Mise en page 1

Aït Merar Ouardia, députée
FLN à Tizi Ouzou
« Ce sont toujours
les minorités
qui critiquent… »
> P. 4
Dénonçant la gestion des œuvres
sociales, le SATEF accuse
« Des enseignants ont
versé des pots-de-vin
pour accéder au poste
de directeur » > P. 5
Laiterie de Draâ
Ben Khedda
Sit-in des travailleurs
devant l’entreprise
> P. 9
Hennouche Nafaâ, chef-mécanicien du MV Blida
«L’argent largué,
nous étions sûrs
d’être libérés»
En dépit du démenti catégorique aussi bien du
ministère des affaires étrangères que de l’armateur,
quant au paiement d’une rançon, un des ex otages
du MV Blida, soutient le contraire. Dossier…
> Lire pages 2 et 3
Quotidien national - Jeudi 24 novembre 2011 - N°1069 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406

2 > A L A U N E
LE LIEN
A. Louni
Rançon ou pas
rançon...
Les langues commencent à se
délier par rapport au rapt des
pirates somaliens, des 17
marins du MV Bliba. Une
semaine après leur libération,
certains d'entre eux révèlent
qu'une rançon a bel et bien
été payée aux ravisseurs. L'ex
otage, qui s'est confié à notre
bureau régional de Tizi
Ouzou, parle même de
négociations en bonne et due
forme entre un certain
"Léon", côté pirates et un
négociateur du nom de
"Mahmoud". Mais, ce que
notre interlocuteur ne précise
pas c'est la qualité de ce
négociateur. Serait ce un
officiel ou un représentant de
l'armateur qui aurait agi au
su ou à l'insu du
gouvernement algérien?
Mystère et boule de gomme.
Ce que l'on sait seulement,
c'est que la "rançon" a été
larguée d'un "petit" avion,
avant d'être récupérée par les
pirates, qui ont ensuite pris
la poudre d'escampette.
Pourtant, aussi bien côté
officiel que côté armateur, le
ton est unanime: à l'annonce
de la libération des marins,
un démenti catégorique,
largement répercuté par la
presse, remet les pendules à
l'heure: "il n’y a pas eu
versement de rançon". A
noter que l'Algérie qui
continue de faire campagne
contre le paiement des
rançons aux terroristes et
autres pirates...ne serait, a
priori, pas derrière la
"transaction", sachant
qu'elle en fait un principe
majeur : celui de ne pas
céder aux pressions
terroristes, contribuant ainsi,
à leur financement, et
partant, à l'encouragement
de leurs actions criminelles.
Mais là aussi, rien ne le
prouve. Seul fait positif, c'est
le retour des marins sains et
saufs parmi leurs familles et
leur peuple.
Le mécanicien du MV Blida raconte la prise d'otages
La malchance d'un vraquier ne
transportant pas de pétrole
Il existe une force navale mandatée par l'Otan pour sécuriser le Golfe d'Adne, principal
champ d'action des pirates somaliens. Malheureusement, ces militaires ont pour principale
mission d'assurer la route des pétroliers, plus «stratégique» qu'un vraquier algérien.
Deux heures après avoir fêté le nouvel
an 2011, les membres de l'équipage
du vraquier MV Blida font route vers
Mombassa, au Kenya, à partir du port
de Salaalah, au Yémen. Les eaux du Golfe
d'Aden étaient calme cette nuit- là. Le vraquier,
chargé de ciment, flotte inexo-rablement en
direction du sud-ouest de son port d'attache à
quelques miles nautiques du corridor de sécurité
mis en place par les forces navales de l'Otan.
Le 1 er janvier, à 14h, le navire a déjà
consommé 150 miles depuis Salaalah. La sécurité
des navires n'est plus assurée dans cette
zone si ce n'est avec des agents de sécurité qu'il
faudrait louer et embarquer à bord. «Le vraquier
naviguait à 4,5 nœuds. A peine avonsnous
abordé l'ile de Socotra, à la croisée des
chemins entre le golfe Persique et la route maritime
vers Mombassa, que nous avons croisé le
célèbre navire tunisien «Hannibal». Il naviguait
en sens inverse de notre route. Mais le
commandant de bord du MV Blida, un
Ukrainien, a dû déceler une suspicion qui s'est
avérée juste, c'est que «Hannibal» était en fait
un navire capturé quelques temps auparavent
par des pirates pour l'utiliser comme bateau
mère dans leurs assauts de piraterie contre les
grands navires», raconte Nafâ Hennouche,
marin officier embarqué avec 26 autres marins,
dont 17 de nationalité algérienne, depuis
Salaalah à bord du MV Blida.
Le «Hannibal» fonce droit vers le MV Blida.
Les doutes du commandant du vraquier battant
pavillon algérien se confirment. Il fait dévier
son bateau vers la droite pour éviter un choc
frontal avec son vis-à-vis. Les deux navires se
croisent dés lors en parallèle. Soudain, le
«Hannibal» fait demi-tour et largue en mer
deux embarcations équipées de deux moteurs
de 125 ch chacune. Elles étaient d'une rapidité
inouïe. A bord de chaque embarcation, il y
avait huit personnes lourdement armées.
«A ce moment, la majorité des membres de
l'équipage était en bas. Personnellement, je
m'affairais à mettre mon linge dans le lavelinge.
Soudain, le commandant de bord fait
actionner l'alarme. Tout le monde est donc
monté en passerelle pour voir ce qui se passe.
J'aperçois les deux embarcations qui nous suivaient.
L'une s'est positionnée sur le flanc du
navire, tandis que l'autre nous suivait en collant
au sillon produit par les hélices de notre navire.
En moins de 10 minutes, le navire est cerné par
les deux embarcations. Leurs occupants étaient
armés de Kalachnikovs, de pistolets, de grenades
et de lance-roquettes RPG7. Les assaillants à
bord de celle qui était derrière nous tiraient des
coups de feu en l'air, alors que ceux de la
seconde ont déjà accroché leur échelle en métal
à notre bateau, et en quelques secondes, huit
pirates étaient déjà à bord», témoigne Nafaâ.
La prise d'otages
Comme seule arme à bord du MV Blida, une
bouche d'incendie. Certes dégageant une puissante
pression d'eau une fois mise en marche,
mais elle est inutile face aux hommes en armes.
Le mécanicien est ordonné quand même par le
commandant d'aller la mettre en marche en vue
de se défendre. «Je me dirige vers le château
pour lancer la bouche d'incendie, au lieu de
m'introduire directement à l'intérieur, j'ai dû
passer de l'autre côté, et c'est à ce moment-là
que j'aperçois l'embarcation qui était derrière
les hélices. A ma vue, les pirates se mirent à tirer
davantage en l'air. Par peur d'être touché, je me
suis précipité à l'intérieur.» En un temps record,
les pirates prennent possession du navire et
montent à bord. La célérité avec laquelle ont agi
les pirates dénotent de leur savoir-faire militaire,
dira encore le marin. Les preneurs d'otages
ordonnèrent à tous les membres de l'équipage
de se rassembler sur la passerelle sous la
menace des armes. Certains parlaient l'anglais
parfaitement, d'autres ne parlent que l'arabe
alors que les autres ne communiquent qu'avec
leur propre dialecte. Les pirates, rôdés à ce
genre d'actions, ont tenté de rassurer les
marins, notamment algériens.
«Nous ne savions pas que c'est un pavillon
algérien, autrement, nous ne l'aurions pas attaqué.
De toutes les manières, vous n'avez rien à
craindre», leur diront les pirates. «A cet instant,
nous avons cru qu'ils disaient la vérité, et qu'ils
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011
allaient descendre du bateau et nous laisser
continuer notre navigation.» «Préparez vos
machines», ordonna ensuite le boss des pirates.
« Impossible de les faire redémarrer, il nous faut
20 minutes pour le faire», ai-je rétorqué en ma
qualité de mécanicien. « Ah non !, nous ne
pouvons vous accorder tout ce temps-là», réplique
avec un accent méchant le pirate. L'air
menaçant du chef des pirates a eu raison des
marins du MV Blida. Celui-ci est remis en marche
et lancé contre les vagues pendant quatre
jours sans que nous ne sachions où nous allions
exactement. Au bout du quatrième jour, le
bateau à bord duquel se trouvait les 27 membres
de l'équipage et les 16 preneurs d'otages,
mouille son ancre sur les côtes somaliennes.
Le MV Blida à l’abordage
d'un pavillon syrien
Le navire algérien, affrété par un Jordanien
de chez l'armateur grec, Sekur, est stationné
durant 21 jours tout près des côtes somaliennes.
Durant tout ce temps, les preneurs d'otages
n'ont pas quitté le bateau un seul instant. Et au
21 e jour, le chef demanda au commandant de
bord de mettre en marche les machines. Il lui
explique qu'ils comptent aller ramener un
pavillon syrien capturé peu temps avant. C'est
que les preneurs d'otages du navire syrien ont
demandé du renfort auprès de ceux qui détenaient
le pavillon algérien. Cela dénote que les
pirates somaliens agissent en zones maritimes
bien partagées entre eux, mais qu'aucune coordination
n'existe entre les groupuscules qui
contrôlent les eaux de la corne d'Afrique.
Trente heures de navigation ont été nécessaires
pour rallier le point où est accosté le navire
syrien. Nafaâ affirme que les pirates naviguaient
dans une très large zone sans qu'ils ne soient
inquiétés ou contrôlés par qui- conque. Au
sujet des forces navales de l'Otan, le marin algérien
nous dira que celles-ci ne sont engagées
que pour sécuriser les pétroliers qui empruntent
une voie bien définie dans le golfe Persique
jusqu'à la mer Rouge, non loin du canal de
Suez.
M.A.T.

A L A U N E
3
Hennouche Nafaâ
«Une fois l’argent
largué, nous étions
sûrs d’être libérés»
Algérie News : Avez-vous pu déceler
l'appartenance ou les motivations
idéologiques ou politiques de vos
ravisseurs, d’autant plus qu’ils se
réclament comme combatants de la
libération ?
Hennouche Nafaâ : Ah non ! Ils
n'ont aucune appartenance idéologique.
De toutes les façons, il est difficile
de le savoir avec exactitude, mais
ce que je peux vous affirmer, c'est que
nos preneurs d'otages ont laissé
apparaî-tre leur savoir-faire militaire,
en tout cas, pour certains d'entre eux.
Une autre chose est sûre, c'est que
tous les pirates qui étaient à bord de
notre bateau buvaient du Whiskey et
fumaient une sorte de plante en guise
de stupéfiant, ça doit être une drogue
propre à eux cultivée dans la région.
Durant la longue durée de notre
captivité, nous avons déduit que nos
preneurs d'otages font partie d'une
organisation scindée en branches
mais qui agissent en commun : il y
avait certains rattachés à la branche
des bandits, d'autres à l'armée et
d'autres au gouvernement somalien,
mais aucun parmi eux n'a laissé
apparaître une tendance islamiste. Je
ne crois pas que des membres de l'organisation
d'«Echebab» qui sème le
chao à l'intérieur de la Somalie figurent
parmi les pirates. D'ailleurs, le
négociateur des pirates est un
homme d'une trentaine d'années,
très bien instruit et parlant parfaitement
trois langues.
La capture de votre navire a lieu à
seulement 150 miles des côtes du
Yémen, alors que la zone devrait
être couverte par des forces navales
internationales. Comment se fait-il
que les pirates ont pu agir avec la
facilité que vous nous avez décrite ?
Il faut bien comprendre que les
forces navales de l'Otan ne sont pas
en mesure d'occuper une si large
zone comprise entre l'Asie du sudouest
et la corne d'Afrique, dans
l'océan Indien. Sa mise en place dans
le cadre de l'opération Océan shield,
ne concerne qu'une zone bien définie
entre le nord de la Corne d'Afrique et
le Golfe d'Aden, près du Yémen, c'est
de là que naviguent les gros pétroliers
qui approvisionnent les pays membres
de l'Otan. Celui-ci a constitué un
corridor de seulement 5 à 6 miles
depuis les côtes yéménites, longeant
néanmoins la route maritime qui va
vers l'Est, dans le golf Persique. Lors
de l'attaque de notre navire, le commandant
a lancé un signal de
détresse. Dix minutes plus tard, nous
avons aperçu un hélicoptère survolant
notre bateau, mais c'était trop
tard, les pirates étaient déjà à bord et
les militaires ne pouvaient se permettre
de risquer notre vie s'ils venaient à
prendre la décision de s'attaquer à
eux.
Comment votre libération est intervenue
?
Le 1 er novembre, l'opérateur du
navire, M. Dedjali, patron de la compagnie
Sekur domicilié en Grèce,
nous a contactés par téléphone pour
nous dire que notre libération est
proche, mais sans nous préciser la
date. Peut-être qu'il ne voulait pas
refaire la même erreur d'avant le
ramadhan qui a fait échouer notre
libération. Dans un Fax que nous
avons reçu, il nous a expliqué les
démarches à prendre dans le processus
de notre libération : le paiement
de la rançon, son montant, le moyen
de son acheminement. Le Fax explique
bien que le montant de la rançon
est de 2,6 millions de dollars livrable
en nouvelles coupures de 100$ mises
en circulation depuis 2006. Il y est
aussi précisé que c'est un avion quadrimoteur
qui est chargé à une heure
précise de larguer un sac contenant
l'argent.
Depuis la réception de ce fameux
Fax, tous les membres de l'équipage
attendaient avec angoisse l'arrivée de
l'avion. Nos oreilles étaient constamment
tendues à guetter un éventuel
bruit provenant de moteurs d'un
avion. Quelques heures après, l'opérateur
nous rappelle pour nous dire
qu'il fait mauvais temps et que
l'avion ne pouvait pas décoller.
Quelle a été la réaction de l’équipage
?
Personne n'y a cru, car nous gardions
en mémoire comment nous
étions bernés, la veille du ramadhan
sur notre éventuelle libération contre
le paiement de 2,2 millions de dollars.
C'était la somme conclue entre
Mahmoud, le négociateur du coté de
l'opérateur et Léon, le négociateur
des pirates. Je dois vous signaler que
tout se faisait devant nous.
Le lendemain, une centaine de
pirates envahit le bateau, il y avait
plusieurs chefs à attendre le partage
de l'argent. Mais le pilote de l'avion,
travaillant pour une compagnie basée
au Yémen, appelle le négociateur des
pirates pour lui dire qu'il ne pouvait
continuer sa mission en ayant une
vitre cassé en plein vol. Voilà une
autre chimère difficile à croire. A ce
moment, le négociateur fort furieux
accorde à Mahmoud trois heures
pour ramener l'argent non sans mettre
notre sort sur sa responsabili-té. Il
dit clairement à Mahmoud, qu'à partir
de cet instant, la responsabilité sur
la vie et le sort des marins est de son
ressort.
C’est-à-dire ...
Un message que vous avons interprété
comme une menace de mort à
notre encontre, c'est comme dans les
films, au-delà de cet ultimatum de
trois heures, les pirates procéderont à
l’exécution un à un jusqu'à l'obtention
de leur argent. Ce sentiment a
été accentué lorsque les chefs pirates
commençaient à quitter un à un le
navire. Alors que Mahmoud a rassuré
Léon sur l'arrivée de l'argent dans
une heure, voilà que la journée du 2
novembre tire à sa fin. Il était 19h et
l'argent n'est pas encore arrivé, Léon
ne dira rien, il rejoint son petit coin
pour dormir nous laissant dans une
angoisse terrible.
Que s’est-il passé le 3 novembre ?
Le lendemain, soit le 3 novembre,
à 7h du matin, Ahmed Grad, le boss
des pirates vient me voir et me dit de
préparer les machines. J'exécute sans
que je n'ose poser la moindre question.
Le navire démarre et flotte sur
une distance approximative de 20
miles. Ahmed Grad réapparaît
ensuite devant tous les membres de
l'équipage pour nous demander ce
qui n’allait pas. “Pourquoi êtes-vous
tristes ? Allez, décontractez-vous,
l'argent arrive !” C'est à ce moment
que nous avions cru à notre libération.
Une heure plus tard, Grad nous
ordonne de stopper les machines et
de nous rassembler dans un coin du
bateau mais en file indienne.
Quelques minutes plus tard, un avion
apparaît faisant quelques tours du
navire et l'argent est largué entre
deux embarcations. Après que les
pirates eurent terminé de compter
l'argent, en présence du commandant
de bord, ils quittèrent définitivement
notre bateau, et nous revoilà libres.
Propos recueillis par
M.A.Temmar
Extraits du journal
de bord d’un
marin otage
Le marin, chef mécanicien embarqué à bord du MV
Blida le 1er janvier 2011 depuis le port de Salaalah au
Yémen pour y acheminer du ciment au Kenya, a eu la
présence de l'esprit, en un officier bien instruit, pour tenir un
journal de bord dans lequel il raconte la vie sur le bateau
depuis le 21e jour de leur capture par les pirates somaliens
dans le Golfe d'Aden, à 150 miles nautiques de leur port d'attache.
Nous avons jugé, avec son consentement, de reproduire
deux extraits rédigés en deux temps différents, en voici le premier
qui témoigne de l'angoisse, de la peur et de l'incertitude
qui entourent leur vie à bord du vraquier tenu entre les
mains de pirates menaçants.
Vivre sous la menace de mort
«Le 3 février 2011 à 18h, le boss des pirates, nommé
Ahmed Grad se présente à la passerelle où tout l'équipage est
regroupé et ordonne au chef mécanicien, un Ukrainien, de
sortir et de démarrer le groupe électrogène. Refusant d'obéir,
le boss lui donne un ultimatum de 3 heures, et dans le cas
contraire, il le tuerait. Cela c'est passé en présence d'Ali, le
négociateur des pirates. Refusant de manger, tous les officiers
sont restés à la passerelle attendant la fin de l'ultimatum.
(…), vers 23h, le boss entre à la passerelle. Il ordonne au
commandant et à moi-même de le suivre à la salle des machines,
nous étions accompagnés de 5 autres bandits. On descend
à la salle de contrôle. Les pirates étaient armés de PA et
tenant des bouteilles de Whisky à demi pleines. On nous
ordonne une fois encore de démarrer le groupe électrogène
sinon ils nous tueraient tous les deux. Nous ne pouvons le
faire faute de diesel, nous avons refusé. Alors le boss nous
invite à fumer et à prendre du Whiskey parce que, selon lui,
«nous allons bientôt mourir».
Le second extrait remonte au mois de juin, soit six mois
après la capture du navire. Le mémoi- re raconte ce que sont
advenus les membres de l'équipage qui commençaient à perdre
espoir de se voir libérés : «La faim, la soif, la saleté et les
maladies»
« Les jours qui nous restent à passer avec ces pirates vont
certainement se ressembler. Alors résumons un petit peu le
vécu de ces 180 jours. Six mois, et beaucoup de choses se sont
passées, nous avons vécu l'enfer, la faim, la soif, la saleté, les
maladies, mais surtout l'arrogance permanente des
Somaliens. L'armateur nous a demandé d'être forts. Nous
avons effectivement résisté à toutes les humiliations, même si
parfois il est difficile d'y faire face.
Il ne se passe pratiquement pas un jour sans qu'il n'y ait
une dispute à bord sous l'effet de la pression intense, mais
nous arrivons toujours à nous calmer. Il m'arrive d'être indigné
par le comportement de certains, en particulier de mes
compatriotes qui ne cessaient de réclamer des teeshirts ou
des sodas aux Somaliens, qui eux même habillés par une
offre de charité !
(…) Ayant vécu six mois avec eux, les Somaliens nous
connaissent parfaitement. Ils n'hésitent plus à traiter certains
de voleurs ou d'égoïstes. L'individualisme a fait que certains
d'entre nous ne peuvent même pas partager avec nous un
morceau de pain. Vivre avec des pirates pendant 6 mois n'est
pas du tout facile. (…) Les Ukrainiens qui n'ont jamais
mangé à leur faim chez eux se comportent d'une façon plus
digne que la nôtre. La cuisine est faite à l'arrière du navire sur
un feu de braise. La nourriture est composée de riz et de spaghetti
cuite dans de l'eau en guise de sauce. Il arrive que les
Somaliens nous ramènent un agneau ou un bouc, mais nous
n'avons jamais réussi à les avaler vu que la viande n'est jamais
cuite. Par contre, nous consommons beaucoup de thé avec de
la galette que nous préparions sur le navire. L'eau qui n'est
pas propre, nous la traitons avec du chlore. Une fois le mois,
nous avions droit à une ou deux bouteilles d'eau minérale
(…).
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011

4 > A C T U
Le procès en appel
d'Oultache
Chouaïb
La date fixé au
11 décembre
Le procès en appel de l'ex-chef
de l'unité aérienne de la Direction
générale de la Sûreté nationale,
Oultache Chouaïb, inculpé dans
une affaire de malversation en
2007 au profit de la société
Algerian Business Multimedia
(ABM), a été fixé au 11 décembre
prochain, a-t-on appris hier
auprès de la Cour d'Alger. Vingtcinq
personnes, dont dix-neuf
fonctionnaires de police, ont été
condamnées en date du 9
novembre dernier à des peines
de prison ferme allant de 3 à 7
ans par le tribunal de première
instance de Sidi M'hamed pour
passation de marchés publics en
violation de la législation,
dilapidation de deniers publics et
trafic d'influence. Ces 25 inculpés
seront jugés en appel par devant
la 8 e chambre correctionnelle
près la Cour d'Alger présidée par
le magistrat Halali Taib. Selon
l'ordonnance de renvoi, les faits
dans cette affaire concernent la
passation de marchés "douteux"
portant sur des équipements
informatiques entre la Direction
générale de la Sûreté nationale et
la société ABM. D'après la même
source, "Oultache Chouaïb a usé
de son influence au sein de la
commission d'évaluation
technique des offres où il siégeait
pour qu'elle choisisse la société
ABM dans laquelle son gendre
est actionnaire et également
directeur général adjoint".
Chouaïb Oultache est accusé
aussi dans l'affaire de
l'assassinat le 25 février 2010 de
l'ex-directeur général de la
Sûreté nationale, Ali Tounsi. La
date du procès de cette affaire
n'a pas encore été fixée.
Nouvelle liste
noire européenne
Air Algérie non
concernée
La Commission européenne a
dévoilé hier, la 18e mise à jour
de sa liste noire des compagnies
aériennes interdites de vol en
Union européenne. La compagnie
algérienne ne figure pas sur cette
liste. Ce qui signifie qu'Air Algérie
pourra survoler l'espace
européen au moins pour les
prochains mois. Pour rappel, Air
Algérie a déjà figuré sur la liste
des compagnies à risque au
début de l'année dernière. Les
négociations entamées par la
direction de la compagnie avec
l'agence aérienne européenne
ont abouti au retrait de la
compagnie nationale de la liste
noire. Cependant, de nouvelles
compagnies sont inscrites dans
cette liste. Il s'agit de Jordan
Aviation, Meridian Airways et
Rollins Air. La TAAG Angolan
Airlines est autorisée à y faire
voler deux avions
supplémentaires (deux B777-
300). Au total, 273 compagnies
aériennes basées dans 21 états
sont interdites de vol en Europe.
Y. S.
Projet de loi sur les associations
La société civile
interpelle les députés
Soumis aux débats aujourd’hui à l’APN et, probablement adopté dimanche prochain, le
projet de loi sur les associations continue de faire l’objet de critiques par les acteurs du
mouvement associatif et les militants des droits de l’homme.
Ces derniers estiment que ces nouvelles
dispositions constituent une
menace pour leur autonomie et
une restriction supplémentaire des
libertés collectives en Algérie. Dans ce cadre,
des réunions de travail tiennent depuis un
mois. Comme ordre du jour : l’unification
des organisations de la société civile algérienne,
et ce, dans l’objectif d’exercer des
pressions sur les députés et les interpeler
pour supprimer et modifier les articles de
ledit projet jugés liberticides. En effet, une
réunion est programmée ce matin, à Alger, à
initiative du Groupe de militants «
Bezzzeff ».
«Toutes les associations agréées ou non,
ainsi que tous les militants soucieux de la
défense des droits de l’homme et de la démocratie
sont appelés à prendre part à cette rencontre
qui a pour finalité : discuter et débattre
autour de la nouvelle loi sur les associations
et ressortir avec un plan d’action », liton
dans un communiqué rendu public hier
par les acteurs du mouvement associatif.
Le document ajoute : «Le projet de loi sur
les associations, en l’état, ne garantit pas les
droits des associations algériennes tels que
prescrit dans les Conventions internationales
ratifiées par l’Algérie, lesquelles ont, selon la
Constitution algérienne elle-même, valeur
supérieure aux lois nationales».
« Nous demandons instamment aux
députés de ne pas adopter le texte en l’état et
d’y apporter les modifications nécessaires
afin de s’assurer qu’il soit conforme aux principes
du droit international en matière de
protection des droits de l’homme que
l’Algérie a ratifiés ».
ENTRETIEN
Par ailleurs, il y a lieu de signaler que le
Réseau euro-méditerranéen des droits de
l’homme (REMDH) et ses organisations
membres en Algérie, à savoir le Collectif des
familles de disparus en Algérie (CFDA) et la
Ligue algérienne de défense des droits de
l’homme (LADDH), ont adressé un mémorandum
–analyse de ce projet de loi aux présidens
des groupes parlementaires, dans
lequel ils expriment leurs inquiétudes et
citent les articles jugés liberticides. D’après le
réseau, le projet de loi contient de nouveaux
amendements dangereux en matière d’octroi
des subventions. Il limite, d’après le communiqué,
les ressources des associations qui
seront constituées désormais par les subventions
« consenties » de l’État, du département
ou de la commune. Cette notion, particulièrement
floue, laisse craindre, selon la même
source, une interprétation abusive des autorités
compétentes qui pourraient contrôler a
priori tout financement du secteur associatif,
estiment les rédacteurs du communiqué.
Notons que à la différence de la loi actuelle
qui prévoit que les associations peuvent recevoir,
après autorisation préalable des pouvoirs
publics, des dons et legs d’associations
étrangères, le projet d’août 2011 indique qu’
« en dehors des relations de coopération
dûment établies », il sera fait interdiction aux
associations de recevoir des dons, des subventions
ou tout autre contribution de toute
« légation ou organisation non gouvernementale
étrangère ». Si adoptée en l’état, la
nouvelle législation priverait donc les associations
de sources de financement vitales
pour leur survie, notamment pour celles qui
entretiennent des liens étroits avec des
Organisations non gouvernementales.
En revanche, nous avons appris d’une
source sûre que la Section algérienne
d’Amnesty international est inquiète également
de ce projet de loi, elle compte saisir les
présidents des groupes parlementaires au
cours de cette semaine, et ce, pour les mêmes
raisons.
Younès Saadi
M me Aït Merar Ouardia, députée FLN à Tizi Ouzou
« Ce sont toujours les minorités
qui critiquent… »
Le projet de loi sur les partis
politiques a fait l'objet hier de
plusieurs interventions des
députés au niveau de l'APN,
avant son vote aujourd'hui en
séance plénière. Une quarantaine
d'articles ont fait l'objet
d'amendements de fond, précise
Cherif Nezar, président de la
Commission des affaires
juridiques, administratives et des
libertés. La séance d'hier a
commencé par la déclaration de
ministre de l'Intérieur et des
Collectivités locales, qui tient à
expliquer le but des débats et le
rôle des députés. En quelques
mots, Daho Ould Kablia a donné
lecture à l'exposé des motifs de
l'avant-projet de loi sur les partis
politiques avant de laisser place
aux débats.
Algérie News : Les avis ont divergé sur les
grandes lignes du projet de loi sur les partis
politiques, débattu aujourd'hui par les
députés. En tant que députée FLN, comment
appréciez-vous ce projet ?
Mme Aït Merar : Au FLN, nous soutenons
le texte initial, bien que nous ayons porté
quelques amendements. Le FLN encourage
cette initiative parce qu'il est venu compléter
les insuffisances et corriger les lacunes contenues
dans les lois de 1989 et de 1997.
Ne trouvez-vous pas que l'avant-projet a été
largement critiqué lors de cette séance plénière?
Ce sont toujours les minorités qui critiquent,
parce qu'elles n'ont pas pu faire passer
leurs amendements. A chaque fois que la
commission spécialisée ne retient pas leurs
amendements, ces dernières critiquent les
décisions de la commission. Cela se passe
ainsi dans tous les pays du monde où la
minorité critique toujours la majorité.
Le nomadisme politique fut beaucoup critiqué
durant cette séance, quelle est votre
position ?
Notre parti a déjà exprimé sa position par
rapport à ce point à maintes reprises. Nous
avons déjà dit que nous sommes contre la
destitution de son mandat de tout député qui
changerait ou démissionnerait de son parti
politique parce que ce dernier est investi d'un
mandat populaire. Donc ce dernier est libre
de choisir son parti.
Nous ne sommes qu'à quelques mois des
élections législatives et municipales,
sachant que votre parti vit une crise
interne, ne pensez-vous pas que cette crise
aura des effets négatifs sur le déroulement
des élections au sein de votre parti ?
Le problème des redresseurs est un problème
interne, il ne concerne que notre parti,
on va le régler entre nous. Je suis mal placée
pour répondre avec exactitude à votre question.
Mais une chose est sûre : le dialogue
entre les deux parties se poursuit pour sortir
avec un accord et c'est le secrétaire général du
parti qui s'en charge en personne.
Propos recueillis par :
Aziz Sethi
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011

Dénonçant la gestion des œuvres sociales, le SATEF accuse
« Des enseignants ont versé
des pots-de-vin pour accéder
au poste de directeur »
Le secrétaire général du Syndicat algérien des Travailleurs de l’éducation et de la formation,
Boualam Amoura, a jeté un véritable pavé dans la mare en déclarant hier que des enseignants
auraient versé des pots-de-vin pour accéder au poste de directeur.
Animant une conférence de
presse, il a indiqué que
«pour accéder au poste de
directeur de CEM, certains
enseignants doivent verser
100 000 dinars. Le poste du directeur
de lycée est monnayé par
contre à 150 000 dinars », soulignant
qu’il détient les preuves de
ce qu’il avance. «Nous assumons
nos propos devant la loi et la justice
», a-t-il répliqué à un journaliste
qui s’est interrogé sur le fondement
de ces accusations.
Amoura a revélé également des
irrégularités dans l’organisation
du concours d’accès à ces postes,
estimant qu’il y a un manque de
transparence dans les concours de
directeurs des établissements scolaires.
L’autre argument reflétant la
mauvaise gestion du secteur de
l’éducation en général, et celui de
Violence contre les femmes
Le Réseau Wassila dénonce l'impunité !
La violence contre les femmes
prend de plus en plus d'ampleur
en Algérie. Le bilan établi
par les services de la Sûreté
nationale fait état de près de 8 000
cas de violences déclarés à la fin de
l'année 2010. La violence contre les
femmes dans toutes ses formes
aussi bien verbale, corporelle que
sexuelle est devenue monnaie courante
sans notre société.
Le nombre des cas déclarés est
alarmant, sans parler des milliers de
cas de femmes battues non déclarés,
alors qu'elles ont été battues ou
encore violées. Ces femmes subissent
les lourdes conséquences, des
séquelles qui sont fatales à leur
la wilaya de Tizi Ouzou en particulier,
selon l’orateur, est l’existence
de postes fictifs dans l’enseignement.
« Des enseignants, qui ont
quitté le territoire depuis plusieurs
mois pour s’exiler au Canada,
continuent à percevoir leur
salaire », a-t-il asséné, ajoutant
qu’il est en possession d’une liste
nominative des personnes qui
continuent à percevoir leur salaire
alors qu’elles n’appartiennent plus
au corps enseignant.
Qui sont les auteurs de ces malversations
? Le conférencier hésite
à communiquer les noms mais
préfère dresser un tableau noir de
la gestion du secteur en particulier
et celui des œuvres sociales, qui est
l’apanage de l’Union générale des
travailleurs algériens (UGTA). Sur
un autre registre, le secrétaire
général du Satef a dénoncé la
méthode de l’actuel directeur de
l’éducation qui fournit, selon ses
propos, des chiffres erronés à sa
tutelle et à l’opinion publique, à
l’image de la régularisation des
dossiers des contractuels. «Nous
avons plus de 5000 cas qui ne sont
pas régularisés», a-t-il souligné,
alors que la direction de l’éducation
parle d’une régularisation
complète».
L’adoption, par le ministère de
l’Education, du décret présidentiel
n°303/82 est «une véritable mascarade»,
a commenté Boualam
Amoura, qui a plaidé pour son
abrogation. Car, a-t-il expliqué, la
tutelle veut clore ce dossier et nous
le voulons tous mais que ce soit
d’une manière légale», martèle-t-il
devant l’assistance composée de
journalistes. Dénonçant les pressions
exercées par le département
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011
de Benbouzid qui menace de retirer
l’argent des œuvres sociales au
cas où les syndicats ne parviennent
pas à un consensus », pour
Boualam Amoura, l’objectif visé
est d’escamoter les bonnes solutions
proposées par les syndicats
autonomes. «L’apanage de 17 ans
de l’UGTA » dit le conférencier
qui considère que la méthode
adoptée dans le décret présidentiel
est un abus de pouvoir qui donne
au Front de libération nationale le
pouvoir de désignation définitive
des membres devant siéger dans
les commissions.
Le Satef et cinq autres syndicats
de l’éducation envisagent d’introduire
une action devant le Conseil
d’Etat pour l’abrogation du décret
présidentiel 303/82, a-t-on fait
savoir.
Massinissa Boudaoud
santé, et peuvent même les tuer.
« La violence tue, rend malade,
stresse, provoque le cancer et mène
à la dépression et au suicide. Nous
ne savons pas combien de femmes
meurent chaque année en raison de
ces violences », a fait savoir Dalila
Djerbal, sociologue et membre du
réseau Wassila.
Cette sociologue qui publie à
l'occasion de la « Journée mondiale
pour l'élimination de la violence
contre les femmes », un livre sur les
violences conjugales intitulé :
« Halte à l'impunité », évoque l'absence
de statistiques sur les femmes
victimes de harcèlement, par exemple.
Selon elle, les chiffres dont disposent
les associations de lutte
contre la violence à l'encontre des
femmes, proviennent bien souvent
des services de la police ou de la
gendarmerie. Interrogé sur les femmes
victimes de violences et se taisent,
Mme Djerbal pointe du doigt
les membres de leurs familles.
« Ces femmes sont dissuadées
par des membres de leur famille ou
même des éléments de police de
déposer plainte contre le malfaiteur
qui bien souvent est l'époux »,
explique-t-elle. L'oratrice a, toutefois,
relevé que l'article 240 du code
pénal est insuffisant pour protéger
la femme algérienne. « Cet article
est insuffisant du fait qu'il ne permet
pas à une victime de violence
de déposer plainte (…) Nous avons
besoin d'une loi-cadre », a-t-elle
souligné.
Aussi et pour dénoncer la violence
contre les femmes, la chaine
III de la Radio algérienne a consacré
à la veille de la Journée mondiale
pour l'élimination de la violence
contre les femmes, un fil
rouge consacré à ce sujet. Selon la
directrice de cette radio, M me
Nacéra Chérid, il s'agit d'une
manière pour cette chaine radiophonique
de jouer son rôle et
contribuer à cette lutte quotidienne
des femmes contre ce phénomène.
Hasna Zobiri
> A C T U
Pensée
5
Crise syrienne
L’Algérie
exhorte Damas
à accepter
l’envoi
d’observateurs
L'Algérie a exhorté hier les
autorités syriennes à signer
le protocole relatif à l'envoi
d'observateurs arabes en
Syrie, laquelle s'expose
désormais aux sanctions
économiques de la part de
la Ligue arabe après
l'expiration samedi, de
l'ultimatum de
l'organisation. "A la veille
de la tenue d'une réunion
cruciale du Conseil des
ministres des Affaires
étrangères de la Ligue
arabe, l'Algérie forme le
voeu ardent que les
autorités syriennes puissent
donner leur assentiment et
signer le protocole relatif à
l'envoi d'observateurs
arabes en Syrie afin de
préserver les chances d'une
solution arabo-arabe et de
prévenir ainsi une
internationalisation de la
crise", selon un
communiqué du porteparole
du ministère algérien
des Affaires étrangères,
Amar Belani. Dans ce
communiqué remis à la
presse, Amar Belani
rappelle les propos tenus la
veille par le ministre des
Affaires étrangères, Mourad
Medelci, selon lequel
"l'initiative arabe est bonne
dans la mesure où sa mise
en oeuvre diligente aura le
mérite de sauver des vies
humaines et confirmer la
validité du plan arabe de
sortie de crise".
Le 10 octobre 2011, il y a 40 jours,
nous quittait, à 38 ans seulement,
Radia Semiane, notre fille, notre
sœur, notre nièce, notre tante, notre
pilier, notre tout…
Elle a été emportée très vite par
l’inattendue et sournoise maladie.
Il est certainement encore trop tôt
pour trouver les mots qu’il faut
pour dire ce départ inattendu et
cruel ; il est encore trop tôt pour
trouver les mots pour dire toute la
douleur qui malmène nos cœurs.
40 jours sans toi.
40 jours sans ta voix.
40 jours, c’est peu.
40 jours, c’est déjà beaucoup.
40 jours, c’est déjà une éternité.
On t’aimait tant et davantage, mais
on aurait tant souhaité t’aimer
encore plus et plus longtemps.
Repose en paix, petite étoile
filante, petite rose sans épines. Tu
as veillé sur nos vies, on tâchera de
veiller sur ta mort, en respectant
tes volontés et ta mémoire.
Ta famille.

6 > C A P I T A L
En attendant l'application de l'impôt sur la fortune
Tous égaux devant l’impôt !
De nombreux partis politiques ainsi que la société civile, proposent l'instauration d'un impôt sur la fortune.
demeure
parmi les rares pays
qui n'instaurent pas
L'Algérie
cet impôt, au moment
où la France, un des pays européens,
qui taxe les plus fortunés.
En effet, les taxes sur le capital y
absorbent 4,5 % de la richesse
nationale, contre 1 % en
Allemagne à titre d'exemple. Il
n'est pas normal dans un pays
comme l'Algérie, qu'un salarié qui
a des difficultés à boucler le mois,
paye le même impôt que celui qui
possède une villa de 4 milliards
En plus, ce dernier achète le sucre,
ENTRETIEN
A travers cet imp ô t imposé
aux riches, il a été proposé la mise
en place d'une « Caisse de
solidarité » pour soutenir le
pouvoir d'achat des personnes
à revenu faible.
l'huile et le lait en sachet au même
prix qu'un salarié, alors que ces
aliments sont subventionnés par
l'Etat. Selon certains partis politiques,
l'objectif d'instaurer cet
impôt est de ramener les choses à
leur cours naturel, mais aussi de
permettre à l'Etat de récupérer
une partie des
subventions versées
indûment à
cette catégorie
sociale. A travers
cet impôt
imposé aux
riches, il a été
proposé la mise en place d'une «
Caisse de solidarité » pour soutenir
le pouvoir d'achat des personnes
à revenu faible, ainsi que pour
contenir l'inflation. Ceci dit, un
problème se pose, celui ayant trait
aux critères de richesses, qui ne
sont pas définies en Algérie. Si
D r Abderrahmane Mebtoul, expert international en économie
«La taxe sur la fortune
n'est pas à l'ordre du jour»
Algérie News : Les députés ont récemment
voté la loi de finances 2012, une loi
déficitaire, alors que le gouvernement
dispose de beaucoup de sources de revenus.
L'instauration d'un impôt sur la
fortune peut être une des solutions.
Qu'en pensez-vous ?
A. Mebtoul : Une taxe sur la fortune
n'est pas à l'ordre du jour. Il y a un mois,
le directeur général des impôts a déclaré
que cette taxe ne sera pas appliquée en
Algérie, ce que j'estime très grave. Pour
les premières mois de 2011, les recettes
fiscales se sont élevées à plus de 3 milliards
de dollars, alors que la sphère
informelle, elle, génère pas moins de 13
milliards de dollars. Donc, il est nécessaire
avant l'instauration d'une taxe sur
la fortune, de régler la sphère informelle.
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011
Mais pour le moment, rien n'a été fait.
Pourquoi ?
Pour deux principales raisons.
L'économie algérienne est une économie
rentière. Plus de 70% des recettes fiscales
proviennent du secteur des hydrocarbures,
donc l'Etat algérien ne voit pour le
moment pas d'intérêt à imposer des
impôts ciblés comme font la plupart des
pays. La seconde raison relève des intérêts
des personnes qui se trouvent au
niveau du pouvoir, une taxe sur la fortune
n'arrange pas leurs intérêts… donc,
c'est un sujet très sensible.
Que faire devant un gouvernement qui
semble satisfait de la situation actuelle ?
Cette situation peut se retourner
contre lui, il y a une dynamique sociale et
garder le silence peut avoir des répercussions
sur la stabilité du pays. Il n'est pas
normal qu'un citoyen qui touche 20 000
dinars paye les mêmes impôts qu'un
citoyen qui a un revenu supérieur à
300 000 dinars/mois !!! Je pense que
l'Etat ne joue pas son rôle de régulateur.
En Algérie, il y a une démission de l'Etat.
A mon avis, il est important aujourd'hui,
de trouver une solution face au problème
de la sphère informelle avant toute autre
chose.
Propos recueillis par H. Z.
une telle décision sera prise par le
gouvernement algérien, elle doit
être au préalable précédée par un
texte de loi qui définit soigneusement
les critères de richesse, les
catégories concernées, ainsi que
leurs biens. Au moment où le
gouvernement entame une
réflexion de faisabilité d'application
d'un impôt sur la fortune, le
DG des impôts rejette cette idée et
estime qu'elle n'est pas « à l'ordre
du jour ». En 2007, le même directeur
général des impôts,
Abderahmane Raouya, a annoncé
qu'une réforme fiscale sera bientôt
appliquée. A cet effet, il a évoqué
une baisse sensible de la pression
fiscale notamment, en ce qui
concerne l'Impôt sur le revenu
global (IRG), dont une révision
des barèmes. Selon lui, cette baisse
interviendra en fonction des
paramètres budgétaires et macroéconomiques
de l'Etat. Cinq ans
plus tard, cette réforme n'a toujours
pas vu le jour. Pis encore,
dans la dernière tripartite tenue
en fin septembre dernier, le gouvernement
a écarté toute baisse
sur l'IRG.
Hasna Zobiri
Non payement
des tickets
L'Etusa enregistre des
pertes de 20%
L'incivisme de certains Algérois a occasionné
des pertes évaluées à plus de 20% sur le
chiffre d’affaires de l’Entreprise de transport
urbain et suburbain d'Alger (Etusa). La raison
évoquée par la direction générale de cette
entreprise serait le non payement des tickets.
«Ce n’est pas une pratique propre aux
Algériens, car elle est constatée dans les pays
les plus développés. Ceci dit, le taux des
resquilleurs du ticket à travers le monde est à
hauteur de 10%, alors qu’il est de
pratiquement le double en Algérie », explique
M. Yacine Krim, directeur général de l’Etusa.
Selon ce responsable, il est inconcevable de
ne pas s’acquitter des droits de l’Etusa contre
le service qu’elle propose. « Même si l’Etusa
est un transporteur public, donc, elle bénéficie
de la subvention de l’Etat, mais cela parfois ne
suffit pas… il faut réaliser un bénéfice pour
pouvoir payer le carburant, payer les
employés et bien d’autres choses », a encore
précisé M. Krim. Le premier responsable de
l’ETUSA a toutefois mis l’accent sur la qualité
des prestations que propose l’Etusa tels que
la billetterie magnétique et le confort. Et afin
d’offrir le confort à ses usagers, l’Etusa a
modernisé sa flotte. Elle a, en effet, acheté pas
moins de 214 nouveaux bus de marque
Vanhool, dont 12 méga-bus de 24 mètres de
long, ce qui porte son parc roulant à plus de
300 bus. Ce parc automobile porte, ainsi, son
réseau à 99 lignes dont 39 urbaines. Et son
plan de modernisation ne s’arrête pas là
puisque l’Etusa veut atteindre 400 véhicules
pour recouvrir l'ensemble de son réseau.

Cité financière de Bélouizdad
Trois soumissionnaires
en lice
Trois groupes de constructeurs sont en lice pour la réalisation de la cité
financière d'Alger, en plein quartier de Belouizdad, pré-sélectionnés après
avoir répondu à l'appel d'offres lancé au mois d'août par la Société de
gestion, de promotion et de réalisation immobilière (GEPIM), filiale de la
Cnep-Banque, a-t-on appris mercredi auprès de la GEPIM.
Laiterie de Draâ Ben Khedda
Sit-in des travailleurs devant
l’entreprise
Les travailleurs de la laiterie de
Draâ Ben Khedda ont organisé
un sit-in devant leur entreprise
pour renouveler les revendications
formulées depuis le 9 octobre dernier,
date à laquelle ils ont entamé
une grève ouverte. La renationalisation
de l’entreprise demeure leur leitmotiv
bien qu’aucune suite favorable
n’ait été donnée. Très tôt le matin, les
ouvriers scandent à tue –tête des slogans
concordant avec leur revendication
principale. L’arrivée subite du
patron a surexcité la foule. Il était
accompagné d’un huissier de justice
pour probablement constater la fermeture
de l’usine, dira un employé,
soulignant que «les travailleurs ne
sont pas dupes pour tomber dans ce
traquenard ». Le patron veut faire
Il s'agit du groupe hispano-algérien
''Isolux-Cevico'', de celui
formé par'un l'entreprise portugaise
Teixeira et la société
publique de construction GESI-TP
ainsi que du groupe turc Cayi-Biyap,
a indiqué à l'APS Abdelhamid
Dimane, P-DG de la Gepim, maître
d'ouvrage du projet. Sur les vingt-etun
soumissionnaires présélectionnés
en juin 2010, il y a eu "seize retraits
des cahiers des charges qui ont
abouti à cinq dépôts dont trois ont
eu l'aval de la commission d'évaluation
du projet, à la suite de la séance
d'ouverture des plis, tenue fin octobre",
a-t-il précisé. Après la sélection
finale dans "quelques mois au plus
tard", sur la base de la meilleure offre
technique et financière et conformément
au nouveau code des marchés
publics, les travaux de réalisation de
ce projet d'envergure "seront entamés
début 2012", a affirmé M.
Dimane. "Un gros travail attend le
maître d’œuvre, appelé à poursuivre
la deuxième phase de démolition
partielle de la structure existante
avant d'entamer la réalisation des
nouvelles structures", a-t-il fait
remarquer. Le bénéficiaire du projet
va réaliser une cité financière de 120
croire qu’il y a un groupe récalcitrant
qui empêche le fonctionnement de la
laiterie. Le ton est monté d’un cran si
ce n’est pas l’intervention prompte
des services de sécurité qui sont parvenus
à calmer les esprits.
Cependant, le décor n’a pas changé
depuis 46 jours, le climat aussi. Une
tente a été érigée devant le portail
principal en guise d’un quartier
général. Les banderoles accrochées
reflètent toujours les doléances des
grévistes. «Non au bradage de l’entreprise»,
«oui, pour le retour de
l’Etat »,ont été mis en exergue. Un
portrait géant du président de la
République est également accroché à
l’entrée principale. Depuis le début
du litige, l’acquéreur principal, Ali
Ayrad, a notifié une soixantaine de
000 m 2 de surface, bâtie sur une
superficie totale de 1,62 hectare qui
comptera deux tours en R+18, quatre
bâtiments en R+5, un parking de
1.000 places et deux salles de conférences
dont l'une devrait abriter la
Bourse d'Alger.
En août dernier, la Gepim avait
lancé un avis d’appel d’offres national
et international restreint pour la
réalisation du projet baptisé "îlot
Belhaffaf ". La CNEP-banque avait
alloué une enveloppe de 10 milliards
de dinars à la Gepim, créée en 2003,
pour relancer le projet, à l’arrêt
depuis 1995.
licenciements, mais sans parvenir à
fléchir l’attitude des protestataires
qui refusent de reprendre le travail.
Ce litige a défrayé la chronique régionale.
L’action, au départ, avait gagné
la sympathie des citoyens et celle de
la société civile, mais elle risque de
«s’user» en s’inscrivant dans le
temps. Le premier faux bond a été
effectué par l’Union générale des travailleurs
algériens (UGTA) qui a
quitté prématurément l’arène. La
volte face de l’UGTA est expliquée
par le souci de préserver l’économie
de la région. L’implication des partis
politiques, à l’instar du Parti des travailleurs
(PT) et le Front des forces
socialistes (FFS) , n’a fait que changer
la nature du conflit.
La guerre que se livrent, depuis
plus d’un mois, les deux parties, ne
serait que la partie visible de l’iceberg
puisqu’il semblerait que les vrais
enjeux se font à l’extérieur de l’imposante
bâtisse. Autrement, comment
expliquer la politisation inédite de
l’affaire. Une implication à laquelle
ces formations politiques ne nous
ont guère habitués mais qui a eu des
retombées sur le sort d’une entreprise.
Ce qui est sûr, c’est que ce
conflit s’inscrira dans la durée.
Massinissa Boudaoud
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011
> P R O X I M I T E
BALDATI
9
La pénétrante autoroutière de Jijel
SNC Lavalin finalisera l’étude
L’étude technique relative à la réalisation de la future
pénétrante autoroutière entre Jijel et la wilaya de Sétif a été
confiée à un groupement de bureaux d’études algérocanadien
qui disposera de 18 mois pour finaliser les travaux.
Lors d’une visite de travail effectuée par des experts du
bureau d’études canadien SNC Lavalin et du contrôle
technique des travaux publics (CTCP-Algérie), tous les
aspects liés à ce futur tronçon autoroutier ont été examinés
avec les autorités de la wilaya. D’une longueur de 100 km,
cette pénétrante reliera Jijel à Sétif via la wilaya de Mila dans
le cadre du programme d’aménagement du territoire. Elle
permettra notamment d’absorber plus de 50% du trafic
supporté par la RN 43, de désenclaver un important espace
géographique de la région et de promouvoir le secteur du
tourisme. Elle aura également un "impact économique
considérable" pour le port de Djendjen, selon le DTP,
Abderrazak Kamouche. Deux variantes possibles sont
disponibles pour cette étude qui va être exploitée dans le
dossier préliminaire existant pour être optimisée et permettre
ainsi l’avant-projet détaillé.
Sétif
Deux morts et trois blessés
dans un accident
Deux personnes ont trouvé la mort et trois autres ont été
blessées dans un accident de la circulation, survenu dans la
nuit de mardi à mercredi, sur la RN 5, non loin d’El Eulma,
dans la wilaya de Sétif, a-t-on appris de la Protection civile.
L’accident, une violente collision entre un véhicule de
tourisme et un camion circulant en sens inverse, s’est produit
près de la commune de Bazer-Sakra, a précisé la même
source, ajoutant que les victimes blessées ont été évacuées
vers l’hôpital d’El Eulma pour des soins urgents. Une enquête
a été ouverte par les services de la Gendarmerie nationale
pour établir les circonstances exactes de cet accident.
Oran
Dix-sept hôtels
risquent la férmeture
Dix-sept établissements hôteliers à travers la wilaya d'Oran
ont été mis en demeure de se conformer à la réglementation,
suite à des opérations de contrôle effectuées par les services
concernés, a-t-on apprishier auprès du Directeur du tourisme
et de l'artisanat. Ils sont passibles de fermeture pour
manquement et non-respect aux règles d'hygiène, de sécurité
et de qualité des prestations, a indiqué Yahia Sebih en
rappelant que dix établissements hôteliers ne disposant pas
d’autorisation d’exploitation ont été proposés à la fermeture.
Le directeur de tourisme de la wilaya d'Oran a annoncé, par
ailleurs, le reclassement de 24 hôtels dans les catégories de
2 à 5 étoiles, correspondant au plan de qualité tourisme, en
terme de confort, qualité, sécurité et autres prestations. La
commission nationale de classement des hôtels est attendue
à cet effet à Oran en fin novembre en cours, selon ce
responsable, qui a rappelé que le dossier de reclassement de
ces établissements était en souffrance. Le parc hôtelier de la
wilaya d’Oran compte 143 hôtels totalisant un nombre de
12.600 lits, a-t-il indiqué soulignant que sa Direction oeuvre à
promouvoir le tourisme et adapter ses structures aux normes
et standards internationaux.
Intempéries
Une personne portée disparue
à Husein Dey
Une personne est portée disparue et des dégâts matériels ont
été enregistrés suite aux intempéries ayant affecté depuis
mardi plusieurs wilayas du pays, selon un bilan de la
direction générale de la Protection civile publié hier. Il s'agit
des wilayas d'Alger, Tizi-Ouzou, Mostaganem, Relizane,
Boumerdès, Ain Defla et Jijel. A Hussein Dey, une personne
est portée disparue, a indiqué la Protection civile qui précise
que les opérations de recherche se poursuivent. Dans la
même commune, sept personnes cernées par les eaux
pluviales ont pu être sauvées grâce à l'intervention rapide et
éfficasse des agents de la Protection civile. A Bab El Oued, le
plafond d'une habitation et le balcon d'un immeuble se sont
effondrés, alors qu'à Draria, la pluie a provoqué un
glissement de terrain à proximité de quatre habitations
individuelles. A Bachdjarah, les eaux pluviales se sont
infiltrées dans plusieurs habitations précaires suite à la
montée des eaux d'Oued Ouchayeh. Dans les wilayas de Tizi-
Ouzou, Boumerdes, Mostaganem et Relizane des opérations
d'épuisement d'eaux pluviales dans des habitations et
édifices publics ont été menées par les éléments de la
Protection civile, ainsi que des opérations de dégagement de
véhicules cernés par les eaux pluviales et la boue. Karim I.

Journées théâtrales du Sud
Kilani libère les corps
5 e édition de la Rencontre poétique amazighe
Les organisateurs lancent un appel
l’Etoile culturelle
d’Akbou organi-sera, du 27 au 30
L’association
décembre, la Rencontre poétique
amazighe de la Soummam sous le thème
«Convergences ; poésie et environnement».
Pour sa cinquième édition, et comme
l’exige la tradition, ce rendez-vous poétique
associera un poète de langue amazighe à la
thématique. Un hommage sera rendu, parallèlement,
au poète Jean El-Mouhoub
Amrouche, à l’occasion du cinquantième
anniversaire de sa disparition.
L’association lance un appel à toutes les
personnes qui désirent prendre part à cette
manifestation. Les seules conditions requises
sont : trois poèmes de création et inédits,
transcrits en graphie latine et en langue
amazighe. Le tout en trois exemplaires. En ce
qui concerne le thème de cette édition
dédiée à l’Environnement, Messouci
Boualem, membre de l’association culturelle, a tenu à nous
préciser que ce choix coïncide avec l’Année internationale
de l’Environnement, et est motivé par de réelles préoccupations
environnementales.
« Il y a beaucoup d’espèces menacées dans la région de
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011
> C U L T U R E
11
Lundi dernier, le Centre culturel de Maghnia a accueilli la pièce «Physio-Chadhaya» de Haroun El Kilani, dans le cadre
des 4 es Journées théâtrales du Sud. Issue d’un stage fermé auquel ont participé plusieurs étudiants, cette œuvre qui
nous vient de Laghouat a nettement rehaussé le niveau de cette manifestation.
Le metteur en scène Haroun El
Kilani s’est trouvé obligé de modifier
son spectacle à la dernière
minute au motif que ses instructions
sur l’âge minimum du public n’ont
pas été respectées, et remarquant beaucoup
d’enfants dans la salle, il n’a pu «heurter
leurs sensibilités» avec des scènes assez
crues qu’il fut obligé de supprimer.
«Physio-chadhaya» (Physio-bribes) constitue
un exercice physique ardu où il est
question de creuser la dialectique du bien
et du mal et de lancer un plaidoyer pour la
libération de l’individu. La corporalité
criante et téméraire qui devait jalonner
cette pièce s’est vu donc adoucie par le
créateur, notamment la présence charnelle
active de la comédienne.
Celle-ci était donc devenue un corps
passif déambulant sur la scène, le visage
couvert de ses longs cheveux. Elle est souvent
assise sur une chaise qu’elle fait balancer
au rythme de la guitare électrique de
Khaled Seghirat, assis sur le côté droit de la
scène et adossé à une poupée. Les sons du
hard rock incarnaient alors les palpitations
des personnages errant sur les planches. Ce
sont cinq comédiens qui ont occupé l’espace
à la fois depuis la première seconde du
spectacle ; il s’agit de Noureddine Ben Safi,
Fayçal Bounacer, Khalil Taleb, Abdelmalek
Ben Mahia et Rym Sahli. El Kilani leur a
complètement apprêté l’espace qui ainsi
vidé a permis à leurs expressions corporelles
d’exploser sans retenue. Mais ce
dépouillement n’a pas duré longtemps ; la
vie a très vite pénétré la scène, violente et
torrentielle, avec une tempête de poussière
blanche qui couvrit leurs costumes noirs.
Peu à peu, le lieu s’emplit de feuilles mortes
jetées anarchiquement par l’un des comédiens.
C’est d’ailleurs l’une des caractéristiques
du travail d’El Kilani : l’utilisation des
éléments de la nature, comme l’eau, le feu
et la terre. A pas feutrés, les comédiens
s’avancent au devant de la scène et y déposent
quelques objets, un seau d’eau savonneuse,
deux langes blanches soigneusement
pliées, un récipient en métal diffusant de
l’encens et un autre contenant un peu
d’eau. Entre ces décors, sont disposées des
bougies blanches et noires. Pour cette pièce,
Haroun El Kilani a décidé de prendre part
au jeu, adoptant le concept du théâtre
magique et brisant ainsi le « quatrième
mur » et toutes les barrières psychologiques
séparant le comédien de son public, de
son camarade de jeu, du metteur en scène
et isolant ce dernier du public. Ce dernier a
très vite compris qu’il y avait un spectacle
parallèle, celui d’El Kilani se déplaçant
entre ses comédiens, ajustant décors et
lumières et allant même jusqu’à demander
à l’un ou l’autre de se reposer un peu ! Les
corps baignent dans l’eau, jouissent de la
douceur des mousses puis se roulent par
terre, ne craignant ni la poussière ni la
douleur. Dans cette osmose charnelle, certaines
tirades bien qu’allégoriques n’étaient
pas moins claires, telles que : « Jusqu’à
quand le garçon doit-il porter le costume
de son grand-père ?», une nette allusion
aux besoins de liberté qui habitent chacun
de nous, et notamment les jeunes. D’autres
répliques transmettent le même désir :
«J’ai besoin de liberté» ou encore « Je suis
un simple fellah, je plante les roses dans le
giron des morts pour leur apprendre à sourire
», cette dernière phrase révèle toute la
dimension soufie de la pièce.
L’atelier commencé par Haroun et ses
comédiens ne s’est pas encore achevé et
c’est donc le cas pour le spectacle « Physiochadhaya
». Inachevée est aussi la quête de
soi, de la finalité, du but noble de l’homme
en périple vers Dieu. C’est toute cette profondeur
qui ressort dans la phrase finale :
«Vous ne serez ensemble qu’au jour du
Jugement dernier ».
Nabila S.
Béjaïa qui a connu dernièrement des feux de forêts dévastateurs
», a déclaré notre interlocuteur, affirmant aussi que
la poésie sera au service de la nature. Il a annoncé qu’à ce
titre, une dizaine de chardonnerets seront remis en liberté
afin de témoigner, par ce geste symbolique, leur engagement
réel.
L’équipe organisatrice espère, que cette
cinquième édition fasse mieux ou autant que
les précédentes rencontres, tenues depuis
2005, et qui ont connu un franc succès. A cet
effet, elle prévoit au programme : lecture
publique de textes des participants et trois
conférences autour de thèmes précis durant
les trois jours de la manifestation. La première
conférence sera consacrée à l’œuvre et
à la vie de Jean El-Mouhoub Amrouche, la
seconde traitera du sujet de la langue amazighe
et à sa standardisation et enfin pour
clore l’événement, une troisième conférence
abordera la question de l’environnement.
Cette manifestation poétique est une
vraie kermesse selon les organisateurs qui, en
donnant ce rendez-vous hivernal, convient
tous les amoureux de la poésie de langue
amazighe à contribuer avec leurs textes.
Qu’on soit poètes en herbe, confirmés ou juste esthètes,
l’appel est ouvert jusqu’au 30 novembre 2011.
ABID M. A.
Adresse pour l’envoi des textes : Etoile culturelle
d’Akbou, Centre culturel d’Akbou, Béjaïa.

12
> C U L T U R E
Tournée du «Legacy Live»
Fusion hip-hop
sur le son guelmi
à Constantine !
La tournée algérienne du groupe américain de hip hop et de jazz "Legacy live" a
marqué une étape importante avant-hier soir au palais de la culture Malek-
Haddad de Constantine.
A
u «temple» du festival
Dimajazz, le
groupe a séduit un
public contantinois
venu en nombre.
Organisé conjointement par
le ministère de la Culture et
le département culturel de
l’ambassade des Etats-Unis à
Alger, le spectacle a permis
au groupe américain, un
quartet formé de deux vocalistes
frère et sœur, d’un batteur
et d’un bassiste, de se
donner à fond, réussissant, à
la fin à créer une véritable
osmose avec la salle. Benu
Muhammad, secondant au
chant sa sœur Ihsan, une très
belle voix chaude, s’est
démené en véritable "bête de
scène" pour impliquer le
public et a réussi en fin de
compte à le conquérir et à se
faire accompagner même par
ceux qui ne comprenaient
pas un seul mot de ce qu’il
chantait et surtout à faire
danser et smurfer quelques
talentueux spectateurs qui,
après un moment de timide
hésitation, s’en sont donné à
cœur joie, smurfant tout leur
soûl. Vers la fin, une troupe
folklorique de Guelma (en
visite à Constantine dans le
cadre d’une semaine culturelle)
a rejoint le groupe sur
Les gens
Paul Motian
Le batteur et percussionniste américain de
jazz Paul Motian est décédé mardi à 80
ans, a-t-on appris d'une de ses proches."Il
est décédé tôt ce matin", a déclaré à l'AFP
la peintre Carole d'INverno. Motian avait
débuté dans les années 1950, et était
ensuite devenu le batteur du trio de Bill
Evans jusqu'en 1964. Il sera ensuite le
batteur du trio de Keith Jarrett dans les
années 70, et forme ensuite son propre
groupe, d'abord avec le saxophoniste
Charles Brackeen et le contrebassiste
David Izenzon. Dans les années 80, il
forme un quintette avec les saxophonistes
Joe Lovano et Jim Pepper, le guitariste Bill
Frisell et le contrebassiste Ed Schuller,
avant de revenir à un format à trois avec
Frisell et Lovano. Il avait enregistré de
nombreux disques, s'était produit dans de
nombreux pays.Ces dernières années, il
avait cessé de voyageret vivait à New York.
Vers la fin, une
troupe folklorique
de Guelma a rejoint
le groupe sur scène
pour un petit
moment de fusion
improvisée.
scène pour un petit moment
de fusion improvisée entre
les rythmes du tambour local
et ceux du batteur Jeremy
Bean Clemons. Le spectacle a
ensuite repris de plus belle,
avec de plus en plus d’énergie
et de vivacité, faisant la joie
des férus de ce genre musical
Photographie
Premier salon
national à Mila
L
a
dans la ville du Vieux Rocher.
Un spectacle de haute voltige
qui aurait pu, cependant,
connaître un succès encore
plus éclatant s’il ne s’était pas
déroulé devant une assistance
clairsemée faute d’une
bonne communication.
Y.C/Agence
première édition du salon
national de la photographie s'est
ouverte mardi à Mila sous le
thème ''nature et patrimoine" et avec
la participation d'artistes venus de 23
wilayas du pays. Outre les photographies
des artistes présents, l'exposition,
organisée dans le hall de la maison
de la culture Moubarek El Mili,
présente aux visiteurs différents
modèles d'appareils photographiques,
des plus anciens aux nouveaux modèles
numériques et "hi-tech". Abdelaziz
Maâzouz, un photographe autodidacte
venu de la wilaya de Bouira, affirme
que la photographie est un moyen de
communication à travers lequel il
s’emploie depuis des années à "partager
(sa) passion pour la nature".
Sofiane Siab affirme pour sa part réaliser
des photos "suggestives'' sur la
nature et le patrimoine. Se considérant
encore comme amateur, il exerce cette
activité depuis trois années et trouve
dans ce Salon une "occasion irremplaçable"
pour présenter ses photographies
d'art à ses pairs. Hamoud
Agueni, de Bejaia, assure quant à lui,
avoir participé auparavant à plusieurs
manifestations de ce type. Ses œuvres
sont exclusivement dédiées à l'immortalisation
du quotidien des gens simples
de sa région. Rym Boulebda, une
annabie, soutient trouver dans la photographie
le moyen de fixer pour la
postérité les scènes qui ''plaisent le
plus à (ses) yeux, qu’il s’agisse de
nature, du portrait d’une personne ou
encore d’un animal". Les participants à
ce Salon de trois jours conviennent de
l'importance de cet espace pour les
échanges entre artistes et pour la
découverte des techniques les plus
récentes en matière de photographie.
Un atelier dédié à la macrophotographie
a été animé durant la première
journée de cette manifestation par
l'artiste Abdelaziz Maâzouz.
APS
AGENDA
CULTUREL
Palais de la Culture
Moufdi Zakaria
Jeudi 24 novembre 2011
A la Bibliothèque du palais de la culture Moufdi-
Zakaria, une conférence de Mohamed Badaoui
autour du thème : « dis-moi comment tu danses,
je te dirai qui tu es ! ». A partir de 18h00,
Spectacles de danse avec les troupes Oriant &
Danse Theater, école de danses classique et
contemporaine palestinienne, suivie du Groupe
Pénélope Laurent Noyé et Léo Maurel de
Belgique et enfin, un spectacle du suisse Bern
Retour Kollectiv.
Vendredi 24 novembre2011
A la Bibliothèque du palais de la culture Moufdi
Zakaria, Conférence d'Abdelwaheb Bedjaoui
autour du thème : « le langage corporel entre
l'universel et le tribal ». A partir de 18h00,
spectacles de danse avec les troupes
Compagnie de Dase Hallet Eghayan (France) ;
Istambul State Opéra & Ballet (Turquie) ; les
Ballets de la Renaissance africaine (Sénégal) ;
Groupe de danse moderne d'Alger (Algérie).
Salle El Mouggar
Jeudi 24 novembre à 18h00,
Soirée Gnawi à l'occasion de la sortie de l'Album
du groupe « Africa Spirit »
Vendredi 25 novembre à 10h00,
Spectacle éducatif et divertissant par la troupe
« Asdiqa Mirou » intitulé « El i'timed âla nefs »
(Compter sur soi).
Jusqu'à la fin du mois, sauf le 27 Novembre,
Projection du film « Hors-la-Loi » de Rachid
Bouchareb à raison de 03 séances/jour et une
seule séance à 14h00 le 24 Novembre 2011.
Samedi 26 novembre 18h00,
Représentation théâtrale par l'Association de«
l'Atelier el Bahia, théâtre et founoun » d'Oran,
intitulée « Moukabalet el houkem ». Texte
Bousbaâ Lotfi et mise en scène Dine Hanani
Djehid.
Art 4 You
Exposition du jeune artiste peintre Aghilès
Issiakhem intitulée “Expressions urbaines”
jusqu'au 30 novembre.
Institut culturel italien
Cycle de projections sous le thème
“Protagonistes féminines du cinéma italien”
en hommage à Margherita Buy, jusqu'au
8 décembre.
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011

C U L T U R E
13
"Archi-Peinture" du plasticien Hacen Drici
Les bâtisses d’Alger vues
autrement
L'exposition "Archi-Peinture" du plasticien Hacen Drici, ouverte mardi à Alger, présente à travers des peintures,
l'architecture dans tous ses styles sous un regard qui les sort de leur aspect originel et les transforme en formes
abstraites.
Palais, mosquées, ponts, immeubles, maisons
(anciennes et contemporaines), c'est ce qui
transparaît du "gribouillage" qui caractérise
la quinzaine de tableaux, peints à l'huile et
à la pierre noire sur toile, exposés au Centre des loisirs
scientifiques de l'établissement "Arts et culture"
jusqu'au 20 décembre. Les toiles donnent à voir des
motifs multiformes et multicolores, impression
créée par une peinture qui "dégouline".
Elles rappellent des formes architecturales, la
forme à peine perceptible d'un minaret, un soupçon
de tour ou de patio, par exemple, et excitent l'imagination
de celui qui les regardent de par la profondeur
qu'elles dégagent.Les tableaux se veulent un
regard admiratif du plasticien pour les bâtisses
d'Alger, anciennes ou récentes, occupées ou abandonnées,
restaurées ou délabrées, pour mettre en
valeur, avec une touche contemporaine, les différents
styles architecturaux que la ville recèle a expliqué
Hacen Drici à l'APS. "Je m'inspire du patrimoine
architectural ainsi que des ruelles de la
Casbah d'Alger auxquels j'essaye de donner un
cachet contemporain par le trait et la couleur", a
ajouté le jeune artiste dont la sensibilité, a-t-il
confié, s'exprime mieux par le recours à la technique
de pierre noire sur toile. L'artiste tente aussi de
faire revivre, à travers ses tableaux, des bâtisses
endommagées par le temps, comme le présumé
"château hanté" de Raïs Hamidou : une bâtisse
construite au milieu du XIX e siècle face à la mer, qui
n'a pas laissé le regard du peintre indifférent jusqu'à
lui consacrer une toile intitulée "Château abandonné".
Natif de Bouira, Hacen Drici est un jeune
plasticien diplômé de l'Ecole supérieure des Beaux-
Arts d'Alger. En 2009, il est, successivement, lauréat
du grand prix de la ville d'Alger et du troisiéme prix
"Ali-Mâachi" du président de la République pour
les jeunes créateurs, et reçoit en 2010 le 2 e prix du
concours international de peinture à Ankara.
R. C.
Concert du Trio Erik Truffaz
Quand la « blue note » se trouve chez
El Djermouni
des plus célèbres trompettistes de la planète
jazz, Erik Truffaz avait débarqué hier à Alger, le
L’un
temps d'un concert durant lequel le public du
Centre culturel français fut emporté sur des pistes infinies
d'une création sans frontières. Nombreux sont ceux qui
sont venus lundi soir au Centre culturel français d'Alger à
la rencontre d'Erik Truffaz. Celui-ci avait même invité « les
retardataires » n'ayant pas trouvé de sièges dans la salle
comble, à prendre place sur scène, le temps de partager ce
moment généreux en musiques et surtout en créativité.
Accompagné du batteur déjanté Philipe Gracia et du
chanteur tunisien Soufi Mounir Troudi, Erik Truffaz propose
à son public une sélection fabuleuse de l'un de ses
meilleurs albums « Saloua » sorti en 2005 où il laisse place
à l'audace avec une palette de styles qui se complémentent,
du reggae rock au lounge, en passant bien sûr par le jazz les
influences maghrébines. Enregistrés avec Phillip Garcia et
Sly Johnson, les morceaux en live se sont enchainés lors de
ce concert donnant lieu à un spectacle sonore généreux,
saturé jusqu'au bout de la transe. Le public fut emporté
dans un tourbillon de sons dès le premier morceau et il a
eu droit à la remarquable interprétation de Yabous, un
poème engagé dédié à la cause palestinienne pour la paix et
la dénonciation des guerres. Une interprétation du lyrique
est jumelée avec un air apocalyptique de la trompette.
Outre les complicités reggae rock dans le morceau Addis-
Abeba issu du projet « Paris » avec le remarquable Sly
Johnson, Truffaz introduit son public droit vers une piste
familière des gammes orientales à travers laquelle Mounir
Troudi excelle et jongle de sa voix dans les différents genres
de musique arabe et maghrébine, de l'école classique au
bédouin et le « moual », dans l'interprétation des textes
percutants signés par lui-même.
Mais Troudi chez qui on touche un ton imprégné d'un
timbre bédouin impressionne et surprend dans un long
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011
passage de « Lessouad Megrouni », un des célèbres chants
du patrimoine chaoui merveilleusement interprété par
l'indétrônable Aîssa El Djermouni. Emporté par cette force
vocale rauque et détonante, le pu-blic fut émerveillé par
Erik Truffaz qui s'approprie le bédouin et trouve sa « blue
note » au bout d'une « transe » sonore généreusement
improvisée. Aventuriers et provocateurs, les deux acolytes,
accompagnés d'un batteur qui a usé de tous les rythmes,
versent davantage dans la chanson engagée, un poème
récalcitrant que le jeune Tunisien, qui ne mâche pas ses
mots, dédie aux « nouveaux révolutionnaires » des temps
des révolutions modernes prônées à partir de comptes et
faux calculs politiques, qui appréhendent les situations
d'opportunités sur le dos des peuples révoltés. Ainsi Tuffaz
achève son spectacle avec le morceau Ines où le chant de
muezzin frôle avec les frontières de l'électro, de la poésie et
du jazz.
D’ailleurs, il est fortement ovationné par le public.
Synonyme d'avant-garde et de métissage, Truffaz alimente
son jazz des sensibilités et des tendances du moment et a à
son actif une vingtaine d'albums. Il s'exprime à travers la
musique arabe et le chant soufi depuis sa rencontre avec
Mounir Troudi, en 2000, au festival de Tabarka. Ils enregistrent
ensemble l'album Saloua en 2005 aux côtés de Manu
Codjia, Michel Benita, Philippe Garcia et Nya. Erik Truffaz
explore les frontières afin d'ouvrir sa musique et son public
et le faire adhérer aux sonorités les plus improbables.
Fatma Baroudi
Amine B./Algérie news

14 > V U D ’ A I L L E U R S
Maroc
La renaissance timide
de la langue berbère
Réédition des œuvres de
Salah Ragab
De l’uniform
au free jazz
La langue berbère, le tamazight, est devenue une langue officielle du Maroc aux côtés
de l’arabe, depuis l’adoption de la nouvelle Constitution par référendum en juillet 2011.
Une vraie victoire
pour la communauté
berbère dont
les enfants peuvent
à nouveau apprendre librement
leur langue maternelle.
Néanmoins, le tamazight
«peine à trouver sa place» dans
la société marocaine, selon la
correspondante du quotidien
La Croix à Casablanca. A quelques
kilomètres de là, dans une
école primaire, Samira Aït Said
enseigne le tamazight. Elle
explique sa joie de voir sa langue
maternelle, cette langue de
tradition millénaire, reconnue:
«Mes parents sont analphabètes.
Quand ils sont arrivés il
y a trente ans, parler leur langue
dans la rue, au souk ou au
hammam était très mal vu.
Aujourd’hui, ils ont l’impression
d’être enfin reconnus,
qu’on défend leur histoire et
leurs racines.»
L’ouverture vers la culture
berbère (ou amazighe) longtemps
discriminée a été amorcée
depuis l’avènement du roi
Mohammed VI, il y a une
dizaine d’années. Depuis près
de deux ans, les Berbères ont
leur chaîne de télévision,
«Tamazight», une chaîne
publique généraliste qui propose
divers programmes en
langue berbère.
Cependant, la culture berbère
a encore du chemin à faire
pour être acceptée de tous.
Tunisie
La Sicile s’invite au théâtre
municipal
La Sicile, côté musique traditionnelle,
était au rendez-vous
dimanche 20
novembre 2011 au soir, au
Théâtre municipal de Tunis, à
l’occasion du concert du
groupe Ipercussionici. Une fête
conviviale, amicale et de partage
entre le public et les musiciens
italiens et tunisiens. Un
spectacle pour marquer la clôture
de la 7 e édition de la manifestation
culturelle et culinaire :
«Saveurs et savoirs du Sud ».
Les quatre musiciens italiens
étaient : Alice Ferrara, chanteuse
et percussionniste, Carlo
Condarelli, à la voix, au
djembé, aux tambours et au
balafon, Luca Recupero au
marranzani, aux tambourins,
au live electronics et à la voix,
Marcello Ballardini, au didjeridoo
et Michele Musarra, à la
basse. Les musiciens tunisiens :
Brahim Bahloul, aux percussions
et Seifeddine Mayouf, au
Nay (la flûte tunisienne) et au
saxophone, étaient les invités de
cet ensemble de percussionnistes
et de chanteurs, en plus
d’une jeune voix féminine tunisienne.
Le voyage était ici et ailleurs
; où la musique folklorique
dans son sens noble, était
représentée par ces musiciens.
Ipercussionici, ce groupe,
créé à Catane en 2002, détermine
sa musique par la recherche
polyrythmique et par l’impact
sonore électroacoustique
d’instruments anciens. Cet
ensemble mixe, en plus, plusieurs
genres musicaux, d’où sa
classification comme groupe de
world music. Le public présent,
ce soir-là, n’avait pu résister aux
rythmes entraînants et endiablés,
ceux d’œuvres savamment
chantées et jouées ; pour raconter,
chacune, une histoire. On
gesticulait et sur place, en suivant
les rythmes et en écoutant
le mélange de sons.
Les gens
Salah Cherki
L’enseignement de sa langue
est dorénavant obligatoire en
primaire. Mais, pour le
moment, il ne concerne que
15% des écoliers. Pour Ahmed
Boukouss, recteur de l’Institut
royal de la culture amazighe
(Ircam) à Rabat, «On manque
de professeurs. Il y a clairement
des résistances au sein du
ministère de l’Education, mais
aussi au sein des partis politiques».
Par ailleurs, le tamazight
est souvent délaissé car il
n’offre pas de débouchés satisfaisants
: «On dit chez nous
que ‘le tamazight ne donne
pas de pain’. Pour éviter l’échec
scolaire de leurs enfants, les
berbérophones ne leur parlent
plus la langue maternelle»,
explique Rachid Raha, rédacteur
en chef du Monde amazigh,
publication dédiée à la
culture berbère.
Politiquement, les Berbères
doivent aussi faire face aux
islamistes, ces «puristes de
l’arabe classique», «qui voient
d’un mauvais œil toute référence
à une civilisation antérieure
à la venue du prophète».
Les autorités avaient d’ailleurs
tranché en faveur des islamistes,
lors de l’élaboration de la
Constitution, en refusant
l’abandon du caractère
«musulman» d e l’Etat,
demandé par le représentant
de la culture amazighe.
Salah Cherki a rendu son dernier
soupir lundi dans un hôpital à Rabat,
des suites d'une longue maladie. Né
en 1923 à Salé, ce grand maître du
qanoun était le seul artiste marocain
dont la diva Oum Kalthoum avait
interprété une chanson de sa
composition «Ya Rassoul Allah
Khoud Bi Yadi», lors de son séjour
dans le Royaume à la fin des années
soixante. Ses œuvres sont multiples
et variées, notamment ses
compositions et ses partitions
musicales mélodieuses, outre ses
innovations dans le patrimoine
Un label britannique réédite des
enregistrements du compositeur Salah
Ragab, peu connu à l’étranger,
redécouvrant ainsi la figure patriarcale
de l’âge d’or du jazz égyptien.
Maîtres absolus de la musique ces
dernières décennies, les majors labels,
tels EMI, Universal, Sony music ou
Warner, s’échinent en vain à pallier la
chute des ventes de disques. Sur le
terrain accidenté de ce marché, certains
petits labels tirent leur épingle du jeu en
spécialisant leurs catalogues. Les
amateurs de sonorités sortant des
sentiers battus sont les véritables
gagnants de cette guerre de tranchée.
On ne compte plus les compilations en
tous genres, rééditions ou sorties
d’enregistrements inédits d’artistes trop
souvent oubliés.
Art Yard qui rend hommage à Salah
Ragab, l’un des grands musiciens de ce
siècle et considéré comme le père du
jazz égyptien. Le jeune label anglais
propose de (re)découvrir ce
percussionniste et musicien de génie,
jusque-là peu diffusé en dehors de
l’Egypte. Salah Ragab and The Cairo Jazz
Band Presents Egyptian Jazz est une
collection de berbèreperles qui
témoignent de l’extraordinaire
inventivité et de la grande diversité
de la scène musicale égyptienne des
années 1960.
Très influencé par le be-bop américain,
l’album mêle avec soin l’utilisation
d’instruments traditionnels d’Afrique du
Nord (notamment le baza, tambour
utilisé durant le mois du ramadhan, et le
nay, flûte de bambou au son nasillard
caractéristique) avec une orchestration
étonnante de piano, basse, batterie,
percussions, quatre trompettes, quatre
trombones et cinq saxophones. La
richesse de l’instrumentation s’explique
par les deux visages de ce compositeur
et multi-instrumentiste. En effet, Salah
Ragab fut à la fois directeur de
l’Orchestre militaire du régime de Gamal
Abdel-Nasser et créateur du premier jazz
band en Egypte.
musical andalou avec la création du
trio Al Maoucelli où il marie qanoun,
guitare et luth. Salah Cherki est
également l'auteur de plusieurs
écrits qui ont enrichi la bibliographie
nationale dans le domaine où le
défunt s'est fait une notoriété. Le
disparu compte ainsi nombre
d'ouvrages consacrés à la musique,
entre autres «La musique marocaine:
un patrimoine riche et diversifié»,
«Introduction à l'histoire de la
musique marocaine» et une
autobiographie intitulée «Joul Tara
Almaani».
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011

S E L E C T I O N
Bon Jovi
Ce soir sur Arte
Le groupe Bon Jovi
se distingue par la
variété de ses
inspirations, avec
des morceaux pour
les durs et des
balades pour les
tendres, sans
oublier leur reprise
de «Hallelujah» de
Bob Dylan et
l'émouvant «When
We Were
Beautiful». En
2007, le réalisateur
Phil Griffin l'a suivi
en concert à Munich, Marbella, Abou Dhabi et New York, dans le
public et en coulisses, montrant les fastes déployés sur scène mais
aussi la fatigue, qui s'empare des artistes lors d'une tournée de
cette envergure. Jon Bon Jovi, le leader, se qualifie de chef
d'entreprise car un tel spectacle exige un travail extrêmement
rigoureux.
Exorcist The Beginnig
Demain sur MBC 2
> T É L É V I S I O N
LES
GENS
Loana
15
La promesse du plaisir
Ce soir sur France 2
Le point G est
évoqué pour la
première fois en
1952 par le
gynécologue Ernst
Gräfenberg. En
1982, il fait l'objet
d'un livre qui
connaît un succès
mondial, «Le Point
G et autres
découvertes sur la
sexualité
humaine», qui
promet l'arrivée
d'une nouvelle
révolution
sexuelle. Vingt-cinq ans après, qu'en est-il ? Existe-t-elle vraiment,
cette fameuse zone érogène censée être située à l'entrée du vagin
et dont la stimulation pourrait mener à un orgasme aussi sûrement
que celle du clitoris ? Entre fantasmes et réalités scientifiques,
Ségolène Hanotaux et Gilles Bovon proposent de remettre le point
G à sa place, celle d'une zone érogène comme les autres.
Empreintes
Demain sur France 5
Le Père Lankester Merrin est hanté par le souvenir des atrocités
commises durant la Deuxième Guerre mondiale. Sentant sa foi
l'abandonner, il quitte sa Hollande natale et d'effectuer en
Afrique un voyage de la dernière chance - un pèlerinage qu'il
espère salvateur.
Au Caire, Merrin est abordé par un amateur d'antiquités rares qui
lui propose de rejoindre un chantier archéologique au Kenya.
Dans la lointaine province de Turkana, les Anglais viennent de
faire une découverte des plus troublante : une église byzantine
parfaitement conservée. Misant sur les compétences
archéologiques acquises par Merrin à Oxford, le collectionneur
espère dénicher le premier une ancienne relique dissimulée dans
l'église.
Mais, sous l'église, sommeille une entité diabolique qui n'attend
qu'un signe pour s'éveiller et répandre à nouveau sur Terre le
sang, la mort et les plus abominables violences...
The Green Hornet
Demain sur Canal+
Matthieu Delormeau s'impose de plus en
plus comme le visage emblématique de
NRJ 12... Déjà animateur de Tellement vrai
et Les Anges - Le Mag sur la chaîne de la
TNT, il vient de décrocher la présentation
d'un prime time événement sur E!
Entertainment : La Star de l'année. Pour
marquer le coup, la chaîne câblée à
vocation people s'offre une marraine de
premier choix en la personne de Loana.
De nombreuses personnalités venues de
la télé-réalité ont accepté de participer à
cette émission exceptionnelle et se
prêteront au jeu en participant
notamment à des quizz sur les
évènements people de l'année 2011.
À la façon d'un jeu de société, ces
candidats popularisés par Qui veut
épouser mon fils ?, ou par Secret Story
s'affronteront dans des épreuves
baptisées Le Red Carpet, Le Photo Call ou
La Zone In & Out. Autant de séquences au
travers desquelles le téléspectateur
pourra vivre ou revivre les temps forts de
l'actu people de l'année.
Traduit dans 25
langues, Jean-
Jacques Sempé,
qui croque des
scènes avec
humour et finesse
depuis cinquante
ans, a su toucher
toutes les
populations,
toutes
générations
confondues.
Chanteurs et
écrivains, d'Anne
Sylvestre à
Philippe Delerm, en passant par Anna Gavalda et Patrick Süskind,
évoquent cet artiste hors du commun. Puis, Sempé lui-même parle
des moments forts de sa vie et de sa carrière très prolifique, depuis
la publication de son premier album, «Rien n'est simple», en 1962.
Il raconte son enfance difficile, son parcours atypique, mais aussi
le plaisir que lui procure son travail, et le bonheur qu'il éprouve à
réaliser, depuis près de quarante ans, des couvertures pour le New
Yorker.
Britt Ried est le fils du directeur
du «Daily Sentinel», un journal de
Los Angeles. Lorsque son père
meurt mystérieusement, Britt, qui
ne pensait jusque-là qu'à faire la
fête, se retrouve à la tête du
puissant empire familial. Le jeune
garçon voit dans ce coup du destin
l'opportunité de donner un sens à
sa vie. Avec l'aide de son ami
Kato, Britt décide de combattre le
crime sous l'identité d'un superhéros,
Frelon Vert. Alors que Kato
travaille à mettre au point Black
Beauty, leur véhicule
indestructible, Lenore Case, la
nouvelle secrétaire de Britt, se
propose de rejoindre le groupe. Le
trio entreprend de s'attaquer à
son plus important ennemi, le
baron du crime à Los Angeles :
Benjamin Chudnofsky. Mais ce
dernier est déjà sur les traces du
Frelon Vert...
28, rue Ahmed Boualem Khalfi
ex-Burdeau, Alger centre
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ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011

16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E
Alors que le bilan des morts s'alourdit
L'AG de l'ONU
condamne la
répression en Syrie
Les gens
Khieu Samphan
La commission des
droits de l'homme de
l'Assemblée générale
des Nations unies a
adopté avant-hier
mardi, une
résolution
condamnant la
répression sanglante
des manifestations
en Syrie et la
"persécution"
exercée par le
régime syrien à
l'encontre des
manifestants.
Sur le FIL
La résolution, adoptée à
une large majorité de 122
votes pour, 13 contre et
41 abstentions,
condamne les "exécutions arbitraires
et l'usage excessif de la
force" contre les manifestants qui
réclament le départ du président
Bachar Al Assad et appelle les
"autorités syriennes à immédiatement
cesser toutes les violations
des droits de l'homme". Elle
était parrainée par plusieurs pays
arabes (Bahreïn, Jordanie,
Koweït, Maroc, Qatar et Arabie
Saoudite) et l'Egypte a également
voté pour. La Russie et la Chine
se sont en revanche abstenues. En
octobre déjà, ces deux pays
avaient bloqué un projet de résolution
similaire au Conseil de
sécurité. "Se servir d'une résolution
pour faire pression sur d'autres
pays est contre-productif ", a
déclaré le porte-parole du ministère
chinois des Affaires étrangères,
Liu Weimin, hier. "Nous estimons
qu'un dialogue constructif
et la coopération sont le seul
moyen de promouvoir et défendre
les droits de l'homme", a-t-il
ajouté. Une résolution dont la
France s'est félicitée. "Ce vote
illustre la forte mobilisation de la
communauté internationale
pour condamner ces violations
graves et persistantes des droits
de l'homme commises par le
régime syrien, pour demander
l'arrêt immédiat des violences à
l'encontre des civils, pour appeler
la Syrie à laisser la commission
d'enquête mise en place par le
conseil des droits de l'homme
faire son travail sur le terrain", a
estimé le ministre des Affaires
étrangères, Alain Juppé, dans un
communiqué. "La France appelle
avec force le régime syrien à
entendre le message de l'ONU et
à en tirer sans délai toutes les
conséquences. Face à l'extrême
gravité de la situation, la France
poursuivra, dans toutes les
enceintes concernées, ses efforts
afin d'obtenir l'arrêt des violations
des droits de l'homme et
des exactions contre les civils en
Syrie", a-t-il souligné. Le ministre
des Affaires étrangères britannique
William Hague, a, quant à
lui, salué un "signal d'unité dans
la condamnation des violations
systématiques des droits de
l'homme par le régime syrien",
ajoutant que la pression internationale
sur le régime syrien s'intensifierait
"aussi longtemps que
la crise syrienne se [poursuivrait]".
L'ambassadeur syrien à
l'ONU, Bachar Djaafari, a pour sa
part dénoncé un texte sans signification
aucune et l'a qualifié
d'initiative politique inspirée par
les Etats-Unis. La répression du
mouvement de contestation sans
précédent contre le régime
Assad, qui secoue la Syrie depuis
la mi-mars, a fait plus de 3 500
morts, selon l'ONU. Au moins 33
personnes, dont six enfants et
adolescents, ont péri mardi en
Syrie dans la répression menée
par les forces du régime contre le
mouvement de contestation,
selon un nouveau bilan fourni
hier par des militants. Dans un
communiqué, l’Observatoire
syrien des droits de l’homme
(OSDH) a affirmé que 28 civils
avaient été tués, pour la plupart à
Homs (Centre), un haut lieu de
la contestation. Cinq militaires
ayant fait défection ont été abattus
par les forces de sécurité,
selon l’OSDH. «28 morts civils
ont été tués lors d’opérations de
perquisitions et par des tirs indiscriminés
à partir de barrages
routiers tenus par des militaires;
11 ont péri à Homs (Centre), six
à Deraa (Sud), six à Idleb (Nord-
Ouest), trois à Deir Ezzor (Est) et
deux à Hama (Centre)», a précisé
l’organisation. Parmi les civils
tués figurent aussi six enfants, a
encore dit l’OSDH, basée au
Royaume-Uni. Les cinq militaires
qui ont fait défection ont été tués
à Deraa et Homs, a-t-elle poursuivi.
R.I.
"La majorité du peuple cambodgien
nous a apporté son soutien contre
le régime de Lon Nol", a déclaré
Khieu Samphan, évoquant le
maréchal arrivé au pouvoir en mars
1970 grâce à un coup d'Etat
soutenu par les Américains. L'un
des trois plus hauts responsables
khmers rouges jugés par le tribunal
international de Phnom Penh a
qualifié, hier, les accusations des
procureurs de «contes de fées»,
assurant que la majorité des
Cambodgiens avaient soutenu le
régime marxiste totalitaire. «Vous
semblez vouloir que tout le monde
écoute vos contes de fées», a
déclaré Khieu Samphan, ancien
chef de l'Etat du Kampuchéa
démocratique, au troisième jour du
procès emblématique d'un régime
qui a fait quelque deux millions de
morts entre 1975 et 1979. «J'ai
l'impression que vous voulez
vraiment voir ma tête sur le billot.
Que vous aimiez ça ou pas, la
majorité du peuple cambodgien
nous a apporté son soutien contre
le régime de Lon Nol», a-t-il ajouté,
évoquant le maréchal arrivé au
pouvoir en mars 1970 grâce à un
coup d'Etat soutenu par les
Américains. L'ancien chef de l'Etat
a également assuré n'avoir pas été
au courant des «horreurs»
commises pendant cette période et
avoir agi à cette époque «dans le
but de défendre [son] pays». Il
comparaît depuis lundi au côté de
l'ancien numéro deux et idéologue
du régime, Nuon Chea, et de
l'ancien ministre des Affaires
étrangères, Ieng Sary.
Egypte
Cinquième jour d'affrontements
sanglants
La police égyptienne affrontait, hier pour la cinquième journée
consécutive au Caire, alors que le bilan de ses nouvelles
violences atteint les 38 morts. Le face-à-face entre la police et
les dizaines de milliers de manifestants se déroulait hier autour
du ministère de l'Intérieur, situé près de l'emblématique place
Tahrir. Les Egyptiens rejettent la proposition du Conseil
suprême d'avancer au 1 er juillet 2012 la date de transfert du
pouvoir à un gouvernement civil, et la constitution d'une équipe
de "salut national". Ils réclament le transfert immédiat du
pouvoir à une autorité civile de transition. Les promesses du
maréchal Tantaoui, mardi soir, n'ont pas convaincu les
Egyptiens. Sur la place Tahrir au Caire, les manifestants restent
déterminés à obtenir la fin rapide du pouvoir militaire. Plusieurs
milliers d'Egyptiens occupent encore ce hier matin la place
Tahrir au Caire pour réclamer le départ au plus vite des
militaires qui dirigent le pays. Beaucoup ont manifesté par
dizaines de milliers mardi et sont restés toute la nuit sur place
pour exprimer leur refus de l'offre du maréchal Hussein
Tantaoui. Le maréchal, chef d'Etat de fait, à la tête du Conseil
suprême des forces armées (CSFA), s'est engagé dans un rare
discours mardi soir à organiser une élection présidentielle avant
la fin de juin 2012. L'échéance de la mi-2012 est plus proche que
la fin 2012 voire 2013 souvent évoquées faute jusqu'à présent
de calendrier précis.
Etats-Unis
L’Oregon suspend la peine
de mort
Le gouverneur de l'Oregon a annoncé, mardi 22 novembre,
qu'il n'autoriserait plus de nouvelle exécution dans cet
Etat du nord-ouest des Etats-Unis jusqu'à la fin de son
mandat, rejoignant les autres Etats qui ont supprimé la
peine de mort. John Kitzhaber, élu en novembre 2010 après
avoir occupé le poste entre 1995 et 2003, a accordé par la
même occasion un sursis à l'un des trente-quatre
prisonniers se trouvant dans le couloir de la mort et qui
était promis à une exécution, par injection, le mois
prochain, soulignant qu'il en serait ainsi tant qu'il resterait
en fonctions. John Kitzhaber, qui a approuvé des
exécutions en 1996 et 1997, a expliqué qu'il considérait le
système actuel comme injuste, du fait qu'il accordait la
perpétuité à des criminels pour les mêmes crimes qui
valent à d'autres la peine de mort. 'Je ne crois pas que ces
exécutions nous aient donné plus de sécurité', a estimé le
gouverneur, déclarant regretter ses décisions : 'Cela a été
les décisions les plus déchirantes et les plus difficiles que
j'aie eues à prendre comme gouverneur, et je les ai
reconsidérées mille fois au cours de ces quatorze ans, a-t-il
dit. Il est temps pour l'Oregon d'envisager une autre
approche. Je refuse de faire partie plus longtemps de ce
système compromis et inéquitable', a-t-il encore expliqué,
qualifiant de 'moralement faux' le châtiment suprême.
Grèce
La droite intransigeante
avec l'UE sur l'austérité
Dix jours après avoir finalement accepté de participer à
un gouvernement de coalition en Grèce, la droite
grecque refuse de s'engager par écrit sur l'austérité,
comme demandé par Bruxelles, ce qui met de nouveau
en danger le versement de l'aide internationale vitale
pour le pays. Après avoir finalement consenti à
participer à un gouvernement de coalition avec les
socialistes et l'extrême-droite devant le danger de
faillite imminente qui menace son pays, le chef de la
Nouvelle-Démocratie (droite) Antonis Samaras ne
semble pas prêt à renoncer à son opposition à une
partie des mesures d'austérité contenues dans le plan
d'aide international à la Grèce. Surtout, il refuse de
céder aux exigences de l'UE et du FMI qui réclament,
comme ils l'ont déjà fait pour le Portugal, l'engagement
écrit des chefs de partis du nouveau gouvernement grec
à maintenir sur la durée les mesures comprises dans le
2 e plan de sauvetage décidé à Bruxelles les 26 et 27
octobre derniers. La presse grecque s'inquiétait mardi
du risque d'un nouveau blocage dans le versement des
aides après les propos du président de la Commission
européenne, José Manuel Barroso, lundi à l'issue d'une
rencontre avec le nouveau Premier ministre grec Lucas
Papademos à Bruxelles.
ALGERIE NEWS Jeurdi 24 novembre 2011

Plus de 13 millions de Marocains
dont 54,9 % d'hommes et 45,10 %
de femmes sont appelés à voter
demain pour l’élection des 395
membres de la prochaine Chambre des
représentants lors d’un scrutin anticipé dont
l’enjeu principal reste le taux de participation.
Cet enjeu de taille permettrait de jauger
l’adhésion ou le rejet par la population des
"réformes" introduites par la nouvelle
constitution, adoptée le premier juillet dernier,
suite à une série de manifestations sans
précédent initiées par le Mouvement du 20
février, né dans le sillage des révoltes dans
certains pays arabes. Malgré les amendements
apportés à certaines dispositions de la
loi fondamentale notamment dans son volet
politique qui prévoit que le prochain chef
du gouvernement sera issu du parti vainqueur
aux législatives, les contestataires qui
réclament, depuis plus de neuf mois, des
changements démocratiques en profondeur
considèrent que ces élections sont "biaisées".Le
Mouvement de jeunes du 20 février,
l’Association Al Adl Wa Ihsane (Justice et
bienfaisance, islamiste non reconnue mais
tolérée), le Parti socialiste unifié (PSU), le
Parti de l’avant-garde démocratique et social
(PADS) et Annahj Addimocrati (extrême
gauche) qui ont appelé au boycott de ces
législatives estiment que leurs revendications
> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B
Législatives marocaines
Le taux de participation,
principal enjeu
Dans un contexte régional trés difficile, les autorités marocaines veulent «réussir»
les premiéres législatives post-réformes constitutionnels. Les appels au boycotte du
Mouvement du 20 février et d’autres partis risquent de faire «capoter» la démarche du roi.
principales n’ont pas été satisfaites. Ils considèrent
que cette opération électorale n’apportera
"rien de nouveau" puisque la nouvelle
constitution que les futurs députés doivent
mettre en pratique ne répond pas aux
critères d’une constitution démocratique et
aux principes et normes d’une monarchie
parlementaire dont le fondement est la
séparation des pouvoirs.
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011
Selon des analystes politiques, la nouvelle
constitution proposée par le roi Mohammed
VI, le 9 mars dernier, délègue, plus ou moins,
une partie des attributions du souverain
mais préserve sa prééminence sur la vie politique,
juridique, et religieuse avec le pouvoir
de nomination des principaux responsables
de l’Etat tout en gardant la présidence du
conseil des ministres.
Esclavage en Mauritanie
5 personnes condamnées à 2 ans de prison
La Cour criminelle de Nouakchott a
condamné six personnes, dont cinq
d'une même famille, pour pratique de
l'esclavage sur deux enfants mineurs, rapporte
l’AFP citant l'avocat des victimes et
une ONG anti-esclavagiste. Les peines prononcées
varient entre deux ans de prison
ferme pour un des accusés et la même peine
KIOSQUE
Egypte-Tunisie: deux facettes du Printemps arabe
Par: Yannick M’boma (sénegal)
et la Tunisie occupent toujours
l’avant-scène du printemps
L’Egypte
arabe. Mais, si à Tunis le consensus
tend à prévaloir, au Caire par contre, la
transition est freinée dans sa marche par des
escarmouches quotidiennes. En Egypte, le
mouvement démocratique a du mal avec la
Grande muette qui gère le pays depuis la
révolution conduite par Gamal Abdel
Nasser et les officiers libres à la fin des
années cinquante. Longtemps, l’armée
égyptienne a été acclamée parce que composée
de patriotes et de héros ayant remporté
des victoires éclatantes face à l’ennemi
commun des Arabes : Israël. Véritables
détenteurs du pouvoir, les militaires ont
toujours été au centre de tout. Mais depuis
le déclenchement de la révolution de 2011,
jamais ils ne se sont sentis aussi menacés par
le peuple. Ils réagissent donc avec vigueur.
Des hommes en uniforme craignent sans
doute de se voir ôter définitivement le fromage
de la bouche. Dans un tel cas de
avec sursis pour les autres. Tous doivent
verser solidairement aux victimes, deux
garçons de 10 et 14 ans, 2.600 euros de
réparation. Il s’agit d’« une première en
Mauritanie », commente l’agence de presse
française précisant que ce verdict a été
rendu lundi soir, à l'issue d'un procès
ouvert le 14 novembre. Selon El-Id Ould
figure, comment s’étonner de les voir faire
ce qu’ils ont appris à faire le mieux : réprimer
? Cela se traduit quotidiennement par
un nombre considérable de cadavres et de
blessés. Car, les manifestants, qui sont parvenus
à chasser le dictateur Moubarak n’entendent
point céder aux militaires le fruit de
leur lutte de longue haleine : le pouvoir.
Les dirigeants de l’armée égyptienne ont du
mal à s’ajuster face aux aspirations des jeunes.
On avait espéré les voir accepter d’accompagner
jusqu’au bout du processus le
peuple dans sa conquête des espaces démocratiques
et pour l’établissement d’un Etat
de droit démocratique. En apparence, les
généraux aux commandes sont déconnectés
de la réalité.
Les militaires qui ont adopté des allures
de parrains de la transition se refusent à
lâcher du lest. Au sein de l’armée, beaucoup
semblent plutôt chercher à protéger leurs
privilèges. La révolution, dans sa marche,
risque en effet de tout bouleverser et même
de reconsidérer certains acquis. Plus que
jamais, l’Egypte est à la croisée des chemins.
Mohameden, avocat des mineurs cité par
l’AFP, la mère des victimes a été poursuivie,
elle aussi, pour "incitation à l'esclavage" et
condamnée à verser 1.250 euros à ses
enfants à titre de réparation. Pour rappel,
l'esclavage est interdit depuis 1981 en
Mauritanie et depuis 2007, il est passible de
dix ans de prison ferme.
Et le gâteau étant à portée de main, nulle
force n’acceptera d’être marginalisée. C’est
dans ce sens qu’il faut comprendre les multiples
tentatives de démission des membres
du gouvernement. Il y a comme un dégoût
dans les rapports entre révolutionnaires et
militaires. L’armée, elle, ne veut pas céder
devant ce qui apparaît comme une forme de
pression. D’où le report incessant de l’examen
de la démission des membres du gouvernement.
Dans ce pays, des divergences existent
également entre les groupes ayant solidarisé
face à Moubarak qui les a réprimés des
décennies durant. En particulier, les démocrates
sont aujourd’hui bien frustrés et
beaucoup se sentent floués. En effet, leur
fragilité se heurte à la rigueur de l’organisation
des islamistes. Bien enracinés au pays
des Pharaons, mieux structurés et plus
expérimentés, les Frères musulmans pourraient
remporter les prochaines élections
libres et transparentes. Ils s’installeront
alors dans les arcanes du pouvoir. Cette
montée du courant islamiste inquiète aussi
17
LES GENS
Seif al Islam
El Gueddafi
Le procureur général de la Cour pénale
internationale (CPI) à la Haye, Luis
Moreno-Ocampo a annoncé hier à Tripoli
que Seif al-Islam El Gueddafi, capturé
samedi, sera jugé en Libye. Lors d'une
conférence de presse, Luis Moreno-
Ocampo a déclaré que la Libye avait le
droit de juger Seif al Islam et Abdullah
Senoussi, chef des services de
renseignements sous l'ancien régime d'El
Gueddafi, ajoutant que les juges de la CPI
devaient être autorisés à prendre part au
procès des deux suspects. M. Ocampo est
à Tripoli pour discuter avec les nouveaux
dirigeants libyens du procès de Seif al-
Islam et Senoussi, recherchés par la CPI
pour crimes contre l'humanité présumés.
La CPI avait émis le 27 juin des mandats
d'arrêt contre l'ancien dirigeant libyen
Maammar El Gueddafi, et son fils Seif al-
Islam et l'ancien chef des services de
renseignements libyens Abdallah Al-
Senoussi, les soupçonnant de crimes
contre l'humanité commis à partir du 15
février lors du soulèvement contre le
régime. Le Conseil national de transition
(CNT) avait assuré dimanche que l'ancien
chef des services de renseignement
libyens Abdallah Al-Senoussi avait été
arrêté dans le sud de la Libye.
des membres de l’oligarchie militaire.
Pourtant, tout comme en Tunisie, il va bien
falloir laisser le peuple décider. Peut-être
ne sera-t-il pas aussi facile d’écarter du pouvoir
les oligarques militaires égyptiens.
Mais le succès de la lutte passe inévitablement
par là.
Comme partout ailleurs en Afrique, les
hommes en uniforme au pouvoir répugnent
à se voir placés sous tutelle. Après avoir géré
l’appareil d’Etat des années durant, ils n’aiment
pas avoir en face, des forces civiles
organisées qui critiquent leurs faits et gestes.
Considérée comme budgétivore, l’armée
qui gère le pouvoir d’Etat n’admet
guère que l’on fourre le nez dans ses affaires,
dissèque son budget et évalue ses dépenses.
A croire que le secret militaire qu’on brandit
à l’occasion cacherait des indélicatesses
! A l’heure de la transparence, des efforts
s’avèrent indispensables à tous les niveaux.
Les élus doivent s’assumer au nom de la
démocratie républicaine qui impose les
mêmes règles à tous.
Suite sur le pays.com

18 > S P O R T S
CA U23
Pas de diffusion
sur la télévision
algérienne
Le public algérien ne pourra
pas suivre le Championnat
d'Afrique U23 (du 26
novembre au 10 décembre)
sur la Télévision algérienne.
L'ENTV n'a pas été en mesure
d'acquérir les droits de
retransmission de la
compétition. «Le détenteur
des droits de retransmission,
Sport Five, nous a demandé
une somme faramineuse, que
l'ENTV n'est pas en mesure de
payer. On aurait aimé acheter
les droits pour nos
téléspectateurs, mais ce n'est
pas possible», a expliqué à
l'APS le directeur commercial
de l'ENTV, M. Abderrahmane
Khodja. Le dirigeant de la
télévision publique, sans
révéler de chiffre, a affirmé
que le montant demandé par
les détenteurs des droits est
disproportionné : «Sport Five
nous a demandé 50% du
montant global qui nous a
permis d'acquérir les droits
des Jeux olympiques JO-2012
de Londres. C’est juste pour
préciser que la montant du
tournoi pré-olympique reste
exagéré, donc inaccessible».
N'yant pas acquis les droits de
diffusion, l'ENTV n'a pas jugé
utile de dépêcher une équipe
pour couvrir l'événement... Il y
a lieu de signaler que la
compétition sera diffusée sur
la chaîne marocaine Arriyadia,
et notamment le match Algérie
- Sénégal de samedi prochain
(21h30).
L1 - LFP
Trois matches
fermes pour
Amada et Khiter
La commission de discipline
de la Ligue de football
professionnel (LFP), a infligé
une suspension de trois
matches fermes au joueur de
l’AS Khroub, Amada Ibrahim
Samuel, ainsi que celui du NA
Hussein Dey, Khiter Samir,
rapporte la LFP mardi sur son
site. Ces deux joueurs ont été
suspendus pour «agression
envers adversaire», lors du
match qui les a mis aux prises
(1-1), samedi pour le compte
de la 9 e journée du
championnat de Ligue 1.
Amada et Khiter devront aussi
s’acquitter d’une amende de
30.000 DA chacun, précise la
LFP. De son côté, Benyahia
Ahmed (NAHD), s’est vu
infliger une suspension d’un
match ferme en plus d’une
amende de 20 000 DA pour
«contestation de décision». Le
milieu défensif du CR
Belouizdad, Naïli Billel, est
suspendu pour deux matches
fermes pour «faute grave»,
lors du match face à l’ASO
Chlef (défaite 3-1).
L’entraîneur-adjoint du CS
Constantine, Noureddine
Bounaâs, a écopé d’une
suspension d’un match ferme
en plus d’une amende de 20
000 DA, pour «contestation de
décision». Enfin, le MC Alger,
l’USM Alger, la JS Kabylie, l’ES
Sétif, l’ASO Chlef, et le MC
Saida, se sont vu infliger une
amende de 20 000 DA pour
«utilisation de fumigènes» par
leurs supporters.
JO de Londres
Les Olympiques
à pied d’œuvre à Tanger
L’équipe nationale olympique est depuis lundi à Tanger, au Maroc, pour disputer le tournoi
éliminatoire des Jeux olympiques de Londres 2012. La délégation algérienne, composée de
34 membres a rallié la ville côtière à bord d’un vol spécial de la compagnie nationale affrété
par la Fédération algérienne de football.
Un seul joueur a manqué
à l’appel et devait
rejoindre le groupe ce
mardi, à l’hôtel
Andalucia Golf de Tanger, rapporte
la FAF sur son site Internet. Il
s’agit de l’attaquant du club bulgare
du PSFC Chernomorets Burgas
Jugurtha Hamroun. L’équipe olympique
avait clôturé dimanche dernier,
un dernier stage effectué sous
Le leader du championnat,
l’USM Alger, a
enregistré une nouvelle
victoire sur le fil à domicile, en
s’imposant dans le temps additionnel
(3-2) face au MC
Saïda pour le compte de la 10 e
journée de Ligue 1 disputée ce
mardi. Les Algérois ont
encaissé un premier but par
Hadiouche (11’), mais
Boumechra a remis les pendules
à l’heure après la pause
(48’). Dix minutes plus tard,
Hamiti a donné l’avantage aux
Rouge et Noir en marquant
son premier but personnel de
cette saison (58’). Les Saïdis
n’ont pas cédé et Hadiouche,
auteur d’un doublé, a égalisé
pour son équipe (76’). Et c’est
le défenseur central Laïfaoui
qui est venu sauver l’USMA
d’un faux pas certain à domicile
en inscrivant le but libérateur
dans les dernières secondes
de la partie. A l’issue de
cette victoire, les Usmistes
restent en tête du championnat
avec trois points d’avance
la houlette du coach Azzedine Aït
Djoudi, au centre technique national
de la FAF à Sidi Moussa. Les
ambitions des Verts olympiques
sont grandes pour décrocher un des
trois billets qualificatifs directement
aux Jeux olympiques de
Londres à l’issue de ce tournoi. Les
deux derniers matches amicaux
effectués par les coéquipiers de
Challali ont donné beaucoup de
Ligue 1–10 e journée
Le CRB chute, l ’USMA in
extremis, El Harrach y croit
sur le nouveau poursuivant,
l’USM El Harrach, victorieux
à domicile face au CA Batna
grâce au but de Benyettou (5’).
La performance du jour a été
réalisée à Oran par l’ES Sétif,
désormais 3 e au classement,
qui a cartonné avec sa meilleure
attaque du championnat
(21 buts) en s’imposant (2-4)
face au MC Oran. Les buts
séifiens ont été inscrits par
Djahnit (18é sp), Benmoussa
(45’ sp), Djabou ( 59’) et Nadji
(75’). Les Oranais, qui restent
dans la zone de relégation, ont
réduit la marque par Bahari
(77’ et 83’). L’autre victoire à
l’extérieur a été l’œuvre de la
JSM Béjaïa qui a damé le pion
au CR Belouizdad sur son terrain
fétiche du 20-Août à Alger
(2-1). Megatli (73’) et
Boulainseur (77’) ont donné
l’avantage aux Béjaouis, avant
la réduction du score à la dernière
minute du match par
Bourekba sur penalty. Cette
défaite du CRB, qui a perdu la
seconde place, précipite le
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011
satisfactions au staff technique,
notamment après la double victoire
enregistrée face à l’Afrique du Sud
sur le même score (2-0). L’entame
de la compétition pour les Verts se
fera face à la redoutable formation
du Sénégal le 26 novembre au
stade de Tanger. Un match à aborder
avec beaucoup de sérieux car, il
sera déterminant pour la suite de la
compétition, avant d’affronter le
départ du technicien italien
Solinas qui a annoncé sa
démission avant même de disputer
cette rencontre, et
Djamel Menad devrait le remplacer,
à en croire les sources
proches du club de
Belouizdad. A Tizi Ouzou, la
JS Kabylie a obtenu les trois
points de la victoire en s’imposant
avec la plus petite des
marges (1-0) face au CS
Constantine grâce à un but
tardif (79’) inscrit par le revenant
Tedjar. Une victoire qui
permet aux Canaris de remonter
à la 7 e place au classement.
Le champion sortant, l’ASO
Chlef, a pour sa part obtenu
un précieux match nul (1-1)
de son déplacement périlleux à
El Eulma. Enfin, l’AS Khroub
a fait l’essentiel sur son terrain
en venant à bout du MC Alger
(2-1). Bakha (6 ’ sp) puis
(Chaib 17’) ont donné l’avantage
aux Khroubis, et le Doyen
toujours classé avec les trois
derniers a réduit la marque par
Douadi (31’).
pays organisateur, le Maroc, le 29
du même mois, et enfin le Nigeria
le 2 décembre au stade de
Marrakech. Pour rappel, les trois
premiers de ce tournoi, seront qualifiés
directement aux JO-2012 et
l’équipe classée quatrième aura la
possibilité de décrocher la qualification
en disputant un match d’appui
en avril 2012 face à un représentant
asiatique.
Halilhodzic
«Pas de
commentaire
sur Boudiaf»
Durant son passage au Qatar, Vahid
Halilhodzic a pu s'entretenir avec le
milieu de terrain de Lekhwiya, Karim
Boudiaf (21 ans). Toutefois, si un intérêt
prononcé du sélectionneur pour le joueur
est évoqué, Vahid Halilhodzic n'a pas
souhaité en dire plus.
«J'ai eu l'occasion de suivre le
rendement du joueur algérien Boudiaf et
je n'ai aucun commentaire à faire sur ce
sujet. Tout ce que je peux dire dans ce
contexte c'est : bienvenue à tout joueur
capable d'apporter un plus à l'équipe
nationale algérienne que ce soit Boudiaf
ou un autre joueur, qu'importe son
nom», a-t-il expliqué au quotien qatari
Al-Sharq.

Manchester City
Six
semaines
pour
convaincre
Manchester City s'apprête à vivre
une fin d'année mouvementée et
surtout très fatigante. Les Ciizens
vont disputer la bagatelle de 11 matches en
43 jours. Soit environ un match tous les
quatre jours. Pas si impressionnant que ça ?
Sur une période de 10 jours non, mais sur
un mois et demi, la donne semble être
beaucoup plus compliquée. Qui plus est, les
hommes de Roberto Mancini vont devoir
se taper des cadors ! Car si les Skyblues
caracolent en tête de la Premier League avec
5 points d'avance sur le voisin United et
suivent un parcours quasi parfait (11 victoires,
1 nul, 0 défaite), sur la scène européenne,
City n'est pas encore le patron.
Actuellement, deuxièmes du groupe de la
mort (Bayern Munich, Naples, Villarreal),
les hommes de Roberto Mancini devront
l'emporter à Naples dès mardi s'ils ne veulent
pas jouer leur qualification face au
Bayern Munich, 15 jours plus tard. Quand
on sait que le Napoli n'a perdu qu'un seul
match à domicile cette saison, la rencontre
au San Paolo risque d'être bouillante. Mais
il n'y a pas que le C1 dans la vie, il y a la
Premier League aussi. Vas-y City, c'est bon !
Pour le moment tout va bien mais comment
vont se comporter les joueurs de City
face aux historiques du Big Four. Les
Skyblues affronteront dans la foulée du
match face à Naples, Liverpool, (qui vient
de battre Chelsea, et qui n'a pas perdu
contre un des trois autres du Big Four cette
saison), le 27 novembre. Puis Chelsea (12
décembre), Arsenal (18 décembre) et en fin
de parcours une nouvelle fois Liverpool (3
janvier 2012). Vous saupoudrez le tout de 4
autres matches de Premier League
(Norwich, Stoke, West Bromwich et
Sunderland), vous assaisonnez en intercalant
un quart de Coupe de la Ligue contre
Arsenal le 29 novembre. Au final, vous
obtenez un plat bien consistant et lourd à
digérer.
Ligue des Champions
Le Real et
le Bayern
impériaux
Dans le groupe de la mort le
Bayern Munich fait figure de
favori. Et ce mardi soir, le club
bavarois n'a pas failli à sa
réputation grâce à Franck
Ribéry notamment.
Le Français a été l'auteur d'un doublé
lors de la victoire des siens face
à Villarreal (3-1). Le serial buteur
du club allemand, Mario Gomez
s'est lui contenté d'inscrire un seul but.
Grâce à ce résultat, les Bavarois sont assurés
de terminer premiers de leur poule. Car
dans l'autre match, Manchester City, décidément
à la peine en Ligue des champions
s'est incliné face à Naples (2-1). La star uruguayenne
de l'équipe italienne, Cavani, a
inscrit un doublé synonyme de victoire
pour le club italien. Mario Balotelli, de
retour sur ses terres s'est fendu d'un but
malheureusement insuffisant. Les Citizens
n'ont désormais plus leur destin entre leurs
mains et devront attendre un faux-pas de
Naples pour éventuellement se qualifier
pour la suite de la compétition. Même s'il
est d'ores et déjà qualifié pour les huitièmes
de finale, le Real Madrid n'a pas fait de
cadeau au Dinamo Zagreb (6-2). Les
Madrilènes se sont fait plaisir face aux
Croates en inscrivant la bagatelle de 6 buts,
dont un doublé de Karim Benzema mais
également de Callejon Bueno, un petit
jeune. Ils sont désormais assurés de terminer
premiers de leur poule et devraient
donc faire tourner lors de leur dernier
match face à l'Ajax, au grand dam des
Lyonnais. Au rayon des matches nuls,
Benfica et Manchester United se sont neutralisés.
Les deux clubs sont co-leaders de
Olympique Lyonnais
Le club quasiment éliminé
leur poule avec 9 points chacun mais sont
talonnés de près par le FC Bâle qui n'a
qu'un seul point de retard. Enfin, l'Inter
Milan n'est pas parvenu à s'imposer face à
Trabzonspor, mais valide tout de même son
ticket pour les huitièmes de finale.
Lille gagne enfin
Après quatre journées de Ligue des
champions, Lille croyait ne plus jamais
connaître le goût de la victoire (deux nuls
et deux défaites). D'autant que les conditions
météorologiques présentes à Moscou
auguraient du pire : - 10°C sur une pelouse
synthétique. Mais les Lillois savaient qu'ils
leur faudrait gagner leurs deux derniers
matches de phase de poules pour se qualifier
en huitièmes de finale. Ils ont remplis la
moitié de leur contrat en allant s'imposer
sur la pelouse du CSKA Moscou (0-2). Les
champions de France en titre ont été bien
aidés par leurs adversaires moscovites, qui
ont inscrit le premier but... contre leur
camp. Alors que le gardien Gabulov plongeait
dans les pieds de Sow, seul face à lui,
son défenseur Berezoutski tente d'intervenir
mais ne réussit qu'à lober son gardien et
pousser le ballon au fond de ses propres
filets. Supérieurs dans tous les domaines,
les Lillois vont peu à peu prendre le
contrôle du match et logiquement aggraver
le score par Sow, à un peu moins d'une
Les Lyonnais le savaient : ils étaient dans
l'obligation de s'imposer pour pouvoir
espérer participer à leur neuvième huitième
de finale consécutive. Mais les Gones, qui
restaient sur trois défaites d'affilée n'ont pu faire
mieux que le match nul face à l'Ajax Amsterdam. L'OL
s'est pourtant procuré de nombreuses occasions franches,
mais ce mardi soir, Vermeer, le portier néerlandais était trop
fort. Alerté dès le début de la rencontre, il détourne un magnifique
ballon enroulé de Lisandro Lopez, qui semblait pourtant
destiné à finir sa course au fond des filets. Plus tard, Vermeer
sera encore là pour empêcher Michel Bastos d'ouvrir le score. Et
dans les touts derniers instants du match, le portier a une nouvelle
fois sauvé les siens sur une frappe du tout juste entré en
jeu, Alexandre Lacazette.
Mais si les Lyonnais auraient mérité par plusieurs fois d'ouvrir
le score, les Néerlandais n'ont pas démérité. Techniquement très
habiles et ultra rapides en contre, les joueurs de Franck De Boer
paraissaient même plus motivés que les Lyonnais pour remporter ce
match. D'ailleurs, eux aussi sont tombés sur un Lloris des grands soirs
qui a détourné deux énormes occasions bataves.
En fin de match, ils se sont cependant, contentés d'attendre les
Lyonnais en défense, le nul les satisfaisant pleinement. Si au final le nul
semble logique, il ne fait pas les affaires des Lyonnais qui peuvent quasiment
officiellement, dire adieu à la Ligue des champions cette année.
Troisièmes et relégués à trois points de leur adversaire du soir, ils comptent en plus
7 buts de retard au goal-average. Autant dire qu'il faudrait un miracle dans deux semaines face
au Dinamo Zagreb pour que les hommes de Rémi Garde se qualifient. Mais sait-on jamais ?
> S P O R T S
19
demi-heure du terme de la rencontre. Une
victoire qui relance totalement les Lillois
dans la course à la qualification pour les
huitièmes de finale de la Ligue des champions.
Ils sont désormais à égalité de points
avec leurs adversaires du soir ainsi qu'avec
leur prochain opposant, le club turc du
Trabzonspor qui affronte ce mardi soir
l'Inter Milan. La passe de trois pour les
clubs français est donc toujours possible.
Les gens
Robin Van Persie
Si Arsenal a connu
un début de saison
plus que compliqué,
le club londonien
rentre peu à peu
dans le rang
actuellement. Et les
performances
exceptionnelles de
Robin Van Persie n'y
sont pas étrangères.
Ce week-end, contre
Norwich City, le Néerlandais a inscrit les
deux buts de son équipe, offrant ainsi les
trois points aux siens. Il peut désormais
se targuer d'un total de 13 réalisations en
12 journées de championnat. Mieux, il est
l'auteur de 31 buts depuis janvier 2011 et
se rapproche de plus en plus du record
de buts inscrits sur une année calendaire,
détenu par Alan Shearer (36). Un joueur
au sommet de sa forme en ce moment et
dont ne saurait se passer Arsenal. Avec
ses 13 unités, Robin Van Persie a inscrit
plus de la moitié des buts de son équipe
(25), c'est dire son importance. Mais
depuis son arrivée dans l'ancien club de
Dennis Bergkamp, en 2004, le
Néerlandais n'avait jamais paru aussi
indispensable aux siens. Il faut dire que
comme beaucoup de ses compatriotes
(on pense surtout à Arjen Robben), Robin
Van Persie a une fâcheuse tendance à se
blesser longtemps, et souvent. Côté
caractère également, le Néerlandais n'a
pas toujours été irréprochable:
prétentieux, égoïste, immature. Mais
depuis son capitanat, en début de saison,
Robin Van Persie semble avoir pris de la
hauteur, avoir mûri. A 28 ans, il serait
temps. Il est indéniablement devenu un
leader de vestiaire pour ses jeunes
coéquipiers, qui voient en lui un modèle à
suivre, et à juste raison d'ailleurs. le
Néerlandais est le dernier joueur de
l'effectif à avoir remporté un trophée avec
les Gunners.
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011

Les gens
Le prince Philip
L’époux de la reine Elizabeth II,
s'est lancé à l'assaut des
éoliennes, taxées de «totalement
inutiles», lors d'une conversation
avec un fabricant d'éoliennes,
selon le Sunday Telegraph.
Esbjorn Wilmar, de la société
néerlandaise Infinergy, présenté
au duc d'Edimbourg lors d'une
réception la semaine dernière
dans le quartier chic de Chelsea à
Londres, n'a pas été déçu. Il s'est
entendu dire que les éoliennes
étaient «une honte», qu'elles
étaient «totalement inutiles» et
«ne marcheraient jamais».
«J'ai été surpris par la franchise
de ses propos», a confié au
Sunday Télégraph l'homme
d'affaires, estomaqué. Lorsque M.
Wilmar a fait valoir que les
éoliennes offraient le meilleur
retour sur investissement pour
une énergie renouvelable, le duc
d'Edimbourg a tout simplement
rétorqué «vous ne croyez tout de
même pas aux contes de fées?»
Le prince Philip, connu pour ses
réparties à l'emporte-pièce, s'est
opposé à l'implantation
d'éoliennes sur ses terres, tout
comme son fils le prince Charles,
pourtant en ardent défenseur
d'environnement et d'énergie
solaire.
Favor
républicain
aux
présidentielles
Son premier
voyage
de président
en Israël
Mitt Romney, l'un des
favoris à l'investiture
républicaine pour la
présidentielle, a promis
mardi lors d'un débat
avec ses rivaux qu'il se
rendrait en Israël pour
son premier voyage en
tant que président s'il
était élu à la Maison-
Blanche en 2012. Les huit
candidats à l'investiture
républicaine débattaient
mardi soir, à
Washington, de la
sécurité nationale des
États-Unis. «Si je suis
président des États-Unis,
mon premier voyage à
l'étranger ce sera d'aller
en Israël pour montrer au
monde que nous
sommes concernés par
ce qui arrive dans ce
pays et dans cette
région», a déclaré M.
Romney.
Traditionnellement, les
présidents américains
nouvellement élus se
rendent au Canada et au
Mexique, pays
limitrophes, lors de leur
premier voyage à
l'étranger. Les candidats
s'exprimaient sur la
politique à adopter face à
la menace nucléaire que
l'Iran est accusé de faire
peser. Ils étaient plus
précisément interrogés
sur le soutien qu'ils
apporteraient à Israël si
leur allié s'attaquait à
Téhéran. «Ce dont nous
sommes en train de
parler, c'est de
l'incapacité du président
(Barack) Obama à mener
une politique forte. Et
c'est la raison pour
laquelle nous en arrivons
à évoquer l'éventualité
d'une intervention
d'Israël pour arrêter le
programme nucléaire
iranien», a déclaré M.
Romney.
Jouets
Des parents américains
s'indignent d'une poupée
qui jure
Une poupée sème l'émoi chez certains parents américains,
et à quelques semaines de Noël, ils ont demandé à la
chaîne de jouets qui la propose de la retirer de la vente, car,
disent-ils, la poupée... jure. La poupée qui parle est vendue
par la chaîne Toys R Us, et on croit effectivement entendre
les mots «crazy bitch» dans son babillage. «Renvoyez les
poupées et boycottez Toys R Us», s'indigne Sue, de Tulsa,
en Oklahoma, sur le site Internet de la chaîne de jouets,
dans la partie commentaires, sous la photo de la poupée.
«Je suis outrée», s'indigne également une grand-mère de
triplées de Boise, en Idaho. «Mes petites-filles ont 2 ans et
demi, je ne veux pas qu'elle entendent un tel langage!».
«N'achetez pas», recommande Danyelle, de Fayetteville, en
Caroline du Nord, qui dit avoir vérifié avec six personnes
différentes que la poupée rose, qui fait partie d'un groupe
de triplées interactives You & Me jure bel et bien. A
l'inverse, une consommatrice de Los Angeles dit «adorer»
la poupée, achetée pour sa fille mais qu'elle a donnée à une
amie adulte. La poupée a déjà fait son chemin sur YouTube,
et un avocat se présentant comme un défenseurs des
enfants, Joey McCutchen, a demandé solennellement à
Toys»R»Us de la retirer de ses magasins.
> A C T U / P O S T - R E S T A N T E
Il en restrerait 38
Les Indiens
yanomami isolés
et menacés
débarque en Amérique du Nord. Les 77
premiers modèles destinés au marché canadien
L'i-Miev
seront distribués chez certains concessionnaires
d'ici trois semaines. La liste des concessionnaires
Mitsubishi au Québec et ailleurs, au pays qui vendront
cette citadine électrique est sur le point d'être déterminée.
Le Père Noël passera un peu plus tôt pour ceux-ci
puisqu'un millier d'exemplaires sont espérés par les
concessionnaires canadiens d'ici le 31 décembre.
Le Québec devrait avoir une bonne part de cette
première livraison d'à peine 80 modèles. La Belle province
est «très importante en termes de ventes»,
concède Sophie Des Marais, porte-parole de Mitsubishi
Canada. Si certains acheteurs ont déjà pu commander
l'i-Miev, la majorité devra dorénavant se rendre chez le
concessionnaire. Sous-compacte à hayon à 5 portes et à
quatre places, l'i-MiEV 2012 a une autonomie approximative
de 130 kilomètres, pour une vitesse maximale
21
L'organisation de défense des Indiens Survival International a diffusé
mardi les premières photos aériennes d'un village d'Indiens yanomami
isolés au cœur de l'Amazonie brésilienne et menacés par le retour des
chercheurs d'or clandestins.
Àcheval sur les États
d'Amazonas et de
Roraima le territoire
yanomami a été créé officiellement
en 1992, devenant «le
plus grand territoire forestier indigène
au monde», selon Survival qui
veut attirer l'attention sur les menaces
pesant à nouveau sur ces yanomami
sans contact avec l'homme
blanc. «Ces nouvelles photos mettent
en évidence à quel point la protection
du territoire yanomami a été
importante contre les chercheurs
d'or qui ont ravagé ce peuple dans
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011
les années 1980», souligne Stephen
Corry, directeur de Survival, dans
un communiqué. Mais aujourd'hui,
la hausse du prix de l'or sur le marché
international provoque un
retour des orpailleurs dans la
région. «Les conditions de vie des
yanomami se sont considérablement
améliorées, mais ils sont toujours
confrontés à des menaces réelles.
Les campements des orpailleurs
illégaux sont installés à 15 kilomètres
à peine des yanomami isolés», a
dénoncé M. Corry.
Le coordinateur de l'association
Hutukara yanomami -qui a un partenariat
avec Survival-, Ailton da
Silva a déclaré mardi à l'AFP que
c'est un photographe yanomami
amateur qui a pris les photos du
groupe isolé dans le Roraima. Le
photographe, Morsamiel Iramari, a
pris en mars ces clichés après dix
jours de recherches et plusieurs survols
dans un avion prêté par la
Fondation nationale de l'Indien
(FUNAI). Sur ces photos, on aperçoit
seulement des huttes d'un
groupe d'Indiens estimé à 38 personnes,
selon Ailton da Silva.
Automobile
L'i-Miev débarque au Canada
de 130 km/h. Dotée d'un bloc-batterie au lithium-ion
de 16 kWh et d'un moteur de 49 kW (ou 66 chevaux),
elle se recharge en six heures à partir d'une borne de
240 V.

Les gens
Al Gore
> M É D I A S N E T
23
Le groupe informatique Microsoft
a annoncé mardi qu'il avait
acheté, à des conditions non
précisées, le moteur de recherche
VideoSurf, fondé par quatre
Israéliens et soutenu
financièrement par l'ancien viceprésident
américain Al Gore.
Selon le site d'informations
spécialisées TechCrunch,
Microsoft débourserait environ 70
millions de dollars. Le groupe de
Redmond a indiqué qu'il
entendait intégrer la technologie
de VideoSurf dans sa plateforme
en ligne XBox live, liée à la
console de jeu XBox 360. «La
technologie d'analyse des
contenus de VideoSurf améliorera
la recherche» des vidéos
accessibles via XBox, a fait valoir
Alex Garden, directeur d'Xbox
Live, cité dans un communiqué.
Lior Delgo, le directeur général et
co-fondateur de VideoSurf, une
société fondée en 2006 et basée à
San Mateo (Californie), a expliqué
qu'il se réjouissait de «réinventer
la façon dont les consommateurs
recherchent, découvrent et
profitent des programmes sur
leur téléviseur». Outre Al Gore,
VideoSurf a également été
soutenu financièrement par la
directrice d'exploitation de
Facebook Sheryl Sandberg et son
mari David Gooldberg, directeur
général du cabinet d'études
marketing en ligne
SurveyMonkey.
Cybercriminalité
Vers une convention
de l’ONU?
Un traité mondial contre la cybercriminalité pourrait voir le jour aux Nations unies. Mais les
obstacles sont nombreux.
La cybercriminalité est un
problème global, puisque
Internet n'a pas de frontières.
Et l'ONU est très
attendue sur ce terrain. À l'occasion
de la conférence Octopus,
qui se tient jusqu'à jeudi au
Conseil de l'Europe à Strasbourg,
Steven Malby, un cadre de l'Office
des Nations unies contre la drogue
et le crime (ONUDC), a loué
l'action du Conseil de l'Europe
dans ce domaine, avant d'évoquer
- à demi-mot - la création d'une
véritable convention de l'ONU
sur la cybercriminalité. "En tant
que gardien des traités contre la
Téléphonie
Bientôt un téléphone
signé Facebook
Le site Internet
Facebook travaille
avec le fabricant taïwanais
HTC à un nouveau
modèle de téléphone portable
optimisé pour ses
services et l'Internet
social, selon des informations
du site d'informat
ions spécialisées All
Things Digital.«Ayant
pour nom de code
"Buffy", inspiré de la série
télévisée sur une tueuse de
vampires, le téléphone
devrait fonctionner avec
une version d'Android
profondément modifiée
par Facebook pour arriver
à une intégration en profondeur
de ses services, et
fonctionner au format
HTLM5» pour faire tourner
les applications, selon
les informations de All
Things Digital, appartenant
au groupe Dow
Jones (filiale de News
Corporation). Selon le
site, la sortie de l'appareil
ne serait pas prévue avant
12 ou 18 mois, vu que
jusqu'à récemment encore
Facebook envisageait de
faire équipe avec le fabricant
coréen Samsung.
criminalité organisée, nous
devons nous intéresser à la cybercriminalité",
a-t-il expliqué
devant des cyberpoliciers et
A l'occasion de la conférence
Octopus, qui se tient
jusqu'à jeudi au Conseil de
l'Europe à Strasbourg, Steven
Malby, un cadre de l'Office des
Nations unies contre la drogue
et le crime (ONUDC).
experts venus du monde entier.
"Aucune décision n'a été prise", a-
t-il toutefois tempéré. Même prudence
chez sa supérieure Gillian
ALGERIE NEWS Jeudi 24 novembre 2011
Murray : "Il n'y a, à ce jour, aucun
projet de convention", répondelle,
un brin agacée, au Point.fr et
refusant de communiquer davantage.
C'est qu'il ne
faudrait pas doubler
les gouvernements
nationaux,
qui doivent, au
moins officiellement,
garder l'initiative...
D'ailleurs, plusieurs
États membres des Nations
unies, ont demandé la création
d'une telle convention, dotée
d'une véritable vocation globale.
Noël
Les petits Nord-
Américains rêvent
d’iPad
La Convention de Budapest du
Conseil de l'Europe est, à ce jour,
le seul texte international accepté
sur ce thème, et sa limitation géographique
complique parfois la
tâche des enquêteurs sur le terrain.
Interpol, sans prendre part à
la petite bataille politique entre
les deux organisations internationales,
n'en est pas moins impatiente.
"D'où qu'il vienne, nous
avons besoin d'un solide cadre de
travail à l'échelle mondiale", nous
confie Michael Moran, directeur
adjoint d'Interpol chargé de la
cybercriminalité.
Les soldes du «Black Friday» et
du «Cyber Monday» sont
imminents, les fêtes approchent
à grands pas, et les petits
Américains rêvent de cadeaux, particulièrement
de produits Apple et
d'iPad, selon une étude de Nielsen.
Celle-ci a été menée auprès de 3000
enfants. Près de 45% des enfants
américains de 6 à 12 ans veulent un
iPad, contre 31% en 2010. Apple
occupait également la deuxième et la
troisième place de cette tranche
d'âge, puisque 30% d'entre eux rêvent d'un iPod Touch et 27% d'un iPhone. Seuls 25% des
6-12 ans se satisferaient d'une tablette qui ne soit pas un iPad et 19% se contenteraient d'un
téléphone qui ne soit pas un iPhone. L'iPad arrive aussi en tête des lettres au Père Noël des
plus de 13 ans: 24% d'entre eux en voudraient un, mais seulement 8% un iPod Touch. Ce
sont les ordinateurs et les liseuses qui arrivent en deuxième position, avec 18% de prévisions
d'achat dans les six prochains mois.

En signant l'accord de transfert du pouvoir
Ali Abdallah Saleh
sauve sa peau !
Si Saleh quitte le pouvoir, il sera, après ses pairs tunisien, égyptien et libyen, le quatrième chef d'Etat arabe à être
balayé par la contestation depuis le début du Printemps arabe. Mais il sera le premier à le faire en vertu d'un accord
négocié.
Le président yéménite Ali Abdallah
Saleh a signé, hier, l'accord de
transfert du pouvoir préparé par
le Conseil de coopération du
Golfe (CCG). Il devrait ensuite se rendre à
New York pour y subir des soins médicaux,
a affirmé le secrétaire général de l'ONU
Ban Ki-moon. Ban Ki-moon a indiqué à
des journalistes que le président Saleh
avait exprimé ces projets lors d'une
conversation téléphonique mardi.
"L'évolution positive de la situation au
Yémen est encourageante", a dit Ban ki-
Moon, peu avant la signature de l'accord.
"Hier (mardi) j'ai appelé le président Saleh
et l'ai fortement encouragé à signer l'accord
basé sur l'initiative du CCG. Il m'a dit
qu'il le ferait immédiatement et m'a
demandé que la mission de l'ONU apporte
le soutien nécessaire et reste sur place", a
dit le chef de l'ONU devant des journalistes.
A noter que l'accord d'hier a été signé
par le président Saleh et des membres des
partis de l'opposition yéménite, en présence
des représentants du Conseil du
Golfe et des membres des principales formations
de l'opposition. Mais l'accord en
question a été aussitôt rejeté par les jeunes
de la révolution yéménite, qui qualifient de
nul et non avenue, l'accord de Riyad. Pour
ces derniers, la revendication principale et
le jugement du président yéménite et ses
enfants pour tous les crimes commis
depuis le début des hostilités. Arrivé, hier
de façon inopinée dans la capitale saoudienne,
Saleh a finalement plié aux pressions
de la rue yéménite, qui gronde
depuis près de huit mois. Des centaines de
morts et des milliers de blessés, sont le
bilan macabre d'une guerre fratricide qui
n'a que trop duré, et n'aurait peut-être pas
duré aussi longtemps, si le régime en place
à Sanaâ s'était rendu à l'évidence qu'il est
en perte de légitimité, aux yeux du peuple.
D'autant plus que le clan de Saleh ne jouit
d'aucun soutien, sachant que les principales
tribus, comme celle d'Al Ahmar, ont
rejoint le camp des insurgés. Sans compter
les chefs militaires, qui continuent de s'afficher
publiquement, aux côtés du peuple,
menant une guerre sans merci contre
l'Armée régulière, dont l'unité d'élite, à
savoir la garde républicaine est dirigée par
Ahmed Saleh, le fils du président. A la
veille de la visite de Saleh en Arabie saoudite,
un émissaire de l'ONU avait annoncé
mardi la finalisation d'un accord entre le
pouvoir et l'opposition sur un plan de sortie
de crise, conformément à une initiative
des monarchies arabes du Golfe. Pour sa
part, la télévision officielle du Yémen a
précisé qu'Ali Abdallah Saleh, qui refusait
jusqu'à présent de quitter le pouvoir malgré
la contestation populaire, allait bien
"assister à la signature de l'initiative des
pays du Golfe et de son mécanisme d'application".
Le plan des monarchies du
Conseil de coopération du Golfe (CCG)
pour un transfert de pouvoir sera donc
signé par le président yéménite, a confirmé
l'émissaire de l'ONU au Yémen, Jamal
Benomar. Ce dénouement a été permis
grâce à des amendements introduits au
plan lors des négociations intensives de
l'émissaire onusien, dont un mécanisme
d'application stipulant que Ali Abdallah
Saleh demeure président "à titre honorifique"
pendant 90 jours, selon des sources
politiques yéménites. S'il quitte le pouvoir,
il sera le quatrième chef d'Etat arabe à être
balayé par la contestation de la rue depuis
le début du printemps arabe, après ses
pairs tunisien, égyptien et libyen.
Abd Rabbo, un homme
de consensus
Mais il sera le premier à le faire en vertu
d'un accord négocié. Le plan proposé au
printemps par les monarchies arabes du
Golfe, dont l'Arabie saoudite est le chef de
file, prévoit par ailleurs son départ du
pouvoir en échange de l'immunité pour
lui-même et ses proches. Il devra remettre
le pouvoir pour une période d'intérim à
son vice-président, Abd Rabbo Mansour
Hadi, un homme de consensus. Le président
yéménite, au pouvoir depuis 33 ans et
dont les manifestants réclament depuis
janvier le départ, avait refusé jusqu'à présent
de signer le plan de sortie de crise,
acceptant puis se rétractant à la dernière
minute à plusieurs reprises. Peu après son
départ pour Riyad, des combats ont éclaté
à Sanaa entre partisans et adversaires du
régime, selon des témoins. Les affrontements
opposent les forces fidèles au chef
de l'Etat aux hommes armés du puissant
chef tribal Sadek al-Ahmar, rallié à la
contestation.
Sur le terrain, la situation n'est pas près
de se stabiliser. Des combats ont éclaté,
hier à Sanaa entre partisans et adversaires
du régime yéménite alors que le président
Ali Abdallah Saleh se trouve à Riyad pour
signer un accord sur un transfert du pouvoir.
Les affrontements opposent les forces
fidèles au chef de l'Etat, dont la Garde
républicaine commandée par son fils
Ahmed, aux hommes armés du puissant
chef tribal Sadek al-Ahmar, rallié à la
contestation. Les affrontements ont éclaté
peu après l'annonce du départ du président
contesté pour Riyad où devait se
tenir, hier soir une cérémonie de signature
d'un accord pour le transfert pacifique du
pouvoir. M. Saleh refusait depuis le mois
d'avril de signer cet accord de sortie de
crise proposé par les monarchies arabes du
Golfe. Ce dénouement a été permis grâce à
des amendements introduits au plan lors
des négociations intensives de l'émissaire
de l'ONU à Sanaâ Jamal Benomar, dont un
mécanisme d'application stipulant que
M. Saleh demeure président «à titre honorifique»
pendant 90 jours, selon des sources
politiques yéménites.
Trois reculs avant Ryad
A noter qu'avant l'étape de Riyad, le
président Saleh a reculé trois fois au dernier
moment lorsqu'il devait signer des
projets d'accord sur son retrait, qui visent à
mettre un terme à des mois de contestation
violente contre son régime. En vertu de cet
accord, il conserverait son titre de président
après avoir transmis la totalité de ses
pouvoirs à Hadi, lequel devra former un
gouvernement d'union nationale avec l'opposition.
Hadi devra organiser en outre
une élection présidentielle anticipée dans
les trois mois. Des responsables yéménites
ont dit que Hadi était également à Riyad
pour la cérémonie et que les chefs de l'opposition
et l'émissaire de l'ONU Jamal
Benomar se rendraient également dans la
capitale saoudienne plus tard dans la journée.
Selon l'agence Saba, Saleh a reçu mardi
un appel téléphonique du secrétaire général
de l'ONU, Ban Ki-moon, le remerciant
"de ses efforts pour sortir le Yémen de sa
crise de manière pacifique". Plusieurs sources
diplomatiques et d'opposition ont
expliqué que l'accord serait signé en Arabie
saoudite car le secrétaire général du CCG,
Abdoulatif Al Zayyani, refusait de se rendre
à Sanaâ, lassé des atermoiements du président
yéménite. Un responsable yéménite a
indiqué mardi que l'hostilité de certains
dirigeants du parti de Saleh risquait toutefois
de dresser un obstacle de dernière
minute. Un autre a souligné que les deux
principaux adversaires de Saleh, le général
Ali Mohsen, qui a fait défection au début
des manifestations, et Ahmar, pourraient
s'opposer à un accord dont ils seraient
exclus. La guerre dans les rues de Sanaâ
entre les troupes de Mohsen et Ahmar et
celles de Saleh, dirigées par le fils et le
neveu du président, semble dans l'impasse.
Mohamed B.