Fr-31-08-2013 - Algérie news quotidien national d'information
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Après la défection de Cameron<br />
Hollande et Obama seuls face<br />
à Bachar<br />
La <strong>Fr</strong>ance est montée hier en première ligne aux côtés des Etats-Unis pour mener<br />
une éventuelle offensive en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, accusé<br />
d'avoir utilisé des armes chimiques, face au refus d'autres puissances mondiales,<br />
notamment la Grande-Bretagne, d'y participer. > Pages 11,12,13 et 16<br />
H. Kahina/ <strong>Algérie</strong> News<br />
Le nouveau parti<br />
se veut radical et sans<br />
compomission<br />
Karim Tabou<br />
annonce<br />
la couleur<br />
Les membres fondateurs de l’UDS<br />
tiendront, aujourd’hui, une conférence<br />
de presse, à l’hôtel Essafir d’Alger.<br />
> Page 5<br />
Saïdani succède à Belkhadem<br />
Belayat, le dernier<br />
obstacle<br />
La session du Comité central du FLN jeudi et les décisions<br />
contradictoirs de la justice n’ont fait qu’approfondir les<br />
divergences au sein du parti. Presque au même moment, le<br />
coordinateur a crié au «hold-up». > Lire 2,3 et 4<br />
Usine Renault d’Oran<br />
Début des<br />
travaux demain<br />
Les travaux de construction de l’usine<br />
de montage de véhicules Renault,<br />
implantée dans la nouvelle zone<br />
industrielle de Oued Tlélat , seront<br />
entamés le 1 er septembre, a-t-on<br />
annoncé auprès de la direction.<br />
> Page 6<br />
<strong>Fr</strong>ontières algéro-tunisolibyennes<br />
Zones militaires<br />
tampons<br />
La Présidence tunisienne a ordonné<br />
la création de zones militaires "tampons"<br />
dans le sud de la Tunisie, aux<br />
frontières avec la Libye et l'<strong>Algérie</strong>,<br />
pour lutter notamment contre le terrorisme,<br />
a indiqué jeudi le ministre<br />
de la Défense. > Page 17<br />
Quotidien <strong>national</strong> - Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong> - N°1604 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
2 > A L A U N E<br />
LE LIEN<br />
Yacine Chabi<br />
Les<br />
pleureuses<br />
Au-delà de l’événement luimême,<br />
l’élection ou<br />
« désignation » d’un nouveau<br />
secrétaire général à la tête du<br />
FLN jeudi à El Aurassi a<br />
provoqué des scènes<br />
« inhabituelles », qui frisent le<br />
mélodrame, voire le ridicule.<br />
Au départ, il y avait quatre<br />
candidats à la succession de<br />
Abdelaziz Belkhadem. Des<br />
candidats déclarés<br />
« officiels ». Jusqu’à la<br />
dernière minute, ils avaient<br />
maintenu leur candidature.<br />
Chacun a en long et en large<br />
déroulé son programme pour<br />
le parti, son ambition, ses<br />
priorités. Jusqu’à la dernière<br />
minute, il devait y avoir un<br />
vote, une élection, un signe de<br />
bonne santé, une preuve que<br />
la démocratie survit au FLN,<br />
que chaque voix compte<br />
comme lors de l’éviction par<br />
les urnes de Belkhadem qui a<br />
donné naissance à une crise<br />
« d’appareil » depuis février. Le<br />
moment où chacun devait se<br />
prononcer arrive. Et que voiton<br />
? Un candidat déclaré qui<br />
prend un angle mort de la<br />
grande salle et se fait dire par<br />
un autre qu’il n’est plus<br />
candidat. Un deuxième, les<br />
larmes aux yeux, se lève et se<br />
tourne vers les membres du<br />
Comité central et fait entendre<br />
péniblement sa voix: « Je ne<br />
suis plus candidat, je me<br />
désiste au profit de Si<br />
Saidani», avant de se jeter<br />
dans ses bras !<br />
Après ces quelques minutes<br />
d’anthologie, Si Amar se<br />
retrouve seul et unique<br />
candidat, comme au bon vieux<br />
temps. Dès lors, il est question<br />
de plébiscite et non<br />
d’élection. Sans entrer dans<br />
les méandres de la politique<br />
politicienne du FLN, des<br />
coulisses et des interférences<br />
externes connues mais jamais<br />
prouvées, y a-t-il eu une<br />
personne dans la salle qui a<br />
pensé à l’image que le premier<br />
parti du pays a pu donner aux<br />
citoyens et à l’opinion<br />
publique ? Y a-t-il eu une<br />
personne présente jeudi à El<br />
Aurassi qui s’est souciée de la<br />
crédibilité de ce parti<br />
majoritaire au sein de toutes<br />
les instances élues du pays ?<br />
Comment peut-il défendre les<br />
intérêts d’une République qui<br />
se veut démocratique au<br />
moment où en son sein, au<br />
cœur de son instance, le débat<br />
y est interdit, la contradiction y<br />
est bannie, le courage<br />
politique y est proscrit !<br />
Ceux qui ont voulu se porter<br />
candidats au poste de<br />
secrétaire général auraient dû<br />
se défendre et faire valoir leurs<br />
droits. Malheureusement, ils<br />
ont failli. Ils ont préféré pleurer<br />
et se prosterner au lieu de<br />
mener leur combat jusqu’au<br />
bout.<br />
Hier, un vieux militant FLN<br />
nous confia : « Je garde ma<br />
carte d’adhérent en mémoire à<br />
mes camarades et aux<br />
hommes de valeur qui ont<br />
servi le FLN. Je garde ma carte<br />
mais j’ai perdu ma foi en ce<br />
parti. »<br />
Saïdani succède à Belkhadem<br />
Belayat, le dernier obstacle<br />
La session du Comité central du FLN jeudi et les décisions contradictoirs de la justice n’ont<br />
fait qu’approfondir les divergences au sein du parti. Presqu’au même moment, le<br />
coordinateur du parti a crié au «hold-up».<br />
Réagissant à la tenue de la<br />
réunion du Comité central<br />
à l’hôtel El-Aurassi ,<br />
le désormais ex-coordonnateur<br />
du Bureau politique du<br />
FLN, Abderrahmane Belayat, l’a<br />
qualifiée d’«illégale». S’exprimant<br />
au cours d’une conférence de<br />
presse au siège du parti à Hydra, il<br />
a précisé que “le Conseil d’Etat a<br />
annulé l’autorisation accordée au<br />
groupe de Boumehdi pour l’organisation<br />
de cette réunion, d’où<br />
son caractère illégal» tout en qualifiant<br />
d’«illégitimes» les résultats<br />
qui en découleront. Le Bureau<br />
politique prépare la tenue de la<br />
réunion du Comité central, a fait<br />
savoir Belayat, rappelant que le<br />
coordonnateur du Bureau politique<br />
est «le seul habilité à convoquer<br />
une réunion extraordinaire<br />
pour l’élection d’un nouveau<br />
secrétaire général du parti conformément<br />
à l’article 9 de son règlement<br />
intérieur». Selon lui, le<br />
groupe du président de la sixième<br />
session Boumehdi n’est pas qualifié<br />
pour convoquer les membres<br />
du CC à une session extraordinaire<br />
pour l’élection du secrétaire<br />
général». A une question sur la<br />
nouvelle autorisation obtenue par<br />
Boumehdi pour la tenue de la réunion<br />
du CC à l’hôtel El-Aurassi,<br />
Belayat a estimé que cette rencontre<br />
«s’est tenue sans autorisation»<br />
soulignant que «la décision du<br />
Conseil d’Etat invalide cette autorisation».<br />
«Nous ne sommes pas<br />
Trois décisions de justice<br />
en moins d’une semaine<br />
ont fait de la session du<br />
Comité central du FLN<br />
une « curiosité » et un<br />
sujet de polémique. Après<br />
la Chambre<br />
administrative d’Alger,<br />
c’est le Conseil d’Etat qui<br />
a statué la veille de sa<br />
tenue. Une instance dont<br />
le verdict n’a pas été<br />
respecté. Pour y voir plus<br />
clair, nous avons sollicité<br />
M e Benisaâd. Entretien.<br />
<strong>Algérie</strong> News : Pouvez-vous nous expliquer<br />
quel est le rôle du Conseil d’Etat ?<br />
M e Noureddine Benissaâd : Le Conseil d'Etat<br />
est le dernier degré de juridiction dans l'ordre<br />
juridictionnel administratif. C’est la plus<br />
haute juridiction administrative du pays. Ses<br />
décisions sont définitives et il n'y a aucun<br />
autre moyen légal de contester ses décisions en<br />
vertu des dispositions du code de procédure<br />
civile et administrative.<br />
Sur le plan juridique, et compte tenu de la<br />
décision du Conseil d’Etat rendu mercredi<br />
après-midi sur le dossier FLN, peut-on<br />
conclure que la tenue de la session et l’élection<br />
d’un secrétaire général jeudi à El Aurassi<br />
est contraire à la loi ?<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />
contre le groupe d’El-Aurassi mais<br />
nous voulons rassembler et notre<br />
position aujourd’hui les raménera<br />
à la raison», a-t-il poursuivi. De<br />
son coté, le nouveau secrétaire<br />
général issu de la réunion d’El<br />
Aurassi a appelé au rasemblement.<br />
L’annonce de la composante du<br />
nouveau Bureau politique du parti<br />
du <strong>Fr</strong>ont de libération <strong>national</strong>e a<br />
été reportée à la prochaine réunion<br />
du Comité central du parti, a<br />
affirmé jeudi soir à Alger le nouveau<br />
secrétaire général du FLN,<br />
Amar Saïdani. «Après consultations,<br />
il a été décidé de reporter<br />
l’annonce de la composante du<br />
Bureau politique du parti à la prochaine<br />
réunion du CC», a indiqué<br />
Saïdani devant les membres qui<br />
ont participé aux travaux de la 6 e<br />
session du CC, tenue jeudi à l’hôtel<br />
«El-Aurassi» . Saïdani a précisé<br />
que ce report permet de poursuivre<br />
les consultations pour choisir<br />
les membres du futur Bureau politique<br />
du FLN, sans pour autant<br />
préciser la date de la tenue de la<br />
prochaine réunion du CC.<br />
Il a, à cette occasion, demandé<br />
aux membres du CC d’informer<br />
les militants de la base sur le<br />
déroulement des travaux de la 6 e<br />
session. A une question sur la présidentielle<br />
de 2014 et l’intervention<br />
présumée du Président de la<br />
M e Noureddine Benissaâd, juriste et président de la Laddh<br />
« La session d’El Aurassi doit être<br />
annulée juridiquement »<br />
Il n'existe plus de chambre administrative<br />
au niveau de la Cour suprême. Les litiges entre<br />
particuliers et administrations, ou entre administrations<br />
entre elles, ou toute entité juridique<br />
contre une quelconque administration,<br />
sont du ressort des prérogatives du tribunal<br />
administratif ou du Conseil d'Etat.<br />
Peut-on dire que la tenue de cette session est<br />
contre la loi et la justice ?<br />
Si effectivement le Conseil d'Etat a annulé<br />
l'autorisation délivrée par le ministère de<br />
l'Intérieur pour la tenue de la session du<br />
Comité central du FLN, l'autorisation devient<br />
alors nulle et la session également sur le plan<br />
du droit.<br />
République dans les affaires du<br />
parti, Saïdani a répondu séchement<br />
en déclarant : « Pour l’instant,<br />
nous avons un Président de<br />
la République dont le mandat<br />
s’achève en avril 2014. Nous lui<br />
avons apporté notre soutien et<br />
nous allons continuer à le faire<br />
jusqu’au bout. Au sein du FLN,<br />
pas de débat sur la présidentielle<br />
jusqu’au mois d’avril. Pour nous,<br />
c’est un dossier qui est clos», at-il<br />
fait savoir. Enfin, Saidani a réaffirmé<br />
qu’il oeuvrera à émettre fin<br />
à la crise que connaît le groupe<br />
parlementaire du parti à travers le<br />
scrutiné.<br />
M. Z.<br />
Comment se fait-il que le tribunal<br />
administratif a confirmé jeudi<br />
matin sa décision alors que le<br />
Conseil d’Etat l’a annulée.<br />
Peut-on conclure qu’il a eu une<br />
interférence dans une décision de<br />
justice ?<br />
Le tribunal administratif encore<br />
une fois ne peut pas annuler une<br />
décision du Conseil d'Etat. C'est le<br />
contraire qui peut se produire.<br />
La décision du Conseil d’Etat<br />
d’annuler l’accord donné au<br />
Groupe Boumehdi pour l’organisation<br />
du CC, a été annulée quelques<br />
heures après par le tribunal<br />
administratif, le mécanisme lui-même qui<br />
reflète une vitesse phénoménal est-il acceptable<br />
juridiquement?<br />
C'est en fait toute la problématique de l'indépendance<br />
de la justice qui est posée et d'une<br />
manière générale des décisions de justice qui<br />
ne sont pas appliquées. Ceci renvoie sur le<br />
plan de la démocratie au principe de la séparation<br />
des pouvoirs et à leur équilibre et l'Etat de<br />
droit.<br />
Nous sommes sur ce plan loin de ces normes<br />
et dans le cas d'espèce nous ne sommes<br />
plus sur le terrain du droit et des normes juridiques.<br />
Entretien réalisé par<br />
Yahia Maouchi<br />
Kahina/D. News
A L A U N E<br />
3<br />
Le FLN comme à OK Corral<br />
« Khelli El Ghaïta ! »<br />
Le suspense, enfin ce qui devait se présenter à l’opinion comme tel, aura duré le temps que l’engrenage de l’Etat<br />
algérien, dans son ensemble, se mette d’accord sur l’ancien président de l’Assemblée, pour le propulser à la tête d’un<br />
parti dont la base ne sait plus désormais comment le qualifier.<br />
Par Nadir Bacha<br />
La tête de l’ex-« Gsasbi » dans la formation<br />
d’un groupe musical<br />
bédouin, qui a commencé ses études<br />
supérieures lors de son admission à<br />
l’Hémicycle, pourrait bien ou pas revenir au<br />
militant du quartier, du douar, mechta, ksar<br />
ou tawrirt, pour fantasmer sur un logement<br />
social, un magasin ou un travail permanent<br />
dans la Fonction publique, malgré la tare<br />
morale qui pèse sur la tête du nouveau<br />
secrétaire général – du parti qui a été représenté<br />
à Bandung, qui a été à Evian - qui a<br />
voté, évaluant ou non la mesure de l’affaire,<br />
la loi de Chakib Khelil qui a failli bousiller<br />
l’entité <strong>national</strong>e de la manne en ramenant<br />
les plus-values psychologiques et financières<br />
de l’<strong>Algérie</strong> pire qu’avant février 1971,<br />
par l’impensable proposition de céder les<br />
plus grosses parts des actions de Sonatrach<br />
aux entreprise étrangères.<br />
Mais ce n’est pas avoir une piaule, un<br />
travail et suffisamment de moyens pour<br />
vivre une saison qui intéresse la majorité<br />
des <strong>Algérie</strong>ns, qui reste le souffle coupé non<br />
seulement sur le personnage mais aussi et<br />
surtout sur la manière dont aura été échafaudée<br />
la réunion du comité central d’un<br />
parti au pouvoir qui doit donner l’exemple<br />
de fermeté dans la pratique de la démocratie,<br />
dans les débats et dans l’action, de probité<br />
et de souveraineté dans les affaires de la<br />
justice. Les <strong>Algérie</strong>ns, qui croient encore au<br />
FLN, ou du moins jusqu’à cette dernière<br />
semaine, et les autres qui l’ont depuis longtemps<br />
rayé de leur conscience politique et<br />
sociale parce qu’il joue l’ouverture du multipartisme<br />
dans l’unique condition qu’il<br />
demeure hégémonique, restent aujourd’hui<br />
ahuris devant les tribulations de ses staffs,<br />
qui sont - ou ont été – de grands responsables<br />
de la République. Le mot d’ordre <strong>national</strong><br />
depuis l’éclaboussement dans la rue des<br />
scandales sur de graves malversations et forfaitures<br />
impliquant des ministres et de<br />
grands commis de la République, parfois de<br />
leur famille aussi, sur toutes les lèvres donc,<br />
c’est l’avènement de l’Etat de droit dans la<br />
séparation des pouvoirs en la justice et l’administration.<br />
Mais la manière de laquelle a<br />
abouti la désignation du secrétaire général<br />
de ce parti indique que l’heure pour celui-ci<br />
d’accepter la vraie manœuvre démocratique,<br />
souveraine et légitime, ne semble pas<br />
avoir sonné. Que Saadani soit de nouveau<br />
parachuté à un poste de première importance,<br />
comme lors de son intronisation en<br />
tant que président de l’Assemblée <strong>national</strong>e<br />
en 2004, est beaucoup moins cruciale que le<br />
scénario lui-même qui l’y a conduit.<br />
Jusque-là, le limogeage de Abdelaziz<br />
Belkhadem, par le recours au vote des membres<br />
du comité central et son remplacement<br />
provisoire par Abderrahmane Belayat, sur la<br />
base du règlement intérieur qui met en<br />
valeur la doyenneté dans le bureau politique,<br />
malgré les tiraillements entre fractions<br />
désirant accaparer le leadership, la machine<br />
FLN roulait sans trop de manifestation de<br />
heurt apparent jusqu’à la fin du ramadhan<br />
et le branle-bas de combat pour une session<br />
extraordinaire du comité central dans le but<br />
d’élire un secrétaire général et un bureau<br />
politique. Le président d’honneur, en l’occurrence<br />
le chef de l’Etat, qui a à maintes<br />
reprises déclaré ne pas s’immiscer dans les<br />
affaires de ce parti, récupérant d’une longue<br />
maladie, depuis le début du printemps, ne<br />
semble pas posséder tous les éléments tactiques<br />
pour avoir une idée claire sur une candidature<br />
particulière – ni sur la sienne pour<br />
un quatrième mandat présidentiel, ni<br />
même sur le timing d’une date pour un<br />
Conseil des ministres – c’est donc d’opinion<br />
logique que de considérer que des « tiers<br />
présidentiels » sont entrés en jeu par des<br />
truchements offensifs afin d’agir en force<br />
sur le devenir de la stafferie FLN.<br />
Tout le monde, après le départ du secrétaire<br />
général déchu, a observé<br />
Abderrahmane Belayat pendant longtemps<br />
jovial et sûr de lui, maintenant stoïquement<br />
le libre-cours à la causerie avec les partenaires,<br />
circulant avec une quasi totale assurance<br />
parmi les cadres du comité central<br />
dans les enceintes du parti, jusqu’au retour<br />
du chef de l’Etat de sa résidence thérapeutique<br />
parisienne. Aucun délai n’est précisé<br />
pour sa reprise dans le bureau d’El<br />
Mouradia, en revanche son absence des<br />
prières du 27e jour du mois sacré et de<br />
l’Aïd, a suscité des commentaires des plus<br />
pessimistes aux plus mitigés quant à son<br />
devenir réel dans la gouvernance. C’était<br />
comme signé noir sur blanc que Abdelaziz<br />
Bouteflika, l’initiateur de la Grande mosquée<br />
d’Alger, ne briguera pas un quatrième<br />
mandat. Et les oreilles se mettent donc à<br />
tâter l’air qui passe pour tenter de deviner le<br />
dauphin qu’il aura choisi. Il n’y a pas à douter<br />
que les cadres du FLN aient été immédiatement<br />
convaincus que le futur candidat<br />
pour avril 2014, si l’on se tient classiquement<br />
à cette date, sera sorti à partir de leurs<br />
rangs. Seulement, ils sont confrontés à un<br />
grand problème lié à l’histoire de l’<strong>Algérie</strong> à<br />
celle du parti FLN depuis l’Indépendance :<br />
jamais un chef d’Etat dans sa première<br />
investiture n’a émané de ce parti. Ni Ben<br />
Bella qui, lui, a fait une attaque à main<br />
armée, ni Boumediène qui l’a complètement<br />
ignoré, par la preuve que jamais quelque<br />
congrès aura eu lieu de son vivant<br />
comme chef d’Etat, ni Chadli Bendjedid<br />
récupéré en tant qu’« officier le plus âgé<br />
dans le grade le plus élevé », ni tous les<br />
autres avenus au pouvoir, après la<br />
Constitution de février 1989 ouvrant sur le<br />
pluralisme, jusqu’à aujourd’hui, sous la<br />
forme de sauveurs de la nation, sans parti<br />
pris au départ.<br />
Mais dès la minute où le « coordinateur<br />
du comité central » se rend compte que<br />
l’environnement présidentiel harcèle sur la<br />
tenue de la réunion électrice, il n’était certainement<br />
pas encore suffisamment<br />
informé pour prévoir une bataille à livrer<br />
contre ses pairs, pour demeurer dans les critères<br />
du règlement intérieur, qui vont user<br />
de modalités politiques non inacceptables<br />
sur le plan de la morale mais aussi indélicates<br />
dans celui de la pratique judiciaire. A un<br />
tel point de sidération générale qu’un petit<br />
arrêt de la part d’une juridiction de la<br />
consistance d’un tribunal suffit pour démolir<br />
une décision de justice établie par le<br />
Conseil d’Etat, institution considérée par la<br />
Constitution, parallèlement à la Cour<br />
suprême pour la juridiction ordinaire,<br />
comme le point culminant de l’ordre juridictionnel<br />
administratif - « La Cour<br />
suprême et le Conseil d’Etat assurent l’unification<br />
de la jurisprudence à travers le pays<br />
et veillent au respect de la loi » ( article 152<br />
de la Constitution). Il reste à s’étonner aussi<br />
sur la rapidité avec laquelle les deux instances<br />
judiciaires ont répondu aux sollicitations<br />
des concernés dans le conflit, à ce<br />
stade de la précipitation où il a été impossible<br />
à la presse, <strong>national</strong>e et étrangère, de<br />
trouver ses marques.<br />
Il est ardu de dire, à l’heure actuelle, de<br />
quelle manière les choses vont évoluer au<br />
sein de ce parti par rapport à ce « thriller »<br />
qui a fait se marrer tous les partis de l’opposition,<br />
le monde qui nous observe, mais qui<br />
angoisse aussi les militants ordinaires de ce<br />
parti, dans l’<strong>Algérie</strong> des coins perdus et dans<br />
l’esprit des anciens, qui étaient à la guerre<br />
pour le recouvrement de la dignité <strong>national</strong>e<br />
sous l’emblème de cette glorieuse formation.<br />
Mais la jeunesse, qui sait que le<br />
FLN est impliqué jusqu’au cou dans la gouvernance<br />
et qui pour un oui ou un non de<br />
mal foutu pour son avenir jure par tous les<br />
saints de quitter le territoire <strong>national</strong> pour<br />
ne jamais revenir, a eu sous les yeux pour ce<br />
week-end, - avant la rentrée sociale, un<br />
aperçu – du genre « khelli el ghaïta taâmel<br />
aïta » - sur les promesses de justice et<br />
d’équité, sortant de la bouche des uns et des<br />
autres.<br />
N. B.<br />
Photos : T. Doudou/<strong>Algérie</strong> News<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août 201
4 > A L A U N E<br />
Session du Comité central du FLN<br />
Une journée particulière<br />
Ils étaient plus de 270 à avoir répondu présent jeudi matin à l’appel des Boumehdistes pour la tenue de la session du<br />
Comité central en vue d’élire un nouveau secrétaire général en remplacement de Abdelaziz Belkhadem. La décision<br />
du Conseil d’Etat, la veille, ne semble pas pérturber les esprits. A Hydra, les «opposants» comptent contre attaquer<br />
encore au niveau organique, politique et surtout juridique. Nous avons choisi de rapporter les déclarations de<br />
certains ténors du FLN avant et après le vote.<br />
Ils ont dit avant la réunion<br />
du Comité central<br />
Tahar Khaoua, ex-président du<br />
groupe parlementaire du FLN<br />
« Saidani sera<br />
logiquement élu»<br />
avec une seule direction, donc, nous aurons aujourd’hui une<br />
direction quelle que soit la personne. Nous avons vécu une<br />
période très difficile. Aujourd’hui, nous avons besoin d’une<br />
direction très rapidement quelle que soit la personne qui<br />
prendra le poste de secrétaire général et quelle que soit la<br />
composante du bureau politique, elle ne sera que FLN. Ca<br />
nous permettra d’aller vers les rendez-vous qui nous<br />
attendent et j’espère que le FLN sera à la hauteur et je ne<br />
rentre pas dans les considérations de forme ou de<br />
méforme.»<br />
Amar Saidani, candidat du<br />
consensus au poste de secrétaire<br />
général du FLN<br />
« Jusqu’à ce moment<br />
je ne suis pas candidat»<br />
Leïla Tayeb, doyenne<br />
des membres du bureau politique<br />
« La crise ne va pas<br />
perdurer»<br />
« L’annulation c’est juste un arrêté à défaut où on ouvre<br />
droit à l’opposition. Donc, on a fait opposition, et on a remis<br />
les documents qui manquent dans le dossier et nous<br />
sommes rétablis dans nos droits. La justice a décidé<br />
d’annuler la première décision et un autre arrêté a été remis<br />
à nouveau pour confirmer la tenue de la réunion du Comité<br />
central. La session se tiendra comme il a été prévu. La<br />
majorité des membres du Comité central ont répondu à<br />
l’appel et ils sont aujourd’hui, présents pour se préparer à<br />
élire un nouveau secrétaire général afin de mettre fin au<br />
drame que vit le FLN depuis plus de 8 mois. Aujourd’hui,<br />
nous allons élire un secrétaire général par consensus et le<br />
FLN mettra fin à ses problèmes à vide. Du moment que les<br />
2/3 ici présents à l’hôtel Aurassi, vont rejoindre notre avis<br />
pour soutenir un seul candidat, en l’occurrence Amar<br />
Saidani. Nous allons sortir avec un seul candidat de<br />
consensus parce que je ne pense pas qu’il aurait d’autres<br />
candidats qui vont se présenter parce qu’ils savent que la<br />
majorité des membres du Comité central ici présents<br />
soutiendront la candidature de Amar Saidani.<br />
Automatiquement et logiquement parlant, le nouveau<br />
secrétaire général du FLN sera Amar Saidani.»<br />
Saïd Barkat, ex-ministre<br />
et actuellement sénateur<br />
« La partie est jouée<br />
et le match terminé»<br />
«La majorité des membres du Comité central sont présents.<br />
Nous avons l’autorisation pour tenir cette réunion. Il y a des<br />
membres du FLN qui ont fait opposition à la décision du<br />
Conseil d’Etat. Nous attendons la décision du tribunal<br />
administratif pour ouvrir les travaux. Nous sommes<br />
confiants. Nous allons tenir le Comité central et élire un<br />
nouveau secrétaire général. Nous avons obtenu<br />
l’autorisation de la chambre administrative pour tenir le<br />
Comité central. Les travaux commenceront dans une heure.<br />
Jusqu'à maintenant, je ne suis pas candidat au poste de<br />
secrétaire général, c’est aux membres du Comité central de<br />
décider. J’attends à travers cette réunion de rassembler le<br />
maximum de militants, la majorité des membres du Comité<br />
central, comme vous voyez, la plupart sont présents<br />
aujourd’hui et on doit passer à l’action.»<br />
Djamel Ould Abbès, ex-ministre<br />
de la Santé et sénateur<br />
« J’ai dû interropmre<br />
mes vacances»<br />
A travers le nombre des membres du bureau politique et le<br />
Comité central, on voit l’unité du parti. La plupart des<br />
membres du Comité central sont présents et ils seront<br />
appelés à élire un nouveau secrétaire général et le FLN va<br />
reprendre sa stabilité et son programme de travail. Je suis<br />
militante du FLN depuis 1956, et c’est normal que dans un<br />
parti il y a toujours des problèmes, mais aujourd’hui, vous<br />
avez devant vous, l’unité du FLN. A partir d’aujourd’hui,<br />
nous élirons un secrétaire général qui va recadrer le parti et<br />
prendre les choses en main et le FLN retrouvera sa sérénité.<br />
Je ne pense pas que la crise perdurera puisque la majorité<br />
écrasante des membres du Comité central sont aujourd’hui<br />
présents et l’autre groupe se rendra à la raison parce qu’ils<br />
vont se rendre compte que l’ordre a été rétabli au sein du<br />
FLN.<br />
Déclarations après la réunion<br />
du Comité central<br />
Amar Saidani, nouveau secrétaire<br />
général du FLN<br />
« L’heure<br />
est au rassemblement»<br />
«Je pense que la partie est close, le match est fini et la<br />
récréation est terminée, le FLN n’a plus le droit de rester<br />
dans une instabilité comme il l’a été pendant plusieurs<br />
mois. Ça était une épreuve dure et amère. Le FLN doit rendre<br />
compte à son peuple, le peuple nous attend, il a toujours<br />
fait confiance au FLN, et ce dernier, notamment ses cadres<br />
et ses militants, doivent se montrer à la hauteur des<br />
aspirations du peuple. Au jour d’aujourd’hui, je pense qu’il<br />
n’y a qu’une seule réunion et non 36 pour élire un nouveau<br />
secrétaire général. Les militants veulent qu’on se concerte<br />
«J’étais en vacances en Tunisie, j’ai laissé mes enfants làbas<br />
et j’ai vite rejoint la réunion du Comité central pour<br />
participer à la sortie de crise de notre parti qui n’a que trop<br />
duré. Lors de cette réunion, il y a un seul point à l’ordre du<br />
jour, c’est l’élection d’un nouveau secrétaire général du<br />
parti et c’est la continuité de la réunion du <strong>31</strong> janvier. Amar<br />
Saidani a le plus de chance d’être élu secrétaire général du<br />
parti.»<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />
La confiance des membres du Comité central est très grande<br />
et elle vient dans les moments les plus difficiles et<br />
dangereux. Les institutions de l’Etat ont besoin de nous et<br />
nous allons travailler main dans la main pour les défendre.<br />
Le FLN doit faire front contre ceux qui veulent déstabiliser le<br />
pays. Il a appelé à la réconciliation au sein du parti. Il<br />
sollicite l'appui de tous les membres du Comité central dans<br />
sa mission. Il évoque une conjoncture grave que traverse le<br />
monde arabe et l’<strong>Algérie</strong> n’est pas épargnée par cette crise.<br />
Ne pensez-vous pas que la situation actuelle est facile.<br />
Cette responsabilité n’est pas seulement la mienne, j’ai<br />
besoin de tous les membres du Comité central pour qu’ils<br />
m’aident dans ma tâche.»<br />
Propos recueillis par<br />
Mohammed Zerrouki
Le nouveau parti se veut radical et sans compromission<br />
Karim Tabou annonce<br />
la couleur<br />
Les membres fondateurs de l’UDS tiendront, aujourd’hui, une conférence de presse,<br />
à l’hôtel Essafir d’Alger.<br />
Autorisé par le ministère<br />
de l’Intérieur et des<br />
Collectivités locales à<br />
tenir le congrès constitutif<br />
pour la création d’un nouveau<br />
parti, Karim Tabou, absent<br />
de la scène politique depuis sa<br />
démission du <strong>Fr</strong>ont des forces<br />
socialistes (FFS) en juillet 2012, si<br />
l’on excepte ses interventions à<br />
travers les plateaux de télévisions,<br />
compte revenir plus fort que<br />
jamais. La création prochaine de<br />
l’Union démocratique et sociale<br />
(UDS) se veut un « autre espace<br />
d’expression démocratique<br />
devant une scène politique dominée<br />
par des partis démissionnaires<br />
», nous a déclaré, hier, M.<br />
Tabou. Dans un entretien téléphonique,<br />
l’ex-premier secrétaire<br />
<strong>national</strong> du FFS s’est montré «<br />
confiant » quant à la capacité de<br />
mobilisation de sa nouvelle formation<br />
politique qu’il dit inscrire<br />
dans « l’opposition au régime en<br />
place ». « L’UDS sera un cadre qui<br />
refuse toute compromission avec<br />
le pouvoir et un espace où seront<br />
respectés l’alternance et le débat<br />
contradictoire, loin des concepts<br />
de ‘’zaïmisme’’ ancré au sein des<br />
partis que les chefs ne veulent pas<br />
lâcher », estime-t-il dans une<br />
allusion à peine voilée à l’adresse<br />
de son ex-parti. Il est, donc, clair<br />
que le désormais ex-enfant gâté<br />
de Hocine Aït Ahmed veut marquer<br />
son retour par la grande<br />
porte, d’où la longue durée<br />
qu’ont pris les préparatifs pour le<br />
lancement de son futur parti<br />
l’UDS. Durant plus d’une année,<br />
pas moins de quatre groupes de<br />
travail se sont mis à élaborer différents<br />
textes dont la plateforme<br />
et le programme du parti ainsi<br />
que le texte des statuts et règlement<br />
intérieur. Karim Tabou,<br />
âgé d’à peine 40 ans, n’est pas<br />
près de céder si facilement après<br />
Sahara Occidental<br />
Jonathan Lis rencontre<br />
des associations sahraouies<br />
son éviction de la tête du secrétariat<br />
<strong>national</strong> du FFS en novembre<br />
2011, et son remplacement par<br />
Ali Laskri. Lui qui était le plus<br />
jeune responsable porte-parole<br />
d’un parti à l’époque, mise beaucoup<br />
sur les jeunes. Devant les<br />
discours creux des formations<br />
politiques à l’adresse de la jeunesse,<br />
l’UDS, nous dira-t-il, «<br />
sera le parti qui apportera la<br />
preuve de l’implication des jeunes<br />
dans la vie politique ». « Vous<br />
pouvez dire que nous serons un<br />
parti de l’élite moyenne et de la<br />
jeunesse », répond Karim Tabou<br />
à notre question en relation avec<br />
la part réservée à cette frange de<br />
la société au sein des structures<br />
du parti. Pour notre interlocuteur,<br />
le pari à gagner reste la<br />
confiance des <strong>Algérie</strong>ns. « Il est<br />
actuellement rare de trouver des<br />
<strong>Algérie</strong>ns qui accordent leur<br />
confiance aux partis politiques.<br />
C’est pourquoi il faut faire<br />
preuve de beaucoup de sérieux ».<br />
Un défi que l’ancien n° 2 du FFS<br />
compte réussir en travaillant<br />
pour « le renouvellement de la<br />
compétence, du sérieux et de<br />
l’image au sein de son parti ». Les<br />
messages de Tabou sont on ne<br />
peut plus clairs. « Nous militons<br />
pour un changement réel du système<br />
en place. Nous refusons<br />
toute compromission avec le<br />
pouvoir et nous nous inscrivons<br />
dans l’opposition radicale au<br />
régime », résume notre interlocuteur,<br />
se montrant « confiant »<br />
dans ses déclarations.<br />
Le choix de Karim Tabou pour<br />
réinvestir la scène, dans une<br />
conjoncture pareille, notamment<br />
avec l’approche de l’élection présidentielle<br />
de 2014, peut paraitre<br />
comme un calcul politicien pour<br />
se positionner. Pourtant, ce n’est<br />
pas l’avis du concerné. À notre<br />
question relative à la date du<br />
congrès, il explique qu’elle fera<br />
l’objet d’un débat entre les cadres<br />
fondateurs et militants du parti<br />
car, « l’organiser avant la présidentielle<br />
est un choix qui a un<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />
Doudou/D. News.<br />
sens, le reporter à l’après-présidentielle,<br />
en est un autre », dit-il.<br />
Ne faisant plus « l’affaire » du<br />
FFS qui allait participer aux élections<br />
législatives du 10 mai 2012,<br />
Karim Tabou qui s’était prononcé<br />
lors des débats internes de<br />
son ex-parti, pour le boycott du<br />
scrutin, a été sacrifié par le chef<br />
charismatique, Hocine Aït<br />
Ahmed, en novembre 2011, et<br />
remplacé par Ali Laskri qui «<br />
balisera » le terrain pour le retour<br />
du « plus vieux parti de l’opposition<br />
» à l’APN, après un boycott<br />
qui aura duré 15 longues années<br />
(avant dernière participation en<br />
1997). Tabou, accompagné des<br />
membres fondateurs de l’UDS,<br />
animera aujourd’hui, une conférence<br />
de presse à l’hôtel Essafir<br />
d’Alger. Une rencontre qui s’inscrit<br />
« dans le cadre de la préparation<br />
du congrès constitutif du<br />
parti », est-il expliqué laconiquement<br />
dans l’invitation adressée<br />
aux médias.<br />
Aïssa Moussi<br />
du rapporteur<br />
spécial de l’Union européenne<br />
pour les droits de L’adjoint<br />
l’homme, Jonathan Lis, a rencontré<br />
des associations sahraouies<br />
des droits de l’homme dans les<br />
territoires occupés du Sahara<br />
occidental, a indiqué hier<br />
l’agence de presse sahraouie. Les<br />
participants à la rencontre ont<br />
évoqué “la situation des droits de<br />
l’homme dans les territoires<br />
occupés du Sahara occidental et<br />
les violations systématiques des<br />
droits des Sahraouis par l’occupation<br />
marocaine”, a précisé la<br />
même source.<br />
Les intervenants ont étayé<br />
leurs propos par des documents,<br />
des photos et des vidéos montrant<br />
les victimes de la répression<br />
marocaine d’une manifestation<br />
pacifique organisée récemment<br />
par les Sahraouis à l’occasion de<br />
la visite de M. Lis dans la région, a<br />
ajouté SPS. Les associations sahraouies<br />
des droits de l’Homme<br />
ont appelé l’UE à “intervenir pour<br />
faire cesser les souffrances du<br />
peuple sahraoui en soutenant la<br />
légalité inter<strong>national</strong>e, en imposant<br />
le respect du droit du peuple<br />
sahraoui à l’autodétermination,<br />
en faisant pression sur l’Etat<br />
marocain pour qu’il abandonne<br />
ses pratiques colonialistes et en<br />
annulant l’accord illégal de pêche<br />
qui englobe les eaux territoriales<br />
du Sahara occidental”.<br />
R. A.<br />
> A C T U<br />
5<br />
Incendie de<br />
Chéraga<br />
Les dégâts<br />
matériéls trè s<br />
lourds<br />
Les dégâts de l’incendie qui a<br />
ravagé lundi dernier un<br />
entrepôt de produits<br />
cosmétiques et une unité de<br />
fabrication de chaises en<br />
plastique à Chéraga, sur les<br />
hauteurs d’Alger, sont estimés<br />
à quelque 550 millions de DA,<br />
ont indiqué mercredi les<br />
services de la Gendarmerie<br />
<strong>national</strong>e. "Les dégâts sont<br />
estimés à 150 millions de da<br />
pour l’unité de fabrication de<br />
chaises où s’est déclenché<br />
l’incendie, et de 400 millions<br />
de DA pour l’entrepôt de<br />
produits cosmétiques", a<br />
précisé le chef de la brigade de<br />
la Gendarmerie <strong>national</strong>e de<br />
Cheraga, le commandant<br />
Oualid Zaâboub. Il a ajouté<br />
que l’enquête pour déterminer<br />
les causes de l’incendie était<br />
"toujours en cours" rappelant<br />
que "dès qu’ils ont été alertés<br />
par un citoyen par téléphone<br />
sur le numéro vert, les services<br />
de la gendarmerie <strong>national</strong>e<br />
ont entamé l’enquête en<br />
collaboration avec les experts<br />
de l’institut <strong>national</strong> de<br />
criminalistique et criminologie<br />
(INCC)".<br />
Rappelant les mesures<br />
d’urgence prises par ses<br />
services en vue d’empêcher la<br />
propagation des flammes au<br />
siège social de Naftal, situé<br />
près des lieux de l’incendie, M.<br />
Zaâboub a souligné que les<br />
premiers éléments de<br />
l’enquête ont révélé que "ces<br />
unités ne disposaient pas des<br />
moyens de sécurité<br />
nécessaires ni de dispositif<br />
anti-incendie". De son côté, le<br />
commandant Lotfi Doumandji,<br />
sous-directeur à l’INCC a<br />
indiqué que le groupe<br />
d’experts poursuivait l’enquête<br />
entamée sur les lieux de<br />
l’incendie depuis son<br />
déclenchement.<br />
Annaba<br />
Deux personnes<br />
sauvées de la<br />
noyade<br />
Des éléments du groupement<br />
territorial des garde-côtes<br />
d’Annaba sont parvenus hier à<br />
évacuer deux personnes,<br />
âgées de 28 et 32 ans,<br />
originaires de la wilaya de<br />
Guelma, coincées dans la nuit<br />
du jeudi au vendredi, dans une<br />
zone rocheuse, à l’ouest de la<br />
plage oued Bekrat, à Seraïdi,<br />
a-t-on appris auprès de ce<br />
corps constitué. Suite à des<br />
informations parvenues au<br />
groupement territorial des<br />
gardes -côtes d’Annaba, un<br />
hélicoptère de recherche et de<br />
secours a été dépêché sur les<br />
lieux, à la plage oued Bekrat,<br />
précise la même source, et les<br />
secouristes ont pu évacuer les<br />
deux personnes vers 11 heures<br />
du matin. Les conditions<br />
météorologiques défavorables,<br />
les fortes vagues et la montée<br />
des eaux sur le littoral<br />
d’Annaba dans la journée du<br />
jeudi ont empêché les deux<br />
personnes qui se sont<br />
éloignées dans une<br />
promenade à la zone rocheuse<br />
de la plage Oued Bakrat de<br />
rejoindre leur point de départ,<br />
a-t-on encore noté.
6 > A C T U<br />
Accidents<br />
de la route<br />
La Gendarmerie<br />
recense 14 morts<br />
en une journée<br />
Quatorze personnes ont trouvé<br />
la mort et 82 autres ont été<br />
blessées dans 36 accidents de<br />
la circulation routière survenus<br />
durant la journée du 28 août<br />
<strong>2013</strong> dans 20 wilayas du pays,<br />
indique jeudi un communiqué<br />
de la Gendarmerie <strong>national</strong>e.<br />
«Durant la journée du 28 août<br />
<strong>2013</strong>, trente-six accidents de la<br />
circulation routière (7 mortels<br />
et 29 corporels), ont été<br />
constatés par les unités de la<br />
Gendarmerie <strong>national</strong>e à<br />
travers 20 wilayas du pays, ils<br />
ont engendré le décès de 14<br />
personnes et des blessures à<br />
82 autres», a-t-on précisé de<br />
même source. Les accidents<br />
mortels ont été enregistrés<br />
dans les wilayas de Chlef,<br />
Médéa, Tipasa, Biskra, Guelma,<br />
Khenchela et Mila, a ajouté le<br />
communiqué.<br />
Bouira<br />
Cinq Marocains<br />
sous mandat<br />
de dépôt<br />
Cinq ressortissants marocains<br />
ont été arrêtés et mis sous<br />
mandat de dépôt dernièrement<br />
à Bouira pour «entrée illégale<br />
sur le territoire <strong>national</strong>», a-ton<br />
appris jeudi auprès de la<br />
Sûreté de wilaya. Agés entre 27<br />
et 36 ans, ces migrants<br />
clandestins ont été arrêtés au<br />
niveau d’un poste de contrôle<br />
sécuritaire installé à la sortie<br />
ouest de la ville de Bouira, à<br />
bord d’un taxi en provenance<br />
d’Alger. «Les mis en cause n’ont<br />
présenté aucun papier pour<br />
justifier leur présence sur le<br />
territoire <strong>national</strong>, fait qui a<br />
conduit à leur arrestation<br />
directe», a indiqué la même<br />
source. Ils ont été présentés<br />
mardi dernier devant le<br />
procureur de la République<br />
près le tribunal de Bouira qui a<br />
ordonné leur mise sous mandat<br />
de dépôt pour «entrée<br />
clandestine et illégale sur le<br />
territoire <strong>national</strong>», a précisé la<br />
même source.<br />
Les gens<br />
Bah Keita<br />
Le Gouvernement algérien a<br />
donné son agrément à la<br />
nomination du D r Bah Keita en<br />
qualité de représentant de<br />
l’Organisation mondiale de la<br />
santé (OMS) en <strong>Algérie</strong>, a<br />
indiqué jeudi un communiqué<br />
du ministère des Affaires<br />
étrangères.<br />
Usine Renault d’Oran<br />
Début des travaux<br />
demain<br />
Les travaux de construction de l’usine de montage de véhicules Renault, implantée dans la<br />
nouvelle zone industrielle de Oued Tlélat , seront entamés le 1 er septembre, a-t-on annoncé<br />
auprès de la direction.<br />
«<br />
Après l’achèvement,<br />
dans une première<br />
phase, des travaux<br />
de réhabilitation et<br />
de confortement d’anciens<br />
locaux de l’ex-Sonitex, une usine<br />
de filature désaffectée depuis<br />
2004, la construction de l’usine<br />
de montage des véhicules<br />
Renault, est entrée dans sa phase<br />
active avec l’entame des travaux<br />
prévus à partir du 1 er septembre»,<br />
a souligné la même source. «Les<br />
travaux, qui seront réalisés<br />
conformément au planning de<br />
réalisation arrêtés par l’entreprise<br />
mixte algéro-française ‘Renault<br />
<strong>Algérie</strong> Production’ (RAP), ont<br />
été confiés à une entreprise privée,<br />
basée à Oran, qui a déjà installé<br />
sa base de vie», a confirmé,<br />
pour sa part, le président de<br />
l’APC de Oued Tlélat, Hammou<br />
Gourara, faisant état d’un mouvement<br />
exceptionnel au niveau<br />
de la nouvelle zone industrielle<br />
de Oued Tlélat qui s’étale sur une<br />
superficie de 152 hectares. «La<br />
base de vie de la société ‘RAP’ a<br />
été également installée», a encore<br />
ajouté l’élu, expliquant que l’installation<br />
des équipements, le<br />
montage en chaîne, se fera automatiquement<br />
après l’achèvement<br />
de phase de construction des<br />
bâtiments, échéance prévue en<br />
avril 2014. D’autre part, il est<br />
prévu avec le concours de<br />
l’Agence <strong>national</strong>e de l’emploi<br />
(Anem) et de la société RAP, l’organisation,<br />
le 16 septembre prochain,<br />
d’une journée Portes<br />
ouvertes sur le projet de l’usine<br />
de montage de véhicules Renault.<br />
Rentrée scolaire <strong>2013</strong>/2014<br />
Point de la situation<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />
Une conférence <strong>national</strong>e des directeurs<br />
de l’éducation et des cadres du secteur<br />
se tient ce matin à Alger pour faire le<br />
point sur les derniers préparatifs de la rentrée<br />
scolaire <strong>2013</strong>/2014, a indiqué jeudi le ministère<br />
de l’Education <strong>national</strong>e dans un communiqué.<br />
Cette conférence <strong>national</strong>e, prévue au<br />
lycée des mathématiques de Kouba, «permettra<br />
à l’ensemble des cadres pédagogiques et<br />
administratifs de l’éducation de s’écouter et<br />
d’intervenir une dernière fois avant le lever de<br />
rideau d’une nouvelle année scolaire», a précisé<br />
la même source. Présidée par le ministre<br />
du secteur, Abdellatif Baba Ahmed, cette rencontre<br />
se déroulera en présence notamment<br />
de membres des commissions de l’éducation<br />
des deux chambres du Parlement. Elle vient<br />
clore une série de quatre conférences régionales<br />
réunissant à chaque fois les directeurs de<br />
l’éducation de wilaya avec les directeurs centraux<br />
au ministère de tutelle, par le biais de la<br />
visio-conférence. Ces conférences régionales<br />
«on live» ont eu lieu depuis le 25 août à partir<br />
de Biskra (pour les wilayas du sud du pays),<br />
Tizi Ouzou (Centre), Annaba (Est) et Sidi<br />
Bel-Abbès (Ouest), a indiqué la même source.<br />
La prise en charge pédagogique des 8 millions<br />
d’élèves concernés par la prochaine rentrée<br />
scolaire, à travers l’ouverture de nouveaux<br />
Elle portera sur l’emploi et les<br />
conditions de recrutement, a<br />
confirmé le chef de daïra de Oued<br />
Tlélat, M. Abdelkader Bensaïd,<br />
qui met en avant l’impact de ce<br />
projet sur le plan économique de<br />
toute la région puisqu’il sera fait<br />
appel à une trentaine de soustraitants<br />
nationaux et investisseurs<br />
étrangers activant dans le<br />
domaine de l’automobile. «Les<br />
effets d’entraînement sur l’industrie<br />
mécanique <strong>national</strong>e ne peuvent<br />
être que bénéfiques», a soutenu<br />
un cadre de la direction<br />
locale de la PME et de la promotion<br />
de l’investissement. Il a<br />
estimé que le nombre de soustraitants<br />
industriels nationaux<br />
«ira crescendo au fur et à mesure<br />
de l’augmentation de la cadence<br />
de l’usine de véhicules». Par ailleurs,<br />
les travaux de viabilisation<br />
des différents réseaux (électricité,<br />
eau, gaz naturel, carburant, téléphone,<br />
air comprimé, drainage,<br />
moyens de sécurité) sont pratiquement<br />
achevés, a confié, un<br />
cadre de la Société <strong>national</strong>e de<br />
véhicules industriels. Avec une<br />
capacité initiale de production de<br />
25 000 véhicules par an, la future<br />
usine Renault pourra produire<br />
dans une deuxième étape 75 000<br />
voitures/an à l’horizon 2019-<br />
2020 avec l’intégration de nouveaux<br />
métiers de tôlerie, de peinture<br />
et d’emboutissage.<br />
La première voiture sortira de<br />
l’usine à la fin de l’année 2014. Le<br />
premier modèle sera une nouvelle<br />
Symbol, a-t-on ajouté.<br />
B. Mohammed<br />
établissements équipés et la disponibilité des<br />
manuels dans les écoles, a été au coeur de ces<br />
conférences régionales, a souligné la même<br />
source. Ces conférences régionales ont rendu<br />
compte «des efforts et des solutions déjà<br />
mises en place dans le domaine du transport<br />
scolaire, des cantines scolaires qui doivent<br />
débuter dès la deuxième semaine de la rentrée<br />
(...)», a poursuivi le communiqué. Il était également<br />
question du suivi médical des élèves,<br />
des mesures de sécurité dans les établissements,<br />
du chauffage et de la climatisation, a<br />
conclu le communiqué du ministère de<br />
l’Education <strong>national</strong>e.<br />
R. A.
Attractivité en termes d’environnement au travail<br />
L'<strong>Algérie</strong> 4 e en Afrique<br />
> C A P I T A L<br />
BOOM<br />
7<br />
La revue spécialisée du Financial Times, FDi Intelligence, a publié, en août <strong>2013</strong>, son<br />
rapport sur l'attractivité des pays en terme d'investissements directs à l'étranger (IDE),<br />
intitulé « African countries of the future <strong>2013</strong>/2014 ».<br />
Bourbon a fait état d'une forte<br />
progression de sa rentabilité au<br />
premier semestre et a affiché sa<br />
confiance pour la deuxième partie<br />
de l'année grâce à une demande et<br />
des investissements toujours<br />
solides dans l'offshore pétrolier. Le<br />
spécialiste des services maritimes,<br />
qui compte Total, Exxon Mobil ou<br />
Petrobras parmi ses clients, a vu<br />
son Ebitda (excédent brut<br />
d'exploitation) grimper de 22% à<br />
221 millions d'euros, sur un chiffre<br />
d'affaires en progression de 14% à<br />
647,9 millions, dopé par un bond de<br />
47% de ses activités en Asie. Outre<br />
la progression des ventes, la hausse<br />
des tarifs journaliers moyens et la<br />
baisse des coûts unitaires ont<br />
contribué à l'augmentation de la<br />
rentabilité de Bourbon, a précisé<br />
son directeur général, Christian<br />
Lefèvre, lors d'une conférence<br />
téléphonique.<br />
CRASH<br />
Dans ce classement,<br />
l'<strong>Algérie</strong> décroche la<br />
4 e place pour le<br />
thème : meilleur environnement<br />
au travail, après la<br />
Tunisie (2e) et l’Egypte (3e) et<br />
avant la Libye (5e). A l'échelle<br />
du monde, les IDE ont baissé de<br />
20% depuis 20<strong>08</strong> en raison de la<br />
crise économique, note la FDi.<br />
Les quelques éclaircies de l'année<br />
2010 et 2011, sont balayées<br />
par l'année 2012 qui accuse un<br />
recul de 14,3%. En Afrique si la<br />
baisse est moins marquée<br />
(-7,9%) en 2012, les cinq premiers<br />
mois de <strong>2013</strong> témoignent<br />
d'une diminution des IDE de<br />
près de 27%, contre 28% mondialement.<br />
Sur le continent africain,<br />
l'Afrique du Sud arrive en<br />
tête des pays les plus attractifs<br />
tandis que le Maroc rafle la<br />
deuxième place du classement<br />
avant l'Ile Maurice. L'Egypte<br />
(4e) et la Tunisie (9e) sont, tout<br />
de même, dans le top 10. Le<br />
rapport regrette une trop grande<br />
corruption et disparités entre les<br />
pays bien que « l'émergence<br />
d'une classe moyenne, l'amélioration<br />
marquée de la gouvernance<br />
et la grande richesse des<br />
ressources naturelles » du continent<br />
« présentent une opportunité<br />
d'attrait des investisseurs ».<br />
Fort de sa stabilité politique et<br />
de sa bonne image auprès des<br />
investisseurs, le Maroc s’érige en<br />
une destination de premier<br />
choix des investisseurs. Grâce<br />
notamment à sa grande plateforme<br />
industrielle, « Tanger <strong>Fr</strong>ee<br />
Zone », le pays a bénéficié de<br />
8,3% des IDE consacrés à<br />
Transport maritime<br />
Un nouveau service reliera<br />
Fos au port d’Alger<br />
Acompter de fin septembre<br />
<strong>2013</strong>, la compagnie maritime<br />
turque Arkas Line<br />
(ex Emes Shipping and<br />
Transport SA) démarre deux<br />
nouveaux services au départ de<br />
Fos-sur-Mer. Le premier reliera<br />
Fos au port d’Alger via Cagliari<br />
et le second desservira<br />
Alexandrie (terminal El<br />
Dekheila), Mersin, Lattaquié, et<br />
Beyrouth.<br />
Ces deux nouvelles lignes<br />
portent à cinq le nombre de services<br />
lancés en seulement quatre<br />
mois au départ de Fos 2XL (terminal<br />
Eurofos). En juillet <strong>2013</strong>,<br />
UASC, en collaboration avec<br />
l’Afrique en 2012. Malgré sa<br />
quatrième place, le rapport reste<br />
très prudent quant à la situation<br />
de l’Egypte, au vu des récents<br />
évènements. Le pays a été quand<br />
même témoin d'une augmentation<br />
de 20% des investissements<br />
en 2012. Le rapport note une<br />
amélioration visible des affaires<br />
politiques et sociales de la<br />
Tunisie. Combinée avec un haut<br />
taux d'espérance de vie, FDi<br />
Intelligence souligne l'efficacité<br />
de son secteur éducatif.<br />
F.A.A.<br />
Hanjin lançaient le « Mina/ IMU<br />
2 » reliant le sous-continent<br />
indien au Golfe persique et la<br />
côte Est des Etats-Unis et CMA<br />
CGM aux côtés d’Hapag Lloyd<br />
démarraient<br />
l’« Amerigo Express ». Arkas<br />
Line, co-chargeur des armateurs<br />
Turkon, CHL et CSAV, lançaient,<br />
en juin <strong>2013</strong>, le service<br />
Méditerranée « ASA ». Pour<br />
Nicolas Gauthier, gérant du terminal<br />
à conteneurs Eurofos,<br />
« (…) cela confirme le renouveau<br />
du port de Fos et la reconquête<br />
des parts de marchés<br />
enclenchée en 2011.»<br />
Le moral du consommateur<br />
allemand a légèrement baissé après<br />
avoir atteint un pic de près de six<br />
ans, selon l'enquête mensuelle de<br />
l'institut d'études GfK. Son indice<br />
de confiance censé mesurer les<br />
perspectives de la consommation<br />
en septembre recule à 6,9 contre<br />
7,0 (confirmé) en août, alors que les<br />
économistes interrogés par Reuters<br />
prévoyaient en moyenne une légère<br />
progression à 7,1. Les perspectives<br />
financières personnelles et les<br />
anticipations économiques ont<br />
baissé mais la propension à acheter<br />
a progressé, a précisé GfK. Un<br />
indice supérieur à zéro signale une<br />
croissance de la consommation<br />
privée.<br />
CHIFFRE<br />
300<br />
Plus de 300 enfants de la<br />
communauté <strong>national</strong>e à l’étranger<br />
passent leurs vacances cette année<br />
en <strong>Algérie</strong>. Ce séjour est le<br />
deuxième du genre à être organisé<br />
cet été en <strong>Algérie</strong>.<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>
8 > P U B L I C I T E<br />
République <strong>Algérie</strong>nne Démocratique et Populaire<br />
Wilaya de Tlemcen<br />
Direction des Transports<br />
2ème Avis d’appel d’offres <strong>national</strong><br />
ouvert n°04/<strong>2013</strong><br />
Le Wali de la wilaya de Tlemcen lance un avis d’appel d’offres <strong>national</strong> ouvert pour la<br />
deuxième fois en vue de Confier la réalisation des travaux «Réalisation d’un centre<br />
radar météorologique à Ain Ghoraba en TCE Opération n°: SF.5.552.1.262.113.06.02.<br />
Les entreprises qualifiées en bâtiment et classées à la catégorie une (01) et plus peuvent<br />
retirer le cahier des charges auprès de la direction des transports de la wilaya de<br />
Tlemcen sise au n°1 Rue Yebdri Mansour Tlemcen contre paiement de la somme de<br />
deux mille dinar <strong>Algérie</strong>n (2000 DA) non remboursable.<br />
L’offre doit être présentée dans deux enveloppes séparées, comme suit :<br />
- La première enveloppe doit contenir uniquement l’offre technique,<br />
- La première enveloppe doit contenir uniquement l’offre financière,<br />
- L’enveloppe extérieur anonyme cachetée ne devra comporter que la mention :<br />
Avis d’appel d’offres <strong>national</strong> ouvert n°04/<strong>2013</strong> concernant :<br />
Réalisation d’un centre radar<br />
Météorologique à Ain Ghoraba en TCE<br />
Soumission «A ne pas ouvrir»<br />
Le dossier de soumission, accompagné des pièces réglementaires mentionnées dans le<br />
cahier des charges, doit être déposé par pli porté au niveau de la direction des transports<br />
de la wilaya de Tlemcen sise au n°1 Rue Yebdri Mansour Tlemcen.<br />
La date limite des dépôts des offres est fixée au vingt et unième (21ème) jours à<br />
12h00mn après la première parution dans l’un des <strong>quotidien</strong>s nationaux ou au BOMOP.<br />
Les soumissionnaires sont invités à assister à l’ouverture des plis qui aura lieu le dernier<br />
jour de la date limite de dépôt des offres à 14h00mn au siège de la direction des<br />
transports de la wilaya de Tlemcen.<br />
Tout pli non anonyme ou parvenu en retard ne sera pas ouvert et par conséquent sera<br />
rejeté.<br />
Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant quatre vingt dix (90)<br />
jours à compter de la date limite de dépôt des offres.<br />
<strong>Algérie</strong> News <strong>31</strong>-<strong>08</strong>-<strong>2013</strong> Anep 539 038<br />
<strong>Algérie</strong> News <strong>31</strong>-<strong>08</strong>-<strong>2013</strong> Anep 539 243<br />
N°<br />
Désignation<br />
du projet<br />
Entreprise<br />
et domicile<br />
Montant<br />
proposée en<br />
TTC (DA)<br />
Montant<br />
Corrigé en TTC<br />
(DA)<br />
Délai<br />
Eléments qui ont permis<br />
le choix de l’entreprise<br />
<strong>Algérie</strong> News <strong>31</strong>-<strong>08</strong>-<strong>2013</strong> Anep 539 256 <strong>Algérie</strong> News <strong>31</strong>-<strong>08</strong>-<strong>2013</strong> Anep 539 189<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>
C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />
ILS ONT OSÉ LE DIRE En hausse<br />
Chab Billal<br />
9<br />
><br />
<strong>Fr</strong>ançois Hollande<br />
« Il est possible d'intervenir sans qu'il y ait<br />
besoin de texte supplémentaire. Les lois<br />
inutiles affaiblissent les lois nécessaires,<br />
aujourd'hui, dans les universités, il est<br />
possible d'intervenir sans le soutien de<br />
texte supplémentaire concernant le port<br />
du voile. »<br />
Abderrahmane<br />
Belayat<br />
« Ceux qui se sont rencontrés à Al Aurassi<br />
ne sont qu’un groupe de renégats. Celui<br />
qui a enfanté n’a qu’à assumer ses<br />
responsabilités parentales. »<br />
Le monde de l’insolite<br />
Omar Aktouf<br />
« Il ne faut pas se faire d’illusions. C’est le<br />
lobby des affaires et du business qui va<br />
devoir choisir le successeur de Bouteflika. »<br />
><br />
Le chanteur a fait mieux que Kadhem<br />
Essaher à Djemila. Dans une récente<br />
déclaration à la presse, il a qualifié de<br />
«honteux» l’attitude de certains de ses<br />
camarades qui ont mis à profit le décès<br />
de Akil.<br />
En baisse<br />
David Cameron<br />
Le Premier ministre britannique qui avait<br />
affiché sa détermination a finalement fait<br />
marche arrière sur le dossier syrien. Il<br />
aurait subi des pressions politiques dans<br />
son propre camp. Ce dernier ne veut pas<br />
être assimilé à Tony Blair lors de<br />
l’intervention américaine en Irak.<br />
Mohamed<br />
Al-Baltadji<br />
Autonomie<br />
Délaissé par les opérateurs<br />
téléphoniques, un petit village reculé<br />
du Mexique a mis en place son propre<br />
réseau de téléphonie mobile pour rester<br />
en contact avec le monde extérieur.<br />
Perdues dans une forêt montagneuse<br />
de l'Etat d'Oaxaca, dans le sud du pays,<br />
les 2500 âmes de Villa Talea de Castro<br />
ne représentent pas un investissement<br />
rentable pour les opérateurs comme<br />
Telcem, du groupe America Movil du<br />
milliardaire Carlos Slim, qui contrôle<br />
70% du marché mobile mexicain.<br />
Ainsi, grâce à plusieurs ONG et à des<br />
universitaires, des villageois volontaires<br />
ont fixé, il y a quelques mois, une<br />
antenne sur un toit et installé un<br />
équipement radio-informatique<br />
permettant de faire fonctionner le mini-<br />
Réseau cellulaire de Talea (RCT).<br />
Polo à dos<br />
d’éléphant<br />
Un tournoi de polo d'un genre<br />
particulier est disputé jusqu'à<br />
dimanche en Thaïlande : la compétition<br />
se fait à dos d'éléphant plutôt qu'à<br />
cheval, histoire de corser le jeu et<br />
d'intégrer à ce sport très britannique<br />
l'animal symbole de la Thaïlande. Les<br />
éléphants, leurs cornacs assis sur le<br />
sommet de leur crâne, et les joueurs<br />
juste derrière, en pantalon blanc et<br />
casque de polo sur le dos du<br />
pachyderme, se prêtent à la cérémonie<br />
de bénédiction de l'équipe par un<br />
« guide spirituel pour éléphants ».<br />
Puis, la dizaine d'équipes<br />
inter<strong>national</strong>es s'affrontent, comme ces<br />
anciens All Blacks venus de Nouvelle-<br />
Zélande, qui se retrouvent face à une<br />
équipe de transsexuels - les fameux<br />
ladyboys - venus de toute l'Asie.<br />
Distributeur<br />
automatique<br />
de frites<br />
Le pari est loin d'être gagné dans un<br />
pays où les friteries sont reines, mais<br />
une société va tenter de convaincre les<br />
Belges d'acheter leurs frites à un<br />
distributeur automatique, dont un<br />
premier exemplaire a été récemment<br />
installé à Bruxelles. L'initiative avait<br />
déjà été lancée il y a une vingtaine<br />
d'années, mais sans trop de succès.<br />
Elle renaît aujourd'hui avec un<br />
distributeur qui propose au client une<br />
portion de 135 grammes de frites, avec<br />
une sauce, un sachet de sel et une<br />
petite fourchette, pour 2,50 euros.<br />
L'attente est limitée à 1,30 minute, le<br />
temps que les frites congelées soient<br />
plongées dans le bain de cuisson.<br />
><br />
Le dirigeant des <strong>Fr</strong>ères musulmans a été<br />
arrêté par la police égyptienne. Lui qui se<br />
targuait de mettre fin à la violence dans<br />
le Sinaï dès la libération de Morsi, s’est<br />
montré près de ses souliers lors de son<br />
interpellation. Comme quoi ...<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>
10 > P U B L I C I T E<br />
Demande d’emploi<br />
J H 27 ans. Ingénieur en<br />
électrotechnique, option machine<br />
électrique, ayant une année d’expérience<br />
comme chargé de maintenance chez BMI<br />
groupe.<br />
Cheche emploi.<br />
Tél : 0777-37-70-63<br />
email : demeth@gmail.com<br />
Offre<br />
d’emploi<br />
Cherche coiffeuse<br />
qualifiée.<br />
Lieu «Lido»<br />
Bordj El Kiffan.<br />
Tél :<br />
0553-28-60-81<br />
<strong>Algérie</strong> News <strong>31</strong>-<strong>08</strong>-<strong>2013</strong> Anep 539 284<br />
<strong>Algérie</strong> News <strong>31</strong>-<strong>08</strong>-<strong>2013</strong> Anep 539 177<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>
dclg<br />
é<br />
a a e<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
La rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose une<br />
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />
décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />
et qui nous entoure.<br />
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />
celles qui veulent y contribuer à travers des<br />
articles ou des propositions. Vos contributions<br />
seront les bienvenues.<br />
Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />
11<br />
Tac o Tac<br />
Réputation<br />
de l'<strong>Algérie</strong><br />
Par Yacine Chabi<br />
Syrie<br />
Dix ans après<br />
l’Irak...<br />
Par Réné Naba<br />
Dix ans après l’Irak, la Syrie est à son tour,<br />
en cet été <strong>2013</strong>, la cible d’une offensive du<br />
camp atlantiste avec la caution des<br />
pétromonarchies du Golfe, scellant dans le<br />
sang et la destruction l’ahurissante<br />
mutation du dialogue euro-arabe en<br />
partenariat militaire islamo-atlantiste<br />
contre des pays arabes séculiers.<br />
> Suite pages 12 et 13<br />
Notre pays avait jadis une réputation<br />
à faire pâlir de jalousie certains<br />
de nos voisins et de pays frères<br />
et amis. Dans les années<br />
soixante, Alger, capitale d'un pays<br />
naissant, était considérée comme<br />
La Mecque des révolutionnaires, le<br />
centre névralgique de tous les<br />
mouvements anticolonialistes, de l'Asie à l'Amérique du<br />
Sud en passant par l'Afrique. Une décennie plus tard, notre<br />
pays était devenu le porte-voix de ceux qui n'en avaient<br />
pas. La cause palestinienne était la nôtre, le Tiers monde<br />
pouvait prétendre à une place parmi les riches, et les nonalignés<br />
à une tranchée entre les deux blocs. L'<strong>Algérie</strong>n, de<br />
par son passé et son passeport, passait partout. Nous étions<br />
issus de ce pays qui n'a pas hésité à sacrifier plus d'un million<br />
de ses enfants pour retrouver sa liberté. Nous étions<br />
ceux à qui l'on ne mentait jamais, à qui l'on n'osait pas dire<br />
non. Nous avions des amis partout. Nous pouvions même<br />
nous payer le luxe de faire peur à la <strong>Fr</strong>ance. Auprès des Arabes,<br />
nous étions ces hommes justes et honnêtes à qui l'on<br />
pouvait confier les pires missions. Nous étions ceux que<br />
l'on appelait en cas de problème<br />
entre deux voisins.<br />
Bref, nous étions estimés et<br />
donnions en exemple. Nous<br />
n'étions certes pas « Oum<br />
Edounia » mais, comme<br />
dirait les parodies du Web,<br />
nous étions meilleurs que les<br />
autres.<br />
Arrivent les années quatre-vingt<br />
avec leurs lots de<br />
changements brutaux et la<br />
crise pétrolière qui nous aura<br />
fait beaucoup de mal. Nous<br />
qui étions les rares « anciens<br />
colonisés » à nous permettre<br />
des vacances en Europe avec<br />
une allocation touristique.<br />
Devenu le demandeur de<br />
visas le plus acharné,<br />
Cinquante-et,<br />
un ans après<br />
l'indépendance,<br />
l'<strong>Algérie</strong>n était<br />
devenu le<br />
contre-exemple,<br />
le profil à éviter<br />
et à ne pas<br />
suivre.<br />
l'<strong>Algérie</strong>n était synonyme de « sale arabe » et le clandestin<br />
voleur du pain des autres. Notre diplomatie perdit de son<br />
aura et notre pétrole était devenu notre pire faiblesse. Mal<br />
gouvernés, les <strong>Algérie</strong>ns se retrouvent livrés à eux-mêmes,<br />
obligés de se battre pour un paquet de café et un litre de lait<br />
importé du Canada. Au milieu de nous, naquit un monstre<br />
que personne n'avait vu venir. Sans distinction aucune et à<br />
huis clos, il détruisit tout ce qui était bien en nous, nous<br />
transformant en êtres aigris, belliqueux, faibles ne faisant<br />
confiance à personne, cherchant juste à quitter cette enfer<br />
qu'était devenue l'<strong>Algérie</strong>. Notre image auprès des autres<br />
s’est noircie. Le fondamentalisme, c'était nous, la fainéantise,<br />
encore nous, l'obscurantisme, toujours nous.<br />
Cinquante-et un ans après l'indépendance, l'<strong>Algérie</strong>n était<br />
devenu le contre-exemple, le profil à éviter et à ne pas suivre.<br />
Nous étions devenu, ainsi que l'expérience douloureuse<br />
que nous avions vécue, une épidémie à ne pas chopper,<br />
sous peine d'attraper la crève. Aujourd'hui encore,<br />
quand on parle de la crise politique qui oppose l'armée<br />
égyptienne aux <strong>Fr</strong>ères musulmans, nous sommes cités<br />
comme exemple et surtout comme exemple à ne pas suivre.<br />
A la mode, le terme de « Syndrome algérien » est devenu<br />
presque académique. Personne n'évoque plus la « Mecque<br />
des révolutionnaires », le « Pays d'un million et demi de<br />
martyrs », le pays de « Boumediène », de la<br />
« Gratuité des soins et de l'éducation pour tous». Notre<br />
réputation est au plus bas et notre image est souillée.<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>
12 dclg<br />
é a a e<br />
Décryptage<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
Syrie<br />
Dix ans après l’Irak...<br />
En dix ans, outre les deux pays baasistes, la<br />
Libye a été détruite par une coalition des<br />
anciennes puissances coloniales occidentales<br />
et leurs obligés monarchiques arabes ; le<br />
Soudan démantelé au mépris du principe de<br />
l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme,<br />
aménageant une double plateforme opérationnelle<br />
israélienne aux deux extrémités du monde arabe, au<br />
Sud-Soudan, sur la versant africain du monde arabe,<br />
dans le périmètre du Nil, la veine jugulaire de l’Egypte,<br />
au Kurdistan irakien, à la charnière de l’Irak et de l’Iran.<br />
La guerre déclenchée contre l’Irak (2003) et contre la<br />
Syrie au prétexte des armes chimiques est menée à titre<br />
préventif par les Etats-Unis, un pays qui en a fait abusivement<br />
usage au Vietnam (agent Orange), qui a aidé<br />
l’Irakien Saddam Hussein à en faire usage contre l’Iran,<br />
dans la bataille de Hallabja (1980-1989), qui a fait usage<br />
abusif d’une autre arme de destruction massive également<br />
prohibée, l’uranium appauvri en Irak (2003-2005)<br />
dans sa guerre mondiale contre le terrorisme, quand<br />
bien même il a souscrit au Traité sur l’interdiction de<br />
l’usage des armes chimiques. Chef de file de la coalition<br />
occidentale, les Etats-Unis sont activement secondés par<br />
la <strong>Fr</strong>ance et le Royaume-Uni, les deux anciennes puissances<br />
coloniales de la zone, au lourd passif colonial.<br />
L’arme chimique, dans ce contexte, apparaît comme<br />
une variable d’ajustement structurel, invoquée au gré<br />
des nécessités et dans le cas d’espèce pour voler au<br />
secours de l’opposition offshore syrienne en perte de<br />
vitesse. De par sa subite programmation, le ciblage de la<br />
Syrie semble comme un dérivatif à la déconfiture de la<br />
diplomatie occidentale en Egypte, en ce qu’il offre la<br />
possibilité d’éviter un affrontement avec l’Arabie saoudite,<br />
principal souteneur du putsch militaire égyptien,<br />
en promouvant une convergence saoudo-occidentale<br />
sur leur ennemi commun, la Syrie, déjà abondamment<br />
diabolisée par les médias occidentaux.<br />
Deux personnalités syriennes de premier plan, Moaz<br />
Al Khatib, l’ancien chef de la coalition de l’opposition<br />
syrienne, un religieux <strong>national</strong>iste qui a démissionné de<br />
son poste pour protester contre les ingérences du Qatar<br />
dans les affaires de l’opposition, ainsi que Haytham<br />
Mannah, chef de l’opposition démocratique syrienne,<br />
ont mis en garde contre les graves répercussions d’une<br />
intervention occidentale dans un pays au <strong>national</strong>isme<br />
chatouilleux. M. Mannah n’a pas hésité à mettre en<br />
doute la version occidentale de l’usage de l’arme chimique<br />
en territoire syrien. C’est d’ailleurs l’intervention<br />
intempestive de la <strong>Fr</strong>ance et de la Turquie les deux complices<br />
du démembrement de la Syrie, à la fin de la<br />
Première Guerre mondiale (1914-1918) qui a dévoyé la<br />
révolte populaire syrienne de son cours révolutionnaire<br />
et projeté dans l’impasse.<br />
Au-delà du bien-fondé des accusations sur la réalité<br />
de l’usage des armes chimiques par le pouvoir baasiste,<br />
l’intervention occidentale viserait au premier chef à<br />
améliorer les positions de combat de la rébellion<br />
syrienne, en perte de vitesse depuis près d’un an du fait<br />
de ses divisions et de la surenchère djihadiste, à placer<br />
sur la défensive l’axe de la contestation à l’hégémonie<br />
israélo-américaine dans la zone (Iran, Syrie, Hezbollah),<br />
en vue de créer les conditions d’une négociation en<br />
position de force avec leurs adversaires, à provoquer la<br />
finlandisation de la zone au bénéfice du camp atlantiste.<br />
Les bruits de bottes contre Damas se sont accompagnées<br />
de négociations intensives entre les Etats-Unis et<br />
l’Iran. Via le Sultan d’Oman Kabous Ben Saïd, d’abord,<br />
qui aurait proposé à l’Iran de contourner l’embargo<br />
pétrolier dont il est l’objet en commercialisant à sa place<br />
ses quotas de brut sur le marché mondial ; par l’entremise<br />
de Jeffrey Feltmann, l’ancien proconsul américain<br />
au Liban et âme damnée de Saad Hariri, qui a séjourné<br />
les 25 et 26 août à Téhéran pour nouer, en vain, des<br />
négociations globales tant sur le nucléaire iranien que<br />
sur la Syrie. En termes moins diplomatiques, le troc<br />
américain visait à obtenir le lâchage du président syrien<br />
Bachar Al Assad par l’Iran, en contrepartie de l’assouplissement<br />
de l’embargo économique et une prise en<br />
compte des Occidentaux des intérêts légitimes de l’Iran<br />
dans le domaine de la technologie nucléaire. Les<br />
Iraniens, joueurs d’échec émérites, visent visiblement<br />
un « échec et mat », pariant sur un nouvel enlisement<br />
occidental dans la zone, qu’ils espèrent fatal cette fois-ci.<br />
Officiellement, les Occidentaux entendent<br />
« punir » le pouvoir baasiste de son usage de l’arme<br />
chimique en ciblant des sites prédéterminés. Rien n’interdit<br />
de penser que leur vœu secret soit qu’une de leurs<br />
«bombes intelligentes» ne projettent dans l’au-delà un<br />
homme qui leur a tenu la dragée haute depuis deux ans,<br />
mis un terme à l’unilatéralisme américain en vigueur<br />
sur la scène inter<strong>national</strong>e depuis deux décennies avec le<br />
double véto russo-chinois au Conseil de sécurité, infligeant<br />
un magistral camouflet à l’ensemble de la diplomatie<br />
occidentale, et révélé, enfin, par défaut, les turpitudes<br />
de l’opposition qui se propose de prendre sa<br />
relève... Du cannibalisme, à la prédation des pubères<br />
syriennes, au djihadisme erratique.<br />
De « l’expédition punitive de Suez », en 1956, selon<br />
l’expression du Premier ministre socialiste de l’époque<br />
Guy Mollet, aux « mesures coœrcitives » contre le<br />
Hezbollah, en 2006, selon l’expression de Jacques Chirac<br />
le pensionnaire posthume de son ami le milliardaire<br />
saoudo-libanais Rafic Hariri, à la « punition » de l’expression<br />
du placide socialiste <strong>Fr</strong>ançois Hollande, le lexique<br />
politique français abonde d’expressions belliqueuses<br />
à l’égard de leurs cibles de la sphère arabo-musulmane<br />
quand bien même les dernières guerres post-coloniales<br />
ont bénéficié de la caution des pétromonarchies<br />
arabes, qui apparaissent rétrospectivement, et au vu de<br />
leurs performances, comme les « meilleurs chiens de<br />
garde » des intérêts occidentaux dans la zone arabomusulmane.<br />
L’expédition de Syrie intervient alors que l’Amérique<br />
s’apprête à finaliser son dégagement d’Afghanistan, au<br />
terme d’une dé<br />
contre le terro<br />
puissance plan<br />
systémique de<br />
américaine et c<br />
péen), en vive c<br />
du monde mul<br />
Russie, Afrique<br />
d’aménager un<br />
durant le comb<br />
le déploiement<br />
syrien sans l’av<br />
sition syrienne<br />
fardeau qu’elle<br />
L’interventi<br />
manœuvre de<br />
Syrie, le Liban,<br />
engagée depuis<br />
le secteur sud<br />
Hezbollah, le p<br />
d’infiltration d<br />
la brigade Gola<br />
naise.<br />
A ce jour jam<br />
jusqu’ici à déj<br />
majeur de l’équ<br />
Surréalisme<br />
duit de sa pol<br />
»?… Tous les<br />
sphère arabo-m<br />
sion permanen<br />
Mahmoud Abb<br />
Ahmad Jarba (<br />
Golfe, princip<br />
parmi les prin<br />
répression dan<br />
bie dans le mon<br />
Grandes démo<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>
Décryptage<br />
13<br />
La <strong>Fr</strong>ance et la réforme<br />
du droit de veto au<br />
Conseil de sécurité<br />
cennie meurtrière d’une guerre mondiale<br />
risme, qui a laissé exsangue la première<br />
étaire de tous les temps, avec une crise<br />
l’économie occidentale (crise bancaire<br />
crise systémique de l’endettement euroompétition<br />
avec les nouvelles puissances<br />
tipolaire du BRICS (Brésil, Inde, Chine,<br />
du Sud). Son expéditif sous-jacent est<br />
e tête de pont, sur le modèle de Benghazi<br />
at anti-Kadhafi, en 2012, qui permettrait<br />
des troupes occidentales sur le territoire<br />
al de l’ONU, à l’effet de propulser l‘oppovers<br />
le pouvoir, en vue de se dégager du<br />
représente.<br />
on en Syrie a été précédée par une<br />
diversion sur le flanc méridional de la<br />
où une opération de déstabilisation est<br />
deux mois avec un double attentat dans<br />
de Beyrouth, zone de déploiement du<br />
rincipal allié de Damas, et une tentative<br />
e la brigade d’élite de l’armée israélienne<br />
ni dans la zone frontalière israélo-libaais<br />
pris en défaut, le Hezbollah a réussi<br />
ouer ces menées, se posant en acteur<br />
ation régionale.<br />
politique ? Démocratie factice ? Pur proitique<br />
de « déstabilisation constructive<br />
nouveaux alliés de l’Occident dans la<br />
usulmane se trouvent en état de perfute<br />
de Hamid Karzai (Afghanistan), à<br />
as (Palestine) à Saad Hariri (Liban) à<br />
Syrie), y compris les pétromonarchies du<br />
alement l’Arabie saoudite et le Qatar,<br />
cipaux foyers de la régression et de la<br />
s le monde, les principaux d’islamophode<br />
et néanmoins les meilleurs amis des «<br />
craties occidentales ».<br />
Par René Naba<br />
Laurent Fabius, ministre socialiste des Affaires étrangères, a<br />
proposé lundi 22 octobre 2012 à Paris, la réforme du recours<br />
au droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l’ONU,<br />
préconisant que son usage soit réduit au seul cas où un Etat<br />
détenteur de ce droit était menacé d’une action hostile des<br />
instances inter<strong>national</strong>es.<br />
La <strong>Fr</strong>ance a une « proposition à faire est que le droit de veto soit<br />
utilisable quand il concerne uniquement le propre pays » dans le débat<br />
objet de la résolution, a déclaré M. Fabius sur le plateau du Grand<br />
journal, commentant les vetos russe et chinois en faveur de la Syrie.<br />
Le droit de veto est conféré exclusivement aux cinq Etats membres<br />
permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, <strong>Fr</strong>ance, Royaume-<br />
Uni, Chine et Russie) et permet à son détenteur de faire opposition à<br />
l’adoption d’une résolution qui lui est hostile, quelle que soit l’opinion<br />
majoritaire au Conseil. Les cinq membres permanents exercent<br />
ce droit quand ils votent négativement, mais une abstention ou une<br />
absence n’est pas considérée comme un veto. Pour les votes concernant<br />
les questions de procédure, le droit de veto ne peut pas être<br />
exercé, ce qui permet ainsi au Conseil de pouvoir débattre d’un projet<br />
de résolution même s’il est fort probable qu’un des cinq y mette son<br />
veto.<br />
La <strong>Fr</strong>ance « in due course »<br />
Le système du veto a été établi pour protéger les intérêts des membres<br />
fondateurs de l’ONU sortis victorieux de la Seconde Guerre<br />
mondiale. A la Conférence de Dumbarton Oaks en 1944 qui a prévalu<br />
à la création de l’ONU, il avait été décidé que les représentants de la<br />
République de Chine, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l’Union<br />
soviétique, et, « in due course », de la <strong>Fr</strong>ance seraient des membres<br />
permanents.<br />
Afin de maintenir la suprématie occidentale dans la gestion des<br />
affaires du monde, il avait été décidé à l’époque que la <strong>Fr</strong>ance, même<br />
battue et occupée par l’Allemagne nazie, avait joué un rôle primordial<br />
en tant que membre permanent de la défunte Société des Nations, et,<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />
que sa place se justifiait parmi les cinq grands en tant que puissance<br />
coloniale disposant d’un vaste empire. Depuis la création de l’ONU, la<br />
majorité des vetos au Conseil de sécurité ont été exercés par l’Union<br />
soviétique. Toutefois depuis la chute du Mur de Berlin, en 1989, les<br />
Etats-Unis se sont substitués à la défunte Union soviétique dans<br />
l’usage du droit de veto. En 15 ans (entre 1989 et 2004), soit de la<br />
chute du Mur de Berlin à l’invasion américaine de l’Irak, correspondant<br />
à quinze ans d’unilatéralisme américain, 19 vetos ont été émis<br />
dont :<br />
Etats-Unis: 13 fois (11 fois par rapport à Israël, 1 fois par rapport à<br />
la Bosnie-Herzégovine, 1 fois par rapport au Panama).<br />
Union soviétique puis Russie : 3 fois (2 fois par rapport à Chypre,<br />
1 fois par rapport à la Bosnie-Herzégovine).<br />
ll en découle que les pays occidentaux ont fait usage du droit de<br />
veto 132 fois contre 124 fois et qu’ils sont donc bénéficiaires de ce<br />
passe-droit, qui leur a permis de bloquer l’admission de la Palestine en<br />
tant que membre de plein droit de l’organisation inter<strong>national</strong>e, sans<br />
le prédécesseur de Laurent Fabius à l’époque ni probablement son<br />
successeur demain juge opportun de soulever le bien-fondé de l’usage<br />
du droit de veto, particulièrement lorsqu’ll est le fait des Etats-Unis<br />
bloquant, par exemple, une résolution ordonnant la destruction des<br />
colonies israéliennes édifiées illégalement sur le territoire palestinien.<br />
Qu’un pays repêché in extremis dans ses droits souverains, de surcroît<br />
ayant perdu la justification de ce droit, l’empire colonial ait l’outrecuidance<br />
de suggérer la modification de l’usage du droit de veto dont il a<br />
été largement et abusivement bénéficiaire, sans s’interroger sur son<br />
propre comportement, sans que la presse <strong>national</strong>e ne pose la question<br />
de la pertinence de cette proposition et le bien-fondé de l’opportunisme<br />
de son auteur dénote une grave altération de la fonction critique<br />
de la classe politico-médiatique.<br />
A l’analyse, la proposition de Laurent Fabius de reformer l’usage<br />
du droit de veto au Conseil de sécurité s’est révélée être ce que son<br />
auteur a voulu qu’elle soit : un bobard diplomatique pour enfumage<br />
médiatique. Alors Laurent Fabius, cherchez-vous par ce biais à priver<br />
la Russie de son droit de veto en faveur de la Syrie, et, par ricochet, priver<br />
Israël de son bouclier diplomatique américain ? Chiche, Monsieur<br />
le super-capé de la méritocratie française.
14 dclg<br />
é a a e<br />
Kiosque inter<strong>national</strong><br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
VU DES ETATS-UNIS<br />
<strong>Fr</strong>apper la Syrie, une<br />
aventure hasardeuse<br />
VU DE RUSSIE<br />
La guerre<br />
en Syrie ne<br />
sera pas<br />
une<br />
promenade<br />
Igor Dameiv, NEZAVISSIMAÏA<br />
GAZETA<br />
Damas est bien équipé, et la<br />
Russie en position de défendre<br />
ses intérêts militaires au Moyen-<br />
Orient, note un spécialiste russe. Selon<br />
les experts militaires, la guerre en Syrie<br />
ne sera pas une simple promenade pour<br />
les Etats-Unis et leurs alliés, comme ce<br />
fut le cas en Libye [durant l'été 2012].<br />
Damas possède un système de défense<br />
antiaérienne très développé, qui repose<br />
sur du matériel militaire soviétique ou<br />
russe : les systèmes antiaériens polyvalents<br />
Buk-M1 (qui ont abattu le chasseur<br />
furtif américain F-117 au Kosovo<br />
pendant la guerre de Yougoslavie), Tor-<br />
M1, C-125 et C-200, et le système antiaérien<br />
de missile-canon Pantsir-C1.<br />
L'avantage du Pantsir est qu'on peut le<br />
déployer dans les montagnes et masquer<br />
facilement sa présence aux avions, d'autant<br />
que son complexe radar est capable<br />
de fonctionner non pas en émettant des<br />
signaux, mais en captant les signaux<br />
provenant des radars d'un chasseur. Il<br />
est donc très dangereux pour tout type<br />
d'avion, même les F-16 et F-18 [avions<br />
de chasse américains, les plus utilisés<br />
dans le monde], de se trouver dans la<br />
zone d'action du Pantsir. Bien sûr, les<br />
missiles de croisière peuvent fonctionner<br />
en dehors de la zone de destruction<br />
des systèmes antiaériens syriens, mais<br />
leur efficacité pourrait être insuffisante,<br />
et les cibles manquées. En ce qui<br />
concerne la Russie, les navires de son<br />
escadre opérationnelle en Méditerranée,<br />
placée sous le commandement du capitaine<br />
de vaisseau Iouri Zemskoï, ne sont<br />
pas prêts à entrer en guerre contre les<br />
Américains ou les Anglais. Personne ne<br />
leur a encore donné cet ordre, et il est<br />
peu vraisemblable que cela se produise.<br />
La Syrie n'est pas notre allié, au sens où<br />
nous ne sommes pas liés par un accord<br />
bilatéral d'entraide militaire. Mais nous<br />
serons en position de défendre nos intérêts<br />
militaires dans ce pays. Pour l'instant,<br />
la vie et la santé du personnel de<br />
l'atelier flottant PM-138, qui mouille<br />
actuellement dans le port syrien de<br />
Tartous, ne sont pas menacées, mais en<br />
cas de nécessité celui-ci prendra la mer<br />
sous escorte de navires de la flotte russe.<br />
The Washington Post, Catherine<br />
Ernesto, Ed O’Keefe<br />
<strong>Fr</strong>apper des cibles<br />
gouvernementales<br />
syriennes pourrait<br />
entraîner les Etats-Unis<br />
dans la guerre civile en<br />
Syrie : tel est<br />
l'avertissement qu'ont<br />
lancé d'anciens<br />
responsables américains.<br />
L'histoire a montré que les<br />
interventions limitées de<br />
ce type n'apportent rien<br />
de bon, ont-il prévenu.<br />
Les précédents historiques les plus<br />
significatifs – les tirs de missiles de<br />
croisière contre l'Irak,<br />
l'Afghanistan et le Soudan en 1998<br />
– ont entraîné une foule de conséquences<br />
non désirées et n'ont que rarement été des<br />
succès.<br />
Aspiré<br />
"La leçon que nous devrions en tirer est<br />
qu'il y a des choses qu'on ne peut pas faire<br />
à moitié", explique Anthony Zinni, ancien<br />
général du corps des Marines. Aujourd'hui<br />
à la retraite, il dirigeait le Commandement<br />
central lorsque le Pentagone a lancé des<br />
missiles de croisière contre des sites terroristes<br />
présumés en Afghanistan et des installations<br />
militaires dans l'Irak de Saddam<br />
Hussein. "Si vous menez une intervention<br />
ponctuelle en promettant de recommencer<br />
si d'autres actes inadmissibles sont commis,<br />
vous risquez de voir ces gens continuer<br />
à commettre des actes inadmissibles",<br />
poursuit-il. "Vous vous retrouvez aspiré."<br />
Avec ce type d'actions, les Etats-Unis<br />
affichent au mieux un bilan mitigé. Fin<br />
août 1998, le Pentagone a tiré des missiles<br />
de croisière contre des camps terroristes<br />
présumés en Afghanistan et une usine<br />
pharmaceutique soupçonnée de fabriquer<br />
des armes chimiques au Soudan. Les frappes<br />
en Afghanistan n'ont pas réussi à tuer<br />
Oussama Ben Laden ni ses principaux<br />
lieutenants.<br />
Le tir contre le Soudan est devenu<br />
source d'embarras pour le Pentagone parce<br />
que les informations qui avaient mis<br />
l'usine sur la liste des cibles étaient erronées.<br />
En décembre de la même année, le<br />
gouvernement Clinton a lancé des missiles<br />
de croisière contre des cibles militaires en<br />
Irak en réponse au refus de Saddam<br />
Hussein de se conformer aux résolutions<br />
des Nations unies qui condamnaient le<br />
programme d'armement irakien.<br />
Pour les anciens militaires, aucune de<br />
ces opérations n'a infligé de réel dommage<br />
stratégique à leurs cibles. En revanche,<br />
elles ont déclenché une vague de colère<br />
dans le monde musulman et provoqué de<br />
violentes manifestations, dont une tentative<br />
de siège de l'ambassade des Etats-Unis<br />
à Damas par une foule qui a fini par mettre<br />
à sac la résidence de l'ambassadeur. "On<br />
ne peut pas dire que nous y ayons gagné<br />
quoi que ce soit", commente Ryan C.<br />
Crocker, qui a fait une longue carrière dans<br />
la diplomatie américaine et était ambassadeur<br />
à Damas à cette époque.<br />
Pas de plan politique<br />
Le Congrès [américain] étant en vacances,<br />
il y a eu relativement peu de vraies discussions<br />
au Capitole sur l'intérêt et les risques<br />
d'un tir de missiles de croisière. Le<br />
risque pourrait être de renforcer des factions<br />
rebelles proches d'Al-Qaida ou de<br />
provoquer des attaques encore plus violentes<br />
de la part du régime.<br />
Les législateurs ont souvent été prompts<br />
à soutenir une intervention militaire en<br />
réponse au même genre d'indignation<br />
inter<strong>national</strong>e que celle soulevée par l'utilisation<br />
présumée d'armes chimiques par<br />
la Syrie la semaine dernière. "Lorsqu'une<br />
catastrophe humanitaire se produit, les<br />
gens veulent que quelque chose soit fait",<br />
souligne Zinni. "On se jette sur la première<br />
option, faire sauter quelque chose, sans<br />
réfléchir aux conséquences possibles."<br />
Des analystes politiques prennent pour<br />
exemple la campagne de bombardement<br />
menée en 1999 par les Etats-Unis et leurs<br />
alliés de l'OTAN pour mettre fin au nettoyage<br />
ethnique au Kosovo et repousser les<br />
troupes serbes. Selon le diplomate américain<br />
Christopher R. Hill, ancien envoyé<br />
spécial au Kosovo, tout le monde croyait<br />
que l'intervention militaire américaine<br />
serait courte et décisive. Certains pensaient<br />
que la campagne serait terminée en quelques<br />
jours, mais elle en a duré 78.<br />
"Le problème avec la Syrie est que l'on<br />
veut bombarder sans avoir de plan politique",<br />
déclare Hill, qui craint que le gouvernement<br />
de Bachar el-Assad ne riposte avec<br />
davantage d'attaques chimiques.<br />
"Lorsqu'on lance des bombes sur quelque<br />
chose, poursuit-il, on ne peut jamais complètement<br />
prévoir le résultat."<br />
Prophétie<br />
auto-réalisatrice<br />
Pour Christopher Hammer, ancien planificateur<br />
militaire dans la marine et<br />
aujourd'hui analyste à l'Institute for the<br />
Study of War [Institut pour l'étude de la<br />
guerre], une campagne militaire rapide qui<br />
n'est pas accompagnée d'un objectif final<br />
clair est une très mauvaise idée. "Lancer<br />
une attaque punitive qui ne modifiera pas<br />
fondamentalement l'équilibre du pouvoir<br />
est à mon avis pire que de ne rien faire",<br />
affirme-t-il.<br />
Faire pleuvoir des bombes américaines<br />
sur Damas pourrait accroître la popularité<br />
d'Assad en renforçant la croyance que la<br />
guerre qu'il mène est une guerre contre des<br />
menaces extérieures. "La façon dont il s'est<br />
défini lui–même devient désormais vraie",<br />
poursuit Hammer. "Cela devient une prophétie<br />
autoréalisatrice."<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>
Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />
é<br />
a a<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
e<br />
15<br />
ANALYSE<br />
Ces « fous de la gâchette »<br />
vont-ils déclencher une<br />
3 e guerre mondiale ?<br />
Abdel Bari Atwan, Al-Quds<br />
al-Arabi<br />
À l’été 2003, j’ai<br />
participé à un<br />
débat à l’Ecole de<br />
droit de<br />
Hambourg. Mon<br />
adversaire était<br />
Richard Perle, qui,<br />
en tant que<br />
président du<br />
Comité consultatif<br />
sur la politique de<br />
défense de George<br />
W. Bush, a été l’un<br />
des architectes de<br />
l’invasion de l’Irak<br />
plus tôt cette<br />
année-là.<br />
Dans une conversation<br />
privée après le débat,<br />
Perle a admis qu’au<br />
moment où l’invasion<br />
allait commencer, l’administration<br />
américaine savait que les inspecteurs<br />
de l’ONU ne trouveraient<br />
pas de preuves que Saddam<br />
Hussein possédait des armes de<br />
destruction massive (ADM).<br />
Perle a expliqué les raisons<br />
américaines : si les inspecteurs<br />
avaient rapporté une « feuille<br />
blanche » , Saddam aurait émergé<br />
comme un héros, les sanctions<br />
auraient été levées et dans un délai<br />
de quatre ans, il aurait probablement<br />
reconstruit son arsenal, avec<br />
des armes de destruction massive<br />
et tout le reste. Un prétexte émotif<br />
et humanitaire, facilement assimilable<br />
(par le public), était nécessaire<br />
pour justifier la guerre. Je<br />
crois que nous assistons à un scénario<br />
tout à fait similaire concernant<br />
la Syrie aujourd’hui.<br />
Il est certain que des armes chimiques<br />
ont été utilisées contre des<br />
civils innocents dans la banlieue<br />
de Damas et les inspecteurs de<br />
l’ONU qui sont sur les lieux le<br />
confirmeront très certainement,<br />
mais nous ne pouvons pas être<br />
absolument certains de qui est<br />
derrière ce crime odieux, l’opposition<br />
ou le régime, voire une tierce<br />
partie. Il est probable que le<br />
régime ait commis ces atrocités,<br />
mais en 2003 le monde a pensé<br />
qu’il était probable que Saddam<br />
possède des ADM, et des membres<br />
de l’opposition irakienne avaient<br />
certifié qu’il en possédait...<br />
Maintenant, nous savons que la<br />
guerre qui a détruit l’Irak a été<br />
menée sous le prétexte d’un mensonge<br />
éprouvé et dans le but de<br />
répondre à des objectifs de politique<br />
étrangère à plus grande<br />
échelle des États-Unis. Comme en<br />
Irak , la politique à l’échelle mondiale<br />
est le facteur qui nourrit l’escalade<br />
de la crise en Syrie. Mais<br />
dans ce cas, la situation est beaucoup<br />
plus dangereuse.<br />
Contrairement à l’Irak de Saddam<br />
Hussein, et aussi contrairement à<br />
la Libye de Mouammar Kadhafi, la<br />
Syrie ne restera pas seule dans le<br />
cas d’une attaque occidentale. La<br />
Russie qui était encore en convalescence<br />
après l’éclatement de<br />
l’URSS au moment où l’Irak a été<br />
attaqué, est à nouveau une grande<br />
puissance et elle est peut-être prête<br />
à le prouver au nom d’une ferme<br />
alliance. Rappelons que son unique<br />
base navale méditerranéenne<br />
est dans le port syrien de Tartous.<br />
Le poids lourd régional iranien se<br />
profile aussi derrière Bachar Al<br />
Assad, pour des raisons religieuses<br />
ainsi que politiques - la minorité<br />
allawite à laquelle appartient Al<br />
Assad est une émanation des<br />
Chiites. L’Irak, déchiré par des<br />
conflits sectaires mais dirigé par<br />
des chiites étroitement liés à l’Iran,<br />
sera également alignée avec Al<br />
Assad. Le Hezbollah, organisation<br />
chiite et libanaise, est déjà engagé<br />
dans la bataille en faveur du<br />
régime syrien. En face, et également<br />
à la recherche d’une domination<br />
régionale, le bloc sunnite -<br />
sous la poigne de l’Arabie saoudite,<br />
avec la Turquie et le Qatar -<br />
aimerait voir une intervention<br />
militaire déposer Al Assad. Toute<br />
autre régime à Damas serait probablement<br />
dominé par une majorité<br />
sunnite. Sans aucun doute,<br />
l’Arabie saoudite et d’autres États<br />
arabes sunnites exercent une pression<br />
politique et financière sur<br />
l’Occident pour que celui-ci fasse<br />
le boulot. Obama est peut-être<br />
moins fou de la gâchette que Bush,<br />
mais c’est sa crédibilité en tant que<br />
chef de file mondial qui est en jeu<br />
puisqu’il s’est lui-même piégé avec<br />
sa fameuse « ligne rouge » . S’il ne<br />
donne pas suite à ses menaces<br />
d’attaquer les forces d’Al-Assad -<br />
si l’utilisation d’armes chimiques<br />
par le régime syrien est prouvée -<br />
les critiques selon quoi Obama est<br />
faible, indécis et trop « à gauche »<br />
gagneront du crédit. Si Obama<br />
prend la voie militaire, il a deux<br />
options : iI pourrait faire ce qu’a<br />
fait Bill Clinton en 1998, après<br />
qu’Al Qaida ait attaqué à la bombe<br />
les ambassades américaines à<br />
Nairobi et Dar-es- Salaam. Clinton<br />
a ordonné une série de frappes de<br />
missiles de croisière contre des<br />
cibles militaires clés (au Soudan,<br />
qui abritait Al Qaida) . Cela<br />
devrait apaiser l’indignation du<br />
public et livrer un avertissement.<br />
Ou alors Obama peut déclencher<br />
une confrontation militaire à<br />
grande échelle. La première option<br />
est la plus probable, mais elle n’est<br />
pas sans danger. N’ayant rien à<br />
perdre , Al Assad peut déployer des<br />
armes chimiques en quantités toujours<br />
plus importantes contre ses<br />
ennemis. Le ministre adjoint de<br />
l’information de la Syrie, Halaf Al<br />
Maftah , a averti qu’une frappe<br />
occidentale se traduirait par une<br />
attaque commune contre Israël<br />
par les forces iraniennes, irakiennes<br />
et syriennes. Dans ce cas,<br />
l’Occident va inévitablement tomber<br />
dans l’engrenage en voulant<br />
prendre la défense d’Israël et Al<br />
Assad sortira de la confrontation<br />
comme un héros régional qui lutte<br />
contre l’impérialisme américain .<br />
Tout porte à croire à une attaque<br />
imminente sur la Syrie, et la conférence<br />
de Genève2 , qui aurait pu<br />
conduire à un règlement politique,<br />
semble presque oubliée. Les États-<br />
Unis, la Grande-Bretagne et la<br />
<strong>Fr</strong>ance ont tous les trois dit être<br />
prêts [à lancer la guerre] lors du<br />
sommet de lundi dernier à<br />
Amman entre leurs principaux<br />
généraux et leurs homologues<br />
saoudiens et qatari. Les trois puissances<br />
occidentales - qui ont joué<br />
un rôle clé dans la destruction de<br />
la Libye - ont massé une force<br />
navale et une force aérienne<br />
importante dans la région. La<br />
Turquie, stratégiquement bien<br />
placée, a annoncé qu’elle rejoindrait<br />
une coalition contre Al<br />
Assad, même sans mandat de<br />
l’ONU. Tout le monde au Moyen-<br />
Orient retient son souffle, attendant<br />
le premier missile - qui peut<br />
ouvrir les portes de l’enfer .<br />
Cependant, au bord du gouffre<br />
nous devons prendre du recul.<br />
Quelqu’un veut-il vraiment voir<br />
toute la région en proie à la violence<br />
sectaire qui a déjà détruit<br />
l’Irak ? Le monde peut-il envisager<br />
une autre conflagration mondiale ?<br />
Ce n’est pas faire du mélodrame<br />
ou être alarmiste que de dire<br />
qu’une troisième guerre mondiale<br />
pourrait éclater en partant de<br />
Syrie. S’il y a des preuves irréfutables<br />
impliquant Al Assad dans des<br />
d’attaques chimiques, ses alliés<br />
devraient être incités à l’obliger à<br />
rendre des comptes. Les superpuissances<br />
sont alignées sur les<br />
côtés opposés de ce conflit régional,<br />
et les conditions économiques<br />
qui prévalent et qui se sont développées<br />
aux États-Unis depuis<br />
20<strong>08</strong>, nous sont étrangement<br />
familières aussi. Des crises économiques<br />
mondiales, venues des<br />
États-Unis, ont précédé deux guerres<br />
mondiales. Une solution régionale<br />
peut être recherchée, même à<br />
la onzième heure. Le bloc sunnite<br />
dirigé par l’Arabie saoudite,<br />
devrait reconnaître son erreur en<br />
ayant supposé qu’Al Assad serait<br />
rapidement chassé du pouvoir -<br />
comme l’ont été Zine Al Abidine<br />
Ben Ali en Tunisie, Maoumar Al<br />
Kadhafi ou Ali Abdullah Saleh au<br />
Yémen. Le bloc sunnite devrait<br />
faire tous les efforts nécessaires<br />
pour amener les deux parties à la<br />
table des négociations. Allumer les<br />
flammes de la guerre est facile,<br />
mais il est presque impossible de<br />
les éteindre avant que tout n’ait été<br />
consommé.<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>
16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
Les<br />
gens<br />
Edward Snowden<br />
Les révélations d'Edward Snowden sur les services de renseignements américains continuent<br />
de tomber. Cette fois, c'est de sa puissance financière colossale qu'il est question dans le<br />
Washington Post. Pour la première fois, le détail du budget des 16 agences de renseignements<br />
américaines, surnommé le "budget noir" des États-Unis, a été rendu public, permettant de<br />
comprendre comment les ressources sont réparties au sein de l'immense communauté du<br />
renseignement. Seul le montant global est publié chaque année par le gouvernement. En 2012,<br />
il était de 55 milliards de dollars. Pour l'année budgétaire <strong>2013</strong>, le gouvernement réclamait<br />
52,6 milliards au Congrès, et pour 2014 il a demandé 48,2 milliards<br />
Aprés la defection de Cmeron<br />
Hollande et Obama<br />
seuls face à Bachar<br />
La <strong>Fr</strong>ance est montée hier en première ligne aux côtés des Etats-Unis pour mener une<br />
éventuelle offensive en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, accusé d'avoir utilisé<br />
des armes chimiques, face au refus d'autres puissances mondiales, notamment la<br />
Grande-Bretagne, d'y participer.<br />
Fermement opposé à toute intervention<br />
militaire dans le conflit en<br />
Syrie dont il est le fidèle allié, le<br />
Kremlin a lancé une nouvelle mise<br />
en garde, estimant qu'une telle éventualité<br />
porterait un "coup sérieux" à l'ordre mondial<br />
basé sur le rôle central des Nations unies.<br />
Après le coup de théâtre jeudi à Londres, où<br />
le Parlement a rejeté une intervention militaire<br />
après un vote serré - 285 contre 272<br />
voix-, la Maison Blanche a laissé entendre<br />
que le président Barack Obama se réservait<br />
le droit d'agir unilatéralement contre le<br />
régime syrien pour le punir d'avoir selon lui<br />
utilisé des armes chimiques, sans attendre<br />
l'ONU ou ses alliés occidentaux. "Les Etats-<br />
Unis continueront à consulter le gouvernement<br />
britannique" mais "les décisions du<br />
président Obama seront guidées par ce qui<br />
est dans l'intérêt des Etats-Unis", a déclaré la<br />
porte-parole du Conseil de sécurité <strong>national</strong>e<br />
américain. M. Obama, qui ne veut pas<br />
répéter le scénario irakien de George Bush,<br />
"pense que des intérêts cruciaux des Etats-<br />
Unis sont en jeu, et que les pays qui violent<br />
les règles inter<strong>national</strong>es sur les armes chimiques<br />
doivent rendre des comptes", a-t-elle<br />
poursuivi.<br />
Réel maître de la donne militaire, l'administration<br />
américaine assure qu'elle ne cherche<br />
pas à renverser le régime de M. Assad qui<br />
La police égyptienne a dispersé<br />
hier à coups de grenades<br />
lacrymogènes au<br />
Caire une manifestation d'une<br />
trentaine de partisans du président<br />
islamiste Mohamed Morsi<br />
destitué par l'armée. Les <strong>Fr</strong>ères<br />
musulmans, la confrérie de M.<br />
Morsi, ont encore appelé à<br />
manifester vendredi contre ce<br />
qu'ils qualifient de "coup d'Etat<br />
militaire", mais leur capacité à<br />
mobiliser a été réduite à néant<br />
par deux semaines de répression<br />
sanglante et l'arrestation de<br />
leurs dirigeants. Quelque 35<br />
manifestants se sont rassemblés<br />
après la grande prière place du Sphinx, au<br />
coeur de la capitale, mais, sans qu'ils aient<br />
manifesté une quelconque hostilité, la police<br />
a tiré des grenades lacrymogènes pour les<br />
disperser, a rapporté un journaliste de l'AFP.<br />
"Nous sommes peu nombreux parce que la<br />
s'est dit prêt à se défendre face à toute attaque<br />
étrangère après avoir démenti le recours<br />
de son armée aux armes chimiques dans sa<br />
guerre contre les rebelles qui veulent sa<br />
chute.<br />
Mais pour M. Obama, il faut que le pouvoir<br />
syrien "reçoive un message assez fort sur<br />
le fait qu'il ferait mieux de ne pas recommencer"<br />
à recourir à ses armes chimiques,<br />
comme dans l'attaque qui a coûté la vie à des<br />
centaines de civils le 21 août près de Damas<br />
Egypte<br />
Dernier baroud d’honneur<br />
pour les <strong>Fr</strong>éres<br />
police a barré l'entrée de la place", a expliqué<br />
l'un des manifestants, Mohamed el-Gezaïri.<br />
Le ministère de l'Intérieur a répété jeudi<br />
qu'il avait autorisé les soldats et les policiers<br />
qui quadrillent la ville à ouvrir le feu contre<br />
tout manifestant qui s'en prendrait à des<br />
selon l'opposition. A Paris, on estime que le<br />
refus de Londres d'intervenir en Syrie ne<br />
change pas la position de la <strong>Fr</strong>ance qui souhaite<br />
une action "proportionnée et ferme"<br />
contre le régime de Damas, selon le président<br />
<strong>Fr</strong>ançois Hollande. Dans un entretien<br />
au journal Le Monde, M. Hollande n'a pas<br />
exclu des frappes aériennes avant mercredi,<br />
date de la session extraordinaire du<br />
Parlement français sur la Syrie.<br />
R. I.<br />
biens publics ou aux forces de<br />
l'ordre. Depuis dix jours, les<br />
manifestations des pro-Morsi<br />
se font rares et ne rassemblent<br />
plus que quelques centaines de<br />
personnes la semaine, quelques<br />
milliers le vendredi alors<br />
que les <strong>Fr</strong>ères musulmans<br />
mobilisaient des centaines de<br />
milliers avant le 14 août.<br />
Le 14 août, le gouvernement<br />
mis en place par l'armée<br />
a ordonné la dispersion<br />
par la force de tous les<br />
rassemblements pro-Morsi,<br />
une opération qui a provoqué<br />
un bain de sang, en particulier<br />
au Caire. Plus d'un millier de personnes ont<br />
été tuées en une semaine, des manifestants<br />
pour l'essentiel, et plus de 2.000 <strong>Fr</strong>ères<br />
musulmans, la confrérie de M. Morsi, ont été<br />
arrêtés depuis, dont la quasi-totalité de ses<br />
dirigeants.<br />
Sur le fil<br />
Liban<br />
Cinq personnes, dont deux<br />
religieux sunnites libanais et<br />
un officier syrien, ont été<br />
inculpés hier pour le double<br />
attentat à la voiture piégée,<br />
il y a une semaine, à Tripoli,<br />
capitale du Liban-Nord, qui<br />
a fait 45 morts. Deux Syriens<br />
qui ne se trouvent pas au<br />
Liban, le capitaine<br />
Mohammad Ali et un<br />
individu dénommé Khodr al-<br />
Ariyane, sont accusés<br />
"d'avoir placé les deux<br />
voitures piégées qui ont<br />
provoqué la mort de gens".<br />
Ils risquent la peine<br />
capitale, selon la loi<br />
libanaise. Quant aux<br />
Libanais, il est reproché au<br />
cheikh Hachem Minkara,<br />
chef d'al-Tawhid, une<br />
organisation sunnite proche<br />
du régime de Damas, d'avoir<br />
été au courant d'un "projet<br />
terroriste et de n'en avoir<br />
pas fait part aux autorités".<br />
Il risque trois ans de prison.<br />
Afghanistan<br />
Un attentat suicide perpétré<br />
hier dans la cour d'une<br />
mosquée du nord de<br />
l'Afghanistan a tué huit<br />
personnes, incluant le<br />
gouverneur du district local,<br />
ont indiqué les autorités. Le<br />
kamikaze a déclanché sa<br />
ceinture explosive au milieu<br />
d'une foule réunie dans la<br />
cour d'une mosquée pour<br />
une prière funéraire en<br />
l'honneur d'un chef de tribu<br />
local. "Le kamikaze avait<br />
ciblé Cheikh Sadruddin, le<br />
gouverneur du district<br />
d'Archi" a déclaré à l'AFP<br />
Sayed Sarwar Husseini,<br />
porte-parole de la province<br />
de Kunduz (nord), dont Archi<br />
est l'un des districts. "Nous<br />
pouvons confirmer la mort<br />
de Sadruddin", a-t-il ajouté.<br />
Au moins six civils et un<br />
policier ont aussi été tués et<br />
plus de 25 autres blessés,<br />
dont certains grièvement, a<br />
précisé le chef de la police<br />
du district, Hamid Agha.<br />
Israël<br />
Israël a déployé ses<br />
systèmes d'interception<br />
anti-missiles à Tel Aviv hier<br />
tandis que Washington<br />
continue de rechercher une<br />
"coalition inter<strong>national</strong>e"<br />
pour répondre à l'attaque<br />
présumée à l'arme chimique<br />
du régime de Damas, a<br />
annoncé la radio militaire<br />
israélienne. Une batterie<br />
anti-missiles a été déployée<br />
dans la matinée dans<br />
l'agglomération de Tel Aviv,<br />
a ajouté la radio. De son<br />
côté, le site internet Ynet a<br />
indiqué que ce système<br />
d'interception anti-missiles<br />
était positionné vers le nord,<br />
en direction de la Syrie<br />
voisine. Le Premier ministre<br />
israélien Benjamin<br />
Netanyahu avait indiqué<br />
jeudi soir qu'Israël avait<br />
déployé ses systèmes<br />
d'interception anti-missiles<br />
dans la perspective de<br />
débordements en cas<br />
d'intervention militaire<br />
étrangère en Syrie.<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>
"<br />
La nécessité de la création<br />
de ces zones a été dictée<br />
par la situation actuelle<br />
afin de combattre toutes<br />
les menaces pesant sur la Tunisie", a<br />
annoncé le ministre Rachid<br />
Sabbagh, citant en particulier "le<br />
trafic d'armes" et le "terrorisme".<br />
Il n'a cependant donné aucune<br />
précision géographique autre que<br />
"le sud de la Tunisie". M. Sabbagh a<br />
indiqué que cette mesure a été prise<br />
pour un an et que toute personne<br />
> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />
<strong>Fr</strong>ontières algéro-tuniso-libyennes<br />
Zones militaires<br />
tampons<br />
«La Présidence tunisienne a ordonné la création de zones militaires «tampons» dans le sud de la<br />
Tunisie, aux frontières avec la Libye et l'<strong>Algérie</strong>, pour lutter notamment contre le terrorisme, a<br />
indiqué jeudi le ministre de la Défense.<br />
Les gens<br />
Abou Iyadh<br />
Selon le journal tunisien « Assarih » qui<br />
cite des sources proches de l’organisation<br />
« Ansar Chariâa », Il semblerait que son<br />
leader en personne, Abou Iyadh rompra<br />
bientôt le silence dans un enregistrement<br />
vidéo censée être la réponse de<br />
l’organisation aux révélations du ministre<br />
de l’intérieur. Par ailleurs, instructions ont<br />
été données à toutes les mosquées et<br />
autres organigrammes pour une discrétion<br />
absolue aux partisans d’Ansar Chariâa qui<br />
devraient disparaître des regards pendant<br />
un moment. D’un autre côté, l’organisation<br />
a accusé Ennahdha d’agir en représailles à<br />
la ligne qu’elle a adopté face à la crise<br />
actuelle politique et qui s’est caractérisée<br />
selon Ansar Chariâa par la neutralité.<br />
souhaitant se rendre dans ces zones<br />
devra obtenir des autorisations spéciales.<br />
La mesure présidentielle<br />
vient à la suite d'une rencontre qui<br />
a lieu jeudi à Tripoli entre le<br />
Premier ministre Ali Zeidan, le<br />
ministre tunisien des Affaires étrangères<br />
Othman Jerandi et d'autres<br />
responsables des deux pays pour<br />
examiner la sécurité au niveau des<br />
frontières.<br />
La Tunisie pourchasse depuis<br />
des mois un groupe armé lié à Al-<br />
Un groupe mauritanien de<br />
pirates informatiques, qui<br />
se nomme Maurilex,<br />
menace de s’attaquer, dans les<br />
semaines à venir, à des sites électroniques<br />
médiatiques et commerciaux<br />
appartenant au gouvernement<br />
et à des privés mauritaniens.<br />
Des chaînes de télévision et<br />
des stations radio publiques et<br />
privées sont également dans le<br />
viseur du groupe. Le chef du<br />
groupe, qui répondait aux questions<br />
de Alakhbar, note qu’ils ont<br />
établi une liste de sites électroniques<br />
à infiltrer dans deux semaines<br />
et sur lesquels apparaitra le<br />
logo Maurilex. Le groupe à l'intention<br />
de s’attaquer ensuite à la<br />
télévision officielle (TVM), à la<br />
Radio Mauritanie et à la chaîne<br />
privée Chinguetti TV. Le chef du<br />
groupe, qui a refusé que Alakhbar<br />
le photographie sans son turban,<br />
affirme, par ailleurs, qu'ils se sont<br />
Qaïda au Maghreb islamique<br />
(AQMI) à la frontière algérienne. Sa<br />
traque a coûté la vie à une quinzaine<br />
de militaire. Par ailleurs, le<br />
sud désertique du pays est devenu,<br />
de l'aveu même des autorités, un<br />
zone privilégiée pour les trafiquants<br />
d'armes venant de Libye.<br />
La Libye, qui peine à mettre en<br />
place une armée et une police<br />
depuis la chute en 2011 de<br />
Mouammar Kadhafi, a proposé<br />
jeudi à la Tunisie de déterminer une<br />
Mauritanie<br />
Maurilex menace<br />
le gouvernement<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />
"stratégie de sécurité commune<br />
destinée à sécuriser" les frontières.<br />
Le ministre libyen des Affaires<br />
étrangères Mohamed Abdelaziz a<br />
dit ainsi vouloir "mettre fin au trafic<br />
des produits subventionnés, des<br />
armes et à la fuite de terroristes à<br />
partir de la Libye vers la Tunisie ou<br />
le contraire" pour "mettre fin au<br />
trafic des produits subventionnés,<br />
des armes et à la fuite de terroristes<br />
à partir de la Libye vers la Tunisie<br />
ou le contraire".<br />
infiltrés dans le compte Facebook<br />
du président de IRA-Mauritanie,<br />
Biram Dah Ould Abeid, et dans<br />
celui de l’épouse du président<br />
mauritanien, Tekbir Mint Cheikh<br />
Melaineine. Ces deniers ne<br />
seraient pas au courant, à croire<br />
Maurilex. Le groupe dit même<br />
avoir fermé des comptes<br />
Facebook qui contenaient d'images<br />
heurtant la conscience mauritanienne.<br />
Maurilex menace<br />
encore de publier prochainement<br />
des messages privés et des dossiers<br />
sensibles d’importantes personnalités<br />
du pays. Le groupe n’a pas<br />
clairement dévoilé ses motivations.<br />
Toutefois, il dit vouloir alerter<br />
les entreprises mauritaniennes<br />
sur la nécessité d’une bonne protection<br />
informatique. Car,<br />
constate Maurilex, plusieurs sites<br />
électroniques mauritaniens ne<br />
répondent pas aux normes de<br />
sécurité les plus élémentaires.<br />
17<br />
Immigration<br />
des Espagnols<br />
vers le Maroc<br />
En hausse<br />
de 32% en<br />
quatre ans<br />
Les statistiques sur<br />
l’émigration des<br />
Espagnols vers le<br />
Maroc se multiplient.<br />
Les dernières publiées<br />
sont celles de l’agence<br />
Bloomberg révélant une<br />
hausse considérable en<br />
l’espace de quatre ans.<br />
Ces entrées se sont<br />
généralement faites<br />
dans l’illégalité,<br />
cependant les<br />
Espagnols semblent<br />
mieux s’adapter que les<br />
Marocains d’Espagne<br />
ayant fui la crise.Des<br />
récentes statistiques<br />
révélaient que plus de<br />
62% de travailleurs<br />
espagnols ont été<br />
envoyés au Maroc par<br />
leurs entreprises, au<br />
cours de ces deux<br />
dernières années. De<br />
leur côté, de nombreux<br />
chômeurs ont décidé de<br />
tenter l’aventure<br />
marocaine. Selon<br />
Bloomberg, la grande<br />
majorité de l’émigration<br />
observée ces dernières<br />
années est illégale. Un<br />
fait prouvé par<br />
plusieurs reportages,<br />
dont le dernier est celui<br />
diffusé par la télévision<br />
française en juin<br />
dernier.<br />
Tunisie<br />
Un groupe<br />
algérien y<br />
investit cent<br />
millions<br />
d’euros<br />
Plusieurs médias<br />
tunisiens annoncent<br />
qu’un groupe <strong>Algérie</strong>n<br />
important très actif<br />
dans l’industrie, les<br />
services et les médias<br />
projette de s’implanter<br />
avec force en Tunisie.<br />
Un premier fond<br />
d’environ cent millions<br />
d’euro va être<br />
débloqué. Outre la<br />
reprise d’entreprises<br />
industrielles, le pole<br />
média semble<br />
intéresser fortement ce<br />
groupe. Les premières<br />
discussions<br />
concerneraient des<br />
entreprises dans le<br />
secteur des bâtiments,<br />
des unités industrielles<br />
en difficulté ainsi que le<br />
lancement d’une chaîne<br />
TV portée par quelques<br />
figures bien connues<br />
du paysage audiovisuel<br />
privées d’antenne ces<br />
temps ci . L’objectif du<br />
groupe semble être une<br />
implantation durable<br />
en Tunisie et une<br />
contribution forte à la<br />
préservation d’emplois<br />
menacés.<br />
Ce qui est étonnant<br />
c’est que ces<br />
discussions se font<br />
sous la houlette d’un<br />
cabinet d’avocats de<br />
renommée et non par<br />
des canaux officiels.
18<br />
> S P O R T S<br />
Football européen<br />
Le roi Ribéry<br />
<strong>Fr</strong>anck Ribéry a été élu joueur UEFA de la saison 2012-<strong>2013</strong> au cours de laquelle le <strong>Fr</strong>ançais fut l'élément moteur du<br />
triplé Ligue des champions-Championnat-Coupe d'Allemagne réussi par le Bayern Munich.<br />
En marge du tirage au sort<br />
de la phase de groupes de<br />
la Ligue des champions,<br />
Ribéry a terminé en tête<br />
des suffrages du collège des 53<br />
journalistes votants, devant Messi<br />
et Ronaldo. Il succède au palmarès<br />
aux Barcelonais Messi (2011)<br />
et Iniesta (2012). "Ca fait toujours<br />
plaisir de gagner un trophée, c'est<br />
spécial pour moi ce soir, je remercie<br />
les dirigeants du Bayern, mes<br />
équipiers, les supporters, j'ai une<br />
grande pensée pour ma famille,<br />
mes enfants, ma femme", a dit<br />
l'ancien Marseillais en recevant le<br />
trophée des mains de Michel<br />
Championnat arabe des<br />
nations de volley-ball<br />
(cadets)<br />
L’<strong>Algérie</strong><br />
éliminée<br />
La sélection algérienne<br />
de volleyball<br />
"cadets" a été<br />
éliminée du championnat<br />
arabe des nations de<br />
la catégorie, suite à sa<br />
défaite face à son homologue<br />
tunisienne par 3<br />
sets à 0, lors de la 5e et<br />
dernière journée de la<br />
phase de poules disputée<br />
mercredi à Sidi Boussaïd.<br />
Les Verts, avec 7 points<br />
au compteur (2 victoires<br />
et 3 défaites dont une au<br />
Platini, président de l'UEFA.<br />
Remporter ces trois titres C1-<br />
Championnat-Coupe relève de<br />
l'exploit pour un club, le Bayern<br />
n'étant que la 7e équipe de l'histoire<br />
à le réaliser. Mais pour un<br />
joueur, se classer devant les monstres<br />
sacrés Messi et Cristiano<br />
Ronaldo relève d'un exploit non<br />
moins considérable !<br />
"La Pulga" et "CR7", habitués à<br />
truster les récompenses depuis<br />
quelques années, ont de nouveau<br />
empilé les buts, en 2012-<strong>2013</strong>: 69<br />
pour le premier, 59 pour le second<br />
(toutes compétitions de clubs et<br />
sélections confondues). Mais ils<br />
tie break), échouent ainsi<br />
à se hisser au dernier<br />
carré tandis que les<br />
Tunisiens ont consolidé<br />
leur fauteuil de leader<br />
avec 15 points sur 15<br />
possibles. L’<strong>Algérie</strong>, exaequo<br />
au classement avec<br />
le Yémen et le Koweït à la<br />
2e place à la veille de la<br />
5e journée, était dans<br />
l’obligation de battre la<br />
Tunisie dans ce derby<br />
maghrébin pour espérer<br />
poursuivre l’aventure.<br />
Les gens<br />
ont aussi connu un exercice beaucoup<br />
moins roboratif que le<br />
<strong>Fr</strong>ançais question palmarès:<br />
l'Argentin n'a remporté que le<br />
Championnat d'Espagne, et le<br />
Portugais la Supercoupe<br />
d'Espagne.<br />
Abdelkader Ghezzal<br />
L’attaquant inter<strong>national</strong> algérien de<br />
Bari , Abdelkader Ghezzal, est très<br />
proche d’un transfert à Parme,<br />
pensionnaire de l’élite, ont rapporté<br />
jeudi des médias locaux. Les prochaines<br />
heures seront "décisives" pour le<br />
passage de Ghezzal de Bari à Parme qui<br />
le prêtera aussitôt à Latina, club de<br />
Serie B, pour la saison <strong>2013</strong>-2014, a<br />
indiqué le site spécialisé<br />
TuttoMercatoWeb. L’attaquant<br />
polyvalent de 28 ans n’entrait plus dans<br />
les plans de Bari depuis un certain<br />
moment en raison de son salaire annuel<br />
qui avoisine les 650.000 euros, ce qui<br />
fait de lui le joueur le mieux payé de la<br />
deuxième division italienne. Ghezzal, à<br />
Bari depuis l’été 2010 avant des prêts à<br />
Cesena (Italie) et Levante (Espagne), a<br />
refusé il y a quelques semaines une<br />
offre de contrat de trois ans du club<br />
kazakh du FC Astana, sachant qu’il est<br />
encore lié jusqu’en juin 2014 avec Bari.<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />
Décisif à<br />
Wembley<br />
Ribéry, lui, a sans doute réussi<br />
la meilleure saison de sa carrière<br />
en décrochant enfin la "coupe aux<br />
grandes oreilles", après deux finales<br />
de C1 perdues en 2010 et 2012.<br />
"Ca a été une année extraordinaire<br />
pour nous avec le Bayern, on<br />
attendait ça depuis longtemps, ce<br />
titre en Ligue des champions,<br />
l'ambiance était fantastique à<br />
Wembley pour la finale de la C1,<br />
le Bayern méritait ce trophée<br />
depuis longtemps", avait-il dit<br />
durant la cérémonie peu avant<br />
son élection jeudi. En 27 matchs<br />
de Bundesliga, le <strong>Fr</strong>ançais a totalisé<br />
10 buts et 14 passes décisives.<br />
En 12 rencontres de Ligue des<br />
champions, il a signé un but et<br />
cinq passes décisives. Lors de la<br />
finale remportée face au Borussia<br />
Dortmund (2-1), "Kaiser <strong>Fr</strong>anck"<br />
a d'ailleurs été impliqué dans les<br />
Foot palestinien<br />
Réunion<br />
du Task Force<br />
le 3 septembre<br />
La nouvelle Task<br />
Force de la FIFA<br />
destinée à améliorer<br />
la situation du football en<br />
Palestine se réunira pour<br />
la première fois le mardi 3<br />
septembre au Siège de la<br />
FIFA, à Zurich. La création<br />
de ce groupe de travail<br />
a été annoncée au<br />
début du mois de juillet<br />
par le Président de la<br />
FIFA, Joseph S. Blatter,<br />
suite au mandat qu’il<br />
avait reçu lors du 63ème<br />
Congrès de la FIFA et à<br />
son déplacement au<br />
Moyen-Orient. Le<br />
Président de la Fédération<br />
Israélienne de Football<br />
(IFA), Avi Luzon, le<br />
Président de la Fédération<br />
Palestinienne de Football<br />
(PFA), Jibril Al Rajoub, le<br />
Vice-Président de la FIFA<br />
et Président de la<br />
Fédération Jordanienne<br />
de Football (JFA), SAR le<br />
Prince Ali Bin Al Hussein,<br />
et les Présidents des deux<br />
confédérations concernées,<br />
Shaikh Salman bin<br />
Ebrahim Al Khalifa<br />
(AFC) et Michel Platini<br />
(UEFA), ont été invités<br />
par le Président Blatter à<br />
rejoindre cette Task Force.<br />
Le groupe travaillera sur<br />
plusieurs sujets bilatéraux,<br />
comme la libre cir-<br />
deux buts, offrant notamment à<br />
Robben celui de la victoire d'une<br />
talonnade un peu heureuse. En<br />
équipe de <strong>Fr</strong>ance, Ribéry est désormais<br />
le plus capé (74 sélections<br />
et 12 buts), et représente la seule<br />
valeur sûre de haut niveau du secteur<br />
offensif. Ce trophée de meilleur<br />
joueur européen de la saison,<br />
"il le mérite, par ce qu'il a fait, les<br />
résultats et les titres qu'il a gagnés,<br />
même si mon côté objectivité<br />
n'est pas total, avait dit jeudi<br />
matin le sélectionneur des Bleus<br />
Didier Deschamps à l'AFP. Il<br />
ferait un beau vainqueur".<br />
culation des joueurs, des<br />
arbitres et des équipements<br />
sportifs en<br />
Palestine et à ses frontières.<br />
L’objectif principal<br />
est d’améliorer la situation<br />
du football dans la<br />
région, afin que la FIFA,<br />
conformément à ses statuts,<br />
puisse y accomplir sa<br />
mission de développement<br />
et de promotion du<br />
football.
Révolution<br />
Plus de 100 000<br />
Cubains abonnés<br />
à internet<br />
Plus de 100 000 Cubains ont souscrit un abonnement à internet depuis<br />
l'ouverture de salles publiques de navigation début juin, malgré son coût<br />
encore élevé, a indiqué jeudi le monopole d'État cubain des télécoms Etecsa.<br />
> M E D I A N E T<br />
Les gens<br />
Hugo Barra<br />
Le géant américain de<br />
l'internet Google a perdu<br />
l'un de ses cerveaux, Hugo<br />
Barra, qui était l'un des<br />
dirigeants de la branche<br />
Android et va s'occuper du<br />
développement inter<strong>national</strong><br />
19<br />
du fabricant chinois de<br />
smartphones Xiaomi. «Après<br />
près de cinq années et<br />
demie chez Google et près<br />
de trois ans en tant que<br />
membre de l'équipe<br />
Android», le système<br />
opérationnel pour appareils<br />
mobiles de Google, «j'ai<br />
décidé de commencer un<br />
nouveau chapitre de ma<br />
carrière», explique M. Barra<br />
dans un message sur le<br />
réseau social Google +.<br />
«Dans quelques semaines,<br />
je vais rejoindre l'équipe de<br />
Xiaomi en Chine pour l'aider<br />
à développer son incroyable<br />
portefeuille de produits et<br />
ses activités au niveau<br />
mondial».<br />
Victime d’une attaque<br />
syrienne<br />
Le site du NYT<br />
en sérvice<br />
«<br />
Environ 60 000<br />
ont pris un<br />
abo nnement<br />
pour la navigation<br />
inter<strong>national</strong>e et les<br />
autres ont un abonnement<br />
de courrier électronique<br />
inter<strong>national</strong> et de navigation<br />
<strong>national</strong>e dans les salles<br />
ouvertes dans tout le<br />
pays», a expliqué Ana<br />
Maria Romero, haute responsable<br />
d'Etecsa citée par<br />
le <strong>quotidien</strong> officiel<br />
Juventud Rebelde.<br />
Les provinces de La<br />
Havane, Matanzas et Santa<br />
Clara (centre) ont enregistré<br />
le plus grand nombre<br />
d'abonnés, malgré un coût<br />
de 4,5 dollars l'heure pour<br />
la navigation inter<strong>national</strong>e,<br />
1,5 dollar pour le<br />
courrier électronique et<br />
0,60 dollar pour la navigation<br />
sur l'intranet cubain.<br />
Si l'abonnement est gratuit,<br />
les prix à la minute sont<br />
encore dissuasifs pour la<br />
grande majorité des 11 millions<br />
de Cubains, dont le<br />
salaire mensuel moyen est<br />
Anniverssaire<br />
300 millions d'utilisateurs<br />
pour les 10 ans de Skype<br />
Le 29 août 2003, la première<br />
version bêta de<br />
Skype était rendue<br />
publique. Dix ans plus tard,<br />
le logiciel de communication<br />
(VoIP et visioconférence)<br />
est devenu incontournable<br />
pour 300 millions<br />
d'utilisateurs dans le<br />
monde.À l'occasion de cet<br />
anniversaire, Skype fournit<br />
quelques chiffres impressionnants.<br />
Ainsi, le logiciel<br />
revendique quelque 300<br />
millions d'utilisateurs pour<br />
un volume total de communication<br />
de 1400 milliards,<br />
soit l'équivalent de<br />
plus de 2,6 millions d'années<br />
de conversations. Des<br />
appels Skype ont été passés<br />
du monde entier, y compris<br />
depuis le sommet du Mont<br />
Everest et des laboratoires<br />
de recherches en<br />
Antarctique.<br />
Chaque jour, Skype<br />
de 19 dollars.<br />
Etecsa a ouvert le 4 juin<br />
118 salles de navigation<br />
publiques dans tout le pays,<br />
alors que jusqu'à présent<br />
l'internet public était limité<br />
aux grands hôtels et aux<br />
centres touristiques, au<br />
prix de 6 dollars l'heure.<br />
L'accès internet à domicile<br />
est encore très limité.<br />
Depuis vingt ans, l'État a<br />
cantonné l'accès internet à<br />
un «usage social»: universités,<br />
administrations, services<br />
publics et certaines professions<br />
comme les médecins<br />
et les journalistes.<br />
«Il est prévu que les<br />
Cubains puissent avoir une<br />
connexion chez eux, mais<br />
la priorité initiale, dans les<br />
circonstances actuelles, va<br />
aux points d'accès collectifs,<br />
afin de toucher le plus<br />
grand nombre de personnes<br />
avec le moins d'investissements<br />
possibles», avait<br />
expliqué en juin le viceministre<br />
cubain des<br />
Communications Wilfredo<br />
Gonzalez.<br />
génère environ deux milliards<br />
de minutes de communication,<br />
selon des statistiques<br />
publiées sur son<br />
blogue au printemps <strong>2013</strong>.<br />
Pour célébrer cet anniversaire,<br />
Skype offre 30 minutes<br />
de WiFi Skype. Il faut<br />
pour cela s'enregistrer<br />
après s'est connecté à son<br />
compte, entre le 29 août et<br />
le 1er septembre. Skype a<br />
été racheté en 2011 par<br />
Microsoft pour l'équivalent<br />
de 6,6 milliards d'euros<br />
(environ 9 milliards de dollars)<br />
et a depuis été intégré<br />
à la plupart de ses services,<br />
jusqu'à remplacer la mythique<br />
messagerie instantanée<br />
MSN.<br />
Le site internet du New<br />
York Times fonctionnait<br />
de nouveau normalement<br />
mercredi après<br />
que son accès eut été perturbé<br />
pendant près d'une<br />
journée par une cyberattaque<br />
lancée par un groupe de<br />
pirates syriens. Vers 16 h, le<br />
site nytimes.com était à<br />
nouveau accessible après<br />
avoir été indisponible pour<br />
de très nombreux internautes<br />
depuis mardi 15 h. Eileen<br />
Murphy, porte-parole du<br />
<strong>quotidien</strong>, a affirmé dans un<br />
Yahoo!<br />
Flickr adopte<br />
les filtres<br />
photo<br />
La plateforme de partage<br />
de photos de<br />
Yahoo!, Flickr, n'en<br />
finit plus d'évoluer. Après<br />
une refonte totale de son<br />
service et de son offre au<br />
printemps, voici maintenant<br />
que l'application<br />
mobile Flickr propose à ses<br />
utilisateurs une multitude<br />
de filtres à apposer sur leurs<br />
photos, en plus de services<br />
de retouche classiques.La<br />
mode des filtres gagne désormais<br />
l'ensemble des principaux<br />
portails photo puisque<br />
Flickr rejoint sur ce<br />
point ce que proposent déjà<br />
des applications comme<br />
email à l'AFP que le trafic du<br />
site était «presque normal<br />
toute la journée» avec des<br />
problèmes d'accès limités.<br />
«Notre site lui-même n'a<br />
jamais été en panne», a-telle<br />
précisé, ajoutant que<br />
«les perturbations sur le site<br />
nytimes.com ont été le<br />
résultat d'une attaque informatique<br />
extérieure sur notre<br />
registre de nom de domaine,<br />
qui a alors redirigé beaucoup<br />
d'utilisateurs du site<br />
vers une mauvaise adresse»<br />
internet.<br />
Instagram (Facebook),<br />
mais aussi Twitter ou<br />
encore Snapseed (Google).<br />
La mise à jour de l'application<br />
mobile Flickr permet<br />
d'accéder à une série de filtres<br />
prédéfinis. Mieux<br />
encore, l'application permet<br />
de personnaliser les filtres<br />
afin d'obtenir précisément<br />
les effets recherchés.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 29 août <strong>2013</strong>
S E L E C T I O N<br />
Le guetteur<br />
Ce soir sur Canal+<br />
Le commissaire Mattei<br />
tente d'oublier la mort<br />
de son fils en se<br />
consacrant à son travail,<br />
qui consiste<br />
actuellement à mettre fin<br />
aux agissements d'une<br />
bande de braqueurs de<br />
banques. Alors que ses<br />
hommes et lui sont sur le<br />
point de les capturer, un<br />
tireur d'élite, posté sur<br />
un toit à proximité, ouvre<br />
le feu. En quelques<br />
instants, il décime les<br />
policiers et permet aux malfaiteurs de prendre la fuite. Vincent, le<br />
tireur, est bientôt arrêté, dénoncé par un anonyme. Mattei<br />
l'interroge avant de l'expédier derrière les barreaux. Mais Vincent<br />
s'échappe. Ayant compris qu'il a été trahi par un membre de son<br />
équipe. il va tenter de le retrouver. Mattei le suit...<br />
American Psycho<br />
Ce soir sur MBC2<br />
> T É L É V I S I O N<br />
Les gens<br />
Jean-Jacques Bourdin<br />
21<br />
Les experts : Manhattan<br />
Ce soir sur TF1<br />
Alors qu'il quitte<br />
son bureau, Mac<br />
reçoit sur son<br />
téléphone une<br />
photo qui lui<br />
rappelle un<br />
crime commis en<br />
1957,<br />
l'assassinat de<br />
Lana Gregory,<br />
membre de la<br />
haute société de<br />
la ville. Il<br />
retrouve son<br />
équipe devant<br />
l'escalier où a<br />
été tuée Jessica<br />
Drake,<br />
technicienne de<br />
laboratoire<br />
employée par la police scientifique. Les collègues de Mac lui<br />
rapportent un fait troublant : Jessica, comme Lana, avait les yeux<br />
vairons. Les policiers partent à la recherche du petit ami de<br />
Jessica, Harlan Porter, et entrent en contact avec Paul Burton,<br />
l'inspecteur qui avait été chargé de l'enquête sur le meurtre de<br />
Lana. Ils tentent de faire le lien entre les deux crimes...<br />
Tout sur Jamel<br />
Ce soir sur W9<br />
Depuis deux<br />
ans, Jamel<br />
Debbouze est<br />
en tournée avec<br />
son dernier<br />
spectacle où il<br />
revient en<br />
détail sur sa<br />
vie. De sa<br />
circoncision à<br />
son mariage<br />
avec la<br />
journaliste<br />
Mélissa<br />
Theuriau, en passant par ses premiers pas de comédien<br />
ou sa paternité, il évoque les événements qui l'ont<br />
marqué avec la verve et le sens de la répartie qui le<br />
caractérisent. «Tout sur Jamel» est l'occasion pour le<br />
gamin de Trappes de se remémorer son enfance, sa<br />
découverte de l'improvisation au collège Gustave-<br />
Courbet ou encore la rencontre entre sa famille et celle<br />
de son épouse. Lors de ce one-man show au Zénith de<br />
Paris, l'humoriste accueille également sur scène des<br />
invités surprises.<br />
Au coeur des années Reagan, Patrick Bateman est un pur<br />
produit de la réussite américaine. Jeune, riche, il est un de ces<br />
golden boys qui triomphent à la bourse. Seul le nec plus ultra<br />
est digne de lui et il s'emploie à ne retrouver que des symboles<br />
qui lui renvoient une image de succès. Il accumule, avec une<br />
obsession maladive, les vêtements selects, les relations<br />
enviables. Son voeu le plus cher est de se fondre dans cette<br />
foule, de trouver sa place au milieu de ceux auxquels il<br />
s'identifie.<br />
FBI : duo très spécial<br />
Ce soir sur M6<br />
Le père de Neal<br />
lui raconte<br />
comment, alors<br />
qu'il était un<br />
jeune policier, il<br />
a été forcé de<br />
collaborer avec<br />
Flynn, un parrain<br />
de la mafia<br />
locale. Flynn n'a<br />
pas hésité à le<br />
faire accuser du<br />
meurtre de son<br />
supérieur et<br />
James avait fini<br />
par avouer le<br />
crime par peur<br />
de représailles<br />
sur sa femme et son fils. James est persuadé que Flynn a<br />
essayé de le faire tuer et qu'il a assassiné Ellen. Neal ne<br />
sait plus qui croire. L'équipe découvre que Flynn est<br />
impliqué dans une affaire de contrefaçon de whisky. Neal<br />
parvient à convaincre Peter de le laisser participer à la<br />
mission d'infiltration qui doit faire tomber le gang...<br />
Le journaliste, dont la matinale sur RMC<br />
est de plus en plus écoutée, est d'humeur<br />
badine avec ses confrères. « Que mes<br />
slogans inspirent certains, comme Jean-<br />
Michel Aphatie sur Canal+ avec Les yeux<br />
dans les yeux , ou Thomas Sotto sur<br />
Europe 1 avec "tout savoir, tout<br />
comprendre", m'étonne, s'amuse le<br />
journaliste. Je suis heureux qu'ils<br />
reprennent mes idées, ce doit être la<br />
rançon du succès. Dire que, pendant<br />
longtemps, RMC a été critiquée, qualifiée<br />
de radio populiste... »<br />
Bourdin clame au passage sa fidélité à la<br />
station : « Je n'irai nulle part ailleurs, j'y<br />
resterai jusqu'à la fin de ma vie<br />
professionnelle ».<br />
Les trésors perdus de Salomon<br />
Ce soir sur Arte<br />
En 2001, une tablette<br />
censée provenir du<br />
temple de Salomon<br />
est proposée à la<br />
vente au musée<br />
d'Israël. L'objet est<br />
alors authentifié par<br />
des spécialistes.<br />
Mais quelque temps<br />
plus tard, une<br />
enquête révèle que la<br />
tablette, de même<br />
qu'un ossuaire<br />
renfermant les restes<br />
de Jacques, frère<br />
supposé de Jésus,<br />
sont en réalité des<br />
faux. Des investigations dans plusieurs pays font apparaître<br />
que les faussaires n'en sont pas à leur coup d'essai :<br />
pendant plus de vingt ans, ils ont produit des objets<br />
«bibliques» de très grande qualité. Les enquêteurs affirment<br />
aujourd'hui que plusieurs reliques de David et Salomon,<br />
seuls témoignages de leur existence, ne sont en réalité que<br />
des faux très élaborés.<br />
28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />
ex-Burdeau, Alger centre<br />
Quotidien <strong>d'information</strong>s générales<br />
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ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>
Prévu pour novembre<br />
Le Festival du film<br />
du Caire reporté à 2014<br />
C U L T U R E<br />
Les gens<br />
Nancy Ajram<br />
23<br />
La trente sixième édition du Festival du film du Caire, prévue au mois de novembre, a<br />
été reportée à l’année prochaine. Depuis la révolution du 25 janvier 2011, la confusion<br />
est totale au sein de la direction du festival.<br />
Pour rappel, l’édition 2011 avait été<br />
annulée suite à une décision du<br />
ministre de la Culture qui avait<br />
estimé « impossible » la tenue<br />
d’un événement aussi important à l’ombre<br />
d’une situation sécuritaire précaire. Dès<br />
lors, une groupe de cinéastes et de critiques<br />
avaient décidé de créer une association<br />
pour « défendre » le festival, présidée par le<br />
critique Youssef Chérif Rizkallah. Mais la<br />
justice a tranché l’année dernière, en<br />
jugeant «illégale» la formation de cette<br />
association. Ceci en réponse à un procès<br />
intenté par le scénariste Mamdouh Al-<br />
Leissi, président de l’Association des critiques.<br />
Al-Leissi soutenait que cette association<br />
n’était pas apte à organiser le festival.<br />
Noujoum Gnaoua<br />
Casablanca Mecque des maâlems<br />
Casablanca sera La Mecque des maâlems<br />
gnaouis, le temps d’un festival<br />
dédié à cet art ancestral et hautement<br />
spirituel. Il s’agit de Noujoum<br />
Gnaoua qui, comme son nom l’indique, est<br />
un événement fait par et pour la musique,<br />
la danse et les chants des gnaouas. Cette<br />
année, le Festival fête son troisième anniversaire,<br />
du 30 août au premier septembre<br />
prochain. Un anniversaire tout aussi chargé<br />
Face à ces divergences, le ministre de la<br />
Culture, Saber Arab, a nommé le comédien<br />
Ezzat Abou-Auf à la présidence du festival<br />
avec Soheir Abdel-Qader comme adjointe<br />
et Marianne Khouri comme directrice<br />
artistique. La 35e édition s’est alors tenue<br />
en 2012. La crise politique battait son plein<br />
à l’époque, à l’ombre de la déclaration<br />
constitutionnelle faite par l’ex-président,<br />
Mohamad Morsi. Sous le régime des <strong>Fr</strong>ères,<br />
l’avenir du festival était plus que jamais<br />
incertain.<br />
Le ministre de la Culture nommé par les<br />
<strong>Fr</strong>ères musulmans, Alaa Abdel-Aziz, loin de<br />
faire l’unanimité, a désigné le critique Amir<br />
Al-Omari à la tête du festival. Sa décision<br />
avait soulevé une tempête. Mais après la<br />
de symboles. Pour cela, l’Association<br />
Abwab Lakhamss a choisi d’inviter une<br />
quinzaine de maâlems des quatre coins du<br />
Maroc, d’Essaouira à Casablanca, ville-hôte<br />
de l’événement, en passant par Agadir,<br />
Rabat, Safi, entre autres. Tambours, «qraqebs,<br />
hajhouj"» chants et danses gnaouis…<br />
Le Festival invite les Casablancais à trois<br />
jours de fantaisie inédite. De ce fait, les soirées<br />
de cette édition, prévues sur la scène de<br />
chute du président Morsi, il était naturel<br />
que plusieurs cinéastes refusent sa présence<br />
à la tête du festival. Le critique Samir Farid<br />
lui succède à la présidence et sa première<br />
décision a été de « réorganiser la maison<br />
de l’intérieur ».<br />
Il forme un conseil d’administration de<br />
14 membres, dont 7 cinéastes, à savoir les<br />
réalisateurs Yousri Nasrallah, Ahmad<br />
Maher, Ahmad Abdallah, Tahani Rached,<br />
Magui Morgane, Hala Galal et Saad<br />
Hendawi. Marianne Khouri (réalisatrice et<br />
productrice) et Mohamad Hefzi (scénariste)<br />
ont refusé de faire partie du nouveau<br />
conseil d’administration. Il en est de même<br />
pour Soheir Abdel-Qader, ex-vice-présidente<br />
du festival.<br />
la Place Rachidi, seront animées par des<br />
maâlems gnaouis des différentes régions du<br />
Royaume. Des maâlems dont on citera<br />
Houman, Jaâfar, Said Oughssal, Khalid<br />
Sanssi, Ismail Rahil et le groupe Casa<br />
Fiesta. Ceux-ci, toujours fidèles au sens de<br />
la fête, reproduiront l’essentiel du répertoire<br />
des chants traditionnels de Gnaoua.<br />
Et ils sauront certainement ensorceler les<br />
nombreux amateurs de cet art, dont la plupart<br />
reprennent en chœur les chansons, tels<br />
des hymnes de stades.<br />
Le tout dans une ambiance bon enfant,<br />
conviviale et détendue. Nombreux, les fans<br />
de cette tradition connaissent cette source<br />
et savent bien que cette image n’est pas<br />
vraiment loin de la réalité. Et dès son<br />
ouverture, le festival donnera le ton à une<br />
édition réussie. À cette occasion, le public<br />
de la métropole pourra apprécier une<br />
parade en chants et danses. Le départ se<br />
fera de l'ancienne Médina vers la place<br />
Rachidi. Rendez-vous donc sur la Place<br />
Rachidi, les 30 et <strong>31</strong> août et 1er septembre<br />
prochains pour des soirées d’été, imprégnées<br />
de musique, de chant et de danse<br />
gnaouis. Et ce, pour le plus grand plaisir<br />
des Casablancais, férus de l’art gnaoui dans<br />
toutes ses facettes.<br />
Le spectacle de la chanteuse libanaise ,<br />
prévu hier soir au festival de Bizerte, n’aura<br />
finalement pas lieu. Les raisons de cette<br />
annulation restent peu convaincantes.<br />
L’administration du festival de Bizerte<br />
affirme avoir décidé de reporter à une date<br />
ultérieure le spectacle de Nancy Ajram,<br />
prévu ce vendredi 30 août. Décision prise<br />
en commun accord avec la direction des<br />
affaires de la chanteuse,<br />
ajoute-t-elle, et ce, en raison de l’impasse<br />
politique actuelle dans le pays. Quel lien y<br />
a-t-il entre ceci et cela? A moins que la<br />
direction du festival craigne une action<br />
violente de la part du groupe Ansar Al-<br />
Chariâ, classé, mardi, comme organisation<br />
terroriste par le gouvernement Larayedh, et<br />
qui dispose de nombreux adeptes à Bizerte.<br />
Couples célèbres<br />
Michael et Zeta font<br />
une pause<br />
Les acteurs Michael Douglas, 68 ans, et<br />
Catherine Zeta Jones, 43 ans, ont décidé de<br />
se séparer, annonce mercredi le magazine<br />
People. «Ils font une pause», a déclaré une<br />
proche du couple sous couvert d'anonymat<br />
au magazine. Le couple, marié depuis<br />
presque 13 ans et qui a deux enfants,<br />
Dylan, 13 ans et Carys, 10 ans, n'a plus été<br />
photographié ensemble depuis le 22 avril<br />
et Michael et Catherine ont passé leurs<br />
vacances loin l'un de l'autre. Leur décision<br />
de faire une pause a été prise fin mai, après<br />
le Festival de Cannes, selon People.<br />
Récemment, Michael Douglas se trouvait<br />
sur un yacht en Méditerranée, et a été vu<br />
jouant au golf en Sicile, Catherine Zeta<br />
Jones se trouvant chez elle à New York,<br />
toujours selon People. Le magazine précise<br />
qu'aucun des deux n'a demandé le divorce<br />
ou une séparation légale à ce stade.<br />
Ces trois dernières années ont été difficiles<br />
pour le couple. Michael Douglas a souffert<br />
en 2010 d'un cancer de la gorge et<br />
Catherine Zeta Jones avait annoncé en 2011<br />
qu'elle souffrait de troubles bipolaires,<br />
pour lesquels elle a encore été traitée au<br />
printemps dernier. Les confidences de<br />
Douglas en juin dernier, selon lequel son<br />
cancer aurait été dû à une maladie<br />
sexuellement transmissible n'auraient<br />
guère été appréciées de son épouse.<br />
Corr N.<br />
ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>
70 e Mostra de Venise<br />
Les chameaux du pays<br />
des kangourous !<br />
AGENDA<br />
CULTUREL<br />
El Aurassi<br />
George Clooney peut quitter Venise complètement rassuré. Mesurée à l’aune des<br />
nombreuses jeunes filles qui l’ont acclamé et lui ont demandé un autographe sur le tapis<br />
rouge qui va de l’hôtel Excelsior au Palais des festivals, sa cote de popularité est au plus haut.<br />
De notre envoyée<br />
spéciale Dominique<br />
Lorraine<br />
américain<br />
toujours aussi<br />
séduisant et<br />
séducteur s’y est<br />
L’acteur<br />
d’ailleurs prêté de<br />
bonne grâce. Au point d’éclipser,<br />
presque Sandra Bullock, une<br />
actrice pourtant talentueuse et<br />
belle mais apparemment moins<br />
célèbre que lui, en Italie.<br />
Dans « Gravity », Sandra<br />
Bullock incarne donc le docteur<br />
Ryan Stone, « experte en ingénierie<br />
médicale », qui accompagne<br />
l'astronaute Matt Kowalsky<br />
(George Clooney) pour son dernier<br />
vol. Mais une sortie banale<br />
dans l'espace tourne à la catastrophe<br />
quand la navette explose.<br />
Ce qui donnera lieu à un suspense<br />
haletant… Nos deux<br />
héros, propulsés dans l’espace,<br />
vont-ils s’en sortir et regagner la<br />
terre ? Afin de pouvoir rendre<br />
compte de la gravité « zéro », et<br />
d'optimiser l'équilibre entre le<br />
rendu visuel et la retranscription<br />
des émotions, les équipes de ce<br />
long métrage cosmique ont mis<br />
au moins une technologie totalement<br />
inédite. Pendant le tournage,<br />
l’actrice raconte qu'elle<br />
était isolée dans un « cube » avec<br />
pour seule moyen de communication<br />
un dispositif d'oreillette,<br />
et un panel assez large de sons et<br />
de bruitages dans son casque, lui<br />
permettant de caler les émotions,<br />
qu'elle devait exprimer, avec le<br />
processus de tournage très<br />
mathématique. Le « cube » était<br />
entouré de robots-caméras.<br />
Présenté en ouverture du 70e<br />
Festival de Venise, « Gravity »<br />
d'Alfonso Cuaron, a séduit les<br />
spectateurs et la presse. Ce<br />
drame spatial tourné en 3D est<br />
notamment qualifié par The<br />
Hollywood Reporter comme « le<br />
plus réaliste et le plus beau des<br />
voyages dans l'espace » ou de<br />
« stupéfiant » par Variety. Mais<br />
« Gravity » n’éclipse pas tout à<br />
fait, malgré ses fabuleux moyens<br />
techniques, le désormais légendaire<br />
« Odyssée de l’espace » de<br />
Kubrick.<br />
A l’opposé, une jeune femme<br />
de 27 ans, un chien et quatre chameaux<br />
sont les vedettes de<br />
« Tracks » film du réalisateur<br />
australien, John Curran qui<br />
retrace le (vrai) voyage à travers<br />
l'Australie de Robyn Davidson,<br />
en 1975, depuis Alice Springs<br />
jusqu'aux rives de l'océan Indien.<br />
Soit une marche de 2 700 kilomètres,<br />
six mois durant. La<br />
téméraire Robyn était donc seulement<br />
accompagnée de son<br />
fidèle chien Diggity et de quatre<br />
chameaux pour porter le matériel<br />
nécessaire. Rick Smolan, un<br />
photographe de la National<br />
Geographic, qui finançait le<br />
voyage en échange d’un reportage,<br />
la retrouvait à des points<br />
précis du parcours pour photographier<br />
et raconter son périple.<br />
Robyn Davidson dut affronter<br />
des tempêtes de sable, serpents,<br />
chameaux sauvages, soif, solitude,<br />
épuisement. Mais elle rencontrera<br />
aussi des personnes qui<br />
lui viendront en aide : fermiers<br />
en faillite en raison de la sécheresse,<br />
hippy en quête de spiritualité<br />
et surtout des aborigènes<br />
dont on devine le dénuement et<br />
l’abandon par les autorités australiennes.<br />
A noter que c’est seulement<br />
en 1967, que ces premiers<br />
habitants de ce pays-continent,<br />
aborigènes, ont été enfin reconnus<br />
comme citoyens australiens<br />
à part entière. En 1970, grâce à<br />
Gary Foley et Denis Walker, deux<br />
activistes locaux, le mouvement<br />
Retouché pour ne pas choquer<br />
«La vie d’Adèle» bientô t<br />
dans les salles tunisiennes<br />
I<br />
nterdit aux moins de 17 ans<br />
aux USA, ‘‘La vie d'Adèle’’<br />
d u <strong>Fr</strong>anco-Tunisien<br />
Abdellatif Kechiche, Palme d'Or<br />
Cannes <strong>2013</strong>, a dû subir quelques<br />
retouches avant d’être projeté<br />
prochainement dans les salles<br />
tunisiennes. Après avoir subi<br />
des coupures de scènes sexuelles<br />
et des changements de séquences<br />
jugées chaudes – et qui pourraient<br />
choquer la société tunisienne<br />
jugée encore conservatrice<br />
–, le film ‘‘La Vie d’Adèle’’ a<br />
désormais des chances d’être<br />
projeté prochainement dans les<br />
salles tunisiennes.<br />
Il y a cinq jours, la Motion<br />
Picture Association of America<br />
Black Power australien émergera,<br />
inspiré des Black Panthers de<br />
Malcom X, posant enfin ses premières<br />
revendications.<br />
Mia Wasikowska (comédienne<br />
australienne d’origine<br />
polonaise), semble avoir le feu<br />
sacré, tant elle est tout à fait<br />
convaincante et juste dans son<br />
interprétation de cette figure<br />
devenue légendaire dans son<br />
pays, celle de Robyn Davidson.<br />
John Curran, qui s’est inspiré des<br />
clichés du vrai photographe de la<br />
revue, a su nous tenir en haleine<br />
avec cette incroyable aventure<br />
qui exige un dépassement de soi<br />
et une ouverture sur les autres.<br />
Sans esbroufe et sans débauche<br />
d’effets spéciaux, il nous a fait<br />
découvrir la diversité et l’extrême<br />
beauté des paysages et partager<br />
cette odyssée de l’espace...<br />
australien.<br />
D. L.<br />
(MPAA) a interdit le film de<br />
Kechiche aux moins de 17 ans<br />
pour cause de contenu sexuel<br />
explicite. Le film, qui a remporté<br />
le grand prix du festival de<br />
Cannes <strong>2013</strong>, a donc reçu un<br />
visa de classification outre-<br />
Atlantique avec la mention NC-<br />
17 et sa sortie en salles, en<br />
dehors de l’Europe, sera sans<br />
doute limitée. Pour la promotion<br />
de son film, le cinéaste<br />
franco-tunisien a donc dû se<br />
résigner à effectuer des changements<br />
dans plusieurs séquences.<br />
Par conséquent, des accords avec<br />
des distributeurs tunisiens vont<br />
permettre la sortie du film bientôt<br />
dans les salles tunisiennes.<br />
Samedi <strong>31</strong> août de 15h00 à<br />
18h00 : Belkacem Babassi<br />
dédicassera son livre<br />
« L’Epopée de Baba Merzoug »<br />
paru chez Colorset au niveau de<br />
la librairie Omega.<br />
Salle Algéria<br />
Jusqu’au 1 e r septembre : Des<br />
bords de la Nièvre à Bab El Oued.<br />
Echanges, partages et musique.<br />
Samedi <strong>31</strong> août à 16h00 :<br />
Projection de «The bourne<br />
legacy» de Tony Gilroy.<br />
Palais de la<br />
culture de<br />
Tlemcen<br />
Jusqu’au 15 septembre : Festival<br />
lire en fête.<br />
Salle Ibn<br />
Khaldoun<br />
Jeudi 5 septembre à 21h30 :<br />
Concert avec Mohamed Lamine<br />
Centre culturel<br />
Mustapha-Kateb<br />
Jusqu’au 10 septembre :<br />
Exposition de peinture avec<br />
Kanani Eusebe.<br />
Bureau de la<br />
LADDH<br />
Exposition photos intitulée<br />
« <strong>Algérie</strong> 1998-<strong>2013</strong> : les familles<br />
des disparus en images ».<br />
Cinémathèque<br />
d’Alger<br />
Mardi 3 septembre à 17h00 :<br />
Projection du film « Le Seigneur<br />
des anneaux 1 ».<br />
Salle El Mouggar<br />
Samedi <strong>31</strong> août à 14h00 :<br />
« Mascarades » de Lyes Salem.<br />
Du lundi 2 septembre au samedi<br />
14 : Camping à la ferme de Jean-<br />
Pierre Sinapi.