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Fr-31-08-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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Après la défection de Cameron<br />

Hollande et Obama seuls face<br />

à Bachar<br />

La <strong>Fr</strong>ance est montée hier en première ligne aux côtés des Etats-Unis pour mener<br />

une éventuelle offensive en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, accusé<br />

d'avoir utilisé des armes chimiques, face au refus d'autres puissances mondiales,<br />

notamment la Grande-Bretagne, d'y participer. > Pages 11,12,13 et 16<br />

H. Kahina/ <strong>Algérie</strong> News<br />

Le nouveau parti<br />

se veut radical et sans<br />

compomission<br />

Karim Tabou<br />

annonce<br />

la couleur<br />

Les membres fondateurs de l’UDS<br />

tiendront, aujourd’hui, une conférence<br />

de presse, à l’hôtel Essafir d’Alger.<br />

> Page 5<br />

Saïdani succède à Belkhadem<br />

Belayat, le dernier<br />

obstacle<br />

La session du Comité central du FLN jeudi et les décisions<br />

contradictoirs de la justice n’ont fait qu’approfondir les<br />

divergences au sein du parti. Presque au même moment, le<br />

coordinateur a crié au «hold-up». > Lire 2,3 et 4<br />

Usine Renault d’Oran<br />

Début des<br />

travaux demain<br />

Les travaux de construction de l’usine<br />

de montage de véhicules Renault,<br />

implantée dans la nouvelle zone<br />

industrielle de Oued Tlélat , seront<br />

entamés le 1 er septembre, a-t-on<br />

annoncé auprès de la direction.<br />

> Page 6<br />

<strong>Fr</strong>ontières algéro-tunisolibyennes<br />

Zones militaires<br />

tampons<br />

La Présidence tunisienne a ordonné<br />

la création de zones militaires "tampons"<br />

dans le sud de la Tunisie, aux<br />

frontières avec la Libye et l'<strong>Algérie</strong>,<br />

pour lutter notamment contre le terrorisme,<br />

a indiqué jeudi le ministre<br />

de la Défense. > Page 17<br />

Quotidien <strong>national</strong> - Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong> - N°1604 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N E<br />

LE LIEN<br />

Yacine Chabi<br />

Les<br />

pleureuses<br />

Au-delà de l’événement luimême,<br />

l’élection ou<br />

« désignation » d’un nouveau<br />

secrétaire général à la tête du<br />

FLN jeudi à El Aurassi a<br />

provoqué des scènes<br />

« inhabituelles », qui frisent le<br />

mélodrame, voire le ridicule.<br />

Au départ, il y avait quatre<br />

candidats à la succession de<br />

Abdelaziz Belkhadem. Des<br />

candidats déclarés<br />

« officiels ». Jusqu’à la<br />

dernière minute, ils avaient<br />

maintenu leur candidature.<br />

Chacun a en long et en large<br />

déroulé son programme pour<br />

le parti, son ambition, ses<br />

priorités. Jusqu’à la dernière<br />

minute, il devait y avoir un<br />

vote, une élection, un signe de<br />

bonne santé, une preuve que<br />

la démocratie survit au FLN,<br />

que chaque voix compte<br />

comme lors de l’éviction par<br />

les urnes de Belkhadem qui a<br />

donné naissance à une crise<br />

« d’appareil » depuis février. Le<br />

moment où chacun devait se<br />

prononcer arrive. Et que voiton<br />

? Un candidat déclaré qui<br />

prend un angle mort de la<br />

grande salle et se fait dire par<br />

un autre qu’il n’est plus<br />

candidat. Un deuxième, les<br />

larmes aux yeux, se lève et se<br />

tourne vers les membres du<br />

Comité central et fait entendre<br />

péniblement sa voix: « Je ne<br />

suis plus candidat, je me<br />

désiste au profit de Si<br />

Saidani», avant de se jeter<br />

dans ses bras !<br />

Après ces quelques minutes<br />

d’anthologie, Si Amar se<br />

retrouve seul et unique<br />

candidat, comme au bon vieux<br />

temps. Dès lors, il est question<br />

de plébiscite et non<br />

d’élection. Sans entrer dans<br />

les méandres de la politique<br />

politicienne du FLN, des<br />

coulisses et des interférences<br />

externes connues mais jamais<br />

prouvées, y a-t-il eu une<br />

personne dans la salle qui a<br />

pensé à l’image que le premier<br />

parti du pays a pu donner aux<br />

citoyens et à l’opinion<br />

publique ? Y a-t-il eu une<br />

personne présente jeudi à El<br />

Aurassi qui s’est souciée de la<br />

crédibilité de ce parti<br />

majoritaire au sein de toutes<br />

les instances élues du pays ?<br />

Comment peut-il défendre les<br />

intérêts d’une République qui<br />

se veut démocratique au<br />

moment où en son sein, au<br />

cœur de son instance, le débat<br />

y est interdit, la contradiction y<br />

est bannie, le courage<br />

politique y est proscrit !<br />

Ceux qui ont voulu se porter<br />

candidats au poste de<br />

secrétaire général auraient dû<br />

se défendre et faire valoir leurs<br />

droits. Malheureusement, ils<br />

ont failli. Ils ont préféré pleurer<br />

et se prosterner au lieu de<br />

mener leur combat jusqu’au<br />

bout.<br />

Hier, un vieux militant FLN<br />

nous confia : « Je garde ma<br />

carte d’adhérent en mémoire à<br />

mes camarades et aux<br />

hommes de valeur qui ont<br />

servi le FLN. Je garde ma carte<br />

mais j’ai perdu ma foi en ce<br />

parti. »<br />

Saïdani succède à Belkhadem<br />

Belayat, le dernier obstacle<br />

La session du Comité central du FLN jeudi et les décisions contradictoirs de la justice n’ont<br />

fait qu’approfondir les divergences au sein du parti. Presqu’au même moment, le<br />

coordinateur du parti a crié au «hold-up».<br />

Réagissant à la tenue de la<br />

réunion du Comité central<br />

à l’hôtel El-Aurassi ,<br />

le désormais ex-coordonnateur<br />

du Bureau politique du<br />

FLN, Abderrahmane Belayat, l’a<br />

qualifiée d’«illégale». S’exprimant<br />

au cours d’une conférence de<br />

presse au siège du parti à Hydra, il<br />

a précisé que “le Conseil d’Etat a<br />

annulé l’autorisation accordée au<br />

groupe de Boumehdi pour l’organisation<br />

de cette réunion, d’où<br />

son caractère illégal» tout en qualifiant<br />

d’«illégitimes» les résultats<br />

qui en découleront. Le Bureau<br />

politique prépare la tenue de la<br />

réunion du Comité central, a fait<br />

savoir Belayat, rappelant que le<br />

coordonnateur du Bureau politique<br />

est «le seul habilité à convoquer<br />

une réunion extraordinaire<br />

pour l’élection d’un nouveau<br />

secrétaire général du parti conformément<br />

à l’article 9 de son règlement<br />

intérieur». Selon lui, le<br />

groupe du président de la sixième<br />

session Boumehdi n’est pas qualifié<br />

pour convoquer les membres<br />

du CC à une session extraordinaire<br />

pour l’élection du secrétaire<br />

général». A une question sur la<br />

nouvelle autorisation obtenue par<br />

Boumehdi pour la tenue de la réunion<br />

du CC à l’hôtel El-Aurassi,<br />

Belayat a estimé que cette rencontre<br />

«s’est tenue sans autorisation»<br />

soulignant que «la décision du<br />

Conseil d’Etat invalide cette autorisation».<br />

«Nous ne sommes pas<br />

Trois décisions de justice<br />

en moins d’une semaine<br />

ont fait de la session du<br />

Comité central du FLN<br />

une « curiosité » et un<br />

sujet de polémique. Après<br />

la Chambre<br />

administrative d’Alger,<br />

c’est le Conseil d’Etat qui<br />

a statué la veille de sa<br />

tenue. Une instance dont<br />

le verdict n’a pas été<br />

respecté. Pour y voir plus<br />

clair, nous avons sollicité<br />

M e Benisaâd. Entretien.<br />

<strong>Algérie</strong> News : Pouvez-vous nous expliquer<br />

quel est le rôle du Conseil d’Etat ?<br />

M e Noureddine Benissaâd : Le Conseil d'Etat<br />

est le dernier degré de juridiction dans l'ordre<br />

juridictionnel administratif. C’est la plus<br />

haute juridiction administrative du pays. Ses<br />

décisions sont définitives et il n'y a aucun<br />

autre moyen légal de contester ses décisions en<br />

vertu des dispositions du code de procédure<br />

civile et administrative.<br />

Sur le plan juridique, et compte tenu de la<br />

décision du Conseil d’Etat rendu mercredi<br />

après-midi sur le dossier FLN, peut-on<br />

conclure que la tenue de la session et l’élection<br />

d’un secrétaire général jeudi à El Aurassi<br />

est contraire à la loi ?<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />

contre le groupe d’El-Aurassi mais<br />

nous voulons rassembler et notre<br />

position aujourd’hui les raménera<br />

à la raison», a-t-il poursuivi. De<br />

son coté, le nouveau secrétaire<br />

général issu de la réunion d’El<br />

Aurassi a appelé au rasemblement.<br />

L’annonce de la composante du<br />

nouveau Bureau politique du parti<br />

du <strong>Fr</strong>ont de libération <strong>national</strong>e a<br />

été reportée à la prochaine réunion<br />

du Comité central du parti, a<br />

affirmé jeudi soir à Alger le nouveau<br />

secrétaire général du FLN,<br />

Amar Saïdani. «Après consultations,<br />

il a été décidé de reporter<br />

l’annonce de la composante du<br />

Bureau politique du parti à la prochaine<br />

réunion du CC», a indiqué<br />

Saïdani devant les membres qui<br />

ont participé aux travaux de la 6 e<br />

session du CC, tenue jeudi à l’hôtel<br />

«El-Aurassi» . Saïdani a précisé<br />

que ce report permet de poursuivre<br />

les consultations pour choisir<br />

les membres du futur Bureau politique<br />

du FLN, sans pour autant<br />

préciser la date de la tenue de la<br />

prochaine réunion du CC.<br />

Il a, à cette occasion, demandé<br />

aux membres du CC d’informer<br />

les militants de la base sur le<br />

déroulement des travaux de la 6 e<br />

session. A une question sur la présidentielle<br />

de 2014 et l’intervention<br />

présumée du Président de la<br />

M e Noureddine Benissaâd, juriste et président de la Laddh<br />

« La session d’El Aurassi doit être<br />

annulée juridiquement »<br />

Il n'existe plus de chambre administrative<br />

au niveau de la Cour suprême. Les litiges entre<br />

particuliers et administrations, ou entre administrations<br />

entre elles, ou toute entité juridique<br />

contre une quelconque administration,<br />

sont du ressort des prérogatives du tribunal<br />

administratif ou du Conseil d'Etat.<br />

Peut-on dire que la tenue de cette session est<br />

contre la loi et la justice ?<br />

Si effectivement le Conseil d'Etat a annulé<br />

l'autorisation délivrée par le ministère de<br />

l'Intérieur pour la tenue de la session du<br />

Comité central du FLN, l'autorisation devient<br />

alors nulle et la session également sur le plan<br />

du droit.<br />

République dans les affaires du<br />

parti, Saïdani a répondu séchement<br />

en déclarant : « Pour l’instant,<br />

nous avons un Président de<br />

la République dont le mandat<br />

s’achève en avril 2014. Nous lui<br />

avons apporté notre soutien et<br />

nous allons continuer à le faire<br />

jusqu’au bout. Au sein du FLN,<br />

pas de débat sur la présidentielle<br />

jusqu’au mois d’avril. Pour nous,<br />

c’est un dossier qui est clos», at-il<br />

fait savoir. Enfin, Saidani a réaffirmé<br />

qu’il oeuvrera à émettre fin<br />

à la crise que connaît le groupe<br />

parlementaire du parti à travers le<br />

scrutiné.<br />

M. Z.<br />

Comment se fait-il que le tribunal<br />

administratif a confirmé jeudi<br />

matin sa décision alors que le<br />

Conseil d’Etat l’a annulée.<br />

Peut-on conclure qu’il a eu une<br />

interférence dans une décision de<br />

justice ?<br />

Le tribunal administratif encore<br />

une fois ne peut pas annuler une<br />

décision du Conseil d'Etat. C'est le<br />

contraire qui peut se produire.<br />

La décision du Conseil d’Etat<br />

d’annuler l’accord donné au<br />

Groupe Boumehdi pour l’organisation<br />

du CC, a été annulée quelques<br />

heures après par le tribunal<br />

administratif, le mécanisme lui-même qui<br />

reflète une vitesse phénoménal est-il acceptable<br />

juridiquement?<br />

C'est en fait toute la problématique de l'indépendance<br />

de la justice qui est posée et d'une<br />

manière générale des décisions de justice qui<br />

ne sont pas appliquées. Ceci renvoie sur le<br />

plan de la démocratie au principe de la séparation<br />

des pouvoirs et à leur équilibre et l'Etat de<br />

droit.<br />

Nous sommes sur ce plan loin de ces normes<br />

et dans le cas d'espèce nous ne sommes<br />

plus sur le terrain du droit et des normes juridiques.<br />

Entretien réalisé par<br />

Yahia Maouchi<br />

Kahina/D. News


A L A U N E<br />

3<br />

Le FLN comme à OK Corral<br />

« Khelli El Ghaïta ! »<br />

Le suspense, enfin ce qui devait se présenter à l’opinion comme tel, aura duré le temps que l’engrenage de l’Etat<br />

algérien, dans son ensemble, se mette d’accord sur l’ancien président de l’Assemblée, pour le propulser à la tête d’un<br />

parti dont la base ne sait plus désormais comment le qualifier.<br />

Par Nadir Bacha<br />

La tête de l’ex-« Gsasbi » dans la formation<br />

d’un groupe musical<br />

bédouin, qui a commencé ses études<br />

supérieures lors de son admission à<br />

l’Hémicycle, pourrait bien ou pas revenir au<br />

militant du quartier, du douar, mechta, ksar<br />

ou tawrirt, pour fantasmer sur un logement<br />

social, un magasin ou un travail permanent<br />

dans la Fonction publique, malgré la tare<br />

morale qui pèse sur la tête du nouveau<br />

secrétaire général – du parti qui a été représenté<br />

à Bandung, qui a été à Evian - qui a<br />

voté, évaluant ou non la mesure de l’affaire,<br />

la loi de Chakib Khelil qui a failli bousiller<br />

l’entité <strong>national</strong>e de la manne en ramenant<br />

les plus-values psychologiques et financières<br />

de l’<strong>Algérie</strong> pire qu’avant février 1971,<br />

par l’impensable proposition de céder les<br />

plus grosses parts des actions de Sonatrach<br />

aux entreprise étrangères.<br />

Mais ce n’est pas avoir une piaule, un<br />

travail et suffisamment de moyens pour<br />

vivre une saison qui intéresse la majorité<br />

des <strong>Algérie</strong>ns, qui reste le souffle coupé non<br />

seulement sur le personnage mais aussi et<br />

surtout sur la manière dont aura été échafaudée<br />

la réunion du comité central d’un<br />

parti au pouvoir qui doit donner l’exemple<br />

de fermeté dans la pratique de la démocratie,<br />

dans les débats et dans l’action, de probité<br />

et de souveraineté dans les affaires de la<br />

justice. Les <strong>Algérie</strong>ns, qui croient encore au<br />

FLN, ou du moins jusqu’à cette dernière<br />

semaine, et les autres qui l’ont depuis longtemps<br />

rayé de leur conscience politique et<br />

sociale parce qu’il joue l’ouverture du multipartisme<br />

dans l’unique condition qu’il<br />

demeure hégémonique, restent aujourd’hui<br />

ahuris devant les tribulations de ses staffs,<br />

qui sont - ou ont été – de grands responsables<br />

de la République. Le mot d’ordre <strong>national</strong><br />

depuis l’éclaboussement dans la rue des<br />

scandales sur de graves malversations et forfaitures<br />

impliquant des ministres et de<br />

grands commis de la République, parfois de<br />

leur famille aussi, sur toutes les lèvres donc,<br />

c’est l’avènement de l’Etat de droit dans la<br />

séparation des pouvoirs en la justice et l’administration.<br />

Mais la manière de laquelle a<br />

abouti la désignation du secrétaire général<br />

de ce parti indique que l’heure pour celui-ci<br />

d’accepter la vraie manœuvre démocratique,<br />

souveraine et légitime, ne semble pas<br />

avoir sonné. Que Saadani soit de nouveau<br />

parachuté à un poste de première importance,<br />

comme lors de son intronisation en<br />

tant que président de l’Assemblée <strong>national</strong>e<br />

en 2004, est beaucoup moins cruciale que le<br />

scénario lui-même qui l’y a conduit.<br />

Jusque-là, le limogeage de Abdelaziz<br />

Belkhadem, par le recours au vote des membres<br />

du comité central et son remplacement<br />

provisoire par Abderrahmane Belayat, sur la<br />

base du règlement intérieur qui met en<br />

valeur la doyenneté dans le bureau politique,<br />

malgré les tiraillements entre fractions<br />

désirant accaparer le leadership, la machine<br />

FLN roulait sans trop de manifestation de<br />

heurt apparent jusqu’à la fin du ramadhan<br />

et le branle-bas de combat pour une session<br />

extraordinaire du comité central dans le but<br />

d’élire un secrétaire général et un bureau<br />

politique. Le président d’honneur, en l’occurrence<br />

le chef de l’Etat, qui a à maintes<br />

reprises déclaré ne pas s’immiscer dans les<br />

affaires de ce parti, récupérant d’une longue<br />

maladie, depuis le début du printemps, ne<br />

semble pas posséder tous les éléments tactiques<br />

pour avoir une idée claire sur une candidature<br />

particulière – ni sur la sienne pour<br />

un quatrième mandat présidentiel, ni<br />

même sur le timing d’une date pour un<br />

Conseil des ministres – c’est donc d’opinion<br />

logique que de considérer que des « tiers<br />

présidentiels » sont entrés en jeu par des<br />

truchements offensifs afin d’agir en force<br />

sur le devenir de la stafferie FLN.<br />

Tout le monde, après le départ du secrétaire<br />

général déchu, a observé<br />

Abderrahmane Belayat pendant longtemps<br />

jovial et sûr de lui, maintenant stoïquement<br />

le libre-cours à la causerie avec les partenaires,<br />

circulant avec une quasi totale assurance<br />

parmi les cadres du comité central<br />

dans les enceintes du parti, jusqu’au retour<br />

du chef de l’Etat de sa résidence thérapeutique<br />

parisienne. Aucun délai n’est précisé<br />

pour sa reprise dans le bureau d’El<br />

Mouradia, en revanche son absence des<br />

prières du 27e jour du mois sacré et de<br />

l’Aïd, a suscité des commentaires des plus<br />

pessimistes aux plus mitigés quant à son<br />

devenir réel dans la gouvernance. C’était<br />

comme signé noir sur blanc que Abdelaziz<br />

Bouteflika, l’initiateur de la Grande mosquée<br />

d’Alger, ne briguera pas un quatrième<br />

mandat. Et les oreilles se mettent donc à<br />

tâter l’air qui passe pour tenter de deviner le<br />

dauphin qu’il aura choisi. Il n’y a pas à douter<br />

que les cadres du FLN aient été immédiatement<br />

convaincus que le futur candidat<br />

pour avril 2014, si l’on se tient classiquement<br />

à cette date, sera sorti à partir de leurs<br />

rangs. Seulement, ils sont confrontés à un<br />

grand problème lié à l’histoire de l’<strong>Algérie</strong> à<br />

celle du parti FLN depuis l’Indépendance :<br />

jamais un chef d’Etat dans sa première<br />

investiture n’a émané de ce parti. Ni Ben<br />

Bella qui, lui, a fait une attaque à main<br />

armée, ni Boumediène qui l’a complètement<br />

ignoré, par la preuve que jamais quelque<br />

congrès aura eu lieu de son vivant<br />

comme chef d’Etat, ni Chadli Bendjedid<br />

récupéré en tant qu’« officier le plus âgé<br />

dans le grade le plus élevé », ni tous les<br />

autres avenus au pouvoir, après la<br />

Constitution de février 1989 ouvrant sur le<br />

pluralisme, jusqu’à aujourd’hui, sous la<br />

forme de sauveurs de la nation, sans parti<br />

pris au départ.<br />

Mais dès la minute où le « coordinateur<br />

du comité central » se rend compte que<br />

l’environnement présidentiel harcèle sur la<br />

tenue de la réunion électrice, il n’était certainement<br />

pas encore suffisamment<br />

informé pour prévoir une bataille à livrer<br />

contre ses pairs, pour demeurer dans les critères<br />

du règlement intérieur, qui vont user<br />

de modalités politiques non inacceptables<br />

sur le plan de la morale mais aussi indélicates<br />

dans celui de la pratique judiciaire. A un<br />

tel point de sidération générale qu’un petit<br />

arrêt de la part d’une juridiction de la<br />

consistance d’un tribunal suffit pour démolir<br />

une décision de justice établie par le<br />

Conseil d’Etat, institution considérée par la<br />

Constitution, parallèlement à la Cour<br />

suprême pour la juridiction ordinaire,<br />

comme le point culminant de l’ordre juridictionnel<br />

administratif - « La Cour<br />

suprême et le Conseil d’Etat assurent l’unification<br />

de la jurisprudence à travers le pays<br />

et veillent au respect de la loi » ( article 152<br />

de la Constitution). Il reste à s’étonner aussi<br />

sur la rapidité avec laquelle les deux instances<br />

judiciaires ont répondu aux sollicitations<br />

des concernés dans le conflit, à ce<br />

stade de la précipitation où il a été impossible<br />

à la presse, <strong>national</strong>e et étrangère, de<br />

trouver ses marques.<br />

Il est ardu de dire, à l’heure actuelle, de<br />

quelle manière les choses vont évoluer au<br />

sein de ce parti par rapport à ce « thriller »<br />

qui a fait se marrer tous les partis de l’opposition,<br />

le monde qui nous observe, mais qui<br />

angoisse aussi les militants ordinaires de ce<br />

parti, dans l’<strong>Algérie</strong> des coins perdus et dans<br />

l’esprit des anciens, qui étaient à la guerre<br />

pour le recouvrement de la dignité <strong>national</strong>e<br />

sous l’emblème de cette glorieuse formation.<br />

Mais la jeunesse, qui sait que le<br />

FLN est impliqué jusqu’au cou dans la gouvernance<br />

et qui pour un oui ou un non de<br />

mal foutu pour son avenir jure par tous les<br />

saints de quitter le territoire <strong>national</strong> pour<br />

ne jamais revenir, a eu sous les yeux pour ce<br />

week-end, - avant la rentrée sociale, un<br />

aperçu – du genre « khelli el ghaïta taâmel<br />

aïta » - sur les promesses de justice et<br />

d’équité, sortant de la bouche des uns et des<br />

autres.<br />

N. B.<br />

Photos : T. Doudou/<strong>Algérie</strong> News<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août 201


4 > A L A U N E<br />

Session du Comité central du FLN<br />

Une journée particulière<br />

Ils étaient plus de 270 à avoir répondu présent jeudi matin à l’appel des Boumehdistes pour la tenue de la session du<br />

Comité central en vue d’élire un nouveau secrétaire général en remplacement de Abdelaziz Belkhadem. La décision<br />

du Conseil d’Etat, la veille, ne semble pas pérturber les esprits. A Hydra, les «opposants» comptent contre attaquer<br />

encore au niveau organique, politique et surtout juridique. Nous avons choisi de rapporter les déclarations de<br />

certains ténors du FLN avant et après le vote.<br />

Ils ont dit avant la réunion<br />

du Comité central<br />

Tahar Khaoua, ex-président du<br />

groupe parlementaire du FLN<br />

« Saidani sera<br />

logiquement élu»<br />

avec une seule direction, donc, nous aurons aujourd’hui une<br />

direction quelle que soit la personne. Nous avons vécu une<br />

période très difficile. Aujourd’hui, nous avons besoin d’une<br />

direction très rapidement quelle que soit la personne qui<br />

prendra le poste de secrétaire général et quelle que soit la<br />

composante du bureau politique, elle ne sera que FLN. Ca<br />

nous permettra d’aller vers les rendez-vous qui nous<br />

attendent et j’espère que le FLN sera à la hauteur et je ne<br />

rentre pas dans les considérations de forme ou de<br />

méforme.»<br />

Amar Saidani, candidat du<br />

consensus au poste de secrétaire<br />

général du FLN<br />

« Jusqu’à ce moment<br />

je ne suis pas candidat»<br />

Leïla Tayeb, doyenne<br />

des membres du bureau politique<br />

« La crise ne va pas<br />

perdurer»<br />

« L’annulation c’est juste un arrêté à défaut où on ouvre<br />

droit à l’opposition. Donc, on a fait opposition, et on a remis<br />

les documents qui manquent dans le dossier et nous<br />

sommes rétablis dans nos droits. La justice a décidé<br />

d’annuler la première décision et un autre arrêté a été remis<br />

à nouveau pour confirmer la tenue de la réunion du Comité<br />

central. La session se tiendra comme il a été prévu. La<br />

majorité des membres du Comité central ont répondu à<br />

l’appel et ils sont aujourd’hui, présents pour se préparer à<br />

élire un nouveau secrétaire général afin de mettre fin au<br />

drame que vit le FLN depuis plus de 8 mois. Aujourd’hui,<br />

nous allons élire un secrétaire général par consensus et le<br />

FLN mettra fin à ses problèmes à vide. Du moment que les<br />

2/3 ici présents à l’hôtel Aurassi, vont rejoindre notre avis<br />

pour soutenir un seul candidat, en l’occurrence Amar<br />

Saidani. Nous allons sortir avec un seul candidat de<br />

consensus parce que je ne pense pas qu’il aurait d’autres<br />

candidats qui vont se présenter parce qu’ils savent que la<br />

majorité des membres du Comité central ici présents<br />

soutiendront la candidature de Amar Saidani.<br />

Automatiquement et logiquement parlant, le nouveau<br />

secrétaire général du FLN sera Amar Saidani.»<br />

Saïd Barkat, ex-ministre<br />

et actuellement sénateur<br />

« La partie est jouée<br />

et le match terminé»<br />

«La majorité des membres du Comité central sont présents.<br />

Nous avons l’autorisation pour tenir cette réunion. Il y a des<br />

membres du FLN qui ont fait opposition à la décision du<br />

Conseil d’Etat. Nous attendons la décision du tribunal<br />

administratif pour ouvrir les travaux. Nous sommes<br />

confiants. Nous allons tenir le Comité central et élire un<br />

nouveau secrétaire général. Nous avons obtenu<br />

l’autorisation de la chambre administrative pour tenir le<br />

Comité central. Les travaux commenceront dans une heure.<br />

Jusqu'à maintenant, je ne suis pas candidat au poste de<br />

secrétaire général, c’est aux membres du Comité central de<br />

décider. J’attends à travers cette réunion de rassembler le<br />

maximum de militants, la majorité des membres du Comité<br />

central, comme vous voyez, la plupart sont présents<br />

aujourd’hui et on doit passer à l’action.»<br />

Djamel Ould Abbès, ex-ministre<br />

de la Santé et sénateur<br />

« J’ai dû interropmre<br />

mes vacances»<br />

A travers le nombre des membres du bureau politique et le<br />

Comité central, on voit l’unité du parti. La plupart des<br />

membres du Comité central sont présents et ils seront<br />

appelés à élire un nouveau secrétaire général et le FLN va<br />

reprendre sa stabilité et son programme de travail. Je suis<br />

militante du FLN depuis 1956, et c’est normal que dans un<br />

parti il y a toujours des problèmes, mais aujourd’hui, vous<br />

avez devant vous, l’unité du FLN. A partir d’aujourd’hui,<br />

nous élirons un secrétaire général qui va recadrer le parti et<br />

prendre les choses en main et le FLN retrouvera sa sérénité.<br />

Je ne pense pas que la crise perdurera puisque la majorité<br />

écrasante des membres du Comité central sont aujourd’hui<br />

présents et l’autre groupe se rendra à la raison parce qu’ils<br />

vont se rendre compte que l’ordre a été rétabli au sein du<br />

FLN.<br />

Déclarations après la réunion<br />

du Comité central<br />

Amar Saidani, nouveau secrétaire<br />

général du FLN<br />

« L’heure<br />

est au rassemblement»<br />

«Je pense que la partie est close, le match est fini et la<br />

récréation est terminée, le FLN n’a plus le droit de rester<br />

dans une instabilité comme il l’a été pendant plusieurs<br />

mois. Ça était une épreuve dure et amère. Le FLN doit rendre<br />

compte à son peuple, le peuple nous attend, il a toujours<br />

fait confiance au FLN, et ce dernier, notamment ses cadres<br />

et ses militants, doivent se montrer à la hauteur des<br />

aspirations du peuple. Au jour d’aujourd’hui, je pense qu’il<br />

n’y a qu’une seule réunion et non 36 pour élire un nouveau<br />

secrétaire général. Les militants veulent qu’on se concerte<br />

«J’étais en vacances en Tunisie, j’ai laissé mes enfants làbas<br />

et j’ai vite rejoint la réunion du Comité central pour<br />

participer à la sortie de crise de notre parti qui n’a que trop<br />

duré. Lors de cette réunion, il y a un seul point à l’ordre du<br />

jour, c’est l’élection d’un nouveau secrétaire général du<br />

parti et c’est la continuité de la réunion du <strong>31</strong> janvier. Amar<br />

Saidani a le plus de chance d’être élu secrétaire général du<br />

parti.»<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />

La confiance des membres du Comité central est très grande<br />

et elle vient dans les moments les plus difficiles et<br />

dangereux. Les institutions de l’Etat ont besoin de nous et<br />

nous allons travailler main dans la main pour les défendre.<br />

Le FLN doit faire front contre ceux qui veulent déstabiliser le<br />

pays. Il a appelé à la réconciliation au sein du parti. Il<br />

sollicite l'appui de tous les membres du Comité central dans<br />

sa mission. Il évoque une conjoncture grave que traverse le<br />

monde arabe et l’<strong>Algérie</strong> n’est pas épargnée par cette crise.<br />

Ne pensez-vous pas que la situation actuelle est facile.<br />

Cette responsabilité n’est pas seulement la mienne, j’ai<br />

besoin de tous les membres du Comité central pour qu’ils<br />

m’aident dans ma tâche.»<br />

Propos recueillis par<br />

Mohammed Zerrouki


Le nouveau parti se veut radical et sans compromission<br />

Karim Tabou annonce<br />

la couleur<br />

Les membres fondateurs de l’UDS tiendront, aujourd’hui, une conférence de presse,<br />

à l’hôtel Essafir d’Alger.<br />

Autorisé par le ministère<br />

de l’Intérieur et des<br />

Collectivités locales à<br />

tenir le congrès constitutif<br />

pour la création d’un nouveau<br />

parti, Karim Tabou, absent<br />

de la scène politique depuis sa<br />

démission du <strong>Fr</strong>ont des forces<br />

socialistes (FFS) en juillet 2012, si<br />

l’on excepte ses interventions à<br />

travers les plateaux de télévisions,<br />

compte revenir plus fort que<br />

jamais. La création prochaine de<br />

l’Union démocratique et sociale<br />

(UDS) se veut un « autre espace<br />

d’expression démocratique<br />

devant une scène politique dominée<br />

par des partis démissionnaires<br />

», nous a déclaré, hier, M.<br />

Tabou. Dans un entretien téléphonique,<br />

l’ex-premier secrétaire<br />

<strong>national</strong> du FFS s’est montré «<br />

confiant » quant à la capacité de<br />

mobilisation de sa nouvelle formation<br />

politique qu’il dit inscrire<br />

dans « l’opposition au régime en<br />

place ». « L’UDS sera un cadre qui<br />

refuse toute compromission avec<br />

le pouvoir et un espace où seront<br />

respectés l’alternance et le débat<br />

contradictoire, loin des concepts<br />

de ‘’zaïmisme’’ ancré au sein des<br />

partis que les chefs ne veulent pas<br />

lâcher », estime-t-il dans une<br />

allusion à peine voilée à l’adresse<br />

de son ex-parti. Il est, donc, clair<br />

que le désormais ex-enfant gâté<br />

de Hocine Aït Ahmed veut marquer<br />

son retour par la grande<br />

porte, d’où la longue durée<br />

qu’ont pris les préparatifs pour le<br />

lancement de son futur parti<br />

l’UDS. Durant plus d’une année,<br />

pas moins de quatre groupes de<br />

travail se sont mis à élaborer différents<br />

textes dont la plateforme<br />

et le programme du parti ainsi<br />

que le texte des statuts et règlement<br />

intérieur. Karim Tabou,<br />

âgé d’à peine 40 ans, n’est pas<br />

près de céder si facilement après<br />

Sahara Occidental<br />

Jonathan Lis rencontre<br />

des associations sahraouies<br />

son éviction de la tête du secrétariat<br />

<strong>national</strong> du FFS en novembre<br />

2011, et son remplacement par<br />

Ali Laskri. Lui qui était le plus<br />

jeune responsable porte-parole<br />

d’un parti à l’époque, mise beaucoup<br />

sur les jeunes. Devant les<br />

discours creux des formations<br />

politiques à l’adresse de la jeunesse,<br />

l’UDS, nous dira-t-il, «<br />

sera le parti qui apportera la<br />

preuve de l’implication des jeunes<br />

dans la vie politique ». « Vous<br />

pouvez dire que nous serons un<br />

parti de l’élite moyenne et de la<br />

jeunesse », répond Karim Tabou<br />

à notre question en relation avec<br />

la part réservée à cette frange de<br />

la société au sein des structures<br />

du parti. Pour notre interlocuteur,<br />

le pari à gagner reste la<br />

confiance des <strong>Algérie</strong>ns. « Il est<br />

actuellement rare de trouver des<br />

<strong>Algérie</strong>ns qui accordent leur<br />

confiance aux partis politiques.<br />

C’est pourquoi il faut faire<br />

preuve de beaucoup de sérieux ».<br />

Un défi que l’ancien n° 2 du FFS<br />

compte réussir en travaillant<br />

pour « le renouvellement de la<br />

compétence, du sérieux et de<br />

l’image au sein de son parti ». Les<br />

messages de Tabou sont on ne<br />

peut plus clairs. « Nous militons<br />

pour un changement réel du système<br />

en place. Nous refusons<br />

toute compromission avec le<br />

pouvoir et nous nous inscrivons<br />

dans l’opposition radicale au<br />

régime », résume notre interlocuteur,<br />

se montrant « confiant »<br />

dans ses déclarations.<br />

Le choix de Karim Tabou pour<br />

réinvestir la scène, dans une<br />

conjoncture pareille, notamment<br />

avec l’approche de l’élection présidentielle<br />

de 2014, peut paraitre<br />

comme un calcul politicien pour<br />

se positionner. Pourtant, ce n’est<br />

pas l’avis du concerné. À notre<br />

question relative à la date du<br />

congrès, il explique qu’elle fera<br />

l’objet d’un débat entre les cadres<br />

fondateurs et militants du parti<br />

car, « l’organiser avant la présidentielle<br />

est un choix qui a un<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />

Doudou/D. News.<br />

sens, le reporter à l’après-présidentielle,<br />

en est un autre », dit-il.<br />

Ne faisant plus « l’affaire » du<br />

FFS qui allait participer aux élections<br />

législatives du 10 mai 2012,<br />

Karim Tabou qui s’était prononcé<br />

lors des débats internes de<br />

son ex-parti, pour le boycott du<br />

scrutin, a été sacrifié par le chef<br />

charismatique, Hocine Aït<br />

Ahmed, en novembre 2011, et<br />

remplacé par Ali Laskri qui «<br />

balisera » le terrain pour le retour<br />

du « plus vieux parti de l’opposition<br />

» à l’APN, après un boycott<br />

qui aura duré 15 longues années<br />

(avant dernière participation en<br />

1997). Tabou, accompagné des<br />

membres fondateurs de l’UDS,<br />

animera aujourd’hui, une conférence<br />

de presse à l’hôtel Essafir<br />

d’Alger. Une rencontre qui s’inscrit<br />

« dans le cadre de la préparation<br />

du congrès constitutif du<br />

parti », est-il expliqué laconiquement<br />

dans l’invitation adressée<br />

aux médias.<br />

Aïssa Moussi<br />

du rapporteur<br />

spécial de l’Union européenne<br />

pour les droits de L’adjoint<br />

l’homme, Jonathan Lis, a rencontré<br />

des associations sahraouies<br />

des droits de l’homme dans les<br />

territoires occupés du Sahara<br />

occidental, a indiqué hier<br />

l’agence de presse sahraouie. Les<br />

participants à la rencontre ont<br />

évoqué “la situation des droits de<br />

l’homme dans les territoires<br />

occupés du Sahara occidental et<br />

les violations systématiques des<br />

droits des Sahraouis par l’occupation<br />

marocaine”, a précisé la<br />

même source.<br />

Les intervenants ont étayé<br />

leurs propos par des documents,<br />

des photos et des vidéos montrant<br />

les victimes de la répression<br />

marocaine d’une manifestation<br />

pacifique organisée récemment<br />

par les Sahraouis à l’occasion de<br />

la visite de M. Lis dans la région, a<br />

ajouté SPS. Les associations sahraouies<br />

des droits de l’Homme<br />

ont appelé l’UE à “intervenir pour<br />

faire cesser les souffrances du<br />

peuple sahraoui en soutenant la<br />

légalité inter<strong>national</strong>e, en imposant<br />

le respect du droit du peuple<br />

sahraoui à l’autodétermination,<br />

en faisant pression sur l’Etat<br />

marocain pour qu’il abandonne<br />

ses pratiques colonialistes et en<br />

annulant l’accord illégal de pêche<br />

qui englobe les eaux territoriales<br />

du Sahara occidental”.<br />

R. A.<br />

> A C T U<br />

5<br />

Incendie de<br />

Chéraga<br />

Les dégâts<br />

matériéls trè s<br />

lourds<br />

Les dégâts de l’incendie qui a<br />

ravagé lundi dernier un<br />

entrepôt de produits<br />

cosmétiques et une unité de<br />

fabrication de chaises en<br />

plastique à Chéraga, sur les<br />

hauteurs d’Alger, sont estimés<br />

à quelque 550 millions de DA,<br />

ont indiqué mercredi les<br />

services de la Gendarmerie<br />

<strong>national</strong>e. "Les dégâts sont<br />

estimés à 150 millions de da<br />

pour l’unité de fabrication de<br />

chaises où s’est déclenché<br />

l’incendie, et de 400 millions<br />

de DA pour l’entrepôt de<br />

produits cosmétiques", a<br />

précisé le chef de la brigade de<br />

la Gendarmerie <strong>national</strong>e de<br />

Cheraga, le commandant<br />

Oualid Zaâboub. Il a ajouté<br />

que l’enquête pour déterminer<br />

les causes de l’incendie était<br />

"toujours en cours" rappelant<br />

que "dès qu’ils ont été alertés<br />

par un citoyen par téléphone<br />

sur le numéro vert, les services<br />

de la gendarmerie <strong>national</strong>e<br />

ont entamé l’enquête en<br />

collaboration avec les experts<br />

de l’institut <strong>national</strong> de<br />

criminalistique et criminologie<br />

(INCC)".<br />

Rappelant les mesures<br />

d’urgence prises par ses<br />

services en vue d’empêcher la<br />

propagation des flammes au<br />

siège social de Naftal, situé<br />

près des lieux de l’incendie, M.<br />

Zaâboub a souligné que les<br />

premiers éléments de<br />

l’enquête ont révélé que "ces<br />

unités ne disposaient pas des<br />

moyens de sécurité<br />

nécessaires ni de dispositif<br />

anti-incendie". De son côté, le<br />

commandant Lotfi Doumandji,<br />

sous-directeur à l’INCC a<br />

indiqué que le groupe<br />

d’experts poursuivait l’enquête<br />

entamée sur les lieux de<br />

l’incendie depuis son<br />

déclenchement.<br />

Annaba<br />

Deux personnes<br />

sauvées de la<br />

noyade<br />

Des éléments du groupement<br />

territorial des garde-côtes<br />

d’Annaba sont parvenus hier à<br />

évacuer deux personnes,<br />

âgées de 28 et 32 ans,<br />

originaires de la wilaya de<br />

Guelma, coincées dans la nuit<br />

du jeudi au vendredi, dans une<br />

zone rocheuse, à l’ouest de la<br />

plage oued Bekrat, à Seraïdi,<br />

a-t-on appris auprès de ce<br />

corps constitué. Suite à des<br />

informations parvenues au<br />

groupement territorial des<br />

gardes -côtes d’Annaba, un<br />

hélicoptère de recherche et de<br />

secours a été dépêché sur les<br />

lieux, à la plage oued Bekrat,<br />

précise la même source, et les<br />

secouristes ont pu évacuer les<br />

deux personnes vers 11 heures<br />

du matin. Les conditions<br />

météorologiques défavorables,<br />

les fortes vagues et la montée<br />

des eaux sur le littoral<br />

d’Annaba dans la journée du<br />

jeudi ont empêché les deux<br />

personnes qui se sont<br />

éloignées dans une<br />

promenade à la zone rocheuse<br />

de la plage Oued Bakrat de<br />

rejoindre leur point de départ,<br />

a-t-on encore noté.


6 > A C T U<br />

Accidents<br />

de la route<br />

La Gendarmerie<br />

recense 14 morts<br />

en une journée<br />

Quatorze personnes ont trouvé<br />

la mort et 82 autres ont été<br />

blessées dans 36 accidents de<br />

la circulation routière survenus<br />

durant la journée du 28 août<br />

<strong>2013</strong> dans 20 wilayas du pays,<br />

indique jeudi un communiqué<br />

de la Gendarmerie <strong>national</strong>e.<br />

«Durant la journée du 28 août<br />

<strong>2013</strong>, trente-six accidents de la<br />

circulation routière (7 mortels<br />

et 29 corporels), ont été<br />

constatés par les unités de la<br />

Gendarmerie <strong>national</strong>e à<br />

travers 20 wilayas du pays, ils<br />

ont engendré le décès de 14<br />

personnes et des blessures à<br />

82 autres», a-t-on précisé de<br />

même source. Les accidents<br />

mortels ont été enregistrés<br />

dans les wilayas de Chlef,<br />

Médéa, Tipasa, Biskra, Guelma,<br />

Khenchela et Mila, a ajouté le<br />

communiqué.<br />

Bouira<br />

Cinq Marocains<br />

sous mandat<br />

de dépôt<br />

Cinq ressortissants marocains<br />

ont été arrêtés et mis sous<br />

mandat de dépôt dernièrement<br />

à Bouira pour «entrée illégale<br />

sur le territoire <strong>national</strong>», a-ton<br />

appris jeudi auprès de la<br />

Sûreté de wilaya. Agés entre 27<br />

et 36 ans, ces migrants<br />

clandestins ont été arrêtés au<br />

niveau d’un poste de contrôle<br />

sécuritaire installé à la sortie<br />

ouest de la ville de Bouira, à<br />

bord d’un taxi en provenance<br />

d’Alger. «Les mis en cause n’ont<br />

présenté aucun papier pour<br />

justifier leur présence sur le<br />

territoire <strong>national</strong>, fait qui a<br />

conduit à leur arrestation<br />

directe», a indiqué la même<br />

source. Ils ont été présentés<br />

mardi dernier devant le<br />

procureur de la République<br />

près le tribunal de Bouira qui a<br />

ordonné leur mise sous mandat<br />

de dépôt pour «entrée<br />

clandestine et illégale sur le<br />

territoire <strong>national</strong>», a précisé la<br />

même source.<br />

Les gens<br />

Bah Keita<br />

Le Gouvernement algérien a<br />

donné son agrément à la<br />

nomination du D r Bah Keita en<br />

qualité de représentant de<br />

l’Organisation mondiale de la<br />

santé (OMS) en <strong>Algérie</strong>, a<br />

indiqué jeudi un communiqué<br />

du ministère des Affaires<br />

étrangères.<br />

Usine Renault d’Oran<br />

Début des travaux<br />

demain<br />

Les travaux de construction de l’usine de montage de véhicules Renault, implantée dans la<br />

nouvelle zone industrielle de Oued Tlélat , seront entamés le 1 er septembre, a-t-on annoncé<br />

auprès de la direction.<br />

«<br />

Après l’achèvement,<br />

dans une première<br />

phase, des travaux<br />

de réhabilitation et<br />

de confortement d’anciens<br />

locaux de l’ex-Sonitex, une usine<br />

de filature désaffectée depuis<br />

2004, la construction de l’usine<br />

de montage des véhicules<br />

Renault, est entrée dans sa phase<br />

active avec l’entame des travaux<br />

prévus à partir du 1 er septembre»,<br />

a souligné la même source. «Les<br />

travaux, qui seront réalisés<br />

conformément au planning de<br />

réalisation arrêtés par l’entreprise<br />

mixte algéro-française ‘Renault<br />

<strong>Algérie</strong> Production’ (RAP), ont<br />

été confiés à une entreprise privée,<br />

basée à Oran, qui a déjà installé<br />

sa base de vie», a confirmé,<br />

pour sa part, le président de<br />

l’APC de Oued Tlélat, Hammou<br />

Gourara, faisant état d’un mouvement<br />

exceptionnel au niveau<br />

de la nouvelle zone industrielle<br />

de Oued Tlélat qui s’étale sur une<br />

superficie de 152 hectares. «La<br />

base de vie de la société ‘RAP’ a<br />

été également installée», a encore<br />

ajouté l’élu, expliquant que l’installation<br />

des équipements, le<br />

montage en chaîne, se fera automatiquement<br />

après l’achèvement<br />

de phase de construction des<br />

bâtiments, échéance prévue en<br />

avril 2014. D’autre part, il est<br />

prévu avec le concours de<br />

l’Agence <strong>national</strong>e de l’emploi<br />

(Anem) et de la société RAP, l’organisation,<br />

le 16 septembre prochain,<br />

d’une journée Portes<br />

ouvertes sur le projet de l’usine<br />

de montage de véhicules Renault.<br />

Rentrée scolaire <strong>2013</strong>/2014<br />

Point de la situation<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />

Une conférence <strong>national</strong>e des directeurs<br />

de l’éducation et des cadres du secteur<br />

se tient ce matin à Alger pour faire le<br />

point sur les derniers préparatifs de la rentrée<br />

scolaire <strong>2013</strong>/2014, a indiqué jeudi le ministère<br />

de l’Education <strong>national</strong>e dans un communiqué.<br />

Cette conférence <strong>national</strong>e, prévue au<br />

lycée des mathématiques de Kouba, «permettra<br />

à l’ensemble des cadres pédagogiques et<br />

administratifs de l’éducation de s’écouter et<br />

d’intervenir une dernière fois avant le lever de<br />

rideau d’une nouvelle année scolaire», a précisé<br />

la même source. Présidée par le ministre<br />

du secteur, Abdellatif Baba Ahmed, cette rencontre<br />

se déroulera en présence notamment<br />

de membres des commissions de l’éducation<br />

des deux chambres du Parlement. Elle vient<br />

clore une série de quatre conférences régionales<br />

réunissant à chaque fois les directeurs de<br />

l’éducation de wilaya avec les directeurs centraux<br />

au ministère de tutelle, par le biais de la<br />

visio-conférence. Ces conférences régionales<br />

«on live» ont eu lieu depuis le 25 août à partir<br />

de Biskra (pour les wilayas du sud du pays),<br />

Tizi Ouzou (Centre), Annaba (Est) et Sidi<br />

Bel-Abbès (Ouest), a indiqué la même source.<br />

La prise en charge pédagogique des 8 millions<br />

d’élèves concernés par la prochaine rentrée<br />

scolaire, à travers l’ouverture de nouveaux<br />

Elle portera sur l’emploi et les<br />

conditions de recrutement, a<br />

confirmé le chef de daïra de Oued<br />

Tlélat, M. Abdelkader Bensaïd,<br />

qui met en avant l’impact de ce<br />

projet sur le plan économique de<br />

toute la région puisqu’il sera fait<br />

appel à une trentaine de soustraitants<br />

nationaux et investisseurs<br />

étrangers activant dans le<br />

domaine de l’automobile. «Les<br />

effets d’entraînement sur l’industrie<br />

mécanique <strong>national</strong>e ne peuvent<br />

être que bénéfiques», a soutenu<br />

un cadre de la direction<br />

locale de la PME et de la promotion<br />

de l’investissement. Il a<br />

estimé que le nombre de soustraitants<br />

industriels nationaux<br />

«ira crescendo au fur et à mesure<br />

de l’augmentation de la cadence<br />

de l’usine de véhicules». Par ailleurs,<br />

les travaux de viabilisation<br />

des différents réseaux (électricité,<br />

eau, gaz naturel, carburant, téléphone,<br />

air comprimé, drainage,<br />

moyens de sécurité) sont pratiquement<br />

achevés, a confié, un<br />

cadre de la Société <strong>national</strong>e de<br />

véhicules industriels. Avec une<br />

capacité initiale de production de<br />

25 000 véhicules par an, la future<br />

usine Renault pourra produire<br />

dans une deuxième étape 75 000<br />

voitures/an à l’horizon 2019-<br />

2020 avec l’intégration de nouveaux<br />

métiers de tôlerie, de peinture<br />

et d’emboutissage.<br />

La première voiture sortira de<br />

l’usine à la fin de l’année 2014. Le<br />

premier modèle sera une nouvelle<br />

Symbol, a-t-on ajouté.<br />

B. Mohammed<br />

établissements équipés et la disponibilité des<br />

manuels dans les écoles, a été au coeur de ces<br />

conférences régionales, a souligné la même<br />

source. Ces conférences régionales ont rendu<br />

compte «des efforts et des solutions déjà<br />

mises en place dans le domaine du transport<br />

scolaire, des cantines scolaires qui doivent<br />

débuter dès la deuxième semaine de la rentrée<br />

(...)», a poursuivi le communiqué. Il était également<br />

question du suivi médical des élèves,<br />

des mesures de sécurité dans les établissements,<br />

du chauffage et de la climatisation, a<br />

conclu le communiqué du ministère de<br />

l’Education <strong>national</strong>e.<br />

R. A.


Attractivité en termes d’environnement au travail<br />

L'<strong>Algérie</strong> 4 e en Afrique<br />

> C A P I T A L<br />

BOOM<br />

7<br />

La revue spécialisée du Financial Times, FDi Intelligence, a publié, en août <strong>2013</strong>, son<br />

rapport sur l'attractivité des pays en terme d'investissements directs à l'étranger (IDE),<br />

intitulé « African countries of the future <strong>2013</strong>/2014 ».<br />

Bourbon a fait état d'une forte<br />

progression de sa rentabilité au<br />

premier semestre et a affiché sa<br />

confiance pour la deuxième partie<br />

de l'année grâce à une demande et<br />

des investissements toujours<br />

solides dans l'offshore pétrolier. Le<br />

spécialiste des services maritimes,<br />

qui compte Total, Exxon Mobil ou<br />

Petrobras parmi ses clients, a vu<br />

son Ebitda (excédent brut<br />

d'exploitation) grimper de 22% à<br />

221 millions d'euros, sur un chiffre<br />

d'affaires en progression de 14% à<br />

647,9 millions, dopé par un bond de<br />

47% de ses activités en Asie. Outre<br />

la progression des ventes, la hausse<br />

des tarifs journaliers moyens et la<br />

baisse des coûts unitaires ont<br />

contribué à l'augmentation de la<br />

rentabilité de Bourbon, a précisé<br />

son directeur général, Christian<br />

Lefèvre, lors d'une conférence<br />

téléphonique.<br />

CRASH<br />

Dans ce classement,<br />

l'<strong>Algérie</strong> décroche la<br />

4 e place pour le<br />

thème : meilleur environnement<br />

au travail, après la<br />

Tunisie (2e) et l’Egypte (3e) et<br />

avant la Libye (5e). A l'échelle<br />

du monde, les IDE ont baissé de<br />

20% depuis 20<strong>08</strong> en raison de la<br />

crise économique, note la FDi.<br />

Les quelques éclaircies de l'année<br />

2010 et 2011, sont balayées<br />

par l'année 2012 qui accuse un<br />

recul de 14,3%. En Afrique si la<br />

baisse est moins marquée<br />

(-7,9%) en 2012, les cinq premiers<br />

mois de <strong>2013</strong> témoignent<br />

d'une diminution des IDE de<br />

près de 27%, contre 28% mondialement.<br />

Sur le continent africain,<br />

l'Afrique du Sud arrive en<br />

tête des pays les plus attractifs<br />

tandis que le Maroc rafle la<br />

deuxième place du classement<br />

avant l'Ile Maurice. L'Egypte<br />

(4e) et la Tunisie (9e) sont, tout<br />

de même, dans le top 10. Le<br />

rapport regrette une trop grande<br />

corruption et disparités entre les<br />

pays bien que « l'émergence<br />

d'une classe moyenne, l'amélioration<br />

marquée de la gouvernance<br />

et la grande richesse des<br />

ressources naturelles » du continent<br />

« présentent une opportunité<br />

d'attrait des investisseurs ».<br />

Fort de sa stabilité politique et<br />

de sa bonne image auprès des<br />

investisseurs, le Maroc s’érige en<br />

une destination de premier<br />

choix des investisseurs. Grâce<br />

notamment à sa grande plateforme<br />

industrielle, « Tanger <strong>Fr</strong>ee<br />

Zone », le pays a bénéficié de<br />

8,3% des IDE consacrés à<br />

Transport maritime<br />

Un nouveau service reliera<br />

Fos au port d’Alger<br />

Acompter de fin septembre<br />

<strong>2013</strong>, la compagnie maritime<br />

turque Arkas Line<br />

(ex Emes Shipping and<br />

Transport SA) démarre deux<br />

nouveaux services au départ de<br />

Fos-sur-Mer. Le premier reliera<br />

Fos au port d’Alger via Cagliari<br />

et le second desservira<br />

Alexandrie (terminal El<br />

Dekheila), Mersin, Lattaquié, et<br />

Beyrouth.<br />

Ces deux nouvelles lignes<br />

portent à cinq le nombre de services<br />

lancés en seulement quatre<br />

mois au départ de Fos 2XL (terminal<br />

Eurofos). En juillet <strong>2013</strong>,<br />

UASC, en collaboration avec<br />

l’Afrique en 2012. Malgré sa<br />

quatrième place, le rapport reste<br />

très prudent quant à la situation<br />

de l’Egypte, au vu des récents<br />

évènements. Le pays a été quand<br />

même témoin d'une augmentation<br />

de 20% des investissements<br />

en 2012. Le rapport note une<br />

amélioration visible des affaires<br />

politiques et sociales de la<br />

Tunisie. Combinée avec un haut<br />

taux d'espérance de vie, FDi<br />

Intelligence souligne l'efficacité<br />

de son secteur éducatif.<br />

F.A.A.<br />

Hanjin lançaient le « Mina/ IMU<br />

2 » reliant le sous-continent<br />

indien au Golfe persique et la<br />

côte Est des Etats-Unis et CMA<br />

CGM aux côtés d’Hapag Lloyd<br />

démarraient<br />

l’« Amerigo Express ». Arkas<br />

Line, co-chargeur des armateurs<br />

Turkon, CHL et CSAV, lançaient,<br />

en juin <strong>2013</strong>, le service<br />

Méditerranée « ASA ». Pour<br />

Nicolas Gauthier, gérant du terminal<br />

à conteneurs Eurofos,<br />

« (…) cela confirme le renouveau<br />

du port de Fos et la reconquête<br />

des parts de marchés<br />

enclenchée en 2011.»<br />

Le moral du consommateur<br />

allemand a légèrement baissé après<br />

avoir atteint un pic de près de six<br />

ans, selon l'enquête mensuelle de<br />

l'institut d'études GfK. Son indice<br />

de confiance censé mesurer les<br />

perspectives de la consommation<br />

en septembre recule à 6,9 contre<br />

7,0 (confirmé) en août, alors que les<br />

économistes interrogés par Reuters<br />

prévoyaient en moyenne une légère<br />

progression à 7,1. Les perspectives<br />

financières personnelles et les<br />

anticipations économiques ont<br />

baissé mais la propension à acheter<br />

a progressé, a précisé GfK. Un<br />

indice supérieur à zéro signale une<br />

croissance de la consommation<br />

privée.<br />

CHIFFRE<br />

300<br />

Plus de 300 enfants de la<br />

communauté <strong>national</strong>e à l’étranger<br />

passent leurs vacances cette année<br />

en <strong>Algérie</strong>. Ce séjour est le<br />

deuxième du genre à être organisé<br />

cet été en <strong>Algérie</strong>.<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>


8 > P U B L I C I T E<br />

République <strong>Algérie</strong>nne Démocratique et Populaire<br />

Wilaya de Tlemcen<br />

Direction des Transports<br />

2ème Avis d’appel d’offres <strong>national</strong><br />

ouvert n°04/<strong>2013</strong><br />

Le Wali de la wilaya de Tlemcen lance un avis d’appel d’offres <strong>national</strong> ouvert pour la<br />

deuxième fois en vue de Confier la réalisation des travaux «Réalisation d’un centre<br />

radar météorologique à Ain Ghoraba en TCE Opération n°: SF.5.552.1.262.113.06.02.<br />

Les entreprises qualifiées en bâtiment et classées à la catégorie une (01) et plus peuvent<br />

retirer le cahier des charges auprès de la direction des transports de la wilaya de<br />

Tlemcen sise au n°1 Rue Yebdri Mansour Tlemcen contre paiement de la somme de<br />

deux mille dinar <strong>Algérie</strong>n (2000 DA) non remboursable.<br />

L’offre doit être présentée dans deux enveloppes séparées, comme suit :<br />

- La première enveloppe doit contenir uniquement l’offre technique,<br />

- La première enveloppe doit contenir uniquement l’offre financière,<br />

- L’enveloppe extérieur anonyme cachetée ne devra comporter que la mention :<br />

Avis d’appel d’offres <strong>national</strong> ouvert n°04/<strong>2013</strong> concernant :<br />

Réalisation d’un centre radar<br />

Météorologique à Ain Ghoraba en TCE<br />

Soumission «A ne pas ouvrir»<br />

Le dossier de soumission, accompagné des pièces réglementaires mentionnées dans le<br />

cahier des charges, doit être déposé par pli porté au niveau de la direction des transports<br />

de la wilaya de Tlemcen sise au n°1 Rue Yebdri Mansour Tlemcen.<br />

La date limite des dépôts des offres est fixée au vingt et unième (21ème) jours à<br />

12h00mn après la première parution dans l’un des <strong>quotidien</strong>s nationaux ou au BOMOP.<br />

Les soumissionnaires sont invités à assister à l’ouverture des plis qui aura lieu le dernier<br />

jour de la date limite de dépôt des offres à 14h00mn au siège de la direction des<br />

transports de la wilaya de Tlemcen.<br />

Tout pli non anonyme ou parvenu en retard ne sera pas ouvert et par conséquent sera<br />

rejeté.<br />

Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant quatre vingt dix (90)<br />

jours à compter de la date limite de dépôt des offres.<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>31</strong>-<strong>08</strong>-<strong>2013</strong> Anep 539 038<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>31</strong>-<strong>08</strong>-<strong>2013</strong> Anep 539 243<br />

N°<br />

Désignation<br />

du projet<br />

Entreprise<br />

et domicile<br />

Montant<br />

proposée en<br />

TTC (DA)<br />

Montant<br />

Corrigé en TTC<br />

(DA)<br />

Délai<br />

Eléments qui ont permis<br />

le choix de l’entreprise<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>31</strong>-<strong>08</strong>-<strong>2013</strong> Anep 539 256 <strong>Algérie</strong> News <strong>31</strong>-<strong>08</strong>-<strong>2013</strong> Anep 539 189<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>


C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />

ILS ONT OSÉ LE DIRE En hausse<br />

Chab Billal<br />

9<br />

><br />

<strong>Fr</strong>ançois Hollande<br />

« Il est possible d'intervenir sans qu'il y ait<br />

besoin de texte supplémentaire. Les lois<br />

inutiles affaiblissent les lois nécessaires,<br />

aujourd'hui, dans les universités, il est<br />

possible d'intervenir sans le soutien de<br />

texte supplémentaire concernant le port<br />

du voile. »<br />

Abderrahmane<br />

Belayat<br />

« Ceux qui se sont rencontrés à Al Aurassi<br />

ne sont qu’un groupe de renégats. Celui<br />

qui a enfanté n’a qu’à assumer ses<br />

responsabilités parentales. »<br />

Le monde de l’insolite<br />

Omar Aktouf<br />

« Il ne faut pas se faire d’illusions. C’est le<br />

lobby des affaires et du business qui va<br />

devoir choisir le successeur de Bouteflika. »<br />

><br />

Le chanteur a fait mieux que Kadhem<br />

Essaher à Djemila. Dans une récente<br />

déclaration à la presse, il a qualifié de<br />

«honteux» l’attitude de certains de ses<br />

camarades qui ont mis à profit le décès<br />

de Akil.<br />

En baisse<br />

David Cameron<br />

Le Premier ministre britannique qui avait<br />

affiché sa détermination a finalement fait<br />

marche arrière sur le dossier syrien. Il<br />

aurait subi des pressions politiques dans<br />

son propre camp. Ce dernier ne veut pas<br />

être assimilé à Tony Blair lors de<br />

l’intervention américaine en Irak.<br />

Mohamed<br />

Al-Baltadji<br />

Autonomie<br />

Délaissé par les opérateurs<br />

téléphoniques, un petit village reculé<br />

du Mexique a mis en place son propre<br />

réseau de téléphonie mobile pour rester<br />

en contact avec le monde extérieur.<br />

Perdues dans une forêt montagneuse<br />

de l'Etat d'Oaxaca, dans le sud du pays,<br />

les 2500 âmes de Villa Talea de Castro<br />

ne représentent pas un investissement<br />

rentable pour les opérateurs comme<br />

Telcem, du groupe America Movil du<br />

milliardaire Carlos Slim, qui contrôle<br />

70% du marché mobile mexicain.<br />

Ainsi, grâce à plusieurs ONG et à des<br />

universitaires, des villageois volontaires<br />

ont fixé, il y a quelques mois, une<br />

antenne sur un toit et installé un<br />

équipement radio-informatique<br />

permettant de faire fonctionner le mini-<br />

Réseau cellulaire de Talea (RCT).<br />

Polo à dos<br />

d’éléphant<br />

Un tournoi de polo d'un genre<br />

particulier est disputé jusqu'à<br />

dimanche en Thaïlande : la compétition<br />

se fait à dos d'éléphant plutôt qu'à<br />

cheval, histoire de corser le jeu et<br />

d'intégrer à ce sport très britannique<br />

l'animal symbole de la Thaïlande. Les<br />

éléphants, leurs cornacs assis sur le<br />

sommet de leur crâne, et les joueurs<br />

juste derrière, en pantalon blanc et<br />

casque de polo sur le dos du<br />

pachyderme, se prêtent à la cérémonie<br />

de bénédiction de l'équipe par un<br />

« guide spirituel pour éléphants ».<br />

Puis, la dizaine d'équipes<br />

inter<strong>national</strong>es s'affrontent, comme ces<br />

anciens All Blacks venus de Nouvelle-<br />

Zélande, qui se retrouvent face à une<br />

équipe de transsexuels - les fameux<br />

ladyboys - venus de toute l'Asie.<br />

Distributeur<br />

automatique<br />

de frites<br />

Le pari est loin d'être gagné dans un<br />

pays où les friteries sont reines, mais<br />

une société va tenter de convaincre les<br />

Belges d'acheter leurs frites à un<br />

distributeur automatique, dont un<br />

premier exemplaire a été récemment<br />

installé à Bruxelles. L'initiative avait<br />

déjà été lancée il y a une vingtaine<br />

d'années, mais sans trop de succès.<br />

Elle renaît aujourd'hui avec un<br />

distributeur qui propose au client une<br />

portion de 135 grammes de frites, avec<br />

une sauce, un sachet de sel et une<br />

petite fourchette, pour 2,50 euros.<br />

L'attente est limitée à 1,30 minute, le<br />

temps que les frites congelées soient<br />

plongées dans le bain de cuisson.<br />

><br />

Le dirigeant des <strong>Fr</strong>ères musulmans a été<br />

arrêté par la police égyptienne. Lui qui se<br />

targuait de mettre fin à la violence dans<br />

le Sinaï dès la libération de Morsi, s’est<br />

montré près de ses souliers lors de son<br />

interpellation. Comme quoi ...<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>


10 > P U B L I C I T E<br />

Demande d’emploi<br />

J H 27 ans. Ingénieur en<br />

électrotechnique, option machine<br />

électrique, ayant une année d’expérience<br />

comme chargé de maintenance chez BMI<br />

groupe.<br />

Cheche emploi.<br />

Tél : 0777-37-70-63<br />

email : demeth@gmail.com<br />

Offre<br />

d’emploi<br />

Cherche coiffeuse<br />

qualifiée.<br />

Lieu «Lido»<br />

Bordj El Kiffan.<br />

Tél :<br />

0553-28-60-81<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>31</strong>-<strong>08</strong>-<strong>2013</strong> Anep 539 284<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>31</strong>-<strong>08</strong>-<strong>2013</strong> Anep 539 177<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

La rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous entoure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veulent y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bienvenues.<br />

Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

11<br />

Tac o Tac<br />

Réputation<br />

de l'<strong>Algérie</strong><br />

Par Yacine Chabi<br />

Syrie<br />

Dix ans après<br />

l’Irak...<br />

Par Réné Naba<br />

Dix ans après l’Irak, la Syrie est à son tour,<br />

en cet été <strong>2013</strong>, la cible d’une offensive du<br />

camp atlantiste avec la caution des<br />

pétromonarchies du Golfe, scellant dans le<br />

sang et la destruction l’ahurissante<br />

mutation du dialogue euro-arabe en<br />

partenariat militaire islamo-atlantiste<br />

contre des pays arabes séculiers.<br />

> Suite pages 12 et 13<br />

Notre pays avait jadis une réputation<br />

à faire pâlir de jalousie certains<br />

de nos voisins et de pays frères<br />

et amis. Dans les années<br />

soixante, Alger, capitale d'un pays<br />

naissant, était considérée comme<br />

La Mecque des révolutionnaires, le<br />

centre névralgique de tous les<br />

mouvements anticolonialistes, de l'Asie à l'Amérique du<br />

Sud en passant par l'Afrique. Une décennie plus tard, notre<br />

pays était devenu le porte-voix de ceux qui n'en avaient<br />

pas. La cause palestinienne était la nôtre, le Tiers monde<br />

pouvait prétendre à une place parmi les riches, et les nonalignés<br />

à une tranchée entre les deux blocs. L'<strong>Algérie</strong>n, de<br />

par son passé et son passeport, passait partout. Nous étions<br />

issus de ce pays qui n'a pas hésité à sacrifier plus d'un million<br />

de ses enfants pour retrouver sa liberté. Nous étions<br />

ceux à qui l'on ne mentait jamais, à qui l'on n'osait pas dire<br />

non. Nous avions des amis partout. Nous pouvions même<br />

nous payer le luxe de faire peur à la <strong>Fr</strong>ance. Auprès des Arabes,<br />

nous étions ces hommes justes et honnêtes à qui l'on<br />

pouvait confier les pires missions. Nous étions ceux que<br />

l'on appelait en cas de problème<br />

entre deux voisins.<br />

Bref, nous étions estimés et<br />

donnions en exemple. Nous<br />

n'étions certes pas « Oum<br />

Edounia » mais, comme<br />

dirait les parodies du Web,<br />

nous étions meilleurs que les<br />

autres.<br />

Arrivent les années quatre-vingt<br />

avec leurs lots de<br />

changements brutaux et la<br />

crise pétrolière qui nous aura<br />

fait beaucoup de mal. Nous<br />

qui étions les rares « anciens<br />

colonisés » à nous permettre<br />

des vacances en Europe avec<br />

une allocation touristique.<br />

Devenu le demandeur de<br />

visas le plus acharné,<br />

Cinquante-et,<br />

un ans après<br />

l'indépendance,<br />

l'<strong>Algérie</strong>n était<br />

devenu le<br />

contre-exemple,<br />

le profil à éviter<br />

et à ne pas<br />

suivre.<br />

l'<strong>Algérie</strong>n était synonyme de « sale arabe » et le clandestin<br />

voleur du pain des autres. Notre diplomatie perdit de son<br />

aura et notre pétrole était devenu notre pire faiblesse. Mal<br />

gouvernés, les <strong>Algérie</strong>ns se retrouvent livrés à eux-mêmes,<br />

obligés de se battre pour un paquet de café et un litre de lait<br />

importé du Canada. Au milieu de nous, naquit un monstre<br />

que personne n'avait vu venir. Sans distinction aucune et à<br />

huis clos, il détruisit tout ce qui était bien en nous, nous<br />

transformant en êtres aigris, belliqueux, faibles ne faisant<br />

confiance à personne, cherchant juste à quitter cette enfer<br />

qu'était devenue l'<strong>Algérie</strong>. Notre image auprès des autres<br />

s’est noircie. Le fondamentalisme, c'était nous, la fainéantise,<br />

encore nous, l'obscurantisme, toujours nous.<br />

Cinquante-et un ans après l'indépendance, l'<strong>Algérie</strong>n était<br />

devenu le contre-exemple, le profil à éviter et à ne pas suivre.<br />

Nous étions devenu, ainsi que l'expérience douloureuse<br />

que nous avions vécue, une épidémie à ne pas chopper,<br />

sous peine d'attraper la crève. Aujourd'hui encore,<br />

quand on parle de la crise politique qui oppose l'armée<br />

égyptienne aux <strong>Fr</strong>ères musulmans, nous sommes cités<br />

comme exemple et surtout comme exemple à ne pas suivre.<br />

A la mode, le terme de « Syndrome algérien » est devenu<br />

presque académique. Personne n'évoque plus la « Mecque<br />

des révolutionnaires », le « Pays d'un million et demi de<br />

martyrs », le pays de « Boumediène », de la<br />

« Gratuité des soins et de l'éducation pour tous». Notre<br />

réputation est au plus bas et notre image est souillée.<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>


12 dclg<br />

é a a e<br />

Décryptage<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Syrie<br />

Dix ans après l’Irak...<br />

En dix ans, outre les deux pays baasistes, la<br />

Libye a été détruite par une coalition des<br />

anciennes puissances coloniales occidentales<br />

et leurs obligés monarchiques arabes ; le<br />

Soudan démantelé au mépris du principe de<br />

l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme,<br />

aménageant une double plateforme opérationnelle<br />

israélienne aux deux extrémités du monde arabe, au<br />

Sud-Soudan, sur la versant africain du monde arabe,<br />

dans le périmètre du Nil, la veine jugulaire de l’Egypte,<br />

au Kurdistan irakien, à la charnière de l’Irak et de l’Iran.<br />

La guerre déclenchée contre l’Irak (2003) et contre la<br />

Syrie au prétexte des armes chimiques est menée à titre<br />

préventif par les Etats-Unis, un pays qui en a fait abusivement<br />

usage au Vietnam (agent Orange), qui a aidé<br />

l’Irakien Saddam Hussein à en faire usage contre l’Iran,<br />

dans la bataille de Hallabja (1980-1989), qui a fait usage<br />

abusif d’une autre arme de destruction massive également<br />

prohibée, l’uranium appauvri en Irak (2003-2005)<br />

dans sa guerre mondiale contre le terrorisme, quand<br />

bien même il a souscrit au Traité sur l’interdiction de<br />

l’usage des armes chimiques. Chef de file de la coalition<br />

occidentale, les Etats-Unis sont activement secondés par<br />

la <strong>Fr</strong>ance et le Royaume-Uni, les deux anciennes puissances<br />

coloniales de la zone, au lourd passif colonial.<br />

L’arme chimique, dans ce contexte, apparaît comme<br />

une variable d’ajustement structurel, invoquée au gré<br />

des nécessités et dans le cas d’espèce pour voler au<br />

secours de l’opposition offshore syrienne en perte de<br />

vitesse. De par sa subite programmation, le ciblage de la<br />

Syrie semble comme un dérivatif à la déconfiture de la<br />

diplomatie occidentale en Egypte, en ce qu’il offre la<br />

possibilité d’éviter un affrontement avec l’Arabie saoudite,<br />

principal souteneur du putsch militaire égyptien,<br />

en promouvant une convergence saoudo-occidentale<br />

sur leur ennemi commun, la Syrie, déjà abondamment<br />

diabolisée par les médias occidentaux.<br />

Deux personnalités syriennes de premier plan, Moaz<br />

Al Khatib, l’ancien chef de la coalition de l’opposition<br />

syrienne, un religieux <strong>national</strong>iste qui a démissionné de<br />

son poste pour protester contre les ingérences du Qatar<br />

dans les affaires de l’opposition, ainsi que Haytham<br />

Mannah, chef de l’opposition démocratique syrienne,<br />

ont mis en garde contre les graves répercussions d’une<br />

intervention occidentale dans un pays au <strong>national</strong>isme<br />

chatouilleux. M. Mannah n’a pas hésité à mettre en<br />

doute la version occidentale de l’usage de l’arme chimique<br />

en territoire syrien. C’est d’ailleurs l’intervention<br />

intempestive de la <strong>Fr</strong>ance et de la Turquie les deux complices<br />

du démembrement de la Syrie, à la fin de la<br />

Première Guerre mondiale (1914-1918) qui a dévoyé la<br />

révolte populaire syrienne de son cours révolutionnaire<br />

et projeté dans l’impasse.<br />

Au-delà du bien-fondé des accusations sur la réalité<br />

de l’usage des armes chimiques par le pouvoir baasiste,<br />

l’intervention occidentale viserait au premier chef à<br />

améliorer les positions de combat de la rébellion<br />

syrienne, en perte de vitesse depuis près d’un an du fait<br />

de ses divisions et de la surenchère djihadiste, à placer<br />

sur la défensive l’axe de la contestation à l’hégémonie<br />

israélo-américaine dans la zone (Iran, Syrie, Hezbollah),<br />

en vue de créer les conditions d’une négociation en<br />

position de force avec leurs adversaires, à provoquer la<br />

finlandisation de la zone au bénéfice du camp atlantiste.<br />

Les bruits de bottes contre Damas se sont accompagnées<br />

de négociations intensives entre les Etats-Unis et<br />

l’Iran. Via le Sultan d’Oman Kabous Ben Saïd, d’abord,<br />

qui aurait proposé à l’Iran de contourner l’embargo<br />

pétrolier dont il est l’objet en commercialisant à sa place<br />

ses quotas de brut sur le marché mondial ; par l’entremise<br />

de Jeffrey Feltmann, l’ancien proconsul américain<br />

au Liban et âme damnée de Saad Hariri, qui a séjourné<br />

les 25 et 26 août à Téhéran pour nouer, en vain, des<br />

négociations globales tant sur le nucléaire iranien que<br />

sur la Syrie. En termes moins diplomatiques, le troc<br />

américain visait à obtenir le lâchage du président syrien<br />

Bachar Al Assad par l’Iran, en contrepartie de l’assouplissement<br />

de l’embargo économique et une prise en<br />

compte des Occidentaux des intérêts légitimes de l’Iran<br />

dans le domaine de la technologie nucléaire. Les<br />

Iraniens, joueurs d’échec émérites, visent visiblement<br />

un « échec et mat », pariant sur un nouvel enlisement<br />

occidental dans la zone, qu’ils espèrent fatal cette fois-ci.<br />

Officiellement, les Occidentaux entendent<br />

« punir » le pouvoir baasiste de son usage de l’arme<br />

chimique en ciblant des sites prédéterminés. Rien n’interdit<br />

de penser que leur vœu secret soit qu’une de leurs<br />

«bombes intelligentes» ne projettent dans l’au-delà un<br />

homme qui leur a tenu la dragée haute depuis deux ans,<br />

mis un terme à l’unilatéralisme américain en vigueur<br />

sur la scène inter<strong>national</strong>e depuis deux décennies avec le<br />

double véto russo-chinois au Conseil de sécurité, infligeant<br />

un magistral camouflet à l’ensemble de la diplomatie<br />

occidentale, et révélé, enfin, par défaut, les turpitudes<br />

de l’opposition qui se propose de prendre sa<br />

relève... Du cannibalisme, à la prédation des pubères<br />

syriennes, au djihadisme erratique.<br />

De « l’expédition punitive de Suez », en 1956, selon<br />

l’expression du Premier ministre socialiste de l’époque<br />

Guy Mollet, aux « mesures coœrcitives » contre le<br />

Hezbollah, en 2006, selon l’expression de Jacques Chirac<br />

le pensionnaire posthume de son ami le milliardaire<br />

saoudo-libanais Rafic Hariri, à la « punition » de l’expression<br />

du placide socialiste <strong>Fr</strong>ançois Hollande, le lexique<br />

politique français abonde d’expressions belliqueuses<br />

à l’égard de leurs cibles de la sphère arabo-musulmane<br />

quand bien même les dernières guerres post-coloniales<br />

ont bénéficié de la caution des pétromonarchies<br />

arabes, qui apparaissent rétrospectivement, et au vu de<br />

leurs performances, comme les « meilleurs chiens de<br />

garde » des intérêts occidentaux dans la zone arabomusulmane.<br />

L’expédition de Syrie intervient alors que l’Amérique<br />

s’apprête à finaliser son dégagement d’Afghanistan, au<br />

terme d’une dé<br />

contre le terro<br />

puissance plan<br />

systémique de<br />

américaine et c<br />

péen), en vive c<br />

du monde mul<br />

Russie, Afrique<br />

d’aménager un<br />

durant le comb<br />

le déploiement<br />

syrien sans l’av<br />

sition syrienne<br />

fardeau qu’elle<br />

L’interventi<br />

manœuvre de<br />

Syrie, le Liban,<br />

engagée depuis<br />

le secteur sud<br />

Hezbollah, le p<br />

d’infiltration d<br />

la brigade Gola<br />

naise.<br />

A ce jour jam<br />

jusqu’ici à déj<br />

majeur de l’équ<br />

Surréalisme<br />

duit de sa pol<br />

»?… Tous les<br />

sphère arabo-m<br />

sion permanen<br />

Mahmoud Abb<br />

Ahmad Jarba (<br />

Golfe, princip<br />

parmi les prin<br />

répression dan<br />

bie dans le mon<br />

Grandes démo<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>


Décryptage<br />

13<br />

La <strong>Fr</strong>ance et la réforme<br />

du droit de veto au<br />

Conseil de sécurité<br />

cennie meurtrière d’une guerre mondiale<br />

risme, qui a laissé exsangue la première<br />

étaire de tous les temps, avec une crise<br />

l’économie occidentale (crise bancaire<br />

crise systémique de l’endettement euroompétition<br />

avec les nouvelles puissances<br />

tipolaire du BRICS (Brésil, Inde, Chine,<br />

du Sud). Son expéditif sous-jacent est<br />

e tête de pont, sur le modèle de Benghazi<br />

at anti-Kadhafi, en 2012, qui permettrait<br />

des troupes occidentales sur le territoire<br />

al de l’ONU, à l’effet de propulser l‘oppovers<br />

le pouvoir, en vue de se dégager du<br />

représente.<br />

on en Syrie a été précédée par une<br />

diversion sur le flanc méridional de la<br />

où une opération de déstabilisation est<br />

deux mois avec un double attentat dans<br />

de Beyrouth, zone de déploiement du<br />

rincipal allié de Damas, et une tentative<br />

e la brigade d’élite de l’armée israélienne<br />

ni dans la zone frontalière israélo-libaais<br />

pris en défaut, le Hezbollah a réussi<br />

ouer ces menées, se posant en acteur<br />

ation régionale.<br />

politique ? Démocratie factice ? Pur proitique<br />

de « déstabilisation constructive<br />

nouveaux alliés de l’Occident dans la<br />

usulmane se trouvent en état de perfute<br />

de Hamid Karzai (Afghanistan), à<br />

as (Palestine) à Saad Hariri (Liban) à<br />

Syrie), y compris les pétromonarchies du<br />

alement l’Arabie saoudite et le Qatar,<br />

cipaux foyers de la régression et de la<br />

s le monde, les principaux d’islamophode<br />

et néanmoins les meilleurs amis des «<br />

craties occidentales ».<br />

Par René Naba<br />

Laurent Fabius, ministre socialiste des Affaires étrangères, a<br />

proposé lundi 22 octobre 2012 à Paris, la réforme du recours<br />

au droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l’ONU,<br />

préconisant que son usage soit réduit au seul cas où un Etat<br />

détenteur de ce droit était menacé d’une action hostile des<br />

instances inter<strong>national</strong>es.<br />

La <strong>Fr</strong>ance a une « proposition à faire est que le droit de veto soit<br />

utilisable quand il concerne uniquement le propre pays » dans le débat<br />

objet de la résolution, a déclaré M. Fabius sur le plateau du Grand<br />

journal, commentant les vetos russe et chinois en faveur de la Syrie.<br />

Le droit de veto est conféré exclusivement aux cinq Etats membres<br />

permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, <strong>Fr</strong>ance, Royaume-<br />

Uni, Chine et Russie) et permet à son détenteur de faire opposition à<br />

l’adoption d’une résolution qui lui est hostile, quelle que soit l’opinion<br />

majoritaire au Conseil. Les cinq membres permanents exercent<br />

ce droit quand ils votent négativement, mais une abstention ou une<br />

absence n’est pas considérée comme un veto. Pour les votes concernant<br />

les questions de procédure, le droit de veto ne peut pas être<br />

exercé, ce qui permet ainsi au Conseil de pouvoir débattre d’un projet<br />

de résolution même s’il est fort probable qu’un des cinq y mette son<br />

veto.<br />

La <strong>Fr</strong>ance « in due course »<br />

Le système du veto a été établi pour protéger les intérêts des membres<br />

fondateurs de l’ONU sortis victorieux de la Seconde Guerre<br />

mondiale. A la Conférence de Dumbarton Oaks en 1944 qui a prévalu<br />

à la création de l’ONU, il avait été décidé que les représentants de la<br />

République de Chine, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l’Union<br />

soviétique, et, « in due course », de la <strong>Fr</strong>ance seraient des membres<br />

permanents.<br />

Afin de maintenir la suprématie occidentale dans la gestion des<br />

affaires du monde, il avait été décidé à l’époque que la <strong>Fr</strong>ance, même<br />

battue et occupée par l’Allemagne nazie, avait joué un rôle primordial<br />

en tant que membre permanent de la défunte Société des Nations, et,<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />

que sa place se justifiait parmi les cinq grands en tant que puissance<br />

coloniale disposant d’un vaste empire. Depuis la création de l’ONU, la<br />

majorité des vetos au Conseil de sécurité ont été exercés par l’Union<br />

soviétique. Toutefois depuis la chute du Mur de Berlin, en 1989, les<br />

Etats-Unis se sont substitués à la défunte Union soviétique dans<br />

l’usage du droit de veto. En 15 ans (entre 1989 et 2004), soit de la<br />

chute du Mur de Berlin à l’invasion américaine de l’Irak, correspondant<br />

à quinze ans d’unilatéralisme américain, 19 vetos ont été émis<br />

dont :<br />

Etats-Unis: 13 fois (11 fois par rapport à Israël, 1 fois par rapport à<br />

la Bosnie-Herzégovine, 1 fois par rapport au Panama).<br />

Union soviétique puis Russie : 3 fois (2 fois par rapport à Chypre,<br />

1 fois par rapport à la Bosnie-Herzégovine).<br />

ll en découle que les pays occidentaux ont fait usage du droit de<br />

veto 132 fois contre 124 fois et qu’ils sont donc bénéficiaires de ce<br />

passe-droit, qui leur a permis de bloquer l’admission de la Palestine en<br />

tant que membre de plein droit de l’organisation inter<strong>national</strong>e, sans<br />

le prédécesseur de Laurent Fabius à l’époque ni probablement son<br />

successeur demain juge opportun de soulever le bien-fondé de l’usage<br />

du droit de veto, particulièrement lorsqu’ll est le fait des Etats-Unis<br />

bloquant, par exemple, une résolution ordonnant la destruction des<br />

colonies israéliennes édifiées illégalement sur le territoire palestinien.<br />

Qu’un pays repêché in extremis dans ses droits souverains, de surcroît<br />

ayant perdu la justification de ce droit, l’empire colonial ait l’outrecuidance<br />

de suggérer la modification de l’usage du droit de veto dont il a<br />

été largement et abusivement bénéficiaire, sans s’interroger sur son<br />

propre comportement, sans que la presse <strong>national</strong>e ne pose la question<br />

de la pertinence de cette proposition et le bien-fondé de l’opportunisme<br />

de son auteur dénote une grave altération de la fonction critique<br />

de la classe politico-médiatique.<br />

A l’analyse, la proposition de Laurent Fabius de reformer l’usage<br />

du droit de veto au Conseil de sécurité s’est révélée être ce que son<br />

auteur a voulu qu’elle soit : un bobard diplomatique pour enfumage<br />

médiatique. Alors Laurent Fabius, cherchez-vous par ce biais à priver<br />

la Russie de son droit de veto en faveur de la Syrie, et, par ricochet, priver<br />

Israël de son bouclier diplomatique américain ? Chiche, Monsieur<br />

le super-capé de la méritocratie française.


14 dclg<br />

é a a e<br />

Kiosque inter<strong>national</strong><br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

VU DES ETATS-UNIS<br />

<strong>Fr</strong>apper la Syrie, une<br />

aventure hasardeuse<br />

VU DE RUSSIE<br />

La guerre<br />

en Syrie ne<br />

sera pas<br />

une<br />

promenade<br />

Igor Dameiv, NEZAVISSIMAÏA<br />

GAZETA<br />

Damas est bien équipé, et la<br />

Russie en position de défendre<br />

ses intérêts militaires au Moyen-<br />

Orient, note un spécialiste russe. Selon<br />

les experts militaires, la guerre en Syrie<br />

ne sera pas une simple promenade pour<br />

les Etats-Unis et leurs alliés, comme ce<br />

fut le cas en Libye [durant l'été 2012].<br />

Damas possède un système de défense<br />

antiaérienne très développé, qui repose<br />

sur du matériel militaire soviétique ou<br />

russe : les systèmes antiaériens polyvalents<br />

Buk-M1 (qui ont abattu le chasseur<br />

furtif américain F-117 au Kosovo<br />

pendant la guerre de Yougoslavie), Tor-<br />

M1, C-125 et C-200, et le système antiaérien<br />

de missile-canon Pantsir-C1.<br />

L'avantage du Pantsir est qu'on peut le<br />

déployer dans les montagnes et masquer<br />

facilement sa présence aux avions, d'autant<br />

que son complexe radar est capable<br />

de fonctionner non pas en émettant des<br />

signaux, mais en captant les signaux<br />

provenant des radars d'un chasseur. Il<br />

est donc très dangereux pour tout type<br />

d'avion, même les F-16 et F-18 [avions<br />

de chasse américains, les plus utilisés<br />

dans le monde], de se trouver dans la<br />

zone d'action du Pantsir. Bien sûr, les<br />

missiles de croisière peuvent fonctionner<br />

en dehors de la zone de destruction<br />

des systèmes antiaériens syriens, mais<br />

leur efficacité pourrait être insuffisante,<br />

et les cibles manquées. En ce qui<br />

concerne la Russie, les navires de son<br />

escadre opérationnelle en Méditerranée,<br />

placée sous le commandement du capitaine<br />

de vaisseau Iouri Zemskoï, ne sont<br />

pas prêts à entrer en guerre contre les<br />

Américains ou les Anglais. Personne ne<br />

leur a encore donné cet ordre, et il est<br />

peu vraisemblable que cela se produise.<br />

La Syrie n'est pas notre allié, au sens où<br />

nous ne sommes pas liés par un accord<br />

bilatéral d'entraide militaire. Mais nous<br />

serons en position de défendre nos intérêts<br />

militaires dans ce pays. Pour l'instant,<br />

la vie et la santé du personnel de<br />

l'atelier flottant PM-138, qui mouille<br />

actuellement dans le port syrien de<br />

Tartous, ne sont pas menacées, mais en<br />

cas de nécessité celui-ci prendra la mer<br />

sous escorte de navires de la flotte russe.<br />

The Washington Post, Catherine<br />

Ernesto, Ed O’Keefe<br />

<strong>Fr</strong>apper des cibles<br />

gouvernementales<br />

syriennes pourrait<br />

entraîner les Etats-Unis<br />

dans la guerre civile en<br />

Syrie : tel est<br />

l'avertissement qu'ont<br />

lancé d'anciens<br />

responsables américains.<br />

L'histoire a montré que les<br />

interventions limitées de<br />

ce type n'apportent rien<br />

de bon, ont-il prévenu.<br />

Les précédents historiques les plus<br />

significatifs – les tirs de missiles de<br />

croisière contre l'Irak,<br />

l'Afghanistan et le Soudan en 1998<br />

– ont entraîné une foule de conséquences<br />

non désirées et n'ont que rarement été des<br />

succès.<br />

Aspiré<br />

"La leçon que nous devrions en tirer est<br />

qu'il y a des choses qu'on ne peut pas faire<br />

à moitié", explique Anthony Zinni, ancien<br />

général du corps des Marines. Aujourd'hui<br />

à la retraite, il dirigeait le Commandement<br />

central lorsque le Pentagone a lancé des<br />

missiles de croisière contre des sites terroristes<br />

présumés en Afghanistan et des installations<br />

militaires dans l'Irak de Saddam<br />

Hussein. "Si vous menez une intervention<br />

ponctuelle en promettant de recommencer<br />

si d'autres actes inadmissibles sont commis,<br />

vous risquez de voir ces gens continuer<br />

à commettre des actes inadmissibles",<br />

poursuit-il. "Vous vous retrouvez aspiré."<br />

Avec ce type d'actions, les Etats-Unis<br />

affichent au mieux un bilan mitigé. Fin<br />

août 1998, le Pentagone a tiré des missiles<br />

de croisière contre des camps terroristes<br />

présumés en Afghanistan et une usine<br />

pharmaceutique soupçonnée de fabriquer<br />

des armes chimiques au Soudan. Les frappes<br />

en Afghanistan n'ont pas réussi à tuer<br />

Oussama Ben Laden ni ses principaux<br />

lieutenants.<br />

Le tir contre le Soudan est devenu<br />

source d'embarras pour le Pentagone parce<br />

que les informations qui avaient mis<br />

l'usine sur la liste des cibles étaient erronées.<br />

En décembre de la même année, le<br />

gouvernement Clinton a lancé des missiles<br />

de croisière contre des cibles militaires en<br />

Irak en réponse au refus de Saddam<br />

Hussein de se conformer aux résolutions<br />

des Nations unies qui condamnaient le<br />

programme d'armement irakien.<br />

Pour les anciens militaires, aucune de<br />

ces opérations n'a infligé de réel dommage<br />

stratégique à leurs cibles. En revanche,<br />

elles ont déclenché une vague de colère<br />

dans le monde musulman et provoqué de<br />

violentes manifestations, dont une tentative<br />

de siège de l'ambassade des Etats-Unis<br />

à Damas par une foule qui a fini par mettre<br />

à sac la résidence de l'ambassadeur. "On<br />

ne peut pas dire que nous y ayons gagné<br />

quoi que ce soit", commente Ryan C.<br />

Crocker, qui a fait une longue carrière dans<br />

la diplomatie américaine et était ambassadeur<br />

à Damas à cette époque.<br />

Pas de plan politique<br />

Le Congrès [américain] étant en vacances,<br />

il y a eu relativement peu de vraies discussions<br />

au Capitole sur l'intérêt et les risques<br />

d'un tir de missiles de croisière. Le<br />

risque pourrait être de renforcer des factions<br />

rebelles proches d'Al-Qaida ou de<br />

provoquer des attaques encore plus violentes<br />

de la part du régime.<br />

Les législateurs ont souvent été prompts<br />

à soutenir une intervention militaire en<br />

réponse au même genre d'indignation<br />

inter<strong>national</strong>e que celle soulevée par l'utilisation<br />

présumée d'armes chimiques par<br />

la Syrie la semaine dernière. "Lorsqu'une<br />

catastrophe humanitaire se produit, les<br />

gens veulent que quelque chose soit fait",<br />

souligne Zinni. "On se jette sur la première<br />

option, faire sauter quelque chose, sans<br />

réfléchir aux conséquences possibles."<br />

Des analystes politiques prennent pour<br />

exemple la campagne de bombardement<br />

menée en 1999 par les Etats-Unis et leurs<br />

alliés de l'OTAN pour mettre fin au nettoyage<br />

ethnique au Kosovo et repousser les<br />

troupes serbes. Selon le diplomate américain<br />

Christopher R. Hill, ancien envoyé<br />

spécial au Kosovo, tout le monde croyait<br />

que l'intervention militaire américaine<br />

serait courte et décisive. Certains pensaient<br />

que la campagne serait terminée en quelques<br />

jours, mais elle en a duré 78.<br />

"Le problème avec la Syrie est que l'on<br />

veut bombarder sans avoir de plan politique",<br />

déclare Hill, qui craint que le gouvernement<br />

de Bachar el-Assad ne riposte avec<br />

davantage d'attaques chimiques.<br />

"Lorsqu'on lance des bombes sur quelque<br />

chose, poursuit-il, on ne peut jamais complètement<br />

prévoir le résultat."<br />

Prophétie<br />

auto-réalisatrice<br />

Pour Christopher Hammer, ancien planificateur<br />

militaire dans la marine et<br />

aujourd'hui analyste à l'Institute for the<br />

Study of War [Institut pour l'étude de la<br />

guerre], une campagne militaire rapide qui<br />

n'est pas accompagnée d'un objectif final<br />

clair est une très mauvaise idée. "Lancer<br />

une attaque punitive qui ne modifiera pas<br />

fondamentalement l'équilibre du pouvoir<br />

est à mon avis pire que de ne rien faire",<br />

affirme-t-il.<br />

Faire pleuvoir des bombes américaines<br />

sur Damas pourrait accroître la popularité<br />

d'Assad en renforçant la croyance que la<br />

guerre qu'il mène est une guerre contre des<br />

menaces extérieures. "La façon dont il s'est<br />

défini lui–même devient désormais vraie",<br />

poursuit Hammer. "Cela devient une prophétie<br />

autoréalisatrice."<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>


Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

e<br />

15<br />

ANALYSE<br />

Ces « fous de la gâchette »<br />

vont-ils déclencher une<br />

3 e guerre mondiale ?<br />

Abdel Bari Atwan, Al-Quds<br />

al-Arabi<br />

À l’été 2003, j’ai<br />

participé à un<br />

débat à l’Ecole de<br />

droit de<br />

Hambourg. Mon<br />

adversaire était<br />

Richard Perle, qui,<br />

en tant que<br />

président du<br />

Comité consultatif<br />

sur la politique de<br />

défense de George<br />

W. Bush, a été l’un<br />

des architectes de<br />

l’invasion de l’Irak<br />

plus tôt cette<br />

année-là.<br />

Dans une conversation<br />

privée après le débat,<br />

Perle a admis qu’au<br />

moment où l’invasion<br />

allait commencer, l’administration<br />

américaine savait que les inspecteurs<br />

de l’ONU ne trouveraient<br />

pas de preuves que Saddam<br />

Hussein possédait des armes de<br />

destruction massive (ADM).<br />

Perle a expliqué les raisons<br />

américaines : si les inspecteurs<br />

avaient rapporté une « feuille<br />

blanche » , Saddam aurait émergé<br />

comme un héros, les sanctions<br />

auraient été levées et dans un délai<br />

de quatre ans, il aurait probablement<br />

reconstruit son arsenal, avec<br />

des armes de destruction massive<br />

et tout le reste. Un prétexte émotif<br />

et humanitaire, facilement assimilable<br />

(par le public), était nécessaire<br />

pour justifier la guerre. Je<br />

crois que nous assistons à un scénario<br />

tout à fait similaire concernant<br />

la Syrie aujourd’hui.<br />

Il est certain que des armes chimiques<br />

ont été utilisées contre des<br />

civils innocents dans la banlieue<br />

de Damas et les inspecteurs de<br />

l’ONU qui sont sur les lieux le<br />

confirmeront très certainement,<br />

mais nous ne pouvons pas être<br />

absolument certains de qui est<br />

derrière ce crime odieux, l’opposition<br />

ou le régime, voire une tierce<br />

partie. Il est probable que le<br />

régime ait commis ces atrocités,<br />

mais en 2003 le monde a pensé<br />

qu’il était probable que Saddam<br />

possède des ADM, et des membres<br />

de l’opposition irakienne avaient<br />

certifié qu’il en possédait...<br />

Maintenant, nous savons que la<br />

guerre qui a détruit l’Irak a été<br />

menée sous le prétexte d’un mensonge<br />

éprouvé et dans le but de<br />

répondre à des objectifs de politique<br />

étrangère à plus grande<br />

échelle des États-Unis. Comme en<br />

Irak , la politique à l’échelle mondiale<br />

est le facteur qui nourrit l’escalade<br />

de la crise en Syrie. Mais<br />

dans ce cas, la situation est beaucoup<br />

plus dangereuse.<br />

Contrairement à l’Irak de Saddam<br />

Hussein, et aussi contrairement à<br />

la Libye de Mouammar Kadhafi, la<br />

Syrie ne restera pas seule dans le<br />

cas d’une attaque occidentale. La<br />

Russie qui était encore en convalescence<br />

après l’éclatement de<br />

l’URSS au moment où l’Irak a été<br />

attaqué, est à nouveau une grande<br />

puissance et elle est peut-être prête<br />

à le prouver au nom d’une ferme<br />

alliance. Rappelons que son unique<br />

base navale méditerranéenne<br />

est dans le port syrien de Tartous.<br />

Le poids lourd régional iranien se<br />

profile aussi derrière Bachar Al<br />

Assad, pour des raisons religieuses<br />

ainsi que politiques - la minorité<br />

allawite à laquelle appartient Al<br />

Assad est une émanation des<br />

Chiites. L’Irak, déchiré par des<br />

conflits sectaires mais dirigé par<br />

des chiites étroitement liés à l’Iran,<br />

sera également alignée avec Al<br />

Assad. Le Hezbollah, organisation<br />

chiite et libanaise, est déjà engagé<br />

dans la bataille en faveur du<br />

régime syrien. En face, et également<br />

à la recherche d’une domination<br />

régionale, le bloc sunnite -<br />

sous la poigne de l’Arabie saoudite,<br />

avec la Turquie et le Qatar -<br />

aimerait voir une intervention<br />

militaire déposer Al Assad. Toute<br />

autre régime à Damas serait probablement<br />

dominé par une majorité<br />

sunnite. Sans aucun doute,<br />

l’Arabie saoudite et d’autres États<br />

arabes sunnites exercent une pression<br />

politique et financière sur<br />

l’Occident pour que celui-ci fasse<br />

le boulot. Obama est peut-être<br />

moins fou de la gâchette que Bush,<br />

mais c’est sa crédibilité en tant que<br />

chef de file mondial qui est en jeu<br />

puisqu’il s’est lui-même piégé avec<br />

sa fameuse « ligne rouge » . S’il ne<br />

donne pas suite à ses menaces<br />

d’attaquer les forces d’Al-Assad -<br />

si l’utilisation d’armes chimiques<br />

par le régime syrien est prouvée -<br />

les critiques selon quoi Obama est<br />

faible, indécis et trop « à gauche »<br />

gagneront du crédit. Si Obama<br />

prend la voie militaire, il a deux<br />

options : iI pourrait faire ce qu’a<br />

fait Bill Clinton en 1998, après<br />

qu’Al Qaida ait attaqué à la bombe<br />

les ambassades américaines à<br />

Nairobi et Dar-es- Salaam. Clinton<br />

a ordonné une série de frappes de<br />

missiles de croisière contre des<br />

cibles militaires clés (au Soudan,<br />

qui abritait Al Qaida) . Cela<br />

devrait apaiser l’indignation du<br />

public et livrer un avertissement.<br />

Ou alors Obama peut déclencher<br />

une confrontation militaire à<br />

grande échelle. La première option<br />

est la plus probable, mais elle n’est<br />

pas sans danger. N’ayant rien à<br />

perdre , Al Assad peut déployer des<br />

armes chimiques en quantités toujours<br />

plus importantes contre ses<br />

ennemis. Le ministre adjoint de<br />

l’information de la Syrie, Halaf Al<br />

Maftah , a averti qu’une frappe<br />

occidentale se traduirait par une<br />

attaque commune contre Israël<br />

par les forces iraniennes, irakiennes<br />

et syriennes. Dans ce cas,<br />

l’Occident va inévitablement tomber<br />

dans l’engrenage en voulant<br />

prendre la défense d’Israël et Al<br />

Assad sortira de la confrontation<br />

comme un héros régional qui lutte<br />

contre l’impérialisme américain .<br />

Tout porte à croire à une attaque<br />

imminente sur la Syrie, et la conférence<br />

de Genève2 , qui aurait pu<br />

conduire à un règlement politique,<br />

semble presque oubliée. Les États-<br />

Unis, la Grande-Bretagne et la<br />

<strong>Fr</strong>ance ont tous les trois dit être<br />

prêts [à lancer la guerre] lors du<br />

sommet de lundi dernier à<br />

Amman entre leurs principaux<br />

généraux et leurs homologues<br />

saoudiens et qatari. Les trois puissances<br />

occidentales - qui ont joué<br />

un rôle clé dans la destruction de<br />

la Libye - ont massé une force<br />

navale et une force aérienne<br />

importante dans la région. La<br />

Turquie, stratégiquement bien<br />

placée, a annoncé qu’elle rejoindrait<br />

une coalition contre Al<br />

Assad, même sans mandat de<br />

l’ONU. Tout le monde au Moyen-<br />

Orient retient son souffle, attendant<br />

le premier missile - qui peut<br />

ouvrir les portes de l’enfer .<br />

Cependant, au bord du gouffre<br />

nous devons prendre du recul.<br />

Quelqu’un veut-il vraiment voir<br />

toute la région en proie à la violence<br />

sectaire qui a déjà détruit<br />

l’Irak ? Le monde peut-il envisager<br />

une autre conflagration mondiale ?<br />

Ce n’est pas faire du mélodrame<br />

ou être alarmiste que de dire<br />

qu’une troisième guerre mondiale<br />

pourrait éclater en partant de<br />

Syrie. S’il y a des preuves irréfutables<br />

impliquant Al Assad dans des<br />

d’attaques chimiques, ses alliés<br />

devraient être incités à l’obliger à<br />

rendre des comptes. Les superpuissances<br />

sont alignées sur les<br />

côtés opposés de ce conflit régional,<br />

et les conditions économiques<br />

qui prévalent et qui se sont développées<br />

aux États-Unis depuis<br />

20<strong>08</strong>, nous sont étrangement<br />

familières aussi. Des crises économiques<br />

mondiales, venues des<br />

États-Unis, ont précédé deux guerres<br />

mondiales. Une solution régionale<br />

peut être recherchée, même à<br />

la onzième heure. Le bloc sunnite<br />

dirigé par l’Arabie saoudite,<br />

devrait reconnaître son erreur en<br />

ayant supposé qu’Al Assad serait<br />

rapidement chassé du pouvoir -<br />

comme l’ont été Zine Al Abidine<br />

Ben Ali en Tunisie, Maoumar Al<br />

Kadhafi ou Ali Abdullah Saleh au<br />

Yémen. Le bloc sunnite devrait<br />

faire tous les efforts nécessaires<br />

pour amener les deux parties à la<br />

table des négociations. Allumer les<br />

flammes de la guerre est facile,<br />

mais il est presque impossible de<br />

les éteindre avant que tout n’ait été<br />

consommé.<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

Les<br />

gens<br />

Edward Snowden<br />

Les révélations d'Edward Snowden sur les services de renseignements américains continuent<br />

de tomber. Cette fois, c'est de sa puissance financière colossale qu'il est question dans le<br />

Washington Post. Pour la première fois, le détail du budget des 16 agences de renseignements<br />

américaines, surnommé le "budget noir" des États-Unis, a été rendu public, permettant de<br />

comprendre comment les ressources sont réparties au sein de l'immense communauté du<br />

renseignement. Seul le montant global est publié chaque année par le gouvernement. En 2012,<br />

il était de 55 milliards de dollars. Pour l'année budgétaire <strong>2013</strong>, le gouvernement réclamait<br />

52,6 milliards au Congrès, et pour 2014 il a demandé 48,2 milliards<br />

Aprés la defection de Cmeron<br />

Hollande et Obama<br />

seuls face à Bachar<br />

La <strong>Fr</strong>ance est montée hier en première ligne aux côtés des Etats-Unis pour mener une<br />

éventuelle offensive en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, accusé d'avoir utilisé<br />

des armes chimiques, face au refus d'autres puissances mondiales, notamment la<br />

Grande-Bretagne, d'y participer.<br />

Fermement opposé à toute intervention<br />

militaire dans le conflit en<br />

Syrie dont il est le fidèle allié, le<br />

Kremlin a lancé une nouvelle mise<br />

en garde, estimant qu'une telle éventualité<br />

porterait un "coup sérieux" à l'ordre mondial<br />

basé sur le rôle central des Nations unies.<br />

Après le coup de théâtre jeudi à Londres, où<br />

le Parlement a rejeté une intervention militaire<br />

après un vote serré - 285 contre 272<br />

voix-, la Maison Blanche a laissé entendre<br />

que le président Barack Obama se réservait<br />

le droit d'agir unilatéralement contre le<br />

régime syrien pour le punir d'avoir selon lui<br />

utilisé des armes chimiques, sans attendre<br />

l'ONU ou ses alliés occidentaux. "Les Etats-<br />

Unis continueront à consulter le gouvernement<br />

britannique" mais "les décisions du<br />

président Obama seront guidées par ce qui<br />

est dans l'intérêt des Etats-Unis", a déclaré la<br />

porte-parole du Conseil de sécurité <strong>national</strong>e<br />

américain. M. Obama, qui ne veut pas<br />

répéter le scénario irakien de George Bush,<br />

"pense que des intérêts cruciaux des Etats-<br />

Unis sont en jeu, et que les pays qui violent<br />

les règles inter<strong>national</strong>es sur les armes chimiques<br />

doivent rendre des comptes", a-t-elle<br />

poursuivi.<br />

Réel maître de la donne militaire, l'administration<br />

américaine assure qu'elle ne cherche<br />

pas à renverser le régime de M. Assad qui<br />

La police égyptienne a dispersé<br />

hier à coups de grenades<br />

lacrymogènes au<br />

Caire une manifestation d'une<br />

trentaine de partisans du président<br />

islamiste Mohamed Morsi<br />

destitué par l'armée. Les <strong>Fr</strong>ères<br />

musulmans, la confrérie de M.<br />

Morsi, ont encore appelé à<br />

manifester vendredi contre ce<br />

qu'ils qualifient de "coup d'Etat<br />

militaire", mais leur capacité à<br />

mobiliser a été réduite à néant<br />

par deux semaines de répression<br />

sanglante et l'arrestation de<br />

leurs dirigeants. Quelque 35<br />

manifestants se sont rassemblés<br />

après la grande prière place du Sphinx, au<br />

coeur de la capitale, mais, sans qu'ils aient<br />

manifesté une quelconque hostilité, la police<br />

a tiré des grenades lacrymogènes pour les<br />

disperser, a rapporté un journaliste de l'AFP.<br />

"Nous sommes peu nombreux parce que la<br />

s'est dit prêt à se défendre face à toute attaque<br />

étrangère après avoir démenti le recours<br />

de son armée aux armes chimiques dans sa<br />

guerre contre les rebelles qui veulent sa<br />

chute.<br />

Mais pour M. Obama, il faut que le pouvoir<br />

syrien "reçoive un message assez fort sur<br />

le fait qu'il ferait mieux de ne pas recommencer"<br />

à recourir à ses armes chimiques,<br />

comme dans l'attaque qui a coûté la vie à des<br />

centaines de civils le 21 août près de Damas<br />

Egypte<br />

Dernier baroud d’honneur<br />

pour les <strong>Fr</strong>éres<br />

police a barré l'entrée de la place", a expliqué<br />

l'un des manifestants, Mohamed el-Gezaïri.<br />

Le ministère de l'Intérieur a répété jeudi<br />

qu'il avait autorisé les soldats et les policiers<br />

qui quadrillent la ville à ouvrir le feu contre<br />

tout manifestant qui s'en prendrait à des<br />

selon l'opposition. A Paris, on estime que le<br />

refus de Londres d'intervenir en Syrie ne<br />

change pas la position de la <strong>Fr</strong>ance qui souhaite<br />

une action "proportionnée et ferme"<br />

contre le régime de Damas, selon le président<br />

<strong>Fr</strong>ançois Hollande. Dans un entretien<br />

au journal Le Monde, M. Hollande n'a pas<br />

exclu des frappes aériennes avant mercredi,<br />

date de la session extraordinaire du<br />

Parlement français sur la Syrie.<br />

R. I.<br />

biens publics ou aux forces de<br />

l'ordre. Depuis dix jours, les<br />

manifestations des pro-Morsi<br />

se font rares et ne rassemblent<br />

plus que quelques centaines de<br />

personnes la semaine, quelques<br />

milliers le vendredi alors<br />

que les <strong>Fr</strong>ères musulmans<br />

mobilisaient des centaines de<br />

milliers avant le 14 août.<br />

Le 14 août, le gouvernement<br />

mis en place par l'armée<br />

a ordonné la dispersion<br />

par la force de tous les<br />

rassemblements pro-Morsi,<br />

une opération qui a provoqué<br />

un bain de sang, en particulier<br />

au Caire. Plus d'un millier de personnes ont<br />

été tuées en une semaine, des manifestants<br />

pour l'essentiel, et plus de 2.000 <strong>Fr</strong>ères<br />

musulmans, la confrérie de M. Morsi, ont été<br />

arrêtés depuis, dont la quasi-totalité de ses<br />

dirigeants.<br />

Sur le fil<br />

Liban<br />

Cinq personnes, dont deux<br />

religieux sunnites libanais et<br />

un officier syrien, ont été<br />

inculpés hier pour le double<br />

attentat à la voiture piégée,<br />

il y a une semaine, à Tripoli,<br />

capitale du Liban-Nord, qui<br />

a fait 45 morts. Deux Syriens<br />

qui ne se trouvent pas au<br />

Liban, le capitaine<br />

Mohammad Ali et un<br />

individu dénommé Khodr al-<br />

Ariyane, sont accusés<br />

"d'avoir placé les deux<br />

voitures piégées qui ont<br />

provoqué la mort de gens".<br />

Ils risquent la peine<br />

capitale, selon la loi<br />

libanaise. Quant aux<br />

Libanais, il est reproché au<br />

cheikh Hachem Minkara,<br />

chef d'al-Tawhid, une<br />

organisation sunnite proche<br />

du régime de Damas, d'avoir<br />

été au courant d'un "projet<br />

terroriste et de n'en avoir<br />

pas fait part aux autorités".<br />

Il risque trois ans de prison.<br />

Afghanistan<br />

Un attentat suicide perpétré<br />

hier dans la cour d'une<br />

mosquée du nord de<br />

l'Afghanistan a tué huit<br />

personnes, incluant le<br />

gouverneur du district local,<br />

ont indiqué les autorités. Le<br />

kamikaze a déclanché sa<br />

ceinture explosive au milieu<br />

d'une foule réunie dans la<br />

cour d'une mosquée pour<br />

une prière funéraire en<br />

l'honneur d'un chef de tribu<br />

local. "Le kamikaze avait<br />

ciblé Cheikh Sadruddin, le<br />

gouverneur du district<br />

d'Archi" a déclaré à l'AFP<br />

Sayed Sarwar Husseini,<br />

porte-parole de la province<br />

de Kunduz (nord), dont Archi<br />

est l'un des districts. "Nous<br />

pouvons confirmer la mort<br />

de Sadruddin", a-t-il ajouté.<br />

Au moins six civils et un<br />

policier ont aussi été tués et<br />

plus de 25 autres blessés,<br />

dont certains grièvement, a<br />

précisé le chef de la police<br />

du district, Hamid Agha.<br />

Israël<br />

Israël a déployé ses<br />

systèmes d'interception<br />

anti-missiles à Tel Aviv hier<br />

tandis que Washington<br />

continue de rechercher une<br />

"coalition inter<strong>national</strong>e"<br />

pour répondre à l'attaque<br />

présumée à l'arme chimique<br />

du régime de Damas, a<br />

annoncé la radio militaire<br />

israélienne. Une batterie<br />

anti-missiles a été déployée<br />

dans la matinée dans<br />

l'agglomération de Tel Aviv,<br />

a ajouté la radio. De son<br />

côté, le site internet Ynet a<br />

indiqué que ce système<br />

d'interception anti-missiles<br />

était positionné vers le nord,<br />

en direction de la Syrie<br />

voisine. Le Premier ministre<br />

israélien Benjamin<br />

Netanyahu avait indiqué<br />

jeudi soir qu'Israël avait<br />

déployé ses systèmes<br />

d'interception anti-missiles<br />

dans la perspective de<br />

débordements en cas<br />

d'intervention militaire<br />

étrangère en Syrie.<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>


"<br />

La nécessité de la création<br />

de ces zones a été dictée<br />

par la situation actuelle<br />

afin de combattre toutes<br />

les menaces pesant sur la Tunisie", a<br />

annoncé le ministre Rachid<br />

Sabbagh, citant en particulier "le<br />

trafic d'armes" et le "terrorisme".<br />

Il n'a cependant donné aucune<br />

précision géographique autre que<br />

"le sud de la Tunisie". M. Sabbagh a<br />

indiqué que cette mesure a été prise<br />

pour un an et que toute personne<br />

> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

<strong>Fr</strong>ontières algéro-tuniso-libyennes<br />

Zones militaires<br />

tampons<br />

«La Présidence tunisienne a ordonné la création de zones militaires «tampons» dans le sud de la<br />

Tunisie, aux frontières avec la Libye et l'<strong>Algérie</strong>, pour lutter notamment contre le terrorisme, a<br />

indiqué jeudi le ministre de la Défense.<br />

Les gens<br />

Abou Iyadh<br />

Selon le journal tunisien « Assarih » qui<br />

cite des sources proches de l’organisation<br />

« Ansar Chariâa », Il semblerait que son<br />

leader en personne, Abou Iyadh rompra<br />

bientôt le silence dans un enregistrement<br />

vidéo censée être la réponse de<br />

l’organisation aux révélations du ministre<br />

de l’intérieur. Par ailleurs, instructions ont<br />

été données à toutes les mosquées et<br />

autres organigrammes pour une discrétion<br />

absolue aux partisans d’Ansar Chariâa qui<br />

devraient disparaître des regards pendant<br />

un moment. D’un autre côté, l’organisation<br />

a accusé Ennahdha d’agir en représailles à<br />

la ligne qu’elle a adopté face à la crise<br />

actuelle politique et qui s’est caractérisée<br />

selon Ansar Chariâa par la neutralité.<br />

souhaitant se rendre dans ces zones<br />

devra obtenir des autorisations spéciales.<br />

La mesure présidentielle<br />

vient à la suite d'une rencontre qui<br />

a lieu jeudi à Tripoli entre le<br />

Premier ministre Ali Zeidan, le<br />

ministre tunisien des Affaires étrangères<br />

Othman Jerandi et d'autres<br />

responsables des deux pays pour<br />

examiner la sécurité au niveau des<br />

frontières.<br />

La Tunisie pourchasse depuis<br />

des mois un groupe armé lié à Al-<br />

Un groupe mauritanien de<br />

pirates informatiques, qui<br />

se nomme Maurilex,<br />

menace de s’attaquer, dans les<br />

semaines à venir, à des sites électroniques<br />

médiatiques et commerciaux<br />

appartenant au gouvernement<br />

et à des privés mauritaniens.<br />

Des chaînes de télévision et<br />

des stations radio publiques et<br />

privées sont également dans le<br />

viseur du groupe. Le chef du<br />

groupe, qui répondait aux questions<br />

de Alakhbar, note qu’ils ont<br />

établi une liste de sites électroniques<br />

à infiltrer dans deux semaines<br />

et sur lesquels apparaitra le<br />

logo Maurilex. Le groupe à l'intention<br />

de s’attaquer ensuite à la<br />

télévision officielle (TVM), à la<br />

Radio Mauritanie et à la chaîne<br />

privée Chinguetti TV. Le chef du<br />

groupe, qui a refusé que Alakhbar<br />

le photographie sans son turban,<br />

affirme, par ailleurs, qu'ils se sont<br />

Qaïda au Maghreb islamique<br />

(AQMI) à la frontière algérienne. Sa<br />

traque a coûté la vie à une quinzaine<br />

de militaire. Par ailleurs, le<br />

sud désertique du pays est devenu,<br />

de l'aveu même des autorités, un<br />

zone privilégiée pour les trafiquants<br />

d'armes venant de Libye.<br />

La Libye, qui peine à mettre en<br />

place une armée et une police<br />

depuis la chute en 2011 de<br />

Mouammar Kadhafi, a proposé<br />

jeudi à la Tunisie de déterminer une<br />

Mauritanie<br />

Maurilex menace<br />

le gouvernement<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />

"stratégie de sécurité commune<br />

destinée à sécuriser" les frontières.<br />

Le ministre libyen des Affaires<br />

étrangères Mohamed Abdelaziz a<br />

dit ainsi vouloir "mettre fin au trafic<br />

des produits subventionnés, des<br />

armes et à la fuite de terroristes à<br />

partir de la Libye vers la Tunisie ou<br />

le contraire" pour "mettre fin au<br />

trafic des produits subventionnés,<br />

des armes et à la fuite de terroristes<br />

à partir de la Libye vers la Tunisie<br />

ou le contraire".<br />

infiltrés dans le compte Facebook<br />

du président de IRA-Mauritanie,<br />

Biram Dah Ould Abeid, et dans<br />

celui de l’épouse du président<br />

mauritanien, Tekbir Mint Cheikh<br />

Melaineine. Ces deniers ne<br />

seraient pas au courant, à croire<br />

Maurilex. Le groupe dit même<br />

avoir fermé des comptes<br />

Facebook qui contenaient d'images<br />

heurtant la conscience mauritanienne.<br />

Maurilex menace<br />

encore de publier prochainement<br />

des messages privés et des dossiers<br />

sensibles d’importantes personnalités<br />

du pays. Le groupe n’a pas<br />

clairement dévoilé ses motivations.<br />

Toutefois, il dit vouloir alerter<br />

les entreprises mauritaniennes<br />

sur la nécessité d’une bonne protection<br />

informatique. Car,<br />

constate Maurilex, plusieurs sites<br />

électroniques mauritaniens ne<br />

répondent pas aux normes de<br />

sécurité les plus élémentaires.<br />

17<br />

Immigration<br />

des Espagnols<br />

vers le Maroc<br />

En hausse<br />

de 32% en<br />

quatre ans<br />

Les statistiques sur<br />

l’émigration des<br />

Espagnols vers le<br />

Maroc se multiplient.<br />

Les dernières publiées<br />

sont celles de l’agence<br />

Bloomberg révélant une<br />

hausse considérable en<br />

l’espace de quatre ans.<br />

Ces entrées se sont<br />

généralement faites<br />

dans l’illégalité,<br />

cependant les<br />

Espagnols semblent<br />

mieux s’adapter que les<br />

Marocains d’Espagne<br />

ayant fui la crise.Des<br />

récentes statistiques<br />

révélaient que plus de<br />

62% de travailleurs<br />

espagnols ont été<br />

envoyés au Maroc par<br />

leurs entreprises, au<br />

cours de ces deux<br />

dernières années. De<br />

leur côté, de nombreux<br />

chômeurs ont décidé de<br />

tenter l’aventure<br />

marocaine. Selon<br />

Bloomberg, la grande<br />

majorité de l’émigration<br />

observée ces dernières<br />

années est illégale. Un<br />

fait prouvé par<br />

plusieurs reportages,<br />

dont le dernier est celui<br />

diffusé par la télévision<br />

française en juin<br />

dernier.<br />

Tunisie<br />

Un groupe<br />

algérien y<br />

investit cent<br />

millions<br />

d’euros<br />

Plusieurs médias<br />

tunisiens annoncent<br />

qu’un groupe <strong>Algérie</strong>n<br />

important très actif<br />

dans l’industrie, les<br />

services et les médias<br />

projette de s’implanter<br />

avec force en Tunisie.<br />

Un premier fond<br />

d’environ cent millions<br />

d’euro va être<br />

débloqué. Outre la<br />

reprise d’entreprises<br />

industrielles, le pole<br />

média semble<br />

intéresser fortement ce<br />

groupe. Les premières<br />

discussions<br />

concerneraient des<br />

entreprises dans le<br />

secteur des bâtiments,<br />

des unités industrielles<br />

en difficulté ainsi que le<br />

lancement d’une chaîne<br />

TV portée par quelques<br />

figures bien connues<br />

du paysage audiovisuel<br />

privées d’antenne ces<br />

temps ci . L’objectif du<br />

groupe semble être une<br />

implantation durable<br />

en Tunisie et une<br />

contribution forte à la<br />

préservation d’emplois<br />

menacés.<br />

Ce qui est étonnant<br />

c’est que ces<br />

discussions se font<br />

sous la houlette d’un<br />

cabinet d’avocats de<br />

renommée et non par<br />

des canaux officiels.


18<br />

> S P O R T S<br />

Football européen<br />

Le roi Ribéry<br />

<strong>Fr</strong>anck Ribéry a été élu joueur UEFA de la saison 2012-<strong>2013</strong> au cours de laquelle le <strong>Fr</strong>ançais fut l'élément moteur du<br />

triplé Ligue des champions-Championnat-Coupe d'Allemagne réussi par le Bayern Munich.<br />

En marge du tirage au sort<br />

de la phase de groupes de<br />

la Ligue des champions,<br />

Ribéry a terminé en tête<br />

des suffrages du collège des 53<br />

journalistes votants, devant Messi<br />

et Ronaldo. Il succède au palmarès<br />

aux Barcelonais Messi (2011)<br />

et Iniesta (2012). "Ca fait toujours<br />

plaisir de gagner un trophée, c'est<br />

spécial pour moi ce soir, je remercie<br />

les dirigeants du Bayern, mes<br />

équipiers, les supporters, j'ai une<br />

grande pensée pour ma famille,<br />

mes enfants, ma femme", a dit<br />

l'ancien Marseillais en recevant le<br />

trophée des mains de Michel<br />

Championnat arabe des<br />

nations de volley-ball<br />

(cadets)<br />

L’<strong>Algérie</strong><br />

éliminée<br />

La sélection algérienne<br />

de volleyball<br />

"cadets" a été<br />

éliminée du championnat<br />

arabe des nations de<br />

la catégorie, suite à sa<br />

défaite face à son homologue<br />

tunisienne par 3<br />

sets à 0, lors de la 5e et<br />

dernière journée de la<br />

phase de poules disputée<br />

mercredi à Sidi Boussaïd.<br />

Les Verts, avec 7 points<br />

au compteur (2 victoires<br />

et 3 défaites dont une au<br />

Platini, président de l'UEFA.<br />

Remporter ces trois titres C1-<br />

Championnat-Coupe relève de<br />

l'exploit pour un club, le Bayern<br />

n'étant que la 7e équipe de l'histoire<br />

à le réaliser. Mais pour un<br />

joueur, se classer devant les monstres<br />

sacrés Messi et Cristiano<br />

Ronaldo relève d'un exploit non<br />

moins considérable !<br />

"La Pulga" et "CR7", habitués à<br />

truster les récompenses depuis<br />

quelques années, ont de nouveau<br />

empilé les buts, en 2012-<strong>2013</strong>: 69<br />

pour le premier, 59 pour le second<br />

(toutes compétitions de clubs et<br />

sélections confondues). Mais ils<br />

tie break), échouent ainsi<br />

à se hisser au dernier<br />

carré tandis que les<br />

Tunisiens ont consolidé<br />

leur fauteuil de leader<br />

avec 15 points sur 15<br />

possibles. L’<strong>Algérie</strong>, exaequo<br />

au classement avec<br />

le Yémen et le Koweït à la<br />

2e place à la veille de la<br />

5e journée, était dans<br />

l’obligation de battre la<br />

Tunisie dans ce derby<br />

maghrébin pour espérer<br />

poursuivre l’aventure.<br />

Les gens<br />

ont aussi connu un exercice beaucoup<br />

moins roboratif que le<br />

<strong>Fr</strong>ançais question palmarès:<br />

l'Argentin n'a remporté que le<br />

Championnat d'Espagne, et le<br />

Portugais la Supercoupe<br />

d'Espagne.<br />

Abdelkader Ghezzal<br />

L’attaquant inter<strong>national</strong> algérien de<br />

Bari , Abdelkader Ghezzal, est très<br />

proche d’un transfert à Parme,<br />

pensionnaire de l’élite, ont rapporté<br />

jeudi des médias locaux. Les prochaines<br />

heures seront "décisives" pour le<br />

passage de Ghezzal de Bari à Parme qui<br />

le prêtera aussitôt à Latina, club de<br />

Serie B, pour la saison <strong>2013</strong>-2014, a<br />

indiqué le site spécialisé<br />

TuttoMercatoWeb. L’attaquant<br />

polyvalent de 28 ans n’entrait plus dans<br />

les plans de Bari depuis un certain<br />

moment en raison de son salaire annuel<br />

qui avoisine les 650.000 euros, ce qui<br />

fait de lui le joueur le mieux payé de la<br />

deuxième division italienne. Ghezzal, à<br />

Bari depuis l’été 2010 avant des prêts à<br />

Cesena (Italie) et Levante (Espagne), a<br />

refusé il y a quelques semaines une<br />

offre de contrat de trois ans du club<br />

kazakh du FC Astana, sachant qu’il est<br />

encore lié jusqu’en juin 2014 avec Bari.<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong><br />

Décisif à<br />

Wembley<br />

Ribéry, lui, a sans doute réussi<br />

la meilleure saison de sa carrière<br />

en décrochant enfin la "coupe aux<br />

grandes oreilles", après deux finales<br />

de C1 perdues en 2010 et 2012.<br />

"Ca a été une année extraordinaire<br />

pour nous avec le Bayern, on<br />

attendait ça depuis longtemps, ce<br />

titre en Ligue des champions,<br />

l'ambiance était fantastique à<br />

Wembley pour la finale de la C1,<br />

le Bayern méritait ce trophée<br />

depuis longtemps", avait-il dit<br />

durant la cérémonie peu avant<br />

son élection jeudi. En 27 matchs<br />

de Bundesliga, le <strong>Fr</strong>ançais a totalisé<br />

10 buts et 14 passes décisives.<br />

En 12 rencontres de Ligue des<br />

champions, il a signé un but et<br />

cinq passes décisives. Lors de la<br />

finale remportée face au Borussia<br />

Dortmund (2-1), "Kaiser <strong>Fr</strong>anck"<br />

a d'ailleurs été impliqué dans les<br />

Foot palestinien<br />

Réunion<br />

du Task Force<br />

le 3 septembre<br />

La nouvelle Task<br />

Force de la FIFA<br />

destinée à améliorer<br />

la situation du football en<br />

Palestine se réunira pour<br />

la première fois le mardi 3<br />

septembre au Siège de la<br />

FIFA, à Zurich. La création<br />

de ce groupe de travail<br />

a été annoncée au<br />

début du mois de juillet<br />

par le Président de la<br />

FIFA, Joseph S. Blatter,<br />

suite au mandat qu’il<br />

avait reçu lors du 63ème<br />

Congrès de la FIFA et à<br />

son déplacement au<br />

Moyen-Orient. Le<br />

Président de la Fédération<br />

Israélienne de Football<br />

(IFA), Avi Luzon, le<br />

Président de la Fédération<br />

Palestinienne de Football<br />

(PFA), Jibril Al Rajoub, le<br />

Vice-Président de la FIFA<br />

et Président de la<br />

Fédération Jordanienne<br />

de Football (JFA), SAR le<br />

Prince Ali Bin Al Hussein,<br />

et les Présidents des deux<br />

confédérations concernées,<br />

Shaikh Salman bin<br />

Ebrahim Al Khalifa<br />

(AFC) et Michel Platini<br />

(UEFA), ont été invités<br />

par le Président Blatter à<br />

rejoindre cette Task Force.<br />

Le groupe travaillera sur<br />

plusieurs sujets bilatéraux,<br />

comme la libre cir-<br />

deux buts, offrant notamment à<br />

Robben celui de la victoire d'une<br />

talonnade un peu heureuse. En<br />

équipe de <strong>Fr</strong>ance, Ribéry est désormais<br />

le plus capé (74 sélections<br />

et 12 buts), et représente la seule<br />

valeur sûre de haut niveau du secteur<br />

offensif. Ce trophée de meilleur<br />

joueur européen de la saison,<br />

"il le mérite, par ce qu'il a fait, les<br />

résultats et les titres qu'il a gagnés,<br />

même si mon côté objectivité<br />

n'est pas total, avait dit jeudi<br />

matin le sélectionneur des Bleus<br />

Didier Deschamps à l'AFP. Il<br />

ferait un beau vainqueur".<br />

culation des joueurs, des<br />

arbitres et des équipements<br />

sportifs en<br />

Palestine et à ses frontières.<br />

L’objectif principal<br />

est d’améliorer la situation<br />

du football dans la<br />

région, afin que la FIFA,<br />

conformément à ses statuts,<br />

puisse y accomplir sa<br />

mission de développement<br />

et de promotion du<br />

football.


Révolution<br />

Plus de 100 000<br />

Cubains abonnés<br />

à internet<br />

Plus de 100 000 Cubains ont souscrit un abonnement à internet depuis<br />

l'ouverture de salles publiques de navigation début juin, malgré son coût<br />

encore élevé, a indiqué jeudi le monopole d'État cubain des télécoms Etecsa.<br />

> M E D I A N E T<br />

Les gens<br />

Hugo Barra<br />

Le géant américain de<br />

l'internet Google a perdu<br />

l'un de ses cerveaux, Hugo<br />

Barra, qui était l'un des<br />

dirigeants de la branche<br />

Android et va s'occuper du<br />

développement inter<strong>national</strong><br />

19<br />

du fabricant chinois de<br />

smartphones Xiaomi. «Après<br />

près de cinq années et<br />

demie chez Google et près<br />

de trois ans en tant que<br />

membre de l'équipe<br />

Android», le système<br />

opérationnel pour appareils<br />

mobiles de Google, «j'ai<br />

décidé de commencer un<br />

nouveau chapitre de ma<br />

carrière», explique M. Barra<br />

dans un message sur le<br />

réseau social Google +.<br />

«Dans quelques semaines,<br />

je vais rejoindre l'équipe de<br />

Xiaomi en Chine pour l'aider<br />

à développer son incroyable<br />

portefeuille de produits et<br />

ses activités au niveau<br />

mondial».<br />

Victime d’une attaque<br />

syrienne<br />

Le site du NYT<br />

en sérvice<br />

«<br />

Environ 60 000<br />

ont pris un<br />

abo nnement<br />

pour la navigation<br />

inter<strong>national</strong>e et les<br />

autres ont un abonnement<br />

de courrier électronique<br />

inter<strong>national</strong> et de navigation<br />

<strong>national</strong>e dans les salles<br />

ouvertes dans tout le<br />

pays», a expliqué Ana<br />

Maria Romero, haute responsable<br />

d'Etecsa citée par<br />

le <strong>quotidien</strong> officiel<br />

Juventud Rebelde.<br />

Les provinces de La<br />

Havane, Matanzas et Santa<br />

Clara (centre) ont enregistré<br />

le plus grand nombre<br />

d'abonnés, malgré un coût<br />

de 4,5 dollars l'heure pour<br />

la navigation inter<strong>national</strong>e,<br />

1,5 dollar pour le<br />

courrier électronique et<br />

0,60 dollar pour la navigation<br />

sur l'intranet cubain.<br />

Si l'abonnement est gratuit,<br />

les prix à la minute sont<br />

encore dissuasifs pour la<br />

grande majorité des 11 millions<br />

de Cubains, dont le<br />

salaire mensuel moyen est<br />

Anniverssaire<br />

300 millions d'utilisateurs<br />

pour les 10 ans de Skype<br />

Le 29 août 2003, la première<br />

version bêta de<br />

Skype était rendue<br />

publique. Dix ans plus tard,<br />

le logiciel de communication<br />

(VoIP et visioconférence)<br />

est devenu incontournable<br />

pour 300 millions<br />

d'utilisateurs dans le<br />

monde.À l'occasion de cet<br />

anniversaire, Skype fournit<br />

quelques chiffres impressionnants.<br />

Ainsi, le logiciel<br />

revendique quelque 300<br />

millions d'utilisateurs pour<br />

un volume total de communication<br />

de 1400 milliards,<br />

soit l'équivalent de<br />

plus de 2,6 millions d'années<br />

de conversations. Des<br />

appels Skype ont été passés<br />

du monde entier, y compris<br />

depuis le sommet du Mont<br />

Everest et des laboratoires<br />

de recherches en<br />

Antarctique.<br />

Chaque jour, Skype<br />

de 19 dollars.<br />

Etecsa a ouvert le 4 juin<br />

118 salles de navigation<br />

publiques dans tout le pays,<br />

alors que jusqu'à présent<br />

l'internet public était limité<br />

aux grands hôtels et aux<br />

centres touristiques, au<br />

prix de 6 dollars l'heure.<br />

L'accès internet à domicile<br />

est encore très limité.<br />

Depuis vingt ans, l'État a<br />

cantonné l'accès internet à<br />

un «usage social»: universités,<br />

administrations, services<br />

publics et certaines professions<br />

comme les médecins<br />

et les journalistes.<br />

«Il est prévu que les<br />

Cubains puissent avoir une<br />

connexion chez eux, mais<br />

la priorité initiale, dans les<br />

circonstances actuelles, va<br />

aux points d'accès collectifs,<br />

afin de toucher le plus<br />

grand nombre de personnes<br />

avec le moins d'investissements<br />

possibles», avait<br />

expliqué en juin le viceministre<br />

cubain des<br />

Communications Wilfredo<br />

Gonzalez.<br />

génère environ deux milliards<br />

de minutes de communication,<br />

selon des statistiques<br />

publiées sur son<br />

blogue au printemps <strong>2013</strong>.<br />

Pour célébrer cet anniversaire,<br />

Skype offre 30 minutes<br />

de WiFi Skype. Il faut<br />

pour cela s'enregistrer<br />

après s'est connecté à son<br />

compte, entre le 29 août et<br />

le 1er septembre. Skype a<br />

été racheté en 2011 par<br />

Microsoft pour l'équivalent<br />

de 6,6 milliards d'euros<br />

(environ 9 milliards de dollars)<br />

et a depuis été intégré<br />

à la plupart de ses services,<br />

jusqu'à remplacer la mythique<br />

messagerie instantanée<br />

MSN.<br />

Le site internet du New<br />

York Times fonctionnait<br />

de nouveau normalement<br />

mercredi après<br />

que son accès eut été perturbé<br />

pendant près d'une<br />

journée par une cyberattaque<br />

lancée par un groupe de<br />

pirates syriens. Vers 16 h, le<br />

site nytimes.com était à<br />

nouveau accessible après<br />

avoir été indisponible pour<br />

de très nombreux internautes<br />

depuis mardi 15 h. Eileen<br />

Murphy, porte-parole du<br />

<strong>quotidien</strong>, a affirmé dans un<br />

Yahoo!<br />

Flickr adopte<br />

les filtres<br />

photo<br />

La plateforme de partage<br />

de photos de<br />

Yahoo!, Flickr, n'en<br />

finit plus d'évoluer. Après<br />

une refonte totale de son<br />

service et de son offre au<br />

printemps, voici maintenant<br />

que l'application<br />

mobile Flickr propose à ses<br />

utilisateurs une multitude<br />

de filtres à apposer sur leurs<br />

photos, en plus de services<br />

de retouche classiques.La<br />

mode des filtres gagne désormais<br />

l'ensemble des principaux<br />

portails photo puisque<br />

Flickr rejoint sur ce<br />

point ce que proposent déjà<br />

des applications comme<br />

email à l'AFP que le trafic du<br />

site était «presque normal<br />

toute la journée» avec des<br />

problèmes d'accès limités.<br />

«Notre site lui-même n'a<br />

jamais été en panne», a-telle<br />

précisé, ajoutant que<br />

«les perturbations sur le site<br />

nytimes.com ont été le<br />

résultat d'une attaque informatique<br />

extérieure sur notre<br />

registre de nom de domaine,<br />

qui a alors redirigé beaucoup<br />

d'utilisateurs du site<br />

vers une mauvaise adresse»<br />

internet.<br />

Instagram (Facebook),<br />

mais aussi Twitter ou<br />

encore Snapseed (Google).<br />

La mise à jour de l'application<br />

mobile Flickr permet<br />

d'accéder à une série de filtres<br />

prédéfinis. Mieux<br />

encore, l'application permet<br />

de personnaliser les filtres<br />

afin d'obtenir précisément<br />

les effets recherchés.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 29 août <strong>2013</strong>


S E L E C T I O N<br />

Le guetteur<br />

Ce soir sur Canal+<br />

Le commissaire Mattei<br />

tente d'oublier la mort<br />

de son fils en se<br />

consacrant à son travail,<br />

qui consiste<br />

actuellement à mettre fin<br />

aux agissements d'une<br />

bande de braqueurs de<br />

banques. Alors que ses<br />

hommes et lui sont sur le<br />

point de les capturer, un<br />

tireur d'élite, posté sur<br />

un toit à proximité, ouvre<br />

le feu. En quelques<br />

instants, il décime les<br />

policiers et permet aux malfaiteurs de prendre la fuite. Vincent, le<br />

tireur, est bientôt arrêté, dénoncé par un anonyme. Mattei<br />

l'interroge avant de l'expédier derrière les barreaux. Mais Vincent<br />

s'échappe. Ayant compris qu'il a été trahi par un membre de son<br />

équipe. il va tenter de le retrouver. Mattei le suit...<br />

American Psycho<br />

Ce soir sur MBC2<br />

> T É L É V I S I O N<br />

Les gens<br />

Jean-Jacques Bourdin<br />

21<br />

Les experts : Manhattan<br />

Ce soir sur TF1<br />

Alors qu'il quitte<br />

son bureau, Mac<br />

reçoit sur son<br />

téléphone une<br />

photo qui lui<br />

rappelle un<br />

crime commis en<br />

1957,<br />

l'assassinat de<br />

Lana Gregory,<br />

membre de la<br />

haute société de<br />

la ville. Il<br />

retrouve son<br />

équipe devant<br />

l'escalier où a<br />

été tuée Jessica<br />

Drake,<br />

technicienne de<br />

laboratoire<br />

employée par la police scientifique. Les collègues de Mac lui<br />

rapportent un fait troublant : Jessica, comme Lana, avait les yeux<br />

vairons. Les policiers partent à la recherche du petit ami de<br />

Jessica, Harlan Porter, et entrent en contact avec Paul Burton,<br />

l'inspecteur qui avait été chargé de l'enquête sur le meurtre de<br />

Lana. Ils tentent de faire le lien entre les deux crimes...<br />

Tout sur Jamel<br />

Ce soir sur W9<br />

Depuis deux<br />

ans, Jamel<br />

Debbouze est<br />

en tournée avec<br />

son dernier<br />

spectacle où il<br />

revient en<br />

détail sur sa<br />

vie. De sa<br />

circoncision à<br />

son mariage<br />

avec la<br />

journaliste<br />

Mélissa<br />

Theuriau, en passant par ses premiers pas de comédien<br />

ou sa paternité, il évoque les événements qui l'ont<br />

marqué avec la verve et le sens de la répartie qui le<br />

caractérisent. «Tout sur Jamel» est l'occasion pour le<br />

gamin de Trappes de se remémorer son enfance, sa<br />

découverte de l'improvisation au collège Gustave-<br />

Courbet ou encore la rencontre entre sa famille et celle<br />

de son épouse. Lors de ce one-man show au Zénith de<br />

Paris, l'humoriste accueille également sur scène des<br />

invités surprises.<br />

Au coeur des années Reagan, Patrick Bateman est un pur<br />

produit de la réussite américaine. Jeune, riche, il est un de ces<br />

golden boys qui triomphent à la bourse. Seul le nec plus ultra<br />

est digne de lui et il s'emploie à ne retrouver que des symboles<br />

qui lui renvoient une image de succès. Il accumule, avec une<br />

obsession maladive, les vêtements selects, les relations<br />

enviables. Son voeu le plus cher est de se fondre dans cette<br />

foule, de trouver sa place au milieu de ceux auxquels il<br />

s'identifie.<br />

FBI : duo très spécial<br />

Ce soir sur M6<br />

Le père de Neal<br />

lui raconte<br />

comment, alors<br />

qu'il était un<br />

jeune policier, il<br />

a été forcé de<br />

collaborer avec<br />

Flynn, un parrain<br />

de la mafia<br />

locale. Flynn n'a<br />

pas hésité à le<br />

faire accuser du<br />

meurtre de son<br />

supérieur et<br />

James avait fini<br />

par avouer le<br />

crime par peur<br />

de représailles<br />

sur sa femme et son fils. James est persuadé que Flynn a<br />

essayé de le faire tuer et qu'il a assassiné Ellen. Neal ne<br />

sait plus qui croire. L'équipe découvre que Flynn est<br />

impliqué dans une affaire de contrefaçon de whisky. Neal<br />

parvient à convaincre Peter de le laisser participer à la<br />

mission d'infiltration qui doit faire tomber le gang...<br />

Le journaliste, dont la matinale sur RMC<br />

est de plus en plus écoutée, est d'humeur<br />

badine avec ses confrères. « Que mes<br />

slogans inspirent certains, comme Jean-<br />

Michel Aphatie sur Canal+ avec Les yeux<br />

dans les yeux , ou Thomas Sotto sur<br />

Europe 1 avec "tout savoir, tout<br />

comprendre", m'étonne, s'amuse le<br />

journaliste. Je suis heureux qu'ils<br />

reprennent mes idées, ce doit être la<br />

rançon du succès. Dire que, pendant<br />

longtemps, RMC a été critiquée, qualifiée<br />

de radio populiste... »<br />

Bourdin clame au passage sa fidélité à la<br />

station : « Je n'irai nulle part ailleurs, j'y<br />

resterai jusqu'à la fin de ma vie<br />

professionnelle ».<br />

Les trésors perdus de Salomon<br />

Ce soir sur Arte<br />

En 2001, une tablette<br />

censée provenir du<br />

temple de Salomon<br />

est proposée à la<br />

vente au musée<br />

d'Israël. L'objet est<br />

alors authentifié par<br />

des spécialistes.<br />

Mais quelque temps<br />

plus tard, une<br />

enquête révèle que la<br />

tablette, de même<br />

qu'un ossuaire<br />

renfermant les restes<br />

de Jacques, frère<br />

supposé de Jésus,<br />

sont en réalité des<br />

faux. Des investigations dans plusieurs pays font apparaître<br />

que les faussaires n'en sont pas à leur coup d'essai :<br />

pendant plus de vingt ans, ils ont produit des objets<br />

«bibliques» de très grande qualité. Les enquêteurs affirment<br />

aujourd'hui que plusieurs reliques de David et Salomon,<br />

seuls témoignages de leur existence, ne sont en réalité que<br />

des faux très élaborés.<br />

28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />

ex-Burdeau, Alger centre<br />

Quotidien <strong>d'information</strong>s générales<br />

Edité par EURL Express News au<br />

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ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>


Prévu pour novembre<br />

Le Festival du film<br />

du Caire reporté à 2014<br />

C U L T U R E<br />

Les gens<br />

Nancy Ajram<br />

23<br />

La trente sixième édition du Festival du film du Caire, prévue au mois de novembre, a<br />

été reportée à l’année prochaine. Depuis la révolution du 25 janvier 2011, la confusion<br />

est totale au sein de la direction du festival.<br />

Pour rappel, l’édition 2011 avait été<br />

annulée suite à une décision du<br />

ministre de la Culture qui avait<br />

estimé « impossible » la tenue<br />

d’un événement aussi important à l’ombre<br />

d’une situation sécuritaire précaire. Dès<br />

lors, une groupe de cinéastes et de critiques<br />

avaient décidé de créer une association<br />

pour « défendre » le festival, présidée par le<br />

critique Youssef Chérif Rizkallah. Mais la<br />

justice a tranché l’année dernière, en<br />

jugeant «illégale» la formation de cette<br />

association. Ceci en réponse à un procès<br />

intenté par le scénariste Mamdouh Al-<br />

Leissi, président de l’Association des critiques.<br />

Al-Leissi soutenait que cette association<br />

n’était pas apte à organiser le festival.<br />

Noujoum Gnaoua<br />

Casablanca Mecque des maâlems<br />

Casablanca sera La Mecque des maâlems<br />

gnaouis, le temps d’un festival<br />

dédié à cet art ancestral et hautement<br />

spirituel. Il s’agit de Noujoum<br />

Gnaoua qui, comme son nom l’indique, est<br />

un événement fait par et pour la musique,<br />

la danse et les chants des gnaouas. Cette<br />

année, le Festival fête son troisième anniversaire,<br />

du 30 août au premier septembre<br />

prochain. Un anniversaire tout aussi chargé<br />

Face à ces divergences, le ministre de la<br />

Culture, Saber Arab, a nommé le comédien<br />

Ezzat Abou-Auf à la présidence du festival<br />

avec Soheir Abdel-Qader comme adjointe<br />

et Marianne Khouri comme directrice<br />

artistique. La 35e édition s’est alors tenue<br />

en 2012. La crise politique battait son plein<br />

à l’époque, à l’ombre de la déclaration<br />

constitutionnelle faite par l’ex-président,<br />

Mohamad Morsi. Sous le régime des <strong>Fr</strong>ères,<br />

l’avenir du festival était plus que jamais<br />

incertain.<br />

Le ministre de la Culture nommé par les<br />

<strong>Fr</strong>ères musulmans, Alaa Abdel-Aziz, loin de<br />

faire l’unanimité, a désigné le critique Amir<br />

Al-Omari à la tête du festival. Sa décision<br />

avait soulevé une tempête. Mais après la<br />

de symboles. Pour cela, l’Association<br />

Abwab Lakhamss a choisi d’inviter une<br />

quinzaine de maâlems des quatre coins du<br />

Maroc, d’Essaouira à Casablanca, ville-hôte<br />

de l’événement, en passant par Agadir,<br />

Rabat, Safi, entre autres. Tambours, «qraqebs,<br />

hajhouj"» chants et danses gnaouis…<br />

Le Festival invite les Casablancais à trois<br />

jours de fantaisie inédite. De ce fait, les soirées<br />

de cette édition, prévues sur la scène de<br />

chute du président Morsi, il était naturel<br />

que plusieurs cinéastes refusent sa présence<br />

à la tête du festival. Le critique Samir Farid<br />

lui succède à la présidence et sa première<br />

décision a été de « réorganiser la maison<br />

de l’intérieur ».<br />

Il forme un conseil d’administration de<br />

14 membres, dont 7 cinéastes, à savoir les<br />

réalisateurs Yousri Nasrallah, Ahmad<br />

Maher, Ahmad Abdallah, Tahani Rached,<br />

Magui Morgane, Hala Galal et Saad<br />

Hendawi. Marianne Khouri (réalisatrice et<br />

productrice) et Mohamad Hefzi (scénariste)<br />

ont refusé de faire partie du nouveau<br />

conseil d’administration. Il en est de même<br />

pour Soheir Abdel-Qader, ex-vice-présidente<br />

du festival.<br />

la Place Rachidi, seront animées par des<br />

maâlems gnaouis des différentes régions du<br />

Royaume. Des maâlems dont on citera<br />

Houman, Jaâfar, Said Oughssal, Khalid<br />

Sanssi, Ismail Rahil et le groupe Casa<br />

Fiesta. Ceux-ci, toujours fidèles au sens de<br />

la fête, reproduiront l’essentiel du répertoire<br />

des chants traditionnels de Gnaoua.<br />

Et ils sauront certainement ensorceler les<br />

nombreux amateurs de cet art, dont la plupart<br />

reprennent en chœur les chansons, tels<br />

des hymnes de stades.<br />

Le tout dans une ambiance bon enfant,<br />

conviviale et détendue. Nombreux, les fans<br />

de cette tradition connaissent cette source<br />

et savent bien que cette image n’est pas<br />

vraiment loin de la réalité. Et dès son<br />

ouverture, le festival donnera le ton à une<br />

édition réussie. À cette occasion, le public<br />

de la métropole pourra apprécier une<br />

parade en chants et danses. Le départ se<br />

fera de l'ancienne Médina vers la place<br />

Rachidi. Rendez-vous donc sur la Place<br />

Rachidi, les 30 et <strong>31</strong> août et 1er septembre<br />

prochains pour des soirées d’été, imprégnées<br />

de musique, de chant et de danse<br />

gnaouis. Et ce, pour le plus grand plaisir<br />

des Casablancais, férus de l’art gnaoui dans<br />

toutes ses facettes.<br />

Le spectacle de la chanteuse libanaise ,<br />

prévu hier soir au festival de Bizerte, n’aura<br />

finalement pas lieu. Les raisons de cette<br />

annulation restent peu convaincantes.<br />

L’administration du festival de Bizerte<br />

affirme avoir décidé de reporter à une date<br />

ultérieure le spectacle de Nancy Ajram,<br />

prévu ce vendredi 30 août. Décision prise<br />

en commun accord avec la direction des<br />

affaires de la chanteuse,<br />

ajoute-t-elle, et ce, en raison de l’impasse<br />

politique actuelle dans le pays. Quel lien y<br />

a-t-il entre ceci et cela? A moins que la<br />

direction du festival craigne une action<br />

violente de la part du groupe Ansar Al-<br />

Chariâ, classé, mardi, comme organisation<br />

terroriste par le gouvernement Larayedh, et<br />

qui dispose de nombreux adeptes à Bizerte.<br />

Couples célèbres<br />

Michael et Zeta font<br />

une pause<br />

Les acteurs Michael Douglas, 68 ans, et<br />

Catherine Zeta Jones, 43 ans, ont décidé de<br />

se séparer, annonce mercredi le magazine<br />

People. «Ils font une pause», a déclaré une<br />

proche du couple sous couvert d'anonymat<br />

au magazine. Le couple, marié depuis<br />

presque 13 ans et qui a deux enfants,<br />

Dylan, 13 ans et Carys, 10 ans, n'a plus été<br />

photographié ensemble depuis le 22 avril<br />

et Michael et Catherine ont passé leurs<br />

vacances loin l'un de l'autre. Leur décision<br />

de faire une pause a été prise fin mai, après<br />

le Festival de Cannes, selon People.<br />

Récemment, Michael Douglas se trouvait<br />

sur un yacht en Méditerranée, et a été vu<br />

jouant au golf en Sicile, Catherine Zeta<br />

Jones se trouvant chez elle à New York,<br />

toujours selon People. Le magazine précise<br />

qu'aucun des deux n'a demandé le divorce<br />

ou une séparation légale à ce stade.<br />

Ces trois dernières années ont été difficiles<br />

pour le couple. Michael Douglas a souffert<br />

en 2010 d'un cancer de la gorge et<br />

Catherine Zeta Jones avait annoncé en 2011<br />

qu'elle souffrait de troubles bipolaires,<br />

pour lesquels elle a encore été traitée au<br />

printemps dernier. Les confidences de<br />

Douglas en juin dernier, selon lequel son<br />

cancer aurait été dû à une maladie<br />

sexuellement transmissible n'auraient<br />

guère été appréciées de son épouse.<br />

Corr N.<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>31</strong> août <strong>2013</strong>


70 e Mostra de Venise<br />

Les chameaux du pays<br />

des kangourous !<br />

AGENDA<br />

CULTUREL<br />

El Aurassi<br />

George Clooney peut quitter Venise complètement rassuré. Mesurée à l’aune des<br />

nombreuses jeunes filles qui l’ont acclamé et lui ont demandé un autographe sur le tapis<br />

rouge qui va de l’hôtel Excelsior au Palais des festivals, sa cote de popularité est au plus haut.<br />

De notre envoyée<br />

spéciale Dominique<br />

Lorraine<br />

américain<br />

toujours aussi<br />

séduisant et<br />

séducteur s’y est<br />

L’acteur<br />

d’ailleurs prêté de<br />

bonne grâce. Au point d’éclipser,<br />

presque Sandra Bullock, une<br />

actrice pourtant talentueuse et<br />

belle mais apparemment moins<br />

célèbre que lui, en Italie.<br />

Dans « Gravity », Sandra<br />

Bullock incarne donc le docteur<br />

Ryan Stone, « experte en ingénierie<br />

médicale », qui accompagne<br />

l'astronaute Matt Kowalsky<br />

(George Clooney) pour son dernier<br />

vol. Mais une sortie banale<br />

dans l'espace tourne à la catastrophe<br />

quand la navette explose.<br />

Ce qui donnera lieu à un suspense<br />

haletant… Nos deux<br />

héros, propulsés dans l’espace,<br />

vont-ils s’en sortir et regagner la<br />

terre ? Afin de pouvoir rendre<br />

compte de la gravité « zéro », et<br />

d'optimiser l'équilibre entre le<br />

rendu visuel et la retranscription<br />

des émotions, les équipes de ce<br />

long métrage cosmique ont mis<br />

au moins une technologie totalement<br />

inédite. Pendant le tournage,<br />

l’actrice raconte qu'elle<br />

était isolée dans un « cube » avec<br />

pour seule moyen de communication<br />

un dispositif d'oreillette,<br />

et un panel assez large de sons et<br />

de bruitages dans son casque, lui<br />

permettant de caler les émotions,<br />

qu'elle devait exprimer, avec le<br />

processus de tournage très<br />

mathématique. Le « cube » était<br />

entouré de robots-caméras.<br />

Présenté en ouverture du 70e<br />

Festival de Venise, « Gravity »<br />

d'Alfonso Cuaron, a séduit les<br />

spectateurs et la presse. Ce<br />

drame spatial tourné en 3D est<br />

notamment qualifié par The<br />

Hollywood Reporter comme « le<br />

plus réaliste et le plus beau des<br />

voyages dans l'espace » ou de<br />

« stupéfiant » par Variety. Mais<br />

« Gravity » n’éclipse pas tout à<br />

fait, malgré ses fabuleux moyens<br />

techniques, le désormais légendaire<br />

« Odyssée de l’espace » de<br />

Kubrick.<br />

A l’opposé, une jeune femme<br />

de 27 ans, un chien et quatre chameaux<br />

sont les vedettes de<br />

« Tracks » film du réalisateur<br />

australien, John Curran qui<br />

retrace le (vrai) voyage à travers<br />

l'Australie de Robyn Davidson,<br />

en 1975, depuis Alice Springs<br />

jusqu'aux rives de l'océan Indien.<br />

Soit une marche de 2 700 kilomètres,<br />

six mois durant. La<br />

téméraire Robyn était donc seulement<br />

accompagnée de son<br />

fidèle chien Diggity et de quatre<br />

chameaux pour porter le matériel<br />

nécessaire. Rick Smolan, un<br />

photographe de la National<br />

Geographic, qui finançait le<br />

voyage en échange d’un reportage,<br />

la retrouvait à des points<br />

précis du parcours pour photographier<br />

et raconter son périple.<br />

Robyn Davidson dut affronter<br />

des tempêtes de sable, serpents,<br />

chameaux sauvages, soif, solitude,<br />

épuisement. Mais elle rencontrera<br />

aussi des personnes qui<br />

lui viendront en aide : fermiers<br />

en faillite en raison de la sécheresse,<br />

hippy en quête de spiritualité<br />

et surtout des aborigènes<br />

dont on devine le dénuement et<br />

l’abandon par les autorités australiennes.<br />

A noter que c’est seulement<br />

en 1967, que ces premiers<br />

habitants de ce pays-continent,<br />

aborigènes, ont été enfin reconnus<br />

comme citoyens australiens<br />

à part entière. En 1970, grâce à<br />

Gary Foley et Denis Walker, deux<br />

activistes locaux, le mouvement<br />

Retouché pour ne pas choquer<br />

«La vie d’Adèle» bientô t<br />

dans les salles tunisiennes<br />

I<br />

nterdit aux moins de 17 ans<br />

aux USA, ‘‘La vie d'Adèle’’<br />

d u <strong>Fr</strong>anco-Tunisien<br />

Abdellatif Kechiche, Palme d'Or<br />

Cannes <strong>2013</strong>, a dû subir quelques<br />

retouches avant d’être projeté<br />

prochainement dans les salles<br />

tunisiennes. Après avoir subi<br />

des coupures de scènes sexuelles<br />

et des changements de séquences<br />

jugées chaudes – et qui pourraient<br />

choquer la société tunisienne<br />

jugée encore conservatrice<br />

–, le film ‘‘La Vie d’Adèle’’ a<br />

désormais des chances d’être<br />

projeté prochainement dans les<br />

salles tunisiennes.<br />

Il y a cinq jours, la Motion<br />

Picture Association of America<br />

Black Power australien émergera,<br />

inspiré des Black Panthers de<br />

Malcom X, posant enfin ses premières<br />

revendications.<br />

Mia Wasikowska (comédienne<br />

australienne d’origine<br />

polonaise), semble avoir le feu<br />

sacré, tant elle est tout à fait<br />

convaincante et juste dans son<br />

interprétation de cette figure<br />

devenue légendaire dans son<br />

pays, celle de Robyn Davidson.<br />

John Curran, qui s’est inspiré des<br />

clichés du vrai photographe de la<br />

revue, a su nous tenir en haleine<br />

avec cette incroyable aventure<br />

qui exige un dépassement de soi<br />

et une ouverture sur les autres.<br />

Sans esbroufe et sans débauche<br />

d’effets spéciaux, il nous a fait<br />

découvrir la diversité et l’extrême<br />

beauté des paysages et partager<br />

cette odyssée de l’espace...<br />

australien.<br />

D. L.<br />

(MPAA) a interdit le film de<br />

Kechiche aux moins de 17 ans<br />

pour cause de contenu sexuel<br />

explicite. Le film, qui a remporté<br />

le grand prix du festival de<br />

Cannes <strong>2013</strong>, a donc reçu un<br />

visa de classification outre-<br />

Atlantique avec la mention NC-<br />

17 et sa sortie en salles, en<br />

dehors de l’Europe, sera sans<br />

doute limitée. Pour la promotion<br />

de son film, le cinéaste<br />

franco-tunisien a donc dû se<br />

résigner à effectuer des changements<br />

dans plusieurs séquences.<br />

Par conséquent, des accords avec<br />

des distributeurs tunisiens vont<br />

permettre la sortie du film bientôt<br />

dans les salles tunisiennes.<br />

Samedi <strong>31</strong> août de 15h00 à<br />

18h00 : Belkacem Babassi<br />

dédicassera son livre<br />

« L’Epopée de Baba Merzoug »<br />

paru chez Colorset au niveau de<br />

la librairie Omega.<br />

Salle Algéria<br />

Jusqu’au 1 e r septembre : Des<br />

bords de la Nièvre à Bab El Oued.<br />

Echanges, partages et musique.<br />

Samedi <strong>31</strong> août à 16h00 :<br />

Projection de «The bourne<br />

legacy» de Tony Gilroy.<br />

Palais de la<br />

culture de<br />

Tlemcen<br />

Jusqu’au 15 septembre : Festival<br />

lire en fête.<br />

Salle Ibn<br />

Khaldoun<br />

Jeudi 5 septembre à 21h30 :<br />

Concert avec Mohamed Lamine<br />

Centre culturel<br />

Mustapha-Kateb<br />

Jusqu’au 10 septembre :<br />

Exposition de peinture avec<br />

Kanani Eusebe.<br />

Bureau de la<br />

LADDH<br />

Exposition photos intitulée<br />

« <strong>Algérie</strong> 1998-<strong>2013</strong> : les familles<br />

des disparus en images ».<br />

Cinémathèque<br />

d’Alger<br />

Mardi 3 septembre à 17h00 :<br />

Projection du film « Le Seigneur<br />

des anneaux 1 ».<br />

Salle El Mouggar<br />

Samedi <strong>31</strong> août à 14h00 :<br />

« Mascarades » de Lyes Salem.<br />

Du lundi 2 septembre au samedi<br />

14 : Camping à la ferme de Jean-<br />

Pierre Sinapi.

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