Algerie News du 04-11-2012.pdf
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Démobilisation citoyenne, abstention<br />
Qui assumera<br />
l’échec politique?<br />
La campagne officielle pour les élections locales débute aujourd’hui.<br />
Partis politiques et spécialistes s’attendent à une abstention record. Les<br />
citoyens semblent ignorer le scrutin et le gouvernement s’est pleinement<br />
engagé pour la réussite de l’opération. > Lire pages 2, 3 et 4<br />
Kahina/Algérie <strong>News</strong><br />
18 e anniversaire<br />
de l’assassinat<br />
de Lounès Djaballah<br />
Hommage à un martyr<br />
de la démocratie<br />
Les amis et les anciens camarades de<br />
militantisme de l'ancien Parti de l'avantgarde<br />
socialiste (Pags), Lounès Djaballah,<br />
assassiné par les hordes terroristes le<br />
6 novembre 1994, ont pris l’initiative de<br />
commémorer, pour la première fois, sa<br />
mémoire et celle de leurs collègues et<br />
camarades de parti, morts. > Page 5<br />
«Le Cri d'Antigone»<br />
présentée au FITB<br />
Cri sourd et douleur muette<br />
Créée en 2006 par «Le théâtre <strong>du</strong><br />
Grabuge» à Lyon, «Le Cri d'Antigone» est<br />
adaptée par Géraldine Bénichou <strong>du</strong> roman<br />
de l'écrivain et dramaturge belge Henry<br />
Bauchau.<br />
> Page 23<br />
Résistance, droit de retour des réfugiés palestiniens<br />
Abbas «vend» la cause<br />
Son intervention à la télévision israélienne a provoqué une vague d’indigantion et<br />
d’incompréhension. > Page 16<br />
Quotidien national - Dimanche 4 novembre 2012 - N°1353 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN <strong>11</strong>12-7406
2 > A L A U N E<br />
LE LIEN<br />
Yacine Chabi<br />
Voter pour<br />
faire baisser<br />
les prix<br />
Aujourd'hui commence la<br />
campagne électorale pour les<br />
élections locales. Les panneaux<br />
d'affichage sont installés un<br />
peu partout à travers le pays.<br />
La Commission en charge de la<br />
surveillance a repris une<br />
activité normale, les partis ont<br />
péniblement réussi à ficeler<br />
leurs listes, un chèque de sept<br />
milliards a été déboursé pour<br />
les faits divers <strong>du</strong> scrutin, les<br />
numéros attribués… Au bout de<br />
la chaîne, il faut maintenant<br />
convaincre le citoyen de<br />
l'utilité d'aller voter le<br />
29 novembre. C'est là où<br />
réside le problème. Nos<br />
citoyens n'ont pas la tête à<br />
cela. Ils ont d'autres soucis<br />
plus urgents à régler. Leur<br />
pouvoir d'achat s'évapore de<br />
jour en jour, la criminalité se<br />
banalise, l'économie hors<br />
hydrocarbures a <strong>du</strong> mal à<br />
décoller, la pénurie de certains<br />
médicaments persiste et<br />
empire de jour en jour, le<br />
permis à points se fait<br />
attendre au moment où les<br />
routes ne se font pas prier<br />
pour emporter des innocents,<br />
la guerre au Mali menace nos<br />
frontières …autant de soucis<br />
qui occupent l'esprit des<br />
citoyens et qui font que les «<br />
Locales » <strong>du</strong> 29 ne constituent<br />
pas un enjeu qui mériterait le<br />
déplacement ce jour chômé et<br />
payé.<br />
Ailleurs, c'est en temps de<br />
crise que les citoyens se<br />
mobilisent pour exprimer leurs<br />
désapprobations, leur colère à<br />
travers les urnes. Ce fut<br />
dernièrement le cas en Grèce,<br />
en France et bientôt, aux Etats-<br />
Unis. Chez nous, cette forme<br />
d'expression n'a servi à rien.<br />
Les problèmes qu'il y avait<br />
avant les législatives sont les<br />
mêmes qui persistent après et<br />
le casting proposé pour les<br />
locales est presque identique à<br />
celui des législatives. Le<br />
citoyen n'est pas « <strong>du</strong>pe ». Il<br />
sait que le fait d'aller voter ne<br />
fera pas baisser le prix <strong>du</strong> kilo<br />
de pomme de terre et encore<br />
moins régler le problème <strong>du</strong><br />
chômage ou <strong>du</strong> logement.<br />
D'ailleurs, on sait déjà qu'il n'y<br />
aura ni gagnants ni perdants<br />
puisqu'après les législatives <strong>du</strong><br />
10 mai dernier, ceux qui ont<br />
gagné ne gouverneront pas et<br />
ceux qui ont pitoyablement<br />
per<strong>du</strong> se seront vu gratifiés de<br />
postes ministériels et autres<br />
avantages en nature. Le<br />
citoyen a compris le jeu. Il va<br />
voter pour faire baisser les<br />
prix, à sa manière.<br />
Elections locales <strong>du</strong> 29 novembre 2012<br />
Début aujourd'hui de<br />
la campagne électorale<br />
La campagne pour le double scrutin <strong>du</strong> 29 novembre pour le renouvellement des Assemblées<br />
populaires communales et de wilayas (APC et APW), pour lequel 52 partis politiques sont<br />
en lice, outre les candidats indépendants, débutera aujourd’hui.<br />
Cette campagne s'étalera sur 25 jours<br />
comme le stipulent les dispositions de<br />
la loi organique portant régime électoral.<br />
Dans le cadre de cette loi et<br />
selon l'article 188, la campagne est déclarée<br />
ouverte vingt-cinq jours avant la date <strong>du</strong> scrutin,<br />
elle sera achevée le 26 novembre courant,<br />
soit trois jours avant la date de cette échéance<br />
électorale.<br />
Avant de préjuger sur cette campagne qui<br />
débute aujourd'hui, il convient de rappeler que<br />
la révision des listes électorales a été entamée<br />
dimanche le 16 septembre et a pris fin le 31<br />
octobre.<br />
Par ailleurs, le nombre de listes de candidatures<br />
déposées pour ces élections a atteint, à<br />
l'expiration <strong>du</strong> délai réglementaire requis le 10<br />
octobre dernier, 9 177 listes pour les APC et<br />
615 pour les APW.<br />
Parmi ces listes, 8 383 ont été déposées par<br />
les 52 partis en lice et 179 par les indépendants<br />
pour les APC alors que pour les APW, les partis<br />
ont déposé 615 listes et les indépendants 9<br />
listes.<br />
Cependant, les dispositions de la loi électorale<br />
concernant le taux de 30% de représentation<br />
de la femme dans les assemblées élues,<br />
ainsi que le taux éliminatoire qui est de 7 %,<br />
ont été contestés par les différents partis politiques,<br />
y compris les grandes formations, telles<br />
le FLN et le RND. Des partis politiques ont <strong>du</strong><br />
mal à satisfaire le taux de 30% de représentation<br />
de la femme dans les assemblées élues,<br />
notamment dans les régions rurales.<br />
Aussi, le président de la Commission nationale<br />
de surveillance des élections (Cnisel),<br />
Mohamed Seddiki, a plaidé pour la révision à<br />
la baisse <strong>du</strong> taux disqualifiant (7 %), qui n’arrange<br />
selon lui, que les grands partis.<br />
En outre, des anomalies ont été enregistrées<br />
par certains partis politiques qui ont vu leurs<br />
listes rejetées par l’administration, “sans aucun<br />
motif” dénoncent certains responsables politiques.<br />
En sus, l’installation de la Cnisel n’a été<br />
faite que 47 jours après la convocation <strong>du</strong><br />
corps électoral alors que la loi électorale le permet<br />
à partir <strong>du</strong> 15 e jour. Un retard qui s’est<br />
répercuté négativement sur le rôle de la Cnisel<br />
qui a gelé l’installation de ses commissions de<br />
wilayas pour dénoncer les agissements de l’administration.<br />
Cette décision de gel a vite fait<br />
réagir le Premier ministre qui a assuré, dans<br />
une correspondance, de son engagement et de<br />
sa disposition à collaborer avec cette commission,<br />
amenant celle dernière à reconsidérer son<br />
geste.<br />
Il est bon de savoir également que le budget<br />
consacré à cette joute électorale est de 7 milliards<br />
de dinars. Une somme colossale qui,<br />
selon le président de la Cnisel, est trois fois<br />
plus importante que le budget de la dernière<br />
élection présidentielle en France. Certes, l’Etat<br />
a mis le paquet pour réussir ce rendez-vous<br />
électoral mais, selon les premières impressions<br />
sur le terrain, "les élections locales semblent<br />
être le dernier souci des Algériens".<br />
Le spectre de l'abstention<br />
C’est devenu une habitude pour ne pas dire<br />
un rituel. Les Algériens ne s’intéressent plus<br />
aux échéances électorales. Ce fut le cas notamment<br />
pour les dernières élections législatives<br />
où le taux de participation n’a pas atteint les<br />
50 %. Le même scénario semble, d'ores et<br />
déjà, se dessiner pour les élections locales, vu<br />
l’indifférence des citoyens.<br />
Devant cette situation, les représentants des<br />
partis politiques sont appelés à trouver des<br />
solutions pour redonner de l’espoir à cette jeunesse<br />
qui ne fait plus confiance aux promesses<br />
de leurs élus.<br />
Mohamed Hadibi, responsable <strong>du</strong><br />
Mouvement Ennahda également membre de<br />
l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), a indiqué<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012<br />
que «les citoyens ne font plus confiance à leurs<br />
élus, pour une seule raison : les promesses de<br />
ces derniers n’ont jamais été honorées». Hadibi<br />
ajoute qu'«il ne faut pas oublier également le<br />
fiasco <strong>du</strong> 10 mai où la fraude a été généralisée,<br />
les gens ne voient pas l’utilité de se rendre aux<br />
urnes, dès lors que leurs voix ne seront jamais<br />
respectées».<br />
De son côté, le président <strong>du</strong> Front national<br />
algérien (FNA), Moussa Touati, a estimé que ce<br />
désintéressement est dû à la non-fiabilité des<br />
élus. «Ils (les élus, ndlr) sont dépouillés de<br />
leurs prérogatives par la daïra et la wilaya, alors<br />
comment voulez-vous qu’ils puissent assumer<br />
leurs responsabilités», se demande-t-il.<br />
Un avis qui n’est pas partagé par le porteparole<br />
<strong>du</strong> Rassemblement national démocratique<br />
(RND), Miloud Chorfi. «Tout s'est bien<br />
passé pour notre parti, excepté quelques<br />
recours qui sont déjà étudiés par l’administration",<br />
dira-t-il. Pour ce qui concerne l’indifférence<br />
des citoyens, le porte-parole <strong>du</strong> RND<br />
pense que c’est là où les formations politiques<br />
doivent investir. "Pour le RND, un programme<br />
de sensibilisation est déjà peaufiné afin de<br />
convaincre les électeurs à se rendre massivement<br />
aux urnes le 29 novembre», a-t-il<br />
affirmé.<br />
Rappelons que le taux de participation aux<br />
élections locales <strong>du</strong> 29 novembre 2007 a été de<br />
43,96 % pour les Assemblées populaires communales<br />
(APC) et de 43,26 % pour les assemblées<br />
de wilayas (APW), contre seulement<br />
40,7% pour les communales, et 40,35% pour<br />
les assemblées de wilayas aux élections locales<br />
d’octobre 2002. Ce faible taux de participation<br />
a été justifié par l’ancien ministre de l'Intérieur<br />
et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni, par<br />
les difficultés liées aux mauvaises conditions<br />
climatiques. «Les Algériens ont voté quand<br />
même malgré la pluie», a-t-il dit pour rappel.<br />
Yahia Maouchi
A L A U N E<br />
3<br />
Préoccupés par la cherté de la vie et les tracas quotidiens<br />
Les Algériens ignorent<br />
les élections locales<br />
Cette indifférence généralisée fait craindre un taux d’abstention encore plus important que celui enregistré lors<br />
des élections législatives <strong>du</strong> 10 mai dernier.<br />
Reportage réalisé par Zohra Chender<br />
La campagne électorale pour les élections<br />
locales (APC et APW) <strong>du</strong> 29<br />
novembre 2012 débute aujourd’hui<br />
au moment où les Algériens, toutes<br />
catégories sociales confon<strong>du</strong>es, ne semblent<br />
pas emballés par ce rendez-vous électoral.<br />
Cette indifférence généralisée fait craindre<br />
un taux d’abstention encore plus important<br />
que celui enregistré lors des élections législatives<br />
<strong>du</strong> 10 mai dernier.<br />
Etudiants, jeunes chômeurs, employés,<br />
chercheurs, commerçants ou autres ont tous<br />
préféré parler de leurs tracas quotidiens et<br />
promis de ne pas se rendre aux urnes pour<br />
élire leur président d’Assemblée populaire<br />
communale (APC) ou leur président<br />
d’Assemblée populaire de wilaya (APW). La<br />
quasi-totalité de nos personnes questionnées<br />
semblait pessimiste sur les résultats de<br />
ce prochain rendez-vous électoral.<br />
Chômage et cherté de la vie<br />
«Je n’irai pas voter, puisque ces élections<br />
ne servent à rien. Je suis persuadé qu’il n’y<br />
aura aucun changement dans la gestion des<br />
APC et APW», peste Nabil, âgé de 38 ans et<br />
fonctionnaire dans une entreprise étatique,<br />
que nous avons rencontré hier devant une<br />
cafétéria à la rue Larbi Ben M’hidi, à Alger.<br />
Selon lui, la cherté de la vie, l’explosion des<br />
prix des pro<strong>du</strong>its de base et le chômage sont<br />
les problèmes majeurs que l’Etat doit résoudre<br />
rapidement. «Comment voulez-vous<br />
que j’aille voter alors que je ne peux même<br />
pas acheter un kilogramme de pomme de<br />
terre vu son prix actuel sur le marché ?»,<br />
s’est-il indigné. «Face à cette hausse généralisée<br />
des prix, le citoyen algérien ne peut pas<br />
s’intéresser aux élections locales puisqu’il<br />
doit penser avant tout à remplir son couffin».<br />
A côté de Nabil se tient Ammi Abdelaziz,<br />
un retraité. Sans attendre, il prend la parole<br />
et affirme tout de go qu’il ne se rendra pas<br />
aux urnes le 29 novembre. «Il est hors de<br />
Kamel Rachedi, professeur en sciences politiques et relations internationales à l'Université d'Alger 3<br />
«Les élections locales seront un échec pour<br />
le gouvernement»<br />
Le professeur en sciences<br />
politiques et relations<br />
internationales à la Faculté des<br />
sciences politiques et de<br />
l'information de Ben Aknoun,<br />
Kamel Rachedi, estime que les<br />
élections locales <strong>du</strong> 29 novembre<br />
seront un échec pour le<br />
gouvernement Sellal ainsi que pour<br />
le système politique en Algérie.<br />
Selon lui, le taux de participation<br />
sera inférieur à celui des élections<br />
législatives. Il devrait se situer<br />
entre 30 et 40 % au maximum,<br />
prévoit-il.<br />
Algérie <strong>News</strong> : Est-ce que vous pensez que la<br />
crédibilité <strong>du</strong> gouvernement Sellal sera mise<br />
en jeu lors des élections locales <strong>du</strong> 29<br />
novembre ?<br />
question que je vote. Les maires et les élus<br />
présents sur ces listes viennent pour se remplir<br />
les poches et non pour prendre en<br />
charge les doléances <strong>du</strong> peuple et servir le<br />
pays. Personnellement, j’ai per<strong>du</strong> confiance<br />
dans ces rendez-vous électoraux», a-t-il<br />
affirmé.<br />
Une préoccupation partagée par<br />
Athmane, un commerçant âgé de 30 ans.<br />
Cheveux gominés et barbe ciselée, il nous<br />
confie n’avoir jamais voté jusqu’ici, bien<br />
qu’il soit détenteur d’une carte d’électeur.<br />
«A mon âge, je n’ai bénéficié d’aucune<br />
opportunité dans ce pays. Je n’ai ni logement,<br />
ni véhicule, ni rien, alors comment<br />
voulez-vous que je vote ? Sincèrement, le<br />
vote est mon dernier souci et ce qui m’intéresse<br />
c’est juste mon avenir dans ce pays»,<br />
dira-t-il.<br />
Non loin de là, à proximité <strong>du</strong> marché<br />
Redha-Houhou (ex Clauzel) à Alger-centre,<br />
le D r Nadia, chercheuse en médecine âgée de<br />
Kamel Rachedi : Oui, parce que tout simplement<br />
la majorité des Algériens refusent<br />
d’aller voter pour diverses raisons. La plus<br />
importante est que les Assemblées élues n’ont<br />
à aucun moment répon<strong>du</strong> aux aspirations des<br />
Algériens. La plupart des élus, notamment les<br />
présidents des Assemblées communales, n’ont<br />
plus de prérogatives car elles sont subordonnées<br />
aux walis, aux chefs de daïras et même,<br />
quelquefois, aux secrétaires généraux des<br />
APC. C’est la raison pour laquelle je pense<br />
que les élections locales <strong>du</strong> 29 novembre<br />
seront un échec pour le gouvernement et<br />
pour le système politique en Algérie.<br />
La lettre de Sellal, adressée à la CNISEL, ne<br />
suffira-t-elle pas à garantir des élections correctes<br />
?<br />
La Commission nationale indépendante<br />
de surveillance des élections assure le minimum<br />
de son rôle et non le maximum. Est-ce<br />
que les autorités ont mis tous les moyens<br />
58 ans, nous parle de ses regrets face à la<br />
situation sociale médiocre que vivent les<br />
Algériens. «Au lieu que le gouvernement<br />
débourse des milliards de dinars pour les<br />
élections locales, il aurait dû les octroyer aux<br />
jeunes chômeurs afin qu’ils puissent créer<br />
leur propre emploi. Je n’irai pas voter alors<br />
que les Algériens sont privés de toutes les<br />
commodités de vie. Au marché, les prix des<br />
fruits et légumes sont hors de portée de<br />
ménages à faibles revenus. Vous vous imaginez<br />
la pomme de terre à 95 DA, la tomate à<br />
100 DA ?! Je ne vois pas pourquoi les<br />
Algériens s’intéresseront aux élections. Je<br />
suis à 100% pessimiste concernant les résultats<br />
de ce scrutin», a-t-elle lâché d’un trait.<br />
humains et financiers pour permettre à cette<br />
commission d’assurer la surveillance sur tout<br />
le territoire national? Je pense que ce n’est<br />
pas le cas. L’intervention <strong>du</strong> Premier ministre,<br />
qui s’est engagé à soutenir la commission,<br />
reste insuffisante car les membres de cette<br />
commission sont confrontés à plusieurs problèmes<br />
avec l’administration et ce, avant<br />
même le début de la campagne électorale.<br />
Alors, je ne vois pas comment elle va assurer<br />
pleinement son rôle, sachant que cette même<br />
commission a été critiquée par certains partis<br />
politiques lors des dernières élections législatives.<br />
Dans ces conditions, quel sera, selon vos<br />
prévisions, le taux de participation à ces<br />
élections ?<br />
Je pense que le taux de participation aux<br />
prochaines élections locales sera inférieur à<br />
celui enregistré lors des législatives. Il sera<br />
entre 30 et 40 % à l’échelle nationale.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012<br />
«J’irai voter par peur<br />
des représailles»<br />
A la sortie de la librairie <strong>du</strong> Tiers-<br />
Monde, place Emir-Abdelkader, Nassim, un<br />
jeune diplômé en sciences politiques actuellement<br />
en chômage, a affiché un optimisme<br />
sans pareil. Nassim affirme qu’il ira donner<br />
sa voix lors de ces élections locales. «Les<br />
électeurs devront donner leurs voix. Moi<br />
personnellement, je voterai pour le candidat<br />
qui mérite de diriger notre Assemblée populaire<br />
et notre wilaya. C’est un droit constitutionnel<br />
et nous devrons garder l’espoir que<br />
les nouveaux élus serviront les intérêts de la<br />
population», a-t-il indiqué. Interrogé sur ce<br />
qu’il attend des futurs élus, Nassim répond à<br />
cœur ouvert : «Sincèrement, je ne vote pas<br />
par conviction, mais parce que j’ai peur de<br />
perdre un éventuel emploi faute de carte de<br />
vote estampillée».<br />
De son côté, Asma, une jeune fille diplômée<br />
en biologie également au chômage,<br />
nous dira : «Je souhaite que ces nouveaux<br />
élus se penchent sur les problèmes majeurs<br />
de la jeunesse que sont le chômage et la crise<br />
de logement».<br />
Z. C.<br />
A votre avis, pourquoi les Algériens boudent-ils<br />
les élections ?<br />
Les Algériens boudent les élections parce<br />
que tout simplement la plupart des élus ne<br />
tiennent pas leurs engagements, notamment<br />
les P/APC et les députés. De plus, le P/APC est<br />
pénalisé par le nouveau code communal qui<br />
lui a retiré toutes les prérogatives. Donc il ne<br />
peut pas répondre aux attentes de ceux qui<br />
l’ont élu. S’agissant des députés, la majorité<br />
des Algériens commencent à ne plus faire<br />
confiance à l’APN, et ce, pour diverses raisons<br />
dont l'absentéisme des députés, leur niveau<br />
d'instruction ainsi que le discours vide qu'ils<br />
diffusent. Les élections sont devenues un<br />
droit de participation mais pas un droit de<br />
changement. Les élus n’arrivent plus à jouer<br />
leur rôle, ils ne remplissent plus les critères de<br />
candidat, notamment celui <strong>du</strong> niveau d'instruction.<br />
Entretien réalisé par<br />
Mohammed Zerrouki
4 > A L A U N E<br />
Le FFS redoute une faible participation en raison d’une situation sociale délétère<br />
Laskri : «Le pouvoir ne sait pas<br />
entreprendre des réformes !»<br />
Demander aux citoyens de se rendre aux urnes, est un acte courageux et lucide, estime Ali Laskri.<br />
«… si les choses restent en l’état, ces élections<br />
risquent de n’être qu’une péripétie de<br />
plus dans la longue histoire des occasions<br />
per<strong>du</strong>es par un pouvoir qui ne peut pas, qui<br />
ne veut pas ou qui ne sait pas entreprendre<br />
de vraies réformes», a averti hier Ali Laskri,<br />
lors d’une conférence de presse tenue au<br />
siège <strong>du</strong> FFS à Alger. Dans sa déclaration<br />
liminaire, le premier secrétaire <strong>du</strong> Front des<br />
forces socialistes n’est pas allé avec le dos de<br />
la cuillère pour critiquer l’équipe gouvernementale<br />
de Sellal.<br />
C’est dans un contexte marqué par «une<br />
faiblesse gouvernementale et une situation<br />
économique et sociale délétère», que se tiendront<br />
les élections locales <strong>du</strong> 29 novembre.<br />
Selon lui, le manque d’enthousiasme des<br />
citoyens pour cette échéance est directement<br />
lié aux changements tant espérés, mais qui<br />
«ne sont pas venus». Laskri tracera un<br />
tableau noir sur la situation que vit le pays<br />
sur le plan national, caractérisé notamment<br />
par l’inflation et la hausse des prix qui affolent<br />
les ménages, un investissement in<strong>du</strong>striel<br />
faible et des conflits sociaux. Malgré la<br />
série de réformes que le pouvoir a lancé, rien<br />
n’a changé au vu <strong>du</strong> FFS. C’est l’échec ! Pis<br />
encore, «jamais le pays ne s’est retrouvé aussi<br />
vulnérable. Et pourtant le statu quo politique<br />
continue», relève le SG <strong>du</strong> FFS. Cette<br />
échéance, estime le n° 2 <strong>du</strong> parti de Hocine<br />
Aït Ahmed, «est la dernière chance pour le<br />
chef de l’Etat de prouver son désir de démocratiser<br />
le pays».<br />
La participation <strong>du</strong> plus vieux parti de<br />
l’opposition aux élections locales est une<br />
constante de sa stratégie politique, mais,<br />
pour celles <strong>du</strong> 29 novembre, elle est «destinée<br />
à poursuivre l’effort de la réhabilitation <strong>du</strong><br />
politique, de remobilisation <strong>du</strong> parti et de la<br />
société». Demander aux citoyens de se rendre<br />
Il organise des élections locales avant de cueillir<br />
le fruit de ses engagements<br />
Le gouvernement Sellal<br />
sur la corde raide<br />
En l’absence de sondages sur<br />
la cote de popularité de nos<br />
gouvernants, les élections<br />
sont généralement le véritable test<br />
grandeur nature qui détermine la<br />
crédibilité d’un gouvernement.<br />
Dans ce sens, le gouvernement de<br />
Abdelmalek Sellal est déjà sur la<br />
corde raide. Les élections locales<br />
sont généralement le grand rendez-vous<br />
politique qui devrait<br />
intéresser les Algériens, dans la<br />
mesure où il concerne la gestion<br />
des affaires de la commune.<br />
Malheureusement, les échos émanant<br />
aussi bien des états-majors<br />
politiques, anciens et neufs, que de<br />
la rue, laissent penser à un décalage<br />
flagrant entre le discours politique<br />
officiel et la réalité <strong>du</strong> terrain.<br />
Pourtant, l’Exécutif n’a pas<br />
lésiné sur les moyens. Un budget<br />
de 7 milliards de dinars (700 milliards<br />
de centimes) est alloué à<br />
cette élection. Ce qui fera dire à<br />
Mohamed Seddiki, président de la<br />
commission des partis de surveillance<br />
de ces élections locales, que<br />
aux urnes, est un acte courageux et lucide,<br />
estime Ali Laskri, puisqu’aucune force partisane,<br />
aucune équipe communale ou de<br />
wilaya n’est en état de se battre pour l’intérêt<br />
de la collectivité, et pour le développement<br />
économique, social et culturel des populations.<br />
Répondant aux questions des journalistes,<br />
Laskri dénoncera sans ambages les<br />
enquêtes menées par les services de la<br />
Gendarmerie nationale sur les candidats de<br />
son parti, mais aussi sur ceux d’autres formations<br />
politiques. «Nous, nous avons dénoncé<br />
à maintes reprises ce procédé, mais les autres<br />
partis n’en parlent même pas !», regrette le<br />
conférencier. Et d’enchaîner : «La commission<br />
de surveillance des élections devrait<br />
le budget de ces élections est trois<br />
fois supérieur au budget de l’élection<br />
présidentielle française.<br />
En outre, la cacophonie au sein<br />
de l’Exécutif a touché aussi le volet<br />
élections locales, à partir <strong>du</strong><br />
moment où le Premier ministre<br />
Sellal avait loué les vertus des nouveaux<br />
codes communal et de<br />
wilayas dans le sens où ils<br />
devraient faciliter la tâche des<br />
futurs élus, tandis que son ministre<br />
de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a<br />
révélé le lendemain de la déclaration<br />
de Sellal que les codes en<br />
question devraient faire partie <strong>du</strong><br />
lot de textes de loi pour lesquels le<br />
président Bouteflika devrait<br />
demander une seconde lecture.<br />
Aussi, les nombreux appels<br />
visant à faire amender la loi électorale,<br />
notamment son article disqualifiant<br />
les listes de candidats<br />
qui n’obtiennent pas 7% des voix<br />
dans leurs circonscriptions, a été<br />
interprété par les partis naissants<br />
comme un alignement de l’administration<br />
en faveur des poids<br />
lourds de la classe politique. Mais à<br />
ce propos, Ould Kablia a expliqué<br />
que la loi ne peut être amendée<br />
avant une année après la date de sa<br />
promulgation.<br />
Par ailleurs, le gouvernement<br />
Sellal est confronté au spectre de<br />
l’abstention. Les Algériens ont<br />
per<strong>du</strong> confiance en leurs élus. La<br />
raison est l’absence de contrôle par<br />
le peuple et le pouvoir judiciaire.<br />
Le gouvernement drivé par<br />
Abdelmalek Sellal a commencé<br />
son travail en lançant une vaste<br />
opération de salubrité publique<br />
qui vise à réhabiliter la notion de<br />
service public et par là même l’autorité<br />
de l’Etat. Alors que les fruits<br />
de cette opération ne sont pas<br />
encore perceptibles, l’Exécutif doit<br />
faire face à une opération électorale.<br />
Les observateurs pensent que<br />
le gouvernement Sellal n’a pas<br />
bénéficié d’une marge de manœuvre<br />
importante en termes de temps<br />
pour réaliser ce sur quoi il s’est<br />
engagé. Du coup, il risque d’être<br />
sévèrement sanctionné le 29<br />
novembre courant.<br />
Kamel Aït Bessaï<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012<br />
aussi dénoncer ces enquêtes. Il y va de son<br />
rôle.» Sur le déroulement <strong>du</strong> vote, Laskri ne<br />
cache pas ses inquiétudes quant au recours<br />
de l’administration et/ou de certains partis<br />
«nés avec la fraude» à dévier les voix des électeurs,<br />
rappelant que «toutes les élections en<br />
Algérie ont connu des fraudes massives»,<br />
mais, ajoute-t-il, «nous veillerons en tant que<br />
citoyens et militants à contrer ces méthodes».<br />
Autre «flou» qui entoure les élections locales,<br />
les divergences apparues entre le Premier<br />
ministre et le ministre de l’Intérieur concernant<br />
le vote des militants. «On ne sait pas qui<br />
gouverne dans ce pays !», dira en substance<br />
Ali Laskri.<br />
Le FFS qui se dit «préoccupé» par la situation<br />
régionale au Sahel, critiquera «l’échec»<br />
Des candidats négocient leur<br />
position sur les listes électorales<br />
L'épouse, la fille<br />
ou la sœur contre<br />
un bon classement<br />
Al’occasion des élections<br />
locales <strong>du</strong> 29 novembre<br />
tous les phénomènes propres<br />
à la pratique politique<br />
resurgissent, à commencer par<br />
le nomadisme politique, l’achat<br />
des places pour les listes, pour<br />
en arriver aux batailles rangées<br />
entre candidats pour un meilleur<br />
classement. En prévision<br />
de ces élections, des candidats<br />
sont allés jusqu’à négocier leur<br />
classement avec leurs propres<br />
femmes, filles et sœurs ! Du<br />
jamais vu dans les annales politiques.<br />
En raison <strong>du</strong> quota de 30%<br />
de femmes que la nouvelle loi<br />
portant régime électoral a<br />
imposé aux partis lors de la<br />
confection des listes, la chasse<br />
aux candidates a été sans limites<br />
cette fois-ci. Dans plusieurs<br />
localités où il est difficile de<br />
trouver des femmes, un candidat<br />
négocie une bonne position<br />
sur la liste en engageant à ses<br />
de la diplomatie algérienne qui ne cesse de<br />
perdre <strong>du</strong> terrain sur plusieurs francs. «La<br />
capacité d’intervention <strong>du</strong> gouvernement<br />
algérien pour infléchir le cours de ces évènements<br />
paraît limitée», constate le FFS.<br />
Assorti de faibles résultats lors des élections<br />
locales de 2007, le FFS compte reconquérir<br />
<strong>du</strong> terrain. «J’y crois et les militants<br />
derrière moi, au retour <strong>du</strong> FFS», dira le premier<br />
secrétaire <strong>du</strong> parti d’Aït Ahmed. Le FFS<br />
sera présent à travers 34 wilayas <strong>du</strong> pays, avec<br />
22 listes APW et 319 listes APC. La moyenne<br />
nationale d’âge de ses candidats est de 41 ans,<br />
avec une composante universitaire de 58%,<br />
alors que les femmes représentent 40% de<br />
l’ensemble des candidats.<br />
Aïssa Moussi<br />
côtés une femme candidate.<br />
Mais souvent, ils utilisent leurs<br />
propres épouses, filles ou sœurs<br />
comme "carte" dans ce chantage.<br />
Plusieurs cas de ce genre ont<br />
été enregistrés notamment dans<br />
les régions reculées de l'Algérie<br />
où le conservatisme impose sa<br />
loi. Plus grave encore, le phénomène<br />
concerne des partis politiques<br />
qui ne sont pas des moindres,<br />
puisqu’il s’agit de partis au<br />
pouvoir et d’autres d’opposition<br />
existant depuis belle lurette.<br />
En mal d’ancrage dans la<br />
société, surtout chez le sexe<br />
féminin, les partis ont dû céder<br />
à ce chantage. Résultat : des<br />
candidats plus ou moins compétents<br />
sont relégués au deuxième<br />
plan, pour céder la place à d’autres<br />
incompétents mais promus<br />
parce que ces derniers ont pu<br />
«mobiliser» des candidates pour<br />
compléter la liste.<br />
Aïssa Moussi<br />
Kahina./D. <strong>News</strong>
18 e anniversaire de l’assassinat de Lounès Djaballah<br />
Hommage<br />
à un martyr<br />
de la démocratie<br />
Le collectif <strong>du</strong> 24-Février a réuni, hier, dans l’ancien siège de l’ex -Pags, les<br />
amis communistes et gauchistes de Lounès Djaballah. Une occasion pour<br />
cette famille politique de se retrouver et discuter de l’actualité et de son<br />
avenir.<br />
Les amis et les<br />
anciens camarades<br />
de militantisme de<br />
l'ancien Parti de<br />
l'avant-garde socialiste<br />
(Pags), Lounès Djaballah,<br />
assassiné par les hordes terroristes<br />
le 6 novembre 1994,<br />
ont pris l’initiative de commémorer,<br />
pour la première<br />
fois, sa mémoire et celle de<br />
leurs collègues et camarades<br />
Algérie <strong>News</strong> : La commémoration<br />
de la disparition<br />
de Lounès Djabalah vient<br />
après 18 ans après son<br />
assassinat. Quelle est l’importance<br />
de ce geste ?<br />
Fateh Agrane : Lounès est<br />
un symbole de dévouement<br />
pour son pays. Pour nous,<br />
c’est très important de commémorer<br />
cette date, car il<br />
est inadmissible d’oublier le<br />
combat de ce militant émérite<br />
qui a combattu pour la<br />
démocratie en Algérie.<br />
de parti, disparus.<br />
En cette occasion, le collectif<br />
a organisé une rencontre<br />
à laquelle ont pris<br />
part des personnes qui ont<br />
fréquenté le défunt pour<br />
parler de son parcours et<br />
témoigner de ses qualités et<br />
de son engagement pour la<br />
cause communiste et pour<br />
la démocratie en Algérie.<br />
Pour Fateh Agrane, un des<br />
Fateh Agrane<br />
Il est inadmissible d’oublier<br />
le combat de ce militant<br />
Qui a été derrière cette initiative<br />
?<br />
C’est "l’initiative <strong>du</strong> 24<br />
Février", qui a pris l’engagement<br />
d’organiser cette rencontre.<br />
C’est une initiative<br />
populaire qui a été créée<br />
depuis décembre 2009. Elle<br />
avait comme objectif de<br />
reconstituer le patrimoine<br />
<strong>du</strong> mouvement démocratique.<br />
Nous militons aussi<br />
pour faire face au libéralisme<br />
accru dans le pays.<br />
Nous voulons reconquérir<br />
les richesses dilapidées de<br />
notre pays.<br />
amis les plus proches de<br />
Djaballah, il est inadmissible<br />
d’oublier ce qu'a donné<br />
son camarade au mouvement<br />
communiste et à la<br />
démocratie en Algérie.<br />
Fateh Djaballah est né le 05<br />
décembre 1950, à Azzazga<br />
dans la wilaya de Tizi<br />
Ouzou. Il a grandi à Alger<br />
dans le quartier <strong>du</strong> 1er Mai.<br />
Il a poursuivi ses études en<br />
En quoi a consisté le rôle<br />
<strong>du</strong> défunt au sein <strong>du</strong> mouvement<br />
communiste ?<br />
Djaballah était connu<br />
droit à la faculté de Ben<br />
Aknoun. Une fois diplômé,<br />
Fateh a travaillé comme<br />
cadre dans plusieurs entreprises<br />
publiques, l'Enie et la<br />
Caisse nationale d'assurances<br />
sociales (Cnas).<br />
Plusieurs de ses collègues<br />
de travail ont participé hier<br />
à cette rencontre-commémoration.<br />
K. L.<br />
pour ses positions politiques,<br />
il était convaincu des<br />
principes de la République,<br />
qui consistent en la démocratie<br />
et l'égalité. En 1975, il<br />
a intégré le secrétariat de<br />
l’Union générale de la jeunesse<br />
algérienne (UNJA).<br />
Après les évènements d'octobre<br />
1988, des divergences<br />
ont apparu entre ses visions<br />
et celles de la direction <strong>du</strong><br />
Pags. Malgré le terrorisme,<br />
Lounès n’a pas baissé sa<br />
voix. Il a été menacé mais a<br />
continué à lutter jusqu’au 6<br />
novembre 1994, lorsqu’il a<br />
été surpris par des terroristes<br />
qui l'ont assassiné à côté<br />
de son domicile situé dans<br />
la cité Egico, à Bach djarah à<br />
Alger. Plusieurs autres militants<br />
ont donné leur vie à<br />
cette époque pour l'idéal<br />
démocratique et ils méritent<br />
tous le respect de notre<br />
part.<br />
Entretien réalisé par<br />
Khelifa Litamine<br />
> A C T U<br />
Commentaire<br />
5<br />
Le geste d’un bandit<br />
politique<br />
L’auteur <strong>du</strong> bras d’honneur révoltant la population<br />
algérienne dans son ensemble ne peut avoir de<br />
signification que dans un contexte d’échange<br />
communicationnel extirpé de toute morale dotée de<br />
considération rationnelle. Il a été ministre de la<br />
Défense d’un chef d’Etat français qui, <strong>du</strong> vivant <strong>du</strong><br />
général de Gaulle, aurait reçu des gifles en sus de<br />
l’opprobre de la majorité des ressortissants ayant cru<br />
au Rassemblement, pour au moins la façon de s’être<br />
acoquiné aux Yankees, corps et âme, dans une chasse<br />
à l’homme – qui se trouve être un chef d’Etat de pays<br />
tiers – transformée en un lynchage pur et simple<br />
jusqu’à mort crapuleuse en direct devant plus d’un<br />
milliard de téléspectateurs. Un Français de son espèce<br />
ne pourrait pas se trouver à moins de mille lieues<br />
morales <strong>du</strong> créateur de la Cinquième république qui<br />
quitte l’Otan pour dire aux Français qu’ils n’ont pas<br />
besoin des Etats-Unis pour continuer de rester le pays<br />
des droits de l’Homme et des Libertés. Que Paris n’a<br />
pas besoin de Washington pour rayonner<br />
«civilisationnellement» sur le monde et être aussi<br />
forte scientifiquement et technologiquement. Le<br />
sacrifice national algérien demeurant unique dans<br />
l’histoire des sociétés quêtant leur émancipation, leur<br />
droit de recouvrer leurs marques ancestrales, en<br />
territoires et en cultures, il n’en demeure pas moins<br />
que l’action <strong>du</strong> général de Gaulle, dans sa démarche<br />
globale pour l’intérêt de son pays mais dans la<br />
rationalité de l’heure, aura été on ne peut plus logique<br />
– ses bataillons et leurs matériels ont fait beaucoup<br />
de mal aux populations algériennes ; ils ont tué,<br />
blessé, brûlé, déporté, et cetera, mais il a fini par avoir<br />
l’intelligence de les ramener vers leur base, en<br />
territoires occupés, puis<br />
carrément dans leurs<br />
casernements en<br />
France, une fois le<br />
cessez-le-feu décidé.<br />
Devenir ministre de la<br />
Défense d’un serviteur<br />
de la maffia militarofinancière<br />
internationale, de<br />
surcroît dans un<br />
gouvernement gaulliste,<br />
il faut avoir un passé<br />
criminel et il faut avoir<br />
sérieusement et<br />
longtemps frayé avec<br />
des fractions parmi les<br />
plus pourries dans<br />
l’extrême-droite en<br />
France, suffisamment<br />
mûri dans le fascisme<br />
aux aguets jusqu’au<br />
surgissement de<br />
Il a aussi<br />
un passé de<br />
violence physique<br />
criminel et<br />
manifeste ;<br />
<strong>du</strong>rant sa<br />
jeunesse<br />
estudiantine, il a<br />
participé au sein<br />
d’un groupuscule<br />
d ’ extrême-droite<br />
à une campagne<br />
punitive dans le<br />
campus de<br />
l’université de<br />
Rouen.<br />
Nicolas Sarkozy qui ne va pas tarder, depuis sa<br />
supercherie de l’UMP et ses mandats de ministre de la<br />
République, à tenter de déposséder la France de ses<br />
meilleures ressources morales, au profit des classes<br />
de l’argent et des fourberies financières, au mépris de<br />
l’écrasante majorité hexagonale qui n’a pas manqué<br />
de le maudire dès la soirée <strong>du</strong> jeudi 1er novembre.<br />
Gérard Longuet, puisqu’il faut donner un nom à un<br />
sénateur de France, qui choisit les termes <strong>du</strong> trivial et<br />
de l’abject pour répondre à une question à propos de<br />
la mémoire des maux <strong>du</strong> monde, est cité <strong>du</strong>rant un<br />
quart de siècle dans plusieurs affaires de<br />
malversations financières – affaire GDF-SUEZ, affaire<br />
Cogedim, affaire des marchés publics d’Ile-de-France,<br />
affaire des «paris», et coutera. Mais il a aussi un<br />
passé de violence physique criminel et manifeste ;<br />
<strong>du</strong>rant sa jeunesse estudiantine, il a participé au sein<br />
d’un groupuscule d’extrême-droite à une campagne<br />
punitive dans le campus de l’université de Rouen où<br />
des étudiants de gauche furent massacrés dont l’un<br />
laissé dans un profond coma. On dit de lui aussi que<br />
depuis le lycée Henri IV dans le Quartier latin à Paris<br />
jusqu’à l’Institut d’études politiques, puis à l’ENA, son<br />
cheminement dans les cursus est émaillé de violence<br />
et de menaces, sur les condisciples et sur les<br />
enseignants. D’aucuns, qui l’ont plus ou moins<br />
approché, jurent qu’il se faisait faire ses travaux de<br />
contrôle de niveau par des contemporains étudiants<br />
moyennant de la tune ou de la protection. D’autres<br />
racontent aussi qu’il fonctionnait tel un authentique<br />
caïd, un capo, dans le milieu des études et dans les<br />
actions partisanes. Même les textes que les divers<br />
responsables de son parti recevaient de lui étaient en<br />
réalité rédigés par des fortiches cachés dans l’ombre<br />
auquels il assurait des revenus confortables -<br />
certains parmi ceux-là affirment dans des échanges<br />
sur la Toile qu’ils sont en mesure de témoigner<br />
preuves à l’appui.<br />
Nadir Bacha<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
6 > A C T U<br />
Géstion <strong>du</strong>rable des<br />
parcours steppiques<br />
Symposium<br />
international à Djelfa<br />
La wilaya steppique de Djelfa, abritera à<br />
partir d'aujourd'hui le premier<br />
Symposium international sur "la gestion<br />
<strong>du</strong>rable des parcours et des nappes<br />
alfatières" auquel prendront part des<br />
experts algériens et étrangers, a indiqué<br />
hier le ministère de l'Agriculture et <strong>du</strong><br />
Développement rural dans un<br />
communiqué. Ce symposium, prévu <strong>du</strong> 4<br />
au 9 novembre, se tient dans le cadre de<br />
la célébration <strong>du</strong> cinquantième<br />
anniversaire de l'indépendance de<br />
l'Algérie. Il est organisé par le Haut<br />
commissariat au développement de la<br />
steppe en collaboration avec l'Union<br />
internationale pour la conservation de<br />
la nature et l'appui <strong>du</strong> mouvement<br />
écologique algérien. Des experts<br />
algériens et étrangers venus de Tunisie,<br />
de France, d'Espagne, des Etats-Unis et<br />
d'Argentine participeront à cette<br />
rencontre pour débattre de plusieurs<br />
expériences dans le domaine de la<br />
gestion des parcours steppiques. Ainsi,<br />
l'expérience algérienne dans le domaine<br />
de la restauration et la gestion des<br />
parcours steppiques sera présentée et<br />
évaluée à cette occasion. Une sortie sur le<br />
terrain est également programmée pour<br />
s'enquérir de cette expérience menée<br />
dans le cadre de la mise en œuvre de la<br />
politique <strong>du</strong> renouveau rural, selon le<br />
communiqué. Les experts évoqueront<br />
aussi les "succès enregistrés dans<br />
d'autres régions arides <strong>du</strong> monde en<br />
matière de gestion communautaire des<br />
parcours et de la dissémination des<br />
connaissances techniques et scientifiques<br />
sur la restauration d'écosystèmes arides<br />
et la lutte contre la désertification",<br />
ajoute la même source.<br />
Constantine<br />
1 mort et 35 blessés<br />
dans un accident<br />
Une personne a trouvé la mort et trentecinq<br />
autres ont été blessées dans un<br />
accident de la circulation survenu samedi<br />
vers midi sur la route menant à la localité<br />
de Saleh Bey, dans la banlieue nordouest<br />
de Constantine, a-t-on appris<br />
auprès de la Protection civile. Le<br />
con<strong>du</strong>cteur <strong>du</strong> bus assurant la liaison<br />
Kitouni Abdelmalek -Saleh Bey, a per<strong>du</strong> le<br />
contrôle de son véhicule qui s'est<br />
renversé pour faire une chute de<br />
plusieurs mètres dans le ravin, a-t-on<br />
affirmé de même source. La victime, un<br />
homme âgé de 68 ans, a été transférée à<br />
la morgue <strong>du</strong> centre hospitalouniversitaire<br />
de Constantine, quant aux<br />
blessés, ils ont été évacués aux urgences<br />
<strong>du</strong> même établissement, a-t-on souligné.<br />
Une enquête a été diligentée par les<br />
services compétents pour déterminer les<br />
circonstances exactes de cet accident.<br />
Mascara<br />
Fermeture de 15<br />
décharges publiques<br />
Quinze décharges publiques ont été<br />
fermées depuis le début de l'année en<br />
cours dans la wilaya de Mascara, a<br />
indiqué la directrice de l'environnement,<br />
avant d'annoncer le "démarrage" de<br />
l'étude <strong>du</strong> schéma directeur de gestion<br />
des déchets de 43 communes. Ces<br />
décharges, a expliqué à l'APS Melle Amel<br />
Makhloufi, ont été aménagées et<br />
transformées en espaces verts et les<br />
déchets relevés dans 14 communes,<br />
situées pour la plupart au centre et à l'est<br />
de la wilaya, ont été transférés à la<br />
décharge de Mascara. Un centre<br />
d'enfouissement technique, en voie de<br />
réalisation à El Keurt, prendra en charge<br />
les déchets d'une partie de ces<br />
communes, alors que ceux de la<br />
commune de Mohammadia sont<br />
transférés à la décharge publique<br />
contrôlée livrée récemment dans la<br />
région, a-t-elle indiqué.<br />
Concession des terres agricoles<br />
Forte demande<br />
pour l’exploitation<br />
L’accès à la concession agricole prévu par la loi <strong>du</strong> 15 août 2010, qui fixe les<br />
conditions et modalités d’exploitation de ces terres, attire un nombre important des<br />
jeunes agriculteurs.<br />
Travaux d'extension <strong>du</strong> pôle universitaire de Tamda<br />
Le wali lance un ultimatum d'un mois<br />
Un délai d'un mois a été donné par le<br />
wali de Tizi Ouzou aux entreprises<br />
chargées <strong>du</strong> projet d'extension <strong>du</strong><br />
pôle universitaire de Tamda pour le lancement<br />
de l'ensemble des travaux portant sur<br />
la réalisation de 17.000 places pédagogiques<br />
et de 13.000 lits pour un montant global de<br />
P<br />
as moins de 208 000 demandes<br />
sont intro<strong>du</strong>ites auprès <strong>du</strong><br />
ministère de l’Ag r iculture<br />
depuis le début de l’opération<br />
en 2010, a indiqué récemment le directeur<br />
général de l'Office national des terres<br />
agricoles (Onta), Ali Maatallah.<br />
Cependant, cette demande risque de ne<br />
pas être satisfaite totalement car la superficie<br />
des terres disponibles pour l’exploitation<br />
identifiée par les services de l’Onta<br />
ne dépasse pas les 520 000 hectares, selon<br />
les précisions de M. Maatallah.<br />
La loi en question stipule que la préservation<br />
des terres agricoles, concernées en<br />
tant que propriété pérenne de l’Etat et<br />
leur exploitation, doit se faire sous le<br />
régime exclusif de la concession d’une<br />
<strong>du</strong>rée de 40 ans renouvelables.<br />
A noter que les anciens exploitants,<br />
dans le cadre des exploitations agricoles<br />
collectives ou indivi<strong>du</strong>elles (EAC ou EAI),<br />
ont reconverti leurs droits de jouissance<br />
de leurs terres vers la concession. Le nombre<br />
de concernés par l’opération est de<br />
219 000 exploitants dont plus de 190 727<br />
d'entre eux ont déposé leurs dossiers en<br />
mars dernier au niveau de l'office.<br />
L'Onta a signé <strong>11</strong>5 360 cahiers des<br />
charges avec les exploitants dont 96 595<br />
sont transmis aux services des Domaines<br />
qui ont délivré à ce jour 6 814 actes de<br />
concession.<br />
Des incompatibilités<br />
signalées<br />
Des incompatibilités ont été relevées<br />
dans la superficie de certaines exploitations,<br />
qu’elle soit supérieure ou inférieure<br />
à la superficie initiale, c’est-à-dire celle<br />
qui figurait dans l’ancien arrêté ministériel<br />
encadrant les Exploitations agricoles<br />
collectives (EAC) et les Exploitations agricoles<br />
indivi<strong>du</strong>elles (EAI).<br />
Dans ces deux dernières situations, les<br />
dossiers «incorrects» seront examinés par<br />
une commission de wilaya, précise la<br />
20 milliards de dinars, a-t-on appris hier<br />
auprès de la cellule de communication de la<br />
wilaya. Lors d'une réunion de l'exécutif de<br />
wilaya, tenue jeudi passé, et consacrée au<br />
secteur de l'enseignement supérieur, le wali,<br />
Abdelkader Bouazghi, a insisté sur "la<br />
nécessité d'installer, dans les meilleurs<br />
même source.D’autres exploitants ont<br />
ven<strong>du</strong> leur droit de jouissance mais n’ont<br />
pas encore finalisé les procé<strong>du</strong>res administratives<br />
pour obtenir l’acte de propriété<br />
auprès <strong>du</strong> notaire, ajoute-t-on. Certains<br />
exploitants sont partis à l’étranger ou ont<br />
abandonné leurs terres alors que d’autres<br />
se sont carrément désistés de leur droit de<br />
jouissance au profit de l’Etat.<br />
Ces terres seront attribuées par voie<br />
d’appels d’offres, indique la même source.<br />
Il convient de noter enfin que la superficie<br />
totale concernée par la nouvelle loi<br />
de 2010 sur la gestion des terres relevant<br />
<strong>du</strong> domaine privé de l’Etat est estimée à<br />
2,5 millions d’hectares, répartis en<br />
100 000 exploitations indivi<strong>du</strong>elles et collectives.<br />
Selon cette loi, la concession, qui est<br />
transmissible et hypothécable, sera attribuée<br />
à titre indivi<strong>du</strong>el pour responsabiliser<br />
l’exploitant qui doit respecter le cahier<br />
des charges signé avec l’Onta.<br />
Khelifa Litamine<br />
délais, les bases de vie des entreprises retenues",<br />
a indiqué la même source. Les directions<br />
de la Sonelgaz et de l'Algérienne des<br />
eaux ont été également invitées, lors de<br />
cette même réunion, à "accorder toute la<br />
célérité voulue à la prise en charge des<br />
demandes de raccordements sollicitées."<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 octobre 2012
Commercialisation des pro<strong>du</strong>its de la pêche<br />
La création de<br />
nouveaux marchés<br />
de gros s’impose<br />
Dans l’objectif de mettre en place une meilleure organisation <strong>du</strong> circuit, de<br />
commercialisation des pro<strong>du</strong>its de la pêche et de l’aquaculture, le ministre de la Pêche<br />
et des Ressources halieutiques, a rencontré dernièrement des représentants des<br />
mandataires activant au niveau des halles à marées de certaines wilayas côtières.<br />
Cette rencontre a permis<br />
au premier responsable<br />
<strong>du</strong> secteur,<br />
de prendre connaissance<br />
<strong>du</strong> mode de fonctionnement<br />
actuel des marchés de gros<br />
<strong>du</strong> poisson.<br />
L’organisation et le renforcement<br />
<strong>du</strong> circuit commercial <strong>du</strong><br />
poisson et des pro<strong>du</strong>its de la<br />
mer, notamment par la création<br />
d’une société par actions (SPA)<br />
et des marchés de gros est l’un<br />
des principaux objectifs pour<br />
l’année 2012-2013 de la<br />
Chambre algérienne de la pêche<br />
et de l’aquaculture (CAPA).<br />
La chambre, notons-le, prépare<br />
également, dans le cadre de<br />
son plan annuel, la création des<br />
trois marchés de gros sous<br />
forme d’une SPA qui seront installés<br />
au niveau des ports de<br />
Zemmouri (Boumerdès), Collo<br />
(Skikda) et Boudis (Jijel). A cet<br />
égard, un projet pilote sera<br />
lancé prochainement à Oran,<br />
dont l’objectif sera de réguler le<br />
marché local <strong>du</strong> poisson et des<br />
pro<strong>du</strong>its de la mer, en intégrant<br />
les pro<strong>du</strong>its de l’aquaculture.<br />
Notons également que la diminution<br />
des ressources halieutiques<br />
explique partiellement les<br />
prix élevés <strong>du</strong> poisson, mais la<br />
cause principale de cette cherté<br />
Forum arabo-hongrois<br />
Pour un renforcement<br />
de la coopération économique<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012<br />
est la désorganisation <strong>du</strong> marché.<br />
La chambre projette également<br />
dans son programme<br />
annuel de préparer ses propositions<br />
pour la loi de finances<br />
2013 concernant les mesures<br />
d’aide au profit des professionnels<br />
de la pêche et de l’aquaculture.<br />
Ce programme a pour<br />
objectif également une coordination<br />
avec les instances<br />
concernées pour mettre en<br />
œuvre les nouveaux dispositifs<br />
de prise en charge sociale des<br />
professionnels de la filière, de se<br />
concerter avec les autorités sur<br />
la modification <strong>du</strong> décret 02-<br />
143 relatif aux diplômes et compétences<br />
au sein de la profession,<br />
ainsi que la création des<br />
associations professionnelles<br />
spécialisées.<br />
Par ailleurs, la pêcherie n’est<br />
pas un marché de gros, mais<br />
juste le marché de première<br />
vente. Pour les professionnels, le<br />
marché de gros permettra de<br />
contrôler les prix et d’assurer<br />
toutes les conditions de santé et<br />
d’hygiène. D’ailleurs, les halles à<br />
marais devraient mettre fin à<br />
l’anarchie et à la spéculation qui<br />
sévissent dans le marché <strong>du</strong><br />
poisson. Actuellement, le plus<br />
grand marché de poisson en<br />
Algérie est à Sétif.<br />
Paradoxalement, une ville qui<br />
n’est pas côtière.<br />
F.A.A.<br />
générale des<br />
chambres de commerce,<br />
L’Union<br />
d’in<strong>du</strong>strie et d’agriculture<br />
des pays arabes et l’Agence<br />
hongroise <strong>du</strong> commerce et d’investissement<br />
organisent le<br />
Forum arabo-hongrois, les 12 et<br />
13 novembre 2012 à Budapest.<br />
Cet événement regroupera<br />
des représentants des chambres<br />
de commerce, des représentants<br />
des ministères, des institutions<br />
économiques et financières et<br />
des hommes d’affaires. Les secteurs<br />
concernés sont : les énergies<br />
renouvelables, le tourisme,<br />
l’agroalimentaire, l’agriculture,<br />
banque et finance et les TIC.<br />
Ce forum, qui est organisé<br />
pour la première fois, se concentrera<br />
sur la création d'une plateforme<br />
efficace pour le renforcement<br />
de la coopération économique<br />
arabo-hongroise à la fois<br />
dans les secteurs public et privé.<br />
Fondamentalement, ce premier<br />
forum s'inscrit dans l'établissement<br />
et la promotion des liens<br />
commerciaux et des opportunités<br />
de partenariats entre les opérateurs<br />
économiques arabes et<br />
hongrois.``<br />
Les projets d'investissement<br />
dans les deux sens sont à l'ordre<br />
<strong>du</strong> jour de cette rencontre, en<br />
particulier dans les domaines de<br />
la banque, la finance, les énergies<br />
renouvelables, le développement<br />
des PME, in<strong>du</strong>stries vertes,<br />
tourisme, agriculture et l'agroalimentaire,<br />
sciences de la vie et<br />
les TIC.<br />
> C A P I T A L<br />
BOOM<br />
7<br />
L'inflation dans la zone euro a<br />
légèrement décéléré en octobre, à 2,5%<br />
en rythme annuel contre 2,6% en<br />
septembre, grâce entre autres au<br />
ralentissement des prix de l'énergie,<br />
montre la première estimation publiée<br />
par Eurostat. Elle reste toutefois<br />
supérieure au seuil de 2% en dessous<br />
<strong>du</strong>quel la Banque centrale européenne<br />
(BCE) entend la contenir. Les prix de<br />
l'énergie restent la principale source de<br />
pressions inflationnistes avec une<br />
hausse de 7,8% en octobre, même s'ils<br />
marquent un repli par rapport à<br />
septembre (+9,1%). Ceux de<br />
l'alimentation ont au contraire accéléré,<br />
progressant de 3,2% par rapport à<br />
octobre 20<strong>11</strong> après +2,9% sur un an en<br />
septembre.<br />
CRASH<br />
ArcelorMittal sabrera son dividende<br />
2013, ayant décidé de donner la priorité<br />
à la ré<strong>du</strong>ction de son endettement après<br />
avoir essuyé une perte nette au<br />
troisième trimestre imputable au<br />
ralentissement de la Chine et à une<br />
conjoncture déprimée en Europe. Le<br />
premier sidérurgiste mondial, qui<br />
pro<strong>du</strong>it entre 6 et 7% de l'acier dans le<br />
monde, ne croit guère à une reprise<br />
prochaine <strong>du</strong> secteur de l'acier et a<br />
renoncé à son objectif d'un bénéfice<br />
brut par tonne qui soit au second<br />
semestre comparable à celui <strong>du</strong> premier<br />
semestre. «Des conditions<br />
d'exploitation très difficiles pour<br />
ArcelorMittal (...) devraient se<br />
poursuivre au quatrième trimestre», a<br />
déclaré le directeur général <strong>du</strong> groupe<br />
Lakshmi Mittal dans un communiqué.<br />
CHIFFRE<br />
190 milliards<br />
de dollars<br />
Environ 64% des placements des<br />
réserves de change de l’Algérie,<br />
actuellement à plus de 190 milliards de<br />
dollars, sont investis en bons<br />
souverains, 14,9% en bons<br />
gouvernementaux et 8% dans une<br />
institution financière internationale.
8 > P U B L I C I T E<br />
Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012<br />
Anep 946 722<br />
Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012 Anep 946 881<br />
Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012 Anep 946 724<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />
ILS ONT OSÉ LE DIRE En hausse<br />
Ennio Morricone<br />
9<br />
Celui dont la musique marquera à jamais<br />
l'histoire <strong>du</strong> cinéma algérien et mondial<br />
a décidé de ranger sa baguette le mois<br />
de décembre à Moscou, où il donnera sa<br />
dernière représentation.<br />
Christopher Ross<br />
><br />
><br />
Amel Bent<br />
«Je suis fière d'être de mère algérienne,<br />
mais je ne peut pas être aussi fière <strong>du</strong> fait<br />
que je soit française… je n'ai même pas le<br />
courage de porter les couleurs de la France<br />
lors de mes concerts, mais pour le drapeau<br />
algérien, c'est sans problème.»<br />
Fawzi Lemdawi<br />
«Cet homme politique isolé, auteur de ce<br />
geste indigne, est un membre de l'ancien<br />
gouvernement et ne représente que luimême.<br />
Ce qu'il faut retenir ce n'est pas ce<br />
geste abject et ignoble mais les<br />
déclarations <strong>du</strong> président François<br />
Hollande.»<br />
Le monde de l’insolite<br />
Louiza Hanoune<br />
«Ces partis qui prétendent être de grandes<br />
formations politiques ont acheté des listes<br />
de candidats sur mesure. Il existe des<br />
forces occultes et réactionnaires qui<br />
souhaitent que le pays plonge dans la<br />
violence.»<br />
L'envoyé spécial et personnel <strong>du</strong><br />
secrétaire général de l'ONU pour le<br />
Sahara occidental réussit actuellement<br />
sa tournée dans la région. Malgré la<br />
volonté marocaine de faire capoter cette<br />
visite, Ross poursuit sa visite et ses<br />
rencontres avec succès.<br />
En baisse<br />
Dyna<br />
><br />
Une petite<br />
grenouille à trois<br />
doigts<br />
En pleine randonnée dans une réserve<br />
protégée de la forêt tropicale atlantique,<br />
dans le sud <strong>du</strong> Brésil, le biologiste Michel<br />
Garey se remémore la chance qu'il a eue<br />
le jour de son anniversaire, lorsqu'il a<br />
trouvé une nouvelle espèce de grenouille<br />
à trois doigts. «On était avec deux amis<br />
au sommet d'une colline de la réserve,<br />
quand on a vu cette petite grenouille à<br />
trois doigts seulement», raconte-t-il à des<br />
journalistes qui l'accompagnent dans<br />
cette visite de Salto Morato, une réserve<br />
naturelle de l'Etat <strong>du</strong> Parana et propriété<br />
<strong>du</strong> numéro un des cosmétiques brésiliens<br />
O Boticario. «C'était le 14 février 2007, le<br />
jour de mon anniversaire. Quel cadeau!»,<br />
se souvient-il.<br />
Joyeux anniversaire<br />
La star malaisienne <strong>du</strong> badminton Lee<br />
Chong Wei, a convié ses fans à poster des<br />
commentaires sur sa page Facebook et<br />
invitera en retour les 10 plus originaux<br />
d'entre eux à son mariage. Lee, 30 ans,<br />
ancien numéro 1 mondial, est une vedette<br />
dans son pays avec notamment deux<br />
médailles d'argent olympiques. Quelque 1<br />
700 utilisateurs <strong>du</strong> réseau social ont déjà<br />
répon<strong>du</strong> à l'offre. Lee Chong Wei se marie<br />
le 9 novembre à Kuala Lumpur avec<br />
l'ancienne numéro 1 malaisienne Wong<br />
Mew Choo. Le Premier ministre Najib<br />
Razak et son épouse Rosmah Mansor,<br />
présidente de la Fédération malaisienne<br />
de badminton, feront partie des convives.<br />
Vente particulière<br />
Une ville de l'ouest <strong>du</strong> Japon pensait<br />
avoir trouvé la solution pour ré<strong>du</strong>ire sa<br />
dette : elle abandonnerait son nom et<br />
adopterait celui d'un généreux<br />
bienfaiteur. Mais son offre n'a attiré<br />
que les protestations de ses habitants.<br />
Izumisano, située dans la préfecture<br />
d'Osaka, a une dette de plus de 100<br />
milliards de yens (1,25 milliard de<br />
dollars), a indiqué jeudi un<br />
responsable des autorités municipales.<br />
La ville de 103 000 habitants, connue<br />
pour son in<strong>du</strong>strie de fabrication de<br />
serviettes, cherche un commanditaire<br />
prêt à payer au moins un milliard de<br />
yens pour effacer une partie de<br />
l'ardoise. Le chevalier blanc, une<br />
entreprise si possible, devra également<br />
s'engager à entretenir une relation<br />
avec la ville pendant au moins dix ans,<br />
comme par exemple l'installation <strong>du</strong><br />
siège.<br />
><br />
La célèbre chanteuse, danseuse et<br />
actrice égyptienne est sous les feux de la<br />
rampe après le scandale provoqué par sa<br />
dernière chanson que les chiites<br />
d'Egypte considère comme une atteinte<br />
grave à leur croyance.<br />
Ahmed Ouyahia<br />
Et rebelote pour le patron <strong>du</strong> RND, qui<br />
doit faire face lui aussi à son mouvement<br />
de redressement dont les instigateurs<br />
sont décidés à aller, cette fois, jusqu'au<br />
bout de leur logique.<br />
ALGERIE NEWS Samedi 3 novembre 2012
10 > P U B L I C I T E<br />
Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012 Anep 946 814<br />
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Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012 Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012 Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012<br />
Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012<br />
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Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012<br />
Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012<br />
Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
dclg<br />
é<br />
a a e<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
La rédaction d'Algérie <strong>News</strong> propose une<br />
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />
décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />
et qui nous entoure.<br />
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />
celles qui veulent y contribuer à travers des<br />
articles ou des propositions. Vos contributions<br />
seront les bienvenues.<br />
Contact : ayachinews@yahoo.fr<br />
<strong>11</strong><br />
Chronique<br />
des deux rives<br />
Jean Genet<br />
une passion<br />
palestinienne<br />
Par : Abdelmadjid Kaouah<br />
Entre vrai<br />
lapsus et faux<br />
consensus !<br />
Par : Slemnia Bendaoud<br />
«Perdre quelque part son mot ou sa<br />
langue, dans un faux mouvement de<br />
sa plume ou <strong>du</strong> mot baragouiné, c'est<br />
rater avec toute sa sortie et l'avenir<br />
professionnel en même temps. Que de<br />
lapsus ont trahi leurs auteurs ! Et que<br />
de phrases complètement ratées ont<br />
fait rater à leurs auteurs leur<br />
vocation»*.<br />
Ces phrases-là ont de quoi<br />
bouleverser le monde de la politique<br />
lorsque ces derniers sont directement<br />
concernés comme acteurs tout<br />
indiqués ou personnalités politiques<br />
directement visées.<br />
Mais, le lapsus, objet de notre récit, va<br />
plus loin que le mot baragouiné. Il<br />
passe d'un extrême à un autre, d'une<br />
personnalité politique toute indiquée<br />
à une autre <strong>du</strong> même rang mais à une<br />
autre époque jugée alors comme<br />
complètement révolue, d'un maître<br />
incontesté et absolu des lieux à son<br />
adversaire, peut-être le plus redouté,<br />
d'un prédécesseur à son successeur,<br />
d'un président à son semblable à deux<br />
époques différentes, d'un chef<br />
autoproclamé, imposant et peu<br />
composant avec son monde à un<br />
autre chef <strong>du</strong> même rang, déchu et<br />
complètement fichu, d'un nom<br />
commençant par un «B» auquel<br />
succède la double lettre «ou» à un<br />
autre nom démarrant par un autre «B»<br />
auquel succède la syllabe «ène».<br />
> Suite pages 12 et 13<br />
Jean Genet avait repris sa<br />
plume après de longues années de<br />
silence. Après l'horreur de Sabra<br />
et Chatila - dont on vient juste de<br />
commémorer le trentième anniversaire<br />
de tragique mémoire…<br />
«Un Captif amoureux»<br />
(Gallimard, 1986) fut le dernier livre de Jean<br />
Genet. Une œuvre testamentaire, publiée l'année<br />
même de sa mort, en 1986.<br />
Genet avait consacré son livre, emblématiquement,<br />
à son compagnonnage avec la cause palestinienne<br />
pendant une quinzaine d'années. Homme<br />
d'engagement radical, il en avait déjà donné la<br />
mesure à l'égard des Algériens, des Vietnamiens et<br />
des Noirs-Américains, plus précisément les Black<br />
Panthers. Témoin solidaire dans les camps palestiniens<br />
et voix des sans-voix, il fait œuvre aussi de<br />
poète dans sa passion pour les minorités opprimées.<br />
De ce compagnonnage avec les Palestiniens,<br />
avec la résistance palestinienne inaugurée depuis<br />
le Septembre noir en Jordanie à Sabra et Chatila<br />
au Liban, il retrace ainsi ses voyages à l'intérieur<br />
«d'une forêt de souvenirs, de réminiscences rebelles<br />
à la chronologie aux repères d'usage car «chaque<br />
souvenir, moins d'une goutte de parfum<br />
peut-être fait revivre l'instant défunt non selon sa<br />
fraîcheur vivante de cette époque mais autrement,<br />
je veux dire revivant d'une autre vie». Rien n'est<br />
fictif donc hormis l'art et la manière avec lesquels<br />
Jean Genet le fixe. Selon l'auteur, le lyrisme idéalise<br />
à l'époque les Palestiniens. Et la vague d'écrits<br />
sur la question escamote par l'excès d'images et de<br />
métaphores la consistance <strong>du</strong> fait palestinien.<br />
«Une espèce d'obscurité blafarde, une nuit de<br />
neige par exemple dissimulait tout, et la neige ne<br />
cessait de tomber, alors tout vraiment, tout,<br />
depuis la barrière <strong>du</strong> pré, le fidaï en sueur ou en<br />
sang, la femme en couches, le bois des sapins, les<br />
camps, les boîtes de conserve, tout fut recouvert<br />
d'une couche de mots, toujours les mêmes et dissimulant<br />
en fin de compte tout ce qui avait trait à<br />
la Palestine…», écrit Jean Genet.<br />
Faut-il ici rappeler l'emphase qui fit si longtemps<br />
office d'exorcisme de la tragédie palestinienne<br />
dans le monde arabe et qui, par bien des<br />
côtés, continue à sévir et à faire illusion et écran à<br />
la complexité des enjeux… J. Genet l'avait bien<br />
vu : entre l'injonction à combattre et l'étalage <strong>du</strong><br />
lyrisme, la vocation tendait plutôt vers la<br />
deuxième alternative. Aussi appréhendait-il l'utilité<br />
de son propre texte. Mais la puissance<br />
radioactive d'une attirance comme amoureuse<br />
dicte à l'écrivain le devoir de transcrire ses souvenirs<br />
: Hamza le fidaï et sa mère rencontrée à Irbid;<br />
figure de Piéta, obsessionnellement présente quatorze<br />
ans après. Hamza et sa mère, sorte de couple<br />
mythique de la révolution palestinienne. «Le<br />
point fixe, cette sorte d'étoile Polaire, c'était toujours<br />
Hamza, sa mère, la disparition de Hamza,<br />
ses tortures, sa mort presque certaine ; mais alors<br />
reconnaître sa tombe et la survie possible de sa<br />
mère, mais alors sa vieillesse ?<br />
Suite page 13 ><br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
12 dclg<br />
é a a e<br />
Entretien<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
Entre vrai lapsus<br />
et faux consensus !<br />
Avrai dire, notre invité <strong>du</strong><br />
jour, érudit enseignant des<br />
années soixante <strong>du</strong> siècle<br />
dernier, avait publiquement<br />
et malencontreusement prononcé le<br />
nom <strong>du</strong> président Ben Bella à la place<br />
de celui de Boumediène, lors de l'annonce<br />
de bienvenue de la visite officielle<br />
de ce dernier dans l'ex-wilaya<br />
d'El-Asnam, dans la première moitié<br />
des années soixante-dix <strong>du</strong> siècle dernier<br />
que tout le monde avait enten<strong>du</strong><br />
au micro placé sur le toit de la bâtisse<br />
servant alors de siège de la fédération<br />
<strong>du</strong> parti unique : le FLN.<br />
Tout compte fait, l'enseignant en<br />
question, le mien -mon prophète de<br />
l'époque et même d'aujourd'hui, si<br />
j'ose dire et puisse l'appeler ainsin'avait<br />
rien fait de mal si ce n'est celui<br />
de souhaiter la bienvenue, dans sa<br />
wilaya d'origine à un président en<br />
hors champ ou en fin d'exercice au<br />
lieu et place d'un autre toujours en<br />
fonction et bien présent.<br />
Aujourd'hui même, soit quarante<br />
ans plus tard, il le dit tout crûment :<br />
«Il affirme s'être trompé involontairement<br />
en prononçant le « ène » après<br />
la lettre «B» à la place <strong>du</strong> «ou» ; en<br />
quelque sorte d'être allé vers le fils<br />
«Ben» que vers le père «Bou» ! De<br />
s'être trompé d'époque tout simplement<br />
et probablement !<br />
Et pourtant, de nos jours, des responsables<br />
politiques, toujours en<br />
exercice, se trompent de peuple, de<br />
société, sur le compte réel de nos<br />
bidonvilles, sur leurs propres prévisions,<br />
sur le terrorisme et ses méfaits,<br />
sur le nombre exact de nos harraga<br />
(s), sur la pauvreté algérienne et ses<br />
nombreuses conséquences ou degrés<br />
de nuisance à l'humanité, sur ces<br />
moyennes d'excellence au bac qui<br />
pro<strong>du</strong>isent de simples chômeurs, parfois<br />
de luxe, sur quantité de choses<br />
qui intéressent notre quotidien sans<br />
même rendre des comptes au peuple<br />
ou être le moindre des cas et des choses<br />
interpellés sur leurs fautes ou<br />
erreurs, <strong>du</strong> fait qu'ils n'ont jamais été<br />
inquiétés !<br />
Alors pourquoi mon maître<br />
d'école de l'époque--mon vrai professeur,<br />
j'aime bien le nommer ainsi- estil<br />
depuis parti au cachot ? Est-ce parce<br />
qu'il avait tout juste par inadvertance<br />
souhaité la bienvenue à cet autre président<br />
de l'Algérie habitant lui aussi le<br />
cachot ? A cet autre leader politique<br />
dont personne n'en voulait à l'époque<br />
parmi les hommes au pouvoir ?<br />
Et qu'y a-t-il de si criminel dans<br />
cet acte involontaire parvenant de<br />
surcroît d'un vrai militant de ce<br />
même parti <strong>du</strong> FLN ? D'un militant<br />
intègre de la cause algérienne au travers<br />
de son combat dans le maquis et<br />
celui à l'intérieur de ces classes <strong>du</strong><br />
savoir, si nobles missions dont il s'est<br />
toujours acquittées avec un parfait<br />
dévouement et une rare abnégation à<br />
toujours parfaire son œuvre et longtemps<br />
peaufiner sa démarche comme<br />
sa méthodologie de travail ?<br />
Le militant qu'il fut, qu'il l'était et<br />
qui le sera certainement et toujours<br />
dans sa vie, dont le vrai lapsus devait<br />
plutôt être considéré comme un manquement<br />
à ses obligations vis-à-vis de<br />
la gouvernance de l'époque, devait le<br />
con<strong>du</strong>ire en prison ! Oui, en prison<br />
pour avoir trahi une confiance, une<br />
fonction, la révolution… et que saisje<br />
encore ?! L'animateur tout indiqué,<br />
choisi par ses pairs pour prononcer<br />
l'allocution de bienvenue à l'invité de<br />
marque de la wilaya, devait donc aller<br />
moisir en taule, en attendant de trouver<br />
consensus à son lapsus** !<br />
Et d'aucuns parmi ses pairs et frères<br />
de combats ne se demandèrent<br />
jamais alors s'il l'avait fait «exprès» ou<br />
s'il s'était laissé aller à cause de l'allégresse<br />
<strong>du</strong> moment fêtant la venue<br />
d'un président de la République et<br />
avec l'enveloppe financière <strong>du</strong> programme<br />
spécial de la région, à une<br />
quelconque inattention dans la<br />
con<strong>du</strong>ite ou poursuite de son propre<br />
langage. Pour rappel, Boumediène sillonnait<br />
à l'époque les quinze wilayas<br />
<strong>du</strong> pays pour leur allouer le budget de<br />
leur développement local, appelé<br />
aussi le «programme spécial».<br />
Ainsi donc prenait fin la carrière<br />
de ce militant dans sa wilaya d'origine.<br />
Et c'est ainsi que nous fumes<br />
privés des services d'un vrai maître de<br />
service ! El Hadj Abdelkader Brahimi,<br />
puisque c'est de lui qu'il s'agit, était<br />
donc parti pour de bon sur un simple<br />
coup de dé.<br />
Un vrai coup de théâtre, pour certains<br />
! Et un vrai coup-bas, fourré ou<br />
monté, pour d'autres ! Personne ne le<br />
sut depuis. Tant une vraie chape de<br />
plomb devait entourer son affaire<br />
dont nous ne connûmes ni son vrai<br />
dénouement, ni même les tenants et<br />
aboutissants légaux ou réglementaires<br />
de sa longue période d'incarcération.<br />
Simples élèves que nous fumes et<br />
en modestes adolescents que nous<br />
étions, nous ne pouvions savoir plus<br />
sur son cas ni même avoir droit à plus<br />
d'informations. Dans notre for intérieur,<br />
nous savions tout juste qu'il<br />
avait été victime de détention et de<br />
privation de liberté pour avoir prononcé<br />
le nom <strong>du</strong> président qu'il ne<br />
fallait pas citer, et qu'il n'était par<br />
conséquent ni un quelconque traître<br />
de la cité ni même celui tout indiqué<br />
de la révolution.<br />
Depuis, des années passèrent et<br />
nous retrouvions, près de quatre<br />
décennies plus tard, mon ami et moi,<br />
notre maître d'antan.<br />
Nous étions allés le chercher cette<br />
fois-ci <strong>du</strong> côté de Cherchell. A Sidi<br />
Ghilès, plus exactement, dans l'ex-<br />
Novi colonial. Déjà, dans la voiture<br />
qui nous menait, j'avais cette frousse<br />
de regarder dans les yeux celui que<br />
nous considérions comme un vrai<br />
père.<br />
Et plus l'on s'approchait de sa<br />
demeure plus ce sentiment de me<br />
mettre à genoux devant ce «monument<br />
<strong>du</strong> savoir» me submergeait de<br />
nouveau, comme lorsque je fus l'élève<br />
de ce maître incontesté.<br />
A la dernière intersection, la voiture,<br />
jusque-là roulant tout droit,<br />
tourna à gauche. Passée la mosquée et<br />
son contour obligé, nous nous retrouvions<br />
alors en face à face avec la<br />
demeure de notre hôte.<br />
Et dès cet instant-là, je rentrai dans<br />
mes anciens habits d'écolier, écoutant<br />
mon maître d'antan qui ne devait pas<br />
tarder à nous joindre. Agé de quatrevingts<br />
ans, El Hadj Abdelkader<br />
Lafaranti -c'est comme ça qu'on le<br />
nommait à l'époque-, le «Cheikh de<br />
mon enfance» se tient toujours très<br />
droit, plutôt très adroit dans ses gestes<br />
et paroles comme jadis et autrefois.<br />
Il m'a paru toujours aussi jeune et<br />
plein d'énergie tel que je le connus<br />
dans le temps. Il venait d'ailleurs de<br />
garer sa voiture après une course faite<br />
dans la ville voisine. Son sourire de<br />
bienvenue, ouvert sur deux rangées de<br />
dents restées presque intactes,<br />
exprime à lui tout seul cette joie longtemps<br />
partagée avec ses élèves sans<br />
cesse recon<strong>du</strong>ite dans sa mémoire,<br />
laquelle fonctionne encore au premier<br />
tour de manivelle et au quart de<br />
tour de son introspection ou action.<br />
Je restai figé, longtemps à scruter ses<br />
moindres traits physiques, son visage,<br />
sa corpulence, sa façon de s'habiller<br />
qui n'avait cependant pas changé d'un<br />
iota, sa coiffure demeurée encore la<br />
même malgré le temps, la couleur de<br />
ses cheveux et surtout ce crâne très<br />
légèrement dégarni à un âge aussi<br />
avancé que le sien.<br />
Près de quatre décennies plu<br />
je retrouvai donc le héros d'un c<br />
automne des années soixante-e<br />
au printemps de cette année<br />
mille dix, encore tout jeune com<br />
son printemps à lui et celui d'<br />
fois, mais surtout plus courtois<br />
disposé à écouter l'élève d'aut<br />
devenu le «rétraitable» d'aujour<br />
plutôt que de le questionner s<br />
devoirs à faire à la maison.<br />
Je retrouvai tout simplemen<br />
héros à moi, per<strong>du</strong> depuis d<br />
mais toujours aussi présent dan<br />
esprit. Je retrouvai égaleme<br />
«maître» sans qui je n'aurais<br />
pu un jour écrire ni dans la lang<br />
Voltaire ni même dans cette l<br />
magnifique où est transcrit le<br />
leur texte de tous les écrits. Je v<br />
tout juste rendre visite à cet h<br />
qui m'avais façonné l'esprit et<br />
j'avais beaucoup appris de cette<br />
rature arabe si différemment<br />
gnée plus tard par ces coopéran<br />
pays arabes venus en Algérie, et<br />
parvenu à écouter de nouveau<br />
magique voix qui m'invitait sol<br />
lement à investir le très vaste m<br />
des sciences qui façonnen<br />
consciences et déterminent la<br />
ar<strong>du</strong>e des voies qui mènent au<br />
grès social.<br />
Je venais tout simplement de<br />
plètement réaliser ce rêve de v<br />
nouveau celui à qui je dois tou<br />
ma vie. Et si l'on dispose tous<br />
honneur de porter pour toujo<br />
nom de notre géniteur, l'on est p<br />
vraiment inconscient <strong>du</strong> nom d<br />
dont on a hérité de son savoir.<br />
En El Hadj Abdelkader Lafa<br />
je pense l'avoir trouvé enfi<br />
retournant aux fins fonds de<br />
enfance. En fouinant surtout<br />
l'histoire la plus ancienne me co<br />
nant et au plus loin où puis<br />
mener ma mémoire et ses so<br />
sauts.<br />
Malgré l'effet certain <strong>du</strong> t<br />
l'handicap des distances et de l<br />
graphie physique et humaine<br />
que l'impact <strong>du</strong> quotidien dan<br />
mouvements et autres considéra<br />
je parvenais quand même à me<br />
dans l'histoire et à revenir sur de<br />
nements qui datent de près<br />
demi-siècle de vie, tout juste<br />
revivre a posteriori ces bons mo<br />
d'enfance, lesquels m'ont pou<br />
voler de mes propres ailes et d'<br />
la recherche de cet homm<br />
compte beaucoup dans ma vie.<br />
De partir surtout sur les tra<br />
mon vrai maître, mu par cet<br />
d'apprendre encore davanta<br />
cette bibliothèque à ciel o<br />
ouverte sur notre génération<br />
celle venue tout juste après.<br />
Ainsi, ni les affres de la vie<br />
nombreuses bêtises humaines n<br />
vent contrevenir à cette far<br />
volonté de l'élève d'autrefois de<br />
tir dans ce chemin tout ind<br />
œuvre de son maître d'autref<br />
même d'aujourd'hui.<br />
Mon rêve, longtemps cares<br />
enfin exaucé. Je pus alors revoi<br />
héros. Le vrai… ! Celui parti d<br />
rejoindre ces vraies légendes qu<br />
veut à tout prix aujourd'hui c<br />
hier et jadis les enterrer vivan<br />
sans le moindre procès.<br />
Les quelques mots que je tra<br />
ici ne suffiront jamais à conteni<br />
immense respect et cette form<br />
joie que je ressens envers celu<br />
compte beaucoup dans ma vie<br />
bien qu'un vrai père.<br />
Celui <strong>du</strong> Savoir, bien évidem<br />
Lui-même n'arrêtait à l'époq<br />
nous dire «qu'on était tous ses<br />
Oui, il avait bien raison de<br />
considérer de la sorte. La preuve<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
ps,<br />
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lui<br />
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en<br />
on<br />
ans<br />
erme<br />
re-<br />
ne l'avons jamais oublié ! Mais<br />
comment oublier un être si cher ?<br />
Comment oublier un prof si<br />
respectueux de son monde comme<br />
de ses élèves, considérés tels ses<br />
propres fils ? Comment oublier ce<br />
chemin si escarpé par où il est passé<br />
et par où nous sommes allés plus<br />
tard le chercher ? Le retrouver finalement<br />
? Comment oublier cet<br />
homme pétri de qualités qui ne<br />
pensait qu'à l'Algérie et à son devenir<br />
en mettant <strong>du</strong> cœur à l'ouvrage<br />
dans son métier pour nous tracer la<br />
voie de notre avenir ?<br />
Comment oublier encore ce<br />
militant qui devait subir dans sa<br />
chair toutes ces misères et souffrances<br />
avant et bien après l'indépendance<br />
de l'Algérie, lesquelles<br />
n'auront eu le moindre effet sur sa<br />
détermination de voir et de considérer<br />
les choses ?<br />
Pour tout oublier, il faut tout<br />
juste jeter l'oubli aux oubliettes. Il<br />
faut dorénavant reconsidérer<br />
l'homme qu'il était et le vrai héros<br />
qu'il fut ! Il faut tout simplement le<br />
réhabiliter. Il faut corriger en quelque<br />
sorte cette erreur commise à<br />
son égard que l'histoire ne cesse de<br />
la remuer.<br />
Que l'histoire comme seul juge<br />
de l'humanité ne pardonnera<br />
jamais ! El Hadj Abdelkader<br />
Lafaranti n'a finalement ni trahi la<br />
révolution ni travesti l'histoire de la<br />
nation. Bien au contraire, il a livré à<br />
l'Algérie une génération douée et<br />
très attachée aux idéaux de la révolution<br />
ainsi qu'à son pays de naissance.<br />
En tant que pur pro<strong>du</strong>it de cette<br />
école d'autrefois et surtout de cet<br />
enseignement de qualité dont Si<br />
PUBLICITE<br />
Abdelkader savait si bien nous prodiguer,<br />
je ne peux qu'être très heureux<br />
d'appartenir à une si belle<br />
génération dont il n'a pas été étranger<br />
à son ascension ou promotion<br />
sociale.<br />
Je me dois de lui présenter mes<br />
honneurs tout comme on le fait<br />
pour les vrais héros <strong>du</strong> Savoir et de<br />
la Révolution.<br />
A chaque fois que je fais ma<br />
propre rétrospective scolaire, c'est<br />
lui qui m'interpelle pour m'accueillir,<br />
le premier, comme autrefois,<br />
au pied de l'escalier et à la<br />
porte d'entrée de cette classe où il<br />
enseignait ce Savoir si juste et si<br />
fécond à toute une si jeune génération<br />
qui venait enfin de quitter<br />
l'emprise <strong>du</strong> joug colonial et la privation<br />
de toute sorte qui en découlait.<br />
C'est avec Si Abdelkader que<br />
nous connûmes enfin le sourire<br />
propre à l'indépendance de<br />
l'Algérie grâce aux textes de<br />
Abdelhamid Ibn Badis, notamment<br />
ses magnifiques poèmes au sujet de<br />
l'Algérie, et c'est à travers l'incarcération<br />
de ce vrai héros que nous<br />
découvrirons des années, plus tard,<br />
cette bêtise humaine qui considère<br />
la chose ou le nom maladroitement<br />
prononcés telle une vraie traîtrise !<br />
En crime impardonnable… !<br />
Parfois, à longtemps remuer<br />
dans la façon dont on aura commis<br />
nos nombreuses sottises, l'on ne<br />
fait que ressortir ces histoires dont<br />
on a plutôt intérêt à les taire si rapidement<br />
! A les enterrer le plus tôt<br />
possible ! A en fermer rapidement<br />
la parenthèse !<br />
Entre vrai lapsus et faux<br />
consensus, il y a cette vie à jamais<br />
brisée ! Il y a cette carrière per<strong>du</strong>e<br />
ou partie en fumée ! Il y a encore<br />
cette personnalité grillée ! Cet<br />
homme pour la vie blessé dans son<br />
honneur et amour-propre ! Il y a<br />
cet autre chose qui ressemble à ce<br />
feu de braise dont personne ne ressent<br />
vraiment l'impact de ses brûlures<br />
au contact de sa chair hormis<br />
cette victime tout indiquée qui<br />
brûle au ralenti et par les deux<br />
bouts !<br />
Fort heureusement qu'il y a également<br />
cette mémoire pour tout<br />
ressusciter, et d'un seul trait, remettant<br />
à l'ordre et au goût <strong>du</strong> jour<br />
cette autre vérité longtemps tue ou<br />
ignorée, laquelle remet les pen<strong>du</strong>les<br />
à l'heure tout en réhabilitant les<br />
victimes de l'injustice et les faits<br />
objets de leur condamnation à tort<br />
ou à dessein.<br />
Si Abdelkader en est sorti grand<br />
vainqueur. Aujourd'hui, c'est l'histoire<br />
qui le réhabilite bien avant<br />
toute autre institution ! Les gens de<br />
sa propre génération peuvent en<br />
témoigner. Ceux de celle montante<br />
n'ont qu'à bien tendre l'oreille à<br />
leurs parents ou aïeux pour un<br />
moment : juste le temps de connaître<br />
l'autre version des faits, afin de<br />
mieux juger après le monde alentour.<br />
(*) Du même auteur dans<br />
«Mohammed Moulessehoul : l'autre<br />
Yasmina Khadra» in chapitre «la<br />
presse, la sagesse et la délicatesse».<br />
(**) Comme promis dans la dédicace<br />
de «Albert l'étranger, Camus<br />
l'Algérien», c'est maintenant chose<br />
faite avec «entre vrai lapsus et faux<br />
consensus».<br />
Chronique des deux rives<br />
Suite de la page <strong>11</strong> ><br />
Ce point fixe se nomma peut-être l'amour, mais quelle sorte d'amour<br />
avait germé, cru, s'était éten<strong>du</strong> en moi pendant quatorze ans pour un<br />
gamin et une vieille que j'avais vu, en tout et pour tout vingt-deux heures<br />
? Puisqu'il émettait encore son rayonnement, sa puissance radioactive<br />
s'était élaborée pendant des millénaires ? En quatorze ans, mes voyages qui<br />
m'avaient con<strong>du</strong>it dans plus de seize pays, que je fusse sous n'importe quel<br />
ciel, je mesurais la surface terrestre que ce rayonnement avait irradié.»<br />
Subsistent aussi, vivaces, les images de la résistance palestinienne dans<br />
les bases et les camps au temps de l'héroïsme insolent, les départs de nuit<br />
pour des coups de main sur l'autre rive <strong>du</strong> Jourdain., vécus comme des<br />
fêtes - funèbre cérémonial - tandis que les voix se confondaient avec les<br />
chants des ruisseaux !<br />
Se souvenir, c'est aussi frayer le chemin à la voix des autres, à leurs<br />
paroles, révéler les visages des êtres rencontrés dans les profondeurs de la<br />
résistance palestinienne…<br />
Pour l'iconoclaste Jean Genet, les associations d'idées les plus imprévisibles<br />
servent à décoder le réel. Ainsi, de la description toute personnelle<br />
de l'assassinat des dirigeants palestiniens, Kamal Adouan, Kamel Nasser et<br />
Abou Youssef Nedjat par un commando israélien camouflé en travestis<br />
(on sait maintenant qu'il était commandé par un certain Ehud Barak…).<br />
La gravité n'exclut pas chez lui l'humour. En guise de commentaire de<br />
la stratégie d'Israël, Genet note : «Aussi fortiche que Shakespeare. Ereztz<br />
Israël fit avancer des forêts…»<br />
C'est dans une chambre d'hôtel, seul qu'il s'est éteint. Dans son parcours,<br />
tous ensemble, la comédie et le martyre se donnèrent rendez-vous.<br />
Jean-Paul Sartre qui avait peu à voir avec les choses de la théologie, le sacra<br />
néanmoins Saint-Genet. Solitaire, ce dernier fut en fait prodigue en solidarité.<br />
La droiture de son itinéraire reste exemplaire. De la prison de sa<br />
jeunesse aux rayons de la Pléiade, il n'eut qu'un seul vertige : la passion des<br />
opprimés. Les Palestiniens l'occupèrent avec ferveur jusqu'à la fin de sa<br />
vie. Il a ainsi comparé le destin des Palestiniens à une tragédie shakespearienne.<br />
Tahar Ben Jelloun a écrit à ce propos : «Ce qui l'intéressait le plus à la<br />
fin de sa vie, c'était le sort <strong>du</strong> peuple palestinien. Son dernier roman «Un<br />
Captif amoureux» est l'histoire de Hamza, un combattant palestinien à la<br />
recherche de sa mère. Et si c'était de la mère de Jean Genet qu'il s'agissait ?<br />
Il était captif d'une blessure, celle de l'enfant abandonné par sa mère.»<br />
Et quel aveu existentiel plus significatif que son lien avec les<br />
Palestiniens : «Quelle sottise. Je n'ai jamais aidé les Palestiniens. Ils m'ont<br />
aidé à vivre !»<br />
A. K.<br />
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ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
14 dclg<br />
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Kiosque international<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
Quel ouragan nous<br />
emportera?<br />
Mustapha Amarouche, La<br />
Presse / Canada<br />
Sandy a fait<br />
tragiquement irruption<br />
dans la campagne<br />
L’ouragan<br />
présidentielle américaine.<br />
Il a laissé derrière lui 72<br />
morts sur la côte est des États-<br />
Unis et 144 morts au total sur son<br />
passage dans la zone Amérique-<br />
Caraïbes. Sandy a provoqué des<br />
perturbations de toutes sortes :<br />
d’innombrables maisons dévastées,<br />
des millions de personnes<br />
sans électricité. Plus d’un million<br />
de litres de diesel d’une raffinerie<br />
endommagée se sont déversés au<br />
large de New York. Ces chiffres<br />
sont pourtant inaptes à rendre<br />
fidèlement compte des détresses<br />
indivi<strong>du</strong>elles de toutes ces personnes<br />
touchées dans leurs proches,<br />
dans leurs biens <strong>du</strong>rement<br />
acquis et trouvant difficilement<br />
une raison de vivre après cela. La<br />
première puissance <strong>du</strong> monde a<br />
paru bien fragile face à la fureur<br />
des éléments. La récurrence des<br />
catastrophes naturelles suscite de<br />
l’inquiétude. Ces dernières<br />
années, le monde a vécu plus que<br />
de coutume des épisodes de tremblements<br />
de terre, de cyclones et<br />
tempêtes dévastatrices. La terre<br />
semble s’affoler.<br />
Les scientifiques n’ont cessé,<br />
depuis des décennies, de tirer la<br />
sonnette d’alarme devant les graves<br />
atteintes à l’environnement.<br />
Entre 2000 et 2006, plus d’un million<br />
de km2 de forêts ont disparu<br />
à cause principalement de leur<br />
conversion à l’agriculture, des<br />
incendies et de la surexploitation<br />
forestière. La banquise arctique a<br />
fon<strong>du</strong> cette année comme jamais<br />
auparavant. Des scientifiques prédisent<br />
même sa disparition probable<br />
d’ici 2020. On observe également<br />
depuis les années 1990<br />
une diminution de la surface des<br />
glaciers en zones montagneuses et<br />
un recul des banquises continentales.<br />
Dans les pays chauds, la<br />
période estivale s’étire et empiète<br />
sur le printemps et l’automne. Les<br />
températures atteignent des pics<br />
de fournaise et les incendies<br />
dévastateurs se succèdent, calcinant<br />
les maquis, les broussailles et<br />
le peu de forêts qui restent. Le<br />
Sahara phagocyte peu à peu les<br />
immenses nappes alfatières de la<br />
steppe. L’eau potable se raréfie.<br />
Les températures hors de saison<br />
dérèglent le calendrier végétal et<br />
influent négativement sur les rendements.<br />
Les populations<br />
migrent vers des zones momentanément<br />
plus clémentes, augmentant<br />
par la même occasion la<br />
dégradation des sols. Les scientifiques<br />
ont mis le doigt sur les causes<br />
de ce bouleversement de la<br />
nature. Le groupe d’experts international<br />
sur l’évolution <strong>du</strong> climat<br />
(GIEC) affirme qu’il n’ya pas de<br />
doute que c’est bien l’activité<br />
humaine qui est en cause dans le<br />
réchauffement climatique.<br />
L’in<strong>du</strong>strialisation et le mode de<br />
vie moderne ont eu pour moteur<br />
essentiel l’énergie fossile qui a le<br />
grand inconvénient de libérer<br />
dans le ciel de grandes quantités<br />
de gaz à effets de serre, notamment<br />
le bioxyde de carbone et le<br />
méthane. La couche d’air entourant<br />
le globe retient ainsi plus de<br />
chaleur et fait augmenter irrésistiblement<br />
la température à la surface<br />
de la terre. Selon les scientifiques,<br />
ce phénomène est la cause<br />
principale de la fonte des banquises<br />
et <strong>du</strong> bouleversement général<br />
<strong>du</strong> climat. L’élévation de la température<br />
océane décuple la force<br />
des ouragans et modifie leur trajectoire.<br />
Le protocole de Kyoto, dont<br />
l’ambition salvatrice est de diminuer<br />
progressivement l’émission<br />
de gaz à effet de serre, se heurte<br />
aux intérêts énergétiques. Si<br />
l’énorme majorité des pays l’ont<br />
signé et ratifié à reculons, ses<br />
objectifs sont loin d’être atteints<br />
partout. Les intérêts nationaux<br />
hypothèquent le destin commun.<br />
Dans l’infini insondable et mystérieux<br />
de l’univers, notre planète<br />
est la seule connue abritant la vie.<br />
Elle est le nid de l’humanité qui,<br />
grâce à son intelligence, en est<br />
paradoxalement responsable. Les<br />
ouragans et raz de marée, qui rendent<br />
dérisoires les moyens des<br />
plus grandes puissances, sont certainement<br />
le signe que l’homme a<br />
mis en danger l’ordre harmonieux<br />
<strong>du</strong> monde.<br />
Saura-t-il écouter à temps ces<br />
immenses cris de la Terre ?<br />
EDITO<br />
Lalla M,<br />
journal<strong>du</strong>mali.com / Mali<br />
Les lignes bougent. D’un<br />
côté, les discussions se<br />
poursuivent, de l’autre,<br />
Mali, branle-bas de combat !<br />
l’Union Africaine envoie ses émissaires<br />
à Bamako.<br />
D’abord la visite la semaine<br />
dernière <strong>du</strong> Président par intérim<br />
au Qatar, un voyage destiné, à rallier<br />
le Qatar, accusé de financer<br />
les islamistes, à la cause <strong>du</strong> Mali.<br />
Imperturbable, Dioncounda<br />
Traoré, ne laisse rien paraître de<br />
l’angoisse qui habite beaucoup de<br />
Maliens.<br />
On pourra s’irriter de ce calme<br />
qu’affiche le président par intérim<br />
en toutes circonstances, mais c’est<br />
oublier le lynchage par lequel il<br />
est passé et qui l‘oblige à une certaine<br />
réserve désormais. Car malgré<br />
les appels au secours des ressortissants<br />
<strong>du</strong> nord, sous le joug<br />
des islamistes, le gouvernement<br />
joue la carte de la pondération. «<br />
Le Mali peut-il s’engager dans<br />
une guerre irréfléchie, il faut<br />
d’abord être prêt pour se lancer<br />
dans une guerre», commente un<br />
observateur.<br />
Et puis, il y’a l’Union<br />
Africaine, déterminée à accélérer<br />
la transition malienne fixée elle à<br />
12 mois. Face au trio<br />
(Dioncounda, Cheick Modibo,<br />
Sanogo), de nouveaux personnages<br />
entrent en scène. Pierre<br />
Buyoya, Haut représentant de<br />
l’UA pour le Sahel. Une promesse<br />
de Dlamini Zuma. Et plus surprenant,l’ancien<br />
président de la transition<br />
guinéenne, le Général<br />
Sékouba Konaté, dont le goût<br />
pour le pouvoir serait faible .<br />
Nommé et atten<strong>du</strong> à Bamako ce<br />
lundi, on lui prête des qualités<br />
d’homme réfléchi, posé et<br />
convaincant. Arrivera t-il à accorder<br />
ses violons avec l’imprévisible<br />
capitaine Sanogo ?<br />
Chargé en tout cas de rendre<br />
opérationnel les contours de l’intervention<br />
militaire, Sékouba<br />
Konaté devra user de tact face à<br />
des hommes déterminés à garder<br />
le contrôle sur l’offensive<br />
malienne. Nul n’ignore comment,<br />
face un Dadis de plus en plus<br />
incontrôlable, Sékouba Konaé a<br />
fini par accepter l’idée d’écarter<br />
l’ex président <strong>du</strong> CNDD.<br />
Aussi faire accepter l’arrivée de<br />
troupes étrangères, sans heurter<br />
la fibre nationale meurtrie de nos<br />
soldats, voilà la nouvelle mission<br />
<strong>du</strong> Général guinéen. Avec l’aide<br />
de hauts stratèges, de responsables<br />
militaires de l’UA, il leur faudra<br />
livrer un schéma opérationnel,<br />
en accord avec le Mali avant<br />
de le soumettre au Conseil de<br />
Sécurité des Nations Unies.<br />
Désormais la transition, n’appartient<br />
plus au Mali seul. C’est<br />
l’Afrique qui se mobilise et n’en<br />
déplaise au capitaine de Kati,<br />
retranché dans sa tour, après<br />
avoir usé de toutes les voies de<br />
négociations, le recours à la force<br />
sera inévitable.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
Kiosque international dclg<br />
é<br />
a a<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
e<br />
15<br />
COMMENTAIRE<br />
Le Nobel de la guerre<br />
Fawzia Zouari, Jeune<br />
Afrique / Tunisie<br />
Certains ont accueilli<br />
avec scepticisme, voire<br />
ironie, la décision d’accorder<br />
le Nobel de la<br />
paix à l’Europe. Par ces temps où<br />
l’Union se bat sur le front de la<br />
crise et menace de rendre les<br />
armes devant le monstre <strong>du</strong> chômage<br />
et de l’endettement, la décision<br />
fait sourire, en effet. Car c’est<br />
oublier aussi l’épée de Damoclès<br />
suspen<strong>du</strong>e sur les traités et les<br />
conventions, la menace brandie<br />
contre l’euro, des dissonances<br />
politiques à fleuret moucheté,<br />
l’artillerie lourde <strong>du</strong> fisc, le KO<br />
des entreprises en faillite. Et puis<br />
la Grèce n’a pas que des alliés<br />
dans l’arène européenne. C’est<br />
bien une nouvelle guerre de Troie<br />
qui se déroule entre Angela<br />
Merkel et le peuple d’Athènes. Et<br />
les Roms ? La France mène avec<br />
succès les incursions destinées à<br />
bouter hors des campements les «<br />
envahisseurs » de l’intérieur, sans<br />
se préoccuper des dommages<br />
moraux. Ajoutez à cela la guérilla<br />
intra-muros qui vise particulièrement<br />
les immigrés musulmans.<br />
Anders Breivik fait figure de<br />
croisé, et Charles Millet, qui en<br />
dresse l’éloge littéraire, de scribe<br />
de service. Entre les mangeurs de<br />
cochon et les mangeurs de mouton,<br />
il n’y a pas que des intermédiaires<br />
de bonne volonté. Il ne se<br />
passe pas une semaine sans que<br />
les flèches de Jean-François Copé<br />
atteignent le coeur des cités et<br />
blessent les petits mahométans,<br />
que le patron de l’UMP accuse de<br />
malmener les chérubins blancs.<br />
Enfin, on peut penser que ce n’est<br />
pas parce qu’on se réjouit de<br />
s’être préservé <strong>du</strong> feu et de voir<br />
plutôt brûler la maison <strong>du</strong> voisin<br />
qu’on mérite la palme de la paix.<br />
Il suffit de se retourner sur ces<br />
deux dernières décennies pour se<br />
persuader que la devise de<br />
l’Europe s’apparente en la circonstance<br />
au proverbe arabe «<br />
épargne ma tête et cogne ailleurs<br />
». Considérez la zizanie semée<br />
insidieusement chez d’autres<br />
peuples et les stocks d’armes ven<strong>du</strong>s<br />
aux pigeons des autres continents.<br />
Et cette façon de jouer les<br />
guerriers - déguisés en anges de<br />
la paix - dont l’Europe n’est sortie<br />
indemne ni à Srebrenica ni à<br />
Kigali. Idem pour la razzia de<br />
l’Otan sur la Libye et pour le soutien<br />
à la guerre américaine en Irak<br />
et en Afghanistan.<br />
Cela dit, il ne suffit<br />
pas de critiquer<br />
Les Européens. Côté arabomusulman,<br />
permettez l’expression<br />
: c’est le bordel ! La Palestine est un<br />
foyer de guerre depuis plus d’un<br />
demi-siècle, et ce n’est pas que la<br />
faute des Israéliens. L’Iran rêve de<br />
nous lancer à la figure sa bombe<br />
nucléaire. Le Printemps arabe a<br />
armé les guerriers de la charia et<br />
aiguisé leurs sabres. Arrière les<br />
femmes ! La Syrie est à feu et à<br />
sang. Doux Jésus ! Et encore, je ne<br />
pousse pas jusqu’à Kaboul et<br />
Tombouctou. On serait presque<br />
tenté de dire que les seuls pays<br />
musulmans pacifiés sont ceux où<br />
les dictateurs ont conservé leur<br />
siège. Regardez l’Arabie qui ronronne<br />
et le Qatar qui fanfaronne !<br />
Le reste de la région, bien que<br />
débarrassé de Moubarak, Ben Ali<br />
et consorts, est loin d’avoir surmonté<br />
ses discordes. Vous ne m’en<br />
Hollywood, la génération per<strong>du</strong>e<br />
Eric Neuhoff, Le Figaro /<br />
France<br />
Face à l’invasion des superhéros,<br />
les héritiers de<br />
Scorsese et Coppola doivent<br />
jouer des coudes. Les studios<br />
ont besoin d’un nouveau souffle.<br />
En une formule, Francis Ford<br />
Coppola a assez bien résumé la<br />
situation: «Il n’y a plus de cinéma:<br />
il y a des films.» Il n’y a pas eu de<br />
nouvel Hollywood. Martin<br />
Scorsese a désormais besoin de<br />
Leonardo DiCaprio. Brian de<br />
Palma tourne des remakes d’Alain<br />
Corneau. George Lucas vient de<br />
s’offrir à Disney et Spielberg<br />
adapte Tintin. Ils voulaient renverser<br />
les studios de l’époque. Ils<br />
ont fait pire: inventer le merchandising,<br />
franchiser des BD. Pour<br />
leurs héritiers, se frayer un chemin<br />
au milieu des séries réclame<br />
une énergie folle. Pas facile de<br />
créer dans un univers où règnent<br />
des super héros. Estimer que le<br />
cinéma relève de l’art exige aux<br />
États-Unis une foi tenace.<br />
Quelques personnalités surnagent,<br />
zigzaguent entre les exploits<br />
de Hulk ou d’Iron Man. Grâces<br />
soient ren<strong>du</strong>es à Paul Thomas<br />
Anderson, génie renversant à qui<br />
l’on doit le prodigieux Magnolia.<br />
Tom Cruise y incarne un gourou<br />
machiste et survolté et une pluie<br />
de grenouilles s’abat sur Los<br />
Angeles avec une force et une évidence<br />
peu communes.<br />
Auparavant, Boogie<br />
Nightsavait relancé la carrière de<br />
Burt Reynolds en pro<strong>du</strong>cteur de<br />
pornos. Et que dire de la prestation<br />
de Daniel Day Lewis dans<br />
There Will Be Blood? L’acteur<br />
défiait les superlatifs.<br />
Il faudra bientôt en trouver<br />
d’inédits pour encenser Philip<br />
Seymour Hoffmann dans The<br />
Master , qui évoque les débuts de<br />
la scientologie. Du souffle, de<br />
l’ambition, une volonté de tous<br />
les instants, ces qualités sont<br />
indispensables dans une période<br />
où le sort des films se règle en un<br />
week-end et où il est conseillé de<br />
s’adresser à un public d’adolescents<br />
pour lesquels Star Wars<br />
remonte à la plus haute antiquité.<br />
Saluons l’œuvre de Wes<br />
Anderson, avec ces familles farfelues,<br />
névrosées, à la Salinger (La<br />
Famille Tennenbaum), ces frères<br />
en bordée en Inde (Darjeeling<br />
Limited), ces scouts per<strong>du</strong>s dans<br />
une île pluvieuse (Moonrise<br />
Kingdom).<br />
Élégance et poésie sont ses<br />
atouts. Il a même tâté de l’animation<br />
avec Fantastic Mr Fox.<br />
Des gens<br />
d’exception<br />
James Gray, lui, contourne la<br />
difficulté en se glissant dans un<br />
genre. C’est la bonne méthode. Il<br />
signe des polars crépusculaires,<br />
des drames shakespeariens où des<br />
proches se déchirent, des mères<br />
pleurent leurs enfants dévoyés<br />
(The Yards, La nuit nous appartient).<br />
D’un autre côté, cela ne l’a<br />
pas effrayé de loucher vers le<br />
romantisme avecTwo Lovers.<br />
David Fincher se débrouille. Il y a<br />
chez lui une belle énergie, une<br />
maestria confondante. D’Alien 3<br />
à Social Network, sa palette est<br />
large. Il s’est attaqué à une nouvelle<br />
de Fitzgerald (Benjamin<br />
Button), n’a pas eu peur de se<br />
frotter à Millenium. Il existe.<br />
Quelqu’un comme George<br />
Clooney a de quoi surprendre. Le<br />
descendant de Cary Grant s’est<br />
lancé dans la pro<strong>du</strong>ction et dans<br />
la réalisation. Cela a donné, entre<br />
autres, le brillantGood Night and<br />
Good Lucksur le maccarthysme.<br />
Ben Affleck lui a emboîté le pas.<br />
Ce comédien qu’on croyait falot à<br />
ses débuts est en train de creuser<br />
un sillon qui va <strong>du</strong> film noir<br />
(Gone Baby Gone) au thriller<br />
politique (Argo, en salle mercredi<br />
7 novembre). Paul Haggis, en qui<br />
l’on avait placé de robustes<br />
espoirs avec Collision, a disparu<br />
des écrans-radars depuis Dans la<br />
vallée d’Elah. Il serait sot de négliger<br />
la comédie. Pas de successeur<br />
à Woody Allen, mais un solide<br />
humour potache avec Todd<br />
Phillips et Very Bad Trip .<br />
La galanterie oblige à citer<br />
Sofia Coppola. Lost in<br />
Translationtransforma l’essai de<br />
Virgin Suicides. Depuis, elle semble<br />
s’être égarée avec Marie-<br />
voudrez donc pas de proposer au<br />
jury de Stockholm un Nobel de la<br />
guerre pour le monde musulman<br />
qui s’appellerait, ironie <strong>du</strong> sort,<br />
Dar as-salam - en arabe « la<br />
Maison de la paix »...<br />
Antoinette et Somewhere. Et ne<br />
pas négliger le <strong>du</strong>o Jonathan<br />
Dayton et Valerie Faris, à qui l’on<br />
doit le décalé Little Miss Sunshine<br />
et Je m’appelle Ruby.<br />
Cette mosaïque d’indivi<strong>du</strong>alités<br />
résiste. Ils représentent une<br />
génération per<strong>du</strong>e. Ce sont des<br />
gens d’exception. La liberté se<br />
réfugie chez ces mavericks, ces<br />
indépendants. Grâce à eux, il est<br />
permis de continuer à rêver, à frémir,<br />
à aimer. Sans eux, l’obscurité<br />
n’aurait plus le même attrait. Ils<br />
nous poussent à aller au cinéma<br />
autrement que pour mâcher <strong>du</strong><br />
pop-corn.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
Les<br />
gens<br />
Laurent Gbagbo<br />
Un coup de massue. C’est l’effet qu’a fait la dernière décision prise par la Chambre<br />
préliminaire hier, dans le camp Gbagbo. Les juges de La Haye ont donné leur verdict quant<br />
à la capacité <strong>du</strong> président Laurent Gbagbo à suivre son procès dans le box des accusés.<br />
Pour les juges de la Chambre préliminaire, la question ne souffre d’aucune ambiguïté.<br />
Laurent Gbagbo est apte à participer à la procé<strong>du</strong>re qui est en cours en ce moment contre<br />
lui devant la Cour. Ce qui signifie que la Cour trouve que l’ancien président de la République<br />
n’est pas aussi mal en point comme veut le faire croire ses avocats. Ils ont par la même<br />
occasion annoncé que la date de la confirmation des charges sera bientôt fixée. Une lecture<br />
entre les lignes montrent clairement que la Cour n’a pas <strong>du</strong> tout l’intention d’accorder la<br />
liberté provisoire à Laurent Gbagbo.<br />
Mahmoud Abbas renonce au droit au retour<br />
Tollé général chez les<br />
Palestiniens<br />
Les déclarations de Mahmoud Abbas, président palestinien, à la télévision israélienne où il a souligné qu’il ne<br />
cherche pas à retourner à sa terre natale dans les frontières israéliennes, ont provoqué un tollé général dans les<br />
milieux palestiniens, relayées par la presse palestinienne et arabe.<br />
Ismaïl Haniyeh, chef <strong>du</strong> gouvernement<br />
de Gaza, les a considérés<br />
comme "une atteinte au droit au<br />
retour de six millions de réfugiés<br />
palestiniens".<br />
Le Front populaire de libération de la<br />
Palestine (FPLP) a indiqué que "de tels<br />
propos n’expriment pas les constantes<br />
palestiniennes".<br />
Le mouvement <strong>du</strong> Jihad islamique a<br />
quant à lui souligné que "le déclenchement<br />
d’une troisième intifadha n’a<br />
besoin de l’autorisation de personne". Le<br />
porte-parole <strong>du</strong> mouvement Jihad islamique,<br />
Daoud Chihab, a indiqué que"<br />
limiter la Palestine à Gaza, à la<br />
Cisjordanie et à alQods-Est émane d’une<br />
grande ignorance de la réalité et de la<br />
nature <strong>du</strong> conflit en Palestine", affirmant<br />
l’attachement de son mouvement" à<br />
toute once de terre dans la Palestine historique".<br />
"Nous revendiquons Yafa,<br />
Safed, Haïfa, Akka, et al-Majdal et le<br />
reste des villes palestiniennes occupées<br />
depuis 1948, avant Gaza et la<br />
Cisjordanie. Personne ne peut déchoir<br />
les Palestiniens de ce droit, ni <strong>du</strong> droit au<br />
retour". Mahmoud Zahar, figure de<br />
proue de Hamas, a réagi hier aux déclarations<br />
d’Abou Mazen à la télévision<br />
israélienne, affirmant qu’"elles expriment<br />
la position personnelle de<br />
Mahmoud Abbas, et ne représentent pas<br />
la cause palestinienne, ni le peuple palestinien<br />
dans les territoires occupés ou ailleurs".<br />
Zahar a attiré l’attention que "la<br />
concomitance des propos de Mahmoud<br />
Abbas avec le 95e anniversaire hier de la<br />
malheureuse déclaration de Balfour,<br />
portent des signes dangereux."<br />
"Les déclarations de Mahmoud Abbas<br />
sont aux antipodes de la position arabe<br />
appuyant le droit au retour", a-t-il<br />
ajouté, signalant que "le Liban qui a<br />
délogé l’occupation parle encore des fermes<br />
occupées de Chabâa. L’Egypte<br />
récuse les frontières de 1967, et a récupéré<br />
toutes ses terres, et la Syrie affirme<br />
que le Golan est occupé".<br />
Pour rappel, Abbas avait déclaré à la<br />
deuxième chaîne israélienne, que tant<br />
qu’il est au pouvoir, il n’y aura pas une<br />
troisième intifadha contre Israël. Sur la<br />
question de savoir s’il veut vivre dans la<br />
ville de Safed (Al-Khalil) dans les territoires<br />
occupés en 1948 où il a passé son<br />
enfance et a été déporté enfant, il a<br />
répon<strong>du</strong> : "j’ai visité Safed auparavant, je<br />
veux voir Safed, j’ai le droit de la voir,<br />
mais non d’y vivre".<br />
Le conseiller politique de Mahmoud<br />
Abbas, Namr Hamed, a tenté de mettre<br />
un bémol. "Lorsque le journaliste a<br />
interrogé le président palestinien sur le<br />
droit au retour, et sa conception de la<br />
place d’Israël, Abbas a répon<strong>du</strong> que l’initiative<br />
de paix arabe, les résolutions des<br />
Nations-Unies, les initiatives internationales,<br />
et les décisions <strong>du</strong> Conseil national<br />
palestinien en 1988, évoquent un<br />
Etat palestinien dont la capitale est al-<br />
Qods, aux côtés d’Israël. Au sujet des<br />
réfugiés et conformément à la résolution<br />
194, il a indiqué : je suis natif de Safed et<br />
j’y ai vécu jusqu’à 13 ans, mais lorsque<br />
l’Etat palestinien indépendant verra le<br />
jour, Safed fera partie de l’Etat d’Israël. Il<br />
s’agit là de la réalité des choses au<br />
moment de l’instauration d’un Etat<br />
palestinien aux côtés d’un Etat israélien,<br />
et partant, le président n’a pas évoqué<br />
l’abandon <strong>du</strong> droit au retour". R. I.<br />
Sur le fil<br />
Nigeria<br />
Plus de 40 personnes, en majorité des civils, ont été tués<br />
avant-hier soir lors d'un raid de l'armée à Mai<strong>du</strong>guri, fief <strong>du</strong><br />
mouvement islamiste radical Boko Haram dans le nord-est <strong>du</strong><br />
Nigeria, a déclaré un responsable <strong>du</strong> principal hôpital de la<br />
ville. Les militaires ont amené à l'hôpital les cadavres, en<br />
majorité ceux de jeunes hommes. Les victimes, originaires <strong>du</strong><br />
quartier de Kalari, ne semblaient pas être des combattants<br />
armés de Boko Haram, a ajouté ce responsable sous couvert<br />
de l'anonymat par peur de représailles des soldats. Un porteparole<br />
militaire s'est refusé à tout commentaire. Les<br />
organisations de défense des droits de l'homme Amnesty<br />
International et Human Rights Watch soupçonnent les forces<br />
de sécurité nigérianes et Boko Haram de crimes contre<br />
l'humanité dans le cadre de leur conflit.<br />
Syrie<br />
Les insurgés syriens ont attaqué une base aérienne et<br />
un aéroport militaire hier dans la région d'Idleb (nordouest)<br />
et pris des bâtiments gouvernementaux dans la<br />
banlieue de Damas après des combats qui ont tué 21<br />
soldats, rapportent des militants et une ONG syrienne.<br />
Dans la province d'Idleb, "les rebelles ont pris le<br />
contrôle pendant plusieurs heures de la base de la<br />
défense aérienne de Douila à l'issue de combats<br />
violents qui ont fait huit blessés parmi les rebelles et<br />
ont tué un officier des troupes loyalistes", a rapporté<br />
l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).<br />
Ils se sont emparés des armes et des munitions avant<br />
de se retirer lorsque l'aviation a commencé à<br />
bombarder le secteur, a précisé cette organisation.<br />
Ukraine<br />
Alors que le décompte des voix est presque terminé après<br />
les élections législatives qui se sont déroulées dimanche<br />
dernier en Ukraine, un parti d'opposition accuse le parti <strong>du</strong><br />
président Viktor Ianoukovitch <strong>du</strong> "vol" de plusieurs sièges<br />
parlementaires. "Si les manipulations se poursuivent (...)<br />
nous nous assurerons que ces élections soient déclarées<br />
nulles", a déclaré Vitali Klitschko, le dirigeant de l'Alliance<br />
démocratique ukrainienne pour la réforme (Udar), alors que<br />
le parti au pouvoir est annoncé vainqueur. "Selon nos<br />
données (...) nous devrions avoir 1,5 à 2% de plus (que ce<br />
qui est officiellement annoncé)", a affirmé le champion de<br />
boxe, tout comme le directeur de campagne de l'Udar,<br />
Volodimir Kourenoï, qui a déclaré à la presse locale que<br />
"1,5% (des votes leur) avait été volé".<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
Attentat contre le<br />
consulat de Benghazi<br />
Le FBI interroge un<br />
suspect en Tunisie<br />
Les autorités tunisiennes ont accepté de<br />
donner aux agents <strong>du</strong> FBI l'accès à<br />
l'interrogatoire d'un activiste islamiste<br />
détenu en Tunisie et soupçonné d'avoir<br />
participé à l'attaque contre le consulat<br />
américain à Benghazi le <strong>11</strong> septembre au<br />
cours de laquelle l'ambassadeur Chris<br />
Stevens et trois autres Américains avaient<br />
été tués. Ali Harzi, avait été arrêté en<br />
Turquie en octobre avant d'être extradé vers<br />
la Tunisie où il est emprisonné. Ce n'est<br />
qu'au prix d'âpres négociations que la<br />
Tunisie a accédé à la requête des Etats-Unis<br />
de procéder à l'audition <strong>du</strong> suspect par des<br />
agents fédéraux en présence de<br />
représentants tunisiens. Il aura fallu, entre<br />
autres, les menaces américaines, par la voix<br />
<strong>du</strong> Sénateur Lindsey Graham, de couper les<br />
aides américaines à la Tunisie, pour que les<br />
autorités se plient à cette requête.<br />
Benghazi<br />
Retour des<br />
manifestations<br />
« fédéraliste »<br />
Des centaines de partisans <strong>du</strong> fédéralisme<br />
ont manifesté vendredi soir à Benghazi,<br />
dans l'est de la Libye, pour réclamer<br />
l'autonomie de cette région riche en pétrole<br />
et berceau de la révolution contre le colonel<br />
Mouammar Kaddafi. Un millier de<br />
manifestants réclamant une plus grande<br />
autonomie de la région de la Cyrénaïque se<br />
sont rassemblés devant l'hôtel Tibesti après<br />
la prière hebdomadaire <strong>du</strong> vendredi, selon<br />
un journaliste de l'AFP. "Ignorer nos<br />
demandes de fédéralisme aura de graves<br />
conséquences pour l'avenir de la Libye",<br />
pouvait-on lire sur une banderole. Certains<br />
partisans <strong>du</strong> fédéralisme voudraient que<br />
Benghazi devienne la capitale économique<br />
<strong>du</strong> pays où seraient basées des institutions<br />
clés comme la Banque centrale ou les<br />
ministères <strong>du</strong> Pétrole et des Finances. Les<br />
manifestants ont fait circuler une<br />
déclaration appelant à un retour à la<br />
Constitution de 1951 et exprimant leur<br />
soutien au gouvernement <strong>du</strong> Premier<br />
ministre Ali Zeidan, qui a été approuvé<br />
mercredi par l'Assemblée nationale. "Nous<br />
déclarons notre plein soutien au<br />
gouvernement élu, qui a obtenu la confiance<br />
<strong>du</strong> Congrès national général, afin de rédiger<br />
une Constitution sur la base de la<br />
Constitution légitime de 1951", selon ce<br />
texte.<br />
Libye<br />
Moscou salue<br />
la formation<br />
d'un gouvernement<br />
de transition<br />
La Russie salue l'approbation par<br />
l'Assemblée nationale libyenne (parlement)<br />
d'un nouveau gouvernement et espère que<br />
les autorités locales poursuivront les efforts<br />
de stabilisation de la situation en Libye,<br />
déclare vendredi le ministère russe des<br />
Affaires étrangères. "Nous considérons la<br />
formation <strong>du</strong> gouvernement comme une<br />
étape important dans la voie d'édification<br />
d'un nouvel Etat libyen qui repose sur les<br />
principes de démocratie et réponde aux<br />
aspirations de tous ses citoyens", lit-on<br />
dans le communiqué. Moscou espère que<br />
l'administration libyenne poursuivra ses<br />
efforts "visant à stabiliser la situation<br />
politique dans le pays et à créer des<br />
conditions propices à la participation égale<br />
de toutes les couches de la population et<br />
des forces régionales dans les processus<br />
politiques en cours en Libye". La diplomatie<br />
russe rappelle qu'en vertu de la Déclaration<br />
constitutionnelle adoptée en août 20<strong>11</strong> en<br />
Libye, le gouvernement actuel restera en<br />
place jusqu'à la tenue d'élections<br />
législatives générales qui auront lieu après<br />
l'approbation d'une nouvelle loi<br />
fondamentale <strong>du</strong> pays lors d'un référen<strong>du</strong>m<br />
national.<br />
> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />
Les<br />
gens<br />
"<br />
Un accident de route a<br />
fait, jeudi soir à 20 Km<br />
de la ville Akjoujt, 8<br />
morts et 13 blessés, un bilan<br />
Personnellement, je<br />
suis pour que les<br />
salaires et les primes<br />
des hauts fonctionnaires<br />
de l'Etat soient divulgués<br />
et connus <strong>du</strong> grand public<br />
sachant qu'ils ne sont pas confidentiels<br />
et que leur traçabilité<br />
existe déjà dans des documents<br />
de l'administration", a déclaré<br />
Abdessalam Aboudrar, président<br />
de l'Instance centrale pour<br />
la prévention de la corruption.<br />
"La transparence et la bonne<br />
gestion exigent cela", a fait<br />
valoir M. Aboudrar lors d'une<br />
conférence de presse. Il a à cette<br />
occasion ren<strong>du</strong> public le rapport<br />
d'activité de son organisme<br />
créé en 2007 pour lutter contre<br />
la corruption. "Le rapport a<br />
démontré que le champ de la<br />
corruption au Maroc est en<br />
passe de s'étendre à l'ensemble<br />
des domaines de la chose publique",<br />
a-t-il déclaré. Ce responsable<br />
a appelé à la mise en<br />
œuvre d'une réelle stratégie de<br />
lutte, estimant que le gouvernement<br />
avait montré sa "disponibilité"<br />
en ce sens.<br />
"Le chef <strong>du</strong> gouvernement,<br />
Abdelilah Benkirane, à qui j'ai<br />
remis hier le rapport, me l'a<br />
assuré. J'ai une note d'espoir de<br />
faire reculer ce fléau avec la<br />
contribution <strong>du</strong> gouvernement",<br />
parmi les plus lourds enregistrés<br />
dans les derniers mois.<br />
L'accident a eu lieu après<br />
qu'un Mercedes 190 s'est vio-<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012<br />
lemment heurté à un minibus<br />
de la société de transport<br />
Agjeitat.<br />
Sept victimes ont décédé<br />
sur le lieu alors qu'un huitième<br />
a succombé vendredi<br />
dans ses blessure. En<br />
Mauritanie, "des chiffres alarmants"<br />
ont été enregistrés en<br />
termes d'accidents de trafic.<br />
1.622 accidents ont fait 43<br />
morts et 531 blessés dans les<br />
trois mois écoulés, avait révélé,<br />
le 6 septembre 2012, le ministre<br />
de transport Yahya Ould<br />
Hademine dans une conférence<br />
de presse. Selon le<br />
ministre, sur les 1.622 accidents,<br />
1.364 ont eu lieu à<br />
Nouakchott ainsi que 15 cas<br />
de décès parmi les 43 morts<br />
enregistrés.<br />
17<br />
Abderrahim Zouari<br />
L'ancien ministre et proche de la famille Ben Ali,<br />
soupçonné dans plusieurs affaires de corruption a été<br />
libéré vendredi par le tribunal de première instance de<br />
Tunis. Il était incarcéré dans une affaire de<br />
malversations en relation avec la société STIR<br />
Zarzouna.<br />
Lutte contre la corruption au Maroc<br />
Vers la publication<br />
des salaires des hauts<br />
fonctionnaires !<br />
Le responsable d'un organisme public de lutte contre la corruption s'est dit favorable<br />
vendredi à ce que les salaires et primes des hauts fonctionnaires <strong>du</strong> Maroc soient<br />
"connus <strong>du</strong> public" et a appelé, lors de la présentation d'un rapport, à une réelle<br />
stratégie contre ce fléau.<br />
Akjoujt - Mauritanie<br />
Un accident fait<br />
huit morts<br />
a-t-il souligné. Le rapport préconise<br />
notamment le "renforcement<br />
des attributs essentiels de<br />
l'Instance", en lui garantissant<br />
"l'indépendance requise au<br />
niveau <strong>du</strong> fonctionnement institutionnel<br />
(...) et en la dotant des<br />
prérogatives nécessaires et (élargies)<br />
dans la prévention et la<br />
lutte" contre la corruption.<br />
Abdessalam Aboudrar, cofondateur<br />
de l'ONG Transparency<br />
Maroc, a par ailleurs suggéré la<br />
"simplification des procé<strong>du</strong>res<br />
administratives" pour faire<br />
"reculer la corruption".<br />
Casablanca<br />
Spoliation<br />
foncière<br />
Un promoteur immobilier français<br />
et son complice viennent d'être<br />
arrêtés à Casablanca. Inculpés en<br />
France pour trafic de drogue, ils<br />
sont suspectés d'avoir détourné<br />
l'héritage d'un riche médecin<br />
français <strong>du</strong> Maroc décédé en 20<strong>11</strong>.<br />
Déclarées en fuite depuis 2002,<br />
ces deux mêmes personnes ont<br />
été condamnées par « coutumace<br />
», pour trafic de drogue, le 4 août<br />
dernier par le Tribunal de Grande<br />
Instance de Paris. En 2007, un<br />
mandat d'arrêt international est<br />
lancé sur la tête <strong>du</strong> trafiquant,<br />
considéré dans le jugement<br />
comme le chef de bande, mais ne<br />
sera jamais exécuté.
18<br />
Ballon d'or 2012<br />
Neymar voit<br />
Lionel Messi<br />
l'emporter<br />
devant<br />
Cristiano<br />
Ronaldo<br />
> S P O R T S<br />
Les<br />
gens<br />
Didier Drogba<br />
Le buteur ivoirien, qui a quitté les Blues cet été, a reçu une bien belle distinction de la part de<br />
ses anciens fans. Décidément, Didier Drogba laisse une trace partout où il passe. Alors que les<br />
supporteurs marseillais et guingampais n'ont toujours pas oublié ses exploits, c'est au tour des<br />
fans des Blues de Chelsea d'exprimer leur amour pour le joueur <strong>du</strong> Shanghai Shenhua. Dans un<br />
sondage effectué par le magazine officiel <strong>du</strong> club, qui sortait son centième numéro, l'Ivoirien a<br />
en effet été nommé meilleur joueur de l'histoire des Pensionners par plus de 20.000 votants.<br />
Chelsea n'ayant pas l'histoire la plus fournie des clubs d'outre-Manche, les joueurs qui<br />
complètent ce classement sont loin d'être des vieux de la vieille. On retrouve ainsi derrière<br />
Drogba le milieu de terrain Franck Lampard, le génie italien Gianfranco Zola et la capitaine<br />
courage John Terry.<br />
ASO Chlef<br />
Dur mission pour<br />
Alain Geiger<br />
Nommé parmi les 23<br />
meilleurs joueurs de la<br />
planète, Neymar voit tout de<br />
même Messi remporter le<br />
Ballon d'or 2012, devant<br />
Cristiano Ronaldo et... luimême.<br />
En lisse pour le Ballon<br />
d'or 2012, Neymar ne se fait<br />
guère d'illusions quant à ses<br />
chances de remporter la plus<br />
haute distinction indivi<strong>du</strong>elle<br />
de la planète football. Si le<br />
Brésilien est réputé - outre<br />
ses dribbles déroutants -<br />
pour sa vanité, il concède -<br />
une fois n'est pas coutume -<br />
qu'il n'est actuellement<br />
"que" le troisième meilleur<br />
footballeur <strong>du</strong> globe. "A<br />
l'heure actuelle, il y a deux<br />
joueurs qui me devancent de<br />
manière certaine", a ainsi<br />
déclaré l'Auriverde. Ces deux<br />
joueurs sont - vous l'aurez<br />
devinez - Cristiano Ronaldo et<br />
Lionel Messi. Quant à savoir<br />
qui <strong>du</strong> Madrilène ou <strong>du</strong><br />
Barcelonais remporterait le<br />
tant convoité sésame, le<br />
joueur <strong>du</strong> FC Santos a<br />
clairement affiché sa<br />
préférence : "Je pense que la<br />
première place sera pour<br />
Lionel Messi et que Cristiano<br />
Ronaldo sera deuxième". Le<br />
Portugais appréciera...<br />
Boxe<br />
Igarashi<br />
conserve son<br />
titre WBC des<br />
mouche<br />
Le boxeur japonais Toshiyuki<br />
Igarashi a conservé son titre<br />
WBC des mouche en battant<br />
in extremis aux points<br />
l'argentin Nestor Narvaes,<br />
samedi à Sendai. Saignant<br />
des deux sourcils, Igarashi,<br />
28 ans, a pris un point de<br />
pénalité pour coups de tête,<br />
cependant assénés dans<br />
l'élan de ses coups. "C'était<br />
une courte victoire. Ca a été<br />
plus serré que je m'y<br />
attendais pour la première<br />
défense de mon titre", a<br />
reconnu le pugiliste japonais.<br />
Ce dernier a porté, grâce à ce<br />
succès, son bilan à 17<br />
victoires, dont 10 par KO,<br />
pour une défaite et un match<br />
nul. De son côté, Narvaes, 30<br />
ans, compte à son palmarès<br />
19 victoires, dont 9 par KO,<br />
deux matches nuls et une<br />
défaite.<br />
Le futur<br />
entraîneur de<br />
l'ASO Chlef, le<br />
Suisse Alain<br />
Geiger, aura<br />
pour mission<br />
de redresser<br />
la barre <strong>du</strong><br />
club<br />
pensionnaire<br />
de la Ligue 1<br />
algérienne de<br />
football,<br />
auteur d'un<br />
parcours des<br />
plus décevant<br />
après neuf<br />
journées de<br />
championnat,<br />
a indiqué hier<br />
son porteparole,<br />
Abdelkrim<br />
Medouar.<br />
Dans un reportage de la première<br />
chaîne portugaise, la RTP, des cas<br />
d'évasion fiscale de Xabi Alonso<br />
et de Javier Mascherano ont été dénoncés.<br />
Retour sur une affaire qui risque de<br />
faire grand bruit en pleine crise économique.<br />
Xabi Alonso et Javier Mascherano<br />
ont beau faire maintenant partie des<br />
deux clubs ennemis espagnols, ce n'est<br />
pas pour autant qu'ils ne partagent pas<br />
quelques bonnes combines. Ainsi,<br />
comme l'a révélé la RTP, dans le reportage<br />
"Sexta às 9", les deux joueurs<br />
auraient tenté de fuir au fisc, en se servant<br />
d'entreprises off-shore à Madère,<br />
l'île de Cristiano Ronaldo, pour payer<br />
moins d'impôts en Espagne. Sandra<br />
Felgueiras, journaliste d'investigation, a<br />
donc mené l'enquête avec Joao Pedro<br />
Matias, de l'Observatoire de l'Economie<br />
et de la Gestion des Fraudes. Premier<br />
point en commun entre ces deux joueurs<br />
: le même agent, Ignasi Casanovas.<br />
D'après les deux chercheurs, le début de<br />
l'évasion remonterait en fait aux transferts<br />
des deux joueurs de Liverpool vers<br />
l'Espagne, en 2009 pour Xabi, en 20<strong>11</strong><br />
pour Mascherano. Dans les deux cas,<br />
Liga<br />
Alanso et Javier<br />
Mascherano au cœur<br />
d'un scandale fiscal<br />
deux contrats ont été signés : un sportif,<br />
et un second pour les droits d'image,<br />
représentant environ 15% <strong>du</strong> total, soit<br />
près de 5 millions d'euros. Cette somme,<br />
aussi bien le Real que le FC Barcelone<br />
l'ont payée à deux entreprises basées à<br />
Madère - paradis fiscal portugais -<br />
Kardzali pour Xabi Alonso, Anadyr<br />
Overseas pour Mascherano.<br />
tout<br />
conclu avec<br />
Geiger, qui a<br />
"J'ai<br />
récupéré son<br />
visa d'entrée en Algérie<br />
vendredi, pour nous<br />
rejoindre dans les prochaines<br />
heures. Sa mission<br />
est bien claire à<br />
savoir redresser la situation",<br />
a déclaré Medouar.<br />
A la surprise générale,<br />
l'ASO, champion<br />
d'Algérie lors de l'exercice<br />
2010-20<strong>11</strong>, occupe<br />
la 13e place au classement<br />
général avec 7<br />
points seulement, ne<br />
parvenant à gagner<br />
qu'une seule fois, lors de<br />
la première journée<br />
contre l'USM Bel-Abbès<br />
(2-1). L'ASO a été encore<br />
une fois accrochée à<br />
domicile par le CA Batna<br />
(1-1), vendredi soir en<br />
ouverture de la 9e journée<br />
<strong>du</strong> championnat. "Il<br />
est clair qu'après la série<br />
des mauvais résultats<br />
enregistrés depuis le<br />
début de cet exercice, le<br />
doute s'est emparé des<br />
joueurs, perdant ainsi<br />
confiance en eux, comme<br />
le tra<strong>du</strong>it leur manque<br />
de réalisme devant les<br />
buts adverses, un scénario<br />
répété encore une<br />
fois face au CAB", a<br />
expliqué le responsable<br />
chélifien. "Je fais<br />
confiance en Geiger, qui<br />
connaît très bien le<br />
championnat algérien et<br />
je suis persuadé qu'avec<br />
lui, l'ASO se remettra à<br />
gagner. Espérons seulement<br />
que ceux qui sont<br />
en train de nuire au club<br />
de l'extérieur reviennent<br />
à la raison", a-t-il poursuivi.<br />
Medouar, faisant<br />
allusion à Brahim<br />
Bentayeb qui se proclame<br />
comme étant "le<br />
président légal" <strong>du</strong><br />
conseil d'administration<br />
<strong>du</strong> club, a informé que le<br />
conflit opposant les deux<br />
parties sera tranché<br />
dimanche par la justice,<br />
dans une affaire traitée<br />
"en référé". "Les agissements<br />
<strong>du</strong> président<br />
déchu continuent de<br />
nous porter préjudice<br />
sur tous les domaines, ils<br />
risquent même de faire<br />
capoter la venue de<br />
Geiger", a averti le porteparole<br />
de l'ASO. Elu par<br />
ses pairs à la tête d'administration<br />
de la SSPA <strong>du</strong><br />
club chélifien, en juillet<br />
dernier, Bentayeb s'est vu<br />
récemment retirer la<br />
confiance, pour être<br />
remplacé<br />
par<br />
Noureddine Sbaihia,<br />
rappelle-t-on.<br />
L'Equipe lui rend hommage<br />
Sofiane Feghouli, la nouvelle<br />
star valencienne<br />
Le milieu international algérien, Sofiane Feghouli, a été<br />
qualifié hier de "nouvelle star" <strong>du</strong> FC Valence par le<br />
quotidien sportif l'Equipe, au moment où il s'apprête à<br />
effectuer son retour à la compétition après avoir purgé une<br />
suspension de trois matches. "L'ailier international algérien<br />
est la nouvelle star valencienne. Il ne sera pas de trop<br />
samedi soir face au co-leader de la Liga, l'Atletico Madrid",<br />
en match comptant pour la 10e journée <strong>du</strong> championnat<br />
d'Espagne, ajoute l'Equipe. Suspen<strong>du</strong> pour trois rencontres<br />
suite à une contestation d'une décision arbitrale à<br />
Saragosse (2-0), l'ailier international algérien (deux buts en<br />
sept matches) avait vu les siens s'incliner à Levante et chez<br />
le Betis (0-1 à chaque fois) tout en arrachant une victoire<br />
contre Bilbao (3-2). "Cette sanction était tout à fait<br />
inappropriée", s'est lamenté son président, Manuel Llorente<br />
"C'est n'importe quoi d'avoir per<strong>du</strong> un joueur aussi<br />
important parce qu'il a<br />
applaudi ironiquement<br />
une décision arbitrale.<br />
Mais je lui ai parlé<br />
pour que cela ne se<br />
repro<strong>du</strong>ise plus", a<br />
expliqué l'entraîneur,<br />
Mauricio Pellegrino.<br />
Selon l'Equipe, le FC<br />
Valence se trouve<br />
dans une situation<br />
embrassante à la veille<br />
de la Coupe d'Afrique<br />
des nations CAN-2013<br />
en Afrique <strong>du</strong> sud qui<br />
verra Feghouli<br />
rejoindre les "Verts"<br />
pour prendre part à<br />
cette compétition.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
M E D I A N E T<br />
19<br />
Campagne présidentielle américaine<br />
La couverture<br />
médiatique décriée<br />
Le ton de la couverture par les médias américains de la campagne présidentielle 2012 a<br />
été plus négatif que positif, une tendance encore plus marquée sur les réseaux sociaux,<br />
selon une étude publiée vendredi aux États-Unis.<br />
Gangnam Style<br />
2e vidéo la plus visionnée<br />
sur YouTube<br />
La couverture de la campagne<br />
<strong>du</strong> président<br />
démocrate sortant<br />
Barack Obama a été dans<br />
l’ensemble moins négative que<br />
celle de son rival républicain<br />
Mitt Romney, souligne cette<br />
enquête de l’institut de recherche<br />
Pew. Mais, précise-t-il, cette tendance<br />
s’est inversée après le premier<br />
débat entre les deux candidats,<br />
le 3 octobre, au cours<br />
<strong>du</strong>quel les observateurs s’accordent<br />
à dire que le président avait<br />
fait une piètre prestation.<br />
En moyenne, <strong>du</strong> 27 août au<br />
21 octobre, 19 % des reportages<br />
sur Barack Obama étudiés par<br />
Le succès planétaire <strong>du</strong> chanteur sud-coréen Psy,<br />
Gangnam Style, a passé vendredi le cap des 620 millions<br />
de vues sur Youtube depuis sa mise en ligne le 15 juillet,<br />
devenant ainsi la 2e vidéo la plus visionnée. Actuellement<br />
en tournée aux États-Unis, Park Jae-Sang, alias Psy, 34 ans,<br />
a conquis des millions de personnes dans le monde avec<br />
Gangnam Style et sa chorégraphie drôlatique créée sur une<br />
musique techno-pop, insipide mais entraînante. Il est<br />
passé devant le titre de Jennifer Lopez, On the Floor, qui<br />
n’affiche «que» 615 millions de vues, mais reste nettement<br />
derrière Baby <strong>du</strong> chanteur canadien Justin Bieber, avec<br />
près de 795 millions de vues. Dans le clip vidéo de son<br />
tube humoristique Gangnam Style, sur fond de musique<br />
hip-hop, Psy, souriant et rondouillard, avec des lunettes de<br />
couleur, manie sans complexe l’auto-dérision. Gangnam<br />
est le nom <strong>du</strong> quartier chic de Séoul, connu pour ses<br />
boutiques de luxe, ses bars branchés et ses restaurants<br />
fréquentés par les célébrités et les mondains. Le pendant<br />
sud-coréen de Beverly Hills, selon Psy. Le succès <strong>du</strong> clip a<br />
valu à son auteur des apparitions au MTV Awards et dans<br />
les émissions les plus populaires de la télévision<br />
américaine qui ont dopé sa notoriété.<br />
l’institut au sein d’un échantillon<br />
de médias étaient «d’un ton<br />
favorable», tandis que 30 %<br />
étaient défavorables et 51 %<br />
mitigés. Du côté de Mitt<br />
Romney, 15 % des reportages<br />
sélectionnés par l’enquête étaient<br />
favorables, 38 % défavorables et<br />
47 % partagés. Pew précise que le<br />
Mini iPad<br />
Apple épuise<br />
son stock<br />
Apple poursuit sa<br />
descente en<br />
Bourse vendredi<br />
tandis que les passionnés<br />
s’arrachent les premières<br />
tablettes iPad mini à bas<br />
prix. La nouvelle tablette<br />
informatique, ven<strong>du</strong>e<br />
aux États-Unis à partir<br />
de 329$US, est sortie<br />
officiellement<br />
aujourd’hui dans 34<br />
pays, dont les États-Unis<br />
et le Canada. Les fidèles<br />
de la marque à la<br />
pomme ont fait la queue<br />
comme de coutume<br />
pour être parmi les premiers<br />
à mettre la main<br />
sur la nouveauté<br />
d’Apple, mais Reuters<br />
rapporte que les foules<br />
étaient plus petites que<br />
pour les pro<strong>du</strong>its précédents.<br />
Les clients étaient<br />
aussi moins nombreux à<br />
Paris, Singapour et<br />
Hong Kong que lors de<br />
la sortie de l’iPhone 5 en<br />
septembre, d’après des<br />
journalistes de l’AFP.<br />
L’analyste Brian J. White,<br />
président Obama a en particulier<br />
bénéficié en septembre de la couverture<br />
très négative de la campagne<br />
de M. Romney, au<br />
moment où celui-ci perdait des<br />
points dans les sondages.<br />
Les réseaux sociaux<br />
plus sévères<br />
Le républicain était alors en<br />
particulier critiqué pour ses<br />
commentaires tenus sur la Libye,<br />
ou encore ses propos sur les<br />
fameux «47 %» d’Américains qui<br />
seraient, selon lui, des «assistés».<br />
Ce net avantage de Barack<br />
Obama dans la presse s’est<br />
ensuite renversé après le débat<br />
<strong>du</strong> 3 octobre. À partir de ce<br />
moment-là, 20 % des articles sur<br />
Mitt Romney étaient d’un ton<br />
positif et 30 % négatif, contre<br />
respectivement 13 % et 36 %<br />
pour le président sortant.<br />
L’enquête souligne en outre que<br />
les médias traditionnels n’ont<br />
pas été aussi sévères que les<br />
réseaux sociaux. Sur Twitter,<br />
quelque 45 % des commentaires<br />
sur Barack Obama étaient ainsi<br />
négatifs et 25 % positifs, contre<br />
58 % et 16 % pour Mitt Romney.<br />
Sur Facebook aussi, les messages<br />
écrits par les internautes étaient<br />
à 53 % négatifs pour le président<br />
et 62 % pour le républicain.<br />
de la firme Topeka<br />
Capital, qui a pris la<br />
peine de se déplacer note<br />
que le stock d’iPad<br />
blancs et argent était<br />
épuisé après une heure<br />
seulement et qu’il n’y<br />
avait plus de modèles<br />
noirs et ardoise, après<br />
deux heures, à la boutique-étendard<br />
de la<br />
Cinquième Avenue à<br />
Manhattan. Les délais de<br />
livraison ont aussi été<br />
allongés dans plusieurs<br />
autres pays.<br />
Chine<br />
Des sites pour<br />
le Congrès<br />
De nombreux portails d’actualité<br />
et de commerce en Chine ont mis<br />
en place des pages spéciales pour<br />
couvrir le prochain 18e Congrès<br />
national <strong>du</strong> Parti communiste<br />
chinois. Sur le site Internet <strong>du</strong><br />
Quotidien <strong>du</strong> Peuple, le journal<br />
phare <strong>du</strong> PCC, une colonne<br />
spéciale pour le congrès occupe<br />
près d’un quart de la page<br />
d’accueil et est mise en valeur à<br />
l’aide d’une police d’écriture<br />
rouge. Des sections d’activité ont<br />
également été ajoutées dans<br />
cette colonne afin de stimuler<br />
l’interaction avec les internautes,<br />
invitant ces derniers à écrire leurs<br />
vœux pour le prochain congrès ou<br />
à poser des questions sur ce<br />
sujet. Le site Internet de l’Agence<br />
de presse Xinhua a également<br />
établi une page tout en rouge<br />
destinée aux reportages et<br />
commentaires passant en revue<br />
les changements et grands<br />
événements survenus depuis le<br />
16e Congrès national <strong>du</strong> PCC.<br />
L’agence publiera également des<br />
informations sur le congrès de<br />
cette année qui s’ouvrira le 8<br />
novembre.<br />
Mali<br />
L’internet moins<br />
cher pour<br />
la presse<br />
Désormais, la presse malienne<br />
aura l’opportunité d’avoir accès à<br />
l’Internet à moindre coût. C’est le<br />
fruit d’une convention entre<br />
l’opérateur Orange Mali et les<br />
éditeurs de presse. Dans la dite<br />
convention, il sera question<br />
d’accorder une ré<strong>du</strong>ction de 50%<br />
<strong>du</strong> cout de la connexion<br />
mensuelle aux organes de<br />
médias. Un contrat pour une<br />
<strong>du</strong>rée de 24 mois sera établi entre<br />
l’organe de presse et l’opérateur<br />
télécom afin que le médias puisse<br />
bénéficier de la gratuité des frais<br />
de mise en service, <strong>du</strong> choix de la<br />
live box ou de la clé 3G avec un<br />
forfait prenant en compte<br />
n’importe quel téléchargement en<br />
son ou en image. Par ce projet,<br />
Orange Mali entend contribuer à<br />
l’impulsion de la dynamique de<br />
l’usage massif de l’internet par la<br />
presse malienne, ré<strong>du</strong>ire la<br />
fracture numérique, générer de<br />
nouvelles pratiques au sein de la<br />
presse…<br />
Hôpitaux<br />
québécois<br />
Les cellulaires<br />
bientô t<br />
autorisés<br />
Les hôpitaux <strong>du</strong> Québec sont en<br />
train, tour à tour, de permettre à<br />
leurs patients de parler au<br />
téléphone cellulaire. Le Centre<br />
universitaire de santé McGill<br />
(CUSM) l’a annoncé officiellement<br />
jeudi, et l’utilisation <strong>du</strong> cellulaire<br />
est depuis peu autorisée dans les<br />
établissements <strong>du</strong> Centre<br />
hospitalier de l’Université de<br />
Montréal. Le cellulaire n’a jamais<br />
été bienvenu dans les hôpitaux<br />
canadiens sous prétexte qu’il<br />
peut créer une interférence avec<br />
l’équipement médical. En réalité,<br />
tout le personnel médical vous<br />
dira que c’était davantage en<br />
raison de la peur de l’impact des<br />
sonneries, des longues<br />
conversations, des voix fortes,<br />
voire de la prise de photos.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
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S E L E C T I O N<br />
Strip-tease<br />
Ce soir sur France 3<br />
Lorsqu'on se montre<br />
rétif à toute forme<br />
d'autorité, que la<br />
rébellion est une sorte<br />
de seconde nature, et<br />
que le travail, le sport<br />
et les études sont des<br />
concepts irrecevables,<br />
l'armée semble être la<br />
solution la plus<br />
efficace. Rigueur et<br />
discipline permettent<br />
de retrouver le droit<br />
chemin. Mais en va-t-il<br />
de même lorsqu'on est<br />
une femme ? Comment<br />
vivre un quotidien parfaitement structuré dans un monde qui<br />
demeure réservé aux hommes ? Si les valeurs inculquées s'avèrent<br />
être des fondements moraux nécessaires, le quotidien peut se<br />
révéler difficile pour une femme, même si celle-ci peut se targuer<br />
d'avoir un caractère bien trempé.<br />
Brooklyn Rules<br />
Ce soir sur MBC2<br />
> T É L É V I S I O N<br />
LES<br />
GENS<br />
John Goodmann<br />
21<br />
Dans les coulisses de la Maison<br />
Blanche<br />
Ce soir sur France 5<br />
La Maison-Blanche est<br />
le théâtre de<br />
nombreuses anecdotes<br />
sur les différents<br />
présidents américains<br />
qui y ont vécu, y<br />
compris Barack<br />
Obama. Le chef de<br />
l'Etat, élu au suffrage<br />
universel indirect, est<br />
en quelque sorte un<br />
souverain<br />
démocratique. Du<br />
premier jour dans le<br />
bureau ovale jusqu'à<br />
l'après-présidence,<br />
chaque chef de l'Etat<br />
doit apprécier, subir, se renouveler, résister à la pression et se<br />
reconvertir. Que ce soit Theodore Roosevelt, le premier président <strong>du</strong><br />
XXe siècle, Dwight Eisenhower, Harry Truman, J.F. Kennedy, Richard<br />
Nixon, Jimmy Carter, Ronald Reagan, George Bush père et fils, Bill<br />
Clinton ou Barack Obama, ils ont tous dû prendre leurs marques,<br />
imprimer leur style et exercer un pouvoir exécutif d'influence<br />
mondiale.<br />
Afrique, l'or bleu sous les sables<br />
Ce soir sur TV5 Monde<br />
Départ pour le continent noir,<br />
à la découverte d'une Afrique<br />
australe méconnue, où l'eau<br />
et la terre se mêlent. Direction<br />
le Malawi, le Botswana et la<br />
Namibie, le long de la faille<br />
<strong>du</strong> grand Rift. Le nord-est de<br />
l'Afrique est parcouru par une<br />
immense fracture géologique<br />
qui façonne la vallée <strong>du</strong> Rift.<br />
Mais cette faille se prolonge<br />
plus au sud, <strong>du</strong> Tanganyika<br />
jusqu'au Malawi. Le lac<br />
Malawi est l'une des réserves<br />
d'eau douce parmi les plus<br />
anciennes <strong>du</strong> monde,<br />
alimentée par une rivière<br />
souterraine depuis presque<br />
un million d'années. Ce lac, le<br />
troisième plus grand<br />
d'Afrique, continue de s'agrandir à raison de 10mm par an. Dans<br />
plusieurs millions d'années, il pourrait ne faire plus qu'un avec<br />
l'océan Indien.<br />
Rooklyn, 1985. Sur fond de banditisme, trois amis de longue date<br />
s'interrogent sur l'amour, la perte et la loyauté.<br />
Il était une fois en Amérique<br />
Ce soir sur Arte<br />
Le 3 décembre 1933, aux Etats-Unis. La<br />
Prohibition vit ses dernières heures.<br />
Noodles et ses amis d'enfance, des<br />
truands enrichis grâce à la contrebande<br />
d'alcool, doivent effectuer une dernière<br />
livraison. Pour les sauver d'eux-mêmes,<br />
Noodles a donné ses amis. Mais<br />
l'arrestation tourne à la boucherie et<br />
tous sont tués. Anéanti, Noodles<br />
s'installe dans une fumerie d'opium <strong>du</strong><br />
quartier chinois et laisse les souvenirs<br />
remonter à la surface de sa mémoire.<br />
Quarante ans plus tôt, dans le quartier<br />
de Lower East Side, peuplé d'émigrants<br />
et de crève-la-faim, ils formaient une<br />
bande de gamins débrouillards déjà<br />
prêts à affronter tous les dangers pour<br />
sortir de la misère. Lui était sé<strong>du</strong>it par<br />
l'inaccessible Deborah. De menus<br />
larcins en coups de plus grande<br />
ampleur, la bande de compères s'était<br />
peu à peu intro<strong>du</strong>ite dans le milieu de la<br />
criminalité, tout en cultivant une<br />
profonde amitié...<br />
La comédie The Guys, en préparation pour<br />
ABC, enrichirait sa distribution avec<br />
l'arrivée de John Goodmann, évoque<br />
Deadline.com. L'acteur donnerait la<br />
réplique à Tony Danza dans cette série que<br />
pro<strong>du</strong>ira Vince Vaughn.<br />
La sitcom The Guys évoquera le nouveau<br />
départ de trois amis de longue date que la<br />
vie a séparés. Désormais pères, voir grandpères,<br />
ils décident d'emménager dans un<br />
même appartement, non loin de leurs<br />
familles. Révélé à la télévision dans la<br />
comédie Roseanne, John Goodman<br />
rejoindrait Tony Danza, alias l'homme à<br />
tout faire Tony Micelli dans Madame est<br />
servie, relié au projet depuis son annonce<br />
en avril dernier. Ce dernier en profitera<br />
pour opérer son retour à la télévision<br />
américaine, vingt ans après l'arrêt de sa<br />
série qui a fait de lui une star dans les<br />
années 80.<br />
28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />
ex-Burdeau, Alger centre<br />
Quotidien d'informations générales<br />
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ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
22<br />
> C U L T U R E<br />
AGENDA<br />
CULTUREL<br />
El Mouggar<br />
Du 01 au 30 novembre 2012 :<br />
projection <strong>du</strong> film « Zabana », de<br />
Said Ould Khlifa, à raison de <strong>04</strong><br />
séances pas jour à 14h, 16h,18h et<br />
20h, à part le 01\03\05\08\22\23<br />
novembre à raison d'une séance par<br />
jour, et le 10\15\16\17\24\28\29<br />
novembre à raison de 2 séances par<br />
jour.<br />
Samedi 10 novembre 2012 à 17h00 :<br />
Représentation théâtrale intitulée<br />
«Novembre 54 », <strong>du</strong> Théâtre régional<br />
de Tizi Ouzou.<br />
Jeudi 29 novembre 2012 à 17h00 :<br />
spectacle artistique<br />
de la chanteuse<br />
Hassiba Amrouche ,<br />
pour la sortie de son<br />
nouvel album « chant<br />
<strong>du</strong> patrimoine ».<br />
Du 01 au 30 novembre 2012 : dans le<br />
cadre de la célébration <strong>du</strong> 58 ème<br />
anniversaire <strong>du</strong> déclenchement de la<br />
guerre de Libération. Exposition<br />
d'arts plastiques des artistes<br />
peintres suivants : Khlifi Saliha, Said<br />
Aidi, Mebarka Imene. Exposition<br />
d'archives photographiques<br />
(archives <strong>du</strong> ministère des<br />
moudjahidine).<br />
Institut français<br />
d’Alger<br />
Lundi 5 novembre à 19h00 :<br />
l’orchestre à cordes <strong>du</strong> conservatoire<br />
de Lyon<br />
Jeudi 8 novembre à 17h : carte<br />
blanche au magazine l’Histoire.<br />
Table ronde sur la transmission de<br />
l’histoire.<br />
Béjaïa<br />
Jusqu’au 5 novembre : Festival<br />
International de Théâtre.<br />
Théatre Régional<br />
de Béjaïa<br />
Demain à 20h00, Spectale Retour en<br />
Algérie de Sandra Zidani.<br />
Cinémathéque de<br />
Mostaghanem<br />
Mardi à <strong>11</strong>h00, conférence intitulée<br />
“Les stagiaires encadrés” de<br />
J. Asselmayer.<br />
Théatre régional<br />
d’Oran<br />
Aujourd’hui à 18h00, rétrospective<br />
sur l’oeuvre dAbdelkader Alloula.<br />
Centre culturel<br />
Aïssa-Messaoudi<br />
Lundi à 19h00, concert avec<br />
l’Orchestre à cordes <strong>du</strong> concervatoir<br />
de Lyon.<br />
Clôture d'Artifariti 2012<br />
Splendeurs et cacophonie !<br />
Pendant que des manifestants sahraouis se faisaient sauvagement réprimer par la police<br />
marocaine à Laâyoun occupée, le vernissage de la grande exposition, réunissant tous les<br />
travaux réalisés dans le cadre de cette 6e édition, a eu lieu jeudi soir dans de pitoyables<br />
conditions.<br />
De notre envoyée spéciale:<br />
Sara Haidar<br />
Difficile de faire la fête lorsque des<br />
concitoyens subissent l'assaut<br />
meurtrier des forces <strong>du</strong> makhzen.<br />
Une manifestation pacifique réclamant<br />
le droit à l'autodétermination s'est<br />
ébranlée jeudi à Laâyoun occupée à l'occasion<br />
de la visite de Christopher Ross, l'envoyé<br />
spécial <strong>du</strong> secrétaire général de l'ONU. La<br />
répression fut sanglante, selon les autorités de<br />
la wilaya de Boujdor (ex-camp <strong>du</strong> 27 février)<br />
qui fait état de plusieurs blessés. Par ailleurs,<br />
la voiture de la militante Aminatou Haïdar a<br />
été incendié par des agents en civil.<br />
C'est donc dans cette atmosphère ten<strong>du</strong>e<br />
que s'est tenue la soirée de clôture <strong>du</strong> 6e<br />
Artifariti, en présence de la ministre sahraouie<br />
de la Culture, Khadidja Hamdi, et de<br />
l'ensemble des participants.<br />
La désorganisation, frisant l'amateurisme,<br />
apparait dès les premiers instants <strong>du</strong> vernissage<br />
et on ne sait si cela est lié aux événements<br />
tragiques de la soirée ou à la maladresse<br />
des organisateurs. Un retard phénoménal<br />
a sensiblement altéré l'événement puis<br />
une cacophonie au niveau de l'entrée de la<br />
grande salle où se tient le vernissage. Celui-ci<br />
s'est déroulé moyennement avec une cinquantaine<br />
de travaux artistiques dans les différents<br />
domaines. Plusieurs vidéos réalisées<br />
par des artistes occidentaux, sahraouis et<br />
algériens ont été projetés dans le cadre d'installations<br />
contemporaines à l'image de celle<br />
rendant compte <strong>du</strong> projet « SOS » de<br />
Santiago Sierra. La peinture, la photographie<br />
et la sculpture ont également occupé un<br />
grand espace, comme le grand journal cadenassé<br />
réalisé par un groupe d'étudiants de<br />
Mostaganem pour signifier l'omerta médiatique<br />
internationale sur la cause sahraouie.<br />
Aussi, plusieurs artistes locaux ont attiré l'attention<br />
des visiteurs par la modernité et la<br />
fraicheur de leurs œuvres à l'instar <strong>du</strong> jeune<br />
Wallad Mohamed qui, dans ses deux toiles<br />
intitulées « Sahara in Africa » frôle un style<br />
wharrolien en incrustant dans la carte <strong>du</strong><br />
continent des éléments iconoclastes comme<br />
une bouche rieuse ou un œil. Ses concitoyens<br />
Mohamed Baecha et Smaïl Banan donnent à<br />
voir un collage magistral de la militante<br />
Aminatou Haïdar. Pour sa part, l'artiste algérienne<br />
Fatima Chafaâ rend hommage à sa<br />
consœur sahraouie qu'elle a découverte à<br />
Casablanca avec une installation de poupées<br />
blanches entourant un damier multicolore.<br />
On verra aussi les photographies hyperréalistes<br />
de l'Américaine Tasha Doremus ainsi que<br />
le poignant travail de « Designi Sentas »,<br />
groupe d'étudiants de l'université de Granada<br />
qui a fixé les traits de disparus sahraouis<br />
selon les descriptions fournies par les familles<br />
afin de constituer une documentation à la<br />
fois utile et esthétique.<br />
La qualité des œuvres exposées varie selon<br />
le choix des artistes quant au degré de leurs<br />
discours : certains optent pour un langage<br />
direct intrinsèquement lié à la cause, ce qui<br />
génère une certaine fragilité au niveau de la<br />
recherche esthétique. D'autres, au contraire,<br />
interrogent cette même cause d'une manière<br />
allégorique et techniquement moderne, pour<br />
faire de cette prise de parole à travers l'art une<br />
Festival de l'Inchad<br />
La Palestinienne Sanaâ Moussa<br />
enchante le public<br />
Le Festival international de l'Inchad,<br />
dans sa troisième édition ouverte mercredi<br />
soir, a encore réjouit le public <strong>du</strong><br />
Théâtre régional de Constantine, où la<br />
Palestine était présente face aux talentueux<br />
mounchidines locaux de la troupe "Raoudat<br />
el Habib" qui lui ont donné la réplique.<br />
Gracieuse dans un caftan traditionnel bleu<br />
et argent, la palestinienne Sanaâ Moussa, à la<br />
voix douce et chaude, a rehaussé la soirée de<br />
vendredi avec "Hadi ya bahar" et "waïn" des<br />
chansons <strong>du</strong> patrimoine palestinien. A l'aise<br />
dans le répertoire des ancêtres, Sannaâ<br />
enchaîne avec "Youma" dans la pure tradition<br />
<strong>du</strong> nord de la Palestine occupée, passant<br />
ensuite à "Mawtini", l'un des hymnes de la<br />
révolution armée qui galvanise toujours le<br />
public algérien. Rendant ainsi hommage à<br />
l'Algérie, la chanteuse a repris "Min Jibalina"<br />
longuement saluée par l'auditoire.<br />
richesse artistique pouvant parcourir le<br />
monde et s'imposer dans les sphères les plus<br />
prestigieuses de l'art contemporain.<br />
Ce qui a, cependant, porté un coup<br />
sérieux à ce vernissage est d'abord sa courte<br />
<strong>du</strong>rée et les manières peu raffinées des services<br />
de sécurité qui furent assez grossiers en<br />
évacuant les visiteurs de la grande salle. Pis<br />
encore, les œuvres devaient, elle aussi, quitter<br />
les lieux puisque les organisateurs ne pouvaient<br />
pas garantir leur sécurité.<br />
S. H.<br />
Considérant la chanson comme une forme<br />
de résistance, incluant chants patriotiques<br />
au genre Inchad, Sanaâ Moussa chante<br />
contre les tentatives répétées d'ensevelir<br />
l'histoire de son peuple, le patrimoine et la<br />
civilisation de son pays et salue l'abnégation<br />
des Palestiniens à préserver leur identité par<br />
la volonté de conserver les chansons populaires<br />
des différentes régions de la Palestine.<br />
R. C.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
C U L T U R E 23<br />
«Le Cri d'Antigone» présentée<br />
au FITB par la compagnie<br />
«Le théâtre <strong>du</strong> Grabuge»<br />
Cri sourd<br />
et douleur<br />
muette<br />
Antigone la démentielle se<br />
meut sur scène comme une<br />
sentinelle, dans une<br />
expression corporelle agile<br />
et brutale à la fois.<br />
C<br />
réée en 2006 par «Le théâtre <strong>du</strong><br />
Grabuge» à Lyon, «Le Cri<br />
d'Antigone» est adapté par<br />
Géraldine Bénichou <strong>du</strong> roman<br />
de l'écrivain et dramaturge belge Henry<br />
Bauchau. Troisième d'une trilogie dédiée à<br />
la mythologie grecque «Le Cri d'Antigone»<br />
revisite un pan de l'Antiquité à travers le<br />
monologue tragique et poignant<br />
d'Antigone, la fille d'Œdipe le maudit, qui<br />
se joue en un seul acte.<br />
Pendant plus d'une heure de spectacle,<br />
la narration de Magalie Bonnat, interprétant<br />
le rôle d'Antigone avec brillo est intensément<br />
dense, entrecoupée par les chants<br />
quasi mystiques de son ombre qui se dresse<br />
debout derrière elle. Sa douleur muette est<br />
transportée par la voix chaude et suave<br />
d'un homme, celle de Salah Gaoua. Son<br />
souffle raisonne comme une note d'équilibre,<br />
un contrepoint à la violence et à la tragédie<br />
qui constituent le monde d'Antigone.<br />
Un irrésistible appel à la douceur et à<br />
l'émotion, porté par des chants arabes et<br />
berbères, qui revêtent une dimension universelle,<br />
humaine. Salah Gaoua ouvre ainsi<br />
une brèche poétique dans cette folie meurtrière<br />
qui happe l'héroïne.<br />
D'une justesse esthétique remarquable,<br />
le jeu de lumière est d'une précision mathématique,<br />
d'une portée presque philosophique.<br />
La lumière parle à elle seule. Elle<br />
devient mot, émotion, elle est expression<br />
artistique à part entière. Cette mise en<br />
lumière mouvante rehausse les émois<br />
d'Antigone, ses doutes et ses perpétuelles<br />
remises en question. Elle donne l'exacte<br />
mesure <strong>du</strong> drame qui se déroule devant le<br />
spectateur.<br />
Le décor minimaliste <strong>du</strong> «Cri<br />
d'Antigone» a été conçu par le metteur en<br />
scène Géraldine Bénichou, où seul un socle<br />
noir est entreposé au milieu de la scène. La<br />
comédienne interprétant Antigone mobilise<br />
à elle seule, la scénographie et la<br />
lumière. Ici, point d'artifices ou de fioritures,<br />
le drame est interprété à travers un<br />
récit, une gestuelle, un mouvement, et une<br />
voix qui n'en finissent pas d'aspirer le spectateur.<br />
Parlons-en de la voix, elle est grave,<br />
écorchée, debout à l'image de l'héroïne<br />
maudite : «Elle ne tombe pas et même s'il<br />
elle tombe, elle se relève.»<br />
«On ne mendie pas uniquement pour<br />
survivre, mais pour ne plus être seule»,<br />
déclame la comédienne. Sa douleur en<br />
devient presque poétique, poétisée par l'interprétation<br />
époustouflante de Magalie<br />
Bonnat. En effet, professeur d'art dramatique,<br />
la comédienne hors pair est convaincante<br />
dans sa rage de vivre, violente dans<br />
son désarroi et déterminée à aller au bout<br />
de ses idéaux. Antigone la révoltée, la possédée,<br />
l'écorchée est la figure emblématique<br />
de l'existentialisme avant l'heure. Antigone<br />
la démentielle se meut sur scène comme<br />
une sentinelle, dans une expression corporelle<br />
agile et brutale à la fois. Drapée dans<br />
une robe longue ocre, la comédienne<br />
déploie son corps sur ce minuscule socle<br />
noir ; comme si l'espace lui manquait.<br />
Dressée par moment comme un christ, elle<br />
semble porter sa croix sur ses épaules, son<br />
corps est sans cesse martyrisé. La fidélité<br />
sans compromissions d'Antigone à son<br />
10 e Festival poétique Youcef Ou Kaci et Si Mohand Ou M’Hand<br />
Les festivaliers réclament Belhanafi dans le<br />
programme scolaire<br />
père Œdipe, sa volonté jusqu'au-boutiste<br />
de sauver ses frères et sœurs <strong>du</strong> drame, portent<br />
l'acte héroïque à son paroxysme. On se<br />
demande alors si cette femme possède en<br />
elle un altruisme surdimensionné ou se<br />
laisse transporter par l'utopie vaine et<br />
meurtrière d'un monde juste. Avant d'incarner<br />
une figure mythique <strong>du</strong> féminisme,<br />
Antigone est d'abord et avant tout l'expression<br />
de la fidélité, la fidélité à soi-même.<br />
Lorsqu'Antigone se retrouve aux prises<br />
avec son destin, jugée dans un procès<br />
orchestré par le roi Créon pour avoir voulu<br />
enterrer dignement son frère Polynice, les<br />
projecteurs s'allument enfin sur la salle,<br />
laissant entrevoir un public fasciné, captivé<br />
par les ressorts artistiques inépuisables de<br />
Magalie Bonnat.<br />
Le cri insupportable d'Antigone n'aura<br />
jamais été prononcé au cours de cette pièce.<br />
Pourtant son cri étouffé n'a jamais cessé de<br />
traverser la nature, l'espace et le temps, et<br />
n'est autre qu'un cri d'espoir, de vie, celuilà<br />
même que le nouveau-né «vomit» à sa<br />
sortie au monde.<br />
Amine B./Algérie <strong>News</strong><br />
Le ministère de l’E<strong>du</strong>cation nationale a été sollicité,<br />
hier, pour inclure les textes poétiques <strong>du</strong> défunt<br />
Mohamed Belhanafi dans le programme scolaire.<br />
Hier, à l’ouverture de la 10e édition des Journées poétiques<br />
«Youcef Ou Kaci et Si Mohand Ou M’Hand », à la<br />
maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, le<br />
commissaire <strong>du</strong> festival a formulé, dans son discours<br />
d’inauguration, le souhait d’enseigner la poésie et les textes<br />
poétiques de Belhanafi dans l’ école algérienne dès l’an<br />
prochain.<br />
Durant quatre jours, le festival poétique qui porte,<br />
depuis sa création, les noms de deux grands poètes <strong>du</strong><br />
XVIII e et XIX e siècles. Youcef Ou Kaci et Si Mohand Ou<br />
M’Hand, verra la tenue de plusieurs conférences et tables<br />
rondes animées par des universitaires et chercheurs indépendants<br />
dans la culture et les arts. Un concours poétique<br />
y sera également organisé en marge des travaux scientifiques<br />
de ces journées qui se tiennent, depuis 10 ans, grâce<br />
aux présidents des deux associations culturelles qui portent<br />
les noms des deux illustres poètes. Il s’agit de Abdellah<br />
Arkoub pour l’association Youcef Ou Kaci de Timizart, et<br />
d’Ould-Ali El-Hadi, président de l’association Si Mohand<br />
Ou M’Hand de Aïn-El-Hammam.<br />
Mohamed Belhanafi, pour lequel cette édition est<br />
dédiée, était un poète et pro<strong>du</strong>cteur de sketchs et pièces de<br />
théâtres radiophoniques en langue kabyle. Né le 7 février<br />
1927 à Ouacifs, il est décédé le 4 mars dernier en son domicile<br />
natal à Sidi Athmane. Il avait composé des poèmes qui<br />
demeurent célèbres, notamment pour Djamel Chir, Idir,<br />
Medjahed Hamid, Arezki Bouzid, Athmani, Taous, Kaci<br />
Abdjaoui, Yacine Babassi, Melha, Chavha, Ourida, Fella, El<br />
Djida, Mouloud Habib, Chérif Kheddam et plusieurs<br />
autres grands artistes d’expression kabyle. Il avait surtout «<br />
gavé » la fameuse chorale <strong>du</strong> lycée Fatma n’Soumer par ses<br />
plus beaux poèmes.<br />
M.A.T.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012
LesBonnesFeuilles<br />
Grenade 1492,<br />
la fin d'un monde (2 e partie)<br />
Par : Omar Merzoug<br />
Alors que les musulmans rétrocèdent<br />
aux chrétiens des territoires<br />
qu'ils avaient dominé<br />
depuis des siècles, c'est en 1238<br />
que Grenade devint royaume.<br />
Le premier souverain en fut Mohammed<br />
Ibn Nasr qui monta sur le trône sous le nom<br />
de Mohammed 1er. On le voit reprendre les<br />
détestables tropismes des Mûlûk At-Tawâ'if<br />
(Rois des principautés), autrement entreprendre<br />
de solliciter les rois chrétiens pour<br />
l'aider à reprendre des villes à des chefs<br />
musulmans. Ce qui s'est passé à Séville, en<br />
1248, est, de ce fait, tout à fait symptomatique.<br />
On lit sous la plume de certains historiens<br />
que le roi de Grenade voulant étendre<br />
son territoire sollicita l'aide <strong>du</strong> roi<br />
Ferdinand de Castille. Les Banû Hûd et les<br />
Banû Nasr firent tous les deux, appel aux<br />
rois de Castille. L'historien Al-Maqqâri écrit<br />
: «Quand Cordoue, Séville, Tolède, Murcie<br />
eurent été conquises par les Chrétiens, la<br />
population musulmane se rassembla à<br />
Grenade, à Alméria, à Malaga et dans les<br />
provinces environnantes. L'empire musulman<br />
jadis si éten<strong>du</strong>, se rétrécit et le dragon<br />
se mit à dévorer constamment une ville ou<br />
une forteresse» et à étrangler dramatiquement<br />
le frêle Etat grenadin. C'est en 1238<br />
que le fondateur de la dynastie des Nasrides,<br />
s'installe à Grenade, tout en faisant remonter<br />
le début de son règne à 1232. C'est à cette<br />
dynastie qu'on doit de somptueuses réalisations,<br />
l'Alhambra bien enten<strong>du</strong>, mais aussi<br />
de très belles œuvres dans les beaux-arts<br />
dans tous les domaines <strong>du</strong> savoir. Le<br />
royaume de Grenade sera représenté par de<br />
très brillants personnages, Lisân Al-Dîn Ibn<br />
Al-Khatîb par exemple, poète, homme<br />
d'Etat et auteur d'une somme sur les<br />
«Akhbar de Gharnâta», le poète et homme<br />
d'Etat, Ibn Zamrak, dont certains fragments<br />
poétiques figurent sur les murs des salles <strong>du</strong><br />
palais de l'Alhambra. C'est donc ce<br />
royaume, illustre représentant d'une brillante<br />
civilisation, civilisation qui fut, de<br />
l'avis général, très supérieure, à tous égards,<br />
à celle des chrétiens d'Espagne et qui va être<br />
victime <strong>du</strong> fanatisme des «Rois catholiques»<br />
et d'un clergé dont le zèle le con<strong>du</strong>ira à<br />
chasser des milliers de musulmans et de<br />
juifs, à créer les tribunaux de l'Inquisition, à<br />
inventer plus tard, le racisme d'Etat, sous<br />
Philippe II et Philippe III, comme le montre<br />
Rodrigo de Zayas dans un livre salutaire<br />
«Les Morisques et le racisme d'Etat» (éditions<br />
La Différence, 1992) mutilant ainsi<br />
l'Espagne d'une double dimension, musulmane<br />
et juive, constitutive de son identité.<br />
Les pertes et les défaites militaires<br />
avaient contraint les musulmans à se replier<br />
au Sud. Il ne leur restait pour royaume que<br />
les provinces dépendant des rois nasrides,<br />
de Gibraltar à Alméria, le long <strong>du</strong> littoral<br />
méditerranéen. Le royaume de Grenade,<br />
d'une superficie d'environ 30 000 kilomètres<br />
carrés comprenait les régions actuelles<br />
de Malaga, Grenade, Almeria, et en partie<br />
celles de Cadix et de Jaen. Peuplé d'à peu<br />
près 300 000 habitants, il était très brillant,<br />
Au moment où commence la<br />
dernière décennie <strong>du</strong> royaume<br />
musulman de Grenade, la<br />
dernière trêve, conclue en 1478,<br />
est encore en vigueur.<br />
mais faible et fragile. De jour en jour, sa survie<br />
devenait de plus en plus douteuse, les<br />
musulmans de Grenade ayant per<strong>du</strong> leur<br />
combativité, leur esprit de résistance et d'offensive<br />
s'étant considérablement émoussé.<br />
Le royaume était surtout miné par des dissensions<br />
internes qui finirent par en faire<br />
une proie facile à dévorer.<br />
En réalité, depuis le début <strong>du</strong> XVe siècle,<br />
les querelles intestines sont endémiques à<br />
l'intérieur <strong>du</strong> sérail grenadin. Le royaume<br />
est ainsi secoué par des luttes politiques<br />
endémiques entre deux puissantes familles,<br />
les Banû Sarradj (Chateaubriand en fera le<br />
thème d'un de ses récits «Les Aventures <strong>du</strong><br />
dernier des Abencérages») et les Zégris. Dix<br />
ans avant la capitulation <strong>du</strong> roi Mohammed<br />
XI dit Boabdil, dernier souverain musulman<br />
de Grenade, les luttes s'enveniment. Le roi<br />
Moulay Abul Hassan, père de Boabdil, qui<br />
règne depuis 1466, s'était amouraché de<br />
Soraya, une courtisane chrétienne, Isabelle<br />
de Solis de son nom de baptême, faite prisonnière<br />
à Antequera, puis convertie à<br />
l'Islam. Celle-ci lui ayant donné un fils, il<br />
répudie sa femme légitime, la reine Aïcha,<br />
mère de Boabdil. Le vieux sultan, Mouley<br />
Abul Hassan installe Soraya dans le palais de<br />
l'Alhambra tandis que Aïcha se retire dans le<br />
quartier des Bayazîn (l'actuel Albaïcin). Les<br />
Banû Sarradj prennent parti pour Soraya<br />
alors que les Zégris embrassent la cause de la<br />
reine légitime. En effet, en juillet 1482, dès le<br />
début de la guerre qui verra la disparition<br />
<strong>du</strong> royaume grenandin, Boabdil, le fils qu'il<br />
eut d'Aïcha, sa femme légitime, se soulève<br />
avec la complicité des Abencérages et cherche<br />
à prendre le pouvoir. C'est alors que se<br />
dresse contre lui son oncle, Ibn Sa'ad, surnommé<br />
Az-Zaghal (le Preux). Alors que les<br />
Catholiques se sont fixés<br />
pour objectif la prise de<br />
Grenade et combattent soudés,<br />
le peuple comme la<br />
noblesse, unis autour de<br />
leurs souverains, chaque<br />
clan musulman lutte en faisant<br />
valoir des intérêts particuliers<br />
en vue de se couvrir<br />
de la gloire, d'évincer ses adversaires musulmans<br />
et de rafler le pouvoir, quitte à régner<br />
sur une parcelle de territoire. C'est cette<br />
situation que résume le proverbe arabe bien<br />
connu : «Le pouvoir, coûte que coûte, fût-ce<br />
sur les pierres ! ».<br />
Au moment où commence la dernière<br />
décennie <strong>du</strong> royaume musulman de<br />
Grenade, la dernière trêve, conclue en 1478,<br />
est encore en vigueur. Malgré les cessations<br />
des hostilités, les offensives étaient courantes<br />
de part et d'autre de la frontière.<br />
Réagissant à des attaques de détachements<br />
chrétiens, les troupes de Mouley Abul<br />
Hassan s'emparent de Zahara, non loin de la<br />
frontière occidentale. Les Espagnols chrétiens<br />
décident de ne pas laisser ce coup d'audace<br />
impuni. C'est le marquis de Cadix,<br />
Don Rodrigo Ponce de León qui prend l'initiative<br />
et décide de prendre la ville d'Al-<br />
Hama, un lieu de villégiature pour la<br />
noblesse musulmane. Deux mille cinq cents<br />
cavaliers, trois mille fantassins participeront<br />
à cette contre-offensive. Bien renseignés de<br />
l'intérieur <strong>du</strong> royaume sur les défenses<br />
musulmanes, les chrétiens parviennent à<br />
escalader le mur d'enceinte de la forteresse,<br />
à neutraliser les gardes et à se faire ouvrir les<br />
portes de la ville. C'est ainsi que le gros des<br />
troupes parvient à investir la place.<br />
Cette attaque qui n'aurait pas réussi sans<br />
les renseignements fournis par des traîtres<br />
stipendiés, sème un immense effroi au sein<br />
de la population musulmane terrifiée à<br />
l'idée de voir l'ennemi, campant à quelques<br />
lieues seulement de Grenade. Très vite, le roi<br />
de Grenade tente de reprendre Al-Hama,<br />
mais malgré un siège rigoureux, les musulmans<br />
échouent devant les forces très supérieures<br />
que mobilise l'Etat royal espagnol.<br />
Ce n'est plus simplement au marquis de<br />
Cadix que les musulmans ont affaire mais à<br />
l'obsession fanatique d'Isabelle de Castille et<br />
de Ferdinand d'Aragon. Ces derniers considèrent<br />
que la réouverture des hostilités par<br />
la prise de Zahara, leur donne l'occasion<br />
historique d'en finir avec la présence musulmane<br />
en Andalousie, et, partant, de réaliser<br />
l'un de leurs objectifs majeurs, unifier le<br />
pays sous la férule <strong>du</strong> catholicisme. Le 2<br />
février 1482, Isabelle et Ferdinand déclarent<br />
: «Nous nous réjouissons de la chute de<br />
Zahara, puisque cela nous donne l'occasion<br />
de mettre en œuvre dès maintenant ce que<br />
nous envisagions de faire, mais que nous<br />
aurions peut-être dû renvoyer à plus tard, la<br />
guerre contre l'Islam.» En effet, l'objectif des<br />
souverains chrétiens est de faire de<br />
l'Espagne une terre exclusivement chrétienne.<br />
Il faut à tout prix purger l'Espagne<br />
de ses éléments musulmans, mais aussi juifs.<br />
En termes actuels, on pourrait appeler leur<br />
visée, une purification religieuse. C'est exactement<br />
ce qui se pro<strong>du</strong>ira après la chute de<br />
Grenade, par l'expulsion ou l'assimilation<br />
de tout élément non chrétien.