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Démobilisation citoyenne, abstention<br />

Qui assumera<br />

l’échec politique?<br />

La campagne officielle pour les élections locales débute aujourd’hui.<br />

Partis politiques et spécialistes s’attendent à une abstention record. Les<br />

citoyens semblent ignorer le scrutin et le gouvernement s’est pleinement<br />

engagé pour la réussite de l’opération. > Lire pages 2, 3 et 4<br />

Kahina/Algérie <strong>News</strong><br />

18 e anniversaire<br />

de l’assassinat<br />

de Lounès Djaballah<br />

Hommage à un martyr<br />

de la démocratie<br />

Les amis et les anciens camarades de<br />

militantisme de l'ancien Parti de l'avantgarde<br />

socialiste (Pags), Lounès Djaballah,<br />

assassiné par les hordes terroristes le<br />

6 novembre 1994, ont pris l’initiative de<br />

commémorer, pour la première fois, sa<br />

mémoire et celle de leurs collègues et<br />

camarades de parti, morts. > Page 5<br />

«Le Cri d'Antigone»<br />

présentée au FITB<br />

Cri sourd et douleur muette<br />

Créée en 2006 par «Le théâtre <strong>du</strong><br />

Grabuge» à Lyon, «Le Cri d'Antigone» est<br />

adaptée par Géraldine Bénichou <strong>du</strong> roman<br />

de l'écrivain et dramaturge belge Henry<br />

Bauchau.<br />

> Page 23<br />

Résistance, droit de retour des réfugiés palestiniens<br />

Abbas «vend» la cause<br />

Son intervention à la télévision israélienne a provoqué une vague d’indigantion et<br />

d’incompréhension. > Page 16<br />

Quotidien national - Dimanche 4 novembre 2012 - N°1353 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN <strong>11</strong>12-7406


2 > A L A U N E<br />

LE LIEN<br />

Yacine Chabi<br />

Voter pour<br />

faire baisser<br />

les prix<br />

Aujourd'hui commence la<br />

campagne électorale pour les<br />

élections locales. Les panneaux<br />

d'affichage sont installés un<br />

peu partout à travers le pays.<br />

La Commission en charge de la<br />

surveillance a repris une<br />

activité normale, les partis ont<br />

péniblement réussi à ficeler<br />

leurs listes, un chèque de sept<br />

milliards a été déboursé pour<br />

les faits divers <strong>du</strong> scrutin, les<br />

numéros attribués… Au bout de<br />

la chaîne, il faut maintenant<br />

convaincre le citoyen de<br />

l'utilité d'aller voter le<br />

29 novembre. C'est là où<br />

réside le problème. Nos<br />

citoyens n'ont pas la tête à<br />

cela. Ils ont d'autres soucis<br />

plus urgents à régler. Leur<br />

pouvoir d'achat s'évapore de<br />

jour en jour, la criminalité se<br />

banalise, l'économie hors<br />

hydrocarbures a <strong>du</strong> mal à<br />

décoller, la pénurie de certains<br />

médicaments persiste et<br />

empire de jour en jour, le<br />

permis à points se fait<br />

attendre au moment où les<br />

routes ne se font pas prier<br />

pour emporter des innocents,<br />

la guerre au Mali menace nos<br />

frontières …autant de soucis<br />

qui occupent l'esprit des<br />

citoyens et qui font que les «<br />

Locales » <strong>du</strong> 29 ne constituent<br />

pas un enjeu qui mériterait le<br />

déplacement ce jour chômé et<br />

payé.<br />

Ailleurs, c'est en temps de<br />

crise que les citoyens se<br />

mobilisent pour exprimer leurs<br />

désapprobations, leur colère à<br />

travers les urnes. Ce fut<br />

dernièrement le cas en Grèce,<br />

en France et bientôt, aux Etats-<br />

Unis. Chez nous, cette forme<br />

d'expression n'a servi à rien.<br />

Les problèmes qu'il y avait<br />

avant les législatives sont les<br />

mêmes qui persistent après et<br />

le casting proposé pour les<br />

locales est presque identique à<br />

celui des législatives. Le<br />

citoyen n'est pas « <strong>du</strong>pe ». Il<br />

sait que le fait d'aller voter ne<br />

fera pas baisser le prix <strong>du</strong> kilo<br />

de pomme de terre et encore<br />

moins régler le problème <strong>du</strong><br />

chômage ou <strong>du</strong> logement.<br />

D'ailleurs, on sait déjà qu'il n'y<br />

aura ni gagnants ni perdants<br />

puisqu'après les législatives <strong>du</strong><br />

10 mai dernier, ceux qui ont<br />

gagné ne gouverneront pas et<br />

ceux qui ont pitoyablement<br />

per<strong>du</strong> se seront vu gratifiés de<br />

postes ministériels et autres<br />

avantages en nature. Le<br />

citoyen a compris le jeu. Il va<br />

voter pour faire baisser les<br />

prix, à sa manière.<br />

Elections locales <strong>du</strong> 29 novembre 2012<br />

Début aujourd'hui de<br />

la campagne électorale<br />

La campagne pour le double scrutin <strong>du</strong> 29 novembre pour le renouvellement des Assemblées<br />

populaires communales et de wilayas (APC et APW), pour lequel 52 partis politiques sont<br />

en lice, outre les candidats indépendants, débutera aujourd’hui.<br />

Cette campagne s'étalera sur 25 jours<br />

comme le stipulent les dispositions de<br />

la loi organique portant régime électoral.<br />

Dans le cadre de cette loi et<br />

selon l'article 188, la campagne est déclarée<br />

ouverte vingt-cinq jours avant la date <strong>du</strong> scrutin,<br />

elle sera achevée le 26 novembre courant,<br />

soit trois jours avant la date de cette échéance<br />

électorale.<br />

Avant de préjuger sur cette campagne qui<br />

débute aujourd'hui, il convient de rappeler que<br />

la révision des listes électorales a été entamée<br />

dimanche le 16 septembre et a pris fin le 31<br />

octobre.<br />

Par ailleurs, le nombre de listes de candidatures<br />

déposées pour ces élections a atteint, à<br />

l'expiration <strong>du</strong> délai réglementaire requis le 10<br />

octobre dernier, 9 177 listes pour les APC et<br />

615 pour les APW.<br />

Parmi ces listes, 8 383 ont été déposées par<br />

les 52 partis en lice et 179 par les indépendants<br />

pour les APC alors que pour les APW, les partis<br />

ont déposé 615 listes et les indépendants 9<br />

listes.<br />

Cependant, les dispositions de la loi électorale<br />

concernant le taux de 30% de représentation<br />

de la femme dans les assemblées élues,<br />

ainsi que le taux éliminatoire qui est de 7 %,<br />

ont été contestés par les différents partis politiques,<br />

y compris les grandes formations, telles<br />

le FLN et le RND. Des partis politiques ont <strong>du</strong><br />

mal à satisfaire le taux de 30% de représentation<br />

de la femme dans les assemblées élues,<br />

notamment dans les régions rurales.<br />

Aussi, le président de la Commission nationale<br />

de surveillance des élections (Cnisel),<br />

Mohamed Seddiki, a plaidé pour la révision à<br />

la baisse <strong>du</strong> taux disqualifiant (7 %), qui n’arrange<br />

selon lui, que les grands partis.<br />

En outre, des anomalies ont été enregistrées<br />

par certains partis politiques qui ont vu leurs<br />

listes rejetées par l’administration, “sans aucun<br />

motif” dénoncent certains responsables politiques.<br />

En sus, l’installation de la Cnisel n’a été<br />

faite que 47 jours après la convocation <strong>du</strong><br />

corps électoral alors que la loi électorale le permet<br />

à partir <strong>du</strong> 15 e jour. Un retard qui s’est<br />

répercuté négativement sur le rôle de la Cnisel<br />

qui a gelé l’installation de ses commissions de<br />

wilayas pour dénoncer les agissements de l’administration.<br />

Cette décision de gel a vite fait<br />

réagir le Premier ministre qui a assuré, dans<br />

une correspondance, de son engagement et de<br />

sa disposition à collaborer avec cette commission,<br />

amenant celle dernière à reconsidérer son<br />

geste.<br />

Il est bon de savoir également que le budget<br />

consacré à cette joute électorale est de 7 milliards<br />

de dinars. Une somme colossale qui,<br />

selon le président de la Cnisel, est trois fois<br />

plus importante que le budget de la dernière<br />

élection présidentielle en France. Certes, l’Etat<br />

a mis le paquet pour réussir ce rendez-vous<br />

électoral mais, selon les premières impressions<br />

sur le terrain, "les élections locales semblent<br />

être le dernier souci des Algériens".<br />

Le spectre de l'abstention<br />

C’est devenu une habitude pour ne pas dire<br />

un rituel. Les Algériens ne s’intéressent plus<br />

aux échéances électorales. Ce fut le cas notamment<br />

pour les dernières élections législatives<br />

où le taux de participation n’a pas atteint les<br />

50 %. Le même scénario semble, d'ores et<br />

déjà, se dessiner pour les élections locales, vu<br />

l’indifférence des citoyens.<br />

Devant cette situation, les représentants des<br />

partis politiques sont appelés à trouver des<br />

solutions pour redonner de l’espoir à cette jeunesse<br />

qui ne fait plus confiance aux promesses<br />

de leurs élus.<br />

Mohamed Hadibi, responsable <strong>du</strong><br />

Mouvement Ennahda également membre de<br />

l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), a indiqué<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012<br />

que «les citoyens ne font plus confiance à leurs<br />

élus, pour une seule raison : les promesses de<br />

ces derniers n’ont jamais été honorées». Hadibi<br />

ajoute qu'«il ne faut pas oublier également le<br />

fiasco <strong>du</strong> 10 mai où la fraude a été généralisée,<br />

les gens ne voient pas l’utilité de se rendre aux<br />

urnes, dès lors que leurs voix ne seront jamais<br />

respectées».<br />

De son côté, le président <strong>du</strong> Front national<br />

algérien (FNA), Moussa Touati, a estimé que ce<br />

désintéressement est dû à la non-fiabilité des<br />

élus. «Ils (les élus, ndlr) sont dépouillés de<br />

leurs prérogatives par la daïra et la wilaya, alors<br />

comment voulez-vous qu’ils puissent assumer<br />

leurs responsabilités», se demande-t-il.<br />

Un avis qui n’est pas partagé par le porteparole<br />

<strong>du</strong> Rassemblement national démocratique<br />

(RND), Miloud Chorfi. «Tout s'est bien<br />

passé pour notre parti, excepté quelques<br />

recours qui sont déjà étudiés par l’administration",<br />

dira-t-il. Pour ce qui concerne l’indifférence<br />

des citoyens, le porte-parole <strong>du</strong> RND<br />

pense que c’est là où les formations politiques<br />

doivent investir. "Pour le RND, un programme<br />

de sensibilisation est déjà peaufiné afin de<br />

convaincre les électeurs à se rendre massivement<br />

aux urnes le 29 novembre», a-t-il<br />

affirmé.<br />

Rappelons que le taux de participation aux<br />

élections locales <strong>du</strong> 29 novembre 2007 a été de<br />

43,96 % pour les Assemblées populaires communales<br />

(APC) et de 43,26 % pour les assemblées<br />

de wilayas (APW), contre seulement<br />

40,7% pour les communales, et 40,35% pour<br />

les assemblées de wilayas aux élections locales<br />

d’octobre 2002. Ce faible taux de participation<br />

a été justifié par l’ancien ministre de l'Intérieur<br />

et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni, par<br />

les difficultés liées aux mauvaises conditions<br />

climatiques. «Les Algériens ont voté quand<br />

même malgré la pluie», a-t-il dit pour rappel.<br />

Yahia Maouchi


A L A U N E<br />

3<br />

Préoccupés par la cherté de la vie et les tracas quotidiens<br />

Les Algériens ignorent<br />

les élections locales<br />

Cette indifférence généralisée fait craindre un taux d’abstention encore plus important que celui enregistré lors<br />

des élections législatives <strong>du</strong> 10 mai dernier.<br />

Reportage réalisé par Zohra Chender<br />

La campagne électorale pour les élections<br />

locales (APC et APW) <strong>du</strong> 29<br />

novembre 2012 débute aujourd’hui<br />

au moment où les Algériens, toutes<br />

catégories sociales confon<strong>du</strong>es, ne semblent<br />

pas emballés par ce rendez-vous électoral.<br />

Cette indifférence généralisée fait craindre<br />

un taux d’abstention encore plus important<br />

que celui enregistré lors des élections législatives<br />

<strong>du</strong> 10 mai dernier.<br />

Etudiants, jeunes chômeurs, employés,<br />

chercheurs, commerçants ou autres ont tous<br />

préféré parler de leurs tracas quotidiens et<br />

promis de ne pas se rendre aux urnes pour<br />

élire leur président d’Assemblée populaire<br />

communale (APC) ou leur président<br />

d’Assemblée populaire de wilaya (APW). La<br />

quasi-totalité de nos personnes questionnées<br />

semblait pessimiste sur les résultats de<br />

ce prochain rendez-vous électoral.<br />

Chômage et cherté de la vie<br />

«Je n’irai pas voter, puisque ces élections<br />

ne servent à rien. Je suis persuadé qu’il n’y<br />

aura aucun changement dans la gestion des<br />

APC et APW», peste Nabil, âgé de 38 ans et<br />

fonctionnaire dans une entreprise étatique,<br />

que nous avons rencontré hier devant une<br />

cafétéria à la rue Larbi Ben M’hidi, à Alger.<br />

Selon lui, la cherté de la vie, l’explosion des<br />

prix des pro<strong>du</strong>its de base et le chômage sont<br />

les problèmes majeurs que l’Etat doit résoudre<br />

rapidement. «Comment voulez-vous<br />

que j’aille voter alors que je ne peux même<br />

pas acheter un kilogramme de pomme de<br />

terre vu son prix actuel sur le marché ?»,<br />

s’est-il indigné. «Face à cette hausse généralisée<br />

des prix, le citoyen algérien ne peut pas<br />

s’intéresser aux élections locales puisqu’il<br />

doit penser avant tout à remplir son couffin».<br />

A côté de Nabil se tient Ammi Abdelaziz,<br />

un retraité. Sans attendre, il prend la parole<br />

et affirme tout de go qu’il ne se rendra pas<br />

aux urnes le 29 novembre. «Il est hors de<br />

Kamel Rachedi, professeur en sciences politiques et relations internationales à l'Université d'Alger 3<br />

«Les élections locales seront un échec pour<br />

le gouvernement»<br />

Le professeur en sciences<br />

politiques et relations<br />

internationales à la Faculté des<br />

sciences politiques et de<br />

l'information de Ben Aknoun,<br />

Kamel Rachedi, estime que les<br />

élections locales <strong>du</strong> 29 novembre<br />

seront un échec pour le<br />

gouvernement Sellal ainsi que pour<br />

le système politique en Algérie.<br />

Selon lui, le taux de participation<br />

sera inférieur à celui des élections<br />

législatives. Il devrait se situer<br />

entre 30 et 40 % au maximum,<br />

prévoit-il.<br />

Algérie <strong>News</strong> : Est-ce que vous pensez que la<br />

crédibilité <strong>du</strong> gouvernement Sellal sera mise<br />

en jeu lors des élections locales <strong>du</strong> 29<br />

novembre ?<br />

question que je vote. Les maires et les élus<br />

présents sur ces listes viennent pour se remplir<br />

les poches et non pour prendre en<br />

charge les doléances <strong>du</strong> peuple et servir le<br />

pays. Personnellement, j’ai per<strong>du</strong> confiance<br />

dans ces rendez-vous électoraux», a-t-il<br />

affirmé.<br />

Une préoccupation partagée par<br />

Athmane, un commerçant âgé de 30 ans.<br />

Cheveux gominés et barbe ciselée, il nous<br />

confie n’avoir jamais voté jusqu’ici, bien<br />

qu’il soit détenteur d’une carte d’électeur.<br />

«A mon âge, je n’ai bénéficié d’aucune<br />

opportunité dans ce pays. Je n’ai ni logement,<br />

ni véhicule, ni rien, alors comment<br />

voulez-vous que je vote ? Sincèrement, le<br />

vote est mon dernier souci et ce qui m’intéresse<br />

c’est juste mon avenir dans ce pays»,<br />

dira-t-il.<br />

Non loin de là, à proximité <strong>du</strong> marché<br />

Redha-Houhou (ex Clauzel) à Alger-centre,<br />

le D r Nadia, chercheuse en médecine âgée de<br />

Kamel Rachedi : Oui, parce que tout simplement<br />

la majorité des Algériens refusent<br />

d’aller voter pour diverses raisons. La plus<br />

importante est que les Assemblées élues n’ont<br />

à aucun moment répon<strong>du</strong> aux aspirations des<br />

Algériens. La plupart des élus, notamment les<br />

présidents des Assemblées communales, n’ont<br />

plus de prérogatives car elles sont subordonnées<br />

aux walis, aux chefs de daïras et même,<br />

quelquefois, aux secrétaires généraux des<br />

APC. C’est la raison pour laquelle je pense<br />

que les élections locales <strong>du</strong> 29 novembre<br />

seront un échec pour le gouvernement et<br />

pour le système politique en Algérie.<br />

La lettre de Sellal, adressée à la CNISEL, ne<br />

suffira-t-elle pas à garantir des élections correctes<br />

?<br />

La Commission nationale indépendante<br />

de surveillance des élections assure le minimum<br />

de son rôle et non le maximum. Est-ce<br />

que les autorités ont mis tous les moyens<br />

58 ans, nous parle de ses regrets face à la<br />

situation sociale médiocre que vivent les<br />

Algériens. «Au lieu que le gouvernement<br />

débourse des milliards de dinars pour les<br />

élections locales, il aurait dû les octroyer aux<br />

jeunes chômeurs afin qu’ils puissent créer<br />

leur propre emploi. Je n’irai pas voter alors<br />

que les Algériens sont privés de toutes les<br />

commodités de vie. Au marché, les prix des<br />

fruits et légumes sont hors de portée de<br />

ménages à faibles revenus. Vous vous imaginez<br />

la pomme de terre à 95 DA, la tomate à<br />

100 DA ?! Je ne vois pas pourquoi les<br />

Algériens s’intéresseront aux élections. Je<br />

suis à 100% pessimiste concernant les résultats<br />

de ce scrutin», a-t-elle lâché d’un trait.<br />

humains et financiers pour permettre à cette<br />

commission d’assurer la surveillance sur tout<br />

le territoire national? Je pense que ce n’est<br />

pas le cas. L’intervention <strong>du</strong> Premier ministre,<br />

qui s’est engagé à soutenir la commission,<br />

reste insuffisante car les membres de cette<br />

commission sont confrontés à plusieurs problèmes<br />

avec l’administration et ce, avant<br />

même le début de la campagne électorale.<br />

Alors, je ne vois pas comment elle va assurer<br />

pleinement son rôle, sachant que cette même<br />

commission a été critiquée par certains partis<br />

politiques lors des dernières élections législatives.<br />

Dans ces conditions, quel sera, selon vos<br />

prévisions, le taux de participation à ces<br />

élections ?<br />

Je pense que le taux de participation aux<br />

prochaines élections locales sera inférieur à<br />

celui enregistré lors des législatives. Il sera<br />

entre 30 et 40 % à l’échelle nationale.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012<br />

«J’irai voter par peur<br />

des représailles»<br />

A la sortie de la librairie <strong>du</strong> Tiers-<br />

Monde, place Emir-Abdelkader, Nassim, un<br />

jeune diplômé en sciences politiques actuellement<br />

en chômage, a affiché un optimisme<br />

sans pareil. Nassim affirme qu’il ira donner<br />

sa voix lors de ces élections locales. «Les<br />

électeurs devront donner leurs voix. Moi<br />

personnellement, je voterai pour le candidat<br />

qui mérite de diriger notre Assemblée populaire<br />

et notre wilaya. C’est un droit constitutionnel<br />

et nous devrons garder l’espoir que<br />

les nouveaux élus serviront les intérêts de la<br />

population», a-t-il indiqué. Interrogé sur ce<br />

qu’il attend des futurs élus, Nassim répond à<br />

cœur ouvert : «Sincèrement, je ne vote pas<br />

par conviction, mais parce que j’ai peur de<br />

perdre un éventuel emploi faute de carte de<br />

vote estampillée».<br />

De son côté, Asma, une jeune fille diplômée<br />

en biologie également au chômage,<br />

nous dira : «Je souhaite que ces nouveaux<br />

élus se penchent sur les problèmes majeurs<br />

de la jeunesse que sont le chômage et la crise<br />

de logement».<br />

Z. C.<br />

A votre avis, pourquoi les Algériens boudent-ils<br />

les élections ?<br />

Les Algériens boudent les élections parce<br />

que tout simplement la plupart des élus ne<br />

tiennent pas leurs engagements, notamment<br />

les P/APC et les députés. De plus, le P/APC est<br />

pénalisé par le nouveau code communal qui<br />

lui a retiré toutes les prérogatives. Donc il ne<br />

peut pas répondre aux attentes de ceux qui<br />

l’ont élu. S’agissant des députés, la majorité<br />

des Algériens commencent à ne plus faire<br />

confiance à l’APN, et ce, pour diverses raisons<br />

dont l'absentéisme des députés, leur niveau<br />

d'instruction ainsi que le discours vide qu'ils<br />

diffusent. Les élections sont devenues un<br />

droit de participation mais pas un droit de<br />

changement. Les élus n’arrivent plus à jouer<br />

leur rôle, ils ne remplissent plus les critères de<br />

candidat, notamment celui <strong>du</strong> niveau d'instruction.<br />

Entretien réalisé par<br />

Mohammed Zerrouki


4 > A L A U N E<br />

Le FFS redoute une faible participation en raison d’une situation sociale délétère<br />

Laskri : «Le pouvoir ne sait pas<br />

entreprendre des réformes !»<br />

Demander aux citoyens de se rendre aux urnes, est un acte courageux et lucide, estime Ali Laskri.<br />

«… si les choses restent en l’état, ces élections<br />

risquent de n’être qu’une péripétie de<br />

plus dans la longue histoire des occasions<br />

per<strong>du</strong>es par un pouvoir qui ne peut pas, qui<br />

ne veut pas ou qui ne sait pas entreprendre<br />

de vraies réformes», a averti hier Ali Laskri,<br />

lors d’une conférence de presse tenue au<br />

siège <strong>du</strong> FFS à Alger. Dans sa déclaration<br />

liminaire, le premier secrétaire <strong>du</strong> Front des<br />

forces socialistes n’est pas allé avec le dos de<br />

la cuillère pour critiquer l’équipe gouvernementale<br />

de Sellal.<br />

C’est dans un contexte marqué par «une<br />

faiblesse gouvernementale et une situation<br />

économique et sociale délétère», que se tiendront<br />

les élections locales <strong>du</strong> 29 novembre.<br />

Selon lui, le manque d’enthousiasme des<br />

citoyens pour cette échéance est directement<br />

lié aux changements tant espérés, mais qui<br />

«ne sont pas venus». Laskri tracera un<br />

tableau noir sur la situation que vit le pays<br />

sur le plan national, caractérisé notamment<br />

par l’inflation et la hausse des prix qui affolent<br />

les ménages, un investissement in<strong>du</strong>striel<br />

faible et des conflits sociaux. Malgré la<br />

série de réformes que le pouvoir a lancé, rien<br />

n’a changé au vu <strong>du</strong> FFS. C’est l’échec ! Pis<br />

encore, «jamais le pays ne s’est retrouvé aussi<br />

vulnérable. Et pourtant le statu quo politique<br />

continue», relève le SG <strong>du</strong> FFS. Cette<br />

échéance, estime le n° 2 <strong>du</strong> parti de Hocine<br />

Aït Ahmed, «est la dernière chance pour le<br />

chef de l’Etat de prouver son désir de démocratiser<br />

le pays».<br />

La participation <strong>du</strong> plus vieux parti de<br />

l’opposition aux élections locales est une<br />

constante de sa stratégie politique, mais,<br />

pour celles <strong>du</strong> 29 novembre, elle est «destinée<br />

à poursuivre l’effort de la réhabilitation <strong>du</strong><br />

politique, de remobilisation <strong>du</strong> parti et de la<br />

société». Demander aux citoyens de se rendre<br />

Il organise des élections locales avant de cueillir<br />

le fruit de ses engagements<br />

Le gouvernement Sellal<br />

sur la corde raide<br />

En l’absence de sondages sur<br />

la cote de popularité de nos<br />

gouvernants, les élections<br />

sont généralement le véritable test<br />

grandeur nature qui détermine la<br />

crédibilité d’un gouvernement.<br />

Dans ce sens, le gouvernement de<br />

Abdelmalek Sellal est déjà sur la<br />

corde raide. Les élections locales<br />

sont généralement le grand rendez-vous<br />

politique qui devrait<br />

intéresser les Algériens, dans la<br />

mesure où il concerne la gestion<br />

des affaires de la commune.<br />

Malheureusement, les échos émanant<br />

aussi bien des états-majors<br />

politiques, anciens et neufs, que de<br />

la rue, laissent penser à un décalage<br />

flagrant entre le discours politique<br />

officiel et la réalité <strong>du</strong> terrain.<br />

Pourtant, l’Exécutif n’a pas<br />

lésiné sur les moyens. Un budget<br />

de 7 milliards de dinars (700 milliards<br />

de centimes) est alloué à<br />

cette élection. Ce qui fera dire à<br />

Mohamed Seddiki, président de la<br />

commission des partis de surveillance<br />

de ces élections locales, que<br />

aux urnes, est un acte courageux et lucide,<br />

estime Ali Laskri, puisqu’aucune force partisane,<br />

aucune équipe communale ou de<br />

wilaya n’est en état de se battre pour l’intérêt<br />

de la collectivité, et pour le développement<br />

économique, social et culturel des populations.<br />

Répondant aux questions des journalistes,<br />

Laskri dénoncera sans ambages les<br />

enquêtes menées par les services de la<br />

Gendarmerie nationale sur les candidats de<br />

son parti, mais aussi sur ceux d’autres formations<br />

politiques. «Nous, nous avons dénoncé<br />

à maintes reprises ce procédé, mais les autres<br />

partis n’en parlent même pas !», regrette le<br />

conférencier. Et d’enchaîner : «La commission<br />

de surveillance des élections devrait<br />

le budget de ces élections est trois<br />

fois supérieur au budget de l’élection<br />

présidentielle française.<br />

En outre, la cacophonie au sein<br />

de l’Exécutif a touché aussi le volet<br />

élections locales, à partir <strong>du</strong><br />

moment où le Premier ministre<br />

Sellal avait loué les vertus des nouveaux<br />

codes communal et de<br />

wilayas dans le sens où ils<br />

devraient faciliter la tâche des<br />

futurs élus, tandis que son ministre<br />

de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a<br />

révélé le lendemain de la déclaration<br />

de Sellal que les codes en<br />

question devraient faire partie <strong>du</strong><br />

lot de textes de loi pour lesquels le<br />

président Bouteflika devrait<br />

demander une seconde lecture.<br />

Aussi, les nombreux appels<br />

visant à faire amender la loi électorale,<br />

notamment son article disqualifiant<br />

les listes de candidats<br />

qui n’obtiennent pas 7% des voix<br />

dans leurs circonscriptions, a été<br />

interprété par les partis naissants<br />

comme un alignement de l’administration<br />

en faveur des poids<br />

lourds de la classe politique. Mais à<br />

ce propos, Ould Kablia a expliqué<br />

que la loi ne peut être amendée<br />

avant une année après la date de sa<br />

promulgation.<br />

Par ailleurs, le gouvernement<br />

Sellal est confronté au spectre de<br />

l’abstention. Les Algériens ont<br />

per<strong>du</strong> confiance en leurs élus. La<br />

raison est l’absence de contrôle par<br />

le peuple et le pouvoir judiciaire.<br />

Le gouvernement drivé par<br />

Abdelmalek Sellal a commencé<br />

son travail en lançant une vaste<br />

opération de salubrité publique<br />

qui vise à réhabiliter la notion de<br />

service public et par là même l’autorité<br />

de l’Etat. Alors que les fruits<br />

de cette opération ne sont pas<br />

encore perceptibles, l’Exécutif doit<br />

faire face à une opération électorale.<br />

Les observateurs pensent que<br />

le gouvernement Sellal n’a pas<br />

bénéficié d’une marge de manœuvre<br />

importante en termes de temps<br />

pour réaliser ce sur quoi il s’est<br />

engagé. Du coup, il risque d’être<br />

sévèrement sanctionné le 29<br />

novembre courant.<br />

Kamel Aït Bessaï<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012<br />

aussi dénoncer ces enquêtes. Il y va de son<br />

rôle.» Sur le déroulement <strong>du</strong> vote, Laskri ne<br />

cache pas ses inquiétudes quant au recours<br />

de l’administration et/ou de certains partis<br />

«nés avec la fraude» à dévier les voix des électeurs,<br />

rappelant que «toutes les élections en<br />

Algérie ont connu des fraudes massives»,<br />

mais, ajoute-t-il, «nous veillerons en tant que<br />

citoyens et militants à contrer ces méthodes».<br />

Autre «flou» qui entoure les élections locales,<br />

les divergences apparues entre le Premier<br />

ministre et le ministre de l’Intérieur concernant<br />

le vote des militants. «On ne sait pas qui<br />

gouverne dans ce pays !», dira en substance<br />

Ali Laskri.<br />

Le FFS qui se dit «préoccupé» par la situation<br />

régionale au Sahel, critiquera «l’échec»<br />

Des candidats négocient leur<br />

position sur les listes électorales<br />

L'épouse, la fille<br />

ou la sœur contre<br />

un bon classement<br />

Al’occasion des élections<br />

locales <strong>du</strong> 29 novembre<br />

tous les phénomènes propres<br />

à la pratique politique<br />

resurgissent, à commencer par<br />

le nomadisme politique, l’achat<br />

des places pour les listes, pour<br />

en arriver aux batailles rangées<br />

entre candidats pour un meilleur<br />

classement. En prévision<br />

de ces élections, des candidats<br />

sont allés jusqu’à négocier leur<br />

classement avec leurs propres<br />

femmes, filles et sœurs ! Du<br />

jamais vu dans les annales politiques.<br />

En raison <strong>du</strong> quota de 30%<br />

de femmes que la nouvelle loi<br />

portant régime électoral a<br />

imposé aux partis lors de la<br />

confection des listes, la chasse<br />

aux candidates a été sans limites<br />

cette fois-ci. Dans plusieurs<br />

localités où il est difficile de<br />

trouver des femmes, un candidat<br />

négocie une bonne position<br />

sur la liste en engageant à ses<br />

de la diplomatie algérienne qui ne cesse de<br />

perdre <strong>du</strong> terrain sur plusieurs francs. «La<br />

capacité d’intervention <strong>du</strong> gouvernement<br />

algérien pour infléchir le cours de ces évènements<br />

paraît limitée», constate le FFS.<br />

Assorti de faibles résultats lors des élections<br />

locales de 2007, le FFS compte reconquérir<br />

<strong>du</strong> terrain. «J’y crois et les militants<br />

derrière moi, au retour <strong>du</strong> FFS», dira le premier<br />

secrétaire <strong>du</strong> parti d’Aït Ahmed. Le FFS<br />

sera présent à travers 34 wilayas <strong>du</strong> pays, avec<br />

22 listes APW et 319 listes APC. La moyenne<br />

nationale d’âge de ses candidats est de 41 ans,<br />

avec une composante universitaire de 58%,<br />

alors que les femmes représentent 40% de<br />

l’ensemble des candidats.<br />

Aïssa Moussi<br />

côtés une femme candidate.<br />

Mais souvent, ils utilisent leurs<br />

propres épouses, filles ou sœurs<br />

comme "carte" dans ce chantage.<br />

Plusieurs cas de ce genre ont<br />

été enregistrés notamment dans<br />

les régions reculées de l'Algérie<br />

où le conservatisme impose sa<br />

loi. Plus grave encore, le phénomène<br />

concerne des partis politiques<br />

qui ne sont pas des moindres,<br />

puisqu’il s’agit de partis au<br />

pouvoir et d’autres d’opposition<br />

existant depuis belle lurette.<br />

En mal d’ancrage dans la<br />

société, surtout chez le sexe<br />

féminin, les partis ont dû céder<br />

à ce chantage. Résultat : des<br />

candidats plus ou moins compétents<br />

sont relégués au deuxième<br />

plan, pour céder la place à d’autres<br />

incompétents mais promus<br />

parce que ces derniers ont pu<br />

«mobiliser» des candidates pour<br />

compléter la liste.<br />

Aïssa Moussi<br />

Kahina./D. <strong>News</strong>


18 e anniversaire de l’assassinat de Lounès Djaballah<br />

Hommage<br />

à un martyr<br />

de la démocratie<br />

Le collectif <strong>du</strong> 24-Février a réuni, hier, dans l’ancien siège de l’ex -Pags, les<br />

amis communistes et gauchistes de Lounès Djaballah. Une occasion pour<br />

cette famille politique de se retrouver et discuter de l’actualité et de son<br />

avenir.<br />

Les amis et les<br />

anciens camarades<br />

de militantisme de<br />

l'ancien Parti de<br />

l'avant-garde socialiste<br />

(Pags), Lounès Djaballah,<br />

assassiné par les hordes terroristes<br />

le 6 novembre 1994,<br />

ont pris l’initiative de commémorer,<br />

pour la première<br />

fois, sa mémoire et celle de<br />

leurs collègues et camarades<br />

Algérie <strong>News</strong> : La commémoration<br />

de la disparition<br />

de Lounès Djabalah vient<br />

après 18 ans après son<br />

assassinat. Quelle est l’importance<br />

de ce geste ?<br />

Fateh Agrane : Lounès est<br />

un symbole de dévouement<br />

pour son pays. Pour nous,<br />

c’est très important de commémorer<br />

cette date, car il<br />

est inadmissible d’oublier le<br />

combat de ce militant émérite<br />

qui a combattu pour la<br />

démocratie en Algérie.<br />

de parti, disparus.<br />

En cette occasion, le collectif<br />

a organisé une rencontre<br />

à laquelle ont pris<br />

part des personnes qui ont<br />

fréquenté le défunt pour<br />

parler de son parcours et<br />

témoigner de ses qualités et<br />

de son engagement pour la<br />

cause communiste et pour<br />

la démocratie en Algérie.<br />

Pour Fateh Agrane, un des<br />

Fateh Agrane<br />

Il est inadmissible d’oublier<br />

le combat de ce militant<br />

Qui a été derrière cette initiative<br />

?<br />

C’est "l’initiative <strong>du</strong> 24<br />

Février", qui a pris l’engagement<br />

d’organiser cette rencontre.<br />

C’est une initiative<br />

populaire qui a été créée<br />

depuis décembre 2009. Elle<br />

avait comme objectif de<br />

reconstituer le patrimoine<br />

<strong>du</strong> mouvement démocratique.<br />

Nous militons aussi<br />

pour faire face au libéralisme<br />

accru dans le pays.<br />

Nous voulons reconquérir<br />

les richesses dilapidées de<br />

notre pays.<br />

amis les plus proches de<br />

Djaballah, il est inadmissible<br />

d’oublier ce qu'a donné<br />

son camarade au mouvement<br />

communiste et à la<br />

démocratie en Algérie.<br />

Fateh Djaballah est né le 05<br />

décembre 1950, à Azzazga<br />

dans la wilaya de Tizi<br />

Ouzou. Il a grandi à Alger<br />

dans le quartier <strong>du</strong> 1er Mai.<br />

Il a poursuivi ses études en<br />

En quoi a consisté le rôle<br />

<strong>du</strong> défunt au sein <strong>du</strong> mouvement<br />

communiste ?<br />

Djaballah était connu<br />

droit à la faculté de Ben<br />

Aknoun. Une fois diplômé,<br />

Fateh a travaillé comme<br />

cadre dans plusieurs entreprises<br />

publiques, l'Enie et la<br />

Caisse nationale d'assurances<br />

sociales (Cnas).<br />

Plusieurs de ses collègues<br />

de travail ont participé hier<br />

à cette rencontre-commémoration.<br />

K. L.<br />

pour ses positions politiques,<br />

il était convaincu des<br />

principes de la République,<br />

qui consistent en la démocratie<br />

et l'égalité. En 1975, il<br />

a intégré le secrétariat de<br />

l’Union générale de la jeunesse<br />

algérienne (UNJA).<br />

Après les évènements d'octobre<br />

1988, des divergences<br />

ont apparu entre ses visions<br />

et celles de la direction <strong>du</strong><br />

Pags. Malgré le terrorisme,<br />

Lounès n’a pas baissé sa<br />

voix. Il a été menacé mais a<br />

continué à lutter jusqu’au 6<br />

novembre 1994, lorsqu’il a<br />

été surpris par des terroristes<br />

qui l'ont assassiné à côté<br />

de son domicile situé dans<br />

la cité Egico, à Bach djarah à<br />

Alger. Plusieurs autres militants<br />

ont donné leur vie à<br />

cette époque pour l'idéal<br />

démocratique et ils méritent<br />

tous le respect de notre<br />

part.<br />

Entretien réalisé par<br />

Khelifa Litamine<br />

> A C T U<br />

Commentaire<br />

5<br />

Le geste d’un bandit<br />

politique<br />

L’auteur <strong>du</strong> bras d’honneur révoltant la population<br />

algérienne dans son ensemble ne peut avoir de<br />

signification que dans un contexte d’échange<br />

communicationnel extirpé de toute morale dotée de<br />

considération rationnelle. Il a été ministre de la<br />

Défense d’un chef d’Etat français qui, <strong>du</strong> vivant <strong>du</strong><br />

général de Gaulle, aurait reçu des gifles en sus de<br />

l’opprobre de la majorité des ressortissants ayant cru<br />

au Rassemblement, pour au moins la façon de s’être<br />

acoquiné aux Yankees, corps et âme, dans une chasse<br />

à l’homme – qui se trouve être un chef d’Etat de pays<br />

tiers – transformée en un lynchage pur et simple<br />

jusqu’à mort crapuleuse en direct devant plus d’un<br />

milliard de téléspectateurs. Un Français de son espèce<br />

ne pourrait pas se trouver à moins de mille lieues<br />

morales <strong>du</strong> créateur de la Cinquième république qui<br />

quitte l’Otan pour dire aux Français qu’ils n’ont pas<br />

besoin des Etats-Unis pour continuer de rester le pays<br />

des droits de l’Homme et des Libertés. Que Paris n’a<br />

pas besoin de Washington pour rayonner<br />

«civilisationnellement» sur le monde et être aussi<br />

forte scientifiquement et technologiquement. Le<br />

sacrifice national algérien demeurant unique dans<br />

l’histoire des sociétés quêtant leur émancipation, leur<br />

droit de recouvrer leurs marques ancestrales, en<br />

territoires et en cultures, il n’en demeure pas moins<br />

que l’action <strong>du</strong> général de Gaulle, dans sa démarche<br />

globale pour l’intérêt de son pays mais dans la<br />

rationalité de l’heure, aura été on ne peut plus logique<br />

– ses bataillons et leurs matériels ont fait beaucoup<br />

de mal aux populations algériennes ; ils ont tué,<br />

blessé, brûlé, déporté, et cetera, mais il a fini par avoir<br />

l’intelligence de les ramener vers leur base, en<br />

territoires occupés, puis<br />

carrément dans leurs<br />

casernements en<br />

France, une fois le<br />

cessez-le-feu décidé.<br />

Devenir ministre de la<br />

Défense d’un serviteur<br />

de la maffia militarofinancière<br />

internationale, de<br />

surcroît dans un<br />

gouvernement gaulliste,<br />

il faut avoir un passé<br />

criminel et il faut avoir<br />

sérieusement et<br />

longtemps frayé avec<br />

des fractions parmi les<br />

plus pourries dans<br />

l’extrême-droite en<br />

France, suffisamment<br />

mûri dans le fascisme<br />

aux aguets jusqu’au<br />

surgissement de<br />

Il a aussi<br />

un passé de<br />

violence physique<br />

criminel et<br />

manifeste ;<br />

<strong>du</strong>rant sa<br />

jeunesse<br />

estudiantine, il a<br />

participé au sein<br />

d’un groupuscule<br />

d ’ extrême-droite<br />

à une campagne<br />

punitive dans le<br />

campus de<br />

l’université de<br />

Rouen.<br />

Nicolas Sarkozy qui ne va pas tarder, depuis sa<br />

supercherie de l’UMP et ses mandats de ministre de la<br />

République, à tenter de déposséder la France de ses<br />

meilleures ressources morales, au profit des classes<br />

de l’argent et des fourberies financières, au mépris de<br />

l’écrasante majorité hexagonale qui n’a pas manqué<br />

de le maudire dès la soirée <strong>du</strong> jeudi 1er novembre.<br />

Gérard Longuet, puisqu’il faut donner un nom à un<br />

sénateur de France, qui choisit les termes <strong>du</strong> trivial et<br />

de l’abject pour répondre à une question à propos de<br />

la mémoire des maux <strong>du</strong> monde, est cité <strong>du</strong>rant un<br />

quart de siècle dans plusieurs affaires de<br />

malversations financières – affaire GDF-SUEZ, affaire<br />

Cogedim, affaire des marchés publics d’Ile-de-France,<br />

affaire des «paris», et coutera. Mais il a aussi un<br />

passé de violence physique criminel et manifeste ;<br />

<strong>du</strong>rant sa jeunesse estudiantine, il a participé au sein<br />

d’un groupuscule d’extrême-droite à une campagne<br />

punitive dans le campus de l’université de Rouen où<br />

des étudiants de gauche furent massacrés dont l’un<br />

laissé dans un profond coma. On dit de lui aussi que<br />

depuis le lycée Henri IV dans le Quartier latin à Paris<br />

jusqu’à l’Institut d’études politiques, puis à l’ENA, son<br />

cheminement dans les cursus est émaillé de violence<br />

et de menaces, sur les condisciples et sur les<br />

enseignants. D’aucuns, qui l’ont plus ou moins<br />

approché, jurent qu’il se faisait faire ses travaux de<br />

contrôle de niveau par des contemporains étudiants<br />

moyennant de la tune ou de la protection. D’autres<br />

racontent aussi qu’il fonctionnait tel un authentique<br />

caïd, un capo, dans le milieu des études et dans les<br />

actions partisanes. Même les textes que les divers<br />

responsables de son parti recevaient de lui étaient en<br />

réalité rédigés par des fortiches cachés dans l’ombre<br />

auquels il assurait des revenus confortables -<br />

certains parmi ceux-là affirment dans des échanges<br />

sur la Toile qu’ils sont en mesure de témoigner<br />

preuves à l’appui.<br />

Nadir Bacha<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


6 > A C T U<br />

Géstion <strong>du</strong>rable des<br />

parcours steppiques<br />

Symposium<br />

international à Djelfa<br />

La wilaya steppique de Djelfa, abritera à<br />

partir d'aujourd'hui le premier<br />

Symposium international sur "la gestion<br />

<strong>du</strong>rable des parcours et des nappes<br />

alfatières" auquel prendront part des<br />

experts algériens et étrangers, a indiqué<br />

hier le ministère de l'Agriculture et <strong>du</strong><br />

Développement rural dans un<br />

communiqué. Ce symposium, prévu <strong>du</strong> 4<br />

au 9 novembre, se tient dans le cadre de<br />

la célébration <strong>du</strong> cinquantième<br />

anniversaire de l'indépendance de<br />

l'Algérie. Il est organisé par le Haut<br />

commissariat au développement de la<br />

steppe en collaboration avec l'Union<br />

internationale pour la conservation de<br />

la nature et l'appui <strong>du</strong> mouvement<br />

écologique algérien. Des experts<br />

algériens et étrangers venus de Tunisie,<br />

de France, d'Espagne, des Etats-Unis et<br />

d'Argentine participeront à cette<br />

rencontre pour débattre de plusieurs<br />

expériences dans le domaine de la<br />

gestion des parcours steppiques. Ainsi,<br />

l'expérience algérienne dans le domaine<br />

de la restauration et la gestion des<br />

parcours steppiques sera présentée et<br />

évaluée à cette occasion. Une sortie sur le<br />

terrain est également programmée pour<br />

s'enquérir de cette expérience menée<br />

dans le cadre de la mise en œuvre de la<br />

politique <strong>du</strong> renouveau rural, selon le<br />

communiqué. Les experts évoqueront<br />

aussi les "succès enregistrés dans<br />

d'autres régions arides <strong>du</strong> monde en<br />

matière de gestion communautaire des<br />

parcours et de la dissémination des<br />

connaissances techniques et scientifiques<br />

sur la restauration d'écosystèmes arides<br />

et la lutte contre la désertification",<br />

ajoute la même source.<br />

Constantine<br />

1 mort et 35 blessés<br />

dans un accident<br />

Une personne a trouvé la mort et trentecinq<br />

autres ont été blessées dans un<br />

accident de la circulation survenu samedi<br />

vers midi sur la route menant à la localité<br />

de Saleh Bey, dans la banlieue nordouest<br />

de Constantine, a-t-on appris<br />

auprès de la Protection civile. Le<br />

con<strong>du</strong>cteur <strong>du</strong> bus assurant la liaison<br />

Kitouni Abdelmalek -Saleh Bey, a per<strong>du</strong> le<br />

contrôle de son véhicule qui s'est<br />

renversé pour faire une chute de<br />

plusieurs mètres dans le ravin, a-t-on<br />

affirmé de même source. La victime, un<br />

homme âgé de 68 ans, a été transférée à<br />

la morgue <strong>du</strong> centre hospitalouniversitaire<br />

de Constantine, quant aux<br />

blessés, ils ont été évacués aux urgences<br />

<strong>du</strong> même établissement, a-t-on souligné.<br />

Une enquête a été diligentée par les<br />

services compétents pour déterminer les<br />

circonstances exactes de cet accident.<br />

Mascara<br />

Fermeture de 15<br />

décharges publiques<br />

Quinze décharges publiques ont été<br />

fermées depuis le début de l'année en<br />

cours dans la wilaya de Mascara, a<br />

indiqué la directrice de l'environnement,<br />

avant d'annoncer le "démarrage" de<br />

l'étude <strong>du</strong> schéma directeur de gestion<br />

des déchets de 43 communes. Ces<br />

décharges, a expliqué à l'APS Melle Amel<br />

Makhloufi, ont été aménagées et<br />

transformées en espaces verts et les<br />

déchets relevés dans 14 communes,<br />

situées pour la plupart au centre et à l'est<br />

de la wilaya, ont été transférés à la<br />

décharge de Mascara. Un centre<br />

d'enfouissement technique, en voie de<br />

réalisation à El Keurt, prendra en charge<br />

les déchets d'une partie de ces<br />

communes, alors que ceux de la<br />

commune de Mohammadia sont<br />

transférés à la décharge publique<br />

contrôlée livrée récemment dans la<br />

région, a-t-elle indiqué.<br />

Concession des terres agricoles<br />

Forte demande<br />

pour l’exploitation<br />

L’accès à la concession agricole prévu par la loi <strong>du</strong> 15 août 2010, qui fixe les<br />

conditions et modalités d’exploitation de ces terres, attire un nombre important des<br />

jeunes agriculteurs.<br />

Travaux d'extension <strong>du</strong> pôle universitaire de Tamda<br />

Le wali lance un ultimatum d'un mois<br />

Un délai d'un mois a été donné par le<br />

wali de Tizi Ouzou aux entreprises<br />

chargées <strong>du</strong> projet d'extension <strong>du</strong><br />

pôle universitaire de Tamda pour le lancement<br />

de l'ensemble des travaux portant sur<br />

la réalisation de 17.000 places pédagogiques<br />

et de 13.000 lits pour un montant global de<br />

P<br />

as moins de 208 000 demandes<br />

sont intro<strong>du</strong>ites auprès <strong>du</strong><br />

ministère de l’Ag r iculture<br />

depuis le début de l’opération<br />

en 2010, a indiqué récemment le directeur<br />

général de l'Office national des terres<br />

agricoles (Onta), Ali Maatallah.<br />

Cependant, cette demande risque de ne<br />

pas être satisfaite totalement car la superficie<br />

des terres disponibles pour l’exploitation<br />

identifiée par les services de l’Onta<br />

ne dépasse pas les 520 000 hectares, selon<br />

les précisions de M. Maatallah.<br />

La loi en question stipule que la préservation<br />

des terres agricoles, concernées en<br />

tant que propriété pérenne de l’Etat et<br />

leur exploitation, doit se faire sous le<br />

régime exclusif de la concession d’une<br />

<strong>du</strong>rée de 40 ans renouvelables.<br />

A noter que les anciens exploitants,<br />

dans le cadre des exploitations agricoles<br />

collectives ou indivi<strong>du</strong>elles (EAC ou EAI),<br />

ont reconverti leurs droits de jouissance<br />

de leurs terres vers la concession. Le nombre<br />

de concernés par l’opération est de<br />

219 000 exploitants dont plus de 190 727<br />

d'entre eux ont déposé leurs dossiers en<br />

mars dernier au niveau de l'office.<br />

L'Onta a signé <strong>11</strong>5 360 cahiers des<br />

charges avec les exploitants dont 96 595<br />

sont transmis aux services des Domaines<br />

qui ont délivré à ce jour 6 814 actes de<br />

concession.<br />

Des incompatibilités<br />

signalées<br />

Des incompatibilités ont été relevées<br />

dans la superficie de certaines exploitations,<br />

qu’elle soit supérieure ou inférieure<br />

à la superficie initiale, c’est-à-dire celle<br />

qui figurait dans l’ancien arrêté ministériel<br />

encadrant les Exploitations agricoles<br />

collectives (EAC) et les Exploitations agricoles<br />

indivi<strong>du</strong>elles (EAI).<br />

Dans ces deux dernières situations, les<br />

dossiers «incorrects» seront examinés par<br />

une commission de wilaya, précise la<br />

20 milliards de dinars, a-t-on appris hier<br />

auprès de la cellule de communication de la<br />

wilaya. Lors d'une réunion de l'exécutif de<br />

wilaya, tenue jeudi passé, et consacrée au<br />

secteur de l'enseignement supérieur, le wali,<br />

Abdelkader Bouazghi, a insisté sur "la<br />

nécessité d'installer, dans les meilleurs<br />

même source.D’autres exploitants ont<br />

ven<strong>du</strong> leur droit de jouissance mais n’ont<br />

pas encore finalisé les procé<strong>du</strong>res administratives<br />

pour obtenir l’acte de propriété<br />

auprès <strong>du</strong> notaire, ajoute-t-on. Certains<br />

exploitants sont partis à l’étranger ou ont<br />

abandonné leurs terres alors que d’autres<br />

se sont carrément désistés de leur droit de<br />

jouissance au profit de l’Etat.<br />

Ces terres seront attribuées par voie<br />

d’appels d’offres, indique la même source.<br />

Il convient de noter enfin que la superficie<br />

totale concernée par la nouvelle loi<br />

de 2010 sur la gestion des terres relevant<br />

<strong>du</strong> domaine privé de l’Etat est estimée à<br />

2,5 millions d’hectares, répartis en<br />

100 000 exploitations indivi<strong>du</strong>elles et collectives.<br />

Selon cette loi, la concession, qui est<br />

transmissible et hypothécable, sera attribuée<br />

à titre indivi<strong>du</strong>el pour responsabiliser<br />

l’exploitant qui doit respecter le cahier<br />

des charges signé avec l’Onta.<br />

Khelifa Litamine<br />

délais, les bases de vie des entreprises retenues",<br />

a indiqué la même source. Les directions<br />

de la Sonelgaz et de l'Algérienne des<br />

eaux ont été également invitées, lors de<br />

cette même réunion, à "accorder toute la<br />

célérité voulue à la prise en charge des<br />

demandes de raccordements sollicitées."<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 octobre 2012


Commercialisation des pro<strong>du</strong>its de la pêche<br />

La création de<br />

nouveaux marchés<br />

de gros s’impose<br />

Dans l’objectif de mettre en place une meilleure organisation <strong>du</strong> circuit, de<br />

commercialisation des pro<strong>du</strong>its de la pêche et de l’aquaculture, le ministre de la Pêche<br />

et des Ressources halieutiques, a rencontré dernièrement des représentants des<br />

mandataires activant au niveau des halles à marées de certaines wilayas côtières.<br />

Cette rencontre a permis<br />

au premier responsable<br />

<strong>du</strong> secteur,<br />

de prendre connaissance<br />

<strong>du</strong> mode de fonctionnement<br />

actuel des marchés de gros<br />

<strong>du</strong> poisson.<br />

L’organisation et le renforcement<br />

<strong>du</strong> circuit commercial <strong>du</strong><br />

poisson et des pro<strong>du</strong>its de la<br />

mer, notamment par la création<br />

d’une société par actions (SPA)<br />

et des marchés de gros est l’un<br />

des principaux objectifs pour<br />

l’année 2012-2013 de la<br />

Chambre algérienne de la pêche<br />

et de l’aquaculture (CAPA).<br />

La chambre, notons-le, prépare<br />

également, dans le cadre de<br />

son plan annuel, la création des<br />

trois marchés de gros sous<br />

forme d’une SPA qui seront installés<br />

au niveau des ports de<br />

Zemmouri (Boumerdès), Collo<br />

(Skikda) et Boudis (Jijel). A cet<br />

égard, un projet pilote sera<br />

lancé prochainement à Oran,<br />

dont l’objectif sera de réguler le<br />

marché local <strong>du</strong> poisson et des<br />

pro<strong>du</strong>its de la mer, en intégrant<br />

les pro<strong>du</strong>its de l’aquaculture.<br />

Notons également que la diminution<br />

des ressources halieutiques<br />

explique partiellement les<br />

prix élevés <strong>du</strong> poisson, mais la<br />

cause principale de cette cherté<br />

Forum arabo-hongrois<br />

Pour un renforcement<br />

de la coopération économique<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012<br />

est la désorganisation <strong>du</strong> marché.<br />

La chambre projette également<br />

dans son programme<br />

annuel de préparer ses propositions<br />

pour la loi de finances<br />

2013 concernant les mesures<br />

d’aide au profit des professionnels<br />

de la pêche et de l’aquaculture.<br />

Ce programme a pour<br />

objectif également une coordination<br />

avec les instances<br />

concernées pour mettre en<br />

œuvre les nouveaux dispositifs<br />

de prise en charge sociale des<br />

professionnels de la filière, de se<br />

concerter avec les autorités sur<br />

la modification <strong>du</strong> décret 02-<br />

143 relatif aux diplômes et compétences<br />

au sein de la profession,<br />

ainsi que la création des<br />

associations professionnelles<br />

spécialisées.<br />

Par ailleurs, la pêcherie n’est<br />

pas un marché de gros, mais<br />

juste le marché de première<br />

vente. Pour les professionnels, le<br />

marché de gros permettra de<br />

contrôler les prix et d’assurer<br />

toutes les conditions de santé et<br />

d’hygiène. D’ailleurs, les halles à<br />

marais devraient mettre fin à<br />

l’anarchie et à la spéculation qui<br />

sévissent dans le marché <strong>du</strong><br />

poisson. Actuellement, le plus<br />

grand marché de poisson en<br />

Algérie est à Sétif.<br />

Paradoxalement, une ville qui<br />

n’est pas côtière.<br />

F.A.A.<br />

générale des<br />

chambres de commerce,<br />

L’Union<br />

d’in<strong>du</strong>strie et d’agriculture<br />

des pays arabes et l’Agence<br />

hongroise <strong>du</strong> commerce et d’investissement<br />

organisent le<br />

Forum arabo-hongrois, les 12 et<br />

13 novembre 2012 à Budapest.<br />

Cet événement regroupera<br />

des représentants des chambres<br />

de commerce, des représentants<br />

des ministères, des institutions<br />

économiques et financières et<br />

des hommes d’affaires. Les secteurs<br />

concernés sont : les énergies<br />

renouvelables, le tourisme,<br />

l’agroalimentaire, l’agriculture,<br />

banque et finance et les TIC.<br />

Ce forum, qui est organisé<br />

pour la première fois, se concentrera<br />

sur la création d'une plateforme<br />

efficace pour le renforcement<br />

de la coopération économique<br />

arabo-hongroise à la fois<br />

dans les secteurs public et privé.<br />

Fondamentalement, ce premier<br />

forum s'inscrit dans l'établissement<br />

et la promotion des liens<br />

commerciaux et des opportunités<br />

de partenariats entre les opérateurs<br />

économiques arabes et<br />

hongrois.``<br />

Les projets d'investissement<br />

dans les deux sens sont à l'ordre<br />

<strong>du</strong> jour de cette rencontre, en<br />

particulier dans les domaines de<br />

la banque, la finance, les énergies<br />

renouvelables, le développement<br />

des PME, in<strong>du</strong>stries vertes,<br />

tourisme, agriculture et l'agroalimentaire,<br />

sciences de la vie et<br />

les TIC.<br />

> C A P I T A L<br />

BOOM<br />

7<br />

L'inflation dans la zone euro a<br />

légèrement décéléré en octobre, à 2,5%<br />

en rythme annuel contre 2,6% en<br />

septembre, grâce entre autres au<br />

ralentissement des prix de l'énergie,<br />

montre la première estimation publiée<br />

par Eurostat. Elle reste toutefois<br />

supérieure au seuil de 2% en dessous<br />

<strong>du</strong>quel la Banque centrale européenne<br />

(BCE) entend la contenir. Les prix de<br />

l'énergie restent la principale source de<br />

pressions inflationnistes avec une<br />

hausse de 7,8% en octobre, même s'ils<br />

marquent un repli par rapport à<br />

septembre (+9,1%). Ceux de<br />

l'alimentation ont au contraire accéléré,<br />

progressant de 3,2% par rapport à<br />

octobre 20<strong>11</strong> après +2,9% sur un an en<br />

septembre.<br />

CRASH<br />

ArcelorMittal sabrera son dividende<br />

2013, ayant décidé de donner la priorité<br />

à la ré<strong>du</strong>ction de son endettement après<br />

avoir essuyé une perte nette au<br />

troisième trimestre imputable au<br />

ralentissement de la Chine et à une<br />

conjoncture déprimée en Europe. Le<br />

premier sidérurgiste mondial, qui<br />

pro<strong>du</strong>it entre 6 et 7% de l'acier dans le<br />

monde, ne croit guère à une reprise<br />

prochaine <strong>du</strong> secteur de l'acier et a<br />

renoncé à son objectif d'un bénéfice<br />

brut par tonne qui soit au second<br />

semestre comparable à celui <strong>du</strong> premier<br />

semestre. «Des conditions<br />

d'exploitation très difficiles pour<br />

ArcelorMittal (...) devraient se<br />

poursuivre au quatrième trimestre», a<br />

déclaré le directeur général <strong>du</strong> groupe<br />

Lakshmi Mittal dans un communiqué.<br />

CHIFFRE<br />

190 milliards<br />

de dollars<br />

Environ 64% des placements des<br />

réserves de change de l’Algérie,<br />

actuellement à plus de 190 milliards de<br />

dollars, sont investis en bons<br />

souverains, 14,9% en bons<br />

gouvernementaux et 8% dans une<br />

institution financière internationale.


8 > P U B L I C I T E<br />

Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012<br />

Anep 946 722<br />

Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012 Anep 946 881<br />

Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012 Anep 946 724<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />

ILS ONT OSÉ LE DIRE En hausse<br />

Ennio Morricone<br />

9<br />

Celui dont la musique marquera à jamais<br />

l'histoire <strong>du</strong> cinéma algérien et mondial<br />

a décidé de ranger sa baguette le mois<br />

de décembre à Moscou, où il donnera sa<br />

dernière représentation.<br />

Christopher Ross<br />

><br />

><br />

Amel Bent<br />

«Je suis fière d'être de mère algérienne,<br />

mais je ne peut pas être aussi fière <strong>du</strong> fait<br />

que je soit française… je n'ai même pas le<br />

courage de porter les couleurs de la France<br />

lors de mes concerts, mais pour le drapeau<br />

algérien, c'est sans problème.»<br />

Fawzi Lemdawi<br />

«Cet homme politique isolé, auteur de ce<br />

geste indigne, est un membre de l'ancien<br />

gouvernement et ne représente que luimême.<br />

Ce qu'il faut retenir ce n'est pas ce<br />

geste abject et ignoble mais les<br />

déclarations <strong>du</strong> président François<br />

Hollande.»<br />

Le monde de l’insolite<br />

Louiza Hanoune<br />

«Ces partis qui prétendent être de grandes<br />

formations politiques ont acheté des listes<br />

de candidats sur mesure. Il existe des<br />

forces occultes et réactionnaires qui<br />

souhaitent que le pays plonge dans la<br />

violence.»<br />

L'envoyé spécial et personnel <strong>du</strong><br />

secrétaire général de l'ONU pour le<br />

Sahara occidental réussit actuellement<br />

sa tournée dans la région. Malgré la<br />

volonté marocaine de faire capoter cette<br />

visite, Ross poursuit sa visite et ses<br />

rencontres avec succès.<br />

En baisse<br />

Dyna<br />

><br />

Une petite<br />

grenouille à trois<br />

doigts<br />

En pleine randonnée dans une réserve<br />

protégée de la forêt tropicale atlantique,<br />

dans le sud <strong>du</strong> Brésil, le biologiste Michel<br />

Garey se remémore la chance qu'il a eue<br />

le jour de son anniversaire, lorsqu'il a<br />

trouvé une nouvelle espèce de grenouille<br />

à trois doigts. «On était avec deux amis<br />

au sommet d'une colline de la réserve,<br />

quand on a vu cette petite grenouille à<br />

trois doigts seulement», raconte-t-il à des<br />

journalistes qui l'accompagnent dans<br />

cette visite de Salto Morato, une réserve<br />

naturelle de l'Etat <strong>du</strong> Parana et propriété<br />

<strong>du</strong> numéro un des cosmétiques brésiliens<br />

O Boticario. «C'était le 14 février 2007, le<br />

jour de mon anniversaire. Quel cadeau!»,<br />

se souvient-il.<br />

Joyeux anniversaire<br />

La star malaisienne <strong>du</strong> badminton Lee<br />

Chong Wei, a convié ses fans à poster des<br />

commentaires sur sa page Facebook et<br />

invitera en retour les 10 plus originaux<br />

d'entre eux à son mariage. Lee, 30 ans,<br />

ancien numéro 1 mondial, est une vedette<br />

dans son pays avec notamment deux<br />

médailles d'argent olympiques. Quelque 1<br />

700 utilisateurs <strong>du</strong> réseau social ont déjà<br />

répon<strong>du</strong> à l'offre. Lee Chong Wei se marie<br />

le 9 novembre à Kuala Lumpur avec<br />

l'ancienne numéro 1 malaisienne Wong<br />

Mew Choo. Le Premier ministre Najib<br />

Razak et son épouse Rosmah Mansor,<br />

présidente de la Fédération malaisienne<br />

de badminton, feront partie des convives.<br />

Vente particulière<br />

Une ville de l'ouest <strong>du</strong> Japon pensait<br />

avoir trouvé la solution pour ré<strong>du</strong>ire sa<br />

dette : elle abandonnerait son nom et<br />

adopterait celui d'un généreux<br />

bienfaiteur. Mais son offre n'a attiré<br />

que les protestations de ses habitants.<br />

Izumisano, située dans la préfecture<br />

d'Osaka, a une dette de plus de 100<br />

milliards de yens (1,25 milliard de<br />

dollars), a indiqué jeudi un<br />

responsable des autorités municipales.<br />

La ville de 103 000 habitants, connue<br />

pour son in<strong>du</strong>strie de fabrication de<br />

serviettes, cherche un commanditaire<br />

prêt à payer au moins un milliard de<br />

yens pour effacer une partie de<br />

l'ardoise. Le chevalier blanc, une<br />

entreprise si possible, devra également<br />

s'engager à entretenir une relation<br />

avec la ville pendant au moins dix ans,<br />

comme par exemple l'installation <strong>du</strong><br />

siège.<br />

><br />

La célèbre chanteuse, danseuse et<br />

actrice égyptienne est sous les feux de la<br />

rampe après le scandale provoqué par sa<br />

dernière chanson que les chiites<br />

d'Egypte considère comme une atteinte<br />

grave à leur croyance.<br />

Ahmed Ouyahia<br />

Et rebelote pour le patron <strong>du</strong> RND, qui<br />

doit faire face lui aussi à son mouvement<br />

de redressement dont les instigateurs<br />

sont décidés à aller, cette fois, jusqu'au<br />

bout de leur logique.<br />

ALGERIE NEWS Samedi 3 novembre 2012


10 > P U B L I C I T E<br />

Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012 Anep 946 814<br />

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Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012 Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012 Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012<br />

Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012<br />

Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012<br />

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Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012<br />

Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012<br />

Algérie <strong>News</strong> <strong>04</strong>-<strong>11</strong>-2012<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

La rédaction d'Algérie <strong>News</strong> propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous entoure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veulent y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bienvenues.<br />

Contact : ayachinews@yahoo.fr<br />

<strong>11</strong><br />

Chronique<br />

des deux rives<br />

Jean Genet<br />

une passion<br />

palestinienne<br />

Par : Abdelmadjid Kaouah<br />

Entre vrai<br />

lapsus et faux<br />

consensus !<br />

Par : Slemnia Bendaoud<br />

«Perdre quelque part son mot ou sa<br />

langue, dans un faux mouvement de<br />

sa plume ou <strong>du</strong> mot baragouiné, c'est<br />

rater avec toute sa sortie et l'avenir<br />

professionnel en même temps. Que de<br />

lapsus ont trahi leurs auteurs ! Et que<br />

de phrases complètement ratées ont<br />

fait rater à leurs auteurs leur<br />

vocation»*.<br />

Ces phrases-là ont de quoi<br />

bouleverser le monde de la politique<br />

lorsque ces derniers sont directement<br />

concernés comme acteurs tout<br />

indiqués ou personnalités politiques<br />

directement visées.<br />

Mais, le lapsus, objet de notre récit, va<br />

plus loin que le mot baragouiné. Il<br />

passe d'un extrême à un autre, d'une<br />

personnalité politique toute indiquée<br />

à une autre <strong>du</strong> même rang mais à une<br />

autre époque jugée alors comme<br />

complètement révolue, d'un maître<br />

incontesté et absolu des lieux à son<br />

adversaire, peut-être le plus redouté,<br />

d'un prédécesseur à son successeur,<br />

d'un président à son semblable à deux<br />

époques différentes, d'un chef<br />

autoproclamé, imposant et peu<br />

composant avec son monde à un<br />

autre chef <strong>du</strong> même rang, déchu et<br />

complètement fichu, d'un nom<br />

commençant par un «B» auquel<br />

succède la double lettre «ou» à un<br />

autre nom démarrant par un autre «B»<br />

auquel succède la syllabe «ène».<br />

> Suite pages 12 et 13<br />

Jean Genet avait repris sa<br />

plume après de longues années de<br />

silence. Après l'horreur de Sabra<br />

et Chatila - dont on vient juste de<br />

commémorer le trentième anniversaire<br />

de tragique mémoire…<br />

«Un Captif amoureux»<br />

(Gallimard, 1986) fut le dernier livre de Jean<br />

Genet. Une œuvre testamentaire, publiée l'année<br />

même de sa mort, en 1986.<br />

Genet avait consacré son livre, emblématiquement,<br />

à son compagnonnage avec la cause palestinienne<br />

pendant une quinzaine d'années. Homme<br />

d'engagement radical, il en avait déjà donné la<br />

mesure à l'égard des Algériens, des Vietnamiens et<br />

des Noirs-Américains, plus précisément les Black<br />

Panthers. Témoin solidaire dans les camps palestiniens<br />

et voix des sans-voix, il fait œuvre aussi de<br />

poète dans sa passion pour les minorités opprimées.<br />

De ce compagnonnage avec les Palestiniens,<br />

avec la résistance palestinienne inaugurée depuis<br />

le Septembre noir en Jordanie à Sabra et Chatila<br />

au Liban, il retrace ainsi ses voyages à l'intérieur<br />

«d'une forêt de souvenirs, de réminiscences rebelles<br />

à la chronologie aux repères d'usage car «chaque<br />

souvenir, moins d'une goutte de parfum<br />

peut-être fait revivre l'instant défunt non selon sa<br />

fraîcheur vivante de cette époque mais autrement,<br />

je veux dire revivant d'une autre vie». Rien n'est<br />

fictif donc hormis l'art et la manière avec lesquels<br />

Jean Genet le fixe. Selon l'auteur, le lyrisme idéalise<br />

à l'époque les Palestiniens. Et la vague d'écrits<br />

sur la question escamote par l'excès d'images et de<br />

métaphores la consistance <strong>du</strong> fait palestinien.<br />

«Une espèce d'obscurité blafarde, une nuit de<br />

neige par exemple dissimulait tout, et la neige ne<br />

cessait de tomber, alors tout vraiment, tout,<br />

depuis la barrière <strong>du</strong> pré, le fidaï en sueur ou en<br />

sang, la femme en couches, le bois des sapins, les<br />

camps, les boîtes de conserve, tout fut recouvert<br />

d'une couche de mots, toujours les mêmes et dissimulant<br />

en fin de compte tout ce qui avait trait à<br />

la Palestine…», écrit Jean Genet.<br />

Faut-il ici rappeler l'emphase qui fit si longtemps<br />

office d'exorcisme de la tragédie palestinienne<br />

dans le monde arabe et qui, par bien des<br />

côtés, continue à sévir et à faire illusion et écran à<br />

la complexité des enjeux… J. Genet l'avait bien<br />

vu : entre l'injonction à combattre et l'étalage <strong>du</strong><br />

lyrisme, la vocation tendait plutôt vers la<br />

deuxième alternative. Aussi appréhendait-il l'utilité<br />

de son propre texte. Mais la puissance<br />

radioactive d'une attirance comme amoureuse<br />

dicte à l'écrivain le devoir de transcrire ses souvenirs<br />

: Hamza le fidaï et sa mère rencontrée à Irbid;<br />

figure de Piéta, obsessionnellement présente quatorze<br />

ans après. Hamza et sa mère, sorte de couple<br />

mythique de la révolution palestinienne. «Le<br />

point fixe, cette sorte d'étoile Polaire, c'était toujours<br />

Hamza, sa mère, la disparition de Hamza,<br />

ses tortures, sa mort presque certaine ; mais alors<br />

reconnaître sa tombe et la survie possible de sa<br />

mère, mais alors sa vieillesse ?<br />

Suite page 13 ><br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


12 dclg<br />

é a a e<br />

Entretien<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Entre vrai lapsus<br />

et faux consensus !<br />

Avrai dire, notre invité <strong>du</strong><br />

jour, érudit enseignant des<br />

années soixante <strong>du</strong> siècle<br />

dernier, avait publiquement<br />

et malencontreusement prononcé le<br />

nom <strong>du</strong> président Ben Bella à la place<br />

de celui de Boumediène, lors de l'annonce<br />

de bienvenue de la visite officielle<br />

de ce dernier dans l'ex-wilaya<br />

d'El-Asnam, dans la première moitié<br />

des années soixante-dix <strong>du</strong> siècle dernier<br />

que tout le monde avait enten<strong>du</strong><br />

au micro placé sur le toit de la bâtisse<br />

servant alors de siège de la fédération<br />

<strong>du</strong> parti unique : le FLN.<br />

Tout compte fait, l'enseignant en<br />

question, le mien -mon prophète de<br />

l'époque et même d'aujourd'hui, si<br />

j'ose dire et puisse l'appeler ainsin'avait<br />

rien fait de mal si ce n'est celui<br />

de souhaiter la bienvenue, dans sa<br />

wilaya d'origine à un président en<br />

hors champ ou en fin d'exercice au<br />

lieu et place d'un autre toujours en<br />

fonction et bien présent.<br />

Aujourd'hui même, soit quarante<br />

ans plus tard, il le dit tout crûment :<br />

«Il affirme s'être trompé involontairement<br />

en prononçant le « ène » après<br />

la lettre «B» à la place <strong>du</strong> «ou» ; en<br />

quelque sorte d'être allé vers le fils<br />

«Ben» que vers le père «Bou» ! De<br />

s'être trompé d'époque tout simplement<br />

et probablement !<br />

Et pourtant, de nos jours, des responsables<br />

politiques, toujours en<br />

exercice, se trompent de peuple, de<br />

société, sur le compte réel de nos<br />

bidonvilles, sur leurs propres prévisions,<br />

sur le terrorisme et ses méfaits,<br />

sur le nombre exact de nos harraga<br />

(s), sur la pauvreté algérienne et ses<br />

nombreuses conséquences ou degrés<br />

de nuisance à l'humanité, sur ces<br />

moyennes d'excellence au bac qui<br />

pro<strong>du</strong>isent de simples chômeurs, parfois<br />

de luxe, sur quantité de choses<br />

qui intéressent notre quotidien sans<br />

même rendre des comptes au peuple<br />

ou être le moindre des cas et des choses<br />

interpellés sur leurs fautes ou<br />

erreurs, <strong>du</strong> fait qu'ils n'ont jamais été<br />

inquiétés !<br />

Alors pourquoi mon maître<br />

d'école de l'époque--mon vrai professeur,<br />

j'aime bien le nommer ainsi- estil<br />

depuis parti au cachot ? Est-ce parce<br />

qu'il avait tout juste par inadvertance<br />

souhaité la bienvenue à cet autre président<br />

de l'Algérie habitant lui aussi le<br />

cachot ? A cet autre leader politique<br />

dont personne n'en voulait à l'époque<br />

parmi les hommes au pouvoir ?<br />

Et qu'y a-t-il de si criminel dans<br />

cet acte involontaire parvenant de<br />

surcroît d'un vrai militant de ce<br />

même parti <strong>du</strong> FLN ? D'un militant<br />

intègre de la cause algérienne au travers<br />

de son combat dans le maquis et<br />

celui à l'intérieur de ces classes <strong>du</strong><br />

savoir, si nobles missions dont il s'est<br />

toujours acquittées avec un parfait<br />

dévouement et une rare abnégation à<br />

toujours parfaire son œuvre et longtemps<br />

peaufiner sa démarche comme<br />

sa méthodologie de travail ?<br />

Le militant qu'il fut, qu'il l'était et<br />

qui le sera certainement et toujours<br />

dans sa vie, dont le vrai lapsus devait<br />

plutôt être considéré comme un manquement<br />

à ses obligations vis-à-vis de<br />

la gouvernance de l'époque, devait le<br />

con<strong>du</strong>ire en prison ! Oui, en prison<br />

pour avoir trahi une confiance, une<br />

fonction, la révolution… et que saisje<br />

encore ?! L'animateur tout indiqué,<br />

choisi par ses pairs pour prononcer<br />

l'allocution de bienvenue à l'invité de<br />

marque de la wilaya, devait donc aller<br />

moisir en taule, en attendant de trouver<br />

consensus à son lapsus** !<br />

Et d'aucuns parmi ses pairs et frères<br />

de combats ne se demandèrent<br />

jamais alors s'il l'avait fait «exprès» ou<br />

s'il s'était laissé aller à cause de l'allégresse<br />

<strong>du</strong> moment fêtant la venue<br />

d'un président de la République et<br />

avec l'enveloppe financière <strong>du</strong> programme<br />

spécial de la région, à une<br />

quelconque inattention dans la<br />

con<strong>du</strong>ite ou poursuite de son propre<br />

langage. Pour rappel, Boumediène sillonnait<br />

à l'époque les quinze wilayas<br />

<strong>du</strong> pays pour leur allouer le budget de<br />

leur développement local, appelé<br />

aussi le «programme spécial».<br />

Ainsi donc prenait fin la carrière<br />

de ce militant dans sa wilaya d'origine.<br />

Et c'est ainsi que nous fumes<br />

privés des services d'un vrai maître de<br />

service ! El Hadj Abdelkader Brahimi,<br />

puisque c'est de lui qu'il s'agit, était<br />

donc parti pour de bon sur un simple<br />

coup de dé.<br />

Un vrai coup de théâtre, pour certains<br />

! Et un vrai coup-bas, fourré ou<br />

monté, pour d'autres ! Personne ne le<br />

sut depuis. Tant une vraie chape de<br />

plomb devait entourer son affaire<br />

dont nous ne connûmes ni son vrai<br />

dénouement, ni même les tenants et<br />

aboutissants légaux ou réglementaires<br />

de sa longue période d'incarcération.<br />

Simples élèves que nous fumes et<br />

en modestes adolescents que nous<br />

étions, nous ne pouvions savoir plus<br />

sur son cas ni même avoir droit à plus<br />

d'informations. Dans notre for intérieur,<br />

nous savions tout juste qu'il<br />

avait été victime de détention et de<br />

privation de liberté pour avoir prononcé<br />

le nom <strong>du</strong> président qu'il ne<br />

fallait pas citer, et qu'il n'était par<br />

conséquent ni un quelconque traître<br />

de la cité ni même celui tout indiqué<br />

de la révolution.<br />

Depuis, des années passèrent et<br />

nous retrouvions, près de quatre<br />

décennies plus tard, mon ami et moi,<br />

notre maître d'antan.<br />

Nous étions allés le chercher cette<br />

fois-ci <strong>du</strong> côté de Cherchell. A Sidi<br />

Ghilès, plus exactement, dans l'ex-<br />

Novi colonial. Déjà, dans la voiture<br />

qui nous menait, j'avais cette frousse<br />

de regarder dans les yeux celui que<br />

nous considérions comme un vrai<br />

père.<br />

Et plus l'on s'approchait de sa<br />

demeure plus ce sentiment de me<br />

mettre à genoux devant ce «monument<br />

<strong>du</strong> savoir» me submergeait de<br />

nouveau, comme lorsque je fus l'élève<br />

de ce maître incontesté.<br />

A la dernière intersection, la voiture,<br />

jusque-là roulant tout droit,<br />

tourna à gauche. Passée la mosquée et<br />

son contour obligé, nous nous retrouvions<br />

alors en face à face avec la<br />

demeure de notre hôte.<br />

Et dès cet instant-là, je rentrai dans<br />

mes anciens habits d'écolier, écoutant<br />

mon maître d'antan qui ne devait pas<br />

tarder à nous joindre. Agé de quatrevingts<br />

ans, El Hadj Abdelkader<br />

Lafaranti -c'est comme ça qu'on le<br />

nommait à l'époque-, le «Cheikh de<br />

mon enfance» se tient toujours très<br />

droit, plutôt très adroit dans ses gestes<br />

et paroles comme jadis et autrefois.<br />

Il m'a paru toujours aussi jeune et<br />

plein d'énergie tel que je le connus<br />

dans le temps. Il venait d'ailleurs de<br />

garer sa voiture après une course faite<br />

dans la ville voisine. Son sourire de<br />

bienvenue, ouvert sur deux rangées de<br />

dents restées presque intactes,<br />

exprime à lui tout seul cette joie longtemps<br />

partagée avec ses élèves sans<br />

cesse recon<strong>du</strong>ite dans sa mémoire,<br />

laquelle fonctionne encore au premier<br />

tour de manivelle et au quart de<br />

tour de son introspection ou action.<br />

Je restai figé, longtemps à scruter ses<br />

moindres traits physiques, son visage,<br />

sa corpulence, sa façon de s'habiller<br />

qui n'avait cependant pas changé d'un<br />

iota, sa coiffure demeurée encore la<br />

même malgré le temps, la couleur de<br />

ses cheveux et surtout ce crâne très<br />

légèrement dégarni à un âge aussi<br />

avancé que le sien.<br />

Près de quatre décennies plu<br />

je retrouvai donc le héros d'un c<br />

automne des années soixante-e<br />

au printemps de cette année<br />

mille dix, encore tout jeune com<br />

son printemps à lui et celui d'<br />

fois, mais surtout plus courtois<br />

disposé à écouter l'élève d'aut<br />

devenu le «rétraitable» d'aujour<br />

plutôt que de le questionner s<br />

devoirs à faire à la maison.<br />

Je retrouvai tout simplemen<br />

héros à moi, per<strong>du</strong> depuis d<br />

mais toujours aussi présent dan<br />

esprit. Je retrouvai égaleme<br />

«maître» sans qui je n'aurais<br />

pu un jour écrire ni dans la lang<br />

Voltaire ni même dans cette l<br />

magnifique où est transcrit le<br />

leur texte de tous les écrits. Je v<br />

tout juste rendre visite à cet h<br />

qui m'avais façonné l'esprit et<br />

j'avais beaucoup appris de cette<br />

rature arabe si différemment<br />

gnée plus tard par ces coopéran<br />

pays arabes venus en Algérie, et<br />

parvenu à écouter de nouveau<br />

magique voix qui m'invitait sol<br />

lement à investir le très vaste m<br />

des sciences qui façonnen<br />

consciences et déterminent la<br />

ar<strong>du</strong>e des voies qui mènent au<br />

grès social.<br />

Je venais tout simplement de<br />

plètement réaliser ce rêve de v<br />

nouveau celui à qui je dois tou<br />

ma vie. Et si l'on dispose tous<br />

honneur de porter pour toujo<br />

nom de notre géniteur, l'on est p<br />

vraiment inconscient <strong>du</strong> nom d<br />

dont on a hérité de son savoir.<br />

En El Hadj Abdelkader Lafa<br />

je pense l'avoir trouvé enfi<br />

retournant aux fins fonds de<br />

enfance. En fouinant surtout<br />

l'histoire la plus ancienne me co<br />

nant et au plus loin où puis<br />

mener ma mémoire et ses so<br />

sauts.<br />

Malgré l'effet certain <strong>du</strong> t<br />

l'handicap des distances et de l<br />

graphie physique et humaine<br />

que l'impact <strong>du</strong> quotidien dan<br />

mouvements et autres considéra<br />

je parvenais quand même à me<br />

dans l'histoire et à revenir sur de<br />

nements qui datent de près<br />

demi-siècle de vie, tout juste<br />

revivre a posteriori ces bons mo<br />

d'enfance, lesquels m'ont pou<br />

voler de mes propres ailes et d'<br />

la recherche de cet homm<br />

compte beaucoup dans ma vie.<br />

De partir surtout sur les tra<br />

mon vrai maître, mu par cet<br />

d'apprendre encore davanta<br />

cette bibliothèque à ciel o<br />

ouverte sur notre génération<br />

celle venue tout juste après.<br />

Ainsi, ni les affres de la vie<br />

nombreuses bêtises humaines n<br />

vent contrevenir à cette far<br />

volonté de l'élève d'autrefois de<br />

tir dans ce chemin tout ind<br />

œuvre de son maître d'autref<br />

même d'aujourd'hui.<br />

Mon rêve, longtemps cares<br />

enfin exaucé. Je pus alors revoi<br />

héros. Le vrai… ! Celui parti d<br />

rejoindre ces vraies légendes qu<br />

veut à tout prix aujourd'hui c<br />

hier et jadis les enterrer vivan<br />

sans le moindre procès.<br />

Les quelques mots que je tra<br />

ici ne suffiront jamais à conteni<br />

immense respect et cette form<br />

joie que je ressens envers celu<br />

compte beaucoup dans ma vie<br />

bien qu'un vrai père.<br />

Celui <strong>du</strong> Savoir, bien évidem<br />

Lui-même n'arrêtait à l'époq<br />

nous dire «qu'on était tous ses<br />

Oui, il avait bien raison de<br />

considérer de la sorte. La preuve<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


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Entretien<br />

13<br />

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ans<br />

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re-<br />

ne l'avons jamais oublié ! Mais<br />

comment oublier un être si cher ?<br />

Comment oublier un prof si<br />

respectueux de son monde comme<br />

de ses élèves, considérés tels ses<br />

propres fils ? Comment oublier ce<br />

chemin si escarpé par où il est passé<br />

et par où nous sommes allés plus<br />

tard le chercher ? Le retrouver finalement<br />

? Comment oublier cet<br />

homme pétri de qualités qui ne<br />

pensait qu'à l'Algérie et à son devenir<br />

en mettant <strong>du</strong> cœur à l'ouvrage<br />

dans son métier pour nous tracer la<br />

voie de notre avenir ?<br />

Comment oublier encore ce<br />

militant qui devait subir dans sa<br />

chair toutes ces misères et souffrances<br />

avant et bien après l'indépendance<br />

de l'Algérie, lesquelles<br />

n'auront eu le moindre effet sur sa<br />

détermination de voir et de considérer<br />

les choses ?<br />

Pour tout oublier, il faut tout<br />

juste jeter l'oubli aux oubliettes. Il<br />

faut dorénavant reconsidérer<br />

l'homme qu'il était et le vrai héros<br />

qu'il fut ! Il faut tout simplement le<br />

réhabiliter. Il faut corriger en quelque<br />

sorte cette erreur commise à<br />

son égard que l'histoire ne cesse de<br />

la remuer.<br />

Que l'histoire comme seul juge<br />

de l'humanité ne pardonnera<br />

jamais ! El Hadj Abdelkader<br />

Lafaranti n'a finalement ni trahi la<br />

révolution ni travesti l'histoire de la<br />

nation. Bien au contraire, il a livré à<br />

l'Algérie une génération douée et<br />

très attachée aux idéaux de la révolution<br />

ainsi qu'à son pays de naissance.<br />

En tant que pur pro<strong>du</strong>it de cette<br />

école d'autrefois et surtout de cet<br />

enseignement de qualité dont Si<br />

PUBLICITE<br />

Abdelkader savait si bien nous prodiguer,<br />

je ne peux qu'être très heureux<br />

d'appartenir à une si belle<br />

génération dont il n'a pas été étranger<br />

à son ascension ou promotion<br />

sociale.<br />

Je me dois de lui présenter mes<br />

honneurs tout comme on le fait<br />

pour les vrais héros <strong>du</strong> Savoir et de<br />

la Révolution.<br />

A chaque fois que je fais ma<br />

propre rétrospective scolaire, c'est<br />

lui qui m'interpelle pour m'accueillir,<br />

le premier, comme autrefois,<br />

au pied de l'escalier et à la<br />

porte d'entrée de cette classe où il<br />

enseignait ce Savoir si juste et si<br />

fécond à toute une si jeune génération<br />

qui venait enfin de quitter<br />

l'emprise <strong>du</strong> joug colonial et la privation<br />

de toute sorte qui en découlait.<br />

C'est avec Si Abdelkader que<br />

nous connûmes enfin le sourire<br />

propre à l'indépendance de<br />

l'Algérie grâce aux textes de<br />

Abdelhamid Ibn Badis, notamment<br />

ses magnifiques poèmes au sujet de<br />

l'Algérie, et c'est à travers l'incarcération<br />

de ce vrai héros que nous<br />

découvrirons des années, plus tard,<br />

cette bêtise humaine qui considère<br />

la chose ou le nom maladroitement<br />

prononcés telle une vraie traîtrise !<br />

En crime impardonnable… !<br />

Parfois, à longtemps remuer<br />

dans la façon dont on aura commis<br />

nos nombreuses sottises, l'on ne<br />

fait que ressortir ces histoires dont<br />

on a plutôt intérêt à les taire si rapidement<br />

! A les enterrer le plus tôt<br />

possible ! A en fermer rapidement<br />

la parenthèse !<br />

Entre vrai lapsus et faux<br />

consensus, il y a cette vie à jamais<br />

brisée ! Il y a cette carrière per<strong>du</strong>e<br />

ou partie en fumée ! Il y a encore<br />

cette personnalité grillée ! Cet<br />

homme pour la vie blessé dans son<br />

honneur et amour-propre ! Il y a<br />

cet autre chose qui ressemble à ce<br />

feu de braise dont personne ne ressent<br />

vraiment l'impact de ses brûlures<br />

au contact de sa chair hormis<br />

cette victime tout indiquée qui<br />

brûle au ralenti et par les deux<br />

bouts !<br />

Fort heureusement qu'il y a également<br />

cette mémoire pour tout<br />

ressusciter, et d'un seul trait, remettant<br />

à l'ordre et au goût <strong>du</strong> jour<br />

cette autre vérité longtemps tue ou<br />

ignorée, laquelle remet les pen<strong>du</strong>les<br />

à l'heure tout en réhabilitant les<br />

victimes de l'injustice et les faits<br />

objets de leur condamnation à tort<br />

ou à dessein.<br />

Si Abdelkader en est sorti grand<br />

vainqueur. Aujourd'hui, c'est l'histoire<br />

qui le réhabilite bien avant<br />

toute autre institution ! Les gens de<br />

sa propre génération peuvent en<br />

témoigner. Ceux de celle montante<br />

n'ont qu'à bien tendre l'oreille à<br />

leurs parents ou aïeux pour un<br />

moment : juste le temps de connaître<br />

l'autre version des faits, afin de<br />

mieux juger après le monde alentour.<br />

(*) Du même auteur dans<br />

«Mohammed Moulessehoul : l'autre<br />

Yasmina Khadra» in chapitre «la<br />

presse, la sagesse et la délicatesse».<br />

(**) Comme promis dans la dédicace<br />

de «Albert l'étranger, Camus<br />

l'Algérien», c'est maintenant chose<br />

faite avec «entre vrai lapsus et faux<br />

consensus».<br />

Chronique des deux rives<br />

Suite de la page <strong>11</strong> ><br />

Ce point fixe se nomma peut-être l'amour, mais quelle sorte d'amour<br />

avait germé, cru, s'était éten<strong>du</strong> en moi pendant quatorze ans pour un<br />

gamin et une vieille que j'avais vu, en tout et pour tout vingt-deux heures<br />

? Puisqu'il émettait encore son rayonnement, sa puissance radioactive<br />

s'était élaborée pendant des millénaires ? En quatorze ans, mes voyages qui<br />

m'avaient con<strong>du</strong>it dans plus de seize pays, que je fusse sous n'importe quel<br />

ciel, je mesurais la surface terrestre que ce rayonnement avait irradié.»<br />

Subsistent aussi, vivaces, les images de la résistance palestinienne dans<br />

les bases et les camps au temps de l'héroïsme insolent, les départs de nuit<br />

pour des coups de main sur l'autre rive <strong>du</strong> Jourdain., vécus comme des<br />

fêtes - funèbre cérémonial - tandis que les voix se confondaient avec les<br />

chants des ruisseaux !<br />

Se souvenir, c'est aussi frayer le chemin à la voix des autres, à leurs<br />

paroles, révéler les visages des êtres rencontrés dans les profondeurs de la<br />

résistance palestinienne…<br />

Pour l'iconoclaste Jean Genet, les associations d'idées les plus imprévisibles<br />

servent à décoder le réel. Ainsi, de la description toute personnelle<br />

de l'assassinat des dirigeants palestiniens, Kamal Adouan, Kamel Nasser et<br />

Abou Youssef Nedjat par un commando israélien camouflé en travestis<br />

(on sait maintenant qu'il était commandé par un certain Ehud Barak…).<br />

La gravité n'exclut pas chez lui l'humour. En guise de commentaire de<br />

la stratégie d'Israël, Genet note : «Aussi fortiche que Shakespeare. Ereztz<br />

Israël fit avancer des forêts…»<br />

C'est dans une chambre d'hôtel, seul qu'il s'est éteint. Dans son parcours,<br />

tous ensemble, la comédie et le martyre se donnèrent rendez-vous.<br />

Jean-Paul Sartre qui avait peu à voir avec les choses de la théologie, le sacra<br />

néanmoins Saint-Genet. Solitaire, ce dernier fut en fait prodigue en solidarité.<br />

La droiture de son itinéraire reste exemplaire. De la prison de sa<br />

jeunesse aux rayons de la Pléiade, il n'eut qu'un seul vertige : la passion des<br />

opprimés. Les Palestiniens l'occupèrent avec ferveur jusqu'à la fin de sa<br />

vie. Il a ainsi comparé le destin des Palestiniens à une tragédie shakespearienne.<br />

Tahar Ben Jelloun a écrit à ce propos : «Ce qui l'intéressait le plus à la<br />

fin de sa vie, c'était le sort <strong>du</strong> peuple palestinien. Son dernier roman «Un<br />

Captif amoureux» est l'histoire de Hamza, un combattant palestinien à la<br />

recherche de sa mère. Et si c'était de la mère de Jean Genet qu'il s'agissait ?<br />

Il était captif d'une blessure, celle de l'enfant abandonné par sa mère.»<br />

Et quel aveu existentiel plus significatif que son lien avec les<br />

Palestiniens : «Quelle sottise. Je n'ai jamais aidé les Palestiniens. Ils m'ont<br />

aidé à vivre !»<br />

A. K.<br />

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ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


14 dclg<br />

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Kiosque international<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Quel ouragan nous<br />

emportera?<br />

Mustapha Amarouche, La<br />

Presse / Canada<br />

Sandy a fait<br />

tragiquement irruption<br />

dans la campagne<br />

L’ouragan<br />

présidentielle américaine.<br />

Il a laissé derrière lui 72<br />

morts sur la côte est des États-<br />

Unis et 144 morts au total sur son<br />

passage dans la zone Amérique-<br />

Caraïbes. Sandy a provoqué des<br />

perturbations de toutes sortes :<br />

d’innombrables maisons dévastées,<br />

des millions de personnes<br />

sans électricité. Plus d’un million<br />

de litres de diesel d’une raffinerie<br />

endommagée se sont déversés au<br />

large de New York. Ces chiffres<br />

sont pourtant inaptes à rendre<br />

fidèlement compte des détresses<br />

indivi<strong>du</strong>elles de toutes ces personnes<br />

touchées dans leurs proches,<br />

dans leurs biens <strong>du</strong>rement<br />

acquis et trouvant difficilement<br />

une raison de vivre après cela. La<br />

première puissance <strong>du</strong> monde a<br />

paru bien fragile face à la fureur<br />

des éléments. La récurrence des<br />

catastrophes naturelles suscite de<br />

l’inquiétude. Ces dernières<br />

années, le monde a vécu plus que<br />

de coutume des épisodes de tremblements<br />

de terre, de cyclones et<br />

tempêtes dévastatrices. La terre<br />

semble s’affoler.<br />

Les scientifiques n’ont cessé,<br />

depuis des décennies, de tirer la<br />

sonnette d’alarme devant les graves<br />

atteintes à l’environnement.<br />

Entre 2000 et 2006, plus d’un million<br />

de km2 de forêts ont disparu<br />

à cause principalement de leur<br />

conversion à l’agriculture, des<br />

incendies et de la surexploitation<br />

forestière. La banquise arctique a<br />

fon<strong>du</strong> cette année comme jamais<br />

auparavant. Des scientifiques prédisent<br />

même sa disparition probable<br />

d’ici 2020. On observe également<br />

depuis les années 1990<br />

une diminution de la surface des<br />

glaciers en zones montagneuses et<br />

un recul des banquises continentales.<br />

Dans les pays chauds, la<br />

période estivale s’étire et empiète<br />

sur le printemps et l’automne. Les<br />

températures atteignent des pics<br />

de fournaise et les incendies<br />

dévastateurs se succèdent, calcinant<br />

les maquis, les broussailles et<br />

le peu de forêts qui restent. Le<br />

Sahara phagocyte peu à peu les<br />

immenses nappes alfatières de la<br />

steppe. L’eau potable se raréfie.<br />

Les températures hors de saison<br />

dérèglent le calendrier végétal et<br />

influent négativement sur les rendements.<br />

Les populations<br />

migrent vers des zones momentanément<br />

plus clémentes, augmentant<br />

par la même occasion la<br />

dégradation des sols. Les scientifiques<br />

ont mis le doigt sur les causes<br />

de ce bouleversement de la<br />

nature. Le groupe d’experts international<br />

sur l’évolution <strong>du</strong> climat<br />

(GIEC) affirme qu’il n’ya pas de<br />

doute que c’est bien l’activité<br />

humaine qui est en cause dans le<br />

réchauffement climatique.<br />

L’in<strong>du</strong>strialisation et le mode de<br />

vie moderne ont eu pour moteur<br />

essentiel l’énergie fossile qui a le<br />

grand inconvénient de libérer<br />

dans le ciel de grandes quantités<br />

de gaz à effets de serre, notamment<br />

le bioxyde de carbone et le<br />

méthane. La couche d’air entourant<br />

le globe retient ainsi plus de<br />

chaleur et fait augmenter irrésistiblement<br />

la température à la surface<br />

de la terre. Selon les scientifiques,<br />

ce phénomène est la cause<br />

principale de la fonte des banquises<br />

et <strong>du</strong> bouleversement général<br />

<strong>du</strong> climat. L’élévation de la température<br />

océane décuple la force<br />

des ouragans et modifie leur trajectoire.<br />

Le protocole de Kyoto, dont<br />

l’ambition salvatrice est de diminuer<br />

progressivement l’émission<br />

de gaz à effet de serre, se heurte<br />

aux intérêts énergétiques. Si<br />

l’énorme majorité des pays l’ont<br />

signé et ratifié à reculons, ses<br />

objectifs sont loin d’être atteints<br />

partout. Les intérêts nationaux<br />

hypothèquent le destin commun.<br />

Dans l’infini insondable et mystérieux<br />

de l’univers, notre planète<br />

est la seule connue abritant la vie.<br />

Elle est le nid de l’humanité qui,<br />

grâce à son intelligence, en est<br />

paradoxalement responsable. Les<br />

ouragans et raz de marée, qui rendent<br />

dérisoires les moyens des<br />

plus grandes puissances, sont certainement<br />

le signe que l’homme a<br />

mis en danger l’ordre harmonieux<br />

<strong>du</strong> monde.<br />

Saura-t-il écouter à temps ces<br />

immenses cris de la Terre ?<br />

EDITO<br />

Lalla M,<br />

journal<strong>du</strong>mali.com / Mali<br />

Les lignes bougent. D’un<br />

côté, les discussions se<br />

poursuivent, de l’autre,<br />

Mali, branle-bas de combat !<br />

l’Union Africaine envoie ses émissaires<br />

à Bamako.<br />

D’abord la visite la semaine<br />

dernière <strong>du</strong> Président par intérim<br />

au Qatar, un voyage destiné, à rallier<br />

le Qatar, accusé de financer<br />

les islamistes, à la cause <strong>du</strong> Mali.<br />

Imperturbable, Dioncounda<br />

Traoré, ne laisse rien paraître de<br />

l’angoisse qui habite beaucoup de<br />

Maliens.<br />

On pourra s’irriter de ce calme<br />

qu’affiche le président par intérim<br />

en toutes circonstances, mais c’est<br />

oublier le lynchage par lequel il<br />

est passé et qui l‘oblige à une certaine<br />

réserve désormais. Car malgré<br />

les appels au secours des ressortissants<br />

<strong>du</strong> nord, sous le joug<br />

des islamistes, le gouvernement<br />

joue la carte de la pondération. «<br />

Le Mali peut-il s’engager dans<br />

une guerre irréfléchie, il faut<br />

d’abord être prêt pour se lancer<br />

dans une guerre», commente un<br />

observateur.<br />

Et puis, il y’a l’Union<br />

Africaine, déterminée à accélérer<br />

la transition malienne fixée elle à<br />

12 mois. Face au trio<br />

(Dioncounda, Cheick Modibo,<br />

Sanogo), de nouveaux personnages<br />

entrent en scène. Pierre<br />

Buyoya, Haut représentant de<br />

l’UA pour le Sahel. Une promesse<br />

de Dlamini Zuma. Et plus surprenant,l’ancien<br />

président de la transition<br />

guinéenne, le Général<br />

Sékouba Konaté, dont le goût<br />

pour le pouvoir serait faible .<br />

Nommé et atten<strong>du</strong> à Bamako ce<br />

lundi, on lui prête des qualités<br />

d’homme réfléchi, posé et<br />

convaincant. Arrivera t-il à accorder<br />

ses violons avec l’imprévisible<br />

capitaine Sanogo ?<br />

Chargé en tout cas de rendre<br />

opérationnel les contours de l’intervention<br />

militaire, Sékouba<br />

Konaté devra user de tact face à<br />

des hommes déterminés à garder<br />

le contrôle sur l’offensive<br />

malienne. Nul n’ignore comment,<br />

face un Dadis de plus en plus<br />

incontrôlable, Sékouba Konaé a<br />

fini par accepter l’idée d’écarter<br />

l’ex président <strong>du</strong> CNDD.<br />

Aussi faire accepter l’arrivée de<br />

troupes étrangères, sans heurter<br />

la fibre nationale meurtrie de nos<br />

soldats, voilà la nouvelle mission<br />

<strong>du</strong> Général guinéen. Avec l’aide<br />

de hauts stratèges, de responsables<br />

militaires de l’UA, il leur faudra<br />

livrer un schéma opérationnel,<br />

en accord avec le Mali avant<br />

de le soumettre au Conseil de<br />

Sécurité des Nations Unies.<br />

Désormais la transition, n’appartient<br />

plus au Mali seul. C’est<br />

l’Afrique qui se mobilise et n’en<br />

déplaise au capitaine de Kati,<br />

retranché dans sa tour, après<br />

avoir usé de toutes les voies de<br />

négociations, le recours à la force<br />

sera inévitable.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


Kiosque international dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

e<br />

15<br />

COMMENTAIRE<br />

Le Nobel de la guerre<br />

Fawzia Zouari, Jeune<br />

Afrique / Tunisie<br />

Certains ont accueilli<br />

avec scepticisme, voire<br />

ironie, la décision d’accorder<br />

le Nobel de la<br />

paix à l’Europe. Par ces temps où<br />

l’Union se bat sur le front de la<br />

crise et menace de rendre les<br />

armes devant le monstre <strong>du</strong> chômage<br />

et de l’endettement, la décision<br />

fait sourire, en effet. Car c’est<br />

oublier aussi l’épée de Damoclès<br />

suspen<strong>du</strong>e sur les traités et les<br />

conventions, la menace brandie<br />

contre l’euro, des dissonances<br />

politiques à fleuret moucheté,<br />

l’artillerie lourde <strong>du</strong> fisc, le KO<br />

des entreprises en faillite. Et puis<br />

la Grèce n’a pas que des alliés<br />

dans l’arène européenne. C’est<br />

bien une nouvelle guerre de Troie<br />

qui se déroule entre Angela<br />

Merkel et le peuple d’Athènes. Et<br />

les Roms ? La France mène avec<br />

succès les incursions destinées à<br />

bouter hors des campements les «<br />

envahisseurs » de l’intérieur, sans<br />

se préoccuper des dommages<br />

moraux. Ajoutez à cela la guérilla<br />

intra-muros qui vise particulièrement<br />

les immigrés musulmans.<br />

Anders Breivik fait figure de<br />

croisé, et Charles Millet, qui en<br />

dresse l’éloge littéraire, de scribe<br />

de service. Entre les mangeurs de<br />

cochon et les mangeurs de mouton,<br />

il n’y a pas que des intermédiaires<br />

de bonne volonté. Il ne se<br />

passe pas une semaine sans que<br />

les flèches de Jean-François Copé<br />

atteignent le coeur des cités et<br />

blessent les petits mahométans,<br />

que le patron de l’UMP accuse de<br />

malmener les chérubins blancs.<br />

Enfin, on peut penser que ce n’est<br />

pas parce qu’on se réjouit de<br />

s’être préservé <strong>du</strong> feu et de voir<br />

plutôt brûler la maison <strong>du</strong> voisin<br />

qu’on mérite la palme de la paix.<br />

Il suffit de se retourner sur ces<br />

deux dernières décennies pour se<br />

persuader que la devise de<br />

l’Europe s’apparente en la circonstance<br />

au proverbe arabe «<br />

épargne ma tête et cogne ailleurs<br />

». Considérez la zizanie semée<br />

insidieusement chez d’autres<br />

peuples et les stocks d’armes ven<strong>du</strong>s<br />

aux pigeons des autres continents.<br />

Et cette façon de jouer les<br />

guerriers - déguisés en anges de<br />

la paix - dont l’Europe n’est sortie<br />

indemne ni à Srebrenica ni à<br />

Kigali. Idem pour la razzia de<br />

l’Otan sur la Libye et pour le soutien<br />

à la guerre américaine en Irak<br />

et en Afghanistan.<br />

Cela dit, il ne suffit<br />

pas de critiquer<br />

Les Européens. Côté arabomusulman,<br />

permettez l’expression<br />

: c’est le bordel ! La Palestine est un<br />

foyer de guerre depuis plus d’un<br />

demi-siècle, et ce n’est pas que la<br />

faute des Israéliens. L’Iran rêve de<br />

nous lancer à la figure sa bombe<br />

nucléaire. Le Printemps arabe a<br />

armé les guerriers de la charia et<br />

aiguisé leurs sabres. Arrière les<br />

femmes ! La Syrie est à feu et à<br />

sang. Doux Jésus ! Et encore, je ne<br />

pousse pas jusqu’à Kaboul et<br />

Tombouctou. On serait presque<br />

tenté de dire que les seuls pays<br />

musulmans pacifiés sont ceux où<br />

les dictateurs ont conservé leur<br />

siège. Regardez l’Arabie qui ronronne<br />

et le Qatar qui fanfaronne !<br />

Le reste de la région, bien que<br />

débarrassé de Moubarak, Ben Ali<br />

et consorts, est loin d’avoir surmonté<br />

ses discordes. Vous ne m’en<br />

Hollywood, la génération per<strong>du</strong>e<br />

Eric Neuhoff, Le Figaro /<br />

France<br />

Face à l’invasion des superhéros,<br />

les héritiers de<br />

Scorsese et Coppola doivent<br />

jouer des coudes. Les studios<br />

ont besoin d’un nouveau souffle.<br />

En une formule, Francis Ford<br />

Coppola a assez bien résumé la<br />

situation: «Il n’y a plus de cinéma:<br />

il y a des films.» Il n’y a pas eu de<br />

nouvel Hollywood. Martin<br />

Scorsese a désormais besoin de<br />

Leonardo DiCaprio. Brian de<br />

Palma tourne des remakes d’Alain<br />

Corneau. George Lucas vient de<br />

s’offrir à Disney et Spielberg<br />

adapte Tintin. Ils voulaient renverser<br />

les studios de l’époque. Ils<br />

ont fait pire: inventer le merchandising,<br />

franchiser des BD. Pour<br />

leurs héritiers, se frayer un chemin<br />

au milieu des séries réclame<br />

une énergie folle. Pas facile de<br />

créer dans un univers où règnent<br />

des super héros. Estimer que le<br />

cinéma relève de l’art exige aux<br />

États-Unis une foi tenace.<br />

Quelques personnalités surnagent,<br />

zigzaguent entre les exploits<br />

de Hulk ou d’Iron Man. Grâces<br />

soient ren<strong>du</strong>es à Paul Thomas<br />

Anderson, génie renversant à qui<br />

l’on doit le prodigieux Magnolia.<br />

Tom Cruise y incarne un gourou<br />

machiste et survolté et une pluie<br />

de grenouilles s’abat sur Los<br />

Angeles avec une force et une évidence<br />

peu communes.<br />

Auparavant, Boogie<br />

Nightsavait relancé la carrière de<br />

Burt Reynolds en pro<strong>du</strong>cteur de<br />

pornos. Et que dire de la prestation<br />

de Daniel Day Lewis dans<br />

There Will Be Blood? L’acteur<br />

défiait les superlatifs.<br />

Il faudra bientôt en trouver<br />

d’inédits pour encenser Philip<br />

Seymour Hoffmann dans The<br />

Master , qui évoque les débuts de<br />

la scientologie. Du souffle, de<br />

l’ambition, une volonté de tous<br />

les instants, ces qualités sont<br />

indispensables dans une période<br />

où le sort des films se règle en un<br />

week-end et où il est conseillé de<br />

s’adresser à un public d’adolescents<br />

pour lesquels Star Wars<br />

remonte à la plus haute antiquité.<br />

Saluons l’œuvre de Wes<br />

Anderson, avec ces familles farfelues,<br />

névrosées, à la Salinger (La<br />

Famille Tennenbaum), ces frères<br />

en bordée en Inde (Darjeeling<br />

Limited), ces scouts per<strong>du</strong>s dans<br />

une île pluvieuse (Moonrise<br />

Kingdom).<br />

Élégance et poésie sont ses<br />

atouts. Il a même tâté de l’animation<br />

avec Fantastic Mr Fox.<br />

Des gens<br />

d’exception<br />

James Gray, lui, contourne la<br />

difficulté en se glissant dans un<br />

genre. C’est la bonne méthode. Il<br />

signe des polars crépusculaires,<br />

des drames shakespeariens où des<br />

proches se déchirent, des mères<br />

pleurent leurs enfants dévoyés<br />

(The Yards, La nuit nous appartient).<br />

D’un autre côté, cela ne l’a<br />

pas effrayé de loucher vers le<br />

romantisme avecTwo Lovers.<br />

David Fincher se débrouille. Il y a<br />

chez lui une belle énergie, une<br />

maestria confondante. D’Alien 3<br />

à Social Network, sa palette est<br />

large. Il s’est attaqué à une nouvelle<br />

de Fitzgerald (Benjamin<br />

Button), n’a pas eu peur de se<br />

frotter à Millenium. Il existe.<br />

Quelqu’un comme George<br />

Clooney a de quoi surprendre. Le<br />

descendant de Cary Grant s’est<br />

lancé dans la pro<strong>du</strong>ction et dans<br />

la réalisation. Cela a donné, entre<br />

autres, le brillantGood Night and<br />

Good Lucksur le maccarthysme.<br />

Ben Affleck lui a emboîté le pas.<br />

Ce comédien qu’on croyait falot à<br />

ses débuts est en train de creuser<br />

un sillon qui va <strong>du</strong> film noir<br />

(Gone Baby Gone) au thriller<br />

politique (Argo, en salle mercredi<br />

7 novembre). Paul Haggis, en qui<br />

l’on avait placé de robustes<br />

espoirs avec Collision, a disparu<br />

des écrans-radars depuis Dans la<br />

vallée d’Elah. Il serait sot de négliger<br />

la comédie. Pas de successeur<br />

à Woody Allen, mais un solide<br />

humour potache avec Todd<br />

Phillips et Very Bad Trip .<br />

La galanterie oblige à citer<br />

Sofia Coppola. Lost in<br />

Translationtransforma l’essai de<br />

Virgin Suicides. Depuis, elle semble<br />

s’être égarée avec Marie-<br />

voudrez donc pas de proposer au<br />

jury de Stockholm un Nobel de la<br />

guerre pour le monde musulman<br />

qui s’appellerait, ironie <strong>du</strong> sort,<br />

Dar as-salam - en arabe « la<br />

Maison de la paix »...<br />

Antoinette et Somewhere. Et ne<br />

pas négliger le <strong>du</strong>o Jonathan<br />

Dayton et Valerie Faris, à qui l’on<br />

doit le décalé Little Miss Sunshine<br />

et Je m’appelle Ruby.<br />

Cette mosaïque d’indivi<strong>du</strong>alités<br />

résiste. Ils représentent une<br />

génération per<strong>du</strong>e. Ce sont des<br />

gens d’exception. La liberté se<br />

réfugie chez ces mavericks, ces<br />

indépendants. Grâce à eux, il est<br />

permis de continuer à rêver, à frémir,<br />

à aimer. Sans eux, l’obscurité<br />

n’aurait plus le même attrait. Ils<br />

nous poussent à aller au cinéma<br />

autrement que pour mâcher <strong>du</strong><br />

pop-corn.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

Les<br />

gens<br />

Laurent Gbagbo<br />

Un coup de massue. C’est l’effet qu’a fait la dernière décision prise par la Chambre<br />

préliminaire hier, dans le camp Gbagbo. Les juges de La Haye ont donné leur verdict quant<br />

à la capacité <strong>du</strong> président Laurent Gbagbo à suivre son procès dans le box des accusés.<br />

Pour les juges de la Chambre préliminaire, la question ne souffre d’aucune ambiguïté.<br />

Laurent Gbagbo est apte à participer à la procé<strong>du</strong>re qui est en cours en ce moment contre<br />

lui devant la Cour. Ce qui signifie que la Cour trouve que l’ancien président de la République<br />

n’est pas aussi mal en point comme veut le faire croire ses avocats. Ils ont par la même<br />

occasion annoncé que la date de la confirmation des charges sera bientôt fixée. Une lecture<br />

entre les lignes montrent clairement que la Cour n’a pas <strong>du</strong> tout l’intention d’accorder la<br />

liberté provisoire à Laurent Gbagbo.<br />

Mahmoud Abbas renonce au droit au retour<br />

Tollé général chez les<br />

Palestiniens<br />

Les déclarations de Mahmoud Abbas, président palestinien, à la télévision israélienne où il a souligné qu’il ne<br />

cherche pas à retourner à sa terre natale dans les frontières israéliennes, ont provoqué un tollé général dans les<br />

milieux palestiniens, relayées par la presse palestinienne et arabe.<br />

Ismaïl Haniyeh, chef <strong>du</strong> gouvernement<br />

de Gaza, les a considérés<br />

comme "une atteinte au droit au<br />

retour de six millions de réfugiés<br />

palestiniens".<br />

Le Front populaire de libération de la<br />

Palestine (FPLP) a indiqué que "de tels<br />

propos n’expriment pas les constantes<br />

palestiniennes".<br />

Le mouvement <strong>du</strong> Jihad islamique a<br />

quant à lui souligné que "le déclenchement<br />

d’une troisième intifadha n’a<br />

besoin de l’autorisation de personne". Le<br />

porte-parole <strong>du</strong> mouvement Jihad islamique,<br />

Daoud Chihab, a indiqué que"<br />

limiter la Palestine à Gaza, à la<br />

Cisjordanie et à alQods-Est émane d’une<br />

grande ignorance de la réalité et de la<br />

nature <strong>du</strong> conflit en Palestine", affirmant<br />

l’attachement de son mouvement" à<br />

toute once de terre dans la Palestine historique".<br />

"Nous revendiquons Yafa,<br />

Safed, Haïfa, Akka, et al-Majdal et le<br />

reste des villes palestiniennes occupées<br />

depuis 1948, avant Gaza et la<br />

Cisjordanie. Personne ne peut déchoir<br />

les Palestiniens de ce droit, ni <strong>du</strong> droit au<br />

retour". Mahmoud Zahar, figure de<br />

proue de Hamas, a réagi hier aux déclarations<br />

d’Abou Mazen à la télévision<br />

israélienne, affirmant qu’"elles expriment<br />

la position personnelle de<br />

Mahmoud Abbas, et ne représentent pas<br />

la cause palestinienne, ni le peuple palestinien<br />

dans les territoires occupés ou ailleurs".<br />

Zahar a attiré l’attention que "la<br />

concomitance des propos de Mahmoud<br />

Abbas avec le 95e anniversaire hier de la<br />

malheureuse déclaration de Balfour,<br />

portent des signes dangereux."<br />

"Les déclarations de Mahmoud Abbas<br />

sont aux antipodes de la position arabe<br />

appuyant le droit au retour", a-t-il<br />

ajouté, signalant que "le Liban qui a<br />

délogé l’occupation parle encore des fermes<br />

occupées de Chabâa. L’Egypte<br />

récuse les frontières de 1967, et a récupéré<br />

toutes ses terres, et la Syrie affirme<br />

que le Golan est occupé".<br />

Pour rappel, Abbas avait déclaré à la<br />

deuxième chaîne israélienne, que tant<br />

qu’il est au pouvoir, il n’y aura pas une<br />

troisième intifadha contre Israël. Sur la<br />

question de savoir s’il veut vivre dans la<br />

ville de Safed (Al-Khalil) dans les territoires<br />

occupés en 1948 où il a passé son<br />

enfance et a été déporté enfant, il a<br />

répon<strong>du</strong> : "j’ai visité Safed auparavant, je<br />

veux voir Safed, j’ai le droit de la voir,<br />

mais non d’y vivre".<br />

Le conseiller politique de Mahmoud<br />

Abbas, Namr Hamed, a tenté de mettre<br />

un bémol. "Lorsque le journaliste a<br />

interrogé le président palestinien sur le<br />

droit au retour, et sa conception de la<br />

place d’Israël, Abbas a répon<strong>du</strong> que l’initiative<br />

de paix arabe, les résolutions des<br />

Nations-Unies, les initiatives internationales,<br />

et les décisions <strong>du</strong> Conseil national<br />

palestinien en 1988, évoquent un<br />

Etat palestinien dont la capitale est al-<br />

Qods, aux côtés d’Israël. Au sujet des<br />

réfugiés et conformément à la résolution<br />

194, il a indiqué : je suis natif de Safed et<br />

j’y ai vécu jusqu’à 13 ans, mais lorsque<br />

l’Etat palestinien indépendant verra le<br />

jour, Safed fera partie de l’Etat d’Israël. Il<br />

s’agit là de la réalité des choses au<br />

moment de l’instauration d’un Etat<br />

palestinien aux côtés d’un Etat israélien,<br />

et partant, le président n’a pas évoqué<br />

l’abandon <strong>du</strong> droit au retour". R. I.<br />

Sur le fil<br />

Nigeria<br />

Plus de 40 personnes, en majorité des civils, ont été tués<br />

avant-hier soir lors d'un raid de l'armée à Mai<strong>du</strong>guri, fief <strong>du</strong><br />

mouvement islamiste radical Boko Haram dans le nord-est <strong>du</strong><br />

Nigeria, a déclaré un responsable <strong>du</strong> principal hôpital de la<br />

ville. Les militaires ont amené à l'hôpital les cadavres, en<br />

majorité ceux de jeunes hommes. Les victimes, originaires <strong>du</strong><br />

quartier de Kalari, ne semblaient pas être des combattants<br />

armés de Boko Haram, a ajouté ce responsable sous couvert<br />

de l'anonymat par peur de représailles des soldats. Un porteparole<br />

militaire s'est refusé à tout commentaire. Les<br />

organisations de défense des droits de l'homme Amnesty<br />

International et Human Rights Watch soupçonnent les forces<br />

de sécurité nigérianes et Boko Haram de crimes contre<br />

l'humanité dans le cadre de leur conflit.<br />

Syrie<br />

Les insurgés syriens ont attaqué une base aérienne et<br />

un aéroport militaire hier dans la région d'Idleb (nordouest)<br />

et pris des bâtiments gouvernementaux dans la<br />

banlieue de Damas après des combats qui ont tué 21<br />

soldats, rapportent des militants et une ONG syrienne.<br />

Dans la province d'Idleb, "les rebelles ont pris le<br />

contrôle pendant plusieurs heures de la base de la<br />

défense aérienne de Douila à l'issue de combats<br />

violents qui ont fait huit blessés parmi les rebelles et<br />

ont tué un officier des troupes loyalistes", a rapporté<br />

l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).<br />

Ils se sont emparés des armes et des munitions avant<br />

de se retirer lorsque l'aviation a commencé à<br />

bombarder le secteur, a précisé cette organisation.<br />

Ukraine<br />

Alors que le décompte des voix est presque terminé après<br />

les élections législatives qui se sont déroulées dimanche<br />

dernier en Ukraine, un parti d'opposition accuse le parti <strong>du</strong><br />

président Viktor Ianoukovitch <strong>du</strong> "vol" de plusieurs sièges<br />

parlementaires. "Si les manipulations se poursuivent (...)<br />

nous nous assurerons que ces élections soient déclarées<br />

nulles", a déclaré Vitali Klitschko, le dirigeant de l'Alliance<br />

démocratique ukrainienne pour la réforme (Udar), alors que<br />

le parti au pouvoir est annoncé vainqueur. "Selon nos<br />

données (...) nous devrions avoir 1,5 à 2% de plus (que ce<br />

qui est officiellement annoncé)", a affirmé le champion de<br />

boxe, tout comme le directeur de campagne de l'Udar,<br />

Volodimir Kourenoï, qui a déclaré à la presse locale que<br />

"1,5% (des votes leur) avait été volé".<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


Attentat contre le<br />

consulat de Benghazi<br />

Le FBI interroge un<br />

suspect en Tunisie<br />

Les autorités tunisiennes ont accepté de<br />

donner aux agents <strong>du</strong> FBI l'accès à<br />

l'interrogatoire d'un activiste islamiste<br />

détenu en Tunisie et soupçonné d'avoir<br />

participé à l'attaque contre le consulat<br />

américain à Benghazi le <strong>11</strong> septembre au<br />

cours de laquelle l'ambassadeur Chris<br />

Stevens et trois autres Américains avaient<br />

été tués. Ali Harzi, avait été arrêté en<br />

Turquie en octobre avant d'être extradé vers<br />

la Tunisie où il est emprisonné. Ce n'est<br />

qu'au prix d'âpres négociations que la<br />

Tunisie a accédé à la requête des Etats-Unis<br />

de procéder à l'audition <strong>du</strong> suspect par des<br />

agents fédéraux en présence de<br />

représentants tunisiens. Il aura fallu, entre<br />

autres, les menaces américaines, par la voix<br />

<strong>du</strong> Sénateur Lindsey Graham, de couper les<br />

aides américaines à la Tunisie, pour que les<br />

autorités se plient à cette requête.<br />

Benghazi<br />

Retour des<br />

manifestations<br />

« fédéraliste »<br />

Des centaines de partisans <strong>du</strong> fédéralisme<br />

ont manifesté vendredi soir à Benghazi,<br />

dans l'est de la Libye, pour réclamer<br />

l'autonomie de cette région riche en pétrole<br />

et berceau de la révolution contre le colonel<br />

Mouammar Kaddafi. Un millier de<br />

manifestants réclamant une plus grande<br />

autonomie de la région de la Cyrénaïque se<br />

sont rassemblés devant l'hôtel Tibesti après<br />

la prière hebdomadaire <strong>du</strong> vendredi, selon<br />

un journaliste de l'AFP. "Ignorer nos<br />

demandes de fédéralisme aura de graves<br />

conséquences pour l'avenir de la Libye",<br />

pouvait-on lire sur une banderole. Certains<br />

partisans <strong>du</strong> fédéralisme voudraient que<br />

Benghazi devienne la capitale économique<br />

<strong>du</strong> pays où seraient basées des institutions<br />

clés comme la Banque centrale ou les<br />

ministères <strong>du</strong> Pétrole et des Finances. Les<br />

manifestants ont fait circuler une<br />

déclaration appelant à un retour à la<br />

Constitution de 1951 et exprimant leur<br />

soutien au gouvernement <strong>du</strong> Premier<br />

ministre Ali Zeidan, qui a été approuvé<br />

mercredi par l'Assemblée nationale. "Nous<br />

déclarons notre plein soutien au<br />

gouvernement élu, qui a obtenu la confiance<br />

<strong>du</strong> Congrès national général, afin de rédiger<br />

une Constitution sur la base de la<br />

Constitution légitime de 1951", selon ce<br />

texte.<br />

Libye<br />

Moscou salue<br />

la formation<br />

d'un gouvernement<br />

de transition<br />

La Russie salue l'approbation par<br />

l'Assemblée nationale libyenne (parlement)<br />

d'un nouveau gouvernement et espère que<br />

les autorités locales poursuivront les efforts<br />

de stabilisation de la situation en Libye,<br />

déclare vendredi le ministère russe des<br />

Affaires étrangères. "Nous considérons la<br />

formation <strong>du</strong> gouvernement comme une<br />

étape important dans la voie d'édification<br />

d'un nouvel Etat libyen qui repose sur les<br />

principes de démocratie et réponde aux<br />

aspirations de tous ses citoyens", lit-on<br />

dans le communiqué. Moscou espère que<br />

l'administration libyenne poursuivra ses<br />

efforts "visant à stabiliser la situation<br />

politique dans le pays et à créer des<br />

conditions propices à la participation égale<br />

de toutes les couches de la population et<br />

des forces régionales dans les processus<br />

politiques en cours en Libye". La diplomatie<br />

russe rappelle qu'en vertu de la Déclaration<br />

constitutionnelle adoptée en août 20<strong>11</strong> en<br />

Libye, le gouvernement actuel restera en<br />

place jusqu'à la tenue d'élections<br />

législatives générales qui auront lieu après<br />

l'approbation d'une nouvelle loi<br />

fondamentale <strong>du</strong> pays lors d'un référen<strong>du</strong>m<br />

national.<br />

> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

Les<br />

gens<br />

"<br />

Un accident de route a<br />

fait, jeudi soir à 20 Km<br />

de la ville Akjoujt, 8<br />

morts et 13 blessés, un bilan<br />

Personnellement, je<br />

suis pour que les<br />

salaires et les primes<br />

des hauts fonctionnaires<br />

de l'Etat soient divulgués<br />

et connus <strong>du</strong> grand public<br />

sachant qu'ils ne sont pas confidentiels<br />

et que leur traçabilité<br />

existe déjà dans des documents<br />

de l'administration", a déclaré<br />

Abdessalam Aboudrar, président<br />

de l'Instance centrale pour<br />

la prévention de la corruption.<br />

"La transparence et la bonne<br />

gestion exigent cela", a fait<br />

valoir M. Aboudrar lors d'une<br />

conférence de presse. Il a à cette<br />

occasion ren<strong>du</strong> public le rapport<br />

d'activité de son organisme<br />

créé en 2007 pour lutter contre<br />

la corruption. "Le rapport a<br />

démontré que le champ de la<br />

corruption au Maroc est en<br />

passe de s'étendre à l'ensemble<br />

des domaines de la chose publique",<br />

a-t-il déclaré. Ce responsable<br />

a appelé à la mise en<br />

œuvre d'une réelle stratégie de<br />

lutte, estimant que le gouvernement<br />

avait montré sa "disponibilité"<br />

en ce sens.<br />

"Le chef <strong>du</strong> gouvernement,<br />

Abdelilah Benkirane, à qui j'ai<br />

remis hier le rapport, me l'a<br />

assuré. J'ai une note d'espoir de<br />

faire reculer ce fléau avec la<br />

contribution <strong>du</strong> gouvernement",<br />

parmi les plus lourds enregistrés<br />

dans les derniers mois.<br />

L'accident a eu lieu après<br />

qu'un Mercedes 190 s'est vio-<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012<br />

lemment heurté à un minibus<br />

de la société de transport<br />

Agjeitat.<br />

Sept victimes ont décédé<br />

sur le lieu alors qu'un huitième<br />

a succombé vendredi<br />

dans ses blessure. En<br />

Mauritanie, "des chiffres alarmants"<br />

ont été enregistrés en<br />

termes d'accidents de trafic.<br />

1.622 accidents ont fait 43<br />

morts et 531 blessés dans les<br />

trois mois écoulés, avait révélé,<br />

le 6 septembre 2012, le ministre<br />

de transport Yahya Ould<br />

Hademine dans une conférence<br />

de presse. Selon le<br />

ministre, sur les 1.622 accidents,<br />

1.364 ont eu lieu à<br />

Nouakchott ainsi que 15 cas<br />

de décès parmi les 43 morts<br />

enregistrés.<br />

17<br />

Abderrahim Zouari<br />

L'ancien ministre et proche de la famille Ben Ali,<br />

soupçonné dans plusieurs affaires de corruption a été<br />

libéré vendredi par le tribunal de première instance de<br />

Tunis. Il était incarcéré dans une affaire de<br />

malversations en relation avec la société STIR<br />

Zarzouna.<br />

Lutte contre la corruption au Maroc<br />

Vers la publication<br />

des salaires des hauts<br />

fonctionnaires !<br />

Le responsable d'un organisme public de lutte contre la corruption s'est dit favorable<br />

vendredi à ce que les salaires et primes des hauts fonctionnaires <strong>du</strong> Maroc soient<br />

"connus <strong>du</strong> public" et a appelé, lors de la présentation d'un rapport, à une réelle<br />

stratégie contre ce fléau.<br />

Akjoujt - Mauritanie<br />

Un accident fait<br />

huit morts<br />

a-t-il souligné. Le rapport préconise<br />

notamment le "renforcement<br />

des attributs essentiels de<br />

l'Instance", en lui garantissant<br />

"l'indépendance requise au<br />

niveau <strong>du</strong> fonctionnement institutionnel<br />

(...) et en la dotant des<br />

prérogatives nécessaires et (élargies)<br />

dans la prévention et la<br />

lutte" contre la corruption.<br />

Abdessalam Aboudrar, cofondateur<br />

de l'ONG Transparency<br />

Maroc, a par ailleurs suggéré la<br />

"simplification des procé<strong>du</strong>res<br />

administratives" pour faire<br />

"reculer la corruption".<br />

Casablanca<br />

Spoliation<br />

foncière<br />

Un promoteur immobilier français<br />

et son complice viennent d'être<br />

arrêtés à Casablanca. Inculpés en<br />

France pour trafic de drogue, ils<br />

sont suspectés d'avoir détourné<br />

l'héritage d'un riche médecin<br />

français <strong>du</strong> Maroc décédé en 20<strong>11</strong>.<br />

Déclarées en fuite depuis 2002,<br />

ces deux mêmes personnes ont<br />

été condamnées par « coutumace<br />

», pour trafic de drogue, le 4 août<br />

dernier par le Tribunal de Grande<br />

Instance de Paris. En 2007, un<br />

mandat d'arrêt international est<br />

lancé sur la tête <strong>du</strong> trafiquant,<br />

considéré dans le jugement<br />

comme le chef de bande, mais ne<br />

sera jamais exécuté.


18<br />

Ballon d'or 2012<br />

Neymar voit<br />

Lionel Messi<br />

l'emporter<br />

devant<br />

Cristiano<br />

Ronaldo<br />

> S P O R T S<br />

Les<br />

gens<br />

Didier Drogba<br />

Le buteur ivoirien, qui a quitté les Blues cet été, a reçu une bien belle distinction de la part de<br />

ses anciens fans. Décidément, Didier Drogba laisse une trace partout où il passe. Alors que les<br />

supporteurs marseillais et guingampais n'ont toujours pas oublié ses exploits, c'est au tour des<br />

fans des Blues de Chelsea d'exprimer leur amour pour le joueur <strong>du</strong> Shanghai Shenhua. Dans un<br />

sondage effectué par le magazine officiel <strong>du</strong> club, qui sortait son centième numéro, l'Ivoirien a<br />

en effet été nommé meilleur joueur de l'histoire des Pensionners par plus de 20.000 votants.<br />

Chelsea n'ayant pas l'histoire la plus fournie des clubs d'outre-Manche, les joueurs qui<br />

complètent ce classement sont loin d'être des vieux de la vieille. On retrouve ainsi derrière<br />

Drogba le milieu de terrain Franck Lampard, le génie italien Gianfranco Zola et la capitaine<br />

courage John Terry.<br />

ASO Chlef<br />

Dur mission pour<br />

Alain Geiger<br />

Nommé parmi les 23<br />

meilleurs joueurs de la<br />

planète, Neymar voit tout de<br />

même Messi remporter le<br />

Ballon d'or 2012, devant<br />

Cristiano Ronaldo et... luimême.<br />

En lisse pour le Ballon<br />

d'or 2012, Neymar ne se fait<br />

guère d'illusions quant à ses<br />

chances de remporter la plus<br />

haute distinction indivi<strong>du</strong>elle<br />

de la planète football. Si le<br />

Brésilien est réputé - outre<br />

ses dribbles déroutants -<br />

pour sa vanité, il concède -<br />

une fois n'est pas coutume -<br />

qu'il n'est actuellement<br />

"que" le troisième meilleur<br />

footballeur <strong>du</strong> globe. "A<br />

l'heure actuelle, il y a deux<br />

joueurs qui me devancent de<br />

manière certaine", a ainsi<br />

déclaré l'Auriverde. Ces deux<br />

joueurs sont - vous l'aurez<br />

devinez - Cristiano Ronaldo et<br />

Lionel Messi. Quant à savoir<br />

qui <strong>du</strong> Madrilène ou <strong>du</strong><br />

Barcelonais remporterait le<br />

tant convoité sésame, le<br />

joueur <strong>du</strong> FC Santos a<br />

clairement affiché sa<br />

préférence : "Je pense que la<br />

première place sera pour<br />

Lionel Messi et que Cristiano<br />

Ronaldo sera deuxième". Le<br />

Portugais appréciera...<br />

Boxe<br />

Igarashi<br />

conserve son<br />

titre WBC des<br />

mouche<br />

Le boxeur japonais Toshiyuki<br />

Igarashi a conservé son titre<br />

WBC des mouche en battant<br />

in extremis aux points<br />

l'argentin Nestor Narvaes,<br />

samedi à Sendai. Saignant<br />

des deux sourcils, Igarashi,<br />

28 ans, a pris un point de<br />

pénalité pour coups de tête,<br />

cependant assénés dans<br />

l'élan de ses coups. "C'était<br />

une courte victoire. Ca a été<br />

plus serré que je m'y<br />

attendais pour la première<br />

défense de mon titre", a<br />

reconnu le pugiliste japonais.<br />

Ce dernier a porté, grâce à ce<br />

succès, son bilan à 17<br />

victoires, dont 10 par KO,<br />

pour une défaite et un match<br />

nul. De son côté, Narvaes, 30<br />

ans, compte à son palmarès<br />

19 victoires, dont 9 par KO,<br />

deux matches nuls et une<br />

défaite.<br />

Le futur<br />

entraîneur de<br />

l'ASO Chlef, le<br />

Suisse Alain<br />

Geiger, aura<br />

pour mission<br />

de redresser<br />

la barre <strong>du</strong><br />

club<br />

pensionnaire<br />

de la Ligue 1<br />

algérienne de<br />

football,<br />

auteur d'un<br />

parcours des<br />

plus décevant<br />

après neuf<br />

journées de<br />

championnat,<br />

a indiqué hier<br />

son porteparole,<br />

Abdelkrim<br />

Medouar.<br />

Dans un reportage de la première<br />

chaîne portugaise, la RTP, des cas<br />

d'évasion fiscale de Xabi Alonso<br />

et de Javier Mascherano ont été dénoncés.<br />

Retour sur une affaire qui risque de<br />

faire grand bruit en pleine crise économique.<br />

Xabi Alonso et Javier Mascherano<br />

ont beau faire maintenant partie des<br />

deux clubs ennemis espagnols, ce n'est<br />

pas pour autant qu'ils ne partagent pas<br />

quelques bonnes combines. Ainsi,<br />

comme l'a révélé la RTP, dans le reportage<br />

"Sexta às 9", les deux joueurs<br />

auraient tenté de fuir au fisc, en se servant<br />

d'entreprises off-shore à Madère,<br />

l'île de Cristiano Ronaldo, pour payer<br />

moins d'impôts en Espagne. Sandra<br />

Felgueiras, journaliste d'investigation, a<br />

donc mené l'enquête avec Joao Pedro<br />

Matias, de l'Observatoire de l'Economie<br />

et de la Gestion des Fraudes. Premier<br />

point en commun entre ces deux joueurs<br />

: le même agent, Ignasi Casanovas.<br />

D'après les deux chercheurs, le début de<br />

l'évasion remonterait en fait aux transferts<br />

des deux joueurs de Liverpool vers<br />

l'Espagne, en 2009 pour Xabi, en 20<strong>11</strong><br />

pour Mascherano. Dans les deux cas,<br />

Liga<br />

Alanso et Javier<br />

Mascherano au cœur<br />

d'un scandale fiscal<br />

deux contrats ont été signés : un sportif,<br />

et un second pour les droits d'image,<br />

représentant environ 15% <strong>du</strong> total, soit<br />

près de 5 millions d'euros. Cette somme,<br />

aussi bien le Real que le FC Barcelone<br />

l'ont payée à deux entreprises basées à<br />

Madère - paradis fiscal portugais -<br />

Kardzali pour Xabi Alonso, Anadyr<br />

Overseas pour Mascherano.<br />

tout<br />

conclu avec<br />

Geiger, qui a<br />

"J'ai<br />

récupéré son<br />

visa d'entrée en Algérie<br />

vendredi, pour nous<br />

rejoindre dans les prochaines<br />

heures. Sa mission<br />

est bien claire à<br />

savoir redresser la situation",<br />

a déclaré Medouar.<br />

A la surprise générale,<br />

l'ASO, champion<br />

d'Algérie lors de l'exercice<br />

2010-20<strong>11</strong>, occupe<br />

la 13e place au classement<br />

général avec 7<br />

points seulement, ne<br />

parvenant à gagner<br />

qu'une seule fois, lors de<br />

la première journée<br />

contre l'USM Bel-Abbès<br />

(2-1). L'ASO a été encore<br />

une fois accrochée à<br />

domicile par le CA Batna<br />

(1-1), vendredi soir en<br />

ouverture de la 9e journée<br />

<strong>du</strong> championnat. "Il<br />

est clair qu'après la série<br />

des mauvais résultats<br />

enregistrés depuis le<br />

début de cet exercice, le<br />

doute s'est emparé des<br />

joueurs, perdant ainsi<br />

confiance en eux, comme<br />

le tra<strong>du</strong>it leur manque<br />

de réalisme devant les<br />

buts adverses, un scénario<br />

répété encore une<br />

fois face au CAB", a<br />

expliqué le responsable<br />

chélifien. "Je fais<br />

confiance en Geiger, qui<br />

connaît très bien le<br />

championnat algérien et<br />

je suis persuadé qu'avec<br />

lui, l'ASO se remettra à<br />

gagner. Espérons seulement<br />

que ceux qui sont<br />

en train de nuire au club<br />

de l'extérieur reviennent<br />

à la raison", a-t-il poursuivi.<br />

Medouar, faisant<br />

allusion à Brahim<br />

Bentayeb qui se proclame<br />

comme étant "le<br />

président légal" <strong>du</strong><br />

conseil d'administration<br />

<strong>du</strong> club, a informé que le<br />

conflit opposant les deux<br />

parties sera tranché<br />

dimanche par la justice,<br />

dans une affaire traitée<br />

"en référé". "Les agissements<br />

<strong>du</strong> président<br />

déchu continuent de<br />

nous porter préjudice<br />

sur tous les domaines, ils<br />

risquent même de faire<br />

capoter la venue de<br />

Geiger", a averti le porteparole<br />

de l'ASO. Elu par<br />

ses pairs à la tête d'administration<br />

de la SSPA <strong>du</strong><br />

club chélifien, en juillet<br />

dernier, Bentayeb s'est vu<br />

récemment retirer la<br />

confiance, pour être<br />

remplacé<br />

par<br />

Noureddine Sbaihia,<br />

rappelle-t-on.<br />

L'Equipe lui rend hommage<br />

Sofiane Feghouli, la nouvelle<br />

star valencienne<br />

Le milieu international algérien, Sofiane Feghouli, a été<br />

qualifié hier de "nouvelle star" <strong>du</strong> FC Valence par le<br />

quotidien sportif l'Equipe, au moment où il s'apprête à<br />

effectuer son retour à la compétition après avoir purgé une<br />

suspension de trois matches. "L'ailier international algérien<br />

est la nouvelle star valencienne. Il ne sera pas de trop<br />

samedi soir face au co-leader de la Liga, l'Atletico Madrid",<br />

en match comptant pour la 10e journée <strong>du</strong> championnat<br />

d'Espagne, ajoute l'Equipe. Suspen<strong>du</strong> pour trois rencontres<br />

suite à une contestation d'une décision arbitrale à<br />

Saragosse (2-0), l'ailier international algérien (deux buts en<br />

sept matches) avait vu les siens s'incliner à Levante et chez<br />

le Betis (0-1 à chaque fois) tout en arrachant une victoire<br />

contre Bilbao (3-2). "Cette sanction était tout à fait<br />

inappropriée", s'est lamenté son président, Manuel Llorente<br />

"C'est n'importe quoi d'avoir per<strong>du</strong> un joueur aussi<br />

important parce qu'il a<br />

applaudi ironiquement<br />

une décision arbitrale.<br />

Mais je lui ai parlé<br />

pour que cela ne se<br />

repro<strong>du</strong>ise plus", a<br />

expliqué l'entraîneur,<br />

Mauricio Pellegrino.<br />

Selon l'Equipe, le FC<br />

Valence se trouve<br />

dans une situation<br />

embrassante à la veille<br />

de la Coupe d'Afrique<br />

des nations CAN-2013<br />

en Afrique <strong>du</strong> sud qui<br />

verra Feghouli<br />

rejoindre les "Verts"<br />

pour prendre part à<br />

cette compétition.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


M E D I A N E T<br />

19<br />

Campagne présidentielle américaine<br />

La couverture<br />

médiatique décriée<br />

Le ton de la couverture par les médias américains de la campagne présidentielle 2012 a<br />

été plus négatif que positif, une tendance encore plus marquée sur les réseaux sociaux,<br />

selon une étude publiée vendredi aux États-Unis.<br />

Gangnam Style<br />

2e vidéo la plus visionnée<br />

sur YouTube<br />

La couverture de la campagne<br />

<strong>du</strong> président<br />

démocrate sortant<br />

Barack Obama a été dans<br />

l’ensemble moins négative que<br />

celle de son rival républicain<br />

Mitt Romney, souligne cette<br />

enquête de l’institut de recherche<br />

Pew. Mais, précise-t-il, cette tendance<br />

s’est inversée après le premier<br />

débat entre les deux candidats,<br />

le 3 octobre, au cours<br />

<strong>du</strong>quel les observateurs s’accordent<br />

à dire que le président avait<br />

fait une piètre prestation.<br />

En moyenne, <strong>du</strong> 27 août au<br />

21 octobre, 19 % des reportages<br />

sur Barack Obama étudiés par<br />

Le succès planétaire <strong>du</strong> chanteur sud-coréen Psy,<br />

Gangnam Style, a passé vendredi le cap des 620 millions<br />

de vues sur Youtube depuis sa mise en ligne le 15 juillet,<br />

devenant ainsi la 2e vidéo la plus visionnée. Actuellement<br />

en tournée aux États-Unis, Park Jae-Sang, alias Psy, 34 ans,<br />

a conquis des millions de personnes dans le monde avec<br />

Gangnam Style et sa chorégraphie drôlatique créée sur une<br />

musique techno-pop, insipide mais entraînante. Il est<br />

passé devant le titre de Jennifer Lopez, On the Floor, qui<br />

n’affiche «que» 615 millions de vues, mais reste nettement<br />

derrière Baby <strong>du</strong> chanteur canadien Justin Bieber, avec<br />

près de 795 millions de vues. Dans le clip vidéo de son<br />

tube humoristique Gangnam Style, sur fond de musique<br />

hip-hop, Psy, souriant et rondouillard, avec des lunettes de<br />

couleur, manie sans complexe l’auto-dérision. Gangnam<br />

est le nom <strong>du</strong> quartier chic de Séoul, connu pour ses<br />

boutiques de luxe, ses bars branchés et ses restaurants<br />

fréquentés par les célébrités et les mondains. Le pendant<br />

sud-coréen de Beverly Hills, selon Psy. Le succès <strong>du</strong> clip a<br />

valu à son auteur des apparitions au MTV Awards et dans<br />

les émissions les plus populaires de la télévision<br />

américaine qui ont dopé sa notoriété.<br />

l’institut au sein d’un échantillon<br />

de médias étaient «d’un ton<br />

favorable», tandis que 30 %<br />

étaient défavorables et 51 %<br />

mitigés. Du côté de Mitt<br />

Romney, 15 % des reportages<br />

sélectionnés par l’enquête étaient<br />

favorables, 38 % défavorables et<br />

47 % partagés. Pew précise que le<br />

Mini iPad<br />

Apple épuise<br />

son stock<br />

Apple poursuit sa<br />

descente en<br />

Bourse vendredi<br />

tandis que les passionnés<br />

s’arrachent les premières<br />

tablettes iPad mini à bas<br />

prix. La nouvelle tablette<br />

informatique, ven<strong>du</strong>e<br />

aux États-Unis à partir<br />

de 329$US, est sortie<br />

officiellement<br />

aujourd’hui dans 34<br />

pays, dont les États-Unis<br />

et le Canada. Les fidèles<br />

de la marque à la<br />

pomme ont fait la queue<br />

comme de coutume<br />

pour être parmi les premiers<br />

à mettre la main<br />

sur la nouveauté<br />

d’Apple, mais Reuters<br />

rapporte que les foules<br />

étaient plus petites que<br />

pour les pro<strong>du</strong>its précédents.<br />

Les clients étaient<br />

aussi moins nombreux à<br />

Paris, Singapour et<br />

Hong Kong que lors de<br />

la sortie de l’iPhone 5 en<br />

septembre, d’après des<br />

journalistes de l’AFP.<br />

L’analyste Brian J. White,<br />

président Obama a en particulier<br />

bénéficié en septembre de la couverture<br />

très négative de la campagne<br />

de M. Romney, au<br />

moment où celui-ci perdait des<br />

points dans les sondages.<br />

Les réseaux sociaux<br />

plus sévères<br />

Le républicain était alors en<br />

particulier critiqué pour ses<br />

commentaires tenus sur la Libye,<br />

ou encore ses propos sur les<br />

fameux «47 %» d’Américains qui<br />

seraient, selon lui, des «assistés».<br />

Ce net avantage de Barack<br />

Obama dans la presse s’est<br />

ensuite renversé après le débat<br />

<strong>du</strong> 3 octobre. À partir de ce<br />

moment-là, 20 % des articles sur<br />

Mitt Romney étaient d’un ton<br />

positif et 30 % négatif, contre<br />

respectivement 13 % et 36 %<br />

pour le président sortant.<br />

L’enquête souligne en outre que<br />

les médias traditionnels n’ont<br />

pas été aussi sévères que les<br />

réseaux sociaux. Sur Twitter,<br />

quelque 45 % des commentaires<br />

sur Barack Obama étaient ainsi<br />

négatifs et 25 % positifs, contre<br />

58 % et 16 % pour Mitt Romney.<br />

Sur Facebook aussi, les messages<br />

écrits par les internautes étaient<br />

à 53 % négatifs pour le président<br />

et 62 % pour le républicain.<br />

de la firme Topeka<br />

Capital, qui a pris la<br />

peine de se déplacer note<br />

que le stock d’iPad<br />

blancs et argent était<br />

épuisé après une heure<br />

seulement et qu’il n’y<br />

avait plus de modèles<br />

noirs et ardoise, après<br />

deux heures, à la boutique-étendard<br />

de la<br />

Cinquième Avenue à<br />

Manhattan. Les délais de<br />

livraison ont aussi été<br />

allongés dans plusieurs<br />

autres pays.<br />

Chine<br />

Des sites pour<br />

le Congrès<br />

De nombreux portails d’actualité<br />

et de commerce en Chine ont mis<br />

en place des pages spéciales pour<br />

couvrir le prochain 18e Congrès<br />

national <strong>du</strong> Parti communiste<br />

chinois. Sur le site Internet <strong>du</strong><br />

Quotidien <strong>du</strong> Peuple, le journal<br />

phare <strong>du</strong> PCC, une colonne<br />

spéciale pour le congrès occupe<br />

près d’un quart de la page<br />

d’accueil et est mise en valeur à<br />

l’aide d’une police d’écriture<br />

rouge. Des sections d’activité ont<br />

également été ajoutées dans<br />

cette colonne afin de stimuler<br />

l’interaction avec les internautes,<br />

invitant ces derniers à écrire leurs<br />

vœux pour le prochain congrès ou<br />

à poser des questions sur ce<br />

sujet. Le site Internet de l’Agence<br />

de presse Xinhua a également<br />

établi une page tout en rouge<br />

destinée aux reportages et<br />

commentaires passant en revue<br />

les changements et grands<br />

événements survenus depuis le<br />

16e Congrès national <strong>du</strong> PCC.<br />

L’agence publiera également des<br />

informations sur le congrès de<br />

cette année qui s’ouvrira le 8<br />

novembre.<br />

Mali<br />

L’internet moins<br />

cher pour<br />

la presse<br />

Désormais, la presse malienne<br />

aura l’opportunité d’avoir accès à<br />

l’Internet à moindre coût. C’est le<br />

fruit d’une convention entre<br />

l’opérateur Orange Mali et les<br />

éditeurs de presse. Dans la dite<br />

convention, il sera question<br />

d’accorder une ré<strong>du</strong>ction de 50%<br />

<strong>du</strong> cout de la connexion<br />

mensuelle aux organes de<br />

médias. Un contrat pour une<br />

<strong>du</strong>rée de 24 mois sera établi entre<br />

l’organe de presse et l’opérateur<br />

télécom afin que le médias puisse<br />

bénéficier de la gratuité des frais<br />

de mise en service, <strong>du</strong> choix de la<br />

live box ou de la clé 3G avec un<br />

forfait prenant en compte<br />

n’importe quel téléchargement en<br />

son ou en image. Par ce projet,<br />

Orange Mali entend contribuer à<br />

l’impulsion de la dynamique de<br />

l’usage massif de l’internet par la<br />

presse malienne, ré<strong>du</strong>ire la<br />

fracture numérique, générer de<br />

nouvelles pratiques au sein de la<br />

presse…<br />

Hôpitaux<br />

québécois<br />

Les cellulaires<br />

bientô t<br />

autorisés<br />

Les hôpitaux <strong>du</strong> Québec sont en<br />

train, tour à tour, de permettre à<br />

leurs patients de parler au<br />

téléphone cellulaire. Le Centre<br />

universitaire de santé McGill<br />

(CUSM) l’a annoncé officiellement<br />

jeudi, et l’utilisation <strong>du</strong> cellulaire<br />

est depuis peu autorisée dans les<br />

établissements <strong>du</strong> Centre<br />

hospitalier de l’Université de<br />

Montréal. Le cellulaire n’a jamais<br />

été bienvenu dans les hôpitaux<br />

canadiens sous prétexte qu’il<br />

peut créer une interférence avec<br />

l’équipement médical. En réalité,<br />

tout le personnel médical vous<br />

dira que c’était davantage en<br />

raison de la peur de l’impact des<br />

sonneries, des longues<br />

conversations, des voix fortes,<br />

voire de la prise de photos.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


20 > I M M O B I L I E R<br />

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S E L E C T I O N<br />

Strip-tease<br />

Ce soir sur France 3<br />

Lorsqu'on se montre<br />

rétif à toute forme<br />

d'autorité, que la<br />

rébellion est une sorte<br />

de seconde nature, et<br />

que le travail, le sport<br />

et les études sont des<br />

concepts irrecevables,<br />

l'armée semble être la<br />

solution la plus<br />

efficace. Rigueur et<br />

discipline permettent<br />

de retrouver le droit<br />

chemin. Mais en va-t-il<br />

de même lorsqu'on est<br />

une femme ? Comment<br />

vivre un quotidien parfaitement structuré dans un monde qui<br />

demeure réservé aux hommes ? Si les valeurs inculquées s'avèrent<br />

être des fondements moraux nécessaires, le quotidien peut se<br />

révéler difficile pour une femme, même si celle-ci peut se targuer<br />

d'avoir un caractère bien trempé.<br />

Brooklyn Rules<br />

Ce soir sur MBC2<br />

> T É L É V I S I O N<br />

LES<br />

GENS<br />

John Goodmann<br />

21<br />

Dans les coulisses de la Maison<br />

Blanche<br />

Ce soir sur France 5<br />

La Maison-Blanche est<br />

le théâtre de<br />

nombreuses anecdotes<br />

sur les différents<br />

présidents américains<br />

qui y ont vécu, y<br />

compris Barack<br />

Obama. Le chef de<br />

l'Etat, élu au suffrage<br />

universel indirect, est<br />

en quelque sorte un<br />

souverain<br />

démocratique. Du<br />

premier jour dans le<br />

bureau ovale jusqu'à<br />

l'après-présidence,<br />

chaque chef de l'Etat<br />

doit apprécier, subir, se renouveler, résister à la pression et se<br />

reconvertir. Que ce soit Theodore Roosevelt, le premier président <strong>du</strong><br />

XXe siècle, Dwight Eisenhower, Harry Truman, J.F. Kennedy, Richard<br />

Nixon, Jimmy Carter, Ronald Reagan, George Bush père et fils, Bill<br />

Clinton ou Barack Obama, ils ont tous dû prendre leurs marques,<br />

imprimer leur style et exercer un pouvoir exécutif d'influence<br />

mondiale.<br />

Afrique, l'or bleu sous les sables<br />

Ce soir sur TV5 Monde<br />

Départ pour le continent noir,<br />

à la découverte d'une Afrique<br />

australe méconnue, où l'eau<br />

et la terre se mêlent. Direction<br />

le Malawi, le Botswana et la<br />

Namibie, le long de la faille<br />

<strong>du</strong> grand Rift. Le nord-est de<br />

l'Afrique est parcouru par une<br />

immense fracture géologique<br />

qui façonne la vallée <strong>du</strong> Rift.<br />

Mais cette faille se prolonge<br />

plus au sud, <strong>du</strong> Tanganyika<br />

jusqu'au Malawi. Le lac<br />

Malawi est l'une des réserves<br />

d'eau douce parmi les plus<br />

anciennes <strong>du</strong> monde,<br />

alimentée par une rivière<br />

souterraine depuis presque<br />

un million d'années. Ce lac, le<br />

troisième plus grand<br />

d'Afrique, continue de s'agrandir à raison de 10mm par an. Dans<br />

plusieurs millions d'années, il pourrait ne faire plus qu'un avec<br />

l'océan Indien.<br />

Rooklyn, 1985. Sur fond de banditisme, trois amis de longue date<br />

s'interrogent sur l'amour, la perte et la loyauté.<br />

Il était une fois en Amérique<br />

Ce soir sur Arte<br />

Le 3 décembre 1933, aux Etats-Unis. La<br />

Prohibition vit ses dernières heures.<br />

Noodles et ses amis d'enfance, des<br />

truands enrichis grâce à la contrebande<br />

d'alcool, doivent effectuer une dernière<br />

livraison. Pour les sauver d'eux-mêmes,<br />

Noodles a donné ses amis. Mais<br />

l'arrestation tourne à la boucherie et<br />

tous sont tués. Anéanti, Noodles<br />

s'installe dans une fumerie d'opium <strong>du</strong><br />

quartier chinois et laisse les souvenirs<br />

remonter à la surface de sa mémoire.<br />

Quarante ans plus tôt, dans le quartier<br />

de Lower East Side, peuplé d'émigrants<br />

et de crève-la-faim, ils formaient une<br />

bande de gamins débrouillards déjà<br />

prêts à affronter tous les dangers pour<br />

sortir de la misère. Lui était sé<strong>du</strong>it par<br />

l'inaccessible Deborah. De menus<br />

larcins en coups de plus grande<br />

ampleur, la bande de compères s'était<br />

peu à peu intro<strong>du</strong>ite dans le milieu de la<br />

criminalité, tout en cultivant une<br />

profonde amitié...<br />

La comédie The Guys, en préparation pour<br />

ABC, enrichirait sa distribution avec<br />

l'arrivée de John Goodmann, évoque<br />

Deadline.com. L'acteur donnerait la<br />

réplique à Tony Danza dans cette série que<br />

pro<strong>du</strong>ira Vince Vaughn.<br />

La sitcom The Guys évoquera le nouveau<br />

départ de trois amis de longue date que la<br />

vie a séparés. Désormais pères, voir grandpères,<br />

ils décident d'emménager dans un<br />

même appartement, non loin de leurs<br />

familles. Révélé à la télévision dans la<br />

comédie Roseanne, John Goodman<br />

rejoindrait Tony Danza, alias l'homme à<br />

tout faire Tony Micelli dans Madame est<br />

servie, relié au projet depuis son annonce<br />

en avril dernier. Ce dernier en profitera<br />

pour opérer son retour à la télévision<br />

américaine, vingt ans après l'arrêt de sa<br />

série qui a fait de lui une star dans les<br />

années 80.<br />

28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />

ex-Burdeau, Alger centre<br />

Quotidien d'informations générales<br />

Edité par EURL Express <strong>News</strong> au<br />

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<strong>du</strong> Premier Mai, Alger…<br />

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ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


22<br />

> C U L T U R E<br />

AGENDA<br />

CULTUREL<br />

El Mouggar<br />

Du 01 au 30 novembre 2012 :<br />

projection <strong>du</strong> film « Zabana », de<br />

Said Ould Khlifa, à raison de <strong>04</strong><br />

séances pas jour à 14h, 16h,18h et<br />

20h, à part le 01\03\05\08\22\23<br />

novembre à raison d'une séance par<br />

jour, et le 10\15\16\17\24\28\29<br />

novembre à raison de 2 séances par<br />

jour.<br />

Samedi 10 novembre 2012 à 17h00 :<br />

Représentation théâtrale intitulée<br />

«Novembre 54 », <strong>du</strong> Théâtre régional<br />

de Tizi Ouzou.<br />

Jeudi 29 novembre 2012 à 17h00 :<br />

spectacle artistique<br />

de la chanteuse<br />

Hassiba Amrouche ,<br />

pour la sortie de son<br />

nouvel album « chant<br />

<strong>du</strong> patrimoine ».<br />

Du 01 au 30 novembre 2012 : dans le<br />

cadre de la célébration <strong>du</strong> 58 ème<br />

anniversaire <strong>du</strong> déclenchement de la<br />

guerre de Libération. Exposition<br />

d'arts plastiques des artistes<br />

peintres suivants : Khlifi Saliha, Said<br />

Aidi, Mebarka Imene. Exposition<br />

d'archives photographiques<br />

(archives <strong>du</strong> ministère des<br />

moudjahidine).<br />

Institut français<br />

d’Alger<br />

Lundi 5 novembre à 19h00 :<br />

l’orchestre à cordes <strong>du</strong> conservatoire<br />

de Lyon<br />

Jeudi 8 novembre à 17h : carte<br />

blanche au magazine l’Histoire.<br />

Table ronde sur la transmission de<br />

l’histoire.<br />

Béjaïa<br />

Jusqu’au 5 novembre : Festival<br />

International de Théâtre.<br />

Théatre Régional<br />

de Béjaïa<br />

Demain à 20h00, Spectale Retour en<br />

Algérie de Sandra Zidani.<br />

Cinémathéque de<br />

Mostaghanem<br />

Mardi à <strong>11</strong>h00, conférence intitulée<br />

“Les stagiaires encadrés” de<br />

J. Asselmayer.<br />

Théatre régional<br />

d’Oran<br />

Aujourd’hui à 18h00, rétrospective<br />

sur l’oeuvre dAbdelkader Alloula.<br />

Centre culturel<br />

Aïssa-Messaoudi<br />

Lundi à 19h00, concert avec<br />

l’Orchestre à cordes <strong>du</strong> concervatoir<br />

de Lyon.<br />

Clôture d'Artifariti 2012<br />

Splendeurs et cacophonie !<br />

Pendant que des manifestants sahraouis se faisaient sauvagement réprimer par la police<br />

marocaine à Laâyoun occupée, le vernissage de la grande exposition, réunissant tous les<br />

travaux réalisés dans le cadre de cette 6e édition, a eu lieu jeudi soir dans de pitoyables<br />

conditions.<br />

De notre envoyée spéciale:<br />

Sara Haidar<br />

Difficile de faire la fête lorsque des<br />

concitoyens subissent l'assaut<br />

meurtrier des forces <strong>du</strong> makhzen.<br />

Une manifestation pacifique réclamant<br />

le droit à l'autodétermination s'est<br />

ébranlée jeudi à Laâyoun occupée à l'occasion<br />

de la visite de Christopher Ross, l'envoyé<br />

spécial <strong>du</strong> secrétaire général de l'ONU. La<br />

répression fut sanglante, selon les autorités de<br />

la wilaya de Boujdor (ex-camp <strong>du</strong> 27 février)<br />

qui fait état de plusieurs blessés. Par ailleurs,<br />

la voiture de la militante Aminatou Haïdar a<br />

été incendié par des agents en civil.<br />

C'est donc dans cette atmosphère ten<strong>du</strong>e<br />

que s'est tenue la soirée de clôture <strong>du</strong> 6e<br />

Artifariti, en présence de la ministre sahraouie<br />

de la Culture, Khadidja Hamdi, et de<br />

l'ensemble des participants.<br />

La désorganisation, frisant l'amateurisme,<br />

apparait dès les premiers instants <strong>du</strong> vernissage<br />

et on ne sait si cela est lié aux événements<br />

tragiques de la soirée ou à la maladresse<br />

des organisateurs. Un retard phénoménal<br />

a sensiblement altéré l'événement puis<br />

une cacophonie au niveau de l'entrée de la<br />

grande salle où se tient le vernissage. Celui-ci<br />

s'est déroulé moyennement avec une cinquantaine<br />

de travaux artistiques dans les différents<br />

domaines. Plusieurs vidéos réalisées<br />

par des artistes occidentaux, sahraouis et<br />

algériens ont été projetés dans le cadre d'installations<br />

contemporaines à l'image de celle<br />

rendant compte <strong>du</strong> projet « SOS » de<br />

Santiago Sierra. La peinture, la photographie<br />

et la sculpture ont également occupé un<br />

grand espace, comme le grand journal cadenassé<br />

réalisé par un groupe d'étudiants de<br />

Mostaganem pour signifier l'omerta médiatique<br />

internationale sur la cause sahraouie.<br />

Aussi, plusieurs artistes locaux ont attiré l'attention<br />

des visiteurs par la modernité et la<br />

fraicheur de leurs œuvres à l'instar <strong>du</strong> jeune<br />

Wallad Mohamed qui, dans ses deux toiles<br />

intitulées « Sahara in Africa » frôle un style<br />

wharrolien en incrustant dans la carte <strong>du</strong><br />

continent des éléments iconoclastes comme<br />

une bouche rieuse ou un œil. Ses concitoyens<br />

Mohamed Baecha et Smaïl Banan donnent à<br />

voir un collage magistral de la militante<br />

Aminatou Haïdar. Pour sa part, l'artiste algérienne<br />

Fatima Chafaâ rend hommage à sa<br />

consœur sahraouie qu'elle a découverte à<br />

Casablanca avec une installation de poupées<br />

blanches entourant un damier multicolore.<br />

On verra aussi les photographies hyperréalistes<br />

de l'Américaine Tasha Doremus ainsi que<br />

le poignant travail de « Designi Sentas »,<br />

groupe d'étudiants de l'université de Granada<br />

qui a fixé les traits de disparus sahraouis<br />

selon les descriptions fournies par les familles<br />

afin de constituer une documentation à la<br />

fois utile et esthétique.<br />

La qualité des œuvres exposées varie selon<br />

le choix des artistes quant au degré de leurs<br />

discours : certains optent pour un langage<br />

direct intrinsèquement lié à la cause, ce qui<br />

génère une certaine fragilité au niveau de la<br />

recherche esthétique. D'autres, au contraire,<br />

interrogent cette même cause d'une manière<br />

allégorique et techniquement moderne, pour<br />

faire de cette prise de parole à travers l'art une<br />

Festival de l'Inchad<br />

La Palestinienne Sanaâ Moussa<br />

enchante le public<br />

Le Festival international de l'Inchad,<br />

dans sa troisième édition ouverte mercredi<br />

soir, a encore réjouit le public <strong>du</strong><br />

Théâtre régional de Constantine, où la<br />

Palestine était présente face aux talentueux<br />

mounchidines locaux de la troupe "Raoudat<br />

el Habib" qui lui ont donné la réplique.<br />

Gracieuse dans un caftan traditionnel bleu<br />

et argent, la palestinienne Sanaâ Moussa, à la<br />

voix douce et chaude, a rehaussé la soirée de<br />

vendredi avec "Hadi ya bahar" et "waïn" des<br />

chansons <strong>du</strong> patrimoine palestinien. A l'aise<br />

dans le répertoire des ancêtres, Sannaâ<br />

enchaîne avec "Youma" dans la pure tradition<br />

<strong>du</strong> nord de la Palestine occupée, passant<br />

ensuite à "Mawtini", l'un des hymnes de la<br />

révolution armée qui galvanise toujours le<br />

public algérien. Rendant ainsi hommage à<br />

l'Algérie, la chanteuse a repris "Min Jibalina"<br />

longuement saluée par l'auditoire.<br />

richesse artistique pouvant parcourir le<br />

monde et s'imposer dans les sphères les plus<br />

prestigieuses de l'art contemporain.<br />

Ce qui a, cependant, porté un coup<br />

sérieux à ce vernissage est d'abord sa courte<br />

<strong>du</strong>rée et les manières peu raffinées des services<br />

de sécurité qui furent assez grossiers en<br />

évacuant les visiteurs de la grande salle. Pis<br />

encore, les œuvres devaient, elle aussi, quitter<br />

les lieux puisque les organisateurs ne pouvaient<br />

pas garantir leur sécurité.<br />

S. H.<br />

Considérant la chanson comme une forme<br />

de résistance, incluant chants patriotiques<br />

au genre Inchad, Sanaâ Moussa chante<br />

contre les tentatives répétées d'ensevelir<br />

l'histoire de son peuple, le patrimoine et la<br />

civilisation de son pays et salue l'abnégation<br />

des Palestiniens à préserver leur identité par<br />

la volonté de conserver les chansons populaires<br />

des différentes régions de la Palestine.<br />

R. C.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


C U L T U R E 23<br />

«Le Cri d'Antigone» présentée<br />

au FITB par la compagnie<br />

«Le théâtre <strong>du</strong> Grabuge»<br />

Cri sourd<br />

et douleur<br />

muette<br />

Antigone la démentielle se<br />

meut sur scène comme une<br />

sentinelle, dans une<br />

expression corporelle agile<br />

et brutale à la fois.<br />

C<br />

réée en 2006 par «Le théâtre <strong>du</strong><br />

Grabuge» à Lyon, «Le Cri<br />

d'Antigone» est adapté par<br />

Géraldine Bénichou <strong>du</strong> roman<br />

de l'écrivain et dramaturge belge Henry<br />

Bauchau. Troisième d'une trilogie dédiée à<br />

la mythologie grecque «Le Cri d'Antigone»<br />

revisite un pan de l'Antiquité à travers le<br />

monologue tragique et poignant<br />

d'Antigone, la fille d'Œdipe le maudit, qui<br />

se joue en un seul acte.<br />

Pendant plus d'une heure de spectacle,<br />

la narration de Magalie Bonnat, interprétant<br />

le rôle d'Antigone avec brillo est intensément<br />

dense, entrecoupée par les chants<br />

quasi mystiques de son ombre qui se dresse<br />

debout derrière elle. Sa douleur muette est<br />

transportée par la voix chaude et suave<br />

d'un homme, celle de Salah Gaoua. Son<br />

souffle raisonne comme une note d'équilibre,<br />

un contrepoint à la violence et à la tragédie<br />

qui constituent le monde d'Antigone.<br />

Un irrésistible appel à la douceur et à<br />

l'émotion, porté par des chants arabes et<br />

berbères, qui revêtent une dimension universelle,<br />

humaine. Salah Gaoua ouvre ainsi<br />

une brèche poétique dans cette folie meurtrière<br />

qui happe l'héroïne.<br />

D'une justesse esthétique remarquable,<br />

le jeu de lumière est d'une précision mathématique,<br />

d'une portée presque philosophique.<br />

La lumière parle à elle seule. Elle<br />

devient mot, émotion, elle est expression<br />

artistique à part entière. Cette mise en<br />

lumière mouvante rehausse les émois<br />

d'Antigone, ses doutes et ses perpétuelles<br />

remises en question. Elle donne l'exacte<br />

mesure <strong>du</strong> drame qui se déroule devant le<br />

spectateur.<br />

Le décor minimaliste <strong>du</strong> «Cri<br />

d'Antigone» a été conçu par le metteur en<br />

scène Géraldine Bénichou, où seul un socle<br />

noir est entreposé au milieu de la scène. La<br />

comédienne interprétant Antigone mobilise<br />

à elle seule, la scénographie et la<br />

lumière. Ici, point d'artifices ou de fioritures,<br />

le drame est interprété à travers un<br />

récit, une gestuelle, un mouvement, et une<br />

voix qui n'en finissent pas d'aspirer le spectateur.<br />

Parlons-en de la voix, elle est grave,<br />

écorchée, debout à l'image de l'héroïne<br />

maudite : «Elle ne tombe pas et même s'il<br />

elle tombe, elle se relève.»<br />

«On ne mendie pas uniquement pour<br />

survivre, mais pour ne plus être seule»,<br />

déclame la comédienne. Sa douleur en<br />

devient presque poétique, poétisée par l'interprétation<br />

époustouflante de Magalie<br />

Bonnat. En effet, professeur d'art dramatique,<br />

la comédienne hors pair est convaincante<br />

dans sa rage de vivre, violente dans<br />

son désarroi et déterminée à aller au bout<br />

de ses idéaux. Antigone la révoltée, la possédée,<br />

l'écorchée est la figure emblématique<br />

de l'existentialisme avant l'heure. Antigone<br />

la démentielle se meut sur scène comme<br />

une sentinelle, dans une expression corporelle<br />

agile et brutale à la fois. Drapée dans<br />

une robe longue ocre, la comédienne<br />

déploie son corps sur ce minuscule socle<br />

noir ; comme si l'espace lui manquait.<br />

Dressée par moment comme un christ, elle<br />

semble porter sa croix sur ses épaules, son<br />

corps est sans cesse martyrisé. La fidélité<br />

sans compromissions d'Antigone à son<br />

10 e Festival poétique Youcef Ou Kaci et Si Mohand Ou M’Hand<br />

Les festivaliers réclament Belhanafi dans le<br />

programme scolaire<br />

père Œdipe, sa volonté jusqu'au-boutiste<br />

de sauver ses frères et sœurs <strong>du</strong> drame, portent<br />

l'acte héroïque à son paroxysme. On se<br />

demande alors si cette femme possède en<br />

elle un altruisme surdimensionné ou se<br />

laisse transporter par l'utopie vaine et<br />

meurtrière d'un monde juste. Avant d'incarner<br />

une figure mythique <strong>du</strong> féminisme,<br />

Antigone est d'abord et avant tout l'expression<br />

de la fidélité, la fidélité à soi-même.<br />

Lorsqu'Antigone se retrouve aux prises<br />

avec son destin, jugée dans un procès<br />

orchestré par le roi Créon pour avoir voulu<br />

enterrer dignement son frère Polynice, les<br />

projecteurs s'allument enfin sur la salle,<br />

laissant entrevoir un public fasciné, captivé<br />

par les ressorts artistiques inépuisables de<br />

Magalie Bonnat.<br />

Le cri insupportable d'Antigone n'aura<br />

jamais été prononcé au cours de cette pièce.<br />

Pourtant son cri étouffé n'a jamais cessé de<br />

traverser la nature, l'espace et le temps, et<br />

n'est autre qu'un cri d'espoir, de vie, celuilà<br />

même que le nouveau-né «vomit» à sa<br />

sortie au monde.<br />

Amine B./Algérie <strong>News</strong><br />

Le ministère de l’E<strong>du</strong>cation nationale a été sollicité,<br />

hier, pour inclure les textes poétiques <strong>du</strong> défunt<br />

Mohamed Belhanafi dans le programme scolaire.<br />

Hier, à l’ouverture de la 10e édition des Journées poétiques<br />

«Youcef Ou Kaci et Si Mohand Ou M’Hand », à la<br />

maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, le<br />

commissaire <strong>du</strong> festival a formulé, dans son discours<br />

d’inauguration, le souhait d’enseigner la poésie et les textes<br />

poétiques de Belhanafi dans l’ école algérienne dès l’an<br />

prochain.<br />

Durant quatre jours, le festival poétique qui porte,<br />

depuis sa création, les noms de deux grands poètes <strong>du</strong><br />

XVIII e et XIX e siècles. Youcef Ou Kaci et Si Mohand Ou<br />

M’Hand, verra la tenue de plusieurs conférences et tables<br />

rondes animées par des universitaires et chercheurs indépendants<br />

dans la culture et les arts. Un concours poétique<br />

y sera également organisé en marge des travaux scientifiques<br />

de ces journées qui se tiennent, depuis 10 ans, grâce<br />

aux présidents des deux associations culturelles qui portent<br />

les noms des deux illustres poètes. Il s’agit de Abdellah<br />

Arkoub pour l’association Youcef Ou Kaci de Timizart, et<br />

d’Ould-Ali El-Hadi, président de l’association Si Mohand<br />

Ou M’Hand de Aïn-El-Hammam.<br />

Mohamed Belhanafi, pour lequel cette édition est<br />

dédiée, était un poète et pro<strong>du</strong>cteur de sketchs et pièces de<br />

théâtres radiophoniques en langue kabyle. Né le 7 février<br />

1927 à Ouacifs, il est décédé le 4 mars dernier en son domicile<br />

natal à Sidi Athmane. Il avait composé des poèmes qui<br />

demeurent célèbres, notamment pour Djamel Chir, Idir,<br />

Medjahed Hamid, Arezki Bouzid, Athmani, Taous, Kaci<br />

Abdjaoui, Yacine Babassi, Melha, Chavha, Ourida, Fella, El<br />

Djida, Mouloud Habib, Chérif Kheddam et plusieurs<br />

autres grands artistes d’expression kabyle. Il avait surtout «<br />

gavé » la fameuse chorale <strong>du</strong> lycée Fatma n’Soumer par ses<br />

plus beaux poèmes.<br />

M.A.T.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 4 novembre 2012


LesBonnesFeuilles<br />

Grenade 1492,<br />

la fin d'un monde (2 e partie)<br />

Par : Omar Merzoug<br />

Alors que les musulmans rétrocèdent<br />

aux chrétiens des territoires<br />

qu'ils avaient dominé<br />

depuis des siècles, c'est en 1238<br />

que Grenade devint royaume.<br />

Le premier souverain en fut Mohammed<br />

Ibn Nasr qui monta sur le trône sous le nom<br />

de Mohammed 1er. On le voit reprendre les<br />

détestables tropismes des Mûlûk At-Tawâ'if<br />

(Rois des principautés), autrement entreprendre<br />

de solliciter les rois chrétiens pour<br />

l'aider à reprendre des villes à des chefs<br />

musulmans. Ce qui s'est passé à Séville, en<br />

1248, est, de ce fait, tout à fait symptomatique.<br />

On lit sous la plume de certains historiens<br />

que le roi de Grenade voulant étendre<br />

son territoire sollicita l'aide <strong>du</strong> roi<br />

Ferdinand de Castille. Les Banû Hûd et les<br />

Banû Nasr firent tous les deux, appel aux<br />

rois de Castille. L'historien Al-Maqqâri écrit<br />

: «Quand Cordoue, Séville, Tolède, Murcie<br />

eurent été conquises par les Chrétiens, la<br />

population musulmane se rassembla à<br />

Grenade, à Alméria, à Malaga et dans les<br />

provinces environnantes. L'empire musulman<br />

jadis si éten<strong>du</strong>, se rétrécit et le dragon<br />

se mit à dévorer constamment une ville ou<br />

une forteresse» et à étrangler dramatiquement<br />

le frêle Etat grenadin. C'est en 1238<br />

que le fondateur de la dynastie des Nasrides,<br />

s'installe à Grenade, tout en faisant remonter<br />

le début de son règne à 1232. C'est à cette<br />

dynastie qu'on doit de somptueuses réalisations,<br />

l'Alhambra bien enten<strong>du</strong>, mais aussi<br />

de très belles œuvres dans les beaux-arts<br />

dans tous les domaines <strong>du</strong> savoir. Le<br />

royaume de Grenade sera représenté par de<br />

très brillants personnages, Lisân Al-Dîn Ibn<br />

Al-Khatîb par exemple, poète, homme<br />

d'Etat et auteur d'une somme sur les<br />

«Akhbar de Gharnâta», le poète et homme<br />

d'Etat, Ibn Zamrak, dont certains fragments<br />

poétiques figurent sur les murs des salles <strong>du</strong><br />

palais de l'Alhambra. C'est donc ce<br />

royaume, illustre représentant d'une brillante<br />

civilisation, civilisation qui fut, de<br />

l'avis général, très supérieure, à tous égards,<br />

à celle des chrétiens d'Espagne et qui va être<br />

victime <strong>du</strong> fanatisme des «Rois catholiques»<br />

et d'un clergé dont le zèle le con<strong>du</strong>ira à<br />

chasser des milliers de musulmans et de<br />

juifs, à créer les tribunaux de l'Inquisition, à<br />

inventer plus tard, le racisme d'Etat, sous<br />

Philippe II et Philippe III, comme le montre<br />

Rodrigo de Zayas dans un livre salutaire<br />

«Les Morisques et le racisme d'Etat» (éditions<br />

La Différence, 1992) mutilant ainsi<br />

l'Espagne d'une double dimension, musulmane<br />

et juive, constitutive de son identité.<br />

Les pertes et les défaites militaires<br />

avaient contraint les musulmans à se replier<br />

au Sud. Il ne leur restait pour royaume que<br />

les provinces dépendant des rois nasrides,<br />

de Gibraltar à Alméria, le long <strong>du</strong> littoral<br />

méditerranéen. Le royaume de Grenade,<br />

d'une superficie d'environ 30 000 kilomètres<br />

carrés comprenait les régions actuelles<br />

de Malaga, Grenade, Almeria, et en partie<br />

celles de Cadix et de Jaen. Peuplé d'à peu<br />

près 300 000 habitants, il était très brillant,<br />

Au moment où commence la<br />

dernière décennie <strong>du</strong> royaume<br />

musulman de Grenade, la<br />

dernière trêve, conclue en 1478,<br />

est encore en vigueur.<br />

mais faible et fragile. De jour en jour, sa survie<br />

devenait de plus en plus douteuse, les<br />

musulmans de Grenade ayant per<strong>du</strong> leur<br />

combativité, leur esprit de résistance et d'offensive<br />

s'étant considérablement émoussé.<br />

Le royaume était surtout miné par des dissensions<br />

internes qui finirent par en faire<br />

une proie facile à dévorer.<br />

En réalité, depuis le début <strong>du</strong> XVe siècle,<br />

les querelles intestines sont endémiques à<br />

l'intérieur <strong>du</strong> sérail grenadin. Le royaume<br />

est ainsi secoué par des luttes politiques<br />

endémiques entre deux puissantes familles,<br />

les Banû Sarradj (Chateaubriand en fera le<br />

thème d'un de ses récits «Les Aventures <strong>du</strong><br />

dernier des Abencérages») et les Zégris. Dix<br />

ans avant la capitulation <strong>du</strong> roi Mohammed<br />

XI dit Boabdil, dernier souverain musulman<br />

de Grenade, les luttes s'enveniment. Le roi<br />

Moulay Abul Hassan, père de Boabdil, qui<br />

règne depuis 1466, s'était amouraché de<br />

Soraya, une courtisane chrétienne, Isabelle<br />

de Solis de son nom de baptême, faite prisonnière<br />

à Antequera, puis convertie à<br />

l'Islam. Celle-ci lui ayant donné un fils, il<br />

répudie sa femme légitime, la reine Aïcha,<br />

mère de Boabdil. Le vieux sultan, Mouley<br />

Abul Hassan installe Soraya dans le palais de<br />

l'Alhambra tandis que Aïcha se retire dans le<br />

quartier des Bayazîn (l'actuel Albaïcin). Les<br />

Banû Sarradj prennent parti pour Soraya<br />

alors que les Zégris embrassent la cause de la<br />

reine légitime. En effet, en juillet 1482, dès le<br />

début de la guerre qui verra la disparition<br />

<strong>du</strong> royaume grenandin, Boabdil, le fils qu'il<br />

eut d'Aïcha, sa femme légitime, se soulève<br />

avec la complicité des Abencérages et cherche<br />

à prendre le pouvoir. C'est alors que se<br />

dresse contre lui son oncle, Ibn Sa'ad, surnommé<br />

Az-Zaghal (le Preux). Alors que les<br />

Catholiques se sont fixés<br />

pour objectif la prise de<br />

Grenade et combattent soudés,<br />

le peuple comme la<br />

noblesse, unis autour de<br />

leurs souverains, chaque<br />

clan musulman lutte en faisant<br />

valoir des intérêts particuliers<br />

en vue de se couvrir<br />

de la gloire, d'évincer ses adversaires musulmans<br />

et de rafler le pouvoir, quitte à régner<br />

sur une parcelle de territoire. C'est cette<br />

situation que résume le proverbe arabe bien<br />

connu : «Le pouvoir, coûte que coûte, fût-ce<br />

sur les pierres ! ».<br />

Au moment où commence la dernière<br />

décennie <strong>du</strong> royaume musulman de<br />

Grenade, la dernière trêve, conclue en 1478,<br />

est encore en vigueur. Malgré les cessations<br />

des hostilités, les offensives étaient courantes<br />

de part et d'autre de la frontière.<br />

Réagissant à des attaques de détachements<br />

chrétiens, les troupes de Mouley Abul<br />

Hassan s'emparent de Zahara, non loin de la<br />

frontière occidentale. Les Espagnols chrétiens<br />

décident de ne pas laisser ce coup d'audace<br />

impuni. C'est le marquis de Cadix,<br />

Don Rodrigo Ponce de León qui prend l'initiative<br />

et décide de prendre la ville d'Al-<br />

Hama, un lieu de villégiature pour la<br />

noblesse musulmane. Deux mille cinq cents<br />

cavaliers, trois mille fantassins participeront<br />

à cette contre-offensive. Bien renseignés de<br />

l'intérieur <strong>du</strong> royaume sur les défenses<br />

musulmanes, les chrétiens parviennent à<br />

escalader le mur d'enceinte de la forteresse,<br />

à neutraliser les gardes et à se faire ouvrir les<br />

portes de la ville. C'est ainsi que le gros des<br />

troupes parvient à investir la place.<br />

Cette attaque qui n'aurait pas réussi sans<br />

les renseignements fournis par des traîtres<br />

stipendiés, sème un immense effroi au sein<br />

de la population musulmane terrifiée à<br />

l'idée de voir l'ennemi, campant à quelques<br />

lieues seulement de Grenade. Très vite, le roi<br />

de Grenade tente de reprendre Al-Hama,<br />

mais malgré un siège rigoureux, les musulmans<br />

échouent devant les forces très supérieures<br />

que mobilise l'Etat royal espagnol.<br />

Ce n'est plus simplement au marquis de<br />

Cadix que les musulmans ont affaire mais à<br />

l'obsession fanatique d'Isabelle de Castille et<br />

de Ferdinand d'Aragon. Ces derniers considèrent<br />

que la réouverture des hostilités par<br />

la prise de Zahara, leur donne l'occasion<br />

historique d'en finir avec la présence musulmane<br />

en Andalousie, et, partant, de réaliser<br />

l'un de leurs objectifs majeurs, unifier le<br />

pays sous la férule <strong>du</strong> catholicisme. Le 2<br />

février 1482, Isabelle et Ferdinand déclarent<br />

: «Nous nous réjouissons de la chute de<br />

Zahara, puisque cela nous donne l'occasion<br />

de mettre en œuvre dès maintenant ce que<br />

nous envisagions de faire, mais que nous<br />

aurions peut-être dû renvoyer à plus tard, la<br />

guerre contre l'Islam.» En effet, l'objectif des<br />

souverains chrétiens est de faire de<br />

l'Espagne une terre exclusivement chrétienne.<br />

Il faut à tout prix purger l'Espagne<br />

de ses éléments musulmans, mais aussi juifs.<br />

En termes actuels, on pourrait appeler leur<br />

visée, une purification religieuse. C'est exactement<br />

ce qui se pro<strong>du</strong>ira après la chute de<br />

Grenade, par l'expulsion ou l'assimilation<br />

de tout élément non chrétien.

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