Mise en page 1 - Algérie news quotidien national d'information

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Oued Souf : La leçon de civisme des chômeurs
Le rassemblement d'hier a démontré, encore une fois, que ceux qui se sont élevés contre l’exclusion,
la « hogra », la malvie et pour le droit à un poste d’emploi stable, sont des gens civilisés, capables
de manifester pacifiquement.> Pages 2 et 3
Vol de documents au Pôle
judiciaire d'Alger
Tout
le personnel
sera
auditionné
Tout porte à croire que le
«groupe» ou « individus» qui ont
réussi à accéder au Palais de
justice sans se faire remarquer
ont certainement bénéficié
d'une complicité. > Page 4
Affaire des 17 familles
menacées d'expulsion à
la cité Sonelgaz III
Quand les lois
de la République
sont bafouées !
L'acte de transfert de propriété, sur
lequel s'est basée Sonelgaz pour
acquérir le terrain où sont érigées les
habitations des familles, s'est révélé «
faux et illégal ». > Page 5
Lahcène Hamouche,
gérant-directeur
de la publication
Le Champion
La SCHPM doit
être dissoute
La publication par Algérie News
d'une enquête jeudi sur l'hippodrome
du Caroubier a suscité
beaucoup de réactions.
> Pages 6 et 7
Alep
La leishmaniose
cause
des ravages
Il s'appelle le « bouton d'Alep » et il ravage
les visages de nombreux habitants du nord
syrien. Avec l'arrivée massive de réfugiés
venus des villages alentours, la leishmaniose,
une maladie transmise à l'homme par
une mouche, a gagné la métropole d'Alep.
> Page 16
Quotidien national - Dimanche 31 mars 2013 - N°1475 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406

2 > A L A U N E
LE LIEN
Massinissa Boudaoud
Potiche de
la sédition
Fidèle à sa réputation de potiche
de la sédition dans le monde
arabe, le mufti des Al-Thani a
franchi le Rubicon en appelant les
gens du Sud à la scission. Après
avoir provoqué des troubles en
Tunisie, semé la zizanie en Egypte,
appelé aux meurtres de Libyens et
de Syriens, dont Saïd Ramadan Al-
Bouti, Al-Qaradaoui, «ce cérébral
qui ne peut jouir qu’en s’écoutant
parler», selon le dictionnaire de
Laurent Baffie, s’intéresse, comme
les Américains et les Français au
Sud algérien. L’événement n’est
pas fortuit. Il obéit à un agenda
géopolitique et un timing bien
précis. En défendant la Syrie,
l’Algérie s’est attirée les foudres
des «Faucons» américains et des
«pingouins» du Golfe. Le chef de
la diplomatie quatarie avait
toujours menacé l’Algérie, en
proférant à l’encontre de nos
dociles représentants que le tour
de notre pays arrivera. Silence du
côté d’Alger. Boumédiène se
tournerait sept fois dans sa
tombe. L’Algérie est-elle si
vulnérable au point où un petit
émirat ne se permette pas
uniquement de s’immiscer dans
les affaires internes mais essaye
de provoquer des troubles. La star
des Frères musulmans a épousé
sept femmes, l’une d’elles est
l’Algérienne Asma Ben Kada qui
avait affirmé que le président de
l'Union internationale des savants
musulmans a effectué une visite à
Tel-Aviv début 2010. Elle avait
confié que son ex-époux entretient
des relations étroites et secrètes
avec le Mossad. C’est pourquoi,
Hamad ben Khalifa Al-Thani tient
beaucoup à sa marionnette de
Cheikh. Elle a ajouté qu’en effet,
l’émir du Qatar tire profit de la
position de prédicateur, afin
d’exécuter le projet américano-sioniste
conçu dans les coulisses de
la Knesset. La preuve, signalons
qu’il a reçu un certificat
d’appréciation du Congrès
américain, au sein duquel les juifs
représentent la majorité, et ce,
pour avoir réussi à mettre en
œuvre le projet américanosioniste,
dans le monde arabe. Ses
premiers pas dans la prédication
incendiaire remontent à 1956,
dans l’une des mosquées du Caire.
En 1959, il fut interdit de
prédication et transféré au
département de la culture
islamique à Al-Azhar. En 1962,
Al-Azhar le détacha au Qatar pour
occuper le poste de président de
l’Institut secondaire des études
religieuses. En 1977, il dirigea la
fondation de la Faculté de droit
musulman à l’université du Qatar
dont, plus tard, il devint le doyen,
avant de se transformer plus tard
en marionnette des émirs du
Golfe. Voilà aussi pourquoi le
monde chrétien progresse et celui
des musulmans régresse. Au
moment où le Pontife, François I er ,
appelle à la paix et à l’amour entre
les peuples, nos prétendus
savants appellent aux meurtres et
à la fitna. C’est juste une
remarque !
Le mouvement du Sud ne s’essouffle pas, les manipulations aussi
Les « mesures Sellal »
déja caduques
La poursuite des manifestations des jeunes du Sud réclamant la prise en charge de leurs
revendications sociales, à leur tête l’emploi, est significative à la fois de la méfiance que
ressent ce mouvement à l’égard des engagements pris par les autorités centrales à la veille
de la marche historique des jeunes du Sud le 14 mars dernier à Ouargla, suivie d’un
rassemblement le 23 à Laghouat.
Laouar Naâmane, président du groupe parlementaire du MSP
Al-Qaradaoui s’ingère dans les affaires
internes de notre pays
Dans cet entretien, le président du
groupe parlementaire du Mouvement
pour la société et la paix (MSP),
Laouar Naâmane, a estimé que la
déclaration de Youssef Al-Qaradaoui,
président de l'Union internationale
des savants musulmans, rapportée
par un quotidien arabophone, est une
forme d’ingérence dans les affaires
internes du pays.
Algérie News : Un journal arabophone a rapporté
hier une information selon laquelle
Youssef Al-Qardaoui aurait incité les jeunes
chomeurs du Sud à se révolter contre les autorités.
Un commentaire.
Laouar Naaâmane : Je ne suis pas au courant
de cette information mais si elle s’avère juste, le
MSP dénonce d’une manière la plus ferme, cette
déclaration. On ne peut pas accepter de tels agissements.
On ne veut pas s’insurger dans les affaires
des autres et on n’aime pas que d’autres s’insurgent
dans nos affaires internes. Les revendications
des chômeurs du Sud sont plus que légitimes,
c’est aux autorités compétentes de tenir
leurs promesses envers ces jeunes qui ne cherchent
qu’un travail décent. Les paroles comptent
peu et le plus important reste les actes. Le MSP
attend de voir ce que le gouvernement réalisera
dans les prochains jours afin d’apaiser la situation
qui peut dégénérer d’un moment à l’autre.
Le silence des autorités donne des opportunités
aux gens de l’extérieur de se mêler pour profiter
de la situation. Je demande à Youssef Al-
Qaradaoui de s’occuper de sa mission et laisser la
politique aux politiciens.
Selon les dires du journal, Al-Qaradaoui a tenu
une réunion, à Doha, avec Abassi Madani,
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013
Pour rappel, le Premier
ministre, Abdelmalek
Sellal, a signé lundi 11 mars
2013 une instruction portant
«Programme spécial d’urgence
pour l’emploi au profit des dix
wilayas du sud du pays». En vertu
de ce programme, la priorité est
désormais donnée aux habitants de
ces dix wilayas dans l’accès aux
embauches au niveau des entreprises
publiques.
Dès lors que le Premier ministre
serait favorable pour recevoir personnellement
une délégation de la
Coordination nationale de défense
des droits des chômeurs (CNDDC)
qui demande à le rencontrer et à
discuter de la mise en œuvre des
mesures prises pour solutionner les
problèmes posés par les citoyens de
la région sans l’intervention des
notables de la région, d’aucuns s’interrogent
pourquoi Abdelmalek
Sellal n’a pas pris l’initiative de
prendre langue avec eux dès le premier
jour et épargner au pays du
temps, de l’argent et couper l’herbe
sous les pieds des manipulateurs.
En effet, Sellal a pourtant consacré
sa première sortie sur le terrain
en tant que Premier ministre au
Sud. Evitant les sujets qui fâchent, il
n’a pas daigné répondre aux
doléances d’une centaine de chômeurs
qui n’ont pu formuler leurs
revendications à Hassi Messaoud
en raison d’un important dispositif
sécuritaire. Ce jour-là, Abdelmalek
Sellal, accompagné des ministres de
la Jeunesse et des Sports, de
l’Energie et des Mines et de
l’Intérieur et des Collectivités,
aurait pu tenir un Conseil interministériel
sur place et ouvrir les portes
du dialogue aux jeunes protestataires
qui étaient restés à l’extérieur
de la salle pendant que les «représentants
de la société civile» qui ne
représentent plus depuis des années
que leurs personnes étaient les visà-vis
du Premier ministre.
C’est à croire que des parties mal
intentionnées ont tout fait pour
induire en erreur celui qui est
chargé d’exécuter le programme du
président de la République en lui
communiquant des informations
erronées sur les véritables motivations
des jeunes du Sud, dont le seul
tort reste, selon des observateurs,
celui d’avoir osé dire que les notables
locaux ne pouvaient plus
continuer à parler en leur nom et à
continuer à exploiter leur détresse
comme un fonds de commerce.
Pourtant, le CNDDC a prouvé qu’il
n’avait aucun rapport avec les desseins
étrangers dont certains
acteurs de la société civile sont
financés pour leur mise en œuvre.
Le CNDDC, né sous la houlette du
Snapap, a décidé de se démarquer
de ce dernier une première fois en
organisant un rassemblement des
chômeurs le 5 juillet 2012 et un
autre le 24 février à Hassi
Messaoud.
Selon un observateur avisé, la
communication institutionnelle est
en cause dans ce dossier. Notre
source s’interroge comment espérer
que la colère des jeunes du Sud
puisse s’estomper alors que depuis
le 11 mars, date de la promulgation
de l’instruction n°1 de Sellal,
aucune communication claire et
transparente ne s’est fait à ce sujet.
Notre source préconise la mise sur
pied d’un comité de pilotage pour
l’application de ces mesures dont le
siège sera à Ouargla, et non de
confier aux walis la mise en œuvre
des mesures édictées par le pouvoir
central. Les chefs des exécutifs de
wilaya ont des prérogatives certes
très larges mais leur gestion se fait
souvent dans l’opacité et ils obéissent
à plusieurs chapelles.
Le silence observé par les autorités
sur cette affaire donne l’impression
que l’instruction Sellal est
mort-née. La poursuite des mouvements
de protestation et les formes
virulentes qu’ils prennent dans certains
cas dénotent de l’écart qu’il y a
entre le gouvernement et le mouvement
des chômeurs du Sud. Un
écart sur lequel surfe actuellement
la nébuleuse intégriste sous la houlette
du prêcheur en chef de la fitna,
Karadaoui.
Durant les années soixante-dix,
le défunt Houari Boumédiène
tenait des Conseils de ministres
dans les wilayas, en application de
sa politique d’équilibres régionaux.
Kamel Aït Bessaï
Rabah Kébir ainsi que certains cadres du MSP.
Est-ce que vous confirmez cette information ?
Je ne suis pas au courant. A notre niveau,
nous n’avons chargé personne du MSP pour
tenir une réunion avec Al Qaradaoui à Doha.
Nous avons un porte-parole du MSP, c’est le
seul qui pourra parler au nom de notre formation
politique. Les cadres qui ont tenu la réunion
à Doha ne représentent personne, ni aussi
le MSP.
Pourquoi les autorités algériennes n’ont-elles
pas réagi à la déclaration d’Al-Qaradaoui ?
Ecoutez ! Ce n’est pas nouveau en Algérie.
Ce n’est pas la première fois que la diplomatie
algérienne est absente. On a toujours ce problème,
le ministère des Affaires étrangères est
hors champ.
Propos recueillis par
Mohammed Zerrouki

A L A U N E
3
Aucun incident enregistré lors du rassemblement de Oued Souf
La leçon de civisme des chômeurs
Le rassemblement des chômeurs, hier, à Oued Souf, a démontré encore une fois que ceux qui se sont élevés contre
l'exclusion, la «Hogra», la mal vie et pour le droit à un poste d'emploi stable sont des gens civilisés, capables de
manifester pacifiquement.
Aucun incident n'a émaillé
l'action à laquelle avait
appelé le Comité national
de défense des droits
des chômeurs (CNDDC), selon
des sources locales. «Le rassemblement
s'est déroulé dans une
parfaite organisation et dans le
calme total», nous a confirmé,
Belkacem Khencha, responsable
du bureau du CNDDC à
Laghouat. Dès les premières heures
de la matinée d'hier, les jeunes
chômeurs commençaient à se
diriger vers la Place du martyr
Hama-Lakhdar au centre-ville de
Oued Souf, avant que le rassemblement
ne soit entamé aux environs
de 8h 30mn, indiquent nos
sources, ajoutant que près de
3 000 personnes ont répondu
favorablement à l'appel du
CNDDC. Un dispositif sécuritaire
a été déployé aux alentours de la
place sans qu'il n'y ait aucune
intervention, pression ou intimidation
sur les lieux. Les manifestants
ont tenu leur rassemblement
sous les regards vigilants des services
de sécurité.
«Sous les applaudissements
des participants, Tahar Belabbas a
pris la parole pour dénoncer la
politique des pouvoirs publics
dans le Sud et les tentatives de
manipulations qui ont visé le
mouvement des chômeurs,
comme il n'a pas omis de répondre
aux campagnes de dénigrement
dont ont été victimes les leaders
de la contestation. Nous
saluons son courage et son honnêteté»,
raconte M. Khencha. En
plus du coordinateur national du
CNDDC, d'autres interventions
ont marqué cette action de protestation,
notamment celle de
Rachid Aouine ou encore la représentante
de SOS Disparus qui s'est
déplacée pour soutenir la cause
des chômeurs du Sud. Plusieurs
militants de différentes wilayas
ont tenu à faire le déplacement à
Oued Souf pour se joindre à la
cause. Par la réussite de cette
action, bien qu'elle n'ait pu rassembler
autant de gens que celle
du 14 mars dernier à Ouargla, les
chômeurs auront marqué un
autre point et réussi leur défi,
celui de manifester pacifiquement
car, après les événements qui ont
Suite aux incidents de Ghardaïa
Graves accusations retenues
contre 8 inculpés
De lourdes charges ont été
retenues contre huit personnes,
placées sous mandat de
dépôt depuis la soirée de jeudi 28
mars 2013 à Ghardaïa, à la suite de
leur arrestation la veille lors des événements,
ayant marqué la manifestation
des jeunes contre la célébration
de la fête du tapis. C'est ce
qu'indique le rapport de l'avocat des
détenus, dont Kamel Eddine Fekhar,
responsable du bureau de Ghardaïa
de la Ligue algérienne de défense des
droits de l'homme (LADDH), et
Bakir Soufghalem, membre de
l'Observatoire algérien des droits de
l'homme (OADH), qui les a visités
dans leur prison. «Outrage à corps
constitué», «atteinte à l'emblème
national», «opposition par des voies
de fait», «destruction et dégradation
des biens d'autrui» et «infraction
relative aux biens», ce sont les griefs
retenus contre eux, selon les articles
146, 160, 187, 396, 407 et 450 du
code pénal. «Vu la gravité de ces
accusations, ils risquent de lourdes
peines pouvant aller jusqu'à 15 ans
de réclusion», a déclaré Yacine Zaïd,
responsable du bureau de la
LADDH à Laghouat, dénonçant une
«intimidation orchestrée contre les
militants de droits de l'homme» et
demandant leur «libération immédiate».En
tout, ils étaient 18 personnes
interpellées mardi 26 mars,
avant que le procureur de la
République ne prononce la liberté
pour deux et la citation directe à
comparaître pour huit d'entre eux,
tandis que les huit autres ont été placés
sous mandat de dépôt. Au cours
de l'entretien qu'il a eu avec les détenus,
l’avocat Ahmine a relevé que
certains ont «fait l'objet de violences
physiques et morales, notamment
Soufghalem et Fekhar Kamel Eddine
qui soupçonnait même la police de
lui avoir administré des substances
qui ont provoqué en lui un effet
anesthésiant». Ces deux militants
ont fait aussi, l’objet d'humiliation,
puisqu'«ils ont été obligés d'enlever
leur habit traditionnel de
Mozabite». C'est d'ailleurs, à la suite
de ces comportements que les 8
détenus à la prison de Chaâbet
Ennichène de Ghardaïa ont décidé
d'entamer une grève de la faim qu'ils
poursuivent toujours. A l'extérieur,
ce sont tous les militants des droits
de l'homme et les chômeurs du sud
du pays qui se mobilisent pour
réclamer leur libération. Des actions
sont déjà en vue. Rien qu'hier, les
chômeurs qui se sont rassemblés à
Oued Souf ont décidé d'une action
de protestation à Ghardaïa dont la
date n'a pas encore été fixée. A signaler
enfin que lors du transfert des
prévenus vers la prison, quelques
accrochages et jets de pierres sur le
camion cellulaire et le convoi de
policiers l'escortant auraient été
enregistrés, selon des sources locales,
mais sans pour autant ralentir la
progression du convoi.
A. M.
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013
LES GENS
marqué la protestation de
Ghardaïa la semaine dernière,
tout le monde s'attendait à ce que
le mouvement bascule dans la
violence et se banalise pour sortir
de sa ligne. Une victoire de plus
pour les chômeurs attachés à
l'unité nationale et à leurs revendications
socioéconomiques légitimes.
Belkacem Khencha se félicite
que «le CNDDC soit arrivé à
transmettre son message au gouvernement
et à l'opinion publique
de la manière la plus civilisée».
4 militants arrêtés
puis relâ chés
Les services de sécurité qui se
sont positionnés au niveau des
accès principaux de Oued Souf
ont tout fait pour retarder des
militants qui venaient de l'extérieur
de la wilaya, indique notre
source qui a été interpellée avec
trois autres camarades, avant
qu'ils soient conduits au commissariat
de la ville. «Nous étions à
deux ou trois kilomètres de Oued
Souf lorsque deux voitures de
police nous ont sommé d'arrêter
la voiture de la même façon qu'on
le fait avec les criminels», dénonce
M. Khencha, ajoutant qu'il a été
embarqué en compagnie de ses
camarades militants venus de
Sétif, Alger et Relizane. Les quatre
personnes arrêtées «sans aucune
raison valable» ont été relâchées
plus tard. «C'était une intimidation
qui ne visait qu’à nous empêcher
de prendre part au rassemblement»,
fustige le même interlocuteur.
Tous les participants à l'action
de protestations d'hier ont
dénoncé les interpellations de certains
militants des droits de
l'homme à Ghardaïa. «Une action
de protestation sera organisée
prochainement en guise de soutien
et pour réclamer la libération
des détenus», indique
M. Khencha.
Aïssa Moussi
Louisa Hanoune
La secrétaire générale du Parti des
travailleurs a appelé, hier à Oran, à «un
sursaut national pour assainir la situation
actuelle, ouvrir les portes aux jeunes et faire
barrage à tous les aventuriers». «Le
gouvernement doit donner des gages à la
jeunesse et modifier le fonctionnement de
l'Agence nationale de l’emploi (Anem),
source de détresse et de désespoir des
jeunes, par d’autres structures», a souligné
M me Hanoune lors d'une rencontre avec les cadres et militants de
son parti de la wilaya d’Oran, estimant que les agences
algériennes et étrangères de l'emploi doivent être soumises à un
contrôle d’évaluation».
Belkacem Sahli
Le secrétaire général de l’Alliance nationale
républicaine (ANR), a appelé hier à Sétif à
« éviter de sur-politiser » les derniers
évènements survenus dans le sud du pays.
M. Sahli a précisé lors d’une rencontre
régionale avec les élus ANR, à la Maison de la
culture Houari Boumédiène, que l’ANR est
«solidaire» avec les chômeurs et «soutient»
les revendications socio-économiques des
jeunes des villes du Sud, mais «refuse» que ces revendications
soient «détournées» de leur objectif déclaré, ou «utilisées» à des
fins visant la déstabilisation du pays. Sahli a considéré que l’unité
du peuple et la souveraineté de l’Etat sont des constantes
nationales «non négociables», fustigeant «les partis politiques»
qui «tentent d’attiser» ces évènements.

4 > A L A U N E
Casse du pôle judiciaire d'Alger
Tout le monde sera
auditionné
Jamais dans l'histoire du pays, un édifice officiel ne fut la cible d'une «opération»
de vol et d'infraction, comme ce fut le cas avant-hier matin au quartier des
Fusillés à Alger.
Les premiers éléments de l'enquête
sur le vol perpétré très tôt
le matin au niveau du siège du
pôle judiciaire d'Alger, révèlent
de graves entorses aux règles élémentaires
de sécurité. Selon des sources généralement
bien informées, la Direction
générale de la Sûreté nationale a
ordonné une suspension administrative
pour négligence à l'encontre des agents
de la Sûreté nationale en charge de la
sécurisation de la périphérie du pôle
judiciaire, sis au boulevard des Fusillés à
Alger. «C'est une procédure normale
dans ce cas de figure. Une enquête administrative
est immédiatement ouverte,
en parallèle avec la procédure judiciaire.
Il s'agit de déterminer les responsabilités
et de savoir, si oui ou non, il y a eu complicité»,
nous confie notre source. Tout
porte à croire que le «groupe» ou individus
qui a réussi à accéder au Palais de
justice sans se faire remarquer a certainement
bénéficié d'une complicité.
«L'enquête sera très compliquée pour
deux raisons principales. La première,
c'est que ce lieu bénéficie d'une double
sécurité. Les policiers ont en charge la
sécurisation de la périphérie au moment
où les agents auxiliaires du ministère de
la Justice assurent la sécurité à l'intérieur
de l'édifice. Autre difficulté qui se posera
aux enquêteurs, le nombre de témoins à
auditionner». Notre interlocuteur
affirme que pour ce genre d'affaire, tout
le personnel est témoin, voire complice
potentiel. «C'est un magistrat de permanence
qui a donné l'alerte en se présentant
à son bureau qu'il a trouvé ouvert.
Cela suppose que personne n'a vu entrer
ou sortir des étrangers du palais. Cela
indique et confirme même une complicité
avérée de l'intérieur. Aucune piste
ne peut être négligée. Les enquêteurs en
charge de l'affaire savent, dans le cas où
aucune piste sérieuse n'est découverte,
que tout le monde doit être entendu, y
Coordination nationale des gardes communaux
Sit-in de solidarité avec
Ali aujourd'hui à Guelma
La Coordination nationale des gardes
communaux organise
aujourd'hui devant le siège de la
wilaya de Guelma, un sit-in en signe de
solidarité avec leur camarade Ali qui a
tenté de s'immoler par le feu jeudi.
Selon Aliouat Lahlou, délégué national
de la coordination, c'est la bureaucratie
de l'administration qui est responsable
de ce drame. «Ali était en compagnie de
sa femme et de ses trois enfants, pour
protester contre le retard accusé dans le
traitement de sa demande de logement
social» déplore notre interlocuteur. Le
malheureux, qui partage un taudis de
quatre mètres avec sa femme et ses trois
enfants, a dû «quémander», poursuit
notre interlocuteur, à maintes reprises
les autorités locales, afin de lui octroyer
un logement social, mais en vain.
Interrogé sur l'état de santé de leur collègue,
M. Aliouat, dira «Ali est toujours
hospitalisé avec trois membres de sa
famille mais sa vie n'est pas en danger. Il
est toujours sous le choc» précise-t-il.
Devant cette situation très tendue, une
réunion s'est tenue hier regroupant les
différents délégués des gardes communaux,
au niveau de la wilaya de Guelma,
pour soutenir leur collègue et préparer
d'autres actions de solidarité.
«Notre Coordination nationale
observera demain (aujourd'hui, Ndlr)
un sit-in de solidarité avec notre collègue
Ali pour dénoncer ce laisser-aller
des pouvoir publics, vis-à-vis des gardes
communaux, mais aussi et surtout pour
dénoncer la lenteur et la bureaucratie de
l'administration qui est à l'origine de ce
qui s'est passé jeudi. C'est une occasion
également de rappeler que les mesures
prises par le ministre de l'Intérieur à
compris les magistrats». D'autres sources,
sous couvert de l'anonymat, nous
apprennent que les caméras de surveillance
pourraient éventuellement révéler
des éléments importants».
Hier, le personnel ainsi que plusieurs
magistrats étaient stupéfaits. «Je n'aurai
jamais imaginé un événement pareil
arriver ici. Certains sont prêts à tout
pour entraver le travail de la justice.
C'est dangereux et inacceptable», nous
confie un avocat du barreau. Un autre
magistrat, qui a préféré garder l'anonymat,
lâche : «Les commanditaires de cet
acte prouvent leur puissance et jusqu'où
ils peuvent aller pour sauver leur peau et
leurs intérêts», interrogé sur l'identité
des dossiers qui auraient disparu, notre
interlocuteur poursuit : «Je ne sais pas.
J'ai appelé un confrère qui m'a affirmé
que certains bureaux, dont celui du greffier
ont été ciblés. Ces gens-là savaient ce
qu'ils devaient prendre. Pour les affaires,
la prochaine session criminelle a programmé
des affaires de corruption, de
terrorisme et de pédophilie. Je ne peux
rien affirmer».
Hier, les enquêteurs étaient toujours
sur les lieux. Nous avons tenté de joindre
la direction de la communication au
niveau du ministère de la Justice pour
avoir la réaction officielle de la tutelle
sur cette affaire. Le préposé au standard
n'a pas réussi à joindre quiconque.
«Désolé Monsieur, ça sonne et personne
ne répond.» Hier en début d'après-midi,
aucun mouvement «anormal» n'indique
que l'un des plus grands édifices de la
justice algérienne soient victimes la
veille d'un «casse». Seuls deux policiers
en faction assuraient la garde.
Zineddine Yacine
notre profit n'ont pas été respectées par
l'administration» rappelle-t-il. Notre
interlocuteur rappelle également que la
réunion d'hier a abordé la préparation
d'une autre marche nationale vers la
capitale. Aucune autre information sur
ce sujet n'a filtré. Enfin, cet acte de
désespoir s'ajoute à d'autres cas d'immolation
enregistrés ce week-end.
Rappelons qu'une autre tentative d'immolation
a été enregistrée le jour même
dans la wilaya de Béjaïa, précisément
dans la commune de Kherrata. Il s'agit
d'un jeune homme de 29 ans qui s'est
aspergé d'essence avant de mettre le feu
à son corps. Le malheureux a été sauvé
de justesse. Il en est de même pour un
autre jeune chômeur de Skikda qui a
tenté également le même jour de mettre
fin à sa vie, par immolation.
Yahia Maouchi
Amine B./Algérie News
Ammar Bentoumi inhumé
hier à Bouzaréah
Ultime hommage des
robes noires
Un ultime hommage a été rendu hier matin à M e
Ammar Bentoumi, premier ministre de la Justice
de l’Algérie indépendante, au tribunal Abane-
Ramdane d’Alger-centre. Le bâtonnier M e Ammar
Bentoumi est décédé vendredi à son domicile à
Alger des suites d’une longue maladie, à l’âge
de 90 ans. De nombreux amis et confrères du
défunt mais aussi des personnalités du
mouvement national et des membres du
gouvernement lui ont rendu un dernier
hommage au tribunal Abane Ramdane après
avoir lu la fatiha du Coran à sa mémoire. Le
défunt a été enterré en début d’après-midi au
cimetière de Sidi M’hamed à Bouzaréah, sur les
hauteurs d’Alger. Beaucoup de magistrats et
d’avocats ont tenu à mettre leurs robes noires
en signe de deuil. Ses idées modérées et ses
positions en faveur de la paix et la concorde lui
vaudront l’estime de beaucoup de ses
concitoyens. Le ministre de la Justice et garde
des Sceaux était lui aussi présent. M e Bentoumi,
connu pour son intégrité professionnelle part en
laissant derrière lui une justice algérienne, à
laquelle il a donné une partie de sa vie, à la
veille de grands défis à relever.
Y. C.
Tizi Ouzou
Un terroriste abattu à
Sidi Ali Bounab
Un terroriste a été abattu, hier, par les forces
combinées de l'Armée nationale populaire, à
Sidi-Ali Bounab, dans la commune de Tadmait, a-
t-on appris de source sécuritaire. Le terroriste a
été éliminé dans une embuscade tendue par des
éléments de l’ANP entre les villages de l’est de
Ouarzeddine et ceux de Saâda, a précisé la
même source. Le corps du terroriste a été
déposé à la morgue du CHU de Tizi Ouzou. Une
arme a été récupérée, par l'ANP, lors de cette
opération, a-t-on ajouté. Lundi dernier, les forces
de l’ANP avaient abattu trois terroristes et
capturé deux autres, près de Attouche, dans la
commune de Makouda, à une vingtaine de
kilomètres au nord de Tizi Ouzou.
R. A.
Téléphonie mobile
Le dossier de la 3G
finalisé
Le dossier technique relatif au lancement du
processus d'exploitation, par les opérateurs de
la téléphonie mobile, de la licence 3G est
finalisé, a annoncé hier, le chef du groupe mixte
regroupant le ministère de la Poste et des
Technologies de l'information et de la
communication et l'Autorité de régulation de la
poste et des télécommunications, chargé de
l'élaboration de ce dossier. Contacté par l'APS,
le conseiller au ministère, Zoheïr Meziane, a
confirmé l'information, précisant que le choix de
la bande de fréquences nécessaire à cette
technique «a également été fait». La vision du
ministère de la Poste et des TIC par rapport au
haut débit, le très haut débit, la 3G et la LTE «est
claire, ne souffre aucune ambiguïté et ne fait
l'objet d'aucune hésitation à introduire cette
technique en Algérie», a-t-il affirmé. «En
approuvant le rapport de la Commission
nationale du haut et très haut débit, lequel inclut
ces techniques, le gouvernement confirme la
politique nationale de développement et de
démocratisation de l'accès aux services des
nouvelles technologies de l'information et de la
communication et, par là même, l'accès au large
bande par le biais de ces standards», a souligné
M. Meziane. Ce programme «est mis à exécution
à travers l'octroi par le Conseil de participation
de l'État d'un crédit bonifié d'un montant de 115
milliards de dinars remboursable sur 15 années
et avec un différé de 7 années», a-t-il expliqué.
En outre, «le CPE a donné son accord pour une
opération d’investissement à l'indicatif du
ministère de la Poste et des TIC, d’un montant
de 140 milliards de dinars pour le
développement et la promotion des
infrastructures de technologies par le haut débit
dans les zones montagneuses et les régions
reculées du pays, notamment les Hauts plateaux
et le Sud», a encore ajouté le conseiller du
ministre. Mohamed B.
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013

A C T U
5
Nouveaux rebondissements dans l'affaire des 17 familles menacées
d'expulsion à Ben Aknoun
Quand les lois de la République
sont bafouées !
Nouveaux rebondissements dans l'affaire des 17 familles résidantes à la cité Sonelgaz III de Ben Aknoun (Alger),
menacées d'expulsion de leurs maisons qu'elles occupent depuis 1983. En effet, l'acte de transfert de propriété, sur
lequel s'est basée la même entreprise pour acquérir le terrain où sont érigées les habitations des familles, s'est avéré
« faux et illégal ».
Reportage de Aïssa Moussi
ce qu'atteste un document
des services des domaines de la
wilaya d'Alger, en notre possession.
Dans toute la parcelle C'est
acquise par la société Sonelgaz, une partie
d'une superficie de plus de trois hectares
appartient bel et bien à la Mutuelle générale
des travailleurs des industries électriques et
gazières (Muteg), l'acte de propriété
n°18/2168 du 06.6.1962 faisant foi. Il s'avère
donc que les 3 hectares ont « fait l'objet de
transcription à la Sonelgaz en tant que patrimoine
indu par le truchement d'un acte de
transfert entâché d'irrégularités établi par le
notaire Maître Bouzid Sedrati le 07.6.2001 »,
dénoncent les adhérents de la Muteg dans
un communiqué qui nous a été transmis
récemment, suite à la découverte de cet acte
établi par la Sonelgaz et jugé de « faux et
usage de faux ». C'est dire que cette société,
bien qu'elle soit propriétaire légale des neuf
hectares transférés de l'ex-Entreprise gaz
d'Algérie (EGA), il n'en demeure pas de
même pour les 3 hectares et plus restant de
l'ensemble du terrain de plus de 12 hectares.
Les adhérents de la Muteg accusent, dans la
même foulée, l'ex-conservateur qui, en date
du 23 mars 2002, a enregistré et publié le
transfert de la parcelle, propriété de la
mutuelle, à la Sonelgaz, sans même consulter
le conseil d'administration de la Muteg.
Ils dénoncent « un comportement inexplicable,
incompréhensible et injustifié » du
fonctionnaire de l'Etat dont la mission est de
faire « obstruction » à toute tentative de «
faux en écriture publique et authentique »
selon l'article 215 de la section III du code
pénal.
Faux et usage de faux
Pis, le même enregistrement est confirmé
par l'actuel conservateur, selon le « négatif »
en notre possession. En respect des statuts
de la Muteg, cette dernière devait être
consultée pour avoir l'accord de son conseil
d'administration. Il est le seul organe habilité
à prendre la décision de transfert.
L'actuel conseil est donc appelé à engager les
actions nécessaires en vue de la reconstitution
du patrimoine mobilier et immobilier
de l'ex-Caisse mutuelle complémentaire et
d'activités sociales du personnel des industries
électriques et gazières d'Algérie
(CMCAS). Cette dernière a acquis, sous
l'acte de propriété n°18/2168 du 06.6.1962,
indiqué plus haut, le terrain de plus de 3
hectares par achat auprès de Garcia sur acte
notarial établi le 28.05.1962 par Maître
Porsat Louis Marcel. Le prix était de 170 000
francs français, est-il indiqué dans le document
en notre possession. Par le transfert
des biens mobiliers et immobiliers de la
CMCAS à la Muteg, Sonelgaz n'aura aucun
justificatif valable pour expulser ces familles
de leurs habitations, faut-il expliquer. A
moins qu'il y ait des « manigances » entre
l'entreprise publique et les membres du
conseil d'administration de la Muteg, pour
que « la mafia du foncier », comme les surnomment
les pères des familles, puissent
mettre à exécution leur plan machiavélique
et jeter dehors des familles qui occupent des
maisons depuis 30 ans.
Bouterfa pointé du doigt
En référence au compte rendu n°02/07
du Comité Infrastructure, séance du mardi
10.7.2007 présidée par M. Nouredine
Bouterfa, P-DG du Groupe Sonelgaz, le terrain
sera destiné pour la construction de villas,
indiquent les habitants de la cité qui
subissent des pressions énormes puisque les
notifications d'expulsion ont déjà été
envoyées et seront appliquées incessamment.
« Ce sera des villas de haut standing
avec des piscines pour eux, leurs amis et
leurs enfants », dénonce un des habitants.
Accusant le P-DG de Sonelgaz de « menteur
et avide », les protestataires nous feront
savoir qu'ils avaient adressé des lettres au
président de la République, au Premier
ministre, au ministère de l'Energie et des
Mines ainsi qu'au ministère de l'Intérieur et
des Collectivité locales, sans qu'elles (les institutions
de la République, Ndlr) nous
répondent. De « soi-disant » enquêtes sont
déclenchées à la suite de ces correspondances,
mais, ajoutent-ils, « les enquêteurs ne
sont jamais venus nous voir ». Par contre,
quand ces derniers s'adressent à
M. Bouterfa, il les rassure qu'il nous aurait
proposé des logements meilleurs que ceux
que nous occupons actuellement. Sur le
sujet, notre interlocuteur est catégorique :
« C'est faux ! ». D'après le même habitant
qui a préféré s'exprimer sous couvert d'anonymat,
« la plupart des familles occupent
des pavillons de 5 pièces, alors que Bouterfa
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013
propose des logements F3 ». Et ce n'est pas
tout. A cela, il faudra ajouter le loyer qui
sera, selon lui, « multiplié par 15 ! ».
Ministres, wali délégué,
les domaines, la
Conservation foncière et
autres…
Il n'y a pas que le P-DG de Sonelgaz qui
est pointé du doigt. Le notaire Maître
Bouzid Sedrati, « en connaissance de cause
et en étant un officier de l'Etat », a commis,
selon les familles, un délit de « faux et usage
de faux » lorsqu'il a établi , en 2001, l'acte de
transfert de propriété en violation des lois et
règles en vigueur. Les responsables de la
Conservation foncière et ceux des domaines
de la wilaya d'Alger, eux, sont accusés de
« complaisance ». Ils n'ont pas, explique-ton,
hésité à agir dans la précipitation pour
l'enregistrement, le 9 juin 2001, de l'acte en
question établi deux jours auparavant, soit le
7 du même mois et de la même année. Ce
n'est pas l'unique erreur qu'ils ont commise
puisque la grosse bourde c'est que ces responsables
ont enregistré l'acte en faisant
référence à un plan cadastral du 13 octobre
2001, pour le valider. Un plan qui n'était pas
encore publié officiellement. Incroyable,
mais vrai !
Vu cette transgression des lois, les habitants
ont saisi le directeur des Domaines de
la wilaya d'Alger, M. Salah Boualeg. Hélas, ils
n'auront pas de suite à leur correspondance.
« Pourquoi ? ». La question mérite plus d'approfondissement.
Face au « silence » des
tutelles suscitées et à « l'inaction » du wali
délégué de la circonscription administrative
de Bouzaréah de la wilaya d'Alger, les habitants
de la cité Sonelgaz III de Ben Aknoun
crient à l'injustice et au déni de droit des
magistrats du foncier du tribunal de Bir
Mourad Raïs et ceux de la cour d'Alger car, «
toutes les pièces justificatives avaient été
mises à leur disposition et toutes les lois sont
en notre faveur », arguent-ils.
L'article 186 de la loi n° 78-12 du 05 août
1978 relative au SGT stipule clairement
qu'« en cas de maladie, d'incapacité ou de
mise en retraite du travailleur, le droit au
maintien dans les lieux ou un logement
décent est garanti par la loi ». Aussi, l'article
171 de la loi n° 02-01 du 05 février 2002 relative
à l'électricité et à la distribution du gaz
par canalisation, indique que « les droits
acquis par accord collectif des travailleurs
exerçant ou ayant exercé à Sonelgaz sont
préservés jusqu'à la date de promulgation de
la présente loi ». En dépit de toutes ces lois
en faveur des familles, Bouterfa arrive à ses
fins en exécutant son plan grâce « aux juges
aux ordres », accusent les habitants dans leur
communiqué. « Malgré cette clarté des lois,
écrivent-ils, les juges ne les respectent pas et
permettent à Bouterfa et à la mafia du foncier
de mettre des centaines de familles dans
la rue ».
Un combat de longue haleine
Parmi ces familles, il faut noter qu'il y a
des handicapés, des malades chroniques, des
fils et des filles de chahids. 16 des 17 chefs de
familles concernés par l'expulsion sont des
retraités et trois sont décédés par arrêt cardiaque
depuis 2007. C'est dire la gravité qu'a
atteint cette affaire. Les faits de cette dernière
remontent à l'année 1989, lorsque les familles
avaient, conformément à la loi 81-01 du
mois de janvier 1981 portant cession des
biens immobiliers de l'Etat à usage d'habitation,
introduit auprès de la daïra des demandes
d'acquisition de leurs logements. Après
étude de leurs dossiers, il leur a été demandé
de fournir le désistement de l'entreprise
Sonelgaz, alors que « des voisins de la même
cité ont reçu une suite favorable sans désistement
de Sonelgaz ! », s'étonne notre
source. Suite à la promulgation, en 2003, du
décret exécutif n° 03-269, les familles
concernées ont espéré voir leur problème
pris en charge, d'autant que le chef de daïra
les a sollicités pour compléter et réactiver
leurs dossiers introduits en 1989. Hélas, la
commission chargée du dossier ne s'est
jamais réunie pour l'étudier. Selon la loi
portant cession des biens de l'Etat, « la commission
de daïra est tenue de se prononcer
dans un délai de 3 mois à compter de la date
de dépôt de la demande ». Chose qui n'a
jamais été faite. En attendant que l'affaire
nous divulgue tous ses dessous, les 17 familles
de la cité Sonelgaz III sise à Ben Aknoun
risquent de se retrouver dehors à tout
moment. Après plusieurs requêtes, communiqués
et déclarations de dénonciation, sitin
et actions de protestations dans la rue, ni
la justice, ni les institutions de l'Etat ne les
ont rétablies dans leur droit.
A. M.

6 > E N T R E T I E N
Kahina H.. :D. News
Lahcène Hamouche, gérant directeur de la publication Le Champion
La SCHPM doit être dissoute
Dans cet entretien, le gérant
directeur de la publication du
journal Le Champion, une
publication spécialisée dans les
courses de chevaux, créé en
mai 2010, a tenu à réagir suite à
notre enquête publiée jeudi sur
le conflit qui oppose éleveurs et
direction de SCHPM. Pour lui,
une intervention immédiate des
pouvoirs publics s’impose dans
les plus brefs délais.
Entretien réalisé par Mohammed
Zerrouki
Algérie News : Dans notre enquête, le
directeur général de la Société des courses
hippiques et du pari mutuel du Caroubier
(SCHPM) avait déclaré qu’il a récupéré le
journal La Course au moment où ce dernier
avait complètement disparu.
Confirmez-vous cette information ?
Lahcène Hamouche : Absolument pas. Je
m’inscris en faux contre ce qu’il a déclaré
sur le journal La Course. Cette publication
a été suspendue par l’ex-directeur général,
M. Ahmed Rayane, depuis le premier août
2011. Je me permets de dire que ce fameux
journal n’est, en fait, qu’une publication
fantoche qui n’a aucune assise juridique.
C’est un moyen qui sert beaucoup plus à
sucrer ceux qui détournent ce journal deux
fois par semaine de sa vocation. Je ne vais
pas citer les noms, mais tout le monde
connaît ces gens-là. Ce sont des personnes
qui sont en train de détourner le journal,
en le vendant à moitié prix.
Dans notre enquête, nous avons cité La
Course, alors que vous êtes le directeur de
publication du Champion... Quel est le
lien entre ces deux publications ?
Le directeur pourrait faire preuve
d’honnêteté intellectuelle. Durant des
années, la SCHPM tirait u journal, dans
lequel on peut lire les programmes des réunions
hippiques et les résultats officiels,
dont un certain nombre d’exemplaires était
revendu à moitié prix. Faisant de ces
auteurs d’actes répréhensibles de véritables
nababs, qui claquent cet argent mal acquis
dans des lupanars et tripots malfamés.
C’est ces gens-là ont fait pression sur le
ministère pour soi-disant reprendre le
pseudo journal La Course. Organiser les
courses de chevaux et donner les pronostics
d’arrivée ! C’est du jamais vu. Immoral
pour l’éthique sportive. Imaginez la réaction
d’un turfiste à qui on conseille par
exemple de jouer 1, 2, 3 et 4 et qu’à l’arrivée
officielle, on affiche 5, 6, 7 et 8 ? Va-t-il traiter
la société de l’avoir floué en l’engageant
Je suis complètement et
totalement pessimiste par
rapport à l’avenir de la
Société des courses.
sur une fausse piste ? Assurément. Il a
même le droit de la poursuivre en justice
pour arnaque. C’est pour cette raison que
les sociétés de PMU refusent d’être juge et
partie en laissant le soin aux publicitaires
spécialisés de faire ce travail de traitement
de l’information, loin de toute implication
tendancieuse et de risque d’accusations
encombrantes, sans fondement avéré. Un
autre point extrêmement important : la
SCHPM peut éditer un bulletin d’informations
générales interne mais pas une publication
qui tombe sous le coup de la loi ou
code de l’information, car ne disposant pas
d’agrément délivré par le procureur de la
République.
Quels sont les objectifs de ces pronostics
publiés dans le journal ?
En réalité, cela n’obéit à aucun objectif,
c’est juste une manière d’enrichissement
d’une bande de voleurs qui se sucre régulièrement,
deux fois par semaine. Ces gens-là
ont amassé des fortunes...
L’actuel DG a déclaré que son objectif primordial
est d’assainir l’entreprise qu’il a
trouvée, à sa nomination, dans une situation
désastreuse. Vous, qui connaissez bien
cette entreprise ou ce milieux, croyez-vous
que cela est possible ?
Je suis complètement et totalement pessimiste
par rapport à l’avenir de la Société
des courses. Il n’a pas les moyens, ni la
volonté pour assainir la société. C’est un
directeur pris en otage, bien qu’il soit «un
fils de bonne famille» ; seulement, pour
diriger une boîte pareille, je le dis et je le
répète, il ne pourra rien faire. Il y eut deux
personnes qui avaient vraiment réussi à
faire de la Société des courses, une vitrine de
l’activité équestre en Algérie.
Je citerais Benbraham, Mohammed
Lamine et le troisième, c’est Farid Hadji. La
société est sinistrée, et à mon sens, la seule
solution possible est la dissolution pour
rebâtir sur de nouvelles bases plus transparentes
à tous les niveaux. Je n’invente rien et
ce n’est pas uniquement moi qui le dis,
même le Conseil d’administration avait étudié
cette option et en a informé le ministère
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013

E N T R E T I E N
7
Doudou T./Algérie News
de tutelle par une correspondance. Une
démarche qui n’a jamais connu de suite.
Qu’en est-il de votre journal ?
L’actuel directeur général m’a promis de
m’aider pour pouvoir le reprendre.
Malheureusement, il a subi des pressions et
fait marche-arrière. Je suis ruiné.
Une commission antidopage n’existe pas
au sein de la SCHPM... Pourquoi ?
Il y a de cela quelques années, la Société
des courses avait signé une convention avec
le groupe Saïdal afin d’opérer des contrôles.
Techniquement, il fallait attendre au moins
trois semaines pour avoir les résultats.
Entre-temps, il faut valider les résultats des
courses, donc impossible d’attendre aussi
longtemps. Une situation qui arrange les
intérêts de certains qui ne veulent pas de ce
contrôle.
A votre avis, qui est responsable de ce
dopage, les propriétaires ou la direction ?
N’ayant aucune preuve matérielle, je ne
peux pas vous dire qui dope les chevaux.
Mais selon certains initiés et parieurs, certains
propriétaires dopent leurs chevaux.
On parle de groupes d’intérêt qui manipulent
la gestion des courses. C’est un lobby
bien organisé, doté d’un vrai planning.
Mais je n’ai jamais vu un propriétaire doper
son cheval. Je tiens à souligner, justement,
qu’il y a des propriétaires et des pseudopropriétaires,
je citerais M me Abdelatif
Mouna, un exemple à suivre, c’est une personne
qu’il faut encourager parce que c’est
une professionnelle qui a apporté un plus à
la société. Je ne pense pas que cette professionnelle
doperait ses chevaux et les mettre
ainsi en danger de mort. A mon sens, on
devrait imposer des conditions draconiennes
pour les propriétaires. Un propriétaire
doit être un ancien dans le domaine et avoir
un niveau intellectuel. Il est insensé qu’une
personne, ayant un demi-cheval, se prenne
pour un propriétaire de chevaux, c’est illogique.
Certaines de nos sources affirment qu’il y
a bien un trafic de tickets. Comment s’y
prennent-ils ?
C’est une pratique qui ne date pas
d’hier. C’est au niveau des agences qui distribuent
des souches en quatre exemplaires
pour les buralistes. Le parieur joue en achetant
un ticket mais on garde une partie
dans la souche. Après, ils ramassent les souches.
A l’arrivée, ils prennent des souches
neuves et ils les remplissent, y mettent les
résultats officiels et les glissent parmi les
autres souches et après, lors des dépouillements,
c’est toujours leurs copains qui
L’actuel directeur
général m’a promis de
m’aider pour pouvoir le
reprendre.
Malheureusement, il a subi
des pressions et fait
marche-arrière. Je suis
ruiné.
gagnent. Je vais vous révéler quelque chose
: effectivement, le phénomène de dopage
des chevaux existe. On dope les bêtes, et il y
a même celles qui crèvent en pleine course.
Autre moyen pour favoriser certains coureurs,
le bloquage des starting-blocs au
départ des courses.
C’est comme si la grande équipe de
Barcelone joue avec Aïn Fakroun et c’est
cette dernière qui gagne, ce qui est inconcevable.
On n’a pas les moyens de contrôler le
dopage, il n’y a rien à contrôler. La Société
des courses est archaïque. Pourquoi les responsables
n’y avaient jamais installé un système
informatique ? A mon sens, c’est une
manière de favoriser leurs copains et maintenir
en place un système qui puisse leur
garantir des gains à tous les coups. Depuis
Kahina H.. :D. News
des années qu’ils continuent à traîner la
patte pour informatiser le système, en
engageant et payant une société française,
en vain. A ma connaissance, ils n’ont même
pas osé récupérer les grandes sommes versées
pour cette société française malgré que
celle-ci ait essayé à plusieurs reprises de les
relancer. Une interrogation ? Nous sommes
très en retard, j’ai toujours considéré la
Société des courses comme le Hassi
Messaoud du secteur. Au fait, c’est une
mine d’or qui peut générer beaucoup d’argent.
Prenons juste l’exemple de la France,
le chiffre d’affaires annuel de la Société des
courses française est de 15 milliards d’euros.
Ce qui veut dire, qu’avec un minimum
de sérieux et de bonne volonté, nous pouvons
faire de cette société un fleuron. Vous
savez que la majorité des parieurs préfèrent
jouer sur le Maroc et la Tunisie, parce qu’ils
savent qu’en Algérie, les chevaux sont
dopés, que les tickets sont trafiqués, ce qui
est grave et inadmissible.
A combien s’élèvent les recettes des courses
?
Je ne connais pas les chiffres exacts. Par
contre, ce que je sais, c’est que les recettes
ont baissé de 50% par rapport aux années
précédentes. A l’époque, les recettes pouvaient
atteindre les 4 à 5 millions de dinars
par jour, aujourd’hui, elles ne dépasseraient
pas la moitié. Mais le problème qui se pose
: pourquoi les recettes ont baissé ? Pourquoi
les travailleurs sont-ils payés à moitié ?
A mon sens, il y a une très mauvaise gestion,
on est très loin des standards de
management et de gestion des pays qui se
respectent. En terme de recettes, ils peuvent
même contribuer au démarrage du secteur
équestre en Algérie. Je connais plusieurs
hauts responsables qui ont refusé de gérer
cette société. Ils savent qu’ils ne pourront
jamais faire quelque chose de bon, et se
retrouver au milieux d’un système mafieux.
Un dernier mot !
Je vais continuer mon combat, j’espère
qu’un jour, Le Champion retrouvera ses
fidèles lecteurs qui lui ont manifesté sympathie,
soutien et attachement. On fait
confiance à la justice de notre pays pour
nous réhabiliter, car nous n’avons jamais
manqué au respect des clauses des articles 7
et 8 de la convention. Je lance un appel à
tous les responsables de cette société ainsi
qu’aux hautes autorités du pays pour intervenir
pour sauver cette société qui peut être
le fleuron de l’Algérie.
M. Z.
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013

8 > P U B L I C I T E
Algérie News 30-03-2013
Anep 514 545
Algérie News 30-03-2013 Anep 514 567 Algérie News 30-03-2013
Anep 514 537
ALGERIE NEWS Samedi 30 mars 2013

Sécurité alimentaire
Le FCE se penche
sur la question
> C A P I T A L
BOOM
9
La problématique de la sécurité alimentaire demeure d’actualité. Les politiques
économiques mises en œuvre n’ont pas encore réussi à traduire cet objectif de sécurité
alimentaire en résultats concrets puisque la dépendance de l’Algérie des marchés
extérieurs pour les produits de base reste entière.
En effet, la facture globale
des importations
de produits alimentaires
a plus que triplé
entre 2002 et 2012 passant de
2,7 à 8,9 milliards de dollars, et
représente annuellement une
proportion de l’ordre de 15 à
20% du montant total des
importations de l’Algérie.
Le montant des importations
de céréales, l’un des produits
qui constituent une part
importante dans le modèle de
consommation algérienne, a
enregistré, entre 2002 et 2012,
une hausse de plus de 150%
(avec un pic de plus de 4 milliards
de dollars enregistré en
2008). Si la consommation évolue
au rythme démographique,
la production, quant à elle,
fluctue au gré des aléas climatiques
; les besoins restent dans
tous les cas couverts à 35/40%
par le recours à l’importation.
En 2012, le volume d’importation
s’est situé à 5,5 millions de
tonnes de blé dur et tendre
pour compenser la faiblesse de
la production, qui n’a pas
dépassé les 4,5 millions de tonnes.
En ce qui concerne le lait,
la facture des importations
enregistre une évolution de
156% entre 2002 et 2012, passant
de 492 millions à 1,2 milliard
de dollars. La consommation
de lait et de produits laitiers
par habitant a plus que
doublé entre 1969 (54
litres/habitant) et 2011 (120
litres/habitant). Tous ces sujets
feront en fait l’objet d’un colloque
organisé par le Forum des
chefs d'entreprises, le 8 avril
prochain à Alger, et qui aura
pour thème : « Sécurité alimentaire
: quels programmes
pour réduire la dépendance alimentaire
en céréales et lait ? ».
Pour le FCE, cette situation
nous interpelle tous car elle est
porteuse de dangers pour l’avenir
; si en phase de disponibilité
financière les besoins sont satisfaits
pour des produits aussi
vitaux pour la population, tout
renversement de tendance sur
le marché international du seul
produit qui nous assure
aujourd’hui ces ressources
pourrait provoquer des bouleversements
désastreux pour
l’économie et la société algériennes,
sachant par ailleurs,
que la ressource hydrocarbures
n’est pas renouvelable.
C’est au regard de cette
préoccupation que le FCE a,
parmi les 50 propositions qu’il
a énoncées en mars 2012 pour
un nouveau pacte de croissance
visant à une économie moins
dépendante des hydrocarbures,
formulé au titre de la sécurité
Coopération économique
Des opérateurs portugais
bientôt à Alger
La Chambre de commerce
et d’industrie arabo-portugaise
organise une mission
économique à Alger du 20
au 23 avril 2013.
Cette mission vise pour
objectif de renforcer la coopération
économique et de partenariat
entre les représentants des
communautés d’affaires des
deux pays activant dans les
domaines de l’énergie, ingénierie
ferroviaire, produits pharmaceutiques,
télécommunications
et systèmes d’information,
agroalimentaire.
A cette occasion, un forum
d’affaires sera organisé au
niveau de la Chambre algérienne
de commerce et d’industrie le 21
avril et comportera une session
plénière, suivie de rencontres B
to B. Notons que la coopération
économique algéro-portugaise
est en train de s’intensifier à
l’image de la dernière mission de
l'Agence nationale de développement
de l'investissement
(ANDI), qui a participé le 22
alimentaire nationale et des
priorités de la politique sanitaire
les deux propositions suivantes
: « Mettre sur pied un
programme précis de développement
et de soutien aux fabricants
nationaux, visant à assurer,
dans un délai n’excédant
pas cinq ans, 70 à 80% des
besoins en médicaments» et
«Décider d’un programme
s’étalant sur sept ans et visant
l’autosuffisance complète ou
partielle (70 à 80%) pour les
produits suivants : céréales,
légumes secs, lait et huiles.»
Synthèse F. A. A.
mars dernier, à l'animation
d'une conférence sur l'investissement
en Algérie, à Lisbonne
(Portugal) et initiée par la
Chambre de commerce et d'industrie
Luso-arabe, dans le
cadre d'une série de séminaires
consacrés aux marchés arabes
durant l'année 2013.
Cette rencontre, organisée à
l'adresse des hommes d'affaires
portugais, constitue une opportunité
pour informer la communauté
d'affaires sur l'environnement
de l'investissement et les
perspectives de partenariat entre
les opérateurs économiques
nationaux et portugais. Elle vise
notamment à inciter les investisseurs
potentiels portugais à
venir en Algérie dans des créneaux
porteurs et de promouvoir
l'Algérie comme destination
privilégiée des investissements
au regard de ses avantages
comparatifs, ses importantes
potentialités et l'encadrement
institutionnel et réglementaire
propice à l'investissement.
Le marché allemand du travail a
confirmé sa résistance au mois de mars
en dépit d'une hausse inattendue du
nombre de demandeurs d'emploi, ce qui
devrait soutenir la demande interne et le
pouvoir d'achat à l'approche des
négociations salariales annuelles. Une
situation susceptible de conforter la
chancelière Angela Merkel, qui brigue un
troisième mandat et fait la course en
tête pour les élections législatives de
septembre. Le nombre de demandeurs
d'emploi a augmenté de 13 000 à 2,935
millions, ajusté des variations
saisonnières, alors que les économistes
interrogés par Reuters attendaient une
diminution de 4 000. Il s'agit de la
première hausse depuis quatre mois du
nombre de demandeurs d'emploi qui
retrouve ainsi son niveau du mois de
décembre.
CRASH
L'emploi intérimaire, considéré comme
un indicateur avancé de la situation
générale de l'emploi, a reculé de 11,5%
en France en février, l'ensemble des
grands secteurs subissant une nette
érosion, selon le baromètre Prisme
Emploi. Les effectifs intérimaires de
l'industrie se sont repliés de 15,4% par
rapport à février 2012, soit le recul le
plus important constaté le mois dernier,
les services et le commerce enregistrant
des baisses de 9 et 8,1%
respectivement. Le BTP et les transports
ont, quant à eux, vu leurs effectifs
baisser de 6,4 et 5%. Le baromètre
Prisme Emploi est établi à partir des
statistiques transmises par un panel
d'entreprises représentant plus de 80%
de l'emploi intérimaire, précisent ses
créateurs.
CHIFFRE
143
Selon l’ANDI, il a été enregistré, depuis
le lancement de l’opération de garantie
de la part du FGAR en 2011, de 143
projets, dont 13 investissements
étrangers, en quête de partenaires
algériens.
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013

10 > P U B L I C I T E
Algérie News 31-03-2013
Anep 514 715
CODE 2184--Etude de Maître Kaddour MERAD--Notaire-
O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,
Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger ,
Capital Social 824.000.000 DA
-DEPOT DE PROCES VERBAL DES DELIBERATIONS
DE L’ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE-
Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS 2013, en cours
d'Enregistrement : A été déposer un procès-verbal de la réunion de l’assemblée générale
extraordinaire du 10 JANVIER 2013 , dont l’objet est :
PREMIERE RESOLUTION : L'assemblée générale extraordinaire, après avoir entendu la
lecture du rapport du Conseil d'Administration ainsi que du rapport spécial du commissaire
aux comptes, constate l'absence d'opposition à l'expiration d'un délai d'un mois à
compter de la publication le 02 décembre 2012 de la décision de l'assemblée générale
extraordinaire et constate le rachat par GH Komatsu des 123.600 actions de KOMATSU
Ltd pour une valeur totale de 110.000.000 DA et annule en conséquence lesdites actions.
DEUXIEME RESOLUTION : Article 06 - apports (nouvelle rédaction)
• La société ALFEM Spa; la somme de 4 120 000,00 DA,
• HASNAOUI Abdellah; la somme de 111 240 000,00 DA,
• La Société Sari CCI, la somme de 2 060 000,00 DA,
• HASNAOUI Fériel ; la somme de 18 540 000,00 DA,
• HASNAOUI Idriss; la somme de 18 540 000,00 DA,
• HASNAOUI Sefiane; la somme de 18 540 000,00 DA,
• GROETZ Rita; la somme de 2 060 000,00 DA,
• GHF; la somme de 525 300 000,00 DA, Soit un total de 700.400.000 DA.
Article 07 - Capital social (nouvelle rédaction).
• La société ALFEM Spa; à concurrence de 4 120 actions numérotées de 1 à 4 120;
• HASNAOUI Abdellah; à concurrence de 111 240 actions numérotées de 4 121 à 115 360 ;
• La Société Sari CCI, à concurrence de 2 060 actions numérotées de 115 361 à 117 420 ;
• HASNAOUI Fériel; à concurrence de 18 540 actions numérotées de 117421 à 135 960;
• HASNAOUI Idriss; à concurrence de 18 540 actions numérotées de 135961 à 154500;
• HASNAOUI Sefiane; à concurrence de 18 540 actions numérotées de 154 501 à 173 040;
• GROETZ Rita; à concurrence de 2 060 actions numérotées de 173040 à 175 100;
• GHF; à concurrence de 525 300 actions numérotées de 175 101 à 700 400, Soit un total
de 700.400 actions.
TROISIEME RESOLUTION : L'Assemblée Générale Extraordinaire confère tous pouvoirs à
Sefiane Hasnaoui avec faculté de se substituer tout mandataire de son choix, à l'effet de
faire accomplir toutes formalités de dépôt, notamment au Centre National du Registre du
Commerce, et de publicité prévues par la législation en vigueur.
Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.
Pour Avis-le Notaire.
-CODE 2184--Etude de Maître Kaddour MERAD--Notaire-
O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,
Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger
Capital Social 824.000.000 DA
-DEPOT DE PROCES- VERBAL DES DELIBERATIONS DE L’ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE -
Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS 2013, en cours d'Enregistrement : A été
déposer un procès-verbal de la réunion de l’assemblée générale ordinaire du 25 octobre 2012, dont l’objet
est :
PREMIERE RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base du rapport du conseil d'administration
et après avoir pris connaissance de la nomination de Monsieur Sefiane HASNAOUI, action du Conseil
d'Administration, décide en conséquence de ratifier cette nomination avec effet rétroactif à compter de la
date de sa nomination sans que la durée de son mandat ne dépasse 6 ans.
DEUXIEME RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base du rapport du conseil d'administration
et après avoir pris connaissance de la sortie de Monsieur FUMIHIKO Waku du fait de la cession de la
totalité de ces actions, est réputé démissionnaire depuis le 10 mars et 13 septembre 2011 date de l'acte
établi auprès de maître AMRANI, notaire à bordj El Kiffan.
TROISIEME RESOLUTION : En conséquence de ce qui précède, l'assemblée générale ordinaire, décide de
ratifier la nouvelle composition du Conseil d'Administration comme suit :
M. Abdellah HASNAOUI, Président du Conseil d'Administration ,Mme Feriel HASNAOUI, membre du Conseil
d'Administration, M. Sefiane HASNAOUI, membre du Conseil d'Administration.
QUATRIEME RESOLUTION : L'Assemblée Générale Ordinaire confère tous pouvoirs à M. Hasnaoui Sefiane
avec faculté de se substituer tout mandataire de son choix, à l'effet de faire accomplir toutes formalités de
dépôt, notamment au Centre National du Registre du Commerce, et de publicité prévues par la législation
en vigueur.
Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.
Pour Avis-le Notaire.
CODE 2184--Etude de Maître Kaddour MERAD-
-Notaire- O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,
Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger ,
Capital Social 824.000.000 DA.
–DIMINUTION DU CAPITAL SOCIAL-
Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS 2013, en
cours d'Enregistrement : les associés ont décidés la modification de la- dite
société en modifiant l’article 6 et 7 de la manière suivante : suivant P.V de
l’assemblée générale extraordinaire en date du 25 octobre 2012 et 10 janvier
2013 , et suivant attestation du commissaire aux comptes Mr ZEMIR
Abdelhalim , ayant son siège à Bab El Oued(ALGER)12, Av Mohamed BOU-
KELLA, en date du 25 octobre 2012 le capital social qui été de
824.000.000,00 DA a été diminué à 700.400.000 ,00 DA, suite au retrait de
l’actionnaire KOMATSU Ltd à concurrence de 123.600.000 ,00 DA.
Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.
Pour Avis-le Notaire.
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013

dclg
é
a a e
Analyses &
Décryptages
La rédaction d'Algérie News propose une
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au
décryptage de l'actualité qui nous concerne
et qui nous entoure.
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes
celles qui veulent y contribuer à travers des
articles ou des propositions. Vos contributions
seront les bienvenues.
Contact : ayachinews@yahoo.fr
11
Irak, Afghanistan et les
Occidentaux
Le testament
d’Auguste
(suite et fin)
Par René Naba
Irak s’enlise dans l’anarchie. En
Afghanistan, c’est le statu quo. Ces deux
pays ont été envahis par les États-Unis. Ce
qu’il faut appeler la parenthèse de la
décennie particulière (2001-2011) a signé
aussi la fin de cinq siècles d’hégémonie
absolue occidentale sur le reste de la
planète. «Il ne faut pas franchir l’Euphrate.
Au-delà de l’Euphrate, c’est le domaine des
aventuriers et des bandits» Testament
d’Auguste (1).
Lire > pages 12 - 13
Chronique des deux rives
La grandeur pathétique
de Jean El Mouhouv
Amrouche
Par Abdelmadjid Kaouah
Jean El Mouhouv
Amrouche fut une
voix de haute poésie,
une plume d’un journalisme
de grand
panache et un maître
de l’entretien littéraire
radiophonique. Ses
entretiens avec Paul
Claudel et Gide restent une référence en la
matière. Il se définissait comme « un
Kabyle de père et de mère, profondément
attaché à mon pays natal, a ses mœurs, à la
langue, amoureux nostalgique de la
sagesse et des vertus humaines que nous a
transmises sa littérature orale, il se trouve
qu'un hasard de l'Histoire m'a fait élever
dans la religion catholique et m'a donné la
langue française comme langue maternelle».
Tout en s’assumant comme «un
écrivain français ». Jean El Mouhouv
Amrouche occupe une place singulière
dans la poésie algérienne d'expression
française. Premier poète de langue française
qu'ait connu l'Algérie, son œuvre
contenue dans deux recueils : «Cendres»
(1934) et « Etoile secrète » (1937) s'est
développée avant la génération de 1945. Sa
double filiation a été à la fois une source
d'inspiration et de déchirement - qui l'apparente
partiellement avec Albert Camus
mais dont les engagements seront aux
antipodes. Jean Amrouche s’engagea sans
réserve dans le combat pour l’émancipation
et l’indépendance de l’Algérie.
Son attachement à sa patrie algérienne
s’inscrivit très loin dans le passé, en s’interrogeant
et en faisant revivre une des figures
fondatrices : Jugurtha. Ce dernier
«prend toujours le visage d'autrui mimant
à la perfection son visage et ses gestes, mais
tout à coup, les marques les mieux ajustées
tombent et nous voici affrontées au masque
premier, le visage de Jugurtha, inquiet,
aigu, désemparé ».
En faisant revivre l'épopée d'un résistant
à la domination romaine, il s'employa
à déchiffrer le message de l'Éternel
Jugurtha dont l'un des traits de caractère
est la «passion pour l'indépendance qui
s'allie à un très vif sentiment de la dignité
personnelle ». L'œuvre de Jean Amrouche
s’est articulée autour d'une double quête
spirituelle et identitaire dont la finalité est
le «langage primordial ».
Entre deux chemins, l'un vers Dieu,
l'autre vers l'histoire, le poète avouait sa
perplexité et ses tourments : « Ah ! Ditesmoi
l'origine ;
des paroles qui chantent en moi !»
Il pressentait qu’« au-delà du verbe
humain», il existe « un langage primordial».
Dans sa double quête des racines et
du divin, Jean Amrouche ne reste pas
pourtant à l'écart du monde. Son Ébauche
d'un chant de guerre en témoigne clairement
:
A l'homme le plus pauvre
à celui qui va demi-nu sous
le soleil dans le vent la pluie ou la neige
à celui qui depuis sa naissance n'a jamais
eu le ventre plein
On ne peut cependant ôter ni son nom
ni la chanson de sa langue natale.
Aux Algériens on a tout pris
la patrie avec le nom
le langage avec les divines sentences
de sagesse qui règlent la marche de
l'homme...
Il se savait n’être que l’instrument de
cette parole « étrangère » qu’il déchiffrait
pour ses frères de destin.
Il s'agissait dès lors d’«habiter» un
«nom» pour «ne plus errer en exil ;
dans le présent sans mémoire et sans
avenir...» De la méditation individuelle, il
s'éleva vers une parole commune en prise
sur un drame immédiat sans pour autant
renoncer à sa quête de l'universel. Aimé
Césaire a dit à son propos que sa grandeur
pathétique avait été de «n'avoir sacrifié ni
l'amont, ni l'aval, ni son pays, ni l'homme
universel, ni les mânes, ni Prométhée...».
Son attachement à
sa patrie algérienne
s’inscrivit très loin
dans le passé, en
s’interrogeant et en
faisant revivre une des
figures fondatrices :
Jugurtha
Produit d'une double culture, il est
aussi le lieu d'une «dramatique dualité»,
selon l’écrivain Armand Guibert. Pour
faire face à ce déchirement, il s'est voulu
être un pont de communication entre les
deux communautés en conflit. Pour
preuve, son engagement inlassable en
faveur des négociations pour la paix en
Algérie. Tout en affirmant : «Je me suis
toujours senti Algérien», Jean Amrouche
avouait : «La France est l'esprit de mon
âme, l'Algérie est l'âme de mon esprit.» Ce
fut pour lui, selon Jean Déjeux une
manière de crucifixion.
Jean Amrouche est mort le 6 avril 1962
sans avoir connu l'Algérie indépendante. Il
demeure « une île dans la mer d’ombres»,
comme il l’écrivit en évoquant le destin du
poète dans «Chants berbères de Kabylie».
Jean Amrouche est un prince du verbe,
écrit Mohammed Harbi dans sa préface à :
«Jean El-Mouhoub Amrouche : déchiré et
comblé» de Réjane Le Bau. Aujourd’hui,
en Algérie, après un purgatoire politique
(qui donne à penser, dans une certaine
mesure, à celui de Mouloud Feraoun à une
époque), Jean Amrouche est considéré
comme l’un des pères fondateurs de la littérature
algérienne de langue française, et
plus largement des lettres maghrébines.
A. K.
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013

12 dclg
é a a e
Décryptage
Analyses &
Décryptages
Irak, Afghanistan et les Occidentaux
Le testament d’August
Le commandant Massoud, Rafic Hariri,
Benazir Bhutto, Hosni Moubarak, Zine El
Abidine Ben Ali : la décapitation des principaux
pivots de l’influence occidentale en
terre d’Islam. Dix ans après son lancement
à grand fracas, « la stratégie du choc et de l’effroi»
(Shock and Awe) (1) débouche sur un paysage
dévasté, tant pour les pays cibles que pour les assaillants.
Le bilan des pertes occidentales en Afghanistan
et en Irak s’élevait, au 22 août 2011, selon « une estimation
extrêmement prudente à 225 000 morts et
environ 365 000 blessés ».
Selon cette étude, menée par les professeurs Neta
Crawford et Catherine Lutz, au printemps 2011, pour
le compte de l’université Brown, le nombre de soldats
tués se chiffre à 31 741, dont environ 6 000
Américains, 1 200 soldats alliés,
9 900 Irakiens, 8 800 Afghans, 3 500 soldats pakistanais
ainsi que 2 300 membres de sociétés militaires
privées, faisant de cette guerre la plus meurtrière pour
les Etats-Unis depuis la guerre du Vietnam et sans
doute la plus coûteuse depuis la Seconde Guerre
mondiale (2).
Le coût total des guerres menées par les Etats-Unis
en Afghanistan, en Irak et au Pakistan serait la somme
astronomique de 3 700 milliards de dollars. L’Irak, à
lui seul, aura coûté au budget des Etats-Unis la
somme de 1 000 milliards de dollars. Ce chiffre ne
tient pas compte du coût de l’entretien des 90 000 soldats
américains maintenus sur place durant la
période de transition. Ni la Corée ni le Vietnam
n’avaient coûté autant, alors que la guerre du
Vietnam (1960-1975) avait duré quinze ans et que le
corps expéditionnaire américain s’élevait à 500 000
soldats (3).
Les guerres américaines depuis le 11 septembre
2011 ont coûté davantage que la Seconde Guerre
mondiale (1940-1945), la plus chère à ce jour (2 000
milliards de dollars en dollars constants/1 500 milliards
d’euros). Avec en superposition des dommages
collatéraux substantiels de 20 000 civils irakiens tués,
près de 1 million de blessés et 3 millions de déplacés.
L’hypotonie du monde arabe
face à la géostratégie tectonique
impulsée par les attentats antiaméricains
du 11 septembre 2001
et la collusion frontale qui s’est
ensuivie en Afghanistan et en Irak
contre les deux plus importants
foyers de percussion de la stratégie
régionale de l’axe saoudo-américain
dans la sphère arabo-musulmane
a bouleversé le leadership
traditionnel arabe. Elle a propulsé
au firmament de l’iconographie
internationale Oussama Ben Laden, chef d’Al-Qaïda,
l’organisation clandestine transnationale, l’étincelle
de ce bouleversement, de même que son compère le
Mollah Omar, jamais à court de carburant, le plus
célèbre motard de l’histoire de l’humanité en dépit de
son handicap oculaire, ainsi que le dignitaire chiite
libanais Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, son
émule irakien Moqtada Sadr, seul dirigeant irakien
frappé d’un triple sceau de légitimité -spirituelle,
nationaliste et populaire-, seul dirigeant irakien d’envergure
nationale à n’avoir jamais transigé sur ces
principes, encore moins pactisé avec ce qu’il considère
être ses «ennemis», contrairement aux autres
factions irakiennes.
Au vu de cette hécatombe, ce qui devrait hanter
l’Amérique désormais, ce n’est pas tant le spectre du
Vietnam mais plutôt un sort identique à l’empire
d’Alexandre le Grand, dont la Mésopotamie en fut le
fossoyeur. A la veille de l’intervention américaine en
Irak, George Bush Jr, renouant avec les vieilles habitudes
des cow-boys américains, avait édité un jeu de
cartes de 52 cartes consignant les 52 dirigeants irakiens
les plus recherchés par ses services. Ivre de sa
victoire et fier de leur capture, Bush n’avait pas prêté
attention au fait que ce jeu de cartes se jouait désormais
à contresens et qu’il portait désormais sur les
protagonistes américains de la guerre.
La guerre anglo-américaine contre l’Irak a provoqué
la destruction d’un des rares Etats laïcs du monde
Jacques Chirac, l’opposant à la guerre
d ’ Irak mais rallié à l’aventure américaine du
Liban, jouit désormais, pour sa part, d’une
retraite confortable mais non paisible dans la
résidence précaire de son bienfaiteur
libanais.
arabe, l’Irak, et le duo diplomatique franco-américain
sur le Liban, la vacance du pouvoir présidentiel du
seul pays arabe dirigé par un président chrétien. Un
précédent lourd de conséquences pour l’avenir.
Le grand ordonnateur de ce «chaos constructeur»,
George Bush, fait déjà précocement l’objet d’un
enseignement dans les académies diplomatiques et
militaires comme le parfait contre-exemple de gouvernement,
assuré de décrocher le titre peu envieux
de «pire Président de l’histoire américaine», pourchassé
dans l’imaginaire du monde par le journaliste
irakien Mountazar Al Zayédi, le plus célèbre lanceur
de chaussures de l’histoire de l’humanité, le Spartacus
des temps modernes.
Jacques Chirac, l’opposant à la guerre d’Irak mais
rallié à l’aventure américaine du Liban, jouit désormais,
pour sa part, d’une retraite confortable mais
non paisible dans la résidence précaire de son bienfaiteur
libanais. L’ancien président français qui menaçait
des foudres de la Justice internationale les assassins de
son milliardaire ami, est, à son tour, en délicatesse
avec la justice de son propre pays pour des affaires
ayant trait à l’argent illicite dans des responsabilités
fictives pour d’emplois fictifs financés pourtant par
l’argent bien réel du contribuable français.
Le «grand jeu» afghan pour un «Grand Moyen-
Orient» s’est révélé calamiteux pour ses initiateurs,
éradiquant les principaux pivots de l’influence occidentale
en terre d’Islam : le commandant Massoud
Shah, le Lion du Panshir, en Afghanistan, les deux
anciens Premiers anciens ministres, Rafic Hariri et
Benazir Bhutto, le sunnite libanais en 2005 et la chiite
pakistanaise en 2007, deux personnalités situées aux
extrémités de l’axe devant servir de levier à l’avènement
du « Grand Moyen-Orient », tous les deux identiquement
carbonisés dans un attentat, victimes
majeures du discours disjonctif occidental. Pis, au
Liban même, zone de dégagement de la pression américaine
sur l’Irak, la disparition de Rafic Hariri a été
suivie de la décapitation de ses principaux supports
médiatiques sur la scène occidentale, le directeur du
journal An Nahar, Gébrane Tuéni, et le journaliste
Samir Kassir. Un massacre à la tronçonneuse que
n’aurait pu produire le plus méthodique des tueurs en
série. Un résultant proprement ahurissant.
Sous-tend cet épilogue, le problème majeur du
décalage dans la perception que se fait l’Occident de
la réalité orientale, particu
font les intellectuels occide
tout comme du command
Rafic Hariri, qui relève à pr
chanalyse. Benazir constitu
un fantasme exotique abso
lée, l’anti-burka, le chef d
parlant. Les intellectuels oc
son égard une sorte de «
volontaire».
Héritière d’une dynasti
tragique est sans doute uniq
personnalités assassinées d
ministres, record mondial
cette femme glamour d’une
tôt que d’impulser une dy
démocratique de son pays
pour le combat de libératio
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013

Décryptage
13
e (suite et fin)
lièrement la vision que se
ntaux de Benazir Bhutto,
ant Massoud Shah ou de
oprement parler de la psye,
pour eux, cliniquement,
lu : la belle sultane dévoiu
Harem, politiquement
cidentaux développaient à
discours sur la servitude
e politique dont le destin
ue au monde, avec quatre
ont deux anciens Premiers
absolu de tous les temps,
grande «modernité», plunamique
de changement
, se donnant en exemple
n de la femme dans le tiers
monde arabo-musulman, a versé dans le conformisme
d’une gestion bureaucratique empruntant aux
sociétés patriarcales leurs méthodes les plus éculées,
usant et abusant de son pouvoir au mépris des principes
les plus élémentaires de la sagesse politique.
Un décalage identique s’est produit à propos du
commandant Massoud Chah, tué dans un attentat à
la veille des attentats anti-américains du 11 septembre
2001. Massoud, apprécié des seuls Français, dont
des intellectuels de renom en faisaient un titre de
gloire de l’avoir rencontré, quand bien même la rencontre
a été virtuelle, uniquement dans l’imaginaire
du narrateur du récit de la rencontre. Elève du lycée
français de Kaboul, Massoud passe pour avoir fait
bénéficier de ses lumières les services français dans le
labyrinthe afghan. Hors la France, il a été longtemps
quasi inconnu. A sa mort, il a été érigé en martyr de
la liberté, de la même manière que Rafic Hariri au
Liban, pourtant l’un des principaux bailleurs de
fonds des guerres inter-factionnelles libanaises.
Le tropisme occidental à l’égard de l’islam aboutit
à ce que chaque notabilité intellectuelle dispose de sa
«minorité protégée» : le philosophe André
Glucksmann, les Tchétchènes, quand bien même son
nouvel ami le président Nicolas Sarkozy, est devenu le
meilleur ami occidental du président russe Vladimir
Poutine, Bernard-Henry Lévy, le Darfour, quand bien
même son entreprise familiale est mentionnée dans la
déforestation de la forêt africaine, et Bernard
Kouchner, des Kurdes, les supplétifs des Américains
dans l’invasion américaine d’Irak. Comme si ces
notabilités cherchaient à compenser leur hostilité aux
revendications arabes notamment palestiniennes par
un soutien à l’islam périphérique.
Victime d’un dommage subséquent résultant du
retournement proaméricain de son ami français, l’élimination
de Rafic Hariri (février 2005) (4) est survenue
l’année même du décès de son protecteur, le roi
Fahd d’Arabie, mort six mois plus tard en août 2005,
le mois même où Mohamad Ahmadinijad, le représentant
de l’aile dure du régime islamique était élu à
la présidence de la République iranienne. L’annonce
de la fin de la mission de combat de l’armée américaine
en Irak, le 21 août 2010, est intervenue le jour
de la mise en route de la centrale nucléaire iranienne
de Boucher. Il est des coïncidences fâcheuses qui
retentissement comme des victoires pour leurs bénéficiaires.
Bouquet final, le monde arabe, une des principales
victimes collatérales de l’instrumentalisation de l’islam
comme arme du combat politique contre le bloc
soviétique, un des principaux contributeurs à la libération
de l’Europe du joug nazi et néanmoins le principal
perdant de son pari perdu sur l’Amérique, en un
mot, le principal dindon de la farce, opérera un sursaut
libératoire, dégageant en 2011, à l’occasion du
10e anniversaire du 11 septembre, il dégagera les figures
emblématiques de la soumission à l’ordre israéloaméricain,
l’Egyptien Hosni Moubarak, le Tunisien
Zine El Abidine Ben Ali, alors que la contestation
gagnait une dizaine de pays arabes notamment la
Syrie, la Libye, le Yémen, le Bahreïn, épargnant
curieusement l’Arabie Saoudite, pourtant un des
principaux responsables de ce chaos.
Certes, Oussama Ben Laden, au terme de dix ans
de traque, a été tué dans un spectaculaire raid américain
le 2 mai 2011 au Pakistan, de même que son successeur
au Yémen, Anouar Al Awlaki, alors que les
Etats-Unis s’emparaient durablement du pétrole irakien
délogeant leur allié français de la place. Mais les
lieutenants du chef d’Al-Qaïda sont disséminés sur le
pourtour de l’Arc de l’islam, en Irak, au Yémen, les
deux anciennes balises stratégiques de l’Arabie
Saoudite, en Somalie, au Sahel, pourchassés avec plus
ou moins de succès, par le corps de commandos solo
américains, déployés dans près de 120 pays, avec les
coûts financiers inhérents.
Doté d’un budget de 9,8 milliards de dollars, le
Socom (Special Operations Command), compte un
effectif de 65 000 membres, dont 85% déployés dans
les vingt pays du CentCom, couvrant le «Grand
Moyen-Orient», de l’Afghanistan au Maroc :
Afghanistan, Arabie Saoudite, Bahreïn, Egypte,
Emirats arabes unis, Iran, Iraq, Jordanie, Kazakhstan,
Koweït, Kirghizistan, Liban, Oman, Pakistan, Qatar,
Syrie, Tadjikistan, Turkménistan, Ouzbékistan et
Yémen. Le reste des effectifs est déployé en Amérique
latine et dans le Sud-Est asiatique.
En superposition, la perte de 25 000 milliards de
capitalisation boursière lors de la crise bancaire de
2008 du fait des fonds spéculatifs gérés par des êtres
sans scrupules à l’image de Robert Madoff, pourtant
un notable de l’establishment américain, conjuguée à
la crise de l’endettement européen et à la dégradation
de la notation économique des Etats-Unis, fait unique
dans les annales de l’économie, trois ans plus tard, en
2011, en favorisant la montée en puissance des fonds
souverains du Sud, notamment la Chine en rôle d’arbitre,
ont considérablement fragilisé les économies
occidentales, plaçant les pays occidentaux sur une
position d’autant plus défensive que la Chine,
maniant la stratégie du yuan en vue d’instaurer une
nouvelle monnaie de référence internationale autre
que le dollar, a réussi à contourner l’Europe par
l’Afrique, la supplantant, sans coup férir, dans son
ancienne chasse gardée (5).
Certes, quarante-deux ans de coopération stratégique
avec les Etats-Unis ont débouché sur la judaïsation
quasi complète de Jérusalem, la colonisation
quasi totale de la Palestine, l’implosion de l’Irak et la
perte du pouvoir sunnite à Bagdad, le démembrement
du Soudan par l’aménagement d’une enclave
pro-israélienne sur le parcours du Nil, l’implosion de
la Libye, sans pour autant que l’Arabie Saoudite ne
remette en question sa collaboration avec le Grand
protecteur d’Israël, la caution de tous ses passe-droits.
Et le meilleur allié des pays occidentaux contre le
nationalisme arabe et son partenaire essentiel dans
l’implosion de l’Union soviétique, via la guerre
d’Afghanistan, est, paradoxalement, le plus stigmatisé
en la personne du petit-fils d’un des fondateurs de la
confrérie des Frères musulmans, Tareq Ramadan, par
les intellectuels les plus pro-américains de la scène
européenne, comme en témoignent les imprécations
quasi quotidiennes de Sainte Catherine Fourest
contre «Frère Tariq».
Mais l’hiver 2011 a bourgeonné en un doux «printemps
arabe» et produit un été meurtrier pour le
camp occidental.
Première contreperformance majeure de l’alliance
atlantique dans une opération dirigée contre un pays
de l’ensemble arabo-africain, l’enlisement de l’Otan
en Libye, se superposant au dévoiement le soulèvement
libyen en un régime crypto-islamiste, à la tuerie
xénophobe d’Oslo, juillet 2011, à la répression policière
des émeutes du Royaume-Uni, août 2011, à la
crise de l’endettement européen, sanctionnée par le
dégagement de trois premiers Ministres de la zone
euro, Georges Papandréou (Grèce) et Silvio
Berlusconi (Italie) et Jose Luis Zapatero (Espagne), a
frappé de caducité le rôle de prescripteur moral des
pays occidentaux dans la dénonciation des contestations
populaires à Damas, Téhéran, Pékin et ailleurs.
La contre-offensive menée par les pétromonarchies
du Golfe contre le flux contestataire arabe, de
même que l’instrumentalisation du Tribunal spécial
sur le Liban à propos de l’assassinat de Rafic Hariri,
ont permis la déstabilisation de la Syrie, maillon
essentiel du dispositif régional antioccidental, dans
une guerre de substitution contre l’Iran. Elles n’ont
pas empêché pour autant la République islamique,
sous embargo depuis trente ans, d’accéder au rang de
«puissance du seuil nucléaire», ni l’Amérique d’être
contrainte à ordonner son retrait d’Irak.
Le veto brandi par les Etats-Unis à propos de l’admission
de la Palestine à l’ONU, la démission des
Etats-Unis face à Israël à propos du gel de la colonisation
rampante de la Palestine, se superposant avec
l’effet cumulatif et corrosif de l’alliance contre nature
entre Israël et l’extrême-droite européenne, matérialisée
symptomatiquement par la tuerie d’Oslo, a scellé
l’imposture morale de l’alliance des descendants des
victimes du génocide hitlérien avec les héritiers spirituels
de leurs anciens bourreaux, et signé du même
coup la faillite morale de l’Occident, en même temps
que cinq siècles d’hégémonie absolue occidentale sur
le reste de la planète.
Un ancien alcoolique reconverti dans le messianisme
évangélique, «born again» jouant à l’ange purificateur,
au risque de fourvoyer son pays et de mettre
en jeu son statut de première puissance planétaire de
tous les temps, un militaire impétueux ivre de bruit et
du fureur, «border line» pantagruélique, transformé
en état de «légumes», un président d’un pays prescripteur
d’un ordre moral transformé en squatter de
luxe, pensionnaire posthume de son ami assassiné
(6)...
Sauf à désespérer son propre camp, on aurait rêvé
meilleure triplette pour le rayonnement de la démocratie,
la défense du monde dit «libre» et la survie de
ses propres poulains à travers le monde.
Bis repetita placent : que n’a-t-on révisé nos classiques
? «Il ne faut pas franchir l’Euphrate. Au-delà de
l’Euphrate, c’est le domaine des aventuriers et des
bandits». Testament d’Auguste.
Références
1 - Doctrine de la guerre post-soviétique formulée
par Harlan Ullman et James Wade, en 1996 pour le
compte de la Défense nationale des Etats-Unis,
«Choc et effroi» est une doctrine militaire basée sur
l’utilisation de la puissance écrasante et des manifestations
spectaculaires de la force pour paralyser
l’adversaire de la perception d’un champ de bataille
et de détruire sa volonté de se battre.
2 - Les civils paient le plus lourd tribut :
172 000 morts (125 000 Irakiens, 35 000 Pakistanais
et 12 000 Afghans). Les chercheurs n’évaluent en
revanche qu’entre 20 000 et 51 000, le nombre total
d’insurgés éliminés. Quelque 168 journalistes et
266 travailleurs humanitaires ont par ailleurs, été
tués depuis que les Etats-Unis se sont engagés
dans ces pays dans la « guerre contre le terrorisme».
Ces conflits ont engendré un flot massif de réfugiés
et de personnes déplacées de plus de 7,8 millions
de personnes, surtout en Irak et en Afghanistan.
Selon le site Internet indépendant icasualties.org,
ainsi que antiwar.org, le bilan des pertes en Irak et
en Afghanistan s’élevait au 16 août 2011 à 7 453
morts, dont 74 soldats français en Afghanistan. A
cela s’ajoute le chiffre des 430 suicides au sein des
militaires en activité, selon le «Département of
Vétéran Affaires».
3 - «The Price of Liberty : Paying for America’s Wars»
(«Le Prix de la liberté : le coût des guerres de
l’Amérique») par Robert Hormats, haut responsable
de la banque d’affaires Goldman Sachs.
4 - La stratégie chinoise du yuan ruine les finances
occidentales.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/08/08/la-strategie-chinoise-du-yuanruine-les-finances-en-occident_1557315_3232.html
5 - Sur la stratégie financière de la Chine, voir à ce
propos :
http://www.renenaba.com/geo-economie-mondiale-un-basculement-strategique/
6 - Pour une étude documentée sur cette période :
Lire «Hariri de père en fils, hommes d’affaires,
Premiers ministres» de René Naba Harmattan 2001
Sur le revirement de la politique française à l’égard
des Etats-Unis après le différend sur l’Irak, lire
Richard Labévière «Le Grand retournement Bagdad-
Beyrouth, Editions Seuil octobre 2006.
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013

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Kiosque international
Analyses &
Décryptages
Egypte : Discorde sur la farine
Le gouvernement vient de lancer un programme
de libéralisation des prix de la farine
destinée au pain subventionné. La décision,
qui vise à faire face au marché noir, est fortement
contestée par les boulangeries.
Les propriétaires de boulangeries de pain subventionné
ont manifesté plusieurs fois ces deux dernières
semaines pour contester un plan gouvernemental visant
à libéraliser les prix de la farine. Le ministère a, en effet,
annoncé le 14 mars un plan de libéralisation des prix de
la farine servant à produire le pain subventionné. L’idée
du gouvernement est de subventionner le produit final,
soit la galette de pain, au lieu de subventionner la farine
qui sera vendue aux boulangeries au prix du marché. Ce
qui devrait faire passer de 16 à 286 L.E. le prix du sac de
farine de 100 kg vendu aux boulangeries. Le gouvernement
devra ensuite acheter les galettes à 34 piastres
l’unité pour les vendre aux citoyens au prix d’aujourd’hui,
soit 5 piastres. Les boulangeries ne contestent
pas le plan en soi, mais rejettent le prix de production
fixé par le gouvernement. Selon les calculs du ministère
de l’Approvisionnement, le coût de production de 1 050
galettes de pain produites avec 100 kg de farine est de 80 L.E.
alors que les boulangeries affirment qu’il est de 120 L.E., et
exigent 40 piastres par galette au lieu de 34. « Nous sommes
d’accord avec le principe de libéralisation de production du
pain, nous avons même plaidé longtemps pour l’adoption
de ce système ... mais pas dans ces conditions ! Avec les prix
que le gouvernement impose, les boulangeries vont accumuler
les pertes », déclare Abdallah Ghorab, à la tête de la
division des propriétaires des boulangeries auprès de
l’Union égyptienne des Chambres de commerce. Les propriétaires
de boulangeries rappellent que la pénurie de
gasoil qui frappe le pays depuis près de 2 mois a affecté le
coût de production, puisqu’il est subventionné et vendu sur
le marché noir à quelque 40, voire 50 L.E. le jerrican de 20
litres contre 22 L.E. officiellement. Les pannes d’électricité
devenues fréquentes ont de plus affecté les boulangeries. «
En cas de panne d’électricité, les galettes en préparation sont
perdues, ce qui provoque des pertes », dit-il. Le ministre de
l’Approvisionnement, Bassem Ouda, a déclaré de son côté
Alain Ruello, Les Echos
En apparence, le chef de l'Etat a arbitré
en faveur du maintien du format des
armées en indiquant à la télévision
que les dépenses de 2014 et au delà seront
identiques à celles de cette année. En réalité,
tout dépendra du chiffre retenu pour 2013,
sachant que le budget, voté, a déjà été
amputé.
En déclarant jeudi soir que la Défense
dépensera en 2014 « le même montant qu'en
2013 » et qu'il en sera de même jusqu'à la fin
de la loi de programmation militaire, en
2019, François Hollande a incontestablement
arbitré en faveur de la communauté
militaire dans le débat qui l'oppose à Bercy.
Le risque de sabordage de l'armée française
est écarté, de même que celui d'un déclassement
de la Nation sur la scène internationale.
Tous ceux -parlementaires PS ou UMP,
officiers généraux en retraite, industriels ou
experts -qui ont déclenché ces dernières
semaines une campagne de lobbying comme
on en a rarement vu en France ne vont pas
manquer de claironner victoire, fiers d'avoir
rendu gorge aux affreux « budgétaires » du
ministère des Finances.
Les réactions de satisfactions n'ont d'ailleurs
par tardé. « Face à une logique purement
comptable, le Président de la
République a su faire prévaloir l'intérêt
supérieur de la Nation. Cette décision de
bon sens permet de maintenir ce qui constitue
les fondations de notre sécurité, de notre
indépendance et donc de notre prospérité »,
a par exemple déclaré la commission des
que la majorité des boulangeries acceptaient le nouveau système.
Il a ensuite menacé de poursuivre en justice celles
ayant cessé leur production.
Marché noir et trafic
Dans le passé, le gouvernement a toujours accusé les propriétaires
de boulangeries de vendre la farine subventionnée
au marché noir pour augmenter leurs profits. A chaque
pénurie de pain, le gouvernement accusait le marché noir, et
des cas de trafic de farine subventionnée ont été découverts
ces dernières années. « Certains propriétaires de boulangeries
appellent à des grèves et des sit-in dans l’espoir de voir
le nouveau système échouer et continuer à vendre la farine
subventionnée sur le marché noir », déclare Nasser Al-
Farrach, conseiller du ministre, en insistant sur le fait que le
nouveau plan sera mis en vigueur. Un responsable de la
société publique des boulangeries pense à son tour que les
demandes du secteur privé sont exagérées. « La vente de la
Affaires étrangères, de la défense et des forces
armées du Sénat, très en pointe dans le
combat.
Pour autant, le triomphalisme ne saurait
être de mise. Même s'il a évité le pire, et
même s'il sera en position de force dans les
arbitrages à venir vis-à-vis de Bercy, le
ministère de la Défense sait parfaitement
qu'il n'échappera pas à un nouveau serrage
de ceinturon. Pour comprendre pourquoi, il
faut se plonger dans les chiffres. Loin de belles
analyses géostratégiques que va nous servir
le prochain livre blanc de la Défense
nationale, c'est d'eux seuls que dépendront
la capacité de l'armée française à tenir son
rang et de son industrie à surnager.
Camouflet pour Bercy
Quand il a été voté, le budget 2013 hors
pensions de la Défense prévoyait 31,4 milliards
d'euros de crédits. A la lecture au mot
près des propos du Président de la
République, on peut en déduire qu'il en sera
de même l'année prochaine. C'est un
camouflet pour Bercy qui ne voulait lâcher
que 29 milliards. A confirmer. Pourquoi ?
Parce qu'à peine voté, le budget 2013 a subi
une encoche de quelques centaines de millions,
gelés sur ordre de Matignon pour
réduire les dépenses de l'Etat. Cette année, la
Défense ne dépensera donc pas la totalité des
crédits qui lui ont été alloués.
Mais l'essentiel n'est pas là. Toujours sur
les 31,4 milliards prévus en 2013, 1,2 milliard
proviennent de recettes exceptionnelles,
tirées essentiellement du reliquat de la
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013
vente de fréquences hertziennes. Les « vrais »
crédits budgétaires sont donc de 30,2 milliards.
François Hollande n'est sans doute
pas au fait de ce niveau de détail, et lui en
faire le reproche relèverait d'un mauvais
procès. N'empêche, la précision est importante
: en 2014, les militaires seront-ils autorisés
à dépenser 31,4 milliards ou 30,2 milliards
d'euros ?
Au ministère de la Défense, on veut croire
que c'est le premier chiffre qui l'emportera.
C'est probable. Restera alors à préciser d'où
viendra cet argent. Autrement dit, comme en
2013, quelle sera la part des « vrais » crédits
budgétaires et celle des recettes exceptionnelles,
car il en faudra, cela ne fait aucun
doute, pour boucler les fins de mois.
D'aucuns pourraient croire que la question
relève du sexe des anges. A tort car elle est
fondamentale.
« Continuer le combat »
Le niveau des crédits budgétaires pour
2014, c'est la « vraie » base de départ pour la
suite de la loi de programmation militaire.
C'est à partir de ce chiffre que seront déduits
les budgets des années suivantes par application
du principe imposé par Matignon à
tous les ministères du « zéro valeur », c'est-àdire
de la non prise en compte de la hausse
des prix. C'est mathématique : en 2015, les
crédits budgétaires seront égaux à ceux de
2014 moins l'inflation ; en 2016, ils seront
égaux à ceux de 2015 moins l'inflation ; et
ainsi de suite d'une année à l'autre jusqu'en
2019. Autrement dit, plus on fixe la barre
farine subventionnée sur le marché noir s’est répandue.
Les boulangeries vendent le sac à 180 L.E. alors qu’elles
l’achètent au gouvernement à 16 L.E. Elles veulent des
profits faciles », estime-t-il. « Nous voulons la libéralisation
de la farine pour en finir avec le trafic de farine,
mais nos affaires ne vont pas tenir avec ces prix imposés
par le gouvernement, qui sont irréels », insiste Ghorab.
Il refuse la menace de pénaliser les boulangeries qui
n’obéiraient pas. « Cette politique ne peut pas aboutir.
Le gouvernement menace d’annuler les permis des boulangeries.
Allez chercher les prix des différents éléments
qui entrent dans la production et vérifiez si les prix exigés
par les boulangeries sont vrais ou faux », lance-t-il
aux responsables.
Système de cartes
Le gouvernement n’a pas attendu l’approbation des
boulangeries et a introduit le nouveau système, selon les
prix qu’il a lui-même fixés dans près de 1 500 boulangeries,
sur un total de 25 000 dans le pays. Il a aussi
annoncé l’introduction d’un système de cartes à puce
pour rationaliser la consommation du pain subventionné.
Les cartes seront introduites dans les villes de Port-Saïd et
Port-Fouad, qui ont connu récemment de sévères manifestations
contre le président Morsi. « Le gouvernement
impose sa politique par la force, certains propriétaires de
boulangeries craignent d’être pénalisés », insiste Ghorab. Il
révèle que la Chambre de commerce présentera bientôt un
mémorandum au premier ministre alors que le ministre a
manqué une réunion avec des représentants des boulangeries,
qui était prévue la semaine dernière. Dans l’un de ses
discours, le président de la République avait estimé que 3
galettes par jour et par personne seraient suffisantes, ce qui
avait provoqué un tollé, car le pain est une source essentielle
d’alimentation pour les Egyptiens.
A ce jour, le pain subventionné reste disponible sur le
marché à un prix inchangé depuis les années 1980 en raison
d’une politique d’intervention de l’Etat pour le stabiliser.
Les subventions du pain doivent atteindre quelque 16,2 milliards
de L.E. dans le budget de l’Etat pour l’an 2012/2013.
Analyse
La Défense remporte une bataille, pas encore
la guerre
haut en 2014, et plus les militaires auront
d'argent sur la durée de la loi de programmation.
Moins on part de haut, et moins ils
en auront au total. Quelques centaines de
millions en plus ou en moins au départ,
quand on ne compense pas l'inflation, font
une grosse différence à l'arrivée. Pour
Bernard Cazeneuve, le ministre du Budget,
tout l'enjeu maintenant va donc être de
lâcher le moins de crédits possible pour
2014, quitte à obliger Jean-Yves Le Drian,
son homologue de la Défense, à trouver des
recettes exceptionnelles pour tenir l'objectif
fixé par François Hollande. Vu du ministère
des Finances en effet, l'armée « DOIT »,
d'une manière ou d'une autre, prendre sa
part l'année prochaine à l'objectif de réductions
des dépenses de l'Etat de 5 milliards.
La bataille est donc loin d'être achevée.
Christian Mons, le président du Cidef, le
conseil des Industries de défense, ne s'y est
pas trompé. « Il faut continuer le combat »,
affirme-t-il. Sous-entendu vis à vis de Bercy
qui ne va sans doute pas rendre les armes
comme cela. Verdict à l'été quand la loi de
programmation sera déposée devant le
Parlement. Même si François Hollande leur
a donné du baume au coeur, militaires et
industriels savent que ce sera dur. Compte
tenu des besoins de trésorerie, on n'évitera
pas des milliers de suppressions de postes
supplémentaires dans les rangs. Les programmes
d'armement vont encore être
rognés. Et les nouvelles commandes réduites
à la portion congrue.

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Analyses &
Décryptages
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Reportage : Ma vie
de prof d’amazigh
Mohammed Boudarham, Tel Quel
Dix ans après l’intégration de l’enseignement
de l’amazigh dans les écoles, cette langue,
devenue entre-temps officielle, n’arrive toujours
pas à devenir une matière à part entière.
Zoom sur les conditions de travail des hommes
et femmes qui en dispensent l’apprentissage.
Il est 9h15 dans une école primaire de Casablanca. H.J,
jeune enseignant de la langue amazighe, n’aura pas le plaisir
de demander à ses élèves de première année de rejoindre,
deux par deux, leur salle de classe. Ils y sont déjà et
viennent de terminer un cours de langue arabe, dispensé
par un autre collègue. Il leur suffit juste de sortir leurs
“Imawass n’tighri” (affaires scolaires) : un manuel et un
cahier d’exercices, pas de quoi encombrer le cartable d’un
écolier. Notre jeune enseignant prend son “Angmirs”
(craie) et le cours peut commencer. Au menu : l’alphabet
amazigh, soit les 33 lettres de tifinagh, et mots de la vie
courante, comme les jours de la semaine ou les chiffres
jusqu’à dix... “Les élèves, amazighs ou pas, font preuve
d’une grande capacité d’apprentissage, et les formes géométriques
des lettres de tifinagh les y aident beaucoup”,
affirme notre instituteur qui, au bout de 45 minutes, doit
céder de nouveau la place à son collègue de langue arabe.
Et aller “squatter” la classe d’un autre.
Instituteur militant
Notre enseignant est ce qu’on appelle un ISF, “instituteur
sans salle fixe”. Il lui arrive même d’avoir des prises de
bec avec certains de ses collègues qui estiment que les
cours de langue amazighe perturbent leur planning.
“Certains refusent même qu’on efface ce qu’ils avaient
écrit sur le tableau, et beaucoup jugent que nos cours sont
de trop et ne servent à rien”, se désole notre jeune instituteur.
Mais il y a pire. Au début de chaque année, H.J doit
livrer une bataille pour arriver à arrêter un emploi du
temps qui arrange ses collègues des autres matières.
“Même au sein du corps enseignant, on nous prend de
haut, et certains nous considèrent comme une sorte d’enseignants
de seconde zone”, poursuit notre interlocuteur.
Quoi qu’il en soit, chaque semaine est un parcours du
combattant pour cet enseignant qui assure des cours
d’amazigh à trois niveaux, à raison de trois heures réparties
en quatre séances hebdomadaires. En plus de tout cela,
il faut composer avec l’humeur des responsables, les directeurs
d’établissements et les délégués du ministère en premier
lieu. Explication : ces responsables peuvent du jour
au lendemain demander à un enseignant de langue amazighe
de prendre en charge une autre matière pour combler
le vide laissé par un collègue malade ou une collègue en
congé de maternité. Le cours de langue amazighe passe
alors à la trappe. Tout simplement. Et ce n’est pas tout à
fait ce dont rêvait notre instituteur quand il a volontairement
rejoint la première promotion, formée début 2003
pour donner le coup d’envoi de l’intégration de la langue
amazighe dans le système éducatif. “Je me suis porté
volontaire à cette formation par amour pour mon métier,
mais aussi par militantisme”, explique H.J. Aujourd’hui,
malgré les énormes difficultés auxquelles il doit faire face,
il dit ne pas être prêt à lâcher prise. Il a le sentiment de participer
à la réalisation d’un projet salutaire pour la langue
et la culture amazighes, et, au-delà, à la sauvegarde du
patrimoine de tout un pays.
Des moyens limités
A l’automne 2003, quand le roi a tranché pour l’alphabet
tifinagh, le ministère de l’Education nationale a convoqué
près d’une centaine d’enseignants à un cycle de formation
intensive en langue amazighe. “Cela avait pris 13 jours
seulement et la formation portait sur des questions de
pédagogie et de méthodologie”, se souvient un enseignant
qui avait pris part à cette formation. Ce premier noyau
devait aussi fournir, quelque temps plus tard, des formateurs.
Mais il fallait bien, dans un premier temps, donner
un début de concrétisation à tout le projet. Dans le Souss,
on enseignait le tachelhite, tarifite dans le Rif et tamazight
dans le Moyen-Atlas. Soit les trois variantes de la langue
amazighe. Mais des régions comme Rabat et Casablanca
posaient de sérieux problèmes puisqu’on ne pouvait les
classer nulle part ! Le problème sera finalement résolu en
2007. L’IRCAM (Institut royal de la culture amazighe)
venait de mettre les dernières retouches à la langue amazighe
standard (une sorte de fossha) et aux manuels unifiés
pour tous les élèves du pays. Aujourd’hui, à Al Hoceïma,
Khénifra ou Tiznit, les élèves, de la première à la sixième
année, ont droit au même manuel : le fameux “Tifawine a
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013
tamazighte” (Bonjour l’amazigh). “A part ce manuel, on
fait avec les moyens du bord pour trouver, voire confectionner,
du matériel pédagogique”, explique un enseignant.
Et, généralement, les résultats sont là. “Il faut près
d’un mois aux élèves pour apprendre l’alphabet, près de
six mois pour écrire des mots entiers. Au bout de deux ans,
un élève assidu est capable de réussir une dictée”, affirme,
non sans fierté, H.J. Notre interlocuteur se désole, cependant,
d’un autre gâchis et de taille. L’enseignement de la
langue amazighe n’étant pas généralisé à toutes les écoles
du pays (voire encadré), l’apprentissage pourra être stoppé
net à la troisième ou cinquième année.
Evalue-moi si tu peux !
L’autre bizarrerie de l’enseignement de la langue amazighe
est que, dix ans après son instauration, on n’a pas
encore instauré de mécanisme dédié à évaluer le travail des
enseignants concernés. “Pour toute la région de
Casablanca, on dispose d’un seul inspecteur. Résultat, dans
la majorité des cas, on se fait évaluer par des inspecteurs
d’autres matières”, affirme un enseignant casablancais. “Il
m’est arrivé de devoir assister à plusieurs cours d’arabe
d’un collègue pour enfin pouvoir me faire noter par un
inspecteur”, s’énerve notre interlocuteur, qui affiche une
décennie d’enseignement de la langue amazighe au compteur
! Et cela se complique davantage lors des examens
professionnels, étape nécessaire pour l’évolution de carrière
des enseignants et le changement d’échelle. Là aussi,
nos enseignants doivent faire leurs preuves en tant qu’instits
d’arabe ou de français. Car être enseignant d’amazigh
ne donne droit à aucune sorte de gratification. C’est surtout
une source de tracas incessants. “C’est navrant.
Plusieurs collègues ont, en désespoir de cause, préféré
revenir aux matières qu’ils enseignaient à l’origine. Ceux
qui résistent le font généralement par militantisme”,
affirme un instit casablancais. En définitive, le corps enseignant
de la langue amazighe est composé de professionnels
qui militent dans les ONG. Beaucoup d’entre eux, en
parallèle à leur travail, donnent des cours aux adultes et de
manière bénévole. “La vérité est que l’attitude des parents
d’élèves envers la langue amazighe a beaucoup évolué.
Réticents au début, certains demandent désormais euxmêmes
à prendre des cours”, nous confie notre interlocuteur.

16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E
Les gens
Mohamed, 11 ans, a
depuis trois mois le
visage parsemé de
petites taches qui
grossissent de plus en plus.« C'est
une mouche qui vient des grenadiers,
elle te pique et tu attrapes
le bouton d'Alep », explique-t-il.
Ces boutons, indolores, qui
recouvrent son nez et ont fleuri
autour de sa bouche lui laisseront
des cicatrices à vie. De même
qu'à sa mère, sa soeur et ses cousins,
eux aussi piqués par des
mouches porteuses de la leishmaniose.
Cette maladie, qui
affaiblit le système immunitaire
mais n'est pas mortelle, est longtemps
restée cantonnée aux campagnes
du nord syrien. Elle est
depuis quelques mois en forte
progression dans la capitale économique
du pays, ravagée depuis
neuf mois par les combats, où
partout s'amoncellent des détritus
pourrissant dans l'humidité
et au soleil. Selon Ali, volontaire
de 23 ans dans une clinique
improvisée d'Alep, 200 à 250 personnes
atteintes de leishmaniose
viennent chaque jour se faire soigner.
Dans le couloir où il
accueille les derniers arrivés, des
La Maison-Blanche prend
« au sérieux » l'annonce de
la Corée du Nord selon
laquelle elle était en « état de
guerre » contre le Sud, tout en
notant que les menaces de
Pyongyang n'étaient pas inhabituelles.
« Nous avons vu les
informations sur un nouveau
communiqué non constructif de
la Corée du Nord. Nous prenons
ces menaces au sérieux et restons
en relations étroites avec notre
allié sud-coréen », a déclaré
Caitlin Hayden, porte-parole du
Conseil national de sécurité. La
Corée du Nord venait d'annoncer
qu'elle entrait formellement
« en état guerre » contre le Sud,
dernière en date d'une série de
déclarations provocantes au
cours des dernières semaines,
alimentant des inquiétudes
dizaines d'hommes, de femmes,
d'enfants présentent leur visage,
leurs bras, parsemés de boutons.
Dans la pièce voisine, un homme
installé sur un canapé renverse
une bouteille de Bétadine sur sa
internationales sur la situation
dans la péninsule coréenne.
Pyongyang a aussi averti que
toute provocation entraînerait
rapidement une escalade vers un
Giorgio Napolitano
Le président italien n'exclut pas de démissionner
immédiatement pour permettre la tenue de nouvelles élections
et sortir le pays de l'impasse politique, a déclaré hier matin une
personne au fait du dossier. « L'idée est sur la table parmi
beaucoup d'autres », a confié ce responsable. Le chef de l'Etat,
qui devrait s'exprimer dans les prochaines heures sur la
situation, « ne souhaite pas maintenir le pays dans
l'incertitude», ajouté cette source. Les élections législatives des
24 et 25 février ont accouché d'un parlement bloqué et les
discussions exploratoires en vue de la formation d'un
gouvernement ont échoué. Or la constitution italienne interdit
au président de la République de dissoudre le parlement dans
les derniers mois de son mandat. Celui de Giorgio Napolitano,
qui est âgé de 87 ans, s'achève normalement à la mi-mai.
Alep
La leishmaniose cause
des ravages
Il s'appelle le « bouton d'Alep » et il ravage les visages de nombreux habitants du nord
syrien. Avec l'arrivée massive de réfugiés venus des villages alentours, la leishmaniose,
une maladie transmise à l'homme par une mouche, a gagné la métropole d'Alep.
jambe. La leishmaniose a dévoré
toute la peau de son mollet. Mais
la plupart des malades sont des
enfants. Selon Ali, ils représentent
au moins 50% des cas de
leishmaniose à Alep. "Les enfants
Kim Jong-Un déclare la guerre à Séoul
Les Américains inquiets
conflit nucléaire. Dans son communiqué,
la porte-parole du
Conseil national de sécurité
cherche aussi à replacer la dernière
annonce de la Corée du
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013
passent la plupart du temps hors
de la maison et ils jouent dans les
rues au milieu des détritus",
explique Aïcha, une lycéenne de
16 ans reconvertie en infirmière.
R.I
Nord dans le contexte d'une
série de menaces rhétoriques du
régime de Kim Jong-Un. « Nous
voudrions aussi noter que la
Corée du Nord a une longue histoire
de rhétorique belliqueuse
et de menaces et que l'annonce
d'aujourd'hui est conforme à un
schéma familier », a déclaré
Mme Hayden, ajoutant que les
Etats-Unis étaient parfaitement
capables de se protéger et de
protéger leurs alliés en Asie.
"Nous continuons à prendre des
mesures additionnelles contre la
menace nord-coréenne, dont fait
partie notre plan pour augmenter
le nombre des avions d'interception
basés sur le sol américain
ainsi que les radars d'avertissement
et de dépistage », a-telle
dit.
R. I.
Sur le fil
● Pakistan
Des hommes armés ont lancé
un pétard et ont tiré sur une
école primaire de Karachi,
tuant son directeur et
blessant huit enfants, a
annoncé hier la police. Les
enfants étaient âgés de 5 à
10 ans et le directeur était
membre du Parti national
Awami, constitué
principalement d'immigrants
pachtounes originaires du
nord-est du Pakistan. « Le
directeur de l'école privée a
été tué et huit enfants ont été
blessés lorsque des hommes
armés non identifiés ont tiré
vers les portails et jeté un
pétard à l'intérieur de
l'école », a indiqué un haut
responsable de la police,
Imran Shaukat. Les
assaillants ont fui à moto et
l'attaque n'a pas été
revendiquée, a dit M.
Shaukat. L'attaque a eu lieu
dans le quartier pauvre
d'Ittehad à Karachi, ville de
18 millions d'habitants minée
par les meurtres, les
enlèvements et la violence
politique.
● Italie
Deux immigrés clandestins
d'origine subsaharienne sont
morts hier matin
d'hypothermie sur la vedette
des garde-côtes qui les
évacuaient vers le port de
Lampedusa, ont annoncé les
garde-côtes cités par
plusieurs agences italiennes.
Les deux victimes se
trouvaient à bord d'un
bateau qui transportait
environ 90 personnes et avait
lancé un signal de détresse
quand il avait commencé à
couler au milieu du canal de
Sicile entre les côtes nordafricaines
et le sud de l'Italie,
selon les garde-côtes. La
marine italienne et les gardecôtes
ont envoyé plusieurs
navires pour les secourir.
● Chine
Un coup de grisou a
provoqué hier 28 morts dans
une mine de charbon du
nord-est de la Chine, ont
annoncé hier les autorités
citées par l'agence officielle
Xinhua. Treize autres mineurs
ont été secourus après
l'explosion survenue dans la
mine de charbon de Babao
dans la province de Jilin, a
précisé un porte-parole des
services de sécurité de la
province, a ajouté Xinhua.
Par ailleurs, aucun survivant
n'avait été retrouvé 28
heures après que 83 mineurs
ont été ensevelis dans un
important glissement de
terrain au Tibet, malgré
d'importants moyens de
recherche, ont indiqué
samedi les autorités
chinoises. « Les sauveteurs
n'ont toujours pas trouvé de
survivants ou de corps »,
selon les autorités citées par
l'agence Chine nouvelle. Un
pan de terrain de trois
kilomètres de long a dévalé
une pente dans une zone
d'exploitation minière,
ensevelissant 83 mineurs
dans le comté de
Maizhokunggar, à l'est de
Lhassa, la capitale régionale
du Tibet.

est d’interpeller
l'opinion
sur la gravité
L’objectif
d’une telle décision,
contraire aux principes
de libre circulation des personnes
et de liberté d'expression.
96 militants algériens
ont été interdits, il y a quatre
jours de passer la frontière
algéro-tunisienne. La manifestation
a commencé vers 18
heures et a réuni une trentaine
de militants algériens,
membres de la Ligue algérienne
de défense des droits
de l'hommes (LADDH), du
Syndicat national des personnels
de l’administration
publique (SNAPAP), du collectif
Agir pour le changement
et la démocratie en Algérie
> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B
Forum social mondial
Des Tunisiens solidaires
des Algériens
Une quarantaine de Tunisiens ont tenu dans l’après-midi d’avant-hier un sit-in devant
le consulat d’Algérie à Tunis pour protester la décision des pouvoirs publics d’interdire
aux militants algériens de franchir la frontière tunisienne pour prendre part au Forum
social mondial (FSM), qui se déroule actuellement dans la capitale tunisienne.
Tunisie
Attounissia TV cédée
aux Qataris
Selon le propriétaire d’Attounissia TV Jean-
Marie Giffard, des pourparlers très avancés
sont en cours avec un groupe qatari intéressé
par le rachat de cette chaîne de télévision.
C’est ce que rapportent aujourd’hui des
médias tunisiens citant une déclaration qu’il a
faite, sur les ondes de Mosaïque FM,
aujourd’hui vendredi. Selon ces médias, Jean-
Marie Giffard a également précisé qu’il était
l’unique propriétaire de la société américaine
Rainbow Media Tunisia LLC qui détient le
capital d’Attounissia TV et que pour des «
raisons personnelles », il veut céder la totalité
de cette société.?
Les gens
Michel Paulin
Le Conseil d'administration de la société Médi
Télécom (Meditel), a décidé de nommer
Michel Paulin au poste de directeur général
de la société et ce, à compter du 2 mai
prochain. Paulin, qui succèdera à Mohamed
El-Mandjra, a exercé l'essentiel de sa carrière
dans les secteurs des télécommunications et
des technologies de l'information. Avant sa
nomination à la tête de Meditel, il était chef «
Operating officer » de la société Louis Dreyfus
Commodities, indique Méditel dans un
communiqué. Le nouveau DG de Meditel
avait passé neuf ans au sein de Neuf Cegetel
où il occupait le poste de directeur général et
administrateur. Il est également passé par le
Groupe Bull (coté à paris) et Xchanging (coté
à Londres), dont il est administrateur
indépendant, selon la même source.
(ACDA, France) ainsi qu’une
dizaine d'activistes de la
Caravane des sans papiers. Les
manifestants se sont rassemblés
devant la porte fermée du
consulat, rapporte le site spécialisé
Maghreb émergent où
ils ont d’abord entonné des
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013
slogans sur la libre circulation
des personnes, scandant, par
exemple, « Pas de frontières au
Maghreb, liberté de circuler »,
devant six policiers tunisiens
qui ont laissé la manifestation
se dérouler calmement.
Plusieurs d’entre eux, tels que
Saïd Bouamam, président
d’Algériens du Nord pour la
démocratie et le changement
(ANDC, France) et Sanhadja
Akhrouf, du collectif ACDA,
ont ensuite pris la parole pour
dénoncer l'interdiction de
passer la frontière signifiée
aux militants algériens. Dans
leurs discours, ils ont aussi
dénoncé la répression des
manifestations en Algérie,
notamment dans le sud du
pays.
Maroc
Un rappeur
contestataire libéré
Le rappeur marocain Mouad
Belghawat, considéré comme le
chanteur du mouvement proréformes
du 20-Février, a été libéré
avant-hier après avoir purgé un an
de prison pour « outrage à la police
». Lors d’une conférence de presse
après sa sortie de prison, le rappeur a
déclaré qu’il entendait rester fidèle à
ses principes. « Mes principes ne
changeront pas. Je reste le même.
Mon expérience en prison m’a beaucoup
appris. Je suis devenu plus mûr
après avoir parlé avec nombre d’islamistes,
de criminels et de militants »,
a-t-il dit. Il a également dit qu’il
comptait se concentrer sur ses études
et sa musique, précisant qu’il travaillait
à un nouvel album. Surnommé
Al-Haqed (« le rancunier »), Mouad
Belghawat, 25 ans, est considéré
comme le chanteur du mouvement
du 20-Février, né en 2011 durant le
Printemps arabe et qui réclame des
réformes politiques profondes au
Maroc. Il avait été arrêté l’an dernier
et condamné à un an de prison pour
« outrage à un officier public dans le
cadre de ses fonctions et à un corps
constitué », en raison d’un clip diffusé
sur le réseau social Youtube mettant
en scène des policiers marocains.
On lui reprochait notamment
d’avoir eu recours dans cette vidéo à
un photo-montage d’un policier
dont la tête avait été remplacée par
celle d’un âne. Human Rights Watch
(HRW) avait demandé aux autorités
marocaines d’ »annuler les accusations
» contre le chanteur et de le
libérer, jugeant qu’il s’agissait d’une «
affaire de liberté d’expression ».
Mouad Belghawat avait obtenu en
janvier le prix de l’intégrité 2012 de
l’ONG Transparency Maroc « pour
son honnêteté et la justesse de son
combat pour une société intègre et
transparente ».
Nouakchott
Le comptable de l’ISERI retrouvé mort
Le comptable de l’Institut supérieur des études et des recherches islamiques
(ISERI) à Nouakchott, Hamadou Ould Moustaph, a été retrouvé mort, ce jeudi,
dans son bureau. Selon la source sécuritaire qui a rapporté l’information à
Alakhbar, les circonstances du décès ne sont pas encore élucidées.Mais une
enquête a été ouverte.
17
Libye
Retour du Russe
Tatneft
Le groupe pétrolier russe Tatneft reprend ses
activités en Libye, ses représentants sont partis
pour Tripoli en mars, a annoncé jeudi la société
dans un rapport. « Les dirigeants de Tatneft ont
mené des entretiens avec le président du
conseil des directeurs de la compagnie
pétrolière nationale de Libye (National Oil
Corporation, NOC) à la mi-janvier. Ensuite
Tatneft a envoyé des lettres officielles sur la fin
de la période de force majeure et la reprise de
ses activités sur le sol libyen", a indiqué le
groupe. Plusieurs sociétés russes exécutaient
des contrats en Libye avant qu'un conflit armé
n'éclate entre l'opposition et le régime de
Mouammar Kadhafi dans ce pays en février
2011. Les sociétés pétrolières russes Gazprom
Neft et Tatneft, l'agence russe d'exportation
d'armements « Rosoboronexport » et les
Chemins de fer de Russie se trouvaient parmi
les sociétés coopérant avec la Libye. Certains
contrats ont été relancés après la chute du
colonel Kadhafi. Ainsi, le russe Gazprom,
représenté en Libye par sa filiale pétrogazière
Gazprom Neft, et le groupe énergétique italien
Eni ont signé un accord le 16 septembre 2011,
consacrant le rachat par le groupe russe d'une
part dans le projet d'exploitation du gisement
pétrolier libyen Elephant, situé à 800 km au sud
de Tripoli. La Libye a reconnu tous les contrats
antérieurement signés avec la Russie et a invité
les compagnies russes à revenir dans ce pays
nord-africain en décembre 2011. En mai 2012, la
Russie a levé l'embargo sur les opérations
financières, le pétrole et les armes imposé à la
Libye, ainsi que les restrictions imposées sur les
opérations financières avec la National Oil
Corporartion (NOC), la Banque centrale et la
Banque étrangère de Libye. Le groupe Tatneft a
annoncé à la fin de 2012 qu'il souhaitant
reprendre ses activités en Libye et en Syrie
après la stabilisation de la situation dans ces
pays. Selon le directeur général de Tatneft
Chafagat Takhaoutdinov, le groupe a investi 260
millions de dollars en Libye et 50 millions de
dollars en Syrie.
Trois femmes
britanniques violées
Trois militantes britanniques d’origine
pakistanaise faisant partie d’un convoi
humanitaire à destination de Gaza ont été
violées par des membres d’une milice progouvernementale
libyenne dans la ville de
Benghazi, ont confirmé vendredi des
responsables de divers pays. Le vice-premier
ministre de la Libye Awad Al-Barassi, qui a
rendu visite aux femmes à l’hôpital, a déclaré
que les victimes voyageaient avec deux hommes
lorsqu’elles ont été enlevées, mardi. Elles
étaient alors en route vers l’aéroport de
Benghazi après avoir décidé de rentrer en
Grande-Bretagne. Le porte-parole du ministre
pakistanais des Affaires étrangères, Aizaz
Ahmad Chaudhry, a condamné le crime commis
contre ces trois femmes et a affirmé que le
Pakistan avait fait part de son profond
mécontentement aux autorités libyennes.Les
deux femmes, «deux s?urs» rapporte le site
britannique «The Guardian», faisaient parties
d'un large convoi humanitaire de dix véhicules.
Ce convoi était divisé en plusieurs groupes. Le
véhicule transportant les deux femmes avait
trois autres Anglais à bord, dont le père des
deux s?urs. Après avoir traversé la France,
l'Espagne, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et la
Libye, ils devaient encore traverser l'Egypte
pour rejoindre la bande de Gaza (Palestine).
Alors qu'il arrivait à la frontière égyptienne, le
convoi a été arrêté et est resté bloqué sur place
pendant plusieurs jours. La voiture transportant
les cinq Britanniques a décidé de rebrousser
chemin et de retourner à Benghazi en Libye. Le
père et ses deux filles, ainsi que les deux autres
humanitaires, voulaient se rendre à l'aéroport
pour prendre un avion et rentrer en Angleterre.
C'est à leur arrivéé à Benghazi qu'ils ont été
enlevés par cinq inconnus mardi matin. Les cinq
Britanniques auraient été relâchés quelques
heures plus tard. Malgré la déclaration du vicepremier
ministre libyen, une source
diplomatique occidentale a de son côté
confirmé, sous le couvert de l'anonymat,
l'enlèvement mais n'a pas été en mesure de
préciser si les femmes avaient été victimes d'un
«viol ou d'une agression sexuelle».

18
> S P O R T S
Coupe d’Algérie
En attendant le choc
des Titans
Le MC Alger a rejoint l’USM Alger dans le dernier carré de la Coupe d’Algérie de football (seniors)
après sa victoire sur le CS Constantine (3-0), mi-temps (2-0), en quarts de finale disputé avanthier
soir au stade du 5-Juillet.
FC Barcelone
Abidal est de
retour
Le défenseur français Eric
Abidal, qui n'a plus joué
depuis une greffe du foie en
avril 2012, a été appelé
vendredi dans le groupe du
FC Barcelone pour affronter le
Celta Vigo ce week-end, une
première depuis son
opération. Son retour
coïncide à quelques jours
près avec celui de
l'entraîneur Tito Vilanova, qui
est rentré mardi de New York
où il a suivi pendant deux
mois un traitement contre le
cancer et pourrait être
présent la semaine prochaine
à Paris.
Eric Abidal, 33 ans, avait reçu
en février le feu vert pour
reprendre l'entraînement
avec ses coéquipiers. Avant
de disputer il y a dix jours un
match amical avec l'équipe
réserve du Barça.
« C'est un exemple pour tout
le monde ! Félicitations Abi »,
a réagi l'attaquant catalan
David Villa sur son compte
Twitter à l'annonce du
groupe. L'international
français n'a plus joué en
compétition officielle avec le
Barça depuis une victoire 2-1
sur l'Atlético Madrid en
février de l'année dernière. La
nouvelle vient à point nommé
pour le leader de la Liga, qui
devra se passer samedi de
ses défenseurs Carles Puyol,
Adriano Correia et Jordi Alba,
tous blessés. D'autant que le
Barça doit affronter mardi le
Paris Saint-Germain en
quarts de finale aller de la
Ligue des champions.
Contrairement à Eric Abidal,
Tito Vilanova ne devrait pas
être du voyage à Vigo mais
son adjoint, Jordi Roura, a fait
savoir qu'il y avait de fortes
chances qu'il fasse le
déplacement au Parc des
Princes. « Il vient juste de
finir son traitement et les
sept à dix jours qui suivent
sont très durs. Nous
préférons attendre même s'il
viendra à l'entraînement et,
en fonction de son état, il y a
de bonnes chances qu'il
puisse venir à Paris », a
déclaré vendredi Jordi Roura,
qui a assuré l'intérim. « La
reprise de Tito veut dire
beaucoup. Le patron est de
retour et c'est forcément une
bonne nouvelle», a-t-il ajouté
lors d'une conférence de
presse.
Les buts de la rencontre ont été inscrits
par Bouguèche (42), Ghazi (45) et
Djallit (90+2 s.p). Cette rencontre disputée
devant un public nombreux, a été
marquée par l’expulsion du défenseur constantinois
à la 75e minute pour cumul de cartons Le
Mouloudia était plus réaliste face à Constantine,
dans une rencontre qui a débuté sur des chapeaux
de roue. La preuve, c’est que l’affaire a été
conclue en première mi-temps. Au début le
CSC a monopolisé les débats face à homme de
Menad, intraitables sur ce coup. Et pourtant ce
sont les Sanafir qui ont lancé les hostilités à la 5’,
mais sans efficacité. Cette menace a été bien
enregistrée chez les coéquipiers de Metref qui
n’ont pas hésité à transférer le danger sur la surface
des Constantinois. Il faut signaler sur ce
registre, la tentative de Ghazi à la 11’. La camarades
de Ghazi ont lancé ensuite plusieurs offensives
pour acculer l’adversaire dans ses derniers
retranchements. A lui seul, Hemani a raté plusieurs
occasions de scorer. Cette offensive a eu
raison des gars à Lemerre puisque Bouguèche est
parvenu à trouver une brèche à la 42’. Avant la
fin de la première manche Ghazi a quasiment
terrasser le CSC par une frappe à ras-de-terre à
quelques secondes de la fin de cette première
période (45’+1). Avant le sifflet final Djallit a
achevé les derniers espoirs des Constantinois. La
rencontre entre comptant pour les 1/4 de finale
entre le MC Alger et le CS Constantine au Stade
du 5 juillet a été endeuillé par le décès d'un supporter
avant le début de la rencontre. Il s'agirait
d'un supporter du MC Alger, qui a fait une chute
mortelle de plusieurs mètres après avoir voulu
accrocher une banderole en haut d'un poteau.
Malgré cela, la rencontre n'a pas été reportée.
L’USM Alger a été rappelle t-on, le premier club
Mondial-2014
Le Mali accueillera
le Rwanda et le Bénin
à Bamako
La Fédération
malienne de football
(FMF) a reçu des
assurances de la part de la
Fédération internationale
(Fifa) pour que sa sélection
première accueille à
Bamako le Rwanda et le
Bénin en juin prochain
pour le compte des 4e et 5e
journées des qualifications
du Mondial-2014 après
avoir été contrainte de recevoir
l’Algérie (2e journée)
au Burkina Faso, a-t-on
appris samedi auprès du
vice-président du FMF,
Boubacar Traore. « Nous
avions reçu en janvier dernier
la visite d’une délégation
de la FIFA, qui nous a
donné des assurances quant
à la levée d’interdiction
d’accueillir nos adversaires
dans le cadre des compétitions
internationales dans
les stades du Mali », a
déclaré Boubacar en marge
du championnat d’Afrique
des moins de 20 ans clôturé
hier. Le Mali, qui traverse
une situation sécuritaire
instable, avait opté
pour la capitale burkinabée
Ouagadougou lorsque la
FIFA lui a interdit de jouer
à domicile contre l’Algérie,
mais cela ne l’a pas empêché
d’engranger les trois
points de la victoire (2-1).
Les « Aigles » partagent
avec l’Algérie la première
place du groupe H, grâce à
leur victoire sur le terrain
du Rwanda (2-1), dimanche
passé pour le compte de
la 3e journée des qualifications,
tandis que les Verts
s’étaient imposés face au
Bénin (3-1), 48 heures
après à Blida (50 km
d’Alger). « Le retour de
notre sélection à Bamako
ne devrait pas poser de problème,
surtout que la situation
sécuritaire dans l’ensemble
du pays va de mieux
en mieux. Et puis, même
dans les moments forts de
la crise, seule la région nord
a été touchée », a expliqué
le responsable malien. Et
pour étayer ses dires, il rappelé
que la sélection des
moins de 20 ans avait disputé
à domicile tous ses
matches de qualification au
championnat d’Afrique. «
Idem pour les clubs maliens
engagés dans les compétitions
africaines", a-t-il
ajouté. Le retour des
coéquipiers de Seydou
Keita à Bamako constitue,
aux yeux du deuxième responsable
du football
malien, « un atout de taille
» dans la course à la qualification
au Mondial brésilien.
qualifié pour les demi-finales, suite à sa victoire,
jeudi, devant le NA Hussein-Dey (2-1). Les deux
derniers quarts de finale, ES Sétif-CR
Bélouizdad et MC Oran-WA Tlemcen, se joueront
respectivement devant se jouer hier, pour le
premier matche, tandis que le second est programmé
pour aujourd’hui.
Yanis Ramy
Les gens
Kevin Gameiro
Les joueurs du Paris
Saint-Germain étaient
tous soulagés vendredi
soir d'avoir battu
Montpellier en Ligue 1
avant de s'attaquer à
Barcelone en Ligue des
champions, mais Kevin
Gameiro avait plus de
raisons que les autres
de se réjouir.
L'attaquant, qui doit
souvent se contenter du rôle de roue de secours, a
inscrit le but de la victoire à dix minutes de la fin du
temps réglementaire. Un but d'autant plus précieux
qu'il permet au leader de compter huit points
d'avance sur Lyon. « A chaque fois que je rentre,
j'essaie de tout donner, je ne baisse jamais les bras »,
a-t-il dit aux journalistes après son but, son premier
en championnat depuis le 21 décembre 2012. L'ancien
Lorientais n'a été titulaire que quatre fois cette saison
en Ligue 1. Et malgré son temps de jeu assez
famélique, il en est à six buts, soit seulement trois de
moins qu'André-Pierre Gignac, avant-centre numéro
un de Marseille.
Coupe d’Algérie U-21
Batna élimine l’USM
Alger
Le CA Batna a créé la surprise des quarts de finale de
la Coupe d’Algérie des U21 en éliminant le futur
champion d’Algérie de cette catégorie, l’USM Alger
aux TAB, vendredi à Batna. Classés dans le ventre
mou du classement, les Batnéens ont réussi à écarter
le plus grand favori de la compétition. Ils affronteront
au prochain tour l’USM El Harrach qui a éliminé l’‘ES
Sétif. L’AB Merouana, club évoluant en seconde
division, vainqueur de l’autre formation de Ligue 2 , le
NA Hussein Dey, sera pour la première fois présent en
demi-finales. Il jouera contre l’ASO Chlef qui a éliminé
le MC Oran. Signalons que tous les matches de ces
quarts de finale se sont achevés sur un score de
parité.
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013

M E D I A N E T
19
Chine
Compagne anti-Apple
Le service après-vente d'Apple va faire l'objet d'une enquête et d'une surveillance accrue par
l'administration chinoise, a rapporté récemment le Quotidien du Peuple, alors qu'une campagne
a été lancée contre le fabricant américain par les médias chinois, selon des commentateurs.
«
Les gouvernements
locaux doivent enquêter
et punir les activités
illégales conformément
à la loi », selon un responsable
du Bureau d'Etat de l'industrie
et du commerce cité par le journal,
qui a publié chaque jour depuis
lundi des articles critiques visant la
marque à la pomme.
Un responsable de ce bureau a
confirmé qu'une note interne avait
bien été diffusée en ce sens. Le
Quotidien du Peuple, organe du
parti communiste, a, de son côté,
appelé les consommateurs chinois
« à mettre fin à l'arrogance sans
pareille d'Apple », qui est accusé de
ne pas les traiter aussi bien que les
étrangers en matière de service
après-vente.
Apple a en revanche rejeté ces
accusations, dans des communiqués
adressés aux médias chinois.
La Chine est le deuxième marché
d'Apple dans le monde derrière les
Etats-Unis, mais l'Américain y
affronte comme ailleurs une forte
concurrence de la part du sudcoréen
Samsung.
De nombreux commentateurs
se demandaient vendredi si les critiques
contre Apple relevaient
d'une campagne orchestrée par le
Quotidien du Peuple et la télévision
nationale CCTV, qui avait
dénoncé l'attitude d'Apple vis-àvis
de ses clients chinois lors de la
Hébergement
100 millions
de blogs
L’hébergeur Tumblr a
passé la barre des
100 millions de
blogs, ce qui représente un
total de 44,6 milliards
de billets publiés. Selon le
compteur Tumblr
(tumblr.com/about), le
site compte plus de 100
millions de blogues et
recense 44,6 milliards de
billets publiés.
Tumblr, un site permettant
la création de blogues
hautement personnalisables
et principalement
dédiés à l'image, est
journée mondiale des consommateurs
le 15 mars. En réaction aux
attaques de ces médias, le blogueur
chinois Lian Peng a déclaré sur son
compte Weibo, l'équivalent en
Chine de Twitter, avoir acheté
«intentionnellement» un nouveau
iPad vendredi et « envisager
sérieusement d'acheter un iPhone
5 ». « Je n'ai pas envie de produits
électroniques, mais je me sens gêné
si je n'en achète pas après avoir vu
régi par une équipe de 167
personnes. Il est disponible
en 12 langues et a été
créé en 2007. Ce chiffre
témoigne d'un développement
significatif pour ce
site qui comptait 50 millions
de blogues et 20 milliards
de publications en
2012. L'un de plus grands
concurrents de Tumblr,
Wordpress, héberge
aujourd'hui 63 millions de
blogues et attire 382 millions
lecteurs. Ces derniers
consultent 3,6 milliards de
pages par mois.
la campagne déchaînée organisée
conjointement par CCTV et le
Quotidien du Peuple », a-t-il
affirmé. L'ancien patron de Google
Chine, Kai-Fu Lee, a pour sa part
comparé la situation d'Apple à
celui du moteur de recherches en
Chine en 2009, lors de ses démêlés
avec les autorités chinoises pour
avoir refusé de passer sous les fourches
caudines de la censure. Les
motifs de la campagne en cours
Russie
L’enfant bloque
l’accès à
Internet, sa mère
le tue
Triste histoire que celle-ci, qui
nous arrive tout droit de Russie :
une mère a tué son fils de sang
froid, après qu’il lui ait bloqué
l’accès à Internet. Une mère de
famille âgée de 34 ans et
résidant à Oufa, en Russie, est
soupçonnée d’avoir tué puis
découpé son petit garçon de 11
ans, après que ce dernier ait
bloqué l’accès à Internet sur son
ordinateur. L’histoire est
tragique : décidant de punir son
fils pour avoir bloqué l’accès à
Internet en lui assènant
quelques coups de rouleau à
pâtisserie, la mère finit par le
tuer, qui succombe sous le coup
de ses blessures. Se rendant
compte de son acte, elle
découpe le corps de son enfant,
et tente d’en dissimuler les
restes dans une cave. Elle se
rendra finalement à la police de
son plein gré quelques heures
plus tard. Une enquête pour
meutre sur mineur a été ouverte.
Fait étonnant : cette femme n’en
est pas à son premier coup
d’essai, puisqu’elle avait déjà
tué son mari en 2005. Elle
n’écopa que d’une peine avec
sursis, le tribunal ayant statué
sur son état « instable » lors du
déroulement des faits.
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013
contre en Apple en Chine ne sont
toutefois pas énoncés clairement.
La société californienne doit parallèlement
se défendre dans plusieurs
affaires de violation de propriété
intellectuelle en Chine. Une
procédure judiciaire a ainsi été
engagée par une société chinoise
qui estime qu'Apple a copié son
logiciel de reconnaissance vocale
pour mettre au point son propre
assistant personnel, Siri.
Téléphone intelligent
La surprise de
Facebook pour jeudi
Facebook pourrait présenter jeudi
prochain un téléphone intelligent
doté d'un système d'exploitation
Android dédié au réseau social, ont rapporté
avant-hier des médias spécialisés.
Facebook a convié les médias à un événement,
le 4 avril prochain, pour présenter
une version modifiée du système d'exploitation
Android - développé par le géant
américain de l'Internet Google -, qui comporterait
des « fonctionnalités très adaptées
à Facebook », selon le site internet
TechCrunch.
Le nouveau téléphone intelligent serait
fabriqué par le groupe taïwanais HTC,
mais son design serait réalisé par
Facebook, a ajouté le site 9to5google.
Les gens
Saraïlis et Saad
La signature électronique
sécurisée et surtout légale
n'est plus une vue de l'esprit.
Pour Christian Saraïlis et
Georges Saad, c'est une réalité
depuis qu'ils ont fondé
l'entreprise SignSquid avec
quatre autres partenaires
d'affaires. Même une juge du
district de Montréal a déclaré à
Christian Saraïlis qu'enfin
quelqu'un avait pensé à une
méthode efficace. Avocat, M.
Saraïlis devait signer des
documents pour la cour avec un
collègue de Montréal. Étant
tous les deux dans
l'impossibilité de se voir pour
de nombreuses raisons, la
méthode développée par
l'équipe de Sign Squid, a fait
grand plaisir à la juge. Seul
produit au Canada avec un tel
niveau de sécurité, SignSquid
est aussi basé sur le code civil
du Québec, ce qui le rend
attrayant pour les entreprises
et les membres des ordres
professionnels devant
nécessairement signer ou
approuver des documents à
distance.
« Venez voir notre nouveau chez nous
sur Android », écrit simplement Facebook
dans son invitation envoyée à la presse
pour cet événement, qui aura lieu sur son
campus situé dans la ville de Menlo Park
(Californie, ouest des Etats-Unis).
Facebook dit depuis longtemps qu'il n'a
pas l'intention de fabriquer son propre
téléphone intelligent, mais qu'il réalisera
l'accès à son réseau dans un système d'exploitation
mobile. Une étude commandée
par Facebook et publiée également vendredi,
réalisée par le cabinet de recherche
IDC, indique que les téléphones intelligents
sont devenus les meilleurs amis des
Américains.

20 > I M M O B I L I E R
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ALGERIE NEWS Dimache 31 mars 2013

S E L E C T I O N
Le monde ne sufit pas
Ce soir sur France 2
James Bond assiste,
impuissant, à l'assassinat
de Robert King, un magnat
du pétrole, par un
terroriste surnommé
Renard. La fille de la
victime, Elektra, autrefois
enlevée par le même
criminel, pourrait bien être
la seconde sur la liste.
James Bond la rejoint sur
un site d'extraction,
espérant neutraliser
Renard lorsqu'il viendra
s'emparer d'elle. Après
avoir échappé à de
nombreux pièges, l'agent
secret britannique
commence à douter de l'innocence de sa protégée. Aurait-elle
succombé au syndrome de Stockholm ? Serait-elle à présent
fascinée par l'homme qui l'a séquestrée ? Bond décide de
disparaître de la circulation afin de vérifier ses soupçons. Pendant
ce temps, Renard s'empare d'ogives nucléaires russes...
American Beauty
Ce soir sur D8
Lester Burnham,
modeste
publicitaire, mène
une vie aussi
confortable que
monotone dans une
élégante banlieue
résidentielle. Sa
femme Carolyn,
agent immobilier
d'une ambition sans
limites, le méprise
ouvertement, à
l'instar de sa fille,
Jane, encore jeune mais déjà dépressive. Lorsqu'il perd son emploi,
cet accident de parcours, loin de le traumatiser, lui permet de faire
le point sur sa vie et de reprendre totalement son destin en main. Il
réalise que l'horizon sans saveur de ses voisins conjuguant le rêve
américain au plus-que-parfait n'est pas pour lui. Désormais, il n'en
fera qu'à sa tête, s'autorisera tous les désirs, tous les excès. Sa
détermination se renforce encore lorsqu'il fait la connaissance de la
ravissante Angela, une amie de sa fille. Et une adolescente
forcément décomplexée aux yeux de Lester...
Oflag 17A, tournage clandestin
derrière les barbelés
Ce soir sur France 5
Lorsque la France
capitule face à
l'Allemagne le 24
juin 1940, 5000 de
ses militaires sont
envoyés dans un
camp de prisonniers,
l'Oflag 17A, au nordest
de l'Autriche.
Torturés par la faim
et le froid, en exil
loin de chez eux,
privés de liberté, ils
décident de
témoigner de leur
captivité. Grâce à des colis clandestins envoyés via la Croix-Rouge,
ils reçoivent une caméra et de la pellicule. Une organisation
minutieuse se met alors en place dans le camp afin de permettre la
prise de ces images qui raconteront la vie des prisonniers.
D'anciens officiers commentent ce film réalisé dans des conditions
uniques, souvenir d'un acte de résistance grandiose
Ghosts of Mars
Ce soir sur MBC2
> T É L É V I S I O N
En 2176, la Terre a fait de Mars une colonie minière où 640 000
personnes tentent de vivre dans un environnement hostile.
A Chryse, la capitale de la vallée sud, le lieutenant Melanie
Ballard et son équipe reçoivent l'ordre de transférer James
"Desolation" Williams, un criminel de la pire espèce, à la Cour
de justice. Ils débarquent alors dans la ville abandonnée de
Shining Canyon. Seuls Desolation et une poigné de détenus,
enfermés dans leur cellule, semblent être les rescapés d'une
terrible catastrophe. Des cadavres mutilés jonchent les couloirs
de la prison.
Au même moment, au fond du cratère de la mine à ciel ouvert, un
étrange rituel se déroule. Des milliers de guerriers en transe
s'adonnent à des rites barbares et sanglants. Le Bien va s'allier
au Mal pour combattre le Pire.
Bienvenue au club
Ce soir sur Arte
En 1950, Gérard Blitz, ancien champion
belge de water-polo, installe un village
de toile sur la plage d'Alcudia, à
Majorque. Son objectif : «développer
le goût de la vie en plein air et la
pratique de l'éducation physique et
des sports». Il fonde une association
loi 1901 à laquelle adhèrent en un été
2300 personnes. Le premier Club Med
est né. Peu après, Gilbert Trigano,
spécialiste du camping, s'associe à
l'aventure. Des tentes, on passe aux
paillottes, puis aux bungalows. Mais
les principes restent les mêmes :
rituels collectifs, différences sociales
aplanies, somptueux buffets et fêtes
délirantes. Les Allemands, eux, doivent
attendre 1970 pour voir la création sur
l'île de Fuerteventura d'un premier
club de «Robinsons». La réalisatrice
Ute Casper s'y est rendue, avant
d'aller à Punta Cana, dans l'un des 80
sites du Club Med.
LES
GENS
Julien Courbet
21
L’animateur a présenté ce vendredi 29
mars la dernière de Seriez-vous un bon
expert ? Il s'est dit "très fier". Sans
rancune. Dans une interview donnée au
Parisien/Aujourd’hui en France , le jour
même de la diffusion de la dernière de
Seriez-vous un bon expert ?, Julien Courbet
a mis les choses au clair : entre France 2 et
lui, pas de haine. Dans les colonnes du
quotidien, il explique en effet qu’il n’est «
absolument pas » en colère contre la
chaîne. « La nature m’a doté d’une vraie
capacité à passer à autre chose. Et puis, je
suis très occupé avec mon one-man show
». Lors de l'ultime émission de son jeu
quotidien, l’animateur a donc simplement
dit au revoir à son public, rappelant
souvent aux téléspectateurs qu’il s’agissait
bel et bien de la « dernière ». Il en a aussi
profité pour laisser sa place de
présentateur à ses invités du jour,
Stéphane Bern, Nathalie Nguyen et
Guillemette Odicino. Durant une grande
partie du programme, Julien Courbet a en
effet pris place aux côtés des experts et
même, des candidats. « Nous avons passé
deux années extraordinaires. On s’est
éclaté. Merci à vous. Ca a été une fierté de
présenter ce jeu ! », a-t-il lancé au moment
du clap de fin.
28, rue Ahmed Boualem Khalfi
ex-Burdeau, Alger centre
Quotidien d'informations générales
Edité par EURL Express News au
capital de 100.000 DA
RC : 0962805B03
Siège social : Maison de la Presse
Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place
du Premier Mai, Alger…
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SECRETAIRE GENERAL DE LA
RÉDACTION
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Tèl : 021 737 678 / 021 737 128
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DIFFUSION
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ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013

22
> C U L T U R E
Emmanuel Deniaud, vice-président du festival Cinélatino
«Les cinémas d'Amérique
latine s'autorisent désormais
à parcourir tous les champs
de la pensée»
La vingt-cinquième édition de
Cinélatino, Rencontres de
Toulouse, est un rendez-vous
incontournable du cinéma
latino-américain en France et
en Europe, après 10 jours de
projections non stop, vient de
prendre fin par la proclamation
du palmarès 2013 des films en
compétition ( voir ci contre ).
Emmanuel Deniaud, professeur
d'histoire-géographie à
Toulouse, vice-président du
Festival, coordinateur de la
sélection documentaire, livre
cet entretien à Algérie-News.
Entretien réalisé par
Abdelmadjid Kaouah
Algérie News : Cinélatino, Rencontres de
Toulouse fêtent leur quart de siècle d’existence.
L’objectif recherché du Festival
étant de faire connaître dans leur diversité
les réalités des Etats-nations américaines.
25 ans après, pensez-vous avoir
atteint cet objectif?
Emmanuel Deniaud : Depuis le départ,
les Rencontres ont toujours souhaité souligner
la diversité des sociétés et des cultures
d'Amérique latine, qui ne sont d'ailleurs
pas que latines, mais aussi indigènes, afrodescendantes,
sans compter les communautés
libanaises, chinoises, juives ou allemandes
par exemple. Le Festival a eu à
cœur de permettre à des réalisateurs de
pays où la production est peu ou pas soutenue
par l'Etat de montrer leurs créations ici
en Europe. Ainsi cette année, presque tous
les pays d'Amérique latine étaient à l'honneur,
à l'exception de deux pays
d'Amérique centrale et de quelques petites
îles des Antilles. L'origine nationale du réalisateur
ou de la production n'est cependant
pas un critère de choix : nous prospectons
le plus largement possible, mais nous
sélectionnons ce qui nous plaît le plus ou
nous paraît le plus intéressant. Il est donc
logique que des pays qui produisent
aujourd'hui beaucoup, alors qu'il y a 25
ans, la production totale annuelle de
L'origine nationale du réalisateur ou
de la production n'est cependant pas
un critère de choix.
l'Amérique latine ne dépassait pas les 75
films, soient davantage représentés : la disponibilité
des moyens financiers, la formation
et la culture cinématographiques et
esthétiques sont plus développés au Brésil,
en Argentine et au Mexique, qui sont maintenant
rattrapés par des pays comme le
Chili, l'Uruguay ou la Colombie. Les
Rencontres de Toulouse sont aussi le reflet
de cet état des choses.
Le grand documentariste Chris Marker
(auquel un hommage est rendu par
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013
Cinémas d’Amérique latine, la revue de
l’ARCALT) disait : « Nous, Européens,
nous aimons bien les peuples en lutte, à
condition qu’ils soient ou tout à fait martyrs
ou tout à fait victorieux. » Pensezvous
qu’il y a aujourd’hui une meilleure
connaissance des processus politiques et
socio-économiques novateurs en
Amérique latine ?
Il est difficile d'expliquer en quelques
mots pourquoi les générations post-68 ont
été aussi attirées par les expériences souvent
malheureuses des pays d'Amérique
latine. L'illusion n'était probablement pas
liée à une méconnaissance. Chris Marker a
lui-même été attiré par le chaudron comme
le montre le film Marker
72 que nous avons projeté
cette année en panorama
Documentaires. Si
aujourd'hui, nous avons
une meilleure connaissance
des processus
politiques et socio-économiques,
novateurs ou
non, en Amérique
latine, c'est en raison de la très grande
mobilité des personnes et des œuvres.
Aujourd'hui, par exemple, une très grande
majorité des bénévoles de l'ARCALT vont
en Amérique latine, suivent ou ont suivi
des cursus universitaires et des recherches à
l'IPEALT ou dans des formations universitaires
ibérophiles (Institut pluridisciplinaires
pour les études sur l'Amérique latine de
Toulouse). Les livres et les films voyagent
beaucoup plus qu'avant. Les sites d'informations
et de réflexions sont innombrables.
Cependant, pour les organisateurs ou
bénévoles du Festival, comme pour l'ensemble
des citoyens, les situations en
Amérique latine sont si diverses et si mouvantes
qu'il est difficile de pouvoir affirmer
que l'on connaît bien les processus à l'œuvre
dans toute l'Amérique latine. Certains
peuvent expliquer les transformations et
les luttes internes du Venezuela quand
d'autres sont plus en mesure d'analyser
l'impact de la famille Kirchner dans le paysage
argentin.
On a trop longtemps eu une perception
globalisante des cinémas latino-américains.
Or, des traits et des caractéristiques
historiques spécifiques donnent à chaque
pays de cet espace une tonalité singulière.
En quoi le cinéma a-t-il permis d’en saisir
et d’en transmettre à la fois les convergences
et les différences ? Quels films ont
marqué les esprits dans ce domaine ?
Si l'on avait une perception globalisante
des cinémas d'Amérique latine, c'est pour
deux raisons : la production dans les
années 1980, sous les dictatures et sous
l'emprise du FMI, était devenue ridicule ;
ici en Europe, c'est l'Amérique latine et non
ses cinémas, qui était perçue et construite
de façon globalisée. Aujourd'hui, l'émergence
de certains pays sur la scène internationale
leur permet de se distinguer. Le
cinéma reflète cette transformation du
monde et du sous-continent. Le Brésil s'affirme
par exemple comme un pays indépendant
avec son histoire propre : la force
de ses mouvements sociaux, filmés il y a 30
ans par Léon Hirszman, est toujours aussi
importante dans l'imaginaire des réalisateurs
brésiliens. On la retrouve ainsi dans

C U L T U R E 23
un documentaire comme Corumbiara de
Vincent Carelli, qui met à l'image la lutte
inégale des indigènes face aux grands propriétaires
brésiliens, ou dans Era uma vez
eu, Verônica, qui interroge le conflit entre
épanouissement personnel et lutte collective.
Dans la carte du cinéma émergent, les
films colombiens aujourd'hui quasiment
tous intégralement traversés par la question
des déplacements et des assassinats
sauvages. Les réalisateurs chiliens sont eux
davantage tournés vers un cinéma qui
interroge la liberté individuelle et son usage
dans une société très libérale sur le plan
économique mais encore très habitée par le
conservatisme social et moral ; une situation
que connaît le Chili mais que vivent
beaucoup de sociétés européennes, ce qui
peut expliquer le succès actuel du cinéma
chilien en Europe. Dans ce domaine, La
Sagrada familia de Sebastian Campos
(2006) a été une œuvre marquante dans
l'univers du jeune cinéma chilien renaissant.
Le succès de Gloria de Sebastian Lelio
à la Berlinale reflète aussi cette préoccupation
pour la place que chacun peut s'offrir
dans une société artificieuse en désagrégation.
Au moment où Cinélatino commémore
ses 25 ans d’existence sous le signe du
cinéma et de la politique, on peut constater
que le cinéma latino-américain, ces
dernières années, a diversifié ses thèmes.
Ce n’est plus l’âge des grands manifestes
politiques même si la mémoire et les questions
sociales restent prégnantes dans les
films. Effet de génération, des mutations
libérales des années 1980 de la mondialisation
?
Il est vrai que, y compris dans le
domaine du documentaire, la dominante
thématique des films n'est plus du tout
exclusivement politique comme elle a pu
l'être dans les années 1970 ou 1980. Moins
que la libéralisation économique, c'est plutôt
la libéralisation politique et surtout
l'élargissement du spectre des réalisateurs,
peut-être originaires de milieux plus divers,
qui a favorisé la diversification des sujets
abordés par les cinémas d'Amérique latine.
L'impératif politique étant moins prégnant,
il a laissé place à l'analyse des relations
sociales et même au questionnement
existentiel, notamment à travers la
réflexion sexuelle. On peut dire que les
cinémas d'Amérique latine s'autorisent
désormais à parcourir tous les champs de la
pensée, même si la description ou l'analyse
socio-anthropologique reste dominante
aussi bien dans la fiction que dans le documentaire.
Une évidence, la famille est un
sujet majeur des réalisations du cône sud.
Dans cet esprit, parlons du documentaire
qui est produit en grand nombre en
Amérique latine. A quoi est due cette vivacité
du genre, son éclectisme et son intérêt
maintenant plus prononcé aux sociétés
indigènes ?
Le documentaire est un genre vivace
dans les pays d'Amérique latine, à mon sens
pour deux raisons : D'abord pour une raison
économique : à tort ou à raison, on
considère que le documentaire coûte moins
cher à produire. Ce qui est vrai, c'est qu'un
réalisateur peut réaliser quasiment seul un
film, ce qui n'est évidemment pas le cas
pour la fiction. La deuxième raison est que
les sociétés d'Amérique latine sont très
divisées : cet état de fait favorise la curiosité
pour l'autre et l'envie de comprendre ce qui
est différent. L'enquête documentaire est
souvent une recherche de l'autre. Le foisonnement
culturel et social de l'Amérique
latine attire l'œil documentaire. Cette
richesse sociale et culturelle peut aussi
expliquer, outre les raisons financières, que
les documentaristes latino-américains se
penchent encore peu sur les réalités d'autres
continents.
Quant à l'intérêt pour les sociétés indigènes,
il est à la fois lié à une prise de
conscience politique, à cette attirance pour
l'autre que je soulignais, mais aussi au
développement d'une cinématographie
indigène : depuis une vingtaine d'années,
surtout au Brésil ou en Bolivie, les peuples
indigènes sont passés derrière la caméra et
se filment eux-mêmes. En 2012, As hiper
mulheres de Carlos Fausto, Leonardo Sette
et Takumã Kuikuro faisait figure de proue
de ce mouvement, en apparaissant dans la
compétition documentaire de Cinélatino,
Rencontres de Toulouse.
Depuis Santiago Alvarez, Fernando
Solanas et Patricio Guzman, pour ne citer
que ces pionniers, le documentaire latinoaméricain
s’est voulu une arme de libération
et de « décolonisation culturelle ».
Y-a-t-il une exception documentariste
latino-américaine? Comment expliquezvous
son inventivité et dans quelles conditions
historiques est intervenu son avènement
?
Je ne suis pas sûr que ces réalisateurs se
reconnaissent tous dans le mouvement que
vous décrivez. Je ne crois pas qu'il y ait une
exception documentariste latino-américaine,
d'autant que la recherche formelle
des réalisateurs dans ce domaine en est
encore à ses balbutiements. On voit bien
comment, d'un point de vue cinématographique,
Nostalgie de la lumière est le plus
grand film de Patricio Guzman en raison
du tissage narratif réalisé. Si on devait parler
d'exception, on pourrait peut-être s'intéresser
au documentaire brésilien, qui
d'un point de vue formel est très divers et
cherche souvent des cadrages et des montages
qui interagissent avec la singularité des
histoires racontées. Cette vivacité du documentaire
brésilien s'explique par les fonds
importants mis par l'Etat à travers divers
organismes ou fondations pour accompagner
la création documentaire et par la
multipli-cité culturelle du Brésil. Dans la
jeune génération brésilienne, quelques
noms émergent comme Gabriel Mascaro
ou Maya Da-Rin. Mais pas de maître incontesté
du documentaire : les réalisateurs sont
beaucoup plus nombreux que dans les
générations précédentes et il faut plus de
temps pour se faire un nom.
Les capacités de production cinématographiques
d’un pays latino-américain à
l’autre sont inégales. Le Brésil et
l’Argentine semblent jouer un rôle de
locomotives ? Peut-on parler d’une industrie
cinématographique latino-américaine
?
Il est difficile de parler d'une unique
industrie cinématographique latino-américaine,
même si les sphères cinématographiques
des différents pays sont de plus en plus
en contact grâce à la multiplication des
rendez-vous professionnels. Les coproductions
qui associent des pays d'Amérique
latine différents restent encore assez rares.
Il faut aussi distinguer aussi la petite industrie
de cinéma commercial qui se développe,
notamment au Brésil ou au Mexique
de la multitude de productions indépendantes,
souvent encore peu diffusées dans
des circuits de distributions. La plupart des
films latino-américains ont plus de chance
d'être vus en Europe ou même en Asie que
dans un autre pays d'Amérique latine.
Derrière le Brésil, dans une moindre
mesure l'Argentine, le Chili commence à
développer des systèmes de productions
efficaces. Enfin, on ne doit pas oublier le
Mexique, dont la production indépendante
est peut-être moins florissante qu'elle ne l'a
été, mais qui reste un pays fondamental
dans la cinématographie mondiale.
La Muestra consacre une section au
thème Medias et pouvoir. N’est-ce pas les
premiers adversaires des productions
cinématographiques qui doivent déconstruire
les discours et les clichés semés par
ces derniers ?
Dans les productions cinématographiques
de ces dernières années, on a vu plusieurs
films qui s'attaquaient aux complicités
entre les médias et les dictatures.
Nombre de médias sont toujours inféodés
aux pouvoirs économiques et pactisent
avec les pouvoirs politiques. Le cinéma
indépendant a cette liberté de pouvoir critiquer
et soulever ce que la vulgate médiatique
répand à chaque instant. Mais le
cinéma latino-américain indépendant n'est
pas encore assez fort pour renverser les
images et idéologies colportées par les
médias populaires. Un film comme No de
Pablo Larrain peut avoir un certain succès
et provoquer une réflexion plus large, bien
que le film, lui-même, valorise l'exploit
communicatif individuel plus que la prise
de conscience collective.
Un dernier mot ?
Le festival a, cette année, été un succès.
Nous nous rapprochons sérieusement des
40 000 spectateurs-cinéma et de 50 000
personnes pour assister à l'ensemble des
actions culturelles que nous proposons.
L'an prochain, la Muestra sera consacrée au
« Cinéma des femmes », une thématique
qu'il nous reste à préciser, mais qui ne
devrait pas manquer de films poignants et
de discussions animées.
Palmarès
- Le Grand Prix Coup de
Cœur 2013 -
est attribué à : Polvo de
Julio Henàndez Cordéon
(Guatemala-Espagne-Chili
- 2012 - 1h20)
et une mention est attribuée
à : Las Làgrimas de
Pablo Delgado Sànchez
(Mexique - 2012 - 1h08)
- Le Prix du Public La
Dépêche du Midi - est
attribué à : Joven Y
Alocada de Marialy Rivas
(Chili - 2012 - 1h32)
- Le Prix CCAS - Prix des
électriciens gaziers - est
attribué à : La Piscina
de Carlos Machado
Quintella
(Cuba-Venzuela - 2011 -
1h05)
- Le Prix Fipresci
(Fédération internationale
de la presse cinématographique
)- est attribué à :
LA Chupilka Del Diablo de
Ignacio Rodríguez (Chili -
2012 - 1h42)
Le jury Fipresci était composé
de :
- Le Prix Découverte de la
Critique française - est
attribué à :
La Piscina de Carlos
Machado Quintella (Cuba-
Venzuela - 2011 - 1h05)
- Le Rail d’Oc - Prix des
cheminots - est attribué à :
Carne De Perro
de Fernando Guzzoni
(Chili-France-Allemagne -
2011 - 1h21)
- Le Prix "Courtoujours" -
est attribué à : O Duplo de
Juliana Rojas
(Brésil - 2011 - 0h25)
et une mention est attribuée
à : Los Retratos de
Iván D. Gaona
(Colombie - 2012 - 0h14)
- Le Prix Signis du courtmétrage
- est attribué à :
Feijoada Completa
de Angelo Defanti (Brésil -
2012 - 0h20)
- Le Prix Documentaire
Rencontres de Toulouse -
sous l'égide des
Médiathèques de Midi-
Pyrénées est attribué à :
La Eterna Noche Des Las
Doce Lunas de Priscilla
Padilla
(Colombie-Bolivie - 2012 -
1h29)
- Le Prix Signis du documentaire
-est attribué à :
Cuates De Australia de
Everardo Gonzàlez
(Mexique - 2011 - 1h24)
- Le Prix lycéen du documentaire
- est attribué à :
Cuates De Australia de
Everardo Gonzàlez
(Mexique - 2011 - 1h24)
- Le Prix TLT - est attribué
à : Civilizacion de Rubén
Guzman
(Argentine - 2012 - 0h57)
ALGERIE NEWS Dimanche 31 mars 2013

MCA-CSC
Ce que
la télé n'a
pas montré
Avant-hier, le stade du 5-Juillet avait
rendez-vous avec un grand moment
de football, du moins, en apparence.
Malheureusement, ce qui devait être
une fête s'est transformé, comme
d'habitude, en un véritable drame
humain. Un jeune supporteur a trouvé
la mort, des batailles rangées dans
les tribunes, enfonçant davatnge
le foot dans le chaos.
Reportage : T. Doudou