Télécharger cette publication - FGF

INITIATIVES 2003
vers un développement soutenable
RÉGION DE
BRUXELLES-CAPITALE
RIO, 10 ANS APRèS. ET SI ON CONCRéTISAIT ? !
avec le soutien du Fonds Triodos
INI-
TIATIVES
2003INI-
TIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIA-
TIVES 2003 INITIATIVES 2003
INITIATIVES 2003 INITIATIVES
2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES
2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003
INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES
2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES
2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES
2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003
INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003
INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES
2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003
INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003
INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES
2003 INITIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INITIATIVES 2003
INITIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003 INI-
TIATIVES 2003
INITIATIVES
2 0 0 3
fondation pour les générations futures

BRUXELLES
WAVRE
LIÈGE
HERSTAL
ESNEUX
EUPEN
Les lauréats 2003
ASSESSE-éNERGIE (Assesse)
STRÉPY
NAMUR
ASSESSE
MéRYTHERM (Esneux)
L’ART DU RECYCLAGE CHEZ LES GENS DU
VOYAGE (Namur)
FERME DELSAMME (Strépy)
SUSTAINABLE ADDED VALUE (Wavre)
COMMERCIALISATION éQUITABLE
DE PRODUITS ANDINS (Herstal)
L’AMBASSADE UNIVERSELLE (Bruxelles)
FORMATION AUX STRATÉGIES DE
RESPONSABILITÉ SOCIALE DES
ENTREPRISES (Bruxelles)
AVANTI POPOLO (Bruxelles)
VERS UNE éCOLE AGORA
écoSOCIOSTRUCTURE (Eupen)
LE FUTUR FUTé AUX ATELIERS DE
LA RUE VOOT (Bruxelles)
GUIlDE POUR UN COMMERCE
DURABLE ET SOLIDAIRE
EN PAYS DE LIèGE (Liège)

TABLE DES MATIÈRES
LES PARTENAIRES DE L’APPEL À INITIATIVES 5
Fondation pour les Générations Futures 6
Partenaires bruxellois 8
Partenaires wallons 10
Partenaires privés 12
LE PROCESSUS DE SÉLECTION ET DE FORMATION DES CANDIDATS 13
Le Préjury 15
La Formation 16
Le Jury 17
Mots des Présidents du Jury 18
LES LAURÉATS 2003 23
CE QU’ILS SONT DEVENUS :
Les lauréats 2000 48

laurÉats 2003
ASSESSE-éNERGIE vise l’autonomie énergétique alternative de l’ensemble
d’une Commune en impliquant sa population et ses acteurs locaux p. 24
MéRYTHERM veut développer activité économique, formation et énergie douce p. 26
L’ART DU RECYCLAGE CHEZ LES GENS DU VOYAGE se penche sur les
risques supplémentaires d’exclusion p. 28
FERME DELSAMME lie réinsertion sociale, culture biologique et vente de paniers maraîchers p. 30
SUSTAINABLE ADDED VALUE cherche à intégrer le développement soutenable
dans les outils de gestion des entreprises p. 32
COMMERCIALISATION éQUITABLE DE PRODUITS ANDINS veut créer
une filière de commerce équitable pour une matière première industrielle p. 34
L’AMBASSADE UNIVERSELLE propose un autre regard sur le phénomène
de migration, lui-même expression d’une planète engagée dans un mode de développement
non soutenable p. 36
4
FORMATION AUX STRATÉGIES DE RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES
ou l’intérêt des outils de responsabilité sociale des entreprises au service de l’emploi p. 38
AVANTI POPOLO ou rendre au spectateur sa capacité d’analyse p. 40
VERS UNE éCOLE AGORA ÉCOSOCIOSTRUCTURE veut réinventer l’école
dans le fond et dans la forme p. 42
FUTUR FUTé AUX ATELIERS DE LA RUE VOOT illustre des aménagements
de bâtiment et des gestes quotidiens solidaires et responsables vis-à-vis de l’état de la planète p. 44
GUIlDE POUR UN COMMERCE DURABLE ET SOLIDAIRE EN PAYS DE LIèGE
transforme l’acte d’achat en un acte citoyen, responsable et solidaire p. 46

les partenaires
5

fondation pour les générations futures
Le sommet de Rio, dix ans après. A-t-on progressé ?
Le développement soutenable est probablement la seule idée politique originale
que le XX e siècle finissant aura transmise au siècle suivant.
Depuis le siècle des lumières, nous nous bercions de l'idée de progrès et étions convaincus
que demain serait nécessairement meilleur qu'aujourd'hui. Ce qui était bon pour
les générations présentes devait nécessairement l’être pour les générations futures.
Aujourd'hui, cet optimisme naïf a fait place à une conscience plus claire du prix à
payer pour le "progrès" ainsi entendu. Nous sommes entrés dans l'ère de "la fin des
certitudes", et nous nous représentons nos sociétés comme "sociétés du risque" au
sens de mise en danger par nous-mêmes. Nous commençons à comprendre que
nos modes de vie hypothèquent gravement l'avenir de la planète et avons
conscience de vivre désormais à crédit sur le compte des générations futures.
François OST
6
Dans ces conditions, la question politique majeure consiste à inverser cette tendance,
à capitaliser pour l'avenir plutôt que de l'hypothéquer. Le Sommet de la
Terre de Rio, en 1992, a traduit cette prise de conscience planétaire et a jeté les
bases d'un projet mondial de développement soutenable pour le XXI e siècle.
Dix ans après, où en sommes-nous ? Pas très loin, sans doute; mais, en lançant son troisième
appel à initiatives intitulé "Rio, 10 ans après. Et si on concrétisait ?!", la Fondation
pour les Générations Futures prouve qu’elle poursuit résolument ce pari pour l'avenir.
A l'heure du bilan de cet appel et de la présentation des lauréats, on peut être porté à
l'optimisme. Oui décidément, en dix ans, l'idée de développement soutenable a mûri.
Elle s'est diversifiée et approfondie ; elle est elle-même devenue un projet durable.
Lors de ce troisième appel à projets, la Fondation n'a pas seulement enregistré un
nombre croissant d'initiatives (169 dossiers déposés) ; elle a surtout noté la part
croissante de projets s'inscrivant réellement dans le champ du développement
soutenable, tant au stade de la mise en oeuvre concrète que de la conception.
Autre motif de satisfaction : si l'idée de développement soutenable progresse dans
la population, elle fait également son chemin auprès des entreprises et des pouvoirs
publics. Issue originellement de la société civile, cette idée commence aujourd'hui
à trouver des relais institutionnalisés. Enfin, des réseaux originaux se mettent
en place, porteurs de synergies nouvelles.
Benoît DERENNE

Ainsi, ce troisième appel à initiatives a pu déployer une ampleur particulière grâce à l’imposant réseau de
partenaires publics et privés qui ont choisi de le soutenir. Trois ministres régionaux wallons et trois
ministres régionaux bruxellois en charge globalement des trois piliers du développement soutenable
(le social, l’environnement et l’économie), une banque, un réseau de financement alternatif et un hebdomadaire
d'information ont conjugué leurs moyens pour les mettre au service d’initiatives illustrant
autant de voies possibles pour une transition vers un développement soutenable de notre société.
La Fondation tient à vivement remercier ces partenaires pour la confiance qu’ils lui ont témoignée tout
le long de cette fructueuse et cordiale collaboration d’une année.
La Fondation et ses partenaires n'ont pas voulu se contenter d'un processus classique de sélection de lauréats,
assorti d'une remise de prix et de gratifications, qui reste sans lendemain et qui laisse les "non-élus" sur le carreau.
Au contraire, ils ont voulu faire de cet appel l'occasion d'un vaste processus d'apprentissage collectif en
matière de développement soutenable : acte de candidature “pédagogique” (il confrontait le porteur à
des questions qu’il ne s’était, peut-être, jamais posées), offre d’une formation gratuite aux 48 projets présélectionnés
en vue de les consolider, signature d’une convention parfois assortie d'une cellule d'appui,
avec les lauréats, et suivi pendant une année, mise en réseau d’initiatives partageant la même thématique
ou des thématiques complémentaires. Ainsi, chacun des candidats a été associé, à un moment ou un
autre, à ce processus d'apprentissage collectif qu'est le développement soutenable.
Cette brochure illustre abondamment la variété des registres sur lesquels se décline le développement soutenable
: trois projets s'inscrivent plutôt dans le champ social, deux dans l'environnemental, trois dans le
domaine économique, trois dans le secteur éducatif et/ou culturel, et un dans la perspective Nord-sud.
En application du principe "penser globalement, agir localement", les initiatives primées présentent également
une aire géographique diversifiée : sept initiatives se déploient en Région wallonne, deux s'exercent
en Région bruxelloise, deux couvrent ces deux régions et une s'inscrit dans une aire d'activité Nord-Sud.
7
Le message politique que traduit ce foisonnement d'initiatives est clair : il y a, dans la société civile ainsi
que dans certaines entreprises et pouvoirs publics, un potentiel considérable d'idées, de projets, de ressources
mobilisables en vue de donner corps à une alternative durable à nos sociétés non soutenables.
Trop souvent cependant, des blocages de toutes sortes occultent et stérilisent ces initiatives. De nouveaux
relais politiques ainsi qu'un nouveau type de structures juridiques et de montages financiers, sont nécessaires
pour induire véritablement une dynamique de changement.
Un essai est marqué, il reste à le transformer.
François OST, Président
Benoît DERENNE, Directeur

partenaires
RÉGION DE
BRUXELLES-CAPITALE
La Fondation pour les Générations Futures revêt pour moi un titre évocateur et sans doute plus concret que le
concept très en vogue du “développement soutenable” qui nous renvoie, trop naturellement, aux seuls grands
enjeux mondiaux tels que la consommation des ressources naturelles, les pollutions, les déchets, les déséquilibres
nord-sud. Des enjeux qui souvent dépassent le citoyen.
Or, au-delà des réponses indispensables qui doivent être données à l’échelle internationale, ce sont les initiatives
locales qui, à mon sens, doivent être le moteur d’un changement de mentalité et d’habitudes. Et chacun d’entre
nous peut et doit être acteur dans cette dynamique locale qui vise à ancrer le développement durable au cœur
de nos comportements quotidiens.
8
Le soutien financier que la Région de Bruxelles-Capitale apporte à la Fondation pour les Générations Futures est
aussi un soutien moral et un encouragement à toutes les initiatives visant à rendre l’avenir plus certain. Avec
conviction.
Didier GOSUIN
Ministre de l’Environnement, de la Politique de l’Eau,
de la Conservation de la Nature, de la Propreté publique et du Commerce extérieur

Comme toutes les grandes villes, Bruxelles présente de multiples contrastes. Tout en étant un pôle de développement
économique, elle présente le plus haut taux de chômage et de pollution du pays. Preuve s’il en était
besoin que les politiques menées en ces matières ont dans le passé été indûment cloisonnées.
L’ambition des Ministres Eric Tomas et Alain Hutchinson est précisément de décloisonner les problématiques.
En matière d’énergie, la Région de Bruxelles-Capitale mène une politique visant à réduire la consommation
d’énergie. Ce qui, bien sûr, réduit le taux de pollution mais également la facture énergétique. En matière de logement,
la Région finance conjointement rénovation et projets de cohésion sociale au sein des grands ensembles.
En matière d’expansion économique, enfin, la Région conditionne ses aides à l’utilisation rationnelle de l’énergie
(URE) et à l’emploi des jeunes. Autant d’approches conformes aux principes du développement durable.
Soutenir la créativité, encourager les projets obéissant à ces principes s’inscrit donc tout naturellement dans les
politiques de la Région de Bruxelles-Capitale.
9
Eric TOMAS
Ministre de l’Emploi, de l’Économie, de l’Énergie et du Logement
Alain HUTCHINSON
Secrétaire d’État en charge du Logement et de l’Énergie

partenaires
Une Wallonie active et solidaire sur la voie du développement durable.
Le développement durable ! En Région wallonne, ce n’est ni un slogan ni une utopie. Au contraire, il s’agit
aujourd’hui à la fois d’un objectif global – celui du Contrat d’Avenir - et d’une méthodologie qui a orienté toute
l’action du Gouvernement. Le développement durable, ce n’est pas une approche sectorielle ou exclusivement
environnementaliste. C’est trouver, au sein de l’action publique, un juste équilibre entre le développement
économique, le progrès social et la préservation de notre environnement.
C’est, enfin, une véritable philosophie qui, traduite dans les principes de nouvelle gouvernance, implique
la définition d’une stratégie fondée sur des objectifs partagés et l’évaluation permanente des politiques.
10
La Présidence du Gouvernement wallon se voulait donc partenaire du concours organisé par la Fondation
pour les Générations Futures.
Elle salue aujourd’hui la qualité des projets couronnés et se réjouit que ceux-ci émanent de tous les acteurs
de la société : milieu associatif, autorités publiques et monde économique.
Cet intérêt de tous est essentiel car c’est ensemble que nous construirons une société du progrès global
et partagé.
Jean-Claude VAN CAUWENBERGHE
Ministre-Président du Gouvernement wallon

Rio, dix ans après; le développement durable n’est plus celui que l’on croyait... On le croyait essentiellement
investi de questions environnementales, mais dix ans après, le développement durable a évolué vers des
concepts plus transversaux. Il est économique, environnemental, social, participatif… il est vraiment devenu
l’affaire de tous. Dans des logiques de plus en plus citoyennes, dans des dynamiques de plus en plus concrètes.
Dans ce cadre, les acteurs du terrain social ont beaucoup à dire. Car la prise en compte des réalités des plus
fragilisés passe souvent par une remise en question d’un système économique établi. Ainsi, ces dernières années
ont été le terrain de nombreuses innovations sociales intégrant le concept du développement durable : entreprises
d’économie sociale, projets participatifs, regards sur la consommation, valorisation des compétences des
personnes les plus lourdement handicapées, prise en compte et valorisation des réalités multiculturelles…
10 ans après Rio, on a concrétisé dans de nombreux secteurs. C’est le rôle des pouvoirs publics d’encourager
la transversalité et la participation de tous au développement durable.
Thierry DETIENNE
Ministre des Affaires sociales et de la Santé
"Penser globalement, agir localement". Le slogan qui s'applique si bien au développement durable s'inscrit
parfaitement en avant-propos de l'opération "Rio, dix ans après. Et si on concrétisait ?!" menée par la Fondation
pour les Générations Futures. Car de Rio et de Kyoto à Somme-Leuze ou Crisnée, les velléités doivent être les
mêmes. Que restera-t-il en effet des beaux principes de Rio si tous les Crisnée du monde n'en ont cure ?
L'appel à projets a confirmé des engagements anciens et suscité des engouements nouveaux pour le développement
durable. Je me réjouis des premiers car bon nombre de projets lauréats font déjà aujourd'hui l'objet
de soutiens régionaux. Le jury de la Fondation a donc, en quelque sorte, validé la politique de sensibilisation
menée par la Région. Je me réjouis des seconds car nous ne serons jamais assez nombreux dans ce
combat majeur pour les générations futures. Il n'y a rien de tel que des expériences de terrain pour donner
du sens et du goût à ce concept parfois nébuleux de développement durable. C'est pourquoi, j'ai choisi de
soutenir l'appel à initiatives de la Fondation mais c'est pourquoi j'ai aussi commandé la rédaction d'un ouvrage
"Le développement durable expliqué aux Enfants" qui permettra, aux petits et aux grands, de se familiariser
avec ce développement qui nous accompagnera... durablement.
11
Michel FORET
Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l'Environnement

partenaires
RÉSEAU FINANCEMENT ALTERNATIF
Depuis 1987, le RESEAU FINANCEMENT ALTERNATIF travaille au développement et à la promotion d’un
usage plus responsable de l’argent. L’éthique est une notion difficile à appréhender et d’autant plus quand
on l’associe à l’argent. C’est donc la notion de développement durable, ou soutenable, qui sert de référence
pour définir des critères d’évaluation. Outre le développement de nouveaux mécanismes pour
financer un développement plus durable, c’est aussi la structure du RESEAU qui est primordiale car elle
regroupe plus de 60 associations membres. Et qui plus que le monde associatif impulse une dynamique
forte grâce à ses projets novateurs ? La sélection des 12 lauréats en est un bon exemple où se côtoient
des projets “de terrain” mais aussi des projets qui agissent plus sur les structures. Ces derniers favoriseront
certainement des changements de mode de pensées et d’actions nécessaires à l’implantation à long terme
d’un développement soutenable à travers toute la société. Soutenir l’appel de la FGF qui est membre du
RESEAU, c’est un exemple très concret d’utilisation responsable de l’argent ! www.reseau-alterfinance.org
12
avec le soutien du Fonds Triodos
Comment concrétiser le développement durable
Nous avons trouvé intéressant et constructif dans l’appel à initiatives lancé par la Fondation pour les
Générations Futures, que la parole soit donnée aux acteurs sur le terrain. Au-delà de toutes les théories sur le
développement durable, ce sont finalement les projets concrets qui déterminent la mesure du réalisable par
rapport à l’idéal voire l’idéologie. La grande variété des projets qui se sont présentés démontre autant la
diversité des acteurs que de leur approche. Ceci n’a d’ailleurs pas manqué de susciter des débats au sein
d’un jury réellement “pluraliste” mais lié par le souci d’un développement durable, chacun abordant ces
questions à travers son expérience et enrichissant ainsi le débat. Si la majeure partie des lauréats constitue
de bons exemples dans le domaine, certains le sont peut-être moins. Mais là se joue la chimie d’un jury parfois
animé par le souci de mettre en évidence des problèmes de société dans lesquels, justement, les projets et
les solutions durables manquent cruellement. Un débat mené quotidiennement à la Banque Triodos qui ne finance
que des projets apportant une plus-value sociale, environnementale ou culturelle durable pour la société.
www.triodos.be
L’hebdomadaire Le Vif/L’Express organisera en collaboration avec la Fondation pour les Générations Futures,
une journée sur le thème “À la rencontre du développement durable en Wallonie et à Bruxelles”.
Le Vif/L’Express s’inscrit ainsi tout à la fois dans une valorisation des initiatives lauréates et dans une sensibilisation
du public à la problématique du développement durable.
Ses lecteurs seront invités à rencontrer certains lauréats, en automne 2003. www.le vif.be

LE PROCESSUS
de sélection et de formation des candidats
13

En août 2002, la Fondation et ses neuf partenaires publics et privés lançaient un appel à toute personne (ou association
de personnes) agissant en Région wallonne ou bruxelloise, et porteur d’une initiative s’inscrivant dans la
logique de transition vers un développement soutenable. 169 candidatures ont été déposées.
Le processus de sélection des lauréats a été conduit via trois étapes successives : Secrétariat de recevabilité,
Préjury, et Jury (*). Par ailleurs, une formation courte et libre a été proposée gratuitement aux porteurs des projets
sélectionnés par le Préjury, et ce, avant leur passage devant Jury (**).
Par la valeur de leur initiative et la conviction qui les anime, 12 lauréats ont emporté l’adhésion du Jury.
Ils se partageront la somme globale de 125.000 Euros.
14
Chacune à leur manière, dans leur domaine spécifique, ces initiatives illustrent les multifacettes d’une transition
vers un développement soutenable et témoignent de leur préoccupation quant à nos responsabilités vis-à-vis
des générations futures.
(*) La composition et le mode de fonctionnement des Préjury et Jury sont explicités dans les chapitres
Le Préjury, Le Jury
(**)La description de cette étape est donnée dans le chapitre La Formation

LE PRÉJURY
Le Préjury de l’Appel à Initiatives composé de 16 personnes, a examiné les 120 candidatures jugées recevables.
Issues d’une grande diversité de milieux concernés par la question du développement soutenable, ces
personnalités ont apporté à ce Préjury tant leur compétence que leur angle d’approche respectif.
Le Préjury a fonctionné en quatre groupes de travail simultanés, respectivement en charge de 30 dossiers
et appliquant les critères de développement soutenable imposés. Par une lecture en solo, suivie d’un
débat fructueux en groupes de travail, le préjury a sélectionné 48 initiatives.
Que ces personnalités soient ici toutes remerciées pour leur engagement total aux côtés de la Fondation,
dans ce processus.
• Paul-Marie Boulanger – Directeur de l’Institut pour le Développement Durable
• Jean Cech – Journaliste
• Xavier Desclée – Administrateur délégué honoraire de l’Union wallonne des Entreprises
• Olivier de Visscher – Chargé de Mission honoraire chez Oxfam Solidarité
• Heinz-Werner Engel – Consultant Qualité et Environnement sprl
• Myriam Gérard – Responsable Formation Environnement à la CSC
• Paul Hermant – Secrétaire général honoraire de l’Opération Causes Communes
15
• Ludo Hilkens – Administrat. Délégué de Hilkens Engineering nv (administrateur de la Fondation)
• Sandrino Holvoet – Chargé de Mission à la Fondation Roi Baudouin
• Michel Installé – Professeur à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve
• Jacqueline Miller – Professeur à l’Université libre de Bruxelles (administratrice de la Fondation)
• Éric Nicolas – Directeur de l’Institut Eco-Conseil
• Luc Schollen – Délégué du Conseil de la Jeunesse d’Expression française
• Georges Trussart – Retraité de l’Administration des Finances
• Sophie Van den Berghe – Cellule Développement durable de l’Association de la Ville et des Communes
de la Région de Bruxelles-Capitale
• Pierre Verbeeren – Directeur Adjoint de l’Agence Alter

La formation
UNE INNOVATION : Des modules de formation au cœur du processus de l’Appel à Initiatives
Une formation courte et libre, largement financée par le Réseau Financement Alternatif, a été proposée
gratuitement aux 48 porteurs de projets sélectionnés par le préjury. Des éléments de communication et
de gestion de projet leur ont été fournis via un travail conduit en petits groupes pendant deux soirées
(un formateur pour quatre porteurs). Un examen personnalisé de chacun des projets et une rencontre
des porteurs respectifs ont également été organisés afin d’assister ces derniers via un regard extérieur et
professionnel (quatre formateurs pour un porteur).
Les candidats ont largement exprimé leur satisfaction quant à cette initiative qu’ils ont jugée pertinente et d’un
réel apport pour eux. Après cette formation, et avant passage devant Jury, la possibilité de réécrire leur dossier
de candidature a été offerte aux candidats présélectionnés qui s’en sont librement saisis ou non.
Il est à remarquer que, si, chronologiquement, cette formation se situait entre le Préjury et le Jury, elle n’est intervenue
en rien dans la sélection. Aucun contact ne fut organisé, ni même autorisé entre les formateurs et les jurés.
Au-delà de mieux “armer” les candidats à leur défense devant le Jury, la Fondation et ses partenaires avaient
surtout la préoccupation de participer à la consolidation des initiatives présélectionnées, même celles que le
Jury ne retiendrait pas à terme.
16
Tant au niveau de la conception que de l’exécution de cette formation, la Fondation s’est entourée de la compétence
des consultants identifiés ci-après. Qu’ils soient remerciés ici pour leur collaboration et la qualité de
leurs conseils.
• Frédéric Bernard, Serge de Backer (AGENCE ALTER - Bruxelles)
• Christian Noiret (CEDEGES - Liège)
• Jean-Paul Malengreaux (C&M - Ath)
• Didier Desonnay (Consultant indépendant - Welkenraedt)
• Damien Wéra (Consultant indépendant - Esneux)
• Claire Août et Emmanuel Hachez (CORIOLIS - Flawinne)
• Alfred Truc, Philippe Lebeau, Olivier Jéruzalmy (CREDAL - Louvain la Neuve)
• Philippe Lombart (Delta Management - Thuin)
• Olivier Flohimont, Frank Compernolle (FONDATION ANDRE RENARD - Liège)
• Sophie Salle (RESEAU FINANCEMENT ALTERNATIF - Namur)
• Jean-Pierre Binamé (SDI - Courrière)

Le jury
Le Jury de l’Appel à Initiatives 2002-2003 composé de 14 personnes, a examiné les 48 candidatures sélectionnées
par le Préjury. Complétant la diversité du Préjury, les diverses personnalités du Jury ont apporté
à celui-ci tant leur compétence que leur angle d’approche respectif du développement soutenable.
Les dossiers ont été examinés à la lumière de critères investiguant les éventuelles qualités supplémentaires
de l’initiative, tout en poursuivant en priorité la valeur de l’initiative en matière de développement soutenable.
Le Jury a sélectionné les lauréats après lecture des 48 dossiers et interview de 24 d’entre eux.
Par la valeur de leur initiative et la conviction qui les anime, 12 lauréats ont emporté l’adhésion du Jury
Que tous les membres du Jury soient ici remerciés pour leur travail enthousiaste.
• Pierre Aeby - Directeur de la Banque Triodos
• Michel de Wasseige - Consultant et ancien Directeur de la Banque Crédal
• Etienne Duquenne - Responsable de section à l’asbl Ferme Nos Pilifs et Lauréat de l’Appel à Initiatives 2000
• Michèle Fourny - Vice-Présidente de Inter Environnement Wallonie
• Myriam Gérard - Représentante du front commun syndical CSC - FGTB
• Brigitte Gloire - Chargée de Mission chez Oxfam - Solidarité (Administratrice de la Fondation)
• Marie Joannes - Administrateur délégué de Joannes Communication SA
• Philippe Laurent - Président de la Plateforme francophone pour le Volontariat
(Administrateur de la Fondation)
• Thérèse Mangot - Directrice des Centres Culturels à la Communauté française
(Vice-Présidente de la Fondation)
• François Ost - Professeur aux Facultés Saint Louis (Président de la Fondation)
• François Schwennicke - Administrateur délégué des Maroquineries Delvaux
• Olivier Squilbin - Administrateur délégué de scrl Energéthics et Lauréat de l’Appel à Initiatives 2000
• Sylvie Varlez - Task Force Développement Durable du Bureau Fédéral du Plan
• Edwin Zaccai - Professeur à l’Université Libre de Bruxelles
17
L’équipe de travail de la Fondation a participé à l’encadrement de l’appel 2002-2003 et à la rédaction de ce livret :
Benoît Derenne (Directeur), Marie-Pierre Marreel, Anne Pochet (coordinatrice de l’Appel à Initiatives 2002-2003),
Kathrin Schultz, Marie Vanderveken

des présidents du jury
18
mot
Économie : obligatoirement sociale !
C’est précisément au moment où ma société, Joannes Communication S.A., annonce publiquement sa
volonté d’inscrire ses activités dans la perspective du développement durable que la Fondation pour les
Générations Futures, me demande de siéger parmi les membres du jury pour son appel à initiatives 2003.
Le hasard, dit-on, n’existe pas. J’ai vu dans cette coïncidence l’opportunité d’une immersion totale, via la
lecture de 48 dossiers, la rencontre de certains de leurs promoteurs et les échanges avec les autres
membres du jury, dans ce qui pourrait bien devenir une nouvelle approche de notre métier de consultant
en développement des organisations. Alors qu’en effet, j’avais observé la célérité avec laquelle, dans les
années 80, les entreprises avaient compris le langage on ne peut plus direct du “pollueur égale payeur”,
je me demandais d’où et quand viendrait l’obligation d’y inclure aussi la dimension sociale. J’ai donc lu
avec un intérêt redoublé ces dossiers, traquant entre les lignes ce que je cherchais, et trouvant (dans certains
projets plus que dans d’autres) des éléments de réponse très concrets que je n’allais pas manquer
d’approfondir, largement au-delà de ma mission immédiate de membre du jury de cet appel à initiatives.
Je ne me suis pas trompée : cette perspective nouvelle que j’attendais depuis si longtemps était bel et bien présente.
Certains avaient développé leur savoir-faire en ce sens depuis un certain temps déjà, sans que la société
ne soit peut-être déjà entièrement consciente de ce qui a pourtant de fortes chances de bouleverser son développement
au cours de la décennie à venir. Mais surtout, j’évaluais à quel point la grande majorité des entreprises
auxquelles nous nous adressons, et les professionnels que nous sommes, consultants en développement
des organisations, pourrions puiser là de nouveaux matériaux pour répondre à cette question largement demeurée
sans réponse : comment motiver le personnel des entreprises si l’homme au fond d’eux, si le citoyen, ne sont
pas rencontrés ? Ainsi donc, deux logiques devaient obligatoirement se rencontrer, se renforcer mutuellement
et produire de nouveaux progrès. Celle d’une part, d’un certain nombre d’acteurs isolés, associations ou entreprises
d’économie sociale, naturellement convaincus de la nécessité de concilier le succès économique avec le
progrès social et l’équilibre naturel. Et celle de l’économie marchande à dimension internationale qui affirme que
ce qui différencie désormais une entreprise d’une autre, ce ne sont plus tant les produits, mais les hommes.
Les hommes… Nous y voilà ! Les deux logiques ne pouvaient se rencontrer qu’en ce point.
Je ne vois aucune difficulté, chers amis qui avez développé si brillamment vos projets dans le cadre de cet
appel à initiatives (et qui avez ou non remporté un prix cette année), à appliquer à notre métier la logique
qui guide vos actions. Et je vous remercie d’avoir précipité en moi cette prise de conscience. Car c’est
aussi sur le terrain de l’économie libérale qu’il faudra créer de nouveaux équilibres. Que serait un monde
où les uns défont ce que les autres font ?
Marie JOANNES, observateur sociétal, consultante en développement des organisations & communication.
Administrateur délégué de Joannes Communication S.A., Co-Présidente du Jury de l’Appel à Initiatives 2002-2003

Un dynamisme extraordinaire à portée de main
Etre membre du jury d’un prix comme celui de la FGF consiste essentiellement à recevoir, un matin, des
mains d’un facteur encombré, une pesante boîte en carton ; à laisser reposer le colis quelque temps à côté
d’une armoire ; à se décider enfin, soirs après soirs, à l’ouvrir pour en explorer le contenu.
On pourrait croire ce travail fastidieux. Il ne l’est en fait qu’au début : à chaque fois que le couvercle se
soulève, l’impression de pénétrer un monde étonnant et secret devient de plus en plus forte. C’est que se
trouve empilé dans la boîte un tel nombre de projets qu’une vie entière ne suffirait pas, sans cette
circonstance extraordinaire, à en rassembler l’expérience.
Un monde nouveau surgit. Un monde réel, car chacun des projets possède sa biographie irréfutable ;
un monde mystérieux aussi, car son foisonnement indéniable n’apparaît pas à la lumière ordinaire.
Etre membre du jury d’un tel prix, c’est avoir la chance de palper la réalité du tissu associatif et des initiatives
citoyennes et donc de se rassurer sur la tonicité latente de notre société.
C’est aussi en découvrir les motifs : chaque projet particulier est révélateur d’une part de souffrance à
laquelle il convient de remédier ou d’une part de rêve qu’on ne peut que poursuivre. Une fois empilés,
bouts à bouts, ces projets forment la trace et trame d’un code génétique d’un développement durable.
Le jury a fait un choix et a primé certaines initiatives. Celles-ci valent pour leur qualité, elles valent aussi
par leur capacité à laisser entrevoir tout un monde sous-terrain.
Philippe LAURENT, Président de la Plateforme francophone du Volontariat
Co-Président du Jury de l’Appel à Initiatives 2002-2003
19

De gauche à droite :
H.-Werner Engel, X. Desclée, A. Pochet, M. Installé,
E. Nicolas De gauche à droite :
P-M. Boulanger, S. Holvoet, P. Hermant, A. Pochet,
G. Trussart est absent sur la photo
20
De gauche à droite :
A. Pochet, L. Schollen, S. Van den Berghe,
O. de Visscher, J.Miller est absente sur la photo
De gauche à droite :
L. Hilkens, J. Cech, P. Verbeeren, M. Gérard,
A. Pochet

De gauche à droite :
1 er rang : Th. Mangot, A. Pochet, S. Varlez
2 ème rang : M. Gérard, E. Zaccai, M. Joannes, M. Fourny, Ph. Laurent
3 ème rang : E. Duquenne, P. Aeby, F. Ost, B. Gloire, M. de Wasseige
F. Schwennicke et O. Squilbin sont absents de la photo
21

LEs lauréats 2003
23

ASSESSE-ÉNERGIE
vise l’autonomie
énergétique alternative
de l’ensemble d’une
Commune en impliquant
sa population et ses
acteurs locaux
24
Sous l’impulsion de ses autorités publiques, la Commune d’Assesse décide
de hisser parmi ses priorités de gestion sa responsabilité planétaire.
Son ambitieux projet d’autonomie énergétique, par le recours aux énergies
renouvelables, s’appuie sur sa population et ses acteurs locaux dans une
vaste prise de conscience et de responsabilité.
La Fondation et ses partenaires octroient une bourse de 8.000 Euros pour
soutenir le volet communication et sensibilisation de la population.
lauréat
2003

ASSESSE-éNERGIE
Assesse, commune rurale
de plus de 6000 habitants,
est reconnue officiellement
par la Région Wallonne comme
commune PALME (Programme
élaboré d’Actions Locales
pour la Maîtrise de l’Energie).
La “Cellule Energie” créée
au sein de l’Administration locale,
cherche à mettre en place des
stratégies d’utilisation rationnelle
de l’énergie et de promotion des
énergies renouvelables, et ce
en s’appuyant constamment sur
une large participation citoyenne.
Contact :
Administration communale d’Assesse
Cellule Energie - Hélène TRIPNAUX
Place communale, 2-4 - 5330 ASSESSE
Tel : 083/63 68 45 - Fax : 083/65 54 70
Email : info@assesse.be
Web : www.assesse.be
“Une commune du Condroz, fût-elle rurale, n’échappe
pas aujourd’hui à une consommation énergétique croissante,
à la contribution aux émissions des gaz à effet de
serre, à l’appauvrissement des sols, à la menace de pollution
des eaux souterraines ou encore à une biodiversité
menacée. Pour tenter d’inverser la vapeur, la Commune
d’Assesse veut instaurer un dialogue avec tous les acteurs
locaux afin d’élaborer des stratégies appropriées.
Le thème de l’énergie est traité prioritairement au vu
d’un potentiel local élevé en éolien et en biométhanisation.
Deux défis majeurs sont relevés : d’une part,
atteindre une indépendance énergétique (défi
quantitatif) ; d’autre part, inscrire la démarche sur
les voies du développement durable (défi qualitatif).
C’est dans cette optique qu’ont vu le jour le projet
“Assesse-Energie”, mais également sa plate-forme
fédératrice de l’ensemble des acteurs concernés,
assurant notamment la promotion et la sensibilisation
au développement durable. Ce projet implique
en effet un large partenariat : les citoyens, les enseignants,
les agriculteurs, les PME et la Commune ellemême
donneront écho aux “Sommets de la Terre” et
créeront dès lors une vitrine régionale originale. Un
projet où l’implication du citoyen peut aller jusqu’à
modifier son statut de consommateur vers de nouveaux
statuts de collaborateur, d’investisseur et/ou
de producteur d’électricité.”
25

MÉRYTHERM veut
développer activité
économique, formation
et énergie douce
26
Constituer sur un même site une filière thématique d’activités économiques
complémentaires; la consolider en lui offrant un contexte d’économie d’échelle,
l’alimenter par une énergie exclusivement renouvelable produite sur place et la
doubler par une obligation de former sur le mode du compagnonnage, c’està-dire
transmettre un savoir-faire et un savoir-être. Le Jury a été séduit par la
réelle plus value-sociétale de ce projet de “mini-site d’écologie industrielle”.
La Fondation et ses partenaires octroient une bourse de 6.250 Euros pour
l’étude de faisabilité du projet.
lauréat
2003

Mérytherm
Mérytherm sa est une petite PME
active depuis 1995 dans la
production d’hydroélectricité et le
traitement thermique des métaux.
Depuis les rénovations d’anciens
moulins industriels dans les vallées
de l’Ourthe et de l’Amblève, toute
l’énergie électrique produite par
les deux sites est entièrement
renouvelable. Sur un des sites,
Mérytherm gère également une
activité de traitement thermique
des métaux, seule rescapée d’un
passé industriel local riche et varié.
Cette activité occupe la majorité
du personnel mais seulement
une petite partie des bâtiments.
Contact :
Mérytherm sa
Niels Duchesne - Administrateur Délégué
26, Promenade du Déversoir - 4130 Méry-Tilff
Tél : 04/ 388 12 70 - Fax : 04/ 388 26 21
e-mail : info@merytherm.be
Web : www.merytherm.be
“Notre projet veut redonner vie à ce site industriel classé
comme patrimoine, tout en exploitant ses divers atouts.
Nous aimerions créer des conditions d’accueil attractives
pour de petites sociétés ou des indépendants
artisans qui partageraient un même toit, une série de
services (permanence téléphonique, accueil des fournisseurs,
accueil du public, représentation commerciale…)
et une production d’énergie renouvelable.
En créant une filière thématique (par exemple le travail
du bois ou la métallurgie), de nombreuses synergies
supplémentaires pourraient se créer (partage de
compétences, de main-d’œuvre, de biens mais aussi
commandes et/ou livraisons groupées). Ce sont ces
synergies que nous voulons rendre possibles par un
rassemblement de diverses activités.
Egalement soucieux de voir un patrimoine artisanal et
industriel transmis aux générations futures, notre projet
exigera de ses participants, une volonté évidente de
transmettre leur savoir-faire par l’apprentissage et/ou le
compagnonnage.
Une même personne pourrait ainsi parcourir toute la
filière mise en place et acquérir un grand nombre de
compétences variées et complémentaires”.
27

L’ART DU RECYCLAGE
CHEZ LES GENS DU VOYAGE
se penche sur les risques
supplémentaires d’exclusion
28
Un développement plus soutenable est-il compatible avec la protection
des cultures minoritaires? Notre société -et ses évolutions règlementaires
visant notamment à mieux contrôler les questions environnementaleslaissera-t-elle
une place à la culture millénaire qu’incarnent les Gens du
Voyage et à leurs générations futures.
lauréat
La Fondation et ses partenaires octroient une bourse de 8.600 Euros pour
qu’une étude précisant la place des Gens du Voyage par rapport à la
filière Déchets (collecte et recyclage) permette de clarifier les risques
d’exclusion supplémentaires et d’envisager des pistes alternatives.
2003

L’art du recyclage chez
Créé en 2001, le Centre de
Médiation des Gens du Voyage
de la Région wallonne, est
chargé de soutenir ou
d’encadrer tout projet
concernant les Gens du Voyage
et d’assurer le lien entre ces
personnes et les institutions et
associations sédentaires.
Contact :
Centre de Médiation
des Gens du Voyage
Ahmed Ahkim
Rue Relis Namurwès, 1 - 5000 Namur
Tél. : 081 / 24 18 14 - Fax : 081 / 85 93 99
Email : gensduvoyage@skynet.be
“Les Gens du Voyage exercent certains métiers depuis
toujours : commerce ambulant, récupération de métaux,
de frigos, récupération de pneus, réparation de chaises
cannées…
Ces “petits métiers” sont en voie de disparition suite aux
normes de plus en plus strictes qui en définissent l'accès.
Le projet vise à adapter une tradition sociale, économique
et professionnelle basée sur un mode de vie itinérant
et familial aux conditions modernes d'exercice de
ces métiers. C'est-à-dire déterminer avec les Gens du
Voyage les moyens pour eux de s'insérer dans les filières
modernes du recyclage tout en gardant leur spécificité.
Le Centre de Médiation des Gens du Voyage facilitera la
rencontre et l’échange avec les acteurs principaux de ces
filières : entreprises de recyclage, entreprises produisant
des déchets à recycler (pneus, plaques d'aluminium…)
et Etat (réglementations en matière d'environnement,
d'activités de recyclage, de statut professionnel…).
L’examen de cette problématique particulière ouvrira à
terme une réflexion plus large sur le risque d’exclusion
supplémentaire des Gens du Voyage suite à certaines
nouvelles législations (protection de l’environnement,
accès au logement…)”
les Gens du Voyage
29

LA FERME DELSAMME
lie réinsertion sociale,
culture biologique et vente
de paniers maraîchers
30
Le Jury a choisi d’encourager une initiative exemplaire d’engagement d’une institution
publique dans le sens d’un développement soutenable, notamment par l’insertion du
projet dans une dynamique de réseau local d’acteurs visant l’autonomisation de
l’initiative elle-même.
La Fondation et ses partenaires octroient un montant de 12.500 Euros pour le
développement de l’activité de pépinière de plants de légumes par la création d'une
serre en verre.
lauréat
2003

Ferme Delsamme
Combiner harmonieusement le
social, la protection de
l'environnement et le
développement local via une
économie solidaire et
responsable, telle est la ligne de
conduite du projet "Ferme
Delsamme", initié en 2002 par
le C.P.A.S. de La Louvière. Afin
de mieux répondre à l'objectif
social, une Entreprise de
Formation par le Travail y a
également été créée. Pendant
18 mois, les stagiaires y
recoivent les bases théoriques et
pratiques du maraîchage
biologique, ainsi qu’un
accompagnement psychosocial.
“Le projet " Ferme Delsamme " a pour objectif de
favoriser l'insertion de personnes connaissant des difficultés
sociales, culturelles et professionnelles via la
pratique de l'agriculture biologique. Actuellement,
l'activité principale consiste en la culture professionnelle
d'une grande diversité de légumes de saison à
l’extérieur et sous serres. Notre production est commercialisée
via la vente à la ferme ainsi que via
"l'abonnement de paniers" dont le principe est le suivant
: pendant les douze mois de l'année, l'abonné
reçoit chaque semaine dans différents lieux de dépôt,
un colis de légumes frais assorti de recettes et d’informations
sur les légumes, sur la ferme,… Par cette
démarche commerciale, il s'agit notamment de rapprocher
les différents acteurs (producteurs, distributeurs
et consommateurs) à travers des échanges personnalisés
et non anonymes.”
31
Centre Public
d’Aide Sociale
de La louvière
Contact :
FERME DELSAMME EFT
Séverine Landa
Place de Strépy, 2 - 7110 LA LOUVIERE
Tél. : 064/44 13 18 - Fax. : 064/44 12 39
Email : christine.couvreur@lalouviere-cpas.be

SUSTAINABLE ADDED VALUE
cherche à intégrer le
développement soutenable
dans les outils de gestion
des entreprises
32
Le Jury a voulu reconnaître l’importance de la mise en route d’une démarche de
développement soutenable dans le monde des PME. Dans cette perspective, le choix de
l’Union Wallonne des Entreprises de fonctionner en groupes de travail internes tout en
s’ouvrant et en s’entourant d’acteurs extérieurs est primordial.
lauréat
La Fondation et ses partenaires octroient un financement de 10.000 Euros, à parité
avec l’UWE, pour soutenir la dynamique de réflexion, la co-production et la diffusion
d’outils de gestion permettant l’intégration du concept de développement
soutenable dans les PME, et pour encourager une vision élargie de ce concept.
2003

Sustainable added value
L’UWE est le porte-parole des
entreprises de tous secteurs
implantées en Wallonie. Elle
fonctionne sur un mode
participatif avec ses membres
via des groupes de travail
internes. Emploi et Formation,
Environnement et Energie,
Economie et Recherche,
Exportation et Fiscalité régionale
sont les groupes de base
traditionnels qui permettent aux
entreprises d’exprimer leurs
attentes communes vis-à-vis des
autorités et aussi, à l’inverse,
d’en recevoir et d’en examiner
les messages.
Contact :
Union wallonne des Entreprises
Vincent Reuter - Administrateur délégué
1-3, Chemin du Stockoy - 1300 Wavre
Tél. : 010/47 19 51 - Fax : 010/45 33 43
Email : vincent.reuter@uwe.be
Web : www.uwe.be
“Face aux discours nombreux, souvent conceptuels et
peu opérationnels, relatifs au développement durable,
l’Union wallonne des Entreprises (UWE) veut donner un
cadre de référence et des outils d’intégration de ce
concept à ses membres.
Créé en 2002, le groupe de travail Développement
Durable aborde ce concept nouveau sous l’angle de la
responsabilité sociale des entreprises (Corporate Social
Responsability).
Pour aller au-delà des concepts, le projet veut lancer en
2003 et 2004 un vaste programme d’information -
formation - action avec les entreprises membres.
Concrètement, ce programme doit permettre aux entreprises
de s’approprier deux outils essentiels :
• Le “stakeholders management” : mettre les entreprises
en capacité d’identifier les attentes de leurs stakeholders
(clients, fournisseurs, riverains, pouvoirs
locaux, personnel, transporteurs, banquiers, ... ).
• Le “reporting” : à travers la méthodologie du “Global
Reporting Initiative” promue par la commission européenne
et à adapter aux PME, aider les entreprises à
évaluer et à communiquer leurs démarches sociales
et environnementales.
Le projet impliquera les entreprises dès la conception du
programme.”
33

COMMERCIALISATION
ÉQUITABLE DE PRODUITS
ANDINS veut créer une
filière de commerce
équitable pour une
matière première
industrielle
34
Une coopération réellement solidaire parce qu’elle cherche à insérer
l’importation de matières premières pour l’industrie dans la logique d’un
commerce équitable et d’une production respectueuse de l’environnement.
La Fondation et ses partenaires octroient une bourse de 12.500 Euros pour
l’étude de faisabilité de la filière de commercialisation de la tara (fruit procurant
du tanin et de la gomme).
lauréat
2003

Commercialisation équitable
Autre Terre est une ONG de
développement soutenant des
projets de coopération dans
plusieurs pays du Sud. Elle
soutient, en milieu rural et
urbain, diverses initiatives
économiques s’inscrivant dans le
cadre de l’économie solidaire
(agriculture, élevage,
récupération, artisanat…).
Elle est, au Sud, le pendant de
l’entreprise d’économie sociale
Terre, active en Wallonie et
à Bruxelles dans le domaine
de la récupération.
“Présente à San Marcos (Pérou) depuis plus de 25 ans,
Autre Terre y a financé ces dernières années, l’accompagnement
des producteurs de tara (fruit utilisé dans
l’industrie du tannage (poudre) et de l’agro-alimentaire
(gomme)) afin d’améliorer naturellement la qualité et la
quantité de cette production, ainsi qu’une unité de
transformation de ce produit.
Aujourd’hui, Autre Terre et son partenaire local font le
pari d’établir un commerce équitable de ce produit,
intrant industriel, grâce à la suppression des intermédiaires.
Autre Terre, via un bureau commercial à créer, se
chargera de sa distribution.
Ce projet constitue une mise en application concrète
d’une coopération équitable et d’un échange de
connaissances dans le cadre d’un développement soutenable.
Il doit permettre aux partenaires de continuer à
oeuvrer ensemble à un monde plus solidaire.”
de produits andins
35
Contact :
Asbl Autre Terre
Raphaël Ernst
Parc Industriel des Haut Sarts
4° Avenue, 45 - 4040 Herstal
Tél. : 04/240 58 43 - Fax : 04/ 240 58 42
Email : info@autreterre.org
Web : www.autreterre.org

L’AMBASSADE UNIVERSELLE
propose un autre regard sur
le phénomène de migration,
lui-même expression d’une
planète engagée dans un
mode de développement
non soutenable
36
Le jury a sélectionné ce projet car les migrations sont dès
aujourd’hui le “thermomètre” d’une planète rongée par les
inégalités économiques, sociales et environnementales.
Elles seront demain une des problématiques majeures à considérer
pour pouvoir impulser un développement soutenable de la planète.
lauréat
La Fondation et ses partenaires octroient une bourse de
12.500 Euros pour l’organisation de tables rondes élargies à
l’ensemble des acteurs confrontés à la clandestinité, en ce compris
les migrants eux-mêmes.
2003

L’Ambassade Universelle
L’Ambassade Universelle
est une maison qui assure
depuis 2001 l’accueil d’urgence
de personnes sans-papiers.
Située dans l’ancienne
Ambassade de Somalie laissée
à l’abandon depuis 10 ans,
elle se dit universelle car elle
réunit des individus conscients
de la discrimination produite
par le lien à une nationalité.
“Comme toute ambassade, c’est une représentation,
mais sans Etat figuré.
Ce qui est représenté est à venir. Ses habitants, les sanspapiers,
nouveaux parias du monde libre, contestent en
acte une citoyenneté consanguine à la nation. En s’immiscant
dans les contours des représentations de l’Etat,
l’Ambassade abolit localement la limite de la frontière ;
elle devient espace présent au monde.
Les habitants de l’Ambassade Universelle luttent pour
leur régularisation et leur autonomie, via l’entraide.
Ils ont pu mesurer en quoi ce lieu d’habitation ouvre un
nouvel horizon pour penser de nouveaux droits. Ils veulent
renforcer cette aptitude de l’Ambassade Universelle
à être un lieu d’échange et de débats où l’ensemble des
migrants, sans-papiers, acteurs sociaux, habitants de la
ville… pensent la liberté de circulation et les nouvelles
solidarités nécessaires. Travail de réflexion indispensable
pour sortir de la vision unidimensionnelle actuelle où
l’immigration relève de la compétence exclusive du
Ministère de l’Intérieur et de l’Office des Etrangers.”
37
Contact :
L’Ambassade Universelle
Tristan Wibault
66 avenue F.D. Roosevelt - 1050 Bruxelles
Tél. : 0496/49 35 22
Email : info@universal-embassy.com
Web : www.universal-embassy.be

FORMATION AUX STRATÉGIES
DE RESPONSABILITÉ SOCIALE
DES ENTREPRISES ou l’intérêt
des outils de responsabilité
sociale des entreprises
au service de l’emploi
38
Dans un contexte où la Responsabilité Sociale des
Entreprises (RSE) s’impose comme un “standard” de
qualité pour le monde de l’entreprise, l’approche du
CEDAC vise les grandes centrales syndicales, et, à
travers elles, les travailleurs.
En quoi la RSE peut-elle être vue comme une
opportunité et un outil au service également des
objectifs syndicaux de qualité de l’emploi et de
cohésion sociale ?
lauréat
La Fondation et ses partenaires octroient une bourse
de 5.150 Euros pour la démarche innovante de
conception et de mise sur pied de formations
conjointes à la CNE (CSC) et au SETCA (FGTB) en
matière de responsabilité sociale des entreprises.
2003

Formation aux
Le Centre d’Etudes et d’Action
pour la Cohésion sociale
-CEDAC- est une initiative
d’universitaires et de
professionnels proches du
monde associatif. Ils ont souhaité
mettre leurs expertises et leurs
expériences à la disposition des
acteurs sociaux, des syndicats et
des pouvoirs publics, et
accompagner les entreprises et
les structures qui ont le souci
d’améliorer les conditions
sociales, sociétales et
environnementales de la
production. Le CEDAC attache
une attention prioritaire aux
questions d’emploi, de qualité de
l’emploi et de cohésion sociale.
“Parent pauvre des démarches de Responsabilité Sociale
des Entreprises (RSE), l’emploi est pourtant au cœur des
stratégies mises en œuvre par les entreprises. Les principaux
acteurs concernés, les travailleurs, envisagent souvent
avec méfiance les outils de responsabilité sociale
que sont les labels, codes de conduite, bilans sociaux et
sociétaux. En réalité, à l’analyse, ces instruments peuvent
servir la qualité de l’emploi. Le CEDAC se propose
d’organiser des formations pour les travailleurs sur les
outils de responsabilité sociale. Il ne s’agit pas de
convaincre les syndicats du bien-fondé de ces outils,
mais bien d’en maîtriser les concepts techniques, de telle
sorte qu’ils puissent servir les objectifs syndicaux que
sont la qualité et la pérennité de l’emploi.”
stratégies de RSE
39
Contact :
asbl CEDAC
Anne Peeters
66, Rue Coenraets - 1060 Bruxelles
Tél. : 02/535 06 76 - Fax : 02/535 06 80
Email : annepeeters@tiscali.be

AVANTI POPOLO
ou rendre au spectateur
sa capacité d’analyse
40
L’information morcelée, décontextualisée et souvent réductrice telle que
présentée aujourd’hui par les grands medias, empêche le citoyen de
comprendre, de penser le monde, et donc de contribuer à le transformer.
Le film “Avanti Popolo” porte un regard original sur la dynamique de ce
qu‘il est désormais convenu d’appeler l’altermondialisation.
Le Jury a jugé que ce documentaire, le livre et l’offre d’une animationdébat
à l’intention de publics divers qui l’accompagnent, constituent - et
ce, à différentes hauteurs de lecture-, un outil de réappropriation de la
réflexion, de l’analyse critique et par là, de la citoyenneté active.
La Fondation et ses partenaires octroient la somme de 12.500 Euros
pour le financement d’un banc de montage et des outils de diffusion.
lauréat
2003

Avanti Popolo
L’asbl Zogma est un collectif
de professionnels du cinéma
et des médias. Soucieuce de
contribuer à la transformation
sociale par l’élaboration d’outils
de réflexion et de participation
citoyenne à destination de
l’ensemble du champ social,
par-delà les frontières
sociologiques et géographiques,
elle utilise des supports
différents et complémentaires :
films, écrits, photographies…
Contact :
Asbl Zogma
Mathieu Sonck
Avenue Giraud, 28 - 1030 Bruxelles
Tél. : 0478/20 35 78
Email : mateo@zogma.be
Web : www.zogma.org
“Un film ne change pas le monde. Mais il peut contribuer
à la réflexion et à la prise de conscience collective.
Il peut rendre visible la détermination, l’inventivité, les
propositions alternatives de celles et ceux qui ne se résignent
pas à “l’ordre des choses” qui menace la planète.
Il peut communiquer à chacune, à chacun, le désir de
l’engagement et de la participation, le désir de prendre
part à l’élaboration d’une autre histoire dont nous
serions, de spectateurs, devenus les acteurs.
L’objet du documentaire “Avanti Popolo” est de
transmettre la volonté d’un nombre croissant de
citoyennes et de citoyens, aux quatre coins de la planète,
de s’opposer à la course folle d’un système politique,
économique et médiatique qui met en question l’avenir
de l’humanité. De faire écho à leur exigence d’un autre
modèle de développement et aux alternatives qu’ils portent
face à ce système qui, parce qu’il se dit libéral,
donne l’illusion de la liberté, nourrissant un leurre qui
voudrait nous empêcher d’opposer l’acuité de notre
esprit critique à la marche injuste du monde et à son tragique
cortège de “dégâts collatéraux” sociaux, écologiques
et culturels.”
41

VERS UNE ÉCOLE AGORA
ÉCOSOCIOSTRUCTURE veut
réinventer l’école dans
le fond et dans la forme
42
L’Institut Robert Schuman est une école qui, via son programme, son bâti et
sa gestion quotidienne, veut remobiliser le corps enseignant et les élèves en
les impliquant dans un projet global de développement durable. L’initiative
veut illustrer concrètement des valeurs qui sous-tendent le développement
durable : tolérance, autonomie, co-responsabilité, implication personnelle,
citoyenneté active…
lauréat
La Fondation et ses partenaires octroient une bourse de 12.500 Euros pour
la concrétisation et la promotion du concept d’une école “Agora Écosociostructure”.
2003

Vers une école ”Agora
L’Institut Robert Schuman,
école technique et
professionnelle mène
depuis 20 ans, à Eupen,
des projets d’éducation
relative à l'environnement.
Chemin faisant, elle a croisé
les premiers pas du concept
du Développement Durable.
Et elle s'est mise à croire qu'il
fallait “ré-ensemencer” l'école
et développer un projet
global, plus ambitieux.
Ainsi est né le concept
d’“Agora Écosociostructure”.
“Revisiter l'art de faire l'école aujourd'hui.
D’abord, imaginer une infrastructure multi-fonctionnelle,
socio-culturelle et socio-éducative. Une architecture
simple, flexible et évolutive propice aux relations
humaines et combinant plusieurs fonctions
dans un même espace. C’est l’AGORA.
A cela, ajouter l’engagement concret de la communauté
qui l’occupe dans cinq préoccupations environnementales
: gestion responsable de l'eau; utilisation
rationnelle des énergies; éco-consommation et gestion
préventive des déchets; amélioration du cadre de vie et
de la mobilité. C’est l’école ECOSTRUCTURE.
Enfin, éprouver dans son quotidien le principe de précaution
et la solidarité intra- et intergénérationnelle
en apprenant à utiliser les ressources de façon à ne
pas compromettre le droit au bien-être des autres
hommes et des générations futures. Voilà le visage
de l’école “AGORA ÉCOSOCIOSTRUCTURE”
“Il est autant question de faire entrer le développement
durable dans l’école que de faire entrer durablement
l’école en développement”
Écosociostructure”
43
Contact :
Institut Robert Schuman
Jean-Michel Lex
Route de Verviers 89-93 - 4700 Eupen
Tél : 087/ 59 12 70 - Fax : 087/ 55 66 07
Email : agora.rsi@swing.be

FUTUR FUTÉ AUX ATELIERS
DE LA RUE VOOT illustre des
aménagements de bâtiment et
des gestes quotidiens solidaires
et responsables vis-à-vis de l’état
de la planète
44
Ce bâtiment sera aménagé en outil d’éducation permanente.
La Fondation et ses partenaires octroient une bourse de 12.000 Euros pour la valorisation
pédagogique des mesures prises et pour compléter l’aménagement écologique du
bâtiment.
lauréat
2003

Futur Futé aux Ateliers
Depuis 31 ans, le Centre
d'Expression et de Créativité
Les Ateliers de la Rue Voot ouvre
ses portes à tous ceux pour qui
l'avenir se construit et
est en éternel chantier.
Des ateliers créatifs de
photographie, de sculpture,
de céramique, d’infographie,
de techniques solaires et de
réparation de vélos y sont
accessibles au public. Un effort
particulier d’ouverture vers les
populations fragilisées est mené.
Contact :
Ateliers de la Rue Voot
Dominique Baecke
91, Rue Voot - 1200 Bruxelles
Tél. : 02/762 48 93 - Fax : 02/779 01 05
Email : ateliers.voot@easynet.be
“Notre centre veut, à son niveau, s’inscrire dans la
préoccupation d’un développement durable. Aussi,
l’impact des activités de nos ateliers “pollueurs
potentiels” sur l'environnement est constamment
étudié et pris en charge. L’atelier de techniques
solaires et l’atelier pédagogique de réparation de
vélos illustrent des voies vers plus de responsabilité
environnementale personnelle. Responsabilité également
dans la gestion quotidienne de notre bâtiment
: l'eau est filtrée, le compost et le tri des déchets
pratiqués, le commerce équitable mis à l'honneur, les
matériaux recyclés et l'énergie économisée.
Nous souhaitons maintenant partager cette expérience
; notre bâtiment illustre de nombreuses
mesures transposables chez “monsieur-tout-lemonde”.
Aussi, nous voulons organiser l’accueil de
visiteurs et valoriser pédagogiquement les diverses
pratiques adoptées, pour favoriser la prise de
conscience d‘une co-responsabilité personnelle de
l’état de la planète.
Futur Futé, c'est tout à la fois une maison qui vit et
qui réfléchit.”
de la Rue Voot
45

GUILDE POUR UN COMMERCE
DURABLE ET SOLIDAIRE
EN PAYS DE LIÈGE transforme
l’acte d’achat en un acte citoyen,
responsable et solidaire
46
Une association de consommateurs qui veut faire de l’acte quotidien
d’achat un geste responsable et solidaire et qui valorise les
commerçants qui permettent ce choix. La création de cette Guilde est
un outil au service d’une consommation alternative.
La Fondation et ses partenaires octroient une bourse de 12.500 Euros
pour promouvoir la communication, la consolidation et l’évaluation
de cette initiative.
lauréat
2003

Guilde pour un commerce
L’asbl Ainsi fonds font fond
est née en 1999, à l'initiative
d’un petit groupe de
consommateurs attentifs
aux conséquences
socio-économiques
que revêt l’acte d’achat.
“Ce sont tous nos petits
choix quotidiens qui font
et défont les grandes
règles du commerce”.
Contact :
Asbl Ainsi fonds font fond
Jean Hannay
1, Rue Joseph Raskin - 4000 Liège
Tél. : 04/263 02 79
Email : afff@cybernet.be
“Pour aller plus loin que le débat d'idées, l’association a
approché des commerçants liégeois pour lesquels l’activité
commerciale doit être un outil de développement
durable et solidaire de la société.
Ces associations, sociétés, coopératives et indépendants
actifs dans les filières bio, le commerce équitable et/ou
l'économie sociale, ont choisi d'adhérer à "la Guilde de
commerçants pour un commerce durable et solidaire en
pays de Liège" en signant sa Charte.
Aujourd'hui, la Guilde regroupe une vingtaine de commerçants,
et une dizaine d'autres sont sur le point de la
rejoindre. Le fichier d'adresses de l'association de
consommateurs compte à ce jour plus de 500 familles.
Cette dynamique reste volontairement dans le cadre
d'une base locale afin d’asseoir et de garantir une relation
de confiance personnalisée.
Demain, dans d'autres régions, d'autres Guildes pourront
naître. Demain, associations de consommateurs
attentifs et Guildes de commerçants pourront dessiner
ensemble les contours d'une activité commerciale solidaire
et responsable, s’inscrivant ainsi dans la préoccupation
d’un développement soutenable de la société.”
durable et solidaire en pays de liège
47

Les lauréats 2000
Pro Vélo a soutenu la mise en place d'initiatives pilotes de ramassage scolaire à Bruxelles et en Wallonie.
Cette asbl a organisé des formations pour les élèves et les accompagnateurs, publié un guide du ramassage
scolaire et un carnet de ramassage scolaire à vélo remis à tout élève participant à ce type d’opération.
Contact : Jean-Luc de Wilde d’Estmael Tel : 02/517 17 66
Mail : provelo@skynet.be
Web : www.provelo.org
La Ferme Nos Pilifs a mené à terme son projet de gestion responsable de l’eau. Elle a placé une citerne,
une installation de pompage et de distribution de l'eau de pluie ; elle a également réalisé une station
d'épuration naturelle pour le traitement de ses eaux usées.
Ces efforts lui ont valu d’obtenir le label d'Entreprise Éco-dynamique décerné par l’Institut bruxellois de
la Gestion pour l’Environnement.
Contact : Benoit Ceysens Tél : 02/262 11 06
Email : bec@fermenospilifs.be
Web : www.hebel.net/pilifs
48
CEREA est une initiative qui a pour objectif de réaliser un outil d’éducation relative au développement
par le biais de l’alimentation au niveau scolaire. Deux ans plus tard, dans la mesure où ce guide pédagogique
n’a pu aboutir, la Fondation n’a pu octroyer l’appui initialement prévu.
Contact : Daniel Cauchy – Tél : 083/ 69 96 17
La Communauté scolaire Sainte Marie à Namur a installé des alternatives pour amener les élèves à une
consommation plus responsable : campagne de sensibilisation, mise à disposition de boîtes à tartines,
installation de fontaines publiques, développement d’un Jeune Magasin du Monde Oxfam, aménagement
et signalisation d’espaces gérés par les élèves et permettant la consommation de produits moins
producteurs de déchets (par exemple des boissons exclusivement conditionnées en verre).
Contact : Arnaud Gavroy Tél : 081/22 92 04
Email :arnaud.gavroy@namur.be

ce qu’ils sont devenus
Le cinéma Nova veut résister à une culture et à un système économique qui homogénéisent de plus en
plus la planète. L’initiative a été consolidée par l'achat d’un nouveau matériel informatique et par la mise
en place d’un atelier "Vox": collectif de production en matière de regards audiovisuels sur la société, de
"médiactivisme", de contre-information et d'actualités alternatives.
Contact : Gwenaël Breës - Tél : 02/511 24 77
Email : novacinema@village.uunet.be
Web : www.nova-cinema.com
Le Groupe Energie Biomasse a créé la SA Xylowatt pour réaliser, commercialiser et gérer des installations
de production d'énergie renouvelable à partir de déchets de bois. En faisant appel à l'investissement
de sympathisants dans la création de la coopérative Energethics, les porteurs de l’initiative poursuivent la
croissance durable de l'entreprise et le contrôle citoyen de l’activité industrielle.
Contact : Ivan Sintzoff - Tél : 010/47 83 98
Email : sintzoff@term.ucl.ac.be
Web : www.xylowatt.com
Les coups de cœur 2000
Le Moulin du Bois abrite en pleine nature, des gîtes aménagés avec de méthodes et des matériaux
simples et naturels : production électrique par une roue à eau, chauffage de l'eau par chaudière à bûches
et panneaux solaires, chaulage, réfection de la toiture du moulin en ardoises naturelles.
Contact : Jean-Pierre Adant - Tél : 071/59 08 73
Email : moulindubois@swing.be
49
Le Petit Liège, petite entreprise d’économie sociale s’est consolidée : étude de marché, accroissement
des activités de collecte et de recyclage des bouchons de liège et création d’un emploi. Plus de
10 000 000 bouchons, soit 30 m 3 ou 40 tonnes, ont été collectés en 2002.
Contact : René Hamers - Tél : 087/44 50 21
Email : petit.liege@swing.be
Web : http://users.swing.be/petit.liège

L'asbl Loginove assume la gestion d'immeubles, via une collaboration avec un dispositif de formationemploi
pour jeunes. Ces espaces sont ensuite remis à des personnes n’ayant pas accès à un logement
convenable. Trois appartements ont été aménagés en 2002, permettant l’accueil d’adultes et de
sept enfants. Un nouveau chantier est dès à présent mis en route.
Contact : Monique Dewez - Tél : 071/81 25 07
Email : m_mat_f_philippe@isabel.be
Parcours citoyen, c’est une méthode, une approche pour rendre visibles des questions en suscitant la
participation des personnes au niveau local. Depuis 2000, Parcours citoyen a relevé, soutenu ou mené
des projets dans diverses communes (Fléron, Louvain-la-Neuve, Bertrix, Ixelles) dans des domaines touchant
aux questions du patrimoine, de la convivialité, de l’art dans la cité, du développement local, de
l’espace public… De la maison ouverte à l’espace public, les formes sont infinies, comme la créativité.
Parcours citoyen répond aux questions de citoyenneté active.
Contact : Dominique Nalpas - Tél : 0472/ 275 159
Email : dominique.nalpas@cfwb.be
50
Recyclart est un lieu de création artistique, de confrontation et de diffusion culturelles, un acteur de l'espace
public urbain, un centre de formation et un lieu de rencontre puisant son inspiration dans la réalité
quotidienne bruxelloise dans sa dimension locale, nationale et internationale.
Via un Programme de Transition Professionnelle, Recyclart propose une formation (rénovation, bois,
métal et horeca) et une remise à l'emploi à des personnes peu qualifiées. Ces dernières ont permis la réalisation
d’une dizaine de projets.
Contact : Stijn Bredo - Tél : 02/502 57 34
Email : stijn.bredo@recyclart.be
Web : http://go.to/recyclart

Vers un développement
C’est opérer une transition vers d’autres modes de vie
et de développement de notre société.
C’est offrir une place centrale à la justice sociale, la solidarité et l’égalité
des chances, tout en respectant les grands équilibres écologiques.
C’est garantir aux générations actuelles et futures
la maîtrise démocratique de leur mode de développement.
La Fondation pour les Générations Futures remercie chaleureusement l’ensemble des
partenaires de l’Appel à Initiatives 2002-2003 pour leur soutien indéfectible et concret.
Que soient remercié(e)s ici,
Mme la Directrice du Réseau Financement Alternatif
Mr le Ministre Président du Gouvernement wallon
Mr le Ministre wallon des Affaires sociales et de la Santé
Mr le Ministre wallon de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Environnement
Mr le Ministre bruxellois de l’Emploi, de l’Economie, de l’Energie et du Logement
Mr le Ministre bruxellois de l’Environnement, de la Politique de l’Eau, de la Conservation de la
Nature, de la Propreté Publique et du Commerce extérieur
Mr le Secrétaire d’Etat bruxellois en charge de l’Energie et du Logement
Mr le Directeur de la Banque Triodos et du Fonds Triodos
L’hebdomadaire Le Vif-L’Express
Elle salue également l’important investissement personnel que représentent le temps
et la compétence offerts gracieusement par les membres du Préjury et du Jury.
soutenable ?
Dépôt légal : D-2003-8490-02
ISBN : 2-930275-09-X
Imprimé sur papier 100 % recyclé
Conception : Adrénaline

Créée en 1998, La Fondation pour les Générations Futures est la seule
Fondation belge d’utilité publique exclusivement dédiée à la promotion
d’un développement soutenable de notre société.
A cette fin, elle récolte et gère des fonds pour appuyer tout projet
original qui contribue à mettre en place ce mode de développement.
Elle soutient prioritairement des initiatives qui offrent une place centrale
à la justice sociale, la solidarité et l’égalité des chances, tout en
respectant les équilibres écologiques.
Par ailleurs, elle suscite le débat en organisant des rencontres inédites
entre différents acteurs de la vie sociale (conférences, débats,
publications) et en soutenant la recherche.
Enfin, elle veille à associer davantage les citoyens à la vie démocratique
en initiant de nouvelles formes de participation citoyenne.
Créée au départ d’un capital privé limité, la Fondation invite toute
personne susceptible d’être en accord avec son objet social à l’appuyer
dans son action. A ce titre, la Fondation peut accepter tous dons et legs.
182 rue des Brasseurs
B-5000 Namur Belgique
Tél : 32 (0) 81 22 60 62
Fax : 32 (0) 81 22 44 46
e-mail : fgf@fgf.be
Site WEB : www.fgf.be
Triodos : 523-0403053-93
Compte cigale - fortis : 034-2310589-14
La Fondation est membre du Réseau Financement Alternatif. Nos projets bénéficient du financement solidaire lors de l’ouverture
de compte d’épargne “Dynamo” (auprès de la banque Triodos) ou de compte d’épargne “Cigale” (auprès de la banque Fortis).