DOSSIER DE PRESSE - Réseau des musées de méditerranée
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<strong>DOSSIER</strong> <strong>DE</strong> <strong>PRESSE</strong><br />
Musée <strong>de</strong> Lodève<br />
Exposition d’été<br />
2 juin – 16 octobre 2011<br />
Louis Valtat, à l'aube du fauvisme<br />
Louis Valtat<br />
Les rochers rouges à Anthéor,1901<br />
Collection du Centre Pompidou :Mnam/Cci, Paris,<br />
donation Adèle et Georges Besson 1963,<br />
en dépôt, 1972, Besançon, Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> Beaux-Arts et d’archéologie<br />
Louis Valtat, à l'aube du fauvisme<br />
2 juin – 16 octobre 2011<br />
Musée <strong>de</strong> Lodève<br />
Square Georges Auric, 34700 Lodève<br />
Ouvert tous les jours, sauf le lundi, <strong>de</strong> 10h à 18 h.<br />
Nocturnes le mardi, en juillet et août<br />
Tel : 04 67 88 86 10 Fax 04 67 44 48 33<br />
Entrée 7!, tarif réduit 5!50 (étudiants, groupes et Perles vertes)<br />
1! la visite commentée<br />
www.lo<strong>de</strong>voisetlarzac.fr<br />
Contact presse<br />
Martine Piget<br />
Tel : 04 67 88 86 10<br />
Port : 06 25 35 22 78<br />
Mail: mpiget@lo<strong>de</strong>voisetlarzac.fr<br />
1
SOMMAIRE<br />
Communiqué :<br />
Louis Valtat, à l’aube du Fauvisme.........................P 3-4-5<br />
Dossier <strong>de</strong> presse<br />
Valtat Précurseur ?<br />
La série d’Arcachon .................................. P 6<br />
Banyuls................................................... P 7<br />
Agay .......................................................P 8<br />
Valtat Fauve ? ................................................... P 8-9<br />
Valtat fin <strong>de</strong> siècle<br />
Illustrateur et graveur............................... P 10<br />
Valtat et le théâtre ................................... P 10<br />
Valtat et les arts décoratifs..........................P 10-11<br />
Les thématiques <strong>de</strong> Valtat<br />
La rue...................................................... P 12<br />
Intimités.................................................. P 12<br />
La mer .................................................... P 12<br />
L’appel du sud............................................P 13<br />
Natures mortes et bouquets.........................P 13-14<br />
Agay – Antheor....................................................P 14 -15<br />
Valtat Biographie ................................................ P 16 à 21<br />
Partenaires et mécènes........................................ P 22<br />
L’exposition pratique........................................... P 23<br />
Droits <strong>de</strong> reproduction ......................................... P 24<br />
2
Musée <strong>de</strong> Lodève<br />
Exposition été<br />
2 juin – 16 octobre 2011<br />
Louis Valtat, à l'aube du fauvisme<br />
Constituée <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 180 œuvres, Louis Valtat, à l'aube du<br />
fauvisme est la première gran<strong>de</strong> exposition monographique consacrée à<br />
ce peintre <strong>de</strong>puis celle qui s’est tenue au musée <strong><strong>de</strong>s</strong> Beaux-Arts <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux en 1995.<br />
Elle a pour ambition <strong>de</strong> proposer, au travers notamment <strong>de</strong> la<br />
présentation d’œuvres majeures, la redécouverte et la relecture du<br />
travail d’un grand peintre oublié, dont l’œuvre mérite d’être enfin mis en<br />
avant.<br />
Artiste prolifique, Louis Valtat (1869-1952) peint dès 1895 à Arcachon,<br />
puis à Agay près <strong>de</strong> Saint-Raphaël, <strong><strong>de</strong>s</strong> tableaux aux tons purs et aux<br />
couleurs éclatantes qui incitent certains historiens à en faire un<br />
précurseur <strong><strong>de</strong>s</strong> fauves.<br />
Attaché à son indépendance et peu enclin à théoriser son art, le peintre<br />
côtoie les avant-gar<strong><strong>de</strong>s</strong> sans jamais y adhérer officiellement. Créateur<br />
protéiforme, c’est au travers <strong>de</strong> compositions aux formats importants<br />
que le peintre révèle son immense talent <strong>de</strong> coloriste et ses qualités <strong>de</strong><br />
peintre décorateur.<br />
Louis Valtat<br />
Autoportrait au chat, 1889 ( ?)<br />
Collection particulière<br />
©ADAGP Paris 2011<br />
De la même génération que la secon<strong>de</strong> vague <strong><strong>de</strong>s</strong> peintres<br />
impressionnistes, Valtat entretient avec nombre d'artistes <strong>de</strong> son<br />
époque <strong><strong>de</strong>s</strong> relations proches. Une mise en regard du parcours met en<br />
exergue leurs liens d'amitié mais aussi les affinités artistiques<br />
communes, autour <strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres d’Henri- Edmond Cross, Paul Signac,<br />
Theo van Rysselberghe, Auguste Renoir, Maurice Denis, Maximilien<br />
Luce, Aristi<strong>de</strong> Maillol, Armand Guillaumin, Georges d’Espagnat, George-<br />
3
Daniel <strong>de</strong> Monfreid, qui accompagnent celles <strong>de</strong> Valtat.<br />
L' exposition se concentre sur les années 1892-1914, tout en<br />
consacrant une place au meilleur <strong>de</strong> la production postérieure <strong>de</strong><br />
l’artiste.<br />
Thématique, le parcours muséographique souligne les grands thèmes<br />
abordés par Valtat : l'intime, la mer, natures mortes et paysages. Une<br />
section intitulée « Fin <strong>de</strong> siècle » introduit l’exposition avec <strong><strong>de</strong>s</strong> oeuvres<br />
majeures <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1892-1896 telle Sur le boulevard, (Fondation<br />
Bemberg, Toulouse) ou L’Estaminet (Musée d’Orsay). Un espace<br />
spécifique illustre le rapport du peintre aux arts décoratifs, au travers<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> autres matériaux utilisés par l’artiste : gravure, <strong><strong>de</strong>s</strong>sin, céramique,<br />
sculpture. La fin du parcours accor<strong>de</strong> une place importante à Agay et<br />
Anthéor mettant en lumière cette Méditerranée qui fut tant <strong>de</strong> fois la<br />
source d'inspiration <strong>de</strong> Valtat et <strong>de</strong> ses œuvres les plus éclatantes.<br />
Louis Valtat<br />
Barques sur la grève, 1896<br />
Mr and Mrs Randall S. Fotjasek<br />
©ADAGP Paris 2011<br />
De nombreuses institutions se sont engagées dans ce projet, au<br />
travers d'accords <strong>de</strong> prêts : musée d’Orsay, musée national d'art<br />
mo<strong>de</strong>rne, Centre Pompidou, musée d'art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Paris,<br />
musées <strong><strong>de</strong>s</strong> Beaux Arts <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> Nantes, <strong>de</strong> Nancy, <strong>de</strong> Caen,<br />
d’Angers, musée Malraux du Havre, musée <strong>de</strong> l’Annoncia<strong>de</strong> <strong>de</strong> Saint-<br />
Tropez, musée d'art et d'industrie la Piscine <strong>de</strong> Roubaix, musée du<br />
Petit Palais <strong>de</strong> Paris, musée d'Ixelles <strong>de</strong> Bruxelles, Wallraf-Richartz<br />
Museum <strong>de</strong> Cologne, Musée d'Israël, musée <strong>de</strong> l'Ateneum d'Helsinki,<br />
en font partie.<br />
Des œuvres inédites, conservées dans <strong><strong>de</strong>s</strong> collections particulières, sont<br />
présentées souvent pour la première fois, telles : Autoportrait au chat,<br />
(1899), Pins en bord <strong>de</strong> mer à Anthéor (1899), Clair <strong>de</strong> lune au bord <strong>de</strong><br />
la mer,(1900-1901), Femme au renard (1902), Madame Valtat dans<br />
une chaise longue en rotin (1906) ou Vue d'Anthéor, les roches rouges<br />
(1908).<br />
Pour cette exposition, le musée a travaillé en étroite collaboration avec<br />
l’association <strong><strong>de</strong>s</strong> amis <strong>de</strong> Louis Valtat qui œuvre <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses<br />
années à l’élaboration du catalogue raisonné <strong>de</strong> l’artiste, ainsi qu'avec<br />
Claudine Grammont, historienne <strong>de</strong> l’art, spécialiste <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>.<br />
4
Contact presse<br />
Martine Piget<br />
Tel : 04 67 88 86 10<br />
Port : : 06 25 35 22 78<br />
Mail: mpiget@lo<strong>de</strong>voisetlarzac.fr<br />
Un catalogue scientifique, s'attachant à faire le point sur l'état <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
connaissances sur le peintre, paraît à cette occasion. Il comporte une<br />
contribution importante <strong>de</strong> Claudine Grammont faisant le point sur Valtat<br />
et la question fauve, sur les liens du peintre avec l’académie Julian, ainsi<br />
que sur la place <strong>de</strong> Valtat peintre décorateur. Une synthèse sur l’oeuvre<br />
gravé du peintre et une bio-chronologie extrêmement fouillée,<br />
complètent l’ensemble.<br />
Un film accompagne l’exposition<br />
Dans le cadre <strong>de</strong> cette exposition sont organisées <strong>de</strong>ux manifestation :<br />
Un récital lyrique : Mélodies <strong>de</strong> Satie, Ravel, Fauré, Debussy, et Poulenc<br />
interprétées par Tiphaine Alzias, soprano ; Frantz Baronti, pianiste.<br />
Jeudi 8 septembre, à 18h 30, entrée libre.<br />
Conférence : Louis Valtat et son temps<br />
par Claudine Grammont, historienne <strong>de</strong> l’art<br />
le jeudi 6 octobre, à 18h – entrée libre<br />
Louis Valtat<br />
Les roches rouges à Agay, (1903)<br />
Collection Fondation Regards <strong>de</strong> Provence<br />
©ADAGP Paris 2011<br />
Commissariat général : Ivonne Papin-Drastik, conservateur du patrimoine, directrice du Musée <strong>de</strong><br />
Lodève. Commissariat scientifique du catalogue <strong>de</strong> l’exposition : Claudine Grammont, historienne <strong>de</strong><br />
l'art, spécialiste <strong><strong>de</strong>s</strong> fauves, et Ivonne Papin-Drastik.<br />
Auteurs du catalogue : Jeanne Calmont, historienne <strong>de</strong> l’art ; Mireille <strong>de</strong> Lassus, historienne <strong>de</strong><br />
l’art ;Claudine Grammont, historienne <strong>de</strong> l’art ; Ivonne Papin-Drastik, conservateur du patrimoine.<br />
Louis Valtat, à l'aube du fauvisme<br />
2 juin – 16 octobre 2011<br />
Musée <strong>de</strong> Lodève<br />
Square Georges Auric, 34700 Lodève<br />
Ouvert tous les jours, sauf le lundi, <strong>de</strong> 10h à 18 h.<br />
Nocturnes le mardi, en juillet août<br />
Tel : 04 67 88 86 10 Fax 04 67 44 48 33<br />
Entrée 7!, tarif réduit 5!50 (étudiants, groupes et Perles vertes)<br />
1! la visite commentée<br />
www.lo<strong>de</strong>voisetlarzac.fr<br />
5
Louis Valtat, à l'aube du fauvisme<br />
2 juin – 16 octobre 2011<br />
Si l’on a longtemps caractérisé Valtat comme « peintre indépendant » ,<br />
il est temps aujourd’hui <strong>de</strong> reconsidérer le rôle <strong>de</strong> cet artiste discret et<br />
prolifique .<br />
Il participe à un grand nombre <strong>de</strong> courants <strong>de</strong> son temps jusqu’à la fin<br />
du XIXème siècle, et, entre 1890 et 1906, s’implique dans la plupart<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> avant-gar<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> productive, ses recherches colorées<br />
particulièrement audacieuses ayant essaimé auprès d’artistes tels que<br />
les fauves.<br />
Peintre extrêmement fécond et éclectique - il travaille énormément-<br />
Valtat peint en touchant à toutes les multiples tendances d’alors,<br />
comme tous ses contemporains, en « témoin <strong>de</strong> son époque » ainsi que<br />
le précise Claudine Grammont. Il est en effet à la fois re<strong>de</strong>vable à<br />
l’impressionnisme, a<strong>de</strong>pte du pointillisme, tout en étant influencé par<br />
Toulouse-Lautrec dont il reprend certains sujets. S’il côtoie les tenants<br />
du symbolisme - sans s’y attacher- il reste très proche <strong><strong>de</strong>s</strong> Nabis,<br />
partageant leur goût pour les compositions et les couleurs héritées du<br />
Japonisme. Par l’intermédiaire <strong>de</strong> George-Daniel <strong>de</strong> Monfreid, il explore<br />
l’héritage <strong>de</strong> Gauguin, ainsi que celui <strong>de</strong> Van Gogh - le <strong><strong>de</strong>s</strong>sin par la<br />
couleur- qu’il est certainement parmi les rares peintres d’alors à<br />
pratiquer après la mort <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier. Il s’investit également dans le<br />
néo-impressionnisme, à la suite, d’abord <strong>de</strong> Seurat, et surtout <strong>de</strong> son<br />
ami Signac, dont il cherche à acquérir « la vibration et le miroitement »<br />
<strong>de</strong> la touche. Enfin, <strong>de</strong> Renoir, il reprend le retour au mo<strong>de</strong>lé, laissant<br />
à la couleur la prise en charge du <strong><strong>de</strong>s</strong>sin et <strong>de</strong> la ligne.<br />
Comment pourrait-on lui reprocher toutes ces filiations qui le<br />
nourrissent, alors que, dans cette pério<strong>de</strong> active <strong>de</strong> recherches<br />
artistiques plurielles, ses contemporains en font autant?<br />
« Estimer avec justesse cette œuvre somme toute peu connue »<br />
observe Claudine Grammont, s’avère difficile, d’autant plus que Valtat,<br />
discret, ne cherche pas à s’imposer dans son milieu. Les opinions du<br />
peintre ne nous sont pas connues et pourtant il fraye avec ceux qui en<br />
débattent.<br />
Louis Valtat<br />
Autoportrait, 1898<br />
Collection particulière<br />
©ADAGP Paris 2011<br />
On ne possè<strong>de</strong> pas non plus d’information sur son engagement<br />
artistique, social ou politique car il n’a jamais affiché ses opinions sur<br />
ces sujets.<br />
En tout cas, Valtat ne tient pas dans l’histoire <strong>de</strong> l’art, hier et<br />
aujourd’hui encore, la part que ses gran<strong><strong>de</strong>s</strong> qualités et son originalité<br />
auraient pu lui conférer.<br />
VALTAT PRECURSEUR ?<br />
On peut dire avec Judi Freeman (in, Louis Valtat (1869-1952),<br />
exposition rétrospective, musée <strong><strong>de</strong>s</strong> Beaux-Arts <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux) que « ce<br />
fut d’abord à Arcachon, puis à Banyuls et ensuite à Agay que Valtat<br />
assimila les multiples influences auxquelles il avait été exposé<br />
jusqu’alors », pour créer quelque chose d’inédit.<br />
La série d’Arcachon<br />
(1895- 1897)<br />
L’exposition Louis Valtat, à la Galerie Vivienne, en février 1896,<br />
présente le travail que le peintre vient d’effectuer à Arcachon -<br />
6
estampes sur bois, croquis à l’huile et quelque quatre-vingts notations à<br />
l’aquarelle-. Thadée Natanson, le fondateur <strong>de</strong> La Revue Blanche,<br />
commente : « Le lavis léger d’un très petit nombre <strong>de</strong> tons purs, à<br />
peine brouillés, gar<strong>de</strong> à chacune <strong>de</strong> ces petites images sa grâce. (...) ;<br />
Les nuances hardies juxtaposées toujours expriment <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports<br />
heureux. Leurs rehauts ont un air <strong>de</strong> bon ton et un parfum <strong>de</strong> fraîcheur<br />
et <strong>de</strong> nouveauté qui fait plaisir à voir ». Il réitère ses louanges après le<br />
Salon <strong><strong>de</strong>s</strong> Indépendants : « De M. Valtat on voit avec plaisir <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
notations –à l’huile cette fois- du Bassin d’Arcachon. La composition <strong>de</strong><br />
ces petites toiles annonce un artiste, et son adresse agence avec goût<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> rapports généralement violents et <strong><strong>de</strong>s</strong> harmonies sour<strong><strong>de</strong>s</strong> dont<br />
l’effet séduit ». Selon Claudine Grammont, « que ce soit dans les<br />
peintures, les aquarelles ou les gravures dans lesquelles Valtat explore<br />
ce thème <strong><strong>de</strong>s</strong> écaillères sur la plage, rarement il n’employa technique<br />
plus synthétique. » .<br />
Louis Valtat<br />
Les Ecaillères d'huîtres à Arcachon<br />
1896<br />
collection Fondation Regards <strong>de</strong><br />
Provence<br />
©ADAGP Paris 2011<br />
Ainsi, si Valtat s’appuie encore sur le réel, c’est pour mieux s’en<br />
libérer : les détails n’ont plus cours et c’est « un ensemble plastique<br />
d’une gran<strong>de</strong> unité » qui s’installe à leur place. « Les sables <strong>de</strong> la plage<br />
prennent <strong><strong>de</strong>s</strong> couleurs chau<strong><strong>de</strong>s</strong>, presque iri<strong><strong>de</strong>s</strong>centes : <strong><strong>de</strong>s</strong> jaunes, <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
oranges, <strong><strong>de</strong>s</strong> rouges rehaussés <strong>de</strong> touches <strong>de</strong> vert et <strong>de</strong> bleu. La<br />
couleur est appliquée en gros blocs avec <strong>de</strong> minuscules surfaces <strong>de</strong> toile<br />
blanche visible entre eux » précise Judi Freeman . Valtat innove et se<br />
libère « <strong><strong>de</strong>s</strong> couleurs mélangées et préparées <strong>de</strong> ses prédécesseurs<br />
pour se diriger vers quelque chose <strong>de</strong> nouveau » poursuit-elle.<br />
Ces modifications vont s’intensifier après la découverte <strong><strong>de</strong>s</strong> rochers<br />
d’Agay.<br />
Banyuls<br />
Valtat retrouve George-Daniel <strong>de</strong> Monfreid à Banyuls, alors qu’il est <strong>de</strong><br />
passage chez Maillol, dans son atelier <strong>de</strong> tapisseries. De Monfreid lui<br />
montre la collection d’oeuvres <strong>de</strong> Gauguin qu’il possè<strong>de</strong> et Maillol ses<br />
peintures et cartons. Il semble que Valtat en ait été fortement<br />
impressionné, même si le travail qui en découle reste proche du néoimpressionnisme.<br />
C’est ce que constate Judi Freeman : « Les touches<br />
frémissantes et les contrastes subtils <strong>de</strong> couleurs révèlent une fusion <strong>de</strong><br />
l’oeuvre <strong><strong>de</strong>s</strong> néo-impressionnistes (...) et du style <strong>de</strong> peinture<br />
particulier à Maillol ». Cependant, on sent « la touche plus morcelée,<br />
plus semblable à <strong>de</strong> la mosaïque » ajoute-t-elle. L’ensemble <strong>de</strong> ces<br />
7
caractéristiques vont bientôt fusionner.<br />
Louis Valtat<br />
Les lavandières, 1900<br />
Roubaix, la Piscine – Musée d’art<br />
et d’industrie André Diligent,<br />
Dépôt du Musée National d’art<br />
mo<strong>de</strong>rne, Paris<br />
© Alain Leprince, Musée <strong>de</strong> Roubaix<br />
©ADAGP Paris 2011<br />
Agay<br />
En 1897, Valtat s’installe en Méditerranée, tout près <strong>de</strong> Saint-Raphaël.<br />
A Agay, non loin <strong><strong>de</strong>s</strong> amis qu’il retrouve ou dont il fait la connaissance<br />
(Renoir, D’Espagnat, Signac, Cross...), il découvre <strong><strong>de</strong>s</strong> rochers <strong>de</strong><br />
porphyre surplombant la mer, qui vont magnifier sa vision et l’amener à<br />
son acmé.<br />
C’est entre 1897 et 1899, au Grand hôtel puis au « Roucas Rou, » la<br />
maison qu’il s’est fait construite à Agay, que Valtat laisse flamber ses<br />
couleurs. La stri<strong>de</strong>nce <strong><strong>de</strong>s</strong> rouges rochers <strong>de</strong> l’Estérel est certainement<br />
déterminante dans l’explosion <strong>de</strong> sa palette, d’une violence encore<br />
inhabituelle à cette époque.<br />
Sa palette décline une gamme <strong>de</strong> rouge - bleu - vert , « dans le sens<br />
d’une simplification radicale (...) en associant à chacun <strong>de</strong> ses éléments<br />
principaux une couleur correspondante, rouge pour les rochers, bleu<br />
indigo pour la mer, vert pour la végétation. (...) La polarité rouge/vert<br />
dénie la profon<strong>de</strong>ur atmosphérique et renvoie à la planéité <strong>de</strong> la<br />
surface ». Un point <strong>de</strong> vue en plongée en « accentue l’importance dans<br />
la composition <strong>de</strong> la masse rouge <strong><strong>de</strong>s</strong> rochers (...) » (Claudine<br />
Grammont in Valtat à l’aube du Fauvisme , 2 juin au 16 octobre 2011,<br />
catalogue à paraître, musée <strong>de</strong> Lodève ).<br />
La première présentation <strong>de</strong> ce travail a lieu en 1899, à la galerie<br />
Durand-Ruel et il est possible d’envisager qu’il ait eu « un impact<br />
important sur les peintres fauves ».<br />
Cette pério<strong>de</strong> typiquement méditerranéenne durera près <strong>de</strong> vingt ans.<br />
VALTAT FAUVE ?<br />
Valtat participe au Salon d’Automne <strong>de</strong> 1903 avec <strong><strong>de</strong>s</strong> toiles aux<br />
couleurs agressives qui, l’année suivante, lui valent l’intérêt <strong>de</strong> Vollard<br />
et sa première exposition personnelle. Il fait partie du fameux Salon <strong>de</strong><br />
1905, mais dans une autre section que la salle VII où sont réunis la<br />
majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> fauves. Si ces <strong>de</strong>rniers ne le considèrent pas comme l’un<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> leurs, son travail est remarqué, il intéresse certains critiques,<br />
notamment Gustave Geffroy, qui écrit : « M. Louis Valtat montre une<br />
vraie puissance pour évoquer les rochers rouges ou violacés, selon les<br />
8
heures, et la mer bleue, claire ou assombrie ». ( In Le Journal du 17<br />
octobre 1905).<br />
Cependant Valtat ne sera pas <strong>de</strong> prime abord intégré parmi les fauves.<br />
« Son nom est le plus souvent cité dans ce qui est désigné comme le<br />
pré-fauvisme, c’est à dire la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> formation du mouvement, entre<br />
la fin <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1892 et 1905 durant laquelle il est indéniable que<br />
Valtat utilise déjà la couleur pure . Mais ce seul critère ne suffit pas à<br />
caractériser à lui seul l’esthétique fauve » précise Claudine Grammont .<br />
Par ailleurs, il ne transforme pas « la syntaxe qui organise la lecture <strong>de</strong><br />
l’image ». Ses « éléments picturaux sont stables, les touches, bien que<br />
parfois très larges et appuyées, restent ordonnées (...), et on ne<br />
constate pas non plus <strong>de</strong> sautes ou <strong>de</strong> variations, traits errants,<br />
giclures, espacements irréguliers » propres aux Matisse et Derain<br />
fauves, précise Claudine Grammont.<br />
Si Valtat rencontre Signac et noue avec lui <strong><strong>de</strong>s</strong> relations d’amitié, aucun<br />
lien ne semble établi entre Valtat et Matisse par exemple, chacun<br />
conservant son indépendance et son pré carré. Cependant, on ne peut<br />
que constater, avec Claudine Grammont, certaines similitu<strong><strong>de</strong>s</strong> entre les<br />
vues <strong>de</strong> Collioure réalisées par Matisse et Derain, et les vues d’Agay<br />
peintes par Valtat.<br />
Valtat est bien le premier à se rendre compte <strong>de</strong> l’intérêt du lieu, car<br />
aussi bien Guillaumin que Matisse s’y sont rendus sans vraiment<br />
prendre conscience du potentiel d’Agay. Le peintre amplifie « cette<br />
gamme <strong>de</strong> couleurs », et celle-ci <strong>de</strong>vient sa marque, la « clef <strong>de</strong> son<br />
accord coloré » avant d’être récupérée par la palette fauve, en 1905. Il<br />
est en tout cas le premier à avoir su l’i<strong>de</strong>ntifier et l’utiliser, et « en tirer<br />
tout le parti » : point <strong>de</strong> vue en plongée, masse rouge <strong><strong>de</strong>s</strong> rochers<br />
bouchant presque l’horizon et se jetant dans la mer... Ces Notations<br />
d’Agay le rapprochent <strong>de</strong> Signac qui « admire son colorisme emporté, à<br />
mi-chemin entre le Néo-impressionnisme et le Fauvisme ».<br />
Louis Valtat<br />
Vue d’Anthéor, les rochers rouges 1908<br />
Collection particulière, Paris<br />
©ADAGP Paris 2011<br />
La peinture qu’exécute Valtat à Agay appartient au « paysage<br />
décoratif » qui caractérise le paysage fauve. Conçu selon <strong><strong>de</strong>s</strong> co<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
prédéfinis sur le modèle du décor <strong>de</strong> théâtre, le « paysage décoratif »<br />
revient en effet dans l’actualité artistique à la fin du XIXème siècle,<br />
notamment chez les fauves. Comme l’explicite Vauxelles (in Le Salon<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> indépendants », Gil Blas, 20 mars 1905), en les évoquant, « nos<br />
9
jeunes paysagistes voient vrai, « parce qu’ils voient décoratif » Le site<br />
est pour eux un prétexte, un décor où doivent s’enclore en arabesque<br />
les figures. On sent chez tous une préoccupation d’équilibrer les<br />
volumes et les masses ». C’est le cas pour Matisse ou Derain vers 1906.<br />
Et avant, dès 1900 pour Valtat.<br />
VALTAT « FIN-<strong>DE</strong>- SIECLE »<br />
En cette « Fin-<strong>de</strong>-siècle », les frontières entre les mouvements culturels<br />
ou artistiques s’effacent pour rassembler en un même concept l’œuvre<br />
d’art totale. Aussi bien peinture, sculpture, arts graphiques, que<br />
littérature, musique ou théâtre sont désormais sur le même plan,<br />
souvent en lien avec le symbolisme.<br />
Valtat illustrateur et graveur<br />
Ainsi fleurissent <strong>de</strong> nombreuses revues littéraires et illustrées, <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
affiches, <strong><strong>de</strong>s</strong> estampes, bois gravés... tous arts graphiques que ces<br />
artistes, nabis notamment, cherchent à promouvoir. Valtat s’intègre au<br />
mouvement. Il travaille notamment pour La Critique, plutôt<br />
conventionnelle, mais présentant un supplément accueillant estampes<br />
et affiches. Sous l’autorité <strong>de</strong> Marc Mouclier, il réalise <strong><strong>de</strong>s</strong> vignettes<br />
pour l’Omnibus <strong>de</strong> Corinthe, revue satirique et anarchisante.<br />
C’est incontestablement dans les bois gravés que Valtat montre son<br />
talent et sa profon<strong>de</strong> originalité. Après une pério<strong>de</strong> où « il joue encore<br />
<strong>de</strong> l’opposition <strong><strong>de</strong>s</strong> aplats, (...) la liberté <strong>de</strong> son bois va<br />
croissant », comme en témoigne les <strong>de</strong>ux profils <strong>de</strong> femmes qu’il<br />
réalise pour La Critique, N° 133, en 1900. « Mélangeant<br />
vraisemblablement son encre avec un corps gras, jouant <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
linéaments du bois, il confère à son <strong><strong>de</strong>s</strong>sin une texture puissante et<br />
aléatoire, qui dissout le sujet et fait basculer l’image dans une semiabstraction<br />
».(Emmanuel Pernoud, in catalogue Louis Valtat (1869-<br />
1952), exposition rétrospective , Bor<strong>de</strong>aux ; 1995»).<br />
Valtat et le théâtre<br />
Le théâtre est également en train d’acquérir un statut « d’œuvre d’art<br />
totale », comme le souhaitait Wagner. Plusieurs établissements se<br />
créent alors dans la capitale, tous plus ou moins engagés, tels le<br />
Théâtre d’Art <strong>de</strong> Paul Fort, le Théâtre Libre d’André Antoine. Valtat<br />
travaille pour le Théâtre <strong>de</strong> l’Oeuvre d’Aurélien Lugné-Poe, « théâtre<br />
d’idée » ouvert sur « une réflexion à la fois sociale et métaphysique ».<br />
Il participe au Chariot <strong>de</strong> terre cuite, drame lyrique hindou d’inspiration<br />
antique qui remporte un grand succès. Il en réalise <strong><strong>de</strong>s</strong> maquettes, <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
costumes et, avec Albert André, un décor très apprécié que le critique<br />
Fénéon définit comme réalisé « dans une gamme charmante et<br />
nullement japonaise ».<br />
Valtat et les arts décoratifs<br />
C’est certainement dès l’Académie Julian que Valtat acquiert son goût<br />
pour les arts décoratifs, ravivé, en 1895 à Banyuls, par sa rencontre<br />
avec Maillol. Ce <strong>de</strong>rnier a encore sur place un atelier <strong>de</strong> tapisseries dont<br />
il réalise les cartons, très symbolistes, que Valtat n’oubliera pas.<br />
L’importance du décoratif dans le champ <strong>de</strong> son travail va bientôt<br />
s’amplifier, en même temps qu’augmente le nombre <strong>de</strong> ses grands<br />
formats.<br />
10
Louis Valtat<br />
Figures au soleil, (non daté)<br />
Ateneum Art Museum,<br />
Finnish National Gallery/Central Art<br />
Archives/Kirsi, Halcola<br />
©ADAGP Paris 2011<br />
« ... charme et hardiesse ne se manifestent pleinement et sans se<br />
limiter l’une l’autre que dans les compositions étendues, d’un caractère<br />
nettement décoratif, fouillis <strong>de</strong> feuillages et orgies <strong>de</strong> feuilles claires où,<br />
comme dans les anciennes tapisseries, quelque animal, chat ou<br />
couleuvre, vient ajouter une tache vivante. Et à considérer la réussite<br />
singulière <strong>de</strong> ces panneaux, on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si ce n'est pas en acceptant<br />
délibérément un rôle <strong>de</strong> décoration que la peinture <strong>de</strong> Valtat achèvera<br />
<strong>de</strong> révéler toute sa portée. » (Anonyme, 1909).<br />
Son intérêt pour l’art du tapis se manifeste dans nombre <strong>de</strong> ses<br />
tableaux qui s’en inspirent.<br />
Ainsi, dès 1900, il enrichit « sa surface picturale parfois jusqu’à la<br />
saturation » remarque Claudine Grammont. Parterres fleuris<br />
foisonnants, personnages féminins dissous dans la luxuriance <strong>de</strong> la<br />
nature, participent à cette volonté décorative.<br />
Michel Puy (frère <strong>de</strong> Jean Puy) constate en 1910 : « Valtat (...) est un<br />
jeune peintre d’inspiration. Chacun <strong>de</strong> ses tableaux est comme un<br />
parterre <strong>de</strong> fleurs éclatantes. Il manque <strong>de</strong> mesure. Il lance <strong><strong>de</strong>s</strong> toiles<br />
maçonnées, torchées, chiffonnées où les divers plans disparaissent sous<br />
l’épaisseur <strong>de</strong> la matière (...). Il décore souvent avec fougue et sûreté<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> surfaces où les tons s’unissent pour former comme un tapis original<br />
et vivant. »<br />
Il passera ensuite aux actes, et concrétisera son intérêt pour la<br />
tapisserie en réalisant <strong><strong>de</strong>s</strong> cartons pour Aubusson, entre 1922-1923,<br />
puis une tapisserie en basse-lisse, Les Mahonias, en 1932.<br />
A l’automne 1909, Valtat commence à s’exercer au mo<strong>de</strong>lage et à la<br />
sculpture, sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Vollard. Il écrit à son marchand : « la<br />
sculpture marche bien, j’ai le buste d’un enfant <strong>de</strong>bout gran<strong>de</strong>ur<br />
nature ». Il travaille aussi la terre ou le plâtre, en s’inspirant <strong>de</strong> sa<br />
femme ou <strong>de</strong> son fils. C’est lui qui modèle le buste <strong>de</strong> Cézanne<br />
<strong>de</strong>mandé par Vollard.<br />
Enfin, toujours sur les conseils <strong>de</strong> Vollard, André Metthey collabore avec<br />
quelques peintres (dont Vlamink, Matisse , Jean Puy, Derain, et Valtat)<br />
pour décorer ses céramiques, « le but du décor étant moins <strong>de</strong><br />
traduire <strong><strong>de</strong>s</strong> formes que <strong>de</strong> disposer heureusement <strong>de</strong> taches<br />
colorées », précise Klingsor. Valtat se prête volontiers à l’entreprise et<br />
expose sa production en 1907.<br />
11
LES THEMATIQUES <strong>DE</strong> VALTAT<br />
Comme les Nabis à la même pério<strong>de</strong>, les thèmes favoris <strong>de</strong> Valtat<br />
portent sur la rue, l’intime, les paysages, la mer, la nature morte...,<br />
selon ses voyages, ses villégiatures, ses séjours parisiens, les activités<br />
et le travail, les loisirs... qu’il découvre à l’occasion <strong>de</strong> ses rencontres.<br />
La Rue<br />
C’est dans le sillage <strong>de</strong> Toulouse Lautrec que se concentrent, pour<br />
Valtat, les scènes pittoresques <strong>de</strong> la rue. Cabarets et bistrots, telle<br />
Femme au cabaret ou l’Estaminet, (Musée d’Orsay). Ou bien mendiants<br />
et lorettes, dont témoigne Sur le boulevard (1892) (Fondation<br />
Bemberg Toulouse), très apprécié <strong>de</strong> Félix Fénéon : « ... Je gobe son<br />
grand tableau : une chouette filasse, putain comme chausson qui se<br />
trimballe sur le boulevard. Pour sûr, elle va rouler dans les grands prix<br />
les bourgeoisillons qui ro<strong>de</strong>nt autour <strong>de</strong> ses froufrous... ».<br />
Louis Valtat<br />
L’estaminet ou Femme au cabaret<br />
(1896)<br />
Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> Beaux Arts d’Angers, Dépôt<br />
du Musée d’Orsay<br />
©RMN Musée d’Orsay<br />
©Hervé Lewandowski<br />
©ADAGP Paris 2011<br />
Intimités<br />
La réalité <strong>de</strong> la vie quotidienne est un <strong><strong>de</strong>s</strong> thèmes favoris <strong>de</strong> l’époque.<br />
Valtat s’inspire essentiellement <strong>de</strong> ses proches. Pour peindre<br />
notamment les femmes, l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> ses sujets <strong>de</strong> prédilection. Il les<br />
représente dans l’espace clos <strong>de</strong> leur intérieur, s’adonnant aux activités<br />
féminines triviales qui nourrissent leur quotidien, cuisine, mais aussi<br />
lecture, bro<strong>de</strong>rie ou couture. Parfois encore elles sont prêtes à sortir, en<br />
élégantes, peut être au Bois <strong>de</strong> Boulogne, telle sa femme Suzanne, un<br />
renard jeté sur les épaules.<br />
La Mer<br />
A la mer, celle qu’il découvre dans le midi, Valtat s’intéresse encore à la<br />
femme. On reconnaît sur la plage, la mère attentive surveillant les jeux<br />
<strong>de</strong> ses enfants. Dans Femme sur la plage (1910), elle est assise dans<br />
un fauteuil, chapeau au vent, dans l’embrasement doré du sable,<br />
remplissant la totalité <strong>de</strong> l’espace.<br />
La femme au travail a également sa place. Ecaillère ou lavandière, elle<br />
s’intègre à son tour dans le paysage . En témoigne Les lavandières,<br />
1900. (Roubaix la piscine, dépôt du Musée National d’art mo<strong>de</strong>rne,<br />
Paris). Avec une perspective très relevée, sans horizon visible,<br />
l’ensemble <strong>de</strong> la scène reste très con<strong>de</strong>nsé. La couleur <strong><strong>de</strong>s</strong>sine par<br />
touches en virgules. Vive, elle n’est pas pure car il s’agit d’un mélange<br />
travaillé sur la palette, puis étagé selon <strong><strong>de</strong>s</strong> coloris « respectant le ton<br />
12
local » ce qui en permet la lisibilité, notamment grâce à la vivacité <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
contrastes.<br />
Louis Valtat<br />
Femme sur la plage, 1910<br />
Mr and Mrs Randall S. Fotjasek<br />
©ADAGP Paris 2011<br />
Valtat effectue également <strong>de</strong> nombreux séjours dans une mer moins<br />
chau<strong>de</strong>, notamment au début du siècle, en Normandie, à Port-en-<br />
Bessin et à Arromanches, puis, entre 1929 et 1931, à Ouistreham. Il y<br />
peint <strong>de</strong> nombreuses vues du canal, souvent désertes, aux<br />
compositions audacieuses structurées « par le <strong><strong>de</strong>s</strong>sin puissant du profil<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> bateaux ».<br />
Louis Valtat<br />
Vue d'Alger 1906<br />
collection particulière<br />
©ADAGP Paris 2011<br />
L’appel du sud<br />
Banyuls en 1896, Agay en 1898, Marseille et l’Italie en 1902, et en<br />
1906, Alger, tous ces voyages sous le soleil ont considérablement induit<br />
le travail <strong>de</strong> Valtat vers <strong>de</strong> nouvelles directions qui illuminent ses<br />
couleurs. Dans Vue d'Alger 1906, (Collection particulière), par exemple,<br />
il laisse exploser une palette <strong>de</strong> tonalités flamboyantes au sein d’une<br />
rue pittoresque dont il capte l’intense animation. Gaston Diehl, en<br />
13
1971, souligne l’aisance dont témoigne l’une <strong><strong>de</strong>s</strong> esquisses qu’il en a<br />
rapportées: « (...) sa verve spontanée, son adroite mise en pages, son<br />
habileté à manier la touche et à faire valoir les moindres contrastes,<br />
son goût profond pour un chromatisme exalté »<br />
Nature mortes et bouquets<br />
Valtat est également l’auteur d’un grand nombre <strong>de</strong> natures mortes. Il<br />
y laisse libre court à la diversité <strong>de</strong> sa technique, parfois rapi<strong>de</strong> et aux<br />
couleurs complémentaires comme Citron et mandarines 1902,<br />
(collection particulière), ou plus construite telle Nature morte c.1902,<br />
(The George Economou collection).<br />
Les fleurs, en bouquets ou dans le cadre <strong>de</strong> paysages agrestes,<br />
notamment dans la Vallée <strong>de</strong> Chevreuse, restent toujours extrêmement<br />
appréciées. Gustave Khan commente ainsi : « Les tableaux <strong>de</strong> fleurs et<br />
les natures mortes <strong>de</strong> Valtat sont sonores comme <strong>de</strong> belles<br />
symphonies » in « Art Salon d’Automne » Mercure <strong>de</strong> France 1924.<br />
Louis Valtat<br />
Nature morte c.1902<br />
The George Economou<br />
Collection<br />
©ADAGP Paris 2011<br />
AGAY – ANTHEOR<br />
« En 1898, Valtat effectue un premier séjour à Agay, petit village <strong>de</strong><br />
pêcheurs proche <strong>de</strong> Saint–Raphaël. Dans un premier temps, ce ne sont<br />
pas les rochers rouges qui retiennent son attention, mais une famille <strong>de</strong><br />
pêcheurs, les Bompart, avec lesquels il se lie d’amitié et qu’il peint au<br />
bord <strong>de</strong> la mer . « Ces scènes intimistes sont à situer dans la continuité<br />
<strong>de</strong> celles peintes un peu plus tôt à Arcachon», souligne Ivonne Papin-<br />
Drastik (in Valtat à l’aube du fauvisme, catalogue à paraître, musée <strong>de</strong><br />
Lodève 2011), alors que, en 1897-1898, « le mélange <strong><strong>de</strong>s</strong> teintes se<br />
fait encore sur la toile » note Claudine Grammont.<br />
En revanche, les paysages qu’il crée à Agay, notamment après 1900,<br />
présentent « un caractère nettement décoratif. Les formats en sont<br />
souvent assez larges (...). Les couleurs pures, non mélangées sont<br />
posées dans une touche large et couvrante, parfois indépendante <strong>de</strong> la<br />
forme décrite, parfois accentuant par son aspect rotatif son relief »,<br />
observe Claudine Grammont.<br />
14
Louis Valtat<br />
Pins en bord <strong>de</strong> mer à Anthéor,<br />
1899<br />
Collection particulière<br />
©ADAGP Paris 2011<br />
Si Valtat prise ces thématiques, il semble cependant que, fréquemment,<br />
le sujet soit plutôt un prétexte, un support.<br />
En réalité, l’intérêt du peintre se porte « au service <strong>de</strong> sa propre<br />
émotion, donnant la primeur soit à la ligne qu’il souligne d’un cerne<br />
sombre, soit à la couleur qu’il laisse libre <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>sin, soit en conjuguant<br />
couleur et <strong><strong>de</strong>s</strong>sin, cherchant dans leur assaut, la couleur la plus<br />
intense ». (Françoise Garcia)<br />
15
Valtat biographie<br />
1869<br />
Louis Valtat nait à Dieppe, dans une famille très aisée, ce qui le met à<br />
l’abri du besoin. Son père est « propriétaire et armateur » et s’adonne<br />
également à la peinture. En 1880, la famille déménage à Versailles, où<br />
le jeune Louis débute <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> classiques au Lycée Hoche.<br />
1886<br />
A partir <strong>de</strong> 1886, il fréquente l’Académie Julian avec ses condisciples et<br />
amis, notamment Albert André et Georges d’Espagnat . Selon Albert<br />
André, Valtat s’y rend surtout « pour profiter du modèle (...). Il arrivait<br />
souvent qu’il s’esquivât rue Saint-Denis. Il possédait une certaine<br />
influence et c’est lui qui a contribué à entraîner les autres hors <strong>de</strong><br />
l’Académie, Maurice Denis, Bonnard... ».<br />
1888<br />
Il est admis à l’Ecole <strong><strong>de</strong>s</strong> Beaux-Arts, dans la section peinture, sous<br />
l’autorité <strong>de</strong> Gustave Boulanger et Jules Lefebvre (ses professeurs à<br />
l’Académie Julian) et <strong>de</strong> Henri Harpignies<br />
1892<br />
L’amitié entre Louis Valtat et Maximilien Luce remonte au moins à<br />
cette année-là, durant laquelle il se rend en sa compagnie chez Cross, à<br />
Saint-Clair, près du Lavandou où ce <strong>de</strong>rnier s’est fait construire une<br />
maison.<br />
1893<br />
Valtat installe son atelier rue <strong>de</strong> la Glacière, tout près d’Albert André et<br />
Georges d’Espagnat, dans un site propice aux scènes pittoresques <strong>de</strong> la<br />
rue, mendiants ou lorettes, dont témoigne la toile Sur le boulevard,<br />
exposée à sa première participation au 8 ème Salon <strong><strong>de</strong>s</strong> Indépendants.<br />
Son modèle préféré est Bérénice, une rousse flamboyante qui pose pour<br />
ses nus.<br />
L’année suivante, l’installation <strong>de</strong> Monfreid sur le boulevard Arago tout<br />
proche, élargit le cercle <strong>de</strong> ses amis et voisins.<br />
1894 - 1895<br />
Séjour à Banyuls et Collioure. Rencontre <strong>de</strong> Maillol. Valtat expose au<br />
9 ème Salon <strong><strong>de</strong>s</strong> Indépendants la nature morte Aubergines et poivrons.<br />
En juin 1894, il expose pour la 1 èer fois au Salon <strong><strong>de</strong>s</strong> Cent, auquel il va<br />
ensuite participer assez régulièrement. Il effectue <strong>de</strong> fréquentes visites<br />
à ses parents à Versailles, ou à Rouen où son père a une propriété. Il<br />
séjourne à Londres en automne, puis en Normandie.<br />
Son intérêt pour le théâtre s’affirmant chaque jour, il travaille, avec<br />
Albert André, au décor d’une pièce <strong>de</strong> Lugné-Poë, Le Chariot <strong>de</strong> Terre<br />
cuite, au Théâtre <strong>de</strong> l’œuvre, que le critique Fénéon définit comme<br />
réalisé « dans une gamme charmante et nullement japonaise ». Â cette<br />
occasion, il rencontre Toulouse-Lautrec.<br />
Phtisique, Valtat se soigne à Vernet, au pied du Canigou. Il réalise une<br />
<strong>de</strong> ses premières estampes et, en avril, dresse le portrait sur bois gravé<br />
<strong>de</strong> Marc Mouclier, un <strong>de</strong> ses amis <strong>de</strong> l’Académie Julian.<br />
1896<br />
En début d’année, Valtat se soigne à Arcachon, alors célèbre pour les<br />
propriétés curatives <strong>de</strong> son eau. Il en rapporte un grand nombre <strong>de</strong><br />
travaux, « estampes sur bois, croquis à l’huile et quelque quatre-vingt<br />
notations à l’aquarelle », cite Thadée Natanson, rédacteur en chef <strong>de</strong> la<br />
Revue Blanche qui constate que « cet ensemble « harmonieux groupe<br />
16
exclusivement <strong><strong>de</strong>s</strong> impressions d’un même pays : la ra<strong>de</strong>, les sables,<br />
les barques, la mer, les flottilles, les voiles, les pêcheurs, les<br />
promeneurs, les rues d’Arcachon ».<br />
C’est à cette pério<strong>de</strong> qu’il réalise, avec Marc Mouclier, <strong><strong>de</strong>s</strong> lithographies<br />
et <strong><strong>de</strong>s</strong> bois, pour l’Omnibus <strong>de</strong> Corinthe et La Critique entre 1896 et<br />
1900.<br />
Il fréquente alors assidûment ses amis <strong>de</strong> Monfreid, Maillol, Albert<br />
André, se déplaçant <strong>de</strong> plus en plus à bicyclette.<br />
Malgré l’interdiction <strong>de</strong> sa mère effrayée par une éventuelle contagion,<br />
<strong>de</strong> Monfreid rejoint Valtat à Perpignan, pour découvrir ensemble<br />
l’Espagne. « Valtat est dans le ravissement » mais doit retourner à<br />
Banyuls se soigner. Il y retrouve Maillol.<br />
1897<br />
Une partie du travail qu’il vient d’effectuer–dont, notamment, trois<br />
paysages espagnols, <strong>de</strong>ux Laveuses et Le Chêne <strong>de</strong> Dodone -, sera<br />
exposée au Salon <strong><strong>de</strong>s</strong> Artistes Indépendants. Le printemps rassemble à<br />
nouveau le groupe d’amis, d’Espagnat les accueillant aux Mureau. La<br />
santé <strong>de</strong> Valtat s’est à présent améliorée, et l’été se termine par un<br />
voyage à Londres, la visite <strong>de</strong> la National Gallery et du British Museum,<br />
avant la rentrée en France. En fin d’année, premier séjour à Agay où il<br />
passera dès lors la mauvaise saison.<br />
1898 - 1899<br />
Valtat fait la connaissance <strong>de</strong> Renoir à la Galerie Durand-Ruel, c’est le<br />
début <strong>de</strong> relations très amicales entre les <strong>de</strong>ux artistes. A Agay, durant<br />
l’hiver, il peint Mère et enfant (la famille Bompard). Sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
Signac, il va participer à l’exposition <strong>de</strong> groupe montée par ce <strong>de</strong>rnier à<br />
la Galerie Durand Ruel dans laquelle figurera Notations d’Agay 1899. Au<br />
printemps 1899, il rentre à Paris.<br />
L’exposition s’ouvre du 10 au 31 mars, et c’est à cette occasion qu’il<br />
rencontre Signac.<br />
Elle rassemble les néo-impressionnistes (Signac, Cross, Luce et Van<br />
Rysselbergue ... ), les Nabis (Bonnard, Denis, Sérusier, Vallotton,<br />
Vuillard) et, au centre, outre <strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres d’Odilon Redon, le groupe<br />
d’André, <strong>de</strong> Monfreid, d’Espagnat, et Valtat, dont Thadée Natanson<br />
qualifie ainsi le travail : « Son ru<strong>de</strong> mais déjà magnifique instinct <strong>de</strong><br />
peintre emplit assez <strong>de</strong> toiles <strong>de</strong> sa verve luxuriante pour qu’on gar<strong>de</strong><br />
un souvenir charmé <strong>de</strong> sa force comme <strong><strong>de</strong>s</strong> délicatesses où il se plaît.».<br />
Ses relations avec Signac prennent un tour amical.<br />
Il quitte la rue <strong>de</strong> la Glacière pour le domicile <strong>de</strong> ses parents,<br />
certainement en prévision <strong>de</strong> son prochain mariage. Il a en effet trente<br />
ans, il est temps <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r une famille. En tout cas, il fait construire<br />
une maison en bord <strong>de</strong> mer, à Anthéor, le « Roucas Roux », pas très<br />
loin <strong>de</strong> Saint Tropez où habite Signac. Il y séjournera désormais <strong>de</strong><br />
l’automne au printemps.<br />
1900<br />
Il se marie le 1 er mars avec Suzanne Noël, à Versailles.<br />
Lors <strong><strong>de</strong>s</strong> séjours à Agay avec sa femme, il noue avec Renoir <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
relations plus profon<strong><strong>de</strong>s</strong>, celui-ci incitant par ailleurs Ambroise Vollard<br />
à <strong>de</strong>venir le marchand <strong>de</strong> Valtat. C’est Vollard qui se charge du choix <strong>de</strong><br />
ses peintures, qu’il expose, ou vend et dont il s’occupe <strong>de</strong> la diffusion à<br />
l’étranger. Valtat s’en accommo<strong>de</strong> très bien, il ne s’occupe <strong>de</strong> rien et<br />
gagne bien sa vie. Mais les achats <strong>de</strong> Vollard, qui détient la presque<br />
totalité du travail <strong>de</strong> l’artiste, restent pour beaucoup mis en réserve par<br />
le marchand, donc inconnus du public, ce qui peut avoir quelque peu<br />
altéré sa notoriété.<br />
17
Du 1 er au 31 mars, il participe au 7 ème Salon <strong>de</strong> la Libre esthétique, à<br />
Bruxelles.<br />
1901<br />
Sur initiative <strong>de</strong> Gustave Fayet, il expose en groupe à la galerie<br />
Durand-Ruel, puis au 17 ème Salon <strong><strong>de</strong>s</strong> Artistes Indépendants, et enfin<br />
au Salon <strong><strong>de</strong>s</strong> Beaux-Arts <strong>de</strong> Béziers où Maurice Fabre écrit dans sa<br />
préface : « Faut-il le dire, nous aimons beaucoup Valtat, sa peinture est<br />
d’une distinction suprême et (...) nous trouvons qu’on n’a pas encore<br />
fait à son talent la place qu’il mérite. (...). nous nous trouvons avec lui<br />
en compagnie d’un artiste qui est à la fois délicat et puissant. »<br />
1903<br />
Renoir invite à nouveau Valtat et lui propose <strong>de</strong> réaliser une esquisse<br />
<strong>de</strong> sa femme.<br />
1904<br />
il échange avec Signac, contre la peinture Femmes au bord <strong>de</strong> la mer,<br />
une voiturette à trois roues avec laquelle il arpente la région pour faire<br />
du « paysage automobile », selon d Espagnat. A Banyuls il peint <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
paysages.<br />
Le 20 février, Vollard lui organise sa première exposition personnelle,<br />
Vues méditerranéennes. Roger Marx écrit : « (...) Il parvient avec <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
moyens sommaires, sinon violents, à la notation d’effets lumineux<br />
d’une saisissante justesse.».<br />
S’enchaînent ensuite le 20 ème salon <strong><strong>de</strong>s</strong> Artistes Indépendants et<br />
l’exposition <strong><strong>de</strong>s</strong> Peintres impressionnistes <strong>de</strong> Bruxelles. Le chromatisme<br />
extrême <strong>de</strong> certaines oeuvres interroge les critiques. Le bien public :<br />
« <strong>de</strong> leurs tableaux il restera quelque chose » ; l’Indépendance belge :<br />
« le plus déconcertant est sans doute Léon ( ?) Valtat. Son but paraît<br />
être <strong>de</strong> résoudre l’impressionnisme dans le truellisme (...) et pourtant<br />
l’avenir est peut être là ».<br />
15 octobre : premier Salon d’Automne pour Valtat, avec trois œuvres.<br />
1905<br />
A Paris, il s’installe 12 Rue Girardon, tout près <strong>de</strong> chez Renoir.<br />
Au 21 ème Salon <strong><strong>de</strong>s</strong> Indépendants, il expose trois vues d’Anthéor que<br />
Maurice Delcour, dans Le Libertaire commente ainsi : « harmonies en<br />
rouge majeur <strong>de</strong> Louis Valtat »<br />
Au 3 ème Salon d’Automne, Valtat n’est pas dans la salle VII, celle du<br />
scandale. Mais il expose cinq œuvres, envoyées par Vollard, - dont<br />
Paysage à Anthéor pour laquelle Vauxelles écrit : les récifs ocres et<br />
rougeâtres <strong>de</strong> M. Valtat ont <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong>ur »-et L’Illustration présente<br />
une <strong><strong>de</strong>s</strong> ses marines.<br />
Après le salon, Signac achète à Matisse Luxe, calme et volupté, qu’il<br />
expose dans son atelier. Il écrit à ce <strong>de</strong>rnier : « Elle fait très bien dans<br />
l’atelier. Mardi, je la présenterai dans la salle à manger avec celle <strong>de</strong><br />
Cross et <strong>de</strong> Valtat », cette <strong>de</strong>rnière étant Femmes au bord <strong>de</strong> la mer.<br />
1906<br />
Séjour à Alger dont il rapporte les toiles qu’il y a exécutées. Il expose à<br />
la Sécession <strong>de</strong> Berlin, puis à Vienne et ensuite, au Havre, une Marine<br />
et un Paysage au Cercle <strong>de</strong> l’Art Mo<strong>de</strong>rne, fondé par Friez, Braque et<br />
Dufy. Quatre <strong>de</strong> ses œuvres figurent dans une exposition alleman<strong>de</strong><br />
organisée par la galerie Druet.<br />
Au 4 ème Salon d’Automne, il expose dix œuvres, pour lesquelles Paul<br />
Jamot, dans la Gazette <strong><strong>de</strong>s</strong> Beaux-Arts note : « M. Louis Valtat, dans<br />
ses figures comme dans ses paysages et dans son original tableau<br />
d’une statue <strong>de</strong> marbre au milieu <strong><strong>de</strong>s</strong> fleurs foisonnantes et<br />
18
multicolores, est, sans négliger la diaprure <strong><strong>de</strong>s</strong> couleurs, un peintre<br />
vigoureux et sensible <strong>de</strong> l’atmosphère. »<br />
1907<br />
Dans l’exposition Paul Gauguin est les autres, à Vienne , Vollard envoie<br />
huit peintures, toutes à vendre. L’exposition partira ensuite à Budapest.<br />
Au printemps, on retrouve <strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres <strong>de</strong> Valtat dans la nouvelle<br />
exposition du Cercle <strong>de</strong> l’Art Mo<strong>de</strong>rne au Havre, et en été, dans<br />
l’Exposition d’Art Français en Allemagne. L’artiste, <strong>de</strong> son côté, voyage<br />
en Normandie, Port-en Bessin, Arromanches. En automne, nouvelle<br />
exposition <strong><strong>de</strong>s</strong> Peintres impressionnistes français, à Prague. Trois<br />
œuvres <strong>de</strong> Valtat y figurent.<br />
Au 5 ème Salon d’Automne, Valtat, sociétaire, est supplétif du jury dans<br />
la section peinture. Il expose aussi son travail, <strong><strong>de</strong>s</strong> peintures et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
céramiques d’André Metthey décorées par ses soins. « Le but du décor<br />
étant moins <strong>de</strong> traduire <strong><strong>de</strong>s</strong> formes que <strong>de</strong> disposer heureusement <strong>de</strong><br />
taches colorées », précise Klingsor<br />
Vollard vend six oeuvres <strong>de</strong> Valtat, dont certaines sont aujourd’hui<br />
conservées au Musée <strong>de</strong> l’Hermitage.<br />
1908<br />
Valtat exécute le portrait <strong>de</strong> Vollard.<br />
Au 15 ème Salon <strong>de</strong> la Libre Esthétique <strong>de</strong> Bruxelles, parmi les<br />
commentaires, ceux d’Ergaste sont plutôt flatteurs : « Il faut être<br />
aveugle ou bien prévenu pour méconnaître la somme <strong>de</strong> talent qu’il y a<br />
chez un Valtat dont Le jardin public, à condition qu’on se place à<br />
quelque distance, est d’une vie prodigieuse et d’un charme coloriste<br />
incontestable ».<br />
A L’hôtel Drouaut, Thadée Natanson vend <strong><strong>de</strong>s</strong> tableaux. Deux <strong>de</strong> Valtat<br />
y figurent, commentés par Fénéon. « La répartition d’une quantité <strong>de</strong><br />
taches <strong>de</strong> teintes pures dont les rapports sont souvent hardis, compose<br />
une harmonie générale vert bleu, rouge et orangé, vive. »<br />
Le 11 septembre, naissance à Versailles d’un fils très attendu, Jean. Le<br />
couple ayant vu passer six années (avant que Suzanne Valtat<br />
n’accouche enfin), ils se déci<strong>de</strong>nt à suivre les légen<strong><strong>de</strong>s</strong> locales et à se<br />
faire photographier auprès du Faune qui orne le bas <strong>de</strong> leur jardin.<br />
Il participe à la 6 ème exposition du Salon d’Automne avec six œuvres .<br />
Vollard vend une autre <strong>de</strong> ses peintures au Musée <strong>de</strong> l’Hermitage,<br />
Femme nue jouant avec un lion.<br />
1909<br />
Vollard organise dans sa galerie une <strong>de</strong>uxième exposition consacrée à<br />
Valtat, avec beaucoup <strong>de</strong> critiques présents et <strong>de</strong> nombreux<br />
commentaires. Ceux <strong>de</strong> la Nouvelle Revue Française sont<br />
particulièrement intéressants : « Mais charme et hardiesse ne se<br />
manifestent pleinement et sans se limiter l’une l’autre que dans les<br />
compositions étendues, d’un caractère nettement décoratif, fouillis <strong>de</strong><br />
feuillages et orgies <strong>de</strong> feuilles claire où, comme dans les anciennes<br />
tapisseries, quelque animal, chat ou couleuvre, vient ajouter une tache<br />
vivante. Et à considérer la réussite singulière <strong>de</strong> ces panneaux, on se<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> si ce n’est pas en acceptant délibérément un rôle <strong>de</strong><br />
décoration que la peinture <strong>de</strong> Valtat achèvera <strong>de</strong> révéler toute sa<br />
portée. »<br />
Au I6ème Salon <strong>de</strong> la Libre Esthétique <strong>de</strong> Bruxelles, on apprécie le<br />
panthéisme <strong>de</strong> son Groupe <strong>de</strong> marbre au milieu <strong>de</strong> fleurs. Il expose au<br />
25 ème Salon <strong><strong>de</strong>s</strong> artistes indépendants, et Vollard vend à nouveau à<br />
Ivan Morosof <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses toiles. Au 7 ème Salon d’Automne où Valtat<br />
expose six oeuvres, Roland admire « les paysages (...) <strong>de</strong> Valtat ,<br />
splendi<strong><strong>de</strong>s</strong> comme <strong><strong>de</strong>s</strong> tapisseries ».<br />
19
En Automne, il commence à s’exercer au mo<strong>de</strong>lage, certainement sur<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Vollard, coutumier du fait. Il écrit à son marchand : « la<br />
sculpture marche bien, j’ai le buste d’un enfant <strong>de</strong>bout gran<strong>de</strong>ur<br />
nature ». Il travaille aussi la terre ou le plâtre, en s’inspirant <strong>de</strong> sa<br />
femme ou <strong>de</strong> son fils. C’est lui qui modèle le buste <strong>de</strong> Cézanne<br />
<strong>de</strong>mandé par Vollard. Il prévoit d’agrandir son atelier pour réaliser<br />
« <strong><strong>de</strong>s</strong> sculptures <strong>de</strong> belle taille l’hiver prochain ».<br />
1910<br />
Au 17 ème Salon <strong>de</strong> la Libre Esthétique <strong>de</strong> Bruxelles, dédiée au paysage,<br />
Valtat présente Vue <strong>de</strong> Cagnes et Les Rochers d’Anthéor « baignés<br />
dans une lumière d’argent » selon la critique.<br />
Durant cette pério<strong>de</strong>, il expose au Salon d’automne <strong>de</strong>ux Bois <strong>de</strong><br />
Boulogne. Il prête un Paysage lors <strong>de</strong> l’exposition Londonienne<br />
consacrée à Manet et les Post-impressionnistes.<br />
Le 17 décembre, lors <strong>de</strong> sa première participation à une exposition <strong>de</strong><br />
groupe à la galerie Druet. il expose Effet <strong>de</strong> nuit (Anthéor) et Château<br />
d’Agay. Il participera désormais aux expositions annuelles <strong>de</strong> la galerie.<br />
1911<br />
Les projets d’agrandissement que Valtat avait prévus pour réaliser ses<br />
sculptures ne se feront pas. Ambroise Vollard met fin au contrat qui le<br />
lie à Valtat <strong>de</strong>puis onze ans.<br />
Il expose six œuvres au Salon d’Automne, parallèlement à la première<br />
exposition collective cubiste.<br />
1912<br />
Première exposition particulière <strong>de</strong> Valtat à Paris, à la galerie Druet. Sur<br />
les cinquante œuvres exposées, quarante tableaux sont communiqués<br />
par Vollard, le reste provenant <strong>de</strong> particuliers, critiques ou peintre. Il<br />
expose ensuite quatre peintures chez Manzi Joyant et Cie, Adolphe<br />
Thalasso en soulignant la présence <strong>de</strong> «visions, même <strong><strong>de</strong>s</strong> suggestions<br />
d’un coloris surprenant ».<br />
Il s’occupe désormais lui même <strong>de</strong> ses envois, notamment au Salon<br />
d’Automne. Chez Druet, il participe à l’exposition <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>sins et<br />
aquarelles, après avoir réalisé le carton d’invitation.<br />
1913<br />
A Paris, il déménage au passage Constantin Pecqueur.<br />
Il participe au 20 ème Salon <strong>de</strong> la Libre Esthétique <strong>de</strong> Bruxelles sur le<br />
thème Interprétations du Midi. Si Murènes et rascasses ne fait pas<br />
l’unanimité <strong><strong>de</strong>s</strong> commentaires, Maerten estime que l’on y trouve « la<br />
même fureur [que celle <strong>de</strong> Van Gogh] ; mais le peintre révèle un<br />
incontestable talent dans Fleurs et dans une Marine, dont l’effet <strong>de</strong> nuit<br />
se développe en nuances argentées ».<br />
11 ème Salon d’automne : Valtat présente Les Pâtés <strong>de</strong> sable et Le<br />
Cerceau<br />
A partir <strong>de</strong> 1914<br />
Valtat et sa famille quittent Anthéor et Saint-Raphaël. Ce ne sont pas<br />
seulement les inconvénients d’un afflux touristique importun qui les<br />
incitent à regagner Paris, mais surtout le désir <strong>de</strong> donner à leur fils une<br />
scolarisation normale, il a 6 ans.<br />
Il participe avec Intérieur au Salon <strong><strong>de</strong>s</strong> Indépendants et, durant l’été,<br />
séjourne aux An<strong>de</strong>lys, juste avant la déclaration <strong>de</strong> guerre.<br />
Il n’est pas mobilisé en raison <strong>de</strong> son âge. Durant les années <strong>de</strong><br />
guerre, aussi bien le Salon <strong><strong>de</strong>s</strong> Indépendants que celui d’Automne n’ont<br />
pas lieu.<br />
20
1915 – 1916 – 1917<br />
Les Valtat déménagent à nouveau avenue <strong>de</strong> Wagram, dans un<br />
appartement avec atelier. L’atelier <strong>de</strong> couture voisin fournit l’artiste en<br />
sujets, il en choisit aussi au cœur du Bois <strong>de</strong> Boulogne.<br />
Il reste les vacances, propices aux villégiatures sur la côte norman<strong>de</strong>,<br />
et à la peinture : jeux d’enfants, scènes <strong>de</strong> plages... Valtat travaille et<br />
continue ses participations aux expositions itinérantes, et <strong>de</strong> celles<br />
d’Edouard Ter, en Suisse.<br />
1918 – 1919<br />
C’est donc à Genève qu’a lieu cette Exposition <strong>de</strong> Peinture française<br />
néo-impressionniste, Galerie du Rhöne. Valtat y est représenté par dixsept<br />
peintures et seize aquarelles, pastels, <strong><strong>de</strong>s</strong>sins au pinceau, crayons<br />
et sanguines. « (...) C’est un rythme ar<strong>de</strong>nt, véhément , imbibant tout<br />
<strong>de</strong> son énergie puissante . (...) Ajoutez-y un ton inné <strong>de</strong> décoration et<br />
<strong>de</strong> stylisation », décrit son catalogue.<br />
Si cette première expérience s’est bien passée, la <strong>de</strong>uxième Exposition<br />
<strong>de</strong> Peinture française néo-impressionniste , selon Ter, est un échec.<br />
12 ème Salon d’Automne : Valtat est placeur.<br />
1920 – 1924<br />
Réouverture du Salon <strong><strong>de</strong>s</strong> Artistes Indépendants.<br />
Valtat s’investit <strong>de</strong> plus en plus dans l’art décoratif et réalise <strong>de</strong><br />
nombreux cartons <strong>de</strong> tapisserie qui sont très appréciés. « Les fleurs <strong>de</strong><br />
Valtat sont faites pour le plaisir <strong><strong>de</strong>s</strong> yeux », remarque Henri Clouzot<br />
dans l’exposition au Musée Galliéra .<br />
Mais la nature lui manque. Aussi, il achète à Choisel , dans la Vallée <strong>de</strong><br />
Chevreuse, une maison avec jardin qui lui permet <strong>de</strong> peindre<br />
notamment <strong><strong>de</strong>s</strong> bouquets pleins <strong>de</strong> charme. Il représente les paysages<br />
aux alentours, débordants d’une profusion <strong>de</strong> fleurs éclatantes qu’il<br />
rassemble au premier plan, et qui s’ouvrent sur la trouée lumineuse<br />
d’un arrière plan ensoleillé.<br />
Jusqu’au bout, Valtat ne cesse <strong>de</strong> travailler, toujours dans la même<br />
veine heureuse et paisible, <strong>de</strong> plus en plus dominée, au fil du temps,<br />
par l’abondance <strong>de</strong> ses bouquets. L’une <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>rnières œuvres<br />
remarquables, exposée au 25 ème Salon d’Automne, est une tapisserie <strong>de</strong><br />
basse lisse, un panneau <strong>de</strong> fleurs. Il continue d’exposer régulièrement,<br />
jusqu’en 1948 où, souffrant d’un glaucome, il arrête <strong>de</strong> peindre. Il<br />
meurt le 2 janvier 1952.<br />
Thadée Natanson rappelle son talent : « Valtat exerça, du premier<br />
coup, une séduction particulière par <strong><strong>de</strong>s</strong> dons exceptionnels et très<br />
souvent courageux <strong>de</strong> coloriste né, assemblant <strong><strong>de</strong>s</strong> feux <strong>de</strong> gemmes<br />
rares et d’autres éclats plus assourdis. » (in Peints à leur tour, Albin<br />
Michel 1948) .<br />
La biographie <strong>de</strong> Valtat est essentiellement construite à partir :<br />
Du texte <strong>de</strong> Louis-André Valtat in Louis Valtat 1869 – 1952, exposition<br />
rétrospective, Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> Beaux–Arts <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
Du texte <strong>de</strong> Mireille <strong>de</strong> Lassus, in Valtat à l’aube du Fauvisme, 2 juin au<br />
16 octobre 2011, catalogue à paraître, musée <strong>de</strong> Lodève.-<br />
21
Partenaires et mécènes<br />
Une vocation : informer<br />
Midi Libre est le vaisseau amiral du groupe <strong>de</strong> presse « Les Journaux du Midi ».<br />
Acteur <strong>de</strong> référence sur le Languedoc-Roussillon et l’Aveyron, ce groupe <strong>de</strong> communication régional<br />
réalise plus <strong>de</strong> 150 millions d’euros <strong>de</strong> chiffre d’affaires (2009), diffuse en moyenne 237 000<br />
journaux par jour (soit prés <strong>de</strong> 810 000 lecteurs) et emploie 1 089 salariés (dont 334 journalistes)<br />
sur une dizaine <strong>de</strong> sociétés.<br />
Il comprend trois quotidiens (avec L’Indépendant et Centre Presse), un hebdomadaire (Le Journal <strong>de</strong><br />
Millau), un quotidien gratuit (Direct Montpellierplus), trois magazines (Terre <strong>de</strong> Vins, Terres<br />
Catalanes et Midi Gourmand), une régie publicitaire (MidiMédia), une imprimerie ultramo<strong>de</strong>rne<br />
(L’Imprimerie du Midi) et une société <strong>de</strong> diffusion (Société Méridionale <strong>de</strong> Diffusion).<br />
Le groupe compte aussi <strong><strong>de</strong>s</strong> activités audiovisuelles en collaboration avec NRJ et TF1 notamment,<br />
ainsi qu’une activité <strong>de</strong> voyages avec Midi Libre Voyages et L’Indépendant Voyages en partenariat<br />
avec Carlson Wagonlits.<br />
Détenu à plus <strong>de</strong> 95% par le Groupe Sud Ouest, le groupe « Les Journaux du Midi » s’oriente<br />
résolument vers les nouveaux médias avec une dizaine <strong>de</strong> sites internet, accessibles <strong>de</strong>puis le portail<br />
www.journauxdumidi.com. Le groupe réalise chaque mois une audience web <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 12 millions<br />
<strong>de</strong> pages vues (2010), en progression <strong>de</strong> 35%, dont plus <strong>de</strong> 9 millions pour le seul site midilibre.fr<br />
qui a obtenu cette année l’étoile <strong>de</strong> l’OJD (Office <strong>de</strong> la Justification et <strong>de</strong> la Diffusion) pour la plus<br />
forte progression du cumul annuel <strong>de</strong> visites en pourcentage. L’audience <strong>de</strong> midilibre.fr a été<br />
multipliée par trois, passant <strong>de</strong> 50.000 visiteurs par jour en janvier 2010 à 150.000 visiteurs par jour<br />
en décembre 2010.<br />
Depuis 5 années, le CIC Sud-Ouest a choisi <strong>de</strong> s'associer au Musée <strong>de</strong> Lodève pour la<br />
richesse <strong>de</strong> ses expositions et la qualité d'une présence artistique démontrées une nouvelle<br />
fois dans cette exposition <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 180 œuvres « Louis Valtat, à l’aube du Fauvisme »<br />
Le CIC Sud-Ouest soutient les initiatives culturelles parce qu'être acteur <strong>de</strong> la vie locale fait<br />
partie <strong>de</strong> son ADN <strong>de</strong> banque régionale<br />
Pour la banque, il ne doit pas y avoir <strong>de</strong> clivage entre économie et culture. Pour elle, ces<br />
<strong>de</strong>ux domaines sont tous <strong>de</strong>ux porteurs <strong>de</strong> dynamisme, d'esprit créatif, <strong>de</strong> lien social.<br />
Partenaire du Musée <strong>de</strong> Céret, du CAPC - Musée d'Art Contemporain <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, CIC Sud-<br />
Ouest a également créé en 2009 son prix Cic'Art pour encourager et faire émerger les<br />
jeunes talents d'Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.<br />
Avec la participation fidèle <strong>de</strong> SLA, Société Languedocienne d’Aménagement<br />
22
L'EXPOSITION PRATIQUE<br />
Comment venir à Lodève ?<br />
- SNCF : Départ Paris, Gare <strong>de</strong> Lyon. Direction Montpellier<br />
- Par bus :<br />
Hérault Transports<br />
Tel : 04 34 888 999<br />
- Avion :<br />
Aéroport le plus proche : Montpellier<br />
Navettes entre l'aéroport Montpellier-Fréjorgues et la gare routière.<br />
- Autoroutes:<br />
A 75 – A9<br />
Hébergement :<br />
Pour tout renseignement et réservation concernant hôtels, campings,<br />
gîtes :<br />
- Office <strong>de</strong> tourisme <strong>de</strong> Lodève<br />
Tel : 04 67 88 86 44<br />
Fax : 04 67 44 07 56<br />
Ouvert <strong>de</strong> 9h à 12h et <strong>de</strong> 14h à 18h tous les jours en juillet et août<br />
Fermé le samedi après-Midi et le dimanche en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>.<br />
Musée <strong>de</strong> Lodève<br />
Ouvert tous les jours, sauf le lundi, <strong>de</strong> 10h à 18h<br />
Tel : 04 67 88 86 10. Fax : 04 67 44 48 33<br />
museelo<strong>de</strong>ve@lo<strong>de</strong>voisetlarzac.fr<br />
www.lo<strong>de</strong>voisetlarzac.fr<br />
Nocturnes : jusqu’à 22h, tous les mardis, du 4 juillet au 23 août,<br />
visites guidées 19h sur réservation<br />
Visites commentées : tous les jours du mardi au samedi, à 11h et<br />
15h<br />
Visites <strong>de</strong> groupes à partir <strong>de</strong> 15 personnes<br />
Du mardi au dimanche inclus, sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
Renseignements et réservations au 04 67 88 86 10<br />
(Nombre <strong>de</strong> places limité à 25 personnes par visite).<br />
Visites familiales enfants et parents tous les mercredis à 14h 30<br />
Visites pour les malentendants (sur réservation)<br />
Visites scolaires sur réservation (24 ! par classe). Gratuité pour les<br />
élèves <strong>de</strong> la Communauté <strong>de</strong> Communes Lodévois et Larzac.<br />
Droits d’entrée<br />
Plein tarif 7 !,<br />
Tarif réduit: 5,5 !<br />
Tarif Privilège : 6,30!<br />
Visite commentée 1!<br />
Gratuit : enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 12 ans<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi.<br />
Tarif réduit : jeunes entre 12 et 18 ans ;<br />
étudiants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 30 ans.<br />
Groupes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10 personnes ; handicapés.<br />
A la librairie du Musée<br />
Livres, catalogues d’exposition, affiches, cartes postales.<br />
23
ADAGP<br />
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