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20 Questions sur le périmètre comptable du gouvernement

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Conseil <strong>sur</strong> la comptabilité dans <strong>le</strong> secteur public<br />

<strong>20</strong><br />

<strong>Questions</strong><br />

<strong>sur</strong> <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

L’Institut Canadien des Comptab<strong>le</strong>s Agréés


Conseil <strong>sur</strong> la comptabilité dans <strong>le</strong> secteur public<br />

<strong>20</strong><br />

<strong>Questions</strong><br />

<strong>sur</strong> <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

L’Institut Canadien des Comptab<strong>le</strong>s Agréés


Avant-propos<br />

Le présent cahier répond à certaines questions fondamenta<strong>le</strong>s<br />

<strong>sur</strong> l’entité économique délimitée par <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong><br />

d’un <strong>gouvernement</strong>, <strong>sur</strong> sa nature et son importance, et <strong>sur</strong> la<br />

façon dont sont établis ses états financiers.<br />

À qui s’adresse <strong>le</strong> présent cahier?<br />

Les représentants élus des <strong>gouvernement</strong>s fédéral, provinciaux,<br />

territoriaux et des Administrations loca<strong>le</strong>s au Canada, <strong>le</strong>s<br />

médias, <strong>le</strong>s contribuab<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s autres personnes intéressées<br />

pourront juger ce guide uti<strong>le</strong> aux fins suivantes :<br />

• comprendre la nécessité et <strong>le</strong>s avantages des états financiers<br />

consolidés d’un <strong>gouvernement</strong>;<br />

• déterminer pourquoi certains organismes d’un<br />

<strong>gouvernement</strong> sont pris en compte dans ses états financiers<br />

condensés ou sont exclus de ceux-ci;<br />

• approfondir la compréhension de la notion de «contrô<strong>le</strong>» et<br />

sa signification pour <strong>le</strong>s <strong>gouvernement</strong>s;<br />

• se faire une idée plus juste de la façon dont un<br />

<strong>gouvernement</strong> rend compte de chacun de ses organismes;<br />

• évaluer l’éten<strong>du</strong>e des activités et des ressources financières<br />

qui sont confiées à un <strong>gouvernement</strong>;<br />

• poser des questions appropriées <strong>sur</strong> ce qui est et devrait<br />

être compris dans <strong>le</strong>s états financiers d’un <strong>gouvernement</strong>.<br />

Pourquoi lire <strong>le</strong> présent cahier?<br />

Les états financiers d’un <strong>gouvernement</strong> visent à communiquer<br />

des informations uti<strong>le</strong>s aux fins de l’évaluation de sa<br />

situation financière, des résultats de ses activités et de ses<br />

flux de trésorerie à un moment précis. Pour permettre<br />

cette évaluation, il est important que <strong>le</strong>s états financiers <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> décrivent globa<strong>le</strong>ment la nature et l’éten<strong>du</strong>e<br />

de toutes ses activités et ressources financières. Les états<br />

financiers indivi<strong>du</strong>els de chaque organisme sous <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> ne peuvent fournir qu’une vision fragmentée<br />

de l’ensemb<strong>le</strong> de sa situation et de ses résultats financiers.<br />

La compréhension de ce qui constitue <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> est importante puisqu’el<strong>le</strong> permet d’établir<br />

<strong>le</strong>s critères pour déterminer <strong>le</strong>s organismes qui font partie<br />

d’un <strong>gouvernement</strong> donné et la façon dont celui-ci prend en<br />

compte <strong>le</strong>urs activités dans ses états financiers. Cet aspect<br />

des états financiers des <strong>gouvernement</strong>s aide <strong>le</strong>s utilisateurs à<br />

comprendre la tail<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> et fournit la nécessaire<br />

information redditionnel<strong>le</strong> qu’attendent <strong>le</strong>s utilisateurs.<br />

Entité publiante<br />

et périmètre comptab<strong>le</strong><br />

Toute unité ou activité économique utilisant des ressources<br />

en vue de fournir des biens ou des services constitue une<br />

entité publiante. Les unités ou activités englobent des entités<br />

juridiques, administratives, économiques, comptab<strong>le</strong>s et<br />

autres. Dans <strong>le</strong> cas <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>, l’entité publiante est<br />

l’entité économique délimitée par <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong>.<br />

Aux fins de l’information financière externe, l’entité publiante<br />

est une organisation qui est tenue de préparer des rapports<br />

financiers à vocation généra<strong>le</strong>. Une tel<strong>le</strong> obligation <strong>sur</strong>vient<br />

lorsque <strong>le</strong>s utilisateurs de l’information financière dépendent<br />

de ces rapports pour obtenir <strong>le</strong>s informations nécessaires à la<br />

prise de décisions financières et qu’ils ne peuvent demander<br />

d’informations particulières directement à l’organisation<br />

concernée. C’est généra<strong>le</strong>ment l’existence de ces «utilisateurs<br />

dépendants» qui détermine si une organisation constitue<br />

ou non une entité publiante. Par ail<strong>le</strong>urs, une entité «non<br />

publiante» pourrait par exemp<strong>le</strong> être une petite société dont<br />

<strong>le</strong>s propriétaires en sont éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s dirigeants et qui n’est<br />

pas tenue de préparer des états financiers à vocation généra<strong>le</strong>.


Qui établit <strong>le</strong>s normes?<br />

Le Conseil <strong>sur</strong> la comptabilité dans <strong>le</strong> secteur public (CCSP)<br />

de l’Institut Canadien des Comptab<strong>le</strong>s Agréés (ICCA) établit<br />

<strong>le</strong>s principes comptab<strong>le</strong>s généra<strong>le</strong>ment reconnus (PCGR)<br />

pour <strong>le</strong> secteur public canadien. L’une des pierres d’assise des<br />

PCGR pour <strong>le</strong>s <strong>gouvernement</strong>s est une norme qui définit<br />

<strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> et la façon de<br />

rendre compte des organismes compris dans cette entité<br />

que constitue l’ensemb<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>. Cette norme est<br />

exposée dans <strong>le</strong> chapitre SP 1300 <strong>du</strong> Manuel de comptabilité<br />

de l’ICCA pour <strong>le</strong> secteur public (<strong>le</strong> Manuel <strong>du</strong> secteur public),<br />

«Périmètre comptab<strong>le</strong>s <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>».


Tab<strong>le</strong> des matières<br />

Les questions<br />

1 Pourquoi avons-nous besoin d’états financiers consolidés? 4<br />

2 Pourquoi est-il important de délimiter <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong>? 5<br />

3 Comment décider quels organismes font partie <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>? 7<br />

4 Qu’est-ce que <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>? 9<br />

5 Existe-t-il différents types de contrô<strong>le</strong>? 12<br />

6 Comment savoir si <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> contrô<strong>le</strong> un organisme? 13<br />

7 Quels sont <strong>le</strong>s principaux indicateurs de contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>? 14<br />

8 Quels sont <strong>le</strong>s autres indicateurs de contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>? 15<br />

9 Comment évaluer <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> à la lumière de la définition et des indicateurs? 17<br />

10 Qu’est-ce qu’un contrô<strong>le</strong> temporaire? 19<br />

11 Qu’est-ce qui ne constitue pas un contrô<strong>le</strong>? <strong>20</strong><br />

12 Lorsque <strong>le</strong>s ressources d’un organisme sont grevées d’affectations, l’organisme peut-il être contrôlé? 22<br />

13 Quel<strong>le</strong> importance la forme juridique de la relation entre un <strong>gouvernement</strong> et un organisme revêt-el<strong>le</strong>? 23<br />

14 Quels sont <strong>le</strong>s types d’organismes publics? 24<br />

15 Comment <strong>le</strong>s organismes contrôlés doivent-ils être pris en compte dans <strong>le</strong>s états financiers des<br />

<strong>gouvernement</strong>s? 27<br />

16 Pourquoi <strong>le</strong>s entreprises publiques sont-el<strong>le</strong>s traitées différemment? 29<br />

17 Quel<strong>le</strong> est l’incidence de la norme révisée <strong>sur</strong> <strong>le</strong> processus budgétaire? 30<br />

18 Quand la norme s’applique-t-el<strong>le</strong>? 31<br />

19 Quels sont <strong>le</strong>s types d’organismes susceptib<strong>le</strong>s d’être comptabilisés selon <strong>le</strong>s dispositions transitoires? 32<br />

<strong>20</strong> La définition révisée <strong>du</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> a-t-el<strong>le</strong> touché toutes <strong>le</strong>s Administrations? 34<br />

Page(s)


1 Pourquoi avons-nous besoin d’états financiers consolidés?<br />

<br />

Le mode de prestation des services que choisit un <strong>gouvernement</strong><br />

ne devrait pas modifier significativement son information<br />

financière. Il est vrai que <strong>le</strong>s façons d’offrir certains programmes<br />

diffèrent d’un <strong>gouvernement</strong> à l’autre, même si la nature des<br />

programmes est essentiel<strong>le</strong>ment similaire. Par exemp<strong>le</strong>, un<br />

<strong>gouvernement</strong> peut choisir de gérer une fonction d’attribution<br />

de permis par l’intermédiaire d’un ministère alors qu’un autre<br />

établira une régie distincte à cette fin.<br />

Bien que de nombreux organismes publics préparent <strong>le</strong>urs<br />

propres états financiers, ceux-ci, pris indivi<strong>du</strong>el<strong>le</strong>ment, ne<br />

peuvent fournir qu’une vision fragmentée de l’ensemb<strong>le</strong> des<br />

activités <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> auquel ils se rattachent. Sans états<br />

financiers condensés, il est impossib<strong>le</strong> d’obtenir un portrait<br />

comp<strong>le</strong>t de l’activité globa<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>, que ce soit<br />

aux fins de la prise de décisions ou pour rendre compte<br />

des ressources fournies par <strong>le</strong>s fournisseurs de ressources et<br />

gérées au nom de ceux-ci. On ne peut alors déterminer si ces<br />

organismes pris indivi<strong>du</strong>el<strong>le</strong>ment font effectivement partie <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> concerné.<br />

Lorsque <strong>le</strong>s activités d’un organisme qui devrait faire partie<br />

<strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> sont comptabilisées à l’extérieur <strong>du</strong> cadre<br />

d’information <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> :<br />

• <strong>le</strong>s revenus et <strong>le</strong>s charges rattachés à cette activité ne sont<br />

pas présentés dans <strong>le</strong>s états financiers <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>, ce<br />

qui entraîne une sous-évaluation <strong>du</strong> total des programmes<br />

d’activités génératrices de revenus et <strong>du</strong> coût des<br />

programmes <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>;<br />

• <strong>le</strong>s actifs et <strong>le</strong>s passifs rattachés à l’organisme exclu ne<br />

figurent pas dans <strong>le</strong>s états financiers <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>, ce<br />

qui entraîne une sous-évaluation des actifs et des passifs;<br />

• <strong>le</strong>s avances entre l’organisme et <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> sont<br />

traitées comme des actifs et des passifs par <strong>le</strong>s deux<br />

parties, ce qui entraîne une <strong>sur</strong>évaluation de ces montants.<br />

Pourtant, en fait, <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> prête tout simp<strong>le</strong>ment<br />

de l’argent à l’une de ses composantes et se rembourse<br />

fina<strong>le</strong>ment lui-même. La situation est la même que lorsque<br />

quelqu’un transfère de l’argent d’une de ses poches à une<br />

autre : il ne possède ensuite ni plus ni moins d’argent.<br />

Les états financiers condensés d’un <strong>gouvernement</strong> présentent<br />

un compte ren<strong>du</strong> global de la nature et de l’éten<strong>du</strong>e de ses<br />

activités et de ses ressources financières, y compris cel<strong>le</strong>s qui<br />

ont trait aux activités des organismes publics et des sociétés<br />

d’État. Ces états financiers constituent un élément clé de<br />

l’information financière des <strong>gouvernement</strong>s parce que ceux-ci<br />

<strong>le</strong>s utilisent pour présenter de façon généra<strong>le</strong> la manière dont<br />

ils ont géré <strong>le</strong>urs activités et ressources financières.<br />

Les états financiers condensés tiennent compte <strong>du</strong> fait que,<br />

même si un <strong>gouvernement</strong> et ses organismes peuvent être des<br />

entités juridiques ou organisationnel<strong>le</strong>s distinctes, ils forment<br />

ensemb<strong>le</strong> une seu<strong>le</strong> unité économique. La consolidation fait<br />

en sorte que <strong>le</strong>s états financiers reflètent uniquement <strong>le</strong>s<br />

opérations et <strong>le</strong>s soldes ayant trait à des tiers. Le fait de fournir<br />

des informations consolidées aide <strong>le</strong>s utilisateurs à acquérir une<br />

compréhension généra<strong>le</strong> des actifs et des passifs, des revenus et<br />

des charges et des flux de trésorerie d’un <strong>gouvernement</strong>.<br />

Ce qu’il faut savoir :<br />

• Quel est <strong>le</strong> total des actifs et des passifs dont <strong>le</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> est responsab<strong>le</strong>?<br />

• Quels sont <strong>le</strong>s revenus totaux et <strong>le</strong>s charges tota<strong>le</strong>s <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>?<br />

• Quels étaient <strong>le</strong>s besoins de trésorerie totaux <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

et comment celui-ci a-t-il répon<strong>du</strong> à ces besoins?


2 Pourquoi est-il important de délimiter <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong>?<br />

Aux fins de l’information financière, l’expression «périmètre<br />

comptab<strong>le</strong>» définit <strong>le</strong>s actifs, <strong>le</strong>s passifs, <strong>le</strong>s revenus, <strong>le</strong>s<br />

charges et <strong>le</strong>s flux de trésorerie des ministères, des fonds,<br />

des agences, des régies, des commissions, des sociétés d’État<br />

et des organismes sans but lucratif qui sont comptabilisés<br />

dans <strong>le</strong>s états financiers condensés d’un <strong>gouvernement</strong>, par<br />

opposition à ceux qui ne <strong>le</strong> sont pas.<br />

De manière généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s <strong>gouvernement</strong>s sont considérés<br />

comme étant responsab<strong>le</strong>s de nombreux éléments qui ne<br />

sont norma<strong>le</strong>ment pas pris en compte dans <strong>le</strong>urs états<br />

financiers. Par exemp<strong>le</strong>, bien qu’un <strong>gouvernement</strong> puisse<br />

être responsab<strong>le</strong> de la prestation de soins de santé, cela ne<br />

signifie pas qu’il est responsab<strong>le</strong> des actifs et des passifs d’un<br />

fournisseur donné de soins de santé <strong>du</strong> secteur privé.<br />

La question de savoir ce qui devrait être pris en compte<br />

lorsqu’un <strong>gouvernement</strong> prépare ses états financiers condensés<br />

est crucia<strong>le</strong> parce que <strong>le</strong> choix d’inclure ou d’exclure certains<br />

organismes peut avoir une incidence énorme <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s états<br />

financiers <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> et <strong>sur</strong> l’image qu’ils donnent de<br />

ses finances. Aucun aspect n’a une incidence plus grande <strong>sur</strong><br />

l’information financière d’un <strong>gouvernement</strong> que celui de la<br />

délimitation de ses états financiers.<br />

Il suffit de songer au scanda<strong>le</strong> Enron pour comprendre à quel<br />

point il est important d’avoir des critères clairs quant aux<br />

organismes qui devraient être pris en compte dans <strong>le</strong>s états<br />

financiers d’un <strong>gouvernement</strong>. Les états financiers condensés<br />

sont censés communiquer aux utilisateurs la situation et <strong>le</strong>s<br />

résultats financiers <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> dans son ensemb<strong>le</strong>.<br />

Ainsi, <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s visant à déterminer ce qui fait partie <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> – ce qui relève de sa responsabilité et ce qui<br />

n’en relève pas – doivent être claires.<br />

Comme point de départ pour comprendre la question<br />

<strong>du</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> secteur public, il faut<br />

se demander si <strong>le</strong>s <strong>gouvernement</strong>s fédéral, provinciaux,<br />

territoriaux et <strong>le</strong>s Administrations loca<strong>le</strong>s constituent une<br />

seu<strong>le</strong> entité publiante consolidée ou des entités publiantes<br />

distinctes. L’image des finances <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> variera<br />

selon la réponse à cette question.<br />

La norme <strong>sur</strong> <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

contribue à délimiter <strong>le</strong>s activités qu’un <strong>gouvernement</strong> doit<br />

présenter dans ses états financiers condensés. El<strong>le</strong> considère la<br />

substance de la relation entre un <strong>gouvernement</strong> et <strong>le</strong>s divers<br />

organismes auxquels il a recours pour l’application de ses<br />

politiques et la prestation de services, en vue de déterminer<br />

quels organismes devraient être pris en compte dans <strong>le</strong>s états<br />

financiers. Le fait de disposer d’un cadre clair pour la prise<br />

en compte ou l’exclusion des organismes aide <strong>le</strong>s utilisateurs<br />

à comprendre et à apprécier l’amp<strong>le</strong>ur des activités et des<br />

ressources financières publiques confiées aux <strong>gouvernement</strong>s.<br />

Cela aide aussi <strong>le</strong>s représentants élus à comprendre l’éten<strong>du</strong>e des<br />

activités et des ressources financières dont ils sont responsab<strong>le</strong>s.<br />

Certains organismes <strong>du</strong> secteur public font manifestement<br />

partie <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>. D’autres en sont clairement<br />

exclus. Par contre, la situation de certains autres organismes<br />

est moins évidente. La norme <strong>du</strong> CCSP <strong>sur</strong> <strong>le</strong> périmètre<br />

comptab<strong>le</strong> fournit des critères pour aider <strong>le</strong>s <strong>gouvernement</strong>s<br />

à déterminer <strong>le</strong>s organismes à prendre en compte dans <strong>le</strong>urs<br />

états financiers.


Ce qu’il faut savoir :<br />

• L’opinion <strong>du</strong> vérificateur comprend-el<strong>le</strong> des restrictions<br />

à l’égard d’organismes qui devraient être pris en compte<br />

dans <strong>le</strong>s états financiers <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> ou exclus de<br />

ceux-ci?<br />

• Le cas échéant, quel<strong>le</strong> incidence aurait l’inclusion<br />

(ou l’exclusion) des activités de ces organismes <strong>sur</strong> la<br />

situation financière et <strong>le</strong>s résultats financiers?<br />

• Les notes complémentaires comprennent-el<strong>le</strong>s une liste<br />

des principaux organismes qui constituent <strong>le</strong> périmètre<br />

comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>?


3 Comment décider quels organismes font partie <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>?<br />

Le périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> englobe tous<br />

<strong>le</strong>s organismes qui sont sous <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> de celui-ci. Le défi<br />

consiste à comprendre ce que signifie «contrô<strong>le</strong>» dans <strong>le</strong> secteur<br />

public puisque <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> constitue effectivement une partie<br />

importante des activités <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>.<br />

Le CCSP a décidé qu’une approche fondée <strong>sur</strong> des principes<br />

était cel<strong>le</strong> qui convenait <strong>le</strong> mieux pour déterminer <strong>le</strong>s<br />

organismes devant être compris dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong>,<br />

en raison de la grande variété des organismes <strong>du</strong> secteur public<br />

et de <strong>le</strong>urs différentes relations avec <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong>. Il n’a pas<br />

été possib<strong>le</strong> de fournir une liste des organismes compris dans<br />

<strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> des <strong>gouvernement</strong>s, parce que chaque<br />

<strong>gouvernement</strong> est différent et en évolution constante.<br />

Dans <strong>le</strong> cadre de cette approche, <strong>le</strong>s organismes dans <strong>le</strong>s<br />

divers ressorts territoriaux peuvent être traités de différentes<br />

façons, selon qu’ils sont ou non contrôlés par <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong>.<br />

Ainsi, dans certaines provinces, <strong>le</strong>s hôpitaux peuvent être<br />

compris dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> s’il<br />

est déterminé qu’ils sont sous <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> de celui-ci. Dans<br />

d’autres provinces, il se peut que <strong>le</strong>s hôpitaux ne soient pas<br />

compris dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> parce<br />

que celui-ci ne <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong> pas. Les organismes sont compris<br />

dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> <strong>du</strong> fait qu’ils<br />

sont sous son contrô<strong>le</strong>, et non parce qu’ils constituent un type<br />

d’organismes particulier.<br />

Le chapitre SP 1300 repose donc <strong>sur</strong> une évaluation de la<br />

substance de la relation qui existe entre un <strong>gouvernement</strong> et un<br />

organisme, plutôt que <strong>sur</strong> la forme juridique de l’organisme.<br />

Bien que certains organismes puissent avoir une forme<br />

juridique particulière, il est important de ne pas permettre que<br />

cette forme influe <strong>sur</strong> la détermination <strong>du</strong> fait que l’organisme<br />

soit compris ou non dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong>. Si, en<br />

substance, <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> contrô<strong>le</strong> un organisme (selon la<br />

définition qu’en donne la norme), alors, quel<strong>le</strong> que soit la forme<br />

juridique de la relation, l’organisme devrait être pris en compte<br />

dans <strong>le</strong>s états financiers <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>. Un organisme n’est<br />

pas compris dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

lorsque ce dernier ne peut exercer de contrô<strong>le</strong> <strong>sur</strong> lui.<br />

Ce sont <strong>le</strong>s dispositions législatives existant à la date de<br />

clôture qui déterminent si un organisme est compris dans<br />

<strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> ou exclu de celui-ci. Le fait que <strong>le</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> puisse intro<strong>du</strong>ire de nouvel<strong>le</strong>s dispositions<br />

législatives ou modifier <strong>le</strong>s dispositions existantes et, donc,<br />

modifier la nature de sa relation avec un organisme dans<br />

l’avenir n’a pas d’incidence <strong>sur</strong> la question de savoir si un<br />

organisme doit être pris en compte ou non dans <strong>le</strong> périmètre<br />

comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> à la date de clôture. Compte tenu<br />

<strong>du</strong> pouvoir d’influence <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>, en l’absence d’une<br />

tel<strong>le</strong> règ<strong>le</strong>, presque toutes <strong>le</strong>s unités économiques pourraient<br />

être comprises dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>.<br />

Il pourrait éga<strong>le</strong>ment être nécessaire, dans certains ressorts<br />

territoriaux, de poser des jugements quant à la capacité d’un<br />

<strong>gouvernement</strong> de modifier la législation. De tels jugements<br />

pourraient être tributaires de l’existence d’un <strong>gouvernement</strong><br />

majoritaire ou minoritaire. Dans <strong>le</strong>s Administrations loca<strong>le</strong>s,<br />

où <strong>le</strong>s représentants élus sont non partisans, il pourrait arriver<br />

que la capacité de modifier <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>ments soit encore plus<br />

incertaine. En conséquence, on est arrivé à la conclusion que<br />

l’application <strong>du</strong> chapitre SP 1300 devait être fondée <strong>sur</strong> <strong>le</strong><br />

cadre législatif existant à la date de clôture.


Ce qu’il faut savoir :<br />

• A-t-on utilisé <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> comme critère pour<br />

déterminer quels organismes constituent <strong>le</strong> périmètre<br />

comptab<strong>le</strong>?<br />

• Des organismes ont-ils été inclus dans <strong>le</strong> périmètre<br />

comptab<strong>le</strong> ou exclus de celui-ci dans l’exercice considéré?<br />

• Y a-t-il des cas où des modifications législatives ont eu<br />

une incidence <strong>sur</strong> <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong>?


4 Qu’est-ce que <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>?<br />

La norme définit <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> comme suit :<br />

«Le contrô<strong>le</strong> s’entend <strong>du</strong> pouvoir d’orienter <strong>le</strong>s politiques<br />

financières et administratives d’un autre organisme de sorte que<br />

<strong>le</strong>s activités de celui-ci procureront des avantages atten<strong>du</strong>s au<br />

<strong>gouvernement</strong> ou l’exposeront à un risque de perte.»<br />

Il est uti<strong>le</strong> de concevoir la notion de contrô<strong>le</strong> au moyen d’une<br />

échel<strong>le</strong> (voir <strong>le</strong> Tab<strong>le</strong>au 1). Les <strong>gouvernement</strong>s atteignent<br />

<strong>le</strong>urs objectifs par <strong>le</strong> truchement d’un large éventail<br />

d’organismes qui, selon <strong>le</strong>ur relation avec un <strong>gouvernement</strong><br />

donné, se situent chacun à une certaine position <strong>le</strong> long<br />

d’une échel<strong>le</strong>. À une extrémité de l’échel<strong>le</strong>, se trouvent <strong>le</strong>s<br />

organismes qui se situent manifestement dans <strong>le</strong>s limites<br />

<strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>, comme un ministère ou une société<br />

d’État. Ces organismes n’ont pas <strong>le</strong> pouvoir d’agir de façon<br />

indépendante et ils sont contrôlés par <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong>. À<br />

l’autre extrémité de l’échel<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s organismes agissent en toute<br />

indépendance et, bien que <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> puisse exercer<br />

une certaine influence <strong>sur</strong> eux, il n’exerce manifestement<br />

aucun contrô<strong>le</strong>. Un organisme à but lucratif indépendant qui<br />

conclut une entente avec <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> peut constituer<br />

un exemp<strong>le</strong> de cette situation. Tout au long de l’échel<strong>le</strong><br />

se trouvent de nombreux autres organismes <strong>sur</strong> <strong>le</strong>squels <strong>le</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> exerce des niveaux d’influence variés.<br />

Tab<strong>le</strong>au 1<br />

Organisme<br />

public<br />

ÉCHELLE D’INFLUENCE<br />

Organisme <strong>du</strong><br />

secteur privé<br />

<br />

Existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong><br />

Absence de contrô<strong>le</strong><br />

mais rég<strong>le</strong>mentation ou<br />

financement possib<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong><br />

Tout au long de l’échel<strong>le</strong>, il faut tenir compte de la<br />

nature <strong>du</strong> lien entre <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> et l’organisme pour<br />

déterminer si <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> exerce, dans <strong>le</strong>s faits, un<br />

contrô<strong>le</strong> <strong>sur</strong> l’organisme. En théorie, il y a un point de<br />

l’échel<strong>le</strong> à partir <strong>du</strong>quel <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> existe. En réalité, il ne<br />

s’agit vraisemblab<strong>le</strong>ment pas d’un point établi, mais plutôt<br />

d’une zone grise dans laquel<strong>le</strong> il est diffici<strong>le</strong> de déterminer<br />

l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>. Il faut faire appel au jugement<br />

professionnel pour évaluer la situation de chaque organisme.<br />

L’objectif de la norme est de fournir des indications<br />

qui ré<strong>du</strong>isent la zone grise et aident à déterminer si un<br />

organisme qui se situe dans cette zone est sous <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>.


10<br />

Il faut être prudent, lors de l’évaluation de l’existence ou<br />

non <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>, car il y a une différence entre contrô<strong>le</strong>,<br />

rég<strong>le</strong>mentation et dépendance financière.<br />

Avoir <strong>le</strong> pouvoir d’orienter<br />

La définition <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> comprend trois éléments principaux.<br />

Le premier est que l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> ne dépend pas de<br />

son exercice effectif. Même si <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> n’exerce jamais<br />

<strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>, <strong>le</strong> fait qu’il ait <strong>le</strong> pouvoir de l’exercer est suffisant.<br />

Un organisme auquel on a délégué des pouvoirs financiers et<br />

administratifs doit fonctionner à l’intérieur des paramètres<br />

établis par <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> et, tant que l’organisme fait ce<br />

qu’il est censé faire, aucune intervention <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> n’est<br />

nécessaire. Dans <strong>le</strong> cas contraire, toutefois, <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> a <strong>le</strong><br />

pouvoir de réorienter <strong>le</strong>s activités de cet organisme.<br />

Les politiques financières et administratives<br />

Le deuxième élément de la définition <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> a trait à<br />

l’orientation des politiques financières et administratives d’un<br />

organisme. Les politiques financières et administratives sont<br />

des principes et des pratiques qui déterminent la façon dont<br />

un organisme exerce ses activités ou con<strong>du</strong>it ses affaires.<br />

La capacité d’orienter ces politiques est un élément important<br />

<strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> parce que, prises ensemb<strong>le</strong>,<br />

el<strong>le</strong>s permettent d’établir <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s de base pour la con<strong>du</strong>ite<br />

des activités de l’organisme et la réalisation de sa mission et<br />

de son mandat.<br />

Il est possib<strong>le</strong> d’orienter <strong>le</strong>s politiques financières et<br />

administratives de différentes façons, dont <strong>le</strong>s suivantes :<br />

• <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> peut établir l’objectif de base d’un<br />

organisme et, en déterminant à l’avance ses politiques<br />

financières et administratives, il peut éliminer ou limiter<br />

de façon significative la capacité de l’organisme de prendre<br />

des décisions futures;<br />

• <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> peut orienter <strong>le</strong>s politiques financières et<br />

administratives d’un organisme <strong>sur</strong> une base continue;<br />

• <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> peut opposer son veto aux politiques<br />

financières et administratives de l’organisme, annu<strong>le</strong>r ou<br />

modifier cel<strong>le</strong>s-ci.<br />

Il n’est pas nécessaire que <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> gère <strong>le</strong>s activités<br />

d’un organisme de façon continue pour contrô<strong>le</strong>r celui-ci.<br />

C’est <strong>le</strong> pouvoir effectif <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> de déterminer <strong>le</strong>s<br />

politiques régissant ces activités qui est important.<br />

Le <strong>gouvernement</strong> s’attend à obtenir des avantages<br />

Le dernier élément nécessaire pour établir l’existence <strong>du</strong><br />

contrô<strong>le</strong> est que <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> doit s’attendre à tirer des<br />

avantages des activités de l’organisme qu’il contrô<strong>le</strong> (ou à<br />

être exposé à un risque de perte en raison de cel<strong>le</strong>s-ci). Les<br />

avantages peuvent être d’ordre financier ou autre. Par exemp<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> peut exiger de l’organisme qu’il collabore à<br />

l’atteinte de ses objectifs en matière de politique publique. Ou<br />

<strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> peut tirer un avantage financier des activités<br />

d’un organisme en recevant des dividendes. Il peut aussi être<br />

exposé à un risque de perte en lien avec <strong>le</strong> passif net d’un<br />

organisme ou être responsab<strong>le</strong> de ce passif. Ces avantages ou<br />

risques doivent décou<strong>le</strong>r directement de la relation de contrô<strong>le</strong><br />

et ne pas être des avantages ou des risques accessoires. Et ils<br />

doivent revenir au <strong>gouvernement</strong> lui-même plutôt que de<br />

toucher <strong>le</strong> public en général.<br />

Ce qu’il faut savoir :<br />

• Quels facteurs ont été pris en compte pour déterminer<br />

si un organisme donné est sous <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>?<br />

• Le <strong>gouvernement</strong> exerce-t-il son contrô<strong>le</strong> de façon<br />

active ou passive <strong>sur</strong> cet organisme?<br />

• Quels sont <strong>le</strong>s avantages ou <strong>le</strong>s risques rattachés à cet<br />

organisme?


5 Existe-t-il différents types de contrô<strong>le</strong>?<br />

Non. Le contrô<strong>le</strong>, <strong>du</strong> point de vue <strong>du</strong> chapitre SP 1300, est<br />

une question de fait. Il existe toutefois différentes façons,<br />

pour <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong>, de contrô<strong>le</strong>r un autre organisme. Ces<br />

différentes méthodes de contrô<strong>le</strong> entraînent des différences<br />

quant au degré d’influence <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>.<br />

11


6 Comment savoir si <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> contrô<strong>le</strong> un organisme?<br />

12<br />

Maintenant qu’il a été établi que <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> devrait comprendre tous <strong>le</strong>s organismes qui<br />

sont sous <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> de celui-ci, <strong>le</strong> véritab<strong>le</strong> travail consiste<br />

à déterminer quels organismes <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> contrô<strong>le</strong><br />

réel<strong>le</strong>ment. Ces décisions peuvent se révé<strong>le</strong>r ar<strong>du</strong>es.<br />

Le point de départ pour évaluer l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> est la<br />

définition <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> (voir la question 4) et <strong>le</strong>s dispositions<br />

connexes énoncées dans <strong>le</strong> chapitre SP 1300 <strong>du</strong> Manuel <strong>du</strong><br />

secteur public, «Périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>».<br />

On détermine l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> en examinant <strong>le</strong>s<br />

circonstances particulières de chaque organisme. Pour<br />

appliquer <strong>le</strong>s dispositions, il faut déterminer la substance<br />

de la relation entre <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> et l’organisme. Il faut<br />

prendre en compte tous <strong>le</strong>s aspects et toutes <strong>le</strong>s implications<br />

pertinents de la relation pour déterminer si <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

contrô<strong>le</strong> ou non l’organisme.<br />

La norme établit divers indicateurs qui apportent la preuve<br />

de l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>. En raison de la comp<strong>le</strong>xité et de la<br />

diversité des relations entre <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> et <strong>le</strong>s nombreux<br />

organismes qui sont de son ressort, aucun critère ne peut à<br />

lui seul fournir suffisamment de preuves de l’existence <strong>du</strong><br />

contrô<strong>le</strong> dans tous <strong>le</strong>s cas. En d’autres termes, il n’existe<br />

aucun critère infaillib<strong>le</strong>. C’est plutôt la prépondérance de<br />

la preuve qui, prise dans sa globalité, permet de poser un<br />

jugement.<br />

On peut considérer <strong>le</strong>s facteurs qui fournissent des preuves<br />

de l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> comme des «signes de contrô<strong>le</strong>».<br />

Certains signes sont plus évidents que d’autres et certains<br />

autres fournissent une meil<strong>le</strong>ure preuve de l’existence <strong>du</strong><br />

contrô<strong>le</strong>, en particulier lorsqu’ils sont associés à d’autres<br />

signes. La question de savoir si <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> contrô<strong>le</strong> ou<br />

non un organisme est une affaire de jugement professionnel<br />

fondée <strong>sur</strong> la définition <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> et <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s circonstances<br />

propres à chaque cas.<br />

Pour chaque indicateur possib<strong>le</strong>, <strong>le</strong> degré d’influence<br />

qu’exerce <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> détermine son importance comme<br />

preuve de l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>. Le niveau d’importance<br />

de l’indicateur dépend des circonstances particulières dans<br />

chaque cas. Comme il a été mentionné, chaque indicateur<br />

peut constituer un signe de l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> qui,<br />

jumelé à d’autres signes, fournit une preuve suffisante pour<br />

conclure à l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>.<br />

Dans certains cas, il est faci<strong>le</strong> de déterminer l’existence <strong>du</strong><br />

contrô<strong>le</strong>, par exemp<strong>le</strong> lorsque la relation d’un organisme<br />

avec <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> repose <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s éléments situés aux<br />

extrémités de l’«échel<strong>le</strong>» <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>. Dans d’autres cas,<br />

c’est plus diffici<strong>le</strong> et <strong>le</strong> niveau de jugement professionnel<br />

nécessaire est plus é<strong>le</strong>vé. Par exemp<strong>le</strong>, déterminer si un<br />

<strong>gouvernement</strong> a <strong>le</strong> pouvoir de nommer la majorité des<br />

membres <strong>du</strong> conseil de direction d’un organisme constitue<br />

généra<strong>le</strong>ment une question de fait : c’est <strong>le</strong> cas ou ce n’est<br />

pas <strong>le</strong> cas. Par ail<strong>le</strong>urs, établir si <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> est en<br />

me<strong>sur</strong>e d’orienter <strong>le</strong>s politiques financières et administratives<br />

d’un organisme peut être moins évident. Bien que <strong>le</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> puisse déterminer directement certaines<br />

politiques organisationnel<strong>le</strong>s, la question de savoir s’il s’agit<br />

là d’une preuve de l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> et la détermination<br />

de l’importance de ce signe relèvent <strong>du</strong> jugement.


7 Quels sont <strong>le</strong>s principaux indicateurs de contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>?<br />

Il existe quatre indicateurs convaincants de l’existence <strong>du</strong><br />

contrô<strong>le</strong> :<br />

1. Le <strong>gouvernement</strong> a <strong>le</strong> pouvoir de nommer ou de<br />

révoquer unilatéra<strong>le</strong>ment une majorité des membres<br />

<strong>du</strong> conseil de direction de l’organisme.<br />

Le fait que <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> puisse nommer une majorité<br />

des membres <strong>du</strong> conseil constitue un indicateur de<br />

contrô<strong>le</strong>. De même, la capacité <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> de<br />

révoquer des membres <strong>du</strong> conseil pourrait constituer un<br />

indicateur de contrô<strong>le</strong>.<br />

2. Le <strong>gouvernement</strong> peut disposer en permanence des<br />

actifs de l’organisme ou a la capacité de décider en<br />

permanence de l’utilisation de ces actifs, ou il est<br />

responsab<strong>le</strong> en permanence des pertes.<br />

Le fait que <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> puisse disposer en permanence<br />

des actifs de l’organisme ou soit en permanence responsab<strong>le</strong><br />

de ses passifs peut constituer un indicateur de contrô<strong>le</strong>. Il<br />

peut disposer des actifs lorsqu’il peut forcer un organisme à<br />

verser des dividendes. En cas de dissolution de l’organisme,<br />

<strong>le</strong> fait que <strong>le</strong>s actifs lui reviennent peut constituer un<br />

indicateur convaincant de contrô<strong>le</strong> de sa part. De même,<br />

si <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> doit alors prendre en charge <strong>le</strong>s passifs,<br />

cette responsabilité peut constituer un indicateur de<br />

contrô<strong>le</strong>.<br />

3. Le <strong>gouvernement</strong> détient la majorité des actions avec<br />

droit de vote ou une «action préférentiel<strong>le</strong>» qui lui<br />

donne <strong>le</strong> pouvoir d’orienter <strong>le</strong>s politiques financières<br />

et administratives de l’organisme.<br />

Souvent, <strong>le</strong>s organismes publics n’ont pas d’actions<br />

avec droit de vote. Mais lorsqu’ils en ont, et que <strong>le</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> en détient la majorité, ce droit constitue<br />

un indicateur convaincant de contrô<strong>le</strong>. On entend par<br />

«action préférentiel<strong>le</strong>» (golden share) une catégorie d’actions<br />

qui confèrent au détenteur des pouvoirs ou des droits<br />

déterminés excédant ceux qui seraient norma<strong>le</strong>ment<br />

associés à la participation <strong>du</strong> détenteur ou à sa<br />

représentation au conseil de direction. En d’autres termes,<br />

l’action préférentiel<strong>le</strong> confère des droits qui correspondent<br />

à ceux qui sont associés au contrô<strong>le</strong> de l’organisme.<br />

4. Le <strong>gouvernement</strong> a <strong>le</strong> pouvoir unilatéral de dissoudre<br />

l’organisme et, de ce fait, de disposer de ses actifs, ce<br />

qui, <strong>le</strong> cas échéant, <strong>le</strong> rend responsab<strong>le</strong> des obligations<br />

de l’organisme.<br />

Un <strong>gouvernement</strong> peut créer un organisme et établir des<br />

paramètres de gouvernance. Le pouvoir <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

de dissoudre l’organisme constitue éga<strong>le</strong>ment un facteur<br />

à prendre en compte. Le fait que <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> puisse<br />

dissoudre un organisme sans consultation peut constituer<br />

un indicateur de contrô<strong>le</strong>.<br />

Bien qu’aucun de ces indicateurs à lui seul ne soit un<br />

indicateur infaillib<strong>le</strong> de contrô<strong>le</strong>, chacun d’entre eux en<br />

constitue une preuve convaincante. En présence de tous <strong>le</strong>s<br />

indicateurs, par exemp<strong>le</strong>, il serait diffici<strong>le</strong> de conclure que <strong>le</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> ne contrô<strong>le</strong> pas l’organisme. Ce qui importe<br />

lors de l’évaluation de l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> n’est pas <strong>le</strong><br />

nombre absolu d’indicateurs, mais plutôt l’application de la<br />

définition <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> et l’examen de la nature de la preuve<br />

qui décrit la relation entre <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> et l’organisme.<br />

13


8 Quels sont <strong>le</strong>s autres indicateurs de contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>?<br />

14<br />

Il peut aussi y avoir d’autres indicateurs de contrô<strong>le</strong>. Pour<br />

déterminer si <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> contrô<strong>le</strong> un organisme, il faut<br />

évaluer ces autres indicateurs parallè<strong>le</strong>ment à tous <strong>le</strong>s autres<br />

aspects de la relation entre <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> et l’organisme,<br />

y compris <strong>le</strong>s quatre indicateurs de contrô<strong>le</strong> convaincants<br />

décrits à la question 7. Les autres indicateurs de contrô<strong>le</strong><br />

possib<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s suivants :<br />

1. Le <strong>gouvernement</strong> participe de façon significative au<br />

processus de nomination des membres <strong>du</strong> conseil de<br />

direction de l’organisme en nommant une majorité<br />

de ces membres parmi une liste de personnes fournie<br />

par des tiers ou en intervenant autrement dans la<br />

nomination ou la révocation d’un nombre significatif<br />

de membres.<br />

Même si <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> n’a pas <strong>le</strong> droit de nommer la<br />

majorité des membres <strong>du</strong> conseil, s’il peut en nommer un<br />

nombre significatif ou s’il intervient largement dans ces<br />

nominations, cela peut constituer une preuve de l’existence<br />

<strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>. En soi, cette capacité est peu susceptib<strong>le</strong> de<br />

constituer une preuve adéquate de l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>,<br />

mais conjointement avec certains des autres indicateurs,<br />

el<strong>le</strong> peut constituer un facteur important à prendre en<br />

compte dans <strong>le</strong> cadre de l’évaluation de l’existence <strong>du</strong><br />

contrô<strong>le</strong>.<br />

2. Le <strong>gouvernement</strong> peut nommer ou révoquer <strong>le</strong><br />

directeur général ou d’autres membres clés <strong>du</strong><br />

personnel.<br />

La capacité <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> d’engager ou de congédier<br />

des membres clés <strong>du</strong> personnel, tels que <strong>le</strong> directeur<br />

général, peut constituer une preuve de l’existence <strong>du</strong><br />

contrô<strong>le</strong>.<br />

3. Le <strong>gouvernement</strong> définit ou peut modifier au besoin<br />

la mission ou <strong>le</strong> mandat de l’organisme.<br />

L’aspect essentiel de cet indicateur est de savoir si <strong>le</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> a donné comme mission et/ou mandat à<br />

un organisme de réaliser des objectifs <strong>gouvernement</strong>aux,<br />

notamment en précisant la façon de faire. Par exemp<strong>le</strong>, un<br />

<strong>gouvernement</strong> peut établir par voie législative l’objectif<br />

d’un organisme et la façon dont celui-ci réalisera cet<br />

objectif. Il peut éga<strong>le</strong>ment imposer des limites au mandat<br />

de l’organisme.<br />

4. Le <strong>gouvernement</strong> approuve <strong>le</strong>s plans d’affaires ou <strong>le</strong>s<br />

budgets de l’organisme et exige que des modifications<br />

soient apportées, globa<strong>le</strong>ment ou poste par poste.<br />

Lorsque <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> approuve <strong>le</strong> budget ou <strong>le</strong> plan<br />

d’affaires d’un organisme, cette approbation peut constituer<br />

un indicateur de contrô<strong>le</strong>. Il n’est pas nécessaire que<br />

l’approbation soit donnée poste par poste, el<strong>le</strong> peut l’être<br />

globa<strong>le</strong>ment seu<strong>le</strong>ment.<br />

5. Le <strong>gouvernement</strong> définit des limites en matière<br />

d’emprunts ou de placements, ou apporte des<br />

restrictions aux placements que peut effectuer<br />

l’organisme.<br />

Le fait que <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> définisse des limites ou<br />

établisse la nécessité d’approbations en matière d’emprunts<br />

pour l’organisme peut constituer une preuve de l’existence<br />

<strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>. De même, <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> peut établir<br />

des limites en matière de placements. Ce facteur seul ne<br />

constitue pas une preuve adéquate, mais combiné à d’autres<br />

facteurs, il pourrait être un indicateur de contrô<strong>le</strong>.


6. Le <strong>gouvernement</strong> limite la capacité de l’organisme<br />

de générer des revenus, notamment ses sources de<br />

revenus.<br />

Le <strong>gouvernement</strong> peut être en me<strong>sur</strong>e de contrô<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s<br />

sources de revenus d’un organisme. En pareil cas, il peut<br />

être capab<strong>le</strong> d’orienter la provenance des revenus ou de<br />

limiter la capacité de l’organisme de gagner des revenus<br />

dans certains secteurs.<br />

7. Le <strong>gouvernement</strong> définit ou peut modifier <strong>le</strong>s<br />

politiques de gestion de l’organisme, par exemp<strong>le</strong><br />

cel<strong>le</strong>s ayant trait à la comptabilité, aux ressources<br />

humaines, à la rémunération, aux négociations<br />

col<strong>le</strong>ctives et à l’affectation des ressources.<br />

Cette catégorie a trait à la capacité <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

d’influer <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s politiques d’un organisme en matière<br />

de finance, de comptabilité, de ressources humaines, de<br />

négociations col<strong>le</strong>ctives et d’affectation des ressources.<br />

Cet indicateur de contrô<strong>le</strong> potentiel vise à couvrir une<br />

multitude de fonctions de gestion organisationnel<strong>le</strong> à<br />

l’égard desquel<strong>le</strong>s <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> peut intervenir.<br />

Ces indicateurs de contrô<strong>le</strong>, pris indivi<strong>du</strong>el<strong>le</strong>ment, sont moins<br />

convaincants que <strong>le</strong>s quatre indicateurs décrits à la question 7.<br />

En combinaison avec d’autres indicateurs, ils peuvent<br />

toutefois fournir une preuve de l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>.<br />

Rappelons qu’il est important d’appliquer la définition <strong>du</strong><br />

contrô<strong>le</strong> et d’utiliser <strong>le</strong>s indicateurs comme éléments de<br />

preuve pour évaluer s’il y a ou non contrô<strong>le</strong>. Il faut évaluer<br />

tous <strong>le</strong>s aspects de la relation entre un <strong>gouvernement</strong> et un<br />

organisme.<br />

15


9<br />

Comment<br />

évaluer <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> à la lumière de la définition<br />

et des indicateurs?<br />

16<br />

L’une des façons d’apprécier la nature et l’amp<strong>le</strong>ur de ces<br />

indicateurs de contrô<strong>le</strong> est de <strong>le</strong>s résumer en tenant compte de<br />

<strong>le</strong>ur caractère convaincant et <strong>du</strong> degré de jugement nécessaire<br />

à <strong>le</strong>ur évaluation et à <strong>le</strong>ur identification.<br />

Pour certains facteurs, <strong>le</strong> degré de jugement nécessaire pour<br />

déterminer s’il existe un critère de contrô<strong>le</strong> peut être faib<strong>le</strong><br />

ou é<strong>le</strong>vé. Par exemp<strong>le</strong>, il est relativement faci<strong>le</strong> d’établir si<br />

<strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> a <strong>le</strong> pouvoir de nommer <strong>le</strong> personnel de<br />

direction d’un organisme. Il peut toutefois être plus diffici<strong>le</strong><br />

de déterminer s’il a <strong>le</strong> pouvoir de définir la mission et <strong>le</strong><br />

mandat de l’organisme.<br />

De plus, lors de l’évaluation <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>, certains facteurs ont<br />

un degré d’importance ou un poids supérieur à d’autres. Par<br />

exemp<strong>le</strong>, si un <strong>gouvernement</strong> peut nommer la majorité des<br />

membres <strong>du</strong> conseil ou disposer des actifs de l’organisme à<br />

son gré, il est alors fort probab<strong>le</strong> qu’il existe un contrô<strong>le</strong>. Ces<br />

facteurs ont une importance plus é<strong>le</strong>vée que <strong>le</strong>s autres.<br />

Les explications qui suivent illustrent <strong>le</strong> type d’évaluation<br />

qui peut être faite à l’égard d’un critère de contrô<strong>le</strong><br />

particulier. Ces explications sont généra<strong>le</strong>s et ne doivent pas<br />

être considérées comme un jugement définitif <strong>sur</strong> la façon<br />

d’évaluer un critère de contrô<strong>le</strong> particulier. Il faut que <strong>le</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> examine chacune de ses relations avec ses<br />

organismes et qu’il détermine la pondération appropriée<br />

des critères de contrô<strong>le</strong> re<strong>le</strong>vés pour chaque organisme. Le<br />

degré d’importance des indicateurs de contrô<strong>le</strong> est fonction<br />

des circonstances. Dans certaines situations, un indicateur<br />

particulier peut fournir un degré é<strong>le</strong>vé de preuve de<br />

l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>, alors que dans d’autres situations, <strong>le</strong><br />

même indicateur peut ne pas être aussi important.<br />

Il est assez faci<strong>le</strong> de déterminer si <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> a <strong>le</strong><br />

pouvoir de nommer ou de révoquer la majorité des membres<br />

<strong>du</strong> conseil de direction d’un organisme. C’est norma<strong>le</strong>ment<br />

une situation de fait qui exige peu de jugement. Ou bien<br />

<strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> a <strong>le</strong> pouvoir de nommer la majorité des<br />

membres, ou bien il ne l’a pas. Du fait que ce critère est l’un<br />

des quatre indicateurs de contrô<strong>le</strong> convaincants, il est très<br />

important pour évaluer l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>. Lorsqu’un<br />

<strong>gouvernement</strong> a ce pouvoir, cela constitue un critère<br />

auquel on accorde un poids significatif pour évaluer si <strong>le</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> contrô<strong>le</strong> l’organisme.<br />

Par contre, il peut être plus diffici<strong>le</strong> d’établir si <strong>le</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> a <strong>le</strong> pouvoir d’établir la mission et <strong>le</strong> mandat<br />

d’un organisme. Voici un exemp<strong>le</strong> d’analyse possib<strong>le</strong> :<br />

• <strong>le</strong> fait d’avoir ce pouvoir est l’un des indicateurs <strong>le</strong>s moins<br />

convaincants de l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

<strong>sur</strong> un organisme;<br />

• dans de nombreux cas, ce pouvoir serait classé comme<br />

ayant une importance modérée pour déterminer l’existence<br />

<strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>;<br />

• évaluer si un <strong>gouvernement</strong> a ce pouvoir peut exiger un<br />

degré important de jugement;<br />

• on peut conclure que lorsqu’un <strong>gouvernement</strong> a <strong>le</strong> pouvoir<br />

de définir la mission et <strong>le</strong> mandat d’un organisme, il ne<br />

convient pas d’accorder un poids significatif à ce pouvoir<br />

pour établir si <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> contrô<strong>le</strong> l’organisme.<br />

Chaque aspect d’une relation entre un <strong>gouvernement</strong> et un<br />

organisme est évalué de la même façon. La pondération des<br />

indicateurs de contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> re<strong>le</strong>vés pour un<br />

organisme donné est propre à la relation <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

avec cet organisme.


Quel<strong>le</strong> que soit la méthode d’évaluation retenue, c’est la<br />

prépondérance de la preuve qui détermine si <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

contrô<strong>le</strong> un organisme. Pour chaque indicateur qui s’applique<br />

dans une situation particulière, <strong>le</strong> degré d’influence qu’exerce<br />

<strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> établit l’importance de l’indicateur comme<br />

preuve de l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>. Pour apprécier la preuve, il<br />

est nécessaire de considérer <strong>le</strong>s indicateurs col<strong>le</strong>ctivement et<br />

isolément.<br />

17


10<br />

Qu’est-ce qu’un contrô<strong>le</strong> temporaire?<br />

18<br />

Lors de l’examen des indicateurs de contrô<strong>le</strong> ayant trait<br />

à la gouvernance, l’une des tâches exigeantes consiste à<br />

établir la différence entre <strong>le</strong>s pouvoirs de gouvernance dans<br />

des circonstances «norma<strong>le</strong>s» et <strong>le</strong>s pouvoirs en situation<br />

de «force majeure», lorsqu’un événement particulier ou<br />

une situation de crise peut exiger que <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

intervienne d’une façon ou d’une autre dans <strong>le</strong>s affaires de<br />

l’organisme pour <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>r.<br />

Ce type de contrô<strong>le</strong> est temporaire et ne <strong>sur</strong>vient que<br />

lorsqu’un événement particulier et rare se pro<strong>du</strong>it. La capacité<br />

d’un <strong>gouvernement</strong> de prendre <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> temporaire d’un<br />

organisme dans des circonstances exceptionnel<strong>le</strong>s (comme une<br />

situation de crise découlant d’une faillite ou d’une défaillance<br />

<strong>du</strong> conseil d’administration) ne signifie pas qu’il fail<strong>le</strong> inclure<br />

l’organisme dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>.<br />

Un contrô<strong>le</strong> temporaire est de par nature à court terme, et il<br />

est exercé en vue d’être abandonné dès la crise terminée.


11 Qu’est-ce qui ne constitue pas un contrô<strong>le</strong>?<br />

La norme <strong>sur</strong> <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> vise principa<strong>le</strong>ment à<br />

définir <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> et à fournir des indications pour aider à<br />

en évaluer l’existence. Mais il est éga<strong>le</strong>ment important de<br />

distinguer <strong>le</strong>s éléments non assimilab<strong>le</strong>s à un contrô<strong>le</strong>.<br />

La dépendance financière ne<br />

constitue pas une forme de contrô<strong>le</strong><br />

De nombreux organismes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur <strong>du</strong><br />

périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>, dépendent de celuici<br />

<strong>sur</strong> <strong>le</strong> plan financier. Cette dépendance crée une relation<br />

d’influence dans <strong>le</strong> cadre de laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> peut<br />

exiger que l’organisme rende compte de certaines choses,<br />

par exemp<strong>le</strong> qu’il fasse rapport <strong>sur</strong> <strong>le</strong> respect des ententes de<br />

financement.<br />

La dépendance financière en soi ne permet toutefois pas<br />

au <strong>gouvernement</strong> de contrô<strong>le</strong>r un organisme. Le conseil de<br />

direction de l’organisme peut toujours continuer de prendre<br />

des décisions de façon indépendante concernant ses politiques<br />

financières et administratives. Du fait que ces politiques<br />

peuvent avoir des conséquences financières importantes pour<br />

l’organisme, <strong>le</strong> maintien de sa capacité d’établir des politiques<br />

est important. Il signifie que <strong>le</strong> conseil de direction a la<br />

capacité de tourner <strong>le</strong> dos au financement <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

ou de mettre fin aux activités s’il <strong>le</strong> veut.<br />

Un <strong>gouvernement</strong> peut exiger d’un organisme qu’il lui<br />

soumette des rapports pour démontrer qu’il se conforme à<br />

certaines modalités de financement. Mais cette exigence ne<br />

constitue pas une preuve de l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>, parce que<br />

l’intérêt <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> à l’égard de l’organisme se limite<br />

aux aspects liés au financement des activités. Par exemp<strong>le</strong>,<br />

un service de garderie <strong>du</strong> secteur privé qui toucherait<br />

une subvention <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> pourrait être tenu de<br />

démontrer qu’il se conforme aux modalités <strong>du</strong> financement<br />

public. Toutefois, <strong>le</strong> conseil de direction aurait <strong>le</strong> pouvoir<br />

discrétionnaire d’accepter ou de refuser la subvention, ou<br />

encore de faire affaire ou non avec <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong>. Bon<br />

nombre d’organismes sans but lucratif comptent <strong>sur</strong> <strong>le</strong><br />

financement <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>, mais cela ne signifie pas qu’ils<br />

sont sous <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>.<br />

La rég<strong>le</strong>mentation n’est pas une forme<br />

de contrô<strong>le</strong><br />

Les <strong>gouvernement</strong>s établissent souvent un cadre rég<strong>le</strong>mentaire<br />

pour un secteur d’activité ou pour la protection de l’intérêt<br />

public. Ce rô<strong>le</strong> peut comprendre l’établissement de<br />

règ<strong>le</strong>ments qui imposent des conditions ou des pénalités<br />

à l’égard des activités d’un organisme ou d’un type<br />

d’organismes. Même dans ce cas, toutefois, <strong>le</strong>s conseils de<br />

direction des organismes assujettis à la rég<strong>le</strong>mentation<br />

prennent des décisions de façon indépendante en respectant<br />

<strong>le</strong> cadre rég<strong>le</strong>mentaire. Un <strong>gouvernement</strong> peut exiger d’un<br />

organisme qu’il soumette des rapports pour démontrer qu’il<br />

se conforme à la rég<strong>le</strong>mentation, mais cette exigence ne<br />

constitue pas une preuve de l’existence d’un contrô<strong>le</strong>. L’intérêt<br />

<strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> à l’égard de ces organismes se limite aux<br />

aspects rég<strong>le</strong>mentaires de <strong>le</strong>urs activités. Par exemp<strong>le</strong>, même<br />

si une autorité de rég<strong>le</strong>mentation peut établir des limites<br />

en matière de tarification ou d’emprunt, el<strong>le</strong> ne contrô<strong>le</strong> pas<br />

l’organisme pour autant.<br />

La responsabilité constitutionnel<strong>le</strong><br />

n’est pas une forme de contrô<strong>le</strong><br />

De nombreuses responsabilités des <strong>gouvernement</strong>s canadiens,<br />

par exemp<strong>le</strong> en matière de défense, de soins de santé et<br />

d’é<strong>du</strong>cation, sont établies dans la Constitution. Lorsqu’un<br />

19


<strong>20</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> a une responsabilité, selon la Constitution,<br />

en matière de soins de santé, cela ne signifie pas qu’il<br />

contrô<strong>le</strong> nécessairement toutes <strong>le</strong>s entités qui fournissent des<br />

services de soins de santé. Il peut choisir de s’acquitter de<br />

sa responsabilité en fournissant ces services directement par<br />

l’intermédiaire d’un organisme sous son contrô<strong>le</strong>, comme<br />

un ministère, ou indirectement par l’intermédiaire d’un<br />

entrepreneur indépendant qui n’est pas une entité sous son<br />

contrô<strong>le</strong>. Ce ne sont pas la nature des services fournis ni<br />

<strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> qui a la responsabilité, aux termes de la<br />

Constitution, de s’as<strong>sur</strong>er qu’ils sont fournis qui importent<br />

ici, mais plutôt la nature de la relation entre <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

et l’organisme prestataire.


12<br />

Lorsque <strong>le</strong>s ressources d’un organisme sont grevées<br />

d’affectations, l’organisme peut-il être contrôlé?<br />

Certains organismes sont assujettis à des affectations ou à<br />

des dispositions qui limitent <strong>le</strong>ur capacité de faire certaines<br />

choses. On a soutenu que si la capacité d’un <strong>gouvernement</strong><br />

de disposer des actifs d’un organisme est limitée, l’organisme<br />

n’est pas sous <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>. Cette approche<br />

est axée <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s risques et avantages liés à la propriété.<br />

La définition <strong>du</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

repose <strong>sur</strong> <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> et non <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s risques et avantages liés<br />

à la propriété. L’existence d’affectations ne modifie pas la<br />

relation entre un <strong>gouvernement</strong> et un organisme. En fait,<br />

<strong>le</strong>s affectations n’ont pas trait au droit <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

de disposer des ressources de l’organisme, mais plutôt<br />

à la me<strong>sur</strong>e dans laquel<strong>le</strong> il peut en disposer. Le fait<br />

qu’un organisme doive maintenir certaines ressources<br />

qui ne reviennent pas nécessairement directement à un<br />

<strong>gouvernement</strong> n’est pas un critère d’exclusion de cet<br />

organisme <strong>du</strong> périmètre comptab<strong>le</strong>, quoique l’existence de<br />

limites léga<strong>le</strong>s quant à la façon dont ces ressources peuvent<br />

être utilisées constitue une information importante pour <strong>le</strong>s<br />

utilisateurs, qui doit être communiquée.<br />

Le chapitre SP 3100 <strong>du</strong> Manuel <strong>du</strong> secteur public, «Actifs<br />

et revenus affectés», définit l’entité visée par des affectations<br />

d’origine interne comme étant une «entité juridique distincte<br />

comprise dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

et établie par une loi <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> lui-même qui<br />

fait obligation à l’entité d’utiliser ses actifs ou actifs nets<br />

conformément à des fins déterminées et d’en rendre compte<br />

à des tiers non compris dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>, tant que la loi est en vigueur».<br />

Dans <strong>le</strong>s faits, <strong>le</strong>s <strong>gouvernement</strong>s contrô<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s entités<br />

visées par des affectations d’origine interne. Tant que <strong>le</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> fonctionne dans <strong>le</strong> cadre des limites établies, il<br />

peut p<strong>le</strong>inement disposer des ressources de ces entités et ainsi<br />

<strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>r. Bien que, selon <strong>le</strong>s normes énoncées au chapitre<br />

SP 3100, <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> soit tenu de communiquer<br />

de tel<strong>le</strong>s affectations, <strong>le</strong>s entités visées sont contrôlées et<br />

comprises dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>.<br />

Ce qu’il faut vérifier :<br />

• Les notes complémentaires comprennent-el<strong>le</strong>s des<br />

informations au sujet des affectations touchant <strong>le</strong>s entités<br />

visées par des affectations d’origine interne?<br />

21


13<br />

Quel<strong>le</strong> importance la forme juridique de la relation<br />

entre un <strong>gouvernement</strong> et un organisme revêt-el<strong>le</strong>?<br />

22<br />

Comme il a déjà été mentionné, pour évaluer <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>,<br />

il faut tenir compte de la substance de la relation entre <strong>le</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> et l’organisme. Il est important de noter qu’il<br />

se peut que la vraie nature de certaines relations ne ressorte<br />

pas clairement de <strong>le</strong>ur forme juridique. Il ne suffit pas<br />

d’évaluer <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> en s’appuyant <strong>sur</strong> la forme juridique.<br />

Il faut tenir compte de tous <strong>le</strong>s aspects et implications de la<br />

relation pour déterminer l’existence <strong>du</strong> contrô<strong>le</strong>. On ne doit<br />

pas laisser la forme juridique influer <strong>sur</strong> l’évaluation de la<br />

question de savoir si l’organisme est contrôlé ou non et, par<br />

conséquent, s’il doit être inclus ou non dans <strong>le</strong> périmètre<br />

comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>.<br />

La norme révisée contenue dans <strong>le</strong> chapitre SP 1300,<br />

«Périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>», est fondée <strong>sur</strong> des<br />

principes. El<strong>le</strong> décrit <strong>le</strong>s caractéristiques des organismes qui<br />

doivent être compris dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong>, plutôt<br />

que des types d’organismes particuliers (par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s<br />

hôpitaux). Cette approche signifie que, parfois, l’exercice <strong>du</strong><br />

jugement professionnel est nécessaire pour déterminer si un<br />

organisme est sous contrô<strong>le</strong> et devrait en conséquence être<br />

inclus dans <strong>le</strong>s états financiers <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>.<br />

Si, en substance, un <strong>gouvernement</strong> contrô<strong>le</strong> un organisme (au<br />

sens <strong>du</strong> chapitre SP 1300), quel<strong>le</strong> que soit la forme juridique<br />

de <strong>le</strong>ur relation, celui-ci doit être comptabilisé dans <strong>le</strong>s états<br />

financiers <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>. Un organisme n’est pas compris<br />

dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> lorsque ce<br />

dernier ne peut exercer de contrô<strong>le</strong> <strong>sur</strong> lui.


14 Quels sont <strong>le</strong>s types d’organismes publics?<br />

Les <strong>gouvernement</strong>s fournissent des programmes et des services<br />

publics par l’entremise d’un vaste éventail de ministères, de<br />

fonds, d’agences, de régies, de commissions, de sociétés d’État<br />

et d’organismes sans but lucratif. Certains programmes et<br />

services relèvent directement des <strong>gouvernement</strong>s, alors que<br />

dans d’autres cas, la responsabilité est déléguée à d’autres<br />

organismes.<br />

Tab<strong>le</strong>au 2<br />

Bon nombre de ces organismes pro<strong>du</strong>isent <strong>le</strong>urs propres<br />

états financiers pour présenter <strong>le</strong>urs activités et ressources<br />

financières au <strong>gouvernement</strong>, ainsi que pour fournir<br />

des informations financières aux utilisateurs externes et<br />

s’acquitter de <strong>le</strong>ur obligation de reddition de comptes. En vue<br />

d’obtenir une certaine uniformité de l’information financière<br />

des <strong>gouvernement</strong>s, <strong>le</strong> CCSP a établi des catégories généra<strong>le</strong>s<br />

d’organismes <strong>gouvernement</strong>aux.<br />

Le <strong>gouvernement</strong><br />

et ses organismes<br />

23<br />

Ministères, fonds<br />

Entreprises<br />

publiques<br />

Organismes<br />

publics de type<br />

commercial<br />

Organismes sans<br />

but lucratif <strong>du</strong><br />

secteur public<br />

Autres organismes<br />

La préface <strong>du</strong> Manuel de comptabilité de l’ICCA pour <strong>le</strong> secteur<br />

public décrit <strong>le</strong>s différents types d’organismes publics et<br />

indique pour chacun des orientations quant aux PCGR à<br />

utiliser aux fins de l’établissement de <strong>le</strong>urs états financiers.<br />

Ces orientations sont fondées <strong>sur</strong> la prémisse que, pour<br />

certains organismes, d’autres principes que <strong>le</strong>s PCGR <strong>du</strong><br />

secteur public sont plus appropriés au regard de <strong>le</strong>urs<br />

objectifs et activités. On demande à certains organismes<br />

publics d’appliquer <strong>le</strong>s PCGR utilisés par <strong>le</strong>s entreprises alors<br />

qu’on demande à d’autres d’utiliser <strong>le</strong>s PCGR destinés aux<br />

organismes sans but lucratif.


24<br />

Certains organismes publics, tels que <strong>le</strong>s ministères, font<br />

tel<strong>le</strong>ment partie intégrante des activités <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

que <strong>le</strong>urs objectifs et activités sont substantiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s<br />

mêmes que ceux <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>. Ces organismes utilisent<br />

généra<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s PCGR <strong>du</strong> secteur public pour établir <strong>le</strong>urs<br />

états financiers. D’autres organismes publics sont structurés<br />

comme ceux <strong>du</strong> secteur privé et ont des objectifs similaires.<br />

Entreprises publiques<br />

Une entreprise publique est un organisme qui possède<br />

toutes <strong>le</strong>s caractéristiques suivantes :<br />

1) il constitue une entité juridique distincte ayant <strong>le</strong> pouvoir<br />

de passer des contrats en son propre nom et d’ester en<br />

justice;<br />

2) il est investi des pouvoirs financiers et administratifs<br />

nécessaires pour mener des activités commercia<strong>le</strong>s;<br />

3) il a pour principa<strong>le</strong> activité la vente de biens ou<br />

la prestation de services à des particuliers ou à des<br />

organismes non compris dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>;<br />

4) il peut, dans <strong>le</strong> cours normal de ses activités, poursuivre ses<br />

activités et faire face à ses dettes au moyen de revenus tirés<br />

de sources non comprises dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>.<br />

Les entreprises publiques sont des organismes publics qui<br />

sont financièrement autonomes. El<strong>le</strong>s fonctionnent comme<br />

des entreprises et obtiennent très peu de financement<br />

<strong>gouvernement</strong>al. El<strong>le</strong>s génèrent des revenus (ou à tout <strong>le</strong><br />

moins atteignent <strong>le</strong> seuil de rentabilité) au moyen d’activités<br />

commercia<strong>le</strong>s menées à l’extérieur <strong>du</strong> périmètre comptab<strong>le</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>. La Société des alcools <strong>du</strong> Québec ou <strong>le</strong>s<br />

services hydro-é<strong>le</strong>ctriques d’une Administration loca<strong>le</strong> sont<br />

des exemp<strong>le</strong>s d’entreprises publiques.<br />

Organismes publics de type commercial<br />

Un organisme public de type commercial est un organisme<br />

public qui possède toutes <strong>le</strong>s caractéristiques suivantes :<br />

1) il constitue une entité juridique distincte ayant <strong>le</strong> pouvoir<br />

de passer des contrats en son propre nom et d’ester en<br />

justice;<br />

2) il est investi des pouvoirs financiers et administratifs<br />

nécessaires pour mener des activités commercia<strong>le</strong>s;<br />

3) il a pour principa<strong>le</strong> activité la vente de biens ou<br />

la prestation de services à des particuliers ou à des<br />

organismes.<br />

Les organismes publics de type commercial diffèrent des<br />

entreprises publiques <strong>du</strong> fait qu’ils vendent habituel<strong>le</strong>ment<br />

des biens et des services à l’intérieur <strong>du</strong> périmètre<br />

comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> ou reçoivent des subventions<br />

<strong>gouvernement</strong>a<strong>le</strong>s importantes pour <strong>le</strong>s aider à mener <strong>le</strong>urs<br />

activités. Mais ces organismes agissent comme des entreprises<br />

et évoluent souvent <strong>sur</strong> un marché concurrentiel ouvert. La<br />

Société Radio-Canada (SRC) est un exemp<strong>le</strong> d’organisme<br />

public de type commercial, tout comme l’est une société<br />

d’État de gestion immobilière tel<strong>le</strong> que la British Columbia<br />

Building Corporation (BCBC).<br />

Dans la préface <strong>du</strong> Manuel <strong>du</strong> secteur public, on demande<br />

aux entreprises publiques et aux organismes publics de<br />

type commercial d’utiliser <strong>le</strong>s PCGR pour <strong>le</strong>s entreprises,<br />

énoncés dans <strong>le</strong> Manuel de l’ICCA – Comptabilité, aux fins de<br />

l’établissement de <strong>le</strong>urs états financiers.


Organismes sans but lucratif<br />

<strong>du</strong> secteur public<br />

Un organisme sans but lucratif est défini comme suit dans <strong>le</strong><br />

secteur privé :<br />

«[…] entité qui n’a norma<strong>le</strong>ment pas de titres de propriété<br />

transférab<strong>le</strong>s et dont l’organisation et <strong>le</strong> fonctionnement visent<br />

exclusivement des fins socia<strong>le</strong>s, é<strong>du</strong>catives, professionnel<strong>le</strong>s,<br />

religieuses, charitab<strong>le</strong>s, ou de santé, ou toute autre fin à<br />

caractère non lucratif. Les membres, <strong>le</strong>s apporteurs (auteurs<br />

d’apports) et <strong>le</strong>s autres pourvoyeurs de ressources ne reçoivent en<br />

<strong>le</strong>ur qualité aucun rendement financier direct de l’organisme 1 .»<br />

Un organisme sans but lucratif <strong>du</strong> secteur public<br />

est un organisme public qui répond à la définition d’un<br />

organisme sans but lucratif <strong>du</strong> secteur privé et qui compte des<br />

homologues à l’extérieur <strong>du</strong> secteur public. Un musée public<br />

ou un hôpital public constitue un exemp<strong>le</strong> d’organisme sans<br />

but lucratif <strong>du</strong> secteur public.<br />

Dans la préface <strong>du</strong> Manuel <strong>du</strong> secteur public, on demande<br />

aux OSBL <strong>du</strong> secteur public d’utiliser <strong>le</strong>s PCGR des<br />

organismes sans but lucratif, énoncés dans <strong>le</strong> Manuel de<br />

l’ICCA – Comptabilité, aux fins de l’établissement de <strong>le</strong>urs<br />

états financiers.<br />

Autres organismes publics<br />

Bien que la plupart des organismes publics entrent dans l’une<br />

de ces catégories, certains ne sont pas aussi faci<strong>le</strong>s à classer.<br />

Ces autres organismes ne présentent généra<strong>le</strong>ment pas une<br />

série de caractéristiques identifiab<strong>le</strong>s, et sont plutôt uniques<br />

et moins homogènes d’un ressort territorial à l’autre. Peu<br />

d’organismes publics entrent dans la catégorie «autres».<br />

Certains organismes publics ne sont clairement pas des<br />

entreprises publiques, des organismes publics de type<br />

commercial ou des organismes sans but lucratif <strong>du</strong> secteur<br />

public, et ne font pas non plus partie intégrante <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> au point où <strong>le</strong>s PCGR <strong>du</strong> secteur public<br />

seraient appropriés aux fins de l’établissement de <strong>le</strong>urs états<br />

financiers. Ces organismes doivent évaluer la nature de <strong>le</strong>urs<br />

principaux objectifs et activités, choisir <strong>le</strong>s PCGR qui sont <strong>le</strong>s<br />

plus appropriés dans <strong>le</strong>ur situation et <strong>le</strong>s appliquer ensuite de<br />

manière uniforme.<br />

Lors de l’établissement de <strong>le</strong>urs états financiers, de nombreux<br />

organismes publics peuvent appliquer des PCGR qui diffèrent<br />

des PCGR <strong>du</strong> secteur public utilisés pour établir l’ensemb<strong>le</strong><br />

des états financiers condensés <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>. Lorsque<br />

<strong>le</strong>s comptes de ces organismes publics sont regroupés pour<br />

établir <strong>le</strong>s états financiers condensés <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>, celuici<br />

s’as<strong>sur</strong>e que tout est harmonisé avec <strong>le</strong>s PCGR <strong>du</strong> secteur<br />

public (voir l’«homogénéisation des méthodes comptab<strong>le</strong>s», à<br />

la question 15, sous «Qu’est-ce que la consolidation?»).<br />

25<br />

1 Paragraphe .02 <strong>du</strong> chapitre 4400 <strong>du</strong> Manuel de l’ICCA – Comptabilité, «Présentation des états financiers des organismes sans but lucratif».


15<br />

Comment <strong>le</strong>s organismes contrôlés doivent-ils être pris<br />

en compte dans <strong>le</strong>s états financiers des <strong>gouvernement</strong>s?<br />

26<br />

Selon <strong>le</strong> chapitre SP 1300, «Périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>», <strong>le</strong>s états financiers d’un <strong>gouvernement</strong><br />

doivent regrouper, sous forme consolidée, <strong>le</strong>s états<br />

financiers de tous <strong>le</strong>s organismes contrôlés, à l’exception des<br />

entreprises publiques. Les entreprises publiques doivent être<br />

comptabilisées dans <strong>le</strong>s états financiers <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur<br />

de consolidation.<br />

Qu’est-ce que la consolidation?<br />

La consolidation combine <strong>le</strong>s états financiers indivi<strong>du</strong>els<br />

des organismes compris dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong><br />

d’un <strong>gouvernement</strong> afin de présenter celui-ci comme une<br />

entité économique unique. Les postes des états financiers<br />

des organismes contrôlés sont regroupés ligne par ligne,<br />

c’est-à-dire qu’on additionne tous <strong>le</strong>s actifs, <strong>le</strong>s passifs, <strong>le</strong>s<br />

revenus et <strong>le</strong>s charges. Au besoin, <strong>le</strong>s états financiers de<br />

l’organisme faisant l’objet de la consolidation sont ajustés<br />

pour être alignés <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s mêmes méthodes et normes<br />

comptab<strong>le</strong>s (établies dans <strong>le</strong> Manuel <strong>du</strong> secteur public)<br />

que <strong>le</strong>s états financiers <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>. On nomme cette<br />

opération l’«homogénéisation» des méthodes comptab<strong>le</strong>s<br />

des organismes contrôlés avec cel<strong>le</strong>s <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>.<br />

Une fois ces ajustements faits, <strong>le</strong>s opérations et <strong>le</strong>s soldes<br />

interorganismes, <strong>le</strong> cas échéant, sont éliminés afin de ne<br />

conserver que <strong>le</strong>s opérations et <strong>le</strong>s soldes ayant trait à des tiers<br />

non compris dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>.<br />

Ensuite, <strong>le</strong>s actifs, <strong>le</strong>s passifs, <strong>le</strong>s revenus et <strong>le</strong>s charges sont<br />

additionnés ensemb<strong>le</strong> ligne par ligne et <strong>le</strong> montant total<br />

pour chaque poste des états financiers est reflété dans <strong>le</strong>s états<br />

financiers condensés <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>.<br />

Qu’est-ce que la «méthode modifiée de la<br />

comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de consolidation»?<br />

La méthode de la comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de<br />

consolidation pro<strong>du</strong>it <strong>le</strong>s mêmes résultats nets que la<br />

méthode de la consolidation par intégration globa<strong>le</strong>. Dans<br />

<strong>le</strong> cadre de son application, on présente toutefois la va<strong>le</strong>ur<br />

nette et <strong>le</strong> résultat net de l’organisme sous un seul poste dans<br />

l’état de la situation financière et dans l’état des résultats<br />

annuels, respectivement, au lieu d’ajouter, ligne par ligne,<br />

<strong>le</strong>s postes correspondants des états financiers de l’organisme<br />

à ceux <strong>du</strong> reste <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>. Dans l’application de la<br />

méthode de la comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de consolidation<br />

«non modifiée», <strong>le</strong>s principes comptab<strong>le</strong>s de l’organisme sont<br />

modifiés pour correspondre à ceux <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> (c’està-dire<br />

aux PCGR <strong>du</strong> secteur public tels qu’ils sont énoncés<br />

dans <strong>le</strong> Manuel <strong>du</strong> secteur public).<br />

Les entreprises publiques, toutefois, sont comptabilisées<br />

dans <strong>le</strong>s états financiers condensés <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> selon<br />

la méthode modifiée de la comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de<br />

consolidation, qui ne diffère de la précédente que dans la<br />

me<strong>sur</strong>e où <strong>le</strong>s principes comptab<strong>le</strong>s de l’entreprise publique<br />

ne sont pas ajustés pour être harmonisés avec ceux <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>. Les entreprises publiques utilisent <strong>le</strong>s PCGR<br />

énoncés dans <strong>le</strong> Manuel de l’ICCA – Comptabilité. L’actif<br />

net d’une entreprise publique est présenté comme une<br />

participation (un actif financier) dans l’état consolidé de la<br />

situation financière <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>, alors que <strong>le</strong> bénéfice<br />

net de l’entreprise est présenté comme un élément distinct<br />

dans l’état des résultats <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>.


Ce qu’il faut vérifier :<br />

Les notes complémentaires comprennent-el<strong>le</strong>s :<br />

• une note <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s méthodes comptab<strong>le</strong>s expliquant la<br />

consolidation et indiquant <strong>le</strong>s organismes dont <strong>le</strong>s<br />

comptes sont consolidés dans <strong>le</strong>s états financiers <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>?<br />

• une note <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s méthodes comptab<strong>le</strong>s expliquant la<br />

méthode modifiée de la comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de<br />

consolidation et indiquant <strong>le</strong>s organismes comptabilisés<br />

dans <strong>le</strong>s états financiers <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> selon cette<br />

méthode?<br />

• une note <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s méthodes comptab<strong>le</strong>s expliquant<br />

que certains organismes publics sont exclus de la<br />

consolidation ou sont inclus selon la méthode modifiée de<br />

la comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de consolidation?<br />

• une note <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s méthodes comptab<strong>le</strong>s expliquant que<br />

certains organismes publics ont été inclus dans <strong>le</strong>s états<br />

financiers <strong>sur</strong> une base autre que la consolidation ou la<br />

méthode modifiée de la comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de<br />

consolidation?<br />

Tab<strong>le</strong>au 3<br />

Ministères, fonds<br />

et agences<br />

Entreprises publiques<br />

27<br />

Autres organismes publics<br />

Le périmètre<br />

comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong><br />

Organismes sans but lucratif<br />

<strong>du</strong> secteur public<br />

Organismes publics<br />

de type commercial<br />

Rouge = organismes publics contrôlés et<br />

consolidés<br />

Gris = entreprises publiques contrôlées et<br />

comptabilisées dans <strong>le</strong>s états financiers<br />

<strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> selon la méthode<br />

modifiée de la comptabilisation à la<br />

va<strong>le</strong>ur de consolidation


16 Pourquoi <strong>le</strong>s entreprises publiques sont-el<strong>le</strong>s traitées différemment?<br />

28<br />

Les entreprises publiques sont différentes des autres organismes<br />

publics parce que <strong>le</strong>urs objectifs et <strong>le</strong>urs activités s’apparentent<br />

davantage à ceux d’une entreprise. Les PCGR pour <strong>le</strong> secteur<br />

privé, contenus dans <strong>le</strong> Manuel de l’ICCA – Comptabilité,<br />

constituent la meil<strong>le</strong>ure façon de me<strong>sur</strong>er <strong>le</strong>s résultats des<br />

activités d’une entreprise publique (voir la question 14 <strong>sur</strong><br />

<strong>le</strong>s types d’organismes publics). Les entreprises publiques<br />

vendent des biens ou des services à des particuliers ou à des<br />

organisations non comprises dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>. Dans <strong>le</strong> cours normal de ses affaires, l’entreprise<br />

publique est en me<strong>sur</strong>e de poursuivre ses activités et de<br />

faire face à ses dettes grâce aux revenus qui lui proviennent<br />

de sources non comprises dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>. En d’autres termes, <strong>le</strong>s entreprises publiques<br />

sont «financièrement autonomes» ou «rentab<strong>le</strong>s».<br />

Du fait de <strong>le</strong>ur autonomie financière, <strong>le</strong>ur relation avec<br />

<strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> est différente. Les états financiers <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> présentent une entreprise publique comme<br />

une participation parce que <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong> s’attend à ce que<br />

l’entreprise rembourse ses dettes et peut-être même qu’el<strong>le</strong><br />

génère des <strong>sur</strong>plus qu’il pourrait utiliser. La participation<br />

dans une entreprise publique est présentée comme un actif<br />

financier 2 parce que, à tout <strong>le</strong> moins, on s’attend à ce que<br />

l’entreprise publique soit financièrement autosuffisante<br />

et puisse même fournir des ressources qui financeront <strong>le</strong>s<br />

activités futures.<br />

La comptabilisation d’une entreprise publique selon la<br />

méthode modifiée de la comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de<br />

consolidation permet d’éviter que ses résultats soient<br />

fon<strong>du</strong>s avec ceux <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>. En présentant l’actif<br />

net <strong>sur</strong> une seu<strong>le</strong> ligne comme une participation dans une<br />

entreprise publique, et <strong>le</strong> bénéfice net en tant qu’élément<br />

distinct dans l’état des résultats, la comptabilisation reflète la<br />

relation de reddition de comptes unique qui existe entre un<br />

<strong>gouvernement</strong> et une entreprise publique.<br />

La comptabilisation de l’actif net d’une entreprise publique<br />

à titre de participation montre l’incidence des activités<br />

de l’organisme <strong>sur</strong> la capacité <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> de<br />

rembourser ses propres dettes ou de financer des activités<br />

<strong>gouvernement</strong>a<strong>le</strong>s futures.<br />

Ce qu’il faut vérifier :<br />

• Les états financiers comprennent-ils, dans des notes<br />

ou des tab<strong>le</strong>aux complémentaires, une liste des<br />

entreprises publiques comptabilisées dans <strong>le</strong>s états<br />

financiers condensés <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> au moyen de la<br />

méthode modifiée de la comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de<br />

consolidation?<br />

• Les états financiers comprennent-ils, dans des notes<br />

ou des tab<strong>le</strong>aux complémentaires, des informations<br />

financières condensées supplémentaires <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s<br />

entreprises publiques? Par exemp<strong>le</strong> :<br />

– la situation financière et <strong>le</strong>s résultats des activités;<br />

– la nature et <strong>le</strong> montant de tout ajustement apporté<br />

aux chiffres de l’actif net ou <strong>du</strong> bénéfice net;<br />

– <strong>le</strong>s opérations conclues avec d’autres organismes<br />

compris dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> et <strong>le</strong>s soldes interorganismes (ces<br />

opérations et ces soldes ne sont pas éliminés selon la<br />

méthode modifiée de comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de<br />

consolidation).<br />

2 Le chapitre SP 1000, «Fondements conceptuels des états financiers», définit <strong>le</strong>s actifs financiers comme suit : «Les actifs financiers sont constitués des éléments d’actif qui pourraient être<br />

consacrés à rembourser <strong>le</strong>s dettes existantes ou à financer des activités futures et qui ne sont pas destinés à la consommation dans <strong>le</strong> cours normal des activités.»


17 Quel<strong>le</strong> est l’incidence de la norme révisée <strong>sur</strong> <strong>le</strong> processus budgétaire?<br />

Dans certains ressorts, la définition révisée de l’entité<br />

économique délimitée par <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> aura<br />

pour effet que <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> des <strong>gouvernement</strong>s<br />

englobera beaucoup plus d’organismes qu’auparavant.<br />

Certains <strong>gouvernement</strong>s ont exprimé des préoccupations<br />

quant au fait qu’il sera beaucoup plus diffici<strong>le</strong> d’établir des<br />

budgets et de fournir des mises à jour économiques <strong>sur</strong> la base<br />

de la consolidation par intégration globa<strong>le</strong> pour un nombre<br />

d’organismes aussi important.<br />

Par exemp<strong>le</strong>, dans certains ressorts, <strong>le</strong>s hôpitaux répondraient<br />

maintenant à la définition d’organisme contrôlé et par<br />

conséquent, selon la norme révisée, seraient consolidés<br />

par intégration globa<strong>le</strong>. Lorsqu’un <strong>gouvernement</strong> prépare<br />

un budget consolidé selon la méthode de la comptabilité<br />

d’exercice intégra<strong>le</strong>, il faut qu’il budgète ligne par ligne pour<br />

ces organismes. Cette façon de budgéter exige la col<strong>le</strong>cte<br />

d’informations à jour et détaillées auprès de ces organismes,<br />

y compris, par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s niveaux de dotation en personnel<br />

et <strong>le</strong>s allocations de dépenses. Le problème lié à la col<strong>le</strong>cte de<br />

données serait encore plus important pour <strong>le</strong>s <strong>gouvernement</strong>s<br />

qui préparent des mises à jour économiques mensuel<strong>le</strong>s ou<br />

trimestriel<strong>le</strong>s.<br />

Pour tenir compte de ces préoccupations, la norme révisée<br />

comprend des dispositions visant à faciliter la transition<br />

aux nouvel<strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s. On a prévu, de manière transitoire,<br />

une exception à la consolidation par intégration globa<strong>le</strong><br />

pour certains organismes. Au cours de la période de<br />

transition, l’exception permet aux <strong>gouvernement</strong>s d’inclure<br />

<strong>le</strong>s organismes <strong>du</strong> secteur «HUCE» (hôpitaux, universités,<br />

collèges et éco<strong>le</strong>s) dans <strong>le</strong>urs états financiers selon la méthode<br />

modifiée de la comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de consolidation.<br />

Cette exception constitue une façon pratique d’encourager <strong>le</strong>s<br />

<strong>gouvernement</strong>s à inclure tous <strong>le</strong>s organismes qu’ils contrô<strong>le</strong>nt<br />

dans <strong>le</strong>ur périmètre comptab<strong>le</strong> et pourrait faciliter, à titre<br />

de me<strong>sur</strong>e transitoire, <strong>le</strong> passage à la budgétisation selon<br />

la méthode de la comptabilité d’exercice intégra<strong>le</strong> pour<br />

tout <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> (c’est-à-dire<br />

l’ensemb<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>).<br />

29


18 Quand la norme s’applique-t-el<strong>le</strong>?<br />

30<br />

La norme révisée <strong>sur</strong> <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> est entrée en<br />

vigueur <strong>le</strong> 1 er avril <strong>20</strong>05.<br />

Comme on l’a indiqué dans <strong>le</strong>s explications précédentes, pour<br />

bon nombre de <strong>gouvernement</strong>s, la norme révisée a signifié<br />

l’inclusion de beaucoup plus d’organismes qu’auparavant dans<br />

<strong>le</strong>ur périmètre comptab<strong>le</strong>. L’effort administratif nécessaire à la<br />

consolidation initia<strong>le</strong> de tous ces organismes par intégration<br />

globa<strong>le</strong> peut très bien se révé<strong>le</strong>r ar<strong>du</strong>. Pour faciliter cette mise<br />

en œuvre, la norme prévoit une exception à la consolidation<br />

par intégration globa<strong>le</strong> de tous <strong>le</strong>s organismes publics<br />

pour une période de trois ans suivant la date d’entrée en<br />

vigueur des nouvel<strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s. L’exception est énoncée dans <strong>le</strong>s<br />

dispositions transitoires à la fin de la norme.<br />

Les dispositions transitoires permettent, pour une période<br />

limitée, que <strong>le</strong>s organismes nouvel<strong>le</strong>ment inclus dans <strong>le</strong><br />

périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> <strong>le</strong> soient selon la<br />

méthode modifiée de la comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de<br />

consolidation plutôt que selon la méthode de consolidation<br />

par intégration globa<strong>le</strong>. À compter <strong>du</strong> 1 er avril <strong>20</strong>08, aucune<br />

exception ne sera permise et tous <strong>le</strong>s organismes contrôlés<br />

(sauf <strong>le</strong>s entreprises publiques — voir <strong>le</strong>s questions 15 et 16)<br />

devront être consolidés par intégration globa<strong>le</strong>.<br />

Certains <strong>gouvernement</strong>s ont appliqué la norme par<br />

anticipation ou ont commencé à compi<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s informations<br />

nécessaires pour s’y conformer dès que cel<strong>le</strong>-ci a été publiée.<br />

Ils ont constaté que la consolidation des organismes dans<br />

<strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> par intégration globa<strong>le</strong> ne posait<br />

pas trop de problèmes. Les informations nécessaires à la<br />

consolidation globa<strong>le</strong> ne sont pas beaucoup plus nombreuses<br />

que cel<strong>le</strong>s nécessaires dans <strong>le</strong> cadre de la méthode modifiée<br />

de la comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de consolidation, et<br />

certains <strong>gouvernement</strong>s ont choisi de ne pas se prévaloir des<br />

dispositions transitoires. Ce choix a signifié qu’ils n’ont eu à<br />

modifier la comptabilisation <strong>du</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> qu’une<br />

seu<strong>le</strong> fois.


19<br />

Quels sont <strong>le</strong>s types d’organismes susceptib<strong>le</strong>s d’être<br />

comptabilisés selon <strong>le</strong>s dispositions transitoires?<br />

Les types d’organismes susceptib<strong>le</strong>s d’être comptabilisés selon<br />

<strong>le</strong>s dispositions transitoires entrent dans une catégorie plutôt<br />

étroite. Tous <strong>le</strong>s organismes en cause satisfont aux critères<br />

établissant <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>, de sorte qu’ils sont compris dans <strong>le</strong><br />

périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>. Les dispositions<br />

transitoires ne s’appliquent qu’aux organismes qui sont inclus<br />

dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> pour la première fois, et non aux<br />

organismes déjà inclus lors des exercices précédents.<br />

Souvent, <strong>le</strong>s organismes auxquels s’appliquent <strong>le</strong>s dispositions<br />

transitoires sont ceux <strong>du</strong> secteur «HUCE» (hôpitaux,<br />

universités, collèges et éco<strong>le</strong>s). Ils bénéficient généra<strong>le</strong>ment<br />

d’une autonomie considérab<strong>le</strong> pour ce qui est de la prestation<br />

des services dont ils ont la charge, et interagissent souvent<br />

directement avec ceux qui reçoivent <strong>le</strong>s services. Bien qu’ils<br />

soient contrôlés par <strong>le</strong> <strong>gouvernement</strong>, ils ont beaucoup<br />

de discrétion quant à <strong>le</strong>ur fonctionnement quotidien et<br />

sont soutenus par un solide conseil d’administration qui<br />

rend compte aux parties prenantes et aux clients. En<br />

pareils cas, la responsabilité de gouvernance exercée par <strong>le</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> à l’égard de ces organismes a principa<strong>le</strong>ment<br />

trait au financement global, à l’établissement de normes et à<br />

l’évaluation des résultats de programmes.<br />

Les organismes publics pouvant se prévaloir des dispositions<br />

transitoires possèdent toutes <strong>le</strong>s caractéristiques suivantes :<br />

1) ils constituent des entités juridiques distinctes ayant <strong>le</strong><br />

pouvoir de passer des contrats en <strong>le</strong>ur propre nom et d’ester<br />

en justice;<br />

2) ils sont investis des pouvoirs financiers et administratifs<br />

nécessaires pour fournir un service public dans une zone de<br />

service déterminée;<br />

3) ils sont dotés d’un organe de gouvernance constitué d’un<br />

conseil d’administration formé de représentants locaux élus<br />

ou désignés provenant de ladite zone de service;<br />

4) la capacité <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> de disposer de <strong>le</strong>urs actifs est<br />

assujettie à d’importantes restrictions.<br />

Le schéma de décision présenté au Tab<strong>le</strong>au 4 aide <strong>le</strong>s<br />

<strong>gouvernement</strong>s à appliquer <strong>le</strong>s dispositions transitoires.<br />

31


Tab<strong>le</strong>au 4<br />

Schéma de décision – Application des dispositions transitoires<br />

L’organisme est-il compris<br />

dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>?<br />

Non<br />

Ne pas comptabiliser<br />

dans <strong>le</strong>s états financiers<br />

<strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

Oui<br />

L’organisme public est-il une<br />

entreprise publique?<br />

32<br />

Non<br />

L’organisme public était-il<br />

compris dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> aux fins de<br />

l’établissement des états financiers de<br />

l’exercice précédent?<br />

Oui<br />

Comptabiliser dans <strong>le</strong>s états<br />

financiers <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

selon la méthode modifiée de la<br />

comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de<br />

consolidation<br />

Non<br />

L’organisme public<br />

possède-t-il <strong>le</strong>s caractéristiques<br />

mentionnées?<br />

Oui<br />

Consolider par intégration<br />

globa<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s états financiers<br />

<strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

Non<br />

Consolider par intégration<br />

globa<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s états financiers<br />

<strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

Oui<br />

Consolider par intégration<br />

globa<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s états financiers <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>, mais il est possib<strong>le</strong><br />

d’appliquer la méthode modifiée de<br />

la comptabilisation à la va<strong>le</strong>ur de<br />

consolidation jusqu’aux exercices<br />

ouverts à compter <strong>du</strong> 1 er avril <strong>20</strong>08


<strong>20</strong><br />

La définition révisée <strong>du</strong> périmètre comptab<strong>le</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> a-t-el<strong>le</strong> touché toutes <strong>le</strong>s Administrations?<br />

La modification de la définition <strong>du</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong> aura des incidences. Dans certains ressorts, <strong>le</strong>s<br />

changements seront mineurs étant donné que <strong>le</strong>s structures<br />

et <strong>le</strong>s relations déjà en place se trouveront peu modifiées par<br />

suite <strong>du</strong> passage à une définition fondée uniquement <strong>sur</strong> <strong>le</strong><br />

contrô<strong>le</strong>.<br />

Dans d’autres ressorts, l’incidence sera beaucoup plus<br />

grande, et il y aura modification tant de la composition<br />

que de la tail<strong>le</strong> <strong>du</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>.<br />

Certains <strong>gouvernement</strong>s constateront que l’éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong><br />

périmètre comptab<strong>le</strong> s’est élargie pour englober une variété<br />

d’organismes qui en étaient auparavant exclus. Le changement<br />

signifiera que certains <strong>gouvernement</strong>s devront recueillir<br />

des informations qu’ils ne recueillaient pas auparavant aux<br />

fins de <strong>le</strong>urs états financiers. Il pourrait éga<strong>le</strong>ment y avoir<br />

des incidences budgétaires. Bon nombre de <strong>gouvernement</strong>s<br />

d’ordre supérieur sont assujettis à des dispositions législatives<br />

<strong>sur</strong> l’équilibre budgétaire et <strong>le</strong>s modifications de l’éten<strong>du</strong>e<br />

<strong>du</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> pourraient avoir une incidence <strong>sur</strong> la<br />

conformité à ces dispositions.<br />

Par exemp<strong>le</strong>, dans certaines provinces, <strong>le</strong>s commissions<br />

scolaires faisaient partie <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong>, <strong>du</strong> fait qu’el<strong>le</strong>s<br />

re<strong>le</strong>vaient <strong>du</strong> ministère de l’É<strong>du</strong>cation. Dans d’autres<br />

provinces, <strong>le</strong>s commissions scolaires n’étaient pas comprises<br />

dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> provincial,<br />

et <strong>le</strong>s résultats <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> en matière d’é<strong>du</strong>cation ne<br />

comprenaient pas <strong>le</strong>s activités des commissions scolaires, se<br />

limitant à la présentation des transferts à cel<strong>le</strong>s-ci. Selon la<br />

nouvel<strong>le</strong> définition <strong>du</strong> périmètre comptab<strong>le</strong>, de nombreuses<br />

provinces ont réexaminé <strong>le</strong>ur relation avec <strong>le</strong>urs commissions<br />

scolaires et déterminé que, dans <strong>le</strong>s faits, el<strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>nt<br />

ces organismes. C’est <strong>le</strong> cas, par exemp<strong>le</strong>, en Colombie-<br />

Britannique, où <strong>le</strong>s commissions scolaires n’étaient pas<br />

incluses dans <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> par <strong>le</strong> passé. Selon<br />

la nouvel<strong>le</strong> norme, ces organismes ont été consolidés par<br />

intégration globa<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s états financiers condensés <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>. Il en va de même des hôpitaux dans de<br />

nombreuses provinces.<br />

En raison de la modification <strong>du</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> fondée<br />

<strong>sur</strong> <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>, tous <strong>le</strong>s <strong>gouvernement</strong>s devront évaluer <strong>le</strong>ur<br />

relation avec une multitude d’organismes et déterminer s’ils<br />

exercent ou non un contrô<strong>le</strong> <strong>sur</strong> ceux-ci.<br />

En définitive, <strong>le</strong> CCSP espère que la nouvel<strong>le</strong> définition<br />

<strong>du</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> contribuera à<br />

résoudre <strong>le</strong>s problèmes relatifs au manque d’uniformité des<br />

interprétations et à fournir une meil<strong>le</strong>ure information pour la<br />

prise de décisions des <strong>gouvernement</strong>s.<br />

33


Annexe<br />

34<br />

Qu’est-ce que <strong>le</strong> CCSP?<br />

«CCSP» est l’acronyme de Conseil <strong>sur</strong> la comptabilité dans<br />

<strong>le</strong> secteur public de l’Institut Canadien des Comptab<strong>le</strong>s<br />

Agréés (ICCA). Le CCSP a <strong>le</strong> pouvoir d’établir des normes<br />

comptab<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong> secteur public. Ce pouvoir signifie que <strong>le</strong><br />

CCSP établit <strong>le</strong>s principes comptab<strong>le</strong>s généra<strong>le</strong>ment reconnus<br />

(PCGR) pour <strong>le</strong>s <strong>gouvernement</strong>s.<br />

Le CCSP est composé de 12 membres, dont un président.<br />

Le CCSP recrute des indivi<strong>du</strong>s qui siègent à titre personnel<br />

et non en tant que représentants de <strong>le</strong>ur <strong>gouvernement</strong> ou<br />

organisation. Cette politique permet de discuter de façon<br />

franche et approfondie des questions en cause. Les membres<br />

<strong>du</strong> Conseil et de ses groupes de travail sont choisis parmi<br />

<strong>le</strong>s hauts fonctionnaires (notamment <strong>le</strong>s sous-ministres<br />

et <strong>le</strong>s sous-ministres adjoints des Finances et des Affaires<br />

municipa<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s vérificateurs législatifs,<br />

<strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s des budgets), ainsi que <strong>le</strong>s trésoriers et<br />

<strong>le</strong>s vérificateurs municipaux, mais comprennent aussi des<br />

universitaires, des agents de notation et d’autres experts en<br />

comptabilité et en vérification dans <strong>le</strong> secteur public.<br />

Le CCSP :<br />

• s’engage à servir l’intérêt public;<br />

• suit une procé<strong>du</strong>re officiel<strong>le</strong>, et respecte et suscite <strong>le</strong>s<br />

commentaires de toutes <strong>le</strong>s parties prenantes;<br />

• examine <strong>le</strong>s questions avec objectivité;<br />

• respecte la capacité des parties prenantes de changer;<br />

• reconnaît la nécessité de répondre rapidement aux besoins<br />

des parties prenantes.<br />

Que sont <strong>le</strong>s PCGR?<br />

«PCGR» signifie «principes comptab<strong>le</strong>s généra<strong>le</strong>ment<br />

reconnus». Pour <strong>le</strong>s <strong>gouvernement</strong>s, <strong>le</strong>s normes établies<br />

dans <strong>le</strong> Manuel de comptabilité de l’ICCA pour <strong>le</strong> secteur public<br />

(<strong>le</strong> Manuel <strong>du</strong> secteur public) sont <strong>le</strong>s sources premières<br />

des PCGR. Les PCGR pour <strong>le</strong>s <strong>gouvernement</strong>s portent<br />

principa<strong>le</strong>ment <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s états financiers condensés des<br />

<strong>gouvernement</strong>s.<br />

Les PCGR comprennent l’ensemb<strong>le</strong> des principes généraux<br />

et conventions d’application généra<strong>le</strong> ainsi que des règ<strong>le</strong>s<br />

et procé<strong>du</strong>res qui déterminent quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s pratiques<br />

comptab<strong>le</strong>s reconnues à un moment donné dans <strong>le</strong> temps.<br />

L’établissement des PCGR applicab<strong>le</strong>s à un secteur donné est<br />

un processus évolutif. Les PCGR évoluent et s’adaptent aux<br />

changements qui s’opèrent dans <strong>le</strong>s conditions économiques<br />

ou socia<strong>le</strong>s.<br />

Les PCGR constituent <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s comptab<strong>le</strong>s utilisées<br />

aux fins de l’établissement des états financiers à vocation<br />

généra<strong>le</strong> des <strong>gouvernement</strong>s, qui visent à répondre aux<br />

besoins d’information financière courants d’un large éventail<br />

d’utilisateurs externes, tels que <strong>le</strong>s contribuab<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s médias<br />

et <strong>le</strong>s groupes d’intérêt spéciaux. Ils régissent la forme et <strong>le</strong><br />

contenu de ces états financiers multifonctionnels.


<strong>20</strong><br />

<strong>Questions</strong><br />

<strong>sur</strong> <strong>le</strong> périmètre comptab<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong><br />

commentaires<br />

Dites-nous comment nous pouvons améliorer ce guide.<br />

Communiquez avec <strong>le</strong> CCSP à l’adresse www.psab-ccsp.ca<br />

L’Institut Canadien des Comptab<strong>le</strong>s Agréés<br />

277, rue Wellington Ouest<br />

Toronto (Ontario)<br />

M5V 3H2

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