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L'Actualité du Correspondant HSE

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L’Actualité réglementaire<br />

• Projet de décret relatif à certains fluides frigorigènes<br />

e ministère de l’écologie vient de proposer un projet<br />

de texte qui fixe une obligation de se défaire de<br />

L<br />

fluides frigorigènes de la catégorie des chlorofluorocarbures<br />

(CFC), notamment ceux contenus dans des<br />

équipements de climatisation, réfrigération ou<br />

pompes à chaleur. Le projet de décret soumis à consultation<br />

publique :<br />

prévoit une obligation de démantèlement des équipements<br />

utilisant des fluides frigorigènes de type<br />

CFC, au plus tard le 31 juillet 2014 ;<br />

clarifie les modalités existantes de reprise de ces<br />

fluides frigorigènes interdits afin de garantir leur<br />

traitement dans des installations appropriées ;<br />

crée la base réglementaire pour pouvoir simplifier,<br />

par arrêté ministériel, les dispositions relatives à la<br />

fiche d'intervention, obligatoire pour toute manipulation<br />

de fluides frigorigènes ;<br />

intro<strong>du</strong>it une obligation de déclaration annuelle<br />

des opérateurs de traitement auprès de l'ADEME.<br />

PROJET<br />

NB : Cette proposition intervient dans un contexte où<br />

la Commission européenne réfléchie au <strong>du</strong>rcissement<br />

de la réglementation relative aux émissions de gaz<br />

fluorés. Le 7 novembre dernier, la Commission avait<br />

déposé une proposition de règlement visant à remplacer<br />

l'actuel règlement F-Gas <strong>du</strong> 17 mai 2006 qui impose<br />

aux entreprises une série de mesures destinées à<br />

ré<strong>du</strong>ire les fuites provenant des équipements qui contiennent<br />

des gaz fluorés et à récupérer les gaz lorsque<br />

les équipements sont parvenus au terme de leur <strong>du</strong>rée<br />

de vie utile. Cette proposition irait plus loin en visant la<br />

ré<strong>du</strong>ction de 2/3 des émissions de gaz fluorés par rapport<br />

à leur niveau actuel d'ici à 2030 et interdisant<br />

l'utilisation des gaz fluorés dans certains équipements<br />

neufs, lorsque des substituts plus écologiques et économiquement<br />

viables sont aisément disponibles<br />

Pour mémoire, les gaz fluorés sont couramment utilisés<br />

dans la réfrigération et la climatisation, ainsi que<br />

dans les équipements électriques, les mousses isolantes,<br />

les bombes aérosols et les extincteurs.<br />

JURISPRUDENCE<br />

• Non-conformité d’une machine : l’employeur reste toujours responsable<br />

Un employeur reste responsable en cas de nonconformité<br />

d'une machine, et ce, même si les autorités<br />

administratives (inspection <strong>du</strong> travail et CARSAT)<br />

n'ont pas formulé d'observations sur la machine en<br />

question.<br />

D<br />

ans cette affaire, un salarié qui avait été mis à la<br />

disposition d'une société par une entreprise de<br />

travail temporaire, a été blessé alors qu'il essayait de<br />

désengager une planche restée immobilisée dans un<br />

trieur toujours en mouvement. La victime s'est constituée<br />

partie civile contre la société à laquelle elle reprochait<br />

d'avoir laissé en fonctionnement une machine<br />

non conforme aux règles de sécurité , d'avoir omis<br />

d'informer la société de travail temporaire des risques<br />

attachés au poste à pourvoir et de ne pas lui avoir dispensé<br />

une formation à la sécurité renforcée.<br />

Mais, tant en première instance qu'en appel, la société<br />

avait été relaxée. Les juges avaient bien noté l'absence<br />

de conformité de la machine mais ne l'estimaient pas<br />

fautive alors même que les anomalies qu'elle présentait<br />

avaient, selon eux, « constitué un piège » pour la<br />

victime. Ils motivaient leur décision par le fait que ni<br />

les agents de la Caisse régionale d'assurance maladie,<br />

ni ceux de l'inspection <strong>du</strong> travail, qui étaient venus<br />

dans l'entreprise, n'avaient relevé les déficiences de la<br />

machine.<br />

L'arrêt est cassé par la chambre criminelle. Cette décision<br />

est logique, si on rappelle, qu'il est de principe<br />

qu'une autorisation, et a fortiori une simple tolérance,<br />

de l'administration ne constitue pas une cause d'irresponsabilité<br />

pour l'auteur de l'infraction. Il y a là une<br />

conséquence <strong>du</strong> principe de séparation des pouvoirs<br />

qui interdit qu'une décision de l'administration puisse<br />

empêcher le juge pénal de remplir sa mission, c'est-àdire<br />

appliquer la loi. Les juges <strong>du</strong> fond ne pouvaient<br />

donc prendre prétexte de l'inaction ou de l'erreur des<br />

agents de l'inspection <strong>du</strong> travail pour exonérer la prévenue<br />

et, cela, alors même qu'ils avaient constaté<br />

qu'elle ne respectait pas les règles de sécurité en utilisant<br />

une machine non conforme à la réglementation.<br />

Sommaire L’Actualité <strong>du</strong> <strong>Correspondant</strong> <strong>HSE</strong> - Avril 2013 4

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