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La revue N°209 - Fédération Nationale des Joinvillais

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Le <strong>Joinvillais</strong><br />

1<br />

5 6<br />

2 3 4<br />

7<br />

FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS<br />

n° 209<br />

1 er et 2 e TRIMESTRE 2008


SOMMAIRE<br />

FÉDÉRATION NATIONALE<br />

DES JOINVILLAIS<br />

Maison du Sport Français<br />

1, avenue Pierre de Coubertin<br />

75640 Paris Cedex 13<br />

Site : www.fnj.asso.fr<br />

Directeur de la publication :<br />

Jean-Michel OPRENDEK<br />

Comité de rédaction :<br />

Jean-Michel OPRENDEK,<br />

Christian BLAREAU,<br />

Angélique LE VAN GONG<br />

Maquette et Impression :<br />

FEG - 10, avenue du Fort<br />

92120 Montrouge<br />

Tirage : 2000 exemplaires<br />

Crédit photos DDPI :<br />

(canoë-kayak, cyclisme, handball,voile,<br />

pentathlon, judo, natation)<br />

Crédit photos fédérales :<br />

(taekwendo)<br />

pages : 1-27-28-56<br />

2 Sommaire - légen<strong>des</strong> <strong>des</strong> photos, page de couverture<br />

3-5 <strong>La</strong> lettre du président<br />

6 Le mot du secrétaire général<br />

7 Le ravivage de la flamme sous l’Arc de triomphe (10 avril)<br />

8-14 L’ Assemblée Générale de Montluçon 11 et 12 avril<br />

15 Passation de commandement à l’EIS de Fontainbleau<br />

16-18 L’invité : Fabien Canu, directeur de la POP<br />

19-21 <strong>La</strong> parole aux dirigeants : Jean-Luc Rougé, président de la FFJDA<br />

22-25 <strong>La</strong> voix <strong>des</strong> techniciens : Claude Fauquet, DTN de la Natation<br />

26 Promotions – Vient de paraître<br />

27 Comparatif <strong>des</strong> résultats <strong>des</strong> 15 meilleures nations relevé par la POP<br />

dans les compétitions de référence<br />

28-29 <strong>La</strong> porte <strong>des</strong> étoiles<br />

30 De 1988 à 2008, médailles obtenues par les athlètes français aux JO.,<br />

pour Pékin, à vos crayons !<br />

31 Un <strong>Joinvillais</strong> de haut niveau : Gaston Roux par Jean Domard<br />

32-41 <strong>La</strong> vie <strong>des</strong> régions<br />

42-48 Pleins feux sur les Ardennes<br />

49-51 L’histoire de la <strong>revue</strong> par Christian Blareau<br />

52 Mots croisés<br />

53 Libres pensées<br />

54 Le kaléidoscope<br />

55 Liste <strong>des</strong> membres du C. D. fédéral et <strong>des</strong> présidents <strong>des</strong> comités régionaux<br />

1 – Alain Bernard, champion d’Europe du 100 m nage libre à Eindhoven (Hollande), le 22/03/2008, en réalisant le record du monde de la distance en 47’’50 qu’il détient<br />

toujours, champion d’Europe du 50 m nage libre en réalisant le record du monde en 21’’50, battu depuis par l’australien Eamon Sullivan en 21’’41 d’abord, puis 21’’28.<br />

2 – Lucie Decosse, championne d’Europe, en -63 kg à Lisbonne (Portugal), le 11/04/2008, pour la deuxième fois consécutive, vice-championne du monde 2007, championne<br />

du monde 2005 dans la même catégorie.<br />

3 – Amélie Cazé, championne du monde de pentathlon moderne à Budapest (Hongrie), le 31/05/2008, deuxième titre consécutif.<br />

4 – Tony Estanguet, athlète de la Fédération française de canoë kayak, spécialiste de C1 slalom, porte-drapeau de la délégation française à Pékin, champion olympique<br />

en 2000 et 2004, champion du monde en 2006, champion d’Europe en 2000 et 2006, pour ne relever que les titres internationaux.<br />

5 – Sarah Steyaert, championne du monde de voile en laser radial, à Auckland (Nouvelle-Zélande), le 15/03/2008.<br />

6 – <strong>La</strong>ure Manaudou, championne d’Europe du 200 m dos et du 4X200 m nage libre, médaille d’argent au 100 m dos, à Eindhoven (Hollande), les 19 et 21/03/2008.<br />

Championne du monde du 200 m et du 400 m nage libre en 2007, médaillée d’or, d’argent et de bronze aux JO d’Athènes en 2004, au 400 m et 800 m nage libre<br />

et au 100 m dos.<br />

7 – Arnaud Tournant, Grégory Bauge et Kévin Sireau, champions du monde de vitesse par équipe, à Manchester, le 26/03/2008.<br />

2


LA LETTRE DU PRÉSIDENT<br />

Jean-Michel OPRENDEK<br />

Amis <strong>Joinvillais</strong>,<br />

Chères lectrices, chers lecteurs,<br />

S’associer, c’est surtout se donner un but, celui de<br />

faire à plusieurs ce que l’on ne peut faire seul. « TOUS »,<br />

« ENSEMBLE », sont donc <strong>des</strong> mots qui s’inscrivent en<br />

force dès lors qu’ils sont la concrétion <strong>des</strong> capacités de<br />

chacun. C’est ainsi que notre fédération progresse,<br />

dans l’association <strong>des</strong> idées, les projets communs, les<br />

regroupements et manifestations qui ont du sens.<br />

VIE FEDERALE<br />

En ce premier semestre 2008, nous aurons tenu notre<br />

Assemblée Générale le 12 avril à Montluçon, dans le<br />

Bourbonnais. Elle fut de bonne facture, précédée d’un<br />

comité directeur élargi rigoureux dans ses analyses.<br />

Entre autres sujets d’intérêt que vous observerez dans<br />

les extraits de compte-rendu ci-après, je relèverai que<br />

nous avons adopté un règlement disciplinaire qui faisait<br />

défaut. Je féliciterai aussi, en votre nom, le viceprésident<br />

du comité d’Auvergne Gérard Vernade et son<br />

équipe rapprochée, pour cette organisation réussie et<br />

leur dévouement.<br />

Nos actions sont nombreuses au travers <strong>des</strong> programmes<br />

<strong>des</strong> comités, <strong>des</strong> opérations nationales et de notre<br />

communication élaborée dans un esprit d’actualité qui<br />

n’est jamais que celui <strong>des</strong> éducateurs et <strong>des</strong> athlètes de<br />

Joinville, inscrit dans notre époque. C’est l’esprit France. Il<br />

nous anime. Et ce n’est jamais que l’expansion de l’univers<br />

sportif qui se développe et se construit chaque jour depuis<br />

le big bang que fut la création de l’Ecole de Joinville en<br />

1852. Soyons vigilants à vivre avec notre temps.<br />

Notre deuxième rassemblement aura été le séjour <strong>des</strong><br />

16, 17 et 18 mai, organisé par notre trésorier national,<br />

dans les Ardennes. Ce fut un devoir de mémoire qui<br />

nous rassembla autour d’une épopée peu connue : celle<br />

du fortin de Villy la Ferté, tombé en mai 1940. Nous<br />

avons honoré <strong>des</strong> héros, morts pour défendre la France,<br />

hommage du monde sportif à <strong>des</strong> compatriotes, les<br />

seuls qui résistèrent sur la ligne Maginot. Chaque chose<br />

à son niveau, devoir et convivialité ont été à l’honneur et<br />

Denis Chartier, dans cette organisation, fut particulièrement<br />

à la hauteur.<br />

Notre prochain rendez-vous national aura lieu les 11 et<br />

12 octobre à Chambord et Cheverny. Séminaire de<br />

comité directeur élargi, il sera conduit à réfléchir et<br />

présenter <strong>des</strong> conclusions pertinentes sur l’avenir de la<br />

fédération à quelques mois de notre AG élective qui se<br />

tiendra à Paris l’an prochain. Il en va d’une nécessité<br />

dans un contexte social en pleine mutation et l’année<br />

2009, post olympique, qui sera celle <strong>des</strong> élections au<br />

CNOSF, sera importante pour l’orientation du sport.<br />

Enfin, le 27 juin, a eu lieu le passage de commandement<br />

de l’EIS entre le colonel Philippe <strong>La</strong>vergne et le lieutenantcolonel<br />

Olivier Coreau, nouveau chef de corps. Je tiens à<br />

remercier particulièrement le colonel <strong>La</strong>vergne pour<br />

l’efficacité et la cordialité <strong>des</strong> relations que les <strong>Joinvillais</strong><br />

ont entretenu avec lui. Ce fut une collaboration sans faille<br />

et nous lui souhaitons une poursuite de sa carrière à la<br />

hauteur de ses compétences et de ses qualités<br />

humaines. Merci mon colonel !<br />

SPORT DE HAUT NIVEAU - OLYMPISME<br />

Dans ce bulletin, nous aurons interviewé 3 personnages<br />

qui comptent dans le paysage sportif de notre pays :<br />

- Fabien Canu, le directeur de la préparation olympique<br />

et paralympique, notre invité,<br />

- Jean-Luc Rougé, le président de la performante et<br />

dynamique fédération de judo,<br />

- Claude Fauquet, le DTN atypique et humaniste de la<br />

fédération qui « cause » dans la cour <strong>des</strong> grands dauphins.<br />

Réponses très intéressantes à l’ouverture <strong>des</strong> J.O. de<br />

Pékin et à l’heure <strong>des</strong> questionnements qui courent sur<br />

le devenir du sport français.<br />

Je les remercie tous les trois (2 ont fait le Bataillon de<br />

Joinville) de la sincérité de leur propos et de l’intérêt<br />

qu’ils ont porté à nos questions.<br />

Au 20 juin 2008 le compteur <strong>des</strong> sélections affichait 281<br />

quotas d’acquis. À l’heure où nous éditons cette <strong>revue</strong>,<br />

nos athlètes sont d’ores et déjà dans l’ultime phase de<br />

3


LA LETTRE DU PRÉSIDENT<br />

préparation finale, et certains déjà à Pékin.<br />

Nous renouvelons toutes nos félicitations et nos<br />

encouragements à Tony Estanguet notre porte-drapeau<br />

au magnifique palmarès que nous lui souhaitons de<br />

conforter d’un troisième titre olympique pour entrer au<br />

panthéon <strong>des</strong> champions mythiques.<br />

Et pour n’en citer qu’un, au nom de tous les autres, nous<br />

saluons notre recordman du monde du 100 m nage<br />

libre, Alain Bernard, en lui souhaitant de sortir vainqueur<br />

de cette finale olympique qui s’annonce comme un<br />

règlement de comptes à OK Coral, le jeudi 14 août 2008<br />

au stade nautique de Pékin.<br />

Je vous invite par ailleurs à prendre vos crayons et à<br />

suivre les résultats de nos équipes à l’aide du tableau de<br />

résultats ci-après, page 30.<br />

Que tous sachent que, comme nous l’avons affirmé dans<br />

notre précédente <strong>revue</strong>, nous serons avec eux les athlètes,<br />

la délégation de notre Comité Olympique et de notre pays,<br />

à vibrer pour que chacune et chacun réalise ses espérances<br />

et vive au mieux cette aventure humaine. Et dans celle-ci,<br />

sans distinction aucune, comment ne pas relever :<br />

- Aventure : le record de la traversée de l’Atlantique par<br />

Thomas Coville sur Sodeb’O en 5 jours 19 h 29’ 20’’,<br />

- Pacifisme, noblesse et dignité : 90 ans c’est<br />

l’anniversaire fêté par les grands de la planète à Nelson<br />

Mandela, premier président noir de l’Afrique du Sud,<br />

prix Nobel de la paix après avoir passé 27 ans dans les<br />

geôles de son pays,<br />

- Passion :<br />

Jeannie Longo, à 49 ans 4 fois médaillée olympique<br />

dont 1 titre, 13 fois championne du monde, vainqueure<br />

de 3 tours de France féminins et 53 fois championne de<br />

France, qualifiée pour ses 7 e JO,<br />

- Déception : ce fut la Coupe d’Europe de football.<br />

- Liberté, courage : la libération d’une femme admirable,<br />

généreuse, Ingrid Bettancourt qui aura passé 6 ans (plus<br />

que le temps de la seconde guerre mondiale) dans la jungle<br />

colombienne, prisonnière dans <strong>des</strong> conditions insupportables,<br />

- Réussite : Carlos Sastre vient de remporter le tour de<br />

France; après les exploits de Nadal en tennis et la victoire<br />

de l’équipe nationale de football en Coupe d’Europe,<br />

l’Espagne de Juan Carlos vit aussi à l’heure sportive.<br />

Dans quel monde vivons-nous ? Où sont les valeurs, les<br />

attentions, les priorités, l’urgence ? A être <strong>des</strong> sportifs,<br />

nous n’en sommes pas moins sensibles aux battements<br />

qui rythment notre humanité. En cette année 2008, il en<br />

est ainsi du cœur de la famille sportive : les Jeux<br />

Olympiques. Ils revêtent de plus en plus d’acuité dans<br />

un maelström où semble s’être donné rendez-vous<br />

autour du sport, une humanité qui s’interroge, se bat,<br />

cherche son avenir, et cette quête est justifiée,<br />

respectable.<br />

4


LA LETTRE DU PRÉSIDENT<br />

Alors il y eut le parcours de la flamme qui nous<br />

bouleversa, suscitant le très fort désappointement<br />

exprimé par notre vice-président national, le colonel<br />

Robert Taurand le 11 avril à Montluçon, se faisant ainsi<br />

le héraut de notre indignation en soutien de nos sportifs<br />

et de notre comité olympique.<br />

Oui, nous avons été stupéfaits et déçus de la situation<br />

dans laquelle se sont trouvés nos athlètes à Paris,<br />

frustrés de la fierté de porter le flambeau <strong>des</strong> valeurs de<br />

l’olympisme. Les Jeux doivent avoir lieu.<br />

Tout le monde en est d’accord. Pour autant, nul ne peut<br />

reprocher aux athlètes français un manque<br />

d’intéressement au malheur <strong>des</strong> autres, un manque de<br />

cœur. Ils ont courageusement prouvé le contraire.<br />

En définitive, nous savons bien, au fond de nous-mêmes,<br />

que dans cette affaire, chacun est face à sa conscience<br />

et que rendez-vous est pris au tribunal de l’histoire qui<br />

jugera de ce qu’aura apporté l’avènement <strong>des</strong> JO dans<br />

le pays le plus peuplé du monde, car c’est bien de cela<br />

qu’il s’agit : d’un quart de notre humanité. Alors, dans<br />

une quête d’équilibre, celui de la réalité, dans ce malaise<br />

ambiant, ces prises de position et valses hésitations, un<br />

homme, il y a déjà quelques décennies de cela, paraît<br />

avoir tout dit avec son expérience, son talent d’écrivain,<br />

de journaliste sportif, avec cette architecture <strong>des</strong> mots<br />

qui n’appartenait qu’à lui.<br />

C’était Antoine Blondin. Vous le reconnaîtrez.<br />

Bons Jeux et bonnes vacances à toutes et à tous.<br />

« Une flamme court à la surface du globe.<br />

Allumée sur l’autel rongé par les siècles d’un<br />

petit village de Grèce, elle franchit les<br />

montagnes, plonge dans les vallées, ourle d’un<br />

reflet dansant la lisière <strong>des</strong> forêts. Elle passe<br />

une frontière et encore une autre. Cette flamme<br />

qui ne s’allume que si tout va bien est à la fois<br />

le signal et la veilleuse <strong>des</strong> Jeux Olympiques. Sa<br />

course est un trait d’union sur la terre et dans<br />

l’histoire. Mais sa fragilité s’accuse aussitôt<br />

qu’elle s’éteint. Après le jeu vient la guerre…<br />

Tout le temps que durent les caprices<br />

olympiques, une civilisation glorieuse du don et<br />

de la volonté se fait part, mais ensuite chacun<br />

est libre de recouvrer ses mœurs et son éthique<br />

personnelles. Une minute de grandeur est<br />

toujours bonne à prendre et c’est sur<br />

l’assurance d’un sérieux étalonnage au<br />

chronomètre, au décamètre ruban, à la bascule<br />

romaine, que l’homme pourra désormais se<br />

regarder dans la glace, car les records<br />

s’inscrivent au fonds commun de l’espèce. »<br />

5


LE MOT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL<br />

Christian BLAREAU<br />

En 2005, il a été décidé de créer un conservatoire du<br />

patrimoine culturel et social de la Fédération <strong>Nationale</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> baptisé le « Centre de Ressources et de<br />

Recherches de la Culture Sportive <strong>Joinvillais</strong>e ». Il est<br />

né de la volonté commune du Bureau directeur et <strong>des</strong><br />

membres de l’association créée à cet effet, de faire<br />

revivre et perpétuer l’Histoire <strong>Joinvillais</strong>e qui constitue la<br />

culture et l’identité de notre mouvement fédéral. Le<br />

Centre de ressources est une structure transversale<br />

concernée à la fois par les formations civiles et militaires<br />

sur les gymnastiques de différentes origines, sur les<br />

sports, leur histoire et leur signification.<br />

Dès le départ, les membres ont défini les buts principaux<br />

de son action, à savoir :<br />

- constituer un fonds d’archives,<br />

- valoriser le capital historique passé et présent,<br />

- créer un laboratoire de recherches,<br />

- ouvrir une vitrine pour le grand public.<br />

Au sein du Centre, <strong>des</strong> adhérents se sont retrouvés avec la<br />

même passion à la recherche d’un passé de traditions dont<br />

les témoins se raréfient. <strong>La</strong> FNJ, grâce à la grande richesse<br />

iconographique de ses membres, nous donne la possibilité<br />

d’accéder à <strong>des</strong> documents rares. On peut donc réaliser un<br />

Catalogue du fonds ancien et ce, de 1852 à nos jours.<br />

Dans cette attente, l’ensemble de nos documents<br />

d’archives se trouve dorénavant entreposé aux archives<br />

nationales du centre de Roubaix, avis aux chercheurs !<br />

Une collaboration avec le service audiovisuel de l’INSEP<br />

semble toutefois indispensable.<br />

<strong>La</strong> seconde mission de valorisation du patrimoine fut<br />

commencée en relatant dans les détails le fonctionnement<br />

et les vies de la redoute de la Faisanderie, du camp de<br />

Saint Maur, du Fort Carré, <strong>des</strong> établissements de Pau le<br />

Hameau et du camp Guynemer. Parcourir les 250<br />

numéros de la <strong>revue</strong> fédérale, c’est évoquer en<br />

permanence ces « mémoires » inaltérables.<br />

Le but premier du « laboratoire » est de pouvoir produire<br />

<strong>des</strong> recherches et les faire connaître non seulement au<br />

sein mais aussi à l’extérieur de la Fédération.<br />

Il se donne pour objet les pratiques sportives prises dans les<br />

dimensions culturelles, ce qui peut s’entendre à trois niveaux :<br />

- le sport culture motrice,<br />

- le sport culture compétitive,<br />

- le sport institution.<br />

Son premier angle d’attaque a été de nature historique<br />

puisque ce fut l’objet de l’organisation du Colloque sur<br />

le thème « Les sportifs français dans la Grande Guerre »<br />

en collaboration avec le comité scientifique du<br />

Mémorial de Verdun.<br />

Des centaines de moniteurs de l’école normale de<br />

gymnastique de Joinville ont laissé leur vie sur les<br />

champs de bataille de la région meusienne. Leurs<br />

héritiers naturels ont eu à cœur, en mai 2007, de rendre<br />

un hommage posthume à tous ces « poilus ». Une<br />

exposition itinérante circule dorénavant où sur 10<br />

panneaux, nous avons réuni autour de photographies<br />

d’époque, toute la thématique du sport durant la Grande<br />

Guerre. Les actes complets de ce rassemblement<br />

culturel seront très prochainement à votre disposition.<br />

<strong>La</strong> <strong>revue</strong> de juillet 1932 nous informe qu’un « musée de<br />

l’Ecole » existait mais malheureusement ces pièces<br />

reliques ont pour beaucoup été perdues, volées ou<br />

dispersées. Pourtant, nos prédécesseurs eurent le souci<br />

de la conservation de ces trésors d’autant plus qu’il leur<br />

fallait trouver <strong>des</strong> lieux de stockage lorsque la Fédération<br />

héritait de collections d’anthologie telle celle du regretté<br />

Docteur DUMAS sur les vélos de toutes les époques.<br />

A l’heure du numérique, <strong>des</strong> informaticiens <strong>Joinvillais</strong><br />

vont se pencher sur la création d’un musée virtuel qui<br />

pourrait reconstituer l’ensemble de notre patrimoine<br />

dans toutes ses dimensions historiques, sociales et<br />

culturelles. Cette vitrine sur le grand public permettra<br />

notamment aux jeunes générations de bénéficier de<br />

précieuses archives et de donner dans 50 ans peut-être<br />

une suite à cette page d’histoire 1852-2008.<br />

6


RAVIVAGE DE LA FLAMME SOUS L’ARC DE TRIOMPHE,<br />

le 10 avril 2008 (reportage photo réalisé par le comité Ile-de-france)<br />

Les porte-drapeaux joinvillais, Gérard Trécult et Bernard Malbrun.<br />

Les autorités, à la gauche du général, Jean-Michel Oprendek,<br />

Robert Taurand et Jean-Marie Wagnon.<br />

<strong>La</strong> délégation joinvillaise.<br />

Dépôt de gerbe par le président <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>.<br />

Le ravivage de la flamme par un jeune écolier<br />

et le président Oprendek, tenant conjointement<br />

l’épée sous la direction du général suppléant<br />

le général de corps d’armée Jean Combette,<br />

président du Comité de la flamme.<br />

Le vice-président Robert Taurand, le colonel Martin adjoint au commissaire<br />

aux sports militaires et le commissaire de la flamme Jean-Marie Wagnon<br />

saluent les écoliers qui ont chanté la Marseillaise.<br />

Signature du livre d’Or par Jean-Michel Oprendek et Robert Taurand.<br />

7


ASSEMBLEE GENERALE NATIONALE 2008<br />

ECOLE de GENDARMERIE de MONTLUÇON - SEJOUR <strong>des</strong> 11 et 12 AVRIL<br />

Après Annecy la verdoyante et la cité <strong>des</strong> comtes de<br />

Toulouse, c’est dans le Bourbonnais, à Montluçon, que<br />

les <strong>Joinvillais</strong> se réunirent pour leur 3 e assemblée<br />

générale en province. Dans cette sous-préfecture<br />

célèbre pour ses usines de confection et sa fabrique de<br />

pneumatiques, les <strong>Joinvillais</strong> furent accueillis par <strong>des</strong><br />

notables et chefs militaires d’une extrême courtoisie,<br />

dans <strong>des</strong> conditions qui contribuèrent grandement à la<br />

réussite de cette AG dans tous les aspects de ce séjour.<br />

Les 11 et 12 avril furent deux journées mobilisatrices et<br />

constructives pour notre fédération.<br />

Aussi, je tiens à remercier le vice-président Gérard<br />

Vernade qui en fut le maître d’œuvre et l’équipe<br />

rapprochée que furent le trésorier général, Gérard<br />

Ferrières et son épouse Annick, Daniel et Josette<br />

Veichnard, Marc Guillaumin, son épouse et sa fille,<br />

volontés joinvillaises et familiales portées par le comité<br />

que préside Jean- Paul Fache.<br />

Je remercierai aussi et tout particulièrement, le colonel<br />

Luc Montbailly, commandant de l’école de gendarmerie,<br />

pour son accueil, les structures et services de qualité<br />

mis à notre disposition, le tout organisé par une équipe<br />

de sous-officiers efficaces.<br />

Ma reconnaissance et celle <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> sera tout aussi<br />

appuyée à monsieur Daniel Duglery, maire de<br />

Montluçon, pour les propos chaleureux qu’il a tenu à<br />

l’égard de notre association lors du pot d’accueil à<br />

l’Hôtel de ville, ainsi que monsieur Maurice Ferrier, et les<br />

collaborateurs municipaux qui ont aidé notre comité<br />

dans son travail. Merci enfin à monsieur Jean-Claude de<br />

Pin, maire de Néris les bains pour l’intéressante visite<br />

que les accompagnants ont pu effectuer dans sa ville<br />

thermale. Ils sont revenus enchantés du programme<br />

dont ils ont bénéficié.<br />

Le Bourbonnais sait recevoir ; cela se savait, cela<br />

demeure, merci à tous ces contributeurs pour ce séjour<br />

qui aujourd’hui fait date dans notre fédération.<br />

Le président<br />

Nota : L’intégralité <strong>des</strong> comptes-rendus, rapports, bilans<br />

et interventions est à consulter sur le site de la FNJ.<br />

CONDENSÉ DU COMPTE-RENDU DU COMITÉ DIRECTEUR DU 11 AVRIL 2008<br />

Présentation <strong>des</strong> projets du comité du<br />

Centre par son président Michel Merckel.<br />

Un compte-rendu verbal <strong>des</strong> AG régionales est dressé<br />

par les représentants fédéraux qui y ont assisté, à savoir<br />

celles du <strong>La</strong>nguedoc Roussillon, du Nord-Pas de Calais-<br />

Picardie, du Limousin, de l’Île de France, de Poitou<br />

Charente, d’Auvergne, de Rhône-Alpes, de Bourgogne<br />

et de Midi-Pyrénées.<br />

A la lumière de ces relations, il est patent qu’une grande<br />

différence existe entre les comités régionaux. Tenues<br />

statutaires, moyens d’actions, lien avec le national,<br />

dynamique collective, projets, l’unité fédérale est<br />

tributaire du niveau de chacun. Il faut œuvrer à le<br />

hausser sans cesse.<br />

<strong>La</strong> préparation de l’AG du lendemain, dans sa phase<br />

finale, est présentée aux membres du CD. A l’aide de<br />

diapositives, le trésorier général, Denis Chartier, présente<br />

le bilan financier et répond à toutes les questions. Les<br />

comptes sont sains. Le SG rappelle aux membres du<br />

CD qui en ont été <strong>des</strong>tinataires, que le texte définitif sur<br />

le règlement disciplinaire sera présenté demain au vote<br />

de l’AG. Il a fait l’objet de trois réunions de travail.<br />

Le président du Centre, Michel Merckel, présente 2<br />

projets : l’un sur l’organisation d’un colloque à Tours sur<br />

les dérives du sport avec pour invité Jean-Marie<br />

Leblanc, l’autre dans la continuité du colloque de<br />

8


ASSEMBLEE GENERALE NATIONALE 2008<br />

ECOLE de GENDARMERIE de MONTLUÇON - SEJOUR <strong>des</strong> 11 et 12 AVRIL<br />

Verdun, consistera à honorer les champions français<br />

disparus sur les différents champs de bataille de 14-18,<br />

et montrer l’évolution du Mouvement sportif avant,<br />

pendant et après la Grande Guerre.<br />

Au vue de l’estimation donnée par son président, les<br />

membres du CD accordent au comité du Centre un<br />

budget de 1 250 € pour chaque projet.<br />

<strong>La</strong> préparation du séminaire de Chambord Cheverny et<br />

le point sur la <strong>revue</strong> « le <strong>Joinvillais</strong> » ont été abordés, ainsi<br />

que les 2 cooptations qui seront proposées à l’AG.<br />

Les 3 nouveaux modèles de cravates sont présentés. Le CD<br />

s’entend sur le modèle officiel, le prix à l’unité est fixé à 20 €.<br />

Le site internet FNJ a fait l’objet d’une communication<br />

très appréciée. Le lieutenant-colonel (er) André Pierre<br />

Goubert montre sous toutes ses facettes le site Internet<br />

fédéral. Il explique son hébergement (serveur CNOSF) et<br />

sa conception (ouverture juin 2007). Le site étant<br />

hébergé gratuitement sur celui du CNOSF, cela revient à<br />

ne payer que le nom du domaine. Il se veut moderne,<br />

fonctionnel et exhaustif établissant les liens<br />

indispensables vers les partenaires publics, privés et les<br />

six sites régionaux. André Pierre Goubert possède <strong>des</strong><br />

éléments statistiques sur la fréquentation de l’outil et<br />

chaque mois il connaît le nombre d’internautes<br />

connectés (ex : 244 visiteurs et 1 500 pages lues ce<br />

mois-ci). Dans un second temps, il fait la démonstration<br />

de la possibilité de prises d’adhésions par l’intermédiaire<br />

d’un logiciel interposé. A partir d’un code identifiant<br />

(LOGIN) et d’un mot de passe, chaque comité pourra<br />

réinscrire ses membres ou prendre de nouvelles<br />

adhésions en direct auprès du national, se libérant ainsi<br />

de toute la procédure papier. Reste à trouver le bon<br />

circuit pour le versement de la cotisation rétrocédée au<br />

national (part nationale + abonnement à la Revue).<br />

A la question de la possibilité de faire paraitre un nouvel<br />

annuaire papier, il est répondu que ce même annuaire<br />

peut être traité par informatique et pourquoi pas par le<br />

site Internet fédéral.<br />

Dernier point évoqué, par le vice président Taurand :<br />

quelle est la position de la FNJ vis-à-vis de ce qui s’est<br />

passé le lundi 7 avril lors du passage de la flamme<br />

olympique ? Le président tient à ce que la FNJ garde<br />

toute sa lucidité sur cette manifestation et considère qu’il<br />

ne faut pas réagir à chaud, car les événements d’ici<br />

l’ouverture <strong>des</strong> JO de Pékin risquent d’évoluer beaucoup.<br />

Conforté par un vote du C.D. sur le sujet, le colonel Taurand<br />

est invité à rédiger un manifeste exprimant la solidarité de la<br />

FNJ aux athlètes qui ont vu leur cérémonie bafouée. Elle sera<br />

lue en fin d’A.G.<br />

Le président clôt le comité directeur.<br />

Une soirée conviviale, animée par Jean Dongues avec le<br />

concours de jeunes musiciens, renforce un esprit de<br />

camaraderie joinvillaise qui ne se démentira pas de tout<br />

le séjour bourbonnais.<br />

COMPTE-RENDU PARTIEL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 12 AVRIL 2008 :<br />

Personnalités présentes : le colonel Luc Montbailly<br />

commandant l’Ecole de gendarmerie de Montluçon, le<br />

commandant Thierry Sallerin, commandant le Bataillon<br />

d’Antibes ; monsieur Bernard Pozzoni, vice-président du<br />

Conseil général de l’Allier ; monsieur Bernard Dillard,<br />

conseiller général de l’Allier ; Jean Claude de Pin maire<br />

de Néris les bains ; Maurice Ferrier maire-adjoint<br />

représentant monsieur Daniel Duglery, maire de<br />

9


ASSEMBLEE GENERALE NATIONALE 2008<br />

ECOLE de GENDARMERIE de MONTLUÇON - SEJOUR <strong>des</strong> 11 et 12 AVRIL<br />

Montluçon ; monsieur Yannick Barillet, directeur régional<br />

de la jeunesse, <strong>des</strong> sports et de la vie associative<br />

d’Auvergne ; André Manigaud, membre du comité<br />

directeur Fédération Sportive et Culturelle de France.<br />

A 10 h 00 précises, le président Jean-Michel Oprendek<br />

déclare l’assemblée générale 2008 ouverte et passe la<br />

parole au colonel Montbailly commandant de l’École de<br />

gendarmerie de Montluçon. Celui-ci présente<br />

l’historique de la caserne jusqu’en 1976, année où elle<br />

devient une Ecole qui forme les gendarmes volontaires<br />

et sous officiers ainsi que les officiers de la police<br />

judiciaire. Un diaporama complet permet de découvrir<br />

l’organisation <strong>des</strong> cursus de formation militaire,<br />

professionnelle et générale. L’instruction concerne 1/3<br />

de féminines avec une moyenne d’âge générale <strong>des</strong><br />

inscrits à 24 ans. Il achève son exposé sur le<br />

fonctionnement de l’établissement encadré par 278<br />

permanents et précise l’ordonnancement d’une<br />

compagnie de gendarmerie (120 militaires). Depuis<br />

quatre années, cette Ecole a l’honneur de défiler à la<br />

cérémonie du 14 juillet sur les Champs Elysées<br />

Au nom de la Fédération <strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>, le<br />

président accueille les 80 participants dans<br />

l’amphithéâtre Ambert situé au sein de l’Ecole de<br />

Gendarmerie de Montluçon. Il présente les excuses<br />

<strong>des</strong> représentants <strong>des</strong> institutions publiques ainsi que<br />

celles émanant <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> qui n’ont pu se libérer<br />

(voir liste ci-<strong>des</strong>sus).<br />

Une minute de silence est ensuite observée à la mémoire<br />

de tous les <strong>Joinvillais</strong> décédés au cours de l’année 2007.<br />

Jean-Michel Oprendek rappelle l’ordre du jour et indique<br />

qu’à l’issue de l’A.G, une présentation d’un nouveau<br />

panneau composant l’exposition « les sportifs de la<br />

Grande Guerre » dévolu au rôle <strong>des</strong> patronages en<br />

1914-1918 sera faite en collaboration avec le<br />

représentant de la F.S.C.F, monsieur André Manigaud.<br />

Le collectionneur local, Jean-François Loth, va offrir aux<br />

représentants <strong>des</strong> régions la découverte d’une collection<br />

de cartes postales unique sur l’histoire de l’Ecole de<br />

Joinville 1852-1939.<br />

En l’absence d’intervention, il est passé au vote. Le<br />

compte rendu est approuvé à l’unanimité.<br />

Compte-rendu de l’exercice financier 2007 par le<br />

trésorier général, Denis Chartier.<br />

Rapport du commissaire-vérificateur aux comptes est<br />

fait par monsieur Jean Percebois qu’il approuve les<br />

comptes de l’exercice 2007 qui lui ont été présentés. Il les<br />

certifie sincères et conformes. Le président demande à<br />

l’assemblée générale de se prononcer sur cette<br />

présentation. Le compte rendu financier de l’exercice<br />

2007 est approuvé à l’unanimité.<br />

3. Désignation <strong>des</strong> vérificateurs aux comptes<br />

Le président propose la reconduction <strong>des</strong> mandats de<br />

vérificateurs aux comptes de messieurs Maurice Dupin<br />

et Jean Percebois. L’assemblée générale approuve cette<br />

reconduction. Le président remercie monsieur Percebois<br />

pour la mission qu’il a si bien accomplie et pour celle à<br />

venir. Il lui demande de transmettre à monsieur Maurice<br />

Dupin (absent excusé) la même satisfaction pour son<br />

exercice.<br />

4. Plan d’actions 2008-2009 Programme prévisionnel<br />

Le président évoque le plan d’actions 2008-2009. Ce<br />

dernier est présenté dans son ensemble et avec force<br />

détails. (Reproduction texte JMO)<br />

5. Présentation du budget prévisionnel 2008<br />

Le président fait passer au vote et le budget prévisionnel<br />

est adopté à l’unanimité.<br />

6. Vote sur les tarifs de cotisation et l’abonnement<br />

de la Revue 2009<br />

<strong>La</strong> proposition du comité directeur est de conserver<br />

cette année le tarif de la cotisation fédérale en la<br />

maintenant à 35 € dont le montant de l’abonnement<br />

consacré à la <strong>revue</strong> fédérale passe à 15 €. <strong>La</strong><br />

proposition nationale est entérinée par un vote unanime.<br />

1. Approbation du compte rendu de l’Assemblée<br />

Générale ordinaire du 12 avril 2008<br />

Le compte rendu remis dans les dossiers distribués aux<br />

participants ne fait l’objet d’aucune intervention et se<br />

trouve donc adopté à l’unanimité <strong>des</strong> votants. Le<br />

président remercie l’assemblée plénière et souligne le<br />

travail de rédaction et de synthèse effectué.<br />

7. Cooptations<br />

Les deux personnes cooptées se lèvent pour se<br />

présenter, il s’agit de messieurs Jean-Claude Dauriac<br />

(président du Comité Midi Pyrénées) et Jean Delpy<br />

(président du Comité Limousin). Le vote à main levée<br />

entérine à l’unanimité les deux postulants et leur entrée<br />

au sein du Comité directeur fédéral.<br />

2. Lecture <strong>des</strong> rapports statutaires<br />

Rapport moral du président Jean-Michel Oprendek<br />

Ce rapport est présenté en diaporama fondu enchaîné au fil<br />

de ses propos. Le président remercie l’assemblée pour sa<br />

confiance manifestée par <strong>des</strong> applaudissements unanimes.<br />

Compte rendu d’activités du secrétaire général<br />

Christian Blareau<br />

8. Choix du lieu de l’Assemblée Générale 2009 Proposition<br />

Ce point de l’ordre du jour traite du choix du lieu<br />

d’implantation de l’A.G 2009. Les participants entérinent<br />

la candidature de Paris (INSEP ou CNOSF) où se<br />

déroulera l’Assemblée générale fédérale élective à<br />

l’occasion du dernier week-end de mars 2009.<br />

10


ASSEMBLEE GENERALE NATIONALE 2008<br />

ECOLE de GENDARMERIE de MONTLUÇON - SEJOUR <strong>des</strong> 11 et 12 AVRIL<br />

10. Questions diverses<br />

Aucune question n’ayant été posée, le président aborde<br />

le temps de la cérémonie <strong>des</strong> distinctions.<br />

11. Remise de distinctions<br />

Le champion Yannick Bourseaux reçoit le challenge du<br />

sportif de l’année du bassin montluçonnais. Ayant<br />

excellé auparavant dans la discipline du triathlon avec un<br />

titre mondial, c’est un grave accident qui l’a réorienté<br />

vers le biathlon handisport. Ce cadre technique F.F.H<br />

vient de remporter une épreuve de la coupe du monde<br />

s’étant déroulée en Finlande. Professeur de sport à<br />

l’INSEP, il lui a été offert un cadeau par le Crédit Agricole<br />

ainsi que le trophée FNJ <strong>des</strong> mains du président.<br />

Yannick Bourseaux, honoré.<br />

12. Intervention <strong>des</strong> personnalités<br />

Intervention d’Alain Ferrier, maire-adjoint chargé de la<br />

culture ; il se réjouit de la réussite de la présence <strong>des</strong><br />

<strong>Joinvillais</strong> durant ces deux jours où ils ont été reçus par<br />

le maire en personne, la veille à l’Hôtel de ville. Une<br />

majorité d’accompagnant(es) ont pu visiter <strong>des</strong><br />

bâtiments culturels et thermaux notamment ceux<br />

ouverts par la commune voisine de Néris les bains dont<br />

le maire a participé à l’ensemble de nos travaux.<br />

En soulignant la douceur de la vie auvergnate, le<br />

directeur Y.Barillet se félicite de la qualité de la tenue de<br />

cette assemblée générale fédérale tout en appréciant la<br />

référence permanente à un passé glorieux faite dans les<br />

propos, la façon dont la FNJ colle au présent et surtout<br />

comment elle envisage de se projeter dans l’avenir.<br />

Le temps de l’image d’une fédération musée est bien<br />

révolu et le représentant de l’Etat félicite l’exécutif de la<br />

fédération pour la pertinence et la modernité de ses<br />

projets nationaux et internationaux.<br />

13. Déclaration de la Fédération sur le défilé de la<br />

flamme olympique à Paris le 7 avril<br />

<strong>La</strong> proposition de déclaration de la FNJ sur le sujet<br />

précité, lue par le vice-président Robert Taurand ne<br />

faisant pas l’unanimité, elle sera <strong>revue</strong> et corrigée afin de<br />

parvenir à un texte plus consensuel et représentatif de<br />

ce qui s’est dit au dernier Comité directeur.<br />

14. Inauguration du panneau d’exposition sur le rôle<br />

<strong>des</strong> patronages en 1914-18 (FSCF) et présentation<br />

de la collection de cartes postales sur l’histoire de<br />

l’Ecole de Joinville<br />

A la demande de la Fédération Sportive et Culturelle de<br />

France, un dixième panneau de l’exposition « les sportifs<br />

français en 1914-18 » a été conçu pour mettre en<br />

exergue le rôle <strong>des</strong> patronages pendant la première<br />

guerre mondiale. Le président de la FSCF avait délégué<br />

monsieur André Manigaud, membre du comité directeur<br />

pour son inauguration.<br />

Sur une autre rangée se dressait une collection de cartes<br />

postales constituée sur l’initiative de monsieur Jean-<br />

François Loth, grand collectionneur d’œuvres uniques.<br />

Ce professeur d’EPS commenta l’unicité de ce qui fut<br />

exposé dans l’amphithéâtre Ambert, qu’il est prêt à faire<br />

voyager selon les deman<strong>des</strong>.<br />

15. Intervention du président du Comité Régional<br />

d’Auvergne monsieur Jean-Paul Fache<br />

Comme le veut la tradition, c’est le président hôte qui<br />

s’exprime à la fin <strong>des</strong> travaux. Il indique toute la fierté<br />

qu’a eu son équipe de bénévoles à préparer, accueillir et<br />

réussir cette assemblée générale dans l’Allier. Il espère<br />

que la dynamique engagée va être exploitée pour<br />

augmenter les effectifs en Auvergne et pouvoir faire <strong>des</strong><br />

actions pertinentes dignes d’un comité régional qui se<br />

respecte. C’est avec plaisir qu’il collaborera à nouveau<br />

sur ce type d’opération avec le niveau national.<br />

Le président clôt les travaux statutaires à 12 h 45 en<br />

souhaitant un bon retour à tous, et invite ceux qui restent<br />

à rejoindre la cérémonie mémorielle puis à se rendre au<br />

restaurant de l’Ecole.<br />

Rendez-vous est pris pour l’année prochaine à Paris fin<br />

mars 2009.<br />

En présence d’un détachement de gendarmes de<br />

l’Ecole, le président dépose au pied du monument aux<br />

morts une gerbe au nom de tous les <strong>Joinvillais</strong>.<br />

Les remerciements du président<br />

Le secrétaire général<br />

11


RAPPORT MORAL DU PRÉSIDENT<br />

(Condensé)<br />

« L’année 2007 aura été particulièrement constructive pour notre fédération, car incontestablement, grâce à la politique<br />

que nous avons adoptée, grâce à nos initiatives et à nos travaux, nous aurons porté plus loin son audience.<br />

Vous me permettrez tout d’abord, de vous inviter à vous remémorer les éditoriaux et rapports d’étapes délivrés dans notre<br />

<strong>revue</strong>, qui dressent un état précis de nos activités et de nos réflexions communes dans le cadre de notre vie fédérale.<br />

Aussi irai-je à l’essentiel et l’essentiel c’est d’avoir tenu les objectifs majeurs que nous nous sommes fixés et que je<br />

citerai au nombre de trois :<br />

1 – Repenser notre identité et l’affirmer d’une façon contemporaine par <strong>des</strong> actes, <strong>des</strong> projets.<br />

2 – Mettre en œuvre une communication qui prenne en compte toute la dimension du sport qui concerne l’histoire de<br />

Joinville, celle que tout sportif, tout pédagogue, tout responsable français est en droit de s’approprier. C’est celle d’un<br />

engagement qui défie le temps et qui perdure. Notre maillage multisportif et intergénérationnel, est une force dont il faut<br />

être conscient et avoir toujours à l’esprit dans nos actions, notre communication.<br />

3 – Structurer notre association, administrativement et fonctionnellement comme on est en droit de l’attendre d’une<br />

fédération sérieuse. »<br />

« Pour conclure, je voudrais vous livrer enfin mon sentiment profond :<br />

Nous avons bien œuvré en cette année 2007, plus que de coutume avec, un gros investissement, une cadence de<br />

travail plus qu’une permanence et nous avons gagné cette bataille de l’audace et <strong>des</strong> manifestations d’exception que<br />

nous avons réussies. Des volontés, <strong>des</strong> compétences sont là, portées par votre confiance, votre assentiment et votre<br />

soutien quel qu’il soit dès lors qu’il est authentique, solidaire. Dans une association comme la nôtre, rien n’est plus<br />

aberrant que nos dissensions si elles perdurent et vous avez remarqué à quel point je les abhorre, je les réprouve et je<br />

les combats. Nous avons incontestablement un bon état d’esprit. Nous l’avons forgé, instauré, beaucoup au cours <strong>des</strong><br />

séjours que nous avons faits à <strong>La</strong>usanne, Fontainebleau, Verdun, Antibes et aujourd’hui à Montluçon, je n’en doute pas.<br />

Là, il s’est passé et se passe quelque chose, <strong>des</strong> moments d’unité qui permettent de comprendre ce que nous sommes<br />

les uns vis à vis <strong>des</strong> autres et ce que nous pouvons faire ensemble. C’est ça une fédération : elle instaure avec <strong>des</strong><br />

actions communes, <strong>des</strong> souvenirs communs, <strong>des</strong> liens et le plaisir d’être utile dans une interrelation qui toujours, doit<br />

aiguiser notre réflexion, alerter notre intelligence, développer notre créativité, qui sont toutes sollicitées par l’échange.<br />

Nos actions ont du sens, développer <strong>des</strong> idées, se soutenir, voire rivaliser, créer, c’est exister.<br />

Cependant, aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire d’élever le débat au rang <strong>des</strong> vrais problèmes. Les<br />

évènements récents qui touchent le sport, les errances d’une société en mutation, nous imposent plus que jamais de<br />

rester arcboutés sur nos valeurs, et sur les droits imprescriptibles qui ont forgé notre nation.<br />

Essayons de construire à notre niveau, avec nos moyens, les conditions d’un monde meilleur, comme le disent<br />

courageusement nos athlètes en cette année olympique perturbée, et nous les comprenons.<br />

Soyons conscients que chacune et chacun, en apportant sa contribution à notre action commune, participe de cet équilibre<br />

nécessaire qui met en face <strong>des</strong> prédateurs, ces remparts que sont les hommes et les femmes de bonnes volontés.<br />

Je vous remercie. »<br />

12


RAPPORT D’ACTIVITÉS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL<br />

(Extrait)<br />

« L’an passé, mon rapport d’activités signifiait<br />

notre engagement volontaire dans la voie d’une<br />

restructuration fédérale nécessaire. Les équipes d’élus<br />

précédentes ont déjà connu ce phénomène récurrent<br />

car elles ont vécu le passage de la vie bon enfant d’une<br />

Amicale à celle <strong>des</strong> exigences d’une Fédération, puis la<br />

transition naturelle d’une association loi de 1901 lambda<br />

qui se doit de prendre le virage du sport hexagonal dans<br />

tous ses aspects et effets, sauf d’être ringardisée.<br />

Cet engagement commence par le toilettage <strong>des</strong> textes<br />

réglementaires qui ont constitué, à mon sens, la<br />

meilleure protection possible de notre objet social. Ce<br />

faisant, il devenait indispensable de s’appuyer sur <strong>des</strong><br />

statuts réalistes, un règlement intérieur crédible et en<br />

dernier ressort d’être confortés par un règlement<br />

disciplinaire bien étayé. Le comité directeur et sa<br />

commission juridique ont travaillé d’arrache-pied pour<br />

que nous disposions enfin d’outils statutaires adéquats ;<br />

nous souhaitons vivement que vous fassiez en cette<br />

matinée confiance à la qualité du travail effectué par<br />

notre commission juridique, en nous accordant un vote<br />

favorable sur l’ensemble de ces modifications apportées<br />

lors du traitement de ce point de l’ordre du jour.<br />

Dans sa volonté de structuration, le Président, suivi en<br />

cela par le comité directeur a donné comme tâche au<br />

secrétaire général de manager les organisations<br />

fédérales tout en dotant le secteur administratif d’outils<br />

performants de gestion et de communication.<br />

Il est de mode de parler de l’optimisation <strong>des</strong> moyens<br />

administratifs. Elle est appréhendée dans la perspective<br />

de soulager les bénévoles d’une part excessive de<br />

travail, de leur permettre de mieux se consacrer à leurs<br />

missions d’élus et ainsi de favoriser le développement<br />

<strong>des</strong> activités joinvillaises tous azimuts.<br />

Un cahier <strong>des</strong> charges de projet régional a été conçu par<br />

le Secrétariat Général qui sera expérimenté in situ sur le<br />

projet du séminaire d’automne de Cheverny, à l’image<br />

de celui utilisé par l’équipe auvergnate qui a pu disposer<br />

d’un outil similaire pour l’organisation de cette<br />

assemblée générale. Tous ces nouveaux dossiers<br />

administratifs sont dorénavant à la disposition <strong>des</strong><br />

responsables <strong>des</strong> équipes régionales.<br />

Si nos progrès sont significatifs en termes de<br />

communication et de manifestations d’envergure, nos<br />

avancées sont encore insuffisantes au plan administratif.<br />

Il en est ainsi de l’organisation approximative de<br />

réunions institutionnelles de certains comités, parfois de<br />

la mauvaise gestion <strong>des</strong> adhésions, de comptes-rendus<br />

financiers éloignés de la conformité et du jeu associatif<br />

qui a vu la démission et le départ d’un tiers <strong>des</strong><br />

présidents de régions en trois saisons.<br />

Ce constat a nécessité que nous nous attachions<br />

sérieusement à rectifier les mauvaises habitu<strong>des</strong>. C’est<br />

pourquoi, le président et le secrétariat général de la FNJ<br />

associés à la trésorerie générale ont convenu en accord<br />

avec le bureau fédéral, de tenir une réunion de travail sur<br />

tous ces sujets posant problèmes et d’y apporter <strong>des</strong><br />

solutions. Si les présents étaient moins nombreux que<br />

l’invitation le laissait espérer (de 1 à 3 membres par<br />

comité régional), disons qu’il y a eu du bon travail de fait<br />

et ce premier séminaire du genre restera dans les<br />

annales comme une action de résolution de problèmes<br />

utile à un fonctionnement plus optimal. Dialogue et<br />

progression furent les maîtres mots de ce regroupement<br />

national du samedi 10 novembre à l’INSEP.<br />

LA VIE REGIONALE<br />

Autre axe du projet de progression du Secrétaire<br />

général, il s’agit d’être un agent de promotion <strong>des</strong><br />

mêmes comités régionaux en mettant en valeur dans le<br />

monde du sport toutes leurs actions ciblées et<br />

pertinentes.<br />

On identifie dans chaque entité régionale les actions<br />

communes <strong>des</strong> comités qui les font connaître et<br />

reconnaître par <strong>des</strong> voies de communication de presse<br />

interne et/ou externe. Dix comités éditent un bulletin et<br />

viennent enrichir naturellement notre <strong>revue</strong> fédérale par<br />

leurs articles. Les régions ont ouvert quatre sites Internet et<br />

se trouvent en liens avec le site national qui est géré quasi<br />

professionnellement par le colonel André-Pierre Goubert. Il<br />

sert également de forum avec les internautes et nous nous<br />

attachons à leur répondre systématiquement afin de les<br />

orienter judicieusement dans l’optique de futures<br />

adhésions auprès de nos structures.<br />

LES AUTRES SECTEURS<br />

Le secrétariat général représente enfin une plate forme<br />

dynamique qui se donne comme mission essentielle<br />

d’apporter <strong>des</strong> solutions aux écueils de fonctionnement<br />

que nous rencontrons.<br />

Entre la volonté affichée de début d’olympiade d’un<br />

fonctionnement traditionnel à base de 9 commissions et<br />

le constat avéré trois ans plus tard, force est de<br />

constater que la seule institution qui répond réellement à<br />

sa fonction, est pour l’immédiat l’Exécutif, c’est à dire le<br />

Comité Directeur et son Bureau.<br />

13


RAPPORT D’ACTIVITÉS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL<br />

(Extrait)<br />

On préférerait réunir plus souvent le Bureau Fédéral mais<br />

il faut trouver <strong>des</strong> dates et <strong>des</strong> moyens conséquents<br />

notamment en volume de frais de déplacements. En<br />

réalité, les commissions n’ont pas trouvé leur place et<br />

leur réelle définition. Peut être cela est-il du à leur trop<br />

grand nombre voire une dénomination inappropriée.<br />

Dans un autre secteur, celui de la promotion, le Président<br />

a souhaité changer l’image de nos produits boutique<br />

(choix de nouvelles cravates présentées au Comité<br />

directeur du 11 novembre) Une réflexion sur la gamme<br />

<strong>des</strong> produits proposés sera un <strong>des</strong> chantiers 2009.<br />

Il est temps maintenant dans ce rapport de rappeler qu’au<br />

plan institutionnel, la Fédération et ses porte-drapeaux n’ont<br />

pas manqué les traditionnels rendez-vous du devoir de<br />

mémoire, de présence à l’AGF et aux assemblées générales<br />

régionales. Merci au nom de tous à Jean Daigneau, Gérard<br />

Trécult, Joseph Bigouin et Bernard Malbrun.<br />

L’archiviste Bernard Véré et moi-même sommes en<br />

relation avec le groupe Mémos pour la conservation de<br />

nos archives qui devraient rejoindre à terme le centre <strong>des</strong><br />

archives nationales à Roubaix. Enfin un contact a été pris<br />

avec les conservateurs de la Bibliothèque <strong>Nationale</strong> de<br />

France pour déposer l’ensemble de la collection de la<br />

<strong>revue</strong> « Le <strong>Joinvillais</strong> » soit près de 250 journaux à ce jour.<br />

CONCLUSIONS<br />

Au bilan, je dirai que chacune et chacun dans le<br />

dispositif a désormais trouvé sa place en interrelation<br />

d’un secteur à l’autre ; nous avons trouvé nos marques<br />

comme disent les sportifs.<br />

Je tiens à remercier très sincèrement le Comité Directeur<br />

pour la confiance qu’il me manifeste et pour l’impulsion<br />

qu’il sait donner aux projets de notre fédération tout au<br />

long de cette olympiade.<br />

Enfin, le tandem que nous formons avec le président<br />

avance à grande vitesse dans la même direction, celle<br />

de maintenir la Fédération à sa place de prédilection,<br />

dans l’excellence.<br />

Chers amis <strong>Joinvillais</strong>, c’est indéniable, l’esprit de Joinville<br />

est fait de conscience professionnelle, d’amour de son<br />

engagement, d’idéal sportif et surtout d’amitié fidèle.<br />

Je vous remercie de votre attention ».<br />

PROGRAMME PRÉVISIONNEL D’ACTIVITÉS PRÉSENTÉ PAR LE PRÉSIDENT<br />

(propos final de prise de conscience de la nécessité de l’action pédagogique)<br />

« Avec lucidité, si nous voulons être nous-mêmes, il faut<br />

s’imprégner du fait que le monde change, beaucoup,<br />

que les mouvements de l’humanité sont comme ceux<br />

d’un magma en fusion. Tout se tient, est interdépendant,<br />

et d’un bout à l’autre de la planète, cette communication<br />

fulgurante fait de nous <strong>des</strong> citoyens du monde informés<br />

en temps réel. Et nous observons que les errements, les<br />

déviations, touchent toutes les sphères.<br />

Qui peut dire aujourd’hui que le sport n’est pas lié à la<br />

politique ? Qui peut dire que la haine, le racisme, la<br />

violence, les meurtrissures et autres banderoles dans les<br />

sta<strong>des</strong> ne sont pas installés dans notre espace, tels <strong>des</strong><br />

locataires dans le sport ?<br />

Nous savons, parce que nous faisons partie de ceux qui<br />

ont eu la chance d’être éduqués par le sport que la<br />

résolution de ces problèmes réside dans la permanence<br />

de l’intervention, la cohérence du propos que l’on adapte,<br />

le message que l’on délivre, que l’on conforte avec<br />

pugnacité, que l’on martèle en pédagogues attentifs.<br />

Alors, projet, véritable mission, essayons, avec toutes<br />

les composantes de notre famille sportive, de faire en<br />

sorte d’intervenir auprès <strong>des</strong> jeunes, <strong>des</strong> écoliers,<br />

collégiens, étudiants et ceux dans les quartiers, de façon<br />

plus marquée en <strong>des</strong> configurations qui soient <strong>des</strong> lieux<br />

de parole, <strong>des</strong> échanges que l’on peut favoriser.<br />

Essayons d’informer, d’éduquer et de montrer que les plus<br />

belles expériences du sport français, sont une réalité<br />

accessible, un message authentique. Et le recevoir, le<br />

comprendre au travers de mots simples, de témoignages,<br />

est la première marche vers la mise en œuvre qui guide<br />

tout acte et tout être vers le progrès, à l’école de la vie.<br />

Je vous remercie ».<br />

14


PASSATION DE COMMANDEMENT<br />

À L'ECOLE INTERARMEES DES SPORTS<br />

DU CENTRE NATIONAL DES SPORTS DE LA DEFENSE<br />

Reportage photo réalisé par le comité Île de France<br />

Vendredi 27 juin 2008 au château de Fontainebleau, cour de la Fontaine<br />

Cérémonie placée sous la présidence du général Jacques Renaud, Commissaire aux Sports Militaires, commandant<br />

le Centre National <strong>des</strong> Sports de la Défense.<br />

Le général Jacques Renaud Commissaire aux Sports<br />

Militaires, commandant le Centre National <strong>des</strong> Sports<br />

de la Défense<br />

Les personnalités<br />

Promotion <strong>des</strong> moniteurs EPMS Patrice Girardin<br />

Le colonel Philippe <strong>La</strong>vergne quittant<br />

le commandement<br />

Le lieutenant-colonel Olivier Coreau<br />

prenant le commandement<br />

Remise du fanion du Bataillon<br />

d’Antibes par le commandant<br />

Thierry Sallerin<br />

Remise de la médaille d'or de la jeunesse<br />

et <strong>des</strong> sports au colonel<br />

Philippe <strong>La</strong>vergne par le général<br />

Jacques Renaud Commissaire aux<br />

Sports Militaires, commandant le<br />

Centre National <strong>des</strong> Sports de la<br />

Défense.<br />

Une partie du public présent à la<br />

cérémonie dans la cour de la<br />

Fontaine du château de<br />

Fontainebleau<br />

Le colonel Robert Taurand, viceprésident<br />

de la FNJ et Jean-Marie<br />

Wagnon, président du Comité Ilede-France.<br />

Un compte-rendu de cette cérémonie où la FNJ était représentée par les vice-présidents Jean-Pierre Morato et Robert<br />

Taurand, et où le capitaine (er) Bernard Véré fut distingué, nous parviendra ultérieurement.<br />

15


L’INVITE : Fabien CANU, directeur de la POP<br />

Né le 23/04/1960<br />

Champion du monde en – 86 kg, 1987 et 1989,<br />

Champion d’Europe, - 86 kg, 1987 1988 et 1989,<br />

Directeur du haut niveau de la FFJDA, de 1993 à 1996,<br />

Directeur Technique National de 1996 à 2005,<br />

Directeur POP depuis 2006.<br />

1 - Fédération <strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> : Depuis sa<br />

création en cellule organisée, en 1986, sous l’appellation<br />

de PO, (Préparation Olympique) puis sa mutation en GIP<br />

SEPO (Groupement d’intérêt public du Sport d’Elite et<br />

de la Préparation Olympique) à partir de 1990, la<br />

structure, qui inclut désormais la préparation aux Jeux<br />

Paralympiques en son appellation, la POP, n’a jamais été<br />

aussi étoffée, nantie de moyens, confirmant ainsi le<br />

travail réalisé et la nécessité de l’existence de ce groupe<br />

opérationnel au faîte du haut niveau. Pouvez-vous nous<br />

en tracer la nouvelle définition à partir de son histoire ?<br />

Fabien Canu : Au lendemain du congrès du CIO de<br />

Singapour en juillet 2005 et qui attribua les Jeux<br />

Olympiques 2012 à Londres, la question du devenir de<br />

la Préparation Olympique s’est posée. Jean-François<br />

<strong>La</strong>mour, alors ministre de la Jeunesse, <strong>des</strong> Sports et de<br />

la Vie associative, consulta le CNOSF, les fédérations<br />

<strong>des</strong> sports olympiques, l’ASDTN, <strong>des</strong> personnalités du<br />

monde du sport… Tous ont unanimement souhaité<br />

conserver une Préparation Olympique voire même la<br />

renforcer afin de contribuer à maintenir le rang de la<br />

France parmi les meilleures nations mondiales du sport.<br />

Ensuite, Jean-François <strong>La</strong>mour m’a demandé de lui<br />

proposer un projet d’une nouvelle Préparation Olympique.<br />

Après quelques échanges sur le projet, il décida de me<br />

nommer directeur de la Préparation Olympique et<br />

Paralympique. Je dois avouer que mon projet suscita très<br />

rapidement son accord. Je pris cette nouvelle mission au<br />

lendemain <strong>des</strong> Jeux de Turin en mars 2006.<br />

2 - FNJ : Au-delà de l’inclusion <strong>des</strong> paralympiques,<br />

qu’est-ce qui a changé dans les missions et moyens du<br />

groupe, qui apporte un plus ? Votre capacité d’action,<br />

vos responsabilités par exemple, ont-elles été étendues<br />

à d’autres secteurs par rapport à l’ancienne équipe ?<br />

FC : Le « cœur » du métier reste identique et comprend<br />

les missions suivantes :<br />

1° L’expertise et le suivi du sport de haut niveau<br />

olympique et paralympique notamment pour le compte<br />

<strong>des</strong> ministres Roselyne Bachelot et Bernard <strong>La</strong>porte,<br />

<strong>des</strong> membres de leurs cabinets, de la Direction <strong>des</strong><br />

Sports mais aussi pour Henri Serandour et le CNOSF.<br />

2° L’aide et le soutien aux fédérations en matière de<br />

sport de haut niveau olympique et paralympique.<br />

3° L’intelligence sportive (veille internationale).<br />

4° <strong>La</strong> participation à l’organisation et au fonctionnement<br />

de la délégation française pour les Jeux Olympiques et<br />

Paralympiques.<br />

5° <strong>La</strong> participation à la conception et la mise en place de<br />

la formation de l’encadrement technique.<br />

6° <strong>La</strong> contribution au suivi socioprofessionnel <strong>des</strong><br />

athlètes.<br />

7° Le soutien de projets recherche et innovation en vue<br />

<strong>des</strong> Jeux Olympiques et Paralympiques.<br />

De plus l’équipe POP est plus importante que pour les<br />

PO précédentes. Je suis entouré de quatre adjoints :<br />

Monique Amiaud, Charles Dumont, Bertrand Bonnefoy<br />

et Patrick Ranvier et d’un entraîneur expert en la<br />

personne de Gérard Quintyn.<br />

3 - FNJ : S’il est un plus apparent en effet, c’est la veille<br />

internationale, appelée intelligence sportive. Pouvezvous<br />

nous en rappeler les raisons, nous expliquer son<br />

fonctionnement et ce qu’elle apporte concrètement à<br />

ce jour ?<br />

FC : <strong>La</strong> veille sportive s’appelle maintenant l’intelligence<br />

sportive. Pourquoi ? Tout simplement en référence à<br />

16


L’INVITE : Fabien CANU<br />

l’intelligence économique. L’objectif étant de développer<br />

une activité de veille et analyse portant sur l’évolution du<br />

sport de haut niveau au plan national et international<br />

pour faciliter l’aide à la décision stratégique. Nous avons<br />

mis en place une collecte et diffusion organisée de<br />

l’information sportive liées aux métho<strong>des</strong> d’entraînement,<br />

aux innovations technologiques, aux stratégies d’un<br />

certain nombre de pays étrangers. Deux personnes de la<br />

POP travaillent sur ce dossier à plein temps et internet est<br />

notre principale source d’information. Nous suivons entre<br />

autres centres d’intérêt, nos principaux pays concurrents.<br />

4 - FNJ : Fort de cette observation <strong>des</strong> concurrents,<br />

spécialités, équipes, pays par pays, votre tableau de<br />

positionnement à partir <strong>des</strong> résultats est-il une base<br />

fiable, un pronostic ou un indicateur, en terme de<br />

projection ?<br />

FC : Cette observation nous permet surtout de suivre les sujets<br />

de préoccupations <strong>des</strong> pays étrangers et de voir surtout<br />

comment ils trouvent <strong>des</strong> réponses. Quant à l’indicateur de<br />

résultat, effectivement cet outil nous est précieux.<br />

5 - FNJ : Alors les J.O., Fabien, comment se présentent-ils<br />

pour nous dans la configuration de Pékin ? Loin, dans un<br />

pays – monde, après les remous que l’on a connus,<br />

l’effervescence politique ? A ce stade, êtes-vous satisfait <strong>des</strong><br />

tableaux de bord de nos équipes et de ce que vous avez vu<br />

lors <strong>des</strong> missions réalisées avec le CNOSF et le Ministère ?<br />

FC : Tout d’abord, nous avons la certitude que les Jeux<br />

Olympiques de Pékin seront très bien organisés et que les<br />

installations sont splendi<strong>des</strong> et déjà prêtes. Les équipes<br />

de France ont effectué beaucoup de déplacements en<br />

Chine ces dernières années et par conséquent elles<br />

connaissent ce pays. Effectivement lors de notre dernière<br />

visite avec le CNOSF, les Chinois ont voulu marquer leur<br />

mécontentement vis-à-vis de la France suite au passage<br />

de la flamme. Mais depuis tout va bien.<br />

6 - FNJ : A une exception près, ce sont toujours <strong>des</strong><br />

cadres techniques qui ont dirigé la structure. C’est<br />

aussi votre cas, mais c’est aussi la première fois<br />

qu’un athlète olympique, un champion du monde la<br />

dirige. Y voyez-vous un avantage ?<br />

FC : C’est vrai que je suis le premier ancien sportif, avec<br />

une longue carrière, à la tête de cette structure. Je<br />

reconnais que cela a l’avantage de me faciliter le contact<br />

avec les entraîneurs et parfois les athlètes. Même chose<br />

par rapport aux médias que je connais depuis de<br />

nombreuses années. Mais je m’aperçois aussi que mes<br />

treize années passées à la FFjudo en tant que directeur<br />

du haut niveau et ensuite DTN comptent tout autant. Car<br />

la réussite du judo français depuis une vingtaine<br />

d’années suscite une curiosité dans les autres<br />

fédérations. Et mon vécu, mon expérience en tant que<br />

DTN du judo intéressent les entraîneurs. Cela dit le fait<br />

d’avoir été champion du monde me permet d’être mieux<br />

écouté par les sportifs.<br />

7 - FNJ : Au pied du mur, à Pékin, quel sera le rôle de<br />

votre équipe sur le terrain ?<br />

FC : A Pékin, nous aurons plusieurs rôles. En premier<br />

lieu observer les Jeux Olympiques et l’équipe de France.<br />

Car nous devons, comme à chaque édition, effectuer au<br />

retour de Jeux Olympiques et Paralympiques, un bilan,<br />

une analyse voire <strong>des</strong> préconisations pour l’avenir. Cela<br />

représente un gros travail. Ensuite nous suivons les<br />

équipes de France durant leurs compétitions<br />

olympiques et paralympiques et nous serons amenés à<br />

conseiller, aider l’encadrement technique notamment<br />

lorsqu’ils rencontrent <strong>des</strong> difficultés, <strong>des</strong> doutes mais<br />

même aussi quand cela va bien. Nous effectuons déjà<br />

cette démarche sur les compétitions où nous sommes<br />

présents (championnats du monde…) Nous collaborons<br />

à l’organisation de la délégation olympique en aidant le<br />

CNOSF dans cette lourde tâche. En effet plus de trois<br />

cents sportifs et leurs entraîneurs ainsi que l’encadrement<br />

médical sont à accueillir dans le village olympique. Je dois<br />

dire que Jacques Rey, chef de mission pour le CNOSF et<br />

Pierre Guichard son adjoint, réalisent un remarquable<br />

travail pour que tout se passe bien.<br />

8 - FNJ : Considérez-vous que toutes les nations<br />

performantes ont une structure PO analogue à la nôtre, plus<br />

ou moins étoffée, plus ou moins efficace ? Dans l’affirmative,<br />

auriez-vous <strong>des</strong> exemples à citer, voire à suivre ?<br />

FC : Oui, les principaux pays ont <strong>des</strong> structures<br />

semblables dans les missions mais plus importantes en<br />

personnel et rattachées aux Comités Nationaux<br />

Olympiques ou aux structures d’Etat, cela dépend. A titre<br />

d’exemple, pour Londres 2012, la Grande Bretagne a une<br />

agence, UK sport qui comprend environ quatre-vingts<br />

personnes avec <strong>des</strong> missions plus élargies que la POP.<br />

9 - FNJ : Atteindre au jour J la capacité de performance<br />

maximale est le lot de tout athlète et son encadrement.<br />

A cet égard, la maitrise de la forme passe beaucoup par<br />

le suivi et le soutien médical, préventif et curatif. Dans le<br />

dispositif du sport de haut niveau français, en amont <strong>des</strong><br />

JO et aux JO, sommes-nous de ce point de vue-là très<br />

bien structurés, nantis de tous les moyens spécifiques ?<br />

FC : <strong>La</strong> France a toujours eu un véritable suivi de santé<br />

du sportif et non pas un suivi médical de la performance.<br />

<strong>La</strong> nuance est bien évidemment capitale. Les équipes<br />

de France se sont structurées dans ce domaine même<br />

s’il est vrai que l’on peut toujours faire mieux. En tout<br />

cas, je ne pense pas que <strong>des</strong> contre-performances à<br />

17


L’INVITE : Fabien CANU<br />

Pékin puissent provenir d’un manque d’encadrement<br />

médical. Malheureusement, nous savons que les<br />

blessures ou les méformes font partie de la vie d’un<br />

sportif et que la médecine ne peut pas tout prévoir.<br />

10 - FNJ : Votre équipe et vous êtes arrivés en cours<br />

d’olympiade en 2006. Nul doute que grâce à votre<br />

expérience et celle affirmée <strong>des</strong> membres de votre<br />

équipe, ces deux années ont été engagées au rythme<br />

perpétuel du train <strong>des</strong> fédérations en marche vers les<br />

JO. Dans ce contexte de préparation avancée, <strong>des</strong><br />

réglages ont-ils été nécessaires, en termes de<br />

conventions d’objectifs ?<br />

FC : Effectivement, le fait d’arriver à deux ans <strong>des</strong> JO,<br />

nous avons voulu accompagner les équipes de France<br />

dans leur projet olympique plutôt que de vouloir effectuer<br />

<strong>des</strong> changements profonds. Nous avons beaucoup<br />

travaillé auprès <strong>des</strong> fédérations sur les stratégies de<br />

sélections olympiques, sur leurs préparations finales <strong>des</strong><br />

JO, (lieux de stages en Asie avant d’entrer au village)<br />

visites de repérages à Pékin. Nous avons aussi répondu<br />

avec le Ministère <strong>des</strong> Sports parfois, à <strong>des</strong> besoins<br />

particuliers, (aider un athlète ayant <strong>des</strong> problèmes de<br />

formation scolaire ou universitaire, intervention en<br />

urgence pour <strong>des</strong> problèmes de visas…) mais nous<br />

avons veillé à ce que les fédérations puissent bénéficier<br />

d’une aide financière suffisante pour préparer les JO. Je<br />

dois dire que malgré les contraintes budgétaires, elles<br />

ont obtenu <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> financières suffisantes pour ces JO.<br />

11 - FNJ : Question personnelle, Fabien : double<br />

champion du monde, vous étiez favori aux JO de Séoul<br />

et, … vous êtes tombé malade, ce qui rejoint la question<br />

sur le médical. Cette immense déception est-elle encore<br />

au fond de vous ?<br />

Vous faisiez partie alors du Bataillon de Joinville, en<br />

préparation à l’INSEP. A votre avis, ce service aménagé<br />

était-il une bonne chose ? Disposait-il d’un bon esprit<br />

pour préparer les JO ?<br />

FC : Oui Séoul a été une grosse déception pour les<br />

raisons que vous évoquez. Je dis bien a été car depuis<br />

ma fin de carrière en 1992, j’ai vraiment tourné la page<br />

athlète de haut niveau et je me suis pleinement réalisé<br />

dans ma carrière professionnelle car j’ai toujours pensé<br />

que de « travailler » pour sa passion en l’occurrence, le<br />

sport de haut niveau n’était que du bonheur.<br />

J’ai effectué le Bataillon de Joinville en 1982 et ce fut<br />

pour moi le véritable début de ma carrière internationale.<br />

Sortant de mes étu<strong>des</strong> de professeur d’EPS, je pouvais<br />

enfin me consacrer pleinement à ma passion et les<br />

résultats sont vite apparus.<br />

12 - FNJ : Pensez-vous que globalement, en<br />

l’examinant dans toutes ses composantes, le sport de<br />

haut niveau français est pensé en cohérence, bien<br />

structuré, placé à la charnière de l’Etat et du CNOSF<br />

avec ses fédérations ?<br />

FC : Vaste et éternelle question. Sans rentrer dans un<br />

grand débat car il faudrait <strong>des</strong> pages et <strong>des</strong> pages pour<br />

aborder ce point crucial pour l’avenir du sport français,<br />

je pense que le système français repose sur une assise<br />

solide mais qu’il est urgent de le rendre plus<br />

opérationnel, plus réactif et avec plus de projection sur<br />

l’avenir. Car il faut du temps pour construire <strong>des</strong> résultats<br />

en sport de haut niveau, on dit même qu’il faut huit ans<br />

de formation pour un sportif de haut niveau.<br />

13 - FNJ : Ce n’est pas à vous que nous dirons que les<br />

JO se préparent longtemps à l’avance. Vous êtes donc<br />

aussi sur Vancouver, Jeux d’hiver de 2010 au Canada,<br />

Londres 2012, est-il prématuré de vous demander un<br />

commentaire ?<br />

FC : Bien évidemment, nous travaillons sur ces deux<br />

futurs Jeux Olympiques car les Jeux de Vancouver<br />

notamment, se dérouleront dans 18 mois. C’est demain<br />

et nous avons commencé à travailler sur les règles de<br />

sélections et effectué avec le CNOSF et les fédérations<br />

deux missions de reconnaissance. Et puis, il y a tout le<br />

reste : les filières d’accès au haut niveau à réécrire, <strong>des</strong><br />

élections dans les fédérations, <strong>des</strong> changements de<br />

DTN et d’entraîneurs, <strong>des</strong> projets équipe de France à<br />

revoir, bref pas de quoi s’ennuyer.<br />

Merci Fabien et sachez que nous sommes de tout cœur<br />

avec vous, la POP, l’encadrement technique médical et<br />

logistique de la délégation engagée par le CNOSF sous<br />

la bannière de notre pays. Nous serons, <strong>Joinvillais</strong>, près<br />

de nos athlètes, au fait de ce que représente cette<br />

participation et la quête de performance qui<br />

l’accompagne au bout de longues années d’efforts, de<br />

préparation. Elles auront été émaillées de succès, de<br />

déceptions, de forme et de blessures, sinusoïde<br />

incontournable dans les 4 ans d’une olympiade mais à<br />

l’heure où le gong résonnera sur l’ouverture <strong>des</strong> 29 e<br />

Jeux Olympiques modernes dans le stade de Pékin,<br />

nous savons qu’ils seront prêts, les filles et les garçons<br />

de France, prêts à représenter dignement leur pays et à<br />

donner pour cela le meilleur d’eux-mêmes.<br />

18


LA PAROLE AUX DIRIGEANTS : JEAN-LUC ROUGE<br />

Président de la FFJDA<br />

SPORTS<br />

• Club d’origine A.S.C.E.A. Gif (91)<br />

• 13 ans d'équipe de France de Judo<br />

• Champion d'Europe Cadet, Junior, Senior<br />

• Champion du Monde (1975)<br />

• 4 fois champion d’Europe individuel senior<br />

• 12 fois champion de France senior<br />

• 20 séjours au Japon dont le plus long était de quatre mois<br />

• Ceinture Noire 8 e dan<br />

ETUDES<br />

• Primaires à Gif sur Yvette (91)<br />

• Secondaires au Lycée Blaise Pascal à Orsay (91)<br />

• Professeur de sports depuis 1986<br />

EMPLOIS SUCCESSIFS<br />

• Conseiller technique départemental à la Direction départementale<br />

de la Jeunesse et <strong>des</strong> Sports de l'Essonne de 1972 à 1980<br />

• Entraîneur national de Judo de 1980 à 1981<br />

• Directeur technique national adjoint de la FFJDA de 1981 à 1986<br />

• Directeur technique national de la FFJDA de 1986 à 1997<br />

• Directeur de la FFJDA de 1994 à décembre 2004<br />

Mandats d'élu<br />

• Président de la FFJDA depuis le 19 février 2005<br />

• Président du Collège National <strong>des</strong> Ceintures Noires<br />

• Vice-président du Cosmos depuis le 20 juin 2007<br />

• Directeur sportif de l’Union Européenne de Judo de 1998 à décembre 2002<br />

• Membre d'Honneur de l'Union Européenne de Judo de 2002 à décembre 2005<br />

• Vice-président de l'Union Européenne de Judo décembre 2005 à août 2007<br />

•1 er Vice-président de l'Union Européenne de Judo depuis le 11 septembre 2007<br />

• Directeur du développement et Manageur <strong>des</strong> projets à la Fédération Internationale<br />

de Judo depuis le 11 septembre 2007<br />

• Vice-président du Club de Karting d'Angerville (Essonne)<br />

1 - Fédération <strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> : Monsieur le<br />

président, en étant le 1 er champion du monde français en<br />

1975 à Vienne, vous avez inscrit dans la pierre le début<br />

de l’ascension <strong>des</strong> judokas de notre pays, ouvert la voie<br />

aux titres nombreux, de champions du monde et<br />

champions olympiques, qui ont forgé le palmarès<br />

élogieux attaché à votre fédération. Après avoir été EN,<br />

responsable du haut niveau, DTN adjoint, DTN et<br />

Directeur de la FFJDA, on peut considérer que votre<br />

accès à la présidence s’inscrit dans une logique ?<br />

Pouvez-vous nous répondre franchement dans la mesure<br />

où, sans évacuer la spécificité du judo, votre personnalité<br />

et votre carrière, se pose la question du cas d’école ?<br />

Jean-Luc Rougé : En dehors du poste de président,<br />

tout s’inscrit dans une logique de continuité, EN,<br />

responsable du haut niveau, DTN adjoint, DTN,<br />

c’est la mise en œuvre de la technique. <strong>La</strong> fonction<br />

de président n’a rien à voir. Elle est éminemment<br />

politique et cette responsabilité consiste à défendre<br />

la discipline et à la construire, dans un vrai contexte<br />

social. C’est dans ce rôle que je me sens le mieux,<br />

que je suis le plus utile à mon sport. Et pour que le<br />

judo participe à la vie de la cité, je ne peux pas raisonner<br />

sport seulement, je dois avoir une pensée plus large,<br />

tenir compte de tous les éléments qui légitiment<br />

notre positionnement.<br />

19


LA PAROLE AUX DIRIGEANTS : JEAN-LUC ROUGE<br />

Président de la FFJDA<br />

2 - FNJ : Vous avez donc fait partie de toutes les<br />

catégories sportives : athlète, cadre technique, cadre<br />

administratif et aujourd’hui dirigeant. Il en va d’une<br />

crédibilité incontestable mais de fait, pensez-vous<br />

apporter à chaque corps de la famille fédérale, un plus,<br />

grâce à ces appartenances ?<br />

JLR : Je ne veux pas apporter à chacun de ces corps,<br />

je veux apporter au judo. Je ne fais pas de corporatisme,<br />

je ne sectorise pas mon action. Bien entendu, le fait<br />

d’être passé par toutes ces structures me permet de les<br />

comprendre. C’est un énorme atout que de savoir<br />

quelles sont leurs capacités, leurs limites, et comment<br />

elles fonctionnent. Mais même si les fonctions bougent,<br />

nous sommes conduits à travailler en complémentarité.<br />

Au-delà du potentiel de chaque secteur, il y a au <strong>des</strong>sus<br />

de tout une exigence : le judo.<br />

3 - FNJ : Dans le sport français, la FFJDA représente<br />

une valeur sûre où éducation et performance semblent<br />

attachées à la tradition et la modernité d’un managérat<br />

d’entreprise. Au-delà <strong>des</strong> variables que subissent par<br />

essence les performances de haut niveau, quels sont les<br />

fondements de votre stabilité ? Dans quelle direction<br />

avez-vous axé votre politique ? Avez-vous 3 mots-clés<br />

pour la définir simplement, à court, moyen et long terme ?<br />

JLR : Une composante essentielle est en nous, véritable<br />

dogme dans notre Fédération : le judo est dirigé par <strong>des</strong><br />

judokas. Ensuite nous ne dissocieront jamais le sport de<br />

masse du sport de haut niveau. Notre politique consiste<br />

à sortir l’élite du bouillonnement de la masse. Ce faisant<br />

elle favorise la concurrence à tous les niveaux. Il s’agit de<br />

donner une chance à tous et beaucoup de chances.<br />

Notre développement enfin est accompagné d’une analyse<br />

de marché que nous effectuons en permanence.<br />

Nous sommes dans une démarche de marketing. Nous<br />

devons sans cesse réfléchir, évoluer, changer et, je fais<br />

toujours mienne cette phrase que j’ai prononcée il y a<br />

déjà quelque temps, consécutive à un contexte : « Il faut<br />

changer une équipe qui gagne avant qu’elle ne perde. »<br />

4 - FNJ : S’il est une caractéristique de votre<br />

présidence, c’est bien le choix d’une femme au poste de<br />

Directrice technique nationale. Bien entendu, on ne vous<br />

demandera pas de nous présenter Brigitte Deydier.<br />

Nous connaissons la championne et n’ignorons pas ses<br />

qualités. A l’issue de ces 3 années de tandem président-<br />

DTN (association de deux grands champions), pouvezvous<br />

nous livrer objectivement votre sentiment sur la<br />

direction technique nationale ?<br />

JLR : Je n’ai pas choisi une femme. J’ai choisi un DTN,<br />

et il se trouve que c’est une femme. Je suis contre<br />

l’instauration de quotas pour la performance, je ne la<br />

pratique donc pas. Dans le haut niveau il faut prendre<br />

les meilleurs, sans distinction. Brigitte dirige sa DTN à<br />

mon entière satisfaction. Elle a du caractère. Elle est<br />

différente de Fabien Canu, son prédécesseur, comme<br />

Fabien l’était de moi. En toute personne oeuvrant à<br />

ce poste qui requiert beaucoup de compétences et<br />

de capacités, il y a et il y aura toujours de bonnes<br />

réalisations de faites et <strong>des</strong> moins bonnes. Rien ne<br />

sert de faire <strong>des</strong> comparaisons. Il faut avant tout<br />

construire sur ce que le prédécesseur a fait de bien et<br />

aller plus loin.<br />

5 - FNJ : Vous êtes une fédération dont la fusion entre<br />

la pratique sportive et les dirigeants est on ne peut plus<br />

avérée : nul ne peut faire partie du Comité directeur<br />

fédéral s’il n’est ceinture noire de judo.<br />

1) Est-ce une exigence propre à la FFJDA ou en est-il<br />

ainsi dans toutes les nations majeures ?<br />

2) Pensez-vous que cet aspect est fondamental dans<br />

votre sport, un avantage incontestable par rapport aux<br />

fédérations où le dirigeant est moins (ou pas)<br />

connaisseur du sport confié en gestion ?<br />

JLR : <strong>La</strong> loi <strong>des</strong> associations de 1901 dit que les membres<br />

<strong>des</strong> dites associations doivent se réunir autour d’un objet<br />

commun. Il faut donc simplement appliquer la loi et à sa<br />

lecture, nous entendons qu’il faut avoir fait du judo.<br />

C’est aussi simple que cela. Pour autant, je reconnais<br />

que c’est en France seulement que l’exigence d’être<br />

ceinture noire pour faire partie du Comité Directeur<br />

existe. Dans les autres pays, asiatiques par exemple, un<br />

dirigeant peut être un chef d’entreprise, mais de toute<br />

façon le pouvoir de décision reste aux techniciens. Dans<br />

les pays de l’Est, quelle que soit la fonction dirigeante<br />

occupée, il faut être tout de même issu du milieu. A titre<br />

anecdotique, l’ex président Vladimir Poutine est 5 e dan de<br />

judo. Ceci étant, il faut surtout relever que cette exigence<br />

évite à l’exécutif de perdre du temps à rappeler en interne<br />

le concept et les valeurs fondamentales du judo que nous<br />

nous devons de défendre et de promouvoir. Nous sommes<br />

tous <strong>des</strong> combattants, nous allons à l’essentiel.<br />

6 - FNJ : Dans l’histoire du judo français, nous savons<br />

que vous avez un immense respect pour la tradition<br />

culturelle du judo, pensée et apprise auprès <strong>des</strong> maîtres<br />

et champions japonais. Pensez-vous qu’avec<br />

l’avènement de nombreuses nations ou individualités<br />

dans le carré <strong>des</strong> vainqueurs potentiels, cette culture du<br />

judo qui allie perfection technique et efficacité, soit<br />

battue en brèche, difficile à maintenir à terme ?<br />

JLR : Oui, elle est battue en brèche par une tendance<br />

qui a pris naissance il y a environ 25 ans et s’est développée<br />

grâce à une dérive arbitrale. Le respect de l’esprit du judo, sa<br />

technique fondamentale, sont mis à mal par les nouvelles<br />

règles, propices à l’émergence d’une culture autre, celle<br />

<strong>des</strong> sports de lutte notamment. Par ailleurs, la mise en<br />

place dans certaines nations, (l’ancienne Allemagne de<br />

l’Est par exemple) de banque de renseignement sur<br />

l’adversaire, d’apports de plus en plus sophistiqués,<br />

20


LA PAROLE AUX DIRIGEANTS : JEAN-LUC ROUGE<br />

Président de la FFJDA<br />

technologiques et scientifiques, portant le combat à un<br />

affrontement préparé, un jeu de contre, a considérablement<br />

favorisé cette érosion où l’on constate effectivement que la<br />

technique spécifique du judo, le respect de l’autre, l’esprit<br />

qui doit fonder ses règles non le contraire, sont en recul<br />

face à cet ensemble. Avec Marius Vizer, le président de la<br />

fédération internationale de judo, qui souscrit à ce constat,<br />

nous faisons pression sur la commission d’arbitrage pour<br />

corriger cette situation et j’y suis vigilant.<br />

7 - FNJ : Compte tenu <strong>des</strong> objectifs que vous vous êtes<br />

fixés, 750 000 licenciés en 2012 par exemple, il paraît<br />

logique que vous vous présentiez pour un 2 e mandat aux<br />

élections de novembre 2009. Est-ce prématuré de vous<br />

poser la question ?<br />

JLR : En ce qui concerne les 750 000 licenciés, compte<br />

tenu du contexte actuel, il sera difficile de les atteindre. Il<br />

faudra surfer sur la vague <strong>des</strong> résultats <strong>des</strong> JO, mais si<br />

nous arrivons à 600 000, ce sera correct.<br />

Oui, je me représenterai pour un deuxième mandat.<br />

8 - FNJ : En 2009 à l’issue de cette olympiade, le sport<br />

français sera soumis à <strong>des</strong> changements, notamment au<br />

CNOSF et à divers postes de permanents du fait de<br />

départs à la retraite. Avec vos collègues présidents de<br />

fédération, appréhendez-vous l’avenir en conséquence,<br />

dès lors que le compte à rebours <strong>des</strong> JO de 2012 est<br />

déjà en perspective ?<br />

JLR : Il est important que nous ayons un CNOSF fort. Je<br />

pense que le sport français doit être moteur de son<br />

action et maître de son devenir. Pour cela nous avons<br />

besoin de changer la répartition <strong>des</strong> charges de tous les<br />

acteurs que sont aujourd’hui le MJSVA, son secrétariat<br />

d’Etat à la Jeunesse, aux Sports et à la Vie associative,<br />

la Direction <strong>des</strong> sports et les services extérieurs, l’INSEP,<br />

la POP et nous, le monde associatif. Si toutes les parties<br />

arrivaient à s’entendre sur cette nouvelle donne, elle serait<br />

à mettre en place dans les 9 mois qui suivront les élections<br />

au CNOSF. Il faut être réaliste: ce sont les collectivités<br />

territoriales qui sont le plus grand bailleur de fonds du<br />

sport français.<br />

Il y a deux options possibles :<br />

1 . rester accroché à nos acquis auquel cas nous sommes<br />

dans une auto-euthanasie lente.<br />

2 . mettre en œuvre un CNOSF fort dès lors que les moyens<br />

de l’Etat diminuent dans une volonté de désengagement<br />

progressif. Il faut prendre nos responsabilités : anticiper.<br />

Il appartiendrait alors au mouvement sportif de piloter les<br />

gran<strong>des</strong> orientations de la politique sportive de notre pays,<br />

certaines structures, et par essence au sein du CNOSF, la<br />

préparation <strong>des</strong> jeux olympiques et paralympiques.<br />

Mais si d’aventure, l’Etat assumait la maîtrise du sport à la<br />

hauteur de ses besoins humains et structurels indispensables<br />

à notre progression, je serais favorable à ce qu’il reste<br />

prépondérant dans le partenariat.<br />

9 - FNJ : Quel regard portez-vous sur le haut niveau<br />

dans les clubs, les pôles et à l’INSEP pour le sport<br />

français en général et le judo en particulier ?<br />

JLR : Les filières d’accession au sport de haut niveau,<br />

avec les pôles, ont été crées il y a environ 20 ans. Il est<br />

nécessaire de les rendre plus flexibles, plus neutres Il faut<br />

rapprocher ces structures <strong>des</strong> clubs. L’administration<br />

prend le pas sur le système et, en la matière, la liste <strong>des</strong><br />

athlètes de haut niveau sert aux collectivités territoriales<br />

pour opérer <strong>des</strong> choix d’ai<strong>des</strong>.<br />

Les règles sont à revoir, le dispositif à reconsidérer, bien<br />

entendu c’est valable pour le judo.<br />

10 - FNJ : Avec Teddy Riner, Lucie Decausse, Gévrise<br />

Emane vos champions du monde, et toute l’équipe<br />

olympique composée de garçons et de filles titrés et<br />

médaillés, qu’attendez-vous <strong>des</strong> JO de Pékin pour votre<br />

premier mandat ?<br />

JLR : Qu’ils se battent jusqu’au bout et gagnent les<br />

médailles qu’ils méritent. 6 ou 7 sélectionnés peuvent<br />

monter sur les podiums, si nous réalisons 3 à 4 médailles,<br />

pour tout ou partie du meilleur métal, je serai satisfait.<br />

11 - FNJ : Nous ne saurions omettre cette question : vous<br />

avez fait le BJ monsieur le président. Des souvenirs ?<br />

JLR : Des souvenirs oui (grand sourire), <strong>des</strong> souvenirs<br />

de camaraderie et de chambrée. Je regrette beaucoup<br />

le BJ par lequel je suis passé il y a de cela 38 ans, classe<br />

70-12. C’était le passage obligé <strong>des</strong> tous meilleurs<br />

athlètes français ; et le regroupement de cette élite,<br />

tous sports confondus, était sympa. A titre anecdotique<br />

d’ailleurs, lorsque j’étais DTN, le général Simonet, patron<br />

de l’EIS, m’informant d’une réduction de l’effectif judo de<br />

24 à 18 combattants, je refusais cette mesure, préférant,<br />

plutôt que de la subir, retirer totalement la section judo du<br />

BJ. Je conservais mon effectif et on ne parla plus jamais<br />

de réduire le judo. Oui, j’étais favorable au Bataillon de<br />

Joinville dont l’apport, pour <strong>des</strong> sportifs de haut niveau mais<br />

surtout pour <strong>des</strong> jeunes gens, allait bien au-delà du sport.<br />

Merci monsieur le président, merci Jean-Luc. Nos meilleurs<br />

vœux vous accompagnent ainsi que votre équipe fédérale,<br />

dans la légitime ambition que vous affichez eut égard à<br />

l’histoire du judo français et à votre parcours. Croyez que<br />

nous serons en pensée avec vos combattants, vos<br />

combattantes et leur encadrement, et que nous les<br />

soutiendrons, dans leur quête de victoire aux JO de Pékin.<br />

21


LA VOIX DES TECHNICIENS : CLAUDE FAUQUET<br />

DTN DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE NATATION<br />

CV :<br />

AVRIL 2001 DTN<br />

Principaux résultats obtenus par les nageurs français :<br />

• Championnats du Monde de Melbourne<br />

Six médailles dont trois titres mondiaux<br />

Troisième nation mondiale au nombre de médailles<br />

• Championnats du Monde de Montréal<br />

Six médailles dont deux titres mondiaux<br />

• Jeux Olympiques Athènes<br />

Six médailles dont un titre olympique<br />

• Championnats d’Europe de Madrid<br />

15 médailles<br />

• Championnats du Monde de Barcelone<br />

Un titre mondial - Deux médailles de bronze<br />

• Championnats d’Europe de Berlin 2002<br />

Deux médailles d’or, 3 argent, 4 bronze<br />

Mars 95 directeur <strong>des</strong> équipes de France de Natation course :<br />

• Principaux résultats obtenus.<br />

• Une médaille de bronze et une médaille d'argent aux championnats d'Europe de Vienne en Août 95.<br />

• Une médaille d'or, deux médailles d'argent et trois médailles de bronze aux championnats d'Europe de Séville en Août 97.<br />

• Une médaille d'or et trois médailles d'argent aux championnats du Monde de Perth en Janvier 98.<br />

• Trois médailles d'or et trois médailles de bronze aux championnats d'Europe d'Istanbul en Juillet 99.<br />

• Cinq médailles de bronze aux championnats d'Europe d'Helsinki en Juin 2000.<br />

• Une médaille d'argent aux JO de Sydney en Septembre 2000.<br />

1974 –1994<br />

Conseiller Technique Régional de Natation en Picardie<br />

• Stages de formation continue <strong>des</strong> CPC et CPD dans le domaine de l'apprentissage de la natation.<br />

• Encadrement d'un stage national de formation continue <strong>des</strong> CPD à Mâcon sous la responsabilité de M. Touchard.<br />

• Nombreux stages de formation continue <strong>des</strong> enseignants d'EPS en Picardie.<br />

• Responsable national de la formation <strong>des</strong> formateurs de formateurs MNS et encadrement <strong>des</strong> stages nationaux de<br />

Poitiers et Mâcon pendant six ans. .<br />

• Mise en place du premier stage de formation initiale de MNS en contrôle continu dès 1976.<br />

• Membre de la commission fédérale de formation <strong>des</strong> cadres. Travail sur l'élaboration <strong>des</strong> différentes circulaires sur<br />

l'apprentissage de la natation.<br />

• Suivi d'une formation universitaire de niveau licence en psychologie à l'université d'Amiens.<br />

• De 1985 à 1994, responsable d'une structure régionale d'entraînement et de formation à Abbeville. Mise en place<br />

d'un suivi pédagogique avec les enseignants.<br />

• Suivi de l’entraînement de C.Plewinski, championne d’Europe à Sheffield en 93.<br />

Membre de 1990 à 1993 du groupe ressource biologie du Ministère JS sur les formations <strong>des</strong> brevets d'état.<br />

1972–1974<br />

• Professeur certifié d'EPS au lycée d'Abbeville dans la somme.<br />

• Participation aux stages M Baquet de Sète.<br />

1971–1972<br />

• Service militaire à l'école <strong>des</strong> apprentis mécaniciens de la marine à St Mandrier dans le Var. Coordonnateur <strong>des</strong><br />

programmes d'EPS dans l'école. Intervenant dans les cours d'EPS.<br />

1970–1971<br />

• Professeur EPS au CET de Doullens dans la somme.<br />

1970 : CAPEPS<br />

1967–1970<br />

• Formation professorat EPS au CREPS d'Houlgate.<br />

22


LA VOIX DES TECHNICIENS : CLAUDE FAUQUET<br />

1 - Fédération <strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> : Claude, le<br />

résultat <strong>des</strong> JO d’Athènes : 6 médailles dont 2 d’or, 2<br />

d’argent et 2 de bronze, est sans précédent dans<br />

l’histoire olympique de votre sport. En confirmant depuis<br />

avec <strong>des</strong> performances qui vont crescendo, aux<br />

championnats d’Europe et du monde, ce coup de gong<br />

a été la signature d’une natation française ambitieuse,<br />

désormais inscrite dans le club <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> nations.<br />

Pouvez-vous schématiquement nous donner les raisons<br />

de cette réussite individuelle et collective qui ne fait que<br />

croître et embellir depuis?<br />

Claude Fauquet : Le problème de ce type d’analyse un<br />

peu schématique c’est qu’elle ne rend pas compte de<br />

la complexité <strong>des</strong> processus qui visent à transformer<br />

une culture de la participation en une culture d’exigence<br />

et de victoire.<br />

Ce sont en effet <strong>des</strong> phénomènes complexes qui président<br />

à l’émergence d’autres types d’attitu<strong>des</strong> et de<br />

comportements, j’en citerai quelques uns pour guider le<br />

lecteur dans la compréhension de ces processus en<br />

soulignant qu’il ne s’agit en aucun cas de recettes ou de<br />

métho<strong>des</strong> applicables par d’autres sous peine de désillusion.<br />

Quelques items :<br />

Rien n’est impossible pour celui qui entreprend.<br />

<strong>La</strong> performance de haut niveau est un phénomène<br />

culturel émergeant.<br />

Sortir de l’idée que les champions sont <strong>des</strong> êtres<br />

exceptionnels et qu’il n’en existe qu’un par génération.<br />

Comme la majorité de ceux qui choisissent la pratique<br />

de compétition ne se considèrent pas comme<br />

exceptionnels, il n’y a qu’un pas pour se convaincre que<br />

le haut niveau ne les concerne pas.<br />

Les champions sont <strong>des</strong> êtres humains qui vont au bout<br />

de leur challenge, il faut les comprendre pour mieux les<br />

accompagner sans tricher sur l’exigence du haut niveau.<br />

On n’apprend rien de la compétition internationale si on<br />

n’a pas le niveau pour s’y exprimer.<br />

L’accompagnement est un concept qui devrait prendre<br />

place dans les logiques de performance en lieu et place<br />

de détection et de filière.<br />

Capitaliser les connaissances pour les transmettre et les<br />

partager. <strong>La</strong> recherche inscrite dans l’environnement <strong>des</strong><br />

entraîneurs et <strong>des</strong> nageurs comme ressource et non<br />

comme donneur d’ordre.<br />

Sans un staff de qualité et une vision commune rien ne<br />

peut se prévoir ni se conduire.<br />

Ce ne sont donc pas <strong>des</strong> raisons qui expliquent cette<br />

réussite qui doit encore se pérenniser, mais une vision et<br />

une conception humaine de la performance de haut niveau.<br />

2 - FNJ : Au-delà de <strong>La</strong>ure Manaudou et Alain Bernard,<br />

chefs de file d’une armada talentueuse, pensez-vous<br />

que les conditions d’émergence d’autres phénomènes<br />

d’exception sont réunis dans la filière de formation <strong>des</strong><br />

nageurs de haut niveau de la FFN, dès lors que<br />

l’efficacité <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> et la valeur de l’exemple sont<br />

là, en ligne de mire, pour les jeunes dans les clubs ?<br />

CF : <strong>La</strong> valeur de l’exemple est sans aucun doute<br />

déterminante car dès lors que la réussite est là et<br />

pérenne, ce qui a un prix et un coût, les choses<br />

deviennent possible pour le plus grand nombre, on<br />

installe de ce fait une culture stratégique de la<br />

performance et de la préparation et non plus une culture<br />

d’exception. Néanmoins il n’y a pas de reproduction<br />

mécanique <strong>des</strong> résultats, il faut être vigilant sur les<br />

modèles implicites qui s’imposent par d’autres voies que<br />

la formation. Nous avons mis en œuvre une opération<br />

ambitieuse d’accompagnement <strong>des</strong> talents émergents en<br />

définissant une éthique relationnelle avec les entraîneurs.<br />

Nous espérons en voir les effets à plus long terme pour<br />

aller vers l’objectif d’inquiéter les australiens dans les<br />

prochaines années.<br />

3 - FNJ : A regarder les 5 derniers JO, depuis Séoul<br />

1988 donc, pour nous, les sports pourvoyeurs de<br />

nombreuses et belles médailles aux JO sont l’escrime, le<br />

cyclisme, le judo, et, dans une permanence de résultats, le<br />

canoë kayak. Toutes choses égales, et dans les aléas de<br />

ce rendez-vous quadriennal d’exception, l’aviron,<br />

l‘athlétisme, la natation, la voile, l’équitation et le tir, dans<br />

une moyenne de 2 à 3 médailles, ont leur part inscrite dans<br />

la pierre au bilan du Comité olympique de notre pays. Bien<br />

entendu, vous êtes entré par la grande porte dans le club<br />

<strong>des</strong> fédérations sur lesquelles on compte le plus si ce n’est<br />

celle sur laquelle on compte le plus. Comment ressentezvous<br />

cette sorte de statut, cette attente ?<br />

CF : D’abord avec satisfaction car elle récompense le<br />

travail d’une Fédération et d’une Direction Technique. Je<br />

souhaite préciser à ce moment de l’échange que je<br />

m’estime porteur et redevable d’une histoire écrite par<br />

mes prédécesseurs à ce poste. Ils ne sont pas si<br />

nombreux pour que je puisse les citer<br />

Pierre Barbit, Lucien Zins, Gérard Garoff, Patrice Prokop,<br />

Jean-Paul Clémençon. Ils ont tous su, dans les moments<br />

importants de changement, apporter les ingrédients<br />

nécessaires à bonifier et faire fructifier l’héritage.<br />

Il est important de noter que nos présidents successifs<br />

nous ont donné le temps d’inscrire notre travail dans la<br />

durée. Merci donc pour ma part au président Francis<br />

Luyce sur ce point capital à mes yeux.<br />

Ensuite <strong>des</strong> regrets, si ce qui a été engagé reste sans<br />

suite pour le sport français, c’est à dire sans analyse<br />

profonde <strong>des</strong> conditions de cette réussite par ce que je<br />

pourrais appeler avec respect, les grands anciens.<br />

4 - FNJ : Nous savons à quel point la notion de collectif<br />

est importante pour vous et votre staff qui placez la<br />

performance au centre du dispositif. Ressentez-vous,<br />

toutes choses égales, la même dynamique dans<br />

l’équipe de France olympique tous sports confondus,<br />

dès lors que vous y êtes considérés comme une pierre<br />

angulaire du potentiel de la délégation française ?<br />

CF : Nous sommes sans doute là dans l’un <strong>des</strong> aspects<br />

les plus importants de la réussite olympique. Comment,<br />

23


LA VOIX DES TECHNICIENS : CLAUDE FAUQUET<br />

ce que chacun a engagé pendant la durée de<br />

l’olympiade va être valorisé par la dynamique olympique.<br />

Nous avons émis l’hypothèse en natation que le collectif<br />

n’est que la résultante du partage de l’excellence. Nos<br />

échanges avec les athlètes ont montré à quel point celui<br />

ou celle qui a l’ambition d’être le ou la meilleure pouvait<br />

souffrir d’un environnement qui ne partage pas cette<br />

même ambition. Dès l’instant où nous avons été en<br />

mesure de sélectionner ceux et celles qui avaient cette<br />

ambition et seulement ceux là, tout était réuni pour que<br />

les attitu<strong>des</strong> d’isolement disparaissent. Le rôle <strong>des</strong> staffs<br />

est dans ce contexte très important pour mettre<br />

l’ensemble <strong>des</strong> aspects du management à la dimension<br />

de l’ambition <strong>des</strong> acteurs.<br />

C’est cette dimension là du collectif qui m’intéresse et<br />

non cette attitude volontariste trop souvent utilisée, qui<br />

est celle de créer une équipe.<br />

5 - FNJ : Pensez-vous que la hiérarchie de la natation<br />

mondiale puisse être bousculée dans certaines<br />

disciplines à Pékin ?<br />

CF : Ce mouvement est déjà engagé avec les avancées<br />

technologiques <strong>des</strong> nouvelles combinaisons qui ont<br />

donné au sprint en général une autre dimension<br />

chronométrique.<br />

6 - FNJ : Considérez-vous que les pays asiatiques, en<br />

général, la Chine en particulier, puissent surprendre par<br />

<strong>des</strong> performances inattendues, dans le contexte<br />

émotionnel et mobilisateur <strong>des</strong> premiers JO en Chine ?<br />

CF : Je pense qu’aujourd’hui seul le Japon, parce qu’il y<br />

travaille depuis dix ans, peut s’inscrire dans le concert<br />

international de haut niveau. Mais l’organisation <strong>des</strong><br />

Jeux en Chine va créer les conditions d’une prise de<br />

conscience de ces pays émergents qui vont se<br />

structurer encore davantage avec <strong>des</strong> moyens énormes<br />

et il ne serait pas étonnant de voir fuir nos meilleurs<br />

techniciens vers <strong>des</strong> horizons plus économiquement en<br />

rapport avec leurs compétences. Il faut y songer.<br />

7 - FNJ : Les résultats de la natation française, le<br />

dynamisme et l’enthousiasme que l’on constate chez<br />

nos nageurs sont remarquables. Sommes-nous en train<br />

d’assister à une autre ère dans votre sport, une autre<br />

culture avec d’autres concepts ?<br />

CF : J’ai effectivement essayé, bien mo<strong>des</strong>tement,<br />

d’expliquer comment nous avions travaillé sur les<br />

conditions d’un changement culturel. Je suis persuadé<br />

que la discipline elle-même, son exigence de travail,<br />

porte les conditions de l’humilité. Mais je voudrais<br />

souligner le travail capital <strong>des</strong> entraîneurs dans cette<br />

dynamique car ils sont les premiers concernés par les<br />

aspects éducatifs de leurs fonctions, ce qui pour moi<br />

reste fondamental.<br />

Lorsque la réussite est là, que c’est un collectif qui porte<br />

le poids de l’attente <strong>des</strong> résultats, c’est plus simple mais<br />

ce n’est pas le fruit du hasard. Nous avons de plus la<br />

chance de côtoyer une génération exceptionnelle à la<br />

fois dans son engagement et dans son attitude.<br />

8 - FNJ : Pensez-vous que les progrès en matière de<br />

contrôle antidopage ont rendu plus accessible les<br />

podiums, la confrontation plus humaine, et, qu’une<br />

nageuse aussi talentueuse que Catherine Plewinski<br />

notamment, aurait pu en son temps en tirer une<br />

meilleure part si ces mesures avaient existé, à Séoul<br />

notamment ?<br />

CF : Je dois dire, parce que je suis très proche de<br />

Catherine et de son entraîneur, Marc Begotti, que ce<br />

qu’ils ont réalisé à cette époque comme Stéphane<br />

Caron avec Guy Boissière d’ailleurs, est absolument<br />

remarquable, dans <strong>des</strong> conditions inacceptables. Ils ont<br />

ouvert la voie par leur conviction que le dopage ne devait<br />

pas être une excuse pour ne pas venir inquiéter les<br />

meilleurs ; bien au contraire, c’était la motivation de dire<br />

qu’avec de l’intelligence une recherche plus poussée sur<br />

l’entraînement et une conviction de tous les instants tout<br />

était possible. C’est cela que je qualifierai d’humanisme<br />

de la performance en ce sens que l’être humain a <strong>des</strong><br />

ressources qui vont bien au-delà de ce que l’on connaît<br />

et qu’il n’est nul besoin de chercher <strong>des</strong> moyens<br />

artificiels pour réussir. Mais hélas cette culture là n’était<br />

pas partagée par le plus grand nombre qui se réfugiait<br />

souvent derrière le dopage pour ne pas créer les<br />

conditions de cette réussite.<br />

Je rapprocherai cela plus globalement du constat que<br />

nous ne sommes pas vraiment <strong>des</strong> entrepreneurs, que<br />

nous trouvons souvent avant d’engager une démarche<br />

novatrice les raisons de ne pas faire alors que le risque<br />

dans la prise de décision me semble être une constante<br />

au plus haut niveau.<br />

9 - FNJ : Avec votre encadrement technique et médical,<br />

vous avez géré Athènes 2004 avec une remarquable<br />

réussite. Eu égard au rang <strong>des</strong> nageuses et nageurs<br />

français, stars pour certains, à la vie d’une famille du<br />

haut niveau effervescente où les tiraillements n’auront<br />

pas manqué durant cette olympiade, quelle différence<br />

faites-vous, entre Athènes et Pékin, à la veille de<br />

l’ouverture <strong>des</strong> Jeux ?<br />

CF : A Athènes nous étions dans la situation idéale de<br />

ne pas être exposés et attendus. Il y avait eu aussi tout<br />

au long de l’olympiade <strong>des</strong> épiso<strong>des</strong> délicats, mais la<br />

culture du haut niveau s’installait et notre délégation<br />

était ambitieuse.<br />

Pour Pékin la différence est énorme car l’environnement<br />

médiatique est devenu très présent auprès de nos<br />

champions et les intérêts économiques sont désormais<br />

importants autour de notre sport. Nous sommes donc<br />

confrontés à ce paradoxe que d’autres ont connu avant<br />

nous et qui pose comme postulat que la réussite peut<br />

conduire à l’échec.<br />

24


LA VOIX DES TECHNICIENS : CLAUDE FAUQUET<br />

Nous avons choisi dans tous ces moments de protéger<br />

nos athlètes, d’essayer de les comprendre plus que de<br />

les juger. Nous arriverons donc à Pékin avec <strong>des</strong><br />

interrogations mais avec beaucoup de conviction car<br />

une confiance s’est installée qui peut être le ciment<br />

d’une belle réussite.<br />

10 - FNJ : Au fil <strong>des</strong> compétitions et dans l’imminence<br />

<strong>des</strong> JO, on assiste au resserrement <strong>des</strong> valeurs <strong>des</strong><br />

ténors de la natation mondiale. Alain et <strong>La</strong>ure<br />

notamment, pour ne citer que nos deux grands leaders,<br />

sont dans cette zone où l’on sent que la pression monte,<br />

la surenchère s’exerce et les records tombent. <strong>La</strong><br />

bagarre semble déjà engagée par « chronos »<br />

interposés. Atmosphère classique Claude ? Cette<br />

situation électrique est-elle stressante ? Ou en définitive,<br />

n’est-elle pas porteuse, à motiver l’envie de gagne de<br />

nos champions plutôt qu’autre chose ?<br />

CF : Cette situation je la vis en répondant à votre interview<br />

puisque je suis à Omaha aux USA pour assister avec deux<br />

de mes collègues aux sélections américaines qui finiront<br />

de planter le décor <strong>des</strong> forces en présence en Chine.<br />

Cette atmosphère est classique effectivement, mais les<br />

bilans montrent que nous n’avons jamais été aussi<br />

présents sur le devant de la scène internationale, c’est<br />

donc de la confiance et non de l’excès de confiance qui<br />

doit nous habiter.<br />

Il me semble que la clé du succès tiendra dans notre<br />

capacité à être présents au moment où il le faudra. Dès<br />

l’ouverture <strong>des</strong> JO il n’y a plus de record, plus de favori,<br />

plus de star, il y a <strong>des</strong> champions, êtres humains si forts<br />

et faillibles à la fois qui sont face un magnifique défi. Trop<br />

souvent les regrets viennent de ne pas avoir su profiter<br />

de ces failles parce que la réputation l’emporte souvent<br />

sur le moment.<br />

Je le vois ici aux USA : certaines têtes tombent parce<br />

que les Américains sont dans cette posture culturelle de<br />

challenger permanent car aucune situation n’est établie.<br />

11 - FNJ : Du 19 au 24 mars derniers, aux<br />

championnats d’Europe, à Eindhoven, en remportant 12<br />

médailles dont 5 d’or, 4 d’argent et 5 de bronze, avec<br />

records du Monde et d’Europe à la clé, l’équipe s’affirme<br />

en leader européen. Pouvez-vous nous expliquer la part<br />

<strong>des</strong> entraîneurs de club et celle de l’encadrement<br />

national dans un tel succès ?<br />

CF : Si je dois résumer, j’essaie avec l’encadrement<br />

national d’être le garant du sens, de cette culture définie<br />

plus haut, pour la transmettre aux entraîneurs qui<br />

arrivent. Mais je dois dire mon admiration pour ces<br />

entraîneurs qui ont du faire face quelques fois à une<br />

exigence extrême de sélection et qui n’ont jamais baissé<br />

les bras pour être aujourd’hui les leaders européens. J’ai<br />

toujours gardé autour de moi un noyau dur de<br />

personnes qui partagent cette exigence là et j’ai le<br />

bonheur de voir une nouvelle génération d’entraîneurs<br />

comme Denis Auguin, Fabrice Pellerin, Olivier<br />

Antoine, Frédéric Vergnoux et d’autres qui sont<br />

porteurs de ces valeurs.<br />

12 - FNJ : Monsieur le DTN, sommes-nous aujourd’hui<br />

dans une situation que vous aviez prévue, conséquence<br />

d’une politique fédérale conduite avec le président<br />

Luyce, les élus et l’ensemble <strong>des</strong> techniciens<br />

(entraîneurs de club et cadres techniques), ou sommesnous<br />

dans une phase particulièrement faste grâce à <strong>des</strong><br />

nageurs et <strong>des</strong> nageuses d’exception ?<br />

CF : J’essaie de défendre l’idée d’une philosophie de<br />

l’imprévisible pour être prêt à faire face à toute situation<br />

nouvelle émergente pour ne pas la rejeter à priori. Ce qui<br />

est certain c’est que nous avons tous tenus <strong>des</strong><br />

positions difficiles pour changer de culture et nous<br />

pouvons donc tous être fiers de ces résultats. Il faut<br />

néanmoins que tout cela s’inscrive dans la durée et la<br />

FFN a déjà anticipé pour l’avenir dans un projet<br />

ambitieux que je ne peux développer ici. Et il faut le<br />

saluer car souvent la réussite rend moins vigilant.<br />

13 - FNJ : Pour conclure, vous avez annoncé que vous<br />

cesseriez vos fonctions en décembre. Quel regard<br />

portez-vous globalement sur votre carrière ? Et s’il est<br />

un conseil que vous donneriez à un collègue abordant<br />

la fonction de DTN, quel serait-il ?<br />

CF : Professeur d’éducation de formation j’ai toujours<br />

valorisé la réflexion avant l’action. CTR puis Directeur<br />

d’équipe et enfin DTN c’est ce parcours, je crois, qui fait<br />

la capacité à être dans l’intime <strong>des</strong> choses au moment<br />

de proposer <strong>des</strong> orientations nouvelles.<br />

Je suis donc heureux de cette carrière qui ne sera<br />

vraiment aboutie que si nous réussissons les JO ; et je la<br />

dois à ce que les athlètes m’ont appris et à tous ceux qui<br />

par un regard, une attitude, un mot, un geste, m’ont<br />

témoigné leur confiance.<br />

Un merci particulier naturellement à l’ensemble de<br />

l’encadrement technique et entraîneurs qui m’ont<br />

accompagné.<br />

Un conseil, peut être en reprenant une formule chère à<br />

Pierre Villepreux : développer sur <strong>des</strong> convictions et une<br />

conception humaine de la performance une véritable<br />

intelligence situationnelle. C’est utile.<br />

Merci de m’avoir permis de m’exprimer. Le témoignage<br />

est essentiel à la sédimentation <strong>des</strong> connaissances.<br />

Claude Fauquet, Omaha, USA, le 4 Juillet 2008<br />

Merci Claude de nous avoir accordé cette interview à la<br />

veille du départ pour Pékin. Sachez que les <strong>Joinvillais</strong><br />

seront de tout cœur avec vous, à suivre les résultats <strong>des</strong><br />

nageuses et <strong>des</strong> nageurs de notre pays, solidaires de<br />

leurs espérances et <strong>des</strong> ambitions de la maison FFN.<br />

25


PROMOTIONS<br />

Toutes nos félicitations à madame Marie-Andrée Duranton pour sa promotion<br />

au grade d'Officier dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur, par décret du<br />

23 mars 2008, du Président de la République.<br />

Madame Duranton Marie-Andrée est membre du Comité Directeur d'Ile-de-France de la<br />

Fédération Nationle <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> et rédactrice de la <strong>revue</strong> "Le Joinvilais d'Ile-de-France".<br />

Tous nos compliments à notre secrétaire général national, Christian Blareau pour son<br />

élection à la vice-présidence de l’union européenne de Ju Jitsu, le 9 mai 2008 à Anvers<br />

(Hollande)<br />

VIENT DE PARAITRE<br />

« L’origine <strong>des</strong> sports olympiques »<br />

de Violaine Vanoyeke, éditions<br />

du Rocher, juin 2008.<br />

« Histoire <strong>des</strong> Jeux Olympiques »<br />

de Jean-Paul Brouchon, éditions<br />

Jacob-Duvernet, juin 2008.<br />

« Rien ne sert de courir… » de<br />

Marie-José Pérec, éditions<br />

Grasset, mars 2008.<br />

« Colette Besson, la flamme éternelle »<br />

de Alain Billouin, Jean-Paul<br />

Nogues, éditions Jacob-Duvernet,<br />

juin 2008.<br />

« Tabarly » de Yann Queffélec,<br />

éditions Fayard, mars 2008.<br />

26<br />

« JO nostalgie, l’album d’une<br />

passion » de Bernard Morlino,<br />

éditions Hors collection,<br />

avril 2008.


RELEVÉ DES RÉSULTATS COMPARATIFS DES NATIONS<br />

PAR LA POP<br />

27


Alain Bernard, champion d’Europe du 50 m nage libre à<br />

Eindhoven (Hollande), le 24/03/2008.<br />

Anne-Sophie Mondière,<br />

championne d’Europe<br />

<strong>des</strong> + 78 kg, en judo,<br />

à Lisbonne (Portugal),<br />

le 13/04/2008.<br />

Marlène Harnois, championne d’Europe de taekwondo <strong>des</strong> - 63 kg à Rome<br />

(Italie), le 13/04/2008.<br />

Tony Estanguet, porte-drapeau entouré de Jacques<br />

(ministre de la santé, de la jeunesse et <strong>des</strong> sports), He<br />

olympiques porte-drapeaux que furent Christine C<br />

Richardson (Athènes) et David Douillet (Sydney<br />

Aurore Mongel, championne d’Europe du 200 m papillon à Eindhoven<br />

(Hollande), le 24/03/2008.<br />

Amaury Leveaux, médaillé d’argent<br />

du 200 m nage libre à Eindhoven<br />

(Hollande), le 20/03/2008<br />

Yann Guichard, Alexandre Gu<br />

de voile en Tornado H<br />

(Nouvelle Zélande


Vencelas Dabaya, champion<br />

d’Europe <strong>des</strong> 69kg à l’épaulé-jeté,<br />

médaille d’argent à l’arraché et au<br />

total olympique en haltérophilie<br />

à Lignano Sabbiadoro (Italie),<br />

le 14/04/2008.<br />

<strong>La</strong>ure Manaudou, Coralie Balmy, Alena Popchanka et<br />

Milène <strong>La</strong>zare, championnes d’Europe du relais 4X200 m<br />

nage libre à Eindhoven (Hollande), le 21/03/2008.<br />

Rey (chef de mission), Roselyne Bachelot Narquin<br />

nri Sérandour (président du CNOSF) et <strong>des</strong> médaillés<br />

aron (Mexico), Philippe Riboud (Séoul), Jackson<br />

), à J-100 à la maison du sport, le 29/04/2008.<br />

L’équipe de France de handball, médaillée de bronze aux championnats d’Europe<br />

de Lillehammer (Norvège), le 27/01/2008.<br />

yander, médaillés de bronze<br />

à Takapuna/Aukland<br />

), le 22/02/2008.<br />

Amélie Cazé, championne du monde<br />

de pentathlon moderne à Budapest (Hongrie),<br />

le 31/05/2008.<br />

Hugues Duboscq, médaillé d’argent du 100 m brasse à<br />

Eindhoven (Hollande), le 19/03/2008.


DE 1988 À 2008, MÉDAILLES OBTENUES PAR LES ATHLÈTES FRANÇAIS AUX JO.,<br />

POUR PÉKIN, À VOS CRAYONS !<br />

30


Gaston ROUX : un <strong>Joinvillais</strong> de haut niveau par Jean Domard<br />

Gaston, Roger, Maurice Roux est né le 13 mars 1896 à Charleval de Provence (Bouches du Rhône),<br />

militaire du 23 e régiment d’infanterie, il suivra un stage de trois mois à l’Ecole de Joinville.<br />

Le 22 juillet 1921, Raymond Poincaré (1860 – 1934), président du Conseil, nomme Henry Paté<br />

(1878 – 1942), haut commissaire au Ministère de la Guerre et le charge, temporairement, de<br />

l’Education Physique, <strong>des</strong> Sports et de la Préparation militaire, lequel prend à ses côtés Gaston<br />

Roux comme sous secrétaire d’Etat à l’enseignement technique, puis au Ministère de l’Instruction<br />

Publique et <strong>des</strong> beaux-arts, service de l’Education Physique jusqu’au 29 mars 1924. Charles<br />

Cazalet (1858 – 1933), président de l’Union <strong>des</strong> Sociétés de gymnastique de France, regrettant son<br />

départ, dans « le gymnaste » (plus ancien journal de sport existant à ce jour : 15 juillet 1873) le<br />

décrivit comme : « …un jeune sous-secrétaire d’Etat plein d’entrain, compétent et passionné,<br />

remplissant les fonctions qui lui avaient été confiées et sur lesquelles il a jeté le plus vif éclat. »<br />

Sous-secrétaire d’Etat aux sports une nouvelle fois en 1927, il le restera jusqu’à la déclaration de la<br />

2 e guerre mondiale. Colonel d’infanterie, il est mobilisé en septembre 1939. Prisonnier de guerre le 7<br />

juin 1940, il sera libéré le 30 avril 1945 et reprend aussitôt ses fonctions :<br />

- inspecteur général Jeunesse et Sports, 1 ère classe, du 2 juillet 1945 au 28 février 1946<br />

- directeur général de l’Education physique et <strong>des</strong> sports du 1 er mars 1946 au 11 septembre 1958<br />

- directeur général de la Jeunesse et <strong>des</strong> sports du 12 septembre 1948 au 27 septembre 1958<br />

- directeur honoraire de l’Education <strong>Nationale</strong><br />

- chargé de mission au Ministère de l’Industrie et du Commerce pour 3 ans à compter du 1 er octobre 1958.<br />

Décédé le 14 septembre 1969 à Claye Souilly (Seine et Marne), il sera inhumé à Charleval le 18<br />

septembre dans le tombeau familial.<br />

Rappelons que <strong>Joinvillais</strong><br />

dans l’âme, il fut présent lors<br />

de l’inauguration de l’Institut<br />

National <strong>des</strong> Sports (INS) et<br />

de la célébration du cent<br />

cinquantième anniversaire de<br />

l’école de Joinville, le 6 juin<br />

1952, auprès du Président de<br />

la République Vincent Auriol<br />

(1884 – 1966), accompagné<br />

du ministre de l’Education <strong>Nationale</strong> André Marie (1897 –<br />

1974), de celui de la Défense nationale René Pleven (1901 –<br />

1993), de celui <strong>des</strong> travaux publics et de la Marine<br />

marchande André Morice<br />

(1900 – 1990), du secrétaire<br />

d’Etat de l’enseignement technique, de la Jeunesse et<br />

<strong>des</strong> Sports Jean Masson (1907 – 1964).<br />

Remerciements aux archives<br />

nationales de m’avoir permis<br />

de consulter le dossier de ce<br />

joinvillais prestigieux et à Pierre<br />

Simonet, auteur de « l’INSEP » éditions Gérard Klopp – 1998.<br />

31


LA VIE DES RÉGIONS<br />

Pour nous, <strong>Joinvillais</strong>, la vie <strong>des</strong> régions bat au rythme<br />

<strong>des</strong> actions <strong>des</strong> comités, bilan que nous dresse le<br />

secrétaire général national à chaque Assemblée<br />

Générale nationale.<br />

Le président Jean-Michel Oprendek, le SG Christian<br />

Blareau, le 1 er vice-président délégué Jean-Pierre<br />

Morato, le SG adjoint Jean-Paul de Bernis, Jean<br />

Donguès directeur de la communication, et le trésorier<br />

Denis Chartier, auront assisté aux 14 assemblées<br />

générales de comité et c’est en les résumant pour<br />

partie que nous passons ici, les comptes-rendus<br />

assortis <strong>des</strong> photos de celles qui nous sont parvenues.<br />

ASSEMBLEE GENERALE DU COMITE ILE DE FRANCE<br />

26 JANVIER 2008 À L’INSEP<br />

Etaient présents :<br />

Monsieur Thierry Maudet, directeur de l’INSEP, le<br />

commandant du Bataillon d’Antibes Thierry Sallerin,<br />

monsieur Bernard Torfou, représentant le président du<br />

CROSIF Francis Tissot, le colonel Robert Taurand, viceprésident<br />

de la Fédération <strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> et<br />

monsieur Christian Blareau, secrétaire général de la<br />

Fédération <strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>.<br />

RAPPORT D’ACTIVITÉS DE LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE,<br />

MADAME DOMINIQUE WAGNON :<br />

« 1. Notre projet concernant le devoir de<br />

mémoire continue : recherche sur la<br />

mémoire du mouvement sportif et de<br />

ses valeurs liées aux acteurs du<br />

mouvement sportif et plus<br />

particulièrement celles du Bataillon de<br />

Joinville.<br />

Une convention concernant le devoir de mémoire avait<br />

été signée entre le Comité d'Ile-de-France de la<br />

Fédération <strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> et l'Université de<br />

Marne-la-Vallée en 2005 dans le cadre du C.N.D.S<br />

(Centre National de Développement du Sport).<br />

L’an passé, à l'UFR STAPS de Marne-la-Vallée a eu lieu<br />

la remise de la bourse à Romain Deschene.<br />

Aujourd’hui, en conclusion de notre assemblée générale,<br />

seront remises deux bourses de 600 € chacune à <strong>des</strong><br />

étudiants de l’université de Marne-<strong>La</strong>-Vallée :<br />

• Stéphanie Hugon pour l’histoire du ski dans la station<br />

du Lioran de 1900 à 1965.<br />

• Adrien Mousny pour les arts martiaux chinois en<br />

France : étude d’une population de pratiquants.<br />

2. Notre autre projet sur l’insertion du sportif suit son<br />

cours, le comité de pilotage s’est renforcé de deux<br />

nouveaux membres cooptés lors du dernier comité<br />

directeur : Stéphane Blondel et Hervé Chézaud.<br />

3. <strong>La</strong> présence du Comité Ile-de-France à <strong>des</strong><br />

manifestations : notre Porte-drapeau a représenté notre<br />

comité à 23 occasions … Un grand merci à notre portedrapeau<br />

Gérard Trécult qui répond toujours présent pour<br />

représenter les <strong>Joinvillais</strong> d’Ile-de-France et prouve ainsi<br />

l’intérêt du comité par sa présence aux différentes<br />

manifestations où il est convié.<br />

4. Notre président a participé, en tant que commissaire<br />

à la Flamme, à la cérémonie du 9 mars 2007 du ravivage<br />

de la Flamme par les <strong>Joinvillais</strong> sous l’Arc de Triomphe ;<br />

Le président et la secrétaire générale ont participé au<br />

séminaire du 10 novembre 2007 organisé par la<br />

fédération concernant le fonctionnement d’un comité<br />

régional : assemblée générale, rôle du président, du<br />

secrétaire général, du trésorier…<br />

5. Nos représentants d’Ile-de-France au comité<br />

directeur de la Fédération <strong>Nationale</strong> ont assisté, dans la<br />

mesure de leur disponibilité et de leur fonction, aux<br />

différents comités directeurs de la Fédération et aux<br />

manifestations organisées par celle-ci.<br />

• Bulletin régional<br />

Trois bulletins sont parus cette année :<br />

- Un en mars 2007 avec le compte-rendu de<br />

l’assemblée générale 2007 et les photos <strong>des</strong> médaillés,<br />

- Un bulletin régional est sorti en septembre 2007<br />

avec un hommage au colonel <strong>La</strong>devie qui nous a quitté<br />

le 29 mai 2007, une information sur l’organisation d’une<br />

journée sur l’insertion du sportif de haut niveau, une<br />

information sur le projet de la fédération nationale à<br />

Antibes, un article « du stade à l’arène en passant par<br />

le cirque », la rubrique « lu pour vous ».<br />

- Le dernier arrivé fin décembre avec un article sur les<br />

155 ans de l’École Normale Militaire de Joinville-le-Pont,<br />

« lu pour vous » et la convocation à l’assemblée<br />

générale.<br />

Notre bulletin régional est envoyé par la poste ou diffusé<br />

par internet, c’est le lien avec nos membres.<br />

32


LA VIE DES RÉGIONS<br />

Merci à tous ceux qui contribuent à sa parution. Des<br />

membres du comité directeur participent à son<br />

élaboration, et à sa diffusion.<br />

• Notre blog est alimenté au fil <strong>des</strong> évènements, les<br />

<strong>Joinvillais</strong> qui ont un ordinateur et internet peuvent suivre<br />

la vie du comité. Des liens ont été faits avec le Cercle<br />

Nelson Paillou, le comité du Centre de la Fédération<br />

<strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>, le comité du <strong>La</strong>nguedoc-<br />

Roussillon de la Fédération <strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> et<br />

bien entendu ces liens sont réciproques.<br />

Le blog étant répertorié peut être consulté par tous<br />

<strong>Joinvillais</strong> et non-<strong>Joinvillais</strong>.<br />

• Les relations et l’entraide : <strong>des</strong> membres de notre<br />

comité se tiennent au courant <strong>des</strong> amis <strong>Joinvillais</strong> qui ont<br />

<strong>des</strong> soucis de santé, <strong>des</strong> difficultés, ou qui sont dans la<br />

peine et leur témoignent toute notre amitié et notre<br />

solidarité joinvillaise.<br />

• Les relations avec la Fédération : douze membres du<br />

Comité Ile-de-France font partie du Comité Directeur de<br />

la fédération. Les relations sont très cordiales et<br />

efficaces, pour preuve l’aide financière de 500 €<br />

octroyée par la Fédération <strong>Nationale</strong> pour notre<br />

opération sur le devoir de mémoire.<br />

Ce qui prouve l’intérêt que porte le National à notre<br />

comité.<br />

Le nombre d’adhérents en 2007 est stable. »<br />

Intervention du directeur de l’INSEP Thierry Maudet :<br />

celui-ci nous décrit les travaux effectués et en cours tels<br />

la halle Maigrot refaite, une nouvelle piscine, le gymnase<br />

Letessier intégralement refait en 2010, le plan de<br />

rénovation physique entièrement terminé.<br />

Des accords concernant la restauration et la sécurité.<br />

Reclassement du personnel technique, 90 personnes<br />

reclassées depuis un an. Les personnels reclassés plus<br />

près de chez eux.<br />

Défi du bâti, la commission de sécurité fermait les<br />

chambres.<br />

Rénovation <strong>des</strong> missions, tensions financement public<br />

(beaucoup de comptes à rendre), concurrence avec <strong>des</strong><br />

structures commerciales.<br />

Reclassement <strong>des</strong> athlètes après la carrière sportive.<br />

Concurrence internationale sur la concurrence sportive<br />

(Chine), image de la performance sportive.<br />

Département de la performance sportive et tout<br />

s’adapte autour.<br />

Ouverture de la boutique de l’INSEP.<br />

Conserver les valeurs et les porter et avoir une forte<br />

adaptation.<br />

Intervention de monsieur Torfou représentant le CROSIF<br />

et son président Francis Tissot. Il signale une nouvelle<br />

publication : l’historique du coq et <strong>des</strong> anneaux<br />

olympiques.<br />

Intervention du commandant Thierry Sallerin,<br />

commandant le bataillon d’Antibes, représentant<br />

également :<br />

- d’une part, le général Jacques Renaud, commissaire<br />

aux sports militaires et commandant le Centre National<br />

<strong>des</strong> Sports et de la défense,<br />

- et d’autre part le lieutenant-colonel (TA) Philippe<br />

<strong>La</strong>vergne, commandant l’Ecole Interarmées <strong>des</strong> Sports<br />

Les autorités militaires représentées renouvellent leur<br />

attachement à la FNJ et au comité IDF <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>.<br />

Le commandant du Bataillon d’Antibes rappelle qu’il<br />

évoque aux 1100 stagiaires répartis annuellement sur 28<br />

actions de formation, l’existence, l’origine et l’esprit de<br />

Joinville.<br />

Point de situation Bataillon d’Antibes :<br />

- refonte achevée <strong>des</strong> stages de cursus (projets<br />

pédagogiques, contenus d’enseignement <strong>des</strong> actions<br />

de formations aide-moniteur, moniteur, moniteur-chef et<br />

chef de cellule EPMS (entraînement physique militaire et<br />

sportif) ; réinscription <strong>des</strong> diplômes délivrés au répertoire<br />

national de la certification professionnelle (RNCP)<br />

- accueil de sportifs de haut niveau de la Défense dans<br />

les stages avec aménagements de formation, de<br />

stagiaires étrangers africains mais également européens<br />

33


LA VIE DES RÉGIONS<br />

- validations décentralisées de formation moniteur TIOR<br />

(techniques d’interventions opérationnelles<br />

rapprochées),<br />

- échanges avec les Marines US de l’école d’excellence<br />

<strong>des</strong> sports de combat de Quantico,<br />

- organisations de stages TIOR au Qatar, course<br />

d’orientation en Algérie…<br />

Point de situation EIS et CNSD :<br />

- profonde restructuration attendue dans les armées,<br />

dès parution du Livre Blanc sur la Défense ; pas de<br />

menace franche sur le CNSD, mais vigilance !<br />

- le sport militaire a déjà inscrit son action dans une<br />

logique de mutualisation de ses moyens et de ses<br />

stages<br />

- démarche dite contrat de partenariat très avancée ;<br />

elle consiste à confier pour <strong>des</strong> baux de 20 à 30 ans la<br />

gestion de certaines fonctions (hébergement,<br />

restauration, installations sportives, les équipements,<br />

foyer et bar, santé…) à un opérateur privé, la défense<br />

conservant la propriété du site et <strong>des</strong> infrastructures.<br />

- à terme (à l’horizon 2010), le CNSD devrait disposer<br />

d’un formidable outil !<br />

Présentation <strong>des</strong> vœux et remise d’agendas et de<br />

calendriers du CNSD au nom du général commandant le<br />

CNSD.<br />

En l’absence de Denis Chartier, représentant le<br />

président de la Fédération Jean-Michel Oprendek<br />

excusé, Jean-Marie Wagnon donne la parole à Christian<br />

Blareau, secrétaire général de la Fédération qui évoque<br />

le fonctionnement <strong>des</strong> comités régionaux, suite au<br />

séminaire du 10 novembre. Il souligne que le comité a un<br />

fonctionnement normal, <strong>des</strong> actions pertinentes et <strong>des</strong><br />

finances équilibrées.<br />

Le secrétaire général informe que l’assemblée générale<br />

se tiendra le 12 avril à Montluçon à l’Ecole de<br />

Gendarmerie. Dans les prochains jours va sortir la <strong>revue</strong><br />

nationale avec un bulletin de participation.<br />

Il remercie enfin le commandant Thierry Sallerin pour la<br />

manifestation à Verdun, ainsi que pour sa collaboration<br />

pour la commémoration du 40 e anniversaire du départ<br />

du Bataillon d’Antibes à Fontainebleau, le jumelage de la<br />

ville avec le bataillon d’Antibes et le baptême de la 163 e<br />

promotion de moniteurs de sports militaires.<br />

En 2008 un projet dans les Ardennes, 17/18/19 mai la<br />

Ligne Maginot, le musée de la dernière cartouche.<br />

Un séminaire à Cheverny le 4 et 5 octobre avec les<br />

présidents, secrétaires généraux et trésoriers généraux<br />

<strong>des</strong> 15 comités. Un nouveau comité, le Comité du<br />

Grand Est.<br />

Les membres présents à l’assemblée générale se<br />

dirigent vers la porte de la Redoute de la Faisanderie<br />

pour le dépôt de gerbe et la remise de médailles de la<br />

reconnaissance joinvillaise à Léon Bohain (bronze) et à<br />

Bernard Malbrun (or), puis vers la salle d’honneur du<br />

restaurant de l’INSEP pour la remise <strong>des</strong> deux bourses<br />

aux lauréats du devoir de mémoire Stéphanie Hugon et<br />

Adrien Mousny, suivie d’un repas convivial.<br />

34


LA VIE DES RÉGIONS<br />

ASSEMBLEE GENERALE DU COMITE BRETAGNE PAYS DE LOIRE<br />

24 FEVRIER 2008 À CARNAC<br />

(condensé succint)<br />

L’assemblée générale s’est tenue le dimanche 24 février 2008 au casino Alain Barrière à Carnac.<br />

Placée sous la présidence de Jean-Michel Oprendek, cette assemblée a réuni de nombreuses autorités politiques et<br />

sportives : messieurs Christian Bonnet, ancien ministre, Michel Grall, député-maire de Carnac, Gérard Pierre, conseiller<br />

général représentant le président du Conseil Général du Morbihan, Lucien Thomas, président du CROS de Bretagne et<br />

madame Eliane Jacq-Viscart, vice-présidente de la FNJ.<br />

Le président du comité de Bretagne Pays de Loire donne la parole à Michel Grall, député-maire de Carnac qui présente<br />

brillamment sa commune. Puis il remet la médaille de l’Assemblée <strong>Nationale</strong> à Elodie Guégan dont le parcours est<br />

retracé par Patrick Lothode, adjoint aux sports et président du CIMA.<br />

RAPPORT D’ACTIVITÉ PRÉSENTÉ PAR LE SECRÉTAIRE, PAUL VISCART :<br />

• Un comité directeur les 5 avril, 7 juin, 4 octobre et 6 décembre 2007,<br />

• 3 réunions nationales annuelles à l’INSEP pour Eliane Jacq Viscart, Pierre Baudet<br />

et Francis Thomas ainsi que l’Assemblée Générale nationale à Fontainebleau,<br />

• Diverses manifestations auxquelles les différents membres du comité ont participé,<br />

assurant ainsi une « présence <strong>Joinvillais</strong>e » appréciée.<br />

Prennent successivement la parole :<br />

- le président de la FNJ, Jean-Michel Oprendek qui insiste sur la communication, l’esprit d’équipe, les valeurs du sport,<br />

la lutte contre toute forme de tricherie, de dopage et d’intolérance,<br />

- le représentant du conseil général du Morbihan, Gérard Pierre (ancien coureur cycliste) qui insiste également sur les<br />

vertus du sport, la formation, l’esprit d’équipe indiquant aussi les efforts du Conseil Général du Morbihan en direction<br />

du sport,<br />

- le président du CROS Bretagne, Lucien Thomas, qui communique à l’assemblée les principales réalisations du CROS,<br />

précise que les Bretons sont les premiers sportifs en France.<br />

Il est ensuite procédé à une remise de récompenses et à un échange de souvenirs allant vers celles et ceux ayant<br />

honoré le sport français et régional, en particulier la famille Lothode et les représentants du Yacht Club de Carnac.<br />

Un vin d’honneur offert par la municipalité de Carnac précède un repas apprécié de tous.<br />

35


LA VIE DES RÉGIONS<br />

L’allocution du président national aux <strong>Joinvillais</strong> bretons<br />

Monsieur Michel Grall, maire de Carnac, félicitant l’athlète Elodie Guégen,<br />

sélectionnée en athlétisme (demi-fond) pour Pékin, avant de la récompenser<br />

Michel Grall et Elodie Guégen<br />

36


LA VIE DES RÉGIONS<br />

6 E ASSEMBLEE GENERALE DU COMITE DU CENTRE<br />

27 AVRIL 2008<br />

(Extrait)<br />

<strong>La</strong> sixième assemblée générale du Comité du Centre <strong>des</strong><br />

<strong>Joinvillais</strong> s'est tenue le dimanche 27 avril 2008 à <strong>La</strong><br />

Roche Clermault (près de Chinon) en Indre et Loire en<br />

présence de messieurs Jean-Michel Oprendek, président<br />

de la FNJ, Christian Blareau, secrétaire général de la FNJ<br />

et Bernard Malbrun, nouveau porte-drapeau de la FNJ<br />

qui ont rejoint le groupe <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> du Centre pour ce<br />

weekend institutionnel et culturel en Touraine.<br />

Membres présents: Louis Aliès, Michel Bergeron,<br />

Françoise Berthier, Jack Berthier, Claude Boisseau,<br />

Andrée Gilles, Michel Giron, Gilles Guillaumat, Joé Hare!,<br />

Michel Jeanneau, Jean-Claude Legu, Guy Meneau,<br />

Michel Merckel, Pierre Pottier, Monique Proust, Louis<br />

Renelleau, Marie-Odile Robic.<br />

Assistaient aussi Mlle Sophie Briot, Madame Meneau et<br />

Madame Renelleau.<br />

Le président Michel Merckel remercie chaleureusement<br />

Jean-Claude Leguy qui a œuvré pour le bon<br />

déroulement de ce weekend (hébergement,<br />

restauration, visite de l'abbaye de Fontevraud, visite et<br />

dégustation dans une cave du chinonais) et en plus le<br />

beau temps était de la partie. Il remercie aussi tous les<br />

membres présents, venus plus nombreux qu'en 2007.<br />

En préambule, le président régional rappelle quelle a été<br />

la situation du comité au cours du deuxième semestre<br />

2007, période un peu critique s'il en est. En effet,<br />

démission du président Michel Brender lors du comité<br />

directeur du 8 septembre 2007, dans l'attente de la<br />

nomination d'un président par intérim, Michel Giron, 1 er<br />

vice-président prend l'initiative de réunir un comité<br />

directeur extraordinaire, ce qui fut fait à Blois le 3<br />

novembre 2007 : un président par intérim a donc été<br />

désigné en la personne de Michel Merckel, seul à avoir<br />

accepté cette mission.<br />

En fin d'année, 2007 les démissions de messieurs Jean-<br />

Pierre Boutant et Jean-Claude Collin sont également<br />

enregistrées.<br />

Avant de poursuivre, le nouveau président demande que<br />

soit approuvé le compte-rendu de l'assemblée générale<br />

2007 diffusé à l'issue de cette dernière.<br />

Le président ne revient pas sur la situation du comité<br />

évoqué longuement par ailleurs, il s'engage à poursuivre<br />

la parution régulière du <strong>Joinvillais</strong> Centre infos, qu'il veut<br />

vivant, attrayant et lien entre tous. Il invite chacun à<br />

apporter sa pierre à l'édifice en alimentant les rubriques<br />

par <strong>des</strong> photos, <strong>des</strong> anecdotes, etc.<br />

Michel Merckel évoque le site internet de la FNJ présenté<br />

lors du comité directeur de Montluçon (le Comité du<br />

Centre y était bien représenté).<br />

RAPPORT D’ACTIVITÉ PRÉSENTÉ PAR LA SECRÉTAIRE,<br />

ANDRÉE GILLES :<br />

• Un comité directeur le 20 janvier 2007 à <strong>La</strong> Ferté Saint<br />

Aubin; une soirée « basket» proposée le 26 janvier par<br />

notre ami Michel Bergeron au Zénith d’Orléans,<br />

• L’assemblée générale du 24 mars 2007 à Ardon<br />

(Loiret)<br />

• Un comité directeur programmé à Gien le 2 juin<br />

annulé, malgré l'engagement de notre ami Guy Meneau<br />

à nous faire découvrir la Loire à bord d'une « toue<br />

cabanée »,<br />

• Un comité directeur du 8 septembre (démission du<br />

président),<br />

• Un comité directeur extraordinaire du 3 novembre 2007.<br />

Le comité directeur au travail<br />

37


LA VIE DES RÉGIONS<br />

Le fil conducteur de chacune de ces réunions a été<br />

l'élaboration du projet national « Chambord», ainsi à la<br />

demande de la FNJ, une étude avait été menée avec visites<br />

sur le terrain, à Chambord et Cheverny, le mercredi 1 er août<br />

2007, en présence de Michel Brender, Pierre Pottier et<br />

Andrée Gilles. Il a ainsi été possible d'adresser une<br />

estimation du coût pour l'organisation de cette<br />

manifestation dans un lieu aussi prestigieux que Chambord.<br />

Jean-Michel Oprendek souligne qu'effectivement cette<br />

année 2007 aura été une année de transition, d'attente<br />

et de recherche. Il insiste sur la notion de rigueur qui doit<br />

aussi se décliner à l'échelon régional. Il relève que<br />

l’activité du Comité du Centre <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> aura donc<br />

été réduite de par la situation évoquée, il est nécessaire<br />

souligne-t-il, de travailler ENSEMBLE. C'est ce qui sera<br />

fait pour la réalisation du projet Chambord (voir ci-<strong>des</strong>sous).<br />

• Les « assises nationales » (nom choisi pour ce<br />

regroupement) se dérouleront donc les 4 et 5 octobre<br />

2008 à Cheverny et Chambord. Une centaine de<br />

personnes est attendue. Christian Blareau, secrétaire<br />

général de la FNJ, est venu en région Centre pour mieux<br />

appréhender les lieux. Le cœur <strong>des</strong> travaux (réunions,<br />

repas du soir) se tiendront dans la Salle <strong>des</strong> Trophées au<br />

château de Cheverny, une visite du château de<br />

Chambord sera organisée par ailleurs. Les modalités<br />

pratiques restent à préciser.<br />

• Le 25 octobre, le CROS organise une journée « sports<br />

au féminin », les <strong>Joinvillais</strong> seront présents sous forme<br />

d'un forum ayant pour thème « les femmes et le sport de<br />

haut niveau ».<br />

• Une conférence sera organisée à Tours, le 31 octobre<br />

2008, à notre initiative, avec la participation<br />

exceptionnelle de Jean-Marie Leblanc, Michel Merckel a<br />

déjà pris de nombreux contacts grâce auxquels il a<br />

obtenu la gratuité de la mise à disposition de la salle <strong>des</strong><br />

fêtes de la Mairie de Tours (faire confirmer par courrier)<br />

• Une conférence sur « Les sportifs français dans la<br />

Grande Guerre » Michel Merckel est à la disposition de<br />

tous ceux qui voudraient partager et faire partager cette<br />

page d'histoire en mémoire à tous les sportifs français,<br />

pas uniquement les champions, qui ont péri au front.<br />

<strong>La</strong> médaille <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> a été remise à Louis Renelleau<br />

(or), Jack Berthier (argent) et bronze pour Raymond<br />

Adamczyk, Michel Bergeron, Frank Berthier, Claude<br />

Boisseau, Denis Cros, Jean-Pierre Danguillaume,<br />

Andrée Gilles, Séraphin Gomez, Jean-Claude Leguy<br />

A l’issue d’une séance photo où le président national<br />

exprimera sa satisfaction pour la tenue de cette<br />

assemblée et la nouvelle orientation, (dynamique et<br />

créative) du comité du Centre, le président régional clôt<br />

l’assemblée générale qui sera suivie d’un repas<br />

convivial.<br />

Le président Michel Merckel, avec Jean-Michel Oprendek, Christian Blareau, et Bernard Malbrun, entourés <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> du Centre.<br />

38


LA VIE DES RÉGIONS<br />

30 E ASSEMBLEE GENERALE DU COMITE PACA<br />

24 MAI 2008 - VILLA EILENROC À ANTIBES<br />

Le président Jean-Pierre Morato ouvre l’assemblée en<br />

remerciant la municipalité d’Antibes qui a mis à notre<br />

disposition le cadre magnifique de la villa Eilenroc. Il<br />

présente ensuite les personnalités :<br />

André Padovani, délégué aux affaires militaires,<br />

représentant monsieur Jean Leonetti, Député-maire<br />

d’Antibes.<br />

Martine Sanguinetti, représentant monsieur Jean-Denis<br />

François, directeur départemental de la jeunesse et <strong>des</strong><br />

sports.<br />

Maurice Alzari, représentant monsieur Pierre Cambreal,<br />

président du CROS Côte d’Azur.<br />

Jean-Michel Oprendek, président de la Fédération<br />

<strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>.<br />

Joseph Bigouin et Luc Cerutti, respectivement<br />

président et secrétaire général du comité <strong>La</strong>nguedoc-<br />

Roussillon de la FNJ.<br />

Le rapport d’activité de l’année 2007 (voir par ailleurs)<br />

faisant état de 17 manifestations dont l’évènement<br />

phare, le baptême de la 162 e promotion <strong>des</strong> moniteurs<br />

d’Antibes, est adopté à l’unanimité, de même que le<br />

compte-rendu financier et le rapport du vérificateur aux<br />

comptes, qui atteste d’une gestion saine et équilibrée.<br />

Quitus est donné à la trésorière.<br />

Dans son rapport moral, le président Jean-Pierre<br />

Morato, retrace l’historique du comité et énumère les<br />

principales manifestations que nous avons dotées ou<br />

organisées au cours de ces années. Une grande<br />

diversité d’actions et de lieus montre que l’éventail de<br />

nos interventions est très large et couvre un vaste<br />

public. Il remercie le comité directeur pour son travail et<br />

son soutient.<br />

L’assemblée doit ensuite se prononcer sur la ratification<br />

de la cooptation de trois membres au comité directeur :<br />

René Bornet, Guy Buffa et Yves Sampedro. Cette<br />

ratification est votée à l’unanimité.<br />

Intervient ensuite la remise <strong>des</strong> distinctions et<br />

récompenses. Les récipiendaires sont :<br />

Michel Perrin : officier <strong>des</strong> Palmes académiques.<br />

Jean Honor et Pascal Wohl : médaille d’argent de la<br />

Jeunesse et <strong>des</strong> Sports.<br />

André Ebel et Gérard Mandrick : Médaille d’or <strong>des</strong><br />

<strong>Joinvillais</strong>.<br />

Raymond Allonge, Anne Brottel-Patience et<br />

Max Gilibert : Médaille de bronze <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>.<br />

Christian Gratay, Daniel Istache et Jean-Louis Vernay :<br />

Médaille du bénévolat <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>.<br />

Dans son allocution, le président Jean-Michel Oprendek<br />

fait remarquer que la Fédération ne vit que par ses comités<br />

régionaux et qu’il convient donc qu’ils soient actifs et<br />

porteurs de projets. A ce titre, le comité PACA Corse<br />

Monaco est un bon exemple. Un séminaire de réflexion<br />

sur l’avenir de la Fédération sera organisé en octobre<br />

2008 à Chambord. En prévision, les assemblées<br />

générales à l’INSEP en mars 2009 et peut-être au Mont<br />

Saint-Michel l’année suivante. En 2010, un colloque<br />

international à <strong>La</strong>usanne sur les sportifs de tous les pays<br />

engagés dans la Grande Guerre. Une activité qui montre<br />

la vitalité <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>.<br />

Martine Sanguinetti et André Padovani font tour à tour<br />

part de leur satisfaction au sujet de nos travaux et<br />

insistent sur le bienfait de nos actions en faveur du sport,<br />

de la camaraderie et <strong>des</strong> valeurs que nous véhiculons<br />

auprès de toutes les classes de la société.<br />

Sur le perron de la villa, Jean-Pierre Morato et Jean-<br />

Michel Oprendek, rejoints par messieurs Jean<br />

Leonetti, député-maire d’Antibes et Eric Paujet,<br />

conseiller général, rendirent hommage aux bénévoles,<br />

rappelèrent ce que sont les <strong>Joinvillais</strong> et prônèrent à<br />

nouveau les notions d’éthique, de fair-play et de sport<br />

sans violence.<br />

L’ordre du jour étant épuisé, l’assemblée générale prend<br />

fin à 12 h 30.<br />

Le secrétaire général<br />

Jean-Pierre Meurat<br />

Le président<br />

Jean-Pierre Morato<br />

39


LA VIE DES RÉGIONS<br />

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE PACA-CORSE-MONACO<br />

DU 24 MAI 2008 À ANTIBES<br />

Assemblée Générale ordinaire par ses statuts et extraordinaire par son site et pour l’événement qui s’y rattache.<br />

Cette Assemblée Générale s’est déroulée dans le magnifique site de la villa EILENROC au cap d’ANTIBES.<br />

Villa Eilenroc<br />

Cap d’Antibes<br />

Intervention du Président National de la Fédération au cours de l’A.G.,<br />

Les photos de famille<br />

40


LA VIE DES RÉGIONS<br />

ALLOCUTIONS DE<br />

J.P. Morato président<br />

du comité PACA Corse<br />

Monaco<br />

J.M. Oprendek président<br />

de la Fédération <strong>Nationale</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong><br />

J. Leonetti député<br />

maire de la ville d’Antibes<br />

Déjeuner sous le chapiteau<br />

Gâteau du 30 e anniversaire<br />

du comité PACA Corse-Monaco<br />

Le maire Jean Léonetti entouré <strong>des</strong> deux présidents <strong>Joinvillais</strong><br />

Jean-Michel Oprendek et Jean Léonetti<br />

41


PLEINS FEUX SUR LES ARDENNES<br />

DEVOIR DE MÉMOIRE - CONVIVIALITÉ, SEDAN 16, 17 ET 18 MAI 2008<br />

Le trésorier général, Denis Chartier, initiateur et organisateur du séjour.<br />

Préparé et organisé par le trésorier fédéral et son équipe d’ardennais, ce séjour s’est déroulé dans les meilleures conditions<br />

possibles de temps et de convivialité. 30 <strong>Joinvillais</strong> furent du voyage avec un programme qui conjuguait devoir de mémoire,<br />

tourisme et gastronomie.<br />

En effet, la ville de Sedan qui nous accueillait en ce vendredi 16 mai, est connue pour ses nombreux champs de batailles de<br />

1870, 1914 et 1940. Située à quelques dizaines de kilomètres du chef lieu de canton (Charleville-Mézieres), c’était le point de<br />

rendez-vous du début de notre séjour.<br />

En possession de nos chambres et confortés par un copieux déjeuner à l’hôtel Saint Michel (face au château fort), nous nous<br />

rendîmes en bus dans le village de Bazeilles pour visiter la « maison de la dernière cartouche » de la guerre de 1870 ainsi que<br />

l’ossuaire où reposent <strong>des</strong> combattants français et allemands. Ce fût notre première émotion.<br />

Reprenant notre périple en bus, nous passâmes devant le fameux château de Bellevue où l’empereur Napoléon III se rendit<br />

aux forces prussiennes afin d’éviter un massacre <strong>des</strong> soldats français. A Charleville Mézières, nous profitâmes de la halte sur<br />

la place Ducale pour fêter l’anniversaire d’Anita Andrieu.<br />

C’est à <strong>La</strong> Francheville que nous visitâmes ensuite une fabrique de jambon sec, très cordialement conviés à découvrir la bière<br />

ardennaise et <strong>des</strong> produits régionaux que d’aucuns achetèrent en bonne part. <strong>La</strong> soirée se terminait enfin par un dîner dans<br />

le petit village de Remilly Aillicourt lieu d’enfance de notre trésorier et où nous fût servi un plat particulier imprononçable en ces<br />

lignes au souhait du président national (s’informer téléphoniquement pour les curieux).<br />

Petit déjeuner pris de bonne heure, le bus nous transporta au fort de Villy <strong>La</strong> ferté. Une visite était prévue. Les gui<strong>des</strong> bénévoles<br />

arrivèrent malheureusement trop tard et nous ne pûmes visiter que le premier espace à l’étage de l’entrée.<br />

Les <strong>Joinvillais</strong> au complet assistèrent à la messe du souvenir dans le village de Villy ; pas moins de 45 drapeaux y furent<br />

présents dans l’église, trop petite pour accueillir tout le monde. L’office religieux terminé, une première cérémonie mémorielle<br />

eut lieu sous la direction de Denis Chartier, qui est aussi par ailleurs trésorier du comité du souvenir du fort de Villy la Ferté.<br />

Après l’hymne national et les dépôts de gerbes effectués par les différentes autorités, pas moins de 200 spectateurs, 45<br />

drapeaux et une dizaine de personnalités (sous-préfet, maires <strong>des</strong> villages alentours, 50 enfants <strong>des</strong> écoles et 30 <strong>Joinvillais</strong>)<br />

se retrouvèrent au Fort de <strong>La</strong> Ferté.<br />

42


PLEINS FEUX SUR LES ARDENNES<br />

SEDAN 16, 17 ET 18 MAI 2008<br />

Dirigée de même, la cérémonie commença par le dévoilement par le président national de la plaque réalisée par la Fédération<br />

<strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> en hommage aux soldats morts dans ce bastion en mai 1940. Christian Blareau, secrétaire général<br />

de la Fédération, délivra d’abord un message sur le sens de la présence <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> à cette manifestation mémorielle.<br />

Jean-Michel Oprendek enchaîna dans un discours d’hommage sobre mais d’une grande intensité, aux héros de <strong>La</strong> Ferté,<br />

les personnalités citées plus haut s’exprimèrent à leur tour, au nom du devoir de mémoire.<br />

Puis le dépôt de gerbes sur le gisant fût aussi un moment d’intense émotion lorsque les enfants déposèrent 50 roses en<br />

l’honneur <strong>des</strong> 107 défenseurs du fort morts pour la France.<br />

Précédé du verre de l’amitié à Villy, c’est au village voisin de Margut que nous prîmes un déjeuner avec les anciens<br />

combattants ainsi que les maires <strong>des</strong> villages avoisinants (nous étions 100).<br />

L’abbaye d’ORVAL, située en Belgique à quelques kilomètres de là, occupée par <strong>des</strong> moines bénédictins et qui fabrique la<br />

bière de même nom ainsi que le pain et le fromage, fut notre seconde <strong>des</strong>tination. Nous la visitâmes longuement, bénéficiant<br />

<strong>des</strong> explications d’une guide.<br />

Puis ce fut la visite de la ville de Florenville (toujours en Belgique) où nous dégustâmes de bons chocolats avant de nous rendre<br />

à la dernière étape de notre journée : la ferme <strong>des</strong> roses.<br />

C’est ici dans la taverne privée attenante au centre pour handicapés mentaux, que nous fûmes accueillis par la confrérie <strong>des</strong><br />

dégustateurs de la bière d’Orval dont notre trésorier est membre.<br />

Une cérémonie tout à fait particulière nous attendait devant 120 personnes, un buffet et de l’Orval à volonté. Trois personnes<br />

furent intronisées chevalier : le président Jean-Michel Oprendek, le colonel Robert Taurand et Christian Blareau.<br />

A l’issue d’un excellent dîner, c’est dans la convivialité et en musique que se terminera cette journée.<br />

Après un bon petit-déjeuner nous partîmes à pied au château de Sedan où la fête médiévale battait son plein. Le groupe fut<br />

accueilli par une charmante guide qui ne se doutait pas que le festival Taurand allait se produire.<br />

En effet, notre colonel qui fût prisonnier dans les douves du château en 1940 transforma cette visite en une véritable leçon<br />

d’histoire qui impressionna tout le monde y compris la guide, la visite qui devait durer 1h30 s’acheva 2h30 plus tard.<br />

C’est toujours empreint d’une franche amitié que notre groupe de <strong>Joinvillais</strong> déjeuna. Le président Jean-Michel Oprendek, le<br />

colonel Taurand et Christian Blareau s’exprimèrent à tour de rôle sur le sens et la qualité de ce séjour, et félicitèrent Denis<br />

Chartier, son épouse Françoise et tous les Ardennais pour cette organisation qu’ils ont conduit avec efficacité et dévouement.<br />

Le président considère que c’est une action qui s’inscrit dans les réussites de notre Fédération et rejoint incontestablement<br />

l’esprit qui lui est attaché.<br />

Denis Chartier<br />

43


PLEINS FEUX SUR LES ARDENNES<br />

SEDAN 16, 17 ET 18 MAI 2008<br />

INTERVENTION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL CHRISTIAN BLAREAU,<br />

SUR LE SENS DE LA PRÉSENCE JOINVILLAISE<br />

« Autour de Sedan, de nombreux sites et circuits<br />

témoignent <strong>des</strong> guerres, drames et actes héroïques<br />

militaires qui ont traversé l’histoire de France et celles<br />

<strong>des</strong> Ardennes en particulier.<br />

Le nom du « Fort de Villy la fôret » jalonne un épisode<br />

historique de la guerre de 1939-45, aussi est-ce un<br />

insigne honneur pour la Fédération nationale <strong>des</strong><br />

<strong>Joinvillais</strong> que d’avoir été invité à cette cérémonie<br />

mémorielle dans ce lieu ô combien symbolique !<br />

Avant-hier, les <strong>Joinvillais</strong> étaient à Verdun pour<br />

l’organisation du colloque historique « les sportifs<br />

français durant la première guerre mondiale », hier nous<br />

mesurions à Bazeilles l’héroïsme <strong>des</strong> troupes d’infanterie<br />

de marine au musée de la dernière cartouche,<br />

aujourd’hui nous sommes ensemble, à Villy la Ferté,<br />

pour partager les souffrances <strong>des</strong> violences de la bataille<br />

autour de ce dernier fort de la ligne Maginot.<br />

Alors pour quelles raisons avons-nous souhaité, en ce<br />

17 mai dernier, découvrir le récit de ces « braves » qui<br />

voulaient faire rempart de leur corps tout en y perdant<br />

jusqu’à leur dernier souffle ?<br />

- Parce que le rayonnement d’une Ecole d’éducation<br />

physique et sportive dite de « Joinville » a formé de 1852<br />

à 1939 ces cadres sportifs d’exception qui deviendront<br />

de valeureux défenseurs du territoire. Dans les trois<br />

dernières guerres franco-alleman<strong>des</strong>, le sport a fait<br />

preuve de ses valeurs. Il est non seulement utile mais<br />

indispensable en tant que remède à celles-ci.<br />

- Parce que l’intérêt pour ce qui s’est passé, ici, il y a<br />

près de 70 ans est plus vif que jamais. <strong>La</strong> fédération<br />

nationale l’a prouvé par le passé, nous sommes<br />

inscrits définitivement dans une démarche de respect<br />

de la « Grande Histoire ».<br />

- Enfin, parce que la présence de la délégation<br />

<strong>Joinvillais</strong>e a un véritable sens. C’est celui qui la motive<br />

à entretenir le devoir de mémoire <strong>des</strong> générations<br />

passées, qui sont mortes au champ d’honneur sur les<br />

terres de France.<br />

Sur l’autel <strong>des</strong> membres de nos familles sacrifiées, plus<br />

que les cendres, il faut absolument garder la flamme.<br />

L’âme d’un peuple est faite avant tout de la communion<br />

<strong>des</strong> vivants avec les morts.<br />

Je vous remercie de votre attention ».<br />

44


PLEINS FEUX SUR LES ARDENNES<br />

SEDAN 16, 17 ET 18 MAI 2008 PAR DENIS CHARTIER<br />

DISCOURS DU PRÉSIDENT JEAN-MICHEL OPRENDEK,<br />

FORT DE LA FERTÉ, SAMEDI 17 MAI 2008.<br />

« Dans l’histoire de notre pays, nombreux sont les faits<br />

d’armes, les combats acharnés, meurtriers, les actes de<br />

courage et d’héroïsme qui ont scellé de leur empreinte<br />

les lieux où ils se sont déroulés. Que ce soient <strong>des</strong><br />

défaites ou <strong>des</strong> victoires, il n’y a pas de gran<strong>des</strong> ou de<br />

petites batailles, il n’y a pas seulement <strong>des</strong> vainqueurs et<br />

<strong>des</strong> vaincus, il y a <strong>des</strong> hommes qui souffrent, se battent,<br />

meurent et vivent dans la survivance de ces années<br />

sombres car la guerre est une tragédie.<br />

Il en est ainsi de l’ouvrage de la Ferté où une compagnie<br />

entière de soldats français, nos compatriotes, ont été<br />

anéantis le 19 mai 1940 par les troupes alleman<strong>des</strong> qui<br />

venaient de réaliser le 13 mai leur percée à Sedan. Inclus<br />

dans les édifications de la ligne Maginot mais séparé du<br />

gros ouvrage, ce que l’on appellera « le petit ouvrage de la<br />

Ferté », aura été le théâtre de la seule défense tenue jusqu’à<br />

l’extrême sur un bastion de notre muraille défensive.<br />

ce prix du sang qui fut souvent le lot de notre nation<br />

dans cette première moitié du 20 e siècle pour garder<br />

l’intégrité de notre sol, nos valeurs, notre liberté.<br />

Nous avons l’ardente obligation, en conscience, de<br />

reconnaître que c’est une partie de nous-mêmes qui s’est<br />

éteinte en ces lieux, pour que toujours, continue à se<br />

construire les conditions de paix et de progrès dans notre<br />

société, dans une Europe enfin raisonnée où la vigilance<br />

est de rigueur pour que vivent les générations futures.<br />

Aujourd’hui, c’est dans un même élan de<br />

reconnaissance envers ces hommes entrés dans<br />

l’Histoire, que nous sommes venus vous rejoindre, en<br />

communion, pour leur rendre l’hommage qui leur est dû,<br />

celui <strong>des</strong> hommes, <strong>des</strong> femmes et <strong>des</strong> enfants de<br />

France, celui de nos pensées émues, qui viennent du<br />

fond du cœur ».<br />

Le lieutenant Bourguignon et ses hommes seront<br />

bombardés à partir du 17 mai, attaqués ensuite par les<br />

pionniers allemands qui mineront leurs installations et les<br />

investiront de gaz. Nos soldats disparaîtront dans cette<br />

fournaise. Ils auront fait leur devoir jusqu’au bout : le<br />

sacrifice de leur vie. Nous ne saurions oublier ce tribut,<br />

45


PLEINS FEUX SUR LES ARDENNES<br />

SEDAN 16, 17 ET 18 MAI 2008<br />

TERRES D’ARDENNES<br />

<strong>La</strong> délégation, au musée<br />

de la dernière cartouche à Bazeilles.<br />

<strong>La</strong> halte, place Ducale à Charleville Mézières un jour<br />

d’anniversaire : celui d’Anita Andrieu.<br />

Sur la route du petit ouvrage…<br />

… attente à l’entrée du fortin.<br />

Après la messe, dépôt de gerbes au monument<br />

aux morts du village de Villy la Ferté.<br />

Monument commémoratif de la résistance <strong>des</strong> soldats<br />

du petit ouvrage de la Ferté, seule bataille qui eut lieu<br />

sur la ligne Maginot.<br />

Cérémonie de l’hommage <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>,<br />

avec les autorités civiles et militaires.<br />

Plaque apposée au nom de la Fédération,<br />

dévoilée par le président.<br />

46


PLEINS FEUX SUR LES ARDENNES<br />

SEDAN 16, 17 ET 18 MAI 2008<br />

Les autorités civiles et militaires<br />

avant le dépôt de gerbes.<br />

Les militaires du 3 e dragon de parachutistes en uniforme<br />

de 39-45, à la gauche du colonel Taurand le brigadier<br />

Charles Cendron, qui a secouru Gérard Vernade.<br />

Convivialité : déjeuner à Margut. Deux judokas, Jacques Franchini et Christian Blareau, à gauche : du solide.<br />

Un escrimeur et sa garde rapprochée à droite : Jack Berthier. A chaque sport son style !<br />

L’abbaye d’Orval<br />

47


PLEINS FEUX SUR LES ARDENNES<br />

SEDAN 16, 17 ET 18 MAI 2008<br />

Le chapitre de la confrérie de la bière d’Orval.<br />

L’adoubement du secrétaire général.<br />

Les trois <strong>Joinvillais</strong> intronisés « chevalier » : Christian Blareau, Robert Taurand et Jean-Michel Oprendek.<br />

Le vice-président Robert Taurand, à l’issue de son<br />

adoubement., médaille au cou et diplôme en main.<br />

Une table ardennaise.<br />

48


L’HISTOIRE DE LA REVUE<br />

Au moment où vous rangerez ou archiverez ce numéro<br />

209, vous êtes loin peut être d’imaginer qu’un<br />

collectionneur de <strong>revue</strong>s peut aligner dans sa<br />

bibliothèque près de 250 journaux, du titre le bien<br />

nommé « LE JOINVILLAIS ». Notre bulletin a dorénavant<br />

plus de 75 ans mais sa parution fut interrompue durant près<br />

de sept longues années, notamment pour cause de seconde<br />

guerre mondiale (septembre 1939 - novembre 1946).<br />

Nous vous proposons en plusieurs épiso<strong>des</strong><br />

chronologiques de vous retracer cette véritable saga<br />

faite de papiers à effets noir & blanc puis couleur, de<br />

formats évoluant selon les progrès de l’imprimerie et<br />

surtout composée de rédacteurs, qui au fil du temps ont<br />

fait en sorte que « l’Esprit <strong>Joinvillais</strong> » soit à jamais<br />

immortalisé en traces écrites. L’écriture n’est-elle pas la<br />

mémoire du futur ?<br />

HISTOIRE DE LA REVUE<br />

- 1 ère série : n°1 à 9 de Février 1932 à Février 1934 -<br />

LA GENESE<br />

L’histoire complète de la Revue fédérale se trouve<br />

directement liée à la genèse de l’Amicale <strong>des</strong> Anciens<br />

de Joinville. Dès le 30 janvier 1919, une commission<br />

présidée par le capitaine de Bellefon, élaborait un projet<br />

de statuts en vue de la constitution d’une amicale <strong>des</strong><br />

instructeurs de Joinville-le-pont, dans le but « de<br />

resserrer entre ceux-ci à l’Ecole et après leur sortie de l’Ecole<br />

les liens d’une cordiale camaraderie, de leur procurer<br />

certains avantages matériels, d’honorer la mémoire <strong>des</strong><br />

instructeurs tombés au champ d’honneur et de propager<br />

l’idée de la nécessité de l’Education physique ».<br />

Dans les faits, l’association mettra douze années à se<br />

constituer et fut officiellement fondée le 10 janvier<br />

1931.En réalité, l’Amicale existait officieusement depuis<br />

déjà deux mois et parmi son programme d’action,<br />

figurait en bonne place la création d’un Bulletin dont le<br />

premier numéro paraîtra finalement en février 1932.<br />

Si la volonté politique de disposer immédiatement d’un<br />

organe de presse s’avérait primordiale pour l’équipe<br />

pionnière, il sera conçu par ses responsables dans le<br />

strict respect <strong>des</strong> règles techniques et déontologiques<br />

d’un journal classique.<br />

En ayant au préalable diagnostiqué les attentes <strong>des</strong><br />

moniteurs de Joinville qui étaient d’échanger en interne<br />

et d’être informés en externe, un comité de rédaction<br />

bénévole fut nommé sur la capacité à faire vivre cet outil<br />

par <strong>des</strong> articles de fond, à le mettre en forme pour le<br />

rendre vivant, bref de relever le défi de sortir un média<br />

digne de ses auteurs.<br />

Concevoir un Bulletin, c’est faire le choix d’un format,<br />

d’un nombre de pages évolutif, d’une présentation<br />

soignée tout en restant conforme à l’objet social de<br />

l’association : la culture sportive <strong>Joinvillais</strong>e.<br />

Le titre naturel « Le <strong>Joinvillais</strong> » s’imposant, il fallait<br />

panacher les styles (éditorial, billet, reportage, interview,<br />

table ronde, brèves) aux qualités rédactionnelles (un<br />

langage clair et compréhensible par tous).<br />

Dans un second temps, il fut déterminé la périodicité<br />

trimestrielle, établi un budget basé sur la souscription<br />

<strong>des</strong> adhérents, désigné un imprimeur si possible<br />

bénévole, évalué le prix unitaire de vente et devisé de<br />

l’organisation de chaque numéro.<br />

Ce premier jet historique se fit avant tout sur le mode de<br />

l’esprit libre <strong>des</strong> rédacteurs, ce qui détermina la nature<br />

<strong>des</strong> toutes premières rubriques.<br />

Décrivons en détail cette prime mouture de quatre pages :<br />

Sur un papier bleu, le président Louis Baissac annonce<br />

en page de garde le banquet annuel qui se tiendra place<br />

du Châtelet aux salons « Zimmer », ce faisant il collait de<br />

suite à l’actualité fédérale. Présent également sur cette<br />

première page, un vibrant article appelant les Anciens à<br />

se faire connaître pour rejoindre les rangs de<br />

l’association tout en soulignant la nécessité de recruter<br />

<strong>des</strong> plus jeunes, signé Félix Vandenberghe ; il annonçait<br />

en parallèle à la rubrique « Naissance » la venue au<br />

monde de sa fille Madeleine.<br />

<strong>La</strong> page 2 fut consacrée prioritairement aux aspects<br />

statutaires présentant le rapport du trésorier général<br />

Joubert à la prochaine assemblée générale.<br />

On découvrait également la composition du Bureau<br />

Fédéral dont voici la liste <strong>des</strong> 12 membres :<br />

- Président, Louis Baissac<br />

- Vice-président, Julien Leffont, Edmond Steiner<br />

- Secrétaire général, Marins Martin<br />

- Secrétaire général adjoint, André <strong>La</strong>borie<br />

- Trésorier, Gaston Joubert<br />

- Trésorier adjoint, Jean Junger<br />

- Archiviste, Henri <strong>La</strong>sserre<br />

- Administrateurs : Antoine Cazade, Jean Gaillard,<br />

Victor Ramery, Félix Vanderberghe.<br />

Siège social : 150 rue de Lyon à Paris 12 e<br />

Deux autres plumes s’y expriment, Maurice Baquet qui<br />

livrait ses « impressions » d’ancien de l’Ecole et le<br />

secrétaire général dévoilant le rapport d’activités sur la<br />

situation morale de l’Amicale.<br />

Enfin, un petit encart en bas de page renseignait sur<br />

l’heure du rendez-vous donné chaque deuxième lundi<br />

du mois à l’ensemble <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> : Café <strong>des</strong> voûtes,<br />

place de la Bastille à 21h00 précises.<br />

On découvre à la page 3, le listing <strong>des</strong> 108 adhérents<br />

dont 7 femmes accolé aux couplets de la chanson <strong>des</strong><br />

Moniteurs (paroles et musique de Georges Gérard).<br />

<strong>La</strong> quatrième de couverture sera réservée aux onze<br />

annonceurs qui payaient chacun 10 francs la case<br />

espace de réclame. Cela tenait plus du mécénat<br />

puisque l’on retrouve les principaux dirigeants dans les<br />

sponsors du journal.<br />

Coup d’essai, coup de maître, le n°1 était sorti à x<br />

exemplaires, restait maintenant le plus difficile à réaliser,<br />

à le faire vivre voire à le pérenniser.<br />

Cette première série au format inusité (31x28) va vite<br />

s’étoffer passant de 4 à 6 pages pour le second numéro<br />

et se stabiliser enfin à 12 pages et ce jusqu’à sa<br />

neuvième sortie de presse.<br />

Le six pages de mai 1932 est ciblé entièrement sur<br />

l’annonce de la fête du 80 e anniversaire de l’Ecole qui se<br />

49


L’HISTOIRE DE LA REVUE<br />

déroulera le 25 juin au stade de la faisanderie ; un beau<br />

jubilé, à partir de tableaux historiques <strong>des</strong> différentes<br />

métho<strong>des</strong> d’éducation physique prônées à chaque<br />

époque. Ces démonstrations phalangistes seront<br />

clôturées par un grand banquet dansant. Originalité de<br />

ce second numéro, en pages 3 et 4 un pastiche théâtral<br />

humoristique signé par le secrétaire général adjoint,<br />

André <strong>La</strong>borie. Le journal commence à se structurer et<br />

les rubriques trouvent leur place : procès verbaux <strong>des</strong><br />

réunions, échos, nécrologie, promotions dans l’ordre de<br />

l’ Education Physique, nouvelles adhésions, etc.<br />

Dès le troisième bulletin, on élargit la forme (38x28cm) et<br />

les articles d’analyse et de réflexion font leur apparition tout<br />

en conservant parallèlement l’ouverture sur la vie fédérale :<br />

- en page 1, l’organisation du sport scolaire par Jean<br />

Coulon qui sera suivi dans le n°6 d’un article<br />

complémentaire intitulé « De l’éducation physique dans<br />

un centre métallurgique de Lorraine » de Faye,<br />

professeur d’éducation physique.<br />

- en page 5, la science de l’éducation physique dans les<br />

pays européens par le Docteur Eugène Piasecki qui aura<br />

une suite et fin dans le n°4.<br />

- en page 8, présentation <strong>des</strong> différentes métho<strong>des</strong><br />

d’éducation physique en France (Amoros, Demeny,<br />

Hébert) qui sera prolongée dans le numéro suivant par<br />

l’intitulé « l’héritage d’Amoros et l’Ecole <strong>Nationale</strong><br />

Française 1819-1832 ».<br />

- en page 11, un article sur l’Ecole de Joinville avec la<br />

photographie de son Musée.<br />

Le second volet du journal sera réservé à la narration du<br />

Jubilé du 80 e anniversaire, avec en appui la première<br />

photographie d’un groupe d’heureux participants. En fin<br />

d’édition, un <strong>des</strong>sin d’humour sous la forme d’une<br />

histoire sans parole.<br />

Daté de juin 1933, l’exemplaire n°6 allait informer le<br />

public sur l’état nominatif <strong>des</strong> 114 moniteurs d’EP,<br />

Instructeurs, moniteurs et maîtres d’armes morts pour la<br />

France en 1914-1918. Cette liste de poilus publiée<br />

quinze ans après la fin du conflit était affichée dans la<br />

revendication du Lieutenant Colonel Arnould,<br />

commandant de l’Ecole demandant au ministre de la<br />

Guerre d’accorder la Croix de Guerre à l’Ecole de<br />

Joinville au vu du lourd sacrifice de ses élèves. Cette<br />

proposition fut refusée par le ministère car il avait été<br />

décidé de ne plus attribuer de citations aux écoles au<br />

titre de la guerre 14-18.<br />

Ce militaire dans sa légitime requête ne pouvait savoir<br />

qu’il servirait un jour, la cause de l’équipe du Centre de<br />

ressources et de recherches de la culture sportive<br />

joinvillais (CRRCSJ) dans sa préparation de l’opération<br />

menée à « Verdun ». En effet, nous ignorions qu’une<br />

stèle funéraire de maîtres-d’armes avait été érigée à<br />

l’INS puis démontée pour y être entreposée. Notre porte<br />

drapeau national, Jean Daigneau, dénicha la présence<br />

de cette plaque imposante dans les caves de l’INSEP et<br />

fit part au Bureau de la découverte de ce « trésor ». En<br />

effet, la comparaison était en tout point probante, les<br />

noms figurant sur le journal <strong>des</strong> années trente étaient<br />

identiques à ceux gravés dans le marbre blanc, on<br />

pouvait dorénavant organiser le colloque « les sportifs<br />

français dans la grande guerre » en ayant identifié les<br />

<strong>Joinvillais</strong> morts sur les champs de bataille et en<br />

particulier ceux tombés dans les tranchées de la Meuse.<br />

Un grand hommage leur fut rendu en mai dernier en les<br />

faisant figurer æternam au sein du musée du Mémorial<br />

de Verdun. (Photo)<br />

Le journal, au fil <strong>des</strong> numéros, trouve son équilibre entre<br />

les textes didactiques et les comptes rendus sur la vie<br />

associative de l’Amicale. Surprise ! On apprend qu’il<br />

existe une amicale parallèle à Lyon à la parisienne et<br />

qu’ils sont en nombre et qualités à se réunir<br />

régulièrement.<br />

Les premiers articles spécialisés de sport font leur<br />

apparition, c’est l’athlétisme et ses mo<strong>des</strong><br />

d’entraînement qui ouvrent la tribune à laquelle on<br />

accole le tableau <strong>des</strong> records de l’époque. Est<br />

également relaté l’éducation physique féminine selon la<br />

célèbre école d’Irène Popard ; on n’hésite pas à<br />

comparer le travail de cette danseuse à celui effectué<br />

par les moniteurs lors du fameux Ballet.<br />

Point d’omission sur le programme de la fête annuelle de<br />

l’école supérieure d’éducation physique se déroulant au<br />

stade de la Faisanderie suivi du traditionnel Banquet<br />

annuel, cette année-là décidé au « Café de Madrid »<br />

boulevard Montmartre.<br />

Si la photographie du député Adolphe Chéron, sous<br />

secrétaire d’état de l’éducation physique occupe la page<br />

de garde du n°7 et qu’on y souligne qu’il est le premier<br />

membre bienfaiteur de l’association, étrangement les<br />

articles publiés ne sont quasiment jamais polémiques<br />

tant sur les plans politiques que religieux. Les seuls<br />

sujets qui font débat, c’est ce que propose l’Etat en<br />

terme de contenu d’éducation physique à l’école,<br />

l’armée et au sein de la vie fédérale. Derrière ce débat,<br />

se profile la légitimité <strong>des</strong> moniteurs de l’Ecole à jouer un<br />

rôle important dans l’enseignement de l’éducation<br />

physique dans tous les établissements adéquats.<br />

Deuxième constat sur ce démarrage : l’actualité sportive<br />

est quasiment inexistante (1 er championnat professionnel<br />

de football inexistant) et le journal est tourné avant tout<br />

vers ses lecteurs et leurs opinions, d’ailleurs ne va-t-on<br />

pas tenter d’ouvrir <strong>des</strong> forums en rebondissant sur la<br />

teneur <strong>des</strong> articles sur l’Education Physique.<br />

Troisième dimension prégnante, c’est la fierté d’avoir été<br />

ou d’être élève de l’Ecole de Joinville qui transpire tout<br />

au long <strong>des</strong> tribunes ; cette institution reste à leurs yeux<br />

la référence de l’excellence et surtout donne à leurs<br />

cœurs un attachement viscéral à un corps d’élite du<br />

sport français.<br />

Christian BLAREAU<br />

(suite dans le n°210 2 e série n°9 à 40<br />

de janvier 1935 à août-septembre 1939)<br />

50


L’HISTOIRE DE LA REVUE<br />

51


LES MOTS CROISES JOINVILLAIS<br />

MOTS CROISÉS<br />

Horizontalement :<br />

1 – <strong>La</strong>isné de l’Ecole de Joinville.<br />

2 – Francisco du gymnase normal militaire.<br />

3 – Contraction d’un muscle.<br />

4 – Fin d’infinitif – Plus mauvais.<br />

5 – Tenu en gage – Conjonction.<br />

6 – Il faut tirer les bons.<br />

7 – Allié – Stop ou Route à la fin.<br />

8 – Fatigués ou lavés.<br />

Verticalement :<br />

1 – Le « N » de l’INSEP.<br />

2 – Aigreur.<br />

3 – Chance – Ceux de la FNJ.<br />

4 – Un <strong>des</strong> trois feux.<br />

5 – Fin du bataillon – Raie troublée.<br />

6 – Mis à l’envers – Debout d’ouverture.<br />

7 – Repos compensateur.<br />

8 – Naturiste – Saint – 208 chez l’homme.<br />

SOLUTION DES MOTS CROISÉS JOINVILLAIS N°207-208<br />

Horizontalement : 1 – DUBREUIL – 2 – ENA – RE – 3 – BIC – INRI – 4 – ETHIQUE – 5 – RAE – UQEL – 6 – NIL – EULE – 7 – IROISE – 8 – SETS – SOT<br />

Verticalement : 1 – ARMEMENT – 2 – NUANCIERS – 3 – TETE – NEO – 4 – ISEE – SU – 5 – EL – 6 – OUISTITI – 7 – INEGAL – 8 – SOLUTION<br />

52


LIBRES PENSÉES<br />

Tout homme qui dirige et fait quelque chose, a<br />

contre lui tous ceux qui voudraient faire la même<br />

chose, ceux qui voudraient faire exactement le<br />

contraire et la grande masse <strong>des</strong> gens qui ne font<br />

strictement rien.<br />

<strong>La</strong>o-Tseu<br />

<strong>La</strong> jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, un effet de la volonté, une qualité de l’imagination,<br />

une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort.<br />

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années : on devient vieux parce qu’on a déserté son<br />

idéal. Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme. Les préoccupations, les doutes, les craintes et les<br />

désespoirs sont les ennemis qui lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.<br />

Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille. Il demande comme l’enfant insatiable : « et après ? ». Il défie les évènements<br />

et trouve de la joie au jeu de la vie.<br />

Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même. Aussi<br />

jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement. Vous resterez jeune tant que vous serez réceptif. Réceptif<br />

aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini.<br />

Si un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme<br />

de vieillard.<br />

Général Mac Arthur, 1945.<br />

Tout repose en fait sur notre propre crispation.<br />

Nous pourrions nous en prendre à la société, au gouvernement, aux gendarmes ;<br />

nous pourrions dire que c’est la faute <strong>des</strong> inclémences du temps,<br />

de la bouffe, <strong>des</strong> autoroutes, de notre propre bagnole, de nos fringues.<br />

Nous pourrions essayer de rejeter la responsabilité sur tout ce qu’on peut imaginer.<br />

Mais c’est nous qui ne sommes pas capable de lâcher prise,<br />

de nous montrer suffisamment chaleureux et sympathique ;<br />

c’est nous le problème.<br />

Chögyam Trungpa<br />

53


LE KALÉIDOSCOPE... HIER, AUJOURD’HUI, DEMAIN<br />

Il y a 72 ans, aux JO de 1936, les images d’archives<br />

révèlent que pas une fois Jesse Owens n’a été conspué<br />

par les 120 000 spectateurs du stade olympique de<br />

Berlin. Au contraire, il fut acclamé. Dans une Allemagne<br />

engagée par son chef sur la voie de l’intolérance et du<br />

discours sur la race supérieure, le triomphe du sprinter<br />

noir américain (4 fois médaillé d’or), fut une éclatante<br />

réponse au racisme. Aujourd’hui, 24 juillet 2008, c’est un<br />

autre noir américain, le sénateur Barack Obama candidat à<br />

la présidence <strong>des</strong> Etats Unis, qui est acclamé à Berlin, en<br />

présence d’un autre chancelier, une femme : madame<br />

Angela Merkel.<br />

N’est-ce point là le signe fort d’une évolution <strong>des</strong> mentalités<br />

qui autorise l’espérance en un monde meilleur ?<br />

Il y a près de 5 ans déjà, le 15 octobre 2003, le colonel<br />

Yang Li Wei, un pilote de 38 ans, devenait le premier chinois<br />

dans l’espace. Il s’était envolé à bord de la capsule<br />

Shenzhou-5 (« Vaisseau divin »), construite par son pays. <strong>La</strong><br />

Chine devint ainsi le troisième pays, après la Russie et<br />

les Etats Unis, à envoyer <strong>des</strong> hommes dans l’espace par<br />

ses propres moyens.<br />

Avenir : le CIO ouvre gran<strong>des</strong> ses portes aux jeunes.<br />

Créés à l’instigation du président du CIO, Jacques<br />

Rogge, les Jeux Olympiques de la Jeunesse réuniront<br />

tous les 2 ans, <strong>des</strong> athlètes de talent du monde entier<br />

âgés de 14 à 18 ans, en alternance Jeux d’été-Jeux<br />

d’hiver. Ils participeront non seulement à <strong>des</strong> compétitions<br />

de haut niveau, mais aussi à <strong>des</strong> programmes éducatifs<br />

sur les valeurs olympiques, les bienfaits du sport, pour un<br />

style de vie sain et les valeurs sociales véhiculées par le<br />

sport.<br />

<strong>La</strong> 1 ère édition <strong>des</strong> Jeux d’été aura lieu à Singapour du 14<br />

au 28 août 2010. Elle concernera<br />

3 200 athlètes et 800 officiels. Le programme comportera<br />

tous les sports inscrits au programme <strong>des</strong> JO de Londres<br />

2012 ; ils seront bien entendu limités en épreuves et<br />

disciplines.<br />

54


LISTE DES MEMBRES DU COMITÉ DIRECTEUR FÉDÉRAL ET DES PRÉSIDENTS DE COMITÉ RÉGIONAUX<br />

2008


Le site de l’haltérophilie<br />

Le site du judo<br />

Le stade olympique<br />

Audace <strong>des</strong> lignes, harmonie <strong>des</strong> formes, dentelé <strong>des</strong> structures, mosaïque de couleurs,<br />

au pays <strong>des</strong> paradoxes, <strong>des</strong> hommes et <strong>des</strong> femmes ont déjà gravi les podiums :<br />

les architectes, les techniciens et les milliers d’ouvriers qui ont réalisé ces prouesses techniques.<br />

Grâce à eux, les performances <strong>des</strong> athlètes, les émotions, la clameur du public,<br />

qui jailliront de ces écrins, porteront envers et contre tout,<br />

les valeurs du sport et sa pensée humaniste.<br />

Le stade nautique<br />

Le vélodrome

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