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Haute-Savoie
magazine
Le magazine du conseil général - n°118 - SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008
Evènement
Une cordée d’Européennes
sur le toit de l’Union
Édito
Comme chaque année, de nombreux Haut-
Savoyards viennent de prendre la route du
retour des vacances. Mais en septembre, les
plus beaux souvenirs seront peut-être aussi
pour ceux qui seront restés dans notre
département : ils auront mesuré sa formidable
vitalité au fil des animations, des festivals
et des activités foisonnantes qu’offre cette
terre, riche d’une diversité de paysages et de
possibilités sportives et culturelles.
Paysages grandioses, foires, spectacles et fêtes
ont rythmé ces quelques semaines ensoleillées
et enthousiasmé les nombreux touristes
qui choisissent cette destination estivale et
renforcent ainsi la solidité économique d’un
département qui s’approche désormais,
avec 5 % de chômage, du plein emploi. Une
performance fragile, certes, que nous devons
à la performance de nos entreprises et à
l’attractivité de notre territoire.
Mais l’actualité aura également obscurci
l’été haut-savoyard : aux drames survenus
en montagne, dont la fréquentation aura été
marquée par l’avalanche la plus meurtrière
qu’aient connue les Alpes françaises depuis 10
ans, s’est ajouté le terrible accident d’Allinges
dont le souvenir a profondément marqué les
habitants du Chablais et l’ensemble des Haut-
Savoyards. Cette épreuve terrible a généré de
formidables solidarités et nous avons tous à
cœur d’accompagner, dans ces circonstances
tragiques, les familles des disparus. Les mots
ne seront jamais assez forts pour dissiper le
chagrin de ces familles endeuillées car il n’y a
pas de plus grande douleur que de perdre un
enfant de 12 ans.
Mais, le temps du deuil passé, les décideurs
publics ont la responsabilité impérieuse
d’imaginer collectivement les mesures qui
limiteront les possibilités que pareille tragédie
ne survienne à nouveau. Le Conseil Général
entend assumer sa part en s’engageant de
manière volontariste pour concourir au
financement des travaux de suppression
des passages à niveaux considérés comme
dangereux et en sécurisant parallèlement les
circuits de transports scolaires qui sont de sa
responsabilité.
La rentrée scolaire passée, je ne me résous pas
à cette fatalité qui a marqué la vie du collège
de Margencel.
Avec mes collègues de l’Assemblée Départementale,
je veux rendre hommage aux enfants,
parents ainsi qu’aux enseignants qui auront la
charge cette année de rendre supportable la
souffrance générée par cette épreuve.
Christian MONTEIL
Président du Conseil Général
A la une
ACTUALITE
Collèges : investir pour faciliter la vie scolaire et la réussite page 3
Partez à la découverte des sites départementaux ! page 5
GENERATIONS
ADIE : le microcrédit au service de l’emploi page 6
Le Fil d’Ariane, un nouvel outil au service du handicap page 7
developpement
Innovation : Solanef crée le frigo solaire page 9
equilibre
Méthanisation : des déchets comme source d’énergie page 10
ÉVASION
Tête à tête : Alain Gay, président de l’association Olympique Croix de Savoie page 15
RENCONTRE
Roger Beauquis
page 12
« Il est essentiel de valoriser
les filières professionnelles »

ÉVÉNEMENT
La cordée sur l’arête des Bosses.
Toutes les participantes de la cordée européenne.
Une cordée d’Européennes
sur le toit de l’Union
Le début de l’ascension entre le “Nid d’aigle”
et le refuge de “Tête Rousse”.
Le 1 er juillet dernier, 24 Européennes représentant chacune un pays de l’Union ont gravi le Mont-
Blanc et déployé une banderole au sommet appelant les Etats membres à s’engager fortement
dans la lutte contre le changement climatique. Cette cordée, constituée à l’initiative de l’Etat
français, était destinée à marquer symboliquement le début de la Présidence française de l’Union
Européenne, dont la priorité majeure sera le développement durable.
L’objectif était d’adresser à l’ensemble des Européens un message d’espoir, de solidarité et de force,
exemplaire de ce que l’Europe est capable de réussir lorsqu’elle décide de se rassembler dans un
effort commun.
Les participantes, choisies pour leur sensibilité particulière à la cause du développement durable,
ont marché sur les traces de Marie Paradis, première femme à réussir l’ascension du Mont-Blanc il
y a 200 ans. C’est l’aventurière française Laurence de la Ferrière, qui représentait la France. Grande
himalayiste, elle a notamment réalisé l’ascension de l’Everest sans oxygène.
La cordée européenne
au sommet du Mont-Blanc.
Laurence de la Ferrière, la représentante de la
France, à l’entraînement.
Directeur de la publication :
Christian MONTEIL, Président du Conseil Général
de la Haute-Savoie
Création et mise en page : Esprit Public
Rédaction : Esprit Public, service communication
du Conseil Général de la Haute-Savoie
Crédits photo : © Conseil Général de la Haute-
Savoie / Laurent Guette, © Chambre de Commerce
et d’Industrie de la Haute-Savoie, © Le Messager,
© Olympique Croix de Savoie, © L’essor Savoyard
/ Cécile Boujet de Francesco, © Mairie de Saint-
Gervais / F.Bailleul - M.Colonel - R.Robert -
P. Tournaire., © ODAC 74
Impression :
SIB imprimerie à Boulogne-sur-Mer (62)
Dépôt légal : à parution / ISSN 1254-5694
Tirage du numéro 118 : 15500 exemplaires
imprimés sur papier sans bois
Contact :
Service communication
Conseil Général de la Haute-Savoie
1, av. d’Albigny BP 2444
74041 Annecy cedex
tél. : 04 50 05 10 50
Etape au refuge de Tête Rousse. Laurence de la Ferrière avec Bernard Laporte, secrétaire d’Etat aux
Sports, Dori Runao-Sanchon, la représentante espagnole, Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais
et conseiller général du Canton, Bernard Mudry, président du Club Alpin Français, Martial Saddier,
député-maire de Bonneville et Eric Fournier, maire de Chamonix.
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actualitÉ brÈves
Collèges
Investir pour faciliter la réussite
Le Conseil Général investit pour adapter en permanence les locaux des 47 collèges
publics aux évolutions des effectifs et assurer une rentrée dans de bonnes conditions
aux 27 500 collégiens haut-savoyards (source : Inspection académique).
Le chantier de reconstruction de la cité scolaire de Chamonix devrait s’achever en 2009.
Le Conseil Général consacre cette année
un budget de 40 M€ pour les collèges publics :
immobilier, équipements, crédits de fonctionnement.
Objectif : faire face aux évolutions
des effectifs et offrir aux élèves et personnels
des locaux de travail modernisés, qui soient de
véritables lieux de vie pour tous. Chaque
année, le Département conduit de nombreux
programmes de travaux pour agrandir, restructurer
ou de rénover les établissements.
En cette rentrée 2008, plusieurs collèges ont
fait peau neuve. C’est le cas à Saint-Paul-en-
Chablais (restructuration des anciens locaux,
coût 2,5 M€), Cluses (restructuration de la
demi-pension, coût 0,6 M€), et Thonon/
Champagne (restructuration de la SEGPA, coût
0,3 M€). Des travaux ont également été réalisés
à Saint-Jorioz, Meythet et Gaillard en vue
de l’ouverture d’unités pédagogiques d’intégration
(UPI) accueillant des élèves présentant
un handicap moteur ou intellectuel lourd. A
Megève et Annecy-le-Vieux/Evires, les élèves
ont aussi retrouvé des cours de récréation
entièrement refaites.
D’ici fin 2008, d’autres chantiers s’achèveront
à Annecy-le-Vieux/Les Barattes (rénovation du
bâtiment de la demi-pension et locaux
annexes, coût 2,5 M€), Abondance (toitures et
Transport scolaire
Alex : plus de sécurité à l’arrêt de car
améliorations ponctuelles), Saint-Jean-d’Aulps
(réaménagements) et Cran Gevrier (réfection
des façades). La reconstruction de la cité scolaire
de Chamonix se poursuit (coût total : 30 M€).
Le chantier, engagé en 2005, devrait s’achever
en 2009.
En complément aux gros travaux, une
multitude de petites opérations touchant
la quasi totalité des établissements sont
réalisées pour la maintenance technique
et fonctionnelle du patrimoine (plus de 4 M€
en 2008), notamment des travaux liés aux économies
d’énergies pour près d’1 M€. La somme
engagée cette année pour l’achat de matériels
pédagogiques -notamment informatiques,
de mobiliers ou de divers équipements s’élève
à 1,5 M€. Outre la mise à niveau des équipements
informatiques (salles de technologies,
salles informatiques, réseaux), le Conseil
Général procède à l’acquisition d’équipements
spécifiques à certaines disciplines
(sciences et vie de la Terre, physique et
chimie). Et nouveauté cette année : certains
collèges expérimenteront des TBI (tableaux
blancs interactifs) et des Espaces Numériques
de Travail (ENT). Des tests qui serviront
de base à la définition d’une politique
départementale plus globale.
Le Président
à la rencontre des maires
Le Président du Conseil Général,
Christian Monteil, ira cet automne
à la rencontre des conseillers municipaux
de Haute-Savoie pour leur présenter
les missions et les actions de la collectivité
départementale, ainsi que la politique menée
par le Département en faveur des communes
de Haute-Savoie.
Quatre rencontres sont prévues les 13, 21 et 23
octobre ainsi que le 14 novembre.
Les autocars aux couleurs de la
Haute-Savoie
Le Département a récemment choisi de
baptiser LIHSA (lignes interurbaines de
Haute-Savoie), son réseau départemental de
transport par autocar. Les véhicules assurant le
service de ses lignes interurbaines vont désormais
arborer les couleurs du réseau. D’ici 2010,
200 autocars seront marqués aux couleurs du
département. Les premiers véhicules viennent
d’être réalisés. 1000 poteaux d’arrêts de bus
seront également posés.
Objectif : améliorer l’image de ce service public
souvent méconnu et, surtout, favoriser la fréquentation
des cars.
Nouvelle route
Le Conseil Général
engagé pour la sécurité
Responsable de l’organisation
des transports publics routiers
interurbains, le Conseil Général
s’est engagé dans un programme
de mise en sécurité des
Le contournement routier de Thonon-les-Bains
arrêts de cars scolaires situés
est en service depuis le 1 er juillet. Les Thononais
hors agglomération, sur tout le
ont profité de ce nouvel équipement
département. Un état des lieux
dès les premières heures de son ouverture.
a permis de recenser les arrêts
présentant des caractéristiques
de sécurité insuffisantes. C’est
Cinq Haut-Savoyards aux Jeux
olympiques
le cas sur la ligne 62 (voir ci-con-
Le Conseil Général a apporté un soutien finan-
L’aire d’arrêt du Pont à Alex a été entièrement réaménagée pour plus de sécurité.
tre) qui a été choisie comme
cier de 1 500 € chacun aux cinq jeunes athlètes
ligne pilote. Elle connaît une
sélectionnés pour les Jeux olympiques de Pékin.
L’arrêt de car « Le Pont », situé sur la
tente, d’abris bus en bois et d’un éclairage
fréquentation de l’ordre de
Il s’agit de Cédric Ravanel du club de Chamonix
commune d’Alex et desservi par la ligne 62
renforcé. La signalisation a également été
300 000 voyageurs par an dont
VTT, Fabien Tilliet, du Cercle Nautique d’Annecy
(Annecy – Thônes – Le Grand-Bornand – La
améliorée par les panneaux d’indication
85 % de scolaires. La majorité
Aviron, de Yann Rocherieux du Club Nautique
Clusaz), a été aménagé cet été pour offrir
adéquats et par un marquage au sol (zig-
des 37 points d’arrêt qui compo-
de Voile de Sciez, Xavier Revil du Club de Voile
de meilleures conditions de sécurité aux
zag jaune), dans l’encoche.
sent la ligne 62 est aujourd’hui
d’Annecy et Yves Tronc du club de tir de Megève.
usagers. Identifié comme potentiellement
Ces travaux d’aménagement (coût
signalée par des panneaux et
dangereux de par son emplacement à un
60 000 €) ont été réalisés et financés par
des marquages au sol. Reste
carrefour, le manque de visibilité et l’ab-
le Conseil Général. La commune d’Alex est
encore quelques arrêts dont la
sence de trottoirs obligeant les voyageurs à
également intervenue pour l’éclairage
sécurité apparaît comme insa-
attendre sur le bas-côté de la route, il est
aujourd’hui doté d’une aire d’arrêt en encoche
(hors de la chaussée) pour les autocars,
d’un cheminement piéton, d’un quai d’at-
et la pose des abris bus. Ceux-ci ont été
construits pendant l’année scolaire par des
élèves du Lycée Lachenal d’Argonay, qui en
ont eux-mêmes assuré la pose.
tisfaisante et qui sont à l’étude
pour des aménagements
destinés à mieux protéger
les usagers.
FOCUS
numéro 118 - haute-savoie magazine - page 3

Actualité
sur le terrain
7 juillet, Annecy :
Christian Monteil, président du Conseil Général de la Haute-Savoie, Jean-Jack Queyranne,
président de la région Rhône-Alpes et Jean-Luc Rigaut, conseiller général, maire d’Annecy
et président de la Communauté d’agglomération du bassin annécien, inaugurent
les nouveaux aménagements du “Vallon du Fier”.
5 juin, Allinges :
Devant le collège de Margencel, une foule nombreuse est venue rendre un dernier hommage
aux collégiens décédés dans l’accident de car d’Allinges.
9 juillet, Marlioz :
Le président du Conseil Général, accompagné de ses collègues conseillers généraux
François Mogenet, Christian Heison, Vincent Rabatel et Christian Jeantet sur le chantier
de réaménagement des berges des Usses (voir page 11).
Routes. Après l’ouverture du contournement de Thonon, la mise à 2x2 voies de la section Chasseurs – Machilly est maintenant à l’ordre
du jour. Le Conseil Général s’est engagé à financer le tiers des 40 millions d’euros que représente le coût de cet équipement routier
télex
dans le cadre d’un contrat de plan Etat – Région.
11 juillet, Annecy :
Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative coupe
le ruban inaugural du nouveau centre hospitalier de la région d’Annecy, en présence de Bernard
Accoyer, président de l’Assemblée Nationale, Christian Monteil, Jean-Luc Rigaut
et des parlementaires de Haute-Savoie.
11 juillet, Annecy :
Raymond Bardet accueille une délégation russe dans le cadre des accords
de coopération décentralisée entre le Conseil Général et la ville d’Irkoutsk.
page 4 - haute-savoie magazine - numéro 118

Journées Européennes du Patrimoine
Partez à la découverte
des sites départementaux !
La chartreuse de Mélan à Taninges.
Les Journées Européennes du patrimoine sont une bonne occasion de venir découvrir « l’archipel des Domaines
départementaux », constitué de châteaux ou abbayes, d’un ancien grand séminaire, d’un manoir des années 20,
ou encore du site historique du Plateau des Glières. Un patrimoine acquis au fil des années par le Conseil Général
en vue de sa préservation et de sa mise en valeur.
Chartreuse de Mélan,
Taninges, pôle d’art contemporain
• Visites du parc de sculptures.
• Visites ludiques «jeu de piste/découverte»
patrimonial (jeune public) pour découvrir
les secrets historiques de la Chartreuse.
• Visites historiques commentées du site.
• Exposition Alter-Ego. « Quand les relations
deviennent formes » Œuvres de Ghyslain
Bertholon, Sylvie Blocher, Sophie Calle,
Collectif 1.0.3, Bertrand Lacombe et Sophie
Dejode, Slimane Raïs.
• Ateliers d’arts plastiques autour de l’exposition
(jeune public).
Conservatoire d’Art et d’Histoire,
Annecy
• Visites du site.
• Visites guidées de la Bibliothèque
du Grand Séminaire et présentation
de ses collections.
• Plusieurs expositions :
- CITIA « Le Cinéma d’animation »,
- les dessins de l’ascension au Mont-Blanc
d’Henriette d’Angeville, deuxième
femme à le gravir,
- le patrimoine naturel architectural et
industriel vu et exalté par les artistes.
• Projection de films anciens amateurs
et de famille en partenariat avec
la Cinémathèque des Pays de Savoie.
Plateau des Glières
• Visites guidées historiques.
• Monument de Gilioli.
• Projection du film
« Vivre libre ou mourir ».
Site de Morette, La Balme-de-Thuy
• Visites guidées du Musée départemental
de la Résistance et Nécropole Nationale
des Glières.
• Projection du film « Vivre libre
ou mourir ».
• Exposition de travaux d’élèves réalisés
à l’occasion du Concours national
de la Résistance et de la Déportation.
Château de Clermont
• Visites du château.
• « Journée du livre des auteurs savoyards »
organisée par la Société des Auteurs Savoyards.
• Lectures théâtralisées.
• Exposition temporaire
« Jacques Quoex / L’OVNI présence
du théâtre dans les arts plastiques ».
Domaine départemental de Rovorée
La Châtaignière, Yvoire
• Circuits pédestres guidés permettant
la découverte de l’espace naturel
(châtaigniers séculaires,
panoramas variés sur le Léman,
oiseaux des forêts et des rivages
mais aussi vestiges de la place forte
médiévale de Rovorée).
• Exposition - « Impression de lacs ».
• Démonstration de gravure
traditionnelle sur métal.
Abbaye d’Aulps, Vallée d’Aulps
• Visites des vestiges de l’abbaye
fondée à la fin du XI ème siècle.
• Exposition permanente dans la ferme
abbatiale consacrée à la vie quotidienne
des moines au Moyen Age.
• Exposition temporaire
Rétrospective / Œuvres des frères Baud,
artistes savoyards du XIX ème siècle.
Abbaye de Sixt Fer-à-Cheval
• Visites des extérieurs de l’abbaye
fondée en 1140.
• Exposition temporaire « L’alpage,
une tradition d’avenir ».
Archives départementales, Annecy
• Visites guidées du bâtiment.
• Exposition « Au début d’un autre siècle,
photographies de vacances en Haute-Savoie ».
Site archéologique du Châtelet,
Saint-Gervais-les-Bains
(Gare de téléphérique du Neyrey).
Fouille archéologique destinée à préciser
l’occupation d’un site fortifié de la fin
du Moyen-Age.
Programme détaillé sur
www.culture74.fr
Renseignements ODAC :
04 50 45 63 77
Journée Européennes
du Patrimoine
Les 20 et 21
septembre 2008
La vitesse ou la vie. La campagne de sensibilisation aux dangers de la vitesse organisée chaque année par le Conseil Général,
la Gendarmerie Nationale et la Préfecture/Sécurité Routière aura lieu du 16 au 18 octobre dans tout le département.
Les ministres de l’UE à Annecy. Un Conseil informel des ministres de l’Agriculture de l’Union Européenne se tiendra à Annecy du 21 au 23 septembre.
Aménagement
Le nouveau visage du vallon du Fier
Situé au cœur du bassin annécien, le
vallon du Fier fait l’objet d’un vaste programme
d’aménagement et de valorisation de ses
milieux naturels qui s’achèvera en 2012.
Les habitants de l’agglomération peuvent
d’ores et déjà profiter d’un nouvel espace
de promenade, de détente et de découverte de
la nature qui s’étend d’Annecy à Metz-Tessy,
Meythet et Cran Gevrier.
L’essentiel du projet de requalification
du site a consisté à créer des cheminements
piétons ainsi que des aménagements hydrauliques
et des ouvrages de franchissement de
la rivière. Un cheminement principal relie
les deux rives du Fier au niveau d’Annecy
et de Metz-Tessy, entre le boulevard du Fier et
le centre sportif Dassault, par une passerelle
piétonne nouvellement construite. Le réseau
secondaire, constitué du chemin passant sur
les berges de la rivière devrait être complété
par un nouveau sentier en rive gauche,
qui permettra à terme le bouclage rive droite/
rive gauche entre le Pont de Tasset et le Pont de
Brogny par Meythet et Pringy via Metz-Tessy.
Les entrées du vallon sont elles connectées
aux réseaux cyclables et de transports collectifs
urbains de l’agglomération.
A côté des aménagements, un programme
de valorisation de la biodiversité a été engagé
pour promouvoir le développement des espèces
animales et végétales et mettre en scène
les différents milieux naturels. Objectif : sensibiliser
le public à la richesse mais aussi à la
fragilité de ces habitats naturels, et au-delà
à la protection du cadre de vie.
La première tranche des travaux de requalification
du vallon du Fier a été livrée en
juin. Sa réalisation a nécessité un budget de
4 M€ dont 900 000 € financés par le Conseil
Général (le reste étant pris en charge par la
Communauté de l’Agglomération d’Annecy et
la Région Rhône-Alpes).
Les aménagements du “Vallon du Fier”.
numéro 118 - haute-savoie magazine - page 5

Générations
initiative
Association pour le Droit à l’Initiative Economique
Le microcrédit au service de l’emploi
Un projet de création d’entreprise est
indissociablement lié à la question de son financement.
Sans apport financier, impossible de
concrétiser l’idée. Or, tout le monde n’a pas accès
aux prêts classiques attribués selon les exigences
des établissements bancaires. C’est pourquoi, et
pour offrir à tous - notamment aux chômeurs et
Rmistes - les moyens de concrétiser leur projet,
l’Association pour le Droit à l’Initiative
Economique (ADIE) leur permet de bénéficier
d’un microcrédit. Une solution de financement
complétée par un accompagnement du créateur
pour contribuer à la pérennité de son entreprise.
L’ADIE est ainsi composée d’un pôle crédit et d’un
pôle accompagnement.
Le système de crédit proposé par l’association
se compose d’un microcrédit à intérêts à
rembourser sous 24 mois, d’un prêt à taux zéro,
à rembourser dans les mêmes délais et d’une
prime. Son montant moyen s’élève à 5 600€. En
2007, 71 microcrédits ont été accordés par l’ADIE
en Haute-Savoie.
Depuis l’installation de l’antenne hautsavoyarde
en 2000, 358 entreprises ont été
financées sur l’ensemble du département. Le
Conseil Général soutient l’association hauteur
de 30 000€ pour les projets portés par des allocataires
du RMI.
« Chaque dossier est jugé selon la détermination
et les compétences de la personne qui le
porte, mais aussi selon la viabilité du projet. Ces
créateurs savent qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur
car ils n’ont pas de capital de secours » explique
Benoit Prud’homme, responsable de l’accompagnement
à l’ADIE Rhône-Alpes.
Les créateurs haut-savoyards ayant bénéficié
du soutien de l’ADIE sont à 43 % des bénéficiaires
des minima sociaux et à 57 % des chômeurs. Une
particularité du département : les femmes y sont
plus nombreuses à se lancer dans la démarche
entrepreneuriale, 38% contre 28% au niveau
national. Aux côtés des femmes, ce sont aussi les
jeunes, les plus de 50 ans ou encore les gens du
voyage, publics en difficultés sur le marché du
travail, qui trouvent grâce à l’ADIE un moyen de
renouer avec l’emploi. « Certaines personnes se
retrouvent mises à l’écart car elles coûteraient trop
cher à embaucher du fait de leur expérience tandis
que d’autres se sont trop éloignées du monde
travail. L’ADIE veut offrir des possibilités d’action à
tous ces entrepreneurs potentiels » ajoute Benoît
Prud’homme. Avec un taux de remboursement
du microcrédit de 96,5 % et un taux de pérennité
des entreprises créées de 57 % sur 3 ans, équivalent
à la moyenne nationale, le pari est réussi.
Nicolas Praz, dirigeant de l’entreprise « Hot Rod sellerie » à Sévrier, spécialisée dans la sellerie auto/moto et bateau, a bénéficié
du soutien et de l’accompagnement de l’ADIE.
L’ADIE recherche des bénévoles
pour son pôle accompagnement.
Contactez le 04 38 70 17 66
ou www.adie.org
ADIE
16 rue des grandes teppes
74600 SEYNOD
N° vert gratuit : 0 800 800 566
www.adie.org
Culture et handicap
La musique pour langage commun
De jeunes handicapés du Foyer de La Tour participent à une action musicale intitulée « Conversations harmoniques ».
Dans le cadre des actions « Culture et
Handicap » développées par le Conseil Général
via l’Office Départemental d’Action Culturelle,
le Foyer des Quatre Vents de La Tour accueille un
atelier intitulé « Conversations harmoniques ».
Cette intervention auprès de jeunes
adultes polyhandicapés n’a pas pour objectif
l’apprentissage de la musique. Elle n’a pas non
plus de visée thérapeutique mais s’inscrit dans
une démarche globale de relation à l’autre,
avec la musique pour langage commun.
Dans cet esprit, l’intervenante musicienne,
Catherine Castellan, a développé l’idée d’une
« conversation harmonique », pour susciter
un échange entre les participants et les
encadrants (musiciens, éducateurs, etc.) et
entre les participants eux-mêmes. Utilisant les
caractéristiques de l’écriture musicale (échelle
des sons, structure rythmique, etc.), elle a
créé une dynamique interactive : « J’écoute,
je réagis », ou « Tu m’interpelles, je te réponds »
ou encore, « Je reconnais, je le montre » ; le
but étant de favoriser un retour actif et volontaire
de la part des participants. Pour susciter
cet échange où l’auditeur devient acteur, elle
a élaboré un langage commun en faisant
appel aux diverses perceptions sensorielles (vue,
ouïe, toucher). Les participants savent ainsi que
lorsqu’ils entendent tel son, ils doivent, par exemple,
commencer à jouer, ou quand ils voient tel
geste, taper plus fort ou alors s’arrêter.
Cette « conversation harmonique » se veut
aussi une occasion de favoriser la connexion
entre intention (« Je veux montrer de la joie,
de la colère, je veux imiter un oiseau ou un
éléphant ») et interprétation (« J’adapte ma
cadence et mon rythme, je m’efforce de maîtriser
les nuances »). Il s’agit finalement de la traduction
musicale des manifestations naturelles de l’humain
face aux émotions (par exemple « Quand
je suis content, je me comporte de manière plus
bruyante et plus agitée »). Ainsi, par similarité, la
musique s’ancre dans la vie courante comme une
de ses composantes naturelles.
La politique départementale « Culture et Handicap »
Fruit d’un partenariat étroit entre la Direction de la Gérontologie
et du Handicap et l’Office Départemental d’Action Culturelle (ODAC)
du Conseil Général, la politique «Culture et Handicap» du Département
s’articule autour de trois axes :
• La culture « à domicile »
Depuis 1994, le Département propose aux établissements médicosociaux,
des ateliers de pratique artistique encadrés par des
professionnels de la musique, du théâtre, de la danse et des arts
plastiques.
• Les Colloques « Culture et handicap »
Ils apportent une réflexion sur les offres culturelles et l’évolution des
pratiques artistiques pour les personnes en situation de handicap
en mutualisant les savoir-faire et les outils utilisés par les différents
professionnels de la culture et du handicap.
• L’accès à la culture dans les établissements d’enseignements artistiques
Dans le cadre du Schéma Départemental d’Enseignement Artistique,
l’ODAC recense les établissements du département en capacité de
recevoir des personnes handicapées : accessibilité physique, mais
également intellectuelle.
FOCUS
page 6 - haute-savoie magazine - numéro 118

èves
Fête Européenne de la langue française
Les collégiens haut-savoyards à Bregenz
En juin dernier, 25 élèves germanistes
des collèges Evire et La Salle d’Annecy-le-Vieux
ont été invités à la Fête européenne de la
langue française organisée à Bregenz, petite
ville autrichienne située au bord du lac
de Constance.
Leur voyage a été financé par le Conseil
Général et l’Ambassade de France en
Autriche. Sur place, les jeunes Français ont
été accueillis et hébergés par des élèves du
Collège-lycée Gallus de Bregenz. Un projet de
jumelage entre Annecy-le-Vieux et Bregenz
est en effet à l’étude.
L’objectif premier de ce voyage était de
représenter la France et leur commune lors
du festival où se rencontraient des classes
de jeunes francophiles venant de plusieurs
villes d’Autriche, mais aussi de République
Tchèque et de Hongrie. Chaque classe a donné
une petite représentation de dix minutes
en français sur le thème de son choix, le
principe étant de s’amuser autour de la
langue française. Les élèves de La Salle ont
opté pour le slam tandis que leurs camarades
d’Evire jouaient les « nouvelles stars ».
Au cours de leur séjour, ils ont également
Handicap
Un nouveau service
d’accompagnement
participé à diverses animations et visité la ville
et ses environs. Elèves et professeurs ont
ainsi pu nouer des liens qui seront, à n’en
pas douter, les prémices d’une longue amitié
entre Bregenz et Annecy-le-Vieux.
Solidarité Montagne
Créée en 2001, l’association Solidarités
Montagne apporte un soutien aux veuves
et orphelins de guides de montagne.
Avec l’objectif d’accompagner les enfants
jusqu’à leur entrée dans la vie active et
d’aider ces familles, qui vivent des situations
souvent difficiles, à retrouver un équilibre de
vie. L’association intervient dans différents
domaines : santé, éducation, insertion professionnelle,
loisirs. Une soixantaine de familles
sont concernées ; au total 45 enfants dont le
plus jeune a tout juste trois ans. L’association
compte aujourd’hui plus de 500 membres dans
près de 40 départements français mais aussi
en Allemagne, en Belgique et aux Etats-Unis.
Solidarité Montagne, association française
d’entraide aux veuves et orphelins de guides
de montagne
Mairie – 39570 Perrigny
Tél/Fax : 03 84 47 20 66
Courriel : solidarite.montagne@netcourrier.com
Site internet : www.solidarite-montagne.org
L’association a une antenne départementale
en Haute-Savoie (correspondants : Patricia
Kérivel et Christophe Boloyan).
2000 enfants au Plateau des Glières
Mi-juin a été ouvert en Haute-Savoie un nouveau Service d’accompagnement médico-social
pour adultes handicapés. Situé à Seynod, le Fil d’Ariane s’adresse à la fois aux enfants
et adultes présentant une lésion cérébrale acquise, à leur entourage et aux professionnels.
Une intervenante du SAMSAH apporte son aide à une personne cérébro-lésée pour lui réapprendre
à s’orienter en ville à l’aide d’un plan.
Créé par l’Association centre ressources
pour personnes cérébro-lésées, le Fil d’Ariane
est un Service d’accompagnement médicosocial
pour adultes handicapés (SAMSAH).
Il vient en aide aux adultes et aux enfants handicapés
à la suite d’une lésion cérébrale
acquise (à la suite d’un traumatisme crânien,
d’un accident vasculaire cérébral, etc.) mais
aussi aux personnes handicapées motrices, avec
ou sans troubles associés. Doté de 30 places, il
est financé pour 50 % par l’Etat et pour 50 % par
le Département (budget 2008 : 587 970 €).
Le Fil d’Ariane accompagne les personnes
handicapées en prenant en compte l’individu
de manière globale, dans le respect de ses choix
SAMSAH
Le Fil d’Ariane
Directeur :
M. Despierres
18 Rue du
Val Vert
74600 - Seynod
04 50 33 08 96
Sur chaque bassin de vie
du département, il est
prévu d’ouvrir au moins un
SAMSAH pour handicapés
psychiques et un SAMSAH
pour handicapés moteurs
et traumatisés crâniens.
Le département compte
aussi dix Services d’Accompagnement
à la Vie Sociale
(SAVS).
Pour en connaître les
coordonnées, s’adresser à la
direction de la Gérontologie
et du Handicap du Conseil
Général au 04 50 33 19 45
FOCUS
individuels et de son environnement et en lui
permettant de rester intégré dans son milieu
habituel (logement, travail…). Une considération
fondamentale car la majorité des personnes
adultes cérébro-lésées et handicapées motrices
vit à domicile et, pour certaines d’entre elles,
exerce une activité professionnelle.
Après évaluation de leurs besoins et de leurs
capacités d’autonomie, l’équipe du SAMSAH,
constituée de professionnels sociaux (éducateurs
spécialisés) et paramédicaux (infirmières,
aides soignantes…), leur apporte une assistance
dans les actes de la vie quotidienne et sociale
et dans la prise en charge de leur handicap. Elle
assure également un suivi éducatif et psychologique,
ainsi qu’un accompagnement et un
suivi médical et paramédical.
L’ouverture du Fil d’Ariane s’inscrit au plus
près des orientations définies dans le Schéma
départemental en faveur des personnes
handicapées. Celles-ci prévoient notamment
de privilégier la proximité dans les réponses
apportées aux besoins des personnes
handicapées et d’améliorer la qualité de vie
à domicile .
Malgré une météo capricieuse, plus de 2000
écoliers haut-savoyards ont pu participer à la
onzième édition de Rando Glières, organisée en
juin dernier par le Conseil Général et ses
partenaires : l’Union Sportive de l’Enseignement
du Premier degré (USEP), l’Union Générale
Sportive de l’Enseignement Libre (UGSEL),
le Comité Départemental de Randonnée
Pédestre, l’Association des Accompagnateurs
en Montagne, l’Association des Glières, l’Office
National de la Forêt, la Société d’Economie
Alpestre, le 27ème BCA et cette année, le concours
de la Maison Familiale Rurale de Thônes.
Le succès de cette manifestation, qui allie marche
en montagne, découverte de la nature et de
l’histoire contemporaine de la Haute-Savoie,
ne se dément pas. Chaque année, de nouvelles
écoles viennent y participer.
numéro 118 - haute-savoie magazine - page 7

DéVELOPPEMENT
Entrepreneuriat
Un forum où trouver conseil
Organisé par la Chambre de Commerce
et d’Industrie de la Haute-Savoie, en collaboration
avec de nombreux partenaires dont le
Conseil Général, le Forum de la création d’entreprise
réunit l’ensemble des organismes, des
experts et des structures utiles à la réussite et
au développement d’un projet de création
d’entreprise. Il s’adresse tout à la fois aux porteurs
de projets de création ou de reprise
d’entreprises, aux nouveaux dirigeants mais
aussi aux étudiants ou aux réseaux et organismes
d’accompagnement.
50 exposants professionnels apportent
leurs conseils et leur expertise en matière
de création, de reprise et de développement
de l’entreprise (accompagnement, expertise
juridique, comptabilité et fiscalité, dimension
sociale, financement, réglementation, immobilier
d’entreprise, formation, innovation).
Des animations collectives sous forme de
conférences et d’ateliers sont également proposées
toute la journée pour apporter des
informations techniques et pratiques sur différents
sujets, par exemple :« Vendre sur internet »,
« S’installer dans une pépinière pour mieux
démarrer », « Créer une entreprise individuelle
ou une société ? », « La protection sociale du
dirigeant d’entreprise », etc.
Les visiteurs pourront rencontrer des chefs
d’entreprises venus témoigner de leur parcours
et partager leur expérience, mais aussi
bénéficier de consultations individuelles dans
un espace confidentiel.
18 novembre 2008
Espace Rencontre Annecy-le-Vieux
Baromètre
économique et social
Commerce international (Année 2007)
Haute-Savoie Savoie Isère Rhône-Alpes France
Taux de couverture 1,52 1,99 1,24 1,18 0,91
Solde commercial de la Haute-Savoie: 1 433 Millions d’Euros
Chômage (1 er trimestre 2008)
Haute-Savoie Savoie Isère Genève Rhône-Alpes France
Taux (%) 5 5,5 6,2 5,9 6,2 7,5
Revenu minimum d’insertion, revenu minimum d’activité et contrats aidés
par le Conseil Général dans le département de la Haute-Savoie (31 juil. 2008)
Nbre
d’allocataires
RMI
RMA et contrats
d’insertion
Contrats d’avenir
4 171 320 1 221
Revenu minimum d’insertion : montant mensuel, (juil. 2008)
sans forfait
logement
avec abattement
forfait logement
1 personne seule couple
sans enfant avec 1 enfant sans enfant avec 1 enfant
447,91 e 671,87 e 671,87 e 806,24 e
394,16 e 564,37 e 564,37 e 673,21 e
Les chiffres clés de la région
lémanique
Situation au 1 e trimestre 2008.
• Taux de chômage
– 5 % en Haute-Savoie,
– 4,7 % dans le département de l’Ain,
– 5,8 % dans le canton de Genève,
– 4 % dans le canton de Vaud,
– 3,1 % dans le canton du Valais.
• Le nombre total de travailleurs
frontaliers est en constante progression
:
– 50 921 dans le canton de Genève,
– 15 326 dans le canton de Vaud,
– 1 738 dans le canton du Valais.
• Logement
Le cumul des constructions de
logements (mis en chantier) sur
les 4 derniers trimestres :
– 7925 pour la Haute-Savoie,
– 6 545 dans l’Ain,
– 1 136 pour le canton de Genève,
– 20 381 dans le canton de Vaud,
– 7 508 dans le canton du Valais.
• Taux de change
1,57
Plus d’information sur
www.conseilduleman.org
Rubrique Économie/Chiffres
clés de la région lémanique.
• 8,71
SMIC horaire (juillet 08)
Source Insee
• 2 773 / mois
plafond sécurité sociale
(janvier 08)
Source Sécurité Sociale
• 119,92
indice des prix à la
consommation, tabac
inclus (juillet 2008)
Source Insee
• 1 434
coût de la construction
(au 4 e trimestre 2007)
Base 100 au 4 e trimestre 1953
Source Insee
• 4 295
nombre de créations
d’entreprises en
Haute-Savoie (2007)
• 60 630
nombre de frontaliers
dont 47 977 de hautsavoyards
(4 e trimestre 2007)
page 8 - haute-savoie magazine - numéro 118

Èves
Développement économique
Mieux concilier développement
durable et activités économiques
www.hautesavoie.com
fait peau neuve
Même si l’économie ne fait pas partie de ses compétences réglementaires, le Conseil Général s’implique
fortement dans le développement économique du territoire.
Le Département intervient financièrement
dans l’aménagement de zones d’activités
réalisées par les communes ou les intercommunalités
avec deux objectifs : maintenir
un tissu économique local vecteur d’emplois
et encourager les projets respectueux de
l’environnement.
En 2007, le Département a adopté un nouveau
règlement d’aide à l’aménagement de
terrains industriels. Ce document, qui fixe la
contribution départementale à un plafond de
150 000 €, introduit un mécanisme de bonification
environnementale représentant le tiers
de la subvention définitive (soit 45 000 €).
Ce nouveau dispositif traduit une volonté
de concilier efficience économique et
développement durable. Les enjeux environnementaux
apparaissent aujourd’hui comme une
composante de l’aménagement du territoire
Innovation
Solaref crée le frigo solaire
Thésame et la société Solaref ont reçu le grand prix des Nations Unies récompensant la
conception d’un réfrigérateur 100% solaire.
Totalement autonome et bénéficiant
d’un mode de distribution coopératif pour les
pays émergents, le frigo solaire a enthousiasmé
les dirigeants des Nations Unies. La
jeune entreprise haut-savoyarde Solaref, créée
le 10 juin dernier, a reçu avec Thésame (le pôle
technologique départemental), le grand prix
des Nations-Unies décerné à Budapest en juin,
pour la mise au point de ce produit.
Qui aurait pensé un jour créer du froid avec
le soleil ? Il fallait faire preuve de beaucoup
d’audace pour arriver à gérer ce paradoxe.
Pourtant, le frigo solaire repose sur une technologie
relativement « basique » s’appuyant
sur une loi physique très connue. La journée,
le capteur solaire génère de la vapeur qui est
transformée en eau par le condenseur. La
nuit, cette eau remonte dans le capteur en
générant suffisamment de froid pour créer
de la glace dans le stockeur. Le réfrigérateur
fonctionne ainsi en totale autonomie, sans
la moindre source d’énergie, exceptée bien
entendu l’énergie solaire. La maintenance est
limitée car il n’y a aucun composant électronique,
pas de moteur et pas de carburant.
Solaref, qui se veut une entreprise solidaire,
va produire les composants de ses réfrigérateurs
en Haute-Savoie. Ceux-ci seront ensuite
et il faut inciter les décideurs à intégrer les
spécifications environnementales en amont
de leurs projets. Pour encourager les communes
et intercommunalités dans ces démarches,
le Conseil Général pourra attribuer une
participation forfaitaire de 3 000€ à celles
envoyés en kit dans des centres de services
locaux et assemblés par les populations locales
qui seront alors plus aptes à intervenir en
cas de problèmes.
L’enjeu est d’importance puisque le frigo
solaire doit permettre de conserver vaccins et
médicaments dans les pays les plus pauvres de
la planète où il pourrait
être utilisé par exemple
dans les hôpitaux
de brousse. Il pourrait
également connaître
des évolutions technologiques
intéressantes.
En premier lieu pour la
fabrication de « blocs
de glace » destinés à la
conservation du poisson,
en particulier dans
les pays du tiers monde
mais aussi, si le produit
est capable de produire
de la glace, pouvoir servir
un jour à produire
de l’eau.
En attendant, le grand
prix des Nations Unies
va permettre à Solaref
qui feront réaliser une étude de type « Approche
Environnementale de l’Urbanisme » (AEU).
Ce « diagnostic écologique » permet d’offrir
une lecture du projet d’aménagement à la fois
sous l’angle de la performance environnementale
et de l’efficacité de l’intégration urbaine.
Une opération d’aménagement de la zone d’activités économiques des “Bordets 2” à Bonneville,
intégrant une approche environnementale de l’urbanisme.
d’accompagner les experts de l’ONU pour une
mission au Liban. Sur place, la société aura la
possibilité de démontrer toutes les qualités de
son produit avec l’objectif de le diffuser dans
les régions du monde où subsistent des zones
d’extrême pauvreté, et où la conservation des
médicaments est un réel problème.
Le site portail s’est doté d’une nouvelle
identité visuelle calquée sur la charte
graphique de l’Agence Economique
Départementale et de nombreuses
rubriques ont fait leur apparition :
- secteurs au sommet : des études sectorielles
à télécharger ;
- espace vidéo : des clips et vidéos pour
découvrir des activités performantes
et innovantes ;
- newsletter : pour une information régulière.
On y retrouve également une information
complète sur l’environnement économique,
les pôles de compétitivité, la création d’entreprises,
les secteurs d’activités, les entreprises
leaders, etc.
www.haute-savoie.com : pour découvrir
l’économie en quelques clics !
Progiciels Expoqualita 2008
Le 13 ème Salon professionnel régional des
progiciels et de la qualité sera cette année
organisé autour de trois pôles : « l’Usine
Numérique, matériel et réseaux, logiciels
libres, PLM », « Progiciels de gestion intégrés »
et « Pilotage de la fabrication et logistique ».
Au programme : 9 conférences plénières
(présentation de la norme ISO 10014, ERP et
GPAO, Quick response quality control, etc.),
3 espaces ateliers thématiques traitant de
cas d’applications concrets appuyés par des
témoignages d’industriels, 2 séminaires et
de nombreux exposants.
Les 8 et 9 octobre 2008 à Annecy-le-Vieux,
Espace Rencontre. www.expo-progiciels.com
Semaine de l’Entreprise à l’IMUS
L’Institut de Management de l’Université de
Savoie (IMUS) propose un Festival consacré au
monde professionnel et destiné aux 1 850 étudiants
en licence et master en management
de l’IMUS.
Du 6 au 9 octobre 2008
Campus de l’Institut de Management
de l’Université de Savoie (IMUS)
à Annecy-le-Vieux et Chambéry
Jacob-Bellecombette.
Plus d’informations sur
www.club-entreprises-imus.fr
Olivier Dervaux, de la société Solares,
présente son frigo solaire.
numéro 118 - haute-savoie magazine - page 9

éQUILIBRE
Etude sur l’eau
Un rendement des stations d’épuration satisfaisant
Une récente étude menée par le Conseil Général et le Syndicat Mixte Départemental d’Eau et d’Assainissement, en partenariat avec l’Agence
de l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse a permis d’établir un diagnostic et une perspective sur l’eau, l’assainissement et les milieux aquatiques
en Haute-Savoie. Après le premier volet consacré à l’eau potable dans notre numéro de juillet, présentation de la deuxième partie des résultats
de l’étude, cette fois en matière d’assainissement.
Le maintien en « bon état » des milieux
aquatiques, tout en répondant à l’augmentation
prévisible des besoins en eau potable et en
maîtrisant l’impact des pollutions, va figurer
parmi les enjeux majeurs de la Haute-Savoie
pour les années à venir. La politique départementale
de l’eau devra les prendre en compte.
Pour l’adapter, le Conseil Général va s’appuyer
sur les résultats de l’étude sur l’eau menée
récemment dans le département. Ses conclusions
en matière d’assainissement collectif
montrent l’existence de nombreux regroupements
de communes pour assurer cette
compétence.
La Haute-Savoie compte 108 stations d’épuration
dont les rendements épuratoires sont
très satisfaisants. Le rendement moyen d’épuration
est de 83 % dans le département (75 %
pour le rendement moyen du bassin Rhône
Méditerranée Corse). Les stations ont une capacité
de 1,25 million d’équivalents-habitants et
ont, en moyenne, quinze ans d’âge.
Les réseaux représentent actuellement une
longueur de 4 500 km et ont un âge moyen de
vingt ans. 15 % d’entre eux sont des collecteurs
unitaires qui reçoivent à la fois eaux usées et
eaux pluviales. L’étude constate qu’en ce qui les
concerne, la connaissance et le fonctionnement
restent à améliorer. De même, la performance
globale des systèmes épuratoires pourrait aussi
être augmentée. Le taux global de dépollution
est aujourd’hui de 68 % (57 % sur le bassin
Rhône Méditerranée Corse).
L’étude aborde aussi l’assainissement non
collectif. Il représente un parc important
d’installations en habitat individuel (environ
40 000) dont une grande part sont à renouveler.
240 communes disposent d’un Service
Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC),
au service des usagers, qui permet d’améliorer
la gestion et l’entretien des systèmes d’assainissement
non collectifs.
Quant aux eaux pluviales, l’étude relève un
domaine encore peu étudié mais un développement
en cours des systèmes de traitement.
Dernier volet de cette étude dans le prochain
magazine de novembre avec la protection et la
valorisation des milieux aquatiques.
Unité de méthanisation de la station d’épuration du “Nom”, à Saint-Jean-de-Sixt. Au premier plan,
le digesteur mésophile servant à digérer les boues, avec, au fond, le gazomètre.
Traitement des eaux pluviales : bassin paysager récupérant les eaux précédemment traitées sur un filtre planté de roseaux.
La politique du Conseil Général en faveur de l’eau potable consiste à
accompagner et inciter les collectivités territoriales à conduire des
actions avec trois objectifs principaux.
• Améliorer le niveau d’épuration des eaux usées :
- en renouvelant les ouvrages qui ne permettent plus d’atteindre des
objectifs de dépollution conformes à la réglementation ;
- en renforçant la connaissance et le fonctionnement des réseaux
d’assainissement par la réalisation d’études-diagnostics et de schémas
directeurs à une échelle pertinente ;
- en pérennisant l’assainissement non collectif ;
- en valorisant les boues issues de l’épuration des eaux usées.
• Gérer le patrimoine :
- en mettant en œuvre des structures intercommunales à compétence
intégrale ;
- en poursuivant la mise en œuvre de l’auto-surveillance sur les
ouvrages de moins de 2 000 équivalents-habitants.
• Améliorer la gestion des eaux pluviales en réalisant des schémas
directeurs à une échelle pertinente.
FOCUS
Méthanisation
Des déchets comme source d’énergie
Le Conseil Général s’est engagé dans
une démarche pilote à fort enjeu départemental
: la méthanisation* des déchets
organiques issus des activités agricoles, industrielles,
commerciales ou domestiques (lisiers,
fumiers, résidus alimentaires, boues d’usines
de dépollution de l’eau, graisses, etc). Ce traitement
permet d’abaisser le volume et le
potentiel de pollution de ces matières (hygiénisation
des déchets). Le biogaz produit peut
être utilisé comme source de chaleur et d’électricité
(co-génération) et remplacer des
énergies fossiles, ce qui permet de contribuer
à la réduction des émissions de gaz à effet de
serre. Un état des lieux des gisements potentiels
de matières méthanisables actuels et à
l’horizon 2020 va être dressé pour permettre
d’établir un schéma départemental pour le
développement de la méthanisation en
Haute-Savoie.
Par ailleurs, le Conseil Général s’implique
auprès des collectivités locales dans la gestion
des sous-produits de l’assainissement
(matières de vidange, graisses, sables, boues
des unités de dépollution, etc). Là aussi, il
s’agit de dresser un état des lieux des principaux
gisements existant en Haute-Savoie
et des filières actuelles de traitement et de
valorisation. Celui-ci servira ensuite à bâtir
un schéma départemental pour aider les collectivités
compétentes à se structurer, afin
d’assurer l’élimination de ces sous-produits
dans les meilleures conditions économiques
et environnementales.
* méthanisation : transformation de la
matière organique en biogaz (composé de gaz
méthane et de gaz carbonique).
Mélange de boues de station d’épuration à des déchets verts pour créer un compost utilisable en agriculture.
page 10 - haute-savoie magazine - numéro 118

Èves
Seniors au volant
Rivière des Usses
L’enfoncement du lit va être stoppé
Le Conseil Général a engagé au printemps
2008 des travaux de reconquête
hydraulique et environnementale de la rivière
des Usses, dans le secteur Bonlieu/Chez les
Gay avec deux objectifs : stabiliser le profil en
long de la rivière et protéger la route départementale
27.
Il s’agit de reconstruire, dans le lit de la
rivière, de petits ouvrages (des seuils) faisant
office de barrages, qui permettent de rehausser
le niveau de l’eau et d’empêcher le cours
d’eau de continuer à s’enfoncer. Ceux-ci sont
franchissables par les poissons. Trois seuils
situés entre le pont de Contamine Sarzin et
La Gravelière vont être repris en 2008 et trois
autres en 2009.
Dans les années 70, les Usses avaient connu
de fortes extractions de graviers sur ce secteur,
qui avaient provoqué un enfoncement
du lit de la rivière et, par érosion régressive*,
altéré des infrastructures départementales
(avec notamment la destruction du Pont de
Contamines en 1981). A l’époque, sept seuils
avaient été réalisés en urgence. C’est à la
suite d’une récente étude hydraulique que
le Conseil Général a décidé de conforter et
reprendre ces seuils, dans un souci de préservation
de ses infrastructures (ponts et RD 27)
et de maintien du fonctionnement optimal
de la rivière.
Une deuxième tranche de travaux concernera
la protection de la berge située à
proximité immédiate de la RD 27 par une
technique faisant appel au génie végétal
(caissons végétaux), sur une longueur de
110 ml. Ce procédé, peu développé en Haute-
Savoie, a l’avantage d’utiliser des matériaux
naturels et de s’intégrer complètement dans
l’environnement.
Le Conseil Général a souhaité que la réalisation
de cette opération soit exemplaire
dans son traitement et son intégration
dans l’environnement, tant par les techniques
mises en œuvre que par son approche
partenariale - les élus, services de l’Etat et
associations de pêche y sont étroitement
associés.
Le chantier, qui se déroulera en deux tranches
(2008 et 2009) mobilisera un budget
global de 1 200 000 € TTC.
Travaux préparatoires à l’installation des caissons végétaux
en berge.
* L’érosion régressive survient quand, après
extraction des granulats (extraction de graviers
en lit mineur des rivières), le lit d’une
rivière s’enfonce pour retrouver un profil de
pente équilibré. Cette érosion déstabilise le
fond du lit et les berges.
Les 1 er , 2 et 3 octobre 2008 à l’Espace Tully de
Thonon-les-Bains, les conducteurs âgés de plus
de 65 ans sont invités à suivre gratuitement le
stage “Les seniors au volant”, organisé en partenariat
avec la Prévention Routière. Ils pourront
évaluer leur conduite, bénéficier d’un bilan
personnalisé et d’une visite médicale. Les inscriptions
sont ouvertes auprès de La Prévention
Routière - 6 rue de Rumilly - 74000 Annecy
Tél : 04 50 51 19 87.
Réhabiliter l’omble chevalier
transfrontalières
Les Chorales Lémaniques
« Une occasion rare pour les enfants... »
Le concert des 20 èmes chorales lémaniques à Seynod, le 7 juin.
Le Conseil Général a fait campagne en juillet
dans son magazine et dans la presse locale
(Dauphiné Libéré, Essor Savoyard, Messager,
Eco des Pays de Savoie) pour promouvoir l’omble
chevalier. Celle-ci a été menée à la suite de
la levée de l’interdiction de commercialisation
et de consommation de l’omble chevalier par
le Préfet de la Haute-Savoie (arrêté préfectoral
du 24 juin 2008).
Le 7 juin dernier, la Haute-Savoie
accueillait à Seynod la 20 ème édition des
Rencontres Chorales Lémaniques. Cette manifestation
transfrontalière a rassemblé une
centaine d’élèves des écoles primaires des cinq
entités composant le Conseil du Léman
(Départements de la Haute-Savoie et de l’Ain,
Cantons suisses de Genève, Valais et Vaud).
Cette année, les enfants ont interprété une
œuvre créée par Marybel Dessagnes, Florence
Alix, Amandine Grosset-Grange et Jonathan
Zwaenepoel et intitulée « Voix imaginaires,
voix rêvées, voix virtuelles ».
Martine Philippe, enseignante à l’école des
Muraillons de Seynod, a participé avec sa
classe à cette rencontre. Elle nous livre ses
impressions.
Pourquoi avez-vous souhaité participer aux
Chorales lémaniques ?
M. P. : Lorsque Denis Matz, conseiller pédagogique
de musique est venu me voir pour
me présenter le projet, j’ai été séduite par
le fait que cette composition musicale valoriserait
toutes sortes de ressources vocales,
que les enfants pourraient jouer avec cette
voix. C’était aussi une occasion rare pour les
enfants de rencontrer des musiciens, d’approcher
une musique différente.
Quel a été l’intérêt et l’apport pour votre
classe ? Comment vos élèves ont-ils vécu les
phases de préparation, de stage et le concert ?
M. P. : L’œuvre exigeait une très grande
écoute et une grande attention, la préparation
a été très formatrice sur ce point. Les enfants
ont accueilli les différentes pièces musicales
avec enthousiasme. La première rencontre
avec les compositeurs au cours du mois de
mars a été un temps fort.
Le stage, avec les nombreuses répétitions,
exigeait une attention soutenue parfois difficile
à obtenir pour des enfants de 9 ans. Ils ont
apprécié les présentations de leurs camarades
au cours des deux soirées. Quant au concert,
les enfants étaient soucieux de donner le
meilleur d’eux-mêmes.
Quel bilan personnel faites-vous de cette
rencontre ?
M. P. : Les enfants garderont sans aucun
doute un souvenir positif de cette expérience
unique.
En revanche, je regrette qu’il n’y ait pas eu
davantage d’échanges entre les enfants et les
enseignants des différentes entités. Il serait
dommage que le travail énorme accompli au
cours de ces derniers mois ne se résume qu’à
cet unique concert. C’est pourquoi je réfléchis
à un projet qui prolongerait et ferait vivre
cette œuvre originale.
La qualité de l’air alpin sur le web
Depuis 2001, les trois régions alpines de Suisse
romande (Genève, Vaud et Valais), de France
(Ain, Savoie et Haute-Savoie) et d’Italie (Vallée
d’Aoste) coopèrent au sein de Transalp’Air, une
structure qui effectue une surveillance constante
de l’air de ces trois territoires géographiques
grâce à une équipe de collaborateurs issus de
différents réseaux d’observation, et à une cinquantaine
de stations de mesures.
Transalp’air vient de lancer un site internet qui
reprend les bilans des mesures atmosphériques,
et présente des cartes et un prévisionnel
de pollution. Ce nouveau site interrégional (Ain,
Pays de Savoie, Genève, Valais, Vaud, Val d’Aoste)
peut être consulté sur : www.transalpair.eu
numéro 118 - haute-savoie magazine - page 11

RENCONTRE
Roger Beauquis
Président de la société des Meilleurs Ouvriers de France des Pays de Savoie
Roger Beauquis présente l’œuvre qui lui a valu son titre de Meilleur Ouvrier de France.
« Il est essentiel de valoriser les
filières professionnelles »
Son titre de Meilleur Ouvrier de France, Roger Beauquis l’acquiert en 1982. Sa spécialité :
la construction nautique et plus particulièrement la charpenterie de marine. Pour ce Haut-
Savoyard qui, dès l’âge de 14 ans, travaille dans l’entreprise familiale de fabrication de
barques de Saint Jorioz, l’obtention du titre représente, entre autres, l’accès à la formation.
Une formation qui lui permettra notamment de mettre en place la diversification des
activités de l’entreprise, assurant sa pérennité de celle-ci jusqu’à son départ en retraite en
2001. Roger Beauquis est aujourd’hui, et depuis 1994, le président de la société des
Meilleurs Ouvriers de France des Pays de Savoie. Il vient d’être décoré de la Rosette
d’Officier de l’Ordre National du Mérite et assume sa fonction avec conviction.
Au mois de juillet dernier, sept nouveaux
Haut-Savoyards et un Savoyard
ont été décorés du titre de Meilleur
Ouvrier de France…
Roger Beauquis : Oui et c’est une satisfaction.
Cette remise des diplômes a fait
suite aux résultats du concours national
qui donne ensuite lieu, dans chaque
département, à une cérémonie spécifique.
Le concours se déroule sur une période de
3 ans. Pour cette 23 ème édition, la Haute-
Savoie s’est retrouvée à la quatrième place
au national en ce qui concerne les inscriptions,
soit 86 et 7 résultats. C’est bien en
dessus de la moyenne générale.
page 12 - haute-savoie magazine - numéro 118

Et c’est toute la récompense du travail fait
par le commissaire départemental, une
fonction assurée en Haute-Savoie par René
Métral. Celui-ci est en charge de l’enregistrement
des inscriptions, de la visite des
candidats, de l’organisation et de la mise
en place du concours. Il accomplit cette
tâche avec l’aide d’un adjoint, un rôle que
j’assure.
Comment se déroule le concours ?
R. B. : Les candidats sont âgés de plus de 23
ans. Ils doivent s’inscrire auprès du Comité
d’organisation des expositions du travail
(COET), situé à la Chambre des Métiers du
département. Suivant le type de métier
dans lequel ils concourent, un sujet imposé
ou libre, avec difficultés imposées, leur est
donné. Ils ont environ deux ans et demi pour
le réaliser. Actuellement, nous mettons en
place les membres du comité du prochain
concours. Après cette étape, les présidents
des classes vont se réunir pour préparer
les sujets. Ceux-ci seront répartis dans chaque
métier avant la fin de l’année. Puis, au
printemps 2009 les premières inscriptions
seront enregistrées et les sujets distribués
aux candidats. Les œuvres sont, pour certains
métiers, d’abord jugées au niveau
départemental, pour d’autres directement
au niveau national. Les œuvres des lauréats
sont ensuite exposées durant l’exposition
nationale du travail dont la dernière s’est
déroulée en novembre 2007 à Lyon.
Comment la Haute-Savoie est-elle représentée
au niveau national ?
R. B. : Depuis la création du concours en 1924,
on compte 8 900 titrés au niveau national
et 175 pour les Pays de Savoie. Il faut préciser
que le concours regroupe 200 métiers différents
dans 20 groupes qui vont des métiers
du bâtiment aux métiers du fer, en passant
par les métiers de bouche. De nouveaux
métiers sont apparus au fil des années. Je
pense notamment à ceux de gouvernante,
écailler, fromager, ou encore à ceux liés à la
productique, à la commande numérique et à
l’imagerie numérique. D’autres ont disparu
comme tourneur-ajusteur ou outilleur. Face
à cette évolution, le concours doit être capable
de s’adapter.
Certains métiers sont-ils plus particulièrement
représentés en Haute-Savoie ?
R. B. : Oui. On trouve en Haute-Savoie beaucoup
de métiers de bouche, de cuisiniers
notamment, même s’ils n’ont pas été en
bonne position lors de ce précédent concours.
Pour l’anecdote, le premier Haut-Savoyard à
avoir été titré en 1924 était un cuisinier. Il
y a également eu une période spécifique
de 1950 à 1970 où l’on trouvait beaucoup
d’ajusteurs et d’outilleurs qui étaient professeurs
à SNR à Annecy. L’entreprise accueillait
à l’époque une école d’apprentissage dont
presque tous les professeurs étaient titrés
Meilleur Ouvrier de France. On trouvait également
un certain nombre de professionnels
du décolletage.
Des Haut-Savoyards qui décrochent le
titre, c’est une fierté ?
R. B. : Bien sûr. Nous les voyons toujours
arriver avec plaisir et ce d’autant plus
qu’ils sont de plus en plus jeunes. Avant
la moyenne d’âge était d’environ 55 ans,
maintenant on s’approche plutôt de 40 ans.
Cette évolution a conduit à un changement
des mentalités qui était devenu inévitable,
notamment dans la manière de préparer
les sujets destinés aux candidats. Cela n’a
pas toujours été simple à faire accepter aux
présidents de classes ou aux présidents de
jury. Maintenant c’est fait.
Quelles sont les valeurs de ce concours ?
R. B. : Le principe de ce concours, sa philosophie,
c’est avant tout la transmission du
savoir. Ceci constitue d’ailleurs le cœur de
notre charte. Nous allons à la rencontre des
jeunes dans les centres de formations des
apprentis (CFA) et dans les maisons familiales.
Nous amenons des œuvres réalisées par
des Meilleurs Ouvriers de France et nous
discutons avec ces jeunes des métiers. Des
professionnels nous accompagnent.
Pensez-vous que cette transmission du
savoir soit mise à mal ?
R. B. : Oui. On sent toutefois qu’on y revient
petit à petit avec la mise en place des filières
en alternance. Mais il faut considérer
que ces dix dernières années les efforts ont
plutôt été portés sur les métiers liés à l’informatique
par exemple. Or, on s’aperçoit que
l’alternance dans les métiers « manuels » est
un bon moyen de faire travailler des jeunes
qui, pour certains, ont beaucoup de talent.
Il est essentiel de valoriser les filières professionnelles.
C’est un travail qui doit être
mené par tous.
C’est aussi ce qui motive votre engagement
dans les Meilleurs Ouvriers de
France ?
R. B. : Oui, entre autres. Mais mon histoire
avec les Meilleurs Ouvriers de France a
débuté il y a longtemps. J’ai commencé le
concours en 1972 comme charpentier de
marine mais je n’ai pas décroché le titre.
Comme j’avais toutefois été récompensé
d’une médaille d’argent pour la deuxième
place, cela m’avait déjà permis d’intégrer
un peu le monde des Meilleurs Ouvriers de
France et de participer à divers événements.
J’ai recommencé le concours en 1982, année
où j’ai été titré. Je suis alors devenu secrétaire
du bureau puis vice-président et en
1994, suite au désistement du président et
après un vote secret, j’ai été élu président sur
les Pays de Savoie. Un peu contre ma volonté
d’ailleurs car je n’étais pas particulièrement
prétendant à cette fonction.
Pourtant depuis 1994, vous êtes toujours
aussi activement engagé…
R. B. : Oui car j’aime ce concours. Une passion
mêlée de reconnaissance car il m’a beaucoup
apporté. Le concours est classé niveau
3, équivalent bac +2, BTS et comme je n’avais
que le certificat d’études, par ce diplôme j’ai
pu avoir le numéro d’agrémentation qui m’a
permis de faire de la formation. Quand on a
diversifié l’activité de l’entreprise familiale,
nous l’avons fait avec de l’achat-vente de
bateaux à moteur et voile et j’ai ainsi pu former
des mécaniciens bateaux. Aujourd’hui
je suis à la retraite et je m’investis pleinement
dans la société des Meilleurs Ouvriers
de France. Je suis satisfait des actions que
nous avons menées pour 2008 car cela nous
a permis de nous situer sur le plan départemental,
régional voire national. Nous avons
édité un bulletin du 50 ème anniversaire,
réalisé un annuaire complet des Meilleurs
Ouvriers de France des Pays de Savoie et,
pour finir, organisé un Congrès national à
Evian en mai dernier.
Votre engagement vient d’ailleurs d’être
récompensé…
R. B. : J’ai été très touché de cette remise
de la Rosette d’Officier National du Mérite
des mains de Bernard Accoyer. Je suis
vraiment ravi.
www.mof-paysdesavoie.com
Les lauréats 2007 en
Pays de Savoie
Albert Barathon : Cristallier /
Sciez
Annick Brest : Peintre sur soie
/ Saint-Eustache
Alexandre Demir : Matériaux
composites / Bassens (73)
Lucien Dodi : Prothésiste
dentaire / Neuchâtel
Frédéric Gaudette : Imagerie
numérique / Seynod
Christophe Gremaud :
Graveur ornemaniste sur
pierre / Annecy-le-Vieux
Denis Férault : Maître du
service de table / Publier
Ludovic Mercier : Glacier /
Lugrin
Des exemples de sujets du 23 ème concours
Groupe II : Métiers du bâtiment, des travaux publics et du patrimoine
architectural. Classe 18 : Graveur ornemaniste sur pierre.
Sujet imposé : Disque solaire égyptien représentant Marc-Antoine
et la capitale romaine sur une face, Cléopâtre et les hiéroglyphes
sur l’autre face.
Groupe III : Métiers de l’audiovisuel. Classe 2 : Imagerie numérique.
Sujet 1 : Réaliser une série de cinq images photo-réaliste en choisissant
par les thématiques suivantes : Le corps mixé au végétal / Les objets
composés / Créations de nouveaux instruments de musique à partir
d’anciens instruments.
Sujet 2 : Réaliser un film d’animation en choisissant l’un des trois
thèmes proposés : Les objets rêves / Les jeux de société / Les objets
volants.
Groupe XIV : Métiers des techniques de précision. Classe 5 :
Prothèse dentaire.
A : Epreuve imposée : Sujet 1 : Morphologie (Réalisation d’une
construction céramo-métallique spécifique) /
Sujet 2 : Réhabilitation complète des deux maxillaires.
B : Mémoire
C : Epreuve libre
Lors de la décoration
de la Rosette d’Officier
de l’Ordre National
du Mérite.
FOCUS
FOCUS
numéro 118 - haute-savoie magazine - page 13

mÉtier
Un métier à découvrir
Chargé de secteur
aux transports scolaires
Le Conseil Général assure chaque année le transport scolaire de près de 33700 élèves haut-savoyards. Si la compétence liée
aux inscriptions a été déléguée en majorité aux collectivités, celle de la prise en charge financière est assurée par
le Département. Celui-ci consacre en moyenne 1 100€ par élève et par an, soit un budget de 43 M€. Les quatre secteurs
de la Haute-Savoie (Annecy – Albanais - Thorens-Glières / Vallée de l’Arve / Chamonix - Thonon-les-Bains / Seyssel – Saint-
Julien-en-Genevois – Cruseilles) sont chacun gérés par des chargés de secteur qui dépendent de la Direction de la Voirie et
des Transports du Conseil Général. Parmi eux, Joëlle Pillet qui présente un métier où diplomatie et polyvalence sont de rigueur.
Joëlle Pillet.
Le métier
les élèves relevant de la compétence du Conseil
« Tout au long de l’année, nous assurons
nécessaire pour le financer. C’est un aspect
« Mon rôle est d’organiser le transport sco-
Général, celui-ci prend totalement en charge le
également une mission de contrôle. Ce
très intéressant de ce métier. Nous devons
laire sur mon secteur en collaboration avec
financement du transport. Dans le deuxième
travail était précédemment assuré en interne
être capables d’apporter des réponses
une dizaine de collectivités qui recueillent la
cas, les élèves sont affectés sur des lignes régu-
mais le Conseil Général a fait le choix de le
aux familles, que ce soit parce que les élè-
grande majorité des inscriptions. Dans cer-
lières et le Conseil Général prend en charge
déléguer par le biais d’un marché pour la
ves de primaire n’ont désormais plus cours
tains cas, notamment quand le secteur de
directement le coût de leur transport. »
rentrée. Cette mission consiste à s’assurer
le samedi alors que ce n’était pas le cas
l’élève n’est couvert par aucune collectivité,
régulièrement que le transporteur respecte
l’année précédente ou bien, quand il faut gérer
certaines familles doivent s’adresser directe-
« La plus grande partie de mon travail consis-
les règles de sécurité. Si ce n’est pas le cas,
un changement d’horaires d’établissement sco-
ment au transporteur. »
te à calculer les subventions que doit verser
celui-ci est soumis à des pénalités. »
laire par exemple. »
le Conseil Général. Je gère une enveloppe
« Le transport est organisé de deux manières.
financière de 10 millions d’euros environ.
Conditions de travail
Qualités requises
Dans le premier cas une collectivité passe
Il faut savoir que pour en bénéficier l’élève doit
« Mes conditions de travail sont bonnes et nous
« Il faut être polyvalent et aimer le contact
un marché public avec l’aide du Conseil
habiter à 3 km ou plus de son établissement
allons bientôt déménager dans de nouveaux
avec des interlocuteurs variés aux atten-
Général pour mettre en place un ramassage
scolaire et que celui-ci doit être son établisse-
locaux qui regrouperont toute la direction de
tes différentes. En complément, il faut être
scolaire. Si le transport concerne uniquement
ment de secteur. »
la voirie et des transports. Mes horaires sont
capable de faire preuve de diplomatie et
fluides et me permettent de travailler effica-
aimer se donner du mal pour résoudre des
cement. Et ce, même si notre charge de travail
problèmes. »
est importante. »
« Etre capable de créer le dialogue, par exemple
« Ce métier a l’avantage de ne pas être du tout
entre les familles et le transporteur ou encore
monotone. Je suis constamment en contact
entre les élus et le transporteur est important. Il
avec des interlocuteurs différents, les familles,
faut aussi savoir écouter pour bien comprendre
les transporteurs, les élus… Tout cela est très
et traiter les demandes. »
enrichissant. »
« Il faut être organisé et minutieux. Nous
« Nous assurons un service public et devons
n’avons pas le droit à l’erreur car l’année sco-
gérer et utiliser au mieux l’argent public
laire d’un élève en dépend. »
Pour devenir agent de la fonction publique territoriale, des informations sont disponibles sur le site www.cnfpt.fr
assemblée départementale
La composition des groupes politiques
Groupe
Haute-Savoie Union
Raymond BARDET
Pascal BEL
Denis BOUCHET
Michel CHARLET
Jean DENAIS
Pierre DEVANT
Denis DUVERNAY
Georges ETALLAZ
Jean-Loup GALLAND
Maurice GRADEL
Christian HEISON
Gaston LACROIX
Christian MONTEIL
Georges MORAND
Raymond MUDRY
Jean-Marc PEILLEX
Fernand PEILLOUD
Vincent RABATEL
Maurice SONNERAT
Groupe
Avenir Haute-Savoie
Jean-Paul AMOUDRY
Joël BAUD-GRASSET
Claude BIRRAUX
Françoise CAMUSSO
Guy CHAVANNE
François EXCOFFIER
Pierre LOSSERAND
Antoine de MENTHON
François MOGENET
François MUGNIER
Serge PITTET
Dominique PUTHOD
Jean-Luc RIGAUT
Groupe
Républicains de Gauche
Christian JEANTET
Frédéric ZORY
page 14 - haute-savoie magazine - numéro 118

Évasion
Tête-à-tête avec
Alain Gay
L’équipe 2.
« Notre volonté
est de créer du lien »
L’équipe 1 de l’Olympique Croix de Savoie évolue en National, un modèle pour les jeunes.
Il aura tout d’abord été membre de la Commission Jeunes. Puis vice-président. En juillet 2008, Alain Gay devient
président de l’association Olympique Croix de Savoie. Il succède alors à Bernard Zanetti disparu brutalement quelques
mois plus tôt. Son engagement dans l’association –qui compte près de 700 licenciés toutes catégories- se nourrit de sa
volonté d’accompagner les jeunes sur le chemin de la réussite, sportive, sociale et professionnelle. Une ambition qu’il
défend en s’attachant tout d’abord à casser les clivages.
Pourquoi être président de
l’association de l’Olympique Croix
de Savoie ?
Alain Gay : Pour participer à un projet particulièrement
motivant. Il n’y a pas de gros
club dans la région et nous souhaitons
emmener le nôtre le plus haut possible. Nous
pouvons être satisfaits car nous avons des
éléments très intéressants dont une équipe
phare qui brigue la L2 et un centre technique
pour les jeunes. Or, travailler avec les jeunes
est quelque chose de passionnant.
Comment sont-ils pris en charge ?
A. G. : Ils sont accompagnés par des éducateurs
diplômés. Nous mettons un point
d’honneur à ce que l’encadrement soit très
qualitatif car de lui dépend la qualité de la
formation. La fréquence des entraînements
est aussi quelque chose de très important,
nous en assurons quatre par semaine. La
qualité, mais aussi la grande motivation,
des gens que l’on emploie fait toute la force
du club. Nous souhaitons faire accéder ces
jeunes au meilleur niveau et cela ne s’arrête
pas au football.
C’est-à-dire ?
A. G. : Notre association, notre mode de
fonctionnement, notre engagement auprès
des jeunes a un but social évident. Pour cela,
nous avons mis sur pied un véritable projet
d’accompagnement, porté dans l’association
par Boubacar Macalou. Nous souhaitons
qu’aucun jeune ne reste sur le bord de la
route, c’est pourquoi nous nous attachons à
leur faire prendre conscience de l’importance
des études par exemple. Dans le football,
les élus qui atteignent le haut niveau sont
rares, alors il est important, qu’à côté du
sport tous ces jeunes se forment. Notre but
est d’écouter et d’aider ces jeunes.
Comment cela se passe-t-il concrètement ?
A. G. : Le projet se lance et les actions se
mettent en place. Nous avons organisé une
classe de foot. Tous les jeunes qui y participaient
étaient inscrits dans un établissement
scolaire. Autre exemple, quand des jeunes
du club partent faire des études hors du
département, nous nous débrouillons pour
trouver des clubs qui puissent les accueillir.
Cela permet d’assurer une continuité et de
montrer aux jeunes qu’ils ne sont pas tout
seuls. Notre volonté est de créer du lien. Nous
avons de beaux exemples et des étudiants
brillants qui reviennent régulièrement au
club le week-end.
Quels sont vos souhaits pour l’avenir ?
A. G. : Je souhaite que l’Olympique Croix de
Savoie soit un grand club. Au-delà, je souhaite
que tous les clivages soient cassés et que
l’on ne parle plus séparément de Gaillard et
de Thonon. Ce club doit être uni. J’ai à cœur
de défendre la cohésion et c’est aussi ce qui
me motive dans ma fonction.
numéro 118 - haute-savoie magazine - page 15

Évasion
Répétition générale du concert « Logos » le 23 mai 2008 à Bonlieu Scène Nationale Annecy (collèges d’Evian, de Meythet et Thônes).
Éducation artistique
Les collégiens sur
les « Chemins de la culture »
Mis en œuvre par l’Office Départemental d’Action Culturelle (ODAC) du Conseil
Général depuis 2005, les Chemins de la culture ont pour objectif de sensibiliser les
collégiens à l’art et à la culture.
FOCUS
Zoom sur… le projet « Logos »
Coup de chapeau aux enseignantes
d’éducation musicale des trois
collèges volontaires (Jacques Prévert
de Meythet, Les Rives du Léman
d’Evian et les Aravis de Thônes),
à Laurent Kraif, Bernard Spizzi et
au Chœur départemental qui ont
créé l’année dernière, avec soixante
collégiens, l’œuvre «Logos, les
créations du monde».
Ce projet, travail au long cours des
enseignants auprès de leurs élèves
et véritable cheminement musical,
s’est articulé autour de plusieurs
temps forts : quatre séances de
travail autour de l’œuvre avec le
compositeur, le chef de chœur, une
soliste et une pianiste dans chaque
collège, un spectacle, «La Baignoire»,
donné par la compagnie du
compositeur au Rabelais (Meythet),
plusieurs répétitions à la Salle de
Musique du Conservatoire d’Art
et d’Histoire et à Bonlieu Scène
Nationale à Annecy,
un grand concert tout public à
Bonlieu Scène Nationale Annecy.
JazzcontreBand
L’année dernière, Rémi est rentré un soir
du collège en soufflant dans un bambou.
Charlotte, elle, est revenue enthousiaste de la
« Villa du Parc ». Quant à Adrien, il ne parlait
plus que de story-board, synopsis et autre logiciel
Flash…
Ne cherchez plus, ces jeunes collégiens (votre
enfant, peut-être ?) ont participé à un projet
d’éducation artistique et culturelle, dans le
cadre du dispositif des Chemins de la culture.
Mis en œuvre par l’Office Départemental
d’Action Culturelle (ODAC) du Conseil Général
depuis 2005, les Chemins de la culture ont pour
objectif de sensibiliser les collégiens à l’art et à
la culture grâce à des projets qui leur permettent
d’aller à la fois à la rencontre des artistes,
des œuvres et des lieux culturels, mais aussi
de pratiquer et d’acquérir une culture et un
esprit critique.
Depuis la rentrée 2007, le dispositif a évolué
et permet désormais aux enseignants de
mener, aux côtés de partenaires culturels, trois
niveaux de projets distincts : sensibilisation,
initiation et accompagnement de la pratique
des élèves*. Misant sur une ouverture culturelle
exigeante, chacun de ces trois types de projets
se doit systématiquement d’impliquer la rencontre
avec un lieu culturel et la découverte de
sa programmation.
Les concerts en Haute-Savoie
Sylvie Courvoisier
(Piano jazz - Suisse/New York)
Vendredi 10 octobre 2008 à 20 h 30
Thonon - Espace Maurice Novarina
Marc-André Léger (Blues - Canada)
Pura Fe (Blues - USA)
Mardi 14 octobre 2008 à 20 h 30
Thonon - Espace Maurice Novarina
Antiquarks (World progressif - France)
Erik Truffaz (Electro jazz - France)
Jeudi 16 octobre 2008 à 20 h 30
Annecy - Le Brise Glace
Ron Carter 4tet (Jazz - USA)
Vendredi 17 octobre 2008 à 20h30
Thonon - Espace Maurice Novarina
+ 60 % de demandes cette année
Pour l’année scolaire qui commence, après
la tenue d’une première commission en juin,
97 dossiers ont d’ores et déjà été retenus –
soit une hausse de plus de 60% par rapport
à l’année dernière. Au programme, comme
chaque année, une grande diversité de champs
artistiques seront abordés : cinéma d’animation,
slam, danse, architecture, littérature, art
contemporain, théâtre…
Un exemple : les collèges de la vallée du
Giffre, quelque peu défavorisés jusqu’à présent
en matière d’offre culturelle de proximité, ont
répondu favorablement et avec enthousiasme
à la proposition d’un parcours d’art contemporain
autour de la Chartreuse de Mélan à
Taninges (exposition et parc de sculpture).
Les Chemins de la culture 2008/2009, c’est
également près de 6 300 collégiens qui parcourront
un itinéraire culturel… qu’il soit
autoroute, sentier ou boulevard ! Là encore,
le nombre de jeunes concernés connaît une
hausse marquante de près de 75%.
Cette évolution exponentielle, bien que prévisible
et souhaitée, impose aujourd’hui de
prendre le temps de l’analyse et de la réflexion
pour envisager sereinement les années à venir,
dans le cadre d’une politique culturelle cohérente
et pérenne.
La 12 ème édition du festival transfrontalier se déroulera du 10 au 26 octobre. Au programme cette année, une trentaine
de concerts dans une dizaine de lieux culturels sur Genève, en Haute-Savoie et dans l’Ain. Avec toujours l’objectif de favoriser
les échanges transfrontaliers et stimuler la création locale des deux côtés de la frontière.
Bertrand Blessing
(Jazz / Drum’n bass - Suisse)
Manu Katché (Jazz - France)
Vendredi 17 octobre 2008 à 20 h 30
Annemasse - Château Rouge
Colin Vallon (Jazz - Suisse)
Yaron Hermann
(Piano jazz expérimental - France)
Mardi 21 octobre 2008 à 20 h 30
Seynod - Auditorium
Tumi and the Volume
(Hip Hop expérimental - Afrique du Sud)
Nneka (Hip Hop Soul - Nigéria / Allemagne)
Samedi 25 octobre à 20 h 30
Annemasse - Château Rouge
Tout le programme sur
www.jazzcontreband.com
L’ODAC mènera cette réflexion notamment
avec les services de l’Etat (Rectorat, Inspection
académique, DRAC). Ceux-ci sont associés au
Département par une « Convention de développement
de l’éducation artistique et culturelle
dans les collèges de Haute-Savoie », signée le
8 janvier dernier, qui est venue consolider un
partenariat exemplaire.
Les précisions sont données dans le « Guide
des aides du Conseil Général aux projets
éducatifs des collèges » consultable sur
www.cg74.fr (rubrique Education-université).
Procédure
- Pour l’année scolaire 2008-2009,
les établissements scolaires peuvent
encore déposer des demandes jusqu’au 24
octobre prochain auprès de la Direction
de l’Education. Les dossiers de demandes
complémentaires au dossier SIEL sont
à retirer auprès de Laetitia Gabiller :
laetitia.gabiller@cg74.fr.
- Pour toutes demandes de renseignements
complémentaires sur le dispositif des
« Chemins de la Culture », prendre contact
avec Sophie Bravais à l’ODAC :
sophie.bravais@cg74.fr
ou au 04.50.51.93.93.
Agenda
Culture
• Journées Européennes du Patrimoine
Dans tout le département
20 et 21 septembre
• Festival de Chorales de Mégevette
Du 26 au 28 septembre
www.megevettefestival2.monsite.orange.fr
• Rencontres du Cinéma Italien
Annecy
Du 30 septembre au 2 octobre
• Festival MIA
(Musiques Inventives Annecy) /Archipel
Genève
Annecy et Chambéry
Du 17 au 25 novembre
Économie
• Progiciels 2008
Rencontres industrielles
Annecy-le-Vieux, Espace Rencontre
8 et 9 octobre
page 16 - haute-savoie magazine - numéro 118