Dossier technique - Ogm
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Dossier technique - Ogm
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Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt<br />
D.G.A.L.<br />
251, Rue de Vaugirard<br />
75015 PARIS<br />
Demande d’autorisation<br />
auprès du<br />
Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt<br />
*******<br />
<strong>Dossier</strong> <strong>technique</strong><br />
*******<br />
Taillis à très courte rotation de peupliers génétiquement modifiés pour les<br />
propriétés du bois - Evaluations agronomique et environnementale - Evaluation<br />
du bois pour la production de bioénergie<br />
(Demande pluriannuelle)<br />
Nota : ce dossier constitue une demande d’extension de la décision d’autorisations # 07/015 du<br />
21 Septembre 2007<br />
*******<br />
I.N.R.A. - 147, Rue de l’Université – 75338 PARIS CEDEX 07<br />
Etablissement public à caractère scientifique et technologique<br />
Centre de Recherche d’Orléans<br />
2163 Avenue de la pomme de pin, CS 40001 ARDON<br />
45075 ORLEANS Cedex 2
Annexe 1 – dossier scientifique et <strong>technique</strong><br />
INTRODUCTION<br />
Le contexte : Les lignines, indispensables pour l’arbre, indésirables pour l’homme<br />
Les lignines qui constituent environ le quart de la matière sèche du bois sont<br />
indispensables au bon développement de l’arbre de par leur rôle dans les fonctions de<br />
soutien et de conduction du bois : elles imperméabilisent les vaisseaux qui conduisent la<br />
sève des racines jusqu’au houppier ; elles assurent le rôle de ciment entre les microfibrilles<br />
de cellulose, responsable des performances mécaniques des fibres de bois, rendant<br />
possible le développement des arbres sur de grandes hauteurs.<br />
A l’inverse, les lignines sont indésirables et doivent être éliminées durant le processus<br />
de fabrication de la pâte à papier afin d’obtenir un papier de qualité, élimination qui requiert<br />
l’emploi de produits coûteux et polluants. De même, les lignines sont indésirables pour la<br />
production de biocarburants de seconde génération à partir de biomasse ligno-cellulosique<br />
(le bois dans le cas des arbres) car elles limitent grandement l’accès des enzymes de<br />
saccharification aux polysaccharides de la paroi. Cependant, les lignines sont un<br />
biocombustible prometteur pour produire de l’énergie et de la chaleur ; demain, elles<br />
pourraient également constituer un produit secondaire à haute valeur ajoutée au titre de<br />
précurseurs en chimie aromatique.<br />
Séparer efficacement les lignines des autres composants du bois, essentiellement la<br />
cellulose et les hémicelluloses, apparaît ainsi particulièrement intéressant. Une telle<br />
séparation est plus ou moins aisée selon la qualité et la quantité des lignines présentes dans<br />
le bois. Il s’avère que dans le cas spécifique du peuplier, il est possible, par transformation<br />
génétique, de modifier de façon ciblée la voie de biosynthèse des lignines et donc la qualité<br />
et/ou la quantité de ces dernières. Cette possibilité constitue un outil précieux de<br />
recherche pour analyser l’assemblage des constituants du bois.<br />
L’expérience de l’INRA sur les essais en champ de peupliers à lignines modifiées<br />
L’unité AGPF (Amélioration, Génétique et Physiologie Forestières) du centre INRA<br />
d’Orléans a acquis une expérience de plus de 20 ans sur la question de la modification des<br />
lignines et ses conséquences, en particulier dans le cadre de plusieurs projets européens de<br />
recherche.<br />
Notre objectif est d’acquérir une meilleure compréhension de la biosynthèse et de la<br />
mise en place des lignines dans les parois des cellules de bois, et d’évaluer l’effet de<br />
modifications des lignines sur les propriétés du bois. A cette fin, nous avons ciblé quatre<br />
gènes de la voie de biosynthèse des monolignols : la Caffeic acid O-méthyl transférase<br />
(COMT), la Cinnamyl alcool déshydrogénase (CAD), la Cinnamoyl coenzymeA réductase<br />
(CCR), et la Caffeoyl coenzyme A O-méthyl transférase (CCoAOMT). De nombreuses<br />
lignées de peupliers affectées dans l’expression de l’un ou l’autre de ces quatre gènes et<br />
modifiées en conséquence au niveau de leurs lignines ont été produites et finement
caractérisées en conditions confinées, c’est-à-dire en serre. Les lignées les plus<br />
intéressantes ont pu être identifiées, multipliées et plantées en champ dès 1995, ceci afin<br />
d’évaluer, d’une part, leur comportement agronomique (capacité à croître et se développer<br />
dans des conditions naturelles de plantation), et, d’autre part, produire une quantité<br />
suffisante de matériel de façon à pouvoir procéder à une évaluation technologique des bois<br />
issus de différentes lignées de peupliers à lignines modifiées.<br />
Les résultats obtenus ont permis d’identifier, et ce pour la première fois, une lignée de<br />
peupliers à lignines modifiées présentant une croissance normale et simultanément<br />
produisant un bois pouvant être délignifié avec des quantités moindres de produits<br />
chimiques relativement au bois des arbres témoins non génétiquement modifiés, permettant<br />
ainsi d’obtenir un papier de meilleure qualité, avec un emploi réduit de produits chimiques,<br />
donc à moindre coût (Pilate et al. 2002).<br />
Le dernier essai en champ de peupliers à lignines modifiées a été installé en 2008<br />
(autorisation #07.06.01). Il s’agissait cette fois d’évaluer ces mêmes lignées pour leur<br />
capacité à produire un biocarburant de deuxième génération dans le cadre d’une conduite<br />
culturale en taillis à très courte rotation (TTCR) sur des sols marginaux ; ces modalités de<br />
production visaient à réduire au maximum la concurrence entre usages des terres à des fins<br />
alimentaires versus non alimentaires. Les premiers résultats de cet essai montrent que pour<br />
deux des quatre lignées testées, la croissance des arbres est réduite dès lors que ceux-ci<br />
sont conduits en TTCR ; pour deux autres lignées, la croissance s’est avérée<br />
légèrement supérieure à celle des arbres témoins à lignines non transformées. A<br />
l’occasion d’un recépage 1 précoce réalisé pour assurer une bonne installation des cépées,<br />
des analyses réalisées sur des tiges d’une année ont en outre révélé une meilleure<br />
saccharification pour certaines lignées à lignines modifiées relativement aux témoins<br />
(vanAcker et al. 2011, et résultats non encore publiés).<br />
L’ensemble du matériel de la première rotation a été récolté en février 2012 permettant<br />
de disposer d’échantillons de taille importante (de 100 à 200 kg) et ainsi d’envisager des<br />
tests technologiques de type préindustriel. Des tests mobilisant ce matériel sont en cours de<br />
réalisation en collaboration avec des laboratoires anglais, allemands et belges.<br />
Parallèlement, des recherches ont été menées pour analyser des effets éventuels des<br />
lignées de peupliers à lignines modifiées sur l’environnement (effets sur les dynamiques<br />
d’évolution de la matière organique des sols et les flux de carbone et d’azote associés ;<br />
impacts sur la diversité microbienne ; éventuelles modifications de la tolérance des lignées à<br />
lignines modifiées aux attaques de pathogènes ; etc.), ceci en collaboration avec des<br />
équipes possédant les compétences requises pour de telles analyses d’impact. A ce jour, les<br />
résultats obtenus ne montrent pas d’effets significatifs des modifications des lignines<br />
des arbres transgéniques sur les comportements environnementaux listés ci-dessus<br />
(Hopkins et al. 2007 ; Danielsen et al. 2012 ; Danielsen et al. soumis).<br />
Grâce à une expérience de près de 40 ans de notre laboratoire sur le peuplier, sa<br />
culture et sa biologie, nous possédons le savoir nous permettant de contrôler efficacement la<br />
non-dissémination de ce matériel ; ceci est d’autant plus facile dans des essais menés en<br />
TTCR que les arbres sont trop jeunes pour venir à floraison.<br />
Qu’avons nous appris après 20 ans d’essais en champ de peupliers à lignines<br />
modifiées et pourquoi la demande d’une extension temporelle de l’essai de 2008 ?<br />
1 Le recépage consiste à couper l’arbre près de terre afin d’obtenir de nouvelles pousses.
Ces expérimentations menées en champ, ainsi que celles d’autres équipes de<br />
recherche de par le monde travaillant sur le même sujet, s’avèrent non seulement<br />
fructueuses mais également prometteuses. Leur justification ex ante, relativement à des<br />
conditions confinées, a été confirmée ex post. Les tendances observées sur matériel juvénile<br />
élevé en serre se retrouvent généralement, mais non de façon systématique, sur les arbres<br />
plus âgés plantés en champ. Des effets sur la croissance et/ou la saccharification, non<br />
observés en serre, ont pu être détectés en plein champ, en conditions réelles correspondant<br />
à des conditions environnementales variables.<br />
Ces expériences en plein champ ont par ailleurs montré que des modifications trop<br />
importantes des lignines entraînent une réduction inacceptable de la croissance et du<br />
développement des arbres (Leplé et al. 2007 ; Pilate et al. 2012). La fenêtre apparaît ainsi<br />
étroite si on cherche à modifier les lignines de façon intéressante pour une application<br />
technologique, sans entraîner une altération trop importante de la croissance et du<br />
développement des arbres ; autrement dit, il convient d’évaluer pour chaque lignée si les<br />
avantages de la modification des lignines (dans une perspective technologique) n’est pas<br />
annulée par ses inconvénients potentiels (en termes de croissance et de développement des<br />
arbres). Dans cette perspective, il apparaît clairement qu’il est préférable d’évaluer un<br />
nombre maximal de lignées modifiées pour un même gène de façon à optimiser la<br />
probabilité de trouver le meilleur compromis.<br />
Les objectifs scientifiques à la base de la demande d’extension temporelle de<br />
l’essai en champ de peupliers à lignines modifiées présentée dans ce dossier sont :<br />
- D’approfondir et de compléter les premières analyses et les premiers<br />
résultats issus de l’essai de 2008. La demande d’extension envisagée est en<br />
effet dans la droite continuité de la demande de 2007. Comme cela se fait<br />
conventionnellement pour toutes les cultures menées en TTCR, la demande vise<br />
en effet à réaliser la seconde et troisième rotation de l’essai déjà en place : il n’y a<br />
donc pas de sortie de nouveau matériel génétiquement modifié sur le terrain. Ces<br />
rotations deux et trois, plus productives que la première, devraient révéler le<br />
potentiel réel des lignées impliquées. Les analyses prévues dans le cadre de cette<br />
extension permettront alors de conforter, ou non, les résultats déjà obtenus ou en<br />
cours d’obtention lors de la première rotation. Il ne s’agit toutefois pas d’une simple<br />
répétition de l’expérimentation précédente : durant la première rotation, les plants<br />
issus de cultures in vitro ont en effet dû installer leur système racinaire ; cette<br />
installation étant acquise à compter de la seconde rotation, les arbres pourront<br />
exprimer tout leur potentiel ce qui devrait permettre l’obtention de meilleurs<br />
rendements (du fait d’une meilleure exploitation du milieu par un système racinaire<br />
désormais bien installé). Les différentes lignées pourront ainsi être suivies dans les<br />
conditions optimales de seconde et troisième rotations pour leurs performances<br />
agronomiques et technologiques (production en bioéthanol). Elles seront<br />
également évaluées en termes de stabilité des modifications, notamment lors des<br />
phénomènes de réjuvénation qui accompagnent le recépage entre chaque rotation.<br />
L’essai étant réalisé en Sologne sur un sol marginal, nous réaliserons un suivi de la<br />
composition minérale des sols de l’essai jusqu’à la fin de la troisième rotation.<br />
- D’améliorer les analyses de capacité de peupliers à lignines modifiées à<br />
produire du bioéthanol de seconde génération dans le cadre d’un « process »<br />
technologique optimisé. il est en effet raisonnablement possible d’anticiper que<br />
d’ici la récolte de la seconde rotation (fin 2014) et de la troisième (fin 2017), le<br />
« process » de production de bioéthanol sera optimisé, au minimum amélioré, par<br />
les équipes qui travaillent sur la question de la production de bioéthanol à partir de<br />
bois, notamment pour ce qui est de l’étape de prétraitement. Cette optimisation
permettra d’affiner l’évaluation de l’effet de la modification des lignines sur la<br />
capacité de production du bioéthanol à partir du bois. Notre objectif est également<br />
d’évaluer ce matériel en utilisant des prétraitements doux 1 capables de préserver<br />
dans une certaine mesure la réactivité des lignines, et les potentialités d‘utiliser<br />
cette fraction comme sous-produit à haute valeur ajoutée pour utilisation en tant<br />
que précurseurs en chimie aromatique.<br />
1 Les procédés existants (Kraft, bisulfite) n’ont pas vocation à protéger l’intégrité des lignines,<br />
tandis que de nouveaux procédés plus doux (Organosolv, CIMV) favorisent la récupération de lignines<br />
moins « abimées » chimiquement.<br />
- De comparer la variabilité générée par modification génétique et la variabilité<br />
naturelle. Les résultats obtenus à l’issue de cet essai étendu à la seconde et<br />
troisième rotation seront en effet comparés à ceux qui seront obtenus<br />
simultanément par les généticiens qui, selon une démarche de génétique<br />
conventionnelle, explorent la variabilité génétique du peuplier pour des facteurs<br />
importants pour la production de biomasse à vocation bioénergétique. Cette<br />
comparaison permettra de trancher entre les alternatives suivantes :<br />
i) Ou la variabilité créée par génie génétique est équivalente à celle<br />
naturellement présente dans les ressources génétiques de peuplier, et<br />
l’approche biotechnologique (plus précisément la production de lignées<br />
génétiquement modifiées) ne se justifie pas.<br />
ii)<br />
Ou les lignées créées par génie génétique présentent un phénotype qui va au<br />
delà de la variabilité naturelle qui existe chez le peuplier, avec des propriétés<br />
plus intéressantes que les génotypes issus de la sélection classique, et dans<br />
ce cas l’essai et son extension auront permis de montrer l’intérêt du génie<br />
génétique, relativement à des approches classiques de sélection, pour<br />
l’aptitude à la saccharification et la production de bioéthanol de deuxième<br />
génération, tout en permettant une croissance au moins équivalente des<br />
arbres.<br />
A. INFORMATIONS D’ORDRE GENERAL<br />
A.1. Nom et adresse du notifiant :<br />
INRA - 147, Rue de l’Université – 75338 PARIS CEDEX 07<br />
Etablissement public à caractère scientifique et technologique<br />
Centre de Recherche de : ORLEANS<br />
2163 Avenue de la pomme de pin, CS 40001 ARDON, 45075<br />
ORLEANS Cedex 2<br />
A.2. Nom, qualifications et expérience des scientifiques responsables.<br />
Gilles PILATE DR2 UAGPF<br />
Tel : 02 38 41 78 00, Fax : 02 38 41 78 79
e-mail : Gilles.Pilate@orleans.inra.fr<br />
Jean-Charles LEPLE CR1 UAGPF<br />
Tel : 02 38 41 78 00, Fax : 02 38 41 78 79<br />
e-mail : Jean-Charles.Leple@orleans.inra.fr<br />
Annabelle DEJARDIN CR1 UAGPF<br />
Tel : 02 38 41 78 00, Fax : 02 38 41 78 79<br />
e-mail : Annabelle.Dejardin@orleans.inra.fr<br />
Les chercheurs responsables ainsi que les techniciens de la pépinière de l’INRA d’Orléans ont<br />
déjà conduit plusieurs essais en champ de peupliers génétiquement modifiés. Ils possèdent une<br />
expérience et une expertise dans la mise en place, le suivi et la destruction de ces essais en champ.<br />
A.3. Titre du projet.<br />
Taillis à très courte rotation de peupliers génétiquement modifiés pour les<br />
propriétés du bois - Evaluations agronomique et environnementale - Evaluation du bois<br />
pour la production de bioénergie<br />
Nota : ce dossier constitue une demande d’extension de précédentes autorisations de<br />
dissémination, les demandes initiales # 43 du 17 mai 1995 (dossier initial # B/FR/95.03.05), et<br />
# 99/023 (<strong>Dossier</strong> # B/FR/99.02.15) suivies de deux demandes de prolongation :<br />
- # 03/017 du 28 Juillet 2003 (dossier de prolongation #B/FR/03.06.01)<br />
- # 07/015 du 21 Septembre 2007 (dossier de prolongation #B/FR/07.06.01)<br />
A.4. Développements ultérieurs envisagés<br />
Cet essai a un objectif de démonstration : le but est d’évaluer des peupliers GM à<br />
lignines modifiées menés en taillis à très courte rotation (TTCR) pour leur aptitude<br />
agronomique et à produire un biocarburant de seconde génération tel que le bioéthanol à<br />
partir de leur biomasse ligno-cellulosique, en l’occurrence leur bois. Cette évaluation se fait<br />
par comparaison avec des peupliers témoins non modifiés génétiquement. L’objet spécifique<br />
de cette demande d’extension est d’évaluer le matériel lors de la seconde et troisième<br />
rotation du TTCR. Les objectifs de l’INRA, organisme de recherche public, sont de faire la<br />
démonstration qu’une telle application est potentiellement envisageable et économiquement<br />
intéressante ; ils ne sont pas d’assurer un développement commercial.<br />
B. INFORMATIONS CONCERNANT LES PLANTES (A) RECEPTRICES OU (B) (LE CAS ECHEANT)<br />
PARENTALES<br />
B.1. Nom complet<br />
Nom de la famille : Salicaceae<br />
Tribu : Saliceae<br />
Genre : Populus, section Populus<br />
Espèce : hybride interspécifique Populus tremula x Populus alba<br />
Sous-espèce :
Cultivar/lignée : INRA #717-1B4<br />
Noms usuels : peuplier grisard, Populus x canescens<br />
B.2. Informations concernant la reproduction<br />
i) Mode(s) de reproduction :<br />
Le peuplier est une espèce dioïque, c'est-à-dire que chaque individu est soit mâle soit<br />
femelle : son mode de reproduction est donc allogame. Le génotype utilisé dans l’étude est<br />
de sexe femelle. Les bourgeons floraux peuvent être différenciés des bourgeons végétatifs<br />
dès le mois de janvier. Après éclosion, se développent des chatons qui atteignent plusieurs<br />
centimètres. Ces chatons sont clairement visibles puisque leur développement se produit<br />
avant la formation des feuilles.<br />
ii) Facteurs spécifiques affectant la reproduction :<br />
La pollinisation est anémophile, c'est-à-dire que le pollen est disséminé par le vent. Les<br />
fleurs du clone femelle INRA #717-1B4 utilisé dans cet essai peuvent donc, potentiellement,<br />
être fertilisées par le pollen d’autres peupliers de la section Populus.<br />
iii) Temps de génération.<br />
Dans les conditions optimales, le temps de génération minimal, c'est-à-dire la première<br />
floraison, a lieu chez des arbres âgés de quatre à cinq ans. Dans le cas de cette demande,<br />
les arbres seront recépés tous les 3 ans ; ils ne pourront donc pas fleurir.<br />
B.3. Compatibilité sexuelle avec d'autres espèces végétales sauvages ou<br />
cultivées (y compris la répartition en Europe des espèces compatibles).<br />
Le clone INRA #717-1B4 est compatible sexuellement avec les autres espèces et<br />
hybrides de peupliers de la section Populus : P. alba, P. tremula et leur hybrides (grisards) P.<br />
x canescens. Il est également compatible sexuellement avec l’espèce américaine P.<br />
tremuloides. L’aire de répartition de ces espèces de peupliers et de leurs hybrides s’étend<br />
sur tout l’Ouest de l’Eurasie et en Afrique de Nord. Il existe donc dans la région d’Orléans<br />
des peupliers sexuellement compatibles avec le clone INRA #717-1B4.<br />
B.4. Capacité de survie<br />
i) Capacité à former des structures de survie ou de dormance :<br />
Le peuplier est une espèce pérenne dont la durée de vie peut atteindre plusieurs<br />
dizaines d’années. Les graines, très petites et sans albumen, perdent leur viabilité très<br />
rapidement dans la nature (2 à 4 semaines). Les peupliers grisards sont particulièrement<br />
aptes au drageonnage, c'est-à-dire au développement de rejets à partir de méristèmes situés<br />
sur les racines.<br />
ii) Le cas échéant, facteurs spécifiques affectant la capacité de survie.<br />
B.5. Dissémination<br />
i) Voies et étendue de la dissémination<br />
La dissémination du pollen et des graines (englobées dans un coton) est anémophile. Le<br />
peuplier grisard est également capable de se disséminer localement par drageonnage à partir de<br />
racines superficielles.<br />
ii) Le cas échéant, facteurs spécifiques affectant la dissémination.<br />
Chez les peupliers de la section Populus, la régénération par semis est rare car les conditions<br />
écologiques nécessaires à la germination des graines et au développement des semis sont rarement
éunies : terrain nu, absence totale de concurrence, pleine lumière, humidité constante et sans excès<br />
(Bouvarel et Lemoine 1957).<br />
B.6.<br />
Distribution géographique de la plante.<br />
L’aire de P. alba s’étend au Sud de l’Europe et en Afrique du Nord, ainsi qu’en Asie, de<br />
la Turquie à l’Inde. L’aire de P. tremula englobe la majeure partie de l’Europe, sauf<br />
l’Espagne, et s’étend jusqu’au Nord-Est de l’Asie. L’aire de P. x canescens est commune aux<br />
deux autres espèces. Pour sa répartition en France, voir : http://inpn.mnhn.fr/espece/<br />
cd_nom/115168.<br />
B.7. Description de l'habitat naturel de la plante (pour les espèces végétales<br />
qui ne poussent pas habituellement dans l’UE).<br />
Sans objet<br />
B.8. Autres interactions potentielles de la plante avec des organismes dans<br />
l'écosystème habituel<br />
Le peuplier grisard peut être la cible d’insectes défoliateurs ou xylophages (Delplanque<br />
1998). Il est également en interaction avec des organismes pathogènes, essentiellement des<br />
champignons, tels que les rouilles (Laurans et Pilate 1999).<br />
C. INFORMATIONS CONCERNANT LA MODIFICATION GENETIQUE<br />
C.1. Description des méthodes utilisées pour la modification génétique.<br />
Les plants de peuplier faisant l’objet de ce dossier ont été obtenus grâce à la <strong>technique</strong><br />
de transformation génétique utilisant Agrobacterium tumefaciens comme vecteur de transfert<br />
d’ADN, optimisée sur les entre-noeuds de tige du clone #717-1B4 (Leplé et al. 1992, Leplé et<br />
al. 1999).<br />
C.2. Nature et source des vecteurs utilisés.<br />
Cette demande de prolongation concerne l’insertion de 4 gènes différents codant pour<br />
différentes enzymes de la voie de biosynthèse des lignines : la Cinnamyl Alcool<br />
Déshydrogénase (CAD ; EC 1.1.1.195), la Caffeic acid O-Méthyl Transférase (COMT ; EC<br />
2.1.1.68), la Cinnamoyl Coenzyme A Réductase (CCR ; EC 1.2.1.44) et la Caffeoyl<br />
Coenzyme A O-Méthyl Transférase (CCoAOMT ; EC 2.1.1.104). Deux types de vecteurs ont<br />
été utilisés : ce sont tous deux des plasmides binaires dérivés du plasmide pBIN19 (Bevan<br />
1984).<br />
Ils possèdent notamment :<br />
- une origine de réplication nécessaire au maintien et à la multiplication du plasmide<br />
dans Escherichia coli,<br />
- une origine de réplication fonctionnelle dans A. tumefaciens et dans E. coli,<br />
- un gène de résistance à la kanamycine (nptIII) qui ne s’exprime que dans les<br />
bactéries,<br />
- un ADN-T limité par les bordures gauche (LB) et droite (RB) et contenant les<br />
séquences codantes du gène d’intérêt et du gène marqueur.
A<br />
Figure 1. A : Schéma du vecteur binaire pGSJ780A utilisé pour les transformations ciblées<br />
sur les gènes CAD et COMT. B : Schéma de l’ADN-T transféré dans le peuplier (cf. dossier<br />
#B/FR/95.03.05, annexe 2)<br />
Ces deux vecteurs sont :<br />
Le plasmide binaire, pGSJ780A (Bowler et al. 1991 ; De Block 1990 ; figure 1).<br />
Le gène marqueur utilisé est le gène de la néomycine phosphotransférase<br />
(nptII) fusionné i) au promoteur (pNOS) du gène de la nopaline synthase de<br />
Tn7 et ii) au terminateur (3’OCS) de l’octopine synthase. La séquence codant<br />
pour une enzyme de la voie de biosynthèse des lignines (CAD ou COMT, cf.<br />
§C3) est insérée entre le promoteur (p35S-2) du virus de la mosaïque du choufleur<br />
et le terminateur du gène 7 de l’ADN-T d’A. tumefaciens (3'g7, aussi<br />
nommé pAg7).<br />
B
A<br />
B<br />
C<br />
Figure 2. A : Schéma du vecteur binaire pBibHygro utilisé pour les transformations ciblées<br />
sur les gènes CCR et CCoAoOMT. B : séquences des ADNc de CCR et CCoAOMT<br />
présentes sur l’ADN-T transféré dans le peuplier. C : schéma de l’ADN-T transféré dans le<br />
peuplier (cf. dossier B/FR/99.02.15, annexe 2a & 2b)
Le plasmide binaire pBIBHygro (Becker 1990, figure 2) contient, entre les deux<br />
frontières de l’ADN-T : le gène (hpt) de l'hygromycine B phosphotransférase<br />
fusionné avec le promoteur (pNOS) du gène de la nopaline synthase et le<br />
terminateur du gène 7 de l’ADN-T (pAg7, aussi nommé 3’g7), et un site de<br />
clonage multiple. La séquence codant pour une enzyme de la voie de<br />
biosynthèse des lignines (COMT, CAD, CCR ou CCoAOMT, cf. §C3) est<br />
insérée dans ce site de clonage ; elle est flanquée du promoteur 35S du virus<br />
de la mosaïque du chou-fleur (CaMV) avec un enhancer doublé (p70, aussi<br />
nommé p35-2), et du terminateur du gène 35S du CaMV (pA35S). Chacun des<br />
vecteurs binaires ainsi construits a été introduit dans la souche d’A.<br />
tumefaciens C58C1Rif(pMP90) (Koncz and Schell 1986) utilisée pour la<br />
transformation génétique du peuplier.<br />
La <strong>technique</strong> de transformation par A. tumefaciens permet l’intégration de l’ADN-T<br />
constitué du gène d’intérêt et du gène marqueur de sélection, encadrés par les bordures<br />
droite (RB) et gauche (LB).<br />
C.3. Taille, origine (nom) des organismes donneurs et fonction recherchée de<br />
chaque fragment constitutif de la région envisagée pour l'insertion.<br />
La séquence à insérer dans le génome de la plante hôte est l’ADN-T encadré par les<br />
bordures droite (RB) et gauche (LB) du plasmide Ti d’Agrobacterium tumefaciens<br />
comprenant le gène d’intérêt et le gène marqueur de sélection.<br />
Les gènes d’intérêt sont des gènes de peuplier codant pour quatre enzymes de la<br />
biosynthèse des monolignols, unité élémentaire du polymère de lignines, un des composants<br />
majeurs du bois (figure 3). La séquence de chacun des gènes d’intérêt est insérée en<br />
position sens ou antisens entre i) le promoteur du virus de la mosaïque du chou-fleur<br />
(CaMV) simple (p35S) ou doublé (p70, aussi nommé 35S-2) et, ii) une séquence<br />
terminateur, soit celle du gène T7 de l’ADN-T (3’g7, aussi nommé pAg7) soit celle du gène<br />
35S du CaMV (pA35S) (cf. §C2). L’insertion en position antisens a pour objectif d’entraîner<br />
l’extinction de l’expression du gène endogène correspondant. L’ARN messager produit par le<br />
gène en position antisens interfère avec l’ARN messager endogène et conduit à une forte<br />
réduction du niveau de la protéine codée par le gène endogène. L’insertion en position sens<br />
entraîne chez certaines lignées (dont celles faisant partie de la présente demande) un effet<br />
similaire (c'est-à-dire une réduction de l’activité de l’enzyme ciblée) par un mécanisme<br />
appelé co-suppression. L’altération du profil d’activité de ces enzymes dans l’espace et dans<br />
le temps se traduit par des modifications en quantité et en qualité du polymère de lignines et<br />
en conséquence, des modifications des propriétés du bois.<br />
Les quatre séquences utilisées, décrites ci-dessous, dérivent de séquences d’ADNc<br />
isolées, soit d’une banque d’ADNc de feuilles de l’hybride Populus trichocarpa x Populus<br />
deltoïdes, clone AFOCEL N°064, cv Hunnegen (pour les ADNc de la COMT et de la CAD),<br />
soit d’une banque d’ADNc de xylème du clone “Trichobel “ de l’espèce pure Populus<br />
trichocarpa (pour les ADNc de la CCoAOMT et de la CCR) : les séquences de ces quatre<br />
gènes sont placées en annexe 1.
Figure 3. La voie de biosynthèse des monolignols chez les angiospermes d’après<br />
Bonawitz and Chapple, 2010.<br />
1) COMT (Caffeic acid O-méthyl transférase) : fragment d’une taille de 900 pb, de la<br />
région 3’ de l’ADNc de la COMT (Accession : AAF60951 ; Dumas et al. 1992), inséré en<br />
orientation antisens uniquement. Le gène chimérique (p35-AS-COMT-p3’T7) est introduit<br />
dans le vecteur binaire pGSJ780A pour donner le vecteur de transformation pGSJ780A/AS-<br />
COMT.<br />
2) CAD (Cinnamyl alcool déshydrogénase) : ADNc pleine longueur d’une longueur de<br />
1378 pb (accession Z19568 ; van Doorsselaere et al. 1995a) inséré en orientation sens ou<br />
antisens. Les gènes chimériques (p35-S-CAD-p3’T7 et p35-AS-CAD-p3’T7) sont introduits<br />
dans le vecteur binaire pGSJ780A pour donner respectivement les vecteurs de<br />
transformation pGSJ780A/S-CAD & pGSJ780A/AS-CAD.<br />
3) CCR (Cinnamoyl coenzymeA réductase) : ADNc pleine longueur codant pour CCR<br />
(accession AJ224986 ; Leplé et al. 1998) inséré en orientation sens ou antisens. Les gènes<br />
chimériques (p70-S-CCR-pA35S et p70-AS-CCR-pA35S) sont introduits dans le vecteur<br />
binaire pBIBHygro pour donner, respectivement, les vecteurs de transformation<br />
pBIBHygro/S-CCR et pBIBHygro/AS-CCR.<br />
4) CCoAOMT (Caffeoyl coenzyme A O-méthyl transférase) : ADNc pleine longueur<br />
codant pour la CCoAOMT (accession AJ224894 ; Meyermans et al., 2000) inséré en<br />
orientation sens ou antisens. Les gènes chimériques (p70-S-CCoAOMT-pA35S et p70-AS-<br />
CCoAOMT-pA35S) sont introduits dans le vecteur binaire pBIBHygro pour donner,<br />
respectivement, les vecteurs de transformation pBIBHygro/S-CCoAOMT et pBIBHygro/AS-<br />
CCoAOMT.
Pour les constructions p70-S-CCoAOMT-pA35S, p70-AS-CCoAOMT-pA35S, p70-S-<br />
CCR-pA35S et p70-AS-CCR-pA35S : Le gène marqueur utilisé est le gène de l’hygromycine<br />
B phosphotransférase (hpt) fusionné au promoteur (pNOS) du gène de la nopaline synthase<br />
de Tn7 et au terminateur du gène 7 de l’ADN-T (pAg7),<br />
Pour les constructions p35-AS-COMT-p3’T7, p35-S-CAD-p3’T7 et p35-AS-CAD-p3’T7 :<br />
Le gène marqueur utilisé est le gène de la néomycine phosphotransférase (nptII) fusionné au<br />
promoteur (pNOS) du gène de la nopaline synthase de Tn7 et au terminateur (3’OCS) de<br />
l’octopine synthase.<br />
Les schémas des différentes constructions ont été fournis dans les dossiers de<br />
demande de dissémination correspondant à la première installation au champ des peupliers<br />
transgéniques faisant l’objet de cette présente demande de prolongation (cf. Cornu et al.<br />
1995 (dossier #B/FR/95.03.05, annexe 2) ; Cornu et al. 1999 (<strong>Dossier</strong> B/FR/99.02.15,<br />
annexe 2a & 2b)). Ces schémas ont été replacés dans ce dossier (figure 1 et 2).<br />
D. INFORMATIONS CONCERNANT LA PLANTE SUPERIEURE GENETIQUEMENT MODIFIEE<br />
D1. Description du ou des caractères et des caractéristiques qui ont été<br />
introduits ou modifiés<br />
Les plants de peupliers transgéniques faisant l’objet de cette demande d’autorisation<br />
d’essais au champ présentent des lignines modifiées suite à l’altération du niveau d’activité<br />
d’une des quatre enzymes de la lignification décrites plus haut. La réduction de ce niveau<br />
d’activité s’étale de 60 à 90% environ, le taux des réductions n’est pas nécessairement<br />
uniforme dans l’ensemble de la plante. En conséquence, les lignines du bois sont modifiées<br />
en quantité (baisse globale inférieure à 20%) et/ou en qualité. Ces modifications affectent les<br />
propriétés du bois. Cela se traduit notamment par l’intégration dans le polymère des lignines<br />
(donc dans le bois) d’unités élémentaires atypiques. La présence de telles unités<br />
élémentaires, qui sont des composés aromatiques, s’accompagne de l’apparition d’une<br />
coloration parfois vive dans la zone de bois en formation (à la périphérie du tronc et des<br />
branches). Ce phénotype coloré, qui varie selon le gène dont l’expression est altérée, est<br />
très facile à suivre : alors que le bois du clone INRA #717-1B4 non transformé est vert/jaune<br />
pâle, les lignées CAD ont un xylème fortement coloré en rouge, les lignées COMT et<br />
CCoAOMT sont plutôt roses, et les zones à faible activité CCR sont orange. Les<br />
modifications du bois associées aux modifications génétiques peuvent entraîner des<br />
altérations dans la croissance et le développement de l’arbre, liées aux importantes fonctions<br />
du bois dans l’arbre (principalement soutien mécanique et conduction de la sève brute) ; d’où<br />
l’intérêt d’une évaluation agronomique. Ces modifications génétiques peuvent également se<br />
traduire par des modifications des propriétés du bois importantes pour une utilisation<br />
technologique (production de papier ou de bioéthanol). Les modifications introduites au<br />
niveau des lignines ainsi qu’au niveau des propriétés papetières du bois de ces arbres ont<br />
été décrites dans plusieurs publications, dont certaines portent sur le matériel récolté sur les<br />
essais au champ faisant l’objet de cette demande d’extension (Baucher et al. 1996 ; van<br />
Doorsselaere et al. 1995b ; Meyermans et al. 2000 ; Lapierre et al. 1999 ; Pilate et al. 2002 ;<br />
Lapierre et al. 2004 ; Leplé et al. 2007). L’évaluation de l’aptitude à la production de<br />
bioéthanol (objet de la précédente demande d’autorisation) est encore en cours d’évaluation,<br />
les premières analyses ayant d’ores et déjà donné des résultats très encourageants pour<br />
certaines des lignées testées.<br />
Les lignées de peupliers ayant intégré l’ADN-T du vecteur de transformation<br />
pGSJ780A/AS-COMT sont dénommées ASCOMT2B et ASCOMT10B.<br />
Les lignées de peupliers ayant intégré l’ADN-T du vecteur de transformation<br />
pGSJ780A/AS-CAD sont dénommées ASCAD21 et ASCAD52, tandis que la lignée de<br />
peupliers ayant intégré le vecteur de transformation pGSJ780A/S-CAD est nommée SCAD1.
La lignée de peupliers ayant intégré l’ADN-T du vecteur de transformation<br />
pBIBHygro/S-CCR est nommée WT52-3, tandis que la lignée de peupliers ayant intégré le<br />
vecteur de transformation pBIBHygro/AS-CCR est nommée WT62-13.<br />
Les lignées de peupliers ayant intégré l’ADN-T du vecteur de transformation<br />
pBIBHygro/S-CCoAOMT sont dénommées 416 & 429, tandis que la lignée de peupliers<br />
ayant intégré le vecteur de transformation pBIBHygro/AS- CCoAOMT est nommée 101.<br />
Toutes les lignées de peupliers à lignines modifiées sont également résistantes à la<br />
kanamycine ou à l’hygromycine B, la résistance à ces antibiotiques ayant uniquement servi à<br />
sélectionner les plantes génétiquement transformées au cours des étapes de culture in vitro<br />
(présence des gènes nptII ou hpt sur le vecteur de transformation).<br />
D2. Informations sur les séquences réellement insérées ou délétées<br />
i) Taille et structure de l'insert et méthodes utilisées pour sa caractérisation, avec<br />
indication des parties de vecteur introduites dans la PSGM ou de tout ADN vecteur ou<br />
étranger restant dans la PSGM<br />
Les séquences transférées ont été détectées en réalisant des analyses de Southern<br />
sur l’ADN génomique extrait de plants de peuplier avant leur première installation en champ<br />
(cf. Cornu et al. 1995 (dossier #B/FR/95.03.05) ; Cornu et al. 1999 (dossier B/FR/99.02.15)).<br />
Cette caractérisation a démontré l’intégration stable des fragments d’ADN transférés. Des<br />
analyses par PCR ont permis de caractériser si l’excision des ADN-T avant leur insertion<br />
dans le génome des plantes transformées s’était bien réalisée au niveau des frontières<br />
droites et gauches des ADN-T. L’absence d’amplification observée dans la plupart des<br />
lignées de peupliers transgéniques, en utilisant comme amorces des séquences situées de<br />
part et d’autre de chacune de ces frontières, indique que les excisions se sont bien produites<br />
au niveau des bordures de l’ADN-T ; en d’autres termes, seul l’ADN-T a été intégré au<br />
génome de la plante hôte. Cependant, pour les deux lignées à faible activité CCR, un signal<br />
positif a été obtenu pour les PCR réalisées avec des amorces amplifiant la bordure gauche<br />
et les séquences rk2 et aph3 : l’excision au niveau de la bordure gauche n’a donc pas<br />
fonctionné et un fragment important du vecteur binaire a été intégré en addition à l’ADN-T<br />
dans le génome de ces deux lignées (les données de PCR fournies dans le dossier<br />
B/FR/99.02.15 sont jointes à ce dossier en annexe 3).<br />
iii)<br />
En cas de délétion, taille et fonction des régions supprimées<br />
La <strong>technique</strong> mise en œuvre n’entraîne pas de délétion<br />
iii) Nombre de copies de l’insert<br />
Le nombre de sites d’insertion dans le génome a été estimé par analyse de Southern<br />
(cf. Cornu et Pilate 1995 (dossier #B/FR/95.03.05) ; Cornu et al. 1999 (dossier B/FR/99.02.15)).<br />
Nous avons réalisé des analyses de Southern dont les résultats sont présentés en annexe 4.<br />
Le tableau ci-dessous récapitule le nombre d’inserts estimés à partir de ces analyses.<br />
Nb inserts<br />
Lignées COMT : ASCOMT10B 2<br />
ASCOMT2B 2<br />
Lignées CAD : ASCAD21 2<br />
ASCAD52 2<br />
SCAD1 > ou= 4<br />
Lignées CCR : WT52.3 > ou= 6<br />
WT62.13 > ou= 4
Lignées CCoAOMT : 101 3<br />
416 5<br />
429 2<br />
iv) localisation de l'insert dans les cellules de la plante (intégré au chromosome,<br />
aux chloroplastes ou aux mitochondries, ou sous forme non intégrée), et méthodes<br />
utilisées pour sa détermination.<br />
Dans les différentes lignées, les inserts ont été intégrés au niveau du génome<br />
nucléaire comme révélé par analyse de Southern.<br />
D3. Informations concernant l'expression de l'insert<br />
i) Informations concernant l'expression évolutive de l'insert durant le cycle de vie<br />
de la plante et les méthodes utilisées pour sa caractérisation<br />
Différentes méthodes sont utilisées pour suivre l’expression des inserts dans l’espace<br />
et le temps : quantité des ARNs (analyse de Northern, RT-PCR semi-quantitative), quantité<br />
de protéines (analyse par Western blot quand un anticorps spécifique est disponible, mesure<br />
d’activité enzymatique), modification qualitative et quantitative des lignines (méthode Klason<br />
et méthode par thioacidolyse), phénotype coloré du bois…<br />
Les analyses de northern en utilisant des sondes révélant soit l’ARN sens (endogène)<br />
ou l’ARN antisens (transgène) des différentes séquences cibles (codant les enzymes de la<br />
lignification) ont été réalisées sur des ARN totaux extraits de feuilles et de xylème. Dans les<br />
plantes normales, seul le xylème exhibe une forte expression de l’ARN endogène. Les<br />
lignées SCAD1, ASCAD T21, ASCAD T52, ASCOMT2B et ASCOMT10B présentent une<br />
forte réduction du niveau d’ARN endogène dans le xylème (Baucher et al. 1996 ; van<br />
Doorsselaere et al. 1995). Il est à noter que l’expression de l’ARN sens dans la lignée<br />
SCAD1 se traduit par un phénomène de co-suppression expliquant pourquoi, comme pour<br />
les autres lignées analysées, nous observons une réduction de l’expression de l’ARN<br />
endogène correspondant. L’expression des ARN sens (SCAD1) et antisens (ASB2B,<br />
ASB10B, ASCAD T21 et ASCAD T52) est sous contrôle du promoteur 35S du CAMV<br />
présentant peu de spécificité tissulaire. Toutefois, les ARN messagers COMT et CAD<br />
endogène n’étant exprimés que dans certains tissus (vaisseaux et xylème), la réduction de<br />
l’expression de l’ARN messager par effet antisens/co-suppression n’est observée que dans<br />
ces tissus. Les tests d’activité enzymatique capable de détecter des activités méthyl<br />
transférases spécifiques par dosage de la radioactivité de l’acide férulique résultant de la<br />
transformation de l’acide caféique par la COMT en présence de la S-Adenosyl Methionine<br />
(SAM) tritiée comme donneur de groupement méthyl ont révélé une forte réduction (>95%)<br />
de cette activité dans les deux lignées ASCOMT2B et ASCOMT10B. L’activité CAD a était<br />
réalisée par dosage colorimétrique du NADP+ formé lors de la réaction transformant l’alcool<br />
cinnamylique en cinnamaldéhyde : les analyses révèlent des activités résiduelles de l’ordre<br />
de 30 à 40% chez les lignées SCAD1, ASCADT21, ASCADT52.<br />
Le niveau des transcripts CCR dans le xylème des lignées WT52-3 et WT62-13 a été<br />
évalué par RT-PCR (Leplé et al. 2007), tandis que la réduction du niveau des CCoAOMT<br />
dans les lignées 101, 416 et 429 a été évaluée au niveau des protéines par western blot<br />
grâce à la disponibilité d’un anticorps spécifique dirigé contre cette enzyme (Meyermans et<br />
al. 2000).<br />
Les lignées choisies pour cette demande d’extension sont toutes altérées au niveau du<br />
métabolisme des lignines, ce qui se traduit par l’intégration dans le polymère des lignines<br />
d’unités élémentaires atypiques ayant pour effet des phénotypes colorés au niveau du<br />
xylème en développement. Nous avons pu vérifier la persistance de ce phénotype au cours
des années, de 1995 jusqu’à aujourd’hui, pour les lignées à faible activité CAD et COMT et,<br />
depuis 1999, pour les lignées à faible activité CCoAOMT et CCR. Il faut cependant souligner<br />
que le phénotype coloré des lignées à faible activité CCR n’est présent que sous forme de<br />
taches. De plus, l’intensité de ces colorations varie au cours des saisons : par exemple, la<br />
coloration orange des lignées à faible activité CCR est beaucoup plus visible en fin d’été<br />
qu’au printemps. Enfin, nos observations tendent à montrer que les effets de l’expression du<br />
transgène sur le métabolisme des lignines s’affaiblissent légèrement au fur et à mesure que<br />
l’arbre prend de l’âge. Par contre, après recépage des arbres, les rejets de jeunes tiges<br />
présentent à nouveau un phénotype comparable à celui observé initialement (figure 4,<br />
résultats non encore publiés).<br />
Figure 4. A : Echantillon de l’arbre A11 (ASOMT10B) prélevé le 23 mars 2007 à une hauteur de<br />
1m30 et orienté Nord/Sud grâce à l’encoche du côté nord. B : Photographie des rejets (de gauche à<br />
droite : 5 ASOMT2B et 10B (légèrement rosées), 1 tige ASCADT52 (rainurée rouge), 3 SCAD1<br />
(rouges), 1 ASCADT21 (rouge), puis 5 témoins (rainurés rouges) récoltés le 4 juin 2008. (G. Pilate,<br />
INRA Orléans)<br />
ii) Parties de la plante où l'insert est exprimé (par exemple les racines, la tige, le<br />
pollen, etc.).<br />
Comme précisé au paragraphe précédent, l’expression des inserts a été vérifiée au<br />
niveau des transcrits, des protéines ou de leur activité. Cependant, même si l’expression des<br />
différents inserts (COMT, CAD, CCoAOMT ou CCR) est sous le contrôle du promoteur du<br />
35S CAMV simple ou doublé ne présentant pas de spécificité tissulaire, les effets de la<br />
transformation sont effectifs lorsque le transcrit endogène est exprimé, soit au niveau des<br />
tissus vascularisés de la tige, des branches, des racines et des feuilles.<br />
D4. Description des différences entre la plante génétiquement modifiée et<br />
la plante réceptrice :<br />
i) Mode(s) et/ou vitesse de reproduction<br />
Au cours des essais précédents impliquant les mêmes lignées de peupliers à lignines<br />
modifiées, nous n’avons pas observé de différence entre plantes génétiquement modifiées et<br />
plantes réceptrices en ce qui concerne le mode ou la vitesse de reproduction. Les lignées à<br />
lignines modifiées ont commencé à fleurir en même temps et semblent autant florifères que<br />
les plants témoins. A noter que lors de la dernière période d’autorisation, nous n’avons pas<br />
observé de floraison du fait du mode de culture en taillis à très courte rotation (recépage sur<br />
des arbres de 3 ans, donc avant la première floraison), ce qui sera également le cas pour la<br />
demande d’extension de l’essai.
ii) Dissémination<br />
Dans les précédentes demandes de mise en champ de peupliers génétiquement<br />
modifiés, nous prévenions toute dissémination par la collecte et la destruction des fleurs.<br />
Lors de la dernière période d’autorisation, nous n’avons pas observé de floraison du fait du<br />
mode de culture en taillis à très courte rotation.<br />
iii) Capacité de survie.<br />
L’ensemble des arbres de certaines lignées à lignines modifiées de l’essai<br />
B/FR/99.02.15 n’a pas supporté les conditions hivernales et a été éliminé dès la première<br />
année. En revanche, les lignées à lignines modifiées faisant l’objet de cette demande de<br />
prolongation ne paraissent pas affectées dans leur capacité de survie, à l’exception des<br />
lignées SCAD1 et W62-13 qui présentent une réduction de croissance considérable par<br />
rapport au témoin, particulièrement en conditions de taillis à très courte rotation (densité de<br />
l’ordre de 10 000 tiges/ha). Il est très probable que cette moindre capacité de croissance lui<br />
ferait perdre assez rapidement la compétition pour la lumière, menant ainsi à terme à une<br />
réduction de sa capacité de survie, voire son élimination dans des conditions de fortes<br />
compétitions. Les autres lignées ne présentent pas ou seulement de faibles différences de<br />
croissance avec les arbres témoins.<br />
D5. Stabilité génétique de l'insert et stabilité phénotypique de la PSGM.<br />
La stabilité génétique de l’insert n’a pas été testée. Concernant la stabilité<br />
phénotypique, comme déjà indiqué plus haut, nos observations indiquent que les effets de<br />
l’expression du transgène sur le métabolisme des lignines s’affaiblissent au fur et à mesure<br />
que l’arbre prend de l’âge. Au contraire, les rejets de tiges qui poussent après recépage des<br />
arbres (réalisé par exemple en fin de rotation) présentent à nouveau un phénotype<br />
comparable à celui observé initialement (figure 4, résultats non publiés). De même, les<br />
observations concernant les phénotypes colorés du xylème en activité (cf. § D3.i) suggèrent<br />
une bonne stabilité phénotypique des modifications au cours des années.<br />
D6. Toute modification de la capacité de la PSGM à transférer du matériel<br />
génétique dans d'autres organismes.<br />
Non testé. Il faut noter que nous contrôlons toute dissémination du matériel génétique<br />
par voie végétative (destruction régulière des drageons) ou par voie florale (puisque les<br />
rotations sont trop courtes pour que les arbres produisent des fleurs).<br />
D7. Information concernant les effets toxiques, allergisants ou autres effets<br />
nocifs résultant de la modification génétique sur la santé humaine.<br />
A ce jour nous ne disposons d’aucune indication sur une toxicité éventuelle pouvant<br />
résulter des séquences introduites. La modification génétique confère aux plantes<br />
transgéniques une résistance à l’hygromycine ou à la kanamycine et des altérations dans le<br />
polymère de lignines mis en place dans les parois des cellules de bois. Les gènes introduits<br />
responsables de ces caractères ne présentent, à notre connaissance, aucun risque de<br />
toxicité particulier.<br />
D8. Information concernant la sécurité de la PSGM pour la santé des animaux<br />
notamment en ce qui concerne tout effet toxique, allergisant ou autre effet nocif<br />
résultant de la modification génétique, lorsque la PSGM est destinée à être utilisée<br />
dans l'alimentation des animaux.<br />
Sans objet.
D9. Mécanisme d'interaction entre la plante génétiquement modifiée et les<br />
organismes cibles (le cas échéant).<br />
Sans objet.<br />
D10. Modifications potentielles des interactions de la PSGM avec les<br />
organismes non-cibles résultant de la modification génétique.<br />
Aucune interaction particulière n’est attendue avec des organismes non cibles.<br />
Les lignines sont parfois décrites comme ayant un rôle de barrière contre l’attaque des<br />
pathogènes. Aucun effet des différentes PSGM sur des organismes non cibles n’a été<br />
observé au cours d’un essai installé en Angleterre et impliquant ls mêmes lignées<br />
transgéniques à faible activités CAD ou COMT que dans cette demande de prolongation<br />
(Halpin et al. 2007). L’effet des modifications du métabolisme des lignines dans les<br />
différentes lignées génétiquement modifiées sur la microfaune et la microflore associée a été<br />
évaluée au cours de l’essai précédent : il apparait que les différences dans l’assemblage des<br />
ectomycchorhizes entre différentes lignées transgèniques sont similaires à celles se<br />
produisant entre différents génotypes du commerce (Danielsen et al. 2012 ; Danielsen et al.<br />
in press).<br />
D11. Interactions potentielles avec l'environnement abiotique.<br />
L’expression des transgènes introduits est constitutive car sous le contrôle du<br />
promoteur p70CaMV. Il est cependant possible que sous l’effet de stress abiotique,<br />
lumineux, hydrique ou thermique l’expression des transgènes soit affectée, sans qu’aucun<br />
effet négatif n’ait jamais été observé ni anticipé.<br />
D12. Description des méthodes de détection et d'identification de la plante<br />
génétiquement modifiée.<br />
La plupart des lignées génétiquement modifiées peuvent être identifiées pendant la<br />
période de croissance par le phénotype coloré du xylème en cours de différenciation. Des<br />
<strong>technique</strong>s moléculaires permettent également une identification fiable des plantes<br />
transgéniques, telles que l’analyse de Southern en prenant des sondes spécifiques du gène<br />
de résistance à l’antibiotique intégré dans les peupliers GM (nptII pour les peupliers CAD et<br />
COMT, hpt pour les peupliers CCR et CCoAOMT) et absent chez les plantes non<br />
transformées (Annexe 2 & 4).<br />
D13. Informations, le cas échéant, sur les précédentes disséminations de la<br />
plante génétiquement modifiée.<br />
L’ensemble des différentes PSGM a déjà été l’objet d’une expérimentation en champ.<br />
Les lignées ASCAD52, ASCAD21, SCAD1, ASCOMT10B et ASCOMT2B ont été l’objet<br />
d’une autorisation de plantation en champ en 1995 (<strong>Dossier</strong> B/FR/95.03.05), puis de deux<br />
demandes de prolongation (<strong>Dossier</strong>s B/FR/03.06.01 et B/FR/07/06/01).<br />
Les lignées 101, 416, 429, WT52#3, WT62#13, ASCOMT10B et ASCOMT2B ont<br />
également fait l’objet d’une autorisation de plantation en champ en 1999 (<strong>Dossier</strong><br />
B/FR/99.02.15), puis ont été inclues dans une demande de prolongation (B/FR/07/06/01).<br />
E. INFORMATIONS CONCERNANT LE SITE DE DISSEMINATION<br />
E1. Localisation et étendue des sites de dissémination.<br />
Tous nos essais impliquant des PSGM sont localisés dans une zone de la pépinière de<br />
l’unité de recherche AGPF, située sur la commune de Saint-Cyr en Val, dans le Centre de
Recherche INRA d’Orléans (figure 5). Puisque pour cet essai, nous réalisons une seconde<br />
rotation du matériel déjà installé pour l’essai #B/FR/07.06.01, la plantation sera par<br />
construction localisée sur les parcelles déjà utilisées lors de la précédente expérimentation,<br />
soit une première parcelle d’une surface expérimentale de 21 m x 21 m, soit 441 m 2 , et une<br />
seconde parcelle de 61,5 m x 15 m, soit 922,5 m 2 , pour une surface totale de 1363,5 m 2 .<br />
Figure 5. Parcelle D de la pépinière de l’Unité expérimentale UE 995 sur le site<br />
d’Orléans du centre INRA Val de Loire. En bleu clair, les surfaces concernées par la<br />
présente demande d’extension d’autorisation.<br />
E2. Description de l'écosystème des sites de dissémination, y compris le<br />
climat, la flore et la faune.<br />
Le site est situé sur la première terrasse de Sologne : le sol, très filtrant, est de texture<br />
sableuse avec silex à tendance battante. Le climat est typique du Val de Loire à caractère<br />
océanique avec vents d’ouest dominants et des précipitations moyennes annuelles de 600<br />
mm.<br />
La flore est de type acidophile et de sols pauvres, à prédominance de chêne, de<br />
bouleau, de châtaignier, de pins, de callune et de bruyère cendrée. La classification phytosociologique<br />
correspondante est de l’ordre « Quercetalia robori-petraeae ».<br />
E3. Présence d'espèces apparentées sauvages sexuellement compatibles ou<br />
d'espèces végétales cultivées sexuellement compatibles.<br />
Dans la région, à proximité du Centre de Recherche d’Orléans, il est possible de<br />
trouver des individus sauvages de P. tremula et de P. x canescens sexuellement<br />
compatibles. De plus, l’Unité AGPF d’Orléans possède sur sa pépinière des clones de<br />
différents peupliers de la section Populus.
E4. Proximité des sites de biotopes officiellement reconnus ou de zones<br />
protégées susceptibles d'être affectées.<br />
Il n’existe pas à proximité du site d’implantation de l’essai de biotope officiellement<br />
reconnu ou de zone protégée susceptible d’être affectée.<br />
F. INFORMATIONS CONCERNANT LA DISSEMINATION<br />
F1. Objectif de la dissémination<br />
Comme déjà évoqué dans l’introduction, les lignines sont indispensables au bon<br />
développement de l’arbre de par leur rôle dans les fonctions de soutien et de conduction du<br />
bois ; a contrario, elles sont indésirables pour la production de biocarburants de seconde<br />
génération à partir de bois car elles limitent grandement l’accès des enzymes de<br />
saccharification aux polysaccharides de la paroi.<br />
L’élimination des lignines lors de l’étape de prétraitement est fortement dépendante de<br />
la quantité des lignines présentes dans le bois et de leurs propriétés. Nous avons produit des<br />
peupliers GM pour lesquels nous avons modifié de façon ciblée la voie de biosynthèse des<br />
lignines et donc leur qualité et/ou leur qualité. L’objectif de la dissémination est d’étudier des<br />
lignées de peupliers modifiés pour l’expression de 4 gènes codant pour des enzymes clés de<br />
la voie de biosynthèse des lignines : CCoAOMT, COMT, CCR et CAD (figure 3). La<br />
modification de l’expression de ces gènes entraîne des changements importants sur la<br />
quantité et la qualité des lignines présentes dans le bois des arbres génétiquement modifiés<br />
par rapport à des arbres de même génotype non modifiés génétiquement. Ces changements<br />
importants vont déterminer la "solidité" du polymère de lignines et sa résistance aux<br />
traitements chimiques ou enzymatiques lors d'une utilisation technologique tandis qu’ils<br />
peuvent affecter également le potentiel de croissance et de développement des arbres GM.<br />
Nous avons choisi de réaliser cette évaluation sur une plantation menée en taillis à très<br />
courte rotation (TTCR), cette sylviculture étant une option raisonnable pour mener des<br />
cultures énergétiques dans l’objectif de maximiser la production de biomasse avec une forte<br />
densité de plantation (10 000 tiges à l’hectare) et des récoltes tous les deux trois ans<br />
pouvant être encore réalisées avec du matériel agricole. De plus, l’essai est réalisé dans<br />
notre pépinière en Sologne sur un sol marginal peu fertile, impropre à toute culture agricole<br />
rentable.<br />
Lors de la période précédente, nous avons réalisé le recépage de l’ensemble du<br />
dispositif en mars 2012, ce qui a constitué la première rotation : de nombreux échantillons<br />
ont été prélevés et sont en cours d’analyse. Avec cette demande d’extension, nous<br />
poursuivons un test en grandeur nature de l’effet de modifications quantitatives et/ou<br />
qualitatives des lignines dans l’élaboration d’une ressource bois à vocation énergétique, et<br />
cela dans des conditions voisines de celles qui sont envisageables aujourd’hui pour le<br />
développement futur de ce type de ressources, c'est-à-dire en taillis à très courte rotation et<br />
sur un sol marginal afin de ne pas entrer en compétition avec les cultures alimentaires pour<br />
l’utilisation des surfaces cultivables.<br />
Par ailleurs, une culture en TTCR est recépée tous les 2 à 3 ans, gardant l’arbre dans<br />
sa phase juvénile avant qu’il ait pu produire des fleurs, permettant de facto un contrôle total<br />
de la dissémination par graines ou pollen.<br />
Afin d’évaluer les performances agronomiques des lignées, différentes mesures seront<br />
réalisées de façon régulière, mesures portant sur des aspects quantitatifs (hauteur et<br />
diamètre des arbres, nombre de brins principaux) et qualitatifs (attaques de ravageurs, chute<br />
de cime…).
A la fin des deuxième et troisième rotations, l’essai sera recépé et le bois récolté et<br />
traité afin d’évaluer le rendement de saccharification qui est un critère clé pour la production<br />
de bioéthanol. Si des <strong>technique</strong>s adaptées sont optimisées à ces dates, des prétraitements<br />
capables de préserver les propriétés des lignines seront appliqués afin d’évaluer les<br />
différences potentielles entre lignées dans l’optique d’une valorisation des lignines comme<br />
sous-produit à haute valeur ajoutée. Les résultats agronomiques et technologiques seront<br />
comparés aux résultats obtenus au cours de la première rotation.<br />
Enfin, un suivi agronomique des teneurs en élément minéraux (N, S, P, K, Ca, Mg et<br />
Mn) continuera d’être réalisé tout au long de la durée de l’essai.<br />
Toutes les expérimentations seront effectuées uniquement à des fins de recherches.<br />
F2. Date(s) et durée prévues de l'opération.<br />
Les deux dispositifs ayant été recépés au mois de mars 2012 afin de profiter de la forte<br />
repousse de printemps, l’opération s’étendra sur les cinq prochaines années, soit jusqu’à la<br />
fin décembre 2017.<br />
F3. Méthode de dissémination envisagée.<br />
Les peupliers grisards ayant la capacité de rejeter des souches, la croissance des<br />
nouvelles tiges se fera naturellement à partir des souches correspondant aux plants de<br />
peupliers installés depuis 2008 et 2009.<br />
F4. Méthode de préparation et gestion du site avant, pendant et après la<br />
dissémination, y compris les pratiques culturales et les modes de récolte.<br />
Le site d’expérimentation est inclus dans la pépinière de l’Unité AGPF de l’INRA<br />
d’Orléans. A ce titre, il est doublement protégé par la clôture générale du Centre et par une<br />
clôture d’isolement de parcelles de pépinière. Le site est isolé par une zone de protection de<br />
3 m maintenue constamment propre par un travail superficiel du sol. Dans un périmètre de<br />
20 m autour de la parcelle expérimentale, toute apparition de drageons (aisément<br />
identifiables) sera régulièrement contrôlée par traitement herbicide.<br />
La zone expérimentale est une zone régulièrement entretenue réservée aux<br />
expérimentations impliquant des peupliers génétiquement modifiés. Le terrain sera entretenu<br />
selon les méthodes utilisées classiquement pour ce type de culture : hersage, désherbage<br />
chimique de la zone expérimentale et de la zone de protection, fertilisation manuelle,<br />
irrigation...<br />
Le site sera pris en charge pour la partie entretien par l’Unité Expérimentale “GBFOR”<br />
sous la direction des responsables scientifiques de l’expérimentation.<br />
Il en va de même pour la récolte des échantillons qui se fera avec les méthodes<br />
classiques utilisées en routine par les équipes <strong>technique</strong>s.<br />
F5. Nombre approximatif de plantes (ou de plantes par mètre carré)<br />
Chaque lignée de peuplier GM ou témoin a été plantée à 120 exemplaires répartis en 5<br />
blocs de 24 plants (6 x 4 plants), répartis de façon semi aléatoire sur toute la surface de<br />
l’essai (figure 6). Le nombre de plants GM s’élève ainsi à 1200 plants, auxquels se rajoutent<br />
240 plants témoins, soit une densité de 10 000 plants / ha. L’espacement sur la longueur de<br />
l’essai est de 1 m tandis qu’il est alternativement de 0.6m et de 1.2m sur la largeur, ce qui<br />
permet le passage aisé d’une débroussailleuse pour l’entretien régulier de la parcelle.
Figure 6. Plan du dispositif expérimental. Chaque lignée est plantée en 5 blocks de<br />
24 individus, nommés Tbr et Tin pour les témoins non transformés<br />
Pour les peupliers transgéniques : Li2 101 (pBIBHygro/AS-CCoAOMT)<br />
Li3 416 (pBIBHygro/S-CCoAOMT)<br />
Li4 429 (pBIBHygro/S-CCoAOMT)<br />
Li5 WT52-3 (pBIBHygro/S-CCR)<br />
Li7 WT62-13 (pBIBHygro/AS-CCR)<br />
Li9 ASCOMT2B (pGSJ780A/AS-COMT)<br />
Li11 ASCOMT10B (pGSJ780A/AS-COMT)<br />
Li18 ASCAD52 (pGSJ780A/AS-CAD)<br />
Li21 ASCAD21 (pGSJ780A/AS-CAD)<br />
Li22 SCAD1 (pGSJ780A/S-CAD)
G. INFORMATIONS SUR LES PLANS DE SURVEILLANCE, DE CONTROLE, ET DE TRAITEMENT DU<br />
SITE ET DES DECHETS APRES DISSEMINATION<br />
G1. Précautions prises<br />
i) Distance(s) des autres espèces végétales sexuellement compatibles, espèces<br />
parentales sauvages et cultivées<br />
L’Unité AGPF d’Orléans possède sur sa pépinière des clones de différents peupliers<br />
de la section Populus.<br />
ii) Mesures visant à minimiser ou à empêcher la dissémination de tout organe<br />
reproducteur de la PSGM (par exemple pollen, graines, tubercules)<br />
Dans le cadre de cette demande, les peupliers ne pourront pas atteindre leur âge<br />
minimal de floraison (4 ans) car ils seront coupés tous les 3 ans.<br />
Le site de l’essai est isolé par une zone de protection de 3 m maintenue constamment<br />
propre par un travail superficiel du sol. Ainsi, toute apparition de drageons (aisément<br />
identifiables) autour de la parcelle expérimentale peut être régulièrement contrôlée par<br />
traitement herbicide.<br />
G2. Description des méthodes de traitement du site après dissémination.<br />
Afin de contrôler toute formation ultérieure de drageons, le sol (zone expérimentale et<br />
zone de protection) sera traité selon un protocole mis au point et éprouvé par l’Unité<br />
Expérimentale GBFOR pour l’élimination des peupliers avant replantation.<br />
A la fin de l’hiver suivant l’arrêt de l’expérimentation, tous les plants seront recépés à<br />
une hauteur de 20 cm en moyenne. Ensuite, on laissera les rejets de souche repousser<br />
jusqu’au mois de juin (la repousse a lieu essentiellement sur les réserves). A cette date, un<br />
traitement herbicide au glyphosate sera appliqué. Les plants seront ensuite arrachés au<br />
cours de l’automne et détruits par le feu. Ce protocole permet d’épuiser la souche et de<br />
détruire la totalité des racines, grandes et petites, Nous n’avons jamais observé de<br />
rémanents.<br />
G3. Description des méthodes de traitement après dissémination pour le<br />
matériel issu de plantes génétiquement modifiées, y compris les déchets.<br />
En fin d’expérimentation, après prélèvement de tous les échantillons nécessaires aux<br />
différentes analyses moléculaires, biochimiques et technologiques, les plants seront<br />
dévitalisés, arrachés mécaniquement et brûlés suivant la procédure décrite au précédent<br />
paragraphe.<br />
G4. Description des plans et des <strong>technique</strong>s de surveillance.<br />
Le site d’expérimentation est situé dans une zone contrôlée (parcelle D) réservée à ce<br />
type d’expérimentation.<br />
Une attention particulière sera portée régulièrement à tout phénomène de<br />
drageonnage.<br />
Pendant la culture, l’essai sera suivi très régulièrement par le personnel responsable<br />
de la dissémination, les techniciens et les chercheurs. La conformité de l’expérimentation<br />
aux conditions décrites dans ce dossier et dans l’autorisation du Ministère de l’Agriculture<br />
sera contrôlée annuellement par les agents assermentés de la Protection des Végétaux.<br />
Après la destruction de l’essai, le site sera contrôlé régulièrement pendant les deux<br />
années suivantes de façon à détecter et éliminer les repousses (la première année), et<br />
vérifier (la deuxième année) l’absence de repousses.
G5. Description des plans d'urgence<br />
Au cours des 15 années d’essais au champ de peupliers à lignines modifiées que nous<br />
avons menés, nous n’avons pas eu d’évènements nécessitant la mise en œuvre d’un plan<br />
d’urgence. Néanmoins, nous continuerons de réaliser le suivi régulier de l’essai afin d’être<br />
capable d'identifier de façon précoce tout événement ou développement non souhaitable et<br />
de réagir par la destruction de l’essai telle que décrite au § G.2.<br />
G6. Méthodes et procédures de protection du site.<br />
Aucune méthode et/ou procédure particulière de protection du site ne sera appliquée.<br />
Cf. ci-dessus pour description générale des procédures de protection.<br />
H. CONCLUSIONS CONCERNANT LES INCIDENCES POTENTIELLES SUR LA SANTE PUBLIQUE ET<br />
L'ENVIRONNEMENT DE LA DISSEMINATION DE PLANTES SUPERIEURES GENETIQUEMENT<br />
MODIFIEES (PSGM)<br />
H1. Probabilité que les PSGM deviennent plus persistantes que les plantes<br />
parentales ou réceptrices dans les habitats agricoles ou se propagent plus<br />
rapidement dans les habitats naturels.<br />
Les plantes qui font l’objet de cette prolongation sont résistantes à la kanamycine ou à<br />
l’hygromycine et possèdent moins de lignines ou des lignines modifiées.<br />
La résistance à un antibiotique, qui n’est pas utilisé en extérieur (ni en agriculture, ni en<br />
sylviculture) n’a aucune raison de conférer au peuplier qui porte ce caractère, ni une<br />
meilleure persistance dans les habitats agricoles, ni une meilleure propagation dans les<br />
habitats naturels.<br />
Aucun avantage sélectif des peupliers génétiquement modifiés faisant l’objet de cette<br />
demande, comme aucune incidence écologique sur des organismes non cibles, ne peuvent<br />
être actuellement identifiés. Il existe une variation certaine de la quantité et de la qualité des<br />
lignines entre espèces, et à l’intérieur d’une même espèce (Sarkanen et Hergert 1971 ;<br />
Studer et al. 2011). Cependant, les lignines sont impliquées dans des fonctions vitales pour<br />
l’arbre (soutien mécanique, conduction de la sève, barrière contre les pathogènes) ; notre<br />
expérience de plus de 15 ans en ce domaine nous a démontré à plusieurs occasions que les<br />
modifications apportées aux lignines par génie génétique, tant du point de vue quantitatif que<br />
qualitatif, devaient faire l’objet de nombreuses mesures sous peine d’altérer rapidement les<br />
fonctions de conduction et de soutien (Pilate et al. 2004). De plus, il s’est avéré que des<br />
peupliers à lignines modifiés qui se comportaient relativement bien dans le milieu très<br />
protégé de la serre se révélaient très diminués (par rapport aux arbres témoins non<br />
modifiés), voire inaptes à survivre dans le milieu un peu plus contraignant de la pépinière<br />
(qui est pourtant beaucoup moins contraignant que l’habitat naturel du peuplier grisard).<br />
D’ailleurs, le plus difficile dans nos travaux sur ce matériel est bien de trouver un compromis<br />
entre une modification des lignines assez importante pour être potentiellement intéressante<br />
sur le plan technologique, et simultanément qui ne soit pas trop délétère pour le<br />
développement de l’arbre. Ceci suggère que les peupliers génétiquement modifiés faisant<br />
l’objet de cette demande d’extension ont tout au plus une persistance égale aux individus<br />
non génétiquement modifiés ; il n’y aucune raison de penser que les modifications apportées<br />
influent sur la rapidité de propagation des peupliers à lignines modifiées dans leur habitat<br />
naturel.<br />
H2. Avantages ou inconvénients sélectifs conférés aux PSGM<br />
Comme nous l’avons déjà écrit dans le paragraphe précédent, notre expérience de<br />
plus de 15 ans sur l’étude de l’effet des modifications des lignines nous amène à conclure<br />
que dès lors que ces modifications ont été apportées de façon artificielle, comme c’est le cas
par génie génétique, donc sans que les forces de sélection aient pu agir, il y a toutes les<br />
chances que ces modifications confèrent un désavantage adaptatif à la plante<br />
génétiquement modifiée, au mieux un statu quo.<br />
H3. Possibilité de transfert de gènes aux mêmes espèces ou à d'autres<br />
espèces végétales sexuellement compatibles dans les conditions de plantation du<br />
PSGM et avantages ou inconvénients sélectifs conférés à ces espèces végétales<br />
La possibilité de transfert de gènes aux mêmes espèces ou à d'autres espèces<br />
végétales sexuellement compatibles dans les conditions de plantation est inexistante, en<br />
raison de l’absence de floraison.<br />
H4. Incidences immédiates et/ou différées que les interactions directes ou<br />
indirectes entre les PSGM et les organismes cibles, tels que prédateurs,<br />
parasitoïdes et agents pathogènes peuvent avoir sur l'environnement (le cas<br />
échéant)<br />
Les plantes faisant l’objet de ce dossier n’ont pas vocation à agir directement sur des<br />
organismes cibles.<br />
H5. Incidences immédiates et/ou différées que les interactions directes ou<br />
indirectes entre le PSGM et des organismes non-cibles (compte tenu également des<br />
interactions d'organismes avec les organismes cibles), notamment les incidences<br />
sur les niveaux de population des concurrents, herbivores, symbiotes (le cas<br />
échéant), parasites et agents pathogènes<br />
Les lignines sont supposées avoir un rôle de barrière vis-à-vis de l’attaque des<br />
pathogènes, mais de fait très peu de données existent sur le sujet et il semble bien que la<br />
biosynthèse des lignines puisse avoir un rôle plus subtil qu’une simple barrière en réponse à<br />
l’attaque d’herbivores ou de microbes (Quentin et al. 2009). Par ailleurs, depuis que nous<br />
réalisons des essais avec ces lignées de peupliers à lignines modifiées, nous n’avons jamais<br />
observé d’effets évidents, par exemple une variation dans la résistance de ce matériel à<br />
l’attaque de pathogènes.
H6. Effets immédiats et/ou différés éventuels sur la santé humaine résultant<br />
des interactions directes ou indirectes potentielles entre les PSGM et les personnes<br />
travaillant ou entrant en contact avec la/les PSGM disséminée(s) ou se trouvant à<br />
proximité<br />
Aucune allergie de contact n’a été développée par les personnels de laboratoire qui<br />
manipulent depuis de nombreuses années des plantes transgéniques exprimant le gène<br />
de sélection hptI. Les études menées dans le cadre de l’homologation de plantes<br />
génétiquement modifiées n’ont pas révélé de toxicité particulière associée au gène nptII<br />
(Fuchs et al., 1993). Un avis émis par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des<br />
Aliments développe de façon approfondie les raisons de cette absence de toxicité. Il est<br />
consultable sur le site suivant :<br />
http://www.afssa.fr/actualites/index.asp?mode=actu&ladate=&id_info=4673&id_the<br />
me=1086<br />
Par ailleurs, la stratégie est d’inhibé la biosynthèse d’enzyme de la voie de<br />
biosynthèse des lignines. Cela se traduit donc seulement par une diminution du niveau de<br />
la protéine endogène, écartant tout risque d’effet allergisant,<br />
H7. Effets immédiats et/ou différés éventuels sur la santé des animaux et<br />
conséquences pour la chaîne alimentaire résultant de la consommation de l'OGM<br />
ou de tout produit dérivé s'il est destiné à être utilisé en tant qu'aliment pour<br />
animaux<br />
Sans objet.<br />
H8. Incidences immédiates et/ou différées sur les processus biogéochimiques<br />
résultant des interactions directes et indirectes potentielles de l’OGM et des<br />
organismes cibles et non-cibles à proximité du/des OGM disséminé(s)<br />
Des expériences préliminaires ont montré que le bois de certaines lignées de peuplier<br />
à lignines modifiées se décomposait à court terme plus rapidement que les arbres témoins<br />
(Pilate et al. 2002). Cependant, des expériences menées sur près de 18 mois ont démontré<br />
qu’à cette échelle de temps, les différences entre lignées n’étaient pas significatives et que<br />
les différences dues aux variations environnementales pendant la croissance des arbres en<br />
champ étaient bien plus importantes que les différences mesurées entre lignées à lignines<br />
modifiées et arbres témoins (Hopkins et al. 2007). Cela nous amène à la conclusion que les<br />
incidences sur les processus biogéochimiques des modifications des lignines sont au plus<br />
mineures.<br />
H9. Incidences immédiates et/ou différées, directes ou indirectes, que les<br />
<strong>technique</strong>s spécifiques de culture, de gestion et de récolte utilisées pour la PSGM<br />
peuvent avoir sur l'environnement lorsqu'elles sont différentes de celles utilisées<br />
pour des plantes supérieures non génétiquement modifiées<br />
Sans objet.
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Lignin Biosynthesis Promotes the Sexual Reproduction of Homothallic Oomycete<br />
Pathogens. PLOS Pathogen, 5, e1000264.<br />
Ralph J., Lapierre C., Marita J.M., Kim H., Lu, F., Hatfield R.D., Ralph S.,<br />
Chapple C., Franke R., Hemm M.R., van Doorsselaere J., Sederoff R.R., O’Malley<br />
D.M., Scott J.T., MacKay J.J., Yahiaoui, N., Boudet A.M., Pean M., Pilate G., Jouanin<br />
L. et Boerjan W., 2001. Elucidation of new structures in lignins of CAD- and COMTdeficient<br />
plants by NMR. Phytochemistry, 57, 993-1003.<br />
Sarkanen KV, Hergert HL, 1971. in Lignins, Occurrence, Formation, Structure<br />
and Reactions, eds. Sarkanen, K. V. & Ludwig, C. H. (Wiley Interscience, New York),<br />
pp. 43–94.<br />
Studer MH, DeMartini JD, Davis MF, Sykes RW, Davison B, Keller M, Tuskan<br />
JA, Wymana CE, 2011, Lignin content in natural Populus variants affects sugar<br />
release, PNAS 108, 6300-6305.<br />
van Doorsselaere J, Baucher M, Feuillet C, Boudet AM, van Montagu M, Inze D,<br />
1995a. Isolation of cinnamyl alcohol dehydrogenase cDNAs from two economic<br />
species : alfalfa and poplar. Demonstration of a high homology of the gene within<br />
angiosperms. Plant Physiol. Biochem. 33, 105-109.<br />
van Doorsselaere J., Baucher M., Chognot E., Chabbert B., Leplé J. C.,<br />
Pilate G., Cornu D., Monties B., van Montagu M., Inze D., Boerjan W. et Jouanin L.<br />
1995b. A novel lignin in poplar trees with reduced O-methyltransferase activity. Plant J.,<br />
8 (6), 855-864.
Annexe 1 : séquences des gènes CAD, COMT, CCR & CCoAOMT<br />
CAD<br />
LOCUS Z19568 1305 bp mRNA linear PLN 18-APR-2005<br />
DEFINITION P.deltoides encoding cinnamyl alcohol dehydrogenase.<br />
ACCESSION Z19568<br />
VERSION Z19568.1 GI:288752<br />
KEYWORDS cinnamyl alcohol dehydrogenase.<br />
SOURCE Populus deltoides<br />
ORGANISM Populus deltoides<br />
Eukaryota; Viridiplantae; Streptophyta; Embryophyta; Tracheophyta;<br />
Spermatophyta; Magnoliophyta; eudicotyledons; core eudicotyledons;<br />
rosids; fabids; Malpighiales; Salicaceae; Saliceae; Populus.<br />
REFERENCE 1 (bases 1 to 1304)<br />
AUTHORS Van Doorsselaere,J., Baucher,M., Feuillet,C., Boudet,A.M., Van<br />
Montagu,M. and Inze,D.<br />
TITLE Isolation of cinnamyl alcohol dehydrogenase cDNAs from two<br />
important economic species: alfalfa and poplar. Demonstration of a<br />
high homology of the gene within angiosperms<br />
JOURNAL Plant Physiol. Biochem. 33, 105-109 (1995)<br />
REFERENCE 2<br />
AUTHORS Van Doorsselaere,J.<br />
TITLE Direct Submission<br />
JOURNAL Submitted (07-JAN-1993) Van Doorsselaere J., Ghent University, Lab.<br />
of Genetics, Ledeganckstraat 35, Ghent B-9000, Oost Vlaanderen,<br />
Belgium<br />
REMARK revised by [3]<br />
REFERENCE 3 (bases 1 to 1305)<br />
AUTHORS Van Doorsselaere,J.<br />
TITLE Direct Submission<br />
JOURNAL Submitted (01-APR-1993) Van Doorsselaere J., Ghent University, Lab.<br />
of Genetics, Ledeganckstraat 35, Ghent B-9000, Oost Vlaanderen,<br />
Belgium<br />
COMMENT On Jun 11, 1993 this sequence version replaced gi:20466.<br />
FEATURES Location/Qualifiers<br />
source 1..1305<br />
/organism="Populus deltoides"<br />
/mol_type="mRNA"<br />
/strain="clone 064, Afocel, France"<br />
/db_xref="taxon:3696"<br />
/clone="cad.PdxPt.1"<br />
/tissue_type="leaf"<br />
/clone_lib="pUC18 cDNA library"<br />
CDS 28..1101<br />
/EC_number="1.1.1.195"<br />
/function="lignin biosynthesis"<br />
/citation=[1]<br />
/codon_start=1<br />
/product="cinnamyl alcohol dehydrogenase"<br />
/protein_id="CAA79622.1"<br />
/db_xref="GI:288753"<br />
/db_xref="GOA:P31657"<br />
/db_xref="InterPro:IPR002085"<br />
/db_xref="InterPro:IPR002328"<br />
/db_xref="InterPro:IPR011032"<br />
/db_xref="InterPro:IPR013149"<br />
/db_xref="InterPro:IPR013154"<br />
/db_xref="InterPro:IPR016040"<br />
/db_xref="UniProtKB/Swiss-Prot:P31657"<br />
/translation="MGSLETERKIVGWAATDSTGHLAPYTYSLRDTGPEDVFIKVISC
GVCHTDIHQIKNDLGMSHYPMVPGHEVVGEVVEVGSDVTRFKVGDVVGVGVIVGSCKN<br />
CHPCKSEIEQYCNKKIWSYNDVYTDGKPTQGGFAESMVVHQKFVVRIPDGMSPEQAAP<br />
LLCAGLTVYSPLKHFGLKQSGLRGGILGLGGVGHMGVKIAKAMGHHVTVISSSDKKRE<br />
EAMEHLGADEYLVSSDVESMQKAADQLDYIIDTVPVVHPLEPYLSLLKLDGKLILMGV<br />
INAPLQFVTPMVMLGRKSITGSFIGSMKETEEMLEFCKEKGVASMIEVIKMDYINTAF<br />
ERLEKNDVRYRFVVDVAGSKLIH"<br />
ORIGIN<br />
1 ctctcttagc ctcattgttt caagaaaatg ggtagccttg aaacagagag aaaaattgta<br />
61 ggatgggcag caacagactc aactgggcat ctcgctcctt acacctatag tctcagagat<br />
121 acggggccag aagatgtttt tatcaaggtt atcagttgtg gagtttgcca taccgatatc<br />
181 caccaaatca aaaatgatct tggcatgtca cactatccta tggtccctgg ccatgaagtg<br />
241 gttggtgagg ttgttgaggt gggatcagat gtgacaaggt tcaaagttgg agatgttgtc<br />
301 ggtgttggag tcatcgttgg aagctgcaag aattgtcatc catgcaaatc agagattgag<br />
361 caatactgca acaagaaaat ctggtcttac aatgatgtct acactgatgg caaacccacc<br />
421 caaggaggct ttgctgaatc catggttgtg catcaaaagt ttgtggtgag aattcctgat<br />
481 gggatgtcac cagaacaagc agcgccgcta ttgtgcgctg gattgacagt ttacagccca<br />
541 cttaaacact ttggactgaa acagagtggg ctaagaggag ggattttagg acttggagga<br />
601 gtagggcaca tgggggtgaa gatagcaaag gcaatgggac accatgtaac tgtgattagt<br />
661 tcttctgaca agaagcggga ggaggctatg gaacatcttg gtgctgatga atacttggtc<br />
721 agctcggatg tggaaagcat gcaaaaagct gctgatcaac ttgattatat catcgatact<br />
781 gtgcctgtgg ttcaccctct ggagccttac ctttctctgt tgaaacttga tggcaagctg<br />
841 atcttgatgg gtgttattaa tgccccattg cagtttgtta cgcctatggt tatgcttggg<br />
901 agaaagtcta tcaccgggag cttcataggg agcatgaagg agacagagga gatgcttgag<br />
961 ttctgcaagg aaaagggagt ggcctccatg attgaagtga tcaaaatgga ttatatcaac<br />
1021 acagcattcg agaggcttga gaaaaatgat gtgagatata gattcgttgt cgatgttgct<br />
1081 ggtagcaagc ttattcactg aacaacaata ctcttcatat tcgaaaaaaa aacgatatac<br />
1141 attgatacct gtttcagacg tgactttatt tccgagtgat gtgttttgtg gatcaaatgt<br />
1201 gacagtgtgt ctttgctttt aaaataaaga aaaggttgaa ttgttttttt aaaaaaaaaa<br />
1261 aaaaaaaaaa aaaaaaaaaa aaaaaaaaaa aaaaaaaaaa aaaaa<br />
//<br />
COMT<br />
LOCUS POPOME 1375 bp mRNA linear PLN 30-NOV-2000<br />
DEFINITION Populus x generosa tissue-type leaf O-methyltransferase mRNA,<br />
complete cds.<br />
ACCESSION M73431<br />
VERSION M73431.1 GI:169452<br />
KEYWORDS .<br />
SOURCE Populus trichocarpa x Populus deltoides<br />
ORGANISM Populus trichocarpa x Populus deltoides<br />
Eukaryota; Viridiplantae; Streptophyta; Embryophyta; Tracheophyta;<br />
Spermatophyta; Magnoliophyta; eudicotyledons; core eudicotyledons;<br />
rosids; fabids; Malpighiales; Salicaceae; Saliceae; Populus.<br />
REFERENCE 1 (bases 1 to 1375)<br />
AUTHORS Dumas,B., Van Doorsselaere,J., Legrand,M., Van Montagu,M.M. and<br />
Inze,D.<br />
TITLE Molecular analysis of a poplar O-methyltransferase involved in<br />
lignin biosynthesis<br />
JOURNAL Unpublished<br />
FEATURES Location/Qualifiers<br />
source 1..1375<br />
/organism="Populus trichocarpa x Populus deltoides"<br />
/mol_type="mRNA"<br />
/db_xref="taxon:3695"<br />
/tissue_type="leaf"<br />
CDS 56..1150<br />
/codon_start=1<br />
/product="O-methyltransferase"<br />
/protein_id="AAF60951.1"
db_xref="GI:7332271"<br />
/translation="MGSTGETQMTPTQVSDEEAHLFAMQLASASVLPMILKTAIELDL<br />
LEIMAKAGPGAFLSTSEIASHLPTKNPDAPVMLDRILRLLASYSILTCSLKDHPDGKV<br />
ERLYGLAPVCKFLTKNEDGVSVSPLCLMNQDKVLMESWYYLKDAILDGGIPFNKAYGM<br />
TAFEYHGTDPRFNKVFNKGMSDHSTITMKKILETYKGFEGLTSLVDVGGGTGAVVNTI<br />
VSKYPSIKGINFDLPHVIEDAPSYPGVEHVGGDMFVSVPKADAVFMKWICHDWSDAHC<br />
LKFLKNCYDALPENGKVILVECILPVAPDTSLATKGVVHIDVIMLAHNPGGKERTEKE<br />
FEGLAKGAGFQGFEVMCCAFNTHVIELRKN"<br />
ORIGIN<br />
1 tttttttcac cttcttcaac cttttgtttc cttaaagaat tcaatcttga tcaagatggg<br />
61 ttcaacaggt gaaactcaga tgactccaac tcaggtatca gatgaagagg cacacctctt<br />
121 tgccatgcaa ctagccagtg cttcagttct accaatgatc ctcaaaacag ccattgaact<br />
181 cgaccttctt gaaatcatgg ctaaagctgg ccctggtgct ttcttgtcca catctgagat<br />
241 agcttctcac ctccctacca aaaaccctga tgcgcctgtc atgttagacc gtatcttgcg<br />
301 cctcctggct agctactcca tactgacttg ctctctgaaa gatcatcctg atgggaaagt<br />
361 tgagagactg tatggccttg ctcctgtttg caaattcttg accaagaacg aggacggtgt<br />
421 ctctgtcagc cctctctgtc tcatgaacca ggacaaggtc ctcatggaaa gctggtatta<br />
481 tttgaaagat gcaattcttg atggaggaat tccatttaac aaggcctatg ggatgactgc<br />
541 atttgaatat catggcacgg atccaagatt caacaaggtc ttcaataagg gaatgtctga<br />
601 ccactctacc attaccatga agaagattct tgagacctac aaaggctttg aaggcctcac<br />
661 atccttggtg gatgttggtg gtgggactgg agctgtcgtt aacaccatcg tctctaaata<br />
721 cccttcaatt aagggcatta actttgattt gccccacgtc attgaggatg ccccatctta<br />
781 tcccggtgtg gagcatgttg gtggggacat gtttgttagt gtgcccaaag cagatgccgt<br />
841 tttcatgaag tggatatgcc atgattggag cgacgcacac tgcttaaaat tcttgaagaa<br />
901 ttgctatgac gccttgccgg aaaacggcaa ggtgatactt gttgagtgca ttcttcccgt<br />
961 ggctcctgac acaagccttg ccaccaaggg agtcgttcac attgatgtta tcatgctggc<br />
1021 gcacaacccc ggtgggaaag agaggaccga aaaggaattt gagggcttag ctaagggagc<br />
1081 tggctttcaa ggttttgaag tgatgtgctg tgcattcaac acacatgtca ttgaactccg<br />
1141 caagaactaa ggctcaagtc caagctccaa gttacttggg gttttccata caacgttgct<br />
1201 gctgtctctg cttttgatgt tgtgattgct tttttacatg acgagtagct ttctcttatg<br />
1261 aaacatgtaa ggttaaggtt gcgttttgta tgcctgattt tctcaaataa cttcactgcc<br />
1321 tccctcaaaa ttcttaatac atgtgaaaag atttcttaaa aaaaaaaaaa aaaaa<br />
//<br />
CCR<br />
LOCUS AJ224986 1376 bp mRNA linear PLN 10-FEB-1999<br />
DEFINITION Populus trichocarpa mRNA for cinnamoyl CoA reductase.<br />
ACCESSION AJ224986<br />
VERSION AJ224986.1 GI:2960363<br />
KEYWORDS CCR gene; cinnamoyl CoA reductase.<br />
SOURCE Populus trichocarpa (Populus balsamifera subsp. trichocarpa)<br />
ORGANISM Populus trichocarpa<br />
Eukaryota; Viridiplantae; Streptophyta; Embryophyta; Tracheophyta;<br />
Spermatophyta; Magnoliophyta; eudicotyledons; core eudicotyledons;<br />
rosids; fabids; Malpighiales; Salicaceae; Saliceae; Populus.<br />
REFERENCE 1<br />
AUTHORS Leple,J.C., Grima-Pettenati,J., Montagu,M. and Boerjan,W.<br />
TITLE A cDNA encoding cinnamoyl-CoA reductase from Populus trichocarpa<br />
(accession no. AJ224986). (PGR98-121)<br />
JOURNAL Plant Physiol. 117, 1126-1126 (1998)<br />
REFERENCE 2 (bases 1 to 1376)<br />
AUTHORS Leple,J.C., Grima-Pettenati,J., Van Montagu,M. and Boerjan,W.<br />
TITLE Direct Submission<br />
JOURNAL Submitted (09-MAR-1998) Laboratorium voor Genetica, Vlaams<br />
Interuniversitair Instituut voor Biotechnologie, Universiteit Gent,<br />
Ledeganckstraat 35, Gent 9000, BELGIUM<br />
FEATURES Location/Qualifiers<br />
source 1..1376<br />
/organism="Populus trichocarpa"
mol_type="mRNA"<br />
/cultivar="Trichobel"<br />
/db_xref="taxon:3694"<br />
/clone="popCCR2.1"<br />
/tissue_type="xylem"<br />
/clone_lib="Lambda ZAP II cDNA library from<br />
differentiating xylem"<br />
gene 1..1376<br />
/gene="CCR"<br />
CDS 99..1115<br />
/gene="CCR"<br />
/EC_number="1.2.1.44"<br />
/codon_start=1<br />
/product="cinnamoyl CoA reductase"<br />
/protein_id="CAA12276.1"<br />
/db_xref="GI:2960364"<br />
/db_xref="GOA:O65880"<br />
/db_xref="InterPro:IPR001509"<br />
/db_xref="InterPro:IPR016040"<br />
/db_xref="UniProtKB/TrEMBL:O65880"<br />
/translation="MPVDASSLSGQGQTICVTGGGGFIASWMVKLLLDKGYTVRGTAR<br />
NPADPKNSHLRELEGAEERLTLCKADLLDYESLKEGIQGCDGVFHTASPVTDDPEEMV<br />
EPAVNGTKNVIIAAAEAKVRRVVFTSSIGAVYMDPNKGPDVVIDESCWSDLEFCKNTK<br />
NWYCYGKAVAEQAAWDMAKEKGVDLVVVNPVLVLGPLLQPTVNASITHILKYLTGSAK<br />
TYANSVQAYVHVRDVALAHILVFETPSASGRYLCSESVLHRGEVVEILAKFFPEYPIP<br />
TKCSDEKNPRKQPYKFSNQKLRDLGFEFTPVKQCLYETVKSLQEKGHLPIPKQAAEES<br />
LKIQ"<br />
ORIGIN<br />
1 gaaaacacac ctcctctctt ctttgtctct gtctgttctc cactttccca gtcaccaaac<br />
61 tcgtatgcat ataattacat ttatctaaat ataacaacat gcctgttgat gcttcatcac<br />
121 tttcaggcca aggccaaact atctgtgtca ccgggggtgg tggtttcatt gcttcttgga<br />
181 tggttaaact tcttttagat aaaggttaca ctgttagagg aactgcgagg aacccagctg<br />
241 atcccaagaa ttctcatttg agggagcttg aaggagctga agaaagatta actttatgca<br />
301 aagctgatct tcttgattat gagtctctta aagagggtat tcaagggtgt gatggtgttt<br />
361 tccacactgc ttctcctgtc acagatgatc cggaagaaat ggtggagcca gcagtgaacg<br />
421 ggaccaaaaa tgtgataatt gcggcggctg aggccaaagt ccgacgagtg gtgttcacgt<br />
481 catcaattgg cgctgtgtac atggatccca ataagggccc agatgttgtc attgatgagt<br />
541 cttgctggag tgatcttgaa ttctgcaaga acaccaagaa ttggtattgc tatggaaagg<br />
601 ctgtggcaga acaagctgca tgggatatgg ctaaggagaa aggggtggac ctagtggtgg<br />
661 ttaacccagt gctggtgctt ggaccattgt tgcagcccac tgtcaatgct agcatcactc<br />
721 acatcctcaa gtacctcacc ggctcagcca agacatatgc taactctgtt caagcttatg<br />
781 tgcatgttag ggatgtggca ctagcccaca ttttagtctt tgagacgcct tccgcctccg<br />
841 gccgttacct ttgctctgag agcgttctcc accgtggaga ggtggtggaa atccttgcaa<br />
901 agttcttccc tgagtacccc atccctacca agtgctcaga tgagaagaac ccaagaaaac<br />
961 aaccttacaa gttctcaaac cagaagctaa gggatctggg tttcgaattc accccagtaa<br />
1021 agcagtgtct gtatgaaact gttaagagtt tgcaggaaaa gggtcacctt ccaatcccaa<br />
1081 aacaagctgc agaagagtct ttgaaaattc aataaggcct cttggaacta tttattagga<br />
1141 ttgttccata ccccaagttt ggatcgcaaa tgctagggaa aggagcatat taaagaatgc<br />
1201 caatgtgcag gtgttttagt attttacatg aagaactctg attatccttg tgcttataat<br />
1261 aatttttttc aagtgagtgt cttcaaatgt tcaacttgta tttgtggttg tctaacttta<br />
1321 tccagtttca atataaaaga ggaacgattc tatgtcttaa aaaaaaaaaa aaaaaa<br />
//<br />
CCoAOMT<br />
LOCUS AJ224894 1025 bp mRNA linear PLN 29-NOV-2000<br />
DEFINITION Populus balsamifera subsp. trichocarpa mRNA for caffeoyl-CoA<br />
3-O-methyltransferase, clone PtCCoAOMT1b.<br />
ACCESSION AJ224894<br />
VERSION AJ224894.1 GI:2960355
KEYWORDS caffeoyl-CoA 3-O-methyltransferase.<br />
SOURCE Populus trichocarpa (Populus balsamifera subsp. trichocarpa)<br />
ORGANISM Populus trichocarpa<br />
Eukaryota; Viridiplantae; Streptophyta; Embryophyta; Tracheophyta;<br />
Spermatophyta; Magnoliophyta; eudicotyledons; core eudicotyledons;<br />
rosids; fabids; Malpighiales; Salicaceae; Saliceae; Populus.<br />
REFERENCE 1<br />
AUTHORS Meyermans,H., Morreel,K., Lapierre,C., Pollet,B., De Bruyn,A.,<br />
Busson,R., Herdewijn,P., Devreese,B., Van Beeumen,J., Marita,J.M.,<br />
Ralph,J., Chen,C., Burggraeve,B., Van Montagu,M., Messens,E. and<br />
Boerjan,W.<br />
TITLE Modifications in lignin and accumulation of phenolic glucosides in<br />
poplar xylem upon down-regulation of caffeoyl-coenzyme A<br />
O-methyltransferase, an enzyme involved in lignin biosynthesis<br />
JOURNAL J. Biol. Chem. 275 (47), 36899-36909 (2000)<br />
PUBMED 10934215<br />
REFERENCE 2 (bases 1 to 1025)<br />
AUTHORS Meyermans,H.<br />
TITLE Direct Submission<br />
JOURNAL Submitted (10-MAR-1998) Meyermans H., University of Gent,<br />
Laboratory of Genetics, Ledeganckstraat 35, Gent, B9000, BELGIUM<br />
FEATURES Location/Qualifiers<br />
source 1..1025<br />
/organism="Populus trichocarpa"<br />
/mol_type="mRNA"<br />
/cultivar="Trichobel"<br />
/db_xref="taxon:3694"<br />
/clone="PtCCoAOMT1b"<br />
/tissue_type="stem xylem"<br />
CDS 63..806<br />
/EC_number="2.1.1.104"<br />
/function="methylates lignin precursors"<br />
/codon_start=1<br />
/product="caffeoyl-CoA 3-O-methyltransferase"<br />
/protein_id="CAA12198.1"<br />
/db_xref="GI:2960356"<br />
/db_xref="GOA:O65862"<br />
/db_xref="InterPro:IPR002935"<br />
/db_xref="UniProtKB/Swiss-Prot:O65862"<br />
/translation="MATNGEEQQSQAGRHQEVGHKSLLQSDALYQYILETSVYPREPE<br />
CMKELREVTAKHPWNIMTTSADEGQFLNMLLKLVNAKNTMEIGVYTGYSLLATALAIP<br />
EDGKILAMDINRENYELGLPVIQKAGVAHKIDFKEGPALPVLDQMIEDGKCHGSFDFI<br />
FVDADKDNYINYHKRLIELVKVGGLIGYDNTLWNGSVVAPPDAPMRKYVRYYRDFVLE<br />
LNKALAADPRIEICMLPVGDGITLCRRIQ"<br />
ORIGIN<br />
1 aaaaaaaaaa aattccaagg ccaagaaaga gatcgtagtt taattagaag atatacacaa<br />
61 taatggccac caacggagag gaacagcaaa gccaggcagg aaggcaccag gaagttggcc<br />
121 acaagagcct tttgcaaagt gatgctcttt accagtatat tctcgagact agtgtgtatc<br />
181 caagagagcc tgaatgcatg aaggagctca gggaggtgac tgccaagcat ccttggaaca<br />
241 tcatgaccac atctgctgat gaagggcaat tcttgaatat gcttttgaag cttgtcaatg<br />
301 ccaaaaacac catggagatc ggtgtttaca ctggctattc tctcttggcc actgccctgg<br />
361 ctatccctga ggatggcaag atcttggcta tggacatcaa cagagaaaac tatgaattgg<br />
421 gtctcccagt aattcagaaa gctggtgttg cgcacaagat tgatttcaag gaaggccctg<br />
481 ctctaccagt tcttgatcaa atgattgaag atgggaagtg ccatggaagt tttgatttca<br />
541 tctttgtgga tgctgacaag gacaattata taaattatca caagaggttg attgagcttg<br />
601 taaaagttgg tgggctgatt gggtacgaca acactctgtg gaatggatct gtggtggctc<br />
661 cacctgatgc accaatgagg aagtatgtga ggtactacag ggactttgtt ttggagctca<br />
721 acaaggcact tgctgctgac cccaggattg aaatttgcat gcttcctgtt ggtgatggca<br />
781 tcactctctg ccgtcggatc caatgaggga cctgccagta ttgttatctg atgttgacca<br />
841 ttgaaatggt cacttacaaa aacaagggag atgtaatagt tgtttttacc cactttgtat
901 ttcaatggct tataatttgt gtacttgaac agaatggtgt ctgattgaga aattcctctc<br />
961 ttaaatttct gtaagtggat tttttatgca cttaatcaat attgttcggt ggcaaaaaaa<br />
1021 aaaaa<br />
Annexe 2<br />
Séquence du gène hpt conférant la résistance à l’hygromycine<br />
Les amorces utilisées pour la réaction de détection en PCR sont en couleur jaune pour<br />
la séquence « forward » et rouge pour la séquence « reverse » permettant d’amplifier un<br />
fragment de 165bp dont la séquence est soulignée. La séquence « reverse » effectivement<br />
utilisée est bien sur complémentaire de celle indiquée en rouge, soit<br />
TCTCGCTAAACTCCCCAATG<br />
>hpt<br />
ATGAAAAAGCCTGAACTCACCGCGACGTCTGTCGAGAAGTTTCTGATCGAAAAGT<br />
TCGACAGCGTCTCCGACCTGATGCAGCTCTCGGAGGGCGAAGAATCTCGTGCTTTCAG<br />
CTTCGATGTAGGAGGGCGTGGATATGTCCTGCGGGTAAATAGCTGCGCCGATGGTTTC<br />
TACAAAGATCGTTATGTTTATCGGCACTTTGCATCGGCCGCGCTCCCGATTCCGGAAGT<br />
GCTTGACATTGGGGAGTTTAGCGAGAGCCTGACCTATTGCATCTCCCGCCGTGCACAG<br />
GGTGTCACGTTGCAAGACCTGCCTGAAACCGAACTGCCCGCTGTTCTACAACCGGTCG<br />
CGGAGGCTATGGATGCGATCGCTGCGGCCGATCTTAGCCAGACGAGCGGGTTCGGCC<br />
CATTCGGACCGCAAGGAATCGGTCAATACACTACATGGCGTGATTTCATATGCGCGATT<br />
GCTGATCCCCATGTGTATCACTGGCAAACTGTGATGGACGACACCGTCAGTGCGTCCG<br />
TCGCGCAGGCTCTCGATGAGCTGATGCTTTGGGCCGAGGACTGCCCCGAAGTCCGGC<br />
ACCTCGTGCACGCGGATTTCGGCTCCAACAATGTCCTGACGGACAATGGCCGCATAAC<br />
AGCGGTCATTGACTGGAGCGAGGCGATGTTCGGGGATTCCCAATACGAGGTCGCCAAC<br />
ATCTTCTTCTGGAGGCCGTGGTTGGCTTGTATGGAGCAGCAGACGCGCTACTTCGAGC<br />
GGAGGCATCCGGAGCTTGCAGGATCGCCACGACTCCGGGCGTATATGCTCCGCATTGG<br />
TCTTGACCAACTCTATCAGAGCTTGGTTGACGGCAATTTCGATGATGCAGCTTGGGCGC<br />
AGGGTCGATGCGACGCAATCGTCCGATCCGGAGCCGGGACTGTCGGGCGTACACAAA<br />
TCGCCCGCAGAAGCGCGGCCGTCTGGACCGATGGCTGTGTAGAAGTACTCGCCGATA<br />
GTGGAAACCGACGCCCCAGCACTCGTCCGAGGGCAAAGAAATAG
Séquence du gène nptII conférant la résistance à la kanamycine<br />
Les amorces utilisées pour la réaction de détection en PCR sont en couleur jaune pour<br />
la séquence « forward » et rouge pour la séquence « reverse » permettant d’amplifier un<br />
fragment de 477bp dont la séquence est soulignée. La séquence « reverse » effectivement<br />
utilisée est bien sur complémentaire de celle indiquée en rouge, soit<br />
TCGGCAAGCAGGCATCGCCA<br />
>nptII<br />
GATTGAACAAGATGGATTGCACGCAGGTTCTCCGGCCGCTTGGGTGGAGAGGCT<br />
ATTCGGCTATGACTGGGCACAACAGACAATCGGCTGCTCTGATGCCGCCGTGTTCCGG<br />
CTGTCAGCGCAGGGGCGCCCGGTTCTTTTTGTCAAGACCGACCTGTCCGGTGCCCTGA<br />
ATGAACTGCAGGACGAGGCAGCGCGGCTATCGTGGCTGGCCACGACGGGCGTTCCTT<br />
GCGCAGCTGTGCTCGACGTTGTCACTGAAGCGGGAAGGGACTGGCTGCTATTGGGCG<br />
AAGTGCCGGGGCAGGATCTCCTGTCATCTCACCTTGCTCCTGCCGAGAAAGTATCCATC<br />
ATGGCTGATGCAATGCGGCGGCTGCATACGCTTGATCCGGCTACCTGCCCATTCGACC<br />
ACCAAGCGAAACATCGCATCGAGCGAGCACGTACTCGGATGGAAGCCGGTCTTGTCGA<br />
TCAGGATGATCTGGACGAAGAGCATCAGGGGCTCGCGCCAGCCGAACTGTTCGCCAG<br />
GCTCAAGGCGCGCATGCCCGACGGCGAGGATCTCGTCGTGACCCATGGCGATGCCTG<br />
CTTGCCGAATATCATGGTGGAAAATGGCCGCTTTTCTGGATTCATCGACTGTGGCCGGC<br />
TGGGTGTGGCGGACCGCTATCAGGACATAGCGTTGGCTACCCGTGATATTGCTGAAGA<br />
GCTTGGCGGCGAATGGGCTGACCGCTTCCTCGTGCTTTACGGTATCGCCGCTCCCGAT<br />
TCGCAGCGCATCGCCTTCTATCGCCTTCTTGACGAGTTCTTCTGA
Annexe 3<br />
Analyse par PCR du fonctionnement des bordures de l’ADN-T dans les différentes lignées de<br />
peupliers à lignines modifiées (données fournies dans le dossier B/FR/99.02.15)
Annexe 3 (suite et fin)
Annexe 4<br />
Analyse par Southern blot des peupliers modifés pour les gènes CCR et<br />
CCoAOMT<br />
L’ADN génomique a été digéré par l’enzyme XbaI et hybridé avec une sonde hpt (cf.<br />
annexe 2). L’enzyme ne coupant pas dans la séquence correspondant à la sonde, le nombre de<br />
bande donne une estimation du nombre d’insertion.
Analyse par Southern blot des peupliers modifés pour les gènes CAD et COMT<br />
L’ADN génomique a été digéré par l’enzyme XbaI et hybridé avec une sonde nptII (cf<br />
annexe 2). L’enzyme ne coupant pas dans la séquence correspondant à la sonde, le nombre de<br />
bande donne une estimation du nombre d’insertion.