Les outils de la mobilité interne - ProFacility.be
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BELGIQUE-BELGIE
P.P - P.B.
4700 EUPEN 1
BC 30805
Efficiency in Building & Facility Management
Business Interactive Media sprl - Profacility magazine n°23 • Trimestriel d’information • juillet - août - septembre 2009 • Edition francophone • 6,50 EUR • Bureau de dépôt : Eupen 1 • P304098
Pro-FM
Benchmark FM :
L’instrument de travail rêvé
pour le facility manager
Pro-Real Estate
Sale & Rent Back de
bâtiments professionnels
Pro-Building
Dolce La Hulpe, entre détente
et échange d’expertise
Pro-Services
Gestion virtuelle du
courrier et des archives
Les outils de
la mobilité interne
Dématérialisation de
la présence et des
documents de travail
®
Une publication de
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Avenue Louise, 475 -1050 Bruxelles
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Couverture : photo CISCO
Footprint & cost reduction :
même combat
Selon une étude indépendante (*) 74% des
travailleurs belges indiquent avoir entrepris
régulièrement des activités en faveur de
l’environnement dans le cadre de leur travail.
La Belgique est en tête de la liste des pays sondés,
avec la France, alors que les Pays-Bas sont
la lanterne rouge avec 64%. Ainsi 92% des
personnes interrogées en Belgique économisent et
recyclent le papier contre 82% en France et
83% aux Pays-Bas. « Fortissimi sunt Belgae »
aurait encore dit Jules…
Selon les travailleurs Belges, la réduction des
déchets de papier est donc la manière la plus
efficace de réduire l’impact de leurs activités
d’impression sur l’environnement (38%).
Bel optimisme, qui ressemble quand même un
peu à une façon de se donner aisément bonne
conscience. Car, toujours selon cette enquête,
pendant que nous veillons à notre consommation
de papier, les Allemands sont bien plus nombreux
que nous à éteindre leur imprimante en fin
de journée, et les Français à imprimer sur
les deux faces.
Soit. Mais tous ces efforts semblent dérisoires
face aux réductions de coûts économiques
ET écologiques qu’il est possible de réaliser
en organisant autrement l’entreprise. En la
dématérialisant partiellement. En supprimant
certains déplacements inutiles. En instituant une
mobilité interne qui réduit le nombre de postes
de travail, donc les surfaces occupées. Empreinte
écologique (« footprint ») et charges financières
s’en trouvent toutes deux allégées. Quant à la
qualité de vie et à la productivité, elles sont en
hausse. Alors pourquoi attendre encore pour
adopter télétravail, téléconférence, nomadisme,
numérisation… des mots clefs qui changent une
vie professionnelle, une planète et un bureau.
Encore faut-il s’en donner les moyens techniques
et organisationnels. Ces solutions existent, nous
leur faisons la part belle dans ce numéro. Il faut
aussi s’en donner les moyens psychologiques.
Vouloir et pouvoir changer. Mais ce qui a fait
la fortune de notre espèce n’est-ce pas justement
son pouvoir d’adaptation ?
Patrick Bartholomé.
“Réduire notre
empreinte
écologique sur la
planète.”
(*) Sondage paneuropéen
effectué par Vanson Bourne à
la demande de HP auprès de
2.000 utilisateurs des
technologies informatiques
en Belgique, France, Pays-Bas,
Allemagne, Autriche,
Grande-Bretagne et Suisse.
Profacility Magazine septembre 2009 3
15
Pro-FM
septembre 2009
22
Pro-Real Estate
06 Benchmarking
L’instrument de travail rêvé
pour le facility manager
08 Juridique
Le Facility Manager face à l’accident de travail
15 New building
Tour Zenith : le choix de la durabilité
16 Immobilier
Les nouvelles du secteur
10 Agenda
Les principaux rendez-vous
du Facility Management
14 Conférence
Sourcing FM par modèles
18 Gestion
Sale & Rent Back de bâtiments professionnels
20 Localisation
La place du bâtiment tertiaire
dans son contexte spatial
4 Profacility Magazine septembre 2009
Téléchargez des documents
de référence en rapport
avec les articles publiés
dans ce numéro sur
www.profacility.be/references
Retrouvez tous les articles
parus précédemment sur
www.profacility.be/biblio
Toute l’actualité sur
44 08
Pro-Building
Pro-Services
22 Workplace design
Dolce La Hulpe :
Entre détente et échange d’expertise
27 Workplace Innovation
Case study : Philips Bruxelles
30 Equipements
Les dernières nouveautés
44 Sécurité
Des parkings plus sûrs
48 Asset management
Déménagement :
les opportunités de la crise selon Mozer
50 Fournisseurs
L’actualité des prestataires
NEW
Dossier
Outils pour
la mobilité interne
34 – [Document Management]
La numérisation, outil de mobilité interne
36 – [Document Management/Telecom]
Indispensable fonction « Follow Me »
39 – [Telecom] De l’audioconférence à la téléprésence
42 – [Workplace outsourcing] Interview – Regus réagit
ON LINE sur www.profacility.be/biblio
[Telecom] Réussir une audio/vidéoconférence (18/9/09)
[Mobile workplace] C'est l'utilisateur qui détermine
l'évolution des bureaux (12/03/2009)
[Workplace equipment] DOSSIER AMENAGEMENTS :
Habiller ses bureaux (31/5/2007)
[Document Management] Garder une vue d’ensemble
sur les coûts d’impression (27/03/2008)
[Document Management] De la gestion de documents
à la gestion du workflow (28/03/2008)
33-42
Profacility Magazine septembre 2009 5
photo Cisco
Pro-FM
[ Benchmark]
L’instrument de travail rêv
Toute personne
concernée par le facility
management vise à
réduire les coûts.
Pourtant, des jugements
tels que ‘trop cher’ ou
juste ‘acceptable’ par
rapport à différents
aspects du FM sont
encore trop souvent
intuitifs, ne serait-ce qu’à
cause de l’absence d’une
norme aisément
applicable. Mais cela va
changer, enfin !
La réunion des expertises, points de vue et
méthodes de KaHo Sint-Lieven et de l’IFMA,
a permis de constituer une équipe de
recherche compétente et totalement neutre
par rapport aux utilisateurs visés.
Il y a à peu près 3 ans, l’initiative a été
prise au sein de l’IFMA Belgique de
créer un groupe de travail qui développerait
un outil à orientation pratique
pour le facility manager ; un instrument
avec lequel ce dernier pourrait comparer,
de manière simple, ses propres résultats
avec ceux d’entreprises du même
secteur ou non. Pour cela, une base
de données détaillée qui sert de référence
est nécessaire. Un tel outil existait
déjà aux Pays-Bas, mais les différences
entre les 2 pays du Benelux semblaient
trop importantes pour l’adapter aux
besoins belges. L’Ecole Supérieure
Catholique Sint-Lieven Campus Waas
à Saint-Nicolas a eu l’occasion d’intégrer
un projet dans le programme de
recherche scientifique soutenu par la
Communauté Flamande. Dans les pays
scandinaves, en Grande-Bretagne et aux
Pays-Bas, des recherches de haut niveau
sont menées depuis longtemps déjà dans
le domaine du FM. Les forces ont donc
été rassemblées et KaHo Sint-Lieven
ainsi que l’IFMA ont investi dans le
projet. Les autorités ont injecté 120.000
euros dans la recherche et l’IFMA 60.000
euros, soit le plus important investissement
depuis sa création.
Approche structurée
En réunissant les expertises, les points
de vue et les méthodes de KaHo
Sint-Lieven et de l’IFMA, il a été possible
de constituer une équipe de
recherche compétente et totalement
neutre par rapport aux utilisateurs visés.
Cette équipe est placée sous la supervision
d’un groupe d’orientation avec des
représentants de KaHo Sint-Lieven et
de l’IFMA. De plus, la collaboration
constitue un stimulant pour les membres
IFMA afin de soutenir le projet et en
tirer avantage.
Le projet a été officiellement lancé en
octobre 2007. Une analyse approfondie
de ce qui existait et des besoins exacts
du facility management en Belgique a
tout d’abord été effectuée. Un matériel
chiffré important portant sur le FM existe
déjà au niveau international, notamment
aux USA, mais ces données sont
peu ou pas pertinentes pour le marché
belge. Johan Ryckx, lector FM au KaHo
Sint-Lieven Campus Waas, décrit la
situation de départ : « Personne ne pouvait
précisément dire à ce moment-là, en
Flandres, ce que coûtait le nettoyage
d’un espace de bureaux, son équipement
en systèmes énergétiques, l’aménagement
d’un poste de travail ou l’exploitation
d’un restaurant d’entreprise ».
Décision a été prise de se baser sur la
norme existante néerlandaise NEN 2748,
une décision justifiée par le fait que
l’UE s’appuie, elle aussi, sur la même
norme pour le développement d’un standard
européen. Bien que cette norme
offre la base de départ la plus indiquée,
elle suscite aussi un grand nombre de
questions et d’objections. Pour alimen-
Les rubriques de base
1) Hébergement : E.a. sous-rubriques telles que le bâtiment,
les assurances, l’entretien, les transformations, l’énergie et l’eau
et l’intérêt du bien immobilier;
2) Services et moyens : Sont concernés ici les services de
consommation tels que le restaurant d’entreprise, les
distributeurs de boissons, le contrôle du risque, les opérations
de nettoyage, les déménagements, la gestion des documents,
tous les articles de bureau;
3) ICT : L’infrastructure complète de transmission, hardware,
software et le support qui y est lié;
4) Dispositions externes : Comprend notamment les coûts
d’accommodation pour les réunions et l’aménagement des
postes de travail à domicile;
5) Management facilitaire : En fait partie le contrôle intégral
des rubriques précitées tel qu’il est transcrit dans la politique
facilitaire; le support du FM par les services de secrétariat;
la création d’un helpdesk, etc.
6 Profacility Magazine septembre 2009
é pour le facility manager
ter la base de données prévue, il est
indispensable que les données soient
balisées aussi clairement que possible et
qu’une interprétation libre soit exclue.
Sinon, il est impossible d’obtenir un
matériel chiffré comparable, ce qui est
pourtant une condition sine qua non
pour développer un outil pratique utilisable.
Finalement, les 5 rubriques principales,
et un grand nombre de sousrubriques,
de la norme NEN 2748 ont été
reprises et complétées par le groupe de
travail avec commentaires et éclaircissements
pour un total de plus de
200 questions. Ceci a également permis
de générer des benchmarks ‘non financiers’.
Pensons ici au nombre de postes
de travail par bâtiment, à la part des
organisations (éventuellement par secteur)
qui sous-traitent leur entretien
technique, etc.
Après l’établissement de la méthode à
suivre, celle-ci a été testée par les personnes
concernées au quotidien par la
pratique FM afin de s’approcher de l’objectif
avec une certitude maximale.
Outil web
Le groupe d’orientation a opté pour le
développement en propre d’un outil
web, de sorte que les facility managers
puissent comparer aisément leur matériel
chiffré avec celui d’autres entreprises,
du même secteur ou pas, compris
dans la base de données. Après une
consultation du marché, il est apparu
Plus-value pour les membres IFMA
qu’aucun produit IT existant ne répondait
aux exigences posées par le projet.
Un développement propre garantirait
aussi une flexibilité maximale par rapport
à, notamment, le bilinguisme nécessaire
pour notre pays. La 1ère version de
l’outil web subit actuellement une phase
de test avec la collaboration de quelques
entreprises et des étudiants de 3 e année
de KaHo Sint-Lieven – Saint-Nicolas.
Vient ensuite le début de la collecte des
1ers chiffres pour le démarrage de la
banque de données. Un groupe pilote de
3 entreprises prête ici sa collaboration.
Cette phase s’achèvera par une évaluation
approfondie. Le groupe de travail
compte finalement pouvoir donner le
feu vert pour l’ouverture de l’outil web
au début 2010.
Lorsque la base de données sera suffisamment
étoffée, les prix de revient
moyens seront calculables et aussi
publiés.
La profondeur du travail complétant la
norme originale NEN 2748 permet à
l’outil de faire une comparaison entre les
données déterminantes pour les coûts et
celles qui ne le sont pas. L’outil web
final offre bien davantage qu’une pure
comparaison de coûts. Il propose beaucoup
de finesse en tenant compte de
facteurs tels que le ‘service level’. C’est
ainsi qu’un coût de nettoyage à première
vue élevé peut se révéler être le
meilleur choix lorsque l’on prend en
considération le niveau de service qui y
« En tant qu’association professionnelle,
l’IFMA veille à offrir à ses membres une
plus-value attractive à l’affiliation »,
commente Jean Morren, secrétaire de
l’IFMA. Les journées d’étude en sont un
exemple, mais le projet de benchmarking
est sans conteste le plus ambitieux. Il y a
3 ans, un très important investissement a
été consenti à ce niveau. « Le projet vise
à donner aux membres une meilleure vue Jean Morren : « Le projet vise à donner
sur le phénomène facilitaire, leur offrir la
aux membres une meilleure vue
possibilité de mettre leurs propres coûts
sur le phénomène facilitaire. »
facilitaires à plat et de les confronter à des
données concrètes comparables de collègues », précise Jean Morren.
« Ce dernier point est très important car les coûts sont relatifs au type de
bâtiment, à l’environnement de travail ainsi qu’aux services offerts. Nous
allons mettre un outil à disposition pour permettre une comparaison ciblée de
très haut niveau. »
est lié. Le raffinement implémenté offre
aussi aux utilisateurs des possibilités
poussées de filtrage pour un benchmarking
optimal de l’information
propre.
Attrayant
L’utilisation de l’outil web pour le
benchmarking des coûts facilitaires est
très accessible. L’utilisateur n’est pas
obligé de passer en revue toutes les
rubriques et sous-rubriques. Il ou elle
peut se limiter à une seule ou quelques
rubriques. Plus il y a de sociétés qui
confient leurs données à cette plateforme,
plus le benchmarking des prestations
propres pourra être précis. Cela
signifie une situation win/win sans équivoque
pour tous les participants.
Evidemment, les données confiées au
système restent strictement anonymes.
Savoir quelle information devra être
mise à disposition de qui et sous quelles
conditions, ceci doit encore être déterminé
dans les mois prochains par le
groupe d’orientation.
A terme, les initiateurs s’attendent à
pouvoir tirer des statistiques à partir de
la plate-forme établie, statistiques qui
doivent même permettre de définir et
d’analyser des tendances. Cet aspect du
développement pourrait contribuer à
corriger, du point de vue de l’IFMA, les
formations FM en fonction de la pratique.
Parallèlement, les statistiques
peuvent donner des impulsions pour
une recherche complémentaire par le
KaHo Sint-Lieven Campus Waas.
L’utilisation de l’outil web sera, dans
un premier temps, totalement gratuite
pour les participants. Celui qui introduit
ses chiffres aura à disposition, en guise
de norme, la base de données complétée
par des collègues FM.
L’implication du groupe – enthousiaste –
de travail et d’orientation a pour objectif
principal de professionnaliser le secteur
FM. En comparant toutes sortes de
données, un manager FM pourra économiser
des coûts de manière ciblée et
efficace et ainsi travailler de manière
professionnelle. Avec nos remerciements
à tous les membres du groupe de travail
et d’orientation pour un avenir FM belge
plus professionnel !
Eduard CODDÉ ■
Profacility Magazine septembre 2009 7
Pro-FM
[ Intelligence FM]
Sourcing FM par modèles
Le 28 mai dernier, lors
des « learnshops » de
l’IFMA qui se tenaient
dans le cadre du salon
« Facility Services »
à Tour et Taxis, Benoît
Schmits, Director Office
Real Estate, Facilities
Management & Security
de GlaxoSmithKline
Biologicals a pris la parole
pour exposer sa vision
du Facility Management.
De cette longue
intervention, nous
soulignerons quelques
idées clés et notamment
une stratégie de sourcing
par modèles.
L’orateur a également exposé
certains aspects d’un projet
d’envergure actuellement en
oeuvre chez GSK : la construction
d’un immeuble administratif pouvant
accueillir 1.000 personnes. Tout ce que
cela implique en termes d’organisation et
de planification facilitaire a été suivi avec
l’attention qu’on imagine par une assistance
composée pour moitié de fournisseurs
et de prestataires actuels ou potentiels
! Nous reviendrons certainement sur
les développements de ce projet dans nos
prochains numéros.
Un système matriciel
« Our mission is to provide people with
a secure physical (and virtual) workplace
environment and cost effective support
services that allow them to focus time &
effort on global priorities. ». Telle est la
définition du Facility Management pour
B. Schmits. Il s’y ajoute une nuance de
taille, qui ne figure pas dans la définition
mais est bien présente dans la réalité quotidienne
du service FM de GSK : assurer
cette mission dans une entreprise qui
connaît une croissance explosive (voir
encadré).
« La gestion FM comporte une double
dimension, précise l’orateur, et c’est de
leur combinaison que résulte la satisfaction
du client interne : d’une part un axe
vertical qui comprend des notions de discipline,
de contrôle (KPI/SLA), et de
contract management et d’autre part un
axe horizontal, orienté vers la gestion
quotidienne, avec des responsables FM
sur site, attentifs aux demandes et aux
besoins des utilisateurs finaux. »
L’orateur fait également une intéressante
analogie entre la gestion facilitaire et celle
d’un théâtre : « Un théâtre comprend des
spectateurs, nos clients, une infrastructure,
à améliorer et à entretenir, un service
d’accueil qui est l’interface avec les spectateurs,
et un personnel de régie qui s’assure
que tout fonctionne et que chacun
peut jouer son rôle dans de bonnes conditions.
Mais l’un des rôles du FM est de
réorienter la demande, de la standardiser
afin d’optimiser les coûts, réaliser des
économies d’échelle et de fonctionnement.
Il ne s’agit pas de laisser chacun utilisateur
choisir tout ce qui lui plaît. »
Une position qui n’est pas sans rappeler
les exhortations à la responsabilisation
des utilisateurs, qu’avaient faites le professeur
A. Lainé dans sa dernière conférence
(voir Profacility n°22)
Trois objectifs
« Le Facility Manager doit avoir trois
objectifs, affirme encore B. Schmits :
• la qualité, définie notamment via les
SLA
Benoît Schmits, Director Office
Real Estate, Facilities
Management & Security de
GlaxoSmithKline Biologicals.
Croissance explosive
Au fil de divers rachats et fusions, accompagnés de
changements progressifs de nom, GlaxoSmithKline
Biologicals est passée de 419 personnes occupées en
1984 à… 9750 en 2008.
8 Profacility Magazine septembre 2009
• la satisfaction client : elle passe par la
nécessité de toujours donner une réponse
aux demandes, pas forcément positive,
d’ailleurs. La réponse passe aussi
par actions correctives dès que des standards
de qualité définis sont dégradés
• la stratégie : mettre en place des organisation
aussi modulables que possible
pour répondre à la grande mouvance
des entreprises d’aujourd’hui »
Modèles de sourcing
des services
Pour la détermination du mode de collaboration
avec les prestataires de services
facilitaires extérieurs, Benoît Schmits a
présenté ensuite un système de sourcing
par modèles. Il propose 5 modèles, classés
de A à E, présentant des fonctionnements
de plus en plus intégrés :
• Le modèle A implique de recourir à 7,
8 fournisseurs, voire plus, chacun ayant
une expertise propre.
• Le modèle B consiste à confier les marchés
sous-traités à deux fournisseurs
majeurs, qui se chargeront d’une partie
des fournitures de services et veilleront
à sous-traiter les domaines pour
lesquels ils ne possèdent pas euxmêmes
les compétences.
• Le modèle C fait appel à un intégrateur
de services, ayant lui-même, ou
non, des activités opérationnelles, mais
qui surtout gère le travail de sous-traitants
assumant toutes les expertises
nécessaires. L’avantage est ici pour le
client d’avoir un seul contrat avec l’intégrateur
et donc un seul interlocuteur.
• L’option D est celle où l’intégrateur a
lui-même des activités opérationnelles
et ne sous-traite que des expertises pointues
qu’il ne domine pas.
• L’option E consiste à signer un contrat
avec un groupe de sociétés qui,
ensemble, ont la capacité d’assurer les
demandes du client.
« Les modèles de type A et suivants maximisent
la spécialisation, commente
B. Schmits, mais ils n’offrent pas d’effet
d’échelle, d’optimalisation au niveau du
coût. D’ailleurs le côté transactionnel, la
nécessité de conclure un contrat avec
chaque intervenant est lui-même générateur
de coûts. L’autre extrême des
modèles, ceux de type D et E permettent
mieux de générer du service, de réaliser
un effet de levier, de globalisation sur
plusieurs sites ou pays, de standardisation,
d’apports de nouvelles technologies
dans les process. »
C’est clairement ces modèles que l’orateur
recommande pour les grandes organisations
pour autant que l'intégrateur crée de
la valeur via une gestion efficace de ses
sous-traitants. Dans ce cas de figure toutefois,
il existe deux inconvénients : la
complexité qui a pour conséquence que
la négociation n’est aisée pour aucune
des deux parties et la difficulté de sortir
de ce type de contrat une fois mis en
place.
Patrick BARTHOLOMÉ ■
Profacility Magazine septembre 2009 9
Pro-FM
[ Juridique]
Le Facility Manager face
La plus grande prudence
a beau être de mise, des
accidents (graves) du
travail ne peuvent jamais
être totalement exclus.
Le dommage subi sera
de toute façon indemnisé,
là n’est pas le problème,
mais dans quelle mesure
le Facility Manager
peut-il être tenu
pour responsable ?
Une question-clé qui a
poussé l’IFMA à créer
une commission
spécifique. Compte-rendu
de quelques conclusions
cruciales pour terminer
sur une série de principes
préventifs.
Référence
• Rapport du groupe de travail
IFMA
Le rapport complet avec les
conclusions du groupe de travail
sur « La responsabilité juridique du
Facility Manager en cas d’accident
de travail grave » est en vente au
prix de 35 EUR +TVA auprès de
l’IFMA.
Contact : secretary@ifma.be
Tél.+32(0)2 424 12 80
10 Profacility Magazine septembre 2009
© Confédé construct
Cela s’est passé il y a quelques
années : une employée s’est
retrouvé coincé par la porte
coulissante d’un garage dont le système
de sécurité était défaillant et est décédée
des suites de l’accident. Une procédure
juridique a été lancée contre le
Directeur Facilitaire de l’entreprise.
Il lui fut reproché une grande négligence,
ce qui lui a valu en première
instance d’être reconnu coupable. Au
grand étonnement de tout le monde
d’ailleurs, car il était de notoriété
publique que notre homme exerçait son
métier – il gérait des centaines de bâtiments
– de manière professionnelle.
Finalement, tout est rentré dans l’ordre
en appel et il a pu réintégrer son domicile
en homme disculpé. Justice fut rendue,
mais au prix de nombreuses années
de procédure. Faut-il préciser que l’expérience
a eu un impact profond sur
la vie de la personne concernée ? Pour
l’IFMA, cet incident a débouché sur la
création d’un groupe de travail dont la
tâche essentielle porte sur ce sujet.
Récemment, quelques conclusions
importantes ont été présentées aux
membres d’IFMA au cours d’une conférence.
Aspect juridique
En premier lieu, il faut clarifier les
choses. Comprendre jusqu’où peut aller
la responsabilité du Facility Manager
n’est possible que si l’on peut se faire
Dans la plupart des cas, les dommages
subis par les victimes d’accidents du travail
seront supportés par les employeurs.
une idée du contexte juridique dans
lequel il exerce sa profession. Première
constatation : en cas d’accident du travail,
il peut être tenu pour responsable
tant pénalement que civilement. Du
moins en théorie. Pour résumer sommairement
: le droit pénal vise à sanctionner
celui qui a commis une infraction
tandis que l’aspect civil de l’affaire
se concentre sur l’indemnisation des
victimes (ou de leurs proches parents).
Qu’est-ce que cela signifie dans la pratique
?
Partons d’un exemple classique : un
Facility Manager est employé par une
entreprise ; une machine dont il est responsable
tombe en panne et blesse un
autre employé.
Sanction
D’un point de vue pénal, la sanction
sera prononcée sur la base du Code
pénal et de quelques lois spécifiques
(qui relèvent du droit pénal social).
« Coups et blessures involontaires » est
l’inculpation la plus courante qui sera
reprochée au Facility Manager dans de
telles situations. Pour autant que cela
débouche vraiment sur un verdict
pénal, la sanction, amende et/ou peine
de prison (éventuellement avec sursis)
dépendra naturellement du cas en question.
L’expérience nous apprend cependant
que l’élément juridique essentiel
de tels accidents doit plutôt être cherché
sur le plan civil.
à l’accident de travail
« L’employeur est celui qui paie »
Un panel d’experts a répondu à toutes
les questions des membres de l’IFMA.
L’exemple est réel. Une société fait appel à un
partenaire externe pour sa gestion facilitaire.
Ce partenaire loue à son tour les services d’un
laveur de vitres spécialisé. Pendant le lavage des
vitres, un des outils utilisés tombe, heurte un
passant et le blesse. Comme nous le savons –
cela a été souligné à plusieurs reprises pendant
la présentation de l’IFMA – l’employeur prend en
charge l’indemnisation des dommages subis par
la victime. Mais dans ce cas précis, qui est
l’employeur ? La question a été posée par un
membre. Luc Van Hamme, conseiller général du
SPF Emploi, a donné une réponse sans
ambiguïté : « celui qui paie le salaire du laveur de
vitre ». Non pas la société qui paie pour le service
fourni comme certains pourraient le penser, mais
bien celle qui veille à ce que le salaire de ce
laveur de vitres soit payé tous les mois.
Indemnisation
Dans l’exemple ci-dessus, le Facility
Manager a un statut d’employé. Son
employeur endossera donc, à sa place,
la responsabilité civile (sur base de l’article
1384 du Code Civil). Dans la plupart
des cas, ce Facility Manager sera
donc épargné en cas d’accident. Et en
raison précisément de son statut d’employé,
la responsabilité d’indemnisation
des dommages sera endossée par
l’employeur. Ce n’est que dans des cas
exceptionnels – en cas de faute délibérée,
faute lourde ou fautes légères répétées
du Facility Manager – que ce dernier
pourra, en qualité d’employé, être
déclaré directement responsable de l’indemnisation.
Pour le paiement de l’indemnisation à
l’employé blessé, l’assurance accidents
du travail de l’employeur va intervenir.
Il existe d’ailleurs une loi spécifique
sur les accidents du travail (loi du
10 avril 1971) qui oblige chaque
employeur à contracter une assurance
sur les accidents du travail. Ici aussi,
il existe quelques rares exceptions. Ce
n’est que dans des cas exceptionnels
et pour certains dommages (par exemple
si un employeur est délibérément à
l’origine du cas ou lorsqu’un dommage
survient aux biens de l’employé) que les
principes généraux du droit civil sont à
nouveau d’application.
Que retenir de tout cela ? Il existe dans
la loi un certain nombre de garanties qui
évitent au Facility Manager d’être tenu
personnellement responsable d’un dommage
causé, pour autant qu’il se soit
acquitté de sa tâche comme il convient.
Trouver la bonne personne
Au moins aussi importante que la question
de savoir quels risques un Facility
Manager court, il y a l’identification de
la personne responsable. Lorsqu’un
accident se produit se pose obligatoirement
la question de la culpabilité.
C’est surtout une question de compétences
dont dispose la personne considérée.
Dans les grandes entreprises,
il n’est pas toujours évident de déterminer
qui est compétent pour quoi. Qui
est le responsable final lorsqu’un problème
survient au niveau des facilities.
Le CEO ? Le « Directeur des Bâtiments » ?
Ou simplement celui qui porte le titre
de Facility Manager ? Ce n’est pas le
titre qui compte mais bien ce qu’il
recouvre. Quelles sont les compétences
réelles, et jusqu’où vont-elles ? Ceci
nous amène à ce qui est peut-être le
point le plus important de toute cette
problématique : la prévention.
Conseils de prévention
Il vaut mieux prévenir que guérir, malgré
tous les verrous légaux. C’est précisément
pour cette raison qu’il est important
qu’un Facility Manager fasse
le nécessaire pour être couvert au
moment où la fatalité aura décidé de
frapper. L’IFMA fait quelques recommandations
:
• Une description de fonction claire :
idéalement, elle sera écrite. De cette
manière, il est possible de définir les
droits et obligations d’un Facility
Manager donné, et ce qui n’en fait
pas partie. Les modifications à ce
niveau ne doivent pas seulement faire
l’objet d’une adaptation du document
écrit, mais aussi être communiquées
à l’intérieur de l’organisation.
• Documenter les actions prises : de
quelles actions s’agit-il ici ? L’éventail
est assez vaste. Cela va des analyses
de risques aux audits en passant par
des contrôles périodiques (tant de la
part de sociétés d’entretien que d’organismes
de contrôle), des rapports de
techniciens internes ou encore des
statistiques d’accidents/incidents.
Une collaboration avec des partenaires
externes constitue un cas à
part. Il est fondamental à ce niveau
que ces entreprises soient mises au
courant des procédures et règles en
vigueur.
• Processus et règles : un Facility
Manager ne peut demander la réalisation
d’une tâche si les instructions
de travail ne sont pas clairement établies
et communiquées. Le fait de
déterminer qui se charge de cela est
une question interne.
• Réduire le risque d’accident : pour
éviter les accidents, le Facility
Profacility Magazine septembre 2009 11
[ Juridique]
Manager doit avoir le réflexe d’effectuer
des analyses de risques, ou au
moins de les commander. Une collaboration
active du FM dans la politique
de sécurité de l’entreprise
constitue sans conteste une plus-value
pour la sécurité et pour la réduction
du nombre d’accidents. La collaboration
entre le conseiller Prévention et
le FM est très importante ici.
• Formations : les formations jouent
un rôle crucial dans la sensibilisation
des entreprises et de leurs collaborateurs
à la responsabilisation en
matière de sécurité. En fin de compte,
il est indispensable qu’un FM dispose
de suffisamment de connaissance
et de savoir-faire.
• Benchmarking : jeter un œil par-dessus
le mur ! Examiner ce que les
autres sociétés font est souvent un
exercice instructif pour un FM. Tirer
les leçons des bons exemples que l’on
rencontre dans sa carrière, tel est le
message.
Michaël VANDAMME ■
Facility Manager indépendant
Il arrive fréquemment que le responsable facilitaire soit un indépendant.
Sa situation est alors totalement différente de celle de ses collègues salariés.
En cas d’absence d’un employeur formel, il n’est évidemment pas possible
de tenir ce dernier pour responsable des dommages civils découlant d’un
accident du travail. Dans ce cas, le Facility Manager indépendant se retrouve
seul exposé, ce qui signifie qu’il doit veiller lui-même à avoir une bonne
assurance. Même s’il est impossible de se couvrir contre des sanctions
pénales possibles. C’est d’ailleurs là un principe général et il n’en va donc
pas autrement pour les indépendants que pour les salariés. Sur le plan civil,
c’est toutefois un peu plus compliqué. On distingue deux types de couverture :
d’une part la responsabilité civile (RC) Profession et d’autre part,
la RC Exploitation. La RC Profession couvre les dommages aux tiers
qui peuvent survenir dans l’exercice de la profession. La RC Exploitation
garantit une couverture plus large que la RC Profession. Les actes qui
peuvent être couverts par ce type de police sont très variés : fautes,
négligences, mais aussi vol ou escroquerie commise avec quelqu’un qui
considérait l’assuré – le Facility Manager donc – comme un responsable.
Pour être clair : le vol ou l’escroquerie doit être commis(e) par une autre
personne que l’assuré lui-même. Il est évident qu’un Facility Manager ne peut
s’assurer contre de tels délits qu’il aurait commis lui-même délibérément.
La plupart des assureurs proposent généralement la possibilité de prendre
une assurance défense en justice. Tant pour la RC Profession que pour
la RC Exploitation d’ailleurs. Sa plus-value ne peut être niée, mais l’IFMA tient
à faire cette recommandation : bien vérifier si la défense en justice couvre
aussi tous les scénarios possibles. Trop souvent, on part de ce principe alors
que cela ne correspond pas à la réalité.
Pro-FM
[Agenda]
2 e congrès FM :
Evolution, opportunités, menaces
Ki’ communications organise
les 21 et 22 octobre prochains
son deuxième congrès sur le
Facility Management. Cette édition
aura pour thème
« le Facility Manager dans
un environnement économique
en évolution permanente :
évolution, opportunités & menaces ». Les sujets qui seront traités au
cours du congrès ont été déterminés d’une part par des Facility
Managers et des directeurs au cours d’une réunion d’évaluation qui a
suivi le premier congrès et d’autre part suite à une enquête. La réunion
a permis de dégager trois thèmes prioritaires : Contrôle des frais et
flexibilité, Externalisation, Le Facility Manager et l’organigramme, tandis
que l’enquête révélait un intérêt pour une vision durable du FM.
Les trois premiers thèmes seront traités dans des ateliers distincts :
Les sessions seront animées par un groupe de modérateurs expérimentés
composé de responsables facilitaires et de consultants.
Il s’agira de véritables plate-formes de discussions interactives, où le
public pourra intervenir tout autant que le panel. La session consacrée
à « La durabilité » et au « Total Cost of Ownership » sera, quant à elle,
une session plénière (bilingue) avec un panel expérimenté.
Ce congrès se tiendra à la Ferme-Château du Sart, à Ampsin.
La soirée sera agrémentée d’un dîner d’affaires avec comme
invité d’honneur M. Marc Josz, Directeur Général d’Electrabel
Customer Solutions.
Le salon professionnel easyFairs
Building & Facility Management aura
lieu à Tour & Taxis (Bruxelles) les
26 & 27 mai 2010. Cet événement,
résultat de la fusion des salons
easyFairs Buildings of Belgium et easyFairs Facility Services, est
dédié aux solutions en matière de rénovation durable, restauration
et gestion des immeubles commerciaux et résidentiels urbains.
Dans le Hall 1 de Tour & Taxis se trouveront les entrepreneurs,
techniciens et installateurs. Ces exposants proposent de rénover de
bâtiments, ou d’en modifier l’affectation après une transformation
approfondie. L’entretien du bâtiment et des installations techniques
sera également largement représentée. Le Hall 2 rassemblera les
sociétés actives dans les services et produits facilitaires. Ces exposants
améliorent l’efficacité et le confort de l’environnement de travail
par leurs services et produits. Des thèmes tels que la rénovation
de façades, les normes de prestations énergétiques et la
climatisation seront, entre autres, proposés. easyFairs propose deux
thèmes centraux: l’énergie et la restauration. Les normes de prestations
énergétiques ont un impact énorme sur la rénovation « verte
» et la gestion des bâtiments. La restauration est, de plus, régulièrement
couplée à un projet de rénovation plus large.
Événements
Formations
23>24/9 easyFairs HVAC Brussels 2009
Brussels Expo
www.easyfairs.com/shows/detail.aspx?La
ngChoice=FR&ShowID=713&
23>24/9 easyFairs ECL Brussels 2009
Brussels Expo
www.easyfairs.com/shows/detail.aspx?La
ngChoice=FR&ShowID=714&
24/9 FM et le pouvoir public
Maison provinciale du Brabant Flamand –
Leuven
www.ifma.be
8/10 IFMA - EMAB event - Janssen Pharma
Janssen Pharmaceutica – Beerse
www.ifma.be/nl/janssen-pharmaceutica
21/10 Facility Management Congres 2009
Château-Ferme du Sart-Ampsin (Huy)
www.sputnik-web.be/kicom/fr
26/10 Orgatec 2010 Office & Facility
Koelnmesse – Cologne
www.orgatec.com
3/11 A+A 2009 :
Safety, Security & Health at work
Düsseldorf
www.ergonoma.com
24/11 Facility Nights - 18 e édition
SportOase –Leuven
www.facilitynights.com
17/9 Méthodes et techniques de mesure
et d'évaluation des consommations
énergétiques
Hôtel Leonardo Wépion
www.ef4.be/fr/newsletter/allocationquotas-co2.html
21/9 Clés pour comprendre
les marchés publics:
Focus sur la procédure de passation
Burogest Office Park, Loyers (Namur)
www.uvcw.be/formations/310.htm
24/9 Post Graduat FM
Jour 13 (3h) – Déménagement
Haute Ecole de la Province de Liège, Jemeppe
www.ifma.be
1/10 Clés pour comprendre les marchés
publics: Plate-forme IAM et Portail
des marchés publics (Atelier)
Burogest Office Park, Loyers (Namur)
www.uvcw.be/formations/310.htm
Retrouvez ces rendez-vous dans l’agenda mis à jour quotidiennement sur
www.profacility.be/agenda
Pro-Real Estate
[ New building]
Tour Zenith
Le choix de la durabilité
La Tour Zenith vient tout
juste d’être réceptionnée
dans le Quartier Nord
de Bruxelles. Pour sa
réalisation, non seulement
la barre architecturale a
été placée très haut, mais
une attention particulière
a aussi été accordée aux
aspects liés à l’utilisation
durable, espèce de fil
rouge tout au long du
projet. IFMA a d’ores et
déjà saisi l’occasion pour
y organiser une activité.
Architecturalement aussi, la barre a
été placée très haut. Aujourd’hui, on
récolte les fruits de cet effort.
Les réactions spontanées des participants
en disaient long. La
décision de l’IFMA d’organiser
l’activité de clôture de son année de
fonctionnement dans la Tour Zenith
tout juste achevée a été largement appréciée.
L’été venait à peine de débuter,
les dieux du temps étaient bien disposés
et le public venu nombreux a été
reçu sur une terrasse panoramique. Pour
les amateurs de chiffres, sachez que le
Zenith dispose d’une superficie de
bureaux de 30.274 m 2 répartie sur 20
étages.
Interaction
avec le voisinage
Il y a le bâtiment et la situation. La Tour
Zenith est construite de façon asymétrique
en différents modules. Ceux-ci
s’appuient sur un socle qui donne aussi
accès au bâtiment. Résultat : un look que
l’on peut difficilement qualifier d’ordinaire.
Il suffit de voir les images pour
s’en convaincre. L’accent, souligne le
promoteur Codic, porte simultanément
sur la durabilité. Comprenez : le bâtiment
est prévu pour être utilisé de nombreuses
années à un coût aussi bas que
possible.
On retrouve aussi une forme de durabilité
dans l’interaction avec le voisinage.
Le Zenith n’est pas une construction
isolée, mais s’inscrit totalement
dans le projet multifonctionnel dessiné
pour de Quartier Le Gaucheret. Situé à
une extrémité du boulevard Roi Albert
II, le bâtiment marque la fin du déploiement
du quartier.
L’accessibilité comme
marque de fabrique
La situation du Zenith nous amène
directement à son premier atout important
: l’accessibilité. Un parking est
prévu sous le bâtiment, mais on a surtout
misé sur la proximité de la gare
du Nord. La prise en compte de tous les
aspects liés à la sécurité constitue un
autre atout. Et puis il y a l’exploitation
de l’espace disponible. Codic l’a chiffré :
il est possible de dégager un poste de
travail pour chaque parcelle disponible
de 10 m 2 . En fonction naturellement
des choix opérés : bureau paysager,
espaces individuels ou solution intermédiaire.
Mais travailler nécessite aussi des
moments de détente. Pour alimenter
les bonnes sensations des utilisateurs
justement, des terrasses ont été prévues
à différents étages. Qui peut nier que
prendre l’air tout en jouissant du panorama
constitue une excellente motivation
? Cet aspect de l’exploitation de
l’espace n’apparaît cependant clairement
que lorsque l’on examine les
choses très pratiquement.
Cas concret
«Ne pas comparer des pommes avec
des poires» ; tel est le leitmotiv du développeur
immobilier Codic. La plusvalue
d’un bâtiment moderne tel que la
Tour Zenith n’apparaîtra clairement que
lorsque tous les paramètres pertinents
seront pris en compte. Un cas pratique
met ceci en lumière. Le point de départ
est une entreprise (fictive) forte de
82 collaborateurs établie dans une tour
Grade B. La superficie moyenne par
unité de travail atteint 26 m 2 (tous les
autres locaux comme les salles de
réunion ou la cafétéria compris), ce
qui signifie qu’une superficie totale de
2.132 m 2 est utilisée. Ceci a un coût :
490.360 € ou 5.980 € par employé. Grâce
au potentiel de la Tour Zenith – et Codic
n’en est pas peu fier –, ce coût peut
être réduit de plus d’un quart.
Comment ? En exploitant de façon optimale
les possibilités d’aménagement,
l’espace requis par unité de travail peut
être ramené à 18,4 m 2 . Mais jouer sur la
superficie n’est pas suffisant pour réaliser
une telle économie. L’éclairage
(utilisation maximale de la lumière
naturelle par exemple) ou le type de
chauffage jouent aussi un rôle. Les résultats
sont ce qu’ils sont. Si l’on extrapole
les montants épargnés annuellement,
on obtient alors en moins de 4 ans une
économie qui correspond au coût
annuel relatif aux bureaux de la société
précitée (490.360 €).
Michaël VANDAMME ■
Profacility Magazine septembre 2009 15
Pro-Real Estate
[Actu]
Une histoire des bureaux
à Bruxelles
Bruxelles compte aujourd’hui
plus de 12 millions
de m² de bureaux contre
36.000 m 2 en 1945.
Avec « Bruxelles, ses
bureaux, ses employés »,
publié par la Direction
Etudes et Planification
du ministère de la
Région de Bruxelles-
Capitale, l'Observatoire
des Bureaux a essayé
d'esquisser cette évolution
d'un point de vue
historique, géographique,
urbanistique,
architectural, économique et social. Le résultat est un ouvrage de
référence de 256 pages, augmenté d’un DVD interactif et illustré
par des orthophotoplans et des documents iconographiques,
auquel ont contribué une vingtaine d'auteurs. (AD)
Un ouvrage de référence de 256 pages,
augmenté d’un DVD interactif.
Solaris, 1 er bâtiment à recevoir
la certification verte Valideo
Solaris, le bâtiment de la société d'investissement Fidentia Green
Buildings à Bruxelles, est le premier bâtiment à recevoir la certification
de construction durable Valideo. Solaris est équipé d'un bassin
d'orage, d'un dispositif de récupération d'eaux de pluie, d'une pompe
à chaleur géothermique, de geocooling, de double vitrage super isolant,
d'un système de gestion technique centralisé, de 800 m² de
panneaux photovoltaïques, de luminaires à haut rendement, de ventilation
avec récupération de la chaleur, etc. Solaris offre à la location
13.722 m² de bureaux. (AD)
Solaris – Arch. Assar.
photo Assar
16 Profacility Magazine septembre 2009
4 projets belges nominés aux RICS Awards 2009
Quatre projets architecturaux belges sont nominés aux RICS Awards
2009 de Londres. Un fait remarquable quand on sait que sur les
371 projets présentés, 9 seulement sont situés hors du Royaume-Uni.
Il s’agit du centre culturel Wolubilis à Bruxelles (A2RC) dans la catégorie
«Community Benefit» ; du Conseil de l’Europe à Strasbourg (Art & Build)
dans la catégorie «Sustainability» ; des Ecuries de la Chasse Royale
à Bruxelles (ASSAR) dans la catégorie «Building conservation»,
du Regency Office/Hôtel Merode à Bruxelles (VIZZION) dans la catégorie
«Regeneration». Résultats le 16 octobre. (AD)
Photo Georges De Kinder
Photo Jean-Francois De Witte
1
3 4
1. Wolubilis – Arch. A2RC I 2. Conseil de l’Europe Bâtiment Général Arch. Art & Build I
3. Regency Arch. Vizzion I 4. Les Ecuries de la Chasse Royale Arch. Assar
2
Photo M. Detiffe.jpg Photo S. Brison
Dapesco construira le 1 er
bâtiment positif wallon
La société Dapesco va construire le premier
bâtiment à énergie positive de Wallonie. Ces
bureaux passifs devraient, à terme, produire
plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Le
bureau d'études spécialisé dans la gestion de
l'énergie pour les clients industriels et tertiaires
y installera son siège social, dans le
parc scientifique Fleming, à Louvain-la-Neuve.
Le bâtiment permettra aussi à Dapesco de
proposer des démonstrations à ses clients.
La construction, de 300 m 2 , est conçue pour
réduire au maximum la consommation d'énergie,
grâce à un éclairage économique, une isolation
poussée, une orientation de la plupart
des fenêtres côté sud ou encore une utilisation
maximale de l'apport solaire pour le chauffage.
A ces éléments passifs s’ajouteront panneaux
solaires orientables et une petite éolienne pour
produire de l'électricité. Par ailleurs, la chaleur
des pièces abritant les serveurs informatiques
sera réutilisée pour la ventilation du bâtiment.
(AD)
Retrouvez chaque jour l’actualité du secteur sur www.profacility.be/news
Profacility Magazine septembre 2009 17
Pro-Real Estate
[ Gestion]
Sale & Rent Back
Il est un fait que maintes
entreprises sont
propriétaires des biens
immobiliers nécessaires
à leurs activités.
Cependant, on peut se
demander si c’est
vraiment souhaitable.
Y a-t-il des alternatives à
la gestion de son propre
portefeuille immobilier ?
Les deux questions
étaient au centre de
la récente «causerie
d’affaires», organisée par
CFO-Magazine. Univeg
avait été choisi comme
exemple pratique des
avantages et
inconvénients d'une
opération de
Sale & Rent Back.
18 Profacility Magazine septembre 2009
En vendant à une SICAFI, on crée un contexte
fiscal particulier rendant une opération Sale &
Rent Back bien plus attrayante.
Pourquoi ne pas sous-traiter la
gestion de l'immobilier nécessaire
aux activités professionnelles
? Certes, cette idée va à l'encontre
de ce que maintes entreprises considèrent
comme un exemple de saine gestion.
Pourtant, ce ne sont pas les arguments
qui manquent. À commencer par
un constat évident : gérer le patrimoine
immobilier n'est généralement pas le
core business de l'entreprise. Elle risque
non seulement d'y consacrer beaucoup
d'énergie, mais surtout, de ne pas le
faire de façon optimale — puisque ce
n'est pas sa tâche spécialisée.
Opération de Sale &
Rent Back "classique"
Le Sale & Rent Back, en abrégé S&RB, est
l'opération classique par laquelle on se
défait de la gestion d'un bien immobilier.
En gros, cela consiste, après avoir revendu
le bien immobilier, à le louer à l'acheteur
sur le champ pour son propre usage.
Avantage immédiat : des moyens financiers
considérables soudainement disponibles.
C'est logique : la vente d'un
bâtiment rapporte de l'argent. Le montant
est utilisé pour réduire la dette ou augmenter
les investissements dans ce qui
représente le coeur de métier de l'entreprise.
Avantage comptable aussi : l'amélioration
du bilan. Il y a plus encore :
avec les moyens accrus, qui peuvent être
réaffectés dans les activités habituelles,
la firme peut envisager une importante
déductibilité des intérêts notionnels.
Paradoxalement, confier la gestion de son
patrimoine immobilier à un tiers permet
souvent de l'optimiser.
De combien ? Eh bien, à titre d'exemple,
un patrimoine supplémentaire d'un million
d'euros procure chaque année une
déductibilité d'intérêts notionnels de
l'ordre de 40 000 €. Cela semble peut-être
paradoxal, mais une entreprise qui se
défait de son patrimoine immobilier renforce
souvent sa flexibilité. N'est-il pas
fréquent qu’elle n'exploite que partiellement,
ou pas efficacement, tout l'espace
dont elle est propriétaire ? Dans ce cas,
l'immobilier devient vraiment… immobilisant.
Par expérience, on sait aussi
que le propriétaire d'un bien a tendance
à laisser aller les choses. Une opération
S&RB peut y remédier, car il faudra
désormais payer pour ce qui est utilisé.
Voilà qui suscite la réflexion, donc l'optimisation
des moyens.
Diminution de moitié
de l'impôt des sociétés
Naturellement, il serait malhonnête
de passer sous silence les inconvénients
de la formule S&RB. La vente d'un bien
immobilier fait disparaître celui-ci
du patrimoine de l'entreprise. Sa valorisation,
même si elle se fait à un prix
très intéressant, est donc une opération
unique. "One-shot" comme on dit.
Il ne faut pas non plus sous-estimer
l'impact affectif, certainement pour
les entreprises familiales. Enfin, il va
sans dire qu'une telle opération n'est
pas gratuite. Cela dit, le coût peut sensiblement
être atténué, moyennant le
respect de certains best practices.
Focus avec l’expertise du magazine
Jean-Paul Van de Velde, Chief Legal Counsel de
Univeg : "Notre opération Sale & Rent Back avait
comme objectif de pérenniser les développements."
La vente d'un bien immobilier professionnel génère des
rentrées très significatives pour l'entreprise. Cela n'est
pas sans échapper à l'oeil attentif de l'administration fiscale.
Pour une opération S&RB "ordinaire", un impôt des
sociétés de 34 % est levé sur la plus-value réalisée.
Appliqué au case study d'Univeg, cela donnerait le résultat
suivant. La plus-value, correspondant à la différence
entre la valeur du bien sur le marché (29,4 millions d'euros)
et la valeur comptable du bien immobilier (4,9 millions
d'euros), serait de 24,5 millions d'euros. Pour l'entreprise,
cela représenterait une augmentation de l'impôt
des sociétés de 8,33 millions d'euros. Loin d'être réjouissant,
assurément. Or il y a moyen d'atténuer cet impact
financier. C'est précisément le chemin qu'a suivi Univeg.
En échange d'actions
Dans ce cas de figure, le critère essentiel est le choix du
partenaire à qui l'on confie son immobilier. Dans le cas
d’Univeg, il s'agissait de WDP, qui a le statut de SICAFI.
La vente à une SICAFI génère un contexte fiscal par lequel
l'opération S&RB devient de suite bien plus attrayante :
l'impôt ordinaire des sociétés, de 34 % sur la plus-value,
est remplacé par une taxe de sortie de 17 %, soit deux fois
moindre ! De même, les droits d'enregistrement (10 %) sont
annulés ! La cession à une SICAFI n'est pas une vente à
proprement parler : le bien immobilier cédé est intégré à
la SICAFI qui en échange, émet des actions. La loi ne précise
pas combien de temps ce portefeuille d'actions doit
rester en la possession du preneur — Univeg donc.
Autrement dit : rien n'interdit de le revendre très rapidement.
Il n'y a même pas de conditions sur le prix de l'action.
C'est le marché, avec ses tendances à la hausse ou à
la baisse, qui déterminera le gain ou la perte du vendeur
à l'issue de l'opération.
Michaël VANDAMME ■
Profacility Magazine septembre 2009 19
Pro-Real Estate
[ Localisation]
Bâtiment tertiaire et conte
L’énergie dans le
bâtiment est trop souvent
considérée comme une
question de techniques
spéciales alors qu’en
amont de ces questions,
existent nombre de
considérations liées à
l’implantation et
l’architecture du bâtiment,
à son intégration dans les
quartiers et à sa
localisation territoriale.
Zoom progressif sur ces
trois échelles :
Important : une localisation proche d’une offre
structurante en transports en commun.
Référence
A l’échelle du territoire :
1. choisir la localisation
La tertiarisation de l’économie wallonne
engendre des besoins grandissants en
surfaces de bureaux. Entre 2001 et 2006,
les superficies occupées par les commerces,
les bureaux et les services ont
en effet augmenté de 7,5 %.Les terrains
occupés par les services publics et les
équipements communautaires ont quant
à eux très peu progressé (+ 0,6 %). L’enjeu
territorial actuel est donc de répondre à
ces besoins grandissants. Or, les choix
de localisation répondent en grande partie
à des critères d’accessibilité routière et
d’opportunité foncière. L’offre en terrains
neufs se concentre principalement dans
les zones d’activités économiques ou dans
les espaces périurbains. Or cela a un coût,
notamment énergétique. A titre
d’exemple, relevons que dans la facture
énergétique d’un bâtiment tertiaire, environ
56 % sont directement induits par les
coûts de transport tant des personnes que
des marchandises (Source : Bilan énergétique
de la Région wallonne 2006 :
Bilan de consommation des transports –
DGO4, 2008).
Trouver une localisation qui permette de
limiter ces coûts est la première étape
d’une démarche responsable. Quelques
principes :
• Les cartes d’accessibilité
La Conférence Permanente du Développement Territorial (CPDT) a mis au point
des cartes d’accessibilité qui sont des outils d’aide à la décision. Elles indiquent
les lieux les plus accessibles en modes alternatifs à la voiture et ce pour
l’ensemble du territoire wallon, exprimés en « part modale attendue » du train,
du bus ou des modes lents. Ces cartes sont disponibles sur le portail
cartographique de la Région wallonne. Site : http://cartocit1.wallonie.be/cpdt/
Disponible sur www.profacility.be/references
• se localiser à proximité d’une
offre structurante en transports en commun
(voir encadré « Les cartes d’accessibilité
»)
• favoriser le réemploi des friches et des
parcelles abandonnées et assurer une
mixité fonctionnelle (voir encadré «
BedZED »).
Le rôle des pouvoirs publics est primordial
pour favoriser l’émergence de projets
rencontrant ces conditions.
L’exemple de BedZED
Le village écologique BedZED
(Beddington Zero Energy Development)
comprend 82 logements et 2.300 m 2 de
bureaux et commerces à Sutton, au sud de
Londres. Le modèle architectural et urbanistique
a permis d’obtenir une forte densité,
tout en respectant une hauteur de
construction de 3 étages maximum. La
densité du centre du quartier, où 500 personnes
par hectare habitent et travaillent,
a été obtenue grâce à l’intégration architecturale
des espaces d’habitation :
façades disposées au sud pour maximiser
l’exposition au soleil, terrasses adossées
aux bureaux qui font face au nord, ce qui
réduit le chauffage excessif et participe au
rafraichissement des locaux. BedZED 1
fait appel à des techniques et des systèmes
innovants en matière de maîtrise
énergétique (super-isolation, triple vitrage,
équipements électroménagers avec
performance énergétique très élevée, etc.)
et utilise les énergies renouvelables (énergie
solaire, cogénération).
2.
A l’échelle du
quartier : favoriser
la mixité fonctionnelle
A l’échelle du quartier, le principe sera de
proposer un bâtiment qui abrite plusieurs
activités différentes (résidentielles, commerciales,
de service) et qui accroît les
opportunités d’échanges et de contacts
(Voir « Guide pratique pour la construction
et la rénovation durables de petits
bâtiments – Offrir des opportunités
d’échanges sociaux », IBGE, février 2007).
C’est le principe de la mixité fonctionnelle
qui offre plusieurs avantages tant sur les
plans social et économique qu’environnemental.
Quelques exemples :
• meilleure efficacité énergétique, les profils
de consommation des différentes
20 Profacility Magazine septembre 2009
Focus avec l’expertise du
magazine « Le Réactif »
xte spatial
activités créant des conditions favorables
à des technologies performantes
(ex. : cogénération)
• optimisation de la vie des occupants du
bâtiment à partir du moment où ceuxci
y habitent et y travaillent, avec une
réduction des besoins en déplacements
domicile – travail
• viabilisation des transports en commun
par une meilleure répartition de
l’offre et de la demande globales (habitat,
services, commerces…)
• réduction des besoins en parkings, en
raison de leur occupation alternée par
les résidents et les employés.
3.
A l’échelle du
bâtiment : étudier
l’enveloppe et
l’organisation interne
Au moment de la conception d’un
bâtiment, différentes mesures permettent
une moindre consommation énergétique
:
• l’optimisation du volume du bâtiment.
Il s’agit de chercher le meilleur compromis
entre une grande compacité
pour limiter les pertes de chaleur et
une faible compacité pour faciliter
l’éclairage et le rafraîchissement naturels.
Ce compromis dépend du contexte
d’implantation, à savoir : forme et
taille du terrain, environnement bâti,
environnement paysager…
• l’éclairage naturel et la gestion des
apports solaires. Favoriser l’éclairage
naturel permet de limiter la production
de chaleur par les lampes, cellesci
pouvant en outre entraîner des
consommations de refroidissement si le
bâtiment est climatisé. Par une orientation
adéquate, favoriser ou limiter les
apports solaires en fonction des besoins
• la valorisation de la fraîcheur de l’air
extérieur. En organisant une perméabilité
contrôlable de l’enveloppe (via
des grilles, des fenêtres, …), on pourra
profiter gratuitement de l’air frais extérieur
pour refroidir le bâtiment lorsqu’il
est en surchauffe. Exemples :
retrait du bâtiment par rapport à la voirie,
position du bâtiment vis à vis d’une
nuisance…
Les multiples facettes de la conception
d’un bâtiment tertiaire ont donc autant
d’importance l’une que l’autre. Il est bon,
certes, de réfléchir aux aspects techniques
(isolation, type de chauffage…) dès les
prémices du projet mais surtout, de
prendre en compte la localisation du bâtiment,
sa fonctionnalité et son implantation.
Gauthier KEUTGEN, Bertrand
IPPERSIEL et Delphine ROSSOMME,
(ICEDD asbl, Facilitateur tertiaire de
la Région wallonne) ■
Cet article, extrait du « REactif » n° 59 (mars 2009)
est reproduit avec l’aimable autorisation
des auteurs et du Service Public de Wallonie.
1. Site : www.bedzed.org.uk ou www.zedfactory.com.
Profacility Magazine septembre 2009 21
Entre détente e
Pro-Building
[ Workplace Design]
22 Profacility Magazine septembre 2009
t échange d’expertise
Le vieux site IBM de La Hulpe a trouvé
son deuxième souffle. Le groupe immobilier
Banimmo, le nouveau propriétaire, est
parvenu à concilier, fort agréablement, sens
pratique et détente. Hôtel, auditoriums, salles
de réunion et un spa luxueux au milieu d’une
verdure luxuriante flattent le corps et l’esprit.
Les touristes et les hommes d’affaire y
trouvent tout aussi aisément le chemin de
la piscine que celui de la salle de réunion.
En arrivant sur le site, le visiteur a l’impression d’entrer dans le
parc d’un château avec des pelouses ondoyantes lardées d’arbres
et un chemin légèrement courbé qui s’arrête aux anciens bâtiments
du géant de l’IT américain IBM. Forte première impression.
L’architecture est de qualité et nous vient du temps où le brutalisme
connut son âge d’or. Toute la beauté et la puissance d’une combinaison
de pierre et béton.
Le patio de Cinq
Mondes où
professionnels
et personnes
en villégiature
peuvent
se détendre.
Les ‘breakout
rooms’ riches
en couleurs et
aménagées de
façon informelle.
Poussé par le lobby hôtelier
La carte de visite laissée par IBM constitue sans nul doute un atout que
le groupe immobilier Banimmo sait utiliser avec intelligence. Et c’est
nécessaire en période de récession. Le site – il s’étend sur 72 hectares –
est une oasis de silence, de calme et de verdure. Les possibilités
y sont légion. Au total, pas moins de 14 bâtiments s’y côtoient.
Dolce La Hulpe a tout pour briller. Pour l’achat et la rénovation complète
du site, banimmo (2005) a mis quelque 50 millions sur la table.
A l’origine, on pensait y réaliser des bureaux et des habitations.
Thierry Kislanski, membre de la direction et manager chez Banimmo :
« Mais il fallait tenir compte des règles administratives imposées
auxquelles ce site classé est soumis. Cela devait rester un centre de formation
avec des facilités hôtelières. Dolce qui connaissait le site,
Vue générale
du site Dolce
La Hulpe.
Profacility Magazine septembre 2009 23
[ Workplace Design]
était intéressé par l’érection d’un nouveau centre de conférence
avec ce type de facilités. Ce groupe hôtelier canadien
s’est mis à la recherche d’un développeur et des moyens
nécessaires. Ceci a poussé Banimmo à acheter le site et à en
confier l’exploitation à Dolce après rénovation et restructuration
de l’ensemble. »
Puce agrandie
Le plan du site IBM fait penser à une puce agrandie. IBM possédait
ici un de ses centres de formation, d’où les nombreuses
facilités qui existent encore en bonne partie aujourd’hui.
« Nous avons choisi le concept original », déclare
T. Kislanski. Seul le style est moins formel et moins sec
qu’auparavant. Le style de vie actuel y est très présent. On
peut parler d’une certaine ambiance, d’un environnement qui
laisse une impression agréable. Où que vous portiez le
regard, partout la forêt de Soignes vous submerge. Et cette
donnée est extrêmement forte. La nature a véritablement
prise sur tout et tous.
Christian Lundwall
L’hôtel doté de 264 chambres a été ‘habillé’ par l’Atelier
d’Architecture de Genval (AAG) et l’architecte d’intérieur suédois
Christian Lundwall. Thierry Kislanski : « L’hôtel avec
le spa adjacent est un concept dans lequel la synergie des différentes
parties à joué un rôle important. L’ensemble devait
rester cohérent et pour cela les différentes parties, telles
qu’Exode, Western Design, Lundwall ainsi que AAG devaient
intervenir conjointement pour conserver l’unité du tracé. »
Charme chaud
Il est un fait que Dolce La Hulpe peut se décrire comme un
site idéal dans le carré, l’endroit parfait pour organiser des
séminaires, colloques et autres réunions d’entreprises.
Les facilités y sont quasi sans équivalent.
Banimmo a bien pensé les choses en ne misant pas seulement
sur la voie la plus facile mais en choisissant une nouvelle formule
accessible. Mais ceci n’est possible qu’en optant pour
d’excellents partenaires. Des partenaires qui ont quelque
chose à faire valoir comme le groupe Dolce et le spa
Cinq Mondes.
Entretien de coaching
Pour l’aménagement du site, Banimmo a fait notamment
appel à l’expertise du bureau Exode. Les locaux de la société
bancaire Swift aménagés par ce bureau, toujours sur ce site,
sont tout à fait remarquables. Ce n’était pas si évident en raison
de la structure du bâtiment et de sa forme. Christophe
Erkens et son équipe ont supprimé ce qui était superflu et ont
ainsi créé un espace de bureau très pratique. Pour Exode,
Swift a ouvert la voie vers le projet de breakout rooms également
sur ce site et à proximité des bureaux de Swift.
Autour d’un cluster de salles de réunion, Exode a organisé
un espace lounge informel. Un espace qui suscite un échange
ouvert d’idées. Tout à fait adapté aussi à un entretien de
coaching, de sollicitation ou une petite entrevue confidentielle.
« Une mission que C. Erkens et son équipe ont parfaitement
mené à bien », lance spontanément Thierry
Kislanski, développeur de Banimmo.
Des couleurs vivantes
La problématique des breakout rooms était très spécifique.
Exode devait transformer une cave sombre en un espace
attractif. L’architecte Renaud Bonaventura d’Exode a suivi le
projet de près : « Les caves sont des espaces stigmatisés, elles
ne sont pas vraiment associées à la lumière, à la couleur et
Les couleurs douces baignent le patio de Cinq Mondes
dans une ambiance de méditation orientale.
Les salles de réunion des ‘breakout rooms’ sont décorées
de façon sereine. Lumière et couleurs sont stimulantes.
24 Profacility Magazine septembre 2009
à la transparence. C’est précisément ce sur quoi on a travaillé
ici. Nous avons introduit la lumière et des couleurs vives.
Nous avons totalement renouvelé et adapté les sols, plafonds
et techniques aux technologies actuelles. On a même
placé un tapis antibactérien. » Ce qui est parlant, ce sont les
couleurs éclatantes allant du vert gazon au violet profond.
Elles évoquent une atmosphère joyeuse et joviale que l’on
n’attend pas dans une cave. A noter aussi les couleurs qui
contrastent fortement avec les murs qui sont une imitation
d’acier corten. Les écrans multimédias intégrés sont du
meilleur effet. Ils se cachent derrière un verre foncé qui ne
s’éclaire qu’en cas d’utilisation. On a estimé ici que les
écrans restent des éléments gênants et pas très jolis.
Le local et le mondial
Le Spa Cinq Mondes, d’après une idée de Jean-Louis Poiroux,
exerce une force d’attraction particulièrement importante.
Il est possible d’y choisir différents rituels comme le Rituel
Royal, une gâterie de deux heures qui commence par une
immersion dans un bain japonais de bois de cèdre et pétales
de rose. Dolce La Hulpe a beau bénéficier d’une réputation
internationale et mondiale, le spa vise tout autant les visiteurs
de la région. « 40 % des visiteurs sont des vacanciers, 60 %
des hommes d’affaires », explique Florence Schaeffer, manager.
« Il s’agit des chiffres actuels, mais ils peuvent évoluer
car il n’y a que 6 mois que nous sommes ouverts. »
Une chose est sûre : à Dolce La Hulpe, le local et le mondial
cohabitent parfaitement.
Fiche technique
Architecte – Bureau
d’étude – Designers
• Atelier d’Architecture
de Genval (AAG)
• Exode :
www.exode.be
• Christian Lundwall :
architecte d’intérieur
(Norvège)
• Western Design
(Paris)
• Marcq & Roba : Ing
techniques spéciales
• VK Group :
Ing stabilité
• LICHT01 :
Etude de l’éclairage
(Allemagne)
• Feuring : Meubles &
équipement pour
hôtels (Allemagne)
• D2S : bureau d’étude
acoustique
Entrepreneur
(principal)
• Besix : Entrepreneur
principal rénovation
2005 – 2007
• Boucher : routes et
aménagement
extérieur
• Asphalis : Toitures
• Druart : HVAC
• Sogira : Finition
(murs, carrelages,
menuiserie,
peintures,…)
2008-2009
• ACA : Electricité
• Zumtobel : Eclairage
• Thyssenkrupp :
Ascenseurs
• Tyco : Détection
incendie / sécurité
• Beutz : Menuiserie
sur mesure
(Allemagne)
Texte : Philip WILLAERT
Photos: Yvan GLAVIE ■
Les bureaux de Swift, un concept
ouvert, spacieux et bien agencé.
Hôtel : Dolce La Hulpe
Les hôtels La Hulpe constituent un concept unique
du Texan Andy Dolce. Actuellement, il existe 27 hôtels
Dolce dont 6 sont situés en Europe. Les conditions
ne sont pas anodines : ils doivent comporter
suffisamment d’espaces, de verdure, et se trouver
à 45 minutes de route au maximum d’un aéroport.
Dolce La Hulpe est stratégiquement situé à proximité
du centre de Bruxelles et de Brussels Airport (15 km)
mais loin du bruit grâce aux 72 hectares de bois
environnant. L’hôtel est le lieu idéal pour organiser
des réunions, des conférences ou des événements.
Cet Hôtel, Resort & Conference 4 étoiles dispose de
4000 m 2 réservés aux réunions, de 264 chambres et
suites avec vue sur le bois, de 2 restaurants, de
2 bars, de salles de banquet et d’un centre wellness
comprenant piscine, sauna, hammam et salle de
fitness. La location de moutain bikes et un grand
nombre d’activités de team building sont également
possibles. Les 264 chambres du Dolce La Hulpe
Brussels possèdent un intérieur sobre et sont toutes
équipées d’une télévision satellite, de l’Internet sans
fil et d’un minibar.
Profacility Magazine septembre 2009 25
Pro-Building
[ Workplace Innovation]
Case study :
Philips Bruxelles
Il y a un peu plus de
5 ans, Philips lançait un
projet aux effets radicaux
sur son site bruxellois.
La superficie dédiée aux
bureaux a été
sérieusement rabotée et
l’aménagement a été
revu de fond en comble.
Ce nouvel environnement
de travail est désormais
devenu réalité, est
parfaitement accepté et
a fait ses maladies de
jeunesse.
Une multinationale moderne
La règle était que chacun soit
positionné dans un espace
ouvert, quel que soit son
niveau dans l’entreprise.
La manière dont l’aménagement
d’un lieu de travail est aujourd’hui
envisagé n’est plus la même
que jadis. Récemment, nous avons mis
en évidence quelques priorités de ce
que l’on appelle la Workplace
Innovation (voir PFY, n°22). Mais comment
Philips est-il passé de la théorie à
la pratique?
« Workplace innovation ne peut être considéré indépendamment de la
volonté de réaliser des réductions de coûts », souligne Jos Duchamps.
« La réponse à la question de savoir comment parvenir à cela n’est, sur
papier, pas compliquée. Réduisez le nombre de m 2 et optimalisez l’utilisation
de cet espace plus petit. Ceci mène alors directement au concept de l’open
space. « On ne peut évidemment pas nier que cette histoire de coût a aussi
joué un rôle chez nous », remarque Jan Pauwels. « Je voudrais pourtant
élargir le propos. Modifier les espaces comme nous le faisions, est quelque
part caractéristique de l’entreprise multinationale du 21 e siècle. Celle-ci est en
mouvement constant, dans toutes les directions d’ailleurs. En tenir compte et
anticiper en matière d’immobilier est dès lors nécessaire. »
Secteur modifié
La totalité de l’aménagement du site
a été revu il y a quelques années.
Jan Pauwels, Facility Manager, esquisse
en guise d’introduction les circonstances
précises dans lesquelles cela s’est
produit. « Deux tendances étaient alors
cruciales », explique-t-il. « Tout d’abord,
une profonde restructuration a été
menée au sein de l’entreprise.
Auparavant, l’organisation de Philips
était essentiellement basée sur les frontières,
mais il y a quelques années, le
centre de gravité s’est déplacé vers un
niveau supranational. Dans le cas qui
nous occupe, cela signifie qu’un grand
nombre de services qui étaient auparavant
nationaux ont été réunis dans une
structure Benelux. De cette manière, le
besoin d’espace à Bruxelles s’est considérablement
affaibli. Par ailleurs, notre
business a également fortement évolué.
On compte désormais moins de points
de vente. L’outil qu’est devenu Internet
contribue aussi à cette baisse. Les gens
sont plus mobiles dans l’exercice de
leur job tandis que le travail à domicile
se développe. »
« Grosso modo, 2 possibilités s’offraient
à nous par rapport à notre imposant
site », poursuit Jan Pauwels. « Soit laisser
la partie non utilisée vide et nous
consoler en pensant qu’il s’agit d’un
patrimoine qui en fin de compte n’est
pas perdu pour l’entreprise. Soit se
montrer proactifs et décider de valoriser
ces m 2 de façon optimale. Nous
avons choisi la 2 e démarche. Sur les
24.000 surfaces dont nous disposons,
nous utilisons nous-mêmes à peine
14.000 m 2 . Le reste est loué. Avec un certain
succès d’ailleurs puisque le pourcentage
d’occupation est aujourd’hui
de 90 à 95 %. Vu la proximité de la
gare du Midi, la SNCB est devenu de
loin notre plus grand locataire. De plus,
nous avons récolté les fruits de la hausse
qui a caractérisé le marché du bureau
au cours de ces dernières années. »
Profacility Magazine septembre 2009 27
[ Workplace Innovation]
Jan Pauwels : « De nombreux services
nationaux de Philips ont été intégrés, au fil
des années, dans une structure Benelux. »
Assistance dans les virages
« Workplace innovation n’est pas seulement pour nous une histoire de longueur
et de largeur », indique Jan Pauwels. « On travaille aussi en profondeur. Je
m’explique. Exercer exactement la même fonction dans un open space que dans
un contexte de bureaux individuels n’est pas sans risque. La comparaison est
vite faite, ce qui peut rendre difficile l’adaptation. Une manière de tenir compte de
cela est d’ajuster la liste de tâches. Il est possible en endossant autrement une
fonction, éventuellement en confiant des choses qui permettant au collaborateur
de passer un peu plus de temps en dehors des bâtiments, de résoudre ce
problème. L’ensemble du processus que nous avons examiné ici a changé
beaucoup de choses. Il a fallu que chacun s’adapte, à tous les niveaux d’ailleurs.
Nos collaborateurs ont dû prendre un virage, si je peux m’exprimer ainsi. Adapter
la liste des tâches, comme je l’ai indiqué, est souvent une méthode appropriée
pour leur donner la chance de bien négocier le virage en question. »
Tendance internationale
Le contexte y était. Où les accents
allaient-ils désormais être placés ? « En
premier lieu sur l’open space », souligne
Jan Pauwels. « Nous n’avons
prévu des bureaux individuels que lorsqu’il
n’était pas possible de faire autrement.
Mais la règle était que chacun
soit positionné dans un espace ouvert,
quel que soit son niveau dans l’entreprise.
Ce point de départ n’avait rien de
révolutionnaire. Au contraire, nous
nous inscrivions totalement dans la tendance
internationale en matière d’aménagement
de bureau. Un grand nombre
de nos collaborateurs travaillant précisément
au niveau international connaissaient
bien cette tendance. Mais la question
était surtout de rendre acceptable
l’implantation que je décrirai davantage
tout à l’heure. Parallèlement à notre
choix pour l’open space, nous avons
essayé de rendre les ateliers aussi
mobiles que possible. Dans la pratique,
cela signifie qu’il est possible de se logger
partout avec le portable, qu’une possibilité
d’impression existe pour tous les
postes, etc. Quand je dis mobile, je ne
veux pas seulement parler de la mobilité
sur le lieu de travail. Il faut voir
cela de façon plus large. Nous appliquons
chez Philips une philosophie
d’entreprise dans laquelle le sentiment
d’appartenance à un groupe et la culture
de concertation occupent une place
importante. Travailler est ici, en d’autres
termes, synonyme de collaborer. C’est
une notion qui colle parfaitement avec
un tel lieu de travail ouvert. Cette structure
facilite le contact réciproque et la
communication. Les choses individuelles
– et à ce niveau la lecture et/ou
le traitement des mails sont devenus
des exemples typiques – peuvent souvent
être mieux faites à domicile. Vous
28 Profacility Magazine septembre 2009
remarquerez que de cette manière une
scission se dessine entre les tâches individuelles
qu’il est possible de faire de
partout et le travail au bureau pour
lequel l’accent est mis sur une concertation
étroite et directe avec les collègues.
C’est cela aussi que j’appelle
travailler de façon mobile. »
Espace ouvert confortable
« L’open space est une manière efficace
de limiter de façon drastique le
nombre de mètre carrés 2 requis », ajoute
Jos Duchamps de PROCOS. Pour dessiner
et mener à bien cette opération,
Philips s’est tourné vers PROCOS.
Jos Duchamps et son équipe ont été
chargés de cette tâche. « Cette opération
passe en partie par un aménagement
de l’espace qui est clairement en contradiction
avec une structure présentant
des bureaux individuels. Mais ceci va
également de pair – du moins dans le
cas de Philips – avec une réduction du
nombre de postes de travail attribués.
Dans notre concept, nous avons tenu
compte d’un ratio de 1,3, ce qui signifie
que pour chaque groupe de 13 collaborateurs
10 postes de travail sont
prévus. Compte tenu de la nature du travail
et de l’absence régulière d’un grand
nombre de collaborateurs, ceci ne pose
aucun problème. Pour les field engineers,
ce ratio est même de 2 ou autrement
dit : il y a deux fois plus de personnes
dans ce service que de chaises.
Cette approche a été étendue aux salles
de réunion. L’expérience nous apprend
que le taux d’occupation de certaines
salles de réunion est souvent très bas.
Chez Philips à Bruxelles, ce taux était à
peine de 20 % pour un certain nombre
de salles. En ajustant mieux, ici aussi,
l’offre de facilités de réunion, y compris
les zones de réunion informelles, à la
demande, Philips a réussi à accroître
leur utilisation pour atteindre 50 à
60 %. »
« Comprenez-moi bien », prévient notre
responsable Facility J. Pauwels.
« L’efficacité, la réduction des coûts,
bref l’économie pure et dure est ici
importante. Mais un aménagement du
lieu de travail ne doit pas se faire au
détriment de la qualité et du confort.
Accepter cela revient à mal utiliser le
capital humain. Ce que vous gagneriez
d’un côté, vous le perdriez de l’autre. Le
projet constituerait alors une mesure
pour rien, ce qui ne peut évidemment
pas être le but recherché (sourire) ».
Communiquer
correctement
L’ampleur du projet Philips sur son site
bruxellois peut difficilement être niée.
Comme l’impact sur la manière dont
des centaines de collaborateurs effectuaient
leur tâche quotidienne. Arriver
à vendre le projet ne fut sûrement pas
une sinécure ? « Communication, communication
et encore communication »,
telle est la réponse déterminée de Jan
Pauwels. « La plus grande erreur serait
de prendre les gens pour des abrutis.
Expliquer ce que l’on compte entreprendre
et surtout veiller à ce qu’il y ait
une logique, voilà l’enjeu. Imposer les
choses d’en haut risque de mettre à mal
votre projet. Communiquer correctement
signifie aussi communiquer de la
bonne manière et au bon moment.
Inonder les gens d’informations après
une période de silence est funeste. Non,
il s’agit de bien doser l’information.
Expliquer ce que l’on fait, pourquoi on
le fait, et ceci à tous les stades du projet.
»
Michaël VANDAMME ■
Pro-Building
[Équipements]
Steelcase lance Share It,
le rangement intelligent et
respectueux de l’environnement
Steelcase lance Share It, un système de rangement intelligent, fourni sous
la forme d’une solution complète, avec serrures, espaces personnels, espaces
partagés et espaces intégrés (touch down meeting points). Il permet de répartir
l’espace de façon modulaire, de structurer le bureau et offre des possibilités
de planification quasiment infinies.
La gamme Share It se compose de 17% de matériaux recyclables et ne
contient pas de substance toxique. Elle est fabriquée dans une usine certifiée
ISO 14001 et EMAS II. Share It est recyclable à 97% en termes de poids. (AD)
Share It se compose de
17% de matériaux
recyclables.
Kärcher équipe le nouvel
hôpital Saint-Elisabeth de
Turnhout en fontaines d’eau
Les distributeurs
WPD 100 S sont
pourvus d’un
filtre Hy-protect
qui assure la
distribution
d’une eau
conforme aux
normes HACCP.
L’hôpital Saint-Elisabeth de Turnhout, qui vient d’être rénové,
a chargé Kärcher d’assurer la livraison, l’installation et l’entretien
de 20 fontaines d’eau «Water Dispensers». Pour l’entretien,
Kärcher fait appel à une société spécialisée dans la maintenance.
Les distributeurs WPD 100 S sont pourvus d’un filtre
Hy-protect qui assure la distribution d’une eau pure propre à
la consommation et conforme aux plus strictes exigences internationales
en termes d’hygiène et de normes HACCP. Ils sont
fournis avec un socle qui permet de les installer de façon autonome,
n’importe où dans l’hôpital. (AD)
30 Profacility Magazine septembre 2009
Le nouvel appareil
I755 DECT de NEC,
sûr et robuste
Les secteurs des soins de
santé, de l'industrie ou de la
logistique pourront tirer parti
de sa résistance aux chocs,
à la poussière et à l'eau.
Avec la mise sur le marché
de son nouvel I755 DECT,
NEC Philips Unified Solutions
dote son offre Business
Mobility d'un appareil sans fil
qui répond aux exigences les
plus sévères en termes de
robustesse et flexibilité.
L'appareil I755 répond en outre à toutes
les normes DECT de qualité de son et de
sécurité, présente une fonctionnalité riche
et un grand confort d'utilisation.
Samas Benelux poursuit
ses activités sous le nom ASPA
Samas Benelux, spécialisée dans l’aménagement de bureaux, a annoncé poursuivre ses activités sous
le nom ASPA. Les produits propres de Samas seront désormais aussi vendus sous ce nom. Le nouveau
ASPA signifie ‘Authentiek, Samenwerkend, Passievol en Aansprekend’. La société reste active dans le
Benelux avec son propre canal de vente directe et un réseau régional de Business Partners et dealers.
Téléphoner de son portable au tarif du fixe
Dimension Data lance une nouvelle solution de téléphonie mobile pour entreprises, qui permet d'intégrer
les téléphones mobiles aux centraux téléphoniques et d'ainsi appeler depuis son portable au
même tarif que depuis son téléphone de bureau. Outre les économies réalisables, cette solution offre
d'autres avantages. Les utilisateurs sont joignables plus facilement grâce à un numéro unique, celui
de l'entreprise. Ensuite, ils peuvent décider eux-mêmes quand ils sont joignables professionnellement.
Enfin, l'utilisateur a accès depuis son mobile à toutes les fonctionnalités offertes par son téléphone
de bureau ainsi qu'aux systèmes d'instant messaging/présence pour les entreprises qui en
font déjà l'utilisation. La solution est supportée sur la plupart des téléphones dual-mode (wifi-gsm) :
Nokia E/N Series, Windows Mobile, Blackberry et d'ici peu sur IPhone. Elle nécessite une centrale
téléphonique de type IP et idéalement, mais pas obligatoirement, un réseau wifi. (AD)
Retrouvez chaque jour l’actualité du secteur sur www.profacility.be/news
Profacility Magazine septembre 2009 31
Dossier les outils de la mobilité interne
Dématérialiser,
une utopie ?
34
36
39
42
Sommaire
[Document Management]
La numérisation, outil de mobilité
interne
[Document Management/Telecom]
Indispensable fonction « Follow Me »
[Telecom]
De l’audioconférence
à la téléprésence
[Workplace outsourcing]
Interview – Regus réagit
Bibliothèque
sur www.profacility.be/Biblio
Sur le même thème,
consultez la BIBLIOTHEQUE on line
Tous les articles sont classés par date
Les images qu’évoquent les mots de ce
titre sont plus radicales que l’idée qu’ils
renferment réellement. En effet,
les entreprises sont de plus en plus
amenées à numériser leurs documents,
à rendre virtuels les postes de travail,
par le télétravail, le poste de travail non
dédié ou le bureau nomade loué
internationalement, à remplacer les
déplacements par l’audioconférence,
la téléconférence et la téléprésence.
Mais pour autant, les biens et les
services échangés restent réels et
concrets. Et les supports techniques qui
permettent ces prodiges technologiques
sont eux aussi bien présents. Le bureau
sans papier reste un mythe.
Et l’information sans support matériel
une impossibilité complète : le bureau
sans disque dur n’est pas concevable.
Ni très sûr, si ce disque dur n’est pas
dédoublé et physiquement protégé.
Dans son mythe de la caverne, Platon
affirmait que nous étions comme des
captifs enchaînés de telle manière qu’ils
ne pouvaient percevoir de la réalité que
l’ombre de silhouettes agitées par des
êtres à jamais hors de vue.
Heureusement, dans notre pratique
quotidienne en entreprise, notre sort est
plus enviable : nous avons un réel accès
aux réalités. Et nous savons que le
papier ou l’électron, la présence ou
l’apparence, la propriété d’un bâtiment
ou juste son usage ne sont que des
moyens pour atteindre aux mêmes
objectifs : des pratiques toujours plus
professionnelles et efficaces.
Ce dossier vous en montre quelques
aspects concrets.
Online
NEW
[Telecom]
Réussir une audio/vidéoconférence
(18/9/09)
[Mobile workplace]
C'est l'utilisateur qui détermine
l'évolution des bureaux (12/03/2009)
[Workplace equipment]
DOSSIER AMENAGEMENTS :
Habiller ses bureaux
(31/5/2007)
[Document Management]
Garder une vue d’ensemble
sur les coûts d’impression
(27/03/2008)
[Document Management]
De la gestion de documents
à la gestion du workflow
(28/03/2008)
Profacility Magazine septembre 2009 33
photo Cisco System 1000
La numérisation, outil de mobili
A l'ère de la flexibilité,
de la mobilité et de la
rationalisation, bureaux
nomades et télétravail
connaissent un succès
croissant. Et les
entreprises rivalisent de
créativité pour créer les
conditions techniques
de cette (r)évolution des
méthodes de travail.
La gestion numérique
des documents et du
courrier est l’un de
ces outils en plein essor.
Ces radio-étiquettes sont en passe
de devenir incontournables dans le domaine
de l'archivage numérique des documents.
Problèmes de mobilité, souci de
flexibilité ou volonté d'harmoniser
vie privée et vie professionnelle,
les causes du phénomène sont
diverses mais le constat est là : le travail
à distance est devenu une réalité.
En Belgique, plus de 10% des employés
télétravaillent. L'ampleur du phénomène
est telle qu’en mai 2006, le
Gouvernement fédéral a adopté
22 mesures visant à adapter le cadre
légal du télétravail aux services publics.
De leur côté, les entreprises privées mettent
de nouveaux outils en place pour
permettre à leurs employés mobiles –
généralement des (technico)-commerciaux
et des consultants – de travailler de
manière optimale, chez eux, chez les
clients ou au sein de l'entreprise. La gestion
numérique des documents et du
courrier est un de ces outils en plein
essor. Outre la souplesse qu'elle apporte
aux travailleurs mobiles, la numérisation
a des conséquences sur l'ensemble
de la gestion des bâtiments (moins de
surface à prendre en location) et peut
entraîner une utilisation plus rationnelle
du papier. eXbo, filiale de La Poste,
propose désormais une version virtuelle
des relais-postaux de jadis.
La Poste, anno 2009
Thierry Benoît, Operations Manager chez
eXbo, nous explique le fonctionnement
du nouveau service de gestion virtuelle
du courrier, Digital Delivery : « Le principe
de Digital Delivery – qui répond à
une nouvelle réalité du monde du travail
– est simple : chaque collaborateur de
l'entreprise reçoit son courrier papier
numérisé, directement sur l'écran de son
ordinateur. » Concrètement, le service
Digital Delivery récupère le courrier
concerné et l'achemine vers un centre
de traitement sécurisé où il est numérisé
avant d'être renvoyé aux destinataires
par voie électronique. Pour Th. Benoît, ce
service – qui fait actuellement l'objet
d'un projet-pilote au département
Customer Service de La Poste – présente
trois avantages majeurs. « Tout d'abord,
il permet une traçabilité du courrier archivé
et évite les pertes. Ensuite, ce système
favorise la mobilité des employés : le
courrier numérisé arrive dans la boîte
de réception du destinataire, où qu'il
soit. Il suffit de se connecter à son compte
e-mail. Enfin, le prétraitement du courrier
– qui arrive à 9 h chez son destinataire
– est synonyme de gain de temps. »
L'envoi réel
du courrier virtuel
Si le service Digital Delivery de réception
numérisée du courrier en est à son galop
d'essai, La Poste compte déjà plusieurs
centaines de clients pour son service
Click& Post. Il ne s'agit plus ici de recevoir
son courrier sur son ordinateur mais
bien de transmettre à La Poste des docu-
34 Profacility Magazine septembre 2009
Dossier les outils de la mobilité interne
té interne
photo IMEC
Merak joue
les facteurs numériques
La Poste n'est pas la seule à offrir des
services de numérisation du courrier.
Merak, entreprise spécialisée dans
l'archivage et la gestion numérique
des documents, propose sa solution.
André Rooms, responsable PR,
nous en explique le fonctionnement :
« Chaque matin, nous nous rendons
chez le client pour prendre son
courrier. Nous le ramenons dans un
de nos centres où nous le numérisons.
Nous pouvons ensuite le mettre à
disposition du client sur un support
magnétique ou optique (CD-ROM
ou DVD) ou le stocker sur l'un de nos
serveurs. » Chaque collaborateur du
client peut ainsi consulter son courrier
où qu'il se trouve, soit sur le serveur
de son entreprise, soit sur un serveur
Merak dédié.
RFID, les étiquettes du futur
Merak peut numériser
le courrier de ses clients
et le stocker sur
des supports optiques
ou magnétiques .
Elles ont fait leurs preuves dans le monde du transport et de la logistique
et sont sur le point de devenir des outils de gestion numérique universels :
les étiquettes RFID (Radio Frequency Identification) ont fait leur apparition
dans le monde de l’archivage.
Ces radio-étiquettes comprennent une antenne associée à une puce
électronique qui leur permet de répondre à des requêtes radio émises
depuis un émetteur-récepteur. Ceci permet de mémoriser et de récupérer
des données à distance. Ce système de radio-étiquettes va être utilisé
prochainement par Ernst & Young pour la gestion de ses archives. Un radiotag
à émission continue sera collé sur chaque dossier et permettra de repérer
encore plus rapidement les dossiers grâce à un simple détecteur de signal.
photo Merak
ments électroniques qui seront ensuite
imprimés et envoyés par La Poste comme
des courriers traditionnels. « En réalité,
explique Th. Benoît , le client nous transmet
un document Word, Excel ou PDF
que nous imprimons sur papier, éventuellement
fourni par le client. Nous
mettons le pli sous enveloppe et assurons
son envoi. Nous pouvons envoyer les
courriers selon différents tarifs : Prior,
non-Prior, international ou même par
recommandé. Au-delà de 500 pièces,
nous proposons un tarif préférentiel. »
En matière de mobilité interne, ce système
présente certainement des avantages.
Il permet, d'une part, aux collaborateurs
en déplacement à l'étranger d'envoyer
leur courrier de Belgique et, d'autre part,
aux sociétés belges possédant des filiales
internationales de centraliser leurs envois
postaux dans un seul et même pays.
Ces deux services de virtualisation du
courrier proposés par La Poste ont, évidemment,
un coût pour les entreprises.
Dans les deux cas cités ici, le prestataire
de services facture un forfait pour le lancement
du service ainsi qu'un tarif par
document traité. Mais le temps et l'énergie
gagnés contrebalancent certainement
l'investissement consenti.
Courrier virtuel,
confidentialité et légalité
En termes de confidentialité, les systèmes
d'envoi et de réception numériques
du courrier peuvent susciter des
inquiétudes. Th. Benoît se veut rassurant
à ce sujet et précise que « des clauses de
confidentialité sont, bien entendu,
signées par eXbo. Par ailleurs, c'est l'entreprise
cliente de Digital Delivery qui a
toutes les cartes en main. Elle peut décider
que certains courriers (les plis confidentiels
ou ceux adressés au CEO, par
exemple) ne soient pas numérisés mais
envoyés physiquement à leur destinataire.
»
Un autre aspect doit être tenu à l'œil
lorsqu'il s'agit de virtualiser le courrier :
en Belgique, au regard du droit de la
preuve, un e-mail n'a pas la même valeur
qu'un écrit signé. C'est pourquoi, il est
crucial d'archiver le courrier physique de
manière à pouvoir le retrouver aisément.
Mais on peut désormais aller plus loin
dans la virtualisation du courrier. Grâce
à la signature et à l'envoi recommandé
électroniques, l'e-mail peut apporter des
garanties juridiques similaires à celles
d'un courrier traditionnel.
Archivage simplifié
chez Ernst & Young
Dans le domaine de la gestion rationnelle
des documents, les archives représentent
un problème parfois difficile à
appréhender. Ernst & Young a adopté
une solution moderne et efficace pour
simplifier à ses collaborateurs l'accès à
leurs dossiers. « Pour tout ce qui est le
Central Filing – nos archives de l'année
courante et de l'année précédente – nous
avons opté pour une gestion numérique
des dossiers », explique Ghislain
Vanfraechem, Directeur Facility E&Y.
« Nous avons mis nous-mêmes ce système
en place au début de l'année 2007
et nous l'avons par la suite confié à Iron
Moutain chez qui nous avons externalisé
la gestion de nos archives. » Iron
Moutain organise, en réalité, une permanence
dans les bâtiments de E&Y,
ce qui permet une grande rapidité de
réaction. « Lorsque l'un de nos collaborateurs
demande à consulter un dossier,
Iron Moutain peut le déposer dans les
4 heures qui suivent sur le dossier
du demandeur. Pour les dossiers
plus anciens, qui sont entreposés à
Grimbergen, au siège d'Iron Moutain,
il faut compter 8 heures. Ce qui reste
un délai très raisonnable. » Ce système
d'identification numérique consiste, en
fait, à appliquer un code-barres sur le
dossier et un autre sur le lieu de stockage.
Il permet une excellente traçabilité
des dossiers et représente un gain de
temps considérable pour les collaborateurs
d'une entreprise qui doit jongler
avec plus de 140.000 dossiers récents.
Stéphanie KOPLOWICZ ■
Profacility Magazine septembre 2009 35
Dossier les outils de la mobilité interne
Indispensable fonction
« Follow Me »
Un poste de travail
non dédié ne peut
évidemment pas être
synonyme de personne
introuvable ou
d’impressions de
document effectuées
à la sauvette sur
la première imprimante
disponible. La mobilité
interne et le teleworking
imposent une
organisation spécifique
et des outils adaptés.
La sécurisation des données : condition sine
qua non du follow me printing .
photo ThinPrint
36 Profacility Magazine septembre 2009
De nouvelles solutions puissantes,
adaptées aux flux de travail
des entreprises, sont
disponibles. La tendance est le remplacement
des desktops, chères au coût
par feuille, par des postes d’impression/copie
centralisés puissants.
Typiquement, ils peuvent offrir des
vitesses de 60 à 90 pages/min et jusqu’à
150.000 impressions/mois. Le réservoir
peut stocker de 5 à 10.000 feuilles,
ce qui permet de grands travaux d’impression
sans interruption. Côté chargeur,
l’utilisateur peut lancer la
copie/numérisation de lots de plus de
200 originaux en une fois. Certaines
solutions évoluées proposent aussi la
possibilité d’imprimer sur une imprimante
autorisée, où qu’elle soit dans
le monde, et non seulement dans le
bâtiment. Mais tout cela serait fort
incomplet sans la maîtrise des aspects
« sécurité » et « réduction des coûts ».
Sécurité : un système de follow me printing
doit assurer l’utilisateur contre les
risques de copie non autorisée. Les données
doivent être cryptées, l’utilisateur
identifié par code ou par clé USB, les
données écrasées après impression et
cela sans jamais interrompre le flux de
travaux.
Coûts : statistiquement, chaque entreprise
dépense 1,8 % de son
chiffre d’affaires en copies et
impressions. 66 % des
travaux d’impression se
limitent à une seule
page et près de 20 %
des travaux concernent
2 ou 3 pages. Chaque
employé produirait
10.000 feuilles imprimées
par an. Il existe
donc de la marge pour
de fortes réductions de
coûts. Techniquement,
des fonctions y contribuent,
comme l’« Aperçu
avant impression », le
Recto/Verso, sans même parler
de la réduction du temps
de préchauffage, des besoins
en toner, et de la consommation
électrique des machines
en service et en mode veille.
Gestion des imprimantes
par téléphone
Le réseau téléphonique étant lui aussi
organisé sur le principe du follow me,
il était logique que ces deux technologies
se rencontrent. Ainsi ThinPrint,
un fournisseur allemand de solutions
d'impression en architecture centralisée
a lancé au dernier CeBIT, en collaboration
avec OEM SEH, OKI et RICOH, un
système assurant un meilleur suivi des
tâches d'impression. Particularité de
cette solution : l'utilisateur choisit ou
modifie sur l’écran de son téléphone
portable quelle imprimante activer et
quelle tâche d'impression lancer.
Côté téléphone
Il est désormais possible d'intégrer les
GSM au central téléphonique de l’entreprise,
donc de placer des appels
depuis son mobile au tarif du fixe.
Dimension Data propose notamment ce
système. Les économies sont réalisées
en contournant le mode de tarification
des opérateurs, qui offrent un prix avantageux
pour s'appeler entre collègues
mais récupèrent ce « cadeau » en surfacturant
les appels extérieurs. Grâce à
cette solution, les appels vers tous les
numéros de l'entreprise sont gratuits et
pour les extérieurs, l'entreprise pourra
choisir l'opérateur le moins cher.
Autre avantage : chacun est joignable
via un seul numéro, celui de l’extension
dans l'entreprise, et le numéro de GSM
reste privé. Ensuite, les utilisateurs peuvent
décider quand ils sont joignables
professionnellement, en fonction de
l'heure ou de leur localisation. Ils accèdent
aux mêmes fonctionnalités que
le téléphone de bureau. Condition
technique : des téléphones dual-mode
(wifi-GSM), un central téléphonique IP
et optionnellement un réseau wifi/ Le
mobile basculera automatiquement d’un
réseau à l’autre. A l’étranger, l’emploi du
wifi permet d’éviter les frais de roaming.
Patrick BARTHOLOMÉ ■
Dossier les outils de la mobilité interne
De l’audioconférence
à la téléprésence
photo Tandberg
Depuis l’avènement de
la technologie RNIS, la
vidéoconférence a cessé
d’être une curiosité
expérimentale. D’autres
réseaux lui ont succédé,
améliorant encore la
qualité et baissant les
coûts. Il ne lui manquait
plus qu’une raison socioéconomique
pour rentrer
vraiment dans les mœurs
des entreprises.
La double crise
énergétique et financière
pourrait bien être cet
élément déclencheur.
L’échelle 1:1 est une des clefs de
la simulation de présence réelle.
Avec le trèfle de la fameuse
SoundStation, omniprésente
dans les salles de réunion, l’audioconférence
a cessé d’être un effort
pour devenir un plaisir. La vidéoconférence
est devenue à son tour quasi
banale, et surtout très accessible, grâce
au web et à des services gratuits comme
Skype, MSN ou Gmail. On parle à présent
de « réalité augmentée » et de présence
virtuelle de la personne distante
avec des technologies comme la
Téléprésence ou la projection holographique
réellement en trois dimensions.
Cette dernière reste expérimentale, mais
pour combien de temps encore ?
L'avenir de la visioconférence passe
sans doute aussi par la téléphonie mobile.
Les débits disponibles sur les réseaux
de 3e génération, la disponibilité d’appareils
avec fonctions multimédia
comme le Blackberry et l’Ipod rendent
la visioconférence mobile possible dans
de bonnes conditions.
Le marché mondial de la visioconférence
est passé de près de 500 millions
de dollars en 2002 à près de 1400 millions
de dollars en 2008. Quatre sociétés
s’y imposent : Tandberg (Norvège)
Polycom (USA), suivies par Sony et
Aethra. Le français Genesys
Conferencing estime que la web-conférence
devrait connaître une croissance
de 20 % par an.
Téléconference
ou téléréunion ?
Ce qui caractérise une téléconférence est
le caractère synchrone et bidirectionnel
de la communication entre deux ou
plusieurs sites. Le terme de « conférence
» est donc plutôt inapproprié
puisqu'il suggère que les auditeurs sont
passifs. On devrait plutôt parler de
« téléréunion ».
Le choix de l’entreprise entre une formule
de service et l’acquisition d’un
matériel en interne dépendra d’abord de
la fréquence des réunions avec les collaborateurs
dispersés. Autre facteur à
prendre en compte, la teneur stratégique
de ces réunions en général :
simples réunions de travail entre collaborateurs,
conseils d’administration
ou comité de pilotage de projet ?
Il existe différentes façons d’utiliser la
technique de téléconférence :
• en point à point : elle met en relation
un site avec un seul autre site,
chacun occupé par une plusieurs personnes
• multipoint : au moins 3 sites sont
interconnectés ; cette situation nécessite
l'utilisation d'un serveur de téléconférence
capable de gérer le multipoint
• le mode broadcast (diffusé) : communication
1 point vers multipoint,
dans laquelle un site privilégié diffuse
un message vers les autres sites, qui
peuvent éventuellement interagir.
Il existe également trois principales
catégories d'équipements :
• Les studios : ils intègrent des équipements
de type télévisuel et nécessitent
la présence de personnel technique.
D'un coût avoisinant ou
dépassant 150.000€, ces outils sont
plus particulièrement dédiés à des
opérations de grande envergure pour
des grands comptes. Ils peuvent également
être loués.
• Les meubles de visioconférence : il
s'agit d'unités de taille variable, installées
à demeure dans des salles de
réunion ou dans des meubles mobiles.
Profacility Magazine septembre 2009 39
Dossier les outils de la mobilité interne
Omniprésente, la SoundStation
a fait beaucoup pour le succès
des audioconférences.
Un matériel basique et d’un prix
abordable permet de débuter sans
grand frais dans la vidéoconférence
(QDX 6000 de Polycom).
photo Polycom
photo Polycom
Elles comprennent tout le matériel
image et son nécessaire : caméras,
micros, télévision, codec, etc. Dans
une échelle de prix de 5 à 10.000€, ces
équipements, sont adaptés aux
groupes jusqu'à une vingtaine de personnes.
• Les kits de visioconférence personnelle
sur PC : intégrés sur micro-ordinateurs,
ces équipements, dont le prix
est aujourd'hui inférieur à 1.000 €,
sont adaptés à des utilisations individuelles
autour des postes de travail
des personnes connectées
• Les systèmes gratuits en ligne : sympathiques…
mais pas vraiment utilisables
professionnellement vu leur
lenteur et leurs défauts techniques
(image gelée, décalage voix/image…)
Tous ces systèmes ajoutent à la vision de
l’interlocuteur la possibilité de s’échanger
instantanément des fichiers, de
consulter ensemble une présentation
ou des images et tableaux, de collaborer
alternativement sur le même fichier
ouvert dans une application informatique
comme Excel ou Word, ou d’intervenir
ensemble sur un tableau blanc.
Les trois premiers systèmes évoqués
nécessitent une connexion à (très) haut
débit : entre minimum 3Mbit et 20 Mbit.
Ils sont disponibles avec des équipements
de qualité croissante : rétroprojecteurs,
écrans LCD ou plasma de grande
taille, vidéo haute définition, son
Hi-Fi, environnement bien étudié :
éclairage, aspects acoustiques, etc.
Aspects techniques
Le temps réel est ce qui permet l'interactivité
mais c'est aussi ce qui pose le
plus de problèmes au niveau technologique,
puisque le système de visioconférence
doit pouvoir traiter immédiatement
un nombre importants de
données. Cet échange doit pouvoir se
40 Profacility Magazine septembre 2009
baser sur des protocoles techniques
communs de codage (compression des
données) et de transmission :
• réseau : les premières applications
de visioconférence utilisaient des
lignes RNIS. On leur préfère aujourd'hui
pour des raisons de coût les
supports d'Internet : ADSL ou ligne
dédiée.
• normes de visioconférence : il s’agit
des protocoles et standards que les
constructeurs et opérateurs doivent
respecter afin de pouvoir fonctionner
ensemble
• le partage de documents nécessite un
deuxième flux vidéo utilisant généralement
une plus grande résolution.
Depuis 2005, les constructeurs de terminaux
et d'infrastructure (Polycom,
LifeSize, Tandberg, Radvision, Sony...)
tendent à s'organiser pour standardiser
les protocoles utilisés, dont le protocole
H239 (permettant l'envoi d'un
double flux) qui se généralise.
Une question de regard
On pourrait penser qu’avec toutes les
communications instantanées offertes
par le web, nous avons désormais tout
ce dont nous avons besoin. Et pourtant…
nous restons des humains et ce
qui compte pour qu’une collaboration
soit efficace, c’est la qualité de l’échange,
notamment de l’écoute, le fait d’être
« en phase ». Pour cela, les êtres
humains ont besoin d’une expérience
équivalent à la réunion, et la téléconférence
l’apporte, contrairement à la
conférence téléphonique ou à la webconference.
Avec la notion de téléprésence, certains
constructeurs vont plus loin dans certains
détails qui font la différence. Parmi
eux Cisco, et surtout la société belge
Teleportel, qui avec Sony et un partenaire
allemand constructeur de mobilier,
propose des systèmes de salles de
réunion et de guichets d’un réalisme
surprenant. Il ne s’agit pas encore d’hologrammes
à proprement parler, grâce
auxquels on peut réellement voir la personne
de face comme de profil, mais
plutôt d’une amélioration du sentiment
de présence. L’un des éléments pour y
parvenir est l’image à l’échelle 1:1, qui
intègre la personne distante avec le
même importance visuelle que les personnes
présentes.
Ensuite vient la question du regard.
Avec les systèmes classiques, si l’on
veut que l’interlocuteur ait l’impression
qu’on le regarde dans les yeux, la
personne qui parle doit regarder la
caméra, et donc forcément quitter ellemême
des yeux celui à qui elle s’adresse.
A l’inverse, si elle regarde sur l’écran
les yeux de celui qui écoute, ce dernier
aura l’impression qu’on s’adresse à lui
en fixant un point au-dessus de sa tête.
Ce sont apparemment des détails mais
qui font beaucoup pour la qualité du
contact et répondent à toutes sortes de
besoins et de mécanismes inconscients
dans la communication entre humains.
Il serait donc dommage de perdre tout
le bénéfice de cette technologie parce
qu’elle achoppe sur un dernier détail :
la qualité du regard. Cisco tente de
remédier à cela en abaissant la caméra
au point qu’elle soit placée sur l’écran,
presque à hauteur des yeux des personnes
projetées sur l’écran. Teleportel
fait mieux en rendant la caméra invisible,
ce qui incite automatiquement
les interlocuteurs à se regarder dans les
yeux. La qualité de son stéréo permet de
situer l’interlocuteur dans l’espace. Des
technologies de détection de voix, de
centrage automatique sur les visages
complètent l’illusion.
Patrick BARTHOLOMÉ ■
Dossier les outils de la mobilité interne
Regus réagit
Les temps changent et
Regus change aussi.
Eduard Schaepman, CEO
pour le Benelux, nous
explique comment les
produits Regus ont évolué
pour répondre à un
nouveau type de
demande.
Différence notable
de la demande
« Il y a eu une différence notable
de la demande depuis que la
récession a démarré. Au Benelux,
nous avons assisté à une
augmentation de la demande
de 30% par mois et cette
augmentation continue.
La demande a tendance à être
pour des périodes plus courtes
et des espaces plus restreints.
La demande moyenne concerne
2 postes de travail, là où
auparavant il en fallait 5. Ce type de
demande vient de petites sociétés
qui préfèrent ne pas travailler de
la maison et ont besoin de toute
une gamme de services de bureau.
On note aussi une demande des
gouvernements régionaux, qui
doivent faire face à un gel des
budgets mais ont tout de même
besoin d'espace supplémentaire. »
Le fondateur Mark Dixon
a prévenu que la crise arrivait.
Tout d'abord, donnez-nous quelques
chiffres. Combien de centres avez-vous,
par exemple ?
Eduard Schaepman: D'ici novembre,
nous aurons 51 centres au Benelux, dont
10 en Belgique. Nous avons entamé une
nouvelle vague d'ouvertures il y a 3 ans
et durant ces années, nous avons ouvert
4, puis 8, puis 16 centres. Nous atteignons
maintenant un total de plus de
mille centres, dans 450 villes et 75 pays.
D'ici 2 ou 3 ans, nous prévoyons de tripler
ce chiffre dans le monde et d'avoir
environ 100 centres au Benelux. En fait,
la Belgique est notre meilleur pays en
termes d'occupation : nos centres ont
un taux d'occupation de 95%. Bruxelles
est évidemment très populaire. Nos
centres bruxellois comptent 9 ambassades
et plusieurs institutions européennes.
Vous attendiez-vous à la crise économique
?
Eduard Schaepman: Oui, Mark Dixon
parcourt le monde pour nous et il nous
a prévenus il y a quelques années que
nous allions devoir nous préparer à un
nouveau type de demande à travers la
planète.
Qu'avez-vous décidé de faire ?
Eduard Schaepman: En prenant en
compte de l'augmentation probable du
télétravail et des conditions de circulation
de plus en plus difficiles, nous
avons développé un nouveau produit
sur la base de nos « salles de réunion ».
Nous nous sommes rendu compte que,
comme les sociétés réduisaient le
nombre d'équivalents temps plein et
demandaient aux gens de travailler de la
maison afin de réduire les coûts d'espace,
il y aurait une augmentation de la
demande pour un nouveau type de service
de bureau. Nous offrons donc un
service où notre réceptionniste peut se
charger du courrier, de l'e-mail et du
téléphone pour ces gens, ou d'une partie
de ces tâches. Ils bénéficient d'un
« bureau virtuel » et quand ils doivent
rencontrer des gens, ils nous appellent,
ils réservent une salle de réunion et nous
affichons le logo de leur société pendant
qu'ils sont là.
Vous avez également un système de
cartes, qui permettent aux gens d'utiliser
plus d'un centre. Comment cela fonctionne-t-il
?
Les sociétés peuvent choisir le niveau de
service dont elles ont besoin. Rien que
pour la Belgique, pour tout le Benelux,
pour le monde entier... Notre carte la
plus complète, que nous appelons la «
Platinum Plus », donne accès à tous les
services dans tous les centres du monde.
C'est l'idéal pour les multinationales qui
doivent être là où leur activité les mène.
Il y a en réalité 18 niveaux de services
disponibles, afin que tous les besoins
puissent être satisfaits. Et le coût d'une
carte ne représente qu'environ 25% de ce
que coûte un seul poste de travail pour
un employé (ordinateur, services de
secrétariat, fournitures, mobilier…), cette
solution est donc très populaire pour
ceux qui cherchent à réduire les coûts.
Parlez-nous de votre produit «Netspace»
Eduard Schaepman: C'est un produit
très utilisé par les compagnies d'assurances
et les banques. Nous installons un
bureau complet pour eux, nous y plaçons
du personnel et nous le gérons pour eux.
De cette manière, ils sont libres de se
consacrer à leur activité de base et ne doivent
pas se soucier des rouages de la
gestion d'un bureau. La différence entre
ce service et nos centres traditionnels
réside dans le fait que le nom Regus
n'apparaît pas, il n'y a que le nom du
client. De cette manière, pour l'extérieur,
il s'agit d'un bureau « normal » de la
société en question.
Tim HARRUP ■
42 Profacility Magazine septembre 2009
Pro-Services
[ Sécurité]
Des parkings plus sûrs
Le parking est la porte
d'accès de l'entreprise,
aussi bien pour le
personnel que pour les
visiteurs. Bien souvent,
c'est lui qui donne la
première image de la
société. Et pourtant,
c'est un lieu mal aimé.
Les Fleet Managers et
les Facility Managers
conviennent que c'est
un endroit à risques mais
que l'on peut facilement y
remédier avec quelques
bonnes idées.
Le parking est un lieu peu fréquenté,
parfois mal éclairé, il est
important d'améliorer son image,
non seulement pour procurer à tous un
sentiment de bien être dans l'entreprise
mais aussi pour limiter les coûts liées
aux accidents, au vol et au vandalisme.
Parkings bien conçus
L'idéal c'est de concevoir, dès les plans,
le parking pour qu'il réponde aux
meilleurs critères, à savoir un éclairage
généreux, naturel et continu, qui favorise
la surveillance spontanée par la vue et
l'ouïe. Il faut éviter au maximum les
zones sombres (les compenser par des
éclairages complémentaires), les cloisons
de séparation et les obstacles opaques
(prévoir des ouvertures pour que le regard
et les sons les traversent), les recoins
sous les escaliers et les cul-de-sac. L'idéal,
ce sont de grands espaces ouverts avec de
hauts plafonds.
Les places doivent être larges, pour réduire
les manoeuvres, tout comme l'espace
de circulation, tant pour les voitures que
pour les piétons. Si le croisement est difficile,
il faut introduire un sens de circulation
fléché, en réfléchissant à chaque
type d'utilisateur du parking de façon
dissociée. Nathalie Mistiaen, Facility
Service Specialist, a pris part à la conception
des nouveaux bâtiments de Mobistar
à Evere : «Nous avons prévu des entrées
et des parcours distincts pour les véhicules
personnels, les livraisons, les
cyclistes et les motos. Les risques sont
réduits quand les différents usagers du
parking ne se croisent pas.»
Éclairage et visibilité
Un bon éclairage est un atout majeur,
de jour comme de nuit. Il doit être uniforme,
éviter non seulement les zones
d'ombre dont on a parlé plus haut mais
aussi les zones d'éblouissement, particulièrement
dangereuses pour les
conducteurs. Pour cela, on peut placer
les sources d'éclairage au dessus des voitures
plutôt qu'au-dessus des allées, ou
utiliser les poutres transversales comme
abat-jour pour dévier la lumière directe.
De manière générale, il faut éviter les
brusques variations d'intensité lumi-
44 Profacility Magazine septembre 2009
Eclairage non éblouissant, tons clairs,
vue dégagée, propreté, plafonds
relativement hauts : l’impression de
sécurité est aussi affaire de perception
et de psychologie.
Penser aux vélos
Le vélo est le moyen de déplacement vert par
excellence. Un bon accueil pour les cyclistes
est un atout pour l'entreprise : sur la surface
réservée à une voiture, on peut garer six vélos.
Le choix de l'emplacement est important :
de préférence de plain-pied à hauteur de rue,
près de l'entrée des bâtiments, à l'abri des
intempéries mais à l'écart du passage des
automobiles. Pour éviter les vols et le
vandalisme, on choisira un lieu fréquenté ou,
mieux encore, un local fermé. Et pour
compléter l'accueil des cyclistes en toutes
saisons, un vestiaire et une douche sont
recommandés.
Dans le parking Mobistar, on soigne
le marquage au sol et l'éclairage
neuse qui sont source d'aveuglement
temporaire chez les conducteurs à la
vue plus faible. Une solution simple
pour améliorer la luminosité d'un soussol
est de choisir un béton teint dans la
masse ou de peindre les murs et le plafond
avec un couleur claire. Enfin, les
miroirs peuvent se révéler précieux pour
éviter les angles morts et les défauts de
visibilité.
Signalisation et marquage
Le marquage au sol favorise la
circulation des véhicules. Le fléchage
de la sortie, de l'accès aux bâtiments,
de la zone réservée aux vélos, aux motos,
aux visiteurs, à la direction ou aux personnes
à mobilité réduite sont des atouts
pour une circulation sûre et fluide. La
société Overtoom propose ainsi aux
Facility Managers et Fleet Managers une
signalétique complète à destination des
zones de stationnement. Il n'est pas inutile
non plus de rappeler dès l'entrée que
les règles du code de la route sont
en vigueur à l'intérieur du parking,
cela responsabilise les conducteurs.
La meilleure manière d'assurer la
sécurité de tous reste de réduire la vitesse
des véhicules, avec un casse-vitesse
dés l'entrée. Si un danger est identifié
dans le parking (virage serré, passage
étroit...), il suffit souvent de le signaler
par un panneau pour éviter les incidents.
«Comme nous partageons le parking avec
d'autres sociétés, nous avons clairement
indiqué quelles places étaient réservées
à qui, cela a réglé tous les problèmes de
cohabitation», précise Pascale Metens,
Facility Service Coordinator chez
Lloydspharma.
Toujours sous l'angle du balisage,
il est de plus en plus courant de tracer au
sol le cheminement des piétons (grâce à
des chevrons ou des passages zébrés) et
celui des cyclistes, voire de le protéger
physiquement par un rail de sécurité.
Cela renforce le sentiment de sécurité
des usagers faibles vis-à-vis des automobilistes.
Restreindre les accès
Chez Mobistar, comme dans beaucoup
d'entreprises, tout le monde n'a pas accès
au parking. «Il faut badger à l'entrée et à
la sortie», explique Nathalie Mestiaen.
«On a placé un volet en bas de la rampe,
qui se ferme automatiquement. Les visiteurs
sans badge s'identifient par parlophone,
relié 24h sur 24 à la sécurité.
Pour les femmes enceintes ou en incapacité
physique, on délivre des autorisations
temporaires pour des places prioritaires,
juste à côté des ascenseurs.»
Sécurité des personnes
Le sujet est plutôt tabou, mais les agressions
sur les personnes sont une
réalité dans l'entreprise. «Une de
nos employées a été attaquée en rejoignant
sa voiture sur le parking de l'entreprise»,
témoigne un Fleet Manager.
«Nous avons des demandes pour que
la sécurité accompagne les employés
jusqu'à leur voiture garée sur la voie
publique», explique un responsable
de site. Les rondes des équipes de sécurité
sont plus fréquentes la nuit, l'éclairage
et les clôtures dissuadent en
partie mais avec la multiplication
des PC portables, des GPS et des
Profacility Magazine septembre 2009 45
[ Sécurité]
Des solutions de
verrouillage légères
sont applicables pour
les emplacements
accessibles depuis
l’espace public.
Vélos : les normes d’aménagement
« Un simple marquage a réglé tous
les problèmes de cohabitation dans le parking »,
explique Pascale Metens, Facility Service
Coordinator chez Lloydspharma.
Protéger les piétons et les points faibles :
un réflexe de prévention. (doc. Overtoom)
Ces chiffres sont donnés par le CORAC
(Conférence suisse des responsables en aménagements cyclables)
Situation
Besoin en emplacement vélo
Personnel en général 1 pour 4 employés ou 1 pour 125 m²
Gare ou arrêt
10 - 60 par 100 navetteurs
Centre commercial
1 pour 50 - 100 m² de surface de vente
Parcours fitness
20 par installation
Ecoles (tous genres)
5 - 8 pour 10 élèves de 9 ans ou plus
Universités
1 pour 6 étudiants
Administration ouverte au public 2 par guichet
Immeuble locatif
1 par chambre
Piscine en plein air
1 pour 2 personnes
aux heures de forte affluence
Centre de loisirs
1 pour 2 utilisateurs simultanés
Piscine couverte
3 pour 10 utilisateurs simultanés
Salle de sport
4 pour 10 places de vestiaire
Centre de jeunesse
1 pour 2 utilisateurs simultanés
Cinéma
2 pour 5 places assises
Salle de concert
1 pour 20 places assises
Magasins
2 pour 100 m² de surface de vente
Bibliothèque
3 pour 10 utilisateurs simultanés
Disco/dancing
4 pour 10 clients simultanés
Zone piétonne / commerciale 20 tous les 50 - 100 m
Musée, exposition
1 pour 100 m² de surface d’exposition
Restaurant
2 pour 10 places
Stade
10 pour 100 places
Théâtre
1 pour 10 places assises
Local de réunion
2 pour 5 places assises
Eglise
1 pour 20 places assises
GSM embarqués, les voitures restent des
cibles de prédilection pour les voleurs.
Le mieux est de donner priorité dans
les parkings fermés à ceux qui quittent
les bâtiments en dehors des heures de
fréquentation. Dans un même esprit, les
portes, grilles et volets à ouverture automatique
sont plus efficaces pour protéger
les accès que les barrières car elles
empêchent également le passage des piétons.
Protection
des points faibles
Enfin, quelle que soit la disposition du
parking, il y a toujours des points sensibles
: passages étroits, colonnes mal
placées, canalisations saillantes, angle de
bâtiments... Le Facility Manager ne souhaite
pas devoir réparer les tuyauteries
endommagées et le Fleet Manager tient
à préserver la carrosserie de sa flotte : il
est recommandé de mettre en place des
dispositifs de protection et de signalisation
pour marquer les angles et les
Référence
emplacements délicats, notamment là
où les véhicules de livraison sont amenés
à manoeuvrer. Un peu de caoutchouc
et de bande bicolore adhésive
évite bien des accidents. Mieux vaut
prévenir que guérir...
Thomas ELOY ■
■ Crime Prevention Through Environmental Design in Parking
Facilities (1996)
« Sécurité des personnes dans les parkings - Le rôle de la conception architecturale et
de l'équipement dans la prévention de la délinquance ». Travail de recherche par
Mary S. Smith, consultante et directrice du bureau d'études d'une société américaine spécialisée
dans le domaine de la conception des bâtiments de parking.
Disponible sur www.profacility.be/references
46 Profacility Magazine septembre 2009
Pro-Services
[ Déménagement]
Les opportunités de la cr
Sans renier son métier
historique de
déménageur, la société
Mozer s’ouvre de plus
en plus à la logistique
associée au
déménagement.
Elle propose désormais
la gestion de stock de
matériel pour ses clients.
Une double activité bien
dans l’air du temps et
spécifique à ses nouvelles
installations à Brucargo.
En ces temps difficiles, la réduction
des coûts est une obsession
pour beaucoup d’entreprises.
La réflexion en la matière
conduit souvent à opter pour une diminution
des superficies utilisées et une
externalisation de ce qui ne concerne
pas directement le core business de la
société, comme par exemple la gestion
du mobilier ou du matériel IT surnuméraire.
Avec 5.200 m 2 de nouvelles
installations à Brucargo Ouest, la société
Mozer entend s’installer sur ce nouveau
marché de logistique et de stockage
: « Les sociétés peuvent nous
confier leur stock tampon de mobilier
ou de matériel. Chaque pièce qui entre
chez nous est répertoriée précisément,
nous avons investi dans un Warehouse
Management System (WMS) qui nous
permet de pouvoir tracer, localiser à
tout moment toute marchandise, toute
pièce détachée, n’importe quel bureau,
table, chaise ou dossier qui nous a été
confié » précise Dimitri Mozer, administrateur
délégué du Groupe Mozer.
La démarche semble coller à l’air du
temps alors que nombre de sociétés font
le dos rond en attendant des jours
meilleurs, optant pour des open spaces
moins gourmands en superficie mais
qui rendent – temporairement – superflus
pas mal de meubles et d’équipements.
Dans les nouvelles installations bruxelloises
du déménageur, les équipes entreposent,
répertorient, classent. Elles peuvent
encore assembler le mobilier qui
« Notre activité évolue toujours plus
vers la gestion de stock et
la logistique à valeur ajoutée »
leur a été confié avant de le restituer à
son propriétaire. « Nous sommes dans
la continuité de notre travail. Il y avait
toujours plus de demandes en la matière
» précise l’administrateur-délégué
qui ajoute « nous nous sommes équipés
d’un nouveau système informatique
pour pouvoir gérer le travail et offrir
un reporting adéquat aux clients. Il permet
aussi d’optimaliser la gestion des
flux ‘entrées’ et ‘sorties’ et d’offrir un
track-and-trace plus précis ».
La diversification du métier de déménageur
l’amènera demain à intervenir bien en amont
du déplacement de la première caisse.
Gestion de stock
au sens large
La notion de gestion de stock, dans
cette nouvelle déclinaison du métier
de déménageur, peut prendre des
aspects parfois surprenants. La société
entrepose ainsi des archives pour ses
clients, selon la même logique de gain
d’espace pour leur propriétaire. Elle se
charge aussi de la réception, du stockage
et de l’installation de distributeurs de
boissons pour une grande marque de
sodas. Le matériel ne transite jamais
par les locaux de ce dernier, qui se
contente d’émettre l’ordre de livraison.
Il en va de même pour du matériel
médical, du matériel handling, du matériel
de laboratoire.
Nettoyer le bureau et
dupliquer les clés
« A terme, nous pressentons que notre
activité va aller toujours plus vers la
gestion de stock et la logistique à valeur
ajoutée. Il ne suffira plus de transporter
et de déménager, il faudra offrir d’autres
services. Par exemple, certains clients
nous ont confié le fait de pouvoir reproduire
des clés et assurer que chaque
48 Profacility Magazine septembre 2009
ise selon Mozer
Le bureau soit loué !
En attendant la livraison d’un nouveau mobilier, ou en cas de mouvement de
personnel, voire lors d’une implantation temporaire, une société peut se
trouver en manque d’équipements de bureau. Depuis plus de 20 ans, la
société anversoise Alvero propose de répondre à ces situations en mettant
en location le mobilier nécessaire, de la corbeille à la salle de réunion
complète, en passant par les chaises de cantine ou les portemanteaux. Cette
piste séduit aussi les entreprises ne souhaitant pas réaliser un investissement
important pour leur mobilier de bureau, préférant opter pour des mensualités
fixes durant un certain temps. L’ensemble du mobilier mis en location par
cette société satisfait aux normes NEN.
La piste de l’exit management
D. Mozer : « La diversification du métier de
déménageur l’amènera demain à intervenir bien
en amont du déplacement de la première caisse. »
Si elle a la possibilité de stocker du mobilier surnuméraire chez un
déménageur, une entreprise qui quitte un bâtiment peut aussi faire appel à
un Exit Manager. C’est le métier de Wellinghoff & Associates : apporter une
solution globale à l’ensemble des problèmes posés par l’ancienne
implantation. Pour ce faire, elle rachète le mobilier pour le revendre, assure le
nettoyage et la remise en état des locaux quittés, celui des systèmes de
chauffage et d’air conditionné… Cette prise en charge permet à l’entreprise
de se concentrer sur ses nouveaux bâtiments alors que l’exit manager
travaille à optimaliser le recyclage des anciens, en réduisant au maximum les
pertes financières pour cet espace qui retient peu l’attention dans le
processus global de déménagement.
caisson, chaque bureau, chaque armoire
dispose bien de celles-ci lorsqu’ils ont
été déménagés ou, pendant l’activité
normale, que nous puissions fournir
un double en cas de bris ou de perte de
clé chez le client. Nous avons une
machine spécifique pour ça. »
La valeur ajoutée peut aussi prendre la
forme du nettoyage du mobilier déménagé
pour permettre à son utilisateur
d’en faire usage quelques minutes après
la mise en place ; elle peut aussi se
décliner en un travail de coordination
des différents services concernés, chez
le client, par le déménagement « quand
un collaborateur change de service,
il faut s’assurer que là où il va s’installer
le câblage IT soit opérationnel, vérifier
s’il faut ou pas prendre le poste
téléphonique, s’inquiéter des accès de
connexions, des éventuels badges pour
accéder au bâtiment pour le nouvel arrivant…
nos services de relocation travaillent
à cela ».
Diversification du métier
La diversification du métier de déménageur
l’amènera demain à intervenir
bien en amont du déplacement de la
première caisse. Progressivement en
effet, ces professionnels deviennent des
interlocuteurs dès la conception d’un
nouveau bâtiment. Plus tôt les préoccupations
liées aux déménagements
sont intégrées au processus, plus efficaces
seront-ils. « C’est quand même
plus pertinent que de devoir démonter
des châssis de fenêtres pour pouvoir
sortir le mobilier ou le matériel, ce qui
est déjà arrivé ! » s’amuse Dimitri
Mozer.
Un savoir-faire international
Ajouter de la valeur au déménagement,
et plus particulièrement pour les transports
de matériel fragile et de haute
technologie, c’est aussi l’obsession du
groupe européen Teneso. Mozer en fait
désormais partie, en tant que représentant
exclusif pour la Belgique, aux côtés
de partenaires allemands, français, italiens,
britanniques… Toutes les sociétés
impliquées travaillent sur les mêmes
standards. Elles ont encore en commun
un certain nombre de clients internationaux.
« Nous allons pouvoir
répondre à des appels d’offres et des
tenders d’envergure européenne ou plus
large encore en étant capable non seulement
d’absorber les flux, mais aussi
d’aller plus loin dans la prestation avec
une haute valeur ajoutée… nous ne
nous limitons pas à faire un transport de
A à Z, nous pouvons aussi stocker, gérer
la marchandise, la livrer mais aussi
l’installer, l’entretenir… en passant si
nécessaire le relais à notre partenaire
étranger. »
Confrontées à des attentes chaque jour
plus complexes, plus immédiates, plus
variées dans le chef des entreprises qui
font appel à leurs services, les sociétés
de déménagement se doivent d’être
réactives sous peine de passer à côté
d’opportunités dont certaines sont intimement
liées à la crise actuelle.
Travailler sur de nouveaux marchés
dans une situation globale peu enthousiasmante,
c’est une forme de luxe qu’il
faut pouvoir saisir…
Alain SPILNER ■
Profacility Magazine septembre 2009 49
Pro-Services
[Fournisseurs]
Gerco Rietveld
propose une nouvelle
façon d’acheter
Fabricom GTI devient Fabricom et
Axima Services devient Cofely Services
Fabricom GTI, prestataire de services techniques du groupe GDF SUEZ Energie Services, opère
depuis le 1er juillet sous le nom de Fabricom, dans un but d’harmonisation et de simplification
des marques. Axima Services, société du groupe GDF Suez Energy Services spécialisée en
gestion énergétique, gestion technique long terme et facility management en Belgique, opère
à partir de ce 15 juin sous le nom de Cofely Services. L'adoption de ce nouveau nom s'inscrit
dans un mouvement d’harmonisation et de création d’une marque forte. (AD)
La FEB et la Sabam concluent un accord
pour la musique sur le lieu de travail
« Inkoop, een nieuw paradigma »
(Achat, un nouveau paradigme)
Gerco Rietveld, consultant chez Significant et
membre du comité de direction de Future
Purchasing Reasearch Foundation, vient de
sortir un nouvel ouvrage intitulé « Inkoop,
een nieuw paradigma » (Achat, un nouveau
paradigme). Selon Rietveld, les entreprises
doivent intégrer les fournisseurs (de base)
dans leur stratégie business. Les prestations
des fournisseurs font partie intégrante de
l’organisation de l’entreprise. Ceci éviterait
sans doute de demander systématiquement
aux fournisseurs de baisser leurs coûts en
période de crise. Disponible uniquement en
néerlandais. (MB)
La Sabam, la société qui gère les droits d’auteurs des musiciens, et la Fédération des entreprises
de Belgique (FEB) ont conclu un accord concernant la musique écoutée dans les entreprises.
Désormais, les entreprises devront payer des droits d’auteur pour la musique diffusée
dans les bureaux, les ateliers, dans les réfectoires ou les cantines et pendant les fêtes internes,
pour autant que l’accès à celles-ci soit limité au personnel. Un tarif préférentiel de droits d’auteur,
30% à 45% moins élevé que les tarifs ordinaires de la Sabam, a été négocié pour les fédérations
membres de la FEB et les entreprises membres de ces dernières. Le système fonctionne
librement sur la base d’un formulaire de déclaration que la Sabam adressera aux entreprises
dans le courant du premier semestre 2009. (AD)
Optimiser l’exploitation
des espaces de travail
flexibles
La solution Hotelling de Planon permet d’optimiser l’exploitation
des espaces de travail flexibles et réduire ainsi l’espace
utilisé, les déplacements, la consommation énergétique
et les coûts. Pour les réservations, l'intégration
complète avec Microsoft Outlook optimise l’accessibilité
aux salles de réunion, aux services de vidéoconférence et
aux équipements communs. Quant aux nouvelles solutions
mobiles pour les services professionnels de terrain, elles
intègrent la maintenance « juste à temps ». (AD)
Release 2009 pour Hotelling de Planon.
50 Profacility Magazine septembre 2009
Athlon propose
des vélos pliants
pour la mobilité
Retrouvez chaque jour l’actualité du secteur sur www.profacility.be/news
Athlon Car Lease complète sa gamme de services
proposés aux entreprises pour se profiler
comme véritable partenaire en mobilité.
Après avoir lancé la formule train Railease qui
combine voiture de société et abonnement de
train, la société de leasing propose désormais
à ses clients d'intégrer un vélo pliant dans les
contrats de leasing. (AD)