Untitled - Wikia
Untitled - Wikia
Untitled - Wikia
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
SOMMAIRE<br />
■ A GÉNÉRALITÉS 3<br />
A. 1 - PRÉSENTATION DU DOSSIER 3<br />
A. 2 - CADRE D’APPLICATION ET MOYENS DE CONTRÔLE 5<br />
2.1 - LES ÉTUDES DE DÉTAIL 5<br />
2.2 - LES MOYENS DE CONTRÔLE 5<br />
A. 3 - PRÉSENTATION SUCCINCTE DE L’OPÉRATION 7<br />
Le système d’échanges (nœuds autoroutiers et diffuseurs) 9<br />
A. 4 - ÉTAPES DE LA PROCÉDURE 11<br />
4.1 - PRINCIPALES ÉTAPES DE LA PROCÉDURE 11<br />
4.2 - BILAN DE LA PROCÉDURE 11<br />
4.3 - PRESENTATION DE LA PROCÉDURE APRES<br />
LA DÉCLARATION D’UTILITÉ PUBLIQUE (D.U.P.) 17<br />
■ B LES ENGAGEMENTS DE L’ETAT 19<br />
B. 1 - CADRE ET QUALITÉ DE VIE DE LA POPULATION 19<br />
B. 2 - BRUIT 22<br />
B. 3 - AGRICULTURE 23<br />
B. 4 - SYLVICULTURE 26<br />
B. 5 - EAUX SOUTERRAINES ET SUPERFICIELLES 28<br />
B. 6 - PAYSAGE 35<br />
B. 7 - PATRIMOINE 38<br />
B. 8 - MILIEUX NATURELS 41<br />
B. 9 - AIR 55<br />
B.10 - RISQUES 56<br />
B.11 - IMPACTS DU CHANTIER 57<br />
B.12 - EMPRUNTS ET DÉPÔTS DE MATÉRIAUX 64<br />
B.13 - POLITIQUE DU 1% PAYSAGE ET DÉVELOPPEMENT 65<br />
■ C PLAN GENERAL DES TRAVAUX 67<br />
■ D PRESENTATION CARTOGRAPHIQUE<br />
DES ENGAGEMENTS DE L’ETAT 71<br />
Glossaire 139<br />
1<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.1 PRÉSENTATION DU DOSSIER<br />
Ce dossier présente<br />
les engagements pris par l’Etat<br />
en matière d’environnement<br />
à l’occasion de la déclaration<br />
d’utilité publique du projet<br />
d’autoroute A65,<br />
Langon - Pau,<br />
par décret.<br />
■ Il comporte :<br />
■ une présentation succincte de l’infrastructure<br />
et de la procédure préalable<br />
à la déclaration d’utilité publique<br />
;<br />
■ les engagements de l’Etat dans le<br />
domaine de l’environnement présentés<br />
sous la forme d’un ensemble de<br />
fiches thématiques concernant les<br />
mesures générales qui seront prises<br />
pour améliorer l’insertion de l’ouvrage<br />
dans l’environnement ;<br />
■ une traduction cartographique des<br />
principaux points sensibles recensés<br />
ainsi que les objectifs à atteindre<br />
et/ou les mesures particulières retenues<br />
pour les traiter qui ont été arrêtées<br />
au stade de la déclaration d’utilité<br />
publique. Leur visualisation est<br />
présentée sous la forme de planches<br />
au 1/25 000ème.<br />
■ Il reprend les engagements pris<br />
par l’Etat dans le cadre de la procédure<br />
de déclaration d’utilité publique<br />
(DUP), c’est-à-dire :<br />
■ des mesures contenues dans le<br />
dossier de l’enquête préalable à la<br />
DUP en particulier dans l’étude d’impact<br />
;<br />
■ des réponses apportées aux<br />
conclusions de la commission d’enquête<br />
;<br />
■ les engagements pris lors de la<br />
concertation inter-services de l’Etat<br />
(réponses aux observations des<br />
ministères concernés) ;<br />
■ le cas échéant, les engagements<br />
pouvant être ajoutés après avis du<br />
Conseil d’Etat lors de l’instruction du<br />
dossier par ses soins.<br />
3<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.2 CADRE D’APPLICATION<br />
ET MOYENS DE CONTRÔLE<br />
■ 2.1. LES ETUDES DE DETAIL<br />
Objet de la concession<br />
La conception, la construction, l’entretien,<br />
l’exploitation et la maintenance<br />
de cette autoroute seront à la<br />
charge du concessionnaire de l’Etat,<br />
la société A’lienor, dont le capital est<br />
possédé par les groupes EIFFAGE et<br />
SANEF.<br />
Les engagements indiqués dans le<br />
présent document s’imposent à la<br />
société concessionnaire.<br />
Les mesures détaillées seront mises<br />
au point en concertation étroite avec<br />
les différents organismes ou services<br />
concernés. Les études de détail<br />
seront réalisées par la société concessionnaire<br />
qui associera la DIREN<br />
Aquitaine et les différents services<br />
déconcentrés de l’Etat selon leur<br />
compétence.<br />
L’ensemble des études environnementales<br />
seront mises à la disposition<br />
du public.<br />
■ 2.2. LES MOYENS DE CONTRÔLE<br />
Les engagements de l’Etat seront mis<br />
en œuvre par la société concessionnaire<br />
et leur réalisation sera contrôlée<br />
dans le cadre des dispositions réglementaires<br />
par :<br />
■ le comité de suivi des engagements<br />
de l’Etat, évoqué ci-après, instauré<br />
par la circulaire du 15 décembre 1992<br />
du ministère de l’équipement, du<br />
logement et des transports, relative à<br />
la conduite des grands projets nationaux<br />
d’infrastructures ;<br />
■ la mission du contrôle des concessions,<br />
organisme compétent de la<br />
direction générale des routes, qui<br />
s’assurera de la conformité de l’ouvrage,<br />
s’appuyant, si besoin est, sur les différents<br />
services de l’Etat, notamment<br />
les services du ministère de l’écologie<br />
et du développement durable<br />
(MEDD) pour les aspects environnementaux<br />
;<br />
Pendant la phase d’études détaillées<br />
et pendant les travaux, des concertations<br />
seront menées par la société concessionnaire<br />
auprès des administrations<br />
locales, des élus, des organismes<br />
socio-économiques et des associations<br />
et des riverains concernés par le projet,<br />
sous l’autorité du préfet de<br />
région, en relation avec les préfets de<br />
la Gironde, des Landes et des<br />
Pyrénées-Atlantiques.<br />
Le préfet de région créera et animera<br />
un comité de suivi des engagements<br />
de l’Etat. Celui-ci sera constitué de<br />
représentants des administrations,<br />
d’élus, de responsables socio-économiques<br />
et d’associations. La direction<br />
régionale de l'Equipement et les<br />
administrations locales assisteront le<br />
préfet en tant que de besoin.<br />
5<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.2 CADRE D’APPLICATION<br />
ET MOYENS DE CONTRÔLE<br />
Le comité de suivi veille au respect<br />
des engagements de l’Etat, tant au<br />
niveau des études de détail que des<br />
travaux. Il se réunit en formation plénière<br />
au moins quatre fois :<br />
■ une première fois pour une présentation<br />
du dossier des engagements<br />
de l’Etat et du programme de travail<br />
de la société concessionnaire ;<br />
dans le présent dossier, mais aussi<br />
sur le souci de préservation de l’environnement<br />
que devront avoir les<br />
acteurs locaux dans la zone d’influence<br />
du projet, notamment dans le cadre<br />
d’une politique partenariale de 1%<br />
«paysage et développement» et de<br />
l'aménagement foncier.●<br />
■ une deuxième fois avant que les<br />
principales dispositions de l’avantprojet<br />
autoroutier ne soient arrêtées<br />
par la société concessionnaire pour<br />
s’assurer que les engagements de<br />
l’Etat sont bien pris en compte ;<br />
■ une troisième fois dans l’année<br />
qui suit la mise en service pour la<br />
présentation du premier bilan environnemental<br />
intermédiaire afin de<br />
donner son avis sur le programme<br />
définitif du bilan final ;<br />
■ une quatrième fois à l’issue de la<br />
période d’observation (entre trois et<br />
cinq ans après la mise en service)<br />
pour la présentation du bilan économique,<br />
social et environnemental<br />
final de cette autoroute et pour émettre<br />
un avis sur les suites à y donner,<br />
notamment sur d’éventuelles mesures<br />
correctives. Ce bilan sera rendu<br />
public.<br />
Il est à noter que, le respect de certains<br />
engagements est tributaire de l’aboutissement<br />
de procédures administratives<br />
(loi sur l’eau, installation classée, autorisation<br />
administrative d’extraction...)<br />
ou d’acquisitions hors emprises.<br />
Enfin, l’optimisation de l’intégration<br />
de cette infrastructure dans son<br />
environnement repose non seulement<br />
sur le respect des engagements figurant<br />
6<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.3 PRÉSENTATION SUCCINCTE<br />
DE L’OPÉRATION<br />
La liaison Bordeaux - Pau<br />
a été inscrite comme<br />
grande liaison d’aménagement<br />
du territoire (GLAT)<br />
au schéma directeur<br />
des routes nationales approuvé<br />
par décret du 1 er avril 1992<br />
Les études préliminaires menées en<br />
1994 ont conduit à la décision ministérielle<br />
du 29 mars 1996 approuvant<br />
le fuseau du kilomètre de la liaison<br />
Langon – Pau et retenant le principe<br />
de la concession en y intégrant la<br />
déviation d’Aire-sur-l’Adour.<br />
Du fait de l’obligation réglementaire<br />
imposant la mise en concurrence de<br />
l’attribution de toute nouvelle<br />
concession d’infrastructures autoroutières,<br />
les conditions de la réalisation<br />
de cette liaison envisagées initialement<br />
ont été profondément réétudiées.<br />
Ainsi, ont été définis trois scénarios<br />
de concession fondés sur deux partis<br />
d’aménagement, l’un en tracé neuf<br />
dans le fuseau de passage défini par<br />
la décision ministérielle du 29 mars<br />
1996, l’autre en aménagement de l’itinéraire<br />
existant pour la partie entre<br />
Langon et Aire-sur-l’Adour.<br />
Les bandes de 300 mètres correspondant<br />
à ces deux partis d’aménagement<br />
ont été approuvées par décision<br />
ministérielle du 7 janvier 2002.<br />
Le comité interministériel d'aménagement<br />
et de développement du territoire<br />
(CIADT) du 18 décembre 2003 a<br />
confirmé la réalisation du projet et a<br />
chargé le ministre de l’équipement<br />
de poursuivre la procédure de mise<br />
en concession.<br />
La réalisation de ce projet poursuit<br />
plusieurs objectifs visant à assurer<br />
des fonctions complémentaires d’intérêt<br />
local, régional ou interrégional,<br />
conciliant l’attractivité du territoire, le<br />
développement économique et la<br />
cohésion régionale.<br />
Ces objectifs d’aménagement et de<br />
développement s’accompagnent<br />
d’une nécessaire amélioration des<br />
services aux usagers et tiennent<br />
compte des enjeux environnementaux.<br />
L’autoroute A 65 contribuera à l’aménagement<br />
du territoire aquitain et à<br />
l’amélioration des communications<br />
internes à la région et avec les départements<br />
voisins de Midi-Pyrénées.<br />
L’autoroute favorisera :<br />
■ le renforcement de la cohérence<br />
de l’espace régional en améliorant les<br />
synergies entre les grands équipements<br />
régionaux (ports, aéroports,<br />
hôpitaux, établissements d’enseignement<br />
et de recherche, de loisirs, de<br />
sports et de culture) ;<br />
■ le désenclavement des territoires<br />
en desservant Mont-de-Marsan, mais<br />
aussi tout l’est du département des<br />
Landes ainsi que des territoires voisins<br />
du Gers et des Hautes Pyrénées ;<br />
■ le développement économique en<br />
facilitant le maintien et l’implantation<br />
d’activités génératrices d’emplois.<br />
7<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.3 PRÉSENTATION SUCCINCTE<br />
DE L’OPÉRATION<br />
L’autoroute A 65 Langon – Pau vise une amélioration sensible de la qualité de<br />
service tant pour les usagers de la future autoroute que pour les habitants qui<br />
continueront à emprunter la route actuelle pour les déplacements locaux : :<br />
■ Plan de situation<br />
1 Une réduction significative<br />
des temps de parcours<br />
:<br />
L’autoroute doit permettre<br />
de relier Bordeaux à<br />
Pau en moins de deux<br />
heures, soit un gain de<br />
temps d’environ une<br />
heure équivalant au tiers<br />
du temps de parcours<br />
actuel.<br />
2 L’amélioration de la<br />
sécurité routière :<br />
L’amélioration de la<br />
sécurité routière pour<br />
les usagers doit permettre<br />
d’éviter une trentaine<br />
d’accidents chaque<br />
année. Les nombres de<br />
vies sauvées et de blessés<br />
évités sont respectivement<br />
estimés supérieurs<br />
à cinq et vingt par<br />
an.<br />
3 Le confort de conduite<br />
et la fluidité du trafic.<br />
Le projet vise une amélioration<br />
sensible :<br />
■ du confort de<br />
conduite des usagers<br />
par une amélioration<br />
des caractéristiques de<br />
la voie, l’aménagement<br />
d’aires de repos et de<br />
services ;<br />
■ de la fluidité du trafic<br />
pour tous les usagers y<br />
compris durant les<br />
week-ends et les périodes<br />
estivales.<br />
8<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.3 CADRE D’APPLICATION<br />
ET MOYENS DE CONTRÔLE<br />
* anciennement dénommé<br />
«centre» et référencé<br />
de la sorte dans le dossier<br />
d’enquête préalable<br />
à la DUP<br />
■ Le système d’échanges<br />
(nœuds autoroutiers et diffuseurs)<br />
Son tracé s’inscrit à l’intérieur de la<br />
bande des 300 mètres correspondant<br />
au tracé neuf, approuvée par la décision<br />
ministérielle du 7 janvier 2002.<br />
Outre les nœuds autoroutiers avec<br />
les autoroutes A64 et A62, le projet<br />
comporte, huit diffuseurs réalisés à la<br />
mise en service et deux diffuseurs<br />
différés à plus long terme dans le<br />
cadre du contrat de concession. Le<br />
dispositif d'échange est ainsi le suivant<br />
:<br />
■ les nœuds autoroutiers avec les<br />
autoroutes A64 et A62 ;<br />
■ un nœud autoroutier de raccordement<br />
à l’A62 au nord, au niveau<br />
de la commune d’Auros ;<br />
■ un nœud autoroutier de raccordement<br />
à l’A64 au sud, au niveau<br />
de la commune de Lescar ;<br />
■ les diffuseurs qui seront réalisés<br />
dès la phase de construction de l’A 65 :<br />
■ un diffuseur au niveau de la<br />
commune de Bazas ;<br />
■ un diffuseur au niveau de la<br />
commune de Captieux ;<br />
■ un diffuseur au niveau des communes<br />
de Roquefort et Arue ;<br />
■ un diffuseur au niveau descommunes<br />
de Lucbardez-et-Bargues et<br />
Gaillères (lieu-dit Le Caloy) ;<br />
■ un diffuseur nord* au niveau de<br />
la commune d’Aire-sur-l’Adour ;<br />
■ un demi-diffuseur au sud de la<br />
déviation d’Aire-sur-l’Adour ;<br />
■ un diffuseur au niveau des communes<br />
de Miramont-Sensacq et<br />
Garlin ;<br />
■ un diffuseur au niveau des communes<br />
de Thèze et Miossens-<br />
Lanusse ;<br />
■ les diffuseurs dont la réalisation<br />
interviendra d’ici la fin de la concession<br />
:<br />
■ un diffuseur au niveau de la<br />
commune de Saint-Gein (lieu-dit<br />
Les Arbouts) ;<br />
■ un diffuseur au niveau de la<br />
commune d’Uzein.<br />
Le diffuseur nord et le demi-diffuseur<br />
sud d’Aire-sur-l’Adour permettent<br />
d’assurer la gratuité pour un usage<br />
de la déviation exclusivement entre<br />
ses deux diffuseurs d’extrémité.<br />
Les études spécifiques relatives aux<br />
milieux naturels ont permis de définir<br />
douze ouvrages d’art non courants<br />
qui traverseront les cours d’eau suivants :<br />
■ le Ciron, le Retjons, le Ribarrouy, la<br />
Douze, le Corbleu, le Midou, le<br />
Ludon, le Barrouquet, le Cassagne, le<br />
Gabas, le Ruimayou et le Luy de<br />
Béarn.<br />
L’infrastructure comprend un centre<br />
d’entretien, quatre aires de repos et<br />
deux aires de service. Ces éléments<br />
annexes de l’A65 seront localisés en<br />
cohérence avec les enjeux environnementaux,<br />
notamment au droit et à<br />
proximité des cours d’eau cités cidessus.●<br />
9<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
■ Localisation<br />
des systèmes d’échange
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />
L’étude de l’autoroute A65 s’est<br />
déroulée en plusieurs étapes qui ont<br />
permis de définir progressivement les<br />
caractéristiques du projet.<br />
Le tableau ci-dessous rappelle les<br />
principales phases d’études et de<br />
décisions intervenues depuis 1993.<br />
Dates<br />
Etapes clés<br />
1992 Inscription du programme dans le schéma directeur des<br />
routes nationales (SDRN)<br />
1993 Démarrage de l’étude préliminaire du projet suite à la<br />
décision ministérielle du 29 juillet 1993<br />
20 janvier 1995 Lancement de la consultation sur les variantes de<br />
fuseaux d’études de 1000 mètres de large<br />
29 mars 1996 Décision ministérielle retenant le fuseau d’étude des<br />
1000 mètres<br />
1997 à 2001 Différentes études techniques et rencontres dans le cadre<br />
des études d’avant-projet sommaire (APS)<br />
mai - juin 2001<br />
Consultation des collectivités territoriales, chambres<br />
consulaires et associations représentatives pour la comparaison<br />
des différentes bandes de 300 mètres<br />
12 novembre 2001 Déclaration d’utilité publique des travaux d’aménagement<br />
des déviations d’Aire-sur-l’Adour et de Barcelonne-du-<br />
Gers.<br />
7 janvier 2002 Décision ministérielle d’orientation des études retenant<br />
les deux bandes de 300 mètres et décrivant la suite des<br />
procédures<br />
18 avril 2002 Décret relatif aux schémas de services collectifs de transports<br />
(SSCT) dans lesquels est inscrit le projet.<br />
Ces shémas sont aujourd’hui abrogés<br />
7 mai 2003 Publication au Journal officiel de l’Union Européenne de<br />
l’avis de publicité d’appel à candidatures pour la concession<br />
18 décembre 2003 Décision du CIADT de réalisation de l’autoroute A65 et de<br />
poursuite de la procédure de mise en concession.<br />
30 juillet 2004 Consultation des candidats concessionnaires sur le parti<br />
d’aménagement et le périmètre de concession<br />
janvier 2005<br />
Remise des propositions des candidats concessionnaires<br />
mars – avril 2005<br />
Concertation publique sur le choix du scénario de<br />
concession<br />
2 août 2005 Lancement de la 2ème phase d’appel d’offres pour la réalisation<br />
d’une autoroute à 2x2 voies, à péage, entièrement<br />
concédée<br />
14 octobre 2005 Confirmation par le comité interministériel d’aménage<br />
ment et de compétitivité des territoires (CIACT) du caractère<br />
prioritaire de ce grand projet d’infrastructure<br />
16 novembre 2005 Décision ministérielle d’approbation du dossier d’avantprojet<br />
sommaire<br />
septembre 2005 / mars 2006 Concertation inter-services de l’Etat<br />
3 avril/15 mai 2006 Enquête préalable à la déclaration d’utilité publique<br />
2 juin 2006 Communiqué de presse du ministre des transports annonçant<br />
l’engagement des négociations avec le concessionnaire<br />
11<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />
■ 4.1. PRINCIPALES ETAPES DE LA<br />
PROCEDURE<br />
Préalablement à sa déclaration d’utilité<br />
publique, le projet d’autoroute A65<br />
est passé par les différentes étapes<br />
administratives suivantes :<br />
■<br />
Enquête publique préalable<br />
■ à la déclaration d’utilité publique<br />
des travaux de construction de l’autoroute,<br />
de part et d’autre de la<br />
déviation d’Aire-sur-l’Adour ;<br />
■ au classement en autoroute de la<br />
déviation d’Aire-sur-l’Adour ;<br />
■ à la mise en compatibilité des<br />
plans locaux d’urbanisme des communes<br />
concernées par le projet.<br />
Cette enquête, qui s’est déroulée du<br />
3 avril au 15 mai 2006, a été précédée<br />
par une concertation inter-services<br />
de l’Etat. Celle-ci s’est tenue entre<br />
août 2005 et mars 2006 ; elle a permis<br />
la finalisation du projet soumis au<br />
public lors de l’enquête.<br />
■ Le décret de déclaration d’utilité<br />
publique a été soumis pour examen<br />
au Conseil d’Etat.<br />
■ 4.2. BILAN DE LA PROCEDURE<br />
4.2.1. Résultats de l’enquête préalable à la<br />
DUP :<br />
La commission d’enquête a émis un<br />
avis favorable à l’utilité publique de<br />
l’autoroute A65 entre Langon et Pau<br />
en attirant l’attention sur l’intérêt et<br />
l’importance des recommandations<br />
suivantes :<br />
a) concertation :<br />
“L’Etat devra imposer dans son<br />
cahier des charges auprès du futur<br />
concessionnaire, la mise en place de<br />
protocoles de concertation avec les<br />
élus, les riverains du tracé, et les<br />
associations représentatives. Cette<br />
concertation devra porter sur tous les<br />
sujets mis en exergue pendant<br />
l’enquête publique. La mise en œuvre<br />
devra être effective avant le lancement<br />
de l’enquête parcellaire. Un comité de<br />
suivi devra être constitué sous l’autorité<br />
de l’Etat avec le concessionnaire de<br />
façon contractuelle.”<br />
Le projet de contrat de concession<br />
prévoit que le concessionnaire<br />
procèdera, à toutes les phases de<br />
l'élaboration du projet, à des concertations,<br />
notamment avec les différents<br />
services de l'Etat, les collectivités<br />
territoriales et les organisations socioprofessionnelles.<br />
Le concessionnaire sera tenu de se<br />
conformer aux engagements pris<br />
dans le cadre de la procédure de<br />
déclaration d'utilité publique et<br />
rappelés dans le présent dossier des<br />
engagements de l’Etat figurant à l'annexe<br />
14 du contrat de concession.<br />
12<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />
Art. 17<br />
« La propriété étant<br />
un droit inviolable et<br />
sacré, nul ne peut en être privé,<br />
si ce n'est lorsque la nécessité<br />
publique, légalement constatée,<br />
l'exige évidemment, et sous la<br />
condition d'une juste et<br />
préalable indemnité. »<br />
13<br />
b) patrimoine immobilier :<br />
“L’Etat, en référence à l’article 17 cité<br />
de la Déclaration des droits de<br />
l’homme et du citoyen devra définir,<br />
dans un protocole d’accord avec le<br />
concessionnaire, les règles et les mesures<br />
à prendre par rapport aux propriétaires<br />
qui subiraient un préjudice important<br />
dû à l’infrastructure, mais qui<br />
ne seraient pas indemnisés dans un<br />
cadre réglementaire. Une cartographie<br />
des mesures des niveaux sonores<br />
à l’état initial au droit des zones<br />
urbanisées proches du tracé, permettra<br />
d’identifier avec précision les propriétés<br />
les plus vulnérables alors soumises<br />
à un traitement «au cas par cas»<br />
avec le concessionnaire.”<br />
Le concessionnaire identifiera et<br />
recensera dans le cadre de l'enquête<br />
parcellaire, l'ensemble des propriétaires,<br />
locataires et exploitants concernés<br />
par les acquisitions nécessaires à la<br />
réalisation du projet. Ces biens feront<br />
l'objet d'une acquisition amiable sur<br />
la base de l'estimation déterminée<br />
par les services des domaines. Dans<br />
l'hypothèse où un accord amiable ne<br />
serait pas obtenu, le montant sera<br />
fixé par le juge de l’expropriation.<br />
En ce qui concerne les niveaux sonores,<br />
la réglementation ne prévoit pas<br />
de telles mesures comparatives avant<br />
et après mise en service. Les études<br />
réalisées permettent de quantifier les<br />
niveaux d'ambiance sonore au regard<br />
de valeurs seuils réglementaires<br />
conduisant à la mise en oeuvre de<br />
mesures spécifiques afin de limiter les<br />
valeurs d'ambiance sonore élevées.<br />
Le concessionnaire réalisera sur la<br />
base du projet définitif les études<br />
acoustiques visant à définir les<br />
protections précises à mettre en<br />
œuvre pour respecter la réglementation<br />
en vigueur. Ces mesures seront<br />
mises au point en concertation avec<br />
les riverains concernés.<br />
Les protections à la source, de type<br />
merlon ou écran, seront privilégiées.<br />
Une attention particulière sera portée<br />
à leur conception pour leur intégration<br />
paysagère, leur nivellement, leur<br />
plantation et l'utilisation des matériaux.<br />
Dans le cas où ces protections à la<br />
source ne permettraient pas de respecter<br />
la réglementation en vigueur<br />
ou de répondre à la réalisation d'un<br />
ensemble cohérent de protections<br />
physiques au plan de l’intégration,<br />
d'autres solutions seront envisagées,<br />
comme par exemple la mise en<br />
œuvre de protections individuelles<br />
de type isolation de façade.<br />
Si malgré tout, pour certaines habitations<br />
trop proches du projet, l’isolation<br />
acoustique exigée par la réglementation<br />
en vigueur s’avérait trop<br />
difficile à mettre en œuvre, le<br />
concessionnaire pourrait alors envisager,<br />
en concertation avec les propriétaires,<br />
d’acquérir à l’amiable ces<br />
habitations.<br />
c) aménagement du territoire -<br />
diffuseurs :<br />
■ Roquefort<br />
“Pour répondre aux objectifs d’irrigation<br />
du territoire et de désenclavement<br />
du tissu actuel d’entreprises<br />
industrielles et commerciales, riche<br />
de plus de 3000 emplois, le diffuseur<br />
de Roquefort devra être réalisé dès la<br />
mise en service de l’A 65.”<br />
La réalisation du diffuseur de<br />
Roquefort a été présentée à l’enquête<br />
publique comme différée en raison<br />
de son intérêt socio-économique<br />
limité et de son coût élevé.<br />
Les études plus fines réalisées par le<br />
concessionnaire A’lienor montrent<br />
que ce diffuseur peut être réalisé dès<br />
la mise en service de l'autoroute A 65<br />
sans pénaliser les conditions économiques<br />
du projet.<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />
Le diffuseur de Roquefort sera réalisé<br />
dès la mise en service, pour répondre<br />
à cette attente, déjà exprimée lors de<br />
la concertation au printemps 2005.<br />
■ Uzein<br />
“Des études complémentaires pour<br />
définir les délais de sa mise en service<br />
seront à réaliser dès 2008 au regard<br />
de sa situation géographique dans le<br />
Nord-Ouest de l’agglomération<br />
compte-tenu :<br />
■ de l’urbanisation en forte croissance,<br />
■ de l’augmentation du trafic de<br />
l’aéroport de Pau et de ses activités<br />
connexes,<br />
■ des activités des entreprises<br />
industrielles liées au développement<br />
du pôle de compétitivité de l’aéronautique.<br />
■ de l’implantation de La Poste<br />
(20 000 m 2 - 200 emplois).”<br />
La fonctionnalité principale du diffuseur<br />
d'Uzein est de desservir l'aéroport<br />
de Pau-Uzein. Cette fonctionnalité<br />
peut avantageusement être assurée<br />
à court terme par le diffuseur de<br />
Lescar sur l'A 64, qui améliore également<br />
la desserte de l'agglomération<br />
paloise. Ce diffuseur sera réalisé dans<br />
le cadre de sa concession par la<br />
société des Autoroutes du Sud de la<br />
France, avant la mise en service de l'A 65.<br />
Il est donc nécessaire d’attendre la<br />
mise en service de l’A 65 pour apprécier<br />
le fonctionnement du système<br />
d’échanges et demander au concessionnaire<br />
A’liénor d’engager les études<br />
évoquées par la commission d'enquête.<br />
Au titre de son contrat, le<br />
concessionnaire devra néanmoins<br />
réaliser ce diffuseur au plus tard en 2030.<br />
■ Captieux<br />
“L’Etat devra prendre en compte la<br />
demande des élus de la commune en<br />
ce qui concerne le positionnement du<br />
diffuseur entre la RD 124 (route<br />
d’Escaudes) et la RD 10 (route de Giscos).<br />
Par ailleurs, un accès direct avec une<br />
voie supplémentaire à l’échangeur<br />
sera à réaliser depuis la RN 524<br />
(route de Maillas) pour capter le trafic<br />
du Gers et du nord-est des Landes,<br />
afin de sécuriser le centre de l’agglomération<br />
de Captieux.”<br />
Le projet présenté à l’enquête prévoit<br />
au niveau de Captieux une zone<br />
d'implantation offrant plusieurs possibilités<br />
de raccordement au réseau<br />
actuel, en particulier avec la RD 124<br />
et la RD 10.<br />
L'implantation d'un diffuseur<br />
connecté à la RD 124 ou à la RD 10<br />
offre la meilleure solution pour capter<br />
le trafic nord-est des Landes intéressé<br />
par une desserte au droit de<br />
Captieux.<br />
Le trafic de la RN 524, extrêmement<br />
faible et ne comportant que très peu<br />
de poids lourds, ne représente pas<br />
un enjeu de sécurité routière pour la<br />
traversée de Captieux. Il n'est donc<br />
pas prévu de créer une voirie nouvelle<br />
permettant de raccorder la RN 524 à<br />
l'échangeur.<br />
■ Garlin<br />
“Le diffuseur devra être implanté de<br />
manière à intégrer au plus près, les<br />
routes d’Arzacq et de Geaune.”<br />
Le diffuseur de Garlin se raccorde sur<br />
la RD 105 à proximité immédiate du<br />
carrefour entre Garlin, Geaune et<br />
Arzacq. Cette implantation est totalement<br />
de nature à satisfaire la recommandation<br />
de la commission d'enquête.<br />
14<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />
d) cas particuliers :<br />
■ Bostens<br />
“Au-delà de l’aspect réglementaire,<br />
toutes les mesures compensatoires<br />
liées au milieu naturel devront être<br />
prises en compte selon les engagements<br />
de l’Etat exprimés dans le<br />
mémoire en réponse du maître d’ouvrage.<br />
Les demandes particulières des élus<br />
pour l’aménagement et la valorisation<br />
des étangs des Neuf Fontaines<br />
seront réalisées par l’Etat selon les<br />
études techniques et paysagères<br />
approuvées par les deux parties.”<br />
L'insertion du projet au droit de<br />
Bostens fera l'objet de soins particuliers<br />
par le concessionnaire.<br />
La politique du «1% paysage et développement»<br />
pourra être utilisée pour<br />
la mise en valeur et l’intégration paysagère<br />
du site des Neuf Fontaines.<br />
En effet, elle constituera, pour les<br />
collectivités territoriales, une opportunité<br />
de financement par l'Etat des<br />
études et de la réalisation du projet<br />
d'aménagement du site des Neuf<br />
Fontaines au-delà de la stricte<br />
emprise autoroutière.<br />
■ Claracq<br />
“Compte tenu des précisions apportées<br />
dans le mémoire en réponse du<br />
maître d’ouvrage, la solution de la<br />
tranchée ouverte avec des murs de<br />
soutènement de hauteur convenable<br />
semble préférable à la tranchée couverte.<br />
L’aspect paysager sera particulièrement<br />
étudié en concertation avec les<br />
riverains, notamment dans le quartier<br />
de l’Officier.”<br />
Le site des coteaux de Claracq et de<br />
la vallée du Gabas constitue un enjeu<br />
important du projet en matière d’insertion<br />
paysagère.<br />
L’Etat fixe comme objectifs au concessionnaire<br />
de réduire l’ouverture de la<br />
tranchée ouverte, de limiter l’impact<br />
sur les habitations et de porter une<br />
attention particulière à l’insertion paysagère<br />
pour limiter l’effet visuel de<br />
coupure, tout en respectant le principe<br />
de rétablissement de la voirie<br />
locale au droit de son axe actuel.<br />
Le concessionnaire devra mettre au<br />
point, en concertation avec les élus<br />
et les riverains, une solution qui<br />
réponde en particulier, d’une part, au<br />
principe d’insertion paysagère, en<br />
visant à limiter les impacts sur les<br />
parcelles environnantes et l’effet<br />
visuel de coupure et, d’autre part,<br />
aux conditions de rétablissement de<br />
la voirie locale en lieu et place.<br />
e) Agriculture - élevage :<br />
“Outre les accords de principe apportés<br />
par le maître d’ouvrage, le passage<br />
du tracé au droit des zones d’exploitation<br />
et d’élevage fera l’objet d’une<br />
attention toute particulière.<br />
En dehors des commissions d’aménagement<br />
foncier, l’Etat devra prendre<br />
en compte les mesures adaptées aux<br />
impacts du projet sur les agricultures<br />
biologiques et sous contrats.”<br />
Lors des études d’avant-projet autoroutier,<br />
le concessionnaire s'attachera<br />
à concevoir le projet définitif en<br />
concertation avec les chambres<br />
d'agriculture et les professionnels,<br />
notamment les exploitants relevant<br />
d'une activité en agriculture biologique,<br />
dans le respect de la réglementation.<br />
15<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />
f) Captages d’eau potable :<br />
“L’Etat devra imposer au concessionnaire<br />
de respecter rigoureusement les<br />
prescriptions techniques de la direction<br />
départementale des affaires sanitaires<br />
et sociales liées en particulier au périmètre<br />
de protection des captages<br />
d’eau potable.”<br />
Trois sites de captages sont concernés :<br />
Siran, Bernos-Beaulac et les Arbouts.<br />
La recommandation fait l'objet de<br />
prescriptions particulières dans le<br />
contrat de concession pour la protection<br />
de la ressource en eau. La préservation<br />
de la ressource en eau s’imposera<br />
au concessionnaire au travers<br />
des demandes d’autorisation administrative<br />
qu’il soumettra au titre de<br />
la loi sur l’eau.<br />
g) Axe actuel Langon - Pau :<br />
“La commission d’enquête rappelle les<br />
devoirs de l’Etat pour la maintenance<br />
et l’élimination des zones accidentogènes<br />
de l’axe actuel Pau-Langon.”<br />
Outre l’autoroute A65, l'objectif de<br />
sécurité routière concerne la totalité<br />
du réseau secondaire.<br />
Chaque gestionnaire de réseau mettra<br />
en œuvre les conditions réglementaires<br />
de sécurité routière, adaptées à la<br />
nouvelle vocation de trafic de proximité<br />
de l'actuel itinéraire : l'Etat entre<br />
Langon et Captieux (itinéraire à<br />
grand gabarit), les conseils généraux<br />
des départements de la Gironde, des<br />
Landes et des Pyrénées-Atlantiques<br />
au sud de Captieux.<br />
■ 4.3. PRESENTATION DE LA PRO-<br />
CEDURE APRES LA DECLARATION<br />
D’UTILITE PUBLIQUE (DUP) :<br />
4.3.1. L’avant-projet autoroutier (APA)<br />
La société concessionnaire engagera<br />
sous sa propre responsabilité les études<br />
de détail nécessaires au calage<br />
précis du projet.<br />
La recherche du tracé définitif tiendra<br />
compte, dans toute la mesure du<br />
possible, des avis des collectivités<br />
territoriales dont le territoire est<br />
concerné et des observations formulées<br />
par la commission d’enquête et<br />
les services de l’Etat.<br />
Les mesures concernant l’environnement<br />
seront mises en oeuvre en<br />
concertation notamment avec les<br />
communes concernées, les collectivités<br />
gestionnaires des voies rétablies<br />
ou raccordées, et en tant que de<br />
besoin, avec les riverains de la future<br />
autoroute, les associations ou organismes<br />
représentatifs d’intérêts professionnels,<br />
culturels ou économiques,<br />
les services déconcentrés de<br />
l’Etat et ses établissements publics,<br />
notamment : direction régionale de<br />
l’environnement (DIREN), direction<br />
régionale de l’industrie, de la recherche<br />
et de l’environnement (DRIRE),<br />
direction régionale de l’agriculture et<br />
de la forêt (DRAF), direction régionale<br />
des affaires culturelles (DRAC),<br />
directions départementales de l’équipement<br />
(DDE), directions départementales<br />
de l’agriculture et de la forêt<br />
(DDAF), services départementaux de<br />
l’architecture et du patrimoine<br />
(SDAP), directions départementales<br />
des affaires sanitaires et sociales<br />
(DDASS), Office national de la chasse<br />
et de la faune sauvage (ONCFS),<br />
Conseil supérieur de la pêche (CSP).<br />
16<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />
4.3.2. L’enquête parcellaire<br />
Le calage précis du projet permettra<br />
de déterminer l’emprise de l’autoroute,<br />
et sera suivi des enquêtes parcellaires<br />
organisées par les préfets<br />
concernés : elles définiront exactement<br />
les terrains nécessaires à l’exécution<br />
des travaux, et permettront<br />
aux intéressés (propriétaires ou<br />
exploitants) de faire valoir leurs<br />
droits.<br />
4.3.3. La procédure d’acquisition foncière<br />
Indépendamment des accords amiables<br />
qui pourront intervenir en vue<br />
de la cession des parcelles nécessaires<br />
à l’exécution des travaux, la procédure<br />
d’expropriation sera conduite<br />
conformément au code de l’expropriation<br />
pour cause d’utilité publique.<br />
4.3.4. Les procédures complémentaires<br />
La déclaration d’utilité publique prévoit<br />
la possibilité d’engager une procédure<br />
d’aménagement foncier<br />
(conformément à la loi n° 2005-157<br />
du 23 février 2005) pour remédier<br />
aux dommages créés par la réalisation<br />
des travaux en cause sur les<br />
exploitations agricoles dans les<br />
conditions prévues aux articles L.112-3,<br />
L.123-24 à L.123-26, L.352-1 et R.123-<br />
30 et suivants du code rural.<br />
Dans le cadre des études de détail du<br />
projet à réaliser par la société concessionnaire,<br />
d’autres procédures peuvent<br />
également être rendues nécessaires,<br />
par exemple l’ouverture d’enquêtes<br />
hydrauliques comportant une<br />
évaluation des impacts du projet sur<br />
l’eau (loi du 3 janvier 1992 et ses articles<br />
L.214-1 à L.214-11 du code de<br />
l’environnement et les décrets n° 93-742<br />
et 93-743 du 29 mars 1993 pris<br />
pour son application) ou les autorisations<br />
de défrichement (articles L.311-<br />
1 et L.311-2 du code forestier notamment).<br />
A ce stade des études, les besoins ou<br />
les excédents en matériaux pour la<br />
construction de l’ouvrage pourront<br />
être exactement évalués et les projets<br />
éventuels d’ouverture de zones d’emprunts<br />
ou de zones de dépôts feront<br />
l’objet, le moment venu, d’une procédure<br />
spécifique d’autorisation conformément<br />
aux dispositions de l’arrêté<br />
du 22 septembre 1994 relatif aux installations<br />
de carrières et au décret<br />
n°95-696 du 9 mai 1995 relatif à l’ouverture<br />
des travaux miniers.<br />
4.3.5. Le bilan socio-économique et<br />
environnemental<br />
La loi n° 82-1153 du 30 décembre<br />
1982 d'orientation des transports<br />
intérieurs (LOTI) prévoit la production<br />
de bilans socio-économiques et<br />
environnementaux 3 à 5 ans après la<br />
mise en service des grandes infrastructures<br />
de transport.<br />
L'objectif d'un bilan est d'analyser et<br />
d'expliquer les écarts entre les prévisions<br />
du dossier d’enquête préalable<br />
à la déclaration d'utilité publique<br />
(DUP), document ayant fait l’objet<br />
d’une communication au public, et<br />
les observations réelles après la mise<br />
en service de l'infrastructure.<br />
Le bilan LOTI ne se substitue pas aux<br />
études environnementales qui doivent<br />
être produites dans le cadre du<br />
contrôle de l'Etat, des comités de suivis,<br />
des réglementations nationales<br />
spécifiques (loi sur l'eau, sur l'air…)<br />
ou des réglementations européennes.<br />
Il ne se substitue pas non plus aux<br />
différents travaux qui peuvent être<br />
17<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
A - GÉNÉRALITÉS<br />
A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />
menés dans le cadre d'observatoires<br />
ou de programmes de recherches.<br />
Il consiste en une évaluation des<br />
effets de l'infrastructure à un moment<br />
donné. Il ne doit pas être confondu<br />
avec les procédures de suivis environnementaux<br />
des effets de l'infrastructure<br />
qui seront conduites par ailleurs.<br />
Par contre, dans la mesure où<br />
ils sont antérieurs, les résultats de ces<br />
suivis peuvent être valablement<br />
exploités et faire partie du bilan.<br />
Le bilan LOTI sera établi par la<br />
société concessionnaire qui doit<br />
organiser la collecte des informations.<br />
En raison du décalage temporel<br />
entre les études d’avant-projet<br />
autoroutier et la réalisation des<br />
bilans, une attention particulière sera<br />
portée à l'archivage de l'ensemble<br />
des dossiers, y compris ceux ayant<br />
servi de base à l'évaluation initiale.<br />
Compte tenu du délai important qui<br />
existe souvent entre l’enquête publique<br />
et la mise en service et du caractère<br />
évolutif de certaines données,<br />
l’organisation du recueil des données<br />
nécessaires pour établir ces bilans<br />
doit s’envisager dès la fin les études<br />
de projet, pour un démarrage effectif<br />
soit avant les travaux (lorsqu’un état<br />
zéro est demandé), soit pendant les<br />
travaux ou encore dès la mise en service<br />
pour réaliser les bilans intermédiaires<br />
et finaux.<br />
5. Les modifications apportées au projet<br />
Une seule modification est intervenue<br />
suite à l’enquête publique :<br />
l’échangeur de Roquefort initialement<br />
prévu différé sera réalisé pour<br />
la mise en service de l’A65.●<br />
18<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
Les engagements pris par l’Etat sont présentés, thème par<br />
thème, en distinguant les engagements de portée générale,<br />
et éventuellement, les engagements localisés.<br />
B.1 CADRE ET QUALITE DE VIE DE<br />
LA POPULATION<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
■ Le bâti et l’urbanisme<br />
Les propriétaires des bâtiments dont<br />
l’acquisition s’avèrera nécessaire<br />
pour la réalisation du projet, et qui<br />
seront mentionnés à l’enquête parcellaire,<br />
seront indemnisés dans le<br />
cadre des dispositions prévues par le<br />
code de l’expropriation.<br />
L’indemnisation résultera, selon le<br />
cas, d’un accord amiable, d’un protocole<br />
établi avec la société concessionnaire<br />
ou d’un montant déterminé<br />
par le juge d’expropriation.<br />
Si pour certaines habitations trop<br />
proches du projet, l’isolation acoustique,<br />
exigée par la réglementation en<br />
vigueur s’avérait trop difficile a mettre<br />
en œuvre, la société concessionnaire<br />
pourrait alors envisager, en<br />
concertation avec les propriétaires,<br />
d’acquérir ces habitations à l’amiable.<br />
La mise en compatibilité des plans<br />
locaux d’urbanisme (PLU) avec l’A65<br />
a été réalisée.<br />
La société concessionnaire poursuivra<br />
les concertations avec les collectivités<br />
locales afin d’inscrire l’aménagement<br />
autoroutier dans une<br />
réflexion globale cohérente avec les<br />
plans et projets d’urbanisme et les<br />
politiques locales.<br />
■ Les activités humaines<br />
L’expropriation de l’activité artisanale<br />
ou commerciale sera traitée au cas<br />
par cas. Deux cas sont envisageables :<br />
■ soit l’exploitant souhaite poursuivre<br />
son activité : dans ce cas, la<br />
société concessionnaire prendra en<br />
charge tous les frais de réinstallation<br />
à l’identique ainsi que les indemnités<br />
correspondant aux pertes d’activités<br />
durant la période de transfert, évaluées<br />
par les services fiscaux des<br />
Domaines. La démarche de recherche<br />
d’un nouveau site se fera soit<br />
directement par l’exploitant, soit par<br />
la société concessionnaire ;<br />
■ soit l’exploitant souhaite cesser<br />
son activité : ce type de situation,<br />
plus délicat, doit être analysé finement,<br />
au cas par cas, par les services<br />
fiscaux. Dans le cas d’un commerce<br />
par exemple, les indemnités correspondront<br />
à la valeur du fond de<br />
commerce auxquelles peuvent<br />
s’ajouter des indemnités accessoires<br />
(ex : matériel non revendable).<br />
Lors des études d’avant-projet autoroutier,<br />
la société concessionnaire, en<br />
relation avec les chefs d’entreprise et<br />
partenaires concernés (collectivités<br />
territoriales, organismes socio-professionnels<br />
et chambres consulaires),<br />
recherchera des solutions pour perturber<br />
le moins possible l’activité des<br />
entreprises et l’activité économique<br />
des communes.<br />
■ La qualité de vie<br />
■<br />
Les itinéraires pédestres et équestres<br />
Les principaux itinéraires de randonnée<br />
seront rétablis au droit des zones<br />
interceptées. Un réaménagement du<br />
parcours du chemin de Saint-<br />
Jacques-de-Compostelle sera proposé.<br />
Le détail des aménagements sera<br />
défini en concertation avec les collectivités<br />
territoriales ou organismes<br />
concernés.<br />
19<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
Engagements<br />
de portée générale<br />
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.1 CADRE ET QUALITE DE VIE DE<br />
LA POPULATION<br />
■<br />
La chasse et la pêche<br />
Une convention sera établie entre la<br />
société concessionnaire, les fédérations<br />
de chasseurs et l’office national<br />
de la chasse et de la faune sauvage<br />
(ONCFS).<br />
Elle prévoira notamment un suivi des<br />
effets du projet (efficacité des passages<br />
réalisés, suivi des populations de<br />
grand gibier, évolution de la population<br />
pratiquant la chasse…) réalisé<br />
par les fédérations de chasseurs, sur<br />
des financements de la société<br />
concessionnaire.<br />
Lors des travaux, la dérivation des<br />
cours d’eau sera évitée au maximum.<br />
Si cela n’est pas possible, des pêches<br />
de sauvetage préalables seront réalisées<br />
en accord avec le Conseil supérieur<br />
de la pêche (CSP).<br />
Une indemnisation des droits de<br />
pêche aux associations locales sera<br />
effectuée sur la base d’un protocole<br />
d’accord.<br />
■ Le rétablissement des voies de<br />
communications<br />
Les principales mesures consistent à<br />
rétablir l’ensemble des voies de communications<br />
traversées par l’infrastructure<br />
soit par un ouvrage de rétablissement<br />
(au-dessous ou au-dessus<br />
de l’infrastructure nouvelle), soit par<br />
un itinéraire de rabattement vers un<br />
ouvrage de rétablissement.<br />
Les voiries principales (routes nationales<br />
et routes départementales) coupées<br />
par le projet seront rétablies sur<br />
place ou à proximité immédiate, ou,<br />
le cas échéant, rabattues.<br />
La voirie locale sera rétablie ou rabattue<br />
en concertation avec les gestionnaires<br />
concernés (communes). Les<br />
accès aux parcelles seront notamment<br />
systématiquement assurés et le<br />
rétablissement de chemins d’intérêt<br />
patrimonial également assuré. Les<br />
gabarits des rétablissements de communications<br />
seront précisés lors des<br />
études d’avant-projet autoroutier, en<br />
concertation avec les gestionnaires<br />
des voies .<br />
Il est nécessaire de maintenir des<br />
dégagements suffisants sous les<br />
ouvrages d’art, ainsi que sur les raccordements<br />
franchissant les voies ferrées<br />
existantes, afin de maintenir les<br />
gabarits ferroviaires de circulation<br />
maximum sur ces axes ferrés.<br />
De plus, les ouvrages publics coupant<br />
la D 932, la D 934 et la N 134 ne<br />
devront pas compromettre la circulation<br />
routière des véhicules exceptionnels<br />
militaires.<br />
Une convention entre la société<br />
concessionnaire et les gestionnaires<br />
concernés sera passée pour définir<br />
les responsabilités des intervenants,<br />
les modalités techniques (gabarit<br />
notamment), administratives et financières<br />
de construction et de gestion<br />
ultérieure des ouvrages.<br />
■ Les réseaux<br />
Les entreprises chargées de la réalisation<br />
des travaux effectueront, conformément<br />
à la réglementation, une<br />
déclaration d’intention de commencer<br />
les travaux dans toutes les communes<br />
concernées.<br />
La mise au point de l’avant-projet<br />
autoroutier sera réalisée en étroite<br />
liaison avec l’ensemble des gestionnaires<br />
des réseaux (RTE, TIGF, EDF,<br />
France Telecom, syndicats d’alimen-<br />
20<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
Engagements<br />
de portée générale<br />
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.1 CADRE ET QUALITE DE VIE DE<br />
LA POPULATION<br />
tation des eaux, etc…) afin de déterminer<br />
précisément les modalités de<br />
maintien ou de déplacement des<br />
réseaux concernés.<br />
La concertation sera notamment<br />
importante avec les gestionnaires des<br />
gazoducs compte tenu des enjeux et<br />
risques spécifiques en la matière.<br />
Une convention entre la société<br />
concessionnaire et les gestionnaires des<br />
réseaux concernés sera passée pour<br />
définir les responsabilités des intervenants,<br />
les modalités techniques, administratives<br />
et financières des déplacements<br />
des réseaux dont le coût incombera<br />
à la société concessionnaire.●<br />
21<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.2 LE BRUIT<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
Dans l’ensemble, le projet s’inscrit<br />
dans une ambiance sonore modérée.<br />
Il sera fait application des dispositions<br />
de la « loi bruit » du 31 décembre<br />
1992 et de ses textes d’application,<br />
(art. L.571-1 et suivants du code<br />
de l’environnement), notamment de<br />
l’arrêté du 5 mai 1995. Pour cette<br />
étude la réglementation impose de<br />
ne pas dépasser, pour l’habitat identifié<br />
en zone d’ambiance modérée,<br />
un niveau de bruit de 55 décibels (A)<br />
LAEQ entre 22h00 et 6h00 et 60 décibels<br />
(A) entre 6h00 et 22h00. Ces seuils de<br />
bruit correspondent uniquement à la<br />
contribution de l’autoroute A65.<br />
Les études d’avant-projet autoroutier<br />
comporteront une étude acoustique<br />
détaillée sur la base du projet géométrique<br />
définitif. Elle définira exactement<br />
la nécessité et la nature des<br />
protections à mettre en place :<br />
■ protections acoustiques d’ensemble<br />
qui permettront de contenir les<br />
niveaux de bruit directement à la<br />
source par l’intermédiaire d’un écran<br />
ou d’une butte de terre établis en<br />
bord de plate-forme de l’autoroute<br />
(protection active) ou d’un abaissement<br />
du profil en long de l’autoroute ;<br />
■ protections acoustiques individuelles<br />
qui permettront de réduire<br />
les niveaux de bruit en intervenant<br />
directement sur les habitations par<br />
une isolation des ouvertures des<br />
façades exposées au bruit (protection<br />
passive). Le choix des protections à<br />
mettre en œuvre sera fonction de la<br />
configuration du site, des caractéristiques<br />
géométriques de l’autoroute, du<br />
nombre, de la disposition et de la<br />
nature des constructions à protéger.<br />
La préférence sera donnée à la protection<br />
à la source, chaque fois<br />
qu’elle est techniquement et esthétiquement<br />
adaptée et d’un coût proportionné<br />
à l’objectif visé.<br />
Par ailleurs, le recours à des merlons<br />
de terre sera recherché préférentiellement<br />
à des écrans minces.<br />
Si pour certaines habitations trop<br />
proches du projet, l’isolation acoustique<br />
exigée par la réglementation en<br />
vigueur s’avérait trop difficile à mettre<br />
en œuvre, la société concessionnaire<br />
pourrait alors envisager, en concertation<br />
avec les propriétaires, d’acquérir<br />
ces habitations.<br />
La vérification des niveaux sonores<br />
obtenus après mise en service de<br />
l’A65 sera faite dans le cadre du bilan<br />
environnemental.<br />
La conception des ouvrages liés au<br />
bruit devra s’insérer dans une démarche<br />
de valorisation architecturale et<br />
paysagère du projet et en relation<br />
avec les riverains concernés.●<br />
22<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.3 AGRICULTURE<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
■ La consommation de terres<br />
agricoles et d’espaces boisés<br />
Lors de la définition des emprises<br />
foncières du projet, qui seront soumises<br />
préalablement à enquête parcellaire,<br />
un soin particulier sera apporté, en<br />
concertation avec les propriétaires et<br />
exploitants concernés, pour limiter<br />
les emprises sur les parcelles agricoles<br />
et éviter de créer des «lambeaux» de<br />
parcelles ou des délaissés difficilement<br />
exploitables ou peu accessibles.<br />
Des protocoles d’accord seront négociés<br />
entre la société concessionnaire,<br />
les organisations professionnelles<br />
agricoles et les exploitants, sur les<br />
conditions de versement des indemnités<br />
destinées à réparer les préjudices<br />
pouvant être causés aux propriétaires<br />
agricoles ou sylvicoles par le<br />
projet.<br />
Les protocoles ont pour objet de<br />
fixer, par département, un cadre<br />
contractuel aux indemnisations des<br />
préjudices subis, d’une part par les<br />
propriétaires fonciers de terrains à<br />
usage agricole, et d’autre part par les<br />
exploitants agricoles, lorsque l’acquisition<br />
desdits terrains est nécessaire à<br />
la réalisation du projet déclaré d’utilité<br />
publique.<br />
En cas de désaccord entre les parties,<br />
le montant de l’indemnité sera arrété<br />
par le juge de l’expropriation.<br />
■ L’aménagement foncier<br />
Sous l’égide des conseils généraux,<br />
les procédures d’aménagement foncier<br />
seront engagées dans les communes<br />
concernées conformément loi<br />
n° 2005-157 du 23 février 2005 relative<br />
au développement des territoires<br />
ruraux et à son décret d’application<br />
n° 2006-394 du 30 mars 2006. Les<br />
commissions communales ou intercommunales<br />
d’aménagement foncier<br />
se prononceront sur l’opportunité de<br />
l'aménagement et les responsables<br />
de tous les organismes agricoles et<br />
les agriculteurs concernés seront<br />
invités à y collaborer.<br />
Il sera fait application des dispositions<br />
réglementaires prévues aux articles<br />
L.123-24 à L.351-1, R.123-30 à<br />
R.123-38 et R.352-1 et suivants du<br />
code rural.<br />
Dans la procédure de maîtrise des<br />
sols nécessaire au projet, trois cas<br />
peuvent se présenter :<br />
■ un aménagement foncier est<br />
décidé avec inclusion d’emprise dans<br />
le périmètre perturbé. Dans ce cas,<br />
l’association foncière d’aménagement<br />
foncier, alors constituée, devient l’interlocuteur<br />
de la société concessionnaire<br />
de l’autoroute pour l’acquisition<br />
de l’emprise ;<br />
■ un aménagement foncier est<br />
décidé avec exclusion d’emprise. Il y<br />
aura alors des négociations directes<br />
avec chaque propriétaire et exploitant<br />
situé dans l’emprise, le réaménagement<br />
foncier s’effectuant de part et<br />
d’autre du projet dans la limite du<br />
périmètre perturbé ;<br />
■ il n’y a pas d’aménagement foncier.<br />
Des négociations directes seront<br />
alors engagées avec chaque propriétaire<br />
et exploitant.<br />
Pour chaque cas où elle prendra possession<br />
des terrains avant la fin des<br />
opérations d’aménagement foncier, la<br />
société concessionnaire versera des<br />
indemnités de privation de jouissance<br />
aux ayants droits. En outre,<br />
elle participera financièrement aux<br />
23<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.3 AGRICULTURE<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
opérations d’aménagement foncier et<br />
à leurs travaux connexes dans les<br />
périmètres dits perturbés.<br />
C’est la commission communale ou<br />
intercommunale d’aménagement foncier<br />
qui décidera s’il y a ou non un<br />
aménagement foncier, et optera, le<br />
cas échéant, pour l’inclusion ou l’exclusion<br />
de l’emprise de l’autoroute<br />
dans le périmètre concerné.<br />
Les modalités de l’aménagement foncier<br />
prendront en compte les éléments<br />
qui présentent un intérêt du<br />
point de vue paysager ou écologique,<br />
notamment dans les zones<br />
humides, ainsi que des mesures en<br />
faveur de l’environnement (plantation<br />
de haies par exemple).<br />
Dans ce but, la société concessionnaire<br />
mettra à la disposition des<br />
conseils généraux et des commissions<br />
d’aménagement foncier, les<br />
études d’environnement réalisées<br />
dans le cadre de l’avant-projet autoroutier<br />
et les informera des dispositions<br />
prises pour le projet afin que<br />
les enjeux environnementaux soient<br />
intégrés dans les procédures d’aménagement<br />
foncier.<br />
Le bilan environnemental que la<br />
société concessionnaire établira en<br />
fin de projet devra comporter une<br />
analyse du respect des objectifs environnementaux.<br />
■ Les bâtiments agricoles<br />
A l’issue des études de définition des<br />
emprises foncières du projet, les bâtiments<br />
agricoles qui devront être<br />
acquis le seront selon la même procédure<br />
que les terres : protocoles<br />
d’accord et, le cas échéant, intervention<br />
du juge de l’expropriation.<br />
■ Les réseaux d’irrigation et de<br />
drainage<br />
Les réseaux d’irrigation et de drainage<br />
régulièrement autorisés et interceptés<br />
par le projet seront rétablis de<br />
manière à offrir une fonctionnalité<br />
identique à l’actuelle et adaptée au<br />
contexte parcellaire et d’exploitation<br />
nouveau des cultures ou alors indemnisés<br />
à la demande du propriétaire.<br />
Une étude détaillée des modalités de<br />
maintien ou de déplacement des<br />
réseaux sera effectuée par la société<br />
concessionnaire en concertation avec<br />
les organismes gestionnaires.<br />
Dans le cas d’un équipement lourd<br />
de type pivot, son déplacement sera<br />
envisagé en concertation avec l’exploitant<br />
concerné.<br />
■ Le rétablissement des chemins<br />
agricoles<br />
Ces mesures visent à limiter les allongements<br />
de parcours et à désenclaver<br />
les parcelles.<br />
Les rétablissements de voiries nationales,<br />
départementales et communales<br />
permettront le passage des engins<br />
adéquats pour les nouveaux usages<br />
parcellaires.<br />
Les gênes occasionnées par les travaux<br />
devront être très limitées et les<br />
cheminements devront rester assurés<br />
afin de permettre la circulation des<br />
engins agricoles et des animaux.<br />
La destruction de clôtures pour<br />
les besoins de chantier devra être<br />
limitée et surveillée afin d’éviter la<br />
divagation du bétail et les risques<br />
d’accidents.<br />
24<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.3 AGRICULTURE<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
Les passages agricoles spécifiques<br />
seront plutôt destinés à rétablir les<br />
mouvements quotidiens nécessaires<br />
au fonctionnement d’une exploitation<br />
(tracteur, bétail…). Leur dimensionnement<br />
tiendra compte du gabarit des<br />
engins d’exploitation les empruntant.<br />
Ces ouvrages de franchissement spécifiquement<br />
agricoles sont envisagés<br />
par la société concessionnaire en<br />
concertation avec les collectivités<br />
locales et les exploitants concernés.<br />
Compte tenu de l’évolution possible<br />
de la structure des exploitations dans<br />
les années à venir, de la réalisation<br />
effective ou non des réaménagements<br />
fonciers, l’emplacement exact<br />
de ces rétablissements sera étudié au<br />
stade de l’avant-projet autoroutier,<br />
après concertation locale avec les<br />
organisations professionnelles agricoles<br />
et en fonction des modalités de<br />
réorganisation du parcellaire adoptées.<br />
Engagements<br />
spécifiques<br />
Les études menées depuis le stade<br />
des études préliminaires ont permis,<br />
par une analyse hiérarchisée et progressive<br />
des enjeux, d’éviter ou de<br />
limiter la traversée des zones viticoles,<br />
en particulier en Gironde.<br />
Lors de la définition du projet définitif<br />
au stade de l’avant-projet autoroutier,<br />
les parcelles viticoles en production<br />
ou en appellation (délimitée au<br />
parcellaire) seront évitées autant que<br />
possible.<br />
En ce qui concerne les parcelles en<br />
production, agréées pour le maïs<br />
semence, deux dispositions seront<br />
examinées :<br />
■ un réaménagement foncier<br />
approprié permettant de conserver le<br />
potentiel de production,<br />
■ une indemnisation spécifique<br />
versée aux producteurs, tenant<br />
compte d’une éventuelle obligation<br />
d’arrêt de la production de maïs<br />
semence (la plus-value associée à ce<br />
type de production sera évaluée).<br />
Spécificité des parcelles de maïs :<br />
Compte tenu des règles strictes d’isolement<br />
auxquelles doivent obéir ces<br />
zones, le concessionnaire portera<br />
une attention particulière aux modalités<br />
de réalisation des travaux de terrassement<br />
et prendra les mesures de<br />
précaution nécessaire, en concertation<br />
avec la profession agricole et les<br />
DDAF afin d’éviter des mélanges de<br />
semences.●<br />
25<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.4 SYLVICULTURE<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
L’atténuation des impacts sur le<br />
milieu forestier sera fondée sur le<br />
respect des principes suivants :<br />
■ limitation des effets d’emprise et<br />
de coupure en implantant, autant<br />
que faire se peut, le tracé de telle<br />
sorte que la limite de l’emprise soit<br />
située à faible distance à l’extérieur<br />
de la lisière ;<br />
■ interdiction de toute aire annexe<br />
ou services en milieu forestier de<br />
valeur productive en dehors des<br />
zones de diffuseur ;<br />
■ rétablissement des dessertes<br />
forestières nécessaires en concertation<br />
avec les acteurs concernés et<br />
dans le respect des dossiers de<br />
défense de la forêt contre les incendies<br />
(DFCI);<br />
■ renforcement des nouvelles lisières<br />
forestières par des plantations, si<br />
l’intérêt sylvicole le justifie, et en<br />
accord avec les services compétents<br />
ou les propriétaires ;<br />
■ exploitation préalablement aux<br />
terrassements des parcelles boisées<br />
situées dans les emprises de l’autoroute,<br />
en accord avec les propriétaires<br />
forestiers, et favoriser par là<br />
même un programme de reconstitution<br />
de nouvelles lisières ;<br />
■ délimitation, et d’une façon<br />
stricte, des emprises autoroutières de<br />
manière à protéger la végétation riveraine<br />
des engins de chantier, des pollutions<br />
et des feux ;<br />
■ dédommagement des pertes de<br />
fonds et de production forestière<br />
selon les procédures en vigueur.<br />
La société concessionnaire facilitera<br />
la réorganisation des exploitations<br />
forestières par des échanges de parcelles<br />
et des dessertes forestières.<br />
Pour compenser les atteintes les plus<br />
importantes, des boisements de compensation<br />
pourront être effectués si<br />
les conditions parcellaires et foncières<br />
le permettent. Elles devront être<br />
identifiées lors des procédures<br />
d’aménagement foncier.<br />
Les bois situés dans l’emprise des travaux<br />
de l’autoroute seront achetés<br />
sur pied. Les parcelles correspondantes<br />
seront, dans la mesure du possible,<br />
exploitées avant construction de<br />
l’autoroute<br />
L’aménagement forestier sera réalisé<br />
dans le cadre des procédures d’aménagement<br />
foncier prévues par les<br />
textes en vigueur.<br />
■ Le rétablissement des chemins<br />
sylvicoles<br />
Il a pour objet de faciliter l’exploitation<br />
forestière par la limitation des<br />
allongements de parcours et le désenclavement<br />
des parcelles.<br />
Les rétablissements de ces chemins<br />
permettront le passage des engins<br />
adéquats pour les nouveaux usages<br />
parcellaires.<br />
Les passages sylvicoles spécifiques,<br />
seront principalement destinés à permettre<br />
les mouvements quotidiens<br />
nécessaires au fonctionnement des<br />
exploitations. Leur dimensionnement<br />
tiendra compte du gabarit des engins<br />
d’exploitation les empruntant (en<br />
particulier dans le cas des grumiers).<br />
Ces ouvrages de franchissement spécifiquement<br />
sylvicoles seront réalisés<br />
par la société concessionnaire en<br />
concertation avec les collectivités<br />
locales, la DFCI et les exploitants<br />
concernés.<br />
26<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.4 SYLVICULTURE<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
Compte tenu de l’évolution possible<br />
de la structure des exploitations dans<br />
les années à venir, de la réalisation<br />
effective ou non des aménagements<br />
fonciers, les emplacements exacts de<br />
ces rétablissements seront arrêtés au<br />
stade de l’avant-projet autoroutier<br />
réalisé par la société concessionnaire,<br />
après concertation locale avec les<br />
organisations professionnelles sylvicoles<br />
et en fonction des modalités de<br />
réorganisation du parcellaire adoptées.●<br />
27<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
Engagements<br />
de portée générale<br />
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />
SUPERFICIELLES<br />
■ Les écoulements souterrains<br />
Des études hydrogéologiques détaillées<br />
seront menées par la société<br />
concessionnaire, dans le cadre de<br />
l’avant-projet autoroutier lors de la<br />
définition du projet définitif, afin d’évaluer<br />
précisément les effets du projet.<br />
Le profil en long de l’autoroute sera<br />
calé, autant que possible, au-dessus<br />
du terrain naturel de manière à limiter<br />
les risques d’impact sur les écoulements<br />
souterrains.<br />
Les différents puits et sources feront<br />
l’objet d’un recensement exhaustif<br />
des prélèvements. La société concessionnaire<br />
devra maintenir les puits et<br />
les sources pendant et après les travaux.<br />
Si cela n’était pas possible, deux<br />
solutions seront envisagées :<br />
■ l’indemnisation des propriétaires ;<br />
■ la restitution de la ressource par<br />
un puits de substitution.<br />
■ Les écoulements superficiels<br />
Les rétablissements des écoulements<br />
naturels seront conçus dans le respect<br />
de la réglementation en vigueur<br />
et adaptés aux enjeux identifiés. Ils<br />
doivent répondre aux objectifs suivants :<br />
■ garantir la sécurité des usagers et<br />
la pérennité des ouvrages ;<br />
■ ne pas aggraver les inondations ;<br />
■ limiter les phénomènes d’érosion<br />
et d’atterrissement ;<br />
■ respecter les milieux aquatiques<br />
et les zones humides ;<br />
■ respecter la faune, la flore et les<br />
enjeux environnementaux en général.<br />
■ Les études hydrauliques<br />
Des études hydrauliques détaillées<br />
seront menées dans le cadre de<br />
l’avant-projet autoroutier, lors de la<br />
définition précise du projet. Elles<br />
permettront d’affiner les connaissances<br />
sur les milieux traversés par le<br />
projet et feront l’objet d’une présentation<br />
détaillée dans le cadre de la<br />
procédure administrative spécifique<br />
au titre des articles L.214-1 et 214-6<br />
du code de l’environnement.<br />
Ces études seront menées pour identifier<br />
et déterminer les débits de tous<br />
les écoulements interceptés par le<br />
projet afin de définir les caractéristiques<br />
hydrauliques des ouvrages de<br />
traversée nécessaires à leur rétablissement<br />
en limitant la perturbation<br />
par rapport à l’état initial.<br />
Dans les sites sensibles, des modélisations<br />
hydrauliques seront réalisées<br />
lors des études détaillées afin de<br />
déterminer précisément la valeur du<br />
remous (et l’impact sur les vitesses<br />
d’écoulement en période de crue) en<br />
fonction de l’ouverture hydraulique<br />
de l’ouvrage proposé.<br />
Les différents cours d’eau interceptés<br />
seront rétablis sous l’autoroute par<br />
des ouvrages hydrauliques dimensionnés<br />
pour une crue d’occurrence<br />
centennale, assurant la tranparence<br />
hydraulique du système. Ce dimensionnement<br />
prend ainsi en compte le<br />
risque d’inondation.<br />
Le dimensionnement précis des<br />
ouvrages hydrauliques sera réalisé à<br />
l’avant-projet autoroutier sur la base<br />
du projet définitif et devra être<br />
conforme aux dispositions relatives à<br />
la circulaire n° 426 du 24 juillet 2002<br />
relative au décret de la nomenclature<br />
loi sur l’eau du 13 février 2002 et aux<br />
trois arrêtés de prescriptions générales<br />
pour les opérations soumises à<br />
déclaration.<br />
28<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
Tableau 1<br />
Cours d’eau<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
Cours d’eau supplémentaires faisant l’objet de mesures<br />
de type “ouvrage dégageant les berges naturelles et le<br />
lit mineur”<br />
Ruisseau de Bartouquet<br />
L'affluent de la Carpouleyre<br />
Ruisseau du bois Bacquey<br />
Ruisseau de Pessan<br />
Rivière de la Grange<br />
Ruisseau le Lep<br />
Crastes Miquelot<br />
Ruisseau de Lagravette<br />
L’affluent du Ribarrouy<br />
Crastes de Nabias<br />
L'affluent du Corbleu<br />
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
Ouverture au sol<br />
minimale (en m)<br />
Le Ciron 110<br />
Le Retjons 70<br />
Le Ribarrouy 40<br />
La Douze 200<br />
Le Corbleu 65<br />
Le Midou 120<br />
Le Ludon 85<br />
Le Barrouquet 90<br />
Le Cassagne 60<br />
Le Gabas 350<br />
Le Ruimayou 150<br />
Le Luy de Béarn 70<br />
Tableau 2<br />
Ruisseau du Moulin neuf ou neuf fontaines<br />
Ruisseau du Penin ou Jouanicon<br />
Ruisseau de Lacoste<br />
Ruisseau du Barrouquet<br />
Crastes Haut de las Baches<br />
Ruisseau de Lacaou et affluents de l’ Adour<br />
Ruisseau de la Gioule<br />
Ruisseau du Broussau<br />
Ruisseau de Routmagé<br />
Ruisseau de Pelauze<br />
Ruisseau le Béus<br />
Ruisseaux du Luy de France et de Balaing<br />
Ruisseau de l'Aubiosse<br />
Ruisseau du Luy de Béarn<br />
Ruisseau le Bruscos<br />
Rivière de l'Aiguelongue<br />
B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />
SUPERFICIELLES<br />
Le projet devra en outre être compatible<br />
avec le plan de prévention des<br />
risques d’inondations (PPRI) de la<br />
commune d’Aire-sur-l’Adour et l’ensemble<br />
des données permettant de définir<br />
un risque (zone d’expansion des crues,<br />
risques de rupture de barrage…).<br />
Par ailleurs le projet sera calé suffisamment<br />
haut au-dessus des cotes<br />
des plus hautes eaux connues afin de<br />
garantir le libre écoulement des<br />
corps flottants et d’éviter les phénomènes<br />
d’embâcles.<br />
■ Dimensionnement des ouvrages<br />
de franchissement et de rétablissement<br />
hydraulique :<br />
D’une manière générale, le dimensionnement<br />
des ouvrages de franchissement<br />
des cours d’eau est conçu<br />
de façon à respecter les enjeux relatifs<br />
aux rétablissements hydrauliques<br />
et à l’écologie (maintien de la qualité<br />
des eaux, des habitats et des espèces<br />
autant que possible).<br />
■ l’ouverture au sol de l’ouvrage<br />
est dimensionnée de manière à intégrer<br />
l’ensemble des enjeux. Cette<br />
mesure concerne particulièrement les<br />
ouvrages d’art non courants intégrant<br />
les grands ouvrages d’art (de type<br />
viaduc) de plus de 40 m de long. Ils<br />
sont au nombre de 12.<br />
Cela concerne les cours d’eau suivants<br />
: le Ciron, le Retjons, le<br />
Ribarrouy, la Douze, le Corbleu, le<br />
Midou, le Ludon, le Barrouquet<br />
(affluent du Ludon), l’étang et le ruisseau<br />
de Cassagne, le Gabas, le<br />
Ruimayou et le Luy-de-Béarn.<br />
Les études amont ont permis d’identifier<br />
ces enjeux et notamment d’en<br />
fixer des caractéristiques minimales<br />
précisées dans le tableau 1.<br />
■ Mesures concernant les cours<br />
d’eau, et les crastes présentant un<br />
enjeu pour le milieu naturel :<br />
■ l’ouvrage sera réalisé de manière<br />
à préserver, y compris en phase<br />
chantier, le lit mineur et les berges. Il<br />
sera construit à distance suffisante<br />
des berges pour assurer la stabilité de<br />
ces dernières ainsi que la transparence<br />
écologique requise pour le secteur<br />
traversé ;<br />
■ un raccourcissement maximum<br />
de l’emprise du tablier sera recherché<br />
pour limiter la zone d’ombre.<br />
De plus, ces ouvrages seront généralement<br />
aménagés pour le vison<br />
d’Europe et la loutre (mise en place<br />
de banquettes) lorsqu’ils ne garantissent<br />
pas une perméabilité en période<br />
de crue.<br />
Ces mesures concernent une trentaine<br />
de cours d’eau ainsi que certaines<br />
crastes à forts enjeux environnementaux<br />
dont les plus importants<br />
figurent dans le tableau 2.<br />
■ Mesures concernant les crastes<br />
sans enjeu pour le milieu naturel et<br />
les fossés :<br />
■ la construction d’ouvrages à sec,<br />
hors du lit mineur (dérivation provisoire<br />
ou définitive) ;<br />
■ mise en place de dispositifs dissipateurs,<br />
permettant d’étaler les lames<br />
d’eau et donc de diminuer les vitesses<br />
d’écoulement ;<br />
■ reconstitution des berges et<br />
replantation d’une ripisylve sur les<br />
sections dérivées en amont ou en<br />
aval ;<br />
■ un raccourcissement maximum<br />
de l’emprise du tablier sera recherché<br />
pour limiter la zone d’ombre.<br />
29<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
Engagements<br />
de portée générale<br />
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />
SUPERFICIELLES<br />
■ le calage de l’ouvrage sera réalisé<br />
au plus proche du lit mineur actuel<br />
afin de maintenir une pente proche<br />
de celle initiale et d’éviter une dérivation<br />
trop importante ;<br />
■ le maintien des caractéristiques<br />
hydrauliques du cours d’eau (pente,<br />
section d’écoulement, etc…) sera pris<br />
en compte pour différents débits de<br />
référence.<br />
Compte tenu des objectifs de protection<br />
et de la typicité du réseau hydrographique<br />
sur le projet A65, il convient de ne<br />
pas construire d’appui des grands<br />
ouvrages d’art dans leur lit mineur.<br />
Les zones sensibles seront étudiées<br />
en liaison étroite avec les MISE.<br />
Il convient toutefois de préciser que<br />
les ouvertures au sol identifiées dans<br />
les études amont sont calculées sur la<br />
base d’un tracé optimisé préférentiel<br />
visant à minimiser au maximum les<br />
impacts sur les milieux naturels.<br />
En cas de nouvelle implantation de<br />
ces ouvrages, la société concessionnaire<br />
devra en démontrer l’intérêt<br />
écologique et recalculera les ouvertures<br />
au sol nécessaires afin de respecter<br />
l’ensemble des enjeux.<br />
2000/60/DCE du 23 octobre 2000 du<br />
Parlement européen et du Conseil<br />
établissant un cadre pour une politique<br />
communautaire dans le domaine<br />
de l’eau.<br />
Le dimensionnement des ouvrages permettra<br />
le respect des objectifs d’abattement,<br />
de perméabilité et de qualité des<br />
milieux récepteurs présentés.<br />
A chaque niveau de vulnérabilité<br />
défini avant travaux correspondent<br />
des dispositifs adaptés de traitement<br />
des eaux de ruissellement de la<br />
plate-forme autoroutière.<br />
Ces protections devront permettre de<br />
respecter le principe de non dégradation<br />
des eaux et l’objectif de bon état<br />
fixé par la directive cadre sur l’eau<br />
transposée en droit français par la loi<br />
n°2004-338 du 21 avril 2004.<br />
Le choix du type d'assainissement et<br />
les dispositions constructives associées<br />
seront définitivement arrêtés à<br />
partir de la prise en compte de la vulnérabilité<br />
du milieu récepteur, de la<br />
topographie du site et de la géométrie<br />
du projet (déblais, remblais) dans<br />
le cadre de la procédure "loi sur<br />
l'eau" et en concertation avec les<br />
MISE et la DIREN Aquitaine.<br />
■ La qualité des eaux<br />
L’ensemble des mesures de protection<br />
des eaux et du milieu aquatique<br />
sera exposé en détail et les ouvrages<br />
de traitement précisément dimensionnés<br />
dans le cadre de la procédure<br />
administrative spécifique au<br />
titre des articles L.214-1 à 214-6 du<br />
code de l’environnement.<br />
La société concessionnaire prendra<br />
toutes les mesures nécessaires pour<br />
garantir les objectifs de la directive<br />
Les mesures de protection de la qualité<br />
des eaux sont conçues essentiellement<br />
en fonction de deux paramètres :<br />
■ La vulnérabilité des eaux :<br />
Elle est définie en fonction des caractéristiques<br />
géologiques, pédologiques<br />
et topographiques des bassins<br />
versants et de la connaissance du<br />
réseau hydrographique (captages,<br />
qualité des eaux…). Les études<br />
amont ont permis d’identifier trois<br />
niveaux de vulnérabilité (forte, moyenne,<br />
30<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
Engagements<br />
de portée générale<br />
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />
SUPERFICIELLES<br />
faible) pour lesquels des mesures<br />
génériques d’assainissement et de<br />
traitement des eaux sont proposées.<br />
Le niveau de vulnérabilité définit le<br />
niveau de protection de la ressource<br />
en eau.<br />
Les mesures envisagées sont les suivantes<br />
:<br />
■ zone de forte vulnérabilité des<br />
eaux : les fossés sont étanches et renvoient<br />
les eaux de la plateforme dans<br />
des systèmes de traitement adaptés<br />
avant tout rejet dans le milieu naturel.<br />
Ces mesures sont dénommées “protections<br />
lourdes” dans les cartes du<br />
présent dossier.<br />
■ zone de moyenne vulnérabilité<br />
des eaux : les fossés présentent un<br />
coefficient d’étanchéité inférieur mais<br />
permettent un traitement partiel des<br />
eaux par infiltration et sont reliés à<br />
des bassins de traitement multifonctions.<br />
■ zone de faible vulnérabilité des<br />
eaux : les fossés sont enherbés et leur<br />
coefficient de perméabilité permet un<br />
traitement localisé par filtration. Ils ne<br />
font pas l’objet de recueil des eaux<br />
dans des bassins de traitement.<br />
Les bassins de traitement sont prévus<br />
pour les zones de vulnérabilité forte<br />
et moyenne. Différents types d’ouvrages<br />
peuvent être envisagés : bassins<br />
multifonctions et biefs de confinement<br />
notamment. Les caractéristiques<br />
de ces différents ouvrages respecteront<br />
le guide SETRA de l’eau et<br />
la route.<br />
■ Les différents types de pollution<br />
pour lesquels des mesures spécifiques<br />
sont envisagées afin de réduire<br />
ou de maîtriser les risques.<br />
■ La pollution chronique, correspondant<br />
à l’ensemble des pollutions<br />
émises par les véhicules, puis entraînés<br />
par les eaux pluviales ruisselant<br />
sur la chaussée. La collecte des eaux<br />
de plate-forme sera assurée par la<br />
mise en place d’un réseau d’assainissement,<br />
aménagé de part et d’autre<br />
de la plate-forme autoroutière, et établi<br />
sur le modèle séparatif (séparation<br />
des eaux de ruissellement issues<br />
de la plate-forme de celles issues des<br />
bassins versants naturels).<br />
Pour ces ouvrages de collecte :<br />
■ les ouvrages engazonnés seront<br />
préférés à ceux revêtus (ralentissement<br />
des transferts des débits à<br />
l’aval et abattement de la pollution),<br />
■ le degré d’étanchéité des ouvrages<br />
sera compatible avec le niveau<br />
de protection de la ressource en<br />
eau. Leur efficacité dans le temps<br />
devra être garantie.<br />
■ La pollution saisonnière, résultant<br />
de produits chimiques utilisés pour le<br />
désherbage et du salage des chaussées<br />
en hiver.<br />
Le risque associé à la pollution saisonnière<br />
sera limité par une politique<br />
de développement durable. Le fauchage<br />
tardif sera ainsi préféré à l’utilisation<br />
de désherbant.<br />
Des produits phytosanitaires sont<br />
ponctuellement utilisés en complément<br />
des fauchages effectués ; les<br />
quantités de principes actifs utilisés<br />
restant très modérées.<br />
De plus la gestion des dépendances<br />
vertes doit comprendre une stratégie<br />
végétale visant à limiter au maximum<br />
l’utilisation de produits phytosanitaires<br />
et respecter en cela les objectifs<br />
du programme de maîtrise des pollutions<br />
toxiques diffuses mené par<br />
l’Agence de l’eau Adour-Garonne,<br />
objectifs rappelés dans le cadre du<br />
SDAGE.<br />
31<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
Engagements<br />
de portée générale<br />
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />
SUPERFICIELLES<br />
Le déverglaçage ne sera pas une opération<br />
courante sur l’A65 compte<br />
tenu du climat relativement clément.<br />
■ La pollution accidentelle, liée au<br />
déversement de produits dangereux<br />
ou toxiques consécutifs à un accident<br />
de la circulation.<br />
L’autoroute A65 devrait, par rapport à<br />
l’itinéraire existant, améliorer la sécurité<br />
et donc limiter le risque de collision<br />
ou de renversement de camions<br />
contenant des matières polluantes.<br />
Le risque n’est cependant pas nul et<br />
les objectifs à respecter dans le cadre<br />
du traitement de la pollution accidentelle<br />
sont les suivants :<br />
■ limiter les possibilités de déversement<br />
de camions directement<br />
dans le milieu récepteur ;<br />
■ confiner les éventuelles pollutions<br />
accidentelles avant rejet dans<br />
le milieu récepteur.<br />
L’assainissement de la plate-forme<br />
devra être pris en compte dès le<br />
début de la phase chantier et un<br />
réseau de collecte avec des bassins<br />
de retenue provisoires devra alors<br />
être mis en place, de préférence en<br />
lieu et place de l’assainissement définitif.<br />
La technique sera choisie en fonction<br />
des enjeux du milieu récepteur. De<br />
façon générale, la société concessionnaire<br />
procédera régulièrement à<br />
l’entretien des ouvrages d’assainissement.<br />
Le risque d’altération de la qualité<br />
des eaux provient des polluants<br />
générés par la nouvelle infrastructure<br />
et transportés par les eaux de ruissellement<br />
de la plate- forme.<br />
Ce dispositif général d’assainissement<br />
et de traitement permet de limiter<br />
l’installation de protections spécifiques<br />
anti-renversement difficilement<br />
intégrables en terme de paysage,<br />
notamment pour les poids lourds.<br />
Cependant, dans les zones fortement<br />
vulnérables (zones de traversée des<br />
périmètres de protection des captages<br />
et zones de franchissement des<br />
cours d’eau sensibles notamment),<br />
des dispositifs de sécurité seront mis<br />
en place pour limiter les risques de<br />
pollutions accidentelles (outre les<br />
dispositifs de traitement des eaux,<br />
assurant la fonction de confinement) :<br />
■ dispositifs latéraux anti-renversement<br />
des poids lourds en dehors de<br />
la plate-forme,<br />
■ sur les ponts : dispositifs latéraux<br />
de sécurité pour les poids lourds.<br />
Un plan d’urgence, préparé en liaison<br />
avec les autorités, les services et<br />
organismes compétents, sera défini.<br />
Il précisera notamment les procédures<br />
et les moyens à mettre en œuvre<br />
en cas d’accident.<br />
En particulier, dans tous les secteurs<br />
où le réseau de collecte et de confinement<br />
rend possible une infiltration,<br />
un plan d’intervention d’urgence<br />
sera défini afin d’intervenir le<br />
plus rapidement possible pour enlever,<br />
à la pelle mécanique, les sols souillés<br />
par un polluant et éviter ainsi une<br />
infiltration plus profonde risquant de<br />
contaminer les nappes superficielles.<br />
32<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
Engagements<br />
de portée générale<br />
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
Engagements<br />
localisés<br />
B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />
SUPERFICIELLES<br />
Les gestionnaires de la ressource en<br />
eau, ainsi que le préfet et les collectivités<br />
territoriales, seront informés de<br />
tout accident impliquant une matière<br />
polluante afin de prendre les mesures<br />
adéquates en cas de danger avéré<br />
(information de la population....).<br />
■ Landes humides<br />
et lagunes de Gascogne<br />
■ Maintien du fonctionnement<br />
hydraulique du réseau hydrographique<br />
Au stade des études d’avant-projet<br />
autoroutier, la société concessionnaire<br />
devra réaliser une cartographie<br />
précise des zones humides ainsi<br />
qu’une étude sur le fonctionnement<br />
des zones humides (hydrobiologie,<br />
hydrogéologie et hydraulique des<br />
cours d’eau, crastes, lagunes et tourbières<br />
et landes humides en général).<br />
La transparence hydraulique du système<br />
devra être maintenue, le réseau<br />
de crastes sera notamment rétabli.<br />
L’objectif est de maintenir le fonctionnement<br />
des zones humides.<br />
De manière générale, la société<br />
concessionnaire adaptera les mesures<br />
environnementales à la typologie<br />
(origine) suivante des zones humides<br />
identifiée dans les études spécifiques :<br />
■ précipitations ;<br />
■ résurgence de nappe ;<br />
■ résurgence de nappe - précipitation ;<br />
■ résurgence de nappe/ruissellement<br />
du bassin versant ;<br />
■ ruissellement du bassin versant ;<br />
Dans tous les cas, la société concessionnaire<br />
prendra les dispositions<br />
nécessaires pour assurer la pérennité<br />
du fonctionnement des ouvrages<br />
hydrauliques (bassins, cunettes…).<br />
■ ruissellement du bassin versant/<br />
précipitations ;<br />
■ zone inondable - ruissellement du<br />
bassin versant.<br />
Pour chacune de ces typologies de<br />
zone humide, la société concessionnaire<br />
élaborera les mesures nécessaires<br />
pour ne pas porter atteinte au<br />
fonctionnement de ce système.<br />
Les mesures identifiées à ce jour sont<br />
les suivantes :<br />
■ optimiser le tracé de façon à limiter<br />
au maximum les effets de coupures<br />
de nappes et la destruction de<br />
biotope ;<br />
■ minimiser systématiquement la<br />
largeur d’emprise au droit des<br />
zones, enjeux identifiés dans les<br />
études précédentes ;<br />
■ ne pas réaliser de fossés drainants<br />
le long de la plate forme routière<br />
(prévoir une collecte des eaux pluviales<br />
adaptée) ;<br />
■ adapter la constitution des remblais<br />
aux enjeux liés aux zones<br />
humides.<br />
Les mesures compensatoires qui<br />
seront mises en place relèveront de :<br />
■ la restauration et la conservation<br />
des zones humides similaires par<br />
acquisition foncière ou maîtrise<br />
d’usage, participation financière du<br />
maître d’ouvrage à des plans de<br />
gestion ou documents d’objectifs,<br />
aide financière aux gestionnaires<br />
de milieux naturels comme le<br />
Conservatoire régional des espaces<br />
naturels (CREN) ;<br />
33<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
Engagements<br />
localisés<br />
B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />
SUPERFICIELLES<br />
■ la restauration des ripisylves similaires<br />
et de zones inondables (prairies<br />
humides, bras mort, vasques….)<br />
en passant des accords<br />
avec les propriétaires, par acquisitions<br />
foncières réalisées par la<br />
société concessionnaire.<br />
Cette liste de mesures n’est pas<br />
exhaustive, elle sera complétée lors<br />
de la réalisation des études détaillées<br />
de l’avant projet autoroutier et<br />
du dossier loi sur l’eau.<br />
La société concessionnaire veillera<br />
à ce que les objectifs fassent l’objet<br />
de prescriptions dans les dossiers<br />
de consultation des entreprises de<br />
construction.<br />
■ Suivi des zones humides<br />
Un suivi du fonctionnement, avant et<br />
après construction de l’autoroute,<br />
sera réalisé, permettant d’évaluer sur<br />
le long terme les mesures qui seront<br />
fixées par l’administration dans l’autorisation<br />
au titre de la police de l’eau<br />
en application des articles L.214-1 à<br />
214-6 du code de l’environnement.<br />
Cette autorisation sera délivrée à la<br />
société concessionnaire sur la base<br />
du projet définitif qu’elle aura élaboré<br />
dans son avant projet autoroutier.<br />
La société concessionnaire mettra en<br />
œuvre un observatoire des zones<br />
humides permettant d’évaluer les<br />
évolutions des zones humides dues<br />
au projet autoroutier.<br />
■ Ripisylves du Ciron et de la Douze<br />
Le franchissement de ces cours d’eau<br />
sera réalisé par des ouvrages de type<br />
viaduc, ce qui réduira l’incidence sur<br />
le milieu. Ces ouvrages seront suffisamment<br />
dimensionnés pour assurer<br />
la transparence hydraulique et écologique<br />
de ces sites.<br />
■ Franchissement des périmètres de<br />
protection des captages d’adduction<br />
en eau potable du Siran, de Bernos-<br />
Beaulac et des Arbouts<br />
Conformément aux préconisations<br />
formulées par les DDASS, le projet<br />
sera calé en remblai sans aucun<br />
décaissement des terrains de surface<br />
hormis la terre végétale, pour éviter<br />
tout risque de rabattement de nappe.<br />
Les eaux de ruissellement seront récupérées<br />
par fossés étanches se rejetant<br />
avant évacuation en dehors des périmètres<br />
dans des bassins de rétention.<br />
La mise en place de dispositifs de<br />
retenue pour véhicules poids lourds<br />
permettra d’éviter toute sortie de véhicules<br />
et de prévenir les risques de<br />
pollution accidentelle.<br />
La société concessionnaire respectera<br />
les préconisations des hydrogéologues<br />
agréés des DDASS concernant<br />
le passage au droit des périmètres<br />
rapprochés, en complément du respect<br />
de l’ensemble des prescriptions<br />
décrites sur la carte adéquate en fin<br />
du présent dossier. Cet objectif<br />
concerne notamment les sources du<br />
Siran et des Arbouts.<br />
Cependant, dans les zones de périmètre<br />
éloigné, si des études spécifiques<br />
en montre la faisabilité sans impact et<br />
avec toutes les garanties de pérennité<br />
pour le ressource en eau le concessionnaire<br />
pourra soumettre à l’acceptation<br />
des DDASS et des Mises, un tracé<br />
définitif calé localement en déblai<br />
pour facilité son intégration paysagère.<br />
Aux abords du site de la source des<br />
Arbouts, le désherbage devra se faire<br />
exclusivement de manière mécanique<br />
à l’exclusion de tout produit<br />
phytosanitaire.●<br />
34<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.6 PAYSAGE<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
35<br />
Le projet paysager établi par la<br />
société concessionnaire portera une<br />
grande attention aux diverses composantes<br />
paysagères du territoire traversé.<br />
Il fournira à ce titre une étude<br />
spécifique visant à analyser et proposer<br />
la meilleure insertion de l’ouvrage<br />
en adéquation avec les attentes locales<br />
et les entités/unités paysagères<br />
identifiées dans les études antérieures.<br />
Il complètera les analyses précédentes<br />
afin d’élaborer une stratégie<br />
paysagère adaptée à l’identité des<br />
territoires traversés.<br />
Ce n’est pas un projet de plantation<br />
ou de cicatrisation qui est attendu<br />
mais bien la définition d’un parti paysager<br />
permettant la création d’un<br />
nouveau paysage ou la valorisation<br />
des paysages actuels. Une grande<br />
attention sera portée sur la prise en<br />
compte des fonctions aménitaires du<br />
paysage vis-à-vis des riverains du<br />
projet. Cette approche sera également<br />
à porter dans le cadre des projets<br />
d’aménagement foncier en partenariat<br />
avec l’ensemble des acteurs du<br />
territoire.<br />
Le projet paysager devra également<br />
tenir compte des contraintes du<br />
milieu naturel et à ce titre préférer<br />
l’utilisation d’espèces végétales locales.<br />
Dans le cas contraire, devra être<br />
garanti l’absence de risque d’expansion<br />
non contrôlable.<br />
Les plantations utilisées dans le projet<br />
paysager devront également être cohérentes<br />
avec les mesures de réduction<br />
des impacts pour le milieu naturel.<br />
Pour atteindre ces objectifs, la société<br />
concessionnaire réalisera le projet<br />
paysager suivant la méthodologie<br />
suivante :<br />
■ Concertation :<br />
De manière générale, elle se portera<br />
à l’écoute des attentes et des perceptions<br />
locales du paysage afin d’intégrer,<br />
dès les études amont, une<br />
vision équilibrée entre l’objet routier<br />
et les réalités territoriales, de manière<br />
à donner du sens au projet.<br />
■ Insertion logique du projet dans le processus<br />
de conception et construction :<br />
Dès le démarrage des études, le projet<br />
paysager prendra en compte les<br />
composantes les plus fines du paysage<br />
traversé en évitant le recours à<br />
des solutions types axées sur les seules<br />
fonctionnalités techniques de<br />
l’objet routier. Cet objectif passe par<br />
la gestion fine des reliquats fonciers<br />
issus du projet ou antérieurs à celuici,<br />
l’utilisation des signes du paysage<br />
local identifiés dans les études ultérieures<br />
et une adaptation du projet<br />
(altimétrie, raccordement topographiques,<br />
typologies végétales…) aux<br />
éléments paysagers de proximité. La<br />
mise en œuvre de cet objectif fera<br />
l’objet d’un traitement harmonieux<br />
des talus, de la reconstitution de sols<br />
favorisant la végétation locale et de<br />
l’usage préférentiel de matériaux<br />
locaux.<br />
Les actions sur le paysage seront également<br />
menées en dehors des abords<br />
immédiats de l’autoroute. Celles réalisées<br />
sur des terrains privés feront<br />
l’objet de conventions entre la<br />
société concessionnaire et les propriétaires<br />
concernés.<br />
Dans la mesure du possible, la mise<br />
en œuvre de ces mesures sera anticipée<br />
en amont de l’achèvement des<br />
travaux de façon à favoriser la croissance<br />
des végétaux et les rendre efficaces<br />
dès la mise en service de l’A65.<br />
Les principaux impacts paysagers<br />
dus à l’implantation des aires de<br />
chantier et aux terrassements devront<br />
disparaitre lorsque les travaux seront<br />
achevés.<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.6 PAYSAGE<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
■ La mise en scène du paysage :<br />
Compte tenu de certaines contraintes<br />
physiques du projet, la traversée de<br />
certains paysages entraîne parfois un<br />
contraste qu’il convient alors de traiter<br />
avec soin. Les situations de conflit<br />
peuvent être inversées si leur traitement<br />
est orienté vers une logique de<br />
découverte, de mise en scène et de<br />
valorisation finale à la fois de l’objet<br />
routier (matériaux, architecture des<br />
ouvrages et des bâtiments, aires de<br />
repos et de péage, ouvrages d’assainissement<br />
et de traitement des eaux,<br />
dépôts éventuels de matériaux,<br />
ouvrages anti-bruit …) et du paysage<br />
traversé. Une telle approche peut<br />
être adoptée notamment dans les<br />
situations de déblais et de remblais et<br />
sur des sites à enjeux comme la traversée<br />
de Claracq (proximité des<br />
riverains, franchissement de la vallée<br />
du Gabas et perspectives sur les<br />
Pyrénées) ou du Moulin Neuf à<br />
Bostens (proximité d’un monument<br />
historique, zone de loisirs).<br />
Les grands ouvrages, bâtiments ou<br />
installations (aires de service, centres<br />
d’entretien, gares de péage notamment)<br />
construits feront l’objet d’études<br />
architecturales fines afin d’assurer<br />
leur bonne intégration visuelle au<br />
sein des espaces traversés. Le cas<br />
échéant pour certains ouvrages difficiles<br />
à intégrer, des maquettes virtuelles<br />
en trois dimensions pourront<br />
être réalisées.<br />
Le choix architectural des ouvrages<br />
sera réalisé en concertation selon les<br />
cas avec la direction régionale de<br />
l’environnement, et/ou l’architecte<br />
des bâtiments de France, ainsi que<br />
les acteurs locaux.<br />
■ La conduite du projet de paysage :<br />
La définition et la mise en œuvre du<br />
projet de paysage porté par l’infrastructure<br />
exigent une gestion continue<br />
depuis les études amont jusqu’à<br />
la phase d’exploitation de l’infrastructure.<br />
Une implication forte est nécessaire<br />
de façon à faire intervenir l’ensemble<br />
des compétences nécessaires<br />
(paysagistes, urbanistes, architectes,<br />
écologues, agronomes…) pendant<br />
toutes les étapes de manière à rendre<br />
effectives et matérialiser intégralement<br />
les objectifs d’insertion paysagère.<br />
Des mesures génériques seront mises<br />
en place au droit des rétablissements<br />
et des délaissés.<br />
■ rétablir autant que possible les<br />
voiries selon leur axe existant, pour<br />
éviter la création de délaissés liés à<br />
l’ancienne route (chaussée abandonnée,<br />
petites parcelles incluses) ;<br />
■ dans le cas de pistes et / ou de<br />
rétablissements regroupant par<br />
exemple plusieurs chemins forestiers<br />
ou agricoles, faire passer les pistes au<br />
plus près du projet pour éviter la<br />
création de délaissés inutiles entre<br />
ces rétablissements et le projet ;<br />
■ dans les zones boisées, préférer<br />
les rétablissements à l’intérieur des<br />
massifs plutôt que dans les clairières<br />
et les secteurs ouverts, afin de favoriser<br />
une bonne insertion dans le paysage<br />
;<br />
■ chercher à harmoniser, sur le<br />
plan visuel, les culées des viaducs<br />
avec la végétation des vallées franchies.<br />
36<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.6 PAYSAGE<br />
Engagements<br />
localisés<br />
■ Le Gabas et la traversée de<br />
Claracq<br />
La société concessionnaire respectera<br />
les objectifs suivants :<br />
■ rétablissement du chemin communal<br />
du Bourdalat en lieu et place<br />
de celui actuel par un ouvrage<br />
conforme à la voie de part et d’autre<br />
et incluant un cheminement piéton<br />
de bonne qualité (trottoir). Cet<br />
ouvrage fera l’objet d’un travail fin<br />
sur son architecture afin de valoriser<br />
la perception visuelle des riverains et<br />
en lien avec la qualité architecturale<br />
du bâti environnant ;<br />
■ préservation des habitations ;<br />
■ réduction de la largeur d’emprise<br />
de 20 mètres par rapport au projet<br />
soumis à enquête préalable à la<br />
déclaration d’utilité publique afin de<br />
limiter l’impact foncier sur les parcelles<br />
environnantes ;<br />
■ prise en compte et traitement<br />
adapté des effets acoustiques sur les<br />
hameaux adjacents (Roumigué et<br />
l’Officier) ;<br />
■ insertion paysagère particulièrement<br />
soignée selon une approche<br />
globale du site (déblai–remblai de la<br />
vallée du Gabas) ;<br />
■ concertation spécifique avec la<br />
commune et les riverains concernés<br />
avec présentation de plusieurs solutions<br />
techniques et communications<br />
adaptées (vues en trois dimensions<br />
depuis différents points de vue) ;<br />
■ adaptation de l’emprise du déblai<br />
sous réserve d’une insertion paysagère<br />
validée par la concertation<br />
locale lors de la définition précise du<br />
projet.●<br />
Chemin communal du Bourdalat<br />
37<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.7 PATRIMOINE<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
■ Les vestiges archéologiques<br />
Les opérations archéologiques rendues<br />
nécessaires par la réalisation de<br />
travaux autoroutiers relèvent du<br />
décret n° 2004-490 du 3 juin 2004 et<br />
de la loi modificative n° 2003-707 du<br />
1er août 2003. La circulaire du<br />
24 novembre 2004 précise les<br />
conditions d’application du décret<br />
n° 2004-490.<br />
Une convention fixant les modalités<br />
de réalisation des fouilles préventives<br />
sera conclue entre la société concessionnaire<br />
et l’opérateur chargé du<br />
diagnostic et / ou des fouilles archéologiques.<br />
Elle définira les modalités<br />
de surveillance des travaux ainsi que<br />
les caractéristiques des fouilles de<br />
sauvetage à entreprendre sur les sites<br />
justifiant, par leur intérêt, de telles<br />
mesures.<br />
L’ensemble de ces opérations,<br />
conduites aux frais de la société<br />
concessionnaire, s’inscrira dans des<br />
limites raisonnables conciliant l’intérêt<br />
scientifique des découvertes et les<br />
impératifs de respect des délais et du<br />
coût des travaux autoroutiers.<br />
Conformément à l’article L.531-14 du<br />
code du patrimoine, toute découverte<br />
fortuite à caractère archéologique<br />
doit faire l’objet d’une déclaration<br />
immédiate et s’impose donc à<br />
toute découverte de sites lors des travaux.<br />
Il sera mentionné explicitement, dans<br />
le cahier des charges des entreprises<br />
réalisant les travaux, l’obligation de<br />
déclaration immédiate de toute<br />
découverte fortuite susceptible de<br />
présenter un caractère archéologique.<br />
Dans le cadre du plan de qualité<br />
environnemental, la société<br />
concessionnaire proposera les modalités<br />
de contrôle nécessaires à la<br />
bonne application de cette mesure.<br />
■ Le patrimoine bâti protégé<br />
Une demande d’autorisation d’entreprendre<br />
des travaux, situés dans un<br />
périmètre réglementaire autour d’un<br />
édifice ou d’un site inscrit ou classé<br />
au titre des monuments historiques<br />
ou encore dans un site inscrit ou<br />
classé, sera adressée à l’architecte des<br />
bâtiments de France ou à la commission<br />
départementale des sites correspondante,<br />
en application de l’article<br />
L.621-32 du code du patrimoine, sur<br />
la protection des monuments historiques,<br />
de la loi du 2 mai 1930 sur la<br />
protection des monuments naturels<br />
et des sites, et de la loi n° 97-179 du<br />
28 février 1997. Cette procédure<br />
concerne le château de Boscage<br />
(commune d’Escaudes) et le Moulin<br />
Neuf (commune de Bostens).<br />
Lors de l’élaboration de l’avant-projet<br />
autoroutier, la société concessionnaire<br />
recherchera une intégration<br />
optimale de l’autoroute afin de limiter<br />
les impacts visuels négatifs et de<br />
mettre en valeur des points de vue<br />
particulièrement intéressants.<br />
Elle travaillera le plus en amont possible<br />
avec les trois services départementaux<br />
concernés pour éviter que<br />
ne surgissent des motifs de blocage<br />
ou de recours.<br />
38<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
Engagements<br />
localisés<br />
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.7 PATRIMOINE<br />
Engagements<br />
localisés<br />
* Institut national<br />
de recherche<br />
archéologique<br />
préventive<br />
■ Les vestiges archéologiques<br />
Le hameau de Saint-Hippolyte (commune<br />
de Bazas) se caractérise par la<br />
présence d’enjeux archéologiques<br />
connus. Si la bande d’étude évite les<br />
éléments bénéficiant d’une protection<br />
absolue (église et cimetière<br />
médiévaux), elle coupe des zones<br />
identifiées en sensibilité forte en bordure<br />
■ Le patrimoine bâti protégé<br />
Cas du passage au droit du château<br />
Boscage (commune d’Escaudes) :<br />
Cas du passage au droit du Moulin<br />
Neuf de Barraques (commune de<br />
Bostens) :<br />
Le tracé sera jumelé par l’est à la voie<br />
ferrée existante et se situera ainsi à<br />
environ 400 mètres du moulin. Ceci<br />
Est, dans la zone de passage. La sensibilité<br />
forte de ces sites, définie par<br />
l’INRAP*, signifie que tous les travaux<br />
envisagés dans cet espace doivent<br />
être précédés d’une fouille de sauvegarde.<br />
Au droit de ce site, en raison des prescriptions<br />
strictes attachées à la source<br />
du Siran, le tracé sera calé à l’ouest de<br />
la bande des 300 mètres.<br />
Le projet intercepte le périmètre de<br />
protection des 500 mètres autour du<br />
château inscrit à l’inventaire supplémentaire<br />
des monuments historiques.<br />
Le tracé au droit du château Boscage<br />
sera calé le plus à l’est possible de la<br />
bande de 300m, en tout état de cause<br />
au delà de la parcelle n° 557, afin<br />
de le soustraire aux vues depuis ce<br />
château situé dans une clairière. Le<br />
calage du tracé sera combiné à un<br />
passage en déblai éventuellement<br />
accompagné d’un merlon végétalisé<br />
pour garantir totalement l’absence de<br />
co-visibilité quelle que soit la saison<br />
et réduire les impacts sonores.<br />
La société concessionnaire portera<br />
une attention particulière aux terrassements<br />
et au traitement des lisières<br />
forestières.<br />
permettra de minimiser l’effet de<br />
coupure sur le site et de réduire fortement<br />
les impacts sur ce monument<br />
historique et ses abords.<br />
Le projet, masqué par le talus de la<br />
voie ferrée n’affectera pas directement<br />
la qualité paysagère du site.<br />
39<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.7 PATRIMOINE<br />
Engagements<br />
localisés<br />
Néanmoins, l’autoroute sera perceptible<br />
en arrière plan, dans l’axe de<br />
l’étang, alors que la vue du site<br />
depuis le projet (entre les deux vallons<br />
boisés) serait trop courte pour<br />
être intéressante. Afin de limiter ces<br />
effets négatifs on recherchera un<br />
calage du profil en long le plus bas<br />
possible par rapport à la voie ferrée<br />
tout en restant compatible avec le<br />
rétablissement hydraulique et écologique<br />
(passage faune) du ruisseau<br />
des Neuf Fontaines.<br />
Il garantira également les rétablissements<br />
et les fonctionnalités du site à<br />
l’ensemble des usagers actuels.<br />
Pour atteindre ces objectifs, la société<br />
concessionnaire mettra en œuvre les<br />
principes illustrés ci-dessous.<br />
Cas du Château Viven<br />
Le concessionnaire minimisera l’impact<br />
visuel de l’infrastructure. Il portera<br />
une attention particulière à l’insertion<br />
paysagère de l’infrastructure<br />
et au dispositif végétal à maintenir en<br />
place.●<br />
40<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
Les études menées depuis le stade des<br />
études préliminaires ont permis, par<br />
une analyse hiérarchisée et progressive<br />
des enjeux, d’éviter ou de limiter la traversée<br />
d’espaces naturels sensibles.<br />
Elles ont également permis de déterminer<br />
des «couloirs» de moindre nuisance<br />
environnementale afin de<br />
réduire à la source les impacts environnementaux,<br />
et notamment les<br />
prélèvements sur le milieu naturel.<br />
Toutefois, compte tenu de la richesse<br />
écologique des territoires traversés,<br />
la bande des 300 mètres recoupe<br />
malgré tout des milieux naturels<br />
riches et sensibles.<br />
Certaines sections ont été étudiées de<br />
façon très détaillée par l’Etat, notamment<br />
aux franchissements des cours<br />
d’eau appartenant à des réseaux<br />
hydrographiques inclus dans des<br />
sites Natura 2000.<br />
Dans ce cas, la société concessionnaire<br />
devra respecter les conditions<br />
de points de passage tels que définis<br />
dans les pièces graphiques du présent<br />
dossier ainsi que les mesures figurant<br />
dans l’étude d’incidences sur les sites<br />
Natura 2000 présentée lors de l’enquête<br />
publique, sauf à démontrer qu’il<br />
existe des solutions au moins aussi<br />
satisfaisantes justifiées par la mise à<br />
jour de l’étude d’incidences du projet<br />
sur le site Natura 2000 concerné dans<br />
le cadre des procédures en vigueur.<br />
La société concessionnaire actualisera<br />
les études environnementales existantes<br />
en les adaptant au regard de son<br />
projet technique. Elle complètera en<br />
particulier les études d’évaluation des<br />
incidences au titre de la directive<br />
79/409/CEE concernant la conservation<br />
des oiseaux sauvages et la directive<br />
92/43/CEE concernant la conservation<br />
des habitats naturels ainsi que de la<br />
flore et de la faune sauvages, ainsi que<br />
l’étude spécifique vison d’Europe/loutre.<br />
Ces études seront transmises par le<br />
concessionnaire à la DIREN Aquitaine<br />
pour avis du ministère chargé de l’écologie<br />
dans des délais compatibles avec<br />
la réalisation du projet.<br />
■ La consommation de zones<br />
d’habitats<br />
Outre les sites de contrainte forte, la<br />
société concessionnaire veillera, lors<br />
de la définition du projet définitif au<br />
stade de l’avant-projet autoroutier, à<br />
limiter les emprises du projet sur les<br />
habitats à enjeux recensés dans le<br />
cadre de l’état initial et dans le cadre<br />
l’actualisation des données qu’il fera<br />
dans le cadre de ses études. Le tracé<br />
des pistes de chantier, l’implantation<br />
des aires annexes et des bassins<br />
hydrauliques tiendront compte des<br />
contraintes de consommation d’espace<br />
et notamment sur les zones présentant<br />
un enjeu de milieu naturel.<br />
Cette recommandation vaut particulièrement<br />
pour le calage des ouvrages<br />
courants (rétablissements de voiries,<br />
ouvrages hydrauliques,…) dont l’implantation<br />
judicieuse doit permettre<br />
non seulement la préservation des<br />
milieux traversés, mais aussi leur meilleure<br />
utilisation par la faune présente.<br />
Afin de réduire l’incidence de la disparition<br />
d’une partie de ripisylve, et<br />
autres zones boisées et linéaires, des<br />
plantations devront être effectuées<br />
(sur les berges aménagées, en arrière<br />
berge), selon les techniques de génie<br />
écologique les plus appropriées.<br />
L’objectif principal de ces plantations<br />
est de recréer rapidement un corridor<br />
végétal continu entre l’amont et l’aval<br />
afin de :<br />
■ reconstituer les habitats naturels<br />
détruits lors de la phase chantier ;<br />
41<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
■ reconstituer les habitats d’espèces ;<br />
■ limiter les collisions avec les<br />
espèces aériennes (oiseaux, chauvessouris)<br />
;<br />
■ limiter le dérangement occasionné<br />
par la mise en service de l’infrastructure<br />
sur la faune (oiseaux, tortue<br />
cistude d’Europe).<br />
Pour cela, des arbres de haute tige et<br />
des arbustes d’espèces autochtones<br />
et adaptées seront plantés (selon<br />
leurs exigences écologiques, de<br />
manière à favoriser la reprise) après<br />
reconstitution des conditions pédologiques<br />
locales.<br />
Ces plantations seront réalisées avec<br />
soin (préparation du terrain avant<br />
plantation) avec des jeunes plants<br />
d’arbres de haut jet de préférence car<br />
ils sont plus aptes à survivre.<br />
L’acquisition de biotopes proches et<br />
non touchés par le projet, en concertation<br />
avec la DIREN, pour être rétrocédés<br />
à des organismes gestionnaires<br />
(par exemple : le conservatoire régional<br />
des espaces naturels) s’impose<br />
afin de réduire la perte des habitats<br />
naturels d’intérêt.<br />
Les terrains à acquérir et leurs caractéristiques<br />
(surface, nature….) seront<br />
définis sur la base du projet définitif,<br />
les impacts étant alors quantifiables<br />
précisément.<br />
La société concessionnaire s’engage à<br />
réaliser des acquisitions de biotopes<br />
avec notamment pour objectifs :<br />
■ le maintien ou la recomposition<br />
d’habitats ;<br />
■ le rétablissement de corridors ou<br />
les continuités biologiques. Les surfaces<br />
acquises seront au moins équivalentes<br />
aux surfaces consommées par<br />
le projet.<br />
Ces mesures (leurs objectifs et la faisabilité<br />
technique) seront détaillées<br />
dans le cadre de l’avant-projet autoroutier.<br />
Pour compenser les effets du projet<br />
sur l’ensemble des habitats d’intérêt<br />
communautaire ou sur les habitats<br />
nécessaires à des espèces animales<br />
ou végétales patrimoniales, la société<br />
concessionnaire acquerra, requalifiera<br />
éventuellement et conservera<br />
environ 65 hectares de biotopes<br />
remarquables. Cette quantification,<br />
aujourd’hui a minima, sera à réévaluer<br />
en fonction du projet définitif.<br />
Pour ce faire, l’acquisition à l’amiable<br />
de milieux naturels par la société<br />
concessionnaire devra être réalisée.<br />
Cette proposition pouvant se révéler<br />
difficile à concrétiser, elle ne peut<br />
être considérée comme une mesure<br />
générique et doit être étudiée au cas<br />
par cas.<br />
La maîtrise du devenir des secteurs<br />
les plus sensibles, hébergeant une ou<br />
plusieurs espèces protégées, peut<br />
également passer par la prise d’arrêtés<br />
préfectoraux de protection de<br />
biotope à l’initiative de l’administration,<br />
d’organismes gestionnaires ou<br />
de propriétaires volontaires.<br />
En concertation avec la DIREN, la<br />
société concessionnaire étudiera la<br />
possibilité de restauration des biotopes.<br />
Cette mesure consiste à remettre<br />
en valeur un milieu d’intérêt mais<br />
dégradé, dans l’objectif de réduire les<br />
incidences de la perte d’habitats<br />
naturels du fait du projet.<br />
42<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
* Guide technique «Aménagements<br />
et mesures pour la petite faune»<br />
Aout 2005 (SETRA)<br />
Guide technique<br />
«Passages pour la grande faune»<br />
de décembre 2003 (SETRA)<br />
Sanglier<br />
Chevreuil<br />
■ FAUNE<br />
Limitation des risques de collisions<br />
La société concessionnaire devra<br />
mettre en place des dispositifs de<br />
protection adaptés sur la totalité du<br />
linéaire, des deux côtés de l’autoroute,<br />
afin d’éviter les collisions.<br />
Les emprises seront clôturées. Dans<br />
la traversée des zones boisées et des<br />
secteurs de déplacement de la<br />
grande faune les clôtures seront<br />
rehaussées et renforcées à la base.<br />
La définition précise des modalités<br />
de clôture sera établie lors des études<br />
d’avant-projet autoroutier. Elle sera<br />
adaptée au contexte des secteurs traversés<br />
et à l’éventuelle pression<br />
cynégétique s’exerçant sur ces secteurs<br />
(pratique de battues, etc…), en<br />
concertation avec les DDAF, l’ONCFS<br />
et les fédérations de chasseurs.<br />
Les espèces prises pour référence sont<br />
les mammifères semi-aquatiques suivants<br />
: le vison d’Europe et la loutre<br />
d’Europe. Une clôture spécifique<br />
«vison» accompagnée des dispositifs<br />
d’étanchéité des ouvertures (portails,<br />
surverses, fossés…..) sera installée afin<br />
que l’autoroute soit étanche à cette<br />
espèce. La société concessionnaire<br />
établira les prescriptions nécessaires<br />
sur la base de l’étude d’impact relative<br />
au vison d’Europe et à la loutre, réalisée<br />
lors de l’avant-projet sommaire.<br />
La grande faune, étant régulièrement<br />
répartie sur le territoire d’étude, le<br />
risque de collision est très important<br />
et bien réel. Ainsi, un grillage faune<br />
d’une hauteur minimale de 1,80<br />
mètre sera mis en place sur tout le<br />
linéaire et des deux côtés du projet<br />
afin d’éviter tout risque de collision.<br />
Une attention particulière sera portée<br />
à sa jonction au sol et aux ouvrages<br />
pour limiter le risque de détérioration,<br />
notamment par les sangliers. Les<br />
autres dispositions constructives respecteront<br />
les recommandations du<br />
SETRA*.<br />
Pour les mammifères semi-aquatiques<br />
(vison/loutre), il s’agira d’une<br />
clôture petite faune d’un mètre de<br />
hauteur avec bavolet, enfouie à sa<br />
base sur une trentaine de centimètres<br />
avec une maille n’excédant pas 25<br />
millimètres x 25 millimètres.<br />
Une attention toute particulière devra<br />
être portée à la mise en place de ce<br />
grillage. Son positionnement devra<br />
être défini en fonction de celui des<br />
bassins de traitement, des fossés collecteurs<br />
des eaux de ruissellement<br />
des talus et des ouvrages hydrauliques.<br />
Sur le côté des ouvrages de franchissement<br />
(ponts routiers ou hydrauliques,<br />
passages à faune,…) ainsi<br />
qu’au niveau des portails d’accès, le<br />
moindre interstice permettrait aux<br />
animaux de se faufiler en transformant<br />
le dispositif en un piège mortel.<br />
Les nappes de grillage seront donc<br />
raccordées avec soin à chacune de<br />
leurs extrémités.<br />
Les fossés d’évacuation des eaux pluviales<br />
des talus franchissent bien souvent<br />
les clôtures en laissant des espaces<br />
ouverts aux dimensions nettement<br />
supérieures à celles requises<br />
pour empêcher le passage d’un vison.<br />
Afin de ne pas rendre la clôture inefficace,<br />
il est nécessaire de mettre en<br />
place des dispositifs qui empêchent<br />
les visons de passer tout en permettant<br />
un bon écoulement des eaux.<br />
43<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
Vison d’Europe<br />
La solution optimale est de prévoir le<br />
positionnement de la clôture non pas<br />
en limite d’emprise, mais plutôt en<br />
recherchant une réduction du nombre<br />
de franchissements de fossés.<br />
Lorsqu’elle est disposée dans le talus,<br />
elle n’intercepte aucun fossé ; les<br />
franchissements éventuels peuvent<br />
être conçus en utilisant le dénivelé<br />
pour dissuader le franchissement par<br />
le vison.<br />
Un suivi régulier des clôtures sera<br />
réalisé en phase d’exploitation afin<br />
de s’assurer de leur efficacité.<br />
■ Le vison d’Europe et les petits<br />
mammifères<br />
Un plan national de restauration du<br />
vison d’Europe a été initié par le<br />
ministère de l’écologie et du développement<br />
durable en 1999. Le projet<br />
prend en compte les objectifs du<br />
plan national de restauration du<br />
vison d’Europe en termes de respect<br />
des habitats et de recolonisation<br />
potentielle des milieux. La société<br />
concessionnaire adaptera son projet<br />
aux nécessités de protection et de<br />
restauration de cette espèce protégée.<br />
Les ouvrages hydrauliques de franchissement<br />
de l’autoroute, concernés<br />
par cette faune, seront aménagés afin<br />
de permettre les déplacements de<br />
faune, notamment ceux du vison<br />
d’Europe.<br />
Les berges et leurs abords qui auront<br />
été défrichés dans le cadre de la réalisation<br />
des ouvrages de franchissement,<br />
feront l’objet d’un traitement<br />
écologique de façon à retrouver rapidement<br />
des conditions écologiques<br />
au moins équivalentes aux conditions<br />
initiales.<br />
Les cours d’eau franchis en viaduc<br />
offrent une transparence du projet<br />
optimale vis-à-vis du vison d’Europe.<br />
Des ouvrages respectant les objectifs<br />
de préservation cités ci-dessus et utilisant<br />
des techniques de mises en<br />
œuvre respectueuses des cours d’eau<br />
seront à adopter.<br />
Les aménagements pour les petits<br />
mammifères seront établis sur la base<br />
du guide SETRA «aménagements et<br />
mesures pour la petite faune – 2005»,<br />
en concertation avec la DIREN et des<br />
experts naturalistes lors des études<br />
d’avant-projet autoroutier.<br />
Afin d’assurer une transparence sécurisée<br />
de l’infrastructure pour la petite<br />
faune, il est prévu de maintenir la<br />
continuité des corridors hydrauliques<br />
par des banquettes ou des berges<br />
hors d'eau de part et d'autre des<br />
ouvrages concernés.<br />
La transparence au déplacement sera<br />
assurée par une buse sèche suivant<br />
les prescriptions de l'étude spécifique<br />
Vison d'Europe positionnée en<br />
parallèle de la buse hydraulique rétablissant<br />
la craste ou le cours d'eau.<br />
Dans les zones dépourvues de passages<br />
hydrauliques, des buses seront<br />
mises en place tous les 300 mètres<br />
environ, comme le préconise le<br />
guide technique petite faune du<br />
SETRA.<br />
44<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
Petit rhinolophe<br />
Cette règle sera ajustée en fonction<br />
des études de distribution spatiale<br />
des habitats et d’une analyse des<br />
populations conformément aux<br />
recommandations du guide petite<br />
faune qui précise que dans les habitats<br />
exceptionnels, un passage tous<br />
les trente mètres peut être nécessaire.<br />
Globalement, ces études devront<br />
démontrer que la transparence écologique<br />
(ouvrages hydrauliques, buses<br />
sèches, viaducs) de l’infrastructure<br />
est établie sur tout le linéaire.<br />
■ Les chauves-souris<br />
La protection des chauves-souris<br />
implique les mesures suivantes :<br />
Mesures en phase travaux<br />
La société concessionnaire procédera<br />
à un diagnostic des gîtes arboricoles<br />
en présence et à préserver.<br />
Des précautions strictes seront prises<br />
pendant la phase travaux pour préserver<br />
au maximum les espaces favorables<br />
aux chauves-souris.<br />
Préalablement au déboisement, un<br />
repérage précis, puis l’abattage des<br />
arbres favorables pour l’hivernage<br />
des chiroptères sera effectué au<br />
début de l’automne afin de limiter<br />
l’impact sur cette espèce.<br />
Les arbres à préserver seront protégés<br />
par la mise en place de clôtures<br />
provisoires.<br />
Mesures réductrices<br />
Des haies arbustives seront aménagées<br />
au niveau des ouvrages hydrauliques<br />
afin de guider les chauvessouris<br />
vers les zones de franchissement<br />
sans risques de collision. Ces<br />
haies seront de préférence parallèles<br />
à l’infrastructure routière. Elles permettront<br />
d’éviter que le réseau de<br />
haies perpendiculaires au tracé ne<br />
débouche directement sur la chaussée.<br />
Dans ce même objectif, des plantations<br />
d’arbustes seront également<br />
réalisées :<br />
■ à distance du pied de talus (dans<br />
la zone de remblai) ;<br />
■ le long de la voie dans les zones<br />
de déblais.<br />
Des nichoirs à chauves-souris,<br />
notamment au regard de leurs exigences<br />
thermiques, seront mis en<br />
place au niveau des ouvrages de<br />
franchissement. Une attention particulière<br />
devra porter sur l’isolation<br />
thermique de ces nichoirs, qui ne<br />
seront pas utilisés par les chiroptères<br />
s’ils sont mal isolés.<br />
D’autres mesures réductrices seront<br />
envisagées (exemple d’un grillage au<br />
droit des ouvrages, ou taille régulière<br />
de la canopée contre l’ouvrage de<br />
franchissement sous la hauteur du<br />
tablier). Celles-ci devront faire l’objet<br />
d’un suivi scientifique pour valider<br />
leur efficacité en phase d’exploitation<br />
du fait de leur caractère expérimental.<br />
Les mesures seront définies précisément<br />
lors des études d’avant-projet<br />
autoroutier, avec l’appui d’un expert<br />
en chiroptères et en concertation<br />
avec la DIREN.<br />
Un autre type de mesure qui pourra<br />
être envisagé est la création de gîte<br />
de substitution en cas d’impact avéré<br />
du projet définitif.<br />
Les nouveaux ponts réalisés dans le<br />
cadre du projet autoroutier peuvent<br />
être favorables pour l’installation<br />
d’individus voire de colonies.<br />
45<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
Busard cendré<br />
Bihoreau gris<br />
Lamproie de Planer<br />
Chabot<br />
Les mesures (gîtes, passages, grillages…)<br />
en faveur du maintien des chiroptères<br />
doivent être mises en œuvre<br />
systématiquement lors de la conception<br />
des ouvrages. Ce ne sont ni des<br />
mesures compensatoires, ni des<br />
mesures spécifiques aux sites sensibles.<br />
Il faut les considérer comme<br />
une bonne pratique du fait de leur<br />
adaptabilité à l’ensemble des franchissements,<br />
en béton.<br />
Un observatoire sera mis en œuvre,<br />
afin de s’assurer de l’efficacité des<br />
mesures mises en place, compte tenu<br />
du peu d’expérience en matière<br />
d’aménagement pour les chiroptères.<br />
■ Les oiseaux<br />
Afin de réduire les risques de collision<br />
et de limiter le dérangement<br />
occasionné aux oiseaux par l’autoroute,<br />
des haies seront mises en<br />
place sur les stations les plus sensibles.<br />
Il s’agira de planter des haies épaisses<br />
et denses, hautes de 3 à 5 mètres,<br />
constituées d’arbustes de type noisetier,<br />
viorne, troène, saule cendré,<br />
sureau, cornouiller, orme, fusain,<br />
accompagnés d’arbres comme le<br />
chêne.<br />
Les arbres seront de haute tige. Les<br />
essences sélectionnées sont des<br />
espèces autochtones et adaptées<br />
(selon leurs exigences écologiques,<br />
de manière à favoriser la reprise)<br />
mais ne doivent pas être attractives<br />
pour les oiseaux (éviter les arbres et<br />
arbustes à fruits).<br />
La définition précise de telles protections<br />
devra être cohérente avec :<br />
■ les contraintes de sécurité et de<br />
stabilité des talus ;<br />
■ les boisements existants : ces boisements<br />
ayant déjà une fonction anticollision<br />
;<br />
■ la présence éventuelle de merlons<br />
acoustiques et / ou paysagers<br />
qui auront une fonction anti-collision<br />
équivalente.<br />
Ces mesures devront faire l’objet<br />
d’un suivi scientifique pour valider<br />
leur efficacité en phase d’exploitation<br />
du fait de leur caractère expérimental.<br />
La définition précise de telles mesures<br />
se fera au niveau de l’avant-projet<br />
autoroutier et fera l’objet d’une<br />
concertation entre la société concessionnaire<br />
et la DIREN Aquitaine.<br />
■ La faune aquatique<br />
D’une manière générale, les mesures<br />
adoptées par la société concessionnaire<br />
devront intégrer les exigences<br />
de la directive cadre sur l’eau.<br />
Lorsque cela sera nécessaire pour<br />
assurer la transparence du projet visà-vis<br />
de la faune piscicole, les ouvrages<br />
devront être aménagés.<br />
Pour la réalisation des rétablissements<br />
de petits cours d’eau, un certain<br />
nombre de principes sont à respecter<br />
dans la définition des ouvrages :<br />
Mesures concernant les cours d’eau,<br />
et les crastes présentant un enjeu<br />
pour le milieu naturel :<br />
■ l’ouvrage sera réalisé de manière<br />
à préserver, y compris en phase<br />
chantier, le lit mineur et les berges. Il<br />
sera construit à distance suffisante<br />
des berges pour assurer leur stabilité<br />
de ces dernières ainsi que la transparence<br />
écologique requise pour le secteur<br />
traversé ;<br />
46<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
Crapaud accoucheur<br />
Grand capricorne<br />
Lucane cerf-volant<br />
■ un raccourcissement maximum<br />
de l’emprise du tablier sera recherché<br />
pour limiter la zone d’ombre.<br />
De plus ces ouvrages seront généralement<br />
aménagés pour le vison<br />
d’Europe et la loutre (mise en place<br />
de banquettes) lorsqu’ils ne garantissent<br />
pas une perméabilité en période<br />
de crue.<br />
Mesures concernant les crastes sans<br />
enjeu pour le milieu naturel et les<br />
fossés :<br />
■ la construction des ouvrages à<br />
sec, hors du lit mineur (dérivation<br />
provisoire ou définitive) ;<br />
■ mise en place de dispositifs dissipateurs,<br />
permettant d’étaler les lames<br />
d’eau et donc de diminuer les vitesses<br />
d’écoulement ;<br />
■ reconstitution des berges et<br />
replantation d’une ripisylve sur les<br />
sections dérivées en amont ou en<br />
aval ;<br />
■ un raccourcissement maximum<br />
de l’emprise du tablier sera recherché<br />
pour limiter la zone d’ombre.<br />
■ le calage de l’ouvrage sera réalisé<br />
au plus proche du lit mineur actuel<br />
afin de maintenir une pente proche<br />
de celle initiale et d’éviter une dérivation<br />
trop importante ;<br />
■ le maintien des caractéristiques<br />
hydrauliques du cours d’eau (pente,<br />
section d’écoulement, etc…) sera pris<br />
en compte pour différents débits de<br />
référence.<br />
■ Les amphibiens<br />
La présence d’amphibiens a été identifiée<br />
comme diffuse sur le territoire,<br />
sans pour autant souligner des zones<br />
à enjeu fort.<br />
Au stade de l’avant-projet autoroutier,<br />
la société concessionnaire réalisera<br />
des études de détail afin d’affiner<br />
ces connaissances et arrêter, le<br />
cas échéant, les mesures réductrices<br />
d’impact, en concertation avec la<br />
DIREN.<br />
■ Les insectes saproxyliques<br />
Le tracé a été calé pour limiter au<br />
mieux le prélèvement sur les milieux<br />
favorables à ces insectes. Cependant,<br />
la société concessionnaire s’attachera<br />
à préserver les arbres d’intérêt pour<br />
ces espèces, abattus lors des travaux<br />
et à les restituer dans un biotope<br />
adapté.<br />
La société concessionnaire acquerra<br />
des biotopes favorables.<br />
Les objectifs fixés pour ces acquisitions<br />
sont :<br />
■ d’acquérir de grandes parcelles<br />
hétérogènes dans leurs classes d’âge<br />
et montrant de nombreux arbres<br />
dépérissant ou morts ;<br />
■ de pérenniser sur le long terme<br />
l’habitat et les espèces présentes (ne<br />
pas réaliser d’intervention sur les<br />
arbres...).<br />
Les terrains à acquérir seront recherchés<br />
sur des terrains proches de la<br />
station de l’étang du Moulin Neuf<br />
(commune de Bostens).<br />
47<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Engagements<br />
localisés<br />
Zones humides<br />
Cas des landes humides et lagunes<br />
de Gascogne<br />
Au stade des études d’avant-projet<br />
autoroutier, la société concessionnaire<br />
complètera autant que de<br />
besoin les études antérieures relatives<br />
aux zones humides (hydrobiologie,<br />
hydrogéologie et hydraulique des<br />
cours d’eau, crastes, lagunes tourbières<br />
et zones humides en général).<br />
La transparence hydraulique du système<br />
devra être maintenue, le réseau<br />
de crastes sera notamment rétabli.<br />
L’objectif est d’éviter les rabattements<br />
de nappes et de maintenir le niveau<br />
actuel des crastes.<br />
De manière générale, la société<br />
concessionnaire adaptera les mesures<br />
environnementales à la typologie<br />
(origine) suivante des zones humides<br />
identifiées dans les études spécifiques :<br />
■ précipitations ;<br />
■ résurgence de nappe ;<br />
■ résurgence de nappe - précipitation ;<br />
■ résurgence de nappe - ruissellement<br />
du bassin versant ;<br />
■ ruissellement du bassin versant ;<br />
■ ruissellement du bassin versant -<br />
précipitations ;<br />
■ zone inondable - ruissellement du<br />
bassin versant.<br />
Pour chacune de ces typologies de<br />
zone humide, la société concessionnaire<br />
élaborera les mesures nécessaires<br />
pour ne pas porter atteinte au<br />
fonctionnement de ce système.<br />
Les mesures identifiées à ce jour sont<br />
les suivantes :<br />
■ optimiser le tracé de façon à limiter<br />
au maximum les effets de coupures<br />
de nappes et la destruction de biotope ;<br />
■ minimiser systématiquement la largeur<br />
d’emprise au droit des zones<br />
humides ;<br />
■ adapter la constitution des remblais<br />
aux enjeux liés aux zones humides,<br />
enjeux identifiés dans les études précédentes<br />
;<br />
■ ne pas réaliser de fossés drainants<br />
le long de la plate-forme autoroutière<br />
(prévoir une collecte des eaux pluviales<br />
adaptée).<br />
Les mesures compensatoires qui<br />
seront mises en place relèveront de :<br />
■ restauration et conservation des<br />
zones humides similaires par<br />
acquisition foncière ou maîtrise<br />
d’usage, participation financière du<br />
maître d’ouvrage à des plans de<br />
gestion ou documents d’objectifs,<br />
aide financière aux gestionnaires<br />
de milieux naturels comme le<br />
Conservatoire régional des espaces<br />
naturels (CREN) ;<br />
■ restauration des ripisylves similaires<br />
et de zones inondables (prairies<br />
humides, bras mort, vasques….) en<br />
passant des accords avec les propriétaires,<br />
par acquisitions foncières réalisées<br />
par la société concessionnaire.<br />
Cette liste de mesures n’est pas<br />
exhaustive, elle sera complétée lors<br />
de la réalisation des études détaillées<br />
de l’avant projet autoroutier et du<br />
dossier loi sur l’eau.<br />
La société concessionnaire veillera à<br />
ce que les objectifs fassent l’objet de<br />
prescriptions dans les dossiers de<br />
consultation des entreprises de<br />
construction.<br />
Cas des ripisylves du Ciron et de la<br />
Douze<br />
Le franchissement de ces cours d’eau<br />
sera réalisé par des ouvrages de type<br />
viaduc, ce qui réduira l’incidence sur<br />
les milieux. Ces ouvrages seront suffisamment<br />
dimensionnés pour assurer<br />
la transparence hydraulique et<br />
écologique.<br />
48<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Engagements<br />
localisés<br />
Lande boisée à Molinie<br />
Rossolis à feuilles rondes<br />
Suivi des zones humides<br />
Un suivi du fonctionnement, avant et<br />
après construction de l’autoroute sera<br />
réalisé par la société concessionnaire,<br />
permettant d’évaluer sur le long<br />
terme les mesures qui seront fixées<br />
par l’administration dans l’autorisation<br />
au titre de la police de l’eau en<br />
application des articles L.214-1 à<br />
L.214-6 du code de l’environnement.<br />
Cette autorisation sera délivrée à la<br />
société concessionnaire sur la base<br />
du projet qu’elle aura élaboré dans le<br />
cadre de l’avant-projet autoroutier.<br />
Stations botaniques d’espèces protégées<br />
Toute station botanique d’espèce<br />
protégée découverte, y compris en<br />
phase chantier, sera, dans la mesure<br />
du possible évitée. Si cette solution<br />
s’avère impossible, la société concessionnaire<br />
déposera une demande<br />
dérogatoire d’autorisation de destruction<br />
en proposant une mesure compensatoire<br />
visant l’espèce en question.<br />
La transplantation d’une station botanique<br />
ne se fera qu’en dernier<br />
recours et de manière exceptionnelle.<br />
L’emprise du projet sera limitée de<br />
façon à réduire au minimum la substitution<br />
des stations botaniques lors<br />
des études d’avant-projet autoroutier.<br />
Un certain nombre de stations peuvent<br />
ainsi être évitées :<br />
Rossolis à feuille ronde et<br />
Narthécie des marais :<br />
■ La station de Miquelot identifiée<br />
en bordure est de la bande des 300<br />
mètres (Rossolis uniquement) devra<br />
être évitée par le tracé et fera l’objet<br />
d’une attention particulière en phase<br />
travaux (délimitation et protection),<br />
■ Les stations du cours d’eau de<br />
Jouanicon (Rossolis et Narthécie)<br />
feront l’objet d’une attention marquée<br />
au stade de l’avant-projet autoroutier<br />
afin de les éviter dans la<br />
mesure du possible,<br />
■ Fougère espacée : le calage<br />
imposé du tracé sur le site Natura<br />
2000 de la Douze permet d’éviter les<br />
trois stations identifiées,<br />
■ Scirpe des bois : les stations localisées<br />
en bordure de la bande des<br />
300 mètres ne devraient pas être<br />
concernées par le projet ; elles feront<br />
l’objet d’une attention particulière en<br />
phase travaux (délimitation),<br />
■ Epipactis des marais : ces espèces<br />
végétales, identifiées sur un<br />
linéaire transversal à la bande des<br />
300 mètres, feront l’objet d’une attention<br />
particulière dans le cadre de la<br />
définition de l’avant-projet autoroutier<br />
et d’un repérage précis avant la<br />
phase chantier pour limiter les<br />
impacts.<br />
En cas d’atteinte aux espèces et habitats<br />
d’espèces, la société concessionnaire<br />
engagera les procédures de<br />
demande d’autorisation exceptionnelle<br />
de destruction ou de déplacement<br />
d’espèces végétales protégées.<br />
Coupure des corridors de déplacement<br />
de la faune<br />
Afin de supprimer ou de réduire au<br />
maximum les perturbations et les<br />
modifications des territoires de vie de<br />
certaines espèces, les mesures suivantes<br />
seront mises en œuvre par la<br />
société concessionnaire.<br />
49<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Engagements<br />
localisés<br />
Le concessionnaire fera ses meilleurs<br />
efforts pour préserver les berges et lits<br />
mineurs des cours d’eau en phase de<br />
chantier et d’exploitation.<br />
Pour le franchissement des milieux<br />
aquatiques sur lesquels des enjeux sur<br />
le milieu naturel existent, le concessionnaire<br />
devra mette en œuvre des<br />
techniques permettant de ne pas porter<br />
atteinte au lit mineur et aux berges.<br />
De grands ouvrages de franchissement<br />
des cours d’eau, de type pont ou viaduc,<br />
seront réalisés. Ils assureront une<br />
transparence écologique pour les<br />
milieux franchis. Cela concerne en<br />
particulier les cours d’eau suivants : le<br />
Ciron, le Retjons, le Ribarrouy, la<br />
Douze, le Corbleu, le Midou, le<br />
Ludon, le Barrouquet (affluent du<br />
Ludon), l’étang et le ruisseau de<br />
Cassagne, le Gabas, le Luy de France,<br />
le Ruimayou et le Luy de Béarn.<br />
Les piles des viaducs et des ponts<br />
seront implantées hors du lit mineur<br />
du cours d’eau, en limitant les travaux<br />
sur les berges, afin de préserver<br />
les habitats notamment pour la faune<br />
aquatique.<br />
Le dimensionnement de l’ouvrage<br />
(longueur) sera dépendant de la largeur<br />
du lit mineur, de la largeur de<br />
berges à conserver en état et des<br />
espèces pour lesquelles la transparence<br />
écologique doit être assurée. Il<br />
sera défini précisément dans le cadre<br />
des études d’avant-projet autoroutier<br />
en tenant compte des objectifs de<br />
conservation définis sur les sites<br />
Natura 2000 et des propositions et<br />
dimensionnements prévus dans<br />
l’étude d’impact et dans les études<br />
d’incidence..<br />
Pour les cours d’eau et crastes identifiés<br />
d’intérêt écologique, les ouvrages<br />
hydrauliques devront respecter, même<br />
en phase chantier, les milieux aquatiques<br />
(préservation du lit mineur et<br />
des berges des cours d’eau).<br />
Au stade de l’avant-projet autoroutier,<br />
la société concessionnaire appliquera,<br />
en concertation avec les gestionnaires<br />
des voiries rétablies, les dispositions<br />
pour rendre la transparence écologique<br />
au moins équivalente.<br />
Cette mesure devra être étudiée finement<br />
sur la station de l’étang du moulin<br />
neuf de Barraques, où il s’agira<br />
d’assurer la perméabilité au niveau<br />
du pont ferroviaire, en amont comme<br />
en aval de la RD 932 (restauration de<br />
la transparence des ouvrages hydrauliques,<br />
sécurisation du lit majeur).<br />
Une attention particulière sera portée<br />
à la jonction entre ce pont et l’ouvrage<br />
de l’autoroute en projet.<br />
En ce qui concerne plus particulièrement<br />
la grande faune, le nombre, les<br />
dimensions et les implantations précises<br />
des ouvrages seront définis au<br />
stade de l’avant-projet autoroutier, en<br />
fonction des espèces et de l’importance<br />
biologique des passages,<br />
conformément aux recommandations<br />
du guide SETRA sur la grande faune<br />
de 1993, en concertation avec la<br />
DIREN, les DDAF et les organismes<br />
cynégétiques concernés ; en règle<br />
générale, plus l’ouvrage est large,<br />
plus il est fonctionnel et efficace.<br />
Sur la base du projet d’étude sont<br />
retenus :<br />
■ A minima et sauf à démontrer<br />
qu’il y a une solution meilleure, deux<br />
ouvrages spécifiques pour la grande<br />
faune dont le cerf qui y passe fréquemment,<br />
pour assurer la continuité<br />
biologique au sein du massif forestier<br />
landais, aux lieux-dits Le Grand<br />
50<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Loutre d’Europe<br />
Engagements<br />
localisés<br />
Saint-Eloi (commune de Captieux) et<br />
La Gravette (commune de Retjons).<br />
Le positionnement exact de ces passages<br />
doit être mis en relation avec<br />
les perspectives d’évolution des territoires<br />
environnants afin de s’assurer<br />
de leur efficacité. Leur dimensionnement<br />
doit être défini en fonction des<br />
recommandations des guides du<br />
Setra ;<br />
■ des ouvrages mixtes hydraulique/grande<br />
faune : huit ouvrages<br />
sont proposés (ils concernent les<br />
cours d’eau suivants : ruisseau du<br />
Barrouquet, ruisseau du Lep, étang<br />
de moulin neuf, ruisseau de Balaing,<br />
ruisseau du Riumayou, le Jouanicon,<br />
rivière de l’Aigue Longue, ruisseau<br />
de Bruscos et rivière de l’Aubiosse).<br />
Des mesures d’accompagnement<br />
Les suivis mis en œuvre sur des infrastructures<br />
existantes récentes (suivi<br />
photographique, etc…) montrent<br />
l’efficacité des ouvrages pour le chevreuil<br />
et le sanglier, mais aussi l’importance<br />
d’une bonne implantation<br />
et des aménagements des abords.<br />
Ainsi, au droit des passages à faune,<br />
des aménagements spécifiques<br />
seront réalisés, afin d’améliorer leur<br />
attractivité pour la faune :<br />
■ plantations reconstituant des corridors<br />
qui guideront la faune ;<br />
■ réalisation de points d’eau.<br />
Ces aménagements seront réalisés<br />
dans une zone d’acquisition de 0,5<br />
hectare de chaque côté de l’ouvrage<br />
de type passage grande faune (PGF).<br />
Pour les ouvrages spécifiques, l’accès<br />
des véhicules sera interdit par des<br />
obstacles physiques.<br />
Des suivis<br />
Une convention de gestion des passages<br />
faune sera signée avec des<br />
organismes cynégétiques ou avec<br />
l’office national de la chasse et de la<br />
faune sauvage (ONCFS). La fréquentation<br />
des ouvrages sera suivie par<br />
l’organisme choisi grâce à la mise en<br />
place d’appareils photographiques,<br />
caméras et/ou de pièges à traces qui<br />
seront relevés régulièrement.<br />
Les mesures concernant les chiroptères,<br />
les oiseaux et le fadet des laîches,<br />
feront l’objet d’un suivi scientifique<br />
pour valider leur efficacité, qui<br />
devra également s’intégrer à une<br />
convention de suivi et gestion avec<br />
des organismes compétents comme<br />
l’ONCFS.<br />
Des mesures complémentaires<br />
La mise en place de réserves de<br />
chasse d’une dizaine d’hectares de<br />
part et d’autre des ouvrages sera étudiée,<br />
en concertation avec les organismes<br />
cynégétiques et les DDAF.<br />
C’est une mesure particulièrement<br />
favorable pour la faune.<br />
Vison d’Europe et loutre<br />
La restauration de biotopes sera arrêtée<br />
par la société concessionnaire au<br />
stade de l’avant-projet autoroutier, en<br />
concertation avec la DIREN.<br />
Ceci concerne particulièrement la<br />
partie amont de la vallée de<br />
l’Aubiosse (même si celle-ci n’est pas<br />
directement impactée) afin de<br />
restructurer l’habitat pour le vison<br />
d’Europe et la loutre, restauration de<br />
la ripisylve de l’Aubiosse quand<br />
51<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Engagements<br />
localisés<br />
Pie grièche écorcheur<br />
celle-ci longe l’infrastructure (plantation<br />
d’aulnes et de frênes sur 3<br />
mètres de large de part et d’autre des<br />
deux rives du cours d’eau).<br />
La mise en place d’un suivi des<br />
populations avant et pendant les travaux<br />
ainsi que pendant la phase<br />
d’exploitation servira à vérifier l’absence<br />
de perturbation liée aux travaux<br />
ou au trafic routier.<br />
Faune aquatique<br />
De grands ouvrages de franchissement<br />
des cours d’eau, de type pont<br />
ou viaduc, seront réalisés. Ils assureront<br />
une transparence écologique<br />
optimale pour les milieux franchis.<br />
Cela concerne en particulier les cours<br />
d’eau suivants : le Ciron, le Retjons,<br />
le Ribarrouy, la Douze, le Corbleu, le<br />
Midou, le Ludon, le Barrouquet<br />
(affluent du Ludon), l’étang et le ruisseau<br />
de Cassagne, le Gabas, le Luy<br />
de France, le Ruimayou et le Luy de<br />
Béarn.<br />
Dans les zones sensibles à enjeu<br />
environnemental, tout franchissement<br />
provisoire risquant de porter<br />
atteinte au lit mineur en phase chantier<br />
est à éviter (notamment un franchissement<br />
busé temporaire pour la<br />
construction d’un ouvrage de franchissement<br />
provisoire pour une piste<br />
de chantier).<br />
Les pistes de chantier devront également<br />
être à distance suffisante des<br />
berges pour la préservation de leur<br />
stabilité.<br />
Dans les zones sensibles à enjeu<br />
environnemental, des précautions<br />
seront prises durant le chantier pour<br />
éviter tous travaux dans le lit et sur<br />
les berges des cours d’eau et pour<br />
interdire les rejets d’eaux issues du<br />
chantier susceptibles d’être chargées<br />
en matières en suspension, avant<br />
traitement.<br />
Lors des travaux, la dérivation des<br />
cours d’eau sera évitée au maximum.<br />
Si cela n’est pas possible, des pêches<br />
de sauvetage préalables seront réalisées<br />
en accord avec le Conseil supérieur<br />
de la pêche (CSP) et la DIREN<br />
Aquitaine. Les fédérations départementales<br />
de pêche seront également<br />
associées.<br />
Des précautions particulières seront<br />
prises pour les travaux se déroulant<br />
durant des périodes sensibles telles<br />
que décrites dans le dossier d’enquête<br />
préalable à l’utilité publique et<br />
les études d’incidences.<br />
Pie - grièche écorcheur<br />
La société concessionnaire procédera<br />
à l’acquisition de biotopes (prairies<br />
permanentes bocagères à proximité<br />
de l’autoroute). La surface reste à<br />
définir en fonction du projet définitif<br />
qui sera réalisé et des opportunités<br />
qui se présenteront mais devra être<br />
supérieure à 5 hectares. Cette<br />
mesure s’appliquera dans la vallée du<br />
Gabas et le vallon de Moncade.<br />
Tortue cistude d’Europe<br />
Les mesures suivantes seront mises<br />
en place :<br />
■ les viaducs mis en place au titre<br />
de la transparence écologique permettront<br />
la circulation des cistudes.<br />
■ vérification, lors des études<br />
d’avant-projet autoroutier, de l’absence<br />
de sites de ponte directement<br />
concernés par le projet définitif.<br />
En cas de découvertes effectives et<br />
pour les sites d’habitats d’intérêt traversés<br />
(mares, plans d’eau…) :<br />
52<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Fadet des laîches<br />
Engagements<br />
localisés<br />
■ étude de mesures compensatoires<br />
en cas d’atteinte directe (acquisition<br />
ou recréation de milieux favorables,<br />
transplantation d’individus, etc…) ;<br />
■ récupération et traitement avant<br />
rejet des eaux de chantier ;<br />
■ mise en place de clôtures provisoires<br />
et signalisation des enjeux pour<br />
préserver les sites d’habitats, et les<br />
secteurs de ponte potentiels ;<br />
■ mise en place d’un suivi des populations<br />
avant et pendant les travaux<br />
ainsi que pendant la phase d’exploitation<br />
pour vérifier l’absence de perturbation<br />
liée aux travaux ou au trafic<br />
routier.<br />
Fadet des laîches<br />
La région Aquitaine représente le<br />
dernier véritable réservoir de cette<br />
espèce, au niveau européen.<br />
La société concessionnaire devra<br />
mettre en pratique les dispositions<br />
suivantes.<br />
Le projet sera calé de manière à limiter<br />
l’impact sur les landes humides à<br />
molinie bleue qui s’étendent sur les<br />
communes de Captieux et de Retjons<br />
en particulier :<br />
■ Landes de Préchère et du<br />
Tremblet : calage du tracé à l’ouest<br />
lors de l’avant-projet autoroutier pour<br />
chercher à supprimer les impacts sur<br />
les habitats à enjeux ;<br />
■ Miquelot et lande de Pradère :<br />
calage du tracé à l’ouest lors de<br />
l’avant-projet autoroutier afin de<br />
réduire voire annuler les impacts sur<br />
les habitats à enjeux.<br />
Ces mesures, de par leur caractère<br />
expérimental, devront faire l’objet<br />
d’un suivi scientifique particulier<br />
pour valider leur efficacité.<br />
■ Rétablissements hydrauliques<br />
Les habitats du fadet des laîches correspondent<br />
aux landes humides, la<br />
transparence hydraulique du système<br />
devra être maintenue, le réseau de<br />
crastes sera notamment rétabli afin<br />
de maintenir des caractéristiques du<br />
milieu et aucun effet de drainage<br />
pouvant rabattre la nappe superficielle<br />
des sables ne sera autorisé.<br />
Etude de dispositifs de protection<br />
La société concessionnaire étudiera,<br />
au stade de l’avant-projet autoroutier,<br />
un dispositif expérimental visant à<br />
protéger le stade adulte de l’espèce.<br />
Par exemple, il peut être constitué<br />
par la mise en place d’une palissade<br />
végétale de 1,5 mètre de hauteur<br />
composée d’essences arbustives basses<br />
locales (ajoncs, genets, bruyère à<br />
balai, arbousiers, callune, ciste à<br />
feuilles de sauges, cornouiller sanguin…)<br />
; l’objectif étant d’empêcher<br />
le fadet des laîches de franchir l’infrastructure.<br />
Ce dispositif sera mis en<br />
place sur un linéaire d’au moins 1500<br />
mètres (de part et d’autre de l’infrastructure)<br />
dans la forêt landaise, au<br />
niveau des zones humides à strate<br />
herbacée dominée par la molinie<br />
bleue favorable à l’espèce (malgré les<br />
coupes forestières et en raison du<br />
caractère humide du milieu, c’est un<br />
site qui se renouvelle).<br />
Ce dispositif sera conçu en cohérence<br />
avec les autres mesures liées<br />
au respect des milieux naturels et du<br />
paysage. Il devra également prendre<br />
en compte les impératifs de sécurité<br />
routière (visibilité…).<br />
53<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.8 MILIEUX NATURELS<br />
Engagements<br />
localisés<br />
Aquisition de biotopes<br />
La société concessionnaire étudiera<br />
la possibilité :<br />
■ d’acquérir préférentiellement une<br />
ou plusieurs parcelles d’un seul<br />
tenant d’une surface de l’ordre de<br />
3 hectares.<br />
■ de pérenniser sur le long terme<br />
l’habitat (maintien des conditions<br />
physiques du milieu) et les espèces<br />
présentes. Pour cela, la lande pourra<br />
bénéficier d’une mesure de gestion à<br />
travers un plan de gestion spécifique.<br />
Cette mesure sera étudiée sur le secteur<br />
des landes à fadet, à proximité<br />
de Captieux, dans la bande des<br />
300 mètres déclarée d’utilité publique.●<br />
54<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.9 AIR<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
L’article 19 de la loi sur l’air n° 96-1 236<br />
du 30 décembre 1996 complété par<br />
la circulaire d’application n° 98-36 du<br />
17 février 1998 et renforcé par la circulaire<br />
et son annexe méthodologique<br />
de février 2005, énonce entre<br />
autre la nécessité d’analyser les effets<br />
des projets routiers sur la santé.<br />
Les principaux polluants étudiés sont :<br />
le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes<br />
d’azote (NOx), le monoxyde de<br />
carbone (CO), le benzène (C6H6),<br />
l’ozone (O3), le dioxyde de carbone<br />
(CO2), les particules en suspension<br />
(PS) et les composés organiques<br />
volatils non méthaniques (COVNM).<br />
Le plomb (Pb) a été interdit dans les<br />
carburants à partir de janvier 2000.<br />
Pour l’analyse des impacts du projet<br />
sur la qualité de l’air et de ses effets<br />
sur l’environnement et les populations,<br />
la bande d’étude correspond à<br />
un espace situé de part et d’autre de<br />
l’A65 sur l’ensemble du linéaire.<br />
Le projet traversera des zones en<br />
majorité très peu peuplées et qui ne<br />
devraient que peu s’urbaniser au<br />
regard des documents d’urbanisme<br />
des communes. Les estimations de<br />
concentration de polluants primaires<br />
étant faibles, les effets du projet sur<br />
la santé des riverains resteront très<br />
limités.<br />
L’autoroute ne modifiera pas le<br />
niveau global de la pollution automobile<br />
de la région concernée : elle<br />
atténuera les émissions polluantes<br />
dans certaines agglomérations traversées<br />
par l’itinéraire actuel pour les<br />
transférer dans les secteurs ruraux ou<br />
forestiers où elles seront mieux dispersées<br />
et où la végétation jouera le<br />
rôle de fixateur de poussières.●<br />
55<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.10 RISQUES<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
La société concessionnaire effectuera<br />
toutes les recherches nécessaires à<br />
l’identification des risques et des<br />
prescriptions qui y sont liées auprès<br />
des services compétents. Elle consultera<br />
notamment les dossiers départementaux<br />
des risques majeurs de chaque<br />
département traversé.<br />
Le projet sera conçu et exploité de<br />
manière à permettre son accessibilité<br />
aux services de secours et de police.<br />
Le concessionnaire réalisera un plan<br />
d’intervention et de sécurité (PIS) qui<br />
sera validé par les autorités compétentes.<br />
Les risques identifiés à ce jour<br />
concernent :<br />
■ le risque d’incendie de forêt : La<br />
société concessionnaire respectera<br />
les mesures du règlement relatif à la<br />
défense des forêts contre les incendies<br />
(DFCI). La continuité du réseau<br />
de pistes de défense des forêts contre<br />
les incendies sera rétablie.<br />
Les services de sécurité concernés,<br />
notamment les préfectures et les services<br />
départementaux d’incendie et<br />
de secours (SDIS) ainsi que les groupements<br />
de sylviculteurs, seront<br />
associés à la définition des rétablissements<br />
et la mise en place d’équipements<br />
particuliers de sécurité dans le<br />
cadre de la mise au point de l’avantprojet<br />
autoroutier.<br />
Les essences des plantations, choisies<br />
en concertation avec les autorités<br />
compétentes, ne favoriseront pas la<br />
propagation des incendies ;<br />
■ l’inondation : plusieurs cours<br />
d’eau ont fait l’objet de délimitation<br />
d’aire d’expansion des crues : la<br />
Midouze, l’Adour (disposant d’un<br />
PPRI), le Gabas, le Luy de Béarn, le<br />
Luy de France, l’Aigue Longue – voir<br />
chapitre B5 ;<br />
■ les mouvements de terrain<br />
(Bazas, Marimbault et Roquefort) ;<br />
■ le risque sismique, essentiellement<br />
concentré sur certaines communes<br />
des coteaux béarnais, à proximité<br />
des Pyrénées ;<br />
■ le risque spécifique de rupture<br />
du barrage du Gabas, sur la commune<br />
de Claracq ;<br />
■ le risque de découverte de munitions<br />
et d’explosifs issus des derniers<br />
conflits.<br />
La mise en place de dispositifs de<br />
sécurité au niveau des dépôts d’ammoniac<br />
ou leur déplacement éventuel<br />
seront définis en concertation<br />
avec les services concernés de l’Etat,<br />
lors de l’élaboration de l’avant-projet<br />
autoroutier.<br />
Le concessionnaire procèdera aux<br />
actions préventives de débroussaillements<br />
prévues par le règlement relatif<br />
à la protection des forêts contre les<br />
incendies approuvé par arrêté préfectoral.<br />
En particulier, l’emprise des<br />
voies ouvertes à la circulation ainsi<br />
qu’un périmètre de 50 mètres autour<br />
des constructions et installations<br />
diverses devront être débroussaillés<br />
régulièrement.●<br />
56<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
Dans la préoccupation continue de<br />
prise en compte de l’environnement,<br />
la phase du chantier engendre des<br />
impacts bien distincts de ceux de l’infrastructure<br />
en service.<br />
Au stade de l’avant-projet autoroutier,<br />
une démarche qualité environnementale<br />
sera développée par la<br />
société concessionnaire à l’occasion<br />
de la définition précise du projet.<br />
Elle sera complétée lors de l’élaboration<br />
des marchés de travaux par des<br />
cahiers des charges visant à assurer<br />
une qualité environnementale :<br />
■ Nature des enjeux<br />
Les enjeux relatifs à la préservation<br />
du milieu naturel (eaux, habitats,<br />
espèces) et du milieu physique (sols,<br />
air) ont un caractère réglementaire<br />
majeur (directives européennes<br />
transposées au niveau national).<br />
L’ensemble du projet d’infrastructure<br />
étant concerné, il ne peut donc être<br />
question de ne pas en tenir compte<br />
lors de la phase chantier.<br />
La société concessionnaire établira<br />
une étude d’état initial avant le lancement<br />
des chantiers, imposera un<br />
suivi en continu par un expert écologue<br />
et s’assurera de disposer d’indicateurs<br />
physiques et biologiques<br />
appropriés.<br />
■ Démarche environnementale<br />
imposée dans le cadre des dossiers<br />
de consultation des entreprises<br />
(DCE) pour la phase chantier<br />
L’élaboration d’une pièce complémentaire<br />
aux DCE relevant les enjeux environnementaux<br />
Concernant les appels d’offres pour<br />
le lancement des travaux, la société<br />
concessionnaire se fera le porteur de<br />
la démarche environnementale exigée<br />
par l’État et consignée dans le<br />
présent dossier.<br />
Elle informera et sensibilisera les<br />
entreprises soumissionnaires sur le<br />
fait que la protection de l’environnement<br />
sera un élément d’appréciation<br />
des offres.<br />
Pour chacun des DCE établis, le critère<br />
environnemental sera clairement<br />
identifié comme étant l’un des critères<br />
du choix de l’entreprise.<br />
Il fera l’objet d’un ou plusieurs postes<br />
au bordereau des prix des DCE.<br />
Les entreprises seront informées de<br />
la mise en œuvre, par la société<br />
concessionnaire, d’une démarche<br />
qualité environnementale.<br />
■ Pistes de chantier et franchissement<br />
provisoires<br />
Les pistes de chantier, qui seront<br />
conçues de façon à consommer le<br />
moins de surface possible, devront<br />
être soit à l’emplacement définitif<br />
d’un rétablissement d’une desserte<br />
locale ou d’une piste d’accès à un<br />
ouvrage pour entretien, soit systématiquement<br />
détruites si elles n’assurent<br />
plus aucune fonction.<br />
Les pistes de chantier ne devront<br />
absolument pas être revêtues en<br />
matériaux bitumineux.<br />
57<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
Pour les cours d'eau et les crastes<br />
présentant un enjeu pour le milieu<br />
naturel, l'ouvrage autoroutier et les<br />
ouvrages annexes permanents ou<br />
temporaires seront réalisés en phase<br />
chantier de manière à préserver le lit<br />
mineur et les berges<br />
■ Propreté du chantier<br />
La société concessionnaire :<br />
■ mettra en œuvre un tri sélectif<br />
des déchets, en coordination avec les<br />
départements traversés ;<br />
■ mettra en place des dispositifs de<br />
collecte des déchets (conteneurs,<br />
poubelles, etc…) répartis tout au<br />
long du chantier ;<br />
■ procédera à un nettoyage régulier<br />
du chantier, des installations et<br />
des abords.<br />
■ Elimination des déchets<br />
Les déchets devront être éliminés par<br />
une filière adaptée, selon leur nature.<br />
Un schéma d’élimination des déchets<br />
sera établi conformément aux orientations<br />
des chartes départementales<br />
de gestion et d’élimination des<br />
déchets du bâtiment et des travaux<br />
publics. Il sera annexé au PRE (plan<br />
de respect de l’environnement).<br />
Le schéma d’élimination des déchets<br />
devra :<br />
■ identifier l’ensemble des déchets<br />
susceptibles d’être produits par les<br />
divers travaux, installations et activités ;<br />
■ indiquer précisément le dispositif<br />
de collecte des déchets mis en place<br />
sur le chantier, ainsi que le type de<br />
conditionnement ;<br />
■ préciser les filières d’élimination<br />
envisagées.<br />
■ Pollutions accidentelles et diffuses<br />
Lors des travaux, les mesures suivantes<br />
devront être prises :<br />
■ les véhicules et engins de chantier<br />
devront justifier d’un contrôle<br />
technique récent ;<br />
■ le stationnement des engins se<br />
fera hors zone inondable et hors des<br />
sites Natura 2000 ;<br />
■ le stockage des huiles et carburants<br />
se fera uniquement sur des<br />
emplacements réservés, étanches,<br />
loin de toute zone écologiquement<br />
sensible, et notamment en dehors<br />
des zones inondables ;<br />
■ l’accès du chantier et des zones<br />
de stockage sera interdit au public ;<br />
■ les eaux usées seront correctement<br />
traitées avant leur rejet dans le<br />
milieu naturel (y compris l’eau des<br />
sanitaires) ;<br />
■ les produits de déboisement,<br />
défrichement, dessouchage ne<br />
devront pas être brûlés sur place<br />
mais exportés et brûlés dans un<br />
endroit ou cela ne présente pas de<br />
risque ;<br />
■ les substances non naturelles ne<br />
seront pas rejetées sans autorisation<br />
(laitance de béton à proscrire par<br />
exemple), et seront retraitées par des<br />
filières appropriées ;<br />
■ les vidanges, ravitaillements et<br />
nettoyages des engins et du matériel<br />
se feront en dehors de la zone des<br />
travaux, dans une zone spécialement<br />
définie et aménagée (zone imperméabilisée)<br />
;<br />
■ les matières inertes et autres<br />
substances seront gérées de manière<br />
à éviter les rejets dans les cours d’eau<br />
et dans le milieu naturel.<br />
58<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
■ Pollution des eaux superficielles<br />
Les mesures suivantes devront être<br />
prises :<br />
■ mise en place de fossés provisoires<br />
sur les zones vulnérables, sur<br />
l’ensemble du linéaire du chantier.<br />
Dans les zones humides, ils ne<br />
devront pas avoir d’action drainante ;<br />
■ les ouvrages définitifs de traitement<br />
des eaux devront être exécutés<br />
dans la mesure du possible dès le<br />
démarrage des terrassements.<br />
Lorsque cela ne sera pas possible,<br />
des dispositifs provisoires seront mis<br />
en place. Une attention particulière<br />
devra être portée à la pérennité et à<br />
l’efficacité des installations de traitement<br />
et des filtres situés en aval de<br />
ces dispositifs ;<br />
■ établissement d’un schéma d’intervention<br />
de chantier en cas de pollution<br />
accidentelle, détaillant la procédure<br />
à suivre en cas de pollution<br />
grave et les moyens d’intervention en<br />
cas d’incident (évacuation du matériel<br />
ou des matériaux à l’origine de la<br />
pollution, mise en place de produits<br />
absorbants, curage des sols…) ;<br />
■ respect des mesures générales<br />
spécifiées dans les arrêtés préfectoraux<br />
de police de l’eau.<br />
■ Pollution des eaux souterraines<br />
En sus des obligations précédentes,<br />
d’autres dispositions s’imposent :<br />
A titre préventif :<br />
■ aucune installation de chantier<br />
potentiellement polluante ne sera<br />
mise en place dans les zones sur le<br />
plan hydrogéologiquement sensible ;<br />
■<br />
mise au point d’un plan de circulation<br />
de chantier excluant le stationnement<br />
et l’entretien du matériel,<br />
l’approvisionnement et le stockage<br />
des carburants et huiles, dans les<br />
zones couvertes par des périmètres<br />
de protection rapprochée des captages<br />
d’alimentation en eau potable ;<br />
■ mise en place d’un système efficace<br />
de collecte des eaux de ruissellement<br />
dès le début du chantier et<br />
rejet à l’aval des captages, après<br />
décantation et filtrage le cas échéant ;<br />
■ A titre curatif ou lors d’interventions<br />
■ application des modalités des<br />
plans de secours établis en liaison<br />
avec les SDIS (service départemental<br />
d’incendie et de secours) ;<br />
■ enlèvement immédiat de terres<br />
souillées ;<br />
■ utilisation des techniques de<br />
dépollution des sols et des nappes<br />
dans les zones à faible coefficient de<br />
perméabilité pour bloquer la progression<br />
de la pollution et la résorber<br />
(réalisation d’un piézomètre de<br />
contrôle et analyses d’eau en différents<br />
points…) ;<br />
■ mise en place de barrières<br />
hydrauliques si le polluant atteint la<br />
nappe.<br />
Un observatoire de la qualité des<br />
eaux sera mis en place au niveau des<br />
captages publics et privés : des analyses<br />
de la qualité des eaux seront<br />
réalisées avant et pendant les travaux.<br />
■ Habitats d’espèces<br />
Afin de limiter au maximum la dégradation<br />
des habitats pendant les travaux,<br />
les dispositions suivantes<br />
seront prises :<br />
59<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
■ aucune installation de chantier<br />
ne sera mise en place dans ces habitats*,<br />
■ déboisement limité au strict<br />
nécessaire ;<br />
■ mise en place de clôtures ou<br />
marquage provisoire dans les zones<br />
sensibles, afin d’éviter tout déboisement<br />
superflu ou destruction intempestive<br />
;<br />
■ limitation au maximum des<br />
envols de poussière ou de particules<br />
en suspension type chaux, ciment<br />
(voir mesure pour la protection de la<br />
qualité de l’air) ;<br />
■ protection des stations botaniques<br />
vis à vis des poussières (filets<br />
provisoires) ;<br />
■ traitement avant rejet des eaux<br />
de ruissellement issues du chantier ;<br />
■ prévention des risques d’incendie<br />
notamment dans les zones boisées,<br />
en concertation avec le SDIS.<br />
Vis à vis des emprises<br />
Les emprises devront être limitées<br />
dans toute la mesure du possible,<br />
afin de réduire les incidences sur les<br />
habitats naturels et les habitats d’espèces.<br />
L’organisation du chantier devra se<br />
faire en tenant compte des périmètres<br />
d’intérêt majeur : implantation<br />
des installations de chantier hors des<br />
secteurs sensibles, notamment les<br />
zones Natura 2000. Un balisage de la<br />
zone chantier devra être mis en place<br />
pour éviter toute destruction de<br />
milieux à préserver.<br />
Pour tous les grands ouvrages d’art,<br />
une attention particulière sera portée<br />
aux techniques permettant de limiter<br />
les impacts au sol, liés aux implantations<br />
des piles. Les accès seront<br />
contraints afin de limiter les débordements<br />
en zone humide ou zone «sensible».<br />
Tous les habitats naturels et les habitats<br />
d’espèces d’intérêt patrimonial<br />
sont concernés. La priorité sera à<br />
donner, d’une part aux habitats boisés<br />
et donc aux insectes saproxyliques<br />
et au vison d’Europe, et d’autre<br />
part à la lande humide et au fadet<br />
des laîches.<br />
Vis à vis des emprises des modifications<br />
hydrauliques<br />
Pour les secteurs sensibles, une<br />
étude hydraulique sera réalisée par la<br />
société concessionnaire afin d’appréhender<br />
au mieux les sens des écoulements<br />
et de faire en sorte que le<br />
chantier n’entrave pas ceux-ci.<br />
Il sera mis en place un système d’assainissement<br />
n’entraînant pas une<br />
accentuation de l’effet de drainage,<br />
notamment sur les landes humides et<br />
substrats tourbeux en périphérie.<br />
Cette mesure concerne indirectement<br />
le fadet des laîches.<br />
Pour les ouvrages enjambant les<br />
cours d’eau : lors de leur construction,<br />
les engins de chantier devront<br />
éviter d’approcher le bord de la<br />
berge afin de préserver leur stabilité<br />
et leur intégrité.<br />
Pour les ouvrages de type cadre, la<br />
reconstitution du lit naturel dans l’ouvrage<br />
s’avère impérative. Il est<br />
entendu que cette disposition ne<br />
s’applique pas aux talwegs secs.<br />
En effet, la réalisation de ce type<br />
d’ouvrage est susceptible d’engendrer<br />
60<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
des phénomènes d’érosion en amont<br />
comme en aval, créant des seuils<br />
infranchissables pour la faune aquatique.<br />
De plus, il convient d’éviter que<br />
la lame d’eau dans l’ouvrage soit<br />
moins importante que dans le cours<br />
d’eau, d’où des problèmes pour certaines<br />
espèces ayant besoin d’une<br />
lame d‘eau plus importante pour se<br />
déplacer et qu’à l’étiage, les ouvrages<br />
soient à sec.<br />
Afin de limiter ces impacts, les<br />
radiers béton des ouvrages cadres<br />
devront être calés au minimum 30<br />
centimètres en dessous du niveau du<br />
lit mineur restitué.<br />
Ces travaux seront contrôlés par le<br />
conseil supérieur de la pêche en tant<br />
que de besoin.<br />
Faune<br />
La période des travaux est susceptible<br />
d’engendrer des perturbations sur<br />
les espèces lors des déplacements ou<br />
pendant la période de reproduction<br />
et d’hivernage. Les espèces principalement<br />
concernées sont les oiseaux,<br />
la tortue cistude d’Europe, les chauves-souris,<br />
les poissons, la loutre et le<br />
vison d’Europe pendant la période<br />
de naissance et d’élevage des jeunes.<br />
Au regard des différentes espèces<br />
présentes et de leur cycle de développement,<br />
les bonnes périodes d’intervention<br />
seront définies avec l’appui<br />
d’écologues.<br />
Cette recommandation s’applique<br />
pour le début des travaux notamment<br />
lors des travaux en rivière<br />
(période de frai, de migration…) et<br />
dans les zones humides.<br />
La carrière de Roquefort, qui héberge<br />
le crapaud accoucheur, sera classée<br />
site sensible dans le cadre de la<br />
phase chantier.<br />
Les dépôts de gravats et autres matériaux<br />
(matériels et véhicules) y seront<br />
proscrits ainsi que l’exploitation de la<br />
carrière pour approvisionner le chantier.<br />
En cas d’absolue nécessité, une zone<br />
sans crapaud accoucheur devra être<br />
délimitée pour le stockage, le reste<br />
de la carrière ne devant pas être utilisé<br />
ou circulé.<br />
Bruit<br />
La société concessionnaire respectera<br />
les dispositions de l’article 8 du<br />
décret n° 95-22 du 9 janvier 1995<br />
relatif à la limitation du bruit des<br />
aménagements et infrastructures terrestres.<br />
Si des protections à la source de type<br />
merlon ou des protections de façade<br />
sont prévues en vue de la phase<br />
d’exploitation, celles-ci pourront être<br />
réalisées dès le début des travaux<br />
afin de diminuer la gêne, liée aux<br />
activités de chantier, pour les riverains.<br />
Dans tous les cas, les mesures suivantes<br />
seront prises en vue de réduire<br />
l’impact acoustique du chantier :<br />
■ engins et matériels conformes<br />
aux normes en vigueur (possession<br />
des certificats de contrôle) ;<br />
■ autres dispositions de lutte contre<br />
le bruit de chantier à la source : limitation<br />
de la vitesse de circulation des<br />
engins de chantier sur les pistes,<br />
enfermement du matériel bruyant ;<br />
■ mise en place de protections<br />
acoustiques provisoires (merlon) au<br />
niveau des ICPE (installations classées<br />
pour la protection de l’environnement)<br />
bruyantes ;<br />
■ travail de nuit non envisagé au<br />
droit des habitations ;<br />
61<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
■ implantation du matériel fixe<br />
bruyant à l’extérieur des zones sensibles<br />
;<br />
■ précautions lors de l’utilisation<br />
d’explosifs dans les sites sensibles<br />
(étude préalable, plans de tirs adaptés…)<br />
;<br />
■ information des riverains (par<br />
voie de presse ou affichage en mairie).<br />
Pollution de l’air<br />
Les dispositions suivantes seront prises :<br />
■ arrosage des pistes, notamment<br />
par vent fort et temps sec pour limiter<br />
les envols de poussières ;<br />
■ éviter les opérations de chargement<br />
et de déchargement de matériaux<br />
par vent fort ;<br />
■ vitesse limitée sur le chantier ;<br />
■ utilisation de véhicules aux normes<br />
(échappement et taux de pollution)<br />
et contrôle régulier.<br />
Lors de la manipulation des liants<br />
hydrauliques (chaux)<br />
■ pas d’épandage par vent supérieur<br />
à 40 kilomètres / heure ;<br />
■ éviter les opérations de chargement<br />
et de déchargement de matériaux<br />
par vent fort ;<br />
■ étanchéité des épandeurs, afin<br />
d’éviter toute fuite lors du transport<br />
des produits.<br />
Au niveau des installations de chantier<br />
■ pas d’implantation aux abords<br />
immédiats des sites sensibles (prise<br />
en compte des vents dominants et<br />
des protections naturelles) ;<br />
■ respect des prescriptions des<br />
arrêtés d’autorisation pour les installations<br />
classées ;<br />
■ mise en place de dispositifs particuliers<br />
(bâches, merlons…) au droit<br />
des aires de stockage des matériaux<br />
susceptibles de générer des envols<br />
de poussières ;<br />
■ brûlage des matériaux et déchets<br />
interdits, conformément à la réglementation<br />
en vigueur (emballages,<br />
plastiques, caoutchouc, ordures<br />
ménagères…).<br />
Réseaux et voiries<br />
L’organisation du chantier devra s’attacher<br />
à minimiser les perturbations<br />
qui pourraient affecter les usagers.<br />
Ainsi, les mesures suivantes seront<br />
prises :<br />
■ réalisation d’un bilan de l’état des<br />
voiries avant le démarrage des travaux<br />
;<br />
■ repérage et protection des<br />
réseaux ;<br />
■ repérage et protection des ouvrages<br />
d’art ;<br />
■ itinéraire de chantier : utilisation<br />
de la piste de préférence ;<br />
■ réparation des voiries dégradées<br />
par le chantier ;<br />
■ maintien des voiries traversées<br />
en état de propreté permanent eu<br />
égard aux dégats causés par le chantier<br />
;<br />
■ garantie des accès aux parcelles,<br />
des circulations de riverains, des chemins<br />
piétons ;<br />
■ mise en place au besoin, de<br />
déviations, pour assurer la continuité<br />
de la circulation.<br />
Dans le cas particulier des secteurs de<br />
traversée de l’itinéraire à grand gabarit<br />
pour l’Airbus A380, le chantier<br />
respectera les contraintes de maintien<br />
de la circulation sur ce réseau.<br />
62<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />
Engagements<br />
de portée générale<br />
Activités agricoles et sylvicoles<br />
Afin de limiter les conséquences<br />
négatives liées à la phase travaux, les<br />
mesures suivantes devront être mises<br />
en œuvre :<br />
■ mesures vis-à-vis de l’effet d’emprise<br />
:<br />
■ respect des arbres et taillis à<br />
conserver ;<br />
■respect des emprises.<br />
■ mesures vis-à-vis de l’effet de<br />
coupure :<br />
■maintien des circulations agricoles<br />
et sylvicoles existantes par des<br />
aménagements provisoires adaptés<br />
(bétail, engins agricoles…) ;<br />
■protection des réseaux d’irrigation<br />
ou de drainage.<br />
■ pose de clôtures provisoires<br />
adaptées pour le bétail ;<br />
■ éviter d’implanter les installations<br />
de chantier au droit des zones agricoles<br />
sensibles (zones de concentration<br />
animale) et à proximité des zones de<br />
production agréées pour le maïs<br />
semence ;<br />
■ assainissement provisoire au<br />
début des travaux ;<br />
■ limitation des émissions de poussières<br />
;<br />
■ mesures de sécurité liées à la circulation<br />
des engins de chantier ;<br />
■ rétablissement des réseaux.<br />
A noter que les éventuelles mises en<br />
dépôts provisoires, par la société<br />
concessionnaire, seront faites en<br />
accord avec les propriétaires des terrains<br />
concernés.<br />
Remise en état des terrains<br />
A l’issue des travaux, les terrains,<br />
hors emprises nécessaires à la réalisation<br />
du chantier, devront être restitués<br />
à leurs propriétaires après<br />
entente avec ceux-ci sur le mode de<br />
traitement éventuel préalable, en particulier<br />
à proximité des zones sensibles,<br />
afin d’éviter la persistance de<br />
grandes zones artificialisées sans<br />
vocation particulière.<br />
A cet égard, les installations de chantier<br />
devront être, dans toute la<br />
mesure du possible, réalisées à l’intérieur<br />
des emprises.●<br />
63<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
Engagements<br />
de portée générale<br />
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.12 EMPRUNTS ET DEPOTS DE<br />
MATERIAUX<br />
L’importance de la question des<br />
matériaux d’emprunts et/ou de<br />
dépôts, s’inscrit dans un processus de<br />
développement durable.<br />
Le choix des sites d’emprunts et des<br />
zones de dépôts sera non seulement<br />
dicté par des considérations géotechniques<br />
et économiques, mais aussi<br />
par des préoccupations de protection<br />
du milieu naturel, des sites et paysages.<br />
Des recherches approfondies<br />
seront entreprises afin de limiter les<br />
impacts environnementaux des volumes<br />
à extraire, à transporter et à mettre<br />
en œuvre.<br />
Le choix des sites sera fait en respectant<br />
une grille de sensibilité définie<br />
notamment selon les enjeux écologiques<br />
(interdiction des emprunts et<br />
des dépôts dans les zones Natura<br />
2000, les ZNIEFF et les zones humides<br />
en particulier). Aucun dépôt ne<br />
sera crée dans les habitats naturels<br />
sensibles identifiés dans le cadre des<br />
études amonts à l’enquête publique<br />
et de l’étude sur les zones humides.<br />
L’éventuelle recherche de carrière<br />
sera effectuée dans le respect du<br />
cadre législatif, selon une procédure<br />
d’autorisation nécessitant la réalisation<br />
d’une notice ou étude d’impact<br />
particulière selon le volume ou la<br />
surface exploitée.<br />
Afin de préserver les ressources en<br />
matériaux, le recours à des carrières<br />
existantes sera favorisé. De plus, on<br />
évitera, dans la mesure du possible,<br />
l’utilisation de matériaux nobles pour<br />
la réalisation des remblais courants.<br />
En cas de besoins extérieurs, la<br />
recherche de sites d’emprunt ou de<br />
carrières en exploitation se fera le<br />
plus près possible des zones de plus<br />
fort besoin, afin de minimiser les distances<br />
de transport.<br />
La réalisation de sites de dépôts<br />
nécessitera des réaménagements spécifiques<br />
(restitution en terres agricoles,<br />
traitements paysagers…). Ces<br />
sites seront toujours recherchés à<br />
proximité du tracé et des déblais<br />
d’où ils seront extraits, en concertation<br />
avec la profession agricole (utilisation<br />
de délaissés inexploitables par<br />
exemple) et les administrations<br />
(DRIRE, DIREN, DDAF).<br />
Les dépôts seront intégrés au projet<br />
d’aménagement paysager, pour l’insertion<br />
du projet dans son environnement<br />
(merlons paysagers pour la<br />
protection des riverains par exemple).<br />
Dans le cas de dépôts définitifs effectués<br />
à l’extérieur des emprises du<br />
projet avec restitution à l’activité agricole<br />
ou forestière, le réaménagement<br />
de ces dépôts sera réalisé dans les<br />
règles de l’art, pour que les terrains<br />
ayant été occupés temporairement<br />
retrouvent leurs potentialités initiales.<br />
Ceci nécessitera par exemple : un<br />
décapage préalable, une mise en<br />
place des matériaux de dépôts et une<br />
reconstitution de l’horizon cultural,<br />
en conformité avec le code de l’urbanisme.●<br />
64<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
B - LES ENGAGEMENTS DE<br />
L’ETAT<br />
B.13 POLITIQUE DU 1% PAYSAGE<br />
ET DEVELOPPEMENT<br />
Dans le cadre de la politique du«1%<br />
paysage et développement», 5 millions<br />
d’euros (valeur novembre 2005) sont<br />
réservés contractuellement à des projets<br />
de mise en valeur économique et<br />
paysagère des territoires traversés.<br />
La direction régionale de l’équipement<br />
Aquitaine est chargée, sous<br />
l’autorité du préfet de région, d’animer<br />
l’ensemble de la démarche.<br />
Pour chacune des opérations éligibles<br />
définies au titre de cette politique,<br />
une contribution au moins équivalente<br />
doit être apportée par les<br />
maîtres d’ouvrage de ces actions.<br />
Un principe de cofinancement des<br />
projets par la société concessionnaire<br />
et les porteurs de projet sera retenu.<br />
Les porteurs de projet, qui proposent<br />
des études et des actions éligibles au<br />
titre de la politique du «1% paysage et<br />
développement», peuvent prétendre<br />
à une aide financière de l’Etat sous<br />
réserve que la demande soit effectuée<br />
suffisamment en amont, pour<br />
une signature de la convention d’engagement<br />
des actions au plus tard<br />
dans les trois années suivant la mise<br />
en service de l’infrastructure sur le<br />
territoire du programme d’actions<br />
concerné.<br />
L’Etat incite les collectivités territoriales<br />
intéressées à entreprendre une<br />
réflexion coordonnée pour accompagner<br />
la réalisation de l’A65.●<br />
65<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
C - PLAN GENERAL<br />
DES TRAVAUX<br />
67<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
68<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
D - PRÉSENTATION<br />
CARTOGRAPHIQUE<br />
DES ENGAGEMENTS<br />
DE L’ETAT<br />
71<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
LEGENDE<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
GLOSSAIRE<br />
APS<br />
Avant-projet sommaire<br />
CREN Conservatoire Régional des Espaces Naturels<br />
DCE<br />
Dossier de consultation des entreprises<br />
DDAF Direction départementale de l’agriculture et de la forêt<br />
DDASS Direction départementale des affaires sanitaires et sociales<br />
DDE<br />
Direction départementale de l’équipement<br />
DFCI Défense de la forêt contre les incendies<br />
DIREN Direction régionale de l’environnement<br />
D4E<br />
Direction des études économiques et de l’évaluation environementale du MEDD<br />
DRAC Direction régionale des affaires culturelles<br />
DRAF Direction régionale de l’agriculture et de la forêt<br />
DRIRE Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement<br />
DUP<br />
Déclaration d’utilité publique<br />
EDF<br />
Electricité de France<br />
ICPE Installation classée pour la protection de l’environnement<br />
INRAP Institut national de recherche archéologique préventive<br />
LAeq Indice acoustique<br />
LOTI Loi d’orientation des transports intérieurs<br />
MEDD Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable<br />
MISE Mission interservices de l’eau<br />
NATURA 2000 Natura 2000 est un réseau de sites naturels, à travers toute l'Europe, identifiés pour la rareté ou<br />
la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales et de leurs habitats. Les sites<br />
Natura 2000 sont désignés spécialement par chacun des Etats membres en application des<br />
directives européennes dites "Oiseaux" et "Habitats" adoptés respectivement en 1979 et 1992<br />
ONCFS Office national de la chasse et de la faune sauvage<br />
PGF<br />
Passage grande faune<br />
PLU<br />
Plan local d’urbanisme<br />
PPRI Plan de prévention des risques d’inondation<br />
PRE<br />
Plan de respect de l’environnement<br />
RD<br />
Route départementale<br />
RN<br />
Route nationale<br />
RTE<br />
Réseau de Transport d’Electricité<br />
SDAGE Schéma directeur d’aménagement de la gestion des eaux<br />
SDAP Service départemental de l’architecture et du patrimoine<br />
SDIS Service départemental d’incendie et de secours<br />
SETRA Service d’études techniques des routes et autoroutes<br />
TIGF Total Infrastructures Gaz de France<br />
ZNIEFF Zone naturelle l’intérêt écologique faunistique et floristique<br />
139<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006
GLOSSAIRE<br />
Accidentogène<br />
Aménitaire<br />
Atterrissement<br />
Bavolet<br />
Biotope<br />
Craste<br />
Décibel (A)<br />
Embâcle<br />
Hydrobiologie<br />
Hydrogéologie<br />
Incidence brute<br />
Lagune<br />
Merlon<br />
Molinie bleue<br />
Pédologique<br />
Remous<br />
Ripisylve<br />
Saproxylique<br />
Surverse<br />
Se dit d’une zone d’accumulation d’accidents.<br />
Concept désignant l’agrément lié à la fréquentation d’un lieu. Evoque le plaisir gratuit offert par la<br />
vision, la contemplation de la nature en tant qu’habitats naturels et ensemble d’espèces animales<br />
et végétales en relations ou par l’immersion dans la nature sauvage. Concept qui relève dans la<br />
conscience collective pour certains aspects de la catégorie de bien public, de l’intérêt public et<br />
de l'intérêt général.<br />
Processus naturel à l'issue duquel le fond d'un fossé atteint par comblement le niveau de tête<br />
de berge, ou amas de terre formé par la vase ou le sable, que la mer ou les rivières apportent<br />
le long d'un rivage, par succession de temps.<br />
Dispositif en tôle ou plastique installé en haut d'une clôture, formant un angle plus ou moins fermé<br />
empêchant ainsi les animaux de grimper et de passer par-dessus le grillage.<br />
Aire géographique représentée par un milieu associant un ensemble de facteurs physico-chimiques<br />
(ensoleillement, température, d'hygrométrie) dans lequel se développe un cortège d'espèces animales<br />
et /ou végétales.<br />
Fossé destiné à drainer la lande.<br />
Le décibel (A) est utilisé pour mesurer les bruits environnementaux. Il s'agit d'un décibel pondéré A<br />
qui constitue une unité du niveau de pression acoustique. En effet, l'oreille et le cerveau humains<br />
interprètent l'intensité d'un son en partie en fonction de sa hauteur tonale. Par conséquent, les<br />
sonomètres sont programmés pour mesurer le dBA, «A» représentant un facteur appliqué pour<br />
refléter la manière dont l'oreille humaine entendrait et interpréterait le son qui est mesuré.<br />
Amas de débris divers dans un cours d'eau.<br />
Science qui étudie les invertébrés aquatiques et la façon dont ils se développent dans le lit des<br />
cours d’eau.<br />
Science qui étudie l'eau souterraine. Son domaine d'étude repose sur deux branches des sciences<br />
de la terre, la géologie et l'hydrologie. L'hydrogéologie s'occupe de la distribution et de la circulation<br />
de l'eau souterraine dans le sol et les roches, en tenant compte de leurs interactions avec les<br />
conditions géologiques et l'eau de surface.<br />
Incidence théorique du projet évaluée avant mise en œuvre de mesures environnementales destinées<br />
à réduire ou supprimer ces incidences. Cette appellation apparaît notamment dans la légende de<br />
la cartographie du présent dossier.<br />
Etendue d'eau salée ou saumâtre, peu profonde, située en bordure du littoral.<br />
Butte de terre notamment utilisée comme protection phonique ou pour l'insertion paysagère d'un ouvrage.<br />
Petite plante vivace (50 à 150 cm) présente fréquemment dans les prés, landes et bois humides,<br />
les tourbières.<br />
Science de la terre en géologie qui concerne l'étude de la formation et l'évolution des sols.<br />
Tourbillon qui se forme lorsque l'eau est refoulée par un obstacle.<br />
Formation végétale linéaire où domine l'arbre, dépendante et riveraine d'un cours d'eau.<br />
Se dit d'une espèce qui dépend de la décomposition du bois pour au moins une étape de son cycle<br />
de développement.<br />
Dispositif de sécurité sur les bassins de retenue et autres ouvrages hydrauliques équivalents,<br />
canalisant l'évacuation des eaux en excès par rapport à la capacité de l'ouvrage, évitant ainsi la<br />
rupture de digue.<br />
Crédit photos ASCONIT Mise en page<br />
BIOTOPE<br />
Impression CETE du Sud-Ouest - Reprographie<br />
CETAUROUTE<br />
CETE du Sud-Ouest<br />
GRÈGE<br />
140<br />
A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006