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SOMMAIRE<br />

■ A GÉNÉRALITÉS 3<br />

A. 1 - PRÉSENTATION DU DOSSIER 3<br />

A. 2 - CADRE D’APPLICATION ET MOYENS DE CONTRÔLE 5<br />

2.1 - LES ÉTUDES DE DÉTAIL 5<br />

2.2 - LES MOYENS DE CONTRÔLE 5<br />

A. 3 - PRÉSENTATION SUCCINCTE DE L’OPÉRATION 7<br />

Le système d’échanges (nœuds autoroutiers et diffuseurs) 9<br />

A. 4 - ÉTAPES DE LA PROCÉDURE 11<br />

4.1 - PRINCIPALES ÉTAPES DE LA PROCÉDURE 11<br />

4.2 - BILAN DE LA PROCÉDURE 11<br />

4.3 - PRESENTATION DE LA PROCÉDURE APRES<br />

LA DÉCLARATION D’UTILITÉ PUBLIQUE (D.U.P.) 17<br />

■ B LES ENGAGEMENTS DE L’ETAT 19<br />

B. 1 - CADRE ET QUALITÉ DE VIE DE LA POPULATION 19<br />

B. 2 - BRUIT 22<br />

B. 3 - AGRICULTURE 23<br />

B. 4 - SYLVICULTURE 26<br />

B. 5 - EAUX SOUTERRAINES ET SUPERFICIELLES 28<br />

B. 6 - PAYSAGE 35<br />

B. 7 - PATRIMOINE 38<br />

B. 8 - MILIEUX NATURELS 41<br />

B. 9 - AIR 55<br />

B.10 - RISQUES 56<br />

B.11 - IMPACTS DU CHANTIER 57<br />

B.12 - EMPRUNTS ET DÉPÔTS DE MATÉRIAUX 64<br />

B.13 - POLITIQUE DU 1% PAYSAGE ET DÉVELOPPEMENT 65<br />

■ C PLAN GENERAL DES TRAVAUX 67<br />

■ D PRESENTATION CARTOGRAPHIQUE<br />

DES ENGAGEMENTS DE L’ETAT 71<br />

Glossaire 139<br />

1<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.1 PRÉSENTATION DU DOSSIER<br />

Ce dossier présente<br />

les engagements pris par l’Etat<br />

en matière d’environnement<br />

à l’occasion de la déclaration<br />

d’utilité publique du projet<br />

d’autoroute A65,<br />

Langon - Pau,<br />

par décret.<br />

■ Il comporte :<br />

■ une présentation succincte de l’infrastructure<br />

et de la procédure préalable<br />

à la déclaration d’utilité publique<br />

;<br />

■ les engagements de l’Etat dans le<br />

domaine de l’environnement présentés<br />

sous la forme d’un ensemble de<br />

fiches thématiques concernant les<br />

mesures générales qui seront prises<br />

pour améliorer l’insertion de l’ouvrage<br />

dans l’environnement ;<br />

■ une traduction cartographique des<br />

principaux points sensibles recensés<br />

ainsi que les objectifs à atteindre<br />

et/ou les mesures particulières retenues<br />

pour les traiter qui ont été arrêtées<br />

au stade de la déclaration d’utilité<br />

publique. Leur visualisation est<br />

présentée sous la forme de planches<br />

au 1/25 000ème.<br />

■ Il reprend les engagements pris<br />

par l’Etat dans le cadre de la procédure<br />

de déclaration d’utilité publique<br />

(DUP), c’est-à-dire :<br />

■ des mesures contenues dans le<br />

dossier de l’enquête préalable à la<br />

DUP en particulier dans l’étude d’impact<br />

;<br />

■ des réponses apportées aux<br />

conclusions de la commission d’enquête<br />

;<br />

■ les engagements pris lors de la<br />

concertation inter-services de l’Etat<br />

(réponses aux observations des<br />

ministères concernés) ;<br />

■ le cas échéant, les engagements<br />

pouvant être ajoutés après avis du<br />

Conseil d’Etat lors de l’instruction du<br />

dossier par ses soins.<br />

3<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.2 CADRE D’APPLICATION<br />

ET MOYENS DE CONTRÔLE<br />

■ 2.1. LES ETUDES DE DETAIL<br />

Objet de la concession<br />

La conception, la construction, l’entretien,<br />

l’exploitation et la maintenance<br />

de cette autoroute seront à la<br />

charge du concessionnaire de l’Etat,<br />

la société A’lienor, dont le capital est<br />

possédé par les groupes EIFFAGE et<br />

SANEF.<br />

Les engagements indiqués dans le<br />

présent document s’imposent à la<br />

société concessionnaire.<br />

Les mesures détaillées seront mises<br />

au point en concertation étroite avec<br />

les différents organismes ou services<br />

concernés. Les études de détail<br />

seront réalisées par la société concessionnaire<br />

qui associera la DIREN<br />

Aquitaine et les différents services<br />

déconcentrés de l’Etat selon leur<br />

compétence.<br />

L’ensemble des études environnementales<br />

seront mises à la disposition<br />

du public.<br />

■ 2.2. LES MOYENS DE CONTRÔLE<br />

Les engagements de l’Etat seront mis<br />

en œuvre par la société concessionnaire<br />

et leur réalisation sera contrôlée<br />

dans le cadre des dispositions réglementaires<br />

par :<br />

■ le comité de suivi des engagements<br />

de l’Etat, évoqué ci-après, instauré<br />

par la circulaire du 15 décembre 1992<br />

du ministère de l’équipement, du<br />

logement et des transports, relative à<br />

la conduite des grands projets nationaux<br />

d’infrastructures ;<br />

■ la mission du contrôle des concessions,<br />

organisme compétent de la<br />

direction générale des routes, qui<br />

s’assurera de la conformité de l’ouvrage,<br />

s’appuyant, si besoin est, sur les différents<br />

services de l’Etat, notamment<br />

les services du ministère de l’écologie<br />

et du développement durable<br />

(MEDD) pour les aspects environnementaux<br />

;<br />

Pendant la phase d’études détaillées<br />

et pendant les travaux, des concertations<br />

seront menées par la société concessionnaire<br />

auprès des administrations<br />

locales, des élus, des organismes<br />

socio-économiques et des associations<br />

et des riverains concernés par le projet,<br />

sous l’autorité du préfet de<br />

région, en relation avec les préfets de<br />

la Gironde, des Landes et des<br />

Pyrénées-Atlantiques.<br />

Le préfet de région créera et animera<br />

un comité de suivi des engagements<br />

de l’Etat. Celui-ci sera constitué de<br />

représentants des administrations,<br />

d’élus, de responsables socio-économiques<br />

et d’associations. La direction<br />

régionale de l'Equipement et les<br />

administrations locales assisteront le<br />

préfet en tant que de besoin.<br />

5<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.2 CADRE D’APPLICATION<br />

ET MOYENS DE CONTRÔLE<br />

Le comité de suivi veille au respect<br />

des engagements de l’Etat, tant au<br />

niveau des études de détail que des<br />

travaux. Il se réunit en formation plénière<br />

au moins quatre fois :<br />

■ une première fois pour une présentation<br />

du dossier des engagements<br />

de l’Etat et du programme de travail<br />

de la société concessionnaire ;<br />

dans le présent dossier, mais aussi<br />

sur le souci de préservation de l’environnement<br />

que devront avoir les<br />

acteurs locaux dans la zone d’influence<br />

du projet, notamment dans le cadre<br />

d’une politique partenariale de 1%<br />

«paysage et développement» et de<br />

l'aménagement foncier.●<br />

■ une deuxième fois avant que les<br />

principales dispositions de l’avantprojet<br />

autoroutier ne soient arrêtées<br />

par la société concessionnaire pour<br />

s’assurer que les engagements de<br />

l’Etat sont bien pris en compte ;<br />

■ une troisième fois dans l’année<br />

qui suit la mise en service pour la<br />

présentation du premier bilan environnemental<br />

intermédiaire afin de<br />

donner son avis sur le programme<br />

définitif du bilan final ;<br />

■ une quatrième fois à l’issue de la<br />

période d’observation (entre trois et<br />

cinq ans après la mise en service)<br />

pour la présentation du bilan économique,<br />

social et environnemental<br />

final de cette autoroute et pour émettre<br />

un avis sur les suites à y donner,<br />

notamment sur d’éventuelles mesures<br />

correctives. Ce bilan sera rendu<br />

public.<br />

Il est à noter que, le respect de certains<br />

engagements est tributaire de l’aboutissement<br />

de procédures administratives<br />

(loi sur l’eau, installation classée, autorisation<br />

administrative d’extraction...)<br />

ou d’acquisitions hors emprises.<br />

Enfin, l’optimisation de l’intégration<br />

de cette infrastructure dans son<br />

environnement repose non seulement<br />

sur le respect des engagements figurant<br />

6<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.3 PRÉSENTATION SUCCINCTE<br />

DE L’OPÉRATION<br />

La liaison Bordeaux - Pau<br />

a été inscrite comme<br />

grande liaison d’aménagement<br />

du territoire (GLAT)<br />

au schéma directeur<br />

des routes nationales approuvé<br />

par décret du 1 er avril 1992<br />

Les études préliminaires menées en<br />

1994 ont conduit à la décision ministérielle<br />

du 29 mars 1996 approuvant<br />

le fuseau du kilomètre de la liaison<br />

Langon – Pau et retenant le principe<br />

de la concession en y intégrant la<br />

déviation d’Aire-sur-l’Adour.<br />

Du fait de l’obligation réglementaire<br />

imposant la mise en concurrence de<br />

l’attribution de toute nouvelle<br />

concession d’infrastructures autoroutières,<br />

les conditions de la réalisation<br />

de cette liaison envisagées initialement<br />

ont été profondément réétudiées.<br />

Ainsi, ont été définis trois scénarios<br />

de concession fondés sur deux partis<br />

d’aménagement, l’un en tracé neuf<br />

dans le fuseau de passage défini par<br />

la décision ministérielle du 29 mars<br />

1996, l’autre en aménagement de l’itinéraire<br />

existant pour la partie entre<br />

Langon et Aire-sur-l’Adour.<br />

Les bandes de 300 mètres correspondant<br />

à ces deux partis d’aménagement<br />

ont été approuvées par décision<br />

ministérielle du 7 janvier 2002.<br />

Le comité interministériel d'aménagement<br />

et de développement du territoire<br />

(CIADT) du 18 décembre 2003 a<br />

confirmé la réalisation du projet et a<br />

chargé le ministre de l’équipement<br />

de poursuivre la procédure de mise<br />

en concession.<br />

La réalisation de ce projet poursuit<br />

plusieurs objectifs visant à assurer<br />

des fonctions complémentaires d’intérêt<br />

local, régional ou interrégional,<br />

conciliant l’attractivité du territoire, le<br />

développement économique et la<br />

cohésion régionale.<br />

Ces objectifs d’aménagement et de<br />

développement s’accompagnent<br />

d’une nécessaire amélioration des<br />

services aux usagers et tiennent<br />

compte des enjeux environnementaux.<br />

L’autoroute A 65 contribuera à l’aménagement<br />

du territoire aquitain et à<br />

l’amélioration des communications<br />

internes à la région et avec les départements<br />

voisins de Midi-Pyrénées.<br />

L’autoroute favorisera :<br />

■ le renforcement de la cohérence<br />

de l’espace régional en améliorant les<br />

synergies entre les grands équipements<br />

régionaux (ports, aéroports,<br />

hôpitaux, établissements d’enseignement<br />

et de recherche, de loisirs, de<br />

sports et de culture) ;<br />

■ le désenclavement des territoires<br />

en desservant Mont-de-Marsan, mais<br />

aussi tout l’est du département des<br />

Landes ainsi que des territoires voisins<br />

du Gers et des Hautes Pyrénées ;<br />

■ le développement économique en<br />

facilitant le maintien et l’implantation<br />

d’activités génératrices d’emplois.<br />

7<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.3 PRÉSENTATION SUCCINCTE<br />

DE L’OPÉRATION<br />

L’autoroute A 65 Langon – Pau vise une amélioration sensible de la qualité de<br />

service tant pour les usagers de la future autoroute que pour les habitants qui<br />

continueront à emprunter la route actuelle pour les déplacements locaux : :<br />

■ Plan de situation<br />

1 Une réduction significative<br />

des temps de parcours<br />

:<br />

L’autoroute doit permettre<br />

de relier Bordeaux à<br />

Pau en moins de deux<br />

heures, soit un gain de<br />

temps d’environ une<br />

heure équivalant au tiers<br />

du temps de parcours<br />

actuel.<br />

2 L’amélioration de la<br />

sécurité routière :<br />

L’amélioration de la<br />

sécurité routière pour<br />

les usagers doit permettre<br />

d’éviter une trentaine<br />

d’accidents chaque<br />

année. Les nombres de<br />

vies sauvées et de blessés<br />

évités sont respectivement<br />

estimés supérieurs<br />

à cinq et vingt par<br />

an.<br />

3 Le confort de conduite<br />

et la fluidité du trafic.<br />

Le projet vise une amélioration<br />

sensible :<br />

■ du confort de<br />

conduite des usagers<br />

par une amélioration<br />

des caractéristiques de<br />

la voie, l’aménagement<br />

d’aires de repos et de<br />

services ;<br />

■ de la fluidité du trafic<br />

pour tous les usagers y<br />

compris durant les<br />

week-ends et les périodes<br />

estivales.<br />

8<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.3 CADRE D’APPLICATION<br />

ET MOYENS DE CONTRÔLE<br />

* anciennement dénommé<br />

«centre» et référencé<br />

de la sorte dans le dossier<br />

d’enquête préalable<br />

à la DUP<br />

■ Le système d’échanges<br />

(nœuds autoroutiers et diffuseurs)<br />

Son tracé s’inscrit à l’intérieur de la<br />

bande des 300 mètres correspondant<br />

au tracé neuf, approuvée par la décision<br />

ministérielle du 7 janvier 2002.<br />

Outre les nœuds autoroutiers avec<br />

les autoroutes A64 et A62, le projet<br />

comporte, huit diffuseurs réalisés à la<br />

mise en service et deux diffuseurs<br />

différés à plus long terme dans le<br />

cadre du contrat de concession. Le<br />

dispositif d'échange est ainsi le suivant<br />

:<br />

■ les nœuds autoroutiers avec les<br />

autoroutes A64 et A62 ;<br />

■ un nœud autoroutier de raccordement<br />

à l’A62 au nord, au niveau<br />

de la commune d’Auros ;<br />

■ un nœud autoroutier de raccordement<br />

à l’A64 au sud, au niveau<br />

de la commune de Lescar ;<br />

■ les diffuseurs qui seront réalisés<br />

dès la phase de construction de l’A 65 :<br />

■ un diffuseur au niveau de la<br />

commune de Bazas ;<br />

■ un diffuseur au niveau de la<br />

commune de Captieux ;<br />

■ un diffuseur au niveau des communes<br />

de Roquefort et Arue ;<br />

■ un diffuseur au niveau descommunes<br />

de Lucbardez-et-Bargues et<br />

Gaillères (lieu-dit Le Caloy) ;<br />

■ un diffuseur nord* au niveau de<br />

la commune d’Aire-sur-l’Adour ;<br />

■ un demi-diffuseur au sud de la<br />

déviation d’Aire-sur-l’Adour ;<br />

■ un diffuseur au niveau des communes<br />

de Miramont-Sensacq et<br />

Garlin ;<br />

■ un diffuseur au niveau des communes<br />

de Thèze et Miossens-<br />

Lanusse ;<br />

■ les diffuseurs dont la réalisation<br />

interviendra d’ici la fin de la concession<br />

:<br />

■ un diffuseur au niveau de la<br />

commune de Saint-Gein (lieu-dit<br />

Les Arbouts) ;<br />

■ un diffuseur au niveau de la<br />

commune d’Uzein.<br />

Le diffuseur nord et le demi-diffuseur<br />

sud d’Aire-sur-l’Adour permettent<br />

d’assurer la gratuité pour un usage<br />

de la déviation exclusivement entre<br />

ses deux diffuseurs d’extrémité.<br />

Les études spécifiques relatives aux<br />

milieux naturels ont permis de définir<br />

douze ouvrages d’art non courants<br />

qui traverseront les cours d’eau suivants :<br />

■ le Ciron, le Retjons, le Ribarrouy, la<br />

Douze, le Corbleu, le Midou, le<br />

Ludon, le Barrouquet, le Cassagne, le<br />

Gabas, le Ruimayou et le Luy de<br />

Béarn.<br />

L’infrastructure comprend un centre<br />

d’entretien, quatre aires de repos et<br />

deux aires de service. Ces éléments<br />

annexes de l’A65 seront localisés en<br />

cohérence avec les enjeux environnementaux,<br />

notamment au droit et à<br />

proximité des cours d’eau cités cidessus.●<br />

9<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


■ Localisation<br />

des systèmes d’échange


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />

L’étude de l’autoroute A65 s’est<br />

déroulée en plusieurs étapes qui ont<br />

permis de définir progressivement les<br />

caractéristiques du projet.<br />

Le tableau ci-dessous rappelle les<br />

principales phases d’études et de<br />

décisions intervenues depuis 1993.<br />

Dates<br />

Etapes clés<br />

1992 Inscription du programme dans le schéma directeur des<br />

routes nationales (SDRN)<br />

1993 Démarrage de l’étude préliminaire du projet suite à la<br />

décision ministérielle du 29 juillet 1993<br />

20 janvier 1995 Lancement de la consultation sur les variantes de<br />

fuseaux d’études de 1000 mètres de large<br />

29 mars 1996 Décision ministérielle retenant le fuseau d’étude des<br />

1000 mètres<br />

1997 à 2001 Différentes études techniques et rencontres dans le cadre<br />

des études d’avant-projet sommaire (APS)<br />

mai - juin 2001<br />

Consultation des collectivités territoriales, chambres<br />

consulaires et associations représentatives pour la comparaison<br />

des différentes bandes de 300 mètres<br />

12 novembre 2001 Déclaration d’utilité publique des travaux d’aménagement<br />

des déviations d’Aire-sur-l’Adour et de Barcelonne-du-<br />

Gers.<br />

7 janvier 2002 Décision ministérielle d’orientation des études retenant<br />

les deux bandes de 300 mètres et décrivant la suite des<br />

procédures<br />

18 avril 2002 Décret relatif aux schémas de services collectifs de transports<br />

(SSCT) dans lesquels est inscrit le projet.<br />

Ces shémas sont aujourd’hui abrogés<br />

7 mai 2003 Publication au Journal officiel de l’Union Européenne de<br />

l’avis de publicité d’appel à candidatures pour la concession<br />

18 décembre 2003 Décision du CIADT de réalisation de l’autoroute A65 et de<br />

poursuite de la procédure de mise en concession.<br />

30 juillet 2004 Consultation des candidats concessionnaires sur le parti<br />

d’aménagement et le périmètre de concession<br />

janvier 2005<br />

Remise des propositions des candidats concessionnaires<br />

mars – avril 2005<br />

Concertation publique sur le choix du scénario de<br />

concession<br />

2 août 2005 Lancement de la 2ème phase d’appel d’offres pour la réalisation<br />

d’une autoroute à 2x2 voies, à péage, entièrement<br />

concédée<br />

14 octobre 2005 Confirmation par le comité interministériel d’aménage<br />

ment et de compétitivité des territoires (CIACT) du caractère<br />

prioritaire de ce grand projet d’infrastructure<br />

16 novembre 2005 Décision ministérielle d’approbation du dossier d’avantprojet<br />

sommaire<br />

septembre 2005 / mars 2006 Concertation inter-services de l’Etat<br />

3 avril/15 mai 2006 Enquête préalable à la déclaration d’utilité publique<br />

2 juin 2006 Communiqué de presse du ministre des transports annonçant<br />

l’engagement des négociations avec le concessionnaire<br />

11<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />

■ 4.1. PRINCIPALES ETAPES DE LA<br />

PROCEDURE<br />

Préalablement à sa déclaration d’utilité<br />

publique, le projet d’autoroute A65<br />

est passé par les différentes étapes<br />

administratives suivantes :<br />

■<br />

Enquête publique préalable<br />

■ à la déclaration d’utilité publique<br />

des travaux de construction de l’autoroute,<br />

de part et d’autre de la<br />

déviation d’Aire-sur-l’Adour ;<br />

■ au classement en autoroute de la<br />

déviation d’Aire-sur-l’Adour ;<br />

■ à la mise en compatibilité des<br />

plans locaux d’urbanisme des communes<br />

concernées par le projet.<br />

Cette enquête, qui s’est déroulée du<br />

3 avril au 15 mai 2006, a été précédée<br />

par une concertation inter-services<br />

de l’Etat. Celle-ci s’est tenue entre<br />

août 2005 et mars 2006 ; elle a permis<br />

la finalisation du projet soumis au<br />

public lors de l’enquête.<br />

■ Le décret de déclaration d’utilité<br />

publique a été soumis pour examen<br />

au Conseil d’Etat.<br />

■ 4.2. BILAN DE LA PROCEDURE<br />

4.2.1. Résultats de l’enquête préalable à la<br />

DUP :<br />

La commission d’enquête a émis un<br />

avis favorable à l’utilité publique de<br />

l’autoroute A65 entre Langon et Pau<br />

en attirant l’attention sur l’intérêt et<br />

l’importance des recommandations<br />

suivantes :<br />

a) concertation :<br />

“L’Etat devra imposer dans son<br />

cahier des charges auprès du futur<br />

concessionnaire, la mise en place de<br />

protocoles de concertation avec les<br />

élus, les riverains du tracé, et les<br />

associations représentatives. Cette<br />

concertation devra porter sur tous les<br />

sujets mis en exergue pendant<br />

l’enquête publique. La mise en œuvre<br />

devra être effective avant le lancement<br />

de l’enquête parcellaire. Un comité de<br />

suivi devra être constitué sous l’autorité<br />

de l’Etat avec le concessionnaire de<br />

façon contractuelle.”<br />

Le projet de contrat de concession<br />

prévoit que le concessionnaire<br />

procèdera, à toutes les phases de<br />

l'élaboration du projet, à des concertations,<br />

notamment avec les différents<br />

services de l'Etat, les collectivités<br />

territoriales et les organisations socioprofessionnelles.<br />

Le concessionnaire sera tenu de se<br />

conformer aux engagements pris<br />

dans le cadre de la procédure de<br />

déclaration d'utilité publique et<br />

rappelés dans le présent dossier des<br />

engagements de l’Etat figurant à l'annexe<br />

14 du contrat de concession.<br />

12<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />

Art. 17<br />

« La propriété étant<br />

un droit inviolable et<br />

sacré, nul ne peut en être privé,<br />

si ce n'est lorsque la nécessité<br />

publique, légalement constatée,<br />

l'exige évidemment, et sous la<br />

condition d'une juste et<br />

préalable indemnité. »<br />

13<br />

b) patrimoine immobilier :<br />

“L’Etat, en référence à l’article 17 cité<br />

de la Déclaration des droits de<br />

l’homme et du citoyen devra définir,<br />

dans un protocole d’accord avec le<br />

concessionnaire, les règles et les mesures<br />

à prendre par rapport aux propriétaires<br />

qui subiraient un préjudice important<br />

dû à l’infrastructure, mais qui<br />

ne seraient pas indemnisés dans un<br />

cadre réglementaire. Une cartographie<br />

des mesures des niveaux sonores<br />

à l’état initial au droit des zones<br />

urbanisées proches du tracé, permettra<br />

d’identifier avec précision les propriétés<br />

les plus vulnérables alors soumises<br />

à un traitement «au cas par cas»<br />

avec le concessionnaire.”<br />

Le concessionnaire identifiera et<br />

recensera dans le cadre de l'enquête<br />

parcellaire, l'ensemble des propriétaires,<br />

locataires et exploitants concernés<br />

par les acquisitions nécessaires à la<br />

réalisation du projet. Ces biens feront<br />

l'objet d'une acquisition amiable sur<br />

la base de l'estimation déterminée<br />

par les services des domaines. Dans<br />

l'hypothèse où un accord amiable ne<br />

serait pas obtenu, le montant sera<br />

fixé par le juge de l’expropriation.<br />

En ce qui concerne les niveaux sonores,<br />

la réglementation ne prévoit pas<br />

de telles mesures comparatives avant<br />

et après mise en service. Les études<br />

réalisées permettent de quantifier les<br />

niveaux d'ambiance sonore au regard<br />

de valeurs seuils réglementaires<br />

conduisant à la mise en oeuvre de<br />

mesures spécifiques afin de limiter les<br />

valeurs d'ambiance sonore élevées.<br />

Le concessionnaire réalisera sur la<br />

base du projet définitif les études<br />

acoustiques visant à définir les<br />

protections précises à mettre en<br />

œuvre pour respecter la réglementation<br />

en vigueur. Ces mesures seront<br />

mises au point en concertation avec<br />

les riverains concernés.<br />

Les protections à la source, de type<br />

merlon ou écran, seront privilégiées.<br />

Une attention particulière sera portée<br />

à leur conception pour leur intégration<br />

paysagère, leur nivellement, leur<br />

plantation et l'utilisation des matériaux.<br />

Dans le cas où ces protections à la<br />

source ne permettraient pas de respecter<br />

la réglementation en vigueur<br />

ou de répondre à la réalisation d'un<br />

ensemble cohérent de protections<br />

physiques au plan de l’intégration,<br />

d'autres solutions seront envisagées,<br />

comme par exemple la mise en<br />

œuvre de protections individuelles<br />

de type isolation de façade.<br />

Si malgré tout, pour certaines habitations<br />

trop proches du projet, l’isolation<br />

acoustique exigée par la réglementation<br />

en vigueur s’avérait trop<br />

difficile à mettre en œuvre, le<br />

concessionnaire pourrait alors envisager,<br />

en concertation avec les propriétaires,<br />

d’acquérir à l’amiable ces<br />

habitations.<br />

c) aménagement du territoire -<br />

diffuseurs :<br />

■ Roquefort<br />

“Pour répondre aux objectifs d’irrigation<br />

du territoire et de désenclavement<br />

du tissu actuel d’entreprises<br />

industrielles et commerciales, riche<br />

de plus de 3000 emplois, le diffuseur<br />

de Roquefort devra être réalisé dès la<br />

mise en service de l’A 65.”<br />

La réalisation du diffuseur de<br />

Roquefort a été présentée à l’enquête<br />

publique comme différée en raison<br />

de son intérêt socio-économique<br />

limité et de son coût élevé.<br />

Les études plus fines réalisées par le<br />

concessionnaire A’lienor montrent<br />

que ce diffuseur peut être réalisé dès<br />

la mise en service de l'autoroute A 65<br />

sans pénaliser les conditions économiques<br />

du projet.<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />

Le diffuseur de Roquefort sera réalisé<br />

dès la mise en service, pour répondre<br />

à cette attente, déjà exprimée lors de<br />

la concertation au printemps 2005.<br />

■ Uzein<br />

“Des études complémentaires pour<br />

définir les délais de sa mise en service<br />

seront à réaliser dès 2008 au regard<br />

de sa situation géographique dans le<br />

Nord-Ouest de l’agglomération<br />

compte-tenu :<br />

■ de l’urbanisation en forte croissance,<br />

■ de l’augmentation du trafic de<br />

l’aéroport de Pau et de ses activités<br />

connexes,<br />

■ des activités des entreprises<br />

industrielles liées au développement<br />

du pôle de compétitivité de l’aéronautique.<br />

■ de l’implantation de La Poste<br />

(20 000 m 2 - 200 emplois).”<br />

La fonctionnalité principale du diffuseur<br />

d'Uzein est de desservir l'aéroport<br />

de Pau-Uzein. Cette fonctionnalité<br />

peut avantageusement être assurée<br />

à court terme par le diffuseur de<br />

Lescar sur l'A 64, qui améliore également<br />

la desserte de l'agglomération<br />

paloise. Ce diffuseur sera réalisé dans<br />

le cadre de sa concession par la<br />

société des Autoroutes du Sud de la<br />

France, avant la mise en service de l'A 65.<br />

Il est donc nécessaire d’attendre la<br />

mise en service de l’A 65 pour apprécier<br />

le fonctionnement du système<br />

d’échanges et demander au concessionnaire<br />

A’liénor d’engager les études<br />

évoquées par la commission d'enquête.<br />

Au titre de son contrat, le<br />

concessionnaire devra néanmoins<br />

réaliser ce diffuseur au plus tard en 2030.<br />

■ Captieux<br />

“L’Etat devra prendre en compte la<br />

demande des élus de la commune en<br />

ce qui concerne le positionnement du<br />

diffuseur entre la RD 124 (route<br />

d’Escaudes) et la RD 10 (route de Giscos).<br />

Par ailleurs, un accès direct avec une<br />

voie supplémentaire à l’échangeur<br />

sera à réaliser depuis la RN 524<br />

(route de Maillas) pour capter le trafic<br />

du Gers et du nord-est des Landes,<br />

afin de sécuriser le centre de l’agglomération<br />

de Captieux.”<br />

Le projet présenté à l’enquête prévoit<br />

au niveau de Captieux une zone<br />

d'implantation offrant plusieurs possibilités<br />

de raccordement au réseau<br />

actuel, en particulier avec la RD 124<br />

et la RD 10.<br />

L'implantation d'un diffuseur<br />

connecté à la RD 124 ou à la RD 10<br />

offre la meilleure solution pour capter<br />

le trafic nord-est des Landes intéressé<br />

par une desserte au droit de<br />

Captieux.<br />

Le trafic de la RN 524, extrêmement<br />

faible et ne comportant que très peu<br />

de poids lourds, ne représente pas<br />

un enjeu de sécurité routière pour la<br />

traversée de Captieux. Il n'est donc<br />

pas prévu de créer une voirie nouvelle<br />

permettant de raccorder la RN 524 à<br />

l'échangeur.<br />

■ Garlin<br />

“Le diffuseur devra être implanté de<br />

manière à intégrer au plus près, les<br />

routes d’Arzacq et de Geaune.”<br />

Le diffuseur de Garlin se raccorde sur<br />

la RD 105 à proximité immédiate du<br />

carrefour entre Garlin, Geaune et<br />

Arzacq. Cette implantation est totalement<br />

de nature à satisfaire la recommandation<br />

de la commission d'enquête.<br />

14<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />

d) cas particuliers :<br />

■ Bostens<br />

“Au-delà de l’aspect réglementaire,<br />

toutes les mesures compensatoires<br />

liées au milieu naturel devront être<br />

prises en compte selon les engagements<br />

de l’Etat exprimés dans le<br />

mémoire en réponse du maître d’ouvrage.<br />

Les demandes particulières des élus<br />

pour l’aménagement et la valorisation<br />

des étangs des Neuf Fontaines<br />

seront réalisées par l’Etat selon les<br />

études techniques et paysagères<br />

approuvées par les deux parties.”<br />

L'insertion du projet au droit de<br />

Bostens fera l'objet de soins particuliers<br />

par le concessionnaire.<br />

La politique du «1% paysage et développement»<br />

pourra être utilisée pour<br />

la mise en valeur et l’intégration paysagère<br />

du site des Neuf Fontaines.<br />

En effet, elle constituera, pour les<br />

collectivités territoriales, une opportunité<br />

de financement par l'Etat des<br />

études et de la réalisation du projet<br />

d'aménagement du site des Neuf<br />

Fontaines au-delà de la stricte<br />

emprise autoroutière.<br />

■ Claracq<br />

“Compte tenu des précisions apportées<br />

dans le mémoire en réponse du<br />

maître d’ouvrage, la solution de la<br />

tranchée ouverte avec des murs de<br />

soutènement de hauteur convenable<br />

semble préférable à la tranchée couverte.<br />

L’aspect paysager sera particulièrement<br />

étudié en concertation avec les<br />

riverains, notamment dans le quartier<br />

de l’Officier.”<br />

Le site des coteaux de Claracq et de<br />

la vallée du Gabas constitue un enjeu<br />

important du projet en matière d’insertion<br />

paysagère.<br />

L’Etat fixe comme objectifs au concessionnaire<br />

de réduire l’ouverture de la<br />

tranchée ouverte, de limiter l’impact<br />

sur les habitations et de porter une<br />

attention particulière à l’insertion paysagère<br />

pour limiter l’effet visuel de<br />

coupure, tout en respectant le principe<br />

de rétablissement de la voirie<br />

locale au droit de son axe actuel.<br />

Le concessionnaire devra mettre au<br />

point, en concertation avec les élus<br />

et les riverains, une solution qui<br />

réponde en particulier, d’une part, au<br />

principe d’insertion paysagère, en<br />

visant à limiter les impacts sur les<br />

parcelles environnantes et l’effet<br />

visuel de coupure et, d’autre part,<br />

aux conditions de rétablissement de<br />

la voirie locale en lieu et place.<br />

e) Agriculture - élevage :<br />

“Outre les accords de principe apportés<br />

par le maître d’ouvrage, le passage<br />

du tracé au droit des zones d’exploitation<br />

et d’élevage fera l’objet d’une<br />

attention toute particulière.<br />

En dehors des commissions d’aménagement<br />

foncier, l’Etat devra prendre<br />

en compte les mesures adaptées aux<br />

impacts du projet sur les agricultures<br />

biologiques et sous contrats.”<br />

Lors des études d’avant-projet autoroutier,<br />

le concessionnaire s'attachera<br />

à concevoir le projet définitif en<br />

concertation avec les chambres<br />

d'agriculture et les professionnels,<br />

notamment les exploitants relevant<br />

d'une activité en agriculture biologique,<br />

dans le respect de la réglementation.<br />

15<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />

f) Captages d’eau potable :<br />

“L’Etat devra imposer au concessionnaire<br />

de respecter rigoureusement les<br />

prescriptions techniques de la direction<br />

départementale des affaires sanitaires<br />

et sociales liées en particulier au périmètre<br />

de protection des captages<br />

d’eau potable.”<br />

Trois sites de captages sont concernés :<br />

Siran, Bernos-Beaulac et les Arbouts.<br />

La recommandation fait l'objet de<br />

prescriptions particulières dans le<br />

contrat de concession pour la protection<br />

de la ressource en eau. La préservation<br />

de la ressource en eau s’imposera<br />

au concessionnaire au travers<br />

des demandes d’autorisation administrative<br />

qu’il soumettra au titre de<br />

la loi sur l’eau.<br />

g) Axe actuel Langon - Pau :<br />

“La commission d’enquête rappelle les<br />

devoirs de l’Etat pour la maintenance<br />

et l’élimination des zones accidentogènes<br />

de l’axe actuel Pau-Langon.”<br />

Outre l’autoroute A65, l'objectif de<br />

sécurité routière concerne la totalité<br />

du réseau secondaire.<br />

Chaque gestionnaire de réseau mettra<br />

en œuvre les conditions réglementaires<br />

de sécurité routière, adaptées à la<br />

nouvelle vocation de trafic de proximité<br />

de l'actuel itinéraire : l'Etat entre<br />

Langon et Captieux (itinéraire à<br />

grand gabarit), les conseils généraux<br />

des départements de la Gironde, des<br />

Landes et des Pyrénées-Atlantiques<br />

au sud de Captieux.<br />

■ 4.3. PRESENTATION DE LA PRO-<br />

CEDURE APRES LA DECLARATION<br />

D’UTILITE PUBLIQUE (DUP) :<br />

4.3.1. L’avant-projet autoroutier (APA)<br />

La société concessionnaire engagera<br />

sous sa propre responsabilité les études<br />

de détail nécessaires au calage<br />

précis du projet.<br />

La recherche du tracé définitif tiendra<br />

compte, dans toute la mesure du<br />

possible, des avis des collectivités<br />

territoriales dont le territoire est<br />

concerné et des observations formulées<br />

par la commission d’enquête et<br />

les services de l’Etat.<br />

Les mesures concernant l’environnement<br />

seront mises en oeuvre en<br />

concertation notamment avec les<br />

communes concernées, les collectivités<br />

gestionnaires des voies rétablies<br />

ou raccordées, et en tant que de<br />

besoin, avec les riverains de la future<br />

autoroute, les associations ou organismes<br />

représentatifs d’intérêts professionnels,<br />

culturels ou économiques,<br />

les services déconcentrés de<br />

l’Etat et ses établissements publics,<br />

notamment : direction régionale de<br />

l’environnement (DIREN), direction<br />

régionale de l’industrie, de la recherche<br />

et de l’environnement (DRIRE),<br />

direction régionale de l’agriculture et<br />

de la forêt (DRAF), direction régionale<br />

des affaires culturelles (DRAC),<br />

directions départementales de l’équipement<br />

(DDE), directions départementales<br />

de l’agriculture et de la forêt<br />

(DDAF), services départementaux de<br />

l’architecture et du patrimoine<br />

(SDAP), directions départementales<br />

des affaires sanitaires et sociales<br />

(DDASS), Office national de la chasse<br />

et de la faune sauvage (ONCFS),<br />

Conseil supérieur de la pêche (CSP).<br />

16<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />

4.3.2. L’enquête parcellaire<br />

Le calage précis du projet permettra<br />

de déterminer l’emprise de l’autoroute,<br />

et sera suivi des enquêtes parcellaires<br />

organisées par les préfets<br />

concernés : elles définiront exactement<br />

les terrains nécessaires à l’exécution<br />

des travaux, et permettront<br />

aux intéressés (propriétaires ou<br />

exploitants) de faire valoir leurs<br />

droits.<br />

4.3.3. La procédure d’acquisition foncière<br />

Indépendamment des accords amiables<br />

qui pourront intervenir en vue<br />

de la cession des parcelles nécessaires<br />

à l’exécution des travaux, la procédure<br />

d’expropriation sera conduite<br />

conformément au code de l’expropriation<br />

pour cause d’utilité publique.<br />

4.3.4. Les procédures complémentaires<br />

La déclaration d’utilité publique prévoit<br />

la possibilité d’engager une procédure<br />

d’aménagement foncier<br />

(conformément à la loi n° 2005-157<br />

du 23 février 2005) pour remédier<br />

aux dommages créés par la réalisation<br />

des travaux en cause sur les<br />

exploitations agricoles dans les<br />

conditions prévues aux articles L.112-3,<br />

L.123-24 à L.123-26, L.352-1 et R.123-<br />

30 et suivants du code rural.<br />

Dans le cadre des études de détail du<br />

projet à réaliser par la société concessionnaire,<br />

d’autres procédures peuvent<br />

également être rendues nécessaires,<br />

par exemple l’ouverture d’enquêtes<br />

hydrauliques comportant une<br />

évaluation des impacts du projet sur<br />

l’eau (loi du 3 janvier 1992 et ses articles<br />

L.214-1 à L.214-11 du code de<br />

l’environnement et les décrets n° 93-742<br />

et 93-743 du 29 mars 1993 pris<br />

pour son application) ou les autorisations<br />

de défrichement (articles L.311-<br />

1 et L.311-2 du code forestier notamment).<br />

A ce stade des études, les besoins ou<br />

les excédents en matériaux pour la<br />

construction de l’ouvrage pourront<br />

être exactement évalués et les projets<br />

éventuels d’ouverture de zones d’emprunts<br />

ou de zones de dépôts feront<br />

l’objet, le moment venu, d’une procédure<br />

spécifique d’autorisation conformément<br />

aux dispositions de l’arrêté<br />

du 22 septembre 1994 relatif aux installations<br />

de carrières et au décret<br />

n°95-696 du 9 mai 1995 relatif à l’ouverture<br />

des travaux miniers.<br />

4.3.5. Le bilan socio-économique et<br />

environnemental<br />

La loi n° 82-1153 du 30 décembre<br />

1982 d'orientation des transports<br />

intérieurs (LOTI) prévoit la production<br />

de bilans socio-économiques et<br />

environnementaux 3 à 5 ans après la<br />

mise en service des grandes infrastructures<br />

de transport.<br />

L'objectif d'un bilan est d'analyser et<br />

d'expliquer les écarts entre les prévisions<br />

du dossier d’enquête préalable<br />

à la déclaration d'utilité publique<br />

(DUP), document ayant fait l’objet<br />

d’une communication au public, et<br />

les observations réelles après la mise<br />

en service de l'infrastructure.<br />

Le bilan LOTI ne se substitue pas aux<br />

études environnementales qui doivent<br />

être produites dans le cadre du<br />

contrôle de l'Etat, des comités de suivis,<br />

des réglementations nationales<br />

spécifiques (loi sur l'eau, sur l'air…)<br />

ou des réglementations européennes.<br />

Il ne se substitue pas non plus aux<br />

différents travaux qui peuvent être<br />

17<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


A - GÉNÉRALITÉS<br />

A.4 ETAPES DE LA PROCEDURE<br />

menés dans le cadre d'observatoires<br />

ou de programmes de recherches.<br />

Il consiste en une évaluation des<br />

effets de l'infrastructure à un moment<br />

donné. Il ne doit pas être confondu<br />

avec les procédures de suivis environnementaux<br />

des effets de l'infrastructure<br />

qui seront conduites par ailleurs.<br />

Par contre, dans la mesure où<br />

ils sont antérieurs, les résultats de ces<br />

suivis peuvent être valablement<br />

exploités et faire partie du bilan.<br />

Le bilan LOTI sera établi par la<br />

société concessionnaire qui doit<br />

organiser la collecte des informations.<br />

En raison du décalage temporel<br />

entre les études d’avant-projet<br />

autoroutier et la réalisation des<br />

bilans, une attention particulière sera<br />

portée à l'archivage de l'ensemble<br />

des dossiers, y compris ceux ayant<br />

servi de base à l'évaluation initiale.<br />

Compte tenu du délai important qui<br />

existe souvent entre l’enquête publique<br />

et la mise en service et du caractère<br />

évolutif de certaines données,<br />

l’organisation du recueil des données<br />

nécessaires pour établir ces bilans<br />

doit s’envisager dès la fin les études<br />

de projet, pour un démarrage effectif<br />

soit avant les travaux (lorsqu’un état<br />

zéro est demandé), soit pendant les<br />

travaux ou encore dès la mise en service<br />

pour réaliser les bilans intermédiaires<br />

et finaux.<br />

5. Les modifications apportées au projet<br />

Une seule modification est intervenue<br />

suite à l’enquête publique :<br />

l’échangeur de Roquefort initialement<br />

prévu différé sera réalisé pour<br />

la mise en service de l’A65.●<br />

18<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

Les engagements pris par l’Etat sont présentés, thème par<br />

thème, en distinguant les engagements de portée générale,<br />

et éventuellement, les engagements localisés.<br />

B.1 CADRE ET QUALITE DE VIE DE<br />

LA POPULATION<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

■ Le bâti et l’urbanisme<br />

Les propriétaires des bâtiments dont<br />

l’acquisition s’avèrera nécessaire<br />

pour la réalisation du projet, et qui<br />

seront mentionnés à l’enquête parcellaire,<br />

seront indemnisés dans le<br />

cadre des dispositions prévues par le<br />

code de l’expropriation.<br />

L’indemnisation résultera, selon le<br />

cas, d’un accord amiable, d’un protocole<br />

établi avec la société concessionnaire<br />

ou d’un montant déterminé<br />

par le juge d’expropriation.<br />

Si pour certaines habitations trop<br />

proches du projet, l’isolation acoustique,<br />

exigée par la réglementation en<br />

vigueur s’avérait trop difficile a mettre<br />

en œuvre, la société concessionnaire<br />

pourrait alors envisager, en<br />

concertation avec les propriétaires,<br />

d’acquérir ces habitations à l’amiable.<br />

La mise en compatibilité des plans<br />

locaux d’urbanisme (PLU) avec l’A65<br />

a été réalisée.<br />

La société concessionnaire poursuivra<br />

les concertations avec les collectivités<br />

locales afin d’inscrire l’aménagement<br />

autoroutier dans une<br />

réflexion globale cohérente avec les<br />

plans et projets d’urbanisme et les<br />

politiques locales.<br />

■ Les activités humaines<br />

L’expropriation de l’activité artisanale<br />

ou commerciale sera traitée au cas<br />

par cas. Deux cas sont envisageables :<br />

■ soit l’exploitant souhaite poursuivre<br />

son activité : dans ce cas, la<br />

société concessionnaire prendra en<br />

charge tous les frais de réinstallation<br />

à l’identique ainsi que les indemnités<br />

correspondant aux pertes d’activités<br />

durant la période de transfert, évaluées<br />

par les services fiscaux des<br />

Domaines. La démarche de recherche<br />

d’un nouveau site se fera soit<br />

directement par l’exploitant, soit par<br />

la société concessionnaire ;<br />

■ soit l’exploitant souhaite cesser<br />

son activité : ce type de situation,<br />

plus délicat, doit être analysé finement,<br />

au cas par cas, par les services<br />

fiscaux. Dans le cas d’un commerce<br />

par exemple, les indemnités correspondront<br />

à la valeur du fond de<br />

commerce auxquelles peuvent<br />

s’ajouter des indemnités accessoires<br />

(ex : matériel non revendable).<br />

Lors des études d’avant-projet autoroutier,<br />

la société concessionnaire, en<br />

relation avec les chefs d’entreprise et<br />

partenaires concernés (collectivités<br />

territoriales, organismes socio-professionnels<br />

et chambres consulaires),<br />

recherchera des solutions pour perturber<br />

le moins possible l’activité des<br />

entreprises et l’activité économique<br />

des communes.<br />

■ La qualité de vie<br />

■<br />

Les itinéraires pédestres et équestres<br />

Les principaux itinéraires de randonnée<br />

seront rétablis au droit des zones<br />

interceptées. Un réaménagement du<br />

parcours du chemin de Saint-<br />

Jacques-de-Compostelle sera proposé.<br />

Le détail des aménagements sera<br />

défini en concertation avec les collectivités<br />

territoriales ou organismes<br />

concernés.<br />

19<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


Engagements<br />

de portée générale<br />

B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.1 CADRE ET QUALITE DE VIE DE<br />

LA POPULATION<br />

■<br />

La chasse et la pêche<br />

Une convention sera établie entre la<br />

société concessionnaire, les fédérations<br />

de chasseurs et l’office national<br />

de la chasse et de la faune sauvage<br />

(ONCFS).<br />

Elle prévoira notamment un suivi des<br />

effets du projet (efficacité des passages<br />

réalisés, suivi des populations de<br />

grand gibier, évolution de la population<br />

pratiquant la chasse…) réalisé<br />

par les fédérations de chasseurs, sur<br />

des financements de la société<br />

concessionnaire.<br />

Lors des travaux, la dérivation des<br />

cours d’eau sera évitée au maximum.<br />

Si cela n’est pas possible, des pêches<br />

de sauvetage préalables seront réalisées<br />

en accord avec le Conseil supérieur<br />

de la pêche (CSP).<br />

Une indemnisation des droits de<br />

pêche aux associations locales sera<br />

effectuée sur la base d’un protocole<br />

d’accord.<br />

■ Le rétablissement des voies de<br />

communications<br />

Les principales mesures consistent à<br />

rétablir l’ensemble des voies de communications<br />

traversées par l’infrastructure<br />

soit par un ouvrage de rétablissement<br />

(au-dessous ou au-dessus<br />

de l’infrastructure nouvelle), soit par<br />

un itinéraire de rabattement vers un<br />

ouvrage de rétablissement.<br />

Les voiries principales (routes nationales<br />

et routes départementales) coupées<br />

par le projet seront rétablies sur<br />

place ou à proximité immédiate, ou,<br />

le cas échéant, rabattues.<br />

La voirie locale sera rétablie ou rabattue<br />

en concertation avec les gestionnaires<br />

concernés (communes). Les<br />

accès aux parcelles seront notamment<br />

systématiquement assurés et le<br />

rétablissement de chemins d’intérêt<br />

patrimonial également assuré. Les<br />

gabarits des rétablissements de communications<br />

seront précisés lors des<br />

études d’avant-projet autoroutier, en<br />

concertation avec les gestionnaires<br />

des voies .<br />

Il est nécessaire de maintenir des<br />

dégagements suffisants sous les<br />

ouvrages d’art, ainsi que sur les raccordements<br />

franchissant les voies ferrées<br />

existantes, afin de maintenir les<br />

gabarits ferroviaires de circulation<br />

maximum sur ces axes ferrés.<br />

De plus, les ouvrages publics coupant<br />

la D 932, la D 934 et la N 134 ne<br />

devront pas compromettre la circulation<br />

routière des véhicules exceptionnels<br />

militaires.<br />

Une convention entre la société<br />

concessionnaire et les gestionnaires<br />

concernés sera passée pour définir<br />

les responsabilités des intervenants,<br />

les modalités techniques (gabarit<br />

notamment), administratives et financières<br />

de construction et de gestion<br />

ultérieure des ouvrages.<br />

■ Les réseaux<br />

Les entreprises chargées de la réalisation<br />

des travaux effectueront, conformément<br />

à la réglementation, une<br />

déclaration d’intention de commencer<br />

les travaux dans toutes les communes<br />

concernées.<br />

La mise au point de l’avant-projet<br />

autoroutier sera réalisée en étroite<br />

liaison avec l’ensemble des gestionnaires<br />

des réseaux (RTE, TIGF, EDF,<br />

France Telecom, syndicats d’alimen-<br />

20<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


Engagements<br />

de portée générale<br />

B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.1 CADRE ET QUALITE DE VIE DE<br />

LA POPULATION<br />

tation des eaux, etc…) afin de déterminer<br />

précisément les modalités de<br />

maintien ou de déplacement des<br />

réseaux concernés.<br />

La concertation sera notamment<br />

importante avec les gestionnaires des<br />

gazoducs compte tenu des enjeux et<br />

risques spécifiques en la matière.<br />

Une convention entre la société<br />

concessionnaire et les gestionnaires des<br />

réseaux concernés sera passée pour<br />

définir les responsabilités des intervenants,<br />

les modalités techniques, administratives<br />

et financières des déplacements<br />

des réseaux dont le coût incombera<br />

à la société concessionnaire.●<br />

21<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.2 LE BRUIT<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

Dans l’ensemble, le projet s’inscrit<br />

dans une ambiance sonore modérée.<br />

Il sera fait application des dispositions<br />

de la « loi bruit » du 31 décembre<br />

1992 et de ses textes d’application,<br />

(art. L.571-1 et suivants du code<br />

de l’environnement), notamment de<br />

l’arrêté du 5 mai 1995. Pour cette<br />

étude la réglementation impose de<br />

ne pas dépasser, pour l’habitat identifié<br />

en zone d’ambiance modérée,<br />

un niveau de bruit de 55 décibels (A)<br />

LAEQ entre 22h00 et 6h00 et 60 décibels<br />

(A) entre 6h00 et 22h00. Ces seuils de<br />

bruit correspondent uniquement à la<br />

contribution de l’autoroute A65.<br />

Les études d’avant-projet autoroutier<br />

comporteront une étude acoustique<br />

détaillée sur la base du projet géométrique<br />

définitif. Elle définira exactement<br />

la nécessité et la nature des<br />

protections à mettre en place :<br />

■ protections acoustiques d’ensemble<br />

qui permettront de contenir les<br />

niveaux de bruit directement à la<br />

source par l’intermédiaire d’un écran<br />

ou d’une butte de terre établis en<br />

bord de plate-forme de l’autoroute<br />

(protection active) ou d’un abaissement<br />

du profil en long de l’autoroute ;<br />

■ protections acoustiques individuelles<br />

qui permettront de réduire<br />

les niveaux de bruit en intervenant<br />

directement sur les habitations par<br />

une isolation des ouvertures des<br />

façades exposées au bruit (protection<br />

passive). Le choix des protections à<br />

mettre en œuvre sera fonction de la<br />

configuration du site, des caractéristiques<br />

géométriques de l’autoroute, du<br />

nombre, de la disposition et de la<br />

nature des constructions à protéger.<br />

La préférence sera donnée à la protection<br />

à la source, chaque fois<br />

qu’elle est techniquement et esthétiquement<br />

adaptée et d’un coût proportionné<br />

à l’objectif visé.<br />

Par ailleurs, le recours à des merlons<br />

de terre sera recherché préférentiellement<br />

à des écrans minces.<br />

Si pour certaines habitations trop<br />

proches du projet, l’isolation acoustique<br />

exigée par la réglementation en<br />

vigueur s’avérait trop difficile à mettre<br />

en œuvre, la société concessionnaire<br />

pourrait alors envisager, en concertation<br />

avec les propriétaires, d’acquérir<br />

ces habitations.<br />

La vérification des niveaux sonores<br />

obtenus après mise en service de<br />

l’A65 sera faite dans le cadre du bilan<br />

environnemental.<br />

La conception des ouvrages liés au<br />

bruit devra s’insérer dans une démarche<br />

de valorisation architecturale et<br />

paysagère du projet et en relation<br />

avec les riverains concernés.●<br />

22<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.3 AGRICULTURE<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

■ La consommation de terres<br />

agricoles et d’espaces boisés<br />

Lors de la définition des emprises<br />

foncières du projet, qui seront soumises<br />

préalablement à enquête parcellaire,<br />

un soin particulier sera apporté, en<br />

concertation avec les propriétaires et<br />

exploitants concernés, pour limiter<br />

les emprises sur les parcelles agricoles<br />

et éviter de créer des «lambeaux» de<br />

parcelles ou des délaissés difficilement<br />

exploitables ou peu accessibles.<br />

Des protocoles d’accord seront négociés<br />

entre la société concessionnaire,<br />

les organisations professionnelles<br />

agricoles et les exploitants, sur les<br />

conditions de versement des indemnités<br />

destinées à réparer les préjudices<br />

pouvant être causés aux propriétaires<br />

agricoles ou sylvicoles par le<br />

projet.<br />

Les protocoles ont pour objet de<br />

fixer, par département, un cadre<br />

contractuel aux indemnisations des<br />

préjudices subis, d’une part par les<br />

propriétaires fonciers de terrains à<br />

usage agricole, et d’autre part par les<br />

exploitants agricoles, lorsque l’acquisition<br />

desdits terrains est nécessaire à<br />

la réalisation du projet déclaré d’utilité<br />

publique.<br />

En cas de désaccord entre les parties,<br />

le montant de l’indemnité sera arrété<br />

par le juge de l’expropriation.<br />

■ L’aménagement foncier<br />

Sous l’égide des conseils généraux,<br />

les procédures d’aménagement foncier<br />

seront engagées dans les communes<br />

concernées conformément loi<br />

n° 2005-157 du 23 février 2005 relative<br />

au développement des territoires<br />

ruraux et à son décret d’application<br />

n° 2006-394 du 30 mars 2006. Les<br />

commissions communales ou intercommunales<br />

d’aménagement foncier<br />

se prononceront sur l’opportunité de<br />

l'aménagement et les responsables<br />

de tous les organismes agricoles et<br />

les agriculteurs concernés seront<br />

invités à y collaborer.<br />

Il sera fait application des dispositions<br />

réglementaires prévues aux articles<br />

L.123-24 à L.351-1, R.123-30 à<br />

R.123-38 et R.352-1 et suivants du<br />

code rural.<br />

Dans la procédure de maîtrise des<br />

sols nécessaire au projet, trois cas<br />

peuvent se présenter :<br />

■ un aménagement foncier est<br />

décidé avec inclusion d’emprise dans<br />

le périmètre perturbé. Dans ce cas,<br />

l’association foncière d’aménagement<br />

foncier, alors constituée, devient l’interlocuteur<br />

de la société concessionnaire<br />

de l’autoroute pour l’acquisition<br />

de l’emprise ;<br />

■ un aménagement foncier est<br />

décidé avec exclusion d’emprise. Il y<br />

aura alors des négociations directes<br />

avec chaque propriétaire et exploitant<br />

situé dans l’emprise, le réaménagement<br />

foncier s’effectuant de part et<br />

d’autre du projet dans la limite du<br />

périmètre perturbé ;<br />

■ il n’y a pas d’aménagement foncier.<br />

Des négociations directes seront<br />

alors engagées avec chaque propriétaire<br />

et exploitant.<br />

Pour chaque cas où elle prendra possession<br />

des terrains avant la fin des<br />

opérations d’aménagement foncier, la<br />

société concessionnaire versera des<br />

indemnités de privation de jouissance<br />

aux ayants droits. En outre,<br />

elle participera financièrement aux<br />

23<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.3 AGRICULTURE<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

opérations d’aménagement foncier et<br />

à leurs travaux connexes dans les<br />

périmètres dits perturbés.<br />

C’est la commission communale ou<br />

intercommunale d’aménagement foncier<br />

qui décidera s’il y a ou non un<br />

aménagement foncier, et optera, le<br />

cas échéant, pour l’inclusion ou l’exclusion<br />

de l’emprise de l’autoroute<br />

dans le périmètre concerné.<br />

Les modalités de l’aménagement foncier<br />

prendront en compte les éléments<br />

qui présentent un intérêt du<br />

point de vue paysager ou écologique,<br />

notamment dans les zones<br />

humides, ainsi que des mesures en<br />

faveur de l’environnement (plantation<br />

de haies par exemple).<br />

Dans ce but, la société concessionnaire<br />

mettra à la disposition des<br />

conseils généraux et des commissions<br />

d’aménagement foncier, les<br />

études d’environnement réalisées<br />

dans le cadre de l’avant-projet autoroutier<br />

et les informera des dispositions<br />

prises pour le projet afin que<br />

les enjeux environnementaux soient<br />

intégrés dans les procédures d’aménagement<br />

foncier.<br />

Le bilan environnemental que la<br />

société concessionnaire établira en<br />

fin de projet devra comporter une<br />

analyse du respect des objectifs environnementaux.<br />

■ Les bâtiments agricoles<br />

A l’issue des études de définition des<br />

emprises foncières du projet, les bâtiments<br />

agricoles qui devront être<br />

acquis le seront selon la même procédure<br />

que les terres : protocoles<br />

d’accord et, le cas échéant, intervention<br />

du juge de l’expropriation.<br />

■ Les réseaux d’irrigation et de<br />

drainage<br />

Les réseaux d’irrigation et de drainage<br />

régulièrement autorisés et interceptés<br />

par le projet seront rétablis de<br />

manière à offrir une fonctionnalité<br />

identique à l’actuelle et adaptée au<br />

contexte parcellaire et d’exploitation<br />

nouveau des cultures ou alors indemnisés<br />

à la demande du propriétaire.<br />

Une étude détaillée des modalités de<br />

maintien ou de déplacement des<br />

réseaux sera effectuée par la société<br />

concessionnaire en concertation avec<br />

les organismes gestionnaires.<br />

Dans le cas d’un équipement lourd<br />

de type pivot, son déplacement sera<br />

envisagé en concertation avec l’exploitant<br />

concerné.<br />

■ Le rétablissement des chemins<br />

agricoles<br />

Ces mesures visent à limiter les allongements<br />

de parcours et à désenclaver<br />

les parcelles.<br />

Les rétablissements de voiries nationales,<br />

départementales et communales<br />

permettront le passage des engins<br />

adéquats pour les nouveaux usages<br />

parcellaires.<br />

Les gênes occasionnées par les travaux<br />

devront être très limitées et les<br />

cheminements devront rester assurés<br />

afin de permettre la circulation des<br />

engins agricoles et des animaux.<br />

La destruction de clôtures pour<br />

les besoins de chantier devra être<br />

limitée et surveillée afin d’éviter la<br />

divagation du bétail et les risques<br />

d’accidents.<br />

24<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.3 AGRICULTURE<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

Les passages agricoles spécifiques<br />

seront plutôt destinés à rétablir les<br />

mouvements quotidiens nécessaires<br />

au fonctionnement d’une exploitation<br />

(tracteur, bétail…). Leur dimensionnement<br />

tiendra compte du gabarit des<br />

engins d’exploitation les empruntant.<br />

Ces ouvrages de franchissement spécifiquement<br />

agricoles sont envisagés<br />

par la société concessionnaire en<br />

concertation avec les collectivités<br />

locales et les exploitants concernés.<br />

Compte tenu de l’évolution possible<br />

de la structure des exploitations dans<br />

les années à venir, de la réalisation<br />

effective ou non des réaménagements<br />

fonciers, l’emplacement exact<br />

de ces rétablissements sera étudié au<br />

stade de l’avant-projet autoroutier,<br />

après concertation locale avec les<br />

organisations professionnelles agricoles<br />

et en fonction des modalités de<br />

réorganisation du parcellaire adoptées.<br />

Engagements<br />

spécifiques<br />

Les études menées depuis le stade<br />

des études préliminaires ont permis,<br />

par une analyse hiérarchisée et progressive<br />

des enjeux, d’éviter ou de<br />

limiter la traversée des zones viticoles,<br />

en particulier en Gironde.<br />

Lors de la définition du projet définitif<br />

au stade de l’avant-projet autoroutier,<br />

les parcelles viticoles en production<br />

ou en appellation (délimitée au<br />

parcellaire) seront évitées autant que<br />

possible.<br />

En ce qui concerne les parcelles en<br />

production, agréées pour le maïs<br />

semence, deux dispositions seront<br />

examinées :<br />

■ un réaménagement foncier<br />

approprié permettant de conserver le<br />

potentiel de production,<br />

■ une indemnisation spécifique<br />

versée aux producteurs, tenant<br />

compte d’une éventuelle obligation<br />

d’arrêt de la production de maïs<br />

semence (la plus-value associée à ce<br />

type de production sera évaluée).<br />

Spécificité des parcelles de maïs :<br />

Compte tenu des règles strictes d’isolement<br />

auxquelles doivent obéir ces<br />

zones, le concessionnaire portera<br />

une attention particulière aux modalités<br />

de réalisation des travaux de terrassement<br />

et prendra les mesures de<br />

précaution nécessaire, en concertation<br />

avec la profession agricole et les<br />

DDAF afin d’éviter des mélanges de<br />

semences.●<br />

25<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.4 SYLVICULTURE<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

L’atténuation des impacts sur le<br />

milieu forestier sera fondée sur le<br />

respect des principes suivants :<br />

■ limitation des effets d’emprise et<br />

de coupure en implantant, autant<br />

que faire se peut, le tracé de telle<br />

sorte que la limite de l’emprise soit<br />

située à faible distance à l’extérieur<br />

de la lisière ;<br />

■ interdiction de toute aire annexe<br />

ou services en milieu forestier de<br />

valeur productive en dehors des<br />

zones de diffuseur ;<br />

■ rétablissement des dessertes<br />

forestières nécessaires en concertation<br />

avec les acteurs concernés et<br />

dans le respect des dossiers de<br />

défense de la forêt contre les incendies<br />

(DFCI);<br />

■ renforcement des nouvelles lisières<br />

forestières par des plantations, si<br />

l’intérêt sylvicole le justifie, et en<br />

accord avec les services compétents<br />

ou les propriétaires ;<br />

■ exploitation préalablement aux<br />

terrassements des parcelles boisées<br />

situées dans les emprises de l’autoroute,<br />

en accord avec les propriétaires<br />

forestiers, et favoriser par là<br />

même un programme de reconstitution<br />

de nouvelles lisières ;<br />

■ délimitation, et d’une façon<br />

stricte, des emprises autoroutières de<br />

manière à protéger la végétation riveraine<br />

des engins de chantier, des pollutions<br />

et des feux ;<br />

■ dédommagement des pertes de<br />

fonds et de production forestière<br />

selon les procédures en vigueur.<br />

La société concessionnaire facilitera<br />

la réorganisation des exploitations<br />

forestières par des échanges de parcelles<br />

et des dessertes forestières.<br />

Pour compenser les atteintes les plus<br />

importantes, des boisements de compensation<br />

pourront être effectués si<br />

les conditions parcellaires et foncières<br />

le permettent. Elles devront être<br />

identifiées lors des procédures<br />

d’aménagement foncier.<br />

Les bois situés dans l’emprise des travaux<br />

de l’autoroute seront achetés<br />

sur pied. Les parcelles correspondantes<br />

seront, dans la mesure du possible,<br />

exploitées avant construction de<br />

l’autoroute<br />

L’aménagement forestier sera réalisé<br />

dans le cadre des procédures d’aménagement<br />

foncier prévues par les<br />

textes en vigueur.<br />

■ Le rétablissement des chemins<br />

sylvicoles<br />

Il a pour objet de faciliter l’exploitation<br />

forestière par la limitation des<br />

allongements de parcours et le désenclavement<br />

des parcelles.<br />

Les rétablissements de ces chemins<br />

permettront le passage des engins<br />

adéquats pour les nouveaux usages<br />

parcellaires.<br />

Les passages sylvicoles spécifiques,<br />

seront principalement destinés à permettre<br />

les mouvements quotidiens<br />

nécessaires au fonctionnement des<br />

exploitations. Leur dimensionnement<br />

tiendra compte du gabarit des engins<br />

d’exploitation les empruntant (en<br />

particulier dans le cas des grumiers).<br />

Ces ouvrages de franchissement spécifiquement<br />

sylvicoles seront réalisés<br />

par la société concessionnaire en<br />

concertation avec les collectivités<br />

locales, la DFCI et les exploitants<br />

concernés.<br />

26<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.4 SYLVICULTURE<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

Compte tenu de l’évolution possible<br />

de la structure des exploitations dans<br />

les années à venir, de la réalisation<br />

effective ou non des aménagements<br />

fonciers, les emplacements exacts de<br />

ces rétablissements seront arrêtés au<br />

stade de l’avant-projet autoroutier<br />

réalisé par la société concessionnaire,<br />

après concertation locale avec les<br />

organisations professionnelles sylvicoles<br />

et en fonction des modalités de<br />

réorganisation du parcellaire adoptées.●<br />

27<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


Engagements<br />

de portée générale<br />

B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />

SUPERFICIELLES<br />

■ Les écoulements souterrains<br />

Des études hydrogéologiques détaillées<br />

seront menées par la société<br />

concessionnaire, dans le cadre de<br />

l’avant-projet autoroutier lors de la<br />

définition du projet définitif, afin d’évaluer<br />

précisément les effets du projet.<br />

Le profil en long de l’autoroute sera<br />

calé, autant que possible, au-dessus<br />

du terrain naturel de manière à limiter<br />

les risques d’impact sur les écoulements<br />

souterrains.<br />

Les différents puits et sources feront<br />

l’objet d’un recensement exhaustif<br />

des prélèvements. La société concessionnaire<br />

devra maintenir les puits et<br />

les sources pendant et après les travaux.<br />

Si cela n’était pas possible, deux<br />

solutions seront envisagées :<br />

■ l’indemnisation des propriétaires ;<br />

■ la restitution de la ressource par<br />

un puits de substitution.<br />

■ Les écoulements superficiels<br />

Les rétablissements des écoulements<br />

naturels seront conçus dans le respect<br />

de la réglementation en vigueur<br />

et adaptés aux enjeux identifiés. Ils<br />

doivent répondre aux objectifs suivants :<br />

■ garantir la sécurité des usagers et<br />

la pérennité des ouvrages ;<br />

■ ne pas aggraver les inondations ;<br />

■ limiter les phénomènes d’érosion<br />

et d’atterrissement ;<br />

■ respecter les milieux aquatiques<br />

et les zones humides ;<br />

■ respecter la faune, la flore et les<br />

enjeux environnementaux en général.<br />

■ Les études hydrauliques<br />

Des études hydrauliques détaillées<br />

seront menées dans le cadre de<br />

l’avant-projet autoroutier, lors de la<br />

définition précise du projet. Elles<br />

permettront d’affiner les connaissances<br />

sur les milieux traversés par le<br />

projet et feront l’objet d’une présentation<br />

détaillée dans le cadre de la<br />

procédure administrative spécifique<br />

au titre des articles L.214-1 et 214-6<br />

du code de l’environnement.<br />

Ces études seront menées pour identifier<br />

et déterminer les débits de tous<br />

les écoulements interceptés par le<br />

projet afin de définir les caractéristiques<br />

hydrauliques des ouvrages de<br />

traversée nécessaires à leur rétablissement<br />

en limitant la perturbation<br />

par rapport à l’état initial.<br />

Dans les sites sensibles, des modélisations<br />

hydrauliques seront réalisées<br />

lors des études détaillées afin de<br />

déterminer précisément la valeur du<br />

remous (et l’impact sur les vitesses<br />

d’écoulement en période de crue) en<br />

fonction de l’ouverture hydraulique<br />

de l’ouvrage proposé.<br />

Les différents cours d’eau interceptés<br />

seront rétablis sous l’autoroute par<br />

des ouvrages hydrauliques dimensionnés<br />

pour une crue d’occurrence<br />

centennale, assurant la tranparence<br />

hydraulique du système. Ce dimensionnement<br />

prend ainsi en compte le<br />

risque d’inondation.<br />

Le dimensionnement précis des<br />

ouvrages hydrauliques sera réalisé à<br />

l’avant-projet autoroutier sur la base<br />

du projet définitif et devra être<br />

conforme aux dispositions relatives à<br />

la circulaire n° 426 du 24 juillet 2002<br />

relative au décret de la nomenclature<br />

loi sur l’eau du 13 février 2002 et aux<br />

trois arrêtés de prescriptions générales<br />

pour les opérations soumises à<br />

déclaration.<br />

28<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


Tableau 1<br />

Cours d’eau<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

Cours d’eau supplémentaires faisant l’objet de mesures<br />

de type “ouvrage dégageant les berges naturelles et le<br />

lit mineur”<br />

Ruisseau de Bartouquet<br />

L'affluent de la Carpouleyre<br />

Ruisseau du bois Bacquey<br />

Ruisseau de Pessan<br />

Rivière de la Grange<br />

Ruisseau le Lep<br />

Crastes Miquelot<br />

Ruisseau de Lagravette<br />

L’affluent du Ribarrouy<br />

Crastes de Nabias<br />

L'affluent du Corbleu<br />

B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

Ouverture au sol<br />

minimale (en m)<br />

Le Ciron 110<br />

Le Retjons 70<br />

Le Ribarrouy 40<br />

La Douze 200<br />

Le Corbleu 65<br />

Le Midou 120<br />

Le Ludon 85<br />

Le Barrouquet 90<br />

Le Cassagne 60<br />

Le Gabas 350<br />

Le Ruimayou 150<br />

Le Luy de Béarn 70<br />

Tableau 2<br />

Ruisseau du Moulin neuf ou neuf fontaines<br />

Ruisseau du Penin ou Jouanicon<br />

Ruisseau de Lacoste<br />

Ruisseau du Barrouquet<br />

Crastes Haut de las Baches<br />

Ruisseau de Lacaou et affluents de l’ Adour<br />

Ruisseau de la Gioule<br />

Ruisseau du Broussau<br />

Ruisseau de Routmagé<br />

Ruisseau de Pelauze<br />

Ruisseau le Béus<br />

Ruisseaux du Luy de France et de Balaing<br />

Ruisseau de l'Aubiosse<br />

Ruisseau du Luy de Béarn<br />

Ruisseau le Bruscos<br />

Rivière de l'Aiguelongue<br />

B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />

SUPERFICIELLES<br />

Le projet devra en outre être compatible<br />

avec le plan de prévention des<br />

risques d’inondations (PPRI) de la<br />

commune d’Aire-sur-l’Adour et l’ensemble<br />

des données permettant de définir<br />

un risque (zone d’expansion des crues,<br />

risques de rupture de barrage…).<br />

Par ailleurs le projet sera calé suffisamment<br />

haut au-dessus des cotes<br />

des plus hautes eaux connues afin de<br />

garantir le libre écoulement des<br />

corps flottants et d’éviter les phénomènes<br />

d’embâcles.<br />

■ Dimensionnement des ouvrages<br />

de franchissement et de rétablissement<br />

hydraulique :<br />

D’une manière générale, le dimensionnement<br />

des ouvrages de franchissement<br />

des cours d’eau est conçu<br />

de façon à respecter les enjeux relatifs<br />

aux rétablissements hydrauliques<br />

et à l’écologie (maintien de la qualité<br />

des eaux, des habitats et des espèces<br />

autant que possible).<br />

■ l’ouverture au sol de l’ouvrage<br />

est dimensionnée de manière à intégrer<br />

l’ensemble des enjeux. Cette<br />

mesure concerne particulièrement les<br />

ouvrages d’art non courants intégrant<br />

les grands ouvrages d’art (de type<br />

viaduc) de plus de 40 m de long. Ils<br />

sont au nombre de 12.<br />

Cela concerne les cours d’eau suivants<br />

: le Ciron, le Retjons, le<br />

Ribarrouy, la Douze, le Corbleu, le<br />

Midou, le Ludon, le Barrouquet<br />

(affluent du Ludon), l’étang et le ruisseau<br />

de Cassagne, le Gabas, le<br />

Ruimayou et le Luy-de-Béarn.<br />

Les études amont ont permis d’identifier<br />

ces enjeux et notamment d’en<br />

fixer des caractéristiques minimales<br />

précisées dans le tableau 1.<br />

■ Mesures concernant les cours<br />

d’eau, et les crastes présentant un<br />

enjeu pour le milieu naturel :<br />

■ l’ouvrage sera réalisé de manière<br />

à préserver, y compris en phase<br />

chantier, le lit mineur et les berges. Il<br />

sera construit à distance suffisante<br />

des berges pour assurer la stabilité de<br />

ces dernières ainsi que la transparence<br />

écologique requise pour le secteur<br />

traversé ;<br />

■ un raccourcissement maximum<br />

de l’emprise du tablier sera recherché<br />

pour limiter la zone d’ombre.<br />

De plus, ces ouvrages seront généralement<br />

aménagés pour le vison<br />

d’Europe et la loutre (mise en place<br />

de banquettes) lorsqu’ils ne garantissent<br />

pas une perméabilité en période<br />

de crue.<br />

Ces mesures concernent une trentaine<br />

de cours d’eau ainsi que certaines<br />

crastes à forts enjeux environnementaux<br />

dont les plus importants<br />

figurent dans le tableau 2.<br />

■ Mesures concernant les crastes<br />

sans enjeu pour le milieu naturel et<br />

les fossés :<br />

■ la construction d’ouvrages à sec,<br />

hors du lit mineur (dérivation provisoire<br />

ou définitive) ;<br />

■ mise en place de dispositifs dissipateurs,<br />

permettant d’étaler les lames<br />

d’eau et donc de diminuer les vitesses<br />

d’écoulement ;<br />

■ reconstitution des berges et<br />

replantation d’une ripisylve sur les<br />

sections dérivées en amont ou en<br />

aval ;<br />

■ un raccourcissement maximum<br />

de l’emprise du tablier sera recherché<br />

pour limiter la zone d’ombre.<br />

29<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


Engagements<br />

de portée générale<br />

B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />

SUPERFICIELLES<br />

■ le calage de l’ouvrage sera réalisé<br />

au plus proche du lit mineur actuel<br />

afin de maintenir une pente proche<br />

de celle initiale et d’éviter une dérivation<br />

trop importante ;<br />

■ le maintien des caractéristiques<br />

hydrauliques du cours d’eau (pente,<br />

section d’écoulement, etc…) sera pris<br />

en compte pour différents débits de<br />

référence.<br />

Compte tenu des objectifs de protection<br />

et de la typicité du réseau hydrographique<br />

sur le projet A65, il convient de ne<br />

pas construire d’appui des grands<br />

ouvrages d’art dans leur lit mineur.<br />

Les zones sensibles seront étudiées<br />

en liaison étroite avec les MISE.<br />

Il convient toutefois de préciser que<br />

les ouvertures au sol identifiées dans<br />

les études amont sont calculées sur la<br />

base d’un tracé optimisé préférentiel<br />

visant à minimiser au maximum les<br />

impacts sur les milieux naturels.<br />

En cas de nouvelle implantation de<br />

ces ouvrages, la société concessionnaire<br />

devra en démontrer l’intérêt<br />

écologique et recalculera les ouvertures<br />

au sol nécessaires afin de respecter<br />

l’ensemble des enjeux.<br />

2000/60/DCE du 23 octobre 2000 du<br />

Parlement européen et du Conseil<br />

établissant un cadre pour une politique<br />

communautaire dans le domaine<br />

de l’eau.<br />

Le dimensionnement des ouvrages permettra<br />

le respect des objectifs d’abattement,<br />

de perméabilité et de qualité des<br />

milieux récepteurs présentés.<br />

A chaque niveau de vulnérabilité<br />

défini avant travaux correspondent<br />

des dispositifs adaptés de traitement<br />

des eaux de ruissellement de la<br />

plate-forme autoroutière.<br />

Ces protections devront permettre de<br />

respecter le principe de non dégradation<br />

des eaux et l’objectif de bon état<br />

fixé par la directive cadre sur l’eau<br />

transposée en droit français par la loi<br />

n°2004-338 du 21 avril 2004.<br />

Le choix du type d'assainissement et<br />

les dispositions constructives associées<br />

seront définitivement arrêtés à<br />

partir de la prise en compte de la vulnérabilité<br />

du milieu récepteur, de la<br />

topographie du site et de la géométrie<br />

du projet (déblais, remblais) dans<br />

le cadre de la procédure "loi sur<br />

l'eau" et en concertation avec les<br />

MISE et la DIREN Aquitaine.<br />

■ La qualité des eaux<br />

L’ensemble des mesures de protection<br />

des eaux et du milieu aquatique<br />

sera exposé en détail et les ouvrages<br />

de traitement précisément dimensionnés<br />

dans le cadre de la procédure<br />

administrative spécifique au<br />

titre des articles L.214-1 à 214-6 du<br />

code de l’environnement.<br />

La société concessionnaire prendra<br />

toutes les mesures nécessaires pour<br />

garantir les objectifs de la directive<br />

Les mesures de protection de la qualité<br />

des eaux sont conçues essentiellement<br />

en fonction de deux paramètres :<br />

■ La vulnérabilité des eaux :<br />

Elle est définie en fonction des caractéristiques<br />

géologiques, pédologiques<br />

et topographiques des bassins<br />

versants et de la connaissance du<br />

réseau hydrographique (captages,<br />

qualité des eaux…). Les études<br />

amont ont permis d’identifier trois<br />

niveaux de vulnérabilité (forte, moyenne,<br />

30<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


Engagements<br />

de portée générale<br />

B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />

SUPERFICIELLES<br />

faible) pour lesquels des mesures<br />

génériques d’assainissement et de<br />

traitement des eaux sont proposées.<br />

Le niveau de vulnérabilité définit le<br />

niveau de protection de la ressource<br />

en eau.<br />

Les mesures envisagées sont les suivantes<br />

:<br />

■ zone de forte vulnérabilité des<br />

eaux : les fossés sont étanches et renvoient<br />

les eaux de la plateforme dans<br />

des systèmes de traitement adaptés<br />

avant tout rejet dans le milieu naturel.<br />

Ces mesures sont dénommées “protections<br />

lourdes” dans les cartes du<br />

présent dossier.<br />

■ zone de moyenne vulnérabilité<br />

des eaux : les fossés présentent un<br />

coefficient d’étanchéité inférieur mais<br />

permettent un traitement partiel des<br />

eaux par infiltration et sont reliés à<br />

des bassins de traitement multifonctions.<br />

■ zone de faible vulnérabilité des<br />

eaux : les fossés sont enherbés et leur<br />

coefficient de perméabilité permet un<br />

traitement localisé par filtration. Ils ne<br />

font pas l’objet de recueil des eaux<br />

dans des bassins de traitement.<br />

Les bassins de traitement sont prévus<br />

pour les zones de vulnérabilité forte<br />

et moyenne. Différents types d’ouvrages<br />

peuvent être envisagés : bassins<br />

multifonctions et biefs de confinement<br />

notamment. Les caractéristiques<br />

de ces différents ouvrages respecteront<br />

le guide SETRA de l’eau et<br />

la route.<br />

■ Les différents types de pollution<br />

pour lesquels des mesures spécifiques<br />

sont envisagées afin de réduire<br />

ou de maîtriser les risques.<br />

■ La pollution chronique, correspondant<br />

à l’ensemble des pollutions<br />

émises par les véhicules, puis entraînés<br />

par les eaux pluviales ruisselant<br />

sur la chaussée. La collecte des eaux<br />

de plate-forme sera assurée par la<br />

mise en place d’un réseau d’assainissement,<br />

aménagé de part et d’autre<br />

de la plate-forme autoroutière, et établi<br />

sur le modèle séparatif (séparation<br />

des eaux de ruissellement issues<br />

de la plate-forme de celles issues des<br />

bassins versants naturels).<br />

Pour ces ouvrages de collecte :<br />

■ les ouvrages engazonnés seront<br />

préférés à ceux revêtus (ralentissement<br />

des transferts des débits à<br />

l’aval et abattement de la pollution),<br />

■ le degré d’étanchéité des ouvrages<br />

sera compatible avec le niveau<br />

de protection de la ressource en<br />

eau. Leur efficacité dans le temps<br />

devra être garantie.<br />

■ La pollution saisonnière, résultant<br />

de produits chimiques utilisés pour le<br />

désherbage et du salage des chaussées<br />

en hiver.<br />

Le risque associé à la pollution saisonnière<br />

sera limité par une politique<br />

de développement durable. Le fauchage<br />

tardif sera ainsi préféré à l’utilisation<br />

de désherbant.<br />

Des produits phytosanitaires sont<br />

ponctuellement utilisés en complément<br />

des fauchages effectués ; les<br />

quantités de principes actifs utilisés<br />

restant très modérées.<br />

De plus la gestion des dépendances<br />

vertes doit comprendre une stratégie<br />

végétale visant à limiter au maximum<br />

l’utilisation de produits phytosanitaires<br />

et respecter en cela les objectifs<br />

du programme de maîtrise des pollutions<br />

toxiques diffuses mené par<br />

l’Agence de l’eau Adour-Garonne,<br />

objectifs rappelés dans le cadre du<br />

SDAGE.<br />

31<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


Engagements<br />

de portée générale<br />

B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />

SUPERFICIELLES<br />

Le déverglaçage ne sera pas une opération<br />

courante sur l’A65 compte<br />

tenu du climat relativement clément.<br />

■ La pollution accidentelle, liée au<br />

déversement de produits dangereux<br />

ou toxiques consécutifs à un accident<br />

de la circulation.<br />

L’autoroute A65 devrait, par rapport à<br />

l’itinéraire existant, améliorer la sécurité<br />

et donc limiter le risque de collision<br />

ou de renversement de camions<br />

contenant des matières polluantes.<br />

Le risque n’est cependant pas nul et<br />

les objectifs à respecter dans le cadre<br />

du traitement de la pollution accidentelle<br />

sont les suivants :<br />

■ limiter les possibilités de déversement<br />

de camions directement<br />

dans le milieu récepteur ;<br />

■ confiner les éventuelles pollutions<br />

accidentelles avant rejet dans<br />

le milieu récepteur.<br />

L’assainissement de la plate-forme<br />

devra être pris en compte dès le<br />

début de la phase chantier et un<br />

réseau de collecte avec des bassins<br />

de retenue provisoires devra alors<br />

être mis en place, de préférence en<br />

lieu et place de l’assainissement définitif.<br />

La technique sera choisie en fonction<br />

des enjeux du milieu récepteur. De<br />

façon générale, la société concessionnaire<br />

procédera régulièrement à<br />

l’entretien des ouvrages d’assainissement.<br />

Le risque d’altération de la qualité<br />

des eaux provient des polluants<br />

générés par la nouvelle infrastructure<br />

et transportés par les eaux de ruissellement<br />

de la plate- forme.<br />

Ce dispositif général d’assainissement<br />

et de traitement permet de limiter<br />

l’installation de protections spécifiques<br />

anti-renversement difficilement<br />

intégrables en terme de paysage,<br />

notamment pour les poids lourds.<br />

Cependant, dans les zones fortement<br />

vulnérables (zones de traversée des<br />

périmètres de protection des captages<br />

et zones de franchissement des<br />

cours d’eau sensibles notamment),<br />

des dispositifs de sécurité seront mis<br />

en place pour limiter les risques de<br />

pollutions accidentelles (outre les<br />

dispositifs de traitement des eaux,<br />

assurant la fonction de confinement) :<br />

■ dispositifs latéraux anti-renversement<br />

des poids lourds en dehors de<br />

la plate-forme,<br />

■ sur les ponts : dispositifs latéraux<br />

de sécurité pour les poids lourds.<br />

Un plan d’urgence, préparé en liaison<br />

avec les autorités, les services et<br />

organismes compétents, sera défini.<br />

Il précisera notamment les procédures<br />

et les moyens à mettre en œuvre<br />

en cas d’accident.<br />

En particulier, dans tous les secteurs<br />

où le réseau de collecte et de confinement<br />

rend possible une infiltration,<br />

un plan d’intervention d’urgence<br />

sera défini afin d’intervenir le<br />

plus rapidement possible pour enlever,<br />

à la pelle mécanique, les sols souillés<br />

par un polluant et éviter ainsi une<br />

infiltration plus profonde risquant de<br />

contaminer les nappes superficielles.<br />

32<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


Engagements<br />

de portée générale<br />

B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

Engagements<br />

localisés<br />

B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />

SUPERFICIELLES<br />

Les gestionnaires de la ressource en<br />

eau, ainsi que le préfet et les collectivités<br />

territoriales, seront informés de<br />

tout accident impliquant une matière<br />

polluante afin de prendre les mesures<br />

adéquates en cas de danger avéré<br />

(information de la population....).<br />

■ Landes humides<br />

et lagunes de Gascogne<br />

■ Maintien du fonctionnement<br />

hydraulique du réseau hydrographique<br />

Au stade des études d’avant-projet<br />

autoroutier, la société concessionnaire<br />

devra réaliser une cartographie<br />

précise des zones humides ainsi<br />

qu’une étude sur le fonctionnement<br />

des zones humides (hydrobiologie,<br />

hydrogéologie et hydraulique des<br />

cours d’eau, crastes, lagunes et tourbières<br />

et landes humides en général).<br />

La transparence hydraulique du système<br />

devra être maintenue, le réseau<br />

de crastes sera notamment rétabli.<br />

L’objectif est de maintenir le fonctionnement<br />

des zones humides.<br />

De manière générale, la société<br />

concessionnaire adaptera les mesures<br />

environnementales à la typologie<br />

(origine) suivante des zones humides<br />

identifiée dans les études spécifiques :<br />

■ précipitations ;<br />

■ résurgence de nappe ;<br />

■ résurgence de nappe - précipitation ;<br />

■ résurgence de nappe/ruissellement<br />

du bassin versant ;<br />

■ ruissellement du bassin versant ;<br />

Dans tous les cas, la société concessionnaire<br />

prendra les dispositions<br />

nécessaires pour assurer la pérennité<br />

du fonctionnement des ouvrages<br />

hydrauliques (bassins, cunettes…).<br />

■ ruissellement du bassin versant/<br />

précipitations ;<br />

■ zone inondable - ruissellement du<br />

bassin versant.<br />

Pour chacune de ces typologies de<br />

zone humide, la société concessionnaire<br />

élaborera les mesures nécessaires<br />

pour ne pas porter atteinte au<br />

fonctionnement de ce système.<br />

Les mesures identifiées à ce jour sont<br />

les suivantes :<br />

■ optimiser le tracé de façon à limiter<br />

au maximum les effets de coupures<br />

de nappes et la destruction de<br />

biotope ;<br />

■ minimiser systématiquement la<br />

largeur d’emprise au droit des<br />

zones, enjeux identifiés dans les<br />

études précédentes ;<br />

■ ne pas réaliser de fossés drainants<br />

le long de la plate forme routière<br />

(prévoir une collecte des eaux pluviales<br />

adaptée) ;<br />

■ adapter la constitution des remblais<br />

aux enjeux liés aux zones<br />

humides.<br />

Les mesures compensatoires qui<br />

seront mises en place relèveront de :<br />

■ la restauration et la conservation<br />

des zones humides similaires par<br />

acquisition foncière ou maîtrise<br />

d’usage, participation financière du<br />

maître d’ouvrage à des plans de<br />

gestion ou documents d’objectifs,<br />

aide financière aux gestionnaires<br />

de milieux naturels comme le<br />

Conservatoire régional des espaces<br />

naturels (CREN) ;<br />

33<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

Engagements<br />

localisés<br />

B.5 EAUX SOUTERRAINES ET<br />

SUPERFICIELLES<br />

■ la restauration des ripisylves similaires<br />

et de zones inondables (prairies<br />

humides, bras mort, vasques….)<br />

en passant des accords<br />

avec les propriétaires, par acquisitions<br />

foncières réalisées par la<br />

société concessionnaire.<br />

Cette liste de mesures n’est pas<br />

exhaustive, elle sera complétée lors<br />

de la réalisation des études détaillées<br />

de l’avant projet autoroutier et<br />

du dossier loi sur l’eau.<br />

La société concessionnaire veillera<br />

à ce que les objectifs fassent l’objet<br />

de prescriptions dans les dossiers<br />

de consultation des entreprises de<br />

construction.<br />

■ Suivi des zones humides<br />

Un suivi du fonctionnement, avant et<br />

après construction de l’autoroute,<br />

sera réalisé, permettant d’évaluer sur<br />

le long terme les mesures qui seront<br />

fixées par l’administration dans l’autorisation<br />

au titre de la police de l’eau<br />

en application des articles L.214-1 à<br />

214-6 du code de l’environnement.<br />

Cette autorisation sera délivrée à la<br />

société concessionnaire sur la base<br />

du projet définitif qu’elle aura élaboré<br />

dans son avant projet autoroutier.<br />

La société concessionnaire mettra en<br />

œuvre un observatoire des zones<br />

humides permettant d’évaluer les<br />

évolutions des zones humides dues<br />

au projet autoroutier.<br />

■ Ripisylves du Ciron et de la Douze<br />

Le franchissement de ces cours d’eau<br />

sera réalisé par des ouvrages de type<br />

viaduc, ce qui réduira l’incidence sur<br />

le milieu. Ces ouvrages seront suffisamment<br />

dimensionnés pour assurer<br />

la transparence hydraulique et écologique<br />

de ces sites.<br />

■ Franchissement des périmètres de<br />

protection des captages d’adduction<br />

en eau potable du Siran, de Bernos-<br />

Beaulac et des Arbouts<br />

Conformément aux préconisations<br />

formulées par les DDASS, le projet<br />

sera calé en remblai sans aucun<br />

décaissement des terrains de surface<br />

hormis la terre végétale, pour éviter<br />

tout risque de rabattement de nappe.<br />

Les eaux de ruissellement seront récupérées<br />

par fossés étanches se rejetant<br />

avant évacuation en dehors des périmètres<br />

dans des bassins de rétention.<br />

La mise en place de dispositifs de<br />

retenue pour véhicules poids lourds<br />

permettra d’éviter toute sortie de véhicules<br />

et de prévenir les risques de<br />

pollution accidentelle.<br />

La société concessionnaire respectera<br />

les préconisations des hydrogéologues<br />

agréés des DDASS concernant<br />

le passage au droit des périmètres<br />

rapprochés, en complément du respect<br />

de l’ensemble des prescriptions<br />

décrites sur la carte adéquate en fin<br />

du présent dossier. Cet objectif<br />

concerne notamment les sources du<br />

Siran et des Arbouts.<br />

Cependant, dans les zones de périmètre<br />

éloigné, si des études spécifiques<br />

en montre la faisabilité sans impact et<br />

avec toutes les garanties de pérennité<br />

pour le ressource en eau le concessionnaire<br />

pourra soumettre à l’acceptation<br />

des DDASS et des Mises, un tracé<br />

définitif calé localement en déblai<br />

pour facilité son intégration paysagère.<br />

Aux abords du site de la source des<br />

Arbouts, le désherbage devra se faire<br />

exclusivement de manière mécanique<br />

à l’exclusion de tout produit<br />

phytosanitaire.●<br />

34<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.6 PAYSAGE<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

35<br />

Le projet paysager établi par la<br />

société concessionnaire portera une<br />

grande attention aux diverses composantes<br />

paysagères du territoire traversé.<br />

Il fournira à ce titre une étude<br />

spécifique visant à analyser et proposer<br />

la meilleure insertion de l’ouvrage<br />

en adéquation avec les attentes locales<br />

et les entités/unités paysagères<br />

identifiées dans les études antérieures.<br />

Il complètera les analyses précédentes<br />

afin d’élaborer une stratégie<br />

paysagère adaptée à l’identité des<br />

territoires traversés.<br />

Ce n’est pas un projet de plantation<br />

ou de cicatrisation qui est attendu<br />

mais bien la définition d’un parti paysager<br />

permettant la création d’un<br />

nouveau paysage ou la valorisation<br />

des paysages actuels. Une grande<br />

attention sera portée sur la prise en<br />

compte des fonctions aménitaires du<br />

paysage vis-à-vis des riverains du<br />

projet. Cette approche sera également<br />

à porter dans le cadre des projets<br />

d’aménagement foncier en partenariat<br />

avec l’ensemble des acteurs du<br />

territoire.<br />

Le projet paysager devra également<br />

tenir compte des contraintes du<br />

milieu naturel et à ce titre préférer<br />

l’utilisation d’espèces végétales locales.<br />

Dans le cas contraire, devra être<br />

garanti l’absence de risque d’expansion<br />

non contrôlable.<br />

Les plantations utilisées dans le projet<br />

paysager devront également être cohérentes<br />

avec les mesures de réduction<br />

des impacts pour le milieu naturel.<br />

Pour atteindre ces objectifs, la société<br />

concessionnaire réalisera le projet<br />

paysager suivant la méthodologie<br />

suivante :<br />

■ Concertation :<br />

De manière générale, elle se portera<br />

à l’écoute des attentes et des perceptions<br />

locales du paysage afin d’intégrer,<br />

dès les études amont, une<br />

vision équilibrée entre l’objet routier<br />

et les réalités territoriales, de manière<br />

à donner du sens au projet.<br />

■ Insertion logique du projet dans le processus<br />

de conception et construction :<br />

Dès le démarrage des études, le projet<br />

paysager prendra en compte les<br />

composantes les plus fines du paysage<br />

traversé en évitant le recours à<br />

des solutions types axées sur les seules<br />

fonctionnalités techniques de<br />

l’objet routier. Cet objectif passe par<br />

la gestion fine des reliquats fonciers<br />

issus du projet ou antérieurs à celuici,<br />

l’utilisation des signes du paysage<br />

local identifiés dans les études ultérieures<br />

et une adaptation du projet<br />

(altimétrie, raccordement topographiques,<br />

typologies végétales…) aux<br />

éléments paysagers de proximité. La<br />

mise en œuvre de cet objectif fera<br />

l’objet d’un traitement harmonieux<br />

des talus, de la reconstitution de sols<br />

favorisant la végétation locale et de<br />

l’usage préférentiel de matériaux<br />

locaux.<br />

Les actions sur le paysage seront également<br />

menées en dehors des abords<br />

immédiats de l’autoroute. Celles réalisées<br />

sur des terrains privés feront<br />

l’objet de conventions entre la<br />

société concessionnaire et les propriétaires<br />

concernés.<br />

Dans la mesure du possible, la mise<br />

en œuvre de ces mesures sera anticipée<br />

en amont de l’achèvement des<br />

travaux de façon à favoriser la croissance<br />

des végétaux et les rendre efficaces<br />

dès la mise en service de l’A65.<br />

Les principaux impacts paysagers<br />

dus à l’implantation des aires de<br />

chantier et aux terrassements devront<br />

disparaitre lorsque les travaux seront<br />

achevés.<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.6 PAYSAGE<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

■ La mise en scène du paysage :<br />

Compte tenu de certaines contraintes<br />

physiques du projet, la traversée de<br />

certains paysages entraîne parfois un<br />

contraste qu’il convient alors de traiter<br />

avec soin. Les situations de conflit<br />

peuvent être inversées si leur traitement<br />

est orienté vers une logique de<br />

découverte, de mise en scène et de<br />

valorisation finale à la fois de l’objet<br />

routier (matériaux, architecture des<br />

ouvrages et des bâtiments, aires de<br />

repos et de péage, ouvrages d’assainissement<br />

et de traitement des eaux,<br />

dépôts éventuels de matériaux,<br />

ouvrages anti-bruit …) et du paysage<br />

traversé. Une telle approche peut<br />

être adoptée notamment dans les<br />

situations de déblais et de remblais et<br />

sur des sites à enjeux comme la traversée<br />

de Claracq (proximité des<br />

riverains, franchissement de la vallée<br />

du Gabas et perspectives sur les<br />

Pyrénées) ou du Moulin Neuf à<br />

Bostens (proximité d’un monument<br />

historique, zone de loisirs).<br />

Les grands ouvrages, bâtiments ou<br />

installations (aires de service, centres<br />

d’entretien, gares de péage notamment)<br />

construits feront l’objet d’études<br />

architecturales fines afin d’assurer<br />

leur bonne intégration visuelle au<br />

sein des espaces traversés. Le cas<br />

échéant pour certains ouvrages difficiles<br />

à intégrer, des maquettes virtuelles<br />

en trois dimensions pourront<br />

être réalisées.<br />

Le choix architectural des ouvrages<br />

sera réalisé en concertation selon les<br />

cas avec la direction régionale de<br />

l’environnement, et/ou l’architecte<br />

des bâtiments de France, ainsi que<br />

les acteurs locaux.<br />

■ La conduite du projet de paysage :<br />

La définition et la mise en œuvre du<br />

projet de paysage porté par l’infrastructure<br />

exigent une gestion continue<br />

depuis les études amont jusqu’à<br />

la phase d’exploitation de l’infrastructure.<br />

Une implication forte est nécessaire<br />

de façon à faire intervenir l’ensemble<br />

des compétences nécessaires<br />

(paysagistes, urbanistes, architectes,<br />

écologues, agronomes…) pendant<br />

toutes les étapes de manière à rendre<br />

effectives et matérialiser intégralement<br />

les objectifs d’insertion paysagère.<br />

Des mesures génériques seront mises<br />

en place au droit des rétablissements<br />

et des délaissés.<br />

■ rétablir autant que possible les<br />

voiries selon leur axe existant, pour<br />

éviter la création de délaissés liés à<br />

l’ancienne route (chaussée abandonnée,<br />

petites parcelles incluses) ;<br />

■ dans le cas de pistes et / ou de<br />

rétablissements regroupant par<br />

exemple plusieurs chemins forestiers<br />

ou agricoles, faire passer les pistes au<br />

plus près du projet pour éviter la<br />

création de délaissés inutiles entre<br />

ces rétablissements et le projet ;<br />

■ dans les zones boisées, préférer<br />

les rétablissements à l’intérieur des<br />

massifs plutôt que dans les clairières<br />

et les secteurs ouverts, afin de favoriser<br />

une bonne insertion dans le paysage<br />

;<br />

■ chercher à harmoniser, sur le<br />

plan visuel, les culées des viaducs<br />

avec la végétation des vallées franchies.<br />

36<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.6 PAYSAGE<br />

Engagements<br />

localisés<br />

■ Le Gabas et la traversée de<br />

Claracq<br />

La société concessionnaire respectera<br />

les objectifs suivants :<br />

■ rétablissement du chemin communal<br />

du Bourdalat en lieu et place<br />

de celui actuel par un ouvrage<br />

conforme à la voie de part et d’autre<br />

et incluant un cheminement piéton<br />

de bonne qualité (trottoir). Cet<br />

ouvrage fera l’objet d’un travail fin<br />

sur son architecture afin de valoriser<br />

la perception visuelle des riverains et<br />

en lien avec la qualité architecturale<br />

du bâti environnant ;<br />

■ préservation des habitations ;<br />

■ réduction de la largeur d’emprise<br />

de 20 mètres par rapport au projet<br />

soumis à enquête préalable à la<br />

déclaration d’utilité publique afin de<br />

limiter l’impact foncier sur les parcelles<br />

environnantes ;<br />

■ prise en compte et traitement<br />

adapté des effets acoustiques sur les<br />

hameaux adjacents (Roumigué et<br />

l’Officier) ;<br />

■ insertion paysagère particulièrement<br />

soignée selon une approche<br />

globale du site (déblai–remblai de la<br />

vallée du Gabas) ;<br />

■ concertation spécifique avec la<br />

commune et les riverains concernés<br />

avec présentation de plusieurs solutions<br />

techniques et communications<br />

adaptées (vues en trois dimensions<br />

depuis différents points de vue) ;<br />

■ adaptation de l’emprise du déblai<br />

sous réserve d’une insertion paysagère<br />

validée par la concertation<br />

locale lors de la définition précise du<br />

projet.●<br />

Chemin communal du Bourdalat<br />

37<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.7 PATRIMOINE<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

■ Les vestiges archéologiques<br />

Les opérations archéologiques rendues<br />

nécessaires par la réalisation de<br />

travaux autoroutiers relèvent du<br />

décret n° 2004-490 du 3 juin 2004 et<br />

de la loi modificative n° 2003-707 du<br />

1er août 2003. La circulaire du<br />

24 novembre 2004 précise les<br />

conditions d’application du décret<br />

n° 2004-490.<br />

Une convention fixant les modalités<br />

de réalisation des fouilles préventives<br />

sera conclue entre la société concessionnaire<br />

et l’opérateur chargé du<br />

diagnostic et / ou des fouilles archéologiques.<br />

Elle définira les modalités<br />

de surveillance des travaux ainsi que<br />

les caractéristiques des fouilles de<br />

sauvetage à entreprendre sur les sites<br />

justifiant, par leur intérêt, de telles<br />

mesures.<br />

L’ensemble de ces opérations,<br />

conduites aux frais de la société<br />

concessionnaire, s’inscrira dans des<br />

limites raisonnables conciliant l’intérêt<br />

scientifique des découvertes et les<br />

impératifs de respect des délais et du<br />

coût des travaux autoroutiers.<br />

Conformément à l’article L.531-14 du<br />

code du patrimoine, toute découverte<br />

fortuite à caractère archéologique<br />

doit faire l’objet d’une déclaration<br />

immédiate et s’impose donc à<br />

toute découverte de sites lors des travaux.<br />

Il sera mentionné explicitement, dans<br />

le cahier des charges des entreprises<br />

réalisant les travaux, l’obligation de<br />

déclaration immédiate de toute<br />

découverte fortuite susceptible de<br />

présenter un caractère archéologique.<br />

Dans le cadre du plan de qualité<br />

environnemental, la société<br />

concessionnaire proposera les modalités<br />

de contrôle nécessaires à la<br />

bonne application de cette mesure.<br />

■ Le patrimoine bâti protégé<br />

Une demande d’autorisation d’entreprendre<br />

des travaux, situés dans un<br />

périmètre réglementaire autour d’un<br />

édifice ou d’un site inscrit ou classé<br />

au titre des monuments historiques<br />

ou encore dans un site inscrit ou<br />

classé, sera adressée à l’architecte des<br />

bâtiments de France ou à la commission<br />

départementale des sites correspondante,<br />

en application de l’article<br />

L.621-32 du code du patrimoine, sur<br />

la protection des monuments historiques,<br />

de la loi du 2 mai 1930 sur la<br />

protection des monuments naturels<br />

et des sites, et de la loi n° 97-179 du<br />

28 février 1997. Cette procédure<br />

concerne le château de Boscage<br />

(commune d’Escaudes) et le Moulin<br />

Neuf (commune de Bostens).<br />

Lors de l’élaboration de l’avant-projet<br />

autoroutier, la société concessionnaire<br />

recherchera une intégration<br />

optimale de l’autoroute afin de limiter<br />

les impacts visuels négatifs et de<br />

mettre en valeur des points de vue<br />

particulièrement intéressants.<br />

Elle travaillera le plus en amont possible<br />

avec les trois services départementaux<br />

concernés pour éviter que<br />

ne surgissent des motifs de blocage<br />

ou de recours.<br />

38<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


Engagements<br />

localisés<br />

B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.7 PATRIMOINE<br />

Engagements<br />

localisés<br />

* Institut national<br />

de recherche<br />

archéologique<br />

préventive<br />

■ Les vestiges archéologiques<br />

Le hameau de Saint-Hippolyte (commune<br />

de Bazas) se caractérise par la<br />

présence d’enjeux archéologiques<br />

connus. Si la bande d’étude évite les<br />

éléments bénéficiant d’une protection<br />

absolue (église et cimetière<br />

médiévaux), elle coupe des zones<br />

identifiées en sensibilité forte en bordure<br />

■ Le patrimoine bâti protégé<br />

Cas du passage au droit du château<br />

Boscage (commune d’Escaudes) :<br />

Cas du passage au droit du Moulin<br />

Neuf de Barraques (commune de<br />

Bostens) :<br />

Le tracé sera jumelé par l’est à la voie<br />

ferrée existante et se situera ainsi à<br />

environ 400 mètres du moulin. Ceci<br />

Est, dans la zone de passage. La sensibilité<br />

forte de ces sites, définie par<br />

l’INRAP*, signifie que tous les travaux<br />

envisagés dans cet espace doivent<br />

être précédés d’une fouille de sauvegarde.<br />

Au droit de ce site, en raison des prescriptions<br />

strictes attachées à la source<br />

du Siran, le tracé sera calé à l’ouest de<br />

la bande des 300 mètres.<br />

Le projet intercepte le périmètre de<br />

protection des 500 mètres autour du<br />

château inscrit à l’inventaire supplémentaire<br />

des monuments historiques.<br />

Le tracé au droit du château Boscage<br />

sera calé le plus à l’est possible de la<br />

bande de 300m, en tout état de cause<br />

au delà de la parcelle n° 557, afin<br />

de le soustraire aux vues depuis ce<br />

château situé dans une clairière. Le<br />

calage du tracé sera combiné à un<br />

passage en déblai éventuellement<br />

accompagné d’un merlon végétalisé<br />

pour garantir totalement l’absence de<br />

co-visibilité quelle que soit la saison<br />

et réduire les impacts sonores.<br />

La société concessionnaire portera<br />

une attention particulière aux terrassements<br />

et au traitement des lisières<br />

forestières.<br />

permettra de minimiser l’effet de<br />

coupure sur le site et de réduire fortement<br />

les impacts sur ce monument<br />

historique et ses abords.<br />

Le projet, masqué par le talus de la<br />

voie ferrée n’affectera pas directement<br />

la qualité paysagère du site.<br />

39<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.7 PATRIMOINE<br />

Engagements<br />

localisés<br />

Néanmoins, l’autoroute sera perceptible<br />

en arrière plan, dans l’axe de<br />

l’étang, alors que la vue du site<br />

depuis le projet (entre les deux vallons<br />

boisés) serait trop courte pour<br />

être intéressante. Afin de limiter ces<br />

effets négatifs on recherchera un<br />

calage du profil en long le plus bas<br />

possible par rapport à la voie ferrée<br />

tout en restant compatible avec le<br />

rétablissement hydraulique et écologique<br />

(passage faune) du ruisseau<br />

des Neuf Fontaines.<br />

Il garantira également les rétablissements<br />

et les fonctionnalités du site à<br />

l’ensemble des usagers actuels.<br />

Pour atteindre ces objectifs, la société<br />

concessionnaire mettra en œuvre les<br />

principes illustrés ci-dessous.<br />

Cas du Château Viven<br />

Le concessionnaire minimisera l’impact<br />

visuel de l’infrastructure. Il portera<br />

une attention particulière à l’insertion<br />

paysagère de l’infrastructure<br />

et au dispositif végétal à maintenir en<br />

place.●<br />

40<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

Les études menées depuis le stade des<br />

études préliminaires ont permis, par<br />

une analyse hiérarchisée et progressive<br />

des enjeux, d’éviter ou de limiter la traversée<br />

d’espaces naturels sensibles.<br />

Elles ont également permis de déterminer<br />

des «couloirs» de moindre nuisance<br />

environnementale afin de<br />

réduire à la source les impacts environnementaux,<br />

et notamment les<br />

prélèvements sur le milieu naturel.<br />

Toutefois, compte tenu de la richesse<br />

écologique des territoires traversés,<br />

la bande des 300 mètres recoupe<br />

malgré tout des milieux naturels<br />

riches et sensibles.<br />

Certaines sections ont été étudiées de<br />

façon très détaillée par l’Etat, notamment<br />

aux franchissements des cours<br />

d’eau appartenant à des réseaux<br />

hydrographiques inclus dans des<br />

sites Natura 2000.<br />

Dans ce cas, la société concessionnaire<br />

devra respecter les conditions<br />

de points de passage tels que définis<br />

dans les pièces graphiques du présent<br />

dossier ainsi que les mesures figurant<br />

dans l’étude d’incidences sur les sites<br />

Natura 2000 présentée lors de l’enquête<br />

publique, sauf à démontrer qu’il<br />

existe des solutions au moins aussi<br />

satisfaisantes justifiées par la mise à<br />

jour de l’étude d’incidences du projet<br />

sur le site Natura 2000 concerné dans<br />

le cadre des procédures en vigueur.<br />

La société concessionnaire actualisera<br />

les études environnementales existantes<br />

en les adaptant au regard de son<br />

projet technique. Elle complètera en<br />

particulier les études d’évaluation des<br />

incidences au titre de la directive<br />

79/409/CEE concernant la conservation<br />

des oiseaux sauvages et la directive<br />

92/43/CEE concernant la conservation<br />

des habitats naturels ainsi que de la<br />

flore et de la faune sauvages, ainsi que<br />

l’étude spécifique vison d’Europe/loutre.<br />

Ces études seront transmises par le<br />

concessionnaire à la DIREN Aquitaine<br />

pour avis du ministère chargé de l’écologie<br />

dans des délais compatibles avec<br />

la réalisation du projet.<br />

■ La consommation de zones<br />

d’habitats<br />

Outre les sites de contrainte forte, la<br />

société concessionnaire veillera, lors<br />

de la définition du projet définitif au<br />

stade de l’avant-projet autoroutier, à<br />

limiter les emprises du projet sur les<br />

habitats à enjeux recensés dans le<br />

cadre de l’état initial et dans le cadre<br />

l’actualisation des données qu’il fera<br />

dans le cadre de ses études. Le tracé<br />

des pistes de chantier, l’implantation<br />

des aires annexes et des bassins<br />

hydrauliques tiendront compte des<br />

contraintes de consommation d’espace<br />

et notamment sur les zones présentant<br />

un enjeu de milieu naturel.<br />

Cette recommandation vaut particulièrement<br />

pour le calage des ouvrages<br />

courants (rétablissements de voiries,<br />

ouvrages hydrauliques,…) dont l’implantation<br />

judicieuse doit permettre<br />

non seulement la préservation des<br />

milieux traversés, mais aussi leur meilleure<br />

utilisation par la faune présente.<br />

Afin de réduire l’incidence de la disparition<br />

d’une partie de ripisylve, et<br />

autres zones boisées et linéaires, des<br />

plantations devront être effectuées<br />

(sur les berges aménagées, en arrière<br />

berge), selon les techniques de génie<br />

écologique les plus appropriées.<br />

L’objectif principal de ces plantations<br />

est de recréer rapidement un corridor<br />

végétal continu entre l’amont et l’aval<br />

afin de :<br />

■ reconstituer les habitats naturels<br />

détruits lors de la phase chantier ;<br />

41<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

■ reconstituer les habitats d’espèces ;<br />

■ limiter les collisions avec les<br />

espèces aériennes (oiseaux, chauvessouris)<br />

;<br />

■ limiter le dérangement occasionné<br />

par la mise en service de l’infrastructure<br />

sur la faune (oiseaux, tortue<br />

cistude d’Europe).<br />

Pour cela, des arbres de haute tige et<br />

des arbustes d’espèces autochtones<br />

et adaptées seront plantés (selon<br />

leurs exigences écologiques, de<br />

manière à favoriser la reprise) après<br />

reconstitution des conditions pédologiques<br />

locales.<br />

Ces plantations seront réalisées avec<br />

soin (préparation du terrain avant<br />

plantation) avec des jeunes plants<br />

d’arbres de haut jet de préférence car<br />

ils sont plus aptes à survivre.<br />

L’acquisition de biotopes proches et<br />

non touchés par le projet, en concertation<br />

avec la DIREN, pour être rétrocédés<br />

à des organismes gestionnaires<br />

(par exemple : le conservatoire régional<br />

des espaces naturels) s’impose<br />

afin de réduire la perte des habitats<br />

naturels d’intérêt.<br />

Les terrains à acquérir et leurs caractéristiques<br />

(surface, nature….) seront<br />

définis sur la base du projet définitif,<br />

les impacts étant alors quantifiables<br />

précisément.<br />

La société concessionnaire s’engage à<br />

réaliser des acquisitions de biotopes<br />

avec notamment pour objectifs :<br />

■ le maintien ou la recomposition<br />

d’habitats ;<br />

■ le rétablissement de corridors ou<br />

les continuités biologiques. Les surfaces<br />

acquises seront au moins équivalentes<br />

aux surfaces consommées par<br />

le projet.<br />

Ces mesures (leurs objectifs et la faisabilité<br />

technique) seront détaillées<br />

dans le cadre de l’avant-projet autoroutier.<br />

Pour compenser les effets du projet<br />

sur l’ensemble des habitats d’intérêt<br />

communautaire ou sur les habitats<br />

nécessaires à des espèces animales<br />

ou végétales patrimoniales, la société<br />

concessionnaire acquerra, requalifiera<br />

éventuellement et conservera<br />

environ 65 hectares de biotopes<br />

remarquables. Cette quantification,<br />

aujourd’hui a minima, sera à réévaluer<br />

en fonction du projet définitif.<br />

Pour ce faire, l’acquisition à l’amiable<br />

de milieux naturels par la société<br />

concessionnaire devra être réalisée.<br />

Cette proposition pouvant se révéler<br />

difficile à concrétiser, elle ne peut<br />

être considérée comme une mesure<br />

générique et doit être étudiée au cas<br />

par cas.<br />

La maîtrise du devenir des secteurs<br />

les plus sensibles, hébergeant une ou<br />

plusieurs espèces protégées, peut<br />

également passer par la prise d’arrêtés<br />

préfectoraux de protection de<br />

biotope à l’initiative de l’administration,<br />

d’organismes gestionnaires ou<br />

de propriétaires volontaires.<br />

En concertation avec la DIREN, la<br />

société concessionnaire étudiera la<br />

possibilité de restauration des biotopes.<br />

Cette mesure consiste à remettre<br />

en valeur un milieu d’intérêt mais<br />

dégradé, dans l’objectif de réduire les<br />

incidences de la perte d’habitats<br />

naturels du fait du projet.<br />

42<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

* Guide technique «Aménagements<br />

et mesures pour la petite faune»<br />

Aout 2005 (SETRA)<br />

Guide technique<br />

«Passages pour la grande faune»<br />

de décembre 2003 (SETRA)<br />

Sanglier<br />

Chevreuil<br />

■ FAUNE<br />

Limitation des risques de collisions<br />

La société concessionnaire devra<br />

mettre en place des dispositifs de<br />

protection adaptés sur la totalité du<br />

linéaire, des deux côtés de l’autoroute,<br />

afin d’éviter les collisions.<br />

Les emprises seront clôturées. Dans<br />

la traversée des zones boisées et des<br />

secteurs de déplacement de la<br />

grande faune les clôtures seront<br />

rehaussées et renforcées à la base.<br />

La définition précise des modalités<br />

de clôture sera établie lors des études<br />

d’avant-projet autoroutier. Elle sera<br />

adaptée au contexte des secteurs traversés<br />

et à l’éventuelle pression<br />

cynégétique s’exerçant sur ces secteurs<br />

(pratique de battues, etc…), en<br />

concertation avec les DDAF, l’ONCFS<br />

et les fédérations de chasseurs.<br />

Les espèces prises pour référence sont<br />

les mammifères semi-aquatiques suivants<br />

: le vison d’Europe et la loutre<br />

d’Europe. Une clôture spécifique<br />

«vison» accompagnée des dispositifs<br />

d’étanchéité des ouvertures (portails,<br />

surverses, fossés…..) sera installée afin<br />

que l’autoroute soit étanche à cette<br />

espèce. La société concessionnaire<br />

établira les prescriptions nécessaires<br />

sur la base de l’étude d’impact relative<br />

au vison d’Europe et à la loutre, réalisée<br />

lors de l’avant-projet sommaire.<br />

La grande faune, étant régulièrement<br />

répartie sur le territoire d’étude, le<br />

risque de collision est très important<br />

et bien réel. Ainsi, un grillage faune<br />

d’une hauteur minimale de 1,80<br />

mètre sera mis en place sur tout le<br />

linéaire et des deux côtés du projet<br />

afin d’éviter tout risque de collision.<br />

Une attention particulière sera portée<br />

à sa jonction au sol et aux ouvrages<br />

pour limiter le risque de détérioration,<br />

notamment par les sangliers. Les<br />

autres dispositions constructives respecteront<br />

les recommandations du<br />

SETRA*.<br />

Pour les mammifères semi-aquatiques<br />

(vison/loutre), il s’agira d’une<br />

clôture petite faune d’un mètre de<br />

hauteur avec bavolet, enfouie à sa<br />

base sur une trentaine de centimètres<br />

avec une maille n’excédant pas 25<br />

millimètres x 25 millimètres.<br />

Une attention toute particulière devra<br />

être portée à la mise en place de ce<br />

grillage. Son positionnement devra<br />

être défini en fonction de celui des<br />

bassins de traitement, des fossés collecteurs<br />

des eaux de ruissellement<br />

des talus et des ouvrages hydrauliques.<br />

Sur le côté des ouvrages de franchissement<br />

(ponts routiers ou hydrauliques,<br />

passages à faune,…) ainsi<br />

qu’au niveau des portails d’accès, le<br />

moindre interstice permettrait aux<br />

animaux de se faufiler en transformant<br />

le dispositif en un piège mortel.<br />

Les nappes de grillage seront donc<br />

raccordées avec soin à chacune de<br />

leurs extrémités.<br />

Les fossés d’évacuation des eaux pluviales<br />

des talus franchissent bien souvent<br />

les clôtures en laissant des espaces<br />

ouverts aux dimensions nettement<br />

supérieures à celles requises<br />

pour empêcher le passage d’un vison.<br />

Afin de ne pas rendre la clôture inefficace,<br />

il est nécessaire de mettre en<br />

place des dispositifs qui empêchent<br />

les visons de passer tout en permettant<br />

un bon écoulement des eaux.<br />

43<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

Vison d’Europe<br />

La solution optimale est de prévoir le<br />

positionnement de la clôture non pas<br />

en limite d’emprise, mais plutôt en<br />

recherchant une réduction du nombre<br />

de franchissements de fossés.<br />

Lorsqu’elle est disposée dans le talus,<br />

elle n’intercepte aucun fossé ; les<br />

franchissements éventuels peuvent<br />

être conçus en utilisant le dénivelé<br />

pour dissuader le franchissement par<br />

le vison.<br />

Un suivi régulier des clôtures sera<br />

réalisé en phase d’exploitation afin<br />

de s’assurer de leur efficacité.<br />

■ Le vison d’Europe et les petits<br />

mammifères<br />

Un plan national de restauration du<br />

vison d’Europe a été initié par le<br />

ministère de l’écologie et du développement<br />

durable en 1999. Le projet<br />

prend en compte les objectifs du<br />

plan national de restauration du<br />

vison d’Europe en termes de respect<br />

des habitats et de recolonisation<br />

potentielle des milieux. La société<br />

concessionnaire adaptera son projet<br />

aux nécessités de protection et de<br />

restauration de cette espèce protégée.<br />

Les ouvrages hydrauliques de franchissement<br />

de l’autoroute, concernés<br />

par cette faune, seront aménagés afin<br />

de permettre les déplacements de<br />

faune, notamment ceux du vison<br />

d’Europe.<br />

Les berges et leurs abords qui auront<br />

été défrichés dans le cadre de la réalisation<br />

des ouvrages de franchissement,<br />

feront l’objet d’un traitement<br />

écologique de façon à retrouver rapidement<br />

des conditions écologiques<br />

au moins équivalentes aux conditions<br />

initiales.<br />

Les cours d’eau franchis en viaduc<br />

offrent une transparence du projet<br />

optimale vis-à-vis du vison d’Europe.<br />

Des ouvrages respectant les objectifs<br />

de préservation cités ci-dessus et utilisant<br />

des techniques de mises en<br />

œuvre respectueuses des cours d’eau<br />

seront à adopter.<br />

Les aménagements pour les petits<br />

mammifères seront établis sur la base<br />

du guide SETRA «aménagements et<br />

mesures pour la petite faune – 2005»,<br />

en concertation avec la DIREN et des<br />

experts naturalistes lors des études<br />

d’avant-projet autoroutier.<br />

Afin d’assurer une transparence sécurisée<br />

de l’infrastructure pour la petite<br />

faune, il est prévu de maintenir la<br />

continuité des corridors hydrauliques<br />

par des banquettes ou des berges<br />

hors d'eau de part et d'autre des<br />

ouvrages concernés.<br />

La transparence au déplacement sera<br />

assurée par une buse sèche suivant<br />

les prescriptions de l'étude spécifique<br />

Vison d'Europe positionnée en<br />

parallèle de la buse hydraulique rétablissant<br />

la craste ou le cours d'eau.<br />

Dans les zones dépourvues de passages<br />

hydrauliques, des buses seront<br />

mises en place tous les 300 mètres<br />

environ, comme le préconise le<br />

guide technique petite faune du<br />

SETRA.<br />

44<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

Petit rhinolophe<br />

Cette règle sera ajustée en fonction<br />

des études de distribution spatiale<br />

des habitats et d’une analyse des<br />

populations conformément aux<br />

recommandations du guide petite<br />

faune qui précise que dans les habitats<br />

exceptionnels, un passage tous<br />

les trente mètres peut être nécessaire.<br />

Globalement, ces études devront<br />

démontrer que la transparence écologique<br />

(ouvrages hydrauliques, buses<br />

sèches, viaducs) de l’infrastructure<br />

est établie sur tout le linéaire.<br />

■ Les chauves-souris<br />

La protection des chauves-souris<br />

implique les mesures suivantes :<br />

Mesures en phase travaux<br />

La société concessionnaire procédera<br />

à un diagnostic des gîtes arboricoles<br />

en présence et à préserver.<br />

Des précautions strictes seront prises<br />

pendant la phase travaux pour préserver<br />

au maximum les espaces favorables<br />

aux chauves-souris.<br />

Préalablement au déboisement, un<br />

repérage précis, puis l’abattage des<br />

arbres favorables pour l’hivernage<br />

des chiroptères sera effectué au<br />

début de l’automne afin de limiter<br />

l’impact sur cette espèce.<br />

Les arbres à préserver seront protégés<br />

par la mise en place de clôtures<br />

provisoires.<br />

Mesures réductrices<br />

Des haies arbustives seront aménagées<br />

au niveau des ouvrages hydrauliques<br />

afin de guider les chauvessouris<br />

vers les zones de franchissement<br />

sans risques de collision. Ces<br />

haies seront de préférence parallèles<br />

à l’infrastructure routière. Elles permettront<br />

d’éviter que le réseau de<br />

haies perpendiculaires au tracé ne<br />

débouche directement sur la chaussée.<br />

Dans ce même objectif, des plantations<br />

d’arbustes seront également<br />

réalisées :<br />

■ à distance du pied de talus (dans<br />

la zone de remblai) ;<br />

■ le long de la voie dans les zones<br />

de déblais.<br />

Des nichoirs à chauves-souris,<br />

notamment au regard de leurs exigences<br />

thermiques, seront mis en<br />

place au niveau des ouvrages de<br />

franchissement. Une attention particulière<br />

devra porter sur l’isolation<br />

thermique de ces nichoirs, qui ne<br />

seront pas utilisés par les chiroptères<br />

s’ils sont mal isolés.<br />

D’autres mesures réductrices seront<br />

envisagées (exemple d’un grillage au<br />

droit des ouvrages, ou taille régulière<br />

de la canopée contre l’ouvrage de<br />

franchissement sous la hauteur du<br />

tablier). Celles-ci devront faire l’objet<br />

d’un suivi scientifique pour valider<br />

leur efficacité en phase d’exploitation<br />

du fait de leur caractère expérimental.<br />

Les mesures seront définies précisément<br />

lors des études d’avant-projet<br />

autoroutier, avec l’appui d’un expert<br />

en chiroptères et en concertation<br />

avec la DIREN.<br />

Un autre type de mesure qui pourra<br />

être envisagé est la création de gîte<br />

de substitution en cas d’impact avéré<br />

du projet définitif.<br />

Les nouveaux ponts réalisés dans le<br />

cadre du projet autoroutier peuvent<br />

être favorables pour l’installation<br />

d’individus voire de colonies.<br />

45<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

Busard cendré<br />

Bihoreau gris<br />

Lamproie de Planer<br />

Chabot<br />

Les mesures (gîtes, passages, grillages…)<br />

en faveur du maintien des chiroptères<br />

doivent être mises en œuvre<br />

systématiquement lors de la conception<br />

des ouvrages. Ce ne sont ni des<br />

mesures compensatoires, ni des<br />

mesures spécifiques aux sites sensibles.<br />

Il faut les considérer comme<br />

une bonne pratique du fait de leur<br />

adaptabilité à l’ensemble des franchissements,<br />

en béton.<br />

Un observatoire sera mis en œuvre,<br />

afin de s’assurer de l’efficacité des<br />

mesures mises en place, compte tenu<br />

du peu d’expérience en matière<br />

d’aménagement pour les chiroptères.<br />

■ Les oiseaux<br />

Afin de réduire les risques de collision<br />

et de limiter le dérangement<br />

occasionné aux oiseaux par l’autoroute,<br />

des haies seront mises en<br />

place sur les stations les plus sensibles.<br />

Il s’agira de planter des haies épaisses<br />

et denses, hautes de 3 à 5 mètres,<br />

constituées d’arbustes de type noisetier,<br />

viorne, troène, saule cendré,<br />

sureau, cornouiller, orme, fusain,<br />

accompagnés d’arbres comme le<br />

chêne.<br />

Les arbres seront de haute tige. Les<br />

essences sélectionnées sont des<br />

espèces autochtones et adaptées<br />

(selon leurs exigences écologiques,<br />

de manière à favoriser la reprise)<br />

mais ne doivent pas être attractives<br />

pour les oiseaux (éviter les arbres et<br />

arbustes à fruits).<br />

La définition précise de telles protections<br />

devra être cohérente avec :<br />

■ les contraintes de sécurité et de<br />

stabilité des talus ;<br />

■ les boisements existants : ces boisements<br />

ayant déjà une fonction anticollision<br />

;<br />

■ la présence éventuelle de merlons<br />

acoustiques et / ou paysagers<br />

qui auront une fonction anti-collision<br />

équivalente.<br />

Ces mesures devront faire l’objet<br />

d’un suivi scientifique pour valider<br />

leur efficacité en phase d’exploitation<br />

du fait de leur caractère expérimental.<br />

La définition précise de telles mesures<br />

se fera au niveau de l’avant-projet<br />

autoroutier et fera l’objet d’une<br />

concertation entre la société concessionnaire<br />

et la DIREN Aquitaine.<br />

■ La faune aquatique<br />

D’une manière générale, les mesures<br />

adoptées par la société concessionnaire<br />

devront intégrer les exigences<br />

de la directive cadre sur l’eau.<br />

Lorsque cela sera nécessaire pour<br />

assurer la transparence du projet visà-vis<br />

de la faune piscicole, les ouvrages<br />

devront être aménagés.<br />

Pour la réalisation des rétablissements<br />

de petits cours d’eau, un certain<br />

nombre de principes sont à respecter<br />

dans la définition des ouvrages :<br />

Mesures concernant les cours d’eau,<br />

et les crastes présentant un enjeu<br />

pour le milieu naturel :<br />

■ l’ouvrage sera réalisé de manière<br />

à préserver, y compris en phase<br />

chantier, le lit mineur et les berges. Il<br />

sera construit à distance suffisante<br />

des berges pour assurer leur stabilité<br />

de ces dernières ainsi que la transparence<br />

écologique requise pour le secteur<br />

traversé ;<br />

46<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

Crapaud accoucheur<br />

Grand capricorne<br />

Lucane cerf-volant<br />

■ un raccourcissement maximum<br />

de l’emprise du tablier sera recherché<br />

pour limiter la zone d’ombre.<br />

De plus ces ouvrages seront généralement<br />

aménagés pour le vison<br />

d’Europe et la loutre (mise en place<br />

de banquettes) lorsqu’ils ne garantissent<br />

pas une perméabilité en période<br />

de crue.<br />

Mesures concernant les crastes sans<br />

enjeu pour le milieu naturel et les<br />

fossés :<br />

■ la construction des ouvrages à<br />

sec, hors du lit mineur (dérivation<br />

provisoire ou définitive) ;<br />

■ mise en place de dispositifs dissipateurs,<br />

permettant d’étaler les lames<br />

d’eau et donc de diminuer les vitesses<br />

d’écoulement ;<br />

■ reconstitution des berges et<br />

replantation d’une ripisylve sur les<br />

sections dérivées en amont ou en<br />

aval ;<br />

■ un raccourcissement maximum<br />

de l’emprise du tablier sera recherché<br />

pour limiter la zone d’ombre.<br />

■ le calage de l’ouvrage sera réalisé<br />

au plus proche du lit mineur actuel<br />

afin de maintenir une pente proche<br />

de celle initiale et d’éviter une dérivation<br />

trop importante ;<br />

■ le maintien des caractéristiques<br />

hydrauliques du cours d’eau (pente,<br />

section d’écoulement, etc…) sera pris<br />

en compte pour différents débits de<br />

référence.<br />

■ Les amphibiens<br />

La présence d’amphibiens a été identifiée<br />

comme diffuse sur le territoire,<br />

sans pour autant souligner des zones<br />

à enjeu fort.<br />

Au stade de l’avant-projet autoroutier,<br />

la société concessionnaire réalisera<br />

des études de détail afin d’affiner<br />

ces connaissances et arrêter, le<br />

cas échéant, les mesures réductrices<br />

d’impact, en concertation avec la<br />

DIREN.<br />

■ Les insectes saproxyliques<br />

Le tracé a été calé pour limiter au<br />

mieux le prélèvement sur les milieux<br />

favorables à ces insectes. Cependant,<br />

la société concessionnaire s’attachera<br />

à préserver les arbres d’intérêt pour<br />

ces espèces, abattus lors des travaux<br />

et à les restituer dans un biotope<br />

adapté.<br />

La société concessionnaire acquerra<br />

des biotopes favorables.<br />

Les objectifs fixés pour ces acquisitions<br />

sont :<br />

■ d’acquérir de grandes parcelles<br />

hétérogènes dans leurs classes d’âge<br />

et montrant de nombreux arbres<br />

dépérissant ou morts ;<br />

■ de pérenniser sur le long terme<br />

l’habitat et les espèces présentes (ne<br />

pas réaliser d’intervention sur les<br />

arbres...).<br />

Les terrains à acquérir seront recherchés<br />

sur des terrains proches de la<br />

station de l’étang du Moulin Neuf<br />

(commune de Bostens).<br />

47<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Engagements<br />

localisés<br />

Zones humides<br />

Cas des landes humides et lagunes<br />

de Gascogne<br />

Au stade des études d’avant-projet<br />

autoroutier, la société concessionnaire<br />

complètera autant que de<br />

besoin les études antérieures relatives<br />

aux zones humides (hydrobiologie,<br />

hydrogéologie et hydraulique des<br />

cours d’eau, crastes, lagunes tourbières<br />

et zones humides en général).<br />

La transparence hydraulique du système<br />

devra être maintenue, le réseau<br />

de crastes sera notamment rétabli.<br />

L’objectif est d’éviter les rabattements<br />

de nappes et de maintenir le niveau<br />

actuel des crastes.<br />

De manière générale, la société<br />

concessionnaire adaptera les mesures<br />

environnementales à la typologie<br />

(origine) suivante des zones humides<br />

identifiées dans les études spécifiques :<br />

■ précipitations ;<br />

■ résurgence de nappe ;<br />

■ résurgence de nappe - précipitation ;<br />

■ résurgence de nappe - ruissellement<br />

du bassin versant ;<br />

■ ruissellement du bassin versant ;<br />

■ ruissellement du bassin versant -<br />

précipitations ;<br />

■ zone inondable - ruissellement du<br />

bassin versant.<br />

Pour chacune de ces typologies de<br />

zone humide, la société concessionnaire<br />

élaborera les mesures nécessaires<br />

pour ne pas porter atteinte au<br />

fonctionnement de ce système.<br />

Les mesures identifiées à ce jour sont<br />

les suivantes :<br />

■ optimiser le tracé de façon à limiter<br />

au maximum les effets de coupures<br />

de nappes et la destruction de biotope ;<br />

■ minimiser systématiquement la largeur<br />

d’emprise au droit des zones<br />

humides ;<br />

■ adapter la constitution des remblais<br />

aux enjeux liés aux zones humides,<br />

enjeux identifiés dans les études précédentes<br />

;<br />

■ ne pas réaliser de fossés drainants<br />

le long de la plate-forme autoroutière<br />

(prévoir une collecte des eaux pluviales<br />

adaptée).<br />

Les mesures compensatoires qui<br />

seront mises en place relèveront de :<br />

■ restauration et conservation des<br />

zones humides similaires par<br />

acquisition foncière ou maîtrise<br />

d’usage, participation financière du<br />

maître d’ouvrage à des plans de<br />

gestion ou documents d’objectifs,<br />

aide financière aux gestionnaires<br />

de milieux naturels comme le<br />

Conservatoire régional des espaces<br />

naturels (CREN) ;<br />

■ restauration des ripisylves similaires<br />

et de zones inondables (prairies<br />

humides, bras mort, vasques….) en<br />

passant des accords avec les propriétaires,<br />

par acquisitions foncières réalisées<br />

par la société concessionnaire.<br />

Cette liste de mesures n’est pas<br />

exhaustive, elle sera complétée lors<br />

de la réalisation des études détaillées<br />

de l’avant projet autoroutier et du<br />

dossier loi sur l’eau.<br />

La société concessionnaire veillera à<br />

ce que les objectifs fassent l’objet de<br />

prescriptions dans les dossiers de<br />

consultation des entreprises de<br />

construction.<br />

Cas des ripisylves du Ciron et de la<br />

Douze<br />

Le franchissement de ces cours d’eau<br />

sera réalisé par des ouvrages de type<br />

viaduc, ce qui réduira l’incidence sur<br />

les milieux. Ces ouvrages seront suffisamment<br />

dimensionnés pour assurer<br />

la transparence hydraulique et<br />

écologique.<br />

48<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Engagements<br />

localisés<br />

Lande boisée à Molinie<br />

Rossolis à feuilles rondes<br />

Suivi des zones humides<br />

Un suivi du fonctionnement, avant et<br />

après construction de l’autoroute sera<br />

réalisé par la société concessionnaire,<br />

permettant d’évaluer sur le long<br />

terme les mesures qui seront fixées<br />

par l’administration dans l’autorisation<br />

au titre de la police de l’eau en<br />

application des articles L.214-1 à<br />

L.214-6 du code de l’environnement.<br />

Cette autorisation sera délivrée à la<br />

société concessionnaire sur la base<br />

du projet qu’elle aura élaboré dans le<br />

cadre de l’avant-projet autoroutier.<br />

Stations botaniques d’espèces protégées<br />

Toute station botanique d’espèce<br />

protégée découverte, y compris en<br />

phase chantier, sera, dans la mesure<br />

du possible évitée. Si cette solution<br />

s’avère impossible, la société concessionnaire<br />

déposera une demande<br />

dérogatoire d’autorisation de destruction<br />

en proposant une mesure compensatoire<br />

visant l’espèce en question.<br />

La transplantation d’une station botanique<br />

ne se fera qu’en dernier<br />

recours et de manière exceptionnelle.<br />

L’emprise du projet sera limitée de<br />

façon à réduire au minimum la substitution<br />

des stations botaniques lors<br />

des études d’avant-projet autoroutier.<br />

Un certain nombre de stations peuvent<br />

ainsi être évitées :<br />

Rossolis à feuille ronde et<br />

Narthécie des marais :<br />

■ La station de Miquelot identifiée<br />

en bordure est de la bande des 300<br />

mètres (Rossolis uniquement) devra<br />

être évitée par le tracé et fera l’objet<br />

d’une attention particulière en phase<br />

travaux (délimitation et protection),<br />

■ Les stations du cours d’eau de<br />

Jouanicon (Rossolis et Narthécie)<br />

feront l’objet d’une attention marquée<br />

au stade de l’avant-projet autoroutier<br />

afin de les éviter dans la<br />

mesure du possible,<br />

■ Fougère espacée : le calage<br />

imposé du tracé sur le site Natura<br />

2000 de la Douze permet d’éviter les<br />

trois stations identifiées,<br />

■ Scirpe des bois : les stations localisées<br />

en bordure de la bande des<br />

300 mètres ne devraient pas être<br />

concernées par le projet ; elles feront<br />

l’objet d’une attention particulière en<br />

phase travaux (délimitation),<br />

■ Epipactis des marais : ces espèces<br />

végétales, identifiées sur un<br />

linéaire transversal à la bande des<br />

300 mètres, feront l’objet d’une attention<br />

particulière dans le cadre de la<br />

définition de l’avant-projet autoroutier<br />

et d’un repérage précis avant la<br />

phase chantier pour limiter les<br />

impacts.<br />

En cas d’atteinte aux espèces et habitats<br />

d’espèces, la société concessionnaire<br />

engagera les procédures de<br />

demande d’autorisation exceptionnelle<br />

de destruction ou de déplacement<br />

d’espèces végétales protégées.<br />

Coupure des corridors de déplacement<br />

de la faune<br />

Afin de supprimer ou de réduire au<br />

maximum les perturbations et les<br />

modifications des territoires de vie de<br />

certaines espèces, les mesures suivantes<br />

seront mises en œuvre par la<br />

société concessionnaire.<br />

49<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Engagements<br />

localisés<br />

Le concessionnaire fera ses meilleurs<br />

efforts pour préserver les berges et lits<br />

mineurs des cours d’eau en phase de<br />

chantier et d’exploitation.<br />

Pour le franchissement des milieux<br />

aquatiques sur lesquels des enjeux sur<br />

le milieu naturel existent, le concessionnaire<br />

devra mette en œuvre des<br />

techniques permettant de ne pas porter<br />

atteinte au lit mineur et aux berges.<br />

De grands ouvrages de franchissement<br />

des cours d’eau, de type pont ou viaduc,<br />

seront réalisés. Ils assureront une<br />

transparence écologique pour les<br />

milieux franchis. Cela concerne en<br />

particulier les cours d’eau suivants : le<br />

Ciron, le Retjons, le Ribarrouy, la<br />

Douze, le Corbleu, le Midou, le<br />

Ludon, le Barrouquet (affluent du<br />

Ludon), l’étang et le ruisseau de<br />

Cassagne, le Gabas, le Luy de France,<br />

le Ruimayou et le Luy de Béarn.<br />

Les piles des viaducs et des ponts<br />

seront implantées hors du lit mineur<br />

du cours d’eau, en limitant les travaux<br />

sur les berges, afin de préserver<br />

les habitats notamment pour la faune<br />

aquatique.<br />

Le dimensionnement de l’ouvrage<br />

(longueur) sera dépendant de la largeur<br />

du lit mineur, de la largeur de<br />

berges à conserver en état et des<br />

espèces pour lesquelles la transparence<br />

écologique doit être assurée. Il<br />

sera défini précisément dans le cadre<br />

des études d’avant-projet autoroutier<br />

en tenant compte des objectifs de<br />

conservation définis sur les sites<br />

Natura 2000 et des propositions et<br />

dimensionnements prévus dans<br />

l’étude d’impact et dans les études<br />

d’incidence..<br />

Pour les cours d’eau et crastes identifiés<br />

d’intérêt écologique, les ouvrages<br />

hydrauliques devront respecter, même<br />

en phase chantier, les milieux aquatiques<br />

(préservation du lit mineur et<br />

des berges des cours d’eau).<br />

Au stade de l’avant-projet autoroutier,<br />

la société concessionnaire appliquera,<br />

en concertation avec les gestionnaires<br />

des voiries rétablies, les dispositions<br />

pour rendre la transparence écologique<br />

au moins équivalente.<br />

Cette mesure devra être étudiée finement<br />

sur la station de l’étang du moulin<br />

neuf de Barraques, où il s’agira<br />

d’assurer la perméabilité au niveau<br />

du pont ferroviaire, en amont comme<br />

en aval de la RD 932 (restauration de<br />

la transparence des ouvrages hydrauliques,<br />

sécurisation du lit majeur).<br />

Une attention particulière sera portée<br />

à la jonction entre ce pont et l’ouvrage<br />

de l’autoroute en projet.<br />

En ce qui concerne plus particulièrement<br />

la grande faune, le nombre, les<br />

dimensions et les implantations précises<br />

des ouvrages seront définis au<br />

stade de l’avant-projet autoroutier, en<br />

fonction des espèces et de l’importance<br />

biologique des passages,<br />

conformément aux recommandations<br />

du guide SETRA sur la grande faune<br />

de 1993, en concertation avec la<br />

DIREN, les DDAF et les organismes<br />

cynégétiques concernés ; en règle<br />

générale, plus l’ouvrage est large,<br />

plus il est fonctionnel et efficace.<br />

Sur la base du projet d’étude sont<br />

retenus :<br />

■ A minima et sauf à démontrer<br />

qu’il y a une solution meilleure, deux<br />

ouvrages spécifiques pour la grande<br />

faune dont le cerf qui y passe fréquemment,<br />

pour assurer la continuité<br />

biologique au sein du massif forestier<br />

landais, aux lieux-dits Le Grand<br />

50<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Loutre d’Europe<br />

Engagements<br />

localisés<br />

Saint-Eloi (commune de Captieux) et<br />

La Gravette (commune de Retjons).<br />

Le positionnement exact de ces passages<br />

doit être mis en relation avec<br />

les perspectives d’évolution des territoires<br />

environnants afin de s’assurer<br />

de leur efficacité. Leur dimensionnement<br />

doit être défini en fonction des<br />

recommandations des guides du<br />

Setra ;<br />

■ des ouvrages mixtes hydraulique/grande<br />

faune : huit ouvrages<br />

sont proposés (ils concernent les<br />

cours d’eau suivants : ruisseau du<br />

Barrouquet, ruisseau du Lep, étang<br />

de moulin neuf, ruisseau de Balaing,<br />

ruisseau du Riumayou, le Jouanicon,<br />

rivière de l’Aigue Longue, ruisseau<br />

de Bruscos et rivière de l’Aubiosse).<br />

Des mesures d’accompagnement<br />

Les suivis mis en œuvre sur des infrastructures<br />

existantes récentes (suivi<br />

photographique, etc…) montrent<br />

l’efficacité des ouvrages pour le chevreuil<br />

et le sanglier, mais aussi l’importance<br />

d’une bonne implantation<br />

et des aménagements des abords.<br />

Ainsi, au droit des passages à faune,<br />

des aménagements spécifiques<br />

seront réalisés, afin d’améliorer leur<br />

attractivité pour la faune :<br />

■ plantations reconstituant des corridors<br />

qui guideront la faune ;<br />

■ réalisation de points d’eau.<br />

Ces aménagements seront réalisés<br />

dans une zone d’acquisition de 0,5<br />

hectare de chaque côté de l’ouvrage<br />

de type passage grande faune (PGF).<br />

Pour les ouvrages spécifiques, l’accès<br />

des véhicules sera interdit par des<br />

obstacles physiques.<br />

Des suivis<br />

Une convention de gestion des passages<br />

faune sera signée avec des<br />

organismes cynégétiques ou avec<br />

l’office national de la chasse et de la<br />

faune sauvage (ONCFS). La fréquentation<br />

des ouvrages sera suivie par<br />

l’organisme choisi grâce à la mise en<br />

place d’appareils photographiques,<br />

caméras et/ou de pièges à traces qui<br />

seront relevés régulièrement.<br />

Les mesures concernant les chiroptères,<br />

les oiseaux et le fadet des laîches,<br />

feront l’objet d’un suivi scientifique<br />

pour valider leur efficacité, qui<br />

devra également s’intégrer à une<br />

convention de suivi et gestion avec<br />

des organismes compétents comme<br />

l’ONCFS.<br />

Des mesures complémentaires<br />

La mise en place de réserves de<br />

chasse d’une dizaine d’hectares de<br />

part et d’autre des ouvrages sera étudiée,<br />

en concertation avec les organismes<br />

cynégétiques et les DDAF.<br />

C’est une mesure particulièrement<br />

favorable pour la faune.<br />

Vison d’Europe et loutre<br />

La restauration de biotopes sera arrêtée<br />

par la société concessionnaire au<br />

stade de l’avant-projet autoroutier, en<br />

concertation avec la DIREN.<br />

Ceci concerne particulièrement la<br />

partie amont de la vallée de<br />

l’Aubiosse (même si celle-ci n’est pas<br />

directement impactée) afin de<br />

restructurer l’habitat pour le vison<br />

d’Europe et la loutre, restauration de<br />

la ripisylve de l’Aubiosse quand<br />

51<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Engagements<br />

localisés<br />

Pie grièche écorcheur<br />

celle-ci longe l’infrastructure (plantation<br />

d’aulnes et de frênes sur 3<br />

mètres de large de part et d’autre des<br />

deux rives du cours d’eau).<br />

La mise en place d’un suivi des<br />

populations avant et pendant les travaux<br />

ainsi que pendant la phase<br />

d’exploitation servira à vérifier l’absence<br />

de perturbation liée aux travaux<br />

ou au trafic routier.<br />

Faune aquatique<br />

De grands ouvrages de franchissement<br />

des cours d’eau, de type pont<br />

ou viaduc, seront réalisés. Ils assureront<br />

une transparence écologique<br />

optimale pour les milieux franchis.<br />

Cela concerne en particulier les cours<br />

d’eau suivants : le Ciron, le Retjons,<br />

le Ribarrouy, la Douze, le Corbleu, le<br />

Midou, le Ludon, le Barrouquet<br />

(affluent du Ludon), l’étang et le ruisseau<br />

de Cassagne, le Gabas, le Luy<br />

de France, le Ruimayou et le Luy de<br />

Béarn.<br />

Dans les zones sensibles à enjeu<br />

environnemental, tout franchissement<br />

provisoire risquant de porter<br />

atteinte au lit mineur en phase chantier<br />

est à éviter (notamment un franchissement<br />

busé temporaire pour la<br />

construction d’un ouvrage de franchissement<br />

provisoire pour une piste<br />

de chantier).<br />

Les pistes de chantier devront également<br />

être à distance suffisante des<br />

berges pour la préservation de leur<br />

stabilité.<br />

Dans les zones sensibles à enjeu<br />

environnemental, des précautions<br />

seront prises durant le chantier pour<br />

éviter tous travaux dans le lit et sur<br />

les berges des cours d’eau et pour<br />

interdire les rejets d’eaux issues du<br />

chantier susceptibles d’être chargées<br />

en matières en suspension, avant<br />

traitement.<br />

Lors des travaux, la dérivation des<br />

cours d’eau sera évitée au maximum.<br />

Si cela n’est pas possible, des pêches<br />

de sauvetage préalables seront réalisées<br />

en accord avec le Conseil supérieur<br />

de la pêche (CSP) et la DIREN<br />

Aquitaine. Les fédérations départementales<br />

de pêche seront également<br />

associées.<br />

Des précautions particulières seront<br />

prises pour les travaux se déroulant<br />

durant des périodes sensibles telles<br />

que décrites dans le dossier d’enquête<br />

préalable à l’utilité publique et<br />

les études d’incidences.<br />

Pie - grièche écorcheur<br />

La société concessionnaire procédera<br />

à l’acquisition de biotopes (prairies<br />

permanentes bocagères à proximité<br />

de l’autoroute). La surface reste à<br />

définir en fonction du projet définitif<br />

qui sera réalisé et des opportunités<br />

qui se présenteront mais devra être<br />

supérieure à 5 hectares. Cette<br />

mesure s’appliquera dans la vallée du<br />

Gabas et le vallon de Moncade.<br />

Tortue cistude d’Europe<br />

Les mesures suivantes seront mises<br />

en place :<br />

■ les viaducs mis en place au titre<br />

de la transparence écologique permettront<br />

la circulation des cistudes.<br />

■ vérification, lors des études<br />

d’avant-projet autoroutier, de l’absence<br />

de sites de ponte directement<br />

concernés par le projet définitif.<br />

En cas de découvertes effectives et<br />

pour les sites d’habitats d’intérêt traversés<br />

(mares, plans d’eau…) :<br />

52<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Fadet des laîches<br />

Engagements<br />

localisés<br />

■ étude de mesures compensatoires<br />

en cas d’atteinte directe (acquisition<br />

ou recréation de milieux favorables,<br />

transplantation d’individus, etc…) ;<br />

■ récupération et traitement avant<br />

rejet des eaux de chantier ;<br />

■ mise en place de clôtures provisoires<br />

et signalisation des enjeux pour<br />

préserver les sites d’habitats, et les<br />

secteurs de ponte potentiels ;<br />

■ mise en place d’un suivi des populations<br />

avant et pendant les travaux<br />

ainsi que pendant la phase d’exploitation<br />

pour vérifier l’absence de perturbation<br />

liée aux travaux ou au trafic<br />

routier.<br />

Fadet des laîches<br />

La région Aquitaine représente le<br />

dernier véritable réservoir de cette<br />

espèce, au niveau européen.<br />

La société concessionnaire devra<br />

mettre en pratique les dispositions<br />

suivantes.<br />

Le projet sera calé de manière à limiter<br />

l’impact sur les landes humides à<br />

molinie bleue qui s’étendent sur les<br />

communes de Captieux et de Retjons<br />

en particulier :<br />

■ Landes de Préchère et du<br />

Tremblet : calage du tracé à l’ouest<br />

lors de l’avant-projet autoroutier pour<br />

chercher à supprimer les impacts sur<br />

les habitats à enjeux ;<br />

■ Miquelot et lande de Pradère :<br />

calage du tracé à l’ouest lors de<br />

l’avant-projet autoroutier afin de<br />

réduire voire annuler les impacts sur<br />

les habitats à enjeux.<br />

Ces mesures, de par leur caractère<br />

expérimental, devront faire l’objet<br />

d’un suivi scientifique particulier<br />

pour valider leur efficacité.<br />

■ Rétablissements hydrauliques<br />

Les habitats du fadet des laîches correspondent<br />

aux landes humides, la<br />

transparence hydraulique du système<br />

devra être maintenue, le réseau de<br />

crastes sera notamment rétabli afin<br />

de maintenir des caractéristiques du<br />

milieu et aucun effet de drainage<br />

pouvant rabattre la nappe superficielle<br />

des sables ne sera autorisé.<br />

Etude de dispositifs de protection<br />

La société concessionnaire étudiera,<br />

au stade de l’avant-projet autoroutier,<br />

un dispositif expérimental visant à<br />

protéger le stade adulte de l’espèce.<br />

Par exemple, il peut être constitué<br />

par la mise en place d’une palissade<br />

végétale de 1,5 mètre de hauteur<br />

composée d’essences arbustives basses<br />

locales (ajoncs, genets, bruyère à<br />

balai, arbousiers, callune, ciste à<br />

feuilles de sauges, cornouiller sanguin…)<br />

; l’objectif étant d’empêcher<br />

le fadet des laîches de franchir l’infrastructure.<br />

Ce dispositif sera mis en<br />

place sur un linéaire d’au moins 1500<br />

mètres (de part et d’autre de l’infrastructure)<br />

dans la forêt landaise, au<br />

niveau des zones humides à strate<br />

herbacée dominée par la molinie<br />

bleue favorable à l’espèce (malgré les<br />

coupes forestières et en raison du<br />

caractère humide du milieu, c’est un<br />

site qui se renouvelle).<br />

Ce dispositif sera conçu en cohérence<br />

avec les autres mesures liées<br />

au respect des milieux naturels et du<br />

paysage. Il devra également prendre<br />

en compte les impératifs de sécurité<br />

routière (visibilité…).<br />

53<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.8 MILIEUX NATURELS<br />

Engagements<br />

localisés<br />

Aquisition de biotopes<br />

La société concessionnaire étudiera<br />

la possibilité :<br />

■ d’acquérir préférentiellement une<br />

ou plusieurs parcelles d’un seul<br />

tenant d’une surface de l’ordre de<br />

3 hectares.<br />

■ de pérenniser sur le long terme<br />

l’habitat (maintien des conditions<br />

physiques du milieu) et les espèces<br />

présentes. Pour cela, la lande pourra<br />

bénéficier d’une mesure de gestion à<br />

travers un plan de gestion spécifique.<br />

Cette mesure sera étudiée sur le secteur<br />

des landes à fadet, à proximité<br />

de Captieux, dans la bande des<br />

300 mètres déclarée d’utilité publique.●<br />

54<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.9 AIR<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

L’article 19 de la loi sur l’air n° 96-1 236<br />

du 30 décembre 1996 complété par<br />

la circulaire d’application n° 98-36 du<br />

17 février 1998 et renforcé par la circulaire<br />

et son annexe méthodologique<br />

de février 2005, énonce entre<br />

autre la nécessité d’analyser les effets<br />

des projets routiers sur la santé.<br />

Les principaux polluants étudiés sont :<br />

le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes<br />

d’azote (NOx), le monoxyde de<br />

carbone (CO), le benzène (C6H6),<br />

l’ozone (O3), le dioxyde de carbone<br />

(CO2), les particules en suspension<br />

(PS) et les composés organiques<br />

volatils non méthaniques (COVNM).<br />

Le plomb (Pb) a été interdit dans les<br />

carburants à partir de janvier 2000.<br />

Pour l’analyse des impacts du projet<br />

sur la qualité de l’air et de ses effets<br />

sur l’environnement et les populations,<br />

la bande d’étude correspond à<br />

un espace situé de part et d’autre de<br />

l’A65 sur l’ensemble du linéaire.<br />

Le projet traversera des zones en<br />

majorité très peu peuplées et qui ne<br />

devraient que peu s’urbaniser au<br />

regard des documents d’urbanisme<br />

des communes. Les estimations de<br />

concentration de polluants primaires<br />

étant faibles, les effets du projet sur<br />

la santé des riverains resteront très<br />

limités.<br />

L’autoroute ne modifiera pas le<br />

niveau global de la pollution automobile<br />

de la région concernée : elle<br />

atténuera les émissions polluantes<br />

dans certaines agglomérations traversées<br />

par l’itinéraire actuel pour les<br />

transférer dans les secteurs ruraux ou<br />

forestiers où elles seront mieux dispersées<br />

et où la végétation jouera le<br />

rôle de fixateur de poussières.●<br />

55<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.10 RISQUES<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

La société concessionnaire effectuera<br />

toutes les recherches nécessaires à<br />

l’identification des risques et des<br />

prescriptions qui y sont liées auprès<br />

des services compétents. Elle consultera<br />

notamment les dossiers départementaux<br />

des risques majeurs de chaque<br />

département traversé.<br />

Le projet sera conçu et exploité de<br />

manière à permettre son accessibilité<br />

aux services de secours et de police.<br />

Le concessionnaire réalisera un plan<br />

d’intervention et de sécurité (PIS) qui<br />

sera validé par les autorités compétentes.<br />

Les risques identifiés à ce jour<br />

concernent :<br />

■ le risque d’incendie de forêt : La<br />

société concessionnaire respectera<br />

les mesures du règlement relatif à la<br />

défense des forêts contre les incendies<br />

(DFCI). La continuité du réseau<br />

de pistes de défense des forêts contre<br />

les incendies sera rétablie.<br />

Les services de sécurité concernés,<br />

notamment les préfectures et les services<br />

départementaux d’incendie et<br />

de secours (SDIS) ainsi que les groupements<br />

de sylviculteurs, seront<br />

associés à la définition des rétablissements<br />

et la mise en place d’équipements<br />

particuliers de sécurité dans le<br />

cadre de la mise au point de l’avantprojet<br />

autoroutier.<br />

Les essences des plantations, choisies<br />

en concertation avec les autorités<br />

compétentes, ne favoriseront pas la<br />

propagation des incendies ;<br />

■ l’inondation : plusieurs cours<br />

d’eau ont fait l’objet de délimitation<br />

d’aire d’expansion des crues : la<br />

Midouze, l’Adour (disposant d’un<br />

PPRI), le Gabas, le Luy de Béarn, le<br />

Luy de France, l’Aigue Longue – voir<br />

chapitre B5 ;<br />

■ les mouvements de terrain<br />

(Bazas, Marimbault et Roquefort) ;<br />

■ le risque sismique, essentiellement<br />

concentré sur certaines communes<br />

des coteaux béarnais, à proximité<br />

des Pyrénées ;<br />

■ le risque spécifique de rupture<br />

du barrage du Gabas, sur la commune<br />

de Claracq ;<br />

■ le risque de découverte de munitions<br />

et d’explosifs issus des derniers<br />

conflits.<br />

La mise en place de dispositifs de<br />

sécurité au niveau des dépôts d’ammoniac<br />

ou leur déplacement éventuel<br />

seront définis en concertation<br />

avec les services concernés de l’Etat,<br />

lors de l’élaboration de l’avant-projet<br />

autoroutier.<br />

Le concessionnaire procèdera aux<br />

actions préventives de débroussaillements<br />

prévues par le règlement relatif<br />

à la protection des forêts contre les<br />

incendies approuvé par arrêté préfectoral.<br />

En particulier, l’emprise des<br />

voies ouvertes à la circulation ainsi<br />

qu’un périmètre de 50 mètres autour<br />

des constructions et installations<br />

diverses devront être débroussaillés<br />

régulièrement.●<br />

56<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

Dans la préoccupation continue de<br />

prise en compte de l’environnement,<br />

la phase du chantier engendre des<br />

impacts bien distincts de ceux de l’infrastructure<br />

en service.<br />

Au stade de l’avant-projet autoroutier,<br />

une démarche qualité environnementale<br />

sera développée par la<br />

société concessionnaire à l’occasion<br />

de la définition précise du projet.<br />

Elle sera complétée lors de l’élaboration<br />

des marchés de travaux par des<br />

cahiers des charges visant à assurer<br />

une qualité environnementale :<br />

■ Nature des enjeux<br />

Les enjeux relatifs à la préservation<br />

du milieu naturel (eaux, habitats,<br />

espèces) et du milieu physique (sols,<br />

air) ont un caractère réglementaire<br />

majeur (directives européennes<br />

transposées au niveau national).<br />

L’ensemble du projet d’infrastructure<br />

étant concerné, il ne peut donc être<br />

question de ne pas en tenir compte<br />

lors de la phase chantier.<br />

La société concessionnaire établira<br />

une étude d’état initial avant le lancement<br />

des chantiers, imposera un<br />

suivi en continu par un expert écologue<br />

et s’assurera de disposer d’indicateurs<br />

physiques et biologiques<br />

appropriés.<br />

■ Démarche environnementale<br />

imposée dans le cadre des dossiers<br />

de consultation des entreprises<br />

(DCE) pour la phase chantier<br />

L’élaboration d’une pièce complémentaire<br />

aux DCE relevant les enjeux environnementaux<br />

Concernant les appels d’offres pour<br />

le lancement des travaux, la société<br />

concessionnaire se fera le porteur de<br />

la démarche environnementale exigée<br />

par l’État et consignée dans le<br />

présent dossier.<br />

Elle informera et sensibilisera les<br />

entreprises soumissionnaires sur le<br />

fait que la protection de l’environnement<br />

sera un élément d’appréciation<br />

des offres.<br />

Pour chacun des DCE établis, le critère<br />

environnemental sera clairement<br />

identifié comme étant l’un des critères<br />

du choix de l’entreprise.<br />

Il fera l’objet d’un ou plusieurs postes<br />

au bordereau des prix des DCE.<br />

Les entreprises seront informées de<br />

la mise en œuvre, par la société<br />

concessionnaire, d’une démarche<br />

qualité environnementale.<br />

■ Pistes de chantier et franchissement<br />

provisoires<br />

Les pistes de chantier, qui seront<br />

conçues de façon à consommer le<br />

moins de surface possible, devront<br />

être soit à l’emplacement définitif<br />

d’un rétablissement d’une desserte<br />

locale ou d’une piste d’accès à un<br />

ouvrage pour entretien, soit systématiquement<br />

détruites si elles n’assurent<br />

plus aucune fonction.<br />

Les pistes de chantier ne devront<br />

absolument pas être revêtues en<br />

matériaux bitumineux.<br />

57<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

Pour les cours d'eau et les crastes<br />

présentant un enjeu pour le milieu<br />

naturel, l'ouvrage autoroutier et les<br />

ouvrages annexes permanents ou<br />

temporaires seront réalisés en phase<br />

chantier de manière à préserver le lit<br />

mineur et les berges<br />

■ Propreté du chantier<br />

La société concessionnaire :<br />

■ mettra en œuvre un tri sélectif<br />

des déchets, en coordination avec les<br />

départements traversés ;<br />

■ mettra en place des dispositifs de<br />

collecte des déchets (conteneurs,<br />

poubelles, etc…) répartis tout au<br />

long du chantier ;<br />

■ procédera à un nettoyage régulier<br />

du chantier, des installations et<br />

des abords.<br />

■ Elimination des déchets<br />

Les déchets devront être éliminés par<br />

une filière adaptée, selon leur nature.<br />

Un schéma d’élimination des déchets<br />

sera établi conformément aux orientations<br />

des chartes départementales<br />

de gestion et d’élimination des<br />

déchets du bâtiment et des travaux<br />

publics. Il sera annexé au PRE (plan<br />

de respect de l’environnement).<br />

Le schéma d’élimination des déchets<br />

devra :<br />

■ identifier l’ensemble des déchets<br />

susceptibles d’être produits par les<br />

divers travaux, installations et activités ;<br />

■ indiquer précisément le dispositif<br />

de collecte des déchets mis en place<br />

sur le chantier, ainsi que le type de<br />

conditionnement ;<br />

■ préciser les filières d’élimination<br />

envisagées.<br />

■ Pollutions accidentelles et diffuses<br />

Lors des travaux, les mesures suivantes<br />

devront être prises :<br />

■ les véhicules et engins de chantier<br />

devront justifier d’un contrôle<br />

technique récent ;<br />

■ le stationnement des engins se<br />

fera hors zone inondable et hors des<br />

sites Natura 2000 ;<br />

■ le stockage des huiles et carburants<br />

se fera uniquement sur des<br />

emplacements réservés, étanches,<br />

loin de toute zone écologiquement<br />

sensible, et notamment en dehors<br />

des zones inondables ;<br />

■ l’accès du chantier et des zones<br />

de stockage sera interdit au public ;<br />

■ les eaux usées seront correctement<br />

traitées avant leur rejet dans le<br />

milieu naturel (y compris l’eau des<br />

sanitaires) ;<br />

■ les produits de déboisement,<br />

défrichement, dessouchage ne<br />

devront pas être brûlés sur place<br />

mais exportés et brûlés dans un<br />

endroit ou cela ne présente pas de<br />

risque ;<br />

■ les substances non naturelles ne<br />

seront pas rejetées sans autorisation<br />

(laitance de béton à proscrire par<br />

exemple), et seront retraitées par des<br />

filières appropriées ;<br />

■ les vidanges, ravitaillements et<br />

nettoyages des engins et du matériel<br />

se feront en dehors de la zone des<br />

travaux, dans une zone spécialement<br />

définie et aménagée (zone imperméabilisée)<br />

;<br />

■ les matières inertes et autres<br />

substances seront gérées de manière<br />

à éviter les rejets dans les cours d’eau<br />

et dans le milieu naturel.<br />

58<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

■ Pollution des eaux superficielles<br />

Les mesures suivantes devront être<br />

prises :<br />

■ mise en place de fossés provisoires<br />

sur les zones vulnérables, sur<br />

l’ensemble du linéaire du chantier.<br />

Dans les zones humides, ils ne<br />

devront pas avoir d’action drainante ;<br />

■ les ouvrages définitifs de traitement<br />

des eaux devront être exécutés<br />

dans la mesure du possible dès le<br />

démarrage des terrassements.<br />

Lorsque cela ne sera pas possible,<br />

des dispositifs provisoires seront mis<br />

en place. Une attention particulière<br />

devra être portée à la pérennité et à<br />

l’efficacité des installations de traitement<br />

et des filtres situés en aval de<br />

ces dispositifs ;<br />

■ établissement d’un schéma d’intervention<br />

de chantier en cas de pollution<br />

accidentelle, détaillant la procédure<br />

à suivre en cas de pollution<br />

grave et les moyens d’intervention en<br />

cas d’incident (évacuation du matériel<br />

ou des matériaux à l’origine de la<br />

pollution, mise en place de produits<br />

absorbants, curage des sols…) ;<br />

■ respect des mesures générales<br />

spécifiées dans les arrêtés préfectoraux<br />

de police de l’eau.<br />

■ Pollution des eaux souterraines<br />

En sus des obligations précédentes,<br />

d’autres dispositions s’imposent :<br />

A titre préventif :<br />

■ aucune installation de chantier<br />

potentiellement polluante ne sera<br />

mise en place dans les zones sur le<br />

plan hydrogéologiquement sensible ;<br />

■<br />

mise au point d’un plan de circulation<br />

de chantier excluant le stationnement<br />

et l’entretien du matériel,<br />

l’approvisionnement et le stockage<br />

des carburants et huiles, dans les<br />

zones couvertes par des périmètres<br />

de protection rapprochée des captages<br />

d’alimentation en eau potable ;<br />

■ mise en place d’un système efficace<br />

de collecte des eaux de ruissellement<br />

dès le début du chantier et<br />

rejet à l’aval des captages, après<br />

décantation et filtrage le cas échéant ;<br />

■ A titre curatif ou lors d’interventions<br />

■ application des modalités des<br />

plans de secours établis en liaison<br />

avec les SDIS (service départemental<br />

d’incendie et de secours) ;<br />

■ enlèvement immédiat de terres<br />

souillées ;<br />

■ utilisation des techniques de<br />

dépollution des sols et des nappes<br />

dans les zones à faible coefficient de<br />

perméabilité pour bloquer la progression<br />

de la pollution et la résorber<br />

(réalisation d’un piézomètre de<br />

contrôle et analyses d’eau en différents<br />

points…) ;<br />

■ mise en place de barrières<br />

hydrauliques si le polluant atteint la<br />

nappe.<br />

Un observatoire de la qualité des<br />

eaux sera mis en place au niveau des<br />

captages publics et privés : des analyses<br />

de la qualité des eaux seront<br />

réalisées avant et pendant les travaux.<br />

■ Habitats d’espèces<br />

Afin de limiter au maximum la dégradation<br />

des habitats pendant les travaux,<br />

les dispositions suivantes<br />

seront prises :<br />

59<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

■ aucune installation de chantier<br />

ne sera mise en place dans ces habitats*,<br />

■ déboisement limité au strict<br />

nécessaire ;<br />

■ mise en place de clôtures ou<br />

marquage provisoire dans les zones<br />

sensibles, afin d’éviter tout déboisement<br />

superflu ou destruction intempestive<br />

;<br />

■ limitation au maximum des<br />

envols de poussière ou de particules<br />

en suspension type chaux, ciment<br />

(voir mesure pour la protection de la<br />

qualité de l’air) ;<br />

■ protection des stations botaniques<br />

vis à vis des poussières (filets<br />

provisoires) ;<br />

■ traitement avant rejet des eaux<br />

de ruissellement issues du chantier ;<br />

■ prévention des risques d’incendie<br />

notamment dans les zones boisées,<br />

en concertation avec le SDIS.<br />

Vis à vis des emprises<br />

Les emprises devront être limitées<br />

dans toute la mesure du possible,<br />

afin de réduire les incidences sur les<br />

habitats naturels et les habitats d’espèces.<br />

L’organisation du chantier devra se<br />

faire en tenant compte des périmètres<br />

d’intérêt majeur : implantation<br />

des installations de chantier hors des<br />

secteurs sensibles, notamment les<br />

zones Natura 2000. Un balisage de la<br />

zone chantier devra être mis en place<br />

pour éviter toute destruction de<br />

milieux à préserver.<br />

Pour tous les grands ouvrages d’art,<br />

une attention particulière sera portée<br />

aux techniques permettant de limiter<br />

les impacts au sol, liés aux implantations<br />

des piles. Les accès seront<br />

contraints afin de limiter les débordements<br />

en zone humide ou zone «sensible».<br />

Tous les habitats naturels et les habitats<br />

d’espèces d’intérêt patrimonial<br />

sont concernés. La priorité sera à<br />

donner, d’une part aux habitats boisés<br />

et donc aux insectes saproxyliques<br />

et au vison d’Europe, et d’autre<br />

part à la lande humide et au fadet<br />

des laîches.<br />

Vis à vis des emprises des modifications<br />

hydrauliques<br />

Pour les secteurs sensibles, une<br />

étude hydraulique sera réalisée par la<br />

société concessionnaire afin d’appréhender<br />

au mieux les sens des écoulements<br />

et de faire en sorte que le<br />

chantier n’entrave pas ceux-ci.<br />

Il sera mis en place un système d’assainissement<br />

n’entraînant pas une<br />

accentuation de l’effet de drainage,<br />

notamment sur les landes humides et<br />

substrats tourbeux en périphérie.<br />

Cette mesure concerne indirectement<br />

le fadet des laîches.<br />

Pour les ouvrages enjambant les<br />

cours d’eau : lors de leur construction,<br />

les engins de chantier devront<br />

éviter d’approcher le bord de la<br />

berge afin de préserver leur stabilité<br />

et leur intégrité.<br />

Pour les ouvrages de type cadre, la<br />

reconstitution du lit naturel dans l’ouvrage<br />

s’avère impérative. Il est<br />

entendu que cette disposition ne<br />

s’applique pas aux talwegs secs.<br />

En effet, la réalisation de ce type<br />

d’ouvrage est susceptible d’engendrer<br />

60<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

des phénomènes d’érosion en amont<br />

comme en aval, créant des seuils<br />

infranchissables pour la faune aquatique.<br />

De plus, il convient d’éviter que<br />

la lame d’eau dans l’ouvrage soit<br />

moins importante que dans le cours<br />

d’eau, d’où des problèmes pour certaines<br />

espèces ayant besoin d’une<br />

lame d‘eau plus importante pour se<br />

déplacer et qu’à l’étiage, les ouvrages<br />

soient à sec.<br />

Afin de limiter ces impacts, les<br />

radiers béton des ouvrages cadres<br />

devront être calés au minimum 30<br />

centimètres en dessous du niveau du<br />

lit mineur restitué.<br />

Ces travaux seront contrôlés par le<br />

conseil supérieur de la pêche en tant<br />

que de besoin.<br />

Faune<br />

La période des travaux est susceptible<br />

d’engendrer des perturbations sur<br />

les espèces lors des déplacements ou<br />

pendant la période de reproduction<br />

et d’hivernage. Les espèces principalement<br />

concernées sont les oiseaux,<br />

la tortue cistude d’Europe, les chauves-souris,<br />

les poissons, la loutre et le<br />

vison d’Europe pendant la période<br />

de naissance et d’élevage des jeunes.<br />

Au regard des différentes espèces<br />

présentes et de leur cycle de développement,<br />

les bonnes périodes d’intervention<br />

seront définies avec l’appui<br />

d’écologues.<br />

Cette recommandation s’applique<br />

pour le début des travaux notamment<br />

lors des travaux en rivière<br />

(période de frai, de migration…) et<br />

dans les zones humides.<br />

La carrière de Roquefort, qui héberge<br />

le crapaud accoucheur, sera classée<br />

site sensible dans le cadre de la<br />

phase chantier.<br />

Les dépôts de gravats et autres matériaux<br />

(matériels et véhicules) y seront<br />

proscrits ainsi que l’exploitation de la<br />

carrière pour approvisionner le chantier.<br />

En cas d’absolue nécessité, une zone<br />

sans crapaud accoucheur devra être<br />

délimitée pour le stockage, le reste<br />

de la carrière ne devant pas être utilisé<br />

ou circulé.<br />

Bruit<br />

La société concessionnaire respectera<br />

les dispositions de l’article 8 du<br />

décret n° 95-22 du 9 janvier 1995<br />

relatif à la limitation du bruit des<br />

aménagements et infrastructures terrestres.<br />

Si des protections à la source de type<br />

merlon ou des protections de façade<br />

sont prévues en vue de la phase<br />

d’exploitation, celles-ci pourront être<br />

réalisées dès le début des travaux<br />

afin de diminuer la gêne, liée aux<br />

activités de chantier, pour les riverains.<br />

Dans tous les cas, les mesures suivantes<br />

seront prises en vue de réduire<br />

l’impact acoustique du chantier :<br />

■ engins et matériels conformes<br />

aux normes en vigueur (possession<br />

des certificats de contrôle) ;<br />

■ autres dispositions de lutte contre<br />

le bruit de chantier à la source : limitation<br />

de la vitesse de circulation des<br />

engins de chantier sur les pistes,<br />

enfermement du matériel bruyant ;<br />

■ mise en place de protections<br />

acoustiques provisoires (merlon) au<br />

niveau des ICPE (installations classées<br />

pour la protection de l’environnement)<br />

bruyantes ;<br />

■ travail de nuit non envisagé au<br />

droit des habitations ;<br />

61<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

■ implantation du matériel fixe<br />

bruyant à l’extérieur des zones sensibles<br />

;<br />

■ précautions lors de l’utilisation<br />

d’explosifs dans les sites sensibles<br />

(étude préalable, plans de tirs adaptés…)<br />

;<br />

■ information des riverains (par<br />

voie de presse ou affichage en mairie).<br />

Pollution de l’air<br />

Les dispositions suivantes seront prises :<br />

■ arrosage des pistes, notamment<br />

par vent fort et temps sec pour limiter<br />

les envols de poussières ;<br />

■ éviter les opérations de chargement<br />

et de déchargement de matériaux<br />

par vent fort ;<br />

■ vitesse limitée sur le chantier ;<br />

■ utilisation de véhicules aux normes<br />

(échappement et taux de pollution)<br />

et contrôle régulier.<br />

Lors de la manipulation des liants<br />

hydrauliques (chaux)<br />

■ pas d’épandage par vent supérieur<br />

à 40 kilomètres / heure ;<br />

■ éviter les opérations de chargement<br />

et de déchargement de matériaux<br />

par vent fort ;<br />

■ étanchéité des épandeurs, afin<br />

d’éviter toute fuite lors du transport<br />

des produits.<br />

Au niveau des installations de chantier<br />

■ pas d’implantation aux abords<br />

immédiats des sites sensibles (prise<br />

en compte des vents dominants et<br />

des protections naturelles) ;<br />

■ respect des prescriptions des<br />

arrêtés d’autorisation pour les installations<br />

classées ;<br />

■ mise en place de dispositifs particuliers<br />

(bâches, merlons…) au droit<br />

des aires de stockage des matériaux<br />

susceptibles de générer des envols<br />

de poussières ;<br />

■ brûlage des matériaux et déchets<br />

interdits, conformément à la réglementation<br />

en vigueur (emballages,<br />

plastiques, caoutchouc, ordures<br />

ménagères…).<br />

Réseaux et voiries<br />

L’organisation du chantier devra s’attacher<br />

à minimiser les perturbations<br />

qui pourraient affecter les usagers.<br />

Ainsi, les mesures suivantes seront<br />

prises :<br />

■ réalisation d’un bilan de l’état des<br />

voiries avant le démarrage des travaux<br />

;<br />

■ repérage et protection des<br />

réseaux ;<br />

■ repérage et protection des ouvrages<br />

d’art ;<br />

■ itinéraire de chantier : utilisation<br />

de la piste de préférence ;<br />

■ réparation des voiries dégradées<br />

par le chantier ;<br />

■ maintien des voiries traversées<br />

en état de propreté permanent eu<br />

égard aux dégats causés par le chantier<br />

;<br />

■ garantie des accès aux parcelles,<br />

des circulations de riverains, des chemins<br />

piétons ;<br />

■ mise en place au besoin, de<br />

déviations, pour assurer la continuité<br />

de la circulation.<br />

Dans le cas particulier des secteurs de<br />

traversée de l’itinéraire à grand gabarit<br />

pour l’Airbus A380, le chantier<br />

respectera les contraintes de maintien<br />

de la circulation sur ce réseau.<br />

62<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.11 IMPACTS DU CHANTIER<br />

Engagements<br />

de portée générale<br />

Activités agricoles et sylvicoles<br />

Afin de limiter les conséquences<br />

négatives liées à la phase travaux, les<br />

mesures suivantes devront être mises<br />

en œuvre :<br />

■ mesures vis-à-vis de l’effet d’emprise<br />

:<br />

■ respect des arbres et taillis à<br />

conserver ;<br />

■respect des emprises.<br />

■ mesures vis-à-vis de l’effet de<br />

coupure :<br />

■maintien des circulations agricoles<br />

et sylvicoles existantes par des<br />

aménagements provisoires adaptés<br />

(bétail, engins agricoles…) ;<br />

■protection des réseaux d’irrigation<br />

ou de drainage.<br />

■ pose de clôtures provisoires<br />

adaptées pour le bétail ;<br />

■ éviter d’implanter les installations<br />

de chantier au droit des zones agricoles<br />

sensibles (zones de concentration<br />

animale) et à proximité des zones de<br />

production agréées pour le maïs<br />

semence ;<br />

■ assainissement provisoire au<br />

début des travaux ;<br />

■ limitation des émissions de poussières<br />

;<br />

■ mesures de sécurité liées à la circulation<br />

des engins de chantier ;<br />

■ rétablissement des réseaux.<br />

A noter que les éventuelles mises en<br />

dépôts provisoires, par la société<br />

concessionnaire, seront faites en<br />

accord avec les propriétaires des terrains<br />

concernés.<br />

Remise en état des terrains<br />

A l’issue des travaux, les terrains,<br />

hors emprises nécessaires à la réalisation<br />

du chantier, devront être restitués<br />

à leurs propriétaires après<br />

entente avec ceux-ci sur le mode de<br />

traitement éventuel préalable, en particulier<br />

à proximité des zones sensibles,<br />

afin d’éviter la persistance de<br />

grandes zones artificialisées sans<br />

vocation particulière.<br />

A cet égard, les installations de chantier<br />

devront être, dans toute la<br />

mesure du possible, réalisées à l’intérieur<br />

des emprises.●<br />

63<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


Engagements<br />

de portée générale<br />

B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.12 EMPRUNTS ET DEPOTS DE<br />

MATERIAUX<br />

L’importance de la question des<br />

matériaux d’emprunts et/ou de<br />

dépôts, s’inscrit dans un processus de<br />

développement durable.<br />

Le choix des sites d’emprunts et des<br />

zones de dépôts sera non seulement<br />

dicté par des considérations géotechniques<br />

et économiques, mais aussi<br />

par des préoccupations de protection<br />

du milieu naturel, des sites et paysages.<br />

Des recherches approfondies<br />

seront entreprises afin de limiter les<br />

impacts environnementaux des volumes<br />

à extraire, à transporter et à mettre<br />

en œuvre.<br />

Le choix des sites sera fait en respectant<br />

une grille de sensibilité définie<br />

notamment selon les enjeux écologiques<br />

(interdiction des emprunts et<br />

des dépôts dans les zones Natura<br />

2000, les ZNIEFF et les zones humides<br />

en particulier). Aucun dépôt ne<br />

sera crée dans les habitats naturels<br />

sensibles identifiés dans le cadre des<br />

études amonts à l’enquête publique<br />

et de l’étude sur les zones humides.<br />

L’éventuelle recherche de carrière<br />

sera effectuée dans le respect du<br />

cadre législatif, selon une procédure<br />

d’autorisation nécessitant la réalisation<br />

d’une notice ou étude d’impact<br />

particulière selon le volume ou la<br />

surface exploitée.<br />

Afin de préserver les ressources en<br />

matériaux, le recours à des carrières<br />

existantes sera favorisé. De plus, on<br />

évitera, dans la mesure du possible,<br />

l’utilisation de matériaux nobles pour<br />

la réalisation des remblais courants.<br />

En cas de besoins extérieurs, la<br />

recherche de sites d’emprunt ou de<br />

carrières en exploitation se fera le<br />

plus près possible des zones de plus<br />

fort besoin, afin de minimiser les distances<br />

de transport.<br />

La réalisation de sites de dépôts<br />

nécessitera des réaménagements spécifiques<br />

(restitution en terres agricoles,<br />

traitements paysagers…). Ces<br />

sites seront toujours recherchés à<br />

proximité du tracé et des déblais<br />

d’où ils seront extraits, en concertation<br />

avec la profession agricole (utilisation<br />

de délaissés inexploitables par<br />

exemple) et les administrations<br />

(DRIRE, DIREN, DDAF).<br />

Les dépôts seront intégrés au projet<br />

d’aménagement paysager, pour l’insertion<br />

du projet dans son environnement<br />

(merlons paysagers pour la<br />

protection des riverains par exemple).<br />

Dans le cas de dépôts définitifs effectués<br />

à l’extérieur des emprises du<br />

projet avec restitution à l’activité agricole<br />

ou forestière, le réaménagement<br />

de ces dépôts sera réalisé dans les<br />

règles de l’art, pour que les terrains<br />

ayant été occupés temporairement<br />

retrouvent leurs potentialités initiales.<br />

Ceci nécessitera par exemple : un<br />

décapage préalable, une mise en<br />

place des matériaux de dépôts et une<br />

reconstitution de l’horizon cultural,<br />

en conformité avec le code de l’urbanisme.●<br />

64<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


B - LES ENGAGEMENTS DE<br />

L’ETAT<br />

B.13 POLITIQUE DU 1% PAYSAGE<br />

ET DEVELOPPEMENT<br />

Dans le cadre de la politique du«1%<br />

paysage et développement», 5 millions<br />

d’euros (valeur novembre 2005) sont<br />

réservés contractuellement à des projets<br />

de mise en valeur économique et<br />

paysagère des territoires traversés.<br />

La direction régionale de l’équipement<br />

Aquitaine est chargée, sous<br />

l’autorité du préfet de région, d’animer<br />

l’ensemble de la démarche.<br />

Pour chacune des opérations éligibles<br />

définies au titre de cette politique,<br />

une contribution au moins équivalente<br />

doit être apportée par les<br />

maîtres d’ouvrage de ces actions.<br />

Un principe de cofinancement des<br />

projets par la société concessionnaire<br />

et les porteurs de projet sera retenu.<br />

Les porteurs de projet, qui proposent<br />

des études et des actions éligibles au<br />

titre de la politique du «1% paysage et<br />

développement», peuvent prétendre<br />

à une aide financière de l’Etat sous<br />

réserve que la demande soit effectuée<br />

suffisamment en amont, pour<br />

une signature de la convention d’engagement<br />

des actions au plus tard<br />

dans les trois années suivant la mise<br />

en service de l’infrastructure sur le<br />

territoire du programme d’actions<br />

concerné.<br />

L’Etat incite les collectivités territoriales<br />

intéressées à entreprendre une<br />

réflexion coordonnée pour accompagner<br />

la réalisation de l’A65.●<br />

65<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


C - PLAN GENERAL<br />

DES TRAVAUX<br />

67<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


68<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


D - PRÉSENTATION<br />

CARTOGRAPHIQUE<br />

DES ENGAGEMENTS<br />

DE L’ETAT<br />

71<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


LEGENDE<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


GLOSSAIRE<br />

APS<br />

Avant-projet sommaire<br />

CREN Conservatoire Régional des Espaces Naturels<br />

DCE<br />

Dossier de consultation des entreprises<br />

DDAF Direction départementale de l’agriculture et de la forêt<br />

DDASS Direction départementale des affaires sanitaires et sociales<br />

DDE<br />

Direction départementale de l’équipement<br />

DFCI Défense de la forêt contre les incendies<br />

DIREN Direction régionale de l’environnement<br />

D4E<br />

Direction des études économiques et de l’évaluation environementale du MEDD<br />

DRAC Direction régionale des affaires culturelles<br />

DRAF Direction régionale de l’agriculture et de la forêt<br />

DRIRE Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement<br />

DUP<br />

Déclaration d’utilité publique<br />

EDF<br />

Electricité de France<br />

ICPE Installation classée pour la protection de l’environnement<br />

INRAP Institut national de recherche archéologique préventive<br />

LAeq Indice acoustique<br />

LOTI Loi d’orientation des transports intérieurs<br />

MEDD Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable<br />

MISE Mission interservices de l’eau<br />

NATURA 2000 Natura 2000 est un réseau de sites naturels, à travers toute l'Europe, identifiés pour la rareté ou<br />

la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales et de leurs habitats. Les sites<br />

Natura 2000 sont désignés spécialement par chacun des Etats membres en application des<br />

directives européennes dites "Oiseaux" et "Habitats" adoptés respectivement en 1979 et 1992<br />

ONCFS Office national de la chasse et de la faune sauvage<br />

PGF<br />

Passage grande faune<br />

PLU<br />

Plan local d’urbanisme<br />

PPRI Plan de prévention des risques d’inondation<br />

PRE<br />

Plan de respect de l’environnement<br />

RD<br />

Route départementale<br />

RN<br />

Route nationale<br />

RTE<br />

Réseau de Transport d’Electricité<br />

SDAGE Schéma directeur d’aménagement de la gestion des eaux<br />

SDAP Service départemental de l’architecture et du patrimoine<br />

SDIS Service départemental d’incendie et de secours<br />

SETRA Service d’études techniques des routes et autoroutes<br />

TIGF Total Infrastructures Gaz de France<br />

ZNIEFF Zone naturelle l’intérêt écologique faunistique et floristique<br />

139<br />

A65 – Langon Pau – Les engagements de l’Etat – décembre 2006


GLOSSAIRE<br />

Accidentogène<br />

Aménitaire<br />

Atterrissement<br />

Bavolet<br />

Biotope<br />

Craste<br />

Décibel (A)<br />

Embâcle<br />

Hydrobiologie<br />

Hydrogéologie<br />

Incidence brute<br />

Lagune<br />

Merlon<br />

Molinie bleue<br />

Pédologique<br />

Remous<br />

Ripisylve<br />

Saproxylique<br />

Surverse<br />

Se dit d’une zone d’accumulation d’accidents.<br />

Concept désignant l’agrément lié à la fréquentation d’un lieu. Evoque le plaisir gratuit offert par la<br />

vision, la contemplation de la nature en tant qu’habitats naturels et ensemble d’espèces animales<br />

et végétales en relations ou par l’immersion dans la nature sauvage. Concept qui relève dans la<br />

conscience collective pour certains aspects de la catégorie de bien public, de l’intérêt public et<br />

de l'intérêt général.<br />

Processus naturel à l'issue duquel le fond d'un fossé atteint par comblement le niveau de tête<br />

de berge, ou amas de terre formé par la vase ou le sable, que la mer ou les rivières apportent<br />

le long d'un rivage, par succession de temps.<br />

Dispositif en tôle ou plastique installé en haut d'une clôture, formant un angle plus ou moins fermé<br />

empêchant ainsi les animaux de grimper et de passer par-dessus le grillage.<br />

Aire géographique représentée par un milieu associant un ensemble de facteurs physico-chimiques<br />

(ensoleillement, température, d'hygrométrie) dans lequel se développe un cortège d'espèces animales<br />

et /ou végétales.<br />

Fossé destiné à drainer la lande.<br />

Le décibel (A) est utilisé pour mesurer les bruits environnementaux. Il s'agit d'un décibel pondéré A<br />

qui constitue une unité du niveau de pression acoustique. En effet, l'oreille et le cerveau humains<br />

interprètent l'intensité d'un son en partie en fonction de sa hauteur tonale. Par conséquent, les<br />

sonomètres sont programmés pour mesurer le dBA, «A» représentant un facteur appliqué pour<br />

refléter la manière dont l'oreille humaine entendrait et interpréterait le son qui est mesuré.<br />

Amas de débris divers dans un cours d'eau.<br />

Science qui étudie les invertébrés aquatiques et la façon dont ils se développent dans le lit des<br />

cours d’eau.<br />

Science qui étudie l'eau souterraine. Son domaine d'étude repose sur deux branches des sciences<br />

de la terre, la géologie et l'hydrologie. L'hydrogéologie s'occupe de la distribution et de la circulation<br />

de l'eau souterraine dans le sol et les roches, en tenant compte de leurs interactions avec les<br />

conditions géologiques et l'eau de surface.<br />

Incidence théorique du projet évaluée avant mise en œuvre de mesures environnementales destinées<br />

à réduire ou supprimer ces incidences. Cette appellation apparaît notamment dans la légende de<br />

la cartographie du présent dossier.<br />

Etendue d'eau salée ou saumâtre, peu profonde, située en bordure du littoral.<br />

Butte de terre notamment utilisée comme protection phonique ou pour l'insertion paysagère d'un ouvrage.<br />

Petite plante vivace (50 à 150 cm) présente fréquemment dans les prés, landes et bois humides,<br />

les tourbières.<br />

Science de la terre en géologie qui concerne l'étude de la formation et l'évolution des sols.<br />

Tourbillon qui se forme lorsque l'eau est refoulée par un obstacle.<br />

Formation végétale linéaire où domine l'arbre, dépendante et riveraine d'un cours d'eau.<br />

Se dit d'une espèce qui dépend de la décomposition du bois pour au moins une étape de son cycle<br />

de développement.<br />

Dispositif de sécurité sur les bassins de retenue et autres ouvrages hydrauliques équivalents,<br />

canalisant l'évacuation des eaux en excès par rapport à la capacité de l'ouvrage, évitant ainsi la<br />

rupture de digue.<br />

Crédit photos ASCONIT Mise en page<br />

BIOTOPE<br />

Impression CETE du Sud-Ouest - Reprographie<br />

CETAUROUTE<br />

CETE du Sud-Ouest<br />

GRÈGE<br />

140<br />

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