1 - Index of

RUGBY
BAYONNE
PLAQUE
TOULOUSE
(Pages 8 et 9)
TOULOUSE. – L’Aviron Bayonnais
de Richard Dourthe (ballon en main), qui
déborde ici Vincent Clerc (à gauche), a créé
la surprise en battant, hier chez lui,
le Stade Toulousain (19-13).
(Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe)
TENNIS
FEDERER
GARDE
LA MAIN
(Page 13)
DOHA. – Gaël Monfils (à gauche),
s’est bien battu, mais la victoire est
revenue à Roger Federer (6-3, 7-6),
hier, dans la finale du tournoi
disputé au Qatar.
(Photo Karim Jaafar/AFP)
BIATHLON
DEFRASNE, UNE
PREMIÈRE AU SPRINT
(Page 9)
AUTO-MOTO
PETERHANSEL
DÉPASSE ALPHAND
(Pages 15 et 16)
T 00825 - 108 - F: 1,00 E
3:HIKKSC=ZUVUUY:?k@b@k@i@a;
Dimanche 8 janvier 2006 LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
* 60e ANNÉE - N o 18 823 - 1 ✴ France
métropolitaine
BONNE ANNEE LES PETITS !
Les 32 es de finale de la Coupe de France surprennent toujours.
Hier, les amateurs de Calais (CFA), finalistes héroïques en 2000,
et de Lyon-La Duchère (CFA) ont respectivement éliminé Troyes
(3-2) et Toulouse (2-1). Avec Nice, Saint-Étienne, Le Mans
et Nancy battus, la Ligue 1 a donc perdu d’entrée six
de ses représentants. (Pages 2 à 6)
HENRY VEUT
RESTER
ÀARSENAL
(Page 6)
ÀNOSLECTEURS
Aujourd’hui, le prix de L’Équipe
Dimanche et celui de L’Équipe du
lundi change et passe de 0,95 euro à
1 euro, afin de continuer à améliorer
la qualité de votre journal le weekend.
Dans cette année 2006, les Jeux
Olympiques d’hiver de Turin, en
février, et la Coupe du monde de
football, en juin, en Allemagne,
constitueront les morceaux de choix
dans la liste des grands rendez-vous
de l’actualité sportive que les journalistes
de notre rédaction vous
feront vivre quotidiennement. Et
tout au long de la semaine, le prix de
votre journal restera le même. Nous
vous remercions encore de votre
fidélité.
BOULOGNE-SUR-MER. – Six ans après son parcours historique, Calais, club du Championnat de France amateur, s’amuse encore en Coupe de France. Après la victoire sur Troyes (3-2), Sylvain Jore, l’entraîneur
(au centre) peut bien laisser éclater sa joie avec Baron (n o 4), Millien et Rollet (de gauche à droite), ses joueurs. (Photo Sylvain Lefèvre/ASA Pictures)
L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ✴ ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ✴ ; AUTRICHE, 2,3 ✴ ; BELGIQUE, 1,6 ✴ ; ESPAGNE, 2,1 ✴ ; GRÈCE, 2,2 ✴ ; ITALIE, 1,9 ✴ ; LUXEMBOURG, 1,6 ✴ ; PAYS-BAS, 2 ✴ ; PORTUGAL CONT., 2 ✴.

FOOTBALL COUPE DE FRANCE (32 es definale)
LYON-LA DUCHÈRE (CFA) - TOULOUSE : 2-1
Le rêve de La Duchère
Rapidement menés, les banlieusards lyonnais ont fait front avec courage et ont sorti un Téfécé décevant.
LYON-LA DUCHÈRE (CFA) - TOULOUSE : 2-1 (1-1)
Tempsglacial.Terraingras.2 100 spectateurs.Arbitre: M.Thual.Buts.–LaDuchère:
Cherif (28 e ), Lemmouchia (90 + 4 e ) ; Toulouse : Taïder (6 e , s.p.).
LYON-LADUCHÈRE:Morandini–Jemaa,Damiani,Tonnetot,W.Jacmot–Duarte–
Cherif (cap), Lemmouchia, Theveniaux(Perraudin, 90 + 4 e ) – Gourouli(Batota, 77 e ),
K. Jacmot. Entraîneur : A. Moizan.
TOULOUSE:Douchez–Dao,Arribagé,Lièvre(cap),Bedimo–Bonnet,Taïder,Cardy,
Giresse (Mathieu, 69 e ) – Psaume (Bergougnoux, 56 e ), Akpa Akpro. Entraîneur :
É. Mombaerts.
LYON –
de notre envoyé spécial
UN TORRENT d’enthousiasme
déferle sur la piste en tartan du vieux
stade Balmont. Les joueurs de Lyon-La
Duchère, club de CFA entraîné par
l’ancien international Alain Moizan,
s’étreignent, sautent, dansent et
saluent leur public. Nombreux pour
une fois. Ils viennent de sortir Toulouse
de la Coupe de France. Un but
d’artiste, inscrit sur coup franc par
Khaled Lemmouchia, tout au bout du
temps additionnel. Dans le vestiaire,
l’auteur, un attaquant de vingt-quatre
ans, dira entre deux fous rires, qu’il a
« marqué un but “juninhesque”.
J’avais surtout intérêt à me racheter de
mon penalty raté. Je suis sûr que Bergougnoux
les avait prévenus que je les
tirais à droite. Heureusement que Cherif
a suivi et a égalisé ». Revenant sur
son but, très pince-sans-rire, il ajoutera
aussi : « Les coups francs, j’ai l’habitude
de les tirer tous les dimanches et
j’ai l’habitude de les manquer. Mais
mon premier but en Coupe de France,
je m’en souviendrai toute ma vie. »
Pourses copains aussi, cettesoirée,sur
Cardy : «C’est
inadmissible »
Le vestiaire toulousain s’est vidé en silence. Sans éclat de voix.
Les derniers retardataires font grise mine. Parmi eux, Julien
Cardy,lemilieudeterraindéfensifduTFC.Ilrumineunedéfaite
qui lui donne l’air mauvais. À chaud, il livre ses quatre vérités.
« QUE RESSENTEZ-VOUS après
une défaite comme celle-là ? De
la frustration, un peu de rage ?
– Ce n’est pas rageant, non, c’est tout
simplement anormal. On est une
équipe pro, on a eu beaucoup d’occasions
d’ajouter un deuxième but et on
n’a pas su le faire. Surtout, on n’a pas
su maîtriser le match qui était largement
à notre portée. Je ne sais pas
combien d’occasions nous avons eues
en deuxième mi-temps. À force de tergiverser,
ça les a remis en confiance, et
voilà le résultat.
– Autrement dit, vous, les professionnels,
vous avez manqué
de réalisme face aux amateurs.
– Mais c’est tout à fait ça, la Coupe.
C’estd’abordse maîtriser,ne paspartir
à l’abordage, garder l’initiative. Si on
fait tout ça, tout va bien. Mais c’est le
résultat final qui m’énerve. On l’a cherché.
«Frustrant», «rageant»,
« anormal », on peut mettre tous les
adjectifs qu’on veut, pour moi, c’est
inadmissible.
– Vous êtes fâché, alors ?
– Mais oui, je le suis. C’est normal,
non, après une défaite ? C’est aussi la
preuve qu’il n’y a pas de vérité dans le
football.Ils en ont voulu plus que nous,
et ils ont été récompensés. On n’est
déjà pas bien en Championnat, on n’a
pas tellement l’occasion de sourire, et
on laisse filer la Coupe de France.
– Faut-il se poser des questions
sur ce TFC battu en Championnat
à Nice (1-2) après un non-match
CORTE (CFA 2) - RENNES : 2-3
Rennes s’est fait
très peur
CORTE (CFA 2) - RENNES : 2-3 (1-0)
Tempsfrais.Pelousemoyenne. 4 000spectateursenviron.Arbitre :M. Ledentu.Buts.
– CORTE : Da Fonseca (10 e ), Muller (55 e ) ; RENNES : Bourillon (54 e ), Sow (83 e et 84 e ).
Avertissements. – Corte : Desobeaux (52 e ), Tarassenko (53 e ) ; Rennes : N’Guema
(48 e ), Briand (55 e ), Gourcuff (68 e ), Pouplin (85 e ), Monterrubio (87 e ). Expulsion. –
Corte : Campana (58 e ).
CORTE : Hérard - Latour (Moureaux 15 e ), Paoli (Desobeaux 31 e ), Pifferini, Charles
(Hadgege 51 e ) - Maïsetti, Campana (cap.), Oueadraogo, Tarassenko - Da Fonseca,
Muller. Entraîneur : J.-A. Ottaviani.
RENNES:Pouplin-Perrier-Doumbé(Barbosa66 e ),Adailton,Faty,Edman-Gourcuff,
Bourillon, Kallstrom (Monterrubio 46 e ) - Briand, Frei (cap.), N’Guema (Sow 70 e ).
Entraîneur : L. Bölöni.
AJACCIO –
de notre envoyé spécial
DÉJÀ SORTI de la Coupe de la Ligue
par Montpellier (L 2), Rennes a bien
failli se prendre les pieds dans le
tapis de la Coupe de France. Menée
deux fois au score par une équipe de
Corte évoluant quatre niveaux plus
bas, l’équipe bretonne n’a dû son
salut qu’à deux raids de Moussa Sow
dans les dix dernières minutes.
« C’est une qualification acquise
dans la douleur mais surtout dans la
médiocrité, relevait Pierre Dréossi, le
manager général. À part la victoire, il
n’y absolument rien de positif à ressortir
de cette confrontation » .
Boostés par leur réussite initiale (but
de Da Fonseca dès la 10 e minute), les
Corses ont fait jeu égal avec leurs
adversaires. Enthousiastes, combatifs,
et non dénués de qualités techniques,
à l’image de Campana et de
Maisetti, ils ont causé bien des tourments
au onze de Bölöni. « Je peux
être fier de l’équipe, glissait le président
corse, Sylvestre Zuccarelli. Et si
on avait terminé à onze je suis à peu
un terrain aux abords festonnés d’une
épaisse couche de neige, restera inoubliable.
Rapidement menés sur un
penalty, pour une faute du gardien
Brice Morandini sur Akpa Akpro, les
« Duchérois » n’ont pas baissé la
garde. « On était prêts à manger du
béton, lâche le capitaine Sabeur Cherif,
auteur de l’égalisation. Ce penalty
sifflé contre nous, ça nous a mis la
rage. Brice n’avait pas fait faute, il me
l’a juré. »
Le capitaine n’a jamais vu autant de
micros sur le chemin des douches. Un
vrai bonheur. Calme mais passablement
ému, Cherif a du mal à retenir
une larme. « J’étais dans le public
quand La Duchère d’Éric Abidal avait
sortiNiceen32 e delaCoupe deFrance.
Ce soir, c’est mon tour. Mon but, si
vous pouvez l’écrire, je le dédie à mon
père. C’est la première fois qu’il vient
au stade. Et, surtout, j’ai quelque
chose sur le cœur. J’ai fait une connerie,
il m’aengueulédur, c’estune façon
de lui demander pardon. » Le président
Richard Benamou, qui est allé
chercher Alain Moizan, début octobre,
pour tenter de stopper la chute libre de
La Duchère en Championnat amateur,
et battu ce soir par des amateurs
?
– Notre mois de décembre nous avait
permis d’effacer en partie notre mauvais
début de saison, et il a suffi d’un
match de Championnat puis la Coupe
de France pour que nos démons
reviennent au galop. Nice, je ne peux
pas en parler, je n’y étais pas. Il paraît
en effet que c’était un non-match.
Mais après une nouvelle défaite ce
soir, je crois qu’on mérite vraiment les
critiques qui vont s’abattre sur nous.
– Le président Sadran vous a
déjà fait part de son mécontentement.
Vous attendez-vous à de
nouvelles critiques ?
– Encore une fois, je n’étais pas présent
à Nice. Il paraît que c’était musclé.
Je crois qu’on va y avoir droit à nouveau.
Mais tant qu’on jouera comme
ça, on méritera de se faire engueuler.
Parce que les premiers fautifs, les premiers
responsables, c’est d’abord nous
les joueurs. Ne me demandez pas
quelles mesures seront prises, ce n’est
pas mon problème.
– Y a-t-il un malaise au sein du
groupe ?
– Je parlerais surtout d’un manque de
confiance, d’une perte de stabilité.
Notre cohésion en a pris un coup. Je
mentirais si je disais que tout allait
bien dans le groupe. La bonne
ambiance, vous savez, elle suit toujours
avec les bons résultats, et quand
ce sont les mauvais qui s’enchaînent…
» . – G. R.
près convaincu qu’on aurait tenu le
choc sans difficulté. »
Les Corses, privés de quatre titulaires,
ont d’abord eu la malchance
de perdre deux défenseurs dans la
première demi-heure, puis un troisième
un peu avant l’heure de jeu,
tous sur blessure, avant que leur
capitaine, Campana, soit renvoyé
aux vestiaires. À dix contre onze,
l’équiped’Ottaviani pouvait encore y
croire. Elle avait certes cédé sur un
coup franc de Monterrubio repris victorieusement
par Bourillon (54 e ),
mais elle avait aussitôt repris l’avantage
sur un incroyable coup de tête
de Muller (55 e ).
Mais la demi-heure à tenir jusqu’au
coup de sifflet final allait s’avérer
trop longue. « On était très entamés
physiquement, expliquait l’entraîneur
de Corte. Ce qui nous était arrivé,
c’était trop pour une équipe de
CFA 2. » Et Sow, entré en fin de
match, marquait ses deux premiers
buts en pro. Un épilogue cruel pour
les Corses. Aucun des 4 000 spectateurs
qui garnissaient les tribunes du
stade François-Coty ne peut prétendre
le contraire.
JEAN-PIERRE RIVAIS
est aux anges : « C’est un grand jour
pour le club. On va enfin reconnaître la
valeur de notre travail. » Il a fallu
moins de cinq minutes pour que le vestiaire
se transforme en chaudron. La
vapeur des douches rend les gens
méconnaissables. Des gosses se bousculent,
des parents embrassent, des
discours fusent. Assis dans un coin,
côte à côte avec Fouad Jemaa, le latéral
droitde La Duchère, Éric Abidal passerait
presque inaperçu. Les deux
OISSEL (CFA 2) - SOCHAUX : 1-2 a. p.
Sochaux,
de justesse
Les Doubistes se sont qualifiés miraculeusement
grâce à un but de Menez à la 119 e minute.
OISSEL (CFA 2) - SOCHAUX : 1-2 a. p. (0-1, 1-1)
Tempsfrais.Pelouseenbonétat.6 220spectateurs.Arbitre:M.Khendek.Buts.–OIS-
SEL : Hitoto (90 e + 1 s.p.) ; SOCHAUX : Isabey (45 e + 1), Menez (119 e ). Avertissements.–
Oissel : Hitoto (37 e , tacle dangereux), Doukrou (116 e , tacle dangereux) ;
Sochaux : Bühler (43 e , contestation), Miranda (76 e , tacle dangereux), Sène (112 e ,
tacle dangereux).
OISSEL : Tchiamas - Yehoume, Moukwelle, Tagheda, Dikanda - Bezzou (Doukrou,
95 e ),LeFloc’h(Ouahbi,69 e ),Hitoto(cap.),Zamrat,N’Goumé(A.Mendes,113 e )-Kanhan.
Entraîneur : P.Heaulmé.
SOCHAUX:Richert-Josse,Sow,Miranda,Bühler-Isabey(cap.)(Menez,72 e ),Lonfat
(Pitau, 46 e ), Sène, Brunel (Erding, 106 e ) - Dagano, Ilan. Entraîneur : D. Bijotat.
ROUEN -
de notre envoyé spécial
À VOIR LE PRÉSIDENT Plessis mastiquer
sa sucette avant le match, tel
un Kojak nerveux, on se doutait que
la partie ne serait pas de plaisir pour
Sochaux. Elle ne le fut pas. Et si
Sochaux s’est finalement qualifié
pour les 16 es de finale de la Coupe de
France grâce à un but de Jérémy
Menez à une minute de la fin de la
prolongation, ce fut au terme d’une
prestation aux limites de l’indigence
face à une équipe normande, 8 e de
son groupe de CFA 2, dont le courage
et la vaillance suffirent à pousser les
Doubistes dans leurs ultimes retranchements.
C’est dire l’état des
troupes comtoises, privées de l’intégralité
de leur défense par rapport au
match contre le PSG mercredi (1-3), à
l’exception notable de Richert, ce qui
n’est pas rien.
« Le seul point positif, c’est qu’on
n’estpas passésà la trappe,avouait à
l’issue de la rencontre un Dominique
Bijotat défait. Pas sûr qu’on méritait
de passer. On a une occasion au bout
d’une minute (Dagano). C’est là où
on voit qu’on manque de qualité
devant le but. On a ensuite le bonheur
de marquer sur la deuxième
occasion (Isabey, 45 + 1 e ), et on ne
sait pas gérer ça. On a encore montré
beaucoup de lacunes techniques face
à une équipe de CFA 2, contre qui on
a eu du mal à prendre le jeu à notre
compte. Ce n’est pas la qualification
qui va me redonner le sourire » .
Les Doubistes pensaient sûrement
avoir fait le plus dur en ouvrant le
score durant les arrêts de jeu de la
première période, Isabey concluant
un beau travail de fixation d’Ilan.
Mais le Sochaux actuel manque de
tout, et notamment de sérénité. Ni le
tir d’Isabey (53 e ), ni une action en
triangle (56 e ), ni même un tir de Brunel
(68 e ) ne permirent aux Comtois
de se mettre à l’abri face à des Normands
jusqu’alors respectueux, prudents
et gestionnaires de leurs
efforts.
« On n’aurait pas pu tenir 90 minutes
au rythmesur lequel on a fini, avouait
après coup Patrice Heaulmé, le coach
de Oissel. Le fait d’être mené a précipité
notre révolte face à un Sochaux
qui n’a pas joué à son niveau » .
La bête étant bonne à prendre, les
Normands furent à deux doigts de la
tuer. Et si Richert n’avait pas eu vraiment
à s’employer avant la 70 e
minute, il eut alors l’occasion d’étaler
tout son talent. D’abord sur une tête
de Kanhan, qui jouait son premier
match avec l’équipe normande,
après être arrivé à la trêve de Villemomble.
L’arrêt réflexe exceptionnel du gardien
sochalien recula l’échéance
(72 e ). Richert remis ça dans la foulée,
aux pieds cette fois, devant le même
Kanhan (86 e ). Oissel récupérait tous
les ballons au milieu, face à Sochaux
asphyxié et incapable de ressortir
correctement les ballons qui traînaient
dans ses vingt mètres. Les
hommes de Bijotat s’exposaient au
pire. Il allait venir. Si Bezzou ratait
son contrôle dans la surface (88 e ),
Sow se faisait sanctionner pour une
glissade devenue tacle sur Kanhan
dans l’esprit de l’arbitre. Penalty,
transformé en malin par le toujours
jeune Hitoto, alors qu’on avait abordé
les arrêts de jeu (90 + 1 e ).
Émoussé, Oissel fit front jusqu’à la
119 e minute, instant où Menez, d’un
tir tendu du droit, délivra ces Lionceaux
sans crinière.Conclusion d’Isabey,
le capitaine : « Y’a du boulot » .
THIERRY MARCHAND
copains de toujours rigolent comme
des bossus. « Ce soir, je me sens fier,
confesse l’international lyonnais. Fier
d’avoir porté ce maillot pendant deux
ans. Récemment, j’étais allé avec eux
superviser Toulouse à Monaco. Et on
BREST (L 2) - NICE : 3-0
Brest
se balade
LedixièmedelaL2s’estoffertunelargevictoire
face à des remplaçants niçois dépassés.
BREST (L 2) - NICE : 3-0 (2-0)
Temps très froid. Pelouse médiocre. 7 015 spectateurs. Arbitre : M. Fautrel. Buts :
Malm(21 e ,90 e + 1), De Carvalho(31 e ). Avertissements.–Brest : Auriac (37 e , semelle
sur Ederson) ; Nice : Rool (39 e , charge par derrière sur Guégan).
BREST: Élana - Bourgis,Oliveira, Charpenet,Forest (Tokene,45 e + 1), Aliaj - Auriac,
Guégan (cap.), Liabeuf (Fabien, 69 e ) - Malm, De Carvalho. Entraîneur : A. Rust.
NICE : Lloris - Grenet (cap.), An. Yahia, Jarjat, Tchato - Ederson, Rool (Fanni, 41 e ),
Dolci - Bigné - Roudet, Bagayoko (Buscher, 46 e ). Entraîneur : F. Antonetti.
BREST –
de notre envoyé spécial
IL NE FALLAIT PAS avoir de doute,
au coup d’envoi, sur les capacités de
Brest à inquiéter ce Nice-là. La surprise
vient plutôt de la façon dont les
réservistes niçois, alignés par Antonetti,
se sont écroulés après vingt
minutes de jeu, une fois menés au
score. Déjà qualifié pour les quarts
de finale de la Coupe de la Ligue
(contre Bordeaux le 17 janvier), Nice
était hier soir privé de Baky Koné et
Souleymane Camara (CAN), Sammy
Traoré (genou) et Vahirua (adducteurs).
Antonetti avait aussi laissé au
repos trois titulaires, Grégorini, Balmont
et Echouafni.
Et après la pause, Rool et Bagayoko
étaient déjà sortis. Au premier, très
énervé après un contact avec Guégan
(39 e ), Antonetti a sûrement voulu
éviter une expulsion. Le second
avait été le seul Niçois à se démener
alors que son équipe se liquéfiait.
« Son remplacement était prévu » ,
justifiait Antonetti. « Comme on a
un programme surchargé en janvier,
j’avais décidé de donner leur chance
aux jeunes et de voir ce qu’ils avaient
dans le ventre, expliquait l’entraîneur
niçois. Je voulais voir leur détermination.
Bon, j’ai vu. C’est surtout
pour ceux qui ont joué que c’est dramatique.
On tend la perche, on
donneune chance etpuis ils ne lasaisissent
pas. Dans la vie, la chance ne
revient pas toujours. »
Mais ces réserves relativisent peutêtre
un peu trop la bonne performance
de l’équipe d’Albert Rust qui,
hormis un premier quart d’heure
hésitant, a eu le mérite de plier sa
qualification en une demi-heure et
même de très bien jouer au football
par moments, emmené par un super
Basile De Carvalho, de retour après
une longue blessure à la cheville :
buteur, l’ancien Sochalien fut aussi à
s’était rendu compte qu’il y avait un
super coup à jouer. Voilà, c’est fait.
Mais ils ont réussi parce que c’est une
super bande copains. L’envie de
gagner les a portés pendant tout le
match. »
l’origine du doublé de Malm.
« J’avais demandé aux joueurs de se
lâcher et ils l’ont fait, avec la
manière, souriait Albert Rust. On a
eu la maîtrise tout au long de la partie
et on marque de très beaux buts.
Des soirées comme ça, ça fait plaisir.
»
L’expérimentale défense azuréenne
avait très vite offert aux attaquants
brestois des occasions de se mettre
en valeur. Liabeuf chipait le ballon
dans les pieds de Grenet, mais Malm
ne pouvait reprendre son centre
(13 e ). Puis Tchato etJarjat se télescopaient
près de la surface, offrant à De
Carvalho le temps d’ajuster un
centre sur lequel Liabeuf était un peu
court. Mais Lloris laissait rebondir le
ballon sur sa poitrine et Malm avait
le but grand ouvert pour sanctionner
la bourde (1-0, 21 e ).
Dix minutes après, la défense niçoise
laissait vingt mètres de champ à
Bourgis, qui offrait un but à la tête de
De Carvalho (2-0, 31 e ). Pour une
équipe niçoise incapable de la
moindre réaction, la suite fut très
longue. Absente dans les duels, sans
imagination collective, elle permit
même à Brest de dérouler de jolies
séquences à une touche.
À vingt-cinq minutes du terme, Brest
s’offrait même trois occasions coup
sur coup : une tête de Fabien au ras
du poteau gauche de Lloris (74 e ), un
cafouillage dans les six mètres mal
exploité par De Carvalho (75 e )etune
volée limpide d’Auriac contrée (76 e ).
Mais sur un dernier ballon perdu par
Nice au milieu, De Carvalho lançait
Malm qui allait battre Lloris en faceà-face
(3-0, 90 e + 1).
Après avoir éliminé une équipe de
DH (Château-Gontier, 5-0) et une de
L 2 (Guingamp, 1-0), Brest s’est
offert une Ligue 1. Sans discussion.
LIONEL DANGOUMAU
Malmenés et bousculés, les joueurs de
La Duchère se sont accrochés à leur
maigre pécule, l’égalisation de Cherif.
Moizan le concède : « Sousla pression,
on a souvent dégagé n’importe comment.
Et plus les minutes passaient,
DRANCY (DSR) - METZ : 0-4
Metz,
réaliste
Les Lorrains ont fait la différence en première
mi-temps, quand Drancy laissa passer sa chance.
DRANCY (DSR) - METZ : 0-4 (0-3)
Parc des sports de Marville, à La Courneuve. Temps froid. Terrain gras. 5 000 spectateurs
environ.Arbitre : M. Chapron. Buts: M. N’Diaye(22 e ), Proment(33 e s.p.), Borbiconi(42
e ) ;Gueye (72 e ). Avertissements.– Drancy:El Hasnaoui(35 e ,tacledangereux
sur M. N’Diaye ; 65 e , contestation) ; Matmati (44 e , tacle à retardement sur
M. N’Diaye). Metz : Obraniak (88 e , retour en jeu sans autorisation ; 90 e , remarque
jugéedésobligeante).Expulsions.–Drancy:ElHasnaoui(65 e ,secondavertissement).
Metz : Obraniak (90 e , second avertissement).
DRANCY:Vigin(Casier,75 e )–Iyok,Fleury,Soihili–Baby,Mokhfi,Matmati(Adrovic,
65 e ),ElHasnaoui,Aït-Atmane(Tafani,70 e )– Fellice,Bekka(cap).Entraîneur: W. Longuet.
METZ : Wimbée – Béria (Bassong, 67 e ), Medjani, Borbiconi, Bong – Proment (cap)
(Ahn, 80 e ), Morisot, M. N’Diaye (Obraniak, 75 e ), Huszti – Zewlakow, Gueye. Entraîneur
: J. Muller.
plus les miens étaient fatigués. Mais je
savais que, mentalement, ils ne lâcheraient
pas. J’ai un super groupe. Ce
soir, on ne va pas se la raconter, je leur
ai déjà dit que nous n’irions pas au
Stade de France mais ce qu’ils ont fait,
contre despros, c’est uneleçon decourage,
d’humilité, et je vais dire une
banalité mais tant pis, la Coupe de
France, c’est magique parce que ce
genred’émotion,fait encore pleurer. »
Moizan qui l’a gagnée, la Coupe (avec
Monaco en 1980) sait de quoi il parle.
Pour interpréter les vibrations du cœur
humain, il vise juste aussi. Il sait ce que
ses joueurs ont fait, et tout le mérite
qui leur revient : « Techniquement, ils
sont au point. Nombreux sont passés
par le centre de formation de l’OL. Si
certains continuent de progresser, ils
auront même une chance de jouer en
L 2 et pourquoi pas en L 1. » Àla
pointe de l’attaque, Kevin Jacmot,
champion du monde des 17 ans en
2001, joueur à Bastia l’an dernier, a
sorti un gros match. Il a percuté, dribblé
et pris sa chance souvent : « C’est
un garçon qui ne doute pas. Il travaille.
Sonseulproblème était desavoir pourquoi
après sa consécration avec les
17 ans, il n’avait pas progressé. Il est
en train de trouver la réponse et on
reparlera bientôt de lui. »
Et pendant que Jacmot s’escrimait, se
jetait sur tous les ballons, Toulouse
s’enferrait. Mesurer les dégâts des
hommes de Mombaerts sur l’échelle
de Richter de la maladresse, c’était
bien du force 6 ou 7. Quatre fois, Akpa
Akpro butera sur l’impeccable Morandini,
l’autre héros de la soirée, dingue
de Grégory Coupet. « À La Duchère,
c’est vraiment très dur, souffle le gardien.
Y a des chômeurs, des demandeurs
d’emploi, des petits boulots,
mais avec un ballon on est heureux. Et
si j’avais un vœu à faire, ce serait de
prendre l’OL au tour suivant. Depuis le
temps que je rêve de rencontrer Coupet…
»
GUY ROGER
LA DUCHÈRE. –
Le capitaine
de Lyon-
La Duchère,
Sabeur Chérif
(à droite),
auteur du but
de l’égalisation,
se joue ici
des Toulousains
Jérémy
Mathieu
et Dominique
Arribagé (n° 4).
(Photo
Philippe Juste/
Le Progrès/PQR)
LA LECTURE DU SCORE laisserait
à penser qu’il n’y a pas eu de match à
La Courneuve entre deux équipes
séparées de six niveaux. Ce fut loin
d’être le cas, en tout cas pendant
quarante-cinq minutes, et les apparences
sont d’autant plus trompeuses
que les pros de L 1 ont été
beaucoup plus inquiétés en première
mi-temps – qu’il gagnèrent 3-0 –
qu’en seconde, où ils déroulèrent
pour ne marquer qu’un but et où
Drancy rata un penalty…
Metz fit en effet preuve d’un réalisme
total en transformant ses trois
seules occasions avant la pause. Le
jeune Momar N’Diaye, dix-huit ans,
saisit d’abord l’offrande d’un dégagement
des deux poings trop faible
de Vigin, sur un coup franc de la
droite du Hongrois Huszti, pour
ouvrir le score (0-1, 22 e )… contre le
cours du jeu ! Puis, Tony Chapron ne
se montra vraiment pas charitable
avec les amateurs en sanctionnant
d’un penalty une pseudo-faute de
Fleury sur Béria. Proment n’eut en
tout cas aucun état d’âme (0-2, 33 e ).
Enfin,sur une nouvelle action du prometteur
Momar N’Diaye, la défense
de Drancy laissa Stéphane Borbiconi
pousser le ballon dans le but vide
pour solder ce qui restait de suspense
(0-3, 42 e ).
Les regrets de Drancy
Cela ne reflétait donc en aucun cas le
niveau de jeu de la Jeanne d’Arc,
bien supérieur à la DSR, avec notamment
ses deux milieux gauchers,
El Hasnaoui et Aït-Atmane, et ses
attaquants Fellice et Bekka.
« On est tombés sur une très belle
équipe où plusieurs joueurs ne dépareraient
pas dans des groupes professionnels
de L 1, admit d’ailleurs
Joël Muller. Heureusement, on a su
se mettre à l’abri, être efficaces, ce
qui n’est pas habituellement notre
fort. »
Le capitaine drancéen, Rani Bekka,
s’en voudra sans doute longtemps
d’avoir manqué son tête-à-tête avec
Wimbée dès la quatrième minute.
Metz ne faisait alors pas le fier, et
Drancy aurait ensuite pu revenir à
1-1 quand Bong mit sur son poteau
un centre de Fellice (28 e ) ou lorsqu’un
autre centre de Aït-Atmane
passa devant le but d’une défense
lorraine prise à revers (31 e ).
« Je souhaite à tous les clubs amateurs
de vivre un jour ce que nous
avons vécu avec tous ces projecteurs
braqués sur nous, lâchait William
Longuet, l’entraîneur de la JAD. Mais
il me reste quand même un goût
amer et énormément de regrets.
Notre belle première mi-temps méritait
beaucoup mieux, et il y a ce tournant
d’une faute litigieuse non sifflée
dans la surface de Metz et du
penalty du 2-0 accordé à notre
adversaire sur le contre. »
Contre des Drancéens moralement
touchés, puis réduits à dix (expulsion
d’El Hasnaoui), les Messins marquèrent
un quatrième but (par Gueye)
pour l’anecdote, mais, en face, Rani
Bekka ne profita pas du cadeau de
« consolation » offert par un Tony
Chapron en toute petite forme, qui
siffla un penalty – repoussé par Wimbée
(79 e ) – au moins aussi ridicule
que le carton rouge adressé à Obraniak
dans les dernières secondes…
JEAN-MICHEL ROUET
PAGE 2 DIMANCHE 8 JANVIER 2006

FOOTBALL COUPE DE FRANCE (32 es definale)
● Six équipes de L 1 ont été éliminées, dont trois par un adversaire hiérarchiquement inférieur ● Les exploits du jour sont à mettre au crédit de Calais
et Lyon-La Duchère (CFA), qui ont sorti Troyes et Toulouse ● Dans les duels directs entre L 1, Lille, Strasbourg et Lens l’ont emporté face à Saint-Étienne, Nancy
et Le Mans ● Metz et le Paris-SG, qui affrontaient des équipes de Ligue, se sont qualifiés sans trembler ● Match nul entre L 1 et L 2 dans leurs deux confrontations
directes : Nantes a sorti Valenciennes (L 2), mais Brest (L 2) a éliminé Nice ● Lyon, Marseille, Monaco et Auxerre (le tenant) entrent en piste aujourd’hui
● Colmar (CFA 2) est le nouveau petit Poucet, mais il peut encore être rejoint par Rhône Vallée (CFA 2), qui affronte Monaco aujourd’hui
CALAIS (CFA) - TROYES : 3-2 a.p.
Calais, c’est reparti
Le finaliste 2000 a éliminé Troyes après avoir été mené à deux reprises. Un nouvel exploit pour le spécialiste du genre.
Le CRUFC 2006 marche
sur les traces de l’équipe
qui avait atteint la finale
de la Coupe de France,
il y a six ans. De glorieux
anciens et un Boutoille
diabolique ont emmené
la nouvelle génération
vers un succès
qui relance la légende
calaisienne et,
accessoirement, renfloue
les caisses du club.
BOULOGNE-SUR-MER –
de notre envoyé spécial
C’ÉTAIT ICI-MÊME, il y a six ans à
peine, que le CRUFC avait tapé une
première fois dans l’œil de la France
du foot. Au stade de la Libération de
Boulogne-sur-mer, il avait sorti
Cannes (1-1, 4-1 aux t.a.b.) en huitième
de finale de l’épreuve. Une
victoire arrachée grâce à une égalisation
dans les arrêts de jeu (à
l’époque, on ne parlait pas encore
de temps additionnel) qui avait lancé
Calais vers une aventure insensée
jusqu’au Stade de France. Le trio
arbitral du huitième historique ? Le
même que celui emmené hier par
Patrick Lhermite. A l’arrivée, Calais
a brillamment récidivé en éliminant
des Troyens qui ont pourtant mené
deux fois auscore. Calais, c’est donc
reparti. « Et le pire, dira le président
troyen Thierry Gomez, c’est que
c’est logique. »
C’est maintenant une certitude :
l’âme crufiste n’était pas soluble
dans le temps. Ni dans l’accumulation
de malheurs qui a suivi la finale
perdue contre le FC Nantes (1-2), le
7mai 2000. Calais disputait hier son
quatrième 32 e de finale de Coupe de
France en sept ans. Une permanence
à ce niveau qui en dit long.
Le CRUFC est définitivement accro
et même les plus aguerris sont
encore épris de ces instants
uniques. « C’est toujours beau à
vivre, toujours magnifique, jamais
pareil », témoigne Jérôme Dutitre.
L’attaquant a tout connu avec
Calais : la Coupe, la montée en
National, la relégation administrative
en CFA 2 en raison de la déconfiture
financière, les ambitions sportives
rognées par un train de vie
redevenu miséreux. Hier, pour la
première fois il a débuté un 32 e sur
le banc. Il en est sorti la bave aux
lèvres et a marqué le troisième but
trente secondes après, sur son premier
ballon. Le symbole est évident.
Calais a beaucoup changé mais n’a
pas oublié.
Les anciens mènent la troupe.
Dutitre donc, mais aussi Baron,
buteur pour la deuxième égalisation.
Après un passage de deux saisons
à Grande-Synthe, le défenseur
central est revenu au CRUFC cet été.
La silhouette s’est empâtée, mais
l’apport reste phénoménal. En passant
en attaque, il avait sauvé les
siens d’une élimination certaine au
7 e tour contre l’Arménienne d’Issyles-Moulineaux.
A vingt minutes du
terme, les Calaisiens étaient menés
0-2. C’est Baron qui a réduit le score
Troyes
a mené deux fois
CALAIS (CFA) - TROYES : 3-2 a.p. (1-1, 2-2)
Temps froid. Pelouse grasse. 4 548 spectateurs.Arbitre : M. Lhermite. Buts.– Calais :
Hoguet (30 e ), Baron (63 e ), Dutitre (91 e ) ; Troyes : Boskovic (25 e ), Nadé (52 e ).
CALAIS : Schille – Briesmalien, Liébart, Baron (cap.) (Devilliers, 115 e ) – Millien
(Dutitre, 91 e ), Marque, G. Vasseur, Bouzin, Rollet – Boutoille – Hoguet. Entraîneur :
S. Jore.
TROYES : Le Crom – Dujeux, Boucansaud, I. Faye (Berkak, 99 e ), Guillaume – Adam
(cap.), Nivet – Nadé, Boskovic,Danic (Enza Yamissi, 76 e ) – G. Ba (Faivre, 84 e ). Entraîneur
: J.-M. Furlan.
BOULOGNE-SUR-MER –
de notre envoyé spécial
TROYES PEUT S’EN VOULOIR.
L’ESTAC mena deux fois contre son
adversaire de CFA, hier. Mais, deux
fois, il laissa Calais reprendre pied
dans la partie, sur deux phases arrêtées.
D’abord sur une touche de Rollet
que Boutoille remisa pour la volée
limpide de Hoguet (1-1, 30 e ). Ensuite
sur un long coup franc de Boutoille
sur lequel Le Crom partit à la pêche
en haute mer. Hoguet le devança de
BOULOGNE-SUR-MER. – Mathieu Millien, au centre, semble sur le point de s’écrouler aux pieds du Troyen Christian Nade (à droite, le Calaisien
Djezon Boutoille). Mais ce sont bien les Aubois qui sont tombés face à ces Calaisiens décidément insatiables. (Photo François Lo Presti/AFP)
et secoué les pensionnaires de DH
au point de les faire tomber (3-2 au
coup de sifflet final). Hier, c’est
Baron qui dansait sur la table du
vestiaire dans une posture fort
« carnavaleuse » .
Boutoille,
le détonateur
Il y a aussi Millien, énorme pendant
quatre-vingt-dix minutes sur son
côté droit. Greg Vasseur et Cédric
Liébart, remplaçants en 2000,
aujourd’hui titulaires. Et enfin
Schille, qui a encore sorti deux
parades qui n’ont rien à voir avec le
niveau CFA…
« On avait des souvenirs mitigés
dans ce stade, confie le gardien
calaisien. Nous avions gagné contre
Cannes mais aussi été éliminés
contre Boulogne deux ans plus tard
la tête et Baron se retrouva à la
retombée pour placer une tête lobée
dans le but déserté (2-2, 63 e ). En
tout, donc, Troyes mena deux fois,
mais moins d’un quart d’heure en
temps cumulé. C’est très peu, pour
une équipe qui sembla souvent en
mesure de maîtriser son affaire.
Un grand Schille
Le premier but, notamment, venait
récompenser la supériorité initiale
des Aubois au milieu de terrain. Une
contre-attaque léchée permit ainsi à
au septième tour. Il doit quand
même porter bonheur. C’est un
stade chaleureux malgré la piste
d’athlétisme, et je ne peux pas
m’empêcher de penser qu’on aurait
dû jouer ce match à Calais. C’est
mon regret. Pourquoi on ne l’a pas,
ce stade qu’on nous avait promis
pour 2005 ? Déjà l’an passé, nous
étions allés à Saint-Omer pour rencontrer
Auxerre (0-1). On nous parle
de 2008. Mais on ne jouera sans
doute jamais un gros match de
Coupe à Calais, et c’est incompréhensible.
Déjà "Régi" (Réginald
Becque) a arrêté, quand on aura
enfin un stade les anciens auront
sans doute tous arrêté. Ça
m’énerve ! »
L’ancien capitaine est à l’entrée des
douches. Désormais entraîneur de
l’équipe réserve, il répond à
Nadé d’ouvrir vers Boskovic, qui
croisa tranquillement sa frappe
devant Schille (1-0, 25 e ). Logique,
tant l’ESTAC paraissait, à cet instant,
jouer à sa main, en dépit de deux
coups de semonce signés Boutoille
(5 e ,16 e ). Sans le talent de Schille, les
hommes de Furlan auraient d’ailleurs
ouvert le score dès la
21 e minute, sur une tête piquée de
Nadé. Mais, après son but, Troyes
recula, laissa plus d’initiative à des
Calaisiens plus volontaires (tirs audessus
de Marque, 39 e , et Bouzin,
42 e ).
La mi-temps redonna de l’entrain
aux Aubois et coupa le rythme du
CRUFC, qui laissa trop de temps à
Nivet pour ciseler un centre pour la
tête de Nadé (2-1, 52 e ). Mais, là
encore, les pensionnaires de L 1
n’allèrent guère plus loin dans leur
effort. Ils laissèrent encore Calais
quelques questions de journalistes.
Calais 2000, on y revient toujours.
L’aventure qui s’annonce est aussi
l’occasion d’alléger cet héritage
omniprésent. « Il y a six ans, c’était
il y a six ans. Ce qu’on écrit, c’est
l’histoire de Calais 2005-2006, martèle
Cédric Schille. J’aimerais montrer
à ceux qui sont venus depuis
2000 ce que ça fait d’aller voir un
peu plus haut. »
De fait, l’humeur du vestiaire est
incomparable. En 2000, après
Cannes, Lozano avait réuni ses
joueurs en cercle autour de lui dans
une mise en scène d’une force saisissante.
Claude Thiriot, le manager,
s’agitait dans tous les sens.
Hier, Jean-Jacques Allais, le nouveau
manager, arborait encore un
complet veston impeccable dix
minutes après les faits. Sylvain Jore,
égaliser, et Danic buta à nouveau sur
un grand Schille (64 e ) dans la foulée.
Le match avait basculé. Le gardien
du CRUFC ne vit plus rien venir jusqu’aux
ultimes minutes du temps
réglementaire, quand il bloqua une
tête à bout portant de Nadé (91 e ),
deux minutes après que Liébart l’eût
suppléé sur sa ligne (89 e ). Calais rata
aussi son énorme occasion par
G. Vasseur, servi par l’épatant Boutoille
(90 e + 4).
Mais les têtes auboises étaient sans
doute les plus embrumées quand la
prolongation débuta. À peine entré,
Dutitre transforma son premier ballon
en triomphe (3-2, 91 e ). Car, en
dehors d’un coup franc indirect
accordé dans la surface à Troyes
pour un gain de temps du gardien
crufiste, plus rien ne calma l’euphorie
qui gagna à nouveau les héros
de 2000. – R. D.
l’entraîneur, affichait une joie
simple, intense, pas grandiloquente
: « Cette victoire, c’est le
signe que Calais jouit d’une vraie
force mentale. En prolongation, on
a trouvé des ressources physiques
venues d’on ne sait où. Je suis heureux
pour mes joueurs. Ils travaillent
tous les jours pour vivre des
moments comme ceux-là, et ils le
méritent. Il y a de la qualité dans
cette équipe, ce succès n’est pas un
hasard. Calais est une équipe qui
produit du jeu et va de l’avant. »
Et elle possède une arme fatale en
attaque. Djezon Boutoille, requalifié
amateur depuis le 1 er octobre,
n’a pas raté ses retrouvailles avec le
monde pro. Le monsieur plus de ce
32 e , c’est lui, l’ancien capitaine lillois,
impliqué sur les trois buts : «Ça
s’est bien passé, je crois. A la fin,
Furlan : « Une grande amertume »
L’entraîneur auboisgarde le sourire,malgré tout. Durant ses annéesà
Libourne-Saint-Seurin, il a souvent connu la liesse du vestiaire d’en
face. La joie intense de l’amateur qui abat l’équipe professionnelle.
Comme la saison passée, l’ESTAC est sortie dès les 32 es de finale de
Coupe de France. Cela agace franchement le technicien, qui semble
aimer cette épreuve davantage que ses joueurs.
CALAIS –
de notre envoyé spécial
« QU’EST-CE QUI VOUS déçoit le
plus ? Le verdict ou le scénario ?
– C’est la défaite tout court qui nous
laisse une grande amertume. Chapeau
à Calais, qui mérite cette qualification.
La Coupe de France fait rêver tous les
joueurs amateurs et tous leurs supporters.
Elle représente beaucoup pour les
amateurs, beaucoup moins pour les
professionnels. C’est une préoccupation
qui intéresse moins les pros en 32 es
de finale. Après les 16 es c’est différent,
mais jusque-là… Enfin, ça a été une
belle rencontre, l’ESTAC est une équipe
qui joue au foot et je pense que les
spectateurs ont vu un beau spectacle.
– Vous avez mené deux fois,
pourtant vous perdez contre une
équipe qui évolue trois divisions
en dessous…
– Peu importe le scénario. Vous savez,
on doit marquer deux fois en fin de
match, et on ne sait même pas comment
on n’a pas réussi à le faire.
c’était du quitte ou double, je ne
sais pas comment ils ont faitpour ne
pas marquer sur leurs deux occasions,
et après c’est nous qui ratons
un but presque fait. C’est vraiment
unbonheur àpart, iln’y apas grandchose
de comparable avec un bonheur
comme celui-là. C’est sympa,
ça fait du bien. »
Calaisien pur souche, Boutoille a
connu la Ligue des champions avec
le LOSC version Halilhodzic. A
30 ans, il était revenu dans son club
d’origine pour retrouver le plaisir
simple du jeu. Il a déjà touché le
jackpot. Le CRUFC aussi. Six ans
après, il va à nouveau produire des
comptes positifs grâce à la Coupe
de France (la FFF lui versera au
moins 90 000 ✴). Calais, c’est
reparti.
RÉGIS DUPONT
– Vosjoueursont-ilsfautéau
niveau de l’état d’esprit, de
l’envie ?
– Il y a déjà beaucoup d’engagement
de la part des pros en Championnat,
alors ils n’avaient peut-être pas totalement
l’esprit à ce match, surtout entre
deux journées de Ligue 1. Je crois qu’ils
n’ont jamais cessé d’avoir le Championnat
bien à l’esprit. Même pendant
ce match.
– Est-ce bizarre d’être dans le
camp des pros battus après avoir
souvent connu la joie inverse ?
– Ce n’est pas bizarre, mais c’est une
déception énorme. Je rêve de gagner la
Coupe de France en tant qu’entraîneur,
moi quine l’ai jamaisremportée en tant
que joueur. Pour le moment, c’est très
difficile à vivre.
– On a l’impression qu’il y a un
décalage entre votre propre
motivationdanscette épreuve et
celle de vos joueurs...
– Vous avez fait le commentaire pour
moi.»–R.D.
VENDREDI
L 2 CONTRE NATIONAL
Vannes(N) - LORIENT(L 2) .................................................................................... 1-2
HIER
L 1 ENTRE EUX
Saint-Étienne - LILLE ....................................................................................... 0-1 a.p.
STRASBOURG - Nancy .......................................................................................... 4-0
LeMans - LENS ...................................................................................................... 0-1
L 1 CONTRE L 2
NANTES - Valenciennes(L 2) ................................................................................. 2-1
BREST(L 2) - Nice ................................................................................................. 3-0
L 1 CONTRE CFA
LYON-LADUCHÈRE(CFA) - Toulouse ................................................................... 2-1
ÀBoulogne-sur-Mer,CALAIS(CFA) - Troyes .................................................. 3-2 a.p.
ÀVilleneuve-d’Ascq(Stadium²Nord), Wasquehal(CFA) - BORDEAUX .............. 1-3
L 1 CONTRE CFA 2
ÀAjaccio(stade François-Coty),Corte(CFA 2) - RENNES .................................... 2-3
ÀRouen(stadeRobert-Diochon),Oissel(CFA 2) - SOCHAUX ........................ 1-2 a.p.
Saint-Lô(CFA 2) - ACAJACCIO.............................................................................. 0-2
L 1 CONTRE LIGUE
ÀLens (stadeFélix-Bollaert),Vermelles(DH) - PARIS-SG ..................................... 0-4
ÀLaCourneuve,Jeanned’ArcDrancy(DSR) - METZ ............................................. 0-4
L 2 CONTRE NATIONAL
MOULINS(N) - Istres(L 2) ............................................................... 3-3,5-3auxt.a.b.
BASTIA(L 2) - Louhans-Cuiseaux(N) ............................................. 3-3,3-1 auxt.a.b.
L 2 CONTRE CFA
CHÂTEAUROUX(L 2) - Yzeure(CFA) .................................................................... 2-0
L 2 CONTRE CFA 2
MONTPELLIER(L 2) - Hyères(CFA 2) .................................................................... 2-1
DIJON(L 2) - Forbach(CFA 2) ................................................................................ 2-1
AMIENS(L 2) - Plabennec(CFA 2) ........................................................................ 2-0
L 2 CONTRE LIGUE
ÀSaint-Omer,Longuenesse(PH) - CAEN(L 2) ...................................................... 0-4
NATIONAL CONTRE CFA
Cannes(N) - AGDE(CFA) ................................................................ 1-1,3-4 auxt.a.b.
NATIONAL CONTRE CFA 2
ÀFleury-les-Aubrais,Saint-Pryvé-Saint-Hilaire(CFA 2) - ENTENTESSG(N) ........ 0-6
CFA ENTRE EUX
SAINTE-GENEVIÈVE - Mulhouse .......................................................................... 5-0
Brive - BOIS-GUILLAUME ............................................................... 0-0,4-5 auxt.a.b.
CFA CONTRE CFA 2
Fontenay-le-Comte(CFA 2) - ASVITRÉ(CFA) ...................................................... 0-1
ROYE(CFA) - Alençon(CFA 2) ............................................................................... 1-0
CFA 2 CONTRE LIGUE
Saint-LouisNeuweg(DH) - COLMAR (CFA 2) ....................................................... 1-2
AUJOURD’HUI
L 1 CONTRE L 2
Grenoble (L 2) - Lyon (15 h 45,Eurosport)
Marseille - Le Havre (L 2) (18 h 30, Eurosport)
L 1 CONTRE CFA
Noisy-le-Sec (CFA) - Auxerre (14 h 30)
L 1 CONTRE CFA 2
Rhône-Vallée (CFA 2) - Monaco (15 heures), à Valence (stade Georges-Pompidou)
L1:Ligue 1 ; L2:Ligue 2 ; N:National ; CFA : Championnat de France amateurs
(niveau 4) ; CFA 2 : Championnat de France amateurs 2 (niveau 5) ; DH : Division
Honneur (niveau 6) ; DSR : Division Supérieure Régionale (niveau 7) ; PH : Promotion
Honneur (niveau 7).
En capitales, les clubs qualifiés.
Letirageau sortdes seizièmesde finale(samedi28,dimanche29,mardi31 janvieret
mercredi 1 er février) aura lieu mercredi 11 janvier à 12 heures à Paris, au siège
de la Caisse nationale des caisses d’épargne.
DIMANCHE 8 JANVIER 2006 PAGE 3

FOOTBALL COUPE DE FRANCE (32 es definale)
SAINT-ÉTIENNE - LILLE : 0-1 a.p.
Et Moussilou a surgi
LilleapiégélesVertsdansletempsadditionneldelaprolongation.
SAINT-ÉTIENNE - LILLE : 0-1 a. p. (0-0)
Temps froid et humide. Pelouse en mauvais état. 15 000 spectateurs
environ.Arbitre:M.Kalt.But:Moussilou(120 e + 3).Avertissements.–
Saint-Étienne:Zokora(50 e ,chargesurGygax),Al. Yahia(90 e +1,tacle
irrégulier sur Lichtsteiner) ; Lille : Chalmé (30 e , contestation), Cabaye
(34 e , tacle par derrière sur Hellebuyck et 81 e , tacle irrégulier sur L. Perrin),
Plestan (69 e , croc-en-jambe sur Zokora), Dante (119 e , croc-enjambe
sur F. Diawara). Expulsion. – Lille : Cabaye (81 e , second avertissement).
SAINT-ÉTIENNE : Janot (cap.) – F. Diawara, Hognon, Perquis, Al.
Yahia (Kamara, 98 e ) – P. Feindouno, Zokora, L. Perrin (Dabo, 97 e ), Hellebuyck
– Piquionne, Postiga (Gomis, 106 e ). Entraîneur : E. Baup.
LILLE : Malicki (cap.) – Chalmé, Plestan, Vitakic, Dante – Lichtsteiner,
Franquart (Debuchy, 62 e ), Cabaye, Bodmer (Dumont, 107 e ), Gygax
(Fauvergue, 79 e ) – Moussilou. Entraîneur : C. Puel.
SAINT-ÉTIENNE –
de notre envoyé spécial
PRIVÉE DE TROIS de ses Africains,
sélectionnés pour la CAN (Ilunga,
F. Mendy, Tiéné), ainsi que de Camara
(suspendu) et de Sablé (blessé), l’AS
Saint-Étienne, qui avait déjà été éliminée
de la Coupe de la Ligue, le
26 octobre dernier, par les Lillois (0-2),
s’est une nouvelle fois fait piéger par
les Nordistes. « Selon un scénario particulièrement
dur à accepter », a
conclu Élie Baup, faisant référence à
cette… 123 e minute, où, réduits à dix
depuis l’expulsion de Cabaye à la
81 e minute, les Lillois ont trouvé
l’ouverture à la suite de deux grossières
erreurs adverses.
La première, de Perquis, contré par
Fauvergue, qui s’était aventuré aux
trente mètres adverses sur l’injonction
de Puel ; la seconde du malheureux
Janot, trompé par la reprise de la tête
écrasée de Moussilou à la réception du
centre de la gauche de Fauvergue.
« Une issue particulièrement
rageante, soufflait le gardien stéphanois.
J’estime avoir fait un bon match
jusque-là en tenant le 0-0 grâce à deux
ou trois arrêts. Mais bon, c’est le football…
Et c’est finalement moins
contrariantde se faire éliminer par Lille
que par un club de PH, surtout si les Lillois
doivent gagner cette Coupe de
France. »
Lille
résiste à dix
Pour des raisons évidentes, Damien
Perquis a préféré ne pas commenter
cette ultime et fatale minute. Mais nul
doute que l’ex-Troyen figurait hier soir
au nombre de ceux dont Baup a pu dire
qu’ils n’avaient« pas envie deboiredu
champagne ni de faire la fête ».
Les Stéphanois n’ont donc toujours
pas réussi à marquer le moindre but au
LOSC depuis leur retour en L 1 (quatre
défaites, un nul). Mais hier soir, si on
STRASBOURG - NANCY : 4-0
STRASBOURG - NANCY : 4-0 (0-0)
Tempsglacial.Pelousemoyenne.4 190spectateurs.Arbitre:M.Coué.Buts:Gameiro
(55 e ,81 e ), A. Farnerud (71 e ,88 e ).
STRASBOURG : Cassard – Deroff, C. Kanté (Devaux, 62 e ), Bellaïd, Lacour (cap.)
– P. Farnerud (A. Farnerud, 46 e ), Johansen, R. Faty, Le Pen – Diané, Gameiro(Carlier,
82 e ). Entraîneur : J. Duguépéroux.
NANCY: Sorin (cap.)– Wingerter(Sarkisian,61 e ),Da Costa,Lécluse,Puygrenier,Brison–Rudolf,Berenguer,B.Gavanon(Biancalani,69
e ),Chouleur–Kroupi(Duchemin,
56 e ). Entraîneur : P. Correa.
STRASBOURG –
de notre envoyé spécial
IL SUFFIT DONC aux Strasbourgeois
de voir Nancy pour retrouver le sourire.
Après avoir signé leur premier – et
unique – succès en Championnat à
Marcel-Picot, le 10 décembre dernier
(2-1), les Alsaciens ont enfin réussi à
battre une équipe de L 1 sur leur terrain.
Ils ne feront pas la fine bouche,
même si la composition nancéienne,
hier, s’apparentait davantage à celle
de sa réserve qu’à l’équipe type.
« Nous aussi, nous avions une équipe
amoindrie, plaida Jacky Duguépéroux.
Mais nous étions au-dessus. Cela faisaitlongtemps
queçanenousétait pas
arrivé. Nous allons savourer mais vite
car une semaine difficile nous attend
avec Monaco mercredi et Metz samedi.
Nous avons disputé une première
période prudente mais ensuite, avec
l’incorporation d’un milieu offensif
supplémentaire, nous nous sommes
créé plus d’occasions et, cette fois-ci,
SAINT-ÉTIENNE. –
Jérémie Janot
préfère tourner
le dos à la joie
du groupe lillois,
emmené par le
buteur Matt
Moussilou
(à droite) et
Mathieu Debuchy.
Car c’est bien
une faute
du portier
stéphanois qui
apermis
aux Nordistes
de poursuivre
l’aventure.
(Photo Didier Fèvre)
excepte les premières vingt minutes,
où Janot dut sauver deux fois les siens
sur une frappe de Gygax (4 e ) puis
devant Moussilou (6 e ), il faut admettre
que Saint-Étienne, nettement plus à
son affaire que mercredi dernier face à
Troyes (1-1), a ensuite plutôt bien maîtrisé
le jeu et l’adversaire, en dépit d’un
certain manque de percussion à la finition
et d’un coupable déchet technique.
Et surtout, à la 71 e minute,
M. Kalt a « oublié » de siffler un penalty
au bénéfice de Feindouno, déséquilibré
par Malicki aux 10 mètres. «Un
oubli particulièrement fâcheux », pestait
Baup à la fin de la rencontre.
Mais quand on sait aussi qu’il a fallu
attendre la 64 e minute pour que Postiga
cadre le premier tir des siens, on ne
peut pasdire non plus que Malicki et sa
nous avons eu de la réussite. »
L’entraîneur du RCS fait référence au
remplacement du transparent Pontus
Farnerud par son frère. C’est vrai, le
carton réussi en seconde période grâce
àdes doublés de Gameiroet Alexander
Farnerud reflète fidèlement la plus
grande détermination et la large domination
des locaux. Leur succès est donc
largement mérité même si Gameiro,
dont le tir n’était pas bien violent, a dû
s’en remettre aux gants en peau de
pêche de Sorin pour ouvrir la marque
(55 e ).
Gameiro pour faire
oublier Pagis
Avant la pause, les Strasbourgeois
s’étaient également montrés les plus
dangereux. Mais Gameiro (2 e ,3 e ,28 e ),
Diané (2 e ) et Johansen (15 e ) n’avaient
pas su profiter d’une position idéale
dans la surface nancéienne qu’on a
connueplus souveraine. Une affaire de
motivation ? C’est en tout cas la thèse
plaidée par Pablo Correa : « Le constat
ROYE (CFA) - ALENCON (CFA 2) : 1-0 (1-0)
Tempsfroid. Pelousebosselée.1 674 spectateurs.Arbitre : M. Moreira.But. – Zerdab
(18 e ). Avertissements. – Roye : Malfleury (24 e ) ; Alençon : Berthelot (23 e ).
ROYE : Bokuma– Pedro,Diompy,Lacam, Magny–Etondé, Malfleury,Collet, Zerdab
(cap.) – Da Costa (Tandia, 76 e ), Traoré (Campion, 65 e ). Entraîneur : J.-G. Wallemme.
ALENCON : Flandrin – Berthelot, Cutullic, Faye, Ferron (Guissé, 73 e ) – François
(cap.), Even, Pouabe, Benslimane – Paris, Juin. Entraîneur : C. Ferron.
BASTIA (L 2) - LOUHANS (N) : 3-3 (1-3) (3 t.a.b. à 1)
Temps frais.Pelouse bosselée.1 500spectateurs environ. Arbitre: M. Falcon. Buts. –
BASTIA : Meslin (26 e , sur pen.), Conombo (68 e ), Ghisolfi (88 e ). LOUHANS : Mocquet
(22 e ,43 e ), Lucata (36 e ). Tirs au but . – Bastia : réussis par Meslin, Jau, Camadin, raté
par Jolibois ; Louhans : réussi par Roux, ratés par Bessat, Cherfa, Romao. Avertissements.
– Bastia : Diane (18 e );Gomez(31 e ), Jolibois (89 e ), Camadini (90 e ) ; Louhans :
Roux (12 e ), Frossard (26 e ).
BASTIA:Penneteau-Marester,Maire,Laurenzi,Sauget(Conombo,46 e ),Jau,Camadini,
Gomez (Ghisolfi, 72 e ), Meslin, Palmieri (Jolibois, 66 e ). Entraîneur : Casoni
LOUHANS : Coffy – Bessat, Roux, Cherfa, Mangané (Guillou, 87 e ), Genot, Licata,
Frossard, Romao, Chaveriat (Mangara, 72 e ), Mocquet. Entraîneur : Garzitto
BRIVE (CFA) - BOIS-GUILLAUME (CFA) :
0-0, 4-5 aux t.a.b.
Temps frais. Pelouse moyenne. 1 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Grelier.
BRIVE : Maury – Dupuy (Callès, 73 e , Imbrociano, 90 e ), Ballesta, Wilwert, Fradin –
Ipek, Haddou (cap.), Certain, Roche, Compte (Komenan,62 e ) – Dufag. Entraîneur : P.
Vostanic.
BOIS-GUILLAUME : Rhoufir (Coulibaly, 120 e ) – Sangnier, Poulingue, Pain, A.
Angoula – Beaugrard, G. Angoula, Berta, Jo. Colinet (Tacafred, 90 e ) – Sorrentino
(cap.), Abdellaoui (Therry, 54 e ). Entraîneur : Ja. Colinet.
défense ont souffert. « Je considère
même que nous avons eu plus d’occasions
nettes que les Stéphanois », estimait
Claude Puel, faisant référence au
premier quart d’heure, mais aussi à
cette autre échappée de Moussilou
stoppée aux 25 mètres par Janot
(45 e + 2) ou à cette reprise de la tête
de Bodmer à la 51 e .
« Même si un tel scénario est difficile à
digérer pour l’équipe éliminée, je
pense que notre qualification n’est pas
imméritée, d’autant qu’après une
expulsion que je juge sévère, nous
avons plutôt bien joué à 10 contre
11 », soulignait Claude Puel, qui ne
manquait pas de rappeler que «le
Championnat doit rester le fil conducteur
» du LOSC.
CLAUDE CHEVALLY
Strasbourg adore Nancy
Les Nancéiens réussissent bien aux Alsaciens, qui les ont étrillés hier
après les avoir battus en Championnat.
est simple : quand il n’y a pas d’envie,
on ne peut rien espérer. On devient
alors une équipe moyenne. Nous ne
sommes pas très nombreux. J’ai dû
faire des choix en fonction du calendrier
qui nous attend. Mais 0-4, quand
même… »
Coupable sur le premier but alsacien,
Sorin n’est sans doute pas celui qui
sera le plus tancé ce matin au décrassage.
Le gardien de l’ASNL intervint
souvent avec à-propos, notamment
sur une tête de Bellaïd (63 e ) ou face à
Diané (70 e ). Livré à lui-même, il ne
pouvait en revanche que constater les
dégâts sur le subtil piqué (71 e )etle
missile flottant (88 e ) de A. Farnerud
ainsi que sur la tête à bout portant du
petit Gameiro (88 e ). «C’est plus
qu’une solution de rechange », dira
Duguépéroux de son attaquant de
poche. Le départ plus que probable de
Pagis(voir page6)n’estsansdoute pas
complètement étranger à ce joli compliment.
Correa, aussi, aurait pu
encourager le jeune Chouleur, auteur
des deux seules vraies frappes de son
équipe (34 e ,56 e ). Mais elles n’étaient
pas cadrées. Et puis, l’entraîneur nancéien
n’avait vraiment pas le cœur à
ça, hier soir. « Vu la façon dont on s’y
est pris, analysa-t-il, je suis bien
content d’avoir joué contre une équipe
de L 1. Parce que même contre une
CFA 2, on aurait perdu. On aurait eu
l’air fin. »
RAPHAËL RAYMOND
LE MANS - LENS : 0-1
Lens, finalement…
Plus mature, le Racing a éliminé une équipe du Mans très rajeunie.
WASQUEHAL (CFA) - BORDEAUX : 1-3
Bordeaux a bien géré
SAINT-LOUIS NEUWEG (DH) -
COLMAR (CFA 2) : 1-2 (1-1)
Temps froid. Pelouse en bon état. 2 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Lamarre.
Buts. – SAINT-LOUIS NEUWEG : Charni (13 e ) ; COLMAR : Bader (24 e ,53 e ). Avertissements.
– Saint-Louis Neuweg : N’Tame (49 e ) ; Colmar : Nemouchi (78 e ).
SAINT-LOUIS NEUWEG : Fedrigo – Douh (Fehr, 73 e ) Charli, N’Tame, Massicard –
Zeghouani (Lerose, 82 e ), Gabriel, Meneceur (Elmas, 87 e ) – Bonnes (cap.), Wissam,
Heyer. Entraîneur : S. Andrzeczyk.
COLMAR : C. Milliet – Ignatowicz, Heitzmann, V. Milliet, Nemouchi – Kalathung,
Dupéroux, Somphaouchanh, Kittler (cap.) – Bader (Msiollany, 90 e + 2), Rodriguez.
Entraîneur : D. Lihrmann.
MONTPELLIER (L 2) - HYÈRES (CFA 2) : 2-1 (0-0)
Tempsfroid.Pelousegrasse.1 814spectateurs.Arbitre:M.Fraise.Buts.–MONTPEL-
LIER : Montaño (64 e s.p.), Assoumani (86 e ) ; HYÈRES : Decugis (90 e + 1). Avertissements.-Montpellier:Colombo(72
e ,chargeirrégulièresurDelaplace) ;Hyères:Istace
(69 e , tacle irrégulier sur Montaño).
MONTPELLIER: Pionnier– Mainfroi,Assoumani,Ngambi,Colombo– Lafon,Mezague,
Delaye (Taouil, 74 e ), L. Clément (Ab. Cissé, 65 e ) – Yachir, Montaño. Entraîneur :
J.-F. Domergue.
HYÈRES : Zingaro (g.) – Se. Blanc, Atoko, Istace (cap.), Decugis – Calmont, Migliore
(Cottet,75 e ), Delaplace(Hassani,89 e ), Montavon– Firquet, Carapuca.Entraîneur: P.
Bruzzichessi.
CHÂTEAUROUX (L2) - YZEURE (CFA) : 2-0 (1-0)
Temps froid. Pelouse moyenne. 2 709 spectateurs. Arbitre : M. Brocas. Buts : Hima
(42 e ), Sidibé (85 e ).
CHÂTEAUROUX : Fernandez - Moutaouakil, Allegro, Yanovski, Ramos - A. Ferreira
(Vandenbossche, 63 e ), Mansouri (cap.), Sidibé, Hima (Agrain, 88 e ) - Socrier (El
Jadeyaoui, 84 e ), Boukari. Entraîneur : D. Ollé-Nicolle.
YZEURE : Moulin - Maupas, Mekadim, Fournel (Correia, 67 e ), Chavrondier - Bouchoucha
(Carneiro, 89 e ), Maltrait (cap.), Reynaud, Alvarez (Chanlon, 87 e ) - Deniaud,
Dief. Entraîneur : N. Dupuy.
WASQUEHAL (CFA) - BORDEAUX : 1-3 (0-1)
Tempsfroidet humide.Pelouseen bonétat. 3 084spectateurs.Arbitre: M.Duhamel.
Buts. – WASQUEHAL : Mouissi (89 e ) ; BORDEAUX : Perea (42 e ), Francia (69 e ), Planus
(90 e + 2). Avertissements. – Wasquehal : Essombé (34 e , tacle par derrière sur Jurietti)
; Bordeaux : Planus (81 e , antijeu).
WASQUEHAL : B. Keita – Poncet (Mouissi, 67 e ), Essombé, Degeitère, Badohoun,
Dilemfu – Antunes (cap.), Hagard (Hamidi, 79 e ), Bendaoud – Khabzaoui (Descamps,
63 e ) – Lecocq. Entraîneur : M. Titeca.
BORDEAUX:Roux – Jemmali,Henrique,Planus, JuriettiDucasse(T. Lavie,73 e ),Fernando–Francia,Smicer(cap.),
Denilson(Denilson,83 e ) – Perea. Entraîneur: Ricardo.
VILLENEUVE-D’ASCQ –
de notre envoyé spécial
MALGRÉ LES COURANTS d’air du
Stadium de Lille Métropole, les Bordelais
n’ont pas tremblé pour assurer leur
qualification. Même s’ils ont dû
attendrela 42 e minuteet unefrappe du
droit de Perea pour donner un peu de
consistance à une domination jusquelà
stérile. Le deuxième but bordelais,
LE MANS - LENS : 0-1 (0-0)
Temps froid. Pelouse dégradée. 4 280 spectateurs. Arbitre : M. Bré.
But : Thomert (77 e ). Avertissement. – Le Mans : Lavecchia (39 e , tacle irrégulier sur
Thomert).
LE MANS:Roche – Lavecchia(Loriot, 61 e ), Cerdan (Choplin,73 e ), Poulard,Pinault –
Hautcoeur, Fischer (cap.) – Gormond, Chiumento – De Melo (Ekhosuehi, 66 e ), Douillard.
Entraîneur : F. Hantz.
LENS:Chabbert–Barul,A.Coulibaly,Hilton(cap.),Gillet,Lachor–Lacourt,S.Keita–
Frau(Assou-Ekotto,84 e ),Thomert(Demont,84 e ) –Khiter(Cousin,70 e ).Entraîneur:F.
Gillot.
LE MANS –
de notre envoyé spécial
AUTREFOIS, COUSIN et Thomert
formaient une association de bienfaiteurs
au profit du Mans, sans oublier
(comment l’oublier ici ?) Didier Drogba
à leurs côtés. Hier soir, les deux premiers
ont fermé la route des 16 es de
finale de la Coupe de France à leur
ancien club, quand Thomert reprit victorieusement
du pied gauche un service
de Cousin (77 e ).
La Coupe a fait la réputation de FrédéricHantz,quart
definaliste avecBriveil
y a deux ans. Mais l’impératif d’un club
promu en Ligue 1 –le maintien, naturellement–
l’avait incité à « prendre ce
match comme un match placé entre
deux matches de Championnat » .
Ainsi l’entraîneur manceau s’était passé
volontairementdes services dePelé,
Olivier Thomas, Basa, Matsui, Fanchone,
malgré les absences obligées
de Frédéric Thomas (blessé), Bonnart,
Périatambée (en reprise), Bangoura et
Romaric (sélectionnés pour la CAN)…
Pour son groupe, rajeuni avec six vainqueurs
de la Coupe Gambardella
2004, Hantz avait demandé la « tolérance
» du public. Accordée. Et puis,
au Mans, si les joueurs changent, on a
vu que la volonté de jouer rapidement
vers l’avant demeure.
On dénombrait moins d’absents à
Lens. « On est un club avec 40 000
supporters, ils veulent tout, et on va
s’efforcer de les satisfaire », disait
Francis Gillot après la qualification.
signé Francia après une ouverture de
Smicer,eut un double effet :il tua toute
forme de suspense et récompensa le
souci des Bordelais de donner enfin de
laprofondeur à leur jeu.C’est alors que
Frédéric Roux choisit de jouer à se faire
peur pour mieux se réchauffer. Pour sa
première titularisation de la saison, le
remplaçant de Ramé faillit être cueilli à
froid… à la 85 e minute et se faire lober
L’entraîneur avait laissé Alou Diarra,
Demont, Assou-Ekotto et Cousin sur le
banc, et adopté un « système plus économique
» , basé sur une défense
axiale à trois éléments.
« Jepensaisqu’il yavaitbut », avouait
Hantzquand, dèsla 2 e minute, son gardien
Roche s’envolait pour détourner
un lob de Thomert. La réplique vint de
Chiumiento sur un coup franc, pleine
lucarne, que Chabbert écartait du bout
des doigts (12 e ). Un nouveau coup de
pied arrêté du Suisse semait le trouble
dans la défense artésienne, sans que
Poulard puisse en profiter (25 e ). Dès
lors, les Lensois prenaient l’ascendant
sur les Manceaux jusqu’à la mi-temps,
mais Poulard était sur la trajectoire de
la reprise de Barul (37 e ), puis Roche
déviait avec brio un tir de Frau (42 e ).
Le début de la seconde mi-temps était
sarthois. Lens ne développait pas pleinement
la puissance décapante qu’il
démontre habituellement. Cousin
entrait donc sous les applaudissements
du stade Léon-Bollée, pour
ajouter du muscle et de la vitesse
auprès de Thomert (70 e ). Sept minutes
plus tard, ils accablaient de concert ce
MUC qui les a fait connaître…
JEAN-LUC GATELLIER
par une reprise de Hamidi. Il fut carrément
pris de court quatre minutes plus
tard lorsqu’il prit pour un centre une
frappe très sèche du droit de Mouissi
(89 e ). Une poignée de secondes, le dernier
du groupe A de CFA crut à
l’amorce d’un miracle. Mais un magnifique
coup franc de Planus dans la
lucarne gauche, étouffa toute tentative
d’insurrection tardive.
« Lecontratestrempli,seréjouit Ricardo.
Nous sommes qualifiés et en plus
nous avons parfaitement géré le
contexte. » Grâce à cette victoire,
Bordeaux va courir trois lièvres à la fois
(L 1, Coupe de France et Coupe de la
Ligue) mais surtout, il n’a pas puisé
dans ses réserves. Hier, au coup
d’envoi, seuls Henrique, Smicer, Jurietti
et Fernando avaient débuté à Nancy,
mercredi (0-0).
ÉRIC CHAMPEL
AMIENS (L 2) - PLABENNEC (CFA 2) : 2-0 (1-0)
Tempsfroid.Pelousebosselée.4 481spectateurs.Arbitre:M.Lecellier.Buts:Celdran
(10 e ), Y. Camara (86 e ).
AMIENS : Tangara – Scotto, Hernandez, Casartelli (cap.), D. Vairelles – Buron
(Kacem, 89 e ), Nicaise (De Freitas, 64 e ), Colleau, Celdran – Baldé (Y. Camara, 82 e ), I.
Dia. Entraîneur : A. Dupont.
PLABENNEC: Mottier – Lemaire,Fofana, S. Abiven, Cueff (Kérébel,82 e ) – Le Hénaff
(Jézégou, 90 e ), Pinvidic, David, Kerbrat – J.-M. Abiven (cap.), Bouzelloc (Gourmelon,
74 e ). Entraîneur : F. Kerdiles.
SAINTE-GENEVIÈVE (CFA) -
MULHOUSE (CFA) : 5-0 (3-0)
Temps froid. Pelouse moyenne. 900 spectateurs environ. Arbitre : M. Brizou. Buts :
R’Kiki (30 e ,68 e ), Solentini (36 e ), Savin (40 e ,69 e ). Avertissements. – Sainte-Geneviève
: Antonin (31 e ), El Othmani (73 e ).
SAINTE-GENEVIÈVE : Thénault – El Othmani, Basukisa, Lunda, Lours – Antonin,
R’Kiki, Solentini, Savin (Trohel, 72 e ) – Dobi (Thodiard, 60 e ), A. Diagouraga (Doufène,
65 e ). Entraîneur : J.-C. Fernandes.
MULHOUSE : Jechoux – Bantiti, Tjock, Moritz, Eglin (Benali, 58 e ) – Ulm, Milazzo,
Burgart (Bourouina, 46 e ), Barkat – Saghir, Ledy (Clavier, 32 e ). Entraîneur : D. Ott.
CANNES (N) - AGDE (CFA) : 1-1, 3-4 aux t.a.b. (1-0, 1-1)
Temps doux. Pelouse moyenne. 800 spectateurs environ. Arbitre : M. Castro. Buts. –
CANNES : Poté (23 e ) ; AGDE : Gamet (80 e ). Tirs au but. – Cannes : réussis par Kadir,
Perrin, Vigier, manqués par Pontal, Poté ; Agde : réussis par Vallejos, Schulzendorf,
Oukassou, Faubesse, manqué par Texier. Avertissements. – Agde : De La Rosa (62 e ),
Bellabas(90 e ),Texier(90 e + 2),Vallejos(113 e ).Expulsions.– Cannes:Esparza(72 e );
Agde : Villalonga (72 e ).
CANNES : Carrat – Touré, Djeme, Pontal, Gazeau – Vigier Kadir, Braizat (Esparza,
66 e ), Saci Ghilas (Perrin, 59 e ), Poté. Entraîneur : G. Bernardet.
AGDE: Blaquière–Faubesse,Belabbas,Giacopelli,Vallejos–DeLaRosa(Oukassou,
97 e ), Megherbi, Cambonie (Texier, 46 e ), Villalonga (cap.) – Schulzendorf, Teffera
(Gamet, 77 e ). Entraîneur : T. Villa.
VERMELLES (DH) - PARIS-SG : 0-4
Paris a mis
une mi-temps
VERMELLES (DH) - PARIS-SG : 0-4 (0-1)
Temps froid. Pelouse grasse. 15 311 spectateurs. Arbitre : M. Cailleux. Buts. – PSG :
Pauleta (8 e ), Armand (51 e ), Bueno (73 e ), Rodriguez (83 e ). Avertissements. – Vermelles
: Hayart (62 e ) ; Paris-SG : M’Bami (33 e ), Dhorasoo (81 e ).
VERMELLES : Hotte – Hayart, Dealet, Andrieux, Derache, Magre – Garret (Ferrai,
60 e ), Hautefeuille (Bulawiniec, 72 e ), Hecquet (Lecocq, 51 e ) – Bocquet, Dautruche.
Entr. : J.-P. Houilliez.
PARIS-SG : Alonzo – Pichot, Rozehnal, Yepes, Armand – Pancrate (Dja Djedje, 81 e ),
M’Bami, Dhorasoo (Semak, 46 e ), Rothen – Pauleta (Bueno, 46 e ), Rodriguez. Entr. :
G. Lacombe.
LENS –
de notre envoyé spécial
IL Y A AU MOINS trois choses à en
retenir : que le PSG ne menait que 1-0 à
la mi-temps ; qu’il l’a finalement
emporté 4-0 et que Vermelles a joué
avec bravoure. « L’objectif était d’être
à la hauteur, pas simplement d’échanger
nos maillots avec eux », dira leur
entraîneur, Jean-Pierre Houilliez, qui
avait aligné une équipe en 5-3-2 avec
marquage individuel sur les attaquants
parisiens. Ce courage, c’est
Jérôme Alonzo qui en a le mieux parlé.
« Quand on a vu que cette équipe de
DH se mettait à notre niveau de football,
on s’est aperçu qu’il fallait se
mettre à leur niveau mental. 1-0 à la
mi-temps, c’était presque bien
payé… »
Le seul mérite de Paris, en première
période, fut d’exploiter la frilosité de
ses adversaires. Servi par Pancrate,
Pauleta a marqué un nouveau but de la
tête après celui inscrit contre Sochaux
(3-1), mercredi dernier. Puis, autour de
la vingtième minute, le match s’est
rééquilibré.Une minuteplus tard, Dautruche
tirait sur le poteau gauche
d’Alonzo…
La faiblesse de l’avance de son équipe
n’aura, visiblement, pas affolé
Lacombe. D’une part, parce qu’il sortit
Pauleta et Dhorasoo à la mi-temps,
ainsi qu’il l’avait prévu. D’autre part,
parce que, à écouter Alonzo, «le
coach est resté d’un zen absolu dans le
vestiaire ». Et le gardien de se demander
: « Peut-être qu’il a voulu voir comment
le groupe réagissait ? C’était aux
joueurs de se rentrer dedans et on l’a
fait en se promettant de se faire violence.
»
Promesse tenue : avec un bon Semak à
l’origine de l’action, Armand, sur une
passe de Rodriguez, accrut rapidement
la marge du PSG (0-2, 51 e ). Paris
affermit son emprise, même s’il fut
soumis à de nouvelles secousses
quand Alonzo dut sortir un coup franc
de Magre (66 e ) avant de se coucher sur
un tir rasant de Lecocq (70 e ). Lacombe
aura conservé pendant tout le match
un système en 4-4-2 avec, en seconde
période, la première association des
Uruguayens Bueno et Rodriguez, qui
ont inscrit leur premier but avec le
PSG : Bueno de la tête (73 e ) et Rodriguez
d’un extérieur du gauche au bout
d’un superbe enchaînement de
dribbles (83 e ). Le PSG de Guy Lacombe
est désormais tourné vers son premier
test significatif : le déplacement à Toulouse,
jeudi prochain.
JÉRÔME TOUBOUL
■ NOUVEAUX INCIDENTS ENTRE SUPPORTERS. – Le conflit entre
groupes de supporters rivaux du PSG a connu un nouvel épisode. Le car des
Tigris Mystic, association du Virage Auteuil, a été attaqué, peu avant son arrivée
au stade Bollaert, par une cinquantaine de Boulogne Boys, Karsud
(Auteuil) et « indépendants ». Des projectiles ont été lancés sur le pare-brise
et des drapeaux ont été dérobés dans les soutes. Quelques tensions entre ces
groupes ont eu lieu ensuite en tribune, au début du match. – J. T.
DIJON (L 2) - FORBACH (CFA 2) : 2-1
Grabuge à Dijon
DIJON (L 2) - FORBACH (CFA 2) : 2-1 (0-1)
Temps froid. Pelouse en bon état. 1 598 spectateurs. Arbitre : M. Bonnin. Buts. –
DIJON : Vosahlo (76 e ), Makriev (90 e + 2) ; FORBACH : Steinmetz (11 e ). Avertissements.
– Dijon : D. Stinat (30 e , faute sur Errai), Mangione (59 e , faute sur Errai) ; Forbach
: Batola (26 e , jeu dangereux sur Avezac), Steinmetz (28 e , contestation), Rymis
(29 e , antijeu), Benachour (48 e , faute sur Mangione ; 70 e , faute sur Stinat). Expulsion.
– Forbach : Kremer (45 e , faute sur Makriev), Benachour (70 e ,2 e carton).
DIJON:Perraud– Benon,Ab.Ba(cap.),Vosahlo,D.Stinat– Masson,Larcier,Linares,
Avezac (Mangione, 46 e ) – Germann (Esteves, 56 e ), Makriev. Entraîneur : R. Garcia.
FORBACH : Barbian – Datola, Kremer, Zimny (cap.), Raddato – Steinmetz (O. Ba,
83 e ), Szefer, Errai (Ouchi,77 e ), Benachour– Schmitt (Maddi, 52 e ), Rymis. Entraîneur:
S. Wolf.
À QUELQUES SECONDES près,
Forbach (12 e du groupe B de CFA 2)
tenait sa prolongation. Longtemps
devant au tableau d’affichage, les
Lorrains ne s’étaient fait rejoindre
qu’à un quart d’heure de la fin avant
de craquer durant le temps additionnel,
alors qu’ils n’étaient plus que
neuf sur le terrain. Une simple péripétie
d’un 32 e de finale jusqu’alors
engagé, mais jamais méchant.
Et puis, dès le coup de sifflet final,
Thierry Steinmetz, le buteur forbachois,
a perdu le contrôle de ses nerfs
et a courageusement frappé le Dijonnais
Stinat par-derrière. Une bagarre
générale particulièrement violente
s’en est suivie, mêlant même
quelques supporters lorrains descendus
sur le terrain. Les incidents se
sont poursuivis dans les couloirs
menant aux vestiaires, ainsi qu’à
l’extérieur du stade, ce qui a nécessité
l’intervention de la police. Denis
Stinat souffre d’une fracture du nez
et de la pommette. Et Serge Wolf,
l’entraîneur de Forbach, a condamné
l’attitude de son joueur, en précisant
que « des sanctions internes seront
prises ». –A.B.
SAINT-PRYVÉ-SAINT-HILAIRE (CFA 2) -
ENTENTE SSG (N) : 0-6 (0-2)
Temps froid. Pelouse bosselée. 1 450 spectateurs. Arbitre : M. Jaffredo. But : Alo’o
Efoulou (14 e ,47 e ,53 e ), Quintin (41 e ), Lempereur (65 e ,85 e ). Avertissements. - Saint-
Pryvé-Saint-Hilaire : Chagot (45 e ), Roueff (70 e ) ; Entente SSG : Bertrand (38 e ).
SAINT-PRYVÉ-SAINT-HILAIRE: Pardessus- Brancourt, Matylewicz (Roueff, 68 e ),
Chagot, Essahli - M. Ferreira (Lecomte, 53 e ), Jamin (Duveau, 78 e ), Bordot, Laamarti -
El Youssi, Frisch. Entraîneur : F. Croze.
ENTENTE SSG : Maté - Bertrand, Carlier, Behary, Adjamossi - Stéphan, Mahamat
(Gragnic, 71 e ), Planus (Carnot, 62 e ) Quintin - Alo’o Efoulou (Lempereur, 62 e ), N’Singui.
Entraîneur : L. Croci.
NANTES - VALENCIENNES (L 2) : 2-1 (1-1)
Tempsfroid.Pelousecorrecte.10 438spectateurs.Arbitre:M.Vileo.Buts.-NANTES:
Cetto (2 e ), Capoue (90 e + 1) ; VALENCIENNES : Dossevi (21 e ). Avertissement. –
Valenciennes : Burle (34 e , jeu dangereux sur Da Rocha).
NANTES: Landreau(cap.)–Leray,Cetto,Delhommeau,Guillon– DaRocha (Dimitrijevic,
60 e ), Savinaud (Bouguerra, 70 e ), Toulalan, Capoue – Bamogo, Keserü (Ca,
90 e + 3). Entraîneur : S. Le Dizet.
VALENCIENNES : Grondin – Mater, Chelle, Flachez, Rippert – Dossevi (Bourgeois,
79 e ),Doumeng,Burle,Silvestri–Dufresne(cap.),Savidan.Entraîneur:A.Kombouaré.
FONTENAY (CFA 2) - VITRÉ (CFA) : 0-1 (0-0)
Temps froid. Pelouse souple. 1 500 spectateurs environ. Arbitre : M. Grégoire. But :
Courteille (85 e ).
FONTENAY : Pauvert – Remaud, Zoménio, Piveteau, Séguy (cap.) – Blais, Halbert
(Queiros,62 e ),Gandrillon,Ducourneau– Couble(Seychelles,87 e ),Rodriguez.Entraîneur
: D. Lecomte.
VITRÉ : Chevrollier – Jouvrot, Brard, Koffi, Marquet – Moro, David, Courteille (cap.),
Le Mat (Messe, 79 e ) – Cabioch, Moustapha, (Fall, 57 e ). Entraîneur : J. Cloarec.
SAINT-LO (CFA 2) - AC AJACCIO : 0-2 (0-1)
Tempstrès froid. Pelousedure. 4 500 spectateurs.Arbitre : M. Lannoy.Buts :Antonio
Carlos (43 e ), Laurenti (84 e s.p.).
SAINT-LO : Creuchet – Belas (Coquoin, 26 e ), Prevel, Plever (cap.), Zulemaro –
Gaunelle, L. Traoré, Jehenne, Chapalain – Vauvy, Koré. Entraîneur : O. Joba
AC AJACCIO : Trévisan – Jabi, Danjou, Antonio Carlos, Robin (cap.) – Becas
(Abdoun, 71 e ), Laurenti, Chafni, Merlin – Mandrichi (Collin, 89 e ), Scarpelli (Edson,
46 e ). Entraîneur : R. Courbis.
LONGUENESSE (PH) - CAEN (L 2) : 0-4 (0-3)
Temps froid. Pelouse moyenne. 2 500 spectateursenviron. Arbitre : M. Buquet.Buts.
– Lesoimier (8 e ), Lemaître (28 e ), Gougi (35 e ), Zubar (75 e ). Avertissement. – Longuenesse
: Hochart (33 e ).
LONGUENESSE : J. Potier – Saint-Georges, Hochart, Foubles, A. Potier – Melin,
D. Mametz (Strobbe, 80 e ), David, Guinot (cap.) (O. Mametz, 83 e ) – B. Marc, Lefebvre
(F. Marc, 46 e ). Entraîneur : D. Popieul.
CAEN:Costil–Grougi,Zubar,Hébert(cap.),DiluDiop–Lesoimier,G.Leca,O.Bakari,
(Mawene, 62 e ), Lemaître (Quellier, 73 e ) – Grandin, Samson (Gouffran, 13 e ). Entraîneur
: F. Dumas.
MOULINS (N) - ISTRES (L 2) :
3-3, 5-3 aux t.a.b. (1-0 ; 1-1)
Temps froid. Pelouse moyenne. 1 800 spectateurs environ.Arbitre : M. Biton. Buts. –
MOULINS:Sikorski(32 e ),Perbet(99 e ,104 e s.p.) ;Istres:Ourahou(47 e ),Cavalli(101 e ),
Fauré(106 e ).Tirsaubut. –Réussis:Georges,Bouby,Diompy,Hammouti,Perbetpour
Moulins ; Gimenez, Fauré, Njanka pour Istres. Manqué : Cavalli pour Istres.
MOULINS: Novaes– Letzelter,Sikorski,Georges(cap.),Cortambert(Diompy,69 e )–
Sola, Maronne, Hammouti, Bouby – Benayen (Moco, 56 e ; Guénot, 105 e ), Perbet.
Entraîneur : B. Tihy.
ISTRES:Riou–Hamed,Njanka,Cid,Dumolin(cap.)–M’Futi,Sarr,Bakour(Yahiaoui,
91 e ), L. Malouda – Ourahou (Gimenez, 105 e ), Fauré. Entraîneur : J.-L. Gasset.
PAGE 4 DIMANCHE 8 JANVIER 2006

FOOTBALL COUPE DE FRANCE (32 es definale) GRENOBLE (L 2) - LYON
L’année du Japon
Un an après avoir acheté Grenoble, le groupe japonais Index a imprimé sa marque sur le club.
AUJOURD’HUI, 15 H 45,
À GRENOBLE,
STADE LESDIGUIÈRES
(Eurosport)
GRENOBLE : Grau Neva, S. Pelé,
Matheus, N’Ganga – J. Stinat, Kamissoko,
J. François (cap.), Caillas – Belghazouani,
Akrour. Remplaçants :
Bayiha (g.), Kermorgant, Da. Coulibaly,
Koutouan, T. N’Diaye. Entraîneur :
T. Goudet.
LYON : Coupet – Clerc, Cris, Caçapa
(cap.), Monsoreau ou Berthod –
Pedretti ou Tiago, M. Diarra, Juninho
– Govou, Wiltord – Fred. Remplaçants:Vercoutre(g.),TiagoouPedretti,
Berthod ou Monsoreau, Clément,
Carew. Entraîneur : G. Houllier.
Arbitre : M. Malige.
LE 23 NOVEMBRE 2004, la société
nippone Index Corporation (*) devenait
l’actionnaire principal d’un
GF 38 exsangue, prenant le relais de
la mairie. Un an après, le club isérois
a déjà changé de visage. Sur le terrain,
l’arrivée des yens n’est pas
encore frappante : 11 e la saison dernière,
Grenoble est aujourd’hui 9 e de
L 2. Mais le GF 38 a beaucoup bougé
en coulisses, où il s’est doté d’un
organigramme chargé.
Derrière le président, Kazutoshi
Watanabe, n o 3 d’Index, qui ne vient
à Grenoble qu’une à deux fois par an,
le directeur général grenoblois,
Kazuyoshi Tanabe, est l’homme fort
du club. Cet été, ce dernier, qui ne
parle pas français couramment, s’est
entouré de deux conseillers. Le premier,
Pierre Mazé, directeur du stade
Charléty à Paris, a le titre fourre-tout
de conseiller du président. Ancien
président du PUC volley, c’est un
proche du président de Mizuno
France, Akiya Hayashi, lui-même
ami avec Watanabe, et qu’Index
aurait aimé placer à la tête du club.
Mais Hayashi a refusé et Mazé, qui a
l’avantage d’exploiter un stade et de
pratiquer les collectivités locales, a
été intronisé. « Je travaille aussi
pour fédérer les grandes entreprises
japonaises en France afin de créer un
business circle quand le club sera en
L1», assure-t-il. Ancien directeur
du marketing de Lyon et de Rennes,
Jean-Jacques Cherry assume la fonction
de conseiller en communication
et marketing.
Ces deux hommes sont chargés de
« mettre de l’huile dans les rouages,
selon Mazé, car le quotidien est parfois
fait d’incompréhensions », mais
ils ne sont pas basés à Grenoble.
Avec ces deux nouvelles têtes,
l’équipe dirigeante compte toujours
Max Marty, ancien manager,
aujourd’hui secrétaire général et
actionnaire très minoritaire (1 %).
Son rôle dans le secteur sportif s’est
réduit avec l’arrivée de Tanabe, mais
c’est lui qui assume la gestion quotidienne
et qui a en charge le dossier
du nouveau stade de 20 000 places,
livré en novembre 2007.
Sur le papier, tous les postes sont
pourvus. Mais cette organisation
construite autour du réseau français
d’Index laisse transpirer quelques
interrogations. Pierre Mazé le reconnaît
lui-même : il découvre le football.
De son côté, Tanabe ne parle
pas encore bien français : un interprète,
employé à plein temps, doit
MARSEILLE - LE HAVRE (L 2)
Bonnissel veut oublier
Chômeur depuis cet été, l’ancien Bordelais se relance dans un effectif marseillais
amputé par la CAN.
AUJOURD’HUI, 18 H 30,
À MARSEILLE,
STADE-VÉLODROME
(Eurosport)
MARSEILLE : Carrasso – D. Ferreira,
André Luis, Cesar, Bonnissel – Delfim,
Cana – Nasri, Oruma, Ribéry (cap.) –
Maoulida. Remplaçants : Quesnel
(g.), Gimenez, Begeorgi, M. N’Diaye,
Cantareil. Entraîneur : J. Fernandez.
LE HAVRE : Blondel – Medaci, Gauvin,
Ducrocq (cap.), Digard, Baca –
A. Bertin, Aït Ben Idir, Devaux – K.
Traoré, Lesage. Remplaçants : Mandanda
(g.), Soumaré, Martot, Cordeiro,
Hoarau. Entraîneur : T. Uvenard.
Arbitre : M. Auriac.
MARSEILLE –
de notre correspondante
JÉRÔME BONNISSEL a tellement
craint pour la suite de sacarrière qu’il
savoure à fond ce contrat conclu
avec l’OM jusqu’à la fin de la saison.
Il reste pourtant discret sur cette
blessure, à la cheville droite, qui lui a
gâché toute sa dernière saison avec
Fulham : « Je n’ai pas envie d’en parler.
Elle a été mal prise au départ, et
mal soignée à l’arrivée. » Après être
resté plus d’un an sans jouer,
l’ancien Bordelais pointait donc au
chômage depuis juillet dernier.
« Mais je n’ai jamais été abandonné
par le milieu du foot, concède-t-il.
Les Girondins et leur staff médical
m’ont beaucoup aidé. » Et l’OM lui a
fait signe. « On a vite vu que c’était
une opportunité intéressante, rappelle
Fernandez, et qu’il pouvait
nous apporter, sur le plan physique
et par son expérience. Il nous a donné
satisfaction pendant le stage au
Lavandou et sur le match amical disputé
contre Créteil (1-0). »
Après ce stage, Bonnissel est rentré
À l’image de Francis N’Ganga (au centre) et Steven Pelé (à droite) – ici en compagnie du
directeur général Kazuyoski Tanabe –, les Grenoblois ne regrettent pas que le groupe
japonais Index ait jeté son dévolu sur leur club, avec l’ambition de l’emmener en L 1 dans
deux ans. (Photo Eddy Lemaistre/Panoramic)
assister aux réunions importantes.
Autre point d’interrogation, l’avenir
de Thierry Goudet, en fin de contrat
en juin prochain. Les dirigeants
d’Index l’assurent de leur confiance :
« C’est un entraîneur de haut
niveau », dit Tanabe, ancien
manager du Yokohama FC (D 2 japonaise).
Mais Philippe Troussier, avec
qui Tanabe se dit «ami»,a déjà été
sondé pour occuper un rôle de directeur
sportif. Sans suite.
L’impact d’Oguro
Un an après, alors qu’ils avaient
annoncé à leur arrivée une accession
rapide en L 1 et la C 1 dans dix ans,
les nouveaux patrons de Grenoble
ont compris que tout ne serait pas
simple. « Ils sont très pressés de
rejoindre la L 1, dit Goudet. On leur
explique que ça doit se faire par
étapes, que ça ne s’achète pas. »
« Essayer d’être en L 1 en
2007-2008, avec le nouveau stade,
c’est plus soft », avance Mazé. Les
cinq millions d’euros investis par
chez lui à Montpellier en attendant le
verdict des dirigeants de l’OM.
« J’avais fait le maximum, alors j’ai
laissé faire les choses, cela fait longtemps
que j’ai compris que vouloir
les forcer ne servait à rien. » Il a tout
de même repoussé d’autres offres
pour venir à Marseille. « C’est moi
qui ai choisi, je trouvais le challenge
très intéressant pour relancer ma
Le Havre n’en sort pas
À la peine en L 2 pour la deuxième saison d’affilée, le club normand n’a plus
lesmoyensdeviseruneremontéeimmédiate.
Index ont été engloutis plus rapidement
que prévus pour effacer les
dettes du club (3,5 millions), et les
moyens dont disposent Goudet ne
suffisent pas encore à jouer le
podium.
Dans ce contexte, Index compte
beaucoup sur l’arrivée de Masashi
Oguro, attaquant international de
vingt-cinq ans, qui arrive en Isère ce
soir. Au Japon, son départ a fait
beaucoup de bruit, parce qu’il quitte
le champion (Osaka) et qu’il est
considéré comme un des meilleurs
attaquants du pays. Remplaçant lors
de la dernière Coupe des Confédérations,
il y a inscrit deux buts en trois
matches. « Tout le monde va être
très surpris par l’impact de cette arrivée
», prédit Mazé. Le club a déjà
reçu du Japon une trentaine de
demandes d’accréditation, dont cinq
chaînes de télévision, pour sa
présentation à la presse, mardi prochain.
Oguro s’annonce donc
comme l’étape la plus spectaculaire
carrière. Je sais que j’ai du retard par
rapport aux autres, mais je suis venu
pour faire un maximum de
matches. »
Le départ de Taiwo pour la CAN lui
offre une belle opportunité de
retrouver les terrains, après plus de
dix-huit mois d’absence. Bonnissel
devrait débuter contre Le Havre, ce
soir. « Il lui manque sans doute le
C’EST CE QUE L’ON APPELLE un
changement de cap. À l’été 2000, le
HAC, relégué après neuf années en
D 1, prônait la thèse de l’accident, et
son tout nouveau président, Jean-
Pierre Louvel, ne jurait que par «la
remontée, au pire dans deux ans ».
Cinq saisons plus tard, le dessein du
club est moins glamour : « Cette
année, l’objectif, c’est le maintien en
L2», édicte Louvel. Les ambitions
havraises, asphyxiées par le spectre
du National venu hanter l’équipe la
saison dernière, ont laissé place à
une prudence légitime. Mais qui
n’aura pas suffi à remettre le club
dans le bon sens : Le Havre est
aujourd’hui 15 e de L 2, à deux points
du premier relégable.
Pourtant, tout avait bien commencé.
En mai 2002, le HAC récupérait la
place en L 1 perdue deux ans plus
tôt. Jean-François Domergue, alors
entraîneur, n’avait pas failli à sa mission
et son fameux « projet » de
pérenniser le club dans l’élite prenait
forme. Fort de ses résultats, riche
d’un nouveau centre technique
luxueux, soutenu par un public
retrouvé, le club était redevenu crédible,
comme son avenir en L 1. Mais
l’embellie n’allait pas durer et
38 journées plus tard, les Havrais
reprenaient l’ascenseur.
Aujourd’hui, Louvel ne cache pas
que « le club n’avait absolument pas
les moyens nécessaires pour le maintien
». Pas les moyens de façonner
une équipe prête pour les joutes du
niveau supérieur. La faute à un budget
trop modeste, rongé par le coût
des travaux du nouveau centre
d’entraînement (25 millions
d’euros). « Ce centre était un investissement
logique et valable en L 1,
reconnaît Louvel. Mais malheureusement,
on est descendus un an plus
tard. Et en L 2, c’était devenu beaucoup
trop lourd. Quand on est
remontés, on n’avait pas les armes.
Avec le recul, je pense que j’ai parlé
de remontée trop vite. On aurait dû
prendre le temps. »
Prendre le temps, aussi, de profiter
des jeunes du centre de formation.
Louvel avoue que « les jeunes partent
trop tôt pour apporter une rentabilité.
» Par manque de moyens ou
d’ambition ? Depuis cinq ans, le club
n’a jamais pu retenir ses meilleurs
de la « nipponisation » de Grenoble,
qui s’est déjà doté de mascottes dessinées
par le créateur d’Olive et Tom,
un dessin animé sur le foot, et affiche
un chocolatier japonais sur son
maillot.
À l’heure d’affronter Lyon, contre
lequel il s’accorde « une petite
chance », rappelant l’exploit de la
saison dernière à Lille (3-1 a.p., en
8 es de finale), Thierry Goudet remet
ce match en perspective. « Il peut
nous permettre de mesurer le très,
très long chemin qui nous reste à
parcourir. » Si, pour Index, Grenoble
n’est qu’une opération de communication
destinée à pénétrer le marché
européen, pour Grenoble, Index est
autre chose : « Une chance exceptionnelle,
souffle Marty. On a tous
les yeux qui pétillent. »
LIONEL DANGOUMAU
(*) Index, opérateur de contenus de
téléphones portables, possède 94 %
des parts de la SASP, qu’il a recapitalisée
à hauteur de 3,34 millions d’euros
rythme de la compétition et il ne
jouera sans doute pas tout le match
mais, au fil du temps, ça va revenir,
assure Fernandez. Il a suffisamment
d’expérience et de potentiel pour
gérer ça. Nous ferons le maximum
pour le placer dans de bonnes conditions
pour le faire redémarrer. »
HÉLÈNE FOXONET
jeunes. Dans le cadre d’un partenariat
avec Liverpool, vite apparu aux
yeux des supporters comme un pillage
du centre, Le Havre a lâché Le
Tallec et Sinama-Pongolle à dix-huit
ans. L’été dernier, Lassana Diarra,
après une saison en pro, partait pour
Chelsea. « Nous n’allons pas faire
les mêmes erreurs, certifie Louvel.
Nos jeunes doivent pouvoir nous
assurer un avenir, et nous ferons les
efforts nécessaires. Je peux déjà
vous assurer qu’aucun jeune ne partira
cet été. »
Conscient de ses limites budgétaires,
Louvel a finalement obtenu, fin
décembre, l’ouverture du capital
qu’il réclame depuis 2003. « C’est
une sécurité supplémentaire », juret-il,
avant de promettre «plus
d’ambition dans le recrutement que
les saisons dernières ». Car Le Havre
n’a pas tiré un trait sur ses objectifs.
Un ambitieux plan quinquennal,
Cinq saisons pour cinq objectifs, prévoit
la construction d’un nouveau
stade et, on y revient, la remontée en
L1.
MÉLISANDE GOMEZ
«Onveutaussi
gagner la Coupe »
CLAUDIO CAÇAPA affiche clairement
ses intentions. L’OL est insatiable.
Voilà cinq ans que Claudio Caçapa porte les couleurs de l’OL. Et
chaque année, l’ancien défenseur de l’Atletico Mineiro a gagné un
trophée:laCoupedelaLigue en2001,lestitresdechampionen2002,
2003, 2004 et 2005, et quatre Trophées des champions. Mais il n’est
pas rassasié pour autant : il rêve maintenant d’un doublé Coupe-
Championnat, voire d’un formidable triplé en y ajoutant la Ligue des
champions.
LYON –
de notre envoyé spécial
permanent
« LYON A REPRIS le Championnat
par une large et impressionnante
victoire (4-0), mercredi,
à Strasbourg. Rien ne peut vous
arriver, à Grenoble ?
– Il va de soi qu’on entrera sur le terrain
pour gagner ce match. Mais on
sait aussi qu’on a beau avoir douze
points d’avance en Championnat, on
n’a encore rien fait cette saison. On
abordera donc ce match avec une
grosse motivation mais aussi notre
humilité habituelle.
– En règle générale, les
matches à élimination directe
ne vous portent pas chance.
Pourquoi ?
– On n’a malheureusement pas la
réponse.
– Que vous inspire Grenoble ?
– Il y a un an, on avait été éliminés
de la Coupe à Clermont et ce match
promet même d’être très difficile,
d’autant que l’hiver suppose toujours
des conditions de jeu particulières.
Mais on s’adaptera, bien sûr.
Et puis, on a l’habitude d’être attendus
partout où on passe.
– Le froid vous effraie-t-il toujours
autant ?
– Je n’aime pas ça. Mais comme ça
fait cinq ans que je suis à Lyon, je
commence à m’habituer.
– Quelle place prend la Coupe
dans votre programme ?
– Une place essentielle, parce que,
au départ, on voudrait tout gagner.
C’est encore plus vrai pour la Coupe
de France, parce que le club ne l’a
NOISY-LE-SEC (CFA) - AUXERRE
Saïb va rajeunir
Pour son premier match avec les amateurs de Noisy, l’ancien Auxerrois
retrouve le club de ses débuts en France.
AUJOURD’HUI, 14 H 30, À NOISY, STADE
SALVADOR-ALLENDE
NOISY-LE-SEC : Delin – Benaï, Djouadi (cap.), Makiadi, P. Mendy, Boulila –
Guedioura, Ingom-Issouk, Saïb – Boubet, Li. Sandjak ou Dembelé. Remplaçants :
A. Camara, Felletin, Dembelé ou Li. Sandjak, Boussam, F. Traoré. Entraîneur :
N. Sandjak.
AUXERRE : Cool – Radet, M. Coulibaly ou Martin, Grichting,Jaurès – Lachuer (cap),
Violeau, Berson, Be. Cheyrou – Kahlenberg – Luyindula. Entraîneur : J. Santini.
Arbitre : M. Layec.
L’ASSISTANCE avait bien remarqué
l’émotion de Moussa Saïb. Lors de la
remise de son Ballon d’Or algérien
2004, un enregistrement vidéo de félicitations
de Guy Roux l’avait bouleversé.
« Ce message m’a touché. Il m’a dit
beaucoup de belles choses. Guy Roux,
c’est un modèle, un gars qui aime son
métier, qui le fait à mille à l’heure »,
dit-il aujourd’hui. Alors, lorsqu’il a
appris que le tirage lui réservait des
retrouvailles avec Auxerre, Saïb a pris
la nouvelle comme un clin d’œil du
destin.
Car ce n’est qu’à la mi-décembre qu’il
avait décidé, à bientôt trente-sept ans,
de sortir de sa retraite de joueur pour
s’engager avec Noisy-le-Sec, en CFA.
« Auxerre, c’est le club de mes débuts
en Europe, avec qui j’ai tout gagné. Ça
va faire bizarre… Et c’est la première
fois que je vais jouer contre eux ! »,
s’étonne celui qui, même lors de ses
passages à Monaco (2001) et Lorient
plus ramenée à Lyon depuis plus de
trente ans. De plus, c’est la seule
épreuve nationale qu’on n’a pas
réussi à gagner depuis 2001. Mieux :
on s’est aperçu que personne dans le
groupe actuel (entraîneur compris !)
ne l’a jamais gagnée. Entre nous, on
en a pas mal parlé et on a vraiment
envie d’aller au bout. Et puis, je rêve
de retourner au Stade de France, où
nous avions remporté la Coupe de la
Ligue 2001.
– Doit-on en déduire que la
Coupe de France est une priorité,
cette année ?
– La priorité des priorités demeure
le Championnat et le cinquième titre
d’affilée. C’est tellement rare
comme performance. L’occasion se
présente, alors il faut absolument la
saisir. C’est une opportunité unique
d’entrer dans l’histoire du football
français. Mais réussir le premier doublé
du club, ce serait aussi fantastique.
– Vous êtes allé passer
quelques jours au Brésil lors
des fêtes de fin d’année. Lyon
est-il un club dont on commence
à parler, là-bas ?
– Tout à fait ! Il y a cinq ans, quand
je suis arrivé à l’OL, on ne connaissait
que Paris et Marseille. Aujourd’hui,
je peux dire que le club français le
plus connu, c’est Lyon. Notre match
de mercredi à Strasbourg a été
retransmis par deux télés brésiliennes.
Et puis, on commence à voir
quelques maillots de l’OL. Le plus
souvent au nom de Juninho, mais il y
a aussi du Cris, du Fred. Et même du
Caçapa ! »
CLAUDE CHEVALLY
RHÔNE-VALLÉE (CFA 2) - MONACO
Rhône-Vallée, le retour
À cheval entre la Drôme et l’Ardèche, ce club représentant quatre villes avait sorti
Montpellier l’an dernier.
AUJOURD’HUI, 15 HEURES,
À VALENCE, STADE GEORGES-POMPIDOU
RHÔNE-VALLÉE : Choppick – Dokhane, Foulon (cap.), Fabra, Forge – Ka. Boldum,
Jacquet, Dubicki, Farro – N. Rebahi, Bertrand. Remplaçants: Arthaud (g.), K. Rebahi,
Mira ou Laboulais, Bréchon, Moret ou Chave. Entraîneur : P. Bergous.
MONACO:Warmuz–Modesto,Squillaci,Givet(cap.),Veigneau– Zikos,D.Perezou
Sorlin, Plasil, Meriem, Kapo ou Maurice-Belay – Di Vaio. Remplaçants : Biancarelli
(g.), Lescure, Muslin, Gigliotti, Gakpe. Entraîneur : F. Guidolin.
Arbitre : M. Ennjimi.
ET AU MILIEU coule une (très grande)
rivière. De part et d’autre du Rhône,
quatre villes de l’Ardèche (La Voulte et
Le Pouzin) et de la Drôme (Loriol et
Livron) décidèrent, en juin 2004, d’unir
leur talent balle au pied pour créer le
FC Rhône-Vallée 26/07 : vingt équipes,
cinq cents licenciés, cent dix petits
sponsors et beaucoup de passion.
Alors pensionnaire de DH, le club
entraîné par Patrick Bergous se distingua
en Coupe de France en éliminant
Montpellier (L 2, 1-0) au 8 e tour avant
d’être sorti par Grenoble (L 2, 1-2) en
16 es de finale. Exploit, jolies recettes,
gros titres puis retour à l’anonymat.
Mais le FCRV 26/07 réussit à digérer
son aventure pour accéder, en fin de
saison, au CFA 2, où il tient
aujourd’hui son rang (10 e sur 16) malgré
un budget plutôt modeste. Et voilà
que la Coupe de France revient magnifier
le quotidien. Saint-Priest (CFA) est
tombé au 7 e tour (1-0), et Monaco se
présente cet après-midi au stade
Georges-Pompidou de Valence.
Depuis les mésaventures estivales de
l’ASOA Valence (promu sportivement
en L 2 mais recalé par la DNCG et
(2001-2002), n’a donc jamais rencontré
son ancien club.
En 1992, Saïb, vingt-trois ans, déjà
vainqueur de la Coupe d’Afrique des
clubs champions (1990) avec la
JS Kabylie et auréolé d’une victoire en
Coupe d’Afrique des nations (1990),
arrive d’Algérie. Roux lui fait faire ses
classes en CFA. Dès l’année suivante,
Saïb hérite d’une place de titulaire.
Inamovible,il participe activementaux
premiers titres de l’AJA, la conquête de
la Coupe de France en 1994 et le
doublé Coupe-Championnat en 1996.
Il reste au club jusqu’en 1997, y revient
une saison en 2000. « S’il y avait une
galerie des grands joueurs de l’AJA,
il en serait. C’est un garçon discret,
parfaitement bien éduqué, raconte
Guy Roux. C’est devenu un ami. »
Un ami qui compte désormais suivre
les traces de son modèle. Ce n’est pas
par lubie que Saïb a rechaussé les
crampons dans un club amateur de
contraint au dépôt de bilan), qui joue
aujourd’hui en DH, la région est sevrée
de football de haut niveau. Pompidou
sera d’ailleurs plein (10 500 spectateurs)
pour soutenir Rhône-Vallée
dans un stade où Monaco s’était incliné…
en 32 es de finale de la Coupe de
France le 20 janvier 2001, face à
Valence (0-1), alors en National.
Benjamin Fabra, défenseur central de
Rhône-Vallée, marquait ce jour-là
Marco Simone. Il savoure ces retrouvailles,
bénéfiques quel que soit le
résultat : « Jouer Montpellier, Grenoble
et Monaco, tout le monde y
trouve son compte : les joueurs, le
public, les sponsors, le club. Depuis le
retrait de Valence, il y a une place à
prendre, Rhône-Vallée est devenu le
club phare de la région, même s’il ne
joue qu’en CFA 2. Dans quatre ou cinq
ans, on peut viser le National. » Pour
l’heure, avec un budget qui tourne
entre 350 000 et 400 000 euros, les
ambitions des dirigeants sont plus
modestes. « Il a fallu digérer deux
montées en deux ans, explique Yves
Jacquier, co-président avec Patrice
Avenas. On a pris du retard dans le
Seine-Saint-Denis. «Il a envie de
s’occuper des jeunes, de transmettre
toutce qu’il aappris. Ila cetteambition
de construire », explique Nasser
Sandjak, son entraîneur à Noisy et son
ancien sélectionneur avec l’Algérie.
Lors de ses voyages en France, depuis
sa retraitede joueur en 2004, Saïb croisait
souvent le chemin des Sandjak,
Nasser, le coach, ou Liazid, son ancien
coéquipier en sélection. Il a fini par se
laisser convaincre par ces proches de
donner un coup de main. Avec Liazid,
trente-neuf ans, ancien joueur du PSG
entre 1986 et 1992, il encadre la jeune
garde de Noisy sur le terrain.
« Mousse, c’est
l’ingénieur du foot »
« Je peux apporter mon expérience,
de la rigueur à ce bon groupe »,
estime Saïb. « Techniquement, c’est
ahurissant ce qu’il fait encore avec
un ballon, s’enthousiasme Nasser
Sandjak. Dominique Cuperly (l’ancien
adjoint de Roux) m’a dit un jour :
“Mousse, c’est l’ingénieur du foot.”
Même si la solution sur le terrain
n’existe pas, il l’invente quand
même ! Sa présence suffit à rassurer
les jeunes. » Dans les mois qui viennent,
Saïb veut passer ses diplômes
d’entraîneur en France. Un peu refroidi
par la pression ressentie lors de
son passage à la tête de la JS Kabylie
Rhône-Vallée
ARDÈCHE
La Voulte
Le Pouzin
Rhône
Seine-Saint-Denis
Noise-le-Sec
lors de la saison 2004-2005, il préfère
s’orienter vers la formation. « Ouvrir
un centre de formation en Algérie,
ce serait le top », confie-t-il.
En attendant que ce projet prenne
forme, il se réjouit de jouer son premier
match pour Noisy en Coupe de
France, au stade Salvador-Allende,
où la rencontre a failli ne pas se jouer.
Guy Roux, retenu par ses engagements,
ne sera pas du déplacement
en banlieue parisienne. «C’est un
regret de ne pas le voir », regrette l’exentraîneur
bourguignon. Un regret
certainement partagé. Mais qui ne
gâchera pas l’émotion des retrouvailles
avec le tenant du trophée.
AURÉLIEN BOUISSET
recrutement. Mais on retrouve la
Coupe de France avec beaucoup de
plaisir, même si c’est aussi beaucoup
de travail, au plan logistique. »
Dubicki, chambre
avec vue
« Un match contre Monaco ? Ah
bon ? » Patrick Bergous veut tempérer
l’engouement « énorme » de ces derniers
jours. Cet ancien pro passé par
Nîmes et Valence, aujourd’hui éducateur,
est « un Guy Roux à notre
échelle », sourit Jacquier. « Des fois, il
me gonfle, mais il n’y a pas de foot à La
VoultesansBergous.Lesgaminsl’adorent.
»
Confronté à un groupe de CFA 2 difficile
où Ajaccio, Clermont et Gueugnon
alignent souvent sept à huit
professionnels, Rhône-Vallée cultive
la simplicité. Ici, pas de prime de
match, mais une simple prime de présence
de 80 ✴ par rencontre, gagnée
ou perdue. Le parcours en Coupe de
Francel’an dernier avait rapporté environ
1 000 ✴ par joueur. Trois anciens
pros de Valence (Farro, Robin et K. Boldoum)
sont arrivés à l’intersaison mais
l’équipe a peu changé. Les dirigeants
se multiplient pour trouver un travail à
chacun, dans un environnement économique
difficile. Loin de Monaco, où
Emmanuel Dubicki, milieu gauche de
Rhône-Vallée, a passé un an en
1993-1994, alors pensionnaire du
centre de formation de l’ASM. «Je
logeais à Louis-II avec vue sur la Méditerranée.
J’ai côtoyé Plestan
(aujourd’hui à Lille), croisé Henry, Trezeguet
et Laurent Banide (adjoint de
Guidolin), explique-t-il sans amertume.
J’ai l’impression de revenir dix
ans en arrière. Mais je me sens plutôt
stéphanois pour avoir ensuite passé
sept ans à Saint-Étienne. »
Fabra,Dubicki etleurs coéquipiersontils
une chance face à Monaco ? « Normalement,
non, c’est impossible sur la
valeur des deux équipes, analyse Bergous.
Mais s’il neige, si le mistral
souffle à 180 km/h et que le terrain est
mauvais ? Contre Montpellier, ce
n’était pas non plus possible… »
STÉPHANE KOHLER
DIMANCHE 8 JANVIER 2006 PAGE 5
Valence
Livron
Loriol
DRÔME

FOOTBALL JOURNALDESTRANSFERTS
Henry parti pour rester
Sous contrat avec Arsenal jusqu’en juin 2007, l’attaquant affirme avoir choisi de poursuivre avec les Gunners.
CELA AURAIT PU ÊTRE le feuilleton
ce choix. Il y a eu pas mal de spécula-
de l’été. Ce sera sans doute l’un tionsridicules jusque-là. Maisla véri-
des plus beaux exemples de fidélité. té est qu’à aucun moment jen’ai parlé
Dans l’édition d’hier du Sun, quotidien
à quelqu’un ou rencontré une
britannique avec lequel il est seule personne d’un autre club
sous contrat d’exclusivité – et avec qu’Arsenal. Cela mettra un terme à
droit de relecture avant parution des toutes ces histoires. On peut maintenant
articles le concernant –, Thierry Henry
aller de l’avant. »
a mis fin à tout suspense concernant
son avenir. La capitaine d’Arse-
le mieux payé
Le joueur
nal, sous contrat avec le club
de l’histoire du club ?
londonien jusqu’en juin 2007 mais
convoité par la plupart des grands Thierry Henry, qui avait jusque-là
clubs européens, Barcelone et Chelsea
en tête, a en effet décidé de pour-
fin desaison, a quand même reconnu
refusé d’évoquer son avenir avant la
suivre l’aventure avec les Gunners. qu’il avait bien songé un moment
quitter Arsenal. « C’est une décision
« La vérité est que j’aime ce club et
importante, a-t-il expliqué, parce
que j’ai pris la décision d’y rester, a
que je me suis dit que si je prenais la
expliqué l’attaquant de l’équipe de
décision de rester dans ce club, ça
France au tabloïd avant de nous
pourrait être à vie. » Le soutien des
confirmer par téléphone l’ensemble
supporters, qui en ont fait une idole,
de ses propos hier après-midi. Nous
la cote dont il bénéficie à Highbury
devons progresser. Je vais rester ici
et, plus généralement, en Premier
pour construire l’une des meilleures
League (Didier Drogba nous expliquait
récemment qu’« en France, il
équipes d’Europe. »
Arrivé en 1999 en provenance de la (Henry) n’était pas apprécié à sa
Juventus, Thierry Henry n’a jamais juste valeur »), enfin, sa vie privée,
caché son affection pour les Gunners notamment son récent mariage avec
et pour son manager, Arsène Wenger,
une actrice anglaise, Nicole Merry,
qui ont tous deux relancé sa car-
ainsi la naissance de sa petite fille,
rière au point d’en faire aujourd’hui Téa, ont forcément pesé dans le
l’un des meilleurs attaquants choix final de Thierry Henry.
d’Europe et, déjà, le meilleur buteur Peter Hill-Wood, le président d’Arsenal,
de l’histoire d’Arsenal. «Nous
peut être rassuré. Jeudi dans le
devons être compétitifs, a ajouté Daily Star, il avait exprimé ses
l’avant-centre âgé de vingt-huit ans. inquiétudes de ne pouvoir retenir
Le club m’avait dit que c’était à moi son meilleur joueur. «Dans un
de décider, maintenant, c’est aux recoin de mon esprit, il y a la crainte
dirigeants. J’ai pris ma décision et je qu’il aille là-bas (le président du FC
ne peux pas être plus clair. Je veux Barcelone, Joan Laporta, avait expliqué
conduire l’équipe dans notre nouveau
qu’il ferait tout pour recruter
stade (la saison prochaine, Henry cet été). Ce serait un coup terrible
Arsenal prendra ses quartiers dans
pour nous si nous le perdions.
un nouveau stade de 60 000 places, Nous sommes très attachés à lui. Il avait expliqué que la décision de s’apprêtait à faire à Thierry Henry s’il la poche s’il entend renouveler le
celui de Highbury étant amené à disparaître).
sait que nous sommes prêts à renou-
Thierry Henry était liée à une pro-
rejoignait Chelsea : un salaire men-
contrat de son attaquant vedette.
Je vais parler du futur avec veler son contrat et que nous ferons fonde réflexion et qu’elle n’aurait suel de 920 000 euros nets d’impôts Actuellement payé 109 000 euros
Arsène Wenger, David Dean (président
le maximum pour le garder. » rien à voir avec des questions pour un contrat portant sur quatre par semaine, Henry pourrait voir son
délégué) et le board (conseil Il y a quelques mois, Arsène Wenger, d’argent. À la mi-décembre, le Daily saisons.
salaire revalorisé à 145 500 euros
d’administration). Mon esprit me dit qui gère actuellement une saison de Mail avait évoqué l’offre astronomique
Arsenal n’ira pas jusque-là mais hebdomadaires. Il deviendrait ainsi
de rester et nous devons concrétiser transition avec un effectif rajeuni,
que Roman Abramovitch devra tout de même mettre la main à le joueur d’Arsenal le mieux payé de
« Un palier que je vais devoir franchir »
PATRICE EVRA, nouveau défenseur de Manchester United, explique les raisons de son départ de Monaco.
Hier à La Turbie, Patrice Evra s’est entraîné mais à l’écart du
reste du groupe. Puis le futur latéral des Red Devils s’est livré,
tout sourire et devant quelques journalistes anglais, expliquant
son choix de quitter la Principauté pour rejoindre le club
d’Alex Ferguson.
MONACO –
de notre correspondant
«VOUS ALLEZ SIGNER lundi à
Manchester. Quelles ont été les
raisons de votre choix ?
– D’abord, je n’y suis pas encore, il y
aura la visite médicale et, si tout se
passebien,ça se fera.Mais, tantque ce
n’est pas fait, je veux rester prudent.
Quand mon agent m’a parlé de l’intérêt
que Manchester avait pour moi, j’ai
vraiment eu du mal à y croire. Je vous
promets que j’ai cru à une blague !
Mais quand ça devient la réalité et
qu’une opportunité comme celle-là se
présente, on ne la refuse pas. Manchester,
c’est pour moi un des meilleurs
clubs au monde. Le train, dans la
vie, il ne passe qu’une fois et je n’ai pas
eu envie de le louper. Penser que je
vais travailler avec un manager
comme Alex Ferguson, pour moi, c’est
un rêve. Et dire qu’il se réalise ! Ce
monsieur, il a gagné tellement de
trophées !
– Vous avez parlé avec lui ?
■ ROSSI À NANTES. – La deuxième recrue du
mercato nantais (après le Kényan Oliech) devrait
s’appeler Julio Hernan Rossi, attaquant (en
soutien ou à droite) du FC Bâle. De source suisse,
l’Italo-Argentin, âgé de 28 ans, devrait débarquer
demain à Nantes pour passer la visite médicale et
signer un contrat de trois ans. – J.-D. C.
■ MORRONE NEVIENDRAPASÀMONACO.
– Le milieu de terrain de Livourne Stefano Morrone
ne viendra pas à Monaco. Hier, le président
du club italien a opposé une fin de non-recevoir
aux propositions de Monaco. Un refus catégorique
qui concerne également deux autres
joueurs, le gardien Marco Amelia et l’attaquant
Cristiano Lucarelli. La recherche d’un gardien
laisse tout de même planer le doute sur le retour
de Flavio Roma, absent depuis le mois d’août,
opéré d’une hernie inguinale en Allemagne il y a
un mois et qui, depuis, n’a toujours pas fait sa
réapparition sur les terrains. Par ailleurs, Francesco
Guidolin a affirmé que Patrice Evra, transféré à
Manchester United, serait remplacé. – J.-P. Riv.
(avec E. Ba.)
■ UN DÉFENSEUR IVOIRIEN À L’ESSAI À
RENNES. – Mamadou Doumbia, défenseur central
de l’ASEC Abidjan âgé de 24 ans, sera mis à
l’essai à Rennes à partir de demain pour une
dizaine de jours. – D. D.
■ SAINT-ÉTIENNE ACCUEILLE UN MILIEU
ARGENTIN. – Le milieu de terrain argentin Ignacio
Piatti, 23 ans, vient de s’engager avec
l’AS Saint-Étienne pour quatre ans. Ce milieu
polyvalent qui intéressait de nombreux clubs, en
Argentine comme en Europe, est arrivé hier dans
le Forez. Les Verts ont dû débourser environ
300 000 ✴ pour acquérir 50 % des droits du
joueur, l’autre moitié appartenant toujours à son
club de Chacarita Juniors (Division 2 argentine).
Cette arrivée s’inscrit davantage dans un projet
d’avenir que comme un renfort à court terme,
l’ASSE souhaitant recruter un joueur expérimenté
supplémentaire. – A. J. et C. C.
■ ESCUDÉ INTÉRESSE TROIS CLUBS FRAN-
ÇAIS. – Le défenseur français de l’Ajax Amsterdam
Julien Escudé pourrait ne pas aller au terme
de son contrat avec le club néerlandais, en juin
2007. Trois clubs français ont émis un intérêt pour
l’ancien Rennais : Auxerre, Marseille et Sochaux.
Arrivé en 2003, Escudé, 26 ans, est peu utilisé
cette saison. Il ne serait pas contre un départ mais
privilégierait cependant un nouveau club étranger.
– D. D.
■ DIABATÉ N’IRA PAS À CLERMONT. – Lassina
Diabaté ne rejoindra finalement pas
Clermont Foot. Alors que tout semblait scellé
avec le club de Ligue 2, l’international ivoirien n’a
pas signé en raison de la non-homologation du
contrat par la Direction nationale de contrôle et
de gestion. – H. P.
■ ÇA BOUGE À ISTRES. – Après le départ de
MoussaN’Diaye (Ajaccio) et le prêt de Julien Viale
parLyon, Istres,19 e de Ligue 2, doit enregistrer les
arrivées du défenseur central franco-ivoirien
Arthur Gnohéré, 27 ans, ancien joueur de Cannes
et de Caen passé par Burnley et les Queen’s Park
Rangers, en Angleterre, et du milieu offensif
international marocain Zakaria Aboub, 25 ans,
qui évoluait à Al-Sharjah (Émirats arabes unis). Le
défenseur latéral gauche Sébastien Pérez, 32 ans,
a, lui, demandé à quitter Istres pour repartir à
l’aventure, sans doute à l’étranger : « Je prends
moins de plaisir en ce moment que durant toute
ma carrière et j’ai envie d’en reprendre. Je suis
ouvert à tout », déclare-t-il. – G. D. et J. Ri.
■ BOUTAL N’EST PAS CONSERVÉ PAR
SEDAN. – L’attaquant Samuel Boutal (36 ans),
qui évoluait à Reims la saison dernière et qui est à
l’essai à Sedan (L 2) depuis plusieurs semaines,
ne sera pas conservé dans l’effectif ardennais. Par
ailleurs, la piste Egutu Oliseh (La Louvière) a été
abandonnée.
■ DANIC VEUT QUITTER TROYES. – Peu utilisé
cette saison par Jean-Marc Furlan (11 matches
de Ligue 1), le milieu de terrain Gaël Danic
(24ans)souhaitequitter Troyes,où il s’estengagé
pour trois ans l’été dernier. – J.-P. K.
■ HERVÉ ALICARTE ET ROUVIÈRE NÎMOIS.
– Hier matin, le défenseur central Hervé Alicarte
(162 matches de L 1) et le milieu défensif Jean-
– Oui. Dès que les contacts se sont
concrétisés suffisamment.
– Quel défi représente pour
vous le fait de rejoindre un tel
club ?
– Déjà, partir de Monaco et aller dans
un club étranger, c’est un défi. C’est
aussi un palier que je vais devoir
franchir. Je sais qu’il y a eu d’autres
Français qui y ont brillé et je pense
notamment à Cantona, qui nous a fait
découvrir ce club. Mais je ne veux pas
me mettre la pression. J’ai envie d’aller
là-bas et découvrir les choses à ma
manière. Je ne rechigne jamais devant
la difficulté et, si on peut dire que
j’étais installé dans un fauteuil ici, il va
falloir que, là-bas, je mette le bleu de
chauffe, c’est sûr.
– Manchester ne joue pas la
Ligue des champions cette
année et est dans une phase difficile,
loin de Chelsea (MU est 2 e
du Championnat anglais à
13 points du leader)…
– Un tel club, tout le monde a envie de
le battre, c’est normal qu’il éprouve
des difficultés. Mais il n’y a pas de
crise, comme le pense la presse britannique,
ou alors c’est une belle crise.
Manchester est quand même deuxième.
– Y allez-vous en pensant à
l’équipe de France ?
– Honnêtement, ce n’est pas lié, le
choix ne s’est pas fait dans cette intention.
L’équipe de France, j’y pense tous
les jours. Ce n’est pas parce qu’un
joueur joue dans un grand club qu’il ira
plus facilement en équipe de France.
C’est en étant performant et régulier
dans mes prestations que j’ouvrirai le
chemin. Et le sélectionneur fera ses
choix. Moi, j’établis mon plan de carrière
: il commence avec Manchester et
ma volonté d’apporter à mon nouveau
club. Après, on verra. La Coupe du
monde est aussi un objectif personnel
pour moi, mais je ne veux pas me
prendre la tête avec tout ça !
– Qu’est-ce qui ne vous plaisait
plus à Monaco ?
– Il n’y a rien qui ne me plaisait plus à
Monaco. Monaco est un grand club
mais, aujourd’hui, je vais dans un plus
grand club que Monaco. Manchester,
ce n’est pas n’importe où. C’est un
choix et ça ne veut pas dire non plus
que je n’ai pas le cœur gros de partir.
Ça me fait vraiment mal et je ne le dis
pas pour faire bien, ce n’est pas du
bluff. Je ne remercierai jamais assez
Monaco pour tout ce qu’ilm’a apporté.
Si je signe à Manchester, c’est aussi
grâce à Monaco. Je suis fier d’avoir
Christophe Rouvière (317), 31 ans tous les deux,
ont signé un contrat amateur de six mois à Nîmes,
14 e de National. Le premier était au chômage
depuis le dépôt de bilan du Servette de Genève,
en janvier 2005, et le second depuis la fin de son
contrat à Montpellier, en juin 2005. – J. Ri.
■ METZ FAIT UNE CROIX SUR ANTCHOUET.
– Henri Antchouet, l’attaquant gabonais sur
lequel lorgnait le FC Metz, ne viendra pas en
Lorraine. Il a en effet été prêté par Alavés (D 1
espagnole) au Vitoria Guimaraes (D 1 portugaise).
– R. R.
■ BOLTON NE PROLONGE PAS DJETOU.
– Bolton (D 1 anglaise) a décidé de laisser partir
son milieu défensif français Martin Djetou. Ce
dernier, âgé de 31 ans, avait signé en octobre
pour une saison après avoir été laissé libre par
Nice, mais n’est apparu que cinq fois sous le maillot
de Bolton.
■ VAN PERSIE PROLONGE À ARSENAL.
–L’attaquant internationalnéerlandais d’Arsenal
Robin Van Persie a prolongé son contrat jusqu’en
2011. Il était arrivé en mai 2004en provenancede
Rotterdam pour 4,2 millions d’euros.
■ ANTON FERDINAND PROLONGE À WEST
HAM. – Le jeune défenseur central anglais Anton
Ferdinand, petit frère du défenseur international
de Manchester United Rio Ferdinand, a prolongé
son contrat avec West Ham jusqu’en 2010.
l’histoire du club londonien, record
jusque-là détenu par Patrick Vieira
(119 000 euros par semaine), transféré
cet été à la Juventus pour 20 millions
d’euros. Mais Henry n’est plus à
un record près.
JOËL DOMENIGHETTI
porté ses couleurs et j’aimerai ce club
pour toujours.
– Pourtant, vous sembliez malheureux
après les départs de
Morientes, Giuly et Rothen… et,
récemment, celui de Didier Deschamps,
l’entraîneur...
– Malheureux, c’est un grand mot.
Quelqu’un qui perd un membre de sa
famille est malheureux. Mais c’est vrai
que j’ai été affecté par le départ de
certains de mes coéquipiers ou de
l’entraîneur. »
ÉTIENNE BALLERINI
■ UN INTERNATIONAL HONGROIS
RETROUVÉ MORT. – L’international
hongrois Gabor Zavadszky, qui
évoluait au club chypriote Apollon
Limassol, a été retrouvé mort dans
son appartement, à Chypre. Le décès
ne serait pas lié à un acte criminel.
Le milieu de terrain âgé de trente et
un ans a été découvert inerte dans
son lit. Son club avance l’hypothèse
selon laquelle Zavadszky serait
décédé des suites d’une embolie
pulmonaire contractée lors d’un
match de Coupe de Chypre disputé
mercredi.
■ LA COUPE DU MONDE ENTAME
SON PÉRIPLE. – Le trophée de la
Coupedumondeadébutéhierà
Accra (Ghana) sa tournée mondiale
de présentation. Un périple qui le
verra traverser trente et une villes à
travers vingt-huit pays,
successivement en Afrique,
Amérique latine, aux États-Unis, en
AsieetenfinenEurope,oùil
terminera sa tournée internationale
le 10 avril à Rome avant de
rejoindre l’Allemagne pour la
compétition (du 9 juin au 9 juillet).
■ PARME DONNE DIX JOURS À
LORENZO SANZ. –Ladirectionde
Parme a adressé un ultimatum à
l’ancien président du Real Madrid,
Lorenzo Sanz, pour achever sa
transaction de reprise du club
italien. « Il devra payer le solde
(pour devenir propriétaire) d’ici le
Partira ? Partira pas ? Comme tout le monde à Arsenal,
Lauren (à gauche) se posait certainement la question ces
derniers jours. Hier, dans un journal britannique, Thierry
Henry a voulu couper court à toute rumeur et il
a réaffirmé sa fidélité à Arsenal. Une fidélité rémunérée.
(Photo Offside/Presse Sports)
STRASBOURG
Pagis sur le départ,
Youla se rapproche
JACKY DUGUÉPÉROUX ne se fait
plus beaucoup d’illusions sur l’avenir
de Mickaël Pagis à Strasbourg. Hier,
à l’issue du match de Coupe de France
contre Nancy (4-0), l’entraîneur strasbourgeois
assurait : « Vendredi, j’ai
écarté Mickaël sans le lui dire pour
voir sa réaction. Je l’ai reçu dans mon
bureau hier matin. Il a l’idée de partir
dans la tête depuis quelque temps
et est intéressé par un nouveau challenge.
Je me suis assez battu avec les
dirigeants l’été dernier pour le
conserver. Nous allons perdre un
joueur de talent mais le match contre
Nancy me conforte dans l’idée qu’il y a
(dans le groupe alsacien) le talent, et
surtout le travail et l’envie de sauver
le club. »
Deux clubs sont intéressés par l’attaquant
strasbourgeois âgé de trentedeux
ans : Sochaux et, surtout,
Marseille, où Pagis pourrait reformer
un duo avec Mamadou Niang. Jean
Fernandez l’aurait même appelé. La
démarche de Pagis d’appeler certains
médias a tout de même fait jaser hier à
la Meinau où, pour beaucoup, elle est
considérée comme téléguidée par
MARSEILLE
Maoulida :
« Mon rêve se réalise »
« QUEL EST VOTRE ÉTAT D’ESPRIT
à la veille de votre premier
match à Marseille ?
– C’est un énorme plaisir. C’est le rêve
de tout jeune Marseillais d’évoluer un
jour au Vélodrome avec le maillot de
l’OM sur les épaules. Mon rêve se réalise,
tout en sachant qu’il ne suffit pas
de porter ce maillot mais qu’il faut aussi
l’honorer. Et faire le maximum pour
réussir.
– Pourrez-vous tenir votre place
demain (aujourd’hui) contre Le
Havre, en Coupe de France ?
– Ce sera dur physiquement car cela
fait très longtemps que je ne joue que
des bouts de match.
– Que s’est-il passé à Monaco ?
– Si je le savais… Il faut tout de même
se souvenir que c’est Didier Deschamps
qui m’a recruté en début de
saison. Malheureusement, il a été remplacé
par un nouvel entraîneur qui ne
15 janvier sinon, à partir du 16, nous
chercherons de nouveaux
acquéreurs », aexpliquéleprésident
parmesan Guido Angiolini. Sanz, qui
avait effectué un premier versement
de 7,5 millions d’euros en août, doit
débourser 20 millions pour devenir
le nouveau propriétaire du club.
■ DÉCÈS DE JACQUES
PÉLISSIER. – Jacques Pélissier, le
fondateur du Club central des
supporters de l’Olympique de
Marseille, le groupe le plus ancien,
fondé il y a vingt-cinq ans, est
décédé jeudi. Pape Diouf, le
président de l’OM, lui a rendu
hommage : «C’estunefigure
marquante de l’OM qui vient de
disparaître. C’était un pionnier. Il a
incarné l’idée la plus lumineuse du
supporter. C’est tout l’Olympique de
Marseille qui est en deuil
aujourd’hui. » Jacques Pélissier sera
inhumé demain et sa mémoire
honorée au Stade-Vélodrome le
15 janvier, à l’occasion du match
OM-Rennes. – D. Ro.
■ MESSI, TEVEZ ET SAVIOLA TROP
PETITS POUR L’ARGENTINE. –Le
président de la Fédération argentine,
JulioGrondona,aestiméqueles
attaquants de l’équipe d’Argentine,
Messi (FC Barcelone [Espagne]),
Carlos Tevez (Corinthians [Brésil]),
Javier Saviola (Séville FC, [Espagne])
et Sergio Aguero (Independiente)
étaient trop petits pour jouer tous
ceux qui ne souhaiteraient pas porter
le chapeau de son départ.
En tout cas, Duguépéroux ne s’évertuera
pas à conserver un joueur dont
l’esprit ne semble pas entièrement
accaparé par Strasbourg. « Il a déclaré
qu’il allait partir parce qu’on ne le retenait
pas, reprend le coach alsacien.
Dans notre situation,personne ne peut
mettre le groupe en danger. Je n’ai pas
de doutes quant à son professionnalisme.
On a besoin de son talent
mais à 100 %. Et il n’est pas encore
parti. »
En revanche, Strasbourg négocie toujours
avec Besiktas au sujet de l’attaquant
international guinéen
Souleymane Youla. Peu utilisé par
son entraîneur, Jean Tigana, ce joueur
de vingt-quatre ans ne participera
pas à la Coupe d’Afrique des nations,
ce qui devrait achever de convaincre
l’état-major alsacien, qui en a refait
une priorité après avoir déjà songé à
lui il y a quelques jours. Enfin, le retour
de Yacine Abdessadki en Alsace se
complique car Toulouse n’est pas disposéà
le laisser partir sans indemnités.
–R.R.etD.D.
me connaissait pas bien et qui ne m’a
pas fait beaucoup jouer. Même si je
donnais le maximum quand il me faisait
rentrer, ça n’a pas suffi pour le
convaincre. Mais je n’ai pas d’esprit
revanchard par rapport à Guidolin. Je
ne me fixe pas d’objectif particulier,
simplement de marquer le plus de buts
possibles.
– Vous remplacez deux attaquants
qui ont échoué ici. Craignez-vous
de subir le même
sort ?
– Non, eux, c’est eux, et moi, c’est
moi. Je suis heureux qu’un coach (Jean
Fernandez) qui m’apprécie soit venu
me chercher. C’est le coach avec qui
j’ai réalisé ma meilleure saison en
Ligue 1. Et quand le joueur a la
confiance de l’entraîneur, il est bien
dans sa tête et ça se sent sur le terrain.
» – H. F.
ensemble en sélection lors de la
prochaine Coupe du monde. «Celui
qui voudrait voir ces quatre-là
réunis, qu’il loue Blanche-Neige et
les sept nains plutôt que de regarder
la Coupe du monde », adéclaréJulio
Grondona.
■ UN ENTRAÎNEUR MIS EN
EXAMEN POUR VIOL. –Un
entraîneur du club de Mée-sur-Seine
(Seine-et-Marne) a été mis en
examen et écroué hier pour des viols
et agressions sexuelles qu’il aurait
commis sur plusieurs jeunes
footballeurs. Selon les premiers
éléments de l’enquête, les faits
seraient vieux de plusieurs années et
le suspect a déjà été condamné pour
des agressions sexuelles. L’homme a
été arrêté à la suite d’une plainte
déposée contre lui.
■ ALLEMAGNE : 3 MILLIARDS
D’EUROS GRÂCE À LA COUPE DU
MONDE ? –D’après
l’hebdomadaire Der Spiegel, la
Coupe du monde 2006 pourrait
générer jusqu’à trois milliards
d’euros de retombées économiques
en Allemagne. La Coupe du monde,
qui se déroulera du 9 juin au 9 juillet
dans douze villes d’Allemagne,
rapportera à elle seule deux
milliards d’euros. Le ministre de
l’Économie Michael Glos table par
ailleurs sur quelque 500 millions
d’euros de retombées publicitaires
pour les deux années suivantes.
« En
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PAGE 6 DIMANCHE 8 JANVIER 2006

FOOTBALL ITALIE (18 e journée)
Lens devance Lille au classement
du fair-play.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
— — — — — — — —
1. Lyon 47 20 14 5 1 34 13 +21
2. Auxerre 35 20 11 2 7 28 22 +6
3. Paris-SG 34 20 10 4 6 26 19 +7
4. Lens 33 20 7 12 1 28 15 +13
5. Lille 33 20 9 6 5 28 15 +13
6. Bordeaux 33 20 8 9 3 17 11 +6
7. Marseille 32 20 9 5 6 22 22 0
8. Monaco 31 20 9 4 7 20 15 +5
9. Saint-Étienne 30 20 7 9 4 19 13 +6
10. Rennes 29 20 9 2 9 23 30 -7
11. Le Mans 28 20 8 4 8 19 16 +3
12. Nancy 25 20 7 4 9 20 16 +4
13. Nice 25 20 6 7 7 15 18 -3
14. Nantes 23 20 6 5 9 18 22 -4
15. Troyes 22 20 5 7 8 18 24 -6
16. Toulouse 22 20 6 4 10 19 26 -7
17. Sochaux 21 20 5 6 9 13 21 -8
18. Metz 14 20 2 8 10 11 29 -18
19. AC Ajaccio 13 20 2 7 11 10 25 -15
20. Strasbourg 11 20 1 8 11 10 26 -16
AGENDA
DEMAIN
■ LIGUE 2 (21 e journée, match avancé).
20 H 30
Sedan (1) - Clermont (18)
MARDI 10 JANVIER
■ LIGUE 2 (21 e journée, suite).
20 H 30
Bastia (4) - Amiens (12)
Caen (7) - Reims (16)
Dijon (8) - Laval (17)
Gueugnon (13) - Créteil (5)
Istres (19) - Sète (20)
Montpellier (11) - Châteauroux (6)
20 H 35
Lorient (2) - Guingamp (14) (Eurosport)
MERCREDI 11 JANVIER
■ LIGUE 1 (21 e journée).
18 H 15
Bordeaux (6) - Auxerre (2) (Canal +)
20 H 30
AC Ajaccio (19) - Nantes (14)
Lens (4) - Nancy (12)
Metz (18) - Saint-Étienne (9)
Monaco (8) - Strasbourg (20)
Rennes (10) - Le Mans (11)
Sochaux (17) - Nice (13)
Troyes (15) - Lille (5)
(Ces sept matches sur Foot +)
21 HEURES
Lyon (1) - Marseille (7) (Canal +)
■ LIGUE 2 (21 e journée,
matches décalés).
20 H 30
Grenoble (9) - Valenciennes (3)
Le Havre (15) - Brest (10)
■ NATIONAL (17 e journée,
match en retard).
■ COUPE DE FRANCE.
12 HEURES
Tirage au sort, à Paris, des seizièmes de finale
(samedi 28, dimanche 29, mardi 31 janvier
et mercredi 1 er février).
JEUDI 12 JANVIER
■ LIGUE 1 (21 e journée, match décalé).
20 H 45
Toulouse (16) - Paris-SG (3) (Canal + Sport)
VENDREDI 13 JANVIER
■ LIGUE 2 (22 e journée).
20 H 30
Amiens - Montpellier
Clermont - Gueugnon
Guingamp - Dijon
Reims - Châteauroux
Sète - Lorient
20 H 35
Sedan - Istres (Eurosport)
■ NATIONAL (20 e journée,
match avancé).
SAMEDI 14 JANVIER
■ LIGUE 1 (22 e journée).
17 H 15
Nancy - Lyon (Canal +)
20 HEURES
Auxerre - Lens
Le Mans - AC Ajaccio
Lille - Sochaux
Monaco - Bordeaux
Nantes - Nice
Strasbourg - Metz
(Ces six matches sur Foot +)
■ LIGUE 2 (22 e journée,
matches décalés).
20 HEURES
Créteil - Le Havre
Laval - Grenoble
■ NATIONAL (20 e journée, suite).
DIMANCHE 15 JANVIER
■ LIGUE 1 (22 e journée,
matches décalés).
18 HEURES
Paris-SG - Troyes (Canal + Sport)
Saint-Étienne - Toulouse (Foot +)
20 H 45
Marseille - Rennes (Canal +)
■ LIGUE 2 (22 e journée, match décalé).
15 H 30
Valenciennes - Caen (Eurosport)
LUNDI 16 JANVIER
■ LIGUE 2 (22 e journée, match décalé).
20 H 30
Brest - Bastia (Eurosport)
Petacchi débutera le 4 février
Le sprinter de la nouvelle équipe Milram fera sa rentrée au Grand Prix de la
Côte Étrusque, en Italie, le 4 février prochain. Le programme d’Alessandro
Petacchi se poursuivra ensuite en Espagne, à la Ruta del Sol (12-16 février),
puis au Tour de la Communauté de Valence (21-25 février), sachant que son
premier grand objectif sera Milan-San Remo (18 mars), dont il est le
vainqueur sortant.
■ FRACTURE DU BASSIN POUR
AGNOLUTTO. –Lecoureurde
l’équipe continentale pro Agritubel
s’est fracturé le bassin lors d’une
sortie d’entraînement, a indiqué hier
son directeur sportif, Denis Leproux.
Christophe Agnolutto, trente-six ans,
qui devait participer au Tour du
Qatar (30 janvier-3 février) ne
reprendra pas la compétition avant
un mois, vraisemblablement à la
Ruta del Sol (12-16 février).
■ UN NOUVEAU MAILLOT POUR
DISCOVERY CHANNEL. –L’équipe
américaine arborera de nouvelles
couleurs en 2006 pour sa deuxième
année d’existence dans le peloton.
La tunique sera désormais
entièrement grise à l’avant (et non
plus gris barré de bleu) et
entièrement bleue à l’arrière. Le
liseré jaune sur la manche gauche a
été conservé pour rappeler, à toutes
fins utiles, que Discovery Channel,
émanation de l’US Postal, a
remporté les sept dernières éditions
du Tour de France avec Lance
Armstrong.
■ SAUNIER DUVAL EN
SOUFFLERIE. – Emmenée par
Gilberto Simoni, la Pro Team
espagnole Saunier Duval alignera
une équipe au Tour de Californie du
19 au 26 février. À la suite de cette
épreuve, trois coureurs (Simoni, Gil
et Marchante) resteront aux
États-Unis pour effectuer cinq jours
de tests en soufflerie à San Diego, la
seule soufflerie au monde conçue
pour réaliser des tests avec des
vélos et des motos. Ils seront
rejoints par l’Écossais David Millar,
suspendu deux ans (jusqu’au 23 juin
2006) après avoir reconnu l’usage
d’EPO en 2001 et 2003.
■ MANCEBO ÉLIRA DOMICILE EN
SUISSE. –Laprincipalerecrue
espagnole de l’équipe AG2R
Prévoyance, Francisco Mancebo,
s’apprête à changer d’air. Il quittera
prochainement son domicile de
Navaluenga, en Espagne, pour Onex,
en Suisse, près de Genève.
L’ex-leader de la formation Îles
Baléares ne fera ses débuts en
compétition qu’à l’occasion du
Critérium international (25-26 mars).
À l’assaut du château
UN MOT D’ABORD sur le cadre de ces Championnats :
enchanteur ! Dominé par l’immense château-fort de Sedan,
le circuit serpente dans les bois et les douves. Mais les
concurrents, à l’unanimité, sont plus impressionnés par la
difficulté du parcours que par la beauté du lieu. Paradoxalement,
les parties sur route (en particulier, la petite bosse
d’arrivée) s’avèrent plus dures à négocier que celles tracées
dans l’herbe. « Un parcours plus physique que technique,
encore qu’il le deviendrait s’il pleuvait », avait confié Mourey,
avant ses reconnaissances solitaires d’hier matin.
Aujourd’hui, la météo n’annonce ni pluie, ni neige et la température
avoisinera les cinq degrés. Le terrain, lui, devrait
être assez gras, glissant.
À suivre, derrière le terrible duo Mourey-Gadret qui monopolisera
l’attention, deux candidats au podium : Arnaud
Labbe (2 e en 2004, 3 e en 2003 et 2005), qui a accroché une
encourageante neuvième place en Coupe du monde la
semaine dernière, « ça ne m’était pas arrivé depuis trois ans,
je suis donc serein », et le jeune Steve Chainel, la révélation
du début de saison en France, qui « espère vraiment décrocher
une médaille de bronze. » – J.A.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – À Sedan (circuit de 2,7 km autour du châteaufort).–Départjuniors:9h45
;Espoirs:11heures ;cadets:
12 h 45 ; femmes : 13 h 45 ; Élite : 15 heures. Entrée libre.
Principauxengagés.– ÉLITE:Mourey(FrançaisedesJeux) ;
2. Gadret (Ag2r-Prévoyance) ; 3. Labbe (Bouygues Telecom) ;
4. Dubau (AC Bazancourt) ; 5. Pagnier (Charvieu) ; 6. Belgy
(VendéeU) ;7.Derepas(ASPTTDijon) ;8.Chainel(CCÉtupes) ;
9. Bazin (US Domontoise) ; 10. Chevallier (CC Étupes) ; ... 13.
Benoist(VCDinannais) ;14.Hérisset(AmiensSC) ;17.Clochez
(Les Bleus de France) ; 20. Bonnand (Les Bleus de France) ; 29.
Martinez (OCCV Draguignan) ; 30. Minard (Cofidis) ; 37. E.B.
Bergès(Auber93) ;39.Roy(Fdj) ;40.Mederel(Aub) ;41.Morizot
(Aub). – 59 engagés.
FEMMES : 1. Salvetat (Midi-Pyrénées) ; 2. Leboucher (Pays de
la Loire) ; 3. Triquet (Lorraine) ; 4. Sempé (Aquitaine) ; 5. Ferrier-Bruneau(Languedoc-Roussillon)
;…29.Parsy(Nord-Pasde-Calais).
– 32 engagées.
ESPOIRS : 1. Villa (Champagne-Ardenne) ; 2. Lhotellerie (Provence)
; 3. Le Corre (Bretagne) ; 4. Pype (Champagne-
Ardenne) ; 5. Demaret (Franche-Comté). – 51 engagés.
Francis Mourey compte se battre jusqu’au bout, aujourd’hui, pour conserver son maillot de
champion de France de cyclo-cross. En faisant fi des critiques.
(Photo Jean-François Frey/L’Alsace/PQR)
CYCLISME
CYCLO-CROSS - CHAMPIONNATS DE FRANCE
Mourey a mué
En un an, le champion de France sortant est devenu un vrai routier.
Un handicap pour la conquête d’un nouveau titre ?
SEDAN –
de notre envoyé spécial
QUALIFIÉ de « petit coureur » par
John Gadret (voir L’Équipe d’hier),
Francis Mourey n’a pas souhaité
répliquer, hier, préférant s’enfermer
dans sa bulle et faire la sieste au
moment où son rival reconnaissait le
parcours dans l’après-midi. L’explication
aura donc lieu sur le terrain,
aujourd’hui, dans les bois cernant le
château-fort de Sedan, un décor propice
aux duels.
Avant que Gadret ne l’invective,
Mourey avait de toute façon d’autres
préoccupations. Depuis dix ans qu’il
fait du vélo, il se connaît bien et il ne
lui avait pas fallu longtemps pour
s’apercevoir, fin novembre, au début
de sa saison hivernale, que quelque
chose ne tournait pas rond. Lui, coureur
réputé tonique, se sentait pour
la première fois moins explosif, plus
poussif dans les relances, alors que,
paradoxalement, il n’avait jamais
déployé autant de puissance dans le
pédalage. D’abord troublé par ce
constat, il se rendait ensuite à l’évidence
: après deux saisons passées
sur route chez les pros, dont un Tour
de France bouclé en juillet dernier,
son profil avait changé. Il est devenu
routier. Une mue a priori déstabilisante
pour ce jeune homme de vingtcinq
ans, qui avait intégré tout un
faisceau de sensations propres au
cyclo-cross après huit ans de pratique
quasi exclusive de la discipline.
Déstabilisante, mais peu alarmante.
Des précédents existent. Ses aînés à
la Française des Jeux, Marc et Yvon
Madiot, Martial Gayant, ses directeurs
sportifs, ou Christophe
Mengin, champions de France de
cyclo-cross et auteurs de belles carrières
sur route, ont tous connu ces
phases d’adaptation au moment du
basculement route/cyclo-cross.
« Certains m’avaient dit : faudra
faire gaffe de ne pas devenir diesel,
se souvient Mourey. Je le savais,
mais pas à ce point. Cette année, j’ai
du mal à m’adapter La route m’a
donné d’autres qualités et je dois
prendre de nouveaux repères, ce
n’est pas évident. »
Est-ce à dire que, cet après-midi, le
champion de France sortant ne disposera
pas de tous ses moyens pour
rivaliser avec les meilleurs ? «Je
devrai peut-être courir différemment,
répond le Franc-Comtois.
Mais l’un de mes points forts est
d’être présent le jour J. Or, je me suis
fixé deux objectifs en cyclo-cross
cette saison, les France et les Mondiaux
(aux Pays-Bas, à Zeddam, le
29 janvier). Je ne pense qu’à ça. »
Pour Frédéric Grappe, son entraîneur
à la Française des Jeux, « Francis n’a
jamais été aussi fort. Il a simplement
changé de dimension et il n’en est
pas encore conscient. C’est comme
s’il avait des chevaux et qu’il ne
savait pas bien s’en servir. Mais à
force d’en discuter, il va mieux rentrer
dans sa nouvelle peau ».
« J’ai beaucoup appris
sur moi-même »
Après des débuts pros encourageants
sur route en 2004 (il a fini le
Giro, gagné une étape de la Route du
Sud), la saison 2005 a marqué le
tournant de sa carrière. Car le Tour
de France, ça change un homme, qui
plus est si on le termine sur les
rotules (94 e à 2 h 47’14’’
d’Armstrong). « J’ai beaucoup
appris sur moi-même. Je sais maintenant
que je peux tenir trois semaines
intensives », se félicite Mourey,
voué à « une belle petite carrière sur
route », dixit Marc Madiot, qui ne
tarit pas d’éloges sur ce « beau coursier
» comme il les aime, « simple,
honnête, bosseur, et surtout
conscient de la chance qu’il a d’être
coureur cycliste parce qu’il sait d’où
il vient ». Mourey a un vécu, en effet,
un premier métier, maçon, qu’il a
exercé entre seize et vingt ans et qui
l’obligeait à s’entraîner à la nuit tombée.
On le lui rabâche, il ne s’en
offusque pas. D’autant qu’il le reconnaît,
« ses quatre années passées
parfois sous la neige, dans le froid,
m’ont façonné un mental. Faire du
vélo sous la pluie, c’est beaucoup
moins dur ». Alors, oui, Mourey
connaît la réalité de la vie, ce qui le
distingue de « la majorité des coureurs
pros qui sont des assistés », il
l’affirme sans méchanceté.
« C’est unmec mûr, un mec construit
qui est arrivé chez les pros, avec un
profil bien carré, complète Grappe,
qui a suivi la progression de Mourey
chez les amateurs. Il est très réfléchi
sur ce qu’il fait. On lui a inculqué
assez jeune qu’il n’était pas nécessaire
de courir beaucoup pour être
performant, mais qu’il fallait bien
s’entraîner chez soi. Par ailleurs, il ne
connaît pas la pression et il a une
santé de fer. » Un atavisme qui le
prédispose aux courses ardues disputées
dans le froid, sur les pavés,
dans la boue. Là où ça frotte, là où les
Français se sentent rarement à l’aise.
Dès lors, pas de surprise, lors du
stage de décembre, quand Marc
Madiot lui a demandé de choisir ses
courses pour la première partie de la
saison sur route, Mourey a coché les
mêmes qu’en 2005 (dont le Tour des
Flandres et Paris-Roubaix). «En
attendant, je suis concentré à 100 %
sur ces Championnats de France.
Parce qu’attention, j’adore toujours
le cyclo-cross. » Le turbo diesel est
chaud.
JÉRÉMIE ARBONA
■ CFA (matches en retard). – GROUPE A, AUJOURD’HUI, 15 heures : Feignies (14) -
Metz B (17) [15 e journée]. GROUPE B, HIER, Racing CF 92 - Saint-Priest : 0-2 (1 re journée).
À l’issue de ce match, le Racing CF 92 est 18 e avec 20 points et Saint-Priest 1 er avec
49 points. Jura-Sud (7) - Bourg-Péronnas (15) et Sochaux B (17) - Endoume (16) ont été
de nouveau reportés.
■ CFA 2 (matches en retard). – GROUPE A, AUJOURD’HUI, 15 heures : Le Havre B
(6) - Saint-Quentin (5) [12 e journée]. GROUPE D, HIER, Échirolles-Cournon : 2-1
(12 e journée). À l’issue de ce match, Échirolles est 11 e avec 27 points et Cournon 15 e avec
24 points. AUJOURD’HUI, 15 heures : AC Ajaccio B (5) - Clermont B (1) [11 e ournée].
GROUPE E, HIER, Marseille B - L’Île-Rousse : 2-1 (13 e journée). À l’issue de ce match,
Marseille est 6 e avec 31 points et L’Île-Rousse 15 e avec 24 points. GROUPE F, HIER,
Cugnaux-Biscarrosse : 2-2 (11 e journée). À l’issue de ce match, Cugnaux est 7 e avec
33 points et Biscarrosse 16 e avec 17 points. GROUPE H, AUJOURD’HUI, 15 heures
Mondeville B (15) - Lamballe (12) [11 e journée].
Classement : 1. FC Porto, 37 pts ; 2. Nacional
Funchal, 34 ; 3. Benfica, 31 ; 4. Sporting
Portugal, 30 ; 5. V. Setubal, 30 ; 6. Braga,
29 ; 7. Boavista, 23 ; 8. Maritimo Funchal,
22 ; 9. U. Leira, 21 ; 10. Paços Ferreira, 21 ;
11. Belenenses, 20 ; 12. Rio Ave, 20 ; 13. Gil
Vicente, 20 ; 14. Estrala Amadora, 19 ; 15.
Academia Coimbra, 19 ; 16. Naval, 14 ; 17.
Guimaraes, 14 ; 18. Penafiel, 7.
■ DIVISION 1 FEMMES.- AUJOURD’HUI,
14 h 30 : Compiègne - Montpellier (5 e journée,
match en retard), Saint-Memmie - Juvisy
(14 e journée, match avancé) ; 15 heures : La
Roche-sur-Yon - Toulouse (14 e
journée,
match avancé), CNFE Clairefontaine - Lyon
(14 e journée, match avancé). PLACER CLAS-
SEMENT
Classement : 1. Juvisy, 48 pts ; 2. Toulouse,
34 ; 3. Lyon, 34 ; 4. CNFE Clairefontaine, 31 ;
5. Montpellier, 30 ; 6. Hénin-Beaumont, 29 ;
7. Paris-SG, 29 ; 8. Soyaux, 28 ; 9. La Rochesur-Yon,
22 ; 10. Compiègne, 21 ; 11. Saint-
Memmie, 18 ; 12. Vendenheim, 18.
■ ANGLETERRE (Coupe, 32 es
de
finale*).- HIER, Hull (D 2) - ASTON VIL-
LA : 0-1 ; ARSENAL - Cardiff (D 2) : 2-1 ;
Wigan - Leeds (D 2) : 1-1 (*) ; BLACK-
BURN - Queen’s Park Rangers (D 2) : 3-0 ;
CHELSEA - Huddersfield (D 3) : 2-1 ; Ipswich
(D 2) - PORTSMOUTH : 0-1 ; MAN-
CHESTER CITY - Scunthorpe (D 3) : 3-1 ;
Millwall (D 2) - Everton : 1-1 (*) ; NEW-
CASTLE - Mansfield (D 4) : 1-0 ; Norwich
(D 2) - WESTHAM :1-2 ; Nuneaton (am.) -
Middlesbrough : 1-1 (*) ; Sheffield Wednesday
(D 2) - CHARLTON : 2-4 ; Torquay
(D4) - Birmingham: 0-0 (*) ;Watford(D 2)
- BOLTON : 0-3 ; West Bromwich - Reading
(D 2) : 1-1 (*) ; Luton (D
2) - LIVERPOOL : 3-5. AUJOURD’HUI,
Fulham - Leyton Orient (D 4), Sunderland
- Northwich (am.), Burton (am.) -
Manchester United (17 heures, Canal +
Sport), Leicester (D 2) - Tottenham.
(*) Il s’agit seulement des matches
concernant les clubs de Premier League.
Les matches qui se sont terminés par un
résultat nul seront rejoués sur la pelouse
de l’équipe qui s’est déplacée ce weekend.
Les 16 es de finale (dont le tirage au
sort se tiendra lundi) auront lieu
samedi 28 et dimanche 29 janvier.
■ ÉCOSSE(Coupe, 16 es de finale*).–
HIER, Alloa (D 3) - Livingston : 1-1 (*) ;
Dundee U. - ABERDEEN : 2-3 ; Dunfermline
- AIRDRIE UNITED (D 2) : 3-4 ; FAL-
KIRK- Brechin (D 2) : 2-1 ; HEART OF MID-
LOTHIAN- Kilmarnock:2-1 ; HIBERNIAN-
Arbroath(D 4) : 6-0 ;Inverness - Ayr (D 3) :
1-1 (*) ; Glasgow Rangers - Peterhead
(D 3) : 5-0 ; SAINT-MIRREN (D 2) -
Motherwell : 3-0. AUJOURD’HUI, Clyde
(D 2) - Celtic Glasgow.
(*) Matches concernant les équipes de
D 1. Les matches qui se sont terminés par
un résultat nul seront rejoués sur la
pelouse de l’équipe qui s’est déplacée ce
week-end. Les huitièmes de finale auront
lieu samedi 4 et dimanche 5 février.
LE WEEK-END EUROPÉEN
ANGLETERRE
❏ ARSENAL - CARDIFF (D 2) : 2-1 (2-0)
Buts. - ARSENAL : Pires (6 e ,18 e ) ; CARDIFF : Jerome (87 e ). Avertissements. – Arsenal : Senderos
(14 e ) ; Cardiff : Whitley (30 e ), Loovens (37 e ).
ARSENAL : Almunia – Lauren, Senderos, Djourou, Gilbert – Pires, Gilberto Silva, Flamini, Reyes
(Owosu-Abeyie, 45 e ) – Bergkamp, Van Persie (S. Larsson, 77 e ). Entraîneur : A. Wenger.
❏ CHELSEA - HUDDERSFIELD (D 3) : 2-1 (1-0)
Buts. – CHELSEA : C. Cole (12 e ), Gudjohnsen (82 e ) ; HUDDERSFIELD : Taylor-Fletcher (75 e ). Avertissements.
– Chelsea : C. Cole (90 e ) ; Huddersfield : Brandon (84 e ).
CHELSEA: Cudicini – G. Johnson, Ricardo Carvalho, Huth, Bridge (Paulo Ferreira, 77 e )–S.
Wright-Pillips (Del Horno, 77 e ), L. Diarra, J. Cole – Gudjohnsen, C. Cole, Duff (Robben, 72 e ).
Entraîneur : J. Mourinho.
❏ LUTON (D 2) - LIVERPOOL: 5-3 (2-1)
Buts. – LUTON : S. Howard (31 e ), S. Robinson (43 e ), Nicholls (53 e s.p.) ; LIVERPOOL : Gerrard
(16 e ), Sinama-Pongolle (62 e ,74 e ), Xabi Alonso (69 e ,90 e +4). Avertissements. – Luton Town :
Coyne (75 e ) ; Liverpool : Carson (52 e ), Sissoko (24 e ).
LIVERPOOL : Carson – Finnan, Carragher, Hyypiä, Riise – Xabi Alonso, Gerrard (cap.), Sissoko
(Sinama-Pongolle, 57 e ), Kewell – Crouch (Krompkamp, 79 e ), D. Cissé (Warnock, 89 e ). Entraîneur
: R. Benitez.
❏ BURTON (am.) - MANCHESTER UNITED
AUJOURD’HUI, 16 HEURES (17 HEURES, HEURE FRANÇAISE), À BURTON, PIRELLI STA-
DIUM (Canal + Sport)
MANCHESTER UNITED : Howard – G. Neville (cap.), W. Brown, Silvestre, Bardsley – Park, A.
Smith, Fletcher, C. Ronaldo – Saha, Solskjaer. Entraîneur : A. Ferguson.
ITALIE
❏ SIENNE - INTER MILAN
AUJOURD’HUI, 15 HEURES, À SIENNE, STADE ARTEMIO-FRANCHI (Canal + Sport)
INTER MILAN : Julio César – J. Zanetti (cap.), I. Cordoba, Samuel, Favalli – Figo, Veron, Cambiasso,
Stankovic – Martins, Adriano. Entraîneur : R. Mancini.
❏ AC MILAN – PARME
AUJOURD’HUI, 20 H 30, À MILAN, STADE DE SAN SIRO (Canal + Sport)
AC MILAN : Dida – Stam, Nesta, Kaladze, Serginho – Gattuso, Pirlo, Seedorf – Kakà – Gilardino,
Chevtchenko (cap.). Entraîneur : C. Ancelotti.
ESPAGNE
❏ VILLARREAL - REAL MADRID AUJOURD’HUI, 19 HEURES, À VILLARREAL, EL MADRIGAL
(Canal + Sport)
REAL MADRID : Casillas – Salgado, Sergio Ramos, Pavon, Roberto Carlos – Helguera – Cicinho,
Guti (cap.), Zidane – Robinho, Ronaldo. Entraîneur : J. R. Lopez Caro.
PALERME - JUVENTUS TURIN : 1-2 (1-2)
Buts.–PALERME: Terlizzi(12 e ) ; JUVENTUSTURIN: Mutu(15 e ,34 e ).Avertissements.
– Palerme : Gonzalez (67 e ), Caracciolo (69 e ) ; Juventus Turin : Thuram (62 e ).
PALERME: Lupatelli– Zaccardo,Barzagli,Terlizzi,Grosso–Gonzalez,Barone,Corini
(cap.), Santana (Brienza, 78 e ) – Makinwa (Bonanni, 46 e ), Caracciolo. Entraîneur :
L. Del Neri.
JUVENTUS TURIN : Abbiati – Pessotto (cap.) (Blasi, 74 e ), Thuram, F. Cannavaro,
Chiellini - Camoranesi,Emerson, Vieira, Mutu - Ibrahimovic(Del Piero, 87 e ), Trezeguet.
Entraîneur : F. Capello.
TURIN –
de notre correspondant
« SI JE MARQUE contre la Juve, je
renonce à un mois de salaire. Rien
n’est plus fort que de battre cette
équipe. » L’attaquant de Palerme,
Caracciolo, avait donné le ton avant
la rencontre d’hier soir, qui a suscité
un engouement extraordinaire en
Sicile. Selon les fans les plus fidèles
de l’équipe de Palerme, seul un
match de Coupe d’Italie contre… la
Juve de Platini en 1985 avait provoqué
autant de passion.
Plus de 33 000 spectateurs déchaînés
ont poussé les hommes de Del
Neri, qui avaient préparé la partie
dans un camp militaire. A la 12 e
minute, le stade explosa. Suite à un
centre de Corini, Terlizzi se jetait et
marquait. Ce n’était pas forcément
une bonne nouvelle. En effet, il était
déjà arrivé cinq fois cette saison en
PALERME - JUVENTUS TURIN :1-2
Incorrigible Juve
Les Turinois ont dû renverser la situation pour s’imposer. Mais Trezeguet n’a pas marqué.
■ MATCH AMICAUX. - HIER, à Viry-Châtillon : Togo - Guinée : 0-1 ; à Alexandrie,
Égypte - Zimbabwe : 2-0. Buts : Abdelhalim Ali (33 e ,78 e ).
TOGO - GUINÉE : 0-1
Le Togo garde
son mystère
Battu en amical, le futur adversaire de la France
en Coupe du monde ne s’est pas montré
sous son meilleur jour.
TOGO - GUINÉE : 0-1 (0-0)
Temps froid. Pelouse correcte. 25 000 spectateurs environ. But : O. Bangoura (65 e ,
s. p.). Avertissements. – Guinée : Ibrahima Camara (56 e ). Arbitre : M. Piccirillo.
TOGO : Agassa – Mathias (Tokpé, 71 e ), Tchangaï (Abalo, 46 e ), Akoto, Attey-Oudeyi
(Forson,63 e )–SenayaJ.(CherifTouré,60 e ),Aoudou(Agboh,72 e ),Guyazou,Salifou–
Oyawolé (Dogbé, 56 e ), Kader (Kokougan, 69 e ). Entraîneur : S. Keshi.
GUINÉE: Diarso–MorlayeCissé,Kaba,Ali.Diallo,IbrahimaCamara–SyllaKanfory–
Yattara Ibrahima (S. Camara, 74 e ), Mohamed Sylla, O. Bangoura, Ib. Bangoura – Is.
Bangoura (Souare, 46 e ). Entraîneur : P. Neveu.
RAYMOND DOMENECH, présent
hier à Viry-Châtillon pour superviser le
Togo, futur adversaire de l’équipe de
France en Coupe du monde, n’aura pas
appris grand-chose du match amical
opposant les Éperviers aux Guinéens
(0-1). Il ne fallait évidemment pas
attendre de révélations de cette rencontre.
Le Togo était privé d’Adebayor,
sa star laissée au repos, et Stephen
Keshi, son sélectionneur, avait décidé
de se passer de quelques-uns de ses
titulaires pour tester l’ensemble de son
groupe.
Seule indication notable : Le Togo a
évolué en 4-4-2 et a subi un revers
logique tant les Guinéens se procurèrent
d’occasions. Le but est survenu en
seconde mi-temps, alors que Keshi
avait déjà effectué son lot de changements.
Aoudou sécha Yattara, impressionnant
dribbleur et meilleur joueur
de la soirée, dans la surface. Ousmane
Bangoura transforma le penalty. «Ce
n’est pas évident de déceler des points
forts et despoints faibles sur ce typede
match, expliquait Domenech. Moi, je
regarde surtout l’organisation. Ce soir,
il manquait quelques joueurs importants
aux Togolais. Maintenant,
j’attends la Coupe d’Afrique pour voir
cette équipe en match officiel. Cela
change beaucoup de choses. En amical,
que ce soit le Togo ou la France, il
n’y a pas grand-chose à en tirer. » Les
Togolais vont maintenant partir en
Tunisie pour préparer la Coupe
d’Afrique des nations
(20 janvier-10 février). Domenech
devrait découvrir en Égypte un autre
visage des Éperviers.
HERVÉ PENOT (avec S. Ta.)
championnat que Palerme mène au
score avant de concéder le nul ou de
perdre.
Eh bien, une fois encore, le scénario
s’est répété. Trois minutes après le
but de Terlizzi, Mutu, qui remplaçait
Nedved, souffrant de vertiges, égalisait.
D’abord, une tête du Roumain
sur la transversale, puis un contrôle
de la poitrine, puis un dribble sur
Terlizzi, puis une frappe du gauche,
et puis, et puis… Les filets tremblèrent.
1-1. Palerme se créait ensuite
quatre occasions nettes. Avant de
céder de nouveau. Vieira glissait le
ballon à Mutu, qui mettait un plat
du pied parfait. 2-1, cette Juve était
encore écoeurante de réalisme.
En seconde période, Trezeguet
aurait pu marquer deux fois.
D’abord sur un tir magnifique sur le
poteau (54 e ), ensuite dans les arrêts
de jeu sur une frappe pure, détournée
magistralement par Lupatelli.
Palerme aurait aussi mérité d’égaliser.
En obtenant sa 16 e victoire en
18 rencontres, la Juventus mettait
l’Inter et le Milan sous pression. Ils
doivent absolument gagner
aujourd’hui pour rêver encore de
Scudetto. Sinon, adieu suspense…
- Y. Ri.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
14 janvier : Lecce - Sampdoria,
Messine - Palerme ; dimanche
15 janvier : Ascoli - Empoli, Fiorentina
- Chievo Vérone, Inter Milan -
Cagliari, Juventus Turin - Reggina,
Livourne - Sienne, Parme - Lazio
Rome, Udinese - Trévise, AS Rome -
AC Milan.
HIER
REGGINA 1-1 FIORENTINA
A. Lucarelli (12 e ) Jorgensen (13 e )
PALERME 1-2 JUVENTUS TURIN
Terlizzi (12 e ) Mutu (15 e ,34 e )
AUJOURD’HUI
Cagliari - Udinese
Chievo Vérone - Lecce
Empoli - Messine
Lazio Rome - Ascoli
Sampdoria- Livourne (15 heures, Sport +)
Sienne - Inter Milan
(15 heures, Canal + Sport)
Trévise - AS Rome (15 heures, TPS Foot)
AC Milan - Parme (20 h 30, Sport +)
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
- - - - - - - -
1. Juventus Turin . 49 18 16 1 1 40 10 +30
2. Inter Milan ....... 38 17 12 2 3 36 14 +22
3. AC Milan ........... 37 17 12 1 4 39 18 +21
4. Fiorentina ......... 37 18 11 4 3 33 18 +15
5. Livourne ............ 31 17 9 4 4 19 17 +2
6. Chievo ............... 27 17 7 6 4 20 19 +1
7. Sampdoria ........ 25 17 7 4 6 27 23 +4
8. AS Rome ........... 24 17 6 6 5 27 20 +7
9. Lazio Rome ...... 24 17 6 6 5 21 22 -1
10. Udinese ............. 23 17 7 2 8 18 23 -5
11. Palerme ............ 22 18 5 7 6 25 27 -2
12. Sienne ............... 19 17 5 4 8 23 30 -7
13. Reggina ............. 19 18 5 4 9 18 27 -9
14. Empoli ............... 18 17 5 3 9 19 28 -9
15. Ascoli ................. 17 17 3 8 6 16 20 -4
16. Parme ................ 14 17 3 5 9 16 28 -12
17. Messine ............. 13 17 2 7 8 14 25 -11
18. Cagliari .............. 12 17 2 6 9 14 28 -14
Lecce ................. 12 17 3 3 11 14 28 -14
20. Trévise ............... 11 17 2 5 10 10 24 -14
BUTEURS. – 1. Toni (Fiorentina),
16 buts ; 2. Trezeguet (Juventus
Turin), 15 buts ; 3. Gilardino (AC
Milan), 11 buts ; 4. Adriano (Inter
Milan), 10 buts ; 5. Tavano (Empoli) ;
Chevtchenko (AC Milan) ; Totti (AS
Rome) ; Bonazzoli (Sampdoria) ; Chiesa
(Sienne), 9 buts ; 10. Suazo
(Cagliari), 8 buts ; 11. C. Lucarelli
(Livourne) ; Cozza (Reggina), 7 buts ;
13. Cruz (Inter Milan) ; T. Rocchi (Lazio
Rome) ; Caracciolo (Palerme) ; Flachi
(Sampdoria), 6 buts ; 17.Pellissier
(Chievo Vérone) ; Fiore, Jorgensen
(Fiorentina) ; Martins (Inter Milan) ;
Del Piero, Mutu (Juventus Turin) ;
Vucinic (Lecce) ; Di Napoli (Messine) ;
Terlizzi (Palerme) ; Corradi (Parme) ;
Locatelli (Sienne), 5 buts ...
PORTUGAL (17 e journée)
VENDREDI
Belenenses- Gil Vicente ...................... 0-2
NacionalFunchal-V.Setubal ............. 2-2
HIER
MaritimoFunchal- Acad.Coimbra ..... 2-2
Naval-Penafiel .................................. 4-1
Braga- SportingPortugal .................. n.p.
AUJOURD’HUI
Estrela Amadora - Guimaraes
Benfica - Paços Ferreira
FC Porto - Boavista
DEMAIN
Rio Ave - U. Leiria
PALERME. – Série terminée pour David Trezeguet (à g.), qui
devance ici Christian Terlizzi. Ce dernier a certes inscrit le but
pour Palerme, mais son équipe s’est inclinée (1-2) face à la
Juventus et deux réalisations d’Adrian Mutu.
(Photo Richiardi/Presse Sports)
PROCHAINE JOURNÉE.- Samedi
14 e janvier : Betis Séville - Atl.
Madrid, Valence CF - Osasuna ;
dimanche 15 janvier : Saragosse -
Majorque, La Corogne - Alavés, Real
Sociedad - Esp. Barcelone, Getafe -
Celta Vigo, Malaga - Cadix, Santander
- Villarreal, FC Barcelone - Athl.
Bilbao, Real Madrid - FC Séville.
En cas d’égalité de points, les équipes
sont départagées par la différence de
buts particulière.
AUJOURD’HUI
FC Séville - Malaga
Cadix - Getafe
Celta Vigo - Real Sociedad
Alavés - Saragosse
Majorque - Betis Séville
Osasuna - Santander
Villarreal - Real Madrid
(19 heures, Canal + Sport)
Atl. Madrid - Valence CF
(21 heures, Canal + Sport)
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
1. FC Barcelone ... 43 18 13 4 1 45 15 +30
2. Osasuna ............ 38 17 12 2 3 25 16 +9
3. La Corogne ....... 32 18 9 5 4 26 17 +9
Valence CF ....... 32 17 9 5 3 26 17 +9
5. Villarreal ............ 30 17 8 6 3 25 16 +9
6. Real Madrid ..... 29 17 9 2 6 29 19 +10
7. Celta Vigo ......... 26 17 8 2 7 18 21 -3
8. FC Séville ......... 26 17 7 5 5 17 13 +4
9. Getafe ................ 24 17 7 3 7 23 23 0
10. Real Sociedad . 21 17 6 3 8 26 34 -8
11. Saragosse ......... 21 17 4 9 4 20 22 -2
12. Atl. Madrid ....... 19 17 4 7 6 18 19 -1
13. Santander ......... 19 17 4 7 6 14 20 -6
14. Esp. Barcelone . 18 18 4 6 8 16 23 -7
15. Malaga .............. 17 17 4 5 8 22 23 -1
16. Majorque ........... 16 17 4 4 9 16 28 -12
17. Athl. Bilbao ....... 15 18 3 6 9 19 25 -6
18. Betis Séville ...... 15 17 3 6 8 13 24 -11
19. Cadix ............... 14 17 3 5 9 11 21 -10
20. Alavés .............. 12 17 2 6 9 14 27 -13
BUTEURS. – 1. Eto’o (FC Barcelone),
18 buts ; 2. Ronaldinho (FC Barcelone) ;
Villa (Valence CF), 10 buts ; 4. Tristan (La
Corogne) ; Ronaldo (Real Madrid),
9buts; 6.Baiano (Celta Vigo) ; Riquelme
(Villarreal), 7buts; 8. Nené (Alavés) ;
Xabi Prieto(Real Sociedad) ; Ewerthon,D.
Milito (Saragosse), 6 buts...
HIER
ATHL. BILBAO 1-2 LA COROGNE
Urzaiz (59 e )
Lacruz (25 e c.s.c.)
Arizmendi (64 e )
ESP. BARCELONE 1-2 FC BARCELONE
Tamudo (61 e ) Deco (44 e )
Eto'o (47 e )
❏ ESPANYOL BARCELONE - FC BARCELONE : 1-2 (0-1)
Buts. – ESPANYOL BARCELONE : Tamudo (61 e ) ; FC BARCELONE : Deco (44 e ), Eto’o (47 e ). Avertissements.-
Espanyol Barcelone : Costa (65 e ), Lopo (66 e ), Domi (71 e ), Juanfran (90 e +3);FC
Barcelone : Belletti (22 e ), Motta (72 e ), Ronaldinho (90 e +4).
FC BARCELONE : Valdes - Belletti, Puyol (cap.), Oleguer, Van Bronckhorst - Motta (Iniesta, 87 e ),
Edmilson, Deco (Van Bommel, 58 e ) - Messi (H. Larsson, 78 e ), Eto’o, Ronaldinho. Entraîneur : F.
Rijkaard.
ESPAGNE (18 e journée)
DIMANCHE 8 JANVIER 2006 PAGE 7

RUGBY TOP 14 (14 e journée) TOULOUSE - BAYONNE : 13-19
Toulouse au tapis
Avec une équipe trop remaniée, ou pas assez concentrée, le Stade Toulousain a subi la loi de tenaces Bayonnais.
Jusqu’à hier, c’était le nombre de
matches sans défaite de Toulouse à
domicile. Narbonne, la dernière équipe
à s’être imposée à Ernest-Wallon,
l'avait emporté 16-8 le 13 novembre
2004.
BIARRITZ - TOULON : 57-12
Biarritz prend le pouvoir
Les Biarrots, auteurs de huit essais, ont écrasé Toulon. Les voilà leaders du Championnat.
BIARRITZ - TOULON : 57-12 (43-0)
Staded’Aguilera.Tempsfrais.Bonterrain.Matchjouéennocturne.Arbitre:M.Dubès
(Côte d’Argent). 4 500 spectateurs environ. BIARRITZ : 8 E, Gobelet (16 e ,32 e ),
Brusque (19 e ), Bidabé (24 e ), Bobo (34 e ), Harinordoquy (40 e ), Peyrelongue (41 e ),
August (58 e );7T(16 e ,19 e ,24 e ,34 e ,40 e ,41 e ,58 e ), 1 B (11 e ), Yachvili . TOULON : 2 E,
Alazet (45 e ), Marfaing (79 e );1T(45 e ), Teisseire.
Remplacement temporaire. Toulon : Beal par Traversa (62 e -64 e ). Cartons jaunes.
– Biarritz : Dusautoir (55 e , bagarre). Toulon : Arniaud (2 e , jeu dangereux), Fitzgerald
(55 e , bagarre), Bernard (61 e , faute technique).
Évolution du score : 3-0 (Biarritz), 10-0, 17-0, 24-0, 29-0, 36-0, 43-0 (mi-temps),
50-0, 50-7, 57-7, 57-12.
BIARRITZ : Brusque (B. Dambielle, 56 e , J. Dupuy, 71 e ) – Gobelet (Bidabé, 71 e ),
Bidabé (Peyrelongue, 71 e ), Martin-Arramburu (Lison, 46 e ), Bobo – (o) Peyrelongue
(B. Dambielle, 71 e ), (m) Yachvili – Harinordoquy(Baget, 68 e ), Th.Lièvremont
(cap.), Dusautoir – Couzinet (Booyse, 58 e ), Thion – Lecouls, August (Noirot,
58 e ), Balan (Lealamanua, 52 e ). Entraîneurs : P.Lagisquet et J.Delmas.
TOULON : Teisseire – Ourak, Arniaud (Comba, 56 e ), Douy, Buchet – (o) Rossouw
(Pearson, 58 e ), (m) Loustau (cap.) (Marfaing, 58 e ) – Espagno (Beal, 52 e ), Kroepfle
(Bernard, 52 e ), Labadze – Alazet, Smit – Guinazu (Merabet, 71 e ), Fitzgerald,
J. Louw. Entraîneurs : A. Hueber et Th. Louvet.
BIARRITZ –
de notre envoyé spécial
TOULOUSE - BAYONNE : 13-19 (10-9)
Stade Ernest-Wallon. Temps doux et humide. Terrain moyen. Vent favorable à
Bayonne en première mi-temps. 12 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Rosich
(Armagnac-Bigorre). STADE TOULOUSAIN : 1 E, Brennan (14 e ) ; 2 B, Dubois (32 e ),
Michalak (53 e ) ; 1T, Dubois. AVIRON BAYONNAIS : 1 E, pénalisation (47 e );4B,
Dourthe (10 e ,17 e ,24 e ,68 e ) ; 1 T : Dourthe. Cartons jaunes. – Toulouse : Jauzion (24 e ,
antijeu), Brennan (79 e , brutalité) ; Bayonne : Siro (30 e , antijeu).
Évolution du score : 0-3, 7-3, 7-6, 7-9, 10-9 (mi-temps), 10-16, 13-16, 13-19.
STADE TOULOUSAIN: Fritz – Kunavore (Michalak, 50 e ) Jauzion, Garbajosa,Heymans
– (o) Dubois, (m) Clerc – Nyanga, McCullen (Battut, 77 e ), Montauriol (Bouilhou,
57 e )–Brennan, Millo-Chluski (Ledevedec, 77 e ) – Hasan, Bru (cap.) (McFarland,
70 e ),Human(Poux, 50 e ).Entraîneurs: G.Novès,Ph.Rougé-Thomas,S. Laïrle.
AVIRON BAYONNAIS : Fromont – Nunez-Piossek,R.Dourthe, Inigo, Lhande
(Vermis,53 e )–(o)Fraser,(m)Siro–Lafaiali’i,Davies(Massabeau,50 e ),Gratchev–
Tewhata, Cléda (Hall, 57 e ) – Weissels (Garcia, 50 e ), Laurent (cap.), Usandisaga
(Wessels (77 e ). Entraîneurs : G. Doucet, X. Péméja, P. Alvarez.
TOULOUSE –
de notre envoyé spécial
DE LA PREMIÈRE à la dernière
minute, sur la même ligne d’en-but,
à gauche de la tribune officielle, le
Stade Toulousain est tombé dans le
piège que les Basques de Bayonne
n’ont pas vraiment voulu tendre.
D’une relance suicidaire de Florian
Fritz à l’entame du match à un stupide
geste d’énervement de Trevor
Brennan à l’encontre de Richard
Dourthe, dans la toute fin d’une rencontre
que les champions d’Europe
pouvaient encore arracher, il y a une
logique implacable : les plus affamés,
les plus respectueux du jeu
aussi, ont gagné.
Guy Novès, l’entraîneur toulousain,
confiait : « S’il y avait un tunnel qui
me permettait de rentrer chez moi
sans croiser un regard, je le prendrais,
tellement j’ai honte. Ce soir,
nous n’avons pas honoré le maillot
de Toulouse… » Novès ne remettait
pas en cause l’incontestable, à
savoir le mérite qu’ont eu les Bayonnais
de glaner ces quatre points qui
relancent totalement leur saison et
les éloignent de la zone de relégation.
« C’est une leçon que nous
n’avons pas su retenir de l’an dernier,
où Narbonne aussi était venu
gagner chez nous (16-8), poursuit
Novès avant de se rassurer, ironique
: l’an dernier aussi, Bayonne
était allé gagner à Biarritz (27-22) et
Biarritz avait été champion de
France. Espérons qu’il nous arrivera
la même chose cette saison… »
Bayonne
héroïque en défense
Mais, pour l’heure, c’est moins le
Bouclier de Brennus que la Coupe
d’Europe que les Toulousains ont en
tête. Et on ne saura d’ailleurs jamais
combien le match face aux Wasps,
dans une semaine, ici même, aura
TOUT S’EST PASSÉ comme on pouvait
le craindre pour Toulon. Après une
demi-heure, Biarritz menait 29-0,
ayant marqué quatre essais, et donc le
point de bonus. Le match était plié. Sur
de telles bases, on se demandait si le
BO n’allait pas battre son record de
pesé sur le scénario de l’énorme surprise
du jour. Tout, en effet, sentait
hier le coup de Jarnac : la composition
un peu « légère » du Stade,
avec Clerc à la mêlée et Fritz à
l’arrière, l’absence de nombreux
titulaires, certains blessés, mais
d’autres ménagés pour la suite… Et
surtout cette assurance perçue dans
toutes les conversations ou pronostics
d’avant match.
LesBayonnais avaient un bon coup à
jouer et ils le firent comprendre
d’entrée. Peut-être d’abord à leurs
adversaires, avant d’en prendre
conscience eux-mêmes. Ils jouaient
d’entrée aussi sobrement que vaillamment,
tout en conservant une
discipline par laquelle ils avaient
tant péché auparavant. Les Toulousains
les prenaient de haut ? Ils
conservaient la tête basse, appliquée,
plaquaient de façon acharnée
et s’entenaient à une stricte occupation
du terrain par du jeu au pied.
Tant en mêlée qu’en touche, ils prenaient
leurs ballons et se régalaient,
dans les airs, à chiper des lancers de
Yannick Bru. Toulouse avait pris le
match à l’envers et n’allait jamais
retrouver l’endroit.
Et surtout pas après avoir repris les
commandes et – croyait-on – le
contrôle du match. « On marque un
essai (magnifique) contre le cours
du match, sur un mauvais renvoi de
leur part, reconnaissait Cédric Heymans
(7-3, 14 e ), et on croit que ça y
est, que ça va suffire. Et on se remet
à tout faire à l’envers… »
Les Bayonnais allaient être
héroïques en défense pour contrer
l’invincible armada des lignes
arrière toulousaines, reconstituée
enseconde période aprèsl’entrée de
Frédéric Michalak à la mêlée. Mais
rien ne pouvait plus arriver aux
Basques, auteurs d’un tonitruant
retour des vestiaires (ils étaient
menés, 10-9, à la pause et allaient
jouer contre le vent) qui leur permit
d’inscrire un essai de pénalisation
après unesérie de mêlées surla ligne
du Stade. Après, toujours sous la
menace d’une attaque enfin pourvue
de ballons, après l’entrée de
Jean Bouilhou, les Basques firent
front, solidaires et enthousiastes. Ils
levaient les bras au ciel, qui était
bleu et blanc malgré la nuit tombée.
Ils l’avaient bien mérité.
CHRISTIAN JAURENA
points, établi contre Cardiff en 2004,
en Coupe d’Europe (75-25, treize
essais). D’autant qu’à la 57 e , les Biarrots
avaient porté le score à 57-7, avec
un huitième essai, de Benoît August
cette fois, transformé par Dimitri Yachvili,qui
nemanqua qu’une transformation
sur les huit tentées. Soit un point à
la minute.
CLERMONT - PAU : 27-13
Bye-bye Mister Jones
CLERMONT - PAU : 27-13 (10-7)
Stade Marcel-Michelin. Temps froid et pluvieux. Bonne pelouse. 12 000 spectateurs
environ. Arbitre : M. Briquet-Campin(Côte d’Azur). CLERMONT: 3 E, de pénalisation
(26 e ), Dieudé (62 e ), Vermeulen (71 e );2B(40 e ,59 e ), 3 T, Floch. PAU : 1 E, Forgues
(13 e );2B(49 e ,64 e ),1T,Quesada.Cartonsjaunes.–Clermont:Privat(49 e ,jeudangereux)
; Pau : Morgan (21 e , antijeu), Laperne (25 e , antijeu), Sourgens (66 e , antijeu).
Évolutiondu score: 0-7,7-7, 10-7(mi-temps),10-10,13-10, 20-10,20-13, 27-13.
CLERMONT : Paulse – Roux, Canale, Marsh, Malzieu – (o) Floch, (m) Moreau
(McMullen,46 e )–Dieudé, Longo, Etien (Vermeulen, 59 e ) – Privat (cap.), Vigouroux
(Cudmore, 47 e ) – Zirakashvili (Scelzo, 47 e ), Miguel (Ledesma, 70 e ),
Emmanuelli (Zirakashvili, 70 e ). Entraîneurs : Ph. Agostini et J.-P. Laparra.
PAU : Dumitras – M. Dourthe, Puyo, Cabannes, Souverbie – (o) Quesada, (m)
Cibray (Darbo, 75 e ) – Manta, Soucaze,Forgues (Tabacco, 47 e ) – Morgan (Boutaty,
59 e ), Rudzki – Sourgens, Terrain (cap.) (Tiatia, 61 e ), Laperne (Cazalot, 61 e ). Entraîneurs
: Th. Mentières et Y. Vignette.
TOULOUSE. – Mathieu Siro libère ici le ballon devant les Toulousains Cédric Heymans (au sol), Yannick Bru, Yannick Jauzion et son partenaire Leo Lafaiali’i (de gauche à
droite). Les Bayonnais ont pris le meilleur sur les Toulousains dans les duels, hier à Ernest-Wallon.
(Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe)
«Onn’apaslâchél’os»
Dans un vestiaire en liesse, les Bayonnais n’en revenaient pas...
UN SMS SUR LE PORTABLE de Michel
Cacouault, vice-président de l’Aviron Bayonnais,
dit toute l’ampleur de ce que viennent de réaliser
les Bleu et Blanc. « C’est un message de Max
Guazzini, ils nous félicitent… » On imagine que
la joie du président du Stade Français est également
partagée – une fois n’est pas coutume – par
les voisins du Biarritz Olympique… inattendus
leaders grâce à la défaite des Toulousains. Mais
un autre SMS fait bondir de joie, Christophe Laurent,
le capitaine et talonneur de Bayonne et ex-
Columérin : « C’est dingue, Colomiers a battu
Tarbes 19 à 16 ! Alors là oui, je suis heureux. Pour
les Bayonnais, battre Biarritz, c’est la plus belle
des victoires. Mais, pour moi, je suis tellement
Mais la fatigue aidant et la fierté d’une
équipe toulonnaise, qui combattit
avec bravoure, on en resta là en ce qui
concerne les Biarrots, qui surent rester
appliqués, constants, généreux dans
les enchaînements, tout en préparant
du mieux possible leur prochain match
de Coupe d’Europe contre l’Ulster,
vendrediàBelfast, dansdes conditions
autrement plus hostiles. « On sait que
ce sera différent la semaine prochaine,
reconnaissait Nicolas Brusque, qui
retrouve le chemin de la grande forme
internationale. Mais il n’y a pas de
risque qu’on s’emballe. »
En tout cas, la répétition a été sérieuse
et porteuse de réels espoirs pour les
Biarrots, notamment dans la façon de
multiplier les enchaînements et
d’alterner le jeu dans l’axe et sur la largeur
avec des phases de transformation
rapides à souhait.
« On commence à bien se retrouver
dans le jeu debout, fait remarquer
Jacques Delmas. Il y a une volonté de
faire jouer les partenaires dans les
intervalles. Ça prend forme. Et on n’a
plustendance, comme en débutde saison,
à tomber dans la facilité dès qu’on
tient le match. Et puis Harinordoquy et
LES SUPPORTERS auvergnats ont
vécu une bien triste soirée hier, pour
le premier match de l’année au Parc
des sports Michelin. Après avoir sifflé
leurs protégés qui ont souffert pour
battre Pau – sans obtenir le point de
bonus offensif qui était l’objectif
annoncé –, ils ont eu la confirmation
du départ de l’ouvreur Stephen Jones
à la fin de la saison. En fin de contrat à
Clermont après deux années passées
en Auvergne, le Gallois va rentrer au
pays.
Visiblement très ému, il n’a pas souhaité
s’exprimer. « Stephen ne sera
resté attaché à Colomiers que battre Toulouse,
c’est un peu pareil… »
Le capitaine raconte son discours d’avantmatch
: « Nous ne sommes pas venus ici en pensant
à la victoire – c’était impensable – mais j’ai
insisté sur la nécessité de faire un match plein
après toutes les contre-performances et critiques
que nous avons subies… » C’est ce que confirme
Gilbert Doucet, l’entraîneur en chef des Bayonnais
: « Nous avions plusieurs objectifs sur ce
match, mais certainement pas la victoire. Cellelà,
les gars sont allés se la chercher. Et, après, sur
lafin, ils l’ont gardée comme un chien tient son os
entre les dents. Et cet os, on ne l’a pas lâché ! »
Gérant de l’aventure, le président Francis
Thion, qui rentraient, nousont apporté
de la fraîcheur. »
Cela a même surpris Jérôme Thion, qui
n’avait pas rejoué depuis sa blessure
aularynxlors deFrance-Afrique du Sud
(26-20), le 26 novembre : « J’ai joué
sans appréhension. J’ai vite occulté
tous les risques. Même s’il ya eu moins
d’intensité en fin de rencontre, nous
avons été constants. Et je me suis bien
senti dans ce jeu. »
Même sensation d’aisance chez Imanol
Harinordoquy,qui atraînédes douleurs
et des problèmes tendineux à la
cheville gauche ces trois derniers mois,
et auteur hier d’un essai derrière une
mêlée : « Je voulais enfin un match
sérieux. J’ai été servi. Il y a longtemps
quejen’avaispasprisautant deplaisir.
Enfin un match où nous n’avons pas eu
de creux. Nous savons que ce sera plus
dur en Ulster. Et en plus, il y a la surprise
du chef, avec cette victoire des
Bayonnais à Toulouse. Bon, on va en
entendre parler toute la semaine, mais
c’est fort, ce qu’ils ont fait, et cela a un
côté positif pour nous, puisque nous
sommes leaders. » Car pour être biarrot,
on n’en est pas moins basque…
FRANCIS DELTÉRAL
plus clermontois la saison prochaine
puisqu’il nous a indiqué qu’il avait
signé à Llanelli, a annoncé Jean-Marc
Lhermet, le manager auvergnat. Je
crois que c’est une déchirure pour lui
car il se sentait bien ici. Mais la pression
de la fédé galloise est trop forte
et il a fait le choix de rentrer pour préparer
la Coupe du Monde dans les
meilleures conditions. Maintenant,
pour nous, le chantier commence car
il faut essayer de retrouver quelqu’un
de son niveau pour hisser l’équipe là
où elle doit être. » – J.-P. M.
CASTRES - MONTPELLIER : 52-28
Castres largement
CASTRES - MONTPELLIER : 52-28 (38-16)
Stade Pierre-Antoine. Temps froid. Pelouse souple. 6 000 spectateurs environ.
Arbitre : M. Matheu (Armagnac-Bigorre). CASTRES : 7 E, Marticorena (4 e ), Capo
Ortega(18 e ,29 e ),Milford(26 e ,52 e ), Raffault(38 e ),Albouy(75 e ) ;1B(33 e ),7T,Teulet.
MONTPELLIER : 3 E, Arbo (6 e ,64 e ), Logerot (50 e );3B(11 e ,13 e ,40 e ), 2 T, Aucagne.
Cartons jaunes. – Castres : Volley (40 e , faute technique) ; Montpellier : Vallée (39 e ,
faute technique), Vigna (60 e , faute technique). Carton rouge. – Montpellier : Vigna
(74 e , brutalité).
Évolution du score : 7-0, 7-7, 7-10, 7-13, 14-13, 21-13, 28-13, 31-13, 38-13,
38-16 (mi-temps), 38-23, 45-23, 45-28, 52-28.
CASTRES : Teulet – Milford, Marticorena, Raffault (Tuilagi, 67 e ), Fleming –
(o) Delaigue (Christophers, m.t.), (m) Albouy (cap.) – Volley (Froment, 75 e ), Faure
(Taussac, 50 e ), Puricelli – Nallet, Capo Ortega (Ghezal, 54 e ) – Attoub (Casteix, 70 e ),
Vigneaux (Giorgadze, 54 e ), Hoeft. Entraîneurs : L. Seigne et Ph. Bérot.
MONTPELLIER : Benazech (Bortolussi, 74 e ) – Logerot, Taele (Stoïca, 54 e ), Lubbe,
Arbo – (o) Aucagne, (m) Buada (Crane, 77 e )–Vallée (cap.), Macurdy (Picamoles,
61 e ),Galtier(Brugnaut,74 e ) –Nouchi(Bert,54 e ), Hancke– Vigna,Diomandé(Grelon,
54 e ), Brugnaut (Frou, 71 e ). Entraîneurs : D. Nourault, P. Arlettaz et D. Bès.
ENCORE SEPT ESSAIS pour Castres
qui, après son festival offensif face
à Pau (66-8 et neuf essais) s’est offert
un carton plein devant Montpellier.
Après avoir laissé les visiteurs croire en
leur chance (13-7, 13 e ), le CO a récité
BOURGOIN - BRIVE : 19-14
Bourgoin
dans la douleur
sa partition. Grâce à ce succès bonifié,
les Castrais reviennent dans le sillage
de Perpignan au classement. Yann
Delaigue, sorti à la mi-temps à cause
de douleurs à l’épaule, passera prochainement
des examens. – K. B.
BOURGOIN - BRIVE : 19-14 (9-8)
Stade Pierre-Rajon. Temps frais. Bonne pelouse. 6 500 spectateurs environ. Arbitre :
M.Berdos (Île-de-France).BOURGOIN: 1E, Davis(57 e ) ;1T,Péclier(57 e ) ;4 B,Péclier
(6 e ,16 e ,28 e ,57 e ).BRIVE:1E,Bonetti(8 e ) ;1B,Petitjean(78 e ),2D,Petitjean(15 e ,56 e ).
Remplacements temporaires : Mallier par Azoulai (23 e -25 e ). Carton jaune. – Brive :
Valbon (72 e ).
Évolution du score : 3-0, 3-5, 3-8, 6-8, 9-8 (mi-temps), 12-8, 12-11, 19-11, 19-14.
BOURGOIN: Péclier – A. Forest, Venditti (Giorgadze, 41 e ), Coux, Janin – (o) Boyet
(Davis, 41 e ), (m) M. Forest (cap.) – Petrilli (Montagnat, 79 e ), Jooste (Frier, 62 e )
(Petrilli, 79 e ), Frier (Baluc-Rittener, 62 e ) – Papé, Del Fava (Pierre, 47 e ) (Jooste, 62 e )
Frier(79 e )–Cardinali,Cabello,Khinchagishvili(Peyron,72 e ).Entraîneurs:Ch.Urios
et G. Tourlonias.
BRIVE : Dalla Riva – Bottini, Valbon, Bonetti, Donguy – (o) Petitjean, (m) Pejoine
(Clark, 47 e )–Bonvoisin (cap.), Chouly, Mallier (Azoulai, 48 e ) – Van Zyl (Van
Rensburg, 3 e ), Drozdz – Capdevielle (Pani, 71 e ), Campo (Djoudi, 61 e ), Toderasc.
Entraîneurs : L. Rodriguez et Fougeron.
BOURGOIN a remporté un difficile
succès aux dépens de Brivistes sans
génie mais solides. Perturbés dans la
conquête en touche (8 ballons perdus
au total), les Nord-Isérois ont pu
compter sur le manque de réussite
du buteur corrézien Petitjean pour
Salagoity fait ses comptes et constate l’énorme
soulagement que ces quatre points procurent :
« On revient à hauteur de Narbonne ; on a trop
souffert jusqu’à présent »
Héros parmi les héros, Richard Dourthe, encore
efficace au pied et généreux dans l’affrontement,
insiste sur l’efficacité et la discipline des siens :
« On n’a rien volé, on a fait preuve de maîtrise
jusqu’au bout pour aller chercher cette victoire. »
Sa face est un peu cabossée et il sourit, relatant le
dernier incident du match qui l’a opposé à Trevor
Brennan : « C’est la première fois que, dans une
échauffourée, ce n’est pas moi qui aie le carton
jaune… » Comme quoi, hier, rien ne pouvait
tomber sur les Bayonnais. – C. J.
mener à la pause (9-8). Le courage
des Brivistes a été récompensé en
obtenant le point de bonus défensif,
toujours bon à prendre à Pierre-
Rajon, où les locaux ont porté à
44 leur série de matches consécutifs
sans défaite. – E. Cl.
VENDREDI
StadeFrançais - Narbonne............................................................ 36-24
HIER
Agen-Perpignan ............................................................................. 33-14
Castres-Montpellier ...................................................................... 52-28
Bourgoin-Brive ............................................................................... 19-14
Clermont-Pau ................................................................................. 27-13
Toulouse-Bayonne ......................................................................... 13-19
Biarritz-Toulon ............................................................................... 57-12
Bonus : Stade Français (1), Castres (1), Brive (1), Toulouse (1), Biarritz (1).
Classement
Pts B. J. G. N. P. p. c. Diff.
— — — — — — — — —
1. Biarritz .......................................................... 49 9 14 10 0 4 380 181 +199
2. Stade Français............................................ 48 8 14 10 0 4 361 235 +126
3. Toulouse ....................................................... 47 7 14 10 0 4 390 257 +133
4. Perpignan..................................................... 45 5 14 10 0 4 350 225 +125
5. Castres.......................................................... 44 8 14 9 0 5 437 252 +185
6. Bourgoin....................................................... 41 5 14 9 0 5 313 242 +71
7. Clermont ...................................................... 40 4 14 9 0 5 360 288 +72
8. Agen .............................................................. 33 5 14 7 0 7 345 317 +28
9. Brive .............................................................. 30 4 14 6 1 7 209 281 -72
10. Bayonne ....................................................... 21 3 14 4 1 9 246 350 -104
11. Narbonne...................................................... 21 1 14 5 0 9 271 463 -192
12. Montpellier................................................... 16 4 14 3 0 11 240 340 -100
13. Pau ................................................................ 13 1 14 3 0 11 226 474 -248
14. Toulon ........................................................... 12 4 14 2 0 12 184 407 -223
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 27 janvier, 20 h 30 : Toulon - Stade Français
(Canal + Sport). Samedi 28 janvier, 17 h 30 : Bayonne - Bourgoin, Montpellier
- Clermont, Narbonne - Castres, Brive - Agen, Pau - Toulouse (Canal + Sport) ;
20 h 45 : Perpignan - Biarritz (Canal +).
Les quatrepremiers en demi-finales.Les13 e et 14 e relégués en Pro D 2. 4 pointspour
unevictoire,2pourun nul,0 pourunedéfaite.Unpointde bonuspourchaqueéquipe
qui inscrira au moins 4 essais et/ou perdra par 7 points ou moins. Les six premiers
qualifiés pour la Coupe d’Europe. En cas de victoire d’un club français en Coupe
d’Europe, sept clubs sont qualifiés.
LE POINT
Les Basques en vedette
BIARRITZ LEADER. – Le Stade Français avait pris provisoirement la première
place du Top 14 vendredi soir après sa victoire sur Narbonne. Le nouveau leader
s’appelle désormais Biarritz, qui profite de la surprenante défaite de Toulouse à
domicile face à Bayonne.
REGROUPEMENT EN TÊTE. – Larges vainqueurs de Montpellier, les Castrais
s’installent à la cinquième place, à un point seulementde Perpignan défait à Agen.
Etcomme Toulouse a perdu,cinq points seulement séparent désormais le 1 er , Biarritz,
du 5 e , Castres.
CLERMONTET BOURGOINAU COUDEÀCOUDE. – Bourgoin et Clermont,qui
n’ont pas pris de point de bonus offensif, restent au contact. La lutte pour l’Europe
s’annonce chaude d’autant qu’Agen commence à grignoter des points et n’a pas
renoncé à s’en mêler.
BAYONNE SE DONNE DE L’AIR. – L’exploit des Bayonnais à Toulouse leur permet
de s’éloigner de la zone dangereuse. À confirmer dans trois semaines quand
ils recevront Bourgoin. Montpellier, Pau et Toulon ne décollent pas : ils sont les
plus menacés.
MARQUEURS
Caucaunibuca (Agen), Thomas (Toulouse),
7 essais ;
Bidabe (Biarritz, + 1), A. Forest (Bourgoin),
Milford (Castres, + 2), Clerc (Toulouse),
Heymans (Toulouse), Szarzewski
(Stade Français, + 2), 6 essais.
RÉALISATEURS
Teulet (Castres, quatre essais, + 17),
207 points ;
Rosalen (Narbonne, + 9), 171 points ;
R. Dourthe (Bayonne, deux essais, + 14),
N. Laharrague (Perpignan, deux essais),
151 points.
■ CLERMONT : ÉLONGATION POUR MIGNONI. – Victime d’une élongation
au mollet gauche lors de la mise en place de l’équipe clermontoise vendredi
soir, le demi de mêlée Pierre Mignoni a dû renoncer à jouer contre Pau hier.
Mignoni sera aux soins en début de semaine et pourrait déclarer forfait pour
aller affronter les Ospreys à Swansea, samedi en coupe d’Europe. – J.-P. M.
■ PERPIGNAN : QUARANTE POINTS DE SUTURE POUR PORCU. –Évacuédu
terrain à la 18 e minute, le deuxième ligne catalan Christophe Porcu a été
victime d’une profonde coupure sous la rotule du genou gauche qui a
nécessitélaposed’unequarantainedepointsdesuture.–S.T.
■ TOULOUSE - WASPS : DÉJÀ 24 000 PLACES VENDUES. –Àunesemaine
de la venue au Stadium des Wasps, coleader du Championnat d’Angleterre
avec Sale, samedi prochain pour le compte de la cinquième journée de Coupe
d’Europe (16 heures), le Stade Toulousain a déjà vendu 24 000 places. Le
Stadium peut accueillir 38 000 personnes.
■ LEICESTER PISTE UMAGA. –TanaUmaga(32ans,74sélections)le
capitaine des All Blacks, devrait dire, sans doute la semaine prochaine, s’il
prend sa retraite internationale à l’issue du Super 14 qu’il va bientôt disputer
avec les Hurricanes. Leicester se serait déjà positionné pour lui faire une offre
de fin de carrière en Europe.
PAGE 8 DIMANCHE 8 JANVIER 2006

RUGBY TOP 14 (14 e journée) AGEN - PERPIGNAN : 33-14
Agen contre-attaque
Malgré l’annonce du départ en fin de saison de ses entraîneurs, le SUA a rebondi face à Perpignan.
AGEN - PERPIGNAN :
33-14 (16-9)
Stade Alfred-Armandie. Temps doux.
Pelouse pelée par endroits.
7 000spectateurs.Arbitre:M.Gastou
(Languedoc).AGEN : 3 E, de pénalisation
(38 e ), Mirande (48 e ), Fonua
(80 e ) ; 3 B, Miquel (9 e ,13 e ,16 e );1D,
Gelez (69 e ) ; 3 T, Miquel. PERPI-
GNAN : 1 E, Edmonds (65 e );3B,Pez
(19 e ,34 e ,40 e ). Remplacements temporaires.
– Agen : Culine par Narjissi
(56 e -65 e ). Perpignan : Vaki par Tincu
(32 e -40 e ). Cartons jaunes. – Agen :
Lafforgue (53 e , nervosité), Rué (55 e ,
brutalité). Perpignan : Konieck (30 e ,
faute technique), Hines (56 e , antijeu).
Évolution du score : 3-0, 6-0, 9-0,
9-3, 9-6, 16-6, 16-9 (mi-temps), 23-9,
23-14, 26-14, 33-14.
AGEN : Elhorga – Lafforgue (cap.),
Stoltz, Mirande (Miquel, 45 e ), Caucaunibuca(Mirande,45
e ) – (o)Miquel
(Gelez, 45 e ), (m) Tilloles (Morlaes,
64 e ) – Culine (Yukes, 79 e ), Fonua,
Ostiglia – Koulemine, Dellape
(Fèvre, 73 e ) – Galasso (Blanco, 70 e ),
Rué (Narjissi, 79 e ), Crenca (Califano,
70 e ). Entraîneurs : Ch. Lanta,
Ch. Deylaud et R. Sonnes.
PERPIGNAN : Edmonds (Cermeno,
73 e )–Berberian,Hume,Grandclaude,
Manas–(o)Pez(N.Laharrague,41 e ),
(m) Durand (cap.) – Vaki, Bortolaso
(Tonita, 18 e ), Le Corvec (Goutta, 66 e )
– Porcu (Bortolaso, 18 e ), Hines – Chobet
(Mas, 41 e ), Konieck (Tincu, 66 e ),
Freshwater (Chobet, 78 e ). Entraîneurs
: Ph. Boher et Ph. Ducousso.
AGEN –
de notre envoyé spécial
EST-CE L’OFFICIALISATION du
départ volontaire en fin de saison
des entraîneurs Christian Lanta et
Christophe Deylaud, alors qu’il leur
reste un an de contrat, qui a été le
détonateur du succès agenais hier ?
« Cette annonce a un petit peu choqué
la plupart d’entre nous. Je pense
que ça a été un électrochoc, avouait
en tout cas après le match Luc Lafforgue,
le capitaine lot-et-garonnais.
On veut leur faire un beau
cadeau et, en même temps, on veut
se faire un beau cadeau pour la fin
de saison. On ne va plus rien lâcher
maintenant. »
Ainsi, comme une réponse à cette
promesse, Agen a rendu hier une
copie propre, dominant le match de
bout en bout face à l’USAP qui avait
mis un terme, la saison dernière à
Armandie (13-9), à sa série de huit
matches sans défaite.
Cette victoire sans appel pourrait
donc lancer un parcours retour plus
heureux, avec comme objectif la
qualification européenne.
« Les Agenais ont eu quelque chose
en plus, admettait d’ailleurs Nicolas
Durand, le capitaine catalan. Nous
avons manqué de sérieux dans le jeu
couranten envoyant desballons que
l’on aurait dû garder au chaud. »
Les Agenais ont très vite eu
AGEN. – Rupeni Caucaunibuca, titularisé au dernier moment, a souvent pris
de vitesse la défense catalane, comme sur cette action où il échappe à
NathanHines. (Photo Marc Francotte)
l’emprise sur le match et ils auraient
très bien pu marquer un premier
essai si Caucaunibuca, dont la
participation à la rencontre n’a été
décidée qu’au dernier moment,
avait été en totale possession de
ses moyens. Dès la 3 e minute en
effet, Mirande, d’une judicieuse
passe au pied, alerte sur la gauche
l’ailier fidjien, qui est repris de justesse
à cinq mètres de la ligne
adverse. Et à la 11 e minute, Caucaunibuca,
encore lui, tranchait la
défense en son cœur pour attendre
le soutien, alors qu’il était seul dans
l’axe des poteaux. Mais il ne put prolonger
sa course et Agen abandonnait
ainsi un deuxième essai en
route. Ce qui prouvait que, dans le
replacement, les Catalans n’étaient
pas dans le bon tempo.
« Un manque d’envie et de maîtrise
collective », selon l’entraîneur catalan
Philippe Boher.
Ce manque d’envie permit à Agen
de poser son jeu et d’imposer du
rythme. Dépassé par la vitesse et
bousculé sur les phases de
conquête, Perpignan commit des
fautes que Miquel par trois fois (9 e ,
13 e ,16 e ) concrétisa à la marque.
Subissant les impacts et hésitant
dans le jeu de passes, les Catalans
rendirent trop de ballons. Hormis
quelques incursions loin de la ligne
agenaise, jamais ils ne furent en
position de marquer un essai en première
période. Seul Pez permit par
sa précision de maintenir l’espoir,
mais Agen, avant la pause – et alors
que Perpignan était réduit à quatorze
à la suite du carton jaune sanctionnant
Konieck –, prenait ses distances
par un essai de pénalisation
(38 e ). 16-6 puis 16-9 au repos,
l’avance manquait toutefois de
consistance. Lanta avoue : « Nous
étions inquiets, car depuis le début
de saison, nous avions du mal à tenir
le score. »
Et le premier groupé-pénétrant à
l’initiative d’Agen, conclu par un
essai de Mirande (48 e ), fit taire cette
inquiétude. Mais, sur un nouveau
ballon perdu en touche, un fort beau
mouvement collectif catalan était
conclu par un essai d’Edmonds en
coin (65 e ). Dellape, royal au contre,
acceptait mal cette défaillance :
« Être bon en contre est une chose,
mais on doit aussi avoir nos ballons.
On ne peut être satisfait de notre alignement.
» C’est pourtant par la
touche qu’Agen a consolidé son succès
en deuxième période, en prenant
quatre ballons sur lancers
adverses après des pénaltouches,
qui permirent à Gelez, qui succéda à
Miquel à l’ouverture, d’éloigner le
danger. Satisfaits de ce succès, les
Agenais se réjouissaient également
de l’essai collectif de la dernière
seconde conclu par Fonua. « Il symbolise
un changement d’état
d’esprit, précise Christian Lanta, et
j’espère qu’il aura une suite… »
SERGE TYNELSKI
CHRISTIAN LANTA évoquesondépartenfin
de saison et la victoire symbole contre Perpignan.
« Peut-être un remerciement »
AGEN –
de notre envoyé spécial
« PENSEZ-VOUS que l’annonce
de votre départ, ainsi que celui
de Christophe Deylaud, a eu une
incidence sur le comportement
des Agenais ?
– Nous ne voulions pas que cela soit
annoncé avant lundi ou mardi, mais il
y a eu une fuite qui a été reprise par
les journaux. C’est une décision mûrement
réfléchie et ce n’est ni un divorce,
ni un enterrement. Nous en évoquerons
les raisons à la fin de la saison.
Pas avant. Je pars avec mon complice
Christophe Deylaud et nous demeurerons
agenais de cœur. L’avenir d’Agen
est essentiel et l’avenir de Lanta est
ailleurs. Mais je vais quand même
rester attentif à ce qui va se faire.
– Avant la rencontre, les joueurs
y ont-ils fait allusion ?
– Les grognards de l’équipe, ceux avec
qui nous avons épousé la cause agenaise
pendant huit ans, ont été avertis
mercredi. Les autres, le matin du match,
mais ça n’a pas été une source de motivation
particulière. Maintenant, si ça
doit en être une, je souhaite que cela
dure jusqu’à la fin de la saison.
– S’il n’y a aucun lien de cause à
effet, c’est la première fois de la
saison qu’Agen maintient la pression
jusqu’à la dernière minute ?
– Davantage que notre départ, c’est le
fait le plus intéressant du match. Il y a eu
une volonté collective d’empêcher Perpignan
de développer son jeu et le dernier
essai à la dernière seconde est symbolique,lourd
de signification faceà une
opposition comme Perpignan. C’est
peut-être un remerciement, mais c’est
très bon pour la confiance du groupe qui
va retrouver ses valeurs. » – S. T.
PRO D 2 (15 e journée)
HIER
Auch-LyonOU ................... 26-12
Colomiers-Tarbes............. 19-16
Aurillac-Béziers ................ 22-27
Montauban-LaRochelle .. 27-19
AUJOURD’HUI
15 HEURES
Racing-Métro 92 - Albi
Tyrosse - Stade Bordelais
Oyonnax - Pays d’Aix
15 H 30
Mont-de-Marsan - Dax
Bonus : Aurillac (1), Montauban (1),
Tarbes (1)
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
14 janvier : Auch - Mont-de-Marsan,
Stade Bordelais - Pays d’Aix, Béziers -
Montauban, La Rochelle - Aurillac
(18 h 30). Dimanche 15 janvier : Dax
- Lyon OU, Colomiers - Albi, Racing-
Métro 92 - Tarbes, Oyonnax - Tyrosse
(15 heures).
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. B.
— — — — — — — —
1. Montauban ... 60 15 13 0 2 395 218 8
2. Béziers ......... 55 15 12 0 3 400 299 7
3. Albi ............... 50 14 11 0 3 351 262 6
4. Tarbes .......... 45 15 10 0 5 359 271 5
5. Colomiers..... 42 15 10 0 5 278 298 2
6. Dax ............... 41 14 9 0 5 322 205 5
7. Auch ............. 36 15 7 0 8 296 252 8
8. Oyonnax....... 31 14 7 0 7 276 291 3
9. La Rochelle.. 31 15 7 0 8 295 320 3
10. Lyon OU....... 28 15 5 0 10 266 299 8
11. St. Bordelais . 28 14 6 0 8 261 358 4
12. Mt-de-Marsan . 23 14 4 0 10 277 309 7
13. Pays d'Aix .... 22 14 4 0 10 217 274 6
14. Racing-Mét. 92. 21 14 4 1 9 242 347 3
15. Aurillac ......... 19 15 3 0 12 243 347 7
16. Tyrosse ........ 18 14 3 1 10 238 366 4
AUCH - LYON OU : 26-12 (16-6)
Stade Patrice-Brocas. Temps frais. Pelouse grasse. 3 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Roustany
(Roussillon). AUCH : 3 E, N. Lafitte (34 e ,52 e ), Denos (55 e );3B(8 e ,17 e ,24 e ), 1 T, Lagardère
(34 e ). LYON OU : 4 B, Gengenbacher (21 e ,37 e ), Ratchkov (49 e ,65 e ). Remplacements temporaires.
– Auch : Lebel par Montanella (41 e -50 e ) ; Lyon OU : Deville par Tebani (25 e -34 e ), Deville par Narvaez
(41 e -50 e ). Cartons jaunes. – Auch : Marty (40 e , brutalité) ; Lyon OU : Meynard (24 e , anti-jeu),
Fiard (40 e , brutalité).
AUCH : Denos – Bosque, Mignardi, Couzier (Orquera, 73 e ), Bastide – (o) Lagardère, (m) Salobert
(Rogé, 73 e ) – Lebel, Patat (cap.) (Chavet, 65 e ), Saint-Lary – N. Lafitte, Tapasu (Arif, 65 e )–
Idieder (Bourrust, 75 e ), Bortolucci (Sentous, 58 e ), Marty (Montanella, 50 e ). Entraîneurs : H.
Broncan, P. Miquel et G. Lacrampe.
LYON OU : Ratchkov – Navès, Mabillon (Frenet, 62 e ), Mazoyer, N’Gog – (o) Gengenbacher
(Caussade, 62 e ), (m) Da Silva – Portier (Fiorèse, 59 e ), Salellas, Deville (Cadic, 59 e ) – Rennie, Guffroy
– Pakihivateau (Chaubeau, 59 e ), Meynard, Fiard (Narvaez, 59 e ). Entraîneur : J.-H. Tubert.
COLOMIERS - TARBES : 19-16 (16-13)
Stade Michel-Bendichou. Temps froid. Bonne pelouse. 3 000 spectateurs environ. Arbitre : M.
Péchambert (Périgord-Agenais). COLOMIERS : 1 E, Jouve (4 e );4B(18 e ,23 e ,32 e ,54 e ), 1 T, Reimonen.
TARBES : 1 E (10 e ), 3 B (30 e ,39 e ,51 e ), 1 T, Mitu. Cartons jaunes. – Colomiers : Memain
(47 e , brutalité) ; Tarbes : Bernad (22 e , antijeu).
COLOMIERS : Jouve (Sans, 40 e ) – Millot, Rey, San Vicente (Sieurac, 70 e ), Denechaud – (o) Reimonen,
(m) Sallecanne – Tourtoulou, Friand (Cloup, 42 e ), De Giusti (cap.) – Lorenzi (Carbou,
57 e ), Memain – Roux (Bégarie, 49 e ), Fouda (Marchand, 72 e ), Smara (Turini, 65 e ). Entraîneurs
: H. Nart et J.-L. Sadourny.
TARBES : Winnan (Lacraberie, 15 e ) – Chedal, Priscott, Caujolle, Cazenave – (o) Laloo, (m) Mitu
(Brown, 70 e ) – Bernad (Durand, 66 e ), Troader (cap.) (Souverbie, 70 e ), Filo – Pétré, Gallopa –
Socaciu (Bouic, m.t.), Seux, Bria (Campourcy, 64 e ). Entraîneurs : J.-L. Luneau et F. Léta.
AURILLAC - BÉZIERS : 22-27 (6-3)
Stade Jean-Alric. Temps beau. Pelouse excellente. 3 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Schutz
(Comité Lyonnais). AURILLAC : 1 E de pénalité (66 e ), 4 P (5 e ,28 e ,42 e ,80 e ), Marque ; 1 T (60 e ),
Marque. 1 D (50 e ), Marque. BÉZIERS : 3 E, Gendre (56 e ), Bianco (63 e ,73 e ). 2 P (38 e ,68 e ),
Gendre ; 3 T (56 e ,64 e ,73 e ), Gendre. Remplacements temporaires. – Béziers : Merciou (Gaona,
41 e -50 e ). Cartons jaunes. – Béziers : Bonrepaux (40 e , hors-jeu) ; Aurillac : Missoup (64 e , faute
technique).
AURILLAC : Viars – Eziyard, Robert, Gontineac (Lecot, 17 e ) [Dumond, 74 e ], Rodrigues – (o)
Marque – (m) Borel – Boukanoucha (Berneau, 68 e ), Fono, Missoup, Tchale Watchou (Riou, 3 e ),
Courtex (cap.), Lecot (Monier, 55 e ), Ribes, Nnomo, Caldeyroux (44 e ). Entraîneurs : M. Puchlestrade
et V. Boffelli.
BÉZIERS : Ferreres – Julien, Audrin, Viazzo (Magnelli, 68 e ), Bianco – (o) Gendre –(m)Culinat –
Merciou (Caillet, 58 e ), Sverzut (cap.), Labat, Petrechei, Martin (Janard, 62 e ), Ben Bouhout (Batilana,
58 e ), Bonrepaux (Gaona, 68 e ), Pedesseau (Cossia, 61 e ). Entraîneur : O. Saïsset.
MONTAUBAN - LA ROCHELLE : 27-19 (8-13)
Stade de Sapiac. Temps doux. Bonne pelouse. 5 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Garces
(Béarn). MONTAUBAN : 4 E, Cech (38 e ), de pénalisation (43 e ), Smith (60 e ), Jahouer (67 e );1B
(23 e ), 2 T, Fauqué. LA ROCHELLE : 1 E, Mercier (20 e ) ; 2 B, Bouillot (26 e ,74 e ) ; 2 D, Merceron
(1 r e), Bouillot (53 e ) ; 1 T, Bouillot. Remplacement temporaire.– La Rochelle : Carmignani par Labbé
(37 e -47 e ). Carton jaune.– La Rochelle : Leopolu (35 e , faute technique).
MONTAUBAN : Jonnet – Figueiredo,Smith, Jahouer, Cech – (o) Fauqué, (m) Garcia – Raynaud,
Soldan (Diarra, 40 e ), Caballero – Bado, Rolland (cap.) (Vaïtanaki, 44 e )–Banquet (Kopaliani,
66 e ), Testa (Arganèse, 72 e ), Lafond (Balan, 62 e ). Entraîneurs : L. Labit et L. Travers.
LA ROCHELLE : Bouillot – Mercier, Stuart (Morel, 59 e ), Venayre, Ninard (Boboul, 67 e )–(o)
Merceron, (m) Cabannes – Jacob, Carmignani (De Pauw, 59 e ), Djebaïli – Levast, Aurignac
(Mohr, 48 e ) – Leopolu (Labbé, 47 e ), Albinet (cap.), Gouagout (Leopolu, 47 e ) (Humbert, 68 e ).
Entraîneurs : S. Milhas et F. Uthurry.
■ ANGLETERRE (12 e journée). – Hier : Worcester - Northampton, 11-15. Aujourd’hui : Saracens
- Gloucester, Leeds - Bath, London Irish - Leicester, Wasps - Newcastle, Sale - Bristol.
■ LIGUE CELTIQUE (12 e journée). – Vendredi : Newport - Connacht, 27-19. Hier : Ulster -
Glasgow, 25-23 ; Llanelli - Leinster, 20-18 ; Édimbourg - Munster, 17-18. Aujourd’hui : Borders -
Cardiff.
BIATHLON COUPEDUMONDE–SPRINTHOMMES
« Un sentiment unique »
VINCENT DEFRASNE, vainqueur hier en Allemagne de sa première épreuve
en Coupe du monde, confirme sa nouvelle dimension.
C’est sur cette piste est-allemande d’Oberhof, que Vincent
Defrasne avait réalisé, avant ce début de saison, le meilleur résultat
de sa carrière : une deuxième place le 12 janvier 2002 en
départ en ligne derrière Raphaël Poirée. C’est encore sur cette
piste, difficile mais qui lui réussit bien, que le Jurassien, déjà deuxième
d’une poursuite en Suède fin novembre, a remporté hier le
sprint, son premier succès en Coupe du monde. À vingt-huit ans.
Partiavec ledossard 41,Vincent adû attendre jusqu’au bout pour
être fixé sur son sort puisque le Russe Tchoudov, dossard 101, le
menaça longtemps. Mais, en ratant une balle debout, le Russe,
finalement troisième, offrit la victoire au Français qui, malgré des
conditions de visibilité très difficiles à cause du brouillard, avait
réalisé un 10/10 décisif. Quelques minutes après son triomphe,
« Vini » confiait ses sentiments. Et son ambition d’aller encore
plus haut, notamment aux JO à Turin, le mois prochain.
OBERHOF –(ALL)
de notre envoyée spéciale
« COMMENT AVEZ-VOUS vécu
la demi-heure d’attente avant
de savoir que vous aviez
gagné ?
– C’était dur car le Russe Tchoudov
m’a fait peur. Il allait super vite à
skis. Je n’avais surtout pas envie de
finir deuxième ! À son tir debout,
mon cœur battait à cent à l’heure.
Mais après sa faute, j’étais rassuré.
Au dernier temps intermédiaire, j’ai
vraiment su que c’était bon.
– Que ressentez-vous après
cette première victoire en
Coupe du monde ?
– C’est plein de choses. J’ai vu
tout le monde arriver sur moi avec
un sourire jusqu’aux oreilles.
Gilles (Marguet, médaillé avec lui
en relais aux JO 2002 et
aujourd’hui responsable de la celluleglisse)
m’a faitécouterla Marseillaise
que les autres gars
avaient mis à fond dans le skiroom.
Sur le podium, je me suis dit
que je n’avais pas fait tout cet
entraînement pour rien… Non,
plutôt le contraire : j’ai fait tout ça
pour ça, pour ce résultat. Maintenant,
si cela a bien marché
aujourd’hui (hier), je sais aussi
qu’il y aura des momentsplus durs
et qu’il faudra que je m’accroche.
RÉSULTATS
COUPE DU MONDE (Oberhof [ALL], 4-8 janvier). – HOMMES. Sprint (10 km) : 1. Defrasne,
27’3’’7 (0 tour de pénalité) ; 2. Wolf (ALL), à 14’’7 (1) ; 3. Tchoudov (RUS), à 22’’5 (1) ; 4. Greis
(ALL), à 27’’5 (2) ; 5. Rostovtsev (RUS), à 35’’1 (2) ; 6. Rösch (ALL), à 53’’5 (2) ; 7. Tcherezov
(RUS), à 1’1’’4 (2) ; 8. Dratchev (BLR), à 1’4’’3 (1) ; 9. Tchepikov (RUS), à 1’7’’1 (2) ; 10. Fischer
(ALL), à 1’11’’2 (2) ; … 42. Cannard, à 2’49’’8 (1) ; 43. Aubert, à 3’1’’4 (3) ; 46. Poirée, à
3’7’’2 (4) ; 49. Fourcade, à 3’10’’5 (2) ; 50. Robert, à 3’12’’3 (2) ; 67. Grebot, à 3’58’’2 (2).
Coupe du monde 2006 (après 8 épreuves) : 1. Wolf (ALL), 266 pts ; 2. Fischer (ALL), 225 ; 3.
Poirée, 215 ; 4. Greis (ALL), 207 ; 5. Rösch (ALL), 201 ; … 8. Defrasne, 143 ; 32. Robert,49;
39. Fourcade, 38 ; 51. Aubert, 20 ; 61. Grebot, 10 ; 70. Cannard, 5.
FEMMES. Sprint (7,5 km) : 1. Wilhelm (ALL), 23’45’’9 (1 tour de pénalité) ; 2. Olofsson (SUE), à
5’’9 (0) ; 3. Tjörhom (NOR), à 54’’7 (0) ; 4. Pyleva (RUS), à 1’23’’2 (2) ; 5. Glagow (ALL), à
1’24’’2 (2) ; 6. Denkinger (ALL), à 1’42’’5 (3) ; 7. Ishmouratova (RUS), à 1’48’’1 (2) ; 8. Disl
(ALL), à 1’53’’1 (4) ; 9. Henkel (ALL), à 1’56’’4 (3) ; 10. Dafovska (BUL), à 1’57’’1 (2) ; 11.
Becaert, à 2’2’’5 ; 15. Poirée (NOR), à 2’34’’5 (4) ; 16. Peretto, à 2’35’’9 (1) ; 27. Bailly, à
3’10’’3 (4) ; 28. Gros, à 3’14’’6 (4) ; 70. Jacquin, à 5’51’’1 (6). Baverel, forfait (malade).
Coupe du monde 2006 (après 8 épreuves) : 1. Wilhem (ALL), 301 pts ; 2. Olofsson (SUE), 293 ;
3. Ishmouratova (RUS), 274 ; 4. Disl (ALL), 268 ; 5. Zaitseva (RUS), 213 ; 12. Bailly, 131 ; 24.
Baverel, 79 ; 31. Gros, 64 ; 33. Becaert, 47 ; 46. Peretto, 21 ; 65. Jacquin, 6.
– Votre joie semble contenue.
Est-ce votre caractère ?
– Elle est contenue en apparence
mais elle est très forte à l’intérieur. Je
suis vraiment content, je sais que ce
n’est pas anodin. C’est l’aboutissement
d’une progression que je sentais.
C’est un sentiment unique pour
l’instant.
« Ce podium
donne des ailes »
– Lors du stage fin décembre
sur le futur site olympique,
vous disiez déjà vouloir “cartonner”
à Oberhof. Pourquoi
?
– Cette étape était un premier
objectif-testpour les Jeux. Cela faisait
un moment que je n’avais pas
couru en Coupe du monde puisque
j’étais en stage pendantla dernière
étape à Orsblie(en Slovaquiedu 15
au 18 décembre). Ce sera la même
situation avant les Jeux. En arrivant
ici, j’étais à fond dans ma tête,
j’avais essayé de suivre une progression
physique et mentale.
– Allez-vous fêter cela ?
– On va boire un petit coup de
champagne mais il y a une autre
course. J’ai un autre boulot à faire.
Je fêterai cela après les Jeux, après
cette saison car plein de choses
m’attendent cette année.
Defrasne, le bosseur
À vingt-huit ans, cet éternel travailleur est arrivé à maturité après avoir surmonté des périodes de doute.
OBERHOF –
de notre envoyée spéciale
❍
QUAND ON ÉVOQUE l’anecdote, il rit.
Mais,en1998,alorstout fraissenior,Vincent
Defrasne n’a pas dû rigoler s’il a entendu le
drôle de pari qui courait sur son dos. Jean-
Pierre Amat, l’un des coaches actuels de
l’équipe de France, raconte la suite : «On
parlait avec un entraîneur de l’époque de la
relèvedans le biathlonfrançais et il me disait
Vincent DEFRASNE
❍
● 28 ans, né le 9 mars 1977 à Pontarlier
(Doubs)
● 1,74 m ; 63 kg
● Sergent dans l’armée de Terre
● Club : EMHM Pontarlier
● Entraîneurs : Christian Dumont,
Jean-Paul Giachino, Jean-Pierre
Amat.
● JO : 3 e (relais, 2002) ; 18 e (poursuite,
2002) ; 21 e (sprint, 2002) ; 37 e (individuel,
2002).
● CM : 1 er (relais, 2001) ; 3 e (relais,
2004) ; 4 e (poursuite, 2004 ; individuel,
2003) ; 5 e (relais, 2005) ;
6 e (sprint et départ en ligne 2004) ;
7 e (poursuite, 2001 et 2005).
● Coupe du monde : 1 victoire en
individuel (Oberhof [ALL], sprint
2006) ; 3 podiums (Östersund [SUE],
2 e en poursuite 2005 ; Pokljuka [SLV],
3 e en individuel 2001 ; Oberhof [ALL],
2 e en départ en ligne 2002).
● Classement général : 7 e (2005) ;
12 e (2002) ; 14 e (2003) ; 17 e (2004) ;
23 e (2001) ; 70 e (2000).
– Qu’attendez-vous précisément
du départ en ligne
aujourd’hui ?
– Onva essayer de bien récupérer.
Je suis plein d’espoir.Mais il faudra
être fort car les autres ne vont pas
m’attendre.
– Votre deuxième place en
poursuite en Suède, fin
novembre, qui était d’ailleurs
votre premier podium depuis
quatre ans, a-t-elle été un
déclic ?
– Elle a été importante car elle a bien
lancé cette saison. Je n’ai pas dû
attendre la concrétisation des sensations
de progrès ressenties à l’entraînement.
Je savais que j’étais meilleur
mais c’était bien que cela se confirme
rapidement.
– Quels sont désormais vos
objectifs pour les JO ?
– C’est très précis dans ma tête : je
veux aller chercher une médaille en
individuel et une autre en relais. C’est
sûr que ce podium donne des ailes.
– Avez-vous souffert à un
moment des sollicitations qui
entouraient Raphaël Poirée, le
leader tricolore ?
– Au début, parfois, c’était agaçant.
Il m’a fallu du temps pour prendre du
recul et comprendre que ce qui lui
arrivait était tout à fait normal. En
plus, son mariage avec Liv-Grete, la
meilleure biathlète norvégienne, fait
que son histoire personnelle intéresse
aussi beaucoup. Depuis deux ou trois
ans, cela ne me pose plus aucun problème.
Et puis, si je fais du sport, ce
n’est pas forcément pour être projeté
sur le devant de la scène. Sinon,
j’aurais essayé de faire du foot. »
ANNE LADOUCE
que si Vincentétait un mecbien, il n’était pas
un tireur. » Persuadé du contraire, Amat
voulut parier. C’est là que la fameuse vache
fut mise en jeu ! Bien sûr, le champion olympique
de tir en 1996 ne s’encombra pas d’un
tel présent, maisil avait belet bienvu chezce
gamin du Jura un talent à convertir au tir.
Cela prit du temps, certes. Defrasne traversa
des périodes de doute, comme en 2001 ou
2002, se demandant s’il était fait pour ce
sport d’efforts et de précision. Les quatrièmes
places à gogo purentaussi l’interpeller
sur sa capacité à apprivoiser les podiums.
Mais passionné par l’entraînement, Vincent,
l’ancien fondeur, se ressaisit toujours, franchissant
chaque année une étape supplémentairevers
les sommets. Doucement mais
sûrement. « Le biathlon n’est pas un don
pour moi. Ma progression s’est faite avec le
travail », avoue celui qui compte désormais
quatre podiums en Coupe du monde. « C’est
quelqu’un qui ne ment pas avec lui-même,
note l’un de ses coaches au tir, Jean-Paul
Giachino. Il est droit, franc. » D’un naturel
assez joyeux, disponible, Defrasne en
devient presque agaçant par l’unanimité
qu’il suscite. « Il cherche toujours à comprendre
et à appendre. Si j’étais une bellemère,
je me dirais que ce serait presque le
gendre idéal ! » Amat n’est pas cette bellemère,
seulement cet entraîneur qui, un jour,
donna envie à Defrasne de poursuivre son
chemin. – A. La.
OBERHOF. – Vincent
Defrasneadû
attendre ses
vingt-huit ans pour
goûter la saveur
d’un premier succès
en individuel. De
quoi lui donner des
envies, à un mois
des JO.
(Photo Jean-Marc Pochat)
Des leaders
pour
une revanche
OBERHOF –
de notre envoyée spéciale
MÊME S’IL SORTAIT d’une grosse
période d’entraînement, Raphaël
Poirée aurait sûrement aimé faire
mieux, hier, que cette insignifiante
46 e place du sprint. Avec quatre
fautes au tir, certes effectué dans un
épais brouillard, le quadruple vainqueur
de la Coupe du monde aura
l’occasion de se rependre,
aujourd’hui, dans le départ en ligne,
seule course initialement inscrite à
son programme à Oberhof. Le Français
a pu s’aligner en sprint car celuici
avait été reporté de 24 heures à
cause du brouillard. On suivra également
aujourd’hui Sandrine Bailly
qui, après trois fautes au tir couché, a
laissé filé hier le sprint (27 e ) remporté
par l’Allemande Wilhelm. À
suivre, enfin, la championne du
monde 2003 de sprint, Sylvie
Bécaert, auteur hier d’une prometteuse
11 e place pour sa cinquième
course individuelle depuis son retour
au haut niveau en Coupe du monde,
après une saison de doutes. – A.La.
AUJOURD’HUI
À Oberhof (ALL). Départ en ligne
HOMMESà12heures.Départenligne
FEMMES à 14 h30.
Français engagés. HOMMES : Poirée,
Defrasne, Robert. FEMMES : Bailly,
Baverel, Gros, Becaert.
DIMANCHE 8 JANVIER 2006 PAGE 9

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PAGE 10 DIMANCHE 8 JANVIER 2006

BOXE CHAMPIONNAT DU MONDE DES LOURDS-LÉGERS
Unesilongueattente
Dans l’Ohio, Jean-Marc Mormeck a préparé le combat qu’il disputait la nuit dernière face à l’Américain Bell.
NEW YORK -
de notre envoyé spécial
SANS UN BRUIT, il a quitté la France,
le 11 décembre dernier. Don King
qui fait parfois les choses en grand
avait, cette fois, compliqué les données.
Décollage vers 7 heures, direction
Copenhague pour une interminable
escale. Ça commençait bien.
« J’ai l’habitude des prises de tête. Le
simple fait de ne pas pouvoir boxer
chez moi en France en est une.
Alors… » Fataliste Mormeck. Volontaire
aussi. Il l’a voulu ce combat
contre Bell. Les négociations avec son
promoteur, King furent un premier
round laborieux entamé il y a des mois.
King ne voulait pas s’écheveler à
convaincre Bell d’accepter le combat.
Préférant la facilité de proposer à Jean-
Marc Mormeck une défense de titre
face au Panaméen Guillermo Jones
(battu par Laurent Boudouani en mai
1998). L’argent ne sort pas facilement
des poches de King… Alors Copenhague,
puis New York, enfin, une quinzaine
d’heures plus tard. Pour se faire
pardonner, King a dépêché un de ses
hommes de confiance à l’arrivée à
New York. « D’habitude, il y a juste un
chauffeur », note Mormeck. Soixantedouze
heures en ville, une conférence
de presse, respirer le « Garden » avant
d’enfin rallier Orwell, dans l’Ohio.
Camp d’entraînement perdu en territoire
Amish. Plaines enneigées.
Entrel’influx perdu et l’inconfort,Jean-
Marc met deux jours avant d’attaquer
son entraînement combat. Trois
semaines à ne rien faire si ce n’est
manger, dormir et suer boxe. Petit
déjeuner dès 7 heures. Préparation
physique à 9 heures. Dehors, entre le
froid et le verglas, Jean-Marc n’ira
courir que deux fois. Ne pas chuter ni
s’enrhumer. Tout esquiver, les coups
comme les contrariétés.
Logé dans la chambre
de Tyson
Dans le gymnase du camp d’entraînement
« JMM » martyrise un tapis roulant.
Un matin qu’il s’élance pour un
parcours de 9 minutes au maximum de
capacité du tapis (12 miles/h soit près
de 19 km/h), un clac retentit. Le tapis a
chauffé et fait péter les plombs de la
salle. Le tapis s’arrête net. Mormeck
frôle la chute. Ça fait un bail que
l’engin n’avait pas été poussé dans ces
conditions… La séance est foutue, il
faudra trouver un succédané à la
fureur physiologique de Mormeck. Les
mises de gant vespérales sont du
même ordre. « JMM » dispose de deux
sparring-partners : Zack Page et Imanu
Mayfield. Ce dernier a un gabarit identique
à Bell. Il compte 25 victoires dont
18 par K.O. en 33 combats pro et fut
même champion IBF de novembre
1997 à octobre 1998. Pour autant, il a
du mal à endiguer les assauts du Français.
Alors pour assurer la « misère » à
Jean-Marc, Lucien Dauphin et Nicolas
Riffard, ses entraîneurs, demandent
aux sparrings de se relayer.
C’est à Orwell, au fin fond de l’Ohio , en plein territoire amish, que le Français Mormeck est venu préparer son combat contre l’Américain
Bell. Trois semaines à « manger, dormir, suer boxe » dans le camp d’entraînement de Don King.
(Photo Arnal/TV Mag/Starface)
Chacun fait deux rounds, se repose et
revient frais. Dans le camp, Jean-Marc
reçoit cette considération qu’il affectionne
tant. Logé dans la chambre
d’« Iron » Mike Tyson, les autres
boxeurs le saluent en hélant « The
Champ », du respect plein les yeux.
Jeune réalisateur de clips et de documentaires,
Tristan Séguéla (fils de
Jacques, le publicitaire) a été le témoin
privilégié, avec sa caméra, de ces
moments car il réalise un sujet de
52 minutes sur Mormeck. « On s’imaginedeschosesmais
uncamp d’entraînement,
ça n’est pas “Rocky”. Il y a
énormément d’attente. Le temps est
ralenti entre deux entraînements. Rien
à faire. La télé, les discussions, les
balades dans un mall (centre commercial)
voisin… Pour autant, les sentiments
sont très intenses. Entre Jean-
Marc et son staff, venus se perdre là à
ce moment-là, il y a une pudeur
énorme mais une relation très forte. »
Croyant, Jean-Marc Mormeck a tenu à
assister à une messe un dimanche.
« C’était une petitechapelle à 10 miles
du camp, avec quelques personnes
âgées venues prier, raconte Séguéla.
NICE. – Malgré des
conditions de course peu
propices à la performance
et un manque évident de
rythme, Muriel Hurtis a
facilement remporté ses
deux 50 m, devançant
dans chaque course Lina
Jacques-Sébastien.
(Photo Bruno Fablet)
Le pasteur a pris la parole et dit : “J’ai
entendu qu’il y avait un champion ici.
Peut-il se lever ?” Les gens l’ont
applaudi. » Puis le pasteur entame son
prêche. Une bonne heure durant
laquelle Mormeck, qui ne comprend
pas les mots, ne manifeste aucun signe
d’impatience. « Il était ému, recueilli
dans ses pensées. À la fin de l’office,
tout le monde s’est levé en se donnant
la main. Jean-Marc tenait celle d’une
grand-mère… »
Entraînements, billard
et… réveillons
Pour se détendre en entretenant sa
hargne de compétiteur, « JMM »
s’essaye au racket-ball, cousin du
squash qu’il affectionne tant. Un
matin, c’est l’incident. « Sur un contrepied,
je lui ai mis un coup dans la
gueule, se rappelle Fred Roualen son
préparateur physique. J’aieu trèspeur.
J’ai senti que ma raquette rencontrait
un obstacle dur. C’était sa pommette
droite. Il est tombé au sol, se tenait
l’œil qui commençait à saigner. On a
de suite mis de la glace… Lui n’a rien
dit. » Et les entraînements ont repris.
Les parties de billard aussi. Ne maîtrisant
pas la chose, Mormeck a d’abord
refusé de jouer. Après mille prières, il a
accepté et perdu une partie. Alors,
dans ses nuits d’insomnies, il revient y
rôder. Seul. Apprendre à tirer pour
finalement « éclater » tous ceux qui
ont voulu « se frotter ».
Noël se fête au restaurant. La neige a
fondu, le paysage est désolant.
« Après un moment de mélancolie,
chacun perdu dans ses pensées,
l’ambiance s’est détendue et on a fini
par rire, franchement, trois heures
durant », confie Séguéla. Échanges de
cadeaux. Jean-Marc et son staff
offrentdes gants de boxe àTristan. Lui,
a apporté des films pour chacun. Pour
Mormeck, Le DVD de la 25 e Heure, de
Spike Lee avec Edward Norton, l’histoiredes
dernières vingt-quatre heures
d’un gars qui va aller en prison pour
huit ans. Jean-Marc a dévoré. Il s’est
ému aussi des dessins gribouillés par
les enfants de Roualen.
Dernière séance de mise de gants,
le 30 décembre. JMM est électrique.
Sur un enchaînement il casse en deux
Imanu Mayfield… Plus de compassion.
L’heure est proche. Mormeck est
impatient d’être à New York. Il s’isole
dans son mutisme habituel ou dans sa
chambre, des heures durant. Parfois,
au contraire, il a besoin de parler et se
lance dans des monologues aussi
interminables que passionnants. On
l’écoute bouché bée, surpris et flattés
qu’il puisse ainsi se livrer. Pour le
réveillon du 31, il est couché à 0 h 30,
ATHLÉTISME
Hurtis prend ses marques
Sans opposition mais après quelques péripéties, la championne d’Europe du 200 m a signé,
en 6’’42, un retour encourageant sur 50 m en salle.
NICE –
de notre envoyé spécial
LA HALLE CHARLES-EHRMANN
est si petite qu’un écriteau précise :
« Par mesure de sécurité, les vestiaires
sont limités à dix-neuf personnes.
Faire des rotations si nécessaire.
»
Deux rangées de gradins, une courte
ligne droite, quatre couloirs et un
synthétique bien usé. C’est dans ce
cadre sans éclat que Muriel Hurtis a
donc effectué, hier à Nice, son retour
à la compétition après plus de seize
mois d’absence pour cause de
maternité. Deux 50 m à son menu.
Les séries à l’heure du dessert et la
finale pour le goûter.
La douce « Mumu » était bien loin
de Marion Jones, encadrée par
quatre gardes du corps au Madison
Square Garden, en 2004, lors de sa
première compétition après la naissance
de Tim junior.
Alors, comme tous les participants
de ce meeting régional, Hurtis est
allée s’échauffer en plein air sur la
piste bleue du stade Charles-Ehrmann,
là où naguère avait lieu le
meeting du Nikaïa. À ce moment-là,
le thermomètre indiquait 10 o . Malgré
tout, la championne d’Europe
ôta très vite sa doudoune crème. Il
est vrai que depuis le début de
l’hiver, elle s’entraîne chaque jour à
La Seyne-sur-Mer dans des conditions
similaires.
Au bout d’une heure d’étirements,
d’éducatifs et de départs sous le
regard de Jacques Piasenta, son nouveau
coach, l’Antillaise pouvait
rejoindre la halle couverte et écouter
les ordres du starter.
Hélas, le chronométrage électrique
tomba en panne. S’ensuivit un grand
blanc de quarante minutes qui obligea
les concurrentes à se rhabiller. À
15 h 15, Hurtis enlevait enfin son collant
et prenait place au couloir 2, à
côté de Lina Jacques-Sébastien,
membre du 4 × 100 m français,
médaillée d’or aux derniers Jeux
Méditerranéens. « À vos marques,
prêt… », annonça l’officiel. Et cette
fois, c’est le pistolet qui s’enraya.
« Je suis satisfaite »
La tentative suivante fut enfin la
bonne. « Je suis bien sortie », expliqua,
6’’42 plus tard, la néo-Varoise
(1 re , contre 6’’64 pour Jacques-
Sébastien, 2 e ), un poignet et une
cheville endoloris pour avoir heurté
violemment les deux tapis adossés
au mur derrière la ligne d’arrivée.
« Elle ne s’est pas projetée vers le
haut, ajouta Piasenta Elle n’est pas
debout sur le premier appui. J’ai un
LA QUESTION D’HIER
Après son accouchement, la sprinteuse Muriel Hurtis,
entraînée par Jacques Piasenta, va-t-elle retrouver
le niveau mondial ?
OUI ......................................................................................... 63 %
NON ....................................................................................... 37 %
(nombre de votants : 37 073)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS
très bon temps au 30 mètres. » Cette
bonne impression n’échappa pas
également à Laurence Bily. « Pour
une première compétition, c’est
propre », commenta la coresponsable
avec Guy Ontanon des
4 × 100 m tricolores. Seul Lehyan,
endormi dans les bras de son papa,
venait de rater le premier acte prometteur
de sa maman.
Le second chrono ne fut pas meilleur.
« Je n’ai pas entendu le “prêt” du
starter, se justifia Hurtis pour expliquer
ses 6’’45. J’aurais dû lever la
après avoir regardé, à minuit, New
York, où il va débarquer le lendemain
soir, et Time Square en folie à la télévision.
Une solitude d’une rare violence,
comme lui seul sait les affronter.
En silence.
KARIM BEN-ISMAÏL
En raison du décalage horaire avec les
États-Unis, vous trouverez le compte
rendu du combat entre Mormeck et Bell
dans notre édition de demain lundi.
Les Gants d’Or à «L’Équipe»
RÉCOMPENSANT LES MEILLEURS BOXEURS français de la saison
2004-2005, les Gants d’Or seront remis, le mercredi 11 janvier, à 11 h 30, dans les
salons de L’Équipe à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Les lauréats seront
élus par une soixantaine de journalistes spécialisés. Pour le Gant d’Or-L’Équipe, le
Gant d’Argent et le Gant de Bronze, les nominés sont : Brahim Asloum, Jackson
Chanet, Myriam Lamare, Souleymane MBaye, Mahyar Monshipour, Jean-Marc
Mormeck et Fabrice Tiozzo. Pour le Gant du Meilleur Espoir, il s’agit de : Stéphane
Benito, Johan Duhaupas, Anne-Sophie Mathis, Jean-Marc Monrose et Jean-Nicolas
Weigel.
Pour la première fois, deux femmes sont nominées, Lamare, championne WBA, et
Mathis (dans la catégorie Espoir, puisque sa victoire en Championnat d’Europe
des super-légers a été enregistrée dans la saison 2005-2006). « Vu le développement
de la boxe féminine, explique Régine Oueillé, présidente du Comité Gants
d’Or, nous créerons unGant Féminin l’annéeprochaine, c’est-à-dire pour la saison
qui est en train de se disputer. » – A.-A. F.
main et me relever car après, durant
toute la course, j’ai eu ça en tête. Or
50 m, c’est très, très court. » Deux
bonnes longueurs devant Jacques-
Sébastien (6’’56), on la vit en effet
extrêmement bagarreuse mais sans
doute aussi, un peu trop crispée.
« Vu la configuration des lieux, il lui
était difficile de prendre sa pleine
vitesse, analysa Bily. En voyant les
tapis de protection se rapprocher, on
a obligatoirement une appréhension.
On ne peut pas comparer le
chrono de ses deux courses du jour
avec celui d’un 50 m pris au passage
d’un 60 m. Mais d’ores et déjà, elle
s’installe dansla courseà lasélection
pour les Mondiaux en salle
(10-12 mars à Moscou). »
Au petit jeu des équivalences, Hurtis
se situe, en effet, autour de
7’’35 - 7’’40 sur 60 m. « Je suis satisfaite,
conclut-elle. Mais plus que le
chrono, je venais chercher une
ambiance et des sensations. » Pour
gagner les 30 centièmes qui la ramèneraient
vers le haut du panier mondial,
« Pia » a déjà sa petite idée. Il
s’apprêtait d’ailleurs à en parler à
son élève sur le chemin du retour.
HERVÉ GARCIA
■ RENTRÉE D’OKORI. – Hier à
Nice, Reina-Flor Okori a également
débuté sa saison en salle en s’imposant
deux fois sur 50 m haies. La partenaire
d’entraînement de Muriel
Hurtis a remporté ses deux courses,
en 7’’10 (séries) et 7’’01 (finale).
«Z»serelance
« CETTE COURSE,c’est souvent le
baromètre de sa saison. » L’analyse est
de Joseph Mahmoud et concerne la relation
entre son athlète, Benoît Zwierzchiewski,
et la Prom’Classic de Nice,
dont l’édition 2006 se déroule ce matin.
Vainqueur en 2002 de cette course de
10 km sur la Promenade des Anglais (en
28’49’’, un temps qui constitue toujours
le record de l’épreuve), 2 e en 2003 et en
2004, le co-recordman d’Europe du
marathon (2 h 6’36’’) avait dû renoncer
l’an dernier à son habituelle épreuve de
rentrée à cause d’une blessure à une
cuisse. Il s’aligne cette saison au départ
desacompétitionféticheavec la volonté
de se relancer après une saison 2005
blanche (aucun marathon disputé).
« Cette année, Benoît va essayer de
faire moins de trente minutes, annonce
son entraîneur. Mais il n’est rentré que
vendredi de son stage à Albuquerque
(au Nouveau-Mexique) et il ne sera pas
complètement remis du décalage
horaire. »
Zwierzchiewski sera notamment opposé
aujourd’hui au champion d’Europe
Espoirs 2003 du 1 500 m, Mounir Yemmouni,
qu’il vient de croiser au Nouveau-Mexique,
et à Augusto Gomes,
lauréat de la Prom’Classic en 2003 et
2005. Joseph Mahmoud est plutôt
confiant : « Son moral est revenu, il s’est
bienentraîné en bénéficiantnotamment
de l’altitude à Albuquerque (1 800 m). »
Chez les femmes, Fatima Yvelain,
recordwoman de l’épreuve (33’20’’),
tentera de remporter une troisième victoire
d’affilée, après ses succès niçois de
2004 et 2005 – C. B.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. –Prom’Classic
(10 km) à Nice : course FEMMES à
9 h 55 ; course HOMMES à 10 heures.
Principaux engagés. – HOMMES :
Zwierzchiewski, Gomes, Ramard, Le
Dauphin, Behar, Zeroual, Ouaadi,
Remond.FEMMES : Yvelain, Oliveras,
Gadi-Richard, Oubouhou, Dahmani,
Dallenbach.
Tous Français.
■ LEBID AFFRONTE CHEBII. – Une semaine avant le cross d’Édimbourg, le
14 janvier, où il retrouvera Kenenisa Bekele, Sergueï Lebid se présente
aujourd’hui au départ du cross d’Amorabieta, en Espagne. Le sextuple
champion d’Europe de cross affrontera l’Ougandais Boniface Kiprop, 2 e du
Cross de la RATP en novembre, mais surtout le Kényan Abraham Chebii,
médaillé d’argent sur le cross court des Mondiaux 2005. Le Français Mokhtar
Benhari, 6 e des Championnats d’Europe, figure parmi les engagés.
■ CORRIDA DE SAN FERNANDO (Punta del Este [URU], 6 janvier).
– HOMMES : 1. R. Cheruiyot (KEN), 28’09’’ ; 2. Gomes Dos Santos (BRE) à 4’’ ;
3. M. Chaboi (KEN), à 1’. FEMMES : 1. Berewe (KEN), 34’32’’ ; 2. Cobaena
(ARG), à 1’14’’ ; 3. Bassallo (URU), à 3’40’’.
VOLLEY-BALL
PRO A (13 e journée)
EN L’ESPACE de douze jours, leur destin
est fortement lié. Le calendrier du
Championnat, puis des quarts de finale
de la Coupe d’Europe de la CEV leur a
offert trois occasions d’en découdre,
d’apprendre à décrypter le jeu de l’autre,
à l’appréhender de mieux en mieux. Et
c’est visiblement Paris qui a abordé les
débats avec les meilleures armes. Jusqu’alors
au coude à coude avec Tourcoing
au classement de Pro A, le club de
la capitale a expédié les Nordistes, hier
soir,en troispetitssets, marquantsérieusement
les esprits avant de se retrouver
dès mercredi, toujours à Charléty, sur la
scène continentale.
« On a montré ce qu’on étaitcapables de
faire. On a marqué notre territoire en
livrant une partie très sérieuse, de haut
niveau », appréciait Veljko Basic,
l’entraîneur parisien. « On a très mal
abordé le match en pensant qu’il ne fallait
peut-être pas tout montrer avant de
jouer en Coupe d’Europe, estimait pour
sa part Vincent Montméat, le central
tourquennois. On les a regardés jouer
alors qu’on aurait dû leur rentrer dedans.
Ils nous ont eu à l’usure. C’est un de nos
plus mauvais matches de la saison. On
n’avait aucune sensation. On va aborder
la rencontre de mercredi différemment.
La Coupe d’Europe est de toute façon
l’un des objectifs les plus importants
pour nous. »
La variété de Redwitz
Pourtant mené dans chaque set, le Paris
Volley a toujours donné, hier soir, le sentiment
de maîtriser les débats. L’équipe
dirigée par Veljko Basic a pu s’appuyer
sur une prise de risques et une variété au
service globalement payante, derrière
laquelle le block défense a bien fonctionné
face à un jeu offensif adverse manquant
de diversité et utilisant très peu le
centre. L’entrée de Vincent Duhagon en
PARIS - TOURCOING : 3-0
Paris s’affirme
À quatre jours de leur duel européen, le club
de la capitale a envoyé un fort signal à Tourcoing.
PARIS - TOURCOING : 3-0 (25-21 ; 25-22 ; 25-23)
800 spectateurs environ. Arbitres : MM. Gaupp et Demiselle. Points marqués :
141 (75 + 66). Durée : 1 h 12’ (1 er set : 23’ ; 2 e : 23’ ; 3 e : 26’).
PARIS : 5 aces (Thiago Aranha, Nilsson, 2) ; 11 contres gagnants (Hotulevs, 5) ;
45 attaques gagnantes (Thiago Aranha, 11/19 ; Nilsson, 11/25) ; 24 fautes directes
(dont 15 au service).
Sixde départ: Redwitz(cap.) ;Thiago Aranha(15) ; Hotulevs(10)puis Brifaud(1) ;
Novak (10) ; Nilsson (14) ; Bergmann (11). Libero : Skorc. Entraîneur : V. Basic.
TOURCOING : 1 ace (Bozko) ; 4 contres gagnants (Trommel, 3) ; 37 attaques
gagnantes (Trommel, 11/22) ; 14 fautes directes (dont 9 au service).
Six de départ : Weick puis Duhagon (7) puis Tolar (1) puis Quiévreux ; Trommel
(14) ; V. Montméat (2) puis Tolar ; Capet (cap., 9) puis Quiévreux puis Duhagon ;
J.-C. Monneraye (1) ; Bozko (8). Libero : Delanghe. Entraîneur : M. Fronckowiak.
VENDREDI
Beauvais - Rennes ....................................... 3-0
HIER
Paris - Tourcoing ......................................... 3-0
Nice - Sète .................................................... 3-0
Ajaccio - Tours ............................................. 0-3
Avignon - Poitiers ........................................ 1-3
Toulouse - Cannes ....................................... 3-0
Montpellier - Narbonne .............................. 0-3
PROCHAINE JOURNÉE. – VENDREDI
13 JANVIER : Beauvais - Tours
(20 heures). SAMEDI 14 : Toulouse -
Nice ; Ajaccio - Sète ; Paris - Rennes ; Avignon
- Tourcoing (20 heures) ; Montpellier
- Poitiers (20 h 30). DIMANCHE 15 :
Cannes - Narbonne (17 heures).
réception-attaque au troisième set,
décalant Jorean Trommel en pointe à la
place de Laurent Capet, a certes apporté
du rythme aux Nordistes, mais pas suffisamment
face à une formation parisienne
très inspirée sous la houlette de
son passeur et capitaine Rafael Redwitz.
Le Brésilien a en effet énormément varié
sonjeu,s’appuyant,en boutdefilet surla
technique d’un Thiago Aranha ou sur le
métier d’un Jiri Novak, tous deux venus
au relais d’un Marcus Nilsson moins percutant
que d’habitude.Au centre, la relation
entre Redwitz et l’Allemand Ralph
Bergmann a également été très efficace,
alors que l’autre central Vladislavs Hotulevs
prenait les clés du contre. « C’est
important de jouer avec beaucoup de
variétécaron va quandmêmerencontrer
trois fois cette même équipe en peu de
temps. Et avec une telle qualité dans
l’équipe, c’est facile pour le passeur »,
glissait Redwitz avec un naturel désarmant.
Globalement, Paris a montré
beaucoup plus de détermination et de
continuitédanstousles secteursdejeu,à
l’image de sa domination au contre (11 à
4) ou au service (5 aces contre 1). En fin
de sets, sur les ballons importants, les
défenses décisives et la qualité des
relances ont le plus souvent été parisiennes.
Autre symbole, dans la deuxième
manche : alors que le joker au service,
le deuxième passeur de la capitale
Pascal Brifaud, offrait un ace aux siens à
23-20, le Brésilien de Tourcoing Bozko
envoyait lui sa mise en jeu dans le filet au
moment où son équipe était menée
22-24… « Je voudrais féliciter Paris, qui
a bien géré les moments décisifs,
concluait le coach nordiste, Marcelo. On
a manqué d’agressivité et de rythme.
J’attends désormais une réponse du
groupe ! » Rendez-vous mercredi.
MANUELA ECHILLEY
Classement
Pts
—
J.
—
G.
—
P.
—
1. Tours 35 13 13 0
2. Poitiers 30 13 10 3
3. Paris 29 13 10 3
4. Nice 27 13 9 4
5. Tourcoing 26 13 9 4
6. Sète 24 13 8 5
7. Toulouse 23 13 8 5
8. Cannes 19 13 6 7
9. Beauvais 17 13 6 7
10. Montpellier 15 13 4 9
11. Avignon 10 13 3 10
12. Narbonne 9 13 2 11
13. Rennes 6 13 2 11
14. Ajaccio 3 13 1 12
NICE - SÈTE : 3-0 (25-22 ; 25-22 ; 25-20)
1 000 spectateurs environ. Arbitres : MM. Troesch et Todorov. Points marqués : 139 (75 + 64). Durée :
1h8’(1 er set : 22’ ; 2 e : 24’ ; 3 e : 22’).
NICE : 5 aces (Boriskevitch, 3) ; 10 contres gagnants (Saelens, 3) ; 36 attaques gagnantes (Jioshvili,
12) ; 13 fautes directes (dont 11 au service).
Six de départ : Guidara (1) puis Halilovic ; Demirovic (cap., 4) ; Jioshvili (15) puis Opota ; Kapfer
(13) ; Boriskevitch (9) puis Bunford (1) ; Saelens (8). Libero : P. Ragondet. Entraîneur : M. Kasic.
SÈTE : 2 aces (Konecny, 2) ; 7 contres gagnants (Konecny, Stanek, 3) ; 42 attaques gagnantes (Dias,
17) ; 24 fautes directes (dont 12 au service).
Six de départ : Patin (cap.) puis Escrig (1) ; Konecny (6) ; Castard (12) puis Cohen puis E. Ragondet
; Dias (17) ; Stanek (6) puis Escrig ; Pesl (9). Libero : Labadie. Entraîneur : P. Duflos.
AJACCIO - TOURS : 0-3 (20-25 ; 20-25 ; 23-25)
300 spectateurs environ. Arbitres : MM. Lambert et Marenc. Points marqués : 138 (63 + 75). Durée :
1h8’(1 er set : 22’ ; 2 e : 22’ ; 3 e : 24’).
AJACCIO : 4 aces (Lica, 2) ; 8 contres gagnants (Saisa, Lica, 2) ; 40 attaques gagnantes (Lica, 22) ;
31 fautes directes (dont 13 au service).
Six de départ : Lopez (5) puis Saisa (2) ; Ghezal (7) ; Songolo (5) ; Eichbaum (4) ; Lica (cap., 26) ;
Vallée (3) puis Pourtalet. Libero : Exiga. Entraîneur : É. N’Gapeth.
TOURS : 1 ace (Nikolov) ; 11 contres gagnants (Hardy-Dessources, 4) ; 32 attaques gagnantes
(Hfaiedh, 10) ; 11 fautes directes (dont 5 au service).
Six de départ : De Kergret (cap., 1) puis Dimitrov ; Sloboda (3) ; Hardy-Dessources (9) ; Boskan
(10) ; Nikolov (9) ; Hfaiedh (10) puis Mrozek (2). Libero : Mijic. Entraîneur : R. Serniotti.
AVIGNON - POITIERS : 1-3 (19-25 ; 29-27 ; 22-25 ; 22-25)
800 spectateurs environ. Arbitres : MM. Guillet et Daragon. Points marqués : 194 (92 + 102). Durée :
1 h 39’ (1 er set : 22’ ; 2 e : 28’ ; 3 e : 23’ ; 4 e : 26’).
AVIGNON : 7 aces (Schneider, 3) ; 10 contres gagnants (Corda, 4) ; 56 attaques gagnantes (Nziemi,
22) ; 29 fautes directes (dont 16 au service).
Six de départ : Tournier (3) puis Gavan ; Nziemi (23) puis Kaddour ; Corda (12) puis Bellon ; Ossosso
(cap., 2) puis Schneider (10) ; Vadeleux (11) ; Birau (12). Libero : Zimakijevic. Entraîneur : C. Soïca.
POITIERS : 4 aces (Kieffer, 2) ; 8 contres gagnants (Pujol, 4) ; 61 attaques gagnantes (Duerden, 18) ;
19 fautes directes (dont 9 au service).
Six de départ : Pujol (4) ; Tsvetanov (11) ; Marquet (cap., 15) ; Frangolacci (11) ; Duerden (20) ;
Kieffer (12). Libero : Kilama. Entraîneur : M. Teffer.
TOULOUSE - CANNES : 3-0 (25-16 ; 25-14 ; 26-24)
1 600 spectateurs. Arbitres : MM. Huynh et Collados. Points marqués : 130 (76 + 54). Durée : 1 h 12’
(1 er set : 22’ ; 2 e : 22’ ; 3 e : 28’).
TOULOUSE : 7 aces (Boula, 3) ; 10 contres gagnants (Sapinart, 5) ; 38 attaques gagnantes (Sapinart,
Slavev, 10) ; 14 fautes directes (dont 7 au service).
Six de départ : Boula (5) ; Slavev (13) ; Gendrey (4) ; Bartik (7) ; Sapinart (cap., 16) ; Rejlek (10).
Libero : Rafidison. Entraîneur : J. Smolka.
CANNES : 2 aces (Meneau et Barca-Cysique) ; 4 contres gagnants (Gibert, 3) ; 34 attaques gagnantes
(J.-P. Nadki, 12) ; 21 fautes directes (dont 13 au service).
Six de départ : Le Marrec (cap.) puis Takaniko ; M. Novotny (5) puis Bernier ; Meneau (7) ;
J.-P. Ndaki Mboulet (12) ; Gibert (8) ; Barca-Cysique (8) puis Berriri. Libero : Schalk. Entraîneur :
L. Tillie.
MONTPELLIER - NARBONNE : 0-3 (28-30 ; 13-25 ; 18-25)
1 200 spectateurs environ. Arbitres : MM. Debarre et Deregnaucourt. Points marqués : 139 (59 + 80).
Durée : 1 h 15’ (1 er set : 32’; 2 e : 21’ ; 3 e : 22’).
MONTPELLIER : 1 ace (Kuck) ; 4 contres gagnants (Zelic, Koskie, Pochop et Kuck) ; 38 attaques
gagnantes (Smigiel, 14) ; 22 fautes directes (dont 11 au service).
Six de départ : Koskie (3) puis Gabaudan puis Lyneel ; Zelic (7) ; Pochop (6) ; Kuck (cap., 9) ; Smigiel
(14) ; Romann (4) puis Baeza. Libero : Lewis. Entraîneur : C. Patry.
NARBONNE : 3 aces (Daguerre, Grapentine et Janczak) ; 15 contres gagnants (Sharaliev, Grapentine,
5) ; 40 attaques gagnantes (Janczak, 12) ; 16 fautes directes (dont 10 au service).
Six de départ : Munday (cap., 2) ; Janczak (15) ; Sharaliev (9) ; Grapentine (13) ; Sikiric (10) puis
Camacho ; Daguerre (9) puis Frontin. Libero : Le Berre. Entraîneur : M. Mandrou.
■ PRO B (13 e journée). – HIER : Saint-Brieuc - Grenoble, 3-0 (25-17, 25-17, 25-18) ; Saint-
Quentin - Harnes, 3-1 (25-20, 26-28, 25-22, 25-15) ; Chaumont-Martigues, 3-1 (22-25, 25-22,
27-25, 25-20) ; Dunkerque-Alès, 3-2 (25-16, 17-25, 16-25, 25-22, 15-13) ; Cambrai-Aix, 3-0
(25-13, 25-14, 25-15) ; Asnières - Saint-Nazaire, 3-0 (25-18, 25-18, 25-15).
Classement : 1. Asnières, 33 ; 2. Saint-Quentin, 27 ; 3. Saint-Brieuc, 26 ; 4. Cambrai, 25 ; Chaumont,
25 ; 6. Dunkerque, 21 ; 7. Saint-Nazaire, 20 ; 8. Aix, 16 ; 9. Harnes, 14 ; 10. Alès, 13 ; 11.
Martigues, 11 ; 12. Grenoble, 3.
PROCHAINE JOURNÉE. – SAMEDI 14 JANVIER : Alès-Aix ; Martigues-Dunkerque ; Harnes-
Chaumont ; Grenoble - Saint-Quentin (20 heures) ; Saint-Nazaire - Saint-Brieuc (20 h 30).
■ PRO FÉMININE (11 e journée). – HIER : Saint-Raphaël - Stade Français Saint-Cloud, 2-3
(18-25, 25-19, 25-21, 16-25, 9-15) ; Cannes - Riom, 3-0 (25-13, 25-11, 25-15) ; Istres - Albi, 3-2
(25-17, 22-25, 21-25, 28-26, 15-12) ; Hainaut - Cannet-Rocheville, 3-2 (14-25, 25-14, 25-22,
22-25, 15-7) ; MVS La Rochette - Mulhouse,3-0 (25-23, 25-15, 25-23). Exempt : Béziers.
Classement : 1. Cannes, 20 pt ; 2. Melun, 19 pts ; 3. Béziers, 18 pts ; 4. Mulhouse, 17 pts ;
5. Istres, 16 pts ; 6. Paris, 13 pts ; 7. Albi, 13 pts ; 8. Hainaut, 13 pts ; 9. Saint-Raphaël, 12 pts ;
10. Cannet Rocheville, 12 pts ; 11. Riom, 12 pts .
DIMANCHE 8 JANVIER 2006 PAGE 11

SKI ALPIN COUPEDUMONDE – GÉANTHOMMES
Fanara, flamme bleue
Le Français déboule sur la scène (5 e ) au terme d’un géant revenu à l’Autrichien Raich. Mais ça ne suffit pas pour aller aux Jeux !
ADELBODEN –(SUI)
de notre envoyé spécial
ON AURAIT VOULU vous parler ici
de sa superbe course, une paire de
manches d’enfer dans l’antre d’Adelboden,
au milieu des stars du cirque
blanc. Une première au cordeau, un
bras soudain posé dans la neige à
l’entrée du terrible mur d’arrivée,
puis une gestion parfaite des dernières
portes, un septième temps
avec undossard pourtant lourd à porter,le
48 : « Jene calculerien, j’essaie
de donner mon meilleur à chaque
départ, je veux être en bas sans être
frustré. » On aurait voulu vous parler
simplement de Thomas Fanara, ce
petit gars d’un fragile mètre soixante-dix,
à la philosophie du sport si
simple et si originale à la fois. De son
exploit, au total des deux chronos,
cinquième devant Grandi, Maier,
Blardone et Miller, entre autres,
après avoir réussi le plus délicat,
confirmer sereinement après la
pause déjeuner : « C’était plus facile,
plus direct, il fallait prendre plus de
vitesse, j’y suis parvenu. » Il dit ça du
haut de sa septième participation à
une Coupe du monde, tout juste surpris
de voir son nom sur les premières
lignes du tableau lumineux : «J’ai
mis trois courses à m’adapter à ce circuit.
»
Appelé deux fois en cours de saison
dernière (pour, déjà, une 23 e place),
ce Haut-Savoyard, après trois qualifications
ratées, venait de surgir à
Kranjska Gora, juste avant Noël, 14 e
au final et meilleur temps sur le
second tracé. Et pas de nulle part,
régulièrement victorieux ou sur les
podiums en courses FIS et Coupes
d’Europe, le plus souvent devant lors
des séances dirigées par Severino
Bottero. « Aujourd’hui (hier), j’avais
une source de motivation, je voulais
faire honneur à la mémoire de Sévé,
qui m’avait donné sa confiance. »
On aurait donc aussi voulu vous parler
de Bottero, en souvenir duquel
tous les Bleus ont couru, comme Joël
Chenal, ancien parmi les anciens, qui
a sorti « la » manche dont il rêvait
afin de lui rendre « le plus bel hommage
».
La deuxième, que le skieur de
Raich la tête froide
ADELBODEN –
de notre envoyé spécial
ON A PERDU MILLER, encore à la peine hier, bizarrement
sur la réserve, serrant les fesses comme jamais pour venir se
contenter d’une anonyme 14 e place. Et on a retrouvé Raich,
le grand Raich – deuxième géant victorieux de la saison
après Kranjska Gora – et son ski millimétré, précis, qui le
ramène sur le toit du monde. Millimétré, précis, invariant
jusqu’à l’entrée du dernier mur, première manche écrasée
sous son champignon, deuxième manche survolée avant
une faute qui l’a assis dans la neige et aurait envoyé tout
autre définitivement au tapis : « Je ne me suis pas inquiété,
dans la mesure où ça s’est produit à l’entrée du schuss final,
SLALOM HOMMES
Opération commando
ILS NE SONT PLUS que quatre au départ, signe
paradoxal du recul global du slalom français, réduit
à ce quota peau de chagrin au moment où ses leaders
(Tissot, Vidal, Bourgeat) redressent la tête et
donnent de l’espoir. Quatre Mousquetaires qui sortent
d’un stage intense, sur piste parfaite et injectée
à la dure à Bernex (Haute-Savoie), dans les conditions
de la compétition qu’ils rencontreront
aujourd’hui sur les terribles pentes d’Adelboden. Le
quatrième étant le jeune Jean-Baptiste Grange
(21 ans) dont la difficile mission est de prendre la
qualification et rendre ainsi du volume au commando
de l’entraîneur Thierry Meynet. – P. Laf.
La Rosière gagne largement, pour
remonter à une prometteuse huitième
place, sa plus belle de l’hiver :
« J’ai réussi à faire ce que je passais à
l’entraînement, en mieux. C’est
logique, on a tant travaillé et les
jeunes me poussent tellement ! »
On aurait voulu vous parler de cet
étatd’esprit qui survivra à la mort tragique
de Bottero (lundi dernier sur la
route), qui porte Raphaël Burtin, un
peu en retrait hier (26 e ), mais toujours
bien présent, qui emmène
aujourd’hui ce « Tom Pouce » vers
les sommets, lui qui cherche toujours
un sponsor, qui prépare ses skis luimême,
sans l’aide d’un technicien,
qui s’est construit patiemment,
débouchant à vingt-quatre ans sonnés,
après ses saisons de doutes : «Il
ce qui me permettait de garder ma vitesse et une partie de
mon avance. J’avais tellement envie de gagner le géant ici,
unseul podium (en 1999) jusqu’alors,une si belleclassique !
Je réalise un rêve et mon ambition : m’installer en tête de la
Coupe du monde. » Seul skieur à avoir toujours clamé, cet
hiver, ses immenses désirs de Globe et sa volonté indéfectible
de se donner tous les moyens de les satisfaire, Benni a
recouvré « l’état de sécurité » qui lui permet « d’attaquer à
fond sans se mettre réellement en danger ». Chacun est
averti, à commencer par ses adversaires du slalom de ce
matin : « Malgré mes trois échecs dans la discipline, après
avoir dominé à chaque fois la première manche, je ne doute
pas ! » Le blitz de Pitz va encore souffler le show ! – P. Laf.
PROGRAMME
Aujourd’hui.– Slalom HOMMES à 10 h 30 (1 re manche) et 13 h 30 (2 e
manche). Piste : Chuenisbärgli. Départ : 1473 m. Arrivée : 1294 m.
Longueur : 550 m. Dénivelée : 179 m.
Trois derniers vainqueurs : Schönfelder (AUT), 2003-2004 ; Miller
(USA), 2001-2002 ; Vrhovik (SLV), 1999-2000.
Favoris : Rocca (ITA, dossard 1) ; Raich (AUT, 3) ; Palander (FIN, 4) ;
Matt (AUT, 7) ; Ligety (USA, 9).
Principauxengagés:Pranger(AUT,2) ;Kostelic(CRO,5) ;Schönfelder
(AUT, 6) ; Myhrer (SUE , 8) ; Larsson (SUE, 10) ; Zurbriggen (SUI,
11) ;Vogl(ALL,12) ;Grandi(CAN,14) ;Svindal(NOR,16) ;Miller(USA,
17) ; Vidal (18) ; Tissot (20) ; Bourgeat (23) ; Kosir (SLV, 37) ;
Grange (67).
y a des épreuves qu’on surmonte,
d’autres qui vous donnent plus de
mal… »
Comment va-t-il vivre celle qui
s’annonce ? C’est que, malgré sa cinquième
place qui en fait le spécialiste
français le plus en pointe, malgré sa
montée en puissance, malgré son
talent et sa force de caractère, Thomas
Fanara n’est pas qualifié pour les
GÉANTETSLALOMFEMMES
En espérant des jours meilleurs
SALE TEMPS SUR MARIBOR ! Trop
sale pour un géant en tout cas… Parce
qu’il ne faisait pas assez froid, parce
que le fond de l’air était trop humide à
cause de fortes pluies, la piste que les
organisateurs avaient décidé de saler
dans la nuit avec l’espoir qu’elle durcisse
s’est franchement détériorée.
« Çaacassé, raconte Lionel Finance, le
patron de l’équipe de France. Il était
impossible de skier dans des conditions
de sécurité acceptables. » Après
avoir consulté les chefs d’équipes,
unanimes, Atle Skaardal, le directeur
des courses féminines à la FIS, a décidé
d’annuler le premier géant de l’année
2006, le cinquième de l’hiver. Et si les
skieuses ont pu, dans la matinée,
s’entraîner en slalom ou engéant sur la
piste d’échauffement, la suite du programme
slovène reste floue. Les prévisions
météo n’invitent guère à l’optimisme.
Douceur et pluie semblent se
plaire sur Maribor. Les organisateurs
ont tout de même tenté le tout pour le
tout en arrosant la Pohorje et en y
injectant un produit chimique afin de
l’aider à durcir. Ils espèrent ainsi que le
slalom dominical pourra se dérouler
dans des conditions régulières et correctes.
Un slalom où, évidemment,
JO le mois prochain à Turin, n’ayant
pas satisfait aux critères à l’issue du
dernier géant avant Sestrières. Au
moment où la France de l’alpin est en
souffrance et en panne de talents, au
moment où elle s’avance incertaine
vers l’échéance olympique, le calendrier
et les règles de sélection risquent
de la priver d’un de ses plus
beaux espoirs.
tout le monde attend Janica Kostelic,
qui a marqué les esprits avec son irréel
exploit de jeudi soir, dans son jardin de
Zagreb.
Sa deuxième manche, alors qu’elle
boxait les piquets de sa main droite
nue après avoir perdu moufle et bâton
dès la poussée, a laissé tout le monde
baba. « JK », troisième de cette course
d’anthologie, et ses parents ont décidé
de vendre ce bâton aux enchères,
l’argent ira à la famille d’un enfant
handicapé pour couvrir les
40 000 euros de frais d’une opération
en Allemagne. Et si Kostelic, malgré de
vives douleurs au bras droit, n’a pas
voulu faire examiner ses bobos à
l’hôpital, elle ne se plaindra sûrement
Fanara ne serait donc pas convié à la
fête pour n’avoir fait que deux places
(14 e , puis 5 e ) dans les 30 premiers
cette saison (au lieu des trois
requises), trois fois sur les deux dernières
(pour quatre demandées) et ne
se hisser qu’au 23 e rang mondial (il
aurait dû intégrer les vingt premiers)…
Il lui faudra donc certainement
aller chercher son billet, avant
pas de cette journée de repos supplémentaire.
Car la Croate aura besoin d’être à cent
pour cent pour toucher, ce matin, à sa
première victoire en slalom de la saison
(elle a gagné un géant), pour espérer
battre les impressionnantes Autrichiennes
Schild (deux victoires de
rang) et Zettel ou la Suédoise Paerson,
qui est presque chez elle à Maribor
puisqu’elle y a gagné les quatre derniers
slaloms. Côté français, à suivre
notamment Laure Pequegnot et la
jeune Anne-Sophie Barthet, qui malgré
des dossards élevés multiplie les
grosses performances. Quant au géant
annulé hier, après avoir envisagé de
l’installer lundi à Maribor, il est remis à
plus tard… – B. L.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Slalom FEMMES à 9 h 30 (1 re manche) et 12 h 30 (2 e manche).
Piste : Pohorje. Départ : 532 m. Arrivée : 336 m. Dénivelée : 196 m.
Derniers vainqueurs : Paerson (SUE), 2004-2005 ; Paerson (SUE), 2003-2004 ;
Paerson (SUE), 2002-2003 ; Paerson (SUE), 2001-2002.
Favorites : Kostelic (CRO, dossard 5) ; Paerson (SUE, 1) ; Hosp (AUT, 2) ; Schild
(AUT, 7) ; Zettel (AUT, 6).
Principauxdossards: Pequegnot(10) ;Koznick(USA,4) ;Zahrobska(RTC, 14) ;
Poutiainen (FIN, 3) ; Bergmann (11) ; Jelusic (CRO, 20) ; Fleiss (CRO, 15) ; Zuzulova
(SLQ,21) ; Borssen(NOR,13) ;Ertl (ALL,17) ; Kildow(USA,18) ;DeLeymarie(22) ;
Pascal (26) ; A. Gerg (ALL, 12) ; Nef (SUI, 25) ; Ottosson (SUE, 28) ; Mazé (SLV, 31) ;
Aubert (43) ; Vidal (47) ; Barthet (79).
la fin du mois, sur les terrains inconnus,
hostiles et hyperconcurrencés
du super-combiné (à Wengen) ou du
super-G… à Kitzbühel et Garmisch !
Ce matin, les quatre tickets disponibles
sont aux mains de Chenal, Burtin,
Covili et De Tessières qui, eux,
satisfont aux minima. Le système mis
en place par la commission du sport
de haut niveau débouchera-t-il sur
ADELBODEN. – Thomas
Farana, le petit gars
de Praz-sur-Arly,
s’est mis en évidence
en terminant cinquième,
hier en Suisse, pour sa
septième participation
à une épreuve
de Coupe du monde.
(Photo Jean-Louis Fel)
RÉSULTATS
COUPE DU MONDE HOMMES (Adelboden
[SUI], 7 janvier). – Températures : 2 o Cau
départ ; 0 o C à l’arrivée. Temps nuageux,
neige dure. Géant : 1. Raich (AUT), 2’23’’25 ;
2. Nyberg (SUE), 2’23’’74 ; 3. Görgl (AUT) et
Palander (FIN), 2’24’’47 ; 5. Fanara,
2’24’’68 ; 6. Grandi (CAN), 2’24’’82 ; 7. Maier
(AUT), 2’25’’06 ; 8. Bechter (AUT), Chenal et
Simoncelli (ITA), 2’25’’20 ; 11. Blardone (ITA),
2’25’’22 ; 12. Mölgg (ITA), 2’25’’51 ; 13. Ligety
(USA), 2’25’’52 ; 14. Miller (USA), 2’25’’64 ;
15. Büchel (LIE), Matt (AUT) et Schlopy
(USA), 2’25’’70 ; 18. Knight (USA), 2’25’’72 ;
19. Rieder (ITA), 2’25’’78 ; 20. Roy (CAN),
2’25’’91 ; 21. Berthod (SUI) et Cuche (SUI),
2’25’’92 ; 23. Rocca (ITA), 2’25’’98 ; 24.
Valencic (SLV), 2’26’’35 ; 25. Svindal (NOR),
2’26’’44 ; 26. Gorza (SLV), 2’26’’48 ; 27.
R. Burtin 2’26’’73. – 27 classés
❏ 1 re manche : 1. Raich, 1’12’’87 ; 2.
Nyberg, 1’13’’01 ; 3. Simoncelli, 1’13’’68 ; 4.
Schlopy, 1’13’’75 ; 5. Reichelt, 1’13’’79 ; 6.
Görgl, 1’14’’08 ; 7. Fanara, 1’14’’18 ; 8.
Palander, 1’14’’22 ; … 10. Maier, 1’14’’62 ;
16. Miller, 1’15’’15 ; 22. Chenal, 1’15’’46 ; 26.
R. Burtin, 1’15’’81 ; 34.Théaux, 1’16’’35 ; 35.
De Tessieres, 1’16’’37 ; 37. Rech, 1’16’’67 ;
40. Covili, 1’16’’79.
❏ 2 e manche : 1. Chenal, 1’09’’74 ; 2. Berthod,
1’09’’77 ; 3. Roy, 1’09’’83 ; 4. Bechter,
et Blardone, 1’10’’02 ; … 7. Palander,
1’10’’25 ; 12. Raich, 1’10’’38 ; 15. Maier,
1’10’’44 ; 17. Miller, 1’10’’49 ; 18. Fanara,
1’10’’50 ; 22. R. Burtin, 1’10’’92.
Coupe du monde
2005-2006 Femmes
- Général
-
1.
2. Paerson (SUE)
3. Dorfmeister (AUT)
4. Zettel (AUT)
5. Kildow (USA)
6. Meissnitzer (AUT)
7. Schild (AUT)
8. Hosp (AUT)
9. Fischbacher (AUT)
10. Maze (SLV)
(après 14 / 36)
652
585
510
470
449
427
410
337
273
242
… 24. Jacquemod, 125 ; 26. Pequegnot,
119 ; 28. Montillet, 113 ;
66. De Leymarie, 29 ; 74. Vidal, 20 ;
75. Barthet, 19 ; 90. Pascal, 6.
Aujourd'hui, slalom à Maribor (SLV).
- Slalom - (après 4 / 9)
1. J. KOSTELIC (CRO), 280 ; 2. Schild
(AUT), 260 ; 3. Paerson (SUE), 245 ;
4. Zettel (AUT), 230 ; 5 . Hosp (AUT), 202 ;
etc.
…8. Pequegnot, 119 ; 26. De Leymarie,
29 ; 30. Vidal, 20 ; 32. Barthet, 19 ;
41. Pascal, 6.
Sixième slalom : dimanche 5 février,
à Ofterschwang (ALL).
une terrible injustice en privant les
Bleus d’un de leurs rares atouts ? La
révélation française se heurte à la
volonté, communément admise, de
faire le lit de la régularité. Et, en ces
temps où la justice désigne les patineurs,
personne ne pourrait contrecarrer
un choix pourtant inique.
On aurait voulu vous parler de la
magnifique histoire du petit Thomas
Fanara. Nous voici en train d’ouvrir
son inquiétante saga et le dossier de
ce qui deviendra peut-être un invraisemblable
cauchemar. De ce qui
pourrait scandaleusement souffler
l’émouvante flamme bleue allumée à
Adelboden.
PATRICK LAFAYETTE
Coupe du monde
2005-2006 Hommes
1.
2.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
- Général
-
Rahlves (USA)
Miller (USA)
Walchhofer (AUT)
Svindal (NOR)
Maier (AUT)
F. Strobl (AUT)
Büchel (LIE)
Aamodt (NOR)
(après 17 / 38)
546
489
489
470
456
419
413
375
373
10. Guay (CAN)
359
… 34. Dénériaz, 108 ; 39. Tissot, 88 ;
43. Vidal, 79 ; 45. Bertrand, 76 ;
46. Chenal, 66 ; 48. Fanara, 63 ; 49. R.
Burtin, 60 ; 66. Dalcin, 36.
Aujourd'hui : slalom, à Adelboden (SUI).
- Géant
- (après 5 / 8)
1. RAICH (AUT), 286 ; 2. Blardone (ITA),
264 ; 3. Nyberg (SUE), 224 ; 4. Maier
(AUT), 208 ; 5. Palander (SUE), 200 ; etc.
… 17. Chenal, 66 ; 19. Fanara, 63 ;
20. R. Burtin, 60 ; 37. De Tessières, 13 ;
41. Covili, 11.
Sixième géant : lundi 20 février,
à Sestrières (ITA), Jeux Olympiques.
- Slalom - (après 3 / 10)
1. ROCCA (ITA), 300 ; 2. Ligety (USA), 160 ;
3. Grandi (CAN), 130 ; 4. Palander (FIN),
105 ; 5. Tissot, 88 ; etc.
… 25. Bourgeat, 31.
Cinquième slalom : dimanche 15 janvier,
à Wengen (SUI).
Fondateur : Jacques GODDET
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16 DKK ; Espagne, 2,10 ✴ ; États-Unis, 2,5 $ ;
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2,20 ✴ ; Italie, 1,90 ✴ ; Luxembourg, 1,60 ✴ ;Maroc,10
MAD ; Pays-Bas, 2 ✴ ; Portugal, 2 ✴ ; Sénégal,
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n o 1207I82523 ISSN 0153-1069.
LU
Tirage du samedi 7 janvier 2006:
477 694 exemplaires
TÉLÉVISION LASÉLECTIONDE«L’ÉQUIPE»
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Coupe du monde.
15 km mass start H. À Oberhof (ALL).
TENNIS 12.30
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Finale.
Eurosport 45 min
Rediff. demain à 11 h 30
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Coupe du monde.
Eurosport 45 min
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Coupe du monde.
Slalom H. 2 e manche. À Adelboden (SUI).
Eurosport 60 min
Rediff. demain à 10 h
MAGAZINE 14.30
« Pro Action » TPS Star 30 min
BIATHLON 14.30
Coupe du monde.
12,5 km mass start F. À Oberhof (ALL).
FOOTBALL 14.55
Championnat d’Italie. 18 e journée.
Sienne - Inter Milan.
Eurosport 45 min
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CYCLISME 14.55
Championnats de France de cyclo-cross.
Course Élite H. À Sedan.
FOOTBALL 14.55
Championnat d’Italie. 18 e journée.
Trévise - AS Rome.
BASKET 15.00
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Strasbourg-ASVEL.
FOOTBALL 15.00
Championnat d’Italie. 18 e journée.
Sampdoria Gênes - Livourne.
FOOTBALL 15.30
Coupe de France. 32 e de finale.
Grenoble (L2) - Lyon.
MOTO 16.00
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FOOTBALL 16.55
Coupe d’Angleterre. 3 e tour.
Burton Albion - Manchester United.
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Rediff. lundi 9 à 12 h 30
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Marseille - Le Havre (L2).
FOOTBALL 18.35
Championnat d’Italie. 18 e journée.
Lazio Rome - Ascoli.
FOOTBALL 18.55
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Villarreal - Real Madrid.
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6. La Grande Édition Week-end. 12. Édition du
week-end. 19. La Grande Édition Week-end.
INFOSPORT
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LE COIN DES RADIOS
Toute la journée. France Info. À .8 et à .38 de
chaque heure, chronique sportive.8.08 France
Inter. Journal des Sports.10. RMC Info. Larqué
Foot.12. RMC. Moteurs. 14. RMC. Intégrale
Sport. 15. Sud Radio. Sud Radio Sports. 19.15
France Inter. Inter Sports. 19.15 France Bleu.
La Légende du Sport. 19.30 RTL. En direct de
la rédaction de L’ Équipe. 20.30 RMC. DKP.
INFORMATION
PAGE 12 DIMANCHE 8 JANVIER 2006

TENNIS DOHA(ATP,ReboundAce)
Le maître redécolle
Stoppé en finale du Masters, Roger Federer a repris ses habitudes en battant hier Gaël Monfils (6-3, 7-6).
DOHA –(QAT)
de notre envoyé spécial
■ DECHY DANS LE
DOUTE. – Demi-finaliste de l’Open
d’Australie 2005, Nathalie Dechy a
dû renoncer à disputer le tournoi de
Sydney, qui débutait aujourd’hui.
Elle souffre en effet d’une
inflammation du genou gauche qui
l’a empêchée de s’entraîner depuis
le stage de préparation en altitude
suivi par les joueuses françaises en
décembre dernier : «Nousne
reprendrons l’entraînement que
lundi, ici à Melbourne, expliquait
hier son ancien-nouvel entraîneur,
Georges Goven. Depuis le stage,
nous n’avons pu faire qu’un peu de
travail au service, c’est tout. Disons
quel’atoutdeNathalieiciserala
fraîcheur. »
■ HINGIS-HENIN D’ENTRÉE À
SYDNEY. – Le sort a réservé un joli
premier tour aux organisateurs du
tournoi de Sydney, dont l’épreuve
féminine démarre dès ce dimanche.
Les autres vedettes du tableau sont
mises en concurrence par un premier
tour à haute tension entre Martina
Hingis (légèrement touchée à la
hanche gauche à Gold Coast) et
Justine Henin, qui n’était pas
apparue sur le circuit depuis sa
défaite au deuxième tour au tournoi
de Filderstadt, début octobre. Hingis
mène 2-0 dans ses tête-à-tête face à
RÉSULTATS
■ CHENNAÏ (IND, ATP, Rebound Ace, 380 000 $, 2-8 janvier). – Demi-finales : Moya (ESP) b.
Stepanek (RTC), 6-4, 6-7 (5-7), 7-6 (7-3) ; Ljubicic (CRO) - Vliegen (BEL), le match a été interrompu
à 3-1 pour le Croate et reprendra aujourd’hui.
■ NOUMÉA (ATP, Challenger, Rebound Ace, 75 000 $, 3-8 janvier). – Demi-finales : Simon b.
Van Gemerden (HOL), 7-5, 6-1 ; De Voest (AFS) b. Montcourt, 6-2, 4-6, 7-5.
ROGER FEDERER, surpris par Monfils au départ, se réjouissait d’avoir renversé la partie
et bien lancé sa saison.
«J’airéagiàtemps»
DOHA –
de notre envoyé spécial
« AVEZ-VOUS ÉTÉ ÉTONNÉ par le jeu de
Monfils ?
– C’est vrai qu’il se tient loin derrière sa ligne et ça
change beaucoup. Il fallait donc que je m’habitue et
que je joue plus avec la tête. J’ai fait un mauvais
premierjeu et je mesuis vite retrouvé sous pression.Il
afallu transpirer,maisaprès quelques jeux, j’aimieux
senti comment le jouer. Il a beaucoup insisté sur mon
ADÉLAÏDE (ATP, Rebound Ace)
Serra s’installe
À vingt-quatre ans, le Français disputait la nuit dernière sa deuxième finale
sur le grand circuit.
RIEN DE TEL qu’un bol d’air frais à la montagne pour attaquer
l’année d’un bon pied. C’est en tout cas ce que pense
Florent Serra, qui, sur la lancée de son stage fédéral à Val-
Thorens en décembre, avait dominé ses quatre premiers
adversaires à Adelaïde, avant de se mesurer la nuit dernière à
Xavier Malisse en finale.
De Michaël Llodra au premier tour, à Dominik Hrbaty, hier en
demi-finale (6-3, 6-3), en passant par Robredo et Nieminen
en huitième puis en quart de finale, le Bordelais a démontré
une grande forme : « Contre Mika, on peut dire que j’ai eu de
la chance, reconnaissait Serra à la sortie d’une séance de
stretching. Ce n’était pas évident comme match, mais il était
un peu diminué (aux côtes)…»
Bien que le Français approche des vingt-cinq ans, le prochain
Open d’Australie ne sera que le deuxième tournoi du Grand
Chelem, après l’US Open 2005, où il sera admis directement
dans le tableau final grâce à son classement : « C’est pourquoi
j’avais hâte de me mesurer à des joueurs du Top 20. Je
me suis vraiment concentré uniquement sur moi-même,
essayant d’imposer mon jeu en frappant fort du fond et surtout
en avançant tout le temps. Et ça a marché ! », se réjouissait
le Français qui se trouve dans une spirale ascendante
ROGER FEDERER A RENOUÉ
avec le train-train. Après avoir interrompu
sa série de vingt-quatre
victoires consécutives dans les
finales, lors du Masters 2005, il a
repris sa routine en conservant son
titre à Doha. Routine et non promenade.
En finale, Gaël Monfils ne fut
pas un simple faire-valoir. Battu 6-3,
7-6 en 1 h 54, il donna quelques
soucis au numéro 1 mondial, en
début et en fin de match. Souvent
désorienté par le jeu atypique du
Français, le champion des champions
2005 dut serrer le jeu et les dents pour
se sortir d’une finale qu’il qualifia plus
tard de « match piège ». Avec cinq
tournois remportés d’affilée au
Moyen-Orient (trois à Dubaï, deux au
Qatar), le voilà invaincu dans le Golfe
depuis trois ans. Pour remporter son
34 e titre, sans perdre un set, il n’aura
jamais donné l’impression de forcer
son talent.
Sauf à de rares moments clés, comme
hier lorsque Monfils se procura deux
balles de 4-1, double break au premier
set. Un vilain coup droit annula
la première. Puis, sans aucune
logique, le Français déjoua. Il laissa
filertreizepoints desuite et six jeuxde
rang. Une fois de plus, son manque de
constance, notamment au service
(49 % de premières balles, 8 doubles
fautes), le punissait. « J’ai très mal
servi, reconnut-il. J’ai un problème
technique qu’il faut que je règle dans
les prochains jours. C’est ce qui me
donne le plus de regrets parce que,
malgréça,j’ai eupas mald’occasions.
Il s’est un peu énervé au début, je l’ai
fait douter. Mais j’ai raté beaucoup
lorsqu’il s’est mis à jouer coupé sur
mon revers. J’ai fait des chips pourris
au lieu d’être offensif. »
Monfils réagit en vrai lutteur après
la perte de son service d’entrée au
deuxième set. Poussé par un public
jeune, il repoussa la défaite, ce qu’il
n’avait pas réussi à Lyon contre
Roddick. Dans leur box, ses entraîneurs,
Thierry Champion et Rémi Barbarin
avaient du mal à cerner le plan
de jeu de leur élève, quiévolue parfois
dans un monde à part. Tout ça manquait
de cohérence et même Federer
s’en trouva désorienté. Il perdit son
service pour la deuxième fois du
match, la quatrième du tournoi. Monfils
lui tint tête jusqu’au tie-break
dans lequel il servit à 5 points à 3. En
panne de première balle, il permit à
Federer de sortir le grand jeu. « Gaël a
retrouvé ses défauts, qui se sont révélés
flagrants face au numéro 1 mondial,
résumait Champion. Mais il n’est
pas si loin que ça. Il lui faut faire
preuve de plus de rigueur tous les
jours, à l’entraînement et en match. Il
doit comprendre qu’il n’aura pas
beaucoup d’occasions face à un
joueur comme Roger. Ce qui n’est pas
normal, c’est qu’il n’ait pas servi aussi
bien que la veille. C’est une somme de
petits détails qui fera la différence.
Mais il a eu la bonne attitude tout au
long de la semaine. C’est une préparation
idéale pour l’Open d’Australie.
»
Une ovation
pour Monfils
Dès aujourd’hui, « La Monf’ »
s’envole pour Melbourne, où il disputera
l’exhibition de Kooyong.
Amoureux, le cœur léger, il va surtout
« retrouver (sa) princesse », Alizé
Cornet, 317 e joueuse mondiale à
même pas seize ans, qui bénéficie
d’une wild-card à l’Open d’Australie.
Il aura de belles choses à lui raconter.
Comme le show qu’il donna au soir
de sa demi-finale lors du dîner officiel,
organisé par la Fédération qatarie.
Invité à accompagner une danseuse
du ventre entre la poire et le
dessert, il mit le feu à une réception
jusqu’alors guindée. Tournant sur la
tête, multipliant les cabrioles et les
déhanchements, il se donna en spectacle
devant un cercle d’invités
médusés. Une ovation salua son
départ, quand ses entraîneurs décrétèrent
l’extinction des feux. «La
musique, ça le met en transe, racontait
le duo Champion-Barbarin.
C’est un dingue de danse. Ici, dans
sa chambre, il a bougé tous les
meubles pour se faire sa piste de
danse. Il met en boucle des DVD de
hip-hop et il travaille ses figures... »
Essoufflé et dégoulinant de sueur,
Monfils confia sur le chemin du
retour : « Et encore, je ne me suis pas
donné à fond, j’aurais pu faire des
saltos… » À dix-neuf ans, le charisme
du jeune homme semble
n’avoir aucune limite.
ROMAIN LEFEBVRE
■ MONFILS DÉPASSE GROS-
JEAN. – Au classement ATP qui sera
publié demain, Gaël Monfils approchera
le top 25 mondial et sera numéro
deux français, derrière Richard Gasquet.
Son parcours qatari lui vaudra en
effet de dépasser Sébastien Grosjean,
éliminé d’entrée à Doha.
RÉSULTAT
Dotation : 1 million de dollars.
Finale : Federer (SUI) b. Monfils, 6-3, 7-6
(7-5).
LA QUESTION DU JOUR
Gaël Monfils peut-il dépasser Richard
Gasquet au classement ATP cette saison ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr ou envoyez
OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 ✴ +coûtdeunSMS).
la Belge, ces deux matches
remontant à l’an 2000. Mauresmo
– qui ne boude pas son plaisir de
lâcher ses grands revers à
l’entraînement – est tête de série
n o 2, derrière Clijsters, n o 1. Elles
sont exemptées du premier tour,
tout comme Schnyder et Petrova
(blessée à Auckland).
■ HEWITT EN MANQUE. –Après
son faux pas à Adélaïde (défaite au
deuxième tour face à l’Allemand
Philipp Kohlschreiber), Lleyton
Hewitt espère passer plusieurs tours
àSydneydontilestletenantdu
titre et la tête de série n o 1. Opposé
à un qualifié d’entrée (le troisième
tour du tableau préliminaire se
disputaitlanuitdernièreavec
notamment Arnaud Clément face au
local Nathan Healey), le héros
australien entend survoler un
tableau privé finalement de Nadal,
blessé, forfait de dernière minute,
toujours incertain pour l’Open
DOHA. – Heureux d’avoir entamé sa saison 2006 comme la précédente en gagnant à Doha sans perdre un set,
Roger Federer va maintenant peaufiner son jeu au filet en vue de l’Open d’Australie… (Photo Fadi Al Assad/Reuters)
depuis plusieurs mois, 2005 lui ayant permis de franchir
159 rangs au classement ATP (il était 49 e lundi dernier), soit
le troisième plus grand bond en avant chez les hommes. Cet
adepte de la logique du travail qui porte ses fruits sera même
le numéro quatre français selon le prochain classement ATP :
« Le fait de bien bosser me donne confiance, dit le protégé de
Rodolphe Gilbert, qui l’accompagne en Australie tandis que
sonautre coach, Jérôme Potier, s’occupait d’Ascione, à Chennaï.
J’ai toujours bien travaillé, mais là, je suis à 100 % dans
tout ce que je fais. Finies les bonnes excuses que l’on se
trouve toujours… »
Face à Malisse en finale – qu’il affrontait pour la première
fois –, Serra espérait « reproduire le même niveau de jeu ».
Déjà vainqueur d’un tournoi en septembre de l’année dernière
sur la terre de Bucarest (« ce qui m’a permis de franchir
un cap », assure-t-il), Serra a de toute façon déjà prouvé qu’il
était déjà bien installé sur le circuit principal. – D. B.
RÉSULTATS
Dotation : 419 000 dollars.
Demi-finales : Malisse (BEL) b. Berdych (RTC), 6-4, 6-0 ; Serra b.
Hrbaty (SLQ), 6-3, 6-3.
d’Australie et remplacé ici par
Davydenkoaurangdetêtede
série n o 2.
■ GASQUET NUMÉRO 4. – Opposé
au Russe Igor Andreev au premier
tour du même tournoi de Sydney (il
est dans la moitié de tableau de
Hewitt), Richard Gasquet, le mieux
classé des cinq Français admis
directement dans le tableau, est tête
de série n o 4. Grosjean affrontera au
premier tour Carlos Moya, réapparu
en forme à Chennai, où il disputera
la finale aujourd’hui.
Hier, le Marseillais de Floride, blessé
àlacuisselasemainepasséeà
Doha, s’est entraîné normalement
avec Paul-Henri Mathieu, sous l’œil
de son coach actuel, Brad Stine, et
de son ancien coach, Thierry Tulasne,
quiépauledésormaisPHM(dont
l’adversaire sera Agustin Calleri).
Enfin un choc inédit franco-français
sera à surveiller, entre Fabrice
Santoro et Florent Serra.
revers, mais j’ai réagi à temps. C’était un match piège
qui aurait pu se jouer en trois sets, mais même si ça
avait été le cas, je n’aurais pas paniqué.
– Vous êtes imbattable au Moyen - Orient !
– C’est mon cinquième titre dans la région et ça fait
plaisir.Je me sens ici commeà Wimbledon. Jen’ai pas
pris du plaisir seulement en finale, mais toute la
semaine. Je ne pouvais pas mieux démarrer la saison,
surtout après la fin d’année dernière. J’avais besoin
de me rassurer. Une fois en demi-finale, j’ai été plus
relax, parce que je savais que j’avais trois matches
derrière moi.
– Que devez-vous encore travailler d’ici
l’Open d’Australie ?
– Mon jeu est en place. Je peux être plus agressif en
retour, c’est vrai que je slice beaucoup. Mais ça
marche. J’ai gagné sans perdre un set, alors… Je
peux aussi monter plus à la volée. Je l’avais fait l’an
dernier à Kooyong et je vais recommencer cette
année. » – R. L.
AUCKLAND (WTA Tour, Rebound Ace)
Bartoli à la une
Très en forme en ce début de saison, la Française
aremportéhierlepremiertitredesacarrière.
AU TÉLÉPHONE, sa joie était communicative.
Des rires plein la gorge,
Marion Bartoli entreprit de raconter
sa première finale, sa première victoire
sur le circuit WTA, à Auckland,
après cinq années de professionnalisme
: « J’ai gagné 6-2, 6-2 contre
Zvonareva, qui m’avait toujours battue
jusqu’alors ! Elle était écœurée,
elle a pleuré, balancé sa raquette et
moi j’étais… aux anges ! »
« J’ai fait un match assez parfait
(sic), poursuivit la jeune fille de vingt
et un ans, citant les statistiques :
8 fautes directes pour 28 points
gagnants ! En prenant la balle tôt,
j’ai dirigé le jeu presque de bout en
bout et j’ai également très bien servi.
Le stade était bourré à craquer et,
honnêtement, ça m’a fait un choc de
gagner. Je soulevais le trophée, mais
je n’arrivais pas y croire. En fait, j’ai
mené 6-2, 5-1, 0-40 sur son service :
trois balles de match. Là, j’ai réussi
une amortie d’enfer qu’elle a rattrapée
n’importe comment et mon lob
est sorti de quelques centimètres.
Derrière, j’ai loupé quatre retours
d’affilée. On a tourné à 5-2, j’ai
encore eu deux autres balles de
match, mais je les ai manquées et
elle a obtenu balle de 3-5. Alors là, je
me suis dit : si tu ne gagnes pas ce
match, tu peux aller te jeter dans la
mer qui est tout à côté… Et j’ai marqué
les trois derniers points ! »
Dix victoires d’affilée
avant Melbourne
Avec son succès dans le tournoi
(mineur) de Dubaï, la semaine dernière,
Marion Bartoli totalise dix victoires
d’affilée avant Melbourne, son
prochain rendez-vous (elle a finalement
renoncé à jouer à Canberra, la
Marion BARTOLI
21 ans,
née le 2 octobre 1984
au Puy-en-Velay
1,70 m ; 58 kg
Droitière,
coup droit et revers à deux mains
Entraîneur : Walter Bartoli (son père)
Classement WTA 37
e
Meilleur classement 27
e (juin 2005)
Palmarès
1 titre WTA (Auckland 2006) ;
demi-finaliste (Auckland 2005 et 2004 ;
Québec 2005 ; Hyderabad, Cincinnati
2004 ; Canberra 2003 ; victoire à l’US
Open juniors 2001 ; victoire à l’Orange
Bowl (- 16 ans) en 2000.
GOLD COAST (WTA Tour, Rebound Ace)
Safarova trop forte
GOLD COAST –(AUS)
correspondance spéciale
PREMIÈRE QUALIFIÉE pour les
quarts de finale mercredi dernier,
Dinara Safina avait annoncé la couleur
: « Tout le monde parle de Hingis
ou de Schnyder, mais à mon avis, la
joueuse la plus dangereuse du
tableau, c’est Lucie Safarova. Vous
verrez… » La petite sœur de Marat ne
s’était pas trompée. La gauchère
tchèque de dix-huit ans n’a laissé
aucune chance à ses dernières adversaires
de la semaine, qu’il s’agisse de
Patty Schnyder en quart, de Safina en
demie ou, hier, de la tombeuse de Hingis,
Flavia Pennetta, en finale (6-3,
6-4).
Dotée d’un physique relativement
frêle, du haut de son 1,77 m, cette
jeune fille toute douce hors du court,
étonne par sa faculté à faire exploser
la balle de sa raquette et prendre le jeu
àsoncompte.« Elle nem’apas laissée
jouer », avait déclarée Schnyder après
HANDBALL ÉQUIPEDEFRANCEHOMMES-CHALLENGEMARRANE
« Tout est envisageable »
OLIVIER GIRAULT,lecapitaine,parled’uneéquipedeFranceunieetambitieuse.
Le premier jour, devant la Pologne, il a indiqué la direction à suivre. Le
lendemain, face au Portugal, Claude Onesta avait choisi de le laisser
souffler. Cet après-midi, en finale du Challenge Marrane face à la
Tunisie, Olivier Girault sera à nouveau le baromètre d’une équipe de
Franceplutôt sereineàmoinsdetroissemainesdel’Euro enSuisse (26
janvier - 5 février).
FINALE FRANCE - TUNISIE
Un final musclé
AUJOURD’HUI, 17 HEURES, HALLE
CARPENTIER À PARIS (Sport +)
FRANCE. – Gardiens : 1 Ploquin (27 ans, 1,90 m) ; 12 Karaboué
(30 ans, 1,95 m) ; 16 Omeyer (29 ans, 1,92 m). Joueurs
de champ : 2 Fernandez (28 ans, 1,99 m) ; 3 Dinart (28 ans,
1,97 m) ; 4 Krantz (24 ans, 1,88 m) ; 5 G. Gille (29 ans,
1,92 m) ; 8 Narcisse (26 ans, 1,89 m) ; 10 Mongin (27 ans,
1,88 m) ; 11 Girault (cap., 32 ans, 1,83 m) ; 13 Karabatic (21
ans, 1,95 m) ; 14 Kempe (30 ans, 1,93 m) ; 15 Zuniga (28 ans,
1,89 m) ; 18 Abati (35 ans, 1,90 m) ; 19 Abalo (21 ans,
1,82 m) ; 20 Sorhaindo (21 ans, 1,92 m) ; 21 Guigou (23 ans,
1,79 m) ; 22 Busselier (29 ans, 1,83 m) ; 23 Bosquet (26 ans,
1,98 m). Entraîneur : C. Onesta.
TUNISIE. – Gardiens : 1 Missaoui (24 ans, 1,88 m) ; 12 Hlel
(21 ans, 1,91 m) ; 16 Mgaez (22 ans, 1,91 m). Joueurs de
champ : 3 Hedoui (22 ans, 1,90 m) ; 4 Haraketi (21 ans,
1,89 m) ; 5 Gharbi (20 ans, 1,91 m) ; 6 Tej (26 ans, 1,87 m) ;
7 Touati (21 ans, 1,81 m) ; 8 Hmam (24 ans, 1,98 m) ; 9 Saied
(23 ans, 1,78 m) ; 10 A. Madi (29 ans, 1,75 m), 11 Jerou
(29 ans,1,87 m) ; 15Hadj Ahmed (24 ans, 1,96m) ; 17 Seboui
(30 ans, 1,79 m) ; 18 Bousnina (cap., 29 ans, 1,88 m) ; 19 Ben
Aziza (27 ans, 1,93 m) ; 20 M’Gannem (28 ans, 1,86 m) ;
21 Ayed (27 ans, 1,80 m). Entraîneur : S. Hasanefendic.
« VOUS ALLEZ à nouveau croiser le
chemin de la Tunisie…
– Et ça va à nouveau avoir une saveur
particulière. Les contentieux entre les
deux équipes restent et vont durer. Les
marques du Mondial de l’an passé, làbas,
en Tunisie, sont profondes…
L’avantage, c’est que cette finale va
avoir un petit air de match officiel.
– Qu’avez-vous pensé des deux
premières sorties de l’équipe de
France ?
– Depuis le temps, j’ai appris à ne pas
accorder plus d’importance que ça aux
résultats des matches amicaux. Sincèrement,
ils sont de moins en moins représentatifs
de ce qui se passe en compétition
officielle.
– Vous avez néanmoins semblé
déjà assez compétitif.
– Nous nous sommes entraînés deux
fois par jour depuis lundi, avec pas mal
de travail physique… Il a fallu l’absorber.
Il y a eu pas mal de déchet face à la
Pologne,moins le lendemain.On se sent,
c’est vrai, de mieux en mieux.
– Le groupe, en tout cas, semble
animé d’intentions louables.
– Il est homogène, avec la même philosophie.
Avant, il y avait des joueurs qui
tiraient plus ou moins la couverture à
eux. Aujourd’hui,tout le monde est sur la
même longueur d’onde.
– Au point que certains n’hésitent
pas à clamer leur ambition à moins
de trois semaines de l’ouverture
de l’Euro en Suisse.
– Je suis, moi aussi, persuadé que l’on a
tout pour figurer dans le dernier carré.
Après, tout est envisageable.
– Surtout que pas mal d’équipes
traversent une période de transition.
– Il reste quand même la Croatie et
l’Espagne,pleinesd’atouts et, à un degré
moindre, l’Allemagne.
– Et la France, donc, qui consacre
la majeure partie de son temps de
travail à peaufiner le jeu rapide.
– Nous avons longtemps laissé ce secteur
de côté. Nous étions simplement
concentréssur la défense, qui reste notre
grande force. Mais l’histoire a souvent
C’EST WISSEM HMAM, l’artificier montpelliérain qui, en
inscrivant le 32 e but de son équipe, hier face à l’US Ivry, a
permisàla Tunisie de participer,cet après-midi,àla finale du
Challenge Marrane face à l’équipe de France. La Tunisie, à
égalité parfaite avec le Danemark (3 points et un goal-average
de + 6), qualifiée au bénéfice du plus grand nombre de
buts marqués sur la compétition (65 contre 64)…
Un choc alléchant, donc, pour fêter le trentième anniversaire
du Challenge, entre deux formations qui, depuis le Mondial
2005, n’hésitent jamais à considérablement augmenter le
degré d’engagement au cours de leurs confrontations… On
peut cependant imaginer qu’avec l’arrivée de Hmam à
Montpellier, bientôt rejoint par Issam Tej, la tension va
quelque peu retomber. D’autant que les protégés de Sead
Hasanefendic préparent la Coupe d’Afrique des Nations qui
démarre mercredi à Tunis, et qu’ils n’ont aucun intérêt à laisser
trop de forces dans la bataille.
Des Tunisiens qui vont évidemment, une nouvelle fois,
s’appuyer sur Heykel M’Gannem, impeccable meneur de
troupe, sans égal pour mettre sur orbite Hmam ou Tej, pour
tenter de se jouer de la défense française. Le duel entre
Hmam et le duo Omeyer-Karaboué devrait également être
l’une des clés de la finale. – P. P.
montré que nous avions eu des difficultés
en deuxième semaine des compétitions,
parce que nous étions émoussés.
Marquer des buts rapidement permet de
s’économiser. Et puis, surtout, nous
avons les joueurs pour jouer la montée
de balle.
– Le groupe, aujourd’hui, est élargi.
Croyez-vous que certains des
nouveaux puissent, déjà, tenir un
rôle majeur en Suisse ?
– Il y a Sébastien Bosquet qui nous
apporte déjà beaucoup. Je crois qu’un
garçon comme Luc Abalo est aussi
capable de réussir de grandes choses. Il a
ce grain de folie, ces gestes naturels, ces
capacités physiques qui peuvent le
mener loin. »
PHILIPPE PAILHORIES
semaine prochaine, à cause d’une
douleur à la hanche) : « Mon père
(Walter) est très fier de moi, mais il
faut dire qu’on a bien bossé ! À l’US
Open j’avais déclaré : “ 2006 sera
mon année ! ” Je ne croyais pas si
bien dire ! »
À la faveur de sa victoire et selon le
jeu des classements, Marion Bartoli,
qui est devenue hier la dix-septième
joueuse française à remporter un
tournoi WTA, pourrait bien bénéficier
d’un statut de tête de série à
l’Open d’Australie. – D. B.
RÉSULTAT
Dotation : 145 000 dollars.
Finale : Bartoli b. Zvonareva (RUS), 6-2, 6-2.
sa défaite en deux petits sets.
Hier, malgré quelques sautes de
concentration, la fiancée de Tomas
Berdych a imposé sa loi à une Pennetta
qui a pourtant tout essayé. «Pasde
doute, elle a un bel avenir devant
elle », estima l’Italienne.
Pour Safarova, déjà victorieuse l’an
dernier de deux petits tournois WTA
lors de sa première saison sur le circuit,
cette semaine australienne est
importante. « C’est la première fois
que je bats des filles haut classées
comme Schnyder (7 e mondiale). L’an
dernier, lorsque j’avais affronté Pierce
ou Dementieva, je ne croyais pas en
mes chances. Désormais, je sais que
j’ai le jeu pour battre ces filles-là. »
Elle pourrait faire parler d’elle à Melbourne,
où elle jouera pour la première
fois. – G. H.
RÉSULTAT
Dotation : 175 000 dollars.
Finale : Safarova (RTC) b. Pennetta (ITA),
6-3, 6-4.
AUJOURD’HUI
Match pour la 5 e place (13 heures) :
Ivry - Portugal
Match pour la 3 e place (15 heures) :
Pologne - Danemark
Finale (17 heures) : France - Tunisie.
RÉSULTATS
GROUPE A. DÉJÀ JOUÉS : France -
Pologne, 28-22 ; France - Portugal,
29-21. HIER : Portugal - Pologne,
26-31. Classement : 1. France,
4 points ; 2. Pologne, 2 ; 3. Portugal,
0.
GROUPE B. DÉJÀ JOUÉS : Danemark
- Tunisie, 33-33 ; Ivry - Danemark,
25-31. HIER : Ivry - Tunisie, 26-32.
Classement : 1. Tunisie (+ 65),
3 points ; 2. Danemark (+ 64), 3 ; 3.
Ivry, 0.
PORTUGAL - POLOGNE : 26-31 (17-18)
PORTUGAL. – Gardiens : Gomes (6 arrêts dt 1 pen.) ; Fernandes (8 arrêts dt 1 pen.). Buteurs :
Galambas, Pinto (0/1), Andorinho (2/4 dt 0/1 pen.), Bogas, Coelho (2/10 dt 0/2 pen.), Rodrigues
(3/8), Tavares (8/10), Gomes (3/12), Gama (1/1), Carniero (3/5), Dias (0/1), Silva (1/2), Carmo
(3/4). Entraîneur : M. Olsson.
POLOGNE. – Gardiens : Szmal (15 arrêts dt 2 pen.) ; Wichary (7 arrêts dt 1 pen.). Buteurs :
Moszczynski (1/2), M. Lijewski (6/11), Kuchczynski (0/1), Nilsson (3/4), Tkaczyk (6/9 dt 1/2
pen.), Starczan (2/3), Grabarczyk (1/1), Wisniewski (4/8), Wleklak (3/5), Jurecki (2/4), Urbanowicz,
Albin, Obrusiewicz (3/5 dt 1/2 pen.). Entraîneur : B. Wenta.
IVRY - TUNISIE : 26-32 (10-13)
IVRY. – Gardiens : Pocuca (7 arrêts) ; Chapon (5 arrêts) ; Gervelas (0 arrêt). Buteurs : Richard
(2/4), Guillard (0/1), Kiangebeni, Martinovic (8/13), Crépain, Mokrani (6/9), Amalou (0/1),
Oskarsson (6/8 dt 1/1 pen.), Magnin, Tuzolana (2/7), Guilbert (0/3), Léandri (0/1), Boukhalfa
(2/4 dt 0/1 pen.). Entraîneur : D. Hager.
TUNISIE. – Gardiens : Mgaez (8 arrêts dt 1 pen.) ; Hlel (5 arrêts). Buteurs : Mgaez (1/1), Hedoui,
Haraketi, Tej (1/3), Touati (6/6), Hmam (5/8 dt 2/2 pen.), Saied (0/2), Jerou (4/5), Hadj Ahmed
(1/1), Seboui (1/3), Bousnina (0/1), Ben Aziza (3/7), M’Gannem (8/15), Ayed (2/5). Entraîneur :
S. Hasanefendic.
■ LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES (tour principal, 1 re journée). – Groupe A. HIER : Elda
(ESP) - Larvik (NOR), 27-28. AUJOURD’HUI : Viborg (DAN) - Ljubljana (SLV). Groupe B. HIER :
Knjaz Milos (SEM) - Slagelse (DAN), 24-33 ; Dunaferr (HON) - Toljatti (RUS), 30-27. Groupe C.
HIER : Podgorica (SEM) - Astroc Sagunto (ESP), 23-28. AUJOURD’HUI : Byasen (NOR) - Niederösterreich
(AUT). Groupe D. HIER : Skopje (MCD) - Györ (HON), 32-22. AUJOURD’HUI : Volgograd
(RUS) - Aalborg (DAN).
■ COUPE DE L’EHF FEMMES (3 e tour aller). – AUJOURD’HUI : 16 heures, Fleury-les-
Aubrais - Artas (GRE) ; 18 heures, Virovitica (CRO) - Metz.
■ COUPE DES COUPES FEMMES (3 e tour aller). – AUJOURD’HUI (18 h 30) : Patras (GRE) -
Besançon.
■ CHALLENGE CUP FEMMES (3 e tour aller). – AUJOURD’HUI (17 heures) : Banja Luka (BOS)
- Mérignac.
DIMANCHE 8 JANVIER 2006 PAGE 13

LES RÉSULTATS
Toronto-Houston, 112-92 ; New Jersey
- Orlando, 113-106 ; New York -
Washington, 113-92 ; Boston-Atlanta,
98-103 ; New Orleans/Oklahoma City -
Portland, 90-80 ; Memphis-Utah, 87-65 ; San Antonio
-Minnesota,83-77 ; Detroit-Seattle, 97-85 ; Milwaukee-Chicago,
91-105 ; Denver-Dallas, 112-114
a.p. ; Sacramento - L.A. Clippers, 118-114 ; LA
Lakers - Philadelphie, 119-93 ; Phoenix-Miami,
111-93.
LES FRANÇAIS
Même s’il a perdu 6 balles, BORIS DIAW a
encore une fois été omniprésent lors de la
victoire de Phoenix devant Miami (14 points
à 5/12 aux tirs, mais 4/10 aux lancers francs,
7 rbds, 6 pds, 2 cts, 1 int., en 40 min). TONY PARKER a bien
fait son travail devant Minnesota (23 pts à 11/20 aux tirs,
7 pds, 4 rbds, 1 int. et 4 bps en 36 min). Les retrouvailles avec
son ami Boris la nuit dernière à Phoenix, pour le duel au sommet
de la Conférence Ouest, promettaient d’être chaudes.
Enfin, malgré les 21 rebonds de son adversaire direct, l’intimidant
Ben Wallace, JOHAN PETRO, présent dans le cinq
de départ, atenu le choc et établi son meilleur total de points
en NBA (10 pts à 4/9 aux tirs, 4 rbds, 1 pd et 1 bp en 25 min)
lors de la défaite des Sonics à Detroit.
LES NEWS
Après cinq défaites d’affilée, les Lakers
ont enregistré avec satisfaction le retour de
suspension de Kobe Bryant. Lequel a évité à
son entraîneur, Phil Jackson, la première
série de six défaites d’affilée de sa carrière, en empilant
48 points (19/29 aux tirs, dont 7/7 à trois points) devant Philadelphie.
9 e victoire d’affilée de New Jersey, face à Orlando, derrière
le 69 e triple-double de Kidd (16 pts, 13 pds, 11 rbds).
LE FAIT DU JOUR
Hagards et essoufflés, les joueurs de Miami
sont retournés sur le banc sans trop
comprendre ce qu’ils venaient de traverser.
Un seul quart-temps a suffi vendredi soir à Phoenix
pour souffler le Heat hors de la salle, renommée officiellement
US Airways Center, au terme d’une orgie de
courses, tirs en première intention, passes virevoltantes
et dunks à tout-va.
Derrière cette sarabande endiablée, un homme, le
meneur canadien des Suns, Steve Nash, auteur de
12 passes décisives dans cette seule période, terminée
sur le score abracadabrant de 47-25 pour Phoenix !
« Nous étions inconscients », avouait Nash (11 pts et
19 pds au total) après avoir frôlé l’historique record NBA
de 14 passes établi sur un quart-temps par John Lucas,
avec 14 en 1984.
« Je ne me suis même pas rendu compte que nous avions
marqué autant de points. Mais quand tout roule ainsi,
c’est là que le jeu est le plus marrant. » Marrant n’était
pas le terme le plus approprié pour décrire l’expression
des joueurs d’en face, certes privés pour l’occasion de
Dwyane Wade et Jason Williams. Mais le visage de Pat
Riley en disait assez long sur sa colère : « Cela ouvre les
yeux, admettait l’entraîneur de Miami. J’ai vu beaucoup
de bons premiers quart-temps dans ma carrière. Mais
encore jamais rien de pareil. » Tout était joué après cette
incroyable ouverture, encore marquée par un 8 sur 11 à
trois points des Suns et 17 passes sur 18 paniers !
PROCHAINE JOURNÉE. – SAMEDI
14 JANVIER (20 HEURES) : Hyères-
Toulon - Reims, Dijon - Nancy, Gravelines
- Rouen, Brest - Strasbourg, Clermont
- ASVEL, Bourg - Paris, Cholet -
Roanne, Chalon - Le Havre.
DIMANCHE 15 (15 HEURES) : Pau-
Orthez - Le Mans (TPS Star). 13 e JOUR-
NÉE (match en retard). – 11 JAN-
VIER, 20 HEURES : Paris - Reims.
Le classement tient compte du match
perdu par pénalité par Paris. Les sept
premiers après la 17 e
journée plus
l’organisateurqualifiéspourlaSemaine
des As, à Dijon (16-19 février). Les
quatre premiers de la saison régulière
qualifiés pour les quarts de finale ; les
équipes classées de 5 à 12 jouent des
pré-quarts. Play-offs du 16 mai au
18 juin (finale sèche à Paris-Bercy).
Sériesaumeilleurdestroismatches.Les
17 e et 18 e sont relégués en Pro B.
STRASBOURG - ASVEL
Les débuts
de Lever-Pedroza
AUJOURD’HUI, 15 H
RHENUS SPORT
(TPS Star)
Arbitres:MM. Bichon,Viator,Graffin.
STRASBOURG : 4 Wesson (2 m,
USA) ; 7 R. Greer (1,95, USA) ;
8 J. Greer (1,95, USA) ; 9 Jeanneau
(1,85) ; 11 Bach (1,98) ; 12 McCord
(2,01, ANG) ; 14 Palmer (2,07) ;
23Jackson(1,91) ;31Giffa(1,98) ;33
Starosta (2,15, RTC). Ent. : E. Girard.
ASVEL : 5 A. Sy (2,02 m) ; 6 Paulding
(1,95, USA) ; 7 Dioumassi (1,94) ;
8Gaines(2,01,USA) ;9Mrazek(1,92,
SUI) ; 11. Masingue (2,05) ; 13 T.
Ruzic (2,08, CRO) ; 14 Brun (2,02) ;
16 Lever-Pedroza (1,91, USA) ;
20 Sangaré (1,93). Ent. : C. Bergeaud.
TOMBÉ AVEC LES HONNEURS jeudi
à Trévise (83-78), Strasbourg disputera
face à l’ASVEL « son deuxième
match d’Euroligue de la semaine,
estime le coach Éric Girard. Villeurbanne
est en confiance et dispose d’un
joueur en plus, nous d’un titulaire en
moins. À nous de reproduire la même
intensité qu’en Italie. » Pour le technicienalsacien,
le contrôle de la raquette
sera primordial : « On affronte l’une
des meilleures équipes au rebond,
avec des intérieurs qui s’écartent. Il
faudra aussi surveiller Masingue, qui
estdans unebonne dynamique. »Pour
une SIG en quête d’un remplaçant
après l’éviction d’Alvin Young, la victoire
est surtout indispensable dans
l’optique des As. « Récupérer les
points du match contre Paris, c’est une
chose. Mais nous devons mériter notre
qualification sur le terrain. » Exempté
de la séance de shoot, vendredi (genou
douloureux), Jeff Greer s’est entraîné
normalement hier.
Du côté de l’ASVEL, l’arrière américain
Anthony Lever-Pedroza, qualifié, et
qui remplace dans l’effectif Yann Mollinari,
fera ses débuts en Pro A. Makan
Dioumassi (orteil) est incertain mais
est du déplacement en Alsace qui précède
un voyage, mardi à Athènes, où
l’ASVEL jouera la première place de
son groupe de Coupe ULEB contre
Panionios. – R. Sch. et C. C.
NBA EXPRESS
Phoenix
balaye Miami
ÉQUIPE DE FRANCE
Pas de manager
général au Japon
Après la réponse négative d’Antoine Rigaudeau (« L’Équipe»d’hier), Yvan
Mainini, le président de la Fédération française, a confirmé qu’il n’y aurait pas
de manager général avec l’équipe de France au Championnat du monde au
Japon. «Nousnousétionsfixécommelimitele15janvier,datedutirageau
sort, a-t-il expliqué. Avoir Antoine était une belle opportunité, mais comme il
ne vient pas, il n’y aura personne. L’équipe en place a fait la preuve de sa
compétence. » L’idée n’est pourtant pas définitivement abandonnée.
« Aujourd’hui, nous avons des joueurs qui sont dispersés entre la NBA,
l’Espagne ou la Pro A avec des modes de fonctionnement différents. On a
besoin de quelqu’un pour faire le lien, a rappelé Yvan Mainini. Il n’y a pas
beaucoup de gens capables de tenir ce poste. Antoine avait les qualités
requises, mais il a des opportunités plus lucratives, ce que je peux
comprendre. » Le président de la fédération, qui croyait suffisamment à la
venue de Rigaudeau pour avoir fait réserver un billet d’avion pour le Japon à
son nom, « regrette le choix de l’ancien capitaine des Bleus », mais n’a pas
«d’amertume»et n’exclut pas de travailler avec lui dans le futur. – M. Ba.
■ MALJKOVIC PROLONGE AU REAL. – Malgré la mauvaise passe actuelle
(10 e avec 6 victoires en 14 matches), le Real Madrid a prolongé le contrat de
son entraîneur, le Serbe Bozidar Maljkovic, jusqu’en 2008. Arrivé en juin 2004,
l’ancien coach de Limoges et de Paris a conduit le Real au titre de champion
d’Espagne dès sa première saison.
■ NOWITZKI AU TOP. – L’ailier allemand des Dallas Mavericks, Dirk
Nowitzki, a été élu meilleur joueur européen pour la quatrième fois d’affilée
par un référendum organisé par la Gazzetta dello Sport quiregroupelesvotes
de 113 joueurs et journalistes de basket. Tony Parker termine 3 e derrière
Sarunas Jasikevicius. Boris Diaw et Mickaël Gelabale sont 12 e ex aequo. Chez
les femmes, c’est l’intérieure belge de Samara, Ann Wauters, qui a été élue
elle aussi pour la quatrième fois après 2001, 2002 et 2004. Il n’y a aucune
Française parmi les 15 joueuses citées.
Lepremier dela saison régulièreet lechampionde Pro B(oule deuxièmede lasaison
s’il y a cumul) montent en Pro A. Les deux derniers sont relégués en Nationale 1.
PROCHAINE JOURNÉE. – VENDRE-
DI 13 JANVIER (20 HEURES) : Aix-
Maurienne - Antibes, Levallois-
Orléans, Golbey-Épinal - Saint-
Quentin, Angers-Nanterre.
SAMEDI 14 JANVIER (20 HEURES) :
Vichy-Châlons, Mulhouse - Saint-
Étienne, Charleville-Évreux, Quimper-
Nantes, Boulazac-Besançon.
Classement
Pts J. G. P. p. c.
— — — — — —
1. Le Mans ................ 27 15 12 3 1172 1035
Pau-Orthez ........... 27 15 12 3 1120 959
3. ASVEL ..................... 25 14 11 3 1124 977
4. Gravelines ............. 25 15 10 5 1165 1162
5. Bourg ..................... 24 15 9 6 1115 1088
Nancy ..................... 24 15 9 6 1212 1139
7. Strasbourg ............ 23 14 9 5 1026 938
8. Chalon .................... 23 15 8 7 1158 1111
Roanne ................... 23 15 8 7 1228 1222
10. Cholet ..................... 22 15 7 8 1114 1093
Hyères-Toulon ..... 22 15 7 8 1154 1206
Le Havre ............... 22 15 7 8 1151 1136
13. Clermont ............... 21 15 6 9 1069 1122
Dijon ....................... 21 15 6 9 1106 1174
15. Paris ....................... 20 14 7 7 932 958
16. Brest ....................... 17 15 2 13 1148 1336
17. Reims ..................... 16 14 2 12 1029 1173
18. Rouen ..................... 16 15 1 14 1010 1204
PRO B (15 e journée)
Classement
Pts J. G. P. p. c.
— — — — — —
1. Besançon ................ 26 15 11 4 1164 1119
Orléans .................... 26 15 11 4 1136 1049
3. Évreux ...................... 25 15 10 5 1148 1074
4. Boulazac .................. 24 15 9 6 1121 1141
Châlons .................... 24 15 9 6 1032 996
Quimper ................... 24 15 9 6 1174 1155
7. Angers ..................... 23 15 8 7 1161 1113
Saint-Quentin ........ 23 15 8 7 1091 1080
Vichy ......................... 23 15 8 7 1180 1128
10. Aix-Maurienne ....... 22 15 7 8 1125 1177
Levallois ................... 22 15 7 8 1108 1133
Nantes ...................... 22 15 7 8 1157 1223
13. Golbey-Épinal ........ 21 15 6 9 1187 1211
Mulhouse ................. 21 15 6 9 1132 1145
Nanterre .................. 21 15 6 9 1170 1205
16. Charleville ............... 20 15 5 10 1096 1136
17. Antibes ..................... 19 15 4 11 1168 1256
Saint-Étienne ......... 19 15 4 11 1079 1088
CLERMONT. – Pour son premier match avec Clermont,
le pivot américain Jeff Stern, ici derrière le Palois
Thierry Rupert, a été un des grands artisans
de la chute du leader. (Photo Thierry Zoccolan/AFP)
VENDREDI
Besançon-Charleville......... 84-79
Saint-Quentin-Maurienne. 84-78
Saint-Étienne-Boulazac..... 89-65
Nantes-Vichy ...................... 74-66
Antibes-Quimper ............... 97-81
HIER
Châl.-en-Champ.-Angers... 64-75
Évreux-Golbey-Épinal ....... 65-60
Orléans-Mulhouse ............. 81-61
Nanterre-Levallois............. 72-68
HIER
Nancy - Gravelines ............. 88-74
LeHavre - Brest ................... 91-83
Reims - Cholet..................... 74-93
Clermont - Pau-Orthez ....... 82-69
Roanne - Dijon .................... 78-90
Rouen - Chalon ................... 54-74
Paris - Hyères-Toulon ......... 69-55
LeMans - Bourg .................. 82-60
AUJOURD’HUI 15 HEURES
Strasbourg - ASVEL (TPS Star)
CHÂLONS - ANGERS : 64-75
(20-12 ; 21-24 ; 11-15 ; 12-24)
CHALONS : K. Sefolosha (5), Ouattara (10),
Richmond (14), Tchicamboud (8), Z. Moss
(20) ; puis Landu, Galette, Chery (6), Diakité
(1). Entraîneur : F. Péronnet.
ANGERS : Rathieuville (13), Ragauskas (7),
T. Durham (6), Desroses (24), Emerson (16) ;
puis Sene (5), Christophe (2), Braun, L. Touré
(2). Entraîneur : O. le Minor.
ÉVREUX - GOLBEY-ÉPINAL : 65-60
(20-15 ; 18-10 ; 16-14 ; 11-21)
ÉVREUX : Boissié (2), Bracey (8), Glover (8),
Diene (12), G. Plateau (10) ; puis Hill (18),
Calvez, Maizeroi, Toffin (7). Ent. : P. Thibaud.
GOLBEY-ÉPINAL : Stokes (2), Gardner (21),
Dioum (3), Cransac (6), Gouez (2) ; puis Sani
(5), M. Diaw (2), Tailleman (11), Kere (8).
Entraîneur : P. Maucourant.
ORLÉANS - MULHOUSE : 81-61
(28-20 ; 19-13 ; 13-18 ; 21-10)
ORLÉANS : Fellah (10), L. Bernard (15),
Dewar (13), Humbert (4), McFarlan (13) ;
puis Bah (2), Blot (4), Oyono, W. Aka (7),
M. Kanté (8), Da Silva (5). Ent. : P. Hervé.
MULHOUSE : St. Ross (22), Bronchard (10),
Malet (9), M’Bodji (2), G. Owens (2) ; puis
A.D. Smith (8), V. Mendy (4), Swords (4),
Pistre. Entraîneur : C. Auffray.
NANTERRE - LEVALLOIS : 72-68
(15-22 ; 18-4 ; 24-24 ; 15-18)
NANTERRE : Schmieder (4), Ekanga-Ehawa
(4), Badji (6), Drevo (20), McFarlin (13) ; puis
T. Darnauzan (16), Stefanski (9), Miguel.
Entraîneur : P. Maurice.
LEVALLOIS : Vespasien (13), Sylla (4), Dieng
(14), Burrell (15), Fergerson (16) ; puis
Nivière, Sidibé, Markovic (4), M. Ndiaye (2).
Entraîneur : S. Lautié.
■ COUPE DE FRANCE FEMMES (16 es de finale). – VENDREDI : Nice (LFB) - Villeneuved’Ascq
(LFB), 57-81. HIER : Arras (NF1) - Clermont (LFB), 72-62 ; Charleville (NF1) - Challes
(LFB), 77-89 ; Limoges (NF1) - Ifs (NF1), 62-33 ; Lyon (NF1) - Montpellier (LFB), 55-104 ; Châteauroux
(NF2) - Mourenx (LFB), 45-105 ; Reims (NF1) - Temple-sur-Lot (NF1), 20-0 (forfait) ;
Salies-du-Salat (NF1) - Strasbourg (LFB), 81-72 ; Istres (NF1) - Aix-en-Provence (LFB), 56-91 ;
Saint-Amand-les-E. (LFB) - Calais (LFB), 64-61 ; Villeurbanne (NF1) - Dunkerque (NF1), 74-44 ;
Carqueiranne (NF2) - Tarbes (LFB), 115-47 ; Sceaux (NF1) - Rezé Nantes (NF1), 68-79.
NANCY - GRAVELINES : 88-74
Reprise en main
Face au BCM, Nancy a remporté un match important
dans la course aux As.
NANCY –
de notre envoyée spéciale
EN DOMPTANT GRAVELINES au
terme d’un match de haute lutte, Nancy
a su négocier une reprise délicate.
Cette première victoire du SLUC face à
une équipe du top 4 (après des défaites
face auMans, Pau et àl’ASVEL) permet
augroupelorrain de reprendreen main
son avenir en Semaine des As, la victoire
de Dijon à Roanne mettant
encore un atout de plus dans son jeu.
Restera aux Lorrains, en voyage à
Dijon puis Roanne, à empocher une
victoire supplémentaire.
Le SLUC a livré hier une partie de
grande tenue, s’imposant dans le défi
physique sous le cercle et par une
énorme domination au rebond (43 à
13). Mais les hommes de Jean-Luc
Monschau ont aussi été impeccables
en défense, contenant le BCM à 29
points marqués à la pause (44-29).
« On a bien défendu en première mitemps
» , convenait JLMonschau, «en
sachant se préserver des fautes, tout
en leur en faisant commettre. On
concède quelques paniers sur jeu
rapide, mais on a plutôt bien maîtrisé
» .
Zianveni,
homme providentiel
En effet, dans le combat qui s’installait
au premier quart, les intérieurs nordistes
Kevin Johnson et Rahshon Turner
puis le meneur Tyson Wheeler,
deux fautes chacun, conduisaient
Fabrice Courcier à faire donner très tôt
ses rotations. Perturbé, Gravelines,
bientôt replié sur une zone, s’enfonçait
dans sa douleur. Nancy déployait une
agressivité offensive récompensée (12
fautes provoquées à la pause). Un Cyril
Julian taillé dans le granit y allait de
cinq point d’affilée (29-21, 12 e ), et le
BCM venait d’encaisser un propret
14-2 à cheval sur les deux quarts. Kirksay
était au relais de Julian, intenable
sous le cercle, terminant avec un
double-double (14 pts - 11 rbds) au
repos, le SLUC trouvant aussi dans une
belle alternance deux tirs primés de
Zianveni puis Hayes pour renvoyer les
Nordistes, sonnés par un 13-2, au vestiaire.
« Je suis très déçu de la façon dont on
gèreces quatre dernièresminutesde la
mi-temps » , déplorait le coach nordiste
Fabrice Courcier. « On est incapables
de contenir leur agressivité. On
n’a pas maîtrisé notre fond de jeu
comme on l’avait décidé » .
Bien sûr Gravelines, revenu chercher
son match en homme à homme, n’en
restait paslà. Exploitant à fond son axe
Wheeler(4 pts)- Turner (8 pts), le BCM,
après un 9-0 passé aux Lorrains
(46-39, 24 e ) puis un 6-0 à l’entame du
dernier quart (63-56, 32 e ), se rapprochait
dangereusement. « Cela a été un
match très physique, très long, il a fallu
tenir sur la longueur après l’avantage
qu’on s’était donné » , analysait Cyril
Julian. « Ils font une deuxième mitempstrèssolide,
etnous, onestmoins
agressifs dans le troisième quart, on
cherche à gérer notre avance. » Heureusement,
au dernier acte, le SLUC
trouvait alors en Max Zianveni un
homme providentiel. Sa percussion
envoyait au supplice les défenseurs
nordistes (5 e
faute de Johnson, 4 e
d’Owens, puis 4 e de Turner en deux
minutes). « Z » accumulait les lancers
(13 sur 15 pour le SLUC dans le dernier
quart), scorait 13 points et permettait
auxsiens de sesortir sans encombredu
pressing tout terrain nordiste.
LILIANE TRÉVISAN
ILS ONT DIT
● Gordon HERBERT (coach PBR) : « Avec ce qui s’est passé hier, on est fiers
d’avoir gagné. Je suis choqué par la décision de la chambre d’appel de la Fédé. Ce
n’est pas juste. Ce souci aurait pu être réglé en douceur, ça risque maintenant d’être
la guerre civile entre le club et la LNB. »
● Greg BEUGNOT (coachChalon) : « Les joueurssesont investisen défense.Nous
avons bien négocié la deuxième période quand ils sont repassés en zone. »
● Michel VEYRONNET (coach Rouen) : « Le score est sévère mais on ne peut pas
gagner à 31 % au shoot. Notre équipe a été désarticulée par la 4 e faute de Williams. »
● Vincent COLLET (coach Le Mans) : « Nous avons su profiter de notre avantage
athlétique. Je suis content de l’implication en défense. On les a usés. »
● Christian MONSCHAU (coach Le Havre) : « On s’est trop relâchés à certains
moments eton a été passifs sur les replis. Maisonadéveloppé un beau jeu d’attaque
avec des garçons appliqués et solidaires. »
● JacquesMONCLAR(coachDijon) :« On a installénotrejeuetperdupeu deballes.
Baxter et Diawara étaient en feu, mais j’ai aimé aussi la défense de Ndoye et Perica. »
● Jean-DenysCHOULET(coach Roanne): « On savaitpourtant qu’ilne fallaitpas
laisserSciarracasserle rythme.Il n’yapas quedu négatif, mais je n’ai pas appréciéla
tenue de certains joueurs. » – M. Ba. avec N. R. et nos correspondants
BASKET PRO A (15 e journée)
Pau, tête basse
Battus à Clermont, les Palois se sont fait rejoindre par Le Mans en tête du Championnat.
CLERMONT - PAU-ORTHEZ :
82-69. – Si les Palois cherchaient à
remplir le Palais des Sports, ils ont
réussi leur coup. En concédant hier soir
à Clermont leur troisième défaite de la
saison en championnat, ils ont donné
encore plus de piment au choc de
dimanche prochain face au Mans
puisque la première place sera en jeu.
Privés de CC Harrison et peut-être
émoussés par leur belle victoire à
Madrid en Euroligue trois jours plus
tôt, les Palois n’ont jamais trouvé la
solution face à la défense de zone proposée
pendant presque trente minutes
par Clermont. « Nous étions peut-être
un peu fatigués, mais cela n’est pas
une excuse, a reconnu Didier Gadou.
Clermont nous a dominé dans l’agressivité
et l’enthousiasme. Ils nous ont
déstabilisés et on n’a jamais trouvé de
solutions. » Les Palois avaient pourtant
pris un bon départ (7-15, 5 e ). Mais
la sortie de Brooks Sales, remplacé par
TJ Lux, a libéré Jeffrey Stern. Le nouveau
pivot de Clermont en a profité
pour inscrire, en force, 16 points en 13
minutes. Grâce à un 18-2 à cheval sur
les deux premiers quarts-temps, Clermont
a pris les devants (29-18, 12 e ).
Handicapés par les fautes, les hommes
de Didier Gadou ont réussi à revenir
(36-37, 23 e ). Mais ils sont tombés sur
un Tucker bien dans le tempo de Stern
et sur un Mike Smith réussissant plusieurs
paniers à très longue distance
pour les faire craquer dans le dernier
quart. Grâce à cette victoire, Clermont,
qui avait déjà battu Pau la saison dernière,
se donne un peu d’air au classement.
« Je dis merci au Real, a relativisé
Jean-Aimé Toupane à la fin du
match. On fait bien sûr une bonne opération,mais
il fautrelativiser parce que
cela n’était pas le vrai Pau. Stern nous
a fait du bien. Il a libéré ses partenaires
et nous offre des nouvelles solutions
de jeu. »
Si elle n’est pas catastrophique, cette
défaite est un vrai signal d’alarme pour
les Palois, qui n’ont pas la même
margede manœuvresansCC Harrison.
À l’aube d’une semaine décisive pour
eux avec les réceptions d’Ulker en
Euroligue et du Mans, il faudra qu’il
soit entendu.
ROANNE - DIJON : 78-90. – Roanne
a fait la très mauvaise affaire de la soirée
dans l’optique d’une qualification
pour les As. Battus pour la deuxième
fois à domicile, les Roannais devront
maintenant leurs deux derniers
matches à Cholet et face à Nancy, sans
assurance. Hier, ils ont perdu le
contrôle du match au moment où ils
pensaient le serrer. Mais ils n’ont pas
su profiter de la sortie de Bennett pour
4 fautes (25 e ). Maladroits aux lancersfrancs
alors qu’ils menaient (55-48,
27 e ), ils ont cédé face à l’adresse de
Baxter et sur deux très bons passages
de Monnet et Perica.
LE HAVRE - BREST : 91-83. – Grâce à
un Mike Williams en feu, le Havre a
rapidement pris les devants (49-33,
16 e ). Mais les bonnes prestations des
nouveaux Patterson et Forehan-Kelly
ont permis à Brest de passer un 11-0
pour revenir (49-44, 40 e ). Mais, grâce
au réveil de Cissé en deuxième période
et à quelques ballons volés par Curti
aux bons moments, Le Havre a pu
mettre fin à une série de cinq défaites
d’affilée.
REIMS - CHOLET : 74-93. – Sans
meneur étranger et handicapé par
l’absence de Mardesich, Reims n’a pas
pu résister à une équipe de Cholet
revancharde après ses trois défaites
d’affilée pour clôturer 2005. Sans
organisation et commettant beaucoup
de pertes de balles, les Rémois ont été
décrochés sur deux flèches à 3 points
de Cédric Ferchaud (13-26, 8 e ). Ils ne
s’en sont jamais remis étant menés de
25 dès la pause face à un Wilson qui
avait retrouvé des couleurs (32 pts
pour 39 d’évaluation).
LE MANS - BOURG : 82-60. – Grâce
à sa cinquième victoire à domicile, Le
Mans a réussi à rejoindre Pau à la premièreplace
du classement. Longtemps
accroché, le match s’est décanté dans
le troisième quart-temps. Un 15-0 des
manceaux(de 40-42à 55-42, 28 e ), correspondant
au réveil de Guice qui
n’avait pas pris un seul shoot en première
période, a éteint la résistance de
Bourg, trop juste en l’absence de Reggie
Bassette.
PARIS - HYÈRES-TOULON : 69-55.
– Les Parisiens ont encore récité une
grande partition défensive. Sans
enthousiasme et avec un Jason Rowe
bien muselé, les Varois n’ont jamais
inquiété un PBR serein, gourmand au
rebond (46 dont 17 offensifs) et maître
de son sujet derrière Linehan (16 pts),
Samnick (14 rbds), Pecherov (15 pts et
9 rbds) et Parker(20 pts). Ces deux derniers
ont su donner le coup de rein
nécessaire aux Parisiens dans le dernier
quart, quand Hyères-Toulon
repassa sous la barre des 10 points.
ROUEN - CHALON : 54-74. – Les
Rouennais ont tenu la dragée haute à
Chalon pendant un peu plus d’une mitemps
et menaient même juste après
la pause (+3, 35-32, 22 e ). Mais profitant
du retour sur le banc avec quatre
fautes de TonyWilliams, l’Elanse détachait
ensuite et n’était guère gêné par
la zone adverse. Mc Mazique bien
contenu, c’est Willem Laure qui se
mettait en évidence. – M. Ba avec N. R.
et nos correspondants
LE MANS 82
BOURG 60
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Gregory 18 13 6/8 1/1 0/1 3-0 3
Amagou 21 0 0/1 0/1 - 0-3 5
A. Koffi 26 16 6/9 - 4/5 4-3 3
J. Ruzic 23 13 6/8 1/3 0/2 0-2 3
Bokolo 19 7 3/7 1/4 - 0-2 2
Cel 2 - - - - - -
Guice 19 8 2/4 1/3 3/3 0-1 4
Besök 16 2 0/6 - 2/4 1-7 1
Campbell 30 8 4/7 0/2 0/2 3-8 1
J.D. Jackson 18 11 3/6 2/5 3/4 0-1 3
Krolo 8 4 1/2 - 2/2 - 1
TOTAL 200 82 31/58 6/19 14/23 12-28 26
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Savovic 28 16 5/8 2/3 4/5 1-2 6
Poupet 21 7 2/7 2/2 1/2 1-1 3
Adamou 11 2 0/1 - 2/2 2-2 1
Gay 26 16 7/11 - 2/3 1-3 1
Moncade 19 3 1/4 1/3 - 1-0 1
Doreau 15 3 1/3 1/2 - 1-0 1
Schmitt 27 8 2/7 - 4/7 3-4 -
Sindjelic 27 5 2/9 1/5 - 1-4 1
Torbert 22 0 0/6 0/1 - 0-3 1
Racon 4 0 0/1 - - - 1
TOTAL 200 60 20/57 7/16 13/19 11-19 16
82-60 (23-18, 17-16, 18-12, 24-14)
Écarts.- LEM : +26 (37 e ) ; BOU : +3 (2 e ).
Spect. : 3 700. Arb. : Conderanne, Guedin, Antiphon.
CLERMONT 82
PAU-ORTHEZ 69
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Issa 10 4 1/1 - 2/6 - -
Pene 22 6 3/7 0/1 - 3-1 5
Racine 11 0 0/1 0/1 - - -
Darrigand 5 5 2/3 1/1 - - -
M. Smith 40 20 6/13 5/11 3/5 0-6 3
Melody 40 7 1/7 0/3 5/6 0-4 7
Larrouquis 2 - - - - - -
S. Traoré 14 2 1/3 0/1 0/2 0-2 2
Tucker 20 15 6/10 3/6 - 0-1 -
Stern 36 23 10/15 - 3/6 4-5 -
TOTAL 200 82 30/60 9/24 13/25 8-24 17
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Fauthoux 22 0 0/6 0/6 - - -
D’Almeida 20 4 2/5 0/1 - 0-5 4
Drozdov 26 6 3/7 0/4 0/2 1-2 2
S. Cissé 11 8 3/8 2/4 0/2 2-0 -
Cooper 34 12 5/13 1/7 1/1 1-3 4
Rupert 24 17 6/10 - 5/8 3-3 -
T. Gadou 16 2 1/4 - - 1-2 2
Sales 29 16 6/11 1/3 3/4 5-7 2
Lux 11 2 1/2 - - - -
Varem 7 2 1/1 - - - 1
TOTAL 200 69 28/67 4/25 9/17 16-24 15
82-69 (21-18, 14-10, 21-22, 26-19)
Ecarts.- CLER : + 14 (14 e ) ; PAU : + 8 (5 e )
Spect. : 3000. Arb. : Mlle Julien, MM. Bretagne et Greva.
ROANNE 78
DIJON 90
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Akins 34 12 4/8 1/4 3/6 0-1 4
Alexander 12 4 2/4 - - 1-4 -
Harper 38 19 6/15 3/7 4/4 2-4 3
Spencer 24 4 2/11 0/4 0/1 0-4 4
Pellin 7 - - - - - -
A. Traoré 22 15 6/10 - 3/7 5-5 2
Chelle 17 3 1/4 1/2 - - -
P. Badiane 14 5 2/4 - 1/3 3-0 -
Bauer 32 16 6/13 2/7 2/3 4-4 2
TOTAL 200 78 29/69 7/24 13/24 16-24 15
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Plateau 5 3 1/2 1/2 - - -
Ndoye 31 17 6/12 1/4 4/4 2-2 4
Perica 15 2 0/2 - 2/2 2-3 1
Y. Diawara 33 27 10/21 4/6 3/4 1-3 2
Baxter 35 28 10/15 7/9 1/1 1-4 3
Marigney 13 2 1/4 0/2 - 0-1 3
Bennett 16 4 1/3 - 2/4 1-6 -
Monnet 17 1 0/2 - 1/2 1-8 1
Sciarra 35 6 2/5 1/4 1/2 1-1 12
TOTAL 200 90 31/66 14/27 14/19 11-30 26
78-90 (24-24, 18-18, 18-18, 18-30)
Ecarts.- ROA : + 7 (27 e ) ; DIJ : + 16 (39 e ).
Spect. : 2500. Arb. : Gasperin, Chambon et Supiot.
ROUEN 54
CHALON 74
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
M. Vérove 24 3 1/3 1/2 - 0-1 6
T. Williams 29 10 4/13 0/2 2/2 1-5 3
Peterson 16 2 1/4 - - 0-5 1
Soliman 30 5 2/8 - 1/2 0-2 1
D. Harrison 38 14 5/11 2/6 2/2 0-6 2
Rambur 15 10 2/3 2/2 4/4 0-1 -
Haif 3 0 0/1 - - 2-0 -
Le Brun 29 10 2/8 0/3 6/8 5-3 3
K. Morlende 16 0 0/4 0/2 - 1-0 1
TOTAL 200 54 17/55 5/17 15/18 9-23 17
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Cox 19 3 1/4 1/2 - 0-3 -
Braud 1 - - - - - -
Mokongo 15 3 1/4 1/4 - 0-2 2
Cohen-Mintz 3 2 1/1 - - 0-1 -
M. Diarra 39 18 6/12 2/6 4/4 3-9 2
Dondon 18 5 1/4 0/1 3/3 2-1 1
A. Lee 29 11 3/9 2/5 3/3 1-1 3
Laure 25 17 5/8 4/6 3/3 1-2 1
Best 29 9 2/9 0/2 5/5 2-6 3
Mazique 22 6 3/8 0/3 - 0-3 -
TOTAL 200 74 23/59 10/29 18/18 9-28 12
54-74 (15-21, 16-11, 13-22, 10-20)
Écarts.- ROU : +20 (final) ; CHA : +3 (22 e ).
Spect. : 1 400. Arb. : Daniélou, Roman, Lepercq.
LE HAVRE 91
BREST 83
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
J.K. Edwards 26 21 8/11 - 5/6 4-8 1
Mahinmi 14 4 2/6 - - 1-1 -
Mekdad 3 - - - - - -
B. Cissé 36 13 4/12 0/2 5/5 1-2 12
Curti 16 10 4/7 1/2 1/2 1-2 2
Stanley 40 18 5/16 4/11 4/6 2-2 2
M. Williams 32 16 6/11 2/5 2/4 5-5 4
P. Durham 33 9 3/9 3/7 - 0-5 1
TOTAL 200 91 32/72 10/27 17/23 14-27 22
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
I. Sy 2 0 0/2 0/2 - - -
Piplovic 28 10 3/9 1/4 3/4 0-4 -
Patterson 38 14 6/12 0/1 2/2 0-3 6
Vérove 16 0 0/2 0/2 - 0-2 1
Akinocho 9 3 1/3 1/1 - - -
Chathuant 26 11 4/6 1/1 2/2 1-5 2
R. Brown 38 19 6/11 - 7/8 5-7 1
Forehan-Kelly 38 26 10/24 3/11 3/3 4-5 4
Gouacide 5 - - - - 0-1 -
TOTAL 200 83 30/69 6/22 17/19 12-29 14
91-83 (32-23, 17-21, 21-18, 21-21)
Ecarts.- HAV : + 16 (16 e ) ; BRE : + 1 (2 e )
Spect. : 2500. Arb. : Radonjic, Bardera et Mortz.
PARIS 69
HYÈRES-TOULON 55
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Rothbart 6 - - - - 1-1 -
T.J. Parker 25 20 8/15 3/7 1/1 0-1 1
Stevenson 17 0 0/3 - - - -
Corosine 15 0 0/1 0/1 0/2 - 1
Linehan 32 16 5/17 2/7 4/4 1-1 3
A. Jackson 31 6 3/8 0/1 0/2 3-2 1
Samnick 27 9 2/6 1/2 4/4 4-10 2
Pecherov 20 15 6/7 1/1 2/2 1-8 -
Volcic 27 3 1/7 0/3 1/2 4-5 2
TOTAL 200 69 25/64 7/22 12/17 17-29 10
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Wethers 26 17 6/10 0/1 5/8 4-1 1
Nedic 23 8 2/10 1/3 3/3 3-2 -
Barnes 4 2 1/4 0/1 - - 1
Legname 31 7 2/8 1/5 2/2 - 1
Rowe 36 11 3/15 1/5 4/5 1-5 8
Milling 28 3 1/2 - 1/2 2-2 -
Bouteille 11 3 1/3 0/1 1/2 0-2 -
Vukicevic 23 2 0/3 0/1 2/2 0-2 1
Lockhart 18 2 1/3 - - 5-6 2
TOTAL 200 55 17/58 3/17 18/24 16-21 14
69-55 (18-10, 20-15, 10-11, 21-19)
Ecart. - PAR : + 18 (16 e et 34 e ).
Spect. : 1 800. Arb. : Bissang, Machabert et Gros.
REIMS 74
CHOLET 93
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Bradford 27 10 4/10 0/2 2/2 0-2 6
M’Boli 2 0 0/1 0/1 - - -
Gillet 22 5 1/1 1/1 2/2 - -
Toti 13 10 3/3 1/1 3/5 - -
Tomaku 27 6 2/3 - 2/4 0-1 2
Feaster 34 15 7/17 0/4 1/2 2-2 2
M. Sy 15 2 1/5 - - 0-3 1
Adjiwanou 31 8 3/4 - 2/2 1-5 1
Silvers 29 18 6/9 4/6 2/2 2-2 2
TOTAL 200 74 27/53 6/15 14/19 5-15 14
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Ball 26 15 6/11 3/4 - 0-3 6
Essart 22 0 0/4 0/4 0/1 1-1 6
Gautier 23 13 6/9 - 1/1 0-5 4
Ferchaud 34 19 8/11 3/6 - 0-3 3
Bilba 9 2 1/4 0/1 - 0-1 1
Marquis 30 10 4/8 - 2/6 6-0 2
Lombahe-Kahudi 2 0 - - - 1-0 -
Bendriss 10 2 1/2 - - 0-1 1
L. Wilson 29 32 12/14 4/4 4/5 4-4 1
Mipoka 16 0 0/1 0/1 - - 3
TOTAL 200 93 38/64 10/20 7/13 12-18 27
74-93 (18-26, 13-30, 18-20, 25-17)
Ecarts.- REI : + 2 (1r e ) ; CHO : + 31 (36 e )
Spec. : 1200. Arb. : Vauthier, Boué et Jean.
NANCY 88
GRAVELINES 74
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Bailey 25 10 2/8 0/3 6/8 0-1 5
Green 22 9 4/5 1/2 - 0-1 3
Mcclintock 9 0 0/3 0/1 - 1-1 1
Julian 37 20 7/13 - 6/7 5-11 -
Zianveni 30 20 6/12 2/4 6/9 2-6 1
M. Badiane 6 - - - - 1-2 2
Salmon 3 4 2/3 0/1 - - -
Hayes 31 7 3/8 1/4 - 1-2 2
Kirksay 37 18 6/14 0/3 6/6 2-6 3
TOTAL 200 88 30/66 4/18 24/30 12-31 17
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
A. Owens 34 19 6/10 2/2 5/5 2/2 2
Dubiez 11 2 1/5 0/1 - - 2
Kerckhof 7 0 0/1 - - 1-0 -
Kuzminskas 11 4 2/2 - - 0-2 -
Dubos 9 0 0/3 0/3 - 0-2 -
Wheeler 31 11 4/7 2/4 1/2 0-3 7
Adomaïtis 25 8 3/10 2/6 - 0-3 2
Turner 31 16 8/14 - - 0-6 1
K. Johnson 16 6 3/5 0/2 - 0-2 -
M. Jones 25 8 3/10 0/4 2/2 2-3 3
TOTAL 200 74 30/67 6/22 8/9 6-24 17
88-74 (22-19, 22-10, 19-21, 25-24)
Ecarts.- NAN : + 17 (19 e ) ; GRA : + 4 (7 e )
Spect. : 5108. Arb. : Mateus, Koog et Jeanneau.
STRASBOURG / ASVEL
Aujourd'hui
à partir de 14h30
en direct et
en exclusivité sur
PAGE 14 DIMANCHE 8 JANVIER 2006

AUTO–MOTO DAKAR
«Lescénarioidéal»
STÉPHANE PETERHANSEL, vainqueur en 2005, a pris la tête hier, juste devant la Mitsubishi de son coéquipier Luc Alphand.
Au parc d’assistance installé à l’extrémité du tarmac de l’aéroport de
Nouakchott, les tourbillons de poussière ne troublent pas le sourire
retrouvé de Peterhansel. En tête pour la première fois cette année au
classement général,juste devantson coéquipier LucAlphand,le vainqueurentitreestimequelecourseprendunetournureintéressanteen
raison du retard pris par les VW et les buggys Schlesser.
NOUAKCHOTT –(MAU)
de notre envoyé spécial
«APRÈS UN DÉBUT de rallye
inégal, vous prenez la tête du
classement général, à la veille
de la journée de repos, avec
trente-deux secondes
d’avance sur votre coéquipier
Luc Alphand. Quels sentiments
vous animent ce soir ?
– Au début du rallye, je disais que le
scénario idéal serait d’éliminer nos
adversaires et ensuite de régler ça
entre nous (les Mitsubishi). Ça commence
à ressembler au scénario
idéal, même si Giniel de Villiers
(Volkswagen) n’est qu’à vingt-six
minutes. Avec Luc (Alphand), nous
avons renforcé notre position d’hier,
qui est aujourd’hui inversée. Ça va
nous permettre d’attaquer la deuxième
partie de rallye plus sereinement.
« Avec Luc,
nous avons remis
les compteurs à zéro »
– Quelle analyse faites-vous
de la compétition depuis le
départ de Lisbonne ?
– La première partie marocaine
était très serrée, d’une intensité que
le Dakar n’avait plus connue depuis
plusieurs années. Avec les cinq
Volkswagen, les deux buggys
Schlesser et nous, ça faisait dix voitures
dans le coup. En ce qui me
concerne, je fus le premier favori à
commettre une grosse erreur (de
navigation) qui m’a coûté dix-huit
minutes. Mais dès la Mauritanie et
SNOWBOARD
COUPE DU MONDE GÉANT PARALLÈLE
La pression sur Bozzetto
L’AVANT-DERNIER géant parallèle
avant les Jeux Olympiques se dispute
ce matin à Kreischberg, en Autriche.
Présents sur place depuis quatre jours,
les Français (et Françaises) ont, selon
Xavier Rolland, leur entraîneur, « une
obligation de résultat. » Car même
ceux qui ont déjà rempli les critères de
qualification (comme la championne
olympique Isabelle Blanc, Julie Pomagalski
ou Nicolas Huet) se doivent de
« se rassurer et d’impressionner les
adversaires. » Pour Mathieu Bozzetto,
le problème est un peu différent puisqu’il
n’a pas encore rempli les quotas.
BATEAUX
■ VOLVO OCEAN RACE : CAYARD DÉBORDE. – Malgré tout son talent, Paul
Cayard, le rusé capitaine de Pirates-of-the-Caribbean doit se poser bien des questions
:ilest actuellementdévoréparles terriblesABN-AMRO. LeONE, indiscutable
leader depuis jeudi et le TWO, skippé par le Français Sébastien Josse qui, en le
contournant par le sud vient de se porter à son niveau, à la deuxième place du
classement ! En vitesse pure – les trois leaders foncent dans les hautes latitudes à
près de 15 nœuds de moyenne sur une route similaire – les deux bateaux néerlandais
dessinés par le franco-argentin Juan Kouyoumdjian, font étalage d’une
extraordinaire vélocité face au plan Farr américain. Les quarantièmes rugissants
se montrent peu à peu àla hauteur de leur réputation : albatros, baleines et brouillard
dense sont au menu en attendant que le vent rentre encore un peu plus, une
bonne trentaine de nœuds étant prévus à partir de la nuit dernière. Toujours à Port
Elizabeth en Afrique du Sud, l’équipage de Brasil 1 a décidé de rallier Melbourne,
terme de cette deuxième étape en naviguant, une fois les réparations achevées,
contrairement à son homologue d’Ericsson, dont le bateau sera acheminé par cargo
en Australie.
VOLVO OCEAN RACE. – 2 e étape (Le Cap (AFS) - Melbourne (AUS), 6 100 milles, départ le 2 janvier).
Positions hier à 17 heures : 1. ABN-AMRO-ONE (HOL, Sanderson [NZL]), à 4 677 milles de
l’arrivée ; 2. ABN-AMRO-TWO (HOL, Josse)etPirates-of-the-Caribbean (USA, Cayard), à 33 milles
duleader ; 4.Movistar (ESP, Bekking [HOL]), à 95 m. ;5. ING-Real-Estate-Brunel (AUS, Wharington),
à 224 m. Escale technique (Port-Elizabeth, AFS) : Brasil 1 (BRE, Grael). Abandon : Ericsson (SUE),
McDonald (GBR).
BADMINTON
■ PI PERD SON TITRE. – La Française
Hongyan Pi, n o 4 mondiale, ne
défendra pas son titre de l’Open de
Suisse, aujourd’hui en finale de ce
tournoi quatre étoiles qui se dispute à
Bâle. Hier, la Française s’est en effet
sévèrementinclinée (11-3,11-2) face à
TENNIS DE TABLE
■ LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES. – Quarts de finale aller : Niederösterreich (AUT) -
Ochsenhausen (ALL), 3-1 (Schlager - Mazunov, 3-1 ; Chen Weixing - Crisan, 3-2 ; Habesohn -
Chuan Chih-Yuan, 1-3 ; Schlager - Crisan, 3-0) ; Grenade (ESP) - Düsseldorf (ALL), 3-2 (He Zhi
Wen - Süss, 3-1 ; Gardos - Maze, 3-0 ; Fan Guolliang - Steger, 2-3 ; He Zhi Wen - Maze, 1-3 ;
Gardos - Süss, 3-2) ; Grenzau (ALL) - Gönnern (ALL), 1-3 (Blaszczyk - Rosskopf, 1-3 ; Keen -
Boll, 0-3 ; Cheng Yuk - Grujic, 3-2 ; Blaszczyk - Boll, 1-3).
AUJOURD’HUI : Zagreb - Charleroi (BEL). Matches retour : 10-12 février.
■ COUPE NANCY EVANS HOMMES. – Demi-finales aller : Pontoise-Cergy - Plüderhausen
(ALL), 2-3 (Franz - Paszy, 3-2 ; Such - Karakasevic, 1-3 ; Plachy - Lin Ju, 1-3 ; Franz - Karakasevic,
3-0 ; Such - Paszy, 1-3) ; Frickenhausen (ALL) - Hofbräu (ALL), 3-1 (Ma Wenge - Pavelka,
3-0 ; Lundqvist - Korbel, 3-0 ; Wosik - Leung Chu-Yan, 2-3 ; Ma Wenge - Korbel, 3-1).
Matches retour : 10-12 février.
LUGE
les choses compliquées, je me suis
refaitune petite santé. En deux jours,
je suis passé de la 9 e àla1 re place.
– Beaucoup ont tendance à
penser que vous avez fait une
course d’attente jusqu’en Mauritanie
?
– On ne peut pas dire que c’était calculé.
Si j’avais pu mieux sortir du
Maroc, je l’aurais fait et j’aurais
aujourd’hui quinze minutes
d’avance de plus sur Luc.
– Êtes-vous surpris des difficultés
rencontrées par les
Volkswagen ?
– Je suis quand même étonné car ils
étaient cinq à la sortie du Maroc, où
ils ont fait une course parfaite, et
nous, trois. Pourquoi en sont-ils là, je
ne sais pas trop, mais les conditions
se sont durcies, avec du hors piste,
du franchissement de dunes et de
l’herbe à chameau. Ils ont aussi,
comme Bruno Saby, rencontré des
problèmes mécaniques. Quand on
m’interrogeait sur les VW au départ,
je citais souvent de Villiers et Saby
comme les plus dangereux. Je ne
voyais pas trop Jutta (Kleinschmidt),
or elle a fait un super début de course
et n’a rien lâché. Quant à Carlos
(Sainz), je pensais bien qu’il commettrait
des erreurs dans le sable.
– La deuxième semaine de
course va-t-elle tourner au
duel Peterhansel-Alphand ?
– Il est beaucoup trop tôt pour dire
ça. On peut très bien s’ensabler et
rester bloquer pendant une heure
dans la dernière grande spéciale
mauritanienne de lundi. Si nous voulons
avoir une chance de gagner à
Il lui reste donc la course
d’aujourd’hui, puis celle de Kronplatz
dans une semaine, pour y parvenir en
rentrant une fois parmi les quinze premiers.
Et même s’il « vaut » logiquement
bien mieux – « sa vraie place est
dans les 5 à tous les coups », dixit Rolland
–, cela ne l’empêche pas de sentir
un peu de pression. « Un peu de stress,
ça peut parfois être positif », affirme
son entraîneur qui n’a pas l’air de se
faire de bile : « Il est bien à l’entraînement,
il a tiré un bon dossard comme
d’ailleurs le reste de l’équipe, alors ça
devrait gazer…» –J.I.
COUPE DU MONDE (Kreischberg [AUT], 8 janvier). – AUJOURD’HUI : géant parallèle HOMMES
et FEMMES, à partir de 9 heures (finales à 13 heures). DEMAIN : half-pipe. Coupe du monde de
parallèle (après quatre épreuves). HOMMES : 1. P. Schoch (SUI), 2 500 pts ; 2. S. Schoch (SUI),
2 416,7 ; 3. Inniger (SUI), 2 230 ; … 8. Bozzetto, 1 001,4 ; 11. Huet, 741,7. FEMMES : 1. Meuli
(SUI), 2 800 pts ; 2. Blanc, 2 500 ; 3. Pomagalski, 2 400.
Zhu Lin, une jeune Chinoise dont le
classement ne reflète aucunement sa
valeur, la demoiselle étant déjà l’une
des toutes meilleurs mondiales et destinées
à représenter la Chine aux Jeux
olympiques de Pékin dans deux ans.
OPEN DE SUISSE (Bâle [4-8 janvier). – FEMMES. Demi-finales : Zhu Lin (CHN, n o 37) - Pi
(n o 4), 2-0 (11-3, 11-2).
■ COUPE DU MONDE HOMMES (Königssee [ALL], 6-7 janvier). – Monoplace : 1. Zöggeler
(ITA), 1’36’’072 (48’’060 + 48’’012) ; 2. Benshoof (USA), 1’36’’160 (48’’116 + 48’’044) ;
3. Hackl (ALL), 1’36’’235 (48’’249 + 47’’986) ; 4. Graitl (ALL), 1’36’’3 19 ; 5. Möller (ALL),
1’36’’349 ; … 8. Kleinheinz (AUT), 1’36’’532. Abandon : Demtschenko (RUS), chute dans la première
manche. Non qualifié : 33. Girod.
Coupe du monde 2006 (après 6 épreuves) : 1. Zöggeler (ITA), 444 pts ; 2. Benshoof (USA) et
Demtschenko (RUS), 410 ; 4. Möller (ALL), 351 ; 5. Kleinheinz (AUT), 325 ; … 41. Girod, 39 ;
46. Fricheteau, 20. Prochaine étape : Igls, 14-15 janvier.
Dakar, il faut arriver à Kiffa (au Mali)
avec vingt minutes d’avance sur les
VW. Quand on n’aura plus qu’à
régler nos comptes entre nous, ce
sera une bonne nouvelle.
– À propos d’Alphand, trentedeux
secondes derrière, il vous
met une sacrée pression ?
– Avec Luc, nous avons remis les
compteurs à zéro. Il a fait une bonne
course et n’a pas commis d’erreur. Il
va vite, mais je le savais.
– Mitsubishi a toujours dit
qu’il voulait gagner le Dakar
quel que soit le pilote. Y aura-til
d’après vous des consignes
de course ?
– Ce n’est pas à moi qu’il faut
demander ça. Mais j’espère qu’il ne
se passera rien au niveau des
consignes. Nous sommes de grands
garçons, nous ne prendrons pas de
risques inconsidérés.
PASCAL SIDOINE
SKI DE FOND COUPEDUMONDE
Les Français jouent groupés
En l’absence de nombre des meilleurs fondeurs mondiaux, les Français n’ont pas brillé
mais se sont placés en nombre dans les points.
IL Y AVAIT UN BON COUP à jouer pour
les Bleus, hier à Otepää, en Estonie, lors
des 10 km (femmes) et 15 km (hommes)
en style classique, deux disciplines qui
figurent au programme des Jeux Olympiques
de Turin, les 16 et 17 février prochain.
En l’absence de quelques-uns des
meilleurs fondeurs, tout était possible.
« Il y avait tout de même de la consistance,
avec Veerpalu, les Norvégiens et
plein de sérieux clients classiqueurs »,
avoue Jean-Pierre Burdet, le directeur
d’équipe. Mais ce style n’est pas –
encore ? – dans la culture française,
même si les progrès y sont spectaculaires,
et il ne fallait pas s’attendre à un
hold-up, d’autant que Vincent Vittoz
s’avouait fatigué avant l’épreuve.
Reste que les résultats des troupes sont
très bons. Sur cinq représentants présents,
les Bleus réussissent ainsi un beau
tirgroupé dans lespoints.Les quatre garçons
finissent tous dans le Top 20, une
première de bon augure pour le relais
olympique, et Aurélie Perrillat (ex-Storti)
se classe quinzième, sa meilleure performance
de la saison. Sur 15 km, c’est Alexandre
Rousselet qui se place aux avantpostes,
en treizième position, à 56’’3 du
vainqueur,leRusse VassiliRotchev,alors
qu’à Kuusamo fin novembre il n’avait
concédé qu’un peu plus de dix secondes
au même homme lors de sa seizième
place. Le même jour Vincent Vittoz
s’était classéquatrième à 8’’4d’Angerer,
alors qu’hier le numéro 3 au classement
GOLF
NOUAKCHOTT. –
Après une semaine
de course,
Stéphane
Peterhansel prend
pour la première
fois, cette année,
les commandes du
rallye. Une position
qu’il est certain
de conserver
aujourd’hui,
jour de repos.
(Photo Jérôme Prévost)
■ MERCEDES CHAMPIONSHIPS (Plantation Course de Kapalua,
Hawaii, circuit américain hommes, 5 400 000 $, 5-8 janvier). –
Deuxième tour (par 146) : 1. Appleby (AUS), 143 (71 + 72) ; 2. M.
Campbell (NZL), 144 (72 + 72), Furyk (USA), 144 (72 + 72), V. Singh
(FIJ), 144 (70 + 74) et Toms (USA), 144 (71 + 73) ; 6. Browne
(USA), 145 (69 + 76) et Garcia (ESP), 145 (71 + 74) ; 8. Bohn
(USA), 146 (76 + 70), B. Bryant (USA), 146 (74 + 72) et Short (USA),
146 (73 + 73).
■ ROYAL TROPHY (THA, Amata Spring Country Club, Bangkok, circuit
HOCKEY SUR GLACE
de la Coupe du monde a terminé dix-septième,
juste devant Christophe Perrillat
(10 e à Beitostölen en ouverture de saison)etJean-Marc
Gaillardqui s’offre, lui,
sonplusbeauclassementen classiquede
sa carrière et se qualifie pour les JO.
« C’est la cerise sur le gâteau, se réjouit
Burdet. Ils sont six qualifiés et on va pouvoirles
dispatchersurleurs disciplinesde
prédilection. »
En tête, c’est donc Rotchev qui s’impose
sur 15 km hommes, cinq dixièmes seulement
devant le Tchèque Lukas Bauer. Le
Russe, champion du monde de sprint en
2005, remporte ainsi sa deuxième victoire
en Coupe du monde, trois ans et
deux mois après avoir triomphé à Kuusamo,
déjà sur cette distance. Chez les
femmes, la victoire est revenue au finish
égalementàla NorvégienneHilde Pedersen,
deux dixièmes devant l’Estonienne
KristinaSmigun.Le leaderde laCoupedu
monde,laNorvégienneMarit Björgen,se
classe quatrième, une contre-performance
pour elle en classique. – F. P.
HOMMES. 15 km classique : 1. Rotchev (RUS), 37’15’’3 ; 2. Bauer
(RTC), à 0’’5 ; 3. Novikov (RUS), à 3’’7 ; 4. Estil (NOR), à 8’’7 ; 5. Mae
(EST), à 14’’0 ; 6. M. Fredriksson (SUE), à 15’’3 ; 7. Svartedal (NOR), à
17’’0 ; 8. Veerpalu (EST), à 21’’2 ; 9. Soedergren (SUE), à 32’’1 ;
10. Aukland (NOR), à 43’’1 ; … 13. Rousselet, à 56’’3 ; 17. Vittoz, à
1’15’’7 ; 18. Perrillat, à 1’16’’5 ; 19. Gaillard, à 1’18’’8.
FEMMES. 10 km classique : 1. Pedersen (NOR), 27’9’’40 ; 2. Kr. Smigun
(EST), à 0’’2 ; 3. Kowalczyk (POL), à 19’’1 ; 4. Björgen (NOR), à
33’’8 ; 5. Schevchenko (UKR), à 33’’9 ; 6. Kuitunen (FIN), à 37’’1 ;
7. Bauer (ALL), à 40’’0 ; 8. Baranova (RUS), à 43’’1 ; 9. Saarinen (FIN),
■ LIGUE MAGNUS (19 e journée). – HIER : Angers - Villard-de-Lans, 5-4 a.p. (1-1, 1-1, 2-2,
1-0) ; Grenoble - Caen, 11-4 (2-1, 4-1, 5-2) ; Gap - Amiens, 0-3 (0-1, 0-0, 0-2) ; Épinal - Dijon,
2-3 (2-2, 0-1, 0-0) ; Briançon - Anglet, 6-2 (2-1, 4-0, 0-1) ; Mont-Blanc - Rouen, 0-9 (0-2, 0-2,
0-5) ; Morzine-Avoriaz - Chamonix, 4-1 (1-0, 1-0, 2-1).
Classement : 1. Rouen, 35 pts ; 2. Amiens et Briançon, 26 ; 4. Dijon, 23 ; 5. Grenoble et Villardde-Lans,
22 ; 7. Angers et Morzine-Avoriaz, 20 ; 9. Anglet, 18 ; 10. Épinal, 17 ; 11. Mont-Blanc,
14 ; 12. Caen, 11 ; 13. Chamonix, 9 ; 14. Gap, 6.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 14 janvier (20 heures) : Dijon - Mont-Blanc, Rouen - Briançon,
Caen - Épinal. (20 h 30) : Anglet - Angers, Villard-de-Lans - Gap, Chamonix - Amiens, Morzine-Avoriaz
- Grenoble. Match en retard : mardi 10 janvier (20 heures) : Grenoble - Angers.
■ NHL. – VENDREDI : Carolina - NY Islander, 4-1 ; Washington - Philadelphie, 1-3 ; Atlanta -
Pittsburgh, 6-4 ; Nashville - Detroit, 1-3 ; Dallas - Anaheim, 4-3 a.p. ; Calgary - Toronto, 1-0.
SKI FREESTYLE
■ COUPE DU MONDE (Mont Gabriel [CAN], 7-8 janvier). – Bosses. HOMMES : 1. Bilodeau
(CAN), 27,66 pts ; 2. Bloom (USA), 26,97 ; 3. Lahtela (FIN), 26,86 ; 4. Mayer (USA), 26,79 ; 5.
Dawson (USA), 26,51. Non qualifiés : 21. Didier ; 25. Dufosse ; 30. Palazot. FEMMES : 1. Traa
(NOR), 26,80 pts ; 2. Heil (CAN), 26,32 ; 3. Sudova (RTC), 25,88 ; 4. Bahrke (USA), 25,35 ; 5.
Roark (USA), 25,24 ; … 31. Jouval, 14,66.
Coupe du monde 2006 (après trois épreuves). HOMMES : 1. Bloom (USA), 180 pts ; 2. Mayer
(USA), 166 ; 3. Luusua (FIN), 153 ; … 29. Didier, 17 ; 32. Colas, 15 ; 33. Palazot, 15.
FEMMES : 1. Heil (CAN), 260 pts ; 2. Sudova (RTC), 170 ; 3. Traa (NOR), 161.
AUJOURD’HUI : saut HOMMES et FEMMES.
Treizième du 15 km classique d’Otepää hier, Alexandre Rousselet
s’est classé en tête de la troupe française qui a réalisé un
inédit quarté dans le Top 20. (Photo Richard Martin)
européen hommes, 1 500 000 $, 7-8 janvier). – 1 re journée : équipe
d’Europe - équipe d’Asie : 6-2.
Foursomes : Howell-Ferrie (ANG) b. Hur Suk-ho-Fukabori (CDS-JAP),
2 up ; McGinley-McDowell (IRL-ILN) b. Atwal-Randhawa (IND), 4 et 3 ;
Björn-Stenson (DAN-SUE) b. Imano-Zhang Lianwei (JAP-CHN), 1 up ;
Wiratchant-Jaidee (THA) b. Faldo-Woosnam (ANG-GAL), 6 et 5.
Fourball : Atwal-Randhawa b. Howell-Ferrie (ANG), 1 up ; McGinley-
McDowell b. Hur Suk-ho-Zhang Lianwei, 2 et 1 ; Woosnam-Björn b.
Wiratchant-Jaidee, 3 et 2 ; Faldo-Stenson b. Fukabori-Imano, 1 up.
AUJOURD’HUI. – 8 simples.
WATER-POLO
■ NICE BATTU À DOMICILE. – Nice
commence mal l’année. Perturbés par
de mauvaises conditions d’entraînement
jusqu’en décembre, le départ de
leur entraîneur Paolo Malara en
novembre et un collectif qui s’oriente
vers l’intégration des jeunes issus de la
formation, les Niçois vont devoir se
reprendre s’ils veulent aborder les
plays-offs en bonne position, et ce à
condition de réussir à se classer dans
les 4 premières places qualificatives.
CHAMPIONNAT DE FRANCE ÉLITE
HOMMES (7 janvier). – 8 e journée : Reims -
Douai, 12-8 (3-4, 2-0, 3-3, 4-1) ; Tourcoing -
Taverny, 9-10 (1-3, 6-1, 2-4, 0-2) ; Strasbourg -
Sète, 10-6 (3-2, 3-1, 2-2, 2-1) ; Nice - Montpellier,
9-12 (3-2, 1-5, 2-1, 3-4) ; Aix-les-Bains -
Marseille, 9-17 (3-5, 2-3, 1-3, 3-6).
Classement : 1. Marseille, 21 pts (7matches) ;
2. Montpellier, 20 pts (7 matches) ; 3. Strasbourg,
18 (8 m. ; + 2) ; 4. Nice, 17 (8 m.) ;
5. Sète, 15 (7 m.) ; 6. Aix-les-Bains, 14 (7 m. ;
-1) ; 7. Reims, 14 (8 m. ; -16) ; 8. Taverny, 14
(8 m. ; -26) ; 9. Tourcoing, 11 (8 m.) ;
10. Douai, 8 (8 m.).
à 1’3’’1 ; 10. Strömstedt (SUE), à 1’9’’5 ; … 15. A. Perrillat, à 1’34’’0.
Coupe du monde 2006 (après onze épreuves). HOMMES : 1. Angerer
(ALL), 485 pts ; 2. Hetland (NOR), 375 ; 3. Vittoz, 353 ; 4. Rotchev
(RUS), 239 ; 5. Piller Cottrer (ITA), 236 ; … 26. Jonnier, 99 ;
33. Rousselet, 84 ; 44. C. Perrillat, 57 ; 49. Darragon, 53 ; 59. Gaillard,
42 ; 118. Fanjas Claret, 1. FEMMES : 1. Björgen (NOR), 540 pts ;
2. Tchepalova (RUS), 460 ; 3. Künzel (ALL), 408 ; 4. Scott (CAN), 360 ;
5. Pedersen (NOR), 307 ; ... 21. Philippot, 126 ; 36.A. Perrillat, 70 ;
63. Vina, 18 ; 66. C. Storti, 15 ; 73. Jaeggy, 10.
AUJOURD’HUI : sprint classique HOMMES et FEMMES.
JUDO
■ TAMURA MAMAN. – La Japonaise
Ryoko Tamura-Tani a donné
naissance à un garçon le 31 décembre
dernier. La sextuple championne du
monde (– 48 kg), forfait lors de la dernière
échéance planétaire en septembre
pour cause de grossesse, a
déclaré vouloir s’occuper de l’éducation
de son premier enfant tout en se
« préparantà gagner untroisièmetitre
olympique consécutif à Pékin ».
En 2008, Tamura aura trente-deux
ans. – P. Me.
RALLYE
Märtin arrête
L’Estonien qui n’avait plus piloté depuis l’accident
en Grande-Bretagne qui fut fatal à son coéquipier
a décidé de mettre un terme à sa carrière.
ÂGÉ DE TRENTE ANS, Markko Märtin
avait débuté en Championnat du
monde à l’occasion du Rallye de Finlande
1997. En 68 participations, il
totalise cinq victoires, toutes obtenues
sous la bannière Ford : deux en 2003
(Acropole et Finlande) et trois en 2004
(Mexique, Tour de Corse et Catalogne),
année où il termina au troisième
rang derrière Sébastien Loeb et
Petter Solberg, son meilleur classement
en Mondial.
Àla suite d’une violente sortie de route
au Rallye d’Argentine 2004, Märtin
avait perdu une partie de son acuité
visuelle et ne parvînt pas vraiment à
s’adapter à la Peugeot 307 dont il disposa
l’an dernier. Sa saison 2005 en
demi-teinte s’acheva par deux
drames : la mort en course de son partenaire
Michael Park le 18 septembre,
puis le décès de son ami Richard Burns,
championdu mondeen 2001, emporté
par une tumeur au cerveau le
25 novembre dernier.
« Ma carrière se termine sur une très
mauvaise note, j’aurais aimé partir
autrement », a indiqué Markko Märtin
qui n’a apparemment pas cherché à se
recaser à l’amorce d’un Championnat
2006 marqué par les défections de
quatre équipes officielles (Citroën,
Mitsubishi,Peugeot et Skoda). Il réfute
pourtant l’hypothèse que sa décision
soit directement ou indirectement liée
à sa tragique sortie de route dans la
spéciale de Margam à l’origine de la
mort de son coéquipier gallois. «Je
suis profondément désolé de ce qui
s’est passé, mais je n’entretiens pas de
sentiment de culpabilité, a-t-il confié
en fin de semaine dernière à des journalistes
de Tallinn. Je sais parfaitement
qu’il y avait une chance sur deux
pour que cette fatalité s’abatte sur
moi… »
Selon l’hebdomadaire spécialisé britannique
Autosport, sa décision de
renoncer à piloter ne serait toutefois
pas irrévocable. Pour preuve : après
avoir affirmé « je ne ferai probablement
plus jamais partie du monde des
rallyes », Märtin a récemment changé
d’avis. Il vient en effet d’endosser un
rôle de patron d’écurie pour aligner
deux Subaru dans le cadre du Championnat
d’Estonie des rallyes. Ces
Impreza WRX Groupe N seront
confiées à Rainer Aus et Martin Baum,
de jeunes espoirs qu’il a décidé de
manager. « Je ne sais pas de quoi sera
faitmon avenir,auraitdit MarkkoMärtin.
Après tout, il ne faut jamais dire
jamais… Pour le moment, ce qui est
sûr, c’est que ce projet dans lequel je
me suis engagé me passionne. »
JEAN-PAUL RENVOIZÉ
■ F 1 : DÉBUT DE SAISON DÉCISIF POUR SCHUMACHER.. –« D’ici à l’été »,
Michael Schumacher aura décidé de son avenir, de continuer ou non sa
carrière en F 1. Se confiant au magazine allemand Der spiegel, qui paraît
demain, le septuple champion du monde, dont le contrat avec Ferrari se
termine fin 2006, avoue : «Sijen’aiaucunechancedegagnerunecourseet
de me battre pour le titre, je ne crois pas que j’aurai envie de poursuivre ma
carrière. » Si le pilote allemand reconnaît avoir commis quelques «erreurs»
en 2005, il attend aussi un signe de Ferrari. « Si on veut faire des progrès,
nous avons besoin de personnes supplémentaires. La Formule 1 ne supporte
pas l’immobilisme. Je veux savoir dans quelle direction veut aller Ferrari. »
■ TROPHÉE ANDROS (Isola 2000, 7-8 janvier). – 1 re journée. Manche qualificative 1 :
1. Dayraut (BMW), les 3 tours en 2’00’’2741 ; 2. Prost (Toyota), à 0’’679 ; 3. Muller (Kia), à
1’’373 ; 4. Panis (Toyota), à 1’’834, etc. Manche qualificative 2 : 1. Prost, les 3 tours en
2’00’’549 ; 2. E. Stievenart (Kia), à 1’’284 ; 3. Fouquet (Renault Clio) à 1’’296… 5. Muller à
1’’763 ; 6. Panis à 1’’768, etc. Finale 1 : 1. Merafina (Renault Clio) les 6 tours en 4’16’’029 ;
2. Muller à 1’’231 ; 3. Lagorce (Fiat), à 3’’769…8. Prost à 13’’651, etc. Finale 2 : 1. Dayraut les
6 tours en 4’07’’503 ; 2. E. Stievenart à 0’’759 ; 3. Panis à 6’’937, etc. Classement 1 re journée :
1. Dayraut, 80 pts ; 2. E. Stievenart, 74 ; 3. Muller, 73 ; 4. Merafina, 72 ; 5. Prost, 70 ; 6. Fouquet,
70 ; 7. Panis, 69, etc. Général : 1. Muller, 385 ; 2. Prost, 372 ; 3. Dayraut, 369 ; 4. Balas, 334 ;
5. Lagorce, 330, etc.
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DIMANCHE 8 JANVIER 2006 PAGE 15

AUTO-MOTO DAKAR
Dimanche 8 janvier 2006
Mitsubishi consolide
L’étape Atâr-Nouakchott, remportée par Magnaldi, a conforté le constructeur japonais : Peterhansel mène le rallye devant Alphand.
Bien qu’annoncée comme
relativement clémente,
l’étape Atâr-Nouakchott
a encore réservé son lot
de surprises, en matière
d’ensablement
notamment. Thierry
Magnaldi y a signé sa
deuxième victoire en
trois jours alors que
David Casteu inscrivait la
première de sa carrière
de motard. 142 motos,
125 autos et 57 camions
avaient pris le départ
hier matin. Aujourd’hui,
journée de repos
bienvenu à Nouakchott.
CLASSEMENTS
8 e ÉTAPE (Atâr-Nouakchott [MAU],
568 km dont 508 km de spéciale)
❏ AUTOS
1. Magnaldi-Debron (Schlesser-
Ford), 5 h 0’ 56’’
2. Miller-Von Zitzewitz (USA-ALL,
Volkswagen), à 6’52’’
3. Peterhansel-Cottret (Mitsubishi),
à 6’52’’
Général
1. Peterhansel-Cottret, 27 h 43’
41’’
2. Alphand-Picard (Mitsubishi), à
32’’
3. De Villiers-Thorner (AFS-SUE,
Volkswagen), à 26’16’’
❏ MOTOS
1. Casteu (KTM), 5 h 55’ 53’’
2. Blais (USA, KTM), à 2’13’’
3. Despres (KTM), à 2’17’’
Général
1. Coma (ESP, KTM), 30 h 49’20’’
2. Esteve-Pujol (ESP, KTM), à 6’23’’
3. De Gavardo (CHI, KTM), à 11’49’’
NOUAKCHOTT –(MAU)
de notre envoyé spécial
IL Y A DES PASSES célèbres sur les
différents parcours que le Dakar a
empruntés au fil des années. La plus
connue est sans doute la passe de
Negua.Lamoinsconnue, maisqui n’en
donne pas moins lieu à une controverse
mineure entre Patrick Zaniroli,
qui pensait l’avoir « inventée » l’an
dernier, et Fenouil, qui revendique la
paternité du nom, est la passe Thaga,
aux relents anisés. Hier, au km 26 de la
spéciale de 508 km tracée entre Atâr et
Nouakchott, un très beau troisième
spécimen, rarement sinon jamais utilisé
par le rallye, proposait une sacrée
mise en jambes matinale aux concurrents
: remonter, et non descendre,
une sorte de piste de bobsleigh en
sable se faisant de plus en plus raide
aux abords du plateau supérieur.
C’est là que Carlos Sainz laissa ses dernières
chances de gagner le premier
Dakar de sa carrière. Engagé dans la
pente sans élan suffisant, l’Espagnol
lança son VW Touareg 2 dans un
brusque virage à gauche mais, ce faisant,
heurta une pierre à l’avant-droit.
Redescendu au pied de la passe pour
changer la roue, Sainz, aidé par Andy
Schulz, entreprit ensuite de repartir
mais un patinage intempestif lui fit
griller son embrayage. L’affaire était
entendue. Secouru par un des camions
d’assistance de son équipe, Sainz
reprit longtemps après le chemin de la
spéciale. La suite de son sort dans
l’épreuve hier soir n’était pas claire et
fonction de son heure d’arrivée au
bivouac.
En quittant les lieux, Etienne Lavigne,
directeur de l’épreuve, suggéra un
nom approprié à cette passe jusqu’ici
innommée : la « No pasaran » (Ils ne
passeront pas). Pas sûr que Carlos
Sainz, ami intime du roi d’Espagne,
apprécie cette récupération du cri de
ralliement des Républicains espagnols
lors de la guerre civile de 1936…
Une deuxième passe, beaucoup moins
impressionnante mais nettement plus
LES PERDANTS DU JOUR
Jutta KLEINSCHMIDT (VW). –
L’Allemande a perdu sa place sur le
podium après une journée difficile.
Arrêtée un long moment au km 179,
la pilote du Touareg n’est plus
aujourd’hui que 5 e au général, reléguée
à plus d’une heure du leader,
Stéphane Peterhansel.
Carlos SAINZ (VW). – Une journée
à oublier pour l’ex-champion du
monde des rallyes. Stoppé dès le
26 e km après avoir endommagé son
train arrière sur une pierre en reculant,
l’Espagnol a passé sa journée à
réparer et n’a repris la route hier
qu’en fin de journée pour tenter de
rallier l’arrivée dans les délais.
Le Dakar continue
en page 15
piégeuse, attendait le rallye aux alentours
du km 236. Guère visible, et uniquement
signalée sur le road-book par
un arbre stylisé, elle échappa à la vigilance
d’unbonnombre deconcurrents.
Magnaldi a trouvé
La bonne porte
Mais pas à celle de Thierry Magnaldi et
d’Arnaud Debron. Dans un premier
temps, l’équipage du buggy Schlesser
n o 315 fit comme beaucoup d’autres et
continua quelques kilomètres plus au
Sud. Mais, raconta ensuite le Varois,
« une fois engagé à droite, j’ai senti le
danger et j’ai fait demi-tour. C’est là
qu’on a croisé Jean-Louis (Schlesser),
CARNET DE PISTE
Avec la complicité du team FPEE-Dessoude,
notre envoyé spécial Bernard Chevalier, piloté par
RenéMetgedansleNissann o 416, s’est glissé dans
la course pour la vivre et la raconter de l’intérieur.
Nécessité fait loi
KILOMÈTRE 369 –
coups de pelle, nous pûmes reprendre
de notre envoyé spécial
la route de Nouakchott, mais la nuit
tombait.On sesouvenait alorsdes propos
tenus le matin au petit déjeuner
par Patrick Sireijol. «Hier, disait-il,
c’est-à-dire dans l’étape Zouérat-Atâr,
TROP TARD, beaucoup trop tard le
départ. En relançant la course hier en
fin de matinée, vers Nouakchott et la
journée de repos, tout le monde se
doutait que celle-ci serait bien gagnée.
Car avec508 kilomètres d’une spéciale
encore musclée, il était certain que la
majorité des concurrents allait terminer
de nuit. Ce fut aussi notre cas.
Puisque quelques séances de pelletage
dans les dunes nous y condamnèrent
très vite. D’abord, il y eut un arrêt
auprès du Bowler n o 409, qui nous
avait tirés d’un mauvais pas la veille.
Un coup de sangle pour les tirer du bac
à sable leur prouva qu’un bienfait n’est
jamais perdu. Plus tard, ce fut notre
tour de galérer et d’y mettre fin avec
l’aide précieuse d’un paladin et de
l’équipage Zhou-Schurger ; à force de
qui a préféré continuer ». Et c’est là
que Magnaldi, revenu à la bonne porte
d’entrée du cordon de dunettes,
construisit en grande partie sa deuxième
victoire d’étape en trois jours.
La plupart des autres leaders allèrent
en effet faire des pâtés de sable plus ou
moins gros quelques kilomètres plus
loin : Peterhansel, Alphand,
Kleinschmidt, Schlesser, Chicherit, Al
Attiyah, Henrard, etc. Toujours positif,
Alphand, 5 e de l’étape et dépossédé
pour 32’’ de la première place au classement
général par Peterhansel, 2 e de
l’étape, trouva matière à relativiser
dans sa mésaventure : « On n’est pas
nous sommes partis 166 e et nous
sommes arrivés 15 e . Mais nous ne
sommes pas descendus de la voiture
(autrement dit sans ensablement ni
ennuis mécaniques), tout est là. »
Revenons à notre périple nocturne
d’hier. Un peu avant le contrôle de passage
n o 2, c’est une silhouette étendue
sur la piste, près d’une moto chiffonnée,
qui nous fit stopper. Éric Palante,
un motard de Liège, avait vraisemblablement
heurté les débris de carrosserie
abandonnés par une voiture dans
une saignée de la piste et s’était offert
un joli vol plané. René, organisateur de
rallye-raid et donc rompu à ce genre de
content d’y être allé, mais on est bien
content qu’elle nous y ait suivis. » Elle,
c’était évidemment Jutta
Kleinschmidt, qui perdit un temps fou
dans l’affaire, termina l’étape à 1 h 10’
de Magnaldi et compte désormais
1 h 6’ de retard au général sur Peterhansel.
Le plus menaçant des Race-
Touareg 2, encore si efficaces jeudi
mais nettement moins fringants
depuis, est désormais celui de Giniel
de Villiers, troisième à 26’16’’ de
« Peter ».
Le pataquès du km 236 continuant à
animer les ondes de radio Dakar,
Etienne Lavigne décida de retourner
situation, alerta aussitôt le PC course,
tandis que je posais au blessé les questions
rituelles destinées à jauger son
état de conscience. « Comment tu
t’appelles, quelle est ta date de naissance,
où habites-tu ? » « Éric
Palante, je suis né le 21 janvier 1963 et
je suis de Liège. » Quant à se souvenir
de ce qui venait de lui arriver, il n’en
avait pas la moindre idée. « Je dormais
bien là, quand je me suis réveillé... »
Ne nous restait plus qu’à attendre
auprès de lui, déjà préoccupé de l’état
sa machine. Tandis qu’au ras de nous,
dans les nuages de poussières illuminés
par les phares, la course continuait.
Mais dans l’immédiat, l’urgence
n’était plus, pour une fois, d’arriver à
temps au bivouac pour notre carnet de
piste. C’est vraiment de la piste qu’il
vous arrive.
BERNARD CHEVALIER
sur place d’un tour de pales de l’hélicoptère
Direction de course. Pelles et
plaques de sable y dansaient toujours
un ballet effréné alors que quelques
centaines de mètres plus loin, des
concurrents obstinés continuaient à
filer vers le Sud, négligeant cette porte
il est vrai toujours aussi peu visible. Il
fallut finalement que Lavigne réquisitionne
Tango 8, un véhicule médicalisé
qui passaitparlà, et l’installeà hauteur
de la passe incriminée afin de remettre
les concurrents dans le droit chemin
pour que les choses commencent à
rentrer de l’ordre.
« Globalement, on s’en tire bien »,
CLASSEMENTS
8 e étape
(Atâr-Nouakchott [MAU],
568 km dont 508 de spéciale)
❏ AUTOS : 1. Magnaldi-Debron (Schles-
Ford-Raid, FRA), ; 2. Miller-Von Zitzewitz
(Volkswagen, USA-ALL), à 6'52'' ; 3. Peterhansel-Cottret
(Mitsubishi, FRA), à 6'52'' ;
4. Roma-Magne (Mitsubishi, ESP-FRA), à
7'55'' ; 5. Alphand-Picard (Mitsubishi, FRA),
à 10'36'' ; 6. De Villiers-Thorner (Volkswagen,
AFS-SUE), à 26'16'' ; 7. Saby-Perin (Volkswagen,
FRA), à 31'09'' ; 8. Sousa-Lurquin
(Nissan, POR-BEL), à 34'38'' ; 9. Locatelli-
Haquette (Bowler, FRA), à 34'39'' ; 10.
Schlesser-Borsotto (Schles-Ford-Raid,
FRA), à 46'24'' ;
11. Kleinschmidt-Pons (Volkswagen, ALL-ITA),
à 1 h 10'32'' ; 12. Visy-Bourquin (Bowler,
FRA), à 1 h 28'28'' ; 13. Gibon-Gibon (Bowler,
FRA), à 1 h 39'35'' ; 14. Saukans-Dambis
(Osc, LET), à 1 h 56'19'' ; 15. Kolberg-Bampi
(Mitsubishi, BRE), à 1 h 56'32'' ; 16. Henrard-De
Roissard (Volkswagen, BEL-FRA), à
1 h 59'36''.
Classement général : 1. Peterhansel-Cottret
(Mitsubishi, FRA), ; 2. Alphand-Picard
(Mitsubishi, FRA), à 32'' ; 3. De Villiers-Thorner
(Volkswagen, AFS-SUE), à 26'16'' ; 4.
Roma-Magne (Mitsubishi, ESP-FRA), à
43'35'' ; 5. Kleinschmidt-Pons (Volkswagen,
ALL-ITA), à 1 h 06'26'' ; 6. Magnaldi-
Debron (Schlesser-Ford-Raid, FRA), à 1 h
33'40'' ; 7. Schlesser-Borsotto (Schles-
lâcha Lavigne avec soulagement en
arrivant au bivouac installé sur l’aéroport
de Nouakchott. Après l’étape à
rallonge de la veille entre Zouerat et
Atâr, qui vit nombre de concurrents
passer la nuit à la belle étoile (très belle
même, car le beau temps persiste
miraculeusement depuis l’entrée en
Afrique), un excès d’heures supplémentaires
aurait fait désordre hier,
même si la caravane va pouvoir souffler
aujourd’hui fort à propos.
Souffler, c’est précisément ce à quoi
pensait David Casteu en déboulant au
CP1, au km 165. « Cette journée de
repos, disait-il, on va la passer dans la
Ford-Raid, FRA), à 1 h 45'21'' ; 8. Miller-Von
Zitzewitz (Volkswagen, USA-ALL), à 2 h
12'13'' ; 9. Sousa-Lurquin (Nissan, POR-BEL),
à 3 h 10'12'' ; 10. Saby-Perin (Volkswagen,
FRA), à 7 h 16'17'' ;
11. Kolberg-Bampi (Mitsubishi, BRE), à 7 h
33'28'' ; 12. Henrard-De Roissard (Volkswagen,
BEL-FRA), à 7 h 40'06'' ; 13. Gibon-
Gibon (Bowler, FRA), à 8 h 20'05'' ; 14. Saukans-Dambis
(Osc, LET), à 8 h 27'07'' ; 15.
Visy-Bourquin (Bowler, FRA), à 15 h
42'21'' ; 16. Locatelli-Haquette (Bowler,
FRA), à 18 h 36'45''.
En italique, les équipages de catégorie T1.
❏ MOTOS : 1. Casteu (KTM, FRA), ; 2.
Blais (KTM, USA), à 2'13'' ; 3. Despres (KTM,
FRA), à 2'17'' ; 4. Esteve pujol (KTM, ESP), à
6'58'' ; 5. Coma (KTM, ESP), à 8'02'' ; 6. Caldecott
(KTM, AUS), à 8'47'' ; 7. Rodrigues
(YAMAHA, POR), à 9'51'' ; 8. Vinters (KTM,
LET), à 11'24'' ; 9. Viladoms (KTM, ESP), à
12'16'' ; 10. De Azevedo (KTM, BRE), à
13'52'' ;
11. Sala (KTM, ITA), à 14'07'' ; 12. De Gavardo
(KTM, CHL), à 15'21'' ; 13. Bethys (HON-
DA, FRA), à 16'24'' ; 14. Ullevalseter (KTM,
NOR), à 25'38'' ; 15. Duclos (KTM, FRA), à
30'33'' ; 16. Meillat (HONDA, FRA), à
45'03'' ; 17. Piroud (YAMAHA, FRA), à
48'06'' ; 18. Pain (YAMAHA, FRA), à 49'25'' ;
19. Rivera (KTM, ESP), à 49'44'' ; 20. Stanovnik
(KTM, SLV), à 52'15'' ;
21. Extance (HONDA, GBR), à 53'02'' ; 22.
Gau (KTM, FRA), à 54'07'' ; 23. Marchini
piscine, courir un peu pour se détendre
les jambes, se faire masser, ça va faire
du bien à l’organisme. » Le Niçois ne
savait pas encore qu’il allait se faire
beaucoup de bien au moral en s’adjugeant
le soir même la première victoire
en spéciale de sa carrière. Toujours
souriant, toujours content de son sort,
Casteu, coéquipier de Cyril Despres
(qui annoncera aujourd’hui s’il continue
ou pas la course), est l’un des
concurrents que l’on a le plus de plaisir
à rencontrer au bivouac au petit déjeuner.
Si en plus il devient un des tout
bons…
ANDRÉ-JACQUES DEREIX
NOUAKCHOTT. – Après Luc
Alphand (sur notre photo),
c’est au tour de Stéphane
Peterhansel de figurer en
tête du général, avec une
trentaine de secondes
d’avance sur son équipier.
Une Mitsubishi chasse
l’autre... (Photo Jérôme Prévost)
La deuxième
de Magnaldi
« Et de deux, pourquoi pas trois ? »,
interroge Thierry Magnaldi en direction
de son équipier, Arnaud Debron.
Car le compliment s’adresse à lui, pour
sa navigation sans faille. Bien guidé,
Magnaldi vient en effet de signer une
deuxième victoire. Après celle de
Ouarzazate, celle de Nouakchott, au
nez et à la barbe de Peterhansel (son
ancien adversaire sur deux roues) n’en
a que plus de valeur. Les pectoraux du
Varois s’en gonflaient de fierté ! Le
tandem a pourtant vécu une spéciale
peu confortable.Un plantagealors que
le contrôleur du passage 1 ratait le carton
tendu de la lucarne du buggy
Schlesser, « nous obligeant, précise
Thierry, à sortir les plaques ».
Quelques kilomètres après, loin des
regards curieux, il fallut sangler la
boîte de vitesses qui battait de l’aile.
Pour Jean-Louis Schlesser, l’analyse de
cette journée était vite faite : « Ils ont
surtout gagné parce que ce sont les
seuls qui ont su passer au bon
endroit. » – M.-F. E
(YAMAHA, FRA), à 55'04'' ; 24. Czachor (KTM,
POL), à 58'23'' ; 25. Lepan (KTM, FRA), à
1 h 05'25'' ; 26. Croquelois (YAMAHA, FRA),
à 1 h 10'08'' ; 27. Street (KTM, USA), à 1 h
23'35'' ; 28. Knuiman (YAMAHA, HOL), à 1 h
24'27'' ; 29. Algay (YAMAHA, FRA), à 1 h
24'46'' ; 30. Faria (KTM, POR), à 1 h
31'52'' ;
31. Bonnet (KTM, FRA), à 1 h 57'30'' ; 32.
Dubuy (KTM, FRA), à 1 h 59'21'' ; 33. Frétigné
(YAMAHA, FRA), à 2 h 03'06'' ; 34.
Mugnaioli (KTM, ITA), à 2 h 06'41'' ; 35.
Gadioux (YAMAHA, FRA), à 2 h 09'56'' ; 36.
De Baar (KTM, HOL), à 2 h 10'47'' ; 37.
Dubois (KTM, FRA), à 2 h 11'37'' ; 38.
Godet (KTM, FRA), à 2 h 14'58'' ; 39. Carillon
(KTM, FRA), à 2 h 15'47'' ; 40. Miotto
(KTM, ITA), à 2 h 17'36'' ;
Classement général : 1. Coma (KTM, ESP),
; 2. Esteve pujol (KTM, ESP), à 6'23'' ; 3. De
Gavardo (KTM, CHL), à 11'49'' ; 4. Despres
(KTM, FRA), à 26'54'' ; 5. Sala (KTM, ITA), à
44'28'' ; 6. Caldecott (KTM, AUS), à 47'29'' ;
7. Ullevalseter (KTM, NOR), à 1 h 12'13'' ; 8.
Casteu (KTM, FRA), à 1 h 21'16'' ; 9. De
Azevedo (KTM, BRE), à 1 h 28'07'' ; 10. Blais
(KTM, USA), à 1 h 28'36'' ;
11. Duclos (KTM, FRA), à 2 h 42'58'' ; 12.
Frétigné (YAMAHA, FRA), à 2 h 51'17'' ; 13.
Gau (KTM, FRA), à 3 h 00'41'' ; 14. Czachor
(KTM, POL), à 3 h 25'10'' ; 15. Bethys
(HONDA, FRA), à 3 h 48'55'' ; 16. Rodrigues
(YAMAHA, POR), à 3 h 51'34'' ; 17. Marchini
(YAMAHA, FRA), à 3 h 52'35'' ; 18. Stanovnik
(KTM, SLV), à 4 h 12'18'' ; 19. Vinters
(KTM, LET), à 4 h 26'07'' ; 20. Street (KTM,
USA), à 4 h 43'16'' ;
21. Knuiman (YAMAHA, HOL), à 4 h 45'25'' ;
22. Algay (YAMAHA, FRA), à 4 h 56'38'' ; 23.
Farres Guell (YAMAHA, ESP), à 5 h 05'12'' ;
24. Agra Carrera (YAMAHA, ESP), à 5 h
12'06'' ; 25. Viladoms (KTM, ESP), à 6 h
20'58'' ; 26. Piroud (YAMAHA, FRA), à 6 h
34'02'' ; 27. Lepan (KTM, FRA), à 6 h
53'30'' ; 28. Croquelois (YAMAHA, FRA), à
7 h 17'01'' ; 29. Mugnaioli (KTM, ITA), à 8 h
02'29'' ; 30. Pain (YAMAHA, FRA), à 8 h
09'21'' ;
❏ CAMIONS : 1. Kabirov-Belyaev-Mokeev
(Kamaz, RUS), ; 2. Stacey-Gotlib-Der Kinderen
(Man, HOL-BEL-HOL), à 5'25'' ; 3. Chagin-
Yakubov-Savostin (Kamaz, RUS), à 51'56'' ; 4.
Loprais-Gilar-Loprais (Tatra, RTC), à 1 h
11'29''.
Classement général : 1. Chagin-Yakubov-
Savostin (Kamaz, RUS), ; 2. Kabirov-Belyaev-
Mokeev (Kamaz, RUS), à 30'32'' ; 3. Stacey-
Gotlib-Der Kinderen (Man, HOL-BEL-HOL), à
44'54'' ; 4. Loprais-Gilar-Loprais (Tatra, RTC),
à 2 h 13'52''.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI : journée de repos.
DEMAIN : 9 e étape, Nouakchott-Kiffa
(874 km, dont 599 de spéciale).
À l’occasion des 60 ans de L’Équipe, élisez le super Champion
des champions parmi les sportifs français récompensés par L’Équipe depuis 1946.
Votez jusqu’au 26 janvier 2006 sur www.lequipe.fr
Rendez-vous le 28 février dans L’Équipe.