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Bulletin n° 2, année 2009 - APLAES

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Quelle sera la formation de leurs futurs étudiants ? Là encore, on peut être inquiet. Le nouveau<br />

Ministre de l’Éducation Nationale, M. Chatel, va présenter à la fin de ce mois la réforme des lycées.<br />

On n’en connaît pas les détails, mais on sait qu’elle s’inspirera, au moins en partie, du rapport de M.<br />

Richard Descoings qui ne faisait aucune mention des langues anciennes. La vigilance s’impose donc<br />

quant au statut qui leur sera réservé. Il faut espérer, en particulier, que les dispositions positives<br />

arrêtées par M. Fillon lorsqu’il était Ministre de l’Éducation Nationale seront maintenues.<br />

Ces incertitudes et ces inquiétudes continuent à nourrir le débat où l’<strong>APLAES</strong> prend et prendra<br />

toute sa place. Nous savons ce que nous voulons : maintenir la présence des langues anciennes dans<br />

les universités, dans les grandes écoles et dans les classes qui y préparent. Cette présence est, à nos<br />

yeux, triplement justifiée. Elle doit permettre de former des chercheurs spécialisés dans l’Antiquité<br />

grecque et romaine, d’assurer une formation classique aux futurs professeurs de lettres et d’enrichir<br />

celle des étudiants d’autres disciplines. Elle a été, pendant longtemps, considérée comme légitime. Sa<br />

légitimité se trouve aujourd’hui contestée. Il nous appartient, par nos activités d’enseignement et de<br />

recherche, de la rendre à nouveau incontestable. Nous en avons les moyens. L’intérêt permanent que<br />

suscite l’Antiquité dans notre société est pour nous un encouragement. Il prouve que la Grèce et la<br />

Rome antiques continuent à faire partie de notre culture. Il serait paradoxal et inadmissible qu’elles<br />

disparaissent de notre enseignement. Nous nous y opposerons et je pense que nous pouvons gagner la<br />

partie, parce que notre cause est juste. Nous aurons raison parce que nous avons raison.<br />

Alain BILLAULT<br />

In memoriam Jacques BOMPAIRE<br />

Né le 16 janvier 1924 à Angers, Jacques Bompaire est décédé le 6 mai <strong>2009</strong>. Il avait présidé<br />

l’<strong>APLAES</strong> de 1976 à 1978. Il assura cette charge et bien d’autres encore pour favoriser le<br />

rayonnement des langues anciennes. Ce grand administrateur était, en effet, un humaniste dans l’âme.<br />

Recteur, Président de l’Université de Paris-Sorbonne et de plusieurs associations, il fut aussi un grand<br />

professeur spécialiste de la littérature grecque d’époque impériale dont il favorisa la redécouverte par<br />

son enseignement et par ses travaux. Il s’était consacré également à la littérature byzantine et à<br />

l’histoire de l’humanisme. Défenseur infatigable des études classiques et des libertés universitaires, il<br />

mettait au service de ses convictions une grande rigueur intellectuelle et morale sans jamais se départir<br />

d’une courtoisie naturelle où l’humour trouvait aussi sa place. Pour ceux qui ont eu la chance de le<br />

connaître et pour les lecteurs de son œuvre scientifique, il continuera à servir d’exemple.<br />

Alain BILLAULT

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