diagnostic de l'etat nutritionnel et suivi des pratiques alime suivi des ...

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO 

________________ 

FACULTE DES SCIENCES 

_________________ 

LABASAN 

Laboratoire de Biochimie 

Appliquée aux Sciences 

de l’Alimentation et à la 

Nutrition 

DEPARTEMENT DE BIOCHIMIE FONDAMENTALE ET APPLIQUEE 

_________________ 

MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES EN SCIENCE DE LA VIE 

Option : BIOCHIMIE APPLIQUEE AUX SCIENCES DE L’ALIMENTATION 

ET A LA NUTRITION 

DIAGNOSTIC DE L’ETAT NUTRITIONNEL ET 

SUIVI DES PRATIQUES ALIMENTAIRES 

ET 

SANITAIRES DES ENFANTS DE 12 à 23 MOIS 

DANS LA COMMUNE D’AMBOHIBARY, 

DISTRICT DE MORAMANGA 

Présenté par : 

DIMBIMANANA Vona Manohisoa 

Maître ès-sciences 

Soutenu publiquement le : 03 Mai 2012 

Devant les membres du Jury : 

Président : Professeur RAHERIMANDIMBY Marson 

Encadreurs et Rapporteurs : Professeur RALISON Charlotte 

Docteur RAZAFINDRATOVO- 

ANDRIAMANAMISATA Lalao Valérie 

Examinateurs : Docteur RANDRIANIERENANA Ando 

Docteur RAZAFIARIMANGA Zara

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO 

________________ 

FACULTE DES SCIENCES 

_________________ 

LABASAN 

Laboratoire de Biochimie 

Appliquée aux Sciences 

de l’Alimentation et à la 

Nutrition 

DEPARTEMENT DE BIOCHIMIE FONDAMENTALE ET APPLIQUEE 

_________________ 

MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES EN SCIENCE DE LA VIE 

Option : BIOCHIMIE APPLIQUEE AUX SCIENCES DE L’ALIMENTATION 

ET A LA NUTRITION 


SUIVI DES PRATIQUES ALIMENTAIRES ET 

SANITAIRES DES ENFANTS DE 12 à 23 MOIS 

DANS LA COMMUNE D’AMBOHIBARY, 

DISTRICT DE MORAMANGA 

Présenté par : 

DIMBIMANANA Vona Manohisoa 

Maître ès-sciences 

Soutenu publiquement le : 03 Mai 2012 

Devant les membres du Jury : 

Président : Professeur RAHERIMANDIMBY Marson 

Encadreurs et Rapporteurs : Professeur RALISON Charlotte 

Docteur RAZAFINDRATOVO- 

ANDRIAMANAMISATA Lalao Valérie 

Examinateurs : Docteur RANDRIANIERENANA Ando 

Docteur RAZAFIARIMANGA Zara

« Fa ny fahasoavan’ Andriamanitra no nahatoy izao ahy… » 

(1Kor : 15.10)

AVANT-PROPOS 

Le présent travail a été réalisé dans le cadre du projet SPASEN mené conjointement par l’Institut 

Pasteur de Madagascar (IPM), et le Laboratoire de Biochimie Appliquée aux Sciences de l'Alimentation et à 

la Nutrition (LABASAN) de l’Université d’Antananarivo. 

Les enquêtes ont été menées dans la commune d’Ambohibary, district de Moramanga, les travaux de 

laboratoire au LABASAN et les analyses statistiques à l’IPM. 

Je tiens à exprimer mes sincères remerciements et ma profonde gratitude : 

• A notre Président du Jury, 

• Monsieur le Professeur RAHERIMANDIMBY Marson qui a fait l’honneur de présider le jury de 

ce mémoire en dépit de ses nombreuses occupations. 

• A nos rapporteurs : 

• Madame le Professeur RALISON Charlotte, Chef du LABASAN qui, malgré ses différentes 

obligations, a bien voulu accepter avec gentillesse de m’encadrer. 

• Madame le Docteur RAZAFINDRATOVO-ANDRIAMANAMISATA ANDRIAMANAMISATA Lalao Valérie, pour son 

encadrement, son aide et ses conseils judicieux. 

• A nos juges, 

• Madame le Docteur RANDRIANIERENANA Ando et Madame le Docteur 

RAZAFIARIMANGA Zara, qui ont aimablement accepté de juger ce mémoire 

Mes remerciements s’adressent également : 

• A Monsieur le Professeur Christophe ROGIER, Directeur de l’Institut Pasteur de Madagascar, 

pour son accueil au sein de son équipe pour y réaliser ce travail. 

• A Madame le Docteur Rindra RANDREMANANA, Chef de service de l’unité épidémiologie, pour 

son encadrement, ses conseils judicieux et pour le plus grand intérêt qu’elle a porté à mon mémoire 

malgré ses charges et ses responsabilités. 

• A toute l’équipe de l’IPM, en l’occurrence Docteur Arthur, Docteur Charles, Docteur Fanja, 

Docteur Perlinot, Mme Anny, Mr Reziky, Mr Fidy, Mr Sedera, Mr Tojo, Mr Fano et Mr Sitraka 

pour leur aide et leur encouragement. 

• Particulièrement à Njaka et Christiana, mes collaborateurs, pour leurs aides et leurs collaborations 

durant tous les travaux sur le terrain. 

• Aux familles des enfants enquêtées, qui ont eu l’amabilité de nous recevoir et nous consacrer du 

temps au cours des enquêtes. Leur patience et leur bonne volonté ont été déterminantes dans la 

qualité des données recueillies et qui ont contribué à la progression de nos recherches. 

• Je remercie également toute ma famille et tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la 

réalisation de ce travail. 

- Un grand merci à vous tous - 

i

TABLE DES MATIERES 

AVANT-PROPOS 

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ VI 

LISTE DES FIGURES ......................................................................................................... VII 

LISTE DES ANNEXES ....................................................................................................... VIII 

LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................... IX 

GLOSSAIRE ............................................................................................................................. X 

INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 1 

PARTIE 1: DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................................. 3 

CADRE GENERAL DE L’ETUDE ........................................................................................ 3 

I-PRESENTATION GLOBALE DE LA ZONE D’ETUDE ................................................ 3 

I-1-DISTRICT DE MORAMANGA .............................................................................................. 3 

I-1-1- Localisation et présentation ..................................................................................... 3 

I-1-2-Données géographiques, démographiques, socio-économiques .............................. 3 

I-2-COMMUNE D’AMBOHIBARY ............................................................................................. 5 

II-LE PROJET SPASEN ......................................................................................................... 6 

II-1- PRESENTATION ................................................................................................................ 6 

III - POINT BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES CONNAISSANCES ACTUELLES SUR 

L’ALIMENTATION DU JEUNE ENFANT ......................................................................... 6 

III-1- ALLAITEMENT MATERNEL .............................................................................................. 6 

III-2-LES ALIMENTS DE COMPLEMENT DES JEUNES ENFANTS 12 A 23 MOIS .......................... 6 

III-2-1- Age d’introduction des aliments de complément ................................................... 6 

III-2-2- Besoins énergétiques ............................................................................................. 7 

III-2-3- Besoins en macronutriments ................................................................................. 7 

III-2-3-1 Besoins en protéines ............................................................................................ 7 

III-2-3-2 Besoins en lipides ................................................................................................ 7 

III-2-4- Besoins en vitamines et en minéraux ..................................................................... 8 

III-3- LES QUALITES REQUISES POUR LES ALIMENTS DE COMPLEMENT ................................. 8 

III-3-1- Qualité nutritionnelle ............................................................................................ 8 

III-3-2- Voies d’amélioration des procédés de fabrication des bouillies ........................... 9 

III-3-2-1- Amélioration de la densité énergétique ......................................................... 9 

III-3-2-2- Amélioration de la biodisponibilité des nutriments ....................................... 9 

IV-POINT BIBLIOGRAPHIQUE SUR LA BANANE ...................................................... 10 

IV-1- DESCRIPTION BOTANIQUE ........................................................................................... 10 

IV-2- LES PRINCIPALES VARIETES DE BANANE A MADAGASCAR ........................................... 10 

IV-3- IMPORTANCE DE LA BANANE DANS L’ALIMENTATION ET POUR LA SANTE ................. 11 

IV-4- PHENOMENE DE BRUNISSEMENT ENZYMATIQUE DE LA BANANE .............................. 12 

IV-4-1- Déroulement de la réaction ................................................................................. 12 

IV-4-2- Techniques d’inhibition de la réaction brunissement enzymatique (BE) ............ 13 

ii

PARTIE 2 : DIAGNOSTIC DE L’ETAT NUTRITIONNEL ET DESCRIPTION DES 

PRATIQUES ALIMENTAIRES ET SANITAIRES DES ENFANTS DE 12 A 23 MOIS 

DANS LA COMMUNE D’AMBOHIBARY. ....................................................................... 14 

INTRODUCTION .................................................................................................................. 15 

I- ZONE D’ENQUETE ET CRITERES DE CHOIX ......................................................... 15 

II- NATURE DE L’ENQUETE ET POPULATION CIBLE ............................................. 15 

III- CONSTITUTION DE LA COHORTE ......................................................................... 16 

IV-ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE ...................................... 16 

IV-1- RECRUTEMENT DES MEMBRES DE L’EQUIPE ............................................................... 16 

IV-2- DEROULEMENT DE L’ENQUETE .................................................................................... 16 

V-NATURE DES DONNEES RECUEILLIES ................................................................... 18 

V-1-QUESTIONNAIRES UTILISES ........................................................................................... 18 

VI- TRAITEMENT DES DONNEES ................................................................................... 19 

VI-1-CODIFICATION, VERIFICATION, ET SAISIE DES DONNEES .............................................. 19 

VI-2-INDICES ET SCORES NUTRITIONNELS UTILISES ............................................................. 19 

VI-3-ANALYSES STATISTIQUES DES DONNEES ...................................................................... 21 

RESULTATS ET DISCUSSIONS ........................................................................................ 23 

I- CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES, SOCIO-SANITAIRES ET 

SOCIOPROFESSIONNELLES DES MENAGES .............................................................. 23 

I-1- CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES ET SANITAIRES DES MENAGES ................. 23 

I-2- CARACTERISTIQUES SOCIOPROFESSIONNELLES ET ETAT NUTRITIONNEL DES MERES... 25 

I-3- CARACTERISTIQUES SOCIO-SANITAIRES DE LA POPULATION D’ENFANTS DE 12 A 23 

MOIS ..................................................................................................................................... 26 

II- PRATIQUES ALIMENTAIRES DES ENFANTS ........................................................ 27 

II-1- POURSUITE DE L’ALLAITEMENT MATERNEL ET FREQUENCES DES TETEES .................... 27 

II-2- ALIMENTATION DE COMPLEMENT ................................................................................ 27 

II-2-1- Consommation des différents types d’aliments .................................................... 27 

II-2-1-1- Aliments liquides ............................................................................................ 27 

II-2-1-2-Aliments semi-solides ...................................................................................... 28 

II-2-1-3-Aliments solides............................................................................................... 29 

II-2-2-Distribution des repas au cours de la journée ........................................................ 30 

II-2-3-Distribution de goûters .......................................................................................... 31 

II-2-4-Fréquences de consommation des différents groupes d’aliments ......................... 31 

II-3- QUALITE DE L’ALIMENTATION ....................................................................................... 32 

II-3-1- Score de diversité alimentaire (SDA) ................................................................... 32 

III- PRATIQUES SANITAIRES .......................................................................................... 33 

III-1- PRATIQUES DE SOINS ET D’HYGIENE ............................................................................ 33 

III-2- QUALITE DU SUIVI SANITAIRE DE L’ENFANT ................................................................. 34 

IV-ETAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS DE 0-23 MOIS .......................................... 34 

iii

IV-1- EMACIATION ................................................................................................................ 35 

IV-2- RETARD DE CROISSANCE .............................................................................................. 36 

IV-3- INSUFFISANCE PONDERALE ......................................................................................... 36 

IV-4- EVOLUTION DE L’ETAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS DE 0 A 23 MOIS D’APRES LES 

TROIS INDICATEURS .............................................................................................................. 38 

V-ETUDE ANALYTIQUE: ASSOCIATION ET CORRELATION ENTRE LES 

DIFFERENTES VARIABLES DESCRIPTIVES ............................................................... 39 

V-1- MISE EN EVIDENCE DES RELATIONS EXISTANT ENTRE LES CARACTERISTIQUES SOCIO- 

ECONOMIQUES DU MENAGE ET LES PREVALENCES DES DIFFERENTES FORMES DE 

MALNUTRITION .................................................................................................................... 39 

V-2-MISE EN EVIDENCE DES RELATIONS EXISTANT ENTRE LES CARACTERISTIQUES 

SOCIOECONOMIQUES DU MENAGE ET LA QUALITE DES PRATIQUES ALIMENTAIRES ET 

SANITAIRES ........................................................................................................................... 39 

V-3-MISE EN EVIDENCE DES RELATIONS EXISTANT ENTRE LE NIVEAU D’ETUDE DES MERES 

ET L’ETAT NUTRITIONNEL ET LA QUALITE DES PRATIQUES SANITAIRES ET ALIMENTAIRES 

DES ENFANTS ........................................................................................................................ 40 

V-4- MISE EN EVIDENCE DES RELATIONS EXISTANT ENTRE LA QUALITE DES PRATIQUES 

ALIMENTAIRES DES ENFANTS ET LES PREVALENCES DES DIFFERENTES FORMES DE 

MALNUTRITION .................................................................................................................... 41 

V-5-MISE EN EVIDENCE DES RELATIONS EXISTANT ENTRE LA QUALITE DES PRATIQUES 

SANITAIRES DES MERES ET DES ENFANTS ET LES PREVALENCES DES DIFFERENTES FORMES 

DE MALNUTRITION ............................................................................................................... 42 

CONCLUSION ....................................................................................................................... 43 

PARTIE 3: CARACTERISATION NUTRITIONNELLE DE L’ALIMENT DE 

COMPLEMENT LE PLUS CONSOMME PAR LES ENFANTS DE 12 A 23 MOIS .... 43 

INTRODUCTION .................................................................................................................. 44 

MATERIELS ET METHODES ........................................................................................... 44 

I-1- CHOIX ET ECHANTILLONNAGE DES MENAGES POUR L’OBSERVATION .......................... 44 

I-2-DEROULEMENT DE L’ETUDE ............................................................................................ 45 

1-2-1- Observation des modes de préparation de la bouillie ........................................... 45 

I-2-1-1- Observation proprement dite du mode de préparation de la bouillie ........... 45 

I-2-1-2- Détermination de la consistance ..................................................................... 45 

I-2-2-Observation de la préparation de farine de banane auprès des ménages ............. 45 

I-2-2-1- Choix du lieu de récolte ................................................................................... 45 

I-2-2-2-Echantillonnage ................................................................................................ 45 

I-2-2-3- Proportion de la partie comestible ................................................................. 46 

I-2-2-4- Transformation de la matière première en farine .......................................... 46 

1-2-2-5- Prélèvements des farines auprès des mères ................................................. 47 

II-ANALYSE NUTRITIONNELLE DES FARINES ......................................................... 49 

II-1-DETERMINATION DE LA TENEUR EN EAU ET EN MATIERE SECHE .................................. 49 

II-2-DOSAGE DES LIPIDES TOTAUX ........................................................................................ 49 

II-3-TENEUR EN PROTEINES TOTALES ................................................................................... 50 

II-4-DETERMINATION DE LA TENEUR EN CENDRES TOTALES ................................................ 51 

iv

II-5-ETUDE DES GLUCIDES ..................................................................................................... 51 

II-5-1-Détermination de la teneur en glucides totaux ...................................................... 51 

II-5-2-Dosage de l’amidon ............................................................................................... 51 

II-6-DETERMINATION DE LA VALEUR ENERGETIQUE GLOBALE ............................................ 53 

II-7-DOSAGE DES FACTEURS ANTINUTRITIONNELS .............................................................. 53 

II-7-1-Dosage des composés phénoliques totaux ............................................................. 53 

II-7-2-Dosage des tannins condensés .............................................................................. 55 

III–METHODE D’AMELIORATION DE LA CONSISTANCE DE LA BOUILLIE DE 

BANANE ................................................................................................................................. 56 

III-1-PREPARATION DES FARINES .......................................................................................... 56 

III-2-DETERMINATION DU TAUX D’INCORPORATION DE LA BAN (ENZYME INDUSTRIEL) ........... 57 

III-3-MODE DE CUISSON ....................................................................................................... 58 

III-3-1-Détermination de la quantité d’eau de cuisson de la bouillie .............................. 58 

III-3-2-Mesure de la consistance de la bouillie ............................................................... 58 

III-3-3-Mesure de la teneur en matière sèche .................................................................. 58 

RESULTATS ET DISCUSSION .......................................................................................... 60 

I-ALIMENT DE COMPLEMENT LE PLUS CONSOMME ............................................ 60 

I-1-LA BOUILLIE DE BANANE ................................................................................................. 60 

I-2-MODE DE PREPARATION DE LA BOUILLIE DE BANANE .................................................... 60 

II-CONSISTANCE DE LA BOUILLIE OBSERVEE AUPRES DES MENAGES ......... 61 

III-VALEUR NUTRITIONNELLE DES FARINES DE BANANE .................................. 61 

III-1-VALEURS NUTRITIONNELLES DE LA FARINE PREPAREE PAR LES MERES ....................... 61 

III-1-1-Teneurs en eau et en matière sèche ...................................................................... 61 

III-1-2-Teneurs en différents nutriments des farines ........................................................ 62 

III-2- VALEUR NUTRITIONNELLE DE LA FARINE PRETRAITEE ................................................. 63 

III-2-1- Proportion de la partie comestible ...................................................................... 63 

III-2-2- Séchage des bananes vertes ................................................................................ 63 

III-2-3- Teneurs en eau et en matière sèche ..................................................................... 64 

III-2-4- Teneurs en différents nutriments ......................................................................... 64 

III-3-VALEUR ENERGETIQUE GLOBALE DES FARINES ............................................................ 65 

III-4-DOSAGE DES FACTEURS ANTINUTRITIONNELS ............................................................. 65 

III-4-1-Teneur en phénols ................................................................................................ 65 

III-4-2-Teneur en tannins condensés ................................................................................ 66 

IV- AMELIORATION DE LA CONSISTANCE DES BOUILLIES ................................ 67 

CONCLUSION ....................................................................................................................... 69 

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES .......................................................... 70 

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 

ANNEXE 

ABSTRACT 

RESUME 

v

LISTE DES TABLEAUX 

Tableau 1 : Répartition de la population de Moramanga en 2000 ......................................................... 4 

Tableau 2 : Données socio-économiques et sanitaires concernant le ménage ..................................... 23 

Tableau 3 : Données socioprofessionnelles et état nutritionnel des mères ........................................... 25 

Tableau 4 : Caractéristiques socio-sanitaires des enfants de 12 à 23 mois ......................................... 26 

Tableau 5 : Taux de poursuite de l’allaitement maternel et fréquences des tétées .............................. 27 

Tableau 6 : Pourcentage de consommation des plats spéciaux et bouillie selon la classe d’âge ......... 30 

Tableau 7 : Pourcentage de consommation des gouters selon la classe d’âge.................................... 31 

Tableau 8 : Pratiques de soins et d’hygiène de l’enfant ....................................................................... 33 

Tableau 9 : Caractéristiques du suivi sanitaire de l’enfant .................................................................. 34 

Tableau 10 : Prévalences des différentes formes de malnutrition selon l’âge ...................................... 35 

Tableau 11 : Mise en évidence des relations existant entre les caractéristiques socioéconomiques du 

ménage et les prévalences des différentes formes de malnutrition ................................ 39 

Tableau 12:Relation entre l’indice de niveau économique des ménages et l’indice de la qualité de la 

pratique alimentaire ......................................................................................................... 39 

Tableau 13 : Mise en évidence des relations existant entre les caractéristiques socioéconomiques du 

ménage et les pratiques alimentaires et sanitaires: ....................................................... 40 

Tableau 14 : Association entre l’indice de niveau d’étude des mères et l’état nutritionnel des enfants et 

la qualité des pratiques sanitaires et alimentaires ......................................................... 40 

Tableau 15 : Mise en évidence des relations existant entre les prévalences des différentes formes de 

malnutrition et la qualité de ses pratiques alimentaires. ............................................... 41 

Tableau 16: Mise en évidence des relations existant entre les prévalences des différentes formes de 

malnutrition et la qualité des pratiques sanitaires des enfants ........................................ 42 

Tableau 17 : Extraction des composés phénoliques des échantillons ................................................... 54 

Tableau 18 : Caractéristique de la BAN ............................................................................................... 57 

Tableau 19 : Fréquences de consommation des différents aliments complémentaires par les enfants de 

12 à 23 mois ...................................................................................................................... 60 

Tableau 20 : Quantités des différents ingrédients observées auprès des ménages ............................... 60 

Tableau 21: Vitesse d’écoulement de la bouillie observée dans les ménages échantillonnés .............. 61 

Tableau 22: Teneur en eau et en matière sèche des farines de banane ................................................ 61 

Tableau 23: Teneurs en nutriments pour 100g de matière sèche de farine de banane préparée par les 

mères ................................................................................................................................. 62 

Tableau 24: Proportion de la partie comestible de fruit exprimée en g pour 100g de MF .................. 63 

Tableau 25: Résultats de séchage de la banane verte ........................................................................... 63 

Tableau 26: Teneur en eau et en matière sèche des farines de banane ................................................ 64 

Tableau 27: Teneur en différents nutriments (g) pour 100g de matière sèche de farine de banane 

prétraitée ........................................................................................................................... 64 

Tableau 28: Valeur énergétique globale en kcal pour 100g de MS des farines de bananes ............... 65 

Tableau 29: teneur en phénols en g pour 100g de MS des farines de bananes ................................... 65 

Tableau 30: teneur en tannins condensés en mg pour 100g de MS des farines de bananes ................ 66 

Tableau 31 : Taux d’incorporation de BAN et vitesse d’écoulement des bouillies de banane ............. 67 

Tableau 32: Caractéristiques des bouillies de banane. ........................................................................ 67 

Tableau 33 : Besoins énergétiques des jeunes enfants et quantité d’aliments de compléments 

nécessaires ..................................................................................................................... 74 

Tableau 34 : Apports protéiques de sécurité pour les enfants de 12 à 23 mois .................................... 74 

Tableau 35 : Besoins en acides gras essentiels et acides gras polyinsaturés à longue chaîne ............. 74 

Tableau 36 : Apports recommandés en vitamines et en minéraux pour les enfants.............................. 74 

Tableau 37 : Densité énergétique minimale requise pour un aliment de complément.......................... 75 

vi

LISTE DES FIGURES 

Figure 1 : Localisation de la Commune Urbaine de Moramanga ............................................. 4 

Figure 2 : Carte de localisation de la commune d’Ambohibary et des 10 hameaux 

représentant le site d’intervention ........................................................................... 5 

Figure 3 : Durée optimale de la période d’utilisation d’aliments de transition ........................ 7 

Figure 4 : Réaction générale des polyphénoloxydases lors du brunissement enzymatique .... 12 

Figure 5 : Les différentes réactions engendrées par les polyphénoloxydases ......................... 12 

Figure 6 : Réactions qui permettent d'obtenir une coloration par action des PPO sur la 

dopamine présente dans la banane. ...................................................................... 13 

Figure 7 : Mesures anthropométriques des enfants ................................................................. 18 

Figure 8 : Pourcentage d’enfants ayant consommé des aliments liquides en fonction des 

groupes d’âge ........................................................................................................ 28 

Figure 9 : Pourcentage d’enfants ayant consommé des aliments semi-solides en fonction des 

groupes d’âge ........................................................................................................ 28 

Figure 10 : Consommation d’aliments de type bouillie ou purée ............................................ 29 

Figure 11 : Pourcentages d’enfants ayant consommé des aliments solides en fonction des 

groupes d’âge ...................................................................................................... 29 

Figure 12 : Pourcentages de consommation de plats solides .................................................. 30 

Figure 13 : Fréquences de consommation de chaque groupe d’aliment ................................. 31 

Figure 14 : Distribution de la SDA et regroupement en trois niveaux de la population ......... 32 

Figure 15 : Évolution des Z-scores sur l’indicateur poids pour taille suivant la classe d’âgeet 

le sexe des enfants de 0-23 mois ......................................................................... 35 

Figure 16 : Évolution des Z-scores sur l’indicateur Taille pour âge suivant la classe d’âge et 


Figure 17 : Prévalence de l’insuffisance pondérale selon les classes d’âge ........................... 37 

Figure 18 : Évolution des Z-scores sur l’indicateur poids pour âge suivant la classe d’âge et 


Figure 19 : Évolution des Z-scores moyens des enfants de 0-23 mois .................................... 38 

Figure 20 : Diagramme de fabrication de farine de banane préparée par les mères ............. 46 

Figure 21 : Transformation de la banane verte en farine ........................................................ 47 

Figure 22 : Diagramme de fabrication de farine à partir de banane traitée .......................... 48 

Figure 23: Photo des deux types farines .................................................................................. 57 

Figure 24 : Photo bouillie de banane à base de farine préparée par les mères ...................... 68 

Figure 25 : Bouillie de banane à base de farine prétraitée ..................................................... 68 

vii

LISTE DES ANNEXES 

Annexe 1 : Les besoins nutritionnels des enfants de 12 à 23 mois 

Annexe 2 : Recensement de la population d’Ambohibary 

Annexe 3 : Présentation des deux fokontany et hameaux représentant les sites d’intervention 

du projet SPASEN 

Annexe 4 : Organisation de l’enquête lors de la visite sur terrain 

Annexe 5 : Questionnaires utilisés lors de l’étude du projet SPASEN dans la commune 

d’Ambohibary 

Annexe 6 : Liste des variables statistiques à étudier 

Annexe 7 : Méthode de construction des scores et indices pour certaines variables 

Annexe 8 : Liste des aliments rencontrés et leur regroupement pour la construction des 

scores de diversité alimentaire 

Annexe 9 : Fiche de caractérisation de l’aliment de complément des enfants de 0 à 23 mois 

viii

LISTE DES ABREVIATIONS 

AFNOR 

CMV 

CSB 

CV 

DE 

EDSM 

Association Française pour la Normalisation 

Complément Minéral et Vitaminique 

Centre de Santé de Base 

Coefficient de Variation 

Densité énergétique 

Enquête Nationale Démographique et de Santé à Madagascar 

FAO Food and Agriculture Organisation of the United Nations, en français : 

Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture 

LABASAN 

OMS 

PNN 

WHO/OMS 

PCD 

CIM 

SPASEN 

UNU 

MGRS 

Laboratoire de Biochimie Appliquée aux Sciences de l’Alimentation et à la 

Nutrition 

Organisation Mondiale de la Santé 

Politique Nationale de Nutrition 

World Health Organisation / Organisation mondiale de la santé 

Plan Communal de Développement 

Centre d’information de Moramanga 

Suivi des Pratiques Alimentaires et Sanitaires et de l’Etat Nutritionnel des 

enfants moins de deux ans 

Université des Nations Unies 

Multicentre Growth Référence Study 

ix

GLOSSAIRE 

Fokontany : 

Koban'akondro : 

Vary maina : 

Vary sosoa : 

BAN : 

Subdivision administrative de base au niveau de la commune, selon 

l'importance des agglomérations, il comprend des hameaux, villages, 

secteurs ou quartiers. 

Bouillie de banane 

Riz cuit jusqu’à l’absorption totale de l’eau de cuisson 

Riz cuit dans un excès d’eau 

Enzyme (Alpha-amylase) industrielle produite par NOVO industries 

x

Introduction 

INTRODUCTION GENERALE 

La malnutrition est responsable, directement ou indirectement de 60 % des décès annuels 

d’enfants de moins de cinq ans dans le monde. Plus des deux tiers de ces décès, souvent liés à 

des pratiques alimentaires inappropriées, surviennent dans la première année de vie (OMS, 

2009). 

Elle peut s’expliquer par l'insuffisance qualitative et quantitative des éléments nutritifs 

causant la mauvaise absorption et l’utilisation de ces derniers. Sur le plan clinique, la 

malnutrition est caractérisée par un apport déséquilibré de protéines, d’énergie et de 

micronutriments tels que les vitamines et certains éléments minéraux, ainsi que par les 

troubles fréquents qui en résultent (OMS, 2001). 

Une nutrition adéquate au cours de l’enfance est fondamentale pour le développement 

complet chez l’enfant. La période allant de la naissance à l'âge de deux ans est reconnue 

comme un moment critique pour la promotion d'une croissance optimale, de la santé et du 

développement. Des études longitudinales ont montré que pendant cette période les enfants 

font l’objet des carences en certains micronutriments et sont sujets à des maladies courantes 

de l'enfant telles que la diarrhée. Après l'âge de deux ans, il est très difficile pour un enfant de 

rattraper un retard de croissance survenu plus tôt (OMS, 2006). 

A Madagascar, avec 68,7% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté, la 

malnutrition reste un grave problème de santé publique qui touche une grande majorité de la 

population, en particulier les enfants, les mères enceintes et les mères allaitantes. La moitié 

des enfants de moins de 5 ans (50 %) souffre de retard de croissance dont 26 % sous forme 

sévère. La prévalence du retard de croissance augmente progressivement de 3 mois jusqu'à 24 

mois, âge à partir duquel il commence à se stabiliser. (EDSM-IV, 2008). 

Même s’il y a eu une approche plutôt préventive dans la majorité des interventions mises en 

œuvre par plusieurs acteurs durant la dernière décennie, le manque d’efficacité ainsi que la 

faible couverture de ces interventions n’ont pas permis une réduction tangible de la 

malnutrition au niveau national (PNN, 2004). 

L’inadéquation de l’alimentation de complément au lait maternel est l’un des principaux 

facteurs déterminants du mauvais état nutritionnel des jeunes enfants. Les aliments donnés en 

1

Introduction 

complément du lait maternel sont non seulement introduits trop tôt mais aussi, le plus 

souvent, d’une qualité nutritionnelle médiocre ne permettant pas de satisfaire les besoins des 

enfants (RALISON et al, 2004). 

Le projet « SPASEN » ou « Suivi des Pratiques Alimentaires et Sanitaires et de l’Etat 

Nutritionnel des enfants moins de deux ans » mené en collaboration par le DBFA 

« Département de Biochimie Fondamentale et Appliquée » et l’IPM « Institut Pasteur de 

Madagascar », a comme objectif général de décrire les pratiques alimentaires et sanitaires de 

0 à 23 mois dans le district de Moramanga durant une période de treize mois allant de 

septembre 2010 à Octobre 2011 et de diagnostiquer leur état nutritionnel. 

Le présent travail s’insère dans ce projet et concerne particulièrement les enfants âgés de 12 à 

23 mois. 

Les objectifs spécifiques de l’étude sont de: 1) décrire les pratiques des mères concernant 

l’alimentation, l’hygiène et les soins portés aux enfants de 12 à 23 mois, 2) mesurer l’état 

nutritionnel des enfants de 0 à 23 mois, 3) déterminer les caractéristiques des aliments de 

complément les plus consommés par les enfants de 12 à 23 mois dans les sites d’interventions 

et proposer une amélioration. 

Le présent document est présenté en cinq parties. Après une première partie consacrée aux 

données bibliographiques, la deuxième partie décrit la méthodologie, la troisième partie 

présente les résultats et les interprétations, la quatrième partie est réservée à la discussion et 

dans une dernière partie, la conclusion et les perspectives sont formulées. 

2

Données bibliographiques 

DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES 

CADRE GENERAL DE L’ETUDE 

I-PRESENTATION GLOBALE DE LA ZONE D’ETUDE 

I-1-DISTRICT DE MORAMANGA 

I-1-1- Localisation et présentation 

La ville de Moramanga est un district de la région d’Alaotra-Mangoro. Elle est située à 

environ 112 km à l’est de la Capitale de Madagascar. Elle comprend 13 fokontany 

(collectivités périphériques de base). 

Moramanga est le carrefour du moyen-Ouest de la Province de Toamasina. Reliée à la 

capitale par la RN 2, elle constitue une étape incontournable du trajet vers le plus grand port 

du pays à l’Est. La RN44 lui ouvre vers le Nord la porte de la célèbre région agricole de 

l’Alaotra, premier grenier à riz de Madagascar. Et enfin, Moramanga accède au Sud, par la 

route d’intérêt provincial 215, à la sous-préfecture d’Anosibe An’Ala et à ses merveilles 

touristiques. (PCD, 2003) 

I-1-2-Données géographiques, démographiques, socio-économiques 

Présentation géographique. 

La ville de Moramanga culmine à une altitude de 900m avec les coordonnées géographiques 

de 19°02’ de latitude Sud et 48°10’ de longitude Est. Elle s’étend sur une superficie de 32,85 

Km 2. Elle est traversée par deux grands fleuves : Mangoro, à l’Ouest et au Sud-Ouest de 

Moramanga, et Vohitra à l’Est de Morarano-gare. 

Climat 

Moramanga est caractérisé par un climat tropical chaud et humide, avec l’influence de 

l’alizé toute l’année et des températures moyennes comprises entre 18 et 20 °C. 

Il y a deux saisons bien distinctes : la saison des pluies qui s’étale entre Décembre et Mars et 

la saison moins pluvieuse entre Avril et Novembre. (RANAIVO, 2008) 

3


Source : SCAN500, FIM et travaux sur terrain 

Figure 1 : Localisation de la Commune Urbaine de Moramanga 

Données démographiques 

La population de la ville de Moramanga est constituée essentiellement par l’ethnie 

Bezanozano, Sihanaka et Merina. Mais c’est une ville cosmopolite. La communauté étrangère 

est surtout représentée par les Chinois qui sont en majeure partie des commerçants. Selon le 

dernier recensement effectué en 2000, la population se répartit selon les classes d’âges 

présentés dans le tableau n°1 (CIM, 2000). 

Tableau 1 : Répartition de la population de Moramanga en 2000 

Tranche d’âge Masculin Féminin Total 

0 à 5 ans 4 533 4 432 8 965 

6 à 15 ans 5 534 5 627 11 161 

16 à 20 ans 3 158 3 370 6 528 

21 ans et plus 6 482 7 114 13 596 

Ensemble 19 507 20 543 40 050 

4


Contexte socio-économique 

Le niveau de vie de la population est globalement faible. La population est majoritairement 

rurale et ne peut que difficilement subvenir aux besoins minima vitaux de la famille surtout en 

période de soudure. 

La répartition socioprofessionnelle des habitants est la suivante (CIM, 2000) 

Paysans (cultivateurs/Eleveurs) : 86,70% 

Ouvriers temporaires : 7,65% 

Fonctionnaires : 0,40% 

Commerçants : 0,20% 

Artisans : 0,13% 

Autres : 4,93% 

I-2-COMMUNE D’AMBOHIBARY 

Localisation 

Ambohibary, site de notre intervention est l’une des 4 communes du district de 

Moramanga et se trouve sur la route nationale 44, à environ 4 km de Moramanga. 

Source : Arcview ISO 600, Cellule SIG, unité épidémiologie, IPM 

Figure 2 : Carte de localisation de la commune d’Ambohibary et des 10 hameaux 

représentant le site d’intervention 

5


Monographie : 

Ambohibary compte douze fokontany. On y trouve un CSB1 et un CSB2. 

Le dernier recensement de la commune d’Ambohibary est présenté en annexe 3. 

II-LE PROJET SPASEN 

II-1- PRESENTATION 

Le projet « SPASEN » ou Suivi des Pratiques Alimentaires et Sanitaires et de l’Etat 

Nutritionnel des enfants de moins de deux ans est un projet issu de la collaboration du DBFA 

et de l’IPM. 

Il a débuté en Septembre 2010, 6 mois après le début de l’étude sur les diarrhées à 

Campylobacter menée par l’IPM dans la commune d’Ambohibary district de Moramanga. 

En complément aux questionnaires effectués par l’IPM, le projet SPASEN en a rajouté 

trois (3) au cours des différents passages dans les ménages cibles. 

III - POINT BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES CONNAISSANCES ACTUELLES SUR 

L’ALIMENTATION DU JEUNE ENFANT 

III-1- ALLAITEMENT MATERNEL 

Le lait maternel est l’aliment idéal pour les nouveau-nés et les nourrissons. La pratique 

de l’allaitement maternel exclusif avant le sixième mois est importante à la fois pour la santé 

de l’enfant mais également pour celle de la mère (DUPIN, 1992 ; BRISSET, 1994 ; 

APFELBAUM, 1995). En effet, il apporte tous les nutriments nécessaires à leurs 

développements et contient des anticorps qui les protègent de maladies courantes telles que la 

diarrhée et la pneumonie. 

MOIS 

III-2-LES ALIMENTS DE COMPLEMENT DES JEUNES ENFANTS 12 A 23 

III-2-1- Age d’introduction des aliments de complément 

Au-delà de 6 mois, le lait maternel n’arrive plus à lui seul à couvrir les besoins de 

l'enfant (BENOIST, 1995). L’OMS recommande l’introduction des aliments de complément 

à partir de cet âge qui fournissent les nutriments essentiels dont le nourrisson a besoin pour un 

développement optimal. 

6


Ces premiers aliments de complément doivent être des aliments de transition de type 

bouillies ou aliments spéciaux. La durée optimale de la période d’utilisation d’aliments de 

transition, comme l’indique la figure n°3, dépend principalement du développement 

physiologique et de l’appétit de l’enfant d’une part, et pour chaque contexte, de leur coût, de 

leur facilité de préparation et de la qualité nutritionnelle des plats familiaux d’autre part. 

En général: 

Figure 3 : Durée optimale de la période d’utilisation d’aliments de transition 

III-2-2- Besoins énergétiques 

Les besoins énergétiques recouvrent les dépenses d’énergie nécessaires au 

métabolisme basal, aux activités physiques et à l’utilisation des aliments. Chez les enfants, les 

besoins incluent également ceux associés à la croissance tissulaire et au développement 

physiologique (FAO/WHO/UNU, 2002). 

Les besoins énergétiques des enfants et les quantités d’aliments de complément 

nécessaires sont résumés dans le tableau n°33 en annexe 1. 

III-2-3- Besoins en macronutriments 

III-2-3-1 Besoins en protéines 

Pour les protéines, l’apport journalier recommandé ou apport protéique de sécurité, 

correspond à la moyenne des besoins des individus choisis dans une population de référence 

ayant les mêmes caractéristiques augmentée de deux écart-types. Compte tenu des besoins de 

croissance chez les enfants, un apport supplémentaire de protéines est recommandé. Pour les 

enfants de moins de deux ans, les valeurs de l’apport protéique de sécurité sont données dans 

le tableau n°34 présenté en annexe 1. 

III-2-3-2 Besoins en lipides 

Les lipides se présentent essentiellement sous deux formes : les triglycérides et les 

phospholipides. Ils ont plusieurs rôles : énergétique, structural et fonctionnel. 

On peut les classer selon la longueur de la chaîne et le degré de l’insaturation des 

7


acides gras constituants. Il y a les acides gras saturés (AGS), les acides gras monoinsaturés 

(AGMI) et les acides gras polyinsaturés (AGPI). Deux groupes des AGPI sont essentiels 

(AGE) pour l’homme. Ce sont les acides gras n-3 et n-6 (TOMARELLI, 1988 ; FAO/WHO, 

1994). Les besoins en AGE sont présentés dans le tableau n°35 en annexe 1. 

III-2-4- Besoins en vitamines et en minéraux 

Les vitamines et les minéraux jouent des rôles importants dans de nombreuses 

réactions physiologiques : fonctionnement des enzymes, contraction musculaire, réactions 

nerveuses…Ces substances, se trouvent en faible quantité ou à l’état de traces dans les 

aliments (TREMOLIERES et al, 1984 ; GUILLAND et al. 1992). 

Les apports recommandés en vitamines et en minéraux pour les enfants sont présentés dans le 

tableau n°36 en annexe 1. 

III-3- LES QUALITES REQUISES POUR LES ALIMENTS DE COMPLEMENT 

III-3-1- Qualité nutritionnelle 

La qualité nutritionnelle d’un aliment de complément dépend surtout de la densité 

énergétique (DE), de la teneur en nutriments essentiels et de la biodisponibilité de ces 

nutriments. La DE d’un aliment varie selon la teneur en matière sèche. 

En effet, un aliment de complément doit répondre à certains critères pour qu’il puisse 

satisfaire les besoins nutritionnels et énergétiques de l’enfant, il est impératif qu’il soit : 

• sous forme de bouillie avec une DE de 100 à 120 kcal/100g, nutritif et équilibré c’est à 

dire contenant tous les éléments nécessaires à la croissance de l’enfant. 

• Acceptable : il doit contribuer à maintenir les jeunes enfants dans un état nutritionnel 

convenable, il faut qu’il soit facile à préparer et qu’il ait des caractéristiques 

organoleptiques (saveur, consistance, couleur) adaptées aux habitudes alimentaires 

locales (TRECHE, 2002). 

Les densités énergétiques minimales que devraient avoir les aliments de complément, 

selon le niveau de consommation de lait maternel et de fréquence journalière de repas, 

figurent dans le tableau n°37 en annexe 1. 

A Madagascar, l’administration d’aliments liquides en grande quantité mais de faible 

densité énergétique est très fréquente (RAZAFINDRAZAKA, 2006). 

En effet, les pratiques alimentaires des enfants malgaches se caractérisent par : 

8


- Une introduction trop précoce des aliments de complément : plus d’un enfant sur 4 âgés de 

moins de 3 mois commence à prendre des boissons et/ou autres compléments au lait maternel. 

- Les aliments de complément donnés aux enfants, essentiellement à base de produits 

amylacés (riz ou manioc), ont des caractéristiques nutritionnelles inadaptées aux besoins et à 

la physiologie du jeune enfant. Ils sont généralement non équilibrés en nutriments et sont de 

faible densité énergétique (RALISON, 2004). 

III-3-2- Voies d’amélioration des procédés de fabrication des bouillies 

(TRECHE, 1995 ; MOUQUET et al. 1998) 

Ces voies d’amélioration consistent surtout à augmenter la DE de l’aliment de 

complément et favoriser la biodisponibilité des nutriments : 

III-3-2-1- Amélioration de la densité énergétique 

La densité énergétique (DE) est la quantité d’énergie apportée par unité de poids (kJ/g ou 

kcal/g). Les techniques suivantes peut améliorer la DE : 

• Par traitement enzymatique de l’aliment : un des procédés le plus utilisé pour accroître 

la DE des bouillies, tout en conservant une consistance appropriée, est l’introduction 

d’amylase dont l’efficacité à réduire la viscosité est déjà prouvée par plusieurs études 

(RAZAFINDRAZAKA, 2006). Il existe plusieurs sources d’amylase, mais les plus 

utilisées sont les farines de céréales germées ou les amylases industrielles telles que la 

BAN 800 (Alpha-amylase bactérienne produit par Bacillus subtilis). 

• Par cuisson extrusion : c’est un procédé qui fait intervenir à la fois un traitement 

thermique à haute température et un traitement mécanique à haute pression. Ces 

traitements provoquent la désorganisation des graines d’amidon pour aboutir à des chaînes 

d’amylose et d’amylopectine. 

III-3-2-2- Amélioration de la biodisponibilité des nutriments 

Plusieurs procédés peuvent être utilisés pour améliorer la biodisponibilité des nutriments : 

• Le traitement thermique : la torréfaction et la cuisson extrusion 

• Le traitement biologique tel que la fermentation 

• La diversification alimentaire. Il s’agit de combiner de façon judicieuse des aliments 

afin de corriger le facteur limitant. 

• La fortification ou enrichissement c’est-à-dire qu’un ou plusieurs nutriments est/ou 

sont additionné(s) à un aliment afin de corriger une carence affirmée 

9


IV-POINT BIBLIOGRAPHIQUE SUR LA BANANE 

La banane est l’aliment le plus utilisé comme base d’aliment de complément pour les 

enfants de 12 à 23 mois dans la zone d’étude. 

IV-1- DESCRIPTION BOTANIQUE 

Position systématique (MABBERLEY, 1989 ; CHATEL, 1991) : 

Règne : VEGETAL 

Embranchement : ANGIOSPERMES 

Classe : MONOCOTYLEDONES 

Sous-classe : ZINGIBERIDEAE 

Ordre : ZINGIBERALES 

Famille : MUSACEAE 

Sous-famille : MUSOÏDEAE 

Genre : Musa 

groupe : Batavia 

Sous-groupe : cavendish 

Nom vernaculaire : Batavy 

C’est une plante herbacée géante, dont la taille varie de 2 à 9 m selon les variétés. Le 

faux tronc est en réalité constitué de gaines foliaires, étroitement imbriquées, les unes dans les 

autres. A sa base, on trouve une tige souterraine : un bulbe, à partir duquel sont issus les 

rejetons qui, en grandissant, deviennent des nouveaux jeunes bananiers. 

Les critères de variation sont : la taille, la couleur des feuilles, l’insertion du limbe sur le 

pétiole, la longueur du régime et le cycle de vie du bananier. (RAVELOMANANTSOA, 

2008) 

Les bananes mûres sont riches en potassium et en sucres. Elles sont nourrissantes 

(90 kcal/100 g) et très digestes en raison de leur faible teneur en graisses. 

IV-2- LES PRINCIPALES VARIETES DE BANANE A MADAGASCAR 

(RAHARINILANA, 1975 ; BATHIE, 1992) 

Il existe de très nombreuses variétés de banane, utilisées comme fruit (banane dessert) 

ou comme légume (banane à cuire) : 

10


- Banane Cavendish : la banane fruit classique, sucrée, longue et de couleur jaune. 

- Plantain ou Banane plantain : fruit d’une variété de Musa Paradisiaca. Elle est 

généralement plus grosse et plus longue que la banane fruit. Sa chair est un peu rosée et est 

plus pauvre en sucre et plus riche en amidon ce qui la rend plus ferme lui donnant une bonne 

tenue à la cuisson. 

Les variétés commerciales de bananiers cultivés à Madagascar appartiennent au sous-groupe 

Cavendish (ROBIN J., 1965); elles sont de 2 types: 

- Type Lacatan : « Ambo » et « Tsy ambo Tsy iva ». 

- Type Poyo : Type appelé localement « Américaine ». 

Dans la région d’Alaotra Mangoro, c’est le bananier Batavia cavendish “type Tsy 

ambo Tsy iva” qui est le plus abondant et dont la taille de la plante est de 1,75 à 2 m de 

hauteur avec des feuilles larges et des pétioles courts. Le fruit a un aspect triangulaire. Le 

rendement est de 12 à 15 kg par pied. Le cycle de vie est de 11 mois environ. Le bourgeon 

mâle a des bractées persistantes qui couvrent toute la partie de la hampe sous le régime. 

IV-3- IMPORTANCE DE LA BANANE DANS L’ALIMENTATION ET POUR 

LA SANTE 

Concernant la valeur alimentaire, les bananes sont riches en eau. Ce sont des aliments 

hyperglucidiques. Leur teneur en protéines et en lipides est faible. 

A Madagascar, la banane est introduite dans l'alimentation de l'enfant, à partir du 

sixième mois, soit en guise de dessert, soit transformée en purée, en compote nature ou 

bouillie,… 

Consommée nature, la banane est un aliment énergétique, facile à digérer même par les 

nourrissons et les jeunes enfants. La dessiccation de la pulpe permet l’obtention de farines 

utilisées en complément dans les farines infantiles (LASSOUDIERE, 2007).La banane 

possède par ailleurs des vertus thérapeutiques, elle intervient à plusieurs niveaux : 

- Digestion : sans être un médicament, la banane a des effets positifs dans la gestion des 

troubles du transit intestinal et en gastropathie, aussi bien pour traiter la constipation que les 

diarrhées et les ulcères. Les acides gras retrouvés dans la banane améliorent indirectement la 

perméabilité de l’intestin grêle. Cette action contribue à soulager les symptômes de la 

diarrhée. 

11


- Métabolisme lipidique : elle a une place de choix dans un régime hypolipémiant et 

aussi en prévention de l’artériosclérose. 

La banane possède une assez grande capacité antioxydante grâce à la dopamine, 

molécule reconnue comme étant l’antioxydant hydrosoluble le plus puissant. 

IV-4- PHENOMENE DE BRUNISSEMENT ENZYMATIQUE DE LA BANANE 

IV-4-1- Déroulement de la réaction 

La réaction de BE (brunissement enzymatique) est un processus naturel qui donne une 

coloration brune à la banane et à certains fruits. Elle entraîne une modification de l'apparence, 

de la flaveur et de la qualité nutritionnelle. Elle est le résultat de la transformation des 

composés phénoliques en polymères colorés, le plus souvent en brun ou noir sous l'action 

d'une enzyme : polyphénol oxydase (PPO). 

La réaction générale peut être schématisée selon le modèle ci-après : 

Figure 4 : Réaction générale des polyphénoloxydases lors du brunissement enzymatique 

C’est aussi une réaction d'oxydoréduction où le cuivre va jouer un grand rôle avec le 

passage des formes cuivriques (Cu2+) aux formes cuivreux (Cu+) et où la régénération de 

l‘activité de la PPO va se réaliser à partir de l'oxygène moléculaire. 

Figure 5 : Les différentes réactions engendrées par les polyphénoloxydases 

Dans le cas de la banane, le substrat est la dopamine. La réaction entre l’enzyme et le 

substrat est la suivante: 

12


Figure 6 : Réactions qui permettent d'obtenir une coloration par action des PPO sur la 

dopamine présente dans la banane. 

IV-4-2- Techniques d’inhibition de la réaction BE 

Il existe plusieurs sortes de techniques pour inhiber le BE de la banane telles que le trempage 

et le blanchiment. 

- TREMPAGE 

Les tranches très fines de banane sont trempées pendant 3 heures environ dans l’eau 

additionnée de jus de citron, (à raison du jus d’un citron par litre d’eau), pour diminuer le pH 

et ralentissant le BE (KRUH, 1992 ; ROZIS, 1995). 

- BLANCHIMENT 

Le blanchiment est un traitement thermique de quelques minutes entre 70 °C à 100 °C. Il 

constitue un prétraitement avant séchage, lyophilisation, appertisation ou surgélation. Il 

aboutit à l'inactivation des enzymes de détérioration, comme par exemple, les enzymes 

entraînant des altérations de couleur (polyphénoloxydase responsable du brunissement 

enzymatique (BE), enzyme amylolytique favorisant le brunissement non enzymatique (BNE), 

et surtout pour dextriniser l’amidon afin d’aboutir à une prédigestion (KRUH, 1992). 

13

Partie 2 


DESCRIPTION DES PRATIQUES ALIMENTAIRES ET 

SANITAIRES DES ENFANTS DE 12 à 23 MOIS DANS LA 

COMMUNE D’AMBOHIBARY.

Diagnostic de l’état nutritionnel et suivi des pratiques alimentaires et sanitaires 

INTRODUCTION 

La première partie de l’étude a pour objectif, d’une part, de décrire les pratiques 

alimentaires et les pratiques de soins des enfants de 12 à 23 mois, d’autre part, de mesurer et 

de suivre l’état nutritionnel de ces enfants. 

. 

MATERIELS ET METHODES 

I- ZONE D’ENQUETE ET CRITERES DE CHOIX 

L’étude a été menée dans 10 hameaux dont 2 fokontany (Befotsy et Ampitambe) 

localisés dans la commune d’Ambohibary. 

Ces hameaux sont : 

• Ampitambe 

• Ambohimanarivo 

• Ambohitranivo 

• Ambohinierenana 

• Ankazondandy 

• Ambonidobo 

• Antanambao 

• Ambohimiadana 

• Befotsy 

• Beontsa 

Les deux fokontany sont situés à proximité d’un CSB 1 et d’un CSB 2. On compte 

1213 habitants à Befotsy et 1898 habitants à Ampitambe. 

Les hameaux choisis sont ceux où l’IPM effectue ses propres enquêtes et mène des 

actions liées à son projet « Diarrhée à Campylobacter » depuis le 19 janvier 2010. 

Aucune donnée nutritionnelle n’est disponible sur la zone d’étude (Ambohibary). 

II- NATURE DE L’ENQUETE ET POPULATION CIBLE 

Il s’agit d’une étude de type longitudinal avec enquêtes à passages répétés d’une 

cohorte d’enfants de moins de deux ans par voie de questionnaire et de mesures 

anthropométriques. 

La population cible est les enfants de 12 à 23 mois issus de la cohorte. 

15


III- CONSTITUTION DE LA COHORTE 

Une cohorte désigne un ensemble d'individus ayant vécu un même événement au cours 

d'une même période. 

Les individus inclus dans la cohorte sont tous les enfants de moins de 9 mois déjà 

enrôlés dans l’étude et tous les nouveaux nés recensés pendant toute la durée du suivi 

(13mois). 

Les enfants sont inclus entre la date de constitution de la cohorte (Septembre 2010) et 

la date de fin de suivi (Octobre 2011). 

Au début de l’enquête en 2010, 109 enfants de moins de deux ans, dont 8 nouveaux 

nés, constituent la cohorte de départ. 

L’échantillon final comprend 238 enfants, répartis sur les dix hameaux, dont 101 

âgés de 12 à 23 mois. 

IV-ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE 

IV-1- RECRUTEMENT DES MEMBRES DE L’EQUIPE 

L’équipe est constituée de: 

- Un médecin (chef de l’équipe) de l’IPM, responsable du suivi et des soins des 

malades atteints de diarrhée à Campylobacter et de la supervision de l’enquête 

nutritionnelle. 

- Une technicienne de laboratoire, responsable de l’analyse clinique des cas de diarrhée 

- Trois étudiants stagiaires issus du LABASAN, chargés de l’enquête nutritionnelle et 

des mesures anthropométriques, de la saisie et de l’analyse des résultats d’enquête. 

- Deux animatrices communautaires pour chaque hameau, qui s’occupent de l’animation 

et de l’incitation des mères à participer à l’enquête. 

IV-2- DEROULEMENT DE L’ENQUETE 

Les mères accompagnées de leurs enfants, sur incitation des animatrices 

communautaires, sont rassemblées sur une place. 

L’enquête suit un planning préétabli par le médecin. Il avise les agents 

communautaires, une semaine avant notre passage dans leur hameau, ces derniers essaient de 

faciliter les contacts avec la population cible et assurer le bon déroulement de l’enquête. 

16


Le planning de mise en œuvre de l’enquête est présenté en annexe 5. 

Il y a 3 sortes d’enquêtes : 

• Une enquête hebdomadaire visant à étudier l’état nutritionnel et les pratiques 

alimentaires des enfants moins de 12 mois. 

• Une enquête bimensuelle, regroupant tous les enfants moins de deux ans issus de la 

cohorte au cours de laquelle les questionnaires nutritionnels, anthropométriques et 

sanitaires sont posés en même temps. 

• Une enquête d’observation d’hygiène, effectuée 2 fois, une fois en été, une fois en 

hiver. 

Les questionnaires sont posés au cours d’un entretien individuel avec la mère ou avec 

la personne s’occupant de l’enfant après la prise des mesures anthropométriques de l’enfant 

et de la mère. 

IV-2-1-Déroulement des mesures anthropométriques du couple mère et 

enfant 

Durant l’enquête, la taille, le poids et l’âge des enfants et de leurs mères ont été relevés 

pour permettre le calcul de leurs indices nutritionnels. 

- Mesure du poids de l’enfant et de sa mère : 

L’enfant est pesé à l’aide d’une balance SALTER supportant un poids maximal de 

25kg, destinée uniquement aux enfants moins de deux ans, et la mère à l’aide d’un pèse 

personne ayant une portée de 130 kg avec une précision de 100 g près. 

- Mesure de la taille de l’enfant et de sa mère : 

La taille est mesurée au millimètre près à l’aide d’une toise, en position couchée pour 

les enfants de moins de deux ans. Pour les enfants de plus de deux ans et les mères, la mesure 

se fait en position debout à l’aide d’un Stadiomètre, selon la technique préconisée par l’OMS. 

- Détermination de l’âge de l’enfant : 

Le recueil de la date de naissance se fait à partir d’un document officiel (acte de 

naissance) mentionnant l’âge de l’enfant. 

17


Figure 7 : Mesures anthropométriques des enfants 

V-NATURE DES DONNEES RECUEILLIES 

V-1-QUESTIONNAIRES UTILISES (cf. annexe 5) 

Les questionnaires utilisés sont les suivants : 

a) Questionnaire QSP1« Pratiques alimentaires et de soins à la naissance ou à 

l’inclusion » : 

Ce questionnaire est relatif aux caractéristiques socio démographiques des ménages, au mode 

d’alimentation, et au niveau d’hygiène des ménages. Il est posé au moment de l’enrôlement de 

chaque enfant, c'est-à-dire au début de l’étude, juste après chaque nouvelle naissance. 

18


b) Le Questionnaire QSP2 « Pratiques de soins et d’hygiène à différentes périodes de 

l’année »: 

On a repris une partie du questionnaire QSP1 qu’on a associé à celui de l’IPM se rapportant 

essentiellement à l’hygiène. Ceci est effectué avant chaque changement saisonnier en Octobre 

et en Mai. 

c) Le Questionnaire QSP3 « enquête nutritionnelle » : 

Ce questionnaire est posé systématiquement : 

- au cours des visites hebdomadaires chez les enfants de moins d’un an. Il permet de collecter 

les informations sur l’allaitement maternel, l’introduction d’aliments autres que le lait 

maternel et des différentes données anthropométriques. 

- au cours des visites bimestrielles chez les enfants de 12 à 23 mois. 

VI- TRAITEMENT DES DONNEES 

VI-1-CODIFICATION, VERIFICATION, ET SAISIE DES DONNEES 

Les données recueillies ont été codifiées puis vérifiées afin d’être saisies dans le 

logiciel (Microsoft Access). 

Pour le suivi de la croissance des enfants, les données ont été saisies et analysées au 

moyen du logiciel WHO ANTHRO afin de déterminer le type de malnutrition (aigue, 

modérée ou sévère). 

Les données sont contrôlées au moyen d’un contrôle qualité. On prend 10% de 

l’échantillon et si la marge d’erreur est supérieure ou égale à 1%, les données sont ressaisies. 

VI-2-INDICES ET SCORES NUTRITIONNELS UTILISES 

Elaborer un score consiste à attribuer pour chaque individu des points selon les 

modalités prises par différentes variables qualitatives de nature comparable et à faire la 

somme des points attribués (exemple: Score de connaissances des pratiques d’allaitement). 

Élaborer un indice consiste à combiner plusieurs variables de nature différente pour créer, le 

plus souvent à partir de scores, une nouvelle variable synthétique (exemple: Indice de niveau 

socio-économique d’un ménage). 

Ces scores ou indices sont ensuite retransformés en variables qualitatives correspondant à des 

classes ou des niveaux (TRECHE, 2010): 

19


Exemples: - Niveau (bon, moyen, mauvais) de connaissances en pratique d’allaitement 

- Niveau (faible, intermédiaire, élevé) socio-économique d’un ménage 

Les scores et les indices construits concernent : 

a) Caractéristiques socioprofessionnelles et socio-économiques 

Indice de qualité de l’eau utilisée 

Indice de confort de l’habitat 

Indice de biens ménagers possédés 

Indice de niveau socio-économique caractéristique socioprofessionnel des mères 

b) Situation sanitaire et pratiques d’hygiène de l’enfant 

Indice des pratiques d’hygiène 

c) Pratiques alimentaires 

Indice de qualité des pratiques d'allaitement à la naissance 

Score de diversité alimentaire 

Indice de qualité des pratiques alimentaires des enfants de moins de 2 ans. 

L’élaboration des indices et scores est détaillée en annexe 8. 

d) Les indices anthropométriques 

Les mesures anthropométriques ont permis de calculer, pour chaque enfant, des 

indices nutritionnels basés sur la combinaison du poids, de la taille, du sexe et de l’âge 

exprimés en Z-Scores de la médiane selon les tables MGRS/OMS. 

Pour les enfants (OMS, 2009), trois indices ont été utilisés pour évaluer l’état nutritionnel des 

enfants: 

- Indice Poids pour Taille (P/T) 

Il caractérise l’émaciation ou la malnutrition aiguë. Un enfant émacié a un poids 

insuffisant par rapport à sa taille suite à un manque récent d’alimentation inadéquate ou une 

maladie, en particulier, la diarrhée. Il est exprimé en Z-score : 

o Si le Z-score est inférieur à -2ET de la valeur médiane, avec comme base sur la 

population de référence internationale MGRS/OMS, l’enfant souffre d’une 

émaciation. 

o Si le Z-score est inférieur à -3ET de la valeur médiane, avec comme base la population 

de référence internationale MGRS/OMS, l’enfant est atteint d’émaciation sévère. 

- Indice Taille pour Age (T/A) 

20


C’est un indicateur de la malnutrition chronique ou retard de croissance. Un enfant 

souffrant d’un retard de croissance a une taille petite par rapport à son âge. 

o Si le Z-score est inférieur à -2ET de la valeur médiane, avec comme base la population 

de référence internationale MGRS/ OMS, l’enfant souffre d’un retard de croissance 

- Si le Z-score est inférieur à -3ET de la valeur médiane, avec comme base la population 

de référence internationale MGRS/ OMS, l’enfant est victime d’un retard de 

croissance sévère. 

- Indice Poids pour Age (P/A) 

l’émaciation. 

Cet indice mesure l’insuffisance pondérale, effet combiné du retard de croissance et de 

Si le Z-score est inférieur à -2ET de la valeur médiane, avec comme base la population 

de référence internationale MGRS/ OMS, l’enfant est atteint d’insuffisance pondérale. 

Si le Z-score est inférieur à -3ET de la valeur médiane, avec comme base la population 

de référence internationale MGRS/ OMS, l’enfant a fait l’objet d’une insuffisance pondérale 

sévère. 

- Indicateurs nutritionnels utilisés chez les femmes (OMS, 2006). 

Le statut nutritionnel des femmes a été évalué en faisant référence à l’Indice de Masse 

Corporelle ou indice de Quételet ou IMC. L’IMC est calculé selon la formule : 

P : Poids de la mère 

T : Taille de la mère 

IMC (kg/m²) = P (kg) / T² (m) 

Trois seuils de l’IMC sont considérés : 

Pour la femme enceinte si : 

- IMC < 19,8, elle souffre d’une carence pondérale. 

- 19,8 ≤ IMC< 26, elle a un état normal. 

- 26 ≤ IMC≤ 29, elle a un excès de poids. 

Pour la femme non enceinte, si : 

- IMC < 18,5, elle est maigre. 

- 18.5 ≤ IMC ≤ 25, elle se trouve dans un état normal. 

- IMC > 25, elle a un excès de poids. 

VI-3-ANALYSES STATISTIQUES DES DONNEES 

Les données recueillies ont fait l’objet d’une analyse statistique en vue de déterminer 

l’effet de différents facteurs sur les variables étudiées. 

21


L’analyse statistique des données est effectuée à l’aide du logiciel EPIDATA Analysis 

sauf pour les données anthropométriques qui sont analysées par le logiciel WHO ANTHRO. 

Plusieurs tests statistiques ont été utilisés lors des analyses des données. Pour les 

variables qualitatives, le test de Khi2 a été utilisé afin de comparer les situations en termes de 

fréquences ou de prévalences. L’analyse de la variance (ANOVA) a été utilisée pour les 

variables quantitatives présentant une variance homogène et une distribution pouvant être 

considérée comme normale. 

L’analyse statistique de la corrélation des différentes variables avec les données socioéconomiques 

a été faite à partir des données à l’inclusion de l’enfant. Pour les autres variables 

(pratiques alimentaires et sanitaires), les analyses ont été faites à partir des données 

bimestrielles au cours de l’enquête. 

La liste des variables à étudier est présentée en annexe 6. 

22


RESULTATS ET DISCUSSIONS 

I- CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES, SOCIO-SANITAIRES ET 

SOCIOPROFESSIONNELLES DES MENAGES 

I-1- CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES ET SANITAIRES DES 

MENAGES 

Tableau 2 : Données socio-économiques et sanitaires concernant le ménage 

Caractéristiques Effectifs n Pourcentage (%) 

Statut de 

l’occupant 

Nombre de pièces 

habitables 

Indice de confort 

Nature du sol 

Nature du 

combustible 

habituel pour la 

cuisine 

Accès à l’eau 

Indice de la 

qualité de l'eau 

Propriétaire 60 75,9 

Locataire 11 13,8 

Hébergé à titre gratuit 7 9,2 

1 17 21,8 

2 55 70,1 

3 5 5,7 

4 1 1,1 

Moyenne ±ET 24,7% ±22,7 

Bas 26 40,3 

Moyen 20 30,6 

Élevé 19 29 

Nsp* 13 

Ciment 53 68,6 

Terre ou sable 4 4,7 

Végétaux ou bois ramassé 12 15,1 

Autres 9 11,6 

Charbon de bois acheté 10 13,8 

Bois acheté 4 4,6 

Bois ramassé ou charbon 

ramassé 

50 62,1 

Bouses 14 18,4 

Borne fontaine publique 1 1,1 

Pompe publique d’origine 

indéterminée 

3 3,4 

Puits privé 15 19,5 

Puits collectif 55 70,1 

Cours d’eau 4 4,6 

Faible 48 62,2 

Moyen 20 25,7 

Elevé 10 12,2 

23


Suite tableau n°2 : Données socio-économiques et sanitaires concernant le ménage 

Type d’éclairage 

latrines 

Indice de biens 

possédés 

Indice de niveau 

économique 

Electricité JIRAMA 0 0 

Lampe pétrole 55 85,1 

Bougie 23 36 

Individuelles 18 22,9 

Collectives 36 46 

aucune 24 29,9 

Faible 27 34,4 

Moyen 28 36,1 

Élevé 23 29,5 

Faible 26 41 

Moyen 19 29,5 

Élevé 19 29,5 

nsp 14 

*Nsp : Ne sait pas ou non spécifié 

D’après le tableau n°2, dans les 10 hameaux, 78 ménages comprenant 101 enfants de 

12 à 23 mois ont été recensés. 

Concernant l’habitation, les occupants sont majoritairement propriétaires (75,9%). Les 

sols des habitations sont le plus souvent en ciment ou en bois. Le combustible le plus utilisé 

est le charbon de bois ramassé (62,1%). 40,3% des ménages ont un indice de confort faible, 

30,6% un indice moyen et 29% un indice élevé. 

La source principale d’éclairage est la lampe à pétrole (85,1%). Aucun ménage ne 

dispose de l’électricité de la JIRAMA. 

Concernant l’accès à l’eau, les puits collectifs constituent la source 

d’approvisionnement pour la plupart des ménages (70,1%), 62,2% des ménages ont un indice 

de qualité de l’eau faible. 

Les latrines collectives ou publiques sont majoritairement employées avec un taux de 

46 %, 22,9% utilisent des latrines individuelles et 29,9% des ménages n’en disposent pas. 

Au niveau des biens possédés, 36,1% des ménages ont un indice moyen, 34,4% ont un 

indice faible et 29,5% ont un indice élevé. 41% des ménages ont un indice de niveau 

économique faible. 

24


I-2- CARACTERISTIQUES SOCIOPROFESSIONNELLES ET ETAT 

NUTRITIONNEL DES MERES 

Les caractéristiques socioprofessionnelles et état nutritionnel des mères sont présentées dans 

le tableau suivant : 

Tableau 3 : Données socioprofessionnelles et état nutritionnel des mères 

Critères étudiés Effectif Pourcentage 

Classe d’âge des mères 

Classe d’âge 

< 21 ans 12 23,1 

21-34 ans 22 42,3 

>= 35 ans 18 34,6 

Nsp 4 

Moyenne ±ET 25 ±10,7 

Indice de masse corporelle des mères (IMC) (%) 

IMC


Les mères sont en moyenne âgées de 25 ans et ont un IMC moyen de 20. Parmi les 

mères enquêtées, 73,1% ont un niveau primaire, 25% ont pu faire le secondaire tandis que 

1,9% des mères sont analphabètes. 

Environ 36,5% des mères sont des femmes au foyer, 63,5% ont un travail avec comme 

activité principale l'agriculture. L’élevage constitue leur l’activité secondaire. 

Majoritairement, 88,2% d’entre elles sont mariées légitimement ; 2% sont célibataires 

ou veuves et 7,8% sont divorcées. 

I-3- CARACTERISTIQUES SOCIO-SANITAIRES DE LA POPULATION 

D’ENFANTS DE 12 A 23 MOIS 

Tableau 4 : Caractéristiques socio-sanitaires des enfants de 12 à 23 mois 

Critères étudiés Effectif Pourcentage 

Sexe 

Garçons 44 43,6 

Filles 57 56,4 

sex-ratio 0,8 

Classe d’âge des enfants 

12-18 mois 62 61,4 

19-23 mois 39 38,6 


Rang de naissance 

1 29 29,2 

2 23 22,9 

3 et 4 32 31,2 

> 4 17 16,6 


Lieu d’accouchement 

Maternité 24 50,0 

Domicile 24 50,0 

nsp 53 - 

Etat de santé de l’enfant tout au long du suivi de l’enquête 

Maladie 

Fièvre 25 24,7 

Infections respiratoires 51 50,5 

Diarrhée 4 4,0 

Autres 4 4,0 

Non malade 17 16,8 

Comme le montre le tableau n°4, sur 101 enfants de 12 à 23 mois, le sex-ratio 

(garçon/fille) est de 0,8 ce qui indique que les filles sont plus nombreuses que les garçons. 

26


La moitié des enfants (50%) sont nés à la maternité, l’autre moitié à domicile. 

La maladie qui touche le plus ces enfants est l’infection respiratoire (50,5%) et 

seulement 4% des enfants sont atteints de diarrhée contre 16,3% pour les enfants de 0 à 6 

mois (RANAIVO A., 2012). 

II- PRATIQUES ALIMENTAIRES DES ENFANTS 

TETEES 

II-1- POURSUITE DE L’ALLAITEMENT MATERNEL ET FREQUENCES DES 

Les caractéristiques de l’allaitement sont présentées dans le tableau n°5. 

Tableau 5 : Taux de poursuite de l’allaitement maternel et fréquences des tétées 

Allaitement maternel 

Pourcentage 

Taux de poursuite de l’allaitement maternel 

12-18 mois 88,6 

19-23 mois 42,2 

Fréquence des tétées 

12-18 mois 

Moins de 10 fois 14,9 

10 fois et plus 73,2 

19-23 mois 

Moins de 10 fois 15,8 

10 fois et plus 84,2 

Le taux de poursuite de l’allaitement maternel jusqu’à 18 mois est de 88,6%. Après cet 

âge, ce taux diminue : seulement 42,2% des enfants de 19-23 mois poursuivent l’allaitement. 

Si l’on se réfère à l’allaitement au cours des dernières 24 heures, le nombre de tétées 

est supérieur à 10 pour plus des trois quarts des enfants. Il s’agit essentiellement d’un 

allaitement à la demande. 

II-2- ALIMENTATION DE COMPLEMENT 

II-2-1- Consommation des différents types d’aliments 

II-2-1-1- Aliments liquides 

La figure n°8 montre les caractéristiques de la consommation des aliments liquides. 

27


% d'enfant ayant 

consommé le produit 

120,00 

Aliments liquides 

100,00 

80,00 

60,00 

40,00 

eau 

eau sucrée 

jus de fruit 

Ranon’apango 

lait maternisé 

Autres liquides 

20,00 

0,00 

12-14 mois 15-17 mois 18-20 mois 21-23 mois 

Age 

Figure 8 : Pourcentage d’enfants ayant consommé des aliments liquides en fonction des 

groupes d’âge 

L’eau, le ranon’apango et les boissons sucrées sont les boissons les plus données 

(>80%) aux enfants de 12 à 23 mois. La consommation de lait maternisé et des autres 

boissons telles les jus de fruits, les boissons gazeuses est faible (environ 20%). 

II-2-1-2-Aliments semi-solides 


consommé l'aliment 

90 

Aliments semi-solides 

80 

70 

60 

50 

40 

30 

vary sosoa 

bouillie de riz 

bouillie banane 

purée 

20 

10 

0 


Age 

Figure 9 : Pourcentage d’enfants ayant consommé des aliments semi-solides en fonction des 


28


Figure 10 : Consommation d’aliments de type bouillie ou purée 

Comme le montrent les figures n°9 et n°10. Les aliments semi-solides les plus 

consommés sont le vary sosoa (plat familial) et la bouillie de banane (plat spécial) avec des 

fréquences de consommation respectives de 76,5% et 55,4%. La bouillie de banane se 

consomme à partir de l’âge de 12 mois. La consommation de bouillie de riz ou de purée, qui 

sont des plats spéciaux destinés aux enfants, concerne un nombre limité d’enfants. 

II-2-1-3-Aliments solides 


consommé l’aliment 

120 

Aliments solides 

100 

80 

60 

40 

varymaina 

ble, biscuit 

mais 

manioc 

patatedouce 

20 

0 


Age (mois) 

Figure 11 : Pourcentages d’enfants ayant consommé des aliments solides en fonction des 


29


Figure 12 : Pourcentages de consommation de plats solides 

D’après les figures n°11 et n°12, le vary maina est l’aliment solide le plus consommé 

(97,4%) aux repas principaux, il est introduit dès l’âge de 12 mois. Les biscuits et le manioc 

sont introduits précocement en tant que collation (84,6% et 54%). Le maïs et la patate douce 

sont moins consommés. 

II-2-2-Distribution des repas au cours de la journée 

La répartition de la consommation des différents types de plats dans la journée est 

présentée dans le tableau suivant. 

Tableau 6 : Pourcentage de consommation des plats spéciaux et bouillie selon la classe d’âge 

Petit déjeuner Déjeuner Diner 

Age (mois) Bouillie 

Plats 

Plats 

Plats 

Bouillie 

Bouillie 

familiaux 

familiaux 

familiaux 

12-17 3,2 95,6 6,4 92,5 0 95,5 

18-23 0 100 0 100 0 94,4 

Il en résulte que la quasi-totalité des enfants mange 3 fois par jour. Les plats familiaux 

sont pris aux trois repas (petit déjeuner, déjeuner, diner). La bouillie est prise au petit déjeuner 

et déjeuner par 6,4% des enfants. 

30


ci-dessous. 

II-2-3-Distribution de goûters 

Les caractéristiques des aliments pris comme gouters sont présentées dans le tableau 

Tableau 7 : Pourcentage de consommation des gouters selon la classe d’âge 

Age (mois) Gouter matin Gouter après-midi 

12-17 mois Biscuit, pain et bouillies 84,8 Biscuit, pain et bouillies 81,9 

18-23 mois Biscuit, pain et bouillies 91,3 Biscuit, pain et bouillies 71,9 

Les enfants prennent des collations le matin et l’après-midi avec un taux de 

consommation élevé tant pour les enfants âgés de 12 à 17 mois que pour les enfants âgés de 

18 à 23 mois (71,9% à 91%). 

II-2-4-Fréquences de consommation des différents groupes d’aliments 

d’aliments. 

La figure suivante présente les fréquences de consommation des différents groupes 

% d'enfant ayant consommé le produit considéré 

100 

80 

60 

40 

20 

19,7 

0 

Légumes 

Bredes 

Consommation des différents groupes d’aliments 

65,3 

44,2 

19,9 

13,4 

10,7 10,7 

12,8 

5,4 7,4 

1,3 

Poissons 

Viandes 

oeufs 

Légumineuses 

Produit laitier 

Aliments 

Fruits 

Céréales 

Racines et tubercules 

Huile et graisse 

Groupe 

"Goupe d'aliment" 

d’aliment 

Figure 13 : Fréquences de consommation de chaque groupe d’aliment 

31


Les groupes d’aliments les plus consommés sont dans l’ordre les céréales, les huiles et 

les graisses, les racines et tubercules, les légumes. La consommation des fruits et des aliments 

sources de protéines (viande, produits laitiers, œufs, légumineuses) ne touche qu’une assez 

faible proportion d’enfants. 

II-3- QUALITE DE L’ALIMENTATION 

II-3-1- Score de diversité alimentaire (SDA) 

Figure 14 : Distribution de la SDA et regroupement en trois niveaux de la population 

Trois classes de diversité (faible, moyenne et élevée) se distinguent, comme présenté 

dans la figure n°14. Elles correspondent respectivement à la consommation de 3 groupes 

d’aliments (43,2%), 4 groupes (32,4%) ou 5 groupes et plus (24,3%). 

La méthode d’élaboration du SDA est présentée en annexe 8. 

32


III- PRATIQUES SANITAIRES 

III-1- PRATIQUES DE SOINS ET D’HYGIENE 

Tableau 8 : Pratiques de soins et d’hygiène de l’enfant 

Variables Effectif total Effectif (n) Fréquence (%) 

Traitement (ébullition) de l’eau donnée à 

l’enfant : 

Tout le temps 

74 

64 86,5 

de temps en temps 9 12,2 

jamais 1 1,4 

Nettoyage des mains avant le repas de 

l’enfant 

Toujours 

74 

28 37,8 

de temps en temps 16 21,6 

presque jamais 30 40,5 

Fréquence de la prise de bain chaque 

semaine 

7 fois par semaine ou plus 

74 

15 20,3 

3 à 5 fois par semaine 43 58 

1 ou 2 fois par semaine 16 27 

Indice de pratiques de soins et d’hygiène 

- Mauvais 22 29,7 

74 

- Moyen 35 47,3 

- Elevé 17 23 

D’après les résultats figurant dans le tableau ci-dessus, la majorité (86,5%) des mères 

font porter à ébullition l’eau de boisson avant de la donner à l’enfant. 

Seulement 37,8% des mères se soucient de laver les mains de leurs enfants avant 

chaque repas et 58% des enfants prennent un bain 3 à 5 fois par semaine tandis que juste 

20,3% en prennent tous les jours. 

Ainsi, 23% des enfants possèdent un indice de pratique de soin et d’hygiène élevé, 

29,7% ont un indice faible et 47,3% ont un indice moyen. 

33


III-2- QUALITE DU SUIVI SANITAIRE DE L’ENFANT 

Tableau 9 : Caractéristiques du suivi sanitaire de l’enfant 

Variables Effectif total Effectif n Fréquence (%) 

Visite à un médecin en cas de maladie de 

l’enfant : 

- toujours 

- de temps en temps 

- presque jamais 

Fréquentation de CSB (mesure, prise de 

poids, vaccination) : 

-Oui 

-Non 


-A domicile 

-CSB/Hôpital 

Indice de qualité du suivi sanitaire de 

l’enfant 

- Mauvais 

- Moyen 

- Elevé 

74 16 

74 

41 

17 

15 

59 

74 41 

33 

74 30 

20 

24 

21,6 

55,4 

23,0 

20,3 

79,7 

55,4 

44,7 

40,5 

27,0 

32,5 

D’après les résultats obtenus (tableau n°9), 44,7% des enfants sont nés dans un hôpital 

ou dans un CSB et 55,4% à domicile. 

Concernant la fréquentation d’un médecin au cours d’une maladie, 21,6% des enfants 

en consultent souvent, 55,4% de temps en temps et 23% jamais. 

Seulement 20,3% des mères emmènent leurs enfants dans les CSB pour des mesures 

anthropométriques ou pour une vaccination. 

Le statut vaccinal des enfants n’a pu être établi à partir des réponses au 

questionnaire. 

IV- ETAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS DE 0-23 MOIS 

La situation nutritionnelle des enfants de 0-23 mois est résumée dans le tableau cidessous 

selon les classes d’âge. 

34

score 


Tableau 10 : Prévalences des différentes formes de malnutrition selon l’âge 

Age (mois) 

Emaciation (indicateur 

poids pour taille) 

Retard de croissance 

(indicateur taille 

pour âge) 

Insuffisance pondérale 

(indicateur Poids 

pour âge) 

Pourcentage Pourcentage Pourcentage 

< -3ET < -2ET < -3ET < -2ET < -3ET < -2ET 

0 à 4 0,2 1,6 8,9 23,2 1,7 3,7 

5 à 9 0,3 1,6 10,9 35,7 1,1 9,8 

10 à 14 1,0 5,0 16,5 47,8 1,2 13,4 

15 à 19 4,8 11,6 9,8 38,5 0,0 17,3 

20 à 23 3,2 6,2 26,9 57,7 0,0 10,1 

Ensemble 1,9 5,2 14,6 40,6 0,8 10,9 

IV-1- EMACIATION 

D’après le tableau n°10, l’émaciation ou malnutrition aiguë (indice poids pour taille) 

atteint 5,2 % des enfants de moins de 2 ans dont 1,9% sous la forme sévère. Ce taux est 

largement inférieur par rapport à la moyenne nationale qui est de 31% dont 17 % sous la 

forme modérée et 14 % sous la forme sévère (EDSM IV, 2008). 

La tranche d’âge 15-19 mois est la plus touchée par l’émaciation modérée avec une 

prévalence de 11,6% dont 4,8% de forme sévère. 

1,5 

PoidspourTaille 

1 

0,5 

0 

Ensemble 

Garçon 

Fille 

-0,5 

-1 

0 à 4 5 à 9 10 à 14 15 à 19 20 à 23 

Z- 

Figure 15 : Évolution des Z-scores sur l’indicateur poids pour taille suivant la classe d’âgeet 

le sexe des enfants de 0-23 mois 

Age(mois) 

Ce sont les garçons qui sont les plus atteints par rapport aux filles, 12,6% vs 3 % comme le 

montre la figure n°15. 

35

score 


IV-2- RETARD DE CROISSANCE 

Comme ce qui est présenté dans le tableau n°10, la prévalence du retard de croissance 

ou malnutrition chronique (indice taille pour âge) est de 40,6% chez les enfants de 0-23 mois 

avec 14,6% de forme sévère. 

Selon l’âge, cette proportion varie considérablement : 35,7% des nourrissons de moins 

de 9 mois sont touchés et 57,7% des enfants de 20-23 mois. En d’autres termes, la situation se 

dégrade avec la croissance en âge. 

Le taux de retard de croissance chez les enfants de moins de 24 mois (40,6%) est 

inférieur à la moyenne nationale de 53,3 % pour les enfants de même tranche d’âge (EDSM 

IV, 2008). 

TaillepourAge 

0 

-0,5 

-1 

-1,5 

Ensemble 

Garçon 

Fille 

-2 

-2,5 

0 à 4 5 à 9 10 à 14 15 à 19 20 à 23 

Figure 16 : Évolution des Z-scores sur l’indicateur Taille pour âge suivant la classe d’âge et 


Z- 

D’après la figure n°16, les garçons sont plus concernés par le retard de croissance que 

Age(mois) 

les filles avec 44 % des garçons contre 38,7% des filles. 

Sous la forme sévère également, la prévalence du retard de croissance est beaucoup plus 

importante chez les garçons que chez les filles (21,8% contre 8,9%). 

IV-3- INSUFFISANCE PONDERALE 

D’après toujours le tableau n°10, la prévalence de l’insuffisance pondérale (indice 

poids pour âge) atteint 10,9% des enfants de 0-23 mois dont 0,8% sous forme sévère. 5,4% 

des moins de 4 mois sont déjà concernés dont 1,7% atteints sévèrement. 

36

score 


Figure 17 : Prévalence de l’insuffisance pondérale selon les classes d’âge 

L’insuffisance pondérale augmente rapidement pour toucher 17,3% des enfants âgés 

de 15-19 mois puis commence à diminuer légèrement chez ceux de 20-23 mois (10,1%). 

Comparé à la moyenne nationale qui est de 46%, le taux d’insuffisance pondérale observé 

(10,9%) est nettement inférieur. 

Contrairement à la forme modérée, la forme sévère diminue progressivement avec l’âge 

jusqu'à disparaitre définitivement vers 15 à 19 mois comme le montre la figure ci-dessus. 

PoidspourAge 

0,5 

0 

-0,5 

-1 

Ensemble 

Garçon 

Fille 

-1,5 

0 à 4 5 à 9 10 à 14 15 à 19 20 à 23 

37 

Figure 18 : Évolution des Z-scores sur l’indicateur poids pour âge suivant la classe d’âge et 


Z- 

Comme dans les cas des autres formes de malnutrition, les garçons présentent un taux 

Age(mois) 

de prévalence d’insuffisance pondérale plus élevé (15,8%) par rapport aux filles (9,3%). Le


z-score des garçons est inférieur à -1ET vers l’âge de 10 mois alors que pour les filles il est 

toujours supérieur à -1ET quel que soit l’âge (figure n°18). 

IV-4- EVOLUTION DE L’ETAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS DE 0 A 23 

MOIS D’APRES LES TROIS INDICATEURS 

1,5 

1 

0,5 

Z-score 

0 

-0,5 

-1 

Poids 

pourtaille 

Poids 

pourâge 

-1,5 

-2 

Taille pour 

âge 

-2,5 

0 à 4 5 à 9 10 à 14 15 à 19 20 à 23 

Age (mois) 

Figure 19 : Évolution des Z-scores moyens des enfants de 0-23 mois 

Le retard de croissance est la forme de malnutrition qui touche le plus les enfants de 

façon générale, l’état nutritionnel des enfants est préoccupant. Le Z-score moyen taille/âge 

passe de -1,5 ET pour les enfants de moins de 9 mois à moins de -2 ET vers l’âge de 20 à 23 

mois comme le montre la figure n°19. 

Pour l’insuffisance pondérale (indice poids pour âge), l’évolution du z-score est moins 

préoccupante car il est proche de la médiane pour les enfants de moins de 4mois puis il 

diminue progressivement pour atteindre sa valeur la plus basse de -1 ET chez les enfants de 

15-19 mois. 

Concernant l’émaciation (indice poids pour taille), la valeur du z-score est supérieure 

à 1 ET vers 4 mois puis diminue progressivement avec l’âge pour atteindre une valeur 

proche de la médiane. 

38


V- ETUDE ANALYTIQUE: ASSOCIATION ET CORRELATION ENTRE LES 

DIFFERENTES VARIABLES DESCRIPTIVES 

V-1- MISE EN EVIDENCE DES RELATIONS EXISTANT ENTRE LES 

CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DU MENAGE ET LES 

PREVALENCES DES DIFFERENTES FORMES DE MALNUTRITION 

Tableau 11 : Mise en évidence des relations existant entre les caractéristiques 

socioéconomiques du ménage et les prévalences des différentes formes de malnutrition 

Variables étudiées 

Emaciation 

(Poids/taille) 

Retard de 

croissance 

(Taille/âge) 

Insuffisance 

pondérale 

(Poids/âge) 

Indice de confort NS 1 NS NS 

Indice de la qualité de l'eau NS NS NS 

Indice de bien possédé NS NS NS 

Indice de niveau économique NS NS NS 

NS : indique qu’il n’existe pas d’association statistiquement significative (p>=0.05) 

(1) test de khi 2 et test de Fischer exact entre la variable traduisant le fait que l’enfant est 

malnutri ou non (Taille/âge, Poids/taille ou Poids/âge < -2ET : MGRS/OMS) et les variables 

considérés. 

Comme résumés dans le tableau n°11, les résultats statistiques obtenus montrent qu’il n’y 

a pas d’association statistiquement significative entre les différentes formes de malnutrition et 

les indices des caractéristiques socioéconomiques du ménage (indice de confort, indice de 

bien possédé, indice de niveau économique). 

V-2-MISE EN EVIDENCE DES RELATIONS EXISTANT ENTRE LES 

CARACTERISTIQUES SOCIOECONOMIQUES DU MENAGE ET LA QUALITE 

DES PRATIQUES ALIMENTAIRES ET SANITAIRES 

Tableau 12:Relation entre l’indice de niveau économique des ménages et l’indice de la 

qualité de la pratique alimentaire 

Indice de pratique alimentaire 

Total nds 

Mauvais 

Bon 

Indice de 

niveau 

économique 

Mauvais 

Bon 

Total 

18 2 20 

90 % 10 % 100 % 

5 7 12 

41,70% 58,30% 100 % 

23 9 32 

71,90% 28,10% 100 % 

p=0,006 

39


Tableau 13 : Mise en évidence des relations existant entre les caractéristiques 

socioéconomiques du ménage et les pratiques alimentaires et sanitaires: 

Qualité de la pratique niveau Qualité de la pratique niveau 

alimentaire de 

sanitaire de 


signification 

signification 

effectif mauvaise bonne 

(%) 

effectif mauvaise bonne 

(%) 

(%) (%) 

Indice de confort 32 80 20 NS 30 53,3 46,7 NS 

Indice de bien 

possédé 

Indice de qualité de 

l'eau 

Indice de niveau 

économique 

32 79,3 20,7 NS 29 55,2 44,8 NS 

32 78,8 21,2 NS 29 54,5 45,5 NS 

32 62,5 37,5 p=0,006 29 56,3 43,8 NS 

Le croisement de la qualité des pratiques alimentaires et sanitaires avec les indices de 

confort, de bien possédé et de la qualité de l’eau ne présente pas de signification statistique. 

Le niveau économique en revanche, a une influence claire sur la qualité des pratiques 

alimentaires du ménage comme le montrent les tableaux n°12 et n°13. 

V-3-MISE EN EVIDENCE DES RELATIONS EXISTANT ENTRE LE NIVEAU 

D’ETUDE DES MERES ET L’ETAT NUTRITIONNEL ET LA QUALITE DES 

PRATIQUES SANITAIRES ET ALIMENTAIRES DES ENFANTS 

Tableau 14 : Association entre l’indice de niveau d’étude des mères et l’état nutritionnel des 

enfants et la qualité des pratiques sanitaires et alimentaires 


Indice de niveau d'études des mères Niveau de 

effectif faible (%) élevé (%) signification 

Emaciation (P/T) 21 95,2 4,8 NS 

Retard de croissance (T/A) 21 57,1 42,9 NS 

Insuffisance pondérale (P/A) 21 85,7 14,3 NS 

Qualité des pratiques alimentaires 21 66,7 33,3 NS 

Qualité des pratiques sanitaires 21 57,1 42,9 NS 

Il résulte des analyses que le niveau d’éducation des mères n’affecte pas 

significativement, ni l’état nutritionnel des enfants ni la qualité des pratiques sanitaires et 

alimentaires. 

40


V-4- MISE EN EVIDENCE DES RELATIONS EXISTANT ENTRE LA 

QUALITE DES PRATIQUES ALIMENTAIRES DES ENFANTS ET LES 


Tableau 15 : Mise en évidence des relations existant entre les prévalences des 

différentes formes de malnutrition et la qualité de ses pratiques alimentaires. 

Variables 

étudiées 

Bimestre 1 

Qualité de ses pratiques alimentaires 

effectif mauvaise (%) bonne (%) 

niveau de 

signification 

Emaciation (P/T) 13 80 20 NS 


croissance (T/A) 

Insuffisance 

pondérale (P/A) 

13 53,8 46,2 p=0,029 

13 84,6 15,4 NS 

Bimestre 2 




Insuffisance 


14 42,9 57,1 p=0,026 

14 64,3 35,7 NS 

L’évolution de l’état nutritionnel est influencée théoriquement par les pratiques 

alimentaires de l’enfant. 

L’analyse statistique a été faite en croisant les données sur l’état nutritionnel du 

bimestre 2avec les données des pratiques alimentaires du bimestre 1. 

D’après les résultats obtenus (bimestre 1 et 2) résumés dans le tableau n°15, on 

constate qu’une mauvaise qualité de la pratique alimentaire influe sur l’état nutritionnel de 

l’enfant notamment sur le retard de croissance (p=0,029). 

Pour l’émaciation et l’insuffisance pondérable, aucune différence significative, entre ces 

variables, n’est notée. 

41


V-5-MISE EN EVIDENCE DES RELATIONS EXISTANT ENTRE LA 

QUALITE DES PRATIQUES SANITAIRES DES MERES ET DES ENFANTS ET LES 


Tableau 16: Mise en évidence des relations existant entre les prévalences des différentes 

formes de malnutrition et la qualité des pratiques sanitaires des enfants 

Variable 

Bimestre 1 

Qualité de la pratique sanitaire 

effectif mauvaise (%) bonne (%) 

niveau de 

signification 




Insuffisance 


13 53,8 46,2 p=0,029 

13 84,6 15,4 NS 

Bimestre 2 




Insuffisance 


14 42,9 57,1 p=0,003 

14 64,3 35,7 NS 

Il en ressort des analyses statistiques (tableau n°16) que les enfants bénéficiant des 

meilleures pratiques sanitaires n’accusent pas de retard de croissance. Par contre, cette qualité 

de la pratique sanitaire n’a pas d’influence sur l’indicateur de l’émaciation et de 

l’insuffisance pondérale. 

En somme, la qualité de la pratique sanitaire est mauvaise, influe sur l’état nutritionnel 

de l’enfant et se traduit par un retard de croissance. 

42


CONCLUSION 

Les objectifs de notre travail consistent à décrire les pratiques alimentaires et sanitaires 

et d’évaluer l’état nutritionnel des enfants de 12 à 23 mois et d’étudier les facteurs sur ces 

variables. 

La majorité des 

ménages ont un indice économique faible (41%), ce qui influe 

significativement sur la qualité des pratiques alimentaires des enfants. 

Le taux de poursuite de l’allaitement est très élevé (88,6%) pour les enfants de 12 à 18 

mois. 

Le vary sosoa et la bouillie de banane constituent les aliments de complément les plus 

consommés par les enfants. Le vary maina est introduit bien avant l’âge de 12 mois dans 

l’alimentation. 

L’alimentation n’est pas variée, la plupart des enfants consomment seulement 3 

groupes d’aliments ce qui laisse présager un mauvais équilibre nutritionnel. 

La situation nutritionnelle des enfants est précaire, les trois formes de malnutrition 

sont observées. Le retard de croissance touche 40,6% des enfants, l’émaciation 5,2% et 

l’insuffisance pondérale 10,9%. 

L’état nutritionnel des enfants de 0 à 23 mois, est corrélé à la qualité des pratiques 

alimentaires et sanitaires. 

43

Caractérisation nutritionnelle de l’aliment de complément 

Partie 3 

CARACTERISATION NUTRITIONNELLE DE L’ALIMENT 

DE COMPLEMENT LE PLUS CONSOMME PAR LES 

ENFANTS DE 12 A 23 MOIS


INTRODUCTION 

L’exploitation du questionnaire QSP3 (enquête nutritionnelle) du 20 Septembre 2010 

au 14 Juin 2011 a permis l’identification de l’aliment de complément le plus consommé par 

les enfants. 

Un questionnaire supplémentaire (fiche d’observation, annexe n°9) a été créé pour 

servir d’outil à l’étude de cet aliment. Ce questionnaire a été introduit dans l’étude sur terrain 

lors de l’enquête bimestrielle du 18 juillet jusqu’au 5 août 2011. 

Cette partie a pour objectif de: 

- Observer le mode de préparation de l’aliment de complément le plus consommé par les 

enfants de 12 à 23mois. 

- Proposer des procédés d’amélioration de l’aliment de complément étudié. 

MATERIELS ET METHODES 

I- OBSERVATION DES MODES DE PREPARATION DE L’ALIMENT DE 

COMPLEMENT 

La bouillie préparée à partir de farine de banane est identifiée comme aliment de 

complément le plus consommé. Les modes de préparation de la bouillie et de la farine ont été 

observés. 

I-1- CHOIX ET ECHANTILLONNAGE DES MENAGES POUR 

L’OBSERVATION 

Deux critères ont été considérés pour l’échantillonnage. Premièrement, les ménages 

ayant des enfants qui consomment l’aliment de complément, deuxièmement, ceux qui suivent 

un des modes de préparation le plus pratiqué. 

Au final, 38 enfants appartenant à 27 ménages ont répondu aux critères 

d’échantillonnage. Pour faciliter l’étude, on a pris au hasard 5 ménages parmi ceux pratiquant 

le mode de préparation. 

44


I-2-DEROULEMENT DE L’ETUDE 

1-2-1- Observation des modes de préparation de la bouillie 

Un rendez-vous a été fixé avec les mères à qui on demandait si elles pouvaient 

préparer le plat. 

Par la suite, une explication a été fournie sur le déroulement de l’étude. 

Le jour de l’observation, on a laissé librement aux mères le soin de préparer l’aliment. 

A l’aide d’une fiche d’observation, les détails de la préparation sont suivis de près et notés. 

I-2-1-1- Observation proprement dite du mode de préparation de la 

bouillie 

Les informations recueillies sont : la nature de l’aliment de base, les quantités des 

différents ingrédients (eau, sucre, farine), le traitement avant cuisson, la durée de la cuisson. 

A l’issue de la cuisson, le goût est testé et la consistance mesurée. 

I-2-1-2- Détermination de la consistance 

La consistance de la bouillie est traduite par la vitesse d’écoulement mesurée à l’aide 

d’un consistomètre Bostwick. C’est un appareil de terrain de type artisanal dont le principe de 

fonctionnement consiste à remplir le compartiment de stockage d’un volume de 100 ml de 

bouillie au temps t=0, puis à libérer la bouillie en actionnant la gâchette de libération. Après 

30sec d’écoulement, la distance parcourue par le front de la bouillie, repérée sur la surface 

graduée indique la vitesse d’écoulement (en mm / 30 sec). 

ménages 

I-2-2-Observation de la préparation de farine de banane auprès des 

I-2-2-1- Choix du lieu de récolte 

La matière première provient de la zone habituelle de récolte des ménages. 

I-2-2-2-Echantillonnage 

Le matériel est constitué par un lot d’échantillons de banane immature. Les fruits sont 

triés de façon à écarter ceux qui sont abîmés pour ne pas contaminer le lot (AFNOR, 1987 ; 

AFNOR, 1989). 

Ceux qui sont choisis ont à peu près la même taille, et de couleur homogène. Ils sont 

classés ensuite par lot de 5 fruits. Après pesage de chaque lot, la masse d’un fruit est évaluée. 

Le coefficient de variation « CV » déterminera l’homogénéité des échantillons qui ne doit être 

supérieure à 10 % (AFNOR, 1987 ; FERMANIAN, 1991). 

45


I-2-2-3- Proportion de la partie comestible 

Chaque lot de fruits est pesé avant et après épluchage. Seule la chair constitue la partie 

comestible. La partie comestible, exprimée en pourcentage de masse, est donnée par la 

formule suivante : 

Pc% = (P1 / P2) x 100 

Pc% : partie comestible 

P1 : masse de l’échantillon avant épluchage (en g) 

P2 : masse de l’échantillon après épluchage (en g) 

I-2-2-4- Transformation de la matière première en farine 

-Procédés utilisés par les mères 

Les différentes étapes de préparation des farines identifiées diffèrent au niveau du 

séchage : la première est un séchage direct, la deuxième comporte une étape de grillage 

supplémentaire. L’ensemble est présenté sur le diagramme de fabrication suivant : 

Fruits de bananes immatures 

Lavage 

Triage 

Epluchage 

Découpage 

Séchage (avec ou sans grillage) 

Broyage au pilon 

Tamisage 

Farine de banane 

Figure 20 : Diagramme de fabrication de farine de banane préparée par les mères 

46


1-2-2-5- Prélèvements des farines auprès des mères 

Des prélèvements de farines préparés par les mères ont été faits pour les différentes 

analyses en laboratoire. 

I-2-3- Procédé amélioré de préparation de farine de banane 

Il s’agit d’un procédé de transformation identifié comme le plus approprié en matière 

de confection de farine de banane (FRANCOIS, 1983). 

Figure 21 : Transformation de la banane verte en farine 

47


Fruits de bananes immatures 

Lavage 

Triage 

Épluchage 

Découpage 

Prétraitement (trempage et blanchiment) 

Séchage 

Broyage 

Tamisage 

Farine de banane prétraitée 

Figure 22 : Diagramme de fabrication de farine à partir de banane traitée 

Présenté sur la figure n°22, les opérations de transformation des bananes vertes en farine 

comportent les 4 phases suivantes : (FRANCOIS, 1983). 

• La phase 1 dite des opérations préliminaires comprend le lavage, qui élimine les 

éléments indésirables présents sur la peau (terre, micro-organismes…) et le triage, qui 

permet de sélectionner les fruits de bonne qualité tout en éliminant tous ceux qui sont 

impropres à la transformation (fruits pourris, moisis…). 

• La phase 2 consiste à séparer les pulpes des fruits de leur peau (épluchage) et à 

découper les pulpes obtenues en tranches fines (découpage). Plus les tranches sont 

fines, plus elles sèchent rapidement et moins le fruit risque de s’altérer. 

48


• La phase 3 est la transformation, plus précisément, le séchage mais avant il doit être 

précédé d’un prétraitement (trempage et blanchiment), absent dans le procédé utilisé 

par les mères : 

Trempage : Les tranches très fines de banane sont trempées pendant 1 heure environ 

dans l’eau additionnée de jus de citron, (à raison du jus d’un citron par litre d’eau), 

pour diminuer le pH ralentissant le BE. 

Blanchiment : Après avoir enlevé de l’eau de trempage, les bananes subissent une 

brève pré-cuisson à l’eau à une température de 90°C±5 pendant 2min à 3min pour 

détruire les enzymes de détérioration. A la fin, un rinçage à l’eau froide est 

recommandé dans le but d’arrêter toutes réactions indésirables telle la dénaturation des 

protéines, la destruction des vitamines,... 

• La phase 4 est le conditionnement des farines. Après séchage, les morceaux secs sont 

broyés au mixeur et seront réduits en poudre puis tamisés. 

II-ANALYSE NUTRITIONNELLE DES FARINES 

II-1-DETERMINATION DE LA TENEUR EN EAU ET EN MATIERE SECHE 

La méthode consiste à répartir 5g de farine de chaque échantillon sur le fond d’une 

capsule préalablement tarée. Les échantillons sont ensuite séchés dans une étuve réglée à 

103°C pendant 24h et repesés jusqu’à l’obtention de poids constant. 

La teneur en matière sèche est calculée selon la formule suivante : 

TMS% 

m 

2 0 

= × 100 

m − m 

1 

− m 

0 

TMS% : Teneur en matière sèche en g pour 100g de matière brute 

mo : masse en gramme du pot vide 

m1 : masse en gramme du pot de l’échantillon avant étuvage 

m2 : masse en gramme du pot avec l’échantillon après étuvage. 

II-2-DOSAGE DES LIPIDES TOTAUX 

La méthode est basée sur l’extraction à reflux de la matière grasse brute contenue dans 

5g d’échantillon par le N-hexane pendant 12 h à l’aide d’un Soxhlet (AFNOR, 1993). Le 

solvant est ensuite évaporé sous pression réduite. 

Une quantité de 5g de farine est mise dans un papier filtre préalablement enroulé. 

L’échantillon est enfermé dans le papier et est introduit dans le Soxhlet muni d’un ballon 

49


contenant 3 billes de verre et d’un tube réfrigérant. L’hexane est versé dans l’appareil 

jusqu’au 2/3 du ballon. La vapeur d’hexane condensé par le tube réfrigérant, après avoir été 

bouillie à 45°C extrait les lipides de l’échantillon dans le Soxhlet. L’extraction se fait au 

Rotavapor45°C sous une pression réduite. Les lipides récupérés sont pesés. 

La formule suivante permet de déterminer la teneur en lipides de l’échantillon : 

m − m 

MG % = 

m 

2 1 

× 

0 

100 

M.G% : Teneur en matières grasses en gramme pour 100g de matières brutes. 

m0 : masse en gramme de la prise d’essai. 

m1 : masse en gramme du ballon et des billes de verre avant extraction 

m2 : masse en gramme du ballon avec les billes et la matière grasse après extraction 

II-3-TENEUR EN PROTEINES TOTALES 

La méthode utilisée est celle de KJELDAHL décrite selon AFNOR (1993). 

Le principe consiste à transformer l’azote organique en azote minéral sous forme 

d’azote ammoniacal sous l’action de l’acide sulfurique concentré bouillant et en présence de 

catalyseur servant à accélérer le processus de la minéralisation. Le sulfate d’azote ammoniacal 

ainsi obtenu est retenu dans le digestat. 

Une quantité de 0,25g de farine est introduite dans le matras en présence de 10ml 

d’acide sulfurique concentré et de 0,7g de catalyseur. La minéralisation se fait pendant 3h. 

Elle est achevée lorsque la solution devient limpide. Le minéralisât est refroidi puis distillé. 

Le distillat recueilli dans 10ml d’acide borique 4% et 4 gouttes de réactif de Tashiro est titré 

par l’acide sulfurique 0,1N jusqu’ au virage de couleur violet clair. Le volume d’acide 

sulfurique 0,1N nécessaire pour le dosage est noté. L’azote total, exprimé en gramme d’azote 

pour cent grammes d’échantillon, est donné par la relation suivante : 

N% : Teneur en azote total exprimée en g pour 100g de matière brute 

: Volume en ml de solution de H 2 SO 4 utilisée pour un essai à blanc 

: Volume en ml de solution de H 2 SO 4 utilisée pour la prise d’essai 

T : Normalité de la solution de H 2 SO 4 utilisée lors de la titration 

m : Masse en g de la prise d’essai 

Le pourcentage de protéines totales est obtenu par multiplication du pourcentage de l’azote 

total avec le facteur de conversion 6,25. 

P% = N% x 6,25 

P% : Teneur en protéines totale en g pour 100g d’échantillon 

50


II-4-DETERMINATION DE LA TENEUR EN CENDRES TOTALES 

La teneur en cendres totales est obtenue par incinération à 550°C d’une quantité 

connue d’échantillon. Les substances organiques subissent ainsi une combustion complète et 

sont transformées en CO2 et H2O. Le résidu de calcination représente la fraction minérale de 

l’échantillon (AFNOR, 1987). 

Une quantité de 5g de farine est versée dans un creuset préalablement taré puis 

incinérée à 550°C dans un four à moufle pendant 5h. La capsule contenant les cendres est 

refroidie puis repesée. La teneur en cendres brutes est déduite à partir de la formule suivante : 

m − m 

C % = 

m − m 

2 0 

× 

1 

0 

100 

C% : Teneur en cendres en g pour 100g de matière brute 

m2 : Masse en g de la capsule d’incinération avec les cendres 

m1 : Masse en g de la capsule d’incinération avec la prise d’essai 

m0 : Masse en g de la capsule d’incinération vide 

II-5-ETUDE DES GLUCIDES 

II-5-1-Détermination de la teneur en glucides totaux 

La teneur en glucides totaux est obtenue par la soustraction aux 100g de matière sèche, 

de la teneur en protéines, en lipides et en cendres brutes (AFNOR, 1993). 

GT % = 100 – (P % + L % + C%) 

GT% : teneur en glucides totaux (g/100 g de MS) 

P% : teneur en protéines (g/100 g de MS) 

L% : teneur en lipides (g/100 g de MS) 

C% : teneur en cendres (g/100 g de MS) 

II-5-2-Dosage de l’amidon 

La technique utilisée est la méthode polarimétrique d’EWERS (EWERS, 1965). 

Principe 

La méthode comprend une double détermination : 

- L’échantillon sous forme de poudre est hydrolysé à chaud par HCl dilué. Après défécation à 

l’aide de la solution CARREZ I et CARREZ II puis filtration, le pouvoir rotatoire P du filtrat 

est mesuré au polarimètre. 

- L’échantillon en poudre est extrait par l’éthanol 40%. Après acidification du filtrat par 

l’HCl, défécation avec la solution de CARREZ I et CARREZ II, la solution est filtrée. Le 

51


pouvoir rotatoire P’ des substances solubles dans l’éthanol 40% est mesuré au polarimètre 

dans les mêmes conditions que lors de la première détermination. 

La différence entre les deux mesures polarimétriques P et P’ multipliée par un facteur connu 

donne la teneur en amidon de l’échantillon. (GODON, 1984) 

Mode opératoire 

Détermination du pouvoir rotatoire total (P) : 

On introduit 2,5g d’échantillon de farine dans une fiole jaugée de 100ml avec 25ml de HCl à 

1,128%. Après agitation, 25ml de HCl à 1,128% sont ajoutés à nouveau, suivie d’une 

agitation. 

La fiole est ensuite plongée dans un bain-marie bouillant à reflux et pendant les trois 

premières minutes, la solution est agitée énergiquement sans retirer la fiole du bain-marie 

pour éviter la formation d’agglomérats. 

Après 15min exactement, le mélange est retiré du bain, puis additionné de 30ml d’eau 

distillée froide et refroidie immédiatement jusqu’à 20°C sous un courant d’eau froide. 

La solution refroidie est ensuite déféquée avec 10ml de solution de CARREZ I suivie 

d’agitation pendant une minute et additionnée de 10ml de solution de CARREZ II, puis de 

nouveau soumise à une agitation pendant une minute. Le volume est ensuite ajusté à 

100ml avec de l’eau distillée. Après l’homogénéisation et la filtration du substrat, le pouvoir 

rotatoire P est mesuré au polarimètre dans un tube de 200mm (2dm). 

Détermination du pouvoir rotatoire (P’) des substances soluble dans l’éthanol 40% : 

On met 2,5g d’échantillons de farine dans une fiole jaugée de 100ml avec 40ml 

d’éthanol 40% puis le mélange est laissé 1heure à température ambiante en agitant de temps 

en temps. Le volume est ajusté à 50ml avec l’éthanol 40%. Après homogénéisation et 

filtration du mélange, le filtrat est additionné de 2,1ml d’HCl25% et agité énergiquement. 

Le mélange est ensuite chauffé à reflux dans un bain-marie bouillant pendant 15min. Le 

mélange est retiré du bain puis refroidi sous un courant d’eau jusqu’à 20°C. 

La solution refroidie est ensuite déféquée à l’aide de la solution de CARREZ I et CARREZ II 

comme décrit précédemment. Le mélange, dont le volume est ramené à 100 ml avec de l’eau 

distillée, est homogénéisé et filtré. Le pouvoir rotatoire P’ des substances est mesuré au 

polarimètre dans un tube de 200mm (2dm). 

Mode de calcul 

La teneur en amidon, exprimée en gramme pour cent grammes d’échantillon, est 

calculée comme suit (GODON, 1984 ; MONTREUIL, 1991) : 

52


A% : teneur en amidon en g pour 100g d’échantillon 

P : pouvoir rotatoire total en degré d’arc 

P' : pouvoir rotatoire en degré d’arc donné par les substances solubles dans l’éthanol à 40% 

B : masse de prise d’essai en g de substance sèche 

L : longueur du tube polarimétrique en dm (L=2dm) 

[α] 20°C D: pouvoir rotatoire spécifique de l’amidon pur à 20°C (α =184°) 

II-6-DETERMINATION DE LA VALEUR ENERGETIQUE GLOBALE 

La valeur énergétique globale est l’énergie libérée par la combustion des protéines, des lipides 

et des glucides contenus dans l’alimentation en tenant compte de la digestibilité de chacun et 

de leurs coefficients d’ATWATER (GREENFELD et SOUTHGATE, 1992). 

La valeur énergétique globale, exprimée en Kcal est calculée à partir de la relation : 

E (Kcal) = (9xL %) + (4xG %) + (4xP %) 

E = Valeur énergétique de l’échantillon, exprimée en Kcal 

L = Teneur en lipides totaux en g pour 100g d’échantillon 

G = Teneur en glucides totaux en g pour 100g d’échantillon 

P = Teneur en protéines en g pour 100g d’échantillon 

9, 4, 4 = Coefficients d’ATWATER respectifs pour les lipides, glucides et protéines 

II-7-DOSAGE DES FACTEURS ANTINUTRITIONNELS 

II-7-1-Dosage des composés phénoliques totaux 

La méthode utilisée est basée sur la méthode de Folin-Ciocalteu modifiée Singleton 

(SINGLETON ET AL. 1999) et Hayes (HAYES et al. 2011) après quelques adaptations. 

Principe 

Les extraits contenant les composés phénoliques, traités avec le réactif de Folin-Ciocalteu en 

milieu alcalin, développent une coloration bleutée (du vert au violet) dont l'absorbance est 

mesurée à 765nm à l'aide d'un spectrophotomètre. 


Une gamme étalon est préparée lors de chaque série de dosage en réalisant une série de 

"dilutions en cascade" à partir d’une solution mère d'acide gallique(AG) qui peut être stockée 

au réfrigérateur pendant 2 à 3 semaines. 

La solution mère est préparée en pesant 25mg d'AG et en le diluant avec 25ml de méthanol 

donnant ainsi une solution mère avec une concentration de 1mg/ml. 

La dilution des solutions filles (effectuée à l'aide d'un bain ultrasonique) est comme suit : 

53


Tableau 17 : Extraction des composés phénoliques des échantillons 

N° de la 

solution 

Concentration en 

µg/ml 

Quantité de la solution à 

diluer 

Quantité de méthanol 

ajoutée (µl) 

1 500 1µl de la solution mère 1000 



4 100 1000µl de la solution n°3 1000 



0 0 - 1000 

Environ 200mg d'échantillon sont pesés et mis dans un tube en plastique où dans lequel on 

ajoute 4ml de méthanol. Après avoir mélangé pendant 30 secondes au vortex, le tube est 

placé dans le bain ultrasonique pendant 10 minutes. Puis revortexé pendant 30 secondes et 

remis dans le bain pendant 10 minutes. 

Le tube est ensuite centrifugé à 6000rpm pendant 10 minutes à 4°C. Le surnageant est par la 

suite prélevé et mis dans un autre tube protégé de la lumière par de papier aluminium. Et 2ml 

du surnageant sont conservés dans un tube Ependorf à l'abri de la lumière au frigo pour 

d'éventuel analyse. 

Dosage des composés phénoliques 

Dans un tube Ependorf, 100µl de méthanol, 100µl de la gamme ou de l'extrait méthanolique, 

100µl du réactif de Folin-Ciocalteu, 700µl de carbonate de Sodium et 1000µl d'eau distillée 

sont mélangés. Ce mélange est incubé à l'abri de la lumière à température ambiante pendant 1 

heure. 

Après 1 heure, le tube est centrifugé à 6000g pendant 5 minutes à 4°C et la densité optique du 

surnageant est lue à 765nm contre du méthanol comme blanc. 


Les résultats sont exprimés en g d’équivalent AG pour 100g de MS. En reportant les points de 

la gamme étalon sur un graphique avec en abscisses, la concentration en acide gallique 

(µg/ml) et en ordonnées la densité optique mesurée à 765nm, on peut tracer la droite de 

régression linéaire dont l’équation est : 

D.O. 765nm = a [AG] + b 

D.O. 765nm : Densité Optique de l’échantillon à 765nm 

[AG] : concentration en AG en µg/ml 

a : pente de la droite de régression 

b : ordonnée à l’origine de la droite 

54


Après détermination de la valeur des paramètres « a » et « b », il est possible de 

déduire la concentration en AG : 

AG (g d’AG pour 100g de MS) = [(D.O. 765nm – b) / a]*D*100/1000/MS 

AG (g pour 100g de MS) : quantité d’AG en g pour 100g de MS 

D : facteur de dilution de l’échantillon 

MS : masse sèche initiale de l’échantillon à analyser (mg) 

II-7-2-Dosage des tannins condensés 

La méthode utilisée est celle décrite par Porter et al. 1986 modifiée par Sylvie Avallone 

(2010). 

Principe 

Les tannins condensés sont hydrolysés en présence d’HCl et de fer sulfate à chaud. Les unités 

intermédiaires sont alors converties en anthocyanes colorés (rouge) et quantifiées par densité 

optique au spectrophotomètre à 550nm (AVALLONE, 2010) 


Préparation de la solution de fer ammonium sulfate, FeNH4(SO4)2, 12H2O 2% w/v dans HCl 

2M. 

a) Préparation de nButanol/HCl (95/5, v/v) 

On met 50mg d’échantillon lyophilisé dans un tube en verre résistant au chauffage avec 6ml 

de nButanol/HCl (95/5) et 200µl de solution ferrique. Le tout est vortexé et chauffé dans un 

bain à 95°C pendant 45 minutes. 

Ensuite, les tubes sont refroidis et transvasés dans des tubes en plastiques pour la 

centrifugation (6000 rpm, 5mn, 4°C) 

On procède par la suite à des dilutions, par 4 ou par 10, du surnageant par du 

nButanol/HCl (95/5). Et après avoir vortexé et centrifugé (6000rpm, 5mn, 4°C), la densité 

optique du surnageant est lue à 550 nm. 

b) Cas des eaux de cuisson 

Ensuite, 1ml de l’eau de cuisson, 5ml de nButanol/HCl (95/5) et 200µl de solution ferrique 

sont mélangés dans un tube en verre et placés dans un bain à 95°C pendant 45 minutes. Ils 

sont par la suite traités comme les échantillons. 

c) Préparation de la gamme étalon 

La gamme est faite à partir de tannins de pépins de raisin purifié en pesant différentes 

quantités et en traitant ces dernières comme les échantillons soit : 3,8mg (0,613mg/ml) ; 

10,1mg (1,629mg/ml) ; 16,8mg (2,710mg/ml) 

55



Les résultats sont exprimés en gramme d’équivalent tannin pour 100g de MS. En 

reportant les points de la gamme étalon sur un graphique avec en abscisses, la concentration 

en tannins (mg/ml) et en ordonnées, la densité optique mesurée à 550 nm, on peut tracer la 

droite de régression linéaire dont l’équation est : 

D.O. 550nm = a [Tannins] + b 

[Tannins] : concentration en tannins en mg/ml 

D.O. 550nm : Densité Optique à 550nm 

a : pente de la droite de régression 

b : ordonnée à l’origine de la droite 

Après détermination de la valeur des paramètres « a » et « b », il est possible de déduire la 

concentration en tannins : 

Tannins (g/100g de MS) = [(D.O. 550nm – b) *D] / (a*MS) 

Tannins (g /100g de MS) : quantité de tannins en g/100g de MS 

D : facteur de dilution 

MS : matière sèche initiale de l’échantillon à analyser 

III–METHODE D’AMELIORATION DE LA CONSISTANCE DE LA BOUILLIE DE 

BANANE 

Il existe une relation positive entre la densité énergétique d'une bouillie et la quantité 

de matière sèche ingérée par les enfants. On peut améliorer la densité énergétique des 

bouillies, en mettant en œuvre des traitements appropriés qui modifient à la fois les propriétés 

physico-chimiques des amidons et réduisent leur viscosité lorsqu'elles sont préparées à des 

concentrations en matière sèche suffisantes (BROWN et al. 1996). 

Dans le cas de la présente étude, une hydrolyse enzymatique utilisant une amylase 

industrielle, la BAN 800. 

III-1-PREPARATION DES FARINES 

Deux types de farine sont utilisés : 

- la farine préparée par les mères (sans grillage) 

- la farine prétraitée, préparée au laboratoire 

56


Figure 23: Photo des deux types farines 

III-2-DETERMINATION DU TAUX D’INCORPORATION DE LA BAN 

La BAN est un enzyme industriel produit par NOVO Industries Ah. Ses 

caractéristiques lui permettent d'agir sur les molécules constitutives de l'amidon au moment de 

la préparation des bouillies (TRECHE et GIAMARCHI, 1991). En effet, sa température 

optimale d'activité (72°C) la rend particulièrement efficace dans une zone de température où 

les grains d'amidon ont dépassé leur température de gélatinisation et sont donc 

particulièrement sensibles aux amylases; par ailleurs, le fait que cette enzyme soit détruite 

lorsque la bouillie est maintenue à ébullition pendant un temps suffisant évite que celle-ci se 

liquéfie au cours de son refroidissement. 

Les caractéristiques de la BAN 800 sont présentées dans le tableau suivant : 

Tableau 18 : Caractéristique de la BAN 

NOM : 

BAN 800 MG 

NATURE ET ORIGINE : 

Endo-amylase bactérienne (Bacillus subtilis) 

FORME : 

Micro granulé 

EMBALLAGE : 

Fût de 40 Kg 

DUREE DE STOCKAGE : 6 mois à 25°C ; plus d’un an à 5°C 

Conforme aux spécifications recommandées par 

INNOCUITE : 

FAO/WHO/JEFCA et FCC pour les enzymes de qualité 

alimentaire 

ACTIVITE 

AMYLASIQUE : 

800 KNU par gramme* 

PH OPTIMAL : 6,0 

TEMPERATURE 72° c (de 42 à 45° c l'activité relative reste supérieure au 2/3 de 

OPTIMALE 

l'activité optimale) 

PRODUITS DE 

Dextrines de différents degrés de polymérisation ; 

DEGRADATION : 

oligosaccharides 

(*)KNU (ou Kilo-Unité α-amylase Novo) est la quantité d’enzyme qui dégrade 

57 

5,26g d’amidon soluble (Merck, Erg B6) par heure selon la méthode standard Novo.


La détermination du taux d’incorporation de la BAN dans la bouillie comprend un 

certain nombre de préparations utilisant différentes quantités de BAN. La quantité d’enzymes 

à introduire est calculée de manière à avoir le même effet sur l’écoulement de la bouillie ayant 

une teneur en matière sèche donnée (30%). Des mesures de l’écoulement et de la teneur en 

MS sont réalisées à partir des bouillies obtenues. 

Parallèlement, la quantité d’eau de cuisson de la bouillie a été déterminée. 

III-3-MODE DE CUISSON 

La farine de banane est diluée dans une quantité d’eau bien déterminée, en tenant 

compte de la quantité d’eau évaporée pendant la cuisson, afin d’avoir une bouillie de 30% de 

matière sèche. 

sous agitation. 

L’ensemble est cuit au feu doux et la bouillie est obtenue après 5 minutes de cuisson et 

III-3-1-Détermination de la quantité d’eau de cuisson de la bouillie 

Différents essais avec différents qualités d’eau ont été effectués afin d’avoir la bonne 

quantité d’eau pour faire cuire la bouillie. 

Les préparations sont pesées avant et après cuisson pour connaître : 

- la quantité de la bouillie préparée 

- la quantité d’eau de cuisson (QEC) qui est exprimée par la formule suivante : 

QEC = [QEF + QEE] − [H] 

QEC : exprimée en g 

QEF : quantité en g d’eau 

QEE : quantité en g d’eau évaporée, c’est la différence des poids de la préparation avant et 

après cuisson 

H : quantité en g correspondant à la teneur en eau de la farine. 

Des mesures de l’écoulement et de la teneur en MS sont réalisées à partir des 

prélèvements sur les bouillies préparées. 

III-3-2-Mesure de la consistance de la bouillie 

La consistance de la bouillie préparée est mesurée à l’aide d’un consistomètre de 

Bostwick comme décrit précédemment. 

III-3-3-Mesure de la teneur en matière sèche 

La méthode utilisée est celle d’AFNOR (1993) qui consiste en une dessiccation de 

l’échantillon à la température de 103°C. 

58


La teneur en MS, exprimée en grammes pour cent grammes d’échantillon est obtenue par la 

relation suivante : 

TMS% 

m 

2 0 

= × 100 

m − m 

1 

− m 

m 0 = masse en gramme de la capsule vide 

m 1 = masse en gramme de la capsule et de l’échantillon avant séchage 

m 2 = masse en gramme de la capsule et de l’échantillon après séchage 

0 

59


RESULTATS ET DISCUSSION 

I-ALIMENT DE COMPLEMENT LE PLUS CONSOMME 

I-1-LA BOUILLIE DE BANANE 

Après analyse des données d’enquête (QSP3) sur 

différents aliments complémentaires, les résultats sont les suivants : 

les fréquences de consommation des 

Tableau 19 : Fréquences de consommation des différents aliments complémentaires par les 

enfants de 12 à 23 mois 

Nombre d'enfants qui en Fréquence de consommation 

Plats Effectifs 

consomment 

(%) 

Bouillie de banane 77 38 49,4 

Bouillie de riz 77 1 1,3 

Purée 77 4 5,2 

Farine infantile 

commerciale 

77 1 1,3 

Nous avons retenu la bouillie de banane ou koban’akondro car elle présente le taux de 

consommation le plus élevé (49,4 %).par les enfants de 12 à 23 mois 

Le koban’akondro est une bouillie préparée à partir de farine de banane immature. 

Les farines prélevées auprès des mères présentent une coloration grisâtre. 

I-2-MODE DE PREPARATION DE LA BOUILLIE DE BANANE 

Au niveau des ménages, les ingrédients utilisés par les mères pour la préparation de la bouille 

de banane sont présentés dans le tableau suivant: 

Tableau 20 : Quantités des différents ingrédients observées auprès des ménages 

Quantité Ménage 1 Ménage 2 Ménage 3 Ménage 4 Ménage 5 

farine de 

banane (g) 

22,45 18,37 31,34 23,69 19,78 

sucre (g) 7,89 8,23 5,78 6,89 6,69 

eau (ml) 200 234 231 193 209 

L’ensemble est porté à ébullition pendant 5 minutes jusqu’à l’obtention d’une bouillie 

bien fluide. 

Deux mères sur 38 ont utilisé la préparation de la farine avec grillage. Donc, pour la 

suite de l’étude, la farine préparée sans grillage est utilisée. 

60


II- CONSISTANCE DE LA BOUILLIE OBSERVEE AUPRES DES MENAGES 

Les bouillies sont d’abord refroidies à 45°C puis la vitesse d’écoulement mesurée. Les 

valeurs observées sont les suivantes : 

Tableau 21: Vitesse d’écoulement de la bouillie observée dans les ménages échantillonnés 

Ménage Vitesse d’écoulement (mm/30s à 45°C) 

Vitesse d’écoulement 

de référence 

Ménage 1 105 

Ménage 2 ∞* 

Ménage 3 84 

120mm/30s à 45°C 

Ménage 4 42 

Ménage 5 59 

* : vitesse d’écoulement non mesurable 

Les bouillies préparées par les mères observées dans les ménages 1 et 3 sont assez 

fluides, avec des écoulements respectifs de 105 et 84 mm/30s tandis que dans le ménage n°2 

la bouillie est presque liquide. Dans les ménages 4 et 5, les consistances de la bouillie sont 

plus épaisses avec une consistance de 42 et 59mm/30s, la consistance recommandée étant 

d’environ100 à 120 mm/30s avec une teneur en matière sèche de 30%. 

III- VALEUR NUTRITIONNELLE DES FARINES DE BANANE 

L’analyse nutritionnelle de la farine de banane a été effectuée à partir de farine 

prélevée auprès des ménages et de farine prétraitée en laboratoire. 

III-1- 

LES MERES 

VALEURS NUTRITIONNELLES DE LA FARINE PREPAREE PAR 

III-1-1-Teneurs en eau et en matière sèche 

Les teneurs en eau et en matière sèche sont présentées dans le tableau suivant : 

Tableau 22: Teneur en eau et en matière sèche des farines de banane 

Echantillon 

Farine de banane préparée par les mères 

Humidité (%) 11,9 

Matière sèche (MS%) 88,1 

Après le séchage, il ne reste que l’eau fortement liée et c’est cette dernière qui assurera 

la teneur en eau résiduelle de la farine (ROZIS, 1995). La teneur en eau de la farine de 

banane préparée par les mères observée sur terrain est de l’ordre de 12. 

61


Cette teneur est convenable et se situe même dans la norme pour une bonne 

conservation du produit. Cette faible teneur en eau de farine est très importante car les 

différents microorganismes ont besoin d’une activité de l’eau élevée pour se proliférer. 

En outre, les réactions chimiques et enzymatiques de détérioration sont fortement ralenties 

dans des aliments déshydratés. (ALAIS C., LINDEN G, 1991). 

III-1-2-Teneurs en différents nutriments des farines 

Les résultats sont présentés dans le tableau suivant : 

Tableau 23: Teneurs en nutriments pour 100g de matière sèche de farine de banane préparée 

par les mères 

Echantillon 

Farine de banane préparée 


Teneur en matière sèche (%) 88,1 

Teneur en protéines totales en g pour 100g de MS (%) 2 

Teneur en lipide pour 100g de MS (%) 1,8 

Teneurs en cendres brutes pour 100g de MS (%) 1,7 

Teneurs en glucides totaux pour 100g de MS (%) 94,7 

Taux amidon en g pour 100g de MS(%) 65,2 

Teneur en amidon en g pour 100g de glucides totaux (%) 69 

Les farines de banane ont de très faibles teneurs en protéines (2%) et en lipides (1,8%). 

Les bananes apportent peu de protéines et de lipides pour l’alimentation humaine, 

même lorsqu’elles sont parfaitement mûres (FAVIER, 1995). 

Une baisse de la teneur en protéines de la farine de banane sous l’effet de la chaleur lors du 

séchage, a été rapportée par d’autres auteurs. La chaleur étant un agent physique susceptible 

de dénaturer les protéines en provoquant des modifications au niveau des liaisons chimiques 

de faible énergie lors du BE (COURTOIS, 1960 ; BERNARD, 1992). 

On sait que la matière sèche des bananes est composée principalement de glucides 

(FAO, 1991). Dans le cas présent, les farines de bananes analysées présentent une teneur en 

glucides totaux de 94,7% pour 100g de MS dont 69 % d’amidon, ce qui montre que la banane 

est un fruit amylacé. 

62


III-2- VALEUR NUTRITIONNELLE DE LA FARINE PRETRAITEE 

III-2-1- Proportion de la partie comestible 

Les résultats de l’estimation de la partie comestible effectuée sur 1 lot contenant 5 

fruits, sont donnés dans le tableau suivant : 

Tableau 24: Proportion de la partie comestible de fruit exprimée en g pour 100g de MF 

Echantillon 

Banane immature 

Poids moyen de la partie entière d’un lot (g) 507 

Poids moyen de la partie non comestible (g) 263 

Partie non comestible(%) 51,87 

Partie comestible(%) 48,12 

Généralement, lorsque les bananes sont encore vertes, elles présentent des peaux 

épaisses. De ce fait, la partie non comestible (peau) est souvent dominante par rapport à la 

partie comestible (chair). 

D’après les résultats obtenus, plus de la moitié du poids de la banane entière est 

constituée par la peau. 

III-2-2- Séchage des bananes vertes 

Les résultats du séchage de la banane verte sont donnés dans le tableau ci-dessous. 

Tableau 25: Résultats de séchage de la banane verte 

Temps (min) 0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 

Poids (g) 507 317,5 208,5 163,6 135,3 119,4 106,2 96 86,8 86,8 

Perte (g) 0 189,5 298,5 343,4 371,7 387,6 400,8 411 420,2 420,2 

Rendement de 

séchage (%) 

0 62,6 41,1 32,3 26,7 23,6 20,9 18,9 17,1 17,1 

Perte (g) : Perte de poids en pourcentage de poids initial 

D’après les résultats obtenus, 4 heures de séchage à 45°C± 5 ont été nécessaires pour 

avoir des poids constants. Des pertes de poids assez élevées ont été constatées, allant de189,5 

à 420,2g. Le rendement de la farine est de 17,1% à la fin du séchage. 

La farine obtenue est de couleur blanche, nettement plus claire que celle de farine de 

banane observée sur le terrain. Les précautions prises avant le séchage, c'est-à-dire le 

prétraitement comportant un trempage au jus de citron et un blanchiment explique ce fait. 

63


III-2-3- Teneurs en eau et en matière sèche 

Les teneurs en eau et en matière sèche sont présentées dans le tableau suivant : 

Tableau 26: Teneur en eau et en matière sèche des farines de banane 

Echantillon 


Humidité (%) 11,1 

Matière sèche (MS%) 88,8 

La teneur en matière sèche de la farine de banane prétraitée est de 88,8%. Ce taux est 

presque la même à celle de la farine de banane préparée par les mères (88,1%). 

III-2-4- Teneurs en différents nutriments 

La teneur en différents nutriments de la farine de banane prétraitée est présentée dans 

le tableau suivant : 

Tableau 27: Teneur en différents nutriments (g) pour 100g de matière sèche de farine de 

banane prétraitée 

échantillon 


Teneur en matière sèche (%) 88,8 

Teneur en protéines totales pour 100g de MS (%) 2,7 

Teneur en lipides pour 100g de MS (%) 1,8 

Teneurs en cendres brutes pour 100g de MS (%) 1,7 

Teneurs en glucides totaux pour 100g de MS (%) 94 

Taux Amidon pour 100g de MS (%) 35,2 

Teneur en amidon en g pour 100g de glucides totaux (%) 37,4 

Les teneurs en protéines, en lipides, en cendres brutes et en glucides de la farine de 

banane prétraitée sont respectivement 2,7%, 1,8%, 1,7% et 94%. Par rapport à la farine de 

banane préparée par les mères, ces résultats sont presque les mêmes. 

Par contre la teneur en amidon pour 100g de glucides totaux (37,4%) a nettement 

diminué, ceci est dû au traitement thermique au cours du blanchiment qui, rappelons-le, est 

une brève pré-cuisson à haute température, l’amidon est en partie transformé en dextrines et 

en sucres simples réduisant ainsi le poids moléculaire de l’amidon ce qui facilite sa digestion. 

64


III-3-VALEUR ENERGETIQUE GLOBALE DES FARINES 

Le tableau suivant résume la valeur énergétique des farines de banane pour 100g de MS. 

Tableau 28: Valeur énergétique globale en kcal pour 100g de MS des farines de bananes 

Farine de Banane 

Echantillon Préparée par les mères Prétraitée 

Energie apportée par les glucides 

(kcal/100g MS) 

378,8 376 

Energie apportée par les protéines 


8 10,8 

Energie apportée par les lipides 


16,2 16,2 

Energie totale 


403 403 

Les apports caloriques des farines de banane pour 100g de MS sont de 403kcal et sont 

assurés essentiellement par les glucides. 

Malgré cet apport énergétique assez élevé de la banane par rapport aux autres fruits, 

elle n’est pas pour autant un aliment complet. 

III-4-DOSAGE DES FACTEURS ANTINUTRITIONNELS 

Au cours des précédentes études effectuées au LABASAN, le criblage de la farine de 

banane a révélé l’existence de facteurs antinutritionnels tels que les phénols et les tannins. 

Pour notre étude, nous avons dosé ces facteurs antinutritionnels dans les farines. 

III-4-1-Teneur en phénols 

Le tableau suivant montre les teneurs en phénols des farines de banane pour 100g de MS. 

Tableau 29: teneur en phénols en g pour 100g de MS des farines de bananes 

Taux en Matière Teneur moyenne en phénols dans l’échantillon 

Echantillons 

Sèche (%) 

(g / 100g de MS) 

CV 

FBPM* 88,1 0,5 12,5 

FBAP* 88,8 0,07 11,4 

*FBPM : Farine de banane préparée par les mères; FBAP : Farine de banane avec prétraitement 

La farine de banane préparée par les mères présente une teneur moyenne en phénols 

65


totaux de 0,5g. On remarque qu’il y a une différence importante de la teneur en phénols entre 

les deux farines, 0,5% de MS pour la FBPM contre 0,07% de MS pour la FBAP. 

Cette différence est probablement due aux effets des traitements (trempage et 

blanchiment) subis par la banane. 

Les effets des prétraitements peuvent être expliqués comme suit : 

- Sur l’aspect extérieur : la farine de banane ayant subi un prétraitement présente une 

couleur claire par rapport à la farine préparée par les mères qui est de couleur grisâtre. 

Ceci est dû à la destruction des enzymes responsable de la BE (la polyphénoloxydase). 

En effet, te trempage abaisse le pH et inactive l’action de la PPO. Le blanchiment agit 

de la même façon car l’activité de la PPO diminue lorsque la température atteint 

environs 70 à 100°C. 

- Sur les facteurs antinutritionnels : le taux des polyphénols a nettement diminué passant 

de 0,5 gde MS à 0,07g /100g lorsque la banane est prétraitée. 

III-4-2-Teneur en tannins condensés 

Le tableau suivant résume la teneur en tannins condensés des farines de banane pour 100g MS 

Tableau 30: teneur en tannins condensés en mg pour 100g de MS des farines de bananes 

Echantillons 

Teneurs en tannins (mg/100g MS) 

Moyenne CV (%) 

FBPM 8 5,9 

FBAP 0,4 4,5 

Les tannins sont des substrats phénoliques qui vont subir l'action des polyphénols 

oxydases ; ils participent à la saveur des aliments, plus particulièrement au niveau de 

l'astringence (interaction avec les mucines au niveau buccal) et d'une façon générale avec les 

protéines. Ils sont responsables de l'inactivation de systèmes enzymatiques, du trouble de la 

bière, du noircissement des purées de marrons. 

En cas d'ingestion en quantités excessives, les tannins empêchent l'absorption des 

minéraux comme le fer et à la longue, peuvent entraîner une anémie ferriprive. 

Ils présentent un inconvénient en se liant aux protéines, aux hydrates de carbone et aux 

éléments minéraux du grain, réduisant ainsi leur valeur nutritionnelle (NGUZ, 1997). Ils 

peuvent également inhiber les enzymes digestives comme l’α-amylase ou la trypsine. 

D’après les résultats, on remarque ici que la teneur en tannin a nettement diminuée lorsque la 

banane est prétraitée c'est-à-dire grâce aux techniques de blanchiment et de trempage. 

66


IV- AMELIORATION DE LA CONSISTANCE DES BOUILLIES 

Le taux d’incorporation est calculé à partir de la quantité d’enzymes qui dégrade 5,26g 

d’amidon soluble par heure selon la mode standard Novo exprimée en KNU (Kilo-Unité alpha 

amylase Novo). 

Trois taux d’incorporation de la BAN ont été testés pour avoir la consistance voulue 

que ce soit pour la bouillie à base de farine préparée par les mères ou pour la bouillie à base 

de farine prétraitée. Les taux d’incorporation de BAN avec leurs écoulements respectifs sont 

présentés dans le tableau n°31 : 

Tableau 31 : Taux d’incorporation de BAN et vitesse d’écoulement des bouillies de banane 

Bouillie à base de farine de 

banane préparée par les mères 

Bouillie à base de farine de 

banane prétraitée 

Taux d'incorporation de BAN 

(mg) 

Vitesse d'écoulement 

(mm/30s) 

Essai 1 Essai 2 Essai 3 Essai 1 Essai 2 Essai 3 

8 7 4,5 80 95 120 

5 2 1 135 130 120 

Le taux de BAN nécessaire pour avoir une vitesse d’écoulement de 120mm/sec est de 

4,5 mg pour la bouillie à base de farine de banane préparée par les mères, 1mg pour la bouillie 

à base de farine de banane prétraitée. 

Les caractéristiques de ces bouilles sont présentées dans le tableau n°32. 

Tableau 32: Caractéristiques des bouillies de banane. 

Quantité 

Quantité 

Taux d’eau 

Bouillie de de 

d’incorporation nécessaire 

banane farine 

de BAN (mg) pour la 

(g) 

bouillie (ml) 

A partir de 

farine préparée 


A partir de 

farine 

prétraitée 

Temps 

de 

cuisson 

(mn) 

Teneur 

en 

matière 

sèche 

(%) 

Teneur 

en 

Amidon 

(%) 

Vitesse 

d’écoulement 

en mm/30 

secondes 

50 4,5 110 5 27,7 65,2 120 

50 1 80 5 29,4 35,2 120 

Il en résulte que pour 50g de farine de banane préparée par les mères, il faut 4,5mg de 

BAN et 110 ml d’eau pour avoir une bouillie à 27,7% de MS et de consistance de 120 

67


mm/30s et. Par contre pour la bouillie préparée à base de farine prétraitée, il faut juste 1mg de 

BAN pour avoir une bouillie à 29,4% de MS et de consistance de 120mm/30s. 

Figure 24 : Photo bouillie de banane à base de farine préparée par les mères 

Figure 25 : Bouillie de banane à base de farine prétraitée 

L’utilisation de la BAN permet donc d’obtenir des bouillies de consistance adéquate. 

Une teneur en matière sèche avoisinant 30% peut être obtenue. Mais, la farine de banane doit 

être enrichie avec des aliments sources de protéines et de lipides. La formule proposée ciaprès, 

à base de produits alimentaires locaux, permet d’obtenir une recette équilibrée : 

- Farine de banane : 40g 

- Grain de soja (source de protéine): 25g 

- Lait entier (en poudre) : 10g 

- Arachide grillé (source de lipide): 10 g 

- Sucre: 20g 

Ces quantités ont été adoptées afin de respecter les normes recommandées par la FAO 

et l’OMS et de répondre aux objectifs nutritionnels fixés concernant les enfants de 6 à 23 

mois. 

Cette recette apporte 3,1g/100kcal de protéine, 2,6g/100kcal de protéine, 118 

kcal/100g d’énergie et une teneur en matière sèche de 30%. 

68


CONCLUSION 

L’étude sur la caractérisation de l’aliment de complément nous a montré que la 

bouillie de banane est l’aliment de complément le plus consommé par les enfants de 12 à 23 

mois. Sa préparation a été observée et améliorée. 

Il ressort de l’analyse nutritionnelle des farines de banane, qu’il est nécessaire 

d’effectuer des prétraitements comme la technique de blanchiment et de trempage au cours de 

la fabrication de la farine de banane pour éviter les phénomènes de brunissement 

enzymatique. 

La comparaison de la farine de banane observée sur le terrain et la farine prétraitée 

nous a montré que lorsque la farine de banane subit un prétraitement, les taux de tannins et 

des polyphénols diminuent considérablement. 

L’utilisation de l’ α-amylase industrielle BAN est intéressante car elle permet 

l’obtention d’une bouillie de bonne consistance contribuant à l’amélioration de la densité 

énergétique. 

La farine de banane doit être enrichie par des aliments source de protéine et de lipide 

afin d’atteindre les apports nutritionnels recommandés pour la bouillie. 

69

Conclusions générale et perspectives 

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES 

De cette étude effectuée dans les dix hameaux des deux fokontany de la commune 

d’Ambohibary district de Moramanga, se dégagent quatre points essentiels : 

Premièrement, cette étude nous a permis de nous familiariser avec les techniques utilisées 

dans une enquête nutritionnelle d’une part, et de mettre en évidence l’état nutritionnel des 

enfants de moins de deux ans au cours d’une étude longitudinale d’autre part. 

Deuxièmement, les mesures anthropométriques effectuées, ont permis de faire le diagnostic 

de la situation nutritionnelle : 5,2% d’émaciation, 10,9% d’insuffisance pondérale et 40,6% de 

retard de croissance. 

Troisièmement, l’expérience a révélé une assez mauvaise qualité des pratiques alimentaires et 

sanitaires. Associés à un faible niveau socioéconomique, ces pratiques constituent les causes 

directes de la malnutrition, notamment le retard de croissance. 

Quatrièmement, les observations effectuées sur le terrain nous ont donné l’opportunité de 

connaître les différents types d’aliments de complément consommés par les enfants dans les 

sites d’interventions, les ingrédients utilisés dans leur préparation et leur mode de préparation. 

Nous avons proposé des procédés d’amélioration de la technique de fabrication de la farine, 

base de la bouillie, et de la consistance de cette dernière. 

Cependant, l’étude est loin d’être parfaite. Il serait très intéressant : 

- de mener l’étude sur un échantillon plus large d’enfants. 

- d’effectuer une analyse microbiologique des bouillies. 

- d’effectuer une étude sur les ingérés nutritionnels des enfants. 

- d’étudier la formulation des aliments de complément adaptés aux besoins de l’enfant. 

- de tester l’acceptabilité par les enfants de la bouillie de banane améliorée, formulée dans 

notre étude. 

70

Références bibliographiques 

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Annexes 

ANNEXES 

ANNEXE 1 

LES BESOINS NUTRITIONNELS DES ENFANTS DE MOINS DE 24 MOIS 

Tableau 33 : Besoins énergétiques des jeunes enfants et quantité d’aliments de compléments 

nécessaires 


(mois) 

Besoins énergétiques 

(kcal /j) 

Kcal/kg de poids 

corporel/jour 

6-8 mois 

9-11 mois 

12-23 mois 

615 

686 

894 

77,0 

77,5 

81,3 

Source : Sources: Butte et al, 2000 

Tableau 34 : Apports protéiques de sécurité pour les enfants de 12 à 23 mois 


g protéines / 100 

g protéines / kg / j g protéines / j 

(mois) 

kcal 

12-17 

18-23 

Source: Dewey et al. 1996 

1,00 

0,94 

Tableau 35 : Besoins en acides gras essentiels et acides gras polyinsaturés à longue chaîne 

Besoins minimums 

(Acide linoléique) 

18:2 n-6 

300mg/100Kcal (~3% 

de l’énergie totale) 

Apports 600mg /kg de poids 

recommandés 

corporel 

Source : Tomarelli, 1988 ; FAO/WHO, 1994 

10,9 

10,9 

18:3 n-3 (Acide α 

linolénique) 

50mg /100Kcal (~0,5% 

de l’énergie totale) 

50mg /kg de poids 

corporel 

1,11 

1,04 

20:4 n-6 et autres n-6 

(Acide arachidonique) 

Non reconnu 

40mg /kg de poids 

corporel 

Tableau 36 : Apports recommandés en vitamines et en minéraux pour les enfants 

Nutriment 6-8 mois 9-11 mois 12-23 mois 

WHO 

1998 

FAO/WHO 

2002 

WHO 

1998 

FAO/WHO 

2002 

WHO 

1998 

FAO/WHO 

2002 

VITAMINES 

Vitamine A (µg ER) 

Folate (µg) 

Niacine (mg) 

Acide pantothénique 

Riboflavine (mg) 

Thiamine (mg) 

Vitamine B6 (mg) 

Vitamine B12 (µg) 

Vitamine C (mg) 

Vitamine D (µg) 

Vitamine K (µg) 

350 

32 

4 

1.7 

0.4 

0.2 

0.3 

0.4 

25 

7 

10 

400 

80 

1.5 

1.8 

0.4 

0.3 

0.3 

0.5 

30 

5 

10 

350 

32 

5 

1.7 

0.4 

0.3 

0.4 

0.4 

25 

7 

10 

400 

80 

4 

1.8 

0.4 

0.3 

0.3 

0.5 

30 

5 

2.5 

400 

50 

8 

1.7 

0.6 

0.5 

0.7 

0.5 

30 

7 

10 

400 

160 

6 

2.0 

0.5 

0.5 

0.5 

0.9 

30 

5 

15 

MINERAUX

Suite Tableau 36: Apports recommandés en vitamines et en minéraux pour les enfants 

Calcium (mg) 

Iode (µg) 

Fer (mg) 

Magnesium (mg) 

Phosphore (mg) 

Selenium (µg) 

Zinc (mg) 

Chlore (mg) 

Cuivre (mg) 

Sodium (mg) 

Potassium (mg) 

525 

60 

11 

75 

400 

10 

5.0 

500 

0.3 

320 

700 

400 

9.3 

54 

10 

4.1 

Source : WHO, 1998 ; FAO/WHO, 2002 

Classe 

d’âge 

(mois) 

525 

60 

11 

80 

400 

10 

5.0 

500 

0.3 

350 

700 

400 

90 

9.3 

54 

54 

10 

4.1 

350 

70 

6 

85 

270 

15 

6.5 

800 

0.4 

500 

800 

Tableau 37 : Densité énergétique minimale requise pour un aliment de complément 

Besoins 

énergétiques 

(kcal) 

6-8 

9-11 

12-23 

Moyen +2ET 1 

615 

686 

894 

769 

858 

1118 

Energie 

fournie parle 

lait maternel 

selon le 

niveau 

d’ingéré 

(kcal /j) 

Moyen 

Moyen 

Moyen 

413 2 

379 

346 

Energie 

devant 

pouvoir être 

apportée par 

les 

aliments de 

compléments 

(kcal) 

356 

479 

772 

Capacité 

gastrique 

(ml)² 

249 3 

285 

345 

Annexes 

500 

90 

5.8 

60 

17 

4.1 

Densité 

énergétique 

minimale selon le 

nombre de repas 

par 

jour (kcal/100g) 

71 

84 

112 

Source : Trèche 2004 

(1) soit + 25% pour couvrir les besoins de la presque totalité des enfants 

(2) équivalent à la moyenne moins 2 écart-type de la qualité moyenne de lait maternel 

ingérées dans les pays en développement 

(3) en supposant que la capacité gastrique de l’enfant est de 30 ml/kg de poids corporel. 

48 

56 

75 

36 

42 

56 

ANNEXE 2 

RECENSEMENT DE LA POPULATION D’AMBOHIBARY 

Populations 

Pourcentage (%) 

0 – 11 mois 3,53 

6 – 11 mois 2 

12 – 23 mois 3,25 

24 – 59 mois 10,5 

0 – 5 ans 18 

FAP (Femme en Age de Procréer) 18,24 

FE (Femme Enceinte) 4,5 

FNA (Femme Non Allaitante) 0,67 

FE au 4ème mois 1,88 

Donnée CSB1 Ambodiakatra, Moramanga, 2011

Annexes 

ANNEXE 3 

PRESENTATION DES DEUX FOKONTANY ET HAMEAUXREPRESENTANT LES 

SITES D’INTERVENTION DU PROJET SPASEN 

Fokontany de Befotsy 

Fokontany d’Ampitambe et l’hameau d’Ankazondandy

Annexes 

Hameaux d’Ambohinierenana et d’Ambohitranivo 

Hameau d’Ambohimanarivo

Annexes 

Hameau d’Antanambao 

ANNEXE 4 

Organisation de l’enquête lors de la visite sur terrain 

Extrait du planning de l’Enquête nutritionnelle lors de la visite bimestrielle du 18/05/11 

au 05/08/11 

Première semaine (semaine du 18/07/2011) 

Lundi 18/07/2011 ---------------- Ankazondandy 

Mardi 19/07/2011 Ambohimanarivo Ambonierenana 

Mercredi 20/07/2011 Ampitambe Antanambao 

Jeudi 21/07/2011 Befotsy Ambonidobo 

Vendredi 22/07/2011 Ambohitranivo Beontsa 

Samedi 23/07/2011 Ambohimiadana Ambohimiadana

Annexes 

ANNEXE 5 

QUESTIONNAIRES UTILISÉS LORS DE L’ETUDE 

DU PROJET SPASEN DANS LA COMMUNE D’AMBOHIBARY 

A- COMPOSITION DE LA FAMILLE 

Pouvez-vous me nommer toutes les personnes qui habitent dans cette maison, y compris les 

enfants, ceux qui ne sont pas ici aujourd’hui, ou les visiteurs qui ont dormi ici la nuit 

dernière ? 

Je vous rappelle que toutes les informations que vous nous communiquez restent strictement 

confidentielles et ne seront jamais révélées à des gens du public. Prenez le temps de bien 

réfléchir et dites-moi si vous ne savez pas. Nous pourrons essayer de retrouver ensemble 

certaines informations. 

Codes de parenté : 

1- Chef du ménage 6- Oncle/tante de (N°) 

2- Conjoint de (N°) 7- Neveu/nièce de (N°) 

3- Enfant de (N° : de mère si résidente ou 8- Cousin/cousine de (N°) 

CM sinon) 

4- Mère/ père de (N°) 9- Petit(e)-fils/fille de (N°) 

5- Frère/sœur de (N°) 10- Autres liens avec (N° : CM ou personne 

la plus proche) 

11- Non apparenté au ménage 

99- Lien inconnu du répondant 

FORMULAIRE 

Numéro 

d’ordre 

dans le 

ménage 

numéro 

d’ordre 

dans le 

ménage 

01= 

CHEF 

ménage 

CODE 

INDIVID 

U 

ATTRIBU 

E PAR Ecrire en 

SUPERVI majuscules 

SEUR 

Nom Prénom Sexe âge Statut résidence 

Ecrire 

en 

Cocher 

majuscul 

es 

Quel est l’âge 

de (NOM) ? 

Cocher l’unité d’âge 

J = jours 

M = mois 

A = année 

(NOM) habite-til/elle 

habituellement ici ? 

OUI = RESIDENT 

1. Résident présent 

(Rp) 

2. Résident absent 

(Ra) 

NON = VISITEUR 

(

Annexes 

Suite tableau formulaire 

1. Depuis >1 mois 

(V+1) 

2. Depuis

Annexes 

B- CHEF DE MENAGE 

B1-Nom chef de |_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_| 

cm_nom 

ménage 

B2-Identifiant du chef £££££££££££££ cm_ident 

de ménage 

B3-Origine du chef de |_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_| ££ 

ménage 

|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_| £££ 

Dans quelle ville 

cm_region 

Région 

|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_| 

cm_district 

le chef de ménage Dans la zone d'étude 

District 

1.OUI 2. NON 

a-t-il grandi ? 

Commune 

B4-Religion 

ménage 

chef 

Si oui Codage commune origine : ££ 

1. Chrétien catholique 

2. Chrétien protestant 

3. Chrétien orthodoxe 

4. Chrétien autre église (témoins de Jéhovah, zioniste, etc..) 

5. Musulman 

6. Juif 

7. Hindouiste 

8. Bouddhiste 

9. Animiste 

10. Sans religion (athée) 

11. Autre, précisé : 

…………………………………………… 

C- CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT ET PATRIMOINES DU FOYER 

1. Habitat 

cm_commune 

cm_religion 

cm_religion_aut 

C1-Statut d’occupation 

Dans votre maison, le chef de ménage 

est-il : 

C2-Type de l’habitat 

Notez de quel type il s’agit 

1- Propriétaire 

2- Locataire 

3- Logé à titre gratuit (par employeur ou 

famille) 

4- Autre, 

préciser………………………………………... 

99- Ne sait pas 

1- Appartement 

2- Maison individuelle 

bail 

bail_aut 

hab_typ

Annexes 

Suite tableau : caractéristique de l’habitat 

3- Pièces dans une maison avec plusieurs 

ménages 

(cuisine ou salle d’eau commune) 

4- Cabanon 

hab_aut 

C3-Niveau de l’habitation 

Compter le nombre de niveau dans la 

maison/immeuble 

5- Autres (sans domicile fixe,…), préciser 

……………………………………………. 

Nombre de niveaux dans la maison £ 

Rdc 1 2 3 4 5 6 7 8 9 ≥10 hab_niv 

Cocher à quel(s) niveau(x) habite le foyer 

C4-Nombre de pièces 

Combien de pièces utilise le foyer au 

total ? 

Combien de ces pièces servent à dormir 

uniquement ? 

C5- Type de sol 

Observez et entourez le matériau 

principal constituant le sol de la pièce de 

vie principale (où l’on mange) 

(demander confirmation si besoin) 

Observations : 

C6- Eclairage 

Quel est le mode d’éclairage habituel (le 

soir pour faire la cuisine et manger) ? 

plusieurs réponses possibles 

C7- Combustible (cuisine) 

Quel est le moyen habituel de faire cuire 

la nourriture tous les jours ? 

une seule réponse possible 

Total pièces ££ 

Chambres ££ 

1- Carrelage (1) 

2- Parquet (1) 

3- Ciment (1) 

4- Vinyl (ballatum) (1) 

5- Planches en bois achetées (1) 

6- Terre /sable (0) 

7- Végétaux ou bois ramassé (ravinala) (0) 

8- Autre , préciser : 

…………………………………. 

1- Electricité (1) 

2- Pétrole lampant (1) 

3- Bougie (0) 

4- Autre (ex : feu) :….……………… (0) 

5- Pas d’éclairage (0) 

1- Gaz bouteille (1) 

2- Electricité (1) 

3- Pétrole (1) 

men _niv 

piece_ nb 

chamb_ nb 

sol 

sol_aut 

eclair_el 

eclair_petr 

eclair_boug 

eclair_aut 

combust

Annexes 

Suite tableau : caractéristique de l’habitat 

4- Charbon de bois acheté (1) 

5- Bois acheté (1) 

6- Bois ramassé ou charbon ramassé (0) 

7- Bouses (0) 

C8-Réseau électricité 

Le réseau d’électricité est-il disponible et 

raccordé dans la maison ? 

8- Autres :……………………….. (0) combust_aut 

1- Réseau électricité raccordé (1) 

elec_reseau 

2- Réseau électricité disponible mais non 

raccordé (1) 

C9-Autre électricité 

Utilisez-vous un autre système pour avoir 

de l’électricité, par exemple solaire, 

électrogène, éolienne ou autre ? (par 

exemple si le réseau est en panne ou si 

pas de réseau) 

2. Patrimoine 

3- Réseau électricité non disponible (0) 

99- Ne sait pas 

0- NON (0) 

1- Solaire (1) 

2- Groupe électrogène (1) 

3- Eolienne (1) 

4- Autre source (hydro-turbine par 

exemple) (1) 

elec_aut 

Je voudrais maintenant vous poser quelques questions sur les objets ou les animaux possédés 

par les gens de votre foyer. Je vous rappelle que toutes ces informations sont confidentielles. 

Ces données ne seront jamais communiquées à quelqu’un en dehors de l’étude. Elles seront 

mélangées à d’autres données et votre nom ne jamais visible. Puis je continuer ? 

Tableau : patrimoine 

Quelqu’un dans le foyer possède-t-il : 

OUI 

NON 

Répondant 

radio 

C10-Radio 

Ne sait pas 

1 0 

99 

C11-Télévision 1 0 99 tv 

C12- Ordinateur 1 0 99 ordi 

C13- Accès internet 1 0 99 internet 

C14-Téléphone fixe 1 0 99 tel_fix 

C15-Téléphone portable 1 0 99 tel_mob

Annexes 

Suite tableau : patrimoine 

Si oui, combien de lignes dans le foyer (99 si ne ££ 

tel_mob_nb 

sait pas) 

C16- Réfrigérateur 1 0 99 frigo 

C17-Machine à coudre 1 0 99 mach_coud 

C18-Voiture 1 0 99 voiture 

C19- Moto / mobylette 1 0 99 moto 

C20- Camion 1 0 99 camion 

C21- Tracteur 1 0 99 tract 

C22- Autre véhicule à moteur : 

préciser ……………………. 

1 0 99 vehic_aut 

C23- Bicyclette 1 0 99 velo 

C24-Charrette à zébus 1 0 99 charette 

Possédez- vous (quelqu’un du foyer) d’autres 

animaux ? 

C26- Animaux de basse-cour 

(Nombre) 

Poulets 

££ 

poul 

Oies 

Canards 

Pintades 

Lapins 

Autres (préciser) 

££ 

££ 

££ 

££ ……………………………… 

oie 

canard 

pintad 

lapin 

basc_ aut 

C27- Animaux d'élevage 

Vaches/Zébus 

Porcs 

Moutons 

Chèvres 

££££ 

££££ 

££££ 

££££ 

££££ ……………………………… 

basc_aut_nb 

zebu 

porc 

mouton 

chevre

Annexes 


C28- Potagers/Vergers 

Suite tableau : patrimoine 

OUI 

NON 

Ne sait pas 

elev_aut 

fruit 

Fruits 

1 

0 

99 

legume 

Légumes (courgettes, poireaux, chou…) 

1 

0 

99 

tuberc 

Tubercules (pommes de terre, patates, igname, 

betterave…) 

C29-Rizières 

Légumineuses (haricots, pois…) 


1 

1 

1 

OUI 

0 

0 

0 

NON 

99 

99 

99 

………………… 

Ne sait pas 

legumin 

potag_ aut 

Quelqu’un du foyer possède-t-il des rizières ? 

C30-Rizières en location 

1 

0 

99 riziere 

Certaines de ces rizières sont-elles en location ? 1 0 99 riziere_loc 

D- HYGIENE 

D1. Mode d’évacuation des ordures/déchets 

ménagers 

Comment vous débarrassez-vous habituellement de vos 

ordures ? 

D2. Présence d’ordures dans la concession 

Regarder : 

Constatez- vous des ordures sur le terrain ou dans la 

maison ? 

D3-Latrines et toilettes 

Quel type de toilettes/latrines est principalement utilisé 

par votre famille ? 

Chasse d’eau = mécanique ou seau + réserve 

1. Collecte de la ville 

2. Dépôt dans une fosse de 

la ville 

3. Dépôt sur la route 

4. Incinération sur place 

5. Pas de mode 

d’évacuation fixe 

6. Autres :………………. 

99. Répondant ne sait pas 

Oui Non 

1 0 

1. Toilettes +chasse d’eau, 

intérieures privées 

2. Toilettes +chasse d’eau, 

intérieures communes 

3. Latrines creusées 

ordur_evac 

ordur_aut 

ordur_pres 

latrine

Annexes 

Suite tableau : Hygiène 

extérieures individuelles 

latrine_aut 

D4-Local pour se laver 

Où vont le plus souvent les membres de la famille pour 

se laver ? 

D5. Présence de savon dans le ménage 

Y-a-t-il à disposition dans la maison du savon pour se 

laver et pour la lessive ? Vérifier si accessible 

facilement sinon 0 

D6-Approvisionnement en eau de boisson 

Où va-t-on habituellement chercher l’eau que vous 

buvez tous les jours ? 

OUI 

4. Latrines creusées 

extérieures communes 

5. Autres : 

préciser……………………… 

………………. 

6. Dans la 

nature 

1. Intérieur, pièce 

spécifique (salle d’eau) 

2. Intérieur sans pièce 

spécifique (cuisine...) 

3. Extérieur abris 

spécifique 

4. Extérieur sans abris 

(dans la cour) 

5. Rivière 

6. Mare 

7. Autre, 

préciser :……………………… 

………. 

NON 

1. Pour la toilette 

1 0 

2. Pour la lessive 1 

0 

1. Achetée et scellée 

(bouteilles ou bidons) aller 

D9 

2. Robinet 

privé 

aller D9 

3. Borne fontaine publique 

4. Forage public 

5. Pompe publique 

d’origine indéterminée 

6. Puits privé 

douche 

douche_aut 

savon_toil 

savon_les 

eau_bois

Annexes 


7. Puits collectif 

8. Cours d’eau 

9. Source 

D7-Distance au point d’approvisionnement en eau de 

boisson 

Combien de temps met-on à pieds pour aller chercher 

l’eau de boisson ? 

D8-Mode de stockage de l’eau de boisson 

D8a-Où est stockée habituellement l’eau qui sert pour la 

boisson ? 

D8b-Le contenant de stockage est-il protégé ? 

D9- Traitement de l’eau de boisson 

Faites-vous habituellement quelque chose pour traiter 

l’eau de boisson avant de la boire ? 

PLUSIEURS REPONSES POSSIBLES 

Est-ce tout ? 

Noter toute remarque 

………………………………………………………… 

……… 

10. Mare / recueil d’eau de 

pluie 

11. Autre, préciser : 

…………………….………… 

1. Moins de 5 minutes 

2. Entre 5 et 10 minutes 



5. Plus de 30 minutes 


1. A l’extérieur 

2. A l’intérieur de la 

maison 

1. Ouvert 

2. Couvert par 

couvercle 

3. Fermé par bouchon 

1. OUI : préciser cidessous 

2. NON pas habituellement 

aller D10- 


OUI NON NSP 

Filtrée à travers un 

linge 1 

0 99 

Bouillie 

1 0 99 

Filtrée à travers un filtre spécial 

1 0 99 

eau_bois_au 

t 

eau_dist 

eau_stock 

eau_protec 

eau_tt 

eau_filt_ling 

eau_ebul 

eau_filt_me 

ca 

eau_decant 

eau_chlore 

eau_tt_aut

Annexes 

D10- Lieu de cuisine 

Ou se fait habituellement la cuisine ? 

D11-Utilisation de moustiquaires 


(céramique, sable) 

Décantation 

simple 1 

0 99 

Chlore ou produits 

chimiques 1 

0 99 

Autres, préciser : 

………………………………… 

1. Dans une pièce 

SPECIFIQUE à l’intérieur 

2. Dans une pièce 

COMMUNE à l’intérieur 

3. A l’extérieur dans un 

abri 

4. A l’extérieur dans la 

cour ou la rue 

5. Autre, préciser : 

1. Oui toujours 

cuisine 

cuisine_aut 

moust 

Utilisez-vous des moustiquaires pour dormir pendant les 

pluies ? 

2. Oui parfois 

3. Non jamais aller E1- page 

7 

D12- Utilisateurs de moustiquaire 

Par qui sont utilisées les moustiquaires ? 



1. Pour tous ou presque 

2. Pour certains adultes 

3. Pour les enfants 

D13- Type de moustiquaire 

Les moustiquaires que vous utilisez ont-elles été 

imprégnées d’insecticide ? Si oui, il y a combien de 

temps ? 

Vérifier état des moustiquaires 

4. Autre, 

préciser :……………………… 

………… 

1. Moustiquaires simples 

2. Moustiquaires imprégnées 

(moins de 1an) 

3. Moustiquaire achetées ou réimprégnée 

il y a 1 à 3 ans 

4. Moustiquaire achetées / réimprégnée 

il y a plus de 3 ans 

moust_typ 

moust_trou

Annexes 

Questionnaire QSP1 

Pratiques alimentaires et de soins à la naissance ou antérieures au démarrage du volet 

SPASEN (à poser une seule fois à la première rencontre avec les enfants) 

INc1. Rang de naissance de l’enfant? 

INc2. Intervalle de temps (en mois) entre la naissance de l’enfant et celle de son aîné ? 

(mettre 88 si pas d’aîné) 

INc3. Intervalle de temps (en mois) entre la naissance de l’enfant et celle de son cadet? 

(mettre 88 si pas de cadet) 

INc4. Combien de temps après la naissance l’enfant a-t-il été mis au sein pour la 

première fois : (1) moins d’une heure après la naissance; (2) moins de 24H après la 

naissance ; (3) plus de 24 H après la naissance ; (4) il n’a jamais été allaité. Si 1 ou 2 

INc6 

INc5. Pourquoi ne l’avez-vous pas allaité au cours de la première journée ? (1) retard de 

montée laiteuse ; (2) parce que vous pensez que le premier lait n’est pas bon pour le bébé ; 

(3) parce que vous pensez que le corps du bébé doit se nettoyer d’abord ; 4) autres raisons 

(mettre 88 si l’enfant a été allaité en 24h) 

INc6. Avez-vous donné autre chose à l’enfant avant de donner le sein ? (1) oui ; (2) non. 

Si 2 INc8 

INc7. Si oui, que lui avez-vous donné ? (1) de l’eau ; (2) de l’eau sucrée ; (3) du café ; (4) 

du thé ; (5) de l’eau de cuisson de riz (Ranon’ampango ou Ranombary) ; (6) une tisane ; (7) 

autre chose (mettre 88 si l’enfant n’a rien pris d’autre avant le lait maternel) 

Si 6 ou 7 : précisez _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 

INc8. Ou avez-vous accouché de votre enfant ? (1) à l’hôpital ou dans un centre de santé ; 

(2) à domicile avec l’aide d’une tradipraticienne ; (3) chez une tradipraticienne ; (4) seule ou 

avec l’aide de la famille 

INc9. Taille de la mère 

INc10. Poids de la mère 

INc11. Faites-vous bouillir l’eau que vous donnez à boire à votre enfant ? (1) tout le 

temps ; (2) de temps en temps ; (3) jamais ; (4) ne boit pas encore 

Est-ce que vous vous lavez les mains : 

INc12a. avant de préparer les repas : (1) toujours ; (2) de temps en temps ; (3) presque 

jamais 

INc12b. avant de manger (1) toujours ; (2) de temps en temps ; (3) presque jamais 

INc12c. avant de donner à manger à l’enfant : (1) toujours ; (2) de temps en temps ; 

(3) presque jamais 

INc12d. après avoir fait vos besoins : (1) toujours ; (2) de temps en temps ; (3) 

presque jamais 

INc13. Est-ce que vous vous lavez entièrement tous les jours ? (1) oui ; (2) non Si 1 

INc15 

INc14. Combien de fois par semaine vous lavez vous entièrement ? 

INc15.Est ce que vous vous lavez les mains de votre enfant avant chacun de ses repas ? 

(1) toujours ; (2) de temps en temps ; (3) presque jamais 

|_|_| 

|_|_| 

|_|_| 

|_| 

|_|_| 

|_| 

|_|_| 

|_| 

|_|_|_|,|_|_| 

cm 

|_|_|,|_|_|_| 

kg 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_|

Suite tableau : Pratiques alimentaires et de soins à la naissance ou antérieures au 

démarrage du volet SPASEN 

INc16. Est-ce que vous lavez entièrement votre enfant tous les jours ? (1) oui ; (2) non Si 

1 INc18 

INc17 Combien de fois par semaine lavez-vous entièrement votre enfant ? 

INc18. Est-ce que l’enfant est définitivement sevré ? (1) oui ; (2) non 

Annexes 

|_| 

|_| 

|_| 

Si 2 INc20a 

INc19. Si oui, quel âge avait-il en mois quand vous avez définitivement arrêté de lui 

donner le sein ? (mettre 88 si l’enfant n’est pas encore définitivement sevré) 

Votre enfant a-t-il déjà commencé à manger Si oui, à quel âge : 

|_|_| 

INc20a – de la bouillie : 

(1) oui ; (2) non 

INc21a – des plats spéciaux : 

(1) oui ; (2) non 

|_| 

|_| 

|_| 

INc20b. 

INc21b. 

INc22b. 

|_|_| 

|_|_| 

|_|_| 

INc22a – des plats familiaux : 

(1) oui ; (2) non 

|_| 

INc23b. 

|_|_| 

non 

INc23a - du varymaina : (1) oui ; (2) 

Questionnaire QSP2 

Pratiques de soins à différentes périodes de l’année 

(à administrer au cours des enquêtes d’observation d’hygiène) 

QS1. Faites-vous bouillir l’eau que vous donnez à boire à votre enfant ? 

(1) tout le temps ; (2) de temps en temps ; (3) jamais ; (4) ne boit pas encore 

Est-ce que vous vous lavez les mains : 

QS2.avant de préparer les repas : (1) toujours ; (2) de temps en 

temps ; (3) presque jamais 

QS3.avant de manger (1) toujours ; (2) de temps en temps ; (3) 

presque jamais 

QS4.avant de donner à manger à l’enfant : (1) toujours ; (2) de temps 

en temps ; (3) presque jamais 

QS5.après avoir fait vos besoins : (1) toujours ; (2) de temps en 

temps ; (3) presque jamais 

QS6. Est-ce que vous vous lavez entièrement tous les jours ? (1) oui ; (2) non 

Si 1 QS8 

QS7. Combien de fois par semaine vous lavez vous entièrement ? 

QS8. Est-ce que vous lavez les mains de votre enfant avant chacun de ses 

repas ? (1) toujours ; (2) de temps en temps ; (3) presque jamais 

QS9. Est-ce que vous lavez entièrement votre enfant tous les jours ? (1) oui ; 

(2) non Si 1 QS11 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_|

Annexes 

QS10. Combien de fois par semaine lavez-vous entièrement votre enfant ? 

QS11. L’enfant a-t- il reçu une capsule de Vitamine A depuis sa naissance ? 

(1) oui ; (2) non 

|_| 

|_| 

QS12. Taille de la mère 

QS13. Poids de la mère 

QS14. Avez-vous été malade durant le mois écoulé ? (1) oui ; (2) non 

|_|_|_|,|_|_|cm 

|_|_|,|_|_|_| 

kg 

|_| 

QS15 .Consultez-vous un médecin lorsque vous êtes malade ? (1) toujours ; 

(2) de temps en temps ; (3) presque jamais 

|_| 

QUESTIONNAIRE POUR ENQUETE NUTRITIONNELLE – 

ENFANTS MOINS DE 24 MOIS 

-INSTITUT PASTEUR DE MADAGASCAR 2010- 

Code ménage : 

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__| 

Nom du médecin : 

Code individu : |__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__| 

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|_ 

Date de la visite : 

Hameau : 

|__|__| / |__|__| / |__|__|__|__| 

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__| 

Nom et prénoms de l’enfant: 

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__| 

Date de naissance : 

|__|__| / |__|__| / |__|__|__|__| (jj/mm/aaaa) 

Age : 

|__|__| mois 

Sexe : Masculin Féminin 

MODE D’ALIMENTATION pour tous les enfants de moins de 24 mois 

Qa1.Hier, l’enfant a-t-il pris le sein ? (1) Oui ; (2) Non 

|_| 

Qa2. Si non, pourquoi ? (1) j’ai décidé d’arrêter définitivement de lui donner le sein ; (2) il était 

malade ; (3) Mère séparée de l’enfant ou occupée ; (4) Mère décédée ; (5) Mère malade ; (6) 

Autre :………………..…. 

(88 si l’enfant a pris le sein hier ) 

Qa3. Allaitez-vous votre enfant : (1) à la demande ou (2) à des moments fixés ? 

|_|_| 

|_|_|

Suite tableau: Questionnaire pour enquête nutritionnelle 

Qa4. Hier, Combien de fois lui avez-vous donné le sein ? (1) Moins de 5 fois ; (2) 5 à 9 fois ; 

(3) 10 à 14 fois ; (4) 15 fois ou plus ; (5) Nsp ; (6) Enfant ne prend plus le sein 

Hier, avez-vous donné à votre enfant en plus du lait maternel ? 

Annexes 

|_| 

Qa4a. De l’eau : 

(1) Oui ; (2) Non ; (9) Nsp ,si (2) ou (9) ->Qa4c 

|_| 

Qa4b. (1)De l’eau bouillie ; (2) eau en bouteille ; (3) eau chlorée ; (4) eau traitée 

par autres méthodes ;(5) eau non traitée ; (6) ne prend pas de l’eau 

Qa4c. De l’eau sucrée : 

Qa4d. Du jus de fruit : 

Qa4e. De la tisane : 

Qa4f. Du ranon’ampango : 

Qa4g. Du lait maternisé : 

Qa4h. D’autres boissons : 

(1) Oui ; (2) Non ; (9) Nsp 

(1) Oui ; (2) Non ; (9) Nsp 

(1) Oui ; (2) Non ; (9) Nsp 

(1) Oui ; (2) Non ; (9) Nsp 

(1) Oui ; (2) Non ; (9) Nsp 

(1) Oui ; (2) Non ; (9) Nsp 

Qa4i. Des aliments liquides : (1) Oui ; (2) Non ; (9) Nsp 

Qa4j. Des aliments solides : 

(1) Oui ; (2) Non ; (9) Nsp 

Qa5. Hier, l’enfant a-t-il reçu quelque chose à l’aide d’un biberon ? (1) Oui ; (2) Non ; (9) 

Nsp 

Qa6. Hier, comment avez-vous donné ses repas à votre enfant ? (1) dans une assiette à part ; 

(2) dans votre assiette ; (3) autre ; (4) enfant avec allaitement maternel exclusif 

Hier, quel type de plat a mangé votre enfant aux différents repas (en dehors du lait 

maternel) 

- Qa7a.au petit déjeuner: (1) rien ; (2) bouillie ; (3) plat spécial ; (4) plat familial 

- Qa7b.au goûter/matin : (1) rien ; (2) bouillie ; (3) plat spécial ; (4) plat familial 

- Qa7c.au déjeuner : (1) rien ; (2) bouillie ; (3) plat spécial ; (4) plat familial 

- Qa7d.au goûter/après-midi : (1) rien ; (2) bouillie ; (3) plat spécial ; (4) plat 

familial 

- Qa7e.au dîner : (1) rien ; (2) bouillie ; (3) plat spécial ; (4) plat familial 

- Qa7f.à un autre repas : (1) rien ; (2) bouillie ; (3) plat spécial ; (4) plat familial 

Hier, votre enfant a-t-il mangé. (88 si enfant en allaitement maternel exclusif) 

- Qa8a. du varysosoa ? (1) non ; (2) oui une fois ; (3) oui plusieurs fois 

- Qa8b. du varymaina ? (1) non ; (2) oui une fois ; (3) oui plusieurs fois 

- Qa8c.de la bouillie de riz ? (1) non ; (2) oui une fois ; (3) oui plusieurs fois 

- Qa8d.de la bouillie de maïs ? (1) non ; (2) oui une fois ; (3) oui plusieurs fois 

- Qa8e.une purée ? (1) non ; (2) oui une fois ; (3) oui plusieurs fois 

- Qa8f.une farine infantile commerciale ? (1) 

non ; (2) oui une fois ; (3) oui plusieurs fois 

Qb-A-t-il mangé hier des aliments ou des groupes d’aliments suivant ? : (1) oui (2) non (88) 

en allaitement maternel exclusif 

Riz 

Choux de 

Tsaramaso 

Qb011 |_|_| 

Qb041 |_|_| 

chine 

Qb091 |_|_| 

Maïs Qb012 |_|_| Anamamy Qb042 |_|_| Tsiasiasa Qb092 |_|_| 

Blé (Pain, Qb013 |_|_| Anandrano Qb043 |_|_| Kabaro Qb093 |_|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_| 

|_|_| 

_|_| 

|_|_| 

|_|_| 

_|_| 

|_|_|

pâtes) 


Autres 

Anatsinahy 

Voanamba Qb094 |_|_| 

Qb014 |_|_| 

Qb044 |_|_| 

céréales 

Manioc 

Ravimbomanga 

Lanty Qb094 |_|_| 

Qb015 |_|_| 

Qb045 |_|_| 

Patate 

Ravintsaosety 

Voanjobory Qb095 |_|_| 

Qb016 |_|_| 

Qb046 |_|_| 

douce 

Taro 

Ravitoto 

Voanjo Qb096 |_|_| 

Qb017 |_|_| 

Qb047 |_|_| 

(Saonjo) 

Pomme de 

Autres 

Autres Qb097 |_|_| 

Qb018 |_|_| 

Qb048 |_|_| 

terre 

brèdes 

légumineuses 

Banane 

Poisson frais 

Agrumes 

Qb019 |_|_| 

Qb051 |_|_| 

plantain 

Qb101 |_|_| 

Autres R&T 

Poisson salé 

Banane Qb102 |_|_| 

ou FF fruits 

féculents 

Qb020 |_|_| 

Qb052 |_|_| 

Carotte 

Poisson 

Canne à sucre Qb103 |_|_| 

Qb021 |_|_| 

Qb053 |_|_| 

séché 

Choux Qb022 |_|_| Patsa Qb054 |_|_| Corossol Qb104 |_|_| 

Citrouille 

Autres 

Goyave Qb105 |_|_| 

Qb023 |_|_| 

Qb055 |_|_| 

prod. mer 

Courgette 

Autres 

Mangue Qb106 |_|_| 

Qb024 |_|_| prod / eau 

douce 

Qb056 |_|_| 

Haricot vert Qb025 |_|_| Bœuf Qb061 |_|_| Papaye Qb107 |_|_| 

Oignons Qb026 |_|_| Porc Qb062 |_|_| Autres fruits Qb108 |_|_| 

Tomate Qb027 |_|_| poulet Qb063 |_|_| Huile végétale Qb111 |_|_| 

Autres 

Autres 

Beurre 

Qb028 |_|_| 

Qb063 |_|_| 

légumes 

viandes 

margarine 

Qb112 |_|_| 

Lait frais 

Graisses 

Qb031 |_|_| Oeuf Qb071 |_|_| 

animales 

Qb113 |_|_| 

Autres laits 

Sucre 

Boissons sucrés 

(poudre ; Qb032 |_|_| 

Qb081 |_|_| 

Qb121 |_|_| 

condensé) 

Yaourt Qb033 |_|_| Miel Qb082 |_|_| Jus de fruit Qb122 |_|_| 

Autres prod 

Bonbon 

Ranon’apango 

Qb034 |_|_| 

Qb083 |_|_| 

laitiers 

Qb123 |_|_| 

SOINS 

Depuis notre dernière visite (1 semaine avant pour enfants


Annexes 

- Qc9a3 DTCP : (1) oui (2) non (88) n’a 

pas reçu un vaccin 

- Qc9a4 ATR ou rouvax : (1) oui (2) non (88) n’a 

pas reçu un vaccin 

Depuis notre dernière visite (1 semaine avant pour enfants

Annexes 

Hygiène : latrine, qualité de l’eau utilisée (approvisionnement, mode de stockage 

et traitement de l’eau de boisson) 

2- Caractéristiques socioprofessionnelles et état nutritionnel des mères 

Age de la mère 

Nombre d’enfants vivants et morts 

Activités de la mère 

Nombres de grossesses 

Niveau d’instruction de la mère 

Imc 

3- Caractéristiques socio-sanitaires des enfants de 12 à 23 mois 

Sexe 


Rang de naissance 


Etat de santé tout au long du suivie de l’enquête 

4- Pratiques alimentaires des enfants (suivant la classe d’âge de 12-23 mois) 

a- Allaitement maternel 

Fréquences des tétées 

Fréquence d’allaitement la veille 

Taux de poursuite de l’allaitement maternel 

b- Aliments de complément 

Types d’aliment de complément consommés 

Fréquences de consommation des plats familiaux et spéciaux 

Nombres de repas pris par les enfants 

Identification des ingrédients utilisés pour les plats familiaux et spéciaux 

5- Pratique sanitaire de la mère et de l’enfant 

a) Pratiques de soins et d’hygiène à différentes périodes de l’année (deux saisons) : 

a. Traitement (ébullition) de l’eau donnée à l’enfant 

b. Lavage des mains des enfants avant le repas 

c. Fréquence avec laquelle l’enfant est lavé entièrement tous les jours 

d. Fréquence avec laquelle l’enfant est lavé entièrement chaque semaine 

e. Fréquence de lavage des mains des mères avant la préparation des repas 

b) Suivi sanitaire de l’enfant

Annexes 

a. Fréquentation de CSB (mesure, prise de poids, vaccination) 

b. Fréquence des maladies 

c. Alimentation de l’enfant pendant sa maladie 

d. Fréquentation de médecin pendant la maladie de l’enfant 

e. Soins reçus par l’enfant pendant sa maladie 

6- Etat nutritionnel des enfants de 0 à 2 3mois : 

Prévalence de la malnutrition suivant leur âge et sexe 

Croissance des enfants suivant les z-scores des trois indicateurs (P/T, T/A, 

P/A) 

II- Etude Analytique 

L’objectif est de déterminer tous les facteurs qui peuvent influencer les pratiques 

alimentaires, pratiques sanitaires et état nutritionnel des enfants c’est à dire que l’on effectue 

une mise en relation des variables des 

caractéristiques liées à l’enfant ou au ménage : 

pratiques alimentaires et sanitaires avec les 

• Relation entre le niveau socio-économique du ménage et l’état nutritionnel des 

enfants 

• Relation entre le niveau socio-économique du ménage et les pratiques 

alimentaires des enfants. 

• Relation entre le niveau socio-économique du ménage et les pratiques sanitaires 

des enfants. 

Cette analyse a également pour but de déterminer s’il y a une corrélation entre l’état 

nutritionnel, les pratiques alimentaires et les pratiques de soins des enfants. 

• Relation entre l’état nutritionnel et les pratiques alimentaires des enfants 

• Relation entre les pratiques de soins et l’état nutritionnel des enfants 

• Relation entre les pratiques d’hygiènes et la santé des enfants

Annexes 

ANNEXE 7 

METHODE DE CONSTRUCTION DES SCORES ET INDICES POUR DE 

CERTAINES VARIABLES 

Dix scores et indices ont été construits en vue de voire une vision synthétique des 

différents thèmes et de faciliter ainsi l’analyse statistique et la recherche de déterminants de la 

qualité des pratiques de suivi, des pratiques alimentaires et de l’état nutritionnel des enfants de 

12 à 23 mois. La liste des différents scores et indices créés ainsi que leur mode de 

construction sont présentés ci-dessous. Notons que l’effectif de l’échantillon en fonction des 

réponses obtenues. 

A- Indices relatifs aux caractéristiques socio-économiques des ménages 

Indice de niveau d’expérience de la mère : 

Nombre de points attribués aux modalités des variables choisies pour construire l’indice de 

niveau d’expérience de la mère 

Variables 

Nombre de points 

Âge : 

-âge

Annexes 

Variables 

Approvisionnement en eau de boisson 

JIRAMA 

Borne fontaine publique 

Puits privé et public 

Cours d’eau et source 

Nombres de points 

3 

2 

1 

0 

Mode de stockage de l’eau de boisson 

-A l’extérieur 

-A l’intérieur : 

Traitement de l’eau de boisson 

-Pas de traitement 

-Décantation (simple) 

-Filtration (à travers un linge ou filtre spéciale) 

-Chlore ou produits chimiques, ébullition 

Total maximum 8 

Les ménages sont ensuite répartis en deux classes selon la valeur totale de l’indice 

Faible : ≤4 points 

Elevée : > 4 points 

0 

2 

0 

1 

2 

3 

Résultat 

Echantillon total (N) effectif (n) Fréquence (%) 

Faible 

46 70,8 

65 

Elevé 19 29,2 

Indices de confort de l’habitat : 

Nombre de points attribués aux modalités des variables choisies pour construire 

l’indice de confort de l’habitat 

Variables 


Nombres de pièces habitables 

1/2/≥3 0/2/4 

Type de sol 

Ciment 

Végétaux ou bois ramassé 

Terre 

Autres 

Source d’éclairage 

-Electricité 

-Lampe à pétrole 

-Bougie 

-Autres (feu) 

Combustible : 

Charbon de bois acheté 

Bois acheté 

Bois ou charbon ramassé 

Bouses 

3 

2 

1 

0 

3 

2 

1 

0 

4 

3 

2 

1

Annexes 

Latrines : 

Latrines individuelles 

Latrines communes 

Dans la nature 

Qualité de l’eau 

Mauvaise/moyenne/bonne 0/2/4 


Les ménages sont ensuite répartis en trois groupes selon la valeur totale de l’indice 

Faible ≤8 points 

Moyenne : 9-10 points 

Elevée≥11 points 

3 

1 

0 

Résultat 


Faible 

25 40,3 

Moyen 62 

19 30,6 

Elevé 18 29,0 

Indice de bien possédés : 

Nombre de points attribués aux modalités des variables utilisées pour sa construction 

La valeur attribuée à un bien possédé est inversement proportionnelle à la fréquence avec 

laquelle on rencontre ce bien dans les ménages enquêtés. Les valeurs qui ont été attribuées 

sont les suivantes : 

Variables Fréquence en % 1/ fréquence 

Radio 82,7 1,2 

Télévision 15,4 6,5 

Téléphone mobile 51,9 1,9 

Machine à coudre 3,8 26,3 

Bicyclette 63,5 1,57 

Charrette à zébu 7,7 13 

Animaux de basse-cour 65,3 12,06 

Animaux d’élevage 22,6 4,43 

Rizières 5,4 18,37 

Potagers 9,6 10,38 

Nombre maximum de 

points 

95,76 

Le score de biens possédés reflète la fréquence à laquelle on rencontre le bien dans les 

communes de l’enquête : 

Faible ≤28 points 

Moyenne : 29-50 points 

Elevée>50 points 

Résultat

Annexes 


Faible 

21 34,4 

Moyen 61 

22 36,1 

Elevé 18 29,5 

Indice de niveau socio-économique 

Variables 


Indices de biens possédés 

Faible/moyen/élevé 0/3/6 

Indice de confort 


Indice de qualité de l’eau 



Les ménages sont ensuite répartis en trois groupes selon la valeur totale de l’indice : 

Faible :

Annexes 

Les couples mères enfants sont ensuite répartis en deux groupes selon la valeur totale de 

l’indice : 

Mauvais : ≤ 3 points 

Moyen : 4-6 points 

Bon : ≥ 7 points 

Résultat 


Faible 

22 38,6 

57 

Elevé 2 35 

Indice de qualité du suivi sanitaire de l’enfant : 

Nombre de points attribués aux modalités des variables choisies pour construire 

l’indice de qualité du suivi sanitaire de l’enfant 

Variables 

Fréquentation de médecin pendant la maladie 

de l’enfant : 

-Oui 

-Non 


-A domicile 

-CSB/Hôpital 

Nombre de points 


3 

0 

0 

3 

Les enfants sont ensuite répartis en trois groupes selon la valeur totale de l’indice : 

Mauvais : ≤ 3 points 

Moyen : 4-5 points 

Bon : ≥ 6 points 

Résultat 


Faible 

25 33,8 

Moyen 74 

23 31,1 

Elevé 26 35,1

Annexes 

C- Indice de qualité des pratiques alimentaires la veille de l’enquête 

Nous avons construit un indice synthétique sur la base de ce qui a été décrit dans la 

littérature (Arimond and Ruel ; Dewey) permettant d’évaluer la qualité des pratiques 

alimentaires la veille de l’enquête. Cet indice est fonction de l’âge de l’enfant, étant donné 

que les besoins évoluent. Ainsi, nous avons considéré deux classes d’âge : 12-17 et 18-23 

mois. L’indice tient compte de l’allaitement et de la qualité de l’alimentation de complément 

c’est à dire la diversité alimentaire, la fréquence des repas et la nature du plat consommé 

bouillie, plat spécial ou familial. L’importance de l’allaitement décroît avec l’âge de l’enfant 

tandis que la diversité alimentaire et la fréquence des repas prennent une part grandissante 

dans le score. La consommation d’un aliment spécial sous forme de bouillie ou de plat puis 

l’introduction du plat familial sont valorisés. Les scores sont résumés dans le tableau cidessous. 

Nombre de points attribués aux modalités des variables utilisées pour sa construction 

Tranche d’âge (mois) 

Variables 12 à 17 mois 18 à 23 mois 

Allaitement la Oui 60 55 

veille Non 0 0 

Diversité alimentaire (SDA-1)*6 (SDA-1)*6 

Nombre de 0 -15 -15 

repas (bouillie, 1 -10 -10 

PS, PF) la 

2 5 5 

veille y 

compris les 3 10 10 

goûters ≥ 4 15 15 

Consommation Oui 10 10 

de bouillie/ PS Non 0 0 

Consommation Oui 5 10 

de plat familial Non 0 0 

Total maximum 120 120 

Résultat : 


Faible 

26 35,1 

Moyen 74 

23 31,1 

Elevé 25 33,8

Annexes 

ANNEXE 8 

Liste des aliments rencontrés et leur regroupement pour la construction des scores de 

diversité alimentaire 

Tableau : Liste des aliments et leurs groupes d’aliments 

ALIMENTS 

Riz, maïs, blé (pain, pâtes, biscuits), autres céréales, manioc, patate douce, 

banane, 

Taro, banane plantain, pomme de terre 

Tsaramaso, kabaro, vagnemba, voanjobory, voanjo, lanty, tsiasisa, autres 

légumineuses 

GROUPES 

D’ALIMENTS 

G1 : Céréales, tubercules, 

racines et fruits féculents 

G2 : Légumineuses 

Lait frais 

Yaourt 

Autres produits laitiers 

Brèdes (choux de chine, anamamy, anandrano, anatsinahy, ravim-bomanga, 

ravin-tsosety, ravitoto) 

Autres brèdes 

Tomates 

Carotte 

Avocat, papaye, mangue 

Oignons 

Citrouille 

Choux 

Courgette 

Haricot vert 

Autres légumes 

Agrume 

Canne à sucre 

Goyave 

Corossol 

Autres fruits 

Bœuf, porc, poulet, autres viandes 

Poisson frais, poisson salé, poisson séché, patsa, autres produits /eau 

Œufs 

Sucre 

Miel 

Bonbon, chocolat 

Huile végétale 

Beurre margarine et Graisses animales 

G3 : Lait et produits laitiers 

G4 : Fruits et légumes 

riches en vitamines A 

G5 : Autres fruits et légumes 

G6 : Viande, volailles et poissons 

G7 : Oeufs 

G8 : Produits sucrés 

G9 : Huiles et corps gras

Annexes 

Le score de diversité alimentaire (SDA) correspond au nombre de groupes d’aliments 

différents consommés la veille de l’enquête par l’enfant. Pour construire ce score, nous avons 

défini 9 groupes d’aliments sans prendre en compte les quantités consommées (Moursi et al. 

2008) comme le présente le tableau ci-dessus. Lorsque l’enfant a mangé au moins un aliment 

appartenant à un groupe, on lui donne automatiquement un point et 0 dans le cas contraire. 

Trois classes de SDA ont été établies, le résultat est le suivant : 


Faible 

32 43,2 

Moyen 74 

24 32,4 

Elevé 18 24,3

Annexes 

ANNEXE 9 

Fiche de caractérisation de l’aliment de complément des enfants de 0 à 23 mois : 

Fiche d'observation de caractérisation de l'aliment de complément 

IDENF Identification de l’enfant : ___________________ 

Q1 Date de l’enquête : _____/_____/2011 

Q2 Commune : (1) Ambohibary 

Q3 Fokontany : (1) Befotsy (2) Ampitambe 

Q3a Hameaux : 

Q4 Age de l’enfant : mois 

Q5 Sexe : (1) masculin (2) féminin 

Observation du plat 

Q6 Nom du plat : 

Q7 Le repas que vous préparez est-il destiné pour toute la famille ? (1) oui (2) non 

Q8 Le repas que vous préparez est-il destiné pour l'enfant seul ? (1) oui (2) non 

Q9La préparation du plat est-elle destinée à combien de consommation ? 

(1) unique (2) 2ou 3 fois/jour (3) pour plusieurs jours (4) pour la semaine 

Ingrédients utilisés 

Ingrédient 

(y compris 

l’eau) 

Provenance 

(1) culture 

propre 

(2) achat 

Poids 

ingrédient+récipient 

en g 

Poids récipient 

en g 

Poids net 

en g 

Eau 

Q10Origine de l’eau : (1) eau de surface (2) eau de source (3) puits (4) eau de la Jirama 

Q11Traitement avant mélange avec les ingrédients (1) aucun (2) portée à ébullition (3) 

chauffée (4) Sur’eau 

Q12Source de chaleur : (1) bois de chauffe (2) charbon (3) électricité (4) autres 

Cuisson du plat 

Q13Mode de cuisson 

Q14a Ecrasement après cuisson 

Q15Durée de cuisson

Annexes 

Q16Température en fin de cuisson 

Estimation ingérée 

Q17Poids assiette+repas (g) : 

Q18Poids assiette vide (g) : 

Q19Poids net de la ration servie à l’enfant (g) : 

Q20Aspect du repas : (1) homogène (2) hétérogène

AUTHOR: DIMBIMANANA Vona Manohisoa 

TITLE: « DIAGNOSTIC OF THE NUTRITIONAL STATUS AND FOLLOW-UP OF 

HEALTHY DIETARY PRACTICES IN CHILDREN 12 TO 23 MONTHS IN THE 

COMMUNE OF AMBOHIBARY, MORAMANGA DISTRICT» 

ABSTRACT 

This study is part of the SPASEN project. Its objective is to determine the influence of dietary 

and health practices on nutritional status of children less than2 years in the same cohort on the 

one hand, to characterize the most complementary foods consumed by children between 12 to 

23 months, on the other hand. 

Feeding practices, health and nutritional status of children, were first studied and have been 

linked with the socioeconomic characteristics of households and the educational level of 

mothers. 

The diagnosis of nutritional status appeared to be a rather critical: 5.2% wasting, 10.9% 

underweight and 40.6% stunting. Boys are generally more affected than girls. A correlation 

was found between poor dietary practices, health and growth retardation. 

The rate of continued breastfeeding is higher for children up to 18 months (88.6%). Beyond 

this age, it decreases considerably (42.2%). 

The boiled banana, complementary food consumed by most children followed, is prepared by 

the mothers themselves. Biochemical analyzes point out that it needs to be improved and 

strengthened to provide adequate complementary food. 

Key-words: Ambohibary, dietary practice, health practice, nutritional status, complementary 

food, boiled banana 

ADVISORS: Professor Charlotte RALISON and Doctor Lalao Valerie 

RAZAFINDRATOVO-ANDRIMANAMISATA

AUTEUR : DIMBIMANANA Vona Manohisoa 

TITRE : « DIAGNOSTIC DE L’ETAT NUTRITIONNEL ET SUIVI DES 

PRATIQUES ALIMENTAIRES ET SANITAIRES DES ENFANTS DE 12 à 23 MOIS 

DANS LA COMMUNE D’AMBOHIBARY, DISTRICT DE MORAMANGA » 

RESUME 

Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet SPASEN. Son objectif est de déterminer 

l’influence des pratiques alimentaires et sanitaires sur l’état nutritionnel des enfants de moins 

de 2 ans d’une même cohorte d’une part, de caractériser les aliments de complément les plus 

consommés par les enfants de 12 à 23 mois dans la commune d’Ambohibary, d’autre part. 

Les pratiques alimentaires et sanitaires, ainsi que l’état nutritionnel des enfants, ont d’abord 

été étudiés puis ont été mises en relation avec les caractéristiques socioéconomiques des 

ménages et avec le niveau d’étude des mères. 

Le diagnostic de l’état nutritionnel a mis en évidence une situation assez critique : 5,2% 

d’émaciation, 10,9 % d’insuffisance pondérale et 40,6% de retard de croissance. Les garçons 

sont généralement plus touchés que les filles. Une corrélation a été trouvée entre de 

mauvaises pratiques alimentaires et sanitaires et le retard de croissance. 

Le taux de poursuite de l’allaitement est élevé pour les enfants jusqu’à 18 mois (88,6%). Audelà 

de cet âge, il diminue considérablement (42,2%). 

La bouillie de banane, aliment de complément, consommée par la plupart des enfants suivis, 

est préparée par les mères elles-mêmes. Les analyses biochimiques ont permis de voir qu’elle 

nécessite d’être améliorée et fortifiée pour constituer un aliment de complément adéquat. 

Mots clés : Ambohibary, pratique alimentaire, pratique sanitaire, état nutritionnel, aliment de 

complément, bouillie de banane 

ENCADREURS : Professeur Charlotte RALISON et Docteur Lalao Valérie 

RAZAFINDRATOVO-ANDRIMANAMISATA

diagnostic de l'etat nutritionnel et suivi des pratiques alime suivi des ...

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