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Pilotage de la DSI : quels enjeux ? - IT-expert

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<strong>Pilotage</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> : <strong>quels</strong> <strong>enjeux</strong> ?PAGE 6Améliorer sa productivitéavec SCRUMPAGE 14L’Enterprise Architecture : outil<strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformationPAGE 23Les avantages <strong>de</strong>s applicationsriches Internet (Flex, Silverlight…).PAGE 29Bimestriel - mai/juin 2009n°79La certification : atout personnelou valeur pour l’entreprise ?PAGE 33


ZOOM OUTSOURCINGL’avis <strong>de</strong>s Directions InformatiquesMinistère <strong>de</strong>s FinancesDirection Générale <strong>de</strong>s ImpôtsNadine ChauvièreSous-Directrice <strong>de</strong>s SI <strong>de</strong> <strong>la</strong> DGI« Les solutions d’Application IntelligenceCAST nous ai<strong>de</strong>nt à obtenir une meilleurevisibilité <strong>de</strong> notre parc applicatif au travers<strong>de</strong> tableaux <strong>de</strong> bord composés d’indicateurstechniques objectifs afin <strong>de</strong> faciliter ledialogue avec les équipes et avec nosmaîtrises d’ouvrage. »Groupe SFR CegetelEric EteveDirecteur InformatiqueCentre Ingénierie Mobilité« La solution CAST <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> <strong>la</strong> soustraitanceest un élément clé dans le système<strong>de</strong> pilotage mis en p<strong>la</strong>ce par SFR-Cegetelsur ses TMA. Nous avons constaté uneattention plus particulière apportée par lesSSII à <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s livrables et à <strong>la</strong> fiabilité<strong>de</strong>s chiffrages <strong>de</strong>puis qu’ils savent que nouspouvons facilement les auditer. »Framatome - Groupe AREVAMichel Fon<strong>de</strong>viole<strong>DSI</strong> <strong>de</strong> Framatome-ANP« CAST fournit <strong>de</strong>s critères objectifsd’appréciation dans le dialogue parfoisdifficile avec le sous-traitant ainsi que <strong>de</strong>sindicateurs nécessaires au suivi <strong>de</strong> l’évolution<strong>de</strong>s applications et constitue au sein <strong>de</strong>Framatome un outil <strong>de</strong> progrès partagé. »En savoir plusDeman<strong>de</strong>z le Livre B<strong>la</strong>nc rédigé par leGartner Group et CAST sur ce thème :« Information Series on ApplicationManagement » :www.castsoftware.com/outsourcingDécouvrez l’expérience <strong>de</strong> plusieurssociétés utilisatrices <strong>de</strong> solutionsd’Application Intelligence :www.castsoftware.com/customers


www.castsoftware.comLa maîtrise <strong>de</strong>s applicationset <strong>de</strong>s prestataires dansune opération d’outsourcingDe <strong>la</strong> valeur ajoutée <strong>de</strong> l’ApplicationIntelligence pour piloter efficacementun parc applicatif sous-traitéLes entreprises, <strong>de</strong>venues plusmûres vis-à-vis <strong>de</strong> l’outsourcing,sont désormais capables d’opérer<strong>de</strong>s externalisations plus stratégiques. Onl’a récemment observé dans l’automobileavec Renault ou dans <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> distributionavec Carrefour.Dans l’externalisation <strong>de</strong>s applicationsmétier, c’est surtout <strong>la</strong> volonté d’accroîtrel’efficacité opérationnelle <strong>de</strong> l’informatiquequi est motrice : pouvoir fournir plusrapi<strong>de</strong>ment un service à valeur ajoutéeaux utilisateurs et aux clients dans uncontexte en perpétuelle évolution.Comme dans n’importe quelle opérationd’outsourcing, le contrat liant lefournisseur est capital, en particulier lesSLAs. Néanmoins, les applications métierétant par nature soumises à <strong>de</strong> fréquentschangements en cours <strong>de</strong> contrat, lesseuls SLAs se révèlent vite insuffisantspour garantir <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> service et éviterles dérives <strong>de</strong> coûts.C’est là que le bât blesse : l’externalisation<strong>de</strong>s applications métier occasionne unrisque <strong>de</strong> perte rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> savoir-fairetechnologique et par conséquent critique.Vigi<strong>la</strong>nce et suivi sont <strong>de</strong> mise pour gar<strong>de</strong>rle contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> service etéviter les dépendances par naturedangereuses.L’externalisation réussie d’applicationsmétier est donc le fruit d’une visionanticipatrice partagée avec le prestataire.Sont ainsi apparues <strong>de</strong>s solutions ditesd’Application Intelligence, basées surune technologie avancée d’analyse <strong>de</strong>co<strong>de</strong> source.En fournissant <strong>de</strong>s indicateurs techniquesaux donneurs d’ordre, ces solutionspermettent <strong>de</strong> piloter un parc applicatifsous-traité en temps réel, tant en terme <strong>de</strong>qualité, que <strong>de</strong> maintenabilité et <strong>de</strong> coût.Résultat : le donneur d’ordre conserve <strong>la</strong>maîtrise intellectuelle <strong>de</strong> ses applicationsmétier et le contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion avecson sous-traitant.La valeur ajoutée <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong>solutions d’Application Intelligence estvisible à chaque étape d’une opérationd’outsourcing, comme décrit ci-après.Recette techniqueFin <strong>de</strong> contratCycle <strong>de</strong> vied'une opérationd'OutsourcingContrôle <strong>de</strong>s coûtsAppels d'offresSuivi <strong>de</strong> projetAudit <strong>de</strong> l’existant et préparation <strong>de</strong>sappels d’offres• Déterminer les caractéristiquestechniques du portefeuille applicatifexistant avant <strong>de</strong> le sous-traiter• Disposer d’informations <strong>de</strong> référencepour évaluer les propositions <strong>de</strong>s soustraitantsTransfert <strong>de</strong> connaissances• Obtenir une image à l’instant t <strong>de</strong>sapplications pour permettre un suividans le tempsTransfert vers le prestataire• Réduire <strong>la</strong> phase d’acquisition <strong>de</strong> <strong>la</strong>connaissance pour entreprendre plusvite <strong>de</strong>s tâches productives• Diminuer le coût lié à <strong>la</strong> productiond’une documentation exploitable etmaintenable par le prestataireContrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité et <strong>de</strong>s coûts encours <strong>de</strong> projet• Suivre l’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> maintenabilité et<strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité pour éviter toute dérive• Etre capable <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r <strong>la</strong> quantité et<strong>la</strong> qualité du travail facturé• Etre en mesure <strong>de</strong> challenger lesous-traitant lors <strong>de</strong>s négociationsd’avenants• Industrialiser les recettes techniquesRenouvellement <strong>de</strong> contrat, transfert ouré-internalisation• Déterminer et qualifier les écarts entre<strong>la</strong> prestation prévue et les livrablesrecettés• Disposer <strong>de</strong>s informations techniquescaractéristiques du portefeuilleapplicatif en fin <strong>de</strong> prestationLe lea<strong>de</strong>r mondial <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> solutionsest d’ailleurs un éditeur français, CAST.Reconnu par les analystes informatiquescomme précurseur du marché, CASTcompte plus 500 comptes utilisateurs <strong>de</strong>sa p<strong>la</strong>te-forme d’Application Intelligencedans le mon<strong>de</strong>.Publi-Reportage


éditoLa gran<strong>de</strong> nébuleuse <strong>IT</strong>Cloud par-ci, Cloud par-là… Quel temps brumeuxs’est donc abattu sur le paysage informatique ? Unebonne idée marketing conceptualise une démarche.Et voilà que salesforce.com enregistre <strong>de</strong>s résultatscroissants, <strong>de</strong>s ventes, <strong>de</strong>s bénéfices… La start-up<strong>de</strong>vient une entreprise rentable !Effet immédiat, <strong>de</strong>puis un an, <strong>la</strong> mo<strong>de</strong> qui étaitau Saas passe au Cloud. Et les équipes marketing <strong>de</strong> nous abreuver <strong>de</strong>Cloud à toutes les sauces.Notre dossier Cloud Computing (<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> nº 75 à télécharger gratuitementsur www.it-<strong>expert</strong>ise.com) en expliquait les tenants et aboutissants.Néanmoins, un point rapi<strong>de</strong> peut éc<strong>la</strong>ircir certains propos brumeux queles malentendus peuvent faire dégénérer. Ainsi, on trouve plusieurs types<strong>de</strong> Cloud public par nature (le « cloud privé » étant un raccourci un peutrop rapi<strong>de</strong>). Le Saas est l’applicatif en ligne sans rien à télécharger quipropose une unique instance active. Au-<strong>de</strong>ssous, <strong>la</strong> Paas (paltform as aservice) permet aux développeurs <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s applications cloud (force.com chez salesforce.com). Enfin, l’Iaas (infrastructure as a service) metà disposition <strong>de</strong>s ressources comme du stockage (Amazon S3) ou <strong>de</strong> <strong>la</strong>puissance <strong>de</strong> calcul (Amazon, EC2). Un lien commun : le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> ventesous forme d’abonnement forfaitaire selon l’usage.De nombreuses offres estampillées Cloud n’entrent pas dans ces catégories.Ce qui n’enlève rien à leurs qualités. Toutefois, <strong>de</strong> mauvais argumentsdéçoivent souvent le client. Et n’est-ce pas là le piège à éviter ?José DizRédacteur en ChefEditeurPress & Communication FranceUne filiale du groupe CAST3, rue Marcel Allégot92190 Meudon - FRANCETél. : 01 46 90 21 21Fax. : 01 46 90 21 20http://www.it-<strong>expert</strong>ise.comEmail : redaction@it-<strong>expert</strong>ise.comRédacteur en chefJosé DizEmail : j.diz@it-<strong>expert</strong>ise.comDirecteur <strong>de</strong> publicationAurélie MagniezEmail : a.magniez@it-<strong>expert</strong>ise.comAbonnements/PublicitéEmail : abonnement@it-<strong>expert</strong>ise.comConception GraphiqueNico<strong>la</strong>s HerlemEmail : nico_free<strong>la</strong>nce@yahoo.frParution<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> - (ISSN 1961-9855) est un journalédité 6 fois par an, par P&C France, sarl<strong>de</strong> presse au capital <strong>de</strong> 60 976,61 e.AvertissementTous droits réservés. Toute reproductionintégrale ou partielle <strong>de</strong>s pages publiéesdans <strong>la</strong> présente publication sans l’autorisationécrite <strong>de</strong> l’éditeur est interdite, saufdans les cas prévus par les articles 40 et41 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 11 mars 1957. © 1996 P&CFrance. Toutes les marques citées sont <strong>de</strong>smarques déposées.Les vues et opinions présentées dans cettepublication sont exprimées par les auteursà titre personnel et sont sous leur entièreet unique responsabilité. Toute opinion,conseil, autre renseignement ou contenuexprimés n’engagent pas <strong>la</strong> responsabilité<strong>de</strong> Press & Communication.Abonnements01 46 90 21 21Vous pouvez vous abonner gratuitementsur http://www.it-<strong>expert</strong>ise.com/Abonnements/Default.aspxou nous écrire à :abonnement@it-<strong>expert</strong>ise.com4 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009Sommaire6 Dossier<strong>Pilotage</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> : <strong>quels</strong> <strong>enjeux</strong> ? Quelle démarche pour réussir<strong>la</strong> définition du SI <strong>Pilotage</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> ?Un dossier ambitieux mené <strong>de</strong> mains <strong>de</strong> maître par <strong>de</strong>ux consultants habitués àaccompagner les <strong>DSI</strong> sur <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> pilotage. Le lecteur découvrira – entre autres –pourquoi le pilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong> performance économique <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> ne peut se limiter au coût,ou comment faire coïnci<strong>de</strong>r pilotages opérationnel et stratégique… Description <strong>de</strong>démarches et schémas viennent étayer un dossier très complet et inspiré du terrain.14 TechniqueAméliorer sa productivité avec SCRUMUne démarche, une approche, une organisation et une façon d’organiser efficacement<strong>la</strong> communication, Scrum (mêlée <strong>de</strong> rugby) est <strong>de</strong>venu l’outil privilégié <strong>de</strong> sociétés <strong>de</strong>services. L’auteur expose une première approche <strong>de</strong> <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> et ses principalescomposantes.18 Actualités InternationalesLes informations marquantes d’éditeurs, <strong>de</strong> marchés, d’organisme<strong>de</strong> standardisation, <strong>de</strong> débats en cours et <strong>de</strong> tendances.23 Quoi <strong>de</strong> neuf docteur ?L’Enterprise Architecture : outil <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformationAussi baptisée EA, cette démarche a déjà été adoptée dans <strong>de</strong> nombreuses entrepriseset institutions à travers le mon<strong>de</strong>. Les auteurs, <strong>expert</strong>s certifiés, expliquent ses origines,les divers éléments qui <strong>la</strong> composent, et pourquoi <strong>la</strong> transformation est <strong>de</strong>venue LEmo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> l’entreprise contemporaine.29 Comment ça marche ?Les avantages <strong>de</strong>s applications riches Internet (Flex, Silverlight…).Découvrez le <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s technologies RIA, et surtout les différences entrent lesdivers frameworks. Rédigé par un architecte spécialiste <strong>de</strong>s technologies Web et Java/J2EE, ce dossier se penche sur les principales caractéristiques <strong>de</strong> Flex d’Adobe etSilverlight <strong>de</strong> Microsoft pour éc<strong>la</strong>irer le choix <strong>de</strong> ce type d’environnement d’exécutionet <strong>de</strong> développement.32 LivresMaîtriser le levier informatique - Accroître <strong>la</strong> valeur ajoutée <strong>de</strong>s systèmesd’information par Nico<strong>la</strong>s Desmoulins et Industrialiser le test fonctionnel par BrunoLegeard - Fabrice Bouquet - Natacha Pickaert.33 Rubrique à bracLa certification : atout personnel ou valeur pour l’entreprise ?Sésame valorisant pour les informaticiens surtout en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise, <strong>la</strong> certificationincarne aussi une forte valeur ajoutée pour l’employeur. L’auteure, employée par unesociété spécialisée sur ce sujet, abor<strong>de</strong> toutes ces questions, y compris celles <strong>de</strong>scoûts. Elle apporte même <strong>de</strong>s éléments chiffrés en euros !<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 20095


<strong>Pilotage</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> :<strong>quels</strong> <strong>enjeux</strong> ?Quelle démarche pour réussir<strong>la</strong> définition du SI <strong>Pilotage</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> ?Réfléchir au pilotage pose en premier lieu <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s <strong>enjeux</strong> et préoccupations <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>.L’évolution <strong>de</strong>s contextes financier, règlementaire, environnementaux… incarnent potentiellement<strong>de</strong>s vecteurs d’évolutions et <strong>de</strong> transformation pour <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>.Les gran<strong>de</strong>s préoccupations <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> peuvent se synthétiser en trois grands axes autour <strong>de</strong> :• <strong>la</strong> performance économique,• <strong>la</strong> contribution aux <strong>enjeux</strong> et objectifs <strong>de</strong> l’entreprise (l’apport <strong>de</strong> valeur pour le métier),• l’efficience et l’exemp<strong>la</strong>rité <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>.6 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


Dossier & InterviewsGrands <strong>enjeux</strong> et objectifsPiloter <strong>la</strong> performance économique <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise plus encore, <strong>la</strong> performance économique<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> est au cœur <strong>de</strong>s préoccupations.Qu’entend-on par performance économique ? C<strong>la</strong>ssiquement, onest tenté <strong>de</strong> se cantonner à une logique financière. Cependant,<strong>la</strong> performance économique doit dépasser <strong>la</strong> logique financière(centre <strong>de</strong> coût) pour <strong>la</strong> compléter par <strong>de</strong> nouvelles perspectivescomme <strong>la</strong> production (le service rendu, l’apport <strong>de</strong> valeur pourl’entreprise) et <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> service (l’efficience du service rendu,le respect <strong>de</strong>s engagements <strong>de</strong> service).ExempleDéfinition d’un produit instal<strong>la</strong>tion d’un poste constitué :• Des coûts d’investissement matériels et logiciels• De l’ensemble <strong>de</strong>s actions (instal<strong>la</strong>tion, formation…)induites par l’instal<strong>la</strong>tion d’un nouveau posteÀ cette définition peuvent correspondre plusieurs produits(« instal<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> poste VIP », « instal<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> poste standard »).Mesures <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur et <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> servicesPlusieurs métho<strong>de</strong>s permettent l’é<strong>la</strong>boration du catalogue et<strong>de</strong>s mesures associées : ABC/BM… Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> méthodologieemployée et <strong>de</strong> <strong>la</strong> structuration en catalogue, l’objectif vise àobtenir pour chacun <strong>de</strong>s produits et services, une mesure à<strong>la</strong> fois financière, quantitative et <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité. En termes <strong>de</strong>qualité, on peut être amené à définir <strong>de</strong>s niveaux d’engagements<strong>de</strong> services différenciés en termes <strong>de</strong> valorisation (différencefinancière entre un fort niveau d’engagement <strong>de</strong> service attenduet un niveau d’engagement <strong>de</strong> service plus faible). Cette réflexionsur le niveau d’engagement constitue un point-clé du dialoguedans <strong>la</strong> comparaison qui s’établit avec les coûts financiers : àmoyens constants, voici <strong>la</strong> production et le niveau d’engagement<strong>de</strong> services que <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> parvient à obtenir. Les leviers dans unediscussion sur les moyens pouvant être aussi bien <strong>la</strong> quantité<strong>de</strong> valeur produite que le ou les niveaux d’engagement <strong>de</strong>service proposés.ExempleSur le pilotage d’un service 24/24 pour l’exploitation<strong>de</strong>s applications, on peut imaginer <strong>de</strong> mesurer d’une parle coût d’exploitation, d’autre part le nombre d’applicationsexploitées en 24/24 ou <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s applications exploitées enservice 24/24 et enfin le taux <strong>de</strong> respect <strong>de</strong>s engagements <strong>de</strong>services pour les applications exploitées en services 24/24.L’apport <strong>de</strong> ces nouvelles perspectives poursuit un objectif <strong>de</strong>transformation du dialogue tant interne au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> quevers les autres directions <strong>de</strong> l’entreprise. L’objectif consistebien à évoluer d’une logique centre <strong>de</strong> coût vers une logique<strong>de</strong> producteurs <strong>de</strong> valeur pour l’entreprise.Compléter <strong>la</strong> mesure financière <strong>de</strong>s perspectives productionet qualité <strong>de</strong> service suffit-il à constituer une base <strong>de</strong>dialogue pertinente ?Instaurer un nouveau dialogue suppose <strong>de</strong> disposer d’unebase stable dans le temps et offrant <strong>de</strong>s possibilités d’analyse,<strong>de</strong> comparaison et éventuellement <strong>de</strong> mesures comparatives(benchmark). Parvenir à dépasser une mesure d’ensemble (lecoût global du SI, l’exploitation au sens <strong>la</strong>rge <strong>de</strong>s applications…)et aboutir à une mesure plus proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong> valeurrepose généralement sur <strong>la</strong> constitution d’un catalogue <strong>de</strong>produits et services et l’articu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s différentes perspectives(financières, production, qualité <strong>de</strong> service) autour <strong>de</strong> cettestructuration en catalogue. Le catalogue <strong>de</strong> produits et servicesinduit une « standardisation » qui permet d’orienter et <strong>de</strong> c<strong>la</strong>rifier ledialogue sur une base pragmatique et concrète <strong>de</strong> comparaison :<strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> l’efficience économique s’inscrit <strong>de</strong> fait plus dansune recherche <strong>de</strong> productivité au niveau produit et services quedans <strong>la</strong> réduction du coût global <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>.Et le pilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong> performance <strong>de</strong>s projets ?La constitution d’un catalogue <strong>de</strong> produit et services se perçoitbien pour les processus re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> bureautique, à l’infrastructure,à l’exploitation et <strong>la</strong> maintenance <strong>de</strong> l’infrastructure et <strong>de</strong>sapplications. Pour autant, pour ce qui relève <strong>de</strong>s projets qu’ilssoient internes (ex. infrastructure) ou externes (à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>smétiers…) à <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>, l’exercice semble plus complexe. Il apparaîtdifficile <strong>de</strong> disposer d’une logique <strong>de</strong> « standardisation » pour<strong>de</strong>s projets généralement hétérogènes (projet SI métier, projetInfrastructure, etc.). Que faire alors pour les projets ?Le pilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong> performance pour les projets internes ouexternes sort du cadre <strong>de</strong>s produits et services. Pour autant,l’esprit dans lequel se constitue le pilotage <strong>de</strong>s projets s’inscritdans <strong>la</strong> même logique que celle présentée précé<strong>de</strong>mment. Àl’utilisation <strong>de</strong>s ressources humaines ou économiques, doit êtremis en regard l’enjeu pour l’entreprise, pour les métiers ainsique les gains obtenus.ExempleUne mesure <strong>de</strong> l’évolution en termes d’impact utilisateur<strong>de</strong> l’application pondéré par <strong>de</strong>s critères tel que l’innovationtechnologique apportée peut constituer une mesurecomplémentaire à <strong>la</strong> seule mesure d’un ROI.<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 20097


Dès lors, quelles perspectives pour l’ingénierie ? L’orientationplus forte vers les métiers pose <strong>la</strong> question du positionnement<strong>de</strong> l’ingénierie dans un rôle d’AMOA (assistance à maîtrised’ouvrage) intervenant en aval <strong>de</strong>s projets dès les étu<strong>de</strong>spréa<strong>la</strong>bles et cahiers <strong>de</strong>s charges. Par ailleurs, <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong>l’enjeu et <strong>de</strong> l’impact utilisateur s’introduit très en amont auniveau du processus d’arbitrage <strong>de</strong>s projets.Cette mise en perspective autour <strong>de</strong> l’apport <strong>de</strong> valeur clientet <strong>la</strong> contribution aux <strong>enjeux</strong> <strong>de</strong> l’entreprise s’exprime-t-elleseulement dans le cadre <strong>de</strong>s projets ? Non. La constitutionmême du catalogue <strong>de</strong> produits et services doit être corréléeà l’apport au client et à <strong>la</strong> bonne concordance <strong>de</strong> l’offre auxbesoins <strong>de</strong>s clients <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>. On touche à ce niveau l’un <strong>de</strong>spoints-clés du « Marketing <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> » dans <strong>la</strong> définition et lemaintien d’une offre <strong>de</strong> produits et services en phase avec lemarché (les préoccupations et <strong>enjeux</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> DG et <strong>de</strong>s métiers).Cette réflexion est bien une réflexion d’ensemble qui s’inscrittant dans <strong>la</strong> transformation du dialogue <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> tant interne etexterne que dans <strong>la</strong> transformation même <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> d’un point<strong>de</strong> vue « organisation et processus ».Contribuer aux <strong>enjeux</strong> et à l’efficience<strong>de</strong> l’entreprise et <strong>de</strong>s métiersCe positionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> comme apporteur <strong>de</strong> valeur pourl’entreprise et ses métiers constitue un axe <strong>de</strong> transformationimportant pour <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>.Cette transformation positionne <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> comme centre interne<strong>de</strong> services pour l’entreprise à l’image d’une société externe <strong>de</strong>services. La logique <strong>de</strong> « Marketing <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> » s’exprime :• dans <strong>la</strong> constitution et le maintien d’une offre <strong>de</strong> produits etservices adaptés aux clients <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>,• dans une communication et une synergie plus forte avecl’entreprise et les métiers.Dans l’encadré ci-<strong>de</strong>ssous, l’exemple illustre <strong>la</strong> contribution <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>DSI</strong> à <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> développement durable. Un bon exemple<strong>de</strong> contribution aux <strong>enjeux</strong> <strong>de</strong> l’entreprise.Cette contribution aux <strong>enjeux</strong> <strong>de</strong> l’entreprise et <strong>de</strong>s métiers nes’exprime pas seulement dans <strong>la</strong> mise en œuvre d’une offreadaptée et une plus forte écoute <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> l’entrepriseet <strong>de</strong>s métiers. L’efficience et l’exemp<strong>la</strong>rité <strong>de</strong>s processus<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> constituent aussi une part importante <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure<strong>de</strong> <strong>la</strong> performance et <strong>de</strong> <strong>la</strong> communication <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> versl’extérieur.Piloter <strong>la</strong> performance <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>Agilité et synergie <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> tant dans <strong>la</strong> gestion<strong>de</strong>s compétences que dans <strong>la</strong> synergie <strong>de</strong> ses différentsprocessus (Synergie ingénierie -> exploitation…).L’efficience et l’exemp<strong>la</strong>rité <strong>de</strong>s processus s’articulent autour<strong>de</strong> 3 grands axes.• L’application <strong>de</strong>s référentiels <strong>de</strong> bonnes pratiques (CMMI,<strong>IT</strong>IL, COB<strong>IT</strong>, e SCM). À ce titre, les référentiels proposent <strong>de</strong>sindicateurs « standards » permettant <strong>de</strong> piloter et mesurerl’application <strong>de</strong>s bonnes pratiques. La richesse <strong>de</strong>s indicateursproposés oblige à une sélection <strong>de</strong>s indicateurs jugés les pluspertinents en fonction du contexte.• La gestion <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> manière transverseà l’organisation. On pourra ainsi mesurer <strong>la</strong> sollicitationd’acteurs <strong>de</strong> l’infrastructure en col<strong>la</strong>boration avec l’ingénierieen amont <strong>de</strong>s projets,• La synergie entre l’ingénierie (processus exploitation) etl’exploitation (processus mise en service, gestions <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, gestion <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts…).La constitution du catalogue <strong>de</strong> produits et services et <strong>la</strong> définition<strong>de</strong>s engagements et <strong>de</strong> <strong>la</strong> contractualisation <strong>de</strong> services quiGreen <strong>IT</strong> : un exemple <strong>de</strong> préoccupations partagées par <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> et l’entrepriseLa consommation énergétique <strong>de</strong> l’informatique représente 2 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation énergétique globale (consommation directe)et <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre, soit autant que l’aéronautique (équiva<strong>la</strong>nt à 1 milliard <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> CO2). Dès lors, nuldoute que tant en réponse aux préoccupations actuelles <strong>de</strong>s entreprises en matière d’environnement qu’en réponse aux contraintesréglementaires (DEEE), <strong>la</strong> préoccupation <strong>de</strong> l’environnement est une préoccupation partagée par l’entreprise et <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>.Deux leviers d’actions principales sont à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> :• Réduire sa contribution en tant que pollueur direct ou indirect et consommateur d’énergie. Cette action transparaît dans <strong>la</strong>politique d’achat <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>, dans <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> recyc<strong>la</strong>ges, dans <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation d’énergie (virtualisation…)dans <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> bonnes pratiques environnementales simples, dans une meilleure utilisation <strong>de</strong>s infrastructures (enmoyenne, seuls 12 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance installée d’un Datacenter sont utilisés)• Contribuer à <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> l’impact environnemental <strong>de</strong> l’entreprise : actions <strong>de</strong> dématérialisation, mise en œuvre <strong>de</strong> solutions enfaveur <strong>de</strong> l’environnement (visioconférence)…Les besoins <strong>de</strong> pilotage et <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong>s différentes initiatives peuvent nécessiter <strong>de</strong>s transformations en termesd’organisation et <strong>de</strong> responsabilités. Ainsi, mesurer le coût énergétique <strong>de</strong> l’infrastructure nécessite que les moyens <strong>de</strong> mesuresoient en p<strong>la</strong>ce d’une part et que le coût soit connu et/ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>. Comment se représenter l’impact<strong>de</strong>s initiatives <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> ? Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong>s initiatives, il apparaît important <strong>de</strong> disposer d’un moyen <strong>de</strong> comparaisonpragmatique pour représenter l’impact <strong>de</strong>s actions réalisées. Par là, on entend trouver <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> comparaison avec, parexemple, les émissions <strong>de</strong> gaz <strong>de</strong>s véhicules…8 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


Dossier & Interviewsen découlent s’alimentent <strong>de</strong> cette recherche d’efficience etd’exemp<strong>la</strong>rité. Ces éléments servent <strong>de</strong> dynamique et <strong>de</strong> cadreà <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> bonnes pratiques et <strong>de</strong> transformation<strong>de</strong>s processus.Conjuguer le pilotage opérationnelet stratégiqueLa transformation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> en réponse aux préoccupationsexposées ci-<strong>de</strong>ssus influe nécessairement sur le pilotage, à <strong>la</strong>fois sur le fond (thématiques <strong>de</strong> pilotage, choix <strong>de</strong>s indicateurs)et sur <strong>la</strong> forme (mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> représentation). Faire évoluer lepilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> en réponse à ces nouveaux <strong>enjeux</strong> pose <strong>la</strong>question <strong>de</strong> <strong>la</strong> démarche.Deux grands niveaux <strong>de</strong> pilotage peuvent être i<strong>de</strong>ntifiés :• Le pilotage opérationnel répond à une finalité <strong>de</strong> suiviquotidien <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>. La structuration en produits et services,<strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> performance économique (coûts, production,qualité <strong>de</strong> service) en sont <strong>de</strong>s points-clés.• Le pilotage stratégique répond plus à <strong>de</strong>s <strong>enjeux</strong> <strong>de</strong>transformation à 3-5 ans <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>. Aller au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> simplerestitution financière, mener les actions <strong>de</strong> transformation enréponse au marché (l’entreprise et les métiers), et contribueraux objectifs <strong>de</strong> l’entreprise et <strong>de</strong>s métiers impriment <strong>de</strong> leurmarque ce pilotage stratégique.Engager <strong>la</strong> définition <strong>de</strong>s objectifs stratégiques :<strong>quels</strong> prérequis ?Approche StratégiqueCarte stratégique, P<strong>la</strong>n stratégique<strong>de</strong> l'entreprise ou du départementInputTableau <strong>de</strong> bordDirigeantL’application d’une démarche <strong>de</strong> définition <strong>de</strong>s objectifsstratégiques doit être induite par un contexte favorable, donnantune impulsion à <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> pour engager une transformation.Approche OpérationnelleObjectifs et préoccupationsmétiers, indicateurs <strong>de</strong> suiviopérationnelsInputBien loin d’un antagonisme, ces types <strong>de</strong> pilotages sontcomplémentaires. En revanche, les démarches <strong>de</strong> définition <strong>de</strong>séléments constituant le pilotage et l’organisation <strong>de</strong>s éléments<strong>de</strong> pilotage peuvent différer entre ces <strong>de</strong>ux niveaux.Exemple• Objectif stratégique : délivrer plus vite et pas moins bienExemple d’indicateur stratégique : <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s projets ayantun livrable en moins d’un an.• Thématique <strong>de</strong> pilotage opérationnel : ingénierie métierExemple d’indicateur opérationnel : nombre <strong>de</strong> miseen service <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l’année.Dès lors que l’on engage <strong>la</strong> réflexion sur l’un ou l’autre ou surces <strong>de</strong>ux niveaux <strong>de</strong> pilotage, une c<strong>la</strong>rification auprès <strong>de</strong>s futurs<strong>de</strong>stinataires du pilotage apparaît nécessaire. Si cette c<strong>la</strong>rificationparaît simple pour ce qui concerne le pilotage opérationnel, ellepeut paraître plus complexe pour le pilotage stratégique.Si le pilotage opérationnel d’une <strong>DSI</strong> s’applique quel que soit lecas, notre expérience montre que <strong>la</strong> définition et <strong>la</strong> mise en œuvred’un pilotage stratégique ne peuvent concrètement fonctionnerque lorsque plusieurs éléments <strong>de</strong> contexte sont réunis.Quels facteurs motivent <strong>la</strong> définition et <strong>la</strong> mise en œuvre d’objectifsstratégiques ? Deux sources peuvent être i<strong>de</strong>ntifiées :• Une pression externe induite par <strong>la</strong> Direction générale en lienavec <strong>la</strong> définition du p<strong>la</strong>n stratégique <strong>de</strong> l’entreprise• Une pression interne généralement induite par une transformation<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> : cas <strong>de</strong> fusion <strong>de</strong> départements informatiques,externalisation <strong>de</strong> tout ou partie <strong>de</strong> l’activité…De notre expérience, avant <strong>de</strong> <strong>la</strong>ncer <strong>la</strong> démarche en elle-même,une étape préa<strong>la</strong>ble <strong>de</strong> réflexion est nécessaire pour gagner enmaturité et capter <strong>de</strong>s éléments tant internes (appropriation <strong>de</strong><strong>la</strong> stratégie d’entreprise, les attentes <strong>de</strong>s clients <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>…)qu’externes (benchmark avec autres <strong>DSI</strong> sur <strong>de</strong>s thèmes tels quele positionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> vis-à-vis <strong>de</strong>s maîtrises d’ouvrage,<strong>la</strong> politique <strong>de</strong> sous-traitance, l’externalisation…).Cette démarche s’applique-t-elle à tous les contextes ? La taille<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>, <strong>la</strong> maturité en termes <strong>de</strong> gouvernance… l’existence <strong>de</strong>transformations au niveau entreprise et/ou <strong>DSI</strong> sont <strong>de</strong>s critèresfavorisants pour l’application d’une telle démarche.<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 20099


1I<strong>de</strong>ntification et c<strong>la</strong>rification <strong>de</strong>s objectifs stratégiques2 I<strong>de</strong>ntification et c<strong>la</strong>rification <strong>de</strong>s actions opérationnelles3 Mise en œuvre, suivi et pilotage <strong>de</strong>s actionsDéfinir les objectifs stratégiques et leurdéclinaison opérationnelle : quelle démarche ?Dès lors que <strong>la</strong> démarche est engagée, trois gran<strong>de</strong>s étapespeuvent être distinguées (Cf. schéma ci-<strong>de</strong>ssus)• I<strong>de</strong>ntification et c<strong>la</strong>rification <strong>de</strong>s objectifs stratégiques• I<strong>de</strong>ntification et c<strong>la</strong>rification <strong>de</strong>s actions opérationnelles. Onentend ici le dispositif opérationnel <strong>de</strong>vant permettre l’atteinte<strong>de</strong>s objectifs stratégiques i<strong>de</strong>ntifiés.• Mise en œuvre <strong>de</strong>s actions et du dispositif <strong>de</strong> pilotage pourle suivi <strong>de</strong>s actions et <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> l’atteinte <strong>de</strong>s objectifsstratégiques i<strong>de</strong>ntifiés.Nous précisons dans <strong>la</strong> suite du présent chapitre chacune <strong>de</strong>ces gran<strong>de</strong>s étapes.I<strong>de</strong>ntification et c<strong>la</strong>rification <strong>de</strong>s objectifs stratégiquesCette démarche vise en premier lieu <strong>la</strong> c<strong>la</strong>rification <strong>de</strong>s objectifsstratégiques et leur synergie avec <strong>la</strong> stratégie d’entreprise.Une segmentation c<strong>la</strong>ssique <strong>de</strong>s objectifs peut être empruntéeà <strong>la</strong> démarche Ba<strong>la</strong>nced Scorecard :• Des objectifs que l’on qualifiera plutôt <strong>de</strong> résultats- Objectifs économiquesExemple : réduire les coûts unitaires <strong>de</strong>s produits et services- Objectifs clientsExemple : délivrer plus vite et pas moins bien, garantirune qualité <strong>de</strong> service contractualisée• Des objectifs qui constituent plutôt <strong>de</strong>s leviers- Objectifs processusExemple : Mieux sous-traiter et améliorer le pilotage<strong>de</strong> <strong>la</strong> sous-traitance- Objectifs ressourcesExemple : Renforcer <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s compétencesLa définition <strong>de</strong>s objectifs doit <strong>de</strong>meurer pragmatique et pouvoirêtre quantifiée au travers d’une cible à atteindre à 3 ou 5 ans. Poury parvenir, plusieurs ateliers impliquant le <strong>DSI</strong> et ses principauxn-1 sont à prévoir.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> définition <strong>de</strong>s objectifs stratégiques, l’i<strong>de</strong>ntification<strong>de</strong> cibles concrètes à atteindre doit être aussi l’un <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>ces ateliers. Ces cibles s’expriment au travers d’indicateurs et fontpartie intégrante <strong>de</strong> <strong>la</strong> définition <strong>de</strong>s objectifs stratégiques.Afin <strong>de</strong> permettre le pilotage nécessaire à <strong>la</strong> mise en œuvre<strong>de</strong>s différents objectifs, un sponsor est à i<strong>de</strong>ntifier au niveau <strong>de</strong>chacun <strong>de</strong>s objectifs. Le sponsor sera garant <strong>de</strong> l’atteinte <strong>de</strong>sobjectifs et <strong>de</strong>s actions opérationnelles menées pour atteindreces objectifs.I<strong>de</strong>ntification et c<strong>la</strong>rification <strong>de</strong>s actions opérationnellesQuelles sont les actions à <strong>la</strong>ncer pour permettre l’atteinte <strong>de</strong>sobjectifs ?Une fois les objectifs validés par les différents niveaux <strong>de</strong>management <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>, une réflexion est à engager sur lesactions opérationnelles à mettre en œuvre. Les actions i<strong>de</strong>ntifiéesdoivent permettre <strong>de</strong> répondre au besoin d’atteindre les ciblesdéfinies lors <strong>de</strong> l’étape 1.Sur ce point, l’apport d’une vision et d’expériences issues <strong>de</strong>l’extérieur peut constituer une plus value intéressante. Ainsi,nous organisons <strong>de</strong>s retours d’expériences <strong>de</strong> nos autres clientssur <strong>de</strong>s thématiques opérationnelles ciblées (contractualisationavec <strong>la</strong> sous-traitance, externalisation, mise en œuvre d’uneoffre d’AMOA…).Au même titre qu’un ou plusieurs indicateurs vont être définispour mesurer l’atteinte <strong>de</strong> <strong>la</strong> cible pour l’objectif, on définira aussi<strong>de</strong>s indicateurs et objectifs au niveau <strong>de</strong>s actions opérationnelles.Ceci afin <strong>de</strong> mesurer <strong>la</strong> bonne contribution <strong>de</strong> l’action à l’atteinte<strong>de</strong>s objectifs.Une fois les éléments stratégiques et opérationnels i<strong>de</strong>ntifiés,comment mettre en œuvre concrètement <strong>la</strong> stratégie ? C’estce que nous allons abor<strong>de</strong>r dans <strong>la</strong> suite.Mise en œuvre : suivi et pilotage <strong>de</strong>s actionsLa mise en œuvre concrète est un projet <strong>de</strong> longue haleine quiimplique :• Une animation importante du dispositif tant à un niveaustratégique (pilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie)qu’opérationnel (suivi et pilotage <strong>de</strong>s actions opérationnelles,i<strong>de</strong>ntification et définition <strong>de</strong> nouvelles actions),• Un sponsorship et lea<strong>de</strong>rship fort tant d’un point <strong>de</strong> vuetransverse (<strong>DSI</strong>) qu’au niveau <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s objectifs etinitiatives <strong>la</strong>ncées (sponsor par objectif).La mise en œuvre passe par ailleurs par <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> conduitedu changement auprès <strong>de</strong>s différents acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>.10 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


Dossier & InterviewsL’ensemble <strong>de</strong>s acteurs doit pouvoir s’approprier pleinement<strong>la</strong> stratégie pour que celle-ci soit appliquée.La mise en œuvre s’arrête elle au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> dans sonensemble ? Si l’on veut réussir <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie,<strong>la</strong> démarche doit être déclinée à l’ensemble <strong>de</strong>s niveauxd’organisation. Aussi <strong>la</strong> démarche une fois conduite au niveau<strong>DSI</strong> doit être déclinée aux autres niveaux <strong>de</strong> management <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>DSI</strong> (définition <strong>de</strong>s objectifs stratégiques en lien avec ceux duniveau d’organisation supérieur et <strong>de</strong>s actions opérationnellesà engager)Une forte mobilisation <strong>de</strong>s différents acteurs et <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ced’une organisation projet pour l’animation et le maintien encondition du dispositif sont pour ce<strong>la</strong> nécessaires.Réussir <strong>la</strong> définition et <strong>la</strong> mise œuvre <strong>de</strong>s objectifsstratégiques : <strong>quels</strong> facteurs-clés <strong>de</strong> succès ?La bonne appropriation et <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>s objectifsstratégiques i<strong>de</strong>ntifiés par l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>s’appuient sur trois axes principaux :• Conduite du changement. Communiquer vers l’ensemble<strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>, et favoriser <strong>la</strong> démultiplication parles différents niveaux <strong>de</strong> management sont autant d’actionsqui ont pour but <strong>de</strong> favoriser l’appropriation et <strong>la</strong> déclinaisonopérationnelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie.• La déclinaison aux différents niveaux d’organisation <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>DSI</strong>. La démarche une fois engagée au niveau <strong>de</strong> l’équipedirigeante <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> peut être déclinée aux autres niveaux.Ceci permet <strong>de</strong> renforcer <strong>la</strong> bonne appropriation <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> et facilite l’i<strong>de</strong>ntification, <strong>la</strong> définition et <strong>la</strong> mise enoeuvre <strong>de</strong>s actions opérationnelles.• Un projet à part entière. La mise en p<strong>la</strong>ce d’une organisation,d’instances et d’un dispositif d’animation et <strong>de</strong> suivi du projets’avèrent nécessaires. De notre expérience, <strong>la</strong> direction duprojet doit par ailleurs impliquer le <strong>DSI</strong> qui est le principalsponsor du projet. Le dispositif doit être piloté et animé par uneéquipe PMO dédiée. Au-<strong>de</strong>là du pilotage et <strong>de</strong> l’animation dudispositif, le PMO assiste les sponsors et les équipes dans <strong>la</strong>déclinaison <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie et peut, lorsque le PMO est externe,apporter <strong>de</strong>s retours d’expérience issus d’autres <strong>DSI</strong>.Exploiter <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> pilotage différentsLe SI <strong>Pilotage</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> va au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre d’unesolution décisionnelle (tableaux <strong>de</strong> bord) et sollicite d’autresmoyens (urbanisme, portfolio management…).L’outil<strong>la</strong>ge du dispositif <strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong> pilotage constitue aussi unpoint important <strong>de</strong> <strong>la</strong> démarche (tableaux <strong>de</strong> bord stratégiques).Le tableau <strong>de</strong> bord stratégique doit, pour être constitué, capteret faire correspondre <strong>de</strong>s données <strong>de</strong>s différents processus etapplications <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>. De <strong>quels</strong> moyens doit-on disposer pourle mettre en œuvre ?De quoi parle-t-on lorsque l’on parle du SI pilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> ?De décisionnel ? De tableaux <strong>de</strong> bord ? Si le SI pilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>DSI</strong> intègre aux différents niveaux (pilotage opérationnel oustratégique) le décisionnel (tableaux <strong>de</strong> bord), il va bien au<strong>de</strong>là.Ainsi, l’urbanisme et <strong>la</strong> cartographie du SI, le portfoliomanagement, <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> projet d’entreprise, les outils <strong>de</strong>supervision sont autant d’éléments constitutifs du SI <strong>Pilotage</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>.Si le fait <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> tout ou partie <strong>de</strong> ces composants neparaît pas soulever d’interrogation particulière, on peut parcontre souligner <strong>la</strong> problématique <strong>de</strong> synergie d’ensemble entreces différents éléments.Au tout début <strong>de</strong> notre article, nous avons parlé du dépassementd’une logique simplement financière pour aller vers unecorré<strong>la</strong>tion plus forte <strong>de</strong>s éléments financiers, production etqualité <strong>de</strong> services. Pouvoir introduire cette corré<strong>la</strong>tion au niveaudu SI pilotage suppose d’avoir une capacité <strong>de</strong> convergenceet <strong>de</strong> mise en correspondance <strong>de</strong>s référentiels financiers etles autres outils SI <strong>de</strong> production <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> (gestion <strong>de</strong> projet,gestion <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts…).L’obtention d’un SI <strong>de</strong> pilotage cohérent permettant un rapprochement<strong>de</strong>s données appelle une cohérence <strong>de</strong>s principalesnotions et référentiels-clés. Ainsi, l’un <strong>de</strong>s défis auquel nousavons été souvent confrontés lors <strong>de</strong> nos missions porte sur <strong>la</strong>cohérence nécessaire entre :• Les référentiels <strong>de</strong> l’ingénierie (projets, ressources,organisation…)• Les référentiels <strong>de</strong> l’infrastructure et exploitation(applications…)• Les référentiels <strong>de</strong>s fonctions support (ressources, finance…<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 200911


Référentiels ingénierie(Projets, Ressources,organisation…)Référentiels exploitation(Applications,infrastructures,Organisation…)Référentiels finance/Achats (Contrats,Fournisseurs,Opérations…)Référentielsgouvernance (PortefeuilleProjets, Cartographie,organisation…)Référentiels RH(Ressources,Compétences…)MiseencorrespondanceLaurent Pecqueux,ManagerSI <strong>Pilotage</strong>Assez souvent, <strong>de</strong>s logiques propres à l’ingénierie, l’exploitationet <strong>la</strong> maintenance <strong>de</strong> l’infrastructure, <strong>la</strong> gestion financières’appliquent et ne permettent pas ou difficilement <strong>de</strong> disposerd’une vision transverse, d’une capacité <strong>de</strong> consolidation et<strong>de</strong> corré<strong>la</strong>tion sur l’ensemble du cycle <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s projets/applications.Comment obtenir une cohérence et fédérer les données ? Si lesprojets décisionnels peuvent embarquer une part <strong>de</strong> mise encorré<strong>la</strong>tion et rapprochement <strong>de</strong>s données, <strong>de</strong>s actions sontà mener soit au niveau <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> gestion soit dans <strong>la</strong> miseen œuvre <strong>de</strong> référentiels (CMDB…) en parallèle ou au préa<strong>la</strong>bledu projet SI <strong>Pilotage</strong>.Une transformation d’ensembleJohanna Roussin,ManagerIls interviennent dans <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> missions pour <strong>la</strong> définition et <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>systèmes <strong>de</strong> pilotage pour les <strong>DSI</strong> et dans <strong>la</strong> capitalisation <strong>de</strong>s best-practices.<strong>la</strong>urent.pecqueux@oresys.eu - johanna.roussin@oresys.euActeur majeur du conseil en management et organisation, basé à Paris, Lyon etBruxelles, ORESYS ai<strong>de</strong> ses clients à :• Piloter leurs activités • Améliorer leur performance,• Mettre en œuvre leurs projets <strong>de</strong> transformation.Les préoccupations <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> vont donc bien au<strong>de</strong>là<strong>de</strong> <strong>la</strong> seule finalité <strong>de</strong> pilotage, mais génèrent aussi <strong>de</strong>stransformations impactant :• Le positionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> par rapport à l’entreprise et auxmétiers (AMOA…)• L’offre <strong>de</strong> services et produits <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>• Les processus et l’organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong> (synergie entreingénierie et exploitation…)• …Répondre aux préoccupations <strong>de</strong> pilotage constitue un projetà part entière qui touche tant à l’organisation, aux processusqu’au SI <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>DSI</strong>. nORESYS intervient sur toutes les dimensions : métier, organisation, processus,système d’information, accompagnement du changement.Nos 230 consultants <strong>expert</strong>s s’engagent en synergie avec les équipes <strong>de</strong> nosclients. Ils se différencient par le pragmatisme <strong>de</strong> leurs interventions et une multicompétence métier, fonctionnel et technologique.Cadrage, définition et mise en œuvre <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> pilotage : notre positionnementoriginal rési<strong>de</strong> dans une offre « intégrée », RIGHT VISION, qui associe <strong>de</strong>s compétences<strong>de</strong> maîtrise d’ouvrage et <strong>de</strong> maîtrise d’œuvre, pour une prestation s’appuyant surles « best practices » métier et conduite <strong>de</strong> projet décisionnel.http://solutions.oresys.com/12 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


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Améliorer sa productivitéavec SCRUMScrum est une méthodologie <strong>de</strong> travail dans un contexte <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> projet, très utilisée en informatique. Plusgénéralement, elle s’avère utile et efficace dèsque plusieurs personnes doivent communiquerpour atteindre un but commun.14 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


TechniqueL’esprit du rugby au service <strong>de</strong> l’<strong>IT</strong>Le développement dit « agile » consiste à découper un projeten plusieurs lots, chacun amenant une nouveauté au projet et<strong>de</strong>vant être réalisé dans un dé<strong>la</strong>i défini. Par exemple :• Temps octroyé : 15 jours• Développement attendu : ajout <strong>de</strong> <strong>la</strong> synchronisation avecOutlook• Équipe : Julien, Charline et SébastienDans cet exemple, l’entreprise développe un logiciel <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>projet pour un client et les quinze jours à venir seront consacrés audéveloppement d’une fonction <strong>de</strong> synchronisation du calendrier<strong>de</strong> l’outil avec celui (ou ceux) <strong>de</strong> Microsoft Outlook.Cependant, mettre en p<strong>la</strong>ce ce type <strong>de</strong> démarche nécessite unebonne organisation. Et justement, SCRUM utilise les principesagiles en les enrichissant d’une couche <strong>de</strong> communication etd’interaction. Ce terme a été emprunté au Rugby et signifie« mêlée ». Pour gagner un match et atteindre leur objectif, lesjoueurs d’une équipe doivent non seulement être très fortstechniquement, mais également s’entendre sur <strong>la</strong> stratégiecollective à mettre en p<strong>la</strong>ce. Ainsi, les joueurs d’une équipe <strong>de</strong>rugby ne font pas que s’entrainer, mais suivent <strong>de</strong>s sessionsanimées par leur coach.Du point <strong>de</strong> vue du client final, Scrum apporte essentiellementplus d’efficacité et <strong>de</strong> cohérence, et donc une bonne image<strong>de</strong>s pratiques maîtrisée <strong>de</strong> <strong>la</strong> société <strong>de</strong> service ou du serviceinformatique. Néanmoins, l’utilisateur souhaite surtout un produitqui répon<strong>de</strong> à ses attentes, flexible, rapi<strong>de</strong>, et dans les plusbrefs dé<strong>la</strong>is. Inutile d’encombrer l’esprit du client d’argumentsméthodologiques, à moins qu’il en fasse <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Scrumest un outil et non une finalité. En revanche, lui montrer que voussouhaitez qu’il s’implique dans le projet et que tous les quinzejours, une nouvelle partie <strong>de</strong> son projet sera fonctionnelle, ce<strong>la</strong>peut le rassurer sur votre capacité à réussir.Une <strong>de</strong>uxième réunion sera ensuite organisée en interne. Celle-cisera sous forme <strong>de</strong> brainstorming entre tous les acteurs duprojet. Toutes les idées doivent être notées sur un tableau visiblepar l’ensemble <strong>de</strong>s col<strong>la</strong>borateurs afin que tout le mon<strong>de</strong> puissevisualiser les idées déjà exposées par les autres. Mettez bienl’accent sur le fait que toutes idées sont bonnes à prendre.Souvent, les personnes sont un peu mal à l’aise dans cessituations, car ils ont peur d’être jugés sur leurs idées. Pource travail, toute idée est bonne a priori. Si le projet regroupeplus <strong>de</strong> 10 personnes, <strong>de</strong>ux ateliers peuvent être organisés,en privilégiant les regroupements par affinité. Les idées sontensuite regroupées par catégorie : Interface utilisateur, Mobilité,Système <strong>de</strong> feedbacks… Enfin, les plus appréciées ou jugéesindispensables sont mises en avant.Une troisième et <strong>de</strong>rnière réunion avec le client permettrad’exposer une synthèse <strong>de</strong> ces idées afin <strong>de</strong> déterminer encommun les éléments prioritaires.Travaux préparatoiresSCRUM est une méthodologie <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> projet. Mais avant<strong>de</strong> <strong>la</strong> déployer, il convient <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nifier un temps <strong>de</strong> préparationsuffisant.Avant tout, <strong>la</strong> collecte <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s informations du projetnécessite dès le départ une bonne communication avec l’ensemble<strong>de</strong>s acteurs du projet (et entre eux) : commerciaux, chef <strong>de</strong> projet,développeurs, intégrateur, <strong>de</strong>signer, client, utilisateur…Une première réunion sera organisée avec le client et l’utilisateurafin <strong>de</strong> définir le cahier <strong>de</strong>s charges fonctionnelles. Bien que<strong>la</strong> présence <strong>de</strong>s développeurs ne semble pas indispensable àce sta<strong>de</strong>, ils peuvent écouter et revenir avec <strong>de</strong>s suggestionspar <strong>la</strong> suite : « Ce genre <strong>de</strong> fonctions est très complexe à mettreen p<strong>la</strong>ce, ne vaut-il mieux pas faire autre chose ? ». Ce type <strong>de</strong>remarque vous permettra <strong>de</strong> gagner énormément <strong>de</strong> temps lorsdu développement. »…Mettre sur pied l’équipe ScrumSCRUM <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une certaine organisation dans les équipes.Celles-ci sont divisées en trois : chef <strong>de</strong> projet, Scrum Masteret équipe fonctionnelle.Le chef <strong>de</strong> projet SCRUM équivaut au chef <strong>de</strong> projet c<strong>la</strong>ssique.Il doit définir les priorités <strong>de</strong>s tâches à accomplir en accordavec le client, et s’assurera du bon déroulement <strong>de</strong>s étapes duprojet. Il s’assurera aussi <strong>de</strong> résoudre les éventuels problèmespurement informatiques dans les plus brefs dé<strong>la</strong>is.Le Scrum master doit disposer d’un talent re<strong>la</strong>tionnel développéet faire preuve <strong>de</strong> psychologie. En effet, il a pour charge <strong>de</strong> veillerchaque jour au suivi et à <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>s tâches. Grâce à unebonne connaissance <strong>de</strong>s technologies utilisées dans le projet,il s’assure que chaque équipement à bien ses développements.Et si une modification majeure intervient, il arbitre et évalue lemoment le plus important pour faire parvenir l’information (dèsl’annonce, à <strong>la</strong> fin du développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> (ou <strong>de</strong>s) fonction(s)concernée(s)…).<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 200915


L’équipe fonctionnelle regroupe les développeurs, architectes,<strong>de</strong>signers, et autres techniciens. Pour une bonne productivité,mieux vaut ne pas en modifier <strong>la</strong> composition au cours du projet.En effet, <strong>la</strong> communication s’établit et se consoli<strong>de</strong> au fur et àmesure, et il serait néfaste <strong>de</strong> déstabiliser cet équilibre.Scrum tout au long d’un projetVeille globaleBrainstorming/entrevue clientStratégieLorsque le brainstorming est terminé et que votre équipe est surpied, il faut que le chef <strong>de</strong> projet mette en p<strong>la</strong>ce les itérations, aucœur même du concept du développement agile. Les itérationssont déterminées dans un <strong>la</strong>ps <strong>de</strong> temps précis (souvent 15jours ou 30 jours) et ne peuvent varier en longueur. L’objectifconsiste à mettre dans <strong>la</strong> première itération les éléments les plusprioritaires, afin d’obtenir au plus vite un produit fonctionnel,bien qu’incomplet. Lorsque l’itération est terminée, le client peutvoir quelque chose <strong>de</strong> plus ou moins fonctionnel et indiquer s’ily a <strong>de</strong>s choses à modifier. Les modifications sont intégrées àl’itération suivante. Grâce à ce prototypage itératif, le client estimpliqué à chaque étape du projet, qui évolue jusqu’au produitfinal qui selon les <strong>de</strong>si<strong>de</strong>rata du client.Scrum au jour le jourDéveloppementChef <strong>de</strong> projetVotre projetChaque jour, une réunion est organisée par le Scrum Master, à<strong>la</strong>quelle assistent –au minimum - le chef <strong>de</strong> projet et l’équipefonctionnelle. Elle peut ne durer que quelques minutes, car troisquestions sont posées : qu’avez-vous fait hier ? Que ferez-vousaujourd’hui ? Avez-vous <strong>de</strong>s problèmes pouvant vous empêcherd’accomplir vos tâches?Dans certaines sociétés, une <strong>de</strong>uxième réunion est organiséeen fin d’après-midi pour déterminer le niveau d’avancement duprojet et maintenir <strong>la</strong> motivation <strong>de</strong>s équipes.La majorité <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> services ont opté pour unsystème <strong>de</strong> feuilles <strong>de</strong> présence (timesheets) complétées parles employés. Avec Scrum, le suivi <strong>de</strong> projet rend inutile lestimesheets, dont (fonction assurée par le Scrum master ou lechef <strong>de</strong> projet).PrioritisationEquipe dédiéeModuleModuleModuleUn Scrum master « agile »Le profil <strong>de</strong> Scrum Master n’est pas très répandu et son travailne représente pas un temps plein. C’est pourquoi un ScrumMaster intervient souvent sur plusieurs projets, favorisant ainsiun transfert <strong>de</strong> connaissances entre équipes, et <strong>la</strong> mise aupoint <strong>de</strong> bonnes pratiques. Par ailleurs, il peut apporter diverséc<strong>la</strong>irages avec les solutions trouvées par les uns ou les autressur le même problème.Bien entendu, une organisation par équipes <strong>de</strong> projet s’imposepour déployer ce type <strong>de</strong> méthodologie. C’est d’ailleurs lefon<strong>de</strong>ment même <strong>de</strong>s méthodologies <strong>de</strong> type agile :• L’équipe (« personnes et interaction plutôt que processus etoutils ») ;• L’application (« logiciel fonctionnel plutôt que documentationcomplète ») ;• La col<strong>la</strong>boration (« col<strong>la</strong>boration avec le client plutôt quenégociation <strong>de</strong> contrat ») ;• L’acceptation du changement (« réagir au changement plutôtque suivre un p<strong>la</strong>n »).Dans <strong>de</strong>s PME ou TPE utilisant Scrum, le Scrum Master assumesouvent le rôle <strong>de</strong> chef <strong>de</strong> projet, ou est intégré à l’équipefonctionnelle du projet. Lorsque l’équipe fonctionnelle se trouvesur un site distant (sous traitants à l’étranger par exemple), <strong>la</strong>mise en p<strong>la</strong>ce d’un système <strong>de</strong> réunion est primordiale, ainsique <strong>la</strong> prise en compte <strong>de</strong>s fuseaux horaires.SCRUM n’est pas une méthodologie <strong>de</strong> gestion technique, et nepeut -par exemple- remp<strong>la</strong>cer l’eXtreme Programming. Toutefois,elle peut efficacement <strong>la</strong> compléter. En effet, l’approche <strong>de</strong>l’eXtreme Programming se combine parfaitement avec Scrum :approche itérative par gestion <strong>de</strong>s tâches…SCRUM est une méthodologie souple <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> projetqui peut venir se compléter avec d’autres méthodologies plustechnique comme l’eXtreme Programming. Cependant, SCRUMnécessite une rigueur <strong>de</strong> tous les jours. En effet, appliquerSCRUM à moitié ne donne probablement pas <strong>de</strong> bon résultat.Il faut aussi être convaincu <strong>de</strong> son utilité. SCRUM convient à<strong>de</strong> gros projets mais peut également convenir à <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong>plus petites envergures. nLoic Bar,Directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégieLes technologies changent le quotidien <strong>de</strong>s individus. Que ce soit par l’internet etles réseaux sociaux, <strong>la</strong> domotique, les interfaces tactiles ou encore les mobiles.Heo<strong>de</strong> vous accompagne au travers <strong>de</strong> <strong>la</strong> compréhension <strong>de</strong> ce milieu et vous ai<strong>de</strong>à y trouver <strong>de</strong>s opportunités pour votre business.16 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


Le 11 juin prochain, cet informaticienchoisira son futur employeur !11 juin - TOULOUSEArche Marengo - 11h-19hPostes à pourvoir (H/F) :• Ingénieurs,• Chefs <strong>de</strong> Projet,• Consultants...Liste <strong>de</strong>s postes et pré-inscription sur www.lesjeudis.comAvec le soutien <strong>de</strong>CVs indispensables en gran<strong>de</strong> quantité !


ActualitésinternationalesOracle s’accapare <strong>de</strong> Sun à <strong>la</strong> barbe d’IBMLe lea<strong>de</strong>r mondial <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> données et <strong>de</strong> progiciels ne parvient pas à calmer son appétit. À peine le rachat <strong>de</strong> BEAbouclé (et certainement pas encore digéré), Oracle se paie Sun pour <strong>la</strong> modique somme <strong>de</strong> 7,4 milliards <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs (<strong>de</strong>ttecomprise) le 20 avril <strong>de</strong>rnier.IBM rejeté, puis cloué sur p<strong>la</strong>cePourtant, IBM était ouvertement en discussion avec l’inventeur <strong>de</strong> java, concepteur <strong>de</strong>s processeurs Sparc, éditeur <strong>de</strong>So<strong>la</strong>ris, détenteur <strong>de</strong> MySQL ou G<strong>la</strong>ssfish… Les interminables échanges avec IBM semb<strong>la</strong>nt mener vers une probableimpasse, Sun avait rejeté une offre d’IBM simi<strong>la</strong>ire à celle d’Oracle, qui n’avait nullement affiché son intérêt pour cetteacquisition. Attendait-il, tapi dans l’ombre en surveil<strong>la</strong>nt les réactions <strong>de</strong> <strong>la</strong> bourse face à tous ses rebondissements ? Onpeut raisonnablement le penser, car le conseil d’administration <strong>de</strong> Sun a unanimement validé cette proposition. Une offrequi représentait toute <strong>de</strong> même une prime <strong>de</strong> 40 % par action lors <strong>de</strong> l’accord !Oracle évalue <strong>la</strong> contribution <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> Sun à son profit opérationnel à 1,5 milliard <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs <strong>la</strong> première année, etau-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 2 milliards l’année suivante.De nombreuses questions, <strong>de</strong> multiples incertitu<strong>de</strong>sNéanmoins, quelques questions se posent sur <strong>la</strong> suite que l’entreprise donnera ou non aux diverses activités <strong>de</strong> Sun.Impossible <strong>de</strong> modifier quoi que ce soit concernant Java sans aller à <strong>la</strong> catastrophe. Cependant qu’en sera-t-il <strong>de</strong> So<strong>la</strong>ris ?Et <strong>de</strong>s solutions Open Source comme MySQL, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>te-forme applicative G<strong>la</strong>ssFish, OpenOffice ? Quid <strong>de</strong> <strong>la</strong> virtualisationVirtual Box et du Cloud Computing ?Et surtout, comment Oracle va-t-il donc se positionner alors qu’il arrive ipso facto en position forte sur le stockage, lesserveurs, les b<strong>la</strong><strong>de</strong>s, ou les processeurs ?Le dirigeant d’Oracle, Larry Ellison, annonce que « l’acquisition <strong>de</strong> Sun Micro Systems va transformer l’industrie <strong>de</strong>stechnologies <strong>de</strong> l’information, en associant les meilleurs logiciels professionnels et les meilleurs systèmes informatiquespour offrir un système intégré dont tous les éléments seront adaptés les uns aux autres ». Intégrés à quel point ? Oraclerêve-t-il <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un ven<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> p<strong>la</strong>tes-formes intégrées, d’appliances fermées, ou <strong>de</strong> solutions propriétaires <strong>de</strong> typemainframe ?…Si IBM n’a dû apprécier que modérément ce retournement <strong>de</strong> situation inattendu, HP a luiaussi du suivre ces négociations avec intérêt. Ces <strong>de</strong>ux constructeurs doivent à présentse <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r quel avenir Oracle réserve aux processeurs <strong>de</strong> Sun, d’autant qu’HPa noué <strong>de</strong>s accords avec Sun sur l‘UltraSparc. Et si Oracle revendait certainspans <strong>de</strong> Sun comme le matériel ? Y aurait-il preneur ? Et qui ?On le constate, <strong>de</strong> nombreuses questions doivent inquiéter les nombreuxclients <strong>de</strong> solutions Sun, dont le parc installé reste très important. Etcertains observateurs avisés envisageaient fin avril <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>milliers d’emplois, afin d’améliorer <strong>la</strong> rentabilité <strong>de</strong> l’acquisition. Ilest vrai qu’Oracle avait (peut-être avec raison, mais tout <strong>de</strong> même)supprimé 5 000 postes après le rachat <strong>de</strong> PeopleSoft, et 2 000 pourSiebel. Rappel : Oracle emploie 84 000 personnes dans le mon<strong>de</strong>,et Sun compte environ 33 000 sa<strong>la</strong>riés. n18 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


Actualités internationalesUn iPhone-like griffé Microsoft ?Le New York Time annonçait fin avril que l’éditeur <strong>de</strong>Windows Mobile mènerait <strong>de</strong>s discussions avec l’opérateur<strong>de</strong> téléphonie américain Verizon dans le but <strong>de</strong> <strong>la</strong>ncer unsmartphone tactile griffé Microsoft. Ce terminal baptiséPink serait apparemment commercialisé courant 2010.Objectif : concurrence l’iPhone d’Apple. Il est vrai que <strong>la</strong>vente <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> quatre millions d’unités durant le premiertrimestre 2009 peut susciter <strong>de</strong>s vocations.Bien entendu, le terminal fonctionnerait sous le systèmed’exploitation Windows Mobile 6.5. Cette p<strong>la</strong>te-formeaffiche déjà 12 % <strong>de</strong> part <strong>de</strong> marché via les accords avec<strong>de</strong> multiples fabricants. De son côté, l’iPhone se contente<strong>de</strong> 8,2 %, mais au seul bénéfice d’Apple.Ces rumeurs commencent à courir tandis que Microsoftvient <strong>de</strong> <strong>la</strong>ncer son propre site d’applications mobile baptiséMarket P<strong>la</strong>ce, afin d’attirer les développeurs et proposerun maximum d’applications.De même que Google a contracté un accord avec le fabricantHTC, Microsoft <strong>de</strong>vrait lui aussi trouver un fabricant pour ceprojet. Cette secon<strong>de</strong> rumeur, après celle du Zune Phone,a été niée par l’éditeur <strong>de</strong> Windows interrogé <strong>de</strong>puis parplusieurs journalistes. nGoogle Chrome en version 2Le 22 mai, Google vient <strong>de</strong> proposer en téléchargement <strong>la</strong>version 2.0 <strong>de</strong> son navigateur internet, après <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong> <strong>la</strong>version 1 en septembre 2008. Cette mouture quitte à peineles <strong>la</strong>boratoires et bénéficie <strong>de</strong> plusieurs améliorationssensibles. L’entreprise annonce plus <strong>de</strong> 300 bogues corrigéspour une meilleure stabilité et <strong>de</strong> nouvelles fonctions.Google Chrome est toujours proposé sous Windows, mais2 versions Mac OS X et Linux sont en préparation.À noter : le moteur javascript V8 assure <strong>la</strong> fluidité et <strong>la</strong> rapidité<strong>de</strong>s services Web, même avec plusieurs onglets ouverts.Désormais, l’utilisateur pourra supprimer <strong>de</strong>s vignettes<strong>de</strong> sa page <strong>de</strong> démarrage listant les sites les plus visités.Parmi les autres nouveautés : un nouveau mo<strong>de</strong> d’affichageplein écran (accessible avec le raccourci F11), une prise encharge <strong>de</strong> l’autocomplétion sur les formu<strong>la</strong>ires, le défilementautomatique avec <strong>la</strong> souris (autoscroll), ou encore unenouvelle façon <strong>de</strong> glisser-déposer les onglets en <strong>de</strong>hors<strong>de</strong> <strong>la</strong> fenêtre <strong>de</strong> navigation. Mais le mieux reste encore <strong>de</strong>l’essayer. N’hésitez pas, c’est gratuit. nCloud by IBM : appliance CloudBurst et BPMBlueworksLe Cloud privé (si ce<strong>la</strong> peut avoir un sens - autre quemarketing) semble décidément p<strong>la</strong>ire à IBM qui vientd’annoncer WebSphere CloudBurst et WebSphereApplication Server Hypervisor Edition. L’objectif consisteà faire col<strong>la</strong>borer ces <strong>de</strong>ux éléments pour permettre auxentreprises d’étendre sans couture, leurs investissementsdéjà effectués dans l’architecture orientée services (SOA)vers les environnements Cloud. Ce qui revient à faciliter<strong>la</strong> création d’environnements applicatifs que l’entreprisepourra déployer et gérer dans un Cloud privé (un intranetou extranet sécurisé ?).WebSphere CloudBurst est une appliance (serveur dédié clés en main <strong>de</strong> type boîte noire) qui stocke et sécurisé <strong>de</strong>s imageset modèles fournis par WebSphere Application Server Hypervisor Edition afin <strong>de</strong> les déployer automatiquement en mo<strong>de</strong>Cloud. Selon IBM, une facilité pour tester puis déployer <strong>de</strong>s applications.En effet, cette version spécifique d’IBM Websphere Application Server est optimisée pour <strong>de</strong>s environnements virtualisés,et préchargée dans un Cloudburst Lotus Websphere. Après déploiement, les ressources libérées sont remises à disposition.Bien entendu, un mécanisme <strong>de</strong> refacturation peut aussi être mis en p<strong>la</strong>ce.Par ailleurs, WebSphere CloudBurst gère les accès en fonction <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> groupes utilisateurs. Et ces solutions peuvents’intégrer à IBM Rational et Tivoli, pour garantir un support <strong>de</strong> bout en bout.IBM annonce aussi le <strong>la</strong>ncement <strong>de</strong> BPM BlueWorks, mettant à dispositions les fonctions <strong>de</strong> modélisation <strong>de</strong>s processus,dans un environnement cloud « public » (pléonasme ?), facilitant les échanges entre informaticiens et utilisateurs métier.Toutes ces offres <strong>de</strong>vraient être disponibles avant l’été 2009. n<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 200919


Windows 7 disponible dès le 23 octobre ?Le secret <strong>de</strong> <strong>la</strong> date <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong> Windows Seven est bien gardé !Pourtant… Un représentant d’Acer britannique a annoncé unPC tout-en-un sous Windows 7 dès l’automne 2009.Tandis que les premiers tests saluent unanimement etpositivement ce nouveau système d’exploitation, les équipesVista doivent commencer à se recycler. En effet, et malgréles affirmations <strong>de</strong> Microsoft, Vista ne restera pas dans lesmémoires comme une étape décisive… Restons diplomates.Bref, une sortie rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> Seven pourrait faire oublier Vista,et donc profiter aussi à l’éditeur <strong>de</strong> Redmond. Toutefois,Microsoft semble maintenir qu’il ne <strong>la</strong>ncera Seven que début2007. Pourtant, une version Release Candidate (<strong>de</strong>rnière étapeavant <strong>la</strong> commercialisation) est proposée en téléchargement<strong>de</strong>puis mi-mai.Les rumeurs vont bon train pour <strong>de</strong>vancer cette échéance. Il est vrai que <strong>la</strong> rentrée et <strong>la</strong> fin d’année sont <strong>de</strong>s momentspropices pour ce type <strong>de</strong> <strong>la</strong>ncement… Pour renforcer ces rumeurs, Acer précise que les clients qui achèteront son PCZ5600 dans les trente jours précédant <strong>la</strong> date <strong>de</strong> sortie officielle <strong>de</strong> Seven bénéficieront gratuitement du nouvel OS., par unprogramme <strong>de</strong> mise à jour spécial. Si Acer cherchait à faire du bruit médiatique, le coup est réussi ! Mais qui sait ?… nEMC <strong>la</strong>nce Atmos On LineÀ l’occasion <strong>de</strong> son événement annuel EMC World, le lea<strong>de</strong>r mondialdu stockage EMC a <strong>la</strong>ncé aux États-Unis son service <strong>de</strong> stockage enligne Atmos Online pour les entreprises. Une offre concurrente à celleproposée par Amazon avec son offre S3.L’offre comprend <strong>de</strong>ux volets. EMC Atmos OnLine proposé eninfrastructure Cloud pour ranger, sauvegar<strong>de</strong>r et sécuriser <strong>de</strong> grosvolumes d’informations à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Par ailleurs, EMC Atmos internalto external fe<strong>de</strong>ration permet <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cer et <strong>de</strong> fédérer <strong>de</strong>s donnéesen interne comme à l’extérieur <strong>de</strong> l’entreprise. Ainsi, l’administrateurpeut établir <strong>de</strong>s règles afin <strong>de</strong> fédérer <strong>de</strong>s informations sur un Cloud <strong>de</strong>stockage Atmos à l’extérieur <strong>de</strong> l’entreprise. Une aubaine pour réduireles coûts et favoriser le travail col<strong>la</strong>boratif.L’infrastructure matérielle s’appuie sur l’offre Atmos, offre NAS d’EMC<strong>de</strong>stinée à <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s gros volumes <strong>de</strong> données. L’idée <strong>de</strong> fédérationsécurisée, et donc <strong>de</strong> continuité <strong>de</strong> service, séduira certainementles entreprises (réticentes à l’externalisation <strong>de</strong>sinformations) à adopter un service Cloud « partiel ».Un programme spécifique a été conçu pour lespartenaires baptisé Velocity2 pour les reven<strong>de</strong>urset éditeurs indépendants (ISV) aux<strong>quels</strong> EMC sepropose d’ouvrir ses interfaces <strong>de</strong> programmationd’applications (API). Et un accompagnementmarketing et <strong>de</strong> promotion commercialeest également au programme. nL’e-commerce esquiveplutôt bien <strong>la</strong> criseLa Fevad (Fédération du e-commerce et<strong>de</strong> <strong>la</strong> vente à distance) vient <strong>de</strong> publier son« Baromètre <strong>de</strong>s ventes internet iCE » pourle premier trimestre 2009. Durant les troispremiers mois <strong>de</strong> l’année, les ventes en ligneont augmenté <strong>de</strong> + 26 % par rapport à l’anpassé, contre + 30 % en 2008.Le montant total <strong>de</strong>s ventes sur internetdurant cette pério<strong>de</strong> est estimé à 5,6 milliardsd’euros.L’iCE (indice du commerce électronique) permet<strong>de</strong> suivre l’évolution <strong>de</strong>s ventes sur internetgrâce à un panel d’une trentaine <strong>de</strong> sites et à<strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>teformes sécurisée <strong>de</strong>paiements.Autre indication intéressante, <strong>la</strong> Fevad enregistreune forte dynamique du e-commerce, avec plus<strong>de</strong> 12 000 nouveaux sites marchands en un an.Un rythme qui ne faiblit pas <strong>de</strong>puis début 2009,avec un nombre <strong>de</strong> sites marchands actif enprogression <strong>de</strong> 32 % pour un total <strong>de</strong> 52 000sites marchands contre 39 600 il y a un an.Plus <strong>de</strong> sites rime aussi avec plus <strong>de</strong>comman<strong>de</strong>s, et ce<strong>la</strong> compense <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong>montant moyen <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 3 % auquatrième trimestre 2008, et <strong>de</strong> 5 % au premiertrimestre pour une valeur moyenne du panier<strong>de</strong> 89 euros. n20 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


Actualités internationalesBouygues Télécom proposera à son tour un smartphone AndroidAprès que ses concurrents Orange et SFR se soient prononcés en faveur du fabricant HTC pourproposer une offre autour d’Androïd (le système d’exploitation pour smartphone tactile développéepar l’Open Handset Alliance sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> Google), Bouygues Telecom mise lui sur Samsung.L’opérateur <strong>la</strong>ncerait cette offre en juillet prochain.Répondant au nom <strong>de</strong> Ga<strong>la</strong>xy, le modèle i7500 <strong>de</strong> Samsung semble simi<strong>la</strong>ire au HTC Magicproposé par SFR : 3G+ et Wifi, écran tactile <strong>de</strong> 3,2 pouces, appareil photo 5 mégapixels, GPS, etc.Toutefois, le c<strong>la</strong>vier du Ga<strong>la</strong>cy sera virtuel (sur l’écran tactile, comme l’iPhone). Les services<strong>de</strong> base (recherche, Gmail, Agenda, Maps, YouTube…) pourront être complétés via le sited’applications en ligne Android Market.Le choix <strong>de</strong> Samsung n’est pas innocent, car le fabricant occupe <strong>la</strong> première p<strong>la</strong>ce sur le marché <strong>de</strong>s smartphones dansl’Hexagone. Ce nouvel équipement <strong>de</strong>vrait être proposé avec un forfait Internet illimité <strong>de</strong> type Neo2.Les Américains sont déjà plus d’un million à avoir adopté Android <strong>de</strong>puis son <strong>la</strong>ncement. L’iPhone aurait-il trouvé unsérieux concurrent ? Et gratuit ! nOracle rachète Virtual IronQui peut encore développer <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>tes-formes logicielles sans abor<strong>de</strong>r lesujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> virtualisation ? Oracle vient <strong>de</strong> confirmer une acquisition attendueen rachetant Virtual Iron Software, spécialiste <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s ressourceset <strong>de</strong>s capacités dans les environnements virtualisés <strong>de</strong> serveurs. Unemanière <strong>de</strong> donner du corps à son offre Oracle VM, sans compter que lerachat <strong>de</strong> Sun <strong>de</strong>vrait lui apporter <strong>de</strong> nombreuses avancées en Rechercheet Développement.Autre tendance forte, <strong>la</strong> virtualisation contribue à <strong>la</strong> Green Attitu<strong>de</strong>, enoptimisant l’utilisation <strong>de</strong>s ressources matérielles, réduisant ainsi <strong>la</strong>consommation énergétique et <strong>la</strong> multiplication <strong>de</strong>s serveurs physiques. Eneffet, avec Virtual Iron l’entreprise peut gérer dynamiquement les ressources<strong>de</strong> ses serveurs. Un atout également pour assurer une meilleure qualité <strong>de</strong> service <strong>de</strong>s applications. Le montant <strong>de</strong> cetteacquisition est resté confi<strong>de</strong>ntiel, mais le rachat sera bouclé au cours <strong>de</strong> l’été. nPlus <strong>de</strong> 58 millions <strong>de</strong> téléphones mobiles en FranceAvec 58,22 millions <strong>de</strong> lignes <strong>de</strong> téléphonesmobiles au 31 mars 2009, <strong>la</strong> France comptedésormais près <strong>de</strong> 9 citoyens sur 10 équipésselon les <strong>de</strong>rniers chiffres <strong>de</strong> l’Arcep(Autorité <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s communicationsélectroniques et <strong>de</strong>s postes) ! Ce quireprésente une croissance annuelle <strong>de</strong>4,5 %. Et le marché serait dynamisé parforfait et Internet 3G, certainement grâce aux offres illimitées. Néanmoins,une personne peut aussi possé<strong>de</strong>r plusieurs téléphones mobiles (professionnelet personnel par exemple). De plus, certains ordinateurs équipés en accès 3Gcomptent aussi parmi les abonnements. Néanmoins, on recense tout <strong>de</strong> même 229300 nouveaux abonnés au cours du premier trimestre 2009, avec une chute du prépayé<strong>de</strong> 2,1 % et une hausse <strong>de</strong>s forfaits <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 8 %. Une croissance essentiellement due au« marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> donnée », dont les clés 3G.Par ailleurs, les échanges SMS atteignent <strong>la</strong> barre <strong>de</strong>s 13,7 millions d’envois au cours du trimestre, soit uneprogression comparée à 2008 <strong>de</strong> + 98,4 %), et <strong>de</strong> + 17,2 % par rapport au <strong>de</strong>rnier trimestre 2008. En moyenne, chaqueutilisateur a envoyé plus <strong>de</strong> 80 SMS par mois ! Êtes-vous dans <strong>la</strong> moyenne ? n<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 200921


Disposer plus rapi<strong>de</strong>ment d’un ensemble d’informations plus<strong>la</strong>rge et bénéficier <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tions plus précises est précieuxlorsqu’il s’agit <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s décisions stratégiquespertinentes avec <strong>de</strong>s marges <strong>de</strong> manœuvre réduites.IDC vous donne ren<strong>de</strong>z-vous lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> conférence phareIDC, cabinet lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong>conseil, et d’étu<strong>de</strong>sdans les technologies<strong>de</strong> l’information.DécisionnelL’informatique décisionnelle pour vous ai<strong>de</strong>r à sortir <strong>de</strong> <strong>la</strong>crise...par le hautEn partenariat avecJeudi 11 juin, 2009 (9h–15h), salons du Cercle Républicain,Paris 1erUn programme articulé autour <strong>de</strong> 3 axes :1 — L’informatique décisionnelle accessible : comment gérer l’extension <strong>de</strong> <strong>la</strong>couverture fonctionnelle et satisfaire cette nouvelle diversité et prolifération <strong>de</strong>besoins ?♦ Comment abor<strong>de</strong>r <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion DAF — <strong>DSI</strong> :♦ La BI accessible aux fonctions départementales et aux moins gran<strong>de</strong>sentreprises : mythe ou réalité ?♦ Quelle ligne <strong>de</strong> partage <strong>de</strong>main entre les <strong>DSI</strong> et les Directions Métiers ?2 — Le climat économique actuel : <strong>quels</strong> impacts sur l’environnementdécisionnel ?♦ Une faible visibilité nécessitera une capacité à réagir en fonction <strong>de</strong>sévolutions du marché : <strong>de</strong> nouvelles exigences pour un pilotage éc<strong>la</strong>iré♦ Quelles offres vont profiter <strong>de</strong> <strong>la</strong> crise ? Les p<strong>la</strong>te-formes intégrées ? Lesoutils <strong>de</strong> “predictive analytics” ? La BI en mo<strong>de</strong> SaaS ? Vers un décisionnelcol<strong>la</strong>boratif ? Les offres à forte composante Open Source ? Les offres “selfservice” ?3 — Les impératifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> <strong>la</strong> donnée (qualité, intégration, quantité,source, stockage, sécurité)·09 5Agrémentés <strong>de</strong>s retours d’expérience <strong>de</strong> :* Bruno Aubert, Responsable Domaine DécisionnelDirection <strong>de</strong>s Systèmes d’InformationRANDSTAD, lea<strong>de</strong>r du recrutement spécialisé* C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Cohen, Responsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> Stratégie BI, RHODIALe 11 juin 2009, <strong>la</strong> conférence IDC « Décisionnel» apportera <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> réponses concretsau travers <strong>de</strong> <strong>la</strong> vision <strong>de</strong>s analystes d’IDC, <strong>de</strong>s <strong>expert</strong>s majeurs du marché et d’utilisateurs.INSCRIVEZ-VOUS GRATU<strong>IT</strong>EMENTSur notre site : http://www.idc.com/france/events/bi09/in<strong>de</strong>x.jspen précisant le co<strong>de</strong> invitation « <strong>IT</strong>X »Ou en contactant Edith Tricheuxetricheux@idc.com — tel. : 01.56.26.26.91


Quoi <strong>de</strong> neuf Docteur ?L’Enterprise Architecture :outil <strong>de</strong> pilotage<strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 200923


Maîtriser <strong>la</strong> transformation permanente<strong>de</strong> l’entrepriseDepuis plusieurs années les jeux concurrentiels dans un cadreglobalisé poussent les entreprises à <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s mutations.Le contexte économique actuel perturbé par <strong>la</strong> crise renforce<strong>de</strong> façon cruciale cette nécessité <strong>de</strong> transformation.L’enjeu est maintenant d’inscrire <strong>la</strong> transformation commeactivité permanente <strong>de</strong> l’entreprise. Celles qui maitrisent <strong>la</strong>dynamique et <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> transformation bénéficient d’unavantage clé.Pour y parvenir, il faut donner corps à <strong>la</strong> stratégie par <strong>de</strong>s projetsbusiness concrets, mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s nouvelles organisations,faire évoluer les processus, fournir les ressources informatiquesadaptées, mobiliser les acteurs sur le projet <strong>de</strong> transformation,et maitriser les coûts et les dé<strong>la</strong>is. Un contexte dans lequel <strong>la</strong>capacité <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation <strong>de</strong>vient capitale.L’Enterprise Architecture [EA] permet <strong>de</strong> piloter globalement<strong>la</strong> « transformation permanente » :• l’EA procure l’ensemble <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue sur <strong>la</strong> transformation,du métier (processus, organisation) à « l’outil informatique ».• l’EA fournit une cible, une analyse <strong>de</strong>s écarts et une feuille <strong>de</strong>route (roadmap) pour <strong>la</strong> migration. Ainsi, elle décrit commentl’entreprise fonctionne et comment elle va se transformer.C’est un processus dynamique et itératif qui facilite <strong>la</strong>communication et <strong>la</strong> synergie entre les acteurs <strong>de</strong> l’entreprise.Le FEAF décrit un cadre d’EA standard pour les agencesgouvernementales. Les agences, en s’appuyant sur le FEAF,doivent définir et maintenir une Enterprise <strong>IT</strong> Architectureleur permettant <strong>de</strong> maîtriser le passage <strong>de</strong> l’existant (As Is),à l’architecture cible (To Be).• C’est aussi en 1998 que « The Open Group » crée TOGAF, TheOpen Group Architecture Framework, à partir <strong>de</strong>s travauxréalisés sur TAFIM (Technical Architecture Framework forInformation Management) par le Département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Défensedu gouvernement américain (début 2009, TOGAF passe enversion 9).• En France émergent à cette pério<strong>de</strong> les approchesd’urbanisation du SI, dans les entreprises pour lesquellesl’informatique se trouve au cœur du métier (banques, secteur<strong>de</strong>s télécommunications…). Les démarches d’urbanisationdu SI se sont <strong>de</strong>puis mises en p<strong>la</strong>ce dans plusieurs gran<strong>de</strong>sentreprises françaises. L’urbanisation du SI se caractérisepar une approche qui met fortement l’accent sur :- <strong>la</strong> vision fonctionnelle du SI, comme une couche à partentière faisant le lien entre <strong>la</strong> vision processus métier et<strong>la</strong> vision applicative,- <strong>la</strong> définition du processus d’urbanisation organisantles travaux d’urbanisation comme un processus intégréd’ensemble : <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns d’urbanisme à l’accompagnement<strong>de</strong>s projets, en incluant les cartographies (processus,SI, technique),- l’agilité par un ajustement <strong>de</strong> l’équilibre entre cohérencestransversales pour l’entreprise et subsidiarité <strong>la</strong>issant<strong>de</strong> l’autonomie « en local » et par <strong>la</strong> modu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong>sarchitectures.Les origines <strong>de</strong> l’EAL’EA est apparue dans <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s années 80, grâce à JohnZachman qui lui donne un cadre fondateur avec le frameworkqui porte son nom.Le framework <strong>de</strong> Zachman permet d’i<strong>de</strong>ntifier et <strong>de</strong> structurerles différents concepts, appelés « artefacts », constituant lesbriques utilisées pour réaliser les modélisations décrivantl’entreprise.Notamment, il organise les artefacts : d’une part, selon lesproblématiques (quoi, comment, où, qui, quand, pourquoi) ;d’autre part, en niveaux correspondant aux différentes visionssur l’entreprise (stratégiques, métiers, techniques).De nombreux acteurs, tant dans les pays anglo-saxons qu’enFrance, vont développer dans les années 90 et 2000 <strong>de</strong>sdémarches et pratiques d’EA. Cet outil originellement centré sur<strong>la</strong> fonction informatique évolue alors vers un outil d’alignement<strong>de</strong> l’informatique sur le métier. Parmi les initiatives majeures :• Aux États-Unis, le CIO Council, réunissant les responsablesinformatiques <strong>de</strong>s Agences fédérales, développe en 1998le FEAF, Fe<strong>de</strong>ral Enterprise Architecture Framework.Au cœur d’une démarche d’EAIl existe donc plusieurs démarches d’EA, qu’elles soient portéespar une norme ou une pratique publique, ou bien définies <strong>de</strong>façon spécifique au sein <strong>de</strong> l’entreprise.Malgré <strong>la</strong> diversité, on retrouve <strong>de</strong>s composantes clés danstoute démarche d’EA :• un <strong>la</strong>ngage commun permettant <strong>de</strong> décrire l’entrepriseglobalement, du métier à l’outil informatique : un frameworkglobal structurant les différentes visions d’architecture<strong>de</strong> l’entreprise par niveau : <strong>de</strong> <strong>la</strong> vision métier aux visionsinformatique et technologique,• <strong>de</strong>s modèles d’architecture décrivant et structurant l’existant,<strong>la</strong> cible et les étapes intermédiaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation, qu’ils’agisse d’éléments d’architecture « métier » (organisations,processus, fonctions et services métiers, informations…)ou d’éléments d’architecture informatique (applications,données, composants techniques…),• <strong>de</strong>s standards et <strong>de</strong>s règles pour faciliter l’interopérabilité,<strong>la</strong> réutilisation ou <strong>la</strong> mutualisation lors <strong>de</strong>s transformations,• un dispositif <strong>de</strong> gouvernance pour piloter <strong>la</strong> transformation,• <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> diffusion et <strong>de</strong> partage <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissanceauprès <strong>de</strong> tous les acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation.24 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


Quoi <strong>de</strong> neuf Docteur ?Modèlesd’architecture :Existant / CibleProcessusLes composantes d’une démarche d’Enterprise ArchitectureStratégie &Objectifs métierOrganisationVision métierVision fonctionnelleVision applicativeVision techniqueLangagecommun :Frameworkglobal &métho<strong>de</strong>Dispositif<strong>de</strong> gouvernanceOutils<strong>de</strong> diffusionet <strong>de</strong> partageStandardset règlesDécliner les processus métierStructurer informations etfonctions (services) nécessairesaux besoins métierInformatiser les fonctions et lesdonnées du SI (logiciels applicatifs)Implémenter les logiciels surl'infrastructure technique apte àrépondre au contrat <strong>de</strong> serviceLes visions <strong>de</strong> l’Enterprise Architecture selon le club URBA-EAL’EA et le pilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformationL’ALIGNEMENT SUR LE METIER :L’ENJEU DE LA TRANSFORMATIONLa transformation est avant tout un projet d’évolution majeuredu « métier » <strong>de</strong> toute l’entreprise ou <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong> ses domainesd’activité :• fusion, acquisition, externalisation,• mise en conformité réglementaire sur un sujet transverse,• développement sur un nouveau marché,• reconfiguration majeure <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> produits/services,• mise en œuvre d’un partenariat stratégique, d’une jointventure…L’EA apporte <strong>la</strong> démarche, <strong>la</strong> métho<strong>de</strong>, les clés pour aligner surle métier les différents niveaux d’architecture nécessaires à <strong>la</strong>transformation. Notamment, elle assure <strong>la</strong> mise en cohérence<strong>de</strong>s solutions informatiques avec les visions stratégiqueset métier.Tout d’abord, elle permet <strong>de</strong> rendre explicites les orientationsstratégiques. En effet l’EA ne définit pas <strong>la</strong> stratégie <strong>de</strong>s métiers,mais elle rend lisible les éléments clés pour définir <strong>la</strong> cible àatteindre.Plusieurs outils complémentaires peuvent être utilisés. Notamment<strong>la</strong> représentation sous forme d’une « Carte stratégique » <strong>de</strong>sobjectifs stratégiques, permet une compréhension facile etimmédiate du p<strong>la</strong>n stratégique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> synérgie entre lesobjectifs :- économiques et financier,- clients et marchés,- reconfiguration, amélioration <strong>de</strong>s processus,- ressources et structures.<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 200925


L’architecture métier est à structurer ensuite sur plusieursdimensions : les chaines <strong>de</strong> valeur, les processus et les entitésorganisationnelles.La chaîne <strong>de</strong> valeur représente les contributions successivesau produit ou service final. L’analyse <strong>de</strong>s chaines <strong>de</strong> valeurspermet d’i<strong>de</strong>ntifier les situations durables et les éléments <strong>de</strong>stabilité dans les transformations que vit l’entreprise.Ainsi, l’approche « Trame Business ® » d’Oresys analyse leschaînes <strong>de</strong> valeurs dans le périmètre é<strong>la</strong>rgi <strong>de</strong> « l’entrepriseétendue » à ses partenaires et fournisseurs. La trame Businessfournit un cadre modu<strong>la</strong>ire pour structurer les processus et leSI sur <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> frontières stables.)Univers <strong>de</strong>s chaînes <strong>de</strong> valeurs « circu<strong>la</strong>tion et transport » d’une collectivité territorialePILOTAGE/SUPPORTEntrantExemple d’analyse Trame-business : chaînes <strong>de</strong> valeur et opérateursLa maitrise <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation nécessite <strong>de</strong> se donner unevision d’ensemble <strong>de</strong>s processus et <strong>de</strong> leur interaction. Lepremier enjeu consiste à structurer les processus les uns parrapport aux autres, puis <strong>de</strong> définir leurs principales activités par<strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> processus d’une maille macro. Dans le cadre<strong>de</strong>s travaux d’architecture d’entreprise, <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription détaillée<strong>de</strong>s processus (par exemple, <strong>de</strong> niveau procédure) n’est pasnécessaire.ProcessusopérationnelProcessusopérationnelInformationcircu<strong>la</strong>tionOpérateurInformationet guidageProcessus pilotageDépannage Parcage Acci<strong>de</strong>ntDépanneursProcessusopérationnelProcessusopérationnelPrestations<strong>de</strong>stationnementIntégrateur <strong>de</strong> ServicesFournisseurProcessusopérationnelProcessusopérationnelProcessus supportProcessus supportOpérateurs<strong>de</strong> secoursIntégrateur <strong>de</strong> ServicesLocationvéhiculeLoueursProcessus pilotageFournisseurProcessusopérationnelProcessusopérationnelTransporten communRATP}}}SortantsOpérateurs<strong>de</strong> ServicesIntégrateurs<strong>de</strong> ServicesOpérateursIndustrielsCOMMUNICATION/ÉCHANGEZone Référentiels générauxZones OpérationnellesQuartier ou blocZone ÉchangesZone Gestion <strong>de</strong>s processus opérationnel transversesQuartier ou blocréférentielQuartier ou blocQuartier ou blocréférentielZone <strong>Pilotage</strong> décisionnelCible fonctionnelle du SIZones OpérationnellesQuartier ou blocréférentielEXISTANT/CIBLE :VOIR PLUS LOIN POUR AVANCER MIEUXQuartierou blocÎlotZones Fonctions supportLe rôle premier d’une démarche d’Entreprise Architecture est<strong>de</strong> donner une image du fonctionnement <strong>de</strong> l’entreprise.Donner une image <strong>de</strong> « notre entreprise <strong>de</strong> <strong>de</strong>main », intégrantles impacts <strong>de</strong>s orientations stratégiques, les évolutions <strong>de</strong>portefeuille d’activités métiers, les opportunités technologiques,pour être à même <strong>de</strong> prendre aujourd’hui les bonnes décisions<strong>de</strong> transformation.Et pour ce<strong>la</strong>, être capable <strong>de</strong> décrire une image « virtuelle »<strong>de</strong> l’architecture <strong>de</strong> l’entreprise <strong>de</strong> <strong>de</strong>main sous toutesses dimensions : il s’agit <strong>de</strong> conjuguer au futur, les <strong>enjeux</strong> etobjectifs stratégiques <strong>de</strong> l’entreprise, ses activités métiers, sesprocessus, ses fonctions, son organisation, ses règles métiers,ses imp<strong>la</strong>ntations géographiques… tout ce qui fait le corps <strong>de</strong>l’entreprise.Décrire cette image du futur comme une vision accessible àtous les acteurs <strong>de</strong> l’entreprise, <strong>quels</strong> que soient leurs angles <strong>de</strong>vue. Une ou plutôt <strong>de</strong>s visions alternatives et argumentées, carl’architecte d’entreprise n’est pas <strong>de</strong>vin : il ne peut imaginer unesolution unique idéale, répondant à toutes les reconfigurationséconomiques potentielles. Il trace <strong>de</strong>s esquisses, affine seshypothèses et finalement propose <strong>de</strong>s scénarii argumentés<strong>de</strong> cibles, potentielles réponses aux hypothèses invoquées,<strong>la</strong>issant aux dirigeants le choix <strong>de</strong> <strong>la</strong> cible à retenir.Carte macro <strong>de</strong>s processusProcessusActivité Activité ActivitéL’analyse <strong>de</strong>s processus est un <strong>de</strong>s points d’entréed’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s fonctions et services nécessaires auxprocessus. Les fonctions et services sont structurés dans <strong>la</strong>cible fonctionnelle du SI.Une image pour savoir où l’on va, mais au préa<strong>la</strong>ble une imagepour savoir d’où l’on part : connaître notre « entreprise existante »,en comprendre les rouages, les articu<strong>la</strong>tions, les grippages cequi revient à décrire « les différentes vues architecturales <strong>de</strong>l’entreprise existante ». Car se donner une représentation c’estabstraire les différentes vues <strong>de</strong> l’organisme et notamment :<strong>la</strong> vue métier, <strong>la</strong> vue fonctionnelle, <strong>la</strong> vue applicative et <strong>la</strong> vuetechnique.La cible définie sera d’autant plus pérenne, réaliste et accessibleque l’architecte donnera une vision exacte et complète <strong>de</strong>26 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


Quoi <strong>de</strong> neuf Docteur ?l’entreprise aux acteurs parties prenantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation.D’où <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> <strong>la</strong> représentation cartographique, quipermet <strong>de</strong> formaliser aux yeux <strong>de</strong> tous tant le point <strong>de</strong> départque <strong>la</strong> <strong>de</strong>stination.GOUVERNANCE ET ROAD-MAP :PILOTER LA TRANSFORMATION « AU QUOTIDIEN »Définir une feuille <strong>de</strong> route d’évolutionUne cible d’architecture d’entreprise est une configuration idéale<strong>de</strong> l’organisation projetée dans un futur plus ou moins lointain,en fonction d’hypothèses d’évolutions <strong>de</strong> l’environnement : ence sens, <strong>la</strong> cible est évolutive si le contexte change.Pour assurer <strong>la</strong> mise en œuvre vers cette cible, une road-mapd’évolution permet <strong>de</strong> définir une trajectoire sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>paliers intermédiaires apportant <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur à plus court terme.Ces cibles ou paliers intermédiaires constituent <strong>de</strong>s étapesstables d’évolution, et incarnent autant <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> limiterles effets tunnel, d’adapter le chemin vers <strong>la</strong> cible en fonction<strong>de</strong>s évolutions <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie, et <strong>de</strong> faciliter <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong>reconfiguration <strong>de</strong> l’entreprise.Les cibles intermédiaires définies permettent <strong>de</strong> mesurerles avancées, <strong>de</strong> prendre acte <strong>de</strong>s distorsions par rapportà <strong>la</strong> trajectoire et <strong>de</strong> piloter concrètement <strong>la</strong> transformation<strong>de</strong> l’entreprise. Au fur et à mesure <strong>de</strong> l’atteinte <strong>de</strong>s différentspaliers, <strong>la</strong> cible se précise, se concrétise, en parfaite harmonieou en déca<strong>la</strong>ge progressif avec <strong>la</strong> définition initiale : qu’importe,tant que les amen<strong>de</strong>ments à <strong>la</strong> cible sont argumentés, qu’ilsrépon<strong>de</strong>nt mieux aux évolutions <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie.L’Enterprise Architecture permet <strong>de</strong> concrétiser <strong>la</strong> progressionet <strong>de</strong> piloter <strong>la</strong> transformation vers <strong>la</strong> cible : en formalisantl’existant, <strong>la</strong> cible et les paliers intermédiaires ; en établissant<strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> construction ; en utilisant <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> référentiels<strong>de</strong> cartographie ; etc.L’EA au cœur <strong>de</strong> <strong>la</strong> gouvernanceAu-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> définition d’une cible alignée sur <strong>la</strong> stratégie métieret <strong>de</strong> paliers intermédiaires nécessaires pour atteindre <strong>la</strong> cible, unenécessité se fait jour : faire vivre l’Enterprise Architecture dans<strong>la</strong> durée, l’inscrire dans une road-map d’évolution, pilotée par lesbesoins <strong>de</strong> transformation. Pour ce faire, l’Enterprise Architecturedoit s’intégrer en symbiose avec <strong>la</strong> gouvernance.Gouvernance et Enterprise Architecture sont donc très étroitementliées : l’Enterprise Architecture ne peut vivre en régime <strong>de</strong> croisièreque par son intégration dans les instances <strong>de</strong> gouvernance à même<strong>de</strong> réévaluer régulièrement <strong>la</strong> cible et le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> migration au vu <strong>de</strong>savancées, et <strong>de</strong> prendre les décisions d’amen<strong>de</strong>ment nécessairesdu fait <strong>de</strong>s évolutions <strong>de</strong> l’environnement <strong>de</strong> l’entreprise.A l’inverse, une gouvernance sans éléments concrets d’analyse <strong>de</strong>l’existant, <strong>de</strong> définition <strong>de</strong> cible, issus <strong>de</strong>s travaux d’architectured’entreprise manquerait <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>ment, <strong>de</strong> points d’ancrage auxbesoins métiers et à <strong>la</strong> stratégie <strong>de</strong> l’entreprise.MOBILISER L’ENSEMBLE DES ACTEURS AUTOURDE LA TRANSFORMATIONMettre en p<strong>la</strong>ce une gouvernance <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation, c’estmobiliser l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs parties prenantes <strong>de</strong> <strong>la</strong>transformation <strong>de</strong> l’entreprise.Souvent impulsée par <strong>la</strong> Direction <strong>de</strong>s Systèmes d’Informationou <strong>la</strong> Direction <strong>de</strong> l’Organisation et <strong>de</strong>s Systèmes d’Information,<strong>la</strong> démarche d’Enterprise Architecture concerne :• <strong>la</strong> Direction générale, qui est le sponsor <strong>de</strong> <strong>la</strong> démarche, quiacte les orientations stratégiques,• les Directions métiers, sources <strong>de</strong>s besoins et stratégiesmétier et maîtres d’ouvrage du système d’information,• les Responsables <strong>de</strong> Processus métiers,• les Chefs <strong>de</strong> projets Métier et SI, qui assurent <strong>la</strong> cohésionfonctionnelle <strong>de</strong> leur projet à <strong>la</strong> cible définie et le respect <strong>de</strong>s<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 200927


ègles d’urbanisme dans <strong>la</strong> mise en œuvre du projet,• les architectes d’entreprise ou les urbanistes, garant <strong>de</strong> <strong>la</strong>vision d’ensemble, <strong>de</strong> <strong>la</strong> convergence vers <strong>la</strong> cible, partieprenante dans l’arbitrage <strong>de</strong>s projets,• les architectes <strong>de</strong> projets, qui mettent en œuvre lespréconisations d’architecture au sein <strong>de</strong>s projets.Chaque acteur participe à <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> l’EnterpriseArchitecture et est essentiel à <strong>la</strong> réussite <strong>de</strong> <strong>la</strong> démarche dans<strong>la</strong> durée.Michel Dar<strong>de</strong>t,Directeur associéPerpétuelle transformation…La transformation <strong>de</strong>vient une activité permanente <strong>de</strong> l’entreprise,elle est par construction transversale et touche <strong>de</strong> nombreuxacteurs. L’entreprise doit donc pouvoir l’organiser et <strong>la</strong> piloter<strong>de</strong> façon performante pour garantir l’atteinte <strong>de</strong>s résultats, maisaussi <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> réajuster ou réorienter <strong>la</strong> trajectoire.Parce qu’elle met à p<strong>la</strong>t les priorités stratégiques, qu’elle établitun cadre d’évolution visant à plus d’agilité, une road-map pourpasser d’un existant vers une cible, l’Enterprise Architecture estun outil clé dans le dispositif <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation.Ainsi, le dispositif <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation s’appuieraà minima sur 3 composantes :• l’Enterprise Architecture : pour définir <strong>la</strong> road-map et i<strong>de</strong>ntifierles projets,• <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> portefeuille projets : pour déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s projetsà mener en priorité,• <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s projets : pour suivre l’avancement <strong>de</strong> <strong>la</strong>transformation.L’Enterprise Architecture constitue en cette pério<strong>de</strong> économiquetroublée, une opportunité pour maîtriser avec réactivité unetransformation en gardant le cap sur <strong>de</strong>s priorités stratégiquesvitales. nMuriel Boizard,ManagerIls sont en charge <strong>de</strong> l’activité « Urbanisation <strong>de</strong>s SI / Enterprise Architecture ». Tous<strong>de</strong>ux certifiés « Architecte TOGAF », ils interviennent dans <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> missionsd’Enterprise Architecture, l’assistance aux travaux d’urbanisation <strong>de</strong>s départementsd’architectures en entreprise, et dans <strong>la</strong> capitalisation <strong>de</strong>s best-practices.Acteur majeur du conseil en management et organisation, Oresys est une sociétéindépendante <strong>de</strong> 230 consultants basée à Paris, Lyon, Bruxelles qui ai<strong>de</strong> ses clientsà piloter leurs activités, améliorer <strong>la</strong> performance et mettre en oeuvre leurs projets<strong>de</strong> transformation.ORESYS intervient sur toutes les dimensions : métiers, organisation, processus,système d’information, accompagnement du changement. Dans le domaine <strong>de</strong>l’Enterprise Architecture, ORESYS a développé <strong>de</strong>s approches pragmatiques etoriginales pour l’alignement avec les métiers et l’urbanisation <strong>de</strong>s SI. ORESYS estaussi membre fondateur et animateur du club URBA-EA. (www.urba-ea.org).http://www.oresys.fr28 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


Comment ça marche ?Les avantages <strong>de</strong>s applicationsriches Internet (Flex, Silverlight…)Aller au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> simple page HTML basique oudynamique, comment profiter au maximum du multimédia et <strong>de</strong> <strong>la</strong>souplesse du Web ? Une forte tendance initiée <strong>de</strong>puis plusieurs annéesconsiste à étendre les fonctions du navigateur avec <strong>de</strong>s technologiescomme Flex d’Adobe ou Silverlight <strong>de</strong> Microsoft, les plusutilisés par les développeurs Web.<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 200929


Un con<strong>de</strong>nsé <strong>de</strong> technologies variéesLes applications internet riches (ou RIA) comprennent un <strong>la</strong>rgespectre d’applications et <strong>de</strong> technologies.Les Framework Ajax (Asynchronous JavaScript and XML) etWeb 2.0 représentent les socles applicatifs les plus légerspour ce type d’applications. Les comportements riches <strong>de</strong>ces applications par rapport à <strong>de</strong>s applications web standardsétant assurés par l’utilisation intensive <strong>de</strong> co<strong>de</strong> JavaScriptet <strong>de</strong> HTML dynamique. En effet, les composants javascriptpermettent <strong>la</strong> manipu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> données sur le client graphiqueaprès l’affichage <strong>de</strong> <strong>la</strong> page par le serveur.De nombreuses librairies sont disponibles que ce soit pourles technologies Java ou .net. Et <strong>de</strong>s Framework couplés à<strong>de</strong>s <strong>la</strong>ngages <strong>de</strong> script comme Ruby on Rails permettent <strong>de</strong>réaliser <strong>de</strong>s clients Ajax facilement. Par ailleurs, l’intégration<strong>de</strong> librairies Ajax peut se faire manuellement par intégration<strong>de</strong> librairies JavaScript dans une application, ou encore parutilisation <strong>de</strong> Framework comme MyFaces ou Google WebToolkit qui facilitent leur utilisation.Les RIA les plus « lourds » peuvent reposer sur <strong>de</strong>s applets Javaou <strong>de</strong>s clients .net déployés sur le Web. Cependant, ces <strong>de</strong>uxsituations obligent à un déploiement lourd et à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ced’une politique <strong>de</strong> sécurité complexe.Des moteurs RIA Adobe et MicrosoftOn trouve aussi aujourd’hui <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>tes-formes fonctionnantavec un moteur d’application dédié, fournissant <strong>de</strong>s fonctionsplus riches : les frameworks Ajax. Plus rapi<strong>de</strong>s, ils s’avèrentégalement plus légers que les frameworks .net et Java.Actuellement, on trouve essentiellement <strong>de</strong>ux p<strong>la</strong>tes-formesfournissant ces services : Adobe Flex et Microsoft Silverlight.À noter également Sun JavaFX, moins utilisée.Microsoft Silverlight est basé en gran<strong>de</strong> partie sur le framework.net et supporte divers <strong>la</strong>ngages tels que le C# et VB.net, tandisqu’Adobe Flex est basé sur le moteur F<strong>la</strong>sh et permet l’utilisationdu <strong>la</strong>ngage ActionScript.Ces frameworks RIA répon<strong>de</strong>nt aux besoins <strong>de</strong> plus en plusexigeants <strong>de</strong>s applications web et ont maintenant <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong>maturité et <strong>de</strong> fiabilité assez exceptionnels. Bien que différentes,ces solutions d’Adobe et <strong>de</strong> Microsoft sont très évoluées etplutôt bien maitrisées.10 bonnes raisons pour choisir FlexDe plus en plus <strong>de</strong> développeurs optent pour Adobe Flex pourréaliser <strong>la</strong> partie cliente d’application d’entreprise utilisant uneRIA. Un succès qui s’explique par les multiples avantages <strong>de</strong>cette p<strong>la</strong>teforme.1. Tout navigateur web en mesure <strong>de</strong> faire fonctionner unplug-in F<strong>la</strong>sh permet l’exécution d’une application utilisant <strong>la</strong>technologie Flex. Contrairement aux frameworks basés surle <strong>la</strong>ngage javascript, le comportement du co<strong>de</strong> sera alorsi<strong>de</strong>ntique quel que soit le navigateur utilisé et sa version.2. Le moteur F<strong>la</strong>sh P<strong>la</strong>yer bénéficie d’un déploiement trèsimportant autant dans les entreprises que sur les ordinateursdomestiques.3. Flex fournit <strong>de</strong> nombreux composants riches et procure unsupport simple pour les éléments multimédias (animation,audio et vidéo). Le développeur peut très facilementajouter fluidité et richesse à son application. En outre, ledéveloppement ou l’adaptation <strong>de</strong> composants spécifiquesest très rarement nécessaire, ce qui permet un gain <strong>de</strong> tempsimportant sur un développement.4. Flex est basé sur <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ngages standards et faciles àappréhen<strong>de</strong>r. Le <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong> script ActionScript est baséle <strong>la</strong>ngage javascript, et le <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> pageMXML sur XML. Enfin, Action Script 3.0 a les caractéristiquesd’un <strong>la</strong>ngage-objet ce qui permet à <strong>de</strong>s développeursrompus à ce genre <strong>de</strong> technologies <strong>de</strong> l’utiliser facilement.5. L’environnement <strong>de</strong> développement Flex Buil<strong>de</strong>r (fourni parAdobe) permet <strong>la</strong> création <strong>de</strong> pages et d’éléments graphiques<strong>de</strong> manière très simplement. Son intégration du frameworket du <strong>la</strong>ngage permet d’améliorer les charges re<strong>la</strong>tivesà <strong>la</strong> production d’une interface graphique. Par ailleurs,il est possible <strong>de</strong> réaliser <strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong> l’interfaced’une application en mo<strong>de</strong> WISYWIG. Ainsi, le développeuratteint une productivité i<strong>de</strong>ntique pour le développementd’une application web à celle obtenue pour concevoir uneapplication client-serveur c<strong>la</strong>ssique. Une différence <strong>de</strong> taillepar rapport à un framework riche Ajax.6. Les mécanismes <strong>de</strong> lien entre les objets Flex sont simplesà configurer et à utiliser.7. Capacité <strong>de</strong> gérer facilement le push <strong>de</strong> données <strong>de</strong>puisle serveur.8. La communication d’une interface Flex avec une applicationserveur peut se réaliser <strong>de</strong> plusieurs manières : HTPP associé30 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


Comment ça marche ?à Message SOAP ou différentes librairies comme B<strong>la</strong>zeDSou FXStruts en Java.9. Toutes les solutions présentes dans F<strong>la</strong>sh permettent <strong>de</strong> gérer<strong>de</strong>s problèmes spécifiques, comme <strong>la</strong> sécurité, sont utilisablesdans une application Flex et peuvent être facilement enrichies.10. Possibilité <strong>de</strong> faire tourner une application cliente localement horsd’un browser sur l’environnement Adobe Air. Extrêmementsouple, il permet notamment <strong>la</strong> mise à jour et le déploiementd’applications. Sous Adobe Air, l’interaction avec le posteclient et les ressources est possible, et beaucoup plus simpleque sous un navigateur avec un moteur F<strong>la</strong>sh embarqué.• Nécessité <strong>de</strong> déployer une version récente d’un runtime Javasur les postes client.• Utilisation d’un <strong>la</strong>ngage propre à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>teforme et assezloin <strong>de</strong> Java ou javascript, donc plus d’un apprentissageplus difficile.• Malgré son intégration dans NetBeans à l’ai<strong>de</strong> d’un plug-in,l’outil <strong>de</strong> développement est un peu évolué, et pas du toutau niveau <strong>de</strong> ceux proposés par Adobe et Microsoft.Pas encore mobilesUn défaut important <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong> ces solutions est lefonctionnement sur p<strong>la</strong>teformes mobiles, car ce sont <strong>de</strong>stechnologies non basées sur le HTML et javascript. Or, <strong>la</strong>navigation non-HTML n’est pas forcement disponible surces systèmes et pose <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> performances. Desp<strong>la</strong>teformes comme celles <strong>de</strong> l’iPhone ne disposent pas encore<strong>de</strong> F<strong>la</strong>sh, ni <strong>de</strong> support <strong>de</strong> Silverlight. En revanche, il y estpossible <strong>de</strong> faire tourner <strong>de</strong>s applications Ajax.Des critères objectifs et contextuelsIHM Flex & Serveur JAVA/J2EESilverlight, surtout MicrosoftMicrosoft Silverlight, présente <strong>de</strong>s AVANTAGES très proches àceux <strong>de</strong> Flex si ce n’est :• Dans une moindre mesure, le moteur <strong>de</strong> fonctionnementdu client Silverlight est un add-on à installer dans MicrosoftInternet Explorer, mais peut être « poussé » comme miseà jour sur un réseau local d’entreprise par exemple. Il estpossible qu’un jour il soit proposé comme mise à jourautomatique Microsoft. Par ailleurs, Microsoft propose unplug-in pour Mac OS et autorise <strong>de</strong>s projets open source àréaliser <strong>de</strong>s clients pour Linux.• SilverLight ne dispose toujours pas d’environnement <strong>de</strong>fonctionnement autonome en local comparable à Adobe Air.• Le développement d’application Silverlight se fait parutilisation d’outils (Microsoft Expression Blend) déployésdans l’environnement Visual Studio.• Les <strong>la</strong>ngages utilisés pour le développement pouvant être .netC# ou VB .net, une équipe <strong>de</strong> développement habituée à cestechnologies aura peu <strong>de</strong> mal à monter en compétence.Sun JavaFX : dépassé !L’inventeur <strong>de</strong> Java propose aussi sa solution. Cependant, SunJavaFX accuse un certain retard par rapport aux <strong>de</strong>ux p<strong>la</strong>teformesévoquées précé<strong>de</strong>mment. Les principaux inconvénients <strong>de</strong> cettep<strong>la</strong>teforme :Les solutions Adobe et Microsoft bien qu’étant open source,sont soutenues par leurs différents éditeurs ce qui leur garantitune certaine maturité et un certain support. Elles bénéficientégalement du support <strong>de</strong> communautés <strong>de</strong> développeurs <strong>de</strong>plus en plus importantes.Pou choisir un Framework, il convient aussi d’évaluer <strong>la</strong> facilité<strong>de</strong> communication entre le client et le serveur applicatif. Dans cecas, l’avantage revient au client SilverLight pour une application.net. De même, l’utilisation du couple Java et Flex est courante,et permet <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> nombreux frameworks et librairiesfacilitant leur intégration. Ces p<strong>la</strong>teformes sont arrivées àmaturité et représentent une nouvelle étape dans <strong>la</strong> réalisationd’interface web complexe. nÀ voir : http://flex.org/showcase/Philippe Bons,Architecte et responsabledu pôle d’<strong>expert</strong>ise Java/J2EEet technologies WebFondée en 1990, le groupe CAST, pionnier et lea<strong>de</strong>r mondial <strong>de</strong>s logiciels d’Applicationintelligence, a développé dès son origine, une activité <strong>de</strong> conseil et d’ingénierielogicielle: CAST Consulting & Ingénierie. Ce «réservoir d’<strong>expert</strong>ise technique etfonctionnelle» est bâti autour <strong>de</strong> pôles <strong>de</strong> compétences suivants: JAVA/J2EE, .NET,Data Management, Qualité/CMMi, TMA, Business Intelligence/CRM et MéthodologieAgiles. http://www.castconsulting.fr/<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 200931


LivresMaîtriser le levier informatiqueAccroître <strong>la</strong> valeur ajoutée <strong>de</strong>s systèmes d’information« Ah ! L’informatique !… » Incompréhensions, ma<strong>la</strong>dresses, dialogue <strong>de</strong> sourds… Les re<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>sdirigeants et directeurs métier avec les services informatiques ne sont pas au beau fixe. Nico<strong>la</strong>s Desmoulins,directeur chez Cap Gemini Consulting, fait part <strong>de</strong> son expérience et explique comment renouer un dialogueconstructif entre ces entités <strong>de</strong> l’entreprise. Ce livre s’adresse donc à tous les managers, y compris ceuxqui ne disposent d’aucun bagage technique. Abordant tous les aspects organisationnels, budgétaires,méthodologiques… il démontre que l’informatique peut s’aligner sur <strong>la</strong> stratégie <strong>de</strong> l’entreprise pourfaciliter son déploiement opérationnel.Des questions et surtout… <strong>de</strong>s réponsesLe sous-titre est révé<strong>la</strong>teur : « accroître <strong>la</strong> valeur ajoutée <strong>de</strong>s systèmes d’information ». Pour y parvenir,l’auteur répond à une dizaine <strong>de</strong> questions (titres <strong>de</strong> chapitres) comme « Qui pilote <strong>la</strong> fonction informatique ?»,« Comment passer <strong>de</strong> <strong>la</strong> logique métier à <strong>la</strong> logique informatique ?», « Pourquoi le budget informatique nefait-il qu’augmenter ? », « Comment préparer concrètement l’informatique <strong>de</strong> <strong>de</strong>main ? »… Un ton c<strong>la</strong>ir,direct, et sans tabou qui donne du relief aux arguments. D’ailleurs, le lecteur y retrouvera certainement<strong>de</strong> nombreuses situations qu’il vit, ou qu’il a déjà vécues, au sein <strong>de</strong> son entreprise. Émaillé <strong>de</strong> résultatsd’étu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> tableaux et schémas, et <strong>de</strong> multiples références, l’ouvrage ne se contente pas d’étaler <strong>de</strong>sconsidérations générales <strong>de</strong> bon aloi.Maîtriser le levier informatiqueAccroître <strong>la</strong> valeur ajoutée <strong>de</strong>s systèmes d’informationNico<strong>la</strong>s DesmoulinsEditions Pearson Education288 pages - environ 29 EIndustrialiser le test fonctionnelComme nous l’expliquent souvent les auteurs <strong>de</strong>s dossiers dans <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong>, le test fonctionnel est primordialdans un projet informatique. Néanmoins, cette étape est encore trop souvent minimisée, voire négligée.L’automatisation d’une gran<strong>de</strong> part du processus peut s’avérer une réponse efficace, comme le proposeBruno Legeard, Fabrice Bouquet et Natacha Pickaert dans ce livre <strong>de</strong> référence. Tandis que <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d’applications par les utilisateurs explose, les entreprises exigent une réduction <strong>de</strong>s coûts et <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is.Il semble donc urgent d’industrialiser.Une métho<strong>de</strong> clés en mainAprès avoir abordé les concepts-clés comme <strong>la</strong> qualité logicielle (favorisant une meilleure réponse aubesoin), les types et métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tests, les auteurs expliquent <strong>la</strong> nécessaire industrialisation <strong>de</strong> ces tests.La secon<strong>de</strong> partie est consacrée à <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription détaillée d’une démarche outillée « prête à l’emploi »permettant d’industrialiser le test fonctionnel : référentiel, traçabilité, définition, préparation et exécution<strong>de</strong>s tests, automatisation et déploiement du processus… De nombreux conseils et retour d’expérienceviennent étayer cette démarche. Enfin, <strong>de</strong> nombreux schémas et illustrations commentés et légendéséc<strong>la</strong>irent favorablement le propos et permettent <strong>de</strong> synthétiser les idées.La <strong>de</strong>rnière partie détaille <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas menées dans <strong>de</strong>s organisations réelles par les auteurs.Illustrations très instructives qui montrent aussi comment surmonter certaines difficultés rencontréessur le terrain.Industrialiser le test fonctionnelBruno Legeard - Fabrice Bouquet - Natacha PickaertÉditeur : Dunod266 pages - environ 33 E32 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


Rubrique à bracLa certification :atout personnelou valeur pourl’entreprise ?Les certifications techniques, <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong>mandéespar les employeurs, ont aujourd’hui valeur <strong>de</strong> certificationprofessionnelle. Toutefois, il y a plusieurs aspects à prendreen considération, comme le type d’entreprise à <strong>la</strong>quelleappartient le sa<strong>la</strong>rié ou le candidat (petite structure ou grandgroupe ? Secteur informatique ou non ?…) ou encore l’origineou l’initiative <strong>de</strong> <strong>la</strong> démarche <strong>de</strong> certification (individuelle oucollective ?). Par ailleurs, <strong>la</strong> portée <strong>de</strong> <strong>la</strong> certification varieselon son titre et son domaine.<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 200933


Un gage objectif <strong>de</strong> savoir-faireIndéniablement, <strong>la</strong> certification vali<strong>de</strong> à un instant T <strong>la</strong>compétence ou le savoir d’un individu. Elle représente un diplômesupplémentaire dans les bagages <strong>de</strong> celui qui <strong>la</strong> détient, et surlequel il pourra s’appuyer tout au long <strong>de</strong> sa vie professionnelle.L’individu certifié bénéficie également <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconnaissance <strong>de</strong>l’éditeur/constructeur, <strong>de</strong> l’appartenance à une communautéd’<strong>expert</strong>s, avec souvent l’accès à <strong>de</strong>s informations réservées.Cependant, <strong>la</strong> certification technique évolue constamment, et<strong>la</strong> maintenir est un challenge permanent.Lorsque l’on parle <strong>de</strong> <strong>la</strong> certification affichée par une entreprise,on pense « <strong>expert</strong>ise » et « qualité » (<strong>de</strong> service, d’organisation…).Et c’est justement l’objectif premier <strong>de</strong> <strong>la</strong> certification. Encorefaut-il savoir le partager.La certification au service <strong>de</strong>s entreprisesPour l’<strong>IT</strong> : contraignante et coûteuse ?Les certifications informatiques, quelles qu’elles soient, sontavant tout <strong>de</strong>s certifications individuelles. Or, les sociétés dusecteur informatique dépen<strong>de</strong>nt fortement <strong>de</strong>s certifications<strong>de</strong> leurs col<strong>la</strong>borateurs, pour obtenir leur propre accréditationd’entreprise vis-à-vis d’un éditeur ou d’un constructeurinformatique, duquel dépend aussi leur activité <strong>de</strong> services ou<strong>de</strong> distribution.Récemment, le responsable d’une société <strong>de</strong> servicesinformatiques <strong>de</strong> taille moyenne pestait dans <strong>la</strong> presse contreles évolutions <strong>de</strong>s certifications <strong>de</strong>s éditeurs - directement liéesaux à son business. Son argument portait sur l’investissementtrop lourd que représente <strong>la</strong> (re-)certification <strong>de</strong>s employés pourune petite structure.Certes, les grosses SSII s’en sortent mieux et peuvent mettreà jour rapi<strong>de</strong>ment les compétences et certifications afin <strong>de</strong>répondre aux critères <strong>de</strong>s éditeurs/constructeurs. Toutefois, il enva du budget formation comme du reste : leur taille « démesurée »leur permet et les oblige à disposer <strong>de</strong> postes d’investissementplus importants tant pour les ressources humaines, <strong>la</strong> logistique,le marketing, etc.En fait, le prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> certification équivaut à peine à 10% du coût<strong>de</strong> <strong>la</strong> formation qui permet <strong>de</strong> s’y préparer. C’est pourquoi lesreproches sur les coûts visent plutôt le temps <strong>de</strong> préparation et <strong>de</strong>formation et le coût associé, que <strong>la</strong> certification elle-même.Il n’empêche ! Certification ou pas, si l’activité <strong>de</strong> cette sociétéconsiste à proposer à ses clients <strong>de</strong>s solutions techniques,il doit absolument disposer <strong>de</strong> col<strong>la</strong>borateurs performantset à jour sur les <strong>de</strong>rnières technologies du marché. Doit-i<strong>la</strong>ttendre que l’éditeur/constructeur lui « impose » une mise àjour <strong>de</strong> ses compétences ?Dans <strong>la</strong> course à <strong>la</strong> recertification, se recertifier coûte 5 foismoins cher que repasser par une filière « nouveau candidat ».Pour exemple, dans une filière Cisco, 1 test suffit généralementpour obtenir <strong>la</strong> mise à jour <strong>de</strong> son titre <strong>de</strong> certification, contre4 à 5 examens (et autant <strong>de</strong> formations) pour ceux qui partent<strong>de</strong> zéro. (cf. tableau ci-<strong>de</strong>ssous)Les éditeurs et constructeurs pourraient par exemple proposer àleurs partenaires informatiques <strong>de</strong>s accréditations différenciéesselon <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure, voire, selon <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s marchésqu’ils adressent. C’est ce qu’a proposé avec succès Microsoft,il y a environ 5 ans, via le <strong>la</strong>bel PME spécialiste. D’ailleurs, rienn’empêche les plus « gros » d’acquérir ce <strong>la</strong>bel s’ils disposent<strong>de</strong> structures <strong>de</strong> vente dédiées aux PME.Une source d’opportunitésIl faut éviter d’étudier <strong>la</strong> certification à travers le prisme <strong>de</strong> <strong>la</strong>contrainte. En effet, elle incarne une opportunité, y compris pourl’entreprise, <strong>de</strong> se différencier et <strong>de</strong> faire valoir ses choix et sesorientations - au vu <strong>de</strong> <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> certificationsdisponibles.Il est d’ailleurs très courant que les clients - utilisateurs finaux- exigent <strong>de</strong> leur prestataire informatique une <strong>expert</strong>ise validéepar une ou plusieurs certifications, dans le cadre <strong>de</strong> leur appeld’offres.D’autre part, certains programmes partenaires permettent unexcellent ROI <strong>de</strong> <strong>la</strong> certification pour les entreprises qui ont lebon niveau <strong>de</strong> certification : les bénéfices directs obtenus sonttangibles en termes <strong>de</strong> marges arrière, <strong>de</strong> support techniqueCoût <strong>de</strong> <strong>la</strong> non-formationLes coûts liés à <strong>la</strong> formation/certificationEx : pour 5 cours et 5 examens - 25 jours(Titre CCSP - ingénieur sécurité Cisco)Coût direct :Coût direct :<strong>la</strong> formation (env.15K€)les examens <strong>de</strong> certification(env.1K€)Les coûts liés à <strong>la</strong> NON-formation/certificationEx : pour 1 seul cours <strong>de</strong> 5 joursTemps passé en autoformation etrévisionSollicitation interne20 jours*5 joursCoût indirect : l’indisponibilité du technicien Non-qualité <strong>de</strong> l’exécution 5 joursNon-satisfaction du clientprobable25 jours 30 jours*temps doublé pour celui qui se forme seul34 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009


Rubrique à bracet d’accès à l’information et aux nouveaux produits en avance<strong>de</strong> phase.Par ailleurs, certains organismes collecteurs (OPCA) prévoient<strong>de</strong>s financements avantageux pour <strong>la</strong> formation et <strong>la</strong> certificationinformatique <strong>de</strong>s entreprises du secteur <strong>IT</strong>, comme le Fafiec -l’OPCA <strong>de</strong> <strong>la</strong> branche regroupant notamment les entreprisesd’ingénierie, les bureaux d’étu<strong>de</strong>s et les entreprises <strong>de</strong> servicesinformatiques.Au-<strong>de</strong>là du secteur <strong>IT</strong>Pour les entreprises qui ne font pas <strong>de</strong> l’informatique leur activitéprincipale, <strong>la</strong> certification technique n’implique pas directementleur stratégie commerciale (quoique !), et reste souvent une volontéindividuelle. L’argument « certification » auprès <strong>de</strong>s responsables<strong>de</strong>s entreprises qui expriment <strong>de</strong>s besoins en formation pour leurcol<strong>la</strong>borateur n’est donc pas systématique.Dans certaines situations, nous accompagnons les clientsjusqu’à <strong>la</strong> certification, en proposant plusieurs « bootcamps » <strong>de</strong>préparation à <strong>la</strong> certification (CISSP, PMP, Cisco CCIE), ou encore<strong>de</strong>s parcours montés <strong>de</strong> toutes pièces pour <strong>de</strong>s entreprises visantun objectif d’accréditation avec <strong>de</strong>s impératifs <strong>de</strong> dé<strong>la</strong>is.Et pourtant, à peine 25% <strong>de</strong>s professionnels qui viennent seformer passent un examen <strong>de</strong> certification associé (certificationstechniques HP, Cisco, Microsoft, Citrix, VMware), et un peu plussur <strong>de</strong>s certifications comme <strong>IT</strong>IL. La certification n’est donc pasune fin en soi, et nous ne <strong>la</strong> proposons pas systématiquementavec nos formations. Le contraire serait aberrant.La France reste un mauvais élève en termes <strong>de</strong> professionnelscertifiés, comparé au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas. L’exceptionculturelle <strong>de</strong>meure.Néanmoins, pour une entreprise du marché <strong>IT</strong> comme pour ungrand compte utilisateur final, certains titres <strong>de</strong> certification sont<strong>la</strong>rgement reconnus et gratifiants : <strong>IT</strong>IL (fruit d’une démarche <strong>de</strong>EVOLUTIONS DES CERTIFICATIONS INFORMATIQUESLa mesure <strong>de</strong>s niveaux d’<strong>expert</strong>iseCes <strong>de</strong>rnières années, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s éditeurs/constructeurs(comme Citrix tout récemment) ont fait évoluer <strong>la</strong> structure<strong>de</strong> leurs filières <strong>de</strong> certifications, profitant <strong>de</strong> nouvelleversion <strong>de</strong> leurs produits. Cette évolution s’effectue enfaveur <strong>de</strong> certifications qu’ils caractérisent <strong>de</strong> « plusproches <strong>de</strong>s objectifs métiers <strong>IT</strong> » ou « d’environnementsolutions » plutôt que <strong>de</strong>s certifications liées exclusivementaux produits (Filière Virtualisation chez Citrix). Chez Cisco,on parlera plutôt <strong>de</strong> « spécialisation » (CCNA ConcentrationsVoix, Sécurité ou Wireless).Pour ceux qui connaissent <strong>la</strong> certification MCSE, rappelonsque le tronc commun était <strong>la</strong>rgement basé sur Windows2003, mais les électifs <strong>la</strong>issaient au candidat un choix ouvertà toutes les technologies Microsoft possibles.Exit le bachotageQuant aux moyens d’accé<strong>de</strong>r au sésame, nous sommessouvent passés d’un simple QCM où le bachotage dusupport suffisait pour réussir, à une véritable réflexionnécessaire pour effectuer les simu<strong>la</strong>tions et les exercicesévolués – faisant parfois passer <strong>la</strong> durée d’un examen <strong>de</strong>2 heures à 4 heures !Pourtant, on ne peut pas tout mettre dans le même panier.Les premiers niveaux <strong>de</strong> certification notamment (quiéquivalent généralement à cinq jours <strong>de</strong> formation, voiremoins, et un examen) ne prouvent pas réellement une<strong>expert</strong>ise métier. Cependant, ils attestent au moins d’avoirmis un pied dans <strong>la</strong> technologie. Comme l’explique très bienMicrosoft, les premiers niveaux <strong>de</strong> certification MCTS (quisont déjà d’un niveau supérieur aux anciens titres MCP, àsavoir 1 cours=1 test) entrent dans <strong>la</strong> série Technologie. Enrevanche, les suivants sont bien <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> certificationProfessionnels, validant un bagage <strong>de</strong> connaissances et <strong>de</strong>compétences opérationnel (administration, configuration,dépannage, architecture).Les parcours <strong>de</strong> certification se sont allongés, permettant<strong>de</strong> mettre en avant <strong>de</strong>s niveaux intermédiaires et <strong>de</strong>sfonctions spécifiques au sein <strong>de</strong> l’infrastructure <strong>IT</strong>, pouratteindre même <strong>de</strong>s sommets en termes <strong>de</strong> qualificationet d’<strong>expert</strong>ise. Par exemple, les certifications telles queles Master Certified chez Microsoft, les ArchitectesCitrix, ou le fameux CCIE Cisco. Outre l’examen enligne, il n’est plus rare <strong>de</strong> trouver une mise en situation(maquettage d’une solution <strong>de</strong> bout en bout) et surtoutun jury final oral.<strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 200935


Gouvernance informatique) ou PMP (qui instaure une métho<strong>de</strong>pour <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> projet). Parce qu’elles sont transversales, cescertifications constituent d’abord une démarche qualité <strong>de</strong> <strong>la</strong>part <strong>de</strong> l’entreprise qui souhaite mettre en œuvre un cadre <strong>de</strong>référence et <strong>de</strong>s processus dans différents services.Projet individuel ou collectif ?La démarche <strong>de</strong> certification individuelle dans l’informatiqueest avant tout un projet personnel, qui doit être partagé avecl’employeur. Un préjugé prévaut, celui que l’individu fraîchementcertifié va en profiter pour se vendre ailleurs. Or, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>sofficielles montrent régulièrement dans les faits qu’il en esttout autrement.Si initialement le besoin <strong>de</strong> certification est une « contrainte »<strong>de</strong> l’employeur, il faut réfléchir à <strong>la</strong> volonté, mais également aucomportement du candidat face à l’examen. On a vu certainscandidats complètement stressés en arrivant pour passer unexamen, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression mise par l’employeur (« Si j’échoue,mon employeur va penser que je suis incompétent »).Par extension, il est également dommage que certainsparticipants viennent suivre une formation en présentant leurobjectif à l’instructeur comme tel : « Je suis ici, car je dois passer<strong>la</strong> certification après». « Car je souhaite » eût été préférable pourque <strong>la</strong> formation se déroule dans les meilleures conditions.• Manque <strong>de</strong> communication pour comprendre et faire comprendreles <strong>enjeux</strong> <strong>de</strong> l’entreprise face à <strong>la</strong> certification ?• Manque <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s certifications à acquérir (eninterne, ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s éditeurs qui les proposent) ?On en revient au projet personnel. Est-ce que je recherche undiplôme ou pas ? Suis-je à l’aise avec les examens ou non ?Est-ce que j’aime relever les défis ? Et si j’échoue ? Et qu’enest-il <strong>de</strong> l’accompagnement et du p<strong>la</strong>n RH <strong>de</strong> l’employeur ?conscience et <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> recul sur sa vie professionnelle, sescompétences et ses projets. La certification, dans ce cadre, faitpartie intégrante <strong>de</strong> <strong>la</strong> démarche, quelle que soit l’entreprise.Les individus certifiés peuvent à leur tour porter <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>l’entreprise qui leur a permis d’acquérir ces titres <strong>de</strong> certification,valorisant les efforts <strong>de</strong> l’entreprise pour son capital humain,au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s compétences techniques requises à l’instant T, ouencore <strong>de</strong> <strong>la</strong> satisfaction personnelle. C’est l’image <strong>de</strong> l’entreprisequi est en jeu, et sa responsabilité sociale.Enfin, <strong>la</strong> certification - standard reconnu au niveau international -reste en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> morosité une valeur sûre au regard <strong>de</strong>l’employabilité. Dans certains secteurs moroses, <strong>la</strong> certificationfacilite <strong>la</strong> reconversion, qu’elle soit interne ou externe. nUne démarche socialisanteCertaines entreprises l’ont bien compris, au point <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>toutes pièces <strong>de</strong>s certificats entreprise qui, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r<strong>de</strong>s compétences métiers propres à celles-ci, fédèrent leséquipes autour du nom et <strong>de</strong> l’image <strong>de</strong> l’entreprise.Pour exemple, cet opérateur en télécommunications qui, prenantun virage à 180 <strong>de</strong>grés pour anticiper l’évolution <strong>de</strong> son activité,a dû faire évoluer <strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong> ses corps <strong>de</strong> métiers. Il adonc choisi une certification métier unique, validée à l’issue d’unparcours <strong>de</strong> formation sans précé<strong>de</strong>nt incluant : évaluations,mises en situation et passage <strong>de</strong>vant un jury final. Une certificationqui reflète à l’extérieur un haut niveau <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> service et, eninterne, une certaine fierté collective et individuelle.Le DIF (Droit Individuel à <strong>la</strong> Formation) - du fait que c’est unedémarche à l’initiative <strong>de</strong> l’employé - a positivement ouvert lesesprits à <strong>la</strong> préoccupation <strong>de</strong> soi, et développe peu à peu <strong>la</strong>Corinne GOMES,Directeur Marketing &Communication GlobalKnowledge FranceGlobal Knowledge est le plus grand organisme international privé <strong>de</strong> formation,d’apprentissage en entreprise, et <strong>de</strong> solutions pédagogiques. Les solutions <strong>de</strong>formation <strong>IT</strong> <strong>de</strong> Global Knowledge associent <strong>de</strong>s cours constructeurs, Cisco,Microsoft, Nortel, Citrix et VMware, et <strong>de</strong>s cours propriétaires qui répon<strong>de</strong>nt auxbesoins <strong>de</strong> l’actualité <strong>IT</strong> : réseaux, sécurité, VoIP, virtualisation…Les solutions <strong>de</strong> formation en Management et Gouvernance <strong>de</strong>s SI répon<strong>de</strong>nt à troisproblématiques : <strong>la</strong> Gouvernance <strong>de</strong>s SI, incluant les métho<strong>de</strong>s Cobit, <strong>IT</strong>IL, CMMI, ISO20000, <strong>la</strong> Gestion <strong>de</strong> projet, le Management <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s organisations.www.globalknowledge.fr36 <strong>IT</strong>-<strong>expert</strong> n°79 - mai/juin 2009

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