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Lire L’av<strong>en</strong>irPour répondre aux besoins futurs duCanada <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératieSOmmAIREL’av<strong>en</strong>ir apparti<strong>en</strong>t à ceux qui le prépar<strong>en</strong>t aujourd’hui.- proverbe africainEn 2007, le rapport du Conseil canadi<strong>en</strong> sur l’appr<strong>en</strong>tissage (CCA)sur l’état <strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>tissage attirait l’att<strong>en</strong>tion sur l’état actuel <strong>de</strong> <strong>la</strong>littératie chez les adultes au Canada. Selon les résultats <strong>de</strong> l’Enquêteinternationale sur l’<strong>alphabétisation</strong> et les compét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong>s adultes(EIACA), près <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié (42 %) <strong>de</strong>s adultes <strong>en</strong> âge <strong>de</strong> travailler (<strong>de</strong>16 à 65 ans) possè<strong>de</strong>nt un faible niveau <strong>de</strong> littératie. Cette proportionpasse à 48 % si l’on inclut les personnes âgées <strong>de</strong> 66 ans et plus. Ceschiffres n’ont pas changé au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière déc<strong>en</strong>nie.Dans l’État <strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>tissage au Canada publié par le CCA, on reconnaîtqu’il est nécessaire d’approfondir les recherches dans un certain nombre<strong>de</strong> domaines si l’on veut améliorer les taux <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong>s adultes.Il confirme le besoin <strong>de</strong> mieux compr<strong>en</strong>dre les facteurs sociaux etéconomiques à l’origine <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong>s adultes au Canada.Le rapport recomman<strong>de</strong> égalem<strong>en</strong>t d’étudier plus <strong>en</strong> profon<strong>de</strong>ur lesprincipales caractéristiques <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>ts groupes d’adultes prés<strong>en</strong>tant<strong>de</strong> faibles niveaux <strong>de</strong> littératie afin <strong>de</strong> cerner les év<strong>en</strong>tuels obstacles àleur appr<strong>en</strong>tissage et <strong>de</strong> déterminer quelle influ<strong>en</strong>ce elles peuv<strong>en</strong>t avoirsur le cont<strong>en</strong>u <strong>de</strong> toute instruction <strong>en</strong> littératie.Ces questions clés sont abordées dans Lire l’av<strong>en</strong>ir : Pour répondreaux besoins futurs du Canada <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératie, une synthèseanalytique <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche sur les projections, les caractéristiques etbesoins <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératie chez les adultes affichant un faibl<strong>en</strong>iveau <strong>de</strong> littératie pour ai<strong>de</strong>r les déci<strong>de</strong>urs, les p<strong>la</strong>nificateurs et leséducateurs auprès <strong>de</strong>s adultes à améliorer les niveaux <strong>de</strong> littératie auCanada.4


Lirel’av<strong>en</strong>irSo m m a i r eDans Lire l’av<strong>en</strong>ir, le CCA prévoit qu’il y aura peu <strong>de</strong> progrès, voireaucun, <strong>en</strong> ce qui a trait aux taux <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong>s Canadi<strong>en</strong>s. En fait,d’ici 2031, 47 % <strong>de</strong>s adultes âgés <strong>de</strong> 16 ans et plus, ce qui représ<strong>en</strong>teplus <strong>de</strong> 15 millions <strong>de</strong> personnes, prés<strong>en</strong>teront toujours <strong>de</strong> faiblestaux <strong>de</strong> littératie sous le niveau 3 <strong>de</strong> l’EIACA, soit le niveau reconnu àl’échelle internationale représ<strong>en</strong>tant le seuil minimal pour faire face auxexig<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> <strong>la</strong> société d’aujourd’hui.Lire l’av<strong>en</strong>ir offre égalem<strong>en</strong>t une estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion à chacun<strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong> l’EIACA à intervalles <strong>de</strong> cinq ans, <strong>de</strong> 2001à 2031, et indique quelques projections pour certains groupes <strong>de</strong>personnes. En voici <strong>de</strong>s exemples :• Le nombre <strong>de</strong> personnes âgées (66 ans et plus) possédant un faibl<strong>en</strong>iveau <strong>de</strong> littératie doublera pour se situer à plus <strong>de</strong> 6,2 millions.• Le nombre d’immigrants possédant un faible niveau <strong>de</strong> littératieaugm<strong>en</strong>tera <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 61 % pour atteindre plus <strong>de</strong> 5,7 millions; parailleurs, le nombre <strong>de</strong> personnes dont le niveau <strong>de</strong> littératie est plusélevé passera <strong>de</strong> 1,8 million à 3,7 millions.• Le nombre et <strong>la</strong> proportion <strong>de</strong> jeunes adultes (âgés <strong>de</strong> 16 à 25ans) affichant un faible niveau <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong>meurera re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>tstable.De plus, le CCA a créé un outil interactif <strong>en</strong> ligne, PLAME (Projectionsre<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> littératie chez les adultes : mesurer l’évolution), qui permet<strong>de</strong> calculer les taux <strong>de</strong> littératie futurs. Pour utiliser cet outil, r<strong>en</strong><strong>de</strong>zvousà l’adresse www.ccl-cca.ca/lire<strong>la</strong>v<strong>en</strong>ir.Lire l’av<strong>en</strong>ir approfondit égalem<strong>en</strong>t notre compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong>s adultesayant un faible niveau <strong>de</strong> littératie. Le rapport c<strong>la</strong>sse ces adultes <strong>en</strong> sixgroupes distincts (A1, A2, B1, B2, C et D) selon <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue maternelle, <strong>la</strong>citoy<strong>en</strong>neté et d’autres caractéristiques clés, comme l’âge, le sexe, l<strong>en</strong>iveau <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité et <strong>la</strong> situation d’emploi, ce qui permet d’obt<strong>en</strong>ir unevue d’<strong>en</strong>semble complète <strong>de</strong>s ressemb<strong>la</strong>nces et <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>trechacun <strong>de</strong>s groupes. Voici certaines <strong>de</strong>s conclusions du rapport :• La plupart <strong>de</strong>s adultes ayant un faible niveau <strong>de</strong> littératie estim<strong>en</strong>tque celui-ci est suffisant pour exercer leur emploi.• Bi<strong>en</strong> que beaucoup d’<strong>en</strong>tre eux n’ai<strong>en</strong>t pas terminé le secondaire,certains ont <strong>en</strong>trepris <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s postsecondaires et possè<strong>de</strong>ntmême un diplôme universitaire.• Une forte proportion occupe un emploi.• Bon nombre affich<strong>en</strong>t une attitu<strong>de</strong> négative à l’égard <strong>de</strong>sordinateurs.5


Lirel’av<strong>en</strong>irSo m m a i r eDes spécialistes <strong>en</strong> littératie <strong>de</strong>s adultes <strong>de</strong> partout au Canada se sontréunis pour examiner les besoins particuliers <strong>de</strong> ces six groupes etémettre <strong>de</strong>s recommandations re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> création d’un programmeefficace et personnalisé. Ces pratiques exemp<strong>la</strong>ires reconnaiss<strong>en</strong>t lesév<strong>en</strong>tuels obstacles à l’appr<strong>en</strong>tissage propres à chaque groupe etles élimin<strong>en</strong>t. Ces recommandations vis<strong>en</strong>t à faire passer le taux <strong>de</strong>littératie <strong>de</strong> ces adultes du niveau 1 et 2 au niveau 3 <strong>de</strong> l’EIACA, ce quiaméliorerait du même coup leur qualité <strong>de</strong> vie ainsi que <strong>la</strong> compétitivitédu Canada à l’échelle internationale.Lire l’av<strong>en</strong>ir reconnaît le rôle que les gouvernem<strong>en</strong>ts, les employeurs,les syndicats et les individus peuv<strong>en</strong>t jouer dans le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t <strong>de</strong><strong>la</strong> littératie au Canada et <strong>en</strong>courage tous les secteurs à pr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>smesures immédiates pour assurer un meilleur av<strong>en</strong>ir sur le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong>littératie.6


ChAPTER 1Lire L’av<strong>en</strong>irPour répondre aux besoins futurs duCanada <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératieINTRODuCTIONMichael, 20 ans, journalier <strong>en</strong> construction, aimerait <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir appr<strong>en</strong>tiposeur <strong>de</strong> tuyaux. Parce qu’il a <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté à lire et à compr<strong>en</strong>drele formu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’emploi, il a décidé <strong>de</strong> ne pas faire une<strong>de</strong>man<strong>de</strong>.Pari, immigrante d’origine indi<strong>en</strong>ne, dép<strong>en</strong>d <strong>de</strong> sa belle-sœur et <strong>de</strong> ses<strong>en</strong>fants anglophones pour compr<strong>en</strong>dre d’importants r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tsmédicaux dont elle et ses par<strong>en</strong>ts âgés ont besoin. Elle se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ce qu’elle fera si sa belle-famille déménage et que ses <strong>en</strong>fants quitt<strong>en</strong>t<strong>la</strong> maison.Marie a abandonné le secondaire à 15 ans pour ai<strong>de</strong>r à sout<strong>en</strong>ir safamille. Aujourd’hui, cette grand-mère <strong>de</strong> 66 ans aimerait pouvoir faire<strong>la</strong> lecture à ses petits-<strong>en</strong>fants.Bi<strong>en</strong> <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s ont du mal à croire que le Canada connaît un problème<strong>de</strong> littératie.Il importe <strong>de</strong> préciser que les adultes qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un faible niveau<strong>de</strong> littératie ne sont pas analphabètes; <strong>en</strong> fait, très peu <strong>de</strong> Canadi<strong>en</strong>ssont réellem<strong>en</strong>t analphabètes. Toutefois, les exemples fictifs précitésreflèt<strong>en</strong>t <strong>la</strong> situation d’un très grand nombre d’adultes vivant auCanada.Pour être plus précis, près <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié (48 %) <strong>de</strong>s adultes canadi<strong>en</strong>sâgés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 16 ans éprouv<strong>en</strong>t quelque difficulté à lire, à écrire, àcompr<strong>en</strong>dre et à parler véritablem<strong>en</strong>t le français ou l’ang<strong>la</strong>is.Entre l’Enquête internationale sur l’<strong>alphabétisation</strong> <strong>de</strong>s adultes(EIAA) <strong>de</strong> 1994 et l’Enquête internationale sur l’<strong>alphabétisation</strong> etles compét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong>s adultes (EIACA) <strong>de</strong> 2003, le taux <strong>de</strong> littératie auCanada a peu évolué. Les réc<strong>en</strong>tes projections indiqu<strong>en</strong>t une t<strong>en</strong>danceconstante : <strong>la</strong> proportion <strong>de</strong> Canadi<strong>en</strong>s qui affich<strong>en</strong>t un faible niveau <strong>de</strong>littératie <strong>de</strong>vrait <strong>de</strong>meurer pratiquem<strong>en</strong>t le même jusqu’<strong>en</strong> 2031.7


Lirel’av<strong>en</strong>irIn t r o d u c t i o nEn outre, <strong>en</strong> raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> croissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, le nombred’adultes canadi<strong>en</strong>s éprouvant <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> littératie augm<strong>en</strong>teraconsidérablem<strong>en</strong>t au cours <strong>de</strong>s 20 prochaines années : <strong>de</strong>s adultescomme Michael, Pari et Marie qui, à cause <strong>de</strong> leur faible niveau <strong>de</strong>littératie, r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s obstacles sur le p<strong>la</strong>n personnel et professionnelet, dans certains cas, viv<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’isolem<strong>en</strong>t.Comm<strong>en</strong>t tout ce<strong>la</strong> se répercute-t-il sur les Canadi<strong>en</strong>s et notre pays?En bref, ces personnes sont limitées dans leur capacité à obt<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>l’information ess<strong>en</strong>tielle à leur bi<strong>en</strong>-être et à <strong>la</strong> compr<strong>en</strong>dre, et lepays est limité dans sa capacité à recruter <strong>de</strong>s travailleurs qualifiés quisouti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>la</strong> croissance économique et favoris<strong>en</strong>t le dynamisme <strong>de</strong><strong>la</strong> société.Le faible niveau <strong>de</strong> littératie <strong>en</strong>traîne <strong>de</strong>s répercussions sociales etéconomiques sur chacune <strong>de</strong>s personnes concernées et sur le Canada dansson <strong>en</strong>semble. Les écarts <strong>en</strong>tre les niveaux <strong>de</strong> littératie sont associés à <strong>de</strong>sdiffér<strong>en</strong>ces notables <strong>en</strong> matière d’employabilité, <strong>de</strong> taux <strong>de</strong> rémunération,<strong>de</strong> rev<strong>en</strong>u et <strong>de</strong> recours aux transferts sociaux, tels que l’ai<strong>de</strong> sociale.Les adultes dont le niveau <strong>de</strong> littératie est élevé travaill<strong>en</strong>t davantage,prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un taux <strong>de</strong> chômage plus faible, gagn<strong>en</strong>t un meilleur rev<strong>en</strong>u,et dép<strong>en</strong><strong>de</strong>nt moins <strong>de</strong> transferts gouvernem<strong>en</strong>taux 1, 2, 3, 4 .Un faible niveau <strong>de</strong> littératie est égalem<strong>en</strong>t associé à <strong>de</strong>s résultats<strong>de</strong> santé inférieurs, notamm<strong>en</strong>t pour ce qui est <strong>de</strong> <strong>la</strong> probabilité<strong>de</strong> contracter <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies, du dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> guérison et du coût dutraitem<strong>en</strong>t. Les personnes dont le niveau <strong>de</strong> littératie est faible sontplus souv<strong>en</strong>t ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s, contract<strong>en</strong>t davantage <strong>de</strong> ma<strong>la</strong>dies et subiss<strong>en</strong>tplus d’acci<strong>de</strong>nts sur le lieu <strong>de</strong> travail, pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t plus <strong>de</strong> temps pour serétablir, font plus souv<strong>en</strong>t mauvais usage <strong>de</strong> médicam<strong>en</strong>ts et meur<strong>en</strong>tplus jeunes 5 . En outre, elles sont associées à un taux d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tcommunautaire et <strong>de</strong> participation civique plus faible.À plus gran<strong>de</strong> échelle, les niveaux <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong>s adultes influ<strong>en</strong>tfortem<strong>en</strong>t sur <strong>la</strong> croissance ou le déclin <strong>de</strong> l’économie. Plus <strong>la</strong> proportiond’adultes ayant un faible niveau <strong>de</strong> littératie augm<strong>en</strong>te, plus le taux <strong>de</strong>croissance global du PIB à long terme ral<strong>en</strong>tit.Le Conseil canadi<strong>en</strong> sur l’appr<strong>en</strong>tissage (CCA) est consci<strong>en</strong>t du défique doiv<strong>en</strong>t relever les déci<strong>de</strong>urs et les p<strong>la</strong>nificateurs pour améliorer <strong>la</strong>littératie chez les adultes. La décision d’investir ou non dans <strong>la</strong> littératiedép<strong>en</strong>d ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vergure du problèmeet <strong>de</strong> son évolution probable. Sans une meilleure compréh<strong>en</strong>sion8


Lirel’av<strong>en</strong>irintroduction<strong>de</strong>s adultes ayant un faible niveau <strong>de</strong> littératie, les déci<strong>de</strong>urs et lesp<strong>la</strong>nificateurs ne peuv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong> s’attaquer pleinem<strong>en</strong>t auproblème <strong>de</strong> littératie.Bi<strong>en</strong> que l’av<strong>en</strong>ir du Canada <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératie ne soit pas reluisant,le CCA estime qu’avec les connaissances et les outils adéquats, <strong>la</strong>situation pourrait s’améliorer.Le rapport Lire l’av<strong>en</strong>irse veut un ouvrage <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce pour lesdéci<strong>de</strong>urs, les p<strong>la</strong>nificateurs et les éducateurs auprès <strong>de</strong>s adultes.Première du g<strong>en</strong>re au Canada, cette analysecomplète contribue à combler <strong>de</strong>s <strong>la</strong>cunesdans les connaissances propres à <strong>la</strong> littératie <strong>en</strong>prés<strong>en</strong>tant :• <strong>de</strong>s estimations détaillées <strong>de</strong>s adultes canadi<strong>en</strong>sdont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3suivant l’EIACA (voir l’<strong>en</strong>cadré) jusqu’<strong>en</strong> 2031,à l’échelle nationale ainsi que par province etterritoire et par groupe <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion;• un portrait rapi<strong>de</strong>—plus complet que jamais—<strong>de</strong>s Canadi<strong>en</strong>s affichant un faible niveau <strong>de</strong>littératie : leurs habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie, leurs attitu<strong>de</strong>s,leurs besoins <strong>en</strong> matière d’appr<strong>en</strong>tissage etd’autres caractéristiques démographiques;• <strong>de</strong>s pratiques efficaces définies par un grouped’experts, adaptées aux besoins propres à cesadultes.Lire l’av<strong>en</strong>ir regroupe et analyse <strong>de</strong>s <strong>données</strong>et <strong>de</strong>s statistiques issues <strong>de</strong> divers organismespart<strong>en</strong>aires; les déci<strong>de</strong>urs et les p<strong>la</strong>nificateurspeuv<strong>en</strong>t ainsi travailler <strong>de</strong> façon plus assurée etplus efficace à l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> littératie chezles adultes au Canada.L’objectif du CCA est d’offrir une trousse à outils quifacilite les discussions sur <strong>la</strong> littératie, ori<strong>en</strong>te <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification et souti<strong>en</strong>tles mesures gouvernem<strong>en</strong>tales afin que davantage <strong>de</strong> Canadi<strong>en</strong>spuiss<strong>en</strong>t, avec assurance, poser leur candidature pour l’emploi qu’ilsdésir<strong>en</strong>t, appr<strong>en</strong>dre à compr<strong>en</strong>dre les consignes médicales et mêmefaire <strong>la</strong> lecture à leurs petits-<strong>en</strong>fants.ProjectionsreLatives à LaLittératie chez LesaduLtes : mesurerL’évoLutionEn guise <strong>de</strong> complém<strong>en</strong>tau rapport, le CCA a crééun outil interactif <strong>en</strong> ligne,PLAME (Projections re<strong>la</strong>tivesà <strong>la</strong> littératie chez les adultes :mesurer l’évolution), qui sauraêtre utile notamm<strong>en</strong>t auxdéci<strong>de</strong>urs et aux p<strong>la</strong>nificateurspuisqu’il permet <strong>de</strong> calculer lestaux <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong>s adultesjusqu’<strong>en</strong> 2031 <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong>certaines variables comme<strong>la</strong> province ou le territoire etle groupe <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.Pour utiliser l’outil PLAME,r<strong>en</strong><strong>de</strong>z-vous à www.ccl-cca.ca/lire<strong>la</strong>v<strong>en</strong>ir.9


Lirel’av<strong>en</strong>irIn t r o d u c t i o nEIACA niveaux <strong>de</strong> littératieL’Organisation <strong>de</strong> coopération et <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t économiques (OCDE) définit cinqniveaux <strong>de</strong> littératie 6 :Niveau 1 : compét<strong>en</strong>ces très faibles. À ce niveau, une personne peut, par exemple, êtreincapable <strong>de</strong> déterminer correctem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> dose <strong>de</strong> médicam<strong>en</strong>t à administrer à un <strong>en</strong>fant d’aprèsle mo<strong>de</strong> d’emploi indiqué sur l’embal<strong>la</strong>ge.Niveau 2 : lecture <strong>de</strong> textes simples, explicites, correspondant à <strong>de</strong>s tâches peu complexes.À ce niveau, une personne peut avoir acquis <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces suffisantes pour répondreaux exig<strong>en</strong>ces quotidi<strong>en</strong>nes <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie mais, à cause <strong>de</strong> son faible niveau <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces,il lui est difficile <strong>de</strong> faire face à <strong>de</strong>s défis comme l’assimi<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> nouvelles compét<strong>en</strong>cesprofessionnelles.Niveau 3 : minimum conv<strong>en</strong>able pour composer avec les exig<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie quotidi<strong>en</strong>neet du travail dans une société complexe et évoluée. Il dénote à peu près le niveau <strong>de</strong>compét<strong>en</strong>ces nécessaire pour obt<strong>en</strong>ir un diplôme d’étu<strong>de</strong>s secondaires et accé<strong>de</strong>r aux étu<strong>de</strong>ssupérieures.Niveaux 4 et 5 : compét<strong>en</strong>ces supérieures. À ces niveaux, une personne peut traiter <strong>de</strong>l’information complexe et exigeante.Les niveaux <strong>de</strong> littératie, évalués sur une échelle <strong>de</strong> 500 points, sont établis <strong>en</strong> fonction<strong>de</strong> l’exécution <strong>de</strong> tâches précises. Certaines d’<strong>en</strong>tre elles sont décrites dans le tableau ci<strong>de</strong>ssous.Niveau Notation Tâches <strong>de</strong> littéracie1 176 à 225Capacité <strong>de</strong> lire <strong>de</strong>s textes re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t courts, <strong>de</strong> repérer <strong>de</strong> l’information tirée<strong>de</strong> ce texte ou d’y insérer <strong>de</strong> l’information et d’exécuter <strong>de</strong>s tâches simples à uneseule étape telles que compter, ordonner <strong>de</strong>s dates ou effectuer <strong>de</strong>s opérationsarithmétiques simples.2 226 à 2753 276 à 3254 326 à 3755 376 à 500Capacité <strong>de</strong> reconnaître les élém<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> distraction (r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts p<strong>la</strong>usiblesmais incorrects), d’intégrer <strong>de</strong>ux r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts ou plus, <strong>de</strong> comparer et <strong>de</strong>distinguer <strong>de</strong>s r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et d’interpréter <strong>de</strong>s graphiques simples.Capacité d’intégrer l’information cont<strong>en</strong>ue dans un texte long ou <strong>de</strong>nse, d’intégrer<strong>de</strong> multiples r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong> l’information mathématiqueprés<strong>en</strong>tée sous différ<strong>en</strong>tes formes. Les tâches <strong>de</strong> niveau 3 nécessit<strong>en</strong>t <strong>en</strong> généralplusieurs étapes ou processus à suivre pour résoudre <strong>de</strong>s problèmes.Tâches qui compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>de</strong> multiples étapes à suivre pour résoudre <strong>de</strong>sproblèmes abstraits. Capacité d’assimiler <strong>de</strong> multiples r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts prov<strong>en</strong>ant<strong>de</strong> textes longs ou complexes, d’<strong>en</strong> faire <strong>la</strong> synthèse, puis d’effectuer <strong>de</strong>sinfér<strong>en</strong>ces.Capacité <strong>de</strong> chercher <strong>de</strong> l’information dans un texte <strong>de</strong>nse cont<strong>en</strong>ant un certainnombre d’élém<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> distraction, d’effectuer <strong>de</strong>s infér<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> haut niveauou d’utiliser <strong>de</strong>s connaissances préa<strong>la</strong>bles spécialisées et <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>sreprés<strong>en</strong>tations complexes d’idées mathématiques abstraites formelles etinformelles.10


CHAPITRE ChAPTER 1Lire L’av<strong>en</strong>irPour répondre aux besoins futurs duCanada <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératiePROjECTIONS EN mATIèREDE LITTéRATIEDe l’augm<strong>en</strong>tation constante, <strong>de</strong>puis 10 ans, <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t postsecondaire (EP) au Canada, <strong>de</strong> l’abondance <strong>de</strong>l’offre à cet égard, du nombre d’années d’étu<strong>de</strong>s moy<strong>en</strong> et <strong>de</strong> <strong>la</strong>participation à l’EP, se dégage l’impression répandue, mais erronée,que les taux <strong>de</strong> littératie s’amélioreront au cours <strong>de</strong>s années à v<strong>en</strong>ir.Il suffit d’examiner le li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre les niveaux <strong>de</strong> littératie et lescaractéristiques personnelles dans les élém<strong>en</strong>ts suivants pour se r<strong>en</strong>drecompte que ce n’est pas le cas :• l’ Enquête internationale sur l’<strong>alphabétisation</strong> et les compét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong>sadultes (EIACA) <strong>de</strong> 2003, qui mesurait <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong>s adultes à seservir <strong>de</strong> l’information pour fonctionner dans <strong>la</strong> société;• un <strong>en</strong>semble <strong>de</strong> projections démographiques détaillées produites parStatistique Canada pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 2001 à 2031.On a ainsi pu obt<strong>en</strong>ir une estimation du nombre d’adultes à chaqu<strong>en</strong>iveau <strong>de</strong> littératie au Canada.Des projections distinctes, dérivées pour chaque province et territoirepour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2001 à 2031, permett<strong>en</strong>t <strong>de</strong> mesurer l’évolutionprobable <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> littératie à l’échelle locale. Des projectionsont égalem<strong>en</strong>t été effectuées à l’égard <strong>de</strong> certains groupes <strong>de</strong> <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion, tels que les jeunes et les immigrants.11


CHAPITRE 1Projections <strong>en</strong> matière<strong>de</strong> littératieProjections reLatives à La Littératie chezLes aduLtes : mesurer L’évoLution (PLame)PLame est un outil interactif <strong>en</strong> ligne qui permet <strong>de</strong> calculerles niveaux <strong>de</strong> littératie projetés au Canada jusqu’<strong>en</strong> 2031,et dont les déci<strong>de</strong>urs et les p<strong>la</strong>nificateurs peuv<strong>en</strong>t se servirpour générer automatiquem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s graphiques par provinceet par territoire et selon certaines variables comme legroupe d’âge et le niveau <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité. Les projections tirées<strong>de</strong> l’outil PLAmE peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> outre être incorporées à <strong>la</strong>p<strong>la</strong>nification <strong>de</strong> politiques et <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> littératie.Pour accé<strong>de</strong>r à l’outil PLAmE, r<strong>en</strong><strong>de</strong>z-vous àwww.ccl-cca.ca/lire<strong>la</strong>v<strong>en</strong>ir.STOCK ET FLUX : QUELS SONT LES ÉLÉMENTS QUIINFLUERONT SUR LE PROFIL DE LITTÉRATIE AUCANADA AU FIL DU TEMPS?Afin <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre l’évolution prévue <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> littératie auCanada, il faut d’abord compr<strong>en</strong>dre le « flux <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces » quitransformera vraisemb<strong>la</strong>blem<strong>en</strong>t ces <strong>de</strong>rniers au fil du temps. Le flux<strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces évolue <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong>s facteurs suivants :• changem<strong>en</strong>ts démographiques;• t<strong>en</strong>dances <strong>en</strong> matière d’immigration;• jeunes adultes qui quitt<strong>en</strong>t les étu<strong>de</strong>s secondaires et postsecondairespour <strong>en</strong>trer sur le marché du travail;• travailleurs âgés qui sort<strong>en</strong>t <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion active pour partir à <strong>la</strong>retraite;• perte <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces attribuable au vieillissem<strong>en</strong>t.Stock actuel <strong>de</strong>compét<strong>en</strong>ces<strong>en</strong> matières <strong>de</strong>littératieFlux <strong>de</strong>compét<strong>en</strong>ces+ sortants du secondaire,sortants du postsecondaire,participants à l’éducation <strong>de</strong>sadultes, immigration– émigration, retraite,décès, perte <strong>de</strong>compét<strong>en</strong>cesStock prévu <strong>de</strong>compét<strong>en</strong>ces12


CHAPITRE 1Projections <strong>en</strong> matière<strong>de</strong> littératieMÉTHODOLOGIE ET LIMITESLes <strong>données</strong> tirées <strong>de</strong> l’EIACA <strong>de</strong> 2003 ont servi à analyser leli<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre les caractéristiques individuelles (âge, sexe, niveau <strong>de</strong>sco<strong>la</strong>rité et statut d’immigrant) et le niveau <strong>de</strong> littératie.L’analyse a produit un <strong>en</strong>semble <strong>de</strong> probabilités : l’estimation<strong>de</strong>s chances que le niveau <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> textes suivisd’une personne se situe à 1, 2, 3, 4 ou 5 compte t<strong>en</strong>u <strong>de</strong> sescaractéristiques.Aux fins du rapport Lire l’av<strong>en</strong>ir, ces <strong>en</strong>sembles <strong>de</strong> probabilités,multipliés à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> projections démographiques <strong>de</strong> StatistiqueCanada pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2001 à 2031, ont permis d’obt<strong>en</strong>ir uneestimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion à chacun <strong>de</strong>s cinq niveaux <strong>de</strong> littératie<strong>de</strong> l’EIACA à intervalles <strong>de</strong> cinq ans.Plusieurs variables influ<strong>en</strong>t sur <strong>la</strong> littératie; celles-ci ne sont pastoutes prises <strong>en</strong> compte dans les projections démographiques <strong>de</strong>Statistique Canada. Bi<strong>en</strong> que les plus pertin<strong>en</strong>tes d’<strong>en</strong>tre elles ai<strong>en</strong>tservi à l’analyse <strong>de</strong> régression, les écarts <strong>en</strong>tre les modèles <strong>de</strong>projection ne peuv<strong>en</strong>t pas tous être expliqués.Par ailleurs, <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s échantillons utilisés pour estimer lesprobabilités est re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t importante; toutefois, les paramètres<strong>de</strong> régression résultants peuv<strong>en</strong>t eux-mêmes comporter <strong>de</strong>serreurs. Des échantillons plus <strong>la</strong>rges ou d’autres échantillonspourrai<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>er à <strong>de</strong>s estimations légèrem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tes.La fiabilité <strong>de</strong>s projections <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératie dép<strong>en</strong>d <strong>de</strong><strong>la</strong> fiabilité <strong>de</strong>s projections démographiques auxquelles elles ontété appliquées. Statistique Canada a produit plusieurs <strong>version</strong>s<strong>de</strong> ces projections, dont chacune a donné lieu à un <strong>en</strong>sembled’hypothèses et à <strong>de</strong>s résultats quelque peu différ<strong>en</strong>ts. Il importe<strong>de</strong> souligner que les projections actuelles sont fondées sur un<strong>en</strong>semble d’hypothèses qui reflèt<strong>en</strong>t le plus fidèlem<strong>en</strong>t possibleles t<strong>en</strong>dances antérieures <strong>en</strong> matière d’immigration et d’éducation.Si celles-ci chang<strong>en</strong>t, les hypothèses sur lesquelles sont basées lesprojections ne seront plus aussi justes.Les projections, comme elles se limit<strong>en</strong>t à l’estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion adulte à chacun <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces, pourrai<strong>en</strong>tne pas r<strong>en</strong>dre compte <strong>de</strong>s améliorations <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>cesmoy<strong>en</strong>nes au sein d’un même niveau (p. ex., du niveau 2 inférieurau niveau 2 supérieur). Ces gains pourrai<strong>en</strong>t être suffisamm<strong>en</strong>timportants pour avoir un impact considérable sur le p<strong>la</strong>n socialet économique sans toutefois l’être assez pour faire passer lespersonnes au niveau suivant (p. ex., du niveau <strong>de</strong> littératie 2 auniveau 3).13


CHAPITRE 1Projections <strong>en</strong> matière<strong>de</strong> littératieCANADIENS AUTOCHTONESEn raison <strong>de</strong> leur taille, les échantillons <strong>de</strong> l’Enquête internationalesur les compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture (EICL) ne nous permett<strong>en</strong>t pasd’analyser <strong>en</strong> profon<strong>de</strong>ur les compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture <strong>de</strong> groupesre<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t petits, tels que les Canadi<strong>en</strong>s autochtones. Les<strong>données</strong> portant sur l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s provinces et <strong>de</strong>s territoiresdu Canada compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t cep<strong>en</strong>dant les résultats <strong>de</strong> Canadi<strong>en</strong>sautochtones et d’autres groupes aux tests <strong>de</strong> lecture.En 2003, le rapport Miser sur nos compét<strong>en</strong>ces : Résultatscanadi<strong>en</strong>s <strong>de</strong> l’Enquête internationale sur l’<strong>alphabétisation</strong> et lescompét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong>s adultes a révélé qu’une proportion significatived’Autochtones (âgés <strong>de</strong> 16 à 65 ans, vivant dans les régionsurbaines du manitoba et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Saskatchewan et dans certainescommunautés <strong>de</strong>s territoires) 7 était située au niveau 1 ou 2 <strong>de</strong>l’échelle <strong>de</strong> l’EIACA.PROJECTIONS EN MATIÈRE DE LITTÉRATIEDE 2001 À 2031Lire l’av<strong>en</strong>ir est une analyse fondée sur <strong>de</strong>s estimations et <strong>de</strong>sélém<strong>en</strong>ts probants re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> littératie issus d’un certain nombre<strong>de</strong> sources externes. Elle n’a donc pas pour objet d’émettre <strong>de</strong>shypothèses basées sur <strong>de</strong>s projections et <strong>de</strong>s t<strong>en</strong>dances, mais bi<strong>en</strong><strong>de</strong> prés<strong>en</strong>ter cette information <strong>de</strong> façon objective.Les modèles ayant servi à projeter le niveau <strong>de</strong> littératie global duCanada <strong>en</strong>tre 2001 et 2031 sembl<strong>en</strong>t indiquer peu <strong>de</strong> changem<strong>en</strong>ts aucours <strong>de</strong>s prochaines déc<strong>en</strong>nies. Il semble toutefois y avoir <strong>de</strong>s écartsconsidérables <strong>en</strong>tre les provinces et territoires ainsi qu’<strong>en</strong>tre les groupes<strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.14


CHAPITRE 1Projections <strong>en</strong> matière<strong>de</strong> littératieCanadaLe tableau du sommaire <strong>de</strong>s projections <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératie vi<strong>en</strong>tréfuter l’idée fausse selon <strong>la</strong>quelle plus les g<strong>en</strong>s ont accès à une éducation<strong>de</strong> qualité, plus les taux <strong>de</strong> littératie du Canada s’amélior<strong>en</strong>t.Niveaux <strong>de</strong> littératie inférieurs : niveaux 1 et 2D’ici 2031, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion canadi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong>vrait croître <strong>de</strong> 33 %. Au cours <strong>de</strong>cette même pério<strong>de</strong>, <strong>la</strong> proportion (pourc<strong>en</strong>tage) d’adultes canadi<strong>en</strong>sdont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3 diminuera <strong>de</strong> 3 %; ce<strong>la</strong> nese traduira toutefois pas nécessairem<strong>en</strong>t par une diminution du nombretotal d’adultes affichant un faible niveau <strong>de</strong> littératie. En fait, le Canada<strong>de</strong>vrait connaître une augm<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> 25 % (attribuable à <strong>la</strong> croissance<strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et aux t<strong>en</strong>dances démographiques) du nombre absoluou totald’adultes ayant un niveau <strong>de</strong> littératie inférieur à 3 : <strong>en</strong> 2031,il sera <strong>de</strong> 15 029 000.Ces résultats sembl<strong>en</strong>t donc indiquer que <strong>la</strong> proportion d’adultesaffichant un faible niveau <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong>meurera pratiquem<strong>en</strong>tinchangée au Canada au cours <strong>de</strong>s prochaines déc<strong>en</strong>nies.Projections <strong>de</strong> <strong>la</strong> proportion et du nombre d’adultes à l’égard <strong>de</strong>chaque niveau <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> textes suivis, canada, 2001–2031Popu<strong>la</strong>tionProjections <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératie – Proportion <strong>de</strong>s adultes<strong>de</strong> 16 ans et plus par niveau <strong>de</strong> littératie, Canada, <strong>de</strong> 2001 à 2031100 %90 %80 %70 %60 %50 %40 %30 %20 %10 %0 %2001 2006 2011 2016 2021 2026 2031Niveau <strong>de</strong> littératieNiveau 1Niveau 2Niveau 3Niveau 4/5Popu<strong>la</strong>tionProjections <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératie –Nombre d'adultes <strong>de</strong> 16 ans et plus par niveau <strong>de</strong> littératie14 000 00012 000 00010 000 0008 000 0006 000 0004 000 0002 000 000-Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4/5Niveau <strong>de</strong> littératie2001 2006 2011 2016 2021 2026 203116


ChapitrE 1Pr o j e c t i o n s e n m a t i è r ed e littératieNiveaux <strong>de</strong> littératie supérieurs : niveaux 3, 4 et 5En revanche, <strong>la</strong> proportion d’adultes canadi<strong>en</strong>s prés<strong>en</strong>tant un niveau <strong>de</strong>littératie élevé (c’est-à-dire ceux dont le niveau <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong>textes suivis est <strong>de</strong> 3, 4 ou 5) <strong>de</strong>vrait passer <strong>de</strong> 50 à 53 % d’ici 2031. L<strong>en</strong>ombre absolu d’adultes dont le niveau <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> textessuivis est supérieur (niveau 3, 4 ou 5) <strong>de</strong>vrait lui aussi augm<strong>en</strong>ter aucours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> pour atteindre 17 404 000, soit une croissance <strong>de</strong>40 %. Celle-ci ne comp<strong>en</strong>sera toutefois pas <strong>la</strong> proportion ni le nombred’adultes ayant un niveau <strong>de</strong> littératie 1 ou 2.Provinces et territoiresLa popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s provinces et <strong>de</strong>s territoires, à l’exception<strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Terre-Neuve-et-Labrador, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Saskatchewan et du Yukon,<strong>de</strong>vrait connaître une augm<strong>en</strong>tation d’ici 2031, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 3 % auNouveau-Brunswick jusqu’à 70 % au Nunavut. Durant cette mêmepério<strong>de</strong> et dans presque tous les cas, <strong>la</strong> proportion d’adultes dontle niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3 diminuera dans chaque région.Par contre, <strong>en</strong> raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> croissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, cette baiss<strong>en</strong>e se sol<strong>de</strong>ra pas forcém<strong>en</strong>t par un déclin du nombre total d’adultesprés<strong>en</strong>tant un faible niveau <strong>de</strong> littératie : <strong>en</strong> fait, ce <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>vraitaugm<strong>en</strong>ter dans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s provinces et territoires.Par exemple :• Croissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion : <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l’Ontario <strong>de</strong>vraits’accroître <strong>de</strong> 50 % d’ici 2031.• Proportion ou pourc<strong>en</strong>tage d’adultes dont le niveau <strong>de</strong> littératieest inférieur à 3 : le pourc<strong>en</strong>tage d’adultes ontari<strong>en</strong>s prés<strong>en</strong>tant unfaible niveau <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> textes suivis <strong>de</strong>vrait diminuer <strong>de</strong>3 points <strong>en</strong>tre 2001 et 2031 (passant <strong>de</strong> 48 à 45 %).• Nombre total d’adultes dont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieurà 3 : malgré le déclin <strong>de</strong> <strong>la</strong> proportion, le nombre total d’adultesontari<strong>en</strong>s <strong>en</strong> <strong>de</strong>çà du niveau 3 augm<strong>en</strong>tera au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> mêmepério<strong>de</strong> (<strong>en</strong> raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> croissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, tel que préciséci-<strong>de</strong>ssus) : <strong>de</strong> 4 448 000 <strong>en</strong> 2001, il passera à 6 319 000 <strong>en</strong> 2031.17


CHAPITRE 1Projections <strong>en</strong> matière<strong>de</strong> littératieGroupes <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionJeunes adultesOn s’att<strong>en</strong>d à ce que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> jeunes adultes âgés <strong>de</strong> 16 à 25ans n’augm<strong>en</strong>te que <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux points d’ici 2031.La proportion et le nombre absolu <strong>de</strong> jeunes adultes âgés <strong>de</strong> 16 à 25ans affichant un niveau <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> textes suivis inférieur à3 évolueront peu dans les déc<strong>en</strong>nies à v<strong>en</strong>ir, passant <strong>de</strong> 36 % <strong>en</strong> 2001à 35 % <strong>en</strong> 2031. La proportion <strong>de</strong> ceux qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un niveau <strong>de</strong>littératie élevé (niveaux 3, 4 et 5) <strong>de</strong>vrait <strong>de</strong>meurer <strong>la</strong> même à 64 %.Projections <strong>de</strong> <strong>la</strong> proportion et du nombre <strong>de</strong> jeunes adultes âgés<strong>de</strong> 16 à 25 ans à l’égard <strong>de</strong> chaque niveau <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong>textes suivis, canada, 2001–2031Popu<strong>la</strong>tionProjections démographiques – Proportion <strong>de</strong>s jeunes adultes(<strong>de</strong> 16 à 25 ans) par niveau <strong>de</strong> littératie, Canada, <strong>de</strong> 2001 à 2031100 %90 %80 %70 %60 %50 %40 %30 %20 %10 %0 %2001 2006 2011 2016 2021 2026 2031Niveau <strong>de</strong> littératieNiveau 1Niveau 2Niveau 3Niveau 4/5Popu<strong>la</strong>tionProjections démographiques – Nombre <strong>de</strong> jeunes adultes(<strong>de</strong> 16 à 25 ans) par niveau <strong>de</strong> littératie, Canada, <strong>de</strong> 2001 à 20312 000 0001 800 0001 600 0001 400 0001 200 0001 000 000800 000600 000400 000200 000-Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4/5Niveau <strong>de</strong> littératie2001 2006 2011 2016 2021 2026 203118


CHAPITRE 1Projections <strong>en</strong> matière<strong>de</strong> littératieImmigrantsEn supposant que les politiques canadi<strong>en</strong>nes <strong>en</strong> matière d’immigration<strong>de</strong>meur<strong>en</strong>t stables, le nombre d’immigrants <strong>de</strong>vrait s’accroître <strong>de</strong>4 126 000 (77 %) <strong>en</strong>tre 2001 et 2031.La proportion d’immigrants dont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3passera <strong>de</strong> 67 % <strong>en</strong> 2001 à 61 % <strong>en</strong> 2031; cep<strong>en</strong>dant, le nombre absolupossédant un faible niveau <strong>de</strong> littératie continuera <strong>de</strong> croître d’ici 2031,passant <strong>de</strong> 2 179 000 à 5 754 000 (une augm<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> 61 %).Projections <strong>de</strong> <strong>la</strong> proportion et du nombre d’immigrants à l’égard<strong>de</strong> chaque niveau <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> textes suivis, canada,2001–2031Popu<strong>la</strong>tionProjections démographiques – Proportion <strong>de</strong>s immigrants parniveau <strong>de</strong> littératie (16 ans et plus), Canada, <strong>de</strong> 2001 à 2031100 %90 %80 %70 %60 %50 %40 %30 %20 %10 %0 %2001 2006 2011 2016 2021 2026 2031Niveau 1Niveau <strong>de</strong> littératieNiveau 2Niveau 3Niveau 4/5Popu<strong>la</strong>tionProjections démographiques – Nombre d'immigrants (16 ans et plus)par niveau <strong>de</strong> littératie, Canada, <strong>de</strong> 2001 à 20313 500 0003 000 0002 500 0002 000 0001 500 0001 000 000500 000-Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4/5Niveau <strong>de</strong> littératie2001 2006 2011 2016 2021 2026 203120


CHAPITRE 1Projections <strong>en</strong> matière<strong>de</strong> littératieAdultes n’ayant pas terminé leurs étu<strong>de</strong>s secondairesDe 5 694 000 <strong>en</strong> 2001, le nombre absolu d’adultes n’ayant pas terminé lesecondaire <strong>de</strong>vrait chuter <strong>de</strong> 33 % d’ici 2031 pour s’établir à 3 945 000.Par contre, on prévoit que <strong>la</strong> proportion d’adultes sans diplôme d’étu<strong>de</strong>ssecondaires dont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3 augm<strong>en</strong>tera <strong>de</strong>3 %, passant <strong>de</strong> 79 à 82 % <strong>en</strong> 2031.Projections <strong>de</strong> <strong>la</strong> proportion et du nombre d’adultes n’ayant pasterminé leurs étu<strong>de</strong>s secondaires à l’égard <strong>de</strong> chaque niveau <strong>de</strong>compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> textes suivis, canada, 2001–2031Popu<strong>la</strong>tionProjections démographiques – Proportion <strong>de</strong>s adultes (16 ans et plus)qui n'ont pas terminé leurs étu<strong>de</strong>s secondaires par niveau <strong>de</strong> littératie,Canada, <strong>de</strong> 2001 à 2031100 %90 %80 %70 %60 %50 %40 %30 %20 %10 %0 %2001 2006 2011 2016 2021 2026 2031Niveau <strong>de</strong> littératieNiveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4/5Popu<strong>la</strong>tionProjections démographiques – Nombre d'adultes (16 ans et plus) quin'ont pas terminé leurs étu<strong>de</strong>s secondaires par niveau <strong>de</strong> littératie,Canada, <strong>de</strong> 2001 à 20314 000 0003 500 0003 000 0002 500 0002 000 0001 500 0001 000 000500 000-Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4/5Niveau <strong>de</strong> littératie2001 2006 2011 2016 2021 2026 203121


CHAPITRE 1Projections <strong>en</strong> matière<strong>de</strong> littératieAdultes ayant terminé <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s universitairesCes projections <strong>de</strong> sous-popu<strong>la</strong>tions compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les personnes <strong>de</strong>tous âges (pas seulem<strong>en</strong>t les diplômés réc<strong>en</strong>ts) qui ont déjà obt<strong>en</strong>u undiplôme universitaire.Le nombre <strong>de</strong> diplômés universitaires vivant au Canada (ayant obt<strong>en</strong>uleur diplôme au Canada ou dans un autre pays) <strong>de</strong>vrait plus que doublerd’ici 2031 : <strong>de</strong> 3 882 000 <strong>en</strong> 2001, il passera à 9 618 000.En contrepartie, <strong>la</strong> proportion et le nombre total d’adultes possédantun diplôme universitaire et dont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3augm<strong>en</strong>teront eux aussi au cours <strong>de</strong>s prochaines déc<strong>en</strong>nies, passantrespectivem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> 20 % et 756 000 <strong>en</strong> 2001 à 25 % et 2 356 000 <strong>en</strong> 2031.Puisque ces projections ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t compte <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> tous âges,l’augm<strong>en</strong>tation prévue est probablem<strong>en</strong>t attribuable au vieillissem<strong>en</strong>t<strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et à <strong>la</strong> « perte <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces » associée aux <strong>de</strong>rnierssta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie.Projections démographiques – Proportion <strong>de</strong>s adultes (16 ans et plus) titu<strong>la</strong>iresd'un diplôme universitaire par niveau <strong>de</strong> littératie, Canada, <strong>de</strong> 2001 à 2031Popu<strong>la</strong>tion100 %80 %60 %40 %20 %0 %2001 2006 2011 2016 2021 2026 2031Niveau <strong>de</strong> littératieNiveau 1Niveau 2Niveau 3Niveau 4/5Projections démographiques – Nombre d'adultes (16 ans et plus) titu<strong>la</strong>iresd'un diplôme universitaire par niveau <strong>de</strong> littératie, Canada, <strong>de</strong> 2001 à 20314 500 0004 000 0003 500 0003 000 0002 500 0002 000 0001 500 0001 000 000500 000-Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4/5Niveau <strong>de</strong> littératiePopu<strong>la</strong>tion2001 2006 2011 2016 2021 2026 203122


CHAPITRE 2Lire L’av<strong>en</strong>irPour répondre aux besoins futurs duCanada <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératieLE « VISAGE » Du FAIBLE NIVEAuDE LITTéRATIE Au CANADALes adultes <strong>de</strong> niveau 3, 4 ou 5 sur l’échelle <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong>textes suivis <strong>de</strong> l’EIACA ont <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> se servir automatiquem<strong>en</strong>tet <strong>de</strong> façon flui<strong>de</strong> <strong>de</strong> leurs compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture pour résoudre <strong>de</strong>sproblèmes inhabituels. Leur niveau <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion supérieur et leurniveau <strong>de</strong> littératie leur permett<strong>en</strong>t <strong>de</strong> déterminer <strong>la</strong> signification <strong>de</strong>mots ou <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s contextes qui leur sont inconnus; <strong>en</strong> bref,ils sont <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong> « lire pour appr<strong>en</strong>dre ».Les adultes <strong>de</strong> niveaux 1 et 2 sont incapables <strong>de</strong> se servirautomatiquem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong> façon flui<strong>de</strong> <strong>de</strong> leurs compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> textes et <strong>de</strong> tâches inconnus. Ils doiv<strong>en</strong>t donc consacrerune gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> leur énergie cognitive à « appr<strong>en</strong>dre à lire ».Afin <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre ce dont les adultes ont besoin pour passer <strong>de</strong>« appr<strong>en</strong>dre à lire » à « lire pour appr<strong>en</strong>dre », il est ess<strong>en</strong>tiel <strong>de</strong> brosserun portrait plus complet <strong>de</strong>s adultes prés<strong>en</strong>tant un niveau <strong>de</strong> littératie1 ou 2, non seulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> évaluant leurs compét<strong>en</strong>ces, mais égalem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> cherchant à mieux connaître leurs caractéristiques personnelles.ÉVALUATION DES COMPÉTENCES : ENQUÊTEINTERNATIONALE SUR LES COMPÉTENCES ENLECTUREEn 2005 a été réalisée l’Enquête internationale sur les compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>lecture (EICL) qui visait à évaluer les composantes <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces<strong>en</strong> lecture (voir l’<strong>en</strong>cadré à <strong>la</strong> page 24) <strong>de</strong>s adultes canadi<strong>en</strong>s dontle niveau <strong>de</strong> littératie est <strong>de</strong> 1 ou 2. Elle faisait partie d’une <strong>en</strong>quêteinternationale <strong>en</strong>treprise par Statistique Canada <strong>en</strong> col<strong>la</strong>boration avecRessources humaines et Développem<strong>en</strong>t social Canada (RhDSC), leNational C<strong>en</strong>tre for Education Statistics(NCES) et l’ Education Testingand Service (ETS).L’objectif <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>quête était <strong>de</strong> mieux définir les capacités <strong>de</strong> lecture, lescaractéristiques démographiques et les besoins <strong>en</strong> matière d’appr<strong>en</strong>tissage<strong>de</strong>s adultes qui possè<strong>de</strong>nt un faible niveau <strong>de</strong> littératie.23


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canadaL’EICL comporte certaines limites : par exemple, dans certains cas,l’échantillon était trop petit pour fournir <strong>de</strong>s estimations fiables <strong>de</strong>sbesoins <strong>en</strong> matière d’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>ts groupes d’adultes.Cette <strong>en</strong>quête comporte tout <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts utiles quinous permett<strong>en</strong>t <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre les <strong>la</strong>cunes au niveau <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces<strong>de</strong>s personnes affichant un niveau 1 ou 2.Bon nombre <strong>de</strong>s modèles actuels d’acquisition <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecturereconnaiss<strong>en</strong>t qu’il est ess<strong>en</strong>tiel <strong>de</strong> développer d’abord <strong>de</strong>scompét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> base <strong>en</strong> lecture pour que celle-ci <strong>de</strong>man<strong>de</strong>moins d’effort et se fasse <strong>de</strong> façon plus automatique 8, 9, 10 . Lespersonnes aux compét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> haut niveau sont <strong>en</strong> mesured’effectuer <strong>de</strong>s tâches routinières plus rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t que celles dontles compét<strong>en</strong>ces sont d’un niveau moins élevé, tout <strong>en</strong> maint<strong>en</strong>antun excell<strong>en</strong>t niveau d’exactitu<strong>de</strong>. En bref, il est plus facile (et plusrapi<strong>de</strong>) d’effectuer une tâche qu’on connaît, et <strong>en</strong>core plus facile(et plus rapi<strong>de</strong>) d’effectuer une tâche qu’on connaît bi<strong>en</strong>.Les composantes <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces reliées à <strong>la</strong> lecture, comme<strong>la</strong> composante « axée sur l’imprimé » (reconnaissance <strong>de</strong> motset connaissance ou maîtrise alphanumérique) et <strong>la</strong> composante« axée sur <strong>la</strong> compréh<strong>en</strong>sion » ou le « s<strong>en</strong>s » (p. ex., le vocabu<strong>la</strong>ire,<strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s phrases et l’<strong>en</strong>chaînem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s idées), peuv<strong>en</strong>tservir à prévoir l’acquisition <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité à lire <strong>de</strong> façon flui<strong>de</strong>et automatique 11 .Lorsque les personnes aux compét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> haut niveau lis<strong>en</strong>t,les composantes axées sur l’imprimé et sur <strong>la</strong> compréh<strong>en</strong>sionconcour<strong>en</strong>t toutes <strong>de</strong>ux à l’efficacité <strong>de</strong> leur lecture. Bi<strong>en</strong> que ledéveloppem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité à lire <strong>de</strong> façon flui<strong>de</strong> et automatiquedép<strong>en</strong><strong>de</strong> <strong>de</strong> divers autres facteurs, <strong>la</strong> recherche démontre quepeu d’appr<strong>en</strong>ants arriv<strong>en</strong>t à atteindre le niveau 3 sans d’abordles maîtriser.Dans le cadre <strong>de</strong> l’EICL, différ<strong>en</strong>ts tests <strong>de</strong> lecture cliniques ont permis<strong>de</strong> mesurer les diverses composantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture, dont chacune estrequise pour arriver à lire <strong>de</strong> façon plus flui<strong>de</strong> et automatique :1. échelle <strong>de</strong> vocabu<strong>la</strong>ire <strong>en</strong> images Peabody, <strong>version</strong> abrégée(EVIP-m) : les répondants doiv<strong>en</strong>t déterminer <strong>la</strong>quelle parmi quatreimages correspond à un mot prononcé par l’intervieweur;24


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canada2. test <strong>de</strong> dénomination rapi<strong>de</strong> automatisée (DRA) : les répondantsdoiv<strong>en</strong>t lire le plus rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t possible une série <strong>de</strong> lettressélectionnées au hasard;3. test d’habileté <strong>en</strong> lecture <strong>de</strong> mots : les répondants doiv<strong>en</strong>t lire leplus rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t possible une liste <strong>de</strong> mots réels (ThaLem-A), puisune liste <strong>de</strong> pseudo-mots (ThaLem-B), dans un dé<strong>la</strong>i maximal <strong>de</strong>60 secon<strong>de</strong>s;4. test PhonePass : comporte trois tâches différ<strong>en</strong>tes, soit répéter <strong>de</strong>sphrases simples, répondre à un <strong>en</strong>semble <strong>de</strong> questions à réponsesbrèves et lire <strong>de</strong>s phrases simples;5. répétition d’une série <strong>de</strong> chiffres dans l’ordre et d’une autre série <strong>en</strong>ordre aléatoire;6. test d’orthographe.Pour <strong>en</strong> savoir davantage sur <strong>la</strong> théorie et les élém<strong>en</strong>ts probantsqui sous-t<strong>en</strong><strong>de</strong>nt les composantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture évaluées dansl’EICL, veuillez consulter le chapitre 3 du rapport L’appr<strong>en</strong>tissage<strong>de</strong> <strong>la</strong> littératie au Canada : Constatations tirées <strong>de</strong> l’Enquêteinternationale sur les compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture sur le sitewww.statcan.ca.L’APPRENTISSAGE DE LA LITTÉRATIE AUCANADA : CONSTATATIONS TIRÉES DE L’EICLLes résultats initiaux <strong>de</strong> l’EICL ont été publiés <strong>en</strong> janvier 2008 parStatistique Canada et par Ressources humaines et Développem<strong>en</strong>tsocial Canada. Le rapport L’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong> <strong>la</strong> littératie au Canada :Constatations tirées <strong>de</strong> l’Enquête internationale sur les compét<strong>en</strong>ces<strong>en</strong> lecture avait pour objet d’établir le profil <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong>s adultescanadi<strong>en</strong>s se situant aux niveaux <strong>de</strong> littératie 1 ou 2 et <strong>de</strong> les regrouper<strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> leurs besoins communs <strong>en</strong> matière d’appr<strong>en</strong>tissage aumoy<strong>en</strong> d’une procédure statistique appelée « analyse <strong>de</strong> structure<strong>la</strong>t<strong>en</strong>te ».25


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canadaEN QUOI CONSISTE UNE ANALySEDE STRUCTURE LATENTE (ASL)?Au moy<strong>en</strong> d’un outil statistique utilisé pour regrouper lesparticipants d’une <strong>en</strong>quête, appelé « analyse <strong>de</strong> structure <strong>la</strong>t<strong>en</strong>te »(ASL), les personnes sont c<strong>la</strong>ssées selon leur r<strong>en</strong><strong>de</strong>m<strong>en</strong>t aux testssur les composantes <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture. L’ASL établit <strong>de</strong>sgroupes d’appr<strong>en</strong>ants re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t homogènes, qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<strong>de</strong>s caractéristiques et <strong>de</strong>s besoins <strong>en</strong> matière d’appr<strong>en</strong>tissagecommuns.Structure<strong>la</strong>t<strong>en</strong>teCompét<strong>en</strong>cesaxées surl’imprimé (EICL)Compét<strong>en</strong>cesaxées sur <strong>la</strong>compréh<strong>en</strong>sion(EICL)Niveau <strong>de</strong>littératie(EIACA)A Très limitées Limitées 1B Limitées Limitées 1C Limitées Adéquates 2D Adéquates Adéquates 2L’analyse <strong>de</strong>s forces et <strong>de</strong>s faiblesses à l’égard <strong>de</strong>s composantes axéessur l’imprimé et <strong>de</strong>s composantes axées sur <strong>la</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> l’EICLrévèle l’exist<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> quatre groupes <strong>de</strong> personnes dont le niveau <strong>de</strong>compét<strong>en</strong>ces est faible : les structures <strong>la</strong>t<strong>en</strong>tes A, B, C et D, <strong>en</strong> françaiset <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is.Dans l’<strong>en</strong>semble, les résultats aux tests, dans une <strong>la</strong>ngue comme dansl’autre, permett<strong>en</strong>t <strong>de</strong> tirer les conclusions suivantes :• les adultes faisant partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>la</strong>t<strong>en</strong>te A ont obt<strong>en</strong>u <strong>de</strong>snotes re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t faibles à l’égard <strong>de</strong> toutes les mesures <strong>de</strong>scomposantes;• les adultes faisant partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>la</strong>t<strong>en</strong>te B sont principalem<strong>en</strong>tlimités par leur manque <strong>de</strong> vocabu<strong>la</strong>ire;• les adultes faisant partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>la</strong>t<strong>en</strong>te C ont obt<strong>en</strong>u <strong>de</strong>srésultats re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t bons à l’égard <strong>de</strong>s mesures du vocabu<strong>la</strong>ire etdu test d’orthographe, mais ils se situ<strong>en</strong>t tout <strong>de</strong> même sous <strong>la</strong> normerequise pour atteindre le niveau 3;• les adultes faisant partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>la</strong>t<strong>en</strong>te D surc<strong>la</strong>ss<strong>en</strong>t lesadultes <strong>de</strong>s autres structures à l’égard <strong>de</strong> toutes les mesures <strong>de</strong>scomposantes <strong>de</strong> lecture, mais ils se situ<strong>en</strong>t tout <strong>de</strong> même sous <strong>la</strong>norme requise pour atteindre le niveau 3.26


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canadaL’EICL parle <strong>de</strong> « structures <strong>la</strong>t<strong>en</strong>tes » pour désigner les<strong>en</strong>sembles d’adultes dont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3;Lire l’av<strong>en</strong>ir les désignera plutôt <strong>en</strong> termes <strong>de</strong> « groupes »(p. ex., groupe A1 ou groupe A2).PORTRAIT DES ADULTES AyANT UN FAIBLENIVEAU DE LITTÉRATIE : BESOINS EN MATIÈRED’APPRENTISSAGE, HABITUDES DE VIE,ATTITUDES ET TRAVAILS’appuyant sur l’analyse <strong>de</strong> l’EICL, Lire l’av<strong>en</strong>irexamine plus <strong>en</strong> profon<strong>de</strong>urchaque « structure <strong>la</strong>t<strong>en</strong>te » à l’ai<strong>de</strong> d’une combinaison <strong>de</strong> facteurs etc<strong>la</strong>sse les répondants selon leur <strong>la</strong>ngue (français ou ang<strong>la</strong>is).Cette analyse indique que les membres francophones et anglophones<strong>de</strong>s « structures <strong>la</strong>t<strong>en</strong>tes » A et B peuv<strong>en</strong>t être séparés <strong>en</strong> <strong>de</strong>ux groupes,selon qu’on a administré au répondant <strong>la</strong> <strong>version</strong> du test correspondantà sa <strong>la</strong>ngue maternelle ou non et selon qu’il y a prés<strong>en</strong>ce ou nond’indicateurs d’un trouble <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture (comme <strong>la</strong> dyslexie). À partir<strong>de</strong> ces conclusions, six groupes d’adultes ayant un faible niveau <strong>de</strong>littératie ont été définis : A1, A2, B1, B2, C et D.En outre, chaque groupe a été évalué <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> variables influantsur <strong>la</strong> conception <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> littératie et leur mise <strong>en</strong> œuvre.• Sco<strong>la</strong>rité : le niveau <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité atteint joue sur <strong>la</strong> quantité d’effortsqui doiv<strong>en</strong>t être déployés pour accroître les niveaux <strong>de</strong> littératie.Les adultes instruits et dont le niveau <strong>de</strong> littératie est élevé dans leur<strong>la</strong>ngue doiv<strong>en</strong>t uniquem<strong>en</strong>t améliorer leurs connaissances <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>nguesecon<strong>de</strong>, tandis que ceux qui ne maîtris<strong>en</strong>t pas <strong>la</strong> littératie dans leur<strong>la</strong>ngue maternelle requièr<strong>en</strong>t une formation beaucoup plus poussée.• Groupe d’âge : l’âge moy<strong>en</strong> influe sur les coûts <strong>de</strong> recrutem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong>mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong>s employés ainsi que sur le r<strong>en</strong><strong>de</strong>m<strong>en</strong>t du capital : plus le participantest âgé, plus <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d’amortissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s coûts est courte.• Prés<strong>en</strong>ce d’<strong>en</strong>fants à <strong>la</strong> maison : le fait d’avoir <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong> maisonpourrait gêner <strong>la</strong> participation aux programmes, mais égalem<strong>en</strong>t ouvrir<strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> recourir à <strong>de</strong>s approches familiales économiques <strong>en</strong>matière <strong>de</strong> littératie.• Information sur le rev<strong>en</strong>u et <strong>la</strong> situation d’emploi : il s’agit d’indicateurspot<strong>en</strong>tiels qui permettrai<strong>en</strong>t <strong>de</strong> déterminer qui pourrait pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong>charge le coût <strong>de</strong> l’amélioration du niveau <strong>de</strong> littératie (p. ex., lesemployés ou les employeurs).27


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canada• Taille <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>treprise : les employés adultes peuv<strong>en</strong>t avoir accès à uneformation sur leur lieu <strong>de</strong> travail, particulièrem<strong>en</strong>t s’il s’agit d’unegran<strong>de</strong> <strong>en</strong>treprise (plus <strong>de</strong> 100 employés) dotée <strong>de</strong> l’infrastructureet <strong>de</strong>s ressources nécessaires pour financer les programmes.• Attitu<strong>de</strong>s à l’égard <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l’information et <strong>de</strong>scommunications : elles permett<strong>en</strong>t d’évaluer <strong>la</strong> mesure dans<strong>la</strong>quelle il serait possible d’avoir recours à l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t assistépar ordinateur.• Perception <strong>de</strong> son niveau <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces : <strong>la</strong> perception <strong>de</strong> soi peutinfluer négativem<strong>en</strong>t sur les efforts <strong>de</strong> recrutem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong> mainti<strong>en</strong> si lesadultes estim<strong>en</strong>t que leur niveau <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces actuel est adéquat.• maîtrise <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue parlée : <strong>de</strong> faibles capacités du <strong>la</strong>ngage parlédiminu<strong>en</strong>t l’effici<strong>en</strong>ce et l’efficacité <strong>de</strong> l’instruction <strong>en</strong> littératie.La maîtrise <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue parlée a été évaluée au moy<strong>en</strong> du testPhonePass. La note finale (maximum <strong>de</strong> 80) est basée sur unecombinaison pondérée <strong>de</strong> sous-notes attribuées à l’égard <strong>de</strong>scritères suivants : prononciation, fluidité, vocabu<strong>la</strong>ire et maîtrise <strong>de</strong><strong>la</strong> syntaxe. Par exemple, une note <strong>en</strong>tre 37 et 45 indique <strong>la</strong> capacité<strong>de</strong> formuler uniquem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s phrases courtes, composées <strong>de</strong> motscourants et d’une structure simple. une note <strong>en</strong>tre 72 et 80 désigne <strong>la</strong>capacité <strong>de</strong> parler et <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong> façon flui<strong>de</strong> et sans effort.Adultes ayant besoin d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>isCet <strong>en</strong>semble compr<strong>en</strong>d les adultes dont les résultats aux tests <strong>de</strong>l’EICL ont révélé qu’ils avai<strong>en</strong>t besoin d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is. AuCanada, quelque 6 172 000 adultes <strong>en</strong> font partie.Les groupes C et D sont les plus importants, comptant 5 075 000 personnesou 82 % <strong>de</strong>s adultes dont le niveau <strong>de</strong> littératie est <strong>de</strong> 1 ou 2.La plupart <strong>de</strong>s adultes <strong>de</strong>s groupes anglophones A1 à C, dont les notesdémontr<strong>en</strong>t un certain <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> faiblesse, peuv<strong>en</strong>t être considéréscomme étant toujours <strong>en</strong> cours « d’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture ». Seulsceux du groupe anglophone D ne sembl<strong>en</strong>t pas prés<strong>en</strong>ter <strong>de</strong> <strong>la</strong>cunes<strong>en</strong> lecture.28


CHAPITRE 2Le « v i s a g e » d u f a i b l e n i v e a ud e littératie a u Ca n a d aAdultes âgés <strong>de</strong> 16 ans ou plus ayant besoin d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>ang<strong>la</strong>is – Aperçu <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> littératie selon les évaluations <strong>de</strong>l’EICL (Statistique Canada) et <strong>de</strong> l’EIACA (OCDE)GroupeA1A2B1B2CDBrève<strong>de</strong>scriptionPersonnes néesau Canada dont <strong>la</strong><strong>la</strong>ngue maternelleest l’ang<strong>la</strong>is(trouble <strong>de</strong> <strong>la</strong>lecture pot<strong>en</strong>tiel)Personnes <strong>en</strong>majorité immigranteset dont <strong>la</strong><strong>la</strong>ngue maternell<strong>en</strong>’est ni l’ang<strong>la</strong>is nile françaisPersonnes dont <strong>la</strong>majorité est née auCanada et dont <strong>la</strong><strong>la</strong>ngue maternelleest l’ang<strong>la</strong>is (trouble<strong>de</strong> <strong>la</strong> lecturepot<strong>en</strong>tiel)Personnes <strong>en</strong> majoritéimmigranteset dont <strong>la</strong> <strong>la</strong>nguematernelle n’estni l’ang<strong>la</strong>is ni lefrançaisPersonnes dont <strong>la</strong>majorité est née auCanada et dont <strong>la</strong>majorité a l’ang<strong>la</strong>iscomme <strong>la</strong>nguematernellePersonnes dont <strong>la</strong>majorité est née auCanada et dont <strong>la</strong>majorité a l’ang<strong>la</strong>iscomme <strong>la</strong>nguematernelleCompét<strong>en</strong>cesaxées surl’imprimé(EICL)29Compét<strong>en</strong>cesaxéessur <strong>la</strong> compréh<strong>en</strong>sion(EICL)Notepour <strong>la</strong><strong>la</strong>ngueparlée(EICL)Note moy<strong>en</strong>nepour <strong>la</strong>compréh<strong>en</strong>sion<strong>de</strong>textes suivis(EIACA)Très limitées Limitées 58,6 Niveau 1supérieur(201)Très limitées Limitées 41,8 Niveau 1inférieur(165)Limitées Limitées 47,9 Niveau 1moy<strong>en</strong> (193)Limitées Limitées 48,9 Niveau 1supérieur(204)Limitées Adéquates* 64,3 Niveau 2moy<strong>en</strong> (233)Adéquates* Adéquates* 74,6 Niveau 2supérieur(259)Source : Enquête internationale sur l’<strong>alphabétisation</strong> et les compét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong>s adultes(EIACA), 2003 et Enquête internationale sur les compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture (EICL), 2005.* Une personne dont les compét<strong>en</strong>ces sont « adéquates » est surle point d’acquérir les compét<strong>en</strong>ces nécessaires pour atteindre l<strong>en</strong>iveau 3. Par exemple, l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t requis pour qu’une personnedu groupe C passe au niveau 3 <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces axées sur<strong>la</strong> compréh<strong>en</strong>sion serait moindre que celle nécessaire pour atteindrece niveau <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces axées sur l’imprimé.


CHAPITRE 2Le « v i s a g e » d u f a i b l e n i v e a ud e littératie a u Ca n a d aProfil <strong>de</strong>s adultes dont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3,groupes A1 et A2 (ayant besoin d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is)Facteurs A1 A2Popu<strong>la</strong>tion 240 000 379 000Langue maternelle Ang<strong>la</strong>is Autre que l’ang<strong>la</strong>isLieu <strong>de</strong> naissance 100 % nés au Canada 4 % nés au Canada96 % nés à l’étrangerNiveau <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité 53 % n’ont pas terminé lesecondaire4 % ont fréqu<strong>en</strong>téun établissem<strong>en</strong>tpostsecondaire, parmilesquels certains ont undiplômeÂge Majorité plus jeune :27 % sont âgés <strong>de</strong> 16 à 25 ans45 % – <strong>de</strong> 26 à 35 ansSexeEn majorité <strong>de</strong>s hommes(92 %)Enfants37 % ont <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong>maisonRev<strong>en</strong>u 1,6 % : moins <strong>de</strong> 8 000 $27 % : <strong>de</strong> 8 000 $ à 25 000 $25 % : <strong>de</strong> 25 000 $ à 50 000 $0,3 % : 50 000 $ et plusPas <strong>de</strong> réponse : 46 %35 % n’ont pas terminé lesecondaire28 % ont fréqu<strong>en</strong>téun établissem<strong>en</strong>tpostsecondaire, parmilesquels certains ont undiplômeMajorité plus âgée :72 % ont 46 ans ou plusEn majorité <strong>de</strong>s femmes(64 %)43 % ont <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong>maison13 % : moins <strong>de</strong> 8 000 $47 % : <strong>de</strong> 8 000 $ à 25 000 $23 % : <strong>de</strong> 25 000 $ à 50 000 $17 % : 50 000 $ et plusPas <strong>de</strong> réponse : 0,6 %Emploi 70 % <strong>en</strong> emploi 78 % <strong>en</strong> emploiTaille <strong>de</strong>l’<strong>en</strong>treprise (petite,moy<strong>en</strong>ne ougran<strong>de</strong>)Attitu<strong>de</strong> à l’égard<strong>de</strong>s ordinateursPerception <strong>de</strong> soi9,5 % travaill<strong>en</strong>t dans une<strong>en</strong>treprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 100employésPas <strong>de</strong> réponse : 20 %Attitu<strong>de</strong> positive à l’égard<strong>de</strong>s ordinateurs84,2 % estim<strong>en</strong>t avoir <strong>de</strong>scompét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecturesuffisantes pour exercer leuremploiPas <strong>de</strong> réponse : 13 %30 % travaill<strong>en</strong>t dans une<strong>en</strong>treprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 100employésPas <strong>de</strong> réponse : 8,5 %Attitu<strong>de</strong> légèrem<strong>en</strong>t moinspositive à l’égard <strong>de</strong>sordinateurs que le groupe A172 % estim<strong>en</strong>t avoir <strong>de</strong>scompét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecturesuffisantes pour exercer leuremploiPas <strong>de</strong> réponse : 11 %Remarque : Bon nombre <strong>de</strong>s <strong>données</strong> ci-<strong>de</strong>ssus ont été arrondies aunombre <strong>en</strong>tier près. Par conséqu<strong>en</strong>t, les pourc<strong>en</strong>tages ne totalis<strong>en</strong>t pasnécessairem<strong>en</strong>t 100 %.30


CHAPITRE 2Le « v i s a g e » d u f a i b l e n i v e a ud e littératie a u Ca n a d aProfil <strong>de</strong>s adultes dont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3,groupes B1 et B2 (ayant besoin d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is)Facteurs B1 B2Popu<strong>la</strong>tion 48 000 430 000Langue maternelle Ang<strong>la</strong>is Autre que l’ang<strong>la</strong>isLieu <strong>de</strong> naissanceNiveau <strong>de</strong>sco<strong>la</strong>rité74 % nés au Canada26 % nés à l’étranger30 % n’ont pas terminé lesecondaireAucun n’a fréqu<strong>en</strong>té unétablissem<strong>en</strong>t postsecondaireÂge Majorité plus jeune :38 % sont âgés <strong>de</strong> 16 à 25 ansSexeEn majorité <strong>de</strong>s femmes(68 %)Enfants27 % ont <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong>maisonRev<strong>en</strong>u 12 % : moins <strong>de</strong> 8 000 $44 % : <strong>de</strong> 8 000 $ à 25 000 $6 % : <strong>de</strong> 25 000 $ à 50 000 $0 % : 50 000 $ et plusPas <strong>de</strong> réponse : 38 %12 % nés au Canada88 % nés à l’étranger32 % n’ont pas terminé lesecondaire19 % ont fréqu<strong>en</strong>téun établissem<strong>en</strong>tpostsecondaire, parmilesquels certains ont undiplômeMajorité plus âgée :70 % ont 46 ans ou plusEn majorité <strong>de</strong>s femmes(69 %)37 % ont <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong>maison33 % : moins <strong>de</strong> 8 000 $42 % : <strong>de</strong> 8 000 $ à 25 000 $20 %: <strong>de</strong> 25 000 $ à 50 000 $5 % : 50 000 $ et plusEmploi 23 % <strong>en</strong> emploi 82 % <strong>en</strong> emploiTaille <strong>de</strong>l’<strong>en</strong>treprise(petite, moy<strong>en</strong>neou gran<strong>de</strong>)Attitu<strong>de</strong> à l’égard<strong>de</strong>s ordinateursPerception <strong>de</strong> soi32 % travaill<strong>en</strong>t dans une<strong>en</strong>treprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 100employésPas <strong>de</strong> réponse : 4 %Attitu<strong>de</strong> très négative àl’égard <strong>de</strong>s ordinateurs87 % estim<strong>en</strong>t avoir <strong>de</strong>scompét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecturesuffisantes pour exercer leuremploiPas <strong>de</strong> réponse : 5 %31 % travaill<strong>en</strong>t dans une<strong>en</strong>treprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 100employésPas <strong>de</strong> réponse : 19 %Attitu<strong>de</strong> très négative àl’égard <strong>de</strong>s ordinateurs84 % estim<strong>en</strong>t avoir <strong>de</strong>scompét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecturesuffisantes pour exercer leuremploiPas <strong>de</strong> réponse : 15 %Remarque : Bon nombre <strong>de</strong>s <strong>données</strong> ci-<strong>de</strong>ssus ont été arrondies aunombre <strong>en</strong>tier près. Par conséqu<strong>en</strong>t, les pourc<strong>en</strong>tages ne totalis<strong>en</strong>t pasnécessairem<strong>en</strong>t 100 %.31


CHAPITRE 2Le « v i s a g e » d u f a i b l e n i v e a ud e littératie a u Ca n a d aProfil <strong>de</strong>s adultes dont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3,groupes C et D (ayant besoin d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is)Facteurs C DPopu<strong>la</strong>tion 1 914 000 3 161 000LanguematernelleLieu <strong>de</strong>naissanceNiveau <strong>de</strong>sco<strong>la</strong>ritéÂgeSexeEnfantsEn majorité l’ang<strong>la</strong>is73 % nés au Canada27 % nés à l’étranger38 % n’ont pas terminé lesecondaire34 % ont fréqu<strong>en</strong>té unétablissem<strong>en</strong>t postsecondaire,parmi lesquels certains ont undiplômeProportions re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>tégalesEn majorité <strong>de</strong>s hommes(61 %)27 % ont <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong>maisonRev<strong>en</strong>u 37 % : moins <strong>de</strong> 8 000 $27 % : <strong>de</strong> 8 000 $ à 25 000 $27 % : <strong>de</strong> 25 000 $ à 50 000 $4 % : 50 000 $ et plusPas <strong>de</strong> réponse : 5 %EmploiTaille <strong>de</strong>l’<strong>en</strong>treprise(petite, moy<strong>en</strong>neou gran<strong>de</strong>)Attitu<strong>de</strong> àl’égard <strong>de</strong>sordinateursPerception <strong>de</strong>soi64 % <strong>en</strong> emploi (80 % <strong>de</strong>simmigrants et 55 % <strong>de</strong> ceuxqui sont nés au Canada)33 % travaill<strong>en</strong>t dans une<strong>en</strong>treprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 100employésPas <strong>de</strong> réponse : 22 %Attitu<strong>de</strong> négative à l’égard <strong>de</strong>sordinateurs chez un peu plus<strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié du groupe65,7 % estim<strong>en</strong>t avoir <strong>de</strong>scompét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecturesuffisantes pour exercer leuremploiPas <strong>de</strong> réponse : 30 %En majorité l’ang<strong>la</strong>is76 % nés au Canada24 % nés à l’étranger34 % n’ont pas terminé lesecondaire39 % ont fréqu<strong>en</strong>té unétablissem<strong>en</strong>t postsecondaire,parmi lesquels certains ont undiplômeMajorité plus jeune :63 % ont 45 ans ou moinsProportions égales38 % ont <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong>maison (49 % <strong>de</strong>s immigrantset 34 % <strong>de</strong> ceux qui sont nésau Canada)25 % : moins <strong>de</strong> 8 000 $32 % : <strong>de</strong> 8 000 $ à 25 000 $32 % : <strong>de</strong> 25 000 $ à 50 000 $6 % : 50 000 $ et plusPas <strong>de</strong> réponse : 5 %66 % <strong>en</strong> emploi (82 % <strong>de</strong>simmigrants et 60 % <strong>de</strong> ceuxqui sont nés au Canada)39 % travaill<strong>en</strong>t dans une<strong>en</strong>treprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 100employésPas <strong>de</strong> réponse : 17 %Attitu<strong>de</strong> très négative àl’égard <strong>de</strong>s ordinateurs78,2 % estim<strong>en</strong>t avoir <strong>de</strong>scompét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecturesuffisantes pour exercer leuremploiPas <strong>de</strong> réponse : 18 %Remarque : Bon nombre <strong>de</strong>s <strong>données</strong> ci-<strong>de</strong>ssus ont été arrondies aunombre <strong>en</strong>tier près. Par conséqu<strong>en</strong>t, les pourc<strong>en</strong>tages ne totalis<strong>en</strong>t pasnécessairem<strong>en</strong>t 100 %.32


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canadaFaiBLe niveau <strong>de</strong> Littératie racontéLes scénarios prés<strong>en</strong>tés dans Lire l’av<strong>en</strong>ir, qui mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> scène <strong>de</strong>spersonnages fictifs ayant un faible niveau <strong>de</strong> littératie, ont été créés<strong>en</strong> fonction <strong>de</strong>s caractéristiques d’appr<strong>en</strong>tissage, démographiqueset personnelles <strong>de</strong> bi<strong>en</strong> <strong>de</strong>s groupes et à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>données</strong> tiréesdu tableau et du sommaire <strong>de</strong> chacun d’eux.Groupes anglophones A1 et A2Le groupe A compr<strong>en</strong>d approximativem<strong>en</strong>t 619 000 adultes, soit <strong>en</strong>viron10 % du nombre total d’adultes canadi<strong>en</strong>s <strong>de</strong> niveau 1 ou 2 sur l’échelle<strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> textes suivis selon l’EIACA.En général, <strong>en</strong> raison <strong>de</strong> leur niveau <strong>de</strong> littératie très limité, ces adultesont <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté à obt<strong>en</strong>ir <strong>de</strong> nouveaux r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts à partir <strong>de</strong>docum<strong>en</strong>ts imprimés, qu’il s’agisse <strong>de</strong> bulletins gouvernem<strong>en</strong>taux, <strong>de</strong>publicités, d’étiquettes <strong>de</strong> médicam<strong>en</strong>ts ou <strong>de</strong> directives du mé<strong>de</strong>cin.Groupe A1 (EIACA – niveau 1 supérieur)quelque 240 000 adultes canadi<strong>en</strong>s font partie du groupe anglophoneA1. Il s’agit <strong>de</strong> personnes nées au Canada et dont <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue maternelleest l’ang<strong>la</strong>is. La plupart d’<strong>en</strong>tre eux ont moins <strong>de</strong> 35 ans et presquetous sont <strong>de</strong>s hommes.Plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié du groupe (53 %) n’a pas terminé le secondaire.En outre, <strong>la</strong> majorité du groupe a un emploi et estime possé<strong>de</strong>r lescompét<strong>en</strong>ces suffisantes <strong>en</strong> lecture pour exercer leur travail. La plupartmanifest<strong>en</strong>t une attitu<strong>de</strong> positive à l’égard <strong>de</strong>s ordinateurs.Leurs compét<strong>en</strong>ces axées sur l’imprimé sont très limitées, celles <strong>en</strong>matière <strong>de</strong> vocabu<strong>la</strong>ire sont limitées et celles <strong>en</strong> orthographe, faibles.Leur vocabu<strong>la</strong>ire leur permet d’effectuer <strong>de</strong>s activités quotidi<strong>en</strong>nes<strong>de</strong> base qui mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s docum<strong>en</strong>ts imprimés, commemagasiner ou regar<strong>de</strong>r <strong>la</strong> télévision. Par contre, <strong>en</strong> ce qui a trait à <strong>la</strong>lecture <strong>de</strong> mots réels et <strong>de</strong> pseudo-mots (évaluée dans le cadre <strong>de</strong>l’EICL), leurs compét<strong>en</strong>ces moy<strong>en</strong>nes équival<strong>en</strong>t à celles d’élèves <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième à <strong>la</strong> quatrième année. Autrem<strong>en</strong>t dit, elles sont tellem<strong>en</strong>tfaibles qu’il est probable que bon nombre <strong>de</strong> ces adultes souffr<strong>en</strong>t d’untrouble <strong>de</strong> lecture plus ou moins important.33


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canadaL’histoire <strong>de</strong> michaeLMichael Johnson est né <strong>en</strong> 1988 dans une petite ville <strong>de</strong> Terre-Neuve-et-Labrador. Il a toujours eu<strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté à l’école, particulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> lecture et <strong>en</strong> écriture. Michael souffre probablem<strong>en</strong>td’un trouble d’appr<strong>en</strong>tissage qui n’a jamais été diagnostiqué.Au primaire, il lui fal<strong>la</strong>it <strong>de</strong>ux fois plus <strong>de</strong> temps que ses amis pour lire les mêmes livres qu’eux.Il avait du mal à reconnaître et à prononcer les mots ainsi qu’à lire et à compr<strong>en</strong>dre ceux quilui étai<strong>en</strong>t inconnus. Cep<strong>en</strong>dant, grâce à sa mémoire phénoménale, Michael arrivait à « fairesemb<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> lire » après avoir <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du une histoire une ou <strong>de</strong>ux fois. Au fil <strong>de</strong>s années, l’écoleest toutefois <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ue <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus pénible. Après <strong>de</strong>s années <strong>de</strong> frustration à essayer <strong>de</strong>suivre ses pairs, Michael a abandonné le secondaire <strong>en</strong> onzième année et décidé d’emménageravec <strong>de</strong>s amis établis <strong>en</strong> Alberta.Aujourd’hui âgé <strong>de</strong> 20 ans, Michael vit à Fort McMurray, <strong>en</strong> Alberta, et travaille comme ouvrier<strong>en</strong> bâtim<strong>en</strong>t dans le secteur <strong>de</strong>s sables bitumineux. Il gagne 16 $ l’heure à raison <strong>de</strong> 40 heurespar semaine <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne.Michael estime que son niveau <strong>de</strong> littératie est suffisant pour exercer son emploi. Celui-cinécessite <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s <strong>en</strong> mécanique ainsi que <strong>de</strong> soulever et <strong>de</strong> transporter <strong>de</strong>s matériaux,mais <strong>de</strong>man<strong>de</strong> très peu <strong>de</strong> lecture et d’écriture. Il manifeste une attitu<strong>de</strong> positive à l’égard <strong>de</strong>sordinateurs (plus jeune, il jouait <strong>de</strong>s jeux sur l’ordinateur), mais il n’est pas appelé à s’<strong>en</strong> servirdans le cadre <strong>de</strong> son emploi actuel.Depuis peu, Michael aimerait <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir appr<strong>en</strong>ti poseur <strong>de</strong> tuyaux, mais il a <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté àlire et à compr<strong>en</strong>dre le formu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’inscription. Il s’est finalem<strong>en</strong>t résigné à nepas poursuivre après avoir su que le poste exigeait <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s collégiales, professionnelles outechniques.Remarque : L’histoire <strong>de</strong> Michael a été créée à partir <strong>de</strong> <strong>données</strong> caractéristiques du groupe A1.Son histoire se poursuit au chapitre 3.34


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canadaGroupe A2 (EIACA – niveau 1 moy<strong>en</strong>)Environ 379 000 adultes font partie <strong>de</strong> ce groupe. Bi<strong>en</strong> que leur <strong>la</strong>ngue maternelle ne soit pasl’ang<strong>la</strong>is, ils sont c<strong>la</strong>ssés dans le groupe « anglophone » parce qu’ils ont subi les tests dans cette<strong>la</strong>ngue. Ainsi, leur instruction <strong>en</strong> littératie se ferait <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is.La plupart <strong>de</strong> ces adultes sont nés à l’étranger et sont plus âgés. Bon nombre d’<strong>en</strong>tre eux ont trèspeu ou pas du tout reçu d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t formel dans leur <strong>la</strong>ngue maternelle.Dans l’<strong>en</strong>semble, les adultes du groupe A2 estim<strong>en</strong>t que leurs compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture sontsuffisantes pour exercer leur emploi, soit, dans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s cas, <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> premier échelondu secteur tertiaire qui n’exig<strong>en</strong>t pas un niveau <strong>de</strong> littératie élevé (<strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is ou <strong>en</strong> français). Leurattitu<strong>de</strong> à l’égard <strong>de</strong> l’informatique est légèrem<strong>en</strong>t moins positive que celle du groupe A1.L’histoire <strong>de</strong> PariIl y a 15 ans, Pari Kaul quittait l’In<strong>de</strong> pour immigrer au Canada avec son mari Dhillon et leurstrois jeunes <strong>en</strong>fants. La famille s’est établie à Surrey, <strong>en</strong> Colombie-Britannique, près <strong>de</strong> par<strong>en</strong>tséloignés et <strong>de</strong> connaissances d’amis restés <strong>en</strong> In<strong>de</strong>. Plus tard, les par<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> Pari ainsi que ses<strong>de</strong>ux frères sont v<strong>en</strong>us <strong>la</strong> rejoindre.Aujourd’hui, son mari, ses frères et un <strong>de</strong> ses fils (âgé <strong>de</strong> 18 ans) travaill<strong>en</strong>t à l’extérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong>maison. Les plus vieux sont travailleurs agricoles à Chilliwack <strong>de</strong>puis leur arrivée au pays, tandisque le fils occupe un emploi à temps partiel à l’épicerie du coin. En dépit <strong>de</strong> ses modiquesrev<strong>en</strong>us, <strong>la</strong> famille a pu s’acheter une mo<strong>de</strong>ste maison et les membres sont <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong> comblerles besoins associés à leur style <strong>de</strong> vie.Pari, qui ne connaît pas très bi<strong>en</strong> l’ang<strong>la</strong>is, s’occupe <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison, <strong>de</strong> ses par<strong>en</strong>ts âgés et <strong>de</strong>ses <strong>en</strong>fants. Comme elle ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> conduire, elle fait ses courses à pied et<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à son mari et à ses frères <strong>de</strong> <strong>la</strong> conduire à l’occasion. Pari accompagne ses par<strong>en</strong>tslors <strong>de</strong>s r<strong>en</strong><strong>de</strong>z-vous, par exemple chez le mé<strong>de</strong>cin. Elle est souv<strong>en</strong>t frustrée <strong>de</strong> ne pas arriverà compr<strong>en</strong>dre les mé<strong>de</strong>cins, ni à se faire compr<strong>en</strong>dre par eux. Elle dép<strong>en</strong>d <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> sabelle-sœur et <strong>de</strong> ses <strong>en</strong>fants anglophones pour transmettre les directives et administrer lesmédicam<strong>en</strong>ts.Les <strong>en</strong>fants aînés possè<strong>de</strong>nt un ordinateur, dont ils se serv<strong>en</strong>t couramm<strong>en</strong>t pour effectuer leurstravaux sco<strong>la</strong>ires et jouer à <strong>de</strong>s jeux. Même si elle ne sait pas s’<strong>en</strong> servir, Pari est fière queses <strong>en</strong>fants <strong>en</strong> soi<strong>en</strong>t capables et manifeste généralem<strong>en</strong>t une attitu<strong>de</strong> positive à l’égard <strong>de</strong>l’informatique.Pour l’instant, sa famille et sa vie <strong>la</strong> combl<strong>en</strong>t, mais elle se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ce qu’elle fera si son frèreet sa famille déménag<strong>en</strong>t plus loin et si ses <strong>en</strong>fants quitt<strong>en</strong>t <strong>la</strong> maison. Elle dép<strong>en</strong>d <strong>de</strong> sa familleimmédiate <strong>en</strong> raison <strong>de</strong> sa connaissance limitée <strong>de</strong> l’ang<strong>la</strong>is et se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> parfois si elle <strong>de</strong>vraitessayer <strong>de</strong> le parfaire. Elle a égalem<strong>en</strong>t honte du fait que, malgré qu’elle vive au Canada <strong>de</strong>puis15 ans, son ang<strong>la</strong>is ne s’est pas amélioré.Remarque : L’histoire <strong>de</strong> Pari a été créée à partir <strong>de</strong> <strong>données</strong> caractéristiques du groupe A2.Son histoire se poursuit au chapitre 3.35


CHAPITRE 2Le « v i s a g e » d u f a i b l e n i v e a ud e littératie a u Ca n a d aGroupes anglophones B1 et B2Les groupes anglophones B compt<strong>en</strong>t quelque 478 000 adultes, soit <strong>en</strong>viron 7,7 % du nombretotal d’adultes canadi<strong>en</strong>s dont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3.Les compét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> ces adultes axées sur l’imprimé et sur <strong>la</strong> compréh<strong>en</strong>sion sont limitées, et ilsdoiv<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t atteindre le niveau <strong>de</strong> littératie nécessaire pour obt<strong>en</strong>ir un diplôme d’étu<strong>de</strong>ssecondaires et accé<strong>de</strong>r aux étu<strong>de</strong>s supérieures. Ils ont besoin <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces <strong>la</strong>ngagières et duniveau <strong>de</strong> littératie requis pour assimiler diverses sources d’information et résoudre <strong>de</strong>s problèmesplus complexes.Ces adultes affich<strong>en</strong>t une attitu<strong>de</strong> très négative à l’égard <strong>de</strong>s ordinateurs.36


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canadaGroupe B1 (EIACA – niveau 2 moy<strong>en</strong>)Environ 48 000 adultes form<strong>en</strong>t le groupe anglophone B1. Il s’agit <strong>en</strong> majorité <strong>de</strong> personnesnées au Canada et dont <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue maternelle est l’ang<strong>la</strong>is. Ils sont <strong>en</strong> outre plus jeunes : plus dutiers d’<strong>en</strong>tre eux sont âgés <strong>de</strong> 16 à 25 ans.La plupart ont terminé le secondaire, mais n’ont pas <strong>en</strong>trepris d’étu<strong>de</strong>s postsecondaires.Seulem<strong>en</strong>t 23 % occup<strong>en</strong>t un emploi.L’histoire d’andreaAndrea B<strong>en</strong>oit, 19 ans, habite à Windsor (Ontario) avec son copain, Steph<strong>en</strong>.Andrea, qui a toujours eu <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté avec <strong>la</strong> lecture, souffre probablem<strong>en</strong>t d’un troubled’appr<strong>en</strong>tissage. Petite, elle a appris l’alphabet très l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t. Elle peinait à suivre ses camara<strong>de</strong>set à terminer ses travaux <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse, si bi<strong>en</strong> qu’elle avait souv<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs à faire à <strong>la</strong> maison,alors que ses amis étai<strong>en</strong>t libres. À un certain mom<strong>en</strong>t, elle a cessé <strong>de</strong> les faire, préférant faire<strong>de</strong>s activités et passer du temps avec ses amis après l’école.Les par<strong>en</strong>ts d’Andrea, qui ont emménagé à Windsor lorsqu’elle était bébé, travaill<strong>en</strong>t dans uneusine <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> pièces automobiles : son père est à l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>, et sa mère, aux servicesalim<strong>en</strong>taires. Possédant eux-mêmes un faible niveau <strong>de</strong> littératie et travail<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> longues heures,ils n’ont pas été <strong>en</strong> mesure d’ai<strong>de</strong>r adéquatem<strong>en</strong>t leur fille à faire ses travaux sco<strong>la</strong>ires. Selon eux,elle <strong>de</strong>vait simplem<strong>en</strong>t « y mettre plus d’efforts ».À cause <strong>de</strong> ses nombreuses années sco<strong>la</strong>ires <strong>la</strong>borieuses et du s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t que ses <strong>en</strong>seignants <strong>la</strong>traitai<strong>en</strong>t comme si elle était « l<strong>en</strong>te », Andrea a développé une attitu<strong>de</strong> très négative à l’égard<strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture et <strong>de</strong> l’école. Au secondaire, elle s’est mise à manquer <strong>de</strong>s cours. Elle <strong>en</strong> a échouéplusieurs, et bon nombre se sont soldés par <strong>de</strong>s résultats médiocres. En outre, Andrea avaitsouv<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s <strong>en</strong>nuis <strong>en</strong> raison <strong>de</strong> ses abs<strong>en</strong>ces répétées. Les t<strong>en</strong>sions à l’école et à <strong>la</strong> maison sesont acc<strong>en</strong>tuées à un point tel qu’elle a fini par abandonner ses étu<strong>de</strong>s <strong>en</strong> dixième année et parse trouver un emploi.Aujourd’hui, Andrea travaille à temps partiel dans une boutique <strong>de</strong> vêtem<strong>en</strong>ts où elle gagne8,50 $ l’heure. Son copain, Steph<strong>en</strong>, n’a pas réussi à obt<strong>en</strong>ir un emploi perman<strong>en</strong>t, mais il décrocheà l’occasion <strong>de</strong>s contrats dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction.Après tant d’années <strong>de</strong> difficultés d’appr<strong>en</strong>tissage, Andrea démontre une attitu<strong>de</strong> très négativeà l’égard <strong>de</strong> l’informatique et <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture; <strong>en</strong> fait, elle évite tout simplem<strong>en</strong>t les activités quimett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> jeu l’une ou l’autre. En général, elle est heureuse d’être libérée du stress constant quegénérait l’école dans sa vie. Elle ne souhaite pas <strong>de</strong>meurer dans le secteur <strong>de</strong> détail toute sa vieet p<strong>en</strong>se que travailler auprès <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants lui p<strong>la</strong>irait, mais elle ne veut pas retourner à l’école.Remarque : L’histoire d’Andrea a été créée à partir <strong>de</strong> <strong>données</strong> caractéristiques du groupe B1.37


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canadaGroupe B2 (EIACA – niveau 1 supérieur)Ce groupe est considérablem<strong>en</strong>t plus nombreux que le groupe B1 : quelque 430 000 adultescanadi<strong>en</strong>s <strong>en</strong> font partie. La plupart sont nés à l’étranger et n’ont pas l’ang<strong>la</strong>is comme <strong>la</strong>nguematernelle. Près <strong>de</strong>s trois quarts <strong>de</strong> ces adultes sont âgés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 46 ans.La majorité <strong>de</strong>s adultes du groupe B2 a obt<strong>en</strong>u son diplôme d’étu<strong>de</strong>s secondaires ou a fréqu<strong>en</strong>téun établissem<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t secondaire. À l’opposé du groupe B1, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s adultes dugroupe B2 (82 %) ont un emploi. En outre, <strong>la</strong> plupart estim<strong>en</strong>t que leurs compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecturesont suffisantes pour exercer leur emploi.L’HISTOIRE DE LIANIssus d’une ville rurale du nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chine, Lian Li et son mari Wei Ping ont immigré au Canadapour rejoindre le cousin <strong>de</strong> Wei v<strong>en</strong>u s’établir au pays cinq ans plus tôt. Ayant tous <strong>de</strong>ux terminéleurs étu<strong>de</strong>s <strong>en</strong> Chine, ils se sont installés au Canada dans l’espoir d’améliorer leurs conditions <strong>de</strong>vie et <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r une famille. Après leur arrivée à Toronto, ils ont habité avec le cousin <strong>de</strong> Wei àBrampton (Ontario) p<strong>en</strong>dant <strong>de</strong>ux ans, durant lesquels ils ont eu leur premier <strong>en</strong>fant. Peu après,ils ont emménagé dans un petit appartem<strong>en</strong>t. Depuis, ils ont eu <strong>de</strong>ux autres <strong>en</strong>fants.Lian est restée à <strong>la</strong> maison pour pr<strong>en</strong>dre soin <strong>de</strong> ses jeunes <strong>en</strong>fants. Ceux-ci ont fréqu<strong>en</strong>té l’écoleanglophone. En raison <strong>de</strong> ses capacités <strong>la</strong>ngagières limitées, Lian s’est peu impliquée dans leuréducation quotidi<strong>en</strong>ne. Elle avait souv<strong>en</strong>t l’impression que ses <strong>en</strong>fants vivai<strong>en</strong>t dans un autremon<strong>de</strong> et s’inquiétait du fait que ni son mari ni elle n’étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong> les ai<strong>de</strong>r avec leurstravaux sco<strong>la</strong>ires ou <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre leurs difficultés.P<strong>en</strong>dant <strong>de</strong>s années, Wei a occupé plusieurs emplois dans le secteur <strong>de</strong>s services. P<strong>en</strong>dant qu’iltravail<strong>la</strong>it dans un grand hôtel du c<strong>en</strong>tre-ville, il a subi un acci<strong>de</strong>nt qui l’a r<strong>en</strong>du invali<strong>de</strong>. Grâceà <strong>de</strong>s amis, Lian a décroché un emploi au sein d’une <strong>en</strong>treprise d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> ménager à domicileà Brampton. Comme <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> ses collègues ne par<strong>la</strong>i<strong>en</strong>t pas chinois, Lian est <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ue <strong>de</strong>moins <strong>en</strong> moins gênée d’<strong>en</strong>gager <strong>de</strong>s conversations simples au fil du temps, particulièrem<strong>en</strong>t aumom<strong>en</strong>t <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre le café le matin avant d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre <strong>la</strong> journée <strong>de</strong> travail.Lian estime que son niveau <strong>de</strong> littératie actuel est adapté à son emploi. Par contre, parce qu’ils’agit d’un travail physiquem<strong>en</strong>t exigeant, elle s’inquiète du jour où elle ne sera plus capable<strong>de</strong> l’accomplir. Loin d’être à l’aise avec l’informatique étant donné sa connaissance limitée <strong>de</strong>l’ang<strong>la</strong>is et ses <strong>la</strong>cunes <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> dactylographie, elle n’a pas l’impression d’avoir du tempsà lui consacrer <strong>en</strong> ce mom<strong>en</strong>t. Il ne s’agit pas d’une priorité; d’ailleurs, sa réalité quotidi<strong>en</strong>ne nelui permet pas non plus <strong>de</strong> suivre une formation linguistique quelconque.Lian aimerait travailler dans le secteur du commerce <strong>de</strong> détail où le travail est moins exigeantphysiquem<strong>en</strong>t. Elle est toutefois consci<strong>en</strong>te qu’elle doit d’abord améliorer son niveau <strong>de</strong>littératie afin d’être <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong> servir les cli<strong>en</strong>ts, <strong>de</strong> s’occuper <strong>de</strong> <strong>la</strong> caisse et <strong>de</strong> répondre autéléphone.Remarque : L’histoire <strong>de</strong> Lian a été créée à partir <strong>de</strong> <strong>données</strong> caractéristiques du groupe B2.38


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canadaGroupe anglophone C (EIACA – niveau 2 moy<strong>en</strong>)Constitué <strong>de</strong> quelque 1 914 000 adultes, le groupe C est le <strong>de</strong>uxième groupe d’adultes <strong>en</strong> importancedont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3. Contrairem<strong>en</strong>t aux groupes anglophones A et B, aucunsous-groupe ne peut c<strong>la</strong>irem<strong>en</strong>t être défini.Les adultes du groupe C sont pour <strong>la</strong> plupart (73 %) nés au Canada et ont l’ang<strong>la</strong>is comme <strong>la</strong>nguematernelle. La répartition <strong>de</strong> leur âge est re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t équilibrée.Environ le tiers a effectué <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s postsecondaires ayant m<strong>en</strong>é ou non à l’obt<strong>en</strong>tion d’un diplôme.Par ailleurs, 28 % du groupe a terminé ses étu<strong>de</strong>s secondaires et 38 % ne les a pas terminées.La plupart <strong>de</strong> ces adultes travaill<strong>en</strong>t; ceux qui sont nés à l’étranger sont plus susceptibles d’occuperun emploi (80 %) que ceux qui sont nés au Canada (55 %). En outre, <strong>la</strong> majorité du groupe estimeque ses compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture sont suffisantes pour exercer son emploi. un peu plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitiédu groupe affiche une attitu<strong>de</strong> négative à l’égard <strong>de</strong> l’informatique.L’histoire <strong>de</strong> BradBrad Fisher, 29 ans, habite à Winnipeg, au Manitoba. Marié, il a un jeune <strong>en</strong>fant. Sa femmes’occupe maint<strong>en</strong>ant <strong>de</strong> leur fils à <strong>la</strong> maison, mais, avant <strong>la</strong> naissance <strong>de</strong> celui-ci, elle occupait unposte <strong>de</strong> chef <strong>de</strong> quart dans un restoroute. Dans ses temps libres, Brad se p<strong>la</strong>ît à remettre <strong>de</strong>svoitures <strong>en</strong> état.Brad a toujours eu <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté à l’école, particulièrem<strong>en</strong>t dans les matières exigeant <strong>de</strong> <strong>la</strong>lecture et <strong>de</strong> l’écriture. Au primaire, il prés<strong>en</strong>tait <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s <strong>en</strong> mathématiques et <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ceset aimait ces matières, mais il accumu<strong>la</strong>it constamm<strong>en</strong>t du retard <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is. Athlète doué, Brad aconsacré beaucoup <strong>de</strong> temps aux sports tout au long <strong>de</strong> ses étu<strong>de</strong>s secondaires. C’est ce qui luia permis <strong>de</strong> <strong>de</strong>meurer à l’école et <strong>de</strong> rester <strong>en</strong> contact avec ses amis. Bi<strong>en</strong> qu’il ne souffrait pasd’un trouble d’appr<strong>en</strong>tissage, il s’est mis à accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong> moins <strong>en</strong> moins <strong>de</strong> temps à ses travauxsco<strong>la</strong>ires et se percevait comme un élève « pas tellem<strong>en</strong>t doué ». Il a abandonné le secondaire<strong>en</strong> douzième année, sans avoir obt<strong>en</strong>u son diplôme.Sans diplôme d’étu<strong>de</strong>s secondaires, Brad a été incapable d’<strong>en</strong>trer comme bon nombre <strong>de</strong> sesamis au collège communautaire, où ils ont suivi <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> formation <strong>en</strong> mécanique oud’autres métiers spécialisés.Malgré tout, Brad s’est vite trouvé un emploi <strong>de</strong> machiniste général au sein d’une gran<strong>de</strong>compagnie d’aviation. Actuellem<strong>en</strong>t, ses tâches consist<strong>en</strong>t à configurer les machines <strong>de</strong> précision,à relever les défectuosités pot<strong>en</strong>tielles et à veiller à leur bon fonctionnem<strong>en</strong>t. L’employeur <strong>de</strong>Brad a toujours été impressionné par ses compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> mathématiques, par sa capacité à lireles p<strong>la</strong>ns et par sa connaissance intuitive <strong>de</strong>s machines.Brad souhaite grimper les échelons <strong>de</strong> <strong>la</strong> compagnie, mais, parce qu’il n’a pas son diplômed’étu<strong>de</strong>s secondaires, il a l’impression d’être « coincé ». Il aimerait suivre <strong>de</strong>s cours au collège,mais le simple fait <strong>de</strong> p<strong>en</strong>ser à tout ce qu’il aura à lire et à écrire le décourage.Remarque : L’histoire <strong>de</strong> Brad a été créée à partir <strong>de</strong> <strong>données</strong> caractéristiques du groupe C. Sonhistoire se poursuit au chapitre 3.39


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canadaGroupe anglophone D (EIACA – niveau 2 supérieur)Formé <strong>de</strong> quelque 3 161 000 adultes dont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3, ce groupeanglophone est considéré comme le plus important.La majorité <strong>de</strong>s personnes qui le compos<strong>en</strong>t est née au Canada et a l’ang<strong>la</strong>is comme <strong>la</strong>nguematernelle. La plupart ont moins <strong>de</strong> 45 ans, ce qui <strong>en</strong> fait le groupe le plus « jeune ». Pour ce quiest <strong>de</strong> l’âge et du sexe, leur répartition au sein du groupe est équilibrée.Plus du tiers (39 %) ont fréqu<strong>en</strong>té un établissem<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t postsecondaire, qu’ils ai<strong>en</strong>tou non obt<strong>en</strong>u un diplôme. Le niveau <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité ne dépasse toutefois pas l<strong>en</strong>iveau secondaire. En outre, les <strong>de</strong>ux tiers travaill<strong>en</strong>t et, comme dans le cas du groupe C, lesimmigrants (82 %) sont plus susceptibles d’occuper un emploi que ceux qui sont nés au Canada(60 %). L’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce groupe à l’égard <strong>de</strong> l’informatique est très négative et <strong>la</strong> majorité estimeque ses compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture sont adaptées à son emploi.La plupart <strong>de</strong>s adultes du groupe D possè<strong>de</strong>nt les principales composantes <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>lecture qui les ai<strong>de</strong>ront à <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>ants efficaces et autonomes tout au long <strong>de</strong> leur vie.L’histoire <strong>de</strong> craiGCraig Marshall, 22 ans, vit actuellem<strong>en</strong>t à Halifax <strong>en</strong> Nouvelle-Écosse. Il a obt<strong>en</strong>u son diplômed’étu<strong>de</strong>s secondaires d’une école <strong>de</strong> North Vancouver. Élève appliqué au primaire et ausecondaire, Craig n’a toutefois jamais été fort <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is, ni <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ces humaines, ni danstoute autre matière qui <strong>de</strong>mandait une gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> lecture.Craig aime lire le journal tous les jours; il est particulièrem<strong>en</strong>t ferv<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s nouvelles du sport etdu mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s affaires. Les nouvelles du cahier « affaires » lui donn<strong>en</strong>t un peu <strong>de</strong> fil à retordre,mais, s’il pr<strong>en</strong>d le temps <strong>de</strong> les lire att<strong>en</strong>tivem<strong>en</strong>t, il arrive à compr<strong>en</strong>dre les gran<strong>de</strong>s lignes surle sujet.Tout au long <strong>de</strong> ses étu<strong>de</strong>s secondaires, Craig a occupé divers emplois dans le secteur <strong>de</strong>détail. Il a toujours apprécié le volet commercial <strong>de</strong> son travail. Il œuvre aujourd’hui dans une<strong>en</strong>treprise offrant <strong>de</strong>s visites guidées <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville d’Halifax. Dans l’industrie du tourisme, tout cequi touche aux promotions et au marketing le stimule particulièrem<strong>en</strong>t. Il a d’ailleurs toujoursvoulu étudier <strong>en</strong> administration <strong>de</strong>s affaires, mais n’a jamais réussi à obt<strong>en</strong>ir les notes requisespour <strong>en</strong>trer à l’université.Craig aimerait améliorer ses compét<strong>en</strong>ces à l’écrit. Des brochures sur l’éducation perman<strong>en</strong>teont attiré son att<strong>en</strong>tion, mais il se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> où aller chercher <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>. Il ne sait pas quels courspr<strong>en</strong>dre, ni si ces cours l’ai<strong>de</strong>rai<strong>en</strong>t à améliorer ses compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture et <strong>en</strong> écriture. Il apeur que certains cours <strong>en</strong> administration <strong>de</strong>s affaires soi<strong>en</strong>t trop difficiles s’il ne rehausse pasd’abord ces compét<strong>en</strong>ces.Craig est à l’aise avec les ordinateurs; il s’<strong>en</strong> sert dans le cadre <strong>de</strong> son travail comme pour lesloisirs.Remarque : L’histoire <strong>de</strong> Craig a été créée à partir <strong>de</strong> <strong>données</strong> caractéristiques du groupe D.Son histoire se poursuit au chapitre 3.40


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canadaAdultes ayant besoin d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> françaisCette section du rapport porte sur les adultes qui ont passé les tests <strong>de</strong>l’EICL <strong>en</strong> français et dont les résultats ont révélé qu’ils avai<strong>en</strong>t besoind’une formation dans cette <strong>la</strong>ngue. Au Canada, on estime à 1 920 000le nombre d’adultes dont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3 ayantbesoin d’une instruction <strong>en</strong> littératie <strong>en</strong> français. Représ<strong>en</strong>tant 87 % <strong>de</strong>cette popu<strong>la</strong>tion, les groupes C et D sont les plus importants.Parmi les francophones qui ont effectué les tests, 81 % n’ont pas terminéle secondaire. Il s’agit probablem<strong>en</strong>t du principal facteur qui expliqueque leur vocabu<strong>la</strong>ire soit limité.adultes âgés <strong>de</strong> 16 ans ou plus ayant besoin d’une formation <strong>en</strong>français – aperçu <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> littératie selon les évaluations<strong>de</strong> l’eicL (statistique canada) et <strong>de</strong> l’eiaca (oc<strong>de</strong>)GroupeA1B1CDBrève <strong>de</strong>scriptionPersonnes dont <strong>la</strong>majorité est née auCanada et dont <strong>la</strong>majorité a le françaiscomme <strong>la</strong>ngue maternelle(trouble <strong>de</strong> <strong>la</strong>lecture pot<strong>en</strong>tiel)Personnes nées auCanada et dont <strong>la</strong>majorité a le françaiscomme <strong>la</strong>ngue maternelle(trouble <strong>de</strong> <strong>la</strong>lecture pot<strong>en</strong>tiel)Personnes dont <strong>la</strong> majoritéest née au Canadaet dont <strong>la</strong> majorité a lefrançais comme <strong>la</strong>nguematernellePersonnes dont <strong>la</strong> majoritéest née au Canadaet dont <strong>la</strong> majorité a lefrançais comme <strong>la</strong>nguematernelleCompét<strong>en</strong>cesaxées surl’imprimé(EICL)TrèslimitéesCompét<strong>en</strong>cesaxées sur<strong>la</strong> compréh<strong>en</strong>sion(EICL)Notepour<strong>la</strong><strong>la</strong>ngueorale(EICL)Note moy<strong>en</strong>nepour <strong>la</strong>compréh<strong>en</strong>sion<strong>de</strong>textes suivis(EIACA)Limitées 59 Niveau 1moy<strong>en</strong> (175)Limitées Limitées 66,6 Niveau 1supérieur(200)Limitées Adéquates 72 Niveau 2inférieur (234)Adéquates Adéquates 72 Niveau 2supérieur(257)source : Enquête internationale sur l’<strong>alphabétisation</strong> et les compét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong>sadultes (EIACA), 2003 et Enquête internationale sur les compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture(EICL), 2005.Bi<strong>en</strong> que les <strong>version</strong>s française et ang<strong>la</strong>ise <strong>de</strong>s tests soi<strong>en</strong>t comparables<strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s qu’elles évalu<strong>en</strong>t les mêmes compét<strong>en</strong>ces selon <strong>de</strong>s niveauxsemb<strong>la</strong>bles, elles ne sont pas équival<strong>en</strong>tes. À partir <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>srépondants francophones et anglophones re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t à une composantedonnée, nous ne pouvons donc pas conclure qu’un groupe est plus oumoins fort que l’autre.41


CHAPITRE 2Le « v i s a g e » d u f a i b l e n i v e a u d e littératie a u Ca n a d aProfil <strong>de</strong>s adultes dont le niveau <strong>de</strong> littératie est inférieur à 3, groupes A1, B1, C et D (exigeant une formation <strong>en</strong> français)Facteurs A1 B1 C DPopu<strong>la</strong>tion 87 000 103 000 522 000 1 158 000Langue maternelle Francophone Francophone Majorité francophone (89 %) Majorité francophone (98 %)Lieu <strong>de</strong> naissance 90 % nés au Canada 100 % nés au Canada 99 % nés au Canada 98 % nés au CanadaNiveau <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité 71 % n’ont pas terminé lesecondaire10 % ont fréqu<strong>en</strong>té unétablissem<strong>en</strong>t postsecondaire,parmi lesquels certains ont undiplômeÂge Majorité assez âgée54 % ont plus <strong>de</strong> 46 ans91 % n’ont pas terminé lesecondaire3 % ont fréqu<strong>en</strong>té unétablissem<strong>en</strong>t postsecondaire,parmi lesquels certains ont undiplômeMajorité assez âgée67 % ont plus <strong>de</strong> 46 ansSexe Proportions égales Proportion <strong>de</strong> femmeslégèrem<strong>en</strong>t plus élevéeEnfants 24 % ont <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong>maisonRev<strong>en</strong>u 8 % : moins <strong>de</strong> 8 000 $64 % : <strong>de</strong> 8 000 $ à 25 000 $28 % : <strong>de</strong> 25 000 $ à 50 000 $0 % : 50 000 $ et plus40 % ont <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong>maison29 % : moins <strong>de</strong> 8 000 $49 % : <strong>de</strong> 8 000 $ à 25 000 $21 % : <strong>de</strong> 25 000 $ à 50 000 $0 % : 50 000 $ et plus67 % n’ont pas terminé lesecondaire11 % ont fréqu<strong>en</strong>té unétablissem<strong>en</strong>t postsecondaire,parmi lesquels certains ont undiplômeMajorité assez âgée53 % ont plus <strong>de</strong> 46 ans37 % n’ont pas terminé lesecondaire40 % ont fréqu<strong>en</strong>té unétablissem<strong>en</strong>t postsecondaire,parmi lesquels certains ont undiplômeMajorité assez âgée61 % ont plus <strong>de</strong> 46 ansMajorité d’hommes (57 %) Proportions égales35 % ont <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong>maison26 % : moins <strong>de</strong> 8 000 $35 % : <strong>de</strong> 8 000 $ à 25 000 $29 % : <strong>de</strong> 25 000 $ à 50 000 $9 % : 50 000 $ et plusPas <strong>de</strong> réponse : 1 %31 % ont <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong>maison21 % : moins <strong>de</strong> 8 000 $34 % : <strong>de</strong> 8 000 $ à 25 000 $36 % : <strong>de</strong> 25 000 $ à 50 000 $9 % : 50 000 $ et plusPas <strong>de</strong> réponse : 0,2 %Emploi 65 % <strong>en</strong> emploi 53 % <strong>en</strong> emploi 55 % <strong>en</strong> emploi 67 % <strong>en</strong> emploiTaille <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>treprise(petite, moy<strong>en</strong>ne ougran<strong>de</strong>)Attitu<strong>de</strong> à l’égard <strong>de</strong>sordinateurs47 % travaill<strong>en</strong>t dans une<strong>en</strong>treprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 100employésPas <strong>de</strong> réponse : 30 %Attitu<strong>de</strong> très positive à l’égard<strong>de</strong>s ordinateursPerception <strong>de</strong> soi 59 % estim<strong>en</strong>t avoir <strong>de</strong>scompét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lectureadéquatesPas <strong>de</strong> réponse : 34,5 %52 % travaill<strong>en</strong>t dans une<strong>en</strong>treprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 100employésAttitu<strong>de</strong> très négative àl’égard <strong>de</strong>s ordinateurs65 % estim<strong>en</strong>t avoir <strong>de</strong>scompét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lectureadéquatesPas <strong>de</strong> réponse : 33 %44 % travaill<strong>en</strong>t dans une<strong>en</strong>treprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 100employésAttitu<strong>de</strong> très négative àl’égard <strong>de</strong>s ordinateurs67 % estim<strong>en</strong>t avoir <strong>de</strong>scompét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lectureadéquatesPas <strong>de</strong> réponse : 30 %40 % travaill<strong>en</strong>t dans une<strong>en</strong>treprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 100employésPas <strong>de</strong> réponse : 19 %Attitu<strong>de</strong> négative à l’égard <strong>de</strong>sordinateurs chez un peu plus <strong>de</strong><strong>la</strong> moitié du groupe74 % estim<strong>en</strong>t avoir <strong>de</strong>scompét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lectureadéquatesPas <strong>de</strong> réponse : 24 %Remarque : Bon nombre <strong>de</strong>s <strong>données</strong> ci-<strong>de</strong>ssus ont été arrondies au nombre <strong>en</strong>tier près. Par conséqu<strong>en</strong>t, les pourc<strong>en</strong>tages ne totalis<strong>en</strong>t pasnécessairem<strong>en</strong>t 100 %.42


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canadaGroupe francophone A1 (EIACA – niveau 1 moy<strong>en</strong>)Le groupe francophone A se compose <strong>de</strong> 103 000 adultes dont <strong>la</strong> très vaste majorité dit avoirle français pour <strong>la</strong>ngue maternelle (87 000 personnes, soit 85 %, y compris les immigrants).Les 16 000 autres adultes du groupe A (groupe A2) ont une <strong>la</strong>ngue maternelle autre que lefrançais, et constitu<strong>en</strong>t un échantillon <strong>de</strong> trop faible taille pour déterminer <strong>de</strong>s caractéristiques quijustifierai<strong>en</strong>t <strong>de</strong> séparer le groupe A <strong>en</strong> <strong>de</strong>ux sous-groupes distincts (contrairem<strong>en</strong>t aux groupesanglophones). Ainsi, seul le groupe dont <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue maternelle est le français peut faire l’objetd’une analyse plus poussée.quatre-vingt-dix pour c<strong>en</strong>t (90 %) <strong>de</strong>s adultes appart<strong>en</strong>ant au groupe A1 sont nés au Canada. Lamajorité <strong>de</strong> ces personnes sont âgées <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 46 ans.Le groupe A prés<strong>en</strong>te <strong>de</strong> très faibles niveaux <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité : 71 % n’ont pas terminé les étu<strong>de</strong>ssecondaires.Près <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers (65 %) <strong>de</strong>s personnes du groupe A1 occup<strong>en</strong>t un emploi. La plupart ont uneattitu<strong>de</strong> très positive à l’égard <strong>de</strong> l’informatique et estim<strong>en</strong>t que leurs compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecturesont suffisantes pour exercer leur emploi.L’histoire d’aB<strong>de</strong>LAb<strong>de</strong>l Abdoun a quitté l’Algérie <strong>en</strong> 1992 à l’âge <strong>de</strong> 26 ans. Comme sa <strong>la</strong>ngue maternelle est lefrançais, il a choisi <strong>de</strong> s’installer au Québec et vit maint<strong>en</strong>ant à Montréal. Ab<strong>de</strong>l parle égalem<strong>en</strong>tl’arabe et il s’implique activem<strong>en</strong>t dans l’organisation d’événem<strong>en</strong>ts communautaires et culturelsau sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté algéri<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> Montréal.Ab<strong>de</strong>l n’a pas terminé l’école secondaire lorsqu’il était <strong>en</strong> Algérie. Bi<strong>en</strong> qu’il n’éprouve aucunedifficulté à communiquer oralem<strong>en</strong>t, il a du mal à lire et à écrire <strong>en</strong> français. Il travaille commecommis à <strong>la</strong> saisie <strong>de</strong> <strong>données</strong> pour une importante <strong>en</strong>treprise <strong>de</strong> traitem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> courrier <strong>en</strong> vracau sa<strong>la</strong>ire horaire <strong>de</strong> 13 $. Ab<strong>de</strong>l estime que ses compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture sont suffisantes pourexercer son travail, qui consiste principalem<strong>en</strong>t à mettre à jour les adresses dans <strong>la</strong> base <strong>de</strong><strong>données</strong> <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>treprise.Il est très à l’aise avec les ordinateurs et se débrouille bi<strong>en</strong> au travail, mais il tire une plus gran<strong>de</strong>satisfaction <strong>de</strong> ses activités <strong>de</strong> bénévo<strong>la</strong>t. Il a donc choisi <strong>de</strong> réori<strong>en</strong>ter sa carrière pour seconsacrer au développem<strong>en</strong>t communautaire. Récemm<strong>en</strong>t, il a pris contact avec un organismecommunautaire <strong>de</strong> Montréal qui offre à <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> diverses cultures et <strong>de</strong> tout âge une vastegamme <strong>de</strong> programmes et <strong>de</strong> services, y compris l’accès à un c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> souti<strong>en</strong> à l’appr<strong>en</strong>tissagechez les adultes. Le c<strong>en</strong>tre a pour mission d’ai<strong>de</strong>r les personnes prés<strong>en</strong>tant un faible niveau <strong>de</strong>littératie à atteindre leurs objectifs <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> formation et d’appr<strong>en</strong>tissage.Grâce à l’ai<strong>de</strong> du c<strong>en</strong>tre, Ab<strong>de</strong>l a décidé <strong>de</strong>rnièrem<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre un programme <strong>de</strong>formation <strong>en</strong> travail social dans un collège d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t général et professionnel (CEGEP).Remarque : L’histoire d’Ab<strong>de</strong>l a été créée à partir <strong>de</strong> <strong>données</strong> caractéristiques du groupefrancophone A1.43


CHAPITRE 2le « visage » du faible niveau<strong>de</strong> littératie au canadaGroupe francophone B1 (EIACA – niveau 1 supérieur)Le groupe francophone B se compose <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 137 000 adultes. À l’instar du groupe francophoneA, <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s personnes du groupe B ont le français comme <strong>la</strong>ngue maternelle. Les 34 000autres adultes du groupe B (groupe B2) ont une <strong>la</strong>ngue maternelle autre que le français, unéchantillon <strong>de</strong> trop faible taille pour déterminer <strong>de</strong>s caractéristiques qui justifierai<strong>en</strong>t <strong>de</strong> séparerle groupe B <strong>en</strong> <strong>de</strong>ux sous-groupes distincts. Par conséqu<strong>en</strong>t, seul un groupe (B1 comportant103 000 adultes) peut faire l’objet d’une analyse exhaustive.Tous les adultes du groupe B1 sont nés au Canada. Les <strong>de</strong>ux tiers d’<strong>en</strong>tre eux sont âgés <strong>de</strong> plus<strong>de</strong> 46 ans et 40 % ont <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants qui habit<strong>en</strong>t toujours à <strong>la</strong> maison.Le groupe prés<strong>en</strong>te <strong>de</strong> très faibles niveaux <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité : 91 % n’ont pas terminé le secondaire. unpeu plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié (53 %) du groupe occupe un emploi. La majorité <strong>de</strong> ces personnes estim<strong>en</strong>tque leurs compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture sont suffisantes pour exercer leur emploi. Ce groupe afficheune très mauvaise attitu<strong>de</strong> à l’égard <strong>de</strong> l’informatique.L’histoire <strong>de</strong> marieMarie Lajeunesse est une grand-mère <strong>de</strong> 66 ans <strong>de</strong> Sagu<strong>en</strong>ay, au Québec.Elle est <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième <strong>de</strong> cinq <strong>en</strong>fants d’une famille <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne québécoise. Elle a toujoursété plus timi<strong>de</strong> et réservée que sa sœur aînée, Berna<strong>de</strong>tte, et avait <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté à s’intégrer àl’école. Elle détestait que le professeur <strong>la</strong> questionne <strong>de</strong>vant ses camara<strong>de</strong>s <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse, ce qui l’aam<strong>en</strong>ée à avoir une attitu<strong>de</strong> effacée <strong>en</strong> groupe, même si son appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong>vait <strong>en</strong> souffrir.À 15 ans, elle a décidé d’abandonner l’école pour ai<strong>de</strong>r à sout<strong>en</strong>ir sa famille. Lorsqu’elle netravail<strong>la</strong>it pas, elle participait aux soins <strong>de</strong> ses frères et sœurs ca<strong>de</strong>ts.À 20 ans, Marie a épousé son amour <strong>de</strong> jeunesse, Jean-Paul, et a aussitôt fondé une famille. Lecouple a eu trois <strong>en</strong>fants. Même s’il y a toujours eu <strong>de</strong>s livres à <strong>la</strong> maison, Marie s’intéressaitpeu à <strong>la</strong> lecture. Elle connaissait les recettes <strong>de</strong> mémoire, elle ne lisait pas dans ses temps libreset c’est généralem<strong>en</strong>t son mari qui aidait les <strong>en</strong>fants à faire leurs <strong>de</strong>voirs. Marie était aussi très<strong>en</strong>gagée auprès <strong>de</strong> son église et jouait au bridge chaque semaine avec un groupe d’amis.Aujourd’hui, 40 ans plus tard, Marie s’occupe <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux petits-<strong>en</strong>fants lorsque sa fille C<strong>la</strong>ire,qui travaille à temps partiel, doit s’abs<strong>en</strong>ter. Plus que tout, Luc et Josée ador<strong>en</strong>t qu’on leurraconte <strong>de</strong>s histoires. Marie leur a raconté tous les contes <strong>de</strong> fées qu’elle connaît et elle aimeraitbeaucoup pouvoir leur lire <strong>de</strong>s histoires.Remarque : L’histoire <strong>de</strong> Marie a été créée à partir <strong>de</strong> <strong>données</strong> caractéristiques du groupefrancophone A1. Son histoire se poursuit au chapitre 3.44


CHAPITRE 2Le « v i s a g e » d u f a i b l e n i v e a ud e littératie a u Ca n a d aGroupe francophone CLe groupe C, qui compte 522 000 adultes, est le <strong>de</strong>uxième groupe francophone <strong>en</strong>importance.La <strong>la</strong>ngue maternelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité du groupe (89 %) est le français. Le groupe C se composemajoritairem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 46 ans (53 %) et compte légèrem<strong>en</strong>t plus d’hommesque <strong>de</strong> femmes. Plus d’un tiers (35 %) <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> ce groupe ont <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong> maison.Les adultes du groupe C prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>de</strong> très faibles niveaux <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité. En effet, 85 % ont fréqu<strong>en</strong>téau plus l’école secondaire et 67 % d’<strong>en</strong>tre eux n’ont pas <strong>de</strong> diplôme d’étu<strong>de</strong>s secondaires. Plus<strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié (55 %) occup<strong>en</strong>t un emploi.Dans l’<strong>en</strong>semble, ces adultes ont une attitu<strong>de</strong> très négative à l’égard <strong>de</strong> l’informatique et estim<strong>en</strong>tque leurs compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture sont suffisantes pour exercer leur emploi.Groupe francophone DLe groupe D est le plus important au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion francophone. Il compte 1 158 000adultes, soit 60 % <strong>de</strong> tous les adultes qui affich<strong>en</strong>t un niveau <strong>de</strong> littératie inférieur à 3 et ont besoind’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> français.La majorité <strong>de</strong>s adultes du groupe D (98 %) ont le français comme <strong>la</strong>ngue maternelle. La plupartd’<strong>en</strong>tre eux (98 %) sont nés au Canada. La proportion d’hommes et <strong>de</strong> femmes est s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t<strong>la</strong> même. La majorité (61 %) <strong>de</strong> ces personnes ont plus <strong>de</strong> 46 ans et un peu moins d’un tiers (31 %)ont <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants à <strong>la</strong> maison.Les personnes du groupe D dont <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue maternelle est le français prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong>sco<strong>la</strong>rité re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t faibles. Bi<strong>en</strong> que 40 % d’<strong>en</strong>tre eux ai<strong>en</strong>t reçu un certain niveau d’éducationpostsecondaire, 37 % n’ont pas obt<strong>en</strong>u <strong>de</strong> diplôme d’étu<strong>de</strong>s secondaires.Égualem<strong>en</strong>t, 67 % occup<strong>en</strong>t un emploi. Un peu plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong>s adultes <strong>de</strong> ce groupe ontune attitu<strong>de</strong> négative à l’égard <strong>de</strong> l’informatique et <strong>la</strong> plupart estim<strong>en</strong>t que leurs compét<strong>en</strong>ces<strong>en</strong> lecture sont suffisantes pour exercer leur emploi.45


chapItRe 3Lire L’av<strong>en</strong>irPour répondre aux besoins futurs duCanada <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératiePRATIquES ET PROGRAmmES ExEmPLAIRESLes conclusions du chapitre 2 indiqu<strong>en</strong>t que, pour am<strong>en</strong>er les adultesà atteindre un niveau <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong> 1 ou 2 d’après l’échelle <strong>de</strong>l’EIACA, les programmes doiv<strong>en</strong>t correspondre aux besoins et auxcaractéristiques <strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>ants <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s six groupes (A1, A2,B1, B2, C et D) <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> lecture et d’appr<strong>en</strong>tissage.Le prés<strong>en</strong>t chapitre propose une solution éducative qui répond auxbesoins <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s groupes désignés dans l’analyse précé<strong>de</strong>nte.Aux fins du prés<strong>en</strong>t rapport, <strong>de</strong>s spécialistes <strong>en</strong> littératie <strong>de</strong>s adultes <strong>de</strong>partout au Canada ont été consultés au sujet <strong>de</strong>s pratiques exemp<strong>la</strong>ires<strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératie et d’acquisition <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces ess<strong>en</strong>tielles.Ces experts témoign<strong>en</strong>t d’une soli<strong>de</strong> expéri<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> stratégiesd’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> appr<strong>en</strong>tissage et acquisition <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>cesess<strong>en</strong>tielles <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail, <strong>en</strong> recherche sur l’<strong>alphabétisation</strong>,ainsi qu’<strong>en</strong> é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> littératie à l’int<strong>en</strong>tion <strong>de</strong>simmigrants.Les recommandations <strong>de</strong>s experts sur les pratiques susceptibles d’êtreles plus efficaces (pour chaque groupe) ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t compte <strong>de</strong> diversfacteurs, notamm<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> recrutem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong> mainti<strong>en</strong> dansles programmes, du cont<strong>en</strong>u, du mo<strong>de</strong> et du lieu d’appr<strong>en</strong>tissage et <strong>de</strong><strong>la</strong> durée moy<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t requis pour passer à un niveau<strong>de</strong> littératie supérieur.malgré <strong>la</strong> similitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> certaines caractéristiques d’un groupe à l’autre,il convi<strong>en</strong>t <strong>de</strong> souligner que les besoins <strong>en</strong> appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong>s adultesvari<strong>en</strong>t considérablem<strong>en</strong>t selon <strong>la</strong> situation et l’expéri<strong>en</strong>ce personnelle.malgré tout, il peut s’avérer profitable <strong>de</strong> formuler <strong>de</strong>s initiatives quirépon<strong>de</strong>nt aux besoins généraux <strong>de</strong>s groupes A à D. C’est pourquoiles interv<strong>en</strong>tions proposées ci-<strong>de</strong>ssous se veul<strong>en</strong>t plus informatives quedéfinitives.46


CHAPITRE 3Pratiques et ProgrammesexemP<strong>la</strong>iresDans le cadre du rapport Lire l’av<strong>en</strong>ir, <strong>de</strong>s experts canadi<strong>en</strong>s <strong>en</strong>littératie ont proposé <strong>de</strong>s pratiques et <strong>de</strong>s stratégies exemp<strong>la</strong>iresvisant à améliorer les compét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong>s adultes dont le niveau<strong>de</strong> littératie se situe à 1 ou à 2. Les initiatives suivantes repos<strong>en</strong>tsur leur expéri<strong>en</strong>ce et leurs connaissances <strong>en</strong> programmesd’<strong>alphabétisation</strong> et <strong>en</strong> appr<strong>en</strong>tissage <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail, ainsique sur les besoins <strong>de</strong>s immigrants <strong>en</strong> matière d’appr<strong>en</strong>tissage.Kyle Downie :Lynda Fownes :Enseignant <strong>en</strong> <strong>alphabétisation</strong>, CollègeDoug<strong>la</strong>s, Colombie-BritanniqueAppr<strong>en</strong>tissage et acquisition <strong>de</strong>scompét<strong>en</strong>ces ess<strong>en</strong>tielles <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail,SkillP<strong>la</strong>n, BC Construction Industry SkillsImprovem<strong>en</strong>t CouncilMelissa Gardner : Appr<strong>en</strong>tissage et acquisition <strong>de</strong>scompét<strong>en</strong>ces ess<strong>en</strong>tielles <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail,Collège Bow Valley, AlbertaEster Geva :Stan Jones :Bob McConkey :Linda Siegel :Chercheuse <strong>en</strong> littératie, université <strong>de</strong> TorontoLittératie, Yarmouth, Nouvelle-écosseAcquisition <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces ess<strong>en</strong>tiellesau collège et <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail, CollègeDoug<strong>la</strong>s, Colombie-BritanniqueProgrammes d’<strong>alphabétisation</strong> pour immigrants,université <strong>de</strong> <strong>la</strong> Colombie-BritanniqueSURVOL DES PRATIQUES EXEMPLAIRESD’abord et avant tout, les programmes visant à améliorer le niveau <strong>de</strong>littératie doiv<strong>en</strong>t être souples, accessibles et abordables. Les pratiquesfructueuses décrites ci-<strong>de</strong>ssous peuv<strong>en</strong>t être appliquées à tous lesgroupes.Recrutem<strong>en</strong>tIl peut s’avérer difficile <strong>de</strong> susciter <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s adultes <strong>de</strong>sgroupes A à D aux programmes d’<strong>alphabétisation</strong>. Comme le faisaitressortir le chapitre 2, <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s adultes estim<strong>en</strong>t avoir un niveau<strong>de</strong> littératie suffisant pour fonctionner efficacem<strong>en</strong>t au travail. De plus,bon nombre d’<strong>en</strong>tre eux ont éprouvé <strong>de</strong>s difficultés au début <strong>de</strong> <strong>la</strong>sco<strong>la</strong>risation et font face à <strong>de</strong>s obstacles <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus considérables<strong>de</strong>puis qu’ils sont adultes <strong>en</strong> raison <strong>de</strong> leur faible niveau <strong>de</strong> littératie.47


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e sEn outre, l’attitu<strong>de</strong> négative observée à l’égard <strong>de</strong>s ordinateurs (p.ex., chez les groupes B1 francophones et anglophones) indique quel’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong> toute technologie doit se faire <strong>de</strong> façon progressiveet exige un important souti<strong>en</strong> aux participants aux programmes.Par conséqu<strong>en</strong>t, le matériel utilisé aux fins <strong>de</strong> recrutem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong>s<strong>en</strong>sibilisation du public doit comporter <strong>de</strong>s messages clés qui ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tcompte <strong>de</strong>s rétic<strong>en</strong>ces que peuv<strong>en</strong>t avoir les adultes à améliorer leurniveau <strong>de</strong> littératie.Marketing et promotionLes experts propos<strong>en</strong>t <strong>de</strong> mettre <strong>en</strong> œuvre une campagne <strong>de</strong> marketingnotamm<strong>en</strong>tau moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>tation imprimée et <strong>en</strong> ligne—principalem<strong>en</strong>t axée sur <strong>la</strong> participation d’organismes qui agirai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tant que distributeurs. Cette proposition concerne notamm<strong>en</strong>t :• les c<strong>en</strong>tres <strong>de</strong> ressources <strong>en</strong> emploi,• les prestataires <strong>de</strong> services liés à l’emploi et les organismesgouvernem<strong>en</strong>taux,• les bibliothèques,• les cafés locaux,• les banques alim<strong>en</strong>taires,• les écoles primaires,• les groupes <strong>de</strong> par<strong>en</strong>ts,• les prestataires <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> santé,• et toute personne <strong>en</strong> contact avec ces adultes, par exemple, lesemployés d’hôpitaux, les travailleurs sociaux et les chefs religieux.Les organismes culturels et communautaires ainsi que les c<strong>en</strong>tresd’accueil pour les familles pourrai<strong>en</strong>t fournir <strong>de</strong>s trousses d’informationaux nouveaux immigrants (p. ex., lorsqu’ils arriv<strong>en</strong>t au pays) afin <strong>de</strong> lesinciter à participer à <strong>de</strong>s programmes linguistiques et <strong>de</strong> littératie auCanada. Dans <strong>la</strong> mesure du possible, <strong>la</strong> docum<strong>en</strong>tation doit être offertedans <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue maternelle <strong>de</strong>s immigrants.48


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e sParmi les autres recommandations sur <strong>la</strong> participation dans lesprogrammes :• diffuser <strong>de</strong>s annonces dans un nombre limité <strong>de</strong> journaux locauxp<strong>en</strong>dant les « pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pointe », c’est-à-dire lorsque les g<strong>en</strong>scherch<strong>en</strong>t davantage à se perfectionner ou à obt<strong>en</strong>ir <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> <strong>en</strong>recherche d’emploi;• travailler <strong>de</strong> concert avec les c<strong>en</strong>tres <strong>de</strong> ressources <strong>en</strong> emploi quiorganis<strong>en</strong>t <strong>en</strong> personne, sur le Web ou par courriel <strong>de</strong>s séancesd’information sur <strong>la</strong> littératie et les compét<strong>en</strong>ces ess<strong>en</strong>tielles;• organiser <strong>de</strong>s séances d’information sur les programmes à l’int<strong>en</strong>tion<strong>de</strong>s prestataires <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong>s organismes gouvernem<strong>en</strong>tauxet communautaires qui offr<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s services d’ai<strong>de</strong> à l’emploi;• promouvoir les salons <strong>de</strong> l’emploi ou <strong>de</strong>s carrières ainsi que lesévénem<strong>en</strong>ts axés sur l’ai<strong>de</strong> à l’emploi grâce à <strong>de</strong>s affiches et <strong>de</strong>sprés<strong>en</strong>tations ou <strong>en</strong> assurant une prés<strong>en</strong>ce lors <strong>de</strong> ces activités.LieuLes pratiques prometteuses font ressortir que moins <strong>la</strong> distance<strong>de</strong> navettage est gran<strong>de</strong>, plus les participants sont susceptibles <strong>de</strong><strong>de</strong>meurer dans un programme. Par conséqu<strong>en</strong>t, les établissem<strong>en</strong>ts quioffr<strong>en</strong>t les programmes <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t être situés à proximité du lieu <strong>de</strong>rési<strong>de</strong>nce ou <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s participants. Les programmespourrai<strong>en</strong>t être offerts dans <strong>de</strong>s collèges (dans le cadre <strong>de</strong> programmes<strong>de</strong> base d’éducation <strong>de</strong>s adultes), les établissem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> formationprofessionnelle, les <strong>en</strong>treprises privées ou publiques (<strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avecle service <strong>de</strong>s ressources humaines) et les c<strong>en</strong>tres communautaires.Admission aux programmesPour ce qui est <strong>de</strong> l’admission aux programmes, les experts propos<strong>en</strong>td’adopter une approche <strong>en</strong> <strong>de</strong>ux étapes, soit une <strong>en</strong>trevue <strong>de</strong> premiercontact et une évaluation <strong>de</strong>s besoins cognitifs.L’<strong>en</strong>trevue permettrait <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts administratifssur le participant et <strong>de</strong> le diriger vers un programme <strong>de</strong> littératie adaptéà ses besoins. Les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts recueillis <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t compr<strong>en</strong>dre lescoor<strong>données</strong>, les antécé<strong>de</strong>nts professionnels, le niveau <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>ritéatteint, les caractéristiques linguistiques, les objectifs à court et àlong terme ainsi que tout obstacle pot<strong>en</strong>tiel à l’appr<strong>en</strong>tissage (p. ex.,handicap, transport, service <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>, logem<strong>en</strong>t, etc.).49


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e sVoici quelques exemples d’outils d’évaluation qui pourrai<strong>en</strong>t servir àdéterminer le niveau <strong>de</strong> littératie actuel <strong>de</strong>s participants pot<strong>en</strong>tiels :• le test d’évaluation <strong>en</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> textes suivis, <strong>de</strong> textesschématiques et <strong>en</strong> numératie (PDQ[IDEM12]) <strong>de</strong> l’EducationalTesting Service (ETS),• le Test <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces ess<strong>en</strong>tielles dans le milieu <strong>de</strong> travail(TOWES),• <strong>la</strong> participation d’un spécialiste <strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>tissage afin d’établirprécisém<strong>en</strong>t <strong>en</strong> quoi consist<strong>en</strong>t les <strong>la</strong>cunes <strong>de</strong>s participants sur lep<strong>la</strong>n <strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>tissage.Le diagnostic <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> dyslexie ou d’autres problèmes <strong>de</strong> lecturepourrait nécessiter <strong>de</strong>s tests dans <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue maternelle du participant.Il convi<strong>en</strong>t toutefois <strong>de</strong> souligner qu’il n’existe aucune recherche axéesur le diagnostic <strong>de</strong> <strong>la</strong> dyslexie et <strong>de</strong>s autres difficultés d’appr<strong>en</strong>tissagechez les personnes ayant un faible niveau <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité dans leur paysnatal. Il est d’autant plus difficile <strong>de</strong> détecter <strong>la</strong> dyslexie et les autresproblèmes <strong>de</strong> lecture lorsque :• <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation dans le pays d’origine a été faible ou interrompue;• il n’existe aucun outil d’évaluation dans <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue maternelle duparticipant;• les participants parl<strong>en</strong>t un dialecte différ<strong>en</strong>t.Le diagnostic <strong>de</strong> <strong>la</strong> dyslexie peut exiger <strong>de</strong> faire appel à un psychologueclinici<strong>en</strong> chevronné qui dispose d’une formation et d’outils dans plusieurs<strong>la</strong>ngues ou à <strong>de</strong>s « interprètes culturels » d’expéri<strong>en</strong>ce capables <strong>de</strong>col<strong>la</strong>borer avec <strong>de</strong>s psychologues clinici<strong>en</strong>s ou <strong>de</strong>s pédagogueshautem<strong>en</strong>t qualifiés.Souti<strong>en</strong> aux participants et mainti<strong>en</strong> dans les programmesLes appr<strong>en</strong>ants <strong>de</strong> chaque groupe ont besoin d’un vaste év<strong>en</strong>tail d’outilspour améliorer leur niveau <strong>de</strong> littératie. Plus particulièrem<strong>en</strong>t, lespratiques éprouvées doiv<strong>en</strong>t être adaptées aux besoins <strong>de</strong>s travailleurset <strong>de</strong>s personnes sans emploi et fournir une gamme <strong>de</strong> ressources plusét<strong>en</strong>due aux personnes qui appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t l’ang<strong>la</strong>is ou le français comme<strong>la</strong>ngue secon<strong>de</strong> (ou autre).50


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e sParmi les ressources et les services <strong>de</strong> souti<strong>en</strong> qui se sont avérés efficaces pouraccroître le mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong>s participants dans les programmes <strong>de</strong> littératie :• l’accès à un souti<strong>en</strong> financier afin <strong>de</strong> réduire les coûts liés à <strong>la</strong>formation, notamm<strong>en</strong>t sous forme d’allègem<strong>en</strong>ts fiscaux, <strong>de</strong> prêtsétudiants, <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ces <strong>de</strong> cours financées et d’ai<strong>de</strong> financière pourl’achat d’un ordinateur ou aux fins <strong>de</strong> tutorats informatisés;• <strong>la</strong> possibilité d’accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>;• <strong>la</strong> proximité d’un c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> consultation offrant aux appr<strong>en</strong>ants <strong>de</strong>sservices facultatifs <strong>de</strong> conseil et <strong>de</strong> souti<strong>en</strong> qui correspon<strong>de</strong>nt à leursbesoins émotionnels et intellectuels;• l’accès à un c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>tation;• l’accès à un ordinateur à <strong>la</strong> maison et à un souti<strong>en</strong> téléphonique;• <strong>la</strong> prestation <strong>de</strong> programmes personnalisés selon les objectifsd’appr<strong>en</strong>tissage ou professionnels <strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>ant;• l’adoption d’un p<strong>la</strong>n d’action à long terme favorisant l’appr<strong>en</strong>tissagecontinu;• l’occasion pour les participants <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>s tests visant à décelerd’év<strong>en</strong>tuelles difficultés <strong>de</strong> lecture;• l’organisation d’activités <strong>de</strong> lecture conçues pour corriger les troubles<strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture;• un souti<strong>en</strong> individualisé accru lorsque l’appr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> ress<strong>en</strong>t le besoin.Pour appuyer davantage les personnes qui appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t l’ang<strong>la</strong>is ou lefrançais comme <strong>la</strong>ngue secon<strong>de</strong> ou autre, les programmes pourrai<strong>en</strong>tcompr<strong>en</strong>dre un c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> ressources <strong>en</strong> ALS ou FLS, <strong>de</strong>s stratégies<strong>de</strong> lecture qui répon<strong>de</strong>nt aux besoins <strong>en</strong> ALS et FLS ainsi que <strong>de</strong>sformations interactives.Perfectionnem<strong>en</strong>t professionnel <strong>de</strong>s pratici<strong>en</strong>s <strong>en</strong><strong>alphabétisation</strong>Les pratici<strong>en</strong>s qui œuvr<strong>en</strong>t à l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> programmes doiv<strong>en</strong>tpouvoir compter sur certaines mesures <strong>de</strong> souti<strong>en</strong>, notamm<strong>en</strong>tle perfectionnem<strong>en</strong>t professionnel <strong>en</strong> matière d’<strong>alphabétisation</strong>,d’évaluation et <strong>de</strong> conception <strong>de</strong> programmes, <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>stratégies pour l’intégration <strong>de</strong> programmes <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail, <strong>la</strong>s<strong>en</strong>sibilisation à l’EIAA et à sa complexité, l’ouverture culturelle et <strong>la</strong>reconnaissance <strong>de</strong>s particu<strong>la</strong>rités <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> lecture.D’après les spécialistes, une certification nationale <strong>en</strong> matière d’« appr<strong>en</strong>tissage<strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces ess<strong>en</strong>tielles » permettrait d’établir une communauté<strong>de</strong> pratici<strong>en</strong>s et d’améliorer les métho<strong>de</strong>s d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t.51


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e sÉvaluation continueLes progrès d’une personne au chapitre <strong>de</strong> <strong>la</strong> littératie sont déterminéspar les résultats obt<strong>en</strong>us à <strong>de</strong>s évaluations sommatives, formatives etdiagnostiques. Au besoin, le p<strong>la</strong>n d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t individualisé (PEI)peut égalem<strong>en</strong>t être modifié. L’évaluation peut compr<strong>en</strong>dre :• avant et après le programme : le test TOWES, une évaluation nationaleou le test <strong>de</strong> lecture Woodcock-Johnson—i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> lettres et<strong>de</strong> mots et compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> lecture;• <strong>de</strong>s évaluations quotidi<strong>en</strong>nes et hebdomadaires <strong>de</strong>s progrès quiti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t compte <strong>de</strong>s difficultés r<strong>en</strong>contrées ou <strong>de</strong>s préoccupations<strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>ant;• l’évaluation <strong>de</strong>s progrès réalisés à intervalles réguliers;• <strong>la</strong> production d’un rapport m<strong>en</strong>suel d’activité afin <strong>de</strong> déterminersi les participants poursuiv<strong>en</strong>t leurs objectifs d’appr<strong>en</strong>tissage ouprofessionnels <strong>en</strong> participant à <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> formationcontinue et <strong>de</strong> formuler <strong>de</strong>s recommandations.Aperçu <strong>de</strong>s recommandations <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> conception<strong>de</strong>s programmesGroupeNombre moy<strong>en</strong>d’heures <strong>de</strong>cours pouratteindre l<strong>en</strong>iveau 3*Taille moy<strong>en</strong>nedu groupeAng<strong>la</strong>is52Utilisation<strong>de</strong> p<strong>la</strong>nsd’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tindividualisésEnseignem<strong>en</strong>tappuyé par lestechnologies<strong>de</strong> l’informationet <strong>de</strong>scommunications(TIC)A1 375 5 à 15 Oui NonA2 375 5 à 15 Oui NonB1 350 5 à 15 Oui NonB2 350 5 à 15 Oui NonC 75 20 Non OuiD 40 20 Non OuiFrançaisA1 375 5 à 15 Oui NonB1 350 5 à 15 Oui NonC 75 20 No YesD 40 20 No Yes*Le nombre moy<strong>en</strong> d’heures <strong>de</strong> cours requises est une estimationapproximative du temps que les adultes <strong>de</strong> chaque groupe <strong>de</strong>vrontpasser <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse avec un professeur pour atteindre le niveau 3. L<strong>en</strong>ombre d’heures indiqué peut varier considérablem<strong>en</strong>t selon le paysd’origine, le niveau <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité et <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue maternelle.


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e sPROGRAMMES SPÉCIFIQUES – ADULTES DUGROUPE ALes pratiques fructueuses montr<strong>en</strong>t que les programmes <strong>de</strong> littératie<strong>de</strong>stinés au groupe A <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t être adaptés aux besoins <strong>de</strong> chaqueappr<strong>en</strong>ant. Ainsi, les participants peuv<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>contrer les <strong>en</strong>seignantsafin <strong>de</strong> formuler un p<strong>la</strong>n d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t individualisé (PEI) compr<strong>en</strong>ant<strong>de</strong>s activités visant à corriger leurs difficultés respectives sur le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong><strong>la</strong> littératie.Groupe A1ObjectifsLes objectifs fondam<strong>en</strong>taux pour les adultes du groupe A, soit <strong>de</strong>scatégories A1 et A2, sont les suivants :• acquisition <strong>de</strong>s connaissances et <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces requises pourcompr<strong>en</strong>dre et utiliser l’information cont<strong>en</strong>ue dans <strong>de</strong>s textes, ycompris les habiletés nécessaires pour repérer, compr<strong>en</strong>dre et utiliserl’information prés<strong>en</strong>tée sous diverses formes (p. ex., les histoires etautres types <strong>de</strong> textes que les <strong>en</strong>fants apport<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> maison, les<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’emploi, les fiches <strong>de</strong> paie, les horaires <strong>de</strong> transport, lescartes routières, les tableaux et les graphiques, les journaux, etc.);• maîtrise <strong>de</strong> toutes les composantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> littératie (telles qu’elles sontdéfinies par les cadres généraux fondés sur <strong>la</strong> recherche) 12 ;• compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> textes et capacités <strong>de</strong> lecture et d’écriture :capacité <strong>de</strong> reconnaître les mots (lecture, décodage, épel<strong>la</strong>tion,fluidité) et compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue (phonétique, syntaxe etsémantique).Lignes directrices du programmeLes pratiques exemp<strong>la</strong>ires montr<strong>en</strong>t que les programmes <strong>de</strong>littératie <strong>de</strong>stinés au groupe A <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t d’abord se conc<strong>en</strong>trer surles compét<strong>en</strong>ces axées sur l’imprimé. La docum<strong>en</strong>tation utilisée<strong>de</strong>vrait porter sur les intérêts généraux et professionnels <strong>de</strong> chaqueappr<strong>en</strong>ant et consister, par exemple, <strong>en</strong> <strong>de</strong>s docum<strong>en</strong>ts réellem<strong>en</strong>temployés <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail ou d’autres articles, comme <strong>de</strong>s m<strong>en</strong>us,<strong>de</strong>s communiqués sco<strong>la</strong>ires, <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s horaires ou <strong>de</strong>s journaux.La métho<strong>de</strong> d’appr<strong>en</strong>tissage à privilégier pour ce groupe estl’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse. La plupart <strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>ants <strong>de</strong> cette catégoriesont susceptibles d’avoir besoin d’un <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t int<strong>en</strong>sif <strong>en</strong> petits53


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e sgroupes dirigés par <strong>de</strong>s <strong>en</strong>seignants spécialisés dans les métho<strong>de</strong>sd’appr<strong>en</strong>tissage structuré <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture. Cette démarche pédagogiquepeut s’ét<strong>en</strong>dre sur plusieurs années.Les salles <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t être aménagées <strong>de</strong> manière à favoriser lesexercices <strong>de</strong> lecture et d’appr<strong>en</strong>tissage du vocabu<strong>la</strong>ire, l’appr<strong>en</strong>tissageassisté par un <strong>en</strong>seignant, le travail individuel et <strong>de</strong> groupe, ainsi quel’utilisation <strong>de</strong> modules d’appr<strong>en</strong>tissage autonome. Certains adultespeuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t approfondir leurs connaissances et leur vocabu<strong>la</strong>ireet améliorer leur qualité <strong>de</strong> vie au moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> technologies d’assistance,par exemple, <strong>de</strong>s logiciels <strong>de</strong> synthèse vocale ou <strong>de</strong>s livres audio.L’informatique peut s’avérer un outil particulièrem<strong>en</strong>t efficace et peucoûteux pour r<strong>en</strong>forcer les compét<strong>en</strong>ces ess<strong>en</strong>tielles <strong>de</strong> ce groupe.Dans <strong>la</strong> mesure du possible, les salles <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse doiv<strong>en</strong>t favoriserl’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong> l’informatique, <strong>de</strong> sorte que les appr<strong>en</strong>ants soi<strong>en</strong>t<strong>en</strong> mesure d’utiliser les modules d’appr<strong>en</strong>tissage virtuel et puiss<strong>en</strong>trecourir, au besoin, à un ordinateur à l’extérieur <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse.Les spécialistes évalu<strong>en</strong>t à <strong>en</strong>viron 200 heures le temps d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>trequis pour faire passer les adultes du groupe A1 (niveau 1 supérieur<strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is et niveau 1 moy<strong>en</strong> <strong>en</strong> français) au groupe B (niveau 1 moy<strong>en</strong>ou supérieur).54


CHAPITRE 3Pratiques et ProgrammesexemP<strong>la</strong>iresL’histoire <strong>de</strong> michaeL (suite <strong>de</strong> La PaGe 34)Malgré les <strong>en</strong>couragem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> son superviseur à suivre <strong>la</strong> formation appr<strong>en</strong>ti poseur <strong>de</strong> tuyaux,Michael a beaucoup hésité. Il ne savait pas par où comm<strong>en</strong>cer et n’avait surtout pas <strong>en</strong>vie <strong>de</strong>retourner à l’école secondaire.Un jour, alors qu’il s’arrêtait pour pr<strong>en</strong>dre un café <strong>en</strong> route vers le travail, une affiche a attiréson att<strong>en</strong>tion :Vous n’avez pas terminé le secondaire? Vous voulez aller <strong>de</strong> l’avant?Découvrez les options qui s’offr<strong>en</strong>t à vous.Pour obt<strong>en</strong>ir plus <strong>de</strong> r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts, nous vous invitons à v<strong>en</strong>ir nous r<strong>en</strong>contrerle samedi <strong>de</strong> 13 h à 15 h. Un café vous sera offert.Programme d’éducation <strong>de</strong>s adultes, Collège communautaire <strong>de</strong> Fort McMurraySe disant qu’il n’avait ri<strong>en</strong> à perdre, Michael s’est prés<strong>en</strong>té à <strong>la</strong> séance d’information pour savoir<strong>en</strong> quoi consistait le programme. Il a alors appris que le collège communautaire <strong>de</strong> sa régionoffrait <strong>de</strong>s cours adaptés aux objectifs professionnels <strong>de</strong>s participants et que, grâce à uneévaluation officielle, il pourrait être ori<strong>en</strong>té vers <strong>la</strong> formation qui lui conv<strong>en</strong>ait le mieux. Les coursétai<strong>en</strong>t abordables et il pourrait bénéficier, au besoin, <strong>de</strong> souti<strong>en</strong> financier. De plus, l’horaire <strong>de</strong>scours offerts était souple et le collège était situé à distance <strong>de</strong> marche <strong>de</strong> chez lui.Michael a donc r<strong>en</strong>contré un conseiller <strong>en</strong> ori<strong>en</strong>tation du collège afin d’établir le contact, <strong>de</strong>discuter <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation <strong>en</strong> tuyauterie qu’il vou<strong>la</strong>it suivre et <strong>de</strong> faire quelques tests aux finsd’évaluation. Les résultats <strong>de</strong>s tests ont montré que Michael prés<strong>en</strong>tait effectivem<strong>en</strong>t un trouble<strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>tissage. Alors, avant même <strong>de</strong> comm<strong>en</strong>cer sa formation, il a eu l’occasion d’appr<strong>en</strong>dreà utiliser <strong>de</strong>s technologies d’assistance. Le responsable du cours a <strong>en</strong> outre formulé un p<strong>la</strong>nd’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t personnalisé (PEI) correspondant aux objectifs professionnels et d’appr<strong>en</strong>tissage<strong>de</strong> Michael.Michael a suivi un cours d’une durée <strong>de</strong> trois heures offert un soir par semaine. Comme les 10autres participants au cours étai<strong>en</strong>t aussi <strong>de</strong>s adultes prov<strong>en</strong>ant <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>ts corps <strong>de</strong> métier,le matériel utilisé <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse se rapportait à divers métiers (manuels <strong>de</strong> l’opérateur ou gui<strong>de</strong>s<strong>de</strong> sécurité, <strong>en</strong>tre autres) <strong>de</strong> manière à se familiariser avec le vocabu<strong>la</strong>ire qui s’y rattache et às’exercer à <strong>la</strong> lecture. Vu son intérêt à <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre <strong>la</strong> formation d’appr<strong>en</strong>ti tuyauteur, Michae<strong>la</strong> égalem<strong>en</strong>t pris le temps d’améliorer ses compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> numératie, généralem<strong>en</strong>t au c<strong>en</strong>tre<strong>de</strong> ressources du collège.Grâce aux outils et aux conseils reçus pour s’attaquer à ses difficultés sur le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> lectureet <strong>de</strong> <strong>la</strong> compréh<strong>en</strong>sion, Michael a amélioré ses compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture et a repris confiance<strong>en</strong> lui.Après avoir suivi le programme p<strong>en</strong>dant un peu plus d’un an et <strong>de</strong>mi (plus <strong>de</strong> 300 heures <strong>de</strong>cours), Michael a fait le nécessaire pour obt<strong>en</strong>ir son diplôme d’étu<strong>de</strong>s secondaires (formationgénérale). Une fois réussi le cours <strong>de</strong> mathématiques exigé, il a prés<strong>en</strong>té sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au/leprogramme d’appr<strong>en</strong>ti.55


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e sGroupe A2ObjectifsLes objectifs sur le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> littératie sont les mêmes pour les adultesdu groupe A2 que pour ceux du groupe A1.Lignes directrices du programmeLes immigrants ayant un faible niveau <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité et <strong>de</strong> littératie dansleur <strong>la</strong>ngue maternelle ont t<strong>en</strong>dance à assimiler moins rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t lescomposantes orales du français ou <strong>de</strong> l’ang<strong>la</strong>is par rapport à ceux quiont une sco<strong>la</strong>rité plus avancée dans leur <strong>la</strong>ngue maternelle.Outre les métho<strong>de</strong>s privilégiées pour les adultes du groupe A1, lespratiques fructueuses sur le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> littératie et <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t<strong>de</strong> l’ang<strong>la</strong>is et du français <strong>la</strong>ngues secon<strong>de</strong>s compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t 13 :• l’affichage <strong>de</strong> cartes et <strong>de</strong> photos illustrant les coutumes <strong>de</strong> diversesnationalités sur les murs <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse;• l’affichage et l’i<strong>de</strong>ntification d’images et <strong>de</strong> cartes représ<strong>en</strong>tant <strong>la</strong>communauté locale;• l’utilisation <strong>de</strong> matériel varié pour susciter l’intérêt <strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>antset les discussions (p. ex., <strong>de</strong>s alim<strong>en</strong>ts, <strong>de</strong>s vêtem<strong>en</strong>ts et <strong>de</strong>s articlestraditionnels apportés par les participants);• le recours à <strong>de</strong>s activités et à <strong>de</strong>s docum<strong>en</strong>ts imprimés originauxadaptés aux adultes : lecture d’histoires issues <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture <strong>de</strong>sappr<strong>en</strong>ants, <strong>de</strong> factures, d’étiquettes <strong>de</strong> produits alim<strong>en</strong>taires,interprétation <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssinées et d’images, etc.;• l’instauration d’une routine pour que les appr<strong>en</strong>ants s’att<strong>en</strong><strong>de</strong>nt àfaire périodiquem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s dictées, <strong>de</strong>s exercices d’épel<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong>stests;• le recours à <strong>la</strong> radio, aux journaux et à <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> télévision à<strong>de</strong>s fins éducatives;• l’organisation d’activités locales afin <strong>de</strong> se familiariser avec lestransports <strong>en</strong> commun, le supermarché, le bureau <strong>de</strong> poste, etc.56


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e sEn ce qui a trait aux particu<strong>la</strong>rités et aux différ<strong>en</strong>ces culturelles, lesprogrammes pourrai<strong>en</strong>t :• abor<strong>de</strong>r les préoccupations interculturelles dans l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>l’ang<strong>la</strong>is et du français <strong>la</strong>ngues secon<strong>de</strong>s <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse et au travail;• t<strong>en</strong>ir compte <strong>de</strong>s valeurs culturelles au sujet <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>ts mo<strong>de</strong>sre<strong>la</strong>tionnels et moy<strong>en</strong>s <strong>de</strong> communication (téléphone, <strong>en</strong> personne,etc.);• ai<strong>de</strong>r les appr<strong>en</strong>ants à se familiariser avec les valeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> sociétéd’accueil;• s<strong>en</strong>sibiliser les appr<strong>en</strong>ants à <strong>la</strong> culture <strong>de</strong>s autres participants auprogramme;• insister sur l’importance d’améliorer ses compét<strong>en</strong>ces <strong>la</strong>ngagièreset son niveau <strong>de</strong> littératie pour être <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong> bi<strong>en</strong> compr<strong>en</strong>dreles docum<strong>en</strong>ts gouvernem<strong>en</strong>taux et ceux qui touch<strong>en</strong>t <strong>la</strong> santé,l’éducation, <strong>la</strong> recherche d’un emploi et le mainti<strong>en</strong> <strong>en</strong> poste, <strong>la</strong>communication avec les <strong>en</strong>seignants <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants, etc.Certains adultes du groupe A2 prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un niveau <strong>de</strong> littératie 1 trèsinférieur, et <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces linguistiques et <strong>en</strong> lecture extrêmem<strong>en</strong>tfaibles dans leur <strong>la</strong>ngue maternelle. Aucune étu<strong>de</strong> ne permetactuellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> déterminer quel serait le temps requis pour que cespersonnes atteign<strong>en</strong>t un niveau <strong>de</strong> littératie 1 moy<strong>en</strong>. Cep<strong>en</strong>dant,les spécialistes <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’ang<strong>la</strong>is et du français <strong>la</strong>nguessecon<strong>de</strong>s aux adultes estim<strong>en</strong>t que, pour atteindre le niveau 1 moy<strong>en</strong>,les participants aurai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne besoin <strong>de</strong> l’équival<strong>en</strong>t <strong>de</strong> trois ansd’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t continu, à raison <strong>de</strong> trois heures par jour, cinq jours parsemaine, soit un total approximatif <strong>de</strong> 1 500 heures d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t.Comme <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s adultes ne peuv<strong>en</strong>t fréqu<strong>en</strong>ter l’écolequotidi<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant trois ans, l’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>cesrequises pour atteindre le niveau 1 moy<strong>en</strong> doit s’ét<strong>en</strong>dre sur une pluslongue pério<strong>de</strong> selon divers modèles souples. Bi<strong>en</strong> que les abandonssoi<strong>en</strong>t probables, il est important d’inciter les participants à assister à <strong>la</strong>formation <strong>de</strong> façon continue afin <strong>de</strong> favoriser les progrès et <strong>de</strong> réduire<strong>la</strong> perte <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces acquises.57


CHAPITRE 3Pratiques et ProgrammesexemP<strong>la</strong>iresL’histoire <strong>de</strong> Pari (suite <strong>de</strong> La PaGe 35)Un jour, alors qu’elle accompagnait sa mère au c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> santé communautaire, Pari a remarquéune série d’affiches multilingues dans <strong>la</strong> salle d’att<strong>en</strong>te, dont une était <strong>en</strong> hindi :vous aimeriez améliorer vos compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is?nous offrons <strong>de</strong>s cours dans votre communauté.Les cours sont ouverts à tous. appr<strong>en</strong>ez dans une ambiance dét<strong>en</strong>due et confortable.Pari a donc <strong>de</strong>mandé à une amie <strong>de</strong> son quartier, elle aussi aux prises avec <strong>de</strong>s difficultés <strong>en</strong>ang<strong>la</strong>is, <strong>de</strong> l’accompagner à <strong>la</strong> séance d’information. Sur p<strong>la</strong>ce, elles ont appris qu’elles serai<strong>en</strong>tévaluées par les <strong>en</strong>seignants avant d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre le programme afin <strong>de</strong> connaître leurs besoins<strong>en</strong> appr<strong>en</strong>tissage et leurs objectifs. L’idée <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>s tests inquiétait Pari, qui craignait d’êtreembarrassée <strong>de</strong>vant le professeur parce qu’elle par<strong>la</strong>it très peu ang<strong>la</strong>is, même si elle vivait <strong>de</strong>puislongtemps au Canada. Au contraire, elle a trouvé les interv<strong>en</strong>ants très dévoués et compréh<strong>en</strong>sifs.Après avoir expliqué à l’<strong>en</strong>seignant qu’elle vou<strong>la</strong>it pr<strong>en</strong>dre plus d’assurance pour traiter ellemêmeavec les professionnels <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé, elle a bénéficié d’un p<strong>la</strong>n d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t personnalisét<strong>en</strong>ant compte <strong>de</strong> ses objectifs.Pari a suivi <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong>ux fois par semaine au c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> santé communautairesitué à distance <strong>de</strong> marche <strong>de</strong> chez elle. La salle était ornée <strong>de</strong> photos <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté etd’une gran<strong>de</strong> carte du mon<strong>de</strong> que les participants utilisai<strong>en</strong>t pour montrer où se situait leurpays d’origine. Le groupe comptait seulem<strong>en</strong>t neuf autres personnes, originaires <strong>de</strong> cinq paysdiffér<strong>en</strong>ts. À l’occasion, on <strong>de</strong>mandait à chacun d’apporter un article caractéristique <strong>de</strong> sa cultureet <strong>de</strong> le prés<strong>en</strong>ter aux autres. Les participants lisai<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>semble le journal local afin<strong>de</strong> relever les mots qui ne leur étai<strong>en</strong>t pas familiers. L’<strong>en</strong>seignant <strong>de</strong> Pari l’a aidée à compr<strong>en</strong>dre<strong>de</strong>s dépliants re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> santé et à trouver <strong>de</strong> l’information <strong>en</strong> ligne qu’elle a pu consulter àpartir <strong>de</strong> chez elle.Pari était très <strong>en</strong>thousiaste à l’idée d’approfondir son vocabu<strong>la</strong>ire et se débrouil<strong>la</strong>it bi<strong>en</strong> dans lesdictées, les exercices d’orthographe et les tests. Même si elle ne pouvait assister à tous les cours,elle s’exerçait à <strong>la</strong> lecture chez elle avec <strong>de</strong>s ressources empruntées au c<strong>en</strong>tre et <strong>en</strong> compagnie<strong>de</strong> ses <strong>en</strong>fants. De plus, elle était heureuse <strong>de</strong> tisser <strong>de</strong>s li<strong>en</strong>s avec <strong>de</strong>s personnes qu’elle n’auraitpas eu l’occasion <strong>de</strong> r<strong>en</strong>contrer autrem<strong>en</strong>t.Après avoir suivi le programme p<strong>en</strong>dant un an, Pari est passée au niveau intermédiaire. Elle esttrès fière <strong>de</strong> s’être investie pour approfondir ses compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is.58


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e sPROGRAMMES SPÉCIFIQUES – GROUPE BObjectifsL’objectif fondam<strong>en</strong>tal pour tous les adultes du groupe B, soit les sousgroupesB1 et B2, est <strong>de</strong> fonctionner plus facilem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong> manière plusautonome dans une gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> situations courantes dans <strong>la</strong> viesociale, dans le milieu sco<strong>la</strong>ire ou professionnel ainsi que dans d’autressituations moins prévisibles. Par exemple :• communiquer efficacem<strong>en</strong>t au quotidi<strong>en</strong>, dans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>ssituations pratiques et sociales, ainsi que dans un contexte familierou <strong>de</strong> routine professionnelle;• réagir <strong>de</strong> façon adéquate à <strong>de</strong>s interactions sociales selon le niveau<strong>de</strong> formalité;• limiter les erreurs <strong>de</strong> grammaire et <strong>de</strong> prononciation;• acquérir un vocabu<strong>la</strong>ire correct, y compris un vocabu<strong>la</strong>ire technique,et savoir construire <strong>de</strong>s structures grammaticales variées plus oumoins complexes;• parler <strong>de</strong> façon flui<strong>de</strong> et intelligible;• suivre <strong>de</strong>s discussions exprimant <strong>de</strong>s idées abstraites et complexes sur<strong>de</strong>s sujets connus (p. ex., les nouvelles à <strong>la</strong> radio ou à <strong>la</strong> télévision).Lignes directrices du programmeMalgré <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s profils <strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>ants <strong>de</strong> ce groupe, lesspécialistes souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t qu’idéalem<strong>en</strong>t le programme d’appr<strong>en</strong>tissage<strong>de</strong>vrait être le même pour tous les adultes du groupe B. Le programmeproposé vi<strong>en</strong>drait <strong>en</strong> ai<strong>de</strong> aux appr<strong>en</strong>ants <strong>de</strong>s sous-groupes B1 et B2grâce à <strong>la</strong> création et à <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> œuvre <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ns d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tindividualisé (PEI).Il serait axé sur <strong>la</strong> participation à <strong>de</strong>s activités visant à approfondir lescompét<strong>en</strong>ces afin <strong>de</strong> combler les <strong>la</strong>cunes sur le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> littératiedécelées lors <strong>de</strong> l’évaluation préliminaire. En améliorant leur niveau <strong>de</strong><strong>la</strong>ngue et <strong>de</strong> littératie, les adultes <strong>de</strong> ce groupe pourront ret<strong>en</strong>ir plusfacilem<strong>en</strong>t l’information tirée <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>ts imprimés. Le programme<strong>de</strong>vrait comporter <strong>de</strong>s modules d’appr<strong>en</strong>tissage assisté par l’<strong>en</strong>seignantet d’appr<strong>en</strong>tissage autonome <strong>en</strong> mettant l’acc<strong>en</strong>t sur les exercices <strong>de</strong>lecture et l’<strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t du vocabu<strong>la</strong>ire.59


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e sLes pratiques exemp<strong>la</strong>ires montr<strong>en</strong>t que l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngueparlée est plus efficace lorsqu’il est axé sur <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s à sout<strong>en</strong>ir uneconversation, sur le développem<strong>en</strong>t <strong>la</strong>ngagier et sur le vocabu<strong>la</strong>ire :• plus abstraits, plus techniques et plus conceptuels;• qui permett<strong>en</strong>t d’abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s sujets personnels et factuels;• qui serv<strong>en</strong>t à exprimer <strong>de</strong>s idées, <strong>de</strong>s opinions et <strong>de</strong>s s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts.De plus, l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture à ce groupe est plus efficacelorsque les programmes consist<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t à :• acquérir un vocabu<strong>la</strong>ire <strong>en</strong> lecture plus ét<strong>en</strong>du;• r<strong>en</strong>forcer <strong>la</strong> capacité à déduire <strong>la</strong> signification d’un mot inconnud’après le contexte;• repérer une information <strong>en</strong> particulier et respecter <strong>de</strong>s consignes dans<strong>de</strong>s textes suivis ou <strong>de</strong>s tableaux et <strong>en</strong> compr<strong>en</strong>dre <strong>la</strong> fonction;• lire pour le p<strong>la</strong>isir.Enfin, l’acquisition <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces efficaces <strong>en</strong> écriture pour le groupeB vise principalem<strong>en</strong>t à :• améliorer <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong>s participants à exprimer <strong>de</strong>s idées, <strong>de</strong>sopinions ou <strong>de</strong>s expéri<strong>en</strong>ces dans <strong>de</strong>s textes <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus longs;• leur permettre <strong>de</strong> remplir <strong>de</strong>s formu<strong>la</strong>ires et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s;• leur permettre <strong>de</strong> rédiger différ<strong>en</strong>ts écrits, comme <strong>de</strong>s lettresadministratives courantes, <strong>de</strong>s messages personnels ou d’intérêtpublic, ainsi que <strong>de</strong>s directives.Le programme <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong>stiné à ce groupe <strong>de</strong>vrait prévoirune préparation à l’emploi, le perfectionnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s <strong>en</strong>communication aux fins d’<strong>en</strong>trevues et <strong>de</strong>s r<strong>en</strong>contres avec lesprofesseurs ou les professionnels <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé.Compte t<strong>en</strong>u <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> négative <strong>de</strong>s sous-groupes B1 et B2 à l’égard<strong>de</strong> l’informatique, il importe que <strong>la</strong> technologie leur soit prés<strong>en</strong>tée <strong>de</strong>manière graduelle et que les participants reçoiv<strong>en</strong>t un appui sout<strong>en</strong>uafin d’<strong>en</strong> favoriser l’utilisation.Les programmes <strong>de</strong> littératie qui s’adress<strong>en</strong>t à <strong>de</strong>s personnes ayantdéjà <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s <strong>en</strong> lecture dans leur <strong>la</strong>ngue maternelle <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>tpr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> considération les conséqu<strong>en</strong>ces possibles <strong>de</strong> l’interfér<strong>en</strong>ce<strong>en</strong>tre <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>en</strong>seignée et <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue maternelle. Il est possible que lesparticipants ayant déjà un certain niveau <strong>de</strong> littératie dans une <strong>la</strong>ngue60


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e s<strong>la</strong>tine (p. ex., le portugais, le roumain ou l’espagnol) ou même dansune <strong>la</strong>ngue fondée sur un autre alphabet (p. ex., l’arabe ou le persan)éprouv<strong>en</strong>t moins <strong>de</strong> difficultés que ceux dont <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue maternell<strong>en</strong>’est pas d’origine <strong>la</strong>tine ou repose sur un autre système graphique(p. ex., le chinois). Malgré leur niveau <strong>de</strong> littératie, les participants auprogramme peuv<strong>en</strong>t se s<strong>en</strong>tir dépassés par les différ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre lesystème d’écriture du français ou <strong>de</strong> l’ang<strong>la</strong>is et celui <strong>de</strong> leur <strong>la</strong>nguematernelle.Les programmes <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong>stinés aux adultes <strong>en</strong> emploi du groupeB pourrai<strong>en</strong>t obt<strong>en</strong>ir l’appui <strong>de</strong> l’employeur (p. ex., abs<strong>en</strong>ces autoriséesaux fins <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation). Cette possibilité pourrait toutefois dép<strong>en</strong>dre <strong>de</strong><strong>la</strong> situation du marché <strong>de</strong> l’emploi local et <strong>de</strong>s avantages économiquesque l’employeur estime retirer ou non <strong>de</strong> cet appui. Par ailleurs, lesadultes sans emploi pourrai<strong>en</strong>t avoir besoin <strong>de</strong> souti<strong>en</strong> financier pourcouvrir les frais <strong>de</strong> subsistance <strong>de</strong> base et <strong>de</strong> transport <strong>en</strong>tre le lieu <strong>de</strong>rési<strong>de</strong>nce et le c<strong>en</strong>tre d’appr<strong>en</strong>tissage.Les experts s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong><strong>de</strong>nt pour dire que les adultes du groupe B1<strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t être <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong> passer du niveau <strong>de</strong> littératie 1 ( moy<strong>en</strong><strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is et supérieur <strong>en</strong> français) au niveau 2 après 175 heures <strong>de</strong>formation. La formation <strong>de</strong>s adultes du groupe B2 (dont <strong>la</strong> <strong>la</strong>nguematernelle n’est ni l’ang<strong>la</strong>is, ni le français) <strong>de</strong>vrait égalem<strong>en</strong>t avoisinerles 175 heures, bi<strong>en</strong> que cette estimation soit plus susceptible <strong>de</strong> varierd’un participant à l’autre <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> son niveau <strong>de</strong> littératie danssa <strong>la</strong>ngue maternelle.61


CHAPITRE 3Pratiques et ProgrammesexemP<strong>la</strong>iresL’histoire <strong>de</strong> marie (suite <strong>de</strong> La PaGe 44)Chaque semaine, marie r<strong>en</strong>contre ses amis du club <strong>de</strong> bridge au c<strong>en</strong>tre local pour personnesâgées. En discutant avec son amie Agathe avant une partie, marie lui a timi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t confié qu’elleavait <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté à lire et qu’elle aimerait beaucoup y remédier pour lire <strong>de</strong>s histoires à sespetits-<strong>en</strong>fants. Agathe l’a <strong>en</strong>couragée à <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s démarches <strong>en</strong> lui expliquant que lec<strong>en</strong>tre offrait exactem<strong>en</strong>t le programme dont elle avait besoin.Le c<strong>en</strong>tre pour personnes âgées proposait notamm<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> formation <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse,sous forme <strong>de</strong> visites guidées ou <strong>de</strong> groupes dirigés par les pairs, ainsi que <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong>formation autodirigées qui se ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t au c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>tation. L’objectif du programme <strong>de</strong>littératie est d’ai<strong>de</strong>r les personnes âgées à améliorer leurs compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture, <strong>en</strong> écriture,<strong>en</strong> mathématiques ainsi que leurs habiletés informatiques.Après avoir évalué le niveau <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong> marie, les interv<strong>en</strong>ants spécialisés du programme l’ontaidée à se fixer <strong>de</strong>s objectifs d’appr<strong>en</strong>tissage (« pouvoir lire à n’importe quel mom<strong>en</strong>t, n’importequelle histoire que mes petits-<strong>en</strong>fants me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ront <strong>de</strong> leur raconter ») et ont développé unp<strong>la</strong>n d’appr<strong>en</strong>tissage.En plus <strong>de</strong> fréqu<strong>en</strong>ter le club <strong>de</strong> bridge du c<strong>en</strong>tre pour personnes âgées, marie a comm<strong>en</strong>cé à ysuivre, une fois par semaine, une instruction <strong>en</strong> littératie axée sur le vocabu<strong>la</strong>ire et <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong>déco<strong>de</strong>r <strong>la</strong> prononciation et <strong>la</strong> signification <strong>de</strong> mots qui lui étai<strong>en</strong>t inconnus.Ses petits-<strong>en</strong>fants, Luc et josée, étai<strong>en</strong>t ravis d’ai<strong>de</strong>r leur grand-mère à faire ses « <strong>de</strong>voirs » chaquefois qu’ils al<strong>la</strong>i<strong>en</strong>t lui r<strong>en</strong>dre visite. un an plus tard, <strong>en</strong> plus <strong>de</strong> pouvoir lire toutes les histoires quelui réc<strong>la</strong>mai<strong>en</strong>t ses petits-<strong>en</strong>fants, elle comm<strong>en</strong>çait à s’intéresser à <strong>de</strong>s livres plus complexes.Aujourd’hui, l’objectif <strong>de</strong> marie est <strong>de</strong> « pouvoir lire tous les livres qu’elle a <strong>en</strong>vie <strong>de</strong> lire ».62


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e sPROGRAMMES SPÉCIFIQUES – GROUPE CObjectifsL’objectif fondam<strong>en</strong>tal pour tous les adultes du groupe C est <strong>de</strong> mettreà profit les compét<strong>en</strong>ces actuelles pour approfondir :• les connaissances et les compét<strong>en</strong>ces requises pour compr<strong>en</strong>dreet utiliser l’information cont<strong>en</strong>ue dans <strong>de</strong>s textes <strong>de</strong> niveau 3, ycompris les habiletés nécessaires pour repérer, compr<strong>en</strong>dre et utiliserl’information prés<strong>en</strong>tée sous diverses formes (p. ex., les histoires etautres types <strong>de</strong> textes que les <strong>en</strong>fants apport<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> maison, les<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’emploi, les fiches <strong>de</strong> paie, les horaires <strong>de</strong> transport, lescartes routières, les tableaux et les graphiques, les journaux, etc.);• <strong>la</strong> maîtrise <strong>de</strong> toutes les composantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> littératie (re<strong>la</strong>tives auvocabu<strong>la</strong>ire et à <strong>la</strong> lecture) telles qu’elles sont définies par les cadresgénéraux fondés sur <strong>la</strong> recherche 12 ;• <strong>la</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> textes et les capacités <strong>de</strong> lecture et d’écriture,c’est-à-dire <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> reconnaître les mots (lecture, décodage,orthographe, fluidité) et <strong>la</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue (phonétique,syntaxe et sémantique).Lignes directrices du programmeLes experts propos<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>ts types <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong>stinés auxadultes du groupe C <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> leur situation d’emploi et <strong>de</strong> leurhoraire <strong>de</strong> travail.Personnes sans emploi ou travailleurs à temps partielLes trois stratégies d’appr<strong>en</strong>tissage suivantes sont à privilégier pour lespersonnes sans emploi et les travailleurs à temps partiel, <strong>de</strong>s adultespour qui il convi<strong>en</strong>t <strong>de</strong> combiner l’appr<strong>en</strong>tissage théorique et l’utilisation<strong>de</strong> docum<strong>en</strong>ts réellem<strong>en</strong>t pertin<strong>en</strong>ts dans le cadre du travail.1. Formation professionnelle couplée à l’achèvem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>ssecondaires ou généralesLes compét<strong>en</strong>ces requises par ce groupe se rattach<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> recherche etau mainti<strong>en</strong> d’un emploi. Les programmes qui s’adress<strong>en</strong>t aux adultesdu groupe C <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t faire preuve <strong>de</strong> souplesse, être fondés surl’acquisition <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces et offrir <strong>de</strong>s horaires pratiques permettant<strong>la</strong> conciliation avec <strong>de</strong>s horaires <strong>de</strong> travail complexes.L’établissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> part<strong>en</strong>ariats avec les associations industrielles(syndicats et patronats) est souhaitable <strong>en</strong> vue <strong>de</strong> faciliter <strong>la</strong> prestation <strong>de</strong>sservices. L’intégration <strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture à l’emploi pourrait63


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e ségalem<strong>en</strong>t exiger <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration d’un orthopédagogue <strong>en</strong> lecture(<strong>en</strong>seignant <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces ess<strong>en</strong>tielles) et d’un spécialiste <strong>en</strong> cont<strong>en</strong>uqui connaît bi<strong>en</strong> l’emploi et les besoins <strong>en</strong> lecture qui s’y rattach<strong>en</strong>t.Dans <strong>la</strong> mesure du possible, ces interv<strong>en</strong>tions <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>visagéescomme le prolongem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s autres formations exigées par l’emploi.Pour correspondre aux besoins <strong>de</strong> ces appr<strong>en</strong>ants, les programmesdoiv<strong>en</strong>t être <strong>de</strong> courte durée, pertin<strong>en</strong>ts et offerts selon divers formatset métho<strong>de</strong>s d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t.La volonté <strong>de</strong> suivre une formation, quelle qu’elle soit, constitueun obstacle <strong>de</strong> taille au sein <strong>de</strong> ce groupe. Comme <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>spersonnes du groupe C fonctionn<strong>en</strong>t adéquatem<strong>en</strong>t au travail et dans<strong>la</strong> communauté, elles estim<strong>en</strong>t avoir un niveau <strong>de</strong> littératie suffisant.Ceux qui suiv<strong>en</strong>t un programme <strong>en</strong> vue <strong>de</strong> se perfectionner le fontdonc pour <strong>de</strong>s raisons strictem<strong>en</strong>t personnelles. Par conséqu<strong>en</strong>t, lesprogrammes qui cherch<strong>en</strong>t à accroître <strong>la</strong> participation <strong>de</strong> ce groupe<strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t être axés sur <strong>de</strong>s objectifs concrets. Parmi les initiatives quiattir<strong>en</strong>t cette cli<strong>en</strong>tèle :• programme d’achèvem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s secondaires ou généralescouplé à une formation professionnelle ou à un autre type <strong>de</strong>formation (p. ex., techniques infirmières);• programme d’achèvem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s secondaires ou générales lié auxbesoins du secteur ou à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur le marché du travail (p. ex.,emplois à forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui exig<strong>en</strong>t un diplôme d’étu<strong>de</strong>s secondaires,comme mineur <strong>de</strong> premier échelon ou cuisinier à <strong>la</strong> chaîne).Pour répondre aux besoins <strong>en</strong> appr<strong>en</strong>tissage <strong>de</strong>s participants auxprogrammes combinés <strong>de</strong> formation professionnelle et d’achèvem<strong>en</strong>t<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s générales, il faudra :• recourir à <strong>de</strong>s docum<strong>en</strong>ts écrits qui recoup<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> fois lesconnaissances formelles et le contexte <strong>de</strong> travail visé;• approfondir le vocabu<strong>la</strong>ire théorique et lié au contexte, <strong>la</strong> précisiondu décodage et les compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> orthographe;• améliorer l’écriture, plus particulièrem<strong>en</strong>t selon le type <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>ts<strong>de</strong> travail utilisés, par exemple <strong>de</strong>s courriels, <strong>de</strong>s notes <strong>de</strong> service,<strong>de</strong>s carnets <strong>de</strong> bord, <strong>de</strong>s rapports, etc.;• favoriser l’aptitu<strong>de</strong> aux étu<strong>de</strong>s et inculquer aux participants <strong>de</strong>sstratégies d’appr<strong>en</strong>tissage;• <strong>en</strong>seigner les stratégies <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong> niveau 3 sur l’échelle <strong>de</strong>compét<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l’EIACA (p. ex., repérer, combiner, comparer, opposer,intégrer, expliquer et évaluer divers élém<strong>en</strong>ts d’information).64


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e s2. Souti<strong>en</strong> structuré lié à <strong>la</strong> formation professionnelleCe type <strong>de</strong> programme pourrait pr<strong>en</strong>dre <strong>la</strong> forme d’un groupe <strong>de</strong> travailou d’étu<strong>de</strong> dirigé par un <strong>en</strong>seignant ou d’une formation structurée <strong>en</strong>c<strong>la</strong>sse. L’appr<strong>en</strong>tissage autodirigé offert par ce type <strong>de</strong> programmespourrait nécessiter <strong>la</strong> participation <strong>de</strong> tuteurs (bénévoles ou sa<strong>la</strong>riés)ou un souti<strong>en</strong> téléphonique.L’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t à distance constitue un défi <strong>de</strong> taille, mais peut se réalisergrâce à <strong>de</strong>s ressources adéquates et à <strong>de</strong>s part<strong>en</strong>ariats avec divers groupesd’interv<strong>en</strong>ants. Une telle initiative pourrait reposer sur l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>docum<strong>en</strong>tation préparatoire à <strong>la</strong> formation. Par exemple, les participantspourrai<strong>en</strong>t suivre une formation assistée par ordinateur (FAO) avantd’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre un programme <strong>de</strong> formation professionnelle.Qu’ils ai<strong>en</strong>t ou non terminé leurs étu<strong>de</strong>s secondaires, les participants ontavantage à se perfectionner, que ce soit <strong>en</strong> préparation à une formationprofessionnelle ou simultaném<strong>en</strong>t avec celle-ci.Les recommandations et les approches visant à répondre aux besoins<strong>de</strong>s participants aux programmes combinés <strong>de</strong> formation professionnelleet d’achèvem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s générales s’appliqu<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t à cegroupe.On peut s’att<strong>en</strong>dre à ce que ces initiatives ai<strong>en</strong>t trois retombéespositives :• mainti<strong>en</strong> accru dans les programmes <strong>de</strong> formation professionnelle;• meilleurs taux <strong>de</strong> réussite dans les programmes <strong>de</strong> formationprofessionnelle;• amélioration <strong>de</strong>s résultats aux évaluations standardisées, comme letest TOWES du Collège Bow Valley.3. Initiatives autonomes axées sur les applications concrètes <strong>de</strong> <strong>la</strong> lectureau travailPour être efficaces, ces initiatives <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t se traduire par <strong>de</strong>s coursfondés sur l’utilité concrète <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture sur le thème « <strong>la</strong> lecture etl’emploi ». La formation pourrait être offerte aux bénéficiaires <strong>de</strong>l’assurance-emploi et à d’autres personnes à <strong>la</strong> recherche d’un emploiou dans le cadre d’une formation collégiale ou continue. L’objectif<strong>de</strong> cette formation structurée est d’offrir <strong>de</strong>s occasions concrètes <strong>de</strong>s’exercer afin d’accroître l’aptitu<strong>de</strong> au travail. Pour être efficaces, lesprogrammes <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t durer au moins six semaines, à raison d’<strong>en</strong>viron15 heures <strong>de</strong> cours par semaine.65


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e sIl s’agirait <strong>de</strong> programmes structurés offerts <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse, plus ou moinsadaptés aux besoins <strong>de</strong>s participants et axés sur l’utilisation <strong>de</strong> matérielréellem<strong>en</strong>t utilisé au travail. Par exemple :• utilisation <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>ts simi<strong>la</strong>ires à ceux employés au travail (revuesspécialisées, rapports, règlem<strong>en</strong>ts, bons <strong>de</strong> travail, directives, etc.)qu’il est possible d’adapter au contexte afin <strong>de</strong> répondre aux objectifsprofessionnels <strong>de</strong>s participants;• exercices <strong>de</strong> lecture fondés sur <strong>de</strong>s tâches liées à l’emploi et exigeantle traitem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’information;• stratégies <strong>de</strong> lecture correspondant aux compét<strong>en</strong>ces fondam<strong>en</strong>talesdu niveau 3 (repérer, combiner, comparer, opposer, intégrer,expliquer et évaluer divers élém<strong>en</strong>ts d’information);• perfectionnem<strong>en</strong>t du vocabu<strong>la</strong>ire théorique et lié au contexte,précision du décodage et amélioration <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>orthographe;• amélioration <strong>de</strong> l’écriture, plus particulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec les types<strong>de</strong> docum<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> travail utilisés, par exemple <strong>de</strong>s courriels, <strong>de</strong>s notes<strong>de</strong> service, <strong>de</strong>s carnets <strong>de</strong> bord, <strong>de</strong>s rapports, etc.;• r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’aptitu<strong>de</strong> aux étu<strong>de</strong>s et <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> stratégiesd’appr<strong>en</strong>tissage.Ces programmes pourrai<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t être offerts et supervisés <strong>en</strong>ligne et offrir aux participants <strong>de</strong>s occasions d’interagir.Adultes <strong>en</strong> emploiPour les adultes <strong>en</strong> emploi, on recomman<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux types d’initiatives :• <strong>la</strong> formation complém<strong>en</strong>taire <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail;• le souti<strong>en</strong> <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail.Dans un cas comme dans l’autre, il est préférable que <strong>la</strong> formation soitofferte dans une salle <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse, au travail ou ailleurs. Ces solutionsintégrées mis<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>t sur :• <strong>la</strong> lecture <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>ts re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> formation professionnelle;• l’<strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t du vocabu<strong>la</strong>ire, <strong>la</strong> précision du décodage etl’amélioration <strong>de</strong> l’orthographe <strong>de</strong>s mots re<strong>la</strong>tifs au contexte;• l’amélioration <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces écrites, s’il y a lieu (p. ex., remplir unrapport d’inci<strong>de</strong>nt);66


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e s• l’utilisation <strong>de</strong> stratégies <strong>de</strong> lecture correspondant aux compét<strong>en</strong>cesfondam<strong>en</strong>tales du niveau 3 (repérer, combiner, comparer, opposer,intégrer, expliquer et évaluer divers élém<strong>en</strong>ts d’information).Les différ<strong>en</strong>tes métho<strong>de</strong>s d’appr<strong>en</strong>tissage et l’aptitu<strong>de</strong> aux étu<strong>de</strong>spourrai<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t être abordées, par exemple <strong>en</strong> <strong>en</strong>courageantl’utilisation <strong>de</strong> notes ou <strong>de</strong> marqueurs pour faire ressortir les pointsimportants à ret<strong>en</strong>ir. La participation <strong>de</strong> pédagogues et <strong>de</strong> spécialistes<strong>en</strong> cont<strong>en</strong>u est ess<strong>en</strong>tielle au bon déroulem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ces initiatives.1. Formation complém<strong>en</strong>taire <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travailLa formation complém<strong>en</strong>taire <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail pourrait tirer parti<strong>de</strong> cours déjà offerts ou obligatoires, dans le cadre <strong>de</strong> formations sur<strong>la</strong> sécurité (p. ex., secourisme, Système d’information sur les matièresdangereuses utilisées au travail – SIMDUT, utilisation <strong>de</strong>s extincteurs ou<strong>de</strong>s amortisseurs <strong>de</strong> chute, manut<strong>en</strong>tion sécuritaire <strong>de</strong>s alim<strong>en</strong>ts, etc.). D<strong>en</strong>ombreux participants pourrai<strong>en</strong>t profiter d’un cours préparatoire ou d’uneformation prolongée intégrée au cours et axée sur <strong>de</strong>s lectures re<strong>la</strong>tivesaux sujets abordés. Par exemple, une gran<strong>de</strong> partie du vocabu<strong>la</strong>ire lié à <strong>la</strong>sécurité est inconnue et <strong>la</strong> docum<strong>en</strong>tation existante <strong>la</strong>isse souv<strong>en</strong>t p<strong>la</strong>ce àl’interprétation. Les procédures et les manuels peuv<strong>en</strong>t offrir <strong>de</strong>s occasions<strong>de</strong> mettre <strong>en</strong> pratique <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> lecture.La sécurité n’est qu’un exemple <strong>de</strong> domaine qui pourrait profiter d’uneinstruction <strong>en</strong> lecture, puisque ce principe peut s’appliquer à touteformation <strong>de</strong>stinée aux travailleurs <strong>de</strong> première ligne. Cette stratégied’interv<strong>en</strong>tion est particulièrem<strong>en</strong>t adaptée aux catégories <strong>de</strong> maind’œuvrequi compt<strong>en</strong>t <strong>de</strong> nouveaux immigrants.L’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t à distance au moy<strong>en</strong> <strong>de</strong>s TIC constitue un défi <strong>de</strong> taille,mais peut se réaliser grâce à <strong>de</strong>s ressources adéquates. Des programmesaxés sur les matières les plus <strong>en</strong>seignées sur les lieux <strong>de</strong> travail (p. ex.,<strong>la</strong> santé et <strong>la</strong> sécurité au travail) pourrai<strong>en</strong>t favoriser l’appr<strong>en</strong>tissageautonome à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation assistée par ordinateur (FAO).Il est particulièrem<strong>en</strong>t ardu <strong>de</strong> susciter <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s travailleursactifs, puisqu’ils ont t<strong>en</strong>dance à considérer que leur niveau <strong>de</strong> littératieactuel est acceptable. Ils ont généralem<strong>en</strong>t terminé leurs étu<strong>de</strong>ssecondaires, ont moins <strong>de</strong> temps à consacrer à l’appr<strong>en</strong>tissage etsont peu préoccupés par l’amélioration <strong>de</strong> leur niveau <strong>de</strong> littératie.Ces personnes doiv<strong>en</strong>t donc participer aux formations pour <strong>de</strong>s motifsimpérieux. Ainsi, pour qu’il participe activem<strong>en</strong>t, ce groupe doit<strong>en</strong>visager <strong>la</strong> formation complém<strong>en</strong>taire comme le prolongem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>sautres formations exigées par l’emploi. Les approches les plus efficaces<strong>de</strong>vront être adaptées à l’emploi et jugées utiles par les participants.67


CHAPITRE 3Pr a t i q u e s e t p r o g r a m m e se x e m p l a i r e s2. Souti<strong>en</strong> <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travailLe souti<strong>en</strong> <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail est ori<strong>en</strong>té vers les besoinsspécifiques d’un seul employeur. Certains employeurs dispos<strong>en</strong>t <strong>de</strong>c<strong>en</strong>tres d’appr<strong>en</strong>tissage qui offr<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s occasions <strong>de</strong>perfectionnem<strong>en</strong>t lié à l’emploi et <strong>de</strong>s outils d’appr<strong>en</strong>tissage. Les<strong>en</strong>seignants <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail sont considérés comme faisant partiedu service <strong>de</strong> formation et peuv<strong>en</strong>t être embauchés directem<strong>en</strong>t par unemployeur, un syndicat, un organisme gouvernem<strong>en</strong>tal, une associationou un collège.De nombreux c<strong>en</strong>tres d’appr<strong>en</strong>tissage combin<strong>en</strong>t les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong>formation assistée par ordinateur, d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t individualisé parun ou plusieurs interv<strong>en</strong>ants et d’appr<strong>en</strong>tissage <strong>en</strong> petit groupe. Lamajorité <strong>de</strong> ces formations correspon<strong>de</strong>nt aux applications et auxbesoins immédiats <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises. L’appr<strong>en</strong>tissage autonome peutêtre favorisé par l’utilisation <strong>de</strong> matériel pertin<strong>en</strong>t à l’emploi. De plus, <strong>la</strong>formation peut être offerte à divers <strong>en</strong>droits, notamm<strong>en</strong>t au travail, dansles locaux syndicaux, les bibliothèques communautaires ou d’autreslieux publics.Les <strong>en</strong>seignants <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail sont plus susceptibles <strong>de</strong> concevoir<strong>de</strong>s outils adaptés aux besoins <strong>de</strong> l’employeur et <strong>de</strong>s travailleurs qued’offrir un év<strong>en</strong>tail <strong>de</strong> cours théoriques. Comme ces programmesne pos<strong>en</strong>t aucun préa<strong>la</strong>ble, ils sont <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong> répondre à <strong>de</strong>ssituations et à <strong>de</strong>s besoins immédiats. La participation à <strong>la</strong> formationprofessionnelle est favorisée par l’aspect pratique, <strong>la</strong> pertin<strong>en</strong>ce etl’influ<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s pairs.En ayant à leur disposition plus <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>tation, les adultes <strong>de</strong> cegroupe pourront lire davantage et améliorer leurs compét<strong>en</strong>ces. Lesouti<strong>en</strong> <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail aux adultes du groupe C pourrait avoird’autres retombées positives parmi lesquelles :• l’acquisition par les travailleurs <strong>de</strong> première ligne d’une plus gran<strong>de</strong>assurance dans l’exécution <strong>de</strong> tâches liées à l’emploi;• l’obt<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> crédits pour divers cours;• l’acquisition <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture transférables;• l’amélioration <strong>de</strong>s résultats aux évaluations standardisées.68


CHAPITRE 3Pratiques et ProgrammesexemP<strong>la</strong>iresL’histoire <strong>de</strong> Brad (suite <strong>de</strong> La PaGe 39)Le superviseur <strong>de</strong> Brad lui a parlé d’un programme offert par l’<strong>en</strong>treprise qui permet aux employés<strong>de</strong> terminer leur diplôme d’étu<strong>de</strong>s secondaires sur p<strong>la</strong>ce. Après s’être inscrit, Brad a comm<strong>en</strong>cé àsuivre <strong>de</strong>s cours étroitem<strong>en</strong>t liés à ses besoins professionnels et <strong>en</strong> appr<strong>en</strong>tissage (informatique,mathématiques et rédaction technique). En plus <strong>de</strong> comporter <strong>de</strong>s cours théoriques, le programmeutilisait <strong>de</strong>s docum<strong>en</strong>ts adaptés et <strong>de</strong>s revues spécialisées qui ont permis à Brad d’approfondirsa compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue et du vocabu<strong>la</strong>ire lié au travail.Grâce à <strong>la</strong> souplesse <strong>de</strong>s horaires offerts par son employeur, Brad a pu intégrer <strong>la</strong> formation àson horaire <strong>de</strong> travail sans pour autant sacrifier le temps passé <strong>en</strong> famille avec son jeune <strong>en</strong>fant.De plus, l’employeur <strong>de</strong> Brad a subv<strong>en</strong>tionné <strong>la</strong> formation, <strong>de</strong> sorte que ce <strong>de</strong>rnier n’a ri<strong>en</strong> eu àdébourser pour l’<strong>en</strong>seignant ou le matériel.L’<strong>en</strong>treprise dispose <strong>en</strong> outre d’un c<strong>en</strong>tre d’appr<strong>en</strong>tissage qui offre un souti<strong>en</strong> individualisé, unservice d’ori<strong>en</strong>tation professionnelle et <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> aux employés qui souhait<strong>en</strong>t améliorer leurniveau <strong>de</strong> littératie, leur numératie et leur p<strong>en</strong>sée critique.Après <strong>en</strong>viron 75 heures <strong>de</strong> formation <strong>en</strong> c<strong>la</strong>sse, Brad a atteint ses objectifs <strong>en</strong> améliorant sonniveau <strong>de</strong> littératie et <strong>en</strong> obt<strong>en</strong>ant son diplôme d’étu<strong>de</strong>s secondaires. Selon son emploi du tempsau travail et à <strong>la</strong> maison, il a poursuivi son perfectionnem<strong>en</strong>t professionnel <strong>en</strong> empruntant auc<strong>en</strong>tre d’appr<strong>en</strong>tissage livres, cassettes audio et vidéo, programmes informatiques et CD-ROM,ainsi qu’<strong>en</strong> naviguant sur Internet.Dernièrem<strong>en</strong>t, Brad s’est inscrit à un autre programme d’appr<strong>en</strong>tissage sout<strong>en</strong>u par sonemployeur <strong>en</strong> vue d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre une formation <strong>en</strong> mécanique dans le domaine <strong>de</strong> l’aviation.Son niveau <strong>de</strong> littératie et sa motivation à appr<strong>en</strong>dre se sont améliorés à un point tel qu’il <strong>en</strong>visageégalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> déposer une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’admission à l’université <strong>en</strong> génie mécanique.69


CHAPITRE 3Pratiques et ProgrammesexemP<strong>la</strong>iresPROGRAMMES SPÉCIFIQUES – GROUPE DLes adultes du groupe D ont <strong>de</strong>s capacités élevées <strong>de</strong> décodage et un vocabu<strong>la</strong>ire ét<strong>en</strong>du. Ilsemble qu’ils arriv<strong>en</strong>t à se débrouiller avec <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s docum<strong>en</strong>ts et <strong>de</strong>s tâches, dans <strong>la</strong> mesureoù ils ont l’occasion <strong>de</strong> se familiariser avec eux. Par contre, ils s’<strong>en</strong> sort<strong>en</strong>t difficilem<strong>en</strong>t lorsqu’ilsfont face à <strong>de</strong>s textes ou à <strong>de</strong>s tâches inconnus et ne maîtris<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong>core les compét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong>niveau 3 sur l’échelle <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> textes suivis, plus particulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ce qui concerneles exig<strong>en</strong>ces suivantes :• faire <strong>de</strong>s associations littérales ou simi<strong>la</strong>ires <strong>en</strong>tre un texte et l’information cont<strong>en</strong>ue dans unetâche;• établir <strong>de</strong>s li<strong>en</strong>s qui découl<strong>en</strong>t d’un raisonnem<strong>en</strong>t simple;• assimiler l’information cont<strong>en</strong>ue dans un texte long ou <strong>de</strong>nse qui ne comporte pas <strong>de</strong> divisionsou <strong>de</strong> titres, par exemple;• répondre à une question grâce à <strong>de</strong>s r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts facilem<strong>en</strong>t repérables dans un texte.La plupart <strong>de</strong>s adultes du groupe D possè<strong>de</strong>nt les principales compét<strong>en</strong>ces nécessaires pour<strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>ants efficaces et autonomes tout au long <strong>de</strong> leur vie et pourrai<strong>en</strong>t profiterpleinem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation à distance et <strong>de</strong>s occasions d’appr<strong>en</strong>tissage autonome offertes <strong>en</strong>ligne. À l’instar <strong>de</strong>s adultes du groupe C, ceux du groupe D doiv<strong>en</strong>t combler leurs <strong>la</strong>cunes auchapitre <strong>de</strong> l’écriture et du vocabu<strong>la</strong>ire théorique pour accroître leurs chances <strong>de</strong> réussite dansun programme d’étu<strong>de</strong>s postsecondaires. Ces personnes dispos<strong>en</strong>t toutefois <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>cesess<strong>en</strong>tielles nécessaires pour <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre elles-mêmes cet appr<strong>en</strong>tissage.L’histoire <strong>de</strong> craiG (suite <strong>de</strong> La PaGe 40)un soir, alors qu’il naviguait sur Internet à <strong>la</strong> recherche d’information sur les occasions <strong>de</strong>formation, Craig est tombé par hasard sur un programme universitaire <strong>en</strong> gestion <strong>de</strong>s affairesoffert à distance.Bi<strong>en</strong> qu’il doutait <strong>de</strong> ses capacités <strong>de</strong> lecture et d’écriture dans un contexte sco<strong>la</strong>ire, il a décidé <strong>de</strong>s’inscrire. En visitant le c<strong>en</strong>tre d’évaluation <strong>de</strong>s acquis <strong>de</strong> l’université, Craig a été ravi d’appr<strong>en</strong>drequ’il pourrait obt<strong>en</strong>ir certains crédits grâce à son expéri<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> travail.Le programme étant particulièrem<strong>en</strong>t adapté aux appr<strong>en</strong>ants à distance et <strong>en</strong> ligne, Craig a puorganiser lui-même son horaire d’étu<strong>de</strong> et continuer à travailler, tout <strong>en</strong> poursuivant sa formation.Il a <strong>en</strong> outre pu bénéficier d’un souti<strong>en</strong> individualisé qui lui a permis d’améliorer ses compét<strong>en</strong>ces<strong>en</strong> écriture et d’approfondir son vocabu<strong>la</strong>ire théorique. Peu <strong>de</strong> temps après, il pouvait lire plusrapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t et <strong>de</strong> manière plus flui<strong>de</strong> et il arrivait à compr<strong>en</strong>dre ainsi qu’à résumer <strong>de</strong>s textes pluslongs sur <strong>de</strong>s sujets inconnus.Les cours <strong>de</strong> Craig étai<strong>en</strong>t axés sur les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> marché, <strong>la</strong> promotion, le comportem<strong>en</strong>t duconsommateur et le cybermarketing. Ainsi, il a pu appliquer sur-le-champ ses compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>marketing et <strong>en</strong> gestion <strong>en</strong> participant à l’organisation d’une importante campagne <strong>de</strong> promotionvirtuelle pour l’<strong>en</strong>treprise pour <strong>la</strong>quelle il travaille. Après quatre ans <strong>de</strong> formation à distance, Craiga obt<strong>en</strong>u son bacca<strong>la</strong>uréat <strong>en</strong> administration avec mineure <strong>en</strong> marketing.70


chapItRe 4Lire L’av<strong>en</strong>irPour répondre aux besoins futurs duCanada <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératieSYNThèSE ET ORIENTATIONS FuTuRESComme le faisait ressortir le rapport État <strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>tissage au Canada :Libérer le pot<strong>en</strong>tiel <strong>de</strong>s Canadi<strong>en</strong>s (2007), l’appr<strong>en</strong>tissage tout aulong <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie permet <strong>de</strong> faire face aux <strong>en</strong>jeux <strong>de</strong> <strong>la</strong> mondialisationcroissante, y compris les avancées rapi<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s nouvelles technologieset <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> accrue <strong>en</strong> innovation et au chapitre <strong>de</strong> <strong>la</strong> productivité.élém<strong>en</strong>t clé <strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>tissage tout au long <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, <strong>la</strong> littératie joueun rôle important dans <strong>la</strong> vie économique et sociale <strong>de</strong> chacun. Elle est<strong>en</strong> outre ess<strong>en</strong>tielle à <strong>la</strong> santé économique du pays et est susceptibled’avoir <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus <strong>de</strong> répercussions dans une économie du savoirmondiale <strong>en</strong> pleine croissance. Ce<strong>la</strong> dit, bi<strong>en</strong> que le Canada affiche unniveau élevé <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité, près <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong>s Canadi<strong>en</strong>s ne possè<strong>de</strong>ntpas les compét<strong>en</strong>ces jugées nécessaires pour participer pleinem<strong>en</strong>t à<strong>la</strong> société complexe d’aujourd’hui.heureusem<strong>en</strong>t, grâce à <strong>de</strong>s connaissances et à <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> plus <strong>en</strong>plus nombreux pour s’attaquer au problème, par exemple le rapportLire l’av<strong>en</strong>ir, il est possible d’<strong>en</strong>visager <strong>de</strong>s changem<strong>en</strong>ts.Nous savons « quoi » : nous connaissons l’ess<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong>littératie actuels et futurs du Canada. Nous savons « qui » : nous sommesau fait <strong>de</strong>s facteurs qui différ<strong>en</strong>ci<strong>en</strong>t les adultes ayant un faible niveau<strong>de</strong> littératie et ceux ayant un niveau élevé. Dans une certaine mesure,nous savons égalem<strong>en</strong>t « pourquoi » le Canada continue <strong>de</strong> prés<strong>en</strong>terun faible niveau <strong>de</strong> littératie, particulièrem<strong>en</strong>t si l’on considère lesprincipaux facteurs qui min<strong>en</strong>t <strong>la</strong> capacité (ou <strong>la</strong> motivation) <strong>de</strong> cesadultes à améliorer leur niveau <strong>de</strong> littératie. Avec cette information,nous sommes désormais <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong> déterminer, comme l’expliquele chapitre 3, « comm<strong>en</strong>t » améliorer le niveau <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong>s adultesau Canada.Les solutions politiques idéales doiv<strong>en</strong>t faire l’objet <strong>de</strong> discussions et <strong>de</strong>débats publics. Ce<strong>la</strong> dit, peu importe <strong>la</strong> voie privilégiée pour atteindre71


CHAPITRE 4Synthèse e t o r i e n t a t i o n s f u t u r e scet objectif, <strong>la</strong> question <strong>de</strong> savoir si <strong>de</strong>s investissem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> littératiesont nécessaires pour que les Canadi<strong>en</strong>s tir<strong>en</strong>t pleinem<strong>en</strong>t profit <strong>de</strong>leur pot<strong>en</strong>tiel économique ne se pose pas.Actuellem<strong>en</strong>t, on ne connaît pas <strong>en</strong>core précisém<strong>en</strong>t combi<strong>en</strong> il <strong>en</strong>coûtera pour agir. Nous savons par ailleurs que :• les adultes qui ont les plus faibles niveaux <strong>de</strong> littératie (Niveaux 1 et2 <strong>de</strong> l’EIACA, ou groupes A et B), et représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une minorité ausein <strong>de</strong>s adultes <strong>de</strong> faible niveau, exigeront beaucoup plus d’heures<strong>de</strong> formation pour atteindre le niveau 3, et ce, à un coût beaucoupplus élevé;• comme les groupes les plus importants (C et D) sont <strong>de</strong> niveau 2faible à supérieur sur l’échelle <strong>de</strong> l’EIACA, l’investissem<strong>en</strong>t totalrequis pour permettre à ces adultes d’atteindre <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>cesaxées sur l’imprimé et sur <strong>la</strong> compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> niveau 3 pourraitêtre moindre que prévu;• le prix à payer pour l’inaction est élevé.De nombreuses questions et <strong>la</strong>cunes subsist<strong>en</strong>t sur le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong>l’appr<strong>en</strong>tissage. Ce<strong>la</strong> dit, nous ne pouvons att<strong>en</strong>dre <strong>de</strong> résoudre cesquestions avant <strong>de</strong> passer à l’action. Qui plus est, l’amélioration <strong>de</strong>sniveaux <strong>de</strong> littératie exige une action concertée. Le défi est impossibleà relever seul.LE RÔLE DES GOUVERNEMENTSTous les paliers du gouvernem<strong>en</strong>t peuv<strong>en</strong>t avoir une influ<strong>en</strong>ce majeuresur <strong>la</strong> littératie :• <strong>en</strong> affectant les ressources financières nécessaires pour accroître <strong>la</strong>quantité, <strong>la</strong> qualité, l’efficacité et l’équité <strong>en</strong> matière d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tet d’appr<strong>en</strong>tissage;• <strong>en</strong> instaurant <strong>de</strong>s politiques et <strong>de</strong>s programmes (à l’exemple <strong>de</strong>srecommandations formulées au chapitre 3) visant à augm<strong>en</strong>ter <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> littératie dans <strong>la</strong> société et l’économie;• <strong>en</strong> exposant c<strong>la</strong>irem<strong>en</strong>t au public les avantages professionnels etfinanciers (<strong>en</strong>tre autres) qui découl<strong>en</strong>t d’un niveau <strong>de</strong> littératieaccru;• <strong>en</strong> garantissant l’accès à <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> qualité.LE RÔLE DES EMPLOYEURSLes employeurs ont <strong>la</strong> capacité d’influer sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et d’accroîtrel’offre <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong> travail.72


CHAPITRE 4Synthèse e t o r i e n t a t i o n s f u t u r e sIls peuv<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>t avoir une influ<strong>en</strong>ce sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>en</strong> optantpour <strong>de</strong>s technologies et <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail qui exig<strong>en</strong>t un certainniveau <strong>de</strong> littératie <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s employés. Ce<strong>la</strong> permettrait égalem<strong>en</strong>t<strong>de</strong> s’attaquer à <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s stocks et <strong>de</strong>s flux au Canada, <strong>en</strong> réduisant<strong>la</strong> perte <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces associée à une utilisation insuffisante.Pour ai<strong>de</strong>r les travailleurs à satisfaire <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, les employeurs<strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> outre sout<strong>en</strong>ir activem<strong>en</strong>t l’appr<strong>en</strong>tissage <strong>en</strong> milieu <strong>de</strong>travail, <strong>en</strong> donnant aux employés les moy<strong>en</strong>s d’évaluer leurs besoins<strong>en</strong> appr<strong>en</strong>tissage et <strong>en</strong> sout<strong>en</strong>ant <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> suivi <strong>en</strong> littératieafin d’améliorer leur niveau <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces.LE RÔLE DES SYNDICATS ET DES TRAVAILLEURSLes syndicats peuv<strong>en</strong>t ai<strong>de</strong>r à réunir les conditions qui permettrontaux travailleurs canadi<strong>en</strong>s d’atteindre leur plein pot<strong>en</strong>tiel <strong>en</strong> tant quecitoy<strong>en</strong>s informés, <strong>en</strong>gagés et possédant un niveau <strong>de</strong> littératie qui leurpermette <strong>de</strong> fonctionner dans <strong>la</strong> société.Ils peuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t faire valoir <strong>la</strong> littératie auprès <strong>de</strong>s travailleurscomme moy<strong>en</strong> d’exercer divers rôles, non seulem<strong>en</strong>t au travail, maiségalem<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> maison, au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté ou du syndicat. Pource faire, les syndicats <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t employer un <strong>la</strong>ngage c<strong>la</strong>ir dans toutesleurs formes <strong>de</strong> communications et d’activités pour <strong>en</strong>courager leursmembres à participer pleinem<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> vie syndicale.À l’instar du Royaume-Uni, <strong>de</strong> l’Allemagne et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Suè<strong>de</strong>, lessyndicats pourrai<strong>en</strong>t désigner une personne qui agit à titre <strong>de</strong>déf<strong>en</strong>seur <strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>tissage et qui veille à ce que les besoins <strong>de</strong>formation <strong>de</strong>s employés soi<strong>en</strong>t reconnus et comblés.LE RÔLE DE CHACUNToute personne peut se p<strong>en</strong>cher sur ses propres besoins <strong>en</strong>appr<strong>en</strong>tissage et ceux <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille afin <strong>de</strong> déterminercomm<strong>en</strong>t le perfectionnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces pourrait améliorer leurqualité <strong>de</strong> vie. Chacun peut s’informer et participer à <strong>de</strong> l’instruction<strong>en</strong> littératie <strong>en</strong> vue d’adopter une approche différ<strong>en</strong>te qui prône <strong>la</strong>lecture et qui favorise l’utilisation régulière <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> lecture.La moindre <strong>de</strong>s choses serait <strong>de</strong> s’efforcer <strong>de</strong> maint<strong>en</strong>ir le niveau <strong>de</strong>compét<strong>en</strong>ce acquis p<strong>en</strong>dant les années <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>risation.En contribuant à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> programme <strong>en</strong> littératie à <strong>la</strong> maison,au travail et au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté, les Canadi<strong>en</strong>s favoriseront<strong>la</strong> création <strong>de</strong> programmes qui correspon<strong>de</strong>nt réellem<strong>en</strong>t à leursatt<strong>en</strong>tes.73


CHAPITRE 4synthèse et ori<strong>en</strong>tations futuresLa lecture d’un livre a souv<strong>en</strong>t changé le cours d’une vie.- Ralph Waldo EmersonCE QUE LE CCA ENTEND FAIRELe Conseil canadi<strong>en</strong> sur l’appr<strong>en</strong>tissage s’est donné pour missiond’améliorer l’appr<strong>en</strong>tissage tout au long <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie partout au pays,comme l’indique le prés<strong>en</strong>t rapport, <strong>en</strong> favorisant <strong>de</strong>s recherches <strong>de</strong>qualité sur l’appr<strong>en</strong>tissage et <strong>en</strong> facilitant <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> décisions fondéessur <strong>de</strong>s élém<strong>en</strong>ts objectifs <strong>en</strong> ce qui concerne l’appr<strong>en</strong>tissage.Comme <strong>la</strong> littératie compte parmi les cinq thèmes transdisciplinairesdu CCA, elle continue d’être au cœur <strong>de</strong> bon nombre <strong>de</strong> ses initiatives,chacune étant conçue <strong>de</strong> façon à s’assurer que les Canadi<strong>en</strong>scompr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t mieux l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> littératie sur les particuliers, <strong>la</strong>communauté et tout le pays. Le CCA <strong>de</strong>meure <strong>en</strong>gagé à explorer età faire connaître les pratiques exemp<strong>la</strong>ires et les développem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>matière <strong>de</strong> littératie au Canada et à l’étranger par tous les moy<strong>en</strong>s <strong>de</strong>communication existants et émerg<strong>en</strong>ts. qui plus est, les autres thèmestransdisciplinaires du CCA, les sexes, <strong>la</strong> culture, l’appr<strong>en</strong>tissage virtuelet l’appr<strong>en</strong>tissage au sein <strong>de</strong>s minorités francophones, continueront <strong>de</strong>se refléter dans les initiatives et les recherches pertin<strong>en</strong>tes.Par-<strong>de</strong>ssus tout, le CCA continuera d’apporter <strong>de</strong>s changem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>agissant à titre <strong>de</strong> catalyseur <strong>en</strong> matière d’appr<strong>en</strong>tissage tout au long<strong>de</strong> <strong>la</strong> vie. Le CCA reconnaît le rôle pot<strong>en</strong>tiel <strong>de</strong> tous les secteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong>société dans le progrès <strong>de</strong> <strong>la</strong> littératie et <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d s<strong>en</strong>sibiliser davantageles Canadi<strong>en</strong>s <strong>en</strong> dotant les déci<strong>de</strong>urs, les pédagogues, les employeurs,les syndicats et les organismes non gouvernem<strong>en</strong>taux <strong>de</strong>s connaissanceset <strong>de</strong>s outils nécessaires pour concevoir et pour mettre <strong>en</strong> œuvre <strong>de</strong>ssolutions efficaces.74


Lire L’av<strong>en</strong>irPour répondre aux besoins futurs duCanada <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératieNOTES DE FIN DE TExTE1 Osberg, L. Sco<strong>la</strong>rité,alphabétisme et gains personnels,Statistique Canada et Ressourceshumaines et Développem<strong>en</strong>tsocial Canada, Ottawa et hull,2000.2 Gre<strong>en</strong>, D. A., et W. C. Rid<strong>de</strong>ll.Littératie et marché du travail :formation <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces etinci<strong>de</strong>nce sur les gains, StatistiqueCanada et Ressources humaineset Développem<strong>en</strong>t social Canada,2007.3 Rau<strong>de</strong>nbush, S. W., et R. m.Kasim. Adult Literacy, SocialInequality, and the InformationEconomy: Findings fromthe National Adult LiteracySurvey, Statistique Canada etDéveloppem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s Ressourceshumaines et Développem<strong>en</strong>tsocial Canada, Ottawa et hull,2002.4 Statistique Canada etOrganisation <strong>de</strong> coopération et<strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t économique.Appr<strong>en</strong>tissage et réussite :Premiers résultats <strong>de</strong> l’Enquêtesur <strong>la</strong> littératie et les compét<strong>en</strong>ces<strong>de</strong>s adultes, Ottawa et Paris,2005.5 Rudd, R., I. Kirsch et K.Yamamoto. Health Literacy inAmerica, Educational TestingService, Princeton, 2004.6 Statistique Canada etOrganisation <strong>de</strong> coopérationet <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>téconomique. La littératie à l’ère<strong>de</strong> l’information : Rapport final<strong>de</strong> l’Enquête internationale sur <strong>la</strong>littératie <strong>de</strong>s adultes, Ottawa etParis, 2000.7 Statistique Canada etRessources humaines etDéveloppem<strong>en</strong>t social Canada.Miser sur nos compét<strong>en</strong>ces :Résultats canadi<strong>en</strong>s <strong>de</strong>l’Enquête internationalesur l’<strong>alphabétisation</strong> et lescompét<strong>en</strong>ces <strong>de</strong>s adultes 2003,n o au catalogue 89-617-xWF,Ottawa et hull, 2005.8 Abadzi, h. Improving AdultLiteracy Outcomes: Lessonsfrom Cognitive Research forDeveloping Countries, The WorldBank, Washington, D. C, 2003.9 Perfetti, C. A. « Therepres<strong>en</strong>tation problem inreading acquisition », Readingacquisition, P. B. Gough, L. C.Ehri et R. Treiman (dir.), Erlbaum,hillsdale, N. j., 1992, p. 145-174.10 Perfetti, C. A. « The universalgrammar of reading », Sci<strong>en</strong>tificStudies of Reading, vol 7, n o 1,Erlbaum, hillsdale, N. j., 2003,p. 3-24.75


Lirel’av<strong>en</strong>irNo t e s d e fin d e texte11 Tamassia, C., M. L. L<strong>en</strong>non, K.Yamamoto et I. Kirsch. AdultLiteracy in America: A FirstLook at Results from the AdultEducation Program and LearnerSurveys, Educational TestingService, Princeton, N. J., 2007.12 Hoover, Wesley A. et PhilipB. Gough. The CognitiveFoundations of Learning toRead: A Framework [<strong>en</strong> ligne],The Southwest EducationalDevelopm<strong>en</strong>t Laboratory,Austin, Texas, 2001. [Accessibleà http://www.sedl.org/reading/framework].13 Cummings, J., M. Jacot et S.Folinsbee, Best Practices andRecomm<strong>en</strong>dations for LINCLiteracy Instruction: OntarioLanguage Instruction forNewcomers to Canada (LINC)Literacy Project. Citiz<strong>en</strong>ship andImmigration, Ontario Region,Toronto, 2006.14 Hoover, Wesley A. et PhilipB. Gough. The CognitiveFoundations of Learning to Read.[Accessible à http://www.sedl.org/reading/framework].76


Lire L’av<strong>en</strong>irPour répondre aux besoins futurs duCanada <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> littératieBIBLIOGRAPhIEAbadzi, h. Improving Adult Literacy Outcomes: Lessons from CognitiveResearch for Developing Countries, The World Bank, Washington,D. C., 2003.Battiste, m. et S. mcLean. State of First Nations Learning [<strong>en</strong> ligne],Ottawa, Conseil canadi<strong>en</strong> sur l’appr<strong>en</strong>tissage, 2005. [Accessible à www.ccl-cca.ca]Beck, I., m. mcKeown et L. Kucan. Bringing Words to Life: RobustVocabu<strong>la</strong>ry Instruction, The Guilford Press, New York, 2002.Birnbaum, A. « Some <strong>la</strong>t<strong>en</strong>t trait mo<strong>de</strong>ls and their use in inferring anexaminee’s ability », Statistical Theories of M<strong>en</strong>tal Test Scores, F.m. Lord et m. R. Novick (dir.), Addison-Wesley Publishing, Reading(massachusetts), 1968.Conseil canadi<strong>en</strong> sur l’appr<strong>en</strong>tissage. État <strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>tissage auCanada : Pas le temps <strong>de</strong> s’illusionner, Ottawa, 2007.Cartwright, F., et coll. Établir le li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre les évaluations provinciales<strong>de</strong>s élèves et les évaluations nationales et internationales, Ottawa,publication autorisée par le ministre responsable <strong>de</strong> Statistique Canadaet le ministère <strong>de</strong> l’éducation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Colombie-Britannique, 2003.[Accessible à www.statscan.ca]Coulombe, S., j.-F. Tremb<strong>la</strong>y et S. marchand. Performance <strong>en</strong> littératie,capital humain et croissance dans quatorze pays <strong>de</strong> l’OCDE, StatistiqueCanada et RhDSC, Ottawa, no 89-552-mIF au catalogue, no 11,2004.Coulombe, S. et j.-F. Tremb<strong>la</strong>y. Le capital humain et les niveaux <strong>de</strong>vie dans les provinces canadi<strong>en</strong>nes, Statistique Canada, Ottawa,no 89-552-mIF au catalogue, no 14, 2006.77


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