Données générales eau et milieux aquatiques - Parc National des ...
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les données thématiquesl’<strong>eau</strong> & les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong>1Le contexteL’<strong>eau</strong> <strong>et</strong> les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong>Un rés<strong>eau</strong> hydrographiquedense aux fonctionnements variésLe territoire du <strong>Parc</strong> national <strong>des</strong> Cévennes est constitué de massifsmontagneux dans lesquels prennent leur source de nombreux coursd’<strong>eau</strong> (Lot, Tarn, Jonte, Gardons, Hérault, Cèze, Altier, Vis). Les<strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong> <strong>des</strong> têtes de bassin versant, au premier rang <strong>des</strong>quelsfigurent le p<strong>et</strong>it chevelu hydrographique <strong>et</strong> les zones humi<strong>des</strong>,présentent une valeur patrimoniale forte, ainsi qu’un rôle fonctionnel(quantitatif <strong>et</strong> qualitatif) significatif.La ligne de partage <strong>des</strong> <strong>eau</strong>x sépare deux systèmes hydrographiques :le versant méditerranéen (bassin du Rhône, côtier méditerranéen),<strong>et</strong> le versant atlantique (bassin de la Garonne). L’hétérogénéité dusubstrat (du relief ou <strong>des</strong> sols), la position de carrefour biogéographique<strong>et</strong> climatique ainsi que la variabilité du gradient d’humiditélié à la topographie créent également <strong>des</strong> conditions de milieu trèsdifférentes.truite farioOn peut ainsi distinguer plusieurs secteurs présentant <strong>des</strong> différencesmarquées en termes de fonctionnement hydrologiques.Le régime pluviométrique, déterminant pour l’hydrologie, est caractérisépar de fortes variations en allant de l’Ouest vers l’Est. En eff<strong>et</strong>,la hauteur moyenne <strong>des</strong> précipitations varie de 1 à 2 entre la valléedu Lot <strong>et</strong> les vallées cévenoles. Le rés<strong>eau</strong> hydrographique est trèsdense avec de nombreux affluents dans les Cévennes méditerranéennes,quasiment absent sur les Causses, <strong>et</strong> bien représenté dans lesmassifs métamorphiques du mont Lozère <strong>et</strong> de l’Aigoual.La dernière caractéristique majeure <strong>des</strong> cours d’<strong>eau</strong> cévenols résidedans leur grande variabilité hydrologique avec <strong>des</strong> variations de débitde 1 à 1000 (étiages sévères <strong>et</strong> crues extrêmement violentes).Les chiffres clefs• cœur : 1611 Km de cours d’<strong>eau</strong> (cf. carte 1) ;• aire optimale d’adhésion : 5563 Km de cours d’<strong>eau</strong> ;• zone humi<strong>des</strong> : plusieurs milliers pour environ 1300 ha en cœur.Quelques définitions• hydrosystème : l’ensemble <strong>des</strong> éléments d’<strong>eau</strong> courante, d’<strong>eau</strong> stagnante, semi-<strong>aquatiques</strong>, terrestres, tantsuperficiels que souterrains (cours d’<strong>eau</strong>, zones humi<strong>des</strong>, rés<strong>eau</strong> souterrain, ripisylves, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> leurs interactions ;• zone humide : terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’<strong>eau</strong> douce, de façon permanente outemporaire (cf. arrêté ministériel du 24 juin 2008) ;• bassin versant : portion de territoire délimitée par <strong>des</strong> lignes de crêtes, dont les <strong>eau</strong>x alimentent un exutoirecommun ;• continuité écologique : assurée quand il y a libre circulation <strong>des</strong> espèces (migration, reproduction...) <strong>et</strong> transportnaturel <strong>des</strong> sédiments.136Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail
L’EAU : UN FACTEUR LIMITANTUne ressource diffuse <strong>et</strong> fragileSur les divers massifs, la ressource en <strong>eau</strong> est soit concentrée <strong>et</strong>importante mais difficilement exploitable (causses), soit diffuse <strong>et</strong>peu importante mais assez aisément exploitable (autres massifs).Dans ce dernier cas, les aquifères 1 sont compartimentés <strong>et</strong> la circulation<strong>des</strong> <strong>eau</strong>x est lente au sein <strong>des</strong> roches plutoniques. Ce type deressource est adapté pour alimenter un habitat dispersé, mais ne perm<strong>et</strong>pas forcément de <strong>des</strong>servir un habitat groupé. Quant au secteur<strong>des</strong> causses Méjean, de Sauv<strong>et</strong>erre <strong>et</strong> Noir, il connaît toujours <strong>des</strong>problèmes d’alimentation en <strong>eau</strong> potable.Le territoire du <strong>Parc</strong> national se singularise donc par une ressourceen <strong>eau</strong> plutôt diffuse. De nombreux captages à partir de sourcesassurent l’approvisionnement en <strong>eau</strong> potable d’un espace rural quicumule <strong>des</strong> besoins domestiques, agricoles <strong>et</strong> touristiques considérables.Les premières adductions publiques en <strong>eau</strong> potable ont privilégiéle recours à <strong>des</strong> points de captage au plus proche <strong>des</strong> lieuxde consommation. Ces captages, aussi en <strong>eau</strong>x superficielles, se sontrévélés sensibles aux conditions climatiques, aux problèmes bactériologiques<strong>et</strong> aux éléments métalliques contenus naturellement danscertaines roches <strong>et</strong> liés aux anciennes exploitations minières.De plus ils se heurtent aux modalités réglementaires de droit communliées au respect du débit réservé <strong>et</strong> <strong>des</strong> périmètres de protection,de même qu’aux règles de gestion <strong>des</strong> étiages en période de sécheresse.Une pression croissante <strong>et</strong> multipleSur le plan quantitatif, la ressource en <strong>eau</strong> fait l’obj<strong>et</strong> d’usages multiples<strong>et</strong> transversaux : agriculture, sports de nature, tourisme, pêche,DFCI, <strong>et</strong>c.Sur le territoire du <strong>Parc</strong> national, le nombre d’habitants est en augmentationdepuis 1970. En outre, depuis la fin de la seconde guerremondiale, la consommation par habitant en France est passée d’unecentaine à 150 litres/jour ;La consommation agricole (irrigation <strong>et</strong> abreuvement du bétail) aégalement augmenté 2 . Ainsi, en ce qui concerne le cheptel, sur lapartie lozérienne du cœur :• entre 2001 <strong>et</strong> 2007, le nombre d’UGB bovins a augmenté de 22%(consommation de 50 à 200 l/j) ;• entre 2001 <strong>et</strong> 2007, le nombre d’UGB caprins a augmenté de 7%<strong>et</strong> le nombre d’UGB ovins a de 8% (consommation 10 à 40 l/j).La fréquentation touristique, très importante selon les secteurs, estconcentrée sur les mois durant lesquels la ressource est la moinsabondante, autrement dit, de juill<strong>et</strong> à septembre.Les prélèvements pour l’AEP <strong>et</strong> l’agriculture sont aussi les plus importantsdurant c<strong>et</strong>te période dite de pointe <strong>et</strong> se trouvent confrontés àla sévérité <strong>des</strong> étiages.1 : Un aquifère est une couche de terrain ou une roche, suffisamment poreuse (qui peut stocker de l’<strong>eau</strong>)<strong>et</strong> perméable (où l’<strong>eau</strong> circule librement), pour contenir une nappe d’<strong>eau</strong> souterraine. Une nappe d’<strong>eau</strong>souterraine est un réservoir naturel d’<strong>eau</strong> douce susceptible d’être exploitée.2 : Source : Étude prospective foncière <strong>et</strong> agricole, zone cœur du <strong>Parc</strong> national <strong>des</strong> Cévennes,COPAGE, 2009ruiss<strong>eau</strong> <strong>des</strong> oubr<strong>et</strong>sÉlaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail137
Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail139
les données thématiquesl’<strong>eau</strong> & les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong>2L’<strong>eau</strong> <strong>et</strong> les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong>Les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong>DES UNITÉS FONCTIONNELLES SENSIBLES ET FRAGILES : LES BASSINS VERSANTSÀ l’amont <strong>des</strong> cours d’<strong>eau</strong>, les têtes de bassin versant représententle « capital hydrologique ». Elles constituent également un espace àpréserver qui recèle une forte biodiversité. Elles conditionnent enquantité <strong>et</strong> en qualité les ressources en <strong>eau</strong> de l’aval.Souvent en bon état, ces zones sont cependant fragiles <strong>et</strong> peuventtrès vite se dégrader en raison <strong>des</strong> activités économiques qui s’ydéveloppent. Les impacts <strong>des</strong> diverses activités humaines (agriculture,sylviculture, tourisme, prélèvements AEP <strong>et</strong> rej<strong>et</strong>s...) sontencore mal connus <strong>et</strong> souvent sous-estimés. La solidarité de bassinest donc essentielle, en particulier à l’amont <strong>des</strong> prises d’<strong>eau</strong> potable,<strong>et</strong> <strong>des</strong> zones humi<strong>des</strong> reconnues pour leur rôle fonctionnel <strong>et</strong> en tantque foyers de biodiversité. Les sous-bassins versants du cœur sont aunombre de 234 (tout ou partie en cœur) pour une surface moyennede 400 ha.Il s’agit donc de l’unité de gestion qui intègre les fonctionnements<strong>et</strong> les perturbations. Les cours d’<strong>eau</strong> collecteurs <strong>des</strong> hauts bassins<strong>des</strong> Cévennes reflètent la totalité de ce qui se passe sur leur bassind’alimentation. C<strong>et</strong>te échelle de gestion <strong>et</strong> suivi perm<strong>et</strong> une approch<strong>et</strong>erritoriale <strong>et</strong> requiert la concertation de l’ensemble <strong>des</strong> acteursconcernés. Elle perm<strong>et</strong> de s’assurer que les multiples enjeux, usages,préoccupations <strong>et</strong> moyens d’action sur le milieu se font dans uneperspective d’amélioration ou maintien de la qualité de l’<strong>eau</strong>. Lareconquête de la qualité d’une rivière n’est possible que si <strong>des</strong> effortssont réalisés sur tout le territoire du bassin versant.En eff<strong>et</strong>, l’<strong>eau</strong> se charge entre autres en éléments polluants d’origineanthropique tout au long de son parcours. De plus, la contaminationpar <strong>des</strong> éléments naturels mobilisables issus <strong>des</strong> roches est une caractéristique<strong>des</strong> Cévennes, principalement dans les secteurs schisteuxmais aussi à proximité <strong>des</strong> anciens sites d’exploitation minière, héritagedu passé. Celle-ci peut se traduire par une contamination <strong>des</strong>organismes vivants tels les poissons qui peuvent accumuler certainsde ces éléments (plomb, cadmium).Les proj<strong>et</strong>s concernant les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong> doivent donc être examinésdans la logique <strong>et</strong> à l’échelle du fonctionnement <strong>des</strong> différentssous-bassins versants.Ripisylve à Aulne140Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail
les données thématiquesl’<strong>eau</strong> & les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong>De façon synthétique il ressort que :• le mont Lozère <strong>et</strong> le Bougés Nord comptent au moins1246 zones humi<strong>des</strong> acidiphiles couvrant 793 ha (134 en AOAsur 78 ha). Leurs intérêts patrimoniaux sont multiples. 85% deleur surface est gérée par l’activité agricole, principalementl’élevage ;• les zones humi<strong>des</strong> alcalines sont les moins connues,<strong>et</strong> pour cause, leur surface est presque toujours très p<strong>et</strong>ite.C<strong>et</strong>te caractéristique leur confère une fragilité accrue. Ellesse développent très souvent sur les zones de contact entre lecalcaire <strong>et</strong> les schistes, granite ou grès, là où l’<strong>eau</strong> chargéede carbonate de calcium ressurgit à la faveur d’une coucheimperméable. Au total, 410 ont été cartographiées <strong>et</strong> décrites(y compris 123 en cœur). Il faut également ajouter 216 lavognes(cœur <strong>et</strong> AOA). Ces mares caussenar<strong>des</strong> ont un fort intérêt pourla faune <strong>et</strong> l’abreuvement <strong>des</strong> troup<strong>eau</strong>x ;• 469 zones humi<strong>des</strong> acidiphiles ont été inventoriéessur le massif de l’Aigoual-Lingas pour une surface de 211 ha. 392sont situées dans le Gard <strong>et</strong> 77 en Lozère. Même si 62 % sontgérées par le pastoralisme, nombreuses sont celles qui sont encontexte intra-forestier ;• les zones humi<strong>des</strong> <strong>des</strong> vallées Cévenoles n’ontquant à elles pas fait l’obj<strong>et</strong> d’une démarche d’inventaireà proprement parlé. Toutefois, l’état de la connaissanc<strong>eau</strong> stade du pré inventaire a permis d’en localiser 293.Autant, sur les autres massifs, les zones humi<strong>des</strong> sont assezhomogènes du point de vue de leurs caractéristiques naturelles<strong>et</strong> anthropiques, autant dans les vallées Cévenoles, ellesprésentent une forte hétérogénéité typologique au niv<strong>eau</strong> dela végétation mais aussi de leur genèse. En eff<strong>et</strong>, bon nombred’entres elles ont été aménagées par l’homme (gourgues) ;• les mégaphorbiaies, qui sont <strong>des</strong> zones humi<strong>des</strong>présentant une flore luxuriante, localisées majoritairement enfond de thalwegs en contexte forestier, ont été inventoriéessuccessivement dans le cadre <strong>des</strong> divers inventaires lors del’élaboration <strong>des</strong> documents d’objectifs Natura 2000 ;• les sources pétrifiantes (ou cône de tuf) qui sontun type particulier de zones humi<strong>des</strong> (alcalines) en secteurkarstique ont été inventoriées à l’échelle régionale. Ces <strong>milieux</strong>qui présentent une très forte valeur patrimoniale <strong>et</strong> une grandefragilité sont représentés par quelques unités ;• les mares de la région Languedoc-Roussillon ont étéégalement inventoriées. Ainsi l’AOA <strong>et</strong> le cœur en comptent 448mares (92 dans le cœur) ;• une partie <strong>des</strong> ripisylves du Tarn, du Tarnon, dela Jonte, de la Dourbie <strong>et</strong> de la Mimente (une partie de leuraffluent) a été inventoriée ;• de façon complémentaire, les quelques zones humi<strong>des</strong><strong>des</strong> plat<strong>eau</strong>x gréseux <strong>des</strong> Balmelles <strong>et</strong> du Roure ont étécartographiées faisant ainsi la « jointure » entre le rés<strong>eau</strong> dezones humi<strong>des</strong> du mont Lozère <strong>et</strong> celui de l’Ardèche (secteursde Montselgues <strong>et</strong> Vivarais Cévenol).Les cartes n°2 à 6 (en annexe) perm<strong>et</strong>tent de prendreconnaissance de la répartition de ces divers types de zoneshumi<strong>des</strong> à l’échelle du cœur <strong>et</strong> de l’AOA. La connaissance n’estpas complète pour c<strong>et</strong>te dernière.LES COURS D’EAU : MILIEUX DE VIELa commission « <strong>eau</strong> <strong>et</strong> <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong> » du <strong>Parc</strong> national (séancedu 20/11/2008) a adopté à l’unanimité la proposition suivante :« l’ensemble <strong>des</strong> cours d’<strong>eau</strong> représente un enjeu fort, du point devue de la qualité <strong>et</strong> de la quantité, sans nécessité de hiérarchisation.Certains cours d’<strong>eau</strong> présentent en outre <strong>des</strong> enjeux supplémentairesdu point de vue biologique (espèces patrimoniales) <strong>et</strong> écologique(corridor, ripisylves) ».La carte n°7 présente une hiérarchisation patrimoniale faunistique<strong>des</strong> cours d’<strong>eau</strong>. Quatre niv<strong>eau</strong>x d’enjeux sont distingués. La majeurepartie du linéaire est classée dans la dernière catégorie. C<strong>et</strong> état està m<strong>et</strong>tre avant tout sur le compte d’une connaissance partielle. Eneff<strong>et</strong>, la répartition de diverses espèces de poissons demeure à affiner(Barb<strong>eau</strong> méridional, Blageon, Truite fario de souche méditerranéenne,Chabot, Vandoise à long mus<strong>eau</strong>, <strong>et</strong> le cas échéant, l’Anguilledans les parties basses de l’AOA), ainsi que celle de l’Écrevisseà pieds blancs (inventaire non systématique).Les cartes n°2 à 6 perm<strong>et</strong>tent de localiser également une partie <strong>des</strong>ripisylves qui, pour une part importante, sont <strong>des</strong> habitats naturelsd’intérêt communautaire, de surcroît prioritaires. Elles constituent,essentiellement dans l’AOA, l’espace de mobilité <strong>des</strong> cours d’<strong>eau</strong>.Au-delà de leur intérêts faunistiques <strong>et</strong> floristiques, leur préservationest aussi primordiale pour la sécurité <strong>des</strong> biens <strong>et</strong> personnes enpériode de crue. Les cours d’<strong>eau</strong> sont <strong>des</strong> corridors privilégiés pourde nombreuses espèces animales <strong>et</strong> végétales, <strong>et</strong> plus particulièrement,pour <strong>des</strong> espèces exotiques invasives (écrevisses allochtones,espèces végétales qualifiées de « peste végétale »).Le premier objectif de ces inventaires est d’informerles acteurs locaux, propriétaires <strong>et</strong> gestionnairesde l’existence <strong>et</strong> de la localisation de ce patrimoined’exception, qui recèle de nombreux habitats naturelsd’intérêt communautaire <strong>et</strong> espèces à statut (florevasculaire <strong>et</strong> mousses, odonates, amphibiens, reptiles,mammifères, insectes, <strong>et</strong>c.).142Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail
Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail143
les données thématiquesl’<strong>eau</strong> & les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong>3Les usages : multiples <strong>et</strong> transversauxL’<strong>eau</strong> <strong>et</strong> les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong>Le tabl<strong>eau</strong> ci-<strong>des</strong>sous perm<strong>et</strong> de situer les principaux postes de consommation les uns par rapport aux autres.Voir les notes de bas de pagesUsages Energie Eau potable Industrie AgriculturePrélèvements bruts 57% 18% 10% 15%(source : IFEN)Consommations n<strong>et</strong>tes 22% 24% 6% 48%(source : IFEN)Consommations n<strong>et</strong>tesestivales (source : D4E *)9% 10% 2% 79%LE DÉFI DES PRÉLÈVEMENTSET DES REJETSDe manière générale, les rés<strong>eau</strong>x d’adduction en <strong>eau</strong> potable (AEP)<strong>et</strong> d’assainissement sont nombreux <strong>et</strong> hétérogènes. Les départementsde la Lozère <strong>et</strong> du Gard se sont dotés d’un schéma départementald’adduction en <strong>eau</strong> potable qui constitue un bon état <strong>des</strong> lieux, entr<strong>eau</strong>tres, de l’adéquation entre les besoins <strong>et</strong> la ressource, mais aussiun document prospectif à 15 ans.Eau PotableL’augmentation <strong>des</strong> besoins en <strong>eau</strong> se trouve confrontée à la récurrence<strong>des</strong> sécheresses en période de pointe, lorsque la densité depopulation est la plus forte (15/06 au 15/09) mais aussi à l’automneen période d’étiage. Àcela, il faut ajouter le faible volume <strong>des</strong> aquifères(à l’exception <strong>des</strong> <strong>eau</strong>x sous les causses). En fin d’été, les débitsd’étiage sont déficients dans les cours d’<strong>eau</strong> mais aussi au niv<strong>eau</strong> <strong>des</strong>sources. Or, l’augmentation de la consommation pour l’AEP, le développementde l’agriculture <strong>et</strong> du tourisme nécessitent de disposer deplus en plus d’<strong>eau</strong> durant la période estivale.Les difficultés auxquelles sont généralement confrontées les collectivitéssont :• une connaissance encore insuffisante <strong>des</strong> rés<strong>eau</strong>x (positionnement,dimensionnement, âge) <strong>et</strong> principalement de leur rendement ;• un défaut de maîtrise du fonctionnement (fuites, absence decompteur...) ;• une évaluation non actualisée régulièrement de la capacité <strong>des</strong>captages, <strong>et</strong> par conséquent, <strong>des</strong> volumes disponibles, captés <strong>et</strong>distribués.Le territoire se heurte à la difficulté du linéaire important (à trèsimportant) <strong>des</strong> rés<strong>eau</strong>x par rapport au faible nombre d’habitantsà <strong>des</strong>servir : à titre d’exemple, le SIAEP du Causse Méjean gère unrés<strong>eau</strong> d’alimentation de 240 km environ, qui <strong>des</strong>servait 600 abonnésen 2005.Le cœur compte au minimum 166 points de prélèvements (23 dansle Gard) <strong>et</strong> l’AOA, 430 (196 dans le Gard ; cf. carte n° 8). La systématisation<strong>des</strong> périmètres de protection autour de ces points deprélèvements est à parfaire, encore plus considérant la qualité bactériologiquequi n’est pas satisfaisante (cf. carte n°9).Pour tous ces motifs, il est donc nécessaire d’anticiper la pressiongrandissante sur la ressource. Par exemple la systématisation encours, conformément à l’article L. 2224-12-1 du code général <strong>des</strong>collectivités territoriales, de l’utilisation de compteurs est un élémentpositif : leur mise en place est un outil indispensable, entre autres,pour améliorer la connaissance <strong>des</strong> rés<strong>eau</strong>x <strong>et</strong> la gestion de la ressource.AssainissementUn nombre certain de stations d’épuration ont été créées ou rénovées.Il s’agit d’assainissement collectif qui concerne les villages les plusimportants. De nombreux schémas d’assainissement ont été réalisés.En Lozère dans l’AOA, on dénombre 62 stations dont 1 dans le cœur(40 communes sur 67 sont équipées). Dans le Gard, 29 stations sontrecensées dans l’AOA (aucune dans le cœur) ; 32 communes sur 75en ont une au minimum. Ces chiffres ne sont pas exhaustifs probablement(cf. carte 8).Reste à entreprendre le chantier de l’assainissement autonome avecla mise en place de Services Publics d’Assainissement Non Collectif(SPANC). Cependant l’assainissement semi-collectif constitue souventune solution technique adaptée au contexte de villages présentant<strong>des</strong> contraintes topographiques <strong>et</strong> foncières non négligeables.Selon le code général <strong>des</strong> collectivités territoriales (articles L 224-8<strong>et</strong> 9), les communautés de communes ou les communes qui ne réalisentpas de dispositif collectif d’assainissement auraient dû m<strong>et</strong>tre enplace un SPANC au plus tard le 1 janvier 2006.Il s’agit d’un enjeu important pour la préservation de la ressource,celle <strong>des</strong> <strong>milieux</strong>, via la limitation <strong>des</strong> pollutions diffuses liées à <strong>des</strong>systèmes d’assainissement peu ou pas performants.144Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail• La consommation brute correspond au volume prélevé, sans tenir compte <strong>des</strong> restitutions au milieu. La consommation n<strong>et</strong>te correspond au volume qui ne r<strong>et</strong>ourne pas dans le milieu.• Les usages, tels l’énergie <strong>et</strong> l’industrie, rej<strong>et</strong>tent une bonne partie de l’<strong>eau</strong> utilisée dans le milieu, soit directement, soit après épuration. Par contre, l’usage agricole de l’<strong>eau</strong> est de loin le plus gros consommateur au niv<strong>eau</strong> national, <strong>des</strong>urcroît en période estivale.
Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail145
les données thématiquesl’<strong>eau</strong> & les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong>PÊCHE : DES RÉGLEMENTATIONS ET ACTEURS DIVERSIFIÉSAU NIVEAU LOCALLa pêche en Lozère, dans les Cévennes <strong>et</strong> Causses, jouit d’unerenommée nationale <strong>et</strong> européenne. Même si c<strong>et</strong>te dernière s’est unpeu dégradée, la qualité <strong>des</strong> paysages, <strong>des</strong> cours d’<strong>eau</strong> très variés, <strong>et</strong>,dans une moindre mesure depuis la fin <strong>des</strong> années 80, <strong>des</strong> peuplementsde truites, contribue à maintenir une attractivité assez fortepour un public féru ou non.Le tourisme lié à la pêche est développé <strong>et</strong> structuré en Lozère, maisaussi dans le Gard, <strong>et</strong> dans le <strong>Parc</strong> national. Le nombre de pêcheursqui fréquentent les rivières est assez important dès l’ouverture enmars : plus de 20 000 pêcheurs majoritairement d’autres départementsétaient dénombrés chaque année, jusqu’il y a une dizained’années en Lozère. Aujourd’hui la fréquentation annuelle se situ<strong>eau</strong>x alentours de 15 000 personnes. Il est à noter l’importance dela pêche dans les lacs <strong>et</strong> étangs. Dans le cœur il s’agit de l’étang deBarrandon (activité commerciale gérée par la Fédération départementalede pêche) <strong>et</strong> du lac <strong>des</strong> Pises (géré par le <strong>Parc</strong> national en lienavec la fédération du Gard <strong>et</strong> l’association de pêche locale), dédié à lapêche de la truite en contexte de gestion patrimoniale. Enfin, dans lecadre d’un proj<strong>et</strong> porté par la fédération départementale de la Lozèr<strong>eau</strong> titre du « pôle d’excellence rural », le Lac de Villefort fait l’obj<strong>et</strong>d’un programme d’accueil <strong>et</strong> valorisation touristique de la pêche.L’un <strong>des</strong> enjeux majeurs du maintien du capital «pêche» <strong>des</strong>Cévennes passe par la reconquête (ou le maintien?) <strong>des</strong> densitéslocales de Truite fario qui semblent avoir diminué. Les associationsagréés de pêche <strong>et</strong> protection <strong>des</strong> <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong> (AAPPMA) ontun rôle central dans la gestion de ce patrimoine, ne serait-ce qu’autitre <strong>des</strong> modalités réglementant la pratique sur leur territoire. Ellesont toutes un objectif en commun : tendre vers une densité maximalede truites fario dans le milieu. Pour ce faire, à l’instar de sociétésprivées de pêche assez nombreuses (regroupement de propriétairesriverains), elles ont adapté leur règlement qui au final apparaissenttrès diversifiés dans l’AOA. La carte n° 10 présente la localisation<strong>des</strong> AAPPMA (au nombre de 23 non compris l’Ardèche : donnéesnon numérisées) <strong>et</strong> <strong>des</strong> sociétés privées (au nombre de 9 au minimumdont 1 concernant 3 communes à savoir, Barre <strong>des</strong> Cévennes,Molezon <strong>et</strong> le Pompidou).148Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail
Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail149
CARTE N°7152Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail
DEUXIÈME PARTIEMISE EN PLACE D’UN OBSERVATOIRE PERMANENT DE L’EAUDepuis 2007, le <strong>Parc</strong> national concrétise la mise en place d’un l’observatoirede l’<strong>eau</strong>.Il doit perm<strong>et</strong>tre :• d’acquérir <strong>et</strong> compléter la connaissance patrimoniale <strong>et</strong> fonctionnellede l’hydrosystème <strong>des</strong> têtes de bassin ;• d’engager un suivi de la qualité <strong>des</strong> têtes de bassin ;• de m<strong>et</strong>tre en forme <strong>et</strong> communiquer les données, de capitaliser<strong>des</strong> expériences pour aider les acteurs concernés à gérer les<strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong> <strong>et</strong> la ressource, en lien avec les usages.La collecte de données en vue de suivre l’évolution de la qualité <strong>des</strong><strong>eau</strong>x <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong> <strong>des</strong> hauts bassins est basée sur uneméthode intégrant plusieurs critères : chimiques, physiques <strong>et</strong> biologiques(à parfaire pour ce dernier).La démarche doit être la plus simple possible <strong>et</strong> reproductible.Il s’agit également d’organiser avec les autres acteurs (SAGE,contrats de rivières, ONEMA, DREAL, DDT, Agences de l’<strong>eau</strong>...)la connaissance sur l’<strong>eau</strong> <strong>et</strong> les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong> en lien avec lesactivités humaines, <strong>et</strong> ce en veillant à mutualiser les données (misesà disposition, conventionnements <strong>et</strong> communication). C<strong>et</strong> outil doitdevenir la base de données spatialisées du <strong>Parc</strong> national concernantl’<strong>eau</strong> <strong>et</strong> les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong>, avec un suivi dans le temps pour bienappréhender les processus <strong>et</strong> l’influence <strong>des</strong> activités humaines.Parallèlement, le <strong>Parc</strong> national poursuit son soutien aux activitésde suivi <strong>et</strong> recherche dans les domaines de l’hydrologie (bassins versants).Il a cofinancé avec l’agence de l’<strong>eau</strong> le programme du CNRS« bassins versants expérimentaux de recherche » (BVRE) sur le versantoriental du mont Lozère, ainsi que <strong>des</strong> analyses hydrologiquessur deux tourbières majeures du mont Lozère (avec la DDT de laLozère).Les premiers résultats <strong>des</strong> suivis de l’observatoire pour les années2008 <strong>et</strong> 2009 sont disponibles pour les critères chimiques <strong>et</strong> physiquessur le bassin r<strong>et</strong>enu pour tester la méthode (haut Tarn).Station d’épurationCONSERVER LES HABITATS ET LES ZONESHUMIDES REMARQUABLESRestauration de bergesAvec <strong>des</strong> partenaires publics <strong>et</strong> privés, le <strong>Parc</strong> national a engagéplusieurs programmes <strong>des</strong>tinés à restaurer le caractère naturel <strong>des</strong>forêts riveraines (ripisylves). Aujourd’hui, certains bords de rivièressont occupés par <strong>des</strong> essences introduites, comme les épicéas. Leurimplantation très près <strong>des</strong> rivières est négative pour la biodiversitélocale <strong>et</strong> altère également la qualité de l’<strong>eau</strong>. Après <strong>des</strong> premièresexpériences menées en 2008 <strong>et</strong> 2009, une nouvelle zone sur leTrévezel a été r<strong>et</strong>enue, où tous les résineux vont être coupés en 2010,en partenariat avec l’Office national <strong>des</strong> forêts (ONF) <strong>et</strong> la communautéde Communes de l’Aigoual, qui assure la maîtrise d’œuvrechaque année de chantiers de gestion de l’espace rivulaire. De façoncomplémentaire, quelques propriétaires privés gérant leur forêt surla base d’un plan simple de gestion ont été sensibilisés à la gestion dec<strong>et</strong> habitat.Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail155
les données thématiquesl’<strong>eau</strong> & les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong>Zones humi<strong>des</strong>Parmi les actions de gestion contractuelles mises en oeuvre, citons :• le programme spécifique de gestion <strong>et</strong> restauration de zoneshumi<strong>des</strong> sur le mont Lozère (avec <strong>des</strong> éleveurs : cofinancement del’Agence de l’<strong>eau</strong> Adour-Garonne). Celui-ci a permis la signaturede 14 contrats de gestion, pour un total de 96 ha. Ainsi, 131 013€ ont été octroyés sous la forme de montants compensatoires <strong>et</strong>travaux de coupes de pins ;• divers contrats agri-environnementaux (contrats territoriauxd’exploitation, puis contrats d’agriculture durable <strong>et</strong> depuis 2007mesures agri-environnementales territorialisées - MAET Natura2000) ont été signés en priorité sur les tourbières <strong>et</strong> zones humi<strong>des</strong>associées ;• <strong>des</strong> actions de restaurations de tourbières <strong>et</strong> zones humi<strong>des</strong>,entre 2000 <strong>et</strong> 2004, en vue d’améliorer leurs fonctionnalitésécologiques <strong>et</strong> hydrologiques : sites de Bartabelle, roc de Serviès,Sénégrière... Les travaux cofinancés par le <strong>Parc</strong> national en partenariatavec l’ONF, <strong>des</strong> agriculteurs <strong>et</strong> propriétaires, ont consistéen coupe de pins <strong>et</strong> pose de barrage seuils dans <strong>des</strong> drains ;• <strong>des</strong> opérations de restauration ou création de mares sur l’Aigoual(contrats Mazenot) ;• <strong>des</strong> contrats Natura 2000 de restauration de tourbières sur lemont Lozère <strong>et</strong> l’Aigoual avec l’ONF (période 2006-2013). Cestravaux d’ampleur mobilisent plus de 400 000 €. Ànoter que lesbois extraits sont valorisés sous la forme de plaqu<strong>et</strong>tes pour lechauffage.Par ailleurs, la délibération à l’unanimité de la CEMA, du comitéscientifique, de la commission permanente <strong>et</strong> du conseil d’administrationn°2007-12 du 27 février 2007 a renforcé la cohérence de lapolitique du <strong>Parc</strong> national pour les zones humi<strong>des</strong>, en lien avec lesusages dont les proj<strong>et</strong>s d’AEP. En eff<strong>et</strong>, c<strong>et</strong>te délibération fixe unprincipe de non atteinte aux zones humi<strong>des</strong>, dont les intérêts ontété hiérarchisés <strong>et</strong> pour lesquelles il y a eu un porté à connaissance(atlas).La pêche vers une gestion patrimonialeQuelques actions ont été entreprises en lien avec les Fédérationsdépartementales de pêche <strong>et</strong> protection <strong>des</strong> <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong> <strong>et</strong>les associations locales (AAPPMA). En Lozère, sur les plans piscicole<strong>et</strong> de la gestion <strong>des</strong> <strong>milieux</strong>, un partenariat a été conclu avecl’AAPPMA du haut Tarn dès 2002 sur ce haut bassin emblématique.Celui-ci a fait l’obj<strong>et</strong> d’une nouvelle convention validée par le CAdu <strong>Parc</strong> national pour la période 2008-2012 ; ce dernier rétrocédantpour 5 années son droit de pêche sur ses propriétés à la Fédération.L’obj<strong>et</strong> principal de ce partenariat est de m<strong>et</strong>tre en œuvre <strong>des</strong> modalitésde gestion patrimoniale <strong>des</strong> populations de salmonidés. Parailleurs, l’AAPPMA la Floracoise souhaite à son tour engager un<strong>et</strong>elle démarche. Elle a procédé à une simplification de la réglementationde la pêche sur le haut Tarn en lien avec les autres AAPPMA del’amont <strong>et</strong> de l’aval (modalités validées par les services de l’État).Dans la Gard, le <strong>Parc</strong> national, la fédération <strong>et</strong> l’AAPPMA de lahaute Dourbie se sont entendus sur les modalités pratiques de lapêche au lac <strong>des</strong> Pises, de même que sur la création de réserves depêche. Récemment a été entamée une réflexion globale à l’échelle duhaut bassin de la Dourbie, sur la gestion piscicole.En cœur ou en aire d’adhésion, le <strong>Parc</strong> national conduit ou a conduitdiverses actions, ou encore, soutient celles engagées par les fédérationsde pêche <strong>et</strong> AAPPMA, telles que :• l’organisation par l’AAPPMA du haut Tarn pendant plusieursannées du festival de l’<strong>eau</strong> <strong>et</strong> de la pêche ;• <strong>des</strong> pêches d’épuisement de populations d’Ecrevisse signal envue de l’éradiquer (espèce introduite <strong>et</strong> invasive : affluents duGardon de St Jean <strong>et</strong> du Trévezel). Ces opérations réalisées avecl’ONEMA n’ont pas été suivies <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s attendus, ladite espècen’ayant pu être éliminée (période 2003-2005). A compter de2009, une autre opération d’éradication de c<strong>et</strong>te espèce a été lancéeà titre expérimental après avis du comité scientifique du <strong>Parc</strong>national ;• <strong>des</strong> analyses génétiques de noyaux de population de Truite fario(haut Tarn, <strong>et</strong>c.) en vue d’évaluer l’incidence <strong>des</strong> lâchers sur lespopulations autochtones ;• la gestion <strong>et</strong> l’aménagement du site de Barrandon (propriété privéede la fédération de la Lozère). C<strong>et</strong> étang qui présente un intérêtpatrimonial avéré (tourbières, ois<strong>eau</strong>x, <strong>et</strong>c.) a une vocationde pêche de loisir commerciale. Il s’agit du second site du cœuren terme de fréquentation (plus de 20000 personnes/an). Unprogramme de gestion <strong>et</strong> d’aménagement devra perm<strong>et</strong>tre tant lagestion de la fréquentation que celle du patrimoine naturel ;• l’aménagement du lac <strong>des</strong> Pises, propriété privée du <strong>Parc</strong> national,eu égard à sa fréquentation importante (réglementation de lacirculation, aire de stationnement, signalétique, <strong>et</strong>c.). Par ailleurs,la pratique de la pêche y était adaptée par un arrêté du directeurdu <strong>Parc</strong> national (jusqu’en 2009) ;• la gestion <strong>et</strong> la restauration d’un cours d’<strong>eau</strong> à Ecrevisse à piedsblancs dans le cadre de la mise en œuvre d’un document d’objectifsNatura 2000 : travaux conduits par la fédération de la Lozèreen lien avec la commune d’Ispagnac <strong>et</strong> divers acteurs locaux ;• l’organisation d’animations sur les poissons (frai de la Truitefario) <strong>et</strong> la gestion <strong>des</strong> rivières dans la partie gardoise du <strong>Parc</strong>national en 2009 (vallée de l’Hérault). La fédération de pêche duGard est impliquée au niv<strong>eau</strong> technique <strong>et</strong> financier ;• la protection réglementaire d’un noyau de population d’Ecrevissesà pieds blancs (menacé de disparition) via un arrêté du directeurdu <strong>Parc</strong> national (période 2006-2011). Celui-ci a été précédéd’une phase importante de concertation avec les professionnels<strong>des</strong> activités de pleine nature, l’ONF, la fédération du Gard <strong>et</strong>l’AAPPMA locale, mais aussi la collectivité concernée (communede Valleraugue) <strong>et</strong> les services de l’Etat. C<strong>et</strong> arrêté interdit toutel’année la circulation, la pénétration <strong>et</strong> le stationnement <strong>des</strong> personnesdans le lit mouillé du canyon de l’Hort de Dieu.156Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail
PARTICIPER À LA GESTION DE LA RESSOURCEC<strong>et</strong> objectif ambitieux relève pour une part importante <strong>des</strong> domainesde compétences <strong>des</strong> collectivités (SAGE, contrats de rivière, schémasdépartementaux d’AEP).Le <strong>Parc</strong> national y contribue, au travers :• de la gestion durable <strong>des</strong> <strong>milieux</strong> humi<strong>des</strong> (contrats, restauration,<strong>et</strong>c.) ;• d’opérations pilotes de restauration de terrasses <strong>et</strong> tankats (communede Peyrolles). Ce travail a été conduit par le syndicat mixted’aménagement <strong>et</strong> de gestion <strong>des</strong> <strong>eau</strong>x <strong>des</strong> gardons (SMAGE), enlien avec le conseil général du Gard ; le <strong>Parc</strong> national ayant cofinancéle suivi <strong>des</strong> travaux (assuré par le CNRS) ;• de sa politique de maintien <strong>des</strong> <strong>milieux</strong> ouverts en cœur, autrementdit, sur les bassins versants (mesures agri-environnementales,soutien aux activités d’élevage extensives, <strong>et</strong>c.) ;• de conseils aux éleveurs en vue d’aménager leur point d’abreuvement<strong>et</strong> de rationaliser l’utilisation de la ressource à l’amont ;• de nombreuses animations scolaires développées par l’éducationnationale <strong>et</strong> le <strong>Parc</strong> national ;• d’étu<strong>des</strong> sur l’héritage minier <strong>des</strong> Cévennes (contamination par leplomb de populations de truites, <strong>et</strong>c.) ;• d’un accompagnement technique auprès <strong>des</strong> collectivités pourleur proj<strong>et</strong> d’AEP <strong>et</strong> d’assainissement ;• de subventions exceptionnelles aux collectivités pour leurs proj<strong>et</strong>sd’assainissement collectif (STEP de St-Maurice-de-Ventalonou du Pont-de-Monvert) ou d’adduction en <strong>eau</strong> potable (AEP duCausse Méjean). En eff<strong>et</strong>, l’établissement n’a pas la légitimité, lesprérogatives <strong>et</strong> les moyens financiers pour systématiser sa participation.En revanche, il a engagé une action de fonds en renforçantdepuis 2007 son accompagnement technique <strong>des</strong> collectivités enphase préopérationnelle, en lien avec les services de l’État <strong>et</strong> lesmaîtres d’œuvre.La DourbieÉlaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail157
les données thématiquesl’<strong>eau</strong> & les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong>158Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail
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les données thématiquesl’<strong>eau</strong> & les <strong>milieux</strong> <strong>aquatiques</strong>160Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail
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162Élaboration de la charte du parc national <strong>des</strong> cévennesÉléments d’états <strong>des</strong> lieux pour les groupes de travail
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