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la lettre - Filmer en Alsace

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alsaceÀ l’initiative des bureaux d’accueil de tournages (BAT) de <strong>la</strong> Région<strong>Alsace</strong> et de <strong>la</strong> Communauté urbaine de Strasbourg, une journée intituléeR<strong>en</strong>contre des technici<strong>en</strong>s alsaci<strong>en</strong>s du cinéma et de l’audiovisuel a eulieu le 16 septembre 2011 au cinéma Star Saint-Exupéry dans le cadredu Festival europé<strong>en</strong> du film fantastique de Strasbourg.Tournage de La 7ème poule d'Elisabet GustafssonPHOTO BENOÎT LINDENVers une structurationdes technici<strong>en</strong>s alsaci<strong>en</strong>s ?Cette r<strong>en</strong>contre était l’occasion de faire le point sur <strong>la</strong> structurationdes professionnels alsaci<strong>en</strong>s et d’informer sur les droits et l’offre deformation <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong> pour les 54 personnes prés<strong>en</strong>tes. En effet, malgréle nombre re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t important de tournages de fictions dans <strong>la</strong>région (235 jours <strong>en</strong> 2010), <strong>la</strong> forte activité de production docum<strong>en</strong>taireet <strong>la</strong> prés<strong>en</strong>ce de prestataires techniques, de France 3 <strong>Alsace</strong> et bi<strong>en</strong>sûr d’Arte GEIE, l’<strong>Alsace</strong> n’a pas – ou plutôt plus – d’association detechnici<strong>en</strong>s, alors même que le bureau d’accueil <strong>en</strong> rec<strong>en</strong>se 350 !Lors de <strong>la</strong> table ronde, les échanges <strong>en</strong>tre Luc Tramon, présid<strong>en</strong>t del’Association des technici<strong>en</strong>s et ouvriers du cinéma et de l’audiovisueldu Nord - Pas-de-Ca<strong>la</strong>is (Atocan, 80 membres) et Frédéric Fischer,présid<strong>en</strong>t de l’Association lorraine des technici<strong>en</strong>s de l’audiovisuelet du cinéma (ALTAC, 40 membres), ont permis d’établir quelquesinvariants d’une région à l’autre. Ce type d’association répond aubesoin de se connaître et de dialoguer <strong>en</strong>tre les technici<strong>en</strong>s qui n’<strong>en</strong>ont pas nécessairem<strong>en</strong>t l’occasion. Il permet égalem<strong>en</strong>t une visibilitéprofessionnelle, <strong>en</strong> complém<strong>en</strong>t du travail des bureaux d’accueil detournages : sites internet propres aux associations regroupant les CVdes technici<strong>en</strong>s membres disponibles <strong>en</strong> ligne – <strong>en</strong> plus de <strong>la</strong> base dedonnées de technici<strong>en</strong>s, artistes et figurants <strong>en</strong> régions (TAF) ; prés<strong>en</strong>cedans les festivals de représ<strong>en</strong>tants de l’association pour valoriser lescompét<strong>en</strong>ces sur le territoire.Ensuite, les deux présid<strong>en</strong>ts ont bi<strong>en</strong> dit à quel point leurs associationsétai<strong>en</strong>t att<strong>en</strong>dues par les interlocuteurs institutionnels (Région, DRAC,AFDAS, BAT, association d’auteurs et de producteurs) et ont permisd’instaurer un dialogue. Les deux associations ont ainsi pu participer àtitre d’observateur au comité consultatif du fonds de souti<strong>en</strong> régional.Quant à l’Atocan, elle a pu structurer un programme de formation avecl’AFDAS, directem<strong>en</strong>t à partir des besoins remontés par ses membres.Enfin, Luc et Frédéric ont bi<strong>en</strong> dit qu’une telle association doit êtreanimée et implique un bureau réactif aux sollicitations extérieures,voire un montant minimal de cotisation pour se doter d’un budgetd’action indép<strong>en</strong>dant.La r<strong>en</strong>contre a <strong>en</strong>suite porté sur les formations, et s’est achevée par <strong>la</strong>projection du court métrage La 7ème poule, qui avait particulièrem<strong>en</strong>tmobilisé les ressources locales alsaci<strong>en</strong>nes. Enfin, un pot a permis deconclure sur une note conviviale et a <strong>la</strong>issé <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce à des échanges quidonneront lieu – qui sait – à <strong>la</strong> naissance d’une association ?Gl<strong>en</strong>n Handley, Ag<strong>en</strong>ce culturelle d'<strong>Alsace</strong>Le compte r<strong>en</strong>du détaillé de cette première r<strong>en</strong>contre est disponible surwww.tournages-alsace.orgfilms <strong>en</strong> fabricationLes MémésAnimation de 7’ d’Éti<strong>en</strong>ne Jaxel-Truer (HD)À travers des monologues détachés, parfois amers, parfoisdrôles, parfois juste délicieusem<strong>en</strong>t inutiles, Yasminaet Simone interpell<strong>en</strong>t <strong>en</strong> sourdine notre société, noscertitudes et nos habitudes sous l'influ<strong>en</strong>ce apaisanted'une c<strong>la</strong>rinette et d'une guitare électrique.Production Le Laboratoire d'écriture et d'imagesfilms <strong>en</strong> fabricationLes lumières de RonchampDocum<strong>en</strong>taire de 52’ d’Isabelle Brunnarius (HD)Une r<strong>en</strong>contre <strong>en</strong>tre 9 religieuses de l’ordre des C<strong>la</strong>risses,un architecte de r<strong>en</strong>om – R<strong>en</strong>zo Piano – et une chapellemythique, œuvre d’un architecte qui l’est tout autant :Le Corbusier.Coproduction Faites un vœu,France télévisions France 3 Franche-ComtéLes Bleus de <strong>la</strong> mineDocum<strong>en</strong>taire de 52’ d’A<strong>la</strong>in Chréti<strong>en</strong> (HD)À travers les témoignages de grands noms du footballnés <strong>en</strong> Lorraine et issus de l'immigration itali<strong>en</strong>ne, cefilm propose un regard sur le football comme vecteurd'intégration et transmetteur de valeurs fondam<strong>en</strong>talestelles que le respect, <strong>la</strong> tolérance, <strong>la</strong> solidarité…Coproduction Nomades TV, France 3 LorraineJungle d’eau douceDocum<strong>en</strong>taire de 52 ‘/43’ de Serge Dumontet Thomas Weid<strong>en</strong>bach (HD)Le monde fascinant d’un petit <strong>la</strong>c artificiel, dont l’histoireressemble à un conte de fées. Créé à l’origine pourextraire du gravier, un miracle écologique est <strong>en</strong> train des’y produire : c’est tout un biotope qui y r<strong>en</strong>aît et formeun refuge pour des espèces rares et m<strong>en</strong>acées.Production Seppia, Läng<strong>en</strong>grad Filmprod, Arte France, WDREntre amis – valse politiqueà BruxellesDocum<strong>en</strong>taire de 90’ de David Bernet (HD)À travers cinq personnes de <strong>la</strong> scène politique bruxelloisedéf<strong>en</strong>dant des intérêts contradictoires, nous suivons letravail d'é<strong>la</strong>boration d'une directive de l'Union europé<strong>en</strong>nepour le “futur numé rique” jusqu'à sa prés<strong>en</strong>tation devant leConseil de l'Europe et le Parlem<strong>en</strong>t europé<strong>en</strong>.Coproduction Seppia, Indifilm GmbH, Atmosfilm West,Domino productions, Submarine, Arte, WDR, SWR, Human5


alsaceReconnue <strong>en</strong> tant que productrice ainsi quepour sa connaissance du milieu de l’audiovisuelet du cinéma régional, national et international,Marie-Michèle Catte<strong>la</strong>in a repris l’année dernière <strong>la</strong>direction de Vidéo les Beaux Jours. Dans son dernierédito du programme de l’association, elle évoquaitson ambition de régénérer <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce du spectateur <strong>en</strong>citant Mizoguchi : « Il faut se <strong>la</strong>ver les yeux <strong>en</strong>trechaque regard. » Une exig<strong>en</strong>ce à l’œuvre.6De gauche à droite : Joël Danet, Catherine Mueller,Marie-Michèle Catte<strong>la</strong>in et Sophie Tardit.PHOTO JULIA LAURENCEAUAccompagner le regardLaur<strong>en</strong>t D<strong>en</strong>é : Tout d'abord, pouvez-nous nous raconter votre parcours ?Marie-Michèle Catte<strong>la</strong>in : Ce<strong>la</strong> fait tr<strong>en</strong>te ans que je travaille dans le secteurde <strong>la</strong> culture, d’abord dans <strong>la</strong> structuration, l’accompagnem<strong>en</strong>t et <strong>la</strong>coordination de projets culturels pour des compagnies de théâtre, dedanse, des ag<strong>en</strong>ces de communication culturelle ou des structures commele Carrefour des littératures europé<strong>en</strong>nes de Strasbourg, puis <strong>en</strong>viron vingtans dans l’audiovisuel et le cinéma <strong>en</strong> tant que directrice de production puisproductrice au sein de <strong>la</strong> société Unlimited. J’y ai produit avec Philippe Avrildes fictions et des docum<strong>en</strong>taires comme Massaker de Monika Bergman etLokman Slim, Bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue à Bataville de François Cail<strong>la</strong>t ou Teza d’HaïleGerima. C’est d’ailleurs à ce titre que j’ai exercé plusieurs mandats de viceprésid<strong>en</strong>teau sein de l’Association des producteurs audiovisuels d'<strong>Alsace</strong>(APAA) et été membre des commissions consultatives de <strong>la</strong> Communautéurbaine de Strasbourg, de <strong>la</strong> Région <strong>Alsace</strong>, puis de <strong>la</strong> Région PACA. J’aiaussi eu l’opportunité d’effectuer plusieurs missions d’évaluation pour desprojets du programme MEDIA (à Beyrouth pour le festival international dudocum<strong>en</strong>taire, Docudays ; à Istanbul pour le projet Gre<strong>en</strong>house).Enfin, j’ai dernièrem<strong>en</strong>t effectué une mission à La Fémis où j’étais <strong>en</strong>charge d’Archidoc, l’atelier europé<strong>en</strong> de développem<strong>en</strong>t de docum<strong>en</strong>tairesà base d’archives.LD : Pouvez-vous prés<strong>en</strong>ter Vidéo Les Beaux Jours, pour ceux qui ne le connaiss<strong>en</strong>t pas ?M-MC : Vidéo Les Beaux Jours est un pôle régional d’éducation artistique etde formation au cinéma et à l’audiovisuel. Notre association a pour missionun travail d’accompagnem<strong>en</strong>t des regards, travail initié il y a un peu plusde vingt ans par Georges Heck. Vidéo Les Beaux Jours est aussi un lieu der<strong>en</strong>contre, de ressources, de formation et d’éducation à l’image, au servicedes pro fessionnels de l’audiovisuel et bi<strong>en</strong> sûr du public.C’est <strong>en</strong>core un lieu qui offre une programmation régulière de films tout aulong de l’année, avec des r<strong>en</strong>dez-vous récurr<strong>en</strong>ts (Histoire(s) de <strong>la</strong> télévision,les R<strong>en</strong>dez-vous du film court franco-allemand, <strong>Filmer</strong> <strong>la</strong> ville, le Mois dudocum<strong>en</strong>taire) et dans <strong>la</strong> mesure du possible <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce des réalisateurs.Au cours de ces années, Vidéo Les Beaux Jours a ainsi établi des part<strong>en</strong>ariatsavec des organismes et structures aussi variés que l’Ina, l’Écoledes arts décoratifs, le Musée d’art moderne et contemporain, les réseauxdes médiathèques municipales et départem<strong>en</strong>tales pour n’<strong>en</strong> citer quequelques-uns. Vidéo Les Beaux Jours, c’est <strong>en</strong>fin une équipe de quatrepersonnes : Catherine Mueller, responsable du c<strong>en</strong>tre de ressources (vidéothèque,c<strong>en</strong>tre de docum<strong>en</strong>tation), Joël Danet, chargé de mission éducationet formation, Sophie Tardit, assistante, qui nous a rejoint récemm<strong>en</strong>t, etmoi-même. Je voudrais aussi saluer le travail du bureau de l’association,notamm<strong>en</strong>t sa présid<strong>en</strong>te Madeleine Millot-Durr<strong>en</strong>berger pour son souti<strong>en</strong>sans faille.LD : Georges Heck a profondém<strong>en</strong>t marqué l’activité deVidéo Les Beaux Jours, comm<strong>en</strong>t comptez-vous faireévoluer l’association aujourd’hui ?M-MC : Je souhaite tout d’abord continuer àassurer ce rôle d’accompagnateur du regard, depasseur, notamm<strong>en</strong>t auprès du jeune public <strong>en</strong>animant des actions pédagogiques. Nous allonségalem<strong>en</strong>t poursuivre le travail de découverteet de diffusion des films réalisés ou produits <strong>en</strong><strong>Alsace</strong> <strong>en</strong> offrant notamm<strong>en</strong>t une carte b<strong>la</strong>ncherégulière à <strong>la</strong> Safire et à l’APAA.Il s’agit aussi de découvrir de nouveaux tal<strong>en</strong>ts<strong>en</strong> proposant des reprises de palmarès desgrands festivals docum<strong>en</strong>taires comme Visionsdu réel à Nyon, le FID de Marseille ou le Cinémadu réel à Paris. Je souhaite offrir au spectateurstras bourgeois <strong>la</strong> possibilité de voir des filmsqui ne pass<strong>en</strong>t plus à <strong>la</strong> télévision ou dans lessalles de cinéma. Je souhaite égalem<strong>en</strong>t installerdes r<strong>en</strong>dez-vous réguliers avec les écoles d’artet de cinéma pour ouvrir nos regards auxnouvelles formes cinématographiques. Nousavons cette année invité La Fémis, Le Fresnoybasé à Tourcoing et l’École cantonale d’art deLausanne.LD : Ce programme est très ambitieux ; <strong>en</strong> avez-vous lesmoy<strong>en</strong>s ?M-MC : Étant donné <strong>la</strong> taille de notre équipe,nous ne pouvons être partout à <strong>la</strong> fois. Il va nousfalloir resserrer notre programmation, ce qui nousobligera peut-être à redéfinir nos part<strong>en</strong>ariats carnous ne souhaitons pas nous éparpiller.Des axes forts comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à se dégager, mais ilfaut que nous nous donnions un peu de tempsavant d’imprimer notre action et de c<strong>la</strong>rifier notreligne éditoriale pour lui donner davantage delisibilité. C’est ce à quoi nous nous attacheronstout au long de cette saison 2011-2012. Il estévid<strong>en</strong>t que tout ce<strong>la</strong> ne se fera pas <strong>en</strong> un jour etsans des moy<strong>en</strong>s redéfinis… À l’heure actuelleil est de bon ton de parler de “budget constant”,ce qu’à Vidéo Les Beaux Jours nous pratiquonsdepuis quelques années… Je compte sur nosfidèles part<strong>en</strong>aires financiers (Ville de Strasbourg,DRAC, Région, Acsé, Scam), car il est aussiimportant que nous arrivions à mieux financerl’association pour lui permettre de continuer sesmissions.Propos recueillis par Laur<strong>en</strong>t D<strong>en</strong>é,Association des producteurs audiovisuels d'<strong>Alsace</strong> (APAA)www.videolesbeauxjours.org


trans-productionJacques, Jean-Bernard et Jean, <strong>en</strong> plus d’être un film dont <strong>la</strong> réalisatrice t<strong>en</strong>te un procédé audacieux(nous faire r<strong>en</strong>contrer trois membres de sa famille <strong>en</strong> les iso<strong>la</strong>nt les uns des autres pour mieux nouspermettre de les relier), est égalem<strong>en</strong>t une histoire de production atypique. Un reflet de l’ingéniosité dontil faut faire preuve aujourd’hui pour produire des docum<strong>en</strong>taires de création <strong>en</strong> dép<strong>la</strong>çant les frontièresadministratives. Entreti<strong>en</strong> avec <strong>la</strong> réalisatrice Anna Feillou (résidant <strong>en</strong> Aquitaine) et Josiane Schauner(Bix films, Strasbourg), coproductrice du film.Anna Feillou DR8Regard versus sujetJulia Laur<strong>en</strong>ceau : Comm<strong>en</strong>t vous êtes-vous r<strong>en</strong>contrées ?Anna Feillou : Jacques, Jean-Bernard et Jean est mon premier film réalisé“seule”, après deux précéd<strong>en</strong>tes coréalisations. Or sur cette idée de filmavec ma famille, il me paraissait indisp<strong>en</strong>sable de rapidem<strong>en</strong>t me confronterà des regards extérieurs. Et ce, même si j’avais dès le début l’idée dudispositif du film, qui constituait pour moi une réelle question : Est-ce quesi je filme toujours séparém<strong>en</strong>t des personnes d’une même famille, trèsproches, le cinéma peut permettre de révéler leurs li<strong>en</strong>s de façon plus fortequ’<strong>en</strong> les filmant <strong>en</strong>semble ? J’ai prés<strong>en</strong>té le projet à l’atelier docum<strong>en</strong>tairede La Fémis et j’y suis <strong>en</strong>trée <strong>en</strong> mai 2008. Ma participation à cet ateliera été très précieuse et m’a permis d’affirmer <strong>la</strong> forme triptyque du film.J’ai ainsi obt<strong>en</strong>u l’aide à l’écriture de <strong>la</strong> Région Aquitaine fin 2008. J’airapidem<strong>en</strong>t proposé à l’association dont je fais partie, Têtes à c<strong>la</strong>p, deproduire le film. Raphaëlle Rio a pris <strong>en</strong> charge le projet, notre règle étant d<strong>en</strong>’être jamais à <strong>la</strong> fois réalisateur et producteur sur un film de l’association.Mais j’étais ouverte à une coproduction pour travailler dans des conditionsplus confortables, par exemple <strong>en</strong> termes d’accès aux chaînes et à certainsfinancem<strong>en</strong>ts réservés aux sociétés. À <strong>la</strong> fin de l’atelier de La Fémis, lesprojets étai<strong>en</strong>t lus et comm<strong>en</strong>tés notamm<strong>en</strong>t par des producteurs. Le mi<strong>en</strong>s’est retrouvé dans les mains de Josiane et l’a intéressée.Josiane Schauner : Effectivem<strong>en</strong>t, l’écriture d’Anna m’a immédiatem<strong>en</strong>t plu,mais c’est surtout ce qu’elle <strong>en</strong> a dit qui m’a convaincue. Réaliser un filmavec sa famille n’est pas évid<strong>en</strong>t, et j’ai ress<strong>en</strong>ti qu’Anna avait <strong>la</strong> maturitépour le faire et qu’elle irait jusqu’au bout. J’ai cep<strong>en</strong>dant craint <strong>la</strong>coproduction avec une association, de n’être qu’une “boîte aux <strong>lettre</strong>s”pour décrocher les diffuseurs ou les aides et il n’était pas question pourmoi de travailler ainsi. Avec Anna, ce sujet a été abordé très rapidem<strong>en</strong>t etsans tabou. Nous étions tout à fait d’accord sur le principe que Bix filmsait un réel rôle de producteur, tout <strong>en</strong> <strong>la</strong>issant à Têtes à c<strong>la</strong>p son importanceet sa légitimité puisque l’association l’accompagnait depuis le débutdu projet.JL : C’était audacieux pour une société alsaci<strong>en</strong>ne de produire un docum<strong>en</strong>taire d’uneréalisatrice borde<strong>la</strong>ise qui se déroule <strong>en</strong> Aquitaine…JS : Eh bi<strong>en</strong>, oui et non ! Le projet était éligible à <strong>la</strong> Région <strong>Alsace</strong> et à<strong>la</strong> Communauté urbaine de Strasbourg (CUS), et au regard des dép<strong>en</strong>seseffectuées ici sur le film, les 120 % de retour minimum à justifier sur lesaides accordées l’aurai<strong>en</strong>t été <strong>la</strong>rgem<strong>en</strong>t ! Maisnous n’avons eu d’aide ni de <strong>la</strong> Région <strong>Alsace</strong> nide <strong>la</strong> CUS, malgré un avis plutôt favorable sur leprojet. J’ai cru compr<strong>en</strong>dre qu’il était considéréqu’il n’y aurait pas assez de dép<strong>en</strong>ses sur leterritoire… Ce<strong>la</strong> m’a énormém<strong>en</strong>t déçue de nepas être sout<strong>en</strong>ue par nos instances régionales,alors que l’Aquitaine a sout<strong>en</strong>u le projet, <strong>la</strong>Région C<strong>en</strong>tre égalem<strong>en</strong>t, et ce, pour cettedernière, sans li<strong>en</strong> géographique avec le sujetdu film ! Or il fut un temps où l’on suggéraitfortem<strong>en</strong>t aux producteurs <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong> d’innover,de monter des coproductions interrégionales etau-delà, de ne pas se cont<strong>en</strong>ter uniquem<strong>en</strong>t duschéma c<strong>la</strong>ssique France 3 <strong>Alsace</strong>, CNC, CUS,Région. Donc forcém<strong>en</strong>t rageant ! Mais on nes’est pas <strong>la</strong>issé démonter, et le projet a été financécorrectem<strong>en</strong>t. Nous avons été sout<strong>en</strong>us par leCNC, <strong>la</strong> Procirep/Angoa, <strong>la</strong> Région Aquitaine avectrois aides (écriture, développem<strong>en</strong>t, pro duction)et <strong>la</strong> Région C<strong>en</strong>tre via BIP TV (télé vision localede service public <strong>en</strong> Région C<strong>en</strong>tre diffusée surle canal hertzi<strong>en</strong> et <strong>la</strong> TNT) et <strong>en</strong>fin, TV Tours.Je me suis dép<strong>la</strong>cée à Bordeaux pour travailleravec Anna et pour l’oral mis <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce par <strong>la</strong>Région Aquitaine pour <strong>la</strong> sélection du projet <strong>en</strong>aide à <strong>la</strong> production ; à Paris pour visionner lemontage fait à Bordeaux à Têtes à c<strong>la</strong>p, et pour<strong>la</strong> postproduction. Anna est v<strong>en</strong>ue à Strasbourg.Le film s’est matérialisé sur un axe Bordeaux-Strasbourg-Paris-Issoudun-Tours…AF : À Bordeaux, les commissions avai<strong>en</strong>t aussibesoin de compr<strong>en</strong>dre <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce de Bix films. Car<strong>en</strong> plus, ils savai<strong>en</strong>t que j’avais déjà tourné deschoses. Mais depuis l’arrivée de Jean-RaymondGarcia à <strong>la</strong> direction cinéma de l'ag<strong>en</strong>ce culturelleÉc<strong>la</strong> Aquitaine, il est tout à fait admisqu’on ait pu faire des tournages conservatoires


« Mon grand-père, mon père, mon frère.Trois hommes <strong>en</strong> rapport avec leur époque,et qui se pos<strong>en</strong>t <strong>la</strong> question de l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t politique.Un film <strong>en</strong> forme de triptyque où circule <strong>en</strong> creux<strong>la</strong> figure de mon arrière-grand-mère Marthe,résistante, puis déportée. » Anna FeillouJacques, Jean-Bernard et Jean d’Anna Feillouau mom<strong>en</strong>t de solliciter des aides à <strong>la</strong> production, ce qui n’était pas lecas auparavant. On parle très franchem<strong>en</strong>t. Et puis, Josiane a expliquécomm<strong>en</strong>t elle pr<strong>en</strong>ait <strong>en</strong> charge <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion avec les chaînes Bip TV etTV Tours et le catalogue de Bix les a rassurés.JL : Et pour les chaînes, comm<strong>en</strong>t ça s’est passé ?JS : France 3 <strong>Alsace</strong> a été contactée, mais s’il y avait un intérêt pourle projet, pour eux, l’histoire n’avait pas de connexion avec l’<strong>Alsace</strong>.Nous nous sommes naturellem<strong>en</strong>t tournées vers France 3 Aquitaine,mais « le sujet ne les intéressait pas ».AF : Oui, mon interlocuteur m’a expliqué qu’une histoire de familleautour de l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t politique, c’était du déjà-vu… Ce qui a étédéterminant, ça a été ma prés<strong>en</strong>ce à une “étude de cas” au Festivaldu film d’histoire de Pessac. La thématique du festival était alors lecommunisme, et j’étais invitée ainsi qu’une autre réalisatrice parl’ag<strong>en</strong>ce Éc<strong>la</strong> Aquitaine à prés<strong>en</strong>ter le projet dans le cadre d’uner<strong>en</strong>contre animée par une réalisatrice extérieure à <strong>la</strong> région. Nousdisposions chacune d’une heure et demie pour prés<strong>en</strong>ter nos projets,images à l’appui ! Des diffuseurs avai<strong>en</strong>t été invités et parmi eux il yavait Sophie Cazé de Bip TV, qui a tout de suite été intéressée. Or leprojet n’avait ri<strong>en</strong> à voir <strong>en</strong> terme de sujet avec <strong>la</strong> Région C<strong>en</strong>tre, sice n’est que j’avais obt<strong>en</strong>u <strong>en</strong> 2009 le Prix du projet du docum<strong>en</strong>tairehistorique des R<strong>en</strong>dez-vous de l’histoire de Blois, doté de 2000 euros etd’un précieux apport <strong>en</strong> postproduction. J’étais d’autant plus touchéeque Sophie Cazé s’intéresse au projet, qu’il n’est pas évid<strong>en</strong>t d’obt<strong>en</strong>irl’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de chaînes locales sur des projets “extraterritoriaux”…JS : Et après Bip TV, TV Tours a coproduit et les deux chaînes ontapporté du numéraire.AF : Le fonctionnem<strong>en</strong>t de l’aide sélective aux programmes télé diffusésde <strong>la</strong> région C<strong>en</strong>tre est original, puisque <strong>la</strong> chaîne prés<strong>en</strong>te les projetsqu’elle souhaite coproduire à une commission professionnelle dont<strong>la</strong> priorité est de sout<strong>en</strong>ir « des projets originaux qui témoign<strong>en</strong>t d'unregard, d'un traitem<strong>en</strong>t et d'une ambition réelle. » Pas de fermeture àdes projets tournés hors Région C<strong>en</strong>tre ! Et le film fait 61’ alors qu’ildevait <strong>en</strong> faire 52, mais ce<strong>la</strong> n’a posé aucun problème. Une bellecol<strong>la</strong>boration, car il était in<strong>en</strong>visageable pour l’équilibre du film del’amputer de 9’ !Propos recueillispar Julia Laur<strong>en</strong>ceaufilms <strong>en</strong> fabricationMon voisin le KurdeDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Luis Miranda (HD)Découverte du Kurdistan turc au travers de <strong>la</strong> communautékurde alsaci<strong>en</strong>ne, avec <strong>la</strong> fête du Newroz (NouvelAn), qui témoigne de <strong>la</strong> solidarité et de l'espérance d’unpeuple, tout autant que de l'absurdité de <strong>la</strong> répressionmilitaire et de <strong>la</strong> situation de non-droit de cette région.Coproduction Cresc<strong>en</strong>do films, France 3 Grand-Estet France 3 nationalfilms <strong>en</strong> fabricationLes bâtisseurs de <strong>la</strong> cathédraleDocu-fiction de 90’ de Marc Jampolski (HD, 3D relief)Création d’artiste, prouesse architecturale, <strong>la</strong> cathédralede Strasbourg est aussi <strong>la</strong> trace monum<strong>en</strong>tale d’un passéobscur. Bardée d’énigmes, riche d’influ<strong>en</strong>ces multiples etde projets superposés, elle porte <strong>en</strong> elle son histoire.Coproduction Seppia, Indifilm, ZDF/Arte, Arte GEIE,France télévisions, Orange 3D, CFRTCocaïn prisonDocum<strong>en</strong>taire long métrage cinéma de 90'de Violeta Aya<strong>la</strong> (HD)Aujourd'hui, plus d’un tiers de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion de Bolivietravaille dans le secteur de <strong>la</strong> cocaïne. En 1988, les États-Unis ont exercé des pressions sur le pays afin qu'il instaure<strong>la</strong> loi “1008” : ces Bolivi<strong>en</strong>s fur<strong>en</strong>t alors immédiatem<strong>en</strong>tconsidérés comme des criminels. Le film raconte leurparcours et leurs re<strong>la</strong>tions avec le monde extérieur.Coproduction Seppia, United Notions, Indifilm, Mediam<strong>en</strong>teLe goût du risqueDocum<strong>en</strong>taire de 2 x 52’ de B<strong>en</strong>oît Lichté (HD)Ils sont surfeurs, plongeurs, grimpeurs, skateurs ou skieurs,ils sont attirés par le vide, <strong>la</strong> hauteur ou les profondeurs :ce sont les nouveaux av<strong>en</strong>turiers des sociétés modernes.Les autres sont sociologues, psychologues, docteurs ouphilosophes et réfléchiss<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion qu’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tces athlètes avec le danger.Coproduction Seppia, Hanami, Pimi<strong>en</strong>to CanadaLa sci<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> quêtede l’énergie vitaleDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Laur<strong>en</strong>t Lutaud et Jean-Yves Bili<strong>en</strong> (HD)Acupuncture, qi gong, toucher thérapeutique… Maisquelle est donc <strong>la</strong> nature de cette “énergie vitale” ? À quoisert-elle ? L’action des thérapeutes sur les dysfonctionnem<strong>en</strong>tsénergétiques est-elle visible ? A-t-elle uneréalité sci<strong>en</strong>tifique ?Coproduction Seppia, Ideacom (Canada), Arte FranceItinérances (Nomad<strong>en</strong> Europa)Docum<strong>en</strong>taire long métrage cinéma de 90’d’Andreas Voigt (HD)Voyage filmique, sorte de road movie consacré à l'histoirede personnes <strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>t, éloignées de leur patrie, deleur foyer. Elles viv<strong>en</strong>t ou arriv<strong>en</strong>t ici <strong>en</strong> Europe, ou <strong>en</strong>part<strong>en</strong>t, toujours “de passage”. Le film raconte leur quêtede bonheur, leurs espoirs, leur nostalgie du pays natal.Coproduction Seppia, Barbara Etz Filmsproduktion9


cinéma et ruralitéL'<strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>t pour le rural explique <strong>la</strong> quantité de films accompagnant l'idée d'un retour à <strong>la</strong> campagne, ou prés<strong>en</strong>tant et dénonçantles transformations des milieux ruraux les plus fragiles. Le festival Caméras des champs, qui se déroule à Ville-sur-Yron dans le Parcnaturel régional de Lorraine depuis treize ans, a pris l'initiative de t<strong>en</strong>ir le 15 octobre 2011, avec le souti<strong>en</strong> de <strong>la</strong> DRAC Lorraine, unejournée d'étude sur le thème “cinéma et ruralité”.Le docum<strong>en</strong>taire ruralintéresse-t-il les réseauxde production et de diffusion ?* L'<strong>en</strong>semble des débatssera bi<strong>en</strong>tôt consultable surwww.villesuryron.comLe premier débat étaitconsacré aux films actuelsqui donn<strong>en</strong>t à voir lescampagnes <strong>en</strong> sursis, cellesdont l'av<strong>en</strong>ir est m<strong>en</strong>acé.Pour les interv<strong>en</strong>ants,elles doiv<strong>en</strong>t être filméessoit parce qu’ils considèr<strong>en</strong>tqu’il y a urg<strong>en</strong>ce,soit parce qu'ils y trouv<strong>en</strong>tdes personnages forts et unecertaine humanité,soit, <strong>en</strong>fin, parce queces campagnes représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tun “marché” pour unpublic nostalgique…Le deuxième débat a portésur les différ<strong>en</strong>ts types dediffusions possibles(des télévisions nationalesaux diffusions parallèles<strong>en</strong> festival ou parréseau associatif)…Le rôle importantdu Mois du filmdocum<strong>en</strong>tairea été souligné commemom<strong>en</strong>t d'échangeprivilégié.Le matin, un forum était consacré à <strong>la</strong> mise <strong>en</strong>réseau des festivals, et l'après-midi une tableronde débattait du thème “filmer <strong>la</strong> ruralité”,avec un premier échange sociohistorique sur<strong>la</strong> représ<strong>en</strong>tation du monde rural proposé parJacques Rémy (sociologue du monde agricole,directeur de recherche à l’INRA), Thierry Méranger(journaliste aux Cahiers du cinéma),Ronald Hubscher (professeur émérite d’histoirecontem poraine à l’Université Paris X-Nanterre),Colette Piault (ethnologue-cinéaste, directeur derecherche au CNRS et présid<strong>en</strong>te de <strong>la</strong> Sociétéfrançaise d’anthropologie visuelle), Brice Amouroux(responsable de <strong>la</strong> cinémathèque du ministèrede l’Agriculture) et Christophe Gatineau(réalisateur de docum<strong>en</strong>taires et photographe).Nous insisterons ici sur <strong>la</strong> deuxième partie dudébat, c<strong>en</strong>tré sur <strong>la</strong> production et <strong>la</strong> diffusion dudocum<strong>en</strong>taire sur <strong>la</strong> ruralité.*Après avoir évoqué <strong>la</strong> coupure <strong>en</strong>tre uneproduction audiovisuelle aidée dont plusieursindicateurs <strong>la</strong>iss<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>ser que tout va bi<strong>en</strong> etun secteur sans aide, Laur<strong>en</strong>t Bog<strong>en</strong>, conseillercinéma à <strong>la</strong> DRAC Lorraine et à <strong>la</strong> DRAC <strong>Alsace</strong>,a questionné les producteurs, réalisateurs etdiffuseurs invités sur leur intérêt pour <strong>la</strong> ruralité,les difficultés de financem<strong>en</strong>t qu’ils r<strong>en</strong>contrai<strong>en</strong>tet surtout sur leur vision de l’av<strong>en</strong>irpour ce g<strong>en</strong>re docum<strong>en</strong>taire.Serge Steyer, réalisateur de docum<strong>en</strong>taires etdirecteur de l’association Films <strong>en</strong> Bretagne,répond d'abord qu'il filme à l'intuition, sansse demander si ses films <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t dans <strong>la</strong> case“docum<strong>en</strong>taire rural”. Puis, <strong>en</strong> tant que représ<strong>en</strong>tantdu collectif <strong>Filmer</strong> <strong>en</strong> Bretagne, il pointedeux constats : l'hyper-c<strong>en</strong>tralisme français etle peu de réalisateurs vivant à <strong>la</strong> campagne. Ilconforte ainsi le propos introductif de JacquesRémy : <strong>la</strong> ruralité, quand elle est filmée, estsouv<strong>en</strong>t affaire de citadins ! Quant aux solutions,elles paraiss<strong>en</strong>t difficiles ! La France a raté <strong>la</strong>déc<strong>en</strong>tralisation audiovisuelle. La Bretagne avaitm<strong>en</strong>é une expéri<strong>en</strong>ce pilote, et <strong>en</strong> 2004 tout a étéstoppé. Il n'<strong>en</strong> reste qu'une unité de pro grammesdes télévisions locales.Dominique H<strong>en</strong>nequin, présid<strong>en</strong>t de l’Asso ciationdes producteurs audiovisuels <strong>en</strong> Lorraine (APAL)rappelle qu'il existe une dizaine de producteurs<strong>en</strong> Lorraine, mieux organisés grâce au souti<strong>en</strong>régional, mais dans une grande dép<strong>en</strong>dancevis-à-vis des diffuseurs. L'intérêt de travailler dansun cadre de web docum<strong>en</strong>taire comme avec deschaînes locales, grandit. Sur <strong>la</strong> ruralité, il rappellequ'une quinzaine de docum<strong>en</strong>taires ont étésou t<strong>en</strong>us par <strong>la</strong> Région Lorraine et que les producteursne sont pas hostiles au docu m<strong>en</strong> tairerural. Toutefois, il se demande « si un film sur<strong>la</strong> ruralité trouvera un diffuseur, un public.Même Arte se pose <strong>la</strong> question de l'audimat.Depardon est une exception ! » Il souligne <strong>en</strong>outre, que lorsqu’on choisit de produire avec descircuits alternatifs, l'expé ri<strong>en</strong>ce montre qu'onprécarise le projet. Fina lem<strong>en</strong>t, c’est pour sortirdu cercle “aide si diffuseur… et diffuseur si sujetsusceptible de faire de l'audimat” que naiss<strong>en</strong>tdes petites structures qui s'autoproduis<strong>en</strong>t etcherch<strong>en</strong>t à grandir et à s'unir. C’est pourquoi« <strong>en</strong> Lorraine, nous nous sommes tous retrouvésdans le projet de Pôle régional de l’image »précise le présid<strong>en</strong>t de l’APAL.Représ<strong>en</strong>tant <strong>la</strong> diffusion, Jacques Pelissier, distributeurde docum<strong>en</strong>taires pour Aloest distri bution,rappelle qu'<strong>en</strong> 2009, 70 docum<strong>en</strong>taires sontsortis <strong>en</strong> salle pour une fréqu<strong>en</strong>tation moy<strong>en</strong>ne10Tête de mule de Christophe GatineauHuis clos pour un quartier de Serge Steyer


De gauche à droite :Laur<strong>en</strong>t Bog<strong>en</strong> (conseiller cinéma à <strong>la</strong> DRAC Lorraine et à <strong>la</strong> DRAC <strong>Alsace</strong>),Serge Steyer (Films <strong>en</strong> Bretagne), Dominique H<strong>en</strong>nequin (présid<strong>en</strong>t de l'APAL),Jacques Pélissier (Aloest distribution), Antoine Lelercq (Images <strong>en</strong> bibliothèques)et C<strong>la</strong>udine Miesch (Maison de <strong>la</strong> culture et des loisirs de Géradmer)de 30 000 à 40 000 spectateurs. En fait, trois catégories sont concernées :le docum<strong>en</strong>taire animalier, le docum<strong>en</strong>taire pédagogique et une catégorieun peu fourre-tout, celle qu'il diffuse et qui réalise <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 3 000<strong>en</strong>trées. Ainsi, puisque les salles programm<strong>en</strong>t peu de docum<strong>en</strong>taires,il faut passer par les réseaux sociaux, les associations, les radios locales,les écoles, les syndicats, les ciné-clubs et les festivals. « L'an passé nousavons organisé 240 projections-r<strong>en</strong>contres » précise le distributeur.Mais cette stratégie alternative est chronophage et comporte beaucoupde bénévo<strong>la</strong>t. Quant à <strong>la</strong> rémunération des réalisateurs, il déc<strong>la</strong>re queri<strong>en</strong> n'a été reversé aux créateurs. « On n'apporte que de <strong>la</strong> notoriétépar <strong>la</strong> diffusion <strong>en</strong> salle ! »Mais cette notoriété peut passer par d'autres voies, comme le montreAntoine Leclercq, coordinateur du Mois du film docum<strong>en</strong>taire etresponsable de <strong>la</strong> commission de sélection Images <strong>en</strong> bibliothèques.Dans le réseau non-commercial, les bibliothèques, médiathèques deprêt, écoles, maisons d'arrêt, hôpitaux… peuv<strong>en</strong>t faire leur choix surdes catalogues publics et privés comme l'ADAV, c<strong>en</strong>trale d'achat deprogrammes réservée aux réseaux culturels et éducatifs. La Bibliothèquepublique d’information (BPI) a un catalogue de 1 500 docum<strong>en</strong>tairesdont les droits ont été acquis. Le fonds CNC Images de <strong>la</strong> culturepropose un fonds qui s'adresse aux mêmes publics. Le catalogue BPI,c'est 56 euros <strong>la</strong> minute, celui du CNC 84 euros… Ensuite, les structurespeuv<strong>en</strong>t ret<strong>en</strong>ir des films à faible coût. « C'est pour faire connaître cesfonds qu'a initialem<strong>en</strong>t été créé le Mois du film docum<strong>en</strong>taire » préciseSerge Steyer, soit un événem<strong>en</strong>t qui se déploie sur une c<strong>en</strong>taine delieux de diffusion et d'expression citoy<strong>en</strong>ne.Enfin, le point de vue d'un exploitant de salle sera donné parC<strong>la</strong>udine Miesch, directrice de <strong>la</strong> Maison de <strong>la</strong> culture et des loisirs deGérardmer, qui insiste sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce du docum<strong>en</strong>taire comme vecteur dedébat d'idées. Le festival jeune public Graines d'étoiles à Gérardmer,qu’elle contribue à organiser, propose quatre docum<strong>en</strong>taires, « mais onne sait pas <strong>en</strong>core s'il y aura un public ». En effet, « même si noussommes une salle art et essai, le docum<strong>en</strong>taire reste marginal dansnotre programmation… ».Luc Delmas, directeur du festival Caméras des champswww.villesuryron.comDétail de l’affiche de Los Herederos [Les <strong>en</strong>fants héritiers] de Eug<strong>en</strong>io Polgovskyfilms <strong>en</strong> fabricationChaux, une forêt <strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>tDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Jean Philippe Macchioni (HD)La forêt de Chaux est <strong>la</strong> deuxième plus grande forêt deFrance. Sans elle pas de sable siliceux, pas d’argile, pasd’arbres. Aujourd’hui, de nouvelles données économiqueset sociétales modifi<strong>en</strong>t son paysage.Coproduction Vie des Hauts production, France 3 BFCfilms <strong>en</strong> fabricationTerre verteCourt métrage fiction de 52' de Aboubacar Gakou (DV)Au Niger, Oumar Bouare arrive à peine à nourrir sa famille.Accablé par les dettes qui s’accumul<strong>en</strong>t, Oumar fait faceà une terre qui s’appauvrit d’année <strong>en</strong> année et à despolitiques d’ajustem<strong>en</strong>t structurel inappropriées.Coproduction Vie des Hauts production, Ivoire films, TV R<strong>en</strong>nesObalé le chasseurDocum<strong>en</strong>taire de 52' de Faissol Fahad B. Gnonlonfin (HD)À Kpakpa, au Bénin, être intronisé grand chasseursuppose d’avoir tué un grand animal. Mais <strong>la</strong> disparitiondes grands animaux m<strong>en</strong>ace l’équilibre général de <strong>la</strong>forêt. R<strong>en</strong>contre <strong>en</strong>tre Obalé, jeune chasseur, et Noël,protectionniste de <strong>la</strong> nature.Coproduction Vie des Hauts production,Maggia images (Niger), TV R<strong>en</strong>nesPauvre commeDocum<strong>en</strong>taire de 52' de Christophe Ferrux (HD)Qui n’a pas rêvé un jour de tout p<strong>la</strong>quer, de pr<strong>en</strong>dre lemaquis pour aller vivre dans une cabane au fond desbois ou sur une île déserte ? C’est ce qu’a fait Jean-Paul,anci<strong>en</strong> dessinateur dans un cabinet d’architecture, partihabiter une ferme isolée, sans eau ni électricité.Coproduction Vie des Hauts production,Maggia images (Niger), Vosges TV Image plusLe soldat BoricalDocum<strong>en</strong>taire de 52' de Romain Sertelet et Barcha Bauer (HD)L'<strong>en</strong>quête minutieuse sur un soldat guyanais, mort àVerdun <strong>en</strong> 1916, porté disparu par l’armée françaisedepuis 95 ans, et dont le corps vi<strong>en</strong>t d’être retrouvé pardes touristes hol<strong>la</strong>ndais <strong>en</strong> avril 2011 à Daumont.Production La LanterneLe baiser de <strong>la</strong> FranceDocum<strong>en</strong>taire de 52' de Hubert Schilling (HD)Une histoire <strong>en</strong>core taboue : <strong>la</strong> francisation, m<strong>en</strong>éetambour battant <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong>-Lorraine de 1918 à 1933.Révé<strong>la</strong>trice d’une incompréh<strong>en</strong>sion <strong>en</strong>tre un pouvoirc<strong>en</strong>tralisateur et des provinces perdues puis retrouvées,elle a <strong>la</strong>issé des traces.Coproduction La Lanterne, France 3 <strong>Alsace</strong>Enfin ! La mosquée de StrasbourgDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Afsaneh Chehrehgosha (HD)Au travers des arbres, <strong>la</strong> grande mosquée montre <strong>la</strong>couleur de sa coupole. Son histoire se raconte avec desvies et des témoignages…Coproduction Seppia, <strong>Alsace</strong>2011


pédagogieAdil Essohl est éducateur de <strong>la</strong> Protection judiciaire de <strong>la</strong> jeunesse. Au sein du service territorial éducatif<strong>en</strong> milieu ouvert de Strasbourg, il anime depuis six ans des ateliers de projection cinéma et de réalisationavec des groupes de jeunes “auteurs de délits”, pour repr<strong>en</strong>dre <strong>la</strong> froide formule administrative. En 2010,il réalise avec ces jeunes et <strong>la</strong> réalisatrice Cécile Enjalbal un court métrage JE/Deux mains inspiré parle travail de Christophe Loizillon (auteur-réalisateur de Les mains, film au dispositif épuré <strong>en</strong> p<strong>la</strong>nsséqu<strong>en</strong>ces).Il est à l’initiative de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>teforme audiovisuelle interquartier, qui réunit m<strong>en</strong>suellem<strong>en</strong>t desacteurs de l’audiovisuel, du travail social, de l’animation et se veut un lieu ressource pour <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre desprojets audiovisuels dans les quartiers de <strong>la</strong> Communauté urbaine de Strasbourg.Adil Essohl DR12Je/Deux mains, film de l'atelier PJJ, 2010La fin des 400 coups ?Max Disbeaux : Animer des ateliers-cinéma avec desjeunes “auteurs de délits”, ça fait s<strong>en</strong>s ?Adil Essohl : Pour certains, non. Quand j’ai <strong>la</strong>ncé leprojet d’animer des séances dites “cinéducatif”pour les jeunes dont j’assure le suivi, j’ai pu meheurter à des rétic<strong>en</strong>ces. La fiction prés<strong>en</strong>teraitun risque <strong>en</strong> détournant les jeunes de <strong>la</strong> vraie vieet <strong>en</strong> les poussant à l’imitation stérile ; plus quede les inviter à voir des films, mieux vaudrait desactivités plus prosaïques pour qu'ils prépar<strong>en</strong>tsérieusem<strong>en</strong>t leur av<strong>en</strong>ir. Pour ma part, je croisau contraire que regarder des histoires à unefonction éminemm<strong>en</strong>t éducative et bi<strong>en</strong> sûrcathartique. Les jeunes, auteurs de délits, secaractéris<strong>en</strong>t singulièrem<strong>en</strong>t par un “agir” trèspeu réflexif où <strong>la</strong> distanciation manque souv<strong>en</strong>t.Or dans le cadre de ces séances, l’<strong>en</strong>jeu est defaire que ces jeunes sort<strong>en</strong>t de leur p<strong>la</strong>ce despectateur “passif” pour aller vers une positionqui leur est moins habituelle, celle de spectateurcritique. Notre pari est qu’<strong>en</strong> développant cetteposition, ils vont développer des dispositions– pour parler comme Bourdieu – de spectateurcritique. J’ai <strong>la</strong> faiblesse de p<strong>en</strong>ser qu’ils seront<strong>en</strong>suite plus <strong>en</strong>clins dans leur propre vie à fairece pas de côté, pour se regarder agir, un préa<strong>la</strong>bl<strong>en</strong>écessaire pour <strong>en</strong>suite passer le pallier suivant,développer une distanciation critique avec sonvécu, son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, son parcours.MD : Projetez-vous des films <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec le quotidi<strong>en</strong>des jeunes ?AE : Au début c'est vers cette direction que jeme suis ori<strong>en</strong>té. Je misais sur l’effet miroir avecdes films comme La haine ou Un prophète.Aujourd'hui, je travaille principalem<strong>en</strong>t à partirde courts métrages. J’ai découvert que le courtmétrage était un g<strong>en</strong>re <strong>en</strong> soi et posait trèsc<strong>la</strong>irem<strong>en</strong>t les <strong>en</strong>jeux esthé tiques et éthiques que je souhaitais aborder.Dans un court métrage, tous les choix du réalisateur sont, <strong>la</strong> plupartdu temps, surlignés : choix de <strong>la</strong> lumière, des cadres, motivations despersonnages, découpage du scénario, etc. Tout mon travail consiste alorsà déconstruire cette “réalité” avec les jeunes. D’autre part, le comm<strong>en</strong>tairepar les jeunes des choix faits par les personnages permet un travailfondam<strong>en</strong>tal : celui du positionnem<strong>en</strong>t par rapport à <strong>la</strong> loi. Je suis deplus <strong>en</strong> plus convaincu que les actions délictueuses, dans leur écrasantemajorité, ne sont pas pleinem<strong>en</strong>t assumées par le sujet. Les jeunes dont jem’occupe n’ont souv<strong>en</strong>t pas appris à se positionner suffisamm<strong>en</strong>t et <strong>en</strong>coremoins à argum<strong>en</strong>ter leur choix. Par exemple, avec le film Les volets de LyesBoukhitine, qui est, <strong>en</strong>tre autres, l’histoire d’une jeune stagiaire maltraitéesur un p<strong>la</strong>teau de tournage, les comm<strong>en</strong>taires étai<strong>en</strong>t extrêmem<strong>en</strong>t riches.Même si cette réalité est aux antipodes de <strong>la</strong> leur, l’histoire de cette jeunefille a fait fortem<strong>en</strong>t écho chez eux. Je recherche avec eux des pépitesd'universel dans le singulier, plutôt que de leur proposer un “singulier”c<strong>en</strong>sé se rapprocher du leur, mais qui risque de les y <strong>en</strong>fermer.MD : À côté des ateliers-cinéma au sein de <strong>la</strong> PJJ, vous êtes aussi à l’initiative deprojections m<strong>en</strong>suelles de films au c<strong>en</strong>tre socioculturel Le Galet à Hautepierre, pourquoi ?AE : C’est une initiative qu’on mène avec une association de prév<strong>en</strong>tion,l’association Jeunes Équipes d’éducation popu<strong>la</strong>ire (JEEP), et le C<strong>en</strong>tresocioculturel de Hautepierre. Nous sommes partis d’un constat : il n’y aplus de ciné-club dans les quartiers popu<strong>la</strong>ires et même ailleurs. Si l'onvou<strong>la</strong>it caricaturer, il ne subsiste plus qu’une approche savante des films.Un François Truffaut, parti de ri<strong>en</strong>, ne pourrait plus émerger aujourd’hui.Plus généralem<strong>en</strong>t, car montrer des films n’a pas pour unique <strong>en</strong>jeu deformer des cinéastes, p<strong>en</strong>dant longtemps le cinéma et les structureséducatives <strong>en</strong> rapport avec le cinéma ont permis à des jeunes de seconstruire sans avoir de prédisposition particulière. Les mouvem<strong>en</strong>tsd’édu cation popu<strong>la</strong>ire ont porté cette action, mais aujourd’hui <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce estrestée désespérém<strong>en</strong>t vacante. Le danger est que l’art <strong>en</strong> tant que moy<strong>en</strong>d’expression et vecteur d'épanouissem<strong>en</strong>t personnel ne soit plus accessiblequ'à un petit nombre : pour forcer le trait, aujourd’hui l’art a t<strong>en</strong>dance àse figer dans une dim<strong>en</strong>sion ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t muséographique et perd safonction de transformation sociale. D’où cette volonté de le réintroduirelà où il n’est plus.Propos recueillis par Max Disbeaux, Safire <strong>Alsace</strong>Une carte b<strong>la</strong>nche Safire sera consacrée à <strong>la</strong> thématique “films et éducation popu<strong>la</strong>ire”,le 7 février 2012 à Vidéo Les Beaux Jours. Seront projetés JE/Deux mains, film d'atelierPJJ, 2010 ; les Portraits croisés, effectués dans le cadre d’un atelier de réalisation m<strong>en</strong>épar Julia Laur<strong>en</strong>ceau à <strong>la</strong> communauté Emmaüs-Montagne verte (production dorafilms) et <strong>en</strong>fin Le droit au bonheur, film effectué à l’occasion du vingtième anniversairede <strong>la</strong> Conv<strong>en</strong>tion re<strong>la</strong>tive aux droits de l’<strong>en</strong>fant, pour le service socio-éducatif de <strong>la</strong> Villede Strasbourg (réalisé par Julia Laur<strong>en</strong>ceau pour anyway films <strong>en</strong> 2009).


ourgogneComm<strong>en</strong>t décliner une œuvre sur tablette ou téléphone mobile ? Profiterdes possibilités de diffusion offertes par internet ? Ce sont à ces questionsque les membres de l'Association des producteurs audiovisuels Rhin-Rhône(APARR) ont voulu répondre <strong>en</strong> mettant <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce avec le souti<strong>en</strong> des Régionset des DRAC d'<strong>Alsace</strong>, Bourgogne, Champagne-Ard<strong>en</strong>ne, Franche-Comté,Lorraine, et de l'Orcca, une formation de grande ampleur à <strong>la</strong> productioncross-média. La première session a eu lieu à Numerica, à Montbéliard, du11 au 14 octobre 2011.Les producteurs du Grand-Estformés au cross-média« Il s'agit d'un cycle de trois sessions de quatre jours sur une période de sept mois.Nous l'avons voulue <strong>la</strong> plus pragmatique possible, avec l'apport de formateurs del'Ina, mais aussi le retour d'expéri<strong>en</strong>ces d'interv<strong>en</strong>ants au plus près des réalitésdu terrain » raconte Catherine Siméon, présid<strong>en</strong>te de l'APARR. La méthode ? Faireréfléchir les producteurs à partir d'interv<strong>en</strong>tions magistrales, d'études de cas etd'ateliers de travail sur leurs propres projets ; plus de <strong>la</strong> moitié des participantsayant un projet de webdoc, docum<strong>en</strong>taire transmédia ou web-série…Le premier jour a été consacré aux usages du web et à des définitions : crossmédia,transmédia, ARG, serious game, réalité augm<strong>en</strong>tée, webdocum<strong>en</strong>taire… PourBruno Masi (responsable pédagogique et co-auteur de La Zone, prix France 24-RFIdu webdocum<strong>en</strong>taire 2011), un projet transmédia implique une méthodologie :id<strong>en</strong>tifier les spécificités de chaque p<strong>la</strong>teforme, p<strong>en</strong>ser “univers”, “parcours”,“expéri<strong>en</strong>ce utilisateur”, et <strong>en</strong>visager le processus de création dans sa globalité.Une interv<strong>en</strong>tion complétée le l<strong>en</strong>demain par celle d'Arnaud Colinart, d'Agat films,coproducteur, <strong>en</strong>tre autres, de La Zone : « Il a parlé <strong>en</strong> toute franchise de <strong>la</strong> difficultéde <strong>la</strong> tâche de producteur cross-média et d'une expéri<strong>en</strong>ce compliquée réc<strong>en</strong>te :celle d'un projet m<strong>en</strong>é comme une course contre <strong>la</strong> montre, puisque sur <strong>la</strong> coupedu monde de foot 2010 », explique Georges Nivoix, CRDP de Franche-Comté. SylvieGeorgiades, Ina expert, a quant à elle rappelé les grands principes d'organisation <strong>en</strong>vue d'une œuvre transmédia. « La clé est l’alliance de plusieurs savoir-faire. Il fautrep<strong>en</strong>ser l'organisation de <strong>la</strong> production. Ce ne sont pas seulem<strong>en</strong>t les équipes quichang<strong>en</strong>t, c’est égalem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> durée de vie des projets ! ».Les jours 3 et 4 ont été consacrés à des ateliers d'écriture, avec l'interv<strong>en</strong>tion deJean-C<strong>la</strong>ude Mocik (responsable de <strong>la</strong> filière conception, écriture et réalisation ausein d'Ina expert), Olivier Crou (auteur d'une thèse sur le webdocum<strong>en</strong>taire) etPierre Cattan (producteur à Cinquième Étage production). En groupe de trois àquatre personnes, le principe était de construire, autour d'un sujet tiré au sort, unprojet transmédia. Le dernier jour a été consacré à l'analyse des projets <strong>en</strong> cours desstagiaires. « On a tous pris consci<strong>en</strong>ce de l'imm<strong>en</strong>sité de ce qu'on pouvait déclinerautour d'un sujet. La grande nouveauté par rapport à notre métier, c'est le faitd'offrir une expéri<strong>en</strong>ce au public, de lui proposer d'ajouter du cont<strong>en</strong>u », comm<strong>en</strong>teCatherine Siméon, productrice aux Films de l’avalée.Quatre journées très d<strong>en</strong>ses, comme l'ont souligné les participants, repartis trèssatisfaits !Estelle Cavoit, Association des producteurs audiovisuels Rhin-Rhône (APARR)Cal<strong>en</strong>drier à suivre sur www.reseau-farr.org :- deuxième session du 17 au 20 janvier 2012 à Nicéphore Cité (Chalon-sur-Saône)- troisième session du 3 au 6 avril 2012 <strong>en</strong> Lorraine (lieu à déterminer)La Zone de Bruno Masi et Guil<strong>la</strong>ume Herbautfilms <strong>en</strong> fabricationLe tombeau de <strong>la</strong> gardeLong métrage fiction de 70’de Patrick Basso (HD)Août 1870, p<strong>la</strong>ine de Gravelotte, trois soldats français,assis dans un campem<strong>en</strong>t de fortune, att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t d’êtrerelevés. Affamés depuis plusieurs jours et épuisés par <strong>la</strong>bataille éprouvante de <strong>la</strong> veille, ils ont le moral au plusbas. La relève n’arrivera pas. Le maréchal Bazaine décidele repli sur Metz, contre l’avis de tous ses officiers.Coproduction Timecode production, Starlight productionsfilms <strong>en</strong> fabricationPolyhandicapDocum<strong>en</strong>taire de 90’ de Dami<strong>en</strong> Fritsch (HD)Charles, Océan, Mohamed, Hugo, Sébasti<strong>en</strong>, Juliette,Cathe rine viv<strong>en</strong>t à Namur, Montreuil, Barcelone, Cergy-Pontoise… Avec ce film, nous partons à <strong>la</strong> découverte d’unmonde où le toucher et le regard ont tant d’importance.Coproduction Seppia, IskraSoucouping StoriesDocum<strong>en</strong>taire de 52' de Martin F<strong>en</strong>nec (HD)Le mythe des soucoupes vo<strong>la</strong>ntes est bi<strong>en</strong> là, autour d<strong>en</strong>ous, et ça ne date pas d'hier. Mais d'où vi<strong>en</strong>t-il ? Qui <strong>en</strong>tire profit ? Vous êtes un peu curieux ? Un peu sceptiqueaussi ? Et bi<strong>en</strong> dans ce cas, suivez-nous dans SoucoupingStories, une <strong>en</strong>quête sur le mythe des soucoupes vo<strong>la</strong>ntes.Coproduction Seppia, Arte GEIE (<strong>en</strong> cours)De force dans <strong>la</strong> WermachtDocum<strong>en</strong>taire de 90’/52‘de Luis Miranda et Yann Mège (HD)En juillet 1944, 57 000 prisonniers allemands sont regroupésà Moscou. Les Moscovites ignor<strong>en</strong>t que, parmi eux, setrouv<strong>en</strong>t des déserteurs de l'armée allemande : Alsa ci<strong>en</strong>s,Mosel<strong>la</strong>ns, Luxembourgeois, Belges, Polonais, Slovènes.Une tragédie de dim<strong>en</strong>sion contin<strong>en</strong>tale, que l'épurationd'après-guerre et le Rideau de fer ont précipitée auxoubliettes.Coproduction Seppia, Tarantu<strong>la</strong> Luxembourg, CNALe coquelicotCourt métrage fiction de 20’ de Fabi<strong>en</strong> Giurgiu (HD)Noémie est une jeune rédactrice pour un magazinephilo sophique. Abattue, elle semble avoir perdu le goûtde <strong>la</strong> vie. Cep<strong>en</strong>dant un matin, à son travail, elle reçoitl'ordre de rédiger un article sur Schop<strong>en</strong>hauer…Coproduction Fisheye, Starlight productions, CLAP13


plus de grand festival à Strasbourg ! Les aides à <strong>la</strong> production desdeux collectivités territoriales sont moins conséqu<strong>en</strong>tes puisqu’ellesn’ont pas changé de montant alors que le coût de <strong>la</strong> vie, lui, augm<strong>en</strong>te.Les coproductions docum<strong>en</strong>taires avec <strong>Alsace</strong>20 ne suffis<strong>en</strong>t pas àrééquilibrer <strong>la</strong> baisse de <strong>la</strong> coproduction avec France 3. Il semble n’yavoir aucune consci<strong>en</strong>ce chez les politiques que nous sommes dans unesociété d’images : n’importe quel jeune de n’importe quel milieu passeplusieurs heures par jour devant un écran. Et face à ces comportem<strong>en</strong>ts,les politiques ont une responsabilité ! Ils doiv<strong>en</strong>t donner davantage demoy<strong>en</strong>s aux télévisions pour des programmes de qualité, mettre <strong>en</strong>p<strong>la</strong>ce des conv<strong>en</strong>tions d’objectifs et de moy<strong>en</strong>s comme <strong>en</strong> Bretagne.Les volumes aidés sont complètem<strong>en</strong>t insuffisants. Alors concernant <strong>la</strong>mauvaise qualité des programmes télévisuels : on a ce qu’on finance ouplutôt ce que l’on ne finance pas.On peut dire <strong>la</strong> même chose de l’éducation à l’image. Dans les lycées,on est toujours dans les mêmes expéri<strong>en</strong>ces pilote d’il y a tr<strong>en</strong>te ans !On est <strong>en</strong> train de vivre un nouvel âge de diffusion avec internet et toutle système d’aide à <strong>la</strong> culture de l’image est <strong>en</strong> retard d’une guerre.J’ai découvert le cinéma dans un ciné-club. Ce qui veut dire, qu’à uneépoque où c’était le début du cinéma d’art et d’essai, mon lycée meproposait quelque chose que je ne pouvais voir nulle part. Maint<strong>en</strong>ant,l’école ne joue plus ce rôle pour l’image.Autre régression qui m’inquiète beaucoup, dans les années 70, on avaitredécouvert nos cultures patrimoniales. Dans les années 90, on ne les apas niées, mais on a dit les uns et les autres « que <strong>la</strong> culture <strong>en</strong> régionn’était pas <strong>la</strong> culture régionale », donc que « <strong>la</strong> culture <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong> c<strong>en</strong>’était pas <strong>la</strong> culture alsaci<strong>en</strong>ne ». Et je vois qu’ici et ailleurs, c’estquelque chose de mis à mal. On demande de plus <strong>en</strong> plus aux “sujets”d’être locaux, régionalistes. C’est quelque chose auquel il faut faire trèsatt<strong>en</strong>tion, car c’est <strong>la</strong> fermeture à l’horizon. Une des plus grandes forcesdu cinéma <strong>en</strong> <strong>Alsace</strong> c’est d’avoir un Philippe Avril qui produit deshistoires à l’autre bout de monde ! Des Films de l’étranger.JL : Il a été annoncé <strong>en</strong> septembre que <strong>la</strong> Case docum<strong>en</strong>taire du samedi après-midides France 3 région était dép<strong>la</strong>cée au mercredi à 23 h 55. Vous dites : « C’est avantminuit, alors ne nous p<strong>la</strong>ignons pas »?DC : Oui, ironiquem<strong>en</strong>t ! Le samedi aprèm’ n’était pas le meilleur horairemais c’était un horaire possible et popu<strong>la</strong>ire, là, à minuit ? Deux chosesme frapp<strong>en</strong>t : d’abord cette Case doc, qui avait pris <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce d’émissionsde flux, est remp<strong>la</strong>cée par du flux. Ensuite, cette Case doc avait étéinv<strong>en</strong>tée par les responsables d’ant<strong>en</strong>ne des stations, Schilling et Boehmici, Cramerotti ou Davy ailleurs – elle n’est dev<strong>en</strong>ue “nationale” qu’aubout de quelques années – donc c’est une perte de liberté, d’autonomiepour les responsables d’ant<strong>en</strong>ne à coup sûr. En fait, dès 2000 on avait lesuns et les autres réc<strong>la</strong>mé un décrochage régional hebdomadaire à 20 h 30et voilà, là c’est le mercredi, mais att<strong>en</strong>tion, pas à minuit ! À 23 h 55…Propos recueillispar Julia Laur<strong>en</strong>ceauÀ <strong>la</strong> caméraDaniel Coche,<strong>en</strong> 1987PHOTO DRfilms <strong>en</strong> fabricationCharlElie Couture,les statuts de sa libertéDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Véronique Buson et Sylvain Pierrel (HD)Après avoir fait les Beaux-Arts à Nancy, CharlElie se faitremarquer avec <strong>la</strong> chanson “Comme un avion sans aile”.Mais CharlElie est aussi peintre, photographe, sculpteur,designer, ce pourquoi on ne le reconnaît pas <strong>en</strong> France.Il décide donc de tout recomm<strong>en</strong>cer à New York.Coproduction Supermouche productions,France 3 Pôle Grand-Est, Vosges télévision Images plusfilms <strong>en</strong> fabricationL’<strong>en</strong>volCourt métrage fiction de 13' de Pierre Altet Erhard Schmied (HD)Tard dans <strong>la</strong> nuit, Vinc<strong>en</strong>t est témoin d’un grave accid<strong>en</strong>t.Il décide d'appeler les secours à une borne d’appeld’urg<strong>en</strong>ce mais refuse de donner son id<strong>en</strong>tité. Il r<strong>en</strong>trechez lui, sa femme et ses <strong>en</strong>fants dorm<strong>en</strong>t. Le sil<strong>en</strong>cedans <strong>la</strong> maison est interrompu par <strong>la</strong> sonnerie du téléphone.Il repart sur les lieux de l'accid<strong>en</strong>t.Coproduction Aurore productions, United films,Mosaikfilmförderung Saar<strong>la</strong>nd Medi<strong>en</strong>, Starlight productionsHistoire belgeCourt métrage fiction de 20‘ de Myriam Donasis (HD)Muriel vi<strong>en</strong>t d’avoir 40 ans et n’a toujours pas d’<strong>en</strong>fant.Les aiguilles de son horloge biologique s’activ<strong>en</strong>t. Cerisesur le gâteau… Muriel est homosexuelle ! Elle décided’<strong>en</strong>tre pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> urg<strong>en</strong>ce un voyage chez nos voisinsBelges où <strong>la</strong> fécondation in vitro est légale dans soncas. Comm<strong>en</strong>ce alors un périple tragicomique à l’issueincertaine.Coproduction Supermouche productions,La Luna productions, Maje productionsOn remuait les lèvresmais on ne disait ri<strong>en</strong>Docum<strong>en</strong>taire de 52’ de Gabrielle Schaff (HD)Fred et Thérèse, mes grands-par<strong>en</strong>ts, sont des malgré-nous.Aujourd’hui, les anci<strong>en</strong>s malgré-nous et malgré-elles considèr<strong>en</strong>tleur histoire méconnue par <strong>la</strong> France. Et <strong>la</strong> jeunegénération s’interroge… Pourquoi un si long sil<strong>en</strong>ce ?Coproduction Supermouche productions,France 3 Pôle Grand-Est, Vosges télévision Images plus15


chiffres grand-est16Les aides de <strong>la</strong> CUS et de <strong>la</strong> Région <strong>Alsace</strong>, session 2, 2011CUS Région <strong>Alsace</strong>AIDE À LA PRODUCTION LONGS MÉTRAGESdemandé obt<strong>en</strong>u demandé obt<strong>en</strong>uVandal, 90’ • RÉALISATION Helier Cisterne • PRODUCTEUR Les Films du bélier 105 500 € 86000 € 100 000 € 100000 €La valse de Yorgui, 90’ • RÉALISATION Marie Dumora • PRODUCTEUR Les Productions Balthazar 39 563 € 39000 € 50000 € 35000 €Les malgré-elles, 90’ • RÉALISATION D<strong>en</strong>is Malleval • PRODUCTEUR Italique productions 100 000 € 100 000 € 100 000 € 75000 €Left Foot Right Foot • RÉALISATION Germinal Roaux • PRODUCTEUR Unlimited 45 000 € 45000 € - -AIDE À LA PRODUCTION COURTS MÉTRAGESBi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue au c<strong>en</strong>tre, 14’ • RÉALISATION Amiram Budowsky • PRODUCTEUR Affreux sales et méchants productions - - 20 000 € 0 €Échec au roi, 5’ • RÉALISATION Jeremy Leroux • PRODUCTEUR Affreux sales et méchants productions - - 20000 € 0 €Notre printemps, 25’ • RÉALISATION Jacques Albert et Céleste Germe • PRODUCTEUR Easy Tiger 21 100 € AJOURNÉ 30000 € 0 €La nostalgie des corps, 15’ • RÉALISATION Mika Koudero • PRODUCTEUR La Reine des raleuses productions - - 23 000 € AJOURNÉUn instinct inconnu, 26’ • RÉALISATION Sébasti<strong>en</strong> Lefebvre • PRODUCTEUR La Reine des raleuses productions 21 100 € 0 € 29 000 € 0 €L'âge de raison, 7' • RÉALISATION Airy Routier • PRODUCTEUR Les Films de l'avalée 5 275 € 0 € 10 000 € 0 €Ryu, 14’ • RÉALISATION Sophie Mormont • PRODUCTEUR Les Médias associés Els'anime 17935 € AJOURNÉ 15 000 € 15000 €Brok<strong>en</strong> Lines, 5’ • RÉALISATION Cécile Déroudille • PRODUCTEUR Shaker productions - - 25 000 € AJOURNÉQu<strong>en</strong>ottes, 15' • RÉALISATION Pascal Thiebaux • PRODUCTEUR Affreux, sales et méchants productions 21 100 € 0 € - -Le beau petit chalet, 15' • RÉALISATION Sébasti<strong>en</strong> Auger • PRODUCTEUR Affreux, sales et méchants productions 21 100 € 0 € - -La guerre des mots, 12' • RÉALISATION Juli<strong>en</strong> Decker • PRODUCTEUR Sibérie films 26375 € 0 € - -A Lapse of Time, 15' • RÉALISATION Céline Tricart • PRODUCTEUR Audi<strong>en</strong>ce(s) - Collection Laz<strong>en</strong>nec tout court 21 100 € 0 € - -Un cheval sans nom, 30' • RÉALISATION B<strong>en</strong>jamin Nuel • PRODUCTEUR Red Shoes 15825 € 0 € - -Si proche des mi<strong>en</strong>s, 30' • RÉALISATION Baptiste Debraux • PRODUCTEUR Les Productions Balthazar 15825 € 15000 € - -En chantier, 17' • RÉALISATION Julie Grossetête • PRODUCTEUR Prométhée productions 15825 € 0 € - -Quête d'obscur, 15' • RÉALISATION Nico<strong>la</strong>s Barth • PRODUCTEUR Delta-T productions 15825 € 0 € - -Les mémés, 26' • RÉALISATION Éti<strong>en</strong>ne Jaxel-Truer • PRODUCTEUR Le Laboratoire d'écriture et d'images 21 100 € 0 € - -AIDE À LA PRODUCTION DOCUMENTAIRESLes demoiselles du tatami, 52’ • RÉALISATION Isabelle Cadiere • PRODUCTEUR Aber images 16880 € 15000 € 18000 € 11 000 €La main dans le chapeau, 52’ • RÉALISATION Aleksandra Szrajber • PRODUCTEUR Ana films 12660 € 12000 € 16 000 € 10 000 €Quel av<strong>en</strong>ir pour les bains de Strasbourg ?, 50’ • RÉALISATION Sandrine Bagarry et Jean-C<strong>la</strong>ude Jean • PRODUCTEUR Big Bang 18990 € 0 € 15 000 € 0 €Lulu et ses nouveaux missiles, 52’ • RÉALISATION Hélène H<strong>en</strong>nequin et Jean-Paul Fargier • PRODUCTEUR Bix films 15000 € AJOURNÉ 15 000 € 15000 €Un Alsaci<strong>en</strong> sur <strong>la</strong> piste du vaudou, 52’ • RÉALISATION David Arnold • PRODUCTEUR Bix films 15825 € AJOURNÉ 15 000 € 15000 €La pastourelle, 58’ • RÉALISATION Marc Chailleby • PRODUCTEUR Bout à bout production - - 10 000 € 0 €À fond <strong>la</strong> gomme, 52’ • RÉALISATION Vassilli Silovic • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films - - 20000 € 16000 €Mon voisin le Kurde, 52’ • RÉALISATION Luis Miranda • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films 14955 € 14000 € 15000 € 10 000 €Sages-Hommes, 52' • RÉALISATION Sophie Desgeorge • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films 20000 € 0 € 20000 € 0 €Bonjour, bonne arrivée, 52’ • RÉALISATION Aline Battaglia • PRODUCTEUR Dora films SAS - - 10 000 € 0 €Visages d'une abs<strong>en</strong>te, 70’ • RÉALISATION Frédéric Goldbronn • PRODUCTEUR Dora films SAS 17000 € 15000 € 17000 € 10 000 €Au-delà du sil<strong>en</strong>ce, 52’ • RÉALISATION Loïc Mahé • PRODUCTEUR Faites un vœu 12660 € AJOURNÉ 30000 € 15000 €Maudits Francais, 52’ • RÉALISATION Laure Brasseul et Cyril Lacouture • PRODUCTEUR Faites un vœu - - 30000 € 0 €Sur les traces de <strong>la</strong> mémoire, 52’ • RÉALISATION Mathieu Rolin • PRODUCTEUR Faites un vœu 15825 € 0 € 40000 € 20000 €La part manquante, 52’ • RÉALISATION Anne Noëlle Gaessler • PRODUCTEUR Ina Bry-Surmarne 10 550 € 10 000 € 15000 € AJOURNÉEntertainm<strong>en</strong>t Park, 90’ • RÉAL. Eléonore Weber et Patricia Allio • PROD. Le Deuxième Souffle films & associés 21 100 € 20 000 € 20 000 € 0 €Mon beau sapin, 52’ • RÉALISATION Jean-Luc Nachbauer • PRODUCTEUR Les Films de l'Europe 18990 € 0 € 20000 € 0 €Jungle d'eau douce, 43 et 52’ • RÉALISATION Serge Dumont, Thomas Weid<strong>en</strong>bach • PRODUCTEUR Seppia 15000 € 0 € 23000 € 23000 €Kasai, 52’ • RÉALISATION C<strong>la</strong>ude Haffner • PRODUCTEUR Seppia - - 12000 € 0 €Les aides à domicile, 52' • RÉALISATION Guil<strong>la</strong>ume Terver • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films 15825 € 13000 € - -Dom Juan, le temps d'une création, 52' • RÉALISATION B<strong>la</strong>ndine Armand • PRODUCTEUR Les Films de l'étranger 20000 € 18000 € - -Les Percussions de Strasbourg [...], 52' • RÉALISATION Éric Darmon • PRODUCTEUR Ozango/3cafés prod 26375 € 20000 € - -Un tabou franco-allemand, 52' • RÉALISATION Michel Favart • PRODUCTEUR Les Productions de <strong>la</strong> <strong>la</strong>nterne 45375 € AJOURNÉ - -À mains nues, mit bloss<strong>en</strong> Hand<strong>en</strong> - André Weckmann, 52' • RÉALISATION A<strong>la</strong>in Jomy • PRODUCTEUR Seppia 18000 € 15000 € - -Entre amis, valse politique à Bruxelles, 52' et 90' • RÉALISATION David Bernet • PRODUCTEUR Seppia 20000 € 15000 € - -AIDE À LA RECHERCHE D'UN DIFFUSEUR AUDIOVISUELD'origine allemande, bande de démonstration • RÉALISATION Nadine Buss • PRODUCTEUR Bix films - - 7 000 € 3500 €Le sil<strong>en</strong>ce du chemin, bande de démonstration, 5' • RÉALISATION Cybele Haupert • PRODUCTEUR Des Jours meilleurs - - 7 000 € 0 €D<strong>en</strong>is Reichle (…), bande de démonstration, 4' • RÉALISATION d'Antonio Wagner • PRODUCTEUR Les Films de l'Europe - - 5 000 € 0 €Héritage <strong>en</strong> herbes, bande de démonstration, 4' • RÉALISATION Daniel Schlosser • PRODUCTEUR Les Films de l'Europe - - 4 500 € 0 €Tant <strong>la</strong> vie demande à aimer, bande de démonstration de 10' • RÉALISATION Dami<strong>en</strong> Fritsch • PRODUCTEUR Seppia - - 7 000 € 3500 €


Histoire belge de Myriam DonasisLes aides de l'Ag<strong>en</strong>ce culturelle d'<strong>Alsace</strong>, année 2011Région <strong>Alsace</strong>AIDE À LA PREMIÈRE ŒUVREFarwest, 20’ • RÉALISATION Célia Wag<strong>en</strong>führer • PRODUCTEUR Le Deuxième souffle 10 200 € 10 200 €Par les soirs bleus d'été, 15’ • RÉALISATION Nico<strong>la</strong>s Barth • PRODUCTEUR Delta T productions 10 200 € 10 200 €La guerre des mots, 10’ • RÉALISATION Juli<strong>en</strong> Decker • PRODUCTEUR Sibérie films 10 200 € 0 €L’appel, 13’ • RÉALISATION Julia Saccani • PRODUCTEUR Les Films de <strong>la</strong> passion 10 200 € 0 €AIDE À L'ÉCRITUREGardi<strong>en</strong>s, 60’ • RÉALISATION Clém<strong>en</strong>t Cogitore • PRODUCTEUR Seppia * 1 500 € 1500 €Le frigo, 25’ • RÉALISATION David Pa<strong>la</strong>tino** 1 500 € 315 €Les princesses de Bosnie, 52’ • RÉALISATION C<strong>la</strong>udia Marschal • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films * 1 500 € 1500 €Carchimède et son Tage, 52’ • RÉALISATION Mariana Santil<strong>la</strong>n, Pascale Malinowski * 1 500 € 1500 €Le cours du fleuve, 100’ • RÉALISATION Éric Morfaux 1 500 € 1500 €Les démons de Gödel, logique et folie, 52’ • RÉALISATION Alexis Metzinger * 1 500 € 1500 €Mon père, le ma<strong>la</strong>de imaginaire, 26’ • RÉALISATION Gabriel Laur<strong>en</strong>t * 1 500 € 1500 €Point d'épices, 13’ • RÉALISATION Myriam Tonelotto 1 500 € 1500 €Au loin, là-bas, 15’ • RÉALISATION Ophélie Pruvost 1 100 € 1100 €Les perspectives de <strong>la</strong> musique de Phil Niblock, 75’ • RÉALISATION Thomas Maury * 1 500 € 1500 €Plus haut, plus loin, plus fort [...], 52’ • RÉALISATION Max Disbeaux * 1 500 € 1500 €Les reflets de Satan, 52’ • RÉALISATION Jean-Yves Fischbach * 1 500 € 1500 €Le réveil de ma <strong>la</strong>ngue <strong>en</strong>dormie, 52’ • RÉALISATION Luis Miranda * 1 500 € 1500 €Workshop <strong>en</strong> carre<strong>la</strong>ge, 90’ • RÉALISATION Rachel Lang • PRODUCTEUR Chevaldeuxtrois 1 500 € 1500 €P<strong>la</strong>teau, 15’ • RÉALISATION Hugo Bousquet 1 500 € 0 €Le puits aux images, 15’ • RÉALISATION Paviel Raymont 1 500 € 0 €La lutte des cerveaux, 30’ • RÉALISATION David Pa<strong>la</strong>tino Reut<strong>en</strong>auer 1 300 € 0 €D'une guerre à l'autre, 33’ • RÉALISATION Serge Wolfsperge 1 500 € 0 €Les bottes de 7 lieues, 40’ • RÉALISATION Paviel Raymont 1 500 € AJOURNÉUne posture/Une pilule, 52’ • RÉALISATION Jane St<strong>en</strong>house 1 500 € 0 €Vous parlez français ?, 52’ • RÉALISATION Alexandre Sattle 1 500 € 0 €Madagascar, l'île aux ancêtres, 52’ • RÉALISATION Marc Jonas, Vo<strong>la</strong>na Razafimanantsoa 1 500 € AJOURNÉAIDE AU DÉVELOPPEMENTLe “diable” dans <strong>la</strong> France des années tr<strong>en</strong>te, 52’ • RÉALISATION Chloé Hunzinger • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films 4 500 € 4500 €8 % d’écrivants, 52’ • RÉALISATION Mariette Feltin • PRODUCTEUR La Curieuse 4 500 € 4500 €Vue impr<strong>en</strong>able, 52’ • RÉALISATION Catherine Rechard • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films 4 500 € 4500 €Ce qui nous reste, 52’ • RÉALISATION A<strong>la</strong>in Giorgetti • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films 4 500 € 4 500 €Soucouping Stories, 52’ • RÉALISATION Stéphane Martinez • PRODUCTEUR Seppia 4 500 € 4500 €Les statues respir<strong>en</strong>t aussi, 12’ • RÉALISATION Olivier Arnold • PRODUCTEUR East Wise Film 4 500 € 0 €Le goût du risque, 52’ • RÉALISATION B<strong>en</strong>oît Lichté • PRODUCTEUR Hanami 4 000 € 0 €SAS Vosges, 52’ • RÉALISATION Richard Seiler • PRODUCTEUR Maydia production 4 500 € 0 €Öca<strong>la</strong>n, 52’ • RÉALISATION Luis Miranda • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films 4 500 € AJOURNÉLe combi VW, 52’ • RÉALISATION C<strong>la</strong>udia Marschal • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films 4 500 € 0 €demandéobt<strong>en</strong>u* Ces projets se sont vu égalem<strong>en</strong>t proposer le suivi tutorial de l’Ag<strong>en</strong>ce culturelle d’<strong>Alsace</strong>.** Prise <strong>en</strong> charge du coût de <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce de fiction, soit 315 euros.17


chiffres grand-est18Les aides de <strong>la</strong> Région Bourgogne, sessions des 14 avril, 28 juin, 8 et 19 septembre 2011AIDE À L'ÉCRITURE LONGS MÉTRAGESRégion BourgognePourvu qu’ils arriv<strong>en</strong>t, 80’ • RÉALISATION Olivier Garouste 6 000 € 0 €Balthazar, 105’ • RÉALISATION Jérémie Leloup 6 000 € 0 €Petite • RÉALISATION Nadia Jandeau 6 000 € 5000 €Le nègre, 120’ • RÉALISATION Bénédicte Portal 5 000 € 5000 €Se faire <strong>la</strong> peau, 90’ • RÉALISATION Dominique Furgé 6 000 € 0 €Gaby Baby Doll, 90’ • RÉALISATION Sophie Letourneur 6 000 € 0 €Le chi<strong>en</strong> perdu et le valet de pique, 100’ • RÉALISATION Virginie Saclier 5 000 € 0 €Copains d’accord • RÉALISATION Charli Beleteau 6 000 € 0 €E.L., l’ogre et <strong>la</strong> télé, 90’ • RÉALISATION Jacques Deschamps 6 000 € 0 €Le hasard et <strong>la</strong> fourmi, 90’ • RÉALISATION Alessandro Avellis 6 000 € 5000 €Bye Bye Babyji, 90’ • RÉALISATION Olivier Klein 6 000 € 5000 €Journal d’un cœur sauvage, 90’ • RÉALISATION Christophe et Stéphane Botti 6 000 € 5000 €AIDE À L'ÉCRITURE DOCUMENTAIRESUn an de réflexion, 52’ • RÉALISATION François Bertrand 6 000 € 0 €Les charbonniers, 52’ • RÉALISATION Marcel Hureau 6 000 € 5000 €Léo Ferré, d’hier et d’aujourd’hui, 52’ • RÉALISATION Éric Nivot 6 000 € 0 €Parcours, 52’ • RÉALISATION Capucine Lafait-Hemard 6 000 € 0 €L’abst<strong>en</strong>tion, de 52 à 90’ • RÉALISATION Patricia El<strong>en</strong>i Kajnar 6 000 € 0 €Anatomie d’un long métrage, l’itinéraire d’un obstiné, 52’ • RÉALISATION Eddie C<strong>la</strong>udon 6 000 € 0 €Maurice et Fatima, 52’ • RÉALISATION Nadia Mokaddem 6 000 € 0 €Le chemin des s<strong>en</strong>s, 52’ • RÉALISATION Emmanuelle Jay 3 000 € 0 €1913-2013 : Regards sur l’Allemagne, 52’ • RÉALISATION Pierre Bourdis 6 000 € 0 €La mélodie d’Alzheimer, 52’ • RÉALISATION Anne Bramard-B<strong>la</strong>gny 6 000 € 0 €Gares routières, Bourgogne, 26’ • RÉALISATION Emmanuelle Laboue, Nico<strong>la</strong>s Rouxel-Chauvrey 6 000 € 0 €AIDE À LA PRODUCTION COURTS MÉTRAGESL’âge de raison, 7’ • RÉALISATION Airy Routier • PRODUCTEUR Les films de l’avalée 15000 € 0 €Au creux de ses mains, 18’ • RÉALISATION Sammy Fransquet • PRODUCTEUR Les Films d’Avalon 25000 € 0 €Rock n’Bled, 26’ • RÉALISATION Touria B<strong>en</strong>zari • PRODUCTEUR Véo 2 max films productions 25 000 € 0 €Faims, 21’ • RÉALISATION Géraldine Boudot • PRODUCTEUR Koro films 25 000 € 0 €Marionnette, 20’ • RÉALISATION Carole Lambert • PRODUCTEUR De Films <strong>en</strong> aiguille 25 000 € 0 €Bouc émissaire, 9’ • RÉALISATION Virginie Saclier • PRODUCTEUR Aximée productions 19 000 € 0 €Près du cœur, 20’ • RÉALISATION Pauline Pallier • PRODUCTEUR Les Films au long cours 25 000 € 0 €Zakaria, 20’ • RÉALISATION Ley<strong>la</strong> Bouzid • PRODUCTEUR Barney production 25 000 € 0 €À saisir, 20’ • RÉALISATION Rachid Adjelout • PRODUCTEUR Kaza films 25 000 € 0 €Les poissons aussi rêv<strong>en</strong>t de voler, 14’ • RÉALISATION Patrick Guedj • PRODUCTEUR Pixies cinéma 25 000 € 0 €Onctions extrêmes, 20’ • RÉALISATION Lionel Vania Arazi • PRODUCTEUR Chimères productions 25 000 € 0 €Deal, 8’ • RÉALISATION Wilfried Méance • PRODUCTEUR Fastprod 20 000 € 0 €La bifle, 26’ • RÉALISATION Jean-Baptiste Saurel • PRODUCTEUR Kazak productions 25 000 € 0 €Si j’y suis, 28’ • RÉALISATION Philippe Deschamps • PRODUCTEUR Mezzanine films 25 000 € 25 000 €L’av<strong>en</strong>ir c’est aujourd’hui, 25’ • RÉALISATION Anne Zinn-Justin • PRODUCTEUR Les Enragés 25 000 € 0 €Les bons chréti<strong>en</strong>s, 12’ • RÉALISATION Thierry Barthes • PRODUCTEUR Cassiopée films 25 000 € 0 €La moquette murale, 12’ • RÉALISATION Mehdi Ouahab • PRODUCTEUR Studio Kremlin, Bateau P<strong>la</strong>ytime 25 000 € 0 €Tempêtes dans un verre d’eau, 10’ • RÉALISATION Jordi Avalos • PRODUCTEUR Séqu<strong>en</strong>ce 25 15 300 € 0 €La chemise, 15’ • RÉALISATION Emile Toussaint • PRODUCTEUR Envie de tempête productions 25 000 € 0 €L’étonnante et véridique histoire de Jeannot et Margot, 40’ • RÉALISATION Simon Gillet • PRODUCTEUR Les Films de l’avalée 25 000 € 25 000 €Un poisson qui se pr<strong>en</strong>d pour un oiseau, 18’ • RÉALISATION Dami<strong>en</strong> Roussineau • PRODUCTEUR Aquarium 25 000 € 0 €La nostalgie des corps, 15’ • RÉALISATION Mika Koudero • PRODUCTEUR La Reine des râleuses productions 19 118 € 0 €Patika, 12’ • RÉALISATION Onur Yagiz • PRODUCTEUR Les films Velvet 23 000 € 0 €La dormeuse, 15’ • RÉALISATION Constance Rousseau • PRODUCTEUR Ecce films 25 000 € 0 €Directed by, 20’ • RÉALISATION Alban M<strong>en</strong>ch • PRODUCTEUR Les Films au long cours 25 000 € 0 €Rét<strong>en</strong>tion, 20’ • RÉALISATION Thomas Kruithof • PRODUCTEUR 2425 Films 25 000 € 25 000 €La voie de l’ange, 30’ • RÉALISATION Bruno Vauss<strong>en</strong>at • PRODUCTEUR Pim<strong>en</strong>t bleu 25 000 € 0 €Königsberg, 15’ • RÉALISATION Philipp Mayrhofer • PRODUCTEUR Ferris et Brockman 25 000 € 0 €La fête des mères, 22’ • RÉALISATION Julian Quintanil<strong>la</strong> • PRODUCTEUR Yse productions 25 000 € 0 €Irrésistible, 10’ • RÉALISATION Gioacchino Campanel<strong>la</strong> • PRODUCTEUR Filmo 25 000 € 0 €Tant qu’il y aura des hommes, 10’ • RÉALISATION Vérane Frediani • PRODUCTEUR La Ferme productions 25 000 € 0 €Pieds et poings liés, 20’ • RÉALISATION Christophe Gand • PRODUCTEUR Parfum de films 25 000 € 0 €demandéobt<strong>en</strong>u


Les aides de <strong>la</strong> Région Bourgogne, sessions des 14 avril, 28 juin, 8 et 19 septembre 2011Région Bourgognedemandéobt<strong>en</strong>uUn seul corps, 20’ • RÉALISATION Sotiris Dounoukos • PRODUCTEUR Magnetic films 25 000 € 25 000 €Mauvaise tête, 26’ • RÉALISATION Camille Vidal-Naquet • PRODUCTEUR Utopie films 25 000 € 0 €Aller simple, 15’ • RÉALISATION Laur<strong>en</strong>t King • PRODUCTEUR Whac media 25 000 € 0 €Les gouffres, 50’ • RÉALISATION Antoine Barraud • PRODUCTEUR Les Films du bélier 25 000 € 0 €Après moi, le déluge, 25’ • RÉALISATION Didier Crepey • PRODUCTEUR Shaker production 25 000 € 0 €À cheval dans une maison vide, 17’ • RÉALISATION Frédéric Carp<strong>en</strong>tier • PRODUCTEUR Yukunkun productions 25 000 € 0 €Le bouillon, 10’ • RÉALISATION Stéphanie Lagarde • PRODUCTEUR Cassiopée films 25 000 € 0 €AIDE À LA PRODUCTION LONGS MÉTRAGESArrête de pleurer Pénélope, 100’ • RÉALISATION Juliette Arnaud, Corinne Puget • PRODUCTEUR Sunrise films 200 000 € 0 €La duchesse de Varsovie, 90’ • RÉALISATION Joseph Morder • PRODUCTEUR La Vie est belle films associés 150 000 € 0 €Wayfaring Strangers, 100’ • RÉALISATION Steph<strong>en</strong> Bradley • PRODUCTEUR Chic films 200 000 € 200 000 €AIDE À LA PRODUCTION DOCUMENTAIRESLa carafe pr<strong>en</strong>d de <strong>la</strong> bouteille, 52’ • RÉALISATION Sylvie Briet • PRODUCTEUR Alliance de production cinématographique 25000 € 0 €Une liberté sous contrôle, 52’ • RÉALISATION Hélène Trigueros • PRODUCTEUR Dynamo production 25000 € 25000 €La révolte des petits secrets, 52’ • RÉALISATION Aurine Crémieu • PRODUCTEUR Injam production 22000 € 20000 €Kir, <strong>la</strong> lég<strong>en</strong>de et son double, 100’ • RÉALISATION Éric Nivot • PRODUCTEUR S<strong>en</strong>sito films 50000 € 30000 €AIDE À LA PRODUCTION FICTION TÉLÉVISÉELibre comme l’aire, 90’ • RÉALISATION Vinc<strong>en</strong>t Burgevin, Franck Lebon • PRODUCTEUR Avalon 100 000 € 100000 €Les aides de <strong>la</strong> Région Champagne-Ard<strong>en</strong>ne, sessions 2 et 3, 2011Champagne-Ard<strong>en</strong>nedemandéobt<strong>en</strong>uAIDE À LA PRODUCTION DOCUMENTAIREQuand les signes dans<strong>en</strong>t, 52’ • RÉALISATION Anne Buxerolle • PRODUCTEUR Mosaïque films 30000 € 30000 €Vue impr<strong>en</strong>able, 52’ • RÉALISATION Catherine Rechard • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films 20000 € 20000 €Little Big Bauer, 52’ • RÉALISATION Philippe Rouquier • PRODUCTEUR Camera lucida 35000 € 15000 €Reims 74 Rock Goes to Cathedral, 52’ • RÉALISATION B<strong>en</strong>oît Garel • PRODUCTEUR Les Films du tamarin 35000 € 20000 €AIDE À LA PRODUCTION COURTS MÉTRAGESLes mains tremb<strong>la</strong>ntes, 20’ • RÉALISATION Martin Drouot • PRODUCTEUR Les Productions Balthazar 35000 € 35000 €Footing, 25’ • RÉALISATION Dami<strong>en</strong> Gault • PRODUCTEUR La Vie est belle 35000 € 35000 €Folle ordinaire, 22’ • RÉALISATION Maryline Charrie • PRODUCTEUR S<strong>en</strong>so film 35000 € 35000 €La belle Hort<strong>en</strong>se, 15’ • RÉALISATION Mamadou N'Dongo • PRODUCTEUR C'est à voir 35000 € 0 €Directed by, 35’ • RÉALISATION Alban M<strong>en</strong>ch • PRODUCTEUR Les Films au long cours 35000 € 0 €Je revi<strong>en</strong>s tout de suite, 30’ • RÉALISATION Paul B<strong>la</strong>che • PRODUCTEUR Gulliver productions 35000 € 0 €D'<strong>en</strong>tre les morts, 18’ • RÉALISATION Éric Lor<strong>en</strong> • PRODUCTEUR Novoprod 35000 € 0 €Petrouchka, 35’ • RÉALISATION Mélodie Grumberg • PRODUCTEUR Les Films après <strong>la</strong> pluie 35000 € 0 €Divine, 25’ • RÉALISATION Loïc Nikolov • PRODUCTEUR Affreux sales et méchants 35000 € 0 €Les croix b<strong>la</strong>nches, 10’ • RÉALISATION Michel Galtier • PRODUCTEUR G-Team 35000 € 0 €Le gynécologue et son interprète, 40’ • RÉALISATION Kudret Gunes • PRODUCTEUR Cinémorphose 35000 € 0 €Bourrichon, 25’ • RÉALISATION Rachid Adjelout • PRODUCTEUR Kazak films 35000 € 0 €Le beau petit chalet, 30’ • RÉALISATION Sébasti<strong>en</strong> Auger • PRODUCTEUR Affreux sales et méchants 35000 € 0 €La mort ne raconte pas d'histoire, 20’ • RÉALISATION Chris Shepard • PRODUCTEUR La Bise au chat 35000 € 0 €Sweet mosquito, 20’ • RÉALISATION Audrey Nadjar • PRODUCTEUR Yukunkun productions 35 000 € 0 €Les octaves, 10’ • RÉALISATION Jean-C<strong>la</strong>ude Walter • PRODUCTEUR Les films du Lemming 35 000 € 0 €Roule ma poule, 5’ • RÉALISATION Dominique Fanhan • PRODUCTEUR Lecoteam 35 000 € 0 €Deal, 13’ • RÉALISATION Wilfried Meance • PRODUCTEUR Fast prod 35 000 € 0 €Le locataire, 25’ • RÉALISATION Nadège Loiseau • PRODUCTEUR Les Films du Worso 35000 € 0 €Esprit volonté créativité, 52’ • RÉALISATION Horst Brand<strong>en</strong>bourg • PRODUCTEUR Ere production 35000 € 0 €Les femmes et le champagne, 52’ • RÉALISATION Steph<strong>en</strong> Kopecky • PRODUCTEUR Et <strong>la</strong> suite productions 35000 € 0 €À l'affiche, 52’ • RÉALISATION Sandrine Kh<strong>en</strong>fer • PRODUCTEUR Creia films 35000 € 0 €Premier matin, 22’ • RÉALISATION Éric Rouquette • PRODUCTEUR Noodles productions 35000 € 0 €Élysée.com, 45’ • RÉALISATION Caroline Fargeat • PRODUCTEUR Butterfly 35000 € 0 €Nuisibles, 23’ • RÉALISATION Grégoire Colin • PRODUCTEUR Filmo 35000 € 0 €L'<strong>en</strong>tomophobe, 15’ • RÉALISATION David Morley • PRODUCTEUR Contess 35000 € 0 €Conte horrifique pour <strong>en</strong>fants, 10’ • RÉALISATION Al Huynh • PRODUCTEUR Vo2max 35000 € 0 €La bifle, 10’ • RÉALISATION Jean-Baptiste Saurel • PRODUCTEUR Kazak productions 35000 € 0 €Les gouffres, 40’ • RÉALISATION Antoine Barraud • PRODUCTEUR Les Films du bélier 35000 € 0 €Le blues du <strong>la</strong>pin, 10’ • RÉALISATION Antoine Coutand • PRODUCTEUR Aune productions 35000 € 0 €Canicule, 20’ • RÉALISATION Éric B<strong>la</strong>nque • PRODUCTEUR Inward production 35000 € 0 €Casse-toi Elsa, 30’ • RÉALISATION Richard Martin Jordan • PRODUCTEUR Les Films <strong>en</strong> vrac 35000 € 0 €La cour d'école, 20’ • RÉALISATION Jean-Philippe Cil<strong>la</strong>rd • PRODUCTEUR Les Films du cygne 35000 € 0 €Nox, 10’ • RÉALISATION Jean-Philippe Hua • PRODUCTEUR G<strong>la</strong>dys Glover films 35000 € 0 €19


chiffres grand-estLes aides de <strong>la</strong> Région Franche-Comté session 1 et 2, 2011Champagne-Ard<strong>en</strong>nedemandéobt<strong>en</strong>uAIDE À LA PRODUCTION DOCUMENTAIRESC'est assez bi<strong>en</strong> d'être fou, 52’ • RÉALISATION Antoine Page • PRODUCTEUR La Maison du directeur 30000 € 20000 €Chaux, une forêt <strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>t, 52’ • RÉALISATION Jean-Philippe Macchioni • PRODUCTEUR Vie des Hauts production 25000 € 15000 €De maisons <strong>en</strong> maisons, sur le chemin des aides à domicile, 52’ • RÉALISATION Guil<strong>la</strong>ume Terver • PRODUCTEUR Cresc<strong>en</strong>do films 20000 € 15000 €De nos jours à Pergaud, 52’ • RÉALISATION Jacques Trefouel • PRODUCTEUR Les Films du lieu-dit 25000 € 15000 €La carafe pr<strong>en</strong>d de <strong>la</strong> bouteille, 52’ • RÉALISATION Sylvie Briet • PRODUCTEUR Alliance production cinématographique 22000 € 0 €La Rivadavia, 52’ • RÉALISATION Christine Seghezzi • PRODUCTEUR Ancora films 40000 € 0 €Le travail ma<strong>la</strong>de du chômage, 70’ • RÉALISATION Anne Kunvari • PRODUCTEUR Mat films 30000 € 20000 €Les citadelles de <strong>la</strong> foi, 52’ • RÉALISATION Alexandre Dolgorouky • PRODUCTEUR Bonobo productions 20000 € 0 €L'heure de l'harmonie, 52’ • RÉALISATION Emmanuelle Mougne • PRODUCTEUR Laterna magica 38000 € 15000 €Obale le chasseur, collection Lumière d'Afrique, 52’ • RÉALISATION Faissol Gnonlonfin • PRODUCTEUR Vie des Hauts production 10 000 € 10 000 €Pauvre ?, 52’ • RÉALISATION Christophe Ferrux • PRODUCTEUR Vie des Hauts production 20000 € 15000 €Savoir raison garder, collection Lumière d'Afrique, 52’ • RÉALISATION Manounata Nikiema • PRODUCTEUR Vie des Hauts production 10 000 € 10 000 €Terre verte, collection Lumière d'Afrique, 52’ • RÉALISATION Aboubacar Gakougl • PRODUCTEUR Vie des Hauts production 10 000 € 10 000 €Voyage vers <strong>la</strong> ga<strong>la</strong>xie Thiéfaine, 52’ • RÉALISATION Dominique Debaralle • PRODUCTEUR Couleurs du monde 35000 € 0 €AIDE À LA PRODUCTION WEB DOCUMENTAIREDéf<strong>en</strong>se d'afficher, 52’ • RÉAL T. Wright, L. Grosset, T. Tweet<strong>en</strong>, L. Rossini, È. Munyiri, A. Abaturov, P. Watanabe, D. Shiyang-Liu • PROD La Maison du directeur 35 000 € 22 000 €AIDE À LA PRODUCTION LONG MÉTRAGE DOCUMENTAIRELe marchand de <strong>la</strong>it, 90’ • RÉALISATION Amor Hakkar • PRODUCTEUR Sarah films 150 000 € 0 €AIDE À LA PRODUCTION TÉLÉFILMLe repaire de <strong>la</strong> Vouivre, 4 x 52’ • RÉALISATION Edwin Baily • PRODUCTEUR Capa drama 100 000 € 100 000 €AIDE À LA PRODUCTION MOYEN MÉTRAGE ASSOCIATIFMain dans <strong>la</strong> main, 45’ • RÉALISATION Clém<strong>en</strong>t Gaumon • PRODUCTEUR Association Les Jeunes <strong>en</strong> avant 8 000 € 7 500 €AIDE À LA PRODUCTION DOCUMENTAIRES SANS DIFFUSEURLe ruban, 26’ • RÉALISATION F<strong>la</strong>vie Pinatel • PRODUCTEUR Association IRIMM 45000 € 30000 €Nathalie Pernette, déambu<strong>la</strong>tions, 52’ • RÉALISATION Marc Perroud • PRODUCTEUR Annexe 8 prod 15000 € 0 €Organum : opus factoris, 52’ • RÉALISATION Delphine Ziegler • PRODUCTEUR Jusqu'au bout du champ 7 000 € 0 €AIDE À LA PRODUCTION COURTS MÉTRAGES*20Au creux de ses mains • RÉALISATION Sammy Fransquet • PRODUCTEUR Les films d'Avalon 30000 € 0 €Avant que de tout perdre, 26’ • RÉALISATION Xavier Legrand • PRODUCTEUR KG productions 30000 € 30000 €Belle étoile • RÉALISATION Clém<strong>en</strong>tine Bobin • PRODUCTEUR Kometa films 25000 € 0 €Bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue au C<strong>en</strong>tre • RÉALISATION Jeremy Leroux • PRODUCTEUR Affreux, sales et méchants 35000 € 0 €Bonnes vacances • RÉALISATION Carole Mathieu • PRODUCTEUR Makam production 30000 € 0 €Coney Is<strong>la</strong>nd Baby • RÉALISATION Richard Franck • PRODUCTEUR Atopic 30 000 € 0 €Dans <strong>la</strong> maison vide • RÉALISATION Mathieu Hippeau • PRODUCTEUR Sedna films 30 000 € 0 €Directed By • RÉALISATION Alban M<strong>en</strong>ch • PRODUCTEUR Les Films au long cours 30000 € 0 €La ba<strong>la</strong>de • RÉALISATION Mareike Engelhardt • PRODUCTEUR Abbel films 30000 € 0 €La contre-allée • RÉALISATION Cécile Ducrocq • PRODUCTEUR Année zéro 30000 € 0 €La femme du bûcheron • RÉALISATION Khajag Soudjian • PRODUCTEUR Les Improductibles 20000 € 0 €La fête des mères • RÉALISATION Julian Quintanil<strong>la</strong> • PRODUCTEUR Ysé productions 25000 € 0 €La graille • RÉALISATION Nico<strong>la</strong>s Pleskof • PRODUCTEUR Kazak productions 30000 € 0 €La lég<strong>en</strong>de de <strong>la</strong> Vouivre • RÉALISATION Vinc<strong>en</strong>t Gallet • PRODUCTEUR Septime productions 30000 € 0 €La surface • RÉALISATION Gaëtan Al<strong>la</strong>in • PRODUCTEUR Affreux, sales et méchants 30000 € 0 €L'âge de raison • RÉALISATION Airy Routier • PRODUCTEUR Les Films de l'avalée 15000 € 0 €Le collet • RÉALISATION Grégoire Colin • PRODUCTEUR Tsi<strong>la</strong>osa films 30000 € 0 €Le locataire, 20’ • RÉALISATION Nadège Loiseau • PRODUCTEUR Les Films du Worso 30000 € 30000 €Le mal<strong>en</strong>t<strong>en</strong>du • RÉALISATION B<strong>en</strong>oît Mars • PRODUCTEUR Regain 30000 € 0 €Le mardi à Monoprix • RÉALISATION Christophe Correia • PRODUCTEUR Palmarès productions 30000 € 0 €Le petit Cyrano • RÉALISATION Thibault Mombellet • PRODUCTEUR Buffalo corp 30000 € 0 €Le Temps d'une v<strong>en</strong>geance • RÉALISATION Marine van d<strong>en</strong> Broek • PRODUCTEUR Sciapode 30000 € 0 €Les armes oubliées • RÉALISATION Philippe Lasry • PRODUCTEUR Easy Tiger 30 000 € 0 €Les bons chréti<strong>en</strong>s • RÉALISATION Thierry Barthes • PRODUCTEUR Cassiopée films 30 000 € 0 €Les grandes personnes • RÉALISATION Éti<strong>en</strong>ne Chaillou, Mathias Théry • PRODUCTEUR Quark productions 30 000 € 0 €Les mains tremb<strong>la</strong>ntes • RÉALISATION Martin Drouot • PRODUCTEUR Les productions Balthazar 30000 € 0 €Les petites <strong>en</strong>torses • RÉALISATION Stéphane Elmadjian • PRODUCTEUR Ysé productions 30000 € 0 €Lettre d'un fou • RÉALISATION Alexandre S<strong>en</strong>equier • PRODUCTEUR Orok films 30000 € 0 €Lettre d'un père à sa fille • RÉALISATION Nico<strong>la</strong>s Livecchi • PRODUCTEUR Forrest & Léa 30000 € 0 €L'héritage • RÉALISATION Michaël Terraz • PRODUCTEUR B<strong>la</strong>ck Rabbit film 30000 € 0 €


Soleil n’arrive qu’à son heure de Simon GilletLes aides de <strong>la</strong> Région Franche-Comté session 1 et 2, 2011Champagne-Ard<strong>en</strong>nedemandéobt<strong>en</strong>uMa nuit n'est pas <strong>la</strong> vôtre • RÉALISATION Cyril de Gasperis • PRODUCTEUR Les Films sauvages 30000 € 0 €Maar • RÉALISATION Lucie Duchêne • PRODUCTEUR Magnetic films 30000 € 0 €Machin • RÉALISATION Dami<strong>en</strong> Jouillerotl • PRODUCTEUR Comic Strip production 30000 € 0 €Marionnette • RÉALISATION Carole Lambert • PRODUCTEUR De Films <strong>en</strong> aiguilles 30 000 € 0 €Nox • RÉALISATION Jean-Michel Hua • PRODUCTEUR G<strong>la</strong>dys Glover 30 000 € 0 €Patika, 12’ • RÉALISATION Onur Yagiz • PRODUCTEUR Les Films Velvet 30000 € 30000 €Police, ouvrez ! • RÉALISATION Elliott Covrigaru • PRODUCTEUR Stephan films 30000 € 0 €SOS déprime • RÉALISATION Cédric Derlyn • PRODUCTEUR Wallpaper productions 30000 € 0 €Tant qu'il y aura des hommes ! • RÉALISATION Vérane Frédiani • PRODUCTEUR La Ferme productions 30000 € 0 €Tous les serp<strong>en</strong>ts ne mord<strong>en</strong>t pas • RÉALISATION Cécile Chaspoul • PRODUCTEUR Tévédi 30000 € 0 €Une fois dans l’Ouest • RÉALISATION Sophie Perrin • PRODUCTEUR Utopie films 30000 € 0 €Une p<strong>la</strong>ce, 15’ • RÉALISATION Arnaud Danton • PRODUCTEUR Envie de tempête productions 30 000 € 30 000 €Une r<strong>en</strong>contre • RÉALISATION Marion Hourst • PRODUCTEUR Les Films du zébu 30000 € 0 €World Wide troc • RÉALISATION David Vernier • PRODUCTEUR Filmacran 30000 € 0 €* Les courts métrages déposés ont tous une durée inférieure à 26' (selon <strong>la</strong> fiche de procédure <strong>en</strong> vigueur).Les aides de <strong>la</strong> Région Lorraine, session 2, 2011AIDE À L’ÉCRITURERégion LorraineJournal de guerre • RÉALISATION Isabelle Ingold 2 000 € 2000 €Patrick Neu, le ré-<strong>en</strong>chantem<strong>en</strong>t du monde • RÉALISATION Stéphane Manchematin 2 000 € 2000 €Brumaire • RÉALISATION Joseph Gordillo 2 000 € 2000 €AIDE AU DÉVELOPPEMENTFernand Braudel • RÉALISATION Didier Deleskiewicz • PRODUCTEUR Ere production 4 000 € 4000 €Journalistes… Vos papiers ! • RÉALISATION D<strong>en</strong>is Robert, Nina Robert et Tristan Thil • PRODUCTEUR Citiz<strong>en</strong> films 5 000 € 5000 €Ma'anda Ma'anda • RÉALISATION Armelle et Laur<strong>en</strong>t Maas • PRODUCTEUR Adalios le vil<strong>la</strong>ge 6 000 € 5000 €AIDE À LA PRODUCTION DOCUMENTAIRESThe Wild Ones of Mécrin, 52 • RÉALISATION Juli<strong>en</strong> Le Roux • PRODUCTEUR Oxygène production 25000 € 20000 €Vert <strong>en</strong> ville, 52’ • RÉALISATION Laure Gratias • PRODUCTEUR Real production 22000 € 15000 €Lulu et ses nouveaux missiles, 52’ • RÉALISATION Hélène H<strong>en</strong>nnequin, Jean-Paul Fargier • PRODUCTEUR Bix films 22000 € 20000 €Viombois <strong>la</strong> bataille du hasard, 52’ • RÉALISATION Christophe Lagrange • PRODUCTEUR Ere production 20000 € 18000 €Monsieur X, 52’ • RÉALISATION Régis Cael • PRODUCTEUR Ere production 22000 € 22000 €Retour à <strong>la</strong> source, 52’ • RÉALISATION Éric Lebel • PRODUCTEUR La Bascule 28000 € 25000 €Le goût du Lux, 52’ • RÉALISATION Pierre Hornberger • PRODUCTEUR Oxygène production 24000 € 22000 €Les bleus de <strong>la</strong> mine, 52’ • RÉALISATION A<strong>la</strong>in Chréti<strong>en</strong> • PRODUCTEUR Nomades TV 30000 € 27000 €AIDE À LA PRODUCTION LONGS MÉTRAGESUn <strong>en</strong>fant de toi, 105 • RÉALISATION Jacques Doillon • PRODUCTEUR 4A4 productions 200000 € 200000 €L'étrange couleur des <strong>la</strong>rmes de ton corps, 105’ • RÉALISATION Hélène Cattet, Bruno Forzani • PRODUCTEUR Tobina films 200000 € 50000 €Le sanglot des arbres, 90’ • RÉALISATION François Descraques • PRODUCTEUR Daroo productions 200000 € 50000 €Quand je serai petit, 100’ • RÉALISATION Jean-Paul Rouve • PRODUCTEUR Elia films 150000 € -Les notes de l'espérance, 94’ • RÉALISATION Ludovic Di Andolfo • PRODUCTEUR IPEC 200000 € -Toutes les nuits, 100’ • RÉALISATION Romain Basset • PRODUCTEUR Metaluna production 200000 € -L'étoile Po<strong>la</strong>ire, 90’ • RÉALISATION Dominique Li<strong>en</strong>hard • PRODUCTEUR Butterfly productions 200000 € -AIDE À LA PRODUCTION AUTRE TYPE DE FILMLes mémés, 105’ • RÉALISATION Éti<strong>en</strong>ne Jaxel-Truer • PRODUCTEUR Le Laboratoire d'écriture et d'images 33 000 € 30 000 €demandéobt<strong>en</strong>u21


histoires de filmsClém<strong>en</strong>t Cogitore vi<strong>en</strong>t de terminer pas moins de trois films cette année (voirpage 29 le détail des sélections des deux premiers films) : Bielutine, dans le jardindu temps (sélectionné à <strong>la</strong> Quinzaine des réalisateurs de Cannes), Parmi nouset Un archipel (prés<strong>en</strong>té <strong>en</strong> novembre au Pa<strong>la</strong>is de Tokyo à Paris). Trois formesbattant <strong>en</strong> brèche les distinctions <strong>en</strong>tre fiction et docum<strong>en</strong>taire. Trois films quise formul<strong>en</strong>t autour d’abs<strong>en</strong>ces, de déréalisations et de vacillem<strong>en</strong>ts.Clém<strong>en</strong>t Cogitore DR22Un archipel de Clém<strong>en</strong>t CogitoreIntersticesJulia Laur<strong>en</strong>ceau : Pourriez-vous, pour chacun de ces trois films, non pas les résumer,mais les prés<strong>en</strong>ter ?Clém<strong>en</strong>t Cogitore : Bielutine est un docum<strong>en</strong>taire sur une fiction : je suis parti<strong>en</strong> décembre 2009 à <strong>la</strong> r<strong>en</strong>contre d’un couple de collectionneurs à Moscou,vivant reclus avec leurs chats et leur corbeau au milieu de chefs-d’œuvrede l’histoire de l’art (De Vinci, Titi<strong>en</strong>, Ve<strong>la</strong>squez…). Il s’agit d’une dérivecinématographique dans cet univers, guidé par les maîtres des lieux : deuxpersonnages à <strong>la</strong> fois mythomanes, manipu<strong>la</strong>teurs et poètes qui déroul<strong>en</strong>tsous nos yeux leur mythologie personnelle.Parmi nous est un moy<strong>en</strong> métrage autour d’un groupe de c<strong>la</strong>ndestins vivantdans les forêts du nord de <strong>la</strong> France, t<strong>en</strong>tant d’embarquer sous les camionspour passer <strong>la</strong> frontière. C’est pour moi un film sur <strong>la</strong> frontière, mais noncette frontière politique promise par le synopsis et les premières minutesdu film. Il s’agit plutôt de micro-frontières se dessinant à l’intérieur mêmede cet espace : <strong>la</strong> forêt et ses habitants, réels ou imaginaires.Un archipel est un film de montage, j’ai dû tourner seulem<strong>en</strong>t trois ouquatre p<strong>la</strong>ns de ce film, le reste est un assemb<strong>la</strong>ge de p<strong>la</strong>ns prov<strong>en</strong>antd’archives TV, de Youtube et de cartons de texte, comme pour un film muetdu début du siècle. Partant d’un fait-divers concernant un sous-marinnucléaire britannique échoué sur une île écossaise <strong>en</strong> 2008, je me suisattaché à détourner progressivem<strong>en</strong>t cet événem<strong>en</strong>t réel, à y injecter de <strong>la</strong>fiction, du mythe, sans que le spectateur puisse c<strong>la</strong>irem<strong>en</strong>t déterminer àquel mom<strong>en</strong>t le récit bascule dans <strong>la</strong> fiction.JL : Quelle est l’histoire de ces films ?CG : L’idée de Bielutine a germé il y a maint<strong>en</strong>ant presque trois ans. Letemps d’approche de mes personnages, une sorte d’apprivoisem<strong>en</strong>t mutuel,a été assez long. Avec Cédric Bonin de Seppia, il nous a fallu presqueun an pour être sûrs de réunir les conditions de tournage : les conditionsfinancières de son côté, et du mi<strong>en</strong> l’établissem<strong>en</strong>t d’une confiancesuffisante avec mes personnages pour pouvoir <strong>en</strong>trer chez eux avec unepetite équipe. Le tournage n’a duré qu’unedouzaine de jours, mais fut très int<strong>en</strong>se etsouv<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>t alcoolisé…L’histoire de Parmi nous est à peu près aussilongue, l’idée m’est v<strong>en</strong>ue lorsque je finissaisl’école du Fresnoy, près de Lille. Je repérais lespaysages du Nord - Pas-de-Ca<strong>la</strong>is pour le tournaged’une instal<strong>la</strong>tion vidéo et il m’arrivait detraverser des campem<strong>en</strong>ts de c<strong>la</strong>ndestins, parhasard, parfois même sans m’<strong>en</strong> r<strong>en</strong>dre comptetellem<strong>en</strong>t ces espaces étai<strong>en</strong>t discrets. Il fal<strong>la</strong>itque je me retourne sur un signe, un détail, pourme r<strong>en</strong>dre compte que des g<strong>en</strong>s vivai<strong>en</strong>t là,même s’il n’y avait personne.J’avais alors quelques mois plus tôt comm<strong>en</strong>cé àécrire un texte sur une communauté vivant dansune forêt sans trop savoir quelle forme ça al<strong>la</strong>itpr<strong>en</strong>dre. Devant ces campem<strong>en</strong>ts dans <strong>la</strong> forêt,le li<strong>en</strong> s’est fait de lui-même.Ensuite il s’agissait malgré tout d’un film assezcher, tourné principalem<strong>en</strong>t de nuit, <strong>en</strong> pellicule,donc avec une grosse équipe technique et pasmal de comédi<strong>en</strong>s et figurants. Mon producteurJean-Christophe Reymond de Kazak productionsa réussi à rassembler les fonds nécessaires <strong>en</strong> unan aussi.Un archipel s’est fait par contre très rapidem<strong>en</strong>t :il s’agissait à <strong>la</strong> base d’une carte b<strong>la</strong>nche deFrance 2, qui vou<strong>la</strong>it créer un programme detélévision expérim<strong>en</strong>tal, produit par le Groupede recherches et d’essais cinématographiques(GREC). L’idée était de surpr<strong>en</strong>dre un téléspectateurinsomniaque qui allumerait France 2 <strong>en</strong>pleine nuit, par des films d’artistes. Je pouvaisfaire à peu près ce que je vou<strong>la</strong>is tant que jerestais dans l’<strong>en</strong>veloppe de production. J’avaisce désir d’un film avec des cartons, ces imagesde ce sous-marin qui me fascinai<strong>en</strong>t, quelquesbribes de texte et des p<strong>la</strong>ns tournés avec unami poète, Anaël Chadli et c’est allé très vite :quelques mois plus tard je r<strong>en</strong>dais le film.Ce qui a été déterminant pour les trois filmsc’est, <strong>en</strong> plus de <strong>la</strong> ténacité et solidité de mesproducteurs, l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t d’une chaîne de télévision(Arte pour Bielutine, France 2 pour Parminous et Un archipel). Sans avoir derrière nousces chaînes, <strong>la</strong> production de ces films aurait étéau moins pour deux d’<strong>en</strong>tre eux très difficile,voire impossible.Ensuite, chacun d’eux a été produit dans desconditions différ<strong>en</strong>tes : une équipe de trois personnespour Bielutine, une de tr<strong>en</strong>te pour Parminous, et simplem<strong>en</strong>t une monteuse pour Unarchipel. J’aime ces différ<strong>en</strong>ces d’économie etde production, elles m’aid<strong>en</strong>t à avancer, à ne pasme répéter, à faire des films différ<strong>en</strong>ts.


« Je crois qu’on fait des films avec ce qu’on a devant sa caméra,c’est-à-dire des corps, des visages, des mots, des paysages… »JL : Quand on lit les textes qui accompagn<strong>en</strong>t vos films, des préoccupations sontc<strong>la</strong>irem<strong>en</strong>t formulées, telles qu’une « certaine idée de <strong>la</strong> perméabilité des mondes ».Est-ce votre parcours aux Arts décoratifs qui vous a permis de définir vos champs derecherches que vous mettez depuis sans cesse <strong>en</strong> chantier ?CG : Disons que passer par une école d’art aide à formuler ses int<strong>en</strong>tions etpréoccupations <strong>en</strong> tant qu’artiste ou raconteur d’histoires. Les quelqueslignes qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t mes films sont souv<strong>en</strong>t issues des notes d’int<strong>en</strong>tion deces projets ; un docum<strong>en</strong>t qui, dans l’écriture et le développem<strong>en</strong>t, a pourmoi une très grande importance mais duquel je m’efforce de m’éloignerdès que le tournage comm<strong>en</strong>ce. Parce que je ne crois pas que l’on fasse desfilms avec des int<strong>en</strong>tions et des concepts, je crois qu’on fait des films avecce qu’on a devant sa caméra, c’est-à-dire des corps, des visages, des mots,des paysages. Au final, quand j’écris, je me dis que ces int<strong>en</strong>tions qui sontà l’origine des films doiv<strong>en</strong>t pouvoir indiquer une direction, provoquer unmouvem<strong>en</strong>t, et <strong>en</strong>suite s’effacer devant le réel qui quoi qu’il arrive seratoujours plus riche, complexe et surpr<strong>en</strong>ant que ce que je lui prête. Sedébarrasser de ses int<strong>en</strong>tions, les oublier au profit de ce que le réel a à nousoffrir est je trouve une des choses les plus difficiles dans <strong>la</strong> fabrication d’unfilm : c’est abandonner un peu d’ego et essayer de se mettre au service dece qu’on filme, que ce soi<strong>en</strong>t des personnages réels ou fictifs. Évidemm<strong>en</strong>ton n’y arrive pas à tous les coups…JL : Avec Bielutine et Parmi nous, il y a un nouveau personnage qui apparaît dans vosfilms : <strong>la</strong> parole, <strong>en</strong> in, le dialogue. Comm<strong>en</strong>t s’est-il imposé ?CG : Comme beaucoup d’autres réalisateurs, je cherche simplem<strong>en</strong>t une<strong>la</strong>ngue, une manière de r<strong>en</strong>trer le texte dans le film qui lui soit propre,singulière et nécessaire. Et j’essaie à ma manière d’explorer des voiesdiffér<strong>en</strong>tes, qui m’intéress<strong>en</strong>t.Je me rappelle d’une discussion dans un festival avec Sharunas Bartas àpropos de Sev<strong>en</strong> Invisible M<strong>en</strong> qui était son sixième film et son premieret seul film compr<strong>en</strong>ant quelques bribes de dialogues. Quelqu’un à tablelui demandait ironiquem<strong>en</strong>t s’il n’avait pas peur de dev<strong>en</strong>ir bavard. Bartasa répondu simplem<strong>en</strong>t qu’il n’avait jamais ri<strong>en</strong> eu contre <strong>la</strong> parole, maisqu’il n’avait jusqu’à ce film pas réussi à lui trouver un espace.Voilà. J’ai trouvé ça bril<strong>la</strong>nt : <strong>la</strong> prés<strong>en</strong>ce ou l’abs<strong>en</strong>ce de <strong>la</strong> parole ne doitjamais être quelque chose de systématique, un dogme. Si cette paroleintervi<strong>en</strong>t, il faut qu’elle soit invitée et bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue, comme un nouvel invitéà table.JL : Pour finir quels sont vos projets <strong>en</strong> cours ?CG : Mon gros chantier actuel est le scénario de mon premier longmétrage, Le Front du Warkhan produit par Jean-Christophe Reymond,de Kazak productions. Il s’agit d’un film très narratif par rapport à mesprécéd<strong>en</strong>ts, autour d’une compagnie de soldats français <strong>en</strong> Afghanistanoù des hommes se mett<strong>en</strong>t à disparaître progressivem<strong>en</strong>t et de manièreinexplicable, dans une vallée. Je travaille aussi à un nouveau projet dedocum<strong>en</strong>taire, Gardi<strong>en</strong>s, toujours avec Cédric Bonin de Seppia, autour degardi<strong>en</strong>s d’images publicitaires le long de grandes routes au Chili, et quiaprès Bielutine serait le deuxième volet d’une série de films autour deshommes et des images.Et <strong>en</strong>fin je prépare une création vidéo pour un opéra baroque de Monteverdiet Rossi au théâtre des Bouffes du Nord à Paris, mis <strong>en</strong> scène par B<strong>en</strong>jaminLazar et sous <strong>la</strong> direction musicale de Geoffroy Jourdain <strong>en</strong> mars 2012.Il s’agira d’une vidéo d’une heure et demie, accompagnant ce spectacleintitulé Mem<strong>en</strong>to mori faisant référ<strong>en</strong>ce à <strong>la</strong> figure de <strong>la</strong> vanité dans <strong>la</strong>peinture et <strong>la</strong> musique du XVII e siècle. Je vais “mettre <strong>en</strong> scène” une meutede loups dans l’<strong>en</strong>clos d’un zoo. Le tournage est prévu <strong>en</strong> janvier.Propos recueillis par Julia Laur<strong>en</strong>ceauParmi nous de Clém<strong>en</strong>t CogitoreBielutine, dans le jardin du temps, de Clém<strong>en</strong>t CogitoreAprès des études à l’Ecole supérieure des arts décoratifsde Strasbourg et au Fresnoy-Studio national des artscontemporains, Clém<strong>en</strong>t Cogitore développe une pratiqueartistique à mi-chemin <strong>en</strong>tre cinéma et art contem porain.Mê<strong>la</strong>nt films, vidéos, instal<strong>la</strong>tions et photo graphies,son travail questionne les modalités de coha bitationdes hommes avec leurs images. Il y est le plus souv<strong>en</strong>tquestion de rituels, de mémoire collective et de figurationdu sacré.Clém<strong>en</strong>t Cogitore est né <strong>en</strong> 1983 à Colmar, il vit ettravaille <strong>en</strong>tre Paris et Strasbourg.web.me.com/ccogitore23


etour de…Il se peut que <strong>la</strong> beauté ait r<strong>en</strong>forcénotre résolution – Masao Adachi de Philippe GandrieuxVieux port de Marseille PHOTO JULIA LAURENCEAUFID Marseille« La beauté sauvera le monde »Pour sa 22 e édition, le festival international du docum<strong>en</strong>taire (FID) marseil<strong>la</strong>is estdev<strong>en</strong>u le festival international de cinéma, bi<strong>en</strong> décidé à <strong>en</strong> découdre avec <strong>la</strong> distinctionfiction-docum<strong>en</strong>taire. Pour aucun des films programmés, il n’est ainsi m<strong>en</strong>tionné leg<strong>en</strong>re auquel il pourrait appart<strong>en</strong>ir. Belle décision qui donne une nouvelle liberté auspectateur <strong>en</strong> lui permettant d’<strong>en</strong> finir avec <strong>la</strong> question du véridique. On passe ainsi d’unCoppo<strong>la</strong> au dernier film de Despaillères, d’un débat <strong>en</strong>tre Godard et Ophuls aux coulissesd’un tournage de Straub. Les objets <strong>en</strong> compétition, ainsi non id<strong>en</strong>tifiés, se déploi<strong>en</strong>tsur des fils ténus, appart<strong>en</strong>ant pour beaucoup autant au domaine p<strong>la</strong>stique qu’à celuide l’expérim<strong>en</strong>tal. Pour ne citer que deux exemples de films sélectionnés qui se côtoi<strong>en</strong>ttrès fortem<strong>en</strong>t et qu’il faudrait projeter dans toutes les écoles du cinéma pour permettrede faire ress<strong>en</strong>tir ce qu’est un “regard d’auteur”, parlons de L’anabase de May et FusakoShig<strong>en</strong>obu, Masao Adachi et 27 années sans images d’Éric Baude<strong>la</strong>ire et Il se peut que <strong>la</strong>beauté ait r<strong>en</strong>forcé notre résolution – Masao Adachi de Philippe Gandrieux. Les titressont longs, on <strong>en</strong> oublie les noms qu’ils comport<strong>en</strong>t.Je vois d’abord L’anabase… Sur des images au ton Kodachrome 40 de Tokyo etBeyrouth, deux voix parl<strong>en</strong>t sans jamais se mêler. L’une est celle de May, <strong>la</strong> fille deFusako Shing<strong>en</strong>obu qui fut <strong>la</strong> dirigeante de l’Armée rouge japonaise. L’autre est celle deMasao Adachi, cinéaste japonais ayant côtoyé l’Armée rouge. Ces deux voix ont partagéde longues années cachées au Liban avant d’être r<strong>en</strong>voyées au Japon. May était une<strong>en</strong>fant, elle n’avait pas choisi <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ndestinité, elle n’avait même pas de nom. Adachiavait troqué sa caméra contre d’autres armes. Leur arrestation a imposé aux deux voix,non sans heurt, un “retour vers chez soi”, définition par X<strong>en</strong>ophon de l’anabase. Leurvisage ne sera jamais à l’écran.Il se peut… comm<strong>en</strong>ce par une mise <strong>en</strong> exergue de cette phrase de Dostoïevski : « Labeauté sauvera le monde ». De longs p<strong>la</strong>ns séqu<strong>en</strong>ces mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> scène un hommejaponais d’une soixantaine d’années dont <strong>la</strong> voix <strong>en</strong> off, comme murmurée, adresseà elle-même ses p<strong>en</strong>sées pour <strong>en</strong>suite se souv<strong>en</strong>ir d’années d’exil à Beyrouth et d’unnouvel <strong>en</strong>fermem<strong>en</strong>t aujourd’hui au Japon.L’anabase de May et Fusako Shig<strong>en</strong>obu, Masao Adachiet 27 années sans images de Eric Baude<strong>la</strong>ireJe m’interroge, ce personnage a une bio graphie trèsproche de celui de L’anabase. Je repr<strong>en</strong>ds le catalogue, ils’agit bi<strong>en</strong> sûr du même, de Adachi. Or je n’ai pas reconnusa voix, je n’ai pas reconnu <strong>la</strong> personne, je n’ai fait leparallèle qu’<strong>en</strong> raison des faits. Le Adachi de L’anabase…me par<strong>la</strong>it au passé de son r<strong>en</strong>oncem<strong>en</strong>t à tourner desimages <strong>en</strong> tant que révolutionnaire profes sionnel, d’unemise à mal de son id<strong>en</strong>tité ; celui d’Il se peut… est uncinéaste japonais âgé, porté à vivre des choses simplesmême s’il semble profondém<strong>en</strong>t inquiet, <strong>en</strong> travail, <strong>en</strong>distance avec ce qui l’<strong>en</strong>toure.Ce sont deux hommes différ<strong>en</strong>ts, non seulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>raison des regards des cinéastes, mais, et c’est aussi cequi fait <strong>la</strong> beauté de <strong>la</strong> sélection concomitante de cesdeux films, parce qu’un homme est aussi le regard quel’on porte sur lui, un écran sur lequel on projette desimages dont il n’est, qu’<strong>en</strong> partie, le créateur.Julia Laur<strong>en</strong>ceauLe FID s’est t<strong>en</strong>u à Marseille du 6 au 11 juillet 2011 :www.fidmarseille.orgLa mort de Danton d’Alice Diop« Des fois, j’me s<strong>en</strong>s pas à ma p<strong>la</strong>ce. Eux et moi,on n’est pas pareil. »Steve, dans La mort de Danton d'Alice Diop,superbe film racontant <strong>la</strong> difficulté d’un jeunehomme issu de Seine-Saint-D<strong>en</strong>is à trouver sa p<strong>la</strong>ceau sein de sa formation au cours Simon,et à pouvoir jouer Danton, même si ce derniern’était pas noir comme Steve. Prix des bibliothèquesau Cinéma du réel, projeté durant Doc’ouest,le film produit sans chaîne de télévisionn’a toujours pas de diffuseurDoc’OuestIls ont dit« Aucun producteur ne vou<strong>la</strong>it de mon film. Jesuis ainsi dev<strong>en</strong>u d’abord producteur par défaut.Puis j’ai voulu le sortir <strong>en</strong> salle et je ne trouvaispas de distributeur. Je suis donc alors aussidev<strong>en</strong>u distributeur. C’est simple, il faut juste unagrém<strong>en</strong>t CNC. »Corto Fajal, auteur, réalisateur, producteuret distri buteur pour son film Jon face aux v<strong>en</strong>ts,sortie nationale le 30 novembre 2011.Propos t<strong>en</strong>us dans le cadre de <strong>la</strong> table rondeconsacrée au financem<strong>en</strong>t et à <strong>la</strong> diffusiondu long métrage docum<strong>en</strong>taire« Il n’y a pas de citoy<strong>en</strong>neté sans geste artistique.[…] Ce geste doit bousculer, un “bousculem<strong>en</strong>t”d’autant plus nécessaire aujourd’hui que noustraversons une crise qu’il est urg<strong>en</strong>t de p<strong>en</strong>ser. »Jean-Michel Le Bou<strong>la</strong>nger, vice-présid<strong>en</strong>t cultureà <strong>la</strong> Région Bretagne, lors de son discoursprononcé pour l’inauguration de Doc’Ouest.Il y a égalem<strong>en</strong>t annoncé <strong>la</strong> créationd’une Sofica Bretagne, ainsi que d’un nouveaufonds <strong>en</strong> Bretagne d’aide à <strong>la</strong> filièrePropos notés et prés<strong>en</strong>tés par Julia <strong>la</strong>ur<strong>en</strong>ceau24Doc’Ouest s’est t<strong>en</strong>u à Pléneuf Val André du 22 au 24 septembre 2011 :www.films<strong>en</strong>bretagne.com/


Tahrir (p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong> Libération) de Stefano SavonaLussas<strong>Filmer</strong> au plus viteComme tous les ans, les États généraux du film docum<strong>en</strong>taire de Lussas s'interrog<strong>en</strong>tsur le s<strong>en</strong>s de <strong>la</strong> création du cinéma docum<strong>en</strong>taire dans notre monde post-moderneavec ses révolutions numériques et humaines.Le festival s'est ouvert avec Tahrir (p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong> Libération) de Stefano Savona,une immersion dans les événem<strong>en</strong>ts du Caire de février 2011. Pour le réalisateur,il s'agissait de filmer les prémisses d'une histoire qui se met <strong>en</strong> marche, avec <strong>la</strong>révolution égypti<strong>en</strong>ne pour point de départ, considérant que <strong>la</strong> suite, à savoir unchangem<strong>en</strong>t de régime, serait l’objet d’autres films. Le “hasard” a voulu que <strong>la</strong>r<strong>en</strong>contre avec des personnages c<strong>en</strong>traux très complexes se fasse dès les premièresheures de son arrivée. Le film <strong>la</strong>isse ainsi un grand espace à l’éveil et l'expressionde leur consci<strong>en</strong>ce politique <strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>t. Il a l’intérêt, <strong>en</strong>tre autres, de nousrappeler qu'une p<strong>la</strong>ce publique est le lieu originel du débat et de <strong>la</strong> vie publique.La rapidité de décider partir filmer un conflit est aussi <strong>la</strong> "marque" de fabrique dePhilippe C<strong>la</strong>tot. En mars 2009, il suit ainsi le mouvem<strong>en</strong>t social qui a lieu au sein del'usine Contin<strong>en</strong>tal de C<strong>la</strong>iroix suite à l'annonce de sa fermeture, alors que l'usineétait déc<strong>la</strong>rée "r<strong>en</strong>table" par ses dirigeants eux-mêmes. Si Les conti gonflés à blocne possède pas l’esthétique de Tahrir, Philippe C<strong>la</strong>tot, “baroudeur du doc”, donneréellem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> parole à ceux qu’il filme, dans <strong>la</strong> lignée d'un cinéma direct.Être proche de l’humain est aussi <strong>la</strong> démarche de Tom Fassaert avec An Angel in Doel.Pour permettre l’ext<strong>en</strong>sion du port de Hanovre, les autorités pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>la</strong> décision dedétruire <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> ville de Doel. Mais quelques très rares habitants persist<strong>en</strong>tà continuer à y vivre. Un très beau noir et b<strong>la</strong>nc intemporel, des images fortem<strong>en</strong>tsignifiantes, le choix de s’installer majoritairem<strong>en</strong>t dans <strong>la</strong> cuisine d’Émili<strong>en</strong>ne (unehabitante restée sur p<strong>la</strong>ce), seul lieu de passage et de vie se maint<strong>en</strong>ant, permett<strong>en</strong>tde révéler une histoire lourde de s<strong>en</strong>s : des personnes âgées qui se batt<strong>en</strong>t pour quele lieu où elles ont toujours vécu leur survive, pour que tout d’elles ne disparaissepas. Le réalisateur continue <strong>en</strong>core actuellem<strong>en</strong>t à vivre dans le vil<strong>la</strong>ge et à le filmer.Durant cette semaine d’ébullition, le travail de Andrea Caccia (avec Summer FilesAway ou Life in the time of death) m’est particulièrem<strong>en</strong>t resté. Partant du postu<strong>la</strong>tque chaque œuvre doit trouver sa forme particulière, le réalisateur précise queson dispositif devi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite, paradoxalem<strong>en</strong>t, une façon de faire ressurgir un réelimmaîtrisable. Un propos que j'espère approfondir <strong>en</strong> invitant Andrea Caccia <strong>en</strong><strong>Alsace</strong> dans le cadre d'une prochaine séance de l'invité !Jean-Cyril Muzelet, Safire <strong>Alsace</strong>Les États généraux du film docum<strong>en</strong>taire se sont t<strong>en</strong>us à Lussas du 21 au 27 août 2011 :www.lussasdoc.org« L’initiative est de moins <strong>en</strong> moins ducôté des auteurs ou des producteurs, maisdes diffuseurs. L’offre et <strong>la</strong> demande ontainsi t<strong>en</strong>dance à changer de camp, lesdiffuseurs dev<strong>en</strong>ant des opérateurs, desmarques […] L’<strong>en</strong>jeu de <strong>la</strong> négociation<strong>en</strong>tre producteurs et diffuseurs porte ainsisur les formats, une négociation dans<strong>la</strong>quelle l’auteur est l’ouvrier qui a demoins <strong>en</strong> moins droit à <strong>la</strong> parole, l’écrande télévision dev<strong>en</strong>ant un supermarché. »Pierre Haneau (réalisateur, producteur,for mateur à Lussas) dans le cadre de<strong>la</strong> table ronde “Docum<strong>en</strong>taire au rapport”,s’inspirant du rapport du Réseau desorganisations du docum<strong>en</strong> taire (ROD)et de l’étude de Dominique Richard,Les perspectives du secteur audio visuelà l’horizon 2015« Une chaîne régionale doit déterminersa ligne éditoriale non pas <strong>en</strong> fonctiond’un découpage administratif et de sujetslocaux mais <strong>en</strong> fonction de thèmes qui ontune résonance régionale. Pour Via Stel<strong>la</strong>,c’est ainsi, <strong>en</strong>tre autres, <strong>la</strong> Méditerranée,<strong>la</strong> mer, les îles… »Jean-Jacques Torre, anci<strong>en</strong> responsablede <strong>la</strong> programmation à Via Stel<strong>la</strong>, au coursde <strong>la</strong> prés<strong>en</strong>tation “France 3 Corse Via Stel<strong>la</strong>,<strong>la</strong> chaîne régionale de plein exercice”films sortis de fabriqueHchoumaDocum<strong>en</strong>taire de 52' de Zouhair Chebbale (HD)Production Bix filmsDiffusion <strong>Alsace</strong>20, 2M (Maroc), CFIYo<strong>la</strong>nde, Maria, Bertheet les autresDocum<strong>en</strong>taire de 52’ d’Antoine Page,écrit avec Sidonie Garnier (HD)Production La maison du directeurDiffusion Images PlusL’intime et le monum<strong>en</strong>talDocum<strong>en</strong>taire de 52' de Sarah Clém<strong>en</strong>t-Co<strong>la</strong>sCoproduction Cresc<strong>en</strong>do films, Histoire et TélessonneDiffusion le v<strong>en</strong>dredi 16 septembre 2011 à 20 h 35sur HistoireRandonnées sans frontièreDocum<strong>en</strong>taire de 12 x 28‘ (HD)Coproduction Seppia, Zinnober film,France 3, Wdr, Swr, Hr, OrfLa t<strong>en</strong>ture de l’ApocalypseDocum<strong>en</strong>taire de 52' de Rodolphe Viémontet Jean-Yves Fischbach (HD)Coproduction Ana Films, Inward productions, KTOAvant-première au cinéma Star Saint-Exupéryle 2 décembre 2011. Diffusion <strong>en</strong> novembre 2011et janvier 2012 sur KTROQuand <strong>la</strong> Bulle chanteDocum<strong>en</strong>taire de 52' de Laur<strong>en</strong>t Périssé (betacam)Coproduction Faites un vœu,France télévisions France 3 Franche-ComtéDiffusion mercredi 14 septembre 2011France 3 Franche-ComtéL’insaisissable Albert KahnDocum<strong>en</strong>taire de 52' de Robin HunzingerProduction Bix filmsDiffusion France télévisionRédemptionCourt métrage fiction de 10’ de Sinan Azal (HD)Coproduction ABCiné et La Cigogne <strong>en</strong>ragéeDiffusion festival Chacun son court, Strasbourg,septembre 2011Ceux du cinémaDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Gabriel Goubet (HD)Coproduction Seppia, <strong>Alsace</strong>20films sortis de fabriqueUne adolesc<strong>en</strong>ce annexéeDocum<strong>en</strong>taire de 52’ de Nadège Buhler (betacam numérique)Coproduction Des Jours meilleurs, <strong>Alsace</strong>20,Vosges télévision Images plus25


itinéraireQuand on lui demande de se prés<strong>en</strong>ter, Bérangère Gooss<strong>en</strong>s se dit être « une auteure lorraine d’originebriarde » et rajoute que « c’est un peu comme si j’étais corse d’origine bretonne. Ce qui n’est pas tout àfait faux… » Investie depuis deux ans dans le tournage de films de musique, « pour essayer des trucs sanscontrainte », l’écriture et le développem<strong>en</strong>t de son premier film dans des « conditions professionnelles »,c’est-à-dire inscrit dans un cadre de production économique, raconte son oscil<strong>la</strong>tion <strong>en</strong>tre désir de film,dévoilem<strong>en</strong>t, s<strong>en</strong>sation de dévoiem<strong>en</strong>t et solitude.Bérangère Gooss<strong>en</strong>s DR26Crèvecœur on tour de Bérangère Gooss<strong>en</strong>sFragilitésPourquoi ai-je proposé d’écrire un article sur <strong>la</strong> difficulté d’être jeuneauteure ? Tout me semb<strong>la</strong>it évid<strong>en</strong>t et puis ri<strong>en</strong> n’est moins sûr finalem<strong>en</strong>t.Comme d’habitude l’idée ne suffit pas, il faut <strong>la</strong> développer et le passageà l’écriture devi<strong>en</strong>t un vrai casse-tête. Les idées part<strong>en</strong>t, l’angle n’est pastrouvé, on manque de recul. Comme d’habitude.Et puis comme pour me décourager avant de comm<strong>en</strong>cer, cette question<strong>la</strong>ncinante me revi<strong>en</strong>t : quelle légitimité ai-je à pr<strong>en</strong>dre <strong>la</strong> parole ? Je suisjeune, aucun doute, mais suis-je auteure ? Qui peut l’affirmer à part moi ?Et pourtant il me semble que c’est ma p<strong>la</strong>ce. Que c’est le mom<strong>en</strong>t detémoigner et de faire acte.Je suis prête à pr<strong>en</strong>dre <strong>la</strong> parole.Comm<strong>en</strong>t je vais faire pour décrire ce mom<strong>en</strong>t où tout est incertain, oùje dois me positionner plus fort que jamais alors que justem<strong>en</strong>t ri<strong>en</strong> neme l’autorise, ni <strong>la</strong> reconnaissance, ni l’expéri<strong>en</strong>ce ? Ce mom<strong>en</strong>t fragile oùje suis seule avec moi-même, <strong>en</strong> proie à mes peurs et mes limites, maispoussée à pr<strong>en</strong>dre cette voie, malgré tout.J’avais comm<strong>en</strong>cé une bafouille. Je me perdais dans des explications, desjustifications quant au besoin de reconnaissance. Par quoi passe-t-elle ?Le regard des autres ? L’arg<strong>en</strong>t ? Les deux ma foi, on ne va pas cracher dans<strong>la</strong> soupe. Et je concluais sur ma légitimité personnelle. Bon, d’accord.Évidemm<strong>en</strong>t. C’est tout ça. Ça ne fait de doute pour personne. Je vou<strong>la</strong>istout dire, tout décrire, je manquais de hauteur, j’étais trop dans <strong>la</strong> matière.Comme d’habitude. Je tournais autour du pot, je ne disais pas l’ess<strong>en</strong>tiel.Alors je suis partie de ma fragilité.Voilà. J’ai un projet. Un premier film, comme on dit. J’<strong>en</strong> ai fait quelquesunesavant mais celui-ci marque mon début et l’<strong>en</strong>jeu est grand. J’ai peurd’y croire. J’<strong>en</strong> crève. J’ai peur de ne pas être à <strong>la</strong> hauteur.Je porte ce projet depuis trois ans maint<strong>en</strong>ant. Un projet pour lequel j’ai étésout<strong>en</strong>ue par <strong>la</strong> Région Lorraine, une première reconnaissance. Un projetpour lequel j’avais un producteur qui me prouvait que mon projet étaitrecevable. J’avais tout pour que les choses se fass<strong>en</strong>t vite. Mais les chosesne se sont pas faites comme ça. Mes discussionsavec mon producteur m’emme nai<strong>en</strong>t vers unfilm qui n’était plus le mi<strong>en</strong>. Je ne savais pasdire non, je vou<strong>la</strong>is faire p<strong>la</strong>isir et puis je vou<strong>la</strong>isréaliser ce film coûte que coûte. J’avais déjàtr<strong>en</strong>te ans, il était temps. J’ai cru que je pouvaisfaire des compromis, mais <strong>en</strong> réalité j’<strong>en</strong> étaisincapable. La confiance s’est élimée et… « Nous<strong>en</strong> sommes restés là ». Toute cette périodeoù j’étais ballottée était <strong>en</strong> fait une périodede maturation. Je ne le savais pas <strong>en</strong>core, jep<strong>en</strong>sais plutôt que j’al<strong>la</strong>is dev<strong>en</strong>ir folle. Je medisais que j’étais trop ou pas assez (ambitieuse,égoc<strong>en</strong>trique, incapable, indécise). Je me s<strong>en</strong>taissur le mauvais chemin et je ne compr<strong>en</strong>ais paspourquoi. Tout me souriait pourtant.J’ai bougé. Intérieurem<strong>en</strong>t, j’ai bougé.Presque un an est passé. Après avoir digéré ce quej’ai vécu comme des échecs, j’ai pu me reposer<strong>la</strong> question : est-ce que je fais ce film ? Oui. Aprèsanalyse, je me suis dit : pour écrire mon film jedois partir à ma r<strong>en</strong>contre. Le mom<strong>en</strong>t est v<strong>en</strong>ude me positionner <strong>en</strong> tant qu’auteure.J’ai besoin d’aide.Lorsque j’ai pris consci<strong>en</strong>ce que je ne m’<strong>en</strong>sortirais pas seule je suis allée <strong>en</strong> résid<strong>en</strong>ced’écriture (Temps de rebond à Saint Quirin) surle conseil d’une amie. Les deux premiers week<strong>en</strong>dsoù j’y étais, je p<strong>en</strong>se que je n’ai pas faitautre chose que sortir de mon isolem<strong>en</strong>t. Je nesouhaitais pas parler de mon projet, je ne voyaisni comm<strong>en</strong>t quelqu’un pourrait m’aider, nicomm<strong>en</strong>t je pourrais aider quelqu’un. Pourtant,j’ai fini par r<strong>en</strong>contrer celles et ceux qui étai<strong>en</strong>tlà et je me suis déc<strong>en</strong>trée. J’ai pris consci<strong>en</strong>ceque pour partir à ma r<strong>en</strong>contre je devais êtreaccompagnée.Quelqu’un de bi<strong>en</strong>veil<strong>la</strong>nt m’a dit, il y a peu :« Vas-y, affirme-toi ».Je suis liée à mon film. Nos destins sontcommuns. Il y a de moi <strong>en</strong> lui et de lui <strong>en</strong> moi.C’est pour ça que j’ai choisi le cinéma, parcequ’il suit le mouvem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> vie. Je serai bi<strong>en</strong>tôtdroite dans mes bottes.Voilà <strong>la</strong> vie qui se fait. La naissance est possible.Bérangère Grooss<strong>en</strong>s, Safire Lorraine


diffusionPour <strong>la</strong> quatrième édition de Des films des auteurs, <strong>la</strong> Safire a organisépour <strong>la</strong> deuxième fois avec le Collectif citoy<strong>en</strong> de Guebwiller deux jours deprojections les 4 et 5 novembre à l’hôtel de l’Ange et au cinéma Le Florival :une programmation exigeante et finem<strong>en</strong>t déclinée.Une invitation à se demander à quoi p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t les mains quand elles touch<strong>en</strong>t les tissus et jou<strong>en</strong>tavec les couteaux, des mains qui dis<strong>en</strong>t <strong>la</strong> poésie d'un peuple, alors de tous les peuples : que <strong>la</strong>récolte nous soit vaste, le dit des arbres qui – paraît-il, oui – pleur<strong>en</strong>t, comme partout pleur<strong>en</strong>tles arbres dans <strong>la</strong> prémonition d'un possible abattem<strong>en</strong>t, d'indestructibles <strong>la</strong>rmes, debout.Anne-marie Faux, auteur-réalisatrice, à propos de Prémonition de Marie FreringUn parcours thématique et poétiqueTout d’abord, une m<strong>en</strong>tion spéciale pour <strong>la</strong> projection le samedi destrois courts métrages réalisés par des 13-17 ans de l'Espace jeunessede Guebwiller. Elle répare une injustice : offrir <strong>en</strong>fin une visibilité àces travaux dans <strong>la</strong> vallée. Au fil des projets, ces réalisateurs <strong>en</strong> herbegrandiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> âge et <strong>en</strong> maturité (Le mythe des trois cochons, dernier<strong>en</strong> date, jouant malicieusem<strong>en</strong>t avec les codes visuels et une histoirepuisée dans des souv<strong>en</strong>irs que les jeunes réalisateurs situ<strong>en</strong>t déjà dansl’<strong>en</strong>fance !).Prémonition de Marie Frering ouvrait <strong>la</strong> r<strong>en</strong>contre. Un cadre de 4/3dresse l’axe sacral de ces Géorgi<strong>en</strong>s poètes et paï<strong>en</strong>s, de leur rude etlumineux destin <strong>en</strong>raciné <strong>en</strong>tre ciel et montagne. L’irruption de <strong>la</strong>guerre brise <strong>la</strong> sérénité sécu<strong>la</strong>ire et contraint à l’exil. Marie évoque soninspiration : une vieille amitié avec ces vil<strong>la</strong>geois panthéistes. L’exil,<strong>la</strong> proximité s’invit<strong>en</strong>t. Ils ne nous quitteront plus. Exil des Éc<strong>la</strong>ireursde Simone Fluhr et Daniel Coche : ces réfugiés qu’accompagne l’associationCasas dans d’épuisantes procédures pour obt<strong>en</strong>ir le droit devivre. Beau succès avec <strong>la</strong> prés<strong>en</strong>ce d’associations amies qui partag<strong>en</strong>t<strong>la</strong> même inquiétude : une politique qui sciemm<strong>en</strong>t ignore son devoird’humanité et des statistiques qui grignot<strong>en</strong>t peu à peu <strong>la</strong> démocratie !Proximités familiales. Frank Vialle souhaitait filmer son fils. Mais,dans Dreamtimacy, c’est son être intime qu’il livre – par <strong>la</strong> parole plusque par l’image. Trop pour certains : quelques spectateurs quitt<strong>en</strong>t <strong>la</strong>salle. Dommage, interroger l’auteur aurait été plus judicieux… AvecJacques, Jean-Bernard et Jean, Anna Feillou s’impose comme insatiablequestionneuse. Sa confrontation aux hommes de sa lignée fait resurgirpeu à peu <strong>la</strong> figure mythique de son arrière-grand-mère, comme siderrière une génération <strong>en</strong> apparaissait toujours une autre. Voyage dereconnaissance de Yun-Jung Choi et Gabriel Laur<strong>en</strong>t clôturait <strong>la</strong> manifestation,un premier film d’une grande maturité et d’une att<strong>en</strong>tionpudique pour ses personnages. Et, ici surtout, un public avide depercer ce mystérieux hors champ : celui du tournage et celui d’unevérité qui se dérobe… Trois films. Trois manières de donner ses <strong>lettre</strong>sde noblesse aux films “<strong>en</strong> famille”, de questionner <strong>la</strong> pér<strong>en</strong>nité de cettecellule <strong>en</strong> ces temps incertains.La veille, Marie avait d’emblée suggéré <strong>la</strong> voie. La voix de <strong>la</strong> poésie !Luc Maechel, Safire <strong>Alsace</strong>Prémonitionde Marie FreringPHOTO EKA DJORDJIKIAfilms sortis de fabriqueLa traversée de MaudDocum<strong>en</strong>taire de 52’ d'Alexandra Garcia-Vilà (DV)Coproduction Faites un vœu,France télévisions France 3 Franche-ComtéDiffusion mercredi 19 octobre 23 h 55sur France 3 Franche-ComtéMa plus belle histoireDocum<strong>en</strong>taire de 52’de Sarah-Myriam Poirson (Beta Digit)Coproduction Human Doors, France 3 <strong>Alsace</strong>Diffusion le 13 février 2010 sur France 3 <strong>Alsace</strong> ;21 août 2011 sur Télévision suisse romandeet de janvier à avril 2011 sur Mosaïk TVfilms sortis de fabriqueEl Rocio, l’âme andalouseDocum<strong>en</strong>taire de 52’Diffusion décembre 2010La vierge d’El RocioDocum<strong>en</strong>taire de 26’Diffusion le 15 août 2011 sur France 2 France télévisions2 docum<strong>en</strong>taires de Lorraine Robinsonet Jean-C<strong>la</strong>ude Poirson (Beta Num)Coproduction Human Doors,France télévisions France 2, Cfrt/MozaïkLes éc<strong>la</strong>ireursDocum<strong>en</strong>taire de 94’de Simone Fluhr et Daniel Coche (DVCAM)Production dora films SASAvant-première le 17 septembre 2011 à 18 hà l’Aubette et diffusions le 1 er octobre 2011à 11 h au cinéma Star Saint-Exupéry (Strasbourg)et le 5 novembre à Guebwiller dans le cadrede <strong>la</strong> manifestation Des films des auteurs27


èvesLe Star <strong>en</strong> périlRappel des faits : <strong>la</strong> propriétaire du 27 ruedu Jeu-des-Enfants à Strasbourg décide, lorsdu r<strong>en</strong>ouvel lem<strong>en</strong>t du bail, de tripler le loyer.Une première décision de justice condamnele Star à payer une augm<strong>en</strong>tation de loyerrétroactive depuis le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de bail,soit sur 52 mois une somme de 82 500 euros.La propriétaire a fait appel, réc<strong>la</strong>mant unehausse de loyer <strong>en</strong>core plus importante ;l’audi<strong>en</strong>ce aura lieu le 8 février 2012.Dans l'incapacité de payer cette somme, legérant du Star, Stéphane Libs, s’est tournévers les collectivités (Ville de Strasbourg,Conseil général du Bas-Rhin et Région <strong>Alsace</strong>)pour une demande de subv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong>cadréepar <strong>la</strong> loi Sueur. Cette loi permet à cesinsti tutions d'attribuer des subv<strong>en</strong>tions àdes <strong>en</strong>treprises privées ayant pour objetl'exploi tation des salles de spectacle ciné matographique; le Star n’a par ailleurs jamaisperçu de subv<strong>en</strong>tions publiques de fonctionnem<strong>en</strong>t.Stephane Libs a aussi <strong>la</strong>ncé unepétition de souti<strong>en</strong> auprès de son public pourinciter les collectivités locales à utiliser <strong>la</strong> LoiSueur <strong>en</strong> sa faveur, pétition qui a recueilli10 663 signatures sur le web et 4 000 <strong>en</strong>salles. L'appel a été <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du par <strong>la</strong> Ville qui,le 24 octobre dernier, lors de son conseilmuni cipal, a voté de manière unanime uneaide de 35 000 euros destinée au Star pour lepaiem<strong>en</strong>t de ses loyers. La Région porte uneatt<strong>en</strong>tion particulière au dossier.Affaire à suivre…Site d’information et de souti<strong>en</strong> du Starhttp://sout<strong>en</strong>irlestar.comTournage du court métrageHaram de B<strong>en</strong>oît Martin (<strong>Alsace</strong>)PHOTO DRUn programme de courts métrages issus du Grand-EstEn col<strong>la</strong>boration avec l’Ag<strong>en</strong>ce du court métrage (ACM), une circu<strong>la</strong>tion de 5 films issus des 5 Régions duGrand-Est (<strong>Alsace</strong>, Bourgogne, Champagne-Ard<strong>en</strong>ne, Franche-Comté, Lorraine) est actuelle m<strong>en</strong>t <strong>en</strong> coursd’é<strong>la</strong>boration. Les films sélectionnés abord<strong>en</strong>t chacun à leur manière le statut actuel de <strong>la</strong> femme, de <strong>la</strong>fille, de <strong>la</strong> condition féminine, avec une diversité des écritures et des formes. Constitué de films réc<strong>en</strong>ts,le programme sera proposé aux exploitants du Grand-Est <strong>en</strong> copie numérique (DCP+KDM) sur une base derépartition des recettes 50 % salle et 50 % ACM. Et bi<strong>en</strong> sûr, <strong>la</strong> prés<strong>en</strong>ce des réalisateurs sera r<strong>en</strong>due possiblegrâce au souti<strong>en</strong> des Régions participantes, toutes mobilisées dans une dynamique de diffusion des œuvressout<strong>en</strong>ues. En dehors de nos territoires, <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion pourra être louée par les exploitants au tarif habituelde l’ACM (230 euros). Première projection le 1 er décembre dans le cadre du festival Entrevues à Belfort !Gl<strong>en</strong>n Handley, Ag<strong>en</strong>ce culturelle d'<strong>Alsace</strong>Distribution : Ag<strong>en</strong>ce du court métrage (ACM)Informations et réservations : Fabrice Marquat, f.marquat@ag<strong>en</strong>cecm.comPhotographiede <strong>la</strong> compagnie Chit<strong>en</strong>© PIERRE CARNIAUXLast Room de Pierre Carniaux28Un nouveau souti<strong>en</strong> financieraux <strong>en</strong>treprises de production de <strong>la</strong> CUSLa Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) vi<strong>en</strong>t de mettre <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce un mécanisme desouti<strong>en</strong> intitulé Aide structurelle aux <strong>en</strong>treprises de production audiovisuelle, d'unmontant total de 100 000 euros pour l'année 2011, visant à r<strong>en</strong>forcer le développem<strong>en</strong>tet <strong>la</strong> compétitivité des <strong>en</strong>treprises sur le marché national et international. Ce dispositif aété conçu par <strong>la</strong> direction du développem<strong>en</strong>t économique et de l'attractivité (industriescréatives) et <strong>la</strong> direction de <strong>la</strong> culture (départem<strong>en</strong>t audiovisuel et cinéma).É<strong>la</strong>borée <strong>en</strong> concertation avec les professionnels du secteur, cette aide d'un montantcompris <strong>en</strong>tre 20 000 et 40 000 euros r<strong>en</strong>force <strong>la</strong> capacité de production de ces sociétés<strong>en</strong> favorisant <strong>la</strong> constitution et l'exploitation de séqu<strong>en</strong>ces de projets, qui peuv<strong>en</strong>t être desdocum<strong>en</strong>taires, des fictions ou des films d'animation. Elle complète ainsi les dispositifsde souti<strong>en</strong> public à <strong>la</strong> production. Afin d'être éligible, les <strong>en</strong>treprises demandeusesdoiv<strong>en</strong>t avoir leur siège sur le territoire de <strong>la</strong> CUS, au moins 2 ans d'exist<strong>en</strong>ce ainsi qu'uneexpéri<strong>en</strong>ce de production (au moins 5 films diffusés ou distribués <strong>en</strong> salles) et dét<strong>en</strong>ir<strong>la</strong> majorité des droits des projets prés<strong>en</strong>tés. La sélection des bénéficiaires est réalisée <strong>en</strong>fonction de <strong>la</strong> stratégie de développem<strong>en</strong>t de l'<strong>en</strong>treprise ainsi que sur <strong>la</strong> qualité et lecaractère innovant des projets.Aurélie Réveil<strong>la</strong>ud, départem<strong>en</strong>t audiovisuel et cinémade <strong>la</strong> Ville et Communauté urbaine de StrasbourgContact : Georges Heck, georges.heck@strasbourg.euL’invité de <strong>la</strong> Safire <strong>Alsace</strong>Pierre CarniauxLa journée se déroulera samedi 10 décembre à partir de 9 h 30à l’Ag<strong>en</strong>ce culturelle d’<strong>Alsace</strong> (Sélestat), avec le réalisateurPierre Carniaux : une séance consacrée à son film Last Room, àsa g<strong>en</strong>èse (travail photographique et court métrage Les orages)et à ses reformu<strong>la</strong>tions (instal<strong>la</strong>tion vidéo interactive DEPLI).En parte nariat avec l’Ag<strong>en</strong>ce culturelle d’<strong>Alsace</strong> et avec lesouti<strong>en</strong> de <strong>la</strong> DRAC <strong>Alsace</strong>.Au programme :- Projection de Last Room76', 2010, FID Marseille 2011 Official Selection,Fr<strong>en</strong>ch Competition, First Film CompetitionUn poème noir. Au Japon, un <strong>la</strong>byrinthe de chambres d’hôtel.Des êtres humains, seuls, interrog<strong>en</strong>t leurs destinées. Du flotdes paroles surgit un cauchemar bi<strong>en</strong> réel… Une île <strong>en</strong> ruine,ravagée par l’homme, <strong>la</strong> nature et le temps.- Travail photographique de Pierre Carniauxavec <strong>la</strong> compagnie théâtrale Chit<strong>en</strong>- Projections de Les orages(13', 2004, Festival international du court métragede Clermont-Ferrand 2005, compétition <strong>la</strong>bo)et de rushs de Last Room,intégrés dans l’instal<strong>la</strong>tion vidéo interactive DEPLIde Pierre Carniaux et Thierry FournierEntrée libre pour les adhér<strong>en</strong>ts Safire, 11 € non-adhér<strong>en</strong>ts.Inscription avant le 5 décembreauprès de julia<strong>la</strong>ur<strong>en</strong>ceau@yahoo.fr


films primés, films sélectionnésfilms primés/sélectionnéssBielutine,dans le jardin du tempsDocum<strong>en</strong>taire de 35'de Clém<strong>en</strong>t Cogitore (HDCAM)Coproduction Seppia, Arte, Mdr- Prix Fid<strong>la</strong>b (Marseille)- Leipzig International Docum<strong>en</strong>taryFilm Festival (Allemagne)- R<strong>en</strong>contres internationalesdu docum<strong>en</strong>taire (Montréal)- Quinzaine des réalisateurs (Cannes)- Entrevues, festival internationaldu film (Belfort)- Festival bandits-mages (Bourges)- Festival des écrans docum<strong>en</strong>taires (Arcueil)- Festival du film7 jours pour le 7e art (Colmar)- Festival europé<strong>en</strong> du filmet du roman noir (Paris)Chatrak [Champignons]Long métrage fiction de 90'de Vimukthi Jayasundara (DCP, 35 mm st)Coproduction Les Films de l’étranger,Vandana Trading Company (Inde)- Sélection Quinzaine des réalisateurs,Festival de Cannes 2011- Hors compétitionFestival des 3 contin<strong>en</strong>ts 2011 (Nantes)Ciao Cirel<strong>la</strong>Film de 55’ de Christophe Berthaud (HD)Production La Curieuse- Honorable M<strong>en</strong>tion,Los Angeles Movie Awards- Award of Excell<strong>en</strong>ce,Canada International Film Festival- Corinthian-PeloponnesianInternational Film Festival (Grèce)- Gold<strong>en</strong> Palm Award,Mexico International Film Festival- Silver Ace Award,Las Vegas Film Festival (USA)- Santiago International Festival (Chili)- V<strong>en</strong>tura Film Festival (USA)- Syracuse International Film Festival (USA)- World Cup Film AwardsTournam<strong>en</strong>t (Canada)- Lo<strong>la</strong> K<strong>en</strong>ya Scre<strong>en</strong> Festival- Mediterranean Film Festival(Bosnie-Herzégovine)- Red Rock Film Festival (USA)Le bonheur…Terre promiseDocum<strong>en</strong>taire de 93’ de Laur<strong>en</strong>t Hasse (HD)Production La Bascule- Festival itinérances 2012 (Arles)- Vivisect Fest, Festival of Human Rights2011 (Novi Sad, Serbie)- International Docum<strong>en</strong>taryFilm Festival 2011 (Amsterdam, Pays-Bas)- Festival Aux écrans du réel 2011 (Le Mans)- Les Hivernales du docum<strong>en</strong>taire 2011,festival itinérant dans le Tarn- Histoire(s) de voir 2011à Saint-Andéol-de-Vals- États généraux du docum<strong>en</strong>taire 2011(Lussas)- Collectif DocuGirls 2011 (Li<strong>la</strong>s)- Une R<strong>en</strong>trée de cinéma 2011 (Abbeville)- Les Saisons du cinéma 2011 (Rantigny)- Points de vues 2011 (Neuvic)- Festival Résonances 2011 (Bobigny)Leptis magna,un rêve de Rome <strong>en</strong> AfriqueDocum<strong>en</strong>taire de 52’ et 43’ de Baudouin Ko<strong>en</strong>ig,Éti<strong>en</strong>ne Jaxel-Truer et Fulvia Alberti (HD)Coproduction Seppia, Swr/Arte, Image plus- The Archaeology Channel-InternationalFilm and Video Festival (Oregon, USA)- Festival of Archeological Film (Rovereto, Italie)Le secret duyoukaïdi youkaïdaDocum<strong>en</strong>taire de 52’ d’A<strong>la</strong>in Chreti<strong>en</strong> (Betacam)Coproduction France télévisionsFrance 3 Lorraine-Champagne Ard<strong>en</strong>ne- Festival Le réel <strong>en</strong> vue 2011 (Thionville)Ma plus belle histoireDocum<strong>en</strong>taire de 52’de Sarah-Myriam Poirson (DV)Coproduction Human doors et France 3 <strong>Alsace</strong>- NHK Prize 2011 (Japon)- Festival Selluloid 2010 (Selles-sur-Cher)- Festival internationalciné-vidéo-psy 2010 (Lorquin)Manque un chiffreCourt métrage fiction de 8'58 de Luis Cifu<strong>en</strong>tes (HD)Production La Cigogne <strong>en</strong>ragée- Sélection officielle Fesancor,festival international du court métrage(Santiago, Chili)Parmi nousFiction de 30’ (35 mm coul) de Clém<strong>en</strong>t CogitoreProduction Kazak productions- Grand Prix europé<strong>en</strong> des premiers films,Festival Images (Vevey, Suisse)- Meilleur court métrage<strong>en</strong> compétition internationale, Internationalfilm festival (Belo Horizonte, Brésil)- International film 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Doc Outlook, Visions du réel 2011 (Nyon, Suisse)- 2nd DMZ International Docum<strong>en</strong>tary Filmfestival 2010 (Paju City, Corée du Sud)- Festival Pekny Metraz 2010 (Pologne)De haut <strong>en</strong> bas :Voyage de reconnaissanceChatrak [Champignons]Le bonheur… Terre promiseManque un chiffreParmi nousUn dernier étédans le Caucase29


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