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monographie de la commune de n'dali - Association Nationale des ...

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CHAPITRE I : SITUATION PHYSIQUE ET ADMINISTRATIVEAnciennement appelé Dahomey, le Bénin est un pays <strong>de</strong> l’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest, situésur le Golfe <strong>de</strong> Guinée. Il couvre une superficie <strong>de</strong> 114 763 km² pour une popu<strong>la</strong>tionestimée à 6 769 914 habitants (INSAE, 2002). Cette popu<strong>la</strong>tion est inégalementrépartie sur l’ensemble du territoire national, avec <strong>de</strong> vastes étendues inhabitées auNord, tandis que les régions du Sud sont surpeuplées.C’est dans ce cadre géographique que se situe <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali dont il importe<strong>de</strong> préciser les caractéristiques géographiques et démographiques, ces paramètresenvironnementaux qui sont d’ordres géophysique, socioculturel et économique et quidéterminent le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s hommes.1.1. CADRE PHYSIQUE ET ADMINISTRATIFLa <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali est l’une <strong>de</strong>s huit (8) <strong>commune</strong>s du Département du Borgoudont elle se situe au centre, qui correspond à. <strong>la</strong> partie Nord-Est <strong>de</strong> <strong>la</strong> Républiquedu Bénin. Elle est limitée au Nord par les <strong>commune</strong>s <strong>de</strong> Bembéréké et <strong>de</strong> Sinendé,au Sud par les <strong>commune</strong>s <strong>de</strong> Parakou et <strong>de</strong> Tchaourou, à l’Est par les <strong>commune</strong>s <strong>de</strong>N’Dali et <strong>de</strong> N’Dali et à l’Ouest par les <strong>commune</strong>s <strong>de</strong> Djougou et <strong>de</strong> Péhunco. Ellecouvre une superficie <strong>de</strong> 3748 km 2 représentant 14,50 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie dudépartement et 3,27 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie totale du Bénin. Son chef lieu (N’Dali centre)est situé à environ 56 km <strong>de</strong> Parakou (chef lieu du département du Borgou).Le chef lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> est situé sur les Routes Inter-Etats N°2 et N°6 etconstitue aussi un grand carrefour reliant N’Dali, Sinendé, Djougou, Ma<strong>la</strong>nville etParakou. Cette position constitue un atout pour <strong>la</strong> <strong>commune</strong> dans le développementcommercial et <strong>de</strong> transport puis dans les re<strong>la</strong>tions d’intercommunalité quipourraient se développer avec les <strong>commune</strong>s limitrophes.1.1.1 Le milieu physiqueDe type soudano-guinéen, le climat <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali se caractérise par unegran<strong>de</strong> saison <strong>de</strong> pluies (avril à octobre) et une gran<strong>de</strong> saison sèche (novembre àmars). La pluviométrie moyenne varie entre 1100 mm et 1200 mm pouvant<strong>de</strong>scendre jusqu’à 900 mm. Le régime <strong>de</strong>s vents est assez différencié suivant <strong>la</strong><strong>la</strong>titu<strong>de</strong>. Pendant <strong>la</strong> saison sèche, l’harmattan, vent chaud et sec, souffre du Nord-Est. Il est responsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> baisse brutale <strong>de</strong> l’humidité re<strong>la</strong>tive (Hr) à compter dumois <strong>de</strong> Décembre. Cette localité du département du Borgou dispose d’un reliefacci<strong>de</strong>nté composé <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ines et <strong>de</strong> collines. Située à <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> partage <strong>de</strong>s eauxentre les bassins du Niger et <strong>de</strong> l’Ouémé, <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali se caractérise parune vaste pénép<strong>la</strong>ine granito-gnéssique dont l'altitu<strong>de</strong> s'élève <strong>de</strong> 4.91 mauxenvirons du 10° parallèle. La monotonie <strong>de</strong> cette p<strong>la</strong>ine est sporadiquement rompueMonographie <strong>de</strong> N'dali Afrique Conseil, Avril 2006 8


par l'existence d'une série <strong>de</strong> collines orientées Nord-Sud. La partie ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong>Commune <strong>de</strong> N’Dali est traversée par une ban<strong>de</strong> d’élévation <strong>de</strong> collines dans <strong>la</strong>région <strong>de</strong> Tèmé et Kori.Les principaux types <strong>de</strong> sols sont ferrugineux tropicaux. Ce sont <strong>de</strong>s sols ayant uneprofon<strong>de</strong>ur plus ou moins importante ; leur perméabilité et leur porosité sontgénéralement bonnes. Par contre, ils ont <strong>de</strong>s réserves minérales et une acidité forteet une saturation réduite. Ces sols apparaissent comme le résultat d’une altérationintense et profon<strong>de</strong>. Presque partout, ils manifestent une gran<strong>de</strong> homogénéitéphysique. Les terres utilisables correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s sols re<strong>la</strong>tivement profonds <strong>de</strong> 1à 4 m généralement très bien drainés au moins sur 1 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur. On lesrencontre en position <strong>de</strong> p<strong>la</strong>teau, <strong>de</strong> sommet ou <strong>de</strong> haut <strong>de</strong> pente. Très cultivés, lessols sont sensibles à l’érosion avec d’importantes contraintes sur l’agriculture.La végétation est composée <strong>de</strong> savanes boisées, arborées et arbustives. On yrencontre <strong>de</strong> forêts c<strong>la</strong>ires par endroits. Mais l’action <strong>de</strong> l’homme y a provoqué <strong>de</strong>profonds bouleversements, faisant naître une végétation « humanisée » caractériséepar <strong>la</strong> disparition <strong>de</strong> nombreux ligneux et <strong>de</strong>s ressources fauniques. Les savanesarborées et arbustives saxicoles sont <strong>de</strong>s formations qui occupent essentiellementles affleurements rocheux, aux sols peu évolués, graveleux et peu profonds. On note<strong>la</strong> présence <strong>de</strong>s arbustes aux troncs minces à frondaison lâche et quelques arbres.Les espèces fréquentes sont : Combretum nigricans, Detarium microcarpum,Gar<strong>de</strong>nia erubescens et Gar<strong>de</strong>nia ternifolia. Les sols <strong>de</strong> ces formations soumisesaux pressions humaines et aux contraintes climatiques sont confrontés auphénomène d’érosion <strong>de</strong> plus en plus accentuée.Enfin, les champs et les jachères constituent un autre aspect <strong>de</strong> l’expression <strong>de</strong>l’action anthropique. Les sols, quoique peu profonds, sont très souvent riches enéléments minéraux et, par conséquent, sont favorables aux cultures telles quel’igname (Dioscorea spp), le sorgho (Sorghum bicolor), etc. Les espèces ligneusesrencontrées dans les champs et les jachères sont celles épargnées à cause <strong>de</strong> leurimportance socio-économique. Il s’agit essentiellement du karité (Vitel<strong>la</strong>riaparadoxa) et du néré (Parkia biglobosa). Les recrûs ligneux rencontrés très souventdans les champs et les jachères sont : Daniellia oliveri, Parinari curatellifolia etPteleopsis suberosa. La composition floristique <strong>de</strong> <strong>la</strong> strate herbacée varie avec l’âge<strong>de</strong> <strong>la</strong> formation. Les espèces dominantes sont : Pennisetum polystachion, Indigoferaspp et Tephrosia pedicel<strong>la</strong>ta.On rencontre dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali une forêt c<strong>la</strong>ssée en tant queprolongement <strong>de</strong> <strong>la</strong> forêt c<strong>la</strong>ssée <strong>de</strong> l’Ouémé supérieurLe réseau hydrographique est caractérisé par <strong>de</strong>ux affluents du fleuve Ouémé quesont : Okpara et Apro. La <strong>commune</strong> regorge également <strong>de</strong> nombreux petits coursd’eau très favorables à <strong>la</strong> pêche mais sous exploités jusqu’à ce jour.Monographie <strong>de</strong> N'dali Afrique Conseil, Avril 2006 9


1.1.2 L’organisation administrativeLa <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali regroupe 24 vil<strong>la</strong>ges ou quartiers <strong>de</strong> ville et cinq (5)arrondissements que sont : N’Dali (06 quartiers), Sirarou (03 vil<strong>la</strong>ges), Bori (05vil<strong>la</strong>ges), Gbégourou (05 vil<strong>la</strong>ges) et Ouénou (05 vil<strong>la</strong>ges).La Mairie <strong>de</strong> N’DaliLa localité <strong>de</strong> N’Dali, outre l’administration municipale comprenant les bureaux <strong>de</strong><strong>la</strong> mairie (avec une rési<strong>de</strong>nce pour le Maire), dispose <strong>de</strong> services publicsdéconcentrés <strong>de</strong> l’Etat tels que :- <strong>la</strong> Recette Perception du Trésor Public,- <strong>la</strong> poste,- une antenne du Centre Régional <strong>de</strong> Promotion Agricole (CeRPA),- le Service <strong>de</strong>s Impôts,- le Centre <strong>de</strong> Promotion Sociale (CPS);- une Circonscription Sco<strong>la</strong>ire (CS),- une sous direction <strong>de</strong> l’élevage,- une coordination communale <strong>de</strong> l’alphabétisation ;- une division <strong>de</strong>s TP- etc.La sécurité <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et <strong>la</strong> libre circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s biens sontassurées par une briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> gendarmerie. Cependant <strong>la</strong> criminalité est en train <strong>de</strong>prendre <strong>de</strong>s proportions inquiétantes. Les coupures <strong>de</strong> routes se multiplient <strong>de</strong> jouren jour. La briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> gendarmerie a pour ce<strong>la</strong> besoin d’être renforcée aussi bien enpersonnel qu’en matériels.Monographie <strong>de</strong> N'dali Afrique Conseil, Avril 2006 10


Par ailleurs, les efforts <strong>de</strong> sécurisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion restent limités par <strong>la</strong>délinquance juvénile, <strong>la</strong> vindicte popu<strong>la</strong>ire, les excès <strong>de</strong> vitesse surtout par lesconducteurs <strong>de</strong> véhicules dits « venus <strong>de</strong> France » causant <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>circu<strong>la</strong>tion, le dépôt d’essence à l’air libre, <strong>la</strong> recru<strong>de</strong>scence <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> vol.1.2. SITUATION DEMOGRAPHIQUEL’analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation démographique fait référence à l’histoire du peuplement etaux indicateurs socio-démographiques.1.2.1. L’historique du peuplementDans le processus <strong>de</strong> peuplement, les Bariba semblent être les premiers, suivis <strong>de</strong>speulhs, puis <strong>de</strong>s autres. Les popu<strong>la</strong>tions venues <strong>de</strong> l’Atacora sont surtout à <strong>la</strong>recherche <strong>de</strong> terres fertiles pour l’agriculture. Une partie constitue <strong>la</strong> main d’œuvreagricole pendant <strong>la</strong> saison <strong>de</strong>s pluies et à <strong>la</strong> récolte du coton, y compris celle venue<strong>de</strong>s pays voisins (Burkina Faso et Togo).Le départ <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> pour d’autres lieux est surtout saisonnier,soit par le biais <strong>de</strong> <strong>la</strong> transhumance pratiquée par les éleveurs peulhs à <strong>la</strong> recherche<strong>de</strong> l’eau et du pâturage, soit à <strong>la</strong> recherche d’emploi en ville (Parakou) ou auNigeria.1.2.2. La situation social-démocratieLa popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> N’Dali, selon les données du recensement <strong>de</strong> 1992 est estimée à 45334 habitants dont 22994 habitants <strong>de</strong> sexe masculin et 22340 <strong>de</strong> sexe féminin soitun taux <strong>de</strong> masculinité <strong>de</strong> 1, 03%. Au total, <strong>la</strong> <strong>commune</strong> compte 33 621 actifsagricoles dont 17 767 hommes et 15 861 femmes. On dénombre également 6 240exploitations agricoles dont 5 923 dirigées par <strong>de</strong>s hommes et 317 dirigées par <strong>de</strong>sfemmes.La popu<strong>la</strong>tion est composée <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong> jeunes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 45 ans. Cette forteproportion <strong>de</strong> jeunes constitue un atout <strong>de</strong> développement pour <strong>la</strong> <strong>commune</strong> si ceuxcisont fortement impliqués dans le processus <strong>de</strong> développement communal. C’estune popu<strong>la</strong>tion qui provient d’horizons divers.Il n’est pas possible d’envisager <strong>la</strong> société sans parler <strong>de</strong>s croyances qui imprègnentprofondément tous les actes <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie sociale. Certaines <strong>de</strong> ces croyances ont marquél’histoire <strong>de</strong>s peuples du Bénin, même si aujourd’hui <strong>de</strong>s groupes sociaux, enrupture avec ces croyances ont adopté les religions "révélées" telles que l’Is<strong>la</strong>m et <strong>la</strong>religion chrétienne. L’Is<strong>la</strong>m constitue <strong>la</strong> religion dominante (49,5%) suivi <strong>de</strong>sreligions traditionnelles (14,6%). Les catholiques et les protestants représententMonographie <strong>de</strong> N'dali Afrique Conseil, Avril 2006 11


espectivement 13,7% et 3 %. Cette diversité ethnique et religieuse confère à <strong>la</strong><strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali une richesse cosmogonique.La <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali est composée en majorité <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux groupessociolinguistiques : les Bariba (60%) et les Fulbés (22,5%). On note <strong>la</strong> présence d’unecolonie non négligeable <strong>de</strong> "Otamari"(5,6%), <strong>de</strong> Yom Lokpa (3,8%), <strong>de</strong> Yoruba et <strong>de</strong>Dendi qui représentent respectivement 2,8 % et 1,9 %. D’autres ethnies sont aussirencontrées dans cette <strong>commune</strong> mais à faible proportion ; il s’agit <strong>de</strong>s Fon, <strong>de</strong>sAdja, <strong>de</strong>s Nagots et autres.Les données collectées au recensement <strong>de</strong> 2002, notamment sur <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali âgée <strong>de</strong> 10 ans et plus, permettent d’observer <strong>la</strong> structurematrimoniale suivante : 42,5% <strong>de</strong> célibataires, 51,3% <strong>de</strong> mariés, 0,9% <strong>de</strong> divorcés,2,7% <strong>de</strong> veufs, 1,9% <strong>de</strong> séparés et 0,7% <strong>de</strong> personnes en union libre. La proportion<strong>de</strong> femmes mariées (58,4%) est plus élevée que celle d'hommes du même statutmatrimonial (44,1%). La polygamie est un phénomène ancien qui caractérise <strong>la</strong>nuptialité <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Elle varie selon l’âge et résulte d’un certain nombre <strong>de</strong>normes socioculturelles. Aujourd’hui, le phénomène est en régression, mais perduredans certaines localités selon <strong>la</strong> survivance <strong>de</strong>s valeurs endogènes.L’âge moyen au premier mariage est <strong>de</strong> 26,4 ans pour les hommes contre 19,9 anspour les femmes. En général, les femmes prennent pour maris <strong>de</strong>s hommes plusâgés. En moyenne, l’écart d’âge est <strong>de</strong> quatre ans et varie en fonction <strong>de</strong>l’appartenance ethnique, <strong>de</strong> <strong>la</strong> religion et du niveau d’instruction.Ces tendances démographiques ont <strong>de</strong>s répercussions sur le système socio-sanitaire,économique et culturel <strong>de</strong>s régions méridionales du Bénin. Elles impliquent <strong>de</strong>sactions, <strong>de</strong>s ressources, <strong>de</strong>s infrastructures et <strong>de</strong>s orientations politiques soutenues.Sur le p<strong>la</strong>n migratoire, les chefs-lieux <strong>de</strong> <strong>commune</strong> se caractérisent parl’augmentation <strong>de</strong>s agglomérations, due à un exo<strong>de</strong> rural qui ne semble pas prêt àralentir, en raison <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie très difficiles dans les campagnes, <strong>de</strong> plusen plus insupportables pour les jeunes générations. Le déficit d’hommes en milieurural pourrait s’expliquer par les migrations internes d’hommes au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>commune</strong> vers son chef-lieu ou vers <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Parakou (capitale économique) duSeptentrion ou d’autres horizons pour <strong>de</strong>s raisons d’opportunités d’emplois dans lesecteur mo<strong>de</strong>rne.Pour les besoins <strong>de</strong> certains programmes <strong>de</strong> développement qui concernent <strong>de</strong>spopu<strong>la</strong>tions d’âges spécifiques, certaines fréquences ont été calculées au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion rési<strong>de</strong>nte au Bénin. Il s’agit, selon les programmes, <strong>de</strong>s groupes d’âgesconsignés dans le tableau suivant :Monographie <strong>de</strong> N'dali Afrique Conseil, Avril 2006 12


Groupe d’âgesUtilesTableau I : Groupes d’âges, cibles <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> développement0 Programmes <strong>de</strong> santé infantileCible <strong>de</strong> :1-3 Programmes particuliers <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s enfants0-3 Programmes particuliers <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s enfants (malnutrition, paludisme, diarrhée etc)1-4 Programmes particuliers <strong>de</strong> santé juvénile0-4 Programmes <strong>de</strong> santé infanto juvénile notamment le PEV3-5 Programme <strong>de</strong> Pré sco<strong>la</strong>risation et <strong>de</strong> santé présco<strong>la</strong>ire6-11 Programme <strong>de</strong> Sco<strong>la</strong>risation au primaire (groupe d’âges sco<strong>la</strong>ires UNESCO)6-14 Programme <strong>de</strong> Sco<strong>la</strong>risation au primaire (groupe d’âges sco<strong>la</strong>ires selon <strong>la</strong> Légis<strong>la</strong>tionBéninoise)10-18 Programmes re<strong>la</strong>tifs aux personnes adolescentes notamment <strong>la</strong> santé <strong>de</strong> <strong>la</strong>reproduction <strong>de</strong>s jeunes18 et + Prévision pour les élections55 et + Prévision pour <strong>la</strong> retraite dans <strong>la</strong> Fonction Publique15-49 Programme <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> <strong>la</strong> reproduction <strong>de</strong>s femmes0-17 Prévision pour les enfants0-8 Prévision pour <strong>la</strong> petite enfance15-59 Promotion <strong>de</strong> l’emploi60-79 Programme <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> troisième âge80 et plus Programme <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> quatrième âgeCes structures sont caractéristiques <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tions à forte fécondité, à fortemortalité et affectées par l’exo<strong>de</strong> rural <strong>de</strong>s personnes en âge <strong>de</strong> travailler.L’importance re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s effectifs féminins du groupe d’âges 15-59 ans dans tousles arrondissements indique que tous les arrondissements sont apparemmentaffectés par l’émigration sélective <strong>de</strong>s hommes en âge <strong>de</strong> travailler vers les villes duBénin et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sous région du fait <strong>de</strong> l’insuffisance d’infrastructures économiques quioffriraient <strong>de</strong>s opportunités professionnelles plus rémunératrices.CHAPITRE II : ORGANISATION SOCIALEL’organisation sociale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali s’articule autour <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxlégitimités : le pouvoir traditionnel incarné par le Chef traditionnel et le pouvoirmo<strong>de</strong>rne régi par le Maire et le Conseil Communal.2.1. LE POUVOIR TRADITIONNELLe pouvoir traditionnel est incarné par le Chef traditionnel <strong>de</strong> N’Dali qui officieavec l’appui <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ns. Aujourd’hui, le pouvoir traditionnel est enrégression, victime du mo<strong>de</strong>rnisme, malgré les tentatives <strong>de</strong> récupération opérées à<strong>la</strong> faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> fête traditionnelle du 10 janvier <strong>de</strong> chaque année. Ainsi, <strong>la</strong> politiqueMonographie <strong>de</strong> N'dali Afrique Conseil, Avril 2006 13


nationale <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s cultures locales entreprise <strong>de</strong>puis une quinzained’années a favorisé <strong>la</strong> dynamisation <strong>de</strong>s structures endogènes.Dans chaque vil<strong>la</strong>ge il existe un chef <strong>de</strong> terre, un chef <strong>de</strong> vil<strong>la</strong>ge et/ou un roi. Ilexiste <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges où le roi cumule le poste <strong>de</strong> chef <strong>de</strong> vil<strong>la</strong>ge. Le chef <strong>de</strong> terre dirigeles cérémonies d’offran<strong>de</strong>s et d’instal<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s étrangers. Le roi incarne le pouvoirtraditionnel hiérarchisé <strong>de</strong> l’ethnie Bariba et joue un rôle non négligeable dans <strong>la</strong>prise <strong>de</strong> décisions dans le vil<strong>la</strong>ge.Le pouvoir traditionnel est renforcé par les chefs <strong>de</strong> collectivités, les chefs <strong>de</strong>familles et les chefs féticheurs. Il existe également dans les vil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong>sorganisations paysannes et associatives telle que : les groupements vil<strong>la</strong>geois, lescomités <strong>de</strong> crédit CLCAM, les comités <strong>de</strong> concertation, les comités <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>spoints d’eau, les associations <strong>de</strong> développement, les groupes d’animation culturelleet les organisations religieuses.Les Baribas constituent le groupe socioculturel le plus important. Les chefstraditionnels et administratifs <strong>de</strong> vil<strong>la</strong>ge sont souvent issus <strong>de</strong> cette ethnie. Ilsreprésentent donc une force dans <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> décision dans les vil<strong>la</strong>ges. Lacohabitation entre les différentes ethnies n’a jamais posé <strong>de</strong> problèmes majeurs,sources d’affrontements ouverts et sang<strong>la</strong>nts. L’ethnie majoritaire est Bariba. Elleest suivie <strong>de</strong>s Fulfuldés, puis <strong>de</strong>s migrants aussi bien agriculteurs, éleveurs(Otamari, Lokpa, Kotokoli) que commerçants (Nagot, Haoussa, Djerma).2.2. LE POUVOIR MODERNELe pouvoir mo<strong>de</strong>rne est représentée par l’Administration Communale subdivisée entrois paliers ou niveaux : <strong>la</strong> Mairie, l’Arrondissement et le vil<strong>la</strong>ge ou quartier <strong>de</strong>ville.Jusqu’à ce jour, <strong>la</strong> composition <strong>de</strong>s services fonctionnels est restée <strong>la</strong> même que cellehéritée <strong>de</strong> l’ancienne Sous-Préfecture. Les différents services existent sous le nom<strong>de</strong> bureaux :- Le Bureau du Maire ;- Le Bureau du Secrétaire Général (SG) ;- Le Bureau aux Affaires Générale et Domaniale (BAGD) ;- Le Bureau aux Affaires Economiques (BAE) ;- Le Bureau aux Affaires Financières (BAF) ;- Le Bureau aux Affaires Sociales (BAS) ;- Le Bureau aux Affaires Culturelles (BAC) ;- Le Bureau Politique (BP) ;Monographie <strong>de</strong> N'dali Afrique Conseil, Avril 2006 14


- Le Bureau <strong>de</strong>s Archives <strong>de</strong> Documentation et Information (BADI) ;- Le Secrétariat Administratif (SA) ;- Le Bureau <strong>de</strong> Transmission (BT).Au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> cette organisation, se trouve le conseil communal composé <strong>de</strong>sdifférents conseillers issus <strong>de</strong>s élections communales. Il faut signaler que danschaque arrondissement, il existe un chef d’arrondissement.Le conseil communal est aidé dans ses tâches par un Comité Communal <strong>de</strong>Développement. Les actions <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> sont appuyées par les structuresdéconcentrées <strong>de</strong> l’Etat, les projets et les ONGs.La Mairie <strong>de</strong> N’Dali est mal dotée en ressources humaines. En effet, au p<strong>la</strong>nacadémique, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> bureau ont un niveau n’excédant pasgénéralement le CEP (Certificat d’Etu<strong>de</strong> Primaire) à l’exception du maire, <strong>de</strong> sesadjoints et du Secrétaire général. Aussi, c’est un personnel très proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraiteet vieillissant. Une formation et dotation progressive <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> en personnelcompétent seraient alors le gage d’une dynamisation <strong>de</strong> l’administrationcommunale.Par ailleurs, <strong>la</strong> réhabilitation <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong>s chefs d’arrondissement et <strong>la</strong> dotation<strong>de</strong> <strong>la</strong> mairie en matériel didactique et rou<strong>la</strong>nt sont nécessaires.Les opportunités que pourraient saisir <strong>la</strong> <strong>commune</strong> sont fondamentalementl’existence <strong>de</strong>s intervenants extérieurs et surtout <strong>de</strong>s structures d’appui (ADECOI,PRODECOM, Maison <strong>de</strong> <strong>la</strong> collectivité locale etc.)2.3. LA FEMME DANS LA SOCIETE BAATONU DE N’DALIA l’instar <strong>de</strong> toutes les <strong>commune</strong>s du Bénin, on observe une répartition sociale <strong>de</strong>sactivités économiques, liée au statut <strong>de</strong> <strong>la</strong> femme. En effet, à l’échelle familiale, lesfemmes doivent s’occuper <strong>de</strong>s corvées d’eau et du ménage, tâches qui mettent enexergue <strong>la</strong> division sociale du travail dans <strong>la</strong> zone d’étu<strong>de</strong>. Pour assumer leurs rôles,elles doivent travailler durement et longtemps, alors qu’elles disposent <strong>de</strong> très peu<strong>de</strong> ressources et d’opportunités.De plus, avec une agriculture <strong>de</strong> subsistance, le revenu moyen <strong>de</strong>s agriculteurs estsi faible face à leurs charges qu’il leur est impossible d’assurer les dépenses <strong>de</strong> santéet <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> leur progéniture. L’enfant évolue dans un environnementsocioculturel et économique qui diminue ses chances d’aller à l’école et <strong>de</strong> bénéficier<strong>de</strong>s soins <strong>de</strong> santé. Dès qu’une fille n’arrive pas à poursuivre ses étu<strong>de</strong>s, elle estreconvertie le plus souvent dans le commerce. De façon générale, les filles qui n’ontjamais fréquenté l’école ou qui l’abandonnent, le font, non pas à cause <strong>de</strong>s difficultésd’assimi<strong>la</strong>tion, mais à cause <strong>de</strong>s difficultés économiques <strong>de</strong>s parents.Monographie <strong>de</strong> N'dali Afrique Conseil, Avril 2006 15


Au total, <strong>de</strong>ux éléments essentiels contribuent à apprécier le rôle <strong>de</strong>s femmes dans<strong>la</strong> société baatonu : leur statut d’épouse et <strong>de</strong> mère et leur rôle dans <strong>la</strong> production<strong>de</strong> biens et services par rapport à <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> l’économie. Aujourd’hui, eninvestissant <strong>de</strong>s sphères d’activités qui étaient réservées aux hommes dans <strong>la</strong>division traditionnelle du travail, elles sont plus impliquées qu’avant, dans <strong>la</strong>production <strong>de</strong>s biens et <strong>de</strong>s services.Malgré le rôle économique qu’elle joue dans le développement, <strong>la</strong> femme a très peuaccès au contrôle <strong>de</strong>s ressources et bénéfices. Ses fonctions d’éducation <strong>de</strong>s enfants,d’ai<strong>de</strong> à son mari dans les travaux champêtres sont <strong>de</strong> ce fait rendues invisibles.Les revenus <strong>de</strong> <strong>la</strong> femme issus <strong>de</strong> ses activités lui permettent simplement <strong>de</strong>subvenir aux besoins quotidiens familiaux (épices, condiments, équipementsménagers), à son entretien (habits) et à celui <strong>de</strong>s enfants (habits), frais <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité,préparatifs du mariage <strong>de</strong>s filles. L’examen comparé <strong>de</strong>s temps d’occupationsjournalières <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s hommes met en exergue <strong>la</strong> surcharge d’activités <strong>de</strong>sfemmes.CHAPITRE III : ACTIVITES ECONOMIQUESLes activités économiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali se fon<strong>de</strong>nt notamment sur lesecteur primaire et le développement <strong>de</strong> petites unités <strong>de</strong> production. Les activitéséconomiques dominantes sont l’agriculture (74,2%) et le commerce et <strong>la</strong>restauration (18,9%).La CLCAM, une institution importante <strong>de</strong> mobilisation <strong>de</strong> l’épargne localedans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’DaliLes activités économiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali se fon<strong>de</strong>nt notamment sur lesecteur primaire et le développement <strong>de</strong> petites unités <strong>de</strong> production. Ainsi,l’économie locale est dominée par l’agriculture et l’élevage qui emploient l’essentiel<strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion active. Toute fois, une partie non négligeable <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion estoccupée par le petit commerce et l’artisanat.Monographie <strong>de</strong> N'dali Afrique Conseil, Avril 2006 16


Dans <strong>la</strong>3.1. L’AGRICULTURE<strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali comme partout au Bénin les paysans continuent àpratiquer l’agriculture sur brûlis avec <strong>de</strong>s outils rudimentaires tels que <strong>la</strong> houe, lecoupe-coupe, <strong>la</strong> hache etc. Ceci limite <strong>la</strong> production qui sert essentiellement à <strong>la</strong>subsistance <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions rurales. Les cultures vivrières dominent : l’igname, lemaïs et le mil sont à <strong>la</strong> base <strong>de</strong> l’alimentation <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong>. Lecoton et l’arachi<strong>de</strong> viennent en tête <strong>de</strong> liste <strong>de</strong>s cultures industrielles.L’agriculture est <strong>de</strong> type extensif sur brûlis caractérisée par <strong>de</strong> faibles ren<strong>de</strong>mentset une faible utilisation <strong>de</strong>s techniques mo<strong>de</strong>rnes <strong>de</strong> production. Les outils utiliséssont encore rudimentaires avec une faible utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture attelée. Lescultures rencontrées sont les céréales, les racines et tubercules, les légumineuses etles légumes.La popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali est essentiellement agricole. L’agricultureconstitue alors <strong>la</strong> principale source <strong>de</strong> revenu pour <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Letravail est essentiellement manuel. Seuls quelques producteurs nantis utilisent <strong>la</strong>culture attelée ou <strong>la</strong> culture motorisée.La fertilisation <strong>de</strong>s sols se fait par usage d’engrais chimique ; donc <strong>la</strong> fabrication etl’utilisation <strong>de</strong>s engrais organiques sont encore très peu développées dansl’agriculture.Les grands types <strong>de</strong> cultures rencontrées sont :- <strong>la</strong> culture vivrière (ignames, manioc, maïs, niébé, soja, le riz, sorgho),- <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> rente (coton, arachi<strong>de</strong>, soja, manioc, riz), puis <strong>la</strong> culturemaraîchère (Piment, gombo, tomate, légumes diverses etc.…).La production <strong>de</strong> tubercules et racines domine en terme <strong>de</strong> valeur. Elle est suivie <strong>de</strong><strong>la</strong> production industrielle. En terme <strong>de</strong> valeur, les racines et tubercules occupent(58%) suivie <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture industrielle (24%) et les céréales (15%). Dans le groupe<strong>de</strong>s racines et tubercules, l’igname domine avec 72,39% <strong>de</strong> tonnage, suivie <strong>de</strong> trèsloin par le manioc 27,47% et <strong>la</strong> patate douce 0,18% <strong>de</strong> <strong>la</strong> production communale.La production industrielle quant à elle est dominée par le coton et qui occupe dansce groupe (86,7%) <strong>de</strong> tonnage. Il faut signaler que <strong>la</strong> production du coton a baisséces <strong>de</strong>rnières années à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> crise que traverse cette filière.Monographie <strong>de</strong> N'dali Afrique Conseil, Avril 2006 17


Tableau II : Production par campagne agricoleProduction par Campagne agricole (en Tonnes)% valeurSpécu<strong>la</strong>tion1997-19981998-19991999-20002000-20012001-20022002-2003TotalValeur(FCFA)Céréales 15935 18749 14668 18324 16305 17584 16928 1414646167 15%Racines ettuberculesLégumineusesCotonindustriel96414 85439 24039 108425 93859 118447 87771 5419635500 58%2269 1713 2127 1638 1178 2064 1865 303048750 3%14473 15991 13687 8303 8523 5002 10997 2180408833 24%Total 129091 121892 54521 136690 119865 143097 117560 9317739250 100%Source : PDC, N’Dali, 2005Il faut signaler que <strong>la</strong> situation est préoccupante pour <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dalis’agissant <strong>de</strong>s produits comme les mangues, <strong>la</strong> papaye, l’anacar<strong>de</strong>, le bois et les noix<strong>de</strong> karité dont <strong>la</strong> contribution économique locale très importante n’est enregistréenulle part. La <strong>commune</strong> <strong>de</strong>vrait envisager dans un bref dé<strong>la</strong>i une évaluation <strong>de</strong> cepotentiel dans <strong>la</strong> perspective <strong>de</strong> <strong>la</strong> diversification <strong>de</strong>s filières qui contribuent àl’économie locale.D’autre part, il importe <strong>de</strong> souligner que l’agriculture est pratiquée à <strong>la</strong> fois par lesfemmes et les hommes. En effet, pour une superficie <strong>de</strong> 29 352 ha, au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong>campagne 2000- 2001, les hommes ont occupé 25 857 ha contre 3 495 ha pour lesfemmes soit 11,9%.Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous montre les superficies re<strong>la</strong>tives occupées par les principalesspécu<strong>la</strong>tions dans une perspective comparative entre hommes et femmes.Tableau III : Principales spécu<strong>la</strong>tions agricoles par sexe dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’DaliSpécu<strong>la</strong>tions Hommes Femmes Total % Femmes % TotalCoton 4100 369 4469 8 ,3 15,2Igname 6508 27 6535 0,4 22,3Manioc 2655 352 3007 11,7 10,2Céréales 10300 1524 11824 12,9 40,3Autrescultures2294 1223 3517 34,8 12,0Total 25857 3495 29352 11,9 100,0Source : PDC N’Dali, 2005Comme on peut le lire dans le tableau, les femmes ont emb<strong>la</strong>vé seulement 11,9% <strong>de</strong>superficies par rapport aux hommes qui en ont occupé 88,1%. Les spécu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>maraîchage, <strong>de</strong> production céréalière, les légumineuses et <strong>de</strong> manioc constituentMonographie <strong>de</strong> N'dali Afrique Conseil, Avril 2006 18


les domaines les plus embrassés par les femmes. Par ailleurs, elles sont quasimentabsentes <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong> l’igname.Une analyse du tableau montre que <strong>la</strong> production céréalière a occupé en 2000-2001une superficie d’une proportion <strong>de</strong> 40,3 % pour une contribution moyenne envaleur estimée à 15%. Pour une occupation <strong>de</strong> 15,2% <strong>de</strong>s superficies, le cotonreprésente 20,48% <strong>de</strong> <strong>la</strong> production en valeur. Par contre, l’igname, principalespécu<strong>la</strong>tion du groupe <strong>de</strong>s racines et tubercules a occupé 22,3% <strong>de</strong>s superficies pourune contribution en valeur <strong>de</strong> 51,14% du total <strong>de</strong> <strong>la</strong> production agricole en valeur.Une attention particulière <strong>de</strong>vra alors être accordée à <strong>la</strong> production <strong>de</strong> l’igname quioccupe peu d’espace et joue un rôle important dans l’alimentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionet apporte une valeur très importante à l’économie locale.Comme on peut le remarquer, l’agriculture constitue le socle du développement <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali. Cependant, elle reste confrontée à plusieurs contraintes.Les problèmes liés au développement agricole dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali peuvents’énoncer comme suit :- Le faible encadrement agricole (faible effectif <strong>de</strong>s agents d’encadrement) ;- le faible écoulement <strong>de</strong>s produits vivriers ;- <strong>la</strong> faible maîtrise <strong>de</strong> l’eau pour le maraîchage ;- l’appauvrissement <strong>de</strong>s sols ;- le suren<strong>de</strong>ttement <strong>de</strong>s producteurs ;- le retard dans le paiement <strong>de</strong>s fonds du coton ;- le taux d’intérêt élevé <strong>de</strong>s crédits agricoles ;- l’accès difficile aux crédits d’équipement.En revanche certains atouts peuvent être exploités pour l’amélioration <strong>de</strong>l’agriculture <strong>de</strong> N’Dali. Il s’agit <strong>de</strong> :- <strong>la</strong> disponibilité <strong>de</strong>s terres cultivables ;- l’aptitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s terres à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ntation fruitière ;- le climat favorable à l’agriculture ;- <strong>la</strong> disponibilité d’engrais organiques ;- l’existence <strong>de</strong>s cours d’eau ;- <strong>la</strong> disponibilité permanente <strong>de</strong>s produits agricoles ;- l’existence <strong>de</strong> bas-fonds ;- l’existence d’usine d’égrenage ;- l’existence <strong>de</strong>s retenues d’eau ;- <strong>la</strong> maîtrise <strong>de</strong> technique <strong>de</strong> cultures attelées ;- l’existence <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntation.Monographie <strong>de</strong> N'dali Afrique Conseil, Avril 2006 19


En ce qui concerne les autres espèces animales, on peut signaler <strong>la</strong> pratique <strong>de</strong>l’apiculture mais très peu développée et dont <strong>la</strong> promotion pourrait contribuervéritablement à l’amélioration alimentaire mais aussi à l’économie locale.L’existence <strong>de</strong> plusieurs forêts constitue d’ailleurs un atout à <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong>cette activité. Si l’élevage bénéficie <strong>de</strong> certains atouts tels l’abondance <strong>de</strong>pâturage en saison pluvieuse, l’existence d’épluchure et p<strong>la</strong>ntes fourragères,l’existence <strong>de</strong> retenues d’eau, <strong>la</strong> forte reproduction <strong>de</strong>s animaux et l’existence <strong>de</strong>marché <strong>de</strong> bétail, il n’en <strong>de</strong>meure pas moins qu’il est fortement limité parcertains problèmes à savoir :- l’apparition périodique <strong>de</strong> certaines épizooties,- l’insuffisance et l’étroitesse <strong>de</strong>s couloirs <strong>de</strong> passage,- <strong>la</strong> transhumance anarchique, les vols d’animaux,- l’insuffisance <strong>de</strong> dépôts pharmaceutiques vétérinaires- l’insuffisance <strong>de</strong>s agents vétérinaires.Le développement <strong>de</strong> ce domaine du secteur productif doit passer par <strong>la</strong>résolution <strong>de</strong> ces problèmes en saisissant les différentes opportunités et enutilisant les atouts disponibles en <strong>la</strong> matière.S’agissant <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche, il faut dire qu’elle est très peu développée dans <strong>la</strong><strong>commune</strong> malgré l’existence <strong>de</strong> retenues d’eau, <strong>de</strong> barrage, <strong>de</strong> cours d’eau etfleuve et <strong>de</strong> mares. Le sous secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche est fortement limité par certainnombre <strong>de</strong> problèmes dont le manque <strong>de</strong> formation professionnelle, <strong>la</strong> pratique <strong>de</strong><strong>la</strong> pêche avec <strong>de</strong>s produits phytosanitaires et les pêches frauduleuses.En conséquence, <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong> produits halieutiques consommés est importée.Une valorisation <strong>de</strong>s retenues d’eau pourrait permettre d’améliorer <strong>la</strong>contribution <strong>de</strong> cette activité à l’économie locale.3.3. LE COMMERCELa commercialisation <strong>de</strong>s produits agricoles et artisanaux se fait soit localementsoit dans les marchés environnants. Vingt marchés périodiques servent à animerle commerce dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali. On y rencontre <strong>de</strong> petits reven<strong>de</strong>ursinformels <strong>de</strong> produits vivriers et tissus à surface financière très limitée.L’essentiel <strong>de</strong>s activités commerciales se fait dans l’informel. Le répertoire <strong>de</strong>sacteurs du commerce <strong>de</strong>s départements du Borgou et <strong>de</strong> l’Alibori, édition 2002-2003 mentionne l’existence <strong>de</strong> trois établissements immatriculés au registre ducommerce à raison <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux dans les activités <strong>de</strong> commerce général et d’un dans


celles du commerce <strong>de</strong>s produits agricoles tropicaux. Ces trois établissementsreprésentent moins <strong>de</strong> 1% <strong>de</strong>s entreprises immatriculées dans le Borgou.Un effort reste alors à faire pour <strong>la</strong> formalisation du commerce afin qu’ilcontribue à <strong>la</strong> fiscalité <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong>. Le flux <strong>de</strong>s échanges est aussi orientéfrauduleusement vers le Nigeria surtout pour les produits manufacturés. S’ilexiste assez <strong>de</strong> produits locaux commercialisables dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali, ilest à noter que le développement <strong>de</strong> ce domaine du secteur productif est limitépar certains problèmes notamment l’insuffisance d’infrastructures <strong>de</strong> marché,l’insuffisance <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> roulement, l’insuffisance <strong>de</strong> commerçantsprofessionnels.Aussi, le réseau routier ne facilite t-il pas les échanges à l’intérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>commune</strong>. Environ 157 km <strong>de</strong> pistes <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte rurale ont besoin d’être ouvertesou aménagées pour permettre le désenc<strong>la</strong>vement <strong>de</strong>s localités.Les cartes <strong>de</strong> perception réalisées dans tous les vil<strong>la</strong>ges ont fait ressortir leséléments constitutifs du terroir :- Terroir <strong>de</strong>s habitations, <strong>de</strong> l’élevage <strong>de</strong>s petits ruminants, <strong>de</strong> <strong>la</strong> vo<strong>la</strong>ille,<strong>de</strong>s bœufs <strong>de</strong> trait et <strong>de</strong>s infrastructures.- Terroir <strong>de</strong>s hameaux, zones <strong>de</strong> culture et aires <strong>de</strong> pâturage.L’accès à <strong>la</strong> propriété et le statut foncier <strong>de</strong>s terres est en pratique régis par ledroit coutumier. Aujourd’hui avec <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong>s terres fertiles, l’acquisition <strong>de</strong>sterres <strong>de</strong>vient difficile.Sur le p<strong>la</strong>n économique, les popu<strong>la</strong>tions mènent les activités dans les domaines<strong>de</strong> l’agriculture, <strong>de</strong> l’élevage, <strong>de</strong> l’artisanat, <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation <strong>de</strong>s produitsagricoles, du petit commerce et <strong>de</strong> <strong>la</strong> cueillette. L’agriculture se pratique dans <strong>de</strong>szones plus ou moins éloignées <strong>de</strong>s agglomérations. La démarcation entre zones <strong>de</strong>culture et zone <strong>de</strong> pâturage n’est pas nette. Cette mauvaise gestion du terroir esttrès souvent source <strong>de</strong> conflits entre agriculteurs et éleveurs.Les finances locales <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali sont caractérisées par une faiblesse<strong>de</strong>s ressources. En effet, le budget <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> est essentiellement un budget<strong>de</strong> fonctionnement. La <strong>commune</strong> éprouve d’énormes difficultés pour <strong>la</strong>mobilisation <strong>de</strong>s ressources locales. Plusieurs causes expliquent cette situationnotamment :- le faible taux <strong>de</strong> recouvrement en matière <strong>de</strong> foncier bâti et non bâti, <strong>de</strong>patente et <strong>de</strong> licence,- <strong>la</strong> faible exploitation <strong>de</strong>s potentialités fiscales,- l’absence <strong>de</strong>s services d’impôts et du trésor au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong>,


- l’existence <strong>de</strong> plusieurs taxes improductives ou non recouvrées,- l’incivisme.A cette situation viennent se greffés l’indisponibilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> subvention <strong>de</strong> l’Etat etle dysfonctionnement <strong>de</strong> l’administration communale qui se traduit par l’adoptiontardive <strong>de</strong>s budgets. Pourtant, <strong>la</strong> <strong>commune</strong> dispose <strong>de</strong> beaucoup d’atouts quipourraient servir à améliorer ses finances locales ; il s’agit <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong>carrière exploitable, <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> création <strong>de</strong> nouvelles taxes.Quant à <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> mobilisation <strong>de</strong> l’épargne locale , il faut signaler que lesrevenus, selon qu’ils proviennent du coton ou <strong>de</strong>s autres cultures ou produitscommercialisés, sont surtout utilisés lors <strong>de</strong>s cérémonies, l’habillement, <strong>la</strong>nourriture et les problèmes ponctuels. La <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s revenus ne prend pastoujours en compte les dépenses <strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> production.La CLCAM qui finance ces <strong>de</strong>rnières catégories <strong>de</strong> dépenses à travers les crédits<strong>de</strong> campagne à moyen terme, enregistre peu <strong>de</strong> dépôts dans les comptes. Danscertaines localités, c’est l’achat du bétail qui est considéré comme une banque dupaysan.3.4. L’ARTISANATLes principales activités artisanales se résument en <strong>la</strong> forge, le tissage, <strong>la</strong>sculpture du bois, <strong>la</strong> couture et <strong>la</strong> maçonnerie. Sa forge qui semble être plusrémunératrice est réservée à une caste, les "Sekobou". Les produits forgés portentsur les outils agricoles et vendus localement sans difficulté. Cette activitécontribue faiblement à l’économie locale. Il jouit <strong>de</strong> certains atouts comme <strong>la</strong>facilité d’acquisition <strong>de</strong>s matières premières locales, l’existence <strong>de</strong>s associationsprofessionnelles.Les problèmes qu’on y rencontre sont :- l’insuffisance <strong>de</strong> formation professionnelle ;- le matériel rudimentaire ;- l’insuffisance <strong>de</strong> marché pour certains produits.


3.5. LA TRANSFORMATIONLa transformation est essentiellement pratiquée par les femmes. Latransformation se fait soit individuellement soit en groupement avec l’appui <strong>de</strong>certains projets ou ONG. Les activités <strong>de</strong> transformation très courammentrencontrées dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> sont :- <strong>la</strong> transformation <strong>de</strong> soja en fromage,- <strong>la</strong> transformation du manioc en gari et tapioca,- -<strong>la</strong> transformation du maïs en ses dérivées c<strong>la</strong>ssiques (pâte, boisson,bouillie, etc.),- <strong>la</strong> transformation <strong>de</strong> l’arachi<strong>de</strong> en huile et galette,- <strong>la</strong> transformation <strong>de</strong>s aman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> karité en beurre,- <strong>la</strong> transformation du néré en moutar<strong>de</strong>,- Etc.L’existence <strong>de</strong> matières premières <strong>de</strong> transformation et <strong>de</strong> certaines structuresd’appui constitue <strong>de</strong>s atouts et opportunités pour cette branche du secteurproductif. Cependant, <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière souffre <strong>de</strong> certainsproblèmes en l’occurrence, l’équipement <strong>de</strong> transformation rudimentaire etl’insuffisance <strong>de</strong> marché d’écoulement pour certains produits.La transformation du soja en fromage, activité <strong>de</strong> transformation nouvelle, qui enmême temps qu’elle contribue à l’amélioration <strong>de</strong> l’alimentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionpourrait être pourvoyeuse d’importantes ressources pour l’économie locale, mériteune attention particulière.3.6. LE TOURISMELe tourisme est très peu développé dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali. Cependant, cette<strong>de</strong>rnière dispose <strong>de</strong> sites touristiques potentiels en miniature parmi lesquels onpeut citer :- « sounon souroumani » <strong>de</strong> marégourou- « les mares Fétiches kobi » <strong>de</strong> Ouénou et <strong>de</strong> Tamarou- « Bio Boko » <strong>de</strong> Bounyérou qui abrite <strong>la</strong> lutte traditionnelle périodique- « <strong>la</strong> forêt fétiche Nonisson » <strong>de</strong> N’DALI- « Bona mêna », lieu où étaient alors exterminés les enfants dits‘’sorciers’’ à N’Dali,


- « yô Darou », lieu où aurait disparu tragiquement un cavalier avec soncheval en temps <strong>de</strong> guerre à N’Dali,- « le site touristique » <strong>de</strong> Tamarou,- le lieu fétiche « KERI » <strong>de</strong> N’Dali,- « Sinanwinrayérou », lieu historique <strong>de</strong> ralliement en temps <strong>de</strong> guerresà N’Dali,- « Dari kpérou » à Sawolou,- « Lémanou » à N’Dali,- « youmin worou », site du créateur <strong>de</strong> N’Dali.Ces sites pourraient être aménagés et valorisés.3.7. INFRASTRUCTURES ROUTIERES ET DE TRANSPORTLa <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali est traversée par <strong>de</strong>ux Routes <strong>Nationale</strong>s Inter Etats àsavoir :- <strong>la</strong> RNIE N°2 (Cotonou- Ma<strong>la</strong>nville) qui traverse N’Dali du Sud au Nor<strong>de</strong>t qui constitue <strong>la</strong> seule route bitumée dont bénéficie <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong>N’Dali. Elle abritera un poste <strong>de</strong> péage à <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> Sirarou, ce quiconstituerait un atout pour <strong>la</strong> <strong>commune</strong>.- La RNIE N°6 ( Ouaké-N’Dali- Nikki) en projet <strong>de</strong> bitumage.A l’intérieur <strong>de</strong>s arrondissements, <strong>de</strong> nombreuses pistes permettent <strong>de</strong> <strong>de</strong>sservirles différents vil<strong>la</strong>ges. Mais en général, elles sont défectueuses voireimpraticables en saison pluvieuse. Par ailleurs, face à l’enc<strong>la</strong>vement <strong>de</strong> certainsvil<strong>la</strong>ges, <strong>de</strong>s ouvertures <strong>de</strong> pistes atten<strong>de</strong>nt encore d’être financées.Le point <strong>de</strong>s différentes pistes se présente comme suit :- le tronçon Témé-Kori (8km) est <strong>de</strong> praticabilité difficile, nécessitant <strong>la</strong>construction d’ouvrages d’art.- les tronçons Gbégourou –Boko (16km), Bori -Darnon-Boko (45km),Sirarou-Gbégourou (23km), Sakarou-Tépa (04 km) , Kori-Témé-Gbianso(18 km) et Témé- Ouénou (18 km) nécessitent <strong>de</strong>s ouvertures.- les pistes KoriI-Sèrou (11km), Warikpa -Warigoura-Sontou (22km) etN’dali-TEBO (10 km) quant à elles atten<strong>de</strong>nt d’êtres aménagées.Aussi, le transport en commun y est très peu développé. On dénombre dans <strong>la</strong><strong>commune</strong>, une seule gare routière structurée opérationnelle au chef lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>commune</strong>. Les autres arrondissements en sont dépourvus en dépit du flux <strong>de</strong>


transactions très développé et entretenu par les transporteurs privés. Laconstruction <strong>de</strong> gares routières dans certaines agglomérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> et<strong>la</strong> réfection <strong>de</strong> celle existante au chef lieu constituent <strong>de</strong> ce fait une nécessité.CHAPITRE IV : SECTEURS SOCIAUXLa santé et l’éducation constituent les principaux secteurs sociaux qui bénéficientd’une attention particulière <strong>de</strong>s différents acteurs dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali.4.1. LA SANTEEn matière <strong>de</strong> santé, <strong>la</strong> <strong>commune</strong> abrite neuf (9) centres <strong>de</strong> santé et six (6)unités vil<strong>la</strong>geoises <strong>de</strong> santé dont trois (3) fonctionnelles. On dénombre 84 litsd’hospitalisation et 26 lits <strong>de</strong> maternité. Les principales pathologies rencontréesdans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> sont <strong>la</strong> méningite, le paludisme, <strong>la</strong> rougeole, le tétanosnéonatal, <strong>la</strong> coqueluche, les ma<strong>la</strong>dies sexuellement transmissibles, <strong>la</strong>malnutrition, les anémies, les infections respiratoires aigues, les traumatismes,<strong>la</strong> lèpre et le SIDA .Ces centres en nombre insuffisant sont ainsi éloignés <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> masse <strong>de</strong>spopu<strong>la</strong>tions habitant les plus petites agglomérations. La popu<strong>la</strong>tion a doncrecourt aux tradithérapeutes et à l’automédication. Au 31décembre 2005, <strong>la</strong><strong>commune</strong> comptait 4 mé<strong>de</strong>cins, 38 infirmiers, 3 sage femmes et 1 technicien <strong>de</strong><strong>la</strong>boratoire, situation en <strong>de</strong>çà du besoin réel. En somme, le secteur sanitaire <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali est confronté aux problèmes ci-après :- l’insuffisance <strong>de</strong>s locaux et du personnel,- l’insuffisance d’équipements adéquats,- l’éloignement <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> santé,- l’éloignement <strong>de</strong>s centres d’approvisionnement en produitspharmaceutiques,- l’apparition périodique <strong>de</strong> certaines épidémies,- <strong>la</strong> prévalence <strong>de</strong>s IST notamment le SIDA.Cependant, l’existence <strong>de</strong> tradipraticiens, <strong>de</strong> COGEC fonctionnels et <strong>de</strong> mutuelle<strong>de</strong> santé, <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> frange <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion sensibilisée en hygiène constituent <strong>de</strong>satouts majeurs pour <strong>la</strong> promotion du système sanitaire.


4.2. L’EDUCATIONLa <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali dispose <strong>de</strong> 44 écoles primaires publiques et 1 écolecatholique, 4 Ecoles Maternelles, 4 Collèges d’Enseignement Général. Ondénombre en 2003, 212 enseignants primaires dont 79 APE, 44 contractuels et89 communautaires, et 15 professeurs dans les collèges en 2001-2002 1 alors qu’ilest exprimé un besoin <strong>de</strong> 40 professeurs supplémentaires non satisfaits. Le taux<strong>de</strong> couverture en enseignants pour les collèges est <strong>de</strong> 27%. Pour remédier un tantsoit peu à ce déficit, les écoles font appel à <strong>de</strong>s vacataires ou <strong>de</strong>s communautairespayés sur fonds propres <strong>de</strong>s écoles et établissements.Sur 241 c<strong>la</strong>sses à effectif pléthorique que comptent les écoles, 164 sont enmatériaux précaires et 77 sont en matériaux précaires. Dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong>N’Dali, le taux brut <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>risation estimé en 2002 est <strong>de</strong> 93,38% (111, 63% pourles garçons contre 73,97 % pour les filles) contre 67,15 % dans le Borgou etl’Alibori dans <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong> 2 .Le taux <strong>de</strong> redoublement dans les écoles <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali est <strong>de</strong> 23,08%contre 22,47 % dans le Borgou/ Alibori. Ce taux est <strong>de</strong> 23,73% chez les fillescontre 22,67% chez les garçons 3 . Selon les mêmes sources, les taux d’abandon en2001-2002 sont <strong>de</strong> 3,02% pour <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali contre 7,12 % dans leBorgou/ Alibori. Dans les 3,02% , le taux d’abandon masculin représente 0,86%contre 6,39% chez les filles.Quant à l’éducation <strong>de</strong>s adultes, il faut signaler qu’il n’existe nulle part dans <strong>la</strong><strong>commune</strong> <strong>de</strong> centres formels d’alphabétisation. Il n’existe que <strong>de</strong>s centresd’alphabétisation initiale au nombre <strong>de</strong> 22 ouverts au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne 2001-2002. Au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> même campagne, il y a eu au total 478 inscrits dont 324hommes et 154 femmes avec aux termes un taux <strong>de</strong> réussite respectif <strong>de</strong> 94,98%et 95,45%.Dans l’ensemble, il ressort que le système éducatif dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dalisouffre <strong>de</strong>s problèmes ci-après :- l’insuffisance <strong>de</strong>s enseignants,- l’éloignement <strong>de</strong>s écoles,- l’insuffisance <strong>de</strong>s écoles maternelles,- <strong>la</strong> désco<strong>la</strong>risation <strong>de</strong>s filles,- les effectifs pléthoriques <strong>de</strong>s élèves dans les salles <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse dus àl’insuffisance <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sses et <strong>de</strong>s enseignants,- le faible taux <strong>de</strong> personnes alphabétisées,1 SOPS/DDEPS- Borgou/ Alibori : annuaire statistique 2001-20022 SSGI/ DPP/MEPS : Statistiques enseignement primaire année sco<strong>la</strong>ire 2001-023 SOPS/DDEPS- Borgou/ Alibori : annuaire statistique 2001-2002 & SSGI/ DPP/MEPS : Statistiquesenseignement primaire année sco<strong>la</strong>ire 2001-02


- l’insuffisance <strong>de</strong> formation au sein <strong>de</strong>s communautés.Mais l’existence d’une circonscription sco<strong>la</strong>ire, l’existence <strong>de</strong>s APE fonctionnelles,l’existence <strong>de</strong> structure d’appui en alphabétisation (coopération Suisse) et le forttaux d’enfants sco<strong>la</strong>risables constituent <strong>de</strong>s atouts et opportunités que pourraitexploiter <strong>la</strong> <strong>commune</strong> pour l’amélioration du système éducatif.4.3. L’HABITAT ET LES CONDITIONS D’HABITATIONLes caractéristiques <strong>de</strong> l’habitation sont définies par le statut d’occupation <strong>de</strong>sunités d’habitation et par <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> construction. L’habitationau Bénin en général et dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali en particulier se caractérisepar un <strong>de</strong>gré élevé <strong>de</strong> vie en communauté comme le montre le niveau d’unitésd’habitation se trouvant dans une concession. Dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali, 80 %<strong>de</strong>s unités d’habitation sont concentrées dans les concessions. Les habitants <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali habitent le plus et à 53% dans les propriétés familiales. Mais,<strong>de</strong> plus en plus, ils ont tendance à habiter dans leurs propres maisons (30,7). Trèspeu d’unités d’habitation habitées par <strong>de</strong>s propriétaires disposent <strong>de</strong> titre foncier.Source : PDC N’Dali, juillet 2005L’environnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali est fortement menacé par l’érosion etl’exploitation abusive <strong>de</strong>s forêts. En effet, les exploitants forestiers venantd’ailleurs envahissent les vil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> et s’adonnent à <strong>la</strong> coupe <strong>de</strong>sarbres avec <strong>la</strong> complicité <strong>de</strong> certains membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté et à l’insu <strong>de</strong>sautorités locales. Dans les arrondissements et vil<strong>la</strong>ges, les ouvertures <strong>de</strong> voies nesont pas faites <strong>de</strong> manière à avoir <strong>de</strong>s canalisations pour drainer les eauxpluviales et les eaux usées.Malgré ces problèmes environnementaux, les terres <strong>de</strong> N’Dali sont favorables à <strong>la</strong>p<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong>s arbres fruitiers. L’opportunité majeure <strong>de</strong> cette zone est que <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>s fermes y sont installées.Dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali, seul le chef lieu est loti mais les voies restent encorenon réhabilitées. C’est ce qui explique l’absence <strong>de</strong>s caniveaux et qui entraîne <strong>de</strong>ce fait les inondations et l’érosion surtout en saison pluvieuse. De même, leproblème <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s eaux usées se pose avec acuité. Aussi, les <strong>la</strong>trinespubliques sont- t- elles inexistantes ; en conséquence, les popu<strong>la</strong>tion défèquent àl’air libre.Par ailleurs, l’inexistence à ce jour d’une structure appropriée <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s eauxet électricité dans toutes les arrondissements constitue un problème <strong>de</strong>ravitaillement en eau potable et en éc<strong>la</strong>irage publique. Les problèmes qui seposent dans ce secteur sont :


- le déversement <strong>de</strong>s ordures en plein air,- le tarissement <strong>de</strong>s puits dans tous les vil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> pendant <strong>la</strong>sécheresse,- l’éc<strong>la</strong>tement <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies : choléra, diarrhées etc.Des efforts restent à consentir pour améliorer l’hygiène et assainir le cadre <strong>de</strong>svil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong>.Les popu<strong>la</strong>tions sont surtout concentrées dans les agglomérations ou vil<strong>la</strong>ges. Ondénombre <strong>de</strong>s maisons en banco, en semi dur ou en dur en toit <strong>de</strong> tôles onduléeset <strong>de</strong>s maisons en banco en toit <strong>de</strong> paille. La qualité du toit et /ou du mur est unsigne du niveau <strong>de</strong> vie. Les maisons en dur avec toit <strong>de</strong> tôles ondulées sontrencontrées en majorité dans les grosses agglomérations (chefs lieuxd’arrondissement et <strong>de</strong> <strong>commune</strong>).Au niveau <strong>de</strong>s hameaux, les éleveurs peulhs très mobiles et les immigrants à <strong>la</strong>recherche <strong>de</strong> terres fertiles pour l’agriculture habitent <strong>de</strong>s cases précaires àdominante ron<strong>de</strong> en banco et/ ou seco (herbe tressée) à toit <strong>de</strong> paille. La <strong>commune</strong>est généralement caractérisée par l’inexistence <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> lotissement <strong>de</strong>sagglomérations. En conséquence, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s localités ne sont pas loties ; doncles voies restent encore non ouvertes toute chose qui favorise <strong>la</strong> constructionanarchique et serrée dans les différentes agglomérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> etexplique en partie les constructions en matériaux précaires.Par ailleurs, les immondices d’ordures <strong>de</strong>rrière les cases, <strong>la</strong> défécation en pleinair, l’érosion sous toutes ses formes, et <strong>la</strong> divagation <strong>de</strong>s animaux ren<strong>de</strong>nt lecadre <strong>de</strong> vie insalubre et malsain au jour le jour et méritent une attentionparticulière.4.4. LES AUTRES SERVICES SOCIAUXIl existe dans toute <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali 55 puits à grand diamètre dont 6tarissent en saison sèche et 10 non fonctionnels. Des 63 pompes hydrauliques, 26sont à l’état <strong>de</strong> non fonctionnalité. Une adduction d’eau existe mais passuffisamment étendue pour <strong>de</strong>sservir tout le territoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong>. Le nombred’abonnés en 2002 est <strong>de</strong> 130.Au 31 décembre 2002, le taux <strong>de</strong> couverture en eau potable est estimé à 74,64%contre 71,13% dans le Borgou 4 . Quant au bétail, il bénéficie seulement <strong>de</strong> 05retenues d’eau.4 Service Départemental <strong>de</strong> l’Hydaulique du Borgou


En somme, <strong>la</strong> <strong>commune</strong> manque encore sérieusement <strong>de</strong> l’eau potable surtout ensaison sèche pendant <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s points d’eau tarissent.En ce qui concerne l’électricité, il faut signaler que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> N’Dali utiliseles <strong>la</strong>mpes tempêtes, les groupes électrogènes et moulins pour quelques nantis.Pire, dans ces conditions, <strong>la</strong> <strong>commune</strong> est faiblement ravitaillée en produitspétroliers.La pré- électrification initiée en 1997 au chef lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> a échoué aprèsquelques mois <strong>de</strong> fonctionnement par suite <strong>de</strong> mauvais recouvrement <strong>de</strong> fondsd’abonnement qui <strong>de</strong>vraient servir à l’approvisionnement <strong>de</strong> gas-oil.Le sport constitue <strong>la</strong> discipline <strong>la</strong> plus pratiquée par les jeunes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong>N’Dali. Les infrastructures sportives comptent un seul sta<strong>de</strong> au chef lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>commune</strong>. En outre, il existe <strong>de</strong>s orchestres traditionnels dans certains vil<strong>la</strong>ges<strong>de</strong> même que les groupes folkloriques (têkê, sinsinnnou, wourou, fokpai,..). Maisces groupes sont très peu lucratifs.Trois foyers <strong>de</strong> jeunes reçoivent les jeunes pour les manifestations <strong>de</strong>réjouissance. Tous les chefs lieux d’arrondissement n’en sont donc pas pourvus.Les problèmes les plus marquants <strong>de</strong> ces secteurs sont l’Insuffisanced’infrastructures sportives et <strong>de</strong> centre <strong>de</strong> loisirs.En matière <strong>de</strong> communication, <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali est faiblement couverte parles Nouvelles Technologies d’Information et <strong>de</strong> Communication. Il est à signalerl’inexistence d’une radio communautaire, <strong>de</strong> cybercafé ni <strong>de</strong> bibliothèquecommunale. En conséquence, les popu<strong>la</strong>tions sont sous- informées quant auxactualités locales. Cependant, quelques personnes ont accès à l’information grâceà <strong>la</strong> télévision nationale et aux chaînes <strong>de</strong> radio septentrionales, nationales etinternationales.Le réseau téléphonique public, très récent, existe au chef lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong>même qu’une radio <strong>de</strong> transmission à <strong>la</strong> mairie. en 2003, <strong>la</strong> <strong>commune</strong> ne comptaitqu’un seul abonné en téléphone conventionnel qu’est le bureau <strong>de</strong> <strong>la</strong> poste sur untotal <strong>de</strong> 2610 dans tout le Borgou. Des efforts restent donc à faire dans ledomaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> communication.


CHAPITRE V : PRINCIPALES FILIERES PORTEUSESLa notion <strong>de</strong> filières porteuses se rapporte à <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> l’économie locale.Ainsi, promouvoir l’économie locale, c’est mettre en valeur les potentialitéséconomiques locales (ressources naturelles, terres, forêts, carrières, cours d’eau,productions agricoles, industrielles et commerciales, etc.) en valorisant les savoirfaireendogènes pour générer <strong>de</strong> l’emploi et <strong>de</strong>s revenus aux individus puis <strong>de</strong> <strong>la</strong>fiscalité pour <strong>la</strong> <strong>commune</strong>. Tandis que <strong>la</strong> filière est un regroupement cohérent etopérationnel d’individus ou groupes qui ont comme point commun l’ajout <strong>de</strong> <strong>la</strong>valeur ajoutée à un produit ou à un groupe <strong>de</strong> produits. Les filières porteusessont i<strong>de</strong>ntifiées en fonction d’un certain nombre <strong>de</strong> critères que l’on peutregrouper en <strong>de</strong>ux (02) gran<strong>de</strong>s catégories : les critères liés à <strong>la</strong> rentabilitééconomique et financière <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière et <strong>la</strong> création d’emplois.Dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali, <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s filières se présente comme suit :Tableau V : Les cinq (5) filières les plus porteuses <strong>de</strong> développement par <strong>commune</strong> et raisonsCommune Filières RaisonsN’Dali Coton Majeure partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion - Filière <strong>la</strong> mieux organisée -Procure au moins un FCFA/kg à <strong>la</strong> <strong>commune</strong>MaisCommerce le mieux développé <strong>de</strong> façon informel - Peut êtrevendu à <strong>la</strong> SOBEBRAIgname Peut être exporté dans <strong>la</strong> sous région sous forme <strong>de</strong> cossettes ou<strong>de</strong> farine <strong>de</strong> cossettesElevage <strong>de</strong>s Les têtes <strong>de</strong> bovins et <strong>de</strong> caprins peuvent être vendus tant àbovins/caprins l’intérieur qu’à l’extérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong>KaritéIl est exportable hors du Bénin pour <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>s produitscosmétiques - Il occupe <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s femmesL’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière porteuse doit permettre <strong>de</strong> régler <strong>la</strong> nécessaireéquation du QQRP : une quantité suffisante pour couvrir le marché (Q), unproduit d’une qualité acceptable (Q), régulièrement disponible (R) et à un prixaccessible et concurrentiel (P).Tableau VI : Le choix <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière porteuse <strong>de</strong> baseCommuneFilièrelevierRaisonsN’Dali Coton Filière ancienne et organisée- Procure <strong>de</strong> l’argent auxproducteurs et à <strong>la</strong><strong>commune</strong> - Bonne qualité -Existence <strong>de</strong> marchéRisquesMalentendus entre les acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong>filière - Non réglementation parl’Etat dans les dérapages observésau sujet <strong>de</strong> l’exécution <strong>de</strong> l’accordcadre qui régit <strong>la</strong> filière - Lasubvention <strong>de</strong>s pays occi<strong>de</strong>ntaux àleurs cotonculteurs - <strong>la</strong> politisationà outrance <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong>producteurs <strong>de</strong> coton


La valorisation <strong>de</strong>s filières porteuses passe par l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> mesures, outilset approches nécessaires à leur valorisation en vue <strong>de</strong> créer un cadre plusfavorable à cet exercice.Tableau VII : Les ressources et instruments <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> l’économie localeCommune Ressources et instruments Rôles <strong>de</strong>s <strong>commune</strong>s dans <strong>la</strong> mobilisationN’Dali Ressources humaines (forcescréatrices <strong>de</strong>s hommes),matérielles (infrastructures <strong>de</strong>transport, disponibilité <strong>de</strong>s terres),les moyens <strong>de</strong> communication leclimat favorable,L’encadrement technique, le p<strong>la</strong>idoyer, <strong>la</strong>recherche <strong>de</strong> partenaires audéveloppement <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière, rôled’informateur, d’incitateur,d’organisateur, <strong>de</strong> créateurd’environnement favorable et attrayant,cadre <strong>de</strong> concertation <strong>de</strong>s producteurs, <strong>de</strong>stransformateurs, <strong>de</strong>s artisans.CHAPITRE VI. CONTRAINTES ET ATOUTSLa <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali reste confrontée à un certain nombre <strong>de</strong> contraintes,même si <strong>de</strong>s atouts majeurs existent.6.1. CONTRAINTES ET FAIBLESSESLa <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali reste confrontée à <strong>de</strong> nombreuses difficultés qui ont pournoms : absence <strong>de</strong> ressources humaines adéquates capables <strong>de</strong> décrypter enactions concrètes, les p<strong>la</strong>ns d’action é<strong>la</strong>borés et pour orienter <strong>la</strong> municipalité vers<strong>de</strong>s stratégies pertinentes <strong>de</strong> développement. Les goulots d’étranglement portentégalement sur l’insuffisance <strong>de</strong> délégation <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong>s services déconcentrés<strong>de</strong> l’Etat.6.2. OPPORTUNITES ET FORCESLes atouts <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali reposent sur <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s partenairesintervenant dans cette localité. Ces partenaires composés d’ONG nationales etinternationales, <strong>de</strong> confessions religieuses et <strong>de</strong> structures déconcentrées <strong>de</strong>l’Etat animent <strong>la</strong> vie socio-économique.Au titre <strong>de</strong>sdits partenaires, on peut citer :- Organisation <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions : les organisations sociales dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong>sont <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ordres à savoir les organisations traditionnelles et lesorganisations mo<strong>de</strong>rnes. Les organisations traditionnelles sont formées


autour d’activités culturelles, sportives et d’entrai<strong>de</strong>. Il en existe unemultitu<strong>de</strong>, presque dans tous les vil<strong>la</strong>ges. Les organisations mo<strong>de</strong>rnes sontcelles d’intérêts économiques. Il s’agit <strong>de</strong>s organisations paysannes (GV,UCP, GF, etc.), <strong>de</strong> l’association <strong>de</strong> corps <strong>de</strong> métier (commerçants <strong>de</strong>vivriers, bouchers, comités <strong>de</strong> gestion, etc.). Ces organisations à traversleurs activités dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> sont une vitrine où reflète <strong>la</strong> dynamique<strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges et <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong>.- Les collectivités locales : au niveau vil<strong>la</strong>ge, les chefs <strong>de</strong> vil<strong>la</strong>ge modèrent <strong>la</strong>vie socio-économique et culturelle. Les conseils <strong>de</strong> vil<strong>la</strong>ge etd’arrondissement ne sont pas encore élus et installés. Le chefd’arrondissement siège au conseil communal comme membre. Le Conseilcommunal et <strong>la</strong> commission communale <strong>de</strong> développement constituent <strong>de</strong>sinstruments précieux pour amorcer un développement local durable etentretenu, il suffit <strong>de</strong> leur donner toute <strong>la</strong> capacité requise pour concevoir,exécuter et évaluer les actions <strong>de</strong> développement- Les intervenants extérieurs : le repérage institutionnel effectué au niveau<strong>de</strong>s structures externes intervenant dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> a donné le chiffre <strong>de</strong>53. Les institutions rencontrées sont <strong>de</strong>s structures étatiques <strong>de</strong>développement, les projets et <strong>de</strong>s ONG avec <strong>de</strong>s activités diversifiées(formation, promotion <strong>de</strong> filières agricoles, aménagement <strong>de</strong> points d’eau,etc.) comme l’indique le tableau récapitu<strong>la</strong>tif <strong>de</strong>s intervenants extérieursci- après :


Tableau VII : Point <strong>de</strong>s intervenants extérieurs dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’DaliOrganismes oustructuresActivitésLocalitéDERANA Alphabétisation BoriPADEB Projet <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> production animale et construction d’infrastructures d’hydraulique Toute <strong>la</strong> <strong>commune</strong>pastorale d’élevage et <strong>de</strong> commercialisation etc.GEREDFormation <strong>de</strong>s agriculteurs sur <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s stocks alimentaires, conseil <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s Bori, Gbégourou,exploitations agricoles, Appui aux femmes et aux producteursN’Dali, SirarouAGeFIB Construction <strong>de</strong> modules <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sses Bori, Ouénou, SirarouAGROP Distribution <strong>de</strong>s intrants, commercialisation du coton Bori, N’Dali, SirarouProjet japonais Construction <strong>de</strong> modules <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sses BoriCRS Formations <strong>de</strong>s paysans Bori, OuénouCARITASForage <strong>de</strong> puits à grand diamètreBori, N’Dali,Gbégourou, SirarouPADEAR Construction <strong>de</strong> <strong>la</strong>trines et citernes Bori, N’Dali, Ouénou,Gbégourou, SirarouPSP Sensibilisation sur <strong>la</strong> santé BoriCAPIDFormation <strong>de</strong>s parents d’élèves dans <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s écolesBori, N’Dali, Ouénou,SirarouAPEM Protection <strong>de</strong> l’enfance malheureuse, lutte contre l’excision Bori, GbégourouCARDERFormation <strong>de</strong>s GV et GF sur le maraîchage, l’agriculture, vulgarisation et appui aux OPBori , N’Dali, Ouénou,gbégourouPAM Ai<strong>de</strong> alimentaire Bori, GbégourouPDRT Projet <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes à racines et tubercules Bori, Ouénou, SirarouProjet manioc Développement du manioc BoriPROSAF Formation <strong>de</strong>s femmes sur <strong>la</strong> santé familiale BoriCAB Défense <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s agriculteurs BoriCPS Centre <strong>de</strong> promotion sociale N’DaliWorld Education Education N’DaliVDP Construction <strong>de</strong>s infrastructures socio-communautaire N’DaliPROMICAppui aux AGR et création d’ASFN’Dali, Ouénou,SirarouADECOI Appui à <strong>la</strong> <strong>commune</strong> Bori, N’Dali , Sirarou,GENDARMERIE Sécurité N’DaliDOUANES Perception <strong>de</strong>s taxes douanières N’DaliSBEE L’eau et l’électricité N’DaliPOSTE Télécommunication et traitement <strong>de</strong> courrier N’Dali


Organismes oustructuresActivitésLocalitéFENAPRA Organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière coton OuénouPAMR Construction d’infrastructures OuénouUGJAAFT Appui aux femmes transformatrices Ouénou, SirarouPROSAF Appui à <strong>la</strong> santé <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions OuénouCCS Couverture sanitaire OuénouDDC (Coopération Appui aux producteurs et productrices, Co – gestion avec le personnel <strong>de</strong> santé, sensibilisation Toute <strong>la</strong> <strong>commune</strong>Suisse)<strong>de</strong>s femmes pour <strong>la</strong> pesée <strong>de</strong>s enfants et alphabétisation.PADSA Appui aux transformateurs et transformatrices OuénouPADSE Appui aux exploitants agricoles pour le conseil <strong>de</strong> gestion OuénouCRS Appui aux femmes (crédit), Cantine sco<strong>la</strong>ire Ouénou, GbégourouPGTRN Appui à <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s ressources naturelles OuénouFORAG Forage <strong>de</strong> puits à usage humain GbégourouPISEA -Production végétale – Transformation - Petit commerce GbégourouPDFM Culture du manioc Gbégourou, SirarouDERANA Alphabétisation Gbégourou, SirarouIFESH Formation <strong>de</strong>s enseignants du primaire GbégourouProjet songhai Production <strong>de</strong> <strong>la</strong> semence améliorée <strong>de</strong> soja GbégourouAVE Appui à l’alimentation en eau potable SirarouDEDRAS / UEEB Appui <strong>de</strong>s communautés à <strong>la</strong> construction et à <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s infrastructures SirarouIRCOD appui à <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> l’artisanat agroalimentaire SirarouMCDI Appui à l’hygiène en milieu sco<strong>la</strong>ire SirarouCBDIBA Epargne et crédit SirarouCIPEN Epargne et crédit SirarouCPCA Appui à <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture attelée SirarouCREPA Construction <strong>de</strong>s <strong>la</strong>trines publiques SirarouCentre orphelinat Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s orphelins SirarouAL –HUDA Construction <strong>de</strong> <strong>la</strong> mosquée Sirarou


Les atouts <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali rési<strong>de</strong>nt également dans sa proximité avec leNigeria, en tant que zone <strong>de</strong> forte production agricole (végétale et animale) avec<strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> <strong>de</strong>sservir les marchés intérieurs et extérieursIl s’agit là d’opportunités immenses <strong>de</strong> commerce et d’échanges divers avec tousces pays frontaliers.CHAPITRE VII : PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONSLa Vision <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali est ainsi libellée: "en 2008,<strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali est une <strong>commune</strong> prospère, phare, bien gouvernée, unie etoù règne <strong>la</strong> paix". Au vu <strong>de</strong> cette vision, l’objectif global <strong>de</strong> développement tel quelibellé est <strong>de</strong> «Débarrasser <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong>s indicateurs primaires <strong>de</strong> pauvreté et<strong>la</strong> (<strong>commune</strong>) caractériser par un environnement sain, respectueux <strong>de</strong>s principes<strong>de</strong> <strong>la</strong> bonne gouvernance »Les objectifs spécifiques qui contribueront à l’atteinte <strong>de</strong> l’objectif global sont lessuivants.- promouvoir les activités <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong>s produitsagricoles- Développer <strong>la</strong> production <strong>de</strong>s cultures <strong>de</strong> rente- Renforcer les infrastructures <strong>de</strong> commercialisation <strong>de</strong>s productionsanimales et végétales- Améliorer <strong>la</strong> couverture <strong>de</strong>s services sociaux- Garantir <strong>la</strong> paix sociale dans <strong>la</strong> <strong>commune</strong>- Assainir le cadre <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions- Désenc<strong>la</strong>ver les localités <strong>de</strong> N’Dali- Développer et renforcer <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’administrationcommunale et <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> développement- Améliorer l’accès <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong> N’Dali à l’information.Cette vision stratégique sous-tend <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> promouvoir l’économie localequi constitue l’un <strong>de</strong>s principaux créneaux porteurs <strong>de</strong> richesses et d’emplois àtravers <strong>la</strong> valorisation <strong>de</strong>s potentialités locales. Ainsi, sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s contraintesévoquées, les suggestions et recommandations suivantes sont faites :


CONCLUSIONLa présente monographique est fondée sur <strong>la</strong> nécessité pour <strong>la</strong> <strong>commune</strong> <strong>de</strong>N’Dali <strong>de</strong> connaître son rôle dans <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> l’économie, d’i<strong>de</strong>ntifier lesfilières porteuses et les opportunités <strong>de</strong> leur valorisation et d’appréhen<strong>de</strong>r lesoutils, les mesures et les approches nécessaires à <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> l’économielocale.De nombreux goulots d’étranglement doivent être levés. Ces goulots portent surl’insuffisance <strong>de</strong> délégation <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong>s services déconcentrés <strong>de</strong> l’Etat vers<strong>la</strong> <strong>commune</strong> et l’absence <strong>de</strong> cadres compétents pour orienter <strong>la</strong> municipalité vers<strong>de</strong>s stratégies pertinentes <strong>de</strong> développement.Aujourd’hui, <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> l’économie locale constitue l’un <strong>de</strong>s principauxcréneaux porteurs <strong>de</strong> richesses et d’emplois à travers <strong>la</strong> valorisation <strong>de</strong>spotentialités locales. Sur cette base, il importe <strong>de</strong>- Recruter <strong>de</strong>s techniciens pour appuyer <strong>la</strong> mairie dans <strong>la</strong> mise en oeuvre duPDC et <strong>la</strong> documentation <strong>de</strong>s statistiques communales ;- Sensibiliser les acteurs étatiques en vue d’une meilleure délégation <strong>de</strong>spouvoirs <strong>de</strong>s services déconcentrés vers les <strong>commune</strong>s.


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