Evaluation du mouvement sismique dans la cuvette grenobloise par ...
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I.5 COMPARAISON AUX LOIS D’ATTENUATION ET DISCUSSION SUR LA VARIABILITEOBTENUE ________________________________________________________________________ 59CONCLUSION _____________________________________________________________________ 62II UTILISATION DES ENREGISTREMENTS REALISES DE JUIN A AOUT 2004_____ 63II.1 MISE EN PLACE DES STATIONS SISMOLOGIQUES _________________________________ 63II.2 TRAITEMENT DES DONNEES BRUTES____________________________________________ 64II.3 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DES SEISMES ENREGISTRES DE JUIN ASEPTEMBRE 2004__________________________________________________________________ 65III COMPARAISON AVEC LES FUTURES NORMES EC8_________________________ 68III.1 SPECTRES NORMALISES _______________________________________________________ 68III.2 ANNEXES NATIONALES _______________________________________________________ 70III.3 COMPARAISON DES SIMULATIONS AUX NORMES EC8 ___________________________ 71CONCLUSION _____________________________________________________________________ 73CONCLUSION GENERALE ________________________________________________ 74RESUME DE SYNTHESE __________________________________________________ 75BIBLIOGRAPHIE _________________________________________________________ 77ANNEXE : SYNTHESE SUR LES RELATIONS HUMAINES _____________________ 79Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 4
Figure 22 : représentation des incertitudes liées aux <strong>par</strong>amètres de faille de <strong>la</strong> fge (séisme deLaffrey), P46.Figure 23 : distribution des valeurs de chute de contrainte de <strong>la</strong> fge (séisme de Laffrey), P47.Figure 24-27 : présentation des simu<strong>la</strong>tions utilisant comme fge les enregistrements <strong>du</strong>séisme de Laffrey, P48-51.Figure 28 : spectres de réponses médians au rocher et à <strong>la</strong> station OGDH pour lessimu<strong>la</strong>tions des séismes de Lancey et Laffrey, P52.Figure 29 : distribution des valeurs des deux <strong>par</strong>amètres fondamentaux : magnitude demoment et longueur de faille (séisme de Nice), P53.Figure 30 : distribution des valeurs de chutes de contrainte de <strong>la</strong> fge ( séisme de Nice), P54.Figure 31 : présentation de <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion utilisant comme fge l’enregistrement <strong>du</strong> séisme deNice, P54-55.Figure 32 : description des <strong>par</strong>amètres de <strong>la</strong> fge (séisme d’Annecy), P56.Figure 33-34 : présentation des simu<strong>la</strong>tions utilisant comme fge les enregistrements <strong>du</strong>séisme de Annecy, P57-58.Figure 35-37 : com<strong>par</strong>aison des spectres médians simulés à 3 lois d’atténuation (séisme deLancey), P59-60.Figure 38 : écarts types (sur le log 10 (a max )) obtenus <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode des fge et pour les loisd’atténuation, pour le séisme de Lancey, P61.Figure 39 : valeurs d’écarts types obtenues en fixant les <strong>par</strong>amètres m 0 et l, et com<strong>par</strong>aisonavec les lois d’atténuation (séisme de Lancey), P61.Figure 40 : enregistrements brute et filtré <strong>du</strong> séisme <strong>du</strong> 28/06/2004 à l’école Jean Macé, P65Figure 41 : spectres de réponses simulés aux stations EAB et EJM (séisme <strong>du</strong> 28/06/2004),P66.Figure 42 : enregistrement brute et filtré <strong>du</strong> séisme <strong>du</strong> 12/07/2004 à l’école Elisée Chatin,P67.Figure 43 : spectre de réponse simulé à l’école Elisée Chatin, P67.Figure 44 : spectres de réponses EC8 normalisés de type 1 (en haut) et 2, p69.Figure 45 : présentation des différents types de sols pris en compte <strong>dans</strong> les futures règlesEC8, p70.Figure 46 : futur zonage réglementaire EC8, p71.Figure 47-49 : com<strong>par</strong>aison des simu<strong>la</strong>tions aux spectres réglementaires EC8, p72.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 6
INTRODUCTIONL’agglomération <strong>grenobloise</strong> se présente comme l’une des zones <strong>du</strong> territoire français où lerisque <strong>sismique</strong> est important. Elle est située sur un bassin sédimentaire, confiné entre lesmassifs de <strong>la</strong> Chartreuse, <strong>du</strong> Vercors et de Belledonne. Ce bassin est le siège de phénomènesspécifiques d’amplification <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> appelés « effets de site », rendantdélicate l’utilisation des méthodes c<strong>la</strong>ssiques d’évaluation de l’aléa <strong>sismique</strong>. C’est pourquoiil a été décidé de caractériser le <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>cuvette</strong> <strong>grenobloise</strong> à <strong>par</strong>tir de <strong>la</strong>méthode des fonctions de Green empiriques. Cette méthode consiste à simuler les vibrations<strong>sismique</strong>s <strong>du</strong> sol en cas de fort séisme en utilisant des enregistrements de petits séismes.Les objectifs et le contexte de mon stage – le projet SISMO-DT – seront présentés <strong>dans</strong> <strong>la</strong>première <strong>par</strong>tie de ce rapport.La seconde <strong>par</strong>tie sera consacrée à <strong>la</strong> présentation de <strong>la</strong> méthode des fonctions de Greenempiriques et <strong>du</strong> code de calcul utilisé pour réaliser les simu<strong>la</strong>tions.Les résultats obtenus à <strong>par</strong>tir de ces simu<strong>la</strong>tions, dont <strong>la</strong> validité sera discutée, feront l’objetde <strong>la</strong> dernière <strong>par</strong>tie.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 7
PRESENTATION DU LGITLe LGIT est l’un des <strong>la</strong>boratoires constituant l’Observatoire des Sciences de l’Univers deGrenoble de l’Université Joseph Fourier. Ce <strong>la</strong>boratoire est une unité mixte de recherche qui apour tutelle l’Université de Grenoble, l’Université de Savoie, le CNRS, l’Institut deRecherche et de Développement et le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées. C’est deces 5 organismes que proviennent les chercheurs en activité au LGIT, qui est imp<strong>la</strong>nté d’une<strong>par</strong>t sur le campus de Grenoble , et d’autre <strong>par</strong>t sur le campus <strong>du</strong> Bourget <strong>du</strong> Lac en Savoie.Le nombre de chercheurs permanents est de 44 (16 enseignants checheurs, 5 membres <strong>du</strong>corps des observatoires, 17 chercheurs CNRS, 2 membres <strong>du</strong> LCPC et 4 membres de l’IRS.Les thèmes de recherche <strong>du</strong> LGIT sont variés. Ainsi, les chercheurs se ré<strong>par</strong>tissent <strong>dans</strong> 6équipes : Equipe Ondes et Stucture interne <strong>du</strong> Globe spécialisée <strong>dans</strong> les domaines de <strong>la</strong>propagation des ondes et de l’exploration des structures internes, Equipe Fluides et Dynamique de <strong>la</strong> Croûte qui travaillent sur les instabilités physiqueset chimiques des systèmes qui contrôlent <strong>la</strong> dynamique de <strong>la</strong> croûte, Equipe Géodynamo, étudiant l’origine <strong>du</strong> champ magnétique terrestre, Equipe Géochimie de l’Environnement, travail<strong>la</strong>nt sur <strong>la</strong> structure des solides malcristallisés et les mécanismes réactionnels à leur interface avec les solutions naturelles, Atelier volcan, qui ap<strong>par</strong>tient à <strong>la</strong> Coordination des Recherches Volcaniques, Equipe Risques SismiquesC’est au sein de cette dernière équipe que j’ai réalisé mon stage. Elle se propose de répondreaux questions re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> quantification des vibrations <strong>du</strong> sol et à l'évaluation de leurs effetssur les constructions en cas de fort séisme, et propose un travail de recherche pluridisciplinairecentré autour de <strong>la</strong> problématique <strong>du</strong> risque <strong>sismique</strong>. De <strong>par</strong>t sa composition, cegroupe aborde <strong>la</strong> majorité des aspects <strong>du</strong> risque : fonctionnement des failles (déformationcrustale et géodésie), évaluation <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong>, génie <strong>par</strong>a<strong>sismique</strong> et appropriation<strong>par</strong> nos décideurs des problèmes de risque <strong>sismique</strong>. Cette équipe, en contact avec tous lesacteurs et chercheurs <strong>du</strong> domaine <strong>du</strong> risque <strong>sismique</strong>, peut permettre une meilleurearticu<strong>la</strong>tion entre recherche fondamentale et " appliquée ".Les axes de recherche principaux sont les effets de site 3D des vallées de montagne et surl'utilisation <strong>du</strong> bruit de fond en réseau <strong>par</strong>ticulièrement bien adapté à l'évaluation de l'aléa<strong>sismique</strong> <strong>dans</strong> les pays à sismicité modérée. En accélérométrie, l’équipe essaie de contribuerau rattrapage <strong>du</strong> retard européen en matière d'instrumentation.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 8
1 ère PARTIE – CONTEXTE DE MON STAGE : LE PROJETSISMO-DTINTRODUCTIONFinancé <strong>par</strong> le Ministère de l’Ecologie et <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable, le projet SISMO-DTvise à définir les enjeux d’un séisme <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>cuvette</strong> <strong>grenobloise</strong>. L’objectif majeur <strong>du</strong> projetest de fournir aux gestionnaires <strong>du</strong> territoire des résultats concrets concernant <strong>la</strong> vulnérabilitédes enjeux exposés à l’aléa <strong>sismique</strong>. C’est <strong>dans</strong> le cadre de ce projet que j’ai réalisé monsatge. Les différents objectifs de ce stage étaient : l’acquisition de données sismologiques en de nouveaux points <strong>du</strong> bassin, l’utilisation d’une méthode de simu<strong>la</strong>tion non numérique en vue d’obtenir des résultatsconcrets sur le <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> aux sédiments au rocher <strong>la</strong> com<strong>par</strong>aison de ces simu<strong>la</strong>tions aux normes <strong>par</strong>a<strong>sismique</strong>s PS92 et aux futures règleseuropéennes EC8, l’étude de <strong>la</strong> variabilité <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> obtenu <strong>par</strong> simu<strong>la</strong>tion.I PROJET SISMO-DT : ENJEUX ET OBJECTIFSLe bassin grenoblois se présente comme l’un des points <strong>du</strong> territoire français où le risque<strong>sismique</strong> (résultante de l’aléa et de <strong>la</strong> vulnérabilité) est important. En effet, les Alpes <strong>du</strong> Nordconstituent l’une des zones les plus <strong>sismique</strong>s de France et l’investissement in<strong>du</strong>striel y est leplus fort. Enfin, <strong>la</strong> <strong>cuvette</strong> <strong>grenobloise</strong> comporte de nombreuses Instal<strong>la</strong>tions à Risque Spécialpour lesquelles l’aléa <strong>sismique</strong> fait régulièrement l’objet d’études précises.Les gestionnaires <strong>du</strong> territoire tiennent alors à développer une connaissance appliquée <strong>du</strong>risque <strong>sismique</strong> et sont demandeurs de résultats concrets. C’est <strong>dans</strong> ce but que le projetSISMO-DT vise à répondre aux questions suivantes : Quel est l’aléa <strong>sismique</strong> et comment l’estimer à moindre coût ? Quelle est <strong>la</strong> vulnérabilité des bâtiments existants ? Sommes nous pré<strong>par</strong>és à un événement <strong>sismique</strong> ? Comment communiquer pour avoir une représentation commune desconséquences d’un séisme ?Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 9
I.1 UNE ATTENTE DES GESTIONNAIRES DU TERRITOIREI.1.1 Aléa <strong>sismique</strong>La région <strong>grenobloise</strong> est l’une des plus <strong>sismique</strong> de France : on ne peut exclure à proximitéimmédiate de l’agglomération <strong>la</strong> potentialité de séismes de magnitudes au moins égales à 5.5,<strong>du</strong> même type que celui de Chamonix (1905). Ce<strong>la</strong> se tra<strong>du</strong>it concrètement <strong>par</strong> le c<strong>la</strong>ssementde <strong>la</strong> région en zone « Ib » <strong>du</strong> zonage réglementaire <strong>sismique</strong> actuel. L’application desnormes <strong>par</strong>a<strong>sismique</strong>s en vigueur (règles PS92) est alors obligatoire pour les constructionsnouvelles, avec une accélération de ca<strong>la</strong>ge de 0.15 g. Ce zonage <strong>sismique</strong> national est enrévision, en vue de l’arrivée de <strong>la</strong> nouvelle réglementation européenne (règles EC8). Parailleurs, le sous-sol grenoblois, constitué d’une épaisseur de sédiments très importante(jusqu’à 900m au centre de l’agglomération), présente une configuration tout à fait<strong>par</strong>ticulière. Cette structure con<strong>du</strong>it à un phénomène d’amplification <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong>appelé « effets de site » (Cf. <strong>par</strong>tie II.1). Dans <strong>la</strong> réglementation, ces effets de sites sont prisen compte <strong>par</strong> une différenciation des spectres de dimensionnement selon <strong>la</strong> nature descouches de sol superficielles. Cependant, ces différenciations sont insuffisantes pour le bassingrenoblois et les règles actuelles semblent inadaptées au contexte très <strong>par</strong>ticulier <strong>du</strong> bassingrenoblois. La pertinence des futures règles EC8 pose aussi question et sera égalementdiscutée <strong>dans</strong> <strong>la</strong> présente étude.Ainsi, quelle méthode utiliser pour caractériser l’aléa <strong>sismique</strong> <strong>dans</strong> le bassin et être enmesure de proposer un éventuel P<strong>la</strong>n de Prévention des Risques efficace ?I.1.2 Vulnérabilité physique <strong>du</strong> bâti existantL’application des règles PS92 a été ren<strong>du</strong>e obligatoire <strong>dans</strong> l’agglomération <strong>grenobloise</strong>depuis 1995 pour tous les bâtiments neufs « à risque normal » ainsi que pour les maisonsindivi<strong>du</strong>elles et les ouvrages d’art. Les instal<strong>la</strong>tions « à risque spécial » font l’objet d’un arrêtéspécial s’appliquant également à l’existant. La vulnérabilité provient donc principalement <strong>du</strong>bâti courant « à risque normal », qui n’a souvent été construit sans aucune conception<strong>par</strong>a<strong>sismique</strong> et dont le taux de renouvellement est très faible (1%). Des études préliminairesont montré que <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ge d’amplification <strong>du</strong> bassin sédimentaire contient les fréquences derésonance de <strong>la</strong> majeure <strong>par</strong>tie des bâtiments (entre 2 et 5Hz ; Farsi, 1996).Il s’avère donc indispensable de caractériser <strong>la</strong> vulnérabilité de ces bâtiments construits sansnormes <strong>par</strong>a<strong>sismique</strong>s. Quelles sont alors les meilleures méthodes d’évaluation et commentrenforcer le bâti existant à moindre coût ?Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 10
I.1.3 Vulnérabilité urbaine et comportement de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion en cas de criseL’adoption de techniques de construction <strong>par</strong>a<strong>sismique</strong>s et le renforcement <strong>du</strong> bâti existantsont conditionnés <strong>par</strong> <strong>la</strong> manière dont décideurs publics, experts et popu<strong>la</strong>tion se représententles conséquences d’un séisme. Comment les gestionnaires des bâtiments prennent t’ils encompte <strong>la</strong> réglementation <strong>par</strong>a<strong>sismique</strong> ? Quel moyen de communication utiliser pour diffuserdes résultats scientifiques pouvant être compris <strong>par</strong> tous ?Enfin, l’organisation <strong>du</strong> tissu urbain et le comportement de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion sont des élémentsessentiels de <strong>la</strong> gestion de <strong>la</strong> crise : l’environnement urbain permet t’il une organisationoptimale des secours ? Existe-t-il un risque de propagation d’effets secondaires (incendies,ruptures de canalisations) ? Quels seront les réflexes de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion en cas de séisme ?I.2 METHODOLOGIE ADOPTEEPour envisager des réglementations et un politique de communication vis-à-vis <strong>du</strong> risque<strong>sismique</strong>, il est nécessaire de connaître les conséquences d’événements <strong>sismique</strong>s sur certainsbâtiments à enjeux importants, comme les Etablissements Recevant <strong>du</strong> Public (ERP).Les séismes considérés sont de magnitudes équivalente (magnitude ≥ 5.5) aux séismesmajeurs ayant déjà frappé les Alpes (ex : séisme de Chamonix <strong>du</strong> 29 Avril 1905, séisme deCorrençon <strong>du</strong> 25 Avril 1962, séisme de Voreppe <strong>du</strong> 10 Janvier 1754). L’aléa <strong>sismique</strong> seracaractérisé <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode dite des fonctions de Green empiriques. Une reconnaissance desformations superficielles de <strong>la</strong> <strong>cuvette</strong> <strong>grenobloise</strong> sera également effectuée, en vue del’utilisation de lois d’atténuation ou de l’évaluation des effets de site non linéaires.Pour l’estimation de l’aléa <strong>sismique</strong>, le territoire choisi est le bassin grenoblois. Cependant,les résultats concernant l’aléa <strong>sismique</strong> pourront servir de référence à l’ensemble des valléesalpines. Enfin, à travers les bâtiments pilotes choisis, dont <strong>la</strong> vulnérabilité sera analysée <strong>par</strong>différentes méthodes (entre autre <strong>par</strong> modélisation aux éléments finis des bâtiments), c’estl’ensemble des ERP construits en zone <strong>sismique</strong> avant l’application des normes <strong>par</strong>a<strong>sismique</strong>squi est représenté.Le retour d’expérience des séismes récents (en <strong>par</strong>ticulier Molise, 2002) a mis en évidence leproblème de <strong>la</strong> résistance aux séismes des écoles. C’est en <strong>par</strong>tie pour cette raison que lesécoles ont été sélectionnées comme sites pilotes. Ces bâtiments, qui représentent 50% desERP, sont très bien connus <strong>du</strong> public. En outre, le traumatisme créé en cas d’effondrementd’école facilite <strong>la</strong> compréhension des conséquences d’un séisme important, et donc <strong>la</strong>diffusion des résultats scientifiques vers les décideurs et <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Enfin, les écoles sontaussi l’occasion de tester les limites d’une gestion complexe <strong>du</strong> risque <strong>sismique</strong> : diversitéEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 11
architecturale, diversité des tutelles (rectorat, collectivités locales) et surtout hétérogénéité de<strong>la</strong> maîtrise d’ouvrage, point déterminant en matière de génie <strong>par</strong>a<strong>sismique</strong>.II EVALUATION DE L’ALEA SISMIQUEII.1 CONTEXTE GEOLOGIQUE DE LA CUVETTE GRENOBLOISE : MISEEN EVIDENCE DES EFFETS DE SITELe bassin grenoblois possède une structure tout à fait <strong>par</strong>ticulière. Il est caractérisé <strong>par</strong> unecouverture sédimentaire postg<strong>la</strong>ciaire d’épaisseur très importante (atteignant 900 mètres aucentre de l’agglomération), confinée entre les massifs de <strong>la</strong> Chartreuse, <strong>du</strong> Vercors et deBelledonne. Ces dépôts sont constitués de matériaux argileux, de sables et de graviers. Ilexiste donc un fort contraste d’impédance (de l’ordre de 5) entre ces matériaux et le soclerocheux sur lequel ils reposent. Le champ d’onde incident est alors piégé <strong>dans</strong> les formationssuperficielles et subit de multiples réverbérations : il en résulte un phénomène d’amplification<strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong>, <strong>par</strong>ticulièrement important pour certaines fréquencescaractéristiques <strong>du</strong> site (Bard et Bouchon, 1985). Ce phénomène est appelé « effet de site »..L’amplification des vibrations <strong>sismique</strong>s <strong>du</strong> sol a été mise en évidence à Grenoble <strong>par</strong> BenoîtLebrun (1997) :Figure 1 : mise en évidence des effets de site à Grenoble : com<strong>par</strong>aison d’enregistrements aurocher et aux sédiments <strong>du</strong> séisme de Lancey <strong>du</strong> 8 Septembre 1995. (D’après Lebrun, 1997)Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 12
Benoît Lebrun à également mis en évidence <strong>la</strong> complexité de ce phénomène d’amplification :le <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> est amplifié sur une <strong>la</strong>rge gamme de fréquence al<strong>la</strong>nt de <strong>la</strong> fréquencede résonance fondamentale <strong>du</strong> bassin (0.3Hz) à 10Hz, comprenant en certains points del’agglomération des pics d’amplification autour de 3-4Hz. Si des simu<strong>la</strong>tions 1D de <strong>la</strong>propagation d’onde permettent d’expliquer <strong>la</strong> fréquence fondamentale de résonance <strong>du</strong> bassinà 0.3Hz (on suppose un champ d’onde en ondes S verticalement incident et on modélise lebassin <strong>par</strong> un milieu 1D équivalent d’épaisseur H et caractérisé <strong>par</strong> une vitesse moyenne depropagation des ondes de cisaillement β. La fréquence de résonance fondamentale <strong>du</strong> bassinest alors donnée <strong>par</strong> :f0β= ), ils ne permettent pas d’expliquer pourquoi l’ensemble de <strong>la</strong>4Hgamme de fréquences situées entre 0.3 et 10Hz est amplifiée. Lebrun évoqua alorsl’hypothèse d’effets de sites 3D se superposant aux effets 1D, tra<strong>du</strong>isant <strong>la</strong> propagation<strong>la</strong>térale d’ondes de surface générées au bord <strong>du</strong> bassin. Cette propagation d’ondes complexepermettrait alors d’expliquer <strong>la</strong> forte variabilité spatiale <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>du</strong> sol :Figure 2 : variabilité spatiale des effets de site <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>cuvette</strong> <strong>grenobloise</strong> : enregistrements<strong>du</strong> séisme de Chambéry <strong>du</strong> 4 septembre 1995 (magnitude 2.2, distance épicentrale 50 km,composantes EW). (D’après Lebrun, 1997)Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 13
II.2 DETERMINATION DE L’ALEA SISMIQUE AU NIVEAU DES SITESPILOTESLa méthode retenue pour l’évaluation de l’aléa <strong>sismique</strong> est <strong>la</strong> méthode dite des fonctions deGreen empiriques, <strong>la</strong>rgement développée <strong>dans</strong> <strong>la</strong> seconde <strong>par</strong>tie <strong>du</strong> rapport : les raisons <strong>du</strong>choix de <strong>la</strong> méthode seront donc évoquées <strong>dans</strong> cette <strong>par</strong>tie. Elle permet de caractériser lesvibrations <strong>sismique</strong>s <strong>du</strong> sol lors de séismes majeurs en utilisant les enregistrements de séismesde faibles magnitudes. Un <strong>par</strong>tie de mon travail a donc consisté à installer des stations <strong>dans</strong>les sites « pilotes » sélectionnés, de début juin à fin août 2004, <strong>dans</strong> le but d’obtenir desenregistrements de séismes.L’intérêt <strong>du</strong> choix des écoles a été montré <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>par</strong>tie I.2. Mais 5 écoles ont <strong>du</strong> êtresélectionnées <strong>par</strong>mi l’ensemble des écoles de l’agglomération <strong>grenobloise</strong>. Les critères desélection ont été les suivants (un p<strong>la</strong>n de localisation de ces sites pilotes – figure 3 – est situé à<strong>la</strong> page 17 ) : Les écoles ont été choisies de manière à obtenir une estimation de <strong>la</strong> variabilité <strong>du</strong><strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> à grande échelle <strong>dans</strong> le bassin. L’école Clémenceau a été spécialement ciblée car située à proximité de <strong>la</strong> station OGDH <strong>du</strong>Réseau Accélérometrique Permanent et d’une station qui sera prochainement p<strong>la</strong>cée à l’Hôtelde Ville. Cette proximité des trois stations permettra de caractériser <strong>la</strong> variabilité spatiale del’amplification à petite échelle. Il nous a <strong>par</strong>u intéressant d’instrumenter certaines écoles situées à l’ouest de l’agglomération(écoles Jean Macé, Anthoard Bérriat et Elisée Chatin) puisqu’ aucun enregistrement <strong>sismique</strong>n’a été effectué <strong>dans</strong> cette zone.Enfin, une connaissance des caractéristiques géologiques et si possible géotechniques <strong>du</strong>sous-sol de chaque école est nécessaire (afin d’interpréter les caractéristiques <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong><strong>sismique</strong> obtenu).Les écoles instrumentées sont présentées ci-après :Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 14
Ecole Clémenceau5 rue Roger-Louis Lachat, GrenobleEcole maternelle EliséeChatin1 rue Léo Lagrange, GrenobleEcole Primaire AnthoardBerriat3 rue Anthoard, GrenobleEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 15
Ecole Primaire Jean Macé1 rue Joseph Lyonnaz, GrenobleEcole Primaire Gabriel Péri4 rue Polizer, St Martin d’HèresEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 16
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2 ème PARTIE – METHODE DES FONCTIONS DE GREENEMPIRIQUESI PRESENTATION GENERALE DE LA METHODEINTRODUCTIONCette méthode, proposée <strong>par</strong> Hartzell (1978), consiste à simuler le <strong>mouvement</strong> <strong>du</strong> sol en casde séisme majeur en utilisant les enregistrements de petits séismes. Son utilisation s’avèredonc <strong>par</strong>ticulièrement intéressante <strong>dans</strong> les zones à sismicité moyenne comme le bassingrenoblois, où il n’est pas possible d’attendre un événement majeur pour observer ses effets.De plus, <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion numérique s’avère délicate <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>cuvette</strong> <strong>grenobloise</strong>, <strong>par</strong> manque dedonnées géotechniques caractérisant le bassin et <strong>par</strong> <strong>la</strong> difficulté à effectuer des simu<strong>la</strong>tionshautes fréquences <strong>dans</strong> un milieu 3D.Le principal avantage de <strong>la</strong> méthode est <strong>la</strong> prise en compte automatique des effets <strong>du</strong>s à <strong>la</strong>propagation et des éventuels effets d’amplifications <strong>du</strong> site. Elle possède également <strong>la</strong><strong>par</strong>ticu<strong>la</strong>rité de fournir une représentation en temps des vibrations <strong>sismique</strong>s <strong>du</strong> sol.Il faut cependant que les enregistrements utilisés possèdent un rapport signal sur bruitsuffisant et se p<strong>la</strong>cer en champ lointain, c'est-à-dire à une distance suffisante de <strong>la</strong> source.Outre ces deux contraintes, il existe une limite sur <strong>la</strong> taille des évènements : il faut trouver uncompromis entre un séisme qui ne soit pas trop pauvre en basses fréquences et suffisammentpetit pour être considéré comme un point source <strong>du</strong> séisme simulé. Ensuite, <strong>la</strong> qualité desrésultats dépend étroitement de l’estimation des <strong>par</strong>amètres de <strong>la</strong> source <strong>du</strong> petit évènement,qu’il est souvent difficile de déterminer précisément. Le dernier inconvénient majeur est <strong>la</strong>linéarité de <strong>la</strong> prédiction <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong>.I.1 PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA METHODE DES FONCTIONS DEGREEN EMPIRIQUESOn appelle fonction de Green <strong>dans</strong> le domaine de l’é<strong>la</strong>stodynamique <strong>la</strong> fonction donnant lechamp de dép<strong>la</strong>cement, en fonction <strong>du</strong> temps, résultant de l’application en un point donnéd’une force impulsionnelle, unitaire et unidirectionnelle. Le champ de dép<strong>la</strong>cement issu d’unesource <strong>sismique</strong>, qui possède une <strong>du</strong>rée et une taille nécessairement finies <strong>dans</strong> le temps etl’espace, peut être obtenu <strong>par</strong> convolution de <strong>la</strong> fonction de Green avec <strong>la</strong> fonction temporellede <strong>la</strong> source (cette fonction correspond à l’histoire temporelle de <strong>la</strong> dérivée <strong>par</strong> rapport autemps <strong>du</strong> moment <strong>sismique</strong> <strong>du</strong> séisme). Ainsi, l’enregistrement des vibrations <strong>sismique</strong>s d’unEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 18
sol « contient » <strong>la</strong> fonction de Green, caractéristique des <strong>par</strong>amètres mécaniques de ce solentre <strong>la</strong> source et le récepteur.L’idée est alors <strong>la</strong> suivante : il est possible de simuler les vibrations <strong>sismique</strong>s <strong>du</strong> sol en unpoint en cas de fort séisme en utilisant comme fonction de Green l’enregistrement en ce pointd’un séisme de taille plus faible s’étant pro<strong>du</strong>it sur <strong>la</strong> même faille. Cet enregistrement estappelé fonction de Green empirique (fge). Pour légitimer cette méthode, il est nécessaired’effectuer l’hypothèse fondamentale de <strong>la</strong> linéarité de <strong>la</strong> réponse <strong>du</strong> sol. Le fait d’utiliser <strong>la</strong>même fonction de Green pour le petit et le gros événement revient en effet à considérer queles <strong>par</strong>amètres mécaniques <strong>du</strong> sol sont indépendants de son niveau de déformation. Le<strong>mouvement</strong> <strong>du</strong> sol créé <strong>par</strong> le séisme simulé est ensuite reconstitué en sommant des fonctionsde Green empiriques, qui sont assimilées à des sources ponctuelles <strong>du</strong> gros événement (le<strong>par</strong>agraphe suivant (I.2) est consacré à l’explication simple <strong>du</strong> fonctionnement d’une source<strong>sismique</strong>). Ceci implique immédiatement que petit et gros séismes ont des mécanismes aufoyer identiques. Enfin, <strong>la</strong> sommation des fonctions de Green empiriques doit tenir compted’un certain nombre de déca<strong>la</strong>ges temporels, fonctions <strong>du</strong> mécanisme de rupture choisi pourl’événement cible. Ce processus de sommation fera l’objet <strong>du</strong> <strong>par</strong>agraphe I.3.Figure 4 : schéma de principe de <strong>la</strong> méthode des fonctions de Green empiriquesI.2 MECANISME DE RUPTURE ET MODELES DE SOURCESLa théorie de l’é<strong>la</strong>stodynamique permet de déterminer le champ de dép<strong>la</strong>cement généré <strong>par</strong> unséisme en le modélisant comme un double couple de forces. Cependant, un séisme ne sauraitêtre assimilé à un seul point source : le long d’une faille, de nombreux points glissent de façonsimi<strong>la</strong>ire, mais à des instants différents. Plus précisément, <strong>la</strong> rupture s’initialise en un point,appelé point de nucléation, et un front de rupture s’étend, délimitant <strong>la</strong> zone des points qui ontglissé de <strong>la</strong> zone des points qui n’ont pas encore glissé.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 19
épicentreChamp dedép<strong>la</strong>cement D(x,t)point denucléationp<strong>la</strong>n de faillefront deruptureFigure 5 : diagramme schématique de <strong>la</strong> rupture d’une faille, se propageant depuis le pointde nucléation sur le p<strong>la</strong>n de faille. Toutes les régions en glissement émettent en permanencedes ondes S et P. Le champ de dép<strong>la</strong>cement, D(x,t), varie sur <strong>la</strong> surface de faille. La directionde <strong>la</strong> propagation de <strong>la</strong> rupture n’est, en générale, pas <strong>par</strong>allèle aux vecteurs glissement.(Bolt,1988)Il existe deux types de modèles décrivant l’histoire de <strong>la</strong> dislocation, c'est-à-dire <strong>du</strong>glissement des différents points source : le modèle de dislocation (souvent appelé modèle deHaskell) qui ne prend pas en compte <strong>la</strong> continuité <strong>du</strong> glissement au niveau des points situésen bord de faille, et le modèle dynamique de fissure (ou modèle de Kostrov) qui tientcompte de <strong>la</strong> variation de l’amplitude <strong>du</strong> glissement en fonction de <strong>la</strong> position sur <strong>la</strong> faille. Lemodèle de dislocation n’est pas va<strong>la</strong>ble d’un point de vue physique puisqu’il implique unediscontinuité des dép<strong>la</strong>cements en bout de fissure. Le modèle de Kostrov, qui tra<strong>du</strong>it mieux <strong>la</strong>réalité physique <strong>du</strong> fonctionnement d’une faille, est utilisé <strong>dans</strong> notre étude.Présentation <strong>du</strong> modèle de KostrovL’expansion <strong>du</strong> front de rupture est supposée de forme circu<strong>la</strong>ire ou elliptique. Le glissementde chaque point débute lors <strong>du</strong> passage de ce front de rupture et s’achève lorsqu’une onded’arrêt générée <strong>par</strong> l’arrivée <strong>du</strong> front de rupture sur le bord de <strong>la</strong> faille revient en ce point (àcet instant, <strong>la</strong> valeur <strong>du</strong> glissement au point atteint <strong>la</strong> valeur de <strong>la</strong> dislocation finale statique).Ainsi, <strong>la</strong> <strong>du</strong>rée de glissement est maximale au point d’initialisation de <strong>la</strong> rupture et devient deplus en plus faible lorsqu’on se rapproche des bords de <strong>la</strong> faille :Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 20
Figure 6 : évolution de <strong>la</strong> dislocation pour différents points de <strong>la</strong> faille (a : point au centre,b : point quelconque, c : point à proximité <strong>du</strong> bord)I.3 SOMMATION DES FONCTIONS DE GREENThéoriquement, l’utilisation de <strong>la</strong> méthode des fonctions de Green empiriques ne nécessitequ’un seul enregistrement de séisme de faible magnitude. Il est cependant possible de prendreen compte plusieurs enregistrements <strong>du</strong> même séisme à des stations différentes, notammentpour <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion d’évènements se pro<strong>du</strong>isant sur des failles de dimensions très importantes.Pour une application de <strong>la</strong> méthode <strong>dans</strong> le bassin grenoblois, nous avons considéré pour unesimu<strong>la</strong>tion donnée, une unique fge.Dans <strong>la</strong> méthode des fonctions de Green empiriques, le petit séisme est assimilé à un pointsource de l’évènement simulé. Ainsi, l’évènement cible est modélisé comme unejuxtaposition de failles élémentaires, chaque sous-faille correspondant au petit évènementenregistré. Le <strong>mouvement</strong> créé <strong>par</strong> le séisme simulé est alors obtenu <strong>par</strong> sommation de cesévènements élémentaires. Nous allons maintenant exposer les différents <strong>par</strong>amètresintervenant <strong>dans</strong> cette sommation.I.3.1 Nombre total de fge à sommerPour retranscrire le <strong>mouvement</strong> <strong>du</strong> sol généré <strong>par</strong> l’évènement cible, il est nécessaire desommer M 0 /m 0 fonctions de Green où M 0 et m 0 représentent respectivement les moments<strong>sismique</strong>s de l’évènement cible et de le fge :M0= µ ⋅ S ⋅ D et m0 = µ ⋅ s ⋅ d (1)avec : µ : mo<strong>du</strong>le de cisaillement <strong>du</strong> solS et s : surfaces de failles <strong>du</strong> petit et <strong>du</strong> gros évènementD et d : dislocations moyennes <strong>du</strong> petit et <strong>du</strong> gros évènementEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 21
On considère que <strong>la</strong> faille de l’évènement cible est de forme rectangu<strong>la</strong>ire, d’où :Mm00=LlW⋅ ⋅wDd= Nl⋅ Nw⋅ Nd(2)avec : L et l : longueurs de faille <strong>du</strong> petit et <strong>du</strong> gros évènement,W et w : <strong>la</strong>rgeurs de faille <strong>du</strong> petit et <strong>du</strong> gros évènement,N l : nombre de sommations à effectuer selon <strong>la</strong> longueur,N w : nombre de sommations à effectuer selon <strong>la</strong> <strong>la</strong>rgeur,N d : nombre moyen de fge à sommer <strong>dans</strong> le domaine temporel, pour chaque sous faille(on obtient alors une dislocation moyenne de chaque sous faille égale à D).I.3.2 Discrétisation de <strong>la</strong> faille de l’évènement cibleL’équation 2 permet de définir <strong>la</strong> discrétisation de <strong>la</strong> faille de l’évènement cible. Dans leprogramme utilisé pour <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion, <strong>la</strong> faille correspondant à <strong>la</strong> fge est supposée carrée(l=w). Le mail<strong>la</strong>ge de <strong>la</strong> faille est donc le suivant :Figure 7 : discrétisation de <strong>la</strong> faille. La rupture s’initialise au point de nucléation et le frontde rupture s’étend circu<strong>la</strong>irement. La sous-faille P i,j casse à l’arrivée de ce front.I.3.3 Nombre de fonctions de Green empiriques à sommer pour chaque sous-faillePour chaque sous-faille (i,j), il est nécessaire de sommer D/D* i,j fge, D* i,j représentant <strong>la</strong>dislocation finale au point (x,y) : le nombre de sommations N d est donc fonction descoordonnées (x,y). Comme l’expansion <strong>du</strong> front de rupture est radiale et que <strong>la</strong> faille cible estrectangu<strong>la</strong>ire, on utilise une distribution quadratique des dislocations finales :2⎛ 2x⎞ ⎛ 2y⎞D *(x,y)= 1−⎜ ⎟ ⋅ 1−⎜ ⎟ (3)⎝ L ⎠ ⎝ W ⎠(x,y) représente les coordonnées <strong>du</strong> point <strong>par</strong> rapport au centre de <strong>la</strong> faille.2Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 22
Pour obtenir les valeurs D* i,j on multiplie <strong>par</strong> une constante déterminée de manière à obtenirune dislocation moyenne de chaque sous-faille égale à D, donnée <strong>par</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion : M 0 =µ.D.S.I.3.4 Reconstitution des vibrations <strong>sismique</strong>s créées <strong>par</strong> l’évènement cibleLors de <strong>la</strong> sommation, il faut tenir compte d’un certain nombre de déca<strong>la</strong>ges temporels,dépendants de <strong>la</strong> vitesse de propagation <strong>du</strong> front de rupture, de <strong>la</strong> montée de <strong>la</strong> dislocation enchaque point (évolution temporelle <strong>du</strong> glissement d’une sous-faille), de <strong>la</strong> vitesse depropagation des ondes (on considère <strong>dans</strong> le programme les ondes de cisaillementpuisqu’elles sont responsables des dégâts les plus importants) et de <strong>la</strong> configurationsource/récepteur. On peut décrire le <strong>mouvement</strong> <strong>du</strong> sol <strong>du</strong> séisme simulé selon l’équation :dS( t)φ (4),N N0Nd⋅ s(t − ⋅ii, j)i= 1 j=1 di,j∑∑= l w javec : S(t) : vibrations <strong>sismique</strong>s <strong>du</strong> sol générées <strong>par</strong> le séisme cibles(t) : vibrations <strong>sismique</strong>s <strong>du</strong> sol générées <strong>par</strong> <strong>la</strong> fonction de Green empiriqueLe terme( d − d0doi,j)i,jφi,j= + ti,j+ : déphasage temporel dû aux effets de <strong>la</strong> propagationVrVsde <strong>la</strong> rupture, de <strong>la</strong> montée de <strong>la</strong> dislocation t i,j et de <strong>la</strong> différence de trajet <strong>par</strong>couru<strong>par</strong> les ondes S entre les différentes sous-failles et le récepteur,V r : vitesse de propagation de <strong>la</strong> rupture,V s : vitesse des ondes de cisaillement,0d : distance hypocentrale,d ,: distance entre le point de coordonnées i et j et le récepteur,i jd o( i,j): distance <strong>par</strong>courue <strong>par</strong> le front de rupture.d0d i , jpermet de prendre en compte <strong>la</strong> différence d’atténuation géométrique, supposéeinversement proportionnelle à <strong>la</strong> distance, entre les ondes issues des différentes sous-failles.Le <strong>mouvement</strong> S(t) <strong>du</strong> séisme simulé peut également s’exprimer comme <strong>la</strong> convolution de <strong>la</strong>fonction de Green empirique et de <strong>la</strong> fonction source ap<strong>par</strong>ente R(t) représentative descaractéristiques de <strong>la</strong> rupture <strong>du</strong> séisme cible :S( t)= s(t)∗ R(t)(5)Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 23
I.4 COMPORTEMENT SPECTRALI.4.1 Spectre de Fourier théorique de <strong>la</strong> fonction source ap<strong>par</strong>enteLe spectre théorique de <strong>la</strong> fonction source ap<strong>par</strong>ente est calculé en effectuant deux hypothèsessimplificatrices : celles d’une chute de contrainte et d’un rapport de forme équivalents pourles deux évènements. Or :lwCes deux hypothèses impliquent donc :d D∆ σ = ∆Σ ⇔ c µ = cµ⇔ N l= N dl L=LW⇔ N l= N wNl= Nw= Nd= ND’autre <strong>par</strong>t, les spectres de Fourier théoriques en dép<strong>la</strong>cement <strong>du</strong> séisme simulé et de <strong>la</strong> fge,selon le modèle en ω -2 de Aki (1967) sont les suivants :Figure 8 : spectres de Fourier théoriques en dép<strong>la</strong>cement <strong>du</strong> petit et <strong>du</strong> gros évènement selonle modèle de décroissance en ω -2 de Aki.Comme <strong>la</strong> fonction source ap<strong>par</strong>ente est définie <strong>dans</strong> le domaine temporel <strong>par</strong> :S( t)= s(t)∗ R(t),<strong>dans</strong> le domaine fréquentiel on peut écrire :S( ω)= s(ω)⋅ R(ω)Le spectre en dép<strong>la</strong>cement de <strong>la</strong> fonction source s’obtient donc en effectuant le rapport desspectres des deux séismes.L’amplitude A(f) <strong>du</strong> spectre en dép<strong>la</strong>cement de <strong>la</strong> fonction source est :Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 24
Pour f
f 10=l ⎛Vs⎞(6)2 ⎜ − cosθ ⎟Vs ⎝Vr⎠L’inverse de cette fréquence correspond à une période égale au double de <strong>la</strong> différence detemps d’arrivée d’ondes S provenant d’une sous-faille i et d’une sous-faille i+1. Au-delà decette fréquence, les ondes interfèrent de façon incohérente. La sommation des N 3 fonctionsde Green con<strong>du</strong>it alors à un niveau spectral égal à3N = N 3/2 . Un traitement spécifique, quisera développé <strong>dans</strong> <strong>la</strong> suite <strong>du</strong> rapport, doit donc être appliqué pour caractériser <strong>la</strong> <strong>par</strong>tiehaute fréquence <strong>du</strong> signal, au de<strong>la</strong> de f 0 .II PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DU PROGRAMME DESIMULATIONLe code de calcul, écrit en <strong>la</strong>ngage fortran a été développé <strong>par</strong> Pierre-Yves Bard puis modifié<strong>par</strong> Ronan Pavic (1997).II.1 DEFINITION DES PARAMETRES D’ENTREELes <strong>par</strong>amètres d’entrée <strong>du</strong> programme peuvent être divisés en deux catégories : on considèreque certains d’entre eux peuvent être déterminés de manière précise, <strong>par</strong> une valeur unique,les autres étant entachés d’une incertitude importante. Ces derniers <strong>par</strong>amètres sont alorsdéfinis comme des variables aléatoires.Ainsi, les <strong>par</strong>amètres suivant sont considérés comme fixes :profondeur de <strong>la</strong> fge,distance épicentrale de <strong>la</strong> fge,azimut source-récepteur,mo<strong>du</strong>le de cisaillement,moment <strong>sismique</strong> <strong>du</strong> séisme cible.Pour les <strong>par</strong>amètres qui suivent, il faudra définir une loi de probabilité, que l’on peut choisirnormale, lognormale ou uniforme :azimut de <strong>la</strong> faille,pendage de <strong>la</strong> faille,moment <strong>sismique</strong> de <strong>la</strong> fge,longueur de <strong>la</strong> fge,rapport de forme <strong>du</strong> séisme cible (longueur/<strong>la</strong>rgeur),chute de contrainte <strong>du</strong> séisme cible,Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 26
vitesse des ondes S,rapport entre les vitesses de rupture et des ondes S,abscisse <strong>du</strong> point de nucléation,ordonnée <strong>du</strong> point de nucléation.II.2 METHODE DE SELECTION DES VALEURS DES PARAMETRESD’ENTREELes incertitudes définies sur les <strong>par</strong>amètres d’entrée se répercutent nécessairement sur lesrésultats issus <strong>du</strong> programme (accélérogrammes et spectres de réponses <strong>du</strong> séisme simuléentre autre). Il existe alors une variabilité des résultats issus de <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion. En outre, lesrésultats ne peuvent être représentatifs de cette variabilité que <strong>dans</strong> <strong>la</strong> mesure où lesintervalles de variation des <strong>par</strong>amètres d’entrée sont <strong>par</strong>courus intégralement. Une sélectionpurement aléatoire des différentes valeurs d’un <strong>par</strong>amètre ne permet pas de remplir cettecondition. C’est principalement pour cette raison que <strong>la</strong> méthode dite Latin HypercubeSampling (McKay 1988) a été retenue pour sélectionner les différentes valeurs des<strong>par</strong>amètres. Le principe de <strong>la</strong> méthode est expliqué ci-après.Les fonctions de ré<strong>par</strong>tition F(x) des 10 <strong>par</strong>amètres « variables » sont d’abord reconstituées à<strong>par</strong>tir des fonctions densité de probabilité définies pour chaque <strong>par</strong>amètre. L’intervalle deprobabilité [0,1] est divisé en P sous-intervalles de longueurs égales, et un nombre U j estchoisi de façon aléatoire <strong>dans</strong> chacun d’entre eux. La réciproque de <strong>la</strong> fonction de ré<strong>par</strong>titionest alors utilisée pour créer, pour chaque <strong>par</strong>amètre i, une série de P valeurs X ij (j=1,P).L’intervalle de variation des <strong>par</strong>amètres est ainsi intégralement exploré. La méthode présentel’autre avantage de fournir, <strong>par</strong> une stratification régulière de l’intervalle de probabilité, unesérie de valeurs concentrées autour de <strong>la</strong> valeur moyenne <strong>du</strong> <strong>par</strong>amètre lorsqu’il est défini <strong>par</strong>une distribution gaussienne, ce qui est le cas pour une <strong>par</strong>tie importante des <strong>par</strong>amètresutilisés <strong>dans</strong> notre étude. L’échantillon de valeurs sélectionnées représente alors de façonoptimale le <strong>par</strong>amètre. Pour obtenir les fonctions de ré<strong>par</strong>tition exactes à <strong>la</strong> sortie, il seraitnécessaire de prendre en compte P 10 combinaisons de <strong>par</strong>amètres. La méthode LatinHypercube Sampling permet de ré<strong>du</strong>ire ce nombre à P tout en fournissant une bonneapproximation des fonctions de densité de probabilité exactes.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 27
Figure 10 : exemple d’échantillonnage <strong>par</strong> stratification équiprobable utilisant <strong>la</strong> méthodeLHS pour un nombre d’intervalles égal à trois, et pour une distribution gaussienne (d’aprèsMcKay,1988).Dans le programme de simu<strong>la</strong>tion, le nombre de subdivisions P a été fixé à 50. L’intervalle devariation des valeurs de X ij est limité à [m-2.4σ,m+2.4σ] où m représente <strong>la</strong> valeur médiane etσ l’écart type, et les deux valeurs extrêmes (X i1 et X i50 ) sont ensuite éliminées, pour chaque<strong>par</strong>amètre. Enfin, une permutation aléatoire des 48 valeurs est effectuée afin d’éviter lescoïncidences de valeurs extrêmes.A <strong>par</strong>tir de ces combinaisons de valeurs sont crées 48 fichiers d’entrée. Le programme desommation des fge est ensuite <strong>la</strong>ncé pour chacun d’entre eux. Prenons l’exemple <strong>du</strong> spectrede réponse en accélération de l’événement simulé : pour une période donnée, en supposantune loi de distribution lognormale, l’accélération maximale est une variable aléatoire dont <strong>la</strong>valeur moyenne et l’écart type correspondent à <strong>la</strong> moyenne et à l’écart type des 48simu<strong>la</strong>tions.II.3 SPECIFICITES DU PROGRAMMEII.3.1 Détermination des chutes de contrainteII.3.1.1 Approche théoriqueLa chute de contrainte se définie en un point donné d’une faille comme <strong>la</strong> différence d’état decontrainte avant et après <strong>la</strong> rupture. Pour une faille de longueur L, de <strong>la</strong>rgeur W, etcaractérisée <strong>par</strong> un glissement moyen D, <strong>la</strong> chute de contrainte est définie <strong>par</strong> :D∆ σ = Cµ(7)Loù C est une constante dépendant de <strong>la</strong> géométrie de <strong>la</strong> faille et L une dimensioncaractéristique de <strong>la</strong> rupture (L ou W).D’après l’équation 1, on peut donc relier chute de contrainte et moment <strong>sismique</strong> :Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 28
M0∆σ = C(8)3LLa chute de contrainte des séismes est l’un des <strong>par</strong>amètres de faille les plus délicats àdéterminer. L’expérience montre cependant que <strong>la</strong> plu<strong>par</strong>t des séismes ont des chutes decontrainte comprises entre 10 et 100 bars. Chute de contrainte et moment <strong>sismique</strong> semblentdonc indépendants.II.3.1.2 Estimation des chutes de contrainte <strong>dans</strong> le programme de simu<strong>la</strong>tionLa chute de contrainte de <strong>la</strong> fonction de Green empirique est calculée théoriquement selon <strong>la</strong>16re<strong>la</strong>tion (8) en prenant C = et L = l :3π∆ σ =fgeD’autre <strong>par</strong>t, <strong>la</strong> chute de contrainte <strong>du</strong> séisme cible est définie comme un <strong>par</strong>amètre d’entrée<strong>du</strong> programme, et donc estimée <strong>par</strong> l’utilisateur.163πII.3.2 Calcul des <strong>par</strong>amètres de discrétisation de <strong>la</strong> failleLa re<strong>la</strong>tion 2 permet de définir le mail<strong>la</strong>ge théorique de <strong>la</strong> faille <strong>du</strong> séisme cible, connaissantLsa longueur et sa <strong>la</strong>rgeur. Néanmoins seul son rapport de forme est précisé <strong>dans</strong> lesW<strong>par</strong>amètres d’entrée (ceci permet de caractériser les dimensions de <strong>la</strong> faille <strong>par</strong> un seul<strong>par</strong>amètre et d’éviter ainsi l’intro<strong>du</strong>ction d’une source d’incertitude supplémentaire). Les<strong>par</strong>amètres de sommation sont donc déterminés comme suit :ml03Nw⎛ M=⎜⎝ m00W ⎞⋅L⎟⎠13, Nl= Nw⋅LW, Nd=Mm001⋅N ⋅ NwlII.3.3 Traitement haute fréquenceSans traitement spécifique, les spectres de Fourier des fonctions source ap<strong>par</strong>entes ont desniveaux hautes fréquences surestimés <strong>par</strong> rapport au modèle théorique défini en I.4.1 (Cf<strong>par</strong>tie I.4.2) :Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 29
Figure 11 : spectre de Fourier de <strong>la</strong> fonction source ap<strong>par</strong>ente avant traitement pour unséisme de magnitude 5.5 simulé à <strong>par</strong>tir <strong>du</strong> séisme de Lancey <strong>du</strong> 26/04/2003 (M l =2.9) à <strong>la</strong>station OGDH (simu<strong>la</strong>tion numéro 47) et com<strong>par</strong>aison avec le spectre théorique.Ces artefacts sont traités selon <strong>la</strong> méthode développée <strong>par</strong> Pavic (1997) : le principe <strong>du</strong>traitement est de reconstruire <strong>la</strong> fonction source ap<strong>par</strong>ente selon le modèle théorique, afin derétablir le niveau haute fréquence à N. Bien que ces artefacts ap<strong>par</strong>aissent au dessus de <strong>la</strong>fréquence f 0 (définie en I.4.2), le niveau est rétabli pour des fréquences supérieures à f c . Laprocé<strong>du</strong>re suivie pour le traitement est décrire ci-après (elle est également explicitée <strong>dans</strong> <strong>la</strong>figure 9) : La fonction source ap<strong>par</strong>ente obtenue à <strong>par</strong>tir <strong>du</strong> modèle de Kostrov est soumise à unfiltrage passe-bas en dessous de <strong>la</strong> fréquence coin f c (étape 1 de <strong>la</strong> figure 9). L’enveloppe temporelle <strong>du</strong> rayonnement haute fréquence est reconstituée à <strong>par</strong>tir <strong>du</strong>modèle de Kostrov (Cf figure 4), en considérant que les ondes hautes fréquences sont émisesde façon homogène sur toute <strong>la</strong> surface de faille (étape 2) : le nombre des ondes arrivant au récepteur est tout d’abord calculé en fonction <strong>du</strong>temps (étape 3). à <strong>par</strong>tir de <strong>la</strong> fonction précédente, on crée <strong>la</strong> fonction en escalier donnant le nombred’ondes arrivant au récepteur <strong>par</strong> intervalle de temps fixé. Cet intervalle est choisi égallV R, temps mis <strong>par</strong> le front de rupture pour passer d’une sous-faille donnée à unesous-faille adjacente. La fonction synthétisée fournit donc une approximation <strong>du</strong>nombre de ruptures de failles en fonction <strong>du</strong> temps. Comme on suppose que lerayonnement haute fréquence est émis de façon homogène <strong>par</strong> les ruptures de toutesles sous-failles, cette fonction peut être assimilée à l’enveloppe temporelle <strong>du</strong>rayonnement haute fréquence (étape 4). <strong>la</strong> fonction <strong>par</strong> paliers précédente est lissée (étape 5).Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 30
Un bruit b<strong>la</strong>nc suivant l’enveloppe temporelle synthétisée est généré (étape 6). le niveau spectral de ce bruit est fixé à N pour des fréquences supérieures à <strong>la</strong>fréquence coin f c (étape 7). le signal est filtré en passe haut au dessus de <strong>la</strong> fréquence coin f c (étape 8). Les fonctions temporelles issues des étapes 2 et 8 sont ajoutées, afin d’obtenir <strong>la</strong>nouvelle fonction source ap<strong>par</strong>ente (étape 9).Temps [s]Figure 12 : visualisation, <strong>dans</strong> le domaine temporel, des 9 différentes étapes de <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>rede traitement haute-fréquence développée <strong>par</strong> Pavic (1997).La figure suivante montre une représentation en fréquence de <strong>la</strong> fonction source ap<strong>par</strong>entereconstituée :Figure 13 : spectre de Fourier de <strong>la</strong> fonction source ap<strong>par</strong>ente pour <strong>la</strong> même simu<strong>la</strong>tion,mais après traitement haute fréquence .Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 31
3 ème PARTIE – SIMULATIONS DE SEISMES MAJEURS PARLA METHODE DES FONCTIONS DE GREEN EMPIRIQUESI UTILISATION DES DONNEES DU RESEAU ACCELEROMETRIQUEPERMANENTINTRODUCTIONDans un premier temps, un certain nombre de scénarii ont été simulés à <strong>par</strong>tir des donnéesenregistrées <strong>par</strong> le Réseau Accélérometrique Permanent (RAP). Dans le bassin grenoblois,il est composé de 6 stations, dont 4 sont situées non loin <strong>du</strong> centre de Grenoble (Cf. « P<strong>la</strong>n delocalisation des écoles »). Ces données, disponibles sur Internet (http://www-rap.obs.ujfgrenoble.fr),nous on permis de débuter le travail de simu<strong>la</strong>tion avant l’instal<strong>la</strong>tion desstations provisoires des écoles, et d’obtenir ainsi un ensemble de simu<strong>la</strong>tions de référence,constituant une première base de résultats en cas de faible activité <strong>sismique</strong> <strong>du</strong>rant l’été. Cespremières simu<strong>la</strong>tions seront l’occasion de présenter les méthodes de détermination des<strong>par</strong>amètres d’entrée <strong>du</strong> programme ainsi que <strong>la</strong> manière dont il faut aborder les résultatsobtenus.Nous avons choisi de simuler d’une <strong>par</strong>t des séismes locaux, enregistrés à des distancesépicentrales inférieures à 20 Km, et d’autre <strong>par</strong>t des séismes régionnaux. Les séismes locauxutilisés comme fonctions de Green empiriques (26/04/2003 et 11/01/1999) se sont pro<strong>du</strong>itssur <strong>la</strong> faille de Belledonne respectivement à l’est et au sud de Grenoble. Ces évènementscorrespondent ainsi à deux « éc<strong>la</strong>irages » différents <strong>du</strong> bassin Grenoblois. Nous avons simuléà <strong>par</strong>tir de ces enregistrements des séismes de magnitudes de moment (M w ) 5.5. Les séismesrégionnaux sélectionnés pour servir de fge sont ceux <strong>du</strong> 25/02/2001, dont l’épicentre est situéau <strong>la</strong>rge de Nice et d’Annecy (30/10/2002), apportant également un éc<strong>la</strong>irage varié <strong>du</strong> bassinsédimentaire. Les scenarii simulés sont des séismes de magnitudes M w =6.5 pour le séisme deNice et M w =5.5 pour le séisme d’Annecy. Une table des événements utilisés est présentée à <strong>la</strong>page suivante:Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 32
Evénement Date Heure TU Lat. (°N) Lon. (°E) Prof. (Km) Mag. (M l )Lancey 26/04/2003 03:54:10 45.20 5.92 5 2.9Laffrey 11/01/1999 03:36:37 45.10 5.76 2 3.5Nice 25/02/2001 18:34:43 43.49 7.47 5 4.5Annecy 30/10/2002 02:47:02 45.79 6.10 10 2.8I.1 DETERMINATION DES PARAMETRES D’ENTREE DU PROGRAMMECertains <strong>par</strong>amètres d’entrée sont supposés être affectés <strong>par</strong> une incertitude importante (Cf.2 ème <strong>par</strong>tie, §II), qui peut être de deux types. La première source d’incertitude provient de <strong>la</strong>difficulté d’estimer avec précision certains <strong>par</strong>amètres. C’est le cas des <strong>par</strong>amètrescaractérisant <strong>la</strong> fge, c'est-à-dire son moment <strong>sismique</strong>, sa longueur de faille, l’azimut et leplongement de <strong>la</strong> faille. La seconde source est <strong>du</strong>e à <strong>la</strong> variabilité naturelle des <strong>par</strong>amètrestra<strong>du</strong>isant <strong>la</strong> physique de <strong>la</strong> rupture sur <strong>la</strong> faille correspondant à l’évènement simulé (position<strong>du</strong> point de nucléation, vitesse de rupture et rapport de forme). La caractérisation <strong>du</strong> premiertype d’incertitude a nécessité une enquête auprès de plusieurs experts responsables de réseauxsismologiques européens (18 au total) (Pavic, 1997). Il a été demandé à ceux-ci d’estimerd’une <strong>par</strong>t le type de loi de probabilité suivi et d’autre <strong>par</strong>t une valeur d’écart type dite« pessimiste » et une valeur « optimiste ». C’est cette dernière valeur qui a été utilisée. Pourles <strong>par</strong>amètres caractérisant <strong>la</strong> rupture de <strong>la</strong> faille, des lois uniformes ont été supposées. Lesvaleurs des <strong>par</strong>amètres d’entée sont ensuite synthétisée <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode LHS, en limitantl’intervalle de variation des <strong>par</strong>amètres à [m-2.4σ,m+2.4σ] (Pavic, 1997), et en supprimant lesdeux valeurs extrêmes. Les distributions de ces valeurs seront présentées pour chaque séismesimulé.I.1.1 Détermination des moments <strong>sismique</strong>s <strong>du</strong> petit évènement et <strong>du</strong> séisme cibleLes moments ont été calculés à <strong>par</strong>tir de <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion de Kanamori (1975), qui correspond à <strong>la</strong>définition de <strong>la</strong> magnitude de moment :log M0= 1.5Mw+ 9.1 ( M0est exprimé en N.m)Le moment <strong>sismique</strong> de <strong>la</strong> fge m 0 est défini <strong>par</strong> une loi de type lognormale, ce qui signifie quele logarithme de m 0 suit une loi normale. La valeur médiane est déterminée <strong>par</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion cidessuset l’écart type, dont <strong>la</strong> notion n’est définie que pour une loi normale, est supposéégal à 0.23. Pour une loi lognormale, nous emploierons le terme de facteur déviateur. A titreEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 33
d’exemple, on peut dire que 68,26% des valeurs de log m 0 sont comprises <strong>dans</strong> l’intervalle[log m 0 -0.23, log m 0 +0.23]. Autrement dit, 68,26% des valeurs de m 0 se situent <strong>dans</strong>l’intervalle [m 0 /1.7, 1.7m 0 ]. On dira alors que m 0 est défini <strong>par</strong> une loi lognormale avec unfacteur déviateur de 1.7.L’échelle de magnitude utilisée pour caractériser les séismes sélectionnés comme fge est cellede Richter <strong>dans</strong> <strong>la</strong> plu<strong>par</strong>t des cas (M l ). Mais on peut considérer que pour des magnitudes M linférieures à 5.5, les magnitudes M l et M w sont proches (Idriss, 1985). Cette approximation etles incertitudes liées à <strong>la</strong> détermination <strong>du</strong> moment <strong>sismique</strong> justifient le facteur de variation1.7 <strong>dans</strong> <strong>la</strong> détermination <strong>du</strong> moment <strong>sismique</strong>.On caractérisera donc <strong>la</strong> taille des séismes cibles <strong>par</strong> leur magnitude de moment et/ouleurs moments <strong>sismique</strong>s. Ceux-ci sont d’ailleurs considérés <strong>dans</strong> le programme comme des<strong>par</strong>amètres fixes.I.1.2 Calcul de <strong>la</strong> longueur de faille de <strong>la</strong> fonction de Green empiriqueCette longueur est supposée suivre une loi de type lognormale, avec un facteur déviateur de1.6.La longueur moyenne est déterminée à <strong>par</strong>tir de <strong>la</strong> fréquence coin f c <strong>du</strong> séisme avec <strong>la</strong> formuleempirique de Brune (1979) va<strong>la</strong>ble pour une faille circu<strong>la</strong>ire de rayon r :Vsr=0.33fcLa faille étant considérée de forme carrée, on détermine sa longueur en supposant qu’elle estde même surface que <strong>la</strong> faille circu<strong>la</strong>ire.La valeur de <strong>la</strong> fréquence coin est déterminée visuellement (Cf. Lay et Wal<strong>la</strong>ce, 1995) pourallure spectre en accélération et définition fréquence coin) à <strong>par</strong>tir des spectres de Fourier enaccélération et/ou dép<strong>la</strong>cement des enregistrements utilisés comme fonctions de Green. Cettevaleur étant <strong>par</strong>ticulièrement délicate à estimer visuellement, elle a été com<strong>par</strong>ée à unere<strong>la</strong>tion empirique (Drouet et al. ,2004) :log fc= 1.97 − 0. 31⋅M OMP(En considérera que les magnitudes M OMP et M W sont très proches pour des magnitudesinférieures à 5)La détermination de <strong>la</strong> longueur de faille est illustrée ci-après pour le séisme de Lancey(26/04/2003) :Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 34
décroissance en ω 2F cFigure 14 : spectres de Fourier en accélération des trois composantes de l’enregistrement à<strong>la</strong> station OGMU (située au rocher) <strong>du</strong> séisme de Lancey <strong>du</strong> 26/04/2003, et com<strong>par</strong>aison avecle spectre théorique en « ω 2 » (en rouge).La fréquence coin a été évaluée à 10 Hz et <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion empirique de Drouet et al. (2004) donnef c =11.7 Hz, ce qui correspond au même ordre de grandeur.On obtient une longueur de faille moyenne de 175m et <strong>la</strong> chute de contrainte moyenne estalors de 88 bars environ (Cf. 2 ème <strong>par</strong>tie, § II.3.1.2), valeur comprise <strong>dans</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ge de variationde <strong>la</strong> chute de contrainte de <strong>la</strong> plu<strong>par</strong>t des séismes (10 à 100 bars).I.1.3 Chute de contrainte de l’évènement cible et position <strong>du</strong> point de nucléationLa chute de contrainte de l’événement cible est supposée suivre une loi lognormale avec unevaleur médiane fixée à 30 bars (qui correspond à une valeur standard), et un facteur déviateurde 3. Elle permet de déterminer sa longueur de faille : en effet, on souhaite conserver <strong>la</strong>16 M0re<strong>la</strong>tion ∆ σcible= , ce qui conditionne <strong>la</strong> valeur de L.33πLLa valeur de L permet ensuite l’évaluation de <strong>la</strong> position <strong>du</strong> point de nucléation, pointd’initialisation de <strong>la</strong> rupture sur <strong>la</strong> faille. On suppose que l’abscisse <strong>du</strong> point de nucléation suitune loi uniforme sur l’intervalle [0,L] et son ordonnée, une loi uniforme sur l’intervalleEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 35
[0, 32 W], l’origine des ordonnées étant située en profondeur, sur le bord inférieur de <strong>la</strong> faille.La <strong>la</strong>rgeur W est prise égale à <strong>la</strong> moitié de <strong>la</strong> longueur, puisque le rapport de forme WL estdéfini selon une loi lognormale de valeur médiane 2 avec un facteur déviateur de 1.3.I.1.4 Connaissance <strong>du</strong> mécanisme au foyerLa connaissance <strong>du</strong> mécanisme de rupture et de <strong>la</strong> nature <strong>du</strong> glissement sur le p<strong>la</strong>n de faille nesont pas utiles : les mécanismes au foyer <strong>du</strong> petit et <strong>du</strong> gros séisme sont supposés équivalentset ces informations sont « contenues » <strong>dans</strong> <strong>la</strong> fge. Il suffit alors d’obtenir l’azimut et lependage de <strong>la</strong> faille, ainsi que <strong>la</strong> profondeur <strong>du</strong> foyer et <strong>la</strong> distance épicentrale. Ces donnéespeuvent être fournies <strong>par</strong> les différents réseaux de localisation des séismes, en <strong>par</strong>ticulierSISMALP (www.sismalp.obs.ujf-grenoble.fr) pour les séismes locaux de <strong>la</strong> région deGrenoble.I.1.5 Paramètres mécaniques <strong>du</strong> sol sur <strong>la</strong> faille et vitesse de ruptureLa vitesse médiane V s de propagation des ondes de cisaillement à <strong>la</strong> profondeur del’hypocentre a été fixée à 3000 m/s. On suppose qu’elle suit une loi lognormale, avec unfacteur déviateur de 1.1.2Le mo<strong>du</strong>le de cisaillement µ a été évalué <strong>par</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion µ = ρ ⋅V s, en supposant ρ égal à3000 Kg/m 3 10. On obtient donc : µ = 2.7⋅10N/m 2Enfin, <strong>la</strong> vitesse de propagation V r <strong>du</strong> front de rupture est déterminée <strong>par</strong> connaissance <strong>du</strong>Vrrapport , défini <strong>par</strong> une loi uniforme sur l’intervalle [0.65,0.95].VsI.1.6 Paramètres fondamentauxUne étude de sensibilité aux <strong>par</strong>amètres d’entrée réalisée <strong>par</strong> Pavic (1997) a révélé que lesdeux <strong>par</strong>amètres essentiels intervenant <strong>dans</strong> le processus de sommation des fge étaient lemoment <strong>sismique</strong> m 0 de <strong>la</strong> fge (ou <strong>la</strong> magnitude d’énergie M w ) et sa longueur de faille l. Eneffet, m 0 est directement lié au nombre de sommation N 3 à effectuer et <strong>la</strong> longueur l de <strong>la</strong> fge,considérée comme un point source de l’évènement cible, conditionne le temps de rupture desdifférentes sous faille (Cf. 2 ème <strong>par</strong>tie). Nous présenterons donc uniquement, excepté pour lepremier scénario simulé, les distributions de ces deux <strong>par</strong>amètres. Nous montreronségalement les distributions des valeurs de <strong>la</strong> chute de contrainte de <strong>la</strong> fge, qui dépendentuniquement de ces <strong>par</strong>amètres.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 36
I.2 PRESENTATION DES RESULTATS OBTENUS PAR SIMULATIONLe rapport signal sur bruit étant faible, en <strong>par</strong>ticulier pour les basses fréquences, il a éténécessaire d’effectuer un filtrage pour <strong>la</strong> plu<strong>par</strong>t des signaux afin de ne pas simuler de bruit.Une fenêtre de bruit est donc sélectionnée et le spectre de Fourier correspondant est com<strong>par</strong>éau spectre de Fourier <strong>du</strong> séisme. La gamme de fréquences gardée correspondapproximativement à un rapport signal sur bruit au moins égal à 2. Les fréquences inférieuresau seuil en dessous <strong>du</strong>quel <strong>la</strong> décroissance en ω 2 <strong>du</strong> spectre de Fourier en accélération <strong>du</strong>séisme n’est plus observée sont également éliminées. Les résultats présentés ne sont doncva<strong>la</strong>bles que pour certaines gammes de fréquences. L’utilisation de <strong>la</strong> méthode est doncconditionnée à l’enregistrement de séismes avec un bon rapport signal sur bruit.I.2.1 Réponse <strong>dans</strong> le domaine temporelLa méthode des fonctions de Green empirique permet d’obtenir une visualisation des séismessimulés <strong>dans</strong> le domaine temporel, c'est-à-dire de synthétiser des accélérogrammes. Il a étéexpliqué <strong>dans</strong> <strong>la</strong> seconde <strong>par</strong>tie <strong>du</strong> rapport (§II.2), que les incertitudes inhérentes à <strong>la</strong>détermination de certains <strong>par</strong>amètres d’entrée <strong>du</strong> programme obligeaient à effectuer un grandnombre de simu<strong>la</strong>tions, en faisant varier les valeurs des <strong>par</strong>amètres d’entrée en fonction desincertitudes a priori associées à chacun d’eux. Il faut donc considérer les accélérogrammessynthétisés avec précaution compte tenu de leur grande variabilité. En témoignent les valeursde Peak Ground Acceleration (PGA), qui <strong>par</strong> exemple, pour le séisme de Lancey simulé à <strong>la</strong>station OGDH, s’étalent de 0.4m/s 2 à plus de 15m/s 2 !!! Pour chaque simu<strong>la</strong>tion, il ne seradonc présenté qu’un seul accélérogramme <strong>par</strong>mi les 48 synthétisés, représentatif del’ensemble des simu<strong>la</strong>tions les plus probables, c’est-à-dire présentant une chute de contrainteproche de <strong>la</strong> valeur médiane et une fonction source ap<strong>par</strong>ente proche <strong>du</strong> rapport des spectresthéoriques en dép<strong>la</strong>cement. Pour les simu<strong>la</strong>tions d’un même séisme en différents points, lesvaleurs des <strong>par</strong>amètres de faille utilisées seront identiques de manière à garder <strong>la</strong> mêmefonction source ap<strong>par</strong>ente. On pourra ainsi com<strong>par</strong>er précisément <strong>dans</strong> le domaine temporelles réponses des différents sites. Nous analyserons ensuite l’origine de cette variabilité et desvaleurs extrèmes.I.2.2 Spectres de réponsesS’il semble difficile d’adopter une démarche probabiliste <strong>dans</strong> le domaine temporel, il estpossible d’interpréter l’accélération spectrale en terme de probabilité. Pour une fréquencedonnée, <strong>la</strong> distribution des 48 valeurs <strong>du</strong> logarithme népérien de l’accélération spectralemaximale simulée ln(a max (f)) suit de manière assez fidèle une loi de type normale avec unEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 37
écart type situé autour de 0.7. Autrement dit, l’accélération spectrale correspond à une loilognormale, avec un facteur déviateur proche de 2. Plusieurs lois d’atténuation, dérivées à<strong>par</strong>tir d’un grand nombre d’enregistrements de séismes, donnent pour un séisme de magnitudedonnée enregistré sur différents sites au rocher à une distance donnée, une ré<strong>par</strong>tition de typelognormale de l’accélération spectrale avec un facteur déviateur proche de 2 (Cf. III).f=0.2Hzf=4Hz110,8P(ln(a)
deux derniers spectres forment une enveloppe contenant en théorie (en utilisant les tables de<strong>la</strong> fonction de ré<strong>par</strong>tition de <strong>la</strong> loi de Lap<strong>la</strong>ce Gauss), 68% des spectres synthétisés. On peutégalement dire que pour une période donnée, 16% des valeurs de l’accélération maximaledépasseront le spectre médian multiplié <strong>par</strong> le facteur déviateur. Ces spectres, calculés pourun amortissement de 5% seront com<strong>par</strong>és aux spectres réglementaires en vigueur (règlesPS92) au rocher (sol de type S 0 représenté en noir) pour des sol de types S 2 (représentés entrait épais) et S 3 (en trait fin), en prenant en compte une accélération nominale de 1.5 m/s 2(spectres réglementaires représentés en rouge). Cette accélération correspondant auxbâtiments de c<strong>la</strong>sse B (ouvrages et instal<strong>la</strong>tions offrant un risque dit « courant » pour lespersonnes) situés en zone de sismicité I b . Pour <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme de Laffrey, scénariocorrespondant au <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> le plus élevé, nous considérerons une accélérationnominale de 2.5 m/s 2 (spectres réglementaires en bleu), correspondant aux bâtiments dec<strong>la</strong>sse D (« ouvrages et instal<strong>la</strong>tions dont <strong>la</strong> sécurité est primordiale pour les besoins de <strong>la</strong>Sécurité Civile, de l’ordre public et de <strong>la</strong> Défense »). Enfin, nous montrerons le spectre deréponse correspondant à l’accélérogramme présenté, de manière à visualiser sa position <strong>par</strong>rapport au spectre médian. Les fréquences de résonance de <strong>la</strong> majorité des bâtimentsgrenoblois son comprises entre 1Hz et 5Hz. La confrontation des spectres simulés et desspectres réglementaires est donc <strong>par</strong>ticulièrement importante <strong>dans</strong> cette gamme de fréquences.Cependant, certains grands immeubles de l’agglomération ont des fréquences propresinférieures (<strong>par</strong> exemples entre 0.6Hz et 0.8Hz pour les trois tours de l’Ile Verte).Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 39
I.3 SIMULATION DE SEISMES LOCAUXI.3.1 Simu<strong>la</strong>tion d’un séisme de magnitude M w =5.5 à <strong>par</strong>tir <strong>du</strong> séisme de Lancey <strong>du</strong> 26Avril 2003 (M l =2.9)Cet événement s’est pro<strong>du</strong>it sur <strong>la</strong> faille de Belledonne, au nord-est de Grenoble.L’événement cible a été enregistré et donc simulé aux stations OGMU, située au rocher, surles calcaires de <strong>la</strong> Bastille (figures 19.a et 19.b), OGDH (figures 20.a et 20.b) etOGCU.(figures 21.a et 21.b).I.3.1.1 Distribution des valeurs des <strong>par</strong>amètres d’entréeTYPE DE LOI MOYENNE ECART TYPEAzimut faille(degrés) normale 35 5Plongement faillenormale 90 10Moment <strong>sismique</strong>(N.m) lognormale 2.8 e 13 1.7Longueur faille(Km) lognormale 0.175 1.6Profondeur(Km) <strong>par</strong>amètre fixe 5Mw3,33,23,132,92,82,72,62,52,450 100 150 200 250 300 350 400longueur de faille (m)distribution obtenue <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode LHSvaleurs médianesvaleurs con<strong>du</strong>isant à l'accélération maximaleplongement faille (degrés)1201101009080706020 25 30 35 40 45 50azimut faille (degrés)distribution obtenue <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode LHSvaleurs médianesvaleurs con<strong>du</strong>isant à l'accélération maximaleFigure 16 : représentation des incertitudes liées aux <strong>par</strong>amètres de faille de <strong>la</strong> fgeEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 40
1 10 100 1000 10000deltasigma fge (bars)distribution des valeurs de <strong>la</strong> chute de contrainte de <strong>la</strong> fgevaleur médiane et médiane divisée ou multipliée <strong>par</strong> l'écart-typevaleur con<strong>du</strong>isant à l'accélération maximaleFigure 17 : distribution des valeurs de chute de contrainte de <strong>la</strong> fge1 1,5 2 2,5 3 3,5rapport de forme de l'évènement cible (L/W)distribution obtenue <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode LHSvaleur médianevaleur médiane divisée ou multipliée <strong>par</strong> l'écart-typevaleur con<strong>du</strong>isant à l'accélération maximale0,6 0,65 0,7 0,75 0,8 0,85 0,9 0,95 1Vr/Vsdistribution obtenue <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode LHSvaleur con<strong>du</strong>isant à l'accélération maximale2,5Distribution des positions <strong>du</strong> point de nucléation sur <strong>la</strong> faille2y nuc. (Km)1,510,500 1 2 3 4 5x nuc. (Km)Figure 18 : représentation de <strong>la</strong> variabilité sur <strong>la</strong> physique de <strong>la</strong> rupture <strong>du</strong> séisme simuléLes <strong>par</strong>amètres de position des différentes stations <strong>par</strong> rapport à <strong>la</strong> faille sont indiqués <strong>dans</strong> letableau ci-dessous :OGMU OGDH OGCUDistanceépicentrale (Km) 15.26 14.50 13.30Azimut sourcerécepteur(degrés) 268 262 270Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 41
I.3.1.2 Présentation des résultatsciblefgeFigure 19.a : simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme de Lancey (26/04/2003) à <strong>la</strong> station OGMUFigure 19.b spectres de réponses issus des 48 simu<strong>la</strong>tions (simu<strong>la</strong>tion 44 en vert) et médianedes spectres de réponses (trait continu rose, multiplié ou divisé <strong>par</strong> le facteur déviateur enpointillés) com<strong>par</strong>ée aux spectres normalisés pour des bâtiments de c<strong>la</strong>sse B (site S 2 en traitépais et S 3 en trait fin).Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 42
Figure 20.a : simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme de Lancey (26/04/2003) à <strong>la</strong> station OGDHFigure 20.b : spectres de réponses issus des 48 simu<strong>la</strong>tions et médiane des spectres deréponses com<strong>par</strong>ée aux spectres normalisésEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 43
Figure 21.a : simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme de Lancey (26/04/2003) à <strong>la</strong> station OGCUFigure 21.b : spectres de réponses issus des 48 simu<strong>la</strong>tions et médiane des spectres deréponses com<strong>par</strong>ée aux spectres normalisésEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 44
I.3.1.3 DiscussionCette première simu<strong>la</strong>tion permet de mettre en évidence le phénomène d’ « effet de site »évoqué <strong>dans</strong> <strong>la</strong> première <strong>par</strong>tie. Le <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> est fortement amplifié aux sédiments(les valeurs de PGA les plus probables atten<strong>du</strong>es aux stations OGDH et OGCU sontrespectivement de 3m/s 2 et de 2m/s 2 contre 0.4m/s 2 au rocher) et cette amplification estspécifique à un site donné : on retrouve certes <strong>dans</strong> les spectres de réponses aux stationsOGDH et OGCU un pic d’amplification autour de 2Hz, et un second pic autour de 7Hz maisles formes globales des spectres diffèrent nettement. A <strong>la</strong> station OGDH, les deux spectresréglementaires sont dépassés <strong>par</strong> <strong>la</strong> médiane des spectres simulés pour toute <strong>la</strong> gamme defréquences supérieures à 1Hz et d’un facteur de 2 à 3, pour les fréquences situées autour de 7et 2Hz. Il est fortement probable que ce dernier pic soit <strong>du</strong> à des phénomènes d’effets de sites1D <strong>dans</strong> une couche sédimentaire superficielle. Ce pic d’amplification a effectivement été misen évidence sur ce site <strong>par</strong> d’autres méthodes. Les formes spectrales réglementaires semblentmieux adaptées à <strong>la</strong> station OGCU, où le spectre de réponse moyen est de forme simi<strong>la</strong>ire auspectre réglementaire pour un site de type S 2 . Cependant, l’accélération nominale prise encompte (0.15m/s 2 ) est insuffisante. Les spectres réglementaires ne sont pas dépassés au rocher(sauf pour des périodes inférieures à 5s mais ceci est sans doute à <strong>du</strong> bruit numérique).Pour chaque simu<strong>la</strong>tion, le <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> <strong>du</strong> séisme simulé s’obtient <strong>par</strong> convolutionde <strong>la</strong> fonction de Green empirique et de <strong>la</strong> fonction source ap<strong>par</strong>ente. Il est donc possibled’analyser les variations <strong>du</strong> facteur déviateur obtenu en fonction de <strong>la</strong> fréquence en étudiantles fonctions sources ap<strong>par</strong>entes. On peut tout d’abord observer pour chacune des troissimu<strong>la</strong>tions une croissance globale <strong>du</strong> facteur déviateur avec <strong>la</strong> fréquence. Cette augmentationobservée est en accord avec les artefacts évoqués en 2 ème <strong>par</strong>tie, notamment l’effet d’Aliasing,qui fausse <strong>la</strong> <strong>par</strong>tie haute fréquence <strong>du</strong> signal simulé. Cependant, le facteur déviateur devientconstant, (proche de 1.7 pour <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion à <strong>la</strong> station OGMU, 1.63 pour f=11Hz), pour lesfréquences supérieures à 10Hz, valeur correspondant à <strong>la</strong> fréquence coin <strong>du</strong> petit évènement.Cette observation semble cohérente : comme le niveau spectral de <strong>la</strong> fonction source13⎛ M0⎞ap<strong>par</strong>ente a été rétabli à N=⎜ ⎟ pour les fréquences situées au dessus de <strong>la</strong> fréquence coin⎝ m0⎠(Cf. 2 ème <strong>par</strong>tie,§ II.3.3), et M 0 étant un <strong>par</strong>amètre fixe, l’incertitude sur l’accélérationspectrale est directement liée à l’incertitude sur m 0 , dont le facteur déviateur a été fixée à 1.7.Enfin, on peut affirmer que globalement, le facteur déviateur est plus élevé pour les deuxsimu<strong>la</strong>tions effectuées aux sédiments.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 45
I.3.2 Simu<strong>la</strong>tion d’un séisme de magnitude M w =5.5 à <strong>par</strong>tir <strong>du</strong> séisme <strong>du</strong> 11 Janvier 1999(Laffrey–M l =3.5)Ce séisme a été localisé, comme le précédent, sur <strong>la</strong> faille de Belledonne mais au sud del’agglomération et à une distance légèrement inférieure. Les simu<strong>la</strong>tions ont été effectuéespour 4 enregistrements, aux stations : OGMU (figures 24), OGDH (figures 25), OGCU(figures 26) et OGSR (figures 27). Le mécanisme au foyer a été fourni <strong>par</strong> FrancoisThouvenot, responsable <strong>du</strong> réseau Sismalp.I.3.2.1 Distribution des valeur des <strong>par</strong>amètres d’entréeLes distribution des valeurs <strong>du</strong> rapport V r /V s , <strong>du</strong> rapport de forme L/W et des coordonnées <strong>du</strong>point de nucléation ont été gardées identiques à <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion précédente.TYPE DE LOI MOYENNE ECART TYPEAzimut faille(degrés) normale 35 5Plongement faillenormale 65 10Moment <strong>sismique</strong>(N.m) lognormale 2.2 e 14 1.7Longueur faille(Km) lognormale 0.25 1.6Profondeur(Km) <strong>par</strong>amètre fixe 2.943,93,83,73,6Mw3,53,43,33,23,130 100 200 300 400 500 600 700longueur de faille (m)distribution obtenue <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode LHSvaleurs médianesvaleurs con<strong>du</strong>isant à l'accélération maximaleFigure 22 : représentation des incertitudes liées aux <strong>par</strong>amètres de faille de <strong>la</strong> fgeEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 46
10 100 1000 10000deltasigma fge(bars)distribution des valeurs de chute de contrainte de <strong>la</strong> fgevaleur médiane et médiane divisée ou multipliée <strong>par</strong> l'écart-typevaleur con<strong>du</strong>isant à l'accélération maximaleFigure 23 : distribution des valeurs de chute de contrainte de <strong>la</strong> fgeLes <strong>par</strong>amètres de position des stations <strong>par</strong> rapport à <strong>la</strong> source sont résumés <strong>dans</strong> le tableau cidessous:OGMU OGDH OGCU OGSRDistanceépicentrale (Km) 10.90 9.20 11.90 10.46Azimut sourcerécepteur(degrés) 346 348 6 351Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 47
I.3.2.2 Présentation des résultatsFigure 24.a : simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme de Laffrey (11/01/1999) à <strong>la</strong> station OGMUFigure 24.b : spectres de réponses issus des 48 simu<strong>la</strong>tions (simu<strong>la</strong>tion 44 en vert) etmédiane des spectres de réponses (trait continu rose, multiplié ou divisé <strong>par</strong> le facteurdéviateur en pointillés) com<strong>par</strong>ée aux spectres normalisés pour des bâtiments de c<strong>la</strong>sse D(site S 2 en trait épais et S 3 en trait fin).Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 48
Figure 25.a : simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme de Laffrey (11/01/1999) à <strong>la</strong> station OGDHFigure 25.b : spectres de réponses issus des 48 simu<strong>la</strong>tions et médiane des spectres deréponses com<strong>par</strong>ée aux spectres normalisésEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 49
Figure 26.a : simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme de Laffrey (11/01/1999) à <strong>la</strong> station OGCUFigure 26.b : spectres de réponses issus des 48 simu<strong>la</strong>tions et médiane des spectres deréponses com<strong>par</strong>ée aux spectres normalisésEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 50
Figure 27.a : simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme de Laffrey (11/01/1999) à <strong>la</strong> station OGSRFigure 27.b : spectres de réponses issus des 48 simu<strong>la</strong>tions et médiane des spectres deréponses com<strong>par</strong>ée aux spectres normalisésEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 51
I.3.2.3 Résultats et discussionLes résultats de cette seconde simu<strong>la</strong>tion montrent un dépassement des spectresréglementaires <strong>par</strong> <strong>la</strong> médiane des spectres simulés pour toutes les stations situées auxsédiments, bien que les bâtiments considérés soient de c<strong>la</strong>sse D. Enfin, les accélérogrammessimulés indiquent des valeurs de PGA atteignant 4 m/s 2 .Pour les stations OGDH et OGCU, on retrouve sensiblement les formes des spectrescorrespondant à <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme de Lancey (en <strong>par</strong>ticulier à OGCU où le spectremoyen est également proche de <strong>la</strong> forme spectrale correspondant à un site S 2 ). Le pic situéautour de 2Hz est cependant plus <strong>la</strong>rge pour Laffrey à <strong>la</strong> station OGDH, et se situe <strong>dans</strong> <strong>la</strong>gamme de fréquences de résonance de <strong>la</strong> plu<strong>par</strong>t des bâtiments grenoblois. Enfin, un picd’amplification situé autour de 9-10Hz est très nettement visible à <strong>la</strong> station OGSR.I.3.2.4 Mise en évidence de « l’effet d’éc<strong>la</strong>irage » <strong>du</strong> bassin sédimentaireBien que ces deux premières simu<strong>la</strong>tions correspondent à des scénarii très simi<strong>la</strong>ires (onsimule des séismes de magnitude M w =5.5 se pro<strong>du</strong>isant à proximité de l’agglomération), lesréponses obtenues à une station donnée différent sensiblement. En <strong>par</strong>ticulier, <strong>la</strong> com<strong>par</strong>aisonde ces deux simu<strong>la</strong>tions à <strong>la</strong> station OGDH permet de mettre en évidence l’importance del’éc<strong>la</strong>irage <strong>du</strong> bassin sédimentaire.Figure 28 : spectres de réponses médians au rocher (trait fin) et à <strong>la</strong> station OGDH pour lessimu<strong>la</strong>tions des séismes de Lancey (en rouge) et Laffrey (en bleu)Les spectres de réponses simulés au rocher sont très proches, mais l’accélération spectrale estglobalement légèrement supérieur pour le séisme de Laffrey. Les simu<strong>la</strong>tions effectuées aurocher n’étant pas affectées <strong>par</strong> les effets de site, cet écart provient de <strong>la</strong> différence dedistances épicentrales (environ 10Km pour Laffey et 15Km pour Lancey). D’autre <strong>par</strong>t,l’écart entre les spectres de réponses <strong>par</strong>ait plus important aux sédiments, à <strong>la</strong> station OGDH.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 52
Ce<strong>la</strong> signifie qu’à distance épicentrale et magnitude égale, <strong>la</strong> réponse <strong>du</strong> bassin à <strong>la</strong> stationOGDH con<strong>du</strong>it à une accélération spectrale plus forte pour un séisme se pro<strong>du</strong>isant à Laffreyque pour un évènement se pro<strong>du</strong>isant à Lancey. Le phénomène d’effet de site <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>cuvette</strong><strong>grenobloise</strong> pourrait donc être fonction de l’éc<strong>la</strong>irage <strong>du</strong> bassin sédimentaire, c'est-à-dire <strong>du</strong><strong>par</strong>amètre « azimut source-récepteur ». En outre, un éc<strong>la</strong>irage sud <strong>du</strong> bassin semble contribuerà une amplification <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> supérieure que pour un éc<strong>la</strong>irage est. Cettehypothèse de travail devra être testée <strong>dans</strong> le futur.I.4 SIMULATION DE SEISMES REGIONNAUXI.4.1 Simu<strong>la</strong>tion d’un séisme de magnitude M w =6.5 à <strong>par</strong>tir <strong>du</strong> séisme de Nice <strong>du</strong> 25Février 2001 (M l =4.5)I.4.1.1 Distribution des valeurs des <strong>par</strong>amètres d’entréeTYPE DE LOI MOYENNE ECART TYPEAzimut faille(degrés) normale 94 10Plongement faillenormale 17 10Moment <strong>sismique</strong>(N.m) lognormale 7 e 15 1.7Longueur faille(Km) lognormale 0.7 1.6Profondeur(Km) <strong>par</strong>amètre fixe 54,84,74,64,5Mw4,44,34,24,10 500 1000 1500 2000longueur de faille (m)distribution obtenue <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode LHSvaleurs médianesvaleurs con<strong>du</strong>isant à l'accélération maximaleFigure 29 : distribution des valeurs des deux <strong>par</strong>amètres fondamentaux : magnitude demoment et longueur de failleEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 53
10 100 1000 10000deltasigma fge (bars)distribution des valeurs de chute de contrainte de <strong>la</strong> fgevaleur médiane et médiane divisée ou multipliée <strong>par</strong> l'écart-typevaleur con<strong>du</strong>isant à l'acélération maximaleFigure 30 : distribution des valeurs de chutes de contrainte de <strong>la</strong> fgeLa position de <strong>la</strong> station OGCU <strong>par</strong> rapport à <strong>la</strong> source est indiquée ci-dessous :Distanceépicentrale(Km)Azimut sourcerécepteur(degrés)OGCU233.2325I.4.1.3 Présentation des résultatsFigure 31.a : simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme <strong>du</strong> 25/02/2001 (<strong>la</strong>rge de Nice) à <strong>la</strong> station OGCUEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 54
Figure 31.b : spectres de réponses issus des 48 simu<strong>la</strong>tions et médiane des spectres deréponses com<strong>par</strong>ée aux spectres normalisés, station OGCUI.4.1.3 DiscussionComme le séisme simulé est de magnitude supérieure et est situé à grande distance, lesvibrations enregistrées à Grenoble se situent <strong>dans</strong> une gamme de fréquence inférieure. Lafréquence coin est en effet située autour de 0.25Hz, contre 0.5-0.6Hz pour Lancey et Laffrey.Enfin, les hautes fréquences ont été atténuées <strong>par</strong> les effets de propagation, <strong>du</strong> fait de <strong>la</strong>distance épicentrale importante. La sollicitation <strong>du</strong> bassin est alors sensiblement différentepuisque seules les basses fréquences sont « excitées » : le spectre moyen simulé présente unegamme d’amplification assez nette de 0.3Hz à 1.5Hz. Cette p<strong>la</strong>ge d’amplification est située<strong>dans</strong> <strong>la</strong> zone de décroissance des spectres réglementaires, qui sont donc atteints et mêmedépassés <strong>par</strong> <strong>la</strong> moyenne des spectres pour des fréquences situées autour de 0.3-0.4Hz,correspondant à <strong>la</strong> fréquence de résonance fondamentale <strong>du</strong> bassin. Les spectresréglementaires <strong>par</strong>aissent <strong>par</strong> ailleurs amplement suffisants, en <strong>par</strong>ticulier pour les périodessupérieures à 1Hz.Cette simu<strong>la</strong>tion est <strong>par</strong>ticulièrement intéressante puisqu’elle met en évidence <strong>la</strong> mauvaiseadaptation des formes spectrales réglementaires aux vallées alpines présentant un importantremplissage sédimentaire. En <strong>par</strong>ticulier, l’épaisseur de sol prise en compte pour les sols detypes S 2 ou S 3 est beaucoup trop faible (60m au maximum). Elle ne permet pas <strong>la</strong> prise encompte des effets de site 1D pour des épaisseurs de sédiments si importantes ou des effets 3D.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 55
I.4.2 Simu<strong>la</strong>tion d’un séisme de magnitude M w =5.5 à <strong>par</strong>tir <strong>du</strong> séisme d’Annecy <strong>du</strong> 30Octobre 2002 (M l =2.8)I.4.2.1 Distribution des valeurs des <strong>par</strong>amètres d’entréeTYPE DE LOI MOYENNE ECART TYPEAzimut faille(degrés) normale 94 10Plongement faillenormale 85 10Moment <strong>sismique</strong>(N.m) lognormale 2.0 e 13 1.7Longueur faille(Km) lognormale 0.16 1.6Profondeur(Km) <strong>par</strong>amètre fixe 103,23,132,9Mw2,82,72,62,52,450 100 150 200 250 300 350 400longueur de faille (m)distribution obtenue <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode LHSvaleurs médianesvaleurs con<strong>du</strong>isant à l'accélération maximale1 10 100 1000 10000deltasigma fge (bars)distribution des valeurs de chute de contrainte de <strong>la</strong> fgevaleur médiane et médiane divisée ou multipliée <strong>par</strong> l'écart typevaleur con<strong>du</strong>isant à l'accélérattion maximaleFigure 32 : description des <strong>par</strong>amètres de <strong>la</strong> fgeLe tableau suivant définit <strong>la</strong> position des stations <strong>par</strong> rapport à <strong>la</strong> source :OGDHOGCUDistanceépicentrale (Km) 73.47 70.33Azimut sourcerécepteur(degrés) 203 201Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 56
I.4.2.2 Présentation des résultatsFigure 33.a : simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme d’Annecy (30/10/2002) à <strong>la</strong> station OGDHFigure 33.b : spectres de réponses issus des 48 simu<strong>la</strong>tions et médiane des spectres deréponses com<strong>par</strong>ée aux spectres normalisés, station OGDHEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 57
Figure 34.a : simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme d’Annecy (30/10/2002) à <strong>la</strong> station OGCUFigure 34.b : spectres de réponses issus des 48 simu<strong>la</strong>tions et médiane des spectres deréponses com<strong>par</strong>ée aux spectres normalisés, station OGCUEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 58
I.5 COMPARAISON AUX LOIS D’ATTENUATION ET DISCUSSION SUR LAVARIABILITE OBTENUELes spectres de réponses médians simulés au rocher (station OGMU) ont été com<strong>par</strong>és à 3lois d’atténuation (Abrahamson & Silva (1997), Ambraseys et al. (1996), Berge-Thierry et al.(2003)), pour les scénarii de Lancey, Laffrey et Annecy (pour le scénario de Nice, <strong>la</strong> distanceépicentrale est en dehors <strong>du</strong> domaine de validité en distance de certaines des lois). Ces troislois, développées ces dernières années à <strong>par</strong>tir de bases de données californiennes oueuropéennes, permettent de construire, pour un séisme de magnitude donnée à une distancedonnée, les spectres de réponses médians au rocher. Les écarts types correspondants serontégalement montrés. Les calculs ont tout d’abord été effectués sans correction : les définitionsde distance, magnitude, type de faille et type de composante correspondent à celles utilisées<strong>par</strong> les auteurs de ces lois. Dans un second temps, les calculs ont été réalisés en prenant encompte des corrections permettant d’unifier ces <strong>par</strong>amètres. Ces ajustements ont été proposés<strong>par</strong> Bommer et al. (2003), Bommer et al. (2004), Scherbaum et al. (2004) et Cotton et al.(2004)). Les <strong>par</strong>amètres de références sont une définition de distance dite de Joyner et Boore(distance épicentrale), <strong>la</strong> magnitude de moment, un site de Vs 30 =1000m/s et un mécanisme defaille de type chevauchant. Le <strong>mouvement</strong> obtenu correspond à <strong>la</strong> moyenne géométrique descomposantes horizontales.I.5.1 Com<strong>par</strong>aison des spectres de réponsesaccélération spectrale [m/s2]Mw=5.5;d=15.3Km (sans correction)43,532,521,510,500,01 0,1périodes [s]1 10simu<strong>la</strong>tion méthode fgeAbrahamson & Silva (1997)Ambraseys et al. (1996)Berge-Thierry et al. (2003)accélération spectrale [m/s2]Mw=5.5;d=15.3Km (avec corrections)2,521,510,500,01 0,1périodes [s]1 10simu<strong>la</strong>tion méthode fgeAbrahamson &Silva (1997)Ambraseys et al. (1996)Berge-Thierry et al. (2003)Figure 35 : simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme de Lancey, com<strong>par</strong>aison avec 3 lois d’atténuation, stationOGMUEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 59
accélération spectrale [m/s2]Mw=5.5;d=10.9Km (sans correction)65432100,01 0,1périodes [s]1 10simu<strong>la</strong>tion méthode fgeAbrahamson & Silva (1997)Ambraseys et al. (1996)Berge-Thierry et al. (2003)accélération spectrale [m/s2]Mw=5.5;d=10.9Km (avec corrections)32,521,510,500,01 0,1 periodes [s] 1 10simu<strong>la</strong>tion méthode fgeAbrahamson et Silva (1997)Ambraseys et al. (1996)Berge-Thierry et al. (2003)Figure 36 : simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme de Laffrey, com<strong>par</strong>aison avec 3 lois d’atténuationaccélération spectrale [m/s2]Mw=5.5;d=72.3Km (sans correction)0,60,50,40,30,20,100,01 0,1 1périodes [s]simu<strong>la</strong>tion méthode fgeAbrahamson & Silva (1997)Ambraseys et al. (1996)Berge-Thierry et al. (2003)accélération spectrale [m/s2]Mw=5.5;d=72.3Km (avec corrections)0,40,350,30,250,20,150,10,0500,01 0,1 1périodes [s]simu<strong>la</strong>tion méthode fgeAbrahamson & Silva (1997)Ambraseys et al. (1996)Berge-Thierry et al. (2003)Figure 37 : simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme de Annecy, com<strong>par</strong>aison avec 3 lois d’atténuationCes com<strong>par</strong>aisons semblent montrer, pour les 3 scénarii présentés, une légère sous estimationde l’accélération spectrale médiane simulée <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode des fonctions de Greenempiriques, <strong>du</strong> moins pour les périodes inférieures à 1 seconde. Donc, <strong>la</strong> méthode des fgeutilisée ici ne surestime pas le <strong>mouvement</strong> <strong>du</strong> sol.I.5.2 Com<strong>par</strong>aison des valeurs d’écarts types et discussionDans l’approche probabiliste de l’analyse <strong>du</strong> risque <strong>sismique</strong>, deux types d’incertitudesdoivent être distinguées. Les incertitudes dites « épistémiques » sont <strong>du</strong>es à un manque dedonnées ou de connaissance des processus physiques intervenant <strong>dans</strong> un séisme. L’erreurépistémique peut en principe être ré<strong>du</strong>ite. Une seconde source d’incertitude provient del’impossibilité à prédire les caractéristiques des événements futurs. Cette source d’erreur, dite« aléatoire », est irré<strong>du</strong>ctible. Selon Anderson et Brune (1999), les lois d’atténuation devraientêtre établies en considérant comme seules sources d’incertitudes aléatoires les <strong>par</strong>amètresvariant au cours <strong>du</strong> temps pour des séismes identiques enregistrés au même point. Dans le cascontraire, l’écart type est surestimé. Les 3 lois utilisées ont été dérivées en utilisant desenregistrements de séismes au rocher en plusieurs sites. On peut donc penser que les valeursEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 60
d’écarts types obtenues ont pues être surestimées, puisque nous simulons un séisme pourun site fixé.écart type sur log(amax)Ecarts types obtenus pour Mw=5,5 etd=15,3Km (sans correction)0,50,450,40,350,30,250,20,150,10,01 0,1 périodes [s] 1 10Abrahamson & Silva (1997)Ambraseys et al. (1996)Berge-Thierry et al. (2003)simu<strong>la</strong>tion méthode fgeécart type sur log(amax)Ecarts types obtenus pour Mw=5,5 etd=15,3Km (avec corrections)0,50,450,40,350,30,250,20,150,10,01 0,1 periodes [s] 1 10Abrahamson & Silva (1997)Ambraseys et al. (1996)Berge-Thierry et al. (2003)simu<strong>la</strong>tion méthode fgeFigure 38 : écarts types (sur le log 10 (a max )) obtenus <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode des fge et pour les loisd’atténuation, pour le séisme de Lancey. L’écart type est globalement plus élevé pour lescalculs effectués avec correction, les incertitudes sur <strong>la</strong> magnitude et <strong>la</strong> distance étant alorsprises en compte.Les valeurs d’écarts types obtenues pour le séisme de Lancey simulé à <strong>la</strong> station OGMU <strong>par</strong><strong>la</strong> méthode fge sont supérieures ou égales aux valeurs issues des lois d’atténuation pour unegamme de période de 0.2s à 1s (pour des périodes situées hors de cette p<strong>la</strong>ge, elles sont plusfaibles mais ce phénomène est inhérent à <strong>la</strong> méthode utilisée (Cf. § I.3.1.3)). Nous avonsensuite réalisé une seconde simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme de Lancey <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode des fonctions deGreen empiriques en fixant les <strong>par</strong>amètres caractérisant <strong>la</strong> fge, considérés épistémiques, soitm 0 et l. On conserve ainsi uniquement <strong>la</strong> variabilité issue des <strong>par</strong>amètres caractérisant <strong>la</strong>physique de <strong>la</strong> rupture de <strong>la</strong> faille re<strong>la</strong>tive au séisme cible, c'est-à-dire les sourcesd’incertitudes aléatoires. Les valeurs d’écarts types correspondantes sont toujours, pour lespériodes intermédiaires, de l’ordre de celles obtenues <strong>par</strong> les lois d’atténuations.écart type sur log(amax)Ecarts types obtenus pour Mw=5,5 etd=15,3Km (sans correction)0,50,450,40,350,30,250,20,150,10,01 0,1 périodes [s] 1 10Abrahamson & Silva (1997)Ambraseys et al. (1996)Berge-Thierry et al. (2003)simu<strong>la</strong>tion méthode fge (m0 et l fixés)Figure 39 : valeurs d’écarts types obtenues en fixant les <strong>par</strong>amètres m 0 et l. Com<strong>par</strong>aisonavec les lois d’atténuationEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 61
Il semble donc que les intervalles de variation des <strong>par</strong>amètres aléatoires (vitesse de rupture,position <strong>du</strong> point de nucléation et rapport de forme) sont trop <strong>la</strong>rges. De plus, les différents<strong>par</strong>amètres ont été supposés indépendants. Il est cependant probable ces <strong>par</strong>amètres soientcorrélés, et que certaines combinaisons soient impossibles. Ceci peut être illustré <strong>par</strong> certainesvaleurs peu vraisemb<strong>la</strong>bles de chutes de contrainte obtenues pour certaines simu<strong>la</strong>tions,dépassant les 1000 bars. Dans certaines circonstances, cette surestimation de <strong>la</strong> variabilitéconsidérée en entrée <strong>du</strong> programme in<strong>du</strong>it une surestimation <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong>, commele montre <strong>par</strong> exemple <strong>la</strong> valeur maximale de 1.5g obtenue pour un séisme de magnitude 5.5situé à 15Km !... Ce<strong>la</strong> signifie que <strong>dans</strong> sa version actuelle, on ne peut utiliser les valeursextrêmes obtenues.CONCLUSIONLes simu<strong>la</strong>tions de ces 4 premiers scénarii ont permis de mettre en évidence deux<strong>par</strong>ticu<strong>la</strong>rités <strong>du</strong> phénomène « d’effet de site » <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>cuvette</strong> <strong>grenobloise</strong>. Tout d’abord,l’amplification <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> à un site donné varie en fonction de l’azimut sourcerécepteur. Les résultats ont montré, pour des séismes de magnitudes de moment 5.5enregistrés à <strong>la</strong> station OGDH et à une distance épicentrale de 10-15Km, une amplificationsupérieure lorsque l’éc<strong>la</strong>irage <strong>du</strong> bassin est sud. Par ailleurs, pour les deux séismes locauxsimulés, on dépasse les spectres réglementaires <strong>par</strong>ticulièrement <strong>dans</strong> certaines gammes defréquences pour certains sites (OGDH). Ces amplifications peuvent être associées à <strong>la</strong>présence d’une couche supposée de subsurface à moindre vitesse en ondes S et dont <strong>la</strong>cartographie et l’étude des caractéristiques est actuellement en cours. Enfin, il semble que lesséismes régionaux peuvent également représenter un danger. La com<strong>par</strong>aison avec les loisd’atténuation montre que les spectres médians simulés sont cohérents ou <strong>du</strong> moins qu’on nesurestime pas le <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> au rocher.D’autre <strong>par</strong>t, il semble que <strong>la</strong> variabilité des <strong>par</strong>amètres d’entrée <strong>du</strong> programme aient étésurestimés. Il ne faut donc pas considérer les valeurs extrêmes <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong>simulé. Dans le futur, il faudra reconsidérer les lois de ré<strong>par</strong>tition des <strong>par</strong>amètres utilisés enentrée <strong>du</strong> code de calcul et considérer <strong>la</strong> corré<strong>la</strong>tion entre ces <strong>par</strong>amètres.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 62
II UTILISATION DES ENREGISTREMENTS REALISES DE JUIN AAOUT 2004Nous avons malheureusement était tributaire de <strong>la</strong> faible sismicité de l’été 2004 et nousn’avons pas pu obtenir d’enregistrements de séismes proches. Enfin , le travail de simu<strong>la</strong>tiondes séismes régionaux enregistrés n’est pas finalisé car certaines données doivent encore subirdes traitements spécifiques (pour cause de dép<strong>la</strong>cements inatten<strong>du</strong>s de capteurs ou dedéfail<strong>la</strong>nce des systèmes GPS entre autre). Les premiers résultats seront tout de mêmemontrés. Une table des événements utilisés est enregistrée ci-dessous :Evénement Date Heure TU Lat. (°N) Lon. (°E) Prof. (Km) Mag. (M l )Basel 28/06/2004 23:42:30 47.54 8.1 19 4Friuli 12/07/2004 13:04:11 46.29 13.43 10 5.7II.1 MISE EN PLACE DES STATIONS SISMOLOGIQUESLes vibrations <strong>sismique</strong>s <strong>du</strong> sol (composantes EW, NS et verticale) ont été enregistrées encontinu de début juin à fin août avec une fréquence d’échantillonnage de 125 Hz. Cettesolution est très coûteuse en mémoire mais permet de garantir l’enregistrement de <strong>la</strong> totalitédes séismes qui se pro<strong>du</strong>isent. Les stations installées sont des vélocimètres, de types Le3D ouCMG40 dont les fréquences de coupure sont respectivement de 0.2 Hz et comprises entre 0.02Hz et 0.033 Hz. Ces données sont transférées directement sur les stations Minititan, dont <strong>la</strong>mémoire est limitée à 8 Mbytes. Lorsque ce seuil est atteint, <strong>la</strong> station vide les données versun disque <strong>du</strong>r Titan, de capacité 2 ou 4 Gbytes. Ce disque doit être récupéré puis changéenviron tous les 10 jours.La connexion de <strong>la</strong> station avec un capteur GPS est indispensable. Il est en effet nécessaire deconnaître l’heure universelle (heure UTC, déterminée au méridien de Greenwich, servant deréférence à tous les séismes mondiaux) re<strong>la</strong>tive à chaque valeur enregistrée. Ainsi, il estpossible de sélectionner avec précision, au sein de <strong>la</strong> période d’acquisition <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>du</strong>sol en continu, les événements <strong>sismique</strong>s ciblés. Dans <strong>la</strong> pratique, <strong>la</strong> station est tout d’abordmise à l’heure UTC lors de son instal<strong>la</strong>tion. L’heure est <strong>par</strong> <strong>la</strong> suite déterminée grâce à unsimple « quartz » interne à <strong>la</strong> station. Cependant, <strong>la</strong> précision horaire obtenue ainsi ne seraitpas satisfaisante puisque le « quartz » dérive <strong>par</strong> rapport à l’heure universelle. Comme il n’estplus <strong>par</strong>faitement synchronisé avec l’heure UTC, cette dérive est évaluée toutes les minutes<strong>par</strong> le GPS. Les GPS utilisés, de type Locsat, présentent une configuration moins coûteuse enEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 63
mémoire : le GPS est activé automatiquement toutes les 2 ou 6 heures sur un période de 10minutes, <strong>du</strong>rant <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> dérive est calculée toutes les minutes.Le matériel installé est présenté ci-dessous :CapteurStationAlimentationConnexion PCdedépouillementGPSDisque titanII.2 TRAITEMENT DES DONNEES BRUTESChaque disque <strong>du</strong>r contient les données brutes au format Titan, à <strong>par</strong>tir desquelles ont peutextraire le fichier caractérisant <strong>la</strong> dérive <strong>du</strong> temps. Ces fichiers « temps » sont corrigés(suppression des points aberrants), puis lissés <strong>par</strong> rééchantillonnage. En cas de manque depoints de synchronisation, <strong>la</strong> dérive est supposée linéaire, ce qui peut être observé pour <strong>la</strong>plu<strong>par</strong>t des stations.Les références des séismes ciblés sont fournies <strong>par</strong> les réseaux SISMALP (pour les séismesrégionaux) et RENASS pour les évènements lointains. Un « catalogue de sismicité » peutainsi être constitué, contenant les dates précises (à <strong>la</strong> seconde près) <strong>du</strong> début de chaque séismeainsi que les <strong>du</strong>rées des différents évènements. Le programme pql, qui permet unevisualisation rapide de l’ensemble des données sous format sac, peut être utilisé pour unepremière observation des séismes ciblés, dont on peut alors connaître <strong>la</strong> <strong>du</strong>rée approximative.Le catalogue ainsi constitué permet d’extraire les événements retenus sous format sac. Lesignal, codé en counts en fonction <strong>du</strong> temps, est ensuite converti en m/s, c'est-à-dire multiplié10 1<strong>par</strong> le facteur ⋅ , où S correspond à <strong>la</strong> sensibilité (en V/m/s), dépendant <strong>du</strong> type de242 Scapteur et de <strong>la</strong> composante considérée, et 24 représente le nombre de bits définissant <strong>la</strong>dynamique <strong>du</strong> capteur. Puis, le signal est dérivé pour obtenir des accélérogrammes en m/s 2 .Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 64
Les données sont ensuite filtrées, de manière à obtenir un rapport signal sur bruit suffisant.Ces données ont été intégrées <strong>dans</strong> une base de données SIG (Système d’InformationsGéographiques).II.3 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DES SEISMES ENREGISTRESDE JUIN A SEPTEMBRE 2004II.3.1 Simu<strong>la</strong>tion d’un séisme de magnitude Mw=7 à <strong>par</strong>tir <strong>du</strong> séisme de Basel (28/06/2004)Cet évnement, de magnitude M l =4 et M w =3.5 (d’après le Service Sismologique Suisse :www.seismo.ethz.ch), s’est pro<strong>du</strong>it le 28 Juin 2004 à 23:42:30 (heure UTC). Nous avonssimulé à <strong>par</strong>tir de cet enregistrement le séisme historique <strong>du</strong> 18 Octobre 1356. Considérécomme le séisme le plus violent ayant eu lieu près des frontières françaises ce derniermillénaire, on suppose qu’il a atteint une force correspondant à une magnitude de 6.5 à 7.Voici un exemple d’enregistrement de l’événement <strong>du</strong> 28/06/2004 (composante EW), réaliséà <strong>la</strong> station EJM (Ecole Jean Macé), non filtré, puis filtré entre 0.2 Hz et 15 Hz :Figure 40 : enregistrements brute et filtré <strong>du</strong> séisme <strong>du</strong> 28/06/2004 à l’école Jean Macé.Les <strong>par</strong>amètres de faille et de position des stations sont résumés ci après :TYPE DE LOI MOYENNE ECART TYPEAzimut faille(degrés) normale 295 10Plongement faillenormale 86 10Moment <strong>sismique</strong>(N.m) lognormale 5.3 e 14 1.7Longueur faille(Km) lognormale 0.7 1.6Profondeur(Km) <strong>par</strong>amètre fixe 18Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 65
Distanceépicentrale(Km)Azimut sourcerécepteur(degrés)EAB EJM319.7 318.8216 216Les simu<strong>la</strong>tions sont présentées ci-dessous :Figure 41 : spectres de réponses simulés aux stations EAB (à gauche) et EJM (à droite) etcom<strong>par</strong>aison aux règles PS92.De même que pour <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> séisme lointain de Nice, on peut constater que <strong>la</strong> périodefondamentale de résonance <strong>du</strong> bassin (autour de 0.3s) a été excitée. L’accélération spectraleest cependant plus faible, ce qui <strong>par</strong>ait cohérent puisque <strong>la</strong> distance épicentrale est plus élevée(230Km pour Nice).II.3.2 Simu<strong>la</strong>tion d’un séisme de magnitude Mw=7 à <strong>par</strong>tir <strong>du</strong> séisme de Friuli(12/07/2004)Ce séisme s’est pro<strong>du</strong>it au Nord de l’Italie à proximité de <strong>la</strong> frontière slovène, sur <strong>la</strong> mêmefaille que le séisme de Friuli de 1976, de magnitude 6.5. C’est ce qui con<strong>du</strong>it à simuler lescénario d’un séisme de magnitude de moment égale à 7. Sa magnitude a été évaluée à 5.7 <strong>par</strong>le réseau Sismalp. Un exemple d’enregistrement (non filtré, puis filtré entre 0.1 et 5Hz) ainsique les <strong>par</strong>amètres utiles à <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion sont montrés ci après :Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 66
Figure 42 : enregistrement brute et filtré <strong>du</strong> séisme <strong>du</strong> 12/07/2004à l’école Elisée Chatin.TYPE DE LOI MOYENNE ECART TYPEAzimut faille(degrés) normale 270 10Plongement faillenormale 12 10Moment <strong>sismique</strong>(N.m) lognormale 4.4 e 17 1.7Longueur faille(Km) lognormale 2.9 1.6Profondeur(Km) <strong>par</strong>amètre fixe 10EECDistanceépicentrale (Km) 610Azimut sourcerécepteur(degrés) 261Le spectre de réponse simulé est présenté ci dessous :Figure 43: spectre de réponse simulé à l’école Elisée Chatin et com<strong>par</strong>aison aux normesPS92Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 67
Il aurait été <strong>par</strong>ticulièrement intéressant de simuler ce scénario en plusieurs points <strong>du</strong> bassin,et en <strong>par</strong>ticulier à proximité <strong>du</strong> quartier de l’Ile Verte. En effet, le séisme de Friuli de 1976 aété bien ressenti à Grenoble <strong>par</strong> les habitants des tours situées <strong>dans</strong> ce quartier. Certainsd’entres eux ont même quitter leur domicile. Connaissant <strong>la</strong> fréquence de résonance de cestours (environ 0.7Hz), il serait possible d’accéder à une estimation de l’accélération spectraleà <strong>par</strong>tir de <strong>la</strong>quelle les habitants ressentent les effets d’un séisme. La valeur obtenue à <strong>par</strong>tirde <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion présentée (environ 5 e 10 -3 m/s 2 ) semble cependant un peu faible. Ce pointreste donc à approfondir.III COMPARAISON AVEC LES FUTURES NORMES EC8L’Europe devra appliquer l’année prochaine une nouvelle norme de construction desbâtiments (Eurocode 8 ou EC8). Ce code propose en <strong>par</strong>ticulier des spectres de réponseréglementaires qui serviront de support aux ingénieurs en génie civil pour leurs calculs dedimensionnement <strong>par</strong>a<strong>sismique</strong>. Les règles PS92 pourraient cependant être encore utiliséespendant 5 ans. Les spectres de réponse normalisés seront communs à tous les membres del’Union Européenne. Néanmoins, pour chaque pays, une annexe adaptée au contexte nationalespécifiera notamment l’accélération nominale à prendre en compte.III.1 SPECTRES NORMALISESNous présentons ici <strong>la</strong> dernière version officielle des formes spectrales. Il est cependantprobable que celles-ci subissent de nouvelles adaptations.Le projet de réglementation EC8 préconise l’emploi de deux types de spectres, choisis enfonction de <strong>la</strong> sismicité considérée. Ils différent <strong>par</strong> leur forme et <strong>la</strong> valeur de l’accélérationspectrale. Ainsi, les spectres de type 1 seront utilisés <strong>dans</strong> le cas d’un scénario de magnitudede surface supérieure à 5.5 et inversement, les spectres de type 2 feront règles pour unscénario de sismicité modérée (magnitude inférieure à 5.5). La réglementation mentionneégalement une c<strong>la</strong>ssification des sols en 5 catégories selon <strong>la</strong> valeur moyenne de <strong>la</strong> vitesse desondes S sur les 30 premiers mètres <strong>du</strong> sol, le résultat <strong>du</strong> test de pénétration à 30 cm et <strong>la</strong>valeur de <strong>la</strong> contrainte de cisaillement en conditions non drainées.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 68
1Figure 44 : spectres de réponses EC8 normalisés de type 1 (en haut) et 2.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 69
GroundtypeABCDES 1S 2Description of stratigraphic profile V S,30 (m/s) N SPT C u (kPa)Rock or other rock-like geological formation,including at most 5 m of weaker material at the >800 – –surfaceDeposits of very dense sand, gravel,or very stiffc<strong>la</strong>y, at least severals tens of m in thickness, 360-800 >50 >250characterised by a gra<strong>du</strong>al increase ofmechanical properties with depthDeep deposits of dense or medium dense sand,gravel or stiff c<strong>la</strong>y with thickness from several 180-160 15-50 70-250tens to many hundreds of mDeposits of loose-to-medium cohesionless soil(with or without some soft cohesive <strong>la</strong>yers), or of
vallées alpines. Il est également envisageable de réaliser un P<strong>la</strong>n de Prévention des RisquesSismiques de <strong>la</strong> <strong>cuvette</strong> <strong>grenobloise</strong>. C’est <strong>dans</strong> ces deux cadres que pourrons être utilisées lessimu<strong>la</strong>tions des différents scénarii présentées précédemment. Les com<strong>par</strong>aisons dessimu<strong>la</strong>tions réalisées à <strong>par</strong>tir des données <strong>du</strong> RAP font l’objet de <strong>la</strong> <strong>par</strong>tie suivante.Figure 46 : futur zonage réglementaireIII.3 COMPARAISON DES SIMULATIONS AUX NORMES EC8Les com<strong>par</strong>aisons sont effectuées pour les simu<strong>la</strong>tions réalisées aux sédiments à <strong>par</strong>tir desdonnées <strong>du</strong> RAP.Les spectres réglementaires sont représentés pour une accélération nominale de 1.6m/s 2(bâtiments de c<strong>la</strong>sse B) et correspondent à des sites de c<strong>la</strong>sse B ou C (représentésrespectivement en vert et magenta). Enfin, comme les séismes simulés sont pour <strong>la</strong> plu<strong>par</strong>t demagnitude 5.5, les spectres seront représentés pour les types 1 et 2 (respectivement en traitépais et fin).Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 71
type 1type 2Figure 47 : com<strong>par</strong>aison avec le séisme de Lancey (station OGDH à gauche et OGCU àdroite)Figure 48 : com<strong>par</strong>aison avec le séisme de Laffrey (de gauche à droite, stationsOGDH,OGCU et OGSR)Figure 49 : de gauche à droite, com<strong>par</strong>aison avec le séismes de Annecy (station OGDH etOGCU) et Nice (station OGCU)Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 72
CONCLUSIONLes nouvelles formes spectrales présentées pour les futures règles EC8 ne semblent pasadaptées au contexte des vallées alpines. De même que pour les règles PS92, l’épaisseur desol prise en compte pour les différents types de sols est trop faible, 30 mètres au maximum,alors que certaines couches de sol plus profondes peuvent cependant être à l’origine d’effetsde site 1D. Ceux-ci se tra<strong>du</strong>isent <strong>par</strong>fois <strong>par</strong> un dépassement des spectres réglementaires (Cf.I.3 sur les simu<strong>la</strong>tions de séismes locaux com<strong>par</strong>ées aux normes PS92). Ceci prouve <strong>la</strong>nécessité de prendre en compte <strong>dans</strong> les futures codes EC8 des formes spectrales spécifiquesaux vallées alpines, ou, <strong>dans</strong> le cas <strong>du</strong> bassin grenoblois, de réaliser un P<strong>la</strong>n de Prévention desRisques <strong>sismique</strong>s. C’est notamment <strong>dans</strong> ce cadre que pourra être utilisée <strong>la</strong> présente étude.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 73
CONCLUSION GENERALELa présente étude a permis d’aboutir aux conclusions suivantes : La méthode surestime <strong>la</strong> variabilité <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong>, ce qui signifie que les valeursextrêmes obtenues sont trop fortes. Les incertitudes sur les <strong>par</strong>amètres d’entrée <strong>du</strong>programme, ainsi que leur corré<strong>la</strong>tion devront être reconsidérées. Les valeurs médianes obtenues <strong>dans</strong> le bassin sédimentaire pour les séismes proches sontsupérieures aux normes <strong>par</strong>a<strong>sismique</strong>s actuelles (règles PS92) et à <strong>la</strong> dernière versionofficielle des formes spectrales EC8. Il semble que les séismes régionnaux représententégalement un danger, <strong>dans</strong> le domaine des basses fréquences. Enfin, l’éc<strong>la</strong>irage <strong>du</strong> bassin<strong>par</strong>ait intervenir <strong>dans</strong> le phénomène d’effets de site. Les valeurs médianes obtenues au rocher sont globalement inférieures aux normes. Cessimu<strong>la</strong>tions effectuées au rocher pourront être utilisées <strong>dans</strong> le but de prendre en compte leséventuels effets de sites non linéaires, possibles <strong>dans</strong> les domaines d’accélérations obtenus, etnon pris en compte <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode. La sismicité de l’été 2004 ne nous a malheureusement pas permis d’enregistrer de séismeslocaux, d’où l’importance des instrumentations longues. Les enregistrements de bruit de fondobtenus ont cependant pu être utilisés <strong>dans</strong> le cadre de <strong>la</strong> thèse de Sylvette Bonnefoy.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 74
RESUME DE SYNTHESEContexte de mon stageC’est au Laboratoire de Géophysique Interne et de Tectonophysique (LGIT) que j’ai réalisémon stage de 3 ème année à Polytech’Grenoble, <strong>dans</strong> le cadre d’une étude sur le <strong>mouvement</strong><strong>sismique</strong> <strong>dans</strong> le bassin grenoblois. Cette étude s’est inscrite <strong>dans</strong> le projet SISMO-DT,financé <strong>par</strong> le Ministère de L’Ecologie et <strong>du</strong> Développement Durable. La <strong>cuvette</strong> <strong>grenobloise</strong>est l’un des points <strong>du</strong> territoire français où le risque <strong>sismique</strong>, résultante de l’aléa et de <strong>la</strong>vulnérabilité, est le plus important. Il s’agit en effet d’une des régions les plus <strong>sismique</strong>s deFrance : on ne peut exclure à proximité immédiate de l’agglomération <strong>grenobloise</strong> <strong>la</strong>potentialité d’un séisme de magnitude au moins égale à 5.5, <strong>du</strong> même type que ceux deChamonix (1905) ou Corrençon (1962). De plus, cette zone comporte ne nombreusesInstal<strong>la</strong>tions à Risque Spécial et l’investissement in<strong>du</strong>striel y est de plus en plus fort. Enfin, <strong>la</strong><strong>cuvette</strong> <strong>grenobloise</strong> possède une structure très <strong>par</strong>ticulière. Elle est caractérisée <strong>par</strong> unecouverture sédimentaire postg<strong>la</strong>ciaire d’épaisseur importante, constituée de matériauxargileux, sableux et de graviers, dont l’impédance contraste fortement avec celle <strong>du</strong> soclerocheux sur lequel ils reposent. Il en résulte un phénomène d’amplification <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong><strong>sismique</strong>, <strong>par</strong> piégeage <strong>du</strong> champ d’onde incident <strong>dans</strong> les formations superficielles. Cephénomène, <strong>par</strong>ticulièrement important pour certaines fréquences caractéristiques de <strong>la</strong>couverture sédimentaire, est appelé « effet de site ». Il est à l’origine d’une forte variabilitéspatiale <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> au niveau <strong>du</strong> bassin. C’est <strong>dans</strong> le but d’évaluer le<strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> en différents points <strong>du</strong> bassin que j’ai réalisé mon stage.Déroulement <strong>du</strong> stageLa première <strong>par</strong>tie de mon stage a été consacrée à l’étude de <strong>la</strong> méthode des fonctions deGreen empiriques, méthode qui a été choisie pour caractériser le <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> auniveau <strong>du</strong> bassin. Elle consiste à simuler les vibrations <strong>sismique</strong>s <strong>du</strong> sol en cas de fort séismeen utilisant des enregistrements de petits séismes. Son utilisation est donc <strong>par</strong>ticulièrementintéressante <strong>dans</strong> une zone à sismicité moyenne comme l’agglomération <strong>grenobloise</strong>, où iln’est pas envisageable d’attendre un séisme majeur pour en observer les effets. Le secondavantage est <strong>la</strong> prise en compte automatique des effets <strong>du</strong>s à <strong>la</strong> propagation et des effets desite. De plus, il s’agit d’une méthode <strong>la</strong>rge bande, ce qui signifie que le <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong>peut être simulé <strong>dans</strong> une <strong>la</strong>rge gamme de fréquences. Enfin, elle permet de prendre encompte les incertitudes existant sur les <strong>par</strong>amètres d’entrée <strong>du</strong> programme de simu<strong>la</strong>tion , enEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 75
les considérant comme des variables aléatoires. Le <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> est donc caractérisé<strong>par</strong> une valeur médiane et un écart type ou un facteur déviateur . Cette méthode est cependantbasée sur l’hypothèse fondamentale de <strong>la</strong> linéarité de <strong>la</strong> réponse <strong>du</strong> sol, qui reste à vérifier<strong>dans</strong> les domaines d’accélération considérés.La nécessité d’acquérir des données sur de nouveaux points de mesures <strong>du</strong> bassin, <strong>du</strong> fait de<strong>la</strong> variabilité <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong>, m’a con<strong>du</strong>it à réaliser un travail en instrumentation, <strong>du</strong>mois de juin à <strong>la</strong> fin <strong>du</strong> mois d’Août. Des stations sismologiques ont été installées <strong>dans</strong> cinqécoles <strong>du</strong> bassin grenoblois, <strong>dans</strong> le but d’enregistrer de petits séismes utilisables commefonctions de Green empiriques. Le matériel installé est tout d’abord composé d’un capteur devitesse (vélocimètre) qui enregistre en continu les vibrations <strong>sismique</strong>s <strong>du</strong> sol. Les donnéessont transmises à une station, qui vide régulièrement sa mémoire vers un disque <strong>du</strong>r, devantêtre changé environ tous les 10 jours. Enfin, un capteur GPS connecté à <strong>la</strong> station permet deconnaître l’heure universelle re<strong>la</strong>tive à chaque valeur enregistrée. Ainsi, il est possible desélectionner un événement <strong>sismique</strong> précis au sein de l’ensemble des données.Résultats obtenusDes données issues <strong>du</strong> Réseau Accélérométrique Permanent ont tout d’abord été utilisées afinde simuler d’une <strong>par</strong>t des séismes proches et d’autre <strong>par</strong>t des séismes lointains. Les spectresde réponses synthétisés ont été com<strong>par</strong>és aux normes <strong>par</strong>a<strong>sismique</strong>s PS92 (actuellement envigueur), à <strong>la</strong> dernière version officielle des codes EC8 (future réglementation européenne), età des lois d’atténuation. Nous avons abouti aux conclusions suivantes : les valeurs médianes de l’accélération spectrale simulée aux sédiments sont supérieures auxspectres réglementaires pour les séismes proches, et les séismes lointains peuvent égalementreprésenter un danger, les valeurs médianes de l’accélération spectrale simulée sont inférieures aux normes pour lessites au rocher, l’éc<strong>la</strong>irage <strong>du</strong> bassin sédimentaire semble intervenir <strong>dans</strong> les phénomènes d’effets de site, <strong>la</strong> variabilité <strong>du</strong> <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> simulé <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode utilisée est trop importante. Lesvaleurs extrêmes obtenues ne peuvent donc être considérées.La faible sismicité de cet été n’a malheureusement pas permis d’obtenir d’enregistrements deséismes proches, et le travail de simu<strong>la</strong>tion à <strong>par</strong>tir des séismes régionaux enregistrés n’a paspu être terminé à temps. Cependant, le travail d’instrumentation réalisé a permis d’obtenir desenregistrements de bruit de fond sur une longue période. Ceux-ci ont pu être utilisés <strong>par</strong>Sylvette Bonnefoy <strong>dans</strong> le cadre de sa thèse.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 76
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ANNEXE : SYNTHESE SUR LES RELATIONS HUMAINESJ’ai été <strong>par</strong>ticulièrement heureux d’effectuer mon stage au sein d’un <strong>la</strong>boratoire, monde que jesouhaitais réellement découvrir. Il me <strong>par</strong>aissait au début étrange de pratiquer un travail« ingénieur » au milieu d’une équipe de chercheurs. J’ai cependant rapidement prisconscience <strong>du</strong> fait que ces deux domaines n’étaient pas incompatibles. La complexité <strong>du</strong> codede calcul utilisé pour les simu<strong>la</strong>tions m’a obligé à effectuer un travail préa<strong>la</strong>ble important sur<strong>la</strong> théorie de <strong>la</strong> méthode des fonctions de Green empiriques. Ceci m’a con<strong>du</strong>it à travailler avecplusieurs chercheurs, en <strong>par</strong>ticulier Pierre-Yves Bard, qui a développé ce code de calcul, etFabrice Cotton, avec qui j’ai pu avoir des discussions passionnantes, notamment surl’évaluation des incertitudes sur le <strong>mouvement</strong> <strong>sismique</strong> <strong>par</strong> <strong>la</strong> méthode. J’ai égalementbeaucoup appris grâce à Cécile Cornou, qui m’a encadré pour <strong>la</strong> <strong>par</strong>tie <strong>du</strong> stage concernant <strong>la</strong>mise en p<strong>la</strong>ce des stations sismologiques et <strong>la</strong> gestion des données. Tous ces contacts se sontavérés très utiles : en effet, je possède désormais plusieurs axes de recherche bien définis, envue de l’amélioration de <strong>la</strong> méthode <strong>dans</strong> le cadre de mon stage de Master 2-Recherche. Enoutre, un échange avec l’Algérie est prévu.D’une manière plus générale, l’ambiance régnant au sein <strong>du</strong> <strong>la</strong>boratoire était <strong>par</strong>ticulièrementagréable et mon intégration n’y fut pas difficile. Celle-ci a également été facilitée <strong>par</strong> <strong>la</strong>présence de nombreux étudiants. Enfin, j’ai eu <strong>la</strong> chance de bénéficier d’un poste de travailprivilégié, <strong>dans</strong> le bureau de Fabrice Cotton. J’étais donc réellement aux premières loges pourdécouvrir précisément le métier de chercheur.Enfin, le travail réalisé en instrumentation a été pour moi l’occasion de rencontrer despersonnes extérieures au <strong>la</strong>boratoire et d’horizons très variés. J’ai tout d’abord été confrontéau monde de « l’administration », dont j’ai pu découvrir <strong>la</strong> complexité. L’autorisationd’instal<strong>la</strong>tion des stations sismologiques <strong>dans</strong> les écoles a en effet nécessité une demandeofficielle et certaines démarches auprès de <strong>la</strong> Mairie de Grenoble. De plus, les premiersrésultats obtenus avant l’instal<strong>la</strong>tion des stations ont été présentés lors d’une réunion à l’Hôtelde Ville. Cette présentation fut une expérience intéressante. Il s’agissait en effet detransmettre ces résultats à un auditoire complètement novice en matière de sismologie et deleur faire prendre conscience que les risques <strong>sismique</strong>s, au même titre que les autres risquesnaturels, représentent un danger réel. Cette compréhension des résultats scientifiques <strong>par</strong> lesdécideurs est un des points essentiels de <strong>la</strong> gestion <strong>du</strong> risque <strong>sismique</strong>. J’ai également présentéces résultats <strong>dans</strong> le cadre d’un projet européen sur l’établissement des formes spectrales EC8pour les vallées alpines. Il est intéressant de constater que les différents points et figuresprésentés étaient totalement différents. C’est ensuite avec le monde des écoles que j’ai puEcole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 79
entrer en contact, puisqu’elles ont été choisies comme sites d’étude <strong>dans</strong> le cadre <strong>du</strong> projetSISMO-DT. Une demande directe d’autorisation auprès des directeurs d’écoles a éténécessaire. J’ai été frappé <strong>par</strong> l’hétérogénéité de leurs réactions <strong>par</strong> rapport au projet. Sicertains ne comprenaient pas <strong>la</strong> nécessité d’une telle étude, d’autres ont manifesté un grandenthousiasme à l’égard <strong>du</strong> projet. En <strong>par</strong>ticulier, le directeur de l’école Anthoard Berriat s’estavéré être très intéressé <strong>par</strong> le domaine des risques naturels. Celui-ci avait déjà sensibilisé sesélèves aux différents types de risques, y compris les risques <strong>sismique</strong>s, <strong>par</strong> l’intermédiaire dequestionnaires. Enfin, il a suivi avec une grande attention <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong> stationpositionnée <strong>dans</strong> son école. Un exemp<strong>la</strong>ire <strong>du</strong> présent rapport lui sera d’ailleurs adressé.Ecole Polytechnique Universitaire de Grenoble Rapport de stage ingénieur 2004 80