Rapport Développement Durable 2006 - Veolia Finance - Veolia ...

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RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > SommaireSommaireÉditorialNos activités : enjeux et responsabilités1. StratégiePrésence de <strong>Veolia</strong> Environnement dans le monde<strong>Veolia</strong> Eau<strong>Veolia</strong> Propreté<strong>Veolia</strong> Énergie<strong>Veolia</strong> TransportNotre effort de Recherche et DéveloppementSpécificités des activités dans les pays émergents2. DémarcheIntégrer le développement durable dans nos systèmes de managementDéployer notre stratégie et notre démarche de développement durablePromouvoir une bonne gouvernanceRespecter l’éthiqueAnticiper et maîtriser les risquesAssurer un lobbying responsableApprofondir le dialogue avec nos parties prenantesRelever les défis auxquels nous sommes confrontésEvaluer nos pratiques en continuReconnaître le progrès3. PerformancePERFORMANCE ÉCONOMIQUE ET SOCIÉTALEMesurer notre empreinte économiqueRenforcer la qualité de serviceEncourager les achats responsablesParticiper à la coopération décentralisée et à l’aide au développementPERFORMANCE SOCIALECollecter les données sociales et piloter la performancePrincipaux indicateurs et objectifs sociauxMettre en pratique le dialogue et l’ingénierie socialeFormer nos collaborateurs et développer leurs compétencesProtéger la santé et la sécurité des collaborateursPromouvoir la diversitéRespecter les droits humainsPERFORMANCE ENVIRONNEMENTALEManagement de la performance environnementalePrincipaux indicateurs et objectifs environnementauxLutter contre le changement climatiqueMesurer nos impacts propresPréserver les ressources en eauProtéger la biodiversitéDévelopper la construction durablePrécisions méthodologiques relatives aux reportings environnemental et socialTableaux de bord environnemental et socialAvis externeAvis du Comité d’évaluation indépendant sur le développement durableNous contacterGlossaire34681216202428323638404445464850525455565858606264666667727374757678787884899092949698100101102103Le ginkgo biloba est le dernierdescendant d’un groupe d’arbres qui apeuplé la planète il y a plus de 200millions d’années et dont il ne restequ’une seule population sauvage dansl’est de la Chine. Très résistant à lapollution, aux insectes et auxmaladies, ce végétal est souvent utilisédans le cadre de programmes dereplantation urbaine. Il auraitégalement des vertus curatives pourprévenir l’affaiblissement de lamémoire. Nous avons choisi le ginkgobiloba (que nous avions déjà utilisépour nos <strong>Rapport</strong>s développementdurable 2003, 2004 et 2005) commesymbole de la pérennité de notredémarche de développement durable.Les données relatives à la loi sur les Nouvelles Régulations Economiques(dite loi NRE) se trouvent dans le Document de Référence <strong>2006</strong> :- pages 136 à 140 pour les informations sociales ;- pages 61 à 64 pour les informations environnementales.G Ce sigle propose, en fin de rapport, une définitiondu terme auquel il se rapporte.


Message d’Henri Proglio > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong>3« Notre ambition est de définirdes standards minimauxmondiaux, dans le domainede l’environnement commedans le domaine social »L’année <strong>2006</strong> a été pour <strong>Veolia</strong> Environnement une année decroissance. Croissance de notre activité, dans toutes les régionsdu monde ; croissance aussi de notre potentiel humainpuisque le nombre de nos collaborateurs est passé de270 000 à près de 300 000.Je voudrais souligner ici ma satisfaction du fait que, dans ladiversité des situations locales où nous opérons, nous ayonsassumé cette croissance conformément à la logique de longterme dans laquelle est placée notre stratégie dedéveloppement. Notre effort constamment renouvelé enmatière de formation des collaborateurs et de recherche etdéveloppement en est la meilleure preuve. Tout comme l’estégalement la capacité du Groupe d’exprimer, dans chacune denos activités, avec davantage de précision, la nature des enjeuxauxquels il est confronté, des solutions mises en œuvre et desdéfis qu’il nous reste à relever. Je souhaite que nouspoursuivions sur cette voie, qu’illustre en particulier notreambition de définir des standards minimaux mondiaux, dansle domaine de l’environnement comme dans le domaine social,pour encadrer les conditions d’exercice de notre activité.Au terme de cette année, la performance environnementale etsociale de <strong>Veolia</strong> Environnement est reconnue par tous lesprincipaux indices extra-financiers. Le Groupe compteaujourd’hui au nombre des 4 entreprises du CAC 40 membresdu FTSE4Good, du DJSI, de l’ASPI et d’Ethibel. Il ne s’agit pas dese satisfaire de cette situation mais de s’en servir comme d’unpoint de référence et surtout d’une borne d’exigence dans lapoursuite de notre démarche.Dans cette perspective, nous avons souhaité construire cerapport développement durable avec une double ambition :mettre notre action en perspective dans la durée et franchirune nouvelle étape dans notre démarche de transparence enaméliorant la qualité de notre présentation et la profondeur del’analyse. Si le plan général de ce rapport et les sectionsconsacrées aux indicateurs quantifiés demeurent inchangés,pour faciliter la comparaison d’un exercice à l’autre, nousinnovons en revanche dans la nature des sujets traités ; qu’ils’agisse d’aborder des thématiques nouvelles comme laconstruction durable ou de compléter la présentation de nosdémarches, avec par exemple la définition de nos principauxaxes de lobbying. De même, l’approfondissement de certainssujets clés comme la diversité de nos ressources humaines, lechangement climatique, l’empreinte de notre activité dans lespays émergents témoignent de la démarche de progrèscontinu qui anime notre réflexion.La maturité de celle-ci se mesure également au choix que nousavons fait de créer un Comité d’évaluation indépendant sur ledéveloppement durable. Composé de personnalités reconnuespour leur expertise et leur engagement dans le domaine dudéveloppement durable, ce Comité aura en charge de donnerson avis sur notre démarche, son traitement dans le rapport, etpar-delà, sur la politique de développement durable duGroupe. Je tiens à remercier ici ceux qui ont accepté de nousaccompagner dans ce projet.Sa mise en œuvre est symbolique de la situation dans laquellenous nous trouvons aujourd’hui, à l’aube d’une nouvelle étape,celle de l’action responsable dans le respect des attentes de lasociété civile. Le travail de redéfinition de nos objectifsquantifiés environnementaux et sociaux, tout comme laréécriture, à l’aune des nouveaux défis auxquels nous sommesconfrontés, de notre charte de développement durable enportent également la marque. J’appelle toutes les femmes ettous les hommes de <strong>Veolia</strong> Environnement à s’en saisir et à seles réapproprier dans leur travail quotidien.HENRI PROGLIOPRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL


4 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Nos activitésNos activités : enjeux et responsabilitésEAUChiffres clés• Chiffre d’affaires : 10,1 Mds €• 77 841 collaborateurs dans 59 pays• 67 millions d’habitants desservis en eau potable• 49 millions d’habitants raccordés à un réseaud’assainissement• 6,61 milliards de m 3 d’eau potable distribués• 4,94 milliards de m 3 d’eaux usées collectés• 4 159 usines de production d’eau potable• 3 112 stations de dépollution (eaux usées urbaines)Enjeux1. Préserver les ressources• Préserver la ressource en eau• Protéger les écosystèmes2. Limiter nos impacts sur l’environnnement• Réduire la pression sur la ressource en eau• Assainir les eaux usées rejetées dans le milieu naturel• Réduire les nuisances locales de nos installations• Traiter et valoriser les sous-produits• Sensibiliser à la réduction des consommations d’eau3. Contribuer au développement économique et social• Améliorer l’accès aux services essentiels• Contribuer à l’amélioration de la santé des habitantsCollecte, tri, valorisation et•Valorisation matière (recyclage)•Valorisation agronomique(compost, etc.)•Valorisation énergétique(CSD, incinération,biomasse, combustiblede substitution,biodiesel)éliminationEau potable•Prélèvement dansle milieu naturel•Traitement•DistributionGestiondes infrastructures :réseauxet canalisationsAssainissement•Maîtrise du ruissellementet gestion des eaux pluviales•Collecte des eaux usées•Traitement•Recyclage•Surveillance des rejets•Assainissementnon collectifCollectivitésClientsIndustriels(industrielset tertiaires)PROPRETÉChiffres clés• Chiffre d’affaires : 7,5 Mds €• 89 502 collaborateurs dans 36 pays• 63,9 millions de tonnes de déchets traités• 7 millions de tonnes de déchets recyclés• 7,6 millions de MWh d’énergie (thermique et électrique)vendue à partir des déchets stockés ou incinérés• 715 unités de traitementEnjeux1. Préserver les ressources• Préserver les ressources en matières premièresen optimisant le recyclage et la valorisation matière,organique et énergétique2. Limiter nos impacts sur l’environnement• Prévenir les pollutions de l’eau et des sols• Lutter contre le changement climatique en réduisant les émissions de GES eten favorisant l’utilisation de carburants propres pour nos véhicules• Réduire les émissions atmosphériques (GES, dioxines, Composés OrganiquesVolatiles (COV), etc.)• Collecter, traiter et valoriser les déchets dangereux• Sensibiliser à la diminution et au tri des déchets3. Contribuer au développement économique et social• Définir et mettre en place des standards environnementaux et sociauxminimaux• S’assurer du respect des réglementations par les sous-traitants etfournisseurs


Nos activités > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong>5GROUPEChiffres clés• Chiffre d’affaires : 28,6 Mds €• 298 498 collaborateurs dans 67 paysEnjeux communs aux 4 divisions1. Préserver les ressources• Préserver les ressources en eau, en énergie et en matièrespremières• Préserver la biodiversité2. Limiter nos impacts• Lutter contre le changement climatique en réduisantles émissions de GES G• Réduire les émissions polluantes• Intégrer nos installations dans leur environnementpar une démarche de construction durable• Sensibiliser les populations aux enjeux environnementaux et àl’adaptation des comportements qui doit en découler3. Contribuer au développement économique et social• Assurer la santé et la sécurité des collaborateurs• Garantir des conditions de travail respectant les droits humains et lesnormes internationales de travail• Promouvoir la diversité et l’égalité des chances en luttant contre lesdiscriminations• Favoriser le développement des compétences et la promotion sociale descollaborateurs• Favoriser la croissance économique locale• Améliorer l’accès des populations aux services essentiels• Favoriser la recherche et développement pour répondre aux besoins desgénérations futuresTransports collectifs• Tous les modes de transport terrestres et maritimes• Transport à la demande et transport adapté• Gestion de centrales de mobilité, de terminaux d'échanges, etc.Services à l'industrie• Fret ferroviaire• Opérations de logistiqueindustrielle associéeTransformation -Production -Distribution -Services énergétiques• Approvisionnements• Mix énergétique• Optimisation des besoins• Gestion globale des bâtimentsTRANSPORTChiffres clés• Chiffre d’affaires : 4,9 Mds €• 81 897 collaborateurs dans 30 pays• 1,8 milliard de kilomètres parcourus• 35 750 véhicules• 806 sites• 2,7 milliards de voyages effectuésEnjeux1. Préserver les ressources• Limiter nos consommations de carburants.• Utiliser de façon rationnelle les sources d’énergie nonrenouvelables2. Limiter nos impacts• Rééquilibrer les modes de déplacement en faveur destransports collectifs• Améliorer notre performance environnementale enutilisant des biocarburants et des véhicules propres• Anticiper les risques environnementaux liés à notreactivité3. Contribuer au développement économique et social• Accompagner collectivités locales et industriels dans lechoix d’une mobilité durable• Développer l’information des voyageurs en temps réel• Favoriser l’accessibilité de tous aux transports collectifs• Former notre personnel au développement durableÉNERGIEChiffres clés• Chiffre d’affaires : 6,1 Mds €• 48 789 collaborateurs dans 35 pays• 14 millions d’habitants chauffés• 96 000 installations énergétiques gérées• 682 réseaux urbains et locaux de chaleur et de froid gérés• 83 400 MW de puissance thermique géréeEnjeux1. Préserver les ressources• Limiter nos approvisionnements en ressources énergétiques fossilesen augmentant la part des énergies renouvelables2. Limiter nos impacts• Lutter contre le changement climatique en limitant les émissions deGES par l’optimisation de l’efficacité énergétique, du mix énergétique, lamaîtrise intégrée de l’énergie et le recours aux énergies renouvelables• Sensibiliser aux économies d’énergies3. Contribuer au développement économique et social• Favoriser les économies d’énergie en renforçant les offres de servicesd’optimisation énergétique• Sécuriser les approvisionnements par l’utilisation d’énergiesrenouvelables locales


StratégieDepuis le début de la décennie, <strong>Veolia</strong>Environnement a affirmé et mis en œuvre unestratégie centrée sur la vision d’un métier uniquede services à l’environnement intégrant lesdifférentes lignes techniques dans lesquellesil exerce son activité.La définition de cette stratégie a été, en premierlieu, dictée par la perception des attentes de nosclients municipaux : <strong>Veolia</strong> Environnement doitêtre en mesure de répondre aux attentes, entermes de prestations et d’innovationcommerciale, sur l’ensemble des grandesproblématiques d’efficacité urbaine. […]Usine de traitement des eaux usées de Shanghai, Chine


8 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Stratégie1. Présence de <strong>Veolia</strong> Environnement dans le monde selon son chiffre d’affaires[…] La mise en œuvre de cette stratégiea agi comme un révélateur de laconvergence technique croissante denos activités. De nombreux sujets,essentiels en termes de maitrise desimpacts environnementaux, de contrôledes risques sanitaires et d’économie deressources rares, concernent plusieursde nos spécialités techniques ou fontappel à leurs savoir-faire.C’est, à titre d’exemples, le cas de lalutte contre les légionelles, susceptiblesd’affecter les réseaux d’eau potable oud’eau chaude sanitaire ; du traitementdes boues d’assainissement G , sousproduitdu traitement de l’eau, dontl’élimination est assurée par nosactivités de propreté et dont lavalorisation G requiert des savoir-faireénergétiques ; des énergiesrenouvelables produites par <strong>Veolia</strong>Énergie (Dalkia) et <strong>Veolia</strong> Propreté et,plus généralement, de l’ensemble desproblématiques liées à la lutte contre leréchauffement climatique, quiconcernent fortement l’ensemble de nosdivisions.En interne, comme en externe, la visiondu développement durable, avec cequ’elle impose de capacité àappréhender la globalité et l’interactiondes différentes thématiquesenvironnementales, sociales etéconomiques, apporte au fur et àmesure qu’elle s’impose dans les esprits,un cadre de cohérence qui facilite lacompréhension et l’acceptation de notrestratégie de services intégrés.Dans chacune de nos activités, nousnous efforçons, comme l’illustrent lescontrats présentés dans les pagessuivantes, d’aller vers une gestionglobale. Celle-ci nous permet de mettreen œuvre l’ensemble de nos savoir-fairedans un esprit de partenariat équilibréet transparent avec nos clients et pour lemeilleur profit des populations servies.La présence de <strong>Veolia</strong>Environnement dans le mondeLe Groupe conçoit sa responsabilitésociale et environnementale dans lecadre du déploiement au plan mondiald’un modèle de développement trèsspécifique.Ce modèle échappe aux problématiquesordinaires des grandes entreprisesglobales. Compte tenu de la nature deses activités, le Groupe n’est ainsi pasconcerné par la problématique desdélocalisations. La rationalisation de sesstructures dans le cadre de sonextension internationale doit seconcilier avec une organisationintrinsèquement décentralisée. L’unedes traductions de ces réalités est que<strong>Veolia</strong> reste fortement créateurd’emplois, aussi bien dans ses zonesnouvelles de développement que sur sesmarchés plus anciens.


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 9Un modèle adaptable à des situations très différentesLe chiffre d’affaires du Groupe reste sécurisé dans des paystrès développés mais sa présence mondiale s’étend, serenforce et se diversifie.l’Europe occidentale (8 pays), l’Europe du Nord (3 pays),l’Amérique du Nord (États-Unis), le Pacifique (Australie),l’Europe orientale (3 pays), l’Asie (2 pays) et l’Afrique (2 pays).Une présence significative dans le monde émergentLe Groupe est présent dans 67 pays sur les cinq continents(carte 1). Toutefois, cette vision ne doit pas masquer uneconcentration marquée de son chiffre d’affaires dans un petitnombre de pays très développés.Hors de la France, qui représente, en <strong>2006</strong>, 47 % de l’activité,le Groupe atteint ou dépasse deux milliards d’euros de chiffred’affaires (CA <strong>2006</strong>) dans trois pays dans lesquels il réalise44 % de son chiffre d’affaires international (États-Unis,Royaume-Uni, Allemagne).Environ 90 % du chiffre d’affaires réalisé hors de France estgénéré dans seulement 20 pays où <strong>Veolia</strong> Environnementapproche ou dépasse un revenu de 200 millions d’euros.Les 46 autres pays où <strong>Veolia</strong> est présent ne produisentaujourd’hui que 10 % environ du chiffre d’affaires.Ces 20 pays majeurs témoignent déjà d’une réelle diversitéde la présence mondiale du Groupe : ils se répartissent entreLa réalité humaine de <strong>Veolia</strong> (carte 2) dans les parties dumonde en émergence ou en développement est beaucoupplus importante que ne le laisse penser la seule analyse dela répartition du chiffre d’affaires. Globalement le quart deseffectifs de l’entreprise travaille dans des zones enémergence ou en développement, ce qui représente plus dudouble de la part du chiffre d’affaires de <strong>Veolia</strong> dans cesrégions. Parmi les 20 pays employant le plus de maind’œuvredans le Groupe, neuf sont situés dans les nouvellesdémocraties d’Europe de l’Est (République tchèque, Pologne,Roumanie, Hongrie), en Asie (Chine), en Afrique (Maroc,Égypte) et en Amérique latine (Mexique, Brésil).Cette distorsion relève dans certains cas de la structuredes activités développées, inégalement intenses enmain-d’œuvre (Brésil) mais la principale cause réside dansla très fine ingénierie sociale du Groupe qui intègre, dansun modèle dynamique de rationalisation à moyen terme,la gestion des effectifs liés à l’extension de son périmètred’activité.2. Présence de <strong>Veolia</strong> Environnement dans le monde selon ses effectifs


10 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Stratégie3. Présence de <strong>Veolia</strong> Environnement dans le monde selon son chiffre d’affaires en parité de pouvoir d’achatÀ l’évidence, cette situation a un impactfort sur la diversité du Groupe. Sondéveloppement international s’appuie,en effet, sur la valorisation et laformation des mains-d’œuvre locales.La communauté des 300 000 employésde <strong>Veolia</strong> compte 13 000 Tchèques,9 000 Chinois, 6 000 Brésiliens,5 000 Marocains et Égyptiens,3 000 Mexicains, 2 500 Indiens,1 500 Gabonais, 500 Nigériens, etc.posant un défi d’intégration culturelleet sociale qui dépasse de très loin lesenjeux du monde occidental développé.Une présence industrielle minoréepar les effets de prixPour des prestations de natureidentique, les prix de vente dans deszones aux pouvoirs d’achat de niveauxtrès dispersés diffèrent grandement.La présence industrielle (nombre ettaille des infrastructures gérées) de<strong>Veolia</strong> dans les zones les moins richesdu monde est ainsi minorée (carte 3).En corrigeant le chiffre d’affaires parzone par la méthode des parités depouvoir d’achat G , on constate sur leszones émergentes et en développementun écart de 1 à 2,1.Nouveauxentrants UE*AsieAfriqueAm. latineTotalCA**18087716813583618CA en PPA***3523184215388017704* UE : Union européenne** CA : chiffre d’affaires*** CA en PPA : chiffre d’affaires corrigéen parité de pouvoir d’achat<strong>Rapport</strong>2,02,42,32,22,1Sur certains pays importants, l’écartpeut être plus grand encore. Ainsi, <strong>Veolia</strong>réalise environ 1 % de son chiffred’affaires en Chine mais la réalitéindustrielle de notre présence chinoiseest plus proche de 4 % de celle del’ensemble du Groupe. Cette approchepermet de jeter un regard différent maisnon moins exact sur la réalité de notreprésence internationale.Le poids relatif du Groupe dans lespays étrangers<strong>Veolia</strong> Environnement dispose en Franced’une présence ancienne, diversifiée etfortement ancrée dans la réalitééconomique et dans la vie locale. Son« modèle d’entreprise », fondé sur lagestion privée de services publics dansle cadre de partenariats de long termey est bien assimilé par l’environnementinstitutionnel, économique et financierde l’entreprise.Ces caractéristiques se retrouvent peuhors des frontières nationales.Surtout, si l’on rapproche le poids duGroupe d’un indicateur de richesselocale, en prenant comme référence la


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 11situation française, on s’aperçoit que les pays dans lesquels<strong>Veolia</strong> peut être regardé comme un acteur économiqueimportant ne coïncident pas toujours avec ceux dans lesquelsses chiffres d’activité sont les plus élevés.<strong>Rapport</strong> du chiffre d’affaires de <strong>Veolia</strong> auProduit Intérieur Brut dans quelques paysMarocRépublique tchèqueFranceLituanieNigerRoyaume-UniAllemagneÉtats-UnisChineFrance : 1001261251007768151132• Sur certains marchés émergents, en particulier d’Europe del’Est, <strong>Veolia</strong> a su, en moins de 10 ans, prendre une place dumême ordre de grandeur que celle occupée en France à l’issuede 150 ans de présence. La République tchèque en estl’exemple le plus marqué, mais le développement du Groupedans les pays baltes est également très dynamique.• Le potentiel de développement du Groupe sur les grandsmarchés développés ou émergents est immense et seconcrétisera au fur et à mesure que le partenariat public privés’y développera dans le domaine des servicesenvironnementaux (Etats-Unis) ou que la solvabilité desbesoins recensés y sera assurée (Chine).• Enfin, la responsabilité sociale du Groupe dans les pays oùl’économie est au stade du développement et où il disposed’une implantation significative est soulignée par cetteapproche. Dans ces pays, <strong>Veolia</strong> est un acteur important d’untriple point de vue économique, environnemental et social.L’analyse de notre présence dans le monde et du rôle que nousy jouons est un élément important d’une stratégie dedéveloppement durable qui, dans le cadre d’un modèled’entreprise cohérent, ne dissocie pas l’exercice de nosresponsabilités environnementales et sociales de nos intérêtséconomiques. <strong>Veolia</strong> entend ainsi poursuivre et accélérer, aussibien dans le domaine environnemental que dans le domainesocial, la définition de standards minimaux mondiaux pouvants’appliquer de façon pertinente à nos principales activitésd’entreprise, quel que soit le lieu de leur exercice et traduisantles exigences que nous impose notre situation de premièreentreprise mondiale de services à l’environnement.Chicago, Illinois, États-Unis


12 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Stratégie<strong>Veolia</strong> EauPrise de paroleANTOINE FRÉROT Directeur Général de <strong>Veolia</strong> EauL’année <strong>2006</strong> a été jalonnée de signaux soulignant à quel pointl’eau constitue un enjeu majeur de notre avenir commun et àquel point il est devenu urgent d’agir, comme le souligne le<strong>Rapport</strong> mondial sur le développement humain du Programmedes Nations Unies pour le Développement (PNUD), consacré cetteannée à l’eau.Le Forum Mondial de l’Eau de Mexico a marqué lareconnaissance par l’ensemble des acteurs d’un droit universel àl’eau. Les opérateurs privés ont à cette occasion demandé que lesmoyens de rendre ce droit effectif soient mis en œuvre.Ainsi, le renforcement de la solidarité internationale apparaîtindispensable, dans une logique de partenariat et d’efficacité,afin que la modernisation des services d’eau, en particulier dansles villes et États du Sud, constitue une priorité réelle.C’est seulement ainsi que nous ferons du droit à l’eau une réalitépour tous et que nous poursuivrons notre contribution auxObjectifs du Millénaire pour le Développement des NationsUnies. Ceux-ci sont loin d’être atteints aujourd’hui, notammenten ce qui concerne l’assainissement, dont l’impact en tant quevecteur essentiel de développement ne doit pas être négligé.Un autre enjeu majeur a été souligné lors de la SemaineInternationale de l’Eau à Stockholm : c’est celui de latransparence. <strong>Veolia</strong> Eau est désormais membre du WaterIntegrity Network (WIN) de par sa présence au sein d’Aquafed,la fédération internationale des opérateurs privés d’eau etd’assainissement, soulignant ainsi sa conviction qu’une sainegouvernance et un clair partage des responsabilités entre tousles acteurs au sein du secteur de l’eau sont gages d’un accèscroissant à l’eau et à l’assainissement pour les populationslocales.Enfin, la question de la ressource en eau s’est posée demanière récurrente, tout au long de cette année. Commeelle continuera de se poser à l’avenir de manière décisive,sous l’effet, en particulier, du dérèglement climatique.Notre responsabilité et notre expertise d’opérateur sont bienlà : apporter les réponses techniques adaptées, au moindrecoût environnemental et économique pour les collectivités,les industriels et les populations. À nous d’être des« économiseurs de ressources rares » que sont l’eau et l’énergie,afin de ne pas alourdir davantage la dette écologique quenous laisserons aux générations à venir.1 Les enjeux qui font évoluer notremétierChaque année nous mesurons lesévolutions et le regain de tensionautour des enjeux environnementaux,humains et économiques qui se fontplus cruciaux.Cela renforce notre conviction que ledéveloppement durable, pour unopérateur de services d’eau etd’assainissement G , constitue avanttout une recherche de solutionsconcrètes, au cas par cas, au service dechacun de ses clients.Demeurent ainsi, au cœur de notreaction, trois enjeux, enracinés dansnotre culture d’entreprise :1. Assurer une gestion durable de l’eauSeule une gestion responsable desressources en eau permet d’en maintenirou d’en sauvegarder la qualité, comme laquantité. Dès lors, la protection descaptages, la prévention et la réduction despollutions chroniques ou accidentelles, ledéveloppement d’un assainissementefficace sont indispensables. <strong>Veolia</strong> Eauveille également à un recours raisonné à laressource en aidant à la réduction desconsommations, et en limitant lesprélèvements au milieu naturel. Enfin,le recours aux ressources alternatives,comme le dessalement ou le recyclage,constituent des solutions éprouvées pourréduire la pression sur les ressourcesnaturellement disponibles.2. Placer les hommes et les femmesau cœur du service de l’eauLe service de l’eau et de l’assainissementn’a de réalité qu’au travers descollaborateurs qui chaque jour, au plus prèsdes besoins des clients lui assurent saqualité et son efficacité. Les former, leurassurer des conditions de travail sûres etpérennes, leur permettre d’évoluer tout aulong de leur vie professionnelle constitue


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 13une priorité. <strong>Veolia</strong> Eau s’attache également à engager le dialogueavec l’ensemble des parties prenantes G , afin d’améliorer le serviceet de renforcer l’attractivité locale.3. Favoriser l’accès à l’eau et à la santé pour tousVecteur d’hygiène, de dignité, de socialisation, l’eau constituel’une des clefs de l’équilibre et du développement de la sociétéde demain. <strong>Veolia</strong> Eau entend contribuer de manière active etresponsable à l’élargissement de l’accès à l’eau, d’une part, enparticipant aux réflexions et aux actions en faveur d’une meilleuregouvernance du secteur de l’eau, sur la scène internationale et,d’autre part, en apportant des solutions techniques etopérationnelles adaptées aux attentes et aux capacitéscontributives des collectivités comme des populations.Avoir la volonté de répondre à ces enjeux, c’est nécessairementvouloir faire évoluer notre métier. C’est engager notreresponsabilité d’entreprise dans la pérennité et la transparence.C’est exiger de soi une remise en question constante, à l’aune del’évolution du monde qui nous entoure, des attentes de nosclients et de nos parties prenantes, des nouveaux défisécologiques, techniques et économiques. Ainsi le développementdurable constitue-t-il un levier d’évolution de notre métier :• évolution de nos modèles économiques à travers la réflexion surnotre création de valeur et la définition d’un nouveau modèlefondé sur plus de services et l’économie de ressources rares plutôtque sur la vente de volumes ;• évolution de nos techniques à travers l’innovation dans lesprocédés de traitement, la recherche permanente de la réductionde notre impact environnemental et de celui de nos clients ;• évolution de notre rôle au sein de la société par un dialogueplus soutenu, plus ouvert et une recherche d’interaction plusforte avec nos parties prenantes.2 Les enjeux du changement climatique pour <strong>Veolia</strong> Eau<strong>Veolia</strong> Eau a entrepris en <strong>2006</strong> une démarche volontaire depromotion de technologies de traitement économes en énergieet produisant, dans un certain nombre d’exploitations, desénergies alternatives G . <strong>Veolia</strong> Eau s’est en particulier penchésur plusieurs sujets ayant trait à la fermentation anaérobie et àla production de méthane valorisable.Le potentiel de l’eau potable pour produire de l’énergierenouvelable a aussi été étudié et nous avons aujourd’hui unemeilleure connaissance de nos sources d’émissions.L’année <strong>2006</strong> a surtout été l’année de l’émergence du conceptd’adaptation aux effets du réchauffement climatique dans lesecteur de l’eau. Les activités de la production et de la distributiond’eau potable sont et seront sérieusement affectées par ces effetset il faut trouver aujourd’hui des solutions pour y faire face demain.C’est ce à quoi <strong>Veolia</strong> Eau s’engage notamment à travers sesactions quotidiennes de protection des ressources etd’utilisation de ressources alternatives et à travers lesprogrammes de recherche en cours sur la consommationd’énergie des ouvrages. L’enjeu des stratégies d’adaptation estaujourd’hui devenu un enjeu de premier ordre.3 Le marché mondial de l’eauL’accroissement démographique s’accompagnant d’uneaugmentation de la consommation en eau, d’une dégradationde sa qualité et de la nécessité de mettre en place des systèmesd’assainissement efficaces, la question de la gestion desservices d’eau et d’assainissement est primordiale dans denombreux pays.Aujourd’hui, la part de la population mondiale desservie en eaupotable par des opérateurs privés se situe entre 6 et 7 % tandis quela proportion de la population qui bénéficie d’un serviced’assainissement exploité ou entretenu par des opérateurs privésest de l’ordre de 4 %. <strong>Veolia</strong> Eau dessert environ 110 millions depersonnes, soit près de 2 % de la population mondiale.Bonne PratiqueLes enseignements du Forum de MexicoLe 4 e Forum mondial de l’eau s’est tenu à Mexicodu 16 au 22 mars <strong>2006</strong> et a rassemblé plus de140 gouvernements nationaux et instancesinternationales, des opérateurs publics et privés,des associations et des universitaires. Les grandsenseignements du Forum ont été :• la reconnaissance unanime du droit à l’eau età l’assainissement ;• la reconnaissance de l’existence d’un coûtinhérent à l’application de ce droit ;• la reconnaissance du Conseil Mondial de l’Eauen tant qu’instance internationale légitime.<strong>Veolia</strong> Eau participait au forum en tantqu’opérateur privé de services d’eau etd’assainissement. L’apport de <strong>Veolia</strong> a porté sur letransfert de savoir-faire et de compétences, lagénéralisation des bonnes pratiques et lerééquilibrage des échanges entre le Nord et le Sud.Les débats se sont appuyés sur la présentation detrois expériences locales : l’approvisionnement eneau de villages du Mali, l’ingénierie sociale dans lesquartiers de Casablanca et l’accès à l’eau et àl’éducation sanitaire des populations marocainesles plus vulnérables.


14 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > StratégieLA GESTION DES SERVICES D’EAU - CONTRAT DE SHANGHAI PUDONG, CHINEPudong est le premier contrat dans le cadre duquel une collectivité chinoise a accepté de déléguer l’ensemble des services de l’eaupotable, intégrant en particulier la facturation et la gestion du client final. <strong>Veolia</strong> a souhaité en faire une vitrine de sescompétences dans un domaine encore peu pris en compte en Chine.CENTRE DESMOUVEMENTS DE L’EAU• Gestion globale du réseausur fond d’images satellite• Système d’informationgéographique aveccartographie détaillée duréseau• Modèle hydraulique• Surveillance du réseau :À terme mise en place de400 débitmètres répartis surle réseau, aujourd’hui lamoitié sont effectifs• 442 employés dédiés auxopérations et à lamaintenance du réseau• Taux de rendement : 70,3 %(+2 % en <strong>2006</strong>)EFFECTIFS1 207 collaborateursEn <strong>2006</strong>, plus de 30 heuresde formation par an et parsalarié pour plus de 90 % deceux-ci.LABORATOIRE CENTRAL D’ANALYSE• + de 920 000 compteurs pour environ 900 000 clients• + de 31 000 analyses en <strong>2006</strong>• Collecte quotidienne : échantillonnage sur toutes les usineset 10 points du réseau par jour• Qualité de l’eau : conformité bactériologique de l’eau = 99,9 %et conformité globale de l’eau = 95,6 %Intervention d’urgence sur le réseauInstallations gérées :8 stations de pompage,10 réservoirs,6 usines de traitementd’une capacité de1,4 million de m 3 /jourCENTRE D’APPEL DES CLIENTS• 1 numéro d’appel unique• 24h/24• 98 % des appels répondus en moins de 15 secondes• 327 collaborateurs dédiés au service clients• MISSIONS :- Distribution d’eau potable- Gestion du réseau- Services clients• OBJECTIFS :- Améliorer la qualité de l’eau- Améliorer la distribution- Transférer les compétences / former lescollaborateurs• ZONE : Asie, Chine• DURÉE : signé en 2002, pour 50 ans• CONTEXTE :- Des ressources en eau réduites (fleuves Yangtzeet Huangpu) face aux besoins en eau croissants- Des infrastructures complexes à gérer :6 usines de traitement d’eau, 8 stations depompage et 10 réservoirs, via un réseau de2 500 km et plus de 920 000 compteurs- Un réseau à rénover : besoin de travaux derenforcement et d’extension- Des besoins en eau croissants de la populationde Pudong, actuellement de l’ordre de1,4 million de m 3 par jour, nécessitant uneextension du réseau et la multiplication dunombre de branchements• NOMBRE DE PERSONNESDESSERVIES : 2,35 millions• EFFECTIFS : 1 207 collaborateurs• CHIFFRE D’AFFAIRES sur 50 ans :10 milliards d’euros• INVESTISSEMENTS : environ 80 millionsd’euros sur 4 ans (2003-<strong>2006</strong>)


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 15À Pudong, le Centre d’Appel des Clients, le Centre deMouvement de l’Eau et le Laboratoire Central d’Analyse ontété réunis sur le même plateau. Les clients sont ainsi assurésd’une réactivité optimale. Les performances de ceregroupement ont été confirmées dans des cas d’urgence telsque des alertes sur la qualité de l’eau et la rupture ou la fuited’une canalisation.1 Engagements clients• Lancement d’une procédure « Situation spéciale » dès que leCentre d’Appel Clients enregistre quelques appels de clientssur la dégradation de la qualité de l’eau dans une même zoneou signalant une casse ou une fuite importante.Immédiatement alerté, le Centre de Mouvement de l’Eauassure la coordination de tous les intervenants pour apporterla meilleure solution possible.• Depuis 2003, des enquêtes de satisfaction client sonteffectuées chaque année, couvrant les clients industrielscomme les particuliers. Après quatre années d’analyse de cesrésultats, un plan d’action a été défini pour adapter lesservices aux attentes des clients. Plus de 200 types de litigesidentifiés lors de la reprise du contrat dont 90 % ont étérésolus en moins de deux mois.• Définition d’une charte Service Consommateurs fin <strong>2006</strong>pour <strong>Veolia</strong> Water Chine qui sera appliquée pour ShanghaiPudong <strong>Veolia</strong> Water Co.2 Engagements sociaux3 Engagements environnementauxDans le cadre de sa politique environnementale, ShanghaiPudong <strong>Veolia</strong> Water Co s’engage sur les aspects suivants :• respect des lois et législations nationales et municipales ;• identification, mesure et évaluation des impactsenvironnementaux de ses activités et mise en œuvre desressources nécessaires pour les réduire ;• réduction des pertes et consommations de ressourcesnaturelles .Cette politique se concrétise par le déploiement du Système deManagement Environnemental G , dans le cadre duquel unecartographie précise et un zonage du réseau, ainsi quel’installation de 400 nouveaux débitmètres, permettent unedétection précise et rapide des fuites. Une attentionparticulière est portée pour l’amélioration des systèmes decomptage des « gros consommateurs ».4 Les éléments techniques du contratShanghai Pudong <strong>Veolia</strong> Water Co étend chaque annéeconsidérablement le réseau de distribution et multiplie lenombre de nouveaux branchements. Les technologiesinformatiques avancées de modélisation et de contrôle duréseau permettent un déroulement optimal des travaux derénovation et d’extension du réseau.Pour améliorer la qualité de l’eau distribuée, Shanghai Pudong<strong>Veolia</strong> Water Co doit relever deux défis essentiels : améliorer lapression de l’eau ; assurer un contrôle de la qualité tout aulong de la chaîne de production et de distribution.• Valorisation des talents locaux en effectuant un transferttotal du personnel lors du passage en délégation de servicepublic G .• Garantie de la sécurité de l’emploi pour l’ensemble dupersonnel et amélioration des conditions de travail.• Mise en place d’un programme intensif de formation à tousles niveaux de l’organisation (centre de formation, formationsur le site, etc.) afin de faire évoluer le service et garantir surle long terme la qualité des prestations offertes.• Renforcement des compétences managériales et techniquesdu personnel, tout en respectant et en s’appuyant sur leurexpérience et sur leur culture, introduction de bonus à laperformance.Pour cela, Shanghai Pudong <strong>Veolia</strong> Water Co a mobilisé sescompétences techniques et scientifiques :• nouvelles techniques de gestion globale du réseau sur fondd’images satellite, grâce au système SCADA (télésurveillance etacquisition de données), qui permet de collecter lesinformations telles que le débit, la pression et la qualité del’eau dans les usines de production, dans les stations depompage, ainsi qu’à certains points de mesures sur le réseau,et une surveillance en temps réel ;• modélisation hydraulique du réseau : grâce à ce modèle, il estpossible de formuler le meilleur schéma de répartition de l’eaudisponible. En cas d’urgence, le modèle fournit des paramètresd’exploitation du système de réseau de canalisations ;• Introduction de nouvelles procédures d’hygiène et desécurité, qui ont permis d’améliorer les conditions de travail.• mise en place d’un « Système d’Information Géographique »(SIG), qui fournit une cartographie précise des 2 500 km duréseau de Pudong, réalisée grâce à des images satellite.


16 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Stratégie<strong>Veolia</strong> PropretéPrise de paroleDENIS GASQUET Directeur Général de <strong>Veolia</strong> PropretéLa valorisation des déchets – en matières premièressecondaires, en compost, en énergie – est désormais uneréalité. Sur chacun de ces axes, notre mobilisation estconstante et nos efforts de recherche et développementsoutenus pour augmenter les taux de valorisation, réduire lesimpacts environnementaux des différents traitements,développer de nouveaux modes de valorisation, créer etpérenniser de nouvelles filières.La question de l’énergie, avec celle de la réduction des Gaz àEffet de Serre , est au premier rang des préoccupations desresponsables politiques et économiques, et des entreprises etdes collectivités qui sont nos clients. L’exploitation de labiomasse recouvre à cet égard un fort potentiel en raison de soncaractère renouvelable et de sa neutralité vis-à-vis de l’effet deserre. Son développement est un enjeu important des politiquesénergétiques et environnementales européennes.<strong>Veolia</strong> Propreté est présent sur ces nouvelles filières desbioénergies et participe directement aux programmesgouvernementaux français pour la production de biogaz et debiocarburants. De façon plus large, l’ensemble de notre activitéparticipe à la réduction des gaz à effet de serre, au travers de lavalorisation énergétique, du recyclage et de la captation dubiogaz.Une prise de conscience collective, traduite par des dispositifsréglementaires internationaux et nationaux, a totalementredéfini les métiers de la propreté par leur contributionessentielle à la valorisation des déchets. En veillant à maintenirson avance technologique sur l’ensemble de ses activités, <strong>Veolia</strong>Propreté répond aux enjeux de la protection des milieuxnaturels et de l’économie des matières premières, et contribueactivement à la mutation entre ce que fut la gestion du déchetet ce que devient l’économie de la ressource.1 Les enjeux qui font évoluernotre métierConscient de sa responsabilité sociale etenvironnementale, <strong>Veolia</strong> Propretéprend en charge les déchets sous toutesleurs formes, à tous les stades de lachaîne de traitement et développe auquotidien les technologies quipermettent de faire du déchet uneressource.<strong>Veolia</strong> Propreté agit pour la préservationdes ressources naturelles et oriente sastratégie vers :• l’augmentation des quantités dematières triées et recyclées (nouvellesmatières premières), tant dans lesfilières « traditionnelles » (papiers,cartons, plastiques, métaux ferreux etnon-ferreux) que dans les filièresnouvelles (Déchets d’ÉquipementsÉlectriques et Électroniques - D3E) ;• le développement d’énergiesalternatives G (Biomasse G , CombustibleSolide de Récupération - CSR, etc.) ;• le positionnement sur la gestion desproduits en fin de vie (D3E, VéhiculesHors d’Usage - VHU, navires en fin devie, démantèlement plates-formespétrolières, etc.) et sur la déconstructionindustrielle (démantèlement desbâtiments et décontamination des solsd’usines désaffectées pourréhabilitation) ;• la maîtrise et la valorisation G desdéchets dangereux ;• la sensibilisation du grand public à lanécessité de produire moins de déchets, deréutiliser plus et de mieux trier à la source ;• la préservation des milieux naturels etet la réhabilitation de sites en nouveauxespaces de vie (expertise dans ladépollution des eaux et des sols).2 Les enjeux du changementclimatique pour <strong>Veolia</strong> PropretéDans le monde entier, les enjeux liés à laréduction des GES G sont pris en comptepar <strong>Veolia</strong> Propreté, à travers la mise enœuvre de différents mécanismes (projetsde développement propre, projetsdomestiques, valorisation de labiomasse). Le secteur des déchetscontribue à hauteur d´environ 3 % auxémissions mondiales de GES G (2,3 % ausein de l´Union européenne).La réduction des émissions de GES G estun des objectifs clés de <strong>Veolia</strong> Propreté


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 17qui utilise, pour l’atteindre, les leviers suivants :• amélioration du captage et de la valorisation du biogaz G dansles centres de stockage G , notamment dans des pays où iln´existe pas d’obligation réglementaire : réalisation de projetsde « Mécanisme de Développement Propre (MDP) G » ou de« Mise en Œuvre Conjointe G » ;• augmentation de la production d´énergie (électricité ouchaleur) à partir du biogaz des centres de stockage et ventedirecte du biogaz à des partenaires industriels ou publics ;• collaboration avec nos clients pour développer l´activitérecyclage, notamment dans les filières verre, papier,aluminium, acier ;• optimisation de la production d´énergie (électricité etchaleur) de nos unités d´incinération par le développement departenariats avec les consommateurs locaux (entreprises etcollectivités locales) ;• utilisation de biocarburants G issus de déchets (huilesalimentaires usagées) dans nos activités de collecte et transport ;• utilisation maximale de modes de transport alternatifs pourle transfert des déchets (rail et barge) ;7 PROPOSITIONS POUR UNE GESTION RESPONSABLEDES DÉCHETS• optimisation de la technologie des véhicules « verts » etformation de nos conducteurs à une conduite écologique.3 Le marché mondial de la propretéLe secteur des déchets est un secteur de plus en plus globalisé,dont les flux à travers le monde se multiplient. On évalue entre2,5 et 4 milliards de tonnes le gisement mondial de déchetscollectés (hors construction et démolition, mine et agriculture).La prévention et la réduction des déchets à la source restentdonc des objectifs prioritaires. Mais au-delà d’une contrainte,les déchets représentent une ressource potentielle de matièreet d’énergie dont nous sommes loin d’avoir tiré tous lesbénéfices.Les modes de traitement varient selon les spécificités locales :on peut, en matière de déchet, parler de véritable « philosophienationale ». Grâce à la valorisation matière, agricole ouénergétique, le déchet devient une ressource, une matièrepremière secondaire, permettant l’économie de ressourcesnaturelles et la réduction d’émissions de GES G . Ledéveloppement de nouvelles techniques de valorisation va depair avec celui de nouveaux marchés, suscitant une économiecirculaire et respectueuse de l’environnement.Contribuant au débat public, <strong>Veolia</strong> Propreté aélaboré des propositions présentant des principesfondamentaux, assortis de mesures concrètes,visant à améliorer les politiques et les pratiquesen matière de gestion des déchets.En s’inscrivant dans une logique dedéveloppement durable, elles encouragent notamment la mise enplace de pratiques sociales et environnementales qui contribuentà la lutte contre le changement climatique, par la limitation desémissions de GES G .1. Favoriser le retour au sol de la matière organique etrestaurer la qualité des sols (valorisation agronomique)2. Utiliser nos déchets pour permettre l’économie de matièrespremières (valorisation matière)3. Optimiser l’utilisation des déchets comme source majeured’énergies renouvelables (valorisation énergétique)4. Agir à tous les échelons (France, Europe, Monde) pour unegestion socialement responsable et respectueuse del’environnement et promouvoir la recherche et la formation5. Développer le transport alternatif des déchets et l’utilisationde carburants propres6. Mettre en place des incitations fiscales et des politiques definancement pour une meilleure gestion des déchets7. Créer une « police écologique » pour faire appliquer un cadrejuridique homogène> Le document complet est téléchargeable sur : www.veolia-proprete.comBonne PratiqueLe démantèlement des naviresen fin de vieLa maîtrise de savoir-faire complémentaires nouspermet aujourd’hui de relever un nouveau défiindustriel avec le démantèlement des navires.Depuis plus de 10 ans, <strong>Veolia</strong> Propreté intervientsur la surveillance et l’inspection des fondsmarins et réalise des opérations demaintenance des navires et des plates-formespétrolières (préparation des surfaces, décapage,nettoyage haute pression, décontamination).<strong>Veolia</strong> Propreté a inauguré en septembre <strong>2006</strong>une base en Mer du Nord, à Lerwick (IlesShetland) destinée à réceptionner, trier,dépolluer et démanteler des éléments deplateformes pétrolières offshore en fin de vie.<strong>Veolia</strong> est également un des partenairesfondateurs du pôle de compétitivité Mer-Bretagne qui a pour vocation de répondre auxenjeux de sécurité et développement durable dumilieu maritime.


18 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > StratégieLA GESTION GLOBALE DES DÉCHETS - CONTRAT DE SHEFFIELD, ROYAUME-UNILe Royaume-Uni a développé une approche du partenariat public/privé dans le domaine du déchet, qui permet deresponsabiliser un opérateur sur la gestion du flux de déchets global généré par le territoire sous contrat, pour une duréelongue et sur la base d’objectifs qualitatifs ambitieux. Ce système de gestion intégré nous semble exemplaire par la clarté desresponsabilités qui sont assignées au prestataire privé.EFFECTIFS• 80 % des collaborateurs ont suivi au moins un stage deformation (1 % de la masse salariale est dédiée à la formation)et tous les managers ont bénéficié d’une formation• 7 collaborateurs ont reçu une promotion• Tous les managers et chefs d’équipeont suivi un cours de formation sur la « diversité au travail »• Tous les collaborateurs recevront une formation sur la« dignité au travail » au cours de l’année 2007TRAVAILLER AVEC LA COLLECTIVITÉ• Promouvoir le recyclage et encourager la diminution des déchetsvia la formation et la sensibilisation :• Des campagnes de communication• Des ateliers et débats avec les collectivités locales• « Les champions du recyclage »• Une unité d’information mobile• Des programmes dans les écoles• Des investissements dans la région de Sheffield via le landfill tax credit scheme.COLLECTE• Service de collecte desordures ménagèresauprès de 217 622 foyers• Service de collecte despapiers et cartons(poubelles bleues) offertà 193 000 foyers• Service de collecte desdéchets verts proposé à45 000 foyers• Collecte de produitstextiles et canettes àl’essai auprès de12 000 foyers• Taux de collectecorrecte : 99, 95 %237 953 tonnes dedéchets ménagers ontété générées en <strong>2006</strong>AMÉLIORER LA VALORISATION MATIÈREInstallations gérées :• Un centre de tri disposant actuellement d’une capacité de20 000 tonnes de papiers et cartons par an• 5 centres de tri des ordures ménagères et 200 points d’apportvolontaire répartis dans la villeDéchets recyclés ou compostés : 22 % en <strong>2006</strong>, comparé à 4 % en 2002• Papiers et cartons (1 600 tonnes collectées/mois)• Produits textiles et canettes• Déchets vertsDÉVELOPPER LA VALORISATION ÉNERGÉTIQUEDES DÉCHETSInstallation gérée :• Unité de valorisation énergétique conforme aux dernièresréglementations environnementales (Directive surl’incinération des déchets)• Conçue pour traiter 225 000 tonnes de déchets enproduisant jusqu’à 60 MW d’énergie thermique et 21 MWd’électricité• Fourniture de chauffage et d’eau chaude à 149 immeubles :réduction des émissions de CO 2 de 12 000 tonnes à fin <strong>2006</strong>• ACTIVITÉS :- Collecte et recyclage- Valorisation énergétique- Chauffage collectif- Centre de tri• CONTEXTE :- Contrat de gestion globale des déchets- Développement durable- Sécurité à long terme pour la collectivité locale- <strong>Finance</strong>ment de projets d’investissementhautement valorisés• DURÉE : signé en 2001 pour 35 ans• SHEFFIELD : + 500 000 habitantsproduisant près de 240 000 tonnes de déchetspar an• MISSIONS :- Encourager la réduction des déchets• OBJECTIFS :- Recyclage : 21 %- Valorisation énergétique : 61 %- Stockage des déchets résiduels : 18 %• ZONE : Europe, Royaume-Uni• EFFECTIFS : 275 collaborateurs• CHIFFRE D’AFFAIRES :- du contrat Sheffield : 35 M£ (<strong>2006</strong>), soit 51,5 M€- mondial de <strong>Veolia</strong> Propreté : 7,5 Mds€Ce contrat représente 0,7 % du chiffre d’affairestotal de <strong>Veolia</strong> Propreté• INVESTISSEMENTS :80 M£, soit 117,5 M€


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 191 Aspects sociaux et environnementauxestudiantine transitoire qu’il faut convaincre des bonnes pratiquesen matière de gestion des déchets. L’actuelle campagne deTravailler avec la collectivité de Sheffield dans le butd’encourager la réduction des déchets, via la formationrecyclage sur deux ans vise justement la sensibilisation et laparticipation accrue des étudiants au recyclage.et une sensibilisation accrueLe financement de projets pour la collectivitéDepuis la signature du contrat de Sheffield, <strong>Veolia</strong> Propreté aadopté une démarche proactive au regard de sa mission deréduire les déchets. À cette fin, la société a travaillé avec le conseilmunicipal de Sheffield à l’élaboration d’une série de campagnes decommunication visant à sensibiliser la population aux questionsrelatives aux déchets, encourager leur réduction en impliquanttous les acteurs de la collectivité.En vigueur depuis 10 ans au Royaume-Uni, le landfill tax creditscheme a pour vocation de réduire l’impact des sites de stockagedes déchets sur les collectivités avoisinantes. De sa propreinitiative, <strong>Veolia</strong> Propreté a fait don de 6 % de sa taxe sur lestockage des déchets G à <strong>Veolia</strong> Trust, un organisme debienfaisance à vocation environnemental reconnu. Deux projetsont récemment été financés dans la région de Sheffield :• En 2005, la rénovation d’un immeuble abandonné situé dansProgramme de sensibilisation aux déchets dans les écoles<strong>Veolia</strong> Propreté collabore également avec le conseil municipal deSheffield à l’élaboration d’un programme de sensibilisationdestiné aux scolaires. La société contribue à mettre en place desoutils de sensibilisation dans les écoles de la ville, sous formed’ateliers, sessions interactives, jeux et travaux manuels. En <strong>2006</strong>,15 sessions de formation ont été proposées aux jeunes enfants etSheffield et sa transformation en centre de développementfamilial fonctionnel. Ce nouveau centre offre tout un éventail deservices aux parents, personnes qui s’occupent d’un prochedépendant et enfants vivant dans des quartiers défavorisés etdémunis de la ville ;• En <strong>2006</strong>, la construction d’une nouvelle piste cyclable decompétition, pour remplacer l’ancienne qui tombait en ruine.70 autres dans les écoles. Des sessions de formation au recyclagese tiennent toutes les semaines à Whirlow Hall Farm Trust, uneassociation de bienfaisance locale qui rend visite aux écoliers. En<strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong> Propreté s’est associé avec cette association pourréaliser des sessions de formation sur le recyclage et ledéveloppement durable.Enquête de satisfaction clientUne seconde enquête de satisfaction réalisée en <strong>2006</strong> montreque la grande majorité des sondés, soit environ 9 sur 10, étaientsatisfaits des divers services de gestion des déchets proposés. Deplus, 85 % d’entre eux jugeaient le recyclage important. L’enquêterévèle enfin une participation nettement supérieure de laSensibilisation aux déchetspopulation au recyclage (90 % en <strong>2006</strong>, comparé à 40 % en 2004).Des ateliers et débats avec divers groupes de la collectivitélocale sont fréquemment proposés. L’unité mobile2 Aspects techniquesd’information participe à de nombreux événements locaux.Elle est également présente au centre municipal à des datesclés au cours de l’année. Ce point d’information met en avantles « 3 R » de la gestion des déchets, « Réduire, Réutiliser,Recycler ». Des sessions de formation et de sensibilisationcoïncident souvent avec des événements locaux ou nationaux,comme « Compost Week », « Environment Day ».Au début du contrat en 2001, Sheffield recyclait et compostait 4 %de ses ordures ménagères. En travaillant avec le conseil municipalde Sheffield, <strong>Veolia</strong> Propreté a développé un programme degestion intégrée des déchets dont les objectifs étaient lessuivants : recyclage, 21 % (objectif atteint en <strong>2006</strong> avec un taux derecyclage de 22 %) ; valorisation énergétique, 61 % et stockage desdéchets résiduels, 18 %.<strong>Veolia</strong> Propreté exploite cinq centres de tri des ordures ménagères« Les champions du recyclage »La campagne des « champions du recyclage » encourage lapopulation locale à prendre en charge les efforts de recyclage dansleur région. 2 500 habitants se sont inscrits. Ils ont reçu desdossiers de documentation, bulletins d’information, conseils etsoutien pour les campagnes de recyclage ainsi que des invitationsà des événements particuliers. L’un d’entre eux était un défilé demode, où les étudiants stylistes portaient des vêtements faitsintégralement avec des matériaux recyclés.et gère plus de 200 points d’apport volontaire répartis dansSheffield. Le centre de tri traite actuellement 20 000 tonnes depapiers et cartons par an, mais il dispose d’une capacitésupplémentaire de 5 500 tonnes. L’unité de valorisationénergétique est dotée d’une capacité de 225 000 tonnes dedéchets solides. Elle joue une part importante dans l’approcheinnovante mise en œuvre par la ville pour la gestion des déchets.Elle produit jusqu’à 21 MW d’électricité et 60 MW d’énergiethermique pour le réseau énergétique de la ville. Le réseau decanalisations d’eau chaude sous pression situé sous la ville fournitLes étudiants et le recyclageVille universitaire, Sheffield héberge une large populationdu chauffage à 149 immeubles. Il permet ainsi de réduire lesémissions de CO 2 de 12 000 tonnes par an.


20 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Stratégie<strong>Veolia</strong> Énergie/DalkiaPrise de paroleOLIVIER BARBAROUX Directeur Général de <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia)Multiplié par cinq depuis le début du 20ème siècle, lenombre d'habitants sur la planète atteindra 9 milliards en2025. Cette croissance de la population mondiale conjuguéeà la diffusion de plus en plus rapide des modes deconsommation réservés jusqu'à aujourd'hui aux paysdéveloppés engendre une hausse inéluctable de laconsommation d'énergie. Cette tendance nous place devantun double défi : gérer la raréfaction des ressourcesénergétiques et anticiper le changement climatique. Releverces défis nous impose de mieux consommer l'énergieaujourd'hui disponible et d'imaginer les énergies de demain.La responsabilité de <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia), leader del'efficacité énergétique, est de faire face à ces nouvellescontraintes qui se reflètent déjà dans les attentes de nosclients, collectivités locales et industriels. Notre action surplus de 96 000 installations énergétiques nous permetaujourd'hui de réduire de près de 15 % la consommationd'énergie qui serait nécessaire si nous n'intervenions pas.Dans les années à venir nous accentuerons cet effort etnous élargirons, grâce à notre R&D, notre offre enmatière d'énergies renouvelables, notamment labiomasse. Chaque fois que cela sera possible, nousdévelopperons la maîtrise intégrée de l'énergie quipermet, outre l'amélioration de l'efficacité énergétiquedes installations, la diminution de l'intensité énergétiquefinale.1 Les enjeux qui font évoluer et, d’autre part, la distribution de cettenotre métierénergie utile jusqu’à son pointd’utilisation finale.Notre offre de contrats de performanceénergétique nous permet de répondreau défi de notre secteur : limiterl’augmentation de la consommationd’énergie (+21 %) et des émissions deCO 2 (+27 %) sur les 10 ans à venir, selonle scénario de l’Agence Internationale del’Énergie (AIE).La deuxième manière de consommermoins consiste à diminuer l’intensitéénergétique finale des utilisateurs.Par exemple, consommer moins dechaleur et de froid pour assurer leconfort climatique dans un bâtiment.Sur 15 % de nos contrats, nousengageons cette démarche en agissant1. Générer des économies d’énergie :de l’efficacité énergétique à la MaîtriseIntégrée de l’Énergie<strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) obtient desréductions de la consommationd’énergie de deux manières.La première consiste à améliorerl’efficacité énergétique des installations,en optimisant, d’une part, latransformation de l’énergie primaire(combustible) en énergie utile (lachaleur, la vapeur, l’eau refroidie, etc.)sur certains leviers comme, parexemple, l’exploitation des équipementsénergétiques intérieurs ou le pilotage del’intermittence. D’autres leviersdevraient nous permettre de réduireencore dans des proportions trèsimportantes les consommationsd’énergie finale, en influençant lecomportement du consommateur luimême,en améliorant l’enveloppe desbâtiments et ses équipementsénergétiques et le process industriel.2. Optimiser le mix énergétique<strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) optimiseégalement le mix énergétique, ce quiconsiste à favoriser l’utilisation desénergies à plus faible facteur d’émissionde CO 2 . La conduite des installationsmulti-énergies est au centre desactivités de <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) etconstitue un levier important poursolliciter les énergies les moinsémettrices, tout en faisant face à desvariations parfois importantes etrapides de la demande. Ledéveloppement d’installationscollectives permet ce typed’optimisation, que les installationsindividuelles de petite taille interdisent.Grâce à ses outils de suivi et de pilotage,<strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) développeégalement la capacité de piloter unensemble d’installations distinctes demanière à optimiser le mix énergétiqueglobal. Enfin, la modernisation ou laconception des installations réalisées


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 21dans le cadre d’un contrat de performance énergétique delongue durée constituent des opportunités importantes pourpermettre un meilleur usage des énergies les moinsémettrices.À l’heure actuelle, la consommation de 7,8 millions de Tepd’énergie primaire se répartit avec une majorité de gaz (56 %),du charbon (28 %), du fioul (5 %), et de l’ordre de 5 % d’énergiesrenouvelables G ou alternatives G .3. Développer le recours aux énergies renouvelables<strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) exploite aujourd’hui une centaine decentrales thermiques utilisant de la biomasse G et mobiliseses équipes de développement pour accroître de manièretrès significative ce portefeuille. Les axes de développementen cours sont centrés sur la ressource biomasse quireprésente un potentiel considérable, avec, d’une part, ungisement forestier immédiatement exploitable équivalent àenviron deux fois la masse forestière exploitée, et, d’autrepart, la biomasse agricole qui représentera à terme 60 % dela biomasse énergétique. Des actions sont menées surd’autres types d’énergies renouvelables, comme lagéothermie qui alimente aujourd’hui une vingtaine deréseaux de chaleur G , et le solaire pour la productiond’électricité et d’eau chaude. À l’horizon 2015-2020, laconsommation d’énergie primaire gérée par <strong>Veolia</strong> Énergie(Dalkia) à partir d’énergie renouvelable ou alternativedevrait être de l’ordre de 15 %.4. Rechercher des solutions nouvellesSur chacun des leviers, <strong>Veolia</strong> développe des programmes derecherche pour améliorer les performances des techniques ettechnologies existantes (combustion de biomasse,méthanisation, traitement des émissions, stockage d’énergie,co-combustion de biomasse et de charbon, etc.), etdévelopper les solutions de demain (gazéification, piles àcombustible, captation de CO 2 , etc.). Nous accentueronségalement nos efforts sur la réduction de consommationd’énergie finale, à travers la Maîtrise de la DemandeÉnergétique (MDE), et la promotion des bâtiments à hauteperformance énergétique.2 Les enjeux du changement climatique pour <strong>Veolia</strong>ÉnergiePour réduire les émissions de CO 2 à court et moyen terme,les mesures proposées par l’AIE sont les économies d’énergie(58 %), le développement des énergies renouvelables (20 %),l’optimisation du mix énergétique (12 %), et l’énergie nucléaire(10 %). <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) se positionne naturellement surles trois premiers axes, qui représentent 90 % de l’enjeu.Si, en <strong>2006</strong>, les énergies primaires G que nous avons utiliséesont émis 20,6 millions de tonnes de CO 2 , nous avonsglobalement réduit les émissions de plus de 4,2 millions detonnes de CO 2 .La Maîtrise Intégrée de l’Énergie permet en effetd’importantes économies d’énergie et donc de réduire lesémissions de gaz à effet de serre G . L’optimisation du mixénergétique, l’utilisation d’énergies renouvelables oualternatives et la cogénération contribuent à la réduction desémissions de CO 2 .À l’horizon de 2015-2020, grâce à la croissance de notreactivité et à l’enrichissement de nos solutions, <strong>Veolia</strong> Énergie(Dalkia) aura dégagé des économies d’énergie et desréductions d’émissions de CO 2 comparables à son niveau deconsommation et d’émission actuel.3 Le marché mondial de l’énergieLe marché des services énergétiques qui représenteaujourd’hui à l’échelle européenne 25 milliards d’euros et120 000 emplois est un marché en forte croissance sousl’action conjointe de la perspective de limitation desressources fossiles et de la nécessité de lutter contre lechangement climatique. Le développement de l’activité liée àce secteur tient également à l’élargissement du champ de sesprestations. Cette gestion intégrée de la qualité énergétiqueporte la croissance de <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia). Les secteurs surlesquels l’effort le plus important doit être porté sontl’industrie, l’habitat et la santé.Bonne PratiqueLe solaire en Espagne<strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) Espagne a initié en <strong>2006</strong>la mise en place et l’exploitation de panneauxsolaires thermiques sur des bâtimentscommunaux neufs de Madrid, soit plus de840 logements, pour un investissement totalde 757 k€. Ces panneaux produisent une énergiethermique qui permet de préchauffer l’EauChaude Sanitaire (ECS) en réduisant la quantiténécessaire de combustible. La réduction de laconsommation d’énergie primaire a été estiméeà 30-35 % ce qui représente une réduction de10 % sur la consommation totale (ECS +Chauffage) d’énergie primaire sur un an. Lespremiers résultats d’exploitation sont cohérentsavec cette estimation.


22 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > StratégieLA GESTION DU RÉSEAU DE CHAUFFAGE URBAIN - CONTRAT DE VÉNISSIEUX, FRANCELa combinaison de la stabilité contractuelle et d’une gestion globale permet, dans le moyen terme, d’obtenir des résultatsenvironnementaux très importants dans des conditions économiques performantes.OPTIMISER LE MIXÉNERGÉTIQUE• Combustible utilisé :- Fioul : 43 %- Gaz : 42 %- Bois : 15 %> 100 % de dépendanceau fioul en 2000, seulement40 % en <strong>2006</strong>RÉDUIRE LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX• En 2000, mise en place d’équipements de mesure et analyse des rejets encontinu• Part d’énergies renouvelables sur le total des énergies consommées : 15 %• Émissions évitées :- 6 880 t CO 2 en 2002 - 19 700 t CO 2 en <strong>2006</strong>- 30 % de poussière en moins par rapport à 2002- 44 % de dioxyde de soufre en moins par rapport à 2002SENSIBILISER À LARÉDUCTION DESCONSOMMATIONSRéseau de chaleurChauffage et eauchaude sanitaire40 kilomètresChaleur : 115 740 MWHEau chaude : 286 122 M 3• Brochure d’informationet de sensibilisation audéveloppement durable età la maîtrise de l’énergieRéseau électriqueElectricité : 115 740 MWH• MISSIONS :- Gestion d’une chaufferie- Gestion du réseau de chaleur de la ville• CONTEXTE :- Augmentation de la facture énergétique dueau renchérissement des énergies fossiles• OBJECTIFS :- Moderniser les équipements- Préserver l’environnement- Diversifier les énergies et maîtriser les coûts- Améliorer la sécurité- Garantir un meilleur confort aux usagers• ZONE : Europe, France• DURÉE : l’avenant intégrant la biomasse aété conclu en <strong>2006</strong> prolongeant ainsi le contratjusqu’en 2014• VÉNISSIEUX : 12 900 équivalentlogement (9 655 appartements, établissementsscolaires, de soins, de sports, de loisirs et deculture)• EFFECTIFS (SALARIÉS) : 16 personnes• INVESTISSEMENTS : coût de l’installation(chaufferie bois et cogénération) = 14 M€• CHIFFRE D’AFFAIRES <strong>2006</strong> :9 M€ - Ce contrat représente 0,14 % du chiffred’affaires annuel de <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia)• ÉVOLUTION DES PRIX : depuis 2002,le prix du MWh a augmenté moins vite que si l’onavait eu uniquement recours à des énergiesfossiles.- Le prix de l’eau chaude s’est stabilisé en dessousde la valeur qui aurait été atteinte en nediversifiant pas les énergies


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 23La Ville de Vénissieux a confié à <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) lagestion de la chaufferie des Minguettes et du réseau dechaleur qui alimentent en chauffage et eau chaude,logements, établissements scolaires, de soins, de sports, deloisirs et de culture. <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) a assuré uneévolution constante des installations pour garantir un meilleurconfort aux usagers, améliorer la sécurité du service,moderniser les équipements, diversifier les énergies, maîtriserles coûts et préserver l’environnement.1 Engagements sociauxEn 2001, la chaufferie fonctionnait au CHV (fioul dit« combustible haute viscosité »). Le passage à des énergiesrenouvelables G ou alternatives G – graisse animale, bois etcogénération G – a permis de répondre au problème del’augmentation de la facture énergétique de nos clients.En effet, avec une chaufferie entièrement alimentée au fioul,le prix du chauffage était totalement indexé sur le prix dupétrole et sur le taux de change euro/dollar. Le recours à desénergies renouvelables ou alternatives comme le bois et lagraisse animale a permis de stabiliser le prix de l’énergie et duMWh vendu à l’usager, en limitant l’impact de la volatilité destaux de change internationaux et de l’augmentation des prixdu pétrole brut. L’utilisation du bois constitue d’autant plus unélément de stabilisation de la facture énergétique que le prixdu bois est très peu sensible aux variations des marchésénergétiques.Pour aider nos clients à réduire leur facture énergétique,<strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) Vénisseux a distribué, dans les réunionsde quartier des brochures sur les neuf gestes simplesquotidiens permettant d’économiser l’énergie.En <strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) a optimisé le mix énergétiquede la chaufferie en construisant, d’une part, une chaufferie aubois qui fournit désormais 15 % de l’énergie, et, d’autre part,une centrale de cogénération au gaz qui fournit 42 % du mixénergétique. Cela a permis une réduction d’émissions de19 700 tonnes de CO 2 , de 30 % de poussière et de 44 % dedioxyde de soufre.Six millions d’euros ont été investis pour remplacer une partiede l’énergie fournie par le fioul par de l’énergie fournie par dubois. Le bois est une source d’énergie de grande qualitéenvironnementale : issu de la biomasse G , contrairement auxénergies fossiles, le bois est une énergie renouvelable. Sonutilisation est en outre neutre vis-à-vis des gaz à effet de serre G ,puisqu’elle s’intègre dans le cycle naturel du carbone, les arbresplantés absorbant du CO 2 . L’objectif est, à moyen terme, depasser de 15 à 35 % d’énergies renouvelables, en augmentant lapart d’énergie fournie par le bois.3 Éléments techniques du contratLa diversification des énergies de production en chaufferie aconsisté à réaliser :• une chaufferie bois de 15 MW, alimentée grâce aux marchésémergents d’approvisionnement en matière de récupérationou d’entretien des forêts, qui permet de fournir une énergie àbas prix ;• la mise en place d’un système de cogénération (gaz naturel)de 12 MW pour sa performance énergétique en productionsimultanée d’électricité et de chaleur, d’un rendement globalde 75 %.Favoriser l’alimentation au bois, disponible et exploité dans larégion Rhône-Alpes, est en outre un vecteur de développementde l’économie régionale et de l’emploi local (manutention,préparation).LE MIX ÉNERGÉTIQUE DU CONTRAT DE VÉNISSIEUX100 %16 %15 %43 %2Engagements environnementaux84 %L’amélioration du mix énergétique de la chaufferie deVénissieux, pour réduire les coûts de l’énergie et diminuerles émissions polluantes, notamment de CO 2 , s’est faiteprogressivement depuis 2001.En 2002, <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) a remplacé 16 % du fioul utilisépar la chaufferie par une énergie renouvelable originale :la graisse animale. Cette transition a permis une économiede 6 880 tonnes de CO 2 dès la première année.FioulGraisses animalesGazBois42 %2001 2002 <strong>2006</strong>


24 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Stratégie<strong>Veolia</strong> TransportPrise de paroleSTÉPHANE RICHARD Directeur Général de <strong>Veolia</strong> TransportDeux tendances fortes déterminent l’évolution du métier destransports publics : l’augmentation régulière du nombre desurbains et de la taille des villes ; la lutte contre le changementclimatique. Toutes deux supposent que nous soyonscollectivement capables de faire évoluer les modes et lesvolumes de transport public du particulier vers le collectif etvers des technologies moins polluantes.Acteur central pour inventer et mettre en œuvre ces évolutions,nous devenons ainsi un opérateur de mobilité. Cette mutationde notre modèle d’activité s’appuie tout d’abord sur unemeilleure prise en charge des attentes de nos clients.Comprendre celles-ci c’est, par une évolution qualitative, fairedu transport public une véritable alternative à la voitureparticulière, et faire du fret par rail l’alternative au transportde marchandises par route.Ces innovations sont technologiques : offrant des solutions enmatière d’information du voyageur en temps réel, de paiementavec un téléphone portable ou d’interfaces de données entremulti-opérateurs. Elles sont aussi sociologiques :développement de la qualité des centres d’appels clients,transports à la demande, transport adapté pour les Personnesà Mobilité Réduite (PMR), etc.Parallèlement, nous devons aussi améliorer la gestion desimpacts environnementaux liés à l’ensemble de notre activité.C’est dans cette perspective que nous développons unepolitique de diversification des énergies de nos véhicules, aubénéfice des énergies propres, ou encore la construction de« dépôts verts ». Pour piloter cette politique et en mesurer leseffets, nous avons lancé en <strong>2006</strong> une étude visant à évaluerl’éco-efficacité des moyens de déplacement que nous opérons.1 Les enjeux qui font évoluernotre métier<strong>Veolia</strong> Transport adapte son activité àl’évolution économique et sociale desvilles, à l’augmentation des voyageurs etaux défis environnementaux qui lesaccompagnent.1. Promouvoir des modes de transportcompétitifsPour cela, nous participons à laréorganisation de la mobilité en conseillantles collectivités pour desservir leursterritoires et pour mieux répondre auxbesoins. En ville, l’amélioration dufonctionnement des réseaux de bus, métroet tramway vise à faire du transportcollectif une véritable alternative à lavoiture particulière.Nos collaborateurs se mettent à l’écoute denos voyageurs, en participant par exempleaux réunions avec les associationsd’habitants. <strong>Veolia</strong> Transport améliorel’information des clients en temps réel,pour accroître la fluidité et la facilitéd’utilisation de ses réseaux. Cela est permisgrâce à la maîtrise des interfaces dedonnées entre nos opérateurs, connectés ànos centres d’appels clients, et par ledéveloppement de systèmes de paiementsouples. À une échelle plus large, nousdéveloppons des solutions alternatives autransport routier des marchandises. Ainsi,après l’Allemagne, <strong>Veolia</strong> Transportdéveloppe son activité de fret ferroviaire enFrance et aux Pays-Bas, une activité quirépond aux attentes des pouvoirs publicset des industriels. En moyenne, un train quicircule évite 40 camions sur la route.2. Réduire l’impact des transports surl’environnementL’activité de <strong>Veolia</strong> Transport contribue àlimiter les pollutions liées auxdéplacements, et à préserver la qualitéde notre environnement. La promotiondu transport public en ville diminuela pollution atmosphérique et sonore,de même que le transfert modal desmarchandises de la route vers le railcontribue à la réduction des gaz à effetde serre, et à la diminution du risqued’accidents de la route.<strong>Veolia</strong> Transport va plus loin dans sadémarche pour réduire les nuisances àl’environnement. En <strong>2006</strong>, cela s’esttraduit concrètement par ledéveloppement de la construction dedépôts verts (40 % d’énergie économiséeen exploitation), et des démarches depréservation des ressources nonrenouvelables, avec le recyclage deseaux de lavage des véhicules, comme àRennes (68 % d’économie possible), etsurtout l’utilisation de carburantspropres. Aujourd’hui, la quasi-totalité denos véhicules routiers utilisent du fuel à


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 25très basse teneur en soufre (TBTS) et près de 15 % de la flottede <strong>Veolia</strong> Transport est dite propre grâce à l’utilisation debiocarburants G , de filtres à particules, de Gaz Naturel pourVéhicules G (GNV). Enfin, 5 % de nos véhicules sont électriques.Ces démarches nous ont permis de réduire de plus de 20 %les polluants locaux de nos flottes entre 2001 et 2005, et uneréduction de 5 % supplémentaires est envisagée d’ici à 2008.3. Rendre nos services à la mobilité accessibles à tousPour cela, <strong>Veolia</strong> Transport s’adapte aux contraintes desvoyageurs se trouvant dans des zones reculées ou peu denses.Nous apportons des réponses « à la demande » pour descommandes spécifiques de trajets sur réservation et à horaireschoisis par le client. <strong>Veolia</strong> Transport a acquis, fin <strong>2006</strong>,SuperShuttle aux États-Unis, une entreprise de transport à lademande mobilisant 1 200 véhicules pour transporterhuit millions de passagers par an vers 25 aéroports. <strong>Veolia</strong>Transport organise également des services à la demande pourles Personnes à Mobilité Réduite, avec des véhicules adaptéset des personnels d’accueil et de conduite formés.En <strong>2006</strong>, les services à la demande ont représenté près de 20 %des trajets parcourus par nos services.2 Les enjeux du changement climatique pour <strong>Veolia</strong>TransportEn développant les transports collectifs et alternatifs, nouscontribuons à réduire les volumes de véhicules (voituresindividuelles, camions) en circulation sur les routes, et donc àdiminuer les émissions de GES. Un bus ou un car émet entre80 et 90 grammes équivalents CO 2 par personne et kilomètreparcouru, tandis qu’une voiture particulière en émet le double.Plus de 60 % de nos conducteurs ont été formés à la « conduiteprofessionnelle et de qualité », ce qui permet de réduire de 5 à20 % la consommation de carburant. L’utilisation sur nosflottes de véhicules électriques et des biocarburants permetde réduire les émissions de GES G de l’ordre de 12 à 15 %. Notreétude « éco-efficacité déplacement » appliquée sur 44 % denos voyages nous a permis de mesurer que nous avionscontribué à économiser 2,1 millions de tonnes de CO 2 , undéplacement en transport collectif générant plus de trois foismoins de CO 2 que s’il était réalisé en voiture particulière.<strong>Veolia</strong> Transport souhaite en outre utiliser les nouveauxmécanismes financiers prévus par le Protocole de Kyoto G . Celafaciliterait la mise en œuvre de projets de transport massif,notamment dans les pays du Sud par l’utilisation desMécanismes de Développement Propres G .<strong>Veolia</strong> Transport est favorable à l’utilisation du systèmed’échange de quotas de CO G 2 pour le secteur des transports auniveau national.3Le marché mondial des transportsLe transport public de voyageurs représente un marché de460 Mds €, dont 15 % ouverts à la concurrence. C’est un marchéen forte croissance : en 2016, il représentera 750 Mds €, dont30 % accessibles. Les grands moteurs de la croissance de cemarché sont l’accroissement de la mobilité et des échanges ;l’explosion de la concentration urbaine mondiale ; la prise encompte de l’impact environnemental des transports ; les prioritésdonnées par les pouvoirs publics et les collectivités au transportpublic et enfin la libéralisation progressive de ces marchés. EnEurope, l’ouverture des marchés routier et ferroviaire(notamment au Royaume-Uni), la croissance des échangesengendrée par l’élargissement de l’Union Européenne et le souséquipementdes PECO (Pays d’Europe centrale et orientale) eninfrastructures de transport, ouvrent de larges perspectives dedéveloppement. En Amérique du Nord, la forte croissance dumarché est liée aux progrès de la contractualisation et à l’intérêtsuscité par le modèle de délégation G à la française et par lacompétence ferroviaire des opérateurs européens, les villess’équipant en modes de transport lourd.En Asie, les marchés ouverts récemment connaissent un trèsfort développement, de nombreux pays sous-équipés lançantdes programmes d’investissement ambitieux, notamment dansle rail. Peu d’acteurs internationaux sont présents sur cesmarchés à ce jour et disposent d’une capacité d’adapatation desmoyens déployés aux besoins locaux. Enfin, le marché dutransport maritime de masse est, en Europe, un domaine enexpansion, qui représente 15 Mds €.Bonne PratiqueL’accessibilité des réseaux de transportaux personnes à mobilité réduiteSelon la loi française du 11 février 2005, lesautorités organisatrices des transports ontl’obligation de rendre accessibles tous lesréseaux transport aux Personnes à MobilitéRéduite(PMR). Pour <strong>Veolia</strong> Transport, il estimportant de diffuser un guide derecommandations. Les différents types dehandicaps (moteur, visuel, auditif, mental)sont présentés, et des conseils sont donnésaux conducteurs pour accueillir, communiquer,accompagner la personne dans de bonnesconditions à bord du véhicule.Ce guide a également permis d’ouvrir ledialogue entre l’entreprise et les associationsde PMR et les collectivités locales.


26 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > StratégieLA GESTION DU RÉSEAU DE TRANSPORT D’UNE AGGLOMÉRATION URBAINE - CONTRAT DE ROUEN, FRANCELa prise en compte du développement durable est devenue essentielle dans la gestion intégrée des systèmes de transport urbain.La performance économique et environnementale doit s’accompagner d’une sensibilité sociale et communautaire extrême : c’estce qu’illustre le contrat de Rouen.INFORMER• Information fixe (horaires), visuelle et sonore en temps réeldans les stations TEOR (Transport Est Ouest Rouennais)et tramway• Service pôle d’information clientèle au sein du PCC• Site Internet et technologie i-mode• Service « Allo Métrobus » d’information par téléphonePERMETTRE L’ACCÈS À TOUS• Service de taxis pour desservir les zones isolées• Transport à la demande pour les personnes à mobilité réduite :70 000 voyages par an• Bus : rampe d’accès pour les fauteuils roulants dans les bus etstations surélevées• Tramway : stations accessibles• TEOR : stations accessibles, quais surélevés, accès direct au véhiculeSÉCURISER• Poste de commandementcentral (PCC) pour le suivi del’exploitation• Formation initiale de6 semaines pour lesconducteurs• Budget formation : 1,2 M€• Formation spécifique pourles 300 conducteurs dutramway et du TEOR• Chaque année, vérificationdes connaissances desconducteurs habilités• Vérification des véhiculestous les 3 moisRÉDUIRE LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX• Parc de 191 bus, 66 TEOR et 28 rames de tramway• Fréquentation : 40 millions de voyages/an - depuis l’ouverturedu tramway +59 % de voyages• Bus équipés de moteur propre, filtre à particules, biocarburants -réduction de 15 % des GES, soit 2 971 tonnes de CO 2 par an• Émissions polluantes* : 9,2 g/voyage en 1994 - 5,2 g/voyage en <strong>2006</strong>• Dépôt de bus à proximité du centre-ville pour limiter les émissionsSENSIBILISER• 30 médiateurs• Secteur prévention sécurité (Forums citoyens : 25 interventionset 1 250 élèves sensibilisés ; City Raid Aventure : 7 collèges,468 enfants ; Dégrad’action)• Réseaux d’Éducation Prioritaire• Campagne de communication sur le civisme* Polluants réglementés : particules, oxydes de carbone, hydrocarburesimbrûlés, oxydes d’azote• MISSIONS :- Construction et entretien du tramway- Exploitation du réseau de transport• CONTEXTE :- L’Agglomération de Rouen définit l’offre,la tarification, la qualité, et investit sur les moyens- La TCAR (Transport en Commun del’Agglomération de Rouen) s’engage sur lafréquentation, les coûts, le respect du contrat,la sécurité et gère l’exploitation du réseau,apporte son expertise multimétier et estresponsable de la gestion sociale.• OBJECTIFS :- Favoriser l’accès à tous- Réduire les impacts environnementaux- Sensibiliser et promouvoir la mobilité durable- Informer et sécuriser• ZONE : Europe, France• DURÉE : signé en 1991 pour 30 ans, débutde l’exploitation en 1994• AGGLOMÉRATION DE ROUEN :411 000 habitants, 45 communes• EFFECTIFS : 1 108 personnes, dont661 conducteurs, 40 vérificateurs, 30 médiateurs• CHIFFRE D’AFFAIRES <strong>2006</strong> :68,9 millions d’euros en <strong>2006</strong> - soit 1,4 % duchiffre d’affaires annuel de <strong>Veolia</strong> Transport• INVESTISSEMENTS : Conformémentau modèle type des réseaux urbains,l’agglomération est chargée desinvestissements lourds (ex. le renouvellementdes véhicules) et la TCAR des investissementsd’usage courant.


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 271 Engagements sociauxmédiateurs : embauchés en CDI par la TCAR, ils ont lapossibilité au bout de quelques années d’évoluer dansÀ Rouen, la TCAR (Transport en Commun de l’Agglomération deRouen) assume une complète responsabilité sur les aspectssociaux.l’entreprise.• Des actions de prévention spécifiques sont menées enpartenariat avec l’Éducation nationale, les associations, laJustice et la Police :> Satisfaction clients• Des enquêtes de satisfaction clients sont effectuées tous lestrois ans par un organisme extérieur. Les résultats sont traitéset utilisés pour redéfinir la politique commerciale et corrigerles points significatifs soulevés.• Système de suivi des réclamations : 100 % des demandesobtiennent une réponse sous 30 jours.• Forums citoyens• City Raid Aventure• Stage d’éducation à la citoyenneté (Dégrad’actionet Réseaux d’Éducation Prioritaires)• Intervention d’agents de la TCAR dans des écoles, collèges,lycées, pour sensibiliser à la prévention routière, aux règlesde civisme, pour participer à la vie des quartiers.> Formation à la « conduite professionnelle et de qualité ».• Le budget de la formation représente 4,5 % de la massesalariale, soit 1,2 million d’euros. Une formation initiale desix semaines est dispensée, puis une formation spéciale pourles conducteurs de TEOR (Transport Est Ouest Rouennais) et detramway (300 conducteurs) avec une vérification annuelle etlors d’un arrêt de travail à partir de deux semaines.• La formation classique vise à améliorer la gestion du stress, àfavoriser une conduite rationnelle et à prévenir les accidents.La conduite rationnelle induit une formation sur ledéveloppement durable, les impacts environnementaux de nosactivités, positifs et négatifs.2 Engagements environnementaux> La TCAR n’a pas la responsabilité des achats de véhicules,elle joue un rôle d’expertise et de proposition auprès del’agglomération, par exemple définir et exploiter un parcd’autobus aux performances environnementales supérieuresaux normes européennes : moteurs propres avec filtre àparticule (pots catalytiques), et biocarburants G (diester à 30 %depuis 1995).> Des campagnes de communication sont menées pourpromouvoir les transports collectifs.> Un suivi des conducteurs agressés ou accidentés est assurésystématiquement.> L’intermodalité est favorisée au travers d’un parc relais(parking gratuit avec un ticket de bus).> Accès pour les personnes à mobilité réduite• Le tramway est accessible, et toutes les stations sontéquipées d’escaliers roulants• Les quais des stations TEOR sont surélevés pour permettrel’accès aux fauteuils roulants, aux poussettes…• 60 % des bus sont accessibles, possèdent une rampeélectrique et un système pour demander l’arrêt• Des travaux sont en cours pour améliorer l’accès aux arrêtsdes 10 lignes structurantes du réseau• En tout, 90 % du réseau est équipé pour permettre l’accèsaux personnes à mobilité réduite> Actions civiques et de sensibilisation : le rôle desmédiateursLa TCAR dessert 100 % de l’agglomération. Une démarche deprévention est organisée autour de 30 médiateurs. Cetteinitiative a démarré dès 1995 avec un contrat local de sécurité :des médiateurs, emplois jeunes d’une association, ont assuréle dialogue dans les quartiers sensibles. Cette démarche aégalement été synonyme de promotion sociale pour les> Sécurité : une visite de chaque véhicule a lieu tous lestrois mois.3 Les éléments techniques du contrat> La TCAR a mis en place avec l’ADEME (Agence del’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) uneexpérimentation : utiliser des biocarburants sur des véhiculeséquipés de filtres à particules. L’objectif est de vérifier que lesdeux systèmes peuvent fonctionner ensemble sansdommages. La généralisation de l’utilisation des biocarburantsa été mise en place sur près de 80 % des bus.> TEOR, système de « bus à haut niveau de service »,fonctionne en site propre ou partagé, et dispose de la prioritéaux carrefours. Les quais des stations sont surélevés, etcomportent une billetterie automatique. Un système deguidage optique innovant garantit une approche du quaisystématique à moins de cinq cm. La vitesse commerciale estproche de celle du tramway.


28 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > StratégieNotre effort de Rechercheet Développement1 L’organisation de la R&DLes nouveaux enjeux liés àl’environnement démultiplient lesbesoins de progrès et dedéveloppement technologique. Il estdonc plus que jamais nécessaire deconcentrer nos efforts de R&D sur larecherche d’innovations de rupture, etde préparer les grands sujets derecherche de demain.Nous savons aujourd’hui que ledéveloppement de nouvellestechnologies doit être accompagné parla mesure des impacts qui résultent deleur utilisation à long terme surl’environnement et sur la santé despopulations. La R&D s’attache à doncanalyser le cycle de vie de tous lesnouveaux procédés développés afind’en quantifier les impacts et d’enidentifier les voies possiblesd’amélioration et de modernisation.Les solutions technologiques concernantl’énergie et la lutte contre les gaz à effetde serre G sont les axes prioritaires dedéveloppement pour la recherche.C’est pourquoi le développement desources d’énergie propres, comme labiomasse G , la cogénération solaire ou lapile à combustible, fait l’objet derecherches intensifiées au même titreque la recherche de solutions pouroptimiser les rendements énergétiques,économiser les combustibles fossiles etproposer un transport efficace et propre.CHIFFRES CLÉS• 700 experts : 350 chercheurs et350 développeurs terrain• 3 centres de recherche en Franceet des extensions à l’international• 115 M€ de budget en <strong>2006</strong>• Une centaine de partenairesprestigieux (institutionnels, industriels,organismes privés ou publics)• Une centaine de pilotes quipermettent de garantir lesperformances des technologiesdéveloppéesCentre de recherche de Maisons-Laffite, France


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 29L’ORGANISATION DE LA R&DDirectionDéveloppement <strong>Durable</strong>Département Recherche EnvironnementRôle : évaluation des risques liés aux différentesactivités du Groupe et pilotage du Système deManagement Environnementale (SME)Département Recherche SantéRôle : évaluation des risques liés aux pollutionsenvironnementales et les bénéfices sanitairesliés à l’accès aux activités de <strong>Veolia</strong> EnvironnementCentre d’Analyses EnvironnementalesRôle : pilotage de la recherche analytiqueet coordination du réseau de laboratoires3 équipesspécialiséesDirection Recherche& DéveloppementRôle :• Anticipation des besoinset définition de la stratégie• Veille réglementaire,scientifique, technologique• Définition des programmes• Répartition des moyens• Suivi des équipesExperts del’informationChercheursPartenariatsInstitut <strong>Veolia</strong>Environnement etComité de ProspectiveCommunautéscientifiqueInstitutions, industrie,organismes privés oupublicsChercheursTravail en réseau au sein du GroupeExploitantsDéveloppeurs terrainChercheursCentre de recherchesur l’eauSpécialités : traitementde l’eau etassainissementCentre de recherche surla propreté et l’énergieSpécialités : traitement etvalorisation des déchetset optimisation desservices énergétiquesCentre de recherche sur letransportSpécialités : logistique, billettique,Monétique, conception devéhicules propres, nouveauxservices liés au transport collectifCentres relais auxÉtats-Unis, en Australie,en AllemagneCentres relais enCentres relais en SuèdeAustralie, aux États-Unis,au Royaume-UniRéseau international de correspondantsLes enjeux de la Recherche au service du développement durableNouveaux besoins de lasociété, évolution des métiers,nouvelles compétencesDimension socialeet sociétaleNouvelles technologies,compétitivité, accessibilitéDimensionéconomiqueLimiter les impacts,protéger les ressources etla santé des populationsDimension environnementaleet sanitaireDÉVELOPPEMENT DURABLEMéthodologieLa R&D fait intervenir différentes équipes qui travaillent en collaboration pour apporter des solutions novatrices et cruciales pour lacompétitivité du groupe.Pour avancer rapidement et aboutir à des applications industrielles fiables et performantes, les travaux sont menés selon uneméthode rationalisée permettant de maîtriser le risque technologique. Une veille réglementaire, technologique et concurrentiellepermet d’anticiper les futurs besoins afin de déterminer les nouveaux programmes de recherche. Des essais en laboratoire ou sur leterrain sont ensuite effectués pour vérifier leur faisabilité. On construit un pilote, en laboratoire ou sur site, pour valider et fiabiliserles technologies utilisées. Enfin, on développe une unité pré industrielle suivie par le personnel d’exploitation.


30 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Stratégie2 Les enjeux de la R&D• Préserver la santé des populations et des salariésFace à l’augmentation de maladies liées aux pollutions de l’eau et• Gérer et préserver les ressourcesPour limiter le recours aux ressources naturelles, telles quel’eau, l’air, les matériaux et les énergies fossiles, et ainsi lespréserver, les procédés de réutilisation, de recyclage ou deremplacement (ressources alternatives) font l’objet deprogrammes de R&D ciblés.> Le dessalement de l’eau de mer : une ressource alternativelargement disponibleAmélioration du bilan environnementalDe nombreuses régions du monde considèrent le dessalementde l’eau de mer comme un moyen majeur et ultime deproduction d’eau potable permettant de pallier le manque dedisponibilité d’eau douce. Le principal problème rencontré est lerisque de colmatage des membranes G (pour les procédés detype osmose inverse G ), la forte consommation énergétique etl’impact environnemental liés notamment aux rejets desaumure dans le milieu naturel.de l’air (gastro-entérites, maladies respiratoires, etc.),la Recherche-Santé s’attache à concevoir des solutions adaptéesaux nouveaux enjeux sanitaires : par l’élaborationet le suivi d’indicateurs de sécurité sanitaire pertinents,l’amélioration des conditions de travail et la protection de lasanté des salariés, le partage des savoirs et des bonnespratiques, etc.> Les bioaérosols : exposition des salariés des centres de triAmélioration de la sécurité sanitairePour améliorer la sécurité sanitaire des salariés, une étude estmenée pour évaluer l’exposition des opérateurs de tri auxaérosols présents dans les cabines.≥ Objectifs : définir et valider une méthodologie d’évaluation del’exposition, effectuer des mesures sur les bioaérosols G et proposerdes moyens de prévention individuelle ou collective, basésessentiellement sur la ventilation. Les résultats permettront dedévelopper et de privilégier les process les plus sûrs.≥ Objectifs : travailler sur le prétraitement de l’eau de merpour limiter le colmatage des membranes et sur la réduction dela consommation en énergie pour diminuer encore le coût dudessalement déjà divisé par quatre en 10 ans.• Optimiser la performance technique et économiqueLa R&D mène des études et essais afin de rendre accessibles lestechnologies développées, tant du point de vue techniquequ’économique.• Limiter les pollutionsUne part importante de nos efforts de recherche consiste àmettre au point des solutions pour limiter les polluants dansl’air, l’eau et les sols.> Les rejets d’assainissement côtiers : une gestion optimiséeRéduction des impacts sur le milieu naturelPar temps de pluie, certains réseaux d’assainissement G sont àl’origine de rejets d’eaux usées non traitées dans le milieunaturel (dépassement de capacité de traitement, déversoirsd’orage de réseaux unitaires, etc.). Ces rejets directs de pollutionont un impact sur le milieu naturel et le milieu côtier récepteur.≥ Objectifs : développer un produit transposable et adaptabled’aide à la décision, permettant au gestionnaire de réseaud’assainissement de minimiser les impacts sur le milieurécepteur et d’évaluer quotidiennement les risques dedégradation de la qualité des eaux de baignade.> Le bus intelligent : un transport en commun attractif, propre etéconomiqueAvantages notables pour le voyageur et le respect del’environnementEn simplifiant les déplacements et en optimisant le temps detransport des usagers, les nouveaux services fournis par les busintelligents seront un argument de plus en faveur des transportscollectifs.≥ Objectifs : rendre les réseaux des bus attractifs et pluséconomiques en termes de temps, de consommation decarburants, d’usures des freins, des pneus, etc. notamment parl’information aux voyageurs sur téléphone portable, le systèmede priorité des bus aux feux, la billettique sans contact surtéléphone portable et les panneaux d’affichage dynamiques.Ce programme est complété par des développements dans ledomaine des carburants et des moteurs propres.RÉPARTITION DU BUDGET SELON LES ENJEUX (en pourcentage)BUDGET DE LA R&D (chiffres en millions d’€)16 %18 %959810511535 %32 %Gérer et préserver les ressourcesLimiter les pollutionsOptimiser la performance techniqueet économiquePréserver la santé des populationset des salariés2003 2004 2005 <strong>2006</strong>


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 31• Les Gaz à effet de serreLes gaz à effet de serre G représentent un enjeu central pourl’ensemble des activités de <strong>Veolia</strong> Environnement. Pourrépondre à cet enjeu et nous permettre de lutter contre lechangement climatique, des recherches sont notammentmenées sur l’optimisation énergétique, le développement desénergies renouvelables G et la captation du CO 2 .> Les bioénergies : des énergies renouvelables pour réduireles émissions de gaz à effet de serreValorisation énergétique des déchets GL’utilisation des déchets (liquides et solides) comme ressourceénergétique représente une solution concrète pour économiserles ressources fossiles et promouvoir les sources d’énergierenouvelables tout en minimisant les risquesenvironnementaux et sanitaires.≥ Objectifs : développer, évaluer et valider le recours auxbioénergies G telles que les combustibles solides derécupération, le biogaz G issu des centres de stockage G ,les boues de station d’épuration, les biocarburants G , pourproposer des énergies propres et limiter les émissions de gazà effet de serre.L’Institut <strong>Veolia</strong> EnvironnementL’Institut <strong>Veolia</strong> Environnement, créé en 2001, a pour missionde contribuer à une meilleure compréhension des mutationsqui s’opèrent dans le domaine de l’environnement etd’anticiper leur impact sur les politiques publiques, lesinitiatives privées et la société dans son ensemble. Ses travaux,qui s’appuient sur un dialogue avec la société civile, visent àconstruire une expertise scientifique autonome qui nourrit lavision de long terme de <strong>Veolia</strong> et améliore sa capacitéd’anticipation.Les orientations et les projets sont définis avec un Comité deProspective 1 indépendant, composé de six personnalités dedifférentes nationalités issues du milieu académique etinstitutionnel.La diversité des compétences et des disciplines académiques(économie, santé, sociologie, démographie, histoire…) duréseau d’experts de l’Institut lui permet de multiplier lesangles d’approche. Dans le cadre des orientations définies avecle Comité de Prospective, l’équipe permanente identifie desthèmes de réflexion ainsi que les spécialistes les pluscompétents pour conduire son programme d’études. Despartenariats scientifiques, assortis de programmes d’études,ont ainsi été signés récemment avec des universités de renom.Outre la coordination des recherches et la valorisation desrésultats, l’équipe met en place une politique de conférencesinternationales. En <strong>2006</strong>, deux conférences ont été organisées :à Toulouse (France), conjointement avec l’IDEI (Institutd’Économie Industrielle) sur le thème des Partenariats PublicsPrivés ; et à Bangalore (Inde), avec l’IDDRI (Institut duDéveloppement <strong>Durable</strong> et des Relations Internationales) etTERI (The Energy and Resource Institute), sur les liens entreÉnergie, Environnement et Développement. Ces événementsont réuni des représentants du monde associatif, universitaire,de grandes organisations internationales et des entreprisespour débattre de l’évolution des grands enjeux liés audéveloppement durable.L’Institut propose également aux collaborateurs de <strong>Veolia</strong>Environnement des ateliers afin de les sensibiliser à laréflexion prospective. En <strong>2006</strong>, les thèmes abordés ont été lechangement climatique, la gestion et la communication desrisques, ou encore l’interaction entre traitement des déchets eturbanisation.En 2007, un prochain colloque est prévu à Montréal, monté enpartenariat avec le Pew Center on Global Climate Change(USA) et la Table Ronde Nationale sur l’Économie etl’Environnement (Canada). Il présentera une approche desstratégies de long terme pour répondre aux enjeux duchangement climatique. Le lancement d’un journal scientifiquepluridisciplinaire nommé S.A.P.I.EN.S (Surveys and PerspectivesIntegrating Environment and Society) est également prévu.Il aura pour objectif la publication des articles des meilleursspécialistes sur les avancées les plus marquantes dans ledomaine de la prospective environnementale.Les travaux de prospective environnementale de l’Institut secaractérisent par une recherche transdisciplinaire menée àl’échelle internationale qui s’articule autour de cinq axes :• dimensions économiques de l’environnement ;• liens santé/environnement ;• changement climatique et modes de vie ;• enjeux de la croissance urbaine ;• société et environnement.1 Le Comité de ProspectiveHélène Ahrweiler, Présidente de l’Université de l’EuropeHarvey Fineberg, Président de l’Institut de Médecine des États-UnisPierre-Marc Johnson, Conseiller auprès de grandes organisationsinternationalesPhilippe Kourilsky, Professeur au Collège de FranceMamphela Ramphele, Ancien Directeur Général de la BanquemondialeAmartya Sen, Prix Nobel d’Économie, 1998.


32 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > StratégieSpécificités des activitésdans les pays émergentsDepuis deux ans, nous avons choisi de porter un éclairage particulier sur notre action dans les pays émergents afin de décrireles spécificités de notre activité au regard des contextes sociaux des pays d’Afrique où nous opérons et de mesurer les progrèseffectués notamment en matière d’accès aux services essentiels. L’an dernier, nous avons étendu ce regard à l’Amérique latine etprincipalement aux activités d'eau, d'assainissement G et de propreté, que nous exerçons par l'intermédiaire de notre filialeProactiva 1 . Cette année, nous avons choisi de nous concentrer pour chacune de ces deux zones sur un pays – le Gabon pourl’Afrique et le Mexique pour l’Amérique latine – afin de présenter plus précisément les circuits de redistribution des revenus denotre activité au sein des communautés.Le tableau ci-dessous illustre l’impact environnemental et social de nos activités d’eau, d’assainissement et d’électricité dans nosprincipaux pays d’implantation en Afrique.Indicateurs <strong>2006</strong> - AfriqueDate de début du contratEmployésNombre d’abonnésDesserte et branchements sociaux GTaux de rendement des réseaux d’eauTaux de conformité bactériologique de laqualité de l’eau distribuéeTaux de conformité global de la qualité del’eau distribuéeNiger Maroc Gabon200152682 425 (eau)11 688 (eau)83 %100 %94,60 %20024 302588 476 (eau)735 945 (électricité)38 311 (eau/assainissement)36 044 (électricité)Tanger - Tétouan : 76 %Rabat: 81 %Tanger - Tétouan : 99,5 %Rabat : 100 %Tanger - Tétouan : 99,2 %Rabat: 100 %19971 500107 089 (eau)179 370 (électricité)réalisés en <strong>2006</strong> :839 (eau)1 809 (électricité)81,5 %97 %99,30 %Ce tableau illustre l’impact environnemental et social de nos activités d’eau et d’assainissement dans nos pays d’implantation enAmérique latine.Indicateurs <strong>2006</strong> - Amérique latinePaysContratServiceEmployésTaux derendement desréseaux d’eaupotableTaux derendementépuratoire% populationdesservie en Eau% populationdesservie enassainissementAguascalientesMexique Mexique1993 – 2023 1993 - 2009Concession eau Gestionpotable et commercialeassainissement 469 145 clients68066,4 %-99,5 %98 %Mexico DF255--MonteriaColombie2000 - 2020Concession eaupotable etassainissement34057,4 %56 %96 %36 %Ile de SanAndrésColombie2005 - 2020Concession eaupotable etassainissement5860 %-70 %30 %BogotáColombie1998 - 2018BOT traitementd’eau potable89Réhabilitation del’usine detraitement d’eaupotable de TibitocAlimentation eaupotable del’entreprisepublique d’eau deBogotá (EAAB)Débit traité :3,3 m 3 /secondeTunjaColombie1996 - 2026Concession eaupotable etassainissement11666,9 %-100 %98,6 %Centre deCaracasVenezuela2002 – 2008Entretien etgestion desréseauxGestioncommerciale96---CatamarcaArgentine2000 – 2030Concession eaupotable etassainissement13068,5 %65,3 %100 %58 %1 Société détenue conjointement par FCC et <strong>Veolia</strong> Environnement


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 33Afrique : l’exemple du GabonAu Gabon, <strong>Veolia</strong> Eau gère les services d’eau et d’électricité dupays via sa filiale, la Société d’Eau et d’Électricité du Gabon(SEEG). C’est à la suite d’une réforme institutionnelle dessecteurs de l’eau et de l’électricité que l’État gabonais a choisi deconfier la gestion de la SEEG à un partenaire privé. Depuis 1997,c’est <strong>Veolia</strong> Eau qui a été choisi comme partenaire majoritaire(51 % du capital), suite à un appel d’offres international, pourexploiter les services de production et de distribution d’eau etd’électricité sur l’ensemble des centres urbains du pays. Il s’agitde la première concession de service public qu’octroie legouvernement gabonais à un partenaire privé.Les objectifs du contrat sont clairs, il s’agit d’augmenter le tauxde desserte et d’améliorer la qualité de service de l’eau et del’électricité.Depuis le début du contrat, le taux de raccordement estpassé de 40 % à plus de 65 %. En electricité, ce taux est passéde 65 % à 93 % aujourd’hui. Les nouveaux abonnementscontinuent de croître à un rythme soutenu, en 2005, ils ontaugmenté de 8 % pour l’eau et pour l’électricité. Par ailleurs,la SEEG mise sur le professionnalisme et la motivation de sessalariés en menant une politique active d’investissementsdans le domaine de la formation, dispensée dans son centrede formation dédié. C’est ainsi que <strong>Veolia</strong> Eau, à travers laSEEG, contribue de manière durable, en partenariat avecl’autorité publique délégante, au développementéconomique et social du Gabon.Redistribution des revenus 1 aux parties prenantes G (en Francs CFA)Chiffre d’affaires redistribuéaux parties prenantes56 milliards de Francs CFA (85,2 millions €)Collaborateurs18 061,7 millions F CFA = 19,4 % du CA TotalFournisseurs et prestataires34 409, 1 millions F CFA = 37 % du CA TotalChiffre d’affaires93 milliards de Francs CFA(141,8 millions €)Administrations fiscales hors TVA et impôts indirects2 147,3 millions F CFA = 2,3 % du CA TotalBanques160,9 millions F CFA = 0,2 % du CA TotalChiffre d’affaires disponiblepour l’entreprise37 milliards de Francs CFA (56,6 millions €)Actionnaires y compris minoritaires1 112,5 millions F CFA = 1,2 % du CA TotalInvestissements37 103, 3 millions F CFA = 39,9 % du CA Total1 Données 2005Bonne PratiqueLe Système de Management Environnemental (SME) Gdéployé en Afrique/Moyen-Orient/IndeDans le cadre de la politique de développement durable du Groupe, <strong>Veolia</strong> Water AMI (Afrique Moyen-Orient Inde)déploie son SME. Celui-ci devrait permettre aux entités opérationnelles G de la zone de mieux maîtriser leurs impactsenvironnementaux. Ce déploiement, qui mobilise l’ensemble des niveaux de responsabilité des filiales, se déroule entrois temps. La première phase d’analyses a été réalisée courant <strong>2006</strong>. Des plans de managementenvironnementaux ont été établis pour chaque entité opérationnelle, ces plans définissent des indicateurs etincluent des objectifs quantifiés (plans d’action). Sur ce périmètre comme ailleurs, le SME est avant tout un outil demanagement qui offre à l’entreprise un cadre méthodologique et des instruments de mesure de l’amélioration denos performances au service de la pérennité de nos contrats de délégation.


34RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > StratégieAmérique latine : l’exemple du MexiqueEn Amérique latine, <strong>Veolia</strong>Environnement fournit, parl’intermédiaire de sa filiale Proactiva 1 ,des services d’eau et d’assainissement Gà plus de 16 millions d’habitants et desservices de propreté à 88 municipalitésqui rassemblent plus de 26 millionsd’habitants.1 Politique socialeEmployant plus de 2 000 collaborateurs,<strong>Veolia</strong> Environnement fournit des servicesà l’environnement à 10 millions deMexicains. Acteur important dudéveloppement local, l’entreprises’emploie à contribuer au progrès social età la protection de l’environnement desterritoires où il opère tout en mettant enplace des initiatives à destination de sespropres collaborateurs.Politique d’intégrationEn <strong>2006</strong>, 1 816 collaborateurs mexicainsont suivi l’initiative d’intégration de <strong>Veolia</strong>Environnement. Lancée en 2005, elleconcerne tout le personnel d’Amériquelatine, soit 8 000 personnes. Cettejournée d’intégration regroupe à chaquesession 25 à 30 personnes et a pourobjectif de créer un climat d’appartenanceà l’entreprise, d’améliorer le climat social,d’apporter valeur et confiance, de créerdes espaces de dialogue, et de révéler lepotentiel humain de l’entreprise.Dialogue socialDans l’objectif de développer laconcertation, les équipes des ressourceshumaines en collaboration avec les13 délégués syndicaux ont mis en placedepuis 1997 une structure de dialoguecomposée par les trois instancesconcernées : la direction, les ressourceshumaines et les syndicats. Cette structurea donné lieu à un comité de négociation,espace dédié au dialogue social qui seréunit une fois par an dans chacune des10 localités mexicaines. Les décisionsprises lors de ces rencontres sont mises enplace localement et de manière concertéepar le délégué syndical et un responsabledes ressources humaines.Grâce à cette structure de dialogue, aucunconflit syndical ni aucune grève n’ont étérecensés depuis 1997.Hygiène et sécurité<strong>2006</strong> a été l’année de la sécurité pourProactiva. De nombreuses activités deprévention, d’hygiène, de sécurité et desanté ont eu lieu dans l’ensemble deslocalités mexicaines où nous sommesopérateurs. Une campagne nationale desensibilisation à la bonne utilisation deséquipements de protection individuelleainsi que de prévention en cas decatastrophe naturelle a été suivie parl’ensemble des salariés mexicains.De même, la campagne pour le « lavagedes mains », lancée au niveau mondialpar <strong>Veolia</strong> Environnement, a été suivie par92 % des installations mexicaines.2 PropretéAu Mexique, Proactiva est opérateur dehuit centres de stockage des déchets G nondangereux qui ont traité plus de 1,6million de tonnes de déchets en <strong>2006</strong>.Nos activités s’inscrivent dans ledéveloppement d’un savoir-faire avancé etconforme à notre responsabilitéenvironnementale. Ainsi, tous nos centressont équipés de systèmes modernes detraitement et d’enfouissement desdéchets : système d’imperméabilisationdes fonds de casier, drainage des eaux depluie, recirculation et traitement deslixiviats G , systèmes de ventilation passivedu biogaz G , monitoring des eauxsuperficielles.Notre activité qui consistait auparavantà la collecte et au stockage des déchetsse transforme et se développe à traversdes solutions intégrées recouvrant danscertains cas un large spectre des activités1 Société détenue conjointement par FCC et <strong>Veolia</strong> EnvironnementCentre de stockage de déchets de Querétaro, Mexique


Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 35de la propreté : nettoyage urbain, collecte des déchets verts,ménagers et industriels, transfert, tri des déchets, traitement etstockage des déchets non dangereux et hospitaliers.est en charge aussi bien des opérations de traitement etdistribution d’eau potable, de l’assainissement ainsi que de lagestion commerciale pour le compte de 735 000 habitants.Dans le cadre des programmes de sensibilisation mis en placeà destination de la communauté mexicaine, <strong>Veolia</strong>Environnement participe et organise régulièrement descampagnes à destination des enfants.La prochaine étape de développement consistera en la maîtrisedes émissions de biogaz de ses centres grâce aux Projets de« Mécanisme de Développement Propre G » (MDP) mis en placepar le Protocole de Kyoto G . Grâce aux revenus dérivés de lavente des Certificats de Réduction d’Émissions de CO 2équivalent, il sera en effet envisageable d’investir dans dessolutions techniques de captage et d’extraction active dubiogaz, ainsi qu’à sa destruction et/ou sa valorisationénergétique, ce qui existait principalement jusqu’à présentdans les centres de stockage des déchets des paysindustrialisés. Les CSD de <strong>Veolia</strong> Environnementau Mexique ont un potentiel de réduction d’émission de400 000 à 500 000 tonnes de CO 2 , équivalent par an.3EauÀ Mexico DF, <strong>Veolia</strong> Environnement (Proactiva) est en chargedepuis 1994 de la gestion commerciale des services d’eau pour469 145 clients et une population totale de 2,5 millionsd’habitants. Depuis 1993, à Aguascalientes, <strong>Veolia</strong> EnvironnementUn mode de facturation adaptéDans le cadre d’une stratégie d’amélioration du service aprèsventeauprès de ses clients de Mexico DF, <strong>Veolia</strong> Environnement amis en place un nouveau système de facturation. Désormais, lesconsommateurs peuvent payer leurs factures selon un calendrierspécifique.Ainsi, lors des périodes de paiement, la concentration deconsommateurs dans les agences a diminué, favorisant un serviceplus rapide et de meilleure qualité.Bonne PratiqueTri sélectif à QuerétaroDans le cadre des engagements de développementdurable de la municipalité de Querétaro, <strong>Veolia</strong>Environnement a mis en place une nouvelleinstallation de tri sélectif des déchets dans le centred’enfouissement technique de cette ville. Dotéed’une capacité initiale de 50 tonnes par jour et de12 compartiments de tri, cette installation a permisla création de 40 postes de travail supplémentaires.Lors de la mise en place du projet entre les mois demars et août <strong>2006</strong>, 16,5 % des déchets triés ont puêtre valorisés afin d’être commercialisés.Indicateurs <strong>2006</strong> - MexiquePropreté MexiqueQUERÉTAROMÉRIDAXALAPATLALNEPANTLATUXTLA GUTIÉRREZNUEVO LAREDODéchets stockésen <strong>2006</strong>ContratHabitantsServiceCentre de triSystèmed’imperméabilisationCollecte et traitementdes lixiviats250 000 Mt1996 – 2026700 000CollecteStockageouiArgile compacteGéomembrane220 000 Mt1997 – 2018765 000Stockage-GéotextileGéomembraneLimon compact110 000 Mt2003 - 2018420.000Stockage-335 000 Mt1998 – 2012720.000StockageRecirculationBassin d’évaporation--Argile compacteGéomembrane G160 000 Mt2005 - 2026500.000PropretéCollecteTransportTransfertStockage-165 000 Mt1994 - 2009450 000PropretéCollecteTransportStockage--Système actuel decaptage et detraitement du biogazPuits de ventilation passiveProjet MDP GURCE 1 envisagée100 000/an130 000/an-150 000/an50 000/an30 000/an1 URCE : Unité de Réduction Certifiée d’une tonne de CO 2 équivalent délivrée dans le cadre du Projet MDP.


DémarchePour intégrer le développement durable dansnotre stratégie, nous devons le placer au cœurde notre métier et adapter la manière dont nousl’exerçons. Cela implique de définir nos objectifs etnos engagements de développement durable, dediffuser la connaissance de ces enjeux à l’intérieurde l’entreprise, et de mesurer notre performance.Tramway de Barcelone, Espagne


38 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > DémarcheIntégrer le développement durable dansnos systèmes de management1 Structurer notre démarche : nosprincipes et nos engagements enfaveur du développement durableAncrer le développement durable dansl’exercice de nos métiers consiste à définirnos propres engagements et objectifs demanière à les adapter aux différentesréalités des divisions et à notredéploiement international. Outre denombreux plans d’action synthétisés dansnotre feuille de route, des outils ont étédéveloppés et adaptés avec le temps pourstructurer notre approche. L’année <strong>2006</strong> aainsi été marquée par la refonte de laCharte développement durable de <strong>Veolia</strong>Environnement (voir ci-contre) afind’harmoniser nos engagements avecl’évolution des enjeux du développementdurable et pour améliorer sa pertinencevis-à-vis des différents besoins du terrainrencontrés par nos quatre divisions. Inscrirenotre Groupe dans une démarche dedéveloppement durable, c’est, au-delà denotre engagement interne, souscrire auxgrands engagements mondiaux comme lePacte Mondial des Nations Unies.2Un engagement transversalLa volonté de promouvoir ledéveloppement durable se traduit à tousles échelons de management. Ainsi, laDirection du développement durable,rattachée au Président-Directeur Général,a en charge la coordination de la politiquede l’entreprise et la présentation de saperformance. Elle prépare également leGroupe aux évolutions à venir, l’aide àidentifier les enjeux auxquels il doitrépondre et l’accompagne dans ladéfinition des objectifs qu’il doit se fixer.Des relais existent au sein des quatredivisions, dans les zones géographiquesde présence du Groupe et dans lesprincipales directions fonctionnelles pourl’appuyer dans la mise en œuvre desoutils de reporting de la performanceéconomique, sociale etenvironnementale. La mise en place decorrespondants développement durable,par pays ou zone, est mise en œuvreprogressivement avec le souci deconserver le lien le plus étroit avec lesmanagers locaux.3 Le processus de reportingMesurer notre performance dedéveloppement durable nous permet nonseulement de connaître l’impact de nosactivités, mais également d’améliorercette performance par l’ajustement denos objectifs et de nos plans d’action.Le reporting environnementalUne centaine d’indicateursenvironnementaux sont renseignéschaque année depuis 2001, suivant lesprincipes méthodologiques formalisésdans le « Protocole de Mesure et deReporting des IndicateursEnvironnement ». Le périmètre decouverture du reporting atteint 67 % duchiffre d’affaires du Groupe. En <strong>2006</strong>, leGroupe a finalisé le développement deson Système d’InformationEnvironnementale (SIE) et organisé sondéploiement. Cette solution permettrad’optimiser le processus de reporting desindicateurs environnementaux.Le reporting social permet d’adapter aumieux le pilotage et les outils de gestiondes ressources humaines, en tenantcompte des spécificités sociales dechaque entité. 150 indicateurs ont étédéployés depuis 2001 à l’échelle duGroupe et concernent aujourd’hui 1 450sociétés dans 67 pays. Le processus dereporting permet en outre de recueillir lesbonnes pratiques sociales et sociétalesdu Groupe qui sont ensuite publiéesannuellement dans le recueil « LesInitiatives sociales ». L’utilisation d’unprogiciel dédié renforce la fiabilité duprocessus de recueil et la validation desdonnées. Les informations recueilliesdonnent lieu à des analyses par zonegéographique, par pays et par typed’activité. La stabilité des indicateursfacilite en outre une meilleureappropriation, garantit et favorise uneévaluation objective et précise desperformances sociales de chaque entitéde <strong>Veolia</strong> Environnement dans le temps.Le reporting client présente l’ensembledes pratiques et outils destinés à mesurer,assurer et améliorer la satisfaction de nosclients particuliers, au travers de 10indicateurs synthétiques, notamment surla sensibilisation à une consommationresponsable créée en <strong>2006</strong>. Cette année,l’intégration de trois nouvelles unitésopérationnelles, Changzhou en Chine,Columbia et Las Vegas aux États-Unis,porte le périmètre <strong>2006</strong> à 34 filiales dans15 pays (voir pages 60 et 61).Le périmètre de reporting va être étendude façon significative en 2007 pouratteindre 80 %.PÉRIMÈTRE DU REPORTING CLIENT <strong>2006</strong>(% du chiffre d’affaires <strong>2006</strong> réalisé avecles collectivités)EauPropretéTransportÉnergie-Dalkia<strong>Veolia</strong>Environnement62 %72 %72 %82 %74 %


Démarche > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 394 La formation environnementale et la sensibilisationau développement durableLes 79 étudiants de la première promotion du nouveau master« Management et Ingénierie des Services à l’Environnement »mis en place par <strong>Veolia</strong> Environnement à l’intention de ses futursresponsables d’exploitation, en partenariat avec l’Université deMarne-la-Vallée, l’Université de Cergy-Pontoise et l’Écolenationale des ponts et chaussées ont terminé leur cursus deformation en <strong>2006</strong>. Afin de former ces managers à devenir devéritables acteurs du développement durable, 20 % du tempsd’enseignement est directement consacré aux thèmes del’environnement et du développement durable.Outre les formations dispensées par nos centres, orientéespar nos activités vers les composantes du service àl’environnement, l’offre d’outils de sensibilisation àl’environnement et au développement durable a augmenté en<strong>2006</strong>. <strong>Veolia</strong> Propreté France a par exemple conçu un dispositifde parcours d’intégration et de formation destiné à ses ouvriersnouvellement embauchés en CDI. Le tronc commun desparcours est composé de cinq modules : connaissance del’entreprise, prévention, hygiène et sécurité, relationnel etcomportemental, technique métier et sensibilisationenvironnementale. Ce dernier module aborde les thèmessuivants : préservation des ressources en eau et de labiodiversité G , pollution atmosphérique et changementclimatique, réduction de la production de déchets et solutionspour leur meilleure prise en charge. Exposés, débats, tests etconseils éco-citoyens alterneront au cours de ce module d’unedemi-journée pour lequel 950 personnes ont déjà étéidentifiées.Afin de partager les bases du développement durable avecl’ensemble des collaborateurs de ses exploitations, <strong>Veolia</strong>Transport a développé un carnet de fiches « mémo » disponibleen français, anglais, allemand, espagnol et chinois. Sur leprincipe d’un jeu éducatif, ce carnet décline sous forme ludiquedes exemples de gestes éco citoyens et des conseils pratiquespour mettre en œuvre le développement durable au quotidien.Enfin, <strong>Veolia</strong> Eau s’est intéressé cette année à ses cadressupports et opérationnels pour les sensibiliser aux enjeux dudéveloppement durable. Ainsi, deux « Kits », l’un sur ledéveloppement durable, l’autre sur l’énergie et les gaz à effetde serre G rappelant les bases fondamentales nécessaires à labonne analyse de ces enjeux et présentant les expériencesinnovantes déjà développées, ont été mis à leur disposition en<strong>2006</strong> afin de mieux conseiller leurs clients. 1 700 exemplairesont été diffusés en français et en anglais dans les paysd’implantation de <strong>Veolia</strong> Eau.Notre charte développement durable<strong>Veolia</strong> Environnement s’engage à :1. protéger l’environnement, contribuer à préserver lesressources naturelles et la biodiversité, lutter contre lechangement climatique.2. promouvoir par l’innovation, la recherche et développement,des solutions environnementales, économiques et socialesrépondant aux besoins des générations futures.3. sensibiliser les populations concernées par ses activités auxenjeux environnementaux et à l’adaptation descomportements qui doit en découler.4. adapter son offre de services aux besoins et attentes desclients par le dialogue, la qualité de son conseil et de sonexpertise.5. assurer la sécurité et la santé de ses collaborateurs etcontribuer à améliorer la santé publique.6. garantir des conditions de travail dans lesquelles les droitshumains fondamentaux et les normes de travailinternationales sont respectés.7. promouvoir la diversité et lutter contre les discriminationspour assurer l’égalité des chances.8. favoriser le développement des compétences et lapromotion sociale de ses collaborateurs tout au long de leurvie professionnelle.9. définir progressivement ses propres standardsenvironnementaux et sociaux s’imposant à l’ensemble de sesexploitations partout dans le monde.10. fonder sa gouvernance d’entreprise sur unecommunication transparente, l’anticipation des risques et ladéfinition de règles de vigilance et de bonne conduite.11. contribuer au développement économique et social local, età la réalisation des objectifs internationaux en matière d’accèsaux services essentiels.12. encourager ses partenaires, sous-traitants et fournisseurs, àadhérer à ses valeurs et à apporter leur contribution à sesengagements en matière de développement durable.


40 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > DémarcheDéployer notre stratégie et notre démarchede développement durableEngagements et enjeuxEfforts de Recherche et DéveloppementRespect de l’éthiqueGestion des risquesDialogue avec nos parties prenantesAnticipation des crises sanitairesSatisfaction des consommateursPlans d’action et objectifsDiffuser et expliquer le programme « Éthique, Conviction et Responsabilité »Mettre en place les plans d’action définis dans la cartographie des risquesMettre en place un comité d’évaluation du développement durable pour donner un avis sur lastratégie et la performance de développement durable.Élaborer des plans de préparation à une pandémie grippale dans toutes les filiales du GroupeÉtendre le périmètre de couverture des études de satisfaction consommateursEngagements de services à destination desclients (consommateurs, collectivités locales,industriels)Responsabilités envers nos fournisseursEmploiDiminution du taux de rotationde la main-d’œuvreRéduction des formes d’emploi temporaireGestion et développement descompétencesGestion des enjeux démographiques etanticipation des besoins en qualificationFormaliser puis mettre en œuvre des chartes d’engagements de servicesDévelopper les outils pour contrôler l’application des engagements développement durabledes fournisseursAtteindre un taux de rotation de la main-d’œuvre en CDI de 10 %Atteindre un taux de démissions de 4 %Atteindre un taux de licenciements individuels de 2 %Atteindre un taux d’emploi de CDD de 4 %Atteindre un taux d’emploi d’intérimaires de 3,5 %Atteindre un taux de salariés en alternance de 2 %Rémunération, avantages et protectionsocialeMise en place d’une politique de rémunérationéquitable et développement l’épargne salarialeDurée et organisation du travailRéduction du taux d’absentéismeRéduction du recours aux heuressupplémentairesSanté sécurité des salariésRéduction de la fréquence et de la gravité desaccidents du travailDiversitéDialogue socialAtteindre un taux d’absentéisme de 4 %Atteindre un nombre moyen annuel d’heures supplémentaires par salarié de 49 heuresAtteindre un taux de fréquence des accidents du travail de 25Atteindre un taux de gravité des accidents du travail de 0,67Élaboration d’un système de management de la diversitéDéployer le Comité de Groupe européen créé en 2005


Démarche > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 41Les Principes du Pacte MondialDroits de l’homme1. Promouvoir et respecter les droits de l’homme2. Ne pas commettre de violations des droits fondamentauxNormes de travail3. Reconnaître la liberté d’association et le droit à la négociation collective4. Eliminer toutes les formes de travail forcé et obligatoire5. Abolir le travail des enfants 6. Eliminer la discriminationEnvironnement7. Utiliser le principe de précaution en matièreenvironnementale8. Favoriser des pratiques environnementales responsables9. Diffuser des technologies respectueuses del’environnementLutte contre la corruption10. Agir contre la corruptionÉchéanceTendance del’indicateurCommentairePrincipes duPacte MondialPagesEffort continuEffort continuEffort continu2007>>>✓400 cadres sensibilisés en 2 ans (2004-<strong>2006</strong>)Comité constitué en 2007 pour 2 ans91028-31454650-51 ; 10120082008>>>96 % des cas couverts par le reporting mesurent la satisfaction desclients. (Cela correspond à 74 % du chiffre d’affaires du Grouperéalisé avec les collectivités locales)Formalisation partiellement réalisée46 ; 7460-6160-61Effort continu>1, 2, 4, 562-63Effort continu<strong>2006</strong><strong>2006</strong><strong>2006</strong>Effort continu<strong>2006</strong><strong>2006</strong>Objectifs courant jusqu’à <strong>2006</strong>. Les objectifs pour 2007 et lesannées suivantes sont en cours de définition.66-676873Effort continu>166-67; 69<strong>2006</strong>Objectifs courant jusqu’à <strong>2006</strong>. Les objectifs pour 2007et les années suivantes sont en cours de définition.Effort continu>166-67; 69Effort continu<strong>2006</strong>Objectifs courant jusqu’à <strong>2006</strong>. Les objectifs pour 2007et les années suivantes sont en cours de définition.66-67; 70<strong>2006</strong><strong>2006</strong>✓Objectifs courant jusqu’à <strong>2006</strong>. Les objectifs pour 2007et les années suivantes sont en cours de définition.66-67;71 ; 74Effort continu>État des lieux réalisé au cours de l’année 20071, 2, 675Effort continu>1, 2, 3, 4, 571-72Légende ✓ Objectif atteint> En cours Objectif à redéfinir


42 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > DémarcheEngagements et enjeuxInnovation socialeSystème de ManagementEnvironnementalPréserver les ressources naturellesÉconomiser la ressource en eauPréserver les ressources énergétiquesÉconomiser les matières premièresPréserver les sols et la biodiversitéLimiter nos impacts environnementauxLutte contre le changement climatiqueSanté environnementaleLimiter les polluants atmosphériquesLimiter les rejets de polluants dans l’eauPréserver la biodiversitéMaîtriser nos impacts propresPlans d’action et objectifsIdentifier, faire partager et récompenser les initiatives socialesDéployer un SME sur 80 % des activités pertinentesRéaliser des audits environnementaux sur 100 % de nos Installations PrioritairesRéduire les fuites des réseaux de distribution d’eau potable en maintenant un taux derendement supérieur à 80 % dans l’UE (15 pays)Maîtriser les consommations d’eau des installationsDévelopper les énergies renouvelables et alternativesDévelopper le recyclage et la valorisation matièreAugmenter la part de la valorisation agronomique dans le tonnage global des boues traitéesCapter et traiter le biogaz en équipant 100 % des CSD d’ici à fin <strong>2006</strong>Contribuer à réduire les émissions de CO 2 dans le cadre de contrats de services énergétiques enaméliorant la performance des installations de puissance supérieure à 20 MWAssurer un suivi de la qualité sanitaire de l’eau potableRéduire les émissions de dioxines en améliorant le traitement des fumées des incinérateursMaîtriser le risque légionnelle sur nos installationsDéployer des actions d’éducation à la santé et à l’environnement auprès des salariés et despopulationsFavoriser l’utilisation de combustibles et de véhicules plus propres en réduisant les émissionspolluantes des véhicules de transport de voyageursMaîtriser les émissions de polluants en améliorant le traitement des fumées des incinérateursCollecter et traiter les lixiviats en équipant 100 % des CSDMaintenir un taux de rendement épuratoire des stations de dépollution supérieur à 80 %Améliorer la caractérisation de nos impactsFormaliser notre démarche de gestion de la biodiversitéIdentifier nos impacts et formaliser une démarche de gestion de nos impacts propresEncourager la réalisation des objectifs de développement durable par des incitations financières<strong>Veolia</strong> Environnement ne dispose pas pour l’instant de reporting structuré concernant la rémunération liée à des critèresde performance sociale ou environnementale. Nous avons toutefois identifié certaines bonnes pratiques.ZOOML’intégration de critères extra-financiers dans la rémunération des dirigeants : l’exemple de la politique menée au seinde onze installations de valorisation énergétique des déchets de <strong>Veolia</strong> Propreté aux États-UnisDans ces installations où travaillent près de 700 collaborateurs, la rémunération des dirigeants est liée à leurs compétencesen matière de gestion de 14 critères relevant des domaines suivants :• aménagement et sécurité de l’installation ;• performance environnementale ;• qualité de la gestion des ressources humaines et de la communication au sein de l’entreprise ;• qualité de la communication à l’extérieur de l’entreprise, vis-à-vis des clients et des autorités régulatrices locales ;• performance personnelle.Au moins 30 % de la rémunération des dirigeants relève de ces critères, cette part augmentant en fonction du niveaude responsabilités de ces derniers.


Démarche > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 43ÉchéanceTendance del’indicateurCommentairePrincipes duPacte MondialPagesEffort continu2008>>138782008>7Effort continu>7, 812, 79, 90, 96Effort continuEffort continuEffort continuEffort continu>>>7, 87, 87, 87, 820-21, 80, 9616-17, 7980<strong>2006</strong>Effort continu>7, 87, 816-17, 81, 84-8920-21, 84-89Effort continuEffort continuEffort continuEffort continu2008>>>>>Réalisation en <strong>2006</strong> d’un guide pratique intitulé« Agir pour la promotion de la santé environnementale »7, 87, 881-8232-35, 7424-25, 83Effort continuEffort continuEffort continuEffort continuEffort continu2007>>>>>>7, 87, 87, 882838392-9392-9,396Légende ✓ Objectif atteint> En cours Objectif à redéfinirZOOML’INTÉGRATION DE CRITÈRES EXTRA-FINANCIERS DANS LES ACCORDS D’INTÉRESSEMENT DU PERSONNEL : l’exemple detrois réseaux de <strong>Veolia</strong> Transport en France : le réseau urbain du Havre, et les réseaux interurbains de Tours et Angers.Afin d’associer le personnel à leurs performances, trois réseaux de transport ont négocié des accords d’intéressement innovants quiassocient les collaborateurs à la réalisation d’objectifs sociaux et environnementaux. Ainsi, les structures d’intéressement négociéesau sein de ces réseaux ont été liées à leur capacité à améliorer trois indicateurs : le nombre d’accidents, l’absentéisme ainsi que laconsommation de carburant de leurs collaborateurs. Ces accords s’inscrivent dans une démarche de progrès puisque les montants del’intéressement sont conditionnés, d’une part, par le nombre d’objectifs réalisés et, d’autre part, par le niveau d’atteinte des objectifsdéfinis pour chaque indicateur.Pour rendre possible l’appropriation de cette démarche, chaque réseau a mis en place une politique d’accompagnement descollaborateurs pour leur permettre de réaliser voire de dépasser les objectifs. Par exemple, la formation des conducteurs à la conduiterationnelle a été renforcée. Pour faire face au déficit de connaissance des positions et des gestes favorisant de meilleures conditionsde travail pour les conducteurs, des formations destinées à optimiser le réglage du poste de conduite et à adopter une meilleureposture au volant ont été mises en place. L’amélioration du confort qui en découle pour les conducteurs entraîne l’amélioration de laqualité de service, des conditions de sécurité et une baisse notable de la consommation de carburant. D’autres actions ont étémenées comme la formation du personnel d’encadrement au management et à la communication ou la recherche systématique descauses des accidents et des absences.


44 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > DémarchePromouvoir une bonne gouvernanceUne bonne gouvernance facilite la miseen œuvre de politiques dedéveloppement durable et constitue unélément préalable à la mise en place depratiques de responsabilité socialed’entreprise. Parmi nos organes degouvernance, le Comité des comptes,d’audit et des engagements a un rôled’examen des comptes.Le Comité des nominations et desrémunérations fournit des propositionsau Conseil d’Administration quant à larémunération des mandataires sociauxet l’indépendance des administrateurs.Société à Conseil d’Administration,cotée à la Bourse de Paris (Euronext)et à celle de New York (NYSE), <strong>Veolia</strong>Environnement se plie à laréglementation en matière degouvernement d’entreprise,notamment en ce qui concernel’indépendance des membres. Sontconsidérés comme indépendants lesmembres qui n’entretiennent aucunerelation avec la Société, son Groupe ousa Direction, qui puisse compromettrel’exercice de leur liberté de jugement,selon les recommandations du rapportBouton. Le règlement intérieur prévoitque le Conseil d’Administration procèdechaque année à une évaluation del’indépendance de chacun de sesmembres sur la base des critères fixéspar le règlement, des circonstancesparticulières, de la situation del’intéressé, de la Société et du Groupe etde l’avis du Comité des nominations etdes rémunérations. En <strong>2006</strong>, le Conseild’Administration a décidé la création enson sein d’un troisième comité,le Comité Stratégique recherche,innovation et développement durable.Évaluation de la performance de <strong>Veolia</strong> EnvironnementStandards de bonne gouvernance Entreprise au 30 mars 2007INDÉPENDANCEIMPLICATION DANS LES DÉCISIONSAdministrateursentre eux et vis-à-visdu ManagementAuditeursvis-à-vis duManagementDes administrateursDes actionnairesDes autres partiesprenantesPrésence d’au moins 50 % d’administrateurs indépendants au sein duConseil et des Comités (Comité des comptes, d’audit et desengagements et Comité des nominations et des rémunérations) :• Définition de l’indépendance retenue par le règlement intérieur duConseil d’AdministrationDurée du mandat d’un administrateur de 4 ans en moyenneLes commissaires aux comptes ne peuvent fournir de prestations deconseil à l’exception des prestations accessoires à l’auditRéunions auditeurs-administrateurs sans présence du managementMaximum de 5 mandats cumulésNombre de réunions et taux moyen de participationau Conseil et aux Comités :• Nombre de réunions• Taux de participationÉvaluation annuelle du fonctionnement du Conseil et des ComitésÉvaluation formalisée du fonctionnement du Conseil tous les 3 ansPart des votes exprimés en Assemblée Générale par les actionnairesprésents, représentés ou votant par correspondance en <strong>2006</strong>(donc hors mandats au président)Taux de participation (quorum) à la dernière Assemblée Générale (<strong>2006</strong>)Nombre de résolutions liées à la responsabilité sociale de l’entreprise(RSE) proposées et votées en Assemblée Générale en <strong>2006</strong>Nombre d’intervenants ayant abordé des questions liées à la RSE en <strong>2006</strong>Conseil Comité desd’Administration comptes etde l’audit8/14873 %2/3Conseil Comité desd’Administration comptes etde l’audit771,43 %Comité desnominations etdesrémunérations2/3oui*Comité desnominations etdesrémunérations2100 %Comitérechercheinnovation etdéveloppementdurable1/36 ans (renouvellement de la moitié par roulementtous les 3 ans, fait en <strong>2006</strong>)oui (sauf exceptions marginales)oui (voir notamment Comité des comptes)oui**oui79,66 %57,58 %aucune1 sur 16 questionsComitérechercheinnovation etdéveloppementdurable3100 %INFORMATIONSÉCONOMIQUESRémunération <strong>2006</strong> du mandataire social (P-DG)***Critères de détermination et de fixation de la rémunérationdu mandataire social et des principaux dirigeantsNombre d’options d’achat d’actions attribuées en <strong>2006</strong> au mandatairesocial (P-DG) et pour les dix plus importantes attributions• Options attribuées au mandataire social• Dix plus importantes attributions2 114 794 eurosVoir le chapitre 15 du document de référence <strong>2006</strong>150 000603 000* À la connaissance de la Société, sur la base des déclarations des administrateurs et hors dérogations légales.** En plus d’une évaluation formalisée tous les trois ans, le Conseil doit consacrer une fois par an un point de son ordre du jour pour évaluer et débattre de sonfonctionnement.*** Rémunération brute globale comprenant rémunération fixe, variable, jetons de présence versés au cours de l’exercice <strong>2006</strong> par la société et ses filiales, et avantages en nature.


Démarche > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 45Respecter l’éthiqueToute atteinte à l’éthique dans une des structures de l’entreprisepeut rejaillir négativement sur l’ensemble, en altérant laconfiance des clients et partenaires, en empêchant unfonctionnement harmonieux des équipes, ou en portant atteinteà l’image du Groupe. C’est sur la base de cette conviction qu’audébut 2004, le Comité exécutif de <strong>Veolia</strong> Environnement a créé leComité d’éthique, pour exercer une mission de veille des bonnespratiques dans tous les domaines de la vie de notre Groupe.Hiérarchiquement indépendant, le Comité d’éthique comprendtrois membres. Il peut être saisi par n’importe quel collaborateurdu Groupe, ou s’autosaisir. Il réceptionne et traite, en touteconfidentialité, les alertes des salariés et des tiers, et formule despropositions d’amélioration. La mission du Comité d’éthique sedécline de plusieurs façons ; un rôle de conseil, de médiation, etde promotion des valeurs de son programme « Éthique,Conviction et Responsabilité ». Par ailleurs, la décision a été priseen <strong>2006</strong> de pratiquer au sein du Groupe des rencontresd’observation et d’évaluation sur les questions éthiques, dont lamise en place est en cours d’élaboration.mises en œuvre : formations et communication, procédures desélection des consultants extérieurs et reporting.Les formations à l’éthiqueDepuis novembre 2004, 14 séminaires de sensibilisation à ceprogramme ont été organisés pour plus de 400 cadres dirigeantsen France, au Chili, en Chine et aux Pays-Bas. Le Comité d’éthiquea également participé à des formations pour cadres supérieursdispensées au Campus <strong>Veolia</strong> Environnement.Le déploiement des outilsUn espace dédié à l’éthique et au Comité a été mis en place en<strong>2006</strong> sur l’Intranet de <strong>Veolia</strong> Environnement. On peut y trouver laprésentation du Comité et les moyens de le joindre, sonprogramme et ses autres publications, comme le code deconduite <strong>2006</strong> sur les opérations sur titres et le respect deslégislations financières.Le Programme Éthique, Conviction et ResponsabilitéLe Groupe a lancé en 2003 le programme « Éthique, Conviction etResponsabilité ». Repris et mis à jour par le Comité fin 2004, il viseà promouvoir les valeurs éthiques du Groupe : le strict respect dela légalité, la loyauté, la responsabilité sociale, la maîtrise desrisques, le gouvernement d’entreprise et l’engagement en faveurdu développement durable. Ce programme, désormais traduit enneuf langues, vise à diffuser et décliner ces valeurs dans tous lespays d’implantation du Groupe. Il sera révisé en tant que debesoin pour adapter notre démarche à l’évolution des enjeux eten tenant compte des résultats et réalisations du programmeactuel. Sur la base de ce programme, plusieurs démarches ont étéRÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES SELON LA PERCEPTION DEL’ÉTHIQUE DES AFFAIRES PAR PAYSSource Transparency International, données <strong>2006</strong>13,3 %2,9 %0,2 %83,5 %ForteMoyenneFaibleTrès faibleNDBonne PratiqueLe service d’assistance téléphonique« compliance » de <strong>Veolia</strong> Propreté<strong>Veolia</strong> Propreté Amérique du Nord a mis en place le1 er juillet <strong>2006</strong> le service d’assistance téléphonique« Waste to Energy compliance ».Ce service permet de repérer et d’agir face à desproblèmes liés à la sécurité au travail, au respectdes normes environnementales, à la discriminationet au harcèlement, aux conflits d’intérêt, auxpratiques commerciales illégales ou encore à unusage détourné des ressources de l’entreprise.Le service est disponible 24 heures sur 24, 365 jourspar an dans plusieurs langues. L’appel estconfidentiel et gratuit. En fonction de la gravité desfaits, le délai de réactivité sera de 1 à 14 jours pourlancer des procédures d’enquêtes. Afin depromouvoir l’utilisation de ce service auprès desemployés, une large gamme d’outils a étédéveloppée (posters, cartes, lettre du DirecteurGénéral, présentation Intranet, etc.) avec unesensibilisation particulière des nouveaux employés.


46 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > DémarcheAnticiper et maîtriser les risquesLa Direction des Risques pilote un dispositif de gestion coordonné qui permet d’anticiper les risques, de les analyser,et de définir des plans d’action appropriés. En <strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong> Environnement a atteint deux objectifs essentiels : réaliser unecartographie des risques majeurs du Groupe et se conformer aux exigences de la loi Sarbanes-Oxley.1 La cartographiedes risquesLe système de gestion coordonnépermet à <strong>Veolia</strong> Environnementd’intégrer l’anticipation des risquesdans son processus dedéveloppement. À cet égard, unobjectif essentiel de l’année <strong>2006</strong>était la réalisation d’unecartographie des risques majeurs duGroupe. Celle-ci a été élaborée sur labase de près de 150 entretiensauprès de cadres dirigeants duGroupe. Cette évaluation a étéétablie selon une méthodologiehomogène visant à analyser le risquebrut, les niveaux de contrôle enplace et le rique résiduel.Les principaux enjeux sont identifiésdans le tableau ci-après : « Risquesmajeurs ressortant de la cartographiedes risques Groupe ».Une fois ces risques hiérarchisés etanalysés, des plans d’action pilotesont été élaborés et sont déployés en2007 en coordination avec lesComités des risques de chaquedivision et de <strong>Veolia</strong> Environnement.Cette démarche a permis en outre demieux gérer les risques transversauxet de mettre en commun au sein duGroupe les expériences et lesmeilleures pratiques en vigueur.2 La mise en conformité avecla loi Sarbanes-OxleyL’anticipation des risques passeégalement par la mise en place derègles de conduite, notamment enmatière de publication financière etde contrôle interne. <strong>Veolia</strong>Environnement est soumis à la loiSarbanes-Oxley du fait de sa cotationau New York Stock Exchange. Envertu de cette loi, une certificationsur l’efficacité du contrôle internedoit être produite chaque année,signée par le Président-DirecteurGénéral et le Directeur financier. Lescommissaires aux comptes doiventen outre produire une attestation surla fiabilité de la certification dumanagement et sur la qualité ducontrôle interne.Une démarche structurée derenforcement et d’évaluation ducontrôle interne a été mise en placedans ce cadre, ainsi qu’un dispositifd’audit interne adapté à la diversitédes activités, des contrats et desorganisations internes au Groupe,ainsi qu’à la croissance de celui-ci.Bonne PratiqueAnticipation sur une pandémie grippaleFace à la menace d’une pandémie de grippe aviaire, <strong>Veolia</strong> Environnement se prépare afin d’assurer à ses clients lacontinuité de ses services et de protéger ses salariés partout dans le monde. Dès le mois de mai 2005, des comités ontété mis en place dans les sièges et les filiales du Groupe.Un extranet, comportant informations et outils, a été mis à disposition de chaque exploitation pour l’aider à élaborerses plans de maintien des activités essentielles. Des masques de protection spécifiques ont été stockés dans tous lespays où le Groupe est présent, sur plus de 240 sites.La prévention passe également par l’adoption des bons comportements. Une campagne internationale desensibilisation au lavage des mains (« L’hygiène pour ma santé ») a été déployée depuis septembre <strong>2006</strong> auprès de nossalariés à travers le monde. Ces dispositifs seront renforcés en 2007.


Démarche > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 47La formalisation des processus de contrôle interne a étéconfiée à la Direction du contrôle interne, créée en 2004 ausein de la Direction financière, qui a assuré la conception et ledéploiement des procédures. Cette fonction a été déclinéedans les divisions et les unités opérationnelles.Cette démarche centralisée s’est articulée avec l’associationdu plus grand nombre possible de collaborateurs au sein desfiliales, afin de diffuser les règles du Groupe et d’assurer lapérennité des procédures. La Direction de l’audit a déployéprès de 20 000 questionnaires accompagnés de tests dansplus de 400 entités, les unités opérationnelles, les divisions etle siège, représentant près de 75 % des comptes consolidés duGroupe.Au total, trois évaluations ont été réalisées selon ces principesdepuis 2004, impliquant la participation active d’environ1 000 personnes. C’est sur la base de cette information quel’évaluation du contrôle interne au niveau Groupe a étéproduite. Chaque fois, les faiblesses identifiées ont fait l’objetde plans d’action suivis par les divisions et le siège.Cette démarche a fait l’objet d’échanges réguliers etapprofondis avec les commissaires aux comptes et le Comitédes comptes et de l’audit du Conseil d’Administration.Au-delà de la mise en conformité légale, cet exercice a permisde déployer des plans d’amélioration permanente du contrôleinterne et d’inscrire celui-ci profondément et durablementdans nos modes de gestion.Risques majeurs ressortant de la cartographie des risques GroupeEnjeuMaîtriser notredéveloppementMaintenirnos avantagescompétitifsGarantir l’efficacitéde notre contrôleinterneAnticiper et gérerles risquesenvironnementauxet sanitairesObjectif de managementObjectif : sélectionner avec attention les contratset marchés sur lesquels le Groupe souhaite sedévelopperFacteurs :> La dynamique du marché> L’intégration des nouveaux contrats dans lesprocédures et pratiques du GroupeObjectif : renforcer les atouts du Groupe :> son expertise technique, issue de l’expériencede ses équipes et de la force de sa recherche etdéveloppement ;> le sens du service de ses opérationnels ;> son expertise juridique, financière et en matièrede relations sociales.Objectif : maintenir l’équilibre entre :> la décentralisation nécessaire à nos activitésde service ;> le meilleur contrôle opérationnel et financier ;> la diffusion des expertises et bonnes pratiques.Objectif : donner toutes les garantiesprofessionnelles sur :> la qualité des produits distribués et des servicesofferts ;> le respect des normes environnementales et desécurité.Plans d’action> Création de Comités d’engagement> Renforcement des règles d’engagement> Création d’un Comité stratégique du Conseild’Administration pour la recherche etdéveloppement et le développement durable> Actions de gestion des connaissances(knowledge management) pour partager lesexpertises développées au sein du Groupe> Refonte du système de reporting financier> Déploiement de règles et outils uniformesdans les domaines financiers et les ressourceshumaines> Renforcement des programmes de formationSystème de Management Environnemental(« SME »)Il repose sur quatre étapes :> analyse des impacts environnementaux ;> détermination des objectifs et des plansd’action ;> déploiement des actions ;> réalisation d’audits environnementaux.


48 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > DémarcheAssurer un lobbying responsableLa réglementation environnementale trouve son origine dansdifférents cadres institutionnels : nationaux, européen, mondial.Ainsi près de 90 % de la réglementation environnementale estd’origine communautaire et/ou internationale (ex : Protocole deKyoto G , Convention de Bâle). <strong>Veolia</strong> Environnement doit agirdans ces différents environnements économiques, politiques etlégaux avec deux objectifs essentiels :• anticiper les grands enjeux de la gestion des services àl’environnement de demain et contribuer ainsi aux débats àdifférents niveaux ;• promouvoir les meilleures pratiques afin de minimiser lesimpacts sur l’environnement et la santé humaine dans nosactivités.Dans cette perspective, la structure de l’activité lobbying estorganisée à différents niveaux :• une présence internationale importante : <strong>Veolia</strong> Environnementest en relation avec de nombreuses organisations telles quel’OCDE ou le PNUE, l’UNITAR, UN-Habitat, le PAM, l’UNICEF,l’UNESCO, la FAO, etc. qui nourrissent les réflexions en matière depolitique environnementale. Un travail est également effectuéavec des « think-tank » et des associations, ce qui permet uneréflexion en amont du processus législatif ;• marché domestique de <strong>Veolia</strong> Environnement, l’Europe est unenjeu central. La représentation de <strong>Veolia</strong> Environnement auprèsdes institutions européennes relaie nos analyses et nospropositions et assure une présence régulière dans lesdifférentes instances qui réglementent, normalisent oureprésentent nos activités (Commission européenne, Parlementeuropéen, Conseil de l’Union européenne, Conseil des régions,Conseil économique et social européen, représentations desÉtats membres, Comités techniques, Fédérationsprofessionnelles, Organisation sectorielle (BUSINESSEUROPE,ex-UNICE), think-tank (Confrontation Europe) ;• au niveau national, <strong>Veolia</strong> Environnement agit soit directementauprès des parties prenantes G , soit indirectement par le biaisdes Fédérations professionnelles.Le tableau ci-dessous présente des exemples significatifs de notre approche du lobbying.EAUSujet de lobbying Raison(s) du lobbying Objectif(s) Moyens mis en œuvreDirective européenne surla protection des eauxsouterraines contre lapollution et ladétérioration(<strong>2006</strong>/118/CE) du12 décembre <strong>2006</strong>Directive sur la gestion dela qualité des eaux debaignade (<strong>2006</strong>/7/CE) du15 février <strong>2006</strong>Réflexion de l’UE sur lesenjeux liés à la pressionsur la ressource en eauet à la sécheresse<strong>Veolia</strong> Eau prélève une partie dela ressource, utilisée à des finsde potabilisation, dans desnappes phréatiques.L’essentiel des contaminations del’eau observées jusqu’à présentétait lié au mauvaisfonctionnement des systèmesd’assainissement par temps depluie. La directive demandait detenir compte des objectifs déjàimposés par la directive cadre surl’eau, avant que celle-ci ne rentreen application, c’est-à-dire avantque les travaux nécessaires surles systèmes d’assainissement nesoient effectués.Lors de la dernière réunion desdirecteurs de l’eau des Étatsmembresen juin <strong>2006</strong>, lesÉtats-membres ont demandé àce qu’une réflexion soit menéesur les enjeux liés à la pressionsur la ressource en Europe etaux épisodes de sécheresse.L’enjeu pour <strong>Veolia</strong> est de fairereconnaître l’urgenced’arbitrages locaux dans lessituations de pression sur laressource et d’épisodes desécheresse.- Militer en faveur de normes dequalité environnementalesstrictes sur les pesticides et lesnitrates.- Faire reconnaître dans ladirective la recharge artificiellede nappe.Demander que les datesd’application de la directivesoient alignées sur les datesd’application de la directivecadre sur l’eau (DCE) car, dansles premières versions du texte,la directive entrait en vigueur en2009 tandis que les premièreséchéances concernant la DCEétaient fixées à 2013-2015.Faire reconnaître par laCommission européenne lanécessité d’un cadragesupplémentaire par rapport à laDirective Cadre sur l’Eau (DCE),c’est-à-dire à une meilleuredéfinition des critèresd’exemption de l’objectif de« bon état écologique »mentionnée dans la directive, età une mise en place effective duprincipe de l’usager payeurmentionné par la DCE.<strong>Veolia</strong> Eau a milité via EUREAU 1auprès de la Commissioneuropéenne et du Parlementeuropéen.<strong>Veolia</strong> Eau a milité via EUREAU 1auprès de la Commissioneuropéenne et du ParlementEuropéen.<strong>Veolia</strong> Eau a milité via EUREAU 1auprès de la Commissioneuropéenne.RésultatsCet axe de lobbying est achevé :les idées pour lesquelles <strong>Veolia</strong>Eau via EUREAU militait ont étéretenues dans la directive.Cet axe de lobbying est achevé :les idées pour lesquelles <strong>Veolia</strong>Eau via EUREAU militait ont étéretenues dans la directive.À ce jour, les résultats n’ont pasencore été obtenus.En revanche, un groupe detravail sous le pilotage de laCommission est en place depuisnovembre <strong>2006</strong> et a déjà rendupublic un premier rapport. Parailleurs, la nouvelle stratégie demise en œuvre commune de laDCE comporte désormais unvolet « pression sur la ressourceet sécheresse ».


Démarche > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 49PROPRETÉ/EAUPROPRETÉÉNERGIETRANSPORTVEOLIASujet de lobbying Raison(s) du lobbying Objectif(s) Moyens mis en œuvre RésultatsRévision de la Directive86/278/CEE sur les bouesd’épurationRévision de la Directivecadre déchets 4Proposition de directivedéfinissant un cadre pourla protection dessols.Préparation de la Directivesur l’efficacité énergétiqueProjet de règlementeuropéen sur lesobligations de servicepublic dans les transportspublics de voyageurs parchemin de fer et par route.Négociation de laConvention collective de labranche du transportferroviaire, applicable auxentreprises établies sur lesol français, aprèsl’ouverture à laconcurrence du marchéfrançais du fret.« Projets domestiques »environnementauxIl s’agit d’encourager laFavoriser la valorisation agricolecoordination avec la stratégieSols en cours d’élaboration et dedéfendre un maintien desdifférentes voies de valorisation(déchet ou produit).Ce texte fixe depuis 30 ans lecadre dans lequel les activités de<strong>Veolia</strong> Propreté évoluent. Il estdonc crucial que sa révision –examinée en première lecture auParlement européen et auConseil de l’Union européenne –prenne en compte tous lesaspects d’une gestionresponsable des déchets.Le sol est menacé par unemultitude de facteurs et doit êtreprotégé. La Commission aproposé en septembre <strong>2006</strong> unedirective cadre. Plusieurs aspectsde ce texte concernentdirectement les activités de<strong>Veolia</strong> Propreté.L’objectif de la directive était decréer les conditions d’un usagerationalisé de l’énergie. Maisdans la réflexion initiale, lesrédacteurs avaientprincipalement pris en compte lasituation desproducteurs/distributeursd’énergie, méconnaissant le rôlespécifique des sociétésspécialisées dans l’efficacitéénergétique comme <strong>Veolia</strong>Énergie (Dalkia), et dont l’activitépermet d’apporter des réponsesciblées aux enjeux et objectifs decette directive.Ce projet de règlement devraitouvrir le marché européen destransports publics par route etpar rail à la gestion déléguéedans les prochaines années.Mise en place d’une conventioncollective applicable<strong>Veolia</strong> a intérêt à la mise en placed’une incitation financière pourencourager ses diminutions degaz à effet de serre.Intégrer des règles élémentairesdans cette Directive Cadre :la santé et la sécurité, lemaintien des dispositionsrelatives aux déchets dangereux,la prise en compte de tous lestypes de valorisation (matière,énergétique) ou encore lesexigences de traçabilité. Lapossible sortie du statut dedéchets est également un pointimportant qu’il faut préciser.- La promotion de l'utilisationraisonnée des matièresorganiques exogènes, ladécontamination et le recours enpriorité aux sites industriels, afinde préserver les sites vierges.- La clarification du lien avecd'autres réglementationsexistantes.- L'harmonisation desméthodologies de déterminationdes concentrations ensubstances dangereuses.- Donner, dans l'évaluation desrisques, la priorité aux sites où lerisque pour la santé etl'environnement est le plusimportant.- Faire mieux connaître lesspécificités du métier de <strong>Veolia</strong>Énergie (Dalkia), son expérienceet l’utilité de celle-ci pour la miseen œuvre des objectifsrecherchés par le législateur.- Éviter les risques deconcurrence déloyale, enparticulier l’utilisation de leurposition par les producteurs etdistributeurs d’énergie pourlimiter l’accès des autres acteursau marché de l’efficacitéénergétique.Défendre un certain nombre depositions pour que le texte neperde rien de sa substance :- accès ouvert et transparent aumarché routier et ferroviaire,- limitations de durée pour lesattributions de gré à gré,- interdiction de postuler sur desmarchés ouverts pour lesbénéficiaires de contratsattribués directement.Parvenir à un cadre socialmoderne, permettant flexibilitéet polyvalence du personnel,adapté aux besoins d’uneentreprise privée.Créer une incitation financière àla réduction des émissions de gazà effet de serre dans le secteurdes transports, non couvert parla Directive quotas.<strong>Veolia</strong> a milité au sein deEUREAU en concertation avec laFNADE 2 et la FEAD 3Des outils ont été développéspour contribuer au débat encours sur ce texte :- un document de synthèseintitulé « Les 12 propositions de<strong>Veolia</strong> Propreté pour unegestion des déchets » a étédiffusé à l’ensemble des partiesprenantes ;- le lancement du panoramamondial des déchets.<strong>Veolia</strong> Propreté a participé le 20novembre <strong>2006</strong> à un colloqueau Sénat en association avec lemagazine Valeurs Vertes et laSAF-Agriculteurs de France sur lethème "Patrimoine Sol,Préserver et valoriser sesressources : Un enjeu mondial".Cet événement a été l'occasionde confronter les points de vuede personnalités du mondescientifique, politique, industrielet agricole sur les enjeux liés ausol, à sa sauvegarde et à sonexploitation.Des actions de lobbying sontégalement menées via la FNADEet la FEAD.Lobbying auprès des membresde la Commission et de députéseuropéens via la Fédérationeuropéenne (EFIEES)Action au sein de l’EPTO(Association des opérateursprivés européens)- Participation à la délégationdes employeurs de laCommission paritaire.- Préparation des négociationsdans le cadre de la Fédérationreprésentative du secteur(Union des Transports Publics).- Participation au Comitéd’orientation des projetsdomestiques- Interventions auprès despouvoirs publics français et de laCommission européenneLe projet de révision évoqué par laCommission, qui affichait unevolonté de renforcerunilatéralement les contraintes surl’épandage en agriculture, n’estplus à l’ordre du jour.La démarche sera relancée à partirde 2008/2009.Le processus de première lectureest toujours en cours et nousrestons attentifs, au niveau duParlement européen et duConseil, afin que nospropositions soient compriseset examinées. De nombreusespropositions et amendementsont été repris par le Parlement.Il reste à se focaliser sur letravail réalisé sur ce texte par leConseil de l’UE.La proposition de directive estactuellement en premièrelecture au sein des institutionsde l'UE. <strong>Veolia</strong> Propreté poursuitses actions afin que sespropositions soient examinéeset discutées.- Les définitions retenues dans laDirective (publiée début <strong>2006</strong>)tiennent compte de nossuggestions, et distinguent lemétier d’ «efficacité énergétique»de celui trop imprécis de «servicesénergétiques ».- Des dispositions quiméconnaissaient l’existence denotre métier et qui nous mettaientdans une situation de concurrencedéloyale ont été supprimées (parexemple la possibilité pour lesproducteurs fournisseurs deproposer des audit gratuitsfinancés par la vente d’énergie).En coursNégociations démarrées fin<strong>2006</strong>.Échéances possibles denégociations : 18 mois.Lancement des projetsdomestiques en Francepar le ministre de l’Économieet des <strong>Finance</strong>s le 4 décembre<strong>2006</strong>.1 EUREAU : l’Union européenne des associations nationales des entreprises de production et distribution d’eau potable et des entreprises d’assainissement2 FNADE : Fédération Nationale des Activités de la Dépollution et de l’Environnement3 FEAD : Fédération Européenne des Activités du Déchet et de l’environnement4 Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil, du 21 décembre 2005, relative aux déchets [COM(2005) 667 - Non publié au Journal officiel].


50 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > DémarcheApprofondir le dialogueavec nos parties prenantesL’identification de nos parties prenantes et de leurs attentesDe par la nature de ses activités, <strong>Veolia</strong>Environnement est enracinée dans laréalité locale. Chacune de nosexploitations est insérée dans un tissuurbain ou industriel qui forme unecommunauté spécifique dont lesattentes à l’égard de nos impactséconomiques, sociaux etenvironnementaux sont nombreuseset variées.Les actions conduites au niveau duGroupe ne sont ainsi qu’une fractiond’un dialogue dont l’essentiel s’intègreà la gestion quotidienne de nosactivités. De même, les échangesspécifiques et plus développésentretenus avec certaines de nosparties prenantes (voir par exemple,pour les actions de lobbying vis-à-visdes pouvoirs publics, pages 48-49) nerendent pas compte de la diversité desacteurs avec lesquels nous avons desrapports suivis.En outre, chacune de nos activitéss’insère également au niveau supérieurdans un tissu de parties prenantesspécifiques qui sont prises en comptepar chaque Division opérationnelle.Le tableau ci-contre décrit en reprenantl’ensemble des enjeux majeurs que nousavons identifié pour notre activité lesattentes de nos principales partiesprenantes telles que nous les avonsidentifiées à travers l’ensemble descontacts établis avec elle (par le biais denos rapports d’activité et de nospublications en général, mais aussi àtravers les manifestations publiquesauxquelles le Groupe prend part, lesenquêtes publiques et instances deconcertation, les groupes de travailprofessionnels, les enquêtes desatisfaction, les partenariats etc.).Bonne PratiqueImpliquer nos partenaires pour améliorer l’accès des transports publics aux personnes àmobilité réduiteSuite à la loi française du 11 février 2005 et l’obligation qui en découle de rendre accessibles tous les réseaux detransport (urbain et interurbain), <strong>Veolia</strong> Transport a initié au Havre, où il gère le réseau urbain, une démarche dedialogue avec l’ensemble des partenaires et en particulier les associations représentant les personnes à mobilitéréduite.La première étape a consisté en <strong>2006</strong> à mettre en place sur la ligne de bus n° 2 dix-sept bus équipés de rampesd’accès spéciales et à aménager les trottoirs d’arrêt de bus de manière à faciliter la montée à bord des personnes àmobilité réduite. Pour cela, l’implication des différentes parties prenantes G , comme les associations pour lespersonnes handicapées (GIHP, APF, la Fondation Louis Delamare), CTPO Bus Océane, les conducteurs, laCommunauté de l’Agglomération havraise, la Ville du Havre, l’entreprise réalisant les travaux, a permis une gestionoptimale des difficultés techniques. Le travail des chauffeurs, l’accès et l’information des personnes handicapées ontété facilités par des aménagements comme le marquage au sol pour guider les conducteurs, ou encore l’élaborationde documents d’information, le « Guide de l’Accessibilité » et une « charte de repérage des arrêts accessibles ».Ce projet-pilote servira de base au développement d’autres initiatives : l’équipement d’une nouvelle ligne,l’augmentation des bus accessibles en 2007, l’évaluation de l’utilisation de la ligne par les handicapés et la diffusionà toutes les communes d’une charte d’aménagement des stations sont prévus pour la suite.


Démarche > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 51Ce tableau illustre l’intérêt porté par nos parties prenantes aux engagements et enjeux de <strong>Veolia</strong> Environnement.Associations etClientsONGEngagements et enjeuxStratégieEfforts de R&DDémarcheRespect de l’éthiqueGestion des risquesDialogue avec nos partiesprenantesPerformance économiquePerformance financière durableSatisfaction des consommateursEngagements de services àdestination des consommateursEngagements de services pour lesindustrielsResponsabilités envers nosfournisseurs/achatsPerformance socialeEmploiGestion et développement descompétencesRémunération, avantages etprotection socialeDurée et organisation du travailSanté sécurité des salariésDialogue socialInnovation socialeDiversitéPerformanceenvironnementaleSystème de ManagementEnvironnementalPréserver les ressourcesnaturellesÉconomiser la ressource en eauPréserver les ressourcesénergétiquesÉconomiser les matières premièresPréserver les sols et la biodiversitéLimiter nos impactsenvironnementauxLutte contre le changementclimatiqueSanté environnementaleLimiter les polluantsatmosphériquesLimiter les rejets de polluants dansl’eauPréserver la biodiversitéMaîtriser nos impacts propresActionnairesetCommunautéfinancière✓✓✓✓✓✓✓✓✓Collectivitéslocales✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓Consommateurset etIndustrielsassociations de tertiairesconsommateurs✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓FournisseursetPrestataires✓✓✓✓✓Salariéset organisationssyndicales✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓EnvironnementSolidarité✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓Riverainsetassociationsde riverains✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓Communautéscientifiqueetuniversitaire✓✓✓✓✓✓✓Pouvoirspublics✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓✓


52 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > DémarcheRelever les défis auxquels nous sommesconfrontésLa démarche de développement durable entreprise par <strong>Veolia</strong> Environnement nous permet aussi, en améliorant notre perceptiondes attentes de nos parties prenantes G , d’approfondir en interne notre analyse des enjeux auxquels nous sommes confrontés,du fait de la nature de nos activités et de la diversité des contextes environnementaux, sociaux et géopolitiques dans lesquelsnous opérons.EauPromouvoir l’accès aux services essentielsDans le cadre de l’Initiative Nationale pourle Développement Humain (INDH) initiéepar le roi du Maroc Mohammed VI, laBanque mondiale et le GPOBA (GlobalPartnership for Output-Based Aid)financent, par le biais d’un don, unprogramme de branchements sociaux Gauquel Amendis, filiale de <strong>Veolia</strong> Eau auMaroc, est partie prenante. Amendisbénéficie d’un don de 2 millions de dollars(1,49 million d’euros) entièrement destinéà promouvoir les travaux de raccordementaux services publics d’eau etd’assainissement G . Les branchements de3 000 ménages à faibles revenus ont étésubventionnés grâce à ce don ; 20 000personnes ont donc béneficié directementdu projet.Le défi d’Amendis est d’accompagner lesautorités marocaines dans la réussite del’INDH et de réussir à tenir lesengagements qui ont été pris pour pouvoirbénéficier du don. <strong>Veolia</strong> Environnement atout d’abord engagé un partenariat avec leministère de l’Intérieur marocain ainsiqu’avec l’Autorité délégante pour obtenirl’aide. Ce don est basé sur les résultats quiseront obtenus conformément au cahierdes charges de la Banque mondiale.Renforcer la prise en compte de labiodiversité G dans les services de l’eau etde l’assainissementLa démarche de <strong>Veolia</strong> Eau sur le champcaptant de Crépieux Charmy (site deproduction d’eau potable) avait déjà étéétendue en 2005 à l’ensemble des siteslyonnais. L’objectif est aujourd’hui del’étendre à toutes les installations que<strong>Veolia</strong> Eau gère dans la Région Centre-Est,puis sur tout le territoire français et àtoutes les activités de <strong>Veolia</strong> Eau à moyenterme.La démarche se fonde sur trois piliers :l’évaluation de la qualité écologique dessites, la mise en place d’une démarcheconcertée et l’adaptation des modes degestion en fonction des résultats del’évaluation et de la concertation.Pour étendre cette démarche, un ateliersur la biodiversité G et la gestion des sitesa été organisé au séminaire régional enoctobre <strong>2006</strong>, des modes opératoiresrégionaux sont mis en place et plusieursnouvelles démarches sont réalisées dansle cadre de renégociation de contrats.PropretéAdoption du règlement REACH et mise enœuvreLe Règlement REACH G , qui institue unenouvelle politique européenne en matièrede gestion des substances chimiques(concernant leur enregistrement, leurévaluation et leur autorisation), aprèsplusieurs années d’intenses débats au seinde l’Union européenne, a été adopté endécembre <strong>2006</strong> et entrera en vigueur le 1 erjuin 2007.REACH est un règlement communautaire,directement applicable dans tous les Étatsmembres. Bien que les déchets soientexclus de son champ d’application, samise en œuvre ne sera pas sansimplication pour le Groupe.Un groupe de travail interne à <strong>Veolia</strong>Propreté a été créé. Il s’adresse auxresponsables sécurité/santé, techniques,achats, marchés industriels et filièresémergentes. Ses objectifs sont dedéterminer avec précision lesconséquences sur nos activités dusystème mis en place par REACH G et depréparer <strong>Veolia</strong> Propreté aux adaptationsnécessaires, que ce soit en interne oudans ses relations contractuelles. Cegroupe poursuivra son travail en 2007.Clarification des responsabilités à chaqueniveauUn travail de clarification des définitionsde tous les acteurs (en droit international,communautaire et national) de la chaînede traitement des déchets s’est révélénécessaire. Ce travail est en cours,notamment dans le cadre de la révision dela Directive cadre. Cela passe entre autrespar une répartition claire de laresponsabilité (au niveau international,européen et national) de chacun desacteurs de la chaîne de traitement desdéchets pour assurer un haut niveau deprotection environnementale au seinde la filière.Démarche santé et sécurité<strong>Veolia</strong> Propreté souhaite sensibiliserchaque salarié au respect de sa santé etde celle des autres. De nombreusesréalisations ont été menées sur les thèmesde la prévention anti-tabac (information etprogramme d’accompagnement desfumeurs à l’arrêt du tabac au siège de


Démarche > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 53<strong>Veolia</strong> Propreté à Nanterre), de la sensibilisation à l’hygiène(campagne « Lavage des mains ») ou à la fatigue (campagne devaccination contre la grippe). En outre, dans le souci « d’éviter etd’évaluer les risques au travail », une étude a été lancée sur lescontraintes quotidiennes au poste de travail dans les métiers del’assainissement et de la maintenance industrielle en collaborationavec l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration desConditions de Travail) et l’AGEFIPH (Association de Gestion duFonds pour l’Insertion Professionelle des Personnes Handicapées).ÉnergieConciliation entre équilibre économique et écologiqueLe secteur de l’énergie évolue avec, d’une part, la raréfaction desressources énergétiques et l’augmentation de leur prix, et,d’autre part, l’intégration croissante dans les réglementationsdes préoccupations environnementales et de la lutte contre lechangement climatique. Le défi pour <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia)consiste donc à répondre aux attentes des collectivités et desentreprises, avec des solutions énergétiques conciliantavantages économiques et écologiques, pour lesquellesl’amélioration de l’efficacité énergétique et le développementdes énergies renouvelables G offrent des voies d’avenir.Intégration des quotas d’émission de CO 2 dans la stratégie del’entreprise<strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) passe ainsi de la vente d’énergie à lavente d’économies d’énergie et répond aux attentes de sesclients en leur proposant des prestations de plus en plusintégrées, allant de la gestion énergétique à la gestion globalede leurs bâtiments. Cette évolution implique d’intégrer uneautre évolution : l’intégration du système d’échanges de quotasd’émission de CO G 2 et de certificats d’économies d’énergie dansnotre modèle économique.TransportÉvolution du métier en tant que « prestataire de mobilité »Le métier de <strong>Veolia</strong> Transport consiste à organiser et fournir dessolutions adaptées à la mobilité des personnes, tant collectivequ’individuelle. Les collectivités demandent de traiterl’intégralité du processus, depuis les transports collectifs par busjusqu’aux modes « doux », comme la location de vélos. Il s’agitdonc pour <strong>Veolia</strong> Transport de développer une nouvelle palettede compétences. En particulier, les centrales de mobilitéconnaissent un fort développement, mettant en rapport desservices de transport (taxi, vélo, etc.) avec des centres d’appelscoordonnant les questions de mobilité des personnes dans uneagglomération, voire dans un département.Reprise de la SNCMAux côtés du fonds d’investissements Butler Capital Partners, del’État et des salariés, <strong>Veolia</strong> Transport participe au plan de reprisede la SNCM à hauteur de 28 % de son capital. Le 3 mai <strong>2006</strong>, dansle cadre du projet de reprise par Butler Capital Partners et <strong>Veolia</strong>Transport, le personnel de la SNCM a été consulté à l’initiative de<strong>Veolia</strong> Transport sur un projet industriel et social intitulé « Projetde relance pour la nouvelle SNCM ». Plus de 73 % des salariés ontparticipé à ce vote et 77 % des votants se sont prononcés en faveurdu projet. À l’issue du processus de privatisation, qui s’est achevé le31 mai, la nouvelle direction opérationnelle de <strong>Veolia</strong> est donc enplace depuis le 1 er juin <strong>2006</strong>. Le modèle économique de ce contratest semblable à celui du Groupe, avec une mission de servicepublic (la desserte de la Corse) et d’autres lignes en concurrence.RELEVER LES DÉFIS D’UNE ACTIVITÉ EXERCÉE DANS UNEDIVERSITÉ DE CONTEXTES POLITIQUES ET SOCIAUX :L’EXEMPLE DU TRAMWAY DE JÉRUSALEMLa construction et mise en service d’un réseau de tramway àJérusalem a été attribuée en 2001 à travers un appel d’offresinternational public. Celui-ci a désigné un consortium dont<strong>Veolia</strong> Transport détient 5 % des parts, son rôle résidant avanttout dans la future gestion du tramway, qui interviendra àcompter de 2009.Entre 2001 et fin 2005, <strong>Veolia</strong> Environnement n’a été informéd’aucune sorte de contestation de la part de l’Autorité NationalePalestinienne (ANP). En fait l’ANP n’a pas communiqué de visionnégative du projet vis-à-vis de <strong>Veolia</strong> Transport avant le6 janvier <strong>2006</strong>, date à laquelle elle a manifesté par écrit sonopposition au projet.Depuis lors, <strong>Veolia</strong> Transport, parallèlement au processusclassique mis en place pour s’assurer que la construction del’infrastructure et le projet d’exploitation n’étaient entachésd’aucune pratique discriminatoire, a engagé un processusd’évaluation spécifique :• recherche d’avis d’experts juridiques indépendants afin demaximiser notre compréhension de la situation en conformitéavec les législations nationales et internationales concernées ;• discussions avec des organisations gouvernementales, nongouvernementales et privées, afin de recueillir, comparer etrassembler les appréciations d’un grand nombre de partiesprenantes et de trouver les conseils nécessaires à une évaluationresponsable et équilibrée de la situation ;• recherche d’un dialogue avec l’ANP et des associations localesreprésentant la communauté palestinienne.Le Comité d’éthique du Groupe a été saisi et participe au suivi dece processus. L’un de ses membres s’est également rendu surplace au cours de l’année, ainsi que le Directeur juridique et leDirecteur du développement durable du Groupe.


54 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > DémarcheÉvaluer nos pratiques en continu<strong>Veolia</strong> Environnement a sollicité l’agence BMJ Ratings pour procéder à l’actualisation de sa notation sur l’ensemble des domainesdu développement durable (environnement, ressources humaines, clients, fournisseurs, société civile et gouvernance), et pour lapremière fois, délivrer son indice Global Value® qui mesure la contribution des critères extra-financiers à sa performance globale.Notation extra-financièreBMJ Ratings maintient la note A++attribuée au Groupe <strong>Veolia</strong>Environnement et souligne la progressionde cinq domaines de sa responsabilitésociale et environnementale parmi les sixanalysés. C’est en termes de managementenvironnemental, de gestion de safonction commerciale et de gouvernementd’entreprise que l’amélioration de laperformance est la plus significative. Parailleurs, l’évaluation des principes d’unegestion responsable révèle uneperformance nettement accrue en matièrede leadership, de transparence desmodalités de gestion et de contrôleindépendant.Les synergies techniques entre divisionspoursuivent leur développement sur lesenjeux transversaux. Cependant, la R&Ddoit dépasser son excellence techniquepour s’ouvrir à d’autres ambitions,notamment sociétales.La déconcentration des fonctions RHpermet de répondre de manière cohérenteaux enjeux de proximité. Les efforts duGroupe sont soutenus sur la formation desPrincipes de gestion1. Valeurs du leadership : 80/1002. Organisation de la responsabilité : 75/1003. Transparence des informations : 73/1004. Engagement pour stakeholders : 79/1005. Contrôle indépendant : 74/1006. Innovation : 71/1007. Vision à long terme : 72/100collaborateurs, la gestion des compétenceset la sécurité au travail. Les axesd’amélioration concernent la diversité deseffectifs d’encadrement ainsi quel’adaptation du reporting social auxenjeux opérationnels.La fonction commerciale repose sur ledéveloppement de relations contractuellespartenariales. La promotion de nouveauxmodèles économiques qualitatifs doit êtrepoursuivie.La démarche d’achats responsables,aujourd’hui transversale, bénéficie auxquatre divisions. La prise en compte decritères extra-financiers pour la sélectiondes partenaires est un signe tangibled’engagement. Les efforts doiventdésormais se concentrer sur lacartographie des risques liés àl’approvisionnement et sur le contrôle despratiques des fournisseurs.L’engagement du groupe sur le plan desrelations avec les acteurs de la sociétécivile se manifeste par une volontécroissante d’ouverture et de dialogue. Lesefforts du groupe en matière d’insertionprofessionnelle renforcent sa place en tantqu’acteur de la cité. Les marges de progrèsDomaines1. Environnement : 77/1002. Ressources humaines : 76/1003. Fonction commerciale : 76/1004. Achats et sous-traitance : 79/1005. Société civile : 71/1006. Gouvernance : 80/100concernent l’enrichissement de lacartographie des parties prenantes G et lepilotage des actions de soutien associatif.Enfin, la performance extra-financière de<strong>Veolia</strong> Environnement se caractérise parune meilleure visibilité des organes degouvernance et la qualité de sacommunication financière et extrafinancière.L’attention du Groupe doit êtremaintenue sur la gestion des risquesopérationnels extra-financiers.Notation Global Value®L’agence BMJ Ratings considère quel’action de <strong>Veolia</strong> Environnement, surl’ensemble des domaines dudéveloppement durable, est de nature àrenforcer sa performance économique.L’analyse des contributions des critèresextra-financiers à la cohérence et àl’efficience des activités du groupe faitressortir un indice global de performancequi s’établit à 1,15, sur une échelle variantde 0,70 à 1,40. L’appréciation est positivesur les 11 indices partiels pris en comptedans l’évaluation, ce qui place <strong>Veolia</strong>Environnement parmi les groupes tirantun bénéfice économique élevé de leursengagements en matièreenvironnementale, sociale, sociétale et debonne gouvernance.La notation de <strong>Veolia</strong> Environnement est établieau 14/03/07. Les notes affectées ne tiennent pascompte des informations relatives auxengagements qui auraient pu être décidés aprèscette date.Pascal Bello,Directeur Généralde BMJ Ratings


Démarche > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong>55Reconnaître le progrèsSoucieux de tenir compte des analyses des observateurs desdémarches de responsabilité sociale des entreprises, nousabordons des sujets nouveaux et complexes, et en traitonsd’autres de manière plus approfondie :• appréciation de l’ensemble des risques auxquels nous sommesconfrontés et présentation de nos politiques ;• approfondissement de notre approche du changementclimatique : ce sujet revêt pour nous une importance particulière,dans la mesure où nos services à l’environnement intègrent sescontraintes et participent à la lutte contre ses effets ;• présentation de nos positions publiques ;• formalisation d’une feuille de route avec nos engagements, lesobjectifs que nous poursuivons et leur état d’avancement ;• approfondissement de notre approche de la diversité.La sélection de <strong>Veolia</strong> Environnement dans les indices dedéveloppement durableLes indices boursiers prenant en compte des critères éthiques,environnementaux et sociaux permettent de mesurer les résultatsdes entreprises sur des critères extra-financiers.Présent dans l’indice FTSE4Good depuis 2004,<strong>Veolia</strong> a été remarqué pour la qualité de sespolitiques, de ses systèmes de management et deson reporting environnemental et social, ainsi que ses bonnespratiques en matière de gouvernance et d’implication desparties prenantes. Les marges d’amélioration ont été identifiéesdans les domaines de la mesure des impacts propres et de lapromotion de l’égalité entre les hommes et les femmes.Après une année de non-sélection en2005, <strong>Veolia</strong> a réintégré l’indice DJSI en<strong>2006</strong> en tant que « leader » de sonsecteur, celui des « utilities » (services aux collectivités).Ce repositionnement s’explique notamment par un effortd’explication de la spécificité du modèle d’entreprise parrapport à nos pairs. (voir tableau ci-contre)<strong>Veolia</strong> est membre de l’indice ASPI Eurozone depuismars 2005. Sa performance a été remarquée dansle domaine des ressources humaines. Des leviersd’amélioration ont été identifiés en matière d’économie desressources rares, ainsi que sur la présentation de notre politiquede lutte contre la corruption et des systèmes de managementmis en place pour garantir les droits sociaux fondamentaux.<strong>Veolia</strong> est membre de l’Ethibel Pioneer Index etde l’Ethibel Excellence Index, depuis 2002.La qualité de la communication sur la responsabilitésociale et environnementale<strong>Veolia</strong> a été placé parmi les meilleures entreprises dansplusieurs classements pour la qualité de son reporting social etenvironnemental.Le classement <strong>2006</strong> de « Global Reporters » (classementinternational d’entreprises réalisé par Sustainability enpartenariat avec le PNUE et Standard & Poor’s) classe <strong>Veolia</strong> au2 e rang français et au 31 e rang mondial, mettant en valeur laqualité de son analyse stratégique. Les marges d’améliorationsur le traitement des questions de lobbying et la consultationdes parties prenantes ont été prises en compte pourl’amélioration du présent rapport.Le CFIE, Centre Français d’Information sur les Entreprises, place<strong>Veolia</strong> au 2 e rang de son classement pour la qualité de saréponse à la loi NRE (Nouvelles Régulations Économiques).Enfin, <strong>Veolia</strong> se place en 8 e position du classementAccountability rating. Ce classement est effectué par le centred’étude britannique sur la responsabilité sociale AccountAbilityet le cabinet de conseil CSR Network.Notre position par rapport au marchéChiffre d’affairesPart de l’activité Eaudans le chiffre d’affairesNombre de pays deprésenceEffectifs<strong>Veolia</strong>Environnement28,6 Mds d’€35 %67298 498Moyenne des 7 entreprisesauxquelles <strong>Veolia</strong>Environnement estrégulièrement comparée *Environ 13 fois moinsEnviron 62 %Environ 16 fois moinsEnviron 28 fois moinsCe tableau met en évidence la taille, la complexité et ladiversité dans lesquelles s’opèrent les activités de <strong>Veolia</strong>Environnement.* Il s’agit de 7 entreprises de « Water Utilities », notamment celles intégrant en<strong>2006</strong> les indices DJSI ou FTSE4Good. Source : Utopies.


PerformanceLa mesure de notre performance économique,sociale et environnementale est au cœur de lacrédibilité de notre engagement au service dudéveloppement durable. Elle en facilite le pilotageen l’inscrivant dans une perspective de progrèséclairée par des objectifs quantifiés. Avec le reculet l’expérience de quelques années, il est possiblede discerner les succès obtenus et les effortsrestant à mettre en œuvre. Ces pages permettentd’évaluer le chemin parcouru par <strong>Veolia</strong>Environnement.Usine de traitement des eaux usées de Bergerac, France


58RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Performance>PERFORMANCE ÉCONOMIQUE ET SOCIÉTALEMesurer notre empreinte économiqueLa stratégie de développement duGroupe s’appuie sur la création devaleur dans la durée, qui a permispour l’année <strong>2006</strong> une forteprogression de l’activité etl’amélioration de la profitabilité. Cesperformances résultent de la capacitédu Groupe à créer de la valeur dans lelong terme en générant des économieset des synergies, à renouveler sescontrats et à développer son activité,principalement vers l’Europe, l’Asie etl’Amérique du Nord.La capacité du Groupe à générerdes économies et des synergies s’esttraduite par l’économie nette de104 millions d’euros dans le cadredu programme <strong>Veolia</strong> 2005. Au total,le plan d’efficacité a ainsi généré406 millions d’euros d’économiesrécurrentes, complétées par desprogrammes de renforcement del’organisation du Groupe. <strong>Veolia</strong>Environnement a ainsi procédé à desacquisitions ciblées génératrices desynergies de croissance et de coûts,en particulier celle de Cleanawaydans l’activité Propreté au Royaume-Uni et de plusieurs sociétés dans ledomaine du Transport aux États-Unis.En <strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong> Environnement apoursuivi sa croissance avec un chiffred’affaires global consolidé de28 620 millions d’euros, en hausse de11,9%, tous les secteurs d’activité ayantconnu une croissance à deux chiffres.Dans le domaine municipal, le Groupea gagné de nouveaux contrats,notamment en République tchèque, enSlovaquie, au Moyen-Orient et en Asiedans l’activité Eau, au Royaume-Uni eten Asie dans l’activité Propreté, enItalie et en France dans les activités desservices à l’Énergie et aux États-Unisdans le Transport.Résultant de la croissance de l’activitémais également de l’améliorationcontinue de la productivité et de lamaturation du portefeuille de contratsconstitué ces dernières années, laprofitabilité du Groupe s’est améliorée,avec une augmentation de 16,7 % durésultat opérationnel récurrent àchange courant, soit 2,1 milliardsd’euros.La capacité d’autofinancement estégalement en forte hausse,s’établissant à 3,8 milliards d’euros, soitune progression de +8,9 % (pour lacapacité d’autofinancement avantimpôts et frais financiers des activitéspoursuivies).Le cash-flow libre avant nouveauxgrands projets ressort ainsi à 901millions d’euros pour l’année <strong>2006</strong>,contre 555 millions pour l’année 2005.Sous l’effet conjugué des bonnesperformances opérationnelles et de lamaîtrise du coût de financement, lerésultat net part du Groupe par actiona augmenté de 21,4 %.Cette croissance rentable s’inscrit dansla durée avec des choix d’avenir entermes de formation et de recherche etdéveloppement. Ainsi, le Groupe adécidé d’accélérer en <strong>2006</strong> sesprogrammes de formation en décidantla création de campus régionaux enFrance. Dans le domaine de larecherche, le Groupe a notammentrenforcé ses projets dans l’optimisationet la gestion de la ressource.Le développement durable : un impactdirect positif ou négatif sur lacrédibilité de la démarche commercialedu GroupeDans le domaine municipal commeindustriel, la délégation de services Grepose sur l’attente explicite ouimplicite du client d’obtenir unegestion plus performante que cellequ’il est en mesure d’assurer lui-même,sur le triple plan économique(performance), environnemental(expertise) et social (gestion apaisée dela transformation sociale). En outre,dans la cité comme dans l’entreprise,l’intervention d’un prestatairepartenaire de long terme suppose uneacceptation de son rôle et de la façondont il l’exerce par la communauté deses usagers.Le jugement porté sur la crédibilité denotre performance développementdurable par le monde extérieur(agences de notations et gestionnairesd’indices éthiques, ONG, presse etrelais d’opinion, opinions publiques) estainsi susceptible d’affecter de façondirecte et croissante notre crédibilitécommerciale, soit négativement, sinotre client trouvait dans un jugementcritique de notre performance unecontradiction avec l’excellence quenous revendiquons, soit positivement,en validant un niveau d’expertise, deresponsabilité et de savoir-fairediscriminant par rapport à laconcurrence.


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 59Les logiques du développement durable sont ainsiintrinsèquement inscrites dans le processus de conviction quele Groupe déploie dans son développement commercial. Celafacilite grandement la compréhension et l’intégration de leursexigences au niveau le plus opérationnel du Groupe.Un levier de création de valeur pour le long terme pour nosactivitésLe développement durable se traduit très concrètement dans lequotidien de notre entreprise à travers les aspirations despopulations à davantage de qualité environnementale et à unemeilleure prise en compte par l’entreprise des communautésdans lesquelles nos services prennent place. Ces aspirationstraduites par les responsables élus prennent une importancecroissante dans la gestion des territoires urbanisés.climatique, conduit <strong>Veolia</strong> Environnement à étendre sa sphèred’intervention du « petit cycle » au « grand cycle » de l’eau, endéveloppant des prestations de protection de la ressourced’amont, de rechargement des nappes phréatiques, denouveaux usages comme la réutilisation de l’eau usée dans ledomaine industriel ou des ressources alternatives comme ledessalement de l’eau de mer. Elles ont également, danscertains cas, un impact d’approfondissement de la rentabilitédes activités existantes. Le développement des énergiesalternatives G et la valorisation du carbone créent, ainsi, dans lesecteur de la propreté et du service énergétique, de nouvellessources de revenus (valorisation énergétique, certificatscarbone) qui nous permettent de préconiser à nos clients, surdes bases économiques pertinentes, les solutionsenvironnementales les plus exigeantes.Le développement durable s’exprime aussi à travers des règlesnormatives où des orientations volontaristes, définies auxplans de la communauté internationale (Protocole de Kyoto G ,Objectifs du Millénaire), de l’Union européenne (directives,marché européen du carbone), national et local.Cette réalité comporte pour <strong>Veolia</strong> des contraintes mais aussides opportunités croissantes. Elle engendre ainsi unetendance forte à l’extension du périmètre de nos prestations.Dans le domaine de l’eau, par exemple, la pression sur lesressources, liée à la démographie urbaine, à la montée despollutions industrielles et agricoles et au réchauffementD’une manière très concrète, nous sommes confrontés à unenjeu majeur d’évolution de nos structures contractuelles etdes bases de notre rémunération afin de faire que,progressivement, dans chacune de nos activités, nos clientspuissent, sur des bases éclairées, nous rémunérer pour leservice qu’ils attendent réellement de nous. Celui-ci, de fait,ne repose plus comme par le passé sur la seule fourniture devolumes et de services de base mais, de plus en plus, sur ledéploiement d’une expertise ayant un effet direct surl’économie des ressources rares que constituent par exemplel’eau et l’énergie et sur l’élimination des impactsenvironnementaux et climatiques négatifs.La répartition de nos revenus parmi nos parties prenantes G en <strong>2006</strong>Le tableau ci-dessous présente la façon dont le revenu de nos activités est redistribué auprès de nos différentes parties prenantes.Chiffre d’affaires 1Année <strong>2006</strong> : 28 620 M€Année 2005 : 25 570 M€Revenus des opérationsredistribués aux partiesprenantesAnnée <strong>2006</strong> : 26 270 M€Année 2005 : 23 373 M€Revenus des opérationsdisponibles pour l’entreprise2 350 M€ en <strong>2006</strong>2 197 M€ en 2005Collaborateurs (charges de personnel)8 952 M€ en <strong>2006</strong> / 8 106 M€ en 2005Fournisseurs, prestataires externes et impôts indirects 215 475 M€ en <strong>2006</strong> / 13 558 M€ en 2005Administrations fiscales 3631 M€ en <strong>2006</strong> / 609 M€ en 2005Banques et investisseurs obligataires733 M€ en <strong>2006</strong> / 726 M€ en 2005Actionnaires y compris minoritaires479 M€ en <strong>2006</strong> / 374 M€ en 2005Investissements nets2 884 M€ en <strong>2006</strong> / 2 651 M€ en 20051 Produit des activités ordinaires2 Ces données ne proviennent pas de notre système de reporting financier et n’ont donc pas été vérifiées par nos auditeurs.3 Y compris les impôts indirects pour un montant estimé à 300 M€N.B. Les comptes au 31 décembre 2005 ont été retraités en fonction :- de l’application de l’interprétation IFRIC12 relative au traitement des concessions- du résultat de <strong>Veolia</strong> Transport au Danemark, comptabilisé en <strong>2006</strong> selon la norme IFRS G et présenté au compte de résultat dans la ligne « résultatnet des activités non poursuivies » afin d’assurer la comparabilité des exercices.


60 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformanceRenforcer la qualité de serviceL'année <strong>2006</strong> a été marquée par laformalisation par les divisions Eau etTransport de chartes consommateurs etvoyageurs. Ce travail s'est traduit parune augmentation de l’indicateur«principes et chartes de services client »,qui est passé en un an de 73% à 91%.Notre plan d’action est maintenant deformaliser, pour les quatre divisions, desstandards de service les plus prochesdes préoccupations desconsommateurs, de les structurerautour de thématiques et d’outilsharmonisés et d’en assurer ledéploiement ainsi que la mesure encontinu. Cette ambition de <strong>Veolia</strong> ne selimite pas aux seuls clients particulierspuisque des engagements de servicepour les collectivités locales ont étéélaborés en <strong>2006</strong> et sont en coursd’expérimentation.Les indicateurs clés de la satisfaction clientSensibilisation à une consommation responsablePrincipes et Chartes Services ClientÉtudes de satisfactionRelais relationnels de proximitéGestion des réclamationsBases de donnéesServices personnalisésInternetCommunication, édition…Formation au service clientPerformance 2005 Performance <strong>2006</strong> nouveau périmètre51 %73 % > 91 %91 % > 96 %87 % > 95 %80 % > 83 %67 % > 68 %83 % > 87 %77 % > 82 %95 % > 98 %79 % > 87 %Un dixième indicateurL’implication de <strong>Veolia</strong> dans des actionspédagogiques et promotionnelles d’écocitoyennetéjustifie la création d’unindicateur pour suivre et mesurer lesinitiatives développées autour desactions de sensibilisation des enfants àl’environnement, des campagnes enfaveur des économies d’eau et d’énergie,la promotion des transports publics etl’incitation à la réduction des déchets etau recyclage.Voir Reporting client page 38Les trois domaines d’engagement de <strong>Veolia</strong> EnvironnementLes Chartes Consommateurs de <strong>Veolia</strong> Eau et les Chartes Voyageurs de <strong>Veolia</strong> Transport ont servi de cadre de référence afind’identifier les trois domaines prioritaires d’engagement en matière de satisfaction des clients. Les acteurs du service client de14 pays de <strong>Veolia</strong> Eau, les responsables qualité de <strong>Veolia</strong> Transport, les participants au séminaire marketing européen des réseauxde chaleur de <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) ont défini les domaines suivants :EauÉnergie-Réseauxde chaleur+ de service + d’information + de citoyenneté• Faciliter les démarches• Prévenir en cas d’interruption programmée • Accompagner les personnes en difficulté• Respecter les horaires des rendez-vous fixés • Informer en cas d’incident exceptionnel et trouver des solutions pour leur éviter• Élargir les horaires d’ouverturedes Accueils Clients• Répondre aux urgences techniques24h/24 et 7j/7• Répondre aux questions concernant la qualitéde l’eau et le traitement des eaux usées• Répondre à toutes les questions sur la facture• Mesurer la satisfaction des clients et rendreles interruptions de service• Aider les clients à surveiller leurconsommation pour éviter le gaspillage• Sensibiliser les consommateurs aupublics les résultatsrespect de l’eau et de l’environnement• Proposer une relation de qualité• Faciliter les démarches• Élaborer des dispositifs pour faire faceaux urgences techniques et aux aléas• Améliorer les fondamentaux du service• Offrir des informations claires, préciseset régulières• Promouvoir un dialogue constructif et ouvert• Mesurer la satisfaction des consommateurset diffuser les résultats• Sensibiliser les consommateurs auxenjeux environnementaux et auxéconomies d’énergie• Accompagner les personnes en difficultéet trouver des solutions pour leur éviterles interruptions de serviceTransport• Respecter les horaires• Assurer un trajet confortable et agréable• Veiller sur la sécurité• Veiller à la propreté• Mettre à la disposition l’information• Être à l’écoute• Mesurer pour mieux satisfaire• Favoriser l’accessibilité des moyensde transport• Respecter l’environnement


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 61La voix du clientCette démarche d’engagement nécessitait d’être mise enregard des attentes des consommateurs. Pour cela, en <strong>2006</strong>,nous avons porté nos efforts sur l’exploitation de toutes lessources de remontées de la « voix du client » : consultationdes consommateurs, études de satisfaction et analyse desréclamations.Plus précisément, <strong>Veolia</strong> Eau a lancé une consultationinternationale (cinq pays – 400 personnes interviewées parpays) pour évaluer l’adhésion des consommateurs à sa Charted’engagements : en moyenne, 87 % des personnes interrogéesont déclaré être intéressées par la Charte (France 92 %, Chine77 %). Cette enquête a permis d’affiner les niveaux de servicesattendus par les consommateurs. Nous avons ainsi fixé denouveaux délais pour les réponses aux e-mails et courriersconformes aux attentes des clients (24 heures pour les e-mailset une semaine pour les courriers).Dans le Transport, l’ambition de déployer la Charte duVoyageur à l’international imposait l’harmonisation des étudesde satisfaction. Les neuf KSI (Key Satisfaction Indicators)retenus en 2005 pour la France ont permis de définir unmodèle d’étude de satisfaction <strong>Veolia</strong> Transport qui facilitera lacomparaison des réseaux entre eux. Ce travail mené enpartenariat avec Ipsos International repose sur trentequestionnaires collectés dans quatre pays (France, USA,Irlande, Espagne). De son côté, <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) apoursuivi en <strong>2006</strong> ses efforts de mise en œuvre d’études desatisfaction dans ses opérations en Europe de l’Est : six paysont utilisé le guide méthodologique créé en 2005.Une gestion rigoureuse des réclamations permet de mieuxcomprendre les sujets d’insatisfaction et de piloter desaméliorations du service. Les efforts entrepris par <strong>Veolia</strong> Eau en2005 se sont poursuivis avec la refonte des motifs deréclamations dans les Services Client en France et en Chine.Avec l’expérience de Boston, <strong>Veolia</strong> Transport disposerad’enseignements qui guideront la mise en œuvre de nouvellesprocédures. Quant à <strong>Veolia</strong> Propreté, avec I-Oscar, applicationIntranet de gestion des réclamations des usagers, ce sont sixagences pilotes en France qui suivront l’ensemble des contacts,depuis l’ouverture du dossier jusqu’à sa clôture, et seront àmême d’identifier des axes d’amélioration sur l’exécution de laprestation.Objectifs 2007/2008ConsommateursTransportFormalisation d’une dizaine de nouvelles chartes du voyageur en France, Allemagne et USAEauMise en œuvre des engagements de services dans 14 paysHarmonisation de la gestion des réclamations dans les Services Client en FranceÉnergie (Dalkia) Validation du projet de charte et mise en œuvre dans plusieurs pays d’Europe de l’Est (Roumanie, Slovaquie)PropretéDéploiement de I-Oscar en France sur les sites ayant une activité de propreté urbaineBonne PratiqueLa gestion des réclamations de <strong>Veolia</strong> Transport à BostonLes réclamations clients sont une source d’informations sur les attentes et les points d’amélioration du service.Elles représentent un enjeu politique majeur pour les autorités publiques. Aux États-Unis, ces dernières font souventle choix de les traiter directement, limitant le rôle de l’opérateur privé.À Boston, le MBCR, la filiale de <strong>Veolia</strong> Transport qui exploite 13 lignes du réseau ferré, a convaincu l’autorité organisatricede lui confier l’intégralité de la gestion des réclamations, dans le but de diminuer les délais de réponse, d’assurerune gestion plus fiable et personnalisée des réclamations et ainsi d’améliorer le service rendu au client.L’accord avec l’autorité locale repose sur six engagements majeurs, mis en œuvre par le MBCR depuis septembre <strong>2006</strong> :• créer un département service client directement rattaché à la Direction Générale ;• recruter et former une équipe spécialisée dans la gestion des réclamations ;• développer une plate-forme Internet permettant aux clients d’enregistrer directement leurs plaintes ;• établir des indicateurs de performance sur la réactivité, la précision et la qualité des réponses ;• fixer avec l’autorité publique des niveaux de services liés à des objectifs mesurables ;• construire un outil de pilotage pour faire face aux réclamations récurrentes.Les enseignements de cette expérience permettront à <strong>Veolia</strong> Transport de prétendre légitimement à uneresponsabilité accrue vis-à-vis des Autorités Organisatrices en matière de performance du service client.


62 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformanceEncourager les achats responsablesL’intégration de notre démarche de développement durable dans nos processus d’achats nous permet de pérenniser la relationavec nos fournisseurs, d’améliorer la qualité de nos achats et de renforcer la gestion des risques. Étendu sur 26 pays et enconstante progression depuis sa création, le réseau achats couvre 95 % des achats globaux de <strong>Veolia</strong> Environnement, soit11,7 milliards d’euros en <strong>2006</strong>. Les achats transverses (concernant plus d’une division) représentent plus de 50 % des dépenses.STRUCTURE DES ACHATS DEVEOLIA ENVIRONNEMENT EN <strong>2006</strong>RÉPARTITION DES ACHATSPAR DIVISIONRÉPARTITION DES ACHATSPAR PAYS12 %3 %17 %16 %2 %31 %21 % 49 %27 %12 %Équipements usines et réseauxÉnergie - produits chimiquesMatériels mobilesSous-traitanceAchats générauxInformatique et Télécoms29 %23 %EauÉnergiePropreté28 %TransportAutres (dont VE S.A)3 %3 %4 %5 %7 %FranceÉtats-UnisRoyaume-UniAllemagne8 %AustralieRépublique tchèqueSuèdeReste du monde1 Former nos acheteurs audéveloppement durableDepuis 2004, 216 acheteurs,responsables achats et directeursachats de plus de 20 pays, ont suivi laformation achats au Campus <strong>Veolia</strong>Environnement, qui consacre unedemi-journée au développementdurable. Le Groupe souhaite ainsisouligner la nécessité d’identifier lesrisques liés aux relations clientsfournisseurs.Ce module vise àdévelopper une approche fournisseurafin de privilégier dans notre politiqued’achats des entreprises engagées dansles démarches type ISO 14001, EMAS,SA8000, capables de nous proposer desbiens et des services plus respectueuxde l’environnement et issus deprocessus de production garantissantle respect des droits sociauxfondamentaux.2Intégrer le développement durable dans le processus achatLes outils de sélection, de contractualisation et d’évaluation développement durablede nos fournisseurs sont disponibles à chaque étape du processus achat. Cettedémarche a été formalisée en 2004 dans la Charte Achats de <strong>Veolia</strong> Environnement.Questionnairedéveloppement durable- Request For Information (RFI)• Donner à l’acheteur unpremier niveau de visibilitédéveloppement durable dufournisseur• Mettre en cohérencela stratégie de nosfournisseurs avec lesengagementsdéveloppement durable de<strong>Veolia</strong> Environnement.Appel d’offresSélection Contractualisation ÉvaluationEngagementdéveloppement durable- art. 6 des contrats cadresEngager nos fournisseurs àcontribuer aux objectifs dedéveloppement durable de<strong>Veolia</strong> Environnement aussibien au niveau de leuractivité que de leur chaîned’approvisionnement.AuditsdéveloppementdurablePermettre de :• contrôler l’applicationdes engagementsdéveloppement durablepar les fournisseurs ;• identifier les risques ;• fixer des axes de progrès.


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 633 Développer nos achats responsablesUn groupe de travail composé par la Direction dudéveloppement durable, la Direction de la coordination desachats groupe et la Direction recherche et innovation de<strong>Veolia</strong> Transport, a mesuré la performance« développement durable » de notre flotte de véhiculeslégers en France. En <strong>2006</strong>, nos 25 500 véhicules ontparcouru plus de 500 millions de kilomètres et émis près de80 000 tonnes de CO 2 . Les principaux coûts de gestion sontla consommation de carburant, le loyer et la taxe sur lesvéhicules de fonction, dont le barème est désormais unefonction croissante des émissions de CO 2 des véhicules. Ladécision de location d’un véhicule nous engageant pendanttrois à cinq ans, le choix d’une motorisation légère nouspermet d’agir à la fois sur la consommation de carburant,les émissions de CO 2 et sur la fiscalité des véhicules defonction. D’ici à 2009, cette démarche nous permettrad’atteindre 2M€ d’économies en France tout en contribuantà la réduction d’environ 8 000 tonnes de CO 2 .Les prochaines étapes de notre démarche seront l’extension àl’Europe de la politique de gestion de la flotte automobile, quise traduira par l’ouverture de la grille de véhicules à denouveaux constructeurs, ainsi que des actions en faveur del’amélioration des comportements des conducteurs en termesde consommation et de sécurité.Enfin, la direction des achats de <strong>Veolia</strong> Eau a lancé unedémarche d’achats responsables, initiée sur les appels d’offresde produits chimiques qui représentent un poste stratégiquede consommation de l’entreprise. Ainsi, le développementdurable a été intégré comme un paramètre majeur descontrats, au même titre que la qualité et la technicité desproduits, la sécurité du personnel et des matériels et lepositionnement commercial des offres. Les critères dedéveloppement durable, fondés sur des élémentsappréciables, quantifiables, et mesurables, apparaîtrontdésormais dans tous les contrats de <strong>Veolia</strong> Eau.4Développer les audits de développement durable de nos fournisseursEn <strong>2006</strong> et pour la troisième année consécutive, <strong>Veolia</strong> Environnement a demandé à des cabinets indépendants de réaliserdes audits développement durable de ses fournisseurs.Bonne PratiqueL’audit d’un fournisseur britanniqueet de ses sous-traitantsLa plate-forme achats du Royaume-Uni de <strong>Veolia</strong>Environnement a engagé l’audit développementdurable d’un fournisseur référencé de vêtementsde travail commun aux trois branchesbritanniques : <strong>Veolia</strong> Eau, <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia)et <strong>Veolia</strong> Propreté. L’analyse a portéprincipalement sur la chaîne logistique eta été menée auprès de deux sous-traitants.L’audit a constaté un niveau de maturitésatisfaisant du fournisseur dans l’ensembledes domaines du développement durable ;et des progrès à faire vis-à-vis des sous-traitantsaudités (Pologne et Chine) en termesd’amélioration des conditions de travail,notamment d’hygiène et de sécurité. L’audita été suivi par la mise en place d’une feuillede route entre l’acheteur et le fournisseur afind’assurer la bonne application desrecommandations.Bonne PratiqueL’amélioration des conditions de travail dessous-traitants dans les pays endéveloppementL’initiative lancée en <strong>2006</strong> par <strong>Veolia</strong> Water AMIau Maroc et au Gabon vise à s’assurer que sesfournisseurs respectent les règles internationales etles lois en vigueur concernant les droits du travail.Il ne s’agit pas de sanctionner les entreprises mais deles inscrire dans une démarche de progrès sur desexigences essentielles comme la couverture socialeminimale, le respect de l’âge légal du travail, le suivimédical ou la sécurité. Le questionnaire d’autoévaluationenvoyé a permis d’établir un état des lieuxcomplet des pratiques sociales de nos sous-traitantsauprès de 81 entreprises, représentant plus de 80 %des achats. Les premiers résultats sont plutôt positifs,même si certaines démarches d’amélioration vont semontrer nécessaires. Les audits prévus pour vérifierles informations transmises auront lieu courant 2007et seront accompagnés de réunions desensibilisation afin de pérenniser la démarche.


64 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformanceParticiper à la coopération décentraliséeet à l’aide au développement1 Le mécénat financier :la Fondation d’entreprise <strong>Veolia</strong>EnvironnementDotée d’un budget de 5 millions d’eurospar an, la Fondation <strong>Veolia</strong>Environnement a été créée en 2004pour soutenir des actions d’intérêtgénéral concourant au développementdurable, dans les domaines de lasolidarité, de l’insertion professionnelleet de l’environnement. Les salariés de<strong>Veolia</strong> Environnement sont étroitementassociés à son fonctionnement. Ilspeuvent proposer et/ou soutenir lesprojets qui leur tiennent à cœur.Chaque projet soutenu est ainsiparrainé par un collaborateur dont lerôle est fondamental, tant dans la phased’instruction que dans celle du suivi deprojet. Fin <strong>2006</strong>, 250 salariés sont déjàparrains, et plus de 1 000 se sontdéclarés prêts à l’être.Depuis la création de la Fondation, sonaction a permis de créer ou de consolider655 emplois, 1 286 foyers ont bénéficiéde fonds de micro crédit pour créer leurentreprise, près de 400 000 personnessont concernées par des projetsBonne Pratiqued’adduction d’eau et d’assainissement Get 48 programmes pédagogiquesd’éducation environnementale ont étéréalisés.La Fondation a de plus obtenu l’OscarADMICAL du mécénat d’entreprise <strong>2006</strong>,qui récompense ses actions de mécénatsur des critères de pérennité del’engagement, d’originalité de ladémarche, d’implication des salariés etd’importance des moyens mis en œuvre.En <strong>2006</strong>, la Fondation a soutenu179 projets dont 92 à l’international.RÉPARTITION DES 453 PROJETSSOUTENUS PAR LA FONDATION DEPUISSA CRÉATION137117SolidaritéInsertion professionnelleEnvironnementProtéger les oiseaux en aidant les hommes :le projet Osmose au CambodgeDepuis 1999, l’association Osmose, soutenue par la Fondation, a entreprisde lier la préservation menacée du lac-fleuve du Tonlé Sap et de ses oiseauxau développement économique local. Elle a ainsi reconverti 25 villageois engardes forestiers, d’autres guident les touristes à la découverte dusanctuaire ornithologique. La plantation de 48 potagers flottants procureun complément d’alimentation et de revenus. Le soutien des partenaires vapermettre d’augmenter la fréquence des tournées médicales, de former dupersonnel soignant dans les villages, d’élargir l’équipement en filtres à eauet de scolariser une centaine d’enfants de plus.1992 Le mécénat de compétences<strong>Veolia</strong> Waterforce, notre départementd’aide humanitaire et de coopérationinternationaleEn <strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong> Waterforce estintervenu dans six opérationshumanitaires d’urgence impliquant desvolontaires français et étrangers : enIndonésie (tremblement de terre à Java),au Kenya (inondations dans plusieurspays de la corne de l’Afrique), au Liban(conflit armé), en Ouganda (retour depopulations déplacées à la suite duconflit débuté en 1986), aux Philippines(cyclone Reming) et en Serbie(inondations).ZOOM : PARTICIPATION À L’OPÉRATION« UN BATEAU POUR LE LIBAN »<strong>Veolia</strong> Waterforce a répondu à l’appelde ses partenaires pour venir en aideaux populations civiles touchées par laguerre au Liban. En été <strong>2006</strong>, leministère des Affaires étrangères a misen place l’opération de solidaritéinternationale « Un bateau pour leLiban », pour acheminer l’aide françaisesur place. <strong>Veolia</strong> Waterforce a ainsidéployé plus de six tonnes de matérielspécialisé pour les besoins en eau etconduit sur place une évaluation dela situation, en partenariat avec lesONG « Première Urgence » et« Solidarités ». Après installation, lematériel de stockage et de distributiond’eau a permis l’alimentation de 18 300personnes réparties dans 32 villagesdans le sud du pays.


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 65<strong>Veolia</strong> WaterdevParallèlement à son implication pour répondre en urgence auxbesoins des populations affectées par des catastrophesnaturelles et conflits armés, <strong>Veolia</strong> participe à des projets dedéveloppement en appui aux collectivités territorialesfrançaises qui souhaitent renforcer leurs capacités en matièrede coopération décentralisée.• Réhabilitation de forages au CamerounEn appui à la coopération entre Dieppe et la commune deDouala 2, Waterdev a expertisé la réhabilitation de huitforages (périmètres de sécurité, mise en conformité desinstallations électriques, protection des équipements,installation de postes de chloration, etc.) et appuyé la mise enplace de Comités de gestion chargés d’assurer la pérennisationdes systèmes de production et de distribution rénovés.• Mission d’amélioration de la qualité de l’eau à Hô Chi MinhVille, VietnamÀ la demande de l’Association internationale des mairesfrancophones et du Comité populaire de la ville, Waterdev amissionné deux volontaires auprès de la Société nationale desEaux pour résoudre le problème d’eaux troubles et coloréesrencontré sur le réseau de la ville.• Mission d’évaluation et d’appui institutionnel à Takéo,CambodgeDans le cadre du projet MIREP mené par le Groupement deRecherche et d’échanges technologiques, Waterdev a conduitdeux missions de soutien pour évaluer la capacité et lefonctionnement des installations techniques mises en place etpour travailler sur l’organisation des partenariats avec lesautorités et les opérateurs locaux, afin de renforcer l’organisationdes modes de participation des acteurs sur le terrain.Bonne PratiqueL’Alliance pour le développementÀ l’initiative du ministère français des Affairesétrangères, un partenariat public/privé a été créé en<strong>2006</strong> autour de membres fondateurs : le ministèrefrançais de l’Économie, des <strong>Finance</strong>s et de l’Industrie(MINEFI), l’Agence Française de Développement(AFD), le réseau international des Instituts Pasteur,Sanofi-aventis et <strong>Veolia</strong> Environnement.L’objectif est de réunir les organisations publiques etprivées françaises avec de hauts niveaux d’expertisedans leurs domaines d’activité respectifs, afin demettre en œuvre des actions de coopération visant àaméliorer localement l’environnement et la santédans les pays en développement. Les trois payspilotes sont Madagascar, le Niger et le Vietnam.3 Les partenariats : appui au développement localLa coopération entre <strong>Veolia</strong> Environnement et les principalesagences des Nations Unies, initiée à l’issue du Sommet sur leDéveloppement <strong>Durable</strong> en 2002, s’est poursuivie en <strong>2006</strong> enprivilégiant la thématique de l’accès aux services essentiels.Deux partenariats viennent s’ajouter aux cinq partenariatsexistants (UNITAR, UN-Habitat, PAM, UNICEF, UNESCO) :• l’un avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement(PNUE ) pour travailler sur les thématiques de la consommationresponsable de la ressource en eau ainsi que sur la gestionintégrée des déchets ;• l’autre avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentationet l’Agriculture (FAO) en participant à la constitution d’une Alliancefrançaise contre la Faim.Seule entreprise privée à avoir été cooptée par l’associationreprésentative des villes d’Asie CITYNET, <strong>Veolia</strong> a aussi rejoint lanouvelle Fondation mise en place par le Pacte Mondial desNations Unies pour consolider son action.Les moyens mobilisés pour l’année <strong>2006</strong> sont évalués à 1 200 K€,dont 950 K€ pour les coûts directs auxquels s’ajoutent lesinterventions d’un réseau de 35 experts qui s’impliquent pourtransférer leur savoir-faire.Dans le cadre de son partenariat avec l’UNITAR (Institut desNations Unies pour la Formation et la Recherche), le Groupe a ainsitravaillé avec la ville de Tallin (Estonie) qui va rejoindre le réseauCIFAL (Centres Internationaux de Formation des Acteurs Locaux),où sont organisées des sessions de travail avec des décideurslocaux sur la thématique d’une gestion optimisée des servicesurbains. En <strong>2006</strong>, le réseau CIFAL a organisé 12 sessions d’expertiseavec 360 participants originaires de 30 villes où vivent entre100 000 et plusieurs millions d’habitants. Quatre régionsprioritaires bénéficient ainsi d’une plate-forme de formationpratique et d’échange d’expertise : l’Asie, l’Amérique du Sud,l’Europe centrale et l’Afrique. Cette démarche est officiellementappuyée par le WBI (Institut de formation de la Banque mondiale)aux côtés duquel interviennent les collaborateurs de <strong>Veolia</strong>.Les solutions inventées par les équipes de <strong>Veolia</strong> pour répondreaux défis de la croissance urbaine lui ont valu, en <strong>2006</strong>, d’accéderau statut d’expert auprès de l’agence UN-Habitat. Le partenariatentre <strong>Veolia</strong> Propreté et le Gouvernorat d’Alexandrie pour lacollecte et le traitement des déchets a ainsi été primé à Naples enoctobre <strong>2006</strong> par le « Habitat Scroll of Honour ». Cette distinction,qui récompense les efforts menés en matière de développementdes zones urbaines, a mis en relief une « collaboration public/privéexemplaire ». Elle salue également la volonté de <strong>Veolia</strong> Propreté debâtir de solides partenariats pour améliorer les conditions de viedes communautés locales.


66 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Performance>PERFORMANCE SOCIALECollecter les données sociales et piloterla performanceLe déploiement d’une gestion homogènedes ressources humaines au sein desdivisions du Groupe exige enpermanence d’en connaître la réalitésociale. <strong>Veolia</strong> Environnement s’appuiesur un réseau mondial de près de 500correspondants dans les divisions pourréaliser la collecte, le traitement et laconsolidation de cent cinquanteindicateurs sociaux.10 indicateurs de progrès ont servi àconcrétiser les orientations fortes de lapolitique sociale données par la DirectionGénérale de <strong>Veolia</strong> Environnement.Ils ont orienté les efforts des divisions envue de :• la diminution du taux de rotation dessalariés ;• la réduction de l’absentéisme ;• la priorité sur la sécurité au travail ;• la diminution de la main-d’œuvretemporaire (CDD, intérimaires) ;• le développement de la formationprofessionnelle et des compétencesnotamment par la voie de l’alternance.En 2004, des objectifs cibles ambitieuxpour l’horizon <strong>2006</strong> ont été définis pourl’ensemble du Groupe, puis déclinés auniveau de chaque division.Deux ans plus tard, des écarts entre lesobjectifs fixés et les résultats mesurés en<strong>2006</strong> sont constatés au niveau de <strong>Veolia</strong>Environnement.Différentes causes permettentd’expliquer cet état de fait :• ces indicateurs de progrès tirés parl’origine française du Groupe etcommuns à toutes les entités ne sontparfois pas pertinents dans certains despays d’implantation du Groupe (parexemple la possibilité pour un salarié detravailler en alternance, le contrat detravail à durée déterminée) ;• les objectifs avaient été définis afin deviser une dynamique de progrès pourl’ensemble des divisions ;• entre 2004 et <strong>2006</strong>, les entrées depérimètre correspondant à desacquisitions d’entreprises ou reprises deservices d’exploitation ont représentéenviron 77 600 personnes. Cettemodification du périmètre de <strong>Veolia</strong>Environnement pénalise l’interprétationet l’amélioration des performances : lesnouvelles entités entrées dans le Groupeont influé sur les chiffres globaux de<strong>Veolia</strong> Environnement compte tenu de lapériode d’adaptation nécessaire.En vue d’affiner les indicateurs deprogrès et de pilotage de la politiqueressources humaines pour les prochainesannées, des travaux d’analyse etd’enquêtes internes ont donc étéentrepris pour :• suivre l’évolution des indicateurs sur lestrois dernières années et ainsi observerles tendances dans la durée ;• comparer les données de <strong>Veolia</strong>Environnement et de ses entités auxinformations disponibles dans lesstatistiques publiques des branchesprofessionnelles correspondantes (enFrance dans une première phase) ;• observer les résultats par division et parpays ;• recueillir et mettre en évidence lesspécificités de chaque activité ou lescontextes particuliers de certains pays ;• définir les axes de progrès pour lesprochaines années en personnalisant lecas échéant les objectifs par division etpar pays.Les premiers résultats de ces travauxmenés à la fois au sein des divisions et auniveau de <strong>Veolia</strong> Environnementpermettent de tirer quelquesenseignements intéressants qui illustrentla diversité des situations d’un groupecomme <strong>Veolia</strong> Environnement implantédans 67 pays :• le taux de rotation dépendsensiblement de la flexibilité et de latension du marché local de l’emploi (parexemple, le taux de rotation est supérieurà 20 % en Norvège et aux États-Unis). EnFrance, <strong>Veolia</strong> Environnement est prochede l’objectif fixé et les performances duGroupe sont sensiblement meilleures quecelles des autres entreprises du marché ;• une corrélation semble exister en règlegénérale entre le niveau de protectionsociale de chaque pays et le tauxd’absentéisme observé (des écartsimportants entre les pays européens etl’Amérique du Nord) ;• si l’objectif de réduction du taux defréquence des accidents est globalementatteint, il subsiste des zones de fragilitéau niveau de quelques pays ou sociétés,et des audits et des plans d’action sont


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 67d’ores et déjà enclenchés en particulier en Amérique du Sud ;• la tendance à l’amélioration du taux de gravité des accidents estfavorable mais il subsiste des inégalités de performances sensiblessuivant les pays et les divisions (les contraintes physiques, lesinterventions sur la voie publique ou sur des sites extérieurs sontdes facteurs de risques aggravants) ;• le contrat à durée déterminée est un mode usuel de contrat detravail pour des activités de chantiers limités dans la durée et danscertains pays pour les activités de services à l’environnement (parexemple en Chine, au Japon, en Égypte où les recrutements sontliés à la durée des marchés et donc à durée déterminée même si lavolonté de la société est de fidéliser le salarié) ;• le recours à l’intérim est une pratique qui varie fortement enfonction de la division et du pays et qui est sensible à laconjoncture du pays. Cette pratique est logiquement plusaccentuée comme variable d’ajustement dans les sociétés àplus faible effectif ;• le recours aux heures supplémentaires est, lui aussi, fonctiondes métiers et des pays concernés (elles impactentsensiblement les activités à variation saisonnière ou les paysne recourant pas au contrat à durée déterminée) ;• le dispositif de formation en alternance est inégalementreconnu et pratiqué dans le monde. Il s’améliore grâce auxefforts des pays européens (ex : France, Allemagne).Ces travaux d’analyse seront poursuivis en 2007 en vued’affiner dans la durée le diagnostic et la méthode d’évaluationet de pilotage de la performance sociale. Cette méthoded’évaluation doit s’appuyer sur un référentiel commund’indicateurs et d’objectifs de progrès, qu’il convient au cas parcas de personnaliser pour prendre en compte, d’une part, lesparticularités de chaque métier et, d’autre part, les contexteslocaux (pratiques, législation, réglementation, protectionsociale, etc.) de chaque pays.Structure des effectifs au 31/12/<strong>2006</strong>RÉPARTITION DES EFFECTIFS PAR ZONE GÉOGRAPHIQUERÉPARTITION DES EFFECTIFSENTRE HOMMES ET FEMMES213 789Afrique/Moyen-OrientAmérique du NordAmérique du Sud15 65028 95516 97123 133Asie/OcéanieEuropeAu 31 décembre <strong>2006</strong>, l’effectif totals’élevait à 298 498 salariés ; uneaugmentation de 10,1 % par rapportà 2005. 2/3 des effectifs sont àl’international. L’Europe est la zonecontribuant le plus à la croissance deseffectifs du Groupe (+12,7 %). La zoneAsie/Océanie a augmenté ses effectifsde plus de 33 % entre 2005 et <strong>2006</strong>.20 %Hommes80 %FemmesPour affiner la connaissance de la réalité sociale de <strong>Veolia</strong>, l’analyse des différentes catégories socioprofessionnelles a été intégréeà notre reporting social <strong>2006</strong>.NOUVEL INDICATEUR <strong>2006</strong> NOUVEL INDICATEUR <strong>2006</strong> NOUVEL INDICATEUR <strong>2006</strong>RÉPARTITION DES EFFECTIFS PARCATÉGORIE SOCIOPROFESSIONELLERÉPARTITION DES HOMMES PARCATÉGORIE SOCIOPROFESSIONELLERÉPARTITION DES FEMMES PARCATÉGORIE SOCIOPROFESSIONELLE170 419 - 26 0378 %8 %15 %15 %19 168 - 483935 702 - 8 70514 063 - 19 56571 %6 %44 %33 %CadresHommesAgents demaîtrise/techniciensFemmesEmployésadministratifsOuvriers,agentsd’exploitationCadres Agents de maîtrise/techniciens Employés administratifs Ouvriers, agents d’exploitation


68 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformanceGestion de l’emploiEmploi permanent et recours au travail temporaireRÉPARTITION DES EFFECTIFS (ÉQUIVALENT TEMPS PLEIN) PAR TYPE DE CONTRATS≥ INDICATEUR DE PROGRÈSTAUX D’INTÉRIMAIRES7 %93 %L’entreprise offre des emplois pérennesà 93 % de ses salariés (données stablespar rapport à 2005)4,73 %4,65 %4,43 %4,18 %2003 20042005 <strong>2006</strong>Effectif en contrat avec limitation de duréeEffectif en contrat sans limitation de duréeLe recours à l’intérim résulteprincipalement des variations de lacharge de travail et du remplacementdes absences non prévues.Structure détaillée de l’emploi chez <strong>Veolia</strong> EnvironnementCRÉATION NETTE D’EMPLOI*BILAN DES EMBAUCHES ET DES DÉPARTS EN <strong>2006</strong>, DANS LE MONDE7 %6 %3 %2003/2004 2004/2005 2005/<strong>2006</strong>*La création nette d’emploi est obtenue enrapportant d’une année sur l’autre lesvariations d’effectifs hors effets de périmètre.Avec une création nette d’emploi de 7 %dans le monde, en <strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong>contribue au développement de l’emploidans les pays où il opère, son volumed’embauche mondial atteignant 71 036personnes, dont 68,7 % en CDI.60 00040 00020 0000-20 000-40 000-60 00022 23848 79825 3008 9585 22411 4873 6552 0122 236Entrées :Embauches en CDIEmbauches en CDD*Départs :Départs volontairesLicenciementsPerte de marchéFin de CDD**RetraitesMobilitésDéparts pour autres causes* Non compris les embauchestransformées en contrats à duréeindéterminée (7 689 dans le monde)** Non compris les départs de CDD suite àune embauche en CDIDes indicateurs relatifs à l’emploi suivis de près depuis 2003≥ INDICATEUR DE PROGRÈSTAUX DE ROTATION DU PERSONNEL SOUSCONTRAT SANS LIMITATION DE DURÉE≥ INDICATEUR DE PROGRÈSTAUX DE DÉMISSIONS≥ INDICATEUR DE PROGRÈSTAUX DE LICENCIEMENTS INDIVIDUELS14,9 %14,2 %14,3 %15,7 %6,1 %6 % 5,9 % 6,1 %3 %2,7 %2,6 %2,9 %2003 2004 2005 <strong>2006</strong>Les départs volontaires impactentsensiblement le taux de rotation.Ils s’expliquent notamment par lareprise de l’activité économiqueet les départs à la retraite.2003 2004 2005 <strong>2006</strong>2003 2004 2005 <strong>2006</strong>Les licenciements individuels sont assezstables. Ils peuvent être affectésponctuellement par la réorganisationd’une entité.


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 69Gestion et développement des compétencesNOMBRE DE MOBILITÉS EN <strong>2006</strong>TAUX DE MOBILITÉS DES CADRESNOMBRE DE PROMOTIONS*11 0981 8009,1 %9,3 %9,8 %8 5999 64611 2579 2981 9595531 406Mobilités inter-sociétésEffectif non-cadreMobilités intra-sociétésEffectif cadres2004 2005 <strong>2006</strong>2004 2005 <strong>2006</strong>*Changements de fonction ayant entraînédans l’année un passage dans un emploi deniveau plus élevéNOMBRE DE PARTICIPANTS AUX ACTIONSDE FORMATION≥ INDICATEUR DE PROGRÈSTAUX DE SALARIÉS EN FORMATION EN ALTERNANCE33 433160 73048 970221 81375 032283 7852004 2005 <strong>2006</strong>Hommes Femmes1,6 %1,1 %1,3 %2004 2005 <strong>2006</strong>Le Groupe poursuit ses efforts enmatière d’alternance tout en restantconscient que ces pratiques deformation dépendent du contexteéducatif et législatif de chaque pays.RémunérationRAPPORT ENTRE LA RÉMUNÉRATIONMOYENNE DE VEOLIA ENVIRONNEMENTET LE SALAIRE MINIMUM LÉGAL2,21 %2,27 %2,21 %2004 2005 <strong>2006</strong>Cet indicateur permet d’obtenir unemeilleure évaluation comparative desniveaux de rémunérations par rapport auxsalaires minimaux garantis ou pratiquésdans chaque pays et, de ce fait, par rapportaux niveaux minimaux de ressources dessalariés de ces pays. Proche de 2,3 en 2005,il s’élève à 2,2 en <strong>2006</strong> dans les 18 paysétudiés où il existe un salaire minimumlégal et où travaillent les 2/3 des salariés(salaire moyen pondéré de 26 566 euroségal à 2,2 fois le salaire minimum légalmoyen de ces pays, soit 12 008 euros).RÉMUNÉRATION MOYENNE DES HOMMES ET DES FEMMES DEPUIS 200324 003 €20 930 €24 825 €21 640 €25 318 €22 117 €25 966 €22 127 €2003 2004 2005 <strong>2006</strong>Hommes FemmesÉpargne salarialeEn terme de rémunération, l’écarthommes/femmes est de 3 839€ en <strong>2006</strong>(14,8 %). Si cet écart est dûprincipalement à des différences d’âge etd’ancienneté ainsi qu’à la nature desemplois exercés. Rappelons qu’Eurostatindiquait un écart de 24 % toutescatégories socioprofessionnellesconfondues.Pour poursuivre la politique d’épargne salariale, une nouvelle augmentationdu capital de <strong>Veolia</strong> Environnement réservée aux salariés a été réalisée en <strong>2006</strong>.Elle a concerné 20 pays et a rassemblé 28 547 collaborateurs souscripteurs surles 162 415 éligibles, soit 17,6 %.À ce jour, 47 363 salariés sont actionnaires de <strong>Veolia</strong> et détiennent ensemble 1,41 %du capital de <strong>Veolia</strong>.


70 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformanceOrganisation du temps de travailDes indicateurs relatifs à l’organisation du temps de travail suivis de près depuis 2003≥ INDICATEUR DE PROGRÈSTAUX DE CONTRATS À DURÉE DÉTERMINÉEEN ÉQUIVALENT TEMPS PLEIN≥ INDICATEUR DE PROGRÈSTAUX D’ABSENTÉISME≥ INDICATEUR DE PROGRÈSNOMBRE MOYEN ANNUEL D’HEURESSUPPLÉMENTAIRES6,87 %5,92 %5,94 %5,96 %6,1 %5,9 %5,8 % 5,7 %636669732003 2004 2005 <strong>2006</strong>2003 2004 2005 <strong>2006</strong>2003 2004 2005 <strong>2006</strong>Au vu des résultats du reporting social <strong>2006</strong>, le Groupe a décidé d’engager une réflexion autour des contextes locaux en matièrede gestion et d’organisation du temps de travail. Par conséquent, diverses études et enquêtes ont été réalisées sur le périmètremondial de l’entreprise. En effet, face à la diversité géographique, un travail minutieux auprès de nos équipes de terrain s’estrévélé nécessaire.Une organisation du temps de travail variée selon la zone géographiqueL’étude par zone géographique de l’organisation du temps de travail met à jour que les variables du temps d’ajustement sontutilisées de manières diverses au sein du Groupe à travers le monde. La fixation d’objectifs de progrès en la matière demeured’autant plus complexe et exige de fait la plus grande finesse.NOMBRE MOYEN ANNUEL D’HEURES SUPPLÉMENTAIRES PAR SALARIÉ EN <strong>2006</strong> ET PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE18818410111443Afrique / Moyen-OrientAmérique du NordAmérique du SudAsie / OcéanieEuropeTAUX DE CONTRATS À DURÉE DÉTERMINÉEPAR ZONE GÉOGRAPHIQUE EN <strong>2006</strong>TAUX D’EFFECTIFS À TEMPS PARTIELS PARZONE GÉOGRAPHIQUE EN <strong>2006</strong>TAUX D’INTÉRIMAIRES PAR ZONEGÉOGRAPHIQUE EN <strong>2006</strong>7,4 %6,9 %6,9 %12,2 %3,8 %0,3 %4,7 %0,3 %4,9 %0,1 %2,3 %0,5 %2,9 %1,9 %5,1 %Afrique / Moyen-Orient Amérique du Nord Amérique du Sud Asie / Océanie Europe


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 71Assurer la sécurité et protéger la santé des salariésTAUX DE FRÉQUENCE DES ACCIDENTS DU TRAVAIL28,626,124,744,1 42,6 37,420,7 18,1 17,625,2 21,122,519,2 18,6 18,620042005<strong>2006</strong>Total VE <strong>Veolia</strong> Eau <strong>Veolia</strong> Énergie <strong>Veolia</strong> Propreté <strong>Veolia</strong> Transport2004 2005 <strong>2006</strong>Le taux de fréquence mesure le nombre d’accidents du travail par million d’heures travaillées.TAUX DE GRAVITÉ DES ACCIDENTS DU TRAVAIL1,191,121,10,81 0,810,74 0,720,760,70,620,520,54 0,51 0,520,4620042005<strong>2006</strong>En 2004, des objectifs ambitieux pourl’horizon <strong>2006</strong> avaient été définis,notamment en termes de sécurité autravail : un taux de fréquence de 25 etun taux de gravité des accidents dutravail de 0,67. Ces objectifs ambitieux,partiellement atteints, ont néanmoinspermis d’enclencher une dynamique deprogrès et d’améliorations en termesd’accidentologie, pour l’ensemble desentités du Groupe.Total VE <strong>Veolia</strong> Eau <strong>Veolia</strong> Énergie <strong>Veolia</strong> Propreté <strong>Veolia</strong> Transport2004 2005 <strong>2006</strong>Le taux de gravité mesure le nombre de journées perdues par millier d’heures travaillées.Favoriser le dialogue socialRÉPARTITION DES ACCORDS COLLECTIFSPAR THÉMATIQUE EN <strong>2006</strong>NOMBRE D’ACCORDS COLLECTIFSSIGNÉSNOMBRE DE REPRÉSENTANTSDU PERSONNEL18 %59 %13601341150513 45714 29615 68710 %2004 2005 <strong>2006</strong> 2004 2005 <strong>2006</strong>13 %RémunérationsSanté, sécurité ou conditions de travailDialogue socialAutres thèmesFort de 15 687 représentants du personnel et de 1 505 accords collectifs signés en<strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong> Environnement organise un dialogue social à tous les niveaux. À ce titre,après la mise en place du Comité de Groupe France en 2003, la signature d’un accorden octobre 2005 a permis la création d’un Comité de Groupe européen réunissant desreprésentants du personnel de 21 pays d’Europe, et couvrant 77 % des effectifs duGroupe.


72 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformanceMettre en pratique le dialogue etl’ingénierie sociale1 Un dialogue social qui s’instaure dès le transfert et l’intégration des 2 Encourager le dialogue socialpersonnelsà tous les niveauxLe modèle économique et contractuelspécifique de <strong>Veolia</strong> Environnement afait émerger au sein de notre Groupedes savoir-faire particuliers. L’ingénieriesociale en particulier est ainsi devenueune spécificité de l’expertise de <strong>Veolia</strong>en ressources humaines et l’un de sesavantages comparatifs essentiels sur sescompétiteurs. Qu’il s’agisse de contratspassés avec des collectivités publiquesou des entreprises privées, le recoursaux services de <strong>Veolia</strong> Environnementcomporte toujours un volet socialimportant dans la mesure où lesservices environnementaux destinésà être délégués sont des activitéspréexistantes et à fort taux demain-d’œuvre.L’enjeu est de reprendre et d’intégrer lepersonnel en place, de construire et defaire se réapproprier par les salariés unnouveau projet d’entreprise fondé surles valeurs de <strong>Veolia</strong>. Dans la plupart descas, il faut assurer la transformationd’une structure publique en structureprivée. Cela concerne les statuts, aussibien que la formation, la capitalisationdu savoir-faire, le transfert descompétences autant que lesrémunérations et les avantages sociaux.Chaque processus d’intégration est unedémarche particulière de conduite duchangement qui doit répondre à desrègles clairement affichées par <strong>Veolia</strong> :• lancer une dynamique de confiance enfaisant partager une vision, un avenircrédible et motivant ;• respecter le principe d’autonomie et deresponsabilité des équipes locales ;• intégrer l’équipe dirigeante etmobiliser l’ensemble du personnel pourmettre en place un projet d’entreprise etun esprit d’équipe ;• apporter au personnel repris tous lesoutils de formation, de mise en réseauet d’échange de compétences ;• forger une culture commune quiconcilie performance économique etapproche sociale ;• démontrer les résultats visibles à courtterme et engendrer une dynamique delong terme ;• mettre l’accent sur la sécurité et lesconditions de travail ;• respecter les engagements sociaux, eny ajoutant, selon les cas, les avantagesliés à l’appartenance au Groupe.Dans les activités de services deproximité, le dialogue social se construitdans des unités opérationnelles. C’estdans ce cadre que les partenairessociaux sont les plus à même d’apporterdes réponses appropriées dans lesdomaines de l’organisation et desconditions de travail, du développementdes compétences et de la rétribution desefforts de chaque collaborateur. Lapolitique de gestion des ressourceshumaines doit aussi pouvoir se déployerdans tous les pays où <strong>Veolia</strong>Environnement est implanté.L’espace de négociation traditionnel, ausein de l’entreprise, s’est élargi avec undialogue au niveau national (mise enplace du Comité de Groupe France en2003) et transnational, avec la créationen 2005 d’un Comité de Groupeeuropéen réunissant des représentantsdu personnel de 21 pays d’Europe. Cedernier, qui s’est réuni pour la premièrefois en septembre <strong>2006</strong>, a posé lesfondations d’une vision transnationalede la diversité sociale du Groupe et initiéune concertation sociale enrichie desexpériences européennes.


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 73Former nos collaborateurs et développerleurs compétencesLe Campus <strong>Veolia</strong> Environnement : un lieu pivot de formationPlate-forme de développement de nos compétences communes,le Campus <strong>Veolia</strong> rassemble dans un même lieu les directions deformation des divisions du Groupe et s’affirme comme unvéritable lieu d’animation, de brassage de cultures et derencontres. Vitrine technologique des activités de <strong>Veolia</strong>, ilconstitue en outre un lieu pivot de formation situé à la tête d’unréseau mondial.Des formations initiales et continues valorisantesLe Campus <strong>Veolia</strong>, qui dispense des formations portant surl’ensemble des compétences nécessaires à la gestion des servicesà l’environnement, construit ses cursus pour répondre auxbesoins de la formation continue : 17 300 participants ont ainsiété accueillis au sein du Campus en <strong>2006</strong>.Les cursus du Campus répondent aux besoins de la formationinitiale. En effet, cette dernière, qui permet d’intégrer des jeunes,les prépare à un diplôme professionnel en alternance (du CAP auBac+5). C’est le cas du CFA (Centre de Formation des Apprentis)où près de 15 diplômes sont préparés avec un taux de réussite de94 %, les formations de niveau supérieur s’inscrivant dans lescursus européens licence, master et doctorat.Le déploiement sur le terrain de l’accord de méthode sur ledéveloppement des compétences et la formationprofessionnelleEn <strong>2006</strong>, en France, les sociétés de <strong>Veolia</strong> Environnement sesont attachées à déployer localement l’accord sur ledéveloppement des compétences et la formationprofessionnelle, signé le 4 octobre 2004 avec les organisationssyndicales.<strong>Veolia</strong> Eau s’est plus spécifiquement concentrée sur un accordcentral mettant l’accent sur la progression professionnelle encours de carrière et l’amélioration du niveau de qualificationdes collaborateurs les plus fragiles, tandis que <strong>Veolia</strong> Énergie aporté ses efforts sur la mise en place du tutorat à la suite del’accord conclu avec les partenaires sociaux. Dans le métier dela propreté, une vingtaine d’accords décentralisés ont étésignés sur différents thèmes comme la construction desparcours professionnels, les entretiens annuels, le tutorat, laformation aux apprentissages de base, le développement descompétences en matière de sécurité.Pour sa part, <strong>Veolia</strong> Transport a mis en place des groupes detravail orientés sur l’analyse des pyramides des âges et destaux de rotation du personnel.Un réseau international et des partenaires de confianceQuatorze centres de formation sont déployés dans le monde,dont quatre sont transverses aux quatre divisions. Encomplément, plus de 30 partenariats académiques sont établisentre les Campus, les universités, les grandes écoles et lescentres de recherche en France et à l’international.Une ambition forte : la formation et la professionnalisationPour développer les compétences de ses collaborateurs dans uncontexte d’évolution permanente de ses métiers, le groupe aconfié au Campus <strong>Veolia</strong> la mission d’orchestrer la politique deformation qui repose sur plusieurs principes :• professionnaliser les collaborateurs du Groupe dans leur métieret leur contexte de travail en valorisant leur expertise auprès desclients ;• organiser la transmission des savoir-faire ;• accompagner la politique de mobilité et le développement desparcours professionnels ;• renforcer la culture d’entreprise autour du métier des services àl’environnement en valorisant les synergies possibles (fortevaleur ajoutée auprès de nos clients) et la solidarité.LA POURSUITE DE LA DÉMARCHE « VEOLIA COMPÉTENCES »Depuis 2005, <strong>Veolia</strong> Environnement a engagé en France unedémarche de recrutement professionnalisant intitulée <strong>Veolia</strong>Compétences. Cette opération a pour objet de former desfuturs collaborateurs du Groupe, quels que soient leur âge etleur formation initiale. Les candidats externes bénéficient decontrats d’apprentissage ou de professionnalisation pour seformer en alternance et, après l’obtention d’un diplôme,bénéficier d’un emploi à durée indéterminée. Dans le cadre dela mobilité, l’opération profite également aux candidatsinternes qui se voient proposer des contrats de développementdes compétences ou des périodes de professionnalisation pourévoluer au sein du groupe. Menée avec des partenairesextérieurs tels que l’ANPE, l’AFPA, l’Éducation nationale et sonréseau de formation continue (GRETA), <strong>Veolia</strong> Compétences viseun objectif de 8 000 recrutements pour 2007 après avoiratteint 4 879 recrutements en <strong>2006</strong>. Cette dynamique s’inscritparfaitement dans la politique d’égalité des chances et derespect des diversités mise en place par le Groupe.


74 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformanceProtéger la santé et la sécurité descollaborateurs1 Préserver l’intégrité physique des exemple au cours de la JournéecollaborateursInternationale de sensibilisation chez <strong>Veolia</strong>Propreté. Un quart des formations est dédiéLes collaborateurs de <strong>Veolia</strong> Environnementinterviennent fréquemment sur la voiepublique ou sur des sites extérieurs dansdes conditions qui peuvent être risquées.Par ailleurs, les tâches qui leur sont confiéescomportent parfois une pénibilité physiquesusceptible d’entraîner des difficultés desanté.Face à ces risques, toutes les divisionsde <strong>Veolia</strong> ont établi une politique deprévention, chaque société intégrant, dansle cadre de la gestion opérationnelle de sonexploitation, le suivi des indicateurs defréquence et de gravité des accidents.à la sécurité et à la santé ;• renforcer le réseau des animateurssécurité et développer le dialogue social surl’étude des problèmes de santé et desécurité dans le cadre des 2 634 instancesqui sont dédiées à ces sujets ;• accompagner les salariés accidentés dutravail pendant leur absence et lors de leurreprise d’activité ;• mettre en place, au cas par cas, unsystème de management de la santé et dela sécurité au travail basé sur le référentielinternational OHSAS 18001 ;• sécuriser les déplacements de noscollaborateurs dans les pays à risques avecOutre l’amélioration portée aux matérielsde sécurité et aux équipements individuels,la mise en place d’une «cellule de crisesûreté».des actions prioritaires ont été définies :• identifier et évaluer les risques afin de les 2 Protéger la santé des salariésprévenir, conformément à la démarcheengagée depuis 2002. Par exemple, <strong>Veolia</strong>Énergie mène un travail sur la maîtrise durisque de légionelle et l’élimination del’amiante dans les installations ;• informer et former nos collaborateurs afinde prévenir les accidents du travail parEn <strong>2006</strong>, le Groupe a déployé une actionmondiale de prévention santé au travailtransversale aux divisions de <strong>Veolia</strong>. Lacampagne internationale «L’hygiène pourma santé», visant à sensibiliser au lavagedes mains, a pour objectif d’inciter lessalariés à adopter un comportementresponsable vis-à-vis de leur santé et desrisques de contamination professionnelle.Des outils de communication etd’information sur l’hygiène des mains ontété diffusés dans les pays où <strong>Veolia</strong> estprésent et des animations participativesont été déployées avec les salariés. Uneévaluation du déploiement de lacampagne et de son efficacité est prévueen 2007. La campagne a reçu le TrophéeForme & Santé <strong>2006</strong> de la meilleurecommunication d’éducation à la santé, et aainsi été reconnue par les professionnels desanté.Assurer une continuité de service quellesque soient les circonstances, anticiper etprévenir les nouveaux risques sanitairespour garantir la sécurité et la santé de noscollaborateurs et des populationsdesservies, fait intégralement partie denos métiers. Cette capacité d’anticipationest possible par la mise en œuvre dedispositifs de gestion de crise, à chaqueniveau de notre organisation. C’est dansce cadre que, depuis mai 2005, <strong>Veolia</strong> seprépare à une éventuelle pandémiegrippale (voir page 46).ZOOM : LA LUTTE CONTRE LE SIDALa protection de la santé des salariés se traduit par la réalisation d’actions concrètes. <strong>Veolia</strong>, qui a adhéré à la « Coalition mondiale desentreprises contre le sida », mène au Gabon une importante campagne de prévention et de soins en partenariat avec l’Institut Pasteur.Le programme de lutte contre le SIDA – destiné aux salariés et à leurs familles soit 10 000 personnes – initié par la SEEG (Société d’Eauet d’Électricité du Gabon, filiale de <strong>Veolia</strong> Eau) depuis 2004, a été évalué cette année par une équipe d’audit extérieure à l’entreprise.Ce programme comprend la formation de 120 pairs-éducateurs, des actions d’information, d’éducation et de communication, un accèsfacilité au dépistage et la prise en charge des salariés et ayants droit. La qualité de l’engagement du management et l’effort consentià la formation et à l’action des éducateurs ont été soulignés. Des premiers résultats ont été obtenus, avec en particulier le développementimportant du dépistage spontané. Cette évaluation a permis d’identifier les axes d’amélioration à apporter en 2007.Ces actions ont été élargies aux communautés dans lesquelles vivent les salariés de <strong>Veolia</strong>. La Fondation <strong>Veolia</strong> Environnement a soutenul’association gabonaise Sida Zéro pour la construction d’un centre d’accueil et d’accompagnement dans la banlieue Est de Libreville, quimet en place une prise en charge à la fois médicale et psychosociale des malades.


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong>75Promouvoir la diversitéPromouvoir l’égalité des chancesLa responsabilité sociale de <strong>Veolia</strong> setraduit par un effort d’insertion depersonnes en difficulté dans la vieprofessionnelle, jeunes non qualifiés,chômeurs de longue durée, et par uneattention portée à l’emploi des personnesde plus de 50 ans. L’opération <strong>Veolia</strong>Compétences a ainsi favorisé l’intégrationsur le marché de l’emploi de personnesissues de catégories en difficulté. En effet,si l’on se réfère à l’enquête de satisfactionmenée auprès des personnes recrutées, ils’avère que 50 % des personnesinterrogées et provenant de l’externeétaient sans emploi avant leur intégration,22 % n’ayant jamais travaillé et 28 % étantau chômage.Des initiatives sont également prises pourfavoriser l’insertion des travailleurshandicapés et leur maintien dans l’emploi,avec par exemple la signature en <strong>2006</strong> enFrance de l’accord « handicap et vieprofessionnelle » avec les partenairessociaux de <strong>Veolia</strong> Eau. Rénosol, filiale de<strong>Veolia</strong> Propreté, a engagé un partenariatavec l’AGEFIPH (Association de Gestion duFonds pour l’Insertion professionnelle desPersonnes handicapées) qui devraitaboutir à la signature d’un accordd’entreprise en 2007. En Australie,la filiale United Water a signé unpartenariat avec l’association « PhoenixSociety » qui emploie des personnes ensituation de handicap intellectuel ouphysique pour des travaux de rénovationd’équipements de robinetterie.La promotion de l’égalitéhommes/femmes est un objectifprioritaire pour le Groupe. Elle doittoutefois prendre en compte lesconditions de pénibilité physiqueprésentées par nombre de nos métiers(conducteurs de poids lourds, ripeurs,techniciens d’assainissement G , etc.).Celles-ci expliquent le fait que <strong>Veolia</strong>Environnement emploie une moindreproportion de femmes dans ces métiers(19 % dans le monde, 20 % en France).En revanche, les femmes représententplus de la moitié des effectifs au sein desfonctions transverses et des servicesadministratifs.Lutter contre les discriminations<strong>Veolia</strong> Environnement témoigne dansses effectifs d’une très large diversitéculturelle, économique et sociale. LeGroupe s’adapte ainsi aux particularitésdes 67 pays dans lesquels il exerce sesactivités et y favorise l’emploi local :dès que cela est possible, la Direction dessociétés est confiée aux cadres locaux.Ainsi, on ne compte que 622 cadresexpatriés (dont 2/3 de Français) sur uneffectif de 11 510 cadres au niveauinternational.Durant l’année 2007, seront engagés unétat des lieux et une réflexion sur lesprincipes que <strong>Veolia</strong> Environnement doitBonne Pratiquerespecter en matière de diversité partoutoù il est implanté. Pilotée parl’Observatoire social et la Direction dudéveloppement durable, la démarchedevra permettre de mettre en relation denombreuses parties prenantes G(dirigeants, DRH, exploitants, partenairessociaux, Comité d’éthique, experts, clients,usagers…) afin de les sensibiliser à cethème et de définir un langage et undiagnostic communs. L’objectif est deveiller à ce que chaque entité locale de<strong>Veolia</strong> reflète la composition de la sociétécivile au sein de laquelle elle opère.C’est un véritable système de gestion dela diversité que le Groupe entend ainsidéployer pour les années à venir,comprenant, au delà-de la phased’élaboration concertée, la fixationd’objectifs, l’élaboration d’un pland’action jouant sur tous les leviers de lapolitique RH (recrutement, formation,gestion des parcours professionnels,management des équipes…), un plan decommunication soutenu pour fairepartager le plus largement possible lesdifférents objectifs et, enfin, le suiviannuel et l’évaluation des pratiques viales outils du reporting social.Programme d’alphabétisation chez <strong>Veolia</strong> Environnementau MarocAu Maroc, <strong>Veolia</strong> a mis en place depuis 2002 un projet d’alphabétisation. Desformations longue durée en écriture, lecture et calcul ont été dispensées, àpartir de 2003 à 276 collaborateurs. Ce projet s’articule autour de l’hygiène, dela sécurité, de la qualité et des conditions de travail, et vise à donner à noscollaborateurs les moyens d’accéder à la connaissance et à la formationcontinue avec l’Institut français du Nord. Ce programme, qui a nécessité uninvestissement de 150 000 €, a été intégré en 2005 au projet«Alphabétisation du Groupe» au sein du Campus <strong>Veolia</strong> EnvironnementMaroc. Il a reçu le « Trophée de la diversité culturelle en entreprise » décernépar la Convention France-Maghreb.


76 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformanceRespecter les droits humainsLe Groupe entend assumer ses responsabilités vis-à vis du respect des droits sociaux fondamentaux de ses collaborateurs dansl’ensemble de ses filiales. Cette double page présente, pour chaque enjeu lié au respect des droits humains, la diversité descontextes dans lesquels nous opérons d’une part et une illustration, par l’intermédiaire d’indicateurs, de la manière dont nousy répondons dans chaque contexte spécifique d’autre part.Gestion de l’emploi et du temps de travailEnjeux et plan d’action :<strong>Veolia</strong> Environnement pratique des durées de travail conformes aux durées légalesnationales. Le recours aux heures supplémentaires dépend des pratiques locales dechaque pays et des spécificités des activités.DURÉE HEBDOMADAIRE DU TRAVAIL(EN HEURES)39,641,037,9RÉPARTITION DES EFFECTIFS <strong>2006</strong> DE VEOLIA ENVIRONNEMENT selon la limitationlégale du temps de travail68 %1 %20 %11 %Pays à faible limitation des horaires de travail(pays ayant une forte flexibilité du temps detravail)Pays à limitation moyenne des horaires detravail (pays ayant une flexibilité moyenne dutemps de travail)Pays à forte limitation des horaires de travail(pays ayant une forte rigidité des horaires detravail)Données non disponiblesSource : Banque mondiale, données 2005NOMBRE D’HEURES SUPPLÉMENTAIRESPAR SALARIÉ ET PAR SEMAINE2,71,90,9Effectif de <strong>Veolia</strong> Environnement couvert par l’analyse de la Banque mondiale : 89,6 %Enjeux et plan d’action :Les licenciements collectifs au nombre de 394 sont en diminution de 31 % par rapport à 2005.RÉPARTITION DES EFFECTIFS <strong>2006</strong>DE VEOLIA ENVIRONNEMENT selon leniveau de protection contre leslicenciements19 %NOMBRE DE LICENCIEMENTSINDIVIDUELS POUR 10 000 SALARIÉS395419236145NOMBRE DE LICENCIEMENTSCOLLECTIFS POUR 10 000 SALARIÉS530215 % 1 % 14 %61 %Pays à très faible niveau de protection contre les licenciementsPays à faible niveau de protection contre les licenciementsPays à niveau moyen de protection contre les licenciementsEffectif de <strong>Veolia</strong> Environnement couvert par l’analyse de la Banque mondiale : 89,6 %Pays à fort niveau de protection contre les licenciementsDonnées non disponiblesSource : Banque mondiale, données 2005Voir page 68 pour davantage d’éléments sur la performance sociale en termes d’emploi


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 77Développement des compétencesEnjeux et plan d’action :Mis à part la sécurité, les thèmes de formation varient en fonction du niveau d’éducation des pays. Ainsi, là où ce dernier est faible,l’accent sera mis en priorité sur l’acquisition des savoir-faire de base (lecture, écriture, calcul).RÉPARTITION DES EFFECTIFS DE VEOLIAENVIRONNEMENT selon le niveaud’éducation4,5 %8,5 %Les femmes et les hommes sont la première richesse du Groupe, dont la croissancesoutenue doit s’accompagner de leur épanouissement tout au long de leur carrière.Tous les collaborateurs peuvent ainsi développer leurs compétences au sein du Groupe,quelles que soient leur origine et leur ancienneté.87 %PART DES DÉPENSES DE FORMATION PARRAPPORT À LA MASSE SALARIALENOMBRE D’HEURES DE FORMATIONRAPPORTÉ À L’EFFECTIF2,48 %2,02 %2,29 %18,2923,6918,33Effectif de <strong>Veolia</strong> Environnement couvertpar l’analyse de l’Unesco : 90,1 %Pays à faible niveau d’éducation Pays à niveau d’éducation moyen Pays à fort niveau d’éducation Source : Unesco, données 2005Voir page 69 pour davantage d’éléments sur le sujet de la formation et du développement des compétences.Égalité hommes/femmesDepuis la dernière décennie, la diversités’est inscrite dans les préoccupations de<strong>Veolia</strong> Environnement, aussi bien autravers d’actions transverses qu’à l’initiativedes différentes filiales. La DirectionGénérale du Groupe a décidé d’engager fin<strong>2006</strong> un programme de travail internevisant à produire un diagnostic partagé desreprésentations et des pratiques.RÉPARTITION DES EFFECTIFS <strong>2006</strong> DE VEOLIA ENVIRONNEMENT selon le niveaude représentativité des femmes dans la population active66 %1 %4 %29 %Pays où la représentativité des femmes estfaiblePays où la représentativité des femmes estmoyennePays où la représentativité des femmes estforteDonnées non disponiblesSource : Banque mondiale, données 2005Effectif de <strong>Veolia</strong> Environnement couvert par l’analyse de la Banque mondiale : 89,3 %Enjeux et plan d’action :La promotion de l’égalitéhommes/femmes doit prendre encompte les conditions de pénibilitéphysique présentées par un grandPART DES FEMMES PARMI L’EFFECTIFCADRE ET L’EFFECTIF TOTAL21,9 %21,4 %16,0 % 18,9 %8,1 %5,9 %nombre d’emplois (conducteurs depoids lourds, ripeurs, techniciensd’assainissement G , etc.). Si <strong>Veolia</strong>emploie de fait une moindre proportionde femmes (20 % dans le monde), laEn % de l’effectif cadre En % de l’effectif totaldisparité entre hommes et femmes continue à décroître en termes d’effectifs (unecroissance pour les femmes de 12,5 % contre 9,5 % pour les hommes), ces dernièresreprésentant plus de la moitié des effectifs au sein des fonctions transverses et desservices administratifs.Voir page 75 pour davantage d’éléments sur le sujet de la diversité et de la lutte contre lesdiscriminations.ÉCART DE RÉMUNÉRATION ENTRELES HOMMES ET LES FEMMES-28,1 %10,8 %14 %Dans les pays à faible niveau dereprésentativité des femmes dans lapopulation active où <strong>Veolia</strong> Environnementest présent, l’écart de rémunération entrehomme et femme est de 28,1 % en faveurdes femmes. Celles-ci occupant dans cespays les postes administratifs alors que leshommes occupent des postes d’agents deterrain en grande majorité.


78 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Performance>PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALEManagement de la performance environnementaleLe Système de ManagementEnvironnemental (SME) G constituel’outil de mise en œuvre de la politiquedu Groupe dans les domaines del’environnement et de la santépublique. Commun à l’ensemble desactivités et structuré autour de troisniveaux de responsabilités (groupe,divisions et entités opérationnelles G ),il permet au Groupe de contrôler etréduire l’impact de ses activités surl’environnement.En <strong>2006</strong>, une réflexion a été engagéeen vue de la création d’une DirectionQualité Sécurité Environnement (QSE).Ce projet, au sein de la Direction de larecherche, vise à coordonner ledéploiement du SME et la mise enœuvre des plans d’action au sein des218 Entités Opérationnelles.Les enjeux principaux sont :• mettre en place une équiped’auditeurs internes indépendants,certifiés par l’IFACI (Institut Français del’Audit et du Contrôle Internes) pourrenforcer la capacité du Groupe àassurer le respect des exigencesapplicables sur l’ensemble de sesInstallations Prioritaires ;• généraliser l’utilisation du Systèmed’Information Environnementale (SIE),pour optimiser le processus dereporting des indicateurs etl’exploitation des donnéesenvironnementales.En 2007, le Groupe a pour objectif de :• déployer un SME sur 80 % desactivités pertinentes G d’ici à fin 2008 ;• réaliser des auditsenvironnementaux sur 100 % desinstallations prioritaires d’ici à fin2008.PART DU CA PERTINENT COUVERT PAR UN SME (y compris installations certifiées ISO 14001)66 %72 %53 %2004 2005 <strong>2006</strong>80 %objectif2008Le déploiement du SME s’est traduit cette année par une augmentation significativedes certifications ISO 14001, notamment sur des sites qui mettaient en œuvre ladémarche interne du Groupe, ce qui confirme l’effet positif de cette dernière pourl’obtention d’une reconnaissance externe.Le taux de déploiement du Système de Management Environnemental (SME)a progressé de six points en <strong>2006</strong>.Ce taux est en ligne avec notre objectif de 80 % à fin 2008.POURCENTAGE D’INSTALLATIONS PRIORITAIRES AUDITÉES (en cumulé depuis le 01/01/2002)80 %87 %100 %Sur un périmètre de 1 228 installations prioritaires G , le taux de réalisation des auditsatteint 87 %, en ligne avec l’objectif 2008 de 100 %.57 %2004 2005 <strong>2006</strong>objectif2008En <strong>2006</strong>, 651 sites ont été audités. Un plan d’action est établi pour chaque site lorsdu premier audit. L’analyse des écarts constatés lors de cet audit permet d’orienterles processus décisionnels en matière de gestion des risques au sein du Groupe.Les audits de suivi permettent ensuite d’accompagner la mise en œuvre des plansd’action et de les ajuster le cas échéant.


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 79Préserver les ressources naturelles1 Économiser les ressources en eauPlan d’action et objectifs> Réduire les fuites des réseaux de distribution d’eau potable et maintenir un tauxde rendement des réseaux supérieur à 80 % dans 15 pays de l’Union européenne> Maîtriser les consommations d’eau des installations2 Économiser les matièrespremièresPlan d’action et objectifs> Développer le recyclageet la valorisation matièreTAUX DE RENDEMENT DES RÉSEAUX GD’EAU POTABLECONSOMMATION D’EAUDES INSTALLATIONS DE VEOLIAENVIRONNEMENT (millions de m 3 )MATIÈRE VALORISÉE (millions de tonnes)81,2 % 80,7 % 81,1 %77,3 % 77 % 77,7 %2004 2005 <strong>2006</strong>UE (15 pays)MondeMonde11,2UE6,480 %objectifUE(15 pays)ILP20151050246,3210,3136,7254,72004 2005 <strong>2006</strong>Eau douce et saumâtreEau de mer6,9 6,8 7,12004 2005 <strong>2006</strong>ILP : Indice Linéaire de Perte (m 3 /km/j)Le rendement des réseaux d’eau potabledans l’Union européenne (15 pays) semaintient au-dessus de l’objectif de 80 %.Les consommations des installationsdu Groupe correspondent pour plusde 90 % à celle de la Division Eau.Papier et cartonMatériaux deconstruction/mâchefersCompostMétauxCombustif alternatifBois, verre, plastiqueAutresPour distribuer de l’eau, il est nécessaire demettre le réseau en pression. Cette mise enpression favorise le maintien du volume defuites quel que soit le volume consommé parles clients. En conséquence, le rendementbaisse lorsque les clients réduisent leurconsommation. De même, pour un étatphysique égal, le rendement des réseauxà forte consommation est meilleur.Le rendement de réseau étant plus sensibleaux évolutions de la consommation desclients qu’aux réels efforts de l’opérateur pourréparer les fuites, nous avons complété cetteannée notre analyse par le calcul de l’IndiceLinéaire de Perte (ILP). Cet indicateur, quireprésente le volume de pertes par kilomètrede réseau et par jour, permet d’apprécierl’évolution de l’état d’un réseau donné etdonc la performance de l’opérateurresponsable de son exploitation.Cette consommation d’eau représentela part des prélèvements non mise endistribution à la sortie des usines. Elledépend essentiellement de la qualitéde la ressource et de la technologieutilisée.Cette année, la forte augmentations’explique par la prise en compte de lanouvelle usine de dessalement d’eaude mer d’Ashkelon. Si cettetechnologie entraîne une évolutiondéfavorable de l’indicateur, ellepermet, cependant, de préserverla ressource en eau douce. En effet,la consommation de cette dernièrereprésente, à l’échelle de la DivisionEau, uniquement 3,5 % desprélèvements d’eau douce nécessairesà la production de l’eau potable.<strong>Veolia</strong> Propreté maintient ses effortsde développement des filières devalorisation, pour atteindre 7,1 millionsde tonnes de matières valorisées en<strong>2006</strong>.Le papier et le carton représentent lapart la plus importante des matièresvalorisées avec 2,2 millions de tonnesrecyclées. 1,6 million de tonnes dematériaux de construction et demâchefers, réutilisés en génie civil,remplacent autant de matériauxextraits en carrière, tandis que plusde 0,5 million de tonnes decombustibles alternatifs de substitution(Combustibles solides de récupération,graisses alimentaires, etc.) économisentautant de combustibles fossilesclassiques.


80 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Performance3Préserver les ressources énergétiquesPlan d’action et objectifs> Développer la production et la consommation des énergies renouvelables G et alternatives GCONSOMMATION D’ÉNERGIES RENOUVELABLES ET ALTERNATIVES (<strong>Veolia</strong> Énergie - milliers de MWh)3 8183 0212 8291 6041 1801 0092004 2005 <strong>2006</strong>Énergie renouvelable Énergie alternative<strong>Veolia</strong> Énergie maintient son effort pour promouvoir la consommation d’énergiesrenouvelables et alternatives qui augmente de 6 %.Cette progression s’explique par le développement des énergies renouvelables etprincipalement par l’utilisation croissante du bois dans les installations thermiques,qui augmente de 54 % par rapport à 2005.PRODUCTION D’ÉNERGIES RENOUVELABLES ET ALTERNATIVES (thermique et électrique)3806 9993 8573077 6314 0162004 2005Énergie Propreté EauGrâce à certaines de ses activités, le Groupe produit des énergies renouvelables G etalternatives G , qui contribuent à lutter contre le changement climatique.La majeure partie de cette production provient de la valorisation énergétique desdéchets incinérés mais également du biogaz issu des déchets stockés.Les boues issues des stations d’épuration ont aussi un potentiel de valorisationénergétique grâce au biogaz issu des procédés de digestion.Enfin, la consommation croissante d’EnR dans les installations thermiques contribueégalement à l’augmentation de la production d’une énergie neutre en CO 2 .4Préserver les sols et la biodiversitéPlan d’action et objectifs> Augmenter la part de la valorisation agronomique dans le tonnage global des bouesDEVENIR DES BOUES6%21%23%3%47%<strong>Veolia</strong> Environnement démontre sa capacité à proposer des filières fiables etéconomiques pour l’évacuation des boues produites par les stations d’épuration.La filière de valorisation agronomique est majoritaire avec 47 % du tonnage enprogression de sept points par rapport à 2005. Cela s’explique notamment par uneaugmentation du recyclage via le compostage G .Valorisation agronomiqueCombustibles Solides de Récupération (CSR)Incinération ou co-incinérationStockageAutresOutre les bénéfices reconnus de la valorisation agronomique (fertilisation, limitationdes apports de produits chimiques, lutte contre l’érosion des sols, etc.), les autresmodes d’élimination ont également des bénéfices environnementaux. Ils permettent,en effet, d’éviter la consommation de combustible fossile, de récupérer de la chaleur,ou encore de produire du biogaz G valorisable.


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 81Limiter nos impacts1Lutter contre le changement climatiquePlan d’action et objectifs> Capter et traiter le biogaz en équipant 100 % des Centres de Stockage des Déchets (CSD) G d’ici à fin <strong>2006</strong>> Contribuer à réduire les émissions de CO 2 dans le cadre des contrats de services énergétiques en améliorant la performancedes installations de puissance supérieure à 20 MW.ÉQUIPEMENT EN SYSTÈMES DE CAPTAGE ET TRAITEMENT DU BIOGAZ DES CSD (acceptant des déchets biodégradables, en exploitation,et dont <strong>Veolia</strong> Propreté possède la maitrise des investissements)64 %78 %70 %85 %80 %2004 2005 <strong>2006</strong>92 %100 %Objectif<strong>2006</strong>Part des CSD équipésPart des déchets traités dans des CSD équipés80 % des Centres de Stockage de Déchets (CSD) G en exploitation dont le Groupe possèdela maîtrise des investissements sont équipés d’un système de captage et de traitementdu biogaz émis, ce qui représente 92 % des déchets enfouis.L’effort d’investissement doit être maintenu sur tous les sites restant à équiper.La moitié de ces sites, de petite taille et produisant peu de biogaz (ils représentent 1,15 %des déchets enfouis) doivent être équipés dans les années à venir. Sur les autres sites, desprojets MDP G sont actuellement en développement soit à court terme (représentant 4,2% des déchets traités), soit à plus long terme. Parallèlement au déploiement de cettepolitique, un nouveau plan d’action est en cours d’élaboration pour atteindre l’objectif de100 % de CSD équipés dans les plus brefs délais. Nous continuons nos efforts pouraméliorer l’efficacité de la captation sur les sites équipés.TONNES DE CO 2 PAR MWh THERMIQUE PRODUIT SUR LES INSTALLATIONS DE PLUS DE 20 MW (Ces émissions excluent celles liéesà la production d’électricité des cogénérations G )0,337Réduction de 1,8 %0,331<strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) a poursuivi ses efforts de réduction de l’intensité carbone dela chaleur produite pour ses installations de plus de 20 MW.2005 <strong>2006</strong>proforma 2005À périmètre constant (base 2005), grâce à l’optimisation des rendements et à lagestion du mix énergétique, le contenu carbone du MWh produit a diminué de1,8 % en dépit des conditions climatiques peu favorables.2Santé environnementalePlan d’action et objectifs> Assurer un suivi de la qualité sanitaire de l’eau potable> Réduire les émissions de dioxines en améliorant le traitement des fumées des incinérateurs> Maîtriser le risque légionelle sur nos installationsPART DES DÉCHETS TRAITÉS DANS DES INCINÉRATEURS AVEC DES ÉMISSIONS DE DIOXINES INFÉRIEURES À 0,1 ng/Nm 3(dont <strong>Veolia</strong> Propreté possède la maîtrise des investissements)86,4 %67,5 %77,2 %2004 2005 <strong>2006</strong>100 %Objectif<strong>Veolia</strong> Propreté s’est fixé pour objectif d’amener tous les incinérateurs, dont leGroupe possède la maîtrise des investissements, à émettre une quantité dedioxines dont la concentration est inférieure à la limite fixée par la réglementationeuropéenne, soit 0,1 ng/Nm 3 . La part des déchets traités dans ces conditionsprogresse pour atteindre 86,4 %. En <strong>2006</strong>, seuls deux incinérateurs dépassentce seuil. Ils sont néanmoins conformes aux limites d’émissions locales en vigueur.


82 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformanceQUALITÉ DE L’EAU POTABLE DISTRIBUÉEDans le cadre de sa démarche de maîtrise de la qualité de l’eau distribuée, <strong>Veolia</strong> Eau réalise des analyses de contrôle qualitéen complément des analyses réglementaires.• sur l’ensemble des paramètres mesurés, 99,1 % des résultats sont conformes aux réglementations en vigueur dans chaquepays ;• pour les paramètres bactériologiques, la conformité des résultats atteint 99,3 %.Afin d’aller plus loin, <strong>Veolia</strong> Eau utilisera dès 2007 un indicateur global permettant d’établir la « classe de qualité » des eauxdistribuées. Cet indicateur, inspiré des classes de qualité du ministère français de la Santé, permettra d’apprécier la durée etl’intensité des non-conformités, vis-à-vis de paramètres sanitaires clés en nombre limité, les non-conformités s’apprécianten fonction des niveaux définis par l’Organisation Mondiale de la Santé et non plus pays par pays.MAÎTRISE DU RISQUE LÉGIONELLE SUR NOS INSTALLATIONSLe dispositif de prévention développé par <strong>Veolia</strong> Énergie repose sur :• l’existence d’un plan de prévention adapté à chaque pays et conforme au dispositif du Groupe ;• la sensibilisation du personnel au risque légionelle ;• l’audit de chacun des sites à risques et l’exercice de notre devoir de conseil ;• le déploiement de dispositifs techniques conformes au plan de prévention.En <strong>2006</strong>, le taux d’avancement du plan de prévention atteint 85 %, en progression de cinq points par rapport à 2005.L’évolution positive de l’indicateur est liée aux modifications techniques réalisées sur les installations,ainsi qu’à la poursuite des actions de prévention.3Limiter les polluants atmosphériquesPlan d’action et objectifs> Maîtriser les émissions de polluants en améliorant le traitement des fumées des incinérateurs> Favoriser l’utilisation de combustibles et de véhicules plus propres en réduisant les émissions polluantes des véhiculesde transport de voyageursÉMISSIONS DES UNITÉS D’INCINÉRATION DE DÉCHETS (dangereux ou non dangereux) en g/tonne de déchets incinérés341291 23315180271 1721472004 2005 <strong>2006</strong>2055965106Les émissions des unités d’incinération par tonne de déchets traités diminuent cetteannée encore, notamment de 31 % pour l’acide chlorhydrique, 28 % pour les oxydes desoufre et de 18% pour les NOx. Cette diminution est liée aux travaux entrepris pouraméliorer la performance des systèmes de traitement des fumées.SOx NOx HCI Poussières


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 834Limiter les rejets de polluants dans l’eauPlan d’action et objectifs> Collecter et traiter les lixiviats G en équipant 100 % des centres de stockage des déchets G> Améliorer le rendement épuratoire en maintenant un rendement épuratoire des stations de dépollution supérieur à 80 %RENDEMENT ÉPURATOIRE DES STATIONS (capacité supérieure à 50 000 E.H)93 %91 % 90,1 %78 % 80 %Le taux de rendement épuratoire (DBO) demeure cette année encore bien au-dessusde l’objectif de 80 %.2004 2005 <strong>2006</strong>DBOGlobalobjectifDBOAfin de mieux refléter la performance des traitements mis en œuvre, un indicateurcomposite qui prend en compte et pondère, suivant des coefficients utilisés par lesAgences de l’Eau, les différentes formes de pollution a été développé.La Demande Chimique en Oxygène (DCO), l’Azote (N), le Phosphore (P) et les MatièresEn Suspension (MES) viennent ainsi compléter la Demande Biologique en Oxygène(DBO 5 ) pour représenter un taux de rendement épuratoire global sur lequel unobjectif de performance de 80 % sera défini dès 2007.PART DES CSD COLLECTANT ET TRAITANT DES LIXIVIATS en interne ou externe (CSD en exploitation et dont <strong>Veolia</strong> Propreté possède lamaîtrise des investissements)94,5 %96,0 %98,4 %100 %Le nombre de Centres de Stockage des Déchets (CSD) équipés de système de collecteet de traitement des lixiviats G continue d’augmenter pour atteindre 98,4 %. Seulsdeux sites présentant de fortes spécificités locales restent à équiper et feront l’objetd’un plan d’action.2004 2005 <strong>2006</strong>ObjectifÉMISSIONS UNITAIRES DES VÉHICULES DE TRANSPORT DE VOYAGEURS (en g/km)2,620,710,350,682,490,332,400,290,60CO HC Particules2005 <strong>2006</strong> Objectif 2008<strong>Veolia</strong> Transport poursuit ses efforts de réduction des émissions polluantes de saflotte de véhicules de transport de voyageurs. Un nouveau périmètre de référencea ainsi été défini, correspondant à 80 % de sa flotte 2005 de bus et d’autocars, soit21 715 véhicules.Les objectifs fixés pour 2008 correspondent à des réductions de 8 % pour lesémissions unitaires de Monoxyde de Carbone (CO), 14 % pour les Hydrocarbures (HC)et 15 % pour les particules. Les résultats <strong>2006</strong> sont en ligne avec ces objectifs puisqueles émissions unitaires de véhicules ont déjà diminué en <strong>2006</strong> respectivement de 5 %,4 % et 6 % pour ces mêmes composés.


84 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformanceLutter contre le changementclimatiqueL’augmentation des émissions anthropiques de Gaz à Effet de Serre (GES) G est responsable du réchauffement climatique observédepuis plusieurs années. Les scientifiques s’accordent aujourd’hui pour affirmer la prépondérance du rôle des activités humainesdans ce phénomène. <strong>Veolia</strong> Environnement émet des GES à travers la gestion de ses activités pour le compte de ses clients, maiscontribue également à la lutte contre le changement climatique grâce à un effort de diminution globale des GES.1 Le Groupe génère desCH 4 provenant des émissions deémissions directes de GESbiogaz G des centres de stockage dedéchets G .<strong>Veolia</strong> Environnement génère desémissions directes qui correspondentaux émissions des véhicules, procédés,installations ou équipements gérés parle Groupe. Les gaz concernés sontprincipalement le CO 2 émis parl’ensemble des installations de<strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia), entransformant de l’énergie primaire Gfossile (à partir de gaz, charbon ou fuel)en énergie thermique et électrique,émet 57 % du total des émissionsdirectes de GES du Groupe.combustion, l’incinération de la partfossile des déchets et la combustion decarburant par les sources mobiles et le<strong>Veolia</strong> Propreté, en assurant la gestiondes déchets de la collecte jusqu’à lavalorisation, contribue à 37,5 % desémissions directes de GES duGroupe.<strong>Veolia</strong> Transport, en assurant letransport collectif par bus ouautocars, émet 5 % des émissionsdirectes de GES du Groupe.<strong>Veolia</strong> Eau est le plus faible émetteurd’émissions directes, en contribuantà 0,5 % des émissions directes de GESdu Groupe.Monorail de Sydney, Australie


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 852Le Groupe génère des émissions indirectes de CO 2 liées à la consommation d’électricitéEn <strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong> Environnement a consommé 7,04 millions deMWh d’électricité principalement sur ses usines de productiond’eau potable ou d’assainissement G et pour la tractionélectrique des trains qu’il exploite.ÉMISSIONS DIRECTES ET INDIRECTES (électricité) DE GESTOTALES <strong>2006</strong> (millions de tonnes éq. CO 2 )0,320,7Cette électricité provient de différentes sources primaires(nucléaire, fossile, hydraulique, énergies renouvelables oualternatives) et se traduit par des émissions indirectes deGES G de 3,03 millions de tonnes de CO 2 , ce qui représente8 % des émissions de GES G totales du Groupe.0,313,72,10,2Eau Propreté Énergie0,41,9Transport<strong>Veolia</strong> Eau contribue à 70% des émissions indirectes liées à laconsommation d’électricité du Groupe, <strong>Veolia</strong> Transport 12 %,<strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) 9 % et <strong>Veolia</strong> Propreté 9 %.Émissions directesÉmissions indirectes (électricité)Le total des émissions de GES de <strong>Veolia</strong> Environnement s’élève en <strong>2006</strong> à 39,5 millions de tonnes éq. CO 2 (dont 36,5 millions de tonneséq. CO 2 pour les émissions directes et 3 millions de tonnes de CO 2 pour les émissions indirectes liées à la consommation d’électricité).En 2005, les émissions de GES (directes et indirectes) totales du Groupe s’élevaient à 36,5 millions de tonnes éq. CO 2 .L’augmentation des émissions du Groupe en <strong>2006</strong> est principalement due à l’augmentation du périmètre du Groupe et à denouvelles installations fonctionnant au charbon, les deux phénomènes étant fortement connectés.3 Contribution de <strong>Veolia</strong> Environnement à ladiminution globale des GES<strong>Veolia</strong> Environnement contribue à une diminution globale desémissions de GES, d’une part, en réduisant ses émissionsdirectes ou indirectes et, d’autre part, en évitant desémissions qu’un tiers n’émet pas grâce à une activité duGroupe (substitution d’une énergie fossile par une énergiealternative).1. Contribution de <strong>Veolia</strong> Eau<strong>Veolia</strong> Eau dispose de leviers d’action limités pour réduire sesémissions directes de GES dans la mesure où les activitésqu’elle exerce sont très peu émettrices. En revanche, <strong>Veolia</strong> Eauconsomme de l’électricité et de la chaleur pour traiter l’eau etles sous-produits du traitement. Sa contribution à ladiminution globale des émissions de GES est doncmécaniquement liée à l’optimisation de ses procédés detraitement ainsi qu’à la récupération et à la valorisation del’énergie renouvelable G comme celle contenue dans le biogazissu de la digestion des boues. Une partie de ce biogaz estréutilisée sur site dans le procédé de traitement sous forme dechaleur tandis que la partie résiduelle peut être cédée (sousforme de chaleur ou d’électricité) à un tiers en lui évitant ainsides émissions de CO 2 .En <strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong> Eau a évité environ 0,04 million de tonnes deCO 2 par la vente d’énergie produite à partir de biogaz etrevendue à des tiers ce qui porte à 0,5 % la contribution de<strong>Veolia</strong> Eau à la diminution globale de GES du Groupe.2. Contribution de <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia)Afin de démontrer sa participation active à la réduction desémissions de GES, <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) a élaboré un nouvelindicateur quantifiant la réduction globale des émissions de CO 2sur l’ensemble des activités sur lesquelles est gérée laconsommation d’énergie primaire.Ce nouvel indicateur traduit en tonnes de CO 2 les économiesd’énergie primaire engendrées par <strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) àl’occasion de :• la production combinée de chaleur et d’électricité(cogénération G ) ;• la fourniture de services énergétiques alliant choix ducombustible, performance de l’outil de production avec gestionde l’usage (maîtrise intégrée de l’énergie) ;• la bonne utilisation de l’outil de production (efficacitéénergétique) ;• le recours aux énergies renouvelables et alternatives G pourassurer une partie des besoins (EnR et alternatives).Les économies d’énergie primaire sont obtenues par


86 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Performancel’application de la directive 2004/8/CEconcernant la promotion de lacogénération G , des règles en usage dansla profession pour ce qui est de l’efficacitéénergétique et la maîtrise intégrée del’énergie, et de l’analyse des mixénergétiques sur les zonesgéographiques où sont utilisées lesénergies renouvelables G et alternatives G .La réduction globale des émissions deCO 2 par <strong>Veolia</strong> Énergie passe de 3,98 à4,21 millions de tonnes en appliquant lanouvelle méthodologie aussi bien auxdonnées 2005 qu’à celles de <strong>2006</strong>. Cetteaugmentation est due principalement àl’augmentation de la consommation desénergies renouvelables (notamment labiomasse G ) et au développement del’offre en matière de maîtrise intégrée del’énergie et cela malgré l’augmentationdu périmètre de <strong>Veolia</strong> Énergie et de lapart du charbon dans le mix énergétique.RÉDUCTION GLOBALE DES ÉMISSIONSDE CO 2 (millions de tonnes)5432102005 <strong>2006</strong>EnR et alternativesMaîtrise Intégrée de l’énergieEfficacité ÉnergétiqueCogénérationEn <strong>2006</strong>, les économies d’énergieprimaire G engendrées par <strong>Veolia</strong> Énergiese traduisent par une réduction de4,2 millions de tonnes de CO 2 ce quiporte à 47 % la contribution de <strong>Veolia</strong>Énergie à la diminution globale de GESdu Groupe.3. Contribution de <strong>Veolia</strong> Transport<strong>Veolia</strong> Transport réduit les émissionsde GES G par la diminution desconsommations de carburants etl’utilisation de biocarburants G .Cette réduction n’est pas quantifiéeaujourd’hui sur le périmètre des activités de<strong>Veolia</strong> Transport. On estime, cependant,que la formation des conducteurs à laconduite environnementale permet deréduire entre 5 et 20 % la consommation decarburant.<strong>Veolia</strong> Transport a développé une nouvellevision du transport en commun enestimant la quantité de CO 2 évitée par lesvoyageurs transportés quotidiennementsur les territoires desservis : «l’éco efficacitédéplacement», en évaluant ce que cesmêmes voyages réalisés en voitureparticulière auraient émis.En <strong>2006</strong>, «l’éco efficacité déplacement»a été calculée sur un périmètre restreint deréseaux urbains (de plus de100 000 habitants) et interurbainspour lesquels les données et la distancemoyenne parcourue par voyageur ontété fiabilisées. Ce périmètre correspondà 44 % des voyageurs de <strong>Veolia</strong> Transport et17 % des kilomètres (hors fret) parcourus en<strong>2006</strong>.Ainsi, sur le périmètre retenu en <strong>2006</strong>,<strong>Veolia</strong> Transport a évité 2,1 millions detonnes de CO 2 en transportantquotidiennement les voyageurs, ce quiporte à 24 % la contribution de <strong>Veolia</strong>Transport à la diminution globale de GES duGroupe.Les perspectives de <strong>Veolia</strong> Transport sontd’étendre ce périmètre de référence auxréseaux urbains des villes de moins de100 000 habitants ainsi qu’aux réseauxinterurbains pour lesquels un modèledevrait permettre d’évaluer les variablesclés et notamment la distance moyenneparcourue par passager.4. Contribution de <strong>Veolia</strong> Propreté<strong>Veolia</strong> Propreté, par son activité de gestiondes déchets de la collecte jusqu’à lavalorisation, permet de récupérer de lamatière et de l’énergie. Le recyclage desmatières premières et la valorisationénergétique évitent l’utilisation decombustibles fossiles. Des émissions de GESassociées à ces consommations sont ainsiévitées.Des émissions sont également évitées grâceà l’activité de recyclage de déchets de <strong>Veolia</strong>Propreté. Ces émissions ne sont pascomptabilisées aujourd’hui car il n’existepas de facteur d’émission globalpermettant de les quantifier au planmondial.En <strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong> Propreté a vendu2 425 GWh d’énergie thermique et3 539 GWh d’électricité, issue desincinérateurs équipés de systèmes devalorisation énergétique. De même, lebiogaz G capté dans les centres de stockage Gpeut être utilisé comme source decombustible et permet d’éviter lesémissions liées à la consommation decombustibles fossiles. En <strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong>Propreté a vendu 693 GWh d’électricité et73 GWh d’énergie thermique issue dubiogaz des CSD.En <strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong> Propreté a évité2,55 millions de tonnes de CO 2 de par saproduction d’énergie à partir du biogaz descentres de stockage et de la chaleur desincinérateurs, ce qui porte à 29 % lacontribution de <strong>Veolia</strong> Propreté à ladiminution globale de GES du Groupe.Cette contribution a augmenté de 2,28 à2,55 millions de tonnes de CO 2 entre 2005 et<strong>2006</strong>.DIMINUTION GLOBALE DES GES PARDIVISION EN <strong>2006</strong> (millions de tonnesde CO 2 )4,210,042,102,55CO 2 évité par <strong>Veolia</strong> EauCO 2 évité par <strong>Veolia</strong> TransportCO 2 évité par <strong>Veolia</strong> PropretéRéduction globale de CO 2 par <strong>Veolia</strong> Énergie


4Impact sur le changement climatiqueLe ratio «diminution globale de GES sur les émissions deGES totales» peut être construit en regroupant les contributions desémissions de GES de chaque division.En 2005, les technologies et l’expertise de <strong>Veolia</strong> Environnement ontpermis une diminution globale des émissions de 8,3 millions detonnes de CO 2 . En <strong>2006</strong>, l’effort supplémentaire réalisé par <strong>Veolia</strong>Environnement a permis une diminution globale plus importantede 8,9 millions de tonnes de CO 2 .La diminution globale des GES du Groupe représente environ 24 %des émissions de GES totales du Groupe. Le ratio «diminutionglobale des GES sur les émissions de GES totales» reste stable entre2005 et <strong>2006</strong> en passant de 23,7 % à 23,5 % malgré la croissance desactivités du Groupe (augmentation de 13 % du chiffre d’affaires).Dans cette continuité, <strong>Veolia</strong> Environnement va poursuivre sesefforts pour augmenter la diminution globale des GES à travers lesleviers d’actions possibles au sein de chaque division.Notre impact sur le changement climatiqueCO 2émisCO 2 évitépar valorisationénergétique dubiogaz des bouesÉvolutiondu ratioÉvolutiondu chiffred’affairesCO 2émisCO 2 évité parla limitationdu transportindividuel23,7 %VEOLIAENVIRONNEMENTStable+ 13 %2005 <strong>2006</strong>CO 2 émiset CH 4non capté (CSD)Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong>CONSTATS D’ERNST&YOUNG SUR LA CONTRIBUTION DUGROUPE À LA DIMINUTION GLOBALE DES ÉMISSIONS DE GAZÀ EFFET DE SERRE (GES):• La présentation de la contribution à la diminution globale desGES est innovante au regard des pratiques de reporting desprincipales sociétés de services à l’environnement.• Cette contribution concerne de manière transverse les quatreDivisions (Eau, Energie, Propreté, Transport).• Cette contribution augmente dans les mêmes proportionsque les émissions totales.• Les méthodologies et le périmètre d’application doivent êtrestabilisés, en s’assurant de la cohérence entre Divisions ainsiqu’avec les autres indicateurs environnement.• Le pilotage de cette contribution pourrait être intégré dans leSystème de Management Environnemental, en s’appuyant surdes indicateurs opérationnels, notamment la part d’énergierenouvelable ou alternative et le taux d’occupation destransports en commun.23,5 %VEOLIAENVIRONNEMENTCO 2 évité par la valorisationénergétique des déchetsincinérés et du biogaz issu dustockage des déchetsCO 2émisRéduction globaledes émissionsde CO 287PRODUCTIOND’EAU POTABLEASSAINISSEMENTTRANSPORTCOLLECTIFCOLLECTE INCINÉRATIONDES DÉCHETS DES DÉCHETSSTOCKAGE GESTION DES RÉSEAUXDES DÉCHETS DE CHALEUR URBAINSMÉNAGERS ET BANALSGESTION DES INSTALLATIONSTHERMIQUES INDUSTRIELLESET TERTIAIRESÉmissions directes etindirectes (électricité)Émissions évitéesRéductiondes émissions1 Ratio :(réductions des émissions + émissions évitées)(émissions directes + émissions indirectes)1 Indicateur en construction. Pour <strong>Veolia</strong> Transport, une mise en cohérence des émissions directes et indirectes sur le périmètre correspondant pour le calcul du ratio.


88 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Performance5 Nos actions pour diminuer lesNotre contribution à laémissions de GES en 2007production d’énergiesrenouvelables et alternatives<strong>Veolia</strong> Eau poursuit ses efforts sur les axessuivants :• optimisation énergétique des procédésexistants ;• systématisation de la récupération dubiogaz G par la digestion des boueslorsqu’elle est techniquement etéconomiquement possible ;• utilisation accrue des énergiesrenouvelables G ;• substitution de la flotte de véhicules pardes véhicules «plus propres» ;Inépuisables et respectueuses del’environnement, les énergiesrenouvelables et alternatives Gcontribuent tout particulièrement audéveloppement énergétique durable.Elles n’émettent pas de GES G etdevraient dans les prochaines annéesjouer un rôle majeur dans ladiversification énergétique. <strong>Veolia</strong>Environnement s’est engagé dans leurdéveloppement.• développement des achats d’électricitésous certificats verts.<strong>Veolia</strong> Énergie (Dalkia) a entrepris en<strong>2006</strong> une démarche volontaire de<strong>Veolia</strong> Transport poursuit son engagementsur les trois axes suivants:• promotion ou utilisation de biocarburants ;• création et déploiement d’outils d’aide à laconduite ;• développement de l’innovation et desactions commerciales pour accroîtrel’attractivité des transports en commun ;• optimisation des systèmes de transportsgérés.promotion et d’investissement sur desénergies renouvelables et notammentsur la biomasse. En <strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong> Énergie(Dalkia) gère 182 installationsfonctionnant avec des énergiesrenouvelables et alternativesreprésentant une puissance de plus de1 500 MW. Parmi ces installations,94 utilisent du bois comme combustiblepour une puissance de 430 MW.En 2007, l’effort va se poursuivre par<strong>Veolia</strong> Énergie a engagé des actions sur:• le développement du recours aux énergiesplus d’investissements dans les énergiesrenouvelables.renouvelables G et notamment en matièrede biomasse G (gisement forestier immédiatet biomasse agricole) ;• le développement de la prise en comptede l’efficacité énergétique dans lesnouveaux contrats ;• l’évolution de l’offre contractuelle en vued’intégrer la maîtrise de la demandeénergétique.<strong>Veolia</strong> Propreté produit de l’énergiethermique et électrique à partir de lacombustion des déchets et du biogazissu des centres de stockage. Cetteénergie est soit autoconsommée pourles propres besoins de la division, soitrevendue à un tiers. Par ailleurs, <strong>Veolia</strong>Propreté est présent sur les nouvellesfilières de bioénergies G et notamment<strong>Veolia</strong> Propreté poursuit ses efforts sur :• l’optimisation de la consommation decarburants des véhicules de collecte dedéchets ;• la maximalisation du captage du biogazl’exploitation de la biomasse et participedirectement aux programmesgouvernementaux français pour laproduction de biogaz G et debiocarburants G .sur les centres de stockage G ;• l’augmentation de la valorisationénergétique des déchets G ;• l’augmentation du taux de recyclage et decompostage G des déchets.<strong>Veolia</strong> Eau produit aussi de l’énergierenouvelable à partir du biogaz issu dela digestion des boues et à partir demicroturbines.6 En <strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong> Environnement a produit11,9 millions de MWh d’énergiesrenouvelables et alternatives pour uneconsommation totale d’énergie de110,7 millions de MWh ce qui amène le tauxde couverture de la consommationénergétique de <strong>Veolia</strong> Environnement parla production d’énergies renouvelables etalternatives à 11 %.7 Le Groupe inscrit ses projets dansle contexte créé par le protocole deKyoto G<strong>Veolia</strong> Propreté participe à la réduction desémissions de GES avec des projets MDP G(Mécanisme de Développement Propre) auBrésil et en Égypte pour des systèmes decaptage et valorisation de biogaz. Le totaldes réductions d’émissions potentielles surla durée de vie des projets (10 ans) est de4,4 millions de tonnes éq. CO 2 . En outre, enAustralie dans le cadre du Natural RecoverySystems Project à Dandenong (État deVictoria), <strong>Veolia</strong> Propreté vend des crédits àBP résultant de l’économie d’environ 15000tonnes de CO 2 par an grâce à laréorientation des déchets habituellementmis en centres de stockage vers uneinstallation de compostage.En matière de changement climatique,<strong>Veolia</strong> Transport suit attentivement lesnouveaux marchés carbone au niveaueuropéen et international (États-Unis) etsouhaite utiliser les nouveaux mécanismesfinanciers prévus par le Protocole de Kyoto Gpour faciliter la mise en œuvre de projets detransport massif comme dans le cas dupremier MDP enregistré par le conseilexécutif du MDP le 7 décembre <strong>2006</strong> pourun Bus à Haut Niveau de Service (ou BRTBus Rapid Transit) à Bogota.Par ailleurs, <strong>Veolia</strong> Environnement a étéactif en <strong>2006</strong> pour faire des propositionsconcrètes lors du lancement en France desprojets domestiques qui consistent àpouvoir créditer des réductions d’émissionsobtenues dans le cadre de projetsdéveloppés par des acteurs nationaux surdes émissions diffuses.


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 89Mesurer nos impacts propres1 L’identification des différents types d’impacts liés à nos activités2 Nos impacts propresLe niveau de responsabilité de <strong>Veolia</strong> Environnement vis-à-vis des impactsenvironnementaux liés à ses activités dépend directement des moyens de maîtrisedont il dispose par rapport à ces derniers.Aussi nous pouvons faire la classification suivante, par ordre de maîtrise décroissante :1. Les impacts des sites tertiaires de <strong>Veolia</strong> Environnement : Structures fonctionnelles etadministratives dont le Groupe assume la pleine responsabilité des impacts environnementaux.Les impacts des installations industrielles 2. Installations dont <strong>Veolia</strong> Environnementgérées par <strong>Veolia</strong> Environnementpossède la maîtrise des investissements :<strong>Veolia</strong> Environnement est une entreprise de Le Groupe identifie les impacts, définit lesservice gérant, pour le compte de ses clients, objectifs et les plans d’action, puis met en œuvredes installations industrielles qui, dans la les moyens nécessaires pour leur réalisation.plupart des cas, ne lui appartiennent pas.Pour cette raison, nous ne disposons pas3. Installations dont <strong>Veolia</strong> Environnement netoujours de la maîtrise des investissements. possède pas la maîtrise des investissements :Or la maîtrise des impacts environnementaux La définition des plans d’action et des moyensnécessite souvent la réalisationnécessaires à leur mise en œuvre est étudiée end’investissements pour maintenir en bon état partenariat avec l’autorité organisatriceou renouveler les équipements.(collectivité territoriale ou client industriel) quipeut seule assumer les décisionsd’investissement correspondantes.4. Les impacts des consommateurs :Liés aux besoins des clients et aux déchets générés par ces derniers, ils conditionnent l’exercice denos activités. <strong>Veolia</strong> Environnement, en tant qu’entreprise responsable, promeut les comportementséco citoyen, qui participent à la protection de l’environnement.Si l’on considère que nos impacts proprescorrespondent à ceux dont le Groupe estpleinement responsable,il s’agit des impacts des 2 premièrescatégories d’installations.Pour des raisons de cohérence, la gestiondes installations industrielles dont nouspossédons la maîtrise desinvestissements (catégorie 2) ne doit pasêtre déconnectée de celle des autresinstallations industrielles (catégorie 3).C’est pourquoi l’ensemble de cesinstallations sont concernées depuis 2002par la mise en œuvre d’un Système deManagement Environnemental (SME) quipermet de contrôler et réduire l’impactde nos activités sur l’environnement. Bienque la démarche soit unique, le Groupeadapte la définition des objectifs et desplans d’action selon qu’il possède ou nonla maîtrise des investissements afind’optimiser sa performanceenvironnementale. Ainsi, la démarche degestion des impacts propres concernerale périmètre des sites tertiaires.3La gestion de nos impacts propresL’estimation des impacts de nos activitéstertiaires donne les valeurs suivantes :• consommation propre d’eau :0,922 million de m 3 ;• consommation propre d’énergie :0,292 million de MWh ;• production propre de déchets :0,019 million de tonnes ;• émissions propres de CO 2 :0,086 million de tonnes.industriels, notre démarche de gestiondes impacts propres sera, dans unpremier temps, qualitative. Elle reposerasur un référentiel, organisé autour dedifférentes thématiques (eau, énergie,déchets, GES, etc.). Sur la base descritères qui auront été définis et à l’aided’une grille d’évaluation, le niveau degestion des sites sera établi. Des plansd’action pourront ensuite être définispour améliorer le niveau de cesderniers.Cette démarche parallèle etcomplémentaire au SME G sera mise enplace dès 2007 sur le périmètre dessites tertiaires du Groupe. Sonextension aux activités tertiaires desInstallations Prioritaires G puis àl’ensemble des autres installationsindustrielles viendra enrichir le SME.Compte tenu de l’ordre de grandeur deces impacts (< 0,5 %) comparés à ceuxgénérés par les activités de nos sitesVEOLIA ENVIRONNEMENTSites IndustrielsSites tertiairesActivités industriellesActivités tertiairesPérimètre couvert par le SMEDémarche impacts propres


90 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformancePréserver les ressources en eauL’assainissement, vecteur majeurde développement durableLa collecte et la dépollution des eauxusées constituent une priorité pour<strong>Veolia</strong> Eau, car il s’agit d’une étapedécisive pour garantir la sécuritésanitaire des populations et préserverla ressource en eau. L’assainissement Gest au cœur de la question de l’eau àl’échelle mondiale. En effet, le mondedoit actuellement faire face à unecrise de l’eau, comme le souligne lerécent rapport du Programme desNations Unies pour le Développementsur la crise mondiale de l’eau 1 . Lestensions que l’on observe aujourd’huisur la ressource en eau se sontaccentuées ces dernières années. Ledéfi est aujourd’hui gigantesque etreflète des problèmes de gestion de laressource en eau au niveau local. Cesproblèmes vont en s’intensifiantnotamment sous l’effet des anomaliesclimatiques observées. Comme lesautres ressources naturelles, laressource en eau doit être gérée demanière raisonnée, en tenant comptede tous les facteurs qui vont avoir uneinfluence sur sa qualité et sur sadisponibilité.<strong>Veolia</strong> Eau promeut le développementdes systèmes d’assainissementcollectifs et non collectifs. Fournisseurde solutions d’assainissement, nousdisposons d’une capacité àaccompagner les acteurs locaux dansla gestion de leurs eaux usées avecdes approches différenciéesqui tiennent compte des enjeuxglobaux. Les techniques, que nousmettons en œuvre au quotidien pourcollecter une eau souillée et rendreune eau dépolluée au milieu naturel,nous permettent ainsi de contribuerau développement durable desterritoires sur lesquels nousintervenons.Le triple impact positif del’assainissement (économique,sanitaire et environnemental) s’inscritpleinement dans notre politique dedéveloppement durable, tout commeles solutions que nous élaborons, enaccord avec les collectivités et nosparties prenantes G .Usine de traitement des eaux usées de La Nouvelle-Orléans, États-Unis


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 91Impact environnementalLe traitement des eaux usées permet de maintenir unenvironnement de qualité, propice à toutes les activités liées àl’eau (activités économiques comme la pisciculture oul’agriculture, mais aussi activités sociales comme le loisir, etc.)et respectueux du milieu naturel et de la ressource.Par ailleurs, la présence de systèmes d’assainissementconditionne la qualité de l’eau potable. Une eau mieux traitéeen amont est une eau potable plus facile à produire en aval.C’est ainsi que <strong>Veolia</strong> Eau, en tant que prestataire de servicesd’assainissement, s’inscrit désormais de plus en plus dans unegestion globale du cycle de l’eau en reliant la boucle de l’eaupotable et celle de l’assainissement. C’est dans ce cadre ques’est ouvert dans l’Union européenne depuis 2001 un chantierdécisif avec la mise en œuvre de la Directive Cadre sur l’Eaudont l’objectif est de reconquérir la qualité des eaux en 2015,en particulier par des actions en faveur de la protection et dela gestion des ressources en eau. Nous devons par ailleurs faireface à des problèmes quantitatifs récurrents. La gestion et laprotection de la ressource et du milieu sont à cet égardprogressivement devenues une composante essentielle dutravail des entreprises de services d’eau et d’assainissement.la venue ou non de touristes et la croissance de l’activitééconomique d’une région.Impact sanitaireL’assainissement joue un rôle social et sanitaire fondamentaldans la mesure où il permet l’accès à des conditions décentesd’hygiène et limite les risques de maladies (notammentdiarrhéiques). Le rapport mondial sur le développementhumain du Programme des Nations Unies pour leDéveloppement (PNUD) publié en <strong>2006</strong> souligne qu’il existeaujourd’hui un clivage mondial fort entre les populations quisont dotées d’un accès à l’assainissement et celles qui en sontprivées. Les campagnes d’éducation et les étudesépidémiologiques que <strong>Veolia</strong> mène à Tanger au Maroc, enpartenariat avec le ministère de la Santé de la province deTanger-Asilah, témoignent de l’engagement du Groupe enversl’amélioration de la santé publique sur nos territoiresd’intervention. Les mesures issues de ces campagnespermettent ainsi de suivre, d’une part, les caractéristiquesenvironnementales des milieux récepteurs et, d’autre part, lesimpacts sanitaires sur les populations.Les savoir-faire que déploie <strong>Veolia</strong> Eau permettent auxcollectivités d’utiliser au mieux les ressources existantes,d’économiser l’eau en réduisant les fuites et en incitant lesconsommateurs à un comportement plus responsable maisaussi de créer de nouvelles ressources en ayant recours àl’usage de ressources alternatives (dessalement de l’eau demer, réutilisation des eaux usées pour des usages nondomestiques, recharge de nappes) notamment issues desstations d’épuration comme c’est le cas à Honolulu (Hawaï), àKwinana (État de Perth, Australie) ou encore à Barcelone enEspagne. Combinées, ces solutions peuvent apporter desréponses à cette crise et réduisent considérablement ladépendance en eau de certaines régions. Rendre « l’eaudurable », même là où l’eau est rare, constitue toujours l’unedes ambitions de <strong>Veolia</strong> Environnement.Impact économiqueIl est indirect, dans la mesure où, par exemple en milieulittoral, l’assainissement et le suivi rigoureux de la qualité del’effluent permettent de restaurer ou de préserver la qualitédes eaux de baignade. Restaurer un environnement dégradé,c’est aussi lui redonner sa beauté et son attrait, qui sont desaspects indispensables au tourisme. L’impact économique localde la qualité des eaux de baignade est un aspect importantpour une zone littorale. La qualité de ces eaux motive souventL’ASSAINISSEMENT PAR TEMPS DE PLUIELes techniques d’assainissement des eaux usées sont aujourd’huibien maitrisées par temps sec, mais leurs performances peuventêtre ponctuellement remises en cause par temps de pluie. Eneffet, aujourd’hui, une grande partie des eaux de pluie estrecueillie dans les stations d’épuration dimensionnées à l’échellede la population des villes mais pas des intempéries. Lors despluies intenses qui peuvent faire déborder les réseaux et leségouts, ces eaux en surplus sont alors rejetées sans traitementdans le milieu naturel, tout comme les eaux excédentaires quiarrivent dans les stations d’épuration et qui ne peuvent pas êtretraitées. Les enjeux sont donc de maîtriser les risques dedébordement des réseaux et d’assurer un traitement performantde toutes les eaux collectées, afin de préserver les milieux et lesécosystèmes. Pour maîtriser le système d’assainissement partemps de pluie, améliorer le cadre de vie ainsi que pour réduire lesimpacts environnementaux du temps de pluie, <strong>Veolia</strong> Eau adéveloppé une offre permettant d’accompagner les collectivitésdans la gestion des événements climatiques exceptionnels. Ainsi,à Arcachon (France), <strong>Veolia</strong> Eau a travaillé avec la collectivité quiétait victime de nuisances liées au temps de pluie (inondations àrépétition en plusieurs points de la ville) afin de diminuer lenombre de points inondés et de mieux connaître le réseau et sonfonctionnement par temps de pluie.1 <strong>Rapport</strong> mondial sur le développement humain <strong>2006</strong>, Au-delà de la pénurie : pouvoir, pauvreté et crise mondiale de l’eau, PNUD, <strong>2006</strong>.


92 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformanceProtéger la biodiversitéLa diminution de la diversité biologiquemondiale causée par les activitéshumaines évolue à un rythme sansprécédent. Selon l’Union mondiale pourla Nature (UICN), le taux d’extinctiondes espèces est de 1 000 à 10 000 foissupérieur à ce qu’il seraitnaturellement.Face à cet enjeu majeur, <strong>Veolia</strong>Environnement s’est engagé à protégerla biodiversité G et développe uneapproche reposant sur :> la caractérisation des impacts de sesactivités ;> la mise en place d’une gestion de labiodiversité intégrée au SME G .1 La caractérisation de nos> au travers de ses activitésimpacts<strong>Veolia</strong> Environnement contribuepositivement à la préservation de laToutes les activités du Groupe sontconcernées par cet enjeu :> au travers de l’emprise foncière deses installationsPour minimiser cet impact, <strong>Veolia</strong>biodiversité en réduisant la chargepolluante pesant sur les écosystèmes. Cesdernières peuvent cependant comporterdes impacts secondaires qu’il nousappartient de contrôler et de réduire.Environnement s’efforce d’intégrer labiodiversité dès la conception desprojets, notamment par sa démarche deconstruction durable. Lorsque le Groupereprend des installations existantes, iltravaille en collaboration avec ses clientsmunicipaux ou industriels pouraméliorer leur intégration au sein dumilieu naturel.Cette année, l’évaluation des impactss’est poursuivie sur les activités de l’Eau,compte tenu de leurs fortes interactionsavec de nombreux écosystèmesterrestres et aquatiques. L’accent a étémis sur l’analyse des outils biologiquespermettant d’évaluer l’état écologiquedes milieux aquatiques.Usine de dépollution des eaux de Bolivar, Adelaïde, Australie


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 93Ces travaux, en ligne avec les exigences de la Directive Cadresur l’Eau qui fixe des objectifs de qualité écologique pour lesmilieux aquatiques à l’horizon 2015, doivent nous permettre dedéfinir les outils les plus adaptés à nos activités et, le caséchéant, nous aider à développer des outils spécifiques.Afin d’élargir l’évaluation des impacts à l’activité Propreté etplus particulièrement au stockage des déchets, des travauxd’évaluation des outils de biosurveillance applicable en milieuterrestre ont également été réalisés.Le Groupe travaille par ailleurs avec de nombreux partenairesuniversitaires et institutionnels pour améliorer sesconnaissances à travers la mise en place de programmes derecherche innovants sur les interactions entre ses activités et lefonctionnement des écosystèmes.2 La gestion de la biodiversité sur nos installationsAfin d’identifier de manière précise la situation de nosprincipales installations par rapport aux zones d’intérêtécologique, <strong>Veolia</strong> Environnement a développé en 2005 unSystème d’Information Géographique (SIG). Ce système quigéo-référence plus de 1 200 installations intègre désormais leréseau européen Natura 2000 G , en plus des Hospots del’organisation Conservation International.Le Groupe s’appuie sur l’utilisation de ce système pourmobiliser ses collaborateurs et poursuit sa démarche par laréalisation progressive d’une enquête sur l’ensemble de sesinstallations prioritaires G .Le questionnaire élaboré pour les besoins de cette enquêtepermet le recueil d’informations quantitatives et qualitativessur les domaines d’action suivants :> étude d’impact et plan de suivi environnemental ;> intégration de la biodiversité dans le SME du site ;> projets de conservation, réhabilitation ou compensationde milieux naturels sur le site ou à proximité du site ;> participation à des études scientifiques ;> relations avec les parties prenantes G locales ;> formation/sensibilisation du personnel ;> éducation/sensibilisation environnementale du grandpublic.Les bonnes pratiques identifiées, comme celles de la stationd’épuration de Bolivar à Adélaïde, sont ensuite partagées entreles différents sites via le Système d’Information Géographique.L’analyse des actions menées localement permet aussid’identifier celles qui peuvent être généralisées à l’ensembled’une activité, grâce à la formalisation et à la diffusion deguides méthodologiques.C’est par exemple le cas de la démarche « préservation de labiodiversité » mise en œuvre depuis 1996 sur le site deproduction d’eau potable de Crépieux Charmy (Grand Lyon).La formalisation d’un guide méthodologique reposant sur lestrois étapes suivantes :> évaluation de la qualité écologique du site ;> mise en place d’une démarche concertée ;> adaptation du mode de gestion du site en fonction desrésultats de l’évaluation et de la concertation.Cela permettra en 2007 d’étendre la démarche à toutes lesinstallations volontaires de la Région Centre-Est. Ces principesde gestion seront ensuite progressivement étendus auxautres régions françaises puis à l’ensemble du périmètre de<strong>Veolia</strong> Eau. Enfin, l’exploitation des données issues del’enquête permettra la formalisation d’un indicateur demanagement mesurant le niveau d’intégration de labiodiversité sur nos installations.Bonne PratiqueLa station d’épuration de Bolivar à AdélaïdeCe site, riche en biodiversité, joue un rôle essentiel dans l’écosystème local. Il est associé à un programme régionalde replantation et de restauration de la végétation primaire.Malgré la pression industrielle, une végétation éparse est toujours présente sous forme d’eucalyptus, de chénopodeset d’autres herbes. La restauration de différents habitats a permis de nombreux changements. Par exemple, le simplefait de clôturer a réduit les zones de pâturage et entraîné le retour de l’herbe primaire et de plantes herbacées,éléments nécessaires à l’alimentation des reptiles et des oiseaux. La zone fournit en effet un habitat pour toute unefaune protégée. Les étangs du site apportent nourriture et refuge à plusieurs centaines d’oiseaux, avec 10 espèces decanards et plus de 100 espèces d’oiseaux migrateurs comme des ibis, des aigrettes, des sternes et des hérons. Ennovembre 2005, un recensement a révélé la présence de sept espèces de reptiles et de deux espèces de grenouilles.Après 12 000 plantes dénombrées en <strong>2006</strong>, les travaux de restauration continuent aujourd’hui avec notamment lacréation de serres qui permettra la réapparition d’une végétation disparue.


94 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformanceDévelopper la construction durableLes bâtiments sont responsables de 40 % des émissions deCO 2 , de 40 % de la consommation des ressources naturelles etde 40 % des déchets générés dans le monde. Ces impacts serépartissent sur toutes les étapes du cycle de vie desbâtiments : production de matériaux de construction,exploitation de ressources naturelles, transport des matériauxet ressources, construction neuve ou rénovation, exploitationdu bâtiment, démolition. La construction est donc un sujetmajeur du développement durable et un enjeu croissant carl’augmentation de la population mondiale intensifie lesbesoins en infrastructures, donc la consommation d’eau,d’énergie et la production de déchets. De nouveaux enjeuxémergent par ailleurs : nouveaux risques sanitaires,réglementations plus contraignantes, nouvelles conditionsd’obtention des permis ou des marchés et nouveaux labels dequalité à valoriser.<strong>Veolia</strong> Environnement intervient à toutes les étapesdu cycle de vie du bâtiment. Notre démarche de constructiondurable vise plusieurs cibles :• l’éco construction qui favorise la relation harmonieuse dubâtiment avec son environnement, par le choix des produits,des systèmes et procédés de construction, des chantiers àfaible impact environnemental ;• l’éco gestion qui concerne la gestion optimale de l’énergie,de l’eau, des déchets et de la maintenance ;• l’amélioration du confort (hygrothermique, acoustique, visuelet olfactif) et la préservation de la santé à travers la bonnequalité des espaces, de l’air et de l’eau, font également partieintégrante de notre démarche.Valoriser les sous-produits dans la production de matériauxde constructionLes divisions de <strong>Veolia</strong> Environnement favorisent l’utilisationde technologies de valorisation des sous-produits de leursactivités dans les matériaux de construction, notamment entechnique routière. Ainsi, <strong>Veolia</strong> Propreté recycle desmâchefers en sous-couche routière. <strong>Veolia</strong> Eau, dans leprolongement des actions menées en <strong>2006</strong> avec l’industriedu bâtiment pour valoriser les cendres d’incinération desboues déshydratées en technique routière, propose unedémarche équivalente pour les « technosables » issus del’oxydation par voie humide (OVH) ATHOS® des bouesliquides, procédé breveté par <strong>Veolia</strong> Eau.Des projets de conception respectueux de l’environnement<strong>Veolia</strong> Environnement s'attache à développer destechnologies innovantes pour respecter l'environnement et lecadre de vie. A Seilh Aussonelle, en France, a été retenu leprocédé d'oxydation Saphyr® qui permet de produire desboues hygiénisées et sans odeur auquel sera associée lesystème de mesure électronique des odeurs OdoWatch.Construction du dépôt vert de bus de Tampe (Arizona, États-Unis), qui sera exploité par <strong>Veolia</strong> Transport.


Performance > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 95Le Bioréacteur à membrane (MBR) BIOSEP permet, quant àlui, de rejeter des effluents d'une très grande qualité avec unimpact limité sur le paysage grâce à une faible emprise ausol.Gestion durable des bâtiments et utilisation de ressourcesalternativesPour limiter l’impact environnemental des bâtiments, <strong>Veolia</strong>Environnement favorise l’utilisation des énergies et desmatériaux alternatifs et de ressources locales, dans uneoptique d’optimisation énergétique. Remplacer le charbonpar de la biomasse G pour l’alimentation en chaleur permet à<strong>Veolia</strong> Énergie de valoriser des déchets industriels et deréduire les rejets de CO 2 , comme c’est le cas en Allemagne, oùle chauffage de la commune allemande de Worbis-Leinefeldeest assuré à 80 % à partir de bois de recyclage. Le passage ducharbon à la biomasse a permis d’économiser 114 000 tonnesde CO 2 pour la seule année de la transition. <strong>Veolia</strong> Transportfavorise également une politique de réduction de laconsommation d’eau pour ses dépôts de bus. RennesMétropole et le Conseil Général d’Ile-et-Vilaine ont mené unepolitique conjointe de protection des sols et de réduction dela consommation d’eau ; celle-ci a été réduite de 68 % grâce àl’unité de recyclage des eaux de lavage.Déchets de chantier de construction<strong>Veolia</strong> Propreté a développé des prestations variées etadaptées aux spécificités rencontrées dans le secteur du BTP etrépondant aux normes HQE®. Les équipes de <strong>Veolia</strong> Propretéaccompagnent le client dans la gestion des déchets sur lechantier, la formation au tri des équipes de travaux, lasignalétique du tri sur le chantier et la garantie d’unetraçabilité complète et d’un traitement adapté des déchets.En Norvège, <strong>Veolia</strong> Propreté participe avec son client NCC,leader du bâtiment, à développer des solutions innovantespour améliorer la gestion du tri sur les chantiers deconstruction dans le cadre du concept « RentBygg » de« construction propre ».Des employés de chantier formés par <strong>Veolia</strong> Propretésupervisent les différentes étapes du tri et de son transportjusqu’au point de stockage. Cette collaboration estavantageuse pour <strong>Veolia</strong> Propreté, NCC et les sous-traitants,en permettant une réelle amélioration du tri, une meilleureprise en compte environnementale et moins d’accidents.PROGRAMME DE RECHERCHE SUR LA CONSTRUCTIONDURABLELa Direction de la recherche et de la technologie de <strong>Veolia</strong>Environnement a lancé un programme de recherchetransverse dont l’objectif est la réduction desconsommations énergétiques du bâtiment et lapréservation de la santé par la qualité sanitaire des espaces,de l’air et de l’eau. Ce programme vise à établir unréférentiel de conception, d’exploitation et de maintenancedes réseaux, pour permettre aux exploitants d’identifierrapidement les améliorations possibles, et à établir destechniques de traitement d’air innovantes en lien avec lesconstructeurs d’équipements.ÉTUDE DE CAS :LA CERTIFICATION LEED DU DÉPÔT VERT DE SANTA CLARITA<strong>Veolia</strong> Environnement participe à des démarches exemplaires HQE® (Haute Qualité Environnementale) pour la France ou LEED(Leadership in Energy and Environmental Design) pour les USA. La ville de Santa Clarita en Californie vient ainsi d’obtenir lacertification LEED « OR » (Leadership in Energy and Environmental Design) par l’US Green Building Council (Association pour laconstruction des bâtiments verts) pour son dépôt « vert » de bus inauguré le 4 avril <strong>2006</strong>, en collaboration avec <strong>Veolia</strong> Transportqui exploite ce dépôt. Le bâtiment a été construit en utilisant un ensemble de matériaux recyclés et de technologies propres etinnovantes, faisant du dépôt de Santa Clarita un exemple en matière de construction verte. Les bureaux consomment 40 %d’énergie de moins que les normes prévues par la législation californienne, grâce à l’orientation et à l’isolation du bâtiment (mursen paille de riz) et à l’utilisation de panneaux photovoltaïques. L’éclairage a été optimisé par l’utilisation de matières etd’éclairages diffusant la lumière, économes en énergie et des couleurs claires. Les matériaux de construction ont été achetés surplace pour éviter les transports inutiles et stimuler l’économie locale, en privilégiant le recyclage ou les matières naturellescomme les cendres, les revêtements en papier recyclé, soja et graines de tournesol. La consommation d’eau a également étéoptimisée par l’usage de techniques économes ou du recyclage. L’intérieur du bâtiment a été aménagé de manière à assurer lacirculation de l’air par le sol et à limiter les pollutions venant de l’extérieur, des peintures ou de la présence simultanée d’ungrand nombre de personnes. Par ailleurs, les 94 bus sont alimentés au gaz naturel compressé, carburant permettant de réduireles pollutions atmosphériques. Le dépôt de Santa Clarita est le premier bâtiment de ce type à recevoir la certification LEED. Cettedémarche de construction de dépôt vert est en cours d’étude en France où de nombreux dépôts répondent déjà à descaractéristiques HQE telles que la réduction de la consommation d’énergie et le recyclage d’eau de lavage des bus.


96 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > PerformancePrécisions méthodologiques relativesaux reportings environnemental et socialEn l’absence de référentiel de reporting reconnu et pertinentpour ses activités, le Groupe a défini ses propres procéduresde reporting inspirées des bonnes pratiques et projets denormes internationales.Procédures méthodologiquesLes procédures du Groupe sont composées :• pour les indicateurs environnementaux, d’un Protocole demesure et reporting Groupe, disponible sur le site Internet(www.developpement-durable.veolia.com), complété par desinstructions spécifiques aux Divisions ;• pour les indicateurs sociaux, d’une méthodologie de recueil, decontrôle, d’analyse et de consolidation des données, cetteméthodologie s’appuyant sur un progiciel de reporting intégrantun processus de workflow.Périmètre et méthodes de consolidationLe périmètre de reporting environnement couvre l’ensemble desactivités dont le Groupe possède le contrôle opérationnel dans lemonde. Les sociétés d’exploitation d’eau contrôlées conjointementà 50% en France ainsi que les activités de travaux et d’exploitationdes installations d’eau industrielles sont exclues du périmètre dereporting. Certaines activités sous-traitées peuvent égalementêtre inclues dans le périmètre de reporting, en particulier enmatière de gestion des déchets (ex : valorisation du biogaz G ) oude transport.Le périmètre de reporting social couvre l’ensemble des sociétésconsolidées par le Groupe dont celui-ci gère les ressourceshumaines, et celles des sociétés d’exploitation d’eau contrôléesconjointement à 50 % dont <strong>Veolia</strong> Environnement a laresponsabilité des ressources humaines.Concernant Proactiva (activités d’eau et propreté en Amérique duSud), les sociétés détenues conjointement à 50 % par <strong>Veolia</strong>Environnement et une société partenaire espagnole, ont étémaintenues dans le Groupe en <strong>2006</strong> pour assurer la comparabilitédes données.Méthode de consolidationSur ces périmètres, les données environnementales et socialessont consolidées à 100 %.Variations de périmètreLes variations de périmètre sont prises en compte à la date de leurmise en service effective. Il est cependant toléré que desacquisitions, créations ou gains de contrats soient pris en compteuniquement après une pleine année d’exploitation. Pour <strong>2006</strong>, lesprincipales variations de périmètre ou d’activité ont concerné :• <strong>Veolia</strong> Eau : l’exploitation en année pleine de contrats enAllemagne, Chine, Israël ; et des nouveaux contrats en Australie,Corée du Sud, Japon, République tchèque, Taïwan et Thaïlande ;• <strong>Veolia</strong> Énergie : l’exploitation en année pleine de contrats enPologne, Chili, Mexique, États-Unis, et l’intégration de nouvellesaffaires au Canada, Singapour, Chine et Israël ;• <strong>Veolia</strong> Transport : acquisition de divers contrats en Europe(Allemagne, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni),et de différentes acquisitions aux États-Unis ;• <strong>Veolia</strong> Propreté : acquisition de nouveaux contrats en Asie,au Royaume-Uni, en Belgique et en France, cession de six sitesen Nouvelle-Zélande et de deux sites en Nouvelle Calédonie.Choix des indicateursLes indicateurs ont été choisis afin de suivre en priorité :• les engagements et la politique du Groupe (SME, auditsenvironnementaux, etc.) ;• les performances relatives aux principaux enjeux et impactsdu Groupe ;• les effets de la politique sociale du Groupe ;• les obligations réglementaires (loi NRE en France).Consolidations et contrôlesLes données environnementales sont consolidées et contrôléespar chaque Division et la Direction Environnement, à partir desdonnées collectées auprès des entités opérationnelles G . Pourcertains indicateurs, les données sont calculées ou estiméesdirectement au niveau des Divisions.Les données sociales sont consolidées et contrôlées par lesDivisions et la Direction des Ressources Humaines du Groupe.Des contrôles automatisés sont également effectués au niveaudes entités. Les données sont ensuite vérifiées par Salustro Reydel,commissaire aux comptes du groupe.Les indicateurs environnement les plus pertinents font l’objetdepuis six ans d’une vérification externe spécifique parErnst&Young, commissaire aux comptes du groupe, dont lerapport est détaillé ci-contre.Limites méthodologiquesLes indicateurs environnementaux et sociaux peuvent présenterdes limites méthodologiques du fait :• de l’absence d’harmonisation des définitions et législationsnationales ou internationales ;• de la représentativité des mesures et estimations effectuées ;• de changements de définition pouvant affecter leurcomparabilité ;• des modalités pratiques de collecte.Compte tenu de ces éléments, nous estimons que la précision dela plupart de nos données est de l’ordre de 5 à 10 %.Pour cet exercice, les principales limites et incertitudesconcernent :• les émissions de méthane, estimées sur la base de modèlesnationaux ou internationaux, présentant des incertitudes élevées.


GRI > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 97Les enjeux traités dans ce rapport ont été sélectionnés selon leur niveau de pertinence par rapport aux attentes des partiesprenantes. Le processus de réalisation du rapport développement durable tient compte des lignes directrices de la GlobalReporting Initiative G3 (www.globalreporting.org).Indicateurs GRI3 Gcorrespondants Pages Raison de l’omissionStratégie et profil de l’entrepriseProfil1.131.24-5, 8-11, 50-51, 40-43, 44, 46-47Profil de l’organisation2.12.22.32.42.52.62.72.82.92.103.13.23.33.43.53.63.73.83.93.103.113.123.134.14.24.34.44.54.64.74.84.94.104.114.124.134.144.154.164.17EC1EC2EC3EC4EC5EC6EC7EC8EC9EnvironmentEN1EN2EN3EN4EN5EN6EN7EN8EN9EN10EN11EN12EN134-54-5, 12-284-5, 12-281044-5, 8-1155Paramètres du rapport384-5, 8-11, 13, 17, 21, 254-5, 12-28, 58-5938, 99-10010240-43, 50-51, 96, 1019638, 969696969697100-101Gouvernance et engagements4444444442-43 (partiel)44-454439, 40-43, 45444446-4738, 39, 40-4348-49, 65515151 (partiel)●Approche managériale et indicateurs de performanceEconomie58-59, 3313, 17, 21, 25, 84-89 (partiel)67-7175 (partiel)78-83, 9878-83, 9878-83, 9878-83, 84-89, 98, 20-2378-83, 84-89, 98, 20-2378-83, 89, 9878-83, 90-91, 9878-83, 9892-9392-9392-93✚✚✚✚◆●◆●■■Indicateurs GRI3 Gcorrespondants Pages Raison de l’omissionEN14EN15EN16EN17EN18EN19EN20EN21EN22EN23EN24EN25EN26EN27EN28EN29EN3030Social : conditions de travailLA1LA2LA3LA4LA5LA6LA7LA8LA9LA10LA11LA12LA13LA1492-9392-9378-83, 84-89, 9878-83, 84-89, 9884-8978-83, 84-89, 9878-83, 96, 9878-83, 9878-83, 9884-88, 90-9167-71, 9967-71, 9967-71, 99747167-71, 997367-71, 9967-71, 99Social : droits humainsHR1HR2HR3HR4HR5HR6HR7HR8HR9Social : impacts sociétauxSO1SO2SO3SO4SO5SO6SO7SO846-474548-49Social : impacts des produitsPR1PR2PR3PR4PR560-61PR6PR7PR8PR9Légende■ Indicateur insuffisamment adapté aux spécificités de notre métier● Indicateur non collecté ou consolidé◆ <strong>Veolia</strong> Environnement ne souhaite pas communiquer sur cet indicateur✚ Données disponibles dans notre rapport annuel <strong>2006</strong>, notredocument de référence <strong>2006</strong> ou sur notre site Internet●■●■✚■●✚✚✚●●●●●●●●●●●✚●✚✚●●●●●●■✚


98 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Tableaux de bordTABLEAU DE BORD ENVIRONNEMENTMANAGEMENT% du CA pertinent couvert par un SME(y compris installations certifiées ISO 14001) *% du CA pertinent couvert par un système de managementcertifié (ISO 9000 ou 14001) #Nombre de sites couverts par un certificat ISO 14001 °% du personnel de conduite (<strong>Veolia</strong> Transport) ayant suivi uneformation à la performance environnementale% des installations prioritaires auditées (en cumulé depuis le01/01/2002) *CA des activités pertinentes GAIRÉmissions directes de CO 2 *Émissions indirectes de CO 2 liées à la consommation d’électricitéÉmissions directes de CH 4Émissions directes de Gaz à Effet de Serre totales * °Émissions directes et indirectes (électricité) de Gaz à Effet deSerre totales °Diminution globale des émissions de Gaz à Effet de Serre ≈Dont réduction globale des émissions de CO 2 (<strong>Veolia</strong> Énergie) ≈Dont émissions de CO 2 évitées ≈Tonnes de CO 2 par MWh thermique produit sur des installationsde plus de 20 MW (Monde) * **% des CSD (déchets non dangereux) équipés de systèmes decaptage et traitement du biogaz (en exploitation et dont <strong>Veolia</strong>Propreté maîtrise les investissements) * °Émissions SOx des unités d’incinération de déchets(dangereux et non dangereux) par tonne de déchets incinérés °Émissions NOx des unités d’incinération de déchets(dangereux et non dangereux) par tonne de déchets incinérésÉmissions Poussières des unités d’incinération de déchets(dangereux et non dangereux) par tonne de déchets incinérésÉmissions HCl des unités d’incinération de déchets(dangereux et non dangereux) par tonne de déchets incinérésÉmissions unitaires des véhicules de transport de voyageurs.Ex. Émissions unitaires de CO des véhicules de transport desvoyageursCO*HC*particules*% d’avancement du plan de prévention du risque légionelle *Part des déchets traités dans des incinérateurs avec desémissions de dioxines inférieures à 0,1 ng/Nm 3(dont <strong>Veolia</strong> Propreté maîtrise les investissements)* °EAUTaux de rendement des réseaux d’eau potable (Monde) *Indice Linéaire de Perte (ILP) (Monde)*Taux de rendement des réseaux d’eau potable de l’Unioneuropéenne (15 pays)Consommation d’eau des installations °Rendement épuratoire (stations de traitement biologique d’unecapacité de traitement supérieure à 3 tonnes de DBO5 par jour-50 000 EH) * °Taux d’équipement en comptage des clients abonnés% des CSD collectant et traitant les lixiviats (en interne ouexterne) (en exploitation et dont <strong>Veolia</strong> Propreté possède lamaîtrise des investissements) *Qualité sanitaire de l’eau potable - taux de conformitébactériologiqueQualité sanitaire de l’eau potable - taux de conformité globalÉNERGIEProduction totale d’énergie (électrique et thermique) *Production d’énergies renouvelables ou alternatives(électrique et thermique)Part des unités d’incinération équipées de systèmes devalorisation énergétiqueConsommation totale d’énergie (électrique et thermique) ° ***Consommation d’énergies renouvelables et alternativesPart d’énergies renouvelables et alternatives consomméesDÉCHETSQuantité de boues évacuéesPart des déchets traités valorisésQuantité de déchets traités valorisésQuantité de compost produit °SOLSPart des boues produites valorisées agronomiquement °Surface CSD réaménagéeUnité%%Nb%%Milliards d’eurosMillions de tonnes CO 2Millions de tonnes CO 2kt CH 4Millions de tonnes éq.CO 2Millions de tonnes éq.CO 2Millions de tonnes CO 2Millions de tonnes CO 2Millions de tonnes CO 2tonnes CO 2 /MWh produit%g / tonne incinéréeg / tonne incinéréeg / tonne incinéréeg / tonne incinéréeg/kmg/kmg/km%%%m 3 /km/j%Millions m 3%%%%%Millions MWhMillions MWh%Millions MWhMillions MWh%Milliers de tonnes MS%Millions de tonnesMilliers de tonnes%ha2004 2005 <strong>2006</strong><strong>Veolia</strong> Environnement53%67%52959%57%17,723,9-36631,5----0,29764%151123334129--76%68%77,3%-81,2%246,393%91%95%99,3%98,9%70,5-91%-4,85,7%77712%775746%21066%65%70570%80%17,426,12,7362,433,736,48,344,30,33770%147117227802,620,700,3580%77%77,0%-80,7%210,391%93%96%99,3%98,7%71,511,291%-4,24,9%80612%776440%19072%68%85364%87%19,227,93405,436,539,58,94,24,70,34280%10696520552,490,680,3385%86,4%77,7%11,281,1%391,490,1%93%98%99,3%99,1%73,911,990,3%111,34,44,9%86611%7,1851,647%195<strong>2006</strong><strong>Veolia</strong>Eau84%87%223-89%5,90,22,12-0,22,30,04-0,04----------77,7%11,281,1%368,590,1%93%-99,3%99,1%0,30,3-6--866--24,947%-<strong>Veolia</strong>Énergie92%78%69-95%5,620,70,27-20,7214,214,21-0,342-------85%---3,6-----674-91,34,44,9%------<strong>Veolia</strong>Propreté63%70%520-84%3,25,20,27405,313,7142,55-2,55-80%1069652055---86,4%--17,9--98%--7,67,690,3%5,7---11%7,1826,7-195<strong>Veolia</strong> GRI Gvoir p97Transport40%28%4164%67%4,51,80,360,11,92,22,10-2,10------2,490,680,33----1,4--------8,3--------(*) : Indicateur ayant fait l’objet d’une vérification externe (°) : Indicateurs répondant aux exigences de la NRE (-) : Indicateur non disponible, non significatif ou nonapplicable (**) : Valeur <strong>2006</strong> proforma 2005 : 0,331 tonne CO 2 /MWh (voir page 81) (#) : inclut les certificats NFS services de <strong>Veolia</strong> Transport en France(***) : Méthodologie modifiée en <strong>2006</strong> : inclut desormais la consommation de la collecte des déchets, des véhicules de service ainsi qu’une partie des autoconsommations.L’autoconsommation thermique du Groupe doit faire l’objet d’une estimation. (≈) Voir pages changement climatique (p. 84-89)


Tableaux de bord > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 99TABLEAU DE BORD SOCIALEFFECTIFSEffectif total au 31/12/N• Effectif des salariés sous contrat à durée indéterminée (CDI)• Effectif des salariés sous contrat à durée déterminée (CDD)Nbre de contrats à durée déterminée (CDD) transformés encontrat à durée indéterminée (CDI)• Effectif des hommes• Effectif des femmes• Effectif des cadres• Effectif des non-cadresEffectif en contrat d’alternance au 31/12/N• dont effectif en contrat d’apprentissageEffectif handicapé au 31/12/NEffectif moyen annuel pondéré total (équivalent temps plein)• Effectif moyen annuel pondéré des salariés en CDI• Effectif moyen annuel pondéré des salariés en CDDEMBAUCHESNombre total d’embauchesdont nombre d’embauches en contrat à durée déterminée (CDD)dont nombre d’embauches en contrat à durée indéterminée (CDI)DÉPARTSNombre total de départsdont nombre de licenciements individuelsdont nombre de licenciements collectifsMOBILITÉSNombre total de mobilitésdont nombre de mobilités de cadresHEURES SUPPLÉMENTAIRESNombre total d’heures supplémentairesNombre d’heures supplémentaires par salarié et par an, en moyenneMAIN-D’ŒUVRE EXTÉRIEUREEffectif intérimaire équivalent temps pleinVersements aux entreprises de travail temporaire (En euros)ORGANISATION, DURÉE DU TRAVAIL, ABSENTÉISMEDurée hebdomadaire du travail (en heures)Effectif à temps partiel (en équivalent temps plein)Nombre total de jours ouvrés d’absencedont nombre total de jours ouvrés d’absence pour maladieRÉMUNÉRATIONS, CHARGES SOCIALES, INTÉRESSEMENT ETPARTICIPATIONRémunération moyenne annuelle brute• Rémunération moyenne annuelle brute des hommes• Rémunération moyenne annuelle brute des femmesÉcart entre la rémunération moyenne des hommeset celle des femmes<strong>Rapport</strong> entre la rémunération moyenne et la rémunérationminimale moyenne de 19 pays où un salaire minimum est garantiTaux de charges socialesMontant des sommes versées au titre de l’intéressement (en France)Montant des sommes versées au titre de la participation (en France)RELATIONS PROFESSIONNELLES ET BILANS DES ACCORDSCOLLECTIFSNombre d’Accords collectifs signésdont nombre d’accords relatifs aux rémunérationsdont nombre d’accords relatifs à la santé, à la sécuritéou aux conditions de travaildont nombre d’accords relatifs au dialogue socialdont nombre d’accords relatifs à d’autres sujetsou à plusieurs des précédentsNombre total des représentants du personnelCONDITIONS D’HYGIÈNE ET DE SÉCURITÉNombre d’accidents du travail avec arrêtNombre total de jours ouvrés perdus pour accidents du travailTaux de fréquenceTaux de gravitéNombre de participants aux actions de formation à la sécuritéNombre d’instances dédiées à l’étude des problèmes de santé etde sécuritéFORMATIONDépenses totales de formation par rapport à la masse salarialeParticipants aux actions de formation• Cadres• Non-cadres• Hommes• FemmesMontant des dépenses par participant aux actions de formationNombre total d’heures de formationDurée moyenne des actions de formationŒUVRES SOCIALES• Subventions pour activités sociales (En euros)Unitéheuresheureseurosheuresjoursjourseuroseuroseuros%%euroseurosjours%eurosheuresheureseuros2005<strong>Veolia</strong> Environnement*271 153251 84219 3114 979218 57052 58321 995249 1583 5932 5173 881252 643237 63015 01263 27027 19736 07357 5287 06167211 8732 04518 684 6326910 566354 687 77038,315 7673 101 5462 150 93924 74525 31822 11714,42,331,454 627 72148 304 1801 34173017510133514 29611 190316 52626,10,74108 1692 7362,24270 78328 144242 639221 81348 970517,94 210 17415,553 545 855298 498278 59719 9017 689239 35259 14624 007274 4914 7872 7664 513268 746252 72816 01871 03629 92741 10966 5618 56439413 0572 35321 900 0157312 506 4 024392 477 199 115 660 55238,414 9703 251 2872 210 14525 24725 96622 12714,82,222,357 367 74357 611 3951 50587619415827715 68711 273327 09624,70,72143 4682 6342,28358 81747 877310 940283 78575 032431,65 560 90715,5<strong>Veolia</strong>Eau77 84172 5255 3161 67060 20617 6349 64168 1991 6821 2751 29274 45570 5643 89210 1484 0506 0988 9451 2071012 6876893 973 03651382 258806 546553 82326 08227 01922 73815,8-23,534 619 40324 985 97638714576601063 8362 23158 76617,60,4642 3283892,55106 40917 83288 57780 12326 286466,11 434 55413,5<strong>Veolia</strong>Énergie48 78945 4973 29299740 8437 9465 61243 1771 54272975447 43744 8782 5589 8633 0926 7718 7582 139743 1887331 921 945392 09478 916 81138,1728506 815384 35923 88724 94618 26026,8-22,78 220 91411 394 2932511354236382 8071 50242 35118,60,5223 2716512,8368 8059 97858 82759 0999 706466,3992 65014,457 295 982 25 480 413 13 073 407<strong>Veolia</strong>Propreté89 50283 8995 6032 98272 47917 0245 65483 8495794551 36076 25871 6934 56532 11916 31515 80431 3413 06845 6466559 356 5471055 720171 915 89738,75 376932 149559 49823 76424 21121 51111,2-20,37 642 03215 206 2673072213327264 6504 851129 38037,41,0040 4349531,9988 4446 66581 77975 19213 252406,91 205 45213,6*les données <strong>Veolia</strong> Environnement 2005 et <strong>2006</strong> incluent celles du Siège VE SA ainsi que celles du Campus (qui ne sont pas détaillées ici)<strong>2006</strong><strong>Veolia</strong>Transport81 89776 2495 6482 03665 61016 2872 73879 1599763031 10770 15265 1844 96818 8056 45312 35217 4692 1442151 4952436 648 4888166125 680 15238,26 5891 002 057710 42826 51127 22523 55813,5-22,45 254 4646 024 85955937543341074 3482 68996 59322,50,8137 4206391,9794 84413 16881 67669 27425 570385,41 921 44620,3<strong>Veolia</strong>EnvironnementFrance112 896106 2736 6232 73589 14323 75312 497100 3992 8251 9422 914105 49099 4286 06229 72517 83511 89027 0762 68106 7931 3342 966 062267 549306 530 07235,37 0271 585 0081 052 67628 06128 72925 17212,41,927,554 812 69656 748 60159937964906610 1425 969227 61433,31,2750 9147253,07109 01614 27394 74392 56516 451833,31 785 44516,48 158 965 10 377 226 42 083 784GRI Gvoir p97


100 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Avis externeAvis externeExercice clos le 31 décembre <strong>2006</strong><strong>Rapport</strong> d’examen du commissaire aux comptes sur certainsindicateurs environnementA la suite de la demande qui nous a été faite et en notre qualité decommissaire aux comptes de la société <strong>Veolia</strong> Environnement, nous avonseffectué un examen visant à nous permettre d’exprimer une assurancemodérée sur les indicateurs environnement relatifs à l’exercice <strong>2006</strong> signaléspar le signe* dans le « tableau de bord environnement <strong>2006</strong> » en page 98 durapport de développement durable (les « Indicateurs )».Ces Indicateurs ont été préparés par le comité environnement sous laresponsabilité de la Direction Générale de <strong>Veolia</strong> Environnement,conformément au Protocole de mesure et reporting des indicateursenvironnement <strong>2006</strong> du Groupe (le Protocole), consultable sur le site Internetdu Groupe 1 , et dont un résumé figure dans la partie « précisionsméthodologiques » en page 96. Il nous appartient, sur la base de nos travaux,d’exprimer une conclusion sur ces Indicateurs.Nature et étendue des travauxNous avons mis en œuvre les diligences suivantes conduisant à une assurancemodérée que les Indicateurs ne comportent pas d’anomalie significative.Une assurance de niveau supérieur aurait nécessité des travaux plus étendus.• Nous avons apprécié le Protocole au regard de sa précision, sa clarté, sonobjectivité, son exhaustivité et sa pertinence par rapport aux activités duGroupe et aux reportings des principales sociétés de services àl’environnement,• Au niveau du Groupe et des quatre Divisions (Eau, Propreté, Energie,Transport), nous avons mené des entretiens auprès des responsables dureporting environnement. À ce niveau, nous avons évalué l’application duProtocole, mis en œuvre des procédures analytiques et vérifié, sur la base desondages, les calculs ainsi que la consolidation des données,• Nous avons sélectionné un échantillon de huit entités opérationnelles 2 ouéquivalent dans quatre pays, en fonction de leur activité, de leur implantation,de leur contribution aux Indicateurs et des résultats des travaux d’audit menéslors des cinq précédents exercices. Les entités sélectionnées représentent enmoyenne 11% 3 de la valeur totale des Indicateurs. À ce niveau, nous avonsvérifié la compréhension et l’application du Protocole, et mené des tests dedétail sur la base de sondages, consistant à vérifier les calculs effectués et àrapprocher les données avec les pièces justificatives.Informations sur le ProtocoleLe Protocole appelle de notre part les commentaires suivants :Pertinence• Comparé aux autres sociétés de services à l’environnement, le Groupe faitpartie des meilleures pratiques de reporting sur les thèmes de la santé(dioxines, légionelles, qualité de l’eau). Le Groupe fait également partie desbonnes pratiques de reporting sur le système de management del’environnement, les émissions de gaz à effet de serre, le rendement desstations d’épuration d’eaux usées, l’équipement des centres de stockage G desdéchets (CSD) pour la valorisation du biogaz et pour le traitement des lixiviats G ,• Le Groupe a amélioré la présentation des consommations et productionsd’énergie. Le Groupe doit poursuivre la simplification des indicateurs relatifsaux émissions des véhicules de transport (CO, HC, particules) en faisant mieuxressortir les variables clés (notamment typologies et taux de renouvellementdes flottes de véhicules). Les indicateurs relatifs aux émissions de NOx et deSOx devraient être complétés afin de couvrir les principaux impacts duGroupe. Les enjeux liés aux différentes origines et usages de la consommationd’eau des installations pourraient également être précisés.• Certaines activités (ingénierie et travaux, gestion des réseaux d’eaux usées,gestion des eaux industrielles, collecte des déchets, autres servicesénergétiques) ne sont pas encore complètement couvertes par le reportingenvironnement. Le Groupe pourrait également renforcer la prise en comptede l’environnement au-delà de ses activités opérationnelles : maîtrise de lademande, gestion des sous-traitants, éco-conception, etc.Exhaustivité• Le périmètre du reporting est précisé dans la note "précisionsméthodologiques" ci-contre, en particulier pour le périmètre des activitéscontrôlées par le Groupe dans le monde,• Le Groupe pourrait mieux préciser la notion de contrôle opérationnel,en particulier pour les cas de contrôle conjoint (ex: cas de la joint ventureProactiva en Amérique du Sud), d’activités sous traitées ou des cessionset acquisitions de l’exercice.Clarté et objectivité• Le Groupe apporte des précisions détaillées dans la partie « précisionsméthodologique » ci-contre, notamment sur les limites méthodologiquesassociées aux Indicateurs, en particulier pour les émissions de méthane,estimées sur la base de modèles nationaux en France, au Royaume-Uni,aux États-Unis et du modèle du GIEC (méthode Tier 2) dans les autres pays,• Le Groupe doit intégrer dans le Protocole de reporting disponible sur le siteinternet les dernières modifications méthodologiques effectuées.Fiabilité• Le reporting des Indicateurs a été fiabilisé par l’utilisation du Systèmed’Information Environnemental du Groupe, son déploiement reste àgénéraliser dans l’ensemble des Divisions et des entités opérationnelles,• Le pilotage des données pourrait être renforcé, en particulier par le suivide tableaux de bord synthétiques à une fréquence semestrielle.ConclusionSur la base de nos travaux, nous n’avons pas relevé d’anomalie significative denature à remettre en cause le fait que les Indicateurs ont été établis, dans tousleurs aspects significatifs, conformément au Protocole.Paris-La Défense, le 20 avril 2007Le Commissaire aux ComptesErnst & Young et AutresJean Bouquot Patrick GounelleErnst & YoungEnvironnement et Développement <strong>Durable</strong>Eric Duvaud1 http://www.developpement-durable.veolia.com, chapitre « publications »2 En France, la région Sud-Est (Eau), la région Centre-Ouest (Propreté), la Région Ile-de-France (Énergie) et la région Méditerranée (Transport). A l’international <strong>Veolia</strong>Voda, regroupant les entités opérationnelles de l’Eau en République tchèque, Dalkia Lituanie (comprenant les entités Vilnius et Litesko) et les entités en Australie deTransport et de Propreté (Collex).3 13 % du chiffre d’affaires des activités pertinentes G , 14% des installations prioritaires G , 10 % des émissions directes de gaz à effet de serre (CO 2 et CH 4 ), 10 % des centresde stockage des déchets, 6 % des installations concernées par le plan de maîtrise du risque légionelles, 6 % des déchets traités dans des incinérateurs, 12 % de la chargepolluante des stations d’épuration reçue, 9% des volumes d’eau distribuée, 11 % des longueurs de réseau d’eau potable, 13 % de la consommation d’énergie et 15 % de laproduction d’énergie.


Méthodologie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 101Avis du Comité d’évaluation indépendantsur le développement durableEn <strong>2006</strong>, <strong>Veolia</strong> Environnement a décidé de créer un Comité d’évaluation indépendant pourenrichir sa vision stratégique et améliorer la qualité de son reporting.Une réunion de lancement sera dès lors organisée en juin 2007 ; elle sera consacrée à l’écoutedes attentes des experts et à l’échange sur les performances et objectifs de <strong>Veolia</strong>Environnement. En amont, <strong>Veolia</strong> Environnement a demandé aux membres du Comité leursentiment sur les enjeux majeurs pour l’entreprise à moyen terme ainsi que leurs attentespersonnelles vis-à-vis de la politique développement durable du Groupe.Le Comité est constitué des membres suivants :• M. John Gummer, ancien Ministre, Président de SANCROFT Group et Président de <strong>Veolia</strong> UK Ltd ;• Mme. Karina Litvack, directrice du département Gouvernance et investissement socialementresponsable de F&C Investment ;• M. Rajendra K. Pachauri, PDG de TERI (Tata Energy Research Institute) ;• M. Ignacy Sachs, Professeur à l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales) ;• M. Jean-Michel Sévérino, Directeur général de l’Agence Française de Développement• M. Björn Stigson, Président du WBCSD (World Business Council for Sustainable Development)Karina LitvackPrincipaux enjeux pour <strong>Veolia</strong> Environnement :• Une culture d’entreprise internationale : 60% des effectifs sont non français, mais le conseil d’administrationet l’équipe dirigeante ne reflètent pas une culture d’entreprise internationale. Les plus grands enjeuxémaneront des pays émergents et les meilleures solutions proviendront d’expériences diverses.• Rôle de <strong>Veolia</strong> en tant qu’acteur politique : il est urgent que les entreprises s’engagent dans le processuspolitique afin de mobiliser les mécanismes de marché lorsque c’est possible et de réformer le cadreréglementaire lorsque c’est nécessaire.• Accès à l’eau / tarification : l’activité de <strong>Veolia</strong> est en croissance dans certaines régions du mondecaractérisées par un faible degré de conscience civique et une forte corruption. Quelle est sa stratégie pourpalier les faiblesses inhérentes aux systèmes politiques et juridiques de ces pays ?• Changement climatique : le rapport 2005 élude la question de la stratégie globale face à cet enjeu. En réalité, laréussite de l’activité Eau de <strong>Veolia</strong> dépend aussi bien d’une stratégie d’adaptation claire que d’une stratégie de réduction.• Des services d’eau différenciés : fournir de l’eau potable pour la boisson et de l’eau non potable pour les autres utilisations.• Migration urbaine : principalement des zones rurales vers les mégapoles dans les pays émergents, mais peutêtreégalement dans l’autre sens, car le coût élevé de la vie et le télétravail poussent les travailleurs intellectuelsà quitter les grandes villes. Quelle est la stratégie de <strong>Veolia</strong> à cet égard ?• L’éthique par opposition au respect de la réglementation : l’enjeu réel de l’éthique est d’inciter les individus à résoudre leconflit entre « l’esprit » et la « lettre », ou la « légalité » et le « droit ». <strong>Veolia</strong> doit prendre position et démontrer 1) qu’elle acompris cet enjeu et 2) qu’elle a l’infrastructure nécessaire pour soutenir son personnel dans cette épreuve.Principales attentes relatives à la performance de <strong>Veolia</strong> (sur la base du rapport développement durable 2005) :• Plus de clarté et une focalisation accrue sur les objectifs de l’entreprise (un rapport plus court axé sur lastratégie, dont les détails seraient accessibles via des liens avec le site Internet, serait plus adapté) ;• Plus de transparence dans la description des succès, mais aussi des difficultés et des échecs.John GummerPrincipaux enjeux pour <strong>Veolia</strong> Environnement :• Les changements climatiques : l‘entreprise doit transformer la menace du changement climatique enopportunité commerciale et se positionner auprès des gouvernements nationaux et des collectivités locales,comme l’un des principaux partenaires du secteur privé.• Pour y parvenir, <strong>Veolia</strong> doit : établir sa réputation de fournisseur de solutions énergétiques les plus économes enCO2, à l’expertise la plus forte et capable de mesurer ses émissions de manière détaillée ; montrer son expertisedans les solutions énergétiques alternatives, tous secteurs confondus ; acquérir une réputation internationaledans les technologies de pointe pour le traitement de l’eau dans le cadre de solutions reconnaissant le besoin descollectivités de contrôler et maîtriser leurs ressources en eau ; déterminer comment l’expertise de <strong>Veolia</strong> dans lestransports peut contribuer plus efficacement au développement durable ; s’assurer que les solutions de gestiondes déchets proposées par <strong>Veolia</strong> sont perçues comme étant à la pointe de la technologie.Jean-Michel SévérinoParmi les principaux enjeux pour <strong>Veolia</strong> Environnement serontl’eau, le changement climatique, les conflits liés à la raretédes ressources, ainsi que les enjeux sanitaires. Ceux-ci seront d’autant plus aigus dans les pays émergents à ladémographique galopante. S’agissant de la préservation des ressources en eau, l’entreprise doit utiliser ses capacités etson expertise en recherche et Développement ainsi que s’impliquer dans les décisions politiques. Concernant lechangement climatique, <strong>Veolia</strong> doit agir dans trois domaines : accroître l’utilisation des sources d’énergies propres etrenouvelables, améliorer l’efficacité énergétique et réduire l’impact des transports. <strong>Veolia</strong> pourrait lancer une réflexion surla contribution potentielle d’entreprises du secteur privé à l’atténuation de certaines tensions liés à la rareté desressources.Principales attentes relatives à la performance de <strong>Veolia</strong> (sur la base du rapport développement durable 2005) :développer l’utilisation des Mécanismes de Développement Propre, notamment dans les pays en développement ;mesurer l’impact de la société sur les populations les plus vulnérables ; améliorer le dialogue avec les ONG ; privilégier letransfert de savoir-faire au niveau local et enfin, s’assurer que tous les salariés sont impliqués dans les engagements del’entreprise, par exemple en intégrant le développement durable dans les critères de rémunération.Rajendra K. PachauriPrincipaux enjeux pour <strong>Veolia</strong> Environnement :• Déterminer son empreinte écologique et établir desobjectifs spécifiques visant sa diminution ;• S’impliquer dans l’éradication de la pauvreté et faireprofiter de ses services aux plus pauvres. Ledéveloppement durable implique bien plus que laprotection de l’environnement et des ressourcesnaturelles, il intègre également la réduction desdisparités de revenus et de richesses et l’éradicationde la pauvreté. Le véritable enjeu consiste à déployerles efforts nécessaires pour y parvenir tout enpréservant la viabilité commerciale et la bonneperformance économique.Principales attentes relatives à la performance de<strong>Veolia</strong> (sur la base du rapport développementdurable 2005) :• Privilégier la réduction des émissions de gaz à effetde serre (GES) dans ses activités, mais également ausein des partenariats tissés avec les organisations avecet pour lesquelles l’entreprise travaille. Cela supposel’élaboration d’un plan d’action clair et le suivi desrésultats obtenus en termes de réduction desémissions de GES.Björn StigsonPrincipaux enjeux pour <strong>Veolia</strong> Environnement :• Le changement climatique : <strong>Veolia</strong> doit réduire sespropres émissions et aider ses clients à faire de même; ils seront du reste de plus en plus nombreux à luidemander son aide. Le changement climatique auraégalement une incidence sur la disponibilité desressources en eau. Il affectera donc les activités Eau de<strong>Veolia</strong>, mais également ses activités Transport, via lesvéhicules, carburants et réseaux de transport ;• Gérer la rareté des ressources : la croissancedémographique et l’augmentation du niveau de viedans les pays en développement affecteront lesressources disponibles et leurs prix, entraînant unehausse des coûts de service et des ressourcesnécessairement plus efficientes (3R : Réduire,Réutiliser et Recycler) ;• Les modèles économiques dans les pays endéveloppement : comme d’ici 2050, 85% de lapopulation mondiale vivra dans les pays endéveloppement, les produits et services pour les pluspauvres représenteront un fort potentiel de croissancepour les entreprises, mais l’exploitation de ce segmentrequiert de nouveaux modèles économiques.Principales attentes relatives à la performance de<strong>Veolia</strong> (sur la base du rapport développementdurable 2005) :• Se concentrer sur les opportunités offertes par larésolution des problèmes mondiaux et les enjeuxcités ci-dessus.• Privilégier les partenariats afin de garantir un niveauéthique élevé pour la gestion des services essentiels ;s’assurer que les solutions de gestion des déchetsproposées par <strong>Veolia</strong> sont perçues comme étant à lapointe de la technologie.


102 RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> > Stratégie ContactNous contacterVotre avis nous aide à progresser, n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques :> Par messagerieDirection du Développement <strong>Durable</strong>développement-durable@veolia.comwww.developpement-durable.veolia.com> Ou par courrier<strong>Veolia</strong> EnvironnementDirection du Développement <strong>Durable</strong>36-38, avenue Kléber - 75116 Paris, FranceTél. + 33 1 71 75 00 00Fax + 33 1 71 75 10 00RemerciementsLa coordination et la réalisation de ce rapport ont été assurées, au sein de la Direction du développement durable de <strong>Veolia</strong>Environnement, par Muriel Aubay-Voisin, Yves Cabana, Laurène Chenevat, Pauline Danel, Denis Lépée et Anne-Sophie Pierre.Nous remercionsJocelyne DauphinGhislaine HiersoBernard PortnoiparticulièrementPascal DecaryDavid HoudusseMichel Quidortceux qui ont contribuéDominique DelisKevin HurstJean-Philippe Riehlà la réalisation deFanny DemulierGérard JeanpierrePierre-François Riolaccice rapport :Anne Dequecker-CormontJulien JugeClaire RousseletGervais DescampsFranck LacroixStéphanie SinelnikoffAnne AdamoLaure DuquesneBérengère LagrauletPhilippe ThomasPascale AlexandreMichel DutangStéphanie LaruelleMathieu TolianGuillaume AramaNicolas DutreixFrançois LauransJoëlle VautierCatherine ArfiCarolineEdantDaphné LesaffreLaurent VéritéMichel AvenasEmilie FélixCurtis MabryMark VerlohrCédric BaecherJosep FernandezDelphine MaurelMarielle VillamauxJuan-Andres Bendezu-ZevallosClare FroggattCéline MenainDominique BoizeauMarie GaillochetAndré MollonNous remercions également :Philippe BonnatEmilie GerbaudTom MurphyMarie-Laure BuissonOlivier GilbertPatrice NunezJohn GummerArmand BurfinXavier GirrePierre ParisotKarina LitvackBruno de BuzonnièreDenis GivoisDenise Perez-RemiresRajendra K. PachauriCarol-Anne de CarolisPascal GueguenClothilde PerraudinIgnacy SachsJean-Pierre CombeDominique HéronGéraldine PetitJean-Michel SeverinoGary CrawfordLouis HerremansAnne-Charlotte PorretBjörn StigsonCrédits photos : photothèque <strong>Veolia</strong> EnvironnementAFP/Alfredo Estrella / Nicolas Guérin / Christophe Majani d’Inguimbert /Jean-Philippe Mesguen / Jean-Marie Ramès / <strong>Veolia</strong> Water AustraliaConseil et conception : www.utopies.comCe document est imprimé sur du papier ArcticThe Volume certifié Forest Stewardship Council,fabriqué à base de fibres provenant de forêtsgérées de manière durable et équitable.Pour plus d’informations : www.fsc.org


Glossaire Stratégie > RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE <strong>2006</strong> 103Glossaire GActivités pertinentes (périmètre mondial) (définition duSME)> Production et distribution d’eau potable, collecte etdépollution des eaux usées urbaines ;> Activités de traitement des déchets (tri, compostage,incinération, stockage, traitement des déchets dangereux) ;> Services énergétiques (réseaux de chaleur et de froid,services thermiques et multitechniques, utilités industrielleset facilities management) ;> Transport de passagers et de marchandises.Assainissement Collecte et dépollution des eaux usées etpluviales.Bioaérosols Assemblages des particules solides ou liquidesen suspension dans l'air, constitués de microorganismesvivants ou morts (bactéries, moisissures, virus...), ou decomposés issus de leur métabolisme ou de leur dégradation(entoxines, mycotoxines...).Biocarburant Un biocarburant est un produit liquide ougazeux pouvant être utilisé dans le moteur à combustioninterne d’un véhicule de transport. Sa particularité est decontenir une part de produits renouvelables issus de laculture végétale ou animale.Bioénergies Énergies produites en majeure partie à partirde la biomasse, et pouvant être utilisées sous forme decarburant, chaleur ou combustible.Biodiversité Désigne toute la variété et la variabilité desorganismes vivants et des complexes écologiques dont cesorganismes font partie. Elle comprend trois composantes :la diversité des écosystèmes, ou diversité écologique ; ladiversité des espèces animales et végétales, ou diversitéspécifique ; la diversité au sein d’une même espèce, oudiversité génétique.Biogaz Gaz résultant du processus de dégradationbiologique des matières organiques en déficit d’oxygène.Il contient une forte proportion de méthane et possède unfort potentiel calorifique et énergétique. Il doit donc êtrecapté pour éviter les nuisances (odeur et contribution àl’effet de serre). Il peut être valorisé car il constitue unesource d’énergie.Biomasse Ensemble des végétaux et des animaux ainsi quedes déchets organiques qui leur sont associés.Branchement social Cette définition est variable enfonction des pays. Dans le cas le plus général, il s’agit duraccordement de foyers à faibles revenus, réalisé à coûtréduit et proposé à prix réduit et /ou avec facilités depaiement. Dans certains pays comme le Gabon, ce type debranchement est proposé aux habitants qui s’engagent àconsommer l’eau et l’électricité en deçà de seuilsdonnés et bénéficient de ce fait d’une tarificationpréférentielle.Centre de stockage de déchets (CSD) Nouvellegénération technique d’installations qui remplacent lesdécharges. Les CSD permettent le stockage et le traitementdes déchets dans des conditions optimales de sécuritéenvironnementale, ainsi que la valorisation énergétique dubiogaz qui peut en être issu.Cogénération Procédé qui consiste à produiresimultanément de l’énergie thermique et de l’énergieélectrique à partir d’un combustible unique. L’électricité, quipeut être autoconsommée ou revendue, est produite à partird’une turbine ou d’un moteur dont la chaleur issue des gazd’échappement est récupérée puis réinjectée dans un circuitde chauffage.Compostage Le compostage est l’une des techniquesutilisées pour traiter et valoriser les déchets organiques.Ce procédé biologique permet, par l’apport d’air, de traiterdes déchets organiques (déchets verts, fractionfermentescible des déchets ménagers, boues de stationsd’épuration urbaine, etc.), en les dégradant de façonaccélérée. Cette technique permet la fabrication de compost,produit utilisé en agriculture.Délégation de service public Mode d’exploitation deservices publics ou de services d’intérêt général, relevant desautorités publiques et bénéficiant aux habitants qui, le plussouvent, en acquittent le prix directement auprès dudélégataire. Le délégataire assure la responsabilité dufonctionnement du service ainsi que, le cas échéant, laréalisation de certains investissements. Ces servicesexploités par <strong>Veolia</strong> sont principalement des services decollecte, de traitement et d’élimination de déchets ménagersou banals,de distribution d’eau et de dépollution des eauxusées, de production et de distribution d’énergie (chauffageet eau chaude sanitaire) ainsi que le transport public devoyageurs.Entité opérationnelle (définition du SME) Entitéorganisationnelle et géographique constituant un niveau degestion et de consolidation auprès de la division.Énergies alternatives Sources d’énergie d’originenaturelle ou industrielle ou énergie calorifique, perdueslorsqu’elles ne sont pas récupérées immédiatement : lebiogaz, les gaz de torchère, etc.Énergies renouvelables Elles utilisent des élémentsnaturels (soleil, vent, eau, terre) pour produire de l’énergiesans porter atteinte à l’environnement. Parmi elles : lesénergies solaire et éolienne, l’hydroélectricité, la géothermie,la biomasse et la marémotricité, le biogaz des CSD, etc.Énergies primaires Ensemble des produits énergétiquesnon transformés, exploités directement tels que pétrolebrut, gaz naturel, biomasse, énergie solaire, énergiehydraulique, énergie éolienne, géothermie, nucléaire.Gaz à Effet de Serre (GES) Gaz (CO 2 ,CH 4 ,NOx, etc.) qui enabsorbant une partie des rayons solaires sont responsablesdu réchauffement climatique.GNV Gaz Naturel pour Véhicules.GRI (Global Reporting Initiative) Initiative privéeaméricaine multipartite, prise en 1997 par la CERES (ONGbasée à Boston) et le PNUE. Elle propose des lignesdirectrices pour l’élaboration des rapports de développementdurable prenant en compte les dimensionsenvironnementales, sociales et économiques.Installations prioritaires Installations présentantl’impact environnemental le plus sensible.Lixiviats Lors de leur stockage et sous l’action conjuguée del’eau de pluie et de la fermentation naturelle, les déchetsproduisent une fraction liquide appelée “lixiviats”. Riches enmatière organique et en éléments traces, ces lixiviats nepeuvent être rejetés directement dans le milieu naturel etdoivent être soigneusement collectés et traités.Mécanismes de Développement Propre (MDP) Lesmécanismes de développement propre (Clean DevelopmentMechanism) permettent la réalisation d’un projetenvironnemental dans un pays en voie de développement. Lebénéfice en termes d’émissions est comptabilisé au profit del’entité qui finance ce projet.Mécanismes Kyoto Mécanismes de flexibilités prévus encomplément de mesures domestiques par le Protocole deKyoto afin d’aider les signataires à réduire leurs émissions degaz à effets de serre. Ils consistent en des permisd’émissions, les mécanismes de développement propre(MDP) et la mise en oeuvre conjointe (MOC).Membrane Fine couche de matière (organique ouminérale) qui joue le rôle de barrière physique et permet deséparer les éléments à échelle microscopique. La séparationpeut être facilitée par l’application d’une force motrice(différence de pression, de concentration ou de potentielélectrique).Mise en œuvre conjointe (MOC) La mise en oeuvreconjointe (Joint Implementation) est similaire au mécanismede développement propre (MDP) mais le projet a lieu dansun pays industrialisé ou un ex - pays de l’Est.Normes IFRS (International Financial ReportingStandards) Les sociétés cotées de l’Union européenne ontadopté dans leurs comptes consolidés de nouvelles normescomptables internationales dites IFRS inspirées desanciennes normes internationales IAS et des normescomptables américaines (US Gaap).Natura 2000 Natura 2000 est un réseau de sitesécologiques (naturels ou semi-naturels) ayant une grandevaleur patrimoniale par les habitats naturels ou la faune etla flore exceptionnelle qu'ils contiennent.> Deux types de sites interviennent dans le réseau Natura2000 :> Les ZPS (Zones de Protection Spéciale) relatives à ladirective « Oiseaux » de 1979> Les ZSC (Zones Spéciales de Conservation) relatives à ladirective « Habitats » de 1992.Osmose inverse Principe naturel : si deux solutionsaqueuses, ayant une concentration saline différente, sontséparées par une membrane, l’eau passe spontanément dela solution la moins concentrée en sel à la plus concentrée.Parité Pouvoir d’Achat (PPA) Taux de conversionmonétaire qui permet d’exprimer dans une unité communeles pouvoirs d’achat des différentes monnaies. Ce tauxexprime le rapport entre la quantité d’unités monétairesnécessaire dans des pays différents pour se procurer lemême «panier» de biens et de services. Ce taux deconversion peut être différent du «taux de change» ; eneffet, le taux de change d’une monnaie par rapport à uneautre reflète leurs valeurs réciproques sur les marchésfinanciers internationaux et non leurs valeurs intrinsèquespour un consommateur.Parties prenantes (Stakeholders) Acteurs internes etexternes intéressés par le fonctionnement de l’entreprise :salariés, clients, fournisseurs, actionnaires, associations,société civile, pouvoirs publics, etc.Quotas d’émission de gaz à effet de serre Ces quotascorrespondent à l’autorisation d’émettre une tonned’équivalent-dioxyde de carbone au cours d’une périodedéterminée. Ils sont notamment attribués aux exploitantsd’installations énergétiques dans le cadre de la mise enoeuvre des directives européennes visant à atteindre lesobjectifs fixés par le Protocole de Kyoto.REACH La nouvelle réglementation européenne sur lessubstances chimiques (REACH) a été adoptée en décembre<strong>2006</strong>. L’acronyme REACH correspond à « enregistrement,évaluation, autorisation et restrictions relatifs auxsubstances chimiques » (en anglais: Registration, Evaluation,Authorisation and Restriction of Chemicals). Le règlement(CE) n° 1907/<strong>2006</strong> et la directive <strong>2006</strong>/121/CE amendant ladirective 67/548/CEE ont été publiés au Journal officiel le 30décembre <strong>2006</strong>. REACH entrera en vigueur le 1er juin 2007.Réseaux de chaleur et de froid urbains Composésd’une unité de production centrale et d’un réseau decanalisations, ils permettent d’alimenter des établissementspublics et privés (écoles, hôpitaux, bureaux et logements) enchauffage, en eau chaude sanitaire et en air conditionné.Système de Management Environnemental (SME)Système permettant à un organisme de mettre en oeuvre sapolitique environnementale et d’atteindre les objectifsassociés de maîtrise des impacts environnementauxsignificatifs de ses activités et de respect des exigencesréglementaires.Taux de rendement des réseaux <strong>Rapport</strong> entre, d’unepart, la somme des volumes d’eau facturés pour les besoinsindustriels et domestiques et les volumes d’eau non facturéspour les besoins de service, et d’autre part les volumesintroduits dans le réseau de distribution.Valorisation des déchets Les trois principaux types devalorisation des déchets sont :> La valorisation matière ou recyclage qui vise à donner uneseconde vie aux matériaux contenus dans les déchets ;> La valorisation énergétique qui permet de produire del’électricité ou d’alimenter un réseau de chaleur ;> La valorisation agronomique qui consiste à transformer lapartie fermentescible des déchets organiques en composts.


<strong>Veolia</strong> Environnement36-38 avenue Kléber 75116 ParisTél. : +33 1 71 75 00 00 - Fax : +33 1 71 75 10 00www.developpement-durable.veolia.com

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