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Comportements moteurs anormaux au cours du sommeil - SPLF

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<strong>Comportements</strong> <strong>moteurs</strong> <strong>anorm<strong>au</strong>x</strong><strong>au</strong> <strong>cours</strong> <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong>Dr. M. REYCentre <strong>du</strong> Sommeil Service de Neurophysiologie CliniqueAssistance Publique – Hôpit<strong>au</strong>x de Marseillee-mail : marc.rey@ap-hm.frDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


ICSD 284 Troubles <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> regroupés en 8 catégories et 2 annexes:1- INSOMNIE2- TOUBLES DU SOMMEIL EN RELATION AVEC LA RESPIRATION3- HYPERSOMINIES D’ORIGINE CENTRALE4- TROUBLES DU RYTHME CIRCADIEN DU SOMMEIL5- PARASOMNIES6- MOUVEMENTS ANORMAUX EN RELATION AVEC LE SOMMEIL7- SYMPTOMES ISOLES, APPAREMMENT NORMAUX OU NONEXPLIQUES ( myoclonies d’endormissement….)8- AUTRES TROUBLES DU SOMMEILAPPENDICE A : Troubles <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> associés à des pathologies classéesailleurs (Epilepsie)APPENDICE B : <strong>au</strong>tres troubles comportement<strong>au</strong>x et psychiques fréquemmentrencontrés dans le diagnostic différentiel des troubles <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> .DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


ParasomniesPARASOMNIESSelon les circonstances habituelles d’apparition 2 axes de classifications:- l’âge <strong>du</strong> sujet - le stade de <strong>sommeil</strong>AgeSommeil lentTransV-SSLPSt1 St2 St3 St4Rythmies Nourrisson +Somnambulisme Enfant ++ +Terreurs nocturnes Enfant ++ +S. ParadoxalÉnurésie Enfant + + ++ ++ErectionsdouloureusesA<strong>du</strong>ltes +Crampes MI A<strong>du</strong>ltes + +Troubles <strong>du</strong>comportementSujet Agés ++Surs<strong>au</strong>ts <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> Tous + +Bruxisme Tous 67% 33%Somniloquie Tous 33% 35% 17% 8% 7% (plus affectif)C<strong>au</strong>chemards Tous +Paralysie <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> Tous +DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Somnambulisme•Automatisme ambulatoire inconscient, 1 à 3heures après l ’endormissement•Regard vide, air hébété, mouvements lents,gestes <strong>au</strong>tomatiques et maladroits,comportements élaborés•Somniloquie souvent associéeDurée quelquesminutes à 1/2 heure•Eveil provoqué difficile avec confusion et amnésie•Banal chez l ’enfant (40 % entre 6 et 16 ans)•ATCD famili<strong>au</strong>x (60 à 80 %)DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Somnambulisme• V-PSG si fréquent, stéréotypé, violent, fin de nuit,apparition tardive, pas de terrain familial• Accès favorisés par rebond après privation de <strong>sommeil</strong>,éveil en SLP, stress, fièvre ou syndrome infectieux,alcool et sédatifs• Traitement des formes à risque ou répétées: mesuresd ’hygiène <strong>du</strong> rythme V/S, mesures de protection, BZDou AD, prise en charge psychologique2 mnDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


SomnambulismeM. D.S., 18 ansPremier épisode à l’âge de 10 ans .La fréquence est actuellement deplusieurs par semaine. Au <strong>cours</strong> de cesépisodes, le patient se lève crie peutcourir jette parfois des objets. Il peutêtre violent. Ces épisodes surviennent leplus souvent 2 heures aprèsl’endormissement, mais peuvent <strong>au</strong>ssisurvenir en fin de nuit.DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Trouble <strong>du</strong> Comportement en SP•Disparition intermittente de l’atonie•Comportement complexe, dramatique, parfois violent•Secousses, saccades, on<strong>du</strong>lations, gesticulations,balancement, grimaces, sourires, cris, rires vocalisations,gémissements•Signalé par le conjoint, plusieurs fois par nuit•Favorisé par rebond de SP (arrêt AD)•Formes idiopathiques ou précurseur d’un Parkinson,démences, Guillain Barré, SEP, AVC et tumeurs <strong>du</strong> T.C.•Traitement clonazepam (Rivotril) à faibles dosesDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


MOUVEMENTS ANORMAUX ENRELATION AVEC LE SOMMEILSyndrome d’impatience des Membres InférieursMouvements périodiques pendant le <strong>sommeil</strong>Crampes des membres inférieurs pendant le <strong>sommeil</strong>BruxismeRythmies <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong>Mouvements <strong>anorm<strong>au</strong>x</strong> pendant le <strong>sommeil</strong> non spécifiés.Mouvements <strong>anorm<strong>au</strong>x</strong> pendant le <strong>sommeil</strong> <strong>du</strong>e à une drogue ouune substance.Mouvements <strong>anorm<strong>au</strong>x</strong> pendant le <strong>sommeil</strong> <strong>du</strong>e à une affectionmédicaleDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Le syndrome des Jambes sans repos• Wittmaack (1861): Anxietas Tibiarum• Ekbom (1944):Asthenia crurum parestheticapuis (1960) restless legs.• Bon<strong>du</strong>elle – Jolivet (1947, 1952, 1953):Jambes sans repos, paresthésie agitantenocturne, Impatiences• Lugaresi (1965): mise en évidence demouvements périodiques en polygraphieDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Signes Cliniques <strong>du</strong> SJSR•Sensations désagréables des MI•Survenant <strong>au</strong> repos surtout le soir•Soulagées par le mouvement•Retardant souvent l’endormissement•Pouvant s’associer à une somnolence diurneDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Étiologie•Formes primitives souvent familiales•Formes secondaires:- Neuropathies parfois infra-clinique- Insuffisance rénale chronique- In<strong>du</strong>ite par les médicaments(neuroleptiques, antidépresseur, xanthines)- Carence martiale (anémie ferriprive,grossesse).DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Diagnostic•Il repose sur la clinique et un bilan biologique(NFS, Sidéremie, Créatinemie, Glycémie)•Il peut être complété par un test d’immobilisationsuggérée (Montplaisir et al.)•L’enregistrement polysomnographique peut êtreproposé quand les troubles <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> sont <strong>au</strong>premier plan à la recherche:- de mouvements périodiques- d’un SASDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Impatiences / Mouvements périodiques• Symptôme Clinique• Diagnostic Clinique• 80% des personnes quiont des impatiencesont des mouvementspériodiques <strong>du</strong><strong>sommeil</strong>• Signe EMG• Diagnostic de laboratoire• 30% des personnes quiont des MPs ont desimpatiencesLa présence de mouvements périodiques n’est ninécessaire ni suffisante pour faire le diagnosticde syndrome d’impatiences.DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Les critères de Coleman (1982),ASDA (1993)•Un mouvement est une bouffée d’activité sur lejambier antérieur <strong>du</strong>rant 0,5 à 5 secondes,d’amplitude <strong>au</strong> moins égale à 25% de l’amplitude<strong>du</strong> mouvement ayant servi <strong>au</strong> calibrage <strong>au</strong> débutde la nuit.•On appelle séquence de mouvementspériodiques <strong>au</strong> moins 4 mouvements séparés parun intervalle de 5 à 90 secondes.DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Signes Cliniques des MP•Rien ou plainte <strong>du</strong> partenaire de lit: présent chez30% des sujets de plus de 60 ans.•Insomnie Hypersomnie•Associés <strong>au</strong> SAS, <strong>au</strong>x Impatiences, <strong>au</strong> Parkinson,à la Narcolepsie….DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Les rythmies nocturnes oujactatio capitis nocturnaElles débutent le plus souvent entre 5 et 11 mois, et <strong>au</strong> <strong>cours</strong> despremier mois de vie 20% des enfants norm<strong>au</strong>x présententoccasionnellement des épisodes de rythmies nocturnes. Ils ne sontplus que 1,5% à l’age de 3 ans. On note une prédominancemasculine (3/1).L’interprétation de ces mouvements serait un <strong>au</strong>to-balancementpour provoquer le <strong>sommeil</strong> en diminuant l’anxiété.DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


ObservationM. E.J., 16 ansNaissance: RAS mais hospitalisé de l’âge de 4 mois à 8mois pour tuberculose.Enfance: marqué par des difficultés d’endormissementavec rythmiesAoût 2002: consulte pour une fatigue diurne et <strong>du</strong> fait de lapersistance des rythmiesDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


PolysomnographieOctobre 2002 : vidéopolysomnographie: TST 7h31, SLP1h27, SP 1h23. Présence de rythmies à l’endormissementet à la fin des phase de SPDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


SYMPTOMES ISOLES,VARIANTE de la NORMALELong DormeurCourt DormeurRonfleurSomniloquieMyoclonies d’endormissementMyoclonies benignes <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> <strong>du</strong> nourrissonTremblement <strong>du</strong> pied à l’endormissementMyoclonus propriospinal à l’endormissementMyoclonies fragmentaires <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong>DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Les myoclonies propriospinalesElles surviennent à l’endormissement et présentent uneorganisation propagée à vitesse lente.DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


APPENDICE A : Troubles <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong>associés à des pathologies classées ailleursInsomnie Familiale FataleFibromyalgieEpilepsie morphéiqueCéphalées HypniquesReflus gastrooesophagienCoronaraopathieArythmies cardiaquesLaryngospasmeDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Laryngospasme et apnéesMr. 70 ans consulte pour des épisodes d’étouffement nocturne: seréveille vers 2-3 heures <strong>du</strong> matin en s’étouffant, doit se lever pourprendre son souffle, et se rendort 30 minutes plus tard.IAH= 18,6MEA=32TST=384DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Vidéo-PSGDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


EPILEPSIE MORPHEIQUECrises de survenue essentiellement nocturne en <strong>cours</strong> de <strong>sommeil</strong>,plus rarement lors <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> de sieste.Tous les types de crises peuvent être observées, mais les crisesd’origine frontale sont les plus fréquentes. Elles ont été initialementdécrites par l’école italienne sous le terme de DYSTONIEPAROXYSTIQUE NOCTURNE. Plus récemment une formefamiliale d’épilepsie frontale a été rapportée. Ces épilepsies secaractérisent par une grande fréquence des crises nocturnes, le plussouvent brèves, survenant dans tous les stades de <strong>sommeil</strong> mais leplus souvent en <strong>sommeil</strong> lent. Les anomalies EEG intercritiques oucritiques peuvent être absentes.DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Epilepsie Parasomnies: les élements <strong>du</strong>diagnostic différentielNREMparasomnieREMparasomnieCrised’épilepsieHeure desurvenue1° Tiers de lanuit2° partie dela nuitN’importequandStéréotypie Non Non OuiAspect EEGDeltarythmiqueAbsenced’atonieÉlémentsirritatifsDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Les pièges EEGLes ondes en dents de scie <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> paradoxalLes pointes occipitales <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong>Les pointes vertexDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Dystonie paroxystiqueM. G. A. 40 ansApparition à l’age de 27 ans de comportementmoteur complexe paroxystique nocturne defréquence variable parfois très élevée (10 pourune nuit). Par ailleurs rares crises diurnes dont 1avec généralisation secondaireIRM: normaleTres nette amélioration de la fréquence des crisespar le tegretol.Par la suite persistance des crises malgrél’intro<strong>du</strong>ction de Sabril puis d’EpitomaxDIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Dystonie paroxystiqueVidéo-polysomnographie <strong>du</strong> 5/10/1999: enregistrementde 4 crises superposables à celle de 1996, maisdisparition des éléments inter critiques frontalg<strong>au</strong>che observé en 1996. Sommeil d ’organisationsatisfaisante: TST= 6h05 SLP= 1h43 SP= 1h04DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Dystonie paroxystiqueM. D. F. 37 ansApparition à l’age de 11 ans de comportementmoteur complexe, paroxystique, nocturne defréquence variable parfois très élevée (10 pourune nuit). Ces comportements peuvent êtreviolentsIRM: normaleTrès nette amélioration de la fréquence des crisespar le tegretol.DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


Dystonie paroxystique• Vidéo-polysomnographie <strong>du</strong> 18/10/2001:enregistrement de 6 accés. Sommeil fragmentépar un éveil prolongé: TST= 4h15 SLP= 23 ’SP= 58 ’DIU Sommeil et sa Pathologie 2008


ConclusionLes comportements <strong>moteurs</strong> <strong>anorm<strong>au</strong>x</strong> <strong>au</strong> <strong>cours</strong> <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong>sont nombreux et complexes. Il appartiennent à 3 grandescatégories diagnostiques de l’ICSD-2 et à l’annexe A.La video-polysomnographie est un outil irremplaçable pour lediagnostic.Ils nécessitent des compétences en hypnologie et enépileptologie car les expressions électrocliniques sontparticulièrement variées.DIU Sommeil et sa Pathologie 2008

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