10.07.2015 Views

Prix Lamb : lauréats - Prix de l'Académie des sciences

Prix Lamb : lauréats - Prix de l'Académie des sciences

Prix Lamb : lauréats - Prix de l'Académie des sciences

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

PRiXlAMB1938 <strong>de</strong>venu grand prix thématique en 2001<strong>Prix</strong> triennal (10 000€) à décerner en 2012 dans le but <strong>de</strong>favoriser les travaux et étu<strong>de</strong>s concernant la Défensenationale <strong>de</strong> la France.LAURÉAT DE L’ANNÉE 2012 :LE LANN Gérard,directeur <strong>de</strong> recherche émérite à l'Institut national <strong>de</strong> la recherche en informatique eten automatique à Rocquencourt.Les contributions scientifiques <strong>de</strong> Gérard Le Lann ont eu un grand impact internationalet <strong>de</strong>s applications directes au secteur <strong>de</strong> la défense dans plusieurs domaines<strong>de</strong> l'informatique :- dans le domaine <strong>de</strong>s communications, dont ses travaux sur les réseaux locaux ontconduit à la définition du protocole Ethernet déterministe ;- dans le domaine <strong>de</strong> l'informatique répartie fiable, dont il est l'auteur <strong>de</strong> plusieurs articlesfondateurs ainsi que du premier algorithme distribué d'exclusion mutuelle non bloquanten présence <strong>de</strong> défaillances ;- dans le domaine <strong>de</strong> l'informatique temps réel critique, dont il a proposé <strong>de</strong>s solutions originales au problème d'ordonnancementavec <strong>de</strong>s échéances strictesLAURÉATS PRÉCÉDENTS :2009 LANDRAGIN Arnaud,chargé <strong>de</strong> recherche au Centre national <strong>de</strong> larecherche scientifique au Laboratoire “systèmes<strong>de</strong> référence Temps-Espace” (SYRTE) àl’Observatoire <strong>de</strong> Paris.Arnaud Landragin a étudié le développement <strong>de</strong> capteursinertiels <strong>de</strong> très haute sensibilité reposant sur<strong>de</strong>s techniques d’interférométrie atomique. Il a démontréla possibilité <strong>de</strong> mesurer l’ensemble <strong>de</strong>s six composantesd’inertie à l’ai<strong>de</strong> du même instrument, avec <strong>de</strong>s performancesrecord le plaçant au premier rang international.Grâce à ses travaux, il <strong>de</strong>vient réaliste aujourd’hui d’envisagerl’utilisation <strong>de</strong> capteurs inertiels à on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> matièrepour <strong>de</strong>s objectifs très variés : navigation inertielle, recherchepétrolière, mesure du champ <strong>de</strong> gravité terrestre et <strong>de</strong>son gradient, mesure <strong>de</strong>s fluctuations rapi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la rotation<strong>de</strong> la Terre, tests <strong>de</strong> la validité <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> gravitationet <strong>de</strong> la relativité générale.2007 DELMAS Clau<strong>de</strong>,directeur <strong>de</strong> recherche au Centre national <strong>de</strong> larecherche scientifique à l’Institut <strong>de</strong> chimie <strong>de</strong>la matière con<strong>de</strong>nsée à Pessac.Clau<strong>de</strong> Delmas a découvert il y a trente ans une nouvelleclasse d'oxy<strong>de</strong>s lamellaires dérivés <strong>de</strong> NiO2 et <strong>de</strong> CoO2dont les retombées vont aujourd'hui du plus fondamentalau plus appliqué :- à l'état anhydre, ils présentent un coefficient thermoélectriqueparticulièrement élevé, non encore explicité, maisriche d'espoir d'application pour la transformation directechaleur/électricité,- à l'état hydraté, ils ont conduit récemment à <strong>de</strong> nouveauxmatériaux supraconducteurs, apportant un éclairage nouveausur les mécanismes <strong>de</strong> supraconductivité <strong>de</strong>s cupratesHTC,- intercalés par <strong>de</strong>s ions lithium, ils constituent la base <strong>de</strong>smo<strong>de</strong>rnes et performantes batteries dites “lithium-ion”.Soutenus dès le départ par la Défense, les travaux <strong>de</strong>Delmas, d'abord essentiellement fondamentaux, ont rapi<strong>de</strong>mentdébouché sur ce nouveau type <strong>de</strong> batteries appelées“rocking-chair”, permettant le développement rapi<strong>de</strong><strong>de</strong> tous les dispositifs portables et ouvrant la voie à celui<strong>de</strong>s véhicules automobiles dits “propres”, électriques ouhybri<strong>de</strong>s, pour limiter la pollution urbaine et optimiserleur bilan énergétique.2005 BOIS Philippe,COSTARD éric,ingénieurs <strong>de</strong> recherche à Thales recherche ettechnologie à Palaiseau.Après avoir contribué à clarifier les mécanismes <strong>de</strong> photodétectionspécifiques <strong>de</strong>s détecteurs infrarouge à multipuitsquantiques, les auteurs ont mis au point les différentesbriques technologiques nécessaires pour mener à matu-87


ité industrielle une technologie originale d'imageurs multispectrauxhaute résolution adaptée à la détection entre4mm et 18mM. Leurs contributions majeures dans le domaine<strong>de</strong>s nouvelles architectures d'interconnexion et <strong>de</strong> couplageont abouti à une technologie qui constitue aujourd'-hui la référence mondiale du domaine <strong>de</strong>s détecteurs àpuits quantiques grâce à une température <strong>de</strong> fonctionnementsupérieure <strong>de</strong> 15K et à la disponibilité <strong>de</strong> capacitésavancées telles que la multispectralité et l'intégration insitu<strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> traitement. Si le domaine <strong>de</strong> la défenseest la motivation première <strong>de</strong> ces travaux, <strong>de</strong> nombreusesretombées sont attendues également dans le domainecivil, notamment médical.2003 DESTEFANIS Gérard,directeur <strong>de</strong> recherche, chef <strong>de</strong>s projets détecteursau laboratoire infrarouge duCommissariat à l’énergie atomique, Laboratoired’électronique, <strong>de</strong> technologie <strong>de</strong> l’informationà Grenoble.Dans le cadre <strong>de</strong> la problématique <strong>de</strong> la vision nocturnepassive exploitant les ban<strong>de</strong>s 3-5 et 8-12µm <strong>de</strong> l'atmosphère,la famille <strong>de</strong>s alliages ternaires HgCdTe se prête idéalementà la réalisation <strong>de</strong> photodétecteurs à hautes performances.Par contre, leur préparation et leur maîtrise alongtemps soulevé <strong>de</strong> nombreux problèmes, relevant tant<strong>de</strong> la physique fondamentale qu'appliquée : c'est ce défique Gérard Destefanis, au sein <strong>de</strong> son laboratoire, a relevéavec autant <strong>de</strong> talent que <strong>de</strong> succès, aussi bien dans la compréhension<strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> base que <strong>de</strong>s réalisationsexpérimentales. Ce travail a permis l'éclosion d'une sociétéfrançaise, la Sofradir, qui fabrique <strong>de</strong>s générations <strong>de</strong>détecteurs dont la disponibilité est stratégique pour notreindustrie <strong>de</strong> défense.2001 DECROISETTE Michel,ingénieur à la direction <strong>de</strong>s applications militairesdu Commissariat à l’énergie atomique àBruyères-le-Châtel.L’activité scientifique <strong>de</strong> Michel Decroisette a été essentiellementliée aux expériences réalisées à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s lasers <strong>de</strong>puissance que la direction <strong>de</strong>s applications militaires ainstallés dans ses laboratoires. Son action a été déterminantepour l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'interaction laser-matière ; il a ainsiobtenu <strong>de</strong>s résultats marquants sur les instabilités paramétriqueset la conversion du rayonnement laser en rayonnementX dans les plasmas créés par laser, et sur la réalisationd'expériences d'implosion exploitant l'effet <strong>de</strong> conversionX dans <strong>de</strong>s cavités. On retient notamment les résultatsobtenus avec l'installation Phebus (le plus puissant laserd'Europe) sur la phénoménologie <strong>de</strong> l'implosion enattaque indirecte soit grâce à <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s plus analytiquessur la symétrie et la stabilité <strong>de</strong> l'implosion, en vue d'accé<strong>de</strong>ren laboratoire au domaine thermonucléaire.1999 CARISTAN Yves,directeur général du Bureau <strong>de</strong> recherches géologiqueset minières à Orléans.L’activité scientifique <strong>de</strong> Yves Caristan a été axée sur : - lagéophysique et la migration <strong>de</strong>s polluants, appliquées àl’environnement, dans le cadre du centre d’expérimentationsdu Pacifique. Son action a permis <strong>de</strong> minimiser,autant que faire se peut, l’impact <strong>de</strong>s essais sur l’environnement– la géophysique <strong>de</strong> détection appliquée à laconception du système <strong>de</strong> surveillance internationale permettantle contrôle du traité d’interdiction complète <strong>de</strong>stests nucléaires. Plusieurs contributions y ont été essentielles,concernant la détection <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s sismiques et acoustiques(continents, océans, atmosphère), notamment liées àla simulation numérique <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> réseaux, aux capteurset aux réseaux <strong>de</strong> télémétrie.1997 CARTON Patrick, HARDIER Georges, JUNGJean- Pierre et LE POURHIET Alain,ingénieurs <strong>de</strong> recherche à l’Office national d’étu<strong>de</strong>set <strong>de</strong> recherches aérospatiales (Centre d’étu<strong>de</strong>set <strong>de</strong> recherches <strong>de</strong> Toulouse).Les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Patrick Carton, Georges Hardier, Jean-PierreJung et Alain Le Pourhiet concernent la conduite automatique<strong>de</strong>s véhicules marins : comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> gouvernes et <strong>de</strong>débit optimisant la tenue <strong>de</strong>s sous-marins, programmation<strong>de</strong>s actionneurs complexes “tranquillisant” le comportement<strong>de</strong>s porte-avions et autres bateaux <strong>de</strong> surface, modélisation<strong>de</strong>s efforts dus à la houle... Des recherches théoriquesleur permettent <strong>de</strong> tester en simulation les performancesd’approches non conventionnelles et d’actualiserainsi les pilotes automatiques qu’ils implantent sur lesnavires <strong>de</strong> la Marine nationale.1996 HUIGNARD Jean-Pierre,chef <strong>de</strong> laboratoire au Laboratoire central <strong>de</strong>recherche <strong>de</strong> Thomson-CSF à Orsay.Les applications <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> Jean-Pierre Huignard à laDéfense nationale sont nombreuses, originales et performanteset lui ont valu une réputation internationale. Citons,en optique diffractive, le développement <strong>de</strong> composants àhaute efficacité pour l’imagerie infra-rouge et les miroirsholographiques pour viseurs sur les avions militaires ; entraitement optique <strong>de</strong> l’information, la reconnaissance automatique<strong>de</strong> cibles, chars ou avions ; en optique non linéaire,les faisceaux lasers pour la télémétrie ou la <strong>de</strong>scription d’objectifsmilitaires. Sa participation à <strong>de</strong> nombreuses publicationsscientifiques et à plusieurs brevets lui a donné uneréputation internationale.1994 FONTANELLA Jean-Clau<strong>de</strong>,adjoint scientifique auprès du directeur technique<strong>de</strong> Thomson-CSF Défense.Jean-Clau<strong>de</strong> Fontanella est un opticien <strong>de</strong> grand talent. Ildégagea et vérifia expérimentalement dès 1963 les principesd’analyse <strong>de</strong> front d’on<strong>de</strong>, qui allaient permettre ledéveloppement <strong>de</strong> l’optique adaptative et la correction <strong>de</strong>seffets nuisibles <strong>de</strong> la turbulence atmosphérique sur la qualité<strong>de</strong>s images observées <strong>de</strong>puis la Terre vers l’espace ou<strong>de</strong>puis l’espace vers la Terre, ouvrant la voie aux applicationsastronomiques et, le cas échéant, à celles dont pourraitavoir besoin la Défense. Organisateur efficace, il fit,lors <strong>de</strong> son séjour à l’ONERA, du laboratoire d’optiqueadaptative qu’il dirigeait un centre d’excellence mondialementreconnu.1992 BOUCHé Daniel, SCHEURER Bruno,ingénieurs au Commissariat à l’énergie atomique.Afin d'étudier la furtivité <strong>de</strong>s aéronefs (missiles et avionsnotamment) <strong>de</strong> la Défense nationale, il est nécessaire <strong>de</strong>disposer <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calcul globales pour toutes lesfréquences <strong>de</strong> radar considérées. Dans le domaine <strong>de</strong>s bassesfréquences, une formulation variationnelle du systèmecouplant les équations <strong>de</strong> Maxwell et une équation inté-88


grale tenant compte <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> rayonnement à l'infinia donné lieu à une métho<strong>de</strong> d'éléments finis originale.Dans le domaine <strong>de</strong>s hautes fréquences, les auteurs ontdéveloppé tout un ensemble <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calcul et d'étu<strong>de</strong>sadaptés aux cas particuliers, intégré ensuite dans lecalcul générant qui a été effectué. Grâce aux travaux <strong>de</strong>Daniel Bouché et Bruno Scheurer, on dispose aujourd'huid'un moyen <strong>de</strong> calcul convenable <strong>de</strong> la furtivité <strong>de</strong>s aéronefset on sait sur quels aspects (géométrie et matériaux)agir pour l'augmenter.1990 LACHKAR Jean,chef du service <strong>de</strong> physique atomique et <strong>de</strong>splasmas au Commissariat à l’énergie atomique,au Centre d’étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Limeil-Valenton.Jean Lachkar a joué un rôle essentiel dans la conception, laréalisation et l'interprétation <strong>de</strong>s expériences visant à obtenir<strong>de</strong>s inversions <strong>de</strong> populations d'électrons très fortementliés dans les atomes par <strong>de</strong>s pompages appropriés, d'unepart, et <strong>de</strong>s émissions stimulées <strong>de</strong> rayonnement électromagnétique<strong>de</strong> ces électrons dans <strong>de</strong>s transitions <strong>de</strong> forteénergie, d'autre part. Ces <strong>de</strong>ux phénomènes ont permisd'obtenir <strong>de</strong>s amplifications considérables du rayonnementX dans une direction privilégiée et d'augmenter d'unemanière sélective l'intensité <strong>de</strong> certaines longueurs d'on<strong>de</strong>.C'est un premier pas vers un laser à rayons X.1988 MAIRE Georges,directeur honoraire “recherche et développement”à la société Rhône-Poulenc.Georges Maire est l'auteur <strong>de</strong> beaux travaux sur les propergolssoli<strong>de</strong>s pour fusées. En utilisant les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong>préparation <strong>de</strong>s poudres et <strong>de</strong>s matières plastiques, il aobtenu <strong>de</strong>s combinaisons dont la vitesse <strong>de</strong> combustion estindépendante <strong>de</strong> la pression. Il a avec son équipe ainsiobtenu successivement les “Poudres à plateaux”, puis la“Plastolite” puis les poudres “Epictète” qui ont très fortementcontribué au développement et aux succès <strong>de</strong>s fuséeset missiles <strong>de</strong> tailles diverses, aux performances mécaniqueset balistiques remarquables : Milan, Roland, Exocet,Pluton, etc. Ces résultats et les développements qui en ontultérieurement découlé ont donné à notre pays et à saDéfense nationale une position <strong>de</strong> premier plan et fort compétitive.L'imagination,le dynamisme et souvent l'audacedont a fait preuve Georges Maire comme chercheur etcomme animateur méritent tout à fait d'être reconnus pourl'attribution du prix <strong>Lamb</strong>.1986 BONNET Yves, DELAFOSSE Jacques etDELAYRE Roger,Ingénieurs au Commissariat à l’énergie atomique.Yves Bonnet a été chargé <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s d'architecture générale,d'adaptation <strong>de</strong> la chaudière au navire, <strong>de</strong> résolution<strong>de</strong>s problèmes industriels, <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s composantsessentiels du réacteur. On lui doit notamment la conception<strong>de</strong>s chaudières compactes et l'organisation adéquate<strong>de</strong> la protection biologique dans un <strong>de</strong>vis <strong>de</strong> masse trèsserré. Il a exercé personnellement les responsabilités <strong>de</strong> lamaîtrise d'œuvre propulsion nucléaire <strong>de</strong>puis 1976.Jacques Delafosse a été responsable <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s technologiqueset <strong>de</strong>s fabrications <strong>de</strong> combustibles nucléaires pourles réacteurs <strong>de</strong> propulsion navale. On lui doit non seulementla maîtrise rapi<strong>de</strong>ment obtenue <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>salliages <strong>de</strong> base d'uranium très enrichi, mais aussi la miseau point industrielle <strong>de</strong> fabrications particulièrement complexes.Roger Delayre a été responsable <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> physique<strong>de</strong>s réacteurs marins. à ce titre, on lui doit la conception<strong>de</strong>s cœurs qui équipent les sous-marins français, ledéveloppement <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calcul et la conduite <strong>de</strong>sprogrammes expérimentaux. Il a dirigé récemment l'établissementspécialisé <strong>de</strong> Cadarache où sont exploités lesréacteurs P.A.T., C.A.P. et AZUR ainsi que les nom-breuxmoyens d'essais technologiques.1984 MERMOZ Henri,ingénieur général <strong>de</strong>s Télécommunications.Henri Mermoz a effectué ses travaux au Laboratoire <strong>de</strong>détection sous-marine du Brusc, dont il a été directeurscientifique pendant quinze ans. C'est un spécialiste mondialementconnu en traitement du signal, spécialement enacoustique sous-marine. Les résultats qu'il a obtenus sontcapitaux tant au plan scientifique (théorie et expérience)qu'à celui <strong>de</strong> la technique et <strong>de</strong>s réalisations. Il a montrél'importance, pour le Sonar, <strong>de</strong>s systèmes à voies préforméesavec traitement du signal sur chacune <strong>de</strong>s voies et ila mis en lumière l'accroissement <strong>de</strong>s performances procurépar l'adaptativité du traitement à <strong>de</strong>s parasites non stationnaires.Il a apporté une contribution <strong>de</strong>s plus significativesà l'étu<strong>de</strong> expérimentale du bruit ultrasonore <strong>de</strong> lamer. On doit, en particulier, à Henri Mermoz la conceptiond'un sonar panoramique français à voies préformées (portéemultipliée par dix), la réalisation <strong>de</strong>s premières antennesadaptatives et la définition, réalisation et essais à lamer, du premier sonar à fréquence modulée et à traitementdu signal cohérent. Henri Mermoz a participé <strong>de</strong> façonactive, dans le cadre <strong>de</strong> programmes multinationaux, à <strong>de</strong>stravaux, où sa compétence a été <strong>de</strong>s plus appréciées auplan international. Il est, pour une large part, à l'origine <strong>de</strong>la bonne position actuelle <strong>de</strong> la France en technique sonar,technique très importante pour la Défense nationale.1982 BOILEAU Jacques,directeur scientifique <strong>de</strong> la Société nationale <strong>de</strong>spoudres et explosifs (SNPE).Jacques Boileau a joué un rôle majeur dans l'amélioration<strong>de</strong>s performances <strong>de</strong>s propergols soli<strong>de</strong>s utilisés dans lesapplications militaires et spatiales. Ses principales contributionsportent sur les propergols dits “double base” oùses talents <strong>de</strong> chimiste l'on conduit à la synthèse <strong>de</strong> nouveauxproduits nitrés constituant les poudres mo<strong>de</strong>rnes,sur les propergols composites, mélange <strong>de</strong> perchlorated'ammonium et d'une matière plastique, pour lesquels <strong>de</strong>sprogrès significatifs ont été réalisés dans le choix et la miseen œuvre <strong>de</strong>s polymères et notamment <strong>de</strong>s polymèreschargés. Jacques Boileau a également défini <strong>de</strong>s formulesnouvelles d'explosifs à forte <strong>de</strong>nsité et à gran<strong>de</strong> vitesse <strong>de</strong>détonation. Éminent spécialiste et animateur dynamiqueayant largement contribué <strong>de</strong>puis trente ans aux progrès<strong>de</strong>s propergols soli<strong>de</strong>s français, actuellement très compétitifsavec les propergols étrangers, Jacques Boileau est égalementaujourd'hui un expert consulté et écouté sur les problèmestechniques et industriels que pose la transformation<strong>de</strong>s matières plastiques.1980 LONCHAMPT Georges ,ingénieur au Commissariat à l’énergie atomique.Georges Lonchampt est le créateur <strong>de</strong> la technologie française<strong>de</strong> séparation <strong>de</strong>s isotopes du lithium. Rien n'était89


connu, rien n'est encore connu <strong>de</strong>s procédés utilisés à l'étrangerpour effectuer cette séparation. Il fut le concepteurdu procédé qui se distingue par sa simplicité et son originalité,<strong>de</strong> ceux décrits dans la littérature sur la séparation<strong>de</strong>s isotopes du lithium. Ce procédé met en œuvre un systèmeréputé instable et donc inexploitable d'un point <strong>de</strong>vue industriel et que Georges Lonchampt a su néanmoinsmaîtriser. Remarquable ingénieur, imaginatif et concret, ila su faire évoluer les performances <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong>telle façon que l'usine <strong>de</strong> Miramas a remporté le marchémondial <strong>de</strong> fourniture <strong>de</strong> lithium-7. Cet isotope qui sert àconditionner l'un <strong>de</strong>s circuits primaires <strong>de</strong>s réacteursnucléaires pressurisés est produit par le même procédé quifournit l'isotope 6 <strong>de</strong> lithium et qui fait l'objet d'une compétitioninternationale. Cette réalisation exemplaire vaut àGeorges Lonchampt le prix <strong>Lamb</strong> qui récompense <strong>de</strong>s travauxintéressant la Défense nationale.1978 MARGUET Roger,ingénieur en chef <strong>de</strong> l’armement.Pour ses étu<strong>de</strong>s sur la propulsion d’engins militaires parstatoréacteur.LE MANACH Jean,chef du service d’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> technologie auCommissariat à l’énergie atomique.Pour ses travaux sur la séparation par ultracentrifugationgazeuse <strong>de</strong>s isotopes <strong>de</strong> l’uranium.1976 STAUFF émile J.,ancien directeur <strong>de</strong> la division <strong>de</strong>s engins tactiquesà la Société nationale industrielle aérospatiale.et LABRUNIE Henri,ingénieur général <strong>de</strong> l’Armement à la directiontechnique <strong>de</strong>s engins.Principaux responsables <strong>de</strong> l'établissement et <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> duprogramme <strong>de</strong> l'engin dit Mer-Mer 38, <strong>de</strong> sa mise au point,et <strong>de</strong> sa réalisation industrielle.1974 DAUTRAY Robert,ancien major <strong>de</strong> l’école polytechnique (1949),ingénieur en chef <strong>de</strong>s Mines, maître <strong>de</strong> conférencesà l’école polytechnique.Il a fait partie <strong>de</strong> l'équipe chargée <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la réalisation<strong>de</strong>s premiers appareils moteurs atomiques <strong>de</strong>s sousmarinsfrançais. Il a été ensuite chargé <strong>de</strong> la régulation <strong>de</strong>l'usine <strong>de</strong> séparation isotopique <strong>de</strong> Pierrelatte et du projetdu réacteur à haut flux franco-allemand <strong>de</strong> Grenoble. Il est,<strong>de</strong>puis huit ans, directeur scientifique <strong>de</strong>s applicationsmilitaires du Commissariat à l'énergie atomique.1972 MATROT Micheline,ingénieur à la société Thomson-Compagniegénérale <strong>de</strong> télégraphie sans fil.Pour ses travaux sur les barrières <strong>de</strong> diffusion.et DOREY Jacques,chef <strong>de</strong> division <strong>de</strong> recherche à l’Office nationald’étu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> recherches aérospatiales.Pour ses étu<strong>de</strong>s sur les plasmas.1970 CARRIERE Pierre,ingénieur général <strong>de</strong> l’Office national d’étu<strong>de</strong>set <strong>de</strong> recherches aérospatiales.Pour l’ensemble <strong>de</strong> ses travaux d’aérodynamique théoriqueet appliquée.et CHESNé André, FAUGERAS Pierre,ingénieurs au Commissariat à l’énergie atomique.Pour leurs travaux sur la chimie du plutonium et lesmétho<strong>de</strong>s d’extraction.1968 GARNIER Michel,directeur technique <strong>de</strong> la Société nationale d’étu<strong>de</strong>set <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> moteurs d’aviation(S.N.E.C.M.A.)Pour son action dirigeante et personnelle dans la réalisationet les perfectionnements <strong>de</strong>s réacteurs d’avions militaires.1966 CHEVALIER Roger,ingénieur en chef <strong>de</strong> l’Air.Pour ses travaux sur la réalisation d’engins balistiques etlanceurs <strong>de</strong> satellites.1964 MALANDAIN Georges ,ingénieur en chef <strong>de</strong> 1ère classe <strong>de</strong> l’Artillerienavale.Pour l’invention d’un système d’arme dit”Malafon”.1962 BARBE Georges,ingénieur général <strong>de</strong> l’Artillerie navale.Pour les étu<strong>de</strong>s et la réalisation du mortier anti-sousmarins<strong>de</strong> 305 mm.1960 BARGUILLET Georges,directeur du Centre d’étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Vaujours,BILLAUD Pierre,Ingénieur au Commissariat à l’énergie atomique,ROCARD Yves,professeur à la faculté <strong>de</strong>s <strong>sciences</strong> <strong>de</strong> Paris.Pour <strong>de</strong>s travaux concernant l’énergie atomique et intéressantla Défense nationale.1958 GIRARDIN Pierre, COLLET-BILLON Antoine,SEVESTRE Jean,ingénieurs en chef <strong>de</strong>s fabrications d’armement.Pour les étu<strong>de</strong>s et réalisation concernant <strong>de</strong>s engins françaissol-air.1956 LEGENDRE Robert,Ingénieur en chef du génie maritime, secrétairegénéral technique <strong>de</strong> l’Office national <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>set recherches aéronautiques.Pour ses travaux <strong>de</strong> mécanique et machines thermiquesintéressant la Défense nationale.1954 GEMPP André,Ingénieur principal du génie maritime.Pour ses étu<strong>de</strong>s effectuées en vue <strong>de</strong> la réalisation dubathyscaphe français.90

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!