Les oiseaux dans Ãcritures - Centre de recherche en poétique et ...
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- La cigogne : 1- Le corbeau ou freux : 2 sonn<strong>et</strong>s- La colombe : 1 sonn<strong>et</strong>- L’épervier : 1 sonn<strong>et</strong>- Un hibou : 1 sonn<strong>et</strong>-<strong>Les</strong> pigeons : 3 sonn<strong>et</strong>s.Ces <strong>oiseaux</strong> particuliers sont généralem<strong>en</strong>t déterminés par l’article défini, le plussouv<strong>en</strong>t au singulier. L’article défini peut avoir différ<strong>en</strong>tes valeurs sémantiques : il peutavoir un s<strong>en</strong>s spécifique par rapport à l’énonciation, ou au contexte. Ainsi le poème 132m<strong>et</strong> <strong>en</strong> scène le rouge-gorge du jardin : « le jardin s’est mis sous la neige avec ses fleurs :[…] Sur sa brindille, c’est le rouge-gorge qui / Change <strong>en</strong> musique son territoire ». « Le »du jardin correspond à mon jardin, à celui du poète, comme il est d’usage <strong>en</strong> français, <strong>et</strong>le « le » du rouge-gorge correspond au rouge-gorge du jardin, celui qui a marqué sonterritoire. On pourra même aller jusqu’à dire <strong>dans</strong> ce cas précis que le rouge-gorge estl’élém<strong>en</strong>t unique <strong>de</strong> sa catégorie, puisqu’il a su marquer son territoire.Au poème 111, le tableau joue <strong>de</strong> la valeur générique : la ronce, l’ordure, les graffiti, larose, ou le rouge-gorge sont les élém<strong>en</strong>ts d’une liste. Ils ne réfèr<strong>en</strong>t pas à <strong>de</strong>s individusi<strong>de</strong>ntifiés. On peut égalem<strong>en</strong>t supposer que <strong>de</strong>s images vues lors du voyage <strong>en</strong> train ontsuscité le choix du défini. D’une manière générale, R. Marteau joue sur c<strong>et</strong>te t<strong>en</strong>sion<strong>en</strong>tre spécifique <strong>et</strong> générique.On relève égalem<strong>en</strong>t quelques occurr<strong>en</strong>ces d’indéfinis :« Un rouge-gorge qui chante requiert toute l’att<strong>en</strong>tion », (E : 1202) ; le déterminantmarque ici le côté générique <strong>et</strong> r<strong>en</strong>voie à la classe du rouge-gorge.« Une palombe », <strong>en</strong> 282, <strong>en</strong> revanche évoque une palombe particulière, indéfinie ;l’article y est spécifique. Cela parait cohér<strong>en</strong>t pour un oiseau plus grégaire que le rougegorge.<strong>Les</strong> palombes vivant <strong>en</strong> colonies, on trouve <strong>de</strong> la même manière le pluriel : « <strong>de</strong>spalombes » où l’article joue pleinem<strong>en</strong>t son rôle d’indéfini. Je m’arrête peut-être justesur la corneille, chère, à Robert Marteau 11 : la corneille noire vit <strong>en</strong> couples territoriauxquand elle est adulte, <strong>en</strong> ban<strong>de</strong> pour les juvéniles. Ce qui explique qu’il y ait <strong>de</strong>soccurr<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> singulier <strong>et</strong> <strong>de</strong> pluriel. Sur les 17 sonn<strong>et</strong>s, 10 « corneilles » sont11 R. Marteau, Guillermo Arizta, Ce que corneille crie, 30 sonn<strong>et</strong>s, Lithographies, Champ Vallon, 1989.10