Les oiseaux dans Écritures - Centre de recherche en poétique et ...

L’hypothèse que j’aimerais formuler est que le sonnet est un espace dereprésentation, un cadre, un tableau. Dans ma première intervention, j’ai cherché àmontrer comment la pie y trouvait sa place. Posons que le sonnet est un arbre et quel’oiseau y soit placé : c’est dans cette optique que j’ai regardé où était situé l’oiseau entant que position métrique. Mais j’aurais peut-être dû regarder le vers, et créer unespace à deux dimensions, pour voir où se positionnent les oiseaux dans le tableau. Unaxe vertical gradué de 1 à 14, et un horizontal de 1 à 12. Le sonnet cité précédemments’y prête assez bien.L’agerle mer leron cier D’é pi nestro glo dy tearbreterreEn arrière-plan, l’ager ; le regard est dirigé vers l’horizon, en attente, à l’écoute ; puis leregard est attiré par le merle, à gauche dans l’espace visuel, qu’il traverse, pour seretrouver à droite. Le regard est alors attiré par le troglodyte, qui volette, et le poème seclôt sur les racines de l’arbre, à droite. Le tableau s’est donc construit de haut en bas, degauche à droite.Par ailleurs, j’ai remarqué que le rouge-gorge arrivait de manière très récurrenteen fin de vers, plutôt à droite de l’arbre, ou du tableau ; la pie, les étourneaux viennentplutôt à gauche ; le coucou se cache au milieu du vers. La démarche est assez intuitive, etpeut être le mouvement de la parole prime le corsetage du sonnet.13