Les oiseaux dans Ãcritures - Centre de recherche en poétique et ...
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Ou <strong>dans</strong> Écritures :Car nous fûmes, dit-on, témoins <strong>de</strong> la PuissanceEt c’est ce que célèbre un jour comme celuiD’aujourd’hui : P<strong>en</strong>tecôte ; abrupte visionEt par les <strong>oiseaux</strong> la langue manifestée. (E : 1962, Dimanche <strong>de</strong> la P<strong>en</strong>tecôte,19/05/2002).Étrangem<strong>en</strong>t, la langue <strong>de</strong>s <strong>oiseaux</strong> est une, même si le chant peut différer d’unoiseau à l’autre. Mais c<strong>et</strong>te langue ne se perd-elle pas aussi <strong>dans</strong> un mythe personnel ? Lerêve d’une langue <strong>de</strong>s <strong>oiseaux</strong> rejoint l’idée qu’il n’y aurait plus qu’à redécouvrir ce quiexiste, à redire éternellem<strong>en</strong>t ce qui est dit, <strong>dans</strong> une communion <strong>et</strong> une universalité, quiserait louange définitive. C<strong>et</strong>te louange que l’être porte <strong>en</strong> soi :À la déesseIrrévélée allait notre parole appriseDes <strong>oiseaux</strong>, témoins privilégiés, qui n’ontPerdu <strong>en</strong> route ni leurs plumes ni leurs ailes.Si tu écoutes, tu <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dras que ri<strong>en</strong> n’estPlus proche que ce qui parle <strong>en</strong> toi. (E : 73 2)On peut lire <strong>dans</strong> ces vers la disparition <strong>de</strong> l’individu, voire <strong>de</strong> l’individualisme au profitd’un collectif, <strong>de</strong> l’harmonie du mon<strong>de</strong>. L’être s’accor<strong>de</strong> <strong>et</strong> l’oiseau chante, dit, récite, ceque le poète a <strong>en</strong> lui. S’effectue un double mouvem<strong>en</strong>t alors quand le poète aura pourmission <strong>de</strong> redire les choses <strong>dans</strong> la langue vernaculaire. Le poète est inspiré par les<strong>oiseaux</strong>, auxquels il s’accor<strong>de</strong> <strong>et</strong>je n’écoute plus ma voix <strong>dans</strong> le chant du mon<strong>de</strong>Dans le gosier <strong>de</strong>s <strong>oiseaux</strong>, <strong>et</strong> sous les nuagesLa couronne du châtaignier faite d’étoiles. (L : 841).L’inspiration est classique, elle est donnée par les dieux, mais est liée à l’imitation <strong>de</strong> ceque dis<strong>en</strong>t, <strong>de</strong> ce que montr<strong>en</strong>t à voir les <strong>oiseaux</strong>. Il faut juste se ressouv<strong>en</strong>ir, imiter :Oiseaux vocatifs qui n’<strong>en</strong>seignez ri<strong>en</strong>, vousRem<strong>et</strong>tez <strong>en</strong> mémoire, à l’insu du marcheur,Le chemin premier-né où les muses marchai<strong>en</strong>t. (L : 322).Vers où sour<strong>de</strong>nt la désillusion <strong>et</strong> l’impossibilité <strong>de</strong> la quête. Ces <strong>oiseaux</strong> ne sont que« vocatifs ». Le terme vi<strong>en</strong>t du latin vocativus, « qui sert à appeler », qui a donné le cas« vocatif », seule définition <strong>en</strong> cours. Le mot s’est employé comme adjectif au s<strong>en</strong>s <strong>de</strong>« qui donne son nom », par exemple <strong>en</strong> parlant du père. <strong>Les</strong> <strong>oiseaux</strong> vocatifs sont donc5