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la Coccinelle asiatique

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Une coccinelle indigène utilisée en lutte biologique : Adalia bipunctata - Cliché P. Ve<strong>la</strong>y – OPIEzaine d’années aux États-Unis oùelle pose les problèmes que nousavons décrits. Ce qui s’est passé étaitdonc tout à fait prévisible.■ Que peut-on faire pour nosespèces indigènes ?La <strong>Coccinelle</strong> <strong>asiatique</strong> est très résistanteau froid et on ne luiconnaît pas, pour le moment, deprédateur ou de parasite suffisammentspécialisé. Son imp<strong>la</strong>ntationdéfinitive en Belgique (et enEurope) est donc très probablementinéluctable. Il est donc inutilede tuer les individus de<strong>Coccinelle</strong> <strong>asiatique</strong> que l’on rencontre.La seule réaction que nouspuissions avoir est d’en tirer lesleçons pour l’avenir, afin d’éviterque ce<strong>la</strong> se reproduise, notammenten mettant en p<strong>la</strong>ce un systèmelégis<strong>la</strong>tif qui permettraitd’exercer un contrôle et d’évaluerl’impact des agents utilisés enlutte biologique. rPourquoi s’agrège-t-elle en hiver dans les maisons ? Et que faire ?Toutes nos espèces de coccinelles passent l’hiver à l’état adulte à un rythme de vie ralenti, àl’abri dans les feuilles mortes, au pied des p<strong>la</strong>ntes, dans les mousses, entre les aiguilles depin ou d’épicéa, dans les crevasses des écorces ; quelques-unes hivernent dans des cavitésnaturelles (arbre creux…) ou leurs équivalents modernes : les habitations humaines. Les individusde certaines espèces sont solitaires mais beaucoup se rassemblent, parfois en trèsgrand nombre. Elles déposent à cet effet un signal chimique odorant (phéromone) qui leurpermet de se regrouper sur un même site, lequel est souvent réutilisé d’une année sur l’autrepar des coccinelles de générations successives. Il n’est pas rare d’observer des rassemblementsde plusieurs espèces différentes. Les coccinelles possèdent, en général, des couleursvives (aposématiques) pour prévenir un éventuel prédateur de leur mauvais goût et de leurtoxicité. En se rassemb<strong>la</strong>nt comme elles le font, elles renforcent ce signal coloré et auraientmoins de chance de subir un acte de prédation durant l’hivernation. Les rassemblements de<strong>la</strong> <strong>Coccinelle</strong> <strong>asiatique</strong> débutent généralement en octobre, dans les jours plus chauds qui suivent<strong>la</strong> première période de froid.Dans les maisons, les coccinelles ne se reproduisent pas et ne se nourrissent pas. Elles s’eniront dès les premiers jours du printemps. On peut donc les <strong>la</strong>isser en p<strong>la</strong>ce si elles negênent pas. Dans le cas contraire, on évitera l’emploi d’insecticides. À <strong>la</strong> lutte chimique, nocive,on préférera <strong>la</strong> lutte mécanique curative : ba<strong>la</strong>i et/ou aspirateur 5 . Une fois capturées, lescoccinelles peuvent être tuées ou relâchées à l’extérieur ou dans un endroit où elles negênent pas. Une fois mises à <strong>la</strong> porte, les coccinelles risquent cependant de revenir, attiréespar le signal chimique dont elles ont marqué l’habitation. Pour éviter ce problème, il faut lestuer en les p<strong>la</strong>çant quelques heures au congé<strong>la</strong>teur. Quant à <strong>la</strong> lutte préventive par moustiquaire,bouchage de trous, etc., même en étant très minutieux, le résultat est décevant 6 . Onveillera à ne pas persécuter à l’occasion <strong>la</strong> <strong>Coccinelle</strong> à deux points, Adalia bipunctata, indigènequi s’agrège également dans les maisons en hiver, mais en groupes bien plus restreints, etqui subit déjà durement <strong>la</strong> concurrence avec Harmonia axyridis.5 Sur les usages de l’aspirateur en entomologie, on (re)lira l’article paru dans Insectes n°124 (2002),en ligne à www.inra.fr/opie-insectes/pdf/i124fraval2.pdf6 Le problème est analogue à celui des mouches dans les greniers : voir dans Insectes n°126 (2002),en ligne à www.inra.fr/opie-insectes/pdf/i126fraval.pdfUn agrégat de coccinelles s’apprêtant à passerl’hiver dans une habitation en BelgiqueCliché Jeroen MentensEn vente à l’OPIE…L'OPIE propose d'avril à septembre,des adultes de <strong>la</strong><strong>Coccinelle</strong> à deux points, Adaliabipunctata, c<strong>la</strong>ssique et autochtone,efficace dévoreuse de puceronsdans les arbustes etarbres fruitiers.Les auteursr T. Adriaens est écologiste àl'Instituut voor Natuurbehoud, institutionscientifique de <strong>la</strong>Communauté f<strong>la</strong>mande.r L. Hautier est chercheur au départementLutte biologique et ressourcesphytogénétiques du Centre wallon derecherches agronomiques, institutionscientifique de <strong>la</strong> Région wallonne.r G. San Martin et N. Ottart étudientl’impact d’Harmonia axyridissur <strong>la</strong> faune indigène à l’UniversitéLibre de Bruxelles au sein du <strong>la</strong>boratoired’Éco-éthologie évolutive .T. Adriaens et G. San Martin participentégalement à <strong>la</strong> coordination dugroupe de travail Coccinu<strong>la</strong>.Insectes 11 n°136 - 2005 (1)

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