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Téléchargez le bulletin RESIMAO Avril-Mai-Juin 2012 - CILSS

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IntroductionLe second trimestre de l’année (<strong>Avril</strong>, <strong>Mai</strong> et <strong>Juin</strong>) corresponden temps normal à une période où on ne par<strong>le</strong> plusde reconstitution des stocks privés, communautaires et/oupublics. C’est une période où <strong>le</strong>s producteurs s’apprêtentà entrer dans la nouvel<strong>le</strong> campagne hiverna<strong>le</strong> de productionagrico<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s stocks commerciaux sont à un niveaurelativement bas. Les quantités mises en marché par <strong>le</strong>sproducteurs diminuent sensib<strong>le</strong>ment et <strong>le</strong>s quelques stocksen <strong>le</strong>ur possession sont utilisés essentiel<strong>le</strong>ment pour <strong>le</strong>urpropre sécurité alimentaire pendant la période de soudure.Habituel<strong>le</strong>ment, la hausse des prix se poursuit durant cettepériode et son amp<strong>le</strong>ur dépend du niveau de déséquilibreentre l’offre et la demande qui est lié en partie aux résultatsde la campagne agrico<strong>le</strong> précédente. Cette dernière aété très instab<strong>le</strong> cette année. El<strong>le</strong> s’est caractérisée par unebaisse de la production agrico<strong>le</strong> dont la principa<strong>le</strong> cause estl’insuffisance de la pluviométrie.Le second trimestre de l’année correspond éga<strong>le</strong>ment à lapériode où <strong>le</strong>s pâturages sont moins fournis et <strong>le</strong>s pointsd’eau sont à <strong>le</strong>ur plus bas niveau. Aussi <strong>le</strong>s prix des alimentsbétail sont plus é<strong>le</strong>vés.Quand au niébé, <strong>le</strong> niveau de production loca<strong>le</strong> n’étantpas satisfaisant, l’offre est toujours renforcée par <strong>le</strong>s fluxentrants à partir du Niger et du Nigéria.Le niveau de l’offre du gari a été marquée en cette périodede soudure par une baisse parce que, ce produit est fortementsollicité par <strong>le</strong>s populations.L’offre de la tomate sur <strong>le</strong>s marchés est en baisse. El<strong>le</strong> setrouve renforcée par <strong>le</strong>s flux entrants de ce produit en provenancedes pays limitrophes.Burkina Faso :L’approvisionnement des marchés en céréa<strong>le</strong>s s’est fait àtravers <strong>le</strong>s commerçants. Les stocks paysans, au regard de lamauvaise campagne agrico<strong>le</strong> écoulée, sont presqu’épuiséset <strong>le</strong> peu qui reste est reservé pour <strong>le</strong> soutien alimentairedes paysans durant <strong>le</strong>s travaux champêtres de la campagneagrico<strong>le</strong> à venir. Sur <strong>le</strong>s marchés, <strong>le</strong>s céréa<strong>le</strong>s sont présentsmais el<strong>le</strong>s sont moins disponib<strong>le</strong>s comparativement auxannées antérieures à la même période et <strong>le</strong>s prix sonté<strong>le</strong>vés.Durant cette période, l’évolution des marchés a sensib<strong>le</strong>mentvarié d’un pays à un autre, à cause de l’amp<strong>le</strong>ur desdeficits de production et de la capacité des Etats à mobiliserdes ressources pour venir en aide aux populations en situationd’insécurité alimentaire.La situation généra<strong>le</strong> qui se dégage est que <strong>le</strong>s prix sur <strong>le</strong>smarchés en Afrique de l’Ouest et au Sahel restent relativementtrès é<strong>le</strong>vés durant ce trimestre.Etat d’approvisionnement desmarchésL’état d’approvisionnement des marchés varie selon <strong>le</strong>s paysde bon à moyen durant ce trimestre.Bénin:Le deuxième trimestre marque généra<strong>le</strong>ment la périodede soudure et <strong>le</strong> niveau de l’offre des produits vivriers sur<strong>le</strong>s marchés dépend surtout du niveau de destockage par<strong>le</strong>s producteurs et aussi divers prélèvements opérés par <strong>le</strong>scommerçants pour approvisionner <strong>le</strong>s pays voisins et pourconstituer des stocks commerciaux. Le niveau de l’offredépend aussi des prélèvements par <strong>le</strong>s structures étatiquescomme l’ONASA dans <strong>le</strong> cadre de l’opération « Solidaritépour la Sécurité Alimentaire » lancée par <strong>le</strong> Président de laRépublique du Bénin.L’équilibre global de l’offre du maïs et du riz est maintenusur <strong>le</strong>s marchés malgré la mise en œuvre de cette opération.Guinée :Au cours de ce trimestre, des produits agrico<strong>le</strong>s de la saisonsèche comme la pomme de terre, l’hui<strong>le</strong> de palme ont étéabondants. Cependant, cette abondance a eu peu d’impactssur <strong>le</strong>urs prix.Le riz importé par <strong>le</strong>s commerçants a été d’un niveaud’apporvisionnement moyen et a connu un écou<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>ntà cause des prix de vente trop e<strong>le</strong>vés pratiqués par ces derniers.Ce riz est concurrencé par <strong>le</strong>s importantes quantités deriz importées par l’Etat. Cel<strong>le</strong>s-ci ont permis de maintenir <strong>le</strong>sprix à des niveaux abordab<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong> consommateur guinéen.Plusieurs tonnages de poissons sont livrés régulièrement auxfemmes mareyeuses en vue d’offrir aux ménagères <strong>le</strong> poissonà des prix abordab<strong>le</strong>s.Bul<strong>le</strong>tin conjoint <strong>RESIMAO</strong>-<strong>CILSS</strong> <strong>Avril</strong>-<strong>Mai</strong>-<strong>Juin</strong> <strong>2012</strong> page 2


Le prix moyen trimestriel du mil est de 273 FCFA/kg enregistrantune hausse de 15% par rapport au trimestre passé et41% par rapport au même trimestre de l’année 2011. Le prixmoyen du sorgho est de 239 FCFA/kg avec une variation de+11% par rapport au trimestre précédent et +35% par rapportà la même période de l’année dernière. Celui du maïs sesitue à 244 FCFA/kg avec des variations de +7% par rapportau trimestre passé et +13% par rapport au même trimestre del’année passée. Quant au prix du riz, il est en légère haussede 2% comparativement au trimestre précédent et relativementstab<strong>le</strong> (+1%) par rapport à la même période de l’année2011. Son prix moyen trimestriel qui est de 497 FCFA/kg.Au Sénégal :La faib<strong>le</strong>sse des disponibilités a engendré une tension dans<strong>le</strong>s marchés avec des prix exceptionnel<strong>le</strong>ment é<strong>le</strong>vés pour<strong>le</strong>s produits locaux.Dans <strong>le</strong>s marchés ruraux de col<strong>le</strong>cte, <strong>le</strong>s prix moyens trimestrielsau producteur sont é<strong>le</strong>vés et s’affichent commesuit : 176 F CFA/kg pour <strong>le</strong> mil souna, 192 F CFA/kg pour <strong>le</strong>sorgho et 199 F CFA/kg pour <strong>le</strong> maïs. Les prix du deuxièmetrimestre <strong>2012</strong> demeurent supérieurs à ceux du premier trimestreprécédent.L’analyse comparative des deux périodes fait ressortir unécart relatif de 14 F/kg (+7%) pour <strong>le</strong>s céréa<strong>le</strong>s sèches. Parcontre, la comparaison par rapport au deuxième trimestre2011, indique des glissements annuels respectifs de 26 F/kg(+14%) pour <strong>le</strong> mil souna, 33 F/kg (+17%) pour <strong>le</strong> sorgho et35 F/kg (+14%) pour <strong>le</strong> maïs.Dans <strong>le</strong>s marchés de consommation, <strong>le</strong>s prix moyens trimestrielsau consommateur des céréa<strong>le</strong>s sèches s’élèvent à 217F CFA/kg, 231 F CFA/kg et 226 F CFA/kg, respectivementpour <strong>le</strong> mil souna, <strong>le</strong> sorgho et <strong>le</strong> maïs. En comparaisontrimestriel<strong>le</strong>, on note de légères hausses des prix du secondtrimestre par rapport au premier. Les écarts de hausse ontvarié entre 8 et 11 FCFA/kg en va<strong>le</strong>ur absolue, soit 4 à 5%en va<strong>le</strong>ur relative. <strong>Mai</strong>s par rapport à la même période en2011, <strong>le</strong>s écarts sont plus importants. Ils ont varié entre 33et 40 FCFA/kg en va<strong>le</strong>ur absolue, soit entre 15 et 17% enva<strong>le</strong>ur relative.Le prix moyen trimestriel au consommateur du riz localdécortiqué s’élève à 290 FCFA/kg. Ce prix est resté stab<strong>le</strong>au cours des deux derniers trimestres. En revanche, il restesupérieur à celui du même trimestre de 2011 (268 FCFA/kg), avec un écart de 22 FCFA/kg (+8%). Cette hausse estliée au niveau é<strong>le</strong>vé du prix du riz ordinaire brisé importéqui stimu<strong>le</strong> sa commercialisation par un accroissement dela demande.Le prix au detail du riz ordinaire brisé importé qui avaitconnu une forte inflation engendrée par la tension sociopolitiquedu premier trimestre <strong>2012</strong> s’est estompé. Ainsi, i<strong>le</strong>st passé de 327 FCFA/kg à 300 FCFA/kg entre ces deuxpériodes, soit une baisse nette de 27 FCFA/kg (-9%).En revanche, ce prix est resté relativement stab<strong>le</strong> par rapportà son niveau de 2011 (296 FCFA/kg).Le riz parfumé importé, consommé essentiel<strong>le</strong>ment enzone urbaine, a connu une situation inverse du riz ordinaireimporté. En effet, <strong>le</strong> prix de cette céréa<strong>le</strong> a crû de 42 FCFA/kg (+9%) et de 114 FCFA/kg (+25%) respectivement parrapport à son niveau du trimestre passé (417 F CFA/kg) età celui de 2011 au second trimestre (346 FCFA/kg). Cettesituation s’explique par la suspension des importations etpar <strong>le</strong> caractère de la vente libre de ce produit.Concernant <strong>le</strong> maïs importé, son prix moyen au consommateurqui se chiffre à 241 FCFA/kg est resté stab<strong>le</strong> aucours des deux derniers trimestres, mais a fait un importantbond de 46 F/kg (+19%) par rapport à son niveau du mêmetrimestre en 2011 (195 FCFA/kg). Il convient de soulignerque <strong>le</strong> prix de cette céréa<strong>le</strong>, essentiel<strong>le</strong>ment demandée par<strong>le</strong>s aviculteurs, distance fortement celui du maïs local (217F CFA/kg) avec un écart de 15 F/kg.Dans <strong>le</strong>s marchés du bassin arachidier, <strong>le</strong>s producteurs ontoffert l’arachide à des prix moyens trimestriels respectifsde 229 FCFA/kg pour l’arachide coque et de 559 FCFA/kg pour l’arachide décortiquée. Ce niveau é<strong>le</strong>vé des prixindique des écarts trimestriels modérés de hausse de 33FCFA/kg (+14%) pour la coque et de 114 FCFA/kg (+20%)pour l’arachide décortiquée. En revanche <strong>le</strong>s écarts annuelssont plus importants avec des taux de 18% (40 FCFA/kg) etde 29% (+114 FCFA/kg) pour respectivement la coque et ladécortiquée. Le renchérissement des prix a été accentué parla forte demande exprimée par <strong>le</strong>s producteurs au mois dejuin pour <strong>le</strong>s besoins en semences.Le niébé et l’arachide décortiquée constituent la demandedes consommateurs. Le prix au consommateur de ces légumineusess’élève respectivement à 605 F CFA/kg pour <strong>le</strong>niébé et 624 F CFA/kg pour l’arachide décortiquée. Par rapportaux périodes de référence, <strong>le</strong>s prix des deux produitsont connu des hausses modérées de 29 FCFA/kg (+5%) et82 FCFA/kg (+13%) par rapport au premier trimestre et de98 FCFA/kg (+16%), de 172 FCFA/kg (+28%) par rapportau deuxième trimestre de l’année 2011.S’agissant du marché à bétail, la transhumance précocedes é<strong>le</strong>veurs a éloigné <strong>le</strong>s animaux des marchés de col<strong>le</strong>cteet des centres urbains de consommation. Ces départscombinés à la situation d’insécurité du Mali ont engendréun niveau d’approvisionnement faib<strong>le</strong> à moyen dans <strong>le</strong>smarchés urbains de consommation, notamment à Dakar.Du coup, <strong>le</strong>s prix des sujets se sont progressivement renchéris,notamment au cours du mois de juin <strong>2012</strong>. En plusdu faib<strong>le</strong> niveau d’approvisionnement, l’élévation des prixa été accentuée par l’arrivée dans <strong>le</strong>s marchés des sujetsd’embouche caractérisés par <strong>le</strong>ur embonpoint.Il convient de souligner que cette diminution des prix estimputab<strong>le</strong> à l’amélioration des stocks de cette denrée etaux mesures de baisse prises par l’Etat pour soulager <strong>le</strong>sménages à faib<strong>le</strong>s revenus.Bul<strong>le</strong>tin conjoint <strong>RESIMAO</strong>-<strong>CILSS</strong> <strong>Avril</strong>-<strong>Mai</strong>-<strong>Juin</strong> <strong>2012</strong> page 6


Flux transfrontaliersLes flux transfrontaliers se poursuivent. Ils se présententdifféremment d’un pays à un autre:Au Bénin :Les flux transfrontaliers ont porté sur <strong>le</strong>s produits comme <strong>le</strong>niébé et la tomate.L’offre de niébé a été renforcée par <strong>le</strong>s flux entrants à partirdu Niger et du Nigéria, malgré la baisse de son niveau deproduction loca<strong>le</strong>. La baisse de l’offre de tomate sur <strong>le</strong>smarchés explique la dynamique des flux entrant de tomatesen provenance des pays limitrophes.En Guinée :Les flux transfrontaliers sont quasiment inexistants à causede l’impraticabilité des routes et surtout de l’interdictiondes exportations fraudu<strong>le</strong>usesAu Niger :D’une manière généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s flux transfrontaliers sont caractérisésau cours de ce trimestre par un fléchissement relatifdes transactions des céréa<strong>le</strong>s tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong> mil et <strong>le</strong> sorgho.En ce qui concerne <strong>le</strong> maïs et <strong>le</strong> riz, ces deux produits sontessentiel<strong>le</strong>ment importés et <strong>le</strong>ur offre régulière et abondanteest assurée par <strong>le</strong>s commerçants locaux et étrangers.Le Sénégal :Les échanges des produits agrico<strong>le</strong>s ont été faib<strong>le</strong>s, voirenuls au niveau des corridors officiels. La timidité deséchanges est essentiel<strong>le</strong>ment imputab<strong>le</strong> aux mauvaises productionsenregistrées dans tous <strong>le</strong>s pays voisins du Sénégal.Toutefois, l’arachide provenant de la Guinée a été visib<strong>le</strong> àDiaobé et dans quelques marchés de l’intérieur du pays.Les échanges ont essentiel<strong>le</strong>ment porté sur <strong>le</strong> bétail en provenancedu Mali et de la Mauritanie et sur l’hui<strong>le</strong> de palmed’origine guinéenne.PerspectivesAu Mali :Les échanges avec <strong>le</strong>s pays voisins se poursuivent. Durant<strong>le</strong> premier trimestre de l’annee <strong>2012</strong>, <strong>le</strong>s informationsobtenues sont compilées dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au ci-dessous :ExportationsTab<strong>le</strong>au des flux transfrontaliersCampagnes 2010/11 2011/12 Ecarts (%)Céréa<strong>le</strong>s (tonnes)<strong>Avril</strong> 914 139 -85<strong>Mai</strong> 1 499 110 -97<strong>Juin</strong> 843 689 -18Total des exportations 3 256 938 -71Importations<strong>Avril</strong> 2 320 4 001 72<strong>Mai</strong> 3 420 4 025 18<strong>Juin</strong> 4 770 3 845 -19Total des importations 10 510 11 871 13Effectif du BétailExportationsBovins<strong>Avril</strong> 12 906 9 487 -26<strong>Mai</strong> 9 061 8 948 -1<strong>Juin</strong> 8 553 8 203 -4Total des exportations 30 520 26 638 -13Ovins/Caprins<strong>Avril</strong> 18.038 9 157 -49<strong>Mai</strong> 12 876 12 196 -5<strong>Juin</strong> 15 485 11 948 -23Total des exportations 46 399 33 301 -28Bénin :L’offre des produits vivriers pour <strong>le</strong> troisième trimestrede l’année <strong>2012</strong> sera renforcée de façon globa<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>smarchés parce que cette période marque <strong>le</strong> début de la sortiedes primeurs de la nouvel<strong>le</strong> campagne agrico<strong>le</strong> <strong>2012</strong>/2013.L’offre sera donc en hausse à partir de juil<strong>le</strong>t <strong>2012</strong>.Eu égard aux futures récoltes de la nouvel<strong>le</strong> campagne agrico<strong>le</strong><strong>2012</strong>/2013, l’offre pourra certainement se renforcerpour <strong>le</strong> maïs, <strong>le</strong> niébé, l’arachide, <strong>le</strong> riz etc.Les prix des produits vivriers pourront connaître uneaccalmie durant tout <strong>le</strong> troisième trimestre de l’année <strong>2012</strong>.Burkina Faso :Au trimestre prochain, période de soudure mais aussi detravaux champêtre, l’évolution des prix des céréa<strong>le</strong>s dépendrades aléas climatiques. Ces prix pourraient se stabiliser auregard d’une bonne répartition spatio-temporel<strong>le</strong>s des pluieset d’un bon démarrage de la campagne agrico<strong>le</strong>. <strong>Mai</strong>s, lapériode du Ramadan (mois d’août) pourrait favoriser unehausse des prix des céréa<strong>le</strong>s surtout pour <strong>le</strong> mil à cause de laforte demande. Néanmoins, <strong>le</strong>s actions du Gouvernement etde ses partenaires se poursuivent en vue de faciliter l’accèsdes denrées alimentaires aux ménagesGuinée :Le prochain trimestre coorespond à la période desoudure, il sera caractérisé par une baisse du niveaud’approvisionnement en produits locaux dans <strong>le</strong>s zonesrura<strong>le</strong>s et une forte demande de consommation liée au moisde ramadan.Bul<strong>le</strong>tin conjoint <strong>RESIMAO</strong>-<strong>CILSS</strong> <strong>Avril</strong>-<strong>Mai</strong>-<strong>Juin</strong> <strong>2012</strong> page 7


Ceci se pourrait avoir une répercution sur <strong>le</strong> marché urbainavec la dimininution de l’offre agrico<strong>le</strong> et une tendance àla hausse des prix, notamment pour <strong>le</strong> riz local, <strong>le</strong> maïs, <strong>le</strong>fonio, <strong>le</strong> mil, <strong>le</strong> sorgho, la pomme de terre importée, l’hui<strong>le</strong>de palme et l’arachide décortiquée.Il y a lieu de rappe<strong>le</strong>r qu’avec l’exoneration des prix desproduits de première nécessité et grâce à l’allègement desdroits de douanes par l’Etat, <strong>le</strong>s prix pourraient être abordab<strong>le</strong>spour la grande majorité de la population guinéenne.Le marché pourrait être suffisamment fourni en riz importéavec <strong>le</strong>s importations effectuées non seu<strong>le</strong>ment par l’Etatmais aussi par <strong>le</strong>s opérateurs économiques.Le niveau d’approvisionnement du marché sera renforcépar la récolte des variétés précoces de riz local, maïs, fonioentre août et septembre. D’autres produits seront aussi sur <strong>le</strong>marché comme : <strong>le</strong> manioc frais, la patate douce, l’arachideen coque fraîche, la banane douce, <strong>le</strong> plantain, et la pommede terre de la récolte hyverna<strong>le</strong> entre juil<strong>le</strong>t et août.L’offre du mil sera faib<strong>le</strong> jusqu’à la moisson attendue versla fin d’année, voir janvier 2013.Les transactions frontalières seront diffici<strong>le</strong>s à cause del’inondation et la dégradation des voies d’accès aux marchéspar <strong>le</strong>s pluies. Ce qui va propoquer l’immobilisation de plusieursopérateurs économiques et transporteurs. Ainsi <strong>le</strong>sprix des denrées de base augmenteront sur <strong>le</strong>s marchés.Néanmoins, d’importantes actions sont engagées par l’Etatet des commerçants pour assurer un approvisionnement correctdes marchés durant la période de soudure et pendant <strong>le</strong>mois de ramadan.De plus, <strong>le</strong> mode inédit de gestion de la campagne agrico<strong>le</strong>mis en œuvre cette année par <strong>le</strong>s autorités (désignation desmembres du gouvernement comme parrains dans <strong>le</strong>s differentespréfectures en vue de coordonner la période descultures) permettra certainement d’avoir une campagne decommercialisation agrico<strong>le</strong> fructueuse.Mali :En perspectives, l’offre au niveau des producteurs vas’amenuiser rapidement, l’évolution des prix dépendra nonseu<strong>le</strong>ment du dérou<strong>le</strong>ment de la campagne agrico<strong>le</strong> maisaussi de la capacité de l’Etat à mobiliser <strong>le</strong>s ressources afinde venir en aide aux populations en difficultés alimentaires,économiques et <strong>le</strong>s poulations déplacées à cause du conflitdans <strong>le</strong> septentrion du pays.Sans intervention de l’Etat et de ses partenaires à hauteurde souhait, on devrait s’attendre à la baisse de l’offre desproduits alimentaires céréaliers sur <strong>le</strong>s marchés locaux et àla hausse des prix des produits alimentaires de base sur <strong>le</strong>smarchés.Niger :Pour <strong>le</strong>s prochains mois, la disponibilité des céréa<strong>le</strong>ssèches (mil et sorgho) sur <strong>le</strong>s marchés pourrait se détériorerà cause de la forte demande qui pourrait être occasionnéepar <strong>le</strong>s travaux champêtres et la baisse de l’offresur <strong>le</strong>s marchés. Aussi, à l’allure de l’évolution de lacampagne hiverna<strong>le</strong> actuel<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s disponibilités du mil etdu sorgho sur <strong>le</strong>s marchés pourrait être réduites. Pour cequi est du maïs et du riz, on pourrait assister à une bonneprésence à cause de la régularité des importations.Conséquemment à cette baisse de l’offre des produitssur <strong>le</strong>s marchés, <strong>le</strong>s prix des céréa<strong>le</strong>s aussi bien loca<strong>le</strong>squ’importées pourraient connaître des hausses jusqu’à larécolte.Sénégal :La morosité des transactions dans tous <strong>le</strong>s types demarchés va se poursuivre au cours du prochain trimestre(juil<strong>le</strong>t, août, septembre <strong>2012</strong>). Les éventuel<strong>le</strong>s offresdans <strong>le</strong>s marchés ruraux de col<strong>le</strong>cte ne permettront pas deréaliser des transferts significatifs vers <strong>le</strong>s autres types demarchés (groupement, consommation). Les disponibilitésen produits locaux seront composées essentiel<strong>le</strong>ment demil souna, de riz local décortiqué issu des récoltes de contresaison (200 000 tonnes) et de riz importé (ordinaire,parfumé).Le marché de bétail, grâce à l’hivernage, va retrouver sondynamisme. En effet, la reconstitution des pâturages et <strong>le</strong>remplissage des points d’eau vont favoriser <strong>le</strong> retour destranshumants vers <strong>le</strong>s espaces naturels.Les prix du troisième trimestre <strong>2012</strong> des produits locauxvont atteindre sans doute des pics rarement égalés. Eneffet, la précocité de la soudure a déjà hissé <strong>le</strong>s prix àdes niveaux exceptionnels. Ce qui signifie, qu’au fur et àmesure que la période de soudure s’éta<strong>le</strong>ra, <strong>le</strong>s prix vontatteindre <strong>le</strong>ur paroxysme.Le prix du riz ordinaire importé, du fait de la surveillancespécifique de cette denrée par <strong>le</strong>s services du commerce,va demeurer stab<strong>le</strong>.Concernant <strong>le</strong> bétail, l’amélioration de l’offre va favoriserla baisse des prix des sujets. Toutefois, la Korité prévueen mi-août pourrait provoquer une hausse conjoncturel<strong>le</strong>des prix des petits ruminants (ovins, caprins) en raison dela forte demande.Bul<strong>le</strong>tin conjoint <strong>RESIMAO</strong>-<strong>CILSS</strong> <strong>Avril</strong>-<strong>Mai</strong>-<strong>Juin</strong> <strong>2012</strong> page 8


BULLETIN REGIONAL DU MARCHE DES PRODUITS AGRICOLES(<strong>RESIMAO</strong>-<strong>CILSS</strong>)BP E5589 Bamako, Mali03 BP 7049 Ouagadougou 03 Burkina FasoDirecteurs de PublicationProf. Ahousseini BRETAUDEAU, Secrétaire Exécutif du <strong>CILSS</strong>Salifou B. Diarra : Coordonnateur du <strong>RESIMAO</strong>CoordinationPierre Traore : OMA - MaliMoussa Cissé : <strong>CILSS</strong>Marlyse Abattan: SIM/ONASA - BéninRédactionBénin : Mouphtaou Abdoulaye (SIM/ONASA)Burkina Faso : Eric Palé, Abdoulaye Ilboudo (SIM/SONAGESS)Côte-d’Ivoire : Noël Kouablé et Madioman Meite (SIM/OCPV)Guinée Conakry : Mamy Keïta et Yacouba Diakité (SIPAG)Mali : Salifou B. DIARRA et Pierre Traore (OMA)Mauritanie : Sidi Ould Mohamedou SIM/CSANiger : Sani Laouali ADDHO et Salifou Ousmane (SIMA)Nigeria : Gabriel AFU (NAMIS)Sénégal : Moussa NIANG, Mouhamadou Ndiaye (SIM/CSA)Togo: Lawson Atutu (DSID et Dzaka Kokoutse (OSAT)<strong>CILSS</strong> : Aliou Maïga (INSAHCoordination technique : UAM - CID / <strong>CILSS</strong> (Ahmadou SANKARE,Abdoulkarim Dankoulou)Retrouvez <strong>le</strong> bul<strong>le</strong>tin en ligne sur www.cilss.bfBul<strong>le</strong>tin conjoint <strong>RESIMAO</strong>-<strong>CILSS</strong> <strong>Avril</strong>-<strong>Mai</strong>-<strong>Juin</strong> <strong>2012</strong> page 9

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