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M - Notes du mont Royal

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<strong>Notes</strong> <strong>du</strong> <strong>mont</strong> <strong>Royal</strong>www.notes<strong>du</strong><strong>mont</strong>royal.comCeci est une œuvre tombéedans le domaine public, ethébergée sur « <strong>Notes</strong> <strong>du</strong> <strong>mont</strong><strong>Royal</strong> » dans le cadre d’un exposégratuit sur la littérature.Source des imagesGoogle Livres


1TRADUCTION COMPLÈTEDESuMÊODES DE PINDARE*TOME PREMIER.•J3t


AVIS.Le nombre d'exemplaires voulu par la' loi, a été dépose,tant a la direction de..la librairie, cpi'h la bibliothèque<strong>du</strong> Roi*, /Tout «xeiiplaîre


303605TRADUCTION COMPLETEDESODES DE PINDARE,EN REGARD DU TEXTE GREC,AVEC DES NOTES A LA FIN DE CHAQUE ODE |PAB R. TOURLET,TRADUCTEUR DU POÈME DE QUINTUS DE SMYRNE,PUBLIÉ 'EN 2 -VOLUMES IN-8'% A PARIS, 1799;ET DES OEUVRES COMPLÈTES, EN 4 VOLUMES, DEL*£MPERpjR JULIEN, PRÉCÉDÉES DE SA VIE, AMETTRE SOCS PRESSE TRÈS-INCESSAMMENT.iïfoji si priores njœomw tenetSedes ÉoWérus , Pindaricœ latent• - • • • • • • • CiifHWFiW»Hou. ©cl. IX, lib. IV. 'ce Non, la muse d'Homère, an premier rang placée f» N'a pas fait de Pî«tiare oublier .les accents».(Trad- de M. Vanderbourg).W Vèuiâf^ PARIS, • ^Chez M # - veuve AGASSE, imprimeur <strong>du</strong> Moniteur,rue des'Poitevins, a° 6.


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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.\\\\LA plupart de nos critiques français, conservantà Pindare le titre de prince 'des poèteslyriques que lui donna Quintilieiï, applaudissentMIX éloges qu'en avaient faits, avantcelui-ci , Horace et Gicéron : le goût et le bonsens dont s'armèrent Boileau et madame Dacier,zélés partisans des anciens, eurent bientôt-faitjustice-des déclamations de Perraultet de Lamotte, qui préféraient Chapelain àHomère ; qui ne voyaient dans les odes dePindare que petits faits et grands mots 9 etdans ce chantre sublime, qu'un .• \ •Grand'' inventeur d'objets mal enchaînés,Grand mb rieur de mots l'un'de l'autre étonnés •:II s'entendait à faire une ode.te caprice était sa méthode ,Et son* art, àe tout hasarder.LA.wroi*T!E ,• lto. i', fable 18, et iiv. 3, fable i5*Le vrai mérite 'subjugue-les suffrages et vadroit'à'là" postérité. Pindare 9 Fidole r de laI. a


Grèce, en vénération parmi les Latins, commande-encore l'admiration de l'Europe savante-:son génie sera toujours à l'abri desatteintes de la satire et de la malignité. Je mebornerai donc à rappeler à mes lecteurs deuxreproches _que font, à ce poète, quelques- littérateursqui se disent de bonne foi :.1° Celui d'être obscur en beaucoup d'endroits,de ses odes ;2° Celui d'être brusque ou même peu heureux,dans ses transitions.La hardiesse <strong>du</strong> génie <strong>du</strong> poète et de lalangue qu'il parlait, a fait gratuitement supposerle dernier défaut, >tque Fart <strong>du</strong> tra<strong>du</strong>cteurdoit faire 'disparaître. Disons un mot <strong>du</strong> premier.'Sans doute un auteur qui affecte d'êtreinintelligible ne mérite pas qu'on s'occupe delui; on regrettera peu de n'avoir pas en'bonfrançais ce ténébreux Lycophron que les Grecs -eux-mêmes n'entendaient pas. Mais quand 'l'obscurité ne vient que de l'ignorance oùnous sommes des localités et des mœurs d'unautre siècle, c'est à nous à franchir l'intervallequi nous en sépare ; et si elle naît de laforce de l'imagination ou de la sublimité -desidées, c'est à nous encore à nous élever à la


• ( iij )hauteur <strong>du</strong> génie : la prétention de le mettreau niveau de notre médiocrité serait aussiinjuste qu'extravagante.-' N ? écoutons donc ni ceux qui déprécientPindare pour se venger de la peine inutile*qu'ils ont prise de l'étudier-,' ni ceux qui aimentmieux le supposer obscur que de chercher àl'entendre. Les uns sont mal nés pour la poésie;les autres connaissent peu la langue desGrecs, ou dédaignent • d'ouvrir les fastes'deleur histoire, pour y puiser les détails nécessairesà l'intelligence de'leurs poètes.La mythologie, qui ne'nous est point assezfamilière, peut laisser encore quelque obscuritédans plusieurs odes de Pindare.. Le but dema tra<strong>du</strong>ction est de lever cet obstacle vraiou supposé 5 et d'écarter jusqu'à l'ombre desreprochesdont je viens de faire mention. J'aitâché d'atteindre, en notre idiome, à la sublimité"<strong>du</strong> poète grec, de présenter ses idéesdans leur force et dans leur ensemble ; d'applanirles difficultés particulières, soit au texteet aux allusions qu'il renferme, soit aux faits.,dont il suppose la connaissance. Je désire quemon travail mette en quelque sorte le lecteurà portée de connaître et de juger le poète aussi


sainéknent que Vil le. lisait dans sa proprelangée. .•• Maintenant je divise ce discours préliminaireen trois parties. La première comprendra-l'abrégé de la vie <strong>du</strong> po£te, ou les faits deson histoire dopt la connaissance est venuejusqu'à nous ; la seconde, un précis historiquedes jeux de la Grèce, au moins ce qu'il'estnécessaire d'en savoir pour pntendre le texteque. j'ai'tra<strong>du</strong>it : dans-la troisième enfin, j'exposerailes principes qui m'ont guidé dans latra<strong>du</strong>ction de ses odes.; et en même temps jedonnerai un aperçu des travaux de'ceux quim'ont devancé dans la carrière.. PREMIÈRE PARTIE.-FINDARS naquit àThèbes en Béotie, ou àCynocéphale, village très-voisin de cette ville.•La plupart des anciens le nomment fils deDaïphante, quelques-uns fils de Scopélinus (i) 5ou même d'un certain Pagonîdas. D'autresveulent ou que Daïphante ait porté différentsnoms 5 ;ou que sa veuve ait épousé successive-(i) Suidas distingue deux Pindare, dont le second était filsde Scopélinus et cousin de noire lyrique./


ment ScopéUnus et Pagonidas, tous deux mu^siciens, La mère de Piudare est appelée Myrtoou Myrtis par les uo,s, -Clidicé par les autres..Erotion est le seul frère de .Eindare dont quel-*, ques écrivains nous, aient transmis le nom*L'époque cÊ la naissance de notre-poète n'estpas mieux déterminée par les auteurs. Suidasla fixe à la première année de la soixante^cinquièmeolympiade (52o ans avant J. G.). 11pense avec Eusèbe, que ce poète était dans laforce de Page ( quarante ans ), lors de la fa-»,meuse expédition de Xercès.contre la Grèce,qu'on rapporte cependant à la-soixante-seizïèmeolympiade; ce qui ne cadre qu'à quatre oacinq ans près. L'opinion de Corsini, assezbien fondée d'ailleurs 5 qui place la naissance'de Pindare^ non à la première, mais à la troisièmeannée de la soixante-cinquième olyinrpiade, sans résoudre entièrement la difficulté,approche <strong>du</strong> moins de l'exactitude. Quoi qu'ilen soit, Eschyle était né quelques annéesavant notre lyrique : celui-ci vivait en mêmetemps que Simonide et Bachylide ; mais il étaitplus jeune que le premier, plus âgé que lesecond. Le poète Alcman l'avait précédé decent cinquante années > Alcée de cent, Stést+chore de cinquante.T"^


'( v i )• Pindare avait reçu de la nature d'excél--lentes dispositions; et ses parents le firent instruirede bonne heure dans la musique et lapoésie y â l'école <strong>du</strong> célèbre-Lasus (i), sous'lequel il fit de rapides- progrès. Son attachementau culte de ses pères était si connu, quesa demeure, voisine d'un monument consacréà la raère des Dieux, passait pour un templedont il se faisait gloire d'être ministre. La réputationde sa piété fut telle, même après -samort,que les Lacédéraoniens , et 5 depuis,Alexandre-le-Grand, maîtres de Thèbes 3 respectèrentsa mémoire et épargnèrent sa maison.Il composa beaucoup d'hymnes en l'honneurdes Dieux. Il fit aussi des drames- 5 desdithyrambes, et même quelques ouvrages enprosa Nous n'avons de complet, à peu dechoses près, de cet illustre poète, que desodes, sur ces jeux mémorables distingués parle nom des lieux où ils se célébraient.Il eut de Timoxène, son épouse, un filsnommé Daïphante, et deux filles, Prôtomaqueet Polymétis ou Eumétis.(i) Le même qui composa des livres , que nous n'avons plus,sur la musique» et qui mit en vogue les dithyrambes. Il fut undes Sages de là Grèce , et probablement il était Corinthien,Voyez Ode, i5 e oîymp.


( .»ij )'Ses* concitoyens le taxèrent à une amendepécuniaire pour avoir fait, dans une de sespoésies , Téloge d'Athènes, rivale de Thèbes.Mais on ajoute que les 'Athéniens se firent undevoir de payer pour lui cette amende.11 avait passé sa quatre-vingt-dixième annéelorsqu'il mourut, dit Lenglet <strong>du</strong>- Fresnoy,dans la troisième année de la quatre-vingthuitièmeolympiade. Selon quelques auteurs (i),il était alors âgé de quatre-vingt-quatre ansseulement, et dans la quatre-vingt-sixièmeolympiade; Il rie vécut que cinquante-cinqans, si nous en croyons Suidas -, et soixante-six,d'après le rapport des scoliastes. Ces dernierscitent cependant des écrivains qui placent cettemort à la quatre-vingt-sixième olympiade, età la quatre - vingtième année de la vie <strong>du</strong> poète.Le savant Heyne (Dissert. 9, tom* 2 } p. 5o.et 62) la'fixe-plus justement à la troisième,année de la quatre-vingt-troisième olympiade ^qui répond à la trente-cinquième pythique,avant J. C. 446', PIndarè étant alors âgé desoixante-quatorze ans ; ce qui cadre parfaite-•• ' ' • ———mu •>(1) Jérocades, etc. ,


( vîij )ment avec l'époque de sa naissance, la cinqcent vingtième année avant Père vulgaite.Les anciens (i) s*accordent mieux sur unecirconstance particulière de sa mort : il mourut, disent-ils, sur le théâtre, en se reposantsur les genoux <strong>du</strong> jeune Théoxène ,• son 'disciple3 qu'il avait tendrement aimé.Un trait de sa vie , rapporté par Elien,Iib. XIII, cap. 25; mérite mieux d 5 être connu." A Thebes, des juges partiaux ou ignorantsavaient "cinq fois couronné <strong>du</strong> laurier d'ApollonCorinne, femme auteur et rivale de Pindâre.Celui-ci en appela au jugement de Corinneelle-même.'Il eut sans doute moins de ménagementpour Bachylide j et les scolïastes croient avecraison que c'est, contre celui-ci qu'il dirigecertaines expressions <strong>du</strong>res, -que nous retrouveronsdans ses odes* Cependant il ne le nommejamais 5 ce qui- est au moins une preuve dediscrétion. Il fréquenta les cours des rois deSyracuse et d'Agrigente. L'éloge qu'il nous-alaissé d'Hiéron, dont l'histoire ne fait pas unportrait fort avantageux, doit s'entendre, dit-(i) Valère Maxime, Plutarque, Athénée, Suidas, etc.


(ix)on , dès dernières années dû règne de ceprince ; ou peut-être était-ce ? dans l'intention<strong>du</strong> poète, un moyen'de lui donfiet de sagesconseils. Les détails de localité qu'on remarque•dans les odes'.de Pindare prouvent qu'il connaissaitbien son pays,, et même qu'il avaitparcouru • toute la Grèce.Son ton emphatique lorsqu'il parle des richesses, 'et la chaleur avec laquelle il semble• • demander le salaire ou la rétributipn de sesodes, Font fait soupçonner de cupidité. Maisenlisant attentivement les passages qui donnentlieu à cette inculpation, on voit qu'iln'emprunte.de l'éclat <strong>du</strong> luxe, des richesses ,toujours éblouissant aux yeux'de la multitude,que des comparaisons pour rehausser son style.Au reste , l'exaction <strong>du</strong> salaire n'aurait • pasété plus déplacée dans les mœurs de son siècleque ne le serait aujourd'hui la stipulation d'en-orateur <strong>du</strong> barreau, ou l'ambition d'un auteur^e rendre, son travail pro<strong>du</strong>ctif. 11 travaillait.^)our la gloire, sans doute, -mais les recherches,les voyages même qu'il fallait faire, pour avoirune connaissance particulière de la famille etde la ville des vainqueurs qu'il s'agissait decélébrer, nécessitaient des dédommagementsI. ' * • * b-


( x )peu onéreux à ceux qui les donnaient, et honorablesà celui qui devait les recevoir. Lui, -reprochera-t-on aussi d'avoir senti la supérioritéde son génie, d'en avoir tiré vanité K de-s'être comparé à un aigle ? Mais alors il faudrafaire le procès à Horace, à Boileau, à'tous les favoris des Muses, dont les "vers respirentplus l'enthousiasme que la modestie.DEUXIÈME PARTIE.Des Jeux olympiques, et des Jeux de laGrèce en général.L'origine des jeux de la course, de la lutte,<strong>du</strong> pugilat y etc., se perd dans la nuit des•temps héroïques ou fabuleux. Ges jeux servaientcomme de clôture aux pompes funèbres, ou marquaient d'antres événements mémorables.Leur but était d'accroître, par l'exercice, la force <strong>du</strong> corps qui, à défaut de civili- •sation, donnait une grande prépondérantdans les affaires publiques.Hercule, l'un des dactyles de Crète, fonda,dit-on, les premiers jeux olympiques, quinzecents ans avant J. G; Pélops, fils 4 de Tantaleet vainqueur d'Œnomaiis, roi de l'Elide, les


enouvela dans cette contrée, à l'exemple deson prédécesseur, vers..fan i3ai, d 3 autresdisent-I3I5 , avant Père vulgaire. La célébra- #tion périodique de ces mêmes Jeux dans làville d'Oljmpie, et depuis dans celle de Pise,ne fut ordonnée par Hercule, thébàin, filsd'Alcmène, que bien des années après 3 et en .mémoire de sa victoire sur Aiïgias, qui occupaitle trône de& Pélopides. Le silence d'Homère^sur ces jeux olympiques, prouve qu'ilsfurent quelque ten^ps interrompus, ou mêmeselon Strabon v.lib. ¥1H 5 c. 3 , qu'ils n'existaient-pas, lors de la guerre de Troie, dansla forme qu ? ils eurent depuis. . •Iphitus 3 souverain d'un canton de PElide,vers Pan B84 avant J. C., les rétablit d'aprèsle conseil de Lycurgue ; mais ils n'eurent depériodes bien régulières que.cent huit ou.centdouze ans après"lui, lorsque Gorèbe PEléenremporta le- prix de la course <strong>du</strong> stade. Cettepremière, olympiade <strong>du</strong>t commencer au 14juillet; et le jour <strong>du</strong> couronnement des vainqueurs<strong>du</strong>t répondre au 19 <strong>du</strong> même moisde ' Pan 776 _ avant .J. C. Le nom de Gorèbefut le premier inscrit sur un registre public.Oa partit de cette olympiade-pour distinguer


les' époques 'subséquentes de quatre eh quatreans ' révolus | en sorte que chaque cinquième'année ramenait la- célébration des jeux olympiques.D'abord un seul jour fut affecté exclusivementà cette cérémonie précédée et suiviede sacrifices. Mais à dater de la sojxantè-dixseptièmeolympiade > elle <strong>du</strong>ra cinq jours entiers5 depuis le rï '<strong>du</strong> r mpis hécatombéen, premiermois de Tannée sacrée de ce pays, commençantavec la ..première lune nouvelle aprèsle.solstice d'été, jusqu'au 16 <strong>du</strong> même mois,jour où se proclamaient les vainqueurs couronnésdelà main des'huit juges élus par'lesort, dans chacune? des huit tribus des Eléens : xdès4ors le* premier jour de ces fêtes fut destinéau pentathlon {quinqueree) ; les jours -suivants/à d'autres jeux que terminait la" course deschevaux et des chars. •Tous les prétendants devaient se rendre' au•existe (1) d'Elis, ville voisine d'Olympïe, dixmois avant l'ouverture* des jeux, pour s 5 yexercer et s 5 instruire sous la Surveillance d*a^gents préposés à cet office. Ee concours étaitinterdit aux 1 nations •étrangères à la Grèce,


et même aux villes grecques dont on '-voulaitpunir les habitants. La moralité qu 3 on exigeaitdes .concurrents, et l'examen scrupuleux quiprécédait Fadmission 3 attestent qu'on ne voulaitalors <strong>mont</strong>rer an public la force et «Fadresse5 .que réunies -à la vertu.Olympie, lieu des.combats solefknels, étaitsituée sur la rive droite de ; FAlphée^ au piedd f une • • colline appelée Cronîùm 9 ou, <strong>mont</strong> t deSaturne.- Là se voyait un temple dont Pindarecite les oracles 3 moins connus que ceux deDelplies en Phocide. En face et <strong>du</strong> côté <strong>du</strong>midi était le temple de Junon; ce dernier etcelui- de Jupiter étaient • renfermés ' dans unbois nonimé Alih % entouré de murs, et embellide plus de mille • statues représentant-lesvainqueurs. • Quelques-unes de -ces statuesavaient Jusqu'à vingt-sept pieds'de hauteur.Pindare prenant quelquefois5 par syriecdoche,.le contenant pour le.contenu, donne au.templemême le nom tfAtiis. La ville d'Olympiaayant été détruite, fut rebâtie, • dit-on, prèsde ses ruines 5. et prit le nom de Pise ; ou peutêtre-Pise 'et Olympie furent-elles la mêmeville 3 comme le veut M. Gail.. . , -,La carrière olympique ,se divisait .en deux


.( xiv )parties : le stade, qui servait pour la courseà"pied, et l'hippodrome. Celui-ci était séparé<strong>du</strong> stade, d'un côté, par une barrière, prèsdes portiques ou ^remises d'où partaient les.chevaux et les chars; de-l'autre, .par une.borne en face de laquelle'était placée la statue<strong>du</strong> génie Tkra&ippus-Çi). • . >La lice entière avait environ quatre-centcinquante pas ou six cents ,pieds de' long surdouze cents'de largeur. Les courses à-pied 1 sefaisaient dans cette partie de la lice .qui commençaità la barrière des athlètes, et qui corn-, posait le stade proprement dit. L'entrée <strong>du</strong>stade on de la lice, marquée d'abord par unesimple ligne (gramme), lé fut ensuite.parune espèce de cordon en forme de bourrelet,semblable à celui qui-borde -nos bassins, nosfossés ,• ou nos .puits : • c'était -là ' que -venaientse ranger les -coureurs à pied -ou à cheval.- JJit(î) Glaucus, dit aussi Taraxîppus, avait été rois en pièces^par«es chevaux dans les tournois <strong>du</strong> Péloponèse. Sa statue figurait'dans ceux d'Olympie, soit pour rappeler cet événement, soit pouraguerrir les chevaux et faire valoir l'adresse'.des cavaliers.. Les.partisans de cette dernière opinion prétendent qu'on avait exprèschargé la statue de peinture! et d'hiéroglyphes propres a effrayerles animaux.


Ov)peu plus en avant était la barrière de bois*Au milieu de la lice s'asseyaient les Agono*-thètes, directeurs des jeux et distributeurs descouronnes ; un espace entre leurs sièges et,.Fan tel ou la statue de Qèvks-Charnine: (ij,était destiné aux poètes, aux orateurs, auxmusiciens, aux pliilosophes, ^àux historiens•même, puisqu*Hërodote y lut les écrits quinous restent de lui; Cependant les jeux pythiensparaissent avoir été plus spécialementconsacrés aux talents et aux arts. Au-dessuset au-dessous de ces sièges, étaient des places •réservées à 'des spectateur^ distingués. Lepeuple se tenait sur la colline. Enfin, tout aubout de la lice, se trouvait la borne où s'arrêtaientles coureiiFS à pied, et que tournaientles cavaliers pour revenir à la barrière. Dans,le diaule 7 ou double stade, les coureurs retournaientpar l'autre côté qui partageait lalargeur ; dans le dolique ou la course longue,dont il est question dans la douzième olympique5 ils parcouraient ainsi un espace* beaucoupplus considérable. Voyez Burette, Mé-(i) Déesse dont la prêtresse et ses vierges avaient aussi une'place honorable dans ces jeux, sans doute lorsqu'il était permisaux-femmes à'j assister.


• C x^î )moires de î* Académie ; voyez aussi la notesur la douzième- olympique.'La course <strong>du</strong> simple stade fut, jusqu'à laquatorzième olympiade, le seul exercice enusage. Depuis 3 et jusqu'à la dix-huitième, onse contenta de la doubler ; mais à cette derrièreépoque' s'intro<strong>du</strong>isit le pentathle 7 ou• quinquerce ( exercice à cinq jeux ) y parce.qu'on joignit au premier.ceux <strong>du</strong> disque ,* <strong>du</strong>saut, <strong>du</strong> javelot et de la lutte. Le ceste ou.pugilat, ne fut reçu, pour les hommes, qu'à lavingt-troisième, et pour les enfants, à la -quarante-unièïne.If pancrace, qui réunissait lalutte au,pugilat, avait commencé, pour les.jeunes gens, dès la dix-huitième, mais, pourles hommes faits, à la trente-troisième ; pouryJes enfants», à la cent quarante-cinquième seu-. lementCes différents jeux. étaient connus longtemps'avantles époques que nous venons de.fixer. Nous les retrouvons. dans Homère et•dans tous les auteurs qui ont^décrit les tempshéroïques ; mais ils ne furent intro<strong>du</strong>its quesuccessivement dans les jeux d'Olympie. Lacourse'armée, par exemple, n'y parut qu*à lasoixante-cinquième.


(xvij). La course'des chars attelés de-deux ouquatre chevauxeutlieu dans la vingt-cinquièmeolympiade; celle- de chars attelés de' deuxmules 5 la soixante-cinquième, mais abolie laquatre-vingt-quatrième > selon le P. Corsini;la quatre-vingt-cinquième ou- quatre-vingt- ,sixième selon le scoliaste. Celle de chars attelésde poulains fut intro<strong>du</strong>ite ou renouvelée 3 laquatre-vingt-dixième ou la quatre-vingt-dixneuvièmeolympiade.La course-<strong>du</strong> cheval de main (equus. cèlesdesuLtorius) existait dès la trente-troisième;celle -avec deux chevaux entiers n'eut lieuqu'à la quatre-vingt-treizième et quatre-vingtdix-huitième;celle-avec un poulain y la centtrente-unième;et avec deux poulains, la cent-.vingt-huitième.- • • « - '. . ". vDans lecalpé } le cavalier assis sur'une jumentcon<strong>du</strong>isait l'autre de;la main, jusquà laborne où il sautait par terre, pour les prendretoutes deux en main. Cet-exercise, admis lasoixante-onzième olympiade, fut,dit-on 9 abolila quatre-vingt-quatrième. ' ' -Cependant l'intro<strong>du</strong>ction de chacun de cesjeux -n 5 est-pas tellement fixe,-qu'on ne puisseraisonnablement croire que quelques-unsI . %


( xviïj )d'entr 5 eux aient été seulement renouvelés auxépoques dont on parle' 5 et non établis pour lapremière fois. Voyez Pausanias^ (in EliacU) ;Noèl-Çomte (Mythohg n lib. V); Corsini 3 dikJFaur 3 etc.Lorsque la plupart de ces feux furent définitivementintro<strong>du</strong>its ^ on les partagea de. manièreque la course et le pentathle ouvraientla célébration des fêtes olympiques, et en occupaientles deux premiers jours. Les jourscuivans étaient consacrés au pancrace, à lacourse des chevaux, et enfin à celle des charsdiversement attelés., Les juges ou agonothètes, • se rendaient àleur place 5 dès la pointe <strong>du</strong> jour, pour voircommencer la course des jeunes gens, Pausaïiias(Élidc.j lib. 2) nous apprend qu 3 en effetcette course commençait avant le lever <strong>du</strong> soleil; que, vers midi die était- suivie <strong>du</strong> pentathleet des autres feux plus importans, Platonassure formellement ïa même chose.(PL de Jicg% t «). •ILes spectateurs étaient rassemblés dè^ minuitou. dès la veille de ce jour mémorable,


( xlx )aussi un ancien père de l'Église s'étonnait dela constance avec laquelle ils restaient depuisminuit j'usqu'à midi, pour voir à quel vainqueurserait décernée la couronne : à média ^noctis usquè ctdmeridiernper<strong>du</strong>rare ut videanteui'cessura sit corona.Cependant on ne conclura pas de ces expressionsque les jeux olympiques se célébrassentprécisément pendant l'absence de. lalumière : -car outre que la lune était alors dansson plein, les deux crépuscules dans ces climatset en cette saisôiv se touchaient de siprès 5 que la nuit devait être presque nulle.-Il fallait une grande" supériorité naturelleou acquise, pour disputer le prix dans ces jeuxcélèbres. Les athlètes qui se destinaient à yparaître, se préparaient dès l'enfance par uneétude opiniâtre et par des travaux, incroyables ;il s'agissait pour eux de se donner en spectacleà l'univers. Aussi vit-on dans ces combats,des prodiges dé courage et d'adresse. Ce queles historiens dignes de foi nous apprennentde la-force d'un'' Miloa de Grotone et de plusieursautres athlètes, de l'agilité de ce coureur.d'Alexandre, qui fit dans un j'our douzecents stades ou soixante de nos' lieues.; d'un


( xx )•autre à qui on érigea une statue, vers la qua^raftte-sixième* olympiade, pour • avoir,, à lacourse,' devancé' un lièvre et s 5 en être saisi\mille traits de ce genre .prouvent quelle de- .vait être Fardeur des concurrents, et Faffluencedes spectateurs» Les femmes grecques se dis-*tinguèrent. aussi dans ces jeux (i) t Elles n'enfurent exclues qu 5 aux époques où les athlètes<strong>du</strong>rent combattre tout nus,Les olympionices ou olympioniques, vainqueursproclamés (2) 5 n'eurent d'abord queles honneurs d 5 une simple couronne d ? olIvIer 3distribuée solennellement par les juges, vers lafin <strong>du</strong> cinquième jour, Pindare, dans son odeà Théron.d'Agrigente (troisième olympique),célèbre- cet olivier recueilli près des sourcesde l'Istros et transplanté au pied-de la collined'Olympïe, pour y peupler le bois d'Altis. SInous en croyons le seoliaste grec d^Arlstophanedans JPlutus, ce même arbre, qu'il qualifiede calUsiephanos (aux,belles couronnes),(1) Faber-, p. 171, en cite des exemples tirés de Plutarqae,de Paiisaniâs , etc. ". " ,(2) Un héraulfc publiait à hante voix le nom <strong>du</strong> vainqueur >celui de ses parents, de la ville qu'il habitait, ou dans laquelleil était né.. . . . . .


( xx| )« se trouve dans le Pansthetius, ' à soixante» stades <strong>du</strong> fleuvellissus. Ses feuilles ont uns» direction opposée à celle des autres espèces ;3 et ses- branches inclinées, comme celles <strong>du</strong>» myrte, sont faciles à ployer en couronnes.» 11 est bien entouré;- et des peines graves3 sont infligées à ceux qui oseraient y tou-» cher. (Test là que les Eléens venaient y% cueillir les branches destinées à former les» couronnes olympiques. {Voj. Noël-Comte," * P a êr 4 2^i Natal, corn. edit. Francofurti\ -» i588.)* 'On peut conclure de ce passage et de quelquesautres que nous citerons, io que Foliviersauvage était cultivé et conservé • ailleurs que# dans 'les bois d'Olympie; 2° qu'on Pavait transportédes bords-<strong>du</strong> Danube à ceux de Pllissusou Hîlissus, .-fleuve de PÀttique, où Poncroyait "sans doute qu'il devait plus-aiséments'acclimater. Mais cet llissus qu'on lui choisitportait-il alors ce nom, ou ne te rèçut-il qu'àl'époque mémorable que nous rappelons ? 'Unrapprochement que nous risquons de faire icisemble appuyer la seconde conjecture. En.effet Plstros , autrement le Danube > prend sasource vers la Forêt-Noire., m œrcle-de Souabe^


, | , — • - m M 1 .mmmm/mm^mm il • i • - , t i M • t •• • W — • • ' — • * ' l • ' " i i m i ir m » • . . — .. • — m v ¥ ,( xxi) )principauté de Fûrstemberg ; *de là, partageantla Souabe en deux parties, il commenceà. porter bateau à Ulm , où il reçoit, par sa.rive droite, Filer et le Lech, traverse ensuitela Bavière, l'Autriche, la Hongrie, la Turquied ? Êurope, etse jeté dans le Pont-Euxin.Quoique nous ne connaissions point le Panstethius-<strong>du</strong>scoliaste d'Aristophane, sonllis*sus ressemble trop à Filer et au Lech, pourqu'on ne soupçonne pas que Fun de ces derniersait donné le nom au premier.'Ajoutons qu 5 un ancien auteur, Timagète,cité par Noël-Comte (Mythoi } 1. 6, p. 596), ditexpressément : « que Plstros-coule des mon-» tagnes celtiques, -hyperboréennes ou ri- .> phéennes; que ses-eaux forment deux bras ,-» dont Fun entre dans la mer Celtique • et» Faiitre dans le Pont-Euxin 5 que, par l'une, -» de ces embouchures, les Argonautes ont» pu passer en Thyrrénie (1). » Le Danube(1) Voici ua passage de Justin qui se rapproche de celi|i deTimagète : Istrorwngentemfama est originem a Colchis <strong>du</strong>ceremissis ab Aeiâ rege ad 'Argonautas raptoresque filiaé perse*quendos: quiutàPontù intraverant Istrum, alveo Sabifluminis.(la SaTe) penitus inveeti, vestigia Argonautarum insequentes fnaves suas humeris per juga <strong>mont</strong>ium 3 usque ad liiêus Adria- •tîci maris tmnsiulerunt, eognito quod Argonatttœ idem propier


( xxiij )formait effectivement, près -de son embouchure,l'ancienne île de Kilia ; et si les Argonautesont pu naviguer dans ces contrées,Hercule aurait aussi pu y aborder, re<strong>mont</strong>er•magnitudinem navis priores fecissent : quos ni avecios Colchinon reperiunt f sive metu régis, sive tœdio longœ navigationis ,fax ta Aquileimn -consêdere-, Istrique ex'-vooabulo amnis, quoa mari eoneesseranê f appellati* Lib. ixwi, c. 5. {Voyez awsiila quatrième ode pythique de Pindare, où se trouvent l'histoiredes Argonautes sous la con<strong>du</strong>ite de Jason, et celle de l'enlèvementde Médée, fille <strong>du</strong> roi Aétas.Ajoutons à ces divers documens, qu'Hercule on les Argonautesont pu d'autant plus probablement revenir de là Colchide , parîe Bosphore, visiter les côtes de la mer Adriatique , et remonlerle Danube; qae^ d'après Jâ mythologie , Hellé se noya dans lede'troit auquel elle donna son nom d'Hellespont, et qu'elle voulaitpasser pour aller dans la Colchide. {V.fin <strong>du</strong> 2 e vol.)Enfin, pour ne rien omettre de -ce qui peut avoir trait à lanavigation dés Argonautes vers l'embouchure <strong>du</strong> Danube, nousrapporterons le passage suivant de Diodore de Sicile, fin <strong>du</strong>•3 e chap. 1. v, ancienne tra<strong>du</strong>ction latine : Neque vem 'dmitten<strong>du</strong>rmest quod quidam scriptores pro vero tra<strong>du</strong>nt ; Argonautasper Isirum navigantes atque ad ejus'fontes deîatos, posteà ad-sinum goifi- Adriaiici pervenisse. Mos tempus redarguit exisîimantesIsirum phiribus osiiis in'Pontum deflueniem, eumque,qui in Adriam descendit f ab eisdem iocis decursum sumere.Romanis cum nis gentibus bellum quœ Istrum incolunt gereniibusej us fontes quadraginta siadia a mari procul inventi sunt ;verum nominis fluvîotum simiikudo çausmn erroris scriêen*iitms dédit.Ce dernier passage prouve en même tems que Diodore différaitd'opinion avec Justin sur Peiiibouehure <strong>du</strong> Danube.


( XXIV e )le Danube jusque sa source, et en rapporterl'olivier sauvage; Les Grecs paraissent enoutre avoir très-bien connu les embouchuresde Flstros et <strong>du</strong> Borysthène (Dnieper.) Ilsappelaient Scythes et Hyperboréens , ou peu*pies <strong>du</strong> Nord, les habitans d'uoe partie deF Allemagne, de la Moscovie et-des Gaules,les Celtes,-etc.Mais voici une nouvelle preuve que Missusdes Grecs <strong>du</strong>t prendre son-nom d'urf fleuvedes Gaulois ou Allemands, souvent confon<strong>du</strong>sensemble :'c'est que Pausanias, faisant le recensementdes fleuves de FAttique, assurQ positivementque FEridan, qui se jète dans Fllissus,a reçu son nom d'un fleuve des Gaules.«c Les fleuves qui-arrosent FAttique, dit-il,» sont Fllissus, FEridan qui porte le même•» nom qu'un fleuve des Gaules, et qui se jète» dans Fllissus, » ÇPausan., AtL, c. 19.)» Les» géographes, dit M. Gossellin, tome IV de sesyy Recherches sur la Géographie systématique» et positive des anciens*, s'accordent, depuis» deux siècles, à reconnaître ce fleuve ( FE-» ridan) dans la Vistule, ou, pour parler» plus exactement, dans une petite rivière» ' nommée Haudanne ou Radànne, que re-


" ( xxv )». çoit ce fleuve près de Dantzick, è une lieue» de la mer* » Tout fait donc présumer quel'ilissus et l'Erklan ont également reçu leursnoms cte quelques fleuves germaniques, cel*-tiques oja gaulois, sauf de légers changements *dans l'inflexion, commandés par la différencedes idiomes*Maintenant à quelle famille appartenait cetolivier sauvage ? Il Jetait sans doute difficilede le fixer avec précision* Seulement il estprésumaMe qu'il n'avait, avec celui que nouaconnaissons dans nos provinces <strong>du</strong> midi de laFrance et ailleurs, d'autre ressemblance que'celle de la ver<strong>du</strong>re constante de $m feuilles.Pour juger de la forme de sm feuilles et de sa -tige, à défaut <strong>du</strong> témoignage de nos voyageursmodernes > -ajoutons, - au texte' <strong>du</strong> . scoliasteprécité* le passage remarquable de PausaniasençesCorinthiaques, chàpi 12, p* 559 et56o, au premier volume 4e la tra<strong>du</strong>ction parIL Clavier. « En descendant à la ville d'Epi-» daure, vous trouvez un champ planté d'oli-» viers sauvages î (m le nottitne Hyrnethium.» Les Epidaupietls statuèrent : que personne» ne -pourrait emporter chez soi,. ni employer» à qiid^ti'ûsage ; que "ce fût les- branches quid


••#(vXXVJ")w tomberaient, soit de ces oliviers' sauvages',» soit des autres arbres dont ce champ était» planté..- .. Non loin' de'Trézène, en'» avançant vers la mçr Psiphéa, : ori trouve» un olivier sauvage, nommé raûhosptreptos.» Les Trézéniens donnent le nom derochos» à tout olivier qui ne porte pas de fruits, de» quelque espèce qu'il soit. -Ils- nomment ce-» lui*cistreptos (tor<strong>du</strong>), parce^que les rênes» des chevaux d'Hippolyte s'y étant errtortil-( » lées, son char fut renversé. » Voilà les seulsrenseignements que j'aie * pu recueillir ' pourmettre lés naturalistes sur la -voie de rechercherl'espèce d'olivier 'destiné - à embellir letriomphe des ofympiomces.Dans la suite on ne se contenta pas de courQnnerd'olivier ces vainqueurs : on leur érigeades ' statues travaillées d'abord en bois defiguier et de cyprès, ensuite en bronze et enmarbre. On leur apportait de riches présents ;et l'on finit par leur assurer une retraite 'honorableou pension, dont Solon fut bientôt obligéd'arrêter, par une loi expresse, F accroissementtrop rapide, 'en la fixant à'cinq centsdragmes,; à peu près neuf marcs ou 'quatrej. cent cinquante francs denotre monnaie. '


( xxvij )Rien n'égalait l'enthousi&sme - avec lequelon accueillait les olympionices après leur couronnement: leurs parents j leurs amis, leurscompatriotes, se pressaient autour d'eux, leurformaient un cortège, et les ramenaient entriomphe dans leur ville natale- dont ils. abattaientles murailles,, pour les faire entrer parlabrèche. Quzd..* Olympionices, hoc est apudGrœcospropè ma/us etgloriosius q-uàmRommtriomphasse. Gic. OraUpro. Q. Flacm* • >Pise ne .fut pas la seule ville où se célébrèrentles jeux olympiques ; on en établit aussià Athènes, et dans la suite à Smyrne, Alexandrie,Antioche, etc., surtout lorsque la guerre oud'autres causes ne. permirent plus de s'assembleren Elide. Une fois établis, Ils rivalisèrentavec ceux d'Olympie,. ou. les remplacèrent.Nous ne. transcrirons pas ici le tableau-pula liste de tous les vainqueurs, suivent l'ordrechronologique des olympiades. Ce tableau setrouve partout, et notamment dans l'Encyclopédieau mot Olympiade , et dans les Tablet*tes chronologiques de l'histoire umiperselle 3 parLENGLBT-DUFRESNOT. Cependant les hui-«tième, trentième et cent quatrième olympiadesforent vacantes, selon quelques auteurs :.. ou»


' • ( xxvii) )plutôt le nom des vainqueurs ne Jpt pas .portésur le registre par les Eléens, qui regardaientcomme .nulle jugement auquel.ils. n'avaientpu présider pendant leurs dissensions avec les.habitants de Pise. . •Ijes critiques s'accordent peu sur le nombredes olympiades, depuis leur origine jusqu'àleur abolition entière, Sca%er vent qu'ons'arrête -, à la deux cent. quarante-neuvièmeolympiade. Pausanias en comptait deux centtrente-cinq à l'époque où il écrivait. Gensorinm( çap. xv de die natàU^) voyait commentcer la seconde année de la deux cent cinquante?*quatrième olympiade parmi les Grecs. Nimoapud eos <strong>du</strong>centesima 'quinquage&ima qumrtmofympiaSy ejusque armas kioseamdas.Tbéophane et Cedrénus témoignent que lesfeux olympiques furent définitivement abolisà la fin <strong>du</strong> quatrième siècle de Fore chrétienne,la seizième et.-dernière année <strong>du</strong> règne deThéodose l'ancien (l'an de J. C. 3^5,}. D'a*>près ce dernier calcul, la deux cent quatre*vingt-treizième olympiade aurait été la dernière.Au reste, à l'époque où elles furentabolies, on comptait déjà les années, SQ& pairla date de la fondation cte Borne, soit par


- ' f xx.k ')les fcôhstilats, bu même par lés, règnes desempereursd'OrientCeux des lecteurs qui désireront des connaissances-pluséten<strong>du</strong>es sur quelques-uns des'objets que nous venons d'esquisser, lés trou-'veront'dans-les'Voyages d f Anacharsis, dansles Mémoires de f Académie, dans le dictionmairede FËncyelopédie, dans fouvrage dePierre <strong>du</strong> Faur (i)iâtitulé : 'Agonisiicon s eude re atMetieâ, -etc. ;-dans la préface de Sozzi,ou <strong>du</strong> tra<strong>du</strong>cteur anonyme des Olympiques ;enfin chez les 'auteurs déjà cités ou* qui serontcités dans les notes, sur chacune des odes quef ai tra<strong>du</strong>ites.''THOlàl-ÈM'B. PâtTiiE.'Application dm, règles* quprmcfpm 'de tra<strong>du</strong>it*tîon OMX odes, de Pmdaref notice sur leséditions et tra<strong>du</strong>ctions, de ce poète..Tàï déjà éhauché la théorie de fart <strong>du</strong> trans<strong>du</strong>cteurdans ma'préface sur la Guerre de(i) Pierfc <strong>du</strong> Jattr {Faber) de Saint^Gory, premier président •<strong>du</strong> parlement de,Toulouse, mort d'une attaque d'apoplexie (letS-Biaî I6ùQ\ en prononçant -un arrêt»


( xxx •)•* Troie en quatorze chants, par Quintm deSmjrne f dit Calaber 9 que fai tra<strong>du</strong>its pourla- première fois en français et fait imprirheren Fan IX. Après avoir remarqué «' qu'il n } yaura de tra<strong>du</strong>ctions parfaites que quand, ij.existera deux langues qui pourront se calquerFune sur l'antre, qui' auront toutes deux uneégale richesse et'des mots égaux en .valeur,.en force, en harmonie; enfin quand il se trouverades deux côtés les mêmes tours, lès mêmesmouvements, le même ordre, etc. » J'ai ajou*-té ,• page viij : « Les règles de Fart de tra<strong>du</strong>iran'ont jamais'été bien précisées, et les hommesde lettres qui se sont livrés à ce genre de travailont suivi des routes contraires. Les uns,sous prétexta de tra<strong>du</strong>ire littéralement, n'ontprésenté que le squelette d'un auteur auquel ilaurait fallu donner la couleur de la vie, et lafraîcheur qu'il conserve' dans la langue qu'ilnous parle :'ïè' poète'" ou l'orateur qu'ils tra<strong>du</strong>isent. n'est plus qu'un , personnage „ muetqu'on n'entend que par signes. C'est ainsi queles savants des deux siècles qui ont précédéle nôtre* ont mis en latin la plupart des auteurs.grecs. C'est une pure translation desmots'd'une langue & l'autre, où chaque terme


a son correspondant, valeur 'nominale, sansaucun égard à la tournure et au génie diffé*rent des deux langues : d'où il résulte que cequi est très-beau en grec est absurde et souventinintelligible'en latin/Ces tra<strong>du</strong>cteurs'serviles ont décrédité les auteurs qu'ils voulaientfaire connaître : on ne jugeait de l'originalque par une mauvaise copie. Ainsi Perraultqui , quoique académicien, ne savait pasle grec, pensait qu'Homère était beaucoup audessousde, sa réputation , parce qu'il lisait'Homèredans une tra<strong>du</strong>ction vicieuse.• » D'autres tra<strong>du</strong>cteurs, pour n'être pas servîtes,ont été infidèles, et nous ont donné,,dans des paraphrases, leurs propres pensées,ou les écarts de leur imagination ' pour lesidées de Fauteur qu'ils tra<strong>du</strong>isaient. C'est ainsiqu'on a préten<strong>du</strong> habiller à la française desauteurs- anciens chez qui nous sommes toutsurpris de retrbuver nos locutions, notre styleet nos mœurs, 'dont ils sont assurément trèséloignés.»J'ai conclu que tout'tra<strong>du</strong>cteur s'engage â.rendre : « i° la pensée ou Fidée toute entièrede l'original; i° les expressions, soit littérales,soit figurées, quand elles peuvent passer dans


( xxxîj )la langue «n laquelle. 11 tra<strong>du</strong>it ; 3 Ô le stylesimple ou sublime, négligé ou fleuri. » J'aiensuite opposé , pag. xij et xvij , des raisonset des exemples à l'autorité des écrivains quipermettent de supprimer une idée lorsqu'elleest 5 disent-ils 3 choquante che^ nous et dansnotre idiome, quoiqu'elle ne le fût nullement.parmi les anciens et dans leur langue. J'aifait voir que c'était le cas peut-être de pallier.ou, si l'on veut, d'affaiblir l'idée, mais nonde la supprimer pour mettre à sa place unéquivalent; car mettre un équivalent, si l'optentend par ce mot une beauté d'un autregenre, c'est faire dire au poète ce qu'il n'apoint dit, etc.Je vais, en donnant ici un peu plus d'éten*<strong>du</strong>e à cette théorie! acquitter la promesse queje lis (page iij) m annonçant la tra<strong>du</strong>ctiondes odes que je publie aujourd'hui, ou plutôtje transcris ici en grande partie ce que j'ai inséré, dans le Moniteur des % et 4 pluviôseanX(i8oi).Le suocèsd'un tra<strong>du</strong>cteur dépend donc, I e dela connaissance qu'il a <strong>du</strong> génie -des deux languesqu'il doit rapprocher; a° de l'idée quelui-même se forme de sa propre tâche, je veux


( xxxïij )dire de la' manière dont il croit devoir rapprocher'ceslangues. • '" On est d'accord sur la "première conditionexigée <strong>du</strong> tra<strong>du</strong>cteur. On veut qu'il possèdetellement la langue- qu'il tra<strong>du</strong>it 'et.celle danslaquelle il écrit 5 que des depx côlés la mêmepensée soit ren<strong>du</strong>e avec une égale précision,en sotte cependant que chaque' langue conserveson. génie -particulier. Ainsi une phrasefrançaise; correspondant à la même phraseen grec, -doit avoir la tournure et'le géniefrançais ; autrement elle aurait un vice d'hellénisme,comme la tournure française, 'dansune phrase latine, serait un gallicisme, etfc.Maïs il n'est pas aussi facile de s'entendresur la seconde partie des devoirs <strong>du</strong> tra<strong>du</strong>cteurj ou sur le mode dont il doit faire correspondrelesdeux langues ; sur les changementsqui lui sont permis ou défen<strong>du</strong>s en ce genre ;en un mot, sur l'éten<strong>du</strong>e-de la liberté qu'ilpeut prendre. ' "Sozzi publia, en iy54 5 une tra<strong>du</strong>ction françaisedes Odes olympiques y qu'on trouva tropservile. Vauviiliers, tombent dans un excès'contraire, se donna, -eu tra<strong>du</strong>isant trois ouquatreodes, le double tort tf user d'une libertéI. c


( xxxiv )illimitée ,. et de vouloir, la justifier- par .desprincipes arbitraires^Chabanon prit un plus juste milieu 'dans. sa.tra<strong>du</strong>ction des Odes mythiques, imprimée en1772 ; mais son travail mt encore bien éloignéde' la perfection à laquelle on peut raisonnablementprétendre. Peut-être aussi Fart de tra-.<strong>du</strong>ire serait-il plus facile, si Fon fixait mieuxle sens des préceptes qu'on en donne.On veut 5 par exemple, que le tra<strong>du</strong>cteurégale son modèle ; on veut retrouver en laila hardiesse de Fauteur original; son éloquence,ses images, son ton 5 et jusqu'à sa .physionomie.'Maissans doute cette première règle estsubordonnée à l'analogie qui peut exister entredeux langues, et même entre les mœurs despeuples qui ont parlé ou qui parlent ces langues:car la même image } la même figure,dont les proportions paraîtraient justes dansune langue, .serait peut-être gigantesque dansl'autre. Le même mot, noble par lui-même,en grec, ou ennobli par ceux qui Favoïsinent^peut être très-ignoble en français. .Une hardiessenaturelle à Jp langue de Pindare seraitdéplacée dans une langue beaucoup plus ti-»mide que la sienne.


( XXXV )"- IJôS savants éditeurs allemands <strong>du</strong> texte dePindare, donné plus récemment par Heyneavec une version latine tressestimée 3 concluenthardiment, de cette disparité, que nous nepouvons tra<strong>du</strong>ire Pindare en notre langue :mais ne connaissant pas assez nos ressourcesen ce genre 5 ils ne peuvent ' être des jugescompétents. Je ferai voir bientôt que les morceauxles plus subliipes <strong>du</strong> prince des poèteslyriques, ne perdent rien dans une tra<strong>du</strong>ctionfrançaise. Je me contente d'observer ici qu'unemême expression, faible dans une langue hardie/peut être forte dans une langue timide,et par conséquent pro<strong>du</strong>ire le même effet relatif.Vauvilliers prétend qu'une tra<strong>du</strong>ction littéralede Pindare est impossible et chimérique :mais il ne définit pointée que doit être unetra<strong>du</strong>ction littérale. Si Fon entend par tra<strong>du</strong>ctionlittérale le 'mot pour mot dans les deuxlangues, la similitude parfaite dans' la constructionet le mécanisme des phrases, alors il'y a dans le terme un abus d'autant plus absurde,que la différence entre ces deux languesest plus grande. Une translation n'est pas.unetra<strong>du</strong>ction ; en voici la différence : la transit


{• XXXV) )tîon.conserve, avec le sens^ le-génie-de lalangue originale. La tra<strong>du</strong>ction adopte cesens ; mais elle le rend suivant, le génie de lalangue de ceux à qui elle est destinée, • de quiplie doit être enten<strong>du</strong>e et goûtée.' S'il faut entendrepar tra<strong>du</strong>ction littérale'une tra<strong>du</strong>ctionfidèle 5 nous dirons encore contre Vauvilliers,qu'on, peut tra<strong>du</strong>ire Pindare en français-d'unemanière trèsrfidèie^ et par conséquent -digne4e l'original. 'Si le texte de Pindare est un tableauoriginal,.qui nous empêche de le copier?et si cette copie est fidèle % -c'est-à-dire si latra<strong>du</strong>ction, de .ce, texte peut offrir, non seule* -ment les principaux traits de ressemblance,'mais les couleurs, l'expression,. en un mot yl'ensemble de l'original', pourquoi ne nous^flatterions-nous pas ûfi posséder un jour Pindareen notre langue? Le devoir <strong>du</strong> tra<strong>du</strong>cteurfrançais se ré<strong>du</strong>it donc ici, i° à nousdonner le véritable «sens 4e Fauteur ira<strong>du</strong>it ;3° à faire passer dans notre langue, autantqu'elle en est -susceptible, la sublimité, lesgrâces, tous les ornements, '<strong>du</strong> style original.Maintenant, si quelqu'un dit qqe la languefrançaise ne peut se prêter à ces deux fonctions,- je ne balance pas de répQBdçe, ou qu'il


( xxxvij )n'en connaît pa$ les ressources, ou -qu'iln'en**tend pas* la question dont il s'agîtCette réponse deviendra, plus décisive parles passages que -nous citerons, et par l'examendes difficultés qui peuvent embarrasser•un tra<strong>du</strong>cteur. • On demande, -par exemple,s'il-est permis à ce dernier -de couper de^phrases trop -longues dans- l'original 5 de supprimerou d'ajouter des épitbètes, d'user d'io?'versions, de tra<strong>du</strong>ire en prose des vers, etc.,etc.,.*. Je rappelé d'abord les deux règles gé-*. néraies qui viennent d'être exposées, -et je con»viens que tout ce qui ne les choque pas nepeut être interdit au- tra<strong>du</strong>cteur;, il:a rempliça tâche r disons-nous 5 dès que l'idée qu'exprimel'original .est ren<strong>du</strong>e dans son' yrarsens,avçc les mêmes : couleurs, les mêmes agréments5 ete*, parce qu'en effet ces conditionsétant remplies-, la lecture delà tra<strong>du</strong>ction.feranaitre les même idées et les. mêmes sensations.que la lecture de l'original. Hé ! pourquoi nacouperait-cm pas des. phrases trop longuesdans l'original, lorsque les règles de la gram-• maire ne permettraient pas au tra<strong>du</strong>cteur d'enlier autrement les parties dans'sa langue? Lepassif se rendra aussi bien par la particule


( xxxviij )tm, surtout s'il s'agit d'exprimer chez nous le -mépris ou l'indignation. Les monosyllabesgrecs d, xmyov», etc., que Ton tra<strong>du</strong>it trop*uniformément par si, et, quoique ± donc, etc.,contenant souvent une interrogation au moinstacite, conserveraient toute leur force dansune interrogation formelle. Pourquoi encorene pas suppléer par de courtes phrases incidentesà'certaines particules grecques qui,n'ayant pas chez nous leurs correspondantes,nécessitent OU permettent l'addition, par l'espèced'ellipse qu'elles forment dans l'original ?Sans cette liberté, les ouvrages philosophiquesde Cicéron, où les particules,» tes conjonctions,. etc. 5 font tous les frais <strong>du</strong> dialogue,lie pourraient se tra<strong>du</strong>ire en notre langue.• Mais comment rendre des inversions dans,une langue qui en souffre aussi peu que lanôtre ? Cette difficulté n'existe pas pour ceuxqui connaissent parfaitement le français, oùles inversions, quand on sait les faire cadreravec la grammaire, peuvent sans contredit'être aussi fréquentes et aussi commodes qu'enbeaucoup, d'autres langues. Cela est si vrai,qu'un homme qui parle bien cette langue•peut prqsque toujours finir correctement sa


( ixxix )phrase, de quelque manière qu'il Fait commencée.D'ailleurs, si la langue française repoussedes inversions trop marquées, alorsdes inversions plus 'faibles paraîtront assezhardies, et _le ; but sera également ' rempli*Ajoutons que dans les cas où le tour grammaticalse refuse à l'inversion, ou a la ressourced'employer ce que nous appelons des figures. •de mots3 comme répétitions, interrogations,apostrophes, etc., contenues implicitementdans beaucoup d'inversions ; il doit encoreêtre permis d'intervertir l'ordre des idées del'original pour^en adopter un autre qui cadremieux avec l'ordre grammatical de la langue<strong>du</strong> tra<strong>du</strong>cteur... Si celui-ci ne peut rendre l'idéeformelle et identique, le blâmera-t-on de seborner à rendre l'idée concomitante ou inséparablede celle-ci,- comme la partie pour le,tout, le char pour les coursiers <strong>du</strong> char lorsqu'ilsy sont attelés, la victime au lieu de l'a-,nimal mêihe immolé, surtout si celui-ci a étésuffisamment désigné d'abord ? 'Enfin, il est- au choix <strong>du</strong> tra<strong>du</strong>cteur d'ajouterune épithète nécessaire à l'euphonie, à latransition, au sens même, lorsque le substantifseul ne rendrait pas complètement l'ori-


(xi)ginal; il peut, pour les mêmes raisons, retrancherune épithètê qui n'est qu'explétivedans l'original, ou qui n'y sert que pour lamesure des vers, lorsqu'en notre langue elleserait oiseuse, ou déparerait le style.Tel est à peu près le cercle dés libertés permisesà tout tra<strong>du</strong>cteur. Mettre en principe,avec Vauviiliers, qu'on peut substituer d'autresmétaphores à celles <strong>du</strong> poète, c'est à coupsûr excéder en ce genre les bornes de touteliberté ; c'est vouloir faire dire au poète cequ'il n'a pas dit, et souvent ce qu'il n'auraitpas voulu dire.I-e premier des orateurs latins semble présenterla même mesure de liberté et la mêmeidée des devoirs <strong>du</strong> tra<strong>du</strong>cteur. Je citerai trentevers (i) de l'Iliade qu'il avait tra<strong>du</strong>its, dit-il,dans ses moments de loisir : Ut nos otiosiconvertimus: loquitur Agamemnon. Les voici :c'est Agamemnon qui parle.Fertc viri, et <strong>du</strong>res asimo tolerale laloresAuguris ut nostri Calchahtis ffeta qneamus vSclrë, ratosse habeant an Tanos pectoris ©rsus.Namque ©nmes memori portçEtam mente retentant fQui- non funestîs liquerunt lumina fâtis.(i) Iliad. p Chant 2, vers 229 et SUIT.


OU)Àrgolicis primàm 'ut yèatlta est cîassîbos' Àulis 9Qfe& Friaino cîadém et Troia? pe'stemque ferebâût;Nos tircîim kllces gelidûs fumas tibos aris yAiirigeris divâm plaçantes nomma tauris,Sob plataoo iraibriïerâ fous uedè 'émanât aqoaïVidiraos-immàm^spe'cie tortaque draconemTerribileïri , JOTis et puisa jpenêtrabât ab arà $Qsi pktam in ram© foliorùm tegmine séptosCorripuit polios * f quos cùm consumeret octo - fNooa super tremoî© genitrix clangore Yolabat :Coi feras iïntnatii' lanitavit iriscera morsu.Haac f nbi tara, tèneros vëlueres matremqlié pèremitQui luci ediderat, geoitor Saturnins Idem t *Abdîdit et <strong>du</strong>r© firmavit tegmine sasû. Nés aulem timidi stantes mirabile monstronlVidlmus In medils diYÛm versarier arisiTùm Calchas bœc £st fîdenti TOCô locotns :Qiiid jam torpentes subit© ©bstupuistis Achivi?_Nobia bàec portenta deûm dédit ip'se crestorTarda .et sera tiîmts f s ad famâ ac laudé parai ai*Nam quot ayes te tr% mac ta tas dente vidétis,-Tôt nos ad Trojam belli exantlabimus annos :Qoœ deciMo cad'et,' et pœoâ satiabit Aehivos.EdKdlt base Calalias qusè jam matorà YÎdetis»CICEEO , de Divinaiionê, lib. II, à> 63 et 64»Ceox qoi compareront cette version latineà l'original} verront d*un coùp^d'œiMes changementsque Cicéroii s 3 est permis. Je me bofneà en indiquer quelques-uns.Dans le vers grec qui répond au cinquièmei. /


( xlij )de Cicéron, Homère dit seulement : • Ceuxd'entre vous que les destins cruels n'ont pasencore enlevés. Selon Homère , les flottes desArgiens étaient rassemblées dans FAuiide. Selonle trâdocteur, au septième vers , FAuiideétait couverte des vaisseaux d'Argos, Plusloin , celui-ci ajoute à la fontaine' Fépitliète deJraiche; il supprime celle de bien bottés et àbelle chevelure, qu'Homère donne aux peuplesde FAchaïe. Homère a'dit, dans son texte,% que sur les autels sacrés les Grecs sacrifièrentdes hécatombes parfaites, c'est-à-dire , centbœufs, selon les rits sacrés. Le tra<strong>du</strong>cteur apréféré à'l'idée formelle, Fidée.concomitanteou inséparable de Fidée formelle <strong>du</strong> sacrifice :Le sang fumant des bœufs immolés, etc.' On doit convenir que ces changements sortentpeu'des règles .précédemment exposées*Cependant on verra que, je me les suis rarementpermis,La^ seule question qui nous reste, et qui estla plus facile de toutes à résoudre, est cellede la tra<strong>du</strong>ction en vers. •Peut-on tra<strong>du</strong>ire en prose un poème ou toutautre ouvrage en vers ? Je réponds : qu'il suit•des principes ci-dessus énoncés, qu'en gêné-


ai on peut tra<strong>du</strong>ire des vers en prose trèspoétique,parce que* même en tra<strong>du</strong>isant cesVers en prose, il est possible de remplir les-deux conditions rigoureusement exigées. Jedis donc que des phrases peuvent être trèspoétiques,indépendamment de la mesure etde la rime ; les images, le mouvement, l'harmonie,le nombre, qui font Fessence de lapoésie, peuvent tout aussi bien orner unebelle prose; et s'il s'agit de tra<strong>du</strong>ire Pindare^fose ajouter qu'il vaut mieux le tra<strong>du</strong>ire enprose qu'en vers français. On évitera d'ajouterà'des difficultés déjà nombreuses, ceËesde la versification; certes, il est plus aisé cFeasur<strong>mont</strong>er quelques-unes, que de'les vaincretoutes à la fois. 'Ce dernier effort <strong>du</strong> génie nepeut convenir qu'à des talents supérieurs.Mais aussi je pense que les odes erotiqueset bachiques d'Anacréon, quç certaines idyllesde Théociïte, où se trouve la récurrence desmêmes idées et des mêmes mots après un certainnombre de vers, seront mieux ren<strong>du</strong>es envers français qu'en prose ; en ce genre d'ailleursnotre langue est riche, et sa délicatessemême ne nuit point à sa richesse, puisqu'illui suffît de dire peu pour faire entendre beau^


( xlïv )•coup. La langue française est celle de Parriour;.ses expressions sont douces, tendres, animées; ses nuances sont fines, ses tournure^variées : ette est vive, remplie de grâces, etne manque ni de fraîcheur nï de coloris, I^epoète n'aurait à> craindre ouç 1 equivoqy^ quiblesserait le goût, et qu 5 ii est facile d'év\tçr..L'application des règles ne pouvant se fairç,que par des exemples,. je terminerai ce^ ar-y.ticle par. l'examen de quelques morceaux de IçLtra<strong>du</strong>ction de M, Gin, Je dfciojisis les, plus; 4ifl^-.elles à rendre y ceux où le génie des deujç languesoffre des différences plus marquées. Gin,tra<strong>du</strong>it le commencement de la- si^iènie olympiquede'la, çqanière qui suit :Mu sjracusain Agésias > Jils 'de abstraie,vainqueur à la course des mules. -% Ainsi qu'up, habile architecte orçe dç çom» lonnes d'or les façades d'ni^superbe p#l|ais l:». ayant entrepris de çha^er la victçjjrç, rerart» portée.aux jeiuç olympiques, pgf Iq prophète» qui préside dans Pise au çuU$.so]$Dpe^ qu'on» rend à Jqipiter, dont la,- j^qçpj^e çsjl; établie» à Syracuse ^ il convient que je d£co#ç Ç©* grand œuvre d'un brillant'préambule. |)e


% -quels, hjmpe&y de qi*çl& chants batnionieuiç> ne s'est-41 -pas <strong>mont</strong>ré digne ? A quel genre.» de gloire,. à l'abri de l'envie, n'a*t«il pa&$ droit de prétendre ?» Qpe le fil?, de. Sqstratç sache que les* louanges que jç lui donne m? sojnt ipspirées;» par l'intimer cpnvictian.de ms vertus; ni» ,sur terre ni sur mer 5 le mérite non éprouvé» par les périls n'a droit à nos éloges, etc. ». En renvoyant 'an textes grec* de cçtte ode,nous en donnons ici la version littérale qui«mit:jfftpçiguç. inçepti opwk' Jro?4mpi(mm , (mm^por^ea$ m^: Jk^^T^ f^^^p^d^m ï.ft. ho®quideqi x ^ MB QJjmp^m^ • wi&tQT J^merit$dem çt çustof- mm-Jîftidiçtp, JûP$$ iAte l^air degiran*deur que respire l'original.,. lm vo& longs efc


sonores, le ton de hardiesse et de suffisance dopoète-, fondé cependant'sur le mérite rare de'celui dont il va faire reloge ; 'la magie quinaît .de Fiiarmonie naturelle .à la langue et dela cadence des vers, il en résulte une impressionforte qtfe ta tra<strong>du</strong>ction de M. Gin ne rendpas, et qu 3 il m'a semblé qu'on pouvait rendrçainsi :perbe palais 5 dans notre vaste plan présen-»"tons, ii le faut, un front majestueux.-Grain-» drions-nou s d'outrer nos'éloges? Levain-» qtieur que'nous célébrons est aussi le fon-,» dateur'de Syracuse ; on le voit dans Pise lei dépositaire dès oracles de Jupiter et le gar*# dien de •'son' autel.... Puissent nos chants» les plus délicieux captiver les cœurs de nos» concitoyens inaccessibles à l'envie! Oui-, le» cothurne seul peut mesurer ta grandeur 3 ô» digne fils de Sostrate*! De nobles • travaux» se gravent dans la mémoire 'des- hommes ,•» et non des'vertus communes, : que n'âu-» raient point exercées de lbfig&'-périls ou sur': » le-perfide élément 5 ou, etc.-» ' '


( xlvij ).Ce qui pourrait paraître obscur dans ce texte,c'est la chaussure (pedilon) que le poète veutdonner à son héros : il entend Ici le pedilon.dorion dont il a parlé au commencement del'ode troisième 5 le pied ou la,-mesure dorique.On peut donc tra<strong>du</strong>ire : le mètre' le plus su-*Mime est seul digne de toi, ou / en conservantla métaphore , , la plus haute chaussure_, lecothurne seul peut mesurer ta grandeur. Cettemétaphore est hardie dans Foriginal ; mais jedoute que Gin ait eu le droit de la faire disparaîtreentièrement dans la tra<strong>du</strong>ction.Dans cette même ode ? le poète parlant à songénie comme à un con<strong>du</strong>cteur, lui dit de préparerses mules , de les mettre au timon, etc.Voici ce passage donné par M. Gin :« O Phlntis ! hâte-toi d'atteler mes mules» vigoureuses, afin que, <strong>mont</strong>é sur mon char y» je m'élance d'un vol rapide dans une route» non encore frayée, et re<strong>mont</strong>e à la tige il-» lustre de tant de. héros souvent couronnés» aux jeux olympiques ! Mes mules connais- '» sent seules ces sentiers difficiles j il convient» que les portes <strong>du</strong> sacré palais leur soient» ouvertes pour célébrer dignement Pitana et


( xlviij )» les rapides courants de l'Eurot&s ; ÎHtana,» qui 'd J un commerce secret qu'elle eut avec» le fils de Saturne, Neptune, etc. »Ce mouvement est trop brusque dans notrelangue^ il aurait, oô me, semble 5 besoin d'êtreamené et d'être rapproché de Faction des mulesd'Agésias, qui ont remporté la victoire olym^pique. Ce mode de tra<strong>du</strong>ction sera 'd'ailleursplus conforme au texte.€ O £hintis ! ô mon génie î vois Ces mules» exercées ; comme elles s'élancent dans la» carrière où:, sûres de la route qu'elles tien-» nent, elles voient pour recueillir les cou-•» ronnes olympiques! Assieds-moi sur un» char plus rapide eîicore, et qu'à l'heure> même, franchissant d'immenses espaces f» j'arrive à la source pure j d'où sortent-tant» de héros ! Quelles portes j'ouvre -à mes» hymnes empressés ! Me voici sjir les bords» de FEurotas : là, Pitané, unie éêçrètement» au dieu des mers, etc. » •..La seule, expression qu'on pourrait blâmerdans cette seconde version, est celle de portesouvertes aux hymnes $ mais c'est la même


'-^( xïix j .image dails les-deux langues, et {ïeut-êtrë estelleplus hardie dans le grec que dafw;le ïrân^çais ; alors je crois qu'elle doit être Conservée jparce qu'elle fait connaître le-style de Pkidaré.Au reste, on peut substituer le tiiot voie, car-,riére, etc., à celui de portes*Un autre passage de la même odé présenteune difficulté particulière à notre langue j qui ^dans le style très-élevé, n'admet point les motsporc5 cochon, etc. Le poète adresse là paroleau maître de musique Enéè 5 chargé de bhatiteàrses odes en public. Voici le texte de Gin.« O Enée, mon chorége^ souffle une noble» ardeur dans l'âme de tes compagnons ! qu'ils» célèbrent la parthénienne Junon, et nous» vengent de ce mépris antique que les Grecs» ont conçu-pour ceux qu'ils -appellent, les» .pourceaux béotiens« Je m'adresse 'â toij ô» Enée ! car tu préconises les chants de la» Muse qui, dépositaire d'une>coupe remplie» d'une• liqueur délicieuse , répaôd au loitt» les parfums.» •Je-préférerais de tra<strong>du</strong>ire ainsi :.« Maintenant, ô Enée ! commande à tes» dignes compagnons ; que d'abord ils chan-1< B


m» tent "des hymnes à la gloire de Junon par-» tliénienne ; qu'ils prêtent ensuite à mes vers» l'harmonie de, leurs voix exercées: on saura''» si j'ai_ laissé loin derrière moi cette grossie-» reté antique qui fit mépriser la Béotie sous» Femblême d'un sordide animal. Sois._Par-» bitre de nos succès, toi Finterprète et Fécho» fidèle des Muses aux cheveux élégamment» tressés ; toi qui portes avec grâce leur scep~» tre , qui sais nuancer avec sagesse les tons» et les accents qu'elles nous inspirent. »La* différence <strong>du</strong> sens à la fin : de la phrasevient de ce que M. Gin tra<strong>du</strong>it le mot scy talé,par coupe 5 faisant allusion, dit-il, à la coutumedes Lacédémoniens de mettre une Couperemplie de vin dans la main de leurs ambassadeurs; au lieu que je crois devoir tra<strong>du</strong>irescytalé, par sceptre, le poète me paraissant' donner à cette espèce de sceptre ou ca<strong>du</strong>cée<strong>du</strong> maître des chœurs le nom de scytalë, pourfaire allusion au scytalé des. Lacédéftioniens.C'était un bois long, ou, si Fon veut, unebaguette servant à rouler un cuir sur lequelles éphores écrivaient leurs dépêches aux rois,aux alliés, etc. ' •


( 1) )Vers la fin de cette ode 3 M. Gin tra<strong>du</strong>it :« Et toi, ô Neptune î qui domines sur f hu-» mide élément, époux d'Amphitrite à la» quenouille d'or. »L'idée accessoire ou concomitante passebeaucoup mieux dans notre langue ; f ai doncpréféré de tra<strong>du</strong>ire ainsi :« Maître souverain des mers, époux d'Am-» phitrite dont les doigts humides tournent» un fuseau d 5 or. »Finissons *par un passage de la dixième ode -à Agésidame, fils d'Archestrate, où le poèteVexciise.de n'avoir pas tenu la promesse qu'ilavait faite au vainqueur de chanter sa victoire.« Que la victoire remportée dans les champs> olympiques par le fils d'Archistràtus, de*» -meure gravée' dans ma mémoire ! J'avais» oublié de m'acquitter, f>ar ces hymnes qui .» lui sertiblent si doux, <strong>du</strong> tribut de louanges» que je lui dois. O ma Muse î et toi, fille de '» Jupiter, céleste Vérité, que ta main puis*-» santé écarte loin de moi le reproche d'avoir» manqué à mon hôte. Le' temps qpi s f est» écoulé a ren<strong>du</strong> ma faute plus grave > ma


•» honte plus- grande. Je l'en dédommagerai» avec usure : c'est ainsi que je parviendrai» à-réparer pne coupable négligence. 'Que» pour m'acquitter à ia fois avec Agésidamus» et envers la cité qui Fa vu naître, les- pa«*» rôles découlent de mes lèvres, semblables» aux rapides torrents qui roulçnt dans leurs» flpis un sable brillant ! »Cette version n 5 est ni littérale ni poétique*Yoici la nôtre :« Muses! dites-?moi.quels replis dç ma mé~» moire- recelèrent • ce vainqueur, Jils-d s Ar-» ehestrate. Comment oubliai-je de lui payer> . le doux tribut de mes chants ? Et toi, fille>> de Jupiter, auguste Vérité , que tes mains» .pures écartent, de la promesse que je fis à» mon ami, le. crime de fausseté ! Si le temps», qui depuis s'est écoulé rend ma dette énor?-» me, je saurai l'acquitter avec usure et faire» taire des reproches précipités : le torrent dey» : mes vers peut entraîner la calomnie comme» les flojts roulent et balayent les sables <strong>du</strong>» rivage*»'Dans ces.citations je n'ai point eu pour butde faire valoir ma tra<strong>du</strong>ction, mais de mettre


le lecteur à portée de juger de la manièredont fai appliqué les règles que je me suistracées. Je me suis constamraeot efforcé derendre toutes les beautés poétiques de l'original: mais en voulant imiter sa hprdieçse*peut-être ai-je trop éten<strong>du</strong> ou resserré quel*qu'une de ses idées.' Alors c'est un défaut (i)qui, j'ose le dire ? vient moins de la difficultéde tra<strong>du</strong>ire en prose de la poésie, que de : cellede saisir de prime-abord et de se biçn incul-?quer les traits de son mocjèle. En effet, lesconnaisseurs verront d'un coup-d'œil que,dans toutes les odes, j 5 ai soutenu le ton poér. -tique, -quoiqu'il me semble à moi-même que 'dans quelques-unes faye suivi plus strictementla lettre. Ce n'est donc pas- notre langue qu'ilfaut accuser de pénurie; elle est riche, et se *prête aisément à tous les. styles : mais, pou?tirer parti des" ressources qu'elle offre, le tra-*<strong>du</strong>cteur doit, pour aipsi dire, se-tremper lui- 'même des couleurs <strong>du</strong> poète qu'il veut rendre.C'est cette identité de sentiments que" rien ne(i) En essayant de corriger ce défaut,/ si toutefois j'y loistombé , peut-être, j'aurais défiguré toute la poésie de ces mêmesf.odes. Du reste , fidèle âmes principes, je n'ai ajouté ni retran-;ché aucune Méê <strong>du</strong> texte grec.


( lîv Ipeut, remplacer et qui rapproche le-génie d'unelangue <strong>du</strong> génie, de toutes y principalèmetitde celles qui sont aussi flexibles que la nôtre*Je me borne à ces-réflexions sur- Fart de.tra<strong>du</strong>ire; je les-crois vraies et solides. Si jen'en ai pas fait une application aussi heureuseque je l'aurais désiré, j'ai <strong>du</strong>- moins tracé laroute qui doit con<strong>du</strong>ire à de-plus grands succès*Maintenant il me paraît peu nécessaire dedresser un catalogue des différentes éditions,<strong>du</strong> texte de Pindare y depuis. Yeditio princeps eni5i3 3 jusqu'à la dernière et la plus répan<strong>du</strong>eaujourd'hui 3 par Hejne, en 1798 (1). Celui-ciayant fait le recensement-exact de toutes leséditions-qui ont précédé la sienne, je puis meborner à indiquer les textes que j'ai suivisdans ma tra<strong>du</strong>ction, et les versions ou interprétationsque f ai consultées. •t Je me suis beaucoup servi, dans mon travail,de la seconde édition <strong>du</strong> texte grecdonnée par Henri Etienne en i566, avec versionlatine. *Fai confronté- ce texte avec ceux(1) J'ignore si celle de M. Aug. Brekhin, dont le premier volumea paru en 1811, a-été- complétée depuis. Au reste /je nem'étais engagé qu'à donner ma tra<strong>du</strong>ction d'âpres le teste deHeyne.


(Iv)publiés par Benedictus en 1620, et par Hejneen 1798. Je n'ai pas toujours cité ces deuxsavants éditeurs-,, et souvent il m'arrive de ne •pas partager leur opinion ; cependant j'ai lu,avec une attention toute particulière , leursnotes savantes et leurs versions ou paraphrases, ainsi que l'interprétation latine et leséclaircissements publiés antérieurement parLonicerus (à Bâle en i535). Dans les difficultésinséparables de mon travail, je me suisaidé aussi <strong>du</strong> texte grec de l'édition de Francfort, imprimée en 1542 (in-4 0 ), avec l'ancienneinterprétation et les scolies grecques.Maïs, pour que ma tra<strong>du</strong>ction fût entièrementneuve, -je n'ai voulu en lire aucuneautre en notre langue , avant d'avoir fini la •mienne.-Je vais rendre un-compte succinct detoutes celles en langues modernes que j'ai' étéà portée d'examiner depuis,' ' Les Français s'essayèrent, des premiers, àtra<strong>du</strong>ire Pindare ; mais ce fut à une époqueoù lejur langue, encore informe, ' n'avait ni la •précision, ni la flexibilité, ni l'harmonie nécessaires, pour se rapprocher de celle dûprince des poètes lyriques, Ronsard et ses imitateursavaient intro<strong>du</strong>it l'usage de mots.com-


(lvj)posés et scientifiques } mais 'd'un' goût Taux etcontraire au génie de notre langue; ils croyaientl'enrichir/ et le résultat de cette innovationfut d'augmenter sa pénurie* L'alliage ne donnaqu'une monnaie factice, qui , comme celle<strong>du</strong> financier Law, diminuait de valeur à mesurequ'on la multipliait.Dès qu'on s'aperçut de Ferreur* on s'em-*pressa de fixer des bases avant ' d'accumulerdes matériaux. Les règles une fois posées', lalangue en devint plus timide ; mais bientôton.lui donna une marche plus assurée. ]Lesrègles grammaticales ne sont point des en-*traves au génie : elles en régularisent la force.' On chercha donc à relever le style, en respec-• tant les bornes qu'une saine méthode avait. prescrites ; on apprit Fart d'arrondir les périodeset de varier les tours d'une phrase,sans fronder les principes reçus pour la constructiondes langues analogues. Nous eûmes * •enfin des poètes, des orateurs. Racine, Boileau,La Fontaine, Jean-Baptiste et J. J. Rousseau, Yoltaire, éta, nous donnent une idéedes ressources que nous trouvons dans notrepropre langue, et <strong>du</strong> parti que nous en pouvonstirer. La seule qui nous manque est


celle des substantifs et adjectifs composés, quiajoutent 'beaucoup à l'énergie. Mais nousavons pour équivalents des tours neufs } desexpressions hardies, qu'il suffit de placer àpropos pour pro<strong>du</strong>ire un effet heureux. Lesinversion^, .quoique moins marquées comparativementà celles des langues transpositives^n'en sont, souvent que plus sensibles dansnotre idiome*Les Italiens ont un'aiitre genre d-obstacle, à. sur<strong>mont</strong>er,- Non ; seulement ils ne reçoiventpoint de mots composés, ^mais leurs sons mouset-monotones se .prêtent quelquefois mal à*l'harmonie ïmitative .•, lorsqu'il s'agit de tracerdes images grandes et terribles pour lesquelles"nous avons <strong>du</strong> moins la ressource de notre e. muet, de-notre aspirée h 9 de nos doubles ettriples articulations, de nos : sons sourds, nasais,etc. Cependant on cite eii- italien plusieurstra<strong>du</strong>ctions plus ou moins 'estimées desodes de Pindare : i ° celle à*Adirnari 9 en 1631.La • versification en "est -belle, le ton bien soutenu; .-maison'y-chercherait en vain cetteconcision, -cette touche mâle et nerveuse quicaractérise le poète grec, et à laquelle se refuse,,jusqu'à un certain point, la langue dii;I.h


( IVîîJ 5tra<strong>du</strong>cteur; 2 0 celles de Gauthier, -en 176aet 1765, que le docte Heyne trouve calquéessur la précédente et sur la version latine*}3° celle publiée en 1776 par Mazari, professeurde langue grecque "au collège de Mantoue.On reproche à ce professeur d'être obscurlorsqu'il cherche à s'élever, prosaïquedans beaucoup d'autres endroits ;, 4° celle deJérocades, qui parut en 1790. Ses vers sontbienfaits, le style en est surtout brillant etmême un peu maniéré; l'auteur.s'écarte tropsouvent de l'original.Quoi qu'il en soit ,• ces tra<strong>du</strong>ctions plaisentbeaucoup aux Italiens , et par conséquentelles ne sont pas sans mérite*. •'La langue anglaise, plus mâle dans sessons 5 plus forte d'expressions que l'italienne,est en conséquence plus propre au genre depoésie lyrique qu'a suivi Pindare. Aussi lestra<strong>du</strong>ctions de ce poète en anglais se rapprochent-ellesbeaucoup plus de l'original. On litavec plaisir et l'on cite avec éloge celles deCowley et de West, quoique incomplètes.Mais la langue allemande, plus hardie encore, plus abondante en mots composés-et enphrases nombreuses, permet une tra<strong>du</strong>ction


( 1* )de Pindare plus fidèle qu'en toute autre ian-,gue..Celle des Olympiques, par[Frédéric Ge~dike 7 professeur à Berlin, passe pour la.meilleurequi ait paru jusqu'à ce jour. Tel est <strong>du</strong>moins le jugement, qu'en portent les savantsd'Allemagne et. même de l'Europe. Mon savantami, feu Chardon de la Rackette (i), m'enavait communiqué une édition de 1777, avecce zèle et cette -aménité -qui ajoutent un nouveauprix .à de tels services.La .-prose de Gedike, .concise et cependantpleine de dignité, représente au naturel lamarche fière et rapide <strong>du</strong> poète lyrique. Se&notes sont savantes et judicieuses.J'ai dit pourquoi il était difficile que nouseussions Pindare en français. Les tra<strong>du</strong>ctionsfaites avant que notre langue fût organisée(1) J'âYâis rédigé, pour le Moniteur , on article où je payaisà §a mémoire Je juste tribut de mon éloge. J'attendais, pour l'yinsérer , une notice biographique sur ce savant, préparée parM. Parison 9 pour le magasin encyclopédique ; mais cette noticen'a point'paru , et j ? âi moi-même- égaré depuis mon propre article-Chardon de la Rocbette fut un des meilleurs hellénistes etdes plus érudhs-bibliographes de notre siècle. Ses lumières m'ontété utiles, surtout dans le tra<strong>du</strong>ction de quelques passages desOlympiques , auxquels j'ai donné un sens différent de celui con*


(lx)ne sont"pas.supportables;, on ne lit plus nicelle de 1618. par Marin, ni celle de 16a6.parlaGauzie, partie, en .prose, partie en vers,> Les odes.ou fragments de->Pindare, insérésdans les mémoires de l'académie des Inscrip*.tions j ne répondent pas aux talents de leurs^auteurs, Massieu, le Batteux et SaUier.' Gedike appelle avec.raison la tra<strong>du</strong>ction deSozzi une prose traînante et insipide : moite,fpmsrige prose. Il maltraite plus encore fessaipeu heureux • de Fauvilliers sur Pindare.Heyne a été plus juste envers-ce tra<strong>du</strong>cteur;il convient au moins de son mérite grammatical.Seulement il le plaint d'avoir voulu rendreFindare dans une langue qui, selon lui, estpluséloignée que toute autre de la hardiesseet de la sublimité.<strong>du</strong> poète grec. Probammdûctoris viri studium, sermonis pâtrii omorrein; sed imllewais vonum consumi. cpèramm tronsjerendo eo pùetâ qui nuïïo modo oliâ' linguâ reddi potest, mulio minus eâ linguâquœ omnium maxime o Pindoricâ pi, oudaciâet -sublimitote, obhorret. Nous avons réfutédéjà cette opinion de Heyne, qu'A n'auraitpas émise si hardiment 5 s'il .avait mieux connules ressources de notre langue; mais peut*


être J |uge-4>iLun peu sévèrement les odes pythiquesdeGhabanon imprimées en grec et enfrançais en 1772. Ce tra<strong>du</strong>cteur peut .avoiraffaibli son origïnal'et s'être,parfois écarté ..<strong>du</strong>texte, mais il est faux qu'il -ait entièrementdénaturé l'ordre et la marche des idées <strong>du</strong>poète. .".-...-'Feu M. Gin, • non moins fécond et infatigableen ce genre que ne le fut l'abbé de-Marolles, a voolu ajouter-à ses nombreusestra<strong>du</strong>ctions celle de toutes les odes de Pindare ;j'aurais mauvaise- grâce à faire la critique deson ouvrage, que personne n'a recherché.. Jene connais pas d'auteur français qui ait riententé depuis- en ce genre. . . . :• Bien loin de vouloir mettre ma tra<strong>du</strong>ction!à l'abri de la critique des savants, je profiteraide leur censure comme je m'honorerai deleurs suffrages. Ils examineront et les.règlesque j*ai établies et la'manière dont j'ai pu lessuivre : car il y a loin encore <strong>du</strong> projet à l'exé* -cution. 5 et malgré 'tous mes efforts, je n'aipeut-être 'approché <strong>du</strong> but qu'à mesure quej'avançais dans la tâche que je m'étais imposée..Du moins tel est le jugement que j'en ai porté.moi-même, toutes les fois que j'ai relu .et com**


(Ixij)paré les différentes parties de ma tra<strong>du</strong>ction.Je n'ai point chargé mes notes sur le textegrec, de trop de variantes et de corrections,Quoiqu'il m'eût été facile à cet égard de m'en-.richir aux dépens de Benedictus et de Heyne.Enfin , pour ne pas couper mal à propos lesens et la liaison <strong>du</strong> texte français, je me suisbien gardé de séparer mes phrases par cesstrophes,. antistrophes, etc., dont la formeétait sans doute adaptée au mètre des anciensGrecs .et' à la cadence de leurs chœurs, deuxobjets sur- lesquels nous ne saurons jamaisrien de satisfaisant. Si, à Fimitation de Pindareet quelquefois d 5 Horace, on plaçait lenom substantif dans une strophe et son adjectif, le verbe ou son complément/dans uneautre, il en résulterait une suspension <strong>du</strong> senspermise dans certaines langues transpositives,mais intolérable dans nos langues analytiques.Je dois cependant entretenir un momentmes lecteurs de la versification de Pindare.Ce poète y fait habituellement usage <strong>du</strong> dialectedorien, 'dans lequel les -n se changent ena; il emploie ..au besoin les autres dialectes*Non seutement il lui arrive de couper sesphraseset de suspendre le sens en passant


( WiJ )d'une strophe à l'autre, mais il coupe aussi lesimots : en sorte que la moitié <strong>du</strong> mot finit unvers, et l'autre moitié commence l'autre vers.Chaque ode est ordinairement et alternativementcomposée d'un nombre de strophes»,d'antistrophes et d'épodes, proportionnées à 'la longueur de l'ode. J'ai, dit ordinairement,car il en faut excepter, i° la douzième pythique,composée seulement d'nne strophe etd'une anti-strophe ; 2° la deuxième néméenne,qui est divisée par stances de hoit vçrs, ce'que les Italiens nomment ottam rima ; 3° laneuvième néméenne, qui est en stances dedouze vers ; 4° enfin la dernière des isthmïques,partagée en sections de vingt-deuxvers chacune. Comme ces odes se* .chantaientau son de la lyre, on appelait strophe 7 si nousencroyons les scoliastes^ la partie de l'ode<strong>du</strong>rant laquelle les danseurs se mouvaient encadence, de droite à gauche ;• antistrophe,l'autre partie <strong>du</strong>rant laquelle les danseurs revenaientde gauche à droite ; etfépode } autrementle retour, marquait ou- un repos ouun mouvement que nous ne connaissons pas.La strophe et Fantîstrophe s'accordent pourle rhy thme et la .mesure des vers ; au lieu que


( ^ vi'épode' suit des lois métriques 'différentes decelles de la strophe et de f antistrophe. Lacoupe des 1 chants par strophes, antistrophes• et épodes, a été' familière aux anciens lyriques, et surtout'à Stésichore.Pour ce qui regarde la quantité ou la compositionmétrique des vers de Pindare, onpeut s'en former une idée par le tableau ciaprèsque nous transcrivons dé l'édition deFrancfort (1542), pour les deux premièresolympiques seulement :Exemples de la première olympique.• La première strophe est composée de dixseptvers, savoir:#u—. — uu — u —• — %J — %j %J — \J— s/ \j — yj — vSj \j — sj- \J — \J \J—. \J — _ \J — %J \J— U — %d \J —* w— \J - W — V ——« %J — \J sJ —)v -• -* v •*- w —. — u—. w — u — u— U U — — W M%J \J \J \J \J \J \J— w — v — v — —


( lxv )W — — y — >v/ ,_ w . v u —M — — -W >M *»•%/.«?- V- —L'antistroçhe est semblable pour le nombreet la mesure des pieds*L'épode est de treize vers, dont voici lemo<strong>du</strong>le : ........, W — U %# V — 'V — *• -w u — %# ,j «- — "y — u — u — w w u u —W W W W **- U — — M — w ~»y M U W — -"* W M W M V " - .W — — WV-*"W — V-* '— — W U -* -s»• — U — V — W —y — w v ~* — vu— U V — V — —• « • m . . * m ~ . •- • A2V. B. Les -autres -strophes /--aMistropbes etépodes sont semblables'aux premières.. 'Ode de la deuxième-olympique.-^- Strophe ettmtistrophe chacune de quatorze pers. 'I,u— • w — — M — %0wv a **vvv~v* a *


f Ixvj )%J '— M %J U —w - - w "'_ vs — S* 'W w '*- ~— — u v —• '— w — w%J U V — — w —w — — w- u u —w — '— %J — '•w — — \J — —v .— -w v v qj -W — W' ~ - V V W • • .L'épode est de huit Yers, .ottaparima. '( Laseconde,oéméemie n'a- ni strophe ni antistropheni épôdë ; -elle est eu stances de huitvers).Epode de ia deuxième àtyfhpique*— — %j — .— %j \j — %j —— M — w — vu — —w w — .* ' - .v v w- — — w —W '— V Û M — — V' —» — W .— ~. V — ~--W W V —— — M U U — W -*— '%# — «- i# — U — M —' '~*Les autres strophes,._ antistrophes et épodesressemhlent aux premières de cette même ode, 'tant pour le nombre des vers -que pour lamesure. ;


C Ixyij )On remarque dans ces odes- comme dansles antres, de la variation dans le nombre dessyllabes qui composent un vers, çt aussi dans lenombre des syllabes -qui forpient un pied métrique;carily a des pieds de deux, de trois, de quatresyllabes*Les pieds reçoivent divers noms,selon qu'ils sont plus on moins composés. Ainsi,dit. le scolia§te grec en traitant des. mètres, lemot xojMvojxcS -w w-form©nn un cboriambe composéd'une longue, deux brèves et une longue.Les Grecs ontsingulïèrement varié et multipliéle nombre et l'espèce des pieds. Je me dispensedonc d'en donner la nomenclature. Les hellénistesSchmid, Paw 3 Heyne ,,Mingarelli, etc.,ont beaucoup disserté sur la manière dontPindare a entendn faire correspondre la mesuremétrique des strophes et des antistrophes*De là des corrections proposées, tant'pourl'euphonie que pour le sens. * *Nul doute que la correspondance dans lamesure dés vers ne contribuât beaucoup' àl'harmonie <strong>du</strong> chant, ou de la déclamation*JUais nous ne connaissons point- assez les- règlesde la prononciation M de la .prosodiegrecques pour -établir des règles à cet égard.On s'accorde assez à trouver dans certains


( kviij")vers, et Même dans quelques phrases oratoiresdes Grecs et des Latins, plus d'harmonie-quedans d'autres. Cependant, lorsqu'on en cherchéla maison', on est surpris de voir'que can'est pas toujours celle qui frappait les anciens*Ceux-ci nous donnent des textes' dont ils admirentle rhythme, et dans lesquels nous netrouvons-rien de saillant, ou <strong>du</strong> moins rienqui nous frappe dé -la même manière qu'eueOn a long-temps examiné les passages de•Longin ( <strong>du</strong> Sublime, sect. 38 ), de Denisd'Halicarnasse sur la composition des mots,sect. XI et XVIII3 de Quintilien ( Orator'imtit., LlXj d.4), et une foule*d'autrespassages sur le'rhythme des anciens* Tontesles conséquences qu'on a pu* en tirer'se ré<strong>du</strong>isentaux suivantes : i @ que' ce rhythmeaffectait spécialement la manière de 'Scanderenles prononçant, non seulement les vers tmais aussi les phrases d'un discours en prose 9a° que ce rhythme-influait sur le mètre, aupoint d'allonger au besoin des sons brefs, oude raccourcir des sons longs de leur nature-:3 0 que la pronon#iation rhythmique. était'déterminéepar des accents qu'on a écrits depuis,mais qui ne l'étaient pas alors, quoique leur


( IxiX )valeur fût bien connue et observée par l'a*sage ; 4 0 que l'accentuation n'était pas soumiseaux mêmes règles que la quantité.Quoi qu'il en soit, l'art de concilier entreelles les règles de l'accentuation et celles de laquantité est aujourd'hui un secret à peu prèsper<strong>du</strong> pour nous. Ainsi, sans vouloir faire lacritique des savants dont nous ayons parlé,nous ne croyons pas qu'on puisse établir surle système métrique de Pindare, d'Eschyle etdes autres Grecs, des principes lumineux etvdes règles bien sûres.Je termine ici mon discours préliminaire;J'ai voulu surtout y consigner ma pensée touteentière, tant sur l'art de tra<strong>du</strong>ire Pindare quesur la théorie générale des tra<strong>du</strong>ctions. Si mesefforts, si mes écarts même peuvent con<strong>du</strong>ired'autres écrivains à des résultats plus plausibles,je n'aurai à regretter ni le temps ni lespeines que m'a coûtées ce travail. En ce genrede littérature, l'insuffisance n'est point undéshonneur, surtout après que, par respectpour le public, on a employé toutes ses forces,et qu'on a mis à contribution les lumières desautres»


AVIS.MM. les 'Proviseurs des collèges royaux*de cette capitale qui m'ont honoré de leursouscription y -niajant invité à disposer lematériel de 'mon ouvrage de manière quonpût en former y au besoin, quatre volumes àleurs élèves y f ai dû diviser ma tra<strong>du</strong>ction enquatre parties. Ainsi les Olympiques avec lapréface pourront former le premier volume.ZfOf'Pythiqués, les Néméeenes et les Istfamiquesferont^ avec la même préface y ou sans elle,au • choix- de MM. les Proviseurs 9 les troisautres volumes.


ODES COMPLÈTESDE PINDARE.


ODES COMPLÈTESDE PINDARE.^ veuwœj jèatéto.t*pp^gV^/^f^A*Q^f^Afi&****%pf»**&*'*!**?**'**+^+ ,^0'yl^p*iDES JEUX OLYMPIQUES.Tu RAI souvent occasion de remarquer• que -plusieurs villes de la Grèce, telles que.Pellène, Mégare , Epidaure, Athènes^Marathon,Thèbes, etc., eurent leurs jeuxou exercices gymnas.tiques particuEers, àfimiiation des quatre grands jeux olym?piques, py tjiïques, néméens et isthmiques,auxquels se rendaient d'innombrables concurrensou spectateurs. Pindare a chantéles victoires remportées dans chacune deces grandes lices; et ses Odes ont étédivisées.naturellement en quatre parties,quoiqu'il reste quelque doute à l'égard deI. PARTIE. . . i*


2 'LES JEUXcertaines odes qu'on ne -sait trop auqueldes quatre jeux rapporter.# Les plus solennels étaient les jeux olympiquescélébrés d'abord en l'honneur deJupiter Olympien, en la ville d'01ympïe fsur les débris de' laquelle fut bâtie dansla suite» celle de Pise ; d'où vient que lepèète nomme souvent une de ces villespour Fautre. Ces jeux re<strong>mont</strong>aient au roiŒnomaûs et à Pelops son gendre, ainsiqu'on le verra dans la première ode ; ilsreçurent une nouvelle organisation, parHercule qui en fixa la célébration périodiquechaque quarante-neuvième mois,• c'est-à-dire, au premier mois de chaquecinquième année. Mais 'cette institutionlong-temps interrompue et souvent* coo»*trarïée par les guerres ou les brigandagesqui suivirent r ne put servir d'époquechronologique que. depuis qu'Iphitus etEuryloque eurent chassé . les Cirrhïensd'Olympie ou <strong>du</strong> pays desEléens; en sorte* que la première Olympiade où Chorèbel'Eléen fut vainqueur, ne commença d'être


OLYMPIQUES. 3prise pour date qu'environ quatre cent sixans après la destruction de Troie. Dès-lorsles Grecs comptèrent les années par lenombre des Olympiades, comme, les Romainscomptèrent depuis par le nombredes lustres et par Tannée de la fondationde. Rome. 11 faut cependant remarquer icique l'Olympiade grecque différait <strong>du</strong> lustreromain en ce que celui-ci se composait decinq années entières et- révolues, au lieuque l'Olympiade se terminait au quarante-huitièmemois , après lequel recommençaitune autre Olympiade.' Voyez leP. Petau 5 de Doctrine temp.^ 1. 9,'c. So,et les notés <strong>du</strong> méme 7 8 sur la lettre 35 e ,tom. 2 de Fédit. de Julien par Spanheim,pag. 116 et suivantes..Le prix des jeux.olympiques était unecouronne de branches d'olivier sauvage,'oleaster.


ÀRGUMÉftï' t>È LÀ -I** OLYMP.A HIËRON DE SYRACURE.IJES critiques et les commentateurs sont embarrasséspour fixer l'époque de cette victoired'Hiéron FEtnéen fils de Binomène. Je préfèrele sentiment d'Ëusèbe qui Fa placée a k soiiantetreizièmeolytnp r iadè. Lé poète éctoposa son oàèlong-temps après cette victoire et lorsque ttiéVôitétait déjà roi de Sytacfcisé. Hiéron fut une autrefois vainqueur aux .jeux de la soixante dix-nuitièmeolympiade. Le trioaiplie -dont il est iciquestion fournît au poète l'occasion de vanterla justice et là sagesse <strong>du</strong> prince, les grAcéà<strong>du</strong> * coursier instrument dé sa victéire. L'épisodéde Pélops n'est pas .une simple digrfessiosi jil renferme des leçons données à ce roi de Syracuse,pour l'avertir de ne point s'enorgueillirde ses richesses j de sa puissance.Pour l'intelligence de cette bdé, il faut se raptpeler là fable de Tantale et de èon fils Pélops.Tantale puissant par ses richesses s'appliqua â¥èi>succès a l'étude des sciences : ce qui donna Kernaux poètes d'imaginer qu f admis à la table des immortels, il conversait avec eux. 'Recevant un jour,,dans sa maison- de Sipyle,. des dieux qui ne s'étaientpoint fait connaître , il fit, dit-on, ptmrs'assurer, de la divinité de ses hôtes! couper par


AlGUMEIttr Sfi IA I* re ODE. 5morceaux son propre fils, et senit sur la tableses. membres coïts dans une chaudière d'eaubouillante. Gérés âéitte, par méprise ^ jjuelquestmsdisent un autre dieu f en mangea une épaule.Les dieux plongèrent Pélops dans un autre vase, d'oùf ayant ensuite retiré vivant * ils remplacèrent £arune épaule d'ivoire celé qui lui manquait. Lesmythologues varient sur le sens et les aUusionsque renferment ces fables....#.Pélops donna son .nom à cette péninsule appeléeauparavamt Apia .et P^làsgia, depuis Péloponèse,située entre les mers Egée.et Ionienne.Pindare tire parti de ce fait 'pour lier Neptuneà Fbistoire de Pélops, qu*il rappelle 'dans son éloged'Biéron roi de Syracuse, ville fondée par une.colonie des enfans de Pétopi.Pélops ren<strong>du</strong> à une vie Bouvëll'è voulut épouserHippodamie fille -d'OEnomaûs ' roi de Pïse enElide. Ce roi persuadé .qu'il devait périr- delà main,de son gendre futur > proposa, dit-oftt, a tous ceuxqui prétendraient 'a îa taaift -âè sa elle, de semesurer avec lui dans une espèce de tournoi oude course à cheval, aveu tœtîte alt#rnative que, sile prétendant triomphait # fi obtiendrait sa fille 5que, s'il était vaincu, il serait mis à mort* ~ '.Le texte de cette ode renferme plusieurs difficultés: je né parlerai qtite die quelques-unes > surlesquelles j'ai doâné tMe.ibte*)*élft|teà gHtrticulière*


OATMDIA;ÎEPÛNI 2T-PAKOY2IÛKstojxu•• '. • jjpwoç àt5ojxevov nûpaie «îia7rp£7r£e vuxxejutr/àyopoç e^X* ^°^TOir .5' « «5* ae3Xa yapusvçXàsae, qpcXov rçtop,|Optl3* àXwUGOCOTTÊt/ . aXXo'5aXîtvofspovIv àpispa çOêIVOV aatpan10 hpriiiaç'.èi atBipoçpj}è* Ùkvp,7tiaç âyuva, -f epxspov a^àaojxsir ; • ., ; .• o3sv o ftoXiqparog , -{Jjxvos àjuLçcëalXeiaeKp©von ftaccF a is â^veav îxa|xsvoi.jxàxacppcv Icpwvos «crrcav.*


A HIÉRON-DËOLYMPIQUES, I. ' %•ODB PREMIÈRE. *SYRACUSE,VAINQUEUR "A LA COURSE DES -CHEVAUX.LTEAU 9 ce premier élément (i), l'or quibrille parmi les plus riches 'métaux commele feu dans les ténèbres de la nuit, net'offrent plus^ ô mon génie! d assez magnî*fîques Images.: /;•-;•' ' :TE veux chanter des couronnes; ne fixeplus que l'astre <strong>du</strong> jour dans l'immensitédes espaces célestes;-ne vois point de plusbeau triomphe que celui des. jeux Olym*piques, digne des chants Ipmortels de cesdoctes enfans de la sagesse. , .. - ,Tous viennent célébrer le fils-déSaturnedans le.' séjour- paisible dir. juste -Hiéron,t


.OKTMI1IA*'AtTêfrfùfi * P K. û£*BîpxiïXÈÏov o.$ â^fknitomt&w êv nokvjiakf29- Jmikia , #pkw fiiv . .Kopijfàç àperav â%o namv«-ayXatÇerat âk xttl 'olœ nGtÇo/xev y cXav , .a 5 av$p£S â/xyc 3ajxaTpànfiÇav. Aklà Àupcixy à-ni f ©pjxtyya ir^wdeXoula/x^av • €£ te wt ncaas^«xac Ospgvâtov X^P C 53o -vwy W.P yXvKvm-* . 'xacç e^xe^povtimv*Ztèicap ÀXçscS &ûto, ^gjutaçâxEVDrcovJv tfpo/xowx Ttaph/mv ,Kpâxa dl %po®nn%£ èmnoxav*EwfS ï Qç m. K. #/•35 Supootécrebv , Ï7wro^pf*ay^£ oc xXbç 7sap' evavcpt Àv£od


. OLYMPIQUES. I. 9dont le sceptre protecteur recueille et fécondedans l'heureuse Sicile les taiens etles vertusson âme sensible goûte lessons harmonieux; et nos feux sublimes fontles délices de sa table hospitalière.....Maintenant, arrache à son repos , prendsen main cette lyre-doriemie, chante lagloire de Pise^que tes nobles- accords exprimentles grâces de Phérénicus (2),, cegénéreux coursier qui* sur le» bords deFAlphée, prenant de lui«mëme sçn essor,décida la victoire en faveur'<strong>du</strong> maître chériqu'il portait . : •Puissant roi de-Syracuse, ton nom seratoujours révéré,, des fiers descendans dePélops, de ce Lydien devenu le favori <strong>du</strong>PAKE* JLa


10 : . OAYMniA»' kpamaxo yataoypç Uomèâv , t4-0 intt vev KaBapou le§y}XQç IfeXscSjUtOl^ X£Xatî|X6V0V. - # • • • •H âosopaxa «oXXa. -xac" nou te xac {3poTo5i* f pevaç. 45 wrsp T©V OCXIQ3^ Xoyon4ê£ai£àXfiivot


OLYMPIQUES. • i; . • irlîiee des'mers, dès le moment où', retirépar Clotho <strong>du</strong> vase mystérieux y il parut#vec cette épaule de l'ivoire le plus pur.Prodiges étonnamï fables ingénieuses,mieux goûtées des mortels que les charmesnus de la vérité ! Ce talent sublime quigagne les cœurs, prête aux faits incroyablesla' couleur des beautés réelles. Le tempsdiscerne, épuré .tout ' avec sagesse. •.. «Mais ne parlons des dieux qu'avec dignité,et jusque dans nos erreurs soyonsrespectueux Auguste fils de Tantale,je dois mieux que tous célébrer tes louanges: je dirai que ton père s'était assis à la


la . OAYMIIIA»'*ipœvoVj f tXov te SunAoy ,à[iûi§œm ^œkî Mmœxox kjkampiawmt âpumm-*' A. 0. Km tÇ.itàpkym,65 èœpivxœ fpevœç ipipm M)(jpW€-œm t ah/- fmroisnoxi ^w/xa Aïog [uxaStear70.5X54 KO» TonyjyuglucZiQvètc<strong>du</strong>r cm xpéoff»tùçâ*'âfœvxoçme-• ht, ovèi pmpi mïkà>fimê** .-jx£Voe f wtgç afyoyov*75 fiWEHs xpvyâ tes avti-.. xafâovfipwyaTâvotf, , -pM^aipf t&jêM mmpiln,80 xpanàZflaai'ç àpxpi dtakara xpssSy


OLYMPIQUES. I. ' . : ,. iStable des dieux ; qu'à. ce ' festin superbequ'il leur rendit dans la ..riante -Sipyle,Neptune, épris de tes charmes, l'enleva<strong>du</strong> séjour des humains, et Stur son chard'or et d'azur, te transporta dans les magnifiquespalais <strong>du</strong> grand Jupiter, 7 où lejeune Ganymède remplissait avaût toi lesfonctions d'un ministère divin.Tu nïembellissais plus les lieu qui t'avaientvu naître ; lés fidèles envoyés de tamère ne pouvaient rassurer sa tendresseallarmée. Des hommes jatotik 'de ta gMrepublièrent que tes membres.sanglans, coupéspar le glaive et jetés dans un vase d'eauentouré de flammes ^ avaient ité dévoréspar les célestes convives '


'*4 ' oATMniA;E. ,jB\ K. #>'.E/xoc ^scwropa y yaaxpipapyo)*jxoxapcw /riv" ecrafv.-Afioxœfiœi. Ampiïaœ XsXoyjjsn85 5apxm xaxayopwç. Ei #s A7 TCT/ œ&»èpa 5varov OXUJXKOU mionoi iTcjxa- •aav, xiv TayraXoç outoç. AXXà yàp xamn£^aifxsyav ©Xêoy ©vx âàu- ,vàaBri* xopw # iXev-" •90 ârav ineponlov,xâv oi nax^p vicipnpena-0Î j KOLpXïpOV OùT >Eûypoaivas àXaTov. 'X. > # . K. #£'.Q5, E/a d* oardcXajxov |3ebnTO5T©V , initié®p,ojPoy >• fisxà xpmv xkxœpxov ,novov , àSavai&iy oti xXef aç100 vexrap àp£poQ.im xt


OLYMPIQUES. I. i5Moi I je croirais les-dieux avides de telsmets? Loin de nous la calomniequ'un juste châtiment -ne manquerait pasde suivre I Disons que jamais. mortel nefut protégé des habitans de FOlympe avecplus d éclat que Tantale. Mais son cœurenivré ne suffit plus à tant de richesses ;le dégoût 5 les soucis > rongeurs naquirentde l'abondance»Alors le père des dieux suspendit sur satête cette pierre énorme dont la chutetoujours prochaine le glaçait d'un morteleffroi ; Tantale perdit donc sans retour lapaix et le bonheurDans ses jours tristes et longs, il avaitépuisé les trois coupes (3) de l'infortuneattachées à son funeste sort ; un quatrièmesupplice attendait son audace ; il ' osa déroberau ciel et prodiguer à ses égaux cenectar divin, cette ambroisie qui préser-j


*6' lOATMIHA..'Sacrera». Ee ft $€oy' «vigp • reç eXwra» tt XoSe-rfxev sp^wv } àjutoepraya, -lo5 Toyvexa trpojjxav vcovàSbcecoi ©c iraXtvfxera Tô Tajtiito'tjxoijiEpo« cvÀifyia» # oti f van11:0 la^Wtt vt» pftay ^Ivwv ifffw,CTOCJIOV cbcypovTwev ya|ioy , > •A, y. K. #Ç*.rtcuata îrapà nœtpoç etj-115 noXtas aloçoïoç h-$pfy® M. ânvat ^œpiwmmEvxpcacyav* © cf œm£%àp nom ff/edèv y&ty.• IcS fl€V «W f cli-120 a è5pa Knnpcaç^ 5/^ ef te # \Iloasiifaw , «S^xpii. ' ., Otvqftdcev x&buoir


OLYMPIQUES, i, 17vent de la mort et-de ta corruption. Commentun faible mortel eût-il écliappé àFœil pénétrant de la-divinité? Les dieuxvengeurs 'de son . larcin sacrilège firentrentrer son'fils dans la courte et péniblecarrière de la * vie... /. •Ce fils était à la fleur de son âge ; un<strong>du</strong>yet naissant'/ ombrageait à peine sesjoues,, qu'il-ambitionna la main d'Hippôdaiftie,fille <strong>du</strong> roi de -Pise.' PMn d'unnoble espoir, seul et dans le silence de lanuit, il aborde les rivages broyons où lamer vient briser ses flots blanchis d'écume,11 appelle, il invoque celui dont: la. mainpuissante est armée <strong>du</strong> trident.Neptune parait,ce Je te conjure, dit Pélops,parles grâces"touchantes deÇypris,sortie de ton humide empire, enchaîne lalance meurtrière <strong>du</strong> cruel OEnomaûs : déjàPART, 1/ ' * 3


t-8 * OAYMIIIA; 'k[u $ mi iayyt&T125 TQV nbptWQV œppÀxm . •ig AXtv , xpàtei dff freXacyov, -cita tpecç 7s xae dsx âvèpaç ôXgcraiç.'pcSyrag, «vàftxXXerat ya|xoy•SwyaxpQç. O filyas de xevdv-139 yofi.ayàXxty où'f cotaXajxêàya.. ©aygfy 3* oîacy àvcryxa ^TC xè teç àyuyujxoy yripaç>h axot«,go&nfi&oç l^oi pÀxœv , œnœvxmxaXûy'ajxjxopog; âXX'.ijxoc ptiv OVTOOTI135 a5Xoç y ùftoxgffetar tù ds •npa^tv ytXay $Boi.Cç eyyfirrey oW à-xpàyxotsiyàijm-«y sTTsarcrt.lov jutsv àyûeXXwy 5EOç140 Idwxiy dcçpoy ^pyasoy^ evitT6por--QXV T axàfxavraç fenovg.•EXey


OLYMPIQUES. 1. igtreize prétendans ont été immolés par sesmains ; et l'hymen de sa fille destinée auxvainqueurs n'est qu'un piège qu'il tend àleur bravoure» Confie-moi ton char, et •que tes rapides coursiers me portent entriomphe jusque dans Elis. Un hommelâche éviterait le péril : maïs puisqu'il faut'mourir, que sert de languir misérable dansune vieillesse obscure^ sans avçir préparéson repos et sa gloire?" Pouf moi, jecherche un combat digne, de mon courage;entends mes vœux^ couronne mesefforts »Il dit : et le dieu-lui offre son char enrichid'or (4), ses coursiers aux ailes infatigables.Il voie, il triomphe d'Œnomaûs^le trône de -ce roi, sa fille, deviennent leprix de sa valeur;... *


20 0ÀYMÏTIA. , ,• . Tsxe èe, Xaygtag c|i/|5 àpîxaïm jxejxaXotag vwis-Nûy ^ Iv aifumoupiaiçàfkaùtm juti/uûxTâee >. • , • Alfsc^i Tfopc» -xXc&dff ,tv/xfoy a/z^âceXoPpil |3tojic3. Ti te xlloç\ ihiyXodey ^étSbpsu, tav 6— • •Xvfurca<strong>du</strong>v ev ôpop,mç,UElmoÇj ïmm%Q°». • oatfLotf I^IJOç -Spâàftkdm.© frxûy ^ Xowxèv afif t ^forcit '• A . # V K . ' $ Ç . • ,àsSXwy y ïvàxev. T©


OLYMPIQUES, I. siSix chefs fameux, dignes. fruits de sonunion avec Hippodamie; illustrèrent sonnom'par Féclat de leurs vertus.Maintenant il repose au sein de- la paixsur les rives de FAlphée, près de l'autelsacré qui orne son tombeau ; là, chaqueannée on célèbre sa mémoire (5) aveccelle des sanglantes victimes de la cruautéd'C^pomaûs, Noii loin.de-cette enceinterespectée, on voit les combats olympiques.' *' ' . .La pompe de ce spectacle aux fêtes dePélops, et sous ses 'yeux, appelle une foulede concurrens à se disputer, dans k brillantecarrière, le prix de k vitesse à lacoursç,'ou--celui - de la force et <strong>du</strong> mâlecourage dans les exercices <strong>du</strong> corpsGages chéris de la victoire, vous répandezles délices de la joie sur tous les momens'dela vie <strong>du</strong> vainqueur. î^e. bonheurest souverain pour rhosame, dès que chaquejour il peut en Jouir'J'ai voulu couronner dans mes chantsÉoliens ce héros qut proclamèrent les lois


asOAYMOîA;'llï] XIV à[Af OX&pOC.xœkm xe Bpiv oXXov } r\ £uvap.ivmpmxîpov , 'xm yt vw /xXvroSn ùœtèœ-170 hùatftëv ii[Lvm itxvycdç. •QeoÇj mixpouoç i-cà v j xzmai p^èzxai,•i/tùv xomoK^èoç^ïgpmVj ' •lup([M


'OLYMPIQUES. I,. ^3de la course solennelle. Quel autre pi oshabile (6) dans Fart de varier les tons etd'orner la poésie saura mieux allier la véhémenceaux grâces <strong>du</strong> langage ?Le dieu qui sert'tes vastes 'projets, ôHiéron, c'est lui-même qui m'inspire.Bientôt, s'il ne retire son..bras puissant,j'aurai à célébrer ton char victorieux;-età la vue d'Olyrapie, de Cronium , unenthousiasme nouveau fécondera mon génie..'.-..- 9Muse j npuïris pour-moi ces traits defeu'qui animent tes plus forts accents. Lesexploits héroïques ' honorent les grandshommes ; ils portent les rois au faîte dela gloire. N'aspire point à de plus hautesdestinées ; mais que tes. jours s'écoulentdans ce'rang suprême'et-digne de toi. Ilsuffit à mon noble orgueil que mon nom,connu des plus illustres vainqueurs 9 me' distingue parmi tous les sages de la Grèce.


NOTESDE LÀ ; PREMIÈRE 'oÇE«(i) La première strophe n'est pas. h moins obscure." Je tra<strong>du</strong>is ainsi : l'eau ce premier élémentJtpt&tôf fth vhtp ; à' la lettre : F eau èsê une excel-•tente .chose, est' là meilleure chose , excelle entreles 'Siemens* Tous les tra<strong>du</strong>cteurs et çoiwmtntâS;eur^ont préteu<strong>du</strong> ijue Piedare citait l'eau comme le plusnécessaire et le plus utile des quatre. élém'ens, auxquelsil compare _, disent-ils , les quatre espèces dejeux , qui de son temps étaient -en usage dans laGrèce} et c*est le sens que j ? ai suivi dans Fode .troisième, où la même 'comparaison est répétée , et ©àJe root' Hftwi ou son dérivé désigne manifestement uneprééminence de .bonté, d'utilité e|c.j pais- ici/cowupfle poêle ne développe _point <strong>du</strong> tout cette idée, suprposé qu'il Fait eue ; que même au- lieu'dé parlef destrois .antres élément , comme ternie dé comparaison!de bopié.et d'utilité, il assimile au feu l'or-, commele plus brillant des métaux j il m'a semble* qu'il ne citaitFeau ,* l'or ,.le soleil /etc. , que sous le rapport de l'impressionque leur éclat fait sur nos sens. Ainsi VkfiwmvJWp. signifie Feau > , remarquable par sa limpidité, ,(2) Phérénicus , ce même cheval le fit encore triomvpber aux jeux Pylliiques 9 voyez ode 5, Pylliiques.(3) Les trois coupes' de Vinfortune. Le texte porte f


V-QTES.»iT«p^f mm: Habei autem liane vilam desperatam eêœrumnQS&m, pôsi tms quarlum labprem. Cette quatrièmeinfortune peut être celle de la terreur que luicausait k pierre suspen<strong>du</strong>e sur sa tête. Pour tmteuêmde quelles trois premières infortunes le poète a voûtaparler, II faut savoir que les anciens poètes, d'aprèsHomère {Iliad. #, v. 5^8) divisaient la vie-de chaquehomme eu trois parts , en sorte que le destind'un indivi<strong>du</strong> heureux se composait .de deux portioaimauvaises et d'une bonne ; au lieu que dans misdestinée malheurepse , les trois portions étaient égalementmauvaises. Les biens ou les maux , d'où sotiraient ces parts ou pogioas, étaient renfermés parles dieux dans des tonnes ou vaisseaux séparés (Hnmer*Iliad. «• 628 ). Pindare suppose ailleurs cette mêmefiction ; c'est daos les vers i44 êt .suivants .de la troisièmeode sur Jes jeux pjlniques. Le plus, anciendes scoliastes grecs Se Pindare a fait cette,remarque fet donne la même explication : je la préfère à celledes trois supplices de Tantale s la faim , la soif # lagêne } ou à celle des tourmens réunis de Tjtius,Ixion-et Sisyphe* quoique ces deux explications soientgénéralement suivies. Heyné, dans sa .savante édition


20 NOTES.dire avant'qu'il vînt, on avant F arrivée de quelqu'un.Le nombre deux , sans aller plus loin , est évidemmentemployé' dans cette ode comme pour signifier : un secondtemps , soit antérieur soit postérieur. 1 Personneme s'est avisé de tra<strong>du</strong>ire autrement*ces paroles îimp*Xfêff ; mais on, ne citera jamais un seul exemple-pourle nombre trois ou quatre-, et c'est une raison pércmptoirequand il s'agit de langues mortes. Nousdisons bien dans nos langues modernes trois ou quatrepour désigner un nombre non déterminé. Ces locutions.nous sont familières^ mais elles ne le forentjamais | surtout dans le langage-poétique des Grecset des Latins. Le ter 4pta turque des poètes • romainsest toujours pris dans un sens mystique-; le ternaireet le quaternaire étaient des nombres fameux- chez lesGrecs et chez les t Romains. ' '• • - *'Les trois supplices sont, comme les trois Parques,un nombre mystérieux. Nous ne pousserons pas pluslois cette observation , il suffit de l'indiquer auxlecteurs.(4) Un passage de Diodore de Sicile , ch. a. liv. t srde BQS antiquités, prête beaucoup à l'intelligence dece trait de Pélops , auquel Pindare fait ici allusion,c OEnomaus , dit-il, né de Mars .et d'JSgine f fille<strong>du</strong> leuve Asope, régnait dans Pise , sur le pays depuissommé le Péloponèse ; il avait une fille nomméeHippodamie, qu'il ne voulait pas marier, parce qu'unoracle avait prononcé que le jour de ce mariage seraitle terme de la vie <strong>du</strong> père. Pour tromper les concurrensqui demandaient la main de sa fille , il la. promettaità celui qui serait vainqueur à la course <strong>du</strong>


NOTES. 17cliar à quatre roues, qu'il avait • fixée depuis la villede Pise jusqu'à l'autel de Neptune, dans- l'isthme deGo.rinthe. Après avoir sacrifie* un- bélier à Jupiiep, Hsuivait, avec ses chevaux con<strong>du</strong>its 'par Myrtile, habilecocher , le candidat qui tâchait d'atteindre le but lepremier; mais- étant mieux <strong>mont</strong>é que -celui-ci, il lesurprenait par derrière et le perçait d'un javelot ; déjàplusieurs avaient été tués de cette manière : mais Pelops,ûls de Tantale » épris des charmes d'Hippodamie ,corrompit le cocher d'OEnomâùs, et arriva, le premierà l'autel de Neptune. Alors OEnomaiis se ressouvenantde l'oracle , s'ôta lui-même la vie. Pélops épousa Hippodamie.et succéda au trône d'OEoomaùs ; son pèreTantale avait régné sur -les Pqphlagoniens > en Asie.- Le scoliaste observe-que- Pélops apprit de Neptune'la construction .de» chars-, comme Bellérephon reçut4e Pallas le frein pour dompter les- coursiers. L'espècede char: de trait désigné ici par le poète , est leMffês f Mga f char attelé- de deux chevaux.(5) Je dois justifier ma tra<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> grec h *ifuut§v>fmtç«yA««7ri fttpmrm y etc. par ces-'mots.... s* Je célèbrescr mémoire avec celle des w sanglantes victimes de lacruautéd'Œnomaùs. '• « Le monument* et- les cérémonie*consacrés à la" mémoire <strong>du</strong> vainqueur d'CEnomaûsrrappelaient aussi le souvenir- de ceux dont ce vainqueur,Pélops, avait-vengé la mort. Chaque annéeles jeunes gens rassemblés auprès <strong>du</strong> tombeau de Pélops*s*y frappaient de verges jusqu'à faire couler leur sang rsans doute pour appaïser les mânes de ceux qui avaientpéri par le fer d'CEnomaùs ; « Pélops fut mêlé aux.Ifemactucïes. ». ( mot qui signifie fêtes de la jeunesse.


28 NOTES".couverte de sang ) parait d'autant mieux ren<strong>du</strong> parla version que j'ai adoptée, que i° celte version donnéla signification primitive <strong>du</strong> mot j 2® que le poètepeut avoir employé cette etpression pour en rappelerl'origine. Les seoliâstes remarquent aussi que , sansdoute par suite de cette première origine , mif&MMupia$çsignifie simplement inferias 9 c'est-à-dire 9 lés honneursqu'on rendait aux morts en ce foui 1 , L'expression 2i) Il fut mêlé aux Haemacuries » signifiait seulement : illut mis au nombre de ceux dont la jeunesse <strong>du</strong> Péloponèsecélèbre la mémoire, c'est - â-dire, il mourut, et après sa mort les étrangers assemblés sur satombe , etc. • etc.(6) J'ai fait dire à Pindarë qu ? il se croyait habile dansFart' de polir des vers, taudis que la plupart des tra<strong>du</strong>cteursassurent qu'ici Piodare ne -se loue pas lui**même, mais seulement Hiéron, comme prince aussiéclairé que puissant. À dire vrai, là téurnure de laphrase semble renfermer F éloge et <strong>du</strong> poète et <strong>du</strong> héros jmais il m'a paru que la cohérence des idées # etaurtoutla valeur et le sens propre des mots grecs, ne^aoûfiraitpas une autreinterprétationque celle que j'ai suivie, etqu'indique aussi le scohaste grec ; en effet, Horace >-et beaucoup d'autres poètes, n'ont pas eu 9 k cet égard #plus ^de modestie que Piedare.Cependant, Hiéron mériterait d'ailleurs les élogesque lui donne le poète, s'il était FHiéron dont parleJustin, Mb. a5, in fine*Puichriiudo ei corporis insignes, vires (JUbe/ue inhomme adntirabiles fitère : in -attoquio Manius 9 innegotio justus, in imperia moderatus * etc. Mais Fa-


eviateur de Trogoe Pompée parle -évidemment ence lieu d'Hier© n , second <strong>du</strong> nom , fîls.d'Hiéroclès oud'Hiéroclyle f et qui régna plus d'un siècle aprèsHiéron l cp , fils de Dinomène, quoiqu'il descendit deGélon, tandis que Hiéron, premier de ce nom, futle propre frère <strong>du</strong> même Géîon, et lui succéda danslegouvernement de Syracuse. Hiéron !•* fut le fléaude ses, sujets <strong>du</strong>rant les premières années de son règne;il en deyint, dit-on,'l'idole dans la suite, et en fut sincèrementregretté. Mais il avait'alors, a sa cour Pindare,Simonide et d'autres illustres personnages dont il avaitsu mettre à profit les conseils.ARGUMENT DE hA-W OLYMÎ*.A THÉRON D'AGRIGENIE.'1 HÉmon fut contemporain de Hiéron , et vainquità la soixante-dix-septièmé olympiade ; sa victoirefut chantée par Pindare la même année ou peude temps après. 'Le poète loue dans cette.ode -i° les ancêtresde Tbéron , fils d'jEnésidame et - tyran d'Âgrigenteen Sicile ; 2* les propres exploits de ceprince, et surtout ses vertus, Pour que les rischesses dont on comblait les vainqueurs dans lesjeux .olympiques ne lui fassent .pas oublier ses devoirs, il retrace en peu de mots les peines que su-'Lissent dans l'autre vie les médians; il lui -fait au>siremarquer les inconstance* de la fortune par desexemples de l'antiquité, tirés de l'histoire d'OEdipede qui il descend, on autres de sa proppe famille.


5o O ATM ni A»ilcfV jB'.^eHPONIAKPAfANTINÛ^• Ap/xa«.• . . . 2» et'. K. if.ma BE^VJ ttV {pua.,«va cî 1 avîpoi xùadriGoyw.ï• ijtoi Hccra fxsv Atos -5 Okvfimaèœ .& *Gxa-. -CêV HpajcX'^ ''."'''';axp o5tva rcoXifwu* -0igp«va toç,iùmi^m TZ naTBpw :• amotj àpSinolîTAl ce'. K. /eP\l5 X&JU10VT6Ç 0? TToXXa •S'VJXMjr


A THËRONOLYMFI^TTES. 2. . 5ïODE DEUXIÈME.D'AGRIGE-NTE,TAIKQ0EURA Là COURSE DES CHARS.MUSES, qui commandez à ma lyre ! queldieu (i) ? quel héros^ .quel homme sesaccords vont-ils célébrer-? Jupiter, qu'onadore à Pise 5 seul théâtre des jeux olympiques?Hercule, qui'/pour en fixer lespériodes, consacra les ' prémices de sesglorieux'trophées? Théron 5 quï ? sur unchar attelé de quatre coursiers, maîtrisantla victoire, appelle aujourd'hui nos plusmagnifiques éloges? ThérQn, le juste dominateurdes cités 5 le digne'soutien d«Agrîgente, Fillustre rejeton'.de tant de nobles,aïeux ^ qui , par de- longs et courageuxefforts, établirent leur siège auguste surles bords sacrés <strong>du</strong> fleuve, d'où Tœil de


3a OATMniA. .wra/xoy y IUEIIOç T* eçyavTî£ fiopGiiioÇj rikoûïév20 TE x«£ /apty aywvÀXAV w Kpovis Ttaf Psofc/S^oS OXvpwu VE/MW,à€3X«VT€ mpvfàvg • .iavweis âotàaff,gify pav âpovpav m iratpiavayicw xofxcaovE. *• E, »'•' Xoatw yem,-Têv èk nenpœ^pÂv^J^3o iv ùixaT&iiaiicapà'ùùtoM .'jrpovoç, o ftavruv %axrip,-èvmvto SkyLsv spywv teÀoç.- • >A^da^^^oTjXtô^y eû^a^£9yt'7ÉydeV a*/.otscv 5soy p*ùtpœ nep-nn


OLYMPIQUES. 2. 53leur sagesse éclaira là Sicile' entièreUne vie heureuse, comblée d'honneurset de richesses, couronna-leur héroïquebravoure.«Maintenant propice à^nos chants, à nosvœux, achève ton ouvrage, ô fils de Saturneet de Rhéel Du haut Olympe, où'ton trône domine^ la carrière de nos combatset les paisibles demeures qu'arrose.FAlphée, vois Théron, vois le sol fécondé -par ses pères ; et que ton bras protecteurle transmette à ses 'descendons.Jamais le temps, qui crée tous les êtres,n'effaça'la honte <strong>du</strong> crime, ni l'éclat dela vertu : cependant l'oubli peut, dansson ombre, ensevelir de longues, calamités; et les maux les plus affreux expirent,sous la main puissante <strong>du</strong> sort qui distribueses faveurs et ses jouissances. 'PART. I. 5


54 ' ' OATMHIA.Ènïmi ii Xoyoç ev3povoiç4o Kâipùio KoipaiÇj î%a-3ov £c jxeyoXa. UevBoçôe nixvEÏ ^apvKpeGGovm npoç àya^wv.. 4^' afta^avocbra f3p©fJicôxepavvoû, TavvsSàpaZêjutiXa* yeXsf£E jutcy Iloùlœç cdd,nai Zevç naxrip [i&kar ftku5o de naïg o xwàofopoç.A. j8'. K. t^AeyovTt $ f sv xac 3aXaor


' o&iyiQuss. a. 35Témoins ces immortelles' filles de Cadmus,qui 9 fameuses par d anciens malheurs, reposent maintenant .au sein de lajoie. Sémélé, dpnrui^ h?ngpe chevelureorna la beauté ; Séméïé, .jadis frappée deséclats de la foudre,' ae vït-ellè pas aujourd'huiparmi les .habitera de FOlympe,chérie de Jupiter 5 chefie de Pallas 5 et <strong>du</strong>dieu 5 toujoiv? jeufîe^ .^p*e ï e Kerre couronne.' ' : ;Ino 5 mère infortunée ? -jouit d'une éternellevie dans Fempire des mers 9'avec ksfilles de Fantique NéréeAinsi' des tourMJbns' de peipes et .deplaisirs viennent ^saillir. tpurrà^tQur lesfaibleshumains. ;>• ^Qjaî peut .dire quands'achèvera leur caMère^'et si leurs jours 7enfans <strong>du</strong> Solei^erjpt fwsjpW nn ï ourde bonheur? - ..' • : .


36 OÀYMIIIA,60 àxupeî . K. #


• OLTKFIQTTBff. 2. ~%fLie sort 5 qui se plut a verser-'dans lafamille de Théron,- et la fortune et lesriches dons <strong>du</strong> ciel, plus.d'une fois y semala tristesse, l'amertume : un fila trop malheureuxrencontre , - tue $ au fort de lamêlée, Laïus son père,,'et, malgré lui,accomplit,-dans Delphes, un'trop véri--dique oracle. * • ' . .< .Bientôt Fœil prompt- et sévère,d'Erinnysvenge ce crime^par le 'glaive*.dé ,deuxfrères Fun de - Fautre • homicides.Polynïce laissa un-seul fils^ Thersandre,également habile.,dans les,'exercices <strong>du</strong>jeune âge et dans les travaux périlleux deBelone...V De^ cette tige alliée au noblesang des Adrastides 9 tortirent tes aïeux,


5$ OAYMXI1A» .Oâ.EV mfpp^cxoç l/py-TOL piÇœv xnpz7tei . .\ . h)fyw %g xvy^ifim*• > . A. y. K. #^.Ùlvimia jutiv yàp autos-yspaç eèœto' ïïv<strong>du</strong>vt ''•


OLYMPIQUES, i- • ^9à Théron ! Et c'est toi , digne fils d'Ênéidème,que chantent, et mes vers, et malyre . ... , ',.,.'Aujourd'hui couronné dans Oiympie,naguères l'isthme,. Pithium, te-virent rivalde ton frère (i}y et non moins heureuxque lui, sur. des. chars attelés des• quatre coursiers de front, parcourir douzefois la vaste carrière... * D'immenses richesses,fruit de tant dé victoires, bannirontde ton ' âme les soucis cruels et lasombre inquiétude. .Les richesses embellies par-la vertu,semblables à l'astre étinceknt .• dont lesrayons guident nos pas»*frayent aux espritssublimes mille routes- à l'immortalité.. '1 Cependant l'œil <strong>du</strong> sage qui les' possèdes'ouvre encore sur l'avenir ; il voit, au-delà<strong>du</strong> trépas, les-justes châtimens réservés auxhommes pervers : tout' criirie qui souille


^OQXï âœvovxm JXEV IVlo5ââi 9OATMni'A.àvàpi fEyyoç* Ei itk fuv EJEî,xiç; oièev xo fieXXov^aùxût 9 ànakœptoi fphîçnoivàç eTcaav. Ta è 9 iv xœh àtoç àçyjkàktxpàj xœxà yâs'dbta»t Çee tes j «X^P? ^Y w fpœmiç évoqua.: . , 2.


OLYMPIQUES. 2. 4rîci-bas le domaine de Jupiter, doit subir,.aux sombres demeures et par. fordre ' <strong>du</strong>destin (3), l'irrévocable arrêt que prononceun juge inflexible.Maïs, sous un .soleil égal que jamaisl'ombre n'obscurcit, les homïnes vertueuxcoulent des jours tranquilles;-et leurs brasn'ont point à sillonner les flots, ni à déchirerle sein de la terre, ppur la rendreféconde.Et vous surtout, religieux esclaves devos sermens, placés au rang des dieux,vous jouissez d'une vie dont les larmes,les chagrins,'n'altèrent point le bonheur,tandis que d'horribles supplices font gémiret consument les parjures.....Vous, enfin, dont l'àmè également puredans les trois épreuves de* la -vie (4), nefut jamais flétrie par l'injustice, vous volezP A R T . I. • 6


42 OAYMIXIA.îKùLX£p(èBi jxscyavTsg •125' àno nâpjtav âtâcuv I^av


OLYMPIQUES. 2. 43dans la voie que'traça Jupiter vers ce Heusacré(5) où règne Saturne, vers cette îlefortunée que caressent les zéphyrs del'humide océan, qu'ombragent de beauxarbres arrosés par des ruisseaux limpides,qu'embellissent For et l'émail 'des fleursdont les justes ornent-leurs mains innocenteset leur front serein..%Ainsi Ta prononcé Bhpdamanthe^ celuique Saturne fait asseoir à ses côtés et àson tribunal; Saturne,'l'époux de Rhée,déesse dont rien n'égale. le trône et lapuissance* . .. ; .Au nombre de ces "Heureux habitans,on distingue, et Cadmus 5 et Pelée. Ony voit Achille placé par' sa mère Thétis,dès- que Jupiter, eut enten<strong>du</strong> ses vœux ;Achille,, qui,, d'un bras vigoureux., fou-


44 , • ÔATMniA.2. t. K. #«f # .i4*5 c$ Errop* gcrçàXèj Tpoùxçàp*aypv £a%pa£% xw-Àoûs xs fraSi' AiSwrca.noXXà jutoi in* â^xoS- # _i5o voç ûkëaj3sXi?' • h'èov Ivtl fœpkxpœççwvavm- OTvetoSnv1$'l 55 Xà et^ws yua* "• J X O S W T ê S #i ; , lœSpot • •Ttœ/flièmtaj xofùotsç «g^ ' -, a%p'ayx®yapyi[iev J , t /. :Atoç itpoç opvtja 3dov.. 16o-. ' Eirex 2 v^v CDWîWS TO'^OV , • * '.. aye, 5tJjxs. xiva §çùà$^vix fialBoxâç auts çp£- •vos Emliœç oïaxoyç , ;ievxiç; inixoi'AxpàyavTt ravuo'ixeç,,•V-


OLYMPIQUES* *. ^.droya le brave Hector, l'unique appui deTroie ; Achille, qui'^ de sa lance redoutablej porta le coup mortel au roi Çycnuset à l'Éthiopien, fils de l'immortelle A^rore....tQue de traits encore jjai sous ma main !oui, de ces traits que• donne -le génie,maïs qui ne peuvent.-partir d'une âmevulgair^ î Le sage est instruit • par la Naturemême ; ceux dont Fart seul guide lesefforts, ne s ? énflént t que de pompeusesparoles : tels on voit les corbeaux bruyans^sans cesse croasser ' contre Foiseau sacréde Jupiter.Montre-toi donc : tends de nouveau ton*• --- - • «arc 5 ô mon génie! méconnaîtrais-tu lebut ? C'est vers Agrigente que tu dois dirigertes traits les plus nobles et les plus


4SOAYMniA*aûàmop.m hopmouXoyovàXo&f yo


.OLYMPIQUES, 2. 47victorieux. Répète aujourd'hui les accensde la vérité; publie mes sermens solennels.Je jure que, depuis cent années, nulleautre ville n'a pro<strong>du</strong>it un mortel aussigénéreux que Théron, et d'un cœur aussigrand que le sien.L'envie attaque en vain sa gloire ; envain des hommes turbulens (6) s^efforcent,par d ? odieuses manœuvres, d'obscurcirl'éclat de ses vertus : qui pourrait cacherdes bienfaits dont le nombre, comme celuides grains de sable, s'accroît lorsqu'on lesveut compter?


NOTESDE LA DEUXIÈME-ODE., (i) Quel héros* On a remarqué qu f Horace avait imitéles premiers vers de cette ode de Pîndare :Quem viram atit faeroa, Syrâ, vel acri .Tibia SUîîIîS «débraie, Oio!Qbem Deam.HOR. , od. xn.Mais il est bon .d'observer que notre poète à présentéune gradation inverse de l'ordre de son imitateur.(2) S on frère» On croit que ce frère de Théron ? célébrédans les isthmiques etpythiques de Pindare estXénocrate/(5) Par £ ordre <strong>du</strong> destin, ©a plutôt-par la Nécessité(le mot Nêeessitê est ici personnifié), le poète désigneparticulièrement la déesse de la vengeance, appeléepar les poètes Àdrastée , fille de Jupiter et de la Nécessité.Rousseau en parle en ces termes- :Contre moi révoltée sL'impatiente Adrastée,Hémésïs, avait caehéVengeresse impitoyable,Le précipice effroyableOù mes pas ont trébuché. Rous,,1. 4 » OtL 8.Remarquez ici que, selon les-mythologues, cette mêmeAdrastée, autrement Némésis, était spécialement chargéede punir ceux qui avaient abusé de leurs richesses.Strabon, lib. i5, dit que le nom d'Adrastée a étédonné'à Némésis, parce que le roi Adraste fut le premierqui bâtit un temple à cette déesse. Comme dans


- - • - -NOTES, • 49celte ode Pindare parle beaucoup et d'Erinnys et de ladéesse de la Vengeance, il est très-probable qu'il désigneparticulièrement iciAdrastée, sons le nom de i%lf*-«f«y»9, ® nécessité ennemie ». Les poètes-disaient, eneffet, que rien n'était plus inexorable qu'elle. Cesobservations, qui ont échappé a tous les scoliastes etcommentateurs, m'ont paru devoir trouver ici leurplace , pour faire connaître qu'il y a -beaucoup denuances et de beautés que l'obscurité de la mythologienous empêche de bien saisir*(4) Les tums 'épreuves de la vie, dont il est faitmention dans cette ©de, sont^ disent les scoliastesgrecs, autant d'états différents de l'homme dans lamétempsycose, que Pindare admettait avec les Pythagoriciens.Peut-être aussi l'auteur fait-il allusion auxtrois coupes dont nous avons parlé dans l'ode précédente; ou enfin, ce que j'aimerais mieux, aux tfomâges de la vie, l'enfance, l'âge mûr et la vieillesse.'Pindare fait ailleurs cette dernière comparaison. Voyezla troisième ode Néméenne.(5) Lieu sacré» Ce iieti est distingué <strong>du</strong> précédentKMTM yns (sous terre ), v. 107 e . Le mot grec ri pis 9 quenous tra<strong>du</strong>isons ailleurs par ville, cité, et qui signifieâla lettre propugnaculum * urbs regia 9 forteresse , est,'selon Lonicéras , lé nom propre de la ville de Saturne ,située dans les îles de l'océan, qu'habitent les justeset appelée , selon lui, Tyrsïs, par Homère, odyss. 4*(6) Tufbulens* Le poète fait allusion jà Capys etHippocrate, parens de Théron, qui, comblés de sesbienfaits > se révoltèrent contre lui, et qu'il défit, enbataille rangée, près d'Himère ; en Sicile,PAîT. I. 7


NOTICE HISTORIQUE._ Comme dans ces deux premières odes et dans•quelques autres , Pindare .parle beaucoup de• Théron et d'Hiéron-, je crois devoir faire- connaîtrece que nous savons de l'histoire de cesdeux monarques et de leur famille, par le té-' moignage de Diodore de Sicile f %homme leplus croyable.lorsqu'il parle de son propre pays.. Voici l'extrait fidèle de cet auteur, • onzième livrede sa Bibliothèque :


NOTICE HISTORIQUE.- ' 5 h .à'construire dans Àgrigente des temples-, des ^égoûts. ? des aque<strong>du</strong>csç des lieux de natation,une piscine, etc.- 11 jouit paisiblement de sonroyaume pendant sept ans- 5 au bout desquels ilmourut* laissant pour héritier de sa couronne,Hiéron, son frère aîàé, premier de ce nom, etqui régna onze ans et .huit- mois. Cet Hiéronavait deux autres frères, Thrasybuk et Polyzèle,aussi enfants de^ Dinomène. Hiéron I, craignantla faveur populaire de son frère Polyzèle, luidonna le commandement d'une armée auxiliairedes Sybarites' contre les Crotoniates ,' dans Pespérancequ'il serait. tué <strong>du</strong>rant l'action. "MaisPolyzèle soupçonnant le piège , refusa le commandement, et se retira, vers la soixante-seizièmeolympiade, ches Théron , tyran d ; Agrigente9 ou Hiéron se proposait d aller l'assiéger. •Sur ces entrefaites., Thrasydéme, fils de Théron ts'était ' ren<strong>du</strong> odieux aux habitans d'Himère fdont il était préfet. Ceux-ci promirent teur' villeà Hiéron, et offrirent de Paider dans- sa guerrecontre Théron. Mais Hiéron, confiant à Théron.les dispositions des Himériens , fit sa paix avecce prince, et rendit son amitié à son frère Polyzèle.Théron massacra te. Himériens, et * les*remplaça par une colonie doriennç qui y fleuritpendant cinquante-huit ans,, après lequels les


5 2 % NOTICE HISTOB1QUE.Carthaginois détruisirent la ville cïHimère, encoredéserte <strong>du</strong> temps de Diodore. CependantHiér#n chassa les Carthaginois de ses états, réparaCalane, à laquelle il donna le nom d'Etna.11 secourut les hahitans de Cumes contre lesTyrrhéniens, et fit rétahlir dans leurs droits lesfils d'Anaxylas, souverain de Zancles. Théron,roi d'Agrigente, était mort vers la fin de lasoixante-dix-septième olympiade , et avait étéremplacé par son fils.Thrasydème ? prince féroceauquel Hiéron fit la guerre. Après la mort de cetyran , les Agrigentins firent leur paix avec le»Syracusains. Hiéron 1 mourut à Catane. Sondernier frère Thrasybule lui succéda , mais fut.chassé au bout d'un an. » Ici Diodore reprendFhistoire de la Sicile sous Gélon, Hiéron 1 etThrasybule- 11 peint Hiéron comme un hommeféroce et avare contre lequel ses sujets se seraientconstamment révoltés, s'ils n'avaient respecté lamémoire de Gélon. son frère et son prédécesseur,célèbre par son héroïsme et son talent, pour legouvernement.


ARGUMENT DE LA III OLYMP.AU MÊME THÉRÔN;PENDANT LES THÉOXÉNÏES.ôi cette victoire célébrée par notre poète n'est pasla même que la précédente % il est difficile d'enpréciser Ja date. Théron en avait reçu la nouvelleau moment où il fêtait, par des cérémonies particulières,la tJiéoxénie, c'ést-a-dire la fête desdieux invités à une espèce à^agape,. om repashospitalier, IJindare s'étend , par manière d'épisode, sur la fondation des jeux, olympiques parHercule, lorsque la lune était dans son plein , etsurle jugement et la cérémonie <strong>du</strong> couronnementdes vainqueurs. En commençant cette ode 3 notrepoète se place lui et son héros sous les auspicesde Castor et Pollux, protecteurs des jeux olympiques,' .Heyne prétend que jamais Hercule ne visita lesbords <strong>du</strong> Danube, quoique Pindare dise très expressémentle contraire dans l'ode qu'on va lire.J'ai établi la réalité de ce voyage sur l'autoritémême des historiens; je suis entré à cet égard dansles plus grands détails en ma préface et j'y renvoiemes lecteurs.


54 ' OAYMniA*utoç y»6HPÛNL2» A m Km V • '1 wèœpBœiç xs filo^Eivoiç â$dv ,xàXXcnXoxa/xu 3* Eleva,xlavàv Jbtpœyœvxœ y&paupov, eu^ojxae >©)5p«voç oXv/Juriovûtay5 v/xvov opSwaaeg, dbcajutavxoîiosîW&TTC€«)V aQTOV.Moccra d* oûiw noe napkaxafxoe vsooryalov eupoytt xponov ,ètùpm f&>yàv £vapjxo§ac ftscKXw•A» et • K» v #10 aylao>e«jutov. ETTSC yœkœm plv. ^îu^pkvxEç em ors yav'oinpœaaovxi /xs TOîTO dsod/xaxoy XP £0ff *(popfjjyya XE icomkôyapw ,xac |3oàv ayXui/j enswv xs Ssonv ,l5 Aîwjfftda/xovusacX w/x/xi'fat npmovxûç. « j xe nfoa /xs ysywvsnr xâç ano• - âsvixopoi v&aovx 5 sn* àv5pwwvs àoiioi,


OLYMPIQUES. 3. 55ODE TROISIÈME.AU MÊME THÉRON;PENDANTLES THËOXEHIES.HéLèNE, beauté immortelle! et vous,enfans Jumeaux de Tyndare, généreuxamis de l'hospitalité ! soyez-moi propices.Je chante la gloire d'Agrigente,- le triomphede Théron et de ses coursiers infatigablesdans la derrière olympique : mamuse saura, par un mode nouveau, accorderau''fhythme dorien (i) les accens dema voix.Ces guirlandes flottant à la crinière dessuperbes coursiers, me commandent demarierla flûte aux mo<strong>du</strong>lations touchantesde la lyre, pour célébrer dignement dansmes vers le héros fils dtaiésidème.Je dois cet éloge à la ville sacrée d'Olympie: c'est elle qui inspire aux âmes sublimesces chants harmonieux, dignes desvainqueurs dont k front est ceint <strong>du</strong> pâle


56 . OATMOIA;£•-.66 m K* v«20 HpaxXsoç npoxzpœçjàxpmriq Ellavoèkaç ykefâpmAîxwloç œvrjp w^oBev -à[ifi jto/zaecrt |3àXoe yXav-.. Ko^poœ xoajxov iXaeaç. Tav Hors25 ïaxpou cwro axcapay nayâv evscxsvAfxyexpUQVià^a$ Jjxva/xà xoSv OvXvjxftéa xaXXeorov a3Xc*>v,'ï. j8'.K. £-'. ..è&pav YnepSopzm TtehatÇj ArcoX-Xwvos Bepaizovxa. Oys3o 7ttorrà fpoyswv ^ Atoç aïxa naviïoyitù, ^ aXoracrxtapovTg-yyT6U/xa•'«.


OLYMPIQUES. 3. 57olivier par FEtolien (2), juge intègre denos combats..Tel est l'ordre ' ancien que prescrivitHercule, et ce fut par cet arbre respectéque le courageux, fils d'Amphitryon consacrala pompe des jeux olympiquesIl en avait. arraché la tige -près dessources ombragées deTIstros (3), <strong>du</strong> consentementdes peuples Byperboréens, dévouésau culte d'Apollon;» afin que trans-.portée dans la 'vaste enceinte-de Jupiter,elle offrît-à tous,les humains une ombreprotectrice ; à la vertu , de glorieusescouronnes.Une fois déjà, ses mains avaient inauguréles autels dressés en l'honneur*de«on père ; une fois, et lorsque par Féclatde son disque arrondi, la lune, au milieude sa course (4) ,. sur un char rayonnantd f or, effaçait les astres de la nuit, il avaitcélébré ces jeux solennels qui, chaque cinquièmeannée, devaient se renouveler surles bords divins <strong>du</strong> rapide Âîphée.PART. I. 8


58' • ' -O ATM ni A».: *â^M ÇxSfocç Iffj xprçivoîç ÀXfmv.,- 40 ÀXX 1 ou xoeXà ^sv%£ ? sSaXXc• • ., -. i^poç sv {3aotfai{ KppvcW IlsXoftos. ••.'" j , ^7^y^çauTc5')cairoç'ô|st-• '•atg waxovs/xev aiyaïg gXebv.- 45-.'tàiite iiyoim iropeûsv 3npi$ cSp/xae-E. jô'. K'. *'.- * ' - y* iripeav viv. Èvâoù Aaxoûg • • ••• htrioaô* h^âxiQp •-'. ' deÇat'âX^ov^ÂpxaAflesdcîti^ei- ''pâv scac TOXvyvàfwrov /xy^wv*5o eiÎTS-fxçyi «y/eXiaïç E0-pva&los, evcu* àva^œ TtaipaSsyypûeroxspW IXaçov SiXsiàv a§ov- •jy- av note Toûysta '. -avrt&îa' Opâèma lypa^sv ispàv.':55 Tàv psàfacuv , flfc xqbceevocy jc^va^, ,fcvocâg ontï'sv Bopsatfnj/poij. To3c ^sv^psa 3a£patvg crra&«$.Tc5v vivyXvxik ffxepoç s^X £V *fa&xayyapftov Ttepc xkp^a èpo^ou ,


OLYJV£IQ1?E.S.. 3. . 59Mais on ne voyait encore, ni.arbres ni.feuillages, dans,-les superbes vallons <strong>du</strong>Cronium.et .de la terre de-.Pélops : celimmense verger .restait nu,, exposé auxardeurs brûlantes <strong>du</strong> midi.Plein de son projet*, Hercule vole versles régions lointaines de. flstrie ; la fillede Latpne , habile- à presser des coursiers(5), l'accueille comme'il sortait des<strong>mont</strong>agnes deTArcadie, et de ses défiléstortueux.Soumis par l'autorité paternelle à l'ordrede travaux que lui traça ' Eurysthëe», ilpoursuivit cette- biche- aux cornes * d'or,que Taygète. avait -marquée - <strong>du</strong> nom deDiane FOrthosienne (6), et qu'il voulaitramener à la déesse. • . 'Dans sa course , et au-delà de ces paysglacés par le-souffle de Borée, il" découvreune terre délicieuse, pàrép de beaux acbres.lise livre, avec- transport, au plaisir d'enpeupler la carrière,'.où douze contours4gaux mesurent le terme,de la course.Enfin ses désirs furent satisfaits;, et main-.


6d 'OATMriïÀ.'60' fmrav fvxeûmt. • 'Kac # vuv sç taijtttv eopravcXaoç àvtêSîôifliv vcWstac •- crvv |3a3uÇcivot) dtàû/xocg traite Â^aç.Tofe yàp SttiTpaïceVj Ol!Xt;|X1^©v^, wîv,65 3a)?rov ày6m v&fuivâviïpm x* œpetâç mpi, xoi pip/pappAxauètfpïilamaç. Ejxi & m 7taSvp.oç oxpvvu fâ^tv, E[me»fàeaç• 7O -XÎi^OÇ^ EÙlffTCttV àtfoVTttVTuv£api£av* OTE frXacnawt ppoxû*Çecvi'acg aurovg l-noÊ^ovrai TpanIÇaiç ,E. *'. K. y.. ' eùaeSd yvcv TgXsxàç.75 Et & *àpWTEVEl |X£V V^G)p x XTfiaVUV^£ /puaroç œîùoimxaxov*yûv y£ npoç êa^axtay 0J5- . .. pwv âpera&cv cxàvw/, sbrrerac


OLYMPIQUES.'3. 61tenant propice à nos solennités, il s'y réunitavec les immortels jumeaux , enfans deLéda, dont une élégante ceinture rehausseles charmes (7).Protecteurs illustres ! Tyndarides distinguéspar vos coursiers (8) I c'est à vousqu'Hercule, en <strong>mont</strong>ant vers l'Olympe,confia le soin de régler' ces nobles combatsoù se jugent la force, le courage des hommes, et leur jadresse à faire voler les chars.C'est à vos bienfaits qu'est <strong>du</strong>e la victoireque je chante en ce jour, et qui vaimmortaliser'le nom et la gloire de Théronet des Emménides (9). Ainsi vous' élevezau-dessus des autres humains ces religieuxadorateurs qui, fidèles à des lois saintementétablies, offrent aux dieux leurs tableshospitahères.Ainsi, 6 Théron I placé.au rang suprêmedelà grandeur, commeFor est supérieur auxautres richesses, l'eau à touç les élémens ttu arrives, par tesprôpfes vertus, jusqu'au*


6d m OATMniA^NOTES9E- LA TROISIEME ODE..(1) RJgrthme dorien. Toyez la nj>te première de lasixième ode Olympique ; voyez aussi 1a préface. -,(2) Vélolieri. Un certain Oxylus fut , disent lessceliasles] grecs, établi par Hercule, juge des combats;or cetOxylu-s étaitÉiéen , ou si l'on veut Étolien, car lespeuples de FElidéfurentauss i nommés Etoliens, et dans la«uiteles juges furent, ton jours choisis parmi ces peuples."• (3) LtJstros : le scoliaste*, après avoir fait entendre queVJstros est le leuve. connu,aujourd'hui SôUS le nom deï)anube, et.4'Ister K ch,ez les. Latins : ajoute que les Hyperboréensétaient les Scythes <strong>du</strong> nord, c'est-à-dire,lus Celtes ou Gaulois. -D'autres interprètes ont ajouté,qu'Hercule avait traversé seulement ce pays pour arriverau midi des Gaules, de-là en Geltibérie, aujourd'hui laCatalogne, en Espagne et jusqu'au lieu où il éleva ces colonnessi connues sous le nom de Colonnes d'Hercule*,Ajoutons que les ïfyperboréens ont été le sujet deplusieurs fables qui déguisent ou obscurcissent leurvéritable origine et le sol même qu'ils, habitèrent- -Le


OLYMPIQUES. 3. ' . 63colonnes d'Hercule, au-delà desquelles lesagemémene cherche pas d atteindre.... Jem'arrête..... Tout discours serait superflu.mot SJJyperborèen signifie Peuple <strong>du</strong> nord, Ainsi lespeuples situés plus ou moins an midi, appelaient Hyperboréensles habitans plus septentrionaux :' la dénominationétait donc relative au site y et par conséquenttrès-variable. La fertilité <strong>du</strong> sol n'avait probablementd'autre fondement que les relations des voyageurs'oul'imagination dès poètes. Il ne faut donc pas croire queles bords de VIstros ou <strong>du</strong> Danube fussent plus garnisalors d'oliviers qu'ils ne le sont aujourd'hui Sans doutequelques-unes de' ces contrées septentrionales paraissaientmoins disgraciées que les autres par la nature,et offraient aux voyageurs curieux des avantages qu'ils .auront exagérés, mais que les poètes se seront empressésd'accueillir. Les poètes ne garantissent point lesfaits ; mais ils adoptent ceux dont ils "peuvent tirer partidans les-portraits qu'ils veulent faire de la belle nature,• (4) De "sa course. A^Mf, qui partage le mois endeuXf épithète dont Piùdare qualifie la Lune dans sonplein. ' ' * •(5) Laiome habile à presser-des' coursiers» ' wwêm»Piadare est le seul poète que je connaisse avoir donnécelte épithète à Diane, Les anciens représentent cettedéesse surira char d'or, traîné par des biches t*'?ÏGkx%i#f irW«» êtij Kipifam 9 g«Aiy* ( Callimaque). 'Peut-être


64 NOTES.notre poète veut-il ici personnifier la loue, et lui donnerun char et des chevaux,(6) L 9 Onhosienme 3 probablement là même Diane quePausanias, nomme Orthia , et à laquelle on immolaitdes victimes humaines : yoici le passage où Pausaniasparle de Diane ^rthia. .« En allant d'Argos à Tégée en Arcadie , on voit sur1ë sommet <strong>du</strong> <strong>mont</strong> Lyconi, couvert de cyprès, untemple ide Diane Orihia, orné de statues en marbreblanc, qui représentent Apollon, Latone et Diane».( Pausanias Corinth. , ehap. £4, p. 49^, t. i , trad. deM. Clavier. ) • -Le scolîaste suppose qu'Hercule devait amener cette-Mcfae toute vivante à Eurysthée. D'autres mythologuesont écrit que, par respect pour Diane, dont elle portaitle nom écrit sur ses cornes y Hercule voulut la ramenerà cette déesse.(7) Les charmes* J'ai tra<strong>du</strong>it dans cette ode Pépithètefiêèêv^mtûç donnée à Léda et qui se trouve fréquemmentdans Homère, Pindare , elles autres poêles. Ce- mot signifie, ceint par en haut. L'usage de cette ceinturemarquait la pudicité , et donnait de l'agrément à la taille.(8) Par vos coursiers,.tmwwm. Pindare , dans une d«ses odes pythiques à Hiéron f donne à Castor et Poilusdes chevaux blancs.(9) Emmênides* Famille de Théron, descendant d'uncertain Emmenés. D'autres appellent <strong>du</strong> nom d'Emménides,les babitans d'Agrigente , patrie de Théron,-parce que la tribu des Emménides tenait dans cetteville un rang distingué, Voy. la sixième Pythique,


ARGUMENT DE LA IV eOLYMP.A PSAUMIS DE GAltyARINE,*VAINQUEUR A Là -COURSE DES CHEVAUX.ISAUMIS de Camarîne, en Sicile , était déjà avancéen âge, quand il remporta le prix de la course.Selon d'autres, il n'avait de la" vieillesse que l'apparence,la Blancheur des cheveux. Les-vertus quele poète loue en lui- seront particulièrement détailléesdans l'ode cinquième. • Fiédare parle del'Etna dans son invocation a; Jcrpiter, parce quecette <strong>mont</strong>agne est dans la Sicile, patrie de cehéros, _On croit que Psanmis, fils d'A'cron, vainquitdans la quatrè-vingt^âeuxiëitie olympiade.D'autres citoyens dé Gaxnarïrië avaient, avantPsaumis, été cotlronliés datts Olyntpk, Diodorede Sicile , liv. 2 ,chap. 2 ,* èité entre autres , Parménidesle Camarinien-qûi vainquit dans la soixantetroisièmeolympiade. ' ;PàBT. I.


€6 OAYMniÀ.tUoç jr'.WATMIAI KÀMAPINAM.ItïKOlÇ.K* fit m K« Ifi ».jLj\aTYip xmepmxE |3povmçàyta^M.vxo'KoèoçZsû: T6oc yàp «pae •• wro iroexiXoyoppryyos œoièœç5 gXeaaojxsvôtifA Ênejxfav^i^XoraTwv jxapTVp' àe^Xav*Isi'vuv d* ai 7rpacraovTOV., eoravav eJKVTCX' àrflùim • • .. '' noie yXùxsfav iarXor10 âXX% w Kpovou 7raTj ©s Aftvay ex a ?i. ekov ^vejxoars'av fixaxoy*acsijpàXa Tvy«vos Q§pip,ov âOûXvfiirtovutavdixfiv Xaptro* Ixal5ti. xov^e Kc5|xov ^


OLYM1IQUE5. 4* ' &7ODE QUATRIÈME,. *'A PSAUMIS DE.CAMARINE,VAINQUEURA LA COURSE DES CHEVAUX.O TOij dont le 'bras puissant lance lafoudre au vol infatigable (i), Jupiter !les heures que tu ramènes. (2) appellentde nouveau les sons variés de ma lyre àcélébrer d'illustres combats. Quelle joieest celle de l'homme vertueux 5 à l'heureusenouvelle <strong>du</strong> triomphe de ceux qui' lui. sontchers !" Reçois donc, 6 fils de Saturne,maître de FEtpa r sous le poids <strong>du</strong>quelgémit cet orgueilleux Typhon aux centtêtes ! reçois, en actions'de grâces. (3) de lavictoire olympique,, ces chants destinés àperpétuer le souvenir et Féclat des vertussublimes. Ils suivront le char pompeux de


€8 - x>Ar¥n£A?' .At « • K. il ••^povtQtatov f&oç £i5pyaSsvsQyàptxav. *Waifiioç yàp iptee20 MmartSt^ xvdog %^al•«rceâ&t Kajxapc'va. ' ®ak evypwv fc€&} XOCTCOES sv/aic* lira fiweêyéç* ^ jxaXa jxs y25 ^pdpovxa TE ,§6tycaiç TcpwJoxotg, t• xac Ttpoç àavyioq? filono^ivXoyov. ètœnupa. m£ djp 'SXufiivoio mateAa/xvufcdtov *fwmmv #' ' DuJOÏV l§ OXtfUOBg.;; xàXxofare d* in evrcot vtxcSn35 djpi5|wv, faire» Y^JwvXecly,fiera orif «von WMT.


Psaumis jusque dansCgmripe., AU le vainqueurbienfaisant va porter sa gl


ij0 • OAYMnM « ' xovxoç eyoi xayjjxâxv >4o ^vçiovTat'de nal VBOîçâvtfjpaatnoliaiBa\ià^ mi nœpà xov aXoccag;


• - OLYMPIQUES-. 4. . 71armes d'airain, ce héros victorieux à la.course, dit à Hypsipyle, en allant devantelle recevoir la couronne : ci Connaissez-moi;"mon courage et la force de mon braségalent ma vitesse ; un guerrier peut doncporter, sani honte% des cheveux blanchisavant l'âge -qu'a fixé la Nature, ».


NOTES. (i) Infatigable. Le grec porte mmfmrrêwêhçy auxplèétilégers* Cette éiprèssiêtMé pMlfaûtfk&et èklbtn- .çais, c f estle car delà remplacer,,non par un écriraient,mais par une expression analogue, car nous disons enfrançais il vole , pour exprimer une course rapide : cependantnous ne. pourrions prêter à la foudre unemarche, ni des pieds infatigables.(2) Ramènes. Le poète désigne ici l'anniversaire dejeux olympiquef et îa récurrence de ces fêtes au pleinde la lune <strong>du</strong> mois des Grecs qui répondait à notreancien mois de juillet.(S) Des Grâces. Les scoliastes et les commentateurspersonnifient ici les Grâces , et veulent queJupiter reçoive au nom, ou, en l'honneur des Grâcesl'hymne de Pîndare. ^insi ils font rapporter à ces Grâcesl'épithète iâp«r3W#f que j'applique aux vertus. Hest ? ceme semble, beaucoup plus simple de tra<strong>du</strong>ire %*çlr*fmstn f en action de grâces, suivant une de ses significationsaussi littérale que là première. La même équi-,vocité a lieu aussi en latin gratiarum causé» Le génitifsuivi d'ï**T* pour ïwm est d'un usage assez fréquentpour signifier gratiarum causa. Platon, dans 'une de ses épltres, a dit en ce même sens : £«grr*v Ifvmîirrmi , pour deux bienfaits, ( pro .<strong>du</strong>abus gratiis


.' NOTES*- / ' ^Sœceptis ). On pourrait cependant suivre à la rigueurl'interprétation de Heyne, qui prend ici le mot^#çiViçgrâces, pour la laveur de la victoire, on pour les 'Grâces, déesses auxquelles est <strong>du</strong>e la nictoire.(4) Hypsipyle, reine de Lemnos, fit célébrer desjeux en l'honneur de "Thoas son père. Un des Argonautes,connu sous le nom (l'JSrgrao* { dit le seoliastë^rec ), se <strong>mont</strong>rait dans l'arène pour disputer le prixde la course. Les femmes de Lemnos s'étant aperçuesde la blancheur de ses cheveux, l'accueillirent pardes huées. Sa victoire le vengea pleinement de cetaffront.PART.I. 10


ARGUMENT DE LA V e OLYMP.AU MÊME PSAUMIS, •VAINQUEURÀ LA' COURSE DU 'CHAH ÂÏTELÉ BE MULES.XINDàRE 'nous'apârû célébrer, dans fode qu*onYa lire f trois victoires distinctes, remportées dansla quatre-vingt-deuxième olympiade, "par Psaumis ?funè à la course des chars attelés de quatre chevaux,l'autre à la course <strong>du</strong> char attelé de mules ?la dernière à la course <strong>du</strong> cheval de main. Notretra<strong>du</strong>ction le suppose ainsi; mais Heyne prétendqu'il ne s ? agit dans la présente ode que d'une seulevictoire, celle à'ia course <strong>du</strong> char attelé de mules-,et que les autres jeux mentionnés au quatrièmevers-, n'y figurent que parce qu'on les'pratiquai!<strong>du</strong>rant les cinq jours des fêtes solennelles : lemême critique pense que la désignation de ce$trois jeux aura passé <strong>du</strong> quinzième vers danl letexte <strong>du</strong> titre de cette ode, et c'est pourquoi il l'ei|-a effacé.Quoi qu'il en soit, notre poète s'occupe moins,dans cette ode f des victoires de son héros que de


AEGUMEMT-»E Ub V e OBE. ?5ses bienfaits en¥ers sa patrijç et des nombreux obstaclesdont il <strong>du</strong>t triompher pour exécuter degrands-et utiles projets.Psaumi& 9 sans doute puissant par ses richesses,fut en effet le restaurateur de Camarine sa patrieruinée, par les guerres précédentes ; il la renditcommerçante à l'aide de canaux de communicationqu'il y avait fait construire .à ses frais. La-texte supposeévidemment ces faits déjà indiqués dans Fodeprécédente : mais il n'est pas aussi facile de déter Tminer à qui s adresse l'invocation qui commencecette cinquième ode. .Ce sera le sujet.d'une noteassez éten<strong>du</strong>e*.


7 6 " • OAT-MniA». TÛ ATT% YATMIAI, 2* et • K* #v # .I t|0]Xav àperav xac #•TQV OùXu/xiria, .«•: 1 -. .:Ûxcavoû Biyaxîpj5 nœpMœ yùmu.• àxœfJtavTQ7todoç t 1 ànivaç èknmWa^iitoç XB $6pa*oçj tàv aàv «oXiv aulov,Kajxapt'va , Xaorg £ y ©v >/xov's iyepœpev iop*xaïç Bem fieyccriacç^7rra/xspocs àjxtXXacç,i5 feîroiç/iQ|xcQvocçt6^|xova(XfivxcaT«. Tcv ^g xWoç


'OLYMPIQUES. 5* ' 77l . ODE CINQUIÈME,AU MÊME PSÀUMIS,VAINQUEUR'A LA COURSE DU CHAR'ATTELÉ DE MULES.TILLE de l'Océan (i)' 5 -reçois les dons quet'offre Psàumis ; souris, à son char - vïctorieux7 aux couronnes.-olympiques qu'ontméritées ses-;hautes vertus;, souris auxbienfaits de fié mortel qui honore et agranditta populeuse cité .de- CàmarineAvec quelle pompe il célébra la îete desdieux ! que de bœufs il immola en sacrificessur leurs six autels, jumeaux (a), pendantles cinq jours solennels des jeux, oùil signala son -adresse 3 faite .voltiger sescoursiers, à presser ses mules avec uneégale vitesse,* et- à. con<strong>du</strong>ire - un chevalde main I : C ? est à toi surtout que cevainqueur veut-porter, le tribut de sa


78 OÀYMIÏtÀ;aêpov nxaaaiç «VS^HS., xâcov naxzf Axp«v ? ekapu§è, xaitàv véoutov sïpav.-* . *2. JBVK. i*'.20 îx«v cf Ocvo/xaou xa£ .IIsXoTroç 7rap' sû'ttpaTUtf-OTa&jxûv, w noXt- •ao^s llaXlàç ^ àei-#gt |X€V aXaoç àyvovs5 T'a xsov, Ttoiapiov TS lîavov, ey-*•^capt'av TE Xc'jxvav,xac aep.voijç oyecovç, ïn-Tiapiç ocacv ap^si arpaiov ,xoXXa Ts-ataA- *• ; . • .. '3c> «v 3aXàjx«y xaj(£QÇ - •• i^tyuwy aXorôç, • ' ' : ; .ait àiia/mtaç ay>av eçfâoç ..TOV£S èâpLOV âaruv. ' " ;35 vate/xàpvaTae.rrpôs • -, . •• "gppV XWWVW X8XaXvfAfl.€V0V.'' - " .' tais IdaJjav sfxfxey.. , / _, .


OLYMPIQUES. 5. - . _ ' ' 79gloire,'lorsqu'il fait proclamer le nomd'Acron (3) son père, le nom de sa patrierelevée tout récemment dé ses ruines !A peine de retour de ces lieux désirésoù tout retrace la mémoire de» Pélopset .d'QEnomaûs, il-va célébrer, par deshymnesreligieux, ce bois sacré où est tontemple, A Pallas, déesse tutélaire de laville; où sont, et l'Oanos, ce fleuve sipur, et ce lac qui l'a voisine, et ces admirablescanaux de l'Hipparis (4), qui voits'élever autour*-de son lit-une immenseforêt ^d'édifices , -et d'heureux habitanspasser d'une obscurité pénible à une éclatanteprospérité. ' -Que de travaux, que de trésors <strong>du</strong>tcoûter à la vertu une entreprise dont lagrandeur semblait cacher les dangers ! età combien de titres, des concitoyens justeslaccorderont-ils le nom de sage, à celui dontle succès couronne maintenant les généreuxefforts]


go•r OAYMfîI»2. y. K. #*'.4o Kpoviov *8 voiwv lof oy,. ©v ts ixsfivov mxpQVj45 .àîrijwv iv ayXdfe^• _ - afaflffuv 7t«Xiv eûavopicuatxmèt nkoxaïç' £ai£aXXav° as 1^ O- *•hjpjti'QVtMj ïlocra- . • #5o tfavcowiv iiwroes " - '£7riT6p7rôfi£Vpv,'yspav7i}paç65- '5UfWV,6«T6X6Uràvwwv, YaOfti, Ttscptatajxevwv. f71'-evxa y eftis oXêoi/ ' •55 ap&i, k^apxkm Kxeâxm'm^ miivloyiav izpoaxiSds, pu fxôcfcv-07] 3eoç ^evsa^at.


OLYMPIQUES* 5» 8rJe t'invoque donc^ ô Jupiter conservateur! toi qui reposes au -sein des nuageset sur les hauteur? de Cronium, toi dontla présence honore^ et FAlphée 9 qui promèneau loin ses eaux limpides 9 et l'antresacré deFIda (5) : que mes chants, mêlésau son des. flûtes lydiennes (6), pénètrentjusqu'à ton trône, et soient les dignes interprètesde mes vœux!Je demande que tant de nobles exploitsillustrent 'à Jamais Gamarine; que Psaumis7 dont.les- coursiers, comparables àceux de Neptune, ont remporté tant devictoires olympiques , achève son heo*-reuse vieillesse, entouré de fils qui luiressemblent* Le mortel qui Joint à unç,santé robuste des richesses qui lui suffîtsent, et des honneurs qu'il a mérités-, n'en-Tierait pas le sort des dieux mêmes*PAAT.L * ' "


NOTES ^ '- 'DE LA QUATRIEME ODE.(i)Fille de VOcéan. Tous les scoliastes, commenta-»teurs et tra<strong>du</strong>cteurs s'accordent à dire , que cette fille de,1'Ôcéan est la nymphe <strong>du</strong> lac de Camarioe en Sicile , oula ville même de Camariue, invoquée comme nymphefluvialeou maritime, parce qu'elle était, disent-ils,située dans un lac on marais voisin de la mer, et parcequ'en général les eaux viennent de la mer.Cette explication me paraît louche; car , l'on Rappelleraitpoint Paris fille de F Océan , parce qu'elle est^arrosée par là Seine qui se jette dans l'Océan ; 2 0 on11e connaît point ailleurs de nymphe qui ait porté lenom de Camarine m }3® le poète dit clairement que le boisqui avoisinait Camarine, et la ville elle-même, étaientsous la protection de la déesse Pallas : il est donc plusprobable que c'est cette même Pallas que Pindare appellefille de l'Océan. On sait en effet que les poètes trotdonné à cette déesse des noms à l'infini; Tritonia, d'oùmarais qu'on nommait Triton ; Alalcomènéis, d'uneville de Béotie ( Homère, IL 4 ) ; Iconia^ pour la mêmeraison; Ismenia, Cadmea , de quelques-autres villesou fleuves de la Thébaïde. Athènes avait reçu son nomde la même déesse : pourquoi-Fépithète de Camarine uelui serait-elle pas donnée par Pioclare? Enfin, • ce qui


NOTES. 83semble décider la question, c'est que Cicéron , dans letroisième livre de la Nature des dieux, ebap. 5g, parleen ces termes, d'une quatrième Pallas ou Minerve ,petite fille de l'Océan : « Quaria Joye et Cmyplie naia fOœanifiïïâ y auam Arcades Coriam nominant, ei quadrigaruminventricem ferimt i quinla r Pallantis, e$c*»Ceci semble expliquer l'ode entière, et donner de laliaison à toutes ses parties. Si, comme.le dit Cieéron,elle passe pour avoir, la première , attelé' quatre 1 cbe--vaux de front à un cbar,. il est naturel que Psaumissemble lui offrir ce char , l'instrument de sa victoire;,ce -qui n y est pas également intelligible dans tonteautre supposition j le texte doit donc être entende, decette manière , en cas qu'il ne soit pas altéré ; mais je.pense qu'on doit lire ici avec Aide, et le manuscritpalatin, K#/e«^iW , Camarinam , au lieu- de Camarina/.et par l'addition de cette seule lettre, le F seas. sera:Il agrandit Camarine ia ville, ou la mile de Car-.marine , au lieu de, il agrandit la ville, 6 Cantonne!et ceci fortifierait encore notre- opinion, sur Pallas^. déesse protectrice de Camarine.(2) Jumeaux» Parce que cbaque autel était dédié à deuxdivinités , portait leurs noms et peut-être leurs statues*.Ainsi, le premier était consacré à Jupiter et à Neptune f• le second-, à Junon et à Minerve; le troisième , à Mercureet à*Apollon; le quatrième, aux Grâces et à Baccbus; le cinquième, à Diane et à Alpbéej le sixième rà Saturne et à Rbée. •Çi)Acron. C'était ïa coutume depreclamerdanslestadele nom <strong>du</strong> vainqueur, celui de sa natrie, de'son père>etc


84 NOTES.(4) DefBipparis* Ce fleuve, ainsi cjtre rùtmis ottl'-Oanus, .arrosaient Camarrae. Le scotîas&e grec aj^rateqae de niipparis coulent -des 'eamx douces et'des -eauxamères.CeHarkis , L a , § ébg. antfq > p. -986, remarqueque l'fîipperis traverse le inaraisdeCftmarîne, connumaintenant sons le nom ,4e L*gù di Camanma. LesGrecs et les Latins oBt dit prôv^Aialenietîl de ce marais :Garde-toi de mmmer Camanne- 9 et le poète SilnraItaliens f 1. xrv, v. .199»'£1 ©ni Qon Ikituni felis dwisfina moivârî.ee qui feit présumer que ce îae exhalait des vapeurs'fétides. , *(5) Ida. Le poète fait allusion au berceau de Jupiter'sûr le <strong>mont</strong> Ida.(6) Lfdienne. Il paraît que les flûtes lydiennes rendaientdes sons forts et pénétrants. Le poète suppose ailleursl'existence de ce genre de flàle aujourd'hui inconnu.


ARGUMENT DE LA VI e-"OLYMP.A AGÉSIAS DE SYRACUSE,IFILS DE SOSTRATE^ •" VAINQUEUR A LA COURSE DE CHAIS ATTELÉS DEMULEÎ'S.DANS cette ode, une des plus difficiles que j'aierencontrée jusqu'ici, Pindare étale toutes les richessesde ce .genre de poésie. Invocations, apos-. troplies , prosopopées , allégories fortes, figureshardies, tout y est prodigué avec un luxe sans égal.L'enthousiasme j est porté a son comble. Dès ledébut, le poète se compare à un architecte j et sonède a un palais. Bientôt il ne borne plus son imagination: dans l'excès <strong>du</strong> délire, il parle à son génie,comme à un con<strong>du</strong>cteur de chars; 3 lui dit de pré- *parer ses mules ? de les mettre au timon, pour qu'ilarrive promptement avec elles à la souclie de lafamille de son héros, dont il trace la généalogie.J'ai tâché xl'exprimer .clairement l'idée <strong>du</strong> poète.maïs en palliant ce que noire Tangue plus timideque la sienne ne pourrait rendre si crûment.Quant aux'autres difficultés, elles tiennent autexte, à la connaissance des lieux dont il reste peude traces, et à une mythologie quelquefois obscureet particulière-a'Pindare. Je m'attache principale-


86 ARC. DE LA. Vie OLYMP.ment à éclaircir celles qui ont un rapport pins immédiatau sujet, ou qu'il est plus nécessaire de leverpour faire connaître les beautés que cette oderenferme. On place la victoire de ci Agésias, versla quatre-vingt-quatrième ou quatre-vingt-cinquièmeolympiade. On ne peut la supposer* plustardqu à la quatre-vingt-sixième, époque à laquelleon interdit aux jeux olympiques les mules dontil est fait mention à la fin de cette ode. Corsini larap r orte à la soixante-seizième où soixante-dixhuitième,sous le règne d'Héron.Quoi qu'il en soit, le dessein de l'ode est simple 'Le poète loue Agésias par ses aïeux, par sa patrie,par ses propres exploits : il le compare d'abord audevmAmphiar a ûs,dontilrappèlerhistoire.Adraste,fils de Talaon et d'Eurynome , et roi des Argiensvoulut que ce devin l'accompagnât à la guerre con-.tre les Thébains. Amphiaraùs y marcha donc maigrelui, q U01 que certain <strong>du</strong> mauvais succès de l'en,trepnse; mais avant d'arriver au lieu où se donnale combat décisif, il f ut englouti avec son char etses chevaux dans le sein de la terre. Après la baaille,Adraste vaincu revint à Thèbes , redemandales corps des .« autres chefs , qui avaient été ,ués.Les Thébains consentirent à sa demande, et il allumades bûchers pour brûler ces corps. Le poètefan mention de sept bûchers; cependant le corpsd Amphiaraùs ne se trouvant pas, il est probablequau heu <strong>du</strong>sepuème bûcher, on ne dressa qu'une


ARC. DE LA VI« OLYMP. 87espèce de cénotaphe ; .en ce sens, il y avait autantde bûchers que Thèbes avait de portes.Pïndâre trare ensuite la généalogie de son hérosqu'il fait re<strong>mont</strong>er jusqu'à la nymphe Pitané , «Fou.il descend a Jamus,' le premier des devins qu'aiteus Olympîe. Ou voit aussi dans l'ode que Pitané.confia à iEpytus, fils d'Elate 'et roi d'Arcadie ,^tgarde de sa fille d'Evane, et que cet iEpytus étaitprêtre d'Apollon.


88 .* OAYM'IIIA» • 4 -• t7\• ' ÂTHZIÀ SÏPAKChTHO.LjTuaiûtç ûjrooTa^avTSç eû-Movœç, wg 5t£ 3ar}xov 'fi&yaipQVjttà§0|X£V. Apjfojutsvouç $ epyoVj itpQ7(ùzo:5 jgn 3g|X£V TY}lœvysç. Etd* sa} fjisv Okviimov&taÇjj3u/xc5 TS jxavi£i« mp.iœç Anç évIlfoa, owoGcwngp i£ ray xXuyâv 2upa- •xouaâv riva x£V f iyoe ujavov10 xscvos av^p £ffexv£aratg àfOeyuyA# A • K« les •ÏOTdà yàp £V TOIJTW TTcA-1(ù #aijxoyioy îTO^ s^wySwarpatou uioç. Âxiy^yyoi cî ? àpsmii5. OVTS i:ap ? àvâpœmVj OVT* èy vav7c xotXasg i "


OLYMPIQUES. 6. m 89ODE SIXIÈME.'' ', 'A AGËSIAS DE SYRACUSE,•BOLS DE SOSTM^TE^ - -.VAINQUEUR. A. LA COtFRSÈ DES'CÉARS• ATTELÉS''ISÉ MtJLES, \ 'EN maîtres habiles qui rélèvent, par descolonnes enrichies d'ojr, -la-façade d'ungrand palais,' dans notre vaste plan présentons^il le faut, un front-majestueux.Craindrions-nous d'outrer nos -éloges ? Levainqueur que nous Gélébrons^ est aussile fondateur de Syracuse-(i.)-; on le voitdans Pise l'organe de Jupiter, le dépositairede ses oracles., je .gardien de sonautel...* Puissent nos chants les plus douxcaptiver les coeurs de nos concitoyens inac«cessibles à l'envie-!Oui, le cothurne (3) seul peut mesurerta grandeur 7 'Ô_ digne fils de Sostraté !• De nobles travaux-se gravent dans la mémoiredes hônimes, et* non des vertuscommunes que n'auraient point exercéesPART. I. • 12


gO OÀYMIUÀ* ;Tejuuoc. TLoXkoi èk jtxs—jxvavtat^ xaXov a xi nomBri*kfnaioL, xh è f ahog koejutoç^ ov h • "àôca àîto yltèmag kipœtrtoç jxàvtiv Oc-, ao xXaftov %ox 3 Iç k[XfiœpœovfQkyÇai?, lue xaià yaP aj3tov TS vn*mi


de longs périls, ou sur le perfide élément,ou sur cette terre non moins féconde enfmalheurs,MaisVest à- de plus hauts titres y 6 Agésïas! que je te consacre aujourd'hui mesplus mâles accens : je dirai de ta languedivine ce qu'autrefois Adraste publia decelle d'Amphiaraûs, fils d'Oïclée. Non loin"de ces gouffres profonds qui engloutirentce devin célèbre et ses incomparables coursiers,le fils de Talaon avait dressé à la bâtesept bûchers pour ' brûler les corps desguerriers (3) tués' dans le combat. H parla.en ces termes aux Thébains rassemblés :» Partagée mes justes regrets ! Je cherche envain l'œil de mon armée, le mortel égalerment habile, et à rendre des oracles sûrs, età combattre victorieusement.de sa lance, ce.Ces talens réunis appartiennent au hérosde Syracuse, qui, dans ce jour, commandeà mes vers* Ici je fais parler la vérité sansfaste, sans ambition; je le jure, et lesmuses qui m'inspirent vont' justifier messermens solennels. '


9 2 - . ~ OATM-niA., X. 0. K. m.fi fnmç^ «Uà Çeiî^ov £•' 9 T % 0^" *%« xeXoîâa tUv xaftxpa •40 '.paprçisv ©K^OV , fieujxai ts wpoç av%«v; xai yevo$' xsekw yap i| ,oXXov,o£oy dtyepoysuommvrav iffcoprovroc^ otsç «vous in ÔXufj.-'ma crac $|avtô. Xp^ TOCVUV nuXaç• 45 v/xvwv âvamiydcffôy aïkafç,Hpoç Ibravay ^e ftap* Et/pcim népev,• dacràjbiçpav/'âXSw iv «pa;A# p m K« /fit • ./ a TOI noor5t5GeQVi jxtj&maKpovm, Xsygrott5o rcaed* ioioaxpvxov Eùœimv TQCE/XSV..Kpii^ae & nap5çviav wcKVa xotooeg.ijpm nppaaimv èJjutcV Eïkmièœ_ 55 ppBfoç f J oç àv$pm Àpxadtav âm$m #«E-1 mmjlœyj^ Akfeoy-oiKEiy.


OLYMPIQUES* 6. g3-Phintis"(4), ô mon génie ! vois'ces mulesexercées, comme, elles s'élancent dans lacarrière, où5 sures de la route quellestiennent, elles volent pour recueillir lescouronnes olympiques! Assieds•*moi surun char plus rapide encore,- et qu'à l'heuremême.,-franchissant d'immenses espaces ,j arrive à la source pure d'où sortent tantde héros ! Quelle porte immense s'ouvre- àmes hymnes empressés i Me voici sur lesbords de FEurotas !.Là, Pitané, unie secrètementau dieu des mers, fils de Saturne,met au monde sa fille Évadné, distinguéepar la couleuf noire dç ses beaux cheveux ;elle cacha dans son tendre sein ce premierfruit, jusqu'à l'époque atten<strong>du</strong>e où, par lepilnlstère de ses femmes, elle confia cedépôt chéri au héros fils d'Élite,.qui,'dansPhésane, régnait sur-les Arcadiens, et àqui le sort -donna, pour séjour les-rivages,de l'Alphéc,v... " '


94* • 04TM01A.EvBœ tpœfsïa'j w ÂttoXXcdVt yXwei- 1 "uç fipQTov E^œtJtf kfpoèixœç.E, |8'. K. if.Oùè* eXaS ? ATHUTOV ev travic xpov»60 xXsTrroecra Ssofo yoyoy.ÀXX ? 0 juisv nuSâvad 9 , ev 5ii|xw meaaçj^oXov où faxèv 0- •^Ec'a'jxsXeTa, cS^er* îàyjutavTêiiaojtxevos65 tavraç 7csp àiXatou ftâ£ag.À $s gotvtxoxpoxoyÇcivav xata^xajutsva,, xatat^a x' apyiipsay,lojjiœçvno mavlœçfJO TÔCTS BlQfpOm XGÛpQV.Ta- juisv 0 Xpuaoxojutaç ftpatî p}- - •«v T* EXsi&à gujuiirapèo'Taaev *e Motjpaç*HXSsv d 1 wro ffiXàyxvuy VA e-Stvoç x* epaxuç lajxoçiç faoç aOttxa. Tov |xsv xyiÇojxlvaMus /6C|xae. Wo Ag yXavxwKS «ùxov


OLYMPIQUES. 6. g5* Ëvadné nourrie dans -ces lieux, y vit ledoux moment où, dans les bras-d'Apollon ,elle goûta les premières faveurs- de Vénus*Mais Épytus soupçonna bientôt qu'elleportait dans ses flancs un germe divin»*Transporté de colère et dévoré d'inquiétude, il se rend vers l'oracle de Delphes :là, il voit un avenir dont il ne supporteplus Famère pensée.. .v " *Cependant, entourée de l'une des Parqueset de la « bienfaisante Lucine (toutesdeux appelées- par Apollon ), Évadné déposesa ceinture (5) rougie de pourpre et •son vase argenté : elle enfante, à l'ombred'épais feuillages, un fils en qui respirela divinité.... Sorti de cette couche mystérieuse,de ces entrailles chéries, Jamus vitdonc, pour la première fois, la lumière!...Il demeurait éten<strong>du</strong> à côté de sa • mèreaccablée, lorsque, par l'ordre des immortels,deux dragons aux yeux;de. flammesviennent lui prodiguer de tendres soins et


96 .- .iDÀYMllIA. . . •. , daafioyuv {3ovXaT


OLYMPIQUES. 6. 97lui offrent les dons des'innocentes abeilles.Le roi ramenait ses coursiers;des lieuxâpres et escarpés où est assise Python (6) ;îldemande ? à chacun des siens, quel enfantÉvadné a mis au .monde ; il leur, révèlequç cet enfant reconnaît Apollon pourpère ; qu'entre tous les mortels il est choisi,pour rendre sur la terre les oracles <strong>du</strong> ciel 5et que jamais le tems ne détruira sa race.Tous répondent qu'ils n'ont rien aperçu,rien enten<strong>du</strong>.' ••Cependant cinq Jours s'étaient écoulésdepuis sa naissance ; on l'avait tenu caché ?parmi les joncs et les mûriers sauvages,où le carmin des roses et la pourpre desviolettes^ humectées parles pleurs <strong>du</strong> matin/rafraîchissaientde leurs parfums soncorps délicat : sa mère lui donna donc solennellementl'immortel nom de' Jamus (7).Déjà il atteint les fruits délicieux -de lapuberté que for couronne {8) j il descendau milieu des eaux de FAlphée (9), d'oùil appelle à haute voix, et son aïeul Neptune,"dont "la puissance est sans bornes,PAîT. I.i3


§8 OATMniA»napnov ySaç'j, AX?6


OLYMPIQUES. 6. .. 99et celui dont slare révéré commande, àDélos (io), bâtie par des mains divines.Il demande 5 avec confiance, l'honneur derégir sagement les humains.C'était dans le silence de* la nuit. Ledieu répond; sa voix paternelle se faitentendre ; la vérité parle par sa bouche.» Lève-toi 5 mon fils ; dirigeons nos pas, versces vastes plaines, où l'on reconnaîtra tesoracles,ceIl dit. Ensemble ils arrivent, à la pointe<strong>du</strong> rocher qui termine les hauteurs deCronium : là, le dieu, ouvre, aux yeux deson fils, le double trésor de la divination(i i) ;'il défend,que sa voix soit jamais1 écho <strong>du</strong> mensonge. 'Ce ne fut pas en vain'; et lorsque lecourageux Hercule, cet illustre rejeton des'Alcidés, fonda, en l'honneur de son père,ces combats célèbres, çes^ fêtes superbespar Vaffluenee de tous les peuples, il vou-*


100 OAYMUIA.ZqvGS in 1 âupQTŒTtù |3QJXW* tôt* auXpqcrnipwv âicrOoi xsXewev..A. /. K* ta..120 £| oiS noX&cXOToy X03* EX- • •"Xavaç ysvos Iajxtàây. '. ' -ÔXSos a/x* SOTOTO. îejXQVtsç ^ aperces,Iç fampm otfov Ipx©VT«£,'TotjxacpaXprip! ixaotov. McSfxoç IX12-5 ^ aXXov-xpijxoerai ç^OVSOVTQ^Tofç, oeç 7tot£ npwTOtç nspc $Q$exœxmèpo^ov Y êXauvovreroiv atfoeiz noie--crtàÇse X^P £^ sw&* a fiopfâv*• • Eé d* ixtifJLQ$ vrto KuXXoeyag opos*l36 kffflùij pÂxpmç âviïpeçE. /» K. d\xàpvxa Xttaes 3ucnae$'TtoXXà AJ noXXafortv Epjxav eûcrsSéttfijoç aywvaç îjai35 jxoepàv t* àl^Xwv.^ ÀpKadcav.


OLTMTIQUES.- 6, 101lut, que Foracle fût placé au haut de Fautelmême de Jupiter* Dès;-lors devint fameux, dans toute la Grèce, le nom desJamides (12); dès-lors s*accrurent leurs• richesses, leur puissance.» Ceux qui s'honorent de la vertu méritentde paraître au grand jour. Le cœur seconnaît par le J œuvres, ci Aussi l'envie s'attache-t-elleaux vainqueurs fortunés, qui,après avoir fourni douze fois la -carrière,reçoivent, par un jugement éclatant, uneexistence nouvelle.Mais s'il est vrai qu'autrefois habitans<strong>du</strong> <strong>mont</strong> Gyllène (l3), tes pieux ancêtres,'à Agésias ! aient mille fois offert des vœuxet des sacrifices à l'envoyé des dieux Mercure,qui préside à nos combats et à ladistribution des couronnes, qui honorepar sa présence, FArcadie, féconde en héros; pourquoi-, ce même dieu, ô .fils deSostrate, ne voudrait-il pas, de concertavec son père le maître de la foudre, combleraujourd'hui tes désirs et ta gloire?


ïôaOAYMniA.T' evœvopœ te- . . ' tfta*- XECVOS, w Trac Sûmpatou, • *cw jSapvy&wra naxpi, *\ ~yktùGaœ amvaç hyypâç,â jx' i3s)j9VTa rçpocrgXxsfxàXXcpootare rçvooiig. Maipojxa-Twp i/xà 2TV{AçOXçS, suaves Mciwia*2.*t\ K« m'*145 • nlœèmnov â Qriëm SIC*. XTêV, mç spaxavov vetapmopai,àvèpâmv ài/paxoaainlmmmcxéXoy.vjxyov* Orpvvov vûv èxœipovçj.A«vsa^ npwrov /X6V H-15o pav- IIap5svtay xsXa^aaryv.âyat x f lmvt, àpjaïov omèoç àla-Bemv loyoïç €i çsu'yofxsv ,. BouaTc'ay *- w. Eaaiyàp Syyskoç opBoç^• qvxojxuv cratvcàXa Motffâv., yXuxuç155 xp^tiàp ayafSlyxwv -aQi^dv,.


OLYMPIQUES. 6; ' io3Par d'autres souvenirs encore 5 ma langues ? aiguisant de nouveau, comme la pierres'affile par le frottement, veut faire entendredes sons plus-forts et plus perçans.J'appellerai de-Stymphale (14) sa patrie,Métope,.mon aïeule maternelle^ à qui lanymphe Thébé <strong>du</strong>t le jour ; Thébé dont lenoble orgueil se plaît à dompter des coursiers.'Que .j'aime à boire l'eau <strong>du</strong> fleuvedont elle habite les bords, lorsqu'il me fautparer de fleurs nouvelles les couronnes denos athlètes, victorieux !.Maintenant, ô Énée (i5) ! commandeà tes dignes compagnons ; que d'abord ilschantent des hymnes à la gloire de Junon.parthénienne (16) ; qu'ils prêtent ensuite àmes vers l'harmonie de leurs voix "exercées :on saura, si j'ai laissé loin • derrière moi'cette.grossièreté antique qui, fit. mépriserla Béotie, sous l'emblème d'un sordide animal(17)* Sois l'arbitre de nos succès 9 toil'interprète et Fécho fidèle des muses auxcheveux élégamment tressés; toi qui portesavec grâce leur sceptre^ qui sais nuancer


104 OATMniA.A. §'• &• #«'.Eûrov 9s, [iEpt&®0ai 2upa*xouoray te xac Opruymç'xàv Itptfy naBapê axanta AETIQV^aptea pjqèopLîvoÇj


• 'OLYMPIQUES. 6. l.o5avec sagesse les tons et les accens qu'ellesnous inspirent ? et faire goûter le nectarde nos hymnes.Ordonne encore- qu'on célèbre Syracuse, Ortygie (18}, tranquilles sous l'empire<strong>du</strong>' juste Hiéron qui veille à leurbonheur ; qui, par un éclat digne de sapuissance 9 honore les fêtes de Gérés auxpieds de pourpre (19)5 celles de sa fille Proserpine,enlevée sur des coursiers éclatansde blancheur ? (20) et les fêtes de Jupiter,dont l'Etna (21) voit la majesté suprême.Que le temps n'interrompe jamais le coursde ta prospérité, ô Hiéron !. toi Famî desmuses j toi que touchent et les charmesde la poésie, et les doux accens de la lyre.Véîs <strong>du</strong>n.œil satisfait; accueille .avecbienveillance l'hymne que je consacre à lalouange d'Agésias- S'il quitte son anciennepatrie, Stymphale, cette mère de l'Àrcadie,riche en troupeaux, il en retrouve unenouvelle à Syracuse (22), et se rend, dechez lui, à son logis encore. Il est bon que,dans une nuit orageuse, un navire soiÇr-PABT. I. . 14


10ÔOATMIIIA.1^5 awav rcapk/pi f t>iwv.6Ù5ùv #è nXoov,, xajxàwvmlmœTow nocns Appirpc--180 ' tag, ifXQV sî 1 VJXVWV «§' EVtspiris av5eç.HOTESBE LA SIXIEME ODE.(1) Fondateur de Syracuse. .Cest une exagérationpoétique. Agésias ne fonda point cette'ville; mais Pindarele <strong>mont</strong>re comme en étant le fondateur par le nouveléclat qu'il répand sur elle, ou bien il insinue que Syracusefut bâtie par les ancêtres de son héros.(a) Le Cothurne. Je prends ici le mot cothurne, nonpour une chaussure théâtrale, mais pour un-mètre, pied©urhythme sublime et bien au-dessus <strong>du</strong> commun- C'estle JVf «'^ àu newfieme vers dc la troîsièmc- &l J m f l rque. Notre poète veut dire que le ils de Sostrate nepeut être mesuré sur un pied, autrement sur un*


OLYMPIQUES. 6. 107pourvu de deux ancres» Dans F une ouFautre contrée, puisse le ciel terminer avecgloire .son illustre carrière ! Maître souveraindes mers,, auguste- époux d'Àmpliitrite,dont les doigts humides tournent un.fuseau d'or (23), guide sa navigation (24);écartes - en les dangers ; accrois ainsi lagloire de mes chants, et que les fleurs qu'ilsrépandent soient immortelles comme eux*cbaussure (m^ikûw) commune; c'est pourquoi sa grandeurpeut exciter l'envie» Je n'ai pu approcher davantagede l'original.(5) Guerriers tués dans le combat > Il s'agit ]de Tyde'e^Poîynice, Capanée, Hippomédon et autres kéros célèbresdans la Thébaïde de Stace.(4) Phinlis. Nom appellatifd'un cocher. Heyne rétréci!de beaucoup en cet endroit les idées de notre poète..(5) La ceinture rougie de pourpre* far ces expressionsfigurées, le poète désigne 3 selon les scoliastes, les aceidensqui accompagnent etqui suivent le part. Gedike etd'autres annotateurs les prennent à la lettre-pour des vase*destinés à puiser de l'eau et dont se servaient les princesses, qui les portaient* disent-ils, suspen<strong>du</strong>s à leurs ceintures.(6) Python. La même ville à laquelle Homère ^IliadvB. f donne l'épithète de pierreuse >. stérile f etc.


108. NOTES,(7) Jamus. Le nom de Jamus doitj dit-bn, son étymologieau mot grec iV, violette*(8) Que l'or couronne. Ici, peut-être, ài-je tra<strong>du</strong>itun peu trop littéralement. Selon notre poète, cet or ,fruit de la puberté', est le <strong>du</strong>vet qui colore .à peine lementon des jeunes gens de ce pays , dont la barbe, lescheveux 'et les sourcils étaient ordinairement blonds»Mais il appliqoe plos improprement la même me'taphoreà one fille nubile , dans la dernière aattstrpphe de cettemême ode. , ,(g)-jiu milieu des eaux de VAlphêe. Le scoliasie etplusieurs commentateurs veulent que le poète désigne icile milieu <strong>du</strong> cours de FAlphée , c'est-à-dire, que Jamusdescendit 4e long de ce fleuve jusqu'à Epidaure, villesituée entre l*Elide etl'Arcadîe.(10) Dêlos. Dans la neuvième bdepythîque, le poètedit: que Délos fut bâtie par des mains divines , parcequecette île sortit tout-à-coup <strong>du</strong> sein des mers pouroffrir un asyle à Lalone, lorsqu'elle accoucha d'Apollonet de Diane.(11) -De la divination. Les scoliastes veulent que cedouble trésor de la divination s'entende de la divinationpar enthousiasme, premier mode; de la divination parle feu et par les victimes , deuxième mode,(12) Des Jamides, Jamus et ses descendans sont connusdans l'antiquité. On assure qu'ils rendaient des oraclesen faisant brûler les peaus des victimes qu'ils avaientimmolées en sacrifice ; d'autres disent en les coupant parmorceaux, pour en faire des figures significatives de l'avenir.Cicéron , liv. 1 , 48', parie des Jamides commedevins fameux en Elide.


NOTES.IOg(i3) Çyllène. Montagne et ville de PArcadie, où Malamît au monde Mercure.(14) Sijmphaïè sa patrie. Stymphale était une villed'Arcadie, près d'un lac <strong>du</strong> même nom /et Métopa ouMétope , nymphe d'un fleuve qui arrosait ce pays. CetteMétope, fille de Ladon, autre, fleuve de. l'Afcadie, se smaria au fleuve Asopus , qui arrose Tlièbes , et de cetteunioH naquit la nymphe Thdbe qui donna son nom à la villede Thèbes. On voit ainsi, pourquoi Pindare , thébaind'origine, appelle Métope' son aïeule, et veut rapprocherTlièbes sa patrie, de PArcadîe patrie des aïeux deson héros. V* Diod. liv. V , chap. X,(15) Maintenant, 6 Énée. On sait que les poètes chan- ^taient eux-mêmes ou faisaient chanter leurs odes. Pindaredont l'organe était faible et la vois peu flexible, ou quin'avait pas l'habitude de paraître en public, préférait defaire déclamer ou chanter ses vers par un maître deschœurs qui présidait au chant et à l'espèce de' dansequi Faccompagnait. Ces chantres _ou préfets avaient enmain des rouleaux ou baguettes qui les distinguaient,'ou dont ils se servaient pour marquer la mesure oula cadence. Du reste, on peut dire, avec quelquescommentateurs , que le poète ne donne à cette espècede sceptre ou ca<strong>du</strong>cée <strong>du</strong> maître des chœurs , le nom descytale que pour faire allusion à la scytale des Lace'*demoniens : c'était un bois long, ou si l'on veut,une baguette servant à rouler un cuir 'sur lequel leséphores avaient e'erit leurs réponses aux commandansde leurs armées » aux rois, aux allie's ; aux ennemis ,etc. vxurmXn signifie toujours, une courroie, 9*vT*\n*m* xtifctw wÀsjmê* A«e£â?f §v et s'armant d'unecourroie, etc. Lucien, Les Grecs prennent indifferem-


110 ' NOTES,meut les mots mirmAêv et wmT*Xi§ dans 1 acception deèuton, massue. 11 a ce dernier sens dans le quarante -cinquième vers de la neuvième ode,(16) Junon parthénieune. Honorée sur.k <strong>mont</strong> Partbéniusdansl'Arcadie, spécialement consacre'lÉon culte.( 17) Sordide animal\ Je n'ai pu rendre autrement cetteexpression proverbiale, le pourceau de la Bêoiie, que lepoète rappelle ici textuellement, et k la lettre. En voicil'origine :Les Hyantes, peuples barbares , babitaient aaciesnementla Béotie* Leur rusticité donna naissanceà ce proverbe fondé sur l'analogie <strong>du</strong> nom de ces-Hyantes avec le mot grec vç, hjrs, et qui signifie, unpourceau. Pindare, originaire de îbèbes , ville deBéotie, se défend de l'application de ce proverbe.(18) Orljgie* lie adjacente à la ville de Syracuse,.etqui en formait la première et peut-être la plus anciennepartie. A l'extrémité de cette ile coulait 1a fontaine d'Arétliuse.(19) Jtix pieds de pourpre» Le Scoliâste dit que les* pieds sont pris ici pour les jambes : la couleur de pourprese rapporte à l'incarnat de la peau et à l'embonpointqu'on doit supposer à la déesse de l'abendance.(20) Eclalans de blancheur. Quelques mytbologuesfont en effet revenir des enfers, Proserpine <strong>mont</strong>ée surdes coursiers blancs.(21) Etna* Le poète parle <strong>du</strong> Mont Etna, parce queCérès y alluma des feus pendant la nuit, pour cberclicrsa fille Proserpine dont elle ignorait le sort.(22) Il en retrouve une nouvelle à Syracuse* Pindaredonne à Agésias deux patries, celle de ses aïeux enAr-


NOTES* • IIIIeadie, puis Syracuse ou il avait établi son domicile.Il est bon d'observer que <strong>du</strong> temps de Pindare, onconnaissait Fusâge des ancres. Remarquons aussi , dam^a même phrase, l'expression 'proverbiale d'ûïmêtv #êlxah, de sa maison à son logis, que nous expliqueronsdans i'ode' suivante. -(a5) Fuseau éPor. Plus fidèle que les autres tra<strong>du</strong>c*teurs, j'ai constamment ren<strong>du</strong> toutes les épithètes dePindare ; etl'on voit qu'elles ne déparent pas le texte.(24) Guide sa navigation. Par ces paroles, le poètecompare la vie humaine à une navigation, et celte*comparaison se trouve dans plusieurs odes.


*,


ARGUMENT «DE- Xà v VII e OLYMP. I|3*'le vingt-quatre '<strong>du</strong> mois erapien, qui répondaitau mois d'août. > Notre poète fait en même tempsl'histoire fabuleuse ;dejRlft4fr :'g'é*t tine allusionà un fait remarquable. Les eaux accumulées dansla mer d'Azof et dans Σ Iaé : Méotis, qui se rendaitdans la mer de Marmara, s'ouvrirent autrefoisun passage dans la* rrôpohtide et formèrent lecanal de Bosphore, dit de^ Constautfnpule. C'està la même époque que furent "englouties les Iles deRhode et de Délosv'Ces îles., -âirï^hSonV'ne reparurentjqu'a mesure qiie-la dp*- s'abaissa-. Formilienplaceladate de ce bouleversement a l'inondatioade Troie, rapportée par Plifte , -lil^ -% c. 88 $ sur la 'foi d'Hérodote. Dîodore.ct.^ Sicjle, lib. 5 , rapportequ'autrefois son pays natal, la Sicile, tenait aussi àl'Italie dont elle f fut séparée depuis^ <strong>du</strong> coté le plusétroit; "et que'c'est'de'cette, scissure, causée parlesiotsoùpar des traftl>ljfemeht$ 4e-terre N , que laville de Rhégium a reçu- toiji B


Il4 OAÏMni^, . ' .- àlATOfA POAIÇ •-. ; . . %mx^ • -^l&XmMÇUXlçàr ;'_'fVÊtag «îtô X S( P*6 &**?/ \ •àpMslov ey#y xajjlaÇoç- ,.. ' c«y èpoçtùj èmp^Exai •• 5 vadwiàs. ya|x6pâ TrpoTcivttv„ e&oOey o&a&, nay-Xpvwv, nopvfm xtsaywv,mà^noaio-ùxE jàpw, xadéç te TEjJtà-- 10 irap£ovt«Wj '^xr fuy Çaà«T©Voptoypoyos ivyas*,» • ' À* A» K» |tf> #xai ryw ylxtap xwy,Mourây àâcriyj.ààXofépocçàv^pàanv frljxnwy , -yXyxuy x«px5wv fpBvoçf; ùi&mopmD$kvffti£ ïltâtttc yixwy-


OEYMIïQïïES. y; ;n5A DIAG0RE DE" RHODE,VAINQUEUR AU PUGILAT. 'TEL qu'un père magnifique dans ses largessesremplit une coupe d'or de la liqueurfumante des dons-de Bacchus, en goûtele premier et-présente ce vase, trésor <strong>du</strong>plus haut prix, au jeune'époux de sa fille,qui le transmet, d'une maison (i.) devenuela'sienne, à son. propre logis--(a) encore,comme gage de son alliance, et pour-ornerla table <strong>du</strong> festin, en présence de ses amisjaloux <strong>du</strong> bonheur de son hyménée; moi,j'abreuve <strong>du</strong> nectar des'Muses, nos athlètesvainqueurs, et par-ces doux fruits de mongénie j j'enivre de joie les : héros couronnésdans les champs d'OIympie et de Python.


.*;If6 ,? / OlITHriIA.; .. 1Tewtv. O d* ©X&oc, ov . .AXXQTê î^fçcXXov ^roiTTsua ;^Eç Çw-20 doX/xcos, àdvjxsXsr3 ? â/xa pt£V fopp-ijfi.? Trajxyw-VOtffl t' £V gVTSfflV CXliXwV. 'T"' i #"ïL."f >T ' 1-E. e**-R. #>. *#... .. . - r . : rKat' vvv m[ ajutjoiepwv *'' ? '""' *•f crôv 'Àtayo'pix tâài$cw,'\àiiH01H&&'' '"' :', ;?r , ..àsXcoio Te.vuaœan .. /.•.;,.,*• < -r poèoVj çvâujxijjav.. " •6yf a welwpwv ampœ nap AA-,;: :


OLYMPIQUES. 7.rivjHeureux'le ; mëftel/dctat Jb- rfenomméepublie les hautkfâit's KBeùrëux oëlui qu'accueillentde préférée -tés -g¥fces vivifiantesde la poésie, appelant a "leur'suiteFappareil des flûtes éclatantes'(3) et de la.lyre-aux sons..enchanteurs. , 7^ous leurs divins &tfspfôè&£4)y%vec Diagoreje descends/âaiisl'arètiê^jè'të hëmmedans mes vers /ô *Rhode, illustre épouse<strong>du</strong>.Soleil et filière Véirafe I Vois ton hérosfier de la supériorité f de:.-ses-forées 9 vainqueurau pugilat ^ • tkrafCffffié ~ presqu'enmême temps^'etWrlœ'bbMs deTAlphée ?et près des_ sources "àe .'Gastaliè. "Reçoisl'hymne'que je lui adresse t ainsi" qu'à Barmagète (5\.spn^père^;iio9t-Qn-:Vante en"tous, lieux- la^fusjjce» w Tous, deux habitent'cette île de la v&sjte/Asiè'j qui^rëuiiît'troisvilles flai^iàntte°libttl6th : â'Èrabole (6),où se réfugia Télife "des-iguërnërs d'Argos.Je veux ? en commençant leur commun


'tl8 OAYMOIA. >• àpjàç à%o Tlanolk(iou . : '}i, .-•". § m ov. ày/fiXXwv, iïiopâé*; / .., croc loyoVj ÈpooÙ£oç• .. 4o 6Ûpw3ev€f ysvva. To jutsv yàp. -, Traçcp©5ev, ex. Aw§ EU- " r)jovxar TO


OLYMPIQUES. 7. xtgéloge [7), re<strong>mont</strong>er à Tlépolème, issu <strong>du</strong>grand Hercule. Par leur père, le sang deJupiter même coula dans leurs veines : <strong>du</strong> .côté d'Astydamie (8), leur mère, ils descendentde la race d'Amyntor.ce De toutes. parts, hélas I l'erreur assiègeles faibles humains : rarjemeût ils achèventleur carrière sans tomber ' dans ses piègesperfides ». On vit, au milieu de TIrynthe,Tlépolème irrité, frapper à. mort, de son• -sceptre d'olivier, Lïcymnius, frère *na*turel d'Alcmène, et sorti de la couchede Midée. c< Des passions tumultueusespeuvent donc à ce point égarer l'âme<strong>du</strong> sage lu.•Inquiet sur l'avenir, il va --consulterl'oracle d'Apollon. Le dieu à la chevelure


!'•'•*' . -Ey jC K. -#y.- ; ••* ' v- ^ ; ; .* : ' '" Tc3-f£€V o'Xpvtfoxo/xos " '"• • 60 •SC7T.6 Asgvjxtaçt ea^ 4 X 5.^, *arsXXev sç à;x©e3aXtoji0V inap^s^%«>'; ' -ï .V* •:•>'.*._ , . g^ijffV.^'pfV ^f^V- [ 'S '.,0


OLYMPIQUES. 7. 121dorée répond, <strong>du</strong> sanctuaire parfumé deson temple: «• 11 est tems de quitter lavile et les rivages de Lerne, ta patrie ;il est tems de con<strong>du</strong>ire tes vaisseaux, verscette ville que le'souverain- des dieux arrosad'une pluie d or (9J, au moment; oùMinerve, sortie de son cerveau entrouvertpar la hache de l'in<strong>du</strong>strieux Vulcain, fitretentir des éclats de sa' voix, et la terreet les cieux; et lorsque le soleil/,fils d'Hypérion,donnait à ses enfans chéris 1 ordre'solennel d'élever j les premiers, à la déesseun autel magnifique, où l'auguste cérémoniedes sacrifices devait réjouir l'âme*de,Jupiter et l'âme de sa fille belliqueuse. »PART. I.jQ


133 DAYMOlAèy&$p6fLtt. Èv £* àffsxàv80 sSoXev xac X^PF 71 ' àv3p«^1tfôwi Ilpojxadsos aidas.Eiri jxàv fki'vsc te xaeàadag àr&cjxapra véyoç,xae n«p£>• K. #7 # fxyXaoxums àpwtoirovoeé x 6 P^ xpaiêfv*-o5 Ep7^ ds Çtfofoiv epuôv- #wai y ô/xoca x&€i>0oeçspov. Hv de xXeog|3a5v. Aasvxt ^s xac tyoç&f ;fAttÇttV «M0£ T6Xs5fiC.


OLYMPIQUES. 7. iis5Jadis le divin Prométhée (10) avait découvertaux hommes et la force et lesjouissances de la vie. Maïs-quels écarts entraînal'imprévoyance ! et quelle nuée,demaux inopinés en fut la suite !Les Rhodiens^.plus.prudens, obéirentaux dieux : manquant de- la première étincelle<strong>du</strong> feu sacré, ils-font de leur citadelleun temple, où ils consomment leur sacrifie*5 sans le secours de la flamme.'Aussitôtle maître des nuages verse sur eux unepluie d'or; et la déesse aux yeux d'azur (11)façonne leurs mains à^cet art sublime quï ?par le ciseau % donne-aux matières brutesla couleur- et les mouvemens de la vie.Les mes3 les places de la ville, furent embelliesde statues dont la beauté propagea,datas tous les.siècles, la gloire de ses habittans $ . « Tel est Fempîre de la sagesse et


1^4OATMIUAi'I oo $avte .# àvâpmtm nakamipriaisç, OVTMù; qxe.yQova èœxeovxo -Zstîç XE ml àBâmxot^çavspàv Iv îTEXayeti o5 âXpupocç ^ h pivdscriv vœjov xsxptjf 0au'-2. *F. K. $*'.kmovxoç y OIJTIS e v--^a^ey Ide^og AsXwir 'xat pâ fuv %®p%Ç ànkaptùxovXôrov ,âyvov 5£ov.110 Mv'aarÔevTi iè Zfivs a/xîtûàov fxIX-Xev 3€jutiv. ÂXXa fuv oùxcfaw In£c ftoAta?€iii€ in/ autos ©pa^ -ev#ov £aXa?crasavgojxlvav it£^©Ô£V114 ftoXuâbaxov yaïm àvSpwirotore,xac sJfpom jxccXotg.ÈxëXEWev d* avttxa .X^pas àvt£fvat> 5ecSv d 1 op-


OLYMPIQUES. 7. ' "5d'an talent marqué <strong>du</strong> sceau de la vérité. »Écoutons l'antique tradition des 'peuples.Le fils de Saturne venait*de partager lesceptre <strong>du</strong> monde avec les autres immortels,Bhode était cachée encore dans les.abîmes profonds de fonde amère : aucuneportion n'était échue au Soleil, quise trouvait alors loin de rassemblée desdieux (12). Le chaste dieu s'adresse à Jupitery qui lui promet un nouveau partage ;il le refuse : « Je vois, dit-il, s'élever <strong>du</strong>sein des mers une île féconde en troupeauxet propre à nourrir des mortels. » Il com^mande à Lachésis (i3), dont un chaînondor felève les cheveux bouclés, d'étendre


126 , • ' OATMniA.1-20 xdv/xeyavfMpftapfdqfJLS», ' 'àïkà Kpo»o.u a\tynœt$ïVWJ®oa xfaevov Ig atOspa pi»nE[ifQEÏmv i a xeyaXai|o7cearci> yfipœg îcraeorOat. TgXevm*ja5 'cxav ^s Xcrya» xopvyacs» àXaOsi'fc iretoccrac.-PXoajTSftiv il àX©$ vypâsvSaoç; £/£C T£ jXt» 0-l3o Tiiip 7t»£o»tci>» apx©5. ïjmtùv.. E»3a PG5« IWTE fM/âsiç #' TIX£V gTrcà^-aoçci- -tara vo^pax 1 inl npotspw», •àv^pcSv 7rapaA§apivoi>Sj,l35 Ttaïèaç m eïg pev Kapapov>. •irpgff&îtato» te la- • * - *Jtwo» etsxe», Àc'»£ov t*. AftàrepÔe d* 6/o.u,Aà yaca» tpcj^a ^aaaâ(XEVotjTtœrpmaiï140 àatswv pofpar xexXnvtat $ ace» etfjpak


'OtYM.PIQtTES* 7. ofles mains, en prononçant avec le fils deSaturne, par l'inviolable serment des habitonsde l'Olympe (14)^ ce que Bhode 5 désormaissortie des eaux, serait pour toujoursson apanage et Féternel monumentde sa gloire ». •Cet infaillible arrêt s f appuïait sur la vérité.Tout-à-coup s'élève sur Focéan Filefameuse; elle devient le domaine-<strong>du</strong> pèrede la lumière, de celui dont la main hardieguide des coursiers soufflant le feu de leurbouche étincelpnte.Bientôt le dieu <strong>du</strong> jour s'unit à la nyra^phe de ces'bords néuwaux : elle lui donnasept fils dont la haute sagesse éclaira lespremiers colons de Mhode. De Fun de cesfils naquit d abord Jalyse, Camire ensuite,et Lin<strong>du</strong>s. Ainsi , le territoire, 'en troisparts divisé, forma trois villes, dont chacuneretint le nom <strong>du</strong> fondateur» -


128 •" OÀÏMIÏÏA*ToSc Xtirpon orijjxy©p%obtxpaç yXvxv TXOKOXEJXUicrcaxatTtpy vdiW àpjarfkxa,woTisp Bm^Kae xpc'crts


«OLYMPIQUES. 7. ^ 199• Ce fut dans cette ville, que Tlépolèmefugitif amena les Tïrynthîens par lui commandés.Là, il vit se .terminer ses longsmalheurs, et se fermer par la joie les plaiesde son âme affligée. Maintenant il jouit,avec les dieux, <strong>du</strong> spectacle de nos combats,et <strong>du</strong> triomphe de Diagore, pour la secondefois couronné dans Olympie.Déjà quatre victoires Font signalé dansllsthma, deux autres dans Némée, autantau milieu d'Athènes. 11 'obtint dans Argos(i5)un bouclier d'airain, pour prix de•son triomphe. De magnifiques ouvragesde Fart l'enrichirent en Arcadie, comme àThèbes : car le stade béotien fut aussi lethéâtre de sa bravoure. Six fois Égine etPellène Font proclamé vainqueur. Enfin,les colonnes de pierre (16) qu'on voit àMégare attestent ses nombreux et brillanssuccès.Grand Jupiter ! ô toi qui t assieds sur lesommet d'Atabyre (17), daigne accueillirPART. I.ij


l3&OATMniA.,T&&/XOV, OXujxftiovtkavE. §'• K. sy*av£pa %£> 7ru§ àpexav€vpovm # $BQI TS OC œiiïotœv /«pcVjl65 xaî TTOT* àaxwv^ xac îTOTE §et^vwv luse iJ^pioç i^3pàv, o$oy svSvnopei,' oœfœ èauÇj axe oi fraTspwvopBai fpsvsç è§ àya3c3ylyo g^paov. M^ xpurttg xoevovanspp! àno KaXXiava-"XTOç, ÈpçcTicîay tôt aùv yapiïeiaiv. E^seâœliœç xaè TWXIS; ÉV$s jutia jxoe'pa %povQVjIn 5 5^^ "IWV» ^ii0ct3?Wrr/9^^v œuom*


OLYMPIQUES. 7. '"i5imes chants efeveiller à la gloire <strong>du</strong> mortel^dont Olympie vient de couronner les mâlesvertus. Qu'il vive honoré de ses concitoyenset des étrangers même. Ses pasempreints, dans la plus noble carrière, le<strong>mont</strong>rent digne des hautes destinées quelui tracèrent ses nobles aïeux. Poisse Diagoredonner .un nouveau lustre à sesancêtres ,'à la race de Callianax et des Lratides(18) î Mais déjà la ville retentit deses louanges ;*des tables y sont dressées•pour les festins': hâtons-nous;ce le tempsrapide trop tôt nous peut ramener desorages* • •


NOTESDE' LA SEPTIOIE ODE.(!) i et x D'une maison devenue la sienne, à son proprelogis encore. J'ai tra<strong>du</strong>it aussi de chez lui, àtson logisencore; c'est le sens <strong>du</strong> proverbe grec êmêêh *IWE. Pindarea employéces mêmes mots vers la fin de l'ode précédente, et nous n'ayons en notre langue aucune espressionanalogue à ces'deux adverbes de l'original *ï**èt*#2W


NOTES.ï33ces paroles qui suivent avec ou comme Diagore, jedescends ? Les mêmes auteurs ajoutent qu'il faut sous-• entendre, je descends à Rhode comme Diagore; jeloue Rliode par mes chants , comme Diagore la louepar ses victoires. Rien n'empêch® qu'on ne suive celteinterprétation-, quoique forcée et Urée de loin. Maisj'ai pensé qu'on pouyait prendre êtes paroles dans un-.autre sens, et faire dire au poète que, sous les auspicesde la renommée et de la poésie, ou de leur farveur, dont jouissait en effet Diagore •, tant de foisvainqueur dans les combats , et dont Pindare jouissaitlui-même comme poète-, il descendait avec Diagore ,non pas dans Rhode pour lou@c Rhode , comme disentles scoliastes, mais dans l'arène , ©u sur le théâtre descombats , dans lesquels avait triomphé Diagore, pourse <strong>mont</strong>rer lui-même en spectacle, comme poète 9 etpour célébrer, dans ses vers, Rhode, la patrie deDiagore : tel est le sens auquel j'ai cru devoir m'attacher.(5) Damagète son père Damagète, père de Diagore,régnait avec justice, ou, pour mieux dire, gouvernait unedes villes qui faisaient partie de File de Rhode. Ces villesil les nomme plus bas, Câmire> Jaljse et Lin<strong>du</strong>s. Carès,le statuaire, était de cette dernière ville: il fit ce colosse desoixante-dii coudées de hauteur, l'une des sept merveilles<strong>du</strong> monde. Ce colosse représentait le soleil, selonplusieurs auteurs, Hercule, selon d'autres. Cent autresstatues colossales, bien inférieures cependant à celle dontnous venons de parler, ornaient Lin<strong>du</strong>s , qui porta aussiseule le nom de Rliode-; et ses-habitants furent nommésColossiens. -La ville de Rhode porta anciennement lus


l34NOTES.noms d'Ophiuse, Atabyrîe, Trinacrie , etc. Tlepolêmes'en empara, et ses successeurs y régnèrent Cette îleeut des rois* jusqu'à ce que Ses Romains, maîtres del'Asie, en eussent fait une de leurs provinces. Lesempereurs grecs d'Orient la possédèrent depuis : lesSarrasins la prirent ensuite en ui5» et la gardèrentjusqu'en i3ô8 qu'elle fut au pouvoir des chevaliers deSaint-Jean de Jérusalem. Soliman second, empereurdes Turcs , la leur enleva en 1622 , et les chevaliers deRhode prirent alors possession de Mélite, aujourd'huiMalte.(6) Non loin d? Embole. Embole signifie en grec, pro<strong>mont</strong>oire, et le bec ou la proue d'un navire. Le scoliastegrec dit que laLycie était l'erabole de l'Asie. Près et en •face de Rhode, est la Lycie, où était une petite ville appeléesuccessivement Arycande, Embole, et Triare dûtemps<strong>du</strong> scoliaste.(7) Leur commun éloge. Le poète comprend l'élogehistorique des Rhodiens, avec celui de Diagore et de Dâmagèteson père.(8) Aslydmnie. Le scoliaste, d'après un ancien historiographeque suit Pindare, donne la généalogie suivante, Hyperochus, Eurypyle , Ormenus*, Phérès,Amyntor^ Astydamie, mère de Tlepolême. Mais Homèredonne pour mère à Tlepolême Àstyoché, fille d'Actor.(9) Une pluie d'or. Strabon f lrv. 14? fait anssimei»-tion de ce prodige^ fabuleux.• ( 10) Le divin Promethéè. Voici le texte mot à mot :« Mais le divin Prométhoe apporta aux hommes et la ver->r tu et la joie. Cependant, il survient aussi comme une» nuée imprévue d'oubli, qui 9 contre les intentions de


NOTES.l35_» Pe$prit,entraîne hors de la droite voie des choses, aussi» les Rhodiens, n'ayant pas le germe de la flamme, mon-» tèrent, et firent de la citadelle un temple où ils» offrirent leurs sacrifices sans feu': et celui qui ras-» semble les nuages, etc. »Si ce texte n'est point altéré, comment en tirer.,yarti? J'ai pensé que'le poète, en parlant de Pro*méthée, rappelait aussi l'ouverture de la boite de Pandorepar Epiméthée, son frère, et voulait faire entendreque les Rhodiens, plus prudents qu'eux, ne cherchèrentpoint à dérober le feu <strong>du</strong> ciel pour animer leursstatues , mais qu'ils le demandèrent par des sacrifices,et qu'ils attendirent avec résignation l'effet de leursprières. Je tra<strong>du</strong>is le mot «gir«» vertu , puissance , parforce ou feu vital, feu animateur.Les scoliastes et les tra<strong>du</strong>cteurs font dire' à Pindafc.que Prométhée avait oublié le feu, que les Rhodiensl'oublièrent aussi dans ' leurs sacrifices j- mais que lesdieux , glus in<strong>du</strong>lgents envers les Rbodiens , ne punirentpas' en eux ce qu'ils avaient puni dans Prométhée.C'est ce que l'on peut appeler <strong>du</strong> galimatias : au moinsil me parait impossible d'avoir une idée nette <strong>du</strong> sens ,que présenterait cette interprétation, et de lier en^semble les deux phrases. Voici un® explication plusplausible.Hésiode nous représente Prométhée et Epiméthéecomme frères. Prométhée figure la Providence, Epiméthée,l'Oubli, ou plutôt la connaissance tardive etaprès l'expérience. Pindare oppose ailleurs , en ce sens,Epiméthée à Prométhée ( cinquième pythique ). D'unautre côté, la mythologie nous apprend que Prométhée,


l36' NOTES*.ayant dérobe* an ciel le feu animateur des hommes ,refusa d'ouvrir la b©% de Pandore | mais que son frèreEpimétbée l'ouvrit, et en fit sortir tous les maux quicouvrent la terre. On peut donc supposer ici que notrepoète, dans le texte qui nées occupe, a voulu dire :Pronaéthée, en procurant aux hommes le feu , leur afait connaître la force vitale qui anime les êtres, et quiest la source de toute jouissance ; mais que son frère,représentant l'oubli ou l'imprévoyance , apporta (sur laterre tons les maux. Les Rhodiens^ prudens , n'osèrentdonc pas brûler les victimes dont le sacrifice leur étaitordonné, ils attendirent que le ciel leur fit connaître sa. volonté; alors Jupiter, satisfait de leur résignation, répanditsur leur île une. pluie d'or ; ce qui veut dire qu'illeur donna, pour source de richesses, le talent admirablede faire vivre le marbre, et de se distinguer dansFart <strong>du</strong> statuaire. Tel est, je pense, le véritable sem<strong>du</strong> texte de Pindâre,'-que personne n'a encore expliqué.' Quoique cette note soit déjà longue, il convient ce»pendant d'y ajouter ce que Diodore , aex chapitres i a**et i5 a <strong>du</strong> sixième livre des antiquités , nous apprend deMhode, de ses habilans et de leur sacrifice; es voicile résumé. Ehode fut d'abord habitée par les Telchide»,^enfans' de Mars , auxquels Rhée avait confié l'é<strong>du</strong>cationde Neptune. Ces Telchide* inventèrent, dit^on, beaucoupde choses utiles à la vie. Ils firent aussi de bellesstatues des dieux. Neptune ayant eu, d'une sœur desTelcliides , six enfans mâles, et une fille appelée #Rhode, donna le nom de celle-ci à File habitée parles Telchides. Ces derniers, prévoyant le déluge, sortirentde File , qui' fut engloutie sous les eaux avec ses


-NOÏES.l37habitons, à l'exception des en&ns de Jupiter qui s'étaientsauvés sur les <strong>mont</strong>agnes. Le soleil,. ayant desséchéla terre, y, engendra, selon la fable, sept fils ,qui, de son nom, forent appelés Hélîades , à savoir,Ochimus, Cercaphus, Macer, Actinus, Tenagès ,Triopas, Gandale^ et une fille nommée Èîectrioee.Ils avaient appris de leur père que Minerve fixerait sarésidence parmi le peuple qui -lui offrirait le premiersacrifice. Les Héliades lui immolèrent une victime, etne se donnèrent pas le temps d'allumer <strong>du</strong> feu pour laconsumer, .ou, plus probablement, ils offrirent à l,âdéesse des plantes céréales, et des libations pour lesquellesle feu n'était pas nécessaire. Mais Cécrops , roides Athéniens, • prit le temps d'allumer <strong>du</strong> feu, etn'offrit son sacrifice qu'après les Rhodiens. Ceux-ciconservèrent, jusqu'au temps de Diodore, le mode deleur sacrifice, et la déesse demeura parmi eux.Je finis par remarquer que le docte Heyne ne trouveaucune difficulté -dans le texte, parce qu'il fait de Frôméthéeanaom adjectif, au lieu d'un *n@m propre >ensorte qu'il rend \m passage grec de -la manière qcçsuit : Retfèrentia et fides provido habita, hominvmunimis viriMiem et alacritaiem insiiiiai -quidem. Fieriiamen potest ut obscura -caligo oblivionis 'offuscetmentem et rerum germdmrûm rationem rectam animoet tnemorid excutiat ; mais alors il n'y a point de suitedans les idées <strong>du</strong> poète. Car il s'agit ici d'un oubli ou.d'une imprévoyance punissable, ée . qui ne _ convientpas aux Rhodiens, puisque la Divinité les récompensede leur soumission. Et en outre, l'épisode de Prométhée,premier statuaire, est bien plus dans le goûtPART.I. 18


ï38 " NOTES. ' •de Pindare, surtout lorsqu'il rappelle l'adresse de,iRhodiens en Jcet art.(n) La déesse aux jeux d'azur* GlaucQpis, auxyeux bleu-céleste. Minerve fut de tout temps la déesse dela sagesse-^ des sciences et des arts : c'est pour celaqu'elle sort <strong>du</strong> cerveau de Jupiter, souverain des dieux,et principe de toute sagesse, selon les anciens. C'estpour cela que les poètes lui ont confié le soin de-gouvernerles villes, et même les maisons particulières*, ainsique le poète Eschyle dit dans ses Euménides : *Aj» J*ç êl^m•hsfmrmf phn êtmv, « Moi seule, entre toutes les divinités*je tiens la clé des maisons. » La fable lui consacre particulièrementle serpent, ' dont la vue est très-sub-• iile ; la chouette ou le . hibou , dont les yeux ne sontpas même couverts par les ténèbres de la nuit. Lemot de Glaucopïs, quelle qu'en soit l'origine , de7à«v{y nociua ou de la couleur bîeue qu'il a toujourssignifiée , désignera également Minerve comme la déessede la sagesse, présent <strong>du</strong> ciel j la déesse, dont l'œil per*çant découvre les' secrets <strong>du</strong> ciel : et c'est assez poiirjustifier notre 'épithète aux jeux dfazur.(la) Loin de rassemblée des dieux, Pindare se sert<strong>du</strong> mot absent, ce qui signifierait pour nous qu'il éclairaitun antre hémisphère. L'épithète de chasie,"pur, etc. 3 n'est point équivoque. Rien n'est plus purque le soleil et la lumière. Dans cette épisode, lepoète veut dire que Rhode méritait, par la beauté deson site, d'être écfairée par les plus beaux rayons, <strong>du</strong>soleil.(i5) II commande à Lachêsis. La fonction de cetteparque était de régler le sort des éyémmms* Son nom


NOTES.l39même suppose cette attribution ; car le verbegree Xt^ihsignifie, sorêiri. Ainsi, Pindare feint avec raison que La~chësis décida spécialement de 1» future apparition deRhode.(i4) Redoutable serment ies dieux* C'est-à-dire parle Styx : oit sait que le serment sacré des dieux se pro- ,noncaii par les eauic <strong>du</strong> Styx. Du reste, Pindare faitallusion à l'événement très-remarquable- des eaux accumulées(Voyez l'argument).(î5) Lebouclier£'airain.... Le scoliaste remarque icique,dansArgos, on faisait présent ans vainqueurs d'unbeau bouclier d'airain , comme dans ' Thèbes on leurdonnait des coupes ou vases précieux et par les matièresd'or et chargent, et parla gravure ou le travail.A Mégare, on y gravait leurs noms sur des colonnesde pierre. On voit que beaucoup de villes de la Grèceavaient leurs jeux ou spectacles : à Thespie, les Eratides; à Platée f les Eleuthériens ; à Lébade % les Tro*-phoniens; à Orope, les Ampbiaréens; à Pellène, lesThéoxéniens, ou Herméens ; à Egine-, les Ajaciens;-à Thèbes, les Herculiens ou les Ioléens; en Arcadie ,les Lycéens, en l'honneur de Jupiter Lycéen f les Coréenset les Alceens ; à Athènes, les ESeusiniens et les-Panhelléniens ; dans Argos, les Junoniens ©u Hécatombéens, etc., etc.(16) Aiêim


l4o' MO TES.. . • ' • . . \qu'on disait mugîr toutes les fois que là ville était menacée.' . .(18J 'Puisse Diagare €t ses descendants;*- eic* Letexte mentionne vaguement la race de Callianax et desEratides ( c'étaient les ancêtres' de- Diagare) j maiscomme le poète a déjà parle' <strong>du</strong> père, il est probablequ'il me désigne ici que la souche -et le noça de 1a tribude la- fianiU'edm vainqueur. '- ' -


ARGUMENT DE LÀ VIII e OLYMP.AU JEUNE ALCIMÉDON,'VAINQUEUR A LA LUTTE.CJETTE ode est adressée aux deux frères Timosthèneet Aleimédon, et à Milésias leur maître. C'estle sens <strong>du</strong> mot grec âxûwmç , celui qui oint oufrotte d'huile parce que ceux qui formaientles jeunes gens à l'exercice de la latte, -prenaientaussi le soin de frotter leurs membres d'huile,pour qu'ils offrissent moins de prise à leurs adversaires.Les deux vainqueurs , dont apparemmentl'aîné était Aleimédon , étaient originairesd'Egine, île de la mer Egée , près celle <strong>du</strong> Péio- •ponèse. Le poète loue principalement Aleimédon ,et fait, selon sa coutume, l'éloge de sa patrie 9 villecélèbre par le règne de la justice que le roi Eaqueou Eacus y avait établi, et qui y fut maintenupar les colonies Doriennes 9 lesquelles dans la suite _repeuplèrent cette île. Le poète, par digression,parle de- la construction des murs de Troie , parApollon , Neptune et Eacus. 11 revient à l'éloge deMilésias et de ses deux élèves. Il dit peu de ohosesdes ancêtres de ces derniers, et finit par invoquerJupiter en faveur des vainqueurs qui sont le sujetde son ode.


l4» OAYMniA. 'tîiôç n mAAKIMEAONT 17tm$i nakamx'hBllkep


OLYMPIQUES. 8.i45• AU JEUNE ALCIMÉDON,VAINQUEUR A LA LUTTE. "ECOUTE mes chants , divine


l44 , OAYMIHA.JE» ûL m K» #


OLYMfîQtfÉS; 8» i'45volonté des,dieux* les biens s'attachent* aux pas des [humains» que diverses. route»peuvent également Con<strong>du</strong>ire à k suprêmefélicité. » Ainsi dont le 'son 1 vous assbcietous 4 deùX k"Jupiter généràfenï (à); toï t'Timoslhène^ lot'Squ^H'iffimômlise dansNémée; toi, Aîcifiaédôn^lôirsqu^îtecou^ronne.dans Olympite, '|rtfès'de ta toïHne de-Saturne; '.'•'.".Alcimédon ne pottvaïrdéinentiifles grâcesmajestueuses qui reîèveèt f éclat de sa beauté.Par sa valeur dans Iqiutte, il fait proclamersolennellement' le : nom d'Égine^ sapatriey'pù'des m^S'bàMfës;font'iiiouvoir'de-longues rames ; (3}v'bùy avec' plus de' pompe qu'en aucuà îreit de la terré y esthonorée ThéM^'totoôeirVûtriœ, déesse quis'assied à côté de Jupiter hospitalière« Qu'il est difficile (4) d* Juger toujoursavec sagesse, " et d A éviter tes'àirprj^es de lafourberie k la marche tortueuse >!..•. Aussi"les immortels J ont4kvoultt^;qtfe' cette viEeisolée par leismers offrît, à toutes- les na*tions, la justice" comnw ••votà' fôïôïmèsa*PART* I# 19


2 46 ' 0ÀYMHÏA*:A. 0. Ki'dV ' •"Àtàpmï. Xaw mfimih'• 40 0/X6VOV i§ Acoxou -TOV jrocg 0 Âaroug £Ûpv|X€^«v te notittâtf^IXiw JXSAàOVTSç SKI «yrlyavovxsu^ae^ xaXlcravto àwèpyov. ^ T6cjj6Ôç # ^v on vcv TcenpçDfxsvpylo£pov ipnvvictai -namoy*M§ ' p • &>• lift #.. •. . flmmï èl tJpaxovTgç^ IîTEï xicffàq,, vmw5o ot£w jxw xoarsrov, ., ..'•uç y kaqpowB floasaç*. -,• - Evvme â 9 âycc'ov opyiai^ • • , . >v«v xspa^.eiâvç ArcoXXuv"55 nspyafxoç àfiyc xeafç^•(Qç IfJtQc fâçfm \eyei Kpovièœ


OLYMPIQUES. 8.T 47crée (5), dont le peuple dorien (6) soutientdignement les bases, depuis le règned'Éacus. Puisse le temps fie jamais se lasserde son plus bel ouvrage !Le fils de Latoue, et Neptune qui étend •au loin son empire, appelèrent autrefoisce même Êacus (7), à construire les mursdont ils devaient environner la cité d'Ilion.Ils savaient, et le Destin l'avait ainsi arrêté,« qua la suite de mille combats sanglanset d'un siège destructeur, cette ville seraitravagée par les flammes. » A peine l'ouvrageest-il achevé, que trois dragons, auxyeux étincelans, s'élancent sur le. rempartnouveau ; deux retombent et aussitôt expirentfroissés dans leur chute ; mais letroisième franchit la tour et fait entendred'horribles sifflemens. Alors Apollon pénétrantle sens <strong>du</strong> sinistre prodige :« Je vois, dit-il au héros, je vois Pergame,prise par cet endroit même queviennent de fortifier tes mains. A ins i s ' ex 'pliquent les signes émanés <strong>du</strong> fils de Saturne,maître <strong>du</strong> tonnerre. Tes propres


i48 .; oATM.niA. .Ovx atsp naiim Gëâsp. Àl*«Kdî xèxpazotç. iïç apa Ssoç- aaya una$,Hai/Sov jprsryey; xal A/xaÇovas et)- . - .îjmoyç j xaà ig fotppv^ IXatjywv.Opaoxpiaim '& sn 7 ia&pov icwrfcyctev^ ' ây Bfwrois jjpvorawç,Y " - • nal Eopv5©u èapœâ 9 ; 1TT©~"' ' 70 Tgp7rvov#îvàv9pwiroeçf(Tov ; îcrcréTatoûdlv,Et i* eyci MseXqfft'a èÇ ày'svk* ' - :• wv nvftoç ày&jpajxoi} upm m ' •pJl'^alktù jzs Xi9to xpvyn 'fSovoÇn •. - Kae Ns|jLga yàp'ojxu^ 'y5 Ipetâ tauray )(apty' : * :;" "'-,%m P inax 9 àvèpôv fia^ay * ' : ' 's,, *V K * .*,* «... • ,; . h uoqRpœx(f*.Jè 'Mâ^m&ai ai xpt* * • ; "


OLYMPIQUES. 8. »%enfans ne sont point étrangers' à cet événementfuneste. L'un (8) de tes. fils d'à-"bord, 'ensuite un, quatrième guerrier (9)sorti de ton sang.,-*prennent part à Factionm , ^ v ••!••'Apollon ayant ainsi prononcé^ quitte lesbords <strong>du</strong> Xantbe, et -dirige ses pas vers lesrégions-qu'arrose ffstros, et -qu'habitentles Amazones .habiles à dresser des coursiers.Le dieu dont les mains sont armées<strong>du</strong> trident, laissant Éacus retourner dansEgine, pousse son ebar rapide et ses coursiersbrïllans d'or,, vers l'isthme .battu parles flots, vers les hauteurs -de Corinthe ,où se donnaient en son. .hoaneuc d^s festinscélèbres.* Mais parce que rien, ne plaît constammentau goût varié des mortels ^ serai-jeen butte à l'envie, si Je paye.aussi, à Milésias(io), le tribut d'éloge.que je lui dois,que méritent menasses propres triompheset ceux de ses jeunes élèves ? Pourquoi neciterai-je pas Némée- tomme le premierthéâtre de sa gloire naissante., et sa vie-


i5o * ' ' OATMniA# "uèoxi pocTspov. AyvQfjioveljTop.ii npopLaBm,80 Kovforepat jàp ànapœztù^ fpmç, '• Kdw : â* imvoç âv'cfeoc1ipja nzpahzpov œllmjTIç xponoç âvèpa npoSam, ' •2§ ÏEpeSv âs0Xuv *85 ps-XXovm TOÔSIVOTCCTOVào£av ?spav.• : Nw /xsv sakw 7%°^ AXxtjxe Jwv ,v&avTpiœ%o®Tàv eXwv* *'" J ' '1. ®5 TU/a jxsv èœifioyoçj à-vopiaç f om a[iiûm.w90 s y tstpaaiv jcatfuy ' ârcsdipcaTo yuioesvotrrov Ë^dtarrov, xac âri/xorépavjkméaVj xac 67rocpuyov ocjxov'• ^ *aipc dâftarpos.gvéffyewsv jxsyoj• '/!y^paoç àviikaXov.; '9Ô Aec?àT©c'Xa5sraiapjxsva npaf atç œvyp. _AXX 6/xs xp^ ftvajxoaruvan


0LYMI1QU-ES. 8.iHtoîre au Pancrace -(n}, où il se mesuracontre les tommes les plus" robustes ?ce Hest facile au maître d'enseigner un.art qu'ilpossède ; autrement, ses leçons demeurentsans fruit, dès qu'il manque d'habitude et.d'expérience. ».' . .Que chacun donc puisse louer, de préférence, d'éclatantes actions. ! Mais commentexprimer ce que mérite d'honneursun mortel sûr de trouver, dans nos combatssacrés, son triomphe et sa gloire ! unmortel, pour la trentième fois' (o) vainqueur,dès qu'Alrfmédon, formé par sesmains, remporte aujourd'hui le prix ILe ciel, il est vrai j.. favorisa les succèsd'Alcimédon. Cependant est-ce sans bravourequ'il condamne, au silence et à unefuite obscure (i3), quatre de ses jeunes concurrensjhonteux de leur défaite ?'Est-cesans gloire qu'il ranime le courage affaiblidans l'âme de son aïeul, et le soulage ainsi<strong>du</strong> poids de la vieillesse? t-'«r La prospéritéfait oublier, à l'homme, la mort même et leséjour de Pluton (14). »


3f5a ' éATMIÏÏ-A»,.'•m^iâçmxa fp&mt. 4- yzwm âmov~Blî§iiimç cftjyûc*y>I0Ô bLXûsvlç.ritoi-tmfawçiitfoto* 'xm fuXXapepuv oat'àywitor. --Êore il xa£ xi Bm&vxmm* fiepoç •KaTaxpiktet-5 f ou xovtf •ttyydiaç* hktm xa* '• og ^s vottttt âttakmktauEvypfiOLi âfifi Wœkm'pMpa MpMiv ii%p€mÂw fiY}àÊ}im 9 '• «utè^S tf &4$ft x^c îrfto*


OLYMPIQUES. 8. i55Puissent ces chants de la victoire rappeleren même temps les héroïques exploits'des Blepsiades (i5), qui, pour la sixièmefois , voient leurs petits-fils remporter, denos champs ombragés d'Olympie, les plushonorables couronnes ! "Non, les morts nepeuvent perdre leur portion légitime; etla poussière, qui couvre leurs tombeaux., necache point-ce que leuçs descendans fontrejaillir, sur eux, de gloire et de célébrité.Mais toi 5 Iphion (16), quand tu recevrasce_doux message enfant de Mercure,apprends à Callimaque (i 7), que des athlètessortis de son sang jouissent de la faveurde Jupiter et des honneurs olympiques*O fils de Saturne ! daigne ajouter à cesbiens. d'autres biens encore ; écarte loinde nos .vainqueui*. les maladies" promptes,et cruelles ; ne laisse point la balance <strong>du</strong>sort flotter incertaine, entre les mains deNémésis (18). 'Ordonne que la vie entièrede nos héros soit exempte de tous revers ;que chaque jour voye s'accroître, et leurjoie et la splendeur de la ville qu'ils habitentPART. I, . *


NOTESDE hk«OTTïIBïI QBE.(i) Mortels religieux. Le texte peut Ici être enten<strong>du</strong>.soit des prêtres on. devins qui interrogeaient l'avenir parle Hioyen des victimes , soit des aspirants à la victoirequi employaient les prêtres pour se rendre les dieuxfavorablef. Je preTe'reràjy ce, dernipr sçn$.. . (3) Jupiter • générateur. Couine frères, le, poète lessuppose fiés tO/iis deux à Jupfiqr- g4n-pmt$ur» Ifo étaientégalement liés à ce même diçu, parce que, Nepadg e)• Qljnnpie. lui étaient; consacras, JSnfra Épine, Je lies deleur puissance f fut, selon la fable f repeuplé jadis pa^eJupiter, qui changea toutes les, fourmis en tommes,pour réparer les ravages que la peste avait faits danscette même île.. G-édike , et d'autres interprètes, ontpréféré de rendre l'épithète ymêM$$ générateur, parpmieciêurde la jeunesse, et allèguent pour motif que.Jupiter «f t pçnse* W engendrer M-ijiêpie, m m qualitéde père, 4$$ hqmpies et des diepx, •ou prends spus ^protection, an tnên^e titre, fouj* le» enfenfe naissa&Ur.Quelqu'hjpothèse qu'on adoptç ? ÏVp|tliç|e de y^Awgénérateur, me paraît justifiée par le passage de Fodeprécédente',-où I e même mot est pris 'dans- ^e sens degénérateur ytnéXtoç ' âxrlmf **tiç le père générateur- de la lumière ; c'est pourquoi j'ai tra<strong>du</strong>it, dans laditeode y 0 , le domaine <strong>du</strong> père de la luqiière*(5) Font moupoir de longues rames. Allusion à Par*de la navigation, cultive' dans cette île à un tel point,


^NOTES.l55que les Athéniens f jafotkx de leur supériorité*, y ayantfait dés ffk&mumr$ , leiir ciMpèreàt les deux pouces,pour les rendre inhabiles à la* sfaûèèuvre ; il sera souventquestion dans k suite des marins Egluèlei t ôotammentpour les-services qu'ils, rèi^fireat à la Gfèce.dans k bataille de Sâîàmiwm*(4) D(0€Mê déjuger* La ve»sk». ftfé Je* 4onAe esttrès^différente de ceM« des autres tra<strong>du</strong>cteurs 'et c©mmentateuFs9 qui font dire au poète qu'ê cette îfe étaitdifficile à gouverner, parce que le» étrangers y abondaient.Yoici le texte grec tra<strong>du</strong>it littéralement en latin,Çtiod enim mukkm et multifariam vergit, rectdmente mfudicare hec intempestive f difficile (eÉi) 9 parolesqui ne peuvent convenir qu'à la ruse et à 1a fourberiemercantiles; tel est le sens auquel je me suisiftûtcVè*, ëti siÊppti§$Ût que dans une vîîfè maritime etftipMètièé, 'ott les' étrangers se rendaient pour affairesAr tttfttnëtôe,' îf devait exister un tribunal composétë ftfgés* intè'grd eï écïàlrés. Cette présomption estfrtstfn¥è' pût ce {fui Ait'(S) VHé tdhmèèacréë* te tékfe, ren<strong>du</strong> à la'lettré,foitë: JQvtËgirië èfftè* à iùûÊ les' étrangers une'colonnedivine, gouvernée .par le peuplé dorien dépuis•Eàtetfs *v \m Éto&âgUaf dtéeM que tetfeéôlôritfe signifielà un giflé sàt offert* à iotfs 1e» étMnge#9, parce ^tife-1* pWficé y.-Mgûâlt.'Je tsé Mânaê point cette erfpticawÛù&? tels it me paraît plus «attiré! qtfé le poèteveuille <strong>mont</strong>rer Egine êûmmà en spectacle à feus,lêf étrangers ; €W ofirant «bn* soft' #in là fcrstiee représentéeici- mm Penablène d'une colôwie qui résisteà l'a fraude, coranïe ks 1 rochers* restaient ma ûètà de la«ie* , et' en' défendent UNI- approclies*


l56NOTES:.. . (6). Le peuple dorlem. Allusion à -la " colonisation'' d'Egine par les Modems , ainsi que je Fat dit dansl'argument de cette ede»(y) Ce même Eacus. Neptune et Apollon avaientreçu de Jupiter l'ordre de rebâtir Ilion ; mais il savaientaussi que la destinée de cette ville était-d'être là proiedes iammes.. Pour ne-pas compromettre la dignité deleur nature divine f ils- appelèrent à leur aide un mor»-tel, et ce fat Eacus.(8) Uuû de tesJîls..Téïamon f qui seconda Hercuîedans la prise de Troie, était l'un des-fils d'Eacus.(9) Quatrième guerrier'. Pyrrhus-, autrement Néoptolème,fils d'Achille ; or, Acbiîle était fils de- Pelée j.et celui-ci reconnaissait pour père Eacus.(10) Milesias* Instituteur des athlètes. Ses fonctionsnese bornaient pas à oindre d'huile les membres de*. élèves, mais à leur donner de l'adresse et <strong>du</strong> courage jil devajt par conséquent posséder lui-même éminemmentces qualités. C'est ce que le poète fait entendreplus bas. 11 est question dans les odes néméennes , etsurtout dans la 6 # , d'un Milésias qui peut-être est lemême. *(11) Au Pancrace» 11 ne faut pas- confondre le pan*»crace ' avec, le pentathle. Ce dernier était composé decinq jeux ou exercices r le disque , le saut, le javelot,la petite course et la lutte. Le pancrace n'en réunissaitque deux , la lutte et le pugilat.(12) Pour la trentième fois vainqueur* Le-texte grecest ainsi conçu : Alcimêdon,' remportant la trentièmevictoire, fait honneur à Milésias. Cependant » l'intention<strong>du</strong> poète n'est pas de' mettre sur le- compter


NOTES.' l57cPAlcimëdon trente victoires; puisque! dit, vers la finde l'ode ? qu'Àlcimédon ne. fut-couronné que six fois.Notre tra<strong>du</strong>ction-est donc parfaitement d'accord avecle sens de Pindare.. (i3) Une fuite obscure» Ceux qui avaient eu le désavantagedans les jeux 9 se tenaient pour déshonorés-; ilss ? enfuyaient chez eux par des chemins détournés * pourne pas être reconnus, et pour qu'on ne vît pas lesblessures qu'ils avaient reçues. Leurs parents cessaientde les regarder ê'un bon œil. Ils essuyaient des reprochesou des railleries -amères de là part de leurs proches, et..même de leurs amis. Ces. jeunes concurrenssont appelés, «•


•l5>8 S0TÉS. ,(17) Caltihiàfue.-tJti 4c0tia*tè grec itou* apprenc!que ce Cailrauufué était oncle


ARGUMENT DE LA IX e OLYMP»A EPHARMOSTE-.D ? OPUNTE,VAINQUEUR A LA LUTTE.Ir IHBAIE fait Feloge d'Epharmoste et plus encoreselon sa coutume, | éloge â'Qpnnt.e paf rje <strong>du</strong> vainqueur.Il range parmi ses ancêtres f Çeucalion, qui,après le déluge, s'était retiré .vers Qpunte. 11 parlede Patrocle, fils de Ménœtius et né dans cette ville,dont il trace aussiFhistoire fabuleuse. 11 dit un motde Lampromaque, ami d'Ephannosteetyainqaeuraux jeux isthmiensj il pe fait pas d'autees digressions.Le poète est sublime e| plein 4* feu danscette ode. 11 paraît surtout convaincu, de cettevérité, que l'homme naît avec un talent naturel ;que Fauteur de la nature préside aussi à la distributionde ses dons: il assure que ce n f est.qu'a Faidede la divinité, que des hommes se <strong>mont</strong>rent grandsdans une carrière oit d'autres échouent. }1 le prouvepar l'exemple d'Hercule,- qui vainquit les Dieuxmêmes. Du reste son texte est concis et très obscur,surtout vers la fin.;''les' sqoliastes et les commentateurss'accordent peu sur la solution" des dif-.ficultés qu'elle présente» Corsinï place cette victoired'Epharigoste à la soixante-treizième Olympiade.


l6oOAYMOIA.- uhç y.E#APM02TÛOnOYNTlÛ,flaXawrrij.1 o jutâv Apxikoyipv fiiloçftùvâîVj Ohjpjtiœ' xœllivmoç 6 xpmlooq xs^Xa^wç^ ^apMdi Kpovtov nap 7 o-.5. j(5ov âyiiiomwca .xwjxaÇovtt f tXoiç Ef ap-.JULOOTC*) ow exœipoiçalla vûv lxaxaëoX«y.Moctjâv àno xo^wvIO Aa te çoivtxoqPrçpoîtaV'.t ••- . -cefibvpv T ? iftc'vsi/xae •' axpmifipiov AlmoçTOiofe'âe jBsXsomv , \xo ô'/jnoxB Avâoç rjp^il5 IleXotJj i?«paxo xaX^xçrxoyitfooy Iitftotfa/xstag,.•' ' .A. *'• K. #r*Ifaposvxa ^ m yXvxw


•OLYMPIQUES. 9. 161A EPH^R10,§TE WWTE,VAINQUEUR A LA LVTT^»À ce refrain chéri, dç l'hymne * d'Archiloque,à ces mçjg, Vûinjjueusr illustre (1),trois fois répétés dans Olympia, l'on vitÉpharmoste,avêc m§ ateïs^ «'agiter en cadence, et frapper de leurs pieds les champsvoisins de la "colitie "de .Çaturne (2). Etmoi, je vais dérober, aux -muses, et dirigerhabilement ce? .traite qw frappent au loin ;•ces traits dignes, #£ifo maître à® k foudre,et de Pise, le sapctuaire de sa divinité, et'<strong>du</strong> pro<strong>mont</strong>oire d'Ëlis, que Pélops, le hérosde la Lydie, conquit par sa bravoure,et qu'il assura pour* dot à Hippodamie (3}.Je veux que f - soutenu (L'une aile rapide,ton vol heureuxyà mon génie'! se porte àPART, I.xi


.i6a . . OAYMUIA; . -Hu3wva è f omxov. Oî-.tot'xajxanrsrcttvXoyttv 6?ft


OLYMPIQUES. 9. . 16SFinstant même vers Python (4). Ne crains 'pas de ramper : tu chantes ', aux accordsde ta lyre, ce vainqueur immortalisé dansla carrière de la lutte, et l'un des plus célèbresenfans d'Qpunte, de cette-ville quegouvernent Thémis conservatrice et sa filleEunomie (5), la gloire des cités. Oui, lenom d'Opunte va refleurir - par les hautsexploits dlipharmoste 7 près des sourcesde Castalie et près- des rives de FAlphée;oui, les plus brillantes couronnes doiventorner cette métropole des Locriens,- dontle territoire est si riche en beaux arbres.Ville chérie! puissent mes vers, avec plusde vitesse que le coursier' le plus prompt,ou le navire le plus- agile, propager en tous,lieux ton bonheur et ta gloire! Pour toi,j'invoquerai le,secours (6) de la muse bienfaisante,qui m'aide à cueillir des fleurs dansee jardin des Grâces, que 'j*aime à parcourir.Les Grâces seules donnent la beauté r


'l66r-•• .OATMIIIA*'60 Mri vw lalaqa *zà'tQi-° •am\ Éa noli^ov |xax a V T£ n?***'jtàplç À3avatG)V. $spoiç£è npureyevecas65 Ppo.vmàioç (tien, .'. Uippa» AsuxaXc'uv TS^ IlapvaaaoiîxaTa^dcyTS^- .. . ^0fX0V'?3£VT© TCpÛCOV' lÎT€pAœol è 3 Qvè[iaaQ£V.Eysip' èTTSUV açcv ocfiov: . Xcyvv. Afva&'ftaXatôvfi* 0 • K« i ••y5 vsootspwv. ÀI70VTI 'jxavv5ovajxcv xœzooàvmi peXaivaytWarosa5fVoç- àXXà Z*}V©$avtXov sXfifv. K«vc*>v cf Iwav3o xàXxaam&S v/xItEpoi npoyovm.


OLYMPIQUES, g. 167combats que jamais ne connurent des immortels.Cesse de répéter des sons fastidieux.Chante avec moi la cité de Protôgénïe(9)5 où, par Tordre de Jupiter,maître des orages, Deucalion et Pyrrha,.descen<strong>du</strong>s *<strong>du</strong> <strong>mont</strong> Parnasse, trouvèrentun premier asyle; où, sans avoir besoinde s'unir, ils propagèrent leur race, et, despierres mêmes,.surent .former des peuplesdont le nom rappelle Forigîne (10).Ouvrons, par eux, le vaste chant de nos. hymnes ; et, si nous vantons- là. vieillessedans la liqueur de Bacchus, sachons aussi,en retraçant des faits antiques, orner nosvers de fleurs toutes nouvelles. Disonsqu'alors un déluge funeste avait inondé laterre ; mais quepour sauver-ce couple heureux, Jupiter,lit subitement rentrer leseaux, dans des réservoirs creusés par sapuissance; et- qu'enfin de ce couple, ô


l£6 • . QATMIHA.. ffolaç mvppt mpm tç fep^• _ • mxmKponàm ? £•/-•2. > „ K. #«r •«v OKOWWç àyapn&qaii > exoàoçp*iX%yi MatvaXcatercv iv '• dscpafs ^ xai eveotcv- ; *g0 ÀoxpcS^ jud? xaSsXot jx» àt— : ' • !opyavov ysMœç. E^s •>:r , > } i^fcriiep^^iaTpy^t.. •- akQjoç. EùfpavBrtTE ièm..g5 rçpos 3êT©V UWV,.jxaxpQog ^ ixcekaal jxtv1>%mEpfœxù9dvèpœ(iopf£-'- - •" : '. : " • ts stae SpydiffL flotav #


OLYMtïQUm. g; 1%EpharmOSte ! sortirent tes aïeux 1 par luidescendant de ces-héros couverts de boucliersd airain ? de ces généreux enfans deJapet (11) et de's filles de Saturne, quirégnèrent dans Opunte ^'leur premièrepatrie. ' ,En secret le. souverain- de l'Olympeavait enlevé, de la terre des Épéens,-lafille d'Opunte, pour s'unir avec elle dansles collines <strong>du</strong> Ménalè. A peine .eut-ellereçu dans ses t flancs,le germe "divin, qu'il 'la ramena vers Locre son époux- 7 'de ptur•que le temps nç moissonnât.les jours dece roi avant qu'il ^ pût laisser un rejetonde sa race. • '. - ". - •Locre vit donc aveè transport naître unfilsqu'il croyait de son" sang : il voulut quece fils , depuis célèbre par sa beauté, parses vertus 7 portât le nom de son aïeul ma- •ternel (ia)j et'qu'il gouvernât la* ville etles habitans d'Opunte.Bientôt les peuples d'Argos, ceux dePise 5 de Thèbes et d'Arcadie, accoururent"PART. I. 22


.170 OAYMniA,£&, oc ** ipxaMçj oi èl mi littoral*ma è' Anxopoç iÇo/tàÇ105 .TyZOffSV EffOtkaVAiyiyœç T£ MSVOçTIOV.Toû irais, a/x 9 AtpadacçT£ii5pavT0$ tfedtov jxoXùvjtaxa aw AjyXXs?110 |xovoç, ot f àXxeamxç Àavaoiç • "•'xpl^aiç àXiawwirptijxvaiç T^Xsços e/xSaXar. w(JT ? sjxçpovi &(£aifiadgfy ttaxpmlois fïtaxàv [Il5 vooy y. E§ ou ©itidg yoyog*oùXe'


OLYMPIQUES. 9; ' 171se ranger sous ses lois. Il accueillit surtoutet combla d'honneurs .Ménétius, né d'Aetoret d'Égine ; Ménétius, dont le fils yaccompagnant les Atrides à l'attaque dtt.camp des Mysiens 5 issus de Teuthras (i3J r 'déploya tou te sa 'bravoure, et seul avec-Achille soutint le choc <strong>du</strong> roi Télèphe 3 quiavait forcé les plus courageux ' des Grecsà se retirer sur leurs vaisseaux. Dès ce jourle fils de Thétis dit à Patrocle. : «r Jamaistu ne combattras dans les champs de Mars rsans qu'à tes càtés je fasse briller ma lancéeredoutable aux. guerriers*. ».Maintenant (14}, que ne pufs-je m'élèverjusque sur le char des muses L que nem'est-il donné d'inventer des sons nouveaux,de les développer avec cette har-«dïesse 9 cette habileté qui garantit les suc-»ces. ! Les couronnes remportées par Lam-


*iy'aOÀTMIIIA*xpmç m 7 àp,(QQTEpoi x.p


.OLY.MFIQÏÏES. g. Y75.promaque aux jeux isthmiqu'es, son unionavec Epharmoste, leur commune bravoureenfin, commandent .mes plus pompeuxéloges. Tous deux triomphent le mêmejour et dans les mêmes combats (i5). Deuxvictoires les avaiïent déjà signalés aux portesde Corinthe,,; Épharmôste fut depuis proclamédans l'enceinte de Némee, commedans Argos (16) il obtint le prix de sa valeur.Tout jeune enGOre 5 il triompha dansAthènes (17).,. ainsi qu'à 'Marathon (18),oii 9 déguisant son âge ? il osa disputer lesvases d'argent aux hommes les plus robustes.Avec quelle adresse on le voit ter-1 rasser ses rivaux, sans paraître chancelerlq^-méme ! Que* d'applaudissemens lesuivent lorsqu'il, parcourt le .stade, avectoute la physionomie <strong>du</strong> courage uni à labeauté !Il étonna, et le 'champ parrhasien' derArcadie(i9) aux fêtes de Jupiter lycéen' ?


ïy4' " OÀYMÎ11A.••• 145 Zyivoç àfifl nœvayopiv Aimaiov. xoà ^u/pav onoif évita-• • . vov. (papfiQotov avpm •Uùlava tpeps. Ivydwoç& amê lokapv; i5o _ Wfiëoç eimliœ x 1 ' EXsu-..mç ârfkœiœwiv.To $£ çva, xpatMrrov ânàv^IIoXÀog ^s dtdaxxouçèvQpunm àpsxaeç xXloç .i55. «pouaay eXlaôai. . .AVEU di âsov, orearyajxlvovf ou mtaioxEpov 'jjpftix 7 Ixaaxov. Èvxc yàp aXXac©


OLYMPIQUES.- 9. 175«t Pellène 9 .où il remporta .pour prix desa bravoure, .un vêtement'-(20) propre àle défendre contre l'inclémence des ventset des frimas. Eleusis (21) enfin


ïJ6« • OàYMIHA*' < B r oq Oiltâèa V£-NOTES vDE LA NEUVIEME ODE,(1) Vainqueur illustre. Archiloque* 'ancien poètelyrique, florissait dans la Grèce en même temps queRomulus régnait à Kome y Archilocfous regnaûie Homulo'jdit Cicéron , Tuscûlai?, lié. i j il avait composé,en l'honneur d'Hercule, un hymne, où se trouvaientces mots : Vainqueur illustre, roi, etc. Cet hymne sechantait dans lés jeux ,• pour honorer les vainqueurs. Ilp'est pas certain ' qu'on la répétait trois* £oiè $ mm% ilparaît qu'on chantait trois fois cette strophe , " ou cevers que rappelle ici PTndare.- (2)' Colline de Saturne» Cette colline était Cronium;elle dominait la ville d'Olympie.(3) Hippodamie. Voyez la première ode olympique,où le poète fait le .récit de cette conquête par Perops,fils.de Tantale. •. .(4) Python» Où l'on célébrait les combats pythiens ,dans lesquels Epharmoste fut aussi vainqueur, commeon le voit à la fin de cette ode. Selon le texte > le poèlôdit à son .génie : « Décoche aussi une flèche ou un 'traitdoux, ailé ou volant,, vers Python ». tLa nécessitéd'éviter la répétition de traits, qui ferait un mauvais


OLYMPIQUES, g. 177torieu'ses viennent de couronner, au milieudis festins (26), Fautel consacré àl'invincible Ajax 5 fils d'Oïléç*effet, m'a décidé a donner, à la phrase une autre tournure, sans «/éloigner de l'original ; Car, que le poètefasse voler les traits doux et ailés de son génie veraPython ; ou que, d'une aile rapide f le vol heureux deson génie se porte vers Python,- le sens est le même*Ainsi, ajoutc-t-il, tes paroles ou tes chants ne tomberontpas à terre, c'est-à-dire , ne' crains pas de ramper»(5) Eunomie , en grec-, signifie bonne législation*Le poète dit donc que Thémis (.la Justice),, et les.bonnes lois ( Eunomie ) f font la prospérité des Etats.(6) Le Secours de la Mme bienfaisante* -Le- grecporte le secours, -oit la main itun destin ou d'unedivinité. Il n'indique pas la rouse-;,mjû$ on sait quece sont les muses qui'habitent avec les.Grâces» Pindàreannonce ici sa doctrme , que-lès poètes , et e» généralles grands hommes., ne «ont tels que par la faveur de ladivinité. Au reste ^la phrase signifie' qu'il est dans ladestinée <strong>du</strong> poète d'être le favori des tausesé,(7) Apollon. Selon les autres mythologues f Hercule\ainquit ces trois dieux séparément* Apollon- ne défendaitpoint Pylos , mais ce fiit .Neptune seul j c f est*à-direque Nélée et PéMas , fils de-Neptune,'refusant, de recevoirHercule dans leur ville , ce. héros l'assiégea, et laprit, Hercule ,dans une circonstance.toute autre, enlevale trépied <strong>du</strong> temple-de Delphes consacré a Apollon*PAHT. I.z3


Ij8NOTES.Pindare a réuni ces deux laits pour donner plus d'importanceà Hercule,(8) Les victimes de la mort attire» J f ai préfère cette. expression au mot entraîne, parce que les poètes ontfeint que Plùton se servait de sa verge ou baguette , nonpour entraîner avec violence, mais pour attirer doucement,et" comme par un pouvoir magique, les ombresdes morts qu'il emmenait avec lui dans les enfers. Lescoliaste grec cite avec raison ce vers d'Homère, dams'on hymne à Mercure.EiAirf fi f*Çfêpy 7j T mf^Sf iftfutr*- ê'tXyti ûF iétXtt.A la lettre : « 11 prend cette verge par laquelle ilcharme les yeux des hommes selon sa volonté s. Dansla phrase qui suit, j'ai tra<strong>du</strong>it une fausse et odieusesagesse, les mots ijg0g« c§çU sagesse ennemie. L f épi-«thète tefy* a' double signification. Elle signifie contraire,nuisible. L'auteur Fa choisie, pour dire quecette-sagesse est fausse , c'est-à-dire qu'elle nuil à celuiqui s'en fait gloire, ce qui est contraire à son intention ;qu'elle est odieuse, parce qu'on doit haïr les ennemisou les détracteurs des dieux.- Du reste,. Pindare fait ici allusion an trait mythologiquesur Hercule, qui, dit-on, descendit aux enferspour amener Cerbère à- Eurysthée.(9) Protogênie* Ce mot grec signfie première génération,ou generatio-princeps. Protogénie était fille*de Deucalion et de Pyrrha. Pindare- la fait naître àOpunte, ou la fait habiter cette ville, parce que etfat là» selon lui, que.Deucalion, et son épouse , formèrentles hommes avec des pierres ; ou, selon d'autres,en jetant des pierres qui se changeaient en hommes*


NOTES. - I79(10} Dont le nom rappelle f origine. Cette plirase nepeut s'entendre que dans la langue grecque , i où h*ç ***§ç signifie pierre, et Xm§ç signifie peuple.(11) Enfans de Japet, Prôméthée était fik de Japet^et père de Deucalion. Protogénie t était fille de Déu-.calion et de Pjrrha. Opunte naquit de Jupiter et deProtogénie; ainsi, les descendâns d J Opunte sortirent<strong>du</strong> fils de Saturne. Cependant, on ne.nomme ici aucunefille de Saturne, onde Jupiter, fils 4e.Saturne ( Voy. lanote suivante ). • t{12,) Aïeul maternel. C'est-à-dire; Deucalion-, pèrede cette , Protogénie , mère d'Opunte j car Deucalions'appelait aussi Opunte,.dit le scoliasie grec, Ammaimv.§ 9^'(hfê&ç smAêMftmf. 11 faut par Conséquent distinguerdeux Opuntes; -savoir : le premier. f -Deucalion, filsde Clymène et de Prôméthée; le second.,--Opunte, filsde Loere et de Protogénie* On A vu, par k texte, quece dernier Opunte n'était,que le fils .putatif de Locre-Remarquons en outre que, selon Noël L'ecomte, liv. 2,pag. 96, art. Jupiter, la mythologie cite' plusieursDeucalion ; l'un , fils de Prôméthée ; l'autre, fiîs deMinos ; un autre, fils de Jupiter et de Jodame ©ud'Jodamie , prêtresse de Minerve, C'est dans cettetriple généalogie qu'il faut chercher la solution desdifficultés qui embarrassent ici tous les commentateurs,et que je ne me flatte pas d'avoir levées. Le poètesemble accumuler sur un seul indivi<strong>du</strong>, côïnmte il enuse souvent, des faits qui appartiennent à plusieurs. Onpeut supposer qu'il y ait eu deux Protogénie; l'une,fille de Jupiter; et l'autre, fille de Deucalion , commenous présumons qu'il y a eu deux Opuntej.


ï8oNOTES,Examinons, maintenant le contexte de l'ode. Parmiles ancêtres des Opuntiens, Pindare compte évidemmentDeucalion et Pyrrha, ©u les enfans de ceux-ci ;il donne à ces mêmes ancêtres les titres à'originairesde la race de Japet f et des filles'des puis s ans enfansde 'Saturne* Certes , les enfans dé Saturne furent Jupiter,Neptune etPluton. De ceux-ci, naquirent desfilles dont le nom n'est pas conou 5 mais qui, d'aprèsPindare, furent mères des'anciens Locriens ; d'ailleurs ^Je pluriel filles peut avoir été employé par emphase ,pour le singulier. Alors, le poète veut' dire seulementqueles Locriens tirent leur origine de la race de Japet,et d'une fille de Jupiter -, «ou 4 8 tiûe -fille issue de Japet,aimée par Jupiter, et dont la race régna en Loerideavant Deucalion. t - Te« A aïeux -, • dit .donc le poète àEpharmoste d'Opunte ,• 'descendent de Deucalion et dePyrrna, et ces -derniers-tirent leur origine 'delà race deJapet $ et d'une fies 1 filles de Jupiter ; ainsi tes ancêtresrégnèrent long*tfmps domme rois de ton, pays, avantJjocre, père-adojitif d'Qpuate. 'Cependant on voit, par Je même texte , que Pindarefait Locrus et Ôpunte comtemporains de Ménœtius ,père de Patroele ; quoiqu'il. puisse. ?voir existé plu-.sieurs générations, sorties , d'une fille ©u des filles deJupiter, entre le premier Deucalion et Locras, ditcontemporain <strong>du</strong>-père-de Patroele. Dans le récit denotre poète, ce Locrus,. fils ou petit fils de Deucalionet de Pyrrha , 'Occupait la Loeride , ou s'étaient retirésses père et mère ou ' aïeux (v. 68)» Ce fut même enLoeride que Jupiter lui amena,, <strong>du</strong> pays des Eléens,la filje ci'Opuntej laquelle accoucha d'un fils qu©


NOTES. * l8lLocnis prit pour le sien, et nomma Opunte <strong>du</strong> nomde son aïeul maternel.Pindare appelle la ville d'Opunte la cité de Proie-»génie» D'autres poètes assurent que cette Protogénie,devenue l'épouse d'Ethlius » eut pour fils Endymtoo ,qui régna en Elide , et qui eut pour successeur Epée,dont les Epéeps prirent le nom ? au dire de Pausanias,1. v f 1 • Les autres mythologues veulent que Protogénie,fille de Deucalion et de Pyrrba, ait épousé Locrus,père, adoptif d'Opunte. Dans cette même ode f que'nous expliquons , Pindare 'dit positivement que l'épousede* Locrus devint mère d'Opunte ( second <strong>du</strong>nom ) ; ce qui ne peut s'expliquer qu'autant que Deucalionaurait porté le premier le nom d'Opunte.De tout ceci, iî résulte que, selon le sens plausible<strong>du</strong> teste de Pindare , les enfans de Japet seraient Prométhéeet Epimétliée, les deux frères. Par conséquent,le Deocalion, surnommé Opunte, aurait été fils dePrométliée et de Clymène. Pyrrha serait née d'Epimé-'thée et de Pandore ; Protogénie enfin serait effectivementla fille de Deucalion et de Pyrrha, et Locrusaurait pu' donner à son fils putatif le nom d'Opunte ,autrement Deucalion, aïeul maternel de ce même fils.(i5) Issus de Teuihras. Le texte porte le champ, oula terre de Teuthras, parce qu'anciennement Teuihrasavait régné dans la Mysie. Le fils de Ménœtius étaitPatrocle, ' compagnon d'armés et ami d'Achille.(i ^Maintenant. 11 faut supposer ici sous-enten<strong>du</strong>e et€omprîse ? dans le mot maintenant, cettephraseincidente:«• Pour mieux célébrer Epharmoste , qui eut pour patrieOpunte'».' Elle n'est pas textuellement dans l'original j


ï8% . ILOTES.mais le poète a dit plus haut qu'il louait Epharmosted'Opuote, ville habitée autrefois pat Patrocle. Cetterépétition devient nécessaire pour faire suite aux idées<strong>du</strong> poète trop concis en ce passage. On croit queLampromaque, mentionné plus hm, était parent ©mami d'Epharmoste.' (i5) Mêmes combats. Le scoliaste remarque ici,avec raison, que cette expression des mêmes combats,©u <strong>du</strong> même exploit, Ïpy«» s s'entend dé combats <strong>du</strong>même genre, mais non <strong>du</strong> même lieu. L'un avaittriomphé dans l'Isthme , et l'autre à Némée, le mêmejour.(16) Argos, Aux combats junonîens f en l'honneurde Junon.(17) Dans Athènes» Dans les combats olympiens.,ou dans les fêtes dites UmmHmm } panathéniennes, il élaitencore enfant. (Voyez l'ode suivante. )(18) A Marathon. Les jeux ou combats de Marathonétaient. institués en l'honneur d'Hçrcule j ils s'appe*laient *Hç«J«A§M.(19) Le champ 'parrhasien de FArcadie» Autrementla ville de Parrhasie, lieu où se célébraient les jeuxen l'honneur de Jupiter Lycéen , n'était,. il est vrai,qu'une partie de l'Arcadie; maijs Jous les Arcadiens jassistaient, et le poète prend ici-la partie pour désignerle tout, c'est-à-dire le champ parrhasien pour l'Arcadiéentière.(20) Un vêtement. Cette espèce de manteau, que desscoliastes appelle ftÇêip* , était .fait avec la peau desanimaux | le terme l'annonce assez. C'était à Pellène,


NOTES* v l83rVille de l'Àchaïe > que Ton célébrait des jeux en l'honneurde Mercure * rm Eçfml* , et qu'on donnait ensuitedes repas en l'honneur de Mercure e| d'Apollon. Leprix destiné au vainqueur consistait en un .vêtement,de peau ou de Saine,(zi)JEleusis. On célébrait en ce lieu les combats 'élett*sieiens en l'honneur de Cérès et de sa fille Proserpîse j etle vainqueur recevait pour prix, de Forge.(22) lolrn» Le tombeau de Iolas était i Thèbes , et»ces jeux se nommaient ioléens.(25) Tout ce qui excelle. Ce passage,- et ce qui lesuit jusqu'à la fin, est très-obscur. Les uns veulent quele poète parle ici de lui, les autres veulent qu'il ne soitquestion que <strong>du</strong> vainqueur. Je pense que l'auteur parleen même temps et d'Ephaxmoste et de lui-même. Ladoctrine qu'il expose dans le passage que nous expliquons, et dans le commencement de l'ode, est applicableà tous lès deux.(24) Sans la Divinité» Le texte porte inv fi ' êuu 9sans Dieu. On a pu remarquer daus plusieurs odes précédentesque ces mots nature , génie, destin ," divinité,sont par fois synonymes. Le poète le dit ici en proprestermes : « Tout ce qui excelle en nous vient de la nature ;sans Dieu, les hommes, etc., etc.; leur médiocritépermet à leur égard un juste silence. » C'est Je seulsens raisonnable qu'on puisse donner à cette phrase,9tmm{&lv9f y su vKMiinpêt xznp* vutvrw* Quod fit sinedeo, si reticeaturhaud, détenus est negotium quodque,les hommes qui n'ont été guidés que par leurs propresefforts, et non par la nature ou par la Divinité, nepeuvent réussir | par conséquent, leurs actions font


184 MOïES.rarement la matière de nos éloges; ils doivent suivreles routes communes, car celles qui con<strong>du</strong>isent à lasagesse, etc. j ce mot sagesse est pris dans une"certaineéten<strong>du</strong>e * pour tout ce qui est grand, sublime, commeurne victoire dans le* jeux olympiques, un hymne pleinde cet enthousiasme divin, etc.(25) Dont le gênte infante ces chants'de la victoire.Pindare dit- à la lettre i « Moi ? qui apporte ou qui metsen avant ce prix de la victoire , ou ce chant de la victoire.» Il vient de dire que c*est par le secours de laDivinité.qu'on est poète, qu*on est victorieux. 11 estnaturel qu'il ajoute . é « Pour moi qui n'ai rien de communà célébrer, qui ne chante que de grandes,actions dirigéespar les dieux, et qui ai reçu <strong>du</strong> ciel le génie de lapoésie, il m'est permis , etc. ». (26) U autel. Ajax, le Locrien, -mort au siège • deTroie, fut honoré comme un dieu.par ses concitoyens 9 fils lui érigèrent, dans leur pays, un superbe monument, ' auprès <strong>du</strong>quel ils célébraient des jeux en sa mé*moire. Epharmoste avait été proclamé vainqueur dansces jeux. C'était, dans Opunte même, et ces jeux senommaient Alimut.Pindare, à l'imitation d^Mésîode , met Ofaiifa, poufOlhieltâu j c'est la . remarque <strong>du</strong> scoliaste grec. Maisd*autres savans veulent que , pour le mètre, on liseOlhidiêu 9 pour OîAmim <strong>du</strong> fils d'Oïiée*


ARGUMENT DE LA X« OLYMP.AU JEUNE AGÉS1DAME,O N a vu dans Fode précédente qn'Épharmosteétait on enfant, ou impubère, à l'époque de savictoire.* Heyne présume, par le contexte des deux©des, qti'Agésidame aussi n'était point encore sortide l'enfance, lorsqu'il fut proclamé. On appelaitimpubères , tous cfeux qui n'avaient pas atteint leurdix-septième année complète, âge de la conscription*On les désignait également sous le nom de srWJW*Cependant Pausanias désigne formellement un certainAutolycus, comme ayant remporté des victoiressemblables , dès* l'époque même de son enfance, proprement dite.H s'excuse d'abord d'avoir tardé à remplir làpromesse qu'il avait faite, à cet Agésidame souami, de chanter, dans ses-vers, sa victoire, et lui prometd'acquitter sa dette avec usure ; il fait ensuitel'éloge de la ville de Zephyrium, patrie d'Agéswdame ; bientôt par manière d'épisode, il re<strong>mont</strong>eà la fondation des jeux olympiques, par' Hercule; il nomme les vainqueurs dans chacun ( descombats de là première olympiade. .11 revient a sonsujet, et termine son éloge ; cette victoire est rapportéepar les scoliastes et par Corsini^ à la soixante-quatorzièmeolympiade.PAîT. I. . 24


,i86 oATMniA. .. ArHSIAAMÛ AOKP'Û EIIIZEftYPIQ2» A • K» Jf •. X^v OXvjxmovekav dcvcr/VQTl jxofÀp^orpàiôu Ttatèa, no9t fpivoçIjutâç ysypanxœu rXuxt) •yàp onkcTjuilXoç oye'Xwv emXsXaô*. û5 MoeV^ àXXà cni, xœl 5vyâxy]pAlâÙEta AiQÇjopOâ %zpï epmewv §EV$tmivwràv ,âXiTô§evov.A* tf • K« if •ExaOsy yœp ITOXÔQV O jutlXXwy %povoçI p à/xov xatw/uve (3a9i) jjpkoç.0[itùç èelviïœi fhjyaxQç o^ei-*av iftt/xojxqpàv o xoxog âvdjpuy.Nûv, ^oéyov êXwffo/xlvavona xîi/xa xara-_ 15 xXuaaee psoy ona ts xoivoy Xeyoyfilav Ttb'ofxey eç ;(apey.


OLYMPIQUES. ïo. 187AU JEUNE AGÊSIDAME,LOCEIEN D'EPIZEPHYRIUtf, (ijVAINQUEUR AU PUGILAT.MUSES! dites-moi, quels replis de mamémoire recelèrent ce vainqueur fils d'Archestrate! Comment aurais-je oublié de luipayer le doux tribut de mes vers I.Et toi,fille de Jupiter, auguste Vérité ; que tesmains pures écartent de la promesse queje fis à mon ami, -le crime de fausseté!Si le temps, qui depuis s'est écoulé, rendma dette énorme, je saurai F acquitter avecusure; je ferai taire des reproches précipités;et le torrent de mes vers (2) entraînerala calomnie, comme les flots roulentet balayent les sables <strong>du</strong>-rivage.Puisse cet hymne, fruit de l'amitié, plaireà l'heureux habitant de la ville des Locrtens


|88 ' • OATMOIA.£• ce • K« %/* •Nsfiee yàp Axpexeiœ noXev Àoxpuy'Zeqpupiw pilXa TI crywn KaXXcoita^scac ^aXxsoç Apn^ç, Tpait£ sJs Kuxvsia20 Ma^a xac âftsp&ov'HpaxXla' flattasd 1 6V ÔXu/xfttadt VPIQV ïka f ipkxtù x^P w. Àytyartfafioçj Qç A^eXa natpoxXoç.5ifëas £l X£ f wt* «psra noteittXaptov epjxaa£ xXsog à-v*ip 3eo5 enjv TtaXapta.Anovov d* IXafev jà?^ x&vjpQi xmç.Epyov 7tpo TiavTwv |3EOT« çowç.Aymœ $* l|aip£TOV déferaiBifuxeç cSpaav Aicç, ©v àpjod-JScia'HpaxXeâeixteroaroj Iml Bb(y«dantofTOyve KTççCTôVàp^imm,A» p m Km H •nlyv£ d* Etjpwrov; tùç Avyem Xdipwn35 àuoyff knm jxiardev vmpèiov


OLYMPIQUES. 10. 189<strong>du</strong> Zéphyrium,.de cette ville où règne lavérité 5 où sont en honneur, et les travauxde Mars 9 et les chants de Calliope !•* 'Je dis qu'autrefois la force même d'Hercule5 un moment fléchit sous celle de Cyc-.nus (3) ; qu'aussi ? dès le jour où Agésïdameest sorti vainqueur de ses rivaux au pugilaty le nom dllas (4), son maître, doitmarcher a l'égal de celui de Patrocle, dontla valeur fit la gloire d'Achille.m Les leçons que reçoit l'homme né pourla vertu (5) 5 avec le secours des dieux,l'élèvent rapidement au faîte de la grandeur.Trop rarement il obtient sans peinedes succès brillans qui font le bonheur desa vie ».Mais lorsque je chante le triomphe d'Agésidame5 les lois sacrées de Jupiter (6) mecommandent de célébrer aussi les Superbesjeux fondés par Hercule, non loin de "Fantiquemonument de Pélops^ après qu'il eutforcé l'injuste Augias à lui -payer le salaireijue méritaient ses travaux^ par la défaite


iQÛ 'ÔATMOIA.npœaaoïxo* Ao^iamt es èùKBWaçvno KXsuvâv èa\iaaB xàxetvovgEpoaùliK èf àâ& •oxi npçaQç %oxl •4o TeptSvôwv InBpacM amâ axpaxby^pu/pis afxevov Aliâa$,JE, jB\ K* 3-^MçXwVfç vnepfialou "Koçi fiàvoC TOMOV, 0s nœxpiiïœ nokuxxBavo^2|5 vno tjtspEw TrupI %kœyœï§ xt aiiïœpovPaOùv Btç bjBxbv axaç tÇotaav càv nokiv*.JHzhtoç $B xpsaaovwv ànoùmQ 9 ânopov. ;Kaxçfvoç àêoukia^ mxaxoçèlmioç àvxrimçj 3avaxov5o awniv ovx €^lipuyev t"O 8* âp f h Uim tkaaç oXsv ts axpaxovliïâv XE nâGav Aw'ç ahii[ioç ^vibç cxraSfxœro ÇaQeov âlaoç ^ •7raxpe jxeycVrar wpè de ica|atff55 AXTCV jxèy 5/ in xatopcS


OLYMPIQUES* 10., .-ïQtet la mort d'Eurytus et <strong>du</strong> brave Ctéate,enfans de Neptune.Ce fut vers les forêts voisines 'de Cléone,.et sur la route même de cette ville (7), qu'ilsurprit et dompta ceâ orgueilleux fils deMolioné(8) 5 qui venaient détailler en piècesson armée de Tirynthe (9)5 embarrasséedans les défilés de FÉlide. Bientôt leur chefperfide, le roi même des Épééns, vit laflamme et lé fer ravager sa florissante patriej qu'il plongeait dans un abîme de cala*mités. Le téméraire, accablé par des forcessupérieures attirées sur lui, <strong>du</strong>t rencontrerla mort, au moment où fut prise laville qu'il défendait contre son puissantennemi.Après,sa victoire, le magnanime fils deJupiter rassemble dansPise, et ses guer-»rïers, et les richesses qu'il remportait deses conquêtes. Là 5 il trace le plan <strong>du</strong> boissacré qu'il veut dédier à son auguste père ;il en distingue l'Altis (10) ou le lieu dmtemple; autour il décrit Ije cercle destinéaux sacrifices et aux festins (11), en com-


gj|. OATMOIA»dksxptye. To s?£xuxXu TceiJov eOirixe èopnov Xuffiv ,xtpaaaç %opov. kkf toûA. >. K« ».fxsià àadiEx' àvaxrcav 5êC*>V. Kac nàyon"60 Kpovov npaarsf fléyÇato*upporOs ^àp .vayujxvog, aç Oîvofiaos apx £ *' j3pex £TO fl*XXavif aà. Taiiraà* *v npmoyovtù xskzxœitapkcnm jxsv apa65 Moïpat a/g^ov^ 0 € £§£>Jyx wv pvoçàXadseav itircu|xovXpovoç. To ^s aaçavÊÇ euv trapaoxatsfpaafiv ^ ©na tàv ro)ifx©i© domtmtpoQiyœ èalm EQVEJ mî nsvra-•70Î rnipi&'viïfàs apa soradev eopxàvjh ÙkvpMia^t nptèxa votocfopiœim TS.Tes *7 wraévwvys Xaxs atsyavomyiipmtsi ftoorev xi xae &p[uxnm^àjmiov Iv ^©|a 3e]xsv0ç.75 €VX°S^ ¥W XO^EXWV j»


OLYMPIQUES. 10-igjprenant dans Fenceinte FAlphée et les' douze dieux principaux avec leurs autels.Il nomme enfin la cottihe de Saturne 7 cetertre qui, sous le règne d'OEnomaûs, demeuraitabandonné aux frimas et à l'inclémence<strong>du</strong> ciel (12).A cette inauguration première <strong>du</strong> t .assister5 avec les Parques (i3), le Temps, quiseul épure la vérité. Le temps nous retraceen quels lieux Hercule offrit aux immortelsles prémices .de çe^ .riches trophées,et où il institua les solennités à célébrerchaque cinquième année. Le temps encorenous apprend quelles victoires signalèrentla première de nos Olympiades ; qui, lepremier, trompant et les vœux et lesefforts-de ses concurrent humiliés, remportala couronne et s'ouvrit la carrièrede la gloire 5 soit par la force de son bras,soit par Fagilité des pieds > ou la -rapidité'des chars.A la course <strong>du</strong> stade récemment applani,triompha OEone, fils de Licymnius etPART. I. 25


ig£OATMIHA»X» © • K» n •. ïïxâàov fxev àpiVceiwrsv.evfluTovov,7C0WC- ??*/*»>^«fe Ô ÀCXV/XVIOU


OLYMPIQUES.' 10. 195chef des troupes, qu'il avait con<strong>du</strong>ites deMidëe.Échémus (14)5 à la lutte, illustra Tegée,sa patrie. Doryclus, habitant de Tirynthe,obtint le prix, au pugilat. Sémus de Mailtinée(i5), vainquit a la course <strong>du</strong> charattelé de quatre coursier^. La flèche, dirigéepar Phrastqr , seule atteignit le but.Enicée, d'une main robuste, faisant pirouetterun énorme disque de pierre, lelança le plus loin de tous ses compétiteurs.Ce trait hardi remplit d'étonnement lesspectateurs et ses compagnons mêmes (16).Phébé, par ses plus doux rayons, prêtade nouveaux charmes à cette magnifiquesoirée. Bientôt la vaste enceinte retentit<strong>du</strong> bruit des convives et des accens del'allégresse*Fidèles à ces rits antiques, nous célébronsdans nos hymnes, en l'honneur <strong>du</strong>


ig6OÀTMIÏIÀ.ai Baliaiç xov lyxafuov afif c xpoita^.Àp/ptiç èl npoxepatç iitojxsvot xai vvv>xàadYlà&pdiâ jâpovtàu xàc mjpuaXafxovopmkTimov àièç f ev «iMrttt xpécstafflwvaxepavviv àpapota*jouera di fxaXnà npoe xaXafiafIOOGCVttà§St|xà6C«)V,2. i # . K* *'.ta nap' eùxXfiï Ai'pxa /povw /xiv yavsv.AXX* Q£ TS itaes I? àtàjcôu **¥>TtoQavoç YtkovTi vioraxt 'to îtdcXtv IQ^î, ftaXa £c %éi 5£p-IO5 /xaivsi çeXotati voov£ità rcXovros © Xa-_J(GJV itotfiiva ekaxxov aXXotpcov,5vaoxayte owyepwtatorA. f • K. n •xai Stav^ xaXà sp^aeç^ àotdâç atf, .av% îx^tai^ xsvsà irve^craes


OLYMPIQUES. 10. 197héros couronné dans Olympiç, le.dieu quifait gronder le tonnerre, qui lance de samain les traits de la foudre* qui fait volerses carreaux brûlans partout où doit éclatersa' puissance. Que les accords de la flûtes'unissent à la douce harmonie de mesvers; ces vers tardifs à se <strong>mont</strong>rer (17)dans la ville fameuse qu'arrose Dircé ?viennent, comme de légitimes enfans, réjouirla vieillesse d'un père, et fépargner,ô Agésidame ! la .douleur .de-laisser qnmourant, dans des- mains étrangères, lesnobles fruits de toû travail. L'homme ver*tueux , ô Agésidame ! qui descend au tombeausans recevoir le tribut d'éloges queméritent ses beHes actions, s'est fatiguélongtemps pour ne gouter qu'un momentde bonheur. Mais pour toi, les doux accensde la lyre, et les tendres mo<strong>du</strong>lations


tg8 OAYMIIIAè . -litopz fiôyOt* |3p«xii tt xspitvov*Tèv â f uèvEî^ç xi Ivpaylmiç x ? œvkoç àva-115 nazoei yè.piv. E/pvn f ciîpv xkzoçnopai Uiepiâeç AIOç.E» t • K» «3" •Eyw èl y GW£fœmo[ieyGç movùâ,xkvxov EQWç Aoxpâv âfXfmeaoVj juiXrrrd 5 EÙœvopœ noliv %œmipk^m, naïè 9 s-• 120. paiov ApjEaxpâxov aev^aa* xov êWOVxpœxcovxœ /spoç àXxa^pwjutov Ttap 1 OXu/X7Tiov 4xsfvov xaxà xpovov y f ièea xs xaXov«pa XE xocpajutevov^, a TTOX 1 avalisaravujutytfct TQV iroxfjwy a--xa5 XaXxe,GTVV KwrpoyEVtt.


•- OLYMPIQUES. 10. 199de la flûte 9 prodiguent leurs faveurs enchanteresses: et les doctes filles de Jupiter,qui habitent le <strong>mont</strong> Piérius, vontéterniser ta mémoire.'De concert avec elles, je t'associe dansmon éloge à Fillustré nation des Locriens<strong>du</strong> 'Zéphyrium : sur leur ville féconde engrands hommes, j'ai fait couler le miel demes vers ; j'ai chanté cet aimable fils d'Ar*chestrate, qui, près des autels olympiques,déploya la force de son bras victorieux; je #l'ai vu, dans ces combats, brillant'de lafleur de l'âge et d'une beauté égale à celle*<strong>du</strong> jeune Ganymède. que Cypris défenditdes atteintes de la mort.


NOTESBE LA. DIXIEME OBE.(i) Pindare , adresse cette ode io f , au jeune Agésîdame,le Locrien, habitant le pro<strong>mont</strong>oire de Zéphyrium,et appelé, pour cela , PEpizéphyrien , pour distinguersa nation de celte .des Epijtnémidiens , qui habitaientprès <strong>du</strong> <strong>mont</strong> Koémis, ou de celle de$* Opuntiens, près d'Opunte , autre partie de la région desLocriens f ©u enfin, de celle des Ozoles ©u Hespé-^rieiis ^ qui peuplaient la partie la plus occidentale de laL©cri4@.. (2). Torrent de mes vers. J'emprunte l'expressionde Quintilien , insiit. orator*, lib. 10, cap. 1.' Pindamsprinceps 9 spiritûs magniftcenîiâ, sententiis,figuris , beaêissimâ rerum verborumque copia etvelut quodam eloquenîiœ flumine. Mais l'idée est• dans l'original : « comme les flots, dit-il, roulent lessables^ ainsi, faisons que nos vers célèbres puissentanéantir la dette, etc. » Mais il semble parler de cettedette sous deux rapports ; 1 • comme étant contractéepar l'amitié; 31 e comme pouvant lui attirer des reprochesde la part de ses ennemis ; il veut faire taire cesreproches. Sa comparaison, tirée des flots qui couvrentles sables, tombe donc principalement sur son éloquence,qui couvrira ces reproches. Le poète dit doncles deux choses à la fois; pour être plus intelligibledan» la tra<strong>du</strong>ction, j'ai séparé les deux idées, qui


HOTES. 201semblent se* confondre dans le texte original. J'ai rapportél'idée d'amitié à ce qui suit, et l'idée de reprochescalomnieux à ce qui précède. Il faut encore remarquerici le mot HMIM» , qui, au lieu de,signifier commun,dans plusieurs endroits des odes de Pindare, signifie,au contraire , célèbre, qui se répand partout, qui estïe sujet général et commun ( xuiiç ) de tous les éloges;qui est dans toutes les bouches, etc. ( Voyes en outrela note i5 e de cette même ode.)(5) Çycnu'e. Pindare, dans cette digression > suppose ''qu'Agésidame eut, au commencement de sa lutte,•quelque désavantage comparable à celui d'Hercule avecCycnus; mais qu'aidé des conseils et de l'encouragementde son maître Iolas, il triompha^ de même qu'Herculeassisté de son compagnon d'armes Iolas, terrassaCycnus. Le poète est beaucoup trop concis dans cettenarration.(4) Iolas on Hilas était, mXii^ms^ le maître .ou instituteurdont nous avons parlé. Les leçons qu'avaitreçues Âgéstdame tournaient à la gloire d'Hilas, commeles efforts de Patrocle a la gloire d'Achille.|5) Ukemme né pour la vertu* Au lieu de çSrmvirwn,je lis , avec le scoliaste Q»VT* , nature editum, sousenten<strong>du</strong>,virum. Ce texte est plus conforme a la doctrine<strong>du</strong>'poète , qui veut toujours que Dieu ou la natureprécède , et que Fart suive* ( Voyez le texte et les notesde l'ode précédente*)(6) Les lois sacrées de Jupiter. C'est Jupiter ou leciel 9, qui ramène- les heures et l'anniversaire des jeux^olympîqnes. ' '(7) Sur la route même» Les scoliâstes ajoutent quePAET. I. 26


£01 NOTES.c'e'Lait la roulé qui con<strong>du</strong>isait h l'Isthme,. où Pon serendait: pour assister au jeu* isthmiens. Cléone, villed'Argos , se trouvait sur cette route.(8) Molioné* Ctëate et Èurytus étaient frères, puisqu'ilsavaient' tous deux MoSionë pour mère ; maisle premier était fils de Neptune, et le second, fil»d'Aetor.(y) Tirjnthe. Ville <strong>du</strong> pays d'Argos, où ëtait campéel'armée d'Hercule. En effet, Augias, roi des Epëens ftua, dans cette rencontre, Télamon, Câlehodon etIphiclès , le frère aîné d'Hercule. Midée, dont il estquestion plus loin, était aussi une ville ou bourgade del'Argolide.(i o) ÀlliS;Uancienne leçon portait Elis* A cette occasion, le scoliaste remarque que le pays, appelé Elis<strong>du</strong> temps de Pindare f avait été occupé, sous un autrenom, par les habitans de Pise. Les Eléens , ayantsubjugué ces derniers, donnèrent au pays entier lenom d'EHde. Mais j'aime mieux, au lieu dÉïis, lireAltis 9 nom <strong>du</strong> bois sacré dans lequel se trouvait letemple de Jupiter olympien. ( Voyez Pausan. , 1. v. ,c. 10 , et de Paw* sur le 54* vers de la présente ode.(il) Sacrifices et festins. Je joies ici les deux notas.On a vu, dans les odes précédentes, que ces espèces d'agapesou théoxénies étaient accompagnées de Sacrifices*( i a) Vinclémence <strong>du</strong> ciel* Le texte porte que ce lieuétait humecté par l'abondance des neiges &çi%tt§ *%XK&(i5) Les Parques. La vie en général, et. tout cequi est soumis ou subordonné aux périodes <strong>du</strong> temps >•tait <strong>du</strong> domaine des Parques,*


NOTES-, 203(i5) Echémus. Celui qui tua , dans, la suite ,,.Hylius,$Is, d'Hercule,. Il était né à Tégée, en Àrcadie.(i.4)Sémus.de Mantinée. -Ce vers, où les Etiennes-, etautres éditeurs, avaient intro<strong>du</strong>it le" nom propre et inconnud f AKrrhotbus % ou Pépithëte $Minrhotius ( Nêp~.tunien), a été évidemment .altéré; je .suis.donc ici lacorrection indiquée par Heyne, quoiqu'elle n'ait d'autrejustification,que- 1a nécessité de rapprocher ce-vers d'uaautre tiré de la Théséïde .de Diphile, et rapporté par,lje scoliaste grec, d'où Ton sait que Sémus, le. Mantinéen/ remporta le premier la victoire à la course des.cnars sur les bords, de rAlphée. C'est le cas de se bornerà «a |eij fait(i 5) Et ses compagnons mêmes* Le- mot trvp]UM%m,rappelle ici et les spectateurs e,t les concurrens ; il signifie,non-seulement les.comj^attaas, mâjs,le§ intéressés,à ce combat.(i6) Ces-vers- tardifs A se <strong>mont</strong>rer. Ce passage s'ap-.pliqûe à la fois et au. poète et à Agésidarae. C'est un-,des plus difficiles de toutes les odes'de-Pindare-; il-ren*-.ferme plusieurs idées très-distinctes qui r devraient faireplusieurspbrases- séparées , et'qui, cependant, sont àdessein réunies dans une seule; i*. le poète rappelle,et- accuse là négligence-qui-l'a Mt-retarder la compositionde.&onk ©4e désirée ; .2°. il se dit en même tempsle père de ses. poésies,» 'qui- ne. so'nt pas le fruit d'une^femme étrangère,- mus d'une épouse légitime; c'esi-à-.dire de son génie ©u de son imagination, et non decelle des. autres ; 3°- il is$ipue encore qu'il regretterait ,de laisser â d'autres, poètes l'éloge d ? Âgésidame ; 4° enfin,i| (ait entendre claireipe^t^ eA c'cist- Pi4ee principale^.


204 NOTES.,que ses Vers* feront autant de plaisir à Âgésidame que,la naissance d'un enfant à nn vieillard qui désire avoir,un héritier de ses richesses ; que ces mêmes, vers vontdevenir la propriété d'-Agésidome, comme étant le prixque méritent son travail et ses vertes* ; que ces sortes de.richesses, doivent causer au Vainqueur ira plaisir infini»C'est pourquoi il ajoutes « L'homme vertueuxj ô Agési~dame , qui descend an tombeau: 'sans recevoir le tributd'éloges que'méritent "ses belles actions, etc.*J'ai conservé a dessein l'amphibblie qui existe dans,le texte originaî, parce qu'elle fait mieux connaître le,caractère et la physionomie <strong>du</strong> poète. J s ai fait le contrairequelquefois, c'est-à-dire j'ai séparé les idées'lorsque leur confusion aurait amené l'obscurité, ©un'aurait pu se rendre équivaîemmettt en notre langue, etformer le sens de Fauteur. Rapprochons ici la note première, et comparons ensemble les deux passages. Celuique j'ai commenté en dernier-, lieu-, forme plusieurs^sens qui paraissent avoir élé aussi dans la pensée de.l'auteur-; .çrpassage, est obscur, VMS 'dtane obscurité.savante et.profonde, dans- laqiielle le tecteur , loin de.s T égarer f trouve^ plusieurs, rouies .qui con<strong>du</strong>isent au.même bufc . ' . • • ' '.-... , ,11 n'en est pas de même-<strong>du</strong>* premier, dont je vais foire.l'analyse; et-pour qu'il- soit compris par ;tin* plus grandenombre de lecteurs-,' je-citerai iat tradvreticttt latine deHenri Etienne iSolvere poiêst ttsuMoélemm vitttpem*-iionem homimim* Nunc(vitieatou4y i ip[èùmikl&-Calcklunà:qui volvitur{in lUforé)fluètus obrùèfewrHpèhSyêt'quo-'modo ; m'mmunem hytrnmm - ûtnit'àrh' •persolvêMÙs aSgratiam: régit enim veHtûs y ëtç v •


ce L'usure, peut payer ( ou détruire ) car les mots,solvere en latin et xfom en grec signifient l'un et l'autre,çt Pindare les a évidemment employés à dessein. L'usurepeut payer et détruire les reproches précipités desSommes ; « voyons donc comment les flots accumulés,entraîneront le sable qui est roulé sur le rivage, et cdnïmentnous nous acquitterons de notre hymne ( commun), .répan<strong>du</strong>-partout, pour venger où honorer notre*,ami; caria vérité, etc, etc. s»On. voit Sabord que pour achever la comparaison,_et même le sens, il faut nécessairement tra<strong>du</strong>ire la secondepartie de la phrase et tjuomodo persolvemus,.etc.-, en ce sens, : « Et comment nous couvrirons par,nos vers célèbres la dette envers notre ami. » Ce sensest d'autant plus rigoureux que Fauteur original, danssa comparaison des flots, se sert <strong>du</strong> mot xmrms&Xu^ù.qui signifie couvre 9 inonde,, t et que. le tra<strong>du</strong>cteur latinrend par obrmel: ce même sens doit donc accompagnerle second terme .de comparaison. Mais les flots qui couvrentles sables, et les vers qui couvrent une, dette,feraient une comparaison, absurde dans, nôtre langue*11 a donc fallu séparer les deux idées, et, laissant subsisterla comparaison des flots avec les vers de Pindare,rappeler dans la phrase suivante que ces vers étaientle fruit de son amitié, ©u, si l'on veut, une dette,ainsi qu'il l'avait dit d'abord.Je fais ici une observation sur la ponctuation. Henri-Etienn e , tra<strong>du</strong>cteur-imprimeur <strong>du</strong> texte latin . a faitunefaute de ponctuation; après ces mots vituperiumIhminum , il ne fallait que deux points , ou 'un pointçl une virgule, car le sens -n'est pas achevé. Aussi,


to6tNOTES;..«jlans le texe grec, donné par lui - même iifçS*,. I»dernier mot de cette phrase est marqué d'un point su-,périeur mv^m* Cette observation est importante pourle sens.J'ai donc été très-littéral, lorsque j'ai, tra<strong>du</strong>it ainsi , #çs séparant.les deux idées : ce Je saurai l'acquitter avec» usure , et faire taipç des. reproches_ précipités; le. torilrent de mes vers peut entraîner la calomnie comme» les Ilots "roulent et balayent les sables <strong>du</strong> rivage,si Puisse cet hymne, fruit de mon amitié, etc. ».Je finis par rapporter en son entier la tra<strong>du</strong>ction la«*tine <strong>du</strong> second passage , afin que mes lecteurs puissent,comparer ensemble les deux testes-.Deiiciosa autem mo<strong>du</strong>laiio carminum ad fistuïamQccurret, quœ apud inelytam Dircem longo quidëm~posé iêmpore apparuenmi ; sed quêmadmo<strong>du</strong>m fiïiusex uxore patri amabilis, venienti ad juveniulem pro.senio rursum, valdè autem incendit amore mentent-{quoniam divitiœ sortitœ dominant adscititium 9 alie~num , morienti sunt odiosïssimœ ) ; ita eiiam quàm.pulchra operatus vir sine carminé, Âge$idame f inorci limen venerit, frustra sumpto labore prtebuieïabori brevem quamdam dêïectationem* ( Edition de*.Etiennes en 1566. )


ARGUMENT DE LA XI' OLYMP.AIT MêME AGÉSIDAME.Jus^mot ri**ç 9 usure, intérêt, que les grammairiensavaient intro<strong>du</strong>it dans le texte <strong>du</strong> titre decette ode, et que Heytie en a fait disparaître, indiquaitsuffisamment le sujet. Pindare, selon eux ,avait promis à Agésidame, dans l'ode précédente »d'acquitter avec usure la dette ou l'engagementqu'il avait contracté. Au lieu d'une ode qu'il luiavait promise pour chanter sa victoire, il loi enadressa deux. Cette seconde est donc le supplémentde la première, et, pour ainsi dire, l'intérêt <strong>du</strong>.s capital : c'est le sens .<strong>du</strong> mot grec reW, derlxTttf parère, engendrer * parce que le tempsaccroît et augmente la dette.Quoique courte, cette ode est sublime, et ilest difficile de conserver dans notre langue lahardiesse <strong>du</strong> texte original.• Le poète annonce rapidement le sujet de sonode, l'importance de ses vers qui décident de lagloire <strong>du</strong> poète et de celle <strong>du</strong> héros, 11 fait endeux mots l'éloge d'Agésidame et de sa patrie Zéphyrium,ville des Locriens. La victoire d'Agésïdame,se rapporté à l'époque de F ode précédente.


20Ô - . TOAYMITIA.TÛ AÏTÛ ATH2IAAMÛ'.X« et • K« ç* «juartv àv0pca7wt$ Âvljxuv oie nkuari.yprioiç' ïaxw S 9 oùpavim tjdaiwVEt dis tfùv Ttdvto ttg 2v irpawa> (xcXtyaptJsèS wrlpav àp%œl loym* xiXksxcUxai rocrtov opxiov fiefakouç àperacç.,[ VjXVQ*Jlyô©vatoç ^ acvoç OXujxftiovâeacg©vcos ayreiiai. Ta piv âjxsrlpa .ykâaaa ftotjxai'vaviôlXsi.10 Ex 3€©û sf àviipvofœïç àvQuiaaû npcmifoffaiv.ferii vûv, kçy&npitmu ïraf, tsâç ^, E. *. K. /• . • - :xoar 4 u©v lui «yxeyàvw jjpvcreas sXaias


OLYMPIQUES.II* 209AU -mima -AGESIDA'ME. -..'CjQMME ; 'les. vçnts servant'les projets <strong>du</strong>pilote (i),comniela pluie,fille des nuages,seconde les efforts <strong>du</strong> Jbtboumir;'ainsi noscbants sublimes relèvent les nobles travauxdes mortels; ils préludent à leur gloirefuture; que âis-je? ils marquent d'un-sceauinviolable leurs^otagiianimes vertus. Non :rien ne peut flétrir les éloges que nous donnonsaux athlètes vainqueurs^ dans les jeuxolympiques ; ils biraveEoatTenvie et les in-*feres même ^<strong>du</strong>^tenips^a), Tei^st'lc privilège(3)"que lés ; ! diciix -accordent • aitgénie r à ïa sa^çssç. . . ": ;.:* TrioïBphe -donc , A Âgéad^mf ?10s d'Ar-*chestràtè'!" ta "victoire -au : Pugil»t^me cou**»ipan4ed^jQUterîprû€^eftt:dé^ipës vers^ àl'olivier qui couvre. t®u£mn% r de signalerla -valeur idës^Loerïéfi^ an £éphyriuni 9 tapatrie. Mus c es.! accourez airtoilieu d'eux;PART. !.. " 27


2iO 0AYMO1A* -j5 • tîfvpmv Aoxpûv Yeveày c&pyop- .< „pj} fuv, w Moforat, yvyolevov çxparov,jut^?àîreiparov xaXwv^,àxpôaàywèl xai afypaTdtf ^ y e§8*0ai. To ^àp20 i/xyvêç ©5x > afÔwv aXwnrë .::•:•.;.),, ^ • .' • ' ioûV â^eëjpôfAotXSOVTSS • ' • . ^ v ' ' .? * . -dfcaXXagatVTo jjdos- • —'- •- — ': : ANOTES'.'. ;'•BÉ LA ONZIEME, ^OBË»- (t)Du piloté. -Les' mots ? pilote M laboureur se- setrouvent pas dans f ori^nal^e poète dit simplement .queles vents sont quelquefois utiles aux _ nommes -, et quelquefoisaussi la pluie. 11 ne désîgne pas â quels ; hommes"tes vents on la'fckfie' sont utiles j ' fài^û-, pour la clarté, ^«uppléerksmp4s -de 1 pilote efi. de cultivateur : en cela ^je n'ai fait,qu'aider.à la lettre^.et compléter le sens._Mais, dans l'original/f avoue que le mot indéfini'«Fép'tfW, joint a* là : -Wesdre des' vers» présente au.moins, à mon idée, ii^tpui? hardi ; .que;, ne rend paslà notre mot homme. . ,.(2) Ils braveront tèsïnjures. Celte phrase "est dé-*


OLYMPIQUES. II. 21 rmêlez-vous à leurs chœurs. Je m'offre pourgarant r vous trouverez en ,eux 5 non unpeople ennemi de l'hospitalité, insensibleaux (4) traits <strong>du</strong> génie- 5 et aux charmes dela vertu ; mais un peuple naturellementSage et belliqueux. Les dons de la natu»re (5) sont irrévocables ; rien ne changél'ardente couleur <strong>du</strong> renard-, pi la voixrugissante <strong>du</strong> lion.pendante de la précédente. Le grec, porte .• : Notrelangue ou notre muse a résolu de les garder ( leséloges ) ou ' conserrer wtfmlntf ,. qui . signifie concîuîredes troupeaux. Le poète vient de dire que leslouanges qu'il chante, sont hors des atteintes de l'envie,mfêûmwêç Jg M£9§ç : il est naturel qu'il ajoute que samuse veut les . conserver, wêtfutbu*, les rendre <strong>du</strong>rables.On voit que j'ai consulté ici le sens plus que lalettre : ce qui suit commande le sens que j'ai adopté.(5) Tel est le privilège. Mot à mot : « C'est parle secours de Dieu que l'homme ( le poète ou le héros )fleurit éternellement de sages ( ou hautes ) pensées ».Le privilège de <strong>du</strong>rer, de braver les injures <strong>du</strong> temps,vient de'Dieu, qui l'accorde à la science et à Sa vertu.Ceci convient principalement au poète qui s'immortalisepar ses vers ; mais on peut aussi en faire l'application,au héros qui fait le sujet de ses éloges.


212 BOTES,(4) Aux traiis <strong>du</strong> génie. mkSt signifie . tout mque les anciens appelaient le beau , l'honnête ,. le juste i.Il est impossible de rendre, dam "un seul mot, cetteexpression des Grecs, qui signifiait les lettres, lesbeaux arts , la vertu, etc.(5) Les dons de la nature, Piadare veut dire ici 'queet! peuple sera, constamment ami des muses, humain,sage , belliqueux , parce qu'il est naturellement tel J'aidistingué les deux parties de la phrase, quoiqu'elle soitcomplexé dans l'original. Voici le texte tra<strong>du</strong>it en latin iQui enim a naîurâ insitus est, fmps'J hune, neque ru~bens (ignea, JUanmea) vuipes, mque Joriiter ru*»gienêes -leones permulaverint morem*On serait testé de croire que le poète parle principalement'<strong>du</strong>caractère et de l'instinct particulier de cesanimaux, qu'il compare avec les qualités morales <strong>du</strong>peuple locrien. Je n^empêche pas qu'on ne l'expliquede cette manière } mais je préviens que les deux épithètesmêm et fçiCç#^#i, données par le poète, l'uneau renard , et l'autre au lion , n'ont de rapport qu'aveeleurs qualités physiques. C'est ce qui in*a décidé àiuivre la lettre, avec d'autant plus de raison que lecaractère féroce <strong>du</strong> lion, et l'astuce <strong>du</strong> renard , figureraientpeut-être mal comparés aux bonnes qualitésmorales- des Locriens Epképhyriens- Les deux épithèteiannoncent même Vjpie Pindare n'a pas voulu faire cettecomparaison.' ' Je rappelle la distinction qu'on faisait autrefois entreîes différens peuples Locriens. Le scoliaste grec la donneici en ces termes ; « Nous distinguons , dit-il, les%) Epizéphyriens, les Ozoles et les Epicnémidieiuu


BOTES. .ai3-i ' Les Epistfphy riens sont les Locriens d'Italie ; les» Ozoles, ceux d'Etolie ; les Epicnémidiens, ceux» d'Eobée, patried'Ajax fils d'Oïlée *• •ARGUMENT DE LA XIF ÔLYMP.A EBGOTÈLE D'HIMÈRKËKGOTELE fils de Philanor (où Pbilénor) avaitquitté Gnosse sa patrie, dans Fîle de Crète 9 agitéepar des guerres civiles, pour se rendre à Himère,en Sicile. Himère était aussi inquiétée par la guerrequeles Siciliens avaient a soutenir contre les Carthaginois.A cette époque.( à la soixante-dix-septièmeolympiade ),-Ergo fêle fut vainqueur dans les jeux;*Soit qu'il eût contribué à rétablir la paix, soit quePindarelui en fasse honneur,'parceque la paix eutlieu à Vépoque de sa victoire,. en "la soixante~dixseptièmeolympique", le Poète fait allusion à cetévénement, dans cette- ode où il prie la fortune deprotéger Himère; il décrit rapidement les jeux dek fortune qui semble ée plaire à amener des événementsinatten<strong>du</strong>s ; il fait voir que la fuite d'Ergotèlequi semblait devoir commencer ses malheursfut la source de sa gloire.Cette "ode est belle et présente peu de difficultés.


ai 4OATMïIIA.La comparaison 'd'Ergotèle à un e©q, me paraîtrapas étrange^ si l'on fait attention que les pièces demonnaie à l'usage <strong>du</strong> peuple d'Himèr.e , portaientEPrOTEAEI ' ÎMEPAIÛJSSwo^jCLi, naïZrivoç ÈkîvQiplov,Ijiipa eupwSsve 1 â/xfînolBiy Itùtstpa Ty^a. •Tev yàp ffv ftovrcpxtj§£pv«vrae 3we5 vâsç^ ev X^P°¥ T£ Xaef^poc fto-Xsjxot;' xâyopœl povkœfopov aiye jxlv àycJpwy• TOXX'avo*, tac d* au xaiw^8y^/jtxeTa|i4vca Tcfxvoe- •• $Km ** K.&\mcrrov à/xyî. TrpaÇtos èor-0OJXSVOS £Î5p€V 5€0ÔSV ê .


, OLYMPIQUES; 12. ai5l'effigie <strong>du</strong> coq; elle ne paraîtra point' ignoble, sil'on .observe qde cet animal s'offrait en sacrifice audieu de la sânté^Escolape.A EBGOTÊLE D'HI^ËRE,VAINQUEUR•A LA GRANDE COURSE, (i)"PROTèGE la poissante Himère^ je t'en conjure? ô Fortune conservatrice, fille de Jupiterlibérateur (2) I toi qui disposes, etdes frêles vaisseaux qui voguent sur l'océan,et des combats qui se livrent au milieu denos plaines,. et des conseils jn&ne,. dansnos assemblées ! • Ton caprice seul réaliseou déjoue les projets'qu'enfantent les humains, et fait en tout sens flotter leur es*poir : aucun signe céleste ne leur dévoilece qui se doit passer sur la terre qu'ils habitentMortels avepgles ! nos yeux sont fermés


2l6OAVMIIIÀ. •HoXkà è f àvQptùTtoti Ttœpà yvujxav £HSG , 8V Jl5 efJwràXtv fxsv t£p^wç # ot d*, àwapaeç-, «VTOtupaavTsç ÇaXatç, *" ' ' " *' •eaXoi/ pa0u ràp/xaros ev fxi«xpw irsda|xec^av XP 0V 9-Yie Qikmopoç, Yixoi xac xsà xsvj. .90 hèopo^aç ax ? aXsxiwp^ - •aujyovc*) n^p' ècrrt'aâxXs^ç teptà xaieyi&Xoporçars 7io&w* '£i pn Gxâatç 'àvTiavstpaKvuffeas ajzspae iiàfpaç. " - •^5 Nûv ^: OX^/XTria tfwyavwa/asvdgjxae deç-eîc IIv@«voç> iaSjmoLV^ ÉpyoTÊlsÇj3sp(iàMvfifèy, lompà pàm®%aç J :Ofiik&*».. . «v nap • et'xsiat; àpovpœtç* r


OLYMPIQUES. 12. 217sur cet impénétrable avenir. Souvent uncoup imprévu fait fuir ïè bonheur qu'on•croyait attendre": souvent aussi le calme<strong>du</strong> plaisir succède rapidement aux violens«rages de l'infortune.Toi-même, ô fils de Philanor ! si destroubles civils ne t'eussent point arraché à.Gnosse, ton ancienne patrie^ ré<strong>du</strong>it, commele coq belliqueux (3) 5 à des combats domestiques> peut-être aurais-tu vu s'évanouirjusqu'à Fespérance de cçtte -gloire, que tuviens d'acquérir ^ à la course solennelle.Maintenant couronné dans-Olympie, deuxfois vainqueur dans l'Isthme et dans Python,* tu vas, 6 Ergotèle I illustrer lesbains (4) préparés par les Nymphes, dansHimère, où tu retrouves tes'-foyers.PAîT. I. 28


NOTESDE LA. DOUZIEME ODE.(i) Grande course» JtAiApJ^'/tp.Le scholiaste ne donnepas la signification précise de ce mot. Selon Suidas,le dolique était de vingt-quatre stades, et s'appliquaità la course équestre : ainsi, ajoute-t-il, l'hippodromedécrivait une courbe , tandis que le stade était droit.Polhix se contente de dire , que le dolique était la memrede la plus longue course, et que ceux qui la parcouraientétaient désignés sous le nom d'hippodromes.ÏParmi les interprètes de Pindare , les uns ont fait ledolique de douze, et les autres, avec plus de fondement, de vingt-quatre stades. D'autres ont pensé que ,dans la course dolique, il fallait parcourir sis fois lestade ou la carrière. J'ai tra<strong>du</strong>it le mot dolique par grtmdecourse f n'ayant aucune donnée certaine pour en assignerl'éten<strong>du</strong>e. Peut-être cette mesure n'était pas uniforme.Cependant, lorsque Pindare dit que lies charsparcouraient douze fois le stade , leur course devaitêtre de vingt-quatre stades, car alors le stade étaittoujours doublé.Le stade grec , dit Cellarius, était, d'après les meilleursauteurs, de cent vingt-cinq pas ': mais le nombredes pieds dont se composaient ces pas, était, si nousen croyons Aulus Gelius et Plutarque, de six cents ;et, si nous nous en rapportons à Pline , lib. 2 , cap. 2Î ?de six cent vingt-cinq. Censoriaus, De die naiali, c.


KO TES-; 21 9i5, reconnaît des stades de plus d'un genre-, c'est-à-dire •l'italique, probablement l'ancien stade commun de laGrèce, de six cent vingt-cinq pas. Le pjrthique et f 0-Ijmpique, chacun de six cents pas seulement. Cependant,il observe que le pied olympique pouvait être pinsgrand, parce qu'il était, dit*-on , en rapport avec- laplante <strong>du</strong> pied d'Hercule, fondateur des jeux olympiques.Enfin , selon Fréret, xxiv vol. des mémoires académiques, la coudée des Grecs et des Hébreux se divisaiten six palmes | le palme en quatre doigts} ainsi lacoudée devait contenir vingt-quatre doigts. Le pied necontenait que seize doigts, ou les deux tiers de la- .coudée ; quatre coudées faisaient la toise, autrementForgye (dont nous parlerons dans la4 e 'pythique).Centrpieds formaient le plèthre. Six plèthres composaient le-Stade de cent orgyes, .autrement de six cents pieds..Or f six cents pieds grecs valaient six cent vingt-cinqpiedsromains, selonPolybe, 1. 5, p. iy3* édit Par..(2) Libérateur, ihtvêtçiûv , protecteur de^la liberté, •©u sauveur, sont synonymes , selon -le poète , parcequel'esclavage était une suite nécessaire de la guerre-. -(5) Le coq belliqueux» ( Voyez l'argument. )(4) Les bains préparés par l'es Nymphes, ou consacrésaux Nymphes , à l'a lettre étçp* KêUTfà les bainschauds des Nymphes. Le scholiaste remarque ici qu'il yavait à Himère des thermes ou des bains -cbauds , etque le poète, disant que la victoire ^d'Ergotele doitillustrer les bains chauds des Nymphes, prend ici lapartie pour le tout, 'c'est-à-dire les thermes pour Hi--mère,. où étaient les thermes. Ces bains.chàuds avaient


120- " NOTES..été préparés-par. les Nymphes, Plusieurs., poètes, a*nombre desquels est Pindarc, rapportent qu'Herculeemmena, daps Himère, les troupeaux de, bççufs qu'ilavaitenlevés à Géryon, après, l'avoir, .tué ; et qu'il ytrouva, pour se laver,_ des bains chauds f préparés_par les Nymphes, D'autres poète*, disent^qne ce. fat Minerveou J?alîas,qui. lui prépara ces bains. On Ht dans,Aîhènêe, lib. 12, édit. de Casaubon, p. 5i2, qu'ily avait dans.. Epbèse des bains chauds consacrés à Her-\çule , comme -dieu de la médecine. Les vainqueurs ydans les jeux* pouvaient donc s.e rendre aux eauxthermales pour refaire leur santé. Peut-être.notre poète»fait-il allusion à cette.coutume.Au reste, toutes les fois qu'il est-question de la Sicile,nous aimons à citer Diodore. Cet historien nous parle,souvent d'Himère. Il-nous apprend d'abord , L 6, c. zt Kque Minerve choisît, pour sa résidence, le pays quienvironnait Himère. -Quant aux bains chauds., -dont ilest question dans cette o'de, ils peuvent être les mêmes,que ceux dont parle aussi Diodore dans le texte dont,nous donnons ici la tra<strong>du</strong>ction latine : Cupiens ( Her^'cales) autem circum ire Siciiiqm à P^hro ad Erycerm-.citm peryenisset r perambulanti Uuusfû.runi Njmphasei callidas aquas in requiem corporis parmsse, quarrum <strong>du</strong>pliceç ". essent, h-œc Imertœ , Gepieœ altéra:..locis sunî denominata?*Enfin,, §>n. retrouve des. bains d'Hercule, jusqu'en^Allemagne^ oàils portent encore ce' nom.'Ce qui, prouvaque la tradition y a conservé la mémoire ~<strong>du</strong> voyage


•NOTES. • • 221l'olivier sauvage. J'ai établi, daos ma préface, l'opinion^.contraire j fondée sur le témoignage dës.naythologMes. etdes anciens Mstoriens grecs et latins.ARGUMENT DE LA XIIP OLYMP..A XÉNOPHON DE CORINTHE.CJE Xénophon fut, dit-on-, vainqueur ' dans lasoixante-dix-neuvième olympîade«*Son père, Thés*salus , l'avait été dans la soixante-neuvième. Le titreporte, que le premier remporta le prix à la courseetaux cinq jeux. Ces cinq jeux étaient la petitecourse , la lutte, le disque, le saut et le javelot,cinq exercices désignés par le mot grec witruB-Aûf %h quimquertium des latins, La course <strong>du</strong> stade, proprementdit, précédait le pentâthle y et celoi-ci comprenaitla petite course et les-autres jeux dont nous,ferons ailleurs mention. Voyez aussi le discourspréliminaire.Pindare célèbre à la fois dans cette ode les victoiresremportées dans les jeux par le corinthienXénophon, celles de Thessalus son père, de Ptéodoreson aïeul, tous de la famille ou tribu des.Oligèthes dans Corinthe; ses épisodes ont pour luit'l'éloge qu'il veut faire de cette ville, patrie de son.^.éros ? et ce-sont se» habitants qu'il - appelle en-


" &2à ARGUMNET-DE LA 12 e OLYMF.•fans d'Alétès. Il parie donc des' arts utiles inventes


ARGUMENT DE Là-13 e OLYMP. 2*3où tons ces faits étaient présens à la mémoire de sesconcitoyens.; et c'est pourquoi il omet beaucoupde circonstances faciles alors a suppléer.Son .texte, quoique très obscur en plusieursendroits de cette ode, m'a paru bien plus intelligibleque celui de la première olympique et dequelques autres ; mais son style a la même véhémence,la même hardiesse, et Ton retrouve dansla présente ode ? ce ton sublime, ce récit majestueux,mais vif et d'un caractère difficile à définir.ODE TREIZIÈME.A-XÊNOPHON DE COR1NTHE,VAINQUEURA Là COURSE DES CHAHS ET AUX CINQ JEUX.Jficélèbre trois victoires olympiques, d'unefamille chérie de ses concitoyens, secourâbleaux étrangers ; mes éloges vont illustrerFheureuse Corinthe, cette mère fécondeen jeûnes héros, cette ville de l'Isthme dontles portes (i) s'ouvrent 5 sur l'empire deNeptune.Dans ses murs.régnent en silence.Euiio-


32AOATMÏIIA.'xponoç Etpàva> radiaiIO mipamiàovTov, jjpvcwe 'nc&dsç eiSoilov Oijxrcos»A-. « • K# la'»cdstaim # âXfiÇsfv f gpiv, Kopov(xaxspa 3paau|xuÔoy.E/w xaXa xe çpaarat, x©Xjxa xs J*otï'5 gùôeea^XwcravôpvufitXeyaViAjxeepv de xpiJ^at xo ovyyeveç ^9oÇ.• f jxfiw *€, naEfcç AXàxa^ irottà ficv vi-2tœfopov œfkœîav«maaay ••/ ânpœiç âpexœïç20 vrtfipcXSovxwv tsporgccv àcSXocanv, TtoXXà è 9 svnapMatç mtïpm JêaXovE. * • K. •#« .flpat iroXuavdejxot âpjpaaaoçia/xa3\ B 7rav 9 AsvpovToq ep^ov.a5 Tac Amvmov noBev cÇéçavev.aùv jBonîXàra Xapcxsç• .•


mie (2) 5 la Base des cités, -la justice qui les'conserve, la paix sœur et compagne de lajustice-j toutes trois filles incomparables deThémis, ïa source des trésors et <strong>du</strong> bonheurdeshumains; elles écartent loin d'euxl'orgueil de la richesse père insolent <strong>du</strong>dégoût (3.J. . . .' • ,J'ai conçu de nobles .peûsées ;ma languehardie se presse à les développer. « If n'est'pas e'n notre pouvoir de receler un penchantque donïïe la nature. » (Test sur vous,'enfans d'Àlétès (4), que doivent rejaillir,'et Féclat des brillantes couronnes qui emhellissentles vainqueurs, à nos fêtes, ànos combats, et la gloire des inventions f 5),£lles des heures fleuries 9 Jroits- <strong>du</strong> travail«t de la vertu.«Qu'on dise, où naquirent les grâces <strong>du</strong>Dithyrambe (6), dont les sons mâles ani-PART* I. 29


226 OATMrtïA. • -•-• otg h hxemtv fihpœ, ': ' ••ri Sfiêv voofinv GM*- " •juov sdqx'; êv $£ Mofij' àdvmooi/€V £* AflJS «V06C V£Ck)V. oùXi'ous ac^jxaSnv ày^pcSv,t % » r35 %Sivaxoç €7rsar


O.JLYMP-lQ.UESw l3. *i%ment les^hajats--de;Baçclius?'-Qûi le premieressaya'le harnois (7),. et façonna les•chars? Qui- enfin, plaça sur nos-'temples, ladouble effigie <strong>du</strong> roi des oiseaux (8)? C'estdans torinthe .aussi que fleurissent, .et lesMuses aux-délicieux-accords, et les noblestravaux que suit.aux combats une jeunesseintrépide* .-.•*•'••: :Jupiter, pèrë-des'&restô toi qui règnesensouverain- dans -Olympie ! Préserve detoutmalheur tes habitans.de Corinthe;con<strong>du</strong>is l'heureux destin de Xénpphon ;daigne accueillir l'éloge solennel, par lequelj'embellis -la pompe des couronnes qu'ilremporta de^ champs de -Pise-, vainqueurà la fois aux cinq jepx et h là -course <strong>du</strong>stade; ce qu'aucun mortel avant lui. n'avaitencore obtenu^ \Deux fois les guirlandes de Fâche auverd feuillage- le 'décorèrent' dans l'Isthmeet dans Némée,.\Tfcessalps, son père, s'étaitillustré à la course sur les bords deïAlphée.. Bans v Python ira même soleil (9},.


32& '


OIcYMPFQïIES* l3. ASft"avait éclairé son triomphe,, au -stade- et audouble stade. Un même mois vit trois fois,dans Athènes, le front <strong>du</strong> héros ceint demagnifiques couronnes : sept fois il avaitobtenu le prix aux fêtes Hellotiennes.(io):.Ptéodore enfin, te père de Thessalus , se<strong>mont</strong>rant aux combats de l'Isthme, voïsîndeNeptune, avait ouvert-à ses/âesœndansla carrière de'la gloire', 'à nous celle des.hymnes.. /Que d'exploits signalèrent votre bravouredansl'ëuceiute quitçcéïà le" lion deNémée ! Comment justifierai-]e le nombre.de tant d'héroïques actions? Èh! .quoi*suffirais-je à 'eoDapter -tous, les sables <strong>du</strong> •rivage? « 'Pouf chaque-sujets il • est dejustes bornes : le mérite >. c'est de les fixeçavec discernement* "iiAinsi donc appelé à-célébrer (i i ), et laisage&e et la valeur guerrière de vûsaïèux, je


$3.0 : OArMUMk . "*'•:, • acuàiiicnpèç-QpiGtoçi • - /Èrftù'iïk ïètoç ev xo.tvà. axakeiç. . :no pjfc'v TE yœpvm ^raXar/ovwv * - .ïipXe/xQv x ? Iv épatais âperafffev •©y ipsujo/i' â/xyï Kopttôà. Stisùçov- jxe3^-•. ; : TWxvoTaTOV 7takd[iatÇj • _*•-•••"• - «ç'5s©ir xae "tàv îtatpoç ea)~^stpexv Ap/of xac. TcponôXoij.., . t _ • .A«. >\ K. m..• TOC fxev^ ylvéi (pCktà txiïv Aîfpl&iç/' "-- : - ' ; 'ÊXêvav lioiu^ôukeç* m # àitô ftàjpwria^ • -TaTpp|X'eov'Aavao(. ' . .


OLYttfIQtrfiS. i3. a5î -puis sans blesser la vérité parler ici des ancienshéros de Corinthe. Je dirai queSisy^ -plie (12) eut une intelligence égale'à celledm dieux ; que Médée (i3) contre la .volontéde son père f • s'imposant Je 'joug deFhymen , sauva les Argonautes et; leurvaisseau ;• que sous les^ murs d'Ition , oùdevait se vider j par les armes , la plussanglante des • querelles, les guerriers deCorinthe soutinrent .avec courage le partiqu'ils avaient embrassé-, les uns "-avec lesfils d'Atrée, redemandant 'Hélène ; les.autres, avec les Troyeus-s'obstinant à laretenir. 'Glaucus (14) accouru t de la Lycïe, se<strong>mont</strong>ra la "terreur-des Grecs; il-vantaitl'empire qu'avait possédé.sou aïeul (i5)dans la ville qu'arrose Pyrène, son palaiset ses immenses richesses y ses prodigieux• efforts pour subjuguer, prè.s dé cette-mêmesource, Pégase né de l'une des -Gorgonesaux cheveux .hérissés de serpeos , avantqu'il eût »eçu,.des mains dePallas, Ite frein*enrichi d'or. " * •


M32 ' OATMX1IA. .'""1âg'Tâgéflod&g w-fao ov TOTêropyovog^ ij icoXX'> %f i xpevvq&t • ' -itgyocwv &S&« TOôJQV^ «roSey * -, .#fcptV yt cfc ^varopiTrwça. xoy- . •pa xgXivày IlaXXàg *^€y~ •x n £§ &V6fpw ^ avtâca- €)5 >}v wap* ?«vaag 9* mhiq,Ai©5U% P'ûwXeu ; . • . '£yc fiktpw w9 ficivaov £ixsv> .^Aap^9.fuy>.£vav . . .....'•tmpev èpyovtnazpi #ef|oy*100 KliavaiyfÇ en opf va xvttorvairtt*c., itapQlvos xaqrqe. %çirsevIiJçfgy. Avà # etraXx? op^â.noàûIlocpcgcfuvov $s eruXXa&w Tspeçç,cmX^pwv jxavttv aarfuyog £iipsv ^ï ©5 • dkt$$v TE KAtpwi% .TTww /rçXguravicpdeyfiato£j.


OLYPMIQUES. I.An milieu d'un songe. ? elle l'appelle :ce Tu àqrs 9 ô ' piiqce* fnfant de la raced'Eole! Prends, en main cet instrumentseul capable, d f enchaîner la fureur descoursiers : offre-le à' ton père y> à Neptunedont la puissance qait tjpfut dompter. ïm- 'mole-lui en sacrifice h pilps ^P^e ^estaureaux (i 6).Dans le silence de la nuit pt au §QO|meil fà peine a-t-il enten<strong>du</strong> ces mots de4a déessevierge que couvre me nqire égide. — Il selève en sursaut; il ^aisit l'instrument merveilleux, et • le .porte §u- fils .de .Ccera-^nus (17) le devin de ces .contrées. Jl exposele sujet qui l'amène,ce Docile à tes. oracles,je goûtais le repos de la jauit j près. dePA&T.-L • 3x>


^54OATMniA.ittùç tl oi aùxà ZIQVOç I7-•JIO X ÊQC6 f a^vov n&*S inopeuM. S 1 * K. m •$œjtœmfpom)(pwQv*Evmvmd* tùç xœymxa mQsa&aixekiomxo fxev- Orav & eypuaSevec'nœpxœmoâ 9 au Ipvip Faiao^w^11'5 3SJU,êV Innsta p«fx©v eùùvç iâava.Elripoï èl 3em ^yva/xiç xai xàv %a^ ©peôyxac 7tapà tkaièa .X


OLYMPIQUES. l3. ^55l'autel de la déesse, fille de Jupiter maîtrede la fondre; elle me présente For travaillépour servir mes projets, •.. » •Le devin l'écoute , et loi commanded'obéir au songe.... À l'instant même lebéros inftnole un fort taureau, au dieudont les flots environnent la terre ; il con-6acre un autel à la déesse belliqueuse, ci Lepouvoir des dieux ne' connaît, point cesobstacles insur<strong>mont</strong>ables à nos vœux, ànos serments, ».Plein d'un noble enthousiasme, le puissantBelléropbonte saisit le cheval ailé;à l'aide <strong>du</strong> mors dont il tourmente sabouche, il le contraint'de céder.. Montésur ce coursier fougueux et se jouant avecl'airain 'dont il est armé, il part, il traverseles déserts ^-arrive jusqu'aux* régions froideset lointaines des Amazones,- défait la for-.midable armée de ces guerrières habiles à


i3Ô ' ©AYMTirÀ.xâï XifiàtpùLV nvp ftvfowr&v >xoc'ZoXiïpoitç sWéçvsiK. •. i3o àiœmymo{iûti aûr


OLYMPIQUES* l3. «57tirer de l'arc, terrasse et détruit îâCMmèrequi vomissait des'fUmmés, et taille èii piècesles Solyïniens.Je tairai la fin désastreuse de Belléroptonte.Pégase fut reçu dans le palais deJupiter^ où il orne les étabîes (18) 'de cetimmortel roi de TOlyiôpe.Mais quoi ! m'écarterais-je <strong>du</strong> but 9 moiqui , d'une main sûre r lance les traits rapides<strong>du</strong> génie.. • Non : j'obéis aux Muses;et près de leur 'trône, je ^uïs Forgàne deleur volonté suprême. "Quand je chante lesvictoires des Oligéthides, dans*Osthme etdans Némée 5 "mes vers 11e retracent quel'esquisse de leurs, nombreux triomphes.Je le jure , çt la vérité'préside -à mes sermenssolennels. Soixante fois la voix, sonore<strong>du</strong> hérault les proclama vainqueursdans nos fêtes célèbres*. •.. Ma lyre vientde les accompagner aux/champs d'Olympie.Bientôt- de nouveaux succès vont sui-


a38OATMnii;vw. S* sXirojxoi.fxev. Ev 3ê« 7s fiantTC'XOç. Ec èi dafjxuv ^svéôXiog epTW,A11 TOV? EvuaXcw t* lx^«o , o|xgy npàjl5oirav. Tct ^ lu 5 o Kai iracrav xarà• EXXaâ' sûp^aets ipetw5ii' ;p.œa$oy 9 rç «ç idsfuv.AXXà xouqp ounv ixveîiaai iwacv *lÇ5 xac tti^av Tsprôcîv 'yXvxçfav.


.OLYMPIQUES. l3. ' aS§vre les premiers. Mais ils sont entre lesmains des dieux; c'est de Jupiter, c'est deMars (19) qu'il les faut atténdrcêPartage-, ô Xénophori, l'heureuse destinéede tes aïeux. Que 'de couronnes tucomptes déjà, près des collines <strong>du</strong> Parnassedans Thèbes et dans Argos ! l'autel pria-»cïpal (20) de Jupiter Lycéen atteste, qu'en'Arcadie tu maîtrisas la victoire.... A Pel*lène, à Sicyone, à Mégare,. dans l'enceinte<strong>du</strong>bois sacré des Eacides (21), dansEleu*-sis, comme dans l'opulente Marathon, euEubéeet près des villes florissantes voisines<strong>du</strong><strong>mont</strong> Etna, dans. toute.- la Grèce enfin- fta valeur laissa plus de traces qu'il,nem'est possible d'en signaler.Permets, ô fils de Saturne, que je détournemes pas d'un champ aussi vaste.:Perpétue la gloire de mes hymnes; assure,à leurs charmes, le doux bonheur deplaire. *


NOTES(0 DQFç f$$ portes. Corinthe se prouvant vers lapointe de l'Is(hnie <strong>du</strong> Péloponèse 9 le poète supposeque les portes de'cette ville Vouvrent sur la mer, «tqu'ainsi -Corittihe a pu être qualifiée aine ce mw&, uPon en prend le sens .Kitéra!, de nesiifyi(e dç NeptuneIsthmien, expression équivalepte à celle de portesouvertes par l'Isthme sur F empire de Neptune*- (a) Eunomie* J'ai déjà remarqué que ce mot, pgnipantbopqe légi$lati


(4) EnftmstFAlétès. Cet Alétès, dît le scoliaste grec,ne fut point le fondateur de Corintlie , mais il y régnatrente aiis, après l'arrivée des Doriens en cette ville.tes descendans de cet AJétès, chef des Héraclides»régnèrent depuis, pendant cent ans # jusqu'aux Bacbides*(5) Imentmm* tin certain Pheîdon, natif d'Ârgos, etliabitapt de C*ri«lbe 9 inventa, dît-on f les poils et lesmesures. Pline, lib., y, les attribue également à cemême. Pheidon ou Phidoii (.Voyee Polydor», VerpL,h 1 y eajp. de invetumm remué* }(6) Les grâces '<strong>du</strong> dithyrambe. Le poète tient sansdoate à son expression içgrâtés-âu dithyrambe. Du reste,il semble foire ailleurs l'honneur de cette invention àThebes , sa patrie. Cependant, ce lut à Corinthe qu'onla' perfectionna, et qu'un certain Arion , originaire deMétbymné, ville de File de Lesbos, habitant pour lors àCorinthe , accompagna le dithyrambe d'une espèce dedanse en rond, qui le mit en vogue ». surtout dans lesfêtes en l'honneur de Bacchus. — J'ai donné au mot§§4)mnt la signification littérale £êcîaî$ de la voix.D'autres Veulent que cette épithèîe désigne le bœuf consacréà Bacchus, et décerné pour prix de la victoire.(7) Le harnois* Le grec porte, à la lettre , quis irpeqtiinis mstritmentis mensuras^ primus posuerit. Ce motanesûres , pirf* , se rapporte évidemment à l'attirail <strong>du</strong>"harnois ajusté avec les chars. La lable de Bellérophonteet <strong>du</strong> cheval Pégase commande cette explication quej'adopte. Cependant ? l'opinion de Didyme , et d'autreianciens cités' par le Scoliaste, me parait devoir êtreremarquée. Selon eux, Ptndare ne parle ici ni de harnois, ni de chars : il entend par Iwwuêis h, hrtmtPART. I.3i


2^1 ' NOTES.f&îTçm , mesures ou inslrumeos équestres, là roue<strong>du</strong> potier de terre. Effectivement le mot hr§f signifiesouvent vase ©u vaisseau. Homère, et d'autres poètes *l'emploient en ce sens. Lt terme de mesures pirçmaurait donc ici sa signification propre , vu que ces vasesêe terre étaient chez les anciens une mesure'de capacité,•et qu'il passe pour constant, selon- Théopb ras te, qu'uncertain Hyperbias, de Corinthe, inventa la-roue dmpotier. 'Le mot imniêit , équestres, ne- serait, dan»cette supposition f qu'une expression •métapborique fprise de ce.que les chars ont au.ss.tdes r@ue,s. Didymedonne-en ,outre une étymologie <strong>du</strong> mot IsnriiW'qui,de. son temps encore., signifiait Argien, sans douteparce, que les peuples d'Àrgos étaient, fameux dans Péquitation.On cite, un vers d'Euripide, ou iWciV^igpifie.Argien. On a.vu,, enfin J. dans.,la note 5*?, quePheîdon,,, Argien, passait pour l'inventeur., si non dela roue <strong>du</strong> potier, <strong>du</strong> moins, des ( mesures cQrinthienn.es.Cependant, cette explication me paraît forcée > quoiqueles deux versions soient appuyées d'autorités .graves. ..(8) Roi des oisepux. L'aigle est le.roi des oiseauxpar sa force , son,vol bardi, etç v II est aussi leur roi.,parce que, seul entre tous les oiseaux , il est consacréà Jupiter'le roi des immortels. Le scoliaste observe, quetoute la Grèce avait pris* des Corinthiens l'usage de représenterun aigle à double face sur le Haut des.' temples.(9) Un même soleil. Ce ' texte fait naître deux difficultés} l'une, sur le temps ; l'autre, sur la mesure., dela course. L'expression de Pindare suppose que làcourse <strong>du</strong> stade, et <strong>du</strong> double stade, avait lieu pendantle temps que luisait le soleil; car il ne se sert point<strong>du</strong> mot jour ou journée qui comprend le jour et la nuit,


NOTES. • ,24'3mais -<strong>du</strong> mot'soleil*, par opposition, à la lune qui éclaisaitles cinq jeux-, comme'on Fa vu dans la X*-olympique, où le poète dit formeUement qu'une belle luneéclâiraît l'exercice <strong>du</strong> diaque > Vmm des cinq jeux. Cependant,*le scoliaste grec, dont Fautorité est'ici'd'ungrand poids, -remarque que le jour tétait employé auxcinq jeux et'à la course <strong>du</strong>-cheval > et qu'à l'entrée dela nuit 9 on intro<strong>du</strong>isait les athlète» pour le pancrace ;Noël-Comte, p. 4 2 8 à 43'0, dit que la course des. impubèresse faisait avant le lever <strong>du</strong> soleil ? et qu'à midicommençait le peniathle* Quand on supposerait quel'ordre des jeux varia selon les temps > la difficulté ne.serait .pas entièrement, levée. Avant la 77 e olympiade »,les courses à cheval .et à pied s'exécutant dans un même,jour, on n'intro<strong>du</strong>isait, dit Noël-Comte, les athlètespour le pancrace que, .vers la nuit, sub noc(e*Quant à la mesure -de. la, course, le diaule, que jetra<strong>du</strong>is ici par double sîade f contenait probablementdeux cent, cinquante pas géométriques, ou. douze centspieds de longueur, et le stade en était la moitié. Lorsquele poète distingue le gtade de-la course, il faut alorsentendre celle que l'ancien seoliaste appelle, dans ses.remarques .sur- cette ode, ûwXirmm ^«JW», la coursearmée , dans laquelle le coureur était couvert d'armes.pesantes. (Voyez le&nof es précédentes.'). .(10) Fêtes MellotimmêS't -célébrées à Athènes eul'honneur de Minerve* et dans.lesquelles les jeunes.gensfaisaient des courses, en portant des. touches,à la main,tes Doriens, réunis aux Héraclides , ayant pris d'âs-$aut la ville de.Corinthç» y. mirent le feu, et brûlèrent, «Pftsj If tenaple de-Minerve;, oh s'étaient réfugiée» 1«*


444' * N'OTE*;-vierges de cette ville, el d'crû. elles- • sottifent loca. iml'incendie. Hellotie, et sa scesrEurytiane sentes, ditron*.refusèrent de se soustraire aux lammes* On appaisa r.par des fêtes et des sacrifices f les mânes, de ces. deuxvictimes de la piété. D'antres, mythologue* Tentent que]e nom à'Heilûiiemnas soit -di à l*ëpitbète de .MinerveHeUôtique, parce'que cette déesse avait un, temple.dans n-n marais ,-SrA** , près de Marathon.- • . .(i i) Appelé à cèléhter Hits •» mpf -cmAilr, ap-.pelé spécialement à célébrer en commun» I'JWC signifie' destine particulièrement à une chose, msm, estn par. antithèse, peut "ce qui.'appartient à 'd'autresta commun. Le poète vent dire'que,'sans, sortir-des.bornes de sa mission, comme appelé spéciafam en là* ce-Mirer tons les ofympiomices en commun ou en général„M peut étendre ses louanges aux héros sortis de Corinthe,et associer ainsi l'éloge des'vainqueurs, à celai des,anciens. Corinthiens..(12) Sisjrphe. Ancien-roi deCerinthe. Homère, Ho-.race et Ovide-, le font sortir de la race d'Eple. CommeUljsse, ii fut le plus astucieux èes hommes; *i-ftun+*yinr iitçm (Rem., il». 6. ) i c'est à. ce passage queFindare fait allusion. Hom%e donne à Sisyphe , Glane-us,pour fils. Ce Gla.ùens fat père- de BeHérôphonte-f. et ce dernier «»t pour fils Hippoloqne f père-<strong>du</strong> mtmiéGlaucus, dont OU parlera- dasaJa note 14**(14) Médée. On, se devise pas aisément quelle liaison»peut avoir, avec la-, ville de-Corinfhe, ^histoire de cettefemmee élèbre par son art magique ou par ses empoissonneme ne. Les uns assurent que eettejreîne avait aussi.kabitë'ÇorinjlIie,. et avait ëMwM ses habitons., de 1%,


NOTES. 2*45lamine; d'autres veulent que cette ville-loi ftt échue en.partage dans une division de pays, -entre Àétes, père d©-Médée, et Aloéns, tous deux ils <strong>du</strong> soleil. D'autres*enfin, -disent que Médée fut aimée de Sisyphe, roi-deCorinthe. J'ajoute a ces raisons que , selon plusieursmythologoes ,.J*son, qu'elle épousa malgré son père?la répudia ensuite pour s'unir à Creuse, iîle de Crées ,roi de Corinthe. • - • -(i4) Glaucus* 11 tient à l'histoire de Corinthe , eu s» .qualité d'arrière«*petit fils* de Sisyphe (voyez note 12-)*C'est ce Glaucus , fils .dllippoloque f qui combattit avecksTrayow. Euchçnor, fils-do devin Polyidos f «avaitpris paili pour les Grecs. Homère dit expressémentqu'il était Corinthien* Bellérophonte descendait également-de Sisyphe -, et avait pour père Glaucus 9 roi d'Epbyre-;Homère distingnepârfaitemeat ces deux Glaucus,IL 6, vers 197 à. a©6* Bçllérophonte peut encore êtrelié à la ville de Corinthe, k cause de fieliérat, roi deCorinthe, qu'il avait mis à mort.(i5) Son m'imL L'original porte, ion père. Mais lescolîaste observe avec raison qu'Hippoloque, père <strong>du</strong>second Glaucus, n'eo{ poist le royaume de Cormthequ'avait possédé Sisyphe, père <strong>du</strong> second Glaucus.Pindare le savait sans doute $ , mais l'identité <strong>du</strong> nom Fa. autorisé à mettre,- selon sa coutume , sur le compte <strong>du</strong>•père, ce. qui appartient â f aïeul. —Plus loin, le poète,sans nommer Corinthe, la désigne par celle périphrase,.la ville qu'arrose Wjrène.(16) Taureaux. On lit en grec, wp#F«çy*>. Cettedernièreépithète- se 'tra<strong>du</strong>it' souvent par é/anc/Màis»îci, comme plus -bas, dans là même ode, il signifie-Jori, gras, bailleurs, c'était un taureau' noir que 1*


% F \.& ""'HOTES.lithurgie payenne commandait qu'on sacrifiât a JupïterCOn remarquera • la --mome épithète dam k'-i^v^^-"^*4 e pythicpie> où elle signifie terre grasse» .• ( i 7) Fils de Cteranus; Le scoliastel'appellte P-ofyi<strong>du</strong>s-^vajanî îQUL C'était probablement Je-pève 'd'Euehénor( voyez noie 14 e )• -r- Hçyne «observe y avec raison-, que*pindare a interverti sa narration. Car -BeHérophonteëtaitvenu d'abord consulter le devin PoJyidcis qui luiavait donné. Tordre d^aller dèrtnir dans la temple deMinerve., ou il devait apprendre par un, songe ce qu'ilavait à faire. —Dans la pbrase -qui suit, l'e'pitbète de•maître de -ld foudre, donnée â Jupiter y est faible , etne répond pas à l'expression •d'iy%wttf*i»êv r -à qui lafoudre tient lieu de lance,-, armé.de la foudre- f etc.•' '(18) Les é-tabïes. Le poète Aràtus parle des 'écuriesqu'on voit dans le ciel, et 'des étoiles qu'il 'appelle lesen es, D autres poètes assurent que Pégase fat place?parmi les constellations)--'ou il-figure vis-à-vis lapetifeourse.(19) C'est de Mats, etc. On- ignore-si ce dieu figureici, où parce que le poète 'vante les exploits guerriersdes 'Corinthiens, ou parce 'que la tribu des Oligèthess'était mise sous la protection spéciale de Mars. '(20) U autel principal* Il existait en Arcadie # une.<strong>mont</strong>agne nommée Lyeéum, consacrée à Jupiter et. audieu Pan. On célébrait, au pied de cette <strong>mont</strong>agne ,.des fêles en l'honneur de ces deux .divinités. On con-?naît encore- an. Apollon lycien , auquel Lyeus avaitdédié un temple sur les rives <strong>du</strong>^Xanthe f ainsi que le.rapporte-Diodore, 1. 6, c. 12. Mais le nom d'autel;principal 9t ou plutôt d $ miel roi,_ .§&§**$ *m\ con--


N : OT*ES. ' £4^viendrait- mieux à un autel de Jupiter. Heyné-prétendque le-passage est altéré 4 et il propose-une-correctiond'après laquelle il lit: « L'autel <strong>du</strong> roi Lycéen (de'Ju-.pi ter) témoigne combien * de victoires les OiigétM desremportèrent es ArçadÂe a,, parce que, -ajoute.-t-il' ( etsur ce dernier point, je'partage son airis ) 9 le poète metsur le compte de Xénophon ce qui appartient à sesaient.(21] î)ès Eacides» On ne peut douter que Pindarètte désigne ici'les jeux en Fhonnetif d'Ajàx,- qu'en ce*lébrail dans l'Ile d'figine. ' ' .. >ARGUMENT "DÉ LA Xlf OLYMP*ET DERNIÈRE.AU JEUNE ASOPICHUS,D'ORCHQMENI.IJETTE Ode est appelée monostrophique, d'uneseule strophe, quoiqu'elle-ait ostensiblement deuxstrophes 3 ou <strong>du</strong> moins deux sections, Tune de 18,l'autre de 17 vers. J'ai déjà dit, dans ma préfacequ'il nous était impossible'de rendre^ compte de ladistribution des mesures métriques, et <strong>du</strong> genre devers qui devait les composer..Pindare, à l'occasion <strong>du</strong> triomphe'dAsopichus,habitant d'Orchomène ? faitl'éloge.de cette" ville des


248 AlOUMENT DE LA XIV e OLYMP.Minyens, c'est-à-dire, fondée anciennement parMinyas, sur les.tords <strong>du</strong> Céphïse f et dans laqndleÉtéocle y fils de ce fleuve , avait le premier offert dessacrifices mm Grâces, selon le témoignage d f Hésiodeet de Strabon. C'est pourquoi notre poèteparait consacrer son Ode à ces mêmes Grâces dontil Tante le poviToir et les charmes, il demandequ'elles ornent ses vers en l'honneur <strong>du</strong> héros qu'ilcélèbre. 11 charge k déesse Echo d'annoncer jus*-qiies dans les epfers, à Cléodame, père d'Asopi*thus, la victoire de son fils.Outre le ton sublime qui caractérise Pîndare, ontrouvedans cette ode r une douceur de style qui neloi est point ordinaire ; tons les mots y sont choisis." AlûnïXÛ OPXOMENIOnmM axaitUës* «• K. m.GOLI aïxs VOCSTS xaXXfcttXov |-êpav 9


ARGUMENT DE LA' XIV e OÏ.YMP. 249pour l'harmonie f -et le poète a sti, de ce côté, tirerparti de l%t?antage que lui donnait sa- langue.' Notrepoésie françaisefournit peu d'exemples d'unetoucheaussi mélodieuse que celle qui se fait sentir dans letexte original de cette dernière olympique. .Asopiehusfut vainqueur dans la soixànte-seixième olympiade? et à cette époque il était encore enfant ou<strong>du</strong> moins impubère..La ville d'Orehomène était sans doute florissante'<strong>du</strong> temps de Pindare ? mais elle avait été détruitelong-temps auparavant par Hercule, qui, selon. DIodorede Sicile, au livre V, ch. 2 de ses antiquités,tua Erîginus, roi des Minyens, brûla son palaiset ruina sa- capitale,,ODE QUATORZIÈME.AU JEUNEASOPICHUS,DORCHOMÈNE,'VAINQUEUR A LA COURSE DU STADE."C'EST VOUS que j'invoque, .déesses puissantesdont le sceptre gouverne (r) la raceantique desMinyeps,! Grâces divines quiembellissez leur ville, fameuse par ses no-PART,. I. '3I


aBoOÀYMnïâ.• Klm\ ené èH/pfim. . . #2uv yàp û/xfv TOC xepmà xac m yluxla•ycvEioc TTOVTa PpoTocçsiTOçQS, et xalog, uxtg àylœoç10 wnip. Qvte 7«p 3eoiCT£fXV47.V Xaptrwv at£p •xoipaveovTt %opovç forne èatxaç œXkà TTûCVTQVxctfiiçu epywv 6V ©wpaveji,,l5 /p'UWTO§6V^6jXgV(3» •naoà IIu9iov AffoXXuva 3pov©ug^.ôSVOQV cylêovTe TtaxpàçÙkvpMiOWTlfJUXV*X. j8*. K. «'.IlGTVt 1 AyXata, filrjaliiQhti• 20 T ? Eùypwwa, 5swv xpaxiTtou itcu&sç,inoûtooi vuv , &akia te e-paçipjokrtE, ièoïaœ xovèzxwp-ov ç?t f etyuvef TVjjaxoûya {3t&3vTa # Aviïm yàp%5 àawrapv h xpomsev [xùlxaiç TE àse&ov


'OLYMPIQUES. i4* • a5iblés coursiers! Reines Immortelles des eaux<strong>du</strong> Céphyse, et de la fertile Orcbomène !...Entendez mes vœux.'Par vos mains les .mortels reçoivent cesdouces jouissances qui font le charme de lavie. Les grâces seules donnent l'éclat (2),la beauté, la sagesse : sans leurs majestueuxconcours, ni les festins, ni les chœurs (3) ?ne réjouiraient les dieux.Elles président au mouvement de tousles célestes globes (4)? placées sur des'trônes 5 près <strong>du</strong> dieu des oracles que distingueson archet d'or, elles font respecterles lois et l'éternel empire <strong>du</strong> père de l'Olympe.Auguste Aglaé, charmante Euphrosyne,filles <strong>du</strong> souverain des dieux! Et toi, aimableThalie! <strong>mont</strong>rez-vous favorables à meshymnes, en ce jour où là fortune précipiteleur marche légère.. Je veux que mes versaccordés au- rythme lydien,* chantent vos.bienfaits, le triomphe'd^Asopichus , et lagloire des Minyem qui honopent vos autels*


2%2 • OATMIIIA.'[xolov ouvcx' OlvfiTiwvmoç a Mtvucea.asû sxait. MsXavTst^éa vûv


OLYMPIQUES. ï4V . a53Pars 5 Echo (5) ! frappe jusqu'aux sombrespalais de Proserpiûe ; vas^ réjouis l'oreilled'un' père. Apprends 5 à Cléodame , làdélicieuse nouvelle, cfu'auplus iliustre' : 3escombats,' au sein même de Pise, son jeunefils orna ses cheveux et ceignit son front de.la plus brillante des couronnes.gîle, Horace y et les poètes - français après eux-, invoquentles grâces d'Orchomène.Déesses, jadis adoréesDaos ces abondantes contrées,Oti Cephise roule ses eaux.Grâces, venez louchar ma lyre,Et tirez-ea des sons nouveaux.LA MOTTB.(2) H éclat $ la beauté', la sagesse. Pindare exprimeen même temps les attributs et les fonctions des troisGrâces, iyteis brillant, -éclatant, <strong>du</strong> nom d*Aglaé, laplus jeune des Grâces ; zmhûç , ISL beauté, parait" convenirà Euphrosyne 9 dont le nom signifie gaîté et sensîbilitévives; wfis, la sagesse, semble être <strong>du</strong> rsssortde Thalic, si l'on en 1 juge par l'épithètç A'ip*riftê)uFêç 9'ou d'aimant les sons mélodieux des hymnes , " qme luîdonne plus loin Pindare qui, par lé mot sagesse, entendsouvent les v.ers et la poésie. Il recommande aussi ses


254 HQTESvvers principalement à Thalie» quoique faie tra<strong>du</strong>itpar le nomlire pluriel ce que le poète paraît dire decelte Grâce seule; en cela j'ai suivi tous les autres^poètes,, et Piodare lui-même , qui attribuent indiffé-*remmèot à toutes les Grâces f les bienfaits qu'on reçoitd'une seule. On peut remarquet ici que les poètes eisles mythologues varient a l'infini, sur le nombre, etmême sur le nom êes Grâces. Mais Hésiode , dans sathéogonie, n'en compte que trois $ sous les noms d*À~glaé, Euphrosjoe et Thalie, filles d'Eurynome et de^Jupiter. Orphée veut qu'elles soient filles d'Eunomieet de Jupiter. La généalogie donnée par Hésiode est lajlus suivie" parmi les' moderne*.(3) Ni les festins i ni les chœurs. Le scoliaste supposeque le poète ne parle ici que des festins qu'oncélébrait en l'honneur des dieux; mais Pindare veut dire*aussi que les Grâces président aux chœurs et au* festinsdes dieux.(4) Mouvemens des globes célestes* La beauté desvmoQvemens célestes résulte de l'harmonie régulière desglobes, et de leur accord enir'eux ; or , cet accord etcelte symétrie sont <strong>du</strong>- domaine des. Grâces. Je crois,que tel est le sens véritable de ce passage de Pindare»,Les Grâces sont donc, selon lui, les dispensatrices detouteaction ou mouvement qui se passe dans les cieux»ifymf* Comme le soleil est représenté par Apollonle poète place auprès de lui le trône des Grâces. Ellesont avec lui comme compagnes des muses. Souventon confond les Grâces avec les muses. Théocrite ridiL 16, parle indistinctement de ces divinités. Thalieest .à-la-fois le nom d'une des neuf muses, et celui d'unedes trois Grâces. Homère attribue aux Heures la fone-


NOTES/S5Dtion de présider aux' révolutions des gicles célestes *que Pindare attribue aux Grâces ; aussi Horoère, etmême Ions ks poètes, selon• la remarque de Noël*-Comte, font marcher les Heures Je front ay^c les Grâces*et les invoquent ou les louent ensemble, Hésiode e|Orphée fpnt les Heures filles de Thémis et de Jupiter )généalogie semblable à celle des Grâces. Euuonaie,Dké , Irène , sont les noms des trois Heures. , selonces-anciens poètes; et ces noms approchent de ceuxque d'autres poètes donnent au* Grâces.-Plusieursajoutentaux trois Grâces que nous venons de nommer ,Thalotte et Carpos, dont le nom signifie fruits et (leurs; *le nombre serait alors de cinq. Les auteurs supposentque les Grâces présidaient à la bienfaisance et àl'amitié reconnaissante; et. comme ces titres précieux nedoivent pas être stériles, les Grecs offrent, dans la nomenclaturede leurs muses, des images de la féconditéde la nature , on des causes morales qui influent sur laprospérité de l'agriculture et des arts; la justice, parexemple , la paix, Jes bonnes lois, etc.(5) Pars, Écho! Il existait à Oljmpie, selon Plutaique,sripi mhxt9%im , de garruliiaie, un portique,dont l'écho répétait sept fois la voix. C'est, dit-on, pourcette raison que Pindare ipvite l'écho à porter au défuntpère la nouvelle <strong>du</strong> triomphe de son fils. Julien, dansune de ses lettres , parle aussi de cet.écho, *et de quel»ques autres. On verra celte lettre dans le quatrième volumede notre tra<strong>du</strong>ction de Julien, et dans les notesiur cette même lettre.Je crois cependant que notre poèfe fait aussi allusion à la•jmphe Echo, fille de l'âir et de la terre. Cette divinité.


2^6NOTES•disent les mythologues, habitait les bords <strong>du</strong> Cépbjse.11 n'est donc pas nécessaire de faire, d%cette Ecbo^ladéesse de la Renomm.ee ; Pisdâre a dâ tirer parti de lacirconstance locale d'Echo, comme il l'avait fak decelle des Grâces.Quoiqu'il en soit, Hejne blâme beaacoap - Scbmidd'avoir douté que notre poète ait voulu personnifier làRenommée, et l'envoyer chez les morts, porter là nouvellede la. victoire d'Àsopichus. Je prends ma part dece blâme : mais je vois que Echo ne signifie point Renommée,et que la déesse Echo, ou le son Echo personnifié,a dans la pensée <strong>du</strong> poète, une fonction particulièrequi motive le message'dans les sombres palaû deProserpme* car l'écho est surtout sonore dans les lieuxsouterrains.FIN DE LA PREMIERE PARTIE.


ODES COMPLÈTESDE PINDARE.-DeuxièmeVuitât?.Ï>ES JEUX PYTH1QUES,EURYLOQUE de Thessalie, chef des Amphictyons9 passe pour avoir institué cesjeux , en Fhonneur d'Apollon, surnomméPythien, épithèle donnée à ce dieu , parceque jeune encore*, il avait tué Python,serpent énorme engendré par la putréfactiondes eaux <strong>du</strong> déluge ; ou paçce qu'ilrendait des oracles à Python, ville voisinede Delphes en Phocide* Cet Euryloqueétait contemporain et allié d'ïphitus qui,comme nous Favons dit en notre préface,rétablit les jeux olympiques. A cette mêmeépoque , Gylidas régnait à. # Delphes, etSimon' daîis Athènes.PARTIE, II. ' I»


a . DES JEUX ' PYTHIQUES.lies jeux pythiques se célébrèrent/d'abordchaque neuvième année 5 puis decinq en cinq ans ; dès leur origine le prixde la victoire 5 à ces jeux, était une sommefixe en numéraire ; plus tard on y substituades branches de chêne, et. enfin unecouronne de laurier.ARGUMENT DE LA r PYTH. 'A HIÉRON DE SYRACUSE,L'é'TNéEHF,Cet Hiéron, le même roi de Syracuse auquelPindare avait adressé la première Olympique, s'étaitfait surnommer l'Etnéen parcequ'ayant bâti onplutôt restauré Catane, ville voisine de l'Etna, ilavait donné à sa nouvelle cité le nom de cette <strong>mont</strong>agne.' * Hiéron, disent les scoliastes, avait promis à notre 'poète une lyre d'or pour l'engager à célébrer sontriomphe; aussi, dès le début, Pindare'semble-t*ilfaire allusipii à cette promesse, §Q.U ode éclate dç


ARGUMENT »E lÀ PREMIERE ÙBE.beautés, mais de ces beautés hardies et par conséquentdifficiles à rendre dans une langue aussi timideque la nôtre; j'ai <strong>du</strong> cependant y conservercrupuleusement les images, les métaphores, le tonmême et la- couleur- <strong>du</strong> style, <strong>du</strong> génie <strong>du</strong> poète,- sauf les ménagemens que commandent l'oreille etle goût français. Voici le contexte des idées princî- •t pales : les difficultés accessoires seront applanies dansles notes subséquentes.Pindare invoque d'abord la lyre d'Apollon, il eàvante le pouvoir éten<strong>du</strong> sur tous les êtres , exceptésur les âmes mal nées, qu'il figure par Typhon jeufermédans le cratère de l'Etna. Invoquant ensuite. Jupiter , honoré sur cette <strong>mont</strong>agne, il le prie d'agréerqu'Hiéron ait pris le surnom d'Etnéen, pouravoir bâti la Tille voisine de l'Etna. S'enhardïssant•oos les auspices de ces deux divinités , il défie tousses, rivaux, et prenant les traits de son génie pourdesflèches, il se vante de les lancer plus loin qu'eux.Ainsi commence son éloge d'Hiéron qu'il félicited'avoir ré<strong>du</strong>it au silence ses envieux, et qu'il compareà Phïloctète jtour la bravoure : de là il passeà la louange de son fils Dinomène,'pour qui le pèreavait bâti la ville d'Etna, régie par des lois.dont lasagesse assure l'heureux gouvernement <strong>du</strong> père et<strong>du</strong> fils, et l'union des citoyens. Le poète préditqu'Hiéron sera toujours vainqueur de ses ennemis• il rappelle sa victoire sur les Carthaginois pi assoc ieS


4 ÂBGtTMENT BE • Là PREMIERE ODE.à sa gloire les Athéniens et les Spartiates qui irionsplièrent des Perses et des Mècles, Bornant enfin seséloges, pour ne pas être prolixe.» il se vante d'avoirrenfermé en peu de mots beaucoup d'idées, et d'avoirpar ce moyen, assuré le succès de son hymne à laIEPÛNT AITNAjp,'• * apport, : .. 'X. « • K. #C;Jbpuaia fapfiirf^j AftoÀXtt-t •Vûç xœî hnkoxâpMV ' - -ouwhxov Motaœj jcilavcnr 'xâç dbtousi /xsv jSaariÇj èfkaxaç àpyà t .5 rcsÛWTae


'ARGUMENT DÉ £À PREMIERE ODE, 5Jooange d'Hiéron, cependant H donne k ce princel'avis de se <strong>mont</strong>rer généreux en faveur des poètes. et des orateurs qui distribuent les faveurs de la re^nommée. Il donne _ mêttie h e«tendre qu'il ne secontenterait pas de médiocres honoraires.ODE PREMIÈRE.A HIÉRON L'ETNÉEN,"VAINQUEUR A LA COURSE DES CHARS,O LYRE dorée d'Apollon, digne apanagedes moses tressées en cheveux d'un noirazur ! ' O toi, dont les sons appellent lacadence, et donnent aux musiciens le signal<strong>du</strong> rh.ythme! Puissent les'poètes entendretes accords sublimes, quand ils préludentpar leurs chants, à nos cérémonies triomphales!Tu sais amortir les feux toujoursrenaissans de la foudre.-' Epris de tes enchantemens^ce roi des oiseaux qui 'veilleperché sur le sceptre de Jupiter (i) 5 l'aigle,


) nY.eiA.xefav mipuf àpifoxip^Sev ^«Xafaeç^•àpypç oitùvwr xsXaivcS-Ticv ^ eue oc veysXavl5 œyxvltù xpaxlj ykefâpmàdv xkaîaxpoVj ytaxs/suaç. O


PYTHIQUES. I. .7dès que tu étends en nuages ,. sur satête, les molles on<strong>du</strong>lations de ta puissanteharmonie, cède au sommeil, ferme sespaupières, et sous un dos saillant laissepencher ses ailes. Le fougueux Mars luimême,oubliant ses traits homicides, sentson cœur s attendrir. L'âme des dieux connaîtaussi le charme attrayant des. vers etdes chants, enfans <strong>du</strong> docte fils de Latoneet des muses au sein voluptueux.Seuls rebelles à ta voix, les monstresodieux que Jupiter a relégués dans les vastesgouffres de la terre et des mers, repoussentles nobles faveurs des filles <strong>du</strong> Piérius.Tel gémit enseveli, dans ' l'affreux tartare,cet ennemi des dieux, Typhon aux centtêtes, dont une grotte fameuse en Cilicie


girreiA.3o xài $ Bim*nolipxoÇ}Tvç«5 èxaTovraxapavos* xov irotsKeXuetov Sps^sv TOXVW*vupidv lîvxpov* vflv 7s /xàvtâi& vmp Kifiaç âXiepwcç %5ac35 ZatsXia V avwO ireÇaaxspva Xa^vàsvxsr xi«v^ oupavia aiivI^EC^viy©saa 5, Attva, ftivctsç' 'X. jBs K. #C.40 xâç epBvyovxœi jxsv àîda*xoy nvpoç o^yoxœxœi .Ix /xu/wv noqav rcoxa^ol& mpkpamm piv itpo/êovxt poov xajrvov2c$tMt'° aXX* iv opfvatai)* itixpaç45 f oiWcrèz xvXivfofxsva çXo§ iç |3a3sfavflpauovxou 7cXûoca a£v 7taTay«.Kefv© à* Àyàecrroto tpovvovç spraxovdscvoxirovçttwittfx**7C6i* xepaç JMV ^aufxacredv itpoatdi-Ôo a0ae* 3aî3|uia ^s xai Ttapwv-


PYTH-IQUES. I.protégea l'enfance. Aujourd'hui pour comprimersans cesse sa poitrine hérissée, lesrivages de la mer, autour de Curaes, unissentleurs masses à la. Sicile entière , au nébuleuxEtna 5 l'une des colonnes <strong>du</strong> ciel,séjour éternel des frimas et des neiges :toutefois ses vastes flancs (2) récèlent lessources vives de feux intarissables ; d'où,pendant le jour, s'échappent 'en torrensdes tourbillons d'une ardente fumée; d'où -pendant la nuit, des cailloux.enflammésroulant avec fracas sont lancés çn replistortueux, jusqu'au fond delà plaine liquidedes mers : prodiges que Vulcain (3) offreaux regards étonnés dgs indigènes, et qu'onentendra toujours avec admiration, de labouche de ceux qui en auront été les fidèlestémoins.gQue ce monstre demeure donc enchaînéaux crêtes branchues de FEtna , et quePART. IL 2


ionreiA.A. j8'. K. i0.. oïov Akvaç ev juteXafAçuX-Xoeç ôiâexat xopvycuçxac iziô(ù m crp(ù[ivà èi X%p%®~$5 aoia* airav v&kov TOTixexXtjmivovXêVTSI.Eftj, Zsû, tcv ewj àvdàvstv,cç tout* feysnetç opoçy îmâonow yai~aç'plxtézoVj toi) plv êittùvviumxXstvos' oixuràip sxu^avev "K^XIV60 7«tova* Iludsadbg'iFVcf ev èpop*($ zapv§ ave sens vcv dcy- #ys'XXuif iipuyoç wep *.xaXXivucauap(iaat> Naufltyoprcoiç65 d 1 mdpom irpwTO /apcç€5 TIXOOV , àpyQ[iivoiç TO/XnaïovêX3sfv ovpov iomom •yàpxav TEXSUTO fgpupov va-


MYTHIQUES. 1.iison dos y soit déchiré, par lapre rocherqui lui sert de lit. Daigne cependant ô JupiterI puisque ce front sourcilleux d'uneterre fertile est aussi ton domaine, daignete <strong>mont</strong>rer propice envers celui qui en apris le surnom, qui en a fondé la villevoisine,pour l'illustrer et la rendre à jamaiscélèbre. C'est elle qu'a proclamée le Héraultdes Jeux Pythiens, en annonçant làvictoire d'Hiéron à la course des chars. 'Comme aux navigateurs le premier desbienfaits est un vent favorable, qui leurpromet le retour désiré, cet hymne aussi,commençant sous d'heureux auspices, doitgarantir, aux coursiers et aux couronnes<strong>du</strong> vainqueur, la <strong>du</strong>rée d'une gloire queperpétueront, et nos festins^ et nos concerts.C'est toi que j'invoque, Apollon, dieu dela Lycie, toi qui règnes àDélos, qui te


12 nreiA.rjo xœixœiq èid cruvtuyaeç èa^av (fip* 9lomov eaaeaQai axi(pâvot-' ai ts tuTcotç TE xXutàvxae ow EVfmoiç Bakiatç ôvojxaaray.Avxts xac àakov àyœeam^5 ®oï§Ej UœpvœG$?ù te xpstyavKaaraXeav çIXêWV,U&E/XSV euavJjpov te x®pœv.A* et* K. ib.sx Sswv */àp jxa/avac rcà- "80 crai Ppoxiatç àpsxaïg^xai aofoï nœl /spae |3ea~xai Hipiylmcoi T 3 E yuv. ÀvcJpa à* s«yw xsevoyaivriGœi fisvmy c5v j s Xrcojxai• p7 ^aXxsTtapaov axov3 ? wase' t' ayW-85 v©ç |3aXs*v SêW TtaXafia (fcys'uv.,Et 7«p 0 7iâs xpfivog oX*-êov jasv OUTCI) xac xtsocyQV èoaiv eu-BvvQtj xajaatcav dVÉftc'Xagoatv %apm%w*


MYTHIQUES. i # . "i5plais à verser tes dons sur Gastalie, fontaine<strong>du</strong> Parnasse! Grave, dans la mémoiredes races futures, l'image de tant de hautsfaits,et le souvenir d'une contrée si fécondeen héros.Aux dieux seuls est réservé le pouvoird'inspirer les élans <strong>du</strong> mâle courage, laforce <strong>du</strong> corps, les sages conceptions <strong>du</strong>génie, la sublime éloquence des vers. Parmiles traits que je destine à la louange <strong>du</strong>grand homme, j'en saurai choisir un, qui,n'empruntant point son éclat de ses facettesd'airain, pourra, lancé de mon bras,franchir aisément la barrière ; si je viensà dépasser le but, j'aurai laissé derrièremoi tous mes rivaux. Que le succès répondeà mes espérances! et les jours, que verras'écouler Hiéron, amèneront avec eux lafortune et le bonheur ; un éternel oubli,couvrant les tristes-événement de sa'viepremière, ne lui laissera que le souvenirdes peines de son antagoniste (4), avantque tous deux parvinssent à jouir en paixde la dignité royale, de la'splendeur des


i4nreiA.A. y. -K. iC.H X£y àa/xvàorfieev, oïa^çxlâ[iovi tyv/jf Traps/xst- * •v ? _, àvc^' fiùpéaxovTO 3£QV ftaXa/xatg-xijxàv,.ç5 ©fav ovxiç EXXaywy dpinei,UIOÛXQU axîfœmp» àyiptùypv: Nûy y£ fxàyTav ^iXoxTiQTao &'xav eyfiVwv£(7Tpat£yô]f2* 2vv £* àvayxa jxtv f ftovxac Ttç e«y jxsyaXa-100 v«p eaav£V. $avTC'âg Aajuty©3ev IX-X£| T£ipO/X£VOV .|X£taXX


PYTHIQUES. I. i£


i6nreiA.11 o wv rtpoaipnovxa jjpovoy, wv'ipœxœij xaepov £t£ous.Mcfara, xocc 7càp A«vofiiv£e xeXa^orae?i«3sa ptae Troivàv T£3pant«v.Xapjuta ^ ovx àXXoxpiov ve-115 xœfopiœ • tcaxépos.A*/, sraix* Afxvaç |3acreXse^cXcov e^supQfjtev v/xvoVj' xû TIOXIV xavav Bsoèp.ârxw.orùv sXsuSspik120 YXXeUoç GmSpLœç lspuylv vojxotç exieara-Ê. Qs'Xovxt ^g llafxçiiXovxae |xàv HpaxXst^ây inyovot yo^patq mo Tav/ETOU vafovxsç, eee-»si jmg vstv xzBiiolatv iv Aryc/usûI2S dopcig. Eor/ov


PYTHIQUÈS^1. 'i 7lui assura, le plus beau présent des dieux,la liberté sous le'règne des lois 5 modeléessur la sévère balance jde Hyllus f prince desDoriens; lois qu*avec.eux aiment encoreà suivre^ non moins fidèles aux institutionsde leur commun père Egimius (5), lesdescendans dePamphyle et des Héraclides,.ces belliqueux Spartiates qui touchent aupied <strong>du</strong> <strong>mont</strong> Taygète : jadis sortis descollines <strong>du</strong> Pinde 7 ils vinrent peupler lasuperbe Amyclé, où,, près de l'antiqueséjour des fils de Tyndare qu'on distingueà la blancheur de leurs coursiers, ils acquirentune haute célébrité, dans Fart defaire volet les flèches.PJJIT.IL


j8HYOIA.A. J*. K. iC.*l3o ZeVyxilu œiàèz xoiati- . . .xav ÀfXsya îtœp 9 iïiïtèpaearav àcrrofe xac.j3aff(X£iHcm; Aaxpevsiv Etujxoy Xoyoy eJv5p4itG>v«2IJV TOI' Ttv xsv àyn^np àvrip,l35 iiw t* ifTitsXXo|X£yoç tôpoy xs yspwyxp&itot dgi5|xipQVov ly 5 àev/iM.*•Âtfforojxac, VîWOVJ Kpovcuvj âjxepoV_ 0 ypa xat*- oéxov 0 #oe- ' •ye§, 0 Tuparavwv T ? àXatacrès l^> •l4o yauareatoyov vSjptv t&Jv,xàv irpo Kvjxaç-E. /. K, #•'.ma Supaxoptuv ap-' jpî èapsaaOevxeç nâBov.. ùxmopm'àno vaml45 oç dfvj sy îTOVTW petA&y aXexcay^EXX^sÇeXxwy pœpdoeçèovltaç. Aipiop/ximxp jxjy SàXafUyos i^vociwv /


PYTfiïQTTES. I..xg' Grand Jupiter ï conserve toujours, aux.f ois et aux citoyens d'Etna, sur les bords :fortunés de l'Amène,- cette publique félicité, fruit de la saine raison des' humains*Que par toi, le chef illustre, formant sonfils au trône, propage au loin la gloire deleurs sujets , et resserre les nœuds d'uneunion sur laquelle ^ repose le tranquillebonheur des Etats ! Je t'en conjure, ô filsde Saturne 1 frappe jusques dans leurs demeuresisolées , Fàme des-Tyrrhéniensf etdes peuples de Garthage ; qu'ils frémissent^au souvenir des sanglans désastres "de leursflottes devant Cumes ;" lorsque <strong>du</strong> haut deses nefs rapides, le roi de Syracuse précipitadans les 'flots- leurs robustes guerriers, et sauva la Grèce <strong>du</strong> joug de laservitude.. '(6).Ici, je voudrais associer à la gloire de cehéros, et les Athéniens qui/près de Salaminejfirent expier à nos ennemis leur


aorrreiÀ/[ALoQw* £V Inâpxa 3* ipm.l5o 7tpo KtOaipmoç jxa/av*TOTGPC M^oe jalv xajxov âyxuXoToifot*- - #sepos As mv-Evu^psiv obérai) •Ijuipa^ Trae'dtoGrn* â/ivw, AeivofuVEVç tùsoûoiÇ;l55 TOV iâi^avt a/xy 1 apgra*7tQte[uw àvùpm xa/zovray*X. i f . K."#C. •Kaipov a ^'yÇato, iroXXwvTtsipaxa auvxavwatç ...EV |3pa/sf, fxaQV enstai160 jtxcSptoç àvÔpwTTGiv. Àno yàp xopoç âjxéXuveeaîavriq xayëaq ànâètç.àaxm è 9 àxoà npiftov 5u/xov |9apy-• " va- fxaXccn 3 laXocénv SJC ? aXÀOTpcocg.. • , ÂXX 3 o/xQg^ jcp8mwv yàp abcapjxw fôivoj ,165 fin? ftapekt xaXa, N&*- # .fxa'dixatu m^aXecp orpaiov* Ar«Jtëv&? ds 7tpo.$ eajxove ^aX-• • xsv£ yXuoraav. . .• . ,


PYTHIQUES. I. a»féroce ambition £7), et les guerriers deLacédemone , vainqueurs aux champs dePlatée devant Cithéron, où succombèrentles Mèdes (8j, que leur arc rendait siformidables. Mais j'achève, sur les-rivesqu'arrose FHimère (9)5 de payer ? aux enfansde Dinomène (10), le tribut des élogesdûs à leur valeur et à leurs triomphes.Si plaçant à propos mes vers, j aieu le talent de rassembler en peu de mots,beaucoup de faits, j'aurai offert moins deprise à la critique des hommes légers.Trop d'abondance fatigue leur esprit, etles louanges surtout-prodiguées à la vertud'autrui choquent les oreilles vulgaires. Préféronspourtant le. sort de combattre l'envie,à celui de faire naîtrela pitié.Poursuis tes nobles desseins, ô Hiéron!que la justice tienne les rênes de ton gouvernement; et que jamais un faux aciern'aiguise les traits de ta langue véridique.Un propos- léger qui t'échappe acquiert


••a» .. nreiA. •Èï xt mi fkavpov nœpoLÛm-*-IJO au, fdya toi fepexaiTtàp cçOey* IIOXXQV xatuafiaai* nokloi jutaptupsç àfxf oxlpoiç fltaw\fiùavQeT & ev opyâ napplvm,Emep Tt çilstç oxodv àdciav à-iy5 £cxXu£iv^ |x^ xa/xvaXtov do7rà);acs"accise ^ cScnrep xu%?vàta$ av**p'iqrrtov àvefxoEV.M»? dçlktù&nqj


PYTHII^UES. i. a5au loin une haute importance. Souverainde tant de peuples, tu trouves partout destémoins, et de tes paroles, et de tes actions*Mais si* passionné pour les héroïques vertus, tu aspires aux faveurs de la renommée,bannis trop de réserve-dans tes largesses: sache en pilote habile, tendre la voileaux vents ; mon amitié t'en donne le con-»seil, si tu ne veux, ô Hiéron , perdre lesfruits de tes illustres travaux.• Car c 5 est aux poètes, aux orateurs, àdicter, à la postérité, dans les traits marcjiiansde la vie des humains,-le renomqui leur doit rester après la mort. La, 1gloire de Crœsûs, ami des talens,- survécutà ses malheurs : l'âme cruelle d^ Phalaris,


a4 '' nre'iA. ,OvM jutev tfopprffgç VTTOpoftat xotvuvéav190 jutaXSoxàv nœiiïm Gapoiai diypvrou.To èè nœOuv sJ^ npmov adXuy*.£V d* cbtoustv, Szmipa jxofpVAfzcpoxipoim d 9 àvipèç àv è^KVpan.^ xac IX*/^Ig5 ateçavov fyiarov. diisxxaa.NOTESDE LA PREMIÈRE ODE.(1) L'aigle. L'aigle était place*, comme on Ta TU«illeurs, sur le temple de Jupiter. Les mythologues lequalifient-de porte-foudre. Celle fiction est fondée ? ditPline , 1. 10, c. 5 > sur ce que Faigle qui plane si hautdans les-airs , .n'est januM frappe' delâïfoudre.(2) Toutefois ses vastes flancs. J'ai conservé icil'ampbibolîe <strong>du</strong> teste, où le pronom ses m rapporteégalement au,<strong>mont</strong> Etna et à Thyphon.-, Le poète aVoulu insinuer que la poitrine'<strong>du</strong> géant monstrueuxvomissait les feux âê FEtna. - t -(3) Prodige que Vulçain. La lettre ^orte : Ce reptile


PYTHIQUES. I. 25n'a laissé partout que l'horrible mémoire<strong>du</strong> taureau d airain rougi au feu qui consumaitses victimes ; et jamais la cithareaccompagnant les voix de nos jeunes Siciliensne réjoui rases mânes hideux. L'hommequ'a bien traité la fortune, jouit d'en premierbonheur : une éclatante réputationlui assure la seconde Jouissance ; maiscelui qui accumule l'une et l'autre faveur ^a reçu la plus brillante des couronnes.de Vulcaim, ou reptile ardent j métaphore assez ren<strong>du</strong>epar la phrase qui précède,(4) Des peines de son antagoniste. Cet antagonistefut Théron, roi à*Agrigente, qui embrassa , contreHiéron, la cause de Polysèle,, son gendre, et quivoulait pousser à outrance la guerre contre lui,lorsque le poète Simoni^e rétablit, entre les deux rivaux, une telle harmonie, qu'Hiéron épousa la sœur4e Théron. Les deux rois vécurent depuis dans uneparfaite intelligence.(5) De leur commun père Egîmius» Hiéron avaitpeuplé "sa nouvelle ville d'Etna de colonies doriennes.Les Lacédémoniens se prétendaient issus d'£gimius etd'Hercule. Egimius eut pour fils Pamphyle, Djmas etDorus. Pindare, pour faire l'éloge des lois doriennesFAUT- &• 4


1l6 ^HOTES.données par Hillus, dit que les Lacédémoniens lés trouvaientsiJHstes/qn'ils s'en serraient encore'de son tempg,JLes Spartiates, voisins <strong>du</strong> <strong>mont</strong> Tajgèie, Fêtaient aussid'Argos, théâtre des exploits de Castor et Poilux, filsde Tjndare.(6) Du joug de la servitude» Notre poète se reporteici à l'expédition projetée par Xerxès et rapportéeparEphore-, dans laquelle, s'étant allié aux 'Carthaginois, il menaçait d'envahir la Grèce. Hiéron, et Gé~Ion , son frère , appelés par les Athéniens, détruisirentla flotte des Carthaginois. Les antres . traits historiquesauxquels fait allusion Pindare, sont généralement connus.(7) Leur féroce ambition. Il s'agit <strong>du</strong> combat deSalamine , ou les Athéniens et les Spartiates défirentles nombreuses troupes <strong>du</strong> roi des Perses.(8) Ou succombèrent les Mèdes, Les Lacédémoniensvainquirent les Mèdes dans les champs de Platée , près<strong>du</strong> <strong>mont</strong> Cithéron,(9) Sur la rive qu 9 arrose FHimère* C'est un fleure de Sicile,ainsi que l'Amène, dont Pindare a parléplus haut. Lepoète insinue ici que , pour se renfermer dans son sujetsil ne cite que les événemens passés en Sicile, et sur lethéâtre de la gloire d'Hiéron.(îO) De payer aux enfans de Dinomène* On voitpar le scoliaste qu'Hiéron, Gélon , Poljzèle et Thrasjbule,étaient tous enfans d'un premier Dinomène 1chez les Grecs , le fils ne portait pas toujours le nom de$ on père, qui était repris par ses deseendans. C'estainsi qu'on compte .plusieurs Hippoerate 9 avant celuide Coi. : ' ,


ARGUMENT DE LÀ II- PYTH1QUE.AU MÊME HIÉRON.Aux difficultés de ce texte, dont en effet plusieursphrases sont à double sens, se joint l'embarras dedeviner quels sont les personnages que le poète'semble accuser. 11.y est également question d'uneantre ode dont les scoliastes citent le premier vers,en ajoutant que le reste n'est pas venu jusqu'à nous.Ils pensent que cette même ode avait été richementpayée par Hiéron à Pindare, qui crut devoir le remercierde son présent en lui adressant Fode qu'onva lire.*Quoi qu'il en soit, notre poète commence,par féliciterSyracuse et Ortygie, de l'éclat que répandsur elles la victoire d'Hïéron ; il rappelle les insignesqualités par lesquelles ce prince a mérité l'estimeet la reconnaissance de ses sujets. 11 déclame contrel'ingratitude en citant l'exemple d'Ixion, dans laper-».sonne <strong>du</strong>quel ce vice fut sévèrement puni. Cependantil ne veut pas être le censeur de ce roi Thtessalieu':il blâme, en passant, le satirique Archiloque,et plaint en général les imitateurs de ce poète. 11 serécrie ensuite contre les flatteurs qui assiègent la,.


2& ARGUMENT DE'LA 2 e ODE.'cour d'Hiéron , mais qui ne pourront, dit-il, tromperce prince- comme ils tromperaient des enfanspour .qui un singe qui les amuse est toujours beau»Pour l'intégrité' delà justice, il compare le monarquevainqueur, a Rhadamanthe. Enfin il voue a l'exécrationses propres flatteurs, ainsi que ses calomniateurs.Les interprètes assurent qu'en- cette occasion, il aprincipalement en vue le poète Bachylide, qui l'avaitdesservi auprès <strong>du</strong> roi Hiéron. Au fond, lepoète se croit à l'abri de toute attaque : il se com-TÙ ÀYTû ÎEPÛN.LAfjXOTt.imini i I L2» a m K. i/ # 'Êïs^akoTtQltîç w 2upa-T6/X6VOS kpmq y àvâpmïnnm re aièapo^upp^m5 èa,i(ioviœi xpofbi*vfLfuv XQÙE xSm Imœpâv àno ©rçêav


ARGUMENT DE LÀ. 2 e ODE. 2§pare au liège qui surnage • dans les eaux les plu»fortes j il méprise les flatteries d'un perfide ennemi,qu'il ne payera point, ajoute-t-il, .par d'autresflatteries, maïs qu'il observera f comme le loupsuit sa proie dans les défilés tortueux. Du reste,il n'ignore pas que l'intrigue sert souvent fortmal les desseins <strong>du</strong> calomniateur; que Dieu seultient en son pouvoir le sort de tous les hommes.Par cette raison, notre poète se décide à attendreavec résignation les événemens', et il ne veut seconfier qu'à sa vertu.ODE DEUXIÈME.AU MÊME HIÉRON DE SYRACUSE,VAINQUEURA LA COURSE DU CHAR.• ASTE champ de Mars, Syracusés auxgrandes Cités (i), divines nourricières decoursiers et de héros, amis des combats !C'est à vous, que, de la féconde Thèbe ,


5onreiA.fipm JXEXOS ep/Ojuiaeœfyekiav xzxpaopiaç i'kû.i/Qovoç*svapiuxxoç ls'puv h a xparÉav10 TqXauysatv avéAfaev Op«*Tvyi'av arsçavots,noxa^iiaç êâoç Apte/xe^os*xàç om âxEp xdvœç àyavafffev enj^pac 7rocxeXaveou{l5 èd&iiQLatt n^louç.A» & 9 K» #f «Eut yap io%eoap® %ap*BEVQç jEpï dtàvfiq:,o t ? Evayçûivcos Ép^Ç.»aiylâvxœ xidriat xoc/xov ,30 ^eatov oxœv èifpovyvw} crSevos frortov,Opaoxpiatvm eùpvëiav xaXscov Ssov.AXXoig $ TIç £TeXs(yc7£Vo&l©5 àv%• 25 eva^sa j3aotXsOariv v-fxvov^ Garsev 5 àpsxâg.KsXa^sovte jmèv à 4 ayc Kevu-. pav noXXàxes f%xai Kinrpwv; TôV 5,


MYTHIQUES. 2.j'adresse le tribut de mes hymnes. J'annoncequ'Hiéron, vainqueur au bruyantconflit de chars attelés de quatre coursiers/vient de rehausser, pari-éclat desesnou-tvelles couronnes, la gloire d'Ortygie, trônede Diane Alphéienne (2). Sans la déesse ,jamais son bras n'eût pu dompter des poulainsfougueux : mais cette vierge qui seplaît à lancer des traits acérés, et, avecelle. Mercure arbitre de nos jeux, secondèrentà Fenvi les nobles efforts d'Hiéron,lorsqu'on invoquant le pouvoir <strong>du</strong> dieuarmé d'un trident, il parvint à soumettre,au harnoîs (3), et aux-rênes de son char,ses chevaux indociles.5t.Qu'en vers pompeux'd'autres, poètesrendent un juste hommage aux vertus de• leurs princes ; que les Cypriens s'honorentde vanter Cinyras (4),. leur roi-, également


SanreiA.jpmoyœhœ Ttpoçpovcùs3o iftkœd* ÀitoXXwv£• • K« ta mkpm nxtko» kfpoèkœç.Ayse H jjzptç'fikm' TOI «vos «vie Ipypvoircgofjiya* al ^ e AsiwpévâE îcaf,35 Zeyupca trp© da/xuvAoxpeç napSsyos ànusi,dià Tsàv dvyajxtv djpaKEia' àcçaXeç.®2«v fl* eysTjutafç. 40 i§tova yavtc -/roôtajPpotofg Xsyav iv jrrsppavTi -tpoxVnavra kyXtvtojxeyav" >TOV EÙspysrav à/avais âjxoiSaci;. 2. j8'. K. #/.45 Ê/xoé^eds orayls. Eûjxsvsa-'-mjip napâ Kpovtâatç/ylittcW'iX&Jv jâcaroV; jxa-


• * PYT#TQUÉS. 2. 33chéri d'Apollon ,-à la^ chevelure d'or , etfavorisé entre les prêtres de' Vénus. Tout •bienfait appelle la. 'reconnaissance. Quedirai-jey ô Ûfo'àé Difaoinène*? Ton'-nomsans cessé retentit, dkris là bouche desvierges de la Locride Zéphyrienne, quidoivent, à-àrpuissaneeVleài^sérarit^ contrede féroces endeitiis' (5)i 'ïxion rapidement efitntfetô, itff feerbtieà laquelle fa fixé fondre'dès'dieux, necrie-t-il pas aux mortels, qu'ils ayent apayer , d'un juste retour ,v lëucs' bienfaiteursgénféreux?" héçotr terrible de sk tardiveexpérience I Sachant mal conserver lebonheur - d'une tranquille vie y parmi lesenfans de Saturne,' itôKâyctaÈrs^son aveugledélire, convoiter les charmes dé JurictatPART. II. 5


34 irreiA.li


1TTHIQTTES. a. - 55que la eoucte <strong>du</strong> grand Jupiter est seuledigne de recevoir, Qu 5 ilexpie maintenant,par d'incroyables supplices, .les écarts 1ïnouis, où Fa précipité son impudence.Deux crimes le ' rendirent odieux. Parl'un, fut répan<strong>du</strong> pour la première fois,non sans perfidie, le sang'd'un, mortel sortallié (6);' par l'autre * furent portées detéméraires atteintes, au lit nuptial et et àl'auguste épouse de Jupiter. Certes , ilméconnut les bornes de -sa faible, nature;et ses désirs effrénés l'ont con<strong>du</strong>it à l'infamie.Homme vain, il n'embrassa, qu'unenuée, et ne se reput qùè d'un doux men«.songe. Aisément le fantôme aérien putsimuler la beauté céleste de la fille de


36 nreiA."âyyaxipi JKpoyoy âv TE àokovaxnà 5eam ZIQVùç ndka^aij xaX&i^5 cov oltBpoVj oy K ev & àfmxoi* 'm^moni$atç itzaùàvjrav nokmoivoy àve$l>»> far' àrfîùjfav. ÀH£V # ât ^œpim$$eptyovov wspyta^ov,80 jxova > xai fiovov^ oHx* h m* ' *-ipiat yepmfopfw oHx 1 h Bmv wp>àîç*finrpicrt Majvî^-Tcdecrariv ipdywT* iy Ha-' 65 Vov cryupofe. -Ex t 1 i-yevovto cKparoçâmpambirMp^oxipmg- •xaxttjTOC ^ vKfpfla jrowoç.•?.. y» .K. // #go ?t Tsxpap-ticyvs'tar • •


1YTHIQUES. a.Saturne : formé des .mains xte Jupiter,l'artifice trompa,.de la sorte, le fol orgueildlxion, et livra, aux quatre-rayons <strong>du</strong>neroue mobile, ce coupable, dont les membresserrés par d'invincibles nœud?, attestentle trop .célèbre châtiment. -Si/Cependant la nuée solitaire n'enfanta fdïxion, qu'un .être isolé ^ désavoué par lesGrâces, étranger aux fermes humpnes etaux attributs de la Divinité. Il reçut, desa nourrïce,le nom de Centaure (7), monstrequi s'unissantaux cavales magnésiennes,dans les vallées <strong>du</strong> Pélïon, donna naissanceà cette nation armée f singulièrement ressemblanteau père, pour la partie supérieure,à la mère, pouy le i^est v e dp corps.u Ainsi Dieu gouyeme -tpytes choses ,» à son gré. Il arrête, dani ks airs, le vol


''?£ ^ nreiA.fytoç, è xd mtpo&na*,, isxoy jce/sy, xae âatkaaaaï-• 'çv napaiABitimi . .'Ailfiyœ' xcd fyuppovm %(v 9 ïna^a€)5 ppvtW; kepom dÇxWog ùrfrtpaov. %apifc*\ Èjxe c?s ^f £ .^1*f etîyav dizxoç à&yov, xmayopim. '_^Eccîbv yàp, exag êoiv, m Tifo-*X' ev à[iœ%œyiœÏOO tfoyspov ipxùioxoy ^pvlqlotçixBeaiy ncaevojxevov. T6 TrXotMrav $£ aw tz^a ^ox[ioueofiœçj âpt^wy,':A f y\ K. #/ #Io5 5spa «ppsvc it£7zopeïv 3npmayi, nvpiB TtoXkây• , xac crrpatoy. Et èi xtç%àn nxiàxEGai TE xac Tçspc TCJX^-110 Xeya ixEpoy xiy 9 â* • .v ? EXXa^a xc5v 7iapot5e ymaQœi mipxspoy^


MYTHIQUES. 2é %D impétueux de l'aigle; il interrompt la» course <strong>du</strong> dauphin , dans les tners ; il» abaisse la fierté des mortels ambitieux,D et il réserve, aux autres,. des couronnesM que rien ne saurait flétrir* ».. . .Mais je dédaigne les traits Indrdànts dela satire. J'ai vu Archiloque (8), avant moï,périr misérable, quoiqn'enrichi,'-pendantsa vie, clu prix de ses sarcasmes impuis-»sants. Préférons, à tous "les biens,-' l'ai*tance jointe à la-sagesse* 'Ce double avantage y tu le possèdes, 6fiiéronl toi, souverain- libéral de tantd'états et de cités -florissantes 1 Je défiel'homme le plus ,vain,; d'imaginer qu'aucunmonarque de la Grèce t'ait surpasséinfortune, en dignités. Quelle Triche cargai*


46 - nreTA.• : ''EvmQta & aydSohrffjxaftIl5 xùaiiw. NeoTon piv'ôpïT/ÊiBpmoç èmêv iroXgjxuv* ©3fivpova £o$a0 ApAj - •E. >. K. #


ÏYTffl-QUES. i. - 4.!son (9) offrirait,'à mes odes, l'appareil desbrillantes vertus qui t'accompagnèrent surle trône ! . .' Je rappellerais, avec les exploits de tajeunesse , cette gloire depuis acquise partant de combats, où tu sus guider la valeurde nos eavaliers.et de nos fantassins armés.Ta sagesse comparable à celle des vieil-.lards, dans ks conseils, mettrait à l'abri<strong>du</strong> soupçon, mes plus magnifiques éloges.Que <strong>du</strong> moins cet hymne, gage de mahaute reconnaissance, te plaise, à légaldes dons précieux que ks mers t apportentde la Phéoicie! et si naguères meschants pyrrhiques '(10) , adaptés au modeEolien , eurent pour" toi quelques charïnes, daigne accueillir aujourd'hui cettegracieuse harmonie, avec laquelle je faisentendre ks sept cordes de ma lyre (11).Sache encore, en dépit des flatteurs,conserver ton mâle caractère. Aux yeuxdes enfants seuls, le singe qu'on <strong>mont</strong>reest toujours un beau'singe (13). Commetoi,Rhadamanthe recueillit les fruits incor-PART- IL 6


4^ " 'irreiA.nsnpoqeVj ôxi fpevwvl35 eXa/e xapitiv aptopjtwv^©W oatâxevm 3tJ|x©vxipTtexœi hèoQîVoïa ^iQvpm nalâixatç iite? aie|3poT«v. Afiaypv xaxov140 àiifoxipoiç èiaëokiâv mofâxaç,èpyaïç àxEvèç àXwTOxwv SuXot.- *Kepàfet dé, xi jutaXa xovxo xepèakiovxekéQet;'âTS yàp £i'vaXcov wovoy 0-l45 ypfoaç {3a0ù cjXÊuaç ixipaç, àêânxmxoçeifUj tpâXoç wç^mèp epxoç aX/xaç.A.


PYTHIQUES. 2. 45ruptibles de sa rare. prudence. Aussi-negoûta-t-il jamais la calomnie, art familierde ces êtres malveillants, assez semblablesaux renards, et non moins nuisibles à euxmêmesf qu'à ceux qui sont en butte à leurstraits. Quelle race fut jamais plus cupide?Mais que gagneraient-ils contre moi, pardodieuses manœuvres? Ne suis-je pas,pour eux,, comme Test aux filets <strong>du</strong> pêcheur, le liège qui surnage à 1 a surfacedes eaux profondes ? Un courtisan imposteurperd tout crédit auprès de l'hommevertueux, lors même qu'il flatte ceux qu'ila dessein de perdre. Loin de moi d'aussiviles attaques ! je pourrais caresser un ami;mais ayant à me défendre d'un ennemi,au lieu de le flatter ,• je saurai > à l'exemple<strong>du</strong> loup (i3), l'épier ensuivre partoutses pas tortueux.-Qu'un état soit gouverné , par un mo-


44 • nreiÂ..âXk' àXkoxE XOTE'UV, oMç mtokmk*,Ev nivra iè vofxoy etôvyXtf?-?.croc àvjjp npoyipet'/napà xvpœvviiïi, jtùnoxay o160 laêpoç axpœxoÇj %mœv noliv oi aofGÏ :zqpewtt.. Xpy de npoçBEGV om sptÇsiv,.E. /. K. #«f\èç àviyti xoxè pÀv xà Kiivmt,,TçT ? au


MYTHIQUES. 2. 45narque; qu'il le soit, par le peuple assemblé, ou par un petit nombre d'hommesvertueux, il profitera constamment dessalutaires avis <strong>du</strong> citoyen véridique éclairépar la sagesse. Dieu seul aurait droit de"s offenser de nos conseils. Dieu n a besoinque de sa propre puissance, pour humilierdes mortels, ou pour les élever, si'telle est sa volonté suprême. Mais l'hommeégaré ^par la passion de l'en vie, s'arme envain d'intrigues, pour arriver à ses fiqs :il ne.parvient qu'à..déchirer son proprecœur. Sachons souffrir / avec patience, lejoug d'un. mal. qu'on empire, lorsqu'ons'efforce d'en repousser l'aiguillon. Pourmoi, je ne veux devoir mes succès, qu'àmes vertus, et- à la société des hommes.4e bien.


NOTESDE LA DEUXIEME ODE.(i) Sjracuses aux grandes cités. Archias de Corinthedétruisit les quatre villes séparées, Achradine 9Néapoîis, Epipolé et Tyché; ©u plutôt ilne forma, de»quatre, qu'une seule , sous le nom pluriel de Sjracuses,Xvpmmwm, que nous conservons V aï| même nombre 9d'après l'expression suivante de Findare, divines nour~ricières, etc. La même ville est appelée vaste champde Mars, parce qu'elle était féconde en guerriers*(2) Diane Alphéenne. Ce surnom lui vient, disentles 'scoliâstes , <strong>du</strong> fleuve Alphée , qui, avec là fontained'Airéthuse , nympbe de Diane, se perd dans la mer deSicile. Prés, de cette fontaine, Diane avait un templesous son nom à'Alphéia, ainsi ^que Pausanias l'attestedans la tra<strong>du</strong>ction- <strong>du</strong> premier volume , par M. Clavier,pag. 536, Nous aurons enoore occasion de citer eepassage dans la 12 e note, sur la troisième ode Néméenne.(5) A soumettre au Jidrnois. Nous suivons ici la cor*-rection <strong>du</strong> texte par J. Corn, de Paw, qui lit iç^mrm,(lora), courroies, au lieu d'a^mr* (chars).(4) Cinyras 9 roi des Cypriotes, dont les richessesavaient passé en proverbe, était, dit-on, fils d'Apollon, et prêtre de Vénus.(5) De féroces ennemis» Notre poète, ici, fait allusion,à Aiiaxilas, roi des Rhéginois , qui menajait de ré<strong>du</strong>ire


NOTES*CE servitude les Locriens, et qui n'en fut empêché quepar Hiéron, roi de Sjracuses.4^(6) D'un mortel, son'allié» On Paccùse, en effet fd'avoir tué, par trahison , son gendre Déionée ,' quiloi demandait la dot promise à sa fille. Son secondcrime, c'est-à-dire son attentat contre Junon, a faitle sujet d'une fable que Paléphates, 1. i., de Ceniauri$ ip. ii i, édit. de Lyon> 1608 , explique en la manièresuivante : « Ixion, roi de Thessalie, avait -promis de récompenserceux qui délivreraient le <strong>mont</strong> Pélion destaureaux enragés qui le rendaient inaccessible. -Lesjeunes gens <strong>du</strong> bourg de Néphélé, voisin <strong>du</strong> <strong>mont</strong> Pélion, dressèrent des chevaux, ce qu'on n'avait pointencore fait auparavant^ c'est pourquoi, de*loin, ilsfurent pris pour des monstres , moitié hommes et moitiéchevaux. Ils se servirent de ces- .chevaux pour tuer, àcoup de flèches, 'les* taureaux «imîî imuf§uç 9 d'où,leur vint le. nom de centaures» Mais ces mêmes 'centaures, enorgueillis des riches . récompenses ' qu'ilsavaient reçues d'Ixion , se révoltèrent contre lui. Ilsentrèrent aussi en guerre avec les Lapithes, leursvoisins , dont ils voulaient enlever les femmes dansLarisse, autre ville de la Thessalie ».Il faut remarquer, en outre, que Nêphêlé, nomgrec<strong>du</strong> bourg , signifie Nuée» Pour cette raison, ona feint que les centaures , aussi appelés hippocentaures,étaient nés d'Ixion et de - la Nuée. Or, comme Junonpréside à l'air, ainsi que le porte son nom v Hp* fd'«2p« , suspen<strong>du</strong>e en l'air , la fable aura été embel-,lie de. la manière que l'a tissuc Pindare.


48 NOTES.'(y) de cenitntre. Ce mot est suffisamment expliquépar la note précédente.(8) J'ai vu Archiloque* Ce poète célèbre, quePindare cite lui-même honorablement, dans sa neuvièmeolympique , fut en effet tué par -Corax , l'unde ceux qui avaient été en butte à ses traits satiriques.Pindare dit qu'A rahiloque vint avant lui, ou à la lettre ,loin de lui-, c'est-à-dire environ deux siècles avant lui.(9). Quelle riche cargaison , etc. %i*tfi*'ï f »mSmmê*fuu--or*Xm f etc. Flowidam classent conscendam f 'reso*Mans de virtule ( Eieronis , etc. ). Dans le styled*e notre poète, selon les scoliastes, qui l'entendaientsans doute aussi bien que nous , Pindare veutdire , en'son style métaphorique, qu'il aurait équippéun© flotte florissante fet riche des seules vertus"de sonhéros. J'ai cru devoir affaiblir cette métaphore, trophardie dans notre langue, pat* Te mot cargaison, unpeu ennobli par celui d'appareil des vertus, qui suitpresqu'immédiatement. '( 1 o) Mes chants pjrrhiques* On nommait ainsi lesvers composés, pour être chantés par des guerriersen dansant. Achille , d'autres disent Pyrrhus , ,soufils 9 inventa cette espèce de chants , que quelques-unspréfèrent d'attribuer à Castor ; et Pindare semble luimêmepartager cette dernière opinion. Car son testeporte ici chants adaptés an mode éolien, mode singulièrementcultivé par les Lacédémonien» dévoués àCastor et Pol'lux , enfaiis d'Hélène , Lacédémonienne $autrement, femme tde Tyndare - 9 roi de la Laconie.Du reste , k^danse pyrrluque , et les vers qu'on y


" NOTES. 4gadaptait, portent indifféremment, parmi les anciens,les noms de pyrrhiques et de castore'ens.(n) Les sept cordes de ma lyre. Parmi ces septtons, ou cordes de la lyre de notre poète, ses interprètesveulent qu'on entende ici les sept arts libéraux ,auxquels Pindare rtt loin d'être étranger , c'est-à-dire,là poésie, la peinture, la musique et la danse, l'éloquence, l'architecture et la sculpture.(12) Un beau singe, La raison de cette similitude ,passée chez les Grecs en proverbe, est suffisammentindiquée dans l'argument de la présente ode. Dansl'application de ce proverbe, Pindare dit au prince :K méfie-toi des flatteurs qui pourraient louer tes défauts,comme les enfans trouvent toujours beau le singe qu'onleur fait voir, quelque laid qu'il puisse être ».(i3) A iexemple <strong>du</strong> loup, eic* On serait tenté decroire que Pindare compare son ennemi, au loup dontil faut toujours se méfier. Mais noire poète dit positivementde lui-même , qu'à l'exemple <strong>du</strong> îoup qui épiesa proie, il parcourra les sentiers les plus tortueux ,pour y-suivre et surprendre son ennemi (Bacliylîde ),plutôt que de souffrir que celui-ci lui en impose parde basses flatteries , et le perde au moment où il s'yattendrait le moins. Le texte ne permet pas d'autre interprétation.PART. II.


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ARGUMENT DE Là 3 e ODE. 5llape 5 reconnaît que tout martel doit proportionnerses vœux et ses espérances a la faiblesse de sa nature.Cependant il désire que quelque fils d'Apollonvienne rendre la santé au héros qu'il célèbre. Luimêmevoudrait porter le remède à ses maux 5 et deThèbes sa patrie, traverser la mer, aborder en Sicile,et lui apporter à la fois, la santé et l'hymnequ'il a composé en son honneur. Mais après 'avoiradressé ses prières aux dieux, il conseille à Hiéronde supporter son mal avec résignation , de se souvenirque la vie de l'homme n'est jamais exempte demaux, témoins celles de Pelée et de Cadmu« s II vantela sagesse des hommes qui savent supporter le mal,il observe d'ailleurs qu Hiéron est un des, mortelsles plus favorisés de la fortune'; 1 'il le loue dVn fairele plus .digne mage; il lui rappelle"qne c'est parle*poètes qui chanteront ses louanges, qu'il vivra tonjoursdans la mémoire des hommes". Maïs il ne luidissimule pas que peu de poètes savent immortaliserleurs héros. Par làj Pindare semble avertir ce princede mettre le plus haut prix à l'ode qu'il lui adresse.


5anreiA.%7hç y -îû AïTÛ IEPO-IM2. «. K# #>»Hâslov Xsipwva xs QùlvpfàaN/et xpswv toii3^ - âjxsrspog àrro yXto^-0aç xoivoy e5§aff0ai ITOS,Çtosev TOV àTtot^oftÊVov^5 oùpœvièœ 70VOV supu/xE^ovxaKpovot^pâmami x ? apj^iv IlaXeouç^p ? àypoxepoVjvoov s^ovt* âvèpâv çiXov oe-ÎO ©ç swv 3ps^v trotsTEXTOV' àvttàuvcasàaspov joiapmoç Aaxkaitiàv, \riptooiy nomoi&nm àhtzripa voucrwv.A. a. K. #>•Toi/ /xèv eiiâwrov #Xqua Svyàxrip


MYTHIQUES. 3. 55ODE TROISIÈME.AU MÊME HIÉRON,VAINQUEURA LA COURSE D'UN SEUL CHEVAL.FAUT-IL que les vœux réunis de nos concitoyensne puissent rappeler à la vie Chirooj né de Phillyre ? ce noble rejetton dela puissance de Saturne, fils <strong>du</strong> ciel! Quene règne-t-il encore sur les flancs : caverneux<strong>du</strong> Pélion ! Tel qu'on le vit autrefois,Centaure sauvage, mais ami des hommes 5et devant le jour à une mère consolatricede nos maux (i), former^ par ses leçons, unhéros destiné à protéger les forces de lavie, contre les douleurs <strong>du</strong> corps, le divinEsculape issu de! la fille <strong>du</strong> roi Phlégyas,


54 nxeiA.l5 npb TeXsarai p*œxponolte tsvv Elu-Bvia, èa\iîha %pmioiçtofcwiv in 9 kpxéfixdoç^eiç Ai✠è6[zoy ê ySaXa|ut« xaxiSa-,20 xi/vaiç Anollmoç* XoXsg6* ow àXfèiesyijsxœi nœièm àwç> À-d* cbroyXavpeçatara /xivejcjwrXaxeatot' ypev wv ,^5 aXX'on afoype yàfjm,^i6ùtfrnUxpbç,jcpooôsv àx£p4jacc5|jia jju;ç06fcra'$oc&>,E. 1/.. K;-ii'«>XG - C" (pipowa-' fc^ea^ àotdcHS- ^XXa TOCi?pato TWV ânsov-35' T«V. 0«z xae nolloi nœBov.Eau $.yvXoviv w-


PYTHIQUES. 3. 55de cette nymphe qui, avant de recevoir lespecours delà bienfaisante Lucine, succombasous les flèches dorées de Diane , et, parles trames d ? Apollon, descendit , de sacouche (2)5 dans le sombre empire desmorts. Tant est redoutable la colère desenfants de Jupiter !Au mépris <strong>du</strong> Dieu à la longue chevelure,à qui elle s'était unie, à l'ihsu de sonpère, la nymphe avait témérairement consentià d'autres nœuds, quoiqa'eile portâtdans son sein le pur germe d'une divinité.Elle n'avait point atten<strong>du</strong> qu'on eût dresséla table nuptiale, et que les vierges..compagnesde son âge eussent, aux approchesde .la nuit, fait retentir, autour d'elle, lesacclamations et les chants de rhymenée :entraînée par une trop commune erreur,elle soupira follement, après des objets' éloignés.


56 nreiA.dpwrouri [tœxmioxœxov,piaj nœuxaivct xà.nopatèj4o perajuttyia âqpeùwyàxpayroig iXfUoty.2. 0* K. #>'.E^e xoiavtav fxqaXay àaïayxaXXHKftXou X%Jta Kopuytfoç. EX-5OVTOç yàp EÙvmQiq ^(vouleKxpoiiiv ait kpxœùiag.45 Où ô* ilaQe axwwV s'y .o ? apa pjXoeMxwIlu<strong>du</strong>yi T*W etffaïev. vaoù paatleùçÔO ÀO§caç| KGtVWVI mp f 6ÙrBvxœxtù yv


MYTHIQUES. 3* - £9De tout temps le monde- connut cetterace inconstante qui y dédaignant un bonheurprésent^ promène partout des tegardsavides $ et s ? épuisé en espérances chimériques.Ainsi par une coupable imprévoyance^la belle Coronis (3) osa recevoir dans sesbras l'étranger venu de FArcadie* Maisdie n'échappa point à l'œil d'un dieu scrii*tateur de Funivërs.. Ce Dièu-Boi qui rendd'énigmatîques oracles (4) 9 celui que jamaisn'atteignit le mensonge r et pour qui nulleaction 5 nul dessein des hommes.ou desimmortels- ne peut être cacbé, respiraitalors le parfum des victimes qu'on luioffrait dans son- temple de Python/En ce lieu méme ? et parle génie confidentde sa pensée 7 il apprend, et le erimef<strong>du</strong> faux hôte^ Ischys 5 fils d'Eiate^ et laPABT. IL 8


58 . • nTeiA.nipj^BV xaatyviQTav fu vaSuoccrav ajxatjytàxsTQiç ÀaxEpsiav* Éftd.60 Ttapà BoiSiaùoçxp^jxvofiriv C|5xçi tcapQivoç.Àâéjxùv à' etspos£$ 'xaxoV-Tjpe^ais 6iJa|Jidécrat©vev. 'Kac y&covw65 itoXXsc lnaûp©^ %,«' • .PJfQapto, noKkm t* Spm nûp l§ evdffçidpiiaxoç ivQopèv àtorworev uXaViAXX' iiTEi T£c^st 3s cran lv ÇiAcvu-oiyyovoi wopœvj m°kaç & &p.


JPYTIÎÎQtJÈS. 3.5gperfidie de sa jeune complice. AussitôtVers Lacérée 5 où la nymplie habitait prèsdes rives infectes <strong>du</strong> Bœbias (5), il envoieson intrépide sœur, Diane, armée de sestraits homicides; et, lui-même dirigeantïe fléau contagieux 5 en frappe Coronis, etavec elle les nombreux habitans <strong>du</strong> voisinage*Tel le feu parti d'une étincelleembrase et consume rapidement les forêtsqui couvrent la <strong>mont</strong>agne»Béjà les parens de la nymphe avaientdressé son bûcher; déjà l'ardente lueur deVulcaip. voltigeait autour <strong>du</strong> corps éten<strong>du</strong> :te Quoi ï se dit Apollon ; je souffrirai qu'unfruit de ma race périsse victime <strong>du</strong> forfaitde sa mère! A ces mots, il franchit, d'unseul pas, l'intervalle <strong>du</strong> temple, au Bûcher*A travers la flamme, il retire des flancsinanimés de la mère l'enfant encore vivant, •


60 nreiA.Kai pà /xtv Mûc/y^xt çspwv80 nopc Ksvxaijpw^ &#a|aiTOXwrç/xovas av-5p«notatv tâ?9ai VOCXQUç.. 2» > • K. #>'•Toùç /xâv «v^ oaaoi jxoXov aUTOÇlJTQfIXXEWV Suvaovsç^ i? floXw>85 /aXxw fxsXiQ Terpw/xlvoi, •y /ep/xoA x^XeêoXw,)5 3spivc5 Tiypc n£p—Xsejxûyi; Xuaraeç aXXov àX-. 90 Xocwv âj(2WV6§aysv toiiç jtxev /xaXaxafg »knaoïôouç àjxasftuy ,TOVç §è npomvea nivovxaç,Y] yvioig Tzepmizxm 7tavxo0svg5 fâpiioota. ? xovg èl xo/xacç earaaev opQovç.A. y. K. #7.ÀXXà xspcJsc xai tfoyea àièexai.ExpanEV xcbtsei/oy àyavopt /xt—g9w ipvaoç 6v /epaev çavsiç,


- PTTHIQUES. 3. 6tet il va le confier au Centaure magnésien,qui doit Finstruire dans Fart de-guérir lesmaladies fatales aux humains.Bientôt, vers le célèbre disciple, se'rendirentles malades affligés d'ulcères spontanés;et ceux dont Fairain meurtrier, ou lapierre lancée de loin avait frappé les membres; et ceux dont le corps était défiguré,soit par les ardeurs de Fêté, soit par lesfrimas de l'hiver. De sa main, tous recevaientle remède à leurs maux; pour lesuns, il employait Fart secret des enchantemens;aux autres, il administrait un breuvagepropice. Il couvrait de bafumes salutairesle c


g 2 ,nreiA.-âv$f, £X Bavdxov xopéarac,100 ^ aXwxoxa. Xspcred 1 apa Kpoveavpilais à 9 à/xçofv àfxnvoàv .crrspV6>y xoC&sXsvûxs'ug- afôwv de xepaiHI05' VOÇSV€(JX^£V popov. •Xpi xà soixoxa nàpdaipovuv jxaat£U£fxsv Svaroeg ypedc*yyovxa x© nàp noèoç } oïœç ecfxev afoaç*E. g/. K* «'•HO OTteûdr xàv f ipicpooKov avtXa fiax«vav.Ee dfi crwypwv avrpov svat*€TeX6cp«v > KacTtoéçtXtpov iv 3^fxc5 jxeXiyapvss vf*voi -«jULSTcpOt TI5SV c- *115 axrjpâ xoi xs v fwv TK'0OVaxai vvv eaXoFart Tiapai5xtva Àaroida'xgxXlïfASVOV ï? TïOTCpOS»


PYTHIQUE'S. 3. 65-"dont elle venait de faire sa proie.-A l'instantla foudre rapide, lancée des mains <strong>du</strong>fils de Saturne } frappe, <strong>du</strong> même coup, lesdeux illustres victimes.i) 11 est juste que des -mortels apprennentà proportionner^ àleur frêle nature,les projets auxquels ils veulent intéresserle ciel. Ne convoite jamais, "ô mon âme,la vie des immortels ; garde-toi d'entre-,prendre rien 4e ce qui pourrait excédertes forces ! «Cependant si le sage'Centaure habitaitencore son antre ! Si le charme entraînantde mes hymnes pouvait l'appeler de nouveauà secourir les mortels dans leurs mauxcuisants ,'si quelques fils d'Apollon, ou deJupiter se rendaient -a mes vœux ! Avecquelle célérité mon navire fendant lesondes de la mer Ionienne,-me porterait


64 , nreiA.©veov WJXVUV SoXaaaav^ApiSovçw STTC. xpœvœVj nap f Atxvafov §6Voyjoç Zupaxoarffacfft vs'jxaj paotoXeOçÎa5 npatîç aatorg> ou f %vim eqœQmÇjl-eivoiç di Sm^aaroç naxrip.Tw /xév ài$v[iœç jâptxaçjd xareSaVj Yyeseavay«v /pucyeavi3o xwfxov x^ aedXQV IIv5eWaf/kœv GùfâvoiÇj# T©I]ç àptat£iiG)v $epevcx


PYTHIQUE-S. 3. 65'Vers la fontaine d'Aréthifee, auprès dit bienfaiteur-des Etnéens qui commande à Sy ra *'cuse, en roi digne de son rang, affable enversles citoyens, libéral enveïs les hommes ver-.tueux, chéri de$ étrangers qui le regardent•comme leur père ! Avec quel empressementje m'élancerais 'des flots, et paraissantdevant toi, comme l'astre <strong>du</strong> Jour (n).J'offrirais à tes yeux étonnés deux insignesfaveurs, la santé plus précieuse que for %«t cet hymne, ou je chante les couronnesque vient de Recueillir pour toi, dans Cirrha'(8) -, ton agile coursier Phérénieus,vainqueur aux jeux pythiens-.Pour ton salut, ôHiéron, j'ose encoreimportuner de mes vœux la grande déessemère, dont, chaque nuit devant ma demeure(9), les vierges de Thèbes viennentcélébrer les louanges avec celles <strong>du</strong> dieuPan. Mais <strong>du</strong> sommet de la science, oùPART. IL 9


66 .' HY8IA.Ei èè loym % m)mp.m-> , Kopufmtt ïipw, .ohBm rtp&zipw145 I v nap' • I akfo , nijxaxm tf û vèuo daiovmi ppoxoïçàBâvaxowTà pÀv aveu èmavxm vqftioe xeaprç» .fe'pscv,âXX* àyadoe, ta xaXà tps^avT€ç


MYTHIQUES. 3. %tu es parvenu, tu découvre? l'aptiquevérité ; tu sais que les tUeux;, en accordantaux humains un seul bien, raccompagnentde deux înaux (ïo). Jamais l'insensén'apprit à supporter Je j»alke«r,; le-sageseul ne mo&tjne «qçu 4ebors qwr le bien-qu'il reçoit. ./ . > •Toutefois lebonfeeur t'écfaut en ..partage;et c'est en te rendant le paisible $Qttveraindes peuples 9 que Ja fortune a voulu tecombler de ses dons. Mais -quelle vie sesoutint constamment à T^bri'des «rages ?Citerai-je celk de Belée ;5 fils .d'iEacus , oucelle de'Cadrans.," ,comparaHe aux «dieux ?Ces" deux béros 5 il est vrai, se virent proclamésheureux*entre tous les mortels. PoureuXj les musçs-aijx chevaux tressé?,etf filetsd'or y réjouirent ,4e 4euj$ chante^ et la<strong>mont</strong>agne <strong>du</strong> PéUon^et Thèbes aux centportes y lorsque l'un -épopsa la-brillanteHarmonie > et que l'autre unit soi sort à


6$. mr-eiA*6'de N^peoç'EU- ' •• jîoiîXov ©sttv ftacdfexXurov..X. t'.. K«, i>V$65 * *Kat 5sdc ' èamamé- nap 7 ' ê'iifùxépoî§^• - kalKpovQ'Q TtaBaç paatk^mçf$o%XpVaimç Iv i'èpaxÇj i'$m ta,di^cono 9 - Atoç. de x*% C11 -ex. Ttpoxipm jxera/xserièxœmvèpQœv xap&icw..-•Év


BYTHIQ-UESé 3., 69l'illustre Thétis, fille <strong>du</strong> prudent Nérée..Ils virent, à leurs; banquets*, s'asseoir surdes trônes d'or, les rois enfansde Saturne,.et reçurent de leurs mains d'honorable*présens f .Ainsi en récompense de leurs premiers,travaux, le souverain des- dieux leur répartitla force de-lame'et la tranquillité <strong>du</strong>cœur.. Mais, un autre temps survint où lesmalheurs des trois filles de Cadmus (11),abrégèrent le cours des jouissances <strong>du</strong> pèreinfortuné-; ce fut,lorsque Jupiter s'intro<strong>du</strong>isitfurtivement dans la couche voluptueusede l'une d'entre elles, de Thyoné auxbras éclatans de blancheur. Parle même destin, ce fils unique que l'immortelle Thétisavait donné" à Pelée dans la riche Phthie, futun jour atteint d'une flèche meurtrière, et fitcouler, par sa mort, les larmes des Danaens.rasseioblés autour de son bûchec . '


70 . nr©iâ% ; •' as, votù xc§ i%a©X§©£ oûx iç /xaxpov àv^pwv ep/stac^ï y gô 'âg rte&dç *e3tf' uvïltîê'fimçtrtfltau'-.'• ;. . ''E« V* .K. */. • . •^ ' - Sfxixpoçiv ajuxpofc, .f*iyaç e.v fir/aXoig:fcraro/xai- xov' d* à|xf£1IOVT , ata çpsd1 :'èacjuiov' âcnajéro. xàx* I/xàv.' r, ' : ' • * ^éptùtm®v pix^àvav. ' . :N4wpa xac-Avxiw . • ••2a(mï}Slv f j av3p«jr«v f àiis>200 i| IHêWV xeAatîev-' vûv, fexToveç ôéa co'fùiappiovav^ yivàricofjsv. 'À- •


PYTHJ.QUES. 3.fiPuisse le mortel à qui .sont ouverts lessentiers de la vérité, en * témoigner aux.di'eux toute sa reconnaissance ! Leurs bienfaitsse répandent, 'comme ces vents quiparcourent ça et là les diverses régions del'air. Rarement la fortune demeure assez •long-temps sous les pas de l'homme. Aussime verra-t-on, d'après les faveurs que jerecevrai d'elle, modeste, avec, les pçtits,opulent avec les grands ; au besoin je sauraiborner ou étendre mes projets.Cependant, si ie ciel me prodiguait d'abondantesrichesses. Je voudrais les employerà m'ouvrir le chemin de la -gloire.C!e fut par des vers dignes des plus sagesfavoris des Muses, que Nestor et Sarpedonle Lycka pa^sèrient -dans la mpppire deshommes. La vertu célébrée par .des chantssublimes devient immortelle .comme eu?.


•jànrôiA.2'05 TLuvpoiç ûè npœi;m5 f evjxopFg. j "NOTESIDE LA TROISIÈME ODE*{i) Lui qui devaM*'h jour f etc. Lie. texte portailvmwp'Afmêutmç y fils d f Amdyme, c'est-à-dire en grec »fils de celle qui écarte les douleurs. Les interprétésfont de ri'»**?, fils-, substantif neutre, un cas oblique( accusatif) et le rapportent à Çoronis mère d'Esculape;mais je préfère avec Corneille de Paw dé prendre cemot au cas direct ( nominatif), et alors le sens est queCbir©n, fils d'Anodynie, sujrnom que le poète donne iPhiHyre, forma par ses leçons Escuîape, dieu conservateurde la santé. Suivant cette interprétation * le poètene tombe pas dans' une tautologie insipide en répétantdeux fois l'éloge et les attributs d'Esculape sans presque. rien dire de Cbiron., son maître dans Fart de guérir;La difficulté , si c ? en est une , consiste à alléguer lemotif de l'épithète SAnotynie; que Pindare donne àPhillyr-e, mère de CMron. De Paw que nous venons déciter , remarque que ce surnom ëTAnodynie, consola- 8 -trice des maux , convient parfaitement à PhiHyre* jcomme épouse de Saturne. Car le'Saturne, ou Kroâo$


fYTfiïQUES. 3. ' ^5Maïs oà trouvé-telle *àm poètes -capablesd'atteindre aux plus hautes conceptions<strong>du</strong> génie?*********** in*...» -JM4!^^i»âi»i.des Grecs » est le Tempâ , et le temps adoucit tous lesmaux. Cette allusion nous paraît être asses dans Se génied'un poète qui en emploie parfois de bien moins naturelles.Je préviens cependant mes lecteurs que Heynôpréfère de lire Tt*ro «wJW«? $ artisan de la santé 9épithètequi convient aussi à Esculape; mais il remarqueque l'ancienne leçon est plus authentique , et c'est cequi m'a décidé a la conserver en l'expliquant.(.2) De sa couche, .et ,non dans sa couche. J f âdopteencore ici le sens de C* de ¥&w , el il me paraît bienplus simple de lire h B-êûÂ^m^ que m 3-*?mpf.(3) 'Cômnh\ Piûdare, -d'accord avec Hésiode et Ho*tolère, teomtae 'ainsi la Nymphe , épouse de "Chiron |d'autres poètes lai donûent le nom d'Arsinoe.(4) Ce Dieu roi qui rend démgmaiiqms oracles*Je tra<strong>du</strong>is ainsi l'épithète de Rex Loxms , que le poètedonne à Apollon 9 dont le* oracles sont ambigus. Carc'est le sens <strong>du</strong> mot.Aa$/«f, d'où peut-être-noms avonslait notre mot français Louche.(5) Les rives infectes dû Bcebiûs, lac voisin de kBourgade -de Lacérée , et dont les miasmes répandirentla peste figurée ici par les traits d'Apollon, dieu <strong>du</strong>Soleil, sous lesquels périt Coronis » et avec elle unbon nombre d'habitans de Lacérée* Et en effet lesPART. II. 10


^41M0TËS»rayons <strong>du</strong> soleil, ou si l'on veut la chaleur augmentehtmalignité des vapeurs qui «'exhalent des marais.(6) A la morj un héros. Pindafe n'a point nommé cehéros. Quelques interprètes prétendent que notre poètedésigne ici Tyndare ; ' d'autres veulent que ce soit Ca~punée,ou Glaucus, ou Orion. Le scoliaste dit qu'il' •" s'agit d'Hippolyte : je préfère cette dernière opinionet je vais l'appuyer. En effet, une tradition recueilliepar Pausanias , Corint. chap. 37, p. 5i5, de la tra<strong>du</strong>ctionde M. Clavier, ne permet pas de douter qu'Hippolytene fût <strong>du</strong> nombre de ceux qu'on croyait avoirété redevables d'une vie nouvelle à l'art d'Eseulape.a A quelque distance <strong>du</strong> temple d'Epidaure se voyaient,dit Pausanias, plusieurs cippes chargés d'inscriptionsdes personnes guéries.Sur un de ces cippes, on apprend,par une inscription, qu'Hippolyte consacra vingt chevauxà ce dieu.. , . . . . La tradition des Anciens s'accordeavec ce qu'on lit sur ce cippe.' Ils prétendent.qu'Esculape ressuscita Hippolyte-qui avait per<strong>du</strong> la vie»par l'effet des imprécations de Thésée• Hippolyte , lorsqu'ileut revu le jour, ne voulut point pardonner à sonpère , et sans avoir égard aux supplications de Thésée,il se rendit en Italie, chez les Anciens, y "devint roi <strong>du</strong>pays, et y consacra à Diane, une enceinte où Fondécerneencore maintenant un prix à celui qui sort vainqueurd'un combat singulier : ce prix est le sacerdocedela déesse^ mais-il n'est disputé que par des esclave*fugitifs , et aucun homme libre ne s'y présente. »D'un autre côté les Mythologues s'accordent à direqu'Esculape fut foudroyé par Jupiter, poiiçaYoif ren<strong>du</strong>.;


NOTES.a yie à Hippoljte, fils de Thésée. Virgile l'atteste danslas vers suivans :jBNtra pater ôraBipoleos allquem mâîga&m$,nh umbris .-Mortalem inférais ad Sîmina sargcre vitse,Ipse repertorem medicinse laiis et anisFulmine phœbigenuin stygias dcirusii acf oocîas.' Virg. L. VIL'Le poète latin ne dit rien <strong>du</strong> motif intéressé- d'Esculape,dans la résurrection -d'Hppory te ; mats Pindareaccnse ourertement , dans le passage qui nous occupe ,Favarîce <strong>du</strong> dieu de la médecine : et Fun des- apologistesde- la religion chrétienne contre les Gentils,Arnobe, s'en est rapporté au jugement de notre-poètelyrique » lorsqu'il a dit : Numauid cupidinis auî avarîticscausa , sicut caniê Bœotius Pindarus , jlEsadapiumjulminis transfixum telo ?_ ( ARNOB. • /. IV,advenus Gentes» )(7) L'ait re <strong>du</strong> jour* Par cette métaphore sans douteun peu hardie, le poète se compare au Soleil qui sorti desIlots de l'Océan , va répandre sur îa terre la joie, lasanté et l'abondance.(8) Dans Cirrha» Il y avait une petite <strong>mont</strong>agne ouville de ce nom, près de Delphes en Phocide. Elleest mentionnée sous le nom de Crissa , dans la cinquièmepythique. Dans ces passages et autres, les collinesde Cirrha signifient le théâtre des Jeux Pythiens.Cependant il y avait une autre Cirrha ou Crissa dans le.Péîoponèse ; et par analogie ,- cette dernière Cirrha ouCrissa indiquerait le théâtre des Jeux de-l'I&thme deCoriuthe. Toyez ci-après la note troisième de la cin*


j6NOTES*.qoième Pythique^ et la note, quatrième de la septième•Pythique,(9) Devant ma demeure. Pindare avait devant samaison,«les- simulacresde P» et de la détesse Rbëe,mère des dieux , dont le temple était également voisinde sa demeure. Peut-être à raison de cette proximité',©u des signes, sacrés qui décoraient son domicile , làmaison de notre poète fut-elle épargnée dans les deuxpillages auxquels la ville 4e Thébes fitf livrée» ~ Lescoliaste grec nous' racolée, ki qu'un certAλ Olym*piclius 9 joueur 4e finie f .m pfsfujenaftt 4o#s. la ferêlvoisine de Thébe*, vit tombe?, %vm un §l^JNe de- feu. %une pierre gu£ lui parut l*enifcMi»e d# 1* mère deadieux. Il l'apporta, près de k ; maison 4e Pin&pe, 4Tbébes, où depuis ©n érigea un temple, U«e pie*1e dece genre fut, a» rapport d'Hérodies f ttauçjfifefe de laPhrygie » .4 Rome, où elle, figura long^temp* avec lastatue de Cybèle, mère des dieux , et. où elle se voyaitencore <strong>du</strong> teifeps d'Arpobe, qui e» parle aa livre sep«rtième déjà cité 4 la note sixième, -*- Julien parte anlong de la translation de cette statue à Rome; j*ai tra^doit son discours - en l'honneur de la déesse Cybèle,ainsi que toutes les autres Œuvres de cet Empereur ;•la tra<strong>du</strong>ction finie depuis deux' an« paraîtra en quatrevolumes.(10) De deux maux» Pindare répète ici évidemmentla même fiction d'Homère (celle des trois coupes del'infortune ) à laquelle il a fait allusion dans la première4e, ses Olympiques. (Voyez cette Ode , et la note quil'accompagne. )(11) Filles de Cadmus» Allusion au sort malheureux


NOTES,, 77de ces-trois filles, dont deux (In© et Agavé)'déchirèrettt fçelon les mythologues, dans un accès de démence^ leurspropres fils, et la troisième, Sémélé, nommée aussiThy@né f mourut frappée de la foudre. Cadmus, dit-on ,prévoyant tant'de calamités, »'fexifo volontairement, deTliébes oi il régnait, pour se fixer ta tllyrae y là il futpiétamorpliosé eu serpent % ainsi qu'HçFiniow- ? . sa,femme.'ARGUMENT DE LA 1T. PYTHÏQUE," 'A ABCÉSÏLAS LE GYRÉNÊEN,Cei xi i #de . est sans contredit k plus longue % e|cependant, ajoutent les critique*, une des' plu*belles que nous ait laissées Pindart. J'em éoamelâ"tra<strong>du</strong>ction; tpè&littérale, et par conséquent, je laisseau lecteur à juger de- sa» mérite intrinsèque, so-wsle rapport de la conception poétique et des moyensd'exécution qu'il a plu au poète de choisir pour arrivera SQU but. Je remarque -seulement que Fodeen général a une couleur particulière qui. n'appar^tient,point à celle des» autres odes, où le style emphatiquesemble prédominer, 'Mais ici, le p'oète serapproche davantage d'un récit dialogué avec beau*coup d'art. Du reste, l'ensemble des idées est assez


78 * ARGUMENT DE Là IV f PYTff.facile à saisir. Le plan est simple; on y distinguetrès-bien l'éloge <strong>du</strong> héros vainqueur, de sa patrie,de ses aïeux et de ses qualités personnelles. Cependantou est forcé d'y voir aussi que le poète entasseà dessein les -fictions et les allégories r moins pour"flatter le prince, que pour l'amener h rappeler hsa cour ? un certain Démophile qui avait eu quelquepart à une sédition tramée contre les jours, <strong>du</strong> roï^et qui ? exilé à Thèbes, avait trouvé dans Pindareun ami zélé, en sorte que l'ode entière a été conçuea cette occasion., et moins pour célébrer la victoired'Àrcésilas que pour implorer sa clémence en .faveurde l'illustre exilé. Aussi l'ode suivante paraîtelleservir de supplément à celle-ci, dont le poète" lui-même donne la clef lorsqu'il fait entendre qu'ilavait accueilli dans sa propre maison, à Thèbes, -lecourtisan fugitif; lequel, pourrait'même un jourprésenter au prince, s'il rentrait en grâce avec loi Tdes vers digues de l'immortalité, et tels quble poètethébain peut seul en composer. ' •Voici l'enchaînement des idées qu'on trouve danscette ode. Pindare invite d'abord sa mose a chanterles louanges d'Arcésilas, roi de Cyréne, celles des.ancêtres <strong>du</strong> prince, et surtout de Battus, qui, averti.par Apollon, d'ans un songe que lui confirma l'oraclede Delphes, partit de son île de Théra pouraller fonder en Libye, avec de nombreux colons, la •ville de Cyréne, d'après la prophétie de Médée,


ARGUMENT DE LA. IV # PTTtf. .79fille d'Aétas, roi de Colehos. Cette princesse 9 quieeconda Jason et les Argonautes dans la conquêtede la toison d'or., avait en effet prédit que le. dixseptièmedescendant d'Euphémus, l'un des Argonautes.,serait un Jour roi de Cyrène. Elle.désignaitBattus, dont Arcésilas était le huitième.descendant.Ce Battus, ignorant sa destinée, était venuconsulter l'oracle d'Apollon pour remédier à uneinfirmité probablement naturelle, qui gênait chezlui l'articulation de la parole. Il en reçut l'ordrede transporter une colonie en Afrique; ce qu'eneffet il exécuta avec la plus grande docilité.Battus était le dix-septième descendant <strong>du</strong> roiEuphemus, l'un des Argonautes. Ceux-ci, au retourde leur expédition^ ayant passé quelque tempsdans l'île de Leranos, vécurent avec les- femmeslemniennes, homicides de leurs maris. Les enfansqui naquirent d'elles, s'étant, dans la suite, ren<strong>du</strong>sem grand nombre près de leurs pères, à. Lacédémone,yexcitèrent des troubles et en furent chassés.Théra s%mettant à leur tête, les con<strong>du</strong>isit dans Filede Calliste, Fane des Sporades, qui prit alors le nom<strong>du</strong> chef de la colonie. Le poète l'appelle File sacrée^parce qu'elle avait un temple consacré a Neptuneou à quelqu'autre divinité. Cette île avait été forméepar un gazon de terre que le roi Euphemus avaitreçu .en signe d'hospitalité, des mains d'Eurypyle,iils-de Neptune, et qu'il devait emporter près "dm


8o ÀkGUMËffT DE U l\ te -PYTH*cap Ténare, d'où ses descendans à la quatrième gé*nération, seraient dès-lors passés en Libye > avec lespeuples d'Argos et de Laeédémone» Mais ce gazonayant disparu sons les eaux, près des Sporades, 111equi s'en forma, ne fut peuplée que long-temps après*et la fondation de la ville de Cyrène > par Battus $n'eut lieu 'qu'a une époque beaucoup plus éloignée*Tel est le récit que Pîndare met dans la bouchede Médée ; mais comme toutes ces circonstances appartiennentà l'expédition des Argonautes, il entrace l'histoire à partir <strong>du</strong> moment où Jason, filsd'Éson, élevé parle centaure Chiron, dans les'rocherscaverneux, vient se <strong>mont</strong>rer dans Colchos fen Magnésie, pour re<strong>mont</strong>ej* sur le trône de sespères, occupé par l'injuste Pélias, contre Fordreétabli pour la succession des pères aux enfans. Pé*lias cclnsent 'à remettre l'autorité entre les mains de«on légitime souverain, mais seulement après quecelui-ci aura rapporté la toison d'cr <strong>du</strong> bélier surlequel Phrixus avait traversé FHellespont pour se réfugieren Côlchide. Telle était, disait-il* M volontédes dieux, manifestée par l'oracle d'Apéllon. L'entrepriseest agréée par Jason» Il'fait ses préparatifs frassemble ses guerriers et les encourage par lessignes favorables que leur découvre le devin Mopsus.— Les navigateurs traversent les mers, et aprèiavoir franchi les écueils entre les Iles Cyaaées, ilsarrivent enfin à Colchos par Fembo'uchure <strong>du</strong> Phase*


ARGUMENT DE £JL IV e PYTH. gfJason s'y lie d'amitié â?ec l'enchanteresse Médée,fille <strong>du</strong> roi Aétasj il tire de-Fart magique de cetteprincesse, les secours nécessaires pour dompter lesbœufs dont'la bouche Ternissait les faiiiiiies^ etpour tuer le dragon monstrueux préposé à la gardede la toison d'or.Quelque long que soit 66 récit mythologique, lepoète ne veut pas qu'il paraisse un écarts ni un.hors-d'œuvre. Il sait, dit-il, prendre les Toïes lesplus abrégées quand elles conviennent à son sujet.Il justifie ses épisodes par cteux autres allégories fui ^l'amènent à mettre sous les yeux d'Arcésilas la demande,de Démophîle,- IL comparé celui-ci à unchêne, qcii,quoiqu'&b*Uu souslacogYiéè^ ne laissepas d'être ùtïïe^H ÇQgij&ré le M» Arcéisilas A-un m^decin des m$uix physiques.: enfin, fl sollicite ouvertementla grâce de cet iUustre exilé - dont il fait unportrait.avantageux. Il'croit même sa muse intéresséeau succès de sa demande',' il s*eri ^prometd'avance la plus grande gloire ; il se tlîsposeà en témoignerau prince toute, sa-reconnaissance^ et ceUede l'infortuné dont il plaide k éauge*' • •;•PART. II.n


APKE2IAAÎÎKÏPËNAin,2.» & # K.» ta #,. ; ••2ààinpoy plv, '^^ae Map[ fqvèpi fà(è :- •'vag^Qfpd xtfjxdtÇwrt oùv iàj&xewltt^"'''' ; ' Moite, AokoWœmv ©ystXo/xÉVoy''" 1 ',\ -5 Itu&wvi ^'«u^s o3j?ov vjxvàrÀ ,.'Ev3a*ffOT6»Ypws«v ,napnofopov Avouasj.cspovXTitestsy iûâpfiaxo^nohv sy àpyiyism pwrw ;'. i" r T _ _ - „ y î i J V J W J - 4 ' * ~ ^ . » • « K « * - ^ - J , - f t i J i M H m » ' » J ^ * J B


FYTHIQU-1S. 4. 8$ODE QUATRIÈME.A A1CÊSILAS- LE .CY1ÉNÉEN, 'VAINQUEURA LA COURSE.DES CHARS.:MUSE!" accompagne en ce jour eh mortel*chéri 5 ArcésIlâs 5 roide la belliqueûseGyrène».Viens rehausser l'éclat de son triomphe pardes hymnes solennels, dûs, aux descen--dans (1) de Latone et à la ville de Python y.'où jadis la prêtresse • qui veille-à-la gardedesaigles d'or (2) de Jupiter $ instruite par -Apollon , répondît à^ Battus inquiet de l'avenir: (3) ^tu- peupleras la fértHe-Lybie ».Aussitôt il abandonne- son île sacrée (4)pour .aller, fonder sur le plus riche mammelonde cette terre, nouvelle,.une cité;fameuse dans-Fart d'atteler les chars *.Chô£ : "


84 • iireiÂ^A» ' €C • K» le*. •i 5 xac xo -'MqàEtag ënoç ctyxojyteom-5 ? i$$o[iœ Koà cru y dotctra ^evea©>}paiOV^ ÀOJTO TO HOTE Çqx£V*kTfafe àraTryeucf ^avcetou awfiŒxoÇjèimowa Kok/pw. Eare # ôUTUS *20 q/xiSsoeffiy Iaaovoçaiyjiax&o vamaiç*' . .XEXXVTC, -%mèiç tksp-• ' 3tijuioy ;Tf- f wtey xdc '3a3y f25 XTOU itcrd y«s Ena


PYTÏf-IQUlS. 4. ^ 85de la dix-septIèM6 géfiéfatiott^ il accomplitenfin 5 de sa persCrtttfëf FôMeté anciennementémané, ÛûM Thérâ Même «'de l'immortellebouche de'Méâéëyldrâcfiïe cettereine de Colchç» ,• -èétie éitffep*aîante fille^<strong>du</strong> roi Aétâs, dit à Jasôn-et à àes intrépidesArgonautes : ' . - : -m Ecouté'Z-taoi^ tnjMeseflfiiûsdesdieuxet des héitos ! Jt dis : qtte, de éetté terre• baignée par l'Océan , la fille à'Epaplius(5)transplantée sur le sol de Itipiter.Ammon,y croîtra f pouf être la tigë-mèrë des villeset des peuples de cette heureuse contrée.Pour elle ? les dauphins aux nageoires épineusesse-transformeront en coursiers agiles, la rame tt le ' timon des ô'àvires enrênes ou en chars iion moins rapides queles Autans. Je voisDiéra enfanter là grandemétropole des cités.- Vous en avez pourinfaillible présage, le gazon de terre quereçut en votre présence, comme un gage


•S6 .. nreiAJ35 &ipw y&itâatj TOV icw .. _ Tptxmiioç h'tcpo^palç_ "' li(xvaç 5ew mlpi a^ojxeya. • - yacan dttâvrt §et'vca* . - nptèpoûe» Eiif afioç mxoSâç• 40 -^at ,# aftnwd'int oi KpovtW 'Zeùg Kangp exXcryÇs ^povxm?.2. /. K, #«f* •avcx f âynupav noxl xaXxoyeywvaî xpqjxvavrav Inixoam 7 Boê%apyaûç ycàivov. ÀQcîaca de npaxîpm•45 âplpaç 6§ Qxeayoii


TYTHtQUES. 4. . 97/d'hospitalité sur le bord des eaux <strong>du</strong> lacTritonien, Euphémus en s ? élançant de lapointe-<strong>du</strong> vaisseau , vers le dieu '<strong>du</strong> rivagecaché sous une forme humaine. " Aussi lefils de Saturne fit-il entendre <strong>du</strong>.côté'favorable? le bruit de son tonnerre, 'au momentou Fétranger s approcha des navigateurs^occupés à lever F ancre aux dents defer, qui servait de frein à la course : préei- •pitée de FArgos. »' • -ce Nous avions à dessein (6) retiré desflots notre navire, et depuis que nous leportions péniblement à travers une. plagearide et déserte^ douze jours s'étaient écoulés, lorsqu'un dieu solitaire's'offrit à nous'sous les traits


88 ; iixeiA.A. 0. K.' if. • ' • •'jùlà yàpyqarw np4f$m'ik^§pm *, • • xcSXùev fuijm» tara ^#; Eypvjiv^. :. 60 Âv &'p#to ifwtë&ï £#9Ù?1Ç1 . .. :•.; ipywy j$tfp#&. fofyaa: * .'.!•* -:!X* ??f o*Sj lu* àxtaTotv 3opm 365 x €t P £ ' 0£? Jp ! P ? . âvTggfifoaegiJI^axd paXàxa dac/xovt'av.Ifcfôoi&ai'â' «ikav xara-' ; .• • xXw3ee7av ex iïqipœxoç. ' _ " " " V.svaXe'a {3S/xev. or^v aX/x^., '' j. " \ ' v ; .*•• A'* I*'/>• :" / .. :•..yo eanipaçj vypcS itEXerya airojuiyav.- -H yd&.VQt mpwm'âapÀ- r : v;r '' >Xydrinovoiff- Bipartie \ * :: \.v.i: ; '-'. TSOWV : $UXJ£$06LV iiêv # iXeetfVx© fplviç,: • .< JROR 'vw.ev %àX :«|5ITôV 'va- . - j ! ' . ; :~. 75' cru x£Xiitac.Acêv^6-£^vx^P a11 - - -


PYTfiïQIIES. 4. • %Alors il se dit/Eurypylè, le fils de Neptune5 <strong>du</strong> dieu qui embrasse et agite là terre»-Voyant à regret notre départ ^ de la droiteil se hâte d'arracher un gazon de terre•qu*il nous' présente, comme gage fortuitd'hospitalité, k l'instant notre héros s'élancesur le rivage -, et pressant la main del'inconnu, il recueille cette .portion de la.glèbe divine. J'apprends maintenant^ qu'échappéede notre nacelle ; et disparaissantdans Fonde amère 9 elle a suivi les flots vers' le coucher de l'astre <strong>du</strong> jour (7) ; certes,|e n^'étaîs reposée <strong>du</strong> soin de la bien consççye?)j^iç la vigilance de serviteurs qui ont-oublié mes ordres. Ainsi, avant le termevoulu , et dans cette île même de Théra,s'est dispersée la semence-incorruptible dela spacieuse Libye. C'était au roi Euphé^ 'PAAT. II. " ia


gonreiA»-mip}m:j nph mpœç> Ec yàp OHxot viv Jîak 7tàp ^doycevÀfifa GXQ\Uâ, Tac'yapov ecg tgp'dh*Êiiyafxoç cX0àv, wds WP-80 nœpjpv TLoa&àAiwoç, ava|,TOV nox* Evpwra TITVOV Buyâx^pTOCiE Ka^cwO icap* 5)fîoutf3. 7'. K. 1^.TEtpatav 'Traedtov tf ïnya^ofM vay«juter oc xavav X«§e


JPYTHÏQUM. 4. gi


A., y.K. iS^... . nfôtov vaov nax.aëavxa y /pava»vzxip'to vàzaat noleïç àyoqèv' 'NEikoionpoç 7tm.xi[iEVQç Kpovtfa*,100 H'pa Mq&tas BTtetùV cftc^., E- . .• Tira^av -' •Iû5 p-vàaxoVj. as -d* êV -TPVTW 1©7&>.-jjpwpoç cSp^wasv jasXeaaaçAekfièoç, auTOfXûCT&) xsXsecîw.. • .a- as x ai eevP££^ TP^ a^~110 |3aatX£ ? ajxyavev Kupavaç^ • ' - yc'E, 3/. K» #>/•. .dvçâpâov ftàvœç scv.axpev©V evw '* troevce tes êorai, 7rp©ç 3s«y.H fxaXa


. MYTHIQUES. 4- 9*rendant ses oracles au temple de Python ,dans un palais enrichi d'or, nommera pourtransporter, de Théra sur ses navires , lçs.nombreux colons destinés à peupler leschamps sacrés, où le Nil reçoit les honneurs<strong>du</strong> fils de Saturne (10). »Tel fut le récit dé Médée. Immobiles'd'étonnement, les héros comparables* auxdieux écoutèrent en-silence le mystérieuxlangage. Heureux fils de Polymneste ! entoi se vérifia ce pronostic de la fille d'Aétas,lorsque, de son propre mouvement, laMélisse (H), prêtresse de Delphes, te saluatrois fois, et te reconnut pour le princeque la destinée réservait à Cyrène, aumoment où tu demandais aux dieux pourtoute faveur, qu'ils déliassent .Forgane deta voix embarrassée. Mais déjà le huitièmerejeton de ta race royale, Arcésilas, est sorti,comme le printemps qui dans sa' 'plusVgrande force -.se couronne'><strong>du</strong> pourpre deses fleurs : déjà aussi-Phébus et Python luiassurent à la course des/charsle prix et lescouronnes''décernés par les Amphietyons.


54 nrerA*X*>v & t£ TlvBd %ij$oç I|imtoùpofuctçt, Ano, tf axnov i'yti12-0 Wornamt juaru, xoà x.o wry-%pvaon vœxoç yptou. Msm ydpxefvo 'izhwdVTQV Mcvuâv A 3eojro|x^-• TOC ffyecrcvrcjutol- f LrrsaSNv.. •X.. /.. K. #


PYTHIQUES. 4. $&Et moi, je vais confier aux muses le soinde sa renommée, ainsi que la mémoirede la toison -d'or <strong>du</strong> bélier de Colchos, ence royaume oà les ordres <strong>du</strong> ciel con<strong>du</strong>isirentles Argonautes , enfans des_ Minyens(12), pour y jeter les fondemens dela gloire des peuples de Gyrène.* Mais quel fut le mobile secret decette hasardeuse navigation^ et commentrimpérieuse Nécessité, avec ses clous de diamant, en-fixa-t-elle Je projet dans l'âmede tant d'illustres guerriers?Le Destin avait prononcé que Péliasmourrait un jour, soit de la main, soitpar les inévitables embûches des vaillansEolides (i3). Un oracle, sorti <strong>du</strong> templequ'entourent de beaux arbres, au milieu dela terre nourricière des hommes (i4)*avait en outre averti ce prince qu'il eût à segarder soigneusement <strong>du</strong> mortel chausséd'un seul pied, qui descen<strong>du</strong> des flancscaverneux de la <strong>mont</strong>agne , se porterait àla fois comme citoyen et comme étranger,vers le territoire qu'occupe à l'Occident


^6 ^ nxeiA. .'A, r. *, #^.i45 exTcayXos. È^àç >axe Ma-yv^rwv s^wpwç^ àp*ploiera 5a»?T©«n fjiotç,• à|xf « $e nœpèœkiaaxiyexo fpiaGovxaç o/xêpouç*145 OicJI xojxay irXoxafwixspâsvTES OIXOVT 5 àrfkaoi,' àXk f aitav VCSTOV xàraDuercov.Ta^a ^, eùSùs iciv, aympat ' -lara^ yvâyLaç àtaprcvàyopa TtktïBovïoç cfiov*E. J". K. $y\,# eairas Tèç sfrev -xâi teèri55 Xw. Ovèè fxàvwfadçpMiilvtimv*


MYTHIQUES. 4. 97la célèbre Yolcos. Au temps prescrit yparut en efiet ce mortel inconnu, sousles dehors d'un guerrier formidable, arméde ses deux lances. Un double vêtement lecouvrait : l'habit ordinaire aux Magnésienss'ajustait parfaitement à ses membres fortementdessinés , et par dessus 9 une peaude léopard le défendait contre la froi<strong>du</strong>redes pluieç-. Ses cheveux ondoyans que jamaisk fer n'avait touchés retombaient surses larges épaules.On ne le voit point hésiter; mais aveccette mâle attitude que donne le courage ?il s avance directement vers la place, aumilieu d'une foule inquiète dont il estméconnu, et que sa présence frappe*d'admiration.Certes 9 disent quelques-uns,cet étranger n'est point Apollon y ni le dieufavori de Vénus (i5), qui s'assied sur unchar d'airain. Serait-ce donc un de cesPART. IL .i3


98 , nreiA.favxi Bavuy Imacâ I^tfjudstaçhamacj ihov xac are, xo)r •[xaetç Êniœkxa deva§.160 Kaî [iàv Ttxvov fiéîoç ApTSfudoçâïjpEvas, xpanrydy, £§ âvixaioufapixpaç cpvujxevov ,oypa xiç tâv Iv cJwœrc5 çeXota~T«V Ik^atktv ep ami.2. V. K. #J*'.C3fe w.i65 Toi /xiv âXXa'Xotorty ajuLEiSo/xsyoiyâpvov xoiœvx\ Avec d ? ^jxio'yotçIsrçâ T* dbtyya npoxpondôav Uùxaç5C£TO orotidtov. Taçs'-^ aOrexa ra-' irn5vatç œpiyvmov ire'&XovI 7O «?6§£T£p« |XQVOV «|X-©c 710&'. KXêHTWV dé 3vjutwdgqxa npoaiw&itv ttoiavyatav , w Çav^ £U/ea&nœxpiâ* 6jtxjui£V; xac tes av3pw-1^5 TCWV ars.xa/xatygyeuy noXiâqe^avi]X£v yaatpéç; e-xarafAiavaeç ansyivvav.


PYTH1QUÉS. 4. 99géants , enfans dlphimédée (16), seraitceOtus lui-même 9 ou toi Ephialte, roiintrépide? Mais tous deux périrent, diton,.dansles plaines fertiles de-Naxos. Ceseraitencore moins (17) Tityus, lui que ladéesse delà chasse perça d'une invincible.flèche. Elle Favait tirée de son carquois,ponr apprendre à tout mortel, qu'il doitborner son amour à des objets qu'il lui estpermir-^fatteïndïe.Pendant que chacun s'entretient de lasorte, arrive empressé Pélias, sur un charbrillant tràfîné par des mules. Ses regardsétonnés se portent sur la chaussure .d'avancesignalée, au pied droit seulement.Mais dissimulant sa frayeur : ce Quelleterre,dit-il, ô 'étranger reconnais-tu pourpatrie, et de "quels flancs humains as-tureçu le jour? Parle sans me dégiiiser pard'odieux "mensonges ta véritable origine.Alors, d'un ton ferme et noble le héros.fit cette réponse :


I0OnYOlA.A. t. K. if.Tôv de Bap®r ê aœiç àyawotat Xoyoïg180 w^ à[Arif&Y) m fapl àèotmttzkmXdpmoç ofcreiv. Ayrp©5s *ydp violâtnàp Xapmloïç xaè #A%aç^ eva Ksvrœvpovfie mvpœi 5psi|/av âyvac. 1Efxoare d* sxteXeo'atçi85 'èvtauToùç^ ©UTS Ipyovoi!i ? £ noç ÊXipaîigXsi/xiEcvotanv efarùv, cxojxavoucat) 9 , àpjaim xo/xc'Çwv7iaTpog èjxoO, jâaffiXevo/xlvav .1 go QV xai' aîamVj mv TOTêZcùç- uftaarev layixaAtoXu xac natac^ xifiav.E. t*. K. #>'.IlEU&&fAac yap viv neXcav ââzpxv,Xeuxafg mBrimnœ ypedv^ •Xâeiai {Status àpyzèmâv toxiavTOC' fX ? 7 671EC HafX7tpQT0V £f


MYTHIQUES. 4. 101« Instruit à l'école de Chiron, nourri- par les chastes filles <strong>du</strong> Centaure, J'arrivede l'antre qu'habitent avec lui Philyre etChariclo; j'ai, parmi elles, atteint ma vingtièmeannée, sans que mes actions ni mesparoles m'aient attiré de leur part le pluslégeivreproche. Aujourd'hui rentrant dansmes foyers , je viens réclamer la principautéde mon père, envahie contre l'absolu.e.^volonté<strong>du</strong> souverain des dieux, qui enavait investi le roi Eole et ses descendans.J'ai su que l'injuste Pélias^ masquant sesfolles passions sous _ un voile hypocrite,arracha par violence des mains de nos _aïeux, le sceptre qu'ils portaient au nom deslois. A peine j'avais une* première fois ouvertles yeux à la lumière que, s'empressantde me soustraire à la cruauté <strong>du</strong> tyran,mes tendres parens simulèrent mes^ funéraillesaccompagnées des pleurs de fem-


102 . nreiA.MaœvTtç v6ptv, nàèoq «or-200 ei TE fâifiivov èvofepàvev itùfiom Br}Ka[uvoi jutsxà xo>-Kmê jommm npiëèa ni u-• nov mœpyavoiç h nopfvpéoiÇjvvnzl Koiviamneg O$QV , Kpovièa2o5 5E Tpœfev Xèipmi fâxofr.2. y. K. #J*. .AXX« TOVTQV fxev xEfœkœiœ Xoyuv•fotg. ÀeuxMWtwv dÉ èipjmjç nœxipmjKEtkoi nokkaij fpœmaxi JULQI aa?£us.Aiaovoçyàp nœïç, imjtèpioç, ov210 §£cvav cxo/xov yaSxv aÀX&jy.ç)}p &' jtxs 5eeos lacrovaxcxXijaxuv npourjûia.iïç çaro. Tov jxsv soreX-Sovr* iyvov ôyôaXfitoc naxpoç.215 Ex cf ap ? avfoii iro|xy oXy §avèmpva yvipaùitùv ylefâpm*yœBrjaeVj i|aeperov' '7©VQV tdw xaXXcanrov âydjpuv.


PYTHIQUES. 4- " 'io5 rmes mercenaires : puis n'ayant que. la nuit .pour témoin de leur secret, ils me transportèrentcaché sous des langes de pourpre,,et remirent le soin' de mon enfance à'Chiron,Fun des fils de Saturne. Maintenant,c'est à vous à me juger : telle est la véritédes faite. Et d'abord, généreux concitoyens,guidez franchement mes pas, vers le palaishabité par mes pères jaloux de leurs superbescoursiers. Né dpns ces lieux, filsd'Eson ?je ne me crois pas ici sur une terre étrangère; le Centaure ? dieu sauvage, ma nommé 'Jason. » ' ' .Il achevait de parler : dès qu'il entre, lesyeux <strong>du</strong> père s'ouvrant sur son fils , laissentéchapper de leurs paupières, affaibliespar la vieillesse, des globes de larmes brûlantes;,tant son émotion est 'extrême ,• à lavue de ce fils le plus accompli des mortels.


ïO4nreiA.A. ç- # . K. #/.2J,0 Kai xœmyvrixoi oryecriv •àixfoxepoi•ykvBov y mlvov ye Kaxà xkeoç* 67-yoç piv $e'fpfë, npâvœv Tnzpriièain de Meaaœvœç, A/xvSav ra^ewçâ 9 M[xœxoç rjXEV xac MgXa/xîwç1mm,225-SV/XSVSOVTêç àvg-


MYTHIQUES. 4. io5Au bruit de son arrivée s'étaient ren<strong>du</strong>sses deux oncles, frères d'Eson; Phérès ?voisin de la fontaine Hypéréïde, et Amythasvenant de Messège, tQu&-deux -suivisde leurs enfans Admète et.Mélampe qui.félicitent leur .commun parent. Celui - cifêtant ses nouveaux convives, les flattaitpar la douceur de ses -paroles accompagnées-de présens choisis. Bientôt la joiequ'il sut leur inspirer g?^^1tM$s les cœurs.Cinq jours entiers çt âutant % dç nuits furentconsacrés à leurprodiguertespkisirsdiviûsqui sont la fleur de la vie. Mais au sixième,Jason rappelé ses desseins aux membresréunis de sa famille, tous ' décidés à lesuivre. Avec eux, il sort des tentes-; Ils'PART. II. • 14


io6 ' • irôètA»5ov 'iiiyotpov Uskia 9 • e aa v/xgy ot2^0 ô 9 uatù XOTE orav.. TQV S* ebcouexaiSj'axnoç irnivztaaw' 'Tvpovç ipaamlonaptov ymsa.Upaw


MYTHIQUES. 4. t 107marchent ensemble au palais de Pélïas, oùils pénètrent et s^établissent. A leur rencontrevient soudain le prince né dçs flancsde la nymphe Tyro, à la chevelure élé-,gante. Alors Jason , s'armant contre sonrival de tous les charmes <strong>du</strong> discours, commenceen ces termes ;'m Noble rejettondeNeptunePétréen (1-8)!Tu le sais, trop souvent de- cruels reverspoursuivent les mortels enclins-à préférer,à la justice, des richesses acquises par lafraude. Marche, il en est temps, daccordavec moi; -tous deux, sous les auspices deThémïs, préparons - nous un tranquilleavenir.Une même mère allaita Créthée (19),mon aïeul, et le courageux Salmonée qui futle tien; par eux, en troisième -lignée, leflambeau <strong>du</strong> jour "darde aujourd'hui surBOUS ses rayons dorés; mais tout'bonheur,fuira de nos familles où nous auronsintro<strong>du</strong>it la discorde. Quelle honte de


A. Ç'. K. i/.Oi rtpense v«tv .^zkymopoiç ÇlipÊOftl*#vif «xm/teoràw jutsyaXdcy 7tpoyovm^juiàv èœmaOat. MaXa ts ysfp toi Iy4" kac f3owv £ay6âg oqeXœç ày6^-2Ô5 /x* àypous te navras, toug àuoûpaça|i£T8p«v roxsôvyi^ai,nXoOrov matvuv.Kov |X6 novei rsov 01-'Xov taika 7wp


PYTHIQT7ES. 4- *àçdiviser pat le tranchant <strong>du</strong> glaive, l'honorablehéritage' de nos pères! Je tabandonne, et les agneaux, et les blonds troupeauxde bœufs. Garde ces vastes champsque tu ravis à mes ancêtres pour agrandirta fortune. Que m ? importent ces richessesaccumulées dans ta maison ! Rendsmoiseulement le' sceptre royal et le trône,d où le fils de Créthée dicta des lois à sespeuples belliqueul» Bannis enfin touterésistance, si tu ne veux provoquer denouveaux malheurs. *A ces mots Pélias de sang froid, répondit: ce Je serai Fhomitie que tu désires j


1*0 ' nreiA*280 ov [xspog. âlixiag à^ftitoler, crov S 9 œvBog *î§aç âpxt m~Hafoer èivmat & dbsXecy'fiâwv xdovtuv. KeXerae *yap SûTA^ ^ v v-o 4 fce'§at #p/§&$./ IX- ., 385 3©VTaç irpog Arçta 3aXa/xo:uç ^. '^ip/xa TS xpwû P'aSv/jtaXXoy or/en/^T!k> TOT ? SX ffOVTOV ÇOL^Bri2. »'. X. 1/.sx TS v [xœxpmâg œQim ^EXSUV.Tauia jtxot 3œv[£a®xog ovstpog cuv^9° .f wvsr. MejxavTgo/utat à* sue KaaraXeff' >€c /XETOXXOTOV XL Kac âç xàjpg Orxpwujute XEV^EW vat ftojxftgy.Tovroy aefiXov sxuvTfiXsaroy xae' TOC iiovapjzm' ig5 noà pœçilivéfiÊj 0-juLWfu ftpo^ttty. Kaprepog. Spxog ajuijuu [idprvç eux®* Zsvg 0 yivêBliog a'jxyorepois.uuy^soty taurav iîrae-3oo v^aavTsç oc -piv xpDsv.Aiap Ia?ay axnôç''ri$vi


MYTHIQUES. 4* tttmais tandis que la triste vieillesse m'assiège, que ton âme au contraire brille detous .les feux "d'une '.ardente jeunesse ,mieux que moi tu "pourras appaiser lesdivinités souterraines. Phrixus: demandequ'on aille recueillir ses mânes, abandon*nés dans les ^ demeures <strong>du</strong> roi Aétas, etqu'on en rapporte la riche toison <strong>du</strong> bélier,"sur lequel il traversa l'Hellespont, pour,échapper aux perfides desseins d'une marâtre.J'en reçus, l'avertissement par un,songe divin : résolu d'obéir,, je consultail'oracle (20) qui m'ordonna d'équipper unaavire. Acquitte pour moi ces noblesdevoirs. A ton retour, je le jure, ta"commanderas seul, et tu régneras à maplace. Prenons, à témoin de nos mutuels•sermens, le puissant Jupiter de qui noussommes l'un et l'autre sortis. «,Des deux côtés les conditions sont applaudies,on,se sépare: à l'heure même,tajson envoie des héraults publier partout


na- ïireuuA. »'• K. #T©V jutiv-E£('oyg> us— '3ao if à/xfj lï^atov âipLsSl®


PYTH1QU-ES. 4.-. Iï5en son nom l'expédition qu'il médite- Aussitôtaccourent" les trois infatigables guerriers, fils de Jupiter Saturnien, et celuiqui naquit d'Alcmène aux noirs sourcils,et les jumeaux .enfantas par Léda. Issusde Neptune.5 ' qui ébranle la terre, deuxautres héros nop. -moins redoutes par leurbravoure dans les combats, que distinguéspar une haute chevelure, arrivaient, Y unde Pylos, l'autre, <strong>du</strong> pro<strong>mont</strong>oïrp de Tinare.La gloire les appelait a la fois; c'étaitEuphémus, et .toi .?ns$i, vaillant Périclimène.Avec eux, -docile,.,» h mh .d'Apollon,se rendit le père-de la lyre, Otfphée,éternel objet de


n4nreiA.yœtemomç eoav noà yàp sxuvSwcS ysXavsf ââcraroy sv-TWSV j3acrtXgû$ dvifiwZrjmv KaXaiv xe iranjp Bopiœç,3^5 âvùpaç r^spoïmv vwra 7re--* fpexbvrâç' ojjtxy w" nopfvpioiç. '- • : ' Tsv -As. Ttajuiîtâc^^ yXwtJy tyttd&t~ • 'v, * o»v nù9on l f :hâmwMpa.. , / .vaoç Apyovg* p„*J ttya XSITTO/XSVOV33o T«V cbuycKtvov irapà jaaxp .pivay:- fœppLaxûy -xœlliGTOV iâç àpetâg•-


MYTHIQUES. 4. ti'5-Pangée : ils étaient fils de Borée, de ce roides vents, qui, souriant aux projets deshardis navigateurs, pressait le départ deses enfans, Zetès et Calais,' sur Je dos desquelss'étendaient des ailes d'un sombreazur (21): Junon inspira aux demi-dieuxun tel désir d'entrer avec* leurs armessur le navire Argos, que chacun d'euxcraignit d être seul à finir sans gloire d'inutilesjours, au sein d'une'mère et de ses,*paisibles foyers. Dès-lors, ils ne connurentd'autre remède à la mort que les héroïquesvertus 5 par lesquelles ils arriveraient ensembleà l'immortalité*Bientôt l'élite des guerriers navigateurs'descend en foule au port dlolcos. Jasonfait le dénombrement de tous, en les com- •blant de louanges. En même temps', sur lafoi des sorts jetés (22) et des augures, leconfident des secrets célestes, Mopsus, s'écrie: ce qu'on-embarque l'armée entière »*;On suspend les ancres à l'éperon <strong>du</strong> na-


;n'6 • • nreiA.A. ^f.K.. tl'*&p%os 'h Hpi(xm itœtip f - Oipàtftdâ*345 Eyxécxifpatfvoy %^a**°^ iîfcvfwpoùsXU/AOTOV pmàg avs'/xto? t* sxaXst*vÂcrog Xî y ml HOVXGV xààxfioùit£p.&xa x* îvfpmd y xâiàfiltœv voàtotù fx&tpov*w v ÊK. VS?£UV -9é oi àn*>«IJG'S ppovxâç mawd.• ipMakuf kmcœi&i TipûLmonèÇj &•• Eipedria £* mzjâ-3ÔO pijffsv xajaB^ Ix naXàL[J*S^ 'afcdpog.


MYTHIQUES. 4- lit"vire. Du haut de la proue r le chef, tenanten main une coupe d'or, invoque et le •père des immortels, Jupiter, armé de sescarreaux- vengeurs, et les flots rapides etles vents impétueux, et les jours favorables-etles nuits où Ton traverse les plainesliquides, et le Destin qui préside à l'heureuxretour. Au moment même <strong>du</strong> scindesnues sillonnées par le feu de la foudreétinceîante, le tonnerre gronde en éclatspropices. Les héros attentifs croyènt auxprésages divins et n'attendent plus que lesouffle des vents (23). Alors l'interprète<strong>du</strong> ciel faisant luire à leurs yeux les .plusbrillantes espérances, leur commande dese tenir près des avirons. - .Tous 5 d'un bras vigoureux , à i'envi, forcèrentde rames, et, secondés par un vent<strong>du</strong> midi, ils parvinrent à l'entrée <strong>du</strong> détroitde la mer inhospitalière {*4)> 'OÙ ilsassirent un temple en l'honneur de Neptune5 souverain del'bnde, et sur un autel depierre construit k la hâte, lui immolèrent%


**$ nreiA.v©u otojxa ttejuurGjxgvoi^XuÔov, Eu-0*ayx ? avaXeev xsfxsvoç*365 foivitjça âè Qp^cuay ; àysXaxavpcdv wzâp%sv xœï V£o-XTcaxoi/ Xc3«y |3QJUOW Bhocp... dtoroToy XtVaovxo veçcSv, •• '2. /. K. §J* m'3yo w»dpi[ixùv xcv^jxov â/xatfiaxsrw.ixy uystu Trsxpcb. Aiâvpioi yàp imvÇwac^ xuXivdfcrxoyro te xpawiyoxspaii? ^œpvyàomm âygjxuv Qxij^ç- éh>X* ydiq xelîvxàv xeTvos avratg;3y5 %x5£&)y 71X09$ a?-.ysr/EV. Eç $â?iv cf en££i ? s y-*• • ^Xv3ov j s v3a xsXas*• vwireorcrt KoX^owty j3iav' • 'fu£ay, Amxa'Ttaf avcw.38o IIoTVia d* ô|uxarwy ^sXeuu 'TioexiXav evyya TExpaxyce/xoy'OiXujutTOÔa*"iy aXtto* Çsvlaaa xàcXot


MYTHIQUES. 4- . Mi'9-des taureaux d'un poil de pourpre et choi*sis parmi les plus beaux de la Thrace. Aquelque distance de ces lieux 5 se trouvanten vue'de profonds abîmes., ils conj urèrent .la divinité protectrice des navires de lespréserver de là-pointe'menaçante de deuxroches animées (25)*qui : Ventrechoquaientavec la même violence que ; se déchaînentFun contre l'autre des"vents orageux. Lesdemi-dieux passant entre ees -masses furieuses,leur ôtèrent"*- pour '-toujours le"mouvement et-te "Vie." "\ • -•• - -Arrivés enfin:.-aux* bouches .<strong>du</strong>. Phase sils communiquèrent \avec les noires peupladesde Colchosj sur lesquelles 'régnaitAétas. Ce fut en Golchide que Cypris^dont la main commande aux traits les plusprompts vét Jes-. plus, acérés 5 fit descendrede l'Olympe, et <strong>mont</strong>ra pour.la premièrefois aux humains r ' la pétulante. bergteron'ettiB,-(36-)^ -;m' plumage, nuancé dediverses couleurs j oiseau inénade fixé parla déesse'.aux- quatre rayons d'une roue


I30H Y ©TA*A. /• K.V.-385' irpâtov iv5p«TOtat,Xw«s ^ ew»t-• .fypa Ntffcfas -TO«W «petoilufpsai xmotUvwKoi Ta^a racp*c? «s-OT)V ^ iXaw> fœpiim^P^


PYTHIQUE-S. 4- 121qu'aucun effort •' ne saurait briser. Parce moyen, lé sâgë fils d'Ëson appritde Vénus • Fart dès prestiges -enchan~.teurs, qui devaient écarter- de Fesprit deMédée la-crainte de ses nobles parens, etfaire céder-son- èoèur brûlant-d'amour, auxatteintes répétées-qàe-lui porterait le plussé<strong>du</strong>isant des jeunes héros de la Grèce.Cette princesse tafdà peu -de. lui révéler lesecret des épreuves'que préparait son père.Elle composa d'huile et d'herbes, un Unimentdont la vertu rendit le corps de Jasoninaccessible aux âpres^doiïléurs. Tous deux,Fun .de-Fautré 'épris, convinrent-d'unir,leur sort parles doux liens de Fhymen. *Au milieu des plaines, Aét&à avait dressésa charrue de diamant. Seul, maîtrisant sesbœufs dont les narines, enflammées exhalaientdes torrens defen, et dont les piedsd'airain, levés tour-à-totir, battaient en ladéchirant la surface de la tetre, il lesmet aisément sous le'joug» Puis soulevantPART. II 16


122 nreiA.Zivyka TreXawev /JLOWOç. Op* ;. •4o5 3àç è' aiïXoQtqç ivrmwauçàv o^iÇs vwov 705. Est*•TOV à 9


ï-THÏQTTES. 4. , 2 3le soc en le dirigeant vers le sillon qu'ildoit tracer, il fend la terre et en retournéla glèbe profonde de quatre coudées (27).Alors, en présence de tous, il dit : « Quele roi, quel qu'il soit, qui commande cenavire, s'il achève l'œuvre que je viens decommencer, emporte pour prix de soncourage, la dépouille incorruptible d'oùla laina pend en filets d'or ».A peine le prince eut achevé ces mots,que Jason quitte son manteau de pourpre(28) et recommence le travail. Instruitdans les arts secrets , par l'étrangère son,amie, il brave les flammes, et saisissant lacharrue, il soumet au joug et au harnais lecol des bœufs, tandis qu'il presse de l'aiguillonleurs énormes flancs. Peu d'instanssuffirent pour qu'il fournît la carrière mesurée.Un mortel dépit tourmente Aétas,surpris delà force <strong>du</strong> héros ; mais vers cedernier se précipitent ses compagnonsd'armes, tous à la fois lui tendent les brasle comblent de félicitations et couronnent«on front de verts feuillages.


j*4 •; 'irreiA.A. #*• K. sS*\4^5 Ilpcg ^ ixœïpoi xaptspov âv$pœ.$ikm•£p^ov yu? a ** > axsfâmmx f Q fuvTioiaç spmxov. > fm^t)((oiç ' te XoyoKSqmt®£ > ovx\ Aùt&a # âsKmj43o svv.sTrev^ Jvôa vtv êx- .Tavuaav $p fëou pA^aipat.ÉXmxo è* omkxt ot >••• .xsfyoy ys %pà%a


PYTHIQUES. 4-M5Cependant le superbe fils do soleil nebalance plus 5 il veut découvrir à son rivalla brillante toison, que le glaive tranchantde Phrixus avait détachée <strong>du</strong> bélier par luisacrifié. 11 se flattait que Jason ne l'arracheraitjamais <strong>du</strong> ré<strong>du</strong>it profond de la forêt,où depuis si longtemps elle demeuraitsuspen<strong>du</strong>e. Un dragon furieux, armé dedents voraces, Ja- gardait nuit et jour,monstre comparable pour la grosseur et lalongueur de son corps, -à une galère à laquellele fer <strong>du</strong> constructeur habile donneraitcinquante rangs de rames (29).Ici je m arrête, et jusques dans mesécarts, je sais, lorsqu'il en est temps, reprendreraa route. Les voies abrégées mesont assez familières, et lorsque la sagessecommande de les suivre, on m'y voit marcherle premier. Je dis donc, ô Arcésilas :Sous les coups redouble^ de l'audacieuxJason succomba cet effroyable serpent auxyeux pers (3o), au dos tavelé, à la formehideuse ; je dis qu'en s'emparant de la riche


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MYTHIQUES. 4- ipjtoison (3i), notre héros ravit aussi Médée,l'instrument perfide de la mort de Pélias ;qu'avec lui-les Argonautes traversant lesflots de l'Océan' et ceux de la mer Erythrée(3i), abordèrent dans l'île de Lemnos,où ils forent accueillis par les femmeshomicides de leurs maris, après, qu'ilseurent emporté pour -prix de leur force etde leur agilité dans les jeux, les vétemensqu'on y distribuait aux vainqueurs. Je disque prèà d'elles, en ces contrées lointainesun destin repro<strong>du</strong>cteur fit* jaillir nuit -etjour les premiers jours de ta gloire, ô Cyrène,qu'ainsi Eùphémus vit naître et s'accroîtreune nombreuse famille. Ses descendansvécurent* ensuite parmi les guerriersde Lacédémone, d'où ils allèrent peuplerl'île sacrée, connue alors sous Ip. nomde Galliste s'.de là enfin,-le fils-de Latone,au nom et sous la protection desdieux (33), daigna confier à-ton aïeul, ôArcésilas^ les fertiles campagnes de la Libye,et soumettre à l'équité de tes lois laville de Cyrène assisç sur un trône d'or.


»8 nreiA.A. #C. K. iS"\• opBoSovkoy pÎTiv ifsoptfiivQtç.TvûQi vw tàv piàmo✠çofiav.Et *yap xiç oZovç o^mopM n£kztaè&p&tyai xsv jueyaXas èpvèç^ ai-4?° ^X^0i ^ °* Stëojràv a$0S*xac (p5ivoxapîroç iofmàèot^âfovuep wJxàçjuitoxiXjSLp&piQVnvp igqtiTrac XocardçoVj475 ^ crûy ôpâftfç xcevamtàearoavyaKriy spgidfe/xeyasoy ipriiiùaaaa jûfov* •£• #C K. #3/.48o Éorai d 1 cânàp InocaipoTOTQSjXp*5 p.alûmàv)(£pa npod- .• êaïlovxa TpcSpay cXxseç ajx^ cTreXefy,Pachov jxiv 7ap rcoXiyaef-485 cai xai


MYTHIQUES. 4- «?9Je te parlerai maintenant comme àl'homme .initié dans la sagesse d'OEdipe.Un ,chène orgueilleux a vu le fer 'de lacognée dépouiller ses'branches, et déshonorerses plus -belles formes. Hors d'étatde pro<strong>du</strong>ire des fruits-*, Farbrç en sera-t-• il moins utile, soit qu'il serve d'alimentau feu contre la rigueur • des hivers , soitque prêtant son appui aux maîtresses colonnesd'un palais, il empêche^en les réjoignant,la ruine entière de l'édifice? J'oseraite nommer encore le médecin de nos mauxprésens. A ce titre Péan (34), fils d'Apollon, veille sur les Jours de ton règneglorieux* Puisse ta main exercée fermerune plaie trop long-temps ouverte I Dansun moment quelques hommes méprisablespeuvent ébranler un État; mais pour lerasseoir sur ses bases , il faut que la Divinitémême seconde les longs efforts d'unchef intelligent. Les Grâces te placèrent àPART.II.ly


i30irreiA.fœç avâiç ewoc dvmakèç&7 yinxat.j eÇoirévasSE pi 5sos dysfxovsom nvêep*vax^p yiviqxœi. Tiv të tou^490 TWV e^uçaivovxai xapiTsç. ;TXâ9i xâç eMotjxovos âjxçi Kupd-• vaç 3ejxsv, cmov^àv aicaaav.2. #>'. -K. i«f.Tc3v & OpJipou %m xoèt cruvôsjxfivosp%xa itopaw 9 * ajyeXov esrXov eyss495 TCfxdv fxeytcrrav «pay/xari navxi fspsfv.Avérai xai Moiffa à ? orflùiaçopOâç. Èateym jxev Kvpavaxai' -TO xXsevvoTœtovpiyapov Baxxou dtxaiav5oo Aa/xo jtXo.u Ttpœmèm*Kdvoç yàp sv Tiaiaev vloç,êV di ^ouXafe Ttpmëijç èympaaigixaxoma.zxet fitox&.©pçaviÇsi pci-v xoocàv•5o5 *fkmaœv fœevvâç OTTOç.. ÉjxaÔ£ ^ JêpcÇovTO fuorgfv M,


PYTH1QUES. 4. i3idessein au rang des monarques ; daigne enexercer les droits pour la prospérité deCjrène.Combien je serais fier, si par ta clémence,je pouvais m'appliquer ce vers homérique!« Attendez tout succès d r un orateur habile(35) : » si par ta clémence encore, maMuse agrandie devait chanter un nouveaubienfait IJe dis donc que Cyrène et le magnifiquepalais de Battus attesteront les rares Vertesde Déraophile , ami de la justice. Mûr ausortir de l'enfance, vieillard de cent années,pour le conseil, dans la maturité de sonâge ; il sut préserver sa langue des pluslégères souillures. Ennemi constant de lacalomnie et des hommes pervers, il ne lefut jamais des âmes vertueuses (36)* En,


*5ax - . ' nreiA.A, ty\ K. #v j3pa^i) jaltpov e/st.5io Eu VIV eyywxsv. Gspaftuv #s oî, oùèpàaxaç y oitoidù. $avxi â* SJXJUISVtour 1 aviapotaxov ^xaXcè •ytvwo^ovx 9 àva-pta• • Ixtoç e/eiv iro£a. Kae.5i5 fxav xsfvoç ÂiXaç ovpceywnpoanœlœia viv ye naxpd~aç âno yâç dno xe xtsavuv.Awe M Zsvç âfâtxoçTrrâvaç. Ev ^e xpov«520 ffôrafoXac, X^favToç o$pûV T£• #>• K.#>•IOTIUV. AXX' gy^stae oùXojutiyayVGVGOV dioonkôdoç noxèoixov î$uV; en' AirsX-X«yoç TS xpava ovimoaiœç âyéiww5^5 -Sup.ov Ixcï&o*9ai srpoç >]§avTOXXaxeç^ Iv ts ao'yafg $uiùoùlœ»w


MYTHIQUES. 4. i35aucune affaire, on ne le vit temporiser; etpersonne mieux que lui ne sut poursuivre etsaisir l'occasion toujours prête à s'échapper:mais il n'eut jamais le tourment d'en dépendre.Doué de ces heureux talens, combienlui serait-il pénible de vivre. lçin <strong>du</strong> lieuoù il les fit briller avec éclat! Nouvel Atlasfatigué de porter le ciel, comment en<strong>du</strong>rerait-ilplus long-temps la privation de ; saV patrie et de ses biens à regret abandonnés !'Un jour 9 l'invincible Jupiter se décide à livrerles Titans coupables (37), Un tempsarrive, où le vent contraint à changer lesvoiles.Lpuisé de ses longues souffrances, Demophilepourrait donc revoir ses foyers,y reprendre une vie • nouvelle, près de lafontaine d'Apollon, et au milieu des festinsI Sa lyre retrouverait les sons les plusharmonieux'au sein'<strong>du</strong> repos, et en pré-


ï34nxeiA,(irjx 9 wv Ttvi roSjxa nopm , œnaQriç53o


MYTHIQUES. 4r l55sence de ses doctes amis. Sans aigreur,envers ses concitoyens, il, ne saurait êtreen butte à leurs traits. Toi méme ? ô Arcésilas,tu aimerais à entendre de sa bouche'reconnaissante, quelle source de chants immortelss'ouvrit pour lui dans la maison deThèbes, où il reçut l'hospitalité ?Battus descendait lui-même en dix-septième générationd'Euphémus, l'un des Argonautes. ( Voyez la 5 e note del'ode V # suivante. )(4) Son lie sacrée* 11 s f agit de Théra, que le poètenomme pies bas, et où Neptune, dit-on, avait untemple.' Umf yni i m ptrrf, <strong>du</strong> levers, siguifie mammelongras, fertile. Cette eipression nous rappelle cellede «gy«f, gras, donné au taureau # dans le 99 e ver«de la XIII e olympique.(5) La fille d'Epaphus. C'est la nymphe Libye, -parlaquelle le poète désigne aussi' la ville de Cyrèse.(6) Nous avions dessein» II est évident que Médéeparle ici au nom des Argonautes, avec lesquels ellerevint en effet de la conquête de la Toison d'or, et passaprès de file Théra, ou une portion de la glèbe fut retenuesur le rivage par Eurypyle, fils de Neptune,(7) Vers le coucher de l'astre <strong>du</strong> jour. L'expressiongrecque pouvait s'entendre, soit de la direction, à l'occident, soit <strong>du</strong>' temps m le soleil se couche ; j'ai


i36NOTES;voulu conserver, dam ma tra<strong>du</strong>ction, la même am-phibolie.-(8) Du soupirail de Pluton. Tenare, ville <strong>du</strong> territoirede Sparte, avait, diseot les poètes, près, de sonenceinte , une ouverture par laquelle on pouvait descendreaux enfers.- Il s'agit donc ici d'une colonie lacédénionienneen Libye. ( Voyez, pour complément decette note et de la suivante, l'argument de l'ode. )(g\A la quatrième"gênération, sans doute à compterdepuis Euphémus^ car, lors de cette 4 e génération, unecolonie d'Ârgos et de Lacéde'mone alla peupler unepremière fois la' Libye.(îO) Du fils de Saturne. Pindare se sert de l'ëpitliètede Saturnien , qu'il donne au Nil, parce que cefleuve recevait,* parmi les Egyptiens, le même honneurque Jupiter parmi les Grecs et les Latins.- (u) La Mélisse,"prêtresse de Delphes* Nom génériquedes- prêtresses d'Apollon, de Cérès, et aussides nymphes. Ce mot signifie abeille. Soit qu'on voulûtdésigner par l'épirhète de Mélisse la pureté' des prêtressesque l'on comparait au miel tiré de fleurs choisies,soit parce que des nymphes trouvèrent, pour la premièrefois le miel y ©u plutôt enseignèrent à éleverdes abeilles.(la) Enfans des Minyens. Le poète les nomme ainsi,parce que plusieurs d'entre eux tiraient leur origine deMinyas , fils de Neptune.'•(i5) Des vaillans Eolides. Jason descendait d'Eole 3père de Crélhée. •(14) Au milieu de la terre nourricière des hommes.


NOTES* 137On dit que Jupiter , ayant fait partir en même tempsdeux aigles, l'un de l'orient, l'autre de l'occident,trouva que ces deux aigles s'étaient rencontrés justementà Delphes, qui passa dès-lors pour être le milieade la terre.(i5) Ni le dieu Javari de Vénus, Le poète fait iciallusion au récit qu'Homère fait des amours de Marsarec Vénus. •(16) Ces 'tftans, énfans dTphimédée. Homère racontequ'ils grandirent chaque année d'une aulne pen^»dant neuf ans. Diane, qu'ils avaient méprisée, s'étanttransformée en cerf, dirigea contre eux les traits qu'ilslui lançaient; elle les tua ainsi dans File de Naxos.(17) Moins Titjm. Le même que Tîthius , géant 9tué par Latone, pour aroir osé attenter à l'honneur decette déesse. Après sa mort, sonjcorps, éten<strong>du</strong>, cou-»•Trait neuf arpens de terre. 11 -subit, dit-on i dans lesenfers, le supplice de Prométhée.(îfi) Nohie rejeton de Neptune Petréen, ai o si-nommé #disent quelques auteurs, parce qu'il perça des rochersdans la Thessalie,, pour y faire passer les eaux <strong>du</strong> fleuvePénée qui ravageaient la campagne. Du reste, Péliasdescendait de Neptune , comme on le verra plus loin.,(19) Allaita -Créthée. Créthée et Salmonée avaientpour mère commune Enarée. Le poète fait dyre à Jason #« une mémevache 9 fd*fl*vç 9 nous, etc. » L'ancien tra<strong>du</strong>c-»»teur champenois! Mario $ accompagne son teste d'une noteque je transcrirai. « Je crois qu'il y a quelque mystèreen ce mot (vache). Il est possible que Pindare parle àla façon des enfans Troglodytes, qui ; comme témoignePART. ILNï8


138 NOTES,Agothracides, eues Photius f n'appelaient point leurtpères et mères autrement que Bœufs et Vaches. C'estchose assez commune de savoir l'état que les anciensfaisaient de ces animaux, comme de n'être point permiien plusieurs endroits de les sacrifier, etc. , etc. »Au reste, la descendance des deux héros-, au 3 Sdegré de parenté, s'établit ainsi : Salmonée a eu pourfille Tyro, qui fut la mère de Pélias. D'autre part,Créthée , frère-de Salmonée , a eu pour fils Eson , quifut le père de Jason.(20) Je consultai l'oracle , qui m'ordonna. J'adopteici la correction de Paw , not. in Pind* 4* pjthique ,vers 292 » qui lit /M , au lieu de «•(21) D'un sombre azur. Cette couleur est le ceruleumdes Latins. U est naturel que le poète, en donnant detailes aux vents qui accompagnèrent les Argonautes , aiten même temps donné à ces ailes la couleur des eauxde la mer, -ceruleum mare.(22) Sur la foi de sorts jetés. Le scoliaste remarquequ'on consultait le sort par le jet des dés.(23) Le souffle des vents» Je lis avec Cornélius deFauw., Heu précité, noie 20, an 354 e ^erSs(24) La mer inhospitalière, anciennement nomméeainsi, principalement à cause de la férocité des peuplesqui habitaient cette côte , et peut-être aussi à cause desdangers qu'offrait cette mer dans un temps où Ton avaitpeu d'expérience de la navigation. On la nomma depui»le Pont-Euxin , c'est-à-dire la mer favorable auxétrangers. Les uns veulent que ce fut par antonomase Â


NOTES. . l39et par conséquent dans la même .signification qu'autrefois;les autres prétendent qu'elle cbangea de nom,parce que les peuples de ces côtes avaient pris un autrecaractère. (Voje^ Strabon, géogr., et Pline, 1. 6, c. 4


l4o .NOTES, "Ceci ressemblerait asrsez. au peintre qui., après avoirmal dessiné les parties cPun corps ? mettrait au bas deson portrait, ceci est un nez, ceci est un pied-, etc., -(27) Profondeur de quatre coudées. On lit:es grec laprofondeur d'une o'tgfe* L'orgye de* O.recs- reposaità quatre coudées ( ou à notre toise de 6 pieds). Le moi1;oise, comme trop commua, et celui d'orgye comme inintelligible5 et d'ailleurs équivoque en notre lân^ue^ n'ontpu entrer dans- la tra<strong>du</strong>ction de ce passage.Le texte grec porte , vers- 4°4 e * suivant :• dpfctf ^ySç 9 ce que Henri Etienne rend par cettepiuraselatine:Rectosque suicos exiendens agebat ; scimdkbmi emtemtergum tzrrœ sursum'glebas attollehtis ad profumdi*tatem orgyœ. 'Ce qui signifie" clairement qsse le héve* *traçant des sillons droits, déchirait la: terre- a®- p#intd'en- so?ulev€F et renverser sur le côte*, dés- glèbes-, dela- profondeur d'une orgye, c'est-à-dire, d'une mesurede trois à qualre coudées ; autrement, d'autant quepeuvent s'étendre les deux bras d'un kmme d'unetaille ordinaire-, ainsi que le disent Hésychius et lésvocabulistes grecs. J'ignore comment-le tra<strong>du</strong>cteur Gisa pu- prendre dans ses notes- Porgye pour un arpent.(28) Quitte son manteau de pourpre Le texte n'étantpoint équivoque, et devant d'ailleurs s'accorderavec ce que l'on~a vu plus haut, que Jason était couvertd'une peau de léopard, il en faut conclure, ou qu'ilavait pris les oruemens de la dignité royale , # ou que dèsle moment de son départ, se.regardant déjà comme rofde Coiçhos, parce qu''il était sur de remplir les çon^


XfOTES. . r4iditions exigées par Pépias , ou qu'il s'en revêtit pourparaître à la cour <strong>du</strong> roi de la Colohide.(29) Cinquante rangs de rames, Pindare n'ignorait.pas qu'on n'avait jamais construit de. navire d'une telledimension ; aussi parle-1-il hypothétiquement, et parcomparaison , pour faire juger de la forme qu'il supposaitau monstre.. Ç5o) Aux yeux pers. Je rajeunis cette expression, qui'n'a point d@ synonyme en notre langue. Pourquoi l'avoirlaissé vieillir ? Je lui associe le mot tavelé qui faitjmage ? et que ne remplacerait pas ici le mot moucheté.'.(3 î ) Avec la riche toison* Je lis avec de Pau w\ *» » *yy«,Cum fulgore (subaudit, velleris) l au lieu de eùw mr* ,cum illd (Medcû)j qu'on lit communément. Bans cettedernière leçon, on sous-entendrait le" mot Médée, etla pli raie- signifierait que Jason enleva Médée avec elle,.c'est-à-dire <strong>du</strong> consentement de celle-ci, explicationqui choque à-la-fois et fanal ogie.de la grammaire grecquef et surtout le bon sens. La première leçon (.celle déPauw ), avec là briliante toison , £t enleva aussi Mé~dèe f est plus probable. Ce même- critique eu proposeune'autre très-recevable, et dans le même sens a»9 *ù»rf {^iffctùTt) 7 cum ipso corio, avec la toison, etc.(3a) La m-er Erythrée. Les meilleurs critiques nevoyent ici, sous la dénomination, de mer rouge 'Efvtçiv,de Pindare, que la mer voiëinç dés côtes d'Espagne,où Ton connaissait alors Pile, d'autres disent le royaumed'Érythie, lieu d'où Hercillè emmena les boeufs deGéryon,(55) Ton aïeul. Cet aïeul était Battus. .


»4» NOTES.(34) Pean % fils et Apollon* Dans le même sens, Es*»culape, fils d'Apollon, est surnomme' Psëon par Aristophane(sur Pluton), mei&Xifmêiï xmmnç tâpmZç TîV%«¥.(35) Homérique» Le yers d'Homère, IL f (i3), estainsi conçu :iaêXh y«^ rê rirvxTtiè ôT' myytXêç mmfm tlffmte II est toujours avantageux qu'un messager -porte* dobonnes nouvelles ».(36)-En aucune affaire. Le poète donne ici à entendreque De'mophile exerçait quel qu'emploi* public qui de^mandait une 'certaine habitude dans le maniement desaffaires.(37) Les Titans coupables» La mythologie des Grecsnous est mal connue, en général; leurs traditions varientà l'infini ; il est donc plus que probable qu'une de%estraditions que suivait Pindare mentionnait la délivrancedes Titans par Jupiter. On sait, par exemple, que Pro«*métbée, attaché par les ordres de Jupiter sur le Caucase,©u un aigle dévorait son foie toujours renaissant, futenfin délié par Hercule, fils de Jupiter, et sans doute«Ju consentement de ce dernier, comme le rapporte He%siode. Son crime était d'avoir aussi escaladé le ciel, etd'en avoir dérobé le feu.


k««t.*kARGUMENT DE LA V PYTH,AU MÊME ARCÉSILAS.x îKDAEE s*étânt permis de longues digressions dansFode précédente, en ' l'honneur d'Arcésilas, etn'ayant pu qu'ébaucher l'éloge de ce héros, vainqueurà la course <strong>du</strong> char, dans les jeux pythiques,y revient dans cette cinquième ode, où il célèbreles richesses et les vertus- d'Arcésilas, protégé parCastor, demi-dieu, inventeur de Fart de construireet de diriger les chars. H vante en même temps lestravaux et l'adresse <strong>du</strong> cocher Cai*rhotu$,'fils d'A*lexibe, auquel le prince doit son triomphe, et qui,sur quarante concurrens, a eu Favantage de fourniren entier la carrière sans que son char souffritle moindre dommage, puisqn'après la course,.cemême char fut déposé comme offrande dansmn lieupublic, près de la statue faite d'une seule pièce ,c'est-à-dire <strong>du</strong> tronc d'un arbre de la forêt consa*çrée à Apollon. A cette occasion-, le poète inviteson héros à chanter les louanges d'Apollon , auteurde bienfaits divers tant publics que particuliers,dont le poète se plaît à faire Fénumération. Pindarecontinue Féloge de «on héros par celui de ses an-


î/I4ttreiA*cêtres, lés Battîades oa descendatis dé Baltes, dontl'histoire figore dans l'ode quatrième; il racontecomment lés colons de File de Théra, unis avec deshabitans de Sparte, furent- transportés 'par Battusdans la Libye, où ils fondèrent la ville de Cyrène ,qui accueillit les Troyens échappés à l'incendie deleur malheureuse ville saccagée par les Grecs. Ils'associe lui-même à la gloire de ces Spartiates, isau*APKE21AAÇK Ï P I I A I ^Ap/xaxi. 't . * \ K . i £ , •GTOCV xiç apera xsxpœfxlvovxaBapâ ppozymoç dvYjptTroTftôu •fcœpaiovwç 9 œùwv àvujtj5 raXuyiXov in?xav m 'u Bso[iop 9 ApnealXoCjri voi viv , xhjmç


PYTHÎQUES. 5- ' 145de raèe tbébaine, et pa& ce n^oyen il identifie sacause avec celle d'Arcésilap- et de ses aïeux. Uévoque les mânes de ceox-^i et jette quelques fleurssur leurs tombeaux; il finit par un éloge pompeuxdes talens et des vertu#:d?Aircéjilàs»pour lequel il intéressetous les dieux,-et à. qui-il souhaite dans lesjeux d*01ympie une victoire aussi brillante que"celle obtenue dans las Combats pytbiques.ODE CINQUIÈME.AU' MÊME'' ARCÉSILAS,.VAINQUEUR A LA COURSE DU CHAR,ÀRCESILAS ! ô toi dont les dieux ont assuréle bonheur! T» n'ignorn point quel degréde puissance donnent les richesses, et combiend'amis-elles procurent^ à. tout mortelqui sait comme^toi leur associer la vertu!PàHT. IL 19


i46nreiAéumvoç axpav fiaBiudm.10 furovicrereac «cari xpucapfxccTou.Kaoropoç'eu&'ay Sç jxetà ^eijxlptovG[i§pov tedcv xameSw-. aei /xaxcwpav ecrréav. 'A. «. K. 1/.15 Soyoc de rot xaXXiovçepovii xat xav Seocxdsxovdvvafuv. 2e ^ ipx©P>evav- Ivdata roXùg


PYTHIQTTES. 5. ifaMaïs cette gloire qui marqua tes premierspas dans la carrière de la vie, tu ladûs à celui des fils de Tyndare (i), quedistingue son char doré ; c'est lui encorequi, dans tes états prospères vient de fairesuccéder le calme à Forage.La sagesse rehausse le prix des faveurs<strong>du</strong> ciel; et la justice qui t'accompagne surle trône réunit autour de toi toutes lesjouissances de la fortune. Heureux millefois, et parce que roi de cités nombreuses,la grandeur de ton âme répond à la majestéde ton visage, et paTce qu'aujourd'hui tureçois, en hommage de la victoire obtenuepar tes coursiers aux combats pythiques >


•Ï0- .', 'r P1F^Î3^ , *• tk à.'k\K.-ïffÂ7wiXwvwv âBvpuœ.- T


ces hymnes enfans enjoués % Apollon \Sois fier aussi de-'la gloire de-Cyrène^ où.les jardins délicieux 'dé Vénus'hrillent de laplus riche .parure,Cependant, lorsque tu-rapportes-tant debienfaits à Dieu, copytae^à leureeftise.rpïe'»mièjre , sache distinguer, - entre, tes zélésaffidés, Carrhotus ,qui, pour se présenterdevant les antiques demeures des Battiades,amis des lois, ne prît pôipt les leçops de la• tardive prévoyance yjSlle.d l Épimethée (2);il s'était dç loQguçjp^in^e&erçé -à &ke JQC|Urirles chars : digne deshonnep^s-4e[Fhospitalïtéqu'on lui>accbrda r.iprès.idela fontainede Castalie, il obtïal^^côiïrQBne quiceint en ce jour tonTront radieux.Les solides courroies ;de spn- d*a'r sou*tinrent douze fois; sa course rapide autourde l'auguste encpQte. ^outé&les^parties <strong>du</strong>harnois demeurent ea4eto .^«tieç «îspen-(Inès çoipme offrande^aie^ksiTiiiéincsc^r^


•*5o nroiA.Kpimhv lifov .5o â[wfy& y h Kotkoneèoitvâuoç 3so{5. TOGO* f^etxu7rapfa«vôv ptsXecSpov à/iry ? âvfyidvrt a/e9ov , '' Kpi^rsç ov TqÇoyspot xe^sï- ' 55 Ilapvacrffttt xaSlso'av-A* 0'. K. i


MYTHIQUES. 5.i5iBemens qu'on y voyait lorsque le concurrenttraversa les collines de Crissa (3), pour,se rendre au bois sacré d'Apollon ; et sonchar figure en ce moment, sous les portiquesde cyprès, à côté de -la "statue faite<strong>du</strong> tronc d'un seul arbre, que les Cretoishabiles à tirer de Tare avaient placée versle sommet <strong>du</strong> Parnasse.Réponds, ô Arcésilas, réponds dignementà Fauteur de ton triomphe. Et toi, filsd f Alexibe, heureux favori des muses luxcheveux élégamment tressés , félicite-toid'avoir mérité, par d'honorables combats,l'illustre monument que t'offrent nos vers.De la pénible carrière, où quarante con<strong>du</strong>cteursont vu se briser leurs chars, toncourage intrépide a sauvé le tien, et t'a ramenévainqueur en la ville de tes pères surle sol fertile de la Libye..


lib ' •' tïYSTA»îloyuv # ou xiç ozroxXapo$ mxt^ 3©UT* efferae. O BOTTOU', 3* ejrsTat KaXaioç', : |aww- Ketviv ys')tô: ^^fiim ..IBQVXBç nepi èdfKxzi •çifyov , ykûcxm lira erçev cbrlvâxev.TÎrapiwvTiaVrf80 O ^ apjcaylraç. IdW ÀttoXlqyo'tppa juw} xa|ut%KupdcVa^ arèl^ç85 O nal ^apziâv vçawy . • •yûvat# vi/xa, Tropev Tê mBapiv sùtàtùai te Mocaav o?ç dey eSeXfl ^cbtoXs/iay ayayciy§0 s g npœnliïaç mofuœvf


ÏYTHÏ.QUE-S. 5. ï-55Jamais mortel ne naquit ou ne naîtraexempt de travaux. Par les siens, Battuston aïeul acquit une longue puissance , etlong-temps il fut le boulevard de la cité,l'admiration des étrangers. A son approches'enfuirent les lions. superbes, dès qu'ilseurent enten<strong>du</strong> Fordre apporté d au-delà 1des mers ; tant les frappa de terreur Apollonqui , pour justifier ses oracles, .protégeaitla colonie nouvelle <strong>du</strong> fondateur deCyrène ! Apollon qui le premier soulageales maladies cruelles, et des femmes , etdes hommes; qui inventa la lyre 5 et fitgoûter à ses nobles disciples les charmesde la musique; qui rappela'sur la terre lepacifique empire des- lois , et qui a fixédans Delphes, le siège de ses oracles. CeDieu avait, prononcé , qu'un pur les en-PART. H. 20


ymnfiiw* T$ KOLI AOXCèayxovtsv t* Âp7€ï xaiÇa9sa lluk) Ivawev âX-^5 xâyc«ç tïpascXfo^Ixyevoyg Aryifuou te. To d 1 *•»/x4v yœpmv T* àno 2nap-«A. y. K. J


PYTHÏQUES. 5., t55fans d'Hercule et d'Eglmius posséderaient;Lacédémone, Argos et la divine Pylos. >*Ici ? j'ose m'associera la'glolre de Sparte,d'où les Egides, mes ancêtres, issus deracéThébaine vinrent, sous d'immortels• auspices, occuper F île deThéra, et s'asseoit*au mystérieux banquet, oà s'immolaientde nombreuses victimes. C'est d'eux .quenous retînmes, et tes solennités carnéennés(4) , ô Apollon ,- et les somptueux fes*tins, au milieu desquels nous âimotis encoreà chanter les louanges de Cyrèoe,_renommée pour la beauté dé ses édifices, antique cité, où jadis avec Hélène(5) se réfugièrent les gùerriérsTrôy en s,fils d'Antenor, habiles a dompter des coursiers,après qu'ils curent vu leur malheureusepatrie en proie aux flammes allumées


i56 * nreiA'.E. y. K. $P.Iv apec. Ta 9 ilâamnov iBvoçiyèmmç dsxovxai115 Bwiœww œviïptçfyv.eovrlç orçg dtùpotpopot,xoùç kpi$xQxekrïç âyoqtj vawi Boœïçakoç {3a6ëcav xeXaiSov ayocyav»K.TC06V d 1 aXorea jùstÇova•Ï20 Bem , evBxnop.ov.xB naxiBïiKmÀTioXXuvcacs.aXe£ifi£poT0is 7te&a£a.'fto/xttafsijutptsy Mmoxpawvmoptozm ©«Mv, €V-125 BOL, npvfwoïç âyopâçeiztj èi^umïxm Bcatm»s. #VK. if.BJascap jxlv mèpmfieraIVatSV *^p«Ç d 1 €7C€t—ta Xaoars&gs- Ât£p3s $€ ^ îtp© $t*>~î3o jiawn/, IrspQi Xa^oytsç ac^an|3aaeX£eç ispw•Ivte.' MeyaXav- d* apsmv ,


PVTHIQUES. 5. ï$7de la main des Grecs. Ils furent dans cetasyle initiés aux sacrifices religieux , etcomblés de présens par les Colons, quisous la con<strong>du</strong>ite d'Aristote (6), leur chef,avaient autrefois traversé sur des naviresle bassin des mers profondes.Le même chef, avait aussi planté cesgrandes forêts consacrées aux dieux. Il applaniten outre, et rendit propre à la marchebruyante des chars là voie auparavantinégale, par laquelle on arrive à l'enceinte,où Apollon reçoit les sacrifices expiatoiresqui écartent nos maux.A l'extrémité de cette place magnifiquereposent les dépouilles immortelles <strong>du</strong>monarque, heureux tant qu'il vécut parmises sujets, et depuis honoré par eux d'unculte public. Séparément, et près de laville, sont les tombeaux des augustes souverainsqui subirent, après lui, la loi <strong>du</strong>


158 . nreiAépay3umv v^vm y woj(£Ui35jxaaw.j ôxouoyrt noe, X^ovea.ypevc^ cryov oXêbv vlwte xôivav X^P IVÊVàxév T* ÀfXéff&ft. Tov Iv ce*ee$5 VIQV tfplnei jjpu*. tl4o faopa $oi&y àmitw,ïjwxa IIv0ttyo5eyA.- f. K. #/-ti xaXXcvoeoy Xttt&*-"pw èatmm7 fdloç Xftfiw. Av-*^a xeîvov ênatVÊOvri WVITOI'.l45 Aqo/xsvoy £psc*rxpsorjoya jasv âXtxiagyoov f?sp€srocrmipoç s y ©pve^ev acl5oeroç enXero*- âymlœç .d*, çpxoç ocov, cas vos-• £V T£ Moiffatat TOtavoç^ 'âltOpûtxpiç 91X05, icifovtcti


PYTHi-ÇUES. & i5gtrépas. Avec quelle joie leurs terrestresmânes s'abreuvent de la douce rosée, osoosdire des flots de nos hymnes, qui raviventFéclat j et de leurs héroïques vertus", et dela félicité qu'ils partagent avec leur filsArcésilas.C'est à lui surtout d'unir sa vQÎX'à cellesdes jeunes Cyrénéens, pour chanter leslouanges de Phœbus , dont les rayonsdorés vivifient la terre ; il doit à ce Dieubienfaisant la victoire remportée dans. Pythonj comme un noble dédommagementde ses longs et dispendieux travaux*.Maintenant que je parle de ce valeureuxprince, je veux être Fécho de tous lessages; avec eux, je dirai qu'en lui lagrandeur d'âme a devancé les forces del'âge. Pour le courage et Féloqiiçnce, jele compare à l'aigle, que son vol rend supérieuraux autres oiseaux : quelle forceest la sienne! quel rempart il offre dans -les combats ! à peine sorti <strong>du</strong> sein de samère ^ quel essor il prend dans la carrière


IÔOHT8IA fE. «F. K. ê#.l55 o*sai T* ekh


PYTHIQUES. 5. * 161des muses ! Avec quelle adresse on le Voitmettre en mouvement, et diriger les charsà son gré! Tous les talens, toutes les vertus,il les encourage par son exemple.Déjà , ô Arcésilas, le ciel a comblé tesvœux et affermi ton empire ; puissent lesimmortel enfans de Saturne, seconder àl'avenir, et tes actions et tes desseins! Quejamais le soqfile de l'aquilon dévastateurne ternisse la fleur de tes beaux jours.C'est à l'âme grande de Jupiter à réglerle sort des hommes qu'il chérit. Puisset-ilajouter à-la gloire de l'illustre descendantde Battus, l'honneur d'un prochaintriomphe dans les .champs d'Olympie !PART. H.* ai


NOTESDE LÀ CINQUIEME ODE.(i) Celui des fils de Tjrndare. Ici, notre poète envisageCastor*, fils de Tyndare f comme le patron ou ledieu protecteur de Cyrène et de la famille' royale d'Arcésilas.11 insinue que ce roi doit à Castor la gloire de*»n triomphe à la course <strong>du</strong> char, parce qu'on attribueen effet à ce demï-dïeu Fart de construire, d'orner,d'enrichir et de diriger-les chars;.il suppose en mêmetemps que, par la protection de cette divinité tu tel aire,le roi et ses 'états ont échappé à la conjuration dans la*quelle on impliquait Démophile, ainsi qu'on a pu leyoir dans la quatrième ode qui précède.(2) Fille d f Epiméihée» Ce passage offre une suited'idées que le lecteur ne doit point perdre de vue. Pro-Xnéthée, dans le style allégorique des Grecs, est laprévoyance personnifiée ; Epiméîhée est un autre personnage, représentant le défaut de prévoyance, et lerepentir qui en est la suite. Notre poète fait, de l'excusequ'il personnifie encore , soug le nom de wpQ*9n tline fille d'Epiméthée, c'est-à-dire, fille de l'hommequi ne voit la chose qu'après qu'elle est arrivée : unlel homme ne reçoit alors la leçon que d'une tardiveexpérience ; tandis que le sage a tout prévu , et qu'ils'est préparé d'avance à vaincre les obstacles qu'il pourtantrencontrer mz sa route. C'est pourquoi nous .avons


NOTES, # ^ l65tra<strong>du</strong>it le mot *pif**t9, excuse, par imprévoyance, outardive prévoyance* L'imprudent s'excuse toujours , endisant, ce je ne savais pas ». ( Voyez la g* olympique àDlagore de Rhode. )(5) Les collines de Crissa, La même <strong>mont</strong>agne on-lamême ville mentionnée, sons le nom de Cirrlia, dansla troisième ode. On voit ici qu'on franchissait celtecolline, on qu'on passait par cette ville pour se rendreau bois sacre' d'Apollon , et de là au temple où étaientles offrandes des pieux Cyrénéens. Parmi ces offrandes*figurait le char <strong>du</strong> vainqueur Carrhotus, conservé euson entier après la course , dans laquelle les autres concurrensavaient vu leurs chars se briser, accident assezcommun dans ces sortes de. luttes. On avait suspen<strong>du</strong>le sien , à côté d'une statue de bois faite <strong>du</strong> tronc d'unseul arbre de la forêt d'Apollon. Comme il n'était permisè personne de couper cette forêt, à plus forte 'raisonvd'en employer le bois à des usages étrangers au cultede cette divinité , nous présumons que celte statue représentaitApollon. ( Voyez la note 8 e de, la troisièmepythique* et la note 4 e delà septième pytbique. )(4) Tes solennités carnéennes. Carnus , fils de Jupiteret d'Europe, institua ces fêtes.en l'honneur d'Apollon, qui, si nous en croyons Hësychius, prit à cetteoccasion le surnom de Carnéen. Les Egides transportèrentavec eux, de Sparte, de Thèbes et de Théra, dans-Cyrène , ville de la Libye, l'usage de célébrer ces fêtes,qu'ils accompagnaient de sacrifices-et de banquets religieux.Ces égides étaient des descendans. d'Hercule,autre ressemblance entre les Spartes-et les Thébains-(5) Avec Hélène* Pindare a non-seulement recueilli


: l64 * îfOTSS.la tradition de cette retraite d'Hélène, et dès Antenoridesdans la Libye ; mais aussi celle <strong>du</strong> voyage de' cettemême Hélène avec Paris dans l'Egypte, ainsi qu'on leverra dans d'autres odes, et que le rapporte Diodorede Sicile. Noos en parlerons ailleurs.(6) Jristote, leur chef» Cet Aristote est plus connusous le surnom de Battus , qu'il reçut à cause <strong>du</strong> bégaiementqui lui était sans doute naturel, ainsi qu'on a pule remarquer dans Fode précédente. On verra, dansla neuvième pythiquë , commentPindare raconte l'histoiredes amours d'Apollon avec Cyrène, fille d'Hypsens.Du reste , • ce même Aristote est appelé Aristéepar Justin , au ehap.y* <strong>du</strong> i5 e -livre de son Abrégé deshistoires philippiques de Trogue Pompée. Voici le teste<strong>du</strong> récit dé cet historien sur la fondation âe la ville de'Cyrène.Cyrene autem condita fait ah Aristeo, cui nomenBattus propter lingu* obligationem fait. Mujus paterCirousTex Theramenis insula?. Cùm ad ©racutum Delphes, propter dedecus adolescentis filii nondom loquentis,deùm depricaturus venisset, responsum accepitquo juhehatur filius ejus Battus Africain pelere , etnrbem Cyrenem condere, usum linguse îbî accepturus.Cum responsum ludibrio sîmile videretur, propter solLtudinem Theramenis insulae,.ex quâ coloni ad urbemcondendam in Africam lam vastae regionis proficiscijubebantur, res omissa est. Interjecto deindè tempore fVelut contumaces', pestilentiâ Deo parer® compelluatur :'quorum.tam insignis pâucitas fuit, ut vix.unam navemcompleéeiît. Cum venissentîn Africam pulsis accelis,


NOTES. • ' l65 ,<strong>mont</strong>em Cyram, etpropter am£aitateiiiIoci> etpropter .fontis ubertatem occupaveré. ibï Battus aux eorum,lingaae nodis soîutis loqui prîmum cœpit : Quse res animoseorum ex promisses dei'jam parte perceptâin reliquamspem condendaè erbis accendit*Positis igïtur Gastrïs opinion em veïèrïs Fabulae accipiunt,Cyrenem eximiae puTchrifitditiis virgînèih a Thfessaîiâ<strong>mont</strong>e Pcfib èl> Apolline raptàin perlatâmqiiè inejusdem mentis juga cujus cblltem bccupaVèrant a deorepletam quatuor puerôs peperisse, &bmium,Aristsëurh,Authocum, Argteum : misses à pâtre Speo rege Thessaliae, qui perquîrereiit virginem, ïéci kmœnitate captosin iisdem lerrïe cùm vfrgine resedisse. Exhis pnerfsIres a<strong>du</strong>ltes in Thessalliam. reverses, avita régna cepisse.Âristaeum in Arcadiâ la te régnasse , eum quiprimnm, et àpium , et melîis usùm f et lactis ad coagulahominibus tradidisse f solstitialisque Ortus sideris'primum invenisse. Qoibus auditis, Battus virginîs nomineex responsis cognito , urbem Cyrenem condidit.Je dois remarquer ici quelles nortis propres, dansce passage, sont évidemment altérés; le texte de Justindoit donc être corrigé par les auteurs grecs* Battus ries'appela point Arisiée, mais Aristote, ainsi qu'on levoit par les odes de Pittdare, 4* et §* pythîques, et parl'hymne de Câtlimaque sur Apollon. Thé ramène dditêtre remplacée par Thé m f. d'après les mêmes auto-;rites. Cirhus f ou Girnus f a été mis, par Justin, àû lien»<strong>du</strong> Grinus d'Hérodote, lib. 4 ; et en outre, si nous éacroyons ce dernier historien, Grinus f roi deThessalie,De fut pas le père de Battus ( Aristote ) , car Battus


l66 ' NOTESétait fils de Polyramesie. Enlio , Hfpsêe doit, d'aprèsnotre poète , être substitue'au Spée de Justin, Du reste,la mythologie des Grecs n'est pas souvent d'accord aveccelle des Latins^ et Jes 'Grecs eux-mêmes suivent destraditions locales sur le nom, la généalogie^-les exploitsou voyages de leurs dieux, à-peu^près commenos légendaires nous transmettent, d'après les-renseignemenspopulaires , les poms et les actions héroïquesdes saints de la religion chrétienne.,Tant d'allégories,de l'une et de l'autre part, ont servi de tissu aux récits,qu'il devient impossible aujouidhui de reconnaître dansles faits purement historiques, qui "se lient àjles moEumensréels, ou à'des époques bien déterminées.Enfin, si quelque chose manque encore à l'histoirede Battus et de Cyrène, après ce que nous en avonsdit dans l'ode précédente et dans celle-ci, nous ajouteronsce qu'en rapporte le grec Héraclide dans ses livres©u chapitres, de politiis,' des gouvememens. Selon lui,Phérétimé ? mère d f Arcésilas, régna aussi sur les Cyrénéens|elle fut cruelle. Ayant déclaré la guerre auxBarcéens de la Libye , elle prit ôarca » leur capitale ty fit périr les hommes ^r le supplice de la croii, etcoupa les.mammelles aux femmes. Elle mourut de consomptionpeu de temps après. Sous le règne d'Arcésilâs,parut un corbeau blanc, de sinistre augure. Beltus, ouBessus, surnommé le Beau , fut le septième roi deCyrène, depuis le premier ( Battus). Sous le règne dece septième Bettus , ou Battus, les Cyréiiéens , ayantjrepris leur gouvernement, populaire , ce roi se retira auxHespérides, où il fut tué, et sa tête jetée dans la mer.Une loi des Cyréne'ens leur commandait de tra<strong>du</strong>ire an


. ÀRG. DE LÀ VI* PYTfl. l&ftribunal de leurs e'phores, de condamner à une amende,et de déclarer infâmes ceux qui cherchaient les procès,et qui se chargeaient des mauvaises cauies. HéracL, 1. 5.ARGUMENT DE LA VI e PYTH.SURLE TMOMPHE-DE XÉNOCRATE,A LA COURSE DU CHAR.XINDARE semble adresser particulièrement ' seséloges à Thrasybule, fils <strong>du</strong> vainqueur; ce qui a faitsoupçonner que 4e titre de cette ode portait anciennement: à Thrasybule, pour la pictoire remportéepar Xéaoerate, son père. Tel est aussi l'avis deCorneille Paw. Il parait même que ce fut Thrasybulequi <strong>mont</strong>a le char de son père, et remportapour lui cette victoire. .' Quoi qu'il en soit,. le poète voulant célébrée lesvertus de son héros, s'élève d'abord à la hauteur deson sujet. Il annonce qu'il va puiser ses chants dansle sanctuaire même d'Apollon ; que ses hymnes necraignent ni l'injure <strong>du</strong> temps, ni la fureur des élémens.Il loue les'ancêtres de Xénoenateypuis son


i68nr^i.AJfils Thrasybule, et son frère ThéroQ* D fait la pein--tpré des vertus qui caractérisent ces trois personnages.Il compare Tlirasybule au jeune Achille ? quise <strong>mont</strong>ra docile aux leçons <strong>du</strong> Centaure Chiron ;il compare rattachement de Thrasybule pour sonpère, au dévouement avec lequel Aaiiloqu.e sauvalENOKPÂTEïAKPArANTINÇ^Apfiaxi. .Awvffftc'* n. *fk t p ehmnhçkfpQëhaçè[Kpakàv'iptSpé[io\) %QOVGç •èç vaov itpwoiyppevotj UuQihmoç.'itozaiiia T' ÂxpdryayTe xac § /JL4V Eevoxpara


^YTiïïQtfES. 6,'16g\&v\e de son-père Nestor, en faisant le sacrifice dela sienne* Il s'étend aussi sur les autres qualités bril*»ïautes dg, jeune Tàrasybule, qu'il rapproche decelles de son oncle Théron. Il finit par Tanter son•affabilité et sa douceur, qu'il assimile au miel lesabeille s. ' . . .OÔE SIXIÈME..à XÉNOCRATE D'AGRIGËNTE,VAINQUEURA LA COURSE DU CHAR.MORTELS^ écoutez ma voîx^ me voici dansle champ (i) fertile des Grâces et de-Vénus•aux noirs sourcils-. ' Je pénètre jusqu'autemple, d'où retentissent au loin les oraclesd'Apollon j - et qui occupe le. centre(2) de la terre -habitée. • • ' ' v ••Là 5 ' pour honorer a . la fois- i 5 un desaugustes descendans,d f Emménès^{3}- ? Xénocrate,victorieuse aux* Jeux PyttiieBs, lacité d'Agrigente et le flçuve & qui. elle doitPART. IL 1%


170' nreiA.AaoXkmicf, texu%iaxœi mua*çO'TOV orne imàpwç opJSpoç inaxxoç klBmeptëpifiov VîfeXaç axpaxoq à^Çkyoq. som* mz^oq iç [M/pàç œkoçSûefX) na(ifoptù jzpàèa xmxofuvov. #a-££ $k np&avmov ev imâaptù,15 naxpi xm, Qpaaiëovlè, xotvav re yeviœloyom Svatwvîvèo^ov œppmi vexavxpwœiœmiv h %xv^atç àitarflùu.2. 0. K s S- 1 .2u t©i or/sàuv viviîttcJglia.^scpos opôànf mxi fxsyaXoa5£¥« #CAIJ-. pas wov ©ppavtÇopvtk) IlqXstiftx.ftapaiv£cv°jxaXiata jutey KpomèœVjpàprjiiiqfr axèponœv xipavvcîV'Tc ftptkavev,1./ , ifiupm y#vi«v |3wv Trgrpw^i^Vi, •


PYTBZQUES. 6s . 171son nom, je veux puiser, à leur sourcedans le riche sanctuaire qu 5 entoure- la forêtsacrée <strong>du</strong> Dieu, mes hymnes incorruptibles.'Ils n'auront à redouter, ni les torrensqui s'échappent des n.uées orageuses,.ni lafureur des vents qui ,. avec les eaux (4)entraînent d'impurs débris vera le.gouffredes mers - Je les adresse à un hérosconnu, à ton généreux père, ô Tbrasybule,à sa famille entière désormais" illustrée.Puissent-ils consacrer son • triomphe eurule(5) dans les vallées de Crissa ! Querépétés de bouche en bouche, ils en perpétuentla mémoire jusqu'aux siècles àvenir. ' mDigne fils de Xénocrate, tu recueillisdès ton enfance , et tu mets en pratiqueaujourd'huises sages conseils (6). les mêmesque le'Centaure né "de Philyre dicta, dansles antres <strong>du</strong> Pêlion, au' jeune Achille,alors privé de l'appui <strong>du</strong> vieux Pelée, sonpère (7).ce Sache avant tout honorer les dieuxde l'Olympe, Jupiter, maître de k foudreaux carreaux brûlans ; qu'un devoir nonmoins sacré, celui de la piété filiale, assureà l'auteur de tes* jours, le bonheur de sa'


*7*t . ' tireiâ* - , :A.. |f. K. &\Eyevîxo nat npéxspov AvxCko^pç j3eoedf •vo^a -xoiw fkpm , èç ' wtepioâttoSo itaxpQÇjhùcpliiSpoxoi) âvàfist-, ' vaç çxpâxapypy AiBionm Mç/waya NçerccU^€eov yàp fanoç âp}i r . inkàa,nipwçm psXiw imijâiiç o S* tym*.-.:•' :npœtmoy>îy%oç* •35' Mmamiôv : èe ;ytpovxoç -• ; -•* dbygds&tt yp.v 'pia^m nœï✠ov0 2« y • K* -a* « ." •Xapmicexlç & âf mo% om mtlp^at mvxoû*jui£v«v Ù* O'Seïoç àvrip nplœxo fxey Sava--4o. xwi xe- xcjy «àXat ysvsa inkotkpomw^fp7©v weXcipcoy Teleaaiç^wtaroç àyjfi xoneww 1/Jtjutsy npàç âpex&v..Ta pàv itap&ceuTc3v vfly $1 nm ©pmvSouloç^5 jtaxp^m ^^m^anpQg.fto^^mpm^


PYTH-içmcs. 6. i 7 svie ? quelle qu'en soit la <strong>du</strong>rée dans Tordre'<strong>du</strong> Destin.Ce noble sentiment distingua jadis levertueux Antiloque qui > 'pour sauver sonpère, -s'offrit • lui-même aux coups hotaicidesde Memnon (8), chef des noirs Ethiopiens.D'un côté, Nestor ne pouvait gouvernerson char, dont un coursier venaitd'être atteint par une flèche de la main deParis; de l'autre, 11 se voyait pressé parlalance <strong>du</strong> belliqueux Memnon. Aiors ? d'unemain- tremblante, 4e -vieillard Messénienappelé son fils.Le jeune héros l'entend ; il vole au combat, et, par le iacrifiœ de sa Vie, ilachètecelle de son père, en laissant, aux races"futures j le touchant et sublime modèlede la tendresse .d'un fils, • - •• Cette antique vertu, Thtasybale nousla'retrace en tt Jour» La volonté d'un pèreest son unique loi ; .11 partage avec Thé-*rem (9)^ son pack r et/Indignité dans les


*74 • '• nreiA* -• â. y. K. y. *nàrpm t'impjp^oq dyXoïav l&tÇgirorrXov^Sav tfpsTrwVjCrofi-5o 'opyœtç èç mpeg Swrwv £eVoàov àèomt vow^ Iloaeeèîv, npoas/ecai' %Thmeïœ ëè çp^v ;xac aryjxito wiacv ijaiXecV ''''','jxsXicrarav àpLuSixœi l tp/rzov novov*. :^M^®mMJ%mmmj%$mmm0%mMmmmn^NOTES;BE. LA SIXIEME* : OBI. »(i) • Champ fertile* AUégone par laquelle le ' poètedonne à entendre qu'il aborde un sujet agréable etplein df charmes # pour lui, c'est-à-dire, l'éloge d'iàngrand homme vertueux, matière également riche etpleine d'attraits. Ailleurs Pindare-epploje des expressionsanalogues pour signifier la'beauté-et là fertilitéè%m terroir* Mais. Delphes ' ne passa jamais pour' H»


MYTHIQUES, è. ' , Ïf5»Cfiprs f et la modération dansles richesses..iSes actions 7 dans l'âge mûr ? ne décèlent nil'injustice ni l'orgueil; il a puisé,• dans lapaisible retraite des Muses filles de Piériusr les doctes leçons-de la Sagesse; ilreclierclieavec ardçur tous les secrets'deton art ? ô Neptune., toi dont le tridentébranle au loin la terre, toi dont le génieapprit aux hommes à dompter des Cour'-,siers fougueux. Ajoutons, que son came-»tère heureux, que son langage au milieude ses dignes convives et amis surpasse ?en douceur, le miel que renferment lescellules de l'in<strong>du</strong>strieuse abeille. .lieu fertile. -Le premier sens est donc plus naturel, etje l'ai préféré.(a) Le centre de la terre. J'ai donné le sens de cettepériphrase dans la quatorzième note de la quatrièmeOde pythique.(3) Emmenés. L'interprète remarque ici que Xéno*crate , frère de Théron, est le mêm€ dont il a été ques-,lion dans la seconde Olympique <strong>du</strong> Sicilien Emmenés ,Fan des fils.de Télémaqne; et c'est pourquoi dans cesdeux» Odes* Théron et son.frère Xénocrate sont nommés'


1|6 HOTES.comme appartenant à k race des Emméaides. II partitaussi que cette famille avait déjà fourni plusieurs vainqueursaux Jeux Pythiens*(4)Entraînent, etc. Le mot ru9rr«^fy


JtO.TJE^S.. iyyce -passage j et je conserve dansina^tfLdaGtion le texteentier des deux vers .grecs y que je transcris, et dont je.donne le mot,pour mot en latin':vu Tûi *%lêm w iirsiify* £f


178 ' ' NOTES.(8) De Memnon. Pindare s'écarte ici <strong>du</strong> récit d'Homère(II.- VIII, v. 80), où. l'on' voit que Nestor est attaqué,non par Memrion, mais par Paris, et qu'il est•auyé par la bravoure de Diomède. Mais Homère raconteaussi dans le IV e liv. de l'Odyssée, qu'Antiloquepérit sous les coups <strong>du</strong> fils de l'Aurore.Le continuateur d'Homère, Quintus de Smyrne, fait,au second chant de son récit épique, la même tradition,que Pindare , sans que nous puissions dire où l'un etl'autre Font puisée.., ,Pour mettre d'accord Homère avec lui-même et arecPindare, on doit.supposer deux actions distinctes», lapremière, où le vieux Nestor est secouru par Diomède :•la seconde est un autre combat où il est sauvé par Antiloqueson fils. C'est l'opinion que nous avons émis©dans la première édition, en Fan IX (1800), de notretra<strong>du</strong>ction, sous le titre de Guerre de Troie depuis lamon d'Hector, etc. en 2 vol. in-8°. L'explication quenous donnâmes alors, nous paraît encore aujourd'hui laplus satisfaisante, et nous la laisserons subsister dansnotre seconde édition de Quintus, qui paraîtra incessamment.(o) Avec Théron son oncle. Notre poète ne nommepas ici Théron, mais ses scoliastes nous apprennent quece Théron, roi d'Agrigente, était l'oncle <strong>du</strong> jeune Thra-•gybule, et le frère de Xérioerate. Au reste , on voitassez que les princes et les grands, au siècle où vivaitPindare, étaient également amis des lettres et des exercices<strong>du</strong> corps.


ARGUMENT DE LA VII* PYTH.A MÉGACLÉS L'ATHÉNIEN,VAINQUEUR AU QUADRIGE.LES Âlçméonides, issus " d'Aîêméon, dernier desarchontes perpétuels d'Athènes, et ami de Crœsu»roi de Lydie, étaient en- grande vénération danscetteville. Mégaclès, un de ses descendants, avaitrenversé là tyrannie des ï^isistrate», il eut .dans salignée et pour héritier de mn nom , un- autre Mégaelès,fils d*Hippocraie, et oncle de Périclèsh C'estcet autre Mégaclès, que célèbre 'ici Pindare : enmême-temps il rappelle'la gloire d'Athènes, à laquelleil associe son héros, dont les ancêtres avaientrelevé le temple d'Apollon, ruiné par les Pisistràtes..Cette même famille comptait aussi -plusieurs vainqueursdans les jeux delà Grèce. Sans, doute cestitres paraissaient à notre poète lyrique, tellementimposants,qu'il a cru ne devoir que les mentionner .dans cette courte ode, en témoignant même la craintesque l'illustration de cette grande famille n'attirât surelle les regards de l'en-vie.


i8onreiA.%îS)§ç £*.METAKAEIA6HNAIÛ,TîBpinntà.lllMM Hl • l


PYTHIQUES. 7. 181• •ODE SEPTIÈME. -A MÉGACLËS L'ATHÉNIEN,VAINQUEUR AU QUADRIGE.,IL est beau, que le noip de la superbeAthènes, préludait à mes hymnes,, défcored'un nouveau lustre Fan tique, puissance desenfans d'Alcméon (^}, et les nombreuxtriomphes qu'obtinrent- letirs coursiers.Quelle patrie plus célèbre dans-' k Grèce !Quelle autre famille plus digne, offrirais-je jà la vénération des siècles ? (2)... La renomméea porté chez tous les. peuples > la gloiredes citoyens à qui. Erechthée dicta seslois (3).Leurs descendants rebâtirent à Delpheston- taenreifiéira temple^ 6 Apolitoti'l ' *stparmi leurs exploits fameux, je .compte tcinq victoir.es aux jeux Isthiaaique% une


i8a•- .nreiA.Atoç Olvixntaç 9dvo & àno Kippaç^E. K.'y.liai TE xae npoyomv.... . Niaj* evnpoqiœ%odpfù xv xo è 9 'â/yviiai^ •.f30WV G£fX£l§OjUC£VOV20 ra étala spya. $avxi 7e /xàv JOUTG) xev àv$pe izàp /xovtjxav"5aXXotorav .Ebàatjxovcav• xa nai x» f 6pca5ac. •NOTESDE LA SEPTIEME ODE.( 1) Wj4lcmêo¥A» Cet Àlcméofc enrichi par Crœsusdevint célèbre, dans Sa Grèce ,. sa postérité le fui plusencore parle renversement de la tyrannie des Pisistrate*à Athènes*. " • , : ; * . • '.''''-. "


PYTHIQUES. 7.i85seconde non moins glorieuse, aux champsde Jupiter Olympien; enfin, deux couronnesremportées dans les vallons deCirrha (4).Comment ? ô Mégaclès, redirais-je tessuccès et ceux de tes nobles aïeux ? Certes,j admire cette longue prospérité, et je partagela joie que tu dois en ressentir. Maïsune pensée m afflige Tant de belles actionsne vont-elles pas aiguiser contre toiles traits de l'envie? (5) l'état le plus fleurissant<strong>du</strong> bonheur n'est, pour aucunmortel,à l'abri des revers.( 2 ) Des siècles» Je lis ici , avec Frédéric Gedike 9mmf\ au tems au lieu de >«•*», habitant ( sous-en*ten<strong>du</strong> ) la Grèce j ce qui est tout-à-fait insignifiant.( 5 ) Auxquels Erechihée. Cet Erechthée, sixièmeroi d'Athènes, était le père de Ceçrops ; il fut mis aunombre des dieux, les Athéniens portèrent de lui f-le nom d'Erechthides. • -(4) Dans Cirrha» On a vu dans les notes précédentessur les troisième et cinquième pylhûjaes ,. que Cirrha on


'l8/| • .NOtES. .Crissa estait une collioe ou même une ville Toisïne de Delpheset de la carrière des jeu* pythiques. CependantPline fait de Cirrha une ville située dans les champs dela Pliocide , et ayant pu port de mer. Il reconnaît aussi,avecStraboii etPtolémée, une "autre ville de Crissas près<strong>du</strong> golfe de Corinthe. Ces deux villes n'existent plus.{ 5 ) De Penvie. On doit supposer que les ancêtresde Megaclès armés contre la factioh des Pisistrates f•ne furent-pas à l'abri de l'envie. Ils étaient, d'ailleurs..puissants et heureux, dans les combats ou jeux de laGrèce. Peut-être pour de semblables motifs portait-on' déjà -envié aux talents ou aux richesses de Megaclès ?ARGUMENT DE LA VHP PYTH.A ARISTOMÈNE RÉGINE,VAINQUEUR A LA LUTTE.^JiE sens de cette ode a été mal saisi par l'a plupart• des s(x>liastes et des commentateurs. En voici lecontexte que BOUS justifierons par des notes.Pindare ayant à chanter les victoires d'Âristo-.qiène, originaire de ttle d'Egine, ville libre et fécondeen héros, vante d'abord la,tranquillité 'd'âme,Je repos qui fait fleurir.les cités, qui en écarte la^dissension j,qni ept lame des conseils, et qu'il per-


ARGUMENT DE LÀ VIII e PYTH. i85soûttifie sous le nom dhjille de la justice, autrementîle ThémiSf etc. Il blâme les perturbateurs, qu'ilcompare aux géans révoltés contre le ciel, et punis'parApcftlM 'dont il céïeÊrë lesbienfaits enversAristomène, et envers Éginë, féconde en guerrierscomme en vainqueurs dans les jeux. En faisant l'é--numération dés iittes de gloire de la tiHe ' d'Egineet des victoires d'Aristomène, il marque quel intérêtil-a pris au derdier'trtômpEe de celui-ci à lalutte, en racontant comment il s'est empressé d'al-1er à Delphei consulter l'oracle, pour apprendred'avance les succès de son héros, et comment ilslui ont été prédits par Aïemàn,. fils d'Âmphiaraûs»circonstance qui amène une digression sur là pro- .phétie d'Amphiaraus >• -Cdùcebtiailt Adf aste, hérosauquel le poète compare Aristomène. H rend ensuitede nouvelles actions' de grâces au* Dieu deDelphes f dont il invoque le pouvoir pour la prospérité<strong>du</strong> vainqueur et de sa famille. En' mêmetempsil fait sentir que lfc fortune dépend plutôt dela faveur <strong>du</strong> ciel, que des^ efforts de l'homme;que le vainqueur ne doit pas s'enorgueillir de sessuccès, quoiqu'il ait triomphé à la lutte de quatreadversaires dont le p'oëte dépeint la retraite bon-PART, 1JL . 24


i86nreiA,tea§e. 11 saisit cette occasion ponr faire contrasterle néant de l'homme f laissé à ses propres forces tavec l'homme' aidé des lumières et des forces deAPI2TOMENEI AiriNHTH,3vyœt£p-; povlâv TE nm TCOXS/XW.5 vnepxœzœç 7 IlvBiovmoyie xae Tra&fy a|xwg ènunmcu* nçiipà gyy àipoter ' .


• ; PYTHÏQTTES, 8. "t8flà Divinité. H finit .par mettre File et la ville d'É-sgîne sous la proteetîoa des dieux. et de# héroiqu'elle a nourris,OBE HUITIÈME.A ARISTOMËNE D 3 ÈGINE f 'VAINQUEUR A LA LUTTE.AiMàiLE tranquillité, fille de ThénMla sauvegarde des États ! Toi qui tiensen main les clefs de. la guerre ou desconseils 1 Reçois l'hommage de la victoirequ'Aristomène vient de remporter dans leschamps de Python. Tu sais, au besoin, donneraux autres, ou goûter toi-même lesdouceurs <strong>du</strong> repos; et lorsque la "colèreennemie s'empare d'un cœur, ta seuleprésence en amortît les feux, et en faitdisparaître les traces.


n88 rnreu..mpMœ xotov. iy~cXaAp, xpay&a ^w|xsv€«vvnavxià^aïaaxpaxei xiS&ç vëpev ev fcvxXciKl5 Tàv o$d& IIopfvpecDVfià3ev nap f almv 6|eps5c§a>y.. Ksp^os ^e. f EITOTOV 7^ cxovros ef•ceç sx ^ojxwv. f &poc.Béa ^s xac ptqàXav^ov '&yyaapXsy sy %£om. Tuyoig KcXi§ ixarpyxpavoçoiJjUUVOXVÇEV,oOde /xav j3aatXsùe Tryavrovi


ITTHlQtîIS. 8. 189A quel point méconnurent ton empire,et cePorphyrion (1) dont la cupidité sansfrein tenta, pour son malheur, de ravir deforce des trésors, quTû eût été si doux derecevoir d'un main libérale ! Et ce Typhonà plusieurs têtes, monstre de la Cilicie,non moins féroce que le prince des'Géans (2). Tous deux succombèrent,l'unécrasé par la. foudre, l'autre percé'destraits d'Apollon, Dieu dont la faveur enrichitde mes hymnes dorien?;la couronnede lauriers <strong>du</strong> Parnasse,. décernée au filsdeXénarcès, dans les vallons de Cirrha*Non File d'Égine, où. règne,la justice,n'est point déchue de sa splendeur pre-


ïgonrerA« •a dmaionùkiç,àptxaïç xXavaecrtv Aiaxc^an •Biyomœ, vaaoç xe-Xlav «f £^sc dolav'-âft' àpyâç»35 IloXXofai jxsv yàp âaderatvexayopoeçiv-


PYTHIQTTES. 8. ' igtmière : elle brille encore de tout.Féelat desantiques vertus héréditaires, dans la familledes Eacides. Elle compte au nombrede ses citoyens j une foule de vainqueursdans nos jeux ? et de héros Illustrés dansl'honorable carrière des armes.Mais qu'ai-je besoin de fatiguer ma lyreet ma voix <strong>du</strong> long récit des titres de gloirede ta patrie, à jeune héros, lorsque tesvertus personnelles et tes triomphas viennentd'eux-mêmes offrir un si bel essor ames vers empressés ? .Aux combats de la lutte } marchant surles traces de tes oncles,maternels, tu te<strong>mont</strong>ras l'égal et de Théognçte, -et de CE-


-;,]r 9 2nrejA.5o t TOV où xaxùsy/uçjoiâe Kkaropû^pto yékgylaâfjiaî Bpaaiymov.Av|«y ^s sfarpay Mi-


MYTHIQUES. 8. . ig5tohiacjufe, athlètes victorieux-, l'un dans1 arène Olympique, 1 autre/dans les jeuxde FIsthme. Noble .soutien • de la tribudes Midyles (3) tes ancêtres 1 J'oserai Rappliquerle prophétique langage que tintAmphiaraûs le fils d'Oiclée, à la vue deses guerriers combattant'de leurs lancesdevant les sept portes de Thèbes, lorsquepour Une seconde expédition^ les Epigonesy arrivèrent d'Argos (4)v« La nature, leur dit-il, a transmis auxenfans tout le courage des pères. Je voisavec orgueil mon fils, Alcméon, faire brillerdes premiers-aux portes de la-cité deGadmus, son ; Bouclier, que distingue undragon tacheté de diverses couleurs. AprèsPAET. IL 25 ' '


fg4 'IÏY0IA* ' ' •A$pœ®xoç -i?p«ç. 1o'dJ oBco3sv àvrta 7rp৻.MoûVog j?ap sx'Aày&uvotpacroû, âa^ivtoç éaria %(§«$7 5 ûtoiî, Tii^a 5ewv â$i$sraiXSQ cuv àSXaSeïE. y. K* #*'•Totavra psv if âsyÇat' Âjz?tapies,Xcapwv dé xai avxoç80 AXxfiâvoe «myàvewt |3aXXu,paivfù di xaè u/xvu*yûxtùv oxi fxot, xaexteàvwv filai; Ifxc5v #85 ô/xf aXov 7tap' iotàp,oy rIp.œvxsv[iâxm V iyà^atocjyjyovocai TS^vaig.£ J*. TR. S-'.Tv ^"IxataSoXs, Ttav&xoyvaov svxXea A-


PYTHIQFIS. 8. - igSune première catastrophe (5), Adrastereparaît enfin sous -de meilleurs auspices.Pour cette fois, les dieux atiront sauvéson armée entière, à l'exception


iç)6 ' . nreiA.go avefXQv UvBmoç iv ymloiç^xo fxsv piyicnov xo- • > » - ;3i%œpiiœxm ànaaaç' ohoi •^i 7tpoa6sv âpnœleœvèom TtîvxaBQliQU atjv lopxaïg .g5 ûfJtaiç eTrayayeç, âva^ Exoy-TI tvjpiiat votùA. iT'. K. y.xaxà xtv àpjxovi'av pXsTcecv.vso/xac. Kc%« fxev âdvpjù&v • •loo Axa Ttapficrrflow.8sc5v S*, omv âfBixov akm ^ / .xvjœiç. Et yap. xiç idlà %maxai.|Xî3 aiv {xaxpw nova, noXkoïç coya磕 /. K. ut'.#'£fov XQpvwifxsv ip3afovXot-


MYTHIQUES. 8. '197Delphes les vœux de tous les mortels!Vois ton ouvrage dans le nouveau triomphe«ÏAristomène, aux champs' de Python.Déjà tu lui avais adcqrdé le prix vivementdisputé aux cinq jeux qu'on y célèbre'enton honneur,ô roi éternel ! Daigne aujourd'hui,je t'en conjure, daigne applaudir auxhymnes solennels que j'adresse avec justiceà de nobles vainqueurs. J'appelle survotre sort, ô fils de Xénarcès (7), lafendre sollicitude des dieux..Une fortune immense et rapide parait^u vulgaire insensé, devoir être le-fruit<strong>du</strong> génie;.mais les biens ne sont point aupouvoir des mortels : Dieu seul les dis-


i9 s • nre?4U ..•lit) &ààOV if mè %upmjutexpck> xaraSou'vgc.Msyapoiç S 9 ejjees ylpaç^ll5fwt.àyw tmxppuryvtkai$ xpixq&ç* Api&tQ[M°*mçj èœiiœamç epy«.X* •'. K. *'.Tixpœm ^ ïpmîxiç fyêOivtfpovim* xoïç orne v£cn$ç o'ftwç .120 IfiaXirvoç sv Ily^iaAxpûq, oùèè jtxoXovtQvn«p fxœxep% ap.fi ysk&çylmùç tùpmv /eepcv xaxd lœvpœçâ 9 e%5pûv œnœopoi mtùVGoyri, aujut-A. t'. K. y.O ^s nalov te ve'ov Aa^wv JàSpêxaxoç Ini


MYTHIQUES., 8. 195)tribue, et sa main les prodigue aux *uns,ou les retire aux autres, selon son-gré*Heureux Aristoraène ! Déjà couronné àMégare et dans les variées de Marathon,ton courage te rendit'trois fois victorieuxaux fêtes de Junon, dans le sein mêmede ta ' patrie. Avec une égale valeur, andernier combat, près des champs Pythiens,tu fondis sur quatre adversaires , qui 9terrassés sous tes coups, sortirent de lalice sans gloire, et rentrèrent dans leursfoyers, où leur présence ne put exciterdans le cœur des mères les doux transportsde Fallégresse. Encore honteux .deleur défaite, ils portent jukpies dans les •places publiques, l'effroi que leur a causéla puissance de ton bras.ce Celui dont un avantage récent -à_ en-


iio0 ' . /irreiA.• mtouxipùtq àvol3opsmçj s/«v xplwova rcXotiïoiijxeptjxvav. Ev. 5 ? ôXryu^P'ôTCSV Tô. T£pnvov av§star ©VTW- $e xac Tcirvee ^ajxûu> ànoxpontùEl t'i K» #


^YT'HÏQtTÈ'S. B. aoiHé le 'cqeur, vole, plein d'espérance-, à de$>lus hautes' destinées^ et par de nouveaux


»%/ll>fl>)*lpl>.l^^NOTESDE LA HUITIEMEODE.(1 ) Ce : Parp%friôn> Ce géant, ainsi que son frère Aî-. eyon* entrèrent, dit-on, dans la .gucrare-qué plusieursdieux.et .déesses réunis firent, â Jupiter,,dont ils «voulaientenchaîner la puissance. Typhon f le Cilicien, estplus 1 souvent mentionne par lés poètes , et Findare luimême-en a-, parlé fréquemment' - dans 'ses odes Olympiqueset Pythiques. On raconte diversement sa mort.Les uns, le. supposent tué par Jupiter, les anires parApollon, etc. '.' (2) Prince 'des géans,- Il semble que'notre poète aitvoulu désigner ici Brlarée, mais les scoîiasfces le donnentcomme douteux. Ils avouent ne pouvoir décider siPmdar'e parle en cet endroit dé Briarée ou de Porphyrion-,qu'on vient .-de nommer. '.Je remarquerai seulementque s'il s'agit ' en ce pàssaj*« , de la division qui-éclata entré les dieux, Briarée ne, peut y figurer parmiles géans coupables, puisqu'il prit en cette occasion, ladéfense de Jupiter. Voyes les mythologues, et. principalementNoël Comte, lib. II, cap. 1. Ce prince des géansme paraît donc être - Alcyonée ou Éphialte, tué par•'Apollon. Quant à Porphyrion^rival d'Hercule, il fui•tué par Jupiter.'*(5) Dç la tribu des Midjrles. Le chef de cette anciennefamille était ^idylus , ©rigioaire de File d'Egine,


•HOTES. ^ 305et <strong>du</strong>quel apparemment, descendaient les deux athlètesoncles d'Aristomène* et par conséquent Xénarcès, pêne .. d'Âristomène.(4) Arrivèrent ttjirgos» Après la mort d'Ethéocle€t de Pofynice, Thersandre fils de celui-ci, accompagné<strong>du</strong>. devin Amphiaraûs , d f Adraste , roi desSïcyoniens et des Argiens, fit une première expéditioncontre la ville de Thèbes pour venger la' mort de son' Jpère. Maïs tonte son armée _ fut paillée en - pièces- àl'execption d*Adraste qui se sauva, et d'Amphiaraûsque Jupiter engloutit sous terre, pour le dérober à tafureur de son ennemi Periclymèue. Mais Adraste formadepuis* une nouvelle armée avec laquelle il vint de nouveau,d J Arg©«, faire le siège de Thêbes. Dans cetteseconde expédition , dont Pindare met les détails dansla bouche d*Amphiaraû§, lequel en effet a pu la prédire dejon vivant, comme le poète a le droit de le supposer ,Adraste fut plus heureux,«en ce qu'il ne perdit aucunguerrier 'de sa troupe autre qu'JEgiale son fils, dont ilremporta les ossements dans la ville d'Argos»Diaprés ces faits voici, ce'sèmjbïe, Fâ-propos del'épisode d* Amphiaraûs, Pindare loue son héros Aristoméne,comme le devin Amphiaraûs avait loué Adrastedont l'expédition contre TEèbes illustra la famille. Etde même que notre poète fait prédire à Amphiaraûs îe#uccès de cette expédition, quoique ce devin eût disrpartt auparavant, de même aussi. il fait pronostiquerpar Alcmaon autrement Alcméon fils cP Amphiaraûs la.victoire dAristomène , quoique cet Alcméon à qui sonpère avait transmis fart de la divination , fut mort depuis.très>-l@ng-temps,,


S©4 HOTES*.(5)-' Pmfhiêfe. catastrophe. On a- vu- pavja note»précédente que. Pindare- se borne à mettre dans lhtouche d f Amphiaraûs les seuls détails de la ".seeondeexpécfitionqui n'eut lieu touteftis qu'après la dispa--riiion de ce divin. Cette fiction est d'ailleurs assez,naturelle,(6) F'ois.in derms fojers» Les scoîïftêtes, et les Interprètesadmettent ici une figure- de-- rhétorique, parlaquelle le poète met ee discours, dans la bouched'Aristomène d'Égint. Nous préférons avec de Paw délaisserparler ici .le-poète tbébain, dont les fojers étalent.voisins <strong>du</strong> lieu où Alcntéon aipitson tombeau. Pindare*jpour flatter son héros-, leint assez naturellement qu'in»quiet sur ses'succès, il s'était mis en marebe-pour allerconsulter l'oracle de Delphes, et qu'Àlcméon .lui appriten rouie qa* Aristomènç serait vainqueur. Quoique rien-.me prouve Ja réalité de ce voyage 7 la supposition $mest plausible dans une ode ; et comme le --poète continued'y parler en son nom dans l'invocation qu'il laifeà Apollon , son texte est mieux lié qu'il ne le serait »s'il intro<strong>du</strong>isait Àristomène sans aucune raison ni tnm--sitio.n fondée. '(y). O-fils àe %ênarcè$. te Xénarcès.était sans doutele père d'Aristomène. Ban* ces- mots voire sort, si lepoète ne parlé pas en même temps et <strong>du</strong> père et <strong>du</strong>?fils i ce qui est en effet peu probable, il faut remarquerl'èmphasè<strong>du</strong> style qui permet en pareilles circonstances,d'employer le pluriel pour- le. singulier..


• • • ARGUMENT DE LA Ef PYTH.A TÉLÉSICMTE-LE CYMÉHÉEN^T1IHQ0EUEi' '. ., A' LA COURSE- ARMÉS.Pm-BAiB- commence l'éloge- de Télésierate, parcelui de Cyrène, patrie <strong>du</strong> vainqueur* Dans la 4 eet la 5* Pythiques, il avait célébré la fondationd'une colonie de Spartiates ,. transportée de File de• Théra ? a Cyrène, par Battus. Maintenant, en louantTélésierate, il remrontê a l'histoire fabuleuse delà,mymphe Cyrène 9 qui & donné son nom à la ville..Il raconte tons les détails de Fenlèvement de cettenymphe, par Apollon,'qui s'unît à -elle dans lesvallées de la 'Thessalie, et qui enfanta, de lui,Âristée, connu par des inventions, utiles. H vanteensuite cette nymphe comme protectrice, et laville comme étant la patrie de plusieurs athlètes vic^.torieux, parmi lesquels il jflace son héros, Télésierate!fils de Carniade. Le poète ne s'oublie pasloi-même, et il fait sentir, qu'il sait renfermerbeaucoup de chose» en peu de mots, et surtoutsaisir, dans chaque'sujet, le mérite de Fa-propos ,.mérite que, par un court épisode f il fait remar^


ao6 \ nreiA.qoer .dans .la con<strong>du</strong>ite d'Iolàûs, lequel - choisit«on temps pour sauver les enfans d'Hercule desfureurs d'Eurysthée; cet épisode amène-les louangesd'Herculeet de son frère Iphiclès. De-la , le poèterefient aux exploits de Télésicrate* et rappelleses nombreux triomphes dans les divers combatsde la Grèce, Il veut qu'a l'exemple de Nérée, diectdes mers, qoi par prudence avait cédé à la forceÏEAE-2IKPÀTEIKTPHNÂIÇ*xpârn. Xapireffcrt ysyuy ov 3QXëIOV avèpœ,


lYTHÎ'QUÈS. 9*àofd'Hercole, tous les concitoyens dëson.hér.oSj amis #ou ennemis, applaudissent à ses triomphes. 11 finitpar un trait de la vie d'Àlexidèiûe, antique aïeulde Télésicrate , qui s'était distingué a la course,et qui avait eu pour prix de .-sa victoire j la jfillediicoi Antée, en Libye-Dans la course armée, les coureurs portaient,le casque, les bottes., et le bouclier d'airain.ODB "NEUVIÈME.A TÉLÉSICRATE, LE CYRÉNËEN,VAINQUEUR-A LA COURSE ARMÉE. . "JE weu%y sous-les-auspices destîrâees aux 'ceintures élégantes, célébrer la couronnePythique que vient*-de- remporter 9 à lacourse en armes d'airain (i J, Télésicrate :mortel l^ureux, il/fait k. gloire <strong>du</strong> 'richesol de Cyrène ? de. cette ville illustrée parla nymphe chasseresse, que jadis Phœbusà la longue chevelure, ravit • des gorgesMenteuses <strong>du</strong> Pélion, et qu'il transporta


aoS , . ' nrèiA.'. âpita^j h'çpil te xP as V. ÏO nœpBiv'm ûyporlpœv#$pu» w3i vey irotofttiXotf .itoi uohMapmofimçSrpte èîmtotmv yfî'wdspiÇav àmlpàv xpkml5 6w5pœt©v 3aXXèierav ©PCEIAA»- « * S. #4tmèmxo^'àpff).pom% kfpoi'ké •€ y œuxopi va /6pi x wyorxac crfcv fa? yXtjQtfpaiç . .20 €vvac$ èpœtàv *|3aXsv atdâ^• {vrôv àpfx®Çottfa 3c««' yifm (ux^iim mipa 3* •T^ÎQÇ €Ûpu6f(Tâ$ Àcwc3&/ tkfipoirXwv3 5 fovTobciç q* |3jcwrtXgi}ç,. i$ flbeeav©&ylvoç ^pw$ • «. ^evrepoç' 5v trots IIcV- .iov xXegvvafe b nvjymçMaîç iùfpœ^bsma Jhr»3o ystotXi/fii KpiW $TOçTCV>


'sur 'un 'char : dV>r ? -dans la%erre féconde enfruits : et en troupeaux, où il l'établit reine'delà florissante Libye 9 'troisième.'portion•<strong>du</strong> vaste "ccmtinent/2]. - . .' .V^nus^ aux piedç-d'^^eitf^-yra^lir à -son arrivée, 1^4ié^4èrIMo8elle intro<strong>du</strong>it ,dam la çouetie; voluptueuse; des 'deux -Hôtes m nouveaux, Taimable ' pudeur.Ainsi, par lés noeuds\del'hymen,Apollon s'unit à la JUle-<strong>du</strong> v-ai|ki3,t : Hypïïypsèiïs-,alors 'rot 'des fiers Lapithès*était le s'èco'û'i 'héros : SOTCTdû' x sàng d'Oc'éa'nus{%')•' H "naquît 1 dans, Içs célèbresvallons <strong>du</strong> Pinde . fruit" cte§ amours deCreuse, Naïade .fille : ;de, la. terre^, unieavec le fleuve., PiajâR.;^^f!tt lepèfe quiPAîT. IL '.'•2 7


yœlœç Bv^âx^p. O âè.xàj tvÀhvwSpfitjmo itatàa Kvp'avov.à jxiv otly COTCSV naXtjxêa- "jxouç sqpeXaffey ocîotjç^ •" ,: 35'wrt l fl î i5wrvciy ootôptife ' r ! ; ' • ' •• • •» • : jut€3^ éteApâi» *spf*«§ f i ( ^ »••'.•. • '• ^. .. , x^afÇejy à^pp-og « _ , . .4-0 Bïipaç: i T izoKkœj te xac ami^tpy,:• poycxev «pdevizv noxp^aiç• l ' TOV (îâ avyxocTov'^yXiiXiiv " .' "''~ ;: ,'/- -«aîpdv «ne ykifœpoiç** l j< ••'"• » •• •wyov àyaXfakocaa penovxa npoç a&L .-.,45, K^ytv^gcn^i^o^.fvpvy^iT^aç^ „•j^ewv inè&pyoq faôïïkm. .Avroca d* ex ^àpm*' " " Xecjpojvfli TrpwBvDfiTris'^iMv^*' - ; '•1 ' 5o ; *6/ûLV W mtpbv ; fiXXt/pitîa ,* • '"> ; ' ' ' • • :: ai / . .'


MYTHIQUES. 9.9iipritsoin de Fenfance de Cyrèn^ distinguéepar ses bras éclatante de blancheur(5).La jeune nymphe ne se plut, ni àpromener de part 1 en part-, là tramé' quiourdit les toiles, ni à s'égayer > parmi sescompagnes f au milieu des festins dômes*tiques: mais armée de ses flécbes d'airainet d'un glaive meurtrier y elle ~aima combattreet détruire les botes féroces desbois. Elle assurait ainsi pendant les ténèbresde la nuit, aux-troupeaux dé sespères unç douce etlonguetranquillité •; maisauprès d'elle, en son lit de repos, le sommeilréparateur demeurait à peine jusqu'àl'aurore. 'Un jour y Apollon » dont les traitsfrappent au loin, la surprit seule et sans,armes , luttant contre un lion en fureur...A ce spectacle , il appelle Chiron hors desa demeure souterraine. » Sors, lui dit-il f,ô enfant de Phillyre % quitte tes antressacrés, viens admirer, avec moi> la'vigueuret le mâle courage 'd'une nymphe


*p oXtppy > $%[ièy yvvasxcfe;.. £aupaoroy,oe?v àxapëd , ,- - '^'wp.^JCW?'.. #©%• •. '.. , . • • ;• ; . Ji'g v y tt â^Bp'mnm xhml . . ', ' A.. !'•. K. #1'.^xXtsxay j^a ôt fcpoitmepLut •• • • ". ;'$ jpa' -xc*c lit. Xe^etwxs£p£v jxcXtyàea irojav;.*,65 * T


PTTHIQTTSS. 9. aifchasseresse. Vois, avec .quel front intrépide,cette vierge ; jeûne encore, soutientun affreux combat l et combien son âmealtière se <strong>mont</strong>re supérieure aux dangers*Dis-moi, qui , d'entre les humains, luidonna le jour. De quel tronc sortie , est-»elle venue occuper les défilés de ces <strong>mont</strong>agnescouvertes de forêts, et goûter leplaisir dy déployer'ses forces ûaissantes.?Serait-il permis, de lui offrir une mainillustre, de tondre aussi ces herbes molleset douces , • pour lui former un lit dé ver<strong>du</strong>re.?».Aussitôt le centaure inspiré, préludepar un noble sourire', m conseil qu'ilouvre en ces termes:ce Elles sont secrètes, à Apollon, cesclefs d'une sage initiation aux 'mystères sacrésde l'amour* La pudeur défend auxdieux comme aux hommes, de pénétrerindiscrètement et de prime-abord, dansla couche nuptiale. " Guidé par ses lois,jutant que par tes modestes penchants %§ chaste dieu que jamais n'approcha le


w4 nreiA* •'••>..a&Hwf, àwfavèàv "â-AEC8ç TVXCCV TO TçpwToy euyo?..'^5 Kac y«p crc^ tov où 56jtMTQV tyeù<strong>du</strong> 3iyeni>'stpoTrg fxs*Xl)£Oç ©py^ 'napfàfim xoikoy Xoyev. Kov»' paç ^ ofto&y, 7£V€ocv80 pttfv oç ftavtw TSXOç-• ' ôwa TE /Sey ^"ptyce yuX-X' avare JXKEI, ^wnooraccv Bœlœmœ ma nora^oïq ^apuQot85 xiî|yiaaiv parais T* àvlfxwy xXoyÉovratyjp5, TI fuXXeij jpSte wo«.T* sdwrai, su )ea3opaç„ .JEc $e y£ -jjpv fràp-aoçoy. àvrifepefatjisp&a. Tavta noâiq mm j3â?aav90 TOV£ê> x«c jzlXXag inip TIOVT-OU âxôç l\~ojovno%i nânov IVEBCOC..Év3a viy âp^eiwXev- _


fYTMIQUES. g. tkiimensonge , tu mas adressé lés paroles queje viens d'entendre. Tu me demandes, ôroi immortel, de quelle ' race, .est issue lanymphe que tu admires ? Toi qui connaisl'impérieuse destinée ' de . tous ^les êtrçs,ainsi que les voies .qu'ils ont à parcourir ftoi qui sais combien, la terre,;au. printemps,pousse de feuilles r et qui, comptasles grains de sable que .toulept les eauxde la mer et des fleuves, lorsqu'elles sontagitées par les vents ; toi dont les, yeux découvrent,et ce qui doit arriver à chacundes mortels , et Tes causes-cachées de toutce qui se \passe.. sous Je ciel! * ;ce Mais puisque tu ordonnes à-ma,'faiblevoix 9 de répondre à ta-haute sagesse, jedis: ccYoici la nymphe que,.,dans^sesval-» Ions , tu viens, chercher pour.épouse r>» et qu'à travers les flots,, tu dois emmeoer11 avec toi dans Jes délicieux jardps de•» Jupiter (6), Par ta puissa.nce ? .elle régnera«, sur une ville entourée de superbes peines,


ai6 . 'nreiâ.digorâs, lit* laôv èfdpmè 'vammav oyâoy Ig cq*-]ynoxmâ mi Aifiuo. ' :$£§erai sovtkka 'm^fmTtfofpmv* ïm oi %Bmoç ai&écèïôouvtmm tirvftâiâiiv . « ' ^• gytfe/xov <strong>du</strong>ijjtifc&c(tt> • • •- '• '* ftifôocyoy'j ôut ? -àtyHùtài âiqpâw%* ' , ' . - À. •>. K. if'*To3t -rtoe&a Tuerai, £y''xXto*s' iEpfiaîIo5 su5pévoes fipaiffi nœi Vaia., àmlm' Tôcc $*; «rrywvi'dtov/ '"":.' " ' * ":' xarôifjxafjt^at ^plypg ââtav*' 'vlxtap Iv jstkscrc utixi àfir ' ' • ^%ïlô jBpôaïav 'orm|oca^ iShja&v*; ' - j /:' %%ya ttoà àjvm Atoll®* ' '* ' '• ^ av^psécri ^jàppk fâoi$ s * - ' ' s


et que tu peupleras ijë brav.es insulaires*Oui 9 la diviue et fertile 'Libye :va, deta main, recevoir dans'ses palais dorés,la nymphe destinée à'-donner'des lois àcette'belle portion de la terre, qui abondanteen pro<strong>du</strong>its de toutgenre^sembl^ êtreaussi le repaire des plus féroçeç animaux*. 4cf Là, Cyrêne -doit-'mettre-ai^jour unfils que Mercure pr^dra * dés ôiains desa tendre -mère, pour daller confier auxHeures, assises sur/des 1 trônes' brillans,et à Vesta, reine de la.tçrre f7\ Ces déessesrecevront sur leurs gçaojix, ce «nourrissonchéri; elles-feroirt.ç^le nectar et l'ambroisie^' et.lui.assurerontdès-lors F immortalité" dit 'geapd -'.-Jupiter \et <strong>du</strong> chaste Apollon. /Elles* le/rendrontcher aux humains : "et les : îïùmaîns 'apprenantde lui, à «con<strong>du</strong>ire-, à soigner destroupeaux, et à; chasser .les.b^tes féroces,lui donùeropt Icuonud'Aristée. *> fcPART. II. ' ' ' a8


aift * y -nreiA*Ii5 àypça xac-vejxiov,f . tpfç £*• Apitimïov xaXeTv.% iip' Êifrwv êVTHSVTepnvàv 7«/xou xpacvsev «Ast/ray. -II. >'. K. #*T. . ; -fixera '^ irâcyGijxsyàv rçdnj 3g«y.120 ' ftpâ£cg, Woixe ppœ%eïœL '' • '•fvec KaXXçViw ncltv .125 àuçsret x^scvàv x* às5Xeiç-Kac vvv âv Ilurove vtv a-' ' ' 'ikorevSîxXst' OTVgfit|ew^sr'-j -" • '-cyd&''ycxaa : ais àyfyayc'Kupàvav;13o . A ycv ajfp^y âfSerft'.';;:--'•^ xa^XgufapcutàTpa _• < _ ..#9§«y i/xeptày àyœfhyx* à%Q âekfm»;',—.-2.' ftK, #/••:' . : --: •• :: Àpetac c? aca [isyakai roXTSjutuSoe.Baeà d 1 sv 'jxaxpofft- nomXXsiv', axosè


PYTBLIQUELS.* 9. ai g,Chiron ? par cet. oracle de sa. bouche,provoquait à dessein l'accomplissementd'une alliance délectable. L'œuvre de*dieux est prompt, et leurs voies sont tou-- jours les plus abrégées. Un seul et mêmejour unit les deux époux, sous les-lambrisdorés, où 9 dans la-riche'Libye-, Cyrèneprotège la magnifique ville de sonnom, fameuse par le- triomphe-d^s athlètessortisde son sein»Maintenant que^ le fils de . -Canrîadevient de sortir victorieux de Python tFéclat de sa couronne va rejaillir sur Cyrène,sa patrie, que distinguent les grâces<strong>du</strong>beau sexe, et qui s'empressera d'accueillirle vainqueur, à son retour glorieux de-Delphes»L'éloge des grandes vertus appelé d'ordinairetout, l'appareil de. lYloquenee:.inais peu de paroles suffisent- : à la docte;


?ao - ' nreiA.l35 'eofoîi.'Ûàe kmpoq • opôliùç «/%avxoç g^gtxppuyav. .• .-,- • Éyyuv-noTs xoi ioXaoy , '©vx àicjutaorayra vcv I-irdaruXoe 6^§ac* xov y ILvpiH140


~PYTHIQU'SS. 9. àâisagesse 9 pour faire entendre les chosesles plus sublimes. Les -.succès - <strong>du</strong> génienaissent de l'occasion ' qu'il sait toujourssaisir,Thèbes aux sept'portée, ne manquapoint dapplaudir à la- prudence -d'Iolaùs-(8),qui dans un'moment propice,trancha de sop glaive, la tête d'JEurysthée.Aussi les Thébàins s.e bâtèrent-ils d'inhumerleur vengeur 9 - -won 'loin <strong>du</strong> tombeaud'Amphitryon, sou aïeul paternel,héros habile à combattre sur des chars,et qui , de Sparte, était venu chercher unasile, dans la cité de Çatlmus-, renomméepour la blancheur de ses çQursiers.De cet Amphitryqn et de Jupiter, Alcmèneenfanta- d'up.seul p?ft t les vaillantset robustes guerriers jumeau*, Herculeet Iphiclès. Certes, celui-là serait muet,dont la bouche ne s'ouvrirait pas, pourchanter les louanges-.d'Hercule; et quin'aimerait point à célébrer les eaux de la fontainede Dircé (9), "près de laquelle ce héroset sou'irèrëy turent leur-illustre ber-


5^2 . nreiA»ntè(iœao{iœi TE naâmlaXov. Xaptrwv .reXa&yya» .pJl jut£ Xckoc xœQœpQv160 fiyyoç.AfyfaaTtyàp,, Tpis Ai fioliv xàvcf làxtôlev,©vvexsy^ a yeXog âoxwv,l65 «ritç ovxàaç^ xo / ey §v—f«7> Xoyov ^XaiTTwv aXcoi


FYTHÏQUES. 9. aaS.ceau. Que tous deux reçoivent cet hymneoù je proclame, et leurs bienfaits enversTélésicrate, et la faveur qu'ils m'accordenten ce jour, de in éclairer <strong>du</strong> pur flambeaudes grâces, pour louer dignement ce vainqueur.Je dirai donc que trois fois triomphant,dans Égine sur la colline de Nisus ( 10),il a trois fois illustré Cyrène son heureusepatrie, bien loin de s'être vu forcé à ycacher la honte d'une défaite. Je diraiqu'amis ou-ennemis tous ses concitoyensdoivent applaudir, à ce qu'il a fait pourfeur commune gloire, et de concert .mettre.en évidence la sage maxime de l'antiquedieu des mers , Nérée. ce Louez | avecfranchise, même un ennemi, lorsqu'ils'est signalé par de hauts exploits.-» Jete vis tant de fols, ô Télésicrate, victorieuxaux fêtes solennelles de- Minerve,où les vierges . modestes te- désirèrenten secret pour époux , et les 'tendresmères pour fils. -Je t'ai vu- triompher encore,soit dans les jeux, olympiques, soit


224 irreiA..yâç àe&koiç h xe nai xfox&rf ln%®~>pioiç. Efxi tf om xiç, àotiïâv1S0 Atyov àxseojxevov,%pàam xpkoç auitç eyupça ,.scçci %àkm.m èo^a xem^inpoyovm. Oloi AeSuwagapfi yvvœixoç séav . ;i85 IpaQa-npoçnoXw^ Avrair- > ' ',6v p.exà xaXXôco/xoy.Tàv jx(xXa'frorXXoi.âp(-, j


ï'YTfcIQtJES. "9. 225'dans ceox 'en F honneur de la terre aux-antres profonds et dan# les principauxlieux de. la Grèce ( n ). •Mais "au moment où je veux éteindrela soif de -mes hymnes (12), je ne sais•quelle voix -me presse de faire de nouveauressortir la gloire de tes nobles aïeux.Prétendant à la main d'une beauté fameuseen Libye , ils se remirent à Irase(.i3)où régnait Antée, dont la fille attirait,par le rare éclat de ses charmes, une fouled'adorateurs. Ses propres parents et alliésles plus vaillants- princes <strong>du</strong> pays, lesétrangers les plus distingués recherchèrent?à Fenvi, son alliance ; tous ambitionnaientl'honneur de se ' couronner des prémicesde sa florissante jeunesse.Mais le père destinait, à-sa fille, leplus' illustre des époux qui s'offraient à•son choix. Il savait qu'autrefois -, dans Argosf Danaûs pourvut,, en moins d'undemi-jour, à l'hymen de quarante - huitprincesses (14), ses' filles. Qu'ayant faitplacer cet auguste cortège de vierges, àPART. ÎI. ~ 29


22Ô" nteiA*200 UXUTOTOV yàjxov. Eera- . * ^o*£V *yap œnœvtœ %opov .Iv tép/xaotv (KUTCV àymoç*-


1YTHIQUES. g* 22J, .F extrémité delà lice ouverte pour laeourse,il voulut que les héros concurrents méritassent5 par une supériorité marquée yl'honneur d'être préférés pour gendres.A son exemple-^ Àntée le libyen vouluty que sa fille trouvât tin époux, digned'elle.1 lui commanda y de se parer deses plus riches atours , et lui assigna uneplace, à l'extrême limite (i5) de la carrière.Puis s'avançant au -milieu des prétendants: ce Que celui d'entre vous, leurdit-il , qui, par la rapidité de sa- course raura le premier atteint les vêtements de-lajeune princesse, la reçoive pour épouse.**Ce fut Alexidème, qui-^ surpassant envitesseles autres athlètes, saisit, 'de lamain j sa belle conquête et l'emmena > au.milieu d'une foule de cavaliers nomades{ 16)qui la- couronnèrent de fleurs et de vertsfeuillages. Avant ce triomphe nouveau , iltétait vu , plus d'une fois ,. jporté sur Imailes, de la victoire.


NOTESDE LA NEUVIEME ODE,.,(i) En armes d?.airain. Le texte -porte %*à»*9ictf**- fBoucliers d'airain, espèce d'armure pesante et 'dont laftrmedevait aussi embarrasser le» coureurs. Citaitun obstacle de plus qu'ils avaient à sur<strong>mont</strong>er.•'(2) Troisième portion <strong>du</strong> vaste continent. Lê&anciens ne connaissant point l'Amérique,* divisaientlaTerre en trois 'parties 5 l'Europe, l'Asie 'et Y Afrique !•Cette dernière portait chez-eux le nom- de -Libye ; elleétaitséparée , selon eux y de l'Asie par-le Nil, et del'Europe, par la Méditerranée, Notre poète vantant'ici la Cyrénaïque, autrement le beau territoire de-€yrène f suppose que la nymphe-,, qui. par la faveur 1d'Apollon régnait à Cyrène, était censée dominer surF Afrique entière. -On. sait que Cyrène fut la patried'Aristippe, philosophe ami de la volupté.—Dans' leversqui suit, Pindare donne à Vénus' des pieds d'ar-*gent, c'est-à-dire dont la blancheur imite l'éclat desl'argent.Ce vers est cité par l'empereur Julien dans sa.lettre à Ëcébole qu'on trouvera avec ses autres oeuvres*dont j'ai terminé depuis, un an la tra<strong>du</strong>ction, complète*.(5) D'une main légère elle-touche.son char, il ùmhplacer, comme je le fais ici, une virgule , après le mot:iîhôf <strong>du</strong> 17* vers : H. Etienne ne Fa ©mise, ni dansle. teste ni dans sa tra<strong>du</strong>ction». j&rcej9& autem Albifies-.


NOTES.22^Wenns Delîum .hospitem , divinitus fàbricatos curruf •otiifigens mtmu levi* Le mot i


55oNOTES",(5) Ses b'ras éclatons de blancheur, ta forme etla blancheur des bras sont également vantées, eues le»femmes de la Grèce. 0a voit par-là, que la coutumepermettait à celles-ci de paraître les bras nus. On.a vu plus haut haut que Pindare donnera Vénus despieds d'argent.(6) Les jardins de Jupiter. La Libye avait un templeen l'honneur de Jupiter Ammon. Le mot jardin est iciemployé-pour exprimer la fertilité <strong>du</strong> sol.(7) Etala terre. lia terre-, autrement' Pesta, étaitFaïeule de Cyrènef car on a pu voir- ci-dtssus que-lanaïade Creuse,- était fille de la-Tefare, et-que Creuse,épouse de Pénée, était la mère d'Hypsée, père de Cyrène.Il est facile de deviner <strong>du</strong>ns ces diverses allégories f©ù figurent le Soleil, tes Heures et la Terre, quels s©nf>les élémens que le poète suppose favoriser la croissancedes êtres animés j ces élémens sont en. effet la chaleur,©u le soleil, les heures, ou le tems, et la nourriture végétaleet animale que fournit la terre. Les heures et tetemps 'sont également nécessaires pour l'invention dtsarts., utiles qu'on attribue à Aristée,(8) La prudence £Jolaû$* Les.scoliastes.et lesmy-*thologues racontent qu'Iolaus, compagnon d'Hercule,était ou mort, ou d'un âge.décrépit, lorsqu'il appritqu'Eurysthée voulait mettre à mort les enfans d'Hercule ;qu'alors il demanda au- ciel et obtint, selon, les uns, teretour à la vie, selon les autres, la première vigueur desa jeunesse, faveur dont il.profita pour tuer Éurysthée ;il mourut ensuite, et lesThébains l'inhumèrent près deson aïeul Amphitryon.Cet Amphitryon eut pour fils,. Iplûelès, frère d'Herr


NOîÉSia3icule, et père d'Iolaùs : accuse' <strong>du</strong> meurtre d'Electryoaion frère -, iî avait été' exilé de Sparte et d'Ârgos, et il s'étaitretiré dans la ville de Ttiëbés, où naquirent de luiHercule et Iphiclès.Du reste, Frédéric Gédike (animadversionés éxègé~èicœ } p. 236, ad Pjih. IX, BeroL M. DCCLXXVI),remarque avec plus de fondement, que Pindare tire lésujet de cet épisode, c'est-à-dire , des louanges qu'ildonne à Heicule et à Iolaùs, d'une considération toutenaturelle, ' qui est la parenté et l'union existante entreles fondateurs de Cjrène etTélésicrate par conséquent/d'une part ; et Hercule et sa famille, comme aussi les Thé*bains et les Spartiates, d'autre part | car les Thébalnset les Spartiates avaient peuplé File de Tfaéra, d'oiBattus con<strong>du</strong>isit sa colonie dans Cjrène. (Voyez là IV*et la V* des Pjthiques).(5) Fontaine de Dircê* Par cette fontaine, qui arrosaitle voisinage de Thèbes et son territoire, le poète désigne clairement sa patrie, à laquelle il fait bonheur detout l'éclat que la naissance d'Hercule, les travaux et lesvictoifes des atblètes, et ses propres hymnes, pouvaientrépandre sur cette ville. C'est en suivant de près cettesérie, de pensées , qu'on verra mieux que les épisodeâidont nous venons de parler, loin d'être des- hors-Cl'œuvres, ont réellement le mérite de l'à-propos.(10) Colline de Nisus* On ne peut entendre parcette colline, que la ville de Mégare, près de laquelleJNisus, femeux à la lutte, avait son tombeau.;(11 ) Dam les principaux lieux de la Grec®. Les in*ferprètes veulent que dans cette strophe, le po$te parle


a3a. NOTE.S*principalement des victoires remportées par Tétésicratè»soit aux jeux Panathénéens qui' se célébraient chaqueprintemps en l'honneur de Patlas, à Athènes ; soit auxjeux Olympiques! et aux fêtes


' NOTES. * ' * ^33porain d'Eupaémus , et non 1'Ântée &e«nt» él©nffé parHercule dans les sables de la Libye.( 14) Quarante-huit princesses ses filles. t Danau*. eutcloquante filles \• mais Neptune avait eu les ; faveurs d'A-*mymooe, l'une d'entre elles, et Lyocée avait eu desliaisons avec Hypenpinestre, antre fille de Danaùs.Il n'en restait que quarante-huit à pourvoir, ce queDanaùs, fit dans un demi~jour; car les jeu^t £erla «coursecommençaient de grand matin et se terminaient avantmidi.(i5) Extrême limite* sr#f# yçmppm, adlineam. Kne,ligne traçait en effet le commencement et le. terme de 1*course, ce qpl a donné lien au proverbe,.ne défî4ssetspas la ligne.. (16) Cavaliers nomades» Les mêmes, sans doute,qu'on appelait Numides. Ces cavaliers africains, étaientdans le principe, connus sous "le nom 'de' Nomades,parce qu'ils étaient probablement les chef* de leurs concitoyens, pasteurs qui-habitaient sous-des tentes, et quien changeaient souvent; - « " ' ; • •'. ; - . t -PAET. IL3O


1 ARGUMENT DE'LÀ X e 'PYTHlQUE^ 'À'HIPPO'.CLÉS DE. T,HESSALIE T' '"- ;i À'XA 'COURSE DU DOUBLE..STADE.Jtlifrpoeiiisf Thessalîen,'fils de Phricias', 'était amide"Thorax,< prince qui,-avec ses frères ? sortis dela race des Alèves, ou Élèves, gouvernait alors laT'hessalîe.' Pîndare commence son éloge <strong>du</strong> vainqueur, en .rappelant (que .Pélinnée,- sa patrie etcelle de son père ; eurent 9 comme Lacédémone etla Tbessalie- entière,, pour leurs premiers rois, desenfans d'Hercule. 11 dit ensuite que les victoire»remportées par Hippoclès et par Phricias, son père fYont illustrer de nouveau leur pays natal ; il félicitele père de voir de son vivant, un fils qui fait sagloire. Rien, dit-il, ne manque à son bonheur, sice n'est l'entrée dans le ciel, inaccessible à tous le*humains, car ceux*si ne peuvent espérer d'y <strong>mont</strong>er,ni même de retrouver jamais la route qui con<strong>du</strong>itaux Hyperboréens, parmi lesquels Persée,fils de Jupiter et de Danaé, se rendit autrefois;guidé par Minerve 9 pour y être témoin des sacri-


ARGUMENT -DE LA X* PYTH»%%&fiées que ces peuples offraient à Apollon, et detoutes les merveilles que notre poète raconte deleur pays.Dans cette digression, Pindàre s'avouant entraînéhors de son sujet, finit son épisode en invitantson génie, ou- sa mose, à jeter l'ancre pouréviter les éeueils. Il s'excuse, en même-temps, surcequ'à l'exemple de l'in<strong>du</strong>strieuse'abeille, il doitchercher en des lieux divers les fleurs dont il désirecomposer son hymne. Du reste il n'a fait quesuivre son propre penchant, car cet hymne lui avaitété demandé psir Thorax, ami <strong>du</strong> vainqueur. Il profitede cette incitation pour acquitter une dette qu'ilavaitdéjà volontairement contractée. (Test ainsiqu'il répond sans délai à la confiante amitié de Thorax; il faut, dit-il, s ? attacter à l'occasion -favo rable,,parceqoe le temps peut nous la ravir : on ae doitpasse reposer sur un avenir incertain». Le.-poèt*finit par louer ce même Thorax et ses frères, quigouvernaient avec «ne paternelle sagesse la Tbes~salie.Hippoclès fut, dit-on, proclamé dans la XXIIPythîqoe. Son père avait remporté h prix a aieLXXU* et LXXIII« Olympiades.


^36. - • nreiA*innOKAEA GESZAAfl,' jxoxacpx Bemcàiœ* noàpoç# à^oxkpmç i£. evoçApmopMXpv y^voç ttpmtlkçç fawteva*5 -Tiï-iMimstù>napà.xàtpiv} •flft&dl jàe EiiSca te xac «taïleXeyvaTov ànmiÂlem Tê ?rac&g, ImtoxXia3E1OVTEç àyayuv sftcxttjAcanrI o œvèpm xXvtàv ©na»A»


PTTHIQXTES. 10.a5y 'ODE DIXIÈME.A HIPPOCLÈS DE THÈSSÀLIE,VAINQUËUÀA LA-COURSE DU DOUBLE STADE.O fortunée LacédémoneT ô* béirteuseThessalle! ô vbasr que tontes' deux régissentdes princes issrus cfunrsBut et mêmepèrej Hercule, le plus fameux dés- héros !Qui me blâmerait (i)-de vçû* a'ssocïërdans mes chants'?..... Mais les vilks célèbresde Python et de Péliimée, mais les enfansd'Alèvas (2), me commandent de louerHippoclès; tous, veulent, que mes plusnobles accens consacrent les triomphes deleurs vaillans athlètes." ' -A peine Hippocïès s'é$t-il ftontré (3)dans nos jeux solenftéb; que le corps de$AmphictyônsV'-' réunis près des vallonsombragés <strong>du</strong> Parnasse (4J, Ta proclamé


^3S-nreiA.èiœvloèpop.âv vitaxov itafàw àvlenrsy.5 ' •¥ATOXXOV, yXwtù


• ' PYTÎHQUES. 10. • a5gvainqueur de tous - ses concurrens, dans'""la carrière <strong>du</strong> double stade. Sans douteil doit ce premier succès à ta faveur^ 6Apollon l « Tout œuvre des humains necommence et ne finit heureusement, quepar l'appui d'une divinité ». *Disons cependant que la valeur, néeavec lui, le porta sur les traces de Phricias,son père : deux fois celui-ci avait étécouronné dans Olympie, à la course euarmes pesantes, propres aux exercices deMars; et les vastes champs de ver<strong>du</strong>re,que domine le rocher escarpé de Cirrha(5J, furent une autre fois témoins- desa victoire.Puisse le destin, répandre jusque surleurs derniers jours, les fleurs d'une honorablerichesse !• puissent-ils, combléstous deux des jouissances (6) que leur prometla Grèce, n'être jamais atteints désfunestes, coups de l'envie ! 'puissent lesdieux ne jamais se lasser de leur être propices!Quel homme est heureux et digne de


2^QnhreiA.JUIQV.^S mi Û/ZUtyTÔ£ OVTOç . .35 «V3f?p ytVÊtac 0oyoiç , ' .oç av }(£pacv i? HO^QV âpstaxpœxYi


MYTHIQUES, Iô. . ^iféloge des -sages, si ce n'est celui/qui,•content <strong>du</strong>ne .supériorité acquise, soit-dans les exercices de la course, soit dans'ceux de la -maiïi, ajoute au bonheur derecueillir les palmes décernées à ses ver*-tus -et à son courage, celui de voir, pendantqu'il jouit des bienfaits .<strong>du</strong> jour,un jeune -fils' obtenir aussi, par sa bravoure*,l'honneur descouronnes Pythiques ?Mais pourtant à l'on comme à l'autre,tin ciel d airain (7). demeure toujours inacc'essible|!frêles mortels que n*)us .somme* Ileclat de la plus haute prospérité nouscon<strong>du</strong>it seulement au terme de notre-navigationdernière (8)} et jusqu'à ce jour,personne encore n'a pu 'S ? ouVrir,,ën traversantles flots,'ou-le vaste'continent,une route, vers ces heureux; Hyperboxéens,-qui jadis admirent le roi Pcrsée à. leursbanquets sacrés r .et. aux magnifiques hécatombesd'ânes sauvage*', animaux-altiers. PABT. IL * - 3l


*4* nreiA.éfa^iatç Xî fiaXcor 1 ÀnoXkw55 yd$i\ > ysXf 5 opêv vSpiw©p3i5v xvuâgXuv.2. ». K. /. , • • -Mofixa cf oùx àrtoèafmxponoiç ski or^ srspoiarr navmdl ppoc itap3g.VQv6o Xupâv TS poai xava^aeV aiiXwv doMovxavâàf.va xs xpuorsa ( xo-/xaç àva^aravrsfi aXancvceÇoyuÊVeiiypovwç.Nocot


MYTHIQUES,, m. *43et fougueux (9), qu'Apollon se plaît à recevoiren sacrifices.Ces peuples merveilleux ne sont pointétrangers aux muses. On voit parmi euxles vierges se réunir en chœurs, : partoutretentissent les mélodieux accens de lalyre y mariés au son de^ fiâtes et des hautbois.Une gaîté franche règne dans leursfestins, où le laurier doré pare le frontdes convives animés par le plaisir* Jamaisl'affligeante vieillesse, jamais les maladiesn'atteignirent cette nation sainte ; elle neconnaît ni les travaux pénibles, ni la guerre^ni les fureurs de Hémésis»11 n'appartint qu'au courage de l'intrépidefils dcDanaé, de pénétrer, sous lacon<strong>du</strong>itede Minerve, dans les paisiblesdemeures de ces mortels heureux. Là iltua l'affreuse Gorgone,, et en rapporta latête hérissée de.serpent, au milieu de ses»


^44- " - -nreik.àpaxoyxw foêaimv YJIVBE va*.m jù amzatç XûVJQV Bavaxov çs-pwv.,#1.. >.. K.. n' %ov'iiv note famxai ifflmt'3niaxw %Kcfcray ïï^âmv ^x®yji„


PYTKIQUES. 10. " 245concitoyens insulaires-(io) qui, à cet horribleaspect, moururent sur-le-champ, pétrifiésde terreur. Prodiges qui, pour moi,n'ont rien d'incroyable, dès qu'ils s'opèrentpar Toïdre des dieux..O ma muse ! enchaîne ici tes avirons ,et, de la proue de ton vaisseau', jette, surune terre ferme, l'ancre qui te doit garantirdes écueils. Ainsi que l'abeille volage, j'aime à cueillir çà-et là les fleurs,dont je compose mes hymnes héroïques ;mais j'ai cette confiance, que mes douxaccens répétés, par les Ephyriens, sur lesbords <strong>du</strong> Pénée,. prêteront un éclat <strong>du</strong>rable, aux couronnes d*Hippoclès ; qu'ilsrendront son nom aussi célèbre • parmi$es contemporains et leurs descendans r


•*#nreiA.{LSL. Kai jip hspQiçstipmy spmç.«xvifs yz fpivaç.â» #', K. l*«9^ Tôy I" Izaçtss ipovstj.QpSVtliaT«V RK|5 7:0Icg*100 «vit ©eapœcoç^ se nspsp.a)f mmvvm yapivtéê' i'Çtvçej àpax ïh-piêm«r/sy-a npofpêvbiç.1. «f. K. »'.105 ITapûîm


MYTHIQUES. 10. • ^47que clier aux jeunes vierges de la Thessalie.ci Trop souvent nos cœurs sont dominéspar des pencKans divers; maispartout où nous-rencontrons un digneobjet de nos vœux, hâtons-nous de le saisir,au moment favorable. Ce que nousoffre l'avenir est au-dessus de toute prévoyance.» Pour moi, j'ai répon<strong>du</strong> à laprévenante amitié de Thorax ( n ) quisollicitant la faveur de mes hymnes metentre mes mains le brillant attelage ' <strong>du</strong>char des Piérides ; j'entre dans la voie qu'ilme trace; je loi rends office pour office.La droite intention d*un ami, se <strong>mont</strong>repar le fait, comme For s'éprouve par la.pierre de Lydie (12) ».Payons donc de nos justes louanges, cesfrères' généreux (i3) , qui par la sagesse deleurs lois, ont porté si haut la gloire desThessaliens. Dans la main des hommesvertueux, 1 un bon gouvernement assure laprospérité de la patrie.


NOTESbfe LÀ DIÏIÈME OBB»'(î ) "Çw* we 'Marnerait. Voici Sa paraphrase de ce texte':te Qui irie blâmerait de louer en vous, Hercule et se*descendaos, dont le sceptre gouverne, rm nombreuxhabitat» : sans doute mes éloges ne seraient.point -déplacés| 'wt&çù xm^Qf ; maïs assez d'autres poètes vousloueront, heureuse -Lacédémone "Je préfère de chait»tér Hypp'oclès etc..» 9 • •'^•onicérus remarque /ju'Hojtace a dit% dans.le m#i»Qsens :liiaclâliiîiïl alii claram Bîiocloixaîii Mlijleïïéîftj " *'Menée ta'fti patiens'Lacedaemon^Nec tara Larissa perculsit campus opiqnra,Quam domiîs Âlbunex resonaotis.. tioB.I. Carm.(2) Les en/ans d'Alèvas. Le Scoliaste nous apprenàici que les Thessaliens portaient aussi le nom d ? Alèvades»-qu'ils avaient reçu -d'Alèvas, un de leurs anciens rois.Sans- doute ces A lèves , ou Àlèvadçs 'descendaient aussi•d'Hercule, ainsi que Thorax et ses frères, dont il ser*question vers la fin de cette ode.. è(3) S f esê-fl <strong>mont</strong>ré, etc. Tel me parait être le véri-*table sens <strong>du</strong> teste ainsi conçu j « Il (Hvppoclès) goûte


NOTES.2/jgUs combats, et déjà l'assemblée des Arapîiictyàns le proclame,etc. et& n(4) Wallons <strong>du</strong> Parnasse» Le poète nomme ici le<strong>mont</strong> Barnasse, comme voisin de la ville de Python ;qu'il a principalement en vue.(5) Le rocKer escarpé de CirrKa* Antre ville oit<strong>mont</strong>agne voisine <strong>du</strong> théâtre des jeux, et qui formeaussi' l'entourage de Python.- Voyez les' IIF, V e et VIWodes Pythiques.(6) Des Jouissances que. leur promet la Grèce, Cesjouissances sont sans doute les biens et les honneurs #fruits de la victoire» Le poète fait en même-temps allu-*ôion au délicieux climat de. la Grèce.(y) Un ciel d? t airain t etc. Métaphore par laquelle Vintdare veut faire sentir qu'il ne manquait rien au bonheur<strong>du</strong> père et <strong>du</strong> fils, qui ne-pouvaient prétendre qu'à desbiens proportionnés à leur nature 5 ni le ciel ni leschamps Hyperboréens, ne pouvaient être leur patrie. Êesanciens, pour donner une idée de la solidité de la voûtecéleste ! la supposaient d'airain;(8) Navigation dernière. Ici, le poète compare làVie à un fleuve, et il désigne pour terme de celte navi-*gation, le passage à l'empire des morts, sur la barque de"Caron.(g) Àniihàux dttieri et fougueux* Corneille de PawVeut qu'il soit ici question des ânes sauvages dont làforme est plus élégante que celle des ânes vulgaires ;alors l'image de ces animaiix qui se débattent sous lécouteau <strong>du</strong> sacrMcateur est moins ignoble. D'autres interprètesveulent voir dans ces sortes de sacrifices, uniPART* IL3 a


a5oHOTES.allégorie ; l'âne, disent-ils, quelle qu f en soit i 9 espèce,]e*tle symbole de l'ignorance, et par conséquent le sacrificen'en pouvait que plaire au dieu des arts et <strong>du</strong> goût.Par les fureurs de.Némésis,. dans l'alinéa suivant fle poète entend la discorde, ©u la vengeance *(ïO) De ses conciiojens insulaires» Les mythologues.nous apprennent. qu'Acrise , roi d'Argos ,. avait citasseyga fille Danaé, enceinte de Jupiter.. Elle lut accueillie parPoîydeete, roi de File de Sériphe, et elle y mit aumonde, Persee, héros célèbre. L'ile de Sériphe fut ainsila patrie adoptive de, Persee, qui fut élevé dans cetteîle, et qui promit au roi d'aller couper la tête de Mé<strong>du</strong>se, et de l'apporter dans Sériphe. Ces détails sontplus éten<strong>du</strong>s dans l'ode qui va suivre. Voyez aussi letexte et les notes de l'ode XII e "et dernière Pythique.(n) De Thorax» Voyez sur ce Thorax ce qui est ditdans l'argument, ou sujet de l'ode.. (ia) Par la pierre de Lydie» Ces paroles et-la mêmecomparaison se retrouvent dans d'autres odes de Pindare.(i 5) Ces frères généreux. Le poète désigne ici, • sansles nommer, les frères de Thorax qui, selon le-scoliaste,.administraient la Cranonie, ville T-hessaUeqne, près de»magnifiques vallées de Tempe,


ARGUMENT DE LA XI ePYTH.A-THRASYDÉE LE THÈBAIN,•VAINQUEUR.A LA COURSE DU STADE.JLIA patrie <strong>du</strong> vainqueur motive Fin vocation solennelleque le poète fait des héroïnes de Tlièbes, etles jeux Pythiques amènent l'épisode qu'il se permet, en mêlant l'histoire fabuleuse d'Oresîe, auxéloges qu'il donnre à son héros.*-En effet, cet Orestes'était retiré chez'le père de son ami, en Phocide fprés de Python. Pindare appelle donc, à Mélie,bourgade de la Béotie, près <strong>du</strong> fleuve Ismène, oùApollon avait un oracle,.les'filles <strong>du</strong> Thébain Gadmoset d'Harmonie son épouse ; ce sont les héroïnesSémélé et Leucothée : Il les convoque à Mélie, as-•sez près de Thèbes, pour célébrer les triomphesde Thrasydée et de .son père , vainqueurs l'un etl'autre dans les champs Pythiques, où Oreste,sauvé par sa nourrice , des fureurs de Qytemnestre,se réfugia; il parle des amours a<strong>du</strong>ltères de cettereine, épouse d'Agamemnon, dont le haut rang


ii5aïIYOIA*n'a fait que ressortir davantage le crime. Agamem»-non lui-même, n'excita l'envie, que par ses grands»exploits. Oreste, obscur, persécuté, fut plus heureuxen ce qu'il fut l'instrument d'une juste vengeancecontre Egisthë et Glytemnestre. Le poètes'excuse, cependant de cette .digression^, et revientaux louanges directes de son héros, dont il vanteles victoires, mais il l'avertit en même-temps de nepoint s'enorgueillir de ses succès. A cette occasion %0PA2YAAIÛ0HBAIO,• 2. et. K. V«jtxlv Okvinciadm àjuicktç,. •IvoJ âè AsvnoSia trovicavojtxoâaXa/xe Nqp rf<strong>du</strong>v 95 CTê aw Èpaxlsoç àpiaxoyovtoptatlpc nàp Mekiav ^puasW


PYTHIQUES. II, a53il faitFéloge delà médiocrité heureuse, dans les hérosThébains et Lacédémoniens, dans Iolaùs etautres s qu'il mentionne à la fin de cettte ode. LesBéantes quelle renferme sont moins sensibles ponrH04is ? qu'elles ne Fêtaient pour les anciens Grecs,familiers avec leur mythologie. Les notes qui suiventle texte feront ressortir quelques unes de'ces beautés,et disparaître le hors d'œuvre apparent desdeux épisodes.ODE ONZIÈME.A THRASTDÉE LE.THËBAINsVAINQUEUR•A LA COURSE DU STADE.O vous filles de Cadmus (i) ? . Sémélécorapagoe des- déesse de l'Olympe, etLeucothée loo partageant l'humide couchedes Néreïdes! c'est vous que j'invoque!Avec la mère d'Hercule féconde en héros(2) dirigez vos pas .vers Mélie (3),


%a54 * . nreiA.lç àèvTOV TpCTIGCÎwVBriaavpoVj ©v nspiaï}! en'-10 Iffpjvwv d* ovupia-§£V^ âXaSsa fxavififov SwxpVj« 7ia«Î£ç LpiioviaÇt iv✠xacVUV £7IIV0jUWV Hp


TYTriiQtJES. ii.' 'a55vers le dépôt sacré des trépieds d ? or ( 4 ) >ce sanctuaire auguste que le dieu <strong>du</strong> jour,,à la marche oblique (5) , honora <strong>du</strong> nomdismène (6) et qu'il rendit le siège de sesinfaillibles oracles. .O vous enfin, qui êtes les filles d'Har-*monie (7), venez former avec Mélie lenoble cortège des héroïnes, et chanter, al'entrée de la nuit (8), les louanges de Thé-»mis (9), de la ville sacrée de Pi thon lepoint central de la terre., d'où se pronon*cent des jugements équitables (10}.Vous illustrerez de nouveau , et Thèbeaaux sept portes,, et les joutes solennellesde Girrha ; au milieu desquelles Thra-*sydée, par une troisième couronne rfaitrevivre la gloire de ses foyers (. 11) et leshonorables triomphes de son père ; enmême temps qu'il se <strong>mont</strong>re lui-mêmevainqueur, dans les champs fertiles, oùvécut Pylade, ami d f Oreste • le lacédémonien.Je • parle" d'Oreste, qu'après là* mort


%5Ô . - HT ai A*HatpoÇy Apmoœ Khjx%ip}7}G-tpœiX&p&v vnQ.npaxspâ»- VA èolouxpofàç &»&& •^uwçrevSsos*onoxe âagSœviàa xopm Ilpiâ{WM3o Kacaàiîpav nokm j(a)acc5,cruv kyap.£[ivov(atyvyâ nopBv' À%epo,vxoç à*-»Vril^ç ywau Uoxepov35 VJLV âp ? Ifiyevei, &%' Evptitaafa^Bêaa xyle naxpaç^ îxviaéfiapvitœkafijw opaat /oXov;y exe pu* ykyà èaftali^opÀyavIvvu/tot Twcpœfov noïxaij4o. xo $1 viœiç- àXojpiçlypmxm a/xfrXaxeev; naXv«.E>,. F • K* ^ •àXkotpiœm yk&avaiSiKootoloyoi èe nokïxau• 45 • h%u te yap o^Soç ov |X€cova. çâavâv'


• PYTHÎQUES. -II. 25;Violente de son père, sa nourrice Àrsinoésauva de l'atroce perfidie et des'fureurs de'Clytemnestre, lorsque cette reine marâtre^armée -dit fer tranchant fit descendre , àla fois 5 -aux sombres bords de FAchéron^Fâme indignée d'Àgamemnon son -époux iet Cassaïidre fille de Priam 5 issue <strong>du</strong> noble-sang de Dardanu's.Quoi-! le -désir de venger les mânes desa fille Ipliîgénie immolée près de FEuripe(12) loin de sa patrie, alluma-t-il•à ce point son courroux? Ou fut-elle plutôtentraînée par ses amourâ .a<strong>du</strong>ltères ,'dont elle croyait assurer l'impunité ?Mais €n vain de jeunes épouses s'efforcent-elles de cacher leurs intriguesodieuses. Elles "n'échappent point aux sarcasmesd'un vulgaire,toujours.prêtà'médire.Le rang ( et la fortune ne font qu aiguiserles traits de l'envie, dont l'hommePART. IL. ' • 33


a58'nrorAi. ' G èl /afu?Xà m/ay, âfavxov jSpijxsc.,©av£V |xgv aixoç i?p«ç Arpâèaç kmZpovw xXurofs sv AfiuxXacg,• • 2. y. K. SV * ' -/xayny x* cttswe xopay,' 5o zneiœpLf 9 EXsva nupG)3£VTwyTpuuy gXwe Sofiovç aSpora-* »TQç.. O â* dpa yepovra %kwv,Zrpof toy, âÉocero ysa xsyaXa^napyarooû ffo^a yat'oyi** àX-55 Xa ys-xpsvw cniv Âp«• -jréyvfiv T£ imihpa, ânne x f AT-*' 'yicrâov Iv ^oyacg,A. >."K. y.H p^ c5 ycXoc, xat' âjxsuamqpovxptûâov IoY^a5^y #Ço op3av xsXeuSoy tuy TO mu* rçpi tes ayquwç z*w HAOGVeëcùsv, (àç ôx 7 axaxov ee'yaXcay.•' cvvi&v napkym


PTfTHIQUES. II. 2169né d'une basse condition sait plus heureusementse défendre.Ainsi le héros fils d'Atrée trouva la mort,,à son retour glorieux dans les superbeschamps d'Amyclé (i3)., et en même tempsil causa la perte de -l'innocente vierge prophétesse(i4) 1 loi qui j pour ramener Hélène, avait anéanti les richesses des Troyen$et ré<strong>du</strong>it leur ville en cendres.Par un sort contraire , Oreste persécuté, jeune encore, se réfugia, au pied <strong>du</strong><strong>mont</strong> Parnasse, dans la demeure <strong>du</strong> vieil-,lard Strophius père de son ami (15).'Maïsà peine y eut-il atteint la force de l'âge,qu'il sacrifia de sa main* une mère dénaturée,et qu'il mit le coupable Egiste airnombre de ses victimes. • »Ici,'ô mes amis y ne vous semble-1-ilpas qu'après avoir pris un chemin.droit,je m'embarrasse dans des. voies détournées 5comme si les vents eussent entraîné- mabarque , loin <strong>du</strong> terme de sa navigation ?Cependant, ô ma muse, ô toi-qui neconnus pc%t l'appât d'un gain. merce--


aôanr^iA,,65 -çjwvàv màpyupQV $ aXXox' aSta '. Xa xp"^ Tapaaaeixsv.E, 7. K. ç>* ,TO ys vtw., $ ®pmvèœm m -TWV EÙpppcrfva TE xac do£ âm^Xeyee.yo Ta jxiv kv*olf>[tam noùlmmi nalatOXujxTrc'a ,T* àymm ndXvf.axtùV lyo%âoày àmha ovv imoiç*nu3of x&yvfivùi iiticxâèwv xaxaSàyxEç ^XeyÇaV;y5 ÉXXavt'da arpaTtày GJXVT^T 'TL- ©£o3sv èpai[iotv jtaX&v,.<strong>du</strong>varà jxatojxEvog. iv âXixt'a.,Twv yàp àvà noXiy eypcaxttV,TO fiicra jtxaxpoTipw.^ç 5X&> Tfi^aXoTO^ juig^yoju,' ae\aav TUpayve^wv.- .A. /.'K. y-.Ivvafat cP à/if? ? àprtacç .


MYTHIQUES. II*36îpaire (16) 9 il t'est permis d'ajouter quelquesornemens étrangers, aux éloges.d unpère couronné dans les jeux pythiques,'et de son fils Thrasydée tous deux couverts;de gloire et brillans dç joie.^•Assis sur des cbais ? on les a vus commanderla victoire en faveur de leurs ra-•pides coursiers. Entrent-ils dans, le stadegymnique, à nos solennités de Python ? _Ils s*étonnent et confondent rassemblée$es Grecs, par leur vitesse incomparable.Pour moi je ne demanderais jamais auxdieux que les biens accessibles au vulgaire.Une fortune médiocre est plus <strong>du</strong>rablequ'une éclatante prospérité. Je. plains,donc le sort des rois (17) et j'aspire auxvertus les plus communes. L'ambition desçaortels est trop souvent déçue.


Za, ElZlÇ XZ.ÇÙ-J •/','•> ""\:v;i85 Ta vïaèiLî'jog a.bjy:j '^:-.jncùlima. Savazwhyj.-j,yl-Mvzâzx ysvîâ• » / , •syavwxoy zrsovwy zpatc-90 OT«V yisiv noptùv.JE. /'. K. g-'»àîî TÔV J^tHÀsi'^ayAïzyl.Kt Is/.sjoy,0/xy >JT5 y s 5 yra , K« è K âazopoç p.œ-i ,ci «, aya| HsXyffcystjç, yfci 5jûy,g5 T5 ftîVj saf' àims, sipatm Q-péarjoç, zi ê' e:-x'ovrag fn&y OXytircoy.


ÏYTHÎQUÉS.'II. a63Mais l'homme qui parvenu' au bonheur<strong>du</strong>rable sait en jouir paisiblement et sansorgueil, aura la gloire, en approchant <strong>du</strong>noir tombeau 5 de laisser <strong>du</strong> moins à desenfans chéris y le plus grand des biens, larenommée de ses-vertus. Xeliut l'heureuxsort d'Iolas fils* d'Ipbiclès ; tels vous parûtes% ù courageux Castor, ô puissant roiPoilus, vous que reçoivent tour, à touret les champs de Théramne (.18) 'et lesvoûte* <strong>du</strong> haut Olympe. .


NOTESDE LA; ONZIEME ODE.(1) Filles de Cadmus*- Câdmus, f roi de -Thebes >eut d'Hermione ? autrement Harmonie, son épouse*j.° Sémelé, dite, aussi Thyonéj mère de Baechms $2. 0 Ino, connue aussi sous le nom de Leucothe'e -,épouse d'Athamas et mère de Mélicerte. Cette Ino seprécipita dans la mer où. elle fut métamorphosée parNeptune en Nymphe ; c'est pourquoi le poète la* qualifiede compagne des Néréic|es.(2) Féconde en héros;, tel est'le sens de i'ëpithète»MÇiffTûyê¥f x pmTfi,qûe Piridare donne iciàAîcmène ? quien effet, mit au monde, d'un seul part, Hercule etIphiclès.(5) Fers Mélie» Nymphe et nom de lieu. C'est en cettedouble qualité que Pindare la convoque, et en mêmetemps la suppose être Je lieu <strong>du</strong> rendez-vous. Mélie - fsœur d'Ismène , et fille de l'Océan , donna son nom àune bourgade de la Béotie-, -près de Thebes; elle eutd'Apollon le devin Ténérus, qui habitait les rives <strong>du</strong> 'fleuve Ismène en la même contrée, et dont Apollonavoua , dit-on , les oracles.(4) Des trépieds d'or. Paosanias nous apprend(IX. 10) qu'à la droite des portes de Thebes, était un<strong>mont</strong>icule au pied <strong>du</strong>quel coulait le fleuve Ismène, filsde Mélie et d'Apollon, et où les vainqueurs couronnés


Je lauriers" allaient foire l'offrande de trépieds à Ap^ôa, f Isménien» ( Voye* la note précédente ). \(5) Le dieu <strong>du</strong> jour à la marche oblique. •• L'épithèfè .jyjiW donnée à ApoUon * signifie réellement louche ou ' -oblique; elle consent I ce dieu, «oit à cause de l'ambi*guïté de ses oracles f soit à cause de f obliquité de sa, course dans les cieux , lorsque les poètes le prennentpourPhéhus ©a l* Soleil.(6) Honoré <strong>du</strong> nom a^Ismène; ou plutôt on l'honoraitlui-même sous le nom d'Apollon Isménien. (Voye* lesn©tes 5* et 4 e ) •(y) Les filles d'Harmonie* Le poète continue d'appelerou d'invoquer les héroïnes Sémélé et In© Leucothéequi étaient nées de Cadmus et d'Harmonie | celle-ciétait fille de Mars et de Vénus.-(8) A Ventrée de la nuit. Comme les jeux Olympiqueset autres, commençaient dès l'aurore f et sa terminaientvers la fin <strong>du</strong> jour, il est probable que l'on n'accompagnait,étiez eux, ou à leur domicile choisi, les vainqueursque .vers la nuit. C'est aussi le moment quePiodare indique, pour convoquer 9 les héroïnes destinéesà chanter les triomphes de Thrasydée.(9) De Thémis* Cette déesse, avant Apollon, avait pré-« Miàé à f oracle de Delphes; c'est pourquoi, selon le se©liaste grec S-tpsrrtvti*, signifie rendre des oracles. Thémisfigure donc, avec raison , dans l'éloge de ce lien sacré.(10) Des jugemens équitables* Il semble que Pindtre,. selon sa coutume, lasse ici une double aliuaion* i°iltvéracité de l'oracle de Delphes ; 3° à l'équité des jugesqui avaient à prononcer sur le mérite ém conenrrensdans les jeux de Python.PAîT. IL ' 34


a66 • 'HôTES: - .f tf j De ses foyers* Nous croyons rendre suffisant-^j^ûi par le mot de foyers , le mot irri**, qui,se tra<strong>du</strong>il£n latin par larem*(12) Près de l'Euripe* Celte mer connue des ancienspour être sujette au flux et reflux de ses eaux, avaitplusieurs iîes ou villes ; dans l'un de ses ports, c'est-à-­dire , • en Aulide , Iphigénie fut, dit-on , sacrifiée, onprès de l'être, à la superstition 'des Grecs'dirigés parCalchas. • .( 13) Superbes champs d? Amyclé. La florissante villed'Amyclé était une ville lacédémonienne , donl ledistrict embrassait, dit Etienne, cent bourgades, Pausanias(L.IL 16. Laconic. ), assure qu'Agam emnon yavait, en effet, un mausolée. Amyclé est souvent prisepar les poètes pour Lacédémone même , parce que seifaubourgs s'étendaient jusqu'à Lacédémone, autrementSparte. Beaucoup d'auteurs veulent, au contraire,qu/Amyclé n'ait jamais été qu'un faubourg de Lacédémone.Mais Pomponius Mêla distingue l'une de l'autre.Amyclé était, selon lui, .à 20 sîades de Sparte, etelle avait un superbe temple d'Apollon, ( Voyez la note18* de cette ode.(14) Vierge prophétesse» Pindare semble regarderici, comme une calamité publique, la mort deCassandre 'qui prédisait toujours des cboses vraies , mais à qui personnen'ajoutait foi, Il fait remarquer" ainsi par cedouble exemple la, fatalité attachée souvent par l'envieaux actions éclatantes, et à celles d'Agameinnon enparticulier, tandis que les hommes obscurs , ou mêmemalheureux comme Fêtait Ores te, sont moins exposés ;t parviennent plus aisément à leurs fias»


NOTES. ^ 2&J(i) StrophiuSf père de son ami» Ce Strophius, rotAe là Phocide, dans laqoelîe se trouvaient la ville et letemple de Python, était le père de Pylade, ami d'Oreste.On voit par là que, même dans une digression-, le-poètene perdait pas entièrement de vue son sujet.(16) Happât d'un gain mercenaire» Dans ce 64*vers de 1 ode , au lieu de M##e« 3 r# J* inii u pteêSy que'portent l'ancien texte et le scoliaste \ je lis avec FrédéricGédike r Mô7«n*, il II nm ûû pire*. La première leçonprésenterait le sens suivant : & Musa, si quidem-pactaes cum mercede pècuniœ prœbere voçem îuam, aliàsalia expedit laudare.La seconde leçon offre un sens- contraire que voici 1Musa si non pacia es (ou. cum nûn pacia sis), voeemtuampro mercëde locare,Iicet-tiài f modohœc 9 modoilla'y mùcere* tuo carmihi.Le premier sens est inadmissible, car on ferait dire anpoète, que puisqu'il loue son vainqueur pouf de l'argent,,il lui est permis de faire des excursions sur d'autressujets,ce qui est d'une inconséquence frappante. J'adoptedonc, pour l'honneur même <strong>du</strong> poète, la correcsionde Gediie.(17) Je plains donc le sort des rois. Le poète reportemanifestement l'attention sur Te sort de Cassandre, d f A-gamemnon, etc., quoique sa maxime soit générale, ets'étende à tous les hommes fortunés et puissans. Gediketra<strong>du</strong>it s ci Je n'aime point la vertu des rois , mais celledes citoyens ». Alors le poète ferait allusion aux factions.qui agitaient Thèbes. (Jnimadv* adPjth, XI 9 p. 245}>(18) Les champs de Thêramne. C'est le cas de remarquerici l'a-propos ' avec lequel Pindare compara-


%68 NOTES.Thrasyde'e, anxThébains Iolaûs et IpWeîès, sous-ïe rap*port des exploits 1 ; et à Castor et Pollux sons le rapport,4e l'âge ; car Thrasydée était encore jeune. Quant àVal tentative <strong>du</strong> séjour des deux jumeaux, tantôt à Thérapné,autrement Théramne, ©ù était leur tombeau. ftantôt dans l'Olympe, (voyez ci-après, la, X® des.Néméennes> vers io5, etc. etc.#IV. Ê. Thérapné n'était point un faubourg de Lacédémoite,comme l'ont 'assuré plusieurs auteurs. PomponiusMê.la distingue expressément en Laconié,' Sparte rThérapué et Amyclé, Cellarius prouve même, -qu'ilfallaitpasser le Heure Eurotas, pour aller de Sparte àThérappé. • * '•ARGUMENT DE LA XII e PYTHIQUE, -A MIDAS DAG1IGENTE,VAINQUEURA L'EXERCICE DE LA FLUTE.Jr iWBAREj commence cette ode par une invocationà la nymphe qui avait donné son nom à la villed'Agrigente, patrie <strong>du</strong> vainqueur. De la, il re<strong>mont</strong>efc à l'invention de la flûte , par Pallas, dite aussi Minerve,déesse de la guerre et des arts. Minerve,avait hérissé de serpens la tête de Mé<strong>du</strong>se, fille*


ARGUMENT DE &A : XII* PYTH. 26g,de Phorcys r pu Phoreus., violée dans son, templeparNeptune.S'étantainsiveng^edecedieu',elleépar? .gna moins encore Mé<strong>du</strong>se, lorsqu'elle eut à s'enplaindre; car elle aida Persée à eoupef la tête decette Gorgone. Notre poète, dans saX e Pythique favait déjà parlé de cette expédition de Persée, ver^les champs Hyperboréens, où étaient les trois Gorgones, filles de Phorcys, à savoir, Sthéno, Euryalé,et Mé<strong>du</strong>se. Il raconte ici plus en détail, commentPolydecte; qui avait reçu dans son île -de Séiiphe ,Danaé 9 fille'd ? Àcrise f roi d'Ârgos* et enceinte dePersée (*), retint dans ses bras la mère, pour sepayer des frais de l'hospitalité. Il ajoute que Perséedevenugrand, réclama la liberté de sa mère». I7eroi Polydecte la lui promit, dans un festin oitchaque convive lui avait apporté-un présent, maisàcondition que ce jeune héros rapporterait dan».Sériphe, la tête monslrueuse.de Mé<strong>du</strong>se. Persée,,secondé par Pallas, trancha en. effet la tête a Mé<strong>du</strong>se,,et apporta ce présent foneste au roi, qui fut changeenpierre ainsi que tous ses sujets, à Faspeet <strong>du</strong>monstre; et par ce moyen, Persée arracha sa •.mère a une .odieuse servitude. Minerve., pourperpétuer ce souvenir,'inventa l'Instrument composéde plusieurs tuyaux, dont les sons Semblaient(*) Persée avait été conçu <strong>du</strong> sang'de Jupiter, qui, pour approcherDanaé, fille <strong>du</strong> foi d'Ârgos, s'était méumorpiiosé en useplaie d'or.


iyo - nreiA. ,imiter les sifflemens variés des nombreux serpensqui composaient la chevelure de Mé<strong>du</strong>se, Tellefut l'origine delà flûte,'dont les matériaux furentdans la suite, l'airain et les autres métaux commeaussi les joncs, dont les plus vantés furent pris«ur dès bords <strong>du</strong>Céphise, fleuve <strong>du</strong> territoire d'Orchomène,séjour des Grâces,-ainsi que Pindarel'affirme dans- la XIV e Olympique et ailleurs. On•oit par la, que cette dernière, ode Pythique contient-peu'de faits personnels h Midas* Cependantle scoliaste nous apprend ce 'que sans doute il savaitpar tradition ; que Pindare, vers la fin de cette%7hç êC.MÏAA ÀRPATANTINÇ,aùXqTwAit m dt, ftkâykaSj xoàrlivra flpoxeœvnpklm/®BpGEfovœç'î$oç 7 a-


MYTHIQUES. 12.aj%odci fait allusion à une circonstance particulière dela victoire de Midasj cela rupture de l'embouchure'de la flûte de ce joueur f au milieu de l'exercice ».Celte circonstance, dit le scolîaste, ne déconcertapas le vainqueur s qui y malgré cet accident-, sut tirerun tel parti des tuyaux qui lui restaient, qu'il,étonna tous les auditeurs^ et qu'emportant le suffragedes juges, ? contre tout espoir, il fut couronné.Ainsi 3 ajoute le poète, la «destinée des humains dépendde la volonté des dieux ; mais en même-tempsdes efforts de l'homme f qui sont couronnés ou nonde succè§ , selon les lois <strong>du</strong> destin.ODE DOUZIÈME,A MIDAS D'AGMGENTE,VAINQUEURA L'EXERCICE DE LA FLUTE-» .JE feu conjure, ô nymphe,- amie de-lagloire! ô toi dont la présence embellit lesriches édifices de la ville populeuse d'Agrigente,cité depuis long-tems renommée par


aya - • nreiA.5 v&i&ç AxpàyctVTOç ivd/zor&vxoXwvav,,


PYTHÏQUES. 12j 27*3les troupeaux de son fertile territoire, la plusbelle que la main des hommes eût Jamaisconstruite 5 le trôneetlademeuredeProserpïne(1)!— O reine, toujours propice, faisagréer, et des dieux et-des hommes, cethymne que je consacre à Midas, récemmentcouronné dans Python ; daigne accueilliren lui un vainqueur, qui a surpassél'attente de la Grèce entière, dans Fartinventé par Minerve.Jadis cette déesse voulut imiter les accensdouloureux des formidables Gorgones, etles sîfflemens des serpens nombreux quihérissaient les tètes -de ' ces ' audacieusesfilles de Phorcys, lorsqu'à force de fatigues,Persée trancha la tète à une destrois sœurs, et remporta, dans Sériphe,le sanglant trophée, fatal aux maritimeshabitans de cette île (2].Ainsi, après .avoir mutilé (3) la divinerace de Phorcys, et porté en triomphela tête delà superbe*etaltière Mé<strong>du</strong>se (4)?ce héros, fik'de-Danaé', que-nous disonsêtre né d'une pluie d'or, revint payer laPAîT. H. " 35


^74nreiA,ôovkowomv xo x* àvocptoiïov Xspç^tinapaov xpâxœ aulmaiç MsdocVog,S. 0. K. ji#kppvaaxo, napBevog ay-35 Sfpa xov Eûpvakaç '- -ex napnak^m ygvijwvjjpe/xip3évTa OTJV £VT€


fYTHIQCES. 12; - 275rançon, funeste au roi Polydècte (5);maïs en même temps il arracha une mèreadorée, a la <strong>du</strong>re servitude d'un lit mercenaire(6).Aussitôt que la vierge déesse eut sauvéde tant de fatigues et de périls le héroscher à son cœur, elle organisa les sonsmo<strong>du</strong>lés de la flûte, à limitation des sonslugubres et entrecoupés qui s'échappaientde la bouche disten<strong>du</strong>e d'Euryalé (7);elle nomma cet instrument nouveau l'accordde plusieurs chefs (8) ; et depuis ellele transmit à tous les mortels, pour'qu'illeur servît d'appel aux nobles combats.Par ce bienfait, les sons harmonieuxs'insinuent dans les tubes déliés de l'airain(9) et -jusque dans les souples roseauxqui croissent à Fenvi, au milieu desplainesriantes, voisines de la ville habitéepar les Grâces ( 10 ), près <strong>du</strong> temple et


ay6 ,. nreiA» . . .va&ovtn nolu X&pkwAmaxoi %opemâv fiapzvpEÇ.• 5o dpwrotffiVj aveu xajuuxxotJioù tpatVBxau. Ex ùi TéXSIH. . .raase ytv lîxot a&.p.ipoy tdoiïjjLtùV. To.ys ptipotjnov où rozpyuxxov.AXV.sfftae/povôç55 oùxoç^ a xat wf- .à&kuxia fkxkmëjxftaXiv *ptàp*mç TO jzgy <strong>du</strong>crst, xo «f ©w«.NOTESDE LA DOUZIEME ODE.(i) De Proserpine* Agrigente étant la capitale de }%Sicile, ii ! était naturel'que ïe poète appelât trône, de ladéesse , cette ville 9 comme faisant partie essentielle deFile entière que Jupiter avait donnée à Proserpîne^ainsi qu'on le verra dans la I re ode Néméenne. (Yojezmssj, la H # Pythique )• Quelques interprètes et le


1YTHIQUES. la. 377des bords ombragés .<strong>du</strong> Céphïse (11)partout leur.douce mélodie préside à nosganses, à nos concerts.« Si.parmi les faibles humains quelrques-uns parvinrent au bonheur', ce nefut jamais sans leurs courageux efforts,qu'un jour ou l'autre la divinité se plut.à couronner (12)," autrement tout serègle par les lois de l'inflexible Destin : ilarrive un temps, où les mortels reçoiventla récompense qu'ils étalent loin d'espérer ;tandis que d'autres volent s'éloigner l'objet, qu'ils se croyaient sûrs d'atteindre. »«coliaste lui-même ventent que l'épi thète de reine, employéeimmédiatement après, s'applique aussi à Proserplne; mais il nous paraît plus simple de ne voir dans cepréiode qu'une seule invocation à la nymphe d'Agrigente,personnifiée par te poète.(2) Aux maritimes, habitans de cette île* On a vudans l'ode X e PyInique, où le poète raconte ce mêmefait merveilleux, que Polydecle et son peuple furentfrappés d'une telle terreur à .l'aspect de cette tête, qu'ilsen moururent, et furent tous changés en pierres.(3) Mutilé» C ? est le sens â'^m^m, et pour le Hem


3y8 • HOTES.comprendre, il faut se rappeler que selon les poète* fles trois Gorgones n'avaient entre elles qu'un "seul œilque Persée -éteignit quand il tua Mé<strong>du</strong>se. Alors lesdeux sœurs de celle-ci, Euryalé et Stbéno , manquantd'oeil, étaient, à proprement parler, mutilées.(4) Belle et altière Mé<strong>du</strong>se. Nous rendons ainsil'épithète &iû**fAm (qui a de belles joues)', parce queles poètes la représentent belle, et même disputant leprix de la beauté à Pallàs, circonstance qui avait excitécontre "elle la colère de là déesse»(5) Auroi Poljdecte. Le mot ?{«»«» signifie ordinairementtribut, contingent, écot, ou quotepart, et selon *la circonstance , rançon stipulée. Il résulte <strong>du</strong> texte dePindare et de l'interprétation des scoh'astes, ainsi que<strong>du</strong> récit des mythologues, que dans un festin solennelà jour fixe, ou il était d'usage que chaque courtisaitapportât un présent au monarque, Persée se trouva horsd'état de fournir le sien ; et que le monarque qui cherchaitl'occasion d'éloigner Persée de sa cour, exigea delui un tribut qu'il regardait comme impossible d'acquitter, celui d'apporter dans Sériphe la tête de Mé<strong>du</strong>se.(6) Un lit mercenaire. L'expression non équivoqueffmmyxmûf M%êç f lit forcé, suppose nécessairement, quece roi Poljdecte retenait malgré, elle, dans ses bras, la,mère de Persée, fait déjà mentionné, ou indiqué dansle texte de -la X e Pythique. ( Voyez cette ©de et l'argumentde la présente ode ).(7) D'Euryalé.'Le poète ne nomme pas ici la troisième• des Gorgones, que les mythologues nous font connaître«ous le nom de Sthéno. Toutes trois , étaient filles dePhorcys ou Fhorcai ,'fils de Neptune. Ce Phorcys fut,


selon Bérose, le premier roi de Sardaigne, an <strong>du</strong>monde 2216.. Il fut depuis vaincu par .Atlas dans t uncombat naval auquel Virgile, Enéide, liv. V, fiâtallusion»— Tritoneiqae eili, Fborci^ae exereitas ornais.Sa fille Mé<strong>du</strong>se, l'une des plus belles et des plus courageusesfemmes de son temps, succéda à son père. Lespoètes nous la représentent comme femme guerrière :%iîalci»ai laie Fborcjnidos arma Mé<strong>du</strong>sa.LUCAH» Lit.IX.Assurément, on ne se douterait pas que la- race des sou*verains de la Sardaigne,' dât re<strong>mont</strong>er à des époquessi reculées. Cependant, on n'ignore pas que cette île,ainsi que celle de Corse, de Sicile, etc., n'aient été lethéâtre de beaucoup de faits mythologiques. Les curieuxqui en désirent la preuve, la trouveront dans les archivesde la Sardaigne, ou Ton a recuilli un assez bon nombrede mémoires rédigés en italien, en espagnol, et mêmeen français; notamment, un cahier ayant pour titre:Relation <strong>du</strong> royaume de Sardaigne, par le révérendMartin, Carillo, en 1611, aurai Philippe III (d'Espagne).Ce Carillo était un chanoine envoyé en, Sardaigne,en qualité de visiteur et de commissaire-général.(8) L'accord de plusieurs chefs. Nous ne pouvonsdonner un sens bien déterminé à ce vers de notre poète :mû^mmf *if*Â*t wûXAm* N'^M»; littéralement-fnominarvit capitum multorum normam* Cependant on doit préqwçrm% aUuiiôA naturelle au mélange im vois, ou


'1â8oHÛTE&.sîfflemens des scrpëiig^qui-.composaient la chevelure doGorgones, mélange '-qui"donna à Minerye L'idée d'inveiï*-tef une flûte oompasée de divers tuyaux, • d'oà sortaientdes sons dissonans, mais que Tari de la déesse apprità accorder ou à marier ensemble. Elle voulut en même'-temps que "cet instrument animât les'combat^.,-sôit dansles jeux solennels de la Grèce f soit dans les exercicesde Ja guerre. . \7 ' . . ' " ~, " ' ! ' /' •(oj .D'airain* ïifi- poète''mentionne 1 airain, mais'sans exclure;, lés autres- ikétaûx , qui <strong>du</strong>rent'entrer', .'etqui entrèrent c^^ff^,.,dans la confection desancieiisinstrument a Vti^t^ r • " ••••''(10) Parles -Gréern» Cette ville est in<strong>du</strong>bitablementJ'aotiqûe ,43foJlw^ne,,'dont il.-a'éjté parié àm§ le .texi^e^•dansJe%l»Qte^^4e%XI î V? l *C)ljmpïqiie, . ,.'..,/.• (nf.Dm^Cép^im* J^;onyirons' de ce fleuve étaient 'couverts••dfe* Roseaux!piiopres t à>lax#QfectiAii des. flûtes- ': •••(ia)ï eSé phi, 'A' èmtïwnmr* '$é «.dernier ^passage del'ode-,1m mkm&"parait iBtd!igib|e-qi»'l»i^îjppi»ant:, avecle :sce*lâB8teù grtCj t, *» ; ^, > . >

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