tégiques nationaux consécutifs de quatre ans, le plusrécent couvrant la période 2012-2018, mais aussi lamise en œuvre de ces plans avec le support financieret technique de ses partenaires (plus particulièrementle « President’s Emergency Plan for AIDS Relief »(PEPFAR) 273 et le Fonds mondial de lutte contre lesida, la tuberculose et le paludisme). Malgré l’immensitédu travail qui reste à faire, le chemin parcouru estremarquable quand on compare la situation actuelle acelle d’il y a à peine dix ans. Lors du dernier plan stratégique,six axes stratégiques avaient été retenus : i)la réduction des risques (prévention), ii) la réductionde la vulnérabilité, iii) la réduction de l’impact, iv)la promotion et de défense des droits humains, v) laconstruction de la pérennité, et vi) la surveillance del’épidémie, le suivi et l’évaluation. A travers le financementde PEPFAR et du Fonds mondial, la stratégiede lutte contre le VIH/sida est appuyée sur l’ensemblede ses axes.En l’absence d’un vaccin protégeant contre le VIH,les programmes de prévention jouent un rôle clédans la lutte contre le sida. Ces programmes de préventioncomprennent plusieurs volets : l’éducationet la sensibilisation de la population, l’utilisation despréservatifs lors des rapports sexuels, le dépistage volontaireafin de connaître son statut pour se protégeret protéger les autres, ainsi que le dépistage chez lesfemmes enceintes afin d’éviter la transmission de lamère à l’enfant. Cependant à partir de 2009 le financementalloué à la prévention a été réduit en faveur dessoins et traitements ARV (passant de 34 millions dedollars à 26 millions), étant donné que le nombre despersonnes qui reçoivent le traitement ARV a graduellementaugmenté.Malgré cette diminution dans le budget pour la prévention,la couverture de sites de conseil et dépistagevolontaire (CDV) 274 ainsi que celle des sites dePrévention de la transmission mère-enfant du VIH(PTME) et, par conséquent, le nombre de personneset femmes enceintes testées a considérablement augmentéau cours des dernières années. En 2008, Haïticomptait 113 sites PTME et 148 sites CDV en 2009,alors qu’en 2013, 137 et 171 respectivement ont étérecensés 275 . De même, le nombre de personnes testéesa plus que doublé passant de 400 000 tests en 2010 à906 751 tests en 2013, et 208 058 femmes enceintesont été testées en 2013 276 . Les taux de couverture auniveau national des préservatifs ont aussi augmentésentre 2006 et 2008. Pour Pantè, une marque de préservatifmasculin, le taux de couverture est passé de52 % à 73,4 % et pour Reyalite, le préservatif féminin,de 10 % à 18 %. Pantè et Reyalite sont disponiblesdans respectivement 42 % et 2 % des pointsde vente en 2008, ce qui constitue une améliorationpar rapport à 2006. Pantè a une présence très élevéedans les pharmacies et les mini- supermarchés ; uneprésence moyenne dans les épiceries et les standsdu marché ; et une présence modérée dans les autrespoints de vente 277 . La fourniture des préservatifs parle MSPP affiche aussi une évolution très positive aucours de ces dernières années ; environ 72 % des établissementsoffrent des préservatifs.La prise en compte des groupes à risques les plusvulnérables tels que les travailleurs du sexe (TS),les hommes ayant des relations sexuelles avec deshommes et les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres(LGBT) dans les programmes de préventiona évolué au cours des trois dernières années. Au niveaunational, les institutions telles que la Fondationpour la santé reproductrice et l’éducation familiale(FOSREF), la SEROvie, KOURAJ et Femmes en actioncontre la discrimination sexuelle (FACSDIS), travaillentpour la prévention du VIH/sida, la lutte contrela discrimination et la violence sur la communautéLGBT et la protection des droits humaines de cettepopulation plus vulnérable. En particulier la FOSREF,institution experte dans les programmes ciblant les TSet leurs clients, exécute depuis de longues années leprojet Lakay. Ce projet organise des activités de préventiondes infections sexuellement transmissibles(IST) et du VIH/sida dans le milieu de la prostitution,et des activités de développement personnel etde confiance en soi à l’intention des TS à travers unréseau de points de services dans la communauté, et273 Le President’s Emergency Plan for AIDS Relief (plus connu sous l’abréviation PEPFAR) est un plan d’aide d’urgence à la lutte contre le VIH/sida lancé en 2003 par le présidentdes Etats-Unis, George W. Bush.274 Le conseil et dépistage volontaire (CDV) est un dispositif de conseil et de dépistage du VIH à l’initiative du patient.275 MSPP. 2014a.276 Ibid.156Rapport OMD 2013 pour Haïti
au niveau de plusieurs points brûlants de prostitutiondans le pays. Ce programme, d’envergure nationale,encadre les TS exerçant leur métier de façon formelleou dans l’anonymat en assurant la prévention, la priseen charge des IST/VIH/sida, le développement, la capacitationdes TS jusqu’à leur fournir une alternativeà la prostitution et l’adoption de comportements etpratiques sexuels sécuritaires. La fondation SEROvie,l’une des plus importantes associations d’hommesayant des relations sexuelles avec d’autres hommesen Haïti, réalise des activités visant la réduction de latransmission des IST/VIH/sida dans cette populationà haut risque, tout en luttant contre la discrimination etla stigmatisation à l’encontre des minorités sexuelleset des personnes vivant avec le VIH (PVVIH).De nombreuses améliorations ont eu lieu concernantl’accès au traitement du VIH/sida. L’introductionde la trithérapie 278 pendant la période 2003-2005 aconstitué un tournant déterminant dans la lutte contrele VIH en Haïti. L’introduction d’accompagnateursaux PVVIH, une stratégie inspirée du modèle DOTSdes programmes de tuberculose à travers laquelle lespatients tuberculeux sont observés tout au long de leurtraitement pour s’assurer de leur adhérence au traitement,a été appliquée dans certaines régions du pays,et a fait la preuve qu’il s’agissait d’une expériencenovatrice facilitant l’adhérence aux traitements. Celaa également renforcé l’appui psychosocial et a contribuéà une réduction considérable de la stigmatisationet de la discrimination contre les PVVIH. Le nombrede sites de prise en charge du VIH/sida est passé de 41sites en 2008 à 131 sites en 2013 et le nombre d’actifssous traitement antirétroviral a été estimé à 52 163patients en 2013, ce qui correspond à 67,7 % desgens ayant besoin de traitement 279 . Néanmoins, selonles nouvelles lignes directrices unifiées de l’OMS de2013 sur l’utilisation des médicaments antirétroviraux26 millions de personnes vivant avec le VIH dans lespays à revenu faible ou moyen rempliraient les critèresd’accès aux traitements ARV, alors qu’elles nesont actuellement 17 millions selon les critères de2010. La coordination technique du PNLS a réviséles manuels de normes de prise en charge pédiatrique,des adultes et des adolescents vivant avec le VIH etde la PTME pour les aligner sur les recommandationsactuelles de l’OMS 280 .La réduction significative du nombre de cas de malariaau cours des dernières années a été le fruit d’unecombinaison de mesures préventives et curatives, d’unfinancement soutenu des partenaires (notamment duFonds mondial et du Center for Disease Control andPrevention (CDC). Le Plan stratégique national delutte contre la malaria 2009-2013 (avec une extensionjusqu’à 2015) a pour objectif réduire de 75 %la morbidité liée la malaria d’ici 2015 et réduire lamortalité liée à la malaria à moins de 1 % d’ici 2015.La gratuité du dépistage et du traitement est garantie àtoute la population et particulièrement aux groupes deBonne pratique de volontariat 5 : Le volontariat pour réduire la transmission du VIH/sida dans le Nord-Est d’HaïtiEn conformité avec ses domaines d’intervention, le Volontariat pourle Développement d’Haïti (VDH) apporte sa contribution dans lalutte contre la propagation du VIH/sida dans le département duNord-Est d’Haïti, par l’entremise de sa maison des jeunes à Ouanaminthe.Afin d’augmenter la proportion des jeunes connaissant leurstatut sérologique, les volontaires du VDH, à travers leur Centre deDépistage Anonyme et Gratuit (CDAG), inauguré depuis septembre2007, facilitent le dépistage de ces derniers.Les volontaires du VDH d’Ouanaminthe mettent en œuvre desprogrammes d’éducation sexuelle, notamment sur la préventiondes IST et du VIH/sida. A travers son modèle « pair éducateur » et «pair conseiller », la sensibilisation des Ouanaminthais et Ouanamintaisessur l’utilisation du préservatif se fait par le biais de chaquevolontaire. En effet, chacun se doit de sensibiliser les jeunes de sonentourage et distribue des préservatifs.A Ouanaminthe, le VDH alimente les indicateurs de l’OMD 6 àtravers les activités phares suivantes : la journée d’Education parle Divertissement (JED), l’Ecole des parents et l’Ecole des enseignants.Ces dernières servent de prétexte pour parler du VIH/sidaet des IST entre autres à des publics-cibles différents. La JED réunitles jeunes au Centre socioculturel du VDH pendant une journée oùle divertissement et l’éducation sexuelle servent de fil conducteurà l’agenda du jour. L’Ecole des parents et l’Ecole des enseignantss’inscrivent dans la même logique. Il s’agit de réunir les parents, lesenseignants et les leaders communautaires afin de renforcer leurcapacité à aborder sans ambages la sexualité avec leurs enfants.Au cours de l’année 2013, les volontaires du VDH d’Ouanamintheont réalisé 49 séances de sensibilisation sur le VIH/sida et les IST.Un ensemble de 1189 jeunes ont été touchés, soit 627 filles et 562garçons. Plus de 96 000 préservatifs ont été distribués.278 PSI. 2008.279 Associations de trois médicaments inhibant la réplication du VIH.280 MSPP-IHE. 2014.Objectif 6 - Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies157
- Page 2 and 3:
Copyright © Programme des Nations
- Page 4 and 5:
OMD 1PréfaceSon Excellence Laurent
- Page 6 and 7:
OMD 1RemerciementsComité de pilota
- Page 9:
Ariste, Ernest Manirambona, Volny P
- Page 12 and 13:
5 - AMELIORER LA SANTE MATERNELLE..
- Page 14 and 15:
Figure 35 : Mortalité des enfants
- Page 16 and 17:
OMD 1Abréviations, sigles et acron
- Page 18 and 19:
MATS: Manman ak timoun an santeMARN
- Page 20 and 21:
Tableau de suivi des OMD en HaïtiI
- Page 22 and 23:
Tableau de suivi des OMD en HaïtiI
- Page 24 and 25:
Tableau de suivi des OMD en HaïtiO
- Page 26 and 27:
IntroductionLes objectifs du Millé
- Page 28 and 29:
ObjectifOMD 8Mettre en place unpart
- Page 30 and 31:
L’entité responsable du suivi de
- Page 32 and 33:
Carte 1 : Données désagrégées p
- Page 34 and 35:
4Élaboration du Rapport OMD 2013po
- Page 36 and 37:
4.4 Consultations sur l’après-20
- Page 38 and 39:
Contexte politique, économique etd
- Page 40:
2ContexteéconomiqueHaïti compte p
- Page 45:
Toute évaluation des avancées du
- Page 48 and 49:
Le premier des objectifs du Millén
- Page 50 and 51:
au niveau national. Ceci signifie q
- Page 52 and 53:
100%90%80%70%60%50%40%30%20%10%15 5
- Page 54 and 55:
1.3 Sécurité alimentaire302520151
- Page 56 and 57:
Les dernières enquêtes sur l’in
- Page 58 and 59:
Transferts d'espècesnon-conditionn
- Page 60 and 61:
Le MCI a également créé un Centr
- Page 62 and 63:
Réduction de la pauvretéTableau 5
- Page 64 and 65:
Les efforts entrepris pour garantir
- Page 66 and 67:
crivant dans les objectifs de crois
- Page 68 and 69:
Goulot identifiéRecommandationInst
- Page 70 and 71:
Goulot identifiéRecommandationInst
- Page 72 and 73:
Assurer aujourd’hui une éducatio
- Page 74 and 75:
100908070605040En ce qui concerne l
- Page 76 and 77:
Figure 25 : Taux d’alphabétisati
- Page 78 and 79:
vi) La faiblesse de la gouvernance
- Page 80 and 81:
d’apprentissage des enfants, ces
- Page 82 and 83:
sont largement sous financés comme
- Page 84 and 85:
matière de gestion budgétaire. De
- Page 87 and 88:
PROMOUVOIR L’EGALITEDES SEXES ET
- Page 89 and 90:
1Situationet tendancesmajoritaireme
- Page 91 and 92:
de l’enseignement supérieur, pou
- Page 93 and 94:
Ainsi, si les femmes haïtiennes so
- Page 95 and 96:
Première Ministre (Claudette Werle
- Page 97 and 98:
2Politiques,programmes etinterventi
- Page 99 and 100:
Par ailleurs la loi portant formati
- Page 101 and 102:
Egalité des sexesTableau 10 : Réc
- Page 103 and 104:
L’accès à un emploi formel rest
- Page 105 and 106: 4RecommandationsIl est important qu
- Page 107 and 108: Tableau 11 : Récapitulatif des gou
- Page 109: Goulot identifiéRecommandationInst
- Page 112 and 113: e taux de mortalité infantile, une
- Page 114 and 115: Les taux de mortalité, qu’il s
- Page 116 and 117: Figure 40 : Proportion d’enfants
- Page 118 and 119: Carte 7 : Vaccination des enfantsL
- Page 120 and 121: aient pu avoir pour cause la campag
- Page 122 and 123: Le séisme de 2010 a aggravé cette
- Page 124 and 125: 4RecommandationsSur le plan de la v
- Page 127 and 128: AMELIORERLA SANTE MATERNELLE
- Page 129 and 130: 1Situationet tendancesL’analyse d
- Page 131 and 132: de 15 points). D’autre part, les
- Page 133 and 134: Chez les femmes sexuellement active
- Page 135 and 136: Une proportion plus élevée de fem
- Page 137 and 138: • Offrir à toute la population d
- Page 139 and 140: toutes les institutions de santé f
- Page 141 and 142: tés du SIS est l’absence d’inf
- Page 143 and 144: 4Recommandationset pistesd’action
- Page 145: Goulot identifiéRecommandationInst
- Page 148 and 149: Les maladies infectieuses, telles q
- Page 150 and 151: Chez les femmes comme chez les homm
- Page 152 and 153: matisation et discrimination dans u
- Page 154 and 155: 2520151057654321Figure 57 : Pourcen
- Page 158 and 159: populations prioritaires (les femme
- Page 160 and 161: Intervention/Programme Objectifs É
- Page 162 and 163: qu’au paiement des salaires des f
- Page 164 and 165: Tableau 19 : Récapitulatif des gou
- Page 166 and 167: Goulot identifiéRecommandationInst
- Page 168 and 169: La protection de l’environnement
- Page 170 and 171: 654321et inverser la tendance. Ces
- Page 172 and 173: 18016014012010080604020Figure 62 :
- Page 174 and 175: Tableau 20 : Liste des aires proté
- Page 176 and 177: Figure 64 : Proportion des ménages
- Page 178 and 179: nationale, dont 6 % complètement d
- Page 180 and 181: Aujourd’hui, la protection de l
- Page 182 and 183: 2006 par décret de l’Agence nati
- Page 184 and 185: D’autres institutions travaillent
- Page 186 and 187: 3Goulotsd’étranglement, défis e
- Page 188 and 189: cation des lois relatives à la pro
- Page 190 and 191: Pour les questions de l’eau et as
- Page 192 and 193: Tableau 22 : Récapitulatif des gou
- Page 194 and 195: Goulot identifiéRecommandationInst
- Page 196 and 197: L’article premier de la Déclarat
- Page 198 and 199: 16%APD reçue par Haïti en pourcen
- Page 200 and 201: 3 5003 0002 5002 0001 5001 000500L
- Page 202 and 203: l’aide massive qu’Haïti a reç
- Page 204 and 205: 403530252015105543210-1-2-3-4Figure
- Page 206 and 207:
En 2010, l’aide allouée au renfo
- Page 208 and 209:
placement par Natcom, à investir m
- Page 210 and 211:
espace de consensus entre Gouvernem
- Page 212 and 213:
27 pays européens sur tous ses pro
- Page 214 and 215:
voudraient faire mais qui ne sont p
- Page 216 and 217:
Dans le secteur des télécommunica
- Page 218 and 219:
notamment lorsqu’ils réalisent d
- Page 220 and 221:
Tableau 24 : Récapitulatif des gou
- Page 222 and 223:
Goulot identifiéRecommandationInst
- Page 224 and 225:
Moins de deux ans avant l’échéa
- Page 226 and 227:
Réforme institutionnelleRefondatio
- Page 228 and 229:
• Mettre en place des politiques
- Page 230 and 231:
Questions transversales :Le cadre r
- Page 232 and 233:
• Dispositions pour la gestion de
- Page 234 and 235:
Encadré 12 : L’enquête MY World
- Page 236 and 237:
Annexe 1 : Les différents travaux
- Page 238:
Enjeux liés aux consultationsLes c
- Page 241 and 242:
OMS (Organisation mondiale de la sa
- Page 243 and 244:
SIDA (PNLS). Plan Stratégique Nati
- Page 245 and 246:
FMI (Fonds monétaire international