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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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L’homme ou <strong>la</strong> femme ordinaire — et celui ou celle qui avance encore sur <strong>la</strong> voie —se ressent <strong>com</strong>me partiel, et, à cause <strong>de</strong> ce<strong>la</strong>, faible. Quelque chose lui manque dont iléprouve le besoin. Le chemin <strong>de</strong> <strong>la</strong> femme en lui passe par <strong>la</strong> femme hors <strong>de</strong> lui. Lechemin <strong>de</strong> l’homme en elle passe par l’homme en face d’elle. Traditionnellement, leprincipe féminin est <strong>la</strong> potentialité ou <strong>la</strong> possibilité et le principe masculin <strong>la</strong> forceactivante ou fécondante. La femme a besoin <strong>de</strong> l’homme non seulement pour procréerphysiquement mais pour procréer spirituellement, pour croître intérieurement.Inversement, l’homme a besoin <strong>de</strong> <strong>la</strong> femme pour agir, pour passer <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance àl’acte. Sa <strong>com</strong>pagne sera alors pour lui soit <strong>la</strong> Dal<strong>la</strong>, celle qui le rend stérile et le détruit,soit <strong>la</strong> Béatrice, l’inspiratrice sans qui il ne pourrait ac<strong>com</strong>plir sa mission. On rencontreautant <strong>de</strong> <strong>de</strong>stins d’hommes dégradés que <strong>de</strong> <strong>de</strong>stins magnifiés par une femme et cethème se retrouve dans d’innombrables mythes <strong>de</strong> toutes les cultures.Une clé simple et efficace pour <strong>com</strong>prendre notre mon<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne est <strong>de</strong> le considérer<strong>com</strong>me le renversement, l’inversion, <strong>de</strong> l’ordre légitime <strong>de</strong>s choses. « Satan est le singe<strong>de</strong> Dieu. » Une <strong>de</strong>s perfections <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie est que les hommes incarnent en eux <strong>la</strong> femmeet les femmes l’homme. Aujourd’hui les hommes ne sont plus ni hommes ni femmes, lesfemmes ne sont plus ni femmes ni hommes.C’est le moment où <strong>la</strong> sexualité <strong>de</strong>vient une obsession non plus individuelle maiscollective. On ne parle, en effet, que <strong>de</strong> faire <strong>la</strong> révolution ou <strong>de</strong> faire l’amour. L’érotismeenvahit tout.Je vais en parler moi aussi mais dans une perspective qui n’a évi<strong>de</strong>mment rien à voiravec celle du mon<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne.« Faire l’amour. » Que signifie « faire » et que signifie « amour » ? « Faire » (to do)implique un <strong>de</strong>gré élevé <strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong> soi et d’unité intérieure. Rares, très rares sontaujourd’hui les hommes et les femmes qui peuvent « faire ». Faire a sa source dans <strong>la</strong>profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l’être et son expression embrasse <strong>la</strong> réalité totale. Seul « Je » peut faire, pas« moi » emporté par les désirs, les émotions. Faire donne à chaque acte <strong>la</strong> valeur d’un riteet l’acte sexuel est un rite dont les répercussions s’éten<strong>de</strong>nt au­<strong>de</strong>là du p<strong>la</strong>n physique ougrossier. Il y a autant <strong>de</strong> qualités différentes <strong>de</strong> l’acte sexuel qu’il y a <strong>de</strong> niveaux d’être.Faire l’« amour ». « Si je n’ai pas l’amour », disait saint Paul. Ce même mot traduit lestermes sanscrits <strong>de</strong> moha (ou même kama) et <strong>de</strong>prem, les termes grecs eros et agape, <strong>la</strong>possession et <strong>la</strong> liberté. « Parce qu’il l’aimait trop, il préfère <strong>la</strong> tuer que <strong>de</strong> <strong>la</strong> savoir dansles bras d’un autre... » Oui, sûrement, il lui disait : « Je t’aime. »L’amour est le renoncement à soi <strong>de</strong> celui qui sait qu’il ne peut se trouver qu’en seperdant. Se livrer, c’est se délivrer. L’amour brise <strong>la</strong> limitation <strong>de</strong> l’individualité ou <strong>de</strong>l’ego, du nom et <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme (nama et rupa) et nous réintègre dans l’Unité. L’unionsexuelle est le don total <strong>de</strong> soi, conscient, inconscient, supraconscient, corps physique,corps subtil, corps spirituel. Si l’amour, l’acte sexuel n’est que l’union <strong>de</strong>s corpsphysiques, il <strong>de</strong>meure un acte dérisoire, limité, décevant, un échange médiocre <strong>de</strong>sensations génitales plus ou moins fortes : se masturber avec le vagin d’une fille ou avec*

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