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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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<strong>de</strong> ce qu’il ressent <strong>com</strong>me bon et ce qu’il ressent <strong>com</strong>me mauvais, donc ce qu’il aime etce qu’il n’aime pas, <strong>de</strong> ce qu’il veut et ce qu’il refuse.A propos <strong>de</strong> l’enfant — mais <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s adultes sont toujours, plus ou moins, <strong>de</strong>senfants — on ne <strong>de</strong>vrait pas parler du bien et du mal mais du bien ou du mal. Il n’y a « lemal » que parce qu’il y a « le bien ». Pour chaque petit enfant quelque chose <strong>de</strong> trèsintime, très personnel, très cher est le bien, un bien qu’il ne veut pas perdre, un bien qu’ilveut à tout prix retrouver s’il l’a perdu. La source <strong>de</strong> cette certitu<strong>de</strong> émotionnelle estreléguée dans l’inconscient mais elle va inspirer, affecter, colorer toute <strong>la</strong> future approche<strong>de</strong> <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> bien et <strong>de</strong> mal. Presque toujours il s’agit d’un élément heureux dans <strong>la</strong>re<strong>la</strong>tion du tout petit avec sa mère.Le mental est le produit <strong>de</strong> toutes les impressions agréables ou désagréables, que nousavons enregistrées. « Je » est libre, il l’a toujours été et le sera toujours et «Je »esttoujours là, à chaque instant. Mais il est enveloppé, revêtu par notre être — notre corpsphysique et notre corps psychique. Cet être est re<strong>la</strong>tif. L’être absolu s’exprime par: «Jesuis », l’être re<strong>la</strong>tif par « Je suis quelque chose », un nom et une forme changeante. C’estcet être dépendant qui est « né, fait, <strong>de</strong>venu, <strong>com</strong>posé », selon <strong>la</strong> formule du Bouddha. Ilest produit par toutes les nourritures <strong>de</strong> toutes sortes. Ces nourritures sont les alimentsmais aussi tout ce qui nous vient du <strong>de</strong>hors à travers les cinq sens : les nourrituresartistiques, les nourritures intellectuelles, etc. Tout est nourriture. Le <strong>la</strong>ngage courantl’exprime bien lorsqu’il dit qu’un insomniaque a « dévoré « un roman policier dans <strong>la</strong>nuit, que <strong>la</strong> Radio nous abreuve <strong>de</strong> pop musique ou qu’un naïf a tout « avalé » <strong>de</strong>smensonges qu’on lui a dits. Bien entendu, ces nourritures ne concernent que l’ensemblecorps-mental, pas « Je ». Elles concernent ce qui recouvre le « Je » : l’apparence.Une question se pose alors : existe-t-il <strong>de</strong> bonnes et <strong>de</strong> mauvaises nourritures?Cette question aussi ne peut être va<strong>la</strong>blement envisagée qu’en rapport avec le but <strong>de</strong>l’existence. Si <strong>de</strong>s officiers chargés <strong>de</strong> l’entraînement <strong>de</strong>s troupes <strong>de</strong> choc veulent qu’unhomme ait l’être d’un tueur, il leur faut constituer cet être par différentes nourrituresappropriées. De tout temps l’armée a été plutôt nourrie <strong>de</strong> marches militaires que <strong>de</strong>prélu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> rhapsodies.En vérité nourritures physiques et nourritures psychiques sont neutres. Elles sont, c’esttout. Ce qui importe, ce qui fait qu’elles paraissent ne plus être neutres, c’est <strong>la</strong> façondont nous les prenons au-<strong>de</strong>dans.Une fois encore tout est déterminé par le mental, même l’absorption <strong>de</strong>s aliments. Jeconnais <strong>de</strong>s hindous orthodoxes conditionnés à ne pas pouvoir manger un œuf sans levomir. Un Européen peut difficilement avaler les gros frelons frits dont raffolent lesBhoutanais ou les chenilles grillées <strong>com</strong>estibles en Afrique. J’ai vu <strong>de</strong>s Tibétains et <strong>de</strong>sSikkimais se régaler avec <strong>de</strong> <strong>la</strong> vian<strong>de</strong> avariée que je n’ai avalée, pour ne pas les peinerou les vexer, qu’au prix d’un effort terrible. Je connais <strong>de</strong>s tribus en In<strong>de</strong> qui écrasent <strong>de</strong>spierres et en donnent <strong>la</strong> poudre à manger aux femmes enceintes. Nous savons biend’ailleurs que les minéraux et même les métaux sont indispensables à l’organisme. «*

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