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Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

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Dharma régit artha et kâma et représente <strong>la</strong> perfection sur le p<strong>la</strong>n moral ou mental etsurtout sur le p<strong>la</strong>n social et non plus individuel. Dharma est <strong>la</strong> loi dans tous les sens quepeut prendre ce mot. Certaines actions sont considérées <strong>com</strong>me dharma, conformes à <strong>la</strong>loi, d’autres <strong>com</strong>me adharma, non conformes à <strong>la</strong> Loi. Le mot sanscrit dharma est formésur une racine qui a le sens <strong>de</strong> : tenir, maintenir, soutenir. Sans le dharma tout s’écroule.Le dharma est ce qui fait qu’une chose ou un être conserve sa spécificité, <strong>de</strong>meure intact.Le dharma c’est l’ensemble <strong>de</strong>s lois scientifiques, c’est l’ordre cosmique ou naturel, c’estl’organisation d’une société en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité universelle.Un ordre social juste, une culture digne <strong>de</strong> ce nom, sont fondés sur le sens ultime <strong>de</strong> <strong>la</strong>vie humaine : <strong>la</strong> croissance <strong>de</strong> l’être (<strong>de</strong> l’égoïsme au non-égoïsme). Je m’explique assezsur le but <strong>de</strong> l’existence dans cet ouvrage pour ne pas y revenir ici. Bien que chaquehomme ou femme soit d’abord une individualité, <strong>la</strong> nature n’a pas produit l’être humain àun seul exemp<strong>la</strong>ire. Être un homme conformément à <strong>la</strong> loi naturelle, au dharma, c’estreconnaître et accepter cette vérité : « Ma vérité est que je ne suis pas seul, que je suis unélément <strong>de</strong> <strong>la</strong> collectivité. »<strong>Les</strong> chrétiens diraient : une cellule du corps du Christ. Chaquefemme, chaque homme émet, rayonne et reçoit les émanations et rayonnements <strong>de</strong> chaqueautre. Que nos egos le veuillent ou non, nous sommes solidaires.Le dharma social part <strong>de</strong> <strong>la</strong> constatation que, <strong>com</strong>me individualité, chaque être humainest omnivore et insatiable : il veut tout pour lui. Un homme veut toutes les femmes, unefemme tous les hommes. Cet égoïsme naturel étant cause <strong>de</strong> conflits, il empêcherait <strong>la</strong>société <strong>de</strong> subsister. Le dharma qui soutient <strong>la</strong> société impose donc <strong>de</strong>s limites àl’expression <strong>de</strong> kama et artha par chaque individu.Mais le but <strong>de</strong> l’existence humaine étant l’é<strong>la</strong>rgissement <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> l’ego parl’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>com</strong>préhension, une société juste rend possible l’ac<strong>com</strong>plissement<strong>de</strong> kama et artha et <strong>la</strong> croissance <strong>de</strong> l’individu en une personne (purusha) , c’est-à-dire unindividu harmonieusement inséré dans un ensemble <strong>de</strong> re<strong>la</strong>tions. C’est <strong>la</strong> voie normalevers <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong>s désirs, le détachement, <strong>la</strong> vision juste, etc., qui sont les conditionspréa<strong>la</strong>bles <strong>de</strong> <strong>la</strong> méditation et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Libération.En ce qui concerne <strong>la</strong> sexualité, toutes les sociétés ont attribué une femme (ou jusqu’àquatre dans l’Is<strong>la</strong>m : polygamie) à un homme et un homme (ou plusieurs au Tibet:polyandrie) à une femme, et toutes les traditions et religions ont donné leur sceau à cechoix presque toujours considéré <strong>com</strong>me exclusif, définitif et sacré.Entre <strong>la</strong> répression et <strong>la</strong> licence se trouve le juste milieu du contrôle. Tant qu’unindividu s’efforce encore <strong>de</strong> s’emparer, <strong>de</strong> saisir à tâtons <strong>com</strong>me un aveugle, <strong>de</strong>s’approprier tout ce dont il a envie et tant qu’il croit encore y trouver son bonheur, il n’apas <strong>com</strong>mencé à <strong>de</strong>venir un adulte. La loi fondamentale est celle-ci : vous n’avez leprivilège <strong>de</strong> prendre qu’en donnant. C’est le véritable sens du sacrifice.Celui qui, simplement parce qu’il veut une chose, déci<strong>de</strong> qu’il doit l’avoir n’est pas unhomme mais un enfant.*

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