11.07.2015 Views

Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

Les chemins de la sagesse - Livresnumeriquesgratuits.com

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

mettons pas en doute <strong>la</strong> situation du rêve sans savoir quand celui­ci a <strong>com</strong>mencé. Nouspouvons être certains <strong>de</strong> choses fausses, que notre maison a brûlé ou que nous avons une<strong>de</strong>tte à payer, et nous sommes convaincus qu’il en est bien ainsi. Nous ne disons pas : àun certain moment j’ai <strong>com</strong>mencé à croire que j’étais dans cette situation, j’ai <strong>com</strong>mencéà rêver à cette chose. Nous rêvons. Et nous avons cette même conscience <strong>de</strong> « je suis moi» que nous éprouvons dans <strong>la</strong> vie éveillée, puisque nous pouvons nous souvenir <strong>de</strong>certains rêves. Nous sommes dans le rêve mais, pour notre conscience du rêve, le rêve n’ajamais <strong>com</strong>mencé. Par contre, il se termine lorsque nous nous réveillons, avecsou<strong>la</strong>gement s’il s’agissait d’un cauchemar, avec nostalgie s’il s’agissait d’un songemerveilleux. De <strong>la</strong> même façon, nous savons bien en ce moment que nous existons et quenous sommes heureux ou malheureux. Nous savons que nous avons eu jusqu’ici une vieheureuse ou malheureuse. Mais nous ne savons pas quand <strong>la</strong> certitu<strong>de</strong> « j’existe », « jesuis », a <strong>com</strong>mencé. Nous pouvons remonter dans nos souvenirs conscients : je merappelle quand j’avais trois ans, nous allions le dimanche chez ma grand' tante... il y avaitun chat noir qui s’était caché dans un tiroir... Nous pouvons nous <strong>la</strong>isser couler en nousmêmes,entrer en re<strong>la</strong>tion avec l’inconscient, revivre <strong>de</strong>s expériences encore plusanciennes totalement oubliées et s’imposant pourtant <strong>com</strong>me <strong>de</strong>s évi<strong>de</strong>nces absolues,<strong>com</strong>me <strong>de</strong>s réalités toujours présentes. Mais nous ne savons pas pour autant quand <strong>la</strong>perception « je suis » a débuté. Y a­t­il eu un moment où nous n avions pas cette certitu<strong>de</strong>« j ‘existe » et où, tout à coup, elle a surgi parce que nous avons été « créé » à cemoment­là? Cette certitu<strong>de</strong>: « je suis, je suis moi », est ce qu’il y a <strong>de</strong> plus important ennous. C’est à partir <strong>de</strong> ce pivot que nous sommes heureux ou désespérés, que nouspartons à <strong>la</strong> conquête du mon<strong>de</strong> ou que nous <strong>de</strong>scendons <strong>la</strong> pente <strong>de</strong> l’horreur jusqu’ausuici<strong>de</strong>. Et nous ne savons pas quand nous sommes nés. A quel moment ai­je <strong>com</strong>mencéà être? À l’âge <strong>de</strong> trois ans quand le chat <strong>de</strong> <strong>la</strong> grand' tante...Non, avant. Quand j’avais un an ? Non, avant. Quand j’avais six mois ? Non, avant.Mais quand ? Au moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> naissance ? Quel moment? Lorsqu’on a coupé le cordonombilical ? Au déplissement <strong>de</strong>s alvéoles pulmonaires et à <strong>la</strong> première respiration ?Pourquoi ce critère plutôt qu’un autre ? Pourquoi pas lorsque <strong>la</strong> tête est apparue hors ducorps <strong>de</strong> <strong>la</strong> mère ? Pourquoi pas au moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> conception lorsqu’un spermatozoï<strong>de</strong> etun ovule ont fusionné ? Ou à ce moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation où l’embryon <strong>de</strong>vient fœtus?Voilà une question fantastique. Remontez dans votre propre histoire tant que vous levoudrez, ou plutôt tant que vous le pourrez. Retrouvez par <strong>la</strong> sadhana ou par <strong>la</strong>psychanalyse <strong>de</strong>s souvenirs <strong>de</strong>s premières heures <strong>de</strong> votre vie ou même <strong>de</strong>s traumatismesintra­utérins. Vous ne saurez pas quand a <strong>com</strong>mencé cette certitu<strong>de</strong> qui est aujourd’huiune évi<strong>de</strong>nce : « j’existe, je suis, je suis moiSi on vous appelle au téléphone : « Allô, c’est toi ? » vous savez que c’est vous et pasquelqu’un d’autre qui répond mais même le ma<strong>la</strong><strong>de</strong> mental qui se croirait un autre que luiaurait aussi <strong>la</strong> certitu<strong>de</strong> : « j’existe ». Et nous ne savons pas quand ce<strong>la</strong> a <strong>com</strong>mencé.Nous sommes dans <strong>la</strong> même position que celui qui rêve et ne met pas en doute <strong>la</strong> réalité<strong>de</strong> son rêve. Si nous rêvons que nous sommes paralysés et que nous faisons tourner lesroues d’un fauteuil d’infirme, à quel moment sommes­nous <strong>de</strong>venus invali<strong>de</strong>s ? Nous lesommes dans notre rêve, c’est tout. Quand est­ce que je suis né ? Car c’est ce<strong>la</strong> <strong>la</strong> vraie

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!