11.07.2015 Views

Chut... 16 - Théâtre de Cavaillon

Chut... 16 - Théâtre de Cavaillon

Chut... 16 - Théâtre de Cavaillon

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

sept. oct. nov. <strong>de</strong>c. 2004journal gratuit du théâtre <strong>de</strong> cavaillon - scène nationale n°<strong>16</strong>


Nous ne voulons pas être consensuels, ce serait uneerreur. Nous ne sommes pas politiquement corrects, ceserait une erreur, mais nous faisons confiance à tousnos partenaires (notamment financeurs) pour qu’ils encomprennent le sens. Nous voulons ouvrir <strong>de</strong>s chantiers,et nous faisons là confiance au public (dont nostutelles sont aussi), à sa curiosité. Nous voulons croireque ce chemin est juste puisqu’il est celui qui parle <strong>de</strong>l’avenir. Et c’est toujours d’un point <strong>de</strong> vue utopiquequ’il faut examiner l’avenir d’une société.3Le temps <strong>de</strong> la démocratisation <strong>de</strong> la culture, celui qui<strong>de</strong>puis 50 ans a permis <strong>de</strong> bâtir <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> cultureet <strong>de</strong>s procédures d’ai<strong>de</strong>s à la production artistique, estquasiment achevé. Nous pressentons que sera trèsbientôt reconnu « concrètement » le rôle social essentiel<strong>de</strong> l’artiste, cet individu ayant choisi <strong>de</strong> consacrersa vie à la réalisation <strong>de</strong> son désir ; le régime <strong>de</strong>s intermittentsne doit plus être seulement là pour gérer laprécarité.Danielle Bré, qui enseigne le théâtre à l’université d’Aix,propose que l’on ne parle plus <strong>de</strong> public, mais <strong>de</strong> peuple.Le temps est venu pour le peuple <strong>de</strong> s’emparer <strong>de</strong>tous ces outils, et <strong>de</strong> s’engager sur le chemin <strong>de</strong> ladémocratie culturelle, celui <strong>de</strong> la responsabilité active,celui <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> la pensée, <strong>de</strong> celle qui donne dusens à nos vies. Nous aurons la patience <strong>de</strong>s sages pourparticiper à la réalisation <strong>de</strong> cela.Comme Kantor nous l’enseigne, la culture, c’est inutile.C’est comme l’amour.Jean-Michel Gremillet


chantetc8samedi <strong>16</strong> octobre20h30<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>scène nationaledans le cadre <strong>de</strong> la Rési<strong>de</strong>nce<strong>de</strong> Création-chanson<strong>de</strong> Rodolphe Burger"Dernière Ban<strong>de</strong> Music" présenteJeanne BalibarParamourJeanne BalibarJeanne BalibarChantRodolphe Burgerguitares, machines et chantMarco <strong>de</strong> Oliveirabasse, chœursHervé LoosbatterieCatherine Oliveiracostumes et accessoiresArnaud Louski-PanefabricationFrançois Leymarieban<strong>de</strong> sonLA RÉSIDENCE DE CRÉATION-CHANSON DERODOLPHE BURGER EST FINANCÉEPAR LE MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LACOMMUNICATIONDURÉE : 1H30 environTARIF NORMAL 18€TARIF RÉDUIT 14€PÉCOU 10€PÉCOU - 26 ANS 7€Quand l’auteur <strong>de</strong> cet article a dû choisir un titre, plusieurs lui sontvenus à l’esprit et il lui a été difficile d’en choisir un plus qu’unautre. C’est là tout le talent <strong>de</strong> Jeanne Balibar, singulier et si vaste àla fois. Il nous donne un ren<strong>de</strong>z-vous intime à tous, malgré nosdifférences, ébranle nos certitu<strong>de</strong>s et nous redonne la saveur <strong>de</strong>l’hésitation et du trouble... et ce fut.... Paramour <strong>de</strong> la vieParamour <strong>de</strong> la vieEt allez, encore une comédienne quise met à chanter. Et qui s'appelleJeanne, en plus, façon Birkin. Bond'accord, mais quelle comédienne !Et quelle chanteuse ! Attention lesyeux, a star is born, une artiste, unevraie <strong>de</strong> vrai. Capable <strong>de</strong> nous fairechialer comme <strong>de</strong>s mômes et rirecomme <strong>de</strong>s bossus. Superbe enscène aussi bien dans le "Soulier <strong>de</strong>satin" <strong>de</strong> Paul Clau<strong>de</strong>l, qu'avecTchekhov ou Tolstoï, ou encore enElvire dans "Dom Juan" <strong>de</strong> Molière.Jeanne Balibar est parallèlement<strong>de</strong>venue une actrice fétiche ducinéma d'auteur en tournantavec <strong>de</strong> jeunes réalisateursplus que prometteurs,et parfois classés“un<strong>de</strong>rground rhésus positif”.Cette Jeanne d'Art a vraimentplusieurs cor<strong>de</strong>s àson arc.Un oiseau rare, fragile, sensible, élevéeau grain humaniste, plutôt maladroitedans la vraie vie, un angeencombré <strong>de</strong> ses ailes qui éblouitdès son envol. Une artiste engagéeaussi, évitant avec malice le culturellementcorrect, désarmante <strong>de</strong> sincéritéet qui avoue faire tout "au pif".Donc, oubliez les caprices d'actricesen mal <strong>de</strong> scène. Jeanne Balibar estune touche-à-tout qui… nous touche.Elle possè<strong>de</strong> une voix grave, unbrin paresseuse, qui distille les syllabesavec volupté et qui colle parfaitementaux ambiances moirées<strong>de</strong> Rodolphe Burger, guitariste etcompositeur inspiré <strong>de</strong> ses chansons.Une voix mélancolique à souhait,au timbre fiévreux, tantôtrâpeuse, tantôt veloutée, voix <strong>de</strong>gorge à peine fêlée qui s'enrouleavec grâce autour <strong>de</strong>s accordsblues-rock incendiaires.“Paramour, c'est par amour <strong>de</strong> la musique,<strong>de</strong>s hommes, <strong>de</strong> la vie, mais c'est aussi unpare-feu, peut-être…Toutes ces chansonsparlent d'amour, pas toujours courtois, <strong>de</strong>l'amour dont on se pare ou <strong>de</strong> celui dont ilfaut se parer, et évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> celui quime met en émoi… C'est quelque chose <strong>de</strong>stri<strong>de</strong>nt et <strong>de</strong> grave à la fois, d'élégiaque et<strong>de</strong> tendu. Je suis très contente <strong>de</strong> ce disque,je le trouve chaotique et très disparate,et j'aime ça… Je pense que la mélancolieest un moteur <strong>de</strong> la marche du mon<strong>de</strong>.Jeanne BalibarJeanne Balibar a écrit la plupart <strong>de</strong>stextes (en anglais et en français),avec Pierre Alferi dont elle appréciela fantaisie et la mo<strong>de</strong>rnité d'écriture: “ses paroles sont hyper pudiques,hyper ludiques et archi sentimentales.Ce mélange est “vachementbien”. Il a une espèce d'exigencefantasque qui fait que c'est àla fois millimétré et un peu “dingo."Cet album fera date, avec sescontours rock élégants, piquetés <strong>de</strong>blues, et cette voix troublante,envoûtante dans sa précision émotionnelle.Il séduit insidieusement,se pose comme inclassable et nousentraîne dans un univers farouche,mystérieux, avec une beauté vénéneusedont on raffole.Jeanne Balibar, rockeuse intello - ellea fait “Normale Sup” et Oxford -entre Jeanne Moreau et MarianneFaithfull, nous transporte dans uneambiance crépusculaire sur fond <strong>de</strong>guitares caressées et <strong>de</strong> poésie “upto date”, avec sa voix nonchalante etses mélodies raffinées. Elle nousparle <strong>de</strong> la confusion <strong>de</strong>s sentiments,<strong>de</strong> cette instabilité <strong>de</strong> toutdont il faut s'accommo<strong>de</strong>r, et semblenous rappeler - comme l'a si bien ditle regretté Etienne Roda-Gil - quele bonheur est une balançoire enfeu.


ontre9UtopiaNous, on aime bien le cinémaUtopia à Avignon et les gens qui lefont tourner. On compare souventnos <strong>de</strong>ux canards, bien qu’on leurenvie souvent leur talent et unecertaine liberté <strong>de</strong> ton. Ce qui estcertain, c’est qu’on se retrouvesouvent sur les chosesessentielles, <strong>de</strong> celles qui fontqu’on se sent utiles dans lepaysage culturel. Alors, on s’est vuentre équipes, et on s’est dit quece serait bien si on se retrouvaitrégulièrement, au hasard <strong>de</strong> nosenvies, mais surtout <strong>de</strong>srencontres artistiques que nousdonneraient nos actualitésrespectives.Alors quand ils ont appris que lasublime Jeanne donnerait unconcert au <strong>Théâtre</strong>, il nous ont faitsavoir que s’il existait l’électiond’une Miss Utopia, aucune autrecandidate ne pouvant rivaliser, onlui confierait tous les écrans. Il nerestait plus qu’à convaincre ladame que, même mi octobre,passer tout un week-end enProvence n’est pas un projet sidésagréable. Et que compte tenu<strong>de</strong> son impressionnantefilmographie, en qualité et déjà enquantité, nous n’aurions aucunedifficulté à lui cacher le soleilpendant <strong>de</strong>ux jours entiers.Donc pour la programmation <strong>de</strong>s<strong>16</strong> et 17 octobre (voire plus, quisait), ce n’est pas à l’écoute du<strong>Chut</strong> qu’il faut être, mais à lalecture <strong>de</strong> la Gazette…Quand Jeanne Balibar fait soncinéma....“Comment je me suis disputé” sous ladirection d’Arnaud Desplechin, “Dieuseul me voit” <strong>de</strong> Bruno Podaly<strong>de</strong>s,“J’ai horreur <strong>de</strong> l’amour” <strong>de</strong> LaurenceFerreira Barbosa, “Mange ta soupe”et “Le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> Wimbledon” <strong>de</strong>Mathieu Amalric, “Fin août, débutseptembre” d’Olivier Assayas, “Troisponts sur la rivière” et “Saltimbank”<strong>de</strong> Jean-Clau<strong>de</strong> Biette, “Sa<strong>de</strong>” <strong>de</strong>Benoît Jacquot, “Ça ira mieux<strong>de</strong>main” <strong>de</strong> Jeanne Labrune, “Lacomédie <strong>de</strong> l’innocence” <strong>de</strong> RaoulRuiz, “Va savoir” <strong>de</strong> Jacques Rivette,“Une affaire privée” <strong>de</strong> GuillaumeNicloux, “Dix sept fois CécileCassard” <strong>de</strong> Christophe Honoré.Ces rôles lui ont valu trois nominationsaux Césars 1997, 1998, 2001, lePrix d’Interprétation au Festival <strong>de</strong>Thessalonique, en 1997, et auFestival <strong>de</strong> San Sébastien, en 1998.En 1997, elle quitte la ComédieFrançaise pour jouer “LadyMacbeth” au Palais <strong>de</strong> Chaillot sousla direction <strong>de</strong> Katharina Talbach...


mardi 19 octobre20h30<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>scène nationaleDiscourspièce pour six danseursDenis PlassardCompagnie ProposchorégraphieDenis Plassard(avec la complicité <strong>de</strong>s interprètes)danseursElena Borghese, Sébastien Cormier,Anne Sophie Fayolle,Xavier Gresse, Denis Plassard,Corinne PontanamusiqueJean François CavrolumièresJean TartarolicostumesBéatrice Verman<strong>de</strong>répétitriceFrançoise Benetdécap10DiscoursLa danse <strong>de</strong> Denis Plassard et <strong>de</strong> ses interprètes seconsacre, avec autant d'humour que <strong>de</strong> férocité, àl'exploration du sens et <strong>de</strong>s contresens <strong>de</strong> la vie et nous viseici en tant qu'êtres doués <strong>de</strong> parole. Doués ? C'est vite dit,car pourquoi alors ce grand écart, si manifeste au quotidien,entre notre facilité <strong>de</strong> parole et notre difficulté àcommuniquer ? Denis Plassard passe la question au crible...COPRODUCTIONCOMÉDIE DE VALENCE (C.D.N. DRÔME ARDÈCHE),COMPAGNIE PROPOSAVEC LE SOUTIEN DE L’ADAMI ET DU "RÉSEAU DESVILLES" (RÉGION RHÔNE-ALPES)LA COMPAGNIE PROPOS EST SUBVENTIONNÉE PARLE MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LACOMMUNICATION,PAR LA RÉGION RHÔNE-ALPES (“COMPAGNIE ENRHÔNE-ALPES") ET PAR LA VILLE DE LYONDURÉE : 1H05TARIF NORMAL 18€TARIF RÉDUIT 14€PÉCOU 10€PÉCOU - 26 ANS 7€Au cours <strong>de</strong> la saison 2002/2003, lepublic <strong>de</strong> la Scène nationale a déjà eula joie, oui, la joie, <strong>de</strong> découvrir le travailchorégraphique <strong>de</strong> DenisPlassard, avec “On<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Choc” et“Danlécoin”. Et plus particulièrementsa “conférence dansée”, donnée parle chorégraphe, lors d’une SoiréePécou, qui restera inoubliable dansles mots et les corps tant pour la“générosité dansée” <strong>de</strong> l’artiste quepour la participation du public, riche,curieuse et virevoltante. DenisPlassard nous faisait partager toutesa passion à vouloir exprimer le langageparlé en exultant le langage ducorps. Passion <strong>de</strong> toujours aller plusloin, non pour confondre l’âme ducorps à l’âme du verbe, mais pour lesenrichir l’une <strong>de</strong> l’autre, qu’elles sesentent moins seules... Poursuivantsa recherche sur les mots <strong>de</strong> l’âme etdu corps, la nouvelle création <strong>de</strong> laCompagnie Propos, s’intitule Discours.Le chorégraphe nous introduit dansson Discours comme dans un laboratoirepour "observer les danseurscomme on regar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s souris se perdredans un labyrinthe". Incroyablemais vrai, cet extrême talent contorsionnisteet acrobatique qu'ont lescorps à savoir tant dire en se démenantcontre l'interdiction <strong>de</strong> parole !L'observation est plus qu'instructiveet nous laisse muets <strong>de</strong> surprise etd'admiration. C'est aussi brutal quedésespéré, aussi inquiétant qu'hilarant.Ce Discours donc se décline entrois parties. Mais rassurez-vous cen'est pas sur le mo<strong>de</strong> thèse-antithèse-synthèsemais avec Entretiens,Parloir et Réunion. Dans ces espacessavamment différenciés par les jeux<strong>de</strong> lumière et d’ombre <strong>de</strong> JeanTartaroli, ils sont six danseurs, privés<strong>de</strong> parole, à <strong>de</strong>voir tenir le crachoir <strong>de</strong>leurs élans et <strong>de</strong> leurs revendications.Et, en trois parties, c'est autant <strong>de</strong>parties <strong>de</strong> plaisir, que <strong>de</strong> terreur ou <strong>de</strong>lutte à mort pour pouvoir "en placerune" ! Trois ballets, qui suivent unerègle du jeu très stricte, imposée parDenis Plassard lui-même : le discourscommence par <strong>de</strong>s Entretiens. Là, il


ant11faut se vendre ou se défendre. Cemonologue est muet. Les danseursdoivent gesticuler comme <strong>de</strong>s diablespour se faire comprendre. Le discoursse poursuit en tête à tête, dans unParloir. Une femme et un homme separlent dans une langue qu'ils ontinventée. Le duo est un corps à corpsextrêmement virtuose, il porte lesélans et les tensions intimes qui parcourentce dialogue incompréhensible.Le discours se termine par uneRéunion. Là, les protagonistes parlenten play-back avec <strong>de</strong>s voix qui neleur appartiennent pas. Ils jouent àdonner un corps à ces propos multilingueset contradictoires. Chacuncherche à se faire une place dans laRéunion, à imposer sa position. Pourl'ensemble, un univers résolumentonirique où les corps s'emparent dusens avec force et fracas. Del'Entretien d'embauche à la mauvaiseconduite <strong>de</strong> Réunion, en passant parle dialogue amoureux, ils disent décidémentbien plus que les mots.Maudits mots et maudite musique dudiscours que Jean-François Cavros'est ingénié à tramer dans sa magnifiqueban<strong>de</strong>-son. Un support essentielet délectable sur lequel viennent secatapulter et se télescoper les propos<strong>de</strong>s danseurs. Et dans cette magnifiqueempoigna<strong>de</strong> entre corps et langage,la danse s'aventure à donnerdu sens, celui du Discours : "Désuet,Illusoire, Stoïque, Corrosif, Outrancier,Utopique, Romanesque, Sensuel"comme le déclare Anne-SophieFayolle, une <strong>de</strong>s six interprètes <strong>de</strong> lacompagnie Propos. Une compagniequi porte décidément bien sonnom.


mardi 9 novembre20h30<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>scène nationaleLe MisanthropeCompagnie AlzhartexteMolièretextes ajoutés <strong>de</strong>Ghérasim Luca, Jeanne Poitevin,<strong>de</strong>s acteurs, <strong>de</strong>s stagiaires...mise en scèneJeanne PoitevinscénographieLaurent Le BourhisinterprètesMaxime Carasso, AlcesteJules Jorda, PhilinteKarine Fourcy, ArsinoéChristel Fabre, CélimènePatrick Giunta, OronteJuliette Personnaz, EliantelumièreEmmanuel AbateMarie PoitevinRobert PulicanicostumesDidier Buroc et Christel FabremusiqueWagner, Philipp Glass,Dub war, Jack JohnsonCOPRODUCTIONCOMPAGNIE ALZHAR, SYSTÈME FRICHE THÉÂTRE,THÉÂTRE MASSALIA, LA CCAS (EDF-GDF)LA COMPAGNIE REMERCIEWILLIAM PETIT, PIERRE DEBAUCHE, EDWIGEMANDROU ET TOUS CEUX QUI ONT RENDU CESPECTACLE POSSIBLELE MISANTHROPE A ÉTÉ CRÉÉ À LA FRICHE BELLEDE MAI, AU THÉÂTRE MASSALIA EN MARS 2004DURÉE : 1H20TARIF NORMAL 18€TARIF RÉDUIT 14€PÉCOU 10€PÉCOU - 26 ANS 7€ren<strong>de</strong>z-vous pour les scolaires(collégiens à partir <strong>de</strong> la 4 émeet lycéens)mardi 9 novembre à 14hTARIF NORMAL 7€L’Atelier <strong>de</strong> PratiqueThéâtrale28 «Faire avec qui le souhaitele théâtre que l'on inventeensemble» Il sera animé par JeannePoitevin, metteur en scène duMisanthrope, et la compagnie Alzhar.12Le MisanthropeLe Misanthrope parle <strong>de</strong> la colère d’un homme face à l’imperfection <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong> lasociété. Il parle <strong>de</strong> la confrontation <strong>de</strong>s âges en l’homme : le jeune homme, Alceste, qui a soif<strong>de</strong> rêve, d’absolu, <strong>de</strong> perfection, le regard qu’il pose en juge sur la lai<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s hommes, etl’homme mûr, Philinte, qui regar<strong>de</strong> la vie à travers le temps et l’expérience, à travers la raisonet la sagesse, et qui voit dans les autres hommes et dans leurs imperfections <strong>de</strong>s sujets <strong>de</strong> tendresse,<strong>de</strong>s expressions <strong>de</strong> leurs beautés. Mais qu’on se le dise...La compagnie Alzhar ne montepas une pièce classique pourmonter une pièce classique maistaille à grands coups <strong>de</strong> ciseauxdans le texte pour nous mettre le nezen nous <strong>de</strong> “l’ancien <strong>Théâtre</strong>”pour le donner à entendre,non pas d’une oreille scolaire,mais dans un appétit <strong>de</strong>gros “gâteau littéraire”, faitsur son actualité. L’actualité du pour être partagé. Ainsi,texte, précisément ! “De quoi parle résultat d’un travail sur <strong>de</strong>uxLe Misanthrope ? De la difficulté <strong>de</strong> ans, notre Misanthropetrouver sa place sur terre, dans lasociété, et <strong>de</strong>s violences que celaproduit entre les humains. C’est làconserve l’essentiel du propos<strong>de</strong> Molière, dans la langue<strong>de</strong> Molière, mais traverséeet ponctuée par nos mots d’auproche<strong>de</strong>s humains dit Alceste,l’essentiel <strong>de</strong> ce qui nous intéresseaujourd’hui et nous y tenons” répond jourd’hui, ceux <strong>de</strong>s jeunes mais Molière, philosophe, refuse <strong>de</strong>Jeanne Poitevin, metteur en scène Marseillais, <strong>de</strong>s acteurs ou <strong>de</strong> trancher et nous laisse, aujourd’huidu spectacle. C’est un Misanthrope Ghérasim Luca, poète contemporain. encore, face au vi<strong>de</strong>, libres et irrésolus,dans ce regard sur notre société.d’une heure-trente et qui va à toute Des mots qui sont, quatre sièclesallure... généralement <strong>de</strong>ux heurestrenteplus tard, le prolongement ou l’échosont consacrées à ce grand <strong>de</strong>s paroles <strong>de</strong> Molière pour nous, et Le texte <strong>de</strong> Molière ?classique.qui font comme une correspondance,un pont avec cette langue mises en exergue comme telles, <strong>de</strong>sCertaines parties du texte serontJeanne Poitevin nous fait part <strong>de</strong> ladémarche <strong>de</strong> sa Compagnie : “Avec lointaine et surgissent sur <strong>de</strong> toutes objets <strong>de</strong> réflexion purs et précis, lesLe Misanthrope, nous sommes tout petites durées. Ce sont comme <strong>de</strong>s sentiments <strong>de</strong>s personnages serontsimplement partis <strong>de</strong> ce constat <strong>de</strong> clins d’œil, <strong>de</strong> toutes petites appropriations<strong>de</strong> cette révolte générale essentiellement, d’un dévoilementeffleurés, puisqu’il s’agit pour nous,société : celui <strong>de</strong> la difficulté à ytrouver une place, sa place. Qu’on ait contre la société qu’exprime <strong>de</strong> l’esprit <strong>de</strong> Molière. La drôlerieaujourd’hui 15, 30, 40 ans… on a Molière. C’est aussi pourquoi nous amère <strong>de</strong> la pièce tout à fait entendue,nous sommes partis dans unetous un problème <strong>de</strong> place à trouver avons choisi que l’espace <strong>de</strong> laou <strong>de</strong> place à défendre dans la scène soit celui d’une sorte <strong>de</strong> mascara<strong>de</strong>contemporaine : ici, une cocasse... Ces vers sont autantœuvre philosophique autant quesociété actuelle. Comment chacuns’y prend et quelle violence chacun gran<strong>de</strong> fête <strong>de</strong> la médisance sur d’îles à dire dans leur intégrité,subit ou fait subir aux autres pour fond <strong>de</strong> musique rock où les invités clairs, limpi<strong>de</strong>s et évi<strong>de</strong>nts... et letrouver sa place ? C’est la question arrivent, pour les hommes, sapés en corps dans son excès, son dévoilementet son comique commeque nous nous sommes posés entre “costard” et chaussures “Adidas”,nous et avec d’autres–artistes, plasticiens,musiciens, acteurs, jeunes et tapis rouge est déroulé, mais en dia-ai<strong>de</strong>ra à la compréhension <strong>de</strong>les femmes en robes “chicos”. Le une particularité exacerbée,collégiens-avec qui la Compagnie gonale, et trois gran<strong>de</strong>s robes géantesforment la Cour… rivalités, si lointaine quelquefois. L’acteurcette langue si proche et pourtantmène un travail <strong>de</strong> longue durée. Enchoisissant <strong>de</strong> s’attaquer aux gran<strong>de</strong>spièces du Répertoire classique, res, toute la “belle” société est là, vanité <strong>de</strong> porter un rôle. Il ai<strong>de</strong> à uneconcurrence, violence et surenchè-est dans les mots, jamais dans sanous avons baptisé l’entreprise “la lai<strong>de</strong>, provocante, dépravée. Et parfoisil me prend <strong>de</strong>s mouvements acteurs, lui, l’auteur, et le public.réflexion collégiale, entre les autrestraversée <strong>de</strong>s monuments” : unefaçon <strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r ce qu’il reste soudains <strong>de</strong> fuir dans un désert l’ap-Jeanne Poitevin


cutant13Puisqu’encorele mon<strong>de</strong> estsuperbe etl’hommesplendi<strong>de</strong>,il est temps<strong>de</strong> poursuivreencore lapensée <strong>de</strong>Molière,d’Alceste,duMisanthropequi ne fait pasle <strong>de</strong>uil <strong>de</strong> labeauté.Jeanne Poitevin


pSamir, Wissam et Adnan Joubransamedi 13 novembre20h30<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>scène nationaleLe Trio Joubrantrio <strong>de</strong> oud palestinien pour la paixSamir Joubranoud, chantAdnan JoubranoudWissam JoubranoudLMD PRODUCTIONS / MAÏTÉAVEC LE SOUTIEN DE LA S.A.C.E.M.DURÉE : 1H15 environTARIF NORMAL 18€TARIF RÉDUIT 14€PÉCOU 10€PÉCOU - 26 ANS 7€Autour <strong>de</strong> la Palestineà l’occasion <strong>de</strong> la venuedu Trio Joubran,<strong>de</strong>s moments <strong>de</strong> réflexion Autour <strong>de</strong>la Palestine (projections, débats...)seront mis en place du jeudi 11au dimanche 14 novembre,en connivence avec la MédiathèqueLa Durance à <strong>Cavaillon</strong>, les CinémasUtopia à Avignon et <strong>de</strong> nombreuxautres partenaires...Restez à l’écoute... !14Chaque soir, au journal télévisé, on nous montre <strong>de</strong>s conflits... et encore <strong>de</strong>sconflits. Le mon<strong>de</strong> chancelle et, c’est sûr, tombera à terre au prochain uppercut.Des conflits qui éclatent, ceux qui se transmettent <strong>de</strong> génération en génération,ceux que l’on croyait éteints et qui n’étaient qu’assoupis. Les images hurlentqu’il n’y a plus rien à faire tellement la haine et l’incompréhension sont enracinées.C’est peut-être <strong>de</strong>main qu’il tombera, le mon<strong>de</strong> ? Peut-être pas ? Non, jamais ilne tombera, le mon<strong>de</strong>, ou alors il se relèvera illico presto ! Faut gar<strong>de</strong>r espoir !Oui, il est toujours là, l’espoir ! Éternel ! Et si l’espoir <strong>de</strong> la paix est éternel, c’estparce que <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s hommes le gar<strong>de</strong>nt au fond d’eux-mêmes pour nepas le perdre et ne cessent, à leur façon, <strong>de</strong> le raviver. Ils sont nombreux et <strong>de</strong>tous horizons, ces femmes et ces hommes. Mais, on ne les montre jamais.On n’en parle jamais. Ils n’ont pas d’image au journal du soir. Comme si l’espoirfaisait peur et la guerre bien moins. Les frères Joubran sont <strong>de</strong> ces hommes qui“jouent <strong>de</strong> l’espoir”, en laissant leurs doigts courir et chanter en toute liberté surles cor<strong>de</strong>s du oud palestinien jusqu’au sublime...Écoutez ! Leurs prénom chantent aussi !...Samir, Wissam et Adnan !...Originaires <strong>de</strong> Nazareth, en Galilée,Samir, Wissam et Adnan Joubransont trois <strong>de</strong>s meilleurs joueurs <strong>de</strong>oud palestiniens. Ils interprètent entoute complicité un répertoireprécieux et sensible qui associethèmes traditionnels, compositionspersonnelles et improvisations.Révélation du festival 2002 <strong>de</strong>s“Nuits Atypiques <strong>de</strong> Langon”, le duo,formé par Samir et Wissam Joubran,offre une musique éminemmentsereine. Pourtant, à travers leursvisages, leurs yeux clos quand ilsjouent, on <strong>de</strong>vine par momentsl’affliction qui hante ces messagerspalestiniens. Dans leur nouvel albumTamaas, bouleversant, la pièce“Ramallah August 10” a étécomposée par Samir suite aubombar<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> sa maison,perpétré en pleine nuit, en 2001.Improvisations érudites, visite <strong>de</strong>mélodies traditionnelles et, surtout,comme suspendu entre colère etespoir, ce silence qui accompagne lanote. Le sublime.Samir Joubran, l'aîné <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxfrères et le lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la formation, vitaujourd'hui avec sa femme et leurenfant à Ramallah. Il est né en 1973au sein d'une famille riche entradition musicale. Son père, HatemJoubran, est un luthier reconnu dansl'ensemble du mon<strong>de</strong> arabe. Samère a appartenu au chœurMuashahat. C'est à l'âge <strong>de</strong> cinq ansque Samir découvre le oud avec sonpère. Il poursuit sa formation àl'institut musical <strong>de</strong> Nazareth. Puis,en 1995, il intègre le Conservatoiredu Caire, reconnu par tous lesspécialistes <strong>de</strong> la musique arabecomme l'institution majeure pour cetinstrument, apparenté par bien <strong>de</strong>spoints au luth. Pour faire connaîtresa musique et la pratique du oud,Samir participe à <strong>de</strong> nombreusesrencontres et festivals dans leMon<strong>de</strong> Arabe mais aussi en Europe.Il enseigne également le oud dans<strong>de</strong> nombreuses institutions etécoles. Dans le même temps, Samirsoutient activement un certainnombre d'initiatives, comme celle <strong>de</strong>faire connaître le poète Palestinien“Mahmoud Darwish”.Il ai<strong>de</strong> également à la mise en place<strong>de</strong> plusieurs événements tels que le“festival <strong>de</strong> l'été palestinien enFrance”, en 1996. Samir Joubran estaussi un compositeur reconnu. Il aainsi signé la musique d'un certainnombre <strong>de</strong> pièces <strong>de</strong> théâtre et <strong>de</strong>films palestiniens. C'est en 1996qu'il réalise son premier album,intitulé “Taqaseem”.Samir et Wissam Joubran, rejointspar Adnan, vont parcourir le mon<strong>de</strong>avec un répertoire <strong>de</strong> musiqueclassique arabe, <strong>de</strong> compositions et<strong>de</strong> reprises <strong>de</strong> textes poétiquesabordant <strong>de</strong>s thèmes universels. Ilslaissent aussi une large place àl'improvisation, jouant en phaseavec le public, au gré <strong>de</strong>s lieux ou<strong>de</strong>s manifestations, ce qui donne àchacun <strong>de</strong> leur concert une couleurdifférente... mais toujours celle <strong>de</strong> lapaix...


aix!15PalestineUn mur ? Les responsablespolitiques préfèrent parlereuphémiquement <strong>de</strong> « barrière <strong>de</strong>sécurité ». Il s’agit pourtant biend’un mur, d’un nouveau mur <strong>de</strong> lahonte, rappelant évi<strong>de</strong>mment celuiconstruit il y a un <strong>de</strong>mi siècle à lasuite <strong>de</strong>s accords <strong>de</strong> Yalta.Officiellement, il s’agirait d’unepart d’empêcher les terroristes <strong>de</strong>circuler trop facilement, d’autrepart <strong>de</strong> freiner les vols <strong>de</strong> voiture,<strong>de</strong>venus trop importants ! Ce quiest évi<strong>de</strong>nt, c’est que l’approcheque l’on peut en faire dépasselargement le seul objet matériel,son édification figurant aussi unsymbole fort du conflit qui sépare<strong>de</strong>puis si longtemps <strong>de</strong>uxcommunautés. A l’heure <strong>de</strong> larédaction <strong>de</strong> ces lignes, l’ONUvient (enfin) <strong>de</strong> condamner à unetrès large majorité cette« barrière ». Qu’en sera-t-il ennovembre ?Mur, le film <strong>de</strong> Simone Bitton,nous donne une vision trèsobjective <strong>de</strong> la question. Undocumentaire certes (il a remportéle Grand prix du FestivalInternational du film Documentaire<strong>de</strong> Marseille début juillet), maisaussi une gran<strong>de</strong> œuvrecinématographique, humaniste,parfois drôle, très émouvante.Ayant réuni une équipemulticulturelle, Simone Bitton, quia la double nationalité israélienneet française, nous offre son regard,mais elle laisse à chacun le soin<strong>de</strong> se forger sa propre analyse. Lefilm sort en salles fin octobre, etelle nous a promis <strong>de</strong> venir leprésenter à Avignon au cours <strong>de</strong>ce week-end du 13 novembre.Restez donc à l’écoute <strong>de</strong> laGazette d’Utopia !


COPRODUCTION ETCRÉATIONSCÈNENATIONALEDE CAVAILLON<strong>16</strong>Parce que la psychiatrie, jel’appellerais la déconniatrie,quoi, vous comprenez.Mais quand il déconne, qu'estceque je fais ?Dans le silence, en intervenantmais surtout dans le silence, jedéconne à mon tour...François Tosquellesmardi <strong>16</strong> novembre20h30<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>scène nationalePsychiatrie /DéconniatrietextesFrançois TosquellesSerge Valletticonception, mise en scèneChristian Mazzuchinicollaboration artistiqueMaryline Le MinouxinterprétationChristian Mazzuchini,Maryline Le MinouximagesKarim Dridicréation lumière, régie généraleJean-Pierre Chupincréation sonore et musicaleGuigou ChenevierCOPRODUCTION :THÉÂTRE DES SALINS - SCÈNE NATIONALE DEMARTIGUESTHÉÂTRE DE CAVAILLON - SCÈNE NATIONALETHÉÂTRE DU MERLAN - SCÈNE NATIONALE DEMARSEILLELE THÉÂTRE - SCÈNE NATIONALE DE POITIERSLE CRATÈRE - SCÈNE NATIONALE D'ALÈSLE PARVIS - SCÈNE NATIONALE DETARBES-PYRÉNÉESAVEC LE SOUTIEN DEL'AIRE LIBRE - SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE.DURÉE : 1H30TARIF NORMAL 18€TARIF RÉDUIT 14€PÉCOU 10€PÉCOU - 26 ANS 7€Psychiatrie/DéconniatrieSans la connaissance <strong>de</strong> lavaleur humaine <strong>de</strong> la folie, c’estl’homme même qui disparaît...Je prends constamment appuisur le sol <strong>de</strong> l’enfance, c’est làque j’avance avec le plus <strong>de</strong>certitu<strong>de</strong>. Il importe <strong>de</strong> retrouverles cailloux que l’enfance alaissés, eux seuls permettent<strong>de</strong> ne pas s’égarer dans lesdédales <strong>de</strong> la vie adulte.François Tosquelles -’Enseignement <strong>de</strong> la Folie”Éloge <strong>de</strong> la folie douceÀ force <strong>de</strong> jouer avec le feu,Christian Mazzuchini serait-il victimedu “pétage <strong>de</strong> plombs” ? Qu'on serassure, y'a “gourance”, c'est en faitle “pétage <strong>de</strong> plombs” qui constituela trame <strong>de</strong> son nouveau spectaclePsychiatrie / Déconniatrie, qui fut“mis à la verticale”, entre autres, à laScène nationale <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>, aucours d’une rési<strong>de</strong>nce, en Février2004. Et les “Pécous” purentdécouvrirent une partie <strong>de</strong>s charmes<strong>de</strong> cette folle et émouvante création.Peut-on rire <strong>de</strong> tout ? Faut voir, maisen tous cas, on peut rire <strong>de</strong> la folie,avec elle, autour d'elle. Sans tomberdans le trop facile clin d'œil “plus onest <strong>de</strong> fous, plus on rit”. Après“Encore plus <strong>de</strong> gens d'ici”, pièceprésentée à la Scène nationale <strong>de</strong><strong>Cavaillon</strong> au cours <strong>de</strong> la Saison2002/2003, voici un prolongement <strong>de</strong>l'heureuse complicité Valletti-Mazzuchini, avec cette fois unhommage rendu à FrançoisTosquelles, psychiatre doublementrésistant et hélas disparu, “pote”avec Salvador Dali et qui avaitrévolutionné le “traitement” <strong>de</strong>s,euh… “fadas”, en les invitant às'exprimer librement, à communiquerentre eux et à participer àl'organisation même <strong>de</strong> leur séjour enasile. C'est Christian Mazzuchini quiest tombé “rai<strong>de</strong> dingue” du bravedocteur et qui a souhaité mêler sesconseils et ses remarques auxparoles <strong>de</strong> Serge Valletti, créant ainsiun monologue étrange, savoureux,drôle bien sûr, dosé à 1000 mg <strong>de</strong>poésie pure, sans effet secondaire en<strong>de</strong>hors du plaisir, et que Freud etLacan mais aussi Jarry et Desprogesauraient sans doute appréciée... lapoésie.Les auteurs comiques sont-ils <strong>de</strong>spsychologues révélant nos comportementsles plus ahurissants justepour s’en moquer et les guérir ?Mad MazzLes textes <strong>de</strong> François Tosquellessont teintés d'un humour ravageuret d'un second <strong>de</strong>gré apaisant. Ceque dit Tosquelles, ce qu'il pense,c'est ce que Serge Valletti écrit naturellement<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années, etnotamment avec la fabrication <strong>de</strong>stextes-neurones amorcée dans le<strong>de</strong>rnier volet <strong>de</strong>s “Gens d'ici”...Serge Valletti propose quelqueséclats drolatiques <strong>de</strong> la pensée, enécho à la préoccupation tosquelliennesur la psychiatrie…Christian MazzuchiniIdée foldingue mais géniale, cespectacle réunit le psychiatre humaniste: François Tosquelles - l'auteurprovençal réputé schizographe,Serge Valletti - et le comédien sanscamisole, Christian Mazzuchini, quisigne aussi l'ordonnance, cette fois.La psychothérapie <strong>de</strong> groupe a dubon, surtout lorsque c'est ce trio quis'y colle. De présumés psychotiques,comme vous et moi, quiétaient faits pour se rencontrer, oualors y'a pas <strong>de</strong> justice. Ajoutez lesimages <strong>de</strong> Karim Dridi et la créationmusicale <strong>de</strong> Guigou Chenevier, pourfaire bon poids.Au fait, est-ce que vous voussouvenez qu'une psyché est avanttout un miroir ?


psyÀComme je voudrais que ne<strong>de</strong>vienne jamais lettre morte,ensevelie sous le poids <strong>de</strong>l’érudition savante, ce que j’essaie<strong>de</strong> dire. Je voudrais donner <strong>de</strong>véritables lettres <strong>de</strong> noblesse àl'approche naïve et populaire <strong>de</strong> lafolie, un peu comme est populairela visite au cimetière…François Tosquelles17l’hôpital ils m’ont mis undrain... dans le crâne... pour voirles neurones... qui coulaient... y aun grand type avec une voix <strong>de</strong>Castafiore qui m’a pris par le braset il m’a dit : on va vous mettreun drain ! Oh ! Petetin, un quoi !Un drain il m’a dit... Et par oùvous allez le mettre le train ? Moij’avais compris le train... Il veutme mettre un train dans la têtelui ? Pour voir si j’ai un bonpassage à niveau ? Je lui ai dit :regar<strong>de</strong>z-moi <strong>de</strong> l’extérieur pourvoir mon niveau. Votre niveau ?Votre niveau, il est à zéro, monami, suivez-moi sans faired’histoires... comme si j’avaisl’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s histoires...C’est vous, c’est vous avec votremicheline en plastique, là...Qu’elle est même pas rouge etblanche... Ils ont essayé <strong>de</strong>m’attraper mais tu parles...J’ai pas attendu le train moi...Serge Vallettiextrait du 20 ème neurone dans“Encore plus <strong>de</strong> gens d’ici”...Et alors il déconne, parce que j’appelleça déconner, on l’autorise à déconner, on lui dit :- Déconne, mon petit. Ici personne ne te juge,enfin tu peux déconner à ton aise.


LE DÉBAT, QUI SUITLA PRÉSENTATION DE L’ŒUVRE,FAIT PARTIE INTÉGRANTE DUSPECTACLE.SOIT 2H30mercredi 24 novembre15hetvendredi 26 novembre20h<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>scène nationaleDans le cadre <strong>de</strong> la tournée régionaleet à l’initiative <strong>de</strong> la RégionProvence-Alpes-Côte d’Azur, réaliséepar la Régie Culturelle Régionale.Onzedébar<strong>de</strong>ursCompagnie Studio LibretexteEdward Bondmise en scèneJean-Pierre Vincentassisté <strong>de</strong> Frédérique Plaintexte françaisCatherine Cullen et Stuart Sei<strong>de</strong>DramaturgieBernard ChartreuxCostumesAlice LaloyRégie généraleZimuthRégie LumièresPierre CorralointerprètesFabien-Aïssa Busettal’autre élève, le soldatAlexandre Durand l’élèveLaetitia Giraudla proviseur, le prisonnierLuc Marbot l’instructeur, l’ennemiL’ÉQUIPE ARTISTIQUE RENCONTRERA LE PUBLIC ÀL’ISSUE DE CHAQUE REPRÉSENTATIONPRODUCTIONSTUDIO LIBRE, THÉÂTRE NATIONAL DE LACOLLINE, CENTRE NATIONAL DRAMATIQUE DESAVOIEAVEC LA PARTICIPATION ARTISTIQUE DU JEUNETHÉÂTRE NATIONAL.ONZE DÉBARDEURS EST PARU À L’ARCHE ÉDITEUR,PARIS, JUIN 2002, PRÉCÉDÉ DES “LES ENFANTS”(TEXTE FRANÇAIS JÉRÔME HANKINS)DURÉE : 2H30TARIF NORMAL 18€TARIF RÉDUIT 14€PÉCOU 10€PÉCOU - 26 ANS 7€ren<strong>de</strong>z-vous pour les scolaires(collégiens et lycéens)lundi 22, mardi 23, jeudi 25 etvendredi 26 novembre à 14hTARIF POUR LES SCOLAIRES 7€18vRebelle, c'est quoi ?La pièce Onze débar<strong>de</strong>urs d'Edward Bond développe une fable qui parle <strong>de</strong>s rapportsentre la liberté et l'apprentissage du mon<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s terribles lois qu'il impose.Un jeune rebelle (ici, l'innocent radical, cher à Bond) commet <strong>de</strong>s déprédations, <strong>de</strong>sagressions <strong>de</strong> plus en plus graves dans son école, jusqu'à tuer sa proviseur qui tenteinlassablement <strong>de</strong> le ramener dans le "droit chemin", <strong>de</strong> lui inculquer la vie ensociété. Puis, au cours <strong>de</strong> sa vie, <strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong> sa vie, <strong>de</strong> la guerre tout court,on lui apprendra à tuer selon la loi. Un jour, dans une lointaine guerre d'occupation,il tuera un étranger. Cet homme, avant <strong>de</strong> mourir, lui dira quelques mots dans salangue inconnue. Mais il ne sait rien <strong>de</strong> cette langue, il n'a rien appris d'utile pourexister en tant qu'être humain, il n'a pas appris l'autre. Ce qu'il a appris l'acompromis avec la loi du mon<strong>de</strong> actuel. Ainsi Jean-Pierre Vincent présente-t-il cespectacle qu'il a mis en scène et propose, dans sa suite, un débat avec le public.Onze débar<strong>de</strong>ursQ - Onze Débar<strong>de</strong>urs d'EdwardBond se présente comme unepièce résolument <strong>de</strong>stinée auxjeunes ?Jean-Pierre Vincent : Oui, c'est uneentreprise très déclarée <strong>de</strong> Bond.Cette pièce est écrite pour les jeuneset leur est totalement <strong>de</strong>stinée. Laraison d'écrire <strong>de</strong> Bond c'est <strong>de</strong>nous rappeler que quand on estenfant, on croit que le mon<strong>de</strong> estabsolument juste - c'est ce qu'ilappelle -“l'innocence radicale"- etqu'à l'adolescence, les choses secompliquent parce qu'on découvreque le mon<strong>de</strong> est soit juste soitinjuste, et qu'il faut en déci<strong>de</strong>r soimême.Déci<strong>de</strong>r du juste ou <strong>de</strong>l'injuste, voilà la question <strong>de</strong>vant unmon<strong>de</strong> qui apparaît toujours commeune série <strong>de</strong> contradictions, unmon<strong>de</strong> bourré à craquer <strong>de</strong>questions qui restent sans réponses.D'où, pour lui, comme pour nous,l'utilité <strong>de</strong> la théâtralisation, non paspour répondre aux questions, maispour les prononcer, les multiplier, lesfaire se croiser. C'est la raison pourlaquelle le débat qui suit laprésentation <strong>de</strong> la pièce fait partieintégrante du spectacle.Q - C'est une pièce qui exprimeune réalité particulièrementviolente où le personnageprincipal, “l'Elève”, est l'auteur <strong>de</strong><strong>de</strong>ux meurtres ?Jean-Pierre Vincent : Le théâtre <strong>de</strong>Bond est toujours qualifié <strong>de</strong> violentparce qu'il traduit la réalité danstoute sa confusion et sa cruauté,mais c'est incomparablement moinsviolent que le journal télévisé où là ily a vraiment <strong>de</strong> quoi pleurer. AvecBond, on rit. Que ce soit au momentdu meurtre <strong>de</strong> la proviseur ou à lascène <strong>de</strong> l'instructeur militaire, lepublic rit. Et c'est parce qu'on rit,parce qu'on peut rire <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>schoses, qu'on les comprend mieux.On ne rit que <strong>de</strong> ce que l’oncomprend : que même si le mon<strong>de</strong>se débine, nous sommes <strong>de</strong>s êtresvivants et que nous avons <strong>de</strong>s choixà faire, un angle <strong>de</strong> tir, <strong>de</strong> rire àchoisir sur le mon<strong>de</strong>. C'est pourchacun un choix personnel, intimequi, <strong>de</strong> fait, est un choix politique <strong>de</strong>chaque spectateur.Q- Que pensez-vous <strong>de</strong> cettecroyance, viscérale chez Bond,que l'état d'enfance est celuid'une “innocence radicale” ?Jean-Pierre Vincent : Bond est un“rousseauiste” au fond et tout sonthéâtre, aussi "violent" soit-il est unthéâtre pour enfants. Que l'enfantsoit un "innocent radical " ne signifiepas qu'il soit "gentil", mais qu'ilperçoit le mon<strong>de</strong> commenécessairement juste. Et, engrandissant, tout ce qu'il a àapprendre, c'est l'injustice dumon<strong>de</strong>. Par conséquent, quelsmoyens d'exister avec la cruauté, lemensonge, le compromis ? C'est unequestion, une question aussi brute,brutale que celle que pose l'Elève encommettant ses <strong>de</strong>ux meurtres aucouteau, celui <strong>de</strong> la proviseur puiscelui du Bosniaque. Ces meurtressont <strong>de</strong>s questions qui ne donnentaucune réponse. À nous <strong>de</strong> les poserces questions, sur la scène, et hors<strong>de</strong> la scène.


iolence19Q- Dans la pièce <strong>de</strong> Bond, vousdites que "l'Elève n'a rien apprisd'utile pour exister en tantqu'être humain, il n'a pas apprisl'autre." Est-ce que celas'apprend, l'autre ?Jean-Pierre Vincent : Oh que oui !Apprendre l'autre, apprendre <strong>de</strong>l'autre, ça s'apprend et comment !C'est bien parce que j'y crois que jefais encore du <strong>Théâtre</strong>. Et c'est en cesens justement que je tiensmordicus à cette discussion avec lesjeunes après le spectacle. Non pasque j'aie <strong>de</strong>s réponses à fournir,mais dans les questions qui fusentou les silences qui pèsent, nousavons tout et tous à apprendre.Agiter les questions utiles "pourexister en tant qu'êtres humains"c'est ce que nous avons à faireaujourd'hui. Ce que j'appelle unthéâtre d'agitation dans les cœurs.


20Onze débar<strong>de</strong>ursvQuand quelque chose ne va pas avecles enfants, on les "soigne" ou on lespunit.[…]Le "<strong>Théâtre</strong> dans l’école" ne guérit nine punit. Il fait la seule chose morale– et utile dans la pratique – qu’onpuisse faire au milieu <strong>de</strong> la confusionet <strong>de</strong> la violence. Il la change encréativité. Il ne se limite pas à ai<strong>de</strong>rles enfants rebelles à se comprendreeux-mêmes et les autres, aussi vitalque cela soit. Il leur donne larécompense que seule la créativitépeut donner – la capacité <strong>de</strong> changer.C’est une chose qu’on n’obtient pasen cherchant à guérir ou à punir.Edward BondExtraits du texte “Le théâtre dans l’école duBelgra<strong>de</strong> Theatre”, texte lu en public lors d’unerencontre organisée dans l’école du Belgra<strong>de</strong>Theatre, le 24 février 1996, puis publié, amputé<strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers paragraphes, dans “TheGuardian”.Je suis né à huit heures et <strong>de</strong>mie du soirle mercredi 18 juillet 1934Il y avait un orageUne heure avant ma naissancema mère lavait les escaliers <strong>de</strong> son immeublepour qu’ils soient propres quand la sage femmemarcherait <strong>de</strong>ssusDans le quartier où vivait ma mèreon considérait les représentants du corps médicalcomme <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> l’autoritéJ’ai été bombardé pour la première fois à cinq ansLe bombar<strong>de</strong>ment a continué jusqu’à ce que j’aie onze ansPlus tard l’armée m’a enseigné neuf façons <strong>de</strong> tuerEt à vingt ans j’ai écrit ma première pièceComme tous les gens en vie au milieu <strong>de</strong> ce siècleou nés <strong>de</strong>puisJe suis un citoyen d’Auschwitz et un citoyen d’HiroshimaJe suis citoyen du mon<strong>de</strong> humainqui est encore à construire.Edward BondStage29à l’attention <strong>de</strong>senseignants dans le cadre du PlanAcadémique <strong>de</strong> FormationIl sera animé par Jean-Pierre Vincentautour <strong>de</strong> l'univers d'Edward Bond et<strong>de</strong> son œuvre.


iolence21Jean-Pierre Vincent...Mes pièces ne sont pashabiles ni brillantes, nepleurent pas quand elles<strong>de</strong>vraient et parfois rientquand elles ne <strong>de</strong>vraient pasparce qu'elles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ntque le public comprenne etnon qu'il admire. Peut-êtremes pièces ne font-elles pasce que les pièces doiventfaire. Au moins elles essaient“d'être utiles."Edward Bond à Jean-Pierre VincentQuand on m’a remis “cet entretien” et que j’ai lu les paroles <strong>de</strong> Jean-PierreVincent, je me suis dit qu’il fallait vous dire quelques mots sur l’homme. Oui, surl’homme. Bien sûr, j’aurais pu couler sur cette page, une photographie <strong>de</strong> lui, avec<strong>de</strong>ssous, une biographie complète et détaillée, “comme on dit”, avec les titres <strong>de</strong>spièces qu’il a jouées, celles qu’il a mises à la verticale, les dates en gras, les nomscélèbres qu’il a côtoyés, d’autres noms encore moins connus mais tout aussiessentiels pour lui, ses directions <strong>de</strong> <strong>Théâtre</strong>s, celle <strong>de</strong> la Comédie Française, sesrécompenses... et que sais-je encore ? Vous trouverez prochainement cette biographiesur notre site et si vous n’avez pas encore internet, n’hésitez pas à nouscontacter, nous vous l’adresserons volontiers. J’avais envie d’autre chose, <strong>de</strong> vousparler <strong>de</strong> la toute première i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> Jean-Pierre Vincent, celle d’être un homme,et <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong>, si proche, celle d’être un homme <strong>de</strong> <strong>Théâtre</strong>. Le premier aime lesêtres, le second trouve le courage <strong>de</strong> leur avouer. Je me souviens, il y a très longtemps,avec quelques amis, nous fréquentions un Conservatoire <strong>de</strong> Province, le soir,autour d’un verre, nous n’en finissions pas <strong>de</strong> refaire le mon<strong>de</strong> par le <strong>Théâtre</strong>, etdans nos discussions passionnées, ne cessaient <strong>de</strong> revenir <strong>de</strong>s noms comme ceux<strong>de</strong> Michel Bouquet pour son interprétation dans “No man’s land” <strong>de</strong> Harold Pinter,Robert Hirsh pour celle <strong>de</strong> “Sosie” dans “Amphitryon” <strong>de</strong> Molière, Marlon Brandopour Tenessee Williams, Ariane Mnouchkine, Romy Schnei<strong>de</strong>r, Patrice Chereau etJean-Pierre Vincent... Pourquoi ?... Parce que ces gens-là faisaient un <strong>Théâtre</strong> pourles Humains. Un <strong>Théâtre</strong> rien que pour eux tellement ils les admiraient. Un <strong>Théâtre</strong>où le talent était à la fois sur la scène et dans la salle. Un <strong>Théâtre</strong>, oui, <strong>de</strong>s aveuxd’une telle sincérité, que lorsqu’ils nous étaient offerts nous n’étions plus tout à faitles mêmes. Peut-être étions-nous un peu plus nous mêmes ? Un <strong>Théâtre</strong> qui n’avaitpas la prétention d’atteindre la vérité mais qui avait le courage <strong>de</strong> partir sans cesseà sa rencontre. Un <strong>Théâtre</strong> où les humains avaient la beauté <strong>de</strong> leurs faiblesses etle désespoir <strong>de</strong> leurs forces. Être en instance <strong>de</strong> leur découverte. Partir. Partir encoreà la rencontre <strong>de</strong> l’Autre, pour s’en approcher au plus près, mais sans jamais oser s’yconfondre. Un <strong>Théâtre</strong> où l’imparfait n’avait jamais sa place. Quand je relis l’autobiographied’Edward Bond, je me dis, qu’un jour ou l’autre, le chemin <strong>de</strong> cet auteur <strong>de</strong>vaitcroiser celui <strong>de</strong> Jean-Pierre Vincent. C’est chose faite aujourd’hui. Quand je pense àJean-Luc Lagarce, je me dis la même chose... Que la vie est belle !... Etre un homme<strong>de</strong> théâtre, c’est aussi savoir trahir avec élégance les secrets que cet art vous avaitconfiés pour les susurrer à <strong>de</strong> plus jeunes... comme si le <strong>Théâtre</strong> était un grandlivre qu’il était inévitable d’écrire à plusieurs... Car on murmure que Jean-PierreVincent est un remarquable professeur...


22l’âge <strong>de</strong>la marchelundi 29 etmardi 30 novembre19 hSalle <strong>de</strong>s NévonsL’Isle sur la Sorguejeudi 2 décembre19 hSalle <strong>de</strong>s fêtesMérindolvendredi 3 etsamedi 4 décembre19 hSalle <strong>de</strong>s fêtesMaubecRêve d’unpapillonune création Praxinoscope <strong>Théâtre</strong>(anciennement Compagnie Espiègle)spectacle déambulatoireplastique, musical et poétiquetexteCamille Loivierimages et mise en scèneVincent Vergonemusique“Vocalise-Etu<strong>de</strong> et Feuillets-Inédits”<strong>de</strong> Olivier MessiaenpianoFrancis Wirthon<strong>de</strong>s MartenotChristine Ottparavents d’inspirationextrême orientaleFlorent Sabourinvisite guidéeMarine PiganeauCOPRODUCTIONTHÉÂTRE DES BERGERIES DE NOISY-LE-SEC,FESTIVAL DES RÊVEURS ÉVEILLÉS, LA VILLE DESEVRANSPECTACLE CRÉÉ EN PARTENARIAT AVEC LECONSEIL GÉNÉRAL DE SEINE-SAINT-DENISCORÉALISATION THÉÂTRE DUNOIS - PARISDIFFUSION ARTISTIQUE IDA BLASKADURÉE : 30 MINUTESTARIF UNIQUE 5€Rêve d’un papillonVincent Vergone est un imagier. Un héritier <strong>de</strong>s premiers grands créateurs <strong>de</strong>lanternes magiques. Un sculpteur <strong>de</strong> lumière... Tout simplement, il révèle labeauté d’un mon<strong>de</strong> qu’on oublie <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r ou d’écouter. Sa vocation ? Ai<strong>de</strong>rles enfants à franchir progressivement la frontière qui sépare la réalité durêve. Avec rien, une feuille <strong>de</strong> papier, une source lumineuse, du vent, <strong>de</strong> l’eau,<strong>de</strong> vieilles lanternes magiques, il réussit à troubler le regard, à prolonger letemps et à susciter l’émerveillement. Son univers où se mêlent musique, poésieet lumière est tout en instants suspendus, en perceptions, en cheminementscontemplatifs. Ses spectacles, il les conçoit comme <strong>de</strong>s jardins : <strong>de</strong>chaque endroit ou l’on se place, l’espace apparaît différent... Quand la magie<strong>de</strong>vient simplicité et vice versa, c’est bon comme un sirop <strong>de</strong> grenadine...ren<strong>de</strong>z-vous pour “les petits engroupes”lundi 29 et mardi 30 novembre10h - 11h - 15h - <strong>16</strong>hSalle <strong>de</strong>s NévonsL’Isle sur la Sorguejeudi 2 décembre10h - 11h - 15h - <strong>16</strong>hSalle <strong>de</strong>s fêtesMérindolvendredi 3 décembre<strong>16</strong> hsamedi 4 décembre8 h - 10 h - 11 hSalle <strong>de</strong>s fêtesMaubecTARIF POUR “LES PETITS EN GROUPES” 4€ZhuangziEst une figure du taoïsme chinois.Tout à la fois drôle, légère et profon<strong>de</strong>,sa philosophie est indissociabled’une relation poétique aumon<strong>de</strong>.Camille LoivierPoétesse et spécialiste <strong>de</strong> littératureextrême-orientale, elle a écrit pourcette installation <strong>de</strong> courts poèmesconstitués <strong>de</strong> phonèmes, jeux <strong>de</strong>bouche, onomatopées françaises,coréennes ou chinoises.Curieusement, cette langue d’onomatopéesse révèle familière par<strong>de</strong>là toute culture. L’usage <strong>de</strong>s onomatopéesest particulièrementrépandu dans les littératures chinoiseset coréennes, mais il n’en estpas moins universel. Cette langue <strong>de</strong>sons exprime le cri d’un oiseau, lebruit <strong>de</strong> l’eau, un bruissement d’ailesou le souffle <strong>de</strong> l’endormissement,sans qu’il soit besoin d’aucune traduction.


23Le public pénètre à l’intérieur d’un espace conçucomme un labyrinthe...Les spectateurs sont accueillis par la musiqued’Olivier Messiaen et se retrouvent face à uncastelet.Les ri<strong>de</strong>aux s’ouvrentet passent... <strong>de</strong>s poissons.Zhuangzi est là et s’entretient avecson compagnon sur le bonheur <strong>de</strong>s poissons.Puis, l’ombre du personnage sort du castelet, lepublic pour ne pas le quitter <strong>de</strong>s yeux se retourne.Entraîné dans le tourbillon lumineux d’unlanterne vive, Zhuangzi nage...“Il se noie ! Il se noie !”oh!crie-t-on sur la berge...Lorsque cette scène d’ombre s’achève, le publicpénètre à l’intérieur d’une tente.Là, Zhuangzi s’endort, il dort profondément,nan-nan hulu, il rêve qu’il est un papillon,frotte ses ailes puis s’envole....Dans la lumière noire sont suspendues <strong>de</strong>s ailes<strong>de</strong> papillon qui, associées les unes aux autres,forment un mobile à l’intérieur duquel vole unpapillon....Mais qui rêve ? Est-ce le papillon qui rêve <strong>de</strong>Zhuangzi ? Qui sait ? Peut-être est-ce le publicqui rêve d’un rêve ?la lanterne magique s’illumine, le publicse retourne : sur l’écran <strong>de</strong> soie un papillon <strong>de</strong>pierre évolue dans une peinture abstraite...le texte lui-même a perdu toute raison, il n’estplus qu’un jeu d’onomatopées aux consonancesétranges.La visite se poursuit à l’intérieur d’un espace occupé parune série d’écrans suspendus dont certains sont <strong>de</strong>petits tableaux d’inspiration chinoise. Des peinturessont projetées dans cette exposition mouvante, les spectateursy déambulent, ils voient l’image captée par cesparavents mobiles, mais surtout ils peuvent s’en saisir etjouer avec elle, à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> petits écrans papillons. Imagequi, sinon, serait restée invisible.Le public entre physiquement à l’intérieur <strong>de</strong> la lumièrecomme à l’intérieur d’un songe....


’unetl’au24FellagLe <strong>de</strong>rnier chameauEn arabe, “Fellag” signifie “bûcheron”, “coupeur <strong>de</strong> route”... Et au sens figuré ?... Hein ?...Vous savez ce que veut dire “Fellag”, au sens figuré ?... Le figuré est toujours le meilleur<strong>de</strong>s sens, non ?.... Eh bien, au sens figuré, un “Fellag” est un “bandit <strong>de</strong> grand chemin” !Et Mohand Saïd Fellag, né en 1950, dans le Djurdjura en Kabylie, en est un <strong>de</strong> bandit !Mais, attention, pas n’importe quel bandit ! L’un <strong>de</strong> ces bandits, en chemise blanche etample, qui, souvenez-vous, nous faisaient rêver quand nous étions mômes, en surgissantsur les écrans <strong>de</strong> nos petits cinémas <strong>de</strong> quartier ! Non, ne prenons pas la peine <strong>de</strong> nousen souvenir ! Nous en rêvons encore aujourd’hui ! Les Robin <strong>de</strong>s bois, Louis Mandrin, SirFrancis Drake et les autres ! Ces bandits-là, ils avaient une sacrée noblesse <strong>de</strong> verbe et<strong>de</strong> tenue, Fellag aussi, un regard sur les hommes bourré <strong>de</strong> tendresse jusqu’à endébor<strong>de</strong>r, Fellag aussi, <strong>de</strong> l’impertinence et <strong>de</strong> la malice à gogo, Fellag aussi, <strong>de</strong>l’élégance tout simplement, Fellag aussi, <strong>de</strong> la générosité en veux-tu en voilà, Fellagaussi.... et quand sur un long baiser, le mot “FIN”, venant <strong>de</strong> je ne sais où, grossissait,grossissait encore jusqu’à nous aveugler, on repartait, les yeux trempés d’espoir, en sedisant que le mon<strong>de</strong> était “vachement beau”, Fellag aussi... et qu’un jour, on serait unbandit <strong>de</strong> grand chemin... un “Fellag”...mercredi 15 décembre19hjeudi <strong>16</strong> décembre20h30<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>scène nationaleFellagLe <strong>de</strong>rnier chameau<strong>de</strong> et parFellagAvec la complicité <strong>de</strong>Patrick SommierLumièrePierre SetbonUNE COPRODUCTIONMC 93 BOBIGNY : ASTÉRIOS PRODUCTIONSLE DERNIER CHAMEAU EST ÉDITÉ CHEZ LATTÈSDURÉE : 1H30 environTARIF NORMAL 18€TARIF RÉDUIT 14€PÉCOU 10€PÉCOU - 26 ANS 7€Ciné-club le jeudi !Dans les années soixante, le "toutTizi Ouzou", dont le jeune Fellag, sepresse au ciné "Le régent" pourvoir et revoir <strong>de</strong>s films français,américains, égyptiens, italiens,russes ou indiens.... Images venuesd'une autre planète, fascinantes,boulversantes... Une fois la séanceterminée, le jeune Fellag varaconter aux parents et amis, avecune imagination débordante, leshistoires que le cinéma lui a faitdécouvrir, les réactions <strong>de</strong>sspectateurs, le bruit <strong>de</strong> la pelliculequi casse, les jurons duprojectionniste... Toute uneambiance faite <strong>de</strong> ces petiteschoses du quotidien qui se révèlentriches <strong>de</strong> souvenirs. L'Algérie est enguerre, mais pour l´adolescent queFellag fait revivre, le mon<strong>de</strong> estavant tout celui <strong>de</strong> l´imaginaireromanesque. Quand l’Algérieretrouve son indépendance, uneautre page <strong>de</strong> sa vie et <strong>de</strong> l’histoirese tourne...Fellag nous entraîne dans cevoyage, ce récit coloré, drôle,émaillé d’expressions en kabyle eten arabe. Habillé à l’européenne,seul sur une scène dépouillée <strong>de</strong>tout décor, un simple tapis artisanalsous les pieds, il construit <strong>de</strong>véritables tranches <strong>de</strong> vie par leverbe et par le geste : l’ambianced’une salle <strong>de</strong> ciné-club ou d’uneaprès-midi à rester liquéfié, yeuxrivés sur les formes généreuses <strong>de</strong>sfemmes <strong>de</strong> son village qui dansentsous “les youyous”...Le reste est une histoire d’humourqui sera toujours le meilleur remè<strong>de</strong>à l’Histoire (avec un grand H), <strong>de</strong>rire pour parler <strong>de</strong>s douleurs <strong>de</strong>l’existence, et <strong>de</strong> chameau pournous emmener loin, mais pas trop.S'il est déjà un véritable hérospopulaire en Algérie, Fellag accè<strong>de</strong>ces <strong>de</strong>rniers temps en France à unereconnaissance <strong>de</strong> plus en pluslarge. Pour preuve, tout justeauréolé du premier prix "RaymondDevos" <strong>de</strong> la langue française...J’écrivais cet article. Le Téléphonesonne. Dag, un ami, est à l’autrebout du fil. Je le salue. Il me dit :- Je viens <strong>de</strong> recevoir l’avantprogramme <strong>de</strong> la Scène nationale...Vous recevez Fellag ! Nous, nousl’avons reçu la saison passée. Disau public tout le bonheur quil’attend...C’est vrai que c’est bien d’avoir unren<strong>de</strong>z-vous avec le bonheur !


tre25"J'étais timi<strong>de</strong> et les films muets m'ontdonné la parole. C'est l'histoire d'unpetit garçon algérien qui ouvre sesgrands yeux sur le mon<strong>de</strong>, à l'époqueoù les animaux savaient encore parler.Lui sait parler avec les animaux maisne comprend ni l'arabe ni le français,ce qui pour l'interprétation du vastemon<strong>de</strong>, peut créer bien <strong>de</strong>s surprises.Par exemple, lorsque les Françaissurgiront pour la première fois dansson petit village <strong>de</strong> montagne, il feraainsi une découverte absolumentsensationnelle. Il partira pour la ville,entrera à l'école primaire et fera unerencontre déterminante pour sa vie,celle d'un chameau qui fut le premieracteur algérien, une véritable star quitutoyait Rudolph Valentino, Marlène etGabin… C'est le <strong>de</strong>rnier chameau ducinéma colonial, celui <strong>de</strong>s péplums et<strong>de</strong> “Pépé le Moko”, “d'Hercule contreMaciste”, <strong>de</strong> “Silva Koshina” et <strong>de</strong>“Silvana Mangano”. Le petit garçon sefait son «cinéma Paradiso» à lui, avecen arrière plan l'histoire parfoistendre et souvent cruelle d'un paysentre <strong>de</strong>ux Histoires. Une série <strong>de</strong>petits instantanés : <strong>de</strong>s femmesdansent dans un patio au son d'unmonumental poste <strong>de</strong> radio, tout unpetit mon<strong>de</strong> boit <strong>de</strong> l'anisette ou du théà la menthe... Et puis l'enfance à sontour s'éloigne, l'Algérie <strong>de</strong>vientindépendante et le <strong>de</strong>rnier chameauoublié dans un terrain vague ruminesur la vanité du star-system." Fellag


lèves26Informations et réservations :04 90 78 64 60 ouscolaire@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comscolairesAccueillir les jeunes au <strong>Théâtre</strong> relève <strong>de</strong>s missions d’une Scènenationale. Cela répond en premier lieu à ce que l’on nomme«l’élargissement <strong>de</strong>s publics», c’est-à-dire la volonté politique <strong>de</strong>faire découvrir la création contemporaine dans le domaine duSpectacle Vivant à <strong>de</strong>s individus pour lesquels la fréquentation <strong>de</strong>sthéâtres n’est pas une démarche spontanée. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ceprincipe, la présence <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>s adolescents au <strong>Théâtre</strong> estpeut-être ce qui donne à notre travail le plus <strong>de</strong> sens dans lamesure où, prolongeant l’action <strong>de</strong> l’école en matière <strong>de</strong>développement <strong>de</strong> l’individu, d’intégration sociale, d’apprentissage<strong>de</strong> la citoyenneté, elle recentre la proposition artistique autour d’unenjeu social et humain.Dans ce sens, l’idée souventavancée que les jeunes accueillis au<strong>Théâtre</strong> avec leurs classes ou leursfamilles forment le public <strong>de</strong> <strong>de</strong>mainne correspond ni à une évi<strong>de</strong>nce nimême à position souhaitable dansnotre travail <strong>de</strong> médiation. Le jeunepublic, qu’il vienne aux représentationsscolaires ou Tout Public, dansle cadre <strong>de</strong> l’école ou sur sa propreinitiative est avant tout un publicd’aujourd’hui. Il s’agit donc <strong>de</strong> luifaire découvrir la création contemporaineà travers <strong>de</strong>s œuvress’adressant directement à lui ou àtravers <strong>de</strong>s spectacles <strong>de</strong>stinés àtous mais touchant en particuliercertaines tranches d’âge. C’estpourquoi, nous proposons auxenseignants <strong>de</strong> bâtir avec eux un«parcours <strong>de</strong> spectateur» adapté àleur classe et à leur projetpédagogique permettant aux élèvesd’approfondir et d’élargir leurconnaissance du spectacle vivant.La pratique artistique participe à cetapprentissage. Elle suscite chez lesélèves une démarche <strong>de</strong> création etinstalle un autre rapport aux artisteset à lœuvre.Chaque année la Scène nationale <strong>de</strong><strong>Cavaillon</strong> est partenaire d’unedouzaine d’ateliers <strong>de</strong> pratiqueartistique ou d’options en théâtre,danse ou encore, comme c’est lecas cette saison, en théâtre d’objetet en arts du cirque. En fin d’annéescolaire, la semaine <strong>de</strong>s Prémicespermet <strong>de</strong> présenter au public unepartie du travail réalisé durantl’année sur le plateau du <strong>Théâtre</strong>, encondition réelle <strong>de</strong> spectacle. Cettesaison, une journée <strong>de</strong> rencontre et<strong>de</strong> présentation sera égalementréservée aux ateliers <strong>de</strong>sétablissements primaires <strong>de</strong><strong>Cavaillon</strong> partenaires <strong>de</strong> la Scène. Le<strong>Théâtre</strong> est enfin partenaire duConseil général <strong>de</strong> Vaucluse sur ledispositif « Collège au <strong>Théâtre</strong> » etaccueille tous les ans une partie <strong>de</strong>scollèges participant à cetteopération pour une journée d’atelierset <strong>de</strong> présentations.Ce travail <strong>de</strong> transmission que nousdéfendons ne peut qu’être le fruitd’une collaboration étroite entre laScène nationale et les enseignants.La venue <strong>de</strong>s élèves au <strong>Théâtre</strong>,pour être pleinement source <strong>de</strong> senset d’ouverture, s’accompagne d’unepréparation en classe, d’un suivi,s’enrichit <strong>de</strong> rencontres avec lesartistes, d’une confrontation avecd’autres œuvres dans un parcourscohérent.Dans cette mesure, il est importantque les enseignants nous fassentpart <strong>de</strong> leurs projets au plus tôt afinque nous puissions travaillerensemble à rendre cette nouvellesaison riche <strong>de</strong> rencontres et <strong>de</strong>découvertes artistiques pour leursélèves.Sachez par exemple que <strong>de</strong>s visitesdu <strong>Théâtre</strong> sont possibles pour lesclasses et que <strong>de</strong>s dossierspédagogiques seront adressés auxenseignants sur les spectaclesaccueillis en représentationsscolaires et qu’un gui<strong>de</strong> est à ladisposition <strong>de</strong> ces mêmesenseignants dans les établissementsou sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.


27action culturelle 2004-2005ATELIERS - STAGES - AUTRES - ET POURQUOI PAS ?Le <strong>Théâtre</strong>, c’est un lieu (<strong>de</strong>s lieux), où nous invitons un artiste(<strong>de</strong>s artistes) et un public (<strong>de</strong>s publics) à se croiser.Notre mission est d’organiser la venue <strong>de</strong> ces artistes, <strong>de</strong>spublics, et notre désir est <strong>de</strong> favoriser la rencontre.Participer à un stage, à un atelier, venir à une lecture, commeassister à un spectacle … correspond pleinement à notre souhait<strong>de</strong> multiplier les angles d’approches pour que cette rencontre «sensible » puisse avoir lieu.Bien sûr, le programme qui suit évoluera au cours <strong>de</strong> la saison, necessera <strong>de</strong> grandir, au gré <strong>de</strong>s propositions artistiques et <strong>de</strong>sopportunités (restez à l’écoute du <strong>Chut</strong>…) mais il vous permetd’ores et déjà, selon vos goûts, votre sensibilité, votredisponibilité <strong>de</strong> venir « toucher du doigt », <strong>de</strong> goûter les univers<strong>de</strong>s créateurs programmés sur le plateau (les plateaux) <strong>de</strong> laScène nationale.On ne le dira jamais assez :« Ce n’est pas parce que c’est difficile que l’on n’ose pas, c’estparce que l’on n’ose pas que c’est difficile » (Sénèque)Alors… Osez la rencontre…


28action culturelleATELIERSL'ETRE DEPLACE« Faire avec qui le souhaitele théâtre que l’on inventeensemble. »L’atelier <strong>de</strong> pratique théâtralehebdomadaire fonctionne <strong>de</strong>puis<strong>de</strong>ux saisons maintenant.Après Julien Bouffier et NathalieChemelny, Catherine Marnas et laCompagnie Parnas, nous avonsconfié la responsabilité <strong>de</strong> mener àbien cette nouvelle « aventure » à lacompagnie Alzhar (Alzhar, enfrançais veut dire « chance »).Jeanne Poitevin, metteur en scène,Maxime Carasso-comédien, KarineFourcy-comédienne, Christel Fabrecomédienne,Patrick Giuntacomédien,à partir <strong>de</strong> textes qu'ilsamènent, mais aussi d'autresauteurs proposés par lesparticipants <strong>de</strong> l'atelier, chercherontles points d'ancrages <strong>de</strong> la parole<strong>de</strong> ceux d'ici dans les personnagesécrits ailleurs. À partir d'un travail<strong>de</strong> corps et d'une écoute <strong>de</strong> l'être,on cherchera comment s'écarterd'un corps trop civilisé, un corpsdressé au mensonge, à la maîtrise,au masque que questionne StanleyKubrick notamment dans « Eyeswi<strong>de</strong> shut »On cherchera, en écho au travail <strong>de</strong>la Compagnie sur le Misanthrope, etsur d’autres personnages enrupture dans l'écriture dramatique,à « ouvrir <strong>de</strong>s abysses ailleurs,ailleurs, ailleurs, les portes autres,vers <strong>de</strong>s possibles résistances,possibles aveux, chemins vers onne sait où »Une belle manière d’approcher ladémarche <strong>de</strong> cette compagnieatypique !Nous vous présenterons cet atelierle lundi 18 octobre : il est ouvert àtous sur inscription.Il aura lieu tous les lundis <strong>de</strong> 20hà 23h, à partir du lundi 15novembre, les week-ends du 5 et6 mars et du 28 et 29 mai 2005.Une présentation du travail pourrase faire lors <strong>de</strong>s Prémices, le lundi30 mai.tarif normal : 345€tarif moins <strong>de</strong> 26 ans : 300€« ECRIRE AILLEURS »Rési<strong>de</strong>nce d’écritureEn novembre, Catherine Zambonsera présente à <strong>Cavaillon</strong> pour l'un<strong>de</strong> ses projets d'écriture quil'emmènera chez l'habitant,chez-vous…Si vous le désirez, Catherine écrirapendant trois heures environ, envotre absence, dans votre salle <strong>de</strong>bain, votre chambre, votrebuan<strong>de</strong>rie, ou tout autre lieu <strong>de</strong>votre choix…N’hésitez pas à nous contacter !Atelier d’écriture dramatiqueEn janvier, elle reviendra animer unatelier d’écriture et vous fera ainsipartager son envie «d’écrire ailleurs»,le temps d'un week-end.Vous écrirez dans différents lieux <strong>de</strong>vie, dans les cafés, à un arrêt <strong>de</strong>bus, dans un hall d'immeuble, dansune boulangerie, dans une laverieou un jardin public...Être là, témoins, scripteurs, poètesd'une urbanité en mouvementvendredi 28 janvier 2005 en soiréesamedi 29 et dimanche 30 janvier2005.tarif normal : 58€tarif moins <strong>de</strong> 26 ans : 50€"ENTRE"Lisa Sartorio réalise les visuels <strong>de</strong>saison, du journal <strong>Chut</strong>… et le murd’images dans le hall du <strong>Théâtre</strong><strong>de</strong>puis quatre saisons.Nous lui avons <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> vousfaire partager sa démarche àtravers un atelier arts-plastiques.« Velázquez, à la fin <strong>de</strong> sa vie, necherchait plus à représenter <strong>de</strong>schoses ou <strong>de</strong>s gens, il donnait àvoir l’espace “entre”. Cet espaceentre <strong>de</strong>ux choses ou entre“toi etmoi” est un espace <strong>de</strong> rencontre.Espace réel, espace construit,espace imaginaire, espace du désir,espace du fantasme, espace <strong>de</strong> latransformation. »Lisa Sartorio vous proposed’explorer cet « espace entre » àtravers le <strong>de</strong>ssin, la sculpture, laphoto et la vidéo.samedi 2 et dimanche 3 avrildu lundi 18 au vendredi 22 avril2005.tarif normal : 110€tarif moins <strong>de</strong> 26 ans : 90€


29STAGESStage pour les enseignants dansle cadre Plan Académique <strong>de</strong>FormationLa Scène nationale <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>propose un stage animé par JeanPierre Vincent autour <strong>de</strong> l’universd’Edward Bond et <strong>de</strong> son oeuvre.Au programme, un travail sur les<strong>de</strong>ux premières scènes <strong>de</strong> « Rouge,Noir et Ignorant » d'Edward Bond.Il s'agit d'une entrée génériquedans l'univers poétique <strong>de</strong> l’auteurà travers :• un travail à la table• le jeu à la table• le passage au plateauNB : Ce stage comporte <strong>de</strong>uxsessions correspondant à <strong>de</strong>uxgroupes différents.Une première session <strong>de</strong> stage auralieu le lundi 18 et le mardi 19octobre à la Scène nationale LesSalins à Martigues... une doubleinscription est nécessaire sur lesite internet <strong>de</strong> la DAFIP (co<strong>de</strong> stage: AC001B) et auprès <strong>de</strong> la DAACavant le 7 septembre.jeudi 21 et vendredi 22 octobre<strong>de</strong> 10h à 12h30et <strong>de</strong> 14h30 à 17h30au <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>scène nationale.“MANIPULATIONS”Le Turak est aujourd'hui connu pourson travail <strong>de</strong> recherche autour <strong>de</strong>l'objet usé et comme un espace <strong>de</strong>rencontre entre <strong>de</strong>s formes« marionnettiques » et uneexploration plastique.Il développe un théâtre visuel, "toutterrain", nourri d'objets détournés,<strong>de</strong> mythologies anciennes ouimaginaires, <strong>de</strong> langages auxaccents multiples et inventés.Ce stage vous propose uneapproche <strong>de</strong>s différentestechniques <strong>de</strong> manipulation àtravers l'improvisation, une mise enmouvement du corps <strong>de</strong>s acteurs et<strong>de</strong>s personnages marionnettistes.Il sera animé par Laurent Basti<strong>de</strong>,comédien, assistant à la mise enscène et complice <strong>de</strong> Michel Laubu.vendredi 18, samedi 19 etvendredi 20 février 2005tarif normal : 58€tarif moins <strong>de</strong> 26 ans : 50€“CLOWN ?”Durant <strong>de</strong>ux jours, vous abor<strong>de</strong>rezl’univers du clown, avec CatherineGermain (« Le voyage <strong>de</strong> Pénazar »,La curiosité <strong>de</strong>s Anges et Arletti enconcert).Chacun s’inventera une « créature » àpartir <strong>de</strong> laquelle il pourra prendreconscience <strong>de</strong> sa raison d’être là, enlien étroit avec le public, et considérerainsi sa nouvelle vie dans la lumièredu plateau comme une possibleincarnation. Aspects pratiques il vousfaudra venir avec <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong>transformation possible (costumesdivers, trop grands ou trop petits,tissus, matériaux, accessoires…)avec lesquels vous pourrez vouscomposer une silhouette nouvelle.Après une formation à l’Ecole <strong>de</strong> laRue Blanche à Paris, CatherineGermain entre dans la Compagniel’Entreprise en 1986, <strong>de</strong>puis cettedate elle a joué dans tous lesspectacles <strong>de</strong> la Compagnie Elleenseigne au Centre national <strong>de</strong>sArts du Cirque <strong>de</strong> Châlons enChampagne.samedi 4 et dimanche 5 juin 2005tarif normal : 58€moins <strong>de</strong> 26 ans : 50€Ce qui ne se voit pas, encore…SECRETSVous avez été nombreux à envoyerle plan <strong>de</strong> votre « cachette àsecret » à Lisa SARTORIO…Venez voir le résultat sur le mur <strong>de</strong>la Scène nationale dès le 7 sept.Si vous n’avez pas pu, pas eu letemps… vous pouvez nous faireparvenir tout au long <strong>de</strong> la saison(par courrier ou par courriel) ou bienvenir déposer vous-mêmes vossecrets au <strong>Théâtre</strong>... Ils serontintégrés au mur d'images !BLEU D’OUTREMERDans le cadre <strong>de</strong> la rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>création, nous avons <strong>de</strong>mandé enlien étroit avec l’A.D.D.M. <strong>de</strong>Vaucluse, au Concert Impromptu, untravail particulier en direction <strong>de</strong>sEcoles <strong>de</strong> Musiques duDépartement. Master class, travailsur le répertoire contemporain…Détail dans le prochain <strong>Chut</strong>…MONSIEUR OLIVIER CADIOT, uneenvie est née <strong>de</strong> croiser le travail <strong>de</strong>cet auteur… en préparation. Peutêtre sous forme d’une rencontrepour les gens qui écrivent déjà…à suivre !


30Ouverture <strong>de</strong>s locations :le lundi 6 septembre à partir <strong>de</strong> 11hPécou ? Vous avez dit Pécou ?Oui, le système est simple. Il suffit <strong>de</strong> souscrireune adhésion <strong>de</strong> 8 euros, valable toute la saisonet d’ouvrir un compte avec une mise <strong>de</strong> départ <strong>de</strong>32 euros pour les adultes et <strong>de</strong> 20 euros pour lesmoins <strong>de</strong> 26 ans (merci <strong>de</strong> fournir un justificatif). Lesplaces achetées sont débitées <strong>de</strong> ce compte quipeut être réapprovisionné quand le titulaire le souhaite,tout au long <strong>de</strong> la saison.Les avantages : Outre une gran<strong>de</strong> liberté et <strong>de</strong>sprix <strong>de</strong> places très attractifs, le titulaire ducompte Pécou peut faire bénéficier du “tarifpécou” une personne <strong>de</strong> son choix (soit la possibilitéd’acheter 2 places au tarif pécou par spectacle),reçoit <strong>Chut</strong>...., le journal du <strong>Théâtre</strong>, estinvité à <strong>de</strong>s rencontres, répétitions publiques,générales... D’ailleurs, pour les Soirées “Pécous”ou autres, réservez d’ores et déjà les premiersjeudi <strong>de</strong> chaque mois… Soyez attentifs ! (biensûr, ces “moments privilégiés sont exclusivementréservés au titulaire du compte).Joker !… il est possible d’annuler vos places et <strong>de</strong>les recréditer sur votre compte, sur simple appeltéléphonique jusqu’à 48 heures avant la représentation.Ce délai écoulé, les places seront considéréescomme définitivement acquises.Attention ! les sommes restantes à l’issue <strong>de</strong> la<strong>de</strong>rnière représentation <strong>de</strong> la saison ne pourrontpas être reportées sur la saison suivante.Il existe aussi un Pécou collectivités (associations,comités d’entreprises, établissements scolaires,groupe <strong>de</strong> spectateurs…)L’adhésion est <strong>de</strong> 80 euros.La “collectivité” fournit à la Scène nationale laliste <strong>de</strong> ses membres. Chacun peut alors ouvrir uncompte sans avoir à acquitter d’adhésion individuelle.Il <strong>de</strong>vra simplement approvisionner soncompte (32 euros ou 20 euros pour les moins <strong>de</strong>26 ans sur présentation d’un justificatif)Tarifs réduits : moins <strong>de</strong> 26 ans, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ursd’emploi, professionnels, adhérents et / ou abonnésdu Grenier à sons, <strong>de</strong> la Gare <strong>de</strong> Coustellet,<strong>de</strong>s Hivernales d’Avignon, <strong>de</strong>s A.T.P. d’Avignon etd’Aix-en-Provence, <strong>de</strong> Jazz en Luberon, duCentre Culturel Cucuron-Vaugines, <strong>de</strong>sPassagers du zinc d’avignon, Carte CezamBénéficiaire du R.M.I. : 2 eurosDernière nouvelle ! Tout comme les “Pécous”bénéficieront d’un tarif préférentiel pour “Blanc”(voir pages 4-5), les Amis du <strong>Théâtre</strong> Populaired'Avignon et d'Aix-en-Provence bénéficieront dutarif à 12 euros (sur justificatif), pour la pièceIncendies, écrite et mise en scène par WajdiMouawad, présentée en mars 2005 à la Scènenationale.tarifstarifnormaltarif réduitpécoupécou- 26 ansFAUT IL CROIRE LES MIMES SUR PAROLE ? 8 € 5 € entrée libre entrée libreAVOIR 20 ANS 8 € 5 € entrée libre entrée libreBALIBAR 18 € 14 € 10 € 7 €DISCOURS 18 € 14 € 10 € 7 €LE MISANTHROPE 18 € 14 € 10 € 7 €LE TRIO JOUBRAN 18 € 14 € 10 € 7 €PSYCHIATRIE DECONNIATRIE 18 € 14 € 10 € 7 €ONZE DEBARDEURS 18 € 14 € 10 € 7 €REVE D'UN PAPILLON ALLEZ Y EN FAMILLE 5 €FELLAG 18 € 14 € 10 € 7 €PUBLIQUE 18 € 14 € 10 € 7 €BLEU OUTRE MER 18 € 14 € 10 € 7 €CRISE DE NERFS 18 € 14 € 10 € 7 €SACRE DU PRINTEMPS Hivernales 18 € 14 € 10 € 7 €2πR 8 € 5 € 5 € 5 €L'EPAULE NORD 18 € 14 € 10 € 7 €ET DE CE VENTRE LA ON NE NOUS DISAIT RIEN ALLEZ Y EN FAMILLE 5 €UN FOU NOIR AU PAYS DES BLANCS 12 € 10 € 8 € 5 €TERRITOIRES INTIMES 18 € 14 € 10 € 7 €FAIRY QUEEN 18 € 14 € 10 € 7 €JOUR DE FETE 22 € 18 € 12 € 8 €BOUGE PLUS ALLEZ Y EN FAMILLE 5 €INCENDIES 22 € 18 € 12 € 8 €PLUME 12 € 10 € 8 € 5 €LA BELLE ET LES BETES ALLEZ Y EN FAMILLE 5 €FENETRES 18 € 14 € 10 € 7 €JAZZ EN LUBERON 18 € 14 € 10 € 7 €RESIDENCE BURGER 18 € 14 € 10 € 7 €LA CURIOSITE DES ANGES 12 € 10 € 8 € 5 €ARLETTI EN CONCERT 18 € 14 € 10 € 7 €ADDIO MAMMA 12 € 10 € 8 € 5 €


Points <strong>de</strong> <strong>Chut</strong>…Les numéros <strong>de</strong> <strong>Chut</strong>..., sont envoyés aux “Pécous” exclusivement.mais sont également disponibles :AIX EN PROVENCE Office <strong>de</strong> Tourisme, La DRAC, Faculté <strong>de</strong>s Lettres Antoine-Vitez, LeMéjane, <strong>Théâtre</strong> du 3 Bis f, Librairie Vents du sud, ARCADE, Point Info jeune, <strong>Théâtre</strong> du Jeu<strong>de</strong> Paume APT Mairie, Office <strong>de</strong> Tourisme, Bibliothèque, MJC, Vélo <strong>Théâtre</strong>, Musée <strong>de</strong>l'aventure industrielle du pays d'Apt, Phox Photo Vidéo, Epicerie Verte, Casino, L'Héliotrope,Pâtisserie Rousset, Pâtissierie Confiserie Chocolatier « Au Pierrot Blanc », Tabac - PresseLe Havane AVIGNON Mairie, Médiathèque Ceccano, Office <strong>de</strong> Tourisme, Maison Jean Vilar,Conservatoire <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse, Ecole <strong>de</strong>s Beaux Arts, IUFM, Les Hivernales, l'Ajmi,ISTS, Radio France Bleu Vaucluse, Maison <strong>de</strong> la Poésie, CDDP, Utopia, Université SainteMarthe, Fnac, Librairie "Les Genêts d'Or", Librairie jeunesse "L'Eau Vive", La Cave duBouffart, Harmonia Mundi, Librairie "La Mémoire du Mon<strong>de</strong>", Mon Bar, La Cave Breysse,Espace Dupont, Info Jeunes, Café “La Bibliothèque”, Bar "L'entracte", Artisans <strong>de</strong>s Vents,Librairie "L'Ami Voyage", Les Platres Laffarges BONNIEUX Office <strong>de</strong> Tourisme, Maison dulivre et <strong>de</strong> la culture, Relais <strong>de</strong>s Mousquetaires, Pharmacie <strong>de</strong> Bonnieux, Presse, av. <strong>de</strong> lagare, Boulangerie Pâtisserie CABANNES Mairie, Boulangerie Pâtisserie, PresseCABRIERES D'AVIGNON Mairie, Bibliothèque, Office <strong>de</strong> Tourisme, Le Bistro à Michel,Epicerie Moine, Boulangerie Pâtisserie Henry CADENET Mairie, bibliothèque, Office <strong>de</strong>Tourisme, Père Boulange, Maison <strong>de</strong> la Presse Tabac SNC Tournez la page CARPENTRASMairie, Office <strong>de</strong> Tourisme, Bibliothèque Inguinbertine, Centre Culturel La Charité, MJC, Bar"Le Malaga", La Ron<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Pains, Pâtisserie Guy Martichon, Phox Studio, L'Epicurien,Librairie <strong>de</strong> l'Horloge, Pâtisserie Jouvaud, Presse du Palais CAUMONT BibliothèqueCAVAILLON Mairie, Office <strong>de</strong> Tourisme, Médiathèque, CIO, Grenier à sons, MJC, Ecole <strong>de</strong>musique, le service <strong>de</strong>s Archives <strong>de</strong> la ville, Centre <strong>de</strong>s Impôts, CCAS, EDF, InspectionAcadémique, Le Polygone, Maison pour Tous La Clè<strong>de</strong>, Mé<strong>de</strong>cine du travail, Hôpital, LaProvence, Vaucluse Matin, Le Kiosque, Mission locale, Provence Bureau, Leclerc Musique,Music Market, Café "Le Fin <strong>de</strong> Siècle", Petit Casino, Izo 368, La Régala<strong>de</strong>, Le Coquet Bar,Saveurs d'Asie, Cinéma Femina, Librairie Presse place Gambetta, La Gran<strong>de</strong> Cave,Restaurant "Côté jardin", Cyber Porte, Studio Alain Jean, Traiteur "La Cicciona", LibrairiePresse, rue du commerce, Restaurant "Le Pantagruel", Pizza Manue, Epicerie Fine "Le ClosGourmand", Boulangerie "la Gerbe d'Or", Boulangerie Pâtisserie Roger Auzet et fils, PhotoSphère, Maison <strong>de</strong> la Presse, Restaurant "Les Thés Au Soleil", Café "Le Paris", Bar tabac,Cordonnerie Farina, Le Pub CHATEAURENARD Mairie, Office <strong>de</strong> Tourisme, Médiathèque,Tabac-presse du centre, Boulangerie Chesneau, Pharmacie du centre CHEVAL BLANCMairie, Bibliothèque, Boulangerie Garcia, Tabac-Presse Ruiz, Pharmacie Ségur, Fruits etLégumes L.Khezami, Boulangerie Gauducheau, Le Café <strong>de</strong> France COUSTELLET Bar "LeCheval Blanc", Boulangerie Gontier Patrice, La Gare <strong>de</strong> Coustellet, Balthazar PrimeurLumières, Cave <strong>de</strong> Lumières, Pharmacie, Alimentation générale CUCURON Office <strong>de</strong>Tourisme, Centre culturel Cucuron-Vaugines, Bibliothèque, Boulangerie Chapalu, Boucheriedu Luberon, Bar <strong>de</strong> l'Etang, Tabac Presse EYGALIERES Bar du centre EYRAGUES Mairie,Bibliothèque, Boulangerie Pâtisserie Roger Rabattu, Tabac-Souvenir "Le Marigny", TabacPresse, av. G. De Gaulle FONTAINE DE VAUCLUSE Office <strong>de</strong> Tourisme, Musée-Bibliothèque, Boulangerie Pâtisserie T.Perreaut, Boulangerie <strong>de</strong> la Source GORDES Mairie,Office <strong>de</strong> Tourisme, Bibliothèque, L'Oustaou <strong>de</strong> Nadine, Tabac-Presse, BoulangeriePâtisserie Cayrol GOULT Bibliothèque, Centre socio-culturel Marie Mauron, Maison <strong>de</strong>Village, Styl's coiffure, Café <strong>de</strong> la Poste, Alimentation Joëlle Maurel ISLE SUR LA SORGUEMairie, Office <strong>de</strong> Tourisme, Bibliothèque, Ecole <strong>de</strong> Musique, Vie Culturelle, Hôtel restaurantLou Soloy du Luberon, Diffusion Presse Papeterie, Pharmacie <strong>de</strong> la Sorgue, Le Passeur <strong>de</strong>l'Isle, Le Longchamp, Caveau <strong>de</strong> la Tour <strong>de</strong> l'Isle, Aux Délices d'Asie, Café <strong>de</strong> France, LaPresqu'île, Archipel Galerie, Kenza, L'Isle verte-Alimentation Bio, INTCS LACOSTE Mairie,Centre Culturel, Foyer Rural LAGNES Mairie, Bibliothèque, Boulangerie LAURIS Mairie,Office <strong>de</strong> Tourisme, bibliothèque, Pharmacie C.Novelli Roux, Maison <strong>de</strong> la Presse, PetitCasino, Cave Vinicole <strong>de</strong> Lauris, Boulangerie Grégoire LES ANGLES Tabac - Presse LESTAILLADES Mairie, Bibliothèque, Bar Tabac "Le Mo<strong>de</strong>rne", Cocci Market LE THOR Mairie,Office <strong>de</strong> Tourisme, Auditorium, Maison <strong>de</strong> la Presse, Boulangerie Papeterie <strong>de</strong>s Arca<strong>de</strong>sLOURMARIN Office <strong>de</strong> Tourisme, Bibliothèque, Centre Durance Luberon, Tabac-Presseplace <strong>de</strong> l'Ormeau, Super Taf, Boulangerie Riquier MAUBEC Mairie, Bibliothèque,Alimentation Bartheye MERINDOL Mairie, Office <strong>de</strong> Tourisme, Librairie - papeterie rue <strong>de</strong>l'Eglise, Boulangerie Pâtisserie Charleroux, Vival MENERBES Bibliothèque, Bar MORIERESLEZ AVIGNON Mairie, Point Info Jeunes, Bibliothèque, Service Culture et jeunesse, Foyerrural MURS Épicerie NOVES Mairie, Office <strong>de</strong> Tourisme, Bibliothèque, Chocolats Maison,Boulangerie F. Beau, Boulangerie Chaubet, Librairie Presse OPPEDE Mairie, Bibliothèque,Boulangerie Pâtisserie Albrand ORGON Office <strong>de</strong> Tourisme, Bibliothèque, Coccinelle, Fruitset légumes Bio, Pâtisserie Pain PERNES LES FONTAINES Mairie, Office <strong>de</strong> Tourisme,Bibliothèque, Tabac-Presse du Portail Neuf, Vival, Les Marchés <strong>de</strong> Provence, Tabac-Presse"Le Longchamp" PERTUIS Mairie, bibliothèque, Office <strong>de</strong> Tourisme, MJC, Salon <strong>de</strong> ThéCoulomb, Librairie "Mot à Mot", Maison <strong>de</strong> la Presse, Le Fournil Colbert, Le Pause caféPLAN D'ORGON Mairie, Médiathèque, Tabac-Presse, Boulangerie La Jacquerie ROBIONMairie, Bibliothèque, Restaurant-Bar "Café <strong>de</strong> la Poste" ROUSSILLON Centre Social LouPasquié, Office <strong>de</strong> Tourisme, Musée <strong>de</strong>s Ocres, Tabac-Presse «Chez Christian», Café <strong>de</strong>sCouleurs, Boulangerie "Au temps passé" SAINT ANDIOL Mairie, Office <strong>de</strong> Tourisme, Tabac-Presse, Boulangerie Banette SAINT-REMY DE PROVENCE Mairie, Office <strong>de</strong> Tourisme,Bibliothèque, Espace Van Gogh, Musée Sa<strong>de</strong>, Pâtisserie Bergès, Le Grand Magasin,Boulangerie "Au Moulin Doré", Hôtel <strong>de</strong>s Ateliers <strong>de</strong> l’Image, Tabac <strong>de</strong> la Trinité, St RémyPresse, Librairie <strong>de</strong>s Arts, Café <strong>de</strong>s Arts, Bar <strong>de</strong>s Alpilles, Boulangerie Pâtisserie 1,rueCarnot, L'Epicerie SAINT SATURNIN LES APT Mairie, Bar Tabac - S.N.C Le Platane, Tabac-Presse Lauretra, Boulangerie Pâtisserie LA ROQUE D’ANTHÉRON Association “Le noir jettel’encre” Les jardins <strong>de</strong> Forbins VILLENEUVE-LEZ-AVIGNON Mairie, Office <strong>de</strong> Tourisme,Office <strong>de</strong> la Culture, La Chartreuse, La Fromenterie, Maison <strong>de</strong> la Presse Joubert, Rock andMovies. Si vous souhaitez <strong>de</strong>venir un "Point <strong>de</strong> <strong>Chut</strong>...",contactez-nous au 04 90 78 64 69.infospratiquesles réservationsOn peut réserver ses placespar correspondance pour tous lesspectacles.Par téléphone au 04 90 78 64 64,du lundi au vendredi <strong>de</strong> 11h à 18h,paiement par carte bancaire possible.Par internetreservation@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comEt si vous préférez nous rendre visiteau <strong>Théâtre</strong> (du lundi au vendredi <strong>de</strong> 11h à18h), cela nous permettra <strong>de</strong> bavar<strong>de</strong>r un peu !Les places réservées sont à retirerau guichet ou à confirmer par l’envoi durèglement au plus tard 3 jours après votreappel. Les réservations non réglées dans les 3jours sont annulées et les billets remis en vente.et aussi (avec commission)FNAC, www.fnac.com, Carrefour,3615 billetel**, France-Billet (0892 68 36 22*),* (0,15€/min), * *(0,34€/min)ATTENTION ! Les billets ne sont ni repris, niéchangés, sauf conditions particulièresréservées aux “Pécous ”l’accueilLE BAR est ouvert 1h30 avant le début <strong>de</strong>sspectacles et propose généralement une restaurationlégère.LE STATIONNEMENT Pendant les spectacles,un parking surveillé est à votre dispositiongratuitement aux abords du <strong>Théâtre</strong>.LE CO-VOITURAGE La scène nationale propose<strong>de</strong> mettre en relation les “avec ”et les“sans” voiture. Aussi, lorsque vous réservezune place, n’oubliez pas <strong>de</strong> préciser si voussouhaitez accompagner ou vous faire accompagner.LA SALLE Les places ne sont pas numérotées.Les portes <strong>de</strong> la salle ouvrent en général15mn avant le début du spectacle.Les photographies et enregistrements sontinterdits.l’équipeMarcel Abran directeur techniquetechnique@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comBrice Albernhe chargé <strong>de</strong>s Noma<strong>de</strong>(s)brice@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comAnne Domon chef comptablecompta@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comAssistante administrativecontact@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comEsther Gonon secrétaire généraleesther@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comJean-Michel Gremillet directeurcontact@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comJean-Clau<strong>de</strong> Herbetteresponsable <strong>de</strong> l’informationinfo@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comAnne-Marie Mariechargée <strong>de</strong> l’accueil du publicet <strong>de</strong>s compagniesreservation@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comAttaché(e) aux relations publiquesrp@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comJean-Luc Bourdon, Julien Cruz,Bruno Galatioto, Jean-Louis Laurent...techniciens intermittents du spectacletechnique@theatre<strong>de</strong>cavaillon.com31<strong>Chut</strong>…est édité parAssociation <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>Scène nationale,B.P. 205, rue du Languedoc84306 <strong>Cavaillon</strong> ce<strong>de</strong>xcontact@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comDirecteur <strong>de</strong> la publication :Jean-Michel GremilletRédacteur en chef :Jean-Clau<strong>de</strong> Herbetteont participé à la rédaction <strong>de</strong> ce numéroEsther Gonon, Jean-Michel Gremillet, Jean-Clau<strong>de</strong> Herbette, Frédérique Mérie, AnneWoelfel, Patrick Woog.Photo <strong>de</strong> couverture : Lisa SartorioCrédits photo :Alain Bouchoux, Florence Dugowson,Christian Ganet, V. Luca’s, Catherine S.,Christian Ganet, Sebastien Bretagne, LaurentLe Bourhis, D.R., Caroline Félix-Faure, Jean<strong>de</strong> Belleville, Brigitte Pougeoise, MichelGantner, Lisa Sartoriole <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong> - Scène nationaleest subventionné parla Ville <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>le Ministère <strong>de</strong> la Culture et <strong>de</strong> laCommunicationDirection Régionale <strong>de</strong>s Affaires Culturelles<strong>de</strong> la Région Provence-Alpes-Côte d’Azurle Département <strong>de</strong> Vauclusela Région Provence-Alpes-Côte d’AzurLes villes Noma<strong>de</strong>(s) :La Communauté <strong>de</strong> communes <strong>de</strong> Coustellet(Cabrières d’Avignon, Lagnes, Maubec,Oppè<strong>de</strong>, Robion), la Communauté <strong>de</strong> communes<strong>de</strong> Pied Rousset en Luberon(Bonnieux, Goult, Roussillon), Cucuron -Vaugines, Joucas, l’Isle sur la Sorgue,Mérindol, Murs, Noves...Les partenaires culturelsl’A.C.A.S.Q., l'A.D.D.M. 84, Les Archives <strong>de</strong> laVille <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong> , les A.T.P. d'Avignon etd'Aix en Provence, le Centre CulturelCucuron-Vaugines, le Centre Social LaBasti<strong>de</strong> à <strong>Cavaillon</strong>, le Centre Social Lou-Pasquié à Roussillon, la Chartreuse (CentreNational <strong>de</strong>s écritures du spectacle) àVilleneuve-lez-Avignon, les Cinémas <strong>de</strong><strong>Cavaillon</strong>, “Collège au <strong>Théâtre</strong>” (Conseil général<strong>de</strong> Vaucluse), le Créahm à Cheval Blanc, leFestival d'Avignon, le Festival <strong>de</strong> Jazz enLuberon, la Gare <strong>de</strong> Coustellet, le Grenier àsons à <strong>Cavaillon</strong>, les Hivernales d'Avignon,l’association “<strong>Cavaillon</strong>-Kavayon”, l’associationInter-Production, la Maison du Livre et <strong>de</strong>la Culture <strong>de</strong> Bonnieux, la Maison Jean Vilar àAvignon, la Médiathèque la Durance à<strong>Cavaillon</strong>, les Musées <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong> , l’Office<strong>de</strong> tourisme <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong>, les Passagers duzinc à Avignon, l'association Poie'ô à l'Isle surla Sorgue, le Rectorat <strong>de</strong> l’Académie Aix-Marseille, la Régie Culturelle Régionale, l’associationla Strada, le <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong>s Doms àAvignon, l’association Upol, les CinémasUtopia à Avignon, le Vélo-<strong>Théâtre</strong> à Apt, l’associationle Village... et les cafés Noma<strong>de</strong>(s)Imprimé par IMPRIMERIES IPS,B.P 50, Z.I. <strong>de</strong>s Iscles13834 - Chateaurenard Cé<strong>de</strong>xtiré à 13.000 exemplaires<strong>de</strong>sign saluces.comISSN <strong>16</strong>29-9450dépôt légal à parution


septembreFaut-il croire les mimessur parole ?MERCREDI 22SAINT-RÉMY DE PROVENCEVENDREDI 24L'ISLE SUR LA SORGUESAMEDI 25AVIGNONDIMANCHE 26COUSTELLETMARDI 28CUCURONMERCREDI 29JOUCASJEUDI 30NOVESoctobreFaut-il croire les mimessur parole ?VENDREDIVILLENEUVE LEZ AVIGNONMERCREDI 6MÉRINDOLJEUDI 7ROBIONAvoir 20 ansLancement <strong>de</strong> la saisonSAMEDI 9CAVAILLONJeanne BalibarSAMEDI <strong>16</strong>CAVAILLONDenis PlassardMARDI 19CAVAILLONnovembreLe MisanthropeMARDI 9CAVAILLONLe Trio JoubranSAMEDI 13CAVAILLONPsychiatrie /DéconniatrieMARDI <strong>16</strong>CAVAILLONOnze débar<strong>de</strong>ursMERCREDI 24VENDREDI 26CAVAILLONRêve d’un papillonLUNDI 29MARDI 30L’ISLE SUR LA SORGUEdécembreRêve d’un papillonJEUDI 2MÉRINDOLVENDREDI 3MAUBECFellagMERCREDI 15JEUDI <strong>16</strong>CAVAILLONn°<strong>16</strong>>janvierMathil<strong>de</strong> MonnierSAMEDI 8CAVAILLONBleu outremerpour stimuler l’espritJEUDI 20L’ISLE SUR LA SORGUEVENDREDI 21MORIÈRES LEZ AVIGNONSAMEDI 22VILLENEUVE LEZ AVIGNONDIMANCHE 23LOURMARINfévrierCrises <strong>de</strong> nerfsParlez-moi d’amourJEUDI 3VENDREDI 4CAVAILLONHeddy MaalemLe sacre du printempsVENDREDI 18CAVAILLON2∏RDU SAMEDI 19 AU 27DANS LES CAFÉS NOMADE(S)L’épaule nordMARDI 22CAVAILLONEt <strong>de</strong> ce ventre-là, on nenous disait rienVENDREDI 25CAVAILLONmarsUn fou noirau pays <strong>de</strong>s blancsMERCREDI 2MÉRINDOLJEUDI 3L’ISLE SUR LA SORGUEVENDREDI 4GOULTSAMEDI 5OPPEDEMARDI 8CUCURONMERCREDI 9JOUCASJEUDI 10LES PALUDS DE NOVESVENDREDI 11AVIGNONMichèle NoiretSAMEDI 12CAVAILLONFairy queenMARDI 15CAVAILLONJour <strong>de</strong> fêteVENDREDI 18SAMEDI 19CAVAILLONBouge plus !VENDREDI 25CAVAILLONIncendiesMERCREDI 30JEUDI 31CAVAILLONavrilPlumeVENDREDI 1ERLAGNESSAMEDI 2MURSLUNDI 4NOVESMARDI 5CUCURONMERCREDI 6ROUSSILLONJEUDI 7L’ISLE SUR LA SORGUEVENDREDI 8AVIGNONLa belle et les bêtesMARDI 26CAVAILLONMathurin BolzeJEUDI 28VENDREDI 29CAVAILLONmaiJazz en LuberonMARDI 3CAVAILLONRodolphe BurgerVENDREDI 13CAVAILLONLa curiosité <strong>de</strong>s angesMARDI 17JOUCASMERCREDI 18MÉRINDOLJEUDI 19L’ISLE SUR LA SORGUEVENDREDI 20BONNIEUXSAMEDI 21ROBIONMARDI 24CUCURONMERCREDI 25AVIGNONJEUDI 26NOVESArletti en concertVENDREDI 27CAVAILLONPrémicespremiers pas sur scèneLUNDI 30MARDI 31CAVAILLONjuinPrémicespremiers pas sur scèneMERCREDI 1ERJEUDI 2VENDREDI 3CAVAILLONAddio MammaMARDI 7CAVAILLON<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cavaillon</strong> - Scène nationalerue du Languedoc - B.P 205 84306 <strong>Cavaillon</strong> ce<strong>de</strong>xRenseignements et Réservations 04 90 78 64 64reservation@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comtélécopie 04 90 76 22 67contact@theatre<strong>de</strong>cavaillon.comwww.theatre<strong>de</strong>cavaillon.com

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!