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orientation des adultes en Europe - EVTA

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Cette étude est co-financée parla Communauté Europé<strong>en</strong>neAccès au sommaireETUDE sur les PRATIQUESd’ORIENTATION <strong>des</strong> ADULTES<strong>en</strong> EUROPE(salariés et demandeurs d’emploi)(conv<strong>en</strong>tion EUR/97/2/00392/EAIII.2acont)Association Europé<strong>en</strong>nepour la Formation Professionnelle (AEFP)Association pour la Formation Professionnelle<strong>des</strong> Adultes (AFPA)Institut National de l’Ori<strong>en</strong>tation et de l’InsertionProfessionnelles (INOIP)


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 2Ce rapport d’étude à été rédigé parCatherine SANDJIANPierre ECKERTet Christian BROWNInstitut National de l’Ori<strong>en</strong>tation et de l’Insertion ProfessionnellesDe l’Association pour la Formation Professionnelle <strong>des</strong> Adultes (AFPA)Coordonnées :AFPA - INOIP135, rue de la Mitterie - BP 119F- 59461 Lomme (Lille)Tel : 0320175000 - Fax : 0320937123 - Email : cbrown@inoip.orgD’après les comptes-r<strong>en</strong>dus d’<strong>en</strong>quête fournis par les part<strong>en</strong>airesAFPA INOIP FRANCEAIKE International FINLANDEBun<strong>des</strong>anstalt für Arbeit ALLEMAGNEENAIPITALIEFOREMBELGIQUEMENFPSLUXEMBOURGVDABBELGIQUEVEC LIMERICKIRLANDEAMU GRUPPENSUEDESous l’égide de :L’Association Europé<strong>en</strong>ne pour la Formation Professionnelle (AEFP-EQ)133, rue du ViaducB - 1050 BruxellesTel : 32 2 644 58 91 - fax : 32 2 640 71 39 - Email : aefp-eq@euronet.be2


PLAN DU RAPPORT D’ETUDEI. Première partie : Description du projetet Evaluation d’<strong>en</strong>semble1. Rappel de l’objectif général de l’étude et de son contexte11. L’objectif général de l’étude12. Les objectifs spécifiques de départ13. Les résultats obt<strong>en</strong>us par rapport aux objectifs de départ14. Le contexte économique, social et culturel2. Le déroulem<strong>en</strong>t de l’étude (type de gestion mise <strong>en</strong> œuvre) et résultats obt<strong>en</strong>us P 93. Impacts, valeur ajoutée communautaire, et effets innovateurs de cette étude. P 14II. Deuxième partie : Synthèses nationales P 17Allemagne 19Belgique 21Finlande 23France 26Italie 28Irlande 30Luxembourg 31Suède 33III. Troisième partie : Synthèse globale : P 34T<strong>en</strong>dances dominantes et Suggestions pour le Futur30. Pluralité <strong>des</strong> dispositifs : l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, unvaste chantier.300. Référ<strong>en</strong>tiel, Grilles de lectures etDescripteurs communsP 5P 7P 8P 9P 3631. L’Ori<strong>en</strong>tation davantage considérée <strong>en</strong> tantque process32. Le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> part<strong>en</strong>ariats33. La diversité <strong>des</strong> niveaux de pratiques,expertises et formations <strong>des</strong> professionnels34. La rare articulation de la Recherche et de laPratique35. L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise, un conceptautrem<strong>en</strong>t nommé36. L’apport mo<strong>des</strong>te <strong>des</strong> NTIC37. Une certaine segm<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> publics38. Le manque d’évaluation <strong>des</strong> pratiques39. La difficile lisibilité <strong>des</strong> finalités del’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>310. Comm<strong>en</strong>t interv<strong>en</strong>ir sur un process(Eduquer aux choix ? Accompagnerjusqu’où ?)320. Constitution d’une culture commune etrégulation <strong>des</strong> part<strong>en</strong>ariats330. Analyses <strong>des</strong> pratiques, articulations etdécloisonnem<strong>en</strong>ts340. Pour une meilleure articulation de laRecherche et de la Pratique350. Des <strong>en</strong>jeux à partager, <strong>des</strong> pontages àréaliser360. Pour un développem<strong>en</strong>t qualitatif <strong>des</strong> NTIC370. Diasnostiquer sans <strong>en</strong>fermer, créer <strong>des</strong>passerelles, agir sur l’économique380. L’évaluation et la Qualité <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>390. Contractualisation et éthique <strong>en</strong><strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>P 43P 47P 51P 56P 58P 64P 66P 71P 75Conclusion générale P 81bibliographie P 86Annexes P 90


PREMIERE PARTIE :DESCRIPTION DU PROJET&EVALUATION D’ENSEMBLE


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 6I PREMIERE PARTIE : DESCRIPTION DU PROJETET EVALUATION D’ENSEMBLE1. Rappel de l’objectif général de l’étude et de son contexte11. L’objectif général de l’étude12. Les objectifs spécifiques de départ13. Les résultats obt<strong>en</strong>us par rapport aux objectifs de départ14. Le contexte économique, social et culturel2. Le déroulem<strong>en</strong>t de l’étude (type de gestion mise <strong>en</strong> œuvre)et résultats obt<strong>en</strong>us3. Impacts, valeur ajoutée communautaire, et effets innovateursde cette étude.P 7P 9P 146


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 71 - Rappel de l’objectif général de l’étude et de son contexte économique, social etculturel.11. L’objectif général de l’étudeCette étude vise à observer les différ<strong>en</strong>tes évolutions qui affect<strong>en</strong>t aujourd’hui lechamp de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle dans différ<strong>en</strong>ts Etats membres de L’Unioneuropé<strong>en</strong>ne, et à promouvoir le développem<strong>en</strong>t du dispositif d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>professionnelle, <strong>en</strong> vue de permettre à chacun tout au long de la vie debénéficierd’une <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle de qualité, sans omettre les investissem<strong>en</strong>ts<strong>en</strong> matière de gestion <strong>des</strong> ressources humaines (priorité 4 <strong>des</strong> programmes Léonardo).Les investigations port<strong>en</strong>t donc sur une série de questions concernant les pratiquesd’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>des</strong> <strong>adultes</strong> au s<strong>en</strong>s large, <strong>en</strong> tant que processusd’appui continu aux ajustem<strong>en</strong>ts réalisés tout au long de la vie (et non plusseulem<strong>en</strong>t le choix d’un métier à l’<strong>en</strong>trée de la vie active), et sur leur efficacité auxplans politique, économique, social et individuel.Concernant les <strong>adultes</strong>, nous avons distingué deux larges catégories :- les personnes à la recherche d’un emploi- les salariés qui souhait<strong>en</strong>t ou sont contraints de changer d’activité professionnelle àl’intérieur ou à l'extérieur de l'<strong>en</strong>treprise.Cette distinction a impliqué que deux secteurs relativem<strong>en</strong>t indép<strong>en</strong>dants devai<strong>en</strong>t êtrepris <strong>en</strong> compte :- les services publics et leurs sous-traitants qui s’occup<strong>en</strong>t majoritairem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>demandeurs d’emploi,- les services de gestion <strong>des</strong> ressources humaines <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises qui ont à faire face à<strong>des</strong> changem<strong>en</strong>ts : nouvelles exig<strong>en</strong>ces <strong>des</strong> postes, restructurations pouvant justifier<strong>des</strong> mobilités internes, <strong>des</strong> outplacem<strong>en</strong>ts ou <strong>des</strong> reclassem<strong>en</strong>ts.La distinction <strong>en</strong>tre ces deux champs, où s’opèr<strong>en</strong>t plus ou moins formellem<strong>en</strong>t del’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, n’empêche pas que leur rapprochem<strong>en</strong>t constitue un <strong>en</strong>jeu pourl’av<strong>en</strong>ir de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> tout au long de la vie. Il s’agit d’analyser <strong>en</strong> quoi lesdispositifs d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong> services publics et ceux <strong>des</strong> services de gestion <strong>des</strong>ressources humaines <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises peuv<strong>en</strong>t s’<strong>en</strong>richir mutuellem<strong>en</strong>t et contribuer àl’évolution de l’employabilité, à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et à la formation tout au long de la vie<strong>des</strong> personnes, dans le contexte socioéconomique et culturel qui est le nôtre.L’étude a pour objectif final de permettre d’éclairer les décideurs sur la définitiond’axes stratégiques d’évolution <strong>des</strong> futurs programmes de développem<strong>en</strong>t del’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>des</strong> <strong>adultes</strong>, <strong>en</strong> <strong>Europe</strong> et dans chacun <strong>des</strong> pays del’Union.Il est égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>visagé la constitution d’un réseau de pratici<strong>en</strong>s de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> etdu conseil professionnel. Ce réseau, dans ses différ<strong>en</strong>ts aspects, trouvera unepossibilité supplém<strong>en</strong>taire d’activation par les forums de discussion qu’il est prévud’organiser sur le site WEB de l’AEFP qui a piloté ce projet.7


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 812. Rappel <strong>des</strong> objectifs spécifiques de départL’objectif général de l’étude visant à décrire « les t<strong>en</strong>dances à l’œuvre », il étaitquestion d'établir une <strong>des</strong>cription, voire une typologie <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>tes interv<strong>en</strong>tions <strong>en</strong>matière d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans chaque pays, au sein <strong>des</strong>quelles nous procéderionsnotamm<strong>en</strong>t à une comparaison <strong>des</strong> métho<strong>des</strong>. L’int<strong>en</strong>tion, à ce stade, est d’aboutir àune meilleure lisibilité <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tions, selon une structuration commune, ainsi qu’àune id<strong>en</strong>tification <strong>des</strong> pratiques et organisation les plus effici<strong>en</strong>tes par rapport auxbesoins rec<strong>en</strong>sés. L’étude s’inscrit dans une exploration d’axes de développem<strong>en</strong>t etdans une recherche de cohér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>tes pratiques, métho<strong>des</strong> et conceptsà l’œuvre. Ainsi, après une première phase d’id<strong>en</strong>tification et de <strong>des</strong>cription opéréedans chaque pays participant, le deuxième objectif consistait à réaliser une analyseplus approfondie et comparative <strong>des</strong> t<strong>en</strong>dances (points communs et diverg<strong>en</strong>ts,originalités, transférabilités…), qui permettrai<strong>en</strong>t d’arriver à une dernière phase depropositions pour le futur.13. Les résultats obt<strong>en</strong>us par rapport aux objectifs spécifiques de départL’ambition de décrire et de cataloguer les différ<strong>en</strong>tes interv<strong>en</strong>tions existantes danschaque pays supposait une investigation exhaustive dans chaque territoire national,numériquem<strong>en</strong>t importante, sous-<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dant un travail important de lecture et derecherche à dim<strong>en</strong>sion europé<strong>en</strong>ne, ainsi qu’une <strong>en</strong>quête par <strong>en</strong>voi de questionnaires àlarge diffusion. La phase de pré-<strong>en</strong>quête nous a am<strong>en</strong>és à revoir l’ampleur etl’ambition d’un tel objectif. D’une part, les moy<strong>en</strong>s affectés au projet étai<strong>en</strong>t limités etl’hétérogénéité <strong>des</strong> participants du groupe de projet était importante (dominante depratici<strong>en</strong>s dans la plupart <strong>des</strong> pays, ingénieurs d’étu<strong>des</strong> et de recherche ou étudiantchercheur dans trois pays, cadres managers par ailleurs…). Ces professionnels n'ontpas la même approche du problème, les mêmes moy<strong>en</strong>s, ni les mêmes préoccupationset cela nous a contraints à faire <strong>des</strong> compromis. D’autre part, l’<strong>en</strong>quête parquestionnaire ne permettait pas de recueillir <strong>des</strong> données fines et il n’était pas questionde produire une mise à jour <strong>des</strong> rapports europé<strong>en</strong>s déjà existants sur les institutionsœuvrant dans le champ <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (cités <strong>en</strong> bibliographie). Aussi, avons-nous optépour un repérage et une sélection par chaque part<strong>en</strong>aire <strong>des</strong> pratiquesconsidérées par lui comme particulièrem<strong>en</strong>t effici<strong>en</strong>tes et innovantes, qui serai<strong>en</strong>tdécrites selon un minimum de critères communs.Respectant le travail de chacun « là où il est » (travail plus <strong>des</strong>criptif chez lespratici<strong>en</strong>s, travail plus analytique chez les pratici<strong>en</strong>s-chercheurs…°), la réalisationd’un <strong>des</strong>criptif « totalem<strong>en</strong>t » standardisé <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tions n’a pas été possible malgréla réalisation d’un support commun. Toutefois, chaque part<strong>en</strong>aire a fourni <strong>des</strong> « fiches<strong>des</strong>criptives » de pratiques que le lecteur pourra consulter dans un catalogued’annexes tirées à part. Nombre de ces fiches permett<strong>en</strong>t une id<strong>en</strong>tification précise etune nouvelle lisibilité <strong>des</strong> pratiques marquées de différ<strong>en</strong>ts <strong>des</strong>cripteurs.Comme nous le développerons plus loin, pour le confort du lecteur et par souci decohér<strong>en</strong>ce, un même rédacteur a <strong>en</strong>suite procédé à une synthèse <strong>des</strong> gran<strong>des</strong>t<strong>en</strong>dances par pays (conclusions tirées de la lecture <strong>des</strong> fiches), puis à une analysetransnationale comportant <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts comparatifs pour proposer une synthèseglobale qui précède les propositions pour l'av<strong>en</strong>ir.8


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 914. Le contexte économique, social et culturel de cette étudeSur le marché du travailDe nombreux jeunes r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t <strong>des</strong> difficultés p<strong>en</strong>dant la période de transition <strong>en</strong>trele milieu scolaire et le milieu professionnel pour <strong>des</strong> raisons liées à leur qualification,aux possibilités d’emplois, à la difficile lisibilité et à la complexité de l’offre deformation et <strong>des</strong> offres d’emploi.Pour les <strong>adultes</strong>, demandeurs d’emploi ou salariés, les ruptures dans les itinérairesprofessionnels subies ou souhaitées pos<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t la question de la gestion <strong>des</strong>transitions professionnelles, plus ou moins longues et difficiles, mais r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>tégalem<strong>en</strong>t nécessaire, tout au long de la vie, le recours à la formation dontl’opportunité, les modalités, les cont<strong>en</strong>us et l’efficacité pos<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t question auxpersonnes.Ces processus de transition et de mobilité professionnelles nécessit<strong>en</strong>t <strong>des</strong> stratégies deprise d’information, de prise de décision et d’élaboration de plan d’action.Les personnes <strong>en</strong>gagées dans ces processus doiv<strong>en</strong>t pouvoir trouver les moy<strong>en</strong>s derépondre aux besoins multiples que génèr<strong>en</strong>t ces situations. Des prestationsd’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle, d’accompagnem<strong>en</strong>t et de conseil doiv<strong>en</strong>t être proposéestout au long <strong>des</strong> itinéraires professionnels afin d’améliorer l’efficacité <strong>des</strong> mesuresexistantes, <strong>en</strong> particulier la formation tout au long de la vie.Au niveau <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprisesLe niveau et la nature, <strong>en</strong> évolution constante, <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces exigées <strong>des</strong>personnels, confèr<strong>en</strong>t à la formation tout au long de la vie un rôle clé pour le mainti<strong>en</strong>du professionnalisme, le développem<strong>en</strong>t et l’adaptation aux changem<strong>en</strong>ts <strong>des</strong>personnes et <strong>des</strong> organisations. La gestion de ces changem<strong>en</strong>ts dans la durée passe parune fonction de médiation <strong>en</strong>tre les besoins <strong>des</strong> organisations et les évolutionsnécessaires ou voulues <strong>des</strong> personnes.L’énoncé de ces élém<strong>en</strong>ts de contexte conduit à s’interroger sur les mesures à pr<strong>en</strong>dre pourdonner à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle et au conseil une place r<strong>en</strong>ouvelée dont il est nécessairede tracer les contours <strong>en</strong> terme d’organisation, de coût, de cont<strong>en</strong>u, d’efficacité, d’évaluationet d’articulation <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>ts opérateurs, qu’ils soi<strong>en</strong>t publics ou privés.2. Le déroulem<strong>en</strong>t de l’étude et les résultats obt<strong>en</strong>usIl s’agit ici de prés<strong>en</strong>ter le type de gestion mise <strong>en</strong> œuvre lors de la réalisation duprojet, la <strong>des</strong>cription précise de la nature de la coopération transnationale mobiliséesur ce projet, les activités, actions, moy<strong>en</strong>s, supports mis <strong>en</strong> œuvre pour le m<strong>en</strong>er àbi<strong>en</strong>, les évaluations et recadrages internes périodiques et final, les problèmesr<strong>en</strong>contrés tout au long du travail et qui sont à l’origine d’écarts inévitables <strong>en</strong>tre leproduit fini et les ambitions de départ.9


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 10Dans le cadre de son programme LEONARDO, la Commission europé<strong>en</strong>ne a confié àl’AEFP (Association Europé<strong>en</strong>ne pour la Formation Professionnelle, réseau depart<strong>en</strong>aires dont les membres sont de grands organismes deFormation/Emploi/Ori<strong>en</strong>tation europé<strong>en</strong>s), signataire de la conv<strong>en</strong>tion financière n°EUR/97/2/00392/EAIII.2acont, la réalisation de cette étude. La maîtrise d’œuvre aété confiée à l’INOIP (Institut National de l’Ori<strong>en</strong>tation et de l’InsertionProfessionnelles) de l’AFPA, chargé de la rédaction du rapport final.L’étude a été lancée le 09 janvier 1998. Un comité de pilotage présidé par l’AEFP, aassuré la gestion du projet jusqu’à son échéance ultime et a validé les choixbudgétaires. Un groupe de projet a été mis <strong>en</strong> place ; il a constitué la structuretechnique et opérationnelle réunissant les opérateurs <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ts pays part<strong>en</strong>aireschargés de la mise <strong>en</strong> œuvre <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>tes phases du projet, sous la responsabilité deL’INOIP.Lors de la prés<strong>en</strong>tation du rapport intermédiaire à Bruxelles, le 9 septembre 1999, <strong>des</strong>pratiques ainsi que <strong>des</strong> t<strong>en</strong>dances et constats ont été prés<strong>en</strong>tées et interrogées <strong>en</strong>prés<strong>en</strong>ce de personnalités issues du monde universitaire ou professionnel, invitéesà titre d’experts sur les questions d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle tout au long de la vie,pour réagir à nos premières observations et alim<strong>en</strong>ter notre travail de comparaison, <strong>des</strong>ynthèse et de prospection.L’équipe de projet était constituée de membres <strong>des</strong> institutions suivantes :AFPA INOIP FRANCEAIKE InternationalFINLANDEBun<strong>des</strong>anstalt für Arbeit ALLEMAGNEENAIPITALIEFOREMBELGIQUEMENFPSLUXEMBOURGVDABBELGIQUEVEC LIMERICKIRLANDEAMU GRUPPEN 1SUEDEPour constituer ce groupe, nous n’avons pas recherché, dans les différ<strong>en</strong>ts pays, <strong>des</strong>part<strong>en</strong>aires de statuts, missions et organisations similaires. La diversité <strong>des</strong> participantspar rapport à ces critères à constitué un élém<strong>en</strong>t d’ouverture et d’<strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>cont<strong>en</strong>us du travail mais aussi une difficulté pour dégager les synergies nécessairespour atteindre les résultats. Le réseau <strong>des</strong> membres de l’AEFP a été sollicité pourréunir les compét<strong>en</strong>ces nécessaires ; d’autres organismes, non membres de l’AEFP,ont demandé à s’associer à l’étude. Un bref <strong>des</strong>criptif <strong>des</strong> organismes part<strong>en</strong>aires etla liste <strong>des</strong> personnes ayant constitué le groupe de projet se trouv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> annexe 2.Il est à noter que quelques institutions n’ont pu être prés<strong>en</strong>tes dès les premièresréunions de travail, ce qui a généré quelques décalages dans les échéances, mais aussidans les productions et docum<strong>en</strong>ts fournis qui ne sont pas toujours conformes à lacommande initiale du pilote.1 Le groupe porte aujourd’hui le nom de LERNIA.10


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 11Le programme d’actionPlusieurs étapes de travail avai<strong>en</strong>t été planifiées dans la réponse à l’appel d’offre :• Phase 1 : élaborer une grille d'<strong>en</strong>quête commune <strong>des</strong>tinée à décrire, analyser etcomparer les pratiques nationales <strong>en</strong> matière d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>des</strong><strong>adultes</strong>, plus particulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> repérant les services proposés et les besoins ouproblématiques auxquels ils t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de répondre.• Phase 2 : <strong>en</strong>quête proprem<strong>en</strong>t dite (état <strong>des</strong> lieux) permettant de dégager unetypologie <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tions qui r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t compte <strong>des</strong> pratiques mises <strong>en</strong> œuvre pourrépondre aux besoins et qui permett<strong>en</strong>t l'élaboration d'un catalogue commun del'offre de services <strong>en</strong> matière d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>des</strong> <strong>adultes</strong>.• Phase 3 : analyser les expéri<strong>en</strong>ces significatives pour <strong>en</strong> favoriser le transfert <strong>en</strong>treles part<strong>en</strong>aires europé<strong>en</strong>s et <strong>en</strong>tre l'<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> acteurs concernés (servicespublics et <strong>en</strong>treprises). Cette étape devrait être l'occasion de comparer lesmétho<strong>des</strong> de conception <strong>des</strong> produits d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et les outils de leur mise <strong>en</strong>œuvre.• Phase 4 : définition d'une typologie permettant de regrouper autour de quelquesgrands axes les expéri<strong>en</strong>ces significatives analysées. Cette typologie devra couvrirnotamm<strong>en</strong>t les champs suivants :a) pratiques, outils et compét<strong>en</strong>ces <strong>des</strong> acteursb) besoins <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ts publics et adéquation à ces besoins <strong>des</strong> prestations analyséesc) structures et organisation de la réalisation <strong>des</strong> prestations analysées.En conclusion, <strong>des</strong> propositions devront être formulées à partir <strong>des</strong> constats et <strong>des</strong>typologies établies, afin de permettre aux décideurs d'ori<strong>en</strong>ter le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>concepts, <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> et <strong>des</strong> outils de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>des</strong> <strong>adultes</strong> <strong>en</strong> vuede fixer les co<strong>des</strong> de référ<strong>en</strong>ces nécessaires à leur mise <strong>en</strong> œuvre.Ces étapes ainsi prévues initialem<strong>en</strong>t ont évolué, confrontées aux réalités complexesde la mise <strong>en</strong> œuvre, comme nous allons l’exposer dans le déroulem<strong>en</strong>t qui suit.A la 1 ère étape, le questionnem<strong>en</strong>t a été élaboré pour permettre un recueil <strong>des</strong> donnéesle plus ouvert possible sur les pratiques d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dont les objectifs vont depuisl’information sur les métiers et les emplois jusqu’à <strong>des</strong> pratiques de médiation <strong>en</strong>treles deman<strong>des</strong> <strong>des</strong> personnes et les réponses visées (formation, reconversion, emploi,insertion etc...). Cette ouverture a cep<strong>en</strong>dant r<strong>en</strong>du nécessaire un questionnem<strong>en</strong>tdiffér<strong>en</strong>t <strong>des</strong> problématiques <strong>des</strong> salariés et <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises d’une part, de celui <strong>des</strong>personnes demandeurs d’emploi d’autre part. La nature <strong>des</strong> questions, plus souv<strong>en</strong>tleur formulation, le langage utilisé pour désigner les concepts, « process » etprofessionnels à l’œuvre, ont été nuancés pour t<strong>en</strong>ir compte <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ces constatées<strong>en</strong>tre les pratiques ou services offerts aux uns et aux autres. Il <strong>en</strong> a résulté laproduction et l’utilisation possible de deux questionnaires distincts, spécifiquem<strong>en</strong>tadaptés à leur secteur cible.11


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 12La pré-<strong>en</strong>quête : mai 98 à décembre 98Cette phase est assez révélatrice <strong>des</strong> difficultés r<strong>en</strong>contrées dans de cadre d’uneétude transnationale de cette ampleur (huit pays différ<strong>en</strong>ts, neufs part<strong>en</strong>airesinterlocuteurs, objectifs de départ confrontés à <strong>des</strong> interprétations et <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s fortsdivers, …). Elle a nécessité un temps plus long que prévu et s’est terminée pourcertains <strong>en</strong> novembre/décembre 98.Plusieurs raisons expliqu<strong>en</strong>t l’importante consommation de temps à ce stade :- les problèmes de compréh<strong>en</strong>sion et de traduction dans les différ<strong>en</strong>tes langues<strong>des</strong> part<strong>en</strong>aires qui correspond<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t à différ<strong>en</strong>tes cultures.- la diversité <strong>des</strong> contextes d’emploi et de formation professionnelle, la diversité <strong>des</strong>structures, cultures, types de professionnels dans les organisations participantes ar<strong>en</strong>du nécessaire un travail de clarification et de précision <strong>des</strong> concepts de base <strong>en</strong><strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, <strong>des</strong> termes à utiliser dans nos questionnem<strong>en</strong>ts, de recherche d’objectifset de métho<strong>des</strong> partagés. Le cons<strong>en</strong>sus, la converg<strong>en</strong>ce, la cohér<strong>en</strong>ce ont été trèsdifficiles à trouver compte t<strong>en</strong>u de l’hétérogénéité <strong>des</strong> participants.- Pour les <strong>en</strong>treprises, l’<strong>en</strong>trée par l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> était peu pertin<strong>en</strong>te (taux deréponse parfois nul), et c’est plus par la gestion <strong>des</strong> ressources humaines et laformation tout au long de la vie que le thème a pu être abordé (questionnem<strong>en</strong>t etquestionnaire spécifique produit <strong>en</strong> second ressort et que tous les part<strong>en</strong>aires n’ont paspu utiliser, certains ne pouvant pas reporter leurs délais ou rectifier le tir). Dans uncertain nombre de pays, l’<strong>en</strong>treprise s’est révélée un terrain moins connu et pluscomplexe à <strong>en</strong>quêter par les pratici<strong>en</strong>s de nos organismes, souv<strong>en</strong>t membres d’uneautre famille professionnelle que celles <strong>des</strong> personnes de la gestion <strong>des</strong> ressourceshumaines.- Nous avons égalem<strong>en</strong>t reconfiguré l’échantillon <strong>des</strong> personnes et structures cibles<strong>des</strong> <strong>en</strong>quêtes <strong>en</strong> respectant les spécificités et contextes nationaux et locaux, et lesmoy<strong>en</strong>s <strong>en</strong> investigation plus ou moins importants par part<strong>en</strong>aire. Parmi nous,certains ont pu effectuer <strong>des</strong> <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s auprès de pratici<strong>en</strong>s mais aussi de décideurs, demanageurs, et d’experts. D’autres ont investigué de manière beaucoup plus mo<strong>des</strong>te.Les résultats de la pré-<strong>en</strong>quête, qui nous servai<strong>en</strong>t de test, ont remis <strong>en</strong> cause laméthode choisie à l’origine : nous avons pour la plupart r<strong>en</strong>oncé à l’<strong>en</strong>voi postal dequestionnaires écrits <strong>en</strong> assez grand nombre et dont les retours d’informationrisquai<strong>en</strong>t d’être insuffisants quantitativem<strong>en</strong>t et qualitativem<strong>en</strong>t. Nous avons optépour une <strong>en</strong>quête qualitative par <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s individuels et lorsque cela était possible par<strong>des</strong> <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s de groupe (focus group). Certains pays ont néanmoins procédé sanscontact direct.L’<strong>en</strong>quêteLes travaux concernant la préparation et la réalisation de l’<strong>en</strong>quête couvr<strong>en</strong>t la périoded’octobre 98 à avril 99. Pour cette phase, le groupe de projet s’est réuni trois fois (2réunions d'un jour, une réunion de sous-groupe de deux jours). Un certain nombre dethèmes devai<strong>en</strong>t être abordés systématiquem<strong>en</strong>t par tous et constituai<strong>en</strong>t le cadrecommun d’analyse <strong>des</strong> pratiques. La grille thématique de synthèse (type) <strong>des</strong> <strong>en</strong>quêtesreflète la structure commune souhaitée (cf. annexe 5). L’objectif initial était d'effectuer12


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 13une moy<strong>en</strong>ne de 10 à 12 <strong>en</strong>quêtes sur <strong>des</strong> situations caractéristiques d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, deconseil professionnel, par part<strong>en</strong>aire. Les part<strong>en</strong>aires qui sont arrivés tard dans legroupe projet n’ont quelquefois pas pu atteindre cet objectif quantitatif, ce quiexplique l’inégale production <strong>des</strong> part<strong>en</strong>aires. Les <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s ont été effectués par lesmembres du groupe projet dans la très grande majorité <strong>des</strong> cas.L’exploitation <strong>des</strong> <strong>en</strong>quêtes (Mai 99 au 31 décembre 99)P<strong>en</strong>dant cette période, les part<strong>en</strong>aires ont été chargés d’analyser les cont<strong>en</strong>us de leurs<strong>en</strong>quêtes <strong>en</strong> recherchant plus particulièrem<strong>en</strong>t les pratiques innovantes et effici<strong>en</strong>tesd’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et de conseil professionnel. Celles-ci devai<strong>en</strong>t être prés<strong>en</strong>tées sous formede fiches détaillées qui pourrai<strong>en</strong>t constituer un catalogue de pratiques diffusables, oùles structures et personnes <strong>en</strong>quêtées pourrai<strong>en</strong>t (avec leur accord) faire connaître leurscoordonnées de manière à être joignables.L’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> sites <strong>en</strong>quêtés par part<strong>en</strong>aires devait figurer dans un tableaurécapitulatif synthétique.Pour raisons déjà évoquées de diversité <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s et structuration de nos équipes detravail respectives, certains d’<strong>en</strong>tre nous n’ont finalem<strong>en</strong>t pas pu suivre à la lettre ledéroulem<strong>en</strong>t exact <strong>des</strong> opérations, ni le standard souhaité <strong>des</strong> formalisations (fichesdétaillées <strong>des</strong> pratiques, tableaux synthétiques).L’INOIP prés<strong>en</strong>te <strong>en</strong> annexes tirées à part les docum<strong>en</strong>ts fournis par les part<strong>en</strong>aires(<strong>des</strong>criptif détaillé <strong>des</strong> pratiques) ainsi qu’un tableau récapitulatif <strong>des</strong> sites <strong>en</strong>quêtés eta choisi de faire figurer au rapport final une synthèse pays par pays qui repr<strong>en</strong>dra lestraits originaux et saillants <strong>des</strong> bonnes pratiques que les part<strong>en</strong>aires souhait<strong>en</strong>t faireconnaître, les situant les unes par rapport aux autres, et les catégorisant le caséchéant, <strong>en</strong> terme de type d’innovation.In fine, après un temps de travail sur l'élaboration du questionnaire, le projet acomporté quatre temps forts :• Temps d’<strong>en</strong>quête avec production et usage possible d’un double questionnaire(institutions publiques et associatives/<strong>en</strong>treprises), suivi de la rédaction defiches <strong>des</strong>criptives (une par site ou pratique <strong>en</strong>quêtés, figurant <strong>en</strong> annexe durapport d’étude), parmi lesquelles ont été sélectionnées <strong>des</strong> expéri<strong>en</strong>cesparticulièrem<strong>en</strong>t innovantes 2 , le cas échéant caractérisées par type.• Temps de synthèse pays par pays <strong>des</strong> pratiques et organisations ayant faitl’objet de l’<strong>en</strong>quête, avec analyse plus détaillée <strong>des</strong> pratiques les plussignificatives et les plus innovantes, selon <strong>des</strong> critères communs.• Temps de synthèse globale <strong>des</strong> constats et t<strong>en</strong>dances dans l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong>pays.• Temps de prés<strong>en</strong>tation de suggestions et propositions pour l’évolutionpositive <strong>des</strong> réponses <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et conseil professionnels.A ces quatre temps forts correspond<strong>en</strong>t les productions suivantes :2 Des modèles types de grille ont été recommandés pour la synthèse, ainsi qu’un nombre minimum de sites à<strong>en</strong>quêter. Cep<strong>en</strong>dant, certains pays ont choisi de ne répercuter qu’une ou deux expéri<strong>en</strong>ces considérées commeparticulièrem<strong>en</strong>t innovantes (l’<strong>en</strong>semble de ces fiches figur<strong>en</strong>t <strong>en</strong> annexe), dans un format qui leur est propre.13


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 14- Questionnaires d’<strong>en</strong>quêtes et grille de synthèse (<strong>en</strong> annexe de cette partie)- Fiches <strong>des</strong>criptives <strong>des</strong> expéri<strong>en</strong>ces sélectionnées comme innovantes par chaquepays (annexe tirée à part)- Rapport de synthèse pays par pays- Rapport de synthèse global- Rapport de préconisations3. Valeur ajoutée communautaire et impacts pot<strong>en</strong>tiels de cette étude.Cette étude, dont les objectifs de départ étai<strong>en</strong>t ambitieux, a égalem<strong>en</strong>t poursuivi uneambition particulière : articuler les préoccupations de pratici<strong>en</strong>s et celles de chercheurss’intéressant plus particulièrem<strong>en</strong>t à l’ingénierie <strong>des</strong> services d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, faire travailler<strong>en</strong>semble les part<strong>en</strong>aires de huit pays différ<strong>en</strong>ts.Chaque projet europé<strong>en</strong> est une expéri<strong>en</strong>ce de la gestion de la complexité et de la multiculturalité; les différ<strong>en</strong>ces <strong>des</strong> cultures, non pas seulem<strong>en</strong>t nationales mais aussiprofessionnelles, à l’intérieur même du champ de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et de la gestion <strong>des</strong> ressourceshumaines, ont conféré à ce projet une complexité particulière.La première valeur ajoutée de tout projet communautaire est l’initiation et la confrontationau travail « à plusieurs », que nous avons fortem<strong>en</strong>t expérim<strong>en</strong>té. En effet, il ne s’agissaitpas seulem<strong>en</strong>t d’un échange à propos de bonnes pratiques <strong>en</strong>tre nos organismes, mais deproduire un travail d’étude et de recherche d’abord national puis transnational, certes àpartir de pratiques. Cette dim<strong>en</strong>sion n’a pas forcém<strong>en</strong>t été bi<strong>en</strong> mesurée par les organismespart<strong>en</strong>aires membres d’un vaste réseau qui se sont intéressés au projet dès le départ, et lespersonnes déléguées par elles pour travailler sur le projet. Une telle dim<strong>en</strong>sion suppose <strong>des</strong>moy<strong>en</strong>s <strong>en</strong> investigation importants, du temps, de la docum<strong>en</strong>tation, une posture et <strong>des</strong>professionnalités de chercheur au sein de chaque équipe nationale. Une compréh<strong>en</strong>sionpartagée de la dim<strong>en</strong>sion « étude » et une telle équité de moy<strong>en</strong>s nous ont fait défaut. Nous <strong>en</strong>avons donc tiré <strong>des</strong> suggestions méthodologiques pour l’av<strong>en</strong>ir (voir ci-après).Les bénéfices de ce travail communautaire peuv<strong>en</strong>t ainsi se formuler:- l’ appr<strong>en</strong>tissage de l’interculturel- la capitalisation de pratiques dans <strong>des</strong> contextes culturels différ<strong>en</strong>ts- l’analyse de ces pratiques- l’analyse comparée de ces pratiques non seulem<strong>en</strong>t du point de vue transnationalmais aussi avec un objectif de lisibilité <strong>des</strong> dim<strong>en</strong>sions techniques, de classem<strong>en</strong>t,une t<strong>en</strong>tative de nommer, décrire, distinguer… ce qui s’opère dans ce vastechantier de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> tout au long de la vie.- Une proposition de méthode, grilles de lectures, <strong>des</strong>cripteurs, outils (questionnairesd’investigations, fiches <strong>des</strong>criptives, fiches analytiques, synthèses nationales,synthèse globale) qui sont consultables, et réutilisables.- La traduction, à partir <strong>des</strong> analyses et synthèses, <strong>en</strong> terme de pistesd’améliorations.- Des suggestions méthodologiques pour mieux répondre aux projets europé<strong>en</strong>s detype étude14


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 15Pour repr<strong>en</strong>dre ce dernier point, nous p<strong>en</strong>sons qu’il est important pour l’av<strong>en</strong>ir de ne pasmélanger les g<strong>en</strong>res de projets (échanges de pratiques internes / étu<strong>des</strong> dépassant le cadreinterne 3 – l’un n’étant pas supérieur à l’autre, mais d’un ordre différ<strong>en</strong>t), et les niveauxd’investigation qu’ils sous-t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t, de manière à être effici<strong>en</strong>ts, dès la commande <strong>des</strong> projets.Cela permettra une rédaction précise <strong>des</strong> projets, et <strong>en</strong>fin la constitution d’un groupe depart<strong>en</strong>aires « du même type » si cela s’avère préférable (organismes d’étu<strong>des</strong>, sinoninterv<strong>en</strong>tions de chercheur, le cas échéant). Il peut être utile, à l’intérieur d’un réseau d’autantqu’il est vaste, de repérer les diverses catégories d’interv<strong>en</strong>ants possibles, notamm<strong>en</strong>t ceuxqui ont la vocation sinon le désir et les moy<strong>en</strong>s de faire de la recherche (capacité de prés<strong>en</strong>ter<strong>des</strong> expéri<strong>en</strong>ces autres que celles <strong>des</strong> pratici<strong>en</strong>s de leur propre structure, capacité et volontéd’analyse et de comparaison, capacité et volonté de distanciation et de rigueur dans larecherche…).Ceci nous permet de faire le li<strong>en</strong> avec l’une <strong>des</strong> t<strong>en</strong>dances dégagées plus loin : la trop rarearticulation de la pratique et de la recherche. Des « pratici<strong>en</strong>s-chercheurs » exist<strong>en</strong>t cep<strong>en</strong>dantqui peuv<strong>en</strong>t faire le li<strong>en</strong>, ainsi que <strong>des</strong> structures d’étu<strong>des</strong>-recherches-ingénierie dans certainsorganismes. En sus <strong>des</strong> laboratoires de recherche composés d’universitaires, il peut être utiled’id<strong>en</strong>tifier structures et/ou professionnels voués à faire de la recherche appliquée, selonla nature <strong>des</strong> investigations que souhait<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>er la Communauté europé<strong>en</strong>ne. En mêmetemps, il est important que <strong>des</strong> pratici<strong>en</strong>s puiss<strong>en</strong>t échanger plus librem<strong>en</strong>t sur leurs pratiques,métho<strong>des</strong>, outils sans <strong>en</strong> recourir forcém<strong>en</strong>t à la rigueur et aux moy<strong>en</strong>s qu’impose une étudequi porte sur d’autres pratiques que les leurs.Quant aux impacts de cette étude non <strong>en</strong>core diffusée, nous pouvons affirmer qu’elle apermis pour chacun de pr<strong>en</strong>dre consci<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ces de culture, d’approche etd’organisation même si nous sommes tous soumis aux mêmes t<strong>en</strong>dances économiquesdominantes. Nous espérons que sa diffusion permettra aux part<strong>en</strong>aires, mais aussi auxlecteurs, d’aller plus loin, de s’inspirer <strong>des</strong> exemples décrits, de notre démarche et de nosoutils, pour la mise <strong>en</strong> place de nouveaux projets, et pour la CEE de développer sesrecommandations dans le champ de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Nous voyons un li<strong>en</strong> fort <strong>en</strong>tre lesconclusions de notre étude et le nouveau projet Leonardo qui va s’intéresser à la question dela qualité <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.Pour l’équipe française, pilote et rédacteur de l’étude, ce fut l’occasion de piloter (au-delàd’une participation à laquelle l’AFPA est souv<strong>en</strong>t associée) un travail qui dépassait lesfrontières de la recherche à l’interne et les collaborations usuelles et qui a instauré unecollaboration nouvelle avec un chercheur <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ces de l’Education de l’Université de LilleIII (l’INOIP est signataire d’un part<strong>en</strong>ariat sur un nouveau DESS 4 de l’Université). C’est doncdéjà répondre à l’une <strong>des</strong> car<strong>en</strong>ces constatées au travers de l’étude, c’est un exemple derapprochem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre professionnels et universitaires.La deuxième grande originalité de cette étude résidait dans le défi de jeter <strong>des</strong> ponts versl’<strong>en</strong>treprise, <strong>en</strong> allant étudier aussi ce qui s’y jouait, avec la volonté a priori de dépasser un3 Il est aussi important de distinguer la recherche sur <strong>des</strong> objets étroits (exemple d’un outil, d’une méthodeprécise, connaissance d’une catégorie de public, une problématique étroite…), le cas échéant disciplinaire(psychologie par exemple…), <strong>des</strong> objets larges (problématiques plus ét<strong>en</strong>dues, sachant que l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est unobjet large <strong>en</strong> soi ) qui sont l’objet <strong>des</strong> recherches de chercheurs pluridisciplinaires (sci<strong>en</strong>ces de l’éducation…).4 Projet de DESS Conseil <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces, <strong>en</strong> validation <strong>des</strong> acquis et <strong>en</strong> mobilitéprofessionnelle.15


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 16autre type de cloisonnem<strong>en</strong>t. Ce dépassem<strong>en</strong>t difficile à vivre concrètem<strong>en</strong>t dans beaucoup depays et sur le plan quantitatif (la quantité de contacts avec les <strong>en</strong>treprises reste faible) anéanmoins été réalisé d’un point de vue qualitatif, puisque nous avons pu recueillir <strong>des</strong>pratiques d’<strong>en</strong>treprises innovantes, le témoignage d’experts de dim<strong>en</strong>sion nationale (pourla France) <strong>en</strong> contact avec celles-ci. La réflexion sur ce chapitre a été particulièrem<strong>en</strong>tdéveloppée.Afin de diffuser et transférer les résultats, l’étude déposée à la CEE sera égalem<strong>en</strong>tdiffusée :- aux part<strong>en</strong>aires (qui pourront la propager à leur tour <strong>en</strong> tout ou partie aux sites<strong>en</strong>quêtés – ce sera le choix de l’INOIP qui, grâce à cette <strong>en</strong>quête, a pu recueillir lepoint de vue non seulem<strong>en</strong>t de part<strong>en</strong>aires connus, mais aussi d’experts, d’hommesde l’<strong>en</strong>treprise et de consultants avec lesquels il nous paraît important d’échanger)- sur le site Web de l’AEFP (sans les annexes tirées à part), où figureront auminimum les coordonnées <strong>des</strong> part<strong>en</strong>aires et du pilote rédacteur de l’étude. Decette manière, tout lecteur pourra pr<strong>en</strong>dre contact avec nous, notamm<strong>en</strong>t pour avoirde plus amples r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sur les pratiques et sites <strong>en</strong>quêtés…Nous rappelons à cet <strong>en</strong>droit qu’il est égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>visagé la constitution d’un réseau depratici<strong>en</strong>s de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et du conseil professionnel. Ce réseau, dans ses différ<strong>en</strong>ts aspects,trouvera une possibilité supplém<strong>en</strong>taire d’activation par les forums de discussion qu’il estprévu d’organiser sur le site WEB de l’AEFP qui a piloté ce projet.Des communications pourront être faites lors de colloques ou séminaires. Il est intéressant d<strong>en</strong>oter que certains <strong>des</strong> participants ou part<strong>en</strong>aires de ce projet Léonardo ont été invités àtémoigner de leur expéri<strong>en</strong>ce dans le cadre d’autres projets europé<strong>en</strong>s et qu’ils continu<strong>en</strong>t à lefaire. Une communication est d’ores et déjà prévue au colloque international organisé parl’INETOP-CNAM (Institut national d’étude du travail et d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle duConservatoire National <strong>des</strong> Arts et Métiers 5 , Paris), colloque portant sur le thème « Eduquer<strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> : <strong>en</strong>jeux et perspectives », <strong>des</strong> 24-25 et 26 mai 2000. Le titre de lacommunication sera « L'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>des</strong> <strong>adultes</strong> : utopie éducative ou nouvelleprescription sociale ? ». Par cette communication, Catherine SANDJIAN 6 de l’INOIP etFrancis DANVERS de L’Université de Lille III (France) s’efforceront de situer les résultatsde l’étude Leonardo d’une part dans une dim<strong>en</strong>sion historique et prospective, d’autre part parrapport au courant de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> éducative ainsi qu’à d’autres concepts ou courants <strong>en</strong>matière d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Il s’agit là d’un exemple de prolongem<strong>en</strong>t de l’étude sur <strong>des</strong>dim<strong>en</strong>sions plus conceptuelles. La communication orale fera l’objet d’un écrit diffusable.5 INETOP – 41 rue Gay-Lussac, 75005 PARIS. Tél : 01-44-10-78-11Site Internet : http ://www2.cnam.fr/inetop/6 Rédactrice principale du Rapport auquel ont égalem<strong>en</strong>t contribué Christian BROWN et Pierre ECKERT, del’INOIP-AFPA.16


DEUXIEME PARTIE :LES SYNTHESES NATIONALES


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 18DEUXIEME PARTIE : LES SYNTHESES NATIONALESPlan :L’Allemagne P 19La Belgique P 21La Finlande P 23La France P 26L’Italie P 28L’Irlande P 30Le Luxembourg P 31La Suède P 3318


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 19L’ALLEMAGNELe Bun<strong>des</strong>anstalt fûr Arbeit ( BFA : Office Féderal du Travail) de Nuremberg, membre ducomité de Pilotage, a participé au stade de la pré<strong>en</strong>quête aux travaux d’investigation. A cestade, Kar<strong>en</strong> SCHOBER 7 a produit une synthèse de 14 interviews réalisés dans la région deNuremberg, jointe <strong>en</strong> annexe.Elle note, <strong>en</strong> page 8, que l’innovation existe plus aux yeux <strong>des</strong> pratici<strong>en</strong>s dans laformation continue (nouvelles métho<strong>des</strong> et pratiques, nouveaux champs) que dansl’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Néanmoins, la gratuité d’accès aux matériels informatiques, multimédia etinternet pour les personnes qui n’ont pas les moy<strong>en</strong>s de s’<strong>en</strong> procurer, lui paraît être innovant(une telle gratuité est offerte dans <strong>des</strong> c<strong>en</strong>tres promus par les Eglises <strong>en</strong> Allemagne ; <strong>en</strong>Allemagne comme <strong>en</strong> Italie, <strong>des</strong> institutions d’émanation religieuse s’impliqu<strong>en</strong>t dans lesouti<strong>en</strong> à la recherche d’emploi).Si l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> reste massivem<strong>en</strong>t une pratique de conseil individuel et d’information, lerapporteur allemand estime néanmoins que les activités de r<strong>en</strong>contres/contact/immersionavec les <strong>en</strong>treprises sont fructueuses. Les nouvelles technologies ont bi<strong>en</strong> sûr fait leurapparition <strong>en</strong> Allemagne, mais les pratici<strong>en</strong>s rappell<strong>en</strong>t qu’il s’agit d’une aide et non pas <strong>des</strong>ubstitution. Surtout utiles pour l’information, les avancées sont représ<strong>en</strong>tées parl’émerg<strong>en</strong>ce d’une possibilité de télécounselling (réponse <strong>en</strong> ligne d’un conseiller par email,et par vidéoconfér<strong>en</strong>ce… l’exemple <strong>des</strong> Ag<strong>en</strong>ces Europé<strong>en</strong>nes pour l’emploi, équipées pource g<strong>en</strong>re de services, est cité – ainsi qu’<strong>en</strong> Suède). Les Universités sont aussi bi<strong>en</strong> équipées(ainsi qu’<strong>en</strong> Finlande et Suède) et il semble que les jeunes diplômés représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un publicassez bi<strong>en</strong> ciblé. Les ag<strong>en</strong>ces pour l’emploi gèr<strong>en</strong>t une bourse informatisée <strong>des</strong> offresd’emplois et une banque de donnée (version internet et CDRom) sur l’offre de formationexiste.Enfin, le rapporteur signale que les <strong>en</strong>seignants et les étudiants sont désormais formés ausujet du marché de l’emploi.Les créateurs d’<strong>en</strong>treprises bénéficierai<strong>en</strong>t d’un conseil et d’un suivi gratuits p<strong>en</strong>dant un an.Les conseillers du BFA sont spécialem<strong>en</strong>t formés p<strong>en</strong>dant 3 ans et doiv<strong>en</strong>t avoir eu uneexpéri<strong>en</strong>ce de travail antérieure de 2 ans. Pour les autres interv<strong>en</strong>ants de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (dans lesc<strong>en</strong>tres de formations…), il n’y a pas de règles sur la formation exigée mais le rapporteursouligne un professionnalisme élevé. Les conseillers <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ont donc <strong>des</strong> formations<strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ces humaines / sci<strong>en</strong>ces de l’éducation, travail social ou psychologie etintervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t dans le champ de l’appui social et psychologique. Il n’est pas faitappel au service de psychologues <strong>en</strong> tant que tels et l’usager ne r<strong>en</strong>contre ceux-ci qu’<strong>en</strong> casde difficultés avérées, sur prescription (champ plutôt clinique). Au séminaire intermédiaire <strong>des</strong>eptembre, un Professeur Allemand a prés<strong>en</strong>té les différ<strong>en</strong>tes formations <strong>des</strong> conseillersd’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> <strong>Europe</strong> (avec 2 groupes de pays, les uns axant majoritairem<strong>en</strong>t les étu<strong>des</strong> surla psychologie, les autres plus nombreux dont l’Allemagne veillant davantage à un équilibreavec les autres dim<strong>en</strong>sions : économiques, sociologiques, pédagogiques, juridiques…). Ce7 Kar<strong>en</strong> SCHOBER a déjà écrit dans la Revue Europé<strong>en</strong>ne de Formation Professionnelle n°12 du CEDEFOP unarticle sur « Les besoins d’information <strong>des</strong> individus et <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises : de nouveaux <strong>en</strong>jeux pour l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>professionnelle ».19


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 20dernier a suggéré <strong>des</strong> modules europé<strong>en</strong>s de formation continue communs, afin defavoriser échanges et cohér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les pays.On constate, comme <strong>en</strong> France, que les personnels de la gestion <strong>des</strong> ressources humaines ontplutôt un profil de « Business Administration » ou d’ingénieurs. Aucune <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprisescontactées n’a déclarée être intéressée par l’<strong>en</strong>quête (cep<strong>en</strong>dant, il faut rappeler qu’austade de la pré<strong>en</strong>quête, un questionnaire spécifique n’avait pas été élaboré. Or il est évid<strong>en</strong>tqu’une stratégie de communication spécifique s’imposait).Enfin, l’Allemagne signale que la recherche n’est généralem<strong>en</strong>t pas associée à lapratique : la fonction recherche (à la différ<strong>en</strong>ce d’une fonction docum<strong>en</strong>tation) ne semble pasformellem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifiée dans les organisations.20


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 21LA BELGIQUELa Belgique francophone , via le FOREM, après avoir pré-<strong>en</strong>quêté 9 sites, a rédigé une courtesynthèse de t<strong>en</strong>dances observées auxquelles s’ajout<strong>en</strong>t quelques <strong>des</strong>criptifs d’actions autravers de plaquettes de prés<strong>en</strong>tation de structures ou programmes (docum<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> annexestirées à part).Il apparaît à la lecture de ces docum<strong>en</strong>ts que l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> se situe au départ de démarchesvisant l’insertion. La région wallonne et la communauté française ont mis <strong>en</strong> place unprogramme «Parcours d’insertion » qui vise à mieux coordonner l’action <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>tsopérateurs, <strong>en</strong> instaurant « l’inversion <strong>des</strong> logiques » : il s’agit de répondre d’abord auxbesoins du marché (assurer seulem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> formations avec débouchés) et de favoriserl’augm<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> chances <strong>des</strong> personnes plutôt que de « remplir » les institutions. Systèmeet montage pédagogiques ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t compte du contexte régional. Des « carrefours formations »sont mis <strong>en</strong> place dans chaque sous-région pour informer les personnes <strong>en</strong> recherched’emploi, mais aussi tout interv<strong>en</strong>ant sur l’offre de formation et d’insertion.Le travail d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est de plus <strong>en</strong> plus pris <strong>en</strong> charge par <strong>des</strong> professionnels de l’insertionet devi<strong>en</strong>t un métier à part <strong>en</strong>tière (formation de formateur <strong>en</strong> gestion de projet, lic<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>sci<strong>en</strong>ces du travail/<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>/gestion de la formation et de la transition professionnelle).Ainsi, les C<strong>en</strong>tres d’accueil d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et d’initiation socioprofessionnelle (CA/COISP)font partie <strong>des</strong> services de la formation professionnelle (FOREM). Ils offr<strong>en</strong>t « un espaced’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et d’essai », où l’on peut « s’essayer à plusieurs métiers, passer <strong>des</strong> tests sanspour autant être éliminé, évaluer ses compét<strong>en</strong>ces, recevoir une information sur lesprofessions et les formations, bénéficier d’une aide et d’un <strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t stimulant » pour faireson bilan et choisir son av<strong>en</strong>ir professionnel. Le cycle d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est ainsi déroulé : 1 jourpour se décider (analyse du bi<strong>en</strong>-fondé d’un tel cycle), 4 semaines pour s’essayer (essaistournants) , 5 semaines pour s’initier(c<strong>en</strong>trées sur un métier), 4 semaines pour vérifier(validation sur de vrais postes <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise). La prise de connaissance de la culture d’une<strong>en</strong>treprise et d’un métier nouveaux correspond pour les belges francophones à un concept dit« d’acculturation ». Passée cette étape, l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est faite sinon vers l’emploi, vers lesactions <strong>des</strong> part<strong>en</strong>aires du Parcours d’insertion (pour remise à niveau, formationsqualifiantes…).La Belgique néerlandophone, via le VDAB, prés<strong>en</strong>te une expéri<strong>en</strong>ce de celluled’outplacem<strong>en</strong>t collectif mise <strong>en</strong> place pour <strong>des</strong> travailleurs civils de l’OTAN dontl’établissem<strong>en</strong>t local allait fermer (<strong>des</strong>criptif <strong>en</strong> annexe). P<strong>en</strong>dant les 9 derniers mois detravail, anticipant sur les lic<strong>en</strong>ciem<strong>en</strong>t à v<strong>en</strong>ir, ces salariés ont été mobilisés et aidés dans larecherche d’un nouvel emploi. P<strong>en</strong>dant cette période de 9 mois, ils ont droit à un <strong>en</strong>semble deprestations de service <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et formation, avec du temps pour réaliser ces démarcheset se reclasser. Ils continu<strong>en</strong>t à être rémunérés même s’ils ne sont plus à leur poste de travail.Le VDAB fait état de résultats de reclassem<strong>en</strong>ts significatifs (68%) dès le 10 ème mois.La lecture de cette expéri<strong>en</strong>ce permet de p<strong>en</strong>ser qu’une mobilisation anticipative (oncherche à ori<strong>en</strong>ter/reclasser les personnes avant même la rupture du contrat et non pas justeaprès) a <strong>des</strong> effets non négligeables, même si certaines personnes sont restées dans uneattitude passive, quelques-unes se maint<strong>en</strong>ant dans l’illusion que l’établissem<strong>en</strong>t ne fermeraitpas, d’autres se démobilisant totalem<strong>en</strong>t vis à vis du travail. L’expéri<strong>en</strong>ce prés<strong>en</strong>tée n’est21


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 22pas une pratique d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> pure mais une pratique de reclassem<strong>en</strong>t dont l’objectif estde retrouver rapidem<strong>en</strong>t un autre emploi dans le même secteur, sinon voisin (il n’estdonc pas forcém<strong>en</strong>t question de reconversion, ni de ré<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, totales). Mais bi<strong>en</strong> sûr uncertain travail d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ( bilan/projet) est nécessairem<strong>en</strong>t réalisé, de manière récursive s’ille faut . «L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, étant considérée comme un processus, plutôt qu’un mom<strong>en</strong>t deréflexion (ou de décision) pourrait donc (re)surgir à tout instant p<strong>en</strong>dant le trajetd’outplacem<strong>en</strong>t ». Outre un bilan de compét<strong>en</strong>ces réalisé au départ, ainsi que <strong>des</strong> possibilitésd’effectuer <strong>des</strong> évaluations de compét<strong>en</strong>ces, l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est travaillée au moy<strong>en</strong> d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>sindividuels, de r<strong>en</strong>contres avec <strong>des</strong> professionnels, d’interviews à réaliser, de visitesd’<strong>en</strong>treprises mais aussi d’un banc d’essai (période <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise). Sont associées à ce travail,outre les interv<strong>en</strong>ants du VDAB, <strong>des</strong> personnes de l’<strong>en</strong>treprise. Si nécessaire, les personnessont ori<strong>en</strong>tées vers <strong>des</strong> parcours de formation. Les salariés pouvai<strong>en</strong>t eux-mêmes êtreformateurs pour les autres. Mais l’objectif de reclassem<strong>en</strong>t simultané ou rapide esttoujours prés<strong>en</strong>t : mise <strong>en</strong> relation avec <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises du même secteur d’emploi(logistique) qui recrut<strong>en</strong>t, avec <strong>des</strong> ag<strong>en</strong>ces d’intérim, exam<strong>en</strong> <strong>des</strong> possibilités de créationd’<strong>en</strong>treprise ou de travail <strong>en</strong> indép<strong>en</strong>dant. Dans le cas relaté, le lecteur remarquera que lessalariés ont la chance d’être majoritairem<strong>en</strong>t dans le secteur de la logistique, lequel se portebi<strong>en</strong> dans le bassin local au mom<strong>en</strong>t du reclassem<strong>en</strong>t.22


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 23LA FINLANDEAIKE International prés<strong>en</strong>te 5 analyses de pratiques correspondant à 5 types de sites <strong>en</strong>quêtés(un service d’Université, un c<strong>en</strong>tre d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, un c<strong>en</strong>tre de développem<strong>en</strong>t économique etde l’emploi, une association d’élèves diplômés d’une école et 2 ag<strong>en</strong>ces pour l’emploi) etdétaille plus précisém<strong>en</strong>t l’une d’<strong>en</strong>tre elles : les pratiques du C<strong>en</strong>tre Apaja de l’Universitéd’Helsinki qui recourt particulièrem<strong>en</strong>t aux nouvelles technologies, avec <strong>des</strong> services <strong>en</strong> lignesur Internet pour faire de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, de la formation sur la recherche d’emploi et del’information sur <strong>des</strong> opportunités d’emploi.La Finlande a procédé par <strong>en</strong>voi <strong>des</strong> questionnaires (à 27 organisations et à 7 grosses<strong>en</strong>treprises), précédé d’un appel téléphonique ou message par email pour établir le contact etprés<strong>en</strong>ter le coordonnateur de l’<strong>en</strong>quête <strong>en</strong> cas de difficulté à r<strong>en</strong>seigner les docum<strong>en</strong>ts. Enparallèle, un expert a été interviewé. Aucune <strong>en</strong>treprise n’a retourné le questionnaire.Le part<strong>en</strong>aire a, par ailleurs, rédigé un rapport sur le Plan national pour l’emploi <strong>en</strong> Finlande 8 ,les pratiques innovantes liées au Plan 9 , les t<strong>en</strong>dances concernant le conseil <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, lesrésultats de l’<strong>en</strong>quête et ses propositions pour le futur (rapport de 42 pages, <strong>en</strong> annexe,cont<strong>en</strong>ant les fiches d’analyse <strong>des</strong> sites <strong>en</strong>quêtés - En page 42 du rapport finlandais, setrouv<strong>en</strong>t plusieurs li<strong>en</strong>s avec <strong>des</strong> sites Internet).De ce rapport, il ressort qu’<strong>en</strong> Finlande, l’acc<strong>en</strong>t est mis sur le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t,l’accroissem<strong>en</strong>t de l’autonomie et la responsabilité <strong>des</strong> personnes, leur capacité <strong>des</strong>’autodiriger dans leur vie professionnelle et personnelle, compte t<strong>en</strong>u du contexte dechangem<strong>en</strong>ts rapi<strong>des</strong> et incessants. L’ouvrage cité <strong>en</strong> note de bas de page fait référ<strong>en</strong>ce à « laco-construction de nouvelles interprétations » comme processus à travailler dans la formationd’<strong>adultes</strong> (où un programme personnalisé d’étu<strong>des</strong>/PSP/ est constitué pour chaque étudiant) etle conseil (comportant de l’autoévaluation et de l’autogestion de carrière). Le rapport parleaussi de la nécessité de « r<strong>en</strong>dre claires <strong>en</strong>vers les personnes les règles de base de la sociétémarchande». L’objectif est de « rapprocher les individus et la société et qu’ils se serv<strong>en</strong>t l’unde l’autre réciproquem<strong>en</strong>t de manière productive » (page 34). « Les solutions doiv<strong>en</strong>t faires<strong>en</strong>s pour les personnes et être réalistes au regard <strong>des</strong> options de société ». Un pratici<strong>en</strong> relève(p 35) les limites de cette fièvreuse course au changem<strong>en</strong>t, au travers <strong>des</strong> cas de plus <strong>en</strong> plusnombreux de « burnout » au travail, pathologies mais aussi décrochages, retraits… qui,d’après lui, se résoudront grâce aux échanges avec <strong>des</strong> conseillers pour analyser etréinterpréter les situations. Un autre se demande comm<strong>en</strong>t les groupes les plus faiblestrouveront un travail alors que les employeurs ne veul<strong>en</strong>t choisir que parmi les meilleurs ?Ainsi, les nouvelles technologies sont-elles fortem<strong>en</strong>t valorisées pour permettre un selfserviceinteractif, tant pour l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> de carrière (accès à de multiples outils deguidance) que pour la recherche d’emploi. Les sites gratuits sur Internet, d’inititiativeprivée, se sont beaucoup développés <strong>en</strong> Finlande et représ<strong>en</strong>te un moy<strong>en</strong> de trouver unemploi significatif. L’un d’<strong>en</strong>tre eux a été crée à l’initiative du plus grand journal finlandais etde gran<strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises propos<strong>en</strong>t <strong>des</strong> services de recrutem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ligne. Ce qui est considérécomme une révolution dans les pratiques de recrutem<strong>en</strong>t a généré le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>ervices sur le Web pour aider à l’autogestion de sa carrière. Des services publics exist<strong>en</strong>tégalem<strong>en</strong>t : le Ministère du Travail diffuse un programme d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> pour les jeunes sur le8 consultable sur http://www.mol.fi/tpts/nape_cont<strong>en</strong>ts.html9 Les actions innovantes ont été rec<strong>en</strong>sées <strong>en</strong> Finlande dans un ouvrage de Jussi Onnismaa et Heidi Viljamaa :« Guidance and counselling in Finland – Best Practices and Curr<strong>en</strong>t Policy Issues », cité page 4 du rapport.23


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 24Web, et plusieurs universités, outre leurs sites offrant <strong>des</strong> services d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t à la recherche d’emploi, diffus<strong>en</strong>t <strong>des</strong> outils sur CD Rom et livrets de travail(programme multimédia du Guide du Chercheur d’emploi…).Mais l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> se pratique aussi au moy<strong>en</strong> de courtes séances d’information, d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>sindividuels et de suivis, de cours durant lesquels sont développées les compét<strong>en</strong>ces às’ori<strong>en</strong>ter et à r<strong>en</strong>forcer <strong>des</strong> « savoir-vivre », ce qui apparaît être une forme dedéveloppem<strong>en</strong>t ou r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t personnel (voire <strong>en</strong>core r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t du pouvoirpersonnel : « empowerm<strong>en</strong>t » égalem<strong>en</strong>t traduisible par affirmation de soi…) considérécomme un pré-requis pour réussir <strong>des</strong> transitions. Les compét<strong>en</strong>ces à s’ori<strong>en</strong>ter sonttravaillées à partir de la connaissance <strong>des</strong> sources d’information, le bon usage <strong>des</strong>informations mais aussi par les appr<strong>en</strong>tissages du type : appr<strong>en</strong>dre à appr<strong>en</strong>dre, appr<strong>en</strong>dre àréfléchir sur ses expéri<strong>en</strong>ces (remise <strong>en</strong> question ?), et à faire face à <strong>des</strong> changem<strong>en</strong>ts rapi<strong>des</strong>.Le comm<strong>en</strong>t appr<strong>en</strong>dre est plus important que l’état du savoir.Dans les différ<strong>en</strong>ts sites <strong>en</strong>quêtés, on trouve ainsi différ<strong>en</strong>ts services et pratiques:- évaluation de compét<strong>en</strong>ces professionnelles- service de testings (outils psychométriques) et tests de personnalité- évaluation de pot<strong>en</strong>tiel- constitution de portefeuille de compét<strong>en</strong>ces- certification de compét<strong>en</strong>ces- outils et démarches de gestion prévisionnelle <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces- out-placem<strong>en</strong>t, cellules de reclassem<strong>en</strong>t- approches éducatives- approches constructivistes- autoformation- nouvelles technologies au service de l’information, de la formation et de l’autoévaluation.Le conseiller de carrière a autant une fonction de régulation (gestion <strong>des</strong> flux) sur le marchédu travail qu’une fonction de conseil mais aussi de sélection et de socialisation de l’école(page 24 du rapport, in « counsellor training in transition »). Il recourt pour l’exercice de sesfonctions aux théories du développem<strong>en</strong>t personnel davantage qu’aux théories del’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (à l’origine surtout psychologiques et sociologiques). Il est fortem<strong>en</strong>t influ<strong>en</strong>céaujourd’hui par l’approche systémique utilisée pour les thérapies familiales, l’approchecognitive, les approches c<strong>en</strong>trées sur la personne mais aussi les solutions (notamm<strong>en</strong>t laprogrammation neuro-linguistique) et le traitem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> paradoxes, <strong>en</strong>fin par le socioconstructivisme(co-construction de nouvelles représ<strong>en</strong>tations, de nouveaux s<strong>en</strong>s, nouvellesperspectives… r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de l’inter-action conseiller/cli<strong>en</strong>t et personne/<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t…« négociation continue » <strong>en</strong>tre le cli<strong>en</strong>t-usager et le conseiller sur sa position, sa mobilité, saparticipation croissante au process de ré<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>… page 26). La capacité du conseiller <strong>des</strong>’autodiriger lui-même est un pré-requis.Outre le développem<strong>en</strong>t de l’autonomie, le part<strong>en</strong>aire finlandais p<strong>en</strong>se que l’innovation sesituera à plusieurs niveaux :- au niveau du r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de la coopération et du travail <strong>en</strong> réseau <strong>en</strong>tre institutions(éducation, <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>) et <strong>en</strong>treprises (« elles sont les clés du futur » p 35). Il constate queles <strong>en</strong>treprises cré<strong>en</strong>t elles-mêmes leurs propres services, sinon recour<strong>en</strong>t aux servicesd’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> extérieurs, et exig<strong>en</strong>t beaucoup de qualité, sans vouloir payer. Le rédacteursouligne qu’il n’y a pas de culture partagée <strong>en</strong> Finlande (c’est le cas dans presque tous nos24


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 25pays) <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>ts acteurs. L’Etat prévoit un rapprochem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> institutions éducativeset de l’emploi et un expert suggère l’idée de services intégrés (proches du modèle itali<strong>en</strong>,voir Italie) à un niveau régional. Cette suggestion est <strong>en</strong>richie <strong>en</strong> conclusion (page 41) : il yaurait égalem<strong>en</strong>t besoin de c<strong>en</strong>tres régionaux experts <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> qui ferai<strong>en</strong>t le li<strong>en</strong><strong>en</strong>tre pratici<strong>en</strong>s et chercheurs <strong>des</strong> universités et autres institutions éducatives.- au niveau du développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> : la base restant les <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s, qui devrai<strong>en</strong>tfaire compr<strong>en</strong>dre et sout<strong>en</strong>ir le changem<strong>en</strong>t. Le rapporteur parle de métho<strong>des</strong> fondam<strong>en</strong>tales« compréh<strong>en</strong>sives » pour s’adapter à la variété <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts et soulève à ce sujet <strong>des</strong> questionssans réponse sinon le constat d’un besoin important de développer la recherche à ce sujet(question du dev<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> populations les plus « faibles » par exemple). Les nouvellestechnologies ne sont pas énormém<strong>en</strong>t citées par les pratici<strong>en</strong>s « plus familiers <strong>des</strong> hommesque <strong>des</strong> machines ». A cet égard, le rapporteur souligne les limites de la sur-information, de lasuperposition <strong>des</strong> services, de l’indép<strong>en</strong>dance et de la capacité à résoudre <strong>des</strong> problèmesqu’exige leur utilisation. Néanmoins, la pratique innovante détaillée mise <strong>en</strong> avant par laFinlande fait largem<strong>en</strong>t recours aux nouvelles technologies qu’il faut développer d’aprèsl’expert. Le site <strong>en</strong>quêté propose <strong>des</strong> services <strong>en</strong> ligne sur Internet qui vont del’autoévaluation ou du bilan (self-assesm<strong>en</strong>t) <strong>en</strong> matière de compét<strong>en</strong>ces, d’intérêts, depersonnalité, <strong>en</strong> passant par <strong>des</strong> formations à distance, sur les techniques et stratégies degestion de sa carrière, sur la recherche d’emploi, jusqu’à du développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces,par exemple pour travailler dans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t de PME-PMI. Le site propose uneinformation sur les débouchés pour les formations, une mise <strong>en</strong> relation avec <strong>des</strong> offresd’emploi, <strong>des</strong> li<strong>en</strong>s avec <strong>des</strong> sites d’<strong>en</strong>treprises recruteuses, la possibilité de questionner unconseiller <strong>en</strong> ligne, de faire connaître ses compét<strong>en</strong>ces sur le site et de les v<strong>en</strong>dre, <strong>en</strong>finl’accès à une banque de données sur <strong>des</strong> publications et recherches. Ce service, conçuinitialem<strong>en</strong>t pour les étudiants, est égalem<strong>en</strong>t ouvert à tous.Outre cette volonté de développer fortem<strong>en</strong>t les voies d’action reposant sur l’autonomie <strong>des</strong>personnes, la Finlande propose <strong>des</strong> mesures spécifiques pour réduire les inégalitéshommes/femmes et aussi pour les publics <strong>en</strong> plus grande difficulté, <strong>en</strong> danger d’exclusion(groupes à risques : demandeurs d’emploi de longue durée, chômeurs âgés …). Pour cespublics, les activités de groupe complèt<strong>en</strong>t l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> individuel, pour lutter contrel’isolem<strong>en</strong>t, et sont combinées à <strong>des</strong> expéri<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise, <strong>des</strong> temps de travail dans lecadre d’emplois aidés… L’objectif majeur est d’accroître la confiance <strong>en</strong> soi et d’élargir lescibles professionnelles. Dans le même temps, il y aurait besoin de services d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>basés sur un accompagnem<strong>en</strong>t sur du long terme, <strong>en</strong>core plus personnalisé, et « plusthérapeutique » (page 40 du rapport finlandais).La lecture du Plan National d’Action pour l’Emploi montre que la Finlande <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d m<strong>en</strong>er<strong>des</strong> négociations avec les organisations du marché du travail afin de trouver un équilibre<strong>en</strong>tre flexibilité et sécurité. Des actions devrai<strong>en</strong>t se développer pour anticiper sur lesbesoins du marché du travail de manière à ce que la formation y réponde davantage. Desgroupes de travail doiv<strong>en</strong>t réfléchir sur la maint<strong>en</strong>ance <strong>des</strong> capacités de travail, le mainti<strong>en</strong> <strong>en</strong>poste <strong>des</strong> salariés âgés, la révision <strong>des</strong> p<strong>en</strong>sions de préretraite…En conclusion, le rédacteur fait remarquer que l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est t<strong>en</strong>ue pour une dép<strong>en</strong>seluxueuse, bi<strong>en</strong> que plusieurs experts ai<strong>en</strong>t démontré les bénéfices économiques et sociaux(non pas seulem<strong>en</strong>t individuels) de ces services (Congrès de l’International Association forEducational and Vocational Guidance – IAEVG, Nouvelle Zélande, janvier 99).25


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 26LA FRANCEL’Institut National de l’Ori<strong>en</strong>tation et de l’Insertion Professionnelles (INOIP) de l’AFPA,maître d’œuvre du projet d’étude, a réalisé 17 <strong>en</strong>quêtes pour lesquelles ont été rédigées <strong>des</strong>fiches récapitulatives (jointes <strong>en</strong> annexes, avec un tableau récapitulant l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> sites etcatégorisant schématiquem<strong>en</strong>t les points d’innovation). Ont été sélectionnées parmi ces sites,4 expéri<strong>en</strong>ces considérées comme particulièrem<strong>en</strong>t innovantes, et valorisées au travers degrilles d’analyses structurées selon le modèle prévu (sauf une <strong>en</strong> mode fiche récapitulative).L’INOIP a consacré beaucoup de moy<strong>en</strong>s à la réalisation de cette étude (<strong>en</strong>quêtes, analyses,étude comparative, rédaction du rapport final). En effet, la fonction Etu<strong>des</strong> et Recherche estune <strong>des</strong> missions. Son personnel, composé d’ingénieur d’étu<strong>des</strong> ex- pratici<strong>en</strong>s spécialisésdans le champ <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, a t<strong>en</strong>u à réaliser un certain nombre d’<strong>en</strong>quêtes sur <strong>des</strong> sites dedim<strong>en</strong>sion locale, et nationale. Ceux-ci ont de ce fait obt<strong>en</strong>u pour la France un matériau assezriche, guidés par <strong>des</strong> lectures et une veille sur l’état <strong>des</strong> recherches <strong>en</strong> matièred’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> 10 .Les <strong>en</strong>quêteurs français se sont particulièrem<strong>en</strong>t attachés à recueillir la représ<strong>en</strong>tation tant<strong>des</strong> organismes œuvrant auprès de demandeurs d’emplois que de structures s’adressantà <strong>des</strong> salariés et qui peuv<strong>en</strong>t faire ou participer à de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> sans forcém<strong>en</strong>t lanommer (interview de responsables de ressources humaines d’une <strong>en</strong>treprise privée, d’une<strong>en</strong>treprise intérimaire, d’un gros établissem<strong>en</strong>t public, d’une structure de services à <strong>des</strong><strong>en</strong>treprises adhér<strong>en</strong>tes à <strong>des</strong> organisations patronales, de consultants interv<strong>en</strong>ant auprès <strong>des</strong><strong>en</strong>treprises et <strong>des</strong> demandeurs d’emplois - notamm<strong>en</strong>t avec <strong>des</strong> bilans de compét<strong>en</strong>ces- ,d’experts de réputation nationale spécialisés sur la question de la gestion prévisionnelle del’emploi et <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces à la fois chercheurs, consultants,, et formateurs …). En France,comme dans les pays part<strong>en</strong>aires, l’interpellation de l’<strong>en</strong>treprise par les g<strong>en</strong>s de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>n’est pas une démarche courante. Aussi l’un <strong>des</strong> principaux <strong>en</strong>quêteurs s’y estparticulièrem<strong>en</strong>t attelé avec une approche et une stratégie spécifique, peut-être facilitée par ladim<strong>en</strong>sion nationale de l’Institut.Des <strong>en</strong>quêtes, il ressort que les innovations port<strong>en</strong>t davantage sur les dispositifs etorganisations dans leur <strong>en</strong>semble (systèmes complexes, montages organisationnels,juridiques, financiers, part<strong>en</strong>ariats, nouvelle approche, démarche cohér<strong>en</strong>te, structurée,qualitative…), quelquefois sous-t<strong>en</strong>dus par <strong>des</strong> concepts nouveaux (innovation <strong>en</strong> terme derecherche préalable, comme pour l’interv<strong>en</strong>tion sur les offreurs d’emploi et non plus sur lesseuls demandeurs), plutôt que sur un simple outillage nouveau. Les nouvelles technologiespermett<strong>en</strong>t surtout de décupler l’information (informations sur Internet, CDRom…) ; l’usaged’outils d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> informatisés est plus modéré et n’empêche pas le besoin de recourir auxservices de pratici<strong>en</strong>s de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Faisant gagner du temps <strong>en</strong> préalable, permettantl’anonymat, elles sont « un plus » complém<strong>en</strong>taire très intéressant lorsqu’elles sont intégrées àune panoplie de services reliés <strong>en</strong>tre eux (expéri<strong>en</strong>ce de la Cité <strong>des</strong> métiers, ou de l’intranet del’<strong>en</strong>treprise MAAF permettant une navigation dans les métiers de l’<strong>en</strong>treprise, <strong>des</strong>autotestings, le li<strong>en</strong> avec les conseillers d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>…).10 Voir la Bibliographie : lecture de rapports et d’articles nationaux mais aussi europé<strong>en</strong>s. Egalem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>celors de colloques europé<strong>en</strong>s, voire internationaux comme celui sur les compét<strong>en</strong>ces organisé par le MEDEF(Mouvem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> Entreprises de France, regroupant 600 syndicats patronaux).26


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 27Les 4 expéri<strong>en</strong>ces considérées comme représ<strong>en</strong>tatives de démarches innovantes <strong>en</strong> Francesont : celle d’une gestion <strong>des</strong> ressources humaines reconnaissant formellem<strong>en</strong>t la fonction<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise avec large recours à un Intranet, celle d’une pratique demédiation (interv<strong>en</strong>tion sur l’offre et la demande d’emploi), les pratiques de bilan decompét<strong>en</strong>ces (avec le droit à un congé bilan de compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>cadré par la loi, unique <strong>en</strong><strong>Europe</strong>), celle d’un lieu d’information multimédia ouvert à tous (une Cité <strong>des</strong> métiersimplanté sur un site touristique).Mais parmi les autres sites <strong>en</strong>quêtés, on remarquera aussi la pratique du détachem<strong>en</strong>t (depersonnel) développée par un consultant interv<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprises (Transition Carrières,interview n° 11), particulièrem<strong>en</strong>t pertin<strong>en</strong>te pour les salariés plutôt âgés, <strong>en</strong> sureffectifdans de gran<strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises, prêtés et quelquefois reclassés dans <strong>des</strong> petites et moy<strong>en</strong>nes<strong>en</strong>treprises. Il s’agit d’une pratique anticipative, au bénéfice de salariés et de leursemployeurs, pouvant prév<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> lic<strong>en</strong>ciem<strong>en</strong>ts.Du côté <strong>des</strong> montages <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat, les expéri<strong>en</strong>ces de Groupem<strong>en</strong>ts d’employeurs(expéri<strong>en</strong>ce de la Maisons <strong>des</strong> Professions, interview n° 8) notamm<strong>en</strong>t pour la qualification etl’insertion <strong>des</strong> demandeurs d’emplois (GLEIQ), ainsi que les fédérations d’organismesœuvrant dans l’insertion, sont intéressantes (interview n°6 : expéri<strong>en</strong>ce de la Fédération <strong>des</strong>C<strong>en</strong>tres d’Insertion – voir aussi les missions locales <strong>en</strong> France, les plans locaux pourl’insertion… ). Elles permett<strong>en</strong>t de mettre <strong>en</strong> place <strong>des</strong> ingénieries de projets complexes,articulées au développem<strong>en</strong>t économique local.Enfin, pour ce qui concerne les salariés, on pourra se reporter utilem<strong>en</strong>t à l’interview <strong>des</strong>experts Dominique THIERRY de « Développem<strong>en</strong>t et Emploi », et de Serge de WITTE duCNAM (C<strong>en</strong>tre FFPS) spécialisés <strong>en</strong> matière de mobilité et de développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>compét<strong>en</strong>ces.27


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 28L’ITALIEL’ENAIP implanté dans la Province d’Emilie-Romagne, <strong>en</strong> étroite collaboration avecl’Ag<strong>en</strong>ce pour l’emploi de l’Emilie-Romagne, nous prés<strong>en</strong>te 5 analyses concernant 5 sites<strong>en</strong>quêtés (dont 2 hors Emilie-Romagne) 11 .La nouveauté qui traverse actuellem<strong>en</strong>t l’Italie réside dans la réforme qui opère à deuxniveaux :- d’une part une déc<strong>en</strong>tralisation <strong>des</strong> services de l’emploi de l’Etat aux Régions (Ag<strong>en</strong>cespour l’emploi) et aux Provinces.- d’autre part une intégration de différ<strong>en</strong>tes activités <strong>en</strong> un même lieu au sein <strong>des</strong> servicespour l’emploi (services dits « intégrés »), appelés C<strong>en</strong>tres pour l’Emploi.Ainsi, le part<strong>en</strong>aire itali<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>te <strong>des</strong> services qui sont plus ou moins avancés par rapport àla réforme, mais tous à terme, devi<strong>en</strong>dront <strong>des</strong> services de collectivités territoriales (<strong>des</strong>provinces, et non de l’Etat 12 ) et ils seront tous <strong>des</strong> « services intégrés » (et non spécialisés surune activité spécifique, comme l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> par exemple).A ce jour sont donc prés<strong>en</strong>tés certains services <strong>en</strong>core spécialisés dans l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.D’après l’un <strong>des</strong> principaux <strong>en</strong>quêteurs, Claudia CECCACCI de l’Ag<strong>en</strong>ce pour l’emploid’Emilie-Romagne, les services pour l’emploi itali<strong>en</strong>s étai<strong>en</strong>t jusqu’alors moins performantsque les services français par exemple ; <strong>en</strong> particulier, ils sont moins « outillés ».Désormais, ils vont être déc<strong>en</strong>tralisés au s<strong>en</strong>s plein du terme (déc<strong>en</strong>tralisation politique etfinancière), ce qui correspond au contexte itali<strong>en</strong> de fortes particularités régionales avec undéséquilibre Nord/Sud, tandis qu’<strong>en</strong> France, <strong>des</strong> standards et normes sont fixés au plannational. Mais ce que l’Italie veut surtout prés<strong>en</strong>ter comme innovation, le cas échéanttransférable, réside dans le caractère intégré <strong>des</strong> services, avec comme avantages :- l’intégration de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et son rapprochem<strong>en</strong>t du placem<strong>en</strong>t (service égalem<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>duaux <strong>en</strong>treprises) mais aussi de l’insertion professionnelle, ou <strong>en</strong>core de l’aide à la créationd’<strong>en</strong>treprises.- la complém<strong>en</strong>tarité <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>ants- <strong>des</strong> cofinancem<strong>en</strong>ts (Etat, collectivités territoriales, fonds pour la formation)- la possibilité de bénéficier d’un départem<strong>en</strong>t pour la conception <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> et outils(notamm<strong>en</strong>t d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>)- la création de réseaux structurés (accords et démarches de part<strong>en</strong>ariats formalisés parexemple, public-privé et/ou public-public).Ainsi, l’on pourra trouver dans ces services intégrés : du rapprochem<strong>en</strong>t offres/deman<strong>des</strong>d’emploi, de l’information, de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s et ateliers avec démarche éducative,bilans de compét<strong>en</strong>ces ou évaluations de pot<strong>en</strong>tiel), de l’accompagnem<strong>en</strong>t à la recherched’emploi avec <strong>des</strong> parcours individualisés, de la formation év<strong>en</strong>tuelle, de l’out-placem<strong>en</strong>t, <strong>des</strong>ant<strong>en</strong>nes de reclassem<strong>en</strong>t, <strong>des</strong> prestations GPEC 13 , de l’aide à la création d’<strong>en</strong>treprise. Lespublics pourront être : <strong>des</strong> demandeurs d’emplois <strong>en</strong>registrés ou non, <strong>des</strong> jeunes <strong>en</strong> cours de11 5 fiches détaillées et un tableau récapitulatif traduits <strong>en</strong> français se trouv<strong>en</strong>t dans les annexes de la partie II.12 Voir la notice « Nouveautés 98 » (page 12) sur la réforme <strong>des</strong> bureaux nationaux pour l’emploi lesquels arrivai<strong>en</strong>t à placermoins de 4% <strong>des</strong> chômeurs in « Le Tour d’<strong>Europe</strong> <strong>des</strong> RH, L’Italie », Journal « Entreprise et Carrières » n°421, février 98(pp 11 à14).13 Gestion prévisionnelle <strong>des</strong> emplois et <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces.28


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 29formation <strong>en</strong> alternance ou à l’issue de formations, <strong>des</strong> publics spécifiques (immigrés,personnes <strong>en</strong> chômage partiel…) mais aussi <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises cli<strong>en</strong>tes et leurs salariés.Ce sera pour l’Italie l’occasion de redéfinir les profils professionnels nécessaires à laréalisation de ces services (« mettre <strong>en</strong>semble » les compét<strong>en</strong>ces existantes, les faire évoluer,constituer <strong>des</strong> référ<strong>en</strong>tiels d’emploi pour ces métiers…), de travailler à <strong>des</strong> référ<strong>en</strong>ts communsmanquant (l’Italie ne dispose pas de Répertoire national de métiers actualisé, tel que leROME français et cherche à <strong>en</strong> élaborer), de revoir les ai<strong>des</strong> financières (directes ouindirectes, passives ou actives) et de les ajuster aux caractéristiques du marché du travaillocal.Certains sites <strong>en</strong>core spécialisés <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> m<strong>en</strong>tionn<strong>en</strong>t le recours aux nouvellestechnologies de l’information (logiciels d’information, CD Rom, intranet et internet,vidéos…), <strong>en</strong>core insuffisants d’après eux.Il y a une forte volonté de développer les synergies (avec les <strong>en</strong>treprises, mais aussi avec lesstructures publiques et privées d’intermédiation à l’emploi, les c<strong>en</strong>tres de formation…) dansun contexte de grand changem<strong>en</strong>t et d’intégration <strong>des</strong> politiques pour l’emploi et <strong>des</strong>politiques pour la formation. L’un <strong>des</strong> problèmes principaux à résoudre réside dans laconstitution d’une culture commune, passant par un langage commun, tandis que lesdiffér<strong>en</strong>ts acteurs relèv<strong>en</strong>t aujourd’hui de cultures très différ<strong>en</strong>tes (la culture et lesreprés<strong>en</strong>tations <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises ne sont pas celles <strong>des</strong> décideurs, qui ne sont pas celles <strong>des</strong>acteurs de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ou de l’insertion ni celles de certaines catégories d’usagers…).29


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 30L’IRLANDELe VEC (Vocationnal Education Committee) de la ville de Limerick, <strong>en</strong> Irlande, prés<strong>en</strong>tedeux pratiques : celle d’un « Local Employm<strong>en</strong>t Service » et d’un service d’aide sociopsychologiqueau sein d’un Départem<strong>en</strong>t de formation pour <strong>adultes</strong>, coordonné par uncoordinateur d’équipe, psychologue et thérapeute, qui propose <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tionscomplém<strong>en</strong>taires au travail d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et de développem<strong>en</strong>t personnel auprès <strong>des</strong> stagiaires<strong>en</strong> c<strong>en</strong>tre de formation prés<strong>en</strong>tant <strong>des</strong> difficultés particulières.Le Local Employm<strong>en</strong>t Service (LES) est un service de médiation personnalisé qui proposede l’aide <strong>en</strong> matière d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, réalisée par <strong>des</strong> conseillers et l’aide à la recherched’emploi, avec mise <strong>en</strong> relation avec les employeurs et suivi après le placem<strong>en</strong>t, faite par <strong>des</strong>médiateurs. Les médiateurs sont déployés au plus près de la population (7 c<strong>en</strong>tres détachésplus la base c<strong>en</strong>trale). Le LES s’adresse aux chômeurs de longue durée mais aussi à leursconjoints, aux par<strong>en</strong>ts isolés, et aux handicapés. Ce type de services a été mis <strong>en</strong> place par unréseau de part<strong>en</strong>aires ( the « Paul Partnership »), ce qui est aussi une <strong>des</strong> caractéristique dela structure irlandaise : il regroupe le FAS, le VEC, le Ministère <strong>des</strong> affaires sociales et dela famille, <strong>des</strong> représ<strong>en</strong>tants <strong>des</strong> régions où le chômage est le plus important, <strong>des</strong> représ<strong>en</strong>tantsd’employeurs et de syndicats de salariés. L’objectif de travailler dans une optique dedéveloppem<strong>en</strong>t local est affirmé. Mais aussi, les principes de : confid<strong>en</strong>tialité, volontariat,indép<strong>en</strong>dance, coopération, c<strong>en</strong>tration sur le cli<strong>en</strong>t.L’autre expéri<strong>en</strong>ce relate l’interv<strong>en</strong>tion d’un coordinateur expert dans l’accompagnem<strong>en</strong>tpsychologique et le conseil (formation psychologique et psychothérapeutique) dans 4c<strong>en</strong>tres de formations tout <strong>en</strong> conservant une position externe.Il intervi<strong>en</strong>t particulièrem<strong>en</strong>t auprès de personnes prés<strong>en</strong>tant <strong>des</strong> problèmes spécifiques dansle cadre d’un contrat de souti<strong>en</strong> psychologique : toxicomanies, grossesses précoces, abussexuels, t<strong>en</strong>tatives de suicide, délinquance, stress, dépressions, problèmes de comportem<strong>en</strong>t…Il anime égalem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> groupes de souti<strong>en</strong> sur <strong>des</strong> thèmes particuliers : « comm<strong>en</strong>t éleverson <strong>en</strong>fant », ou « groupes d’éducation sexuelle »…Enfin, il offre un souti<strong>en</strong> au personnel d’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t. Il participe aux réunions <strong>des</strong>interv<strong>en</strong>ants <strong>des</strong> c<strong>en</strong>tres de formation et facilite une démarche d’équipe ; il peut organiser <strong>des</strong>ateliers spécifiques (drogue, viol<strong>en</strong>ce, suicide…) pour que le personnel compr<strong>en</strong>ne ce qui sepasse au quotidi<strong>en</strong> pour les stagiaires.Le Ministère de l’Education est à l’initiative, et a fourni les fonds. Le recrutem<strong>en</strong>t dupsychologue chargé de ce service de souti<strong>en</strong> socio-psychologique a été réalisé par un<strong>en</strong>semble de part<strong>en</strong>aires (VEC, FAS…).L’évaluation de cette pratique n’est pas terminée mais les stagiaires se sont montrés trèssatisfaits. D’après les <strong>en</strong>quêteurs, les besoins <strong>en</strong> souti<strong>en</strong> socio-psychologique de ces jeunes<strong>adultes</strong> ne peuv<strong>en</strong>t pas être couverts par une seule personne, prés<strong>en</strong>te à temps partiel dans lesc<strong>en</strong>tres. Il faudrait r<strong>en</strong>forcer ce service.30


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 31LE LUXEMBOURGL’ant<strong>en</strong>ne du Service de la Formation Professionnelle Continue du Ministère de l’EducationNationale, de la Formation Professionnelle et <strong>des</strong> Sports, située à DIFFERDANGE ( Bureaude l’Action Locale pour Jeunes) au Luxembourg a <strong>en</strong>quêté 5 sites (figurant au tableaurécapitulatif joint <strong>en</strong> annexe, suivi d’une expéri<strong>en</strong>ce détaillée) et choisit de prés<strong>en</strong>ter commeinnovante la pratique d’une fédération d’associations œuvrant principalem<strong>en</strong>t dans ledéveloppem<strong>en</strong>t local, créée à l’initiative d’un syndicat et d’une association d’actionsociale pour jeunes, appelée « Objectif Plein emploi »(OPE). Cette organisation dite« mère » reçoit <strong>des</strong> financem<strong>en</strong>ts du Ministère du Travail (dans le cadre du PNAE-PlanNational d’Action pour l’Emploi), <strong>des</strong> Ministères <strong>des</strong> Travaux Publics, de l’Environnem<strong>en</strong>t,de la Famille, de la Solidarité sociale, de la Jeunesse, <strong>des</strong> communes, et <strong>des</strong> fonds europé<strong>en</strong>s.Outre ses services communs, elle fédère <strong>des</strong> structures dites « C<strong>en</strong>tres d’initiatives et deGestion C.I.G.» qui propos<strong>en</strong>t à <strong>des</strong> demandeurs d’emploi (de 15 à 50 ans) <strong>des</strong> activités(emploi, formation…) impulsées au plan local et répondant à <strong>des</strong> besoins locaux. Lespublics de ces différ<strong>en</strong>tes structures profit<strong>en</strong>t <strong>des</strong> divers agrém<strong>en</strong>ts au titre du PNAE.Quelques CIG sont plutôt sectoriels, d’autres correspond<strong>en</strong>t à une logique de territorialisation,certains correspond<strong>en</strong>t à <strong>des</strong> part<strong>en</strong>ariats avec les Ministères financeurs dans les secteursd’activités qui leur correspond<strong>en</strong>t.Ces structures, qui œuvr<strong>en</strong>t dans le développem<strong>en</strong>t local et propos<strong>en</strong>t <strong>des</strong> « remises autravail » avec formation <strong>en</strong> parallèle si nécessaire sur <strong>des</strong> chantiers locaux, dispos<strong>en</strong>t auniveau de l’organisation-mère, d’un C<strong>en</strong>tre de Ressources composé d’un départem<strong>en</strong>t dit« Consulting » qui fait de l’ingénierie de projet (ag<strong>en</strong>ts de développem<strong>en</strong>t local, responsablestechniques de projets…) et de la Recherche mais aussi de la formation pour les demandeursd’emploi et son personnel (multimédia, compét<strong>en</strong>ces multi-sectorielles,…) et <strong>en</strong>fin ce qui estappelé « de l’information et de l’assistance ».Le Départem<strong>en</strong>t Information/Assistance est un guichet unique pour tous les publics <strong>des</strong>divers sites (sectoriels ou géographiques) et propose notamm<strong>en</strong>t :- du « suivi social » compr<strong>en</strong>ant un travail sur l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> : bilan socioprofessionnel(« compét<strong>en</strong>ces techniques et sociales ») et élaboration/suivi de projets individuelsd’insertion (réajustables tout au long d’un parcours) <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> <strong>en</strong>cadrants socioprofessionnels.- un service de formation générale pour les usagers (droit du travail, gestion de sonbudget, techniques de recherche d’emploi…) et d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> vers la formation.- un service de « Relations Entreprises ». En collaboration avec la Chambre <strong>des</strong> métiers,il aide au placem<strong>en</strong>t, propose <strong>des</strong> services de recrutem<strong>en</strong>t aux <strong>en</strong>treprises et assure unsuivi <strong>des</strong> placem<strong>en</strong>ts sur une période de 6 mois.Ce dernier service mainti<strong>en</strong>t le principe de la recherche d’emploi par le demandeur ( à ladiffér<strong>en</strong>ce de la méthode IOD – Interv<strong>en</strong>tion sur l’Offre et la Demande -française) maisoptimise la relation offre-demande quelle que soit l’origine du contact. Quand même prochede la méthode IOD française, autrem<strong>en</strong>t dit d’un service de médiation, la structures<strong>en</strong>sibilise les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs à la problématique du chômage tout <strong>en</strong> développant d’autresservices pour l’<strong>en</strong>treprise (information sur les différ<strong>en</strong>tes ai<strong>des</strong> à l’embauche, aide au montageadministratif <strong>des</strong> contrats, suivi de l’évolution dans l’<strong>en</strong>treprise…). L’objectif est de31


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 32développer le réseau <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises <strong>en</strong> les convaincant de la valeur <strong>des</strong> formations etnouvelles compét<strong>en</strong>ces acquises (autre différ<strong>en</strong>ce avec l’IOD française où il n’y a pas deformation préalable) et de l’ét<strong>en</strong>dre à d’autres secteurs d’activité.Mais le départem<strong>en</strong>t Assistance fait aussi le relais pour toutes les questions de logem<strong>en</strong>t,famille, santé, toxicomanie, <strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t, justice.La grande originalité de cette organisation réside dans son articulation structurée aucontexte local. Les projets naiss<strong>en</strong>t <strong>des</strong> besoins locaux (liés à l’aménagem<strong>en</strong>t du territoire, àl’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, au recyclage, aux travaux publics, au tourisme, à la culture, aux besoins deproximité <strong>en</strong> matière de garde d’<strong>en</strong>fants, petits travaux chez les particuliers, assistance auxpersonnes âgées, <strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t périscolaire, voire à une économie locale comme par exempleun vignoble que <strong>des</strong> viticulteurs majoritairem<strong>en</strong>t âgés abandonn<strong>en</strong>t…). Des activitésnouvelles (une crèche, un service de proximité…), <strong>des</strong> chantiers multiples (réaménagem<strong>en</strong>t deparcs, restauration d’édifices, <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>des</strong> autoroutes…) et <strong>des</strong> emplois nouveaux sont ainsicrées, au travers « d’<strong>en</strong>treprises sociales » à financem<strong>en</strong>ts mixtes, appart<strong>en</strong>ant au monde del’économie solidaire. Tout <strong>en</strong> travaillant, les personnes ont la possibilité de se former sur leterrain (un formateur dans chaque chantier, <strong>en</strong>treprise sociale…) et le cas échéant, <strong>en</strong> ateliers,au c<strong>en</strong>tre de ressources ou à l’externe. La durée maximum <strong>des</strong> contrats est de 18 à 24 mois ; ils’agit de contrats à durée déterminée « aidés » (subv<strong>en</strong>tionnés par le Ministère du Travail à 75% , et à 25% par les communes où se développ<strong>en</strong>t les projets). Les personnes sont adresséespar l’administration de l’emploi (ADEM), ou bi<strong>en</strong> par d’autres structures part<strong>en</strong>aires, maiselles peuv<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>ir d’elles-mêmes (le plus souv<strong>en</strong>t grâce au bouche à oreille).La plaquette de prés<strong>en</strong>tation de l’OPE permet de constater que les CIG contrôl<strong>en</strong>t etcommuniqu<strong>en</strong>t leurs résultats (<strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts chiffrés figur<strong>en</strong>t pour chaque CIG sur l<strong>en</strong>ombre de personnes <strong>en</strong>gagées, l’intégration dans le marché du travail, le nombre d’heures deformation réalisées sur le tas, <strong>en</strong> c<strong>en</strong>tre de formation à l’interne et à l’externe, et le nombre depersonnes bénéficiant d’une assistance soit légère, soit sout<strong>en</strong>ue).Dans la définition de son approche par l’économie solidaire, le risque de « l’installation »d’un deuxième marché de l’emploi est évoqué par l’OPE qui espère néanmoins éviter cepiège.32


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 33LA SUEDEAMUGrupp<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>te <strong>en</strong> détail un <strong>des</strong> 11 sites qu’elle a <strong>en</strong>quêtés (les fiches récapitulant lesonze sites dont une plus détaillée sont jointes <strong>en</strong> annexe).Le site valorisé a été choisi parce qu’il est à l’origine de la création d’outils considérés par lepays comme innovants dans la mesure où ils font appel aux nouvelles technologies (CDRom), formalis<strong>en</strong>t certains programmes pour travailler le bilan, <strong>des</strong> évaluations d’écart decompét<strong>en</strong>ces à combler, la recherche d’emploi, la communication, la résolution de problèmes,la stratégie et la prospective (pour progresser dans et avec son <strong>en</strong>treprise). Egalem<strong>en</strong>tparce qu’il s’agit d’un syndicat de salariés ( le SIF) qui s’implique dans ces questions et dansl’anticipation. Autrem<strong>en</strong>t dit, il s’agit d’outils pour s’ori<strong>en</strong>ter dans l’<strong>en</strong>treprise, gérer sescompét<strong>en</strong>ces (les maint<strong>en</strong>ir, les développer) et sa carrière, suivre et réussir les changem<strong>en</strong>tstant sur plan professionnel que personnel. Certains de ces outils sont manifestem<strong>en</strong>t diffusésdans les structures publiques ou d’éducation qui font de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. D’autres structures<strong>en</strong>quêtées m<strong>en</strong>tionn<strong>en</strong>t le recours à <strong>des</strong> banques de données informatisées sur la formation, à<strong>des</strong> testings informatisés et sur les offres d’emplois (dans les ag<strong>en</strong>ces pour l’emploi).La Suède prés<strong>en</strong>te aussi un autre syndicat (le SAF) qui s’est impliqué dans le développem<strong>en</strong>tde compét<strong>en</strong>ces et nous avons pu remarquer que l’Italie m<strong>en</strong>tionnait la prés<strong>en</strong>ce <strong>des</strong>syndicats comme acteurs véritablem<strong>en</strong>t impliqués dans la formation ou l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong>personnes (ce qui n’est pas un champ très investi par les syndicats sinon patronaux <strong>en</strong> France,par exemple).Comme <strong>en</strong> Finlande, on peut relever, dans l’expéri<strong>en</strong>ce du Groupe AMU lui-même quitravaille dans le développem<strong>en</strong>t de compét<strong>en</strong>ces, <strong>des</strong> programmes axés sur lacompréh<strong>en</strong>sion du monde moderne (« The Future Compass World Program) selon un mode« ludique et impliquant ». AMU parle « d’improving skills » : compét<strong>en</strong>ces d’amélioration,« ce qui r<strong>en</strong>d meilleur » et propose <strong>des</strong> « Insight courses » où là <strong>en</strong>core « la connaissance dumonde » et les t<strong>en</strong>dances <strong>en</strong> matière de vie au travail et nouvelles organisations de travail sontau programme, ainsi que la possibilité d’essayer plusieurs <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ts de travail avant debâtir un projet professionnel. Pour les publics les moins autonomes, <strong>des</strong> programmesfortem<strong>en</strong>t axés sur le développem<strong>en</strong>t personnel sont mis <strong>en</strong> place (« self confid<strong>en</strong>cetraining », « behavioural exercices, drama training… »).Deux gran<strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises ont été <strong>en</strong>quêtées (Valmet Karlstad, et Volvo). Elles ne prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tpas de fonction <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ainsi dénommée mais dans le cadre de la gestion <strong>des</strong> ressourceshumaines, soit le personnel GRH (Gestion <strong>des</strong> Ressources Humaines), soit les managers de1 ère ligne procèd<strong>en</strong>t à l’évaluation <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces et à la gestion de la mobilité. Dans l’uned’elles la flexibilité et la mobilité intra-groupe nationale et internationale sont <strong>en</strong>couragées(pratique de l’échange d’emplois sur <strong>des</strong> durées limitées) et un c<strong>en</strong>tre de ressourcescommun à plusieurs <strong>en</strong>treprises industrielles se charge de développem<strong>en</strong>t de compét<strong>en</strong>ces.L’autre a mis <strong>en</strong> place <strong>des</strong> programmes spéciaux pour favoriser l’emploi de jeunes diplômés.33


Troisième partie :Synthèse Globale_________T<strong>en</strong>dances Dominantes&Suggestions


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 35III . Troisième partie : Synthèse globaleT<strong>en</strong>dances dominantes et Suggestions pour le Futur30. Pluralité <strong>des</strong> dispositifs :l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, un vaste chantier.31. L’Ori<strong>en</strong>tation davantageconsidérée <strong>en</strong> tant que process32. Le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> part<strong>en</strong>ariats33. La diversité <strong>des</strong> niveaux depratiques, expertises et formations <strong>des</strong>professionnels34. La rare articulation de laRecherche et de la Pratique35. L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise, unconcept autrem<strong>en</strong>t nommé36. L’apport mo<strong>des</strong>te <strong>des</strong> NTIC37. Une certaine segm<strong>en</strong>tation <strong>des</strong>publics38. Le manque d’évaluation <strong>des</strong>pratiques39. La difficile lisibilité <strong>des</strong> finalités del’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>------------------------------------------300. Référ<strong>en</strong>tiel, Grilles de lectureset Descripteurs communs------------------------------------------310. Comm<strong>en</strong>t interv<strong>en</strong>ir sur unprocessus (Eduquer aux choix ?Accompagner jusqu’où ?)------------------------------------------320. Constitution d’une culturecommune et régulation <strong>des</strong>part<strong>en</strong>ariats------------------------------------------330. Analyses <strong>des</strong> pratiques,articulations et décloisonnem<strong>en</strong>ts------------------------------------------340. Pour une meilleure articulationde la Recherche et de la Pratique------------------------------------------350. Des <strong>en</strong>jeux à partager, <strong>des</strong>pontages à réaliser.------------------------------------------360. Pour un développem<strong>en</strong>tqualitatif <strong>des</strong> NTIC------------------------------------------370. Diasnostiquer sans <strong>en</strong>fermer,créer <strong>des</strong> passerelles, agir surl’économique.------------------------------------------380. L’évaluation et la Qualité <strong>en</strong><strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>------------------------------------------390. Contractualisation et éthique <strong>en</strong><strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>P 36P 43P 47P 51P 56P 58P 64P 66P 71P 7535


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 3630. Pluralité <strong>des</strong> dispositifs : l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, un vaste chantier.Une pluralité de réponses appliquées à <strong>des</strong> situations assez diversifiées qui donne une idéede l’hétérogénéité <strong>des</strong> représ<strong>en</strong>tations lorsqu’on parle du concept d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Nousavions posé comme base de départ la définition europé<strong>en</strong>ne de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> : « L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>professionnelle est <strong>en</strong>visagée comme un processus continu d’appui aux personnes tout au longde leur vie pour qu’elles élabor<strong>en</strong>t et mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> œuvre leur projet personnel et professionnel<strong>en</strong> clarifiant leurs aspirations et leurs compét<strong>en</strong>ces par l’information et le conseil sur lesréalités du travail, l’évolution <strong>des</strong> métiers et professions, du marché de l’emploi, <strong>des</strong> réalitéséconomiques et de l’offre de formation ».Mais pour r<strong>en</strong>dre compte de toutes les actions se référant à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle oujouant un rôle dans le processus d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, et afin de ne ri<strong>en</strong> omettre de ce processus, nousavons choisi de ret<strong>en</strong>ir le concept dans un s<strong>en</strong>s large et d’investiguer toutes les actions quipourrai<strong>en</strong>t :- Contribuer directem<strong>en</strong>t à l’évolution positive du rapport de la personne à l’emploi, à laformation, à son insertion dans l’emploi, à son parcours professionnel, voire plus largem<strong>en</strong>taux autres et à soi-même <strong>en</strong> situation professionnelle,- Faciliter globalem<strong>en</strong>t et localem<strong>en</strong>t le fonctionnem<strong>en</strong>t du marché du travail <strong>en</strong> le r<strong>en</strong>dantplus fluide, plus flexible, <strong>en</strong> optimisant la relation emploi-formation, <strong>en</strong> améliorant la relation<strong>en</strong>tre l’offre et la demande (de formation et d’emploi), <strong>en</strong> développant la mobilitéfonctionnelle ou géographique y compris au niveau europé<strong>en</strong>,- Contribuer à l’évolution de la gestion <strong>des</strong> ressources humaines et <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces dans les<strong>en</strong>treprises et les organisations.Ce choix prés<strong>en</strong>te égalem<strong>en</strong>t l'avantage de mettre <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce un large év<strong>en</strong>tail <strong>des</strong>ituations et de pratiques susceptibles de faire l'objet d'innovation.L’hétérogénéité <strong>des</strong> situations dans un même pays, et <strong>en</strong>tre les pays, a r<strong>en</strong>du difficile leprélèvem<strong>en</strong>t d’informations relativem<strong>en</strong>t standardisées et comparables ainsi que la conceptiond’un référ<strong>en</strong>tiel commun <strong>des</strong> activités de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Cette notion de référ<strong>en</strong>tiel <strong>des</strong>activités, de grilles de lectures communes <strong>des</strong> diverses pratiques, nous paraît pourtantpertin<strong>en</strong>te dans la perspective d'une démarche qualité. C’est pourquoi le travail effectué dansle cadre de cette étude, afin de décrire puis d’analyser les pratiques, (la création de fiches <strong>des</strong>ynthèse, puis d’analyse avec l’id<strong>en</strong>tification de rubriques discriminatoires ou de <strong>des</strong>cripteurspermettant, sinon de catégoriser, de distinguer les pratiques) est réutilisable, et peut figurerdans les suggestions concrètes que nous pouvons faire ci-après pour une nouvelle lisibilité<strong>des</strong> pratiques.L’analyse <strong>des</strong> pratiques que nous avons été am<strong>en</strong>és à faire a porté sur <strong>en</strong>viron 35 cas depratiques étudiées, sachant que les 8 pays ont procédé à <strong>des</strong> pré-<strong>en</strong>quêtes et <strong>des</strong> lecturesnationales portant autour de 80 expéri<strong>en</strong>ces repérées.Analyser toutes ces expéri<strong>en</strong>ces selon une grille commune de <strong>des</strong>cripteurs s’est avéré une<strong>en</strong>treprise difficile. C’est pourquoi au stade du rapport final nous avons choisi de réaliser unesynthèse <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> t<strong>en</strong>dances par pays, plutôt que de prés<strong>en</strong>ter un véritable catalogue avec<strong>des</strong> rubriques strictem<strong>en</strong>t standardisées <strong>des</strong> pratiques (celles-là ont été néanmoins collectées,et elles se trouv<strong>en</strong>t dans leur intégralité, sous <strong>des</strong> formes plus ou moins standardisées, dans lesannexes tirées à part).36


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 37Ce que nous avons néanmoins cherché à faire, c’est à « classer » et à « distinguer » lespratiques, selon d’autres catégories que les seules gran<strong>des</strong> lignes de partage 14 habituelles :types de public (<strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce types de demandeurs d’emploi/type de salariés, ou types detâches : information/counselling…).300. Suggestion pour le Futur : Référ<strong>en</strong>tiel, Grilles de lectures et DescripteurscommunsSi l'élaboration d'un catalogue europé<strong>en</strong> de pratiques repérées dans le champ de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>est difficile, il est possible d’opérer <strong>des</strong> regroupem<strong>en</strong>ts et de faire les distinctions opératoiressuivantes.Les activités de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> : dans quelle mesure fait-on de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ?- Nous avons proposé de repérer ceux qui font de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> formellem<strong>en</strong>t (voir pourexemple les sites marqués du <strong>des</strong>cripteur « OF » dans le tableau récapitulatif français) etceux qui n’<strong>en</strong> font qu’informellem<strong>en</strong>t ( marqués du <strong>des</strong>cripteur « OI », ces sites ont uneautre mission, plus large qui <strong>en</strong>globe <strong>des</strong> temps d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, ils ne port<strong>en</strong>t d’ailleurspas forcém<strong>en</strong>t l’appellation de service d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, ce qui peut sous-<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre unevocation ou un objectif que l’on <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d distinguer). Ces sites qui font de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>informelle, ou ceux pour qui l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> le cas échéant informelle n’est qu’une partie <strong>des</strong>services r<strong>en</strong>dus (objectif principal d’insertion, ou de gestion <strong>des</strong> ressources humaines)sont nombreux. Cette ext<strong>en</strong>sion <strong>des</strong> “ territoires ” de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> confirme la t<strong>en</strong>dancedu rapport d’AG WATTS (1994) sur une fonction <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> partagée <strong>en</strong>tre de nombreuxacteurs.- Nous avons aussi distingué si cette <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est directem<strong>en</strong>t réalisée <strong>en</strong> tout ou partie(voir pour exemple les sites marqués du <strong>des</strong>cripteur « T » dans le tableau récapitulatiffrançais), ou bi<strong>en</strong> si elle est sous-traitée (voir pour exemple sites marqués du <strong>des</strong>cripteur« STT » dans le tableau récapitulatif français) , ce qui ajoute à la question du partage,mais égalem<strong>en</strong>t à celle <strong>des</strong> li<strong>en</strong>s et de la cohér<strong>en</strong>ce, celle <strong>en</strong>core de l’évaluation ou ducontrôle de la qualité.Un référ<strong>en</strong>tiel d’activités ?Nous proposons de distinguer trois catégories d’activités.Pour ce qui concerne d’abord les activités dites d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ou contribuant directem<strong>en</strong>t àl’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, la simple ligne de partage évoquée plus haut ne r<strong>en</strong>d pas compte de lamultiplicité et de la complexité r<strong>en</strong>contrées aujourd’hui sur le terrain. Les activités ditesd’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> sont toujours partout constituées d’activités qui ne sont pas réductibles soit àl’information, soit au conseil. Elles compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t ainsi <strong>des</strong> activités :- D’information sur les métiers, les emplois et les formations ;- D’aide à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> vers l’emploi ou la formation sous forme d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s individuels(catégorie du conseil individuel) ou d’ateliers de groupe (catégorie <strong>des</strong> approches14 J.GUICHARD, « Pour une réforme <strong>des</strong> procédures et dispositifs d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et d’insertion », Questionsd’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> n°3, septembre 1999.37


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 38éducatives, formation à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>…) travaillant les bilans et les projets, catégorie àlaquelle on peut associer les interv<strong>en</strong>tions visant à faciliter les arbitrages et les prises dedécision (conseil) ;- D’évaluations diverses (tests, questionnaires, validations d’acquis, évaluation <strong>des</strong>compét<strong>en</strong>ces…), catégorie à laquelle nous pouvons associer les mises <strong>en</strong> situation réellesou simulées qui permett<strong>en</strong>t au bénéficiaire de s'essayer à telle ou telle activité ;- D’expéri<strong>en</strong>ces ou de contacts avec les <strong>en</strong>treprises permettant notamm<strong>en</strong>t de se situer et deconnaître <strong>des</strong> <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ts et métiers par une voie directe.Outre ces activités, l’on trouve égalem<strong>en</strong>t dans les pratiques <strong>en</strong>quêtées dans tous les pays <strong>des</strong>activités qui nécessit<strong>en</strong>t <strong>des</strong> phases d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> amont, ou bi<strong>en</strong> une <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>continue et souv<strong>en</strong>t informelle, comme les activités de placem<strong>en</strong>t, de recrutem<strong>en</strong>t,d’outplacem<strong>en</strong>t individuel et de reclassem<strong>en</strong>t collectif, les activités de gestion individuellede mobilité et carrière professionnelle <strong>des</strong> salariés et bi<strong>en</strong> sûr l’accompagnem<strong>en</strong>t à larecherche d’emploi sur une plus ou moins longue durée, individuelle ou collective.Enfin sont citées <strong>des</strong> activités considérées comme complém<strong>en</strong>taires ou additionnelles etdont on peut supposer qu’elles font appel à <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces proches (prestations de conseil<strong>en</strong> matière de gestion prévisionnelle <strong>des</strong> emplois et <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces dans les <strong>en</strong>treprises <strong>en</strong>Italie et Suède, <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et aide à la création d’<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> Italie, mais aussi souti<strong>en</strong>psychologique <strong>en</strong> Irlande, développem<strong>en</strong>t personnel <strong>en</strong> Finlande et Suède…).Face à l’<strong>en</strong>semble quelquefois touffu <strong>des</strong> missions <strong>des</strong> sites <strong>en</strong>quêtés, et pour mieux situerl’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et la distinguer le cas échéant, nous <strong>en</strong> sommes ainsi v<strong>en</strong>us à faire figurer dansnos fiches <strong>des</strong>criptives voire analytiques une rubrique « Place de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> » dans lesmissions.Au-delà <strong>des</strong> activités, quels critères discriminants possibles ?Voici pour mémoire les rubriques que nous p<strong>en</strong>sons utiles pour bi<strong>en</strong> analyser <strong>des</strong> pratiquesaussi complexes et <strong>en</strong>tremêlées :• Structure r<strong>en</strong>contrée ou pratique (dispositif, action) observée :• Statut de la structure opératrice :• Taille :• Activité principale :• Missions principales :• Place de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans les missions :• Initiative du Dispositif étudié :• Publics concernés :• Profil <strong>des</strong> Personnels :• Objectifs du dispositif• Résultats att<strong>en</strong>dus :• Description de la Pratique (déroulem<strong>en</strong>t) :Enfin, il nous a paru intéressant de pointer (sous forme de code <strong>des</strong>cripteur dans les tableauxrécapitulatifs) si une segm<strong>en</strong>tation (spécialisation) <strong>en</strong> terme de publics (publics cibles,38


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 39prioritaires ou exclusifs) était opérée. L’analyse de cette segm<strong>en</strong>tation, le cas échéant, se feraplus loin.En outre, voici <strong>des</strong> <strong>des</strong>cripteurs utiles à l’évaluation et à la prospective :• Innovation A catégoriser (voir distinction proposée ci-<strong>des</strong>sous)• EvaluationExist<strong>en</strong>ce, type, mode, métho<strong>des</strong>, supports, moy<strong>en</strong>s etc…• Bénéfices et résultatsconstatés• Transférabilité• Suggestions d’avancéesQuant à la dim<strong>en</strong>sion “ innovation ”Il a égalem<strong>en</strong>t été difficile de la définir d’une manière cons<strong>en</strong>suelle, d’autant que ce qui peutapparaître innovant pour un pays pouvait ne pas l’être dans un autre.Ce n’est qu’au stade de l’analyse comparative qu’on peut, et avec beaucoup de prud<strong>en</strong>ce,percevoir la dim<strong>en</strong>sion véritablem<strong>en</strong>t europé<strong>en</strong>ne de l’innovation.Ainsi, avons nous ret<strong>en</strong>u le concept dans un s<strong>en</strong>s relatif et nous avons donné aux part<strong>en</strong>airesla consigne de prés<strong>en</strong>ter “ quelque chose qui marche ” (efficacité technique, économique, etsociale … idée d’effici<strong>en</strong>ce). Les élém<strong>en</strong>ts suivants 15 ont été rappelés : le conceptd’innovation, utilisé surtout par le monde de l’économie, puis de la technologie, dans <strong>des</strong>perspectives de r<strong>en</strong>tabilité accrue, est arrivé dans le champ du social, de l’éducation, de laformation, tandis que ces domaines sont porteurs d’autres valeurs que l’économique. De plus,la nouveauté est parfois un leurre (nouveau matériel alors que la pédagogie reste la même…).Enfin, <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> comme <strong>en</strong> formation, l’originalité ne devrait pas être le seul but nimoy<strong>en</strong>. Etre innovant, ce devrait être viser l’augm<strong>en</strong>tation de la qualité du service r<strong>en</strong>du :autrem<strong>en</strong>t dit de la relation <strong>en</strong>tre l’usager, les informations pertin<strong>en</strong>tes dont il a besoin pourpr<strong>en</strong>dre ses décisions et le système d’information/<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.Nous avons néanmoins caractérisé le type d’innovation 16manière suivante :<strong>des</strong> pratiques prés<strong>en</strong>tées de la- Les “ innovants ” <strong>en</strong> termes d’outillage. il est assez délicat de juger du caractèrevraim<strong>en</strong>t innovant d’un outil. La production d’outils nouveaux est constante, sans que lesoutils soi<strong>en</strong>t pour autant révolutionnaires pour les pratiques. Formes et métho<strong>des</strong> peuv<strong>en</strong>tlégèrem<strong>en</strong>t varier mais dans l’<strong>en</strong>semble la pratique dominante <strong>en</strong> matière d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>15 Référ<strong>en</strong>ce à l’interv<strong>en</strong>tion de Françoise CROS (Observatoire de l’Innovation Pédagogique, INRP) au ColloqueOri<strong>en</strong>taction de Niort (Thème : L’Innovation) <strong>des</strong> 26 au 28 mai 1998.16 Ce type de caractérisation a été pointé par <strong>des</strong> co<strong>des</strong> <strong>des</strong>cripteurs dans les tableaux synthétiques <strong>des</strong> sites<strong>en</strong>quêtés de certains part<strong>en</strong>aires.39


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 40reste l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> individuel. Celui-ci n’est pas forcém<strong>en</strong>t très structuré et n'est pas toujourssynonyme de démarche ou de méthode fortem<strong>en</strong>t instrum<strong>en</strong>tée. En tous cas, il ne nous apas été signalé de manières “ nouvelles ” de pratiquer les <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s, de durées ou demom<strong>en</strong>ts spécifiquem<strong>en</strong>t nouveaux. La plupart du temps, dans l’outillage,l’informatisation est ce qui innove (voir plus loin, rubrique spécifique)- Les “ innovants ” <strong>en</strong> termes de dispositif ou système : les innovations peuv<strong>en</strong>t alorsporter sur différ<strong>en</strong>ts aspects du système. Ainsi, ce sont <strong>des</strong> organisations qui font preuved’architectures et structurations originales ou complexes ; on observe souv<strong>en</strong>t la mise <strong>en</strong>place ou le développem<strong>en</strong>t de part<strong>en</strong>ariats, quelquefois <strong>des</strong> montages statutaires oujuridiques originaux (le bilan de compét<strong>en</strong>ces français, avec son droit à congé etfinancem<strong>en</strong>t est une innovation légalem<strong>en</strong>t établie). Plus rarem<strong>en</strong>t il est question d’uneméthodologie, une démarche ou un concept global bi<strong>en</strong> id<strong>en</strong>tifié et rev<strong>en</strong>diqué, avec <strong>des</strong>interv<strong>en</strong>ants ayant un profil ou une formation spécifiques (ex : la méthode IOD –Interv<strong>en</strong>tion sur l’Offre et la Demande - <strong>en</strong> France). C’est à ce niveau que se situ<strong>en</strong>taujourd’hui la plupart <strong>des</strong> pratiques innovantes ; il ne s’agit pas d’innovation <strong>en</strong> matièred’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> “ pure ” (par exemple, l’intégration <strong>des</strong> services <strong>en</strong> Italie).- Les “ innovants ” <strong>en</strong> termes de recours aux nouvelles technologies vues comme uneadjonction (un “ plus ”) <strong>en</strong> terme d’outils, ou même de dispositifs d’<strong>en</strong>semble cohér<strong>en</strong>ts etperformants. On observe le plus souv<strong>en</strong>t : une accessibilité accrue, un caractère ludique,une démarche préparatoire anonyme et <strong>des</strong> systèmes auto évaluatifs, ainsi que <strong>des</strong> li<strong>en</strong>soriginaux <strong>en</strong>tre différ<strong>en</strong>ts aspects de l'aide à l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> – (voir les outils informatisésprés<strong>en</strong>tés par la Finlande ou l’<strong>en</strong>treprise MAAF (Mutuelle d’Assurance <strong>des</strong> Artisans deFrance…).- Les “ innovants ” <strong>en</strong> termes de recherche : ce sont <strong>des</strong> structures de conseil ou deformation qui font aussi de la recherche 17 appliquée. Ce type de structure est rare. Bi<strong>en</strong>que nos <strong>en</strong>quêtes ne soi<strong>en</strong>t pas exhaustives (nous n’avons pas sondé, dans chaque pays,toutes les structures représ<strong>en</strong>tatives), si nous nous fions aux rapports de nos part<strong>en</strong>aires,rares sont les organisations composées de pratici<strong>en</strong>s qui possèd<strong>en</strong>t une fonction derecherche ou d’ingénierie, clairem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifiée.Nous avons donc proposé les formalisations récapitulées ci-après (grilles réutilisables outransférables dont voici un exemple ; pour consulter l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> « matériaux » réunis lorsde cette <strong>en</strong>quête, se reporter aux annexes tirées à part).17 Deux structures de ce type ont été <strong>en</strong>quêtées <strong>en</strong> France <strong>en</strong> raison de leur notoriété dans ce domaine decompét<strong>en</strong>ces. Nous ignorons si l’équival<strong>en</strong>t existe dans les autres pays.40


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 41UN TABLEAU DE PRESENTATION SUCCINTE DES ENQUETES(ci-<strong>des</strong>sous extrait de l’exemple français)Structures R<strong>en</strong>contréesPerspectives (=Médiation àl’emploi)OI, T, INN Disp, Org et ConcPublic segm<strong>en</strong>té: Jeunes peuqualifiés, Rmistes, TH , DELDMission Locale d’Insertion(Lille)OF, T et STT, INN Disp et PartPublic segm<strong>en</strong>té : Jeunes sansemploi (16-26 ans)Caractéristiques majeuresTemps d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> informel et peu outillé, lié au conceptsous-jac<strong>en</strong>t. Une théorie sous-jac<strong>en</strong>te forte et choisie : lathéorie de l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t (saisie <strong>des</strong> opportunités, travail surl’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> à partir <strong>des</strong> expéri<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>gagées). Fonctionneavec <strong>des</strong> emplois peu qualifiés et a fait ses preuves (bontaux de placem<strong>en</strong>ts, durée <strong>des</strong> contrats de plus <strong>en</strong> pluslongue, insertion durable après…).Ori<strong>en</strong>tation = information, analyse <strong>des</strong> besoins-deman<strong>des</strong>,évaluation, élaboration de parcours dans un objectif finald’emploi (<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> opérationnelle à court terme pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong>compte la dim<strong>en</strong>sion temporelle au niveau du concept deparcours), <strong>en</strong> collectif systématique et <strong>en</strong> individuelLa lég<strong>en</strong>de <strong>des</strong> co<strong>des</strong> <strong>des</strong>cripteurs utilisés dans la colonne décrivant les structures est lasuivante :Code OF = <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> formelle - code OI = <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> informellecode T = Traitant tout ou partie - code ST= sous-traitantcode INN Disp : innovation <strong>en</strong> terme de dispositif globalcode Org : innovation <strong>en</strong> terme d’organisations-structurations originales ou complexescode INN Rech : innovation <strong>en</strong> terme de recherche auquel s’adjoindra souv<strong>en</strong>t le code Conc(concept)code INN Out : innovation <strong>en</strong> terme d’outillagecode Conc comme Concept : une méthodologie, une démarche ou un concept global bi<strong>en</strong>id<strong>en</strong>tifié et rev<strong>en</strong>diqué / code Pers comme Personnel : spécificités <strong>en</strong> terme de personnelCode Part : prés<strong>en</strong>ce de part<strong>en</strong>ariats le cas échéant complexescode Jur : montages statutaires ou juridiques originauxet UNE FICHE ANALYTIQUE PAR SITE ENQUETE(un exemple de fiche est jointe <strong>en</strong> annexe, intégrée au prés<strong>en</strong>t rapport)41


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 42La plupart <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts rapportés ci-<strong>des</strong>sus ont d'abord constitué <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts d'analyse pourl'exploitation <strong>des</strong> <strong>en</strong>quêtes mais ils peuv<strong>en</strong>t constituer <strong>des</strong> outils réutilisables dans d'autrescontextes, voire dans d'autres étu<strong>des</strong> europé<strong>en</strong>nes portant sur l'analyse comparée <strong>des</strong>pratiques.Pour conclure sur ce chapitre de suggestions, nous p<strong>en</strong>sons qu’il est important de maint<strong>en</strong>iret de favoriser les approches plurielles (<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> formelle, informelle, plusieursdémarches pédagogiques, réponses diversifiées du champ <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>-insertion) mais <strong>en</strong>même temps il est nécessaire d’avoir <strong>des</strong> grilles de lecture communes. Il y a lieu dedonner de la lisibilité à l'offre de services <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, tant pour le bénéficiaire que pourle prescripteur, le commanditaire ou le financeur, ce qui rejoint l’idée de « qualité » <strong>en</strong><strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et r<strong>en</strong>d les évaluations possibles. L’analyse plus fréqu<strong>en</strong>te et plus structurée <strong>des</strong>pratiques, comme nous la suggérons, pourrait constituer une exig<strong>en</strong>ce posée par l'un ou l'autrede ces « cli<strong>en</strong>ts » .42


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 4331. L’Ori<strong>en</strong>tation davantage considérée comme processPar process, nous <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dons l'<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tions <strong>des</strong> professionnels dans le processusd'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> vécu par la personne ; il s'agit d'un développem<strong>en</strong>t temporel et continu dephénomènes constitués comme <strong>des</strong> étapes, où peuv<strong>en</strong>t interv<strong>en</strong>ir de la rétroaction et del’avancée, par un processus <strong>en</strong> spirale.L’idée de processus se déroulant “ tout au long de la vie ” ou pour le moins sur unepériode donnée et sa réactivation perman<strong>en</strong>te par <strong>des</strong> «reprises» successives, a progressé <strong>en</strong><strong>Europe</strong>. Elle se retrouve dans l’idée de construction ou de gestion du “ parcours ” <strong>des</strong>demandeurs d’emploi (utilisée au départ pour les publics jeunes <strong>en</strong> France, aujourd’hui avecles publics <strong>adultes</strong> les plus <strong>en</strong> difficulté, égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Italie, <strong>en</strong> Belgique…°), dans l'idée dudéveloppem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces du côté <strong>des</strong> salariés sous statut précaire (CES et salariésd'<strong>en</strong>treprises d'insertion, mais égalem<strong>en</strong>t du côté <strong>des</strong> salariés tels que les intérimaires“ perman<strong>en</strong>ts ” où la question de la fidélisation et de la montée <strong>en</strong> compét<strong>en</strong>ces dans le tempsest posée par certains employeurs de l’intérim français) et <strong>en</strong>fin, dans l’<strong>en</strong>treprise classique,pour les salariés <strong>en</strong> termes de gestion de carrière. Le droit au bilan de compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>France serait ainsi activable plusieurs fois dans le cours de sa vie professionnelle, et commec’est la personne qui <strong>en</strong> demeure l’acteur principal, on suppose qu’elle pourra même réactiverseule la démarche. Cette “ reprise ” est justifiée tant par <strong>des</strong> besoins de mainti<strong>en</strong> de sonemployabilité, de mobilité, mais aussi de construction de l'id<strong>en</strong>tité professionnelle. Si lareprise du problème d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> à tout âge est possible, une question n’est <strong>en</strong>core passouv<strong>en</strong>t abordée : celle de la continuité et <strong>des</strong> li<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre les interv<strong>en</strong>tions <strong>des</strong> uns ou <strong>des</strong>autres, à divers mom<strong>en</strong>ts de la vie.Dans les structures qui pratiqu<strong>en</strong>t surtout du conseil individuel, celui-ci est toujoursr<strong>en</strong>ouvelables, sous forme de r<strong>en</strong>dez-vous successifs et la préoccupation de “ suivi ” revi<strong>en</strong>t<strong>en</strong> force, particulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France avec les Programmes TRACE (trajet d'accès à l'emploi),le PNAE (plan national d'action pour l'emploi), mais aussi mesures dites de suiviindividualisé, et dans les autres pays sous forme de suivis à 3 ou 6 mois existant après lepassage sur <strong>des</strong> actions ou dans <strong>des</strong> dispositifs. Le suivi individuel est souv<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>tré surl’insertion professionnelle ou, préalablem<strong>en</strong>t, sur l’insertion sociale. Il ne s’agit passpécifiquem<strong>en</strong>t d’un suivi <strong>en</strong> matière d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> stricto s<strong>en</strong>su. Les moy<strong>en</strong>s pour faire dusuivi personnalisé ou approfondi sembl<strong>en</strong>t néanmoins <strong>en</strong>core insuffisants (les retours nesont pas systématiquem<strong>en</strong>t prévus et organisés) et la question <strong>des</strong> outils, pour faire le li<strong>en</strong><strong>en</strong>tre différ<strong>en</strong>ts part<strong>en</strong>aires ou pour capitaliser pour soi-même (<strong>des</strong> dossiers, <strong>des</strong> banques dedonnées transmissibles ? Des docum<strong>en</strong>ts navettes ? Des CV, <strong>des</strong> portefeuilles decompét<strong>en</strong>ces, <strong>des</strong> validations de compét<strong>en</strong>ces ?), reste ouverte. Des problèmes deconfiguration selon les usages et de confid<strong>en</strong>tialité sont posés.Ce concept de process continu a généré <strong>en</strong> outre l’idée que <strong>des</strong> structures offrant <strong>des</strong>informations et <strong>des</strong> services d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> à <strong>des</strong> mom<strong>en</strong>ts ponctuels, même répétés, étai<strong>en</strong>tinsuffisantes et qu’il fallait former l’individu à s’ori<strong>en</strong>ter lui-même tout au long de sa vie.A ce sujet, un doute subsiste sur le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> pratiques d’éducation au choix,une pratique quantitativem<strong>en</strong>t peu développée selon le Rapport d’AG WATTS“ L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans la CEE ” de 1993, malgré l’adhésion et la s<strong>en</strong>sibilisation de l’<strong>en</strong>semble<strong>des</strong> professionnels de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> au concept, par contre ignoré par la majorité <strong>des</strong>gestionnaires de ressources humaines. Concernant leurs pratiques, certains pratici<strong>en</strong>s parl<strong>en</strong>t<strong>en</strong>core d’activités “ artisanales ” et ne font pas référ<strong>en</strong>ce à une démarche éducative précise.Cep<strong>en</strong>dant nous savons que les approches éducatives (réputées au Québec) ont été exportées43


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 44dans plusieurs pays d’<strong>Europe</strong>. Certains organismes de formation (tels que le CIOFS deBologne) expérim<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un parcours de formation dont l'objectif affiché est de développer <strong>des</strong>compét<strong>en</strong>ces considérées comme génériques permettant au jeune d'être lui-même l'acteur etl'auteur de son dev<strong>en</strong>ir. L'hypothèse est faite que ces compét<strong>en</strong>ces sont intégrées par lapersonne comme une dim<strong>en</strong>sion transférable à de nouvelles situations. Dans tous les cas, lespublics passant de plus <strong>en</strong> plus par <strong>des</strong> sas d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, on peut se demander s’ilsn’acquièr<strong>en</strong>t pas tout de même davantage de méthode pour gérer leur dev<strong>en</strong>ir. Bi<strong>en</strong> sûr,introduire l’éducation au choix <strong>en</strong> quantité suffisante dans les programmes de formationinitiale pour que les jeunes générations soi<strong>en</strong>t vraim<strong>en</strong>t préparées, et offrir aux <strong>adultes</strong> <strong>des</strong>services pour faire le point régulièrem<strong>en</strong>t sur leur trajectoire, suppos<strong>en</strong>t <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s.Aujourd’hui, de telles institutions d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> continue ne sont pas acquises 18 .Certains sites <strong>en</strong>quêtés dans les pays nordiques insist<strong>en</strong>t beaucoup sur <strong>des</strong> programmes deformation pour r<strong>en</strong>forcer l’autonomie et la capacité <strong>des</strong> personnes à autodiriger leur vie.Ils se réfèr<strong>en</strong>t à <strong>des</strong> théories comme le socioconstructivisme <strong>en</strong> Finlande, où il s’agit avecl’usager de « co-construire de nouvelles représ<strong>en</strong>tations ». Comme la Suède, la Finlan<strong>des</strong>’attache à faire compr<strong>en</strong>dre le monde moderne et r<strong>en</strong>forcer <strong>des</strong> « savoir-vivre » et <strong>des</strong>compét<strong>en</strong>ces à s’ori<strong>en</strong>ter 19 .Pour les publics les moins autonomes, la Suède propose <strong>des</strong> programmes d’abord axés sur ledéveloppem<strong>en</strong>t de la confiance <strong>en</strong> soi, <strong>des</strong> exercices comportem<strong>en</strong>taux… tandis que laFinlande suggère l’expéri<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise mais aussi un accompagnem<strong>en</strong>t de longue durée,plus personnalisé, voire thérapeutique. Dans l’<strong>en</strong>semble, les pays propos<strong>en</strong>t <strong>des</strong> programmesde formation r<strong>en</strong>forçant le développem<strong>en</strong>t personnel mais aussi la socialisation.Enfin, la Suède apporte l’exemple de produits de formation prév<strong>en</strong>tifs développés par unsyndicat à l’usage de salariés, managers et organisations pour se préparer à p<strong>en</strong>ser le futuret affronter avec succès les changem<strong>en</strong>ts.La démarche éducative est sous-t<strong>en</strong>due par une logique d’auto-expertise, où le sujet est actif,et qui reste néanmoins une démarche d’ajustem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre un sujet connaissant et son projetconçu comme le résultat d’un choix éclairé. Ainsi, les sociologues ont démontré l’illusiond’une adéquation heureuse <strong>des</strong> individus et <strong>des</strong> places. Ils ont égalem<strong>en</strong>t montré que toutes lescatégories sociales n’ont pas la même disposition à se p<strong>en</strong>ser acteurs et stratèges. Aussi, faceà ces approches misant sur l’autonomie, <strong>des</strong> « accompagnem<strong>en</strong>ts » et <strong>des</strong>métho<strong>des</strong>/concepts promouvant l’appr<strong>en</strong>tissage progressif de l’autonomie (<strong>des</strong>accompagnateurs pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t par la main, mais dégressivem<strong>en</strong>t, jusqu’à la lâcher complètem<strong>en</strong>t)se sont développés, <strong>en</strong> particulier <strong>en</strong> France,. Il s’agit de concepts tels que le “ modeling ” oumodelage (travail accompagné par un tutoring qui donne <strong>des</strong> modèles au départ), le “ coping ”(l’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t à faire face, “ to cope with ”), ou le coaching (utilisé pour le commercial, puispour le managem<strong>en</strong>t mais aussi pour la carrière). “ L’accompagnem<strong>en</strong>t ”est un mot de plus<strong>en</strong> plus souv<strong>en</strong>t ret<strong>en</strong>u <strong>en</strong> France pour décrire les pratiques de conseil et suivi individuel,qu’il soit formellem<strong>en</strong>t question de parcours (contractualisés ou tracés) ou non.Enfin, la médiation à l’emploi va <strong>en</strong>core plus loin. Elle va jusqu’à la négociation pour lecompte d’autrui, avec l’interv<strong>en</strong>tion d’un tiers qui déf<strong>en</strong>d son candidat mais qui répond auxbesoins de l’<strong>en</strong>treprise. Il s’agit là d'une forme poussée d’accompagnem<strong>en</strong>t. Les demandeurs18 Entre détermination et mobilisation subjective : l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> comme processus de socialisation. C. DUBAR”,Etude n°73 de mai 1999 du CEREQ “ L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>des</strong> <strong>adultes</strong> ”.19 Voir pour détail la synthèse de la Finlande.44


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 45d’emploi ne prospect<strong>en</strong>t pas eux-mêmes ; ils peuv<strong>en</strong>t se prés<strong>en</strong>ter seuls mais ils ontl’assurance qu’un médiateur vi<strong>en</strong>dra faire le point de leur intégration et assurera un suivi. Laprofession de médiateur existe aussi <strong>en</strong> Irlande (suivi après le placem<strong>en</strong>t dans l’<strong>en</strong>treprise) etle Luxembourg prés<strong>en</strong>te une pratique assez voisine 20 . L’approche IOD française est unexemple de démarche où l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (dans le s<strong>en</strong>s d’une élaboration longue et complexe deprojets avant une mise <strong>en</strong> action) n’est pas formellem<strong>en</strong>t travaillée. Elle se base sur le désird’avoir un emploi, joue sur la prés<strong>en</strong>tation d’offres d’emplois diverses dans <strong>des</strong> délais trèsrapi<strong>des</strong>, de manière à multiplier les opportunités. C’est une méthode efficace d’insertion surcertains segm<strong>en</strong>ts d’emplois et de publics.310. Suggestions pour interv<strong>en</strong>ir sur un processus (Eduquer aux choix ?Accompagner jusqu’où ?)Le processus d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, qui s'inscrit dans la durée (tout au long de la vie) avec lesitérations et rétroactions que suppose une gestion de carrière ou de parcours professionnel,peut s'appuyer sur les mesures et <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>s suivantes :• le développem<strong>en</strong>t de la capacité à faire <strong>des</strong> choix éclairés dans la conduite de sonitinéraireCela suppose de :- Développer une culture de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et de la formation tout au long de la vie dèsl’école (<strong>en</strong> formation initiale) : plus d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> éducative à l’école. Les moy<strong>en</strong>s pour ladévelopper sont <strong>en</strong>core insuffisants.- Appr<strong>en</strong>dre à compr<strong>en</strong>dre le monde moderne et le monde du travail actuel – trouver<strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de collaboration avec les <strong>en</strong>treprises (ni diabolisées, ni oubliées). Triplemission de l’école : former la personne (développem<strong>en</strong>t personnel), le futur travailleur etle citoy<strong>en</strong>.- Développer le travail sur les appr<strong>en</strong>tissages fondam<strong>en</strong>taux : appr<strong>en</strong>dre à appr<strong>en</strong>dre, lacréativité, l’initiative, l’autonomie, l’activité, le transfert… <strong>en</strong> formation initiale.- Utiliser les possibilités offertes par l'<strong>Europe</strong> : Pour les publics jeunes, <strong>en</strong> processusd'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> notamm<strong>en</strong>t, un séjour de travail dans un autre pays, pour une durée minimalede 2 mois, favorise l'ouverture de leur horizon familier, fait éclater les cadres deréfér<strong>en</strong>ces tout <strong>en</strong> constituant une expéri<strong>en</strong>ce professionnelle. Cette pratique permet laconfrontation à la nouveauté, invite à la mobilité et sollicite fortem<strong>en</strong>t les principesadaptatifs nécessaires dans tout processus d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.• la traçabilité pour la personne du process d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans son itinéraireprofessionnel- Développer chez la personne le souci de conserver toutes les traces de ses démarchesd'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, toutes les formes structurées de bilans et de construction de projet (synthèses20 Nous savons égalem<strong>en</strong>t que les Pays-Bas ont expérim<strong>en</strong>té le “ Job connect ” - Voir bibliographie sur lespratiques de médiation.45


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 46de bilans, générations de CV, et structuration à l'intérieur <strong>des</strong> portefeuilles de compét<strong>en</strong>cesd'un «espace» <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>-conseil permettant de capitaliser les étapes de la gestion de sondev<strong>en</strong>ir professionnel).- Examiner les conditions possibles de conservation et de transmission <strong>en</strong>tre prestataires <strong>des</strong>traces <strong>des</strong> étapes antérieures du process d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et <strong>des</strong> choix opérés tout au long duprocessus- Examiner les conditions du développem<strong>en</strong>t d’une fonction de suivi et d’accompagnem<strong>en</strong>t<strong>des</strong> bénéficiaires tout au long de leur parcours• une plus grande lisibilité de la nature de l'accompagnem<strong>en</strong>t possible et de la façon dele réactiver- Associer le « cli<strong>en</strong>t » au choix <strong>des</strong> prestations qui seront mises <strong>en</strong> œuvre pour répondre àses besoins (idée du contrat)- Fournir une information claire sur les possibilités de suivi et de réactivation du processd’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>- Promouvoir un droit à l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> <strong>Europe</strong>, ce qui constituerait égalem<strong>en</strong>t un élém<strong>en</strong>tde facilitation de la mise <strong>en</strong> œuvre de ces préconisations. Cela suppose de construire et depromouvoir un cadre de référ<strong>en</strong>ce légal ou conv<strong>en</strong>tionnel. Concrètem<strong>en</strong>t le droit àl'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> pourrait pr<strong>en</strong>dre différ<strong>en</strong>tes formes :- « Congé bilan, <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, développem<strong>en</strong>t de carrière » à disposition <strong>des</strong>salariés ; ce congé serait financé dans le cadre de la formation continue (fondspropres de l'<strong>en</strong>treprise quand l'initiative vi<strong>en</strong>t de l'<strong>en</strong>treprise ou fonds gérésparitairem<strong>en</strong>t si l'initiative vi<strong>en</strong>t du salarié).- « Chèque <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> » principalem<strong>en</strong>t pour les demandeurs d'emplois etfinancé sur les fonds d'indemnisation du chômage- « Conseil <strong>en</strong> évolution ou développem<strong>en</strong>t professionnel » demandé à la seuleinitiative d'une personne, d’un particulier, <strong>en</strong> dehors <strong>des</strong> deux autres mesuresprécéd<strong>en</strong>tes ; les frais <strong>en</strong>gagés par la personne pourrai<strong>en</strong>t alors être inclus dans lesfrais professionnels fiscalem<strong>en</strong>t déductibles ou <strong>en</strong> crédit d'impôt.46


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 4732. Le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> part<strong>en</strong>ariatsLourd et difficile, souv<strong>en</strong>t contraignant, le part<strong>en</strong>ariat s’est néanmoins imposé. Il permet lamise <strong>en</strong> synergie de compét<strong>en</strong>ces diverses, la mutualisation <strong>des</strong> financem<strong>en</strong>ts, la conceptiond’interv<strong>en</strong>tions nouvelles, le montage de dispositifs complexes et le travail sur le processcontinu (le parcours, le suivi…). En France, plusieurs exemples dans les interviews : àpetite échelle, celui d’un GLEIQ (Groupem<strong>en</strong>t Local d’Employeurs pour l’Insertion et laQualification) qui opère un part<strong>en</strong>ariat <strong>en</strong>tre employeurs et structures publiques, et laFédération <strong>des</strong> C<strong>en</strong>tres d’Insertion (FCI), structure originale qui fait de l’ingénierie pour un<strong>en</strong>semble de structures diverses souhaitant œuvrer pour l’insertion (elle conçoit, organise,relie, mutualise et capitalise, reçoit les financem<strong>en</strong>ts, les répartit…). Cep<strong>en</strong>dant les financeurspréférerai<strong>en</strong>t désormais financer directem<strong>en</strong>t les opérateurs sur lesquels ils exercerai<strong>en</strong>t uncontrôle qualité plus étroit de l’exécution et du service r<strong>en</strong>du.Notons pour illustrer la complexité du fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat que les C<strong>en</strong>tres interinstitutionnels de Bilans de Compét<strong>en</strong>ces (CIBC) français n’ont pas fait preuve d’unpart<strong>en</strong>ariat inter institutionnel toujours actif. Si les conseils d’administration sontobligatoirem<strong>en</strong>t composés de différ<strong>en</strong>tes institutions, souv<strong>en</strong>t les pratici<strong>en</strong>s n’éman<strong>en</strong>t pas deplus de deux structures différ<strong>en</strong>tes. Les cohabitations inter institutions rest<strong>en</strong>t difficiles et lesCIBC dès lors recrut<strong>en</strong>t leur propre personnel (et non celui qui serait mis à leur dispositionpar les institutions part<strong>en</strong>aires). La pluridisciplinarité n’y est pas non plus considérable(dominante de psychologues).A plus grande échelle, l’Ag<strong>en</strong>ce Nationale pour l’Emploi (ANPE) française et l'Associationpour la Formation Professionnelle <strong>des</strong> Adultes (AFPA) sont désormais part<strong>en</strong>aires pour offriraux demandeurs d'emploi un service personnalisé d'appui au projet professionnel dans lecadre du service personnalisé pour un nouveau départ vers l'emploi. Dans ce contexte, lesservices d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> de l'AFPA réalis<strong>en</strong>t <strong>des</strong> prestations d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> plus spécifiquem<strong>en</strong>ttournées vers la formation professionnalisante. Pour favoriser cette collaboration, l’AFPAaura, dans une certaine mesure, accès à la banque de données de l’ANPE.Il s’agit d’une forme de service intégré, à l’instar de ce qui se produit d’une manière <strong>en</strong>coreplus poussée <strong>en</strong> Italie (voir les avantages décrits par l’Italie). Dès lors, la question c<strong>en</strong>traleréside dans la constitution d’une culture commune, sout<strong>en</strong>ue par un langage commun,tandis que les différ<strong>en</strong>ts acteurs relèv<strong>en</strong>t aujourd’hui de cultures très différ<strong>en</strong>tes.Les autres pays connaiss<strong>en</strong>t aussi <strong>des</strong> part<strong>en</strong>ariats relativem<strong>en</strong>t élaborés : “ LocalEmploym<strong>en</strong>t Services ” <strong>en</strong> Irlande, certaines structures belges… qui permett<strong>en</strong>t de travaillerdans une optique de développem<strong>en</strong>t local.L’approche développem<strong>en</strong>t local (ou l'approche par l'analyse <strong>des</strong> besoins et <strong>des</strong> ressourcesd'un territoire) permet d’intégrer les services d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et d’insertion dans une dynamiqued’<strong>en</strong>semble et elle constitue les prémices d’une “ approche transactionnelle ” 21 <strong>en</strong> matièred’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> qui s'inscrit dans une approche systémique et repose sur <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tions qui nese limit<strong>en</strong>t pas à la personne mais qui mis<strong>en</strong>t sur la puissance <strong>des</strong> interactions <strong>en</strong>tre tous lestypes d’interv<strong>en</strong>tion (non seulem<strong>en</strong>t sur les personnes mais <strong>en</strong>core sur les <strong>en</strong>treprises dubassin local, les divers acteurs institutionnels…).21 Référ<strong>en</strong>ce au concept de Danielle RIVERIN SIMARD, Québec.47


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 48Enfin, il est intéressant de relever qu’une autre catégorie de part<strong>en</strong>aires apparaît dans lesexpéri<strong>en</strong>ces prés<strong>en</strong>tées par quelques pays. Il s’agit <strong>des</strong> acteurs de la négociation sociale.Comme l’Italie m<strong>en</strong>tionne la prés<strong>en</strong>ce de syndicats comme acteurs impliqués dans laformation, la Suède prés<strong>en</strong>te <strong>des</strong> services ou produits originaux réalisés par les syndicats <strong>des</strong>alariés, acteurs véritablem<strong>en</strong>t impliqués dans l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong> personnes.320. Constitution d’une culture commune et régulation <strong>des</strong> part<strong>en</strong>ariatsProblèmes de frontières et exist<strong>en</strong>ce de systèmes complém<strong>en</strong>tairesGlobalem<strong>en</strong>t, lorsque nous examinons les t<strong>en</strong>dances d'évolution de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> au regard dudéveloppem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> part<strong>en</strong>ariats, nous observons que les services d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> constitu<strong>en</strong>t unsous-<strong>en</strong>semble d'un système plus large qui regroupe les services de formation, les servicessociaux, les services de l'emploi et les services d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (cf. schéma ci-après).Mais quelquefois une fonction <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> existe dans les autres sous-systèmes dontl'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> n'est pas la mission (pour la formation et l'emploi notamm<strong>en</strong>t). La place del'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> n'est donc pas clairem<strong>en</strong>t établie au sein du système global emploi - formation etle choix n'est pas fait <strong>en</strong>tre un sous-système spécialisé regroupant les services d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> etune fonction d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> répartie ou partagée <strong>en</strong>tre les trois autres sous-systèmes. Cetteabs<strong>en</strong>ce de choix gêne la lisibilité <strong>des</strong> services r<strong>en</strong>dus dans le champ de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Demême, l'indép<strong>en</strong>dance de la fonction <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> à l'égard <strong>des</strong> autres composantes du système,notamm<strong>en</strong>t le système formation, n'est pas assurée.Les exig<strong>en</strong>ces de qualité <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tions et de professionnalisme <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>ants impliquésne sont pas non plus garanties, la construction d'une id<strong>en</strong>tité professionnelle dans le champ del'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est r<strong>en</strong>due difficile. Pourtant, cette id<strong>en</strong>tité devrait favoriser le développem<strong>en</strong>t<strong>des</strong> part<strong>en</strong>ariats et la mise <strong>en</strong> réseau <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>ants <strong>en</strong> équilibrant le poids respectif <strong>des</strong>composantes du système.Les différ<strong>en</strong>ts niveaux de part<strong>en</strong>ariats à développer :- Mettre <strong>en</strong> réseau les organismes chargés d'une mission d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> afin d'id<strong>en</strong>tifieret de faire jouer les complém<strong>en</strong>tarités, de faire <strong>des</strong> économies d'échelle sur certainsinvestissem<strong>en</strong>ts et de développer les cohér<strong>en</strong>ces d'action (définies au niveau europé<strong>en</strong> etnational et déclinées au plan local) ;- Développer les part<strong>en</strong>ariats <strong>des</strong> services d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> avec toutes les composantes dusystème emploi-formation sur <strong>des</strong> objectifs ciblés, où chaque part<strong>en</strong>aire trouve sa placeet la spécificité de son action ;- Impulser et favoriser le rapprochem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre les services publics d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (ycompris <strong>des</strong> systèmes de formation initiale et d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t supérieur) et les services degestion <strong>des</strong> ressources humaines <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises.48


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 49La mise <strong>en</strong> place d’une fonction de régulation du système global emploi-formationElle est recommandable pour éviter les risques de fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> «autarcie» ou <strong>en</strong>position dominante de l'un <strong>des</strong> services dans les réseaux.Il s'agirait d'assurer une régulation articulant pleinem<strong>en</strong>t les problématiques d’insertionsociale, d’emploi et de formation dans les territoires. Cette fonction de régulationtrouverait sa place dans l’animation <strong>des</strong> réseaux sur la base d’une approchediagnostique partagée <strong>des</strong> besoins sociaux et économiques du territoire et dans la mise<strong>en</strong> œuvre de plans d’actions concertés associant l'<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> acteurs impliqués dansles problématiques d'insertion et d'emploi.Cette fonction de régulation, pilotée par <strong>des</strong> acteurs politiques, serait assurée par les acteursdu champ économique, de l'emploi, de la formation et ceux du champ social, dans uneinstance où doit pouvoir s’exprimer le point de vue <strong>des</strong> pratici<strong>en</strong>s (participation oureprés<strong>en</strong>tation de pratici<strong>en</strong>s, le cas échéant, sinon expression de leur point de vue organisée).L’interv<strong>en</strong>tion de cette fonction de régulation peut égalem<strong>en</strong>t se faire à un niveau thématique ;elle est alors à définir selon les contextes et problématiques abordés. Le champ relativem<strong>en</strong>tneuf de la validation et la reconnaissance <strong>des</strong> acquis doit trouver sa place dans le systèmeglobal.49


LA DYNAMIQUE DE LA PERSONNESERVICESD’ORIENTATIONASPECT ECONOMIQUESERVICESDE L’EMPLOISYSTEMEDEREGULATION?SERVICESSERVICESDE FORMATIONASPECT PEDAGOGIQUESOCIAUXReprés<strong>en</strong>te une fonction« Ori<strong>en</strong>tation » dans les soussystèmesEmploi – Sociaux etFormationASPECT SOCIAL


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 5133. La diversité <strong>des</strong> niveaux de pratiques et d’expertises et la formation <strong>des</strong>professionnelsLa France est représ<strong>en</strong>tative de la grande variété de professionnels (appellations différ<strong>en</strong>tes,formations différ<strong>en</strong>tes, limites <strong>des</strong> champs d’activités variant le cas échéant) r<strong>en</strong>contrés :- Conseillers d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> psychologues de l’Education Nationale (psychologues formés auconseil <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> sur 3 ans)- Conseillers professionnels de l’ANPE (Bac+ 3, recrutés sur concours, un an de formation<strong>en</strong> cours d’emploi)- Conseillers <strong>en</strong> insertion <strong>des</strong> Missions locales et PAIO (Bac + 2 et plus, formationspécifique non obligatoire)- Psychologues du travail de l’AFPA (Bac.+5)- Gestionnaires de ressources humaines (formation <strong>en</strong> GRH)- Consultants (expérim<strong>en</strong>tés de l’<strong>en</strong>treprise, et formés par ailleurs <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ces humaines,voire <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t personnel), et consultants à l’APEC (Ag<strong>en</strong>ce Pour l’Emploi <strong>des</strong>Cadres) : ils intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise, et font selon le cas : du recrutem<strong>en</strong>t, del’outplacem<strong>en</strong>t, du reclassem<strong>en</strong>t, du bilan de compét<strong>en</strong>ces, <strong>des</strong> plans de mobilité…- Conseillers d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> internes à l’<strong>en</strong>treprise (expérim<strong>en</strong>tés de l’<strong>en</strong>treprise et de laGRH, une formation courte <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>)- Gestionnaires <strong>des</strong> ressources intérimaires (managers de formation commerciale)- Chargés d'étu<strong>des</strong> et Ingénieurs de formation spécialisés dans le domaine de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>(formation <strong>en</strong> psychologie ou <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ces de l’éducation, concepteur de dispositifspouvant comporter de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>).- Officiers Conseils (dans l’Armée française)Il faut ajouter égalem<strong>en</strong>t les personnels de la médiation (chargés de mission professionnelle etchargés de mission <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> France), les docum<strong>en</strong>talistes, les chargés d'information etles formateurs qui ont <strong>des</strong> activités d'aide à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Dans les autres pays, on trouveégalem<strong>en</strong>t une grande variété de professionnels : conseillers d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (spécialem<strong>en</strong>tqualifiés), chargés d’accueil (plus polyval<strong>en</strong>ts), et personnels complém<strong>en</strong>taires :docum<strong>en</strong>talistes, médiateurs (Irlande), psychologues (champ de la psychométrie ou de laclinique), formateurs. Il n’est fait m<strong>en</strong>tion de fonctions spécifiques d’ingénierie qu’<strong>en</strong> Italie,et au Luxembourg.Les formations spécialisées, souv<strong>en</strong>t universitaires, se développ<strong>en</strong>t (exemple belge :formation de formateurs <strong>en</strong> gestion de projet, lic<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ces du travail “ Ori<strong>en</strong>tation,gestion de la formation et Transitions professionnelles…). On peut égalem<strong>en</strong>t distinguer <strong>des</strong>professionnels appart<strong>en</strong>ant à <strong>des</strong> corps dont le statut (formation et recrutem<strong>en</strong>t) est clairem<strong>en</strong>tdéfini (conseillers <strong>des</strong> services publics de l’emploi, <strong>des</strong> écoles et universités) et d’autres auxrecrutem<strong>en</strong>ts plus ouverts. Certains 22 y voi<strong>en</strong>t un double mouvem<strong>en</strong>t de recherche dequalification et de déprofessionnalisation du conseil <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Mais il est possible ausside constater que “ les professions de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> voi<strong>en</strong>t leur espace social s’élargir ” 23 etqu’elles ne sont pas <strong>en</strong> phase de fragilisation mais de mutation correspondant aux22A.KOKOSOWSKI”, Transformation <strong>des</strong> structures d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et conséqu<strong>en</strong>ces sur les professions del’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Etude n°73 de mai 1999, CEREQ.23 Ibid.51


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 52évolutions : sans doute vers de nouveaux rôles (<strong>en</strong> particulier de médiation) dans <strong>des</strong>structures dont la base devrait être, soit plus large (<strong>en</strong>sembliers, généralistes), soit plusétroite (spécialistes). L’Emilie-Romagne s’<strong>en</strong>gage dans ce double mouvem<strong>en</strong>t (<strong>des</strong> chargésd’accueil polyval<strong>en</strong>ts, <strong>des</strong> spécialistes du conseil <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>). Mais dans tous les cas, ils’agit de travailler avec un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t aux composantes diverses (médiation avec lespart<strong>en</strong>aires, commanditaires, cli<strong>en</strong>ts, réseaux…). Ces professions sont bi<strong>en</strong> sûr « traverséespar les mêmes transformations que les autres professions ». D’après KOKOSOWSKI 24 , ellespeuv<strong>en</strong>t bénéficier « d’une création conceptuelle continue » mais ce sont les cadresinstitutionnels qui sont insuffisamm<strong>en</strong>t innovants.La diversité peut être <strong>en</strong> phase avec une nécessaire approche plurielle et Mr ERTELT del’Institut de formation de conseillers professionnels à Mannheim (Allemagne), procédant àune étude comparée <strong>des</strong> formations, lors de notre séminaire intermédiaire à l’AEFP <strong>en</strong>septembre 99, suggère <strong>des</strong> modules europé<strong>en</strong>s de formation continue communs, afin defavoriser échanges et cohér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les pays.Enfin une segm<strong>en</strong>tation, sinon un cloisonnem<strong>en</strong>t, est à signaler - notamm<strong>en</strong>t à l’<strong>en</strong>droit<strong>des</strong> professionnels <strong>en</strong> place - selon que les publics sont salariés ou demandeurs d’emploi.Ce phénomène peut expliquer <strong>en</strong> partie la difficulté de communication avec les gestionnairesde ressources humaines travaillant <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise, constatée lors de notre <strong>en</strong>quête. Cecloisonnem<strong>en</strong>t a été analysé par Claude DUBAR, sociologue français 25 , pour qui “ lesprofessionnels de ces formes de transition professionnelle ne relèv<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t ni <strong>des</strong>mêmes institutions ni <strong>des</strong> mêmes conceptions de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ”. D’après lui, ce qui fait ladiffér<strong>en</strong>ce, ce sont les types de trajectoires et la position <strong>des</strong> individus dans ces trajectoires.Hommes de la GRH (gestion <strong>des</strong> ressources humaines) et consultants s’adress<strong>en</strong>trespectivem<strong>en</strong>t à “ ceux qui peuv<strong>en</strong>t bouger à l’interne ” et à “ ceux qui peuv<strong>en</strong>t espérermettre <strong>en</strong> place une stratégie de mobilité volontaire au sein de marchés professionnelstransversaux et structurés par <strong>des</strong> filières de spécialité ”. D’autres professionnalités, dansd’autres institutions (plutôt publiques), s’occuperai<strong>en</strong>t de “ ceux qui doiv<strong>en</strong>t s’ori<strong>en</strong>ter àl’externe, avec, comme seule perspective, l’insertion précaire dans le marché secondaire del’emploi ” et de “ ceux qui sont m<strong>en</strong>acés de relégation pour raison d’incompét<strong>en</strong>ce ”. Unetelle segm<strong>en</strong>tation (<strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> quatre groupes), qui peut se justifier à un mom<strong>en</strong>tdonné pour <strong>des</strong> raisons opérationnelles, ne devrait pas aboutir à <strong>des</strong> cloisonnem<strong>en</strong>tshermétiques, sans établissem<strong>en</strong>t de passerelles, d’autant qu’il s’agit toujours de travailler lemême processus (et le même concept) : la transition. Certains universitaires l’ont bi<strong>en</strong>compris et propos<strong>en</strong>t <strong>des</strong> formations qui s’adress<strong>en</strong>t à l’<strong>en</strong>semble de tous les professionnels(formations belges déjà citées, projet de DESS sci<strong>en</strong>ces de l’Education de l’Université deLille III “ Conseil <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t de compét<strong>en</strong>ces, <strong>en</strong> validation <strong>des</strong> acquis et <strong>en</strong> mobilitéprofessionnelle ”).Claude DUBAR suggère, <strong>en</strong> outre, que les différ<strong>en</strong>ts interv<strong>en</strong>ants sont traversés eux-mêmespar une division sociale du travail d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et qu’ils ne sont globalem<strong>en</strong>t pas de la mêmeorigine sociale : les uns, issus de milieux populaires ou <strong>des</strong> professions intermédiaires (ilss’occuperai<strong>en</strong>t <strong>des</strong> demandeurs d’emploi), les autres d’origine bourgeoise sont <strong>des</strong> cadressupérieurs (ils s’occuperai<strong>en</strong>t <strong>des</strong> salariés).24 Ibidem.25 Entre détermination et mobilisation subjective : l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> comme processus de socialisation. C. DUBAR”,Etude n°73 de mai 1999, CEREQ.52


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 53Cette «extrême difficulté à décloisonner les nouvelles professions impliquées dans letriptyque emploi/formation/compét<strong>en</strong>ce » est un défi majeur à relever et un <strong>en</strong>jeu fondam<strong>en</strong>talpour cesser de reproduire et sout<strong>en</strong>ir l’éclatem<strong>en</strong>t de la société <strong>en</strong> sous-groupes et pourespérer d’autres logiques que les logiques excluantes humainem<strong>en</strong>t inacceptables.Le rôle <strong>des</strong> professionnels de la transition est important car la négociation collective, dansles <strong>en</strong>treprises, t<strong>en</strong>d à laisser la place à <strong>des</strong> relations de face, à face durant lesquelles il faut« faire valoir » ses compét<strong>en</strong>ces et son « <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t subjectif » (sa motivation). Tous cesprofessionnels sont <strong>des</strong> fournisseurs de repères, <strong>des</strong> médiateurs, <strong>des</strong> « double négociateurs »,<strong>des</strong> passeurs <strong>en</strong>tre <strong>des</strong> mon<strong>des</strong> plus ou moins sécurisants, <strong>des</strong> facilitateurs de transitions,mobilités 26 et changem<strong>en</strong>ts.Ainsi, on observe que :- les services de médiation, qui r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t <strong>des</strong> services aux <strong>en</strong>treprises, ont <strong>des</strong> “ cli<strong>en</strong>ts ”comme une ag<strong>en</strong>ce d’intérim et “ recrut<strong>en</strong>t ” pour eux. Dans la pratique du détachem<strong>en</strong>t(France, Transition Carrières) les consultants plac<strong>en</strong>t les détachés autant qu’ils recrut<strong>en</strong>tpour les PME-PMI.- un certain nombre de cabinets de consultants français font à la fois du bilan decompét<strong>en</strong>ces pour salariés et demandeurs d’emploi, de l’outplacem<strong>en</strong>t, du reclassem<strong>en</strong>tcollectif et du recrutem<strong>en</strong>t. Ces cabinets utilis<strong>en</strong>t peu les mots d’insertion ou deréinsertion, voire d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, même s’ils <strong>en</strong> font. Ils utiliseront davantage les mots quiparl<strong>en</strong>t aux <strong>en</strong>treprises.- les outils pour l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong> demandeurs d'emploi et <strong>des</strong> salariés sont s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t lesmêmes. Par exemple, <strong>en</strong> France, à EDF (Electricité de France), nous avons constaté devisu que ce sont les mêmes outils (il n’y a pas de standardisation imposée à l’échelle detoute l’<strong>en</strong>treprise, le conseiller choisit ses outils). A la MAAF (Mutuelle d’Assurance <strong>des</strong>Artisans de France), les bilans de compét<strong>en</strong>ces “ maison ” sont s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t les mêmesque ceux qui peuv<strong>en</strong>t être proposés par le service public, l’<strong>en</strong>treprise profitant <strong>en</strong> plusd’une connaissance approfondie <strong>des</strong> métiers <strong>en</strong> interne. En Suède ou <strong>en</strong> Finlande, lesoutils d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, largem<strong>en</strong>t diffusés sur Internet, sont ouverts à tous et particip<strong>en</strong>t à ladiffusion d’une culture commune. Dans tous les cas, la démarche est la même.- de plus <strong>en</strong> plus, les universités établiss<strong>en</strong>t <strong>des</strong> part<strong>en</strong>ariats avec les <strong>en</strong>treprises pourconnaître leurs besoins avant de créer <strong>des</strong> formations et p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t “ compét<strong>en</strong>ces ” danstoutes leurs filières. La démarche est prév<strong>en</strong>tive et les problématiques d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> serontréduites.- les compét<strong>en</strong>ces “ requises ” à la MAAF, définies dans les référ<strong>en</strong>tiels métiers, serv<strong>en</strong>taussi bi<strong>en</strong> pour le recrutem<strong>en</strong>t que pour l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>/ré<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. L’idée d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong><strong>des</strong> salariés n’est pas “ tabou ”, le mouvem<strong>en</strong>t, la mobilité, et l’évolution tournée versl’av<strong>en</strong>ir sont mis <strong>en</strong> avant. Le Directeur de l’Emploi, anci<strong>en</strong> conseiller professionnel del’ANPE, est passé d’une culture à l’autre et prouve que l’on peut emprunter aux deux et“ se mouvoir ” dans une réalité économique et sociale qui s’impose partout.- Dans le même s<strong>en</strong>s, les Ag<strong>en</strong>ces pour l’emploi françaises <strong>en</strong> voie de certification ontbeaucoup amélioré le service r<strong>en</strong>du aux <strong>en</strong>treprises, ce qui leur a permis d’accroître le26 Le terme de “ ruptures ”, <strong>en</strong> opposition à continuité est r<strong>en</strong>contré (trajectoires de ruptures). Or il y a bi<strong>en</strong> sûr dela continuité dans les trajectoires forcées ou voulues de ruptures et nous préférons le terme plus neutre demobilité.27 Nous développerons ces articulations possibles et innovantes dans le chapitre <strong>des</strong> suggestions pour l’av<strong>en</strong>ir.53


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 54nombre d’offres d’emploi qui leur sont confiées mais aussi le taux de placem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>demandeurs d'emploi 28 .Le rapprochem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre les services publics et l’<strong>en</strong>treprise est donc un <strong>en</strong>jeu important.330. Suggestions pour le futur : analyses <strong>des</strong> pratiques, articulations etdécloisonnem<strong>en</strong>tsNous observons que le champ de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est le terrain d'action d'une large diversité decatégories de professionnels. Nous pouvons p<strong>en</strong>ser que cela découle de l’hétérogénéitéévoquée plus haut sur la place de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et de son id<strong>en</strong>tité mais, dans le même temps,nous observons que cette diversité est une richesse et qu'il s'agirait plutôt de développer uneculture commune et un langage commun dans ce champ.Il nous semble cep<strong>en</strong>dant nécessaire de mettre <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce que les «bonnes pratiques» <strong>en</strong>matière d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> r<strong>en</strong>voi<strong>en</strong>t à la maîtrise de compét<strong>en</strong>ces spécifiques, à un véritableprofessionnalisme du conseil individuel et de la médiation sociale. Il existe <strong>en</strong> effet uncertain cons<strong>en</strong>sus autour du rôle de médiateur dont la fonction fondam<strong>en</strong>tale est d’élargirl’espace de transaction pour les personnes (double médiation : biographique et socialerelationnelle).Au-delà de ce qui constitue le noyau dur d’un tel professionnalisme, ladiversité <strong>des</strong> référ<strong>en</strong>ces de base (psychologie, sociologie, économie, expéri<strong>en</strong>ce industrielleou compét<strong>en</strong>ces commerciales…) constitue un atout dans les pratiques d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.La diversité <strong>des</strong> situations ainsi que la diversité <strong>des</strong> organismes impliqués de près ou de loindans l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t nécessaire de re-préciser les référ<strong>en</strong>tiels emplois <strong>des</strong>professionnels de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ts systèmes (emploi, formation, <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>,validation <strong>des</strong> acquis, travail social) ; <strong>en</strong> matière d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, plusieurs types d'interv<strong>en</strong>antspeuv<strong>en</strong>t avoir leur place :- Des professionnels de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et du développem<strong>en</strong>t de carrière, de type généraliste,dont les compét<strong>en</strong>ces professionnelles serai<strong>en</strong>t développées à partir de formations de base d<strong>en</strong>iveau supérieur <strong>en</strong> économie, sci<strong>en</strong>ces de l'éducation, sociologie, psychologie, carrièressociales etc. Le tronc commun de formation porterait sur la fonction générique d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> etde conseil professionnel d'<strong>adultes</strong>. Une formation complém<strong>en</strong>taire et spécifique pourrait êtredisp<strong>en</strong>sée selon l'origine mais aussi une <strong>des</strong>tination préfér<strong>en</strong>tielle, le cas échéant (l’<strong>en</strong>trepriseou les institutions de retour à l’emploi ou de formation, un travail auprès de publicsspécifiques, …)- Des professionnels de type spécialiste, d'origine professionnelle différ<strong>en</strong>ciée, permettant dedévelopper <strong>des</strong> approches spécifiques aux différ<strong>en</strong>ts aspects <strong>des</strong> problématiques d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong><strong>des</strong> bénéficiaires (par exemple, le psychologue est compét<strong>en</strong>t pour traiter <strong>des</strong> problématiquespsychologiques).- Des professionnels exerçant <strong>des</strong> activités d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> de «premier niveau» tel quel’accueil, l’information et le premier diagnostic.28 Voir « Les actions de l’ANPE port<strong>en</strong>t leurs fruits – Analyse du bilan d’activité 99 »- Entreprises et Carrières n°528,28/2 au 6/3/00, p 13 et Le Monde du 25/2/00 (Entreti<strong>en</strong> avec Michel Bernard, Directeur de l’ANPE).54


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 55Afin de développer une culture commune et de trouver un langage commun, <strong>des</strong> échangesintra-nationnaux (<strong>en</strong>tre institutions et fonctions diverses : par exemple pour la FranceANPE/AFPA, ANPE/CIO, ANPE/CIBC…), sous forme de stages d’immersion, aiderai<strong>en</strong>tconsidérablem<strong>en</strong>t ainsi que le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> échanges europé<strong>en</strong>s. Des échanges portantsur une thématique précise serai<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t intéressants.Au-delà de l’immersion, il est important que <strong>des</strong> modules communs de formation continuesoi<strong>en</strong>t ouverts à plusieurs professionnels prov<strong>en</strong>ant d’institutions et de cursus différ<strong>en</strong>ts, etqu’il se développe aussi <strong>des</strong> modules (communs) europé<strong>en</strong>s de formation continue dans lechamp de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.Les analyses de pratiques intra et interinstitutionnelles (praxéologie) sont à intégrer dansles programmes de formation.Enfin, il faut laisser <strong>des</strong> espaces libres et ouverts pour que <strong>des</strong> échanges plus informelss’organis<strong>en</strong>t : réseaux de pratici<strong>en</strong>s inter-institutionnels et forums de discussion sur internet.55


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 5634. La rare articulation de la Recherche et de la PratiqueLes structures qui articul<strong>en</strong>t sans le moindre doute leurs pratiques et leurs recherches sontcelles qui font officiellem<strong>en</strong>t les deux, ce qui est rare. Chez la plupart <strong>des</strong> part<strong>en</strong>aires<strong>en</strong>quêtés, il semble que les experts et les chercheurs se trouv<strong>en</strong>t surtout dans les universités,les services c<strong>en</strong>traux <strong>des</strong> ministères ou services publics, les instituts de formations <strong>des</strong>pratici<strong>en</strong>s (par exemple l’INETOP (Institut National d’Etu<strong>des</strong> du Travail et de l’Ori<strong>en</strong>tationProfessionnelle, <strong>en</strong> France) où ils ne sembl<strong>en</strong>t pas être pratici<strong>en</strong>s par ailleurs. L’Italie faitremarquer qu’un <strong>des</strong> avantages de la réforme <strong>des</strong> services intégrés est de pouvoir financer <strong>des</strong>services communs d’ingénierie. La Finlande souligne à ce niveau un déficit problématiqueet suggère <strong>des</strong> c<strong>en</strong>tres de ressources régionaux, ayant une dim<strong>en</strong>sion de recherche etd’expertise.Bi<strong>en</strong> que se soit développée partout dans l’Union Europé<strong>en</strong>ne l’implantation de métaorganismesd’information (notamm<strong>en</strong>t sur l’emploi <strong>en</strong> <strong>Europe</strong>, données économiques etpolitiques…), nous méconnaissons relativem<strong>en</strong>t l’état <strong>des</strong> recherches (fondam<strong>en</strong>tale etappliquée, <strong>en</strong> particulier dans les sci<strong>en</strong>ces de l’éducation et du travail) dans tous les pays, levolume <strong>des</strong> publications spécialisées (ouvrages, presse spécialisée) se sont considérablem<strong>en</strong>tdéveloppés <strong>en</strong> France, par exemple, mais nous ignorons si c’est une t<strong>en</strong>dance générale…En France, nous avons localisé <strong>des</strong> structures qui font à la fois du conseil auprès <strong>des</strong><strong>en</strong>treprises, de la formation auprès de personnes et de la recherche (avec éditions d’ouvrages,gui<strong>des</strong>, magazines…). On les trouve à un haut niveau, elles sont le plus souv<strong>en</strong>t localiséesdans la capitale (exemple de Développem<strong>en</strong>t et Emploi et de la structure de Conseil etFormation mais du CNAM FFPS (Conservatoire National <strong>des</strong> Arts et Métiers – FonctionFormation et Prévision Sociale, aussi consultants de grande notoriété…).Les structures de taille importante comme L’AFPA (Association pour la FormationProfessionnelle <strong>des</strong> Adultes) sont dotées de bureau d’étu<strong>des</strong> internes et de recherche, mais iln’est pas certain que les pratici<strong>en</strong>s de base s’appropri<strong>en</strong>t réellem<strong>en</strong>t le fruit <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> qui sontréalisées. A l’AFPA, la question de l’articulation <strong>des</strong> pratiques et de la recherche appliquéereste une dim<strong>en</strong>sion s<strong>en</strong>sible et ne va pas de soi. Ainsi, l’AFPA a développé une activitéd’appui et de conseil interne visant à r<strong>en</strong>dre plus efficace cette articulation <strong>en</strong> demandant auxchargés d’étu<strong>des</strong> d’interv<strong>en</strong>ir directem<strong>en</strong>t auprès <strong>des</strong> pratici<strong>en</strong>s pour les aider à résoudre lesproblèmes liés à la mise <strong>en</strong> œuvre de leurs prestations.Dans les petits organismes, la recherche est informelle, très pratique, ori<strong>en</strong>tée sur les résultats.On parle d’ingénierie de projet plutôt que de recherche.Par ailleurs, le fait que les professionnels se form<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus (formation initiale etcontinue) est peut-être la meilleure garantie d’accès à un certain niveau personnel deconceptualisation et de recherche perman<strong>en</strong>te.Il faut noter, à propos de la question de la réflexion sur les pratiques, de fortes différ<strong>en</strong>cesculturelles avec <strong>des</strong> postures plutôt pragmatiques, d’autres plus conceptuelles, d’autres <strong>en</strong>coretrès empiriques 29 .29 Qui peuv<strong>en</strong>t être atténuées si les personnes qui particip<strong>en</strong>t aux projets d’étu<strong>des</strong> sont <strong>des</strong> pratici<strong>en</strong>s s<strong>en</strong>sibilisés à ladim<strong>en</strong>sion de recherche, y compris supranationale (chercheurs ou pratici<strong>en</strong>s-chercheurs).56


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 57340. Pour une meilleure articulation de la Recherche et de la PratiqueLes constats port<strong>en</strong>t sur la difficile articulation <strong>en</strong>tre la recherche et les pratiques d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.En effet, il existe bi<strong>en</strong> <strong>des</strong> recherches universitaires de haut niveau <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> mais cesrecherches ne sont pas facilem<strong>en</strong>t exploitables au niveau <strong>des</strong> applications concrètes, elles nesont pas facilem<strong>en</strong>t intégrées égalem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> raison du manque de temps que les pratici<strong>en</strong>speuv<strong>en</strong>t consacrer à la lecture, la veille ou à la recherche, voire à la formation continue ; ilarrive <strong>en</strong>fin que les recherches ne répond<strong>en</strong>t pas assez directem<strong>en</strong>t aux questions <strong>des</strong> acteursde l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.Les acteurs de terrain ont peu les moy<strong>en</strong>s de s’investir d'une façon conséqu<strong>en</strong>te <strong>en</strong> Rechercheet Développem<strong>en</strong>t avec les conséqu<strong>en</strong>ces inévitables sur le plan méthodologique mais aussisur celui de l'innovation. Dans ce domaine, le part<strong>en</strong>ariat peut être une solution par l'effet detaille.Il faut insister sur l’importance de nourrir sa pratique de concepts et de décrypter les concepts,les approches, les finalités qui sous-t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t les pratiques 30 et de s<strong>en</strong>sibiliser les pratici<strong>en</strong>s, dèsleur formation initiale, sinon par la formation continue à la recherche, de manière à ce qu’ilsdevi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>des</strong> « pratici<strong>en</strong>s chercheurs ».Au niveau europé<strong>en</strong>, il est nécessaire de définir les principes directeurs <strong>en</strong> matièred'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> d'<strong>adultes</strong>, les standards de base concernant les offres de service. En ce quiconcerne l'investissem<strong>en</strong>t « Recherche et Développem<strong>en</strong>t » au niveau opérationnel(démarches, méthodologies, outils, compét<strong>en</strong>ces <strong>des</strong> pratici<strong>en</strong>s, apport <strong>des</strong> NTIC – NouvellesTechnologies de l’Information et de la Communication…), il y a lieu d'impulser et decoordonner les actions de recherche au niveau où l'effet d'échelle leur donnera pleineefficacité, <strong>en</strong> évitant émiettem<strong>en</strong>t et dispersion <strong>des</strong> ressources ; là <strong>en</strong>core le part<strong>en</strong>ariat est unecondition incontournable. Comme nous l’avons évoqué précédemm<strong>en</strong>t, il peut être importantde distinguer, dans les projets <strong>des</strong> programmes europé<strong>en</strong>s, les objectifs d’échanges avecrecherche-action <strong>en</strong>tre part<strong>en</strong>aires, <strong>des</strong> objectifs d’étu<strong>des</strong> plus générales et comparatives où ladim<strong>en</strong>sion recherche est davantage prés<strong>en</strong>te et <strong>en</strong>fin <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> portant sur <strong>des</strong> recherches auxsujets étroits qui permettrai<strong>en</strong>t d’approfondir une approche, une hypothèse, à un niveaueuropé<strong>en</strong>.Au niveau territorial régional ou local, pourrait être créée une fonction technique d'appuitechnico-pédagogique (ou qualité-recherche) pour l'amélioration et le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>réponses <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.Enfin, <strong>des</strong> contrats plus spécifiques de recherche pourrai<strong>en</strong>t être sout<strong>en</strong>us par <strong>des</strong>cofinancem<strong>en</strong>ts europé<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre l'université, les organismes d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et les <strong>en</strong>treprises. Lacommunauté europé<strong>en</strong>ne peut impulser le rapprochem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre chercheurs et <strong>en</strong>treprises,<strong>en</strong>tre gestion <strong>des</strong> ressources humaines et gestion de l’emploi/formation/<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Dans tousles cas, il s’agit de faciliter les transitions, de s’adapter aux mutations.30 cf. B.LIETARD, étude CEREQ n° 73, 1999, op. citée.57


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 5835. L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise, un concept autrem<strong>en</strong>t nommé :Le développem<strong>en</strong>t d’un concept et d’un service d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et de conseil professionnelformellem<strong>en</strong>t désigné, voire ainsi nommé, reste exceptionnel dans le monde del’<strong>en</strong>treprise. Avec <strong>des</strong> chargés d’étu<strong>des</strong> particulièrem<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sibilisés à cette question et dansun contexte relativem<strong>en</strong>t avancé, où le “droit à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ”, via le bilan de compét<strong>en</strong>ces, estreconnu par la législation, nous avons localisé certaines <strong>en</strong>treprises particulièrem<strong>en</strong>tinnovantes <strong>en</strong> France : à l’exemple de la Mutuelle d’Assurance MAAF où un Départem<strong>en</strong>t“ Emploi ” constitué de conseillers GRH effectue, outre le recrutem<strong>en</strong>t et la gestion decarrière, un service d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ainsi dénommé. De même dans l'<strong>en</strong>treprise EDF (Electricitéde France), structure proche du secteur public, il y a <strong>des</strong> conseillers d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> internesainsi désignés qui occup<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t d’autres fonctions GRH <strong>en</strong> parallèle, comme cellede Responsable de Formation… A les analyser de près, tout <strong>en</strong> les rapprochant de ce que ceque les spécialistes français de la question ont écrit 31 , ces deux exemples illustr<strong>en</strong>t quel’implication de l’<strong>en</strong>treprise, dans un dispositif reconnaissant et sout<strong>en</strong>ant les démarchesindividuelles d'évolution professionnelle croisées avec les besoins <strong>en</strong> compét<strong>en</strong>ces del'<strong>en</strong>treprise, ne se fait pas facilem<strong>en</strong>t. Mais elle peut se faire, d’autant plus que les<strong>en</strong>treprises sont gran<strong>des</strong> (elles ont <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s), et sont concernées par la question de lamobilité interne. C’est bi<strong>en</strong> sûr le cas <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises parapubliques où l’emploi est garanti àvie et qui ont besoin de se dynamiser. Mais cela peut faire partie de la stratégie dedéveloppem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises privées qui veul<strong>en</strong>t stabiliser le personnel tout <strong>en</strong> ledynamisant. Ainsi le slogan de la MAAF française est-il “ Le mouvem<strong>en</strong>t, c’est la vie ”. Al’origine du système d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> interne à la MAAF, primée pour son outillage surIntranet 32 , un Responsable Emploi de la DRH anci<strong>en</strong> conseiller professionnel de l’Ag<strong>en</strong>cepour l’Emploi. Les outils informatisés <strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce sont la partie émergée de l’icebergd’un système <strong>en</strong>tier favorisant le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces et la mobilité, tout aulong de la carrière.Dans les autres pays, comme plus fréquemm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France, ce sont les approches de gestionprévisionnelle qui sont évoquées lorsqu’on t<strong>en</strong>te d’interroger la gestion <strong>des</strong> emplois ou de lamobilité (exemple du Luxembourg). Mais beaucoup de part<strong>en</strong>aires n’ont pas obt<strong>en</strong>u <strong>des</strong><strong>en</strong>treprises la moindre collaboration à notre <strong>en</strong>quête. A l’opposé de développem<strong>en</strong>tsexceptionnels, la plupart <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises ont une définition étroite de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, vuecomme un service r<strong>en</strong>du aux salariés qui veul<strong>en</strong>t changer et que l’on ne r<strong>en</strong>d de manièrepoussée que dans les cas extrêmes (insatisfaction chez un cadre souv<strong>en</strong>t de haut niveau, et quel’on p<strong>en</strong>se r<strong>en</strong>table ailleurs à l’interne). Une <strong>en</strong>treprise française <strong>en</strong>quêtée lors de la pré<strong>en</strong>quêteconsidère ainsi que le lic<strong>en</strong>ciem<strong>en</strong>t coûte globalem<strong>en</strong>t moins cher, à l’opposé de laMAAF qui a considéré que c’était un investissem<strong>en</strong>t qui profiterait à l’<strong>en</strong>treprise.Ainsi, le curatif (outplacem<strong>en</strong>t, reclassem<strong>en</strong>t, décisions à pr<strong>en</strong>dre à chaud) et l’adaptatifdomin<strong>en</strong>t (expéri<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> cellules de reclassem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Belgique). Or on peut voir un réel soucid’anticipation et de prév<strong>en</strong>tion dans les pratiques de l’<strong>en</strong>treprise française MAAF, et dansle détachem<strong>en</strong>t de cadres, formule proposée par le consultant français Transitions Carrières.Adaptatif par rapport au problème de sureffectif <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises, le détachem<strong>en</strong>tprévi<strong>en</strong>t contre <strong>des</strong> solutions plus radicales, et contre le chômage <strong>des</strong> “ s<strong>en</strong>iors ”.31 Cabinet Développem<strong>en</strong>t et Emploi, à Paris (voir l’interview française de Dominique THIERRY).32 La Maaf a reçu une distinction au Palmarès d’Or 99 <strong>des</strong> Intranet pour son jeu <strong>des</strong> 150 métiers, et sonnavigateur dans les métiers de l’<strong>en</strong>treprise “ COM’Met ”.58


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 59D’après les experts (notamm<strong>en</strong>t Dominique Thierry, Développem<strong>en</strong>t et Emploi), la mobilité“ au plan collectif ” a progressé réellem<strong>en</strong>t (à travers une meilleure <strong>des</strong>cription <strong>des</strong> métierset de leur évolution prévisible, autrem<strong>en</strong>t dit dans le cadre <strong>des</strong> pratiques de GestionPrévisionnelle <strong>des</strong> Emplois et <strong>des</strong> Compét<strong>en</strong>ces mais aussi avec une formation mieux ciblée,plus pertin<strong>en</strong>te, et mieux évaluée etc…). Par contre, la mobilité au plan individuel est plusque jamais difficile, malgré les bilans de compét<strong>en</strong>ces (qui ont pour but de construire <strong>des</strong>projets d’évolution professionnelle) érigés <strong>en</strong> droit dans notre pays. Ceci nous amène à nousreposer la question de ce qui est au cœur de toute dynamique de changem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> personnes etde ce sur quoi il est pertin<strong>en</strong>t et prioritaire de faire porter les actions d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et de conseilprofessionnel, afin de permettre, aux personnes ou à <strong>des</strong> groupes de personnes, de s'inscriredans une vision dynamique de leur dev<strong>en</strong>ir, <strong>en</strong>tre hasard et nécessité.350. Suggestions pour le futur : <strong>des</strong> <strong>en</strong>jeux à partager, <strong>des</strong> pontages à réaliseravec l’<strong>en</strong>treprise.Les <strong>en</strong>treprises que nous avons cherché à approcher lors de nos pré-<strong>en</strong>quêtes et <strong>en</strong>quêtes ontsouv<strong>en</strong>t exprimé le fait qu’elles ne se s<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t pas concernées par l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Entrer <strong>en</strong>contact supposait au minimum d’utiliser leur langage (stratégie, gestion, gestion <strong>des</strong>ressources humaines), et de les interpeller sur leurs préoccupations. Pourtant, comme lerappelle Elizabeth DUGUE 33 , il existe bi<strong>en</strong> dans l’<strong>en</strong>treprise une <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> puissante <strong>des</strong>salariés, par l’<strong>en</strong>treprise, même si elle n’est pas nommée et selon deux conceptions :- une conception déterministe où l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est contrainte : à travers la sélection,l’accès aux dispositifs de formation et de mobilité et leurs modalités defonctionnem<strong>en</strong>t, décidés par les <strong>en</strong>treprises. Les actions de division du travail influ<strong>en</strong>tégalem<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>t la mobilité. En outre, les actions de « remodelage de la maind’œuvre» (déclassem<strong>en</strong>ts, reconversions, mobilités transversales, ou bi<strong>en</strong> promotionspour empêcher « les trajectoires de fuite » à l’externe…), les actions de tri à l’<strong>en</strong>tréecomme à la sortie (tri pour les lic<strong>en</strong>ciem<strong>en</strong>ts) et d’évaluation à tout mom<strong>en</strong>t (mesures depot<strong>en</strong>tiel…) particip<strong>en</strong>t de ces modalités.- une conception dynamique, où la poursuite <strong>des</strong> itinéraires va résulter de choix négociéeffectués par les individus, selon <strong>des</strong> procédures formalisées par les <strong>en</strong>treprises, à traversles <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s annuels et les bilans de compét<strong>en</strong>ces. Cep<strong>en</strong>dant, avec cette approche, il ya une évaluation sur le projet et les ressources <strong>des</strong> personnes (psychologisation del’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>), dans un cadre qui est de plus <strong>en</strong> plus le face à face <strong>en</strong>tre deux personnes(hors de toute négociation collective), ce qui conforte l’individualisme comme ressortprincipal <strong>des</strong> dispositions de transition professionnelle. Enfin, ces bilans qui se veul<strong>en</strong>tauto-évaluatifs et pédagogiques peuv<strong>en</strong>t aboutir à de la sélection implicite : ils t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t àfaire intérioriser par les salariés les jugem<strong>en</strong>ts portés sur eux, leur faire accepter <strong>des</strong>différ<strong>en</strong>ciations et <strong>des</strong> choix d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.Entre ces deux types de démarches (<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> contrainte/<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> négociée) prés<strong>en</strong>tes ausein de l’<strong>en</strong>treprise et financées par elle (mais aussi par <strong>des</strong> fonds d’assurance-formationauxquels cotis<strong>en</strong>t les <strong>en</strong>treprises dans quelques pays), notons l’exist<strong>en</strong>ce de dispositifs <strong>en</strong>partie financés par les Etats pour reclasser <strong>des</strong> salariés lic<strong>en</strong>ciés.33 in Etude CEREQ France n° 73 de mai 1999.59


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 60La naissance de l’<strong>en</strong>treprise « « ori<strong>en</strong>tante » remonte à la formalisation de procédures deGestion Prévisionnelle <strong>des</strong> Emplois et <strong>des</strong> Compét<strong>en</strong>ces (GPEC) dans les <strong>en</strong>treprises quirev<strong>en</strong>diqueront par la suite leur fonction « qualifiante ». En parallèle du développem<strong>en</strong>t de lanotion d’<strong>en</strong>treprises « appr<strong>en</strong>antes » ou « qualifiantes », il y aura quelquefois mise <strong>en</strong> place decellules internes d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>/bilans, affirmant une fonction <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans l’<strong>en</strong>treprise.D’après l’auteur cité plus haut, peu de littérature existe sur les mises <strong>en</strong> œuvre et les effetstant de la GPEC que <strong>des</strong> dispositifs d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> interne, ce qui ne facilite pas l’id<strong>en</strong>tificationet la reconnaissance d’une mission <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans l’<strong>en</strong>treprise. Or celle-ci peut contribuer àla mission de mainti<strong>en</strong> et de développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces.En définitive, il s’agit surtout d’une <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>-régulation qui s’opère chez les salariés surle marché du travail interne à leur <strong>en</strong>treprise plus rarem<strong>en</strong>t à l’externe (différ<strong>en</strong>te de laplanification a priori qui peut s’opérer pour les demandeurs d’emploi voulant <strong>en</strong>trer sur lemarché du travail). Celle-ci repose sur le niveau, la personnalité, la compét<strong>en</strong>ce (et nonplus sur la qualification ou le diplôme) et sur le professionnalisme transférable (et non plussur un métier).Le fait étant établi qu’il s’opère bi<strong>en</strong> de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans les <strong>en</strong>treprises, qu’elle soit formelleou le plus souv<strong>en</strong>t informelle, il est intéressant de se demander pourquoi le cloisonnem<strong>en</strong>t estsi fort <strong>en</strong>tre la gestion <strong>des</strong> transitions professionnelles <strong>des</strong> salariés, et celle <strong>des</strong> demandeursd’emploi.En effet, la segm<strong>en</strong>tation Demandeur d’emploi/salarié est fortem<strong>en</strong>t marquée. Il existepourtant <strong>des</strong> dispositifs ouverts aux actifs occupés comme à ceux qui veul<strong>en</strong>t trouver uneoccupation salariée (les c<strong>en</strong>tres de bilans de compét<strong>en</strong>ces, les ag<strong>en</strong>ces pour l’emploi assur<strong>en</strong>tun certain nombre de prestations, différ<strong>en</strong>tes ou communes, mais existantes pour les deux…).Il est vrai qu’<strong>en</strong> majorité, ce ne sont pas les mêmes professionnels qui intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pour lespersonnes <strong>en</strong> activité et celles qui sont au chômage ; le vocabulaire utilisé est très différ<strong>en</strong>ttraduisant une culture, une formation ou un état d’esprit différ<strong>en</strong>ts, souv<strong>en</strong>t liés à unediffér<strong>en</strong>ce d’<strong>en</strong>jeux.Ces différ<strong>en</strong>ces ne nous apparaiss<strong>en</strong>t pas irréductibles et il est possible de trouver unetraduction <strong>des</strong> mêmes concepts (il s’agit toujours de gestion de transitions et de mobilités)dans les « deux langues », autrem<strong>en</strong>t dit dans les deux « logiques ».La coexist<strong>en</strong>ce de logiques différ<strong>en</strong>tes n’exclut pas que <strong>des</strong> <strong>en</strong>jeux et <strong>des</strong> concepts communspuiss<strong>en</strong>t être travaillés. C’est une véritable question, et nous p<strong>en</strong>sons qu’elle doit êtreapprofondie. Se cont<strong>en</strong>ter d’affirmer qu’il y a <strong>des</strong> logiques différ<strong>en</strong>tes, ce qui est vrai, c’ests’<strong>en</strong>fermer dans un dualisme de réponses. Il y a <strong>des</strong> logiques et <strong>des</strong> <strong>en</strong>jeux différ<strong>en</strong>ts dansles <strong>en</strong>treprises et dans les institutions aidant à la réinsertion mais il y a un <strong>en</strong>jeu commun :maint<strong>en</strong>ir et développer l’employabilité de tous. Il s’agit <strong>en</strong>core de favoriser l’adaptation,la mobilité, la réussite <strong>des</strong> transitions. En partant de la réalité incontestable de l’obligation degérer les incertitu<strong>des</strong> qui s’impos<strong>en</strong>t à tous (y compris aux <strong>en</strong>treprises), et du fait qu’aucunsalarié (hormis dans les fonctions publiques où l’emploi est garanti à vie dans certains paysd’<strong>Europe</strong>, dont la France) n’est assuré de pouvoir exercer la même fonction dans la même<strong>en</strong>treprise, la question de savoir gérer l’inactivité involontaire et son dev<strong>en</strong>ir se pos<strong>en</strong>t à tous.De surcroît, la mobilité – si elle est souv<strong>en</strong>t subie – peut être un désir chez certains salariés,60


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 61dont l’id<strong>en</strong>tité professionnelle est précisém<strong>en</strong>t caractérisée par une mobilité volontaire (cf. lestravaux <strong>des</strong> sociologues français DUBAR et SAINSAULIEU).Que peut-on retirer <strong>des</strong> exemples de nos interviews ?• La segm<strong>en</strong>tation existe dans les m<strong>en</strong>talités : par exemple, une Entreprise française deTravail Temporaire (E.T.T.) déclare ne pas s’adresser aux « chômeurs » mais aux salariésintérimaires, qui apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t comme l’Entreprise Intérimaire « au monde de laflexibilité ».Outre cette différ<strong>en</strong>ce de vocabulaire, qui a été relevée par elle dans nos échanges,l’<strong>en</strong>treprise intérimaire déclare ne pas faire d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Elle fait de la gestion <strong>des</strong>ressources intérimaires, de parcours, de compét<strong>en</strong>ces, de mobilité, de transferts decompét<strong>en</strong>ces, d’emplois.D’abord, elle prospecte <strong>des</strong> missions et cherche <strong>en</strong>suite les personnes qui vont devoircorrespondre aux missions. La logique est claire et l’employeur-utilisateur ne s’adapterapas aux hommes, c’est eux qui devront s’adapter à chaque mission. L’ETT dit qu’elle« recrute ». Par contre, l’association de médiation à l’emploi ou l’ag<strong>en</strong>ce pour l’emploi,dis<strong>en</strong>t qu’elles « plac<strong>en</strong>t ». L’association de médiation mène <strong>en</strong> parallèle la prospectiond’offres et de mission et l’intégration de chercheurs d’emploi qu’elle va mettre <strong>en</strong> relationavec les employeurs. Quand elle se crée, elle comm<strong>en</strong>ce d’ailleurs par prospecter <strong>des</strong>missions. Pourtant aux yeux <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises, recruter et placer sont différ<strong>en</strong>ts ; il s’agitnéanmoins dans tous les cas de faire se r<strong>en</strong>contrer l’offre et la demande et de les fairecoïncider. Mais deux conceptions du recrutem<strong>en</strong>t s’affront<strong>en</strong>t : pour l’<strong>en</strong>treprise de travailtemporaire, les critères de recrutem<strong>en</strong>t dits « subjectifs » sont très importants ; pourl’association de médiation à l’emploi pratiquant la méthode IOD (Interv<strong>en</strong>tion sur l’Offreet la Demande), les critères subjectifs sont bannis et l’on s’<strong>en</strong> ti<strong>en</strong>t strictem<strong>en</strong>t à del’objectif (il ne faut pas perdre de vue qu’IOD fonctionne pour <strong>des</strong> emplois ditsd’exécution, où néanmoins le comportem<strong>en</strong>t compte mais dans une moindre mesure quedans les fonctions à haute responsabilité). Quand l’<strong>en</strong>treprise de travail temporaire parlede « qualification à l’emploi » (autrem<strong>en</strong>t dit d’employabilité), IOD affirme qu’il n’y a pasde personnes inemployables.• Mais l’articulation <strong>des</strong> logiques n’est pas impossible : <strong>en</strong> dépit <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ces de« cultures » constatées (vocabulaire différ<strong>en</strong>t, objectifs différ<strong>en</strong>ts qui peuv<strong>en</strong>t apparaîtrecontraires, référ<strong>en</strong>ces distinctes, différ<strong>en</strong>ces de milieux sociaux chez lesprofessionnels…), <strong>des</strong> exemples parmi les pratiques <strong>en</strong>quêtées montr<strong>en</strong>t quel’articulation <strong>des</strong> logiques autour d’un processus et d’<strong>en</strong>jeux communs n’est pasimpossible. Citons parmi ces exemples :- La méthode IOD, pour sa catégorie d’emplois et de publics peu qualifiés, fait ses preuves.Elle r<strong>en</strong>d <strong>des</strong> services aux <strong>en</strong>treprises, elle a ses cli<strong>en</strong>ts comme une ag<strong>en</strong>ce d’intérim etrecrute pour eux.- Le « requis » à la MAAF (Mutuelle d’Assurance <strong>des</strong> Artisans de France), défini dans lesréfér<strong>en</strong>tiels métiers, sert aussi bi<strong>en</strong> pour le recrutem<strong>en</strong>t que pour l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et laré<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Dans cette <strong>en</strong>treprise, le mot <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> n’est pas « tabou », l’idée demouvem<strong>en</strong>t, de mobilité et d’évolution tournée vers l’av<strong>en</strong>ir est mise <strong>en</strong> avant. LeDirecteur de l’Emploi, anci<strong>en</strong> conseiller professionnel de l’ANPE (Ag<strong>en</strong>ce Nationale Pourl’Emploi), a pu passer d’une culture à l’autre.61


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 62- Dans la pratique du détachem<strong>en</strong>t à Transition Carrières, on place autant qu’on recrute, tout<strong>en</strong> prospectant <strong>des</strong> missions. Il y a <strong>des</strong> points communs avec la médiation et l’intérim.- Un certain nombre de cabinets de consultants font à la fois du bilan de compét<strong>en</strong>cessalariés et demandeurs d’emploi, de l’out-placem<strong>en</strong>t et <strong>des</strong> ant<strong>en</strong>nes de reclassem<strong>en</strong>t et durecrutem<strong>en</strong>t. Ces familles de métiers sont regroupées et si un même consultant ne traitepas l’<strong>en</strong>semble, tous ces interv<strong>en</strong>ants travaill<strong>en</strong>t sur l’analyse <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces, leurtransférabilité,… ; il est toujours question de la gestion <strong>des</strong> ressources humaines. Cescabinets utilis<strong>en</strong>t peu les mots d’insertion ou de réinsertion, voire d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, mêmes’ils <strong>en</strong> font.- La mise <strong>en</strong> place d’ant<strong>en</strong>nes d’out-placem<strong>en</strong>t et de reclassem<strong>en</strong>t, où peuv<strong>en</strong>t participer <strong>des</strong>personnels d’<strong>en</strong>treprise, montre que l’<strong>en</strong>treprise finance ou cofinance <strong>des</strong> mobilités nonvolontaires.- Les outils pour l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong> demandeurs d’emploi et <strong>des</strong> salariés sont s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t lesmêmes. Ils sont strictem<strong>en</strong>t les mêmes dans l’<strong>en</strong>treprise française Edf (Electricité deFrance), où il faut noter le choix de laisser toute latitude au conseiller formé (par lastructure Développem<strong>en</strong>t et Emploi qui a été pilote <strong>en</strong> France pour le développem<strong>en</strong>t del’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> interne <strong>des</strong> salariés) de choisir ses outils (pas de standardisation imposée àl’échelle de toute l’<strong>en</strong>treprise). A la MAAF, les bilans de compét<strong>en</strong>ces « maison » sonts<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t les mêmes que ceux qui peuv<strong>en</strong>t se faire à l’externe, à la différ<strong>en</strong>ce d’uneconnaissance approfondie <strong>des</strong> métiers <strong>en</strong> interne.- L’université (telle que Lille III, r<strong>en</strong>contrée <strong>en</strong> France ) se préoccupe de l’insertion de sesdiplômés, <strong>en</strong> particulier les jeunes qui n’ont pas <strong>en</strong>core travaillé, malgré les faiblesmoy<strong>en</strong>s consacrés à cette problématique. De fait, elle essaie d’interv<strong>en</strong>ir plus <strong>en</strong> amont <strong>en</strong>se préoccupant aussi du « Modèle de la compét<strong>en</strong>ce » qui se développe dans lesEntreprises. Son service de Part<strong>en</strong>ariat avec les <strong>en</strong>treprises crée de nouveaux diplômes <strong>en</strong>t<strong>en</strong>ant compte <strong>des</strong> besoins <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises et p<strong>en</strong>se « compét<strong>en</strong>ces » même pour seslittéraires…- Les GLEIQ français (groupem<strong>en</strong>t d’employeurs pour l’insertion et la qualification) sontun exemple de rapprochem<strong>en</strong>t de l’<strong>en</strong>treprise <strong>des</strong> préoccupations d’insertion. Il estintéressant de noter que le GLEIQ de la V<strong>en</strong>te Par Correspondance r<strong>en</strong>contré <strong>en</strong> France aété créé sous la pression <strong>des</strong> part<strong>en</strong>aires sociaux (syndicats de salariés), inquiets pour leurspropres <strong>en</strong>fants, et la jeunesse du bassin d’emploi local.Les limites de l’articulation à travers nos exemples :Souv<strong>en</strong>t les <strong>en</strong>treprises considèr<strong>en</strong>t (MAAF, EDF) qu’elles sont les mieux placées pourori<strong>en</strong>ter <strong>en</strong> interne car elles connaiss<strong>en</strong>t leurs métiers à fond. Elles sont alors assez critiquesvis à vis de c<strong>en</strong>tres de bilans externes qui aboutirai<strong>en</strong>t à <strong>des</strong> projets d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> irréalistes.C’est la mobilité volontaire à l’externe qui est la moins facilitée ou comprise par les<strong>en</strong>treprises. Les <strong>en</strong>treprises p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t qu’il s’agit du problème du salarié, et le cas échéant del’Etat (Ministères s’occupant <strong>des</strong> questions de l’emploi et <strong>des</strong> formations). Or l’employabilitédu salarié dép<strong>en</strong>d largem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces et de l’état d’esprit qu’il a pu développer chezses employeurs précéd<strong>en</strong>ts, de son niveau et égalem<strong>en</strong>tde la nature de ses motivations.Concernant la mobilité interne, comme le dit D. THIERRY de Développem<strong>en</strong>t et Emploi,« sans politique de mobilité, sans dynamisme de l’<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> termes d’adaptation auxchangem<strong>en</strong>ts, les dynamiques individuelles but<strong>en</strong>t contre l’inertie <strong>des</strong> structures ». La MAAFincarne tout à fait le modèle innovant de l’<strong>en</strong>treprise pour qui « Le mouvem<strong>en</strong>t, c’est la vie ».62


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 63D’autres <strong>en</strong>treprises ont <strong>des</strong> cultures et <strong>des</strong> structures qui ne facilit<strong>en</strong>t pas la mobilité (soit quela taille soit trop petite, soit que la structure soit au contraire très lourde et de typebureaucratique).En outre, il est difficile de mesurer les impacts ou l’efficacité <strong>des</strong> dispositifs de mobilitévolontaire à l’interne.Quelles Préconisations concrètes ?- Faire davantage connaître aux <strong>en</strong>treprises les exemples et les modalités depart<strong>en</strong>ariats inter<strong>en</strong>treprises avec les structures publiques locales ayant permis defaire face à la difficulté de générer ou de trouver les compét<strong>en</strong>ces professionnellesnécessaires. Ce travail se fait assez souv<strong>en</strong>t avec les organismes <strong>en</strong> charge du conseil <strong>en</strong><strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, de la formation et de l’emploi. Cela peut passer par un travail de meilleurediffusion dans les presses spécialisées <strong>des</strong> deux sphères. Nous avons constaté parexemple que les expéri<strong>en</strong>ces d’implication d’<strong>en</strong>treprises dans le domaine de l’insertionfaisai<strong>en</strong>t l’objet d’une large diffusion dans la presse spécialisée du secteur Formation-Insertion, une presse relativem<strong>en</strong>t inconnue <strong>des</strong> lecteurs de la presse plutôt économiqueque sont les g<strong>en</strong>s de l’<strong>en</strong>treprise.- Faire connaître et faire compr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> <strong>Europe</strong> le rôle que <strong>des</strong> syndicats de salariéspeuv<strong>en</strong>t jouer dans certains pays comme la Suède (notre étude ne nous a pas permis defaire <strong>des</strong> investigations <strong>en</strong> profondeur au sujet du mainti<strong>en</strong> ou de la restauration d’undialogue social).- Intégrer systématiquem<strong>en</strong>t une étape d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans toutes les actionsd'évolution ou de développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces (cela peut être un <strong>des</strong> sujets àaborder systématiquem<strong>en</strong>t lors <strong>des</strong> <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s d’évaluation, ou bi<strong>en</strong> lors d’une demande deformation) et utiliser ces données pour l'organisation, l’optimisation et la r<strong>en</strong>tabilité <strong>des</strong>investissem<strong>en</strong>ts de formation.- Inciter les universitaires, les chercheurs, les professionnels de l’insertion/<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>à faire les premiers pas vers l’<strong>en</strong>treprise, faire de la recherche fondam<strong>en</strong>tale etappliquée à partir <strong>des</strong> problématiques d’<strong>en</strong>treprises et <strong>en</strong>courager ceux qui travaill<strong>en</strong>t surles questions d’emploi (<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, insertion…) à communiquer auprès de ceux quitravaill<strong>en</strong>t dans la gestion <strong>des</strong> ressources humaines.- R<strong>en</strong>forcer les instrum<strong>en</strong>ts d'appui et de conseil aux <strong>en</strong>treprises (et les moy<strong>en</strong>s quipeuv<strong>en</strong>t leur être alloués) permettant le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces <strong>des</strong> collectifs detravail (idée de compét<strong>en</strong>ce collective dans le long terme), l’anticipation et la préparationau changem<strong>en</strong>t, l’accompagnem<strong>en</strong>t aux changem<strong>en</strong>ts dans les organisations. R<strong>en</strong>dre cesservices accessibles aux PME-PMI (Petites et Moy<strong>en</strong>nes Entreprises/Industries) (réfléchirà <strong>des</strong> modalités et <strong>des</strong> financem<strong>en</strong>ts particuliers).63


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 6436. L’apport mo<strong>des</strong>te <strong>des</strong> NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et etde la Communication) dans le service r<strong>en</strong>du.Les NTIC apparaiss<strong>en</strong>t comme «un plus », qui ne se substitue pas aux services r<strong>en</strong>dus parles hommes. Elles jou<strong>en</strong>t un rôle certain dans l’information et sa diffusion massive (cf. lacité <strong>des</strong> Métiers <strong>en</strong> France, et toute l’informatisation de banques de données informativesplacées sur Internet permettant de connaître les emplois, les formations, les métiers, lesbranches…) et se développ<strong>en</strong>t au niveau <strong>des</strong> évaluations et <strong>des</strong> logiciels de gestionadministrative (de parcours…). L’<strong>en</strong>treprise française MAAF est un exemple d’utilisationbi<strong>en</strong> comprise <strong>des</strong> NTIC, parce qu’intégrée à un projet global et à une politiquevolontariste de mobilité, comportant non seulem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> banques de données sur les métiers,sur les compét<strong>en</strong>ces requises et celles possédées par les salariés, elle permet le testingd’intérêt et devra même permettre aux salariés de faire <strong>des</strong> mesures d’écart <strong>en</strong>tre ses acquis etses projets. Les postes vacants sont largem<strong>en</strong>t diffusés sur l’intranet, les candidatures peuv<strong>en</strong>tse faire immédiatem<strong>en</strong>t, ainsi qu’une demande de conseil <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> avec un conseiller.La Finlande signale qu’une révolution dans les pratiques de recrutem<strong>en</strong>t a généré ledéveloppem<strong>en</strong>t de services sur le Web pour aider à l’autogestion de sa carrière. Les NTICpermett<strong>en</strong>t un self-service interactif pour l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> de carrière. L’accès à de multiplesoutils de guidance est possible sur <strong>des</strong> sites gratuits d’initiative privée ou publique, et ladiffér<strong>en</strong>ce de niveaux d’autonomie a été étudiée puisque deux types de systèmes exist<strong>en</strong>t :l’un qui suggère <strong>des</strong> pistes de métiers après le testing pour les moins autonomes, l’autre quipermet seulem<strong>en</strong>t de mieux se connaître et de s’informer sur les métiers, laissant auxpersonnes le travail d’élaboration de projets pertin<strong>en</strong>ts. Le recours à <strong>des</strong> deman<strong>des</strong>d’information et de conseil <strong>en</strong> ligne est égalem<strong>en</strong>t possible. Des NTIC bi<strong>en</strong> comprises sontaussi <strong>des</strong> NTIC adaptées (à différ<strong>en</strong>ts besoins, objectifs, publics…). Cep<strong>en</strong>dant comme dansd’autres pays, les nouvelles technologies ne sont pas énormém<strong>en</strong>t citées par les pratici<strong>en</strong>s“ plus familiers <strong>des</strong> hommes que <strong>des</strong> machines ” et le rapporteur finlandais souligne aussi leslimites de la surinformation, de la superposition de services, et rappelle l’indép<strong>en</strong>dance et lacapacité à résoudre <strong>des</strong> problèmes qu’exige leur utilisation.La Suède qui a <strong>en</strong>quêté 11 sites a égalem<strong>en</strong>t valorisé particulièrem<strong>en</strong>t un syndicat pour sacréation d’outils numérisés, utilisables par les salariés et qui formalis<strong>en</strong>t certainsprogrammes pour travailler le bilan, l'évaluation d’écarts de compét<strong>en</strong>ces à combler, larecherche d’emploi, la communication, la résolution de problèmes, la stratégie et laprospective pour progresser dans et avec son <strong>en</strong>treprise.Parmi les contacts avec <strong>des</strong> organisations œuvrant pour l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> avec les NTIC nousm<strong>en</strong>tionnerons égalem<strong>en</strong>t «Citiz<strong>en</strong> Connect» (UK) qui nous a prés<strong>en</strong>té «Job Connect». Ils'agit d'un logiciel intégrateur utilisant l’internet (actuellem<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t peu de jeunes<strong>en</strong>tre 16 et 25 ans), comportant plusieurs champs de travail. D'une grande souplessed'utilisation et permettant un bon niveau d'interactivité, ce logiciel intègre les informationspour le demandeur et les informations du demandeur pour cibler les emplois ou les formationspréconisées.64


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 65360. Suggestions pour le futur : pour un développem<strong>en</strong>t qualitatif <strong>des</strong> NTICLes technologies de l'information et de la communication et les réseaux conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>des</strong>possibilités qui, pour l'instant, ne sont que peu utilisées dans les pratiques d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Lerecours aux NTIC se fait quelquefois par simple effet de mode sans grande valeur ajoutéemais quelquefois aussi comme une t<strong>en</strong>tative pour r<strong>en</strong>dre l'accès à l'information plus facile etpour obt<strong>en</strong>ir par <strong>des</strong> traitem<strong>en</strong>ts automatisés une certaine intégration <strong>des</strong> données fournies parla personne <strong>en</strong> démarche d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.Au-delà <strong>des</strong> effets de mode, le recours aux NTIC, dans les pratiques d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et deconseil professionnel, nécessite que soit stimulée la recherche-développem<strong>en</strong>t dans cedomaine avec <strong>des</strong> co-investissem<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> Etats et <strong>des</strong> organismes permettant detravailler à un niveau de taille et d’expertise significatif.Il est nécessaire de faire un important effort de recherche et d'expérim<strong>en</strong>tation sur lesapports spécifiques <strong>des</strong> NTIC <strong>en</strong> matière d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, les vertus de l'interactivité et <strong>des</strong> li<strong>en</strong>shypertextes, la puissance d'évocation <strong>des</strong> simulations ou <strong>des</strong> situations virtuelles, l'ext<strong>en</strong>sion<strong>des</strong> analyses possibles pour les résultats de certains tests, l'accès pour tous à une informationstructurée sur les métiers, les emplois, l'offre de formation, l’élaboration d’un portfolioévolutif qui pourrait constituer l’une <strong>des</strong> fonctions d’un logiciel intégré d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, lesconnections directes possibles (par messagerie électronique) avec <strong>des</strong> personnes ouorganismes.Cet effort n’<strong>en</strong>lève ri<strong>en</strong> à la nécessité d’inscrire le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> NTIC dans <strong>des</strong> projetsplus globaux tournés vers la recherche de solutions nouvelles aux problématiquesd’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong> personnes autant que <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises et de les inscrire dans le cadre depolitiques volontaristes. Ainsi, le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> NTIC pour l’usage <strong>des</strong> professionnelseux-mêmes, l’amélioration <strong>des</strong> outils mis à leur disposition dans le cadre de leurs activités estprobablem<strong>en</strong>t un <strong>des</strong> leviers du développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> NTIC directem<strong>en</strong>t accessible auxpersonnes.65


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 6637. Une certaine segm<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> publics.• Des structures ouvertes à tous exist<strong>en</strong>tToutes les structures qui font de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> formelle ou informelle ne s’adress<strong>en</strong>t pasforcém<strong>en</strong>t à un seul type de public. Certaines sont ouvertes assez largem<strong>en</strong>t (voire à touspublics), même si les services ou prestations offerts sont, quant à eux, souv<strong>en</strong>t spécifiquesselon les publics (de même pour les financem<strong>en</strong>ts). Ainsi par exemple, les ag<strong>en</strong>ces pourl’emploi sont-elles ouvertes à tous. En règle générale, les lieux et sites d’information sontouverts à tous.• Des mesures, <strong>des</strong> financem<strong>en</strong>ts, <strong>des</strong> actions selon le type de publicPar contre, les mesures, actions, contrats spécifiques proposés sont assez souv<strong>en</strong>t réservés à<strong>des</strong> « publics cibles ». Ce sont alors les mesures qui sont segm<strong>en</strong>tées. Des pratiques de« globalisation » <strong>des</strong> financem<strong>en</strong>ts se sont répandues pour limiter les problèmes d’<strong>en</strong>veloppesdistinctes trop rigi<strong>des</strong> ou de droits administratifs trop figés. Cep<strong>en</strong>dant, les <strong>en</strong>veloppesbudgétaires globales ne sont pas sans limites, et l’instauration de critères ou de seuils d’accès,de priorités, de quotas prévisionnels peut conduire à <strong>des</strong> tris ou sélection de population quisont forcém<strong>en</strong>t excluant pour les autres.Une segm<strong>en</strong>tation volontaire peut, <strong>en</strong> outre, être rev<strong>en</strong>diquée. Elle répond à une justeadaptation <strong>des</strong> mesures aux besoins particuliers <strong>des</strong> personnes (individualisation,personnalisation du service, différ<strong>en</strong>ciation <strong>des</strong> parcours…). Certaines institutions sontcarrém<strong>en</strong>t plus ou moins spécialisées sur <strong>des</strong> segm<strong>en</strong>ts de publics, derrière lesquels seprofil<strong>en</strong>t certains types de besoins : les services prés<strong>en</strong>tés par l’Irlande, à l’att<strong>en</strong>tion depublics spécialem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> difficultés, <strong>en</strong> sont une illustration. Autres exemples : la méthodeIOD <strong>en</strong> France s’adresse à <strong>des</strong> publics de « petit niveau », recherchant <strong>des</strong> emplois ditsd’exécution. Le détachem<strong>en</strong>t, pratiqué par les consultants de Transitions Carrières, s’utilisejusqu’ici avec <strong>des</strong> salariés âgés de plus de 40 ans. Dans ces deux cas, la question del’opportunité de la transférabilité à d’autres publics se pose : est-elle souhaitable ? Est-ellepossible ? Cela n’est pas sûr. Mais ri<strong>en</strong> n’empêche bi<strong>en</strong> sûr de s’inspirer <strong>des</strong> concepts àl’œuvre dans ces pratiques pour créer de nouvelles démarches.Parmi les segm<strong>en</strong>tations volontaires, on r<strong>en</strong>contre aussi <strong>des</strong> segm<strong>en</strong>tations de catégories trèslarges. En France, <strong>des</strong> structures d’accueil spécifiques pour les jeunes (16-26 ans) ont étécréees (Missions locales, PAIO-Perman<strong>en</strong>ce d’Accueil d’Information et d’Ori<strong>en</strong>tation).Cep<strong>en</strong>dant, les jeunes peuv<strong>en</strong>t se retrouver sur <strong>des</strong> actions à public mixte (<strong>adultes</strong> et jeunes, cequi peut être pertin<strong>en</strong>t), les missions locales héberg<strong>en</strong>t <strong>des</strong> services à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong>bénéficiaires du RMI (Rev<strong>en</strong>u Minimum d’Insertion), et certains types de services sontouverts à tous ceux qui fréqu<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les lieux (jeunes et <strong>adultes</strong>). Mais <strong>des</strong> m<strong>en</strong>aces exist<strong>en</strong>tconcernant l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> « <strong>des</strong> jeunes » <strong>en</strong> France 34 : alerte vis à vis d’une « insertionperpétuelle » (allongem<strong>en</strong>t de la transition école/travail, soit de la file d’att<strong>en</strong>te…), précédéepar une <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> scolaire subie, continue et aux conséqu<strong>en</strong>ces de plus <strong>en</strong> plus différées,exig<strong>en</strong>ces croissantes <strong>en</strong> termes de savoir être (c<strong>en</strong>tration explicite sur <strong>des</strong> caractéristiquesindividuelles et non pas sur <strong>des</strong> savoir-faire…), alerte concernant « l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> éducativeperman<strong>en</strong>te comme réponse à la précarisation <strong>des</strong> trajectoires professionnelles », laquelle34 Quelle <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> pour les jeunes demandeurs d’emploi ? C.MATHEY-PIERRE, in “ L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>professionnelle <strong>des</strong> <strong>adultes</strong> ”, Etude n°73 de mai 1999, CEREQ – France.66


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 67amène à transformer les demandeurs d’emploi <strong>en</strong> demandeurs de psychothérapie <strong>des</strong>outi<strong>en</strong> à leur évolution personnelle (prédominance de l’incitation à la connaissance et à latransformation de soi) etc….Les Missions Locales d'Insertion se transform<strong>en</strong>t <strong>en</strong> « régulateurs sociaux », mélangeantl’emploi véritable avec de « l’occupationnel ». C’est le risque (évoqué dans la plaquetted’une structure belge) que peuv<strong>en</strong>t connaître <strong>des</strong> structures de l’économie solidaire <strong>en</strong> <strong>Europe</strong>.Ainsi, la « naturalisation du concept d’employabilité, abstraction faite du contexteéconomique », est dénoncée par certains chercheurs français ainsi que les pratiques de trisélectif <strong>des</strong> publics et la substitution de certains emplois véritables par <strong>des</strong> contratsprécaires (effets pervers <strong>des</strong> mesures incitatives). On peut voir un autre risque dans lapréparation <strong>des</strong> jeunes à une concurr<strong>en</strong>ce forc<strong>en</strong>ée. En même temps, il est fondam<strong>en</strong>tald’aider les jeunes à compr<strong>en</strong>dre le monde moderne, de les préparer à gérer l’incertitude et leschangem<strong>en</strong>ts et de rapprocher les formations <strong>des</strong> besoins <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises.Enfin, les pays part<strong>en</strong>aires cit<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t <strong>des</strong> programmes d’actions spécifiques,comportant beaucoup de développem<strong>en</strong>t personnel et de socialisation, pour les publics lesmoins autonomes. Mais comm<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> cibler les moins autonomes ? Là <strong>en</strong>core, il y a risquede catégorisation floue et néanmoins stigmatisante. Enfin, les moins autonomes ne sontpas toujours ceux qu’on croit : <strong>en</strong> France, le public de jeunes dits « diplômés », dét<strong>en</strong>teursde diplômes d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts généraux supérieurs non qualifiants, ou ayant <strong>des</strong> diplômes peuconnus, ont beaucoup de problèmes d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et d’insertion. La Finlande pose la questionde savoir s’il faut développer <strong>des</strong> approches ou <strong>des</strong> services allant jusqu’au thérapeutique pources publics (ce qui est le cas de l’Irlande, pour <strong>des</strong> cas apparemm<strong>en</strong>t précis de souffrances,liées ou non au travail).Il reste à <strong>en</strong>visager ce qui peut relever alors d’une catégorisation officieuse, d’autant plusgrave qu’elle correspondrait à <strong>des</strong> tris et <strong>des</strong> cloisonnem<strong>en</strong>ts définitifs. Si ce problème n’apas été évoqué sous cette forme durant les <strong>en</strong>quêtes, il s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d à travers les inquiétu<strong>des</strong>exprimées à l’égard de l’exclusion <strong>des</strong> personnes les plus <strong>en</strong> difficultés qui ne sont pasrigidem<strong>en</strong>t catégorisables, <strong>en</strong> dépit <strong>des</strong> consignes politiques insistantes de s’attaquer à certainspublics prioritaires.Le cloisonnem<strong>en</strong>t salariés/demandeurs d’emploi, largem<strong>en</strong>t évoqué dans le paragraphe surles pratici<strong>en</strong>s de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> auquel nous r<strong>en</strong>voyons, participe de ce type de segm<strong>en</strong>tationabusive. Hormis les titulaires d’emploi à vie, <strong>en</strong>core prés<strong>en</strong>ts dans les secteurs publics decertains pays, aucun salarié n’est à l’abri du risque de chômage ou de déqualification, demême qu’aucune <strong>en</strong>treprise privée n’est à l’abri de la concurr<strong>en</strong>ce internationale, dechangem<strong>en</strong>ts technologiques rapi<strong>des</strong> et de fluctuations diverses. Tandis que les logiques et les<strong>en</strong>jeux ne sont pas sans points de r<strong>en</strong>contre (nécessité pour tous de maint<strong>en</strong>ir l’employabilité),le risque d’éclatem<strong>en</strong>t de la société <strong>en</strong> sous-groupes est grand, comme l’a relevé lesociologue français C. DUBAR qui voit une scission <strong>en</strong>tre quatre groupes : « ceux quipeuv<strong>en</strong>t bouger à l’interne, ceux qui peuv<strong>en</strong>t espérer mettre <strong>en</strong> place une stratégie de mobilitévolontaire au sein de marchés professionnels transversaux et structurés par <strong>des</strong> filières <strong>des</strong>pécialité, ceux qui doiv<strong>en</strong>t s’ori<strong>en</strong>ter à l’externe avec comme seule perspective l’insertionprécaire dans le marché secondaire de l’emploi et ceux qui sont m<strong>en</strong>acés de relégation pourraison d’incompét<strong>en</strong>ce ».A l’intérieur du groupe «demandeurs d’emploi », une critique majeure a été faite <strong>en</strong> France<strong>en</strong>vers les pratiques dites d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> individualisée <strong>des</strong> Demandeurs d'Emploi de67


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 68Longue Durée (DELD) et autres publics prioritaires, par le sociologue D. DEMAZIERE 35 .D’après lui, la faillite du placem<strong>en</strong>t a ouvert un espace pour l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong>tinée aux DELD :Cette <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> vise « à combler une distance à l’emploi trop importante ». L’accès ou leretour à l’emploi est indirect, médiatisé par <strong>des</strong> stages, organisé par la progression d’unparcours. On ne parle plus seulem<strong>en</strong>t de placem<strong>en</strong>t mais de mainti<strong>en</strong> de l’employabilité.« Ori<strong>en</strong>ter, c’est faire passer les chômeurs d’une demande d’emploi dont la satisfaction esthors d’atteinte <strong>en</strong> l’état actuel du marché du travail, à un projet de formation ou d’insertion,mieux adapté aux moy<strong>en</strong>s d’action de la politique de traitem<strong>en</strong>t du chômage ». C’est <strong>en</strong>core« inciter <strong>des</strong> chômeurs à exprimer <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> <strong>en</strong> fonction <strong>des</strong> places disponibles dans lesdispositifs et <strong>des</strong> besoins id<strong>en</strong>tifiés par <strong>des</strong> professionnels et non l’inverse ». Cette dernièrecritique pose tout le problème du chômage et subséquemm<strong>en</strong>t, de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> de masse.Dans tous les cas, les « ag<strong>en</strong>ts d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> » catégoris<strong>en</strong>t les publics et cela peut relever d’unétiquetage de l’ag<strong>en</strong>t, ou bi<strong>en</strong> d’une négociation <strong>en</strong>tre les protagonistes. L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong>chômeurs s’appuie sur un diagnostic de leur employabilité (probabilité de trouver unemploi dans une période donnée, id<strong>en</strong>tification <strong>des</strong> facteurs influ<strong>en</strong>çant l’employabilitécorrespondant aux variables clés de l’explication sociologique : sexe, âge, niveau deformation…et aussi, positions occupées sur le marché du travail, mo<strong>des</strong> de vie, attitu<strong>des</strong> etcomportem<strong>en</strong>ts de recherche d’emploi…). Sont égalem<strong>en</strong>t catégorisées : la motivation àvraim<strong>en</strong>t s’<strong>en</strong> sortir (interprétée <strong>en</strong> termes de traits psychologiques) et le projet (tandis que lesg<strong>en</strong>s ont avant tout <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> d’emploi).Le sociologue français postule que cela privilégie la dim<strong>en</strong>sion intrinsèque del’employabilité 36 (avec un travail sur la perte de confiance <strong>en</strong> soi, l’altération <strong>des</strong> rythmessociaux, la dégradation <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces relationnelles, l’érosion <strong>des</strong> aptitu<strong>des</strong>…) et négligela dim<strong>en</strong>sion extrinsèque. “ Faute de pouvoir construire socialem<strong>en</strong>t et collectivem<strong>en</strong>tl’articulation <strong>en</strong>tre le marché de l’emploi et certains chômeurs, on laisse le soin à chacun deparcourir le chemin individuellem<strong>en</strong>t ”. Pour un certain nombre de chercheurs français 37 , c’esttout le problème de la « psychologisation » <strong>des</strong> problèmes collectifs. C’est une autre critiquefaite aux courants misant sur l’autonomie dont l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> éducative : celle de mettre toutela responsabilité du chômage sur les épaules <strong>des</strong> individus.Face aux segm<strong>en</strong>tations et catégorisations <strong>des</strong> publics, tantôt claires, tantôt floues, on peutaussi s’interroger sur les objectifs et les finalités <strong>des</strong> mesures qui leur sont <strong>des</strong>tinées etproposées, cette question de la difficile lisibilité <strong>des</strong> finalités est évoquée dans le dernierparagraphe de ce rapport.35 « Les paradoxes de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong> chômeurs de longue durée ». D.DEMAZIERE”, Etude n°73 de mai 1999,CEREQ.36 Voir aussi : « L’employabilité : défi ou gageure ? » JN. CHOPART, Revue Connexions n°62, 1993, p 36-51.37Voir notamm<strong>en</strong>t : « De l’éclectisme <strong>des</strong> pratiques à la nécessaire élucidation <strong>des</strong> courants théoriques <strong>en</strong><strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. » J. MAGNIER et C. WERTHE”, Etude n°73 de mai 1999, CEREQ.68


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 69370. Suggestions pour le futur : diagnostiquer sans <strong>en</strong>fermer, créer <strong>des</strong>passerelles, agir sur l’économiqueLa segm<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> publics, justifiée par les politiques, quelquefois par les perceptions <strong>des</strong>acteurs de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et par les nécessaires réponses spécifiques supposées répondre à <strong>des</strong>besoins particuliers, comporte <strong>des</strong> risques, à la fois méthodologiques et sociaux der<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de discrimination. Elle se traduit souv<strong>en</strong>t par la segm<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> instrum<strong>en</strong>tsfinanciers par public, le cas échéant par territoire.Pour éviter l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> risques énoncés dans notre analyse et particulièrem<strong>en</strong>t développéspar les chercheurs, voici <strong>des</strong> suggestions :• Il est absolum<strong>en</strong>t nécessaire de donner à la phase d'analyse de la demande, du besoinou de la situation, les moy<strong>en</strong>s <strong>en</strong> compét<strong>en</strong>ces et <strong>en</strong> temps de traitem<strong>en</strong>t, afin depouvoir proposer à chaque personne ou de négocier avec elle, la ou les réponsesindividuelles correspondant le mieux aux objectifs de résultats sur lesquels l'accord s'estfait avec la personne (contractualisation). Il s’agit de bi<strong>en</strong> cibler les catégories deproblèmes, <strong>en</strong> particulier pour les personnels chargés du premier accueil, et de soigner tantla démarche que l’instrum<strong>en</strong>tation utilisée.• Dans la majorité <strong>des</strong> cas, il devrait être possible de globaliser les instrum<strong>en</strong>ts technicophysico-financierspar la nature du service à r<strong>en</strong>dre et par objectifs de résultats, plus quepar publics. A la segm<strong>en</strong>tation par public, il faut substituer une différ<strong>en</strong>ciation <strong>des</strong>réponses. Ainsi <strong>des</strong> pratiques de « globalisation » <strong>des</strong> financem<strong>en</strong>ts se sont déjàrépandues pour limiter les problèmes d’<strong>en</strong>veloppes distinctes trop rigi<strong>des</strong>, ou de droitsadministratifs trop figés.• Pour sortir d’une abusive « psychologisation <strong>des</strong> problèmes collectifs », on recourt <strong>en</strong>France à un autre courant pour analyser les expéri<strong>en</strong>ces de travail <strong>des</strong> publics et leurrapport au travail : la clinique du travail. Ce courant est issu de l’analysepluridisciplinaire du travail. Il vise à « sortir de la culpabilisation, déglobaliser son vécu,dissocier ce qui relève davantage de son fonctionnem<strong>en</strong>t personnel de ce qui r<strong>en</strong>voie à <strong>des</strong>mécanismes collectifs qui dépass<strong>en</strong>t l’individu tout <strong>en</strong> l’impliquant ».• Enfin, <strong>en</strong> réponse aux critiques d’actions trop c<strong>en</strong>trées sur la dim<strong>en</strong>sion intrinsèque del’employabilité et pour davantage pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> considération la dim<strong>en</strong>sion économiquedu problème de l’emploi, ont été développées les pratiques de médiation et dedéveloppem<strong>en</strong>t local.Les premières vis<strong>en</strong>t à limiter le recours abusif à <strong>des</strong> critères toujours plus subjectifs <strong>des</strong>recrutem<strong>en</strong>ts ou à la surqualification à l’embauche (postulant ainsi qu’il n’y a pasd’inemployabilité, du moins sur certains types d’emploi, sur <strong>des</strong> segm<strong>en</strong>ts de marché) et àcomp<strong>en</strong>ser la solitude du demandeur d’emploi, face à son inactivité involontaire, grâce auxrecours à <strong>des</strong> médiateurs qui ont le souci de r<strong>en</strong>dre un service tant aux <strong>en</strong>treprises qu’auxdemandeurs d’emplois.Les secon<strong>des</strong> sont une t<strong>en</strong>tative d’articulation collective de l’économique et du social. In fine,il y a danger à segm<strong>en</strong>ter l’économique et le social. Autrem<strong>en</strong>t dit, s’il y a une prop<strong>en</strong>sionnaturelle (ou naturalisée ?) et historique à distinguer les logiques, il est d’autant plus69


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 70important de visualiser les points de croisem<strong>en</strong>t, de considérer les interactions, et d’établir <strong>des</strong>li<strong>en</strong>s utiles aux deux parties et au système. « Lutter pour de nouvelles formes d’employabiliténécessite à tout le moins un travail part<strong>en</strong>arial, où les spécialisations et les cloisonnem<strong>en</strong>tsprofessionnels <strong>en</strong>tre ori<strong>en</strong>teurs, formateurs, prospecteurs placiers et ag<strong>en</strong>ts de développem<strong>en</strong>téconomiques, s’estomp<strong>en</strong>t » 38 .38 JN. CHOPART, op cité.70


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 7138. Le manque d’évaluation <strong>des</strong> pratiquesIl est rarem<strong>en</strong>t fait état d’une évaluation <strong>des</strong> pratiques faite avec soin et, dans tous les cas,cela n’apparaît pas une préoccupation “ naturelle ”. Nous avions prévu dans lequestionnem<strong>en</strong>t aux sites <strong>en</strong>quêtés une rubrique spécifique concernant l’évaluation. Maiscertains <strong>en</strong>quêteurs ne l’ont pas évoquée, ou faiblem<strong>en</strong>t investiguée. Lorsqu’il est fait état dedonnées, ce sont très souv<strong>en</strong>t <strong>des</strong> volumes de personnes traitées et <strong>des</strong> états déclarés <strong>des</strong>atisfaction (quelquefois <strong>des</strong> questionnaires de satisfaction ont été distribués, sans qu’on sachesi <strong>des</strong> points particuliers ont été étudiés). Mais l’on peut déduire que <strong>des</strong> objectifs au départne sont pas posés <strong>en</strong> dehors du volume à traiter, ni <strong>des</strong> indicateurs de suivi qualitatif etquantitatif fournis. Quelquefois, le volume ou le taux de placem<strong>en</strong>t dans l’emploi figur<strong>en</strong>tparmi les données de résultats et quelques autres chiffres indiquant <strong>des</strong> volumes d’heures deformation, un suivi plus ou moins sout<strong>en</strong>u (cas du Luxembourg). Il s’agit de volumes deconsommation, de traitem<strong>en</strong>t ou moy<strong>en</strong>s mis <strong>en</strong> œuvre permettant d’assurer un certain suiviou contrôle budgétaire… mais il y a déficit d’indicateurs techniques sur <strong>des</strong> résultatsobt<strong>en</strong>us et sur les critères ou indices d’atteinte de certains objectifs (qui peuv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>amont du placem<strong>en</strong>t ou d’un changem<strong>en</strong>t d’emploi), <strong>des</strong> objectifs intermédiairesnotamm<strong>en</strong>t (nouvelles étapes franchies, mobilisation de moy<strong>en</strong>s, actions effectuées, diversesprogressions par rapport à un état initial dont l’analyse aurait été faite…).Il existe une résistance certaine à l’évaluation dans le champ de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, à la foispour <strong>des</strong> raisons de difficultés techniques réelles (il s’agit d’évaluer à un mom<strong>en</strong>t donné unprocessus très complexe qui se poursuivra au-delà) et pour <strong>des</strong> raisons culturelles :argum<strong>en</strong>ts de déontologie et de confid<strong>en</strong>tialité, crainte d’avoir à fournir <strong>des</strong> ratios sanssignification et <strong>des</strong> données uniquem<strong>en</strong>t chiffrées sans approche qualitative, grandecomplexité du processus <strong>en</strong> travail dans l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, forte implication <strong>des</strong> professionnels etpeur d’être jugé (peur de mettre ses pratiques et difficultés sur la table), abs<strong>en</strong>ce <strong>des</strong><strong>en</strong>sibilisation à la recherche et au processus de remise <strong>en</strong> question et rupture qu’il implique.Pourtant, il ne s’agit pas de juger <strong>des</strong> pratiques, de les critiquer dans un but <strong>des</strong>tructif maisd’approfondir, de compr<strong>en</strong>dre, de décrypter et d’échanger sur les pratiques différ<strong>en</strong>tes dans unbut constructif et d’avancer.Nous devons rappeler qu’<strong>en</strong> matière d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, tout dép<strong>en</strong>d de l’analyse précise de lademande ou <strong>des</strong> deman<strong>des</strong>, une étape <strong>en</strong> soi fondam<strong>en</strong>tale. Il est facile de savoir si l’on arépondu de manière satisfaisante à une simple demande d’information. Mais s’il s’agit d’aiderà faire un choix, à pr<strong>en</strong>dre une décision, c’est-à-dire de construire un projet au delà de l’aide àla réalisation d’un bilan, c’est déjà plus difficile. Quant à évaluer la mise <strong>en</strong> œuvre d’un planou d’une stratégie d’action dans le temps, cette possibilité échappe le plus souv<strong>en</strong>t aupratici<strong>en</strong>. On ne travaille que sur <strong>des</strong> séqu<strong>en</strong>ces, <strong>des</strong> temps d’interv<strong>en</strong>tion limités. Dans tousles cas, il est impossible de parler d’échecs ou de réussites « définitives », totales, absolues.Une personne atteint plus ou moins vite et plus ou moins, certains objectifs. Tout est donc trèsrelatif, sinon constamm<strong>en</strong>t à relativiser. Si un résultat peut être conforme à un projet, il peutaussi être relativem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>t ; et le processus de réalisation lui-même est rarem<strong>en</strong>tstrictem<strong>en</strong>t conforme aux prévisions. P<strong>en</strong>ser et construire <strong>des</strong> indicateurs d’évaluation del’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est assurém<strong>en</strong>t une opération complexe. Cette évaluation ne peut qu’êtremulti-critériée.Lors de nos <strong>en</strong>quêtes, par exception, une méthodologie sérieuse d’évaluation est prés<strong>en</strong>tée(cas de la méthode IOD <strong>en</strong> France) et il faut noter qu’il ne s’agit pas d’une pratique71


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 72« d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> » mais d’un dispositif de médiation dans son <strong>en</strong>semble, qui comporte dès ledépart <strong>des</strong> objectifs d’insertion quantitatifs et qualitatifs précis. Néanmoins, dans ce typed’action, dès le départ toute la démarche est décrite précisém<strong>en</strong>t 39 (les finalités, laphilosophie et les concepts <strong>en</strong> œuvre, la traduction <strong>en</strong> objectifs et résultats att<strong>en</strong>dus, laméthodologie assortie, les moy<strong>en</strong>s pour mettre <strong>en</strong> œuvre, les modalités de suivi etd’évaluation, les résultats atteints…). Le bilan annuel par site pratiquant la méthode comporte<strong>des</strong> données détaillées sur les caractéristiques <strong>des</strong> publics accueillis (âge, sexe, niveau dequalification, origine de la prescription, lieu d’habitation), les postes trouvés (nombre,secteurs, nature <strong>des</strong> contrats signés, volume horaire) et aussi l’évolution <strong>des</strong> taux de reprised’emploi par rapport à l’année précéd<strong>en</strong>te, du nombre de mises <strong>en</strong> relation effectuées, <strong>des</strong>motifs de sortie du dispositif, <strong>des</strong> part<strong>en</strong>ariats mobilisés. C’est un exemple tout à fait probantd’un effort réel pour évaluer les impacts de son action et <strong>en</strong> r<strong>en</strong>dre compte aux usagers,financeurs, décideurs, part<strong>en</strong>aires.Par ailleurs, après le monde de la formation continue, ce sont les ag<strong>en</strong>ces pour l’emploi quicomm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à se préoccuper de qualité <strong>en</strong> <strong>Europe</strong>. L’ANPE française, par exemple dansl’ag<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>quêtée pour l’étude, a fait l’objet d’une « qualification ». Après avoir rédigé uncertain nombre de procédures pour les services r<strong>en</strong>dus, elle se soumet à <strong>des</strong> évaluationsdiverses et périodiques, auprès de contrôleurs mais aussi du public, à l’aide d’indicateursmultiples productifs et qualitatifs. Des ag<strong>en</strong>ts sont ainsi plus particulièrem<strong>en</strong>t responsabiliséssur certains dossiers par rapport à l’atteinte <strong>des</strong> objectifs.Enfin, certains dispositifs expérim<strong>en</strong>taux ou prioritaires sont évalués par <strong>des</strong> consultantsexperts externes à la demande du Ministère du Travail (par exemple <strong>en</strong> France, leGroupem<strong>en</strong>t d’Employeurs pour L’Insertion et la Qualification <strong>en</strong>quêté mais aussi, à unniveau national, les pratiques de bilan de compét<strong>en</strong>ces, l’impact de plusieurs prestations <strong>en</strong><strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> 40 …). Ce type d’évaluation est important pour les décideurs, la recherche, lespratici<strong>en</strong>s qui ont le temps de s’y reporter. Elle est à distinguer d’un développem<strong>en</strong>tnécessaire <strong>des</strong> pratiques autoévaluatrices et de l’analyse <strong>des</strong> pratiques sur les terrains. Il fautnoter que d’après l’étude d’impact faite par Retravailler <strong>en</strong> 98 (étude faite pour le compte dela Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle Française, qui seraitl’unique étude globale portant sur l’évaluation <strong>des</strong> prestations d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> France), il n’yaurait aucune analyse statistique et aucune observation instituée de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (« une lignequi n’existe pas »). L’étude conclut sur la nécessité de mesurer l’utilité sociale <strong>des</strong> pratiques<strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (analyser les effets produits pour leurs cli<strong>en</strong>ts).39 Nous pourrions aussi dire “ finem<strong>en</strong>t ” ou “ rigoureusem<strong>en</strong>t ”, au s<strong>en</strong>s de la rigueur sci<strong>en</strong>tifique telle qu’ellepeut être visée dans les sci<strong>en</strong>ces humaines.40 Voir aussi l’Etude d’impact <strong>des</strong> process d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong>tinés aux demandeurs d’emploi, réalisée parRetravailler, à la demande de la DGEFP. Juillet 1998, UNAR.72


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 73380. L’évaluation et la Qualité <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>D’une part, l'évaluation <strong>des</strong> systèmes et pratiques d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est peu pratiquée ou bi<strong>en</strong> ellese c<strong>en</strong>tre sur une évaluation intrinsèque qui pr<strong>en</strong>d souv<strong>en</strong>t la forme de l'autojustification, avecun prélèvem<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t sommaire de la satisfaction <strong>des</strong> bénéficiaires. D’autre part, du fait del’imprévisibilité cont<strong>en</strong>ue dans le processus et du caractère forcém<strong>en</strong>t relatif de la réussite <strong>en</strong>matière de réalisation de projets, p<strong>en</strong>ser et construire <strong>des</strong> indicateurs d’évaluation del’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est assurém<strong>en</strong>t une opération complexe. Cette évaluation ne peut qu’êtremulti-critériée et doit s’éloigner du modèle unique : il ne s’agit pas de recueillir la simplesatisfaction <strong>des</strong> bénéficiaires, ni à l’exclusive <strong>des</strong> ratios de fonctionnem<strong>en</strong>t, de consommationou de nombre de placem<strong>en</strong>ts dans l’emploi. Une « évaluation éclairante » 41 et qualitativeest importante. Elle servira à alim<strong>en</strong>ter la recherche et l’optimisation <strong>des</strong> services.Nos suggestions :• Une recommandation pourrait être faite au niveau <strong>des</strong> Etats membres de l’UnionEuropé<strong>en</strong>ne à <strong>en</strong>gager une démarche qualité <strong>en</strong> matière de prestations d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>,avec <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts communs de cadrage.- Il y a nécessité de passer d'une évaluation «<strong>en</strong> soi» à une évaluation posant clairem<strong>en</strong>t lemode d'<strong>en</strong>trée dans le processus d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> compte les élém<strong>en</strong>tsconstitutifs du système dans lequel l'interv<strong>en</strong>tion d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> trouve sa raison d'être (cf.schéma <strong>des</strong> systèmes <strong>en</strong> page 50 du prés<strong>en</strong>t rapport). Il est <strong>en</strong> effet nécessaire de préciser,avant d'élaborer la démarche d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, sur quel pôle d'<strong>en</strong>trée se situe la demande,quelle est la nature de la relation contractuelle mais aussi, quelles sont les interactionsavec les autres élém<strong>en</strong>ts du système et <strong>en</strong>fin quelles sont les limites de fourniture duservice et pour quel résultat.- Il est souhaitable que tout organisme interv<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> précise avant le démarragede la prestation quelles sont les modalités et les acteurs de l'évaluation.- Des mesures incitatives devrai<strong>en</strong>t conduire les organismes d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> à solliciter unaccompagnem<strong>en</strong>t à l'évaluation ; l'objectif est double. Il s'agit tout d'abord pourl'organisme d'avoir une perception claire de sa pratique par rapport à la finalité, à samission et aux résultats att<strong>en</strong>dus ; il s'agit égalem<strong>en</strong>t de définir les critères sur lesquels ilest pertin<strong>en</strong>t de faire porter l'évaluation.• La simple <strong>des</strong>cription méthodique et formalisée <strong>des</strong> pratiques, comme nous avonsessayé de la produire dans notre étude, est déjà une manière d’évaluer les pratiques. Ell<strong>en</strong>’est pas coutumière chez les pratici<strong>en</strong>s, <strong>en</strong>core moins un réflexe, à moins qu’ils nesoi<strong>en</strong>t pratici<strong>en</strong>s chercheurs ou chargés d’ingénierie ou de pilotage de projets (dans ce cas,r<strong>en</strong>dre compte de ses résultats est une pratique plus systématique). Des démarches prochesde notre démarche de <strong>des</strong>cription utilisant les rubriques et <strong>des</strong>cripteurs que nous avonsutilisés dans notre travail pourrai<strong>en</strong>t se développer.• Tout dép<strong>en</strong>dant de l’analyse précise de la demande ou <strong>des</strong> deman<strong>des</strong>, ce point est àpositionner et à développer qualitativem<strong>en</strong>t et organisationnellem<strong>en</strong>t. Elle est uneétape <strong>en</strong> soi fondam<strong>en</strong>tale, dont il faudrait aussi <strong>en</strong> évaluer la qualité.41 C. COQUELLE, « A l’aise dans l’évaluation », revue du COPAS n°17, mars 1998.73


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 74• Dans le concept de service c<strong>en</strong>tré sur le cli<strong>en</strong>t, ce dernier doit disposer de la possibilitéd'évaluer le niveau de réalisation <strong>des</strong> <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts du contrat. En outre, la questionc<strong>en</strong>trale est la suivante : les bénéficiaires d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, <strong>en</strong> projet de transition (voulue ouinvolontaire), se rapproch<strong>en</strong>t-ils de leurs objectifs grâce aux prestations d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ?Les prestations aid<strong>en</strong>t-elles à réfléchir ? A agir ? La satisfaction sur la manière de r<strong>en</strong>drele service (exemple : traitem<strong>en</strong>t dans l’équité, amabilité, transpar<strong>en</strong>ce…) n’est passuffisante.Du point de vue technique, voici <strong>des</strong> critères pour évaluer la conception et la réalisation deprojets 42 :• Au niveau de la conception du projet : vérifier la cohér<strong>en</strong>ce du projet, saconsistance, sa pertin<strong>en</strong>ce• Balayage <strong>des</strong> étapes du processus : <strong>en</strong> dehors du repérage possible <strong>des</strong> étapes del’ADVP (Activation du Développem<strong>en</strong>t Vocationnel et Professionnel) :exploration, spécification, cristallisation, réalisation), il est possible de vérifier lesétapes et les critères constitutifs d’un projet : y-a-t-il un <strong>des</strong>sein, un sujet, un objet,un <strong>des</strong>sin, quels sont les obstacles, contraintes, prix à payer prévisibles, quelle estla stratégie ? Y a t-il du surjet (adaptation aux réalités) ? Il est égalem<strong>en</strong>t possibled’ajouter le repérage dès la conception du projet <strong>des</strong> faiblesses, soit dans laprojection, soit dans l’adaptation, <strong>en</strong> référ<strong>en</strong>ce aux concepts développésnotamm<strong>en</strong>t par J. VASSILIEV. Ces faiblesses ont égalem<strong>en</strong>t une influ<strong>en</strong>ce lors dela réalisation. Elles peuv<strong>en</strong>t exister chez les personnes, et être égalem<strong>en</strong>tvéhiculées par le mode de traitem<strong>en</strong>t de la prestation <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> par le prestataire.Au stade de la réalisation, il est possible à posteriori de considérer le trajet qui a étéfait, les démarches, les résultats obt<strong>en</strong>us, malgré les obstacles imprévusr<strong>en</strong>contrés…• critères d’appréciation de la réalisation :- efficacité : résultats au regard de l’initial, du prévu et <strong>des</strong> obstacles- effici<strong>en</strong>ce : résultats au regard de coûts <strong>en</strong>gagés- conformité : <strong>des</strong> résultats par rapport à la conception.Autres critères permettant de vérifier l’atteinte <strong>des</strong> objectifs (ceux de l’étude d’impactfrançaise de Retravailler 1998, citée plus haut) :- élaboration d’un projet réalisable, argum<strong>en</strong>té, compréh<strong>en</strong>sible (r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de laprécision du projet, formulation d’un nombre croissant de compét<strong>en</strong>ces..)- passage à <strong>des</strong> conduites actives (accroissem<strong>en</strong>t du nombre <strong>des</strong> explorations du marché,prés<strong>en</strong>tations de soi)- augm<strong>en</strong>tation du s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> insertion professionnelle (s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t deconfiance <strong>en</strong> soi, de bi<strong>en</strong> connaître ses compét<strong>en</strong>ces, de maîtriser les techniques derecherche d’emploi).42 Ces critères sont proposés par le chercheur français JP BOUTINETet repris dans « Le bilan de compét<strong>en</strong>ces,outil de transition professionnelle ou mesure du contre-emploi ? Etude de la réalisation <strong>des</strong> projets professionnelsde salariés conçus <strong>en</strong> bilans de compét<strong>en</strong>ces ». C.SANDJIAN, 1997, Nantes, mémoire de DESS SIFA (Stratégieet Ingénierie de la Formation d’Adultes).74


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 7539. La difficile lisibilité <strong>des</strong> finalités de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et la question de l’éthique<strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.A la lecture <strong>des</strong> fiches d’<strong>en</strong>quête sur les pratiques, il est rarem<strong>en</strong>t question de finalités. Larubrique portant sur l’origine <strong>des</strong> dispositifs, demandée <strong>en</strong> dernier ressort, et qui peut référer<strong>en</strong> partie aux finalités, a été très rarem<strong>en</strong>t complétée. Les objectifs, rubrique distincte, sontsouv<strong>en</strong>t <strong>des</strong> résultats visés. Ils sont <strong>en</strong> principe les traductions <strong>en</strong> termes opérationnels definalités, un concept à distinguer lui aussi. Derrière un objectif, peuv<strong>en</strong>t se trouverplusieurs s<strong>en</strong>s ou finalités, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t contradictoires. Quelquefois au contraire, larédaction <strong>des</strong> objectifs laisse à p<strong>en</strong>ser que la finalité est unique. Comme dans l’exemplefinlandais suivant : “ rapprocher les individus et la société et qu’ils se serv<strong>en</strong>t l’un de l’autreréciproquem<strong>en</strong>t de manière productive ” (page 34 du rapport finlandais). Néanmoins, faut-il<strong>en</strong> déduire que cette finalité est claire ? Ne conti<strong>en</strong>t-elle pas une sorte de cons<strong>en</strong>sus implicite ?Un bon exemple de la complexe lisibilité <strong>des</strong> finalités se trouve dans la pratique Bilan decompét<strong>en</strong>ces légal <strong>en</strong> France : annoncées par le législateur, ses finalités multiples, emmêléeset ambitieuses ont été analysées contradictoirem<strong>en</strong>t et démêlées par de multipleschercheurs. Les finalités étai<strong>en</strong>t triples (avec <strong>des</strong> bénéfices qui pouvai<strong>en</strong>t concerner trois typesde bénéficiaires) : une aide à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et à la transition <strong>des</strong> personnes, une aide àl’évaluation et à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong> salariés pour l’<strong>en</strong>treprise et pour la société <strong>en</strong>tière, unemesure qui participe à la mobilité, la prév<strong>en</strong>tion et le mainti<strong>en</strong> de l’employabilité. Une tellevolonté de réaliser un cons<strong>en</strong>sus n’a pas forcém<strong>en</strong>t été bi<strong>en</strong> reçue ni comprise, surtout audépart. Certains ont dit qu’un tel <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t est impossible pour les <strong>en</strong>treprises, d’autres ontdémontré que certaines gran<strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises jou<strong>en</strong>t le jeu et y trouv<strong>en</strong>t un intérêt. En tous cas l<strong>en</strong>ombre de bilans a progressé 43 , sans doute davantage dans <strong>des</strong> <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ts de travailfavorables, ce qui n’est pas le cas général, et comme le dis<strong>en</strong>t les interv<strong>en</strong>ants du site <strong>en</strong>quêtéet l’expert D. THIERRY, bouger sur une initiative individuelle, même après un bilan/projetqui a stimulé, reste difficile.De vraies finalités sont égalem<strong>en</strong>t abordées dans la brochure du cas luxembourgeois (unepage sur « les approches » qui ne fait pas fi <strong>des</strong> risques, ce qui est notable, même si le textesouti<strong>en</strong>t ce pari de manière optimiste) mais il s’agit <strong>des</strong> finalités de l’économie solidaire, noncelles <strong>des</strong> pratiques <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Le texte aborde vraim<strong>en</strong>t les gran<strong>des</strong> valeurs et permetde faire un li<strong>en</strong> avec les grands débats et options politiques (le débat idéologique estprés<strong>en</strong>t) sur la c<strong>en</strong>tralité du travail (ou de l’activité), sur le développem<strong>en</strong>t de nouvellesactivités, de nouveaux secteurs…Comme nous l’avons déjà dit, les finalités d’une méthode conçue dès le départ dans unegrande cohér<strong>en</strong>ce, <strong>en</strong> adéquation avec un concept relié à sa finalité, comme la méthodefrançaise IOD “ Interv<strong>en</strong>tion sur l’offre et la demande ”, sont égalem<strong>en</strong>t très clairem<strong>en</strong>ténonçables et énoncées. Le parti pris (et le pari sur un segm<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> circonscrit) esttranspar<strong>en</strong>t, et les évaluations permett<strong>en</strong>t de voir que le pari est gagné, que le concept estvalidé sur son segm<strong>en</strong>t de publics et d’emplois. La méthode n’exclue donc pas le recours àd’autres approches pour d’autres segm<strong>en</strong>ts. A propos d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, la méthode peutparaître « révolutionnaire » puisqu’elle postule, <strong>en</strong>tre autres, qu’il est inutile d’exiger uneconstruction de projet a priori avec un long temps consacré à de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, qu’il n’y a pas43 Entreprise et Carrières n°497 (sept/oct 99), page 6-7.75


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 76d’inemployabilité… Ce sont bi<strong>en</strong> <strong>des</strong> chercheurs 44 <strong>en</strong> matière d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> qui sont àl’origine du dispositif.Mais, la diversité <strong>des</strong> pratiques <strong>en</strong>quêtées le montr<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>, la complexité <strong>des</strong> problèmes del’emploi aboutit à ce que les frontières <strong>en</strong>tre <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, insertion et formations’estomp<strong>en</strong>t. La pénurie et la précarisation de l’emploi ont c<strong>en</strong>tré les pratiques d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>sur l’accès à l’emploi. Certains craign<strong>en</strong>t que cela ne réduis<strong>en</strong>t les ambitions d’une<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, soit plus approfondie, soit plus éducative, basée sur l’adhésion et les aspirations<strong>des</strong> personnes. Beaucoup de missions et d’objectifs à la fois sont dévolus aux professionnelsde l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (ainsi le rapporteur finlandais écrit-il : « Le conseiller de carrière a autant unefonction de régulation - gestion <strong>des</strong> flux - sur le marché du travail qu’une fonction de conseil,mais aussi la fonction de sélection et de socialisation de l’école » (page 24 du rapport, in« counsellor training in transition »). Une telle approche risque de conduire à <strong>des</strong> ambiguïtéssur le plan <strong>des</strong> finalités avec <strong>des</strong> aspects méthodologiques et quelquefois déontologiques quine sont pas simples.Mais ces objectifs n’apparaiss<strong>en</strong>t pas toujours dans leurs finalités opposées, et leur naturepeut être antinomique, sinon ambival<strong>en</strong>te. Le sociologue français C. DUBAR 45 pose bi<strong>en</strong> leproblème <strong>en</strong> montrant que les pratici<strong>en</strong>s (et les sujets) sont à la fois dans <strong>des</strong> situationsd’aide et d’évaluation (pour eux mais aussi vis à vis de prescripteurs ou du marché del’emploi…). Cela est lié à la distinction <strong>en</strong>tre les deux s<strong>en</strong>s (et niveaux concomitants) del’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> qu’il est important de pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> considération séparém<strong>en</strong>t dans un premiertemps, pour les articuler <strong>en</strong>suite :- le niveau psychologique : l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> tant qu’aide au choix, associée à lapsychologie, référée à <strong>des</strong> décisions individuelles (si l’on occulte l’autre niveau, on estdans la mystification psychologique)- le niveau sociologique : l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, c’est aussi la répartition <strong>des</strong> flux sur le marché dutravail et elle relève de l’économie et de la sociologie du travail (si on occulte l’autr<strong>en</strong>iveau, on est dans le fatalisme sociologique ou la contrainte).P. NAVILLE (dans sa théorie de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle) a démontré que le niveaupsychologique est sous la dép<strong>en</strong>dance du niveau sociologique.C’est ainsi que, comme le dit J. GUICHARD 46 , « Implicitem<strong>en</strong>t le modèle dominant estcelui d’un ajustem<strong>en</strong>t au monde tel qu’il est », même si l’on a pu reprocher aux conseillersd’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>s, notamm<strong>en</strong>t certains psychologues, une trop grande c<strong>en</strong>tration sur les personnes(certains psychologues sont plutôt experts <strong>en</strong> évaluation et leur finalité est bi<strong>en</strong> d’aboutir à unajustem<strong>en</strong>t). A fonctionner dans l’implicite, on finit par ne plus savoir ce qui est visé niquelle est la résultante. Ainsi les pratiques dites de développem<strong>en</strong>t personnel recouvr<strong>en</strong>taussi bi<strong>en</strong> <strong>des</strong> pratiques de projection de soi que d’adaptation au monde et peuv<strong>en</strong>t profiter aubi<strong>en</strong>-être de la personne, à son r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t mais aussi à une socialisation, voire à un<strong>en</strong>ormalisation. Si <strong>des</strong> Français s’inquièt<strong>en</strong>t d’une « internalisation <strong>des</strong> normes de44 En particulier D.CASTRA, Bordeaux, France.45 Article op.cité.46 Un siècle de théories et de pratiques <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> : Quelles perspectives à l’aube du 21 ème siècle ?J.GUICHARD, CNAM, communication de novembre 1999.76


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 77flexibilité » 47 , d’autres pays considèr<strong>en</strong>t qu’il s’agit là d’une attitude paternaliste, propre à unem<strong>en</strong>talité bureaucratique, inopérante dans le monde d’aujourd’hui.Pour illustrer la confusion dangereuse qui peut se faire lorsqu’on fonctionne dans l’implicite,pr<strong>en</strong>ons quelques exemples. Citons le cas assez fréqu<strong>en</strong>t d'actions d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> affichéescomme c<strong>en</strong>trées sur la personne mais au cours <strong>des</strong>quelles il est rapidem<strong>en</strong>t fait référ<strong>en</strong>ce auprincipe de réalité, une réalité nullem<strong>en</strong>t co-construite avec les personnes. Dans le contexteactuel, on constate que cette co-construction est très difficile pour les personnes, les<strong>en</strong>treprises et leurs propres salariés.Un autre exemple peut être emprunté aux pratiques visant à aider les personnes à pr<strong>en</strong>dre unedécision de formation, par rapport à une ou plusieurs offres existantes. Dans ce cas lesélém<strong>en</strong>ts prégnants de l'action d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> valoris<strong>en</strong>t, de fait et rapidem<strong>en</strong>t, les exig<strong>en</strong>cesliées à l'offre ; la conclusion de l'acte d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> se traduisant par l'acceptation ou le refus dela demande par l'offreur de formation. Il n'y aurait pas de confusion si, dès le départ, onaffichait que le travail de conseil et d'aide au choix sert <strong>en</strong> premier les exig<strong>en</strong>ces de l'offre deformation, dans le cadre d’un contrat clair.Ainsi, si l'objectif affiché est de servir les intérêts de l'organisme de formation et, <strong>en</strong> mêmetemps, ceux <strong>des</strong> demandeurs, la conclusion de l'action d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> devrait être dans tous lescas une vraie réponse co-construite de formation avec limite et <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t réciproque.Enfin, si l'objectif affiché est c<strong>en</strong>tré sur les besoins et deman<strong>des</strong> <strong>des</strong> personnes, lesproductions de l'action d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> devrai<strong>en</strong>t aboutir pour la personne à un large év<strong>en</strong>tail depossibilités d'actions et une médiation organisée et suivie permettant de r<strong>en</strong>contrer, <strong>en</strong> final etavec succès, <strong>des</strong> opportunités de l'offre de formations ou d'emplois.D’après J. GUICHARD, le modèle dominant (de l’ajustem<strong>en</strong>t au principe de réalité) est« radicalisé » par certaines idéologies.Ainsi, dans un monde global, ne pas ignorer certaines conséqu<strong>en</strong>ces et les contraintes de lamondialisation de l’économie, n’est pas forcém<strong>en</strong>t accepter un état de guerre économiquesans limites, avec une division quasi organisée du monde <strong>en</strong> au moins deux parties.47 Etude d’Impact Retravailler, op.citée.77


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 78390. Contractualisation et éthique <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>Comme le rappelle B. LIETARD 48 , l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est un acte social qui produit <strong>des</strong> effetsvoulus mais aussi non voulus. Il est important que les interv<strong>en</strong>ants de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, mais aussiles décideurs, évalu<strong>en</strong>t « la portée et le s<strong>en</strong>s de leur action sociale ».Comm<strong>en</strong>t repérer les finalités de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans les pratiques ?• Par l’analyse de la dim<strong>en</strong>sion « finalité » dans les analyses de pratiques : il s’agit derepérer, décrypter, démêler, analyser les finalités dans les pratiques, les mesures, lesobjectifs visés par les décideurs… Un travail sur une grille commune de lecture <strong>des</strong>finalités aiderait déjà à analyser, classer, se repérer et faire <strong>des</strong> choix d’une manièreplus transpar<strong>en</strong>te et responsable.Il nous semble égalem<strong>en</strong>t possible et nécessaire de distinguer les aspects suivants :finalité(s), objectifs, résultats. Cela devrait pouvoir se faire à partir d'une lectureinterprétative <strong>des</strong> pratiques telles qu'elles sont rapportées.- Finalités : elles répond<strong>en</strong>t à la question « au nom de quoi » <strong>des</strong> activités d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>sont-elles mises <strong>en</strong> place? Par exemple : lutte contre l'exclusion, cohésion sociale,développem<strong>en</strong>t économique, converg<strong>en</strong>ces d'intérêts socioéconomiques, développem<strong>en</strong>tde la mobilité <strong>des</strong> actifs, …- Objectifs : ils répond<strong>en</strong>t à la question « Qu’est-ce qui est concrètem<strong>en</strong>t visé ?». Les butsalors visés pouvant être plus ou moins définis étroitem<strong>en</strong>t . Exemples : élaborer unparcours de formation, élaborer un projet professionnel, choisir une formation ou unemploi, permettre l'accès à l'emploi ou à un niveau d’exig<strong>en</strong>ce supérieure, faire accéder àl’emploi (idée de « garantie de bonne fin », d’accompagnem<strong>en</strong>t ou de suivi jusqu’à unterme emploi/qualification…), permettre aux salariés <strong>des</strong> mobilités internes (les verbes :favoriser ou accroître les mobilités peuv<strong>en</strong>t être préférés), diffuser une information sur lesmétiers, actualisée à tout public…- Résultats att<strong>en</strong>dus et vérifiables : les résultats sont <strong>des</strong> données (souv<strong>en</strong>t de l’ordred’une amélioration) tangibles, observables. Il est intéressant de les référer au(x) cli<strong>en</strong>t(s)et/ou bénéficiaires d’une action (résultats pour les personnes, résultats pour lescommanditaires… ?). Ils peuv<strong>en</strong>t être d’ordre quantitatif ou qualitatif et être plus oumoins précis. Si l’on s’<strong>en</strong> ti<strong>en</strong>t à de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> pure, un résultat par exemple peutconsister <strong>en</strong> la capacité d’énoncer clairem<strong>en</strong>t un projet professionnel, son plan d’action etquelques alternatives, ou bi<strong>en</strong> une hiérarchie de cibles, voire de manière plus fine : lacapacité d’énoncer clairem<strong>en</strong>t un plus grand nombre de ses compét<strong>en</strong>ces… Si l’on pr<strong>en</strong>dl’exemple d’un service d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong> salariés, le résultat att<strong>en</strong>du peut être un nombre,ou bi<strong>en</strong> un taux, ou une augm<strong>en</strong>tation… du nombre <strong>des</strong> mobilités internes réussies.• Par la contractualisation : elle suppose la transpar<strong>en</strong>ce (notamm<strong>en</strong>t sur la distinction<strong>en</strong>tre finalités et objectifs), la séparation <strong>des</strong> temps et <strong>des</strong> postures (pour répondre auproblème <strong>des</strong> multiples rôles <strong>des</strong> professionnels : distinguer les temps de relation d’aide<strong>des</strong> temps d’évaluation, les temps d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> pour la personne et ceux d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>48 Etude n° 73 du CEREQ.78


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 79régulation de flux, l’aspect développem<strong>en</strong>t de la personne et l’aspect adaptationsocialisation…),une formalisation minimale de ce qui est décidé d’un commun accord.Ainsi, la transpar<strong>en</strong>ce concernant les finalités de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est une condition de sonattractivité, de son effici<strong>en</strong>ce et de son efficacité. Cette lisibilité sans ambiguïté permetd’établir un contrat, clair et cohér<strong>en</strong>t, tout au long du processus <strong>en</strong>tre le commanditaire ou lecli<strong>en</strong>t de l’action d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et le prestataire du service d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.Nous pouvons id<strong>en</strong>tifier aujourd’hui trois finalités simultanées de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle(non exclusives d’autres finalités possibles) :! L’insertion ou la réinsertion socioprofessionnelle <strong>des</strong> jeunes et <strong>des</strong> <strong>adultes</strong> dans uneperspective d’égalité <strong>des</strong> chances et de lutte contre l’exclusion.L’<strong>en</strong>trée naturelle de l’action d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est la personne ; le travail d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> compte les besoins, deman<strong>des</strong> et contraintes <strong>des</strong> personnes et la production(résultat) de l’action d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> devrait aboutir, pour la personne, à un év<strong>en</strong>taillarge de possibilités d'actions et à une médiation organisée et suivie permettant, <strong>en</strong>final, de r<strong>en</strong>contrer avec succès <strong>des</strong> opportunités d'offres de formations et/oud'emplois.! La réponse aux besoins <strong>en</strong> compét<strong>en</strong>ces du monde économique.Il s’agit ici de la génération, de la maint<strong>en</strong>ance et du développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>compét<strong>en</strong>ces <strong>des</strong> collectifs de travail et <strong>des</strong> salariés <strong>en</strong> tant qu'individus; cescompét<strong>en</strong>ces sont développées par l’offre de formation.L’activité d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> privilégie ici les évolutions technologiques etorganisationnelles du marché du travail. L’objectif visé par les actions d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>consiste alors à rechercher avec rapidité et efficacité, parmi les ressources humainesdisponibles, celles qui peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>trer dans l’optique économique mais aussi àinformer et à ori<strong>en</strong>ter les actifs disponibles, par rapport aux opportunités d’emplois,de formation et à leurs exig<strong>en</strong>ces.! Les nécessaires converg<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre les besoins et deman<strong>des</strong> <strong>des</strong> personnes et lesbesoins et exig<strong>en</strong>ces <strong>des</strong> emplois actuels et futurs.Sur ce terrain, les actions d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> s’essai<strong>en</strong>t à une démarche synthétiquepr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> compte les deux approches (personnes – <strong>en</strong>treprises, monde économique).Le contrat de l’action d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> portera sur un résultat co-construit <strong>en</strong>tre lepremier cli<strong>en</strong>t (personne) et le deuxième cli<strong>en</strong>t (marché du travail, <strong>en</strong>treprise) avecune fonction de médiation de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.• Par l’instauration d’une commission d’éthique, europé<strong>en</strong>ne ou internationale, et auminimum d’une charte d’éthique <strong>en</strong> matière d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (de telles chartes peuv<strong>en</strong>taussi être rédigées à l’interne par <strong>des</strong> prestataires ; cela peut faire partie d’unedémarche qualité). Face aux contraintes de la mondialisation de l’économie et auxphénomènes d’éclatem<strong>en</strong>t de la société <strong>en</strong> sous-groupes, une commission d’éthique seposerait la question suivante: « Quelles peuv<strong>en</strong>t être les finalités humaines79


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 80universellem<strong>en</strong>t acceptables et acceptées ? ». J. GUICHARD (op.cit) rappelle que « lespratiques <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> seront de toute évid<strong>en</strong>ce déterminées par les cadres idéologiquesqui prévaudront ».80


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 81CONCLUSION GENERALEQuoi de neuf depuis les conclusions du Rapport AG Watts <strong>en</strong> 93 ?Ce qui n’a pas changé :- la rationalisation <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s- la rareté <strong>des</strong> services où l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est l’unique service (<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, insertion etformation sont fréquemm<strong>en</strong>t mêlées)- la mise <strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>ce du public et du privé- la diversité <strong>des</strong> catégories de professionnels impliqués dans les pratiques d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>- l’embryonnaire <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans l’<strong>en</strong>treprise- les prémices d’un cofinancem<strong>en</strong>t (formation continue, bilans <strong>des</strong> cadres…)- le peu de place à une éducation aux choix formelle <strong>en</strong> dépit du désir de responsabiliser lesindividus- les évaluations formelles <strong>des</strong> pratiques sont <strong>en</strong>core limitées ainsi que les feed-back <strong>des</strong>pratici<strong>en</strong>s aux décideursCe qui s’est amélioré :- le travail sur le long terme (<strong>en</strong> particulier sur le parcours)- la diversité continue sinon croissante <strong>des</strong> professionnels confirme un modèleprofessionnel ouvert et une fonction partagée. Des pratiques de réseautage informelsexist<strong>en</strong>t.- les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) se sontdéveloppées, quoique leur impact soit controversé et leur apport a priori plus mo<strong>des</strong>tequ’on ne l’att<strong>en</strong>dait (il ne faut pas oublier que la surinformation n’est pas efficace).Les nouveautés :- Le travail d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> groupe se poursuit et s’est développé mais <strong>en</strong> même temps, il ya une forte demande pour du travail <strong>en</strong> individuel (d’où une série de suivisindividuels notamm<strong>en</strong>t <strong>des</strong> parcours, <strong>des</strong> suivis plus sociaux, médicaux oupsychologiques…) et l’accompagnem<strong>en</strong>t va jusqu’à la négociation pour le compted’autrui (la médiation à l’emploi se développe) ; <strong>des</strong> professionnels prospect<strong>en</strong>t euxmêmespour les publics <strong>des</strong> missions dont la durée minimale est parfois imposée(exemple : 6 mois), les publics continuant de prospecter pour un emploi plus durable.Dans les ant<strong>en</strong>nes de reclassem<strong>en</strong>t, les professionnels prospect<strong>en</strong>t toute forme d’emploiautant que les publics.- On note l’émerg<strong>en</strong>ce d’une influ<strong>en</strong>ce du développem<strong>en</strong>t local par l’approcheterritoriale <strong>des</strong> besoins sociaux et économiques comme cadre d’interv<strong>en</strong>tion concerté,avec un <strong>en</strong>semble de part<strong>en</strong>aires impliqués dans les problématiques d’insertion sociale,d’emploi et de formation professionnelle.81


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 82Les questions qui demeur<strong>en</strong>t :- Y a-t-il augm<strong>en</strong>tation quantitative du recours à la formation continue : touche-t-elle unplus grand public et le public qui <strong>en</strong> a le plus besoin ? (Par ailleurs, on sait quel’investissem<strong>en</strong>t formation est qualitativem<strong>en</strong>t plus contrôlé).- Quels sont les moy<strong>en</strong>s dévolus à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (pure ou non, formelle ou informelle) ?Sont-ils <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation ? Sont-ils redéployés et comm<strong>en</strong>t ?- Qu’<strong>en</strong> est-il de l’évolution <strong>des</strong> publics qui ont besoin d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (quantité etcatégories) ?- Qu’<strong>en</strong> est-il de la compréh<strong>en</strong>sion d’<strong>en</strong>jeux communs à tous les publics, salariés commedemandeurs d’emploi, si par exemple le bilan de compét<strong>en</strong>ces ne favorise pas réellem<strong>en</strong>tles mobilités et la prév<strong>en</strong>tion ?- Comm<strong>en</strong>t impliquer davantage les <strong>en</strong>treprises, dont l’influ<strong>en</strong>ce sur le mainti<strong>en</strong> del’employabilité et le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces est réelle ?A l'heure <strong>des</strong> choix…1. Elaborer <strong>des</strong> Référ<strong>en</strong>tiels, <strong>des</strong> Grilles de lectures et <strong>des</strong> Descripteurscommuns pour lire les réponses plurielles à <strong>des</strong> situations diversifiées…L'<strong>en</strong>quête a montré que l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est caractérisée par une large pluralité de réponsesappliquées à <strong>des</strong> situations diversifiées. Ces réponses trouv<strong>en</strong>t leur origine dans un richefoisonnem<strong>en</strong>t d'idées mais l'innovation, bi<strong>en</strong> que prés<strong>en</strong>te, est souv<strong>en</strong>t moins spectaculaireque ce que les décideurs peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dre.Malgré tout, ces réponses ont toutes leur place dans le champ de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et il s'agiraitavant tout de mettre l'acc<strong>en</strong>t sur la lisibilité de cette offre de services <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, grace à<strong>des</strong> grilles de lecture communes, tant pour informer les publics concernés et négocier avec lescommanditaires que pour favoriser les échanges <strong>en</strong>tre professionnels.2. Organiser les Interv<strong>en</strong>tions sur l’<strong>en</strong>semble du processus d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>L'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> est davantage considérée comme un processus tout au long de la vie et lesprestations de suivi ou d'accompagnem<strong>en</strong>t se développ<strong>en</strong>t. Aujourd’hui, on ne s'ori<strong>en</strong>te pasune fois pour toutes, et chaque individu doit pouvoir id<strong>en</strong>tifier le fil d'Ariane de son itinérairesocial et professionnel. Ainsi, l'éducation au choix doit être considérée comme unecompét<strong>en</strong>ce à développer, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> formation initiale. Cep<strong>en</strong>dant chacun s’ori<strong>en</strong>te et estori<strong>en</strong>té. Et l’on constate un manque de lisibilité sur la possibilité de recours aux servicesd'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> tout au long de la vie et la traçabilité <strong>des</strong> parcours d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> n'est pasorganisée.Un droit à l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> <strong>Europe</strong> est nécessaire tant aux demandeurs d'emploi qu'auxsalariés et pourrait être ouvert aux particuliers.82


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 833. Développer une culture commune et réguler les part<strong>en</strong>ariats dans le systèmeglobal emploi - formationSi l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> n'est pas une fonction indép<strong>en</strong>dante du système global de l'emploi et de laformation, elle gagnerait à être instituée à part <strong>en</strong>tière tout <strong>en</strong> optimisant sa contribution auxproblématiques d'insertion et de mobilité professionnelle. La qualité de cette contributionrepose sur la mise <strong>en</strong> réseau <strong>des</strong> organismes d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> part<strong>en</strong>ariatsavec les autres composantes du système emploi - formation et les rapprochem<strong>en</strong>ts avec lesservices de l'<strong>en</strong>treprise.L'<strong>Europe</strong> devrait poursuivre son incitation à traiter les problématiques d'emploi et deformation au niveau <strong>des</strong> territoires mais égalem<strong>en</strong>t favoriser le développem<strong>en</strong>t d'une fonctionde régulation <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>tes composantes du système emploi - formation pour qu'elles semobilis<strong>en</strong>t <strong>en</strong>semble dans la recherche de solutions nouvelles. L’approche diagnostique <strong>des</strong>besoins sociaux et économiques <strong>des</strong> territoires constitue un outil privilégié de cette stratégiede rapprochem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>ts acteurs <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce.4. Favoriser l’Analyse <strong>des</strong> pratiques, les articulations et les décloisonnem<strong>en</strong>ts,pour les professionnels de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>…On observe une certaine disparité et une grande diversité <strong>des</strong> profils <strong>des</strong> professionnels del'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Les formations de généralistes sont <strong>en</strong> émerg<strong>en</strong>ce dans de nombreux pays de lacommunauté, alors qu'on observait plutôt une appropriation du champ par <strong>des</strong> spécialistesd'autres disciplines (la psychologie et la pédagogie, notamm<strong>en</strong>t). Les int<strong>en</strong>tions de développerune offre europé<strong>en</strong>ne commune de formation continue <strong>des</strong> pratici<strong>en</strong>s devrai<strong>en</strong>t être<strong>en</strong>couragées, ainsi que les échanges <strong>en</strong>tre professionnels (y compris à l’échelon national).Une filière europé<strong>en</strong>ne plus affirmée de formation initiale de généralistes de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> estprobablem<strong>en</strong>t nécessaire pour améliorer la cohésion <strong>des</strong> dispositifs d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> <strong>Europe</strong>.Cela ne doit pas avoir pour effet d’écarter les spécialistes mais de clarifier la nature de leurcontribution au process.5. Mieux articuler la Recherche et la PratiqueOn observe peu d'articulations <strong>en</strong>tre les recherches universitaires et les pratiques de terrain.Toutefois, nombre de pratici<strong>en</strong>s sont s<strong>en</strong>sibilisés, de fait, sinon à la recherche, au moins auxpratiques d'ingénierie <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. La formation <strong>des</strong> professionnels sur ce thème estess<strong>en</strong>tielle pour l'amélioration de la qualité de l'offre de services <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>.Ce sont les chercheurs universitaires qui sont les mieux placés pour impulser lerapprochem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>tre la recherche et les pratiques, nécessaire aux évolutions souhaitées, ycompris le rapprochem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre les services publics et les services de GRH (Gestion <strong>des</strong>Ressources Humaines), s’ils font <strong>en</strong> sorte que les pratici<strong>en</strong>s tant <strong>des</strong> services publics que <strong>des</strong>83


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 84<strong>en</strong>treprises soi<strong>en</strong>t partie pr<strong>en</strong>ante <strong>des</strong> recherches et associés aux travaux ; ceci suppose ledéveloppem<strong>en</strong>t de compét<strong>en</strong>ces et une s<strong>en</strong>sibilisation aux <strong>en</strong>jeux de la recherche.6. Favoriser les pontages avec L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise : <strong>des</strong> <strong>en</strong>jeux à partagerInscrite au cœur <strong>des</strong> processus de gestion <strong>des</strong> ressources humaines, l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprisereste très distincte de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> proposée dans les services publics (souv<strong>en</strong>t à l’att<strong>en</strong>tion dedemandeurs d’emploi), à l'exception de cas repérés et décrits dans le corps de ce rapport telsque la prestation de Bilan de compét<strong>en</strong>ces française offerte aux deux catégories de publics(salariés et demandeurs d’emploi). La différ<strong>en</strong>ce concerne d’abord le langage utilisé.Pourtant, notre <strong>en</strong>quête montre que les <strong>en</strong>jeux sont communs et que les démarches oumétho<strong>des</strong> sont proches ; on parle <strong>des</strong> mêmes problématiques de transition, d'adaptation ou demobilité professionnelles et <strong>en</strong>fin d’employabilité. L'<strong>en</strong>treprise peut égalem<strong>en</strong>t être un lieud’anticipation très innovant où la promotion de la mobilité constitue un <strong>en</strong>jeu stratégique. Les<strong>en</strong>treprises peuv<strong>en</strong>t aussi co-construire <strong>des</strong> réponses originales <strong>en</strong> matière de recrutem<strong>en</strong>t,<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, formation avec <strong>des</strong> services publics lorsqu’elles font face à <strong>des</strong> déficits decompét<strong>en</strong>ces.L'initiative du rapprochem<strong>en</strong>t est aussi dans le camp du service public pour lequel uneintellig<strong>en</strong>ce de l'<strong>en</strong>treprise est nécessaire, <strong>en</strong> particulier pour les effets dont le bénéficiairepourrait tirer profit.7. Favoriser le développem<strong>en</strong>t d’une approche qualitative <strong>des</strong> NTICOutre que les NTIC ne se substitu<strong>en</strong>t pas aux services qui peuv<strong>en</strong>t être r<strong>en</strong>dus par lesprofessionnels, le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> NTIC <strong>en</strong> <strong>Europe</strong> reste relatif (si on le compare audéveloppem<strong>en</strong>t de ces mêmes NTIC au Canada, par exemple) ; les m<strong>en</strong>talités sembl<strong>en</strong>t jouerun rôle important dans le retard observé. Par ailleurs, les NTIC ne sont pas <strong>en</strong>core <strong>en</strong>visagéescomme partie intégrante d'un projet plus global, d'une politique volontariste tournée versl'accessibilité de l'information et <strong>des</strong> démarches pour les bénéficiaires. Nos cultures sont<strong>en</strong>core fortem<strong>en</strong>t marquées par la notion d'expertise du professionnel.Pour l'<strong>Europe</strong>, il y a vraisemblablem<strong>en</strong>t une nécessité de faire un effort dans le domaine de larecherche et de l'expérim<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> NTIC… sans tomber dans le piège de l'innovation pourl'innovation. Cela suppose d'inscrire les projets NTIC dans <strong>des</strong> projets plus vastes aveclesquels elles sont cohér<strong>en</strong>tes et pertin<strong>en</strong>tes et visant à répondre aux problématiques <strong>des</strong>bénéficiaires. La possibilité de développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> NTIC au profit <strong>des</strong> pratici<strong>en</strong>s ne doit pasêtre écartée : elle est de nature à favoriser indirectem<strong>en</strong>t le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> outilsaccessibles aux bénéficiaires.8. Face à la segm<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> publics, diagnostiquer sans <strong>en</strong>fermer, créer <strong>des</strong>passerelles, agir sur le développem<strong>en</strong>t économique :Visiblem<strong>en</strong>t, ce sont les modalités de financem<strong>en</strong>t et/ou la spécialisation <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>ants quile plus souv<strong>en</strong>t provoqu<strong>en</strong>t une segm<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> publics ; cela n'<strong>en</strong>lève ri<strong>en</strong> à une nécessaireprise <strong>en</strong> compte <strong>des</strong> spécificités <strong>des</strong> besoins réels de certaines catégories de publics et au souci84


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 85d'adapter au mieux les réponses proposées. Il est toutefois nécessaire d'éviter le risqued'<strong>en</strong>fermem<strong>en</strong>t dans les catégories. Ainsi, le premier diagnostic est important et doit permettrede différ<strong>en</strong>cier les réponses att<strong>en</strong>dues (plutôt que les catégories de publics) <strong>en</strong> fonction <strong>des</strong>besoins et caractéristiques <strong>des</strong> bénéficiaires. La globalisation <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> qui émergeprogressivem<strong>en</strong>t contribue à r<strong>en</strong>dre cette segm<strong>en</strong>tation moins artificielle. Par ailleurs, toutesles actions visant à interv<strong>en</strong>ir sur le champ économique et à développer l’emploi diversifi<strong>en</strong>tles moy<strong>en</strong>s de lutte contre le chômage <strong>en</strong> ne faisant pas porter toute la responsabilité de celuicisur les personnes, <strong>en</strong> particulier les plus <strong>en</strong> difficulté.9. Evaluer et développer la Qualité <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>Un déficit d’évaluation est très marqué dans le domaine de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. Il ti<strong>en</strong>t pour partie àla résistance <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>ants dans ce champ mais égalem<strong>en</strong>t à <strong>des</strong> difficultés techniquescertaines. Un premier pas peut être franchi par la <strong>des</strong>cription de l’offre, l’analyse <strong>des</strong>pratiques et par une évaluation multi-critériée et qualitative ; un second par la formalisationd’un contrat clair <strong>en</strong>tre le bénéficiaire et le prestataire.C'est un point réellem<strong>en</strong>t important de l'évolution à conduire dans le champ de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> :pr<strong>en</strong>dre <strong>des</strong> mesures incitatives concernant la recherche de solutions opérationnelles auproblème de l'évaluation est déterminant pour l'av<strong>en</strong>ir. Les démarches qualité peuv<strong>en</strong>t ycontribuer de façon s<strong>en</strong>sible.10. Améliorer la lisibilité <strong>des</strong> finalités de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> . Pour une éthique <strong>en</strong><strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>La question de la lisibilité <strong>des</strong> finalités, objectifs et résultats de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> n’est pasindép<strong>en</strong>dante du rôle social et politique qu’on <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d lui faire jouer et de la prise <strong>en</strong> comptede l’homme dans notre société. Il est important que les interv<strong>en</strong>ants de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, maisaussi les décideurs, évalu<strong>en</strong>t la portée et le s<strong>en</strong>s de leur action sociale. A cet effet, l’écriture<strong>des</strong> finalités, <strong>des</strong> objectifs et <strong>des</strong> résultats att<strong>en</strong>dus <strong>des</strong> actions, mais aussi le respect d’unedémarche contractuelle vis à vis <strong>des</strong> usagers <strong>des</strong> services, sont importants. Chartes etCommission d’éthique constituerai<strong>en</strong>t un pas <strong>en</strong> avant. En tout état de cause, il semblepossible d’affirmer que l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> constitue bi<strong>en</strong> un élém<strong>en</strong>t clé <strong>des</strong> politiques socialescontre les exclusions et un atout majeur de promotion de l’égalité <strong>des</strong> chances face au travail.85


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 86BIBILIOGRAPHIE 49RAPPORTS et ARTICLES SUR L’ORIENTATION EN EUROPEL’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>des</strong> <strong>adultes</strong> <strong>en</strong> <strong>Europe</strong> : Problématiques et réflexions.C. DARTOIS, in « L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>des</strong> <strong>adultes</strong> », Etude n°73 de mai 1999,CEREQ 50 - France, 10 p (dont une bibliographie très complète).Le rôle de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et du conseil pour les <strong>adultes</strong> sur un marché du travail <strong>en</strong>évolution - Rapport final d’Eurocounsel : programme de recherche-action sur le conseil et lechômage de longue durée. Gl<strong>en</strong>ny WATTS, Fondation europé<strong>en</strong>ne pour l’amélioration <strong>des</strong>conditions de vie et du travail - Irlande., 1997, 126 P.Eviter l’exclusion <strong>des</strong> travailleurs <strong>en</strong> mobilité : le rôle de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans la formationcontinue. C. ALT, J. DELCOURT, G. DUPONT et al. Université autonome de Barcelone,Institut <strong>des</strong> Sci<strong>en</strong>ces de l’Education. 1996, 60 p.Dim<strong>en</strong>sion europé<strong>en</strong>ne de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle. Office <strong>des</strong> publications officielles<strong>des</strong> Communautés europé<strong>en</strong>nes, 1995, 39 p.Ori<strong>en</strong>tation scolaire et professionnelle dans la Communauté Europé<strong>en</strong>ne.AG WATTS, <strong>en</strong> collaboration avec J. GUICHARD, P. PLANT, M.L. RODRIGUEZ.Rapport de synthèse d’une étude effectuée à la demande de la Commission <strong>des</strong>Communautés europé<strong>en</strong>nes (Task-force « ressources humaines, éducation, formation,jeunesse). Office <strong>des</strong> publications officielles <strong>des</strong> Communautés europé<strong>en</strong>nes, 1994, 125 p.Manuel europé<strong>en</strong> <strong>des</strong> conseillers d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (un par pays)Principaux élém<strong>en</strong>ts utiles pour la formation, l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et l’emploi (démographie,institutions, système éducatif et services d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et d’emploi, législation du travail,adresses – Pour 13 pays de la CEE). Office <strong>des</strong> publications officielles <strong>des</strong> Communautéseuropé<strong>en</strong>nes, 1994, 415 p.Les besoins d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle de divers groupes cibles de jeunes de moins de28 ans dans la Communauté europé<strong>en</strong>ne » Les jeunes europé<strong>en</strong>s et l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>professionnelle : quels sont les besoins et les souhaits de quels jeunes ? LYNNECHISHOLM. CEDEFOP, 1994.Voir égalem<strong>en</strong>t l’étude bibliographique dans « L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>des</strong> <strong>adultes</strong> » -Contributions de la recherche, état <strong>des</strong> pratiques et étude bibliographique – PublicationMinistère du Travail, rédaction AFPA/C<strong>en</strong>tre Inffo/CNAM, édition C<strong>en</strong>tre Inffo, mai 1996.Et le Rapport de Sylvain KAHN « Ori<strong>en</strong>tation- Insertion », rubrique Etu<strong>des</strong> Léonardo (95-98)sur le site de la coordination française de Léonardo : http://www.leonardo-france.com/49 Ordre Thématique puis chronologique50 C<strong>en</strong>tre d’Etu<strong>des</strong> et de Recherches sur les Qualifications.86


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 87ORIENTATION EN FRANCET<strong>en</strong>dancesL’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>des</strong> <strong>adultes</strong>. - Etude n°73 de mai 1999, CEREQ. Collection« Contributions de la recherche, état <strong>des</strong> pratiques et étude bibliographique ». Ouvragecollectif cont<strong>en</strong>ant de nombreux articles thématiques 51 , 345 p.Un siècle de théories et de pratiques <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> : Quelles perspectives à l’aube du21 ème siècle ? J. GUICHARD, CNAM, communication de novembre 1999.Etude d’impact <strong>des</strong> process d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong>tinés aux demandeurs d’emploi, CommandeDGEFP. Juillet 1998, Union Nationale <strong>des</strong> Associations Retravailler, 69 p.Changem<strong>en</strong>ts sociaux et pratiques d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> : analyse de la notion d’éducation àl’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. J. GUICHARD, Questions d’Ori<strong>en</strong>tation n°4, 1997, p 11-37.Où va l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>en</strong> France ? T<strong>en</strong>dances et débats. F. DANVERS,Questions d’Ori<strong>en</strong>tation n°1, 1995, p 7-15.Evolutions <strong>des</strong> concepts, pratiques, structures, compét<strong>en</strong>ces <strong>des</strong> professionnels.Y a –t-il un fil d’Ariane dans les dédales de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ? B. LIETARD», Etude n°73 demai 1999, CEREQ.De l’éclectisme <strong>des</strong> pratiques à la nécessaire élucidation <strong>des</strong> courants théoriques <strong>en</strong><strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. J. MAGNIER et C. WERTHE», Etude n°73 de mai 1999, CEREQ.Transformation <strong>des</strong> structures d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et conséqu<strong>en</strong>ces sur les professions del’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>. A. KOKOSOWSKI», Etude n°73 de mai 1999, CEREQ.Fonctions, compét<strong>en</strong>ces et formation <strong>des</strong> pratici<strong>en</strong>s de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong> <strong>adultes</strong>. S.BOURSIER», Etude n°73 de mai 1999, CEREQ.Organisation du travail, processus d’intermédiation et espace local. Le cas <strong>des</strong> ag<strong>en</strong>ts duservice public de l’emploi. M. CHARLIER, Revue « Sci<strong>en</strong>ces de la Société » n° 43, février98, pp 165-183.Apports de la sociologie quant au s<strong>en</strong>s de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle aujourd’huiLes catégories de PublicEntre détermination et mobilisation subjective : l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> comme processus <strong>des</strong>ocialisation. C. DUBAR», Etude n°73 de mai 1999, CEREQ.Les paradoxes de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong> chômeurs de longue durée. D. DEMAZIERE», Etud<strong>en</strong>°73 de mai 1999, CEREQ.51 Certains <strong>des</strong> articles sont égalem<strong>en</strong>t référ<strong>en</strong>cés directem<strong>en</strong>t par leur titre dans cette bibliographie <strong>en</strong> raison deleur qualité et de leur impact sur notre étude.87


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 88L’employabilité : défi ou gageure ? JN CHOPART, Revue Connexions n°62, 1993, p 36-51.Pratiques innovantes spécifiques auprès <strong>des</strong> demandeurs d’emploiLa Médiation à l’emploi. MC. DURU et O. LECLAIRE, CLP 52 , , 1997, 75 p.Placem<strong>en</strong>t sur mesure pour populations réputées inemployables. G. BOGARD, Actualitéde la Formation perman<strong>en</strong>te n° 129, mars-avril 1994, p 71- 81.Ori<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> jeunesQuelle <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> pour les jeunes demandeurs d’emploi ? C. MATHEY-PIERRE, in« L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>des</strong> <strong>adultes</strong> », Etude n°73 de mai 1999, CEREQ – France.Ori<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> salariés et GRHLes résultats de l’étude-action GRH demain. Etude prospective cofinancée par le FSE,objectif 4 - ANDCP et CCIP, Revue Personnel n°400, p 4046.Ori<strong>en</strong>ter pour restructurer : les pratiques <strong>des</strong> directions d’<strong>en</strong>treprise et leurs effets. E.DUGUE, in « L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle <strong>des</strong> <strong>adultes</strong> », Etude n°73 de mai 1999, CEREQ -France, 10 p (avec une bibliographie).Flexibilité du travail ou flexibilité de l’emploi ? D. HADDAD et P. HALIMI, RevuePersonnel n°399, mai 1999, p36-40.Du salarié acteur à l’acteur social, ou l’introuvable relation d’échange. E. FALZI –Développem<strong>en</strong>t et Emploi, Actualité de la Formation Perman<strong>en</strong>te n°132, septembre-octobre1994, C<strong>en</strong>tre Inffo.L’évaluation <strong>des</strong> pratiques« A l’aise dans l’évaluation ». C. COQUELLE, revue du COPAS n°17, mars 1998.« Le bilan de compét<strong>en</strong>ces, outil de transition professionnelle ou mesure du contreemploi? Etude de la réalisation <strong>des</strong> projets professionnels de salariés conçus <strong>en</strong> bilansde compét<strong>en</strong>ces ». C. SANDJIAN, 1997, Nantes, mémoire de DESS SIFA (Stratégie etIngénierie de la Formation d’Adultes).ORIENTATION EN FINLANDE (voir bibliographie et li<strong>en</strong>s internet dans le rapportfinlandais)Onnismaa Jussi & Viljamaa Heidi (eds.) (1999). Guidance and Counselling in Finland -Best Practices and Curr<strong>en</strong>t Policy Issues. National Board of Education. Hakapaino Oy,Helsinki 1999.52 Comité de Liaision pour la Promotion <strong>des</strong> migrants et <strong>des</strong> publics <strong>en</strong> difficulté d’insertion, Paris.88


AEFP & AFPA - INOIP - avril 2000 page 89Lairio M. & Puukari S. (1998). New Skills for New Futures. Higher Education Guidanceand Counselling Services in Finland. FEDORA Project New Skills for Vocational Guidancein Higher Education in <strong>Europe</strong>an Union. Louvain-la-Neuve, Belgium.National Employm<strong>en</strong>t Action Plan, Ministry of Labour, Finland 1998.Vuorin<strong>en</strong> Raimo (1998). Ohjaus avautuvissa ja verkottuvissa oppimisympäristöissä -strategisia kysymyksiä. Lis<strong>en</strong>siaatin tutkimus. Jyväskylän yliopisto. Kasvatustieteid<strong>en</strong>tiedekunta, opettajankoulutuslaitos.Vähämöttön<strong>en</strong> Timo (1998). Reframing Career Counselling in Terms of Counsellor-cli<strong>en</strong>tNegotiations. An interpretive Study of Career Counselling Concepts and Practice. Universityof Jo<strong>en</strong>suu, Publication in Social Sci<strong>en</strong>ces 34.Häyryn<strong>en</strong> Y-P (1996). The Future of Guidance and Battle of Modern Self. Educational andVocational Guidance. IAEVG Bulletin 58.ORIENTATION EN IRLANDEGuidance in Adult and Continuing Education (1998, Dublin, National C<strong>en</strong>tre for Guidance inEducation).Non-Formal Guidance for Young People at Risk (1996, Dublin, National C<strong>en</strong>tre for Guidancein Education).Training in Community-based Guidance (1998, Dublin, National C<strong>en</strong>tre for Guidance inEducation).89


90Les ANNEXESSOMMAIREAnnexe 1Rappel <strong>des</strong> objectifs que l’<strong>en</strong>quête doit permette d’atteindre et <strong>en</strong>conséqu<strong>en</strong>ce ce que le questionnaire doit permettre de recueillircomme informationsp. 91Annexe 2 Organismes part<strong>en</strong>aires et lites <strong>des</strong> personnes impliquées dans le 93projet.Annexe 3 Questionnaire « organismes » 98Annexe 4 Questionnaire « <strong>en</strong>treprises » 109Annexe 5 Grille d'interview et de synthèse 123Annexe 6Exemple de fiche analytique établie pour un site lors de l’<strong>en</strong>quête(un C<strong>en</strong>tre Inter-institutionnel de Bilans de Compét<strong>en</strong>ces français)126Annexe 7 Liste <strong>des</strong> sites <strong>en</strong>quêtés par pays 130Annexe 8 Liste <strong>des</strong> sigles utilisés dans le rapport. 141


91Annexe 1Rappel <strong>des</strong> objectifs que l’<strong>en</strong>quête doit permettre d’atteindre et, <strong>en</strong>conséqu<strong>en</strong>ce, ce que le questionnaire doit permettre de recueillir commeinformationsObjectifs de l’<strong>en</strong>quêteNommer, décrire et compr<strong>en</strong>dre toutes les actions (différ<strong>en</strong>tes <strong>des</strong> actions detransmission d’un savoir général ou professionnel) id<strong>en</strong>tifiées ou id<strong>en</strong>tifiables commeactions d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle* au s<strong>en</strong>s large ; outre l’information etl’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle au s<strong>en</strong>s classique et courant du terme, il y aura intérêt àcompr<strong>en</strong>dre dans ces actions <strong>des</strong> pratiques telles que le conseil, la guidance, le souti<strong>en</strong>,l’accompagnem<strong>en</strong>t, le coaching, le bilan de compét<strong>en</strong>ces, la gestion de l'emploi et <strong>des</strong>compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprises etc.Concrètem<strong>en</strong>t et d’une façon synthétique, ces actions doiv<strong>en</strong>t :• Contribuer directem<strong>en</strong>t à l’évolution positive du rapport de la personne àl’emploi, à la formation, aux autres et à soi-même, à son insertion dansl’emploi, à son parcours professionnel.• Faciliter globalem<strong>en</strong>t et localem<strong>en</strong>t le fonctionnem<strong>en</strong>t du marché du travail<strong>en</strong> le r<strong>en</strong>dant plus flexible, <strong>en</strong> optimisant la relation emploi-formation, <strong>en</strong>améliorant la relation <strong>en</strong>tre l’offre et la demande (de formation et d’emploi),<strong>en</strong> développant la mobilité fonctionnelle ou géographique y compris auniveau europé<strong>en</strong>.• Contribuer à l’évolution de la gestion <strong>des</strong> ressources humaines et <strong>des</strong>compét<strong>en</strong>ces dans les <strong>en</strong>treprises et les organisations.


92Le questionnaire doit donc permettre :• De décrire les processus et modalités d’id<strong>en</strong>tification <strong>des</strong> besoins <strong>des</strong> personneset <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises (exprimés ou implicites, interprétés, déduits, ré-élaborés ...).• D’id<strong>en</strong>tifier les résultats att<strong>en</strong>dus et d’analyser les résultats obt<strong>en</strong>us grâce auxactions d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>• De permettre une synthèse structurée et significative <strong>des</strong> réponses“ <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ” (cont<strong>en</strong>us, acteurs, organisations).• De mettre <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce comm<strong>en</strong>t les problématiques <strong>des</strong> professions, <strong>des</strong>systèmes d’emploi et de compét<strong>en</strong>ces et <strong>des</strong> besoins <strong>en</strong> formation, sont prises<strong>en</strong> compte dans les actions d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ou de gestion <strong>des</strong> ressources humainestant pour les salariés que pour les demandeurs d’emploi.• De compr<strong>en</strong>dre, lors <strong>des</strong> préparations au changem<strong>en</strong>t, p<strong>en</strong>dant les changem<strong>en</strong>tseux-mêmes ou au cours <strong>des</strong> transitions professionnelles, comm<strong>en</strong>t les réponsesd’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> peuv<strong>en</strong>t ou pourrai<strong>en</strong>t “ modifier ” les systèmes de représ<strong>en</strong>tation<strong>des</strong> personnes ainsi que leurs mécanismes d’arbitrage (par exemple : arbitrage<strong>en</strong>tre la satisfaction <strong>des</strong> besoins immédiats et ceux du moy<strong>en</strong> ou long terme,arbitrage <strong>en</strong>tre avantages et inconvéni<strong>en</strong>ts associés à une mobilité fonctionnelleou géographique).* Définition “ europé<strong>en</strong>ne ” de l’ORIENTATION :“ L’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle est <strong>en</strong>visagée comme un processus continu d’appui auxpersonnes tout au long de leur vie pour qu’elles élabor<strong>en</strong>t et mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> oeuvre leur projetpersonnel et professionnel <strong>en</strong> clarifiant leurs aspirations et leurs compét<strong>en</strong>ces parl’information et le conseil sur les réalités du travail, l’évolution <strong>des</strong> métiers et professions, dumarché de l’emploi et <strong>des</strong> réalités économiques et de l’offre de formation ”.


93Annexe 2Part<strong>en</strong>aires de l’étudeAEFPAssociation Europé<strong>en</strong>ne pour la Formation ProfessionnelleAssociation internationale sans but lucratif ; elle regroupe 13 organismes de différ<strong>en</strong>ts payseuropé<strong>en</strong>s.Objectifs : développer <strong>des</strong> échanges d’expertise et mise <strong>en</strong> oeuvre de projets communs dansles domaines sci<strong>en</strong>tifiques et pédagogiques et contribuer à l’amélioration de l’offre deformation professionnelle.133, rue du Viaduc B – 1050 BRUXELLES" 32 2 644 58 91 – Fax : 32 2 640 71 39 – Web: http://www.aefp.netALLEMAGNEBUNDESANSTALT FÜR ARBEITL’Office Fédéral du Travail est une collectivité de droit public dotée de l’autonomieadministrative. Il compr<strong>en</strong>d un Siège principal, une Ag<strong>en</strong>ce régionale au niveau de chaqueLand et <strong>des</strong> Ag<strong>en</strong>ces locales pour l’emploi. La mission de l’Office est de participer à unepolitique de l’emploi à long terme. Les principales taches que l’Office doit assumer sont lessuivantes : l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle, le placem<strong>en</strong>t de la main d’oeuvre, la promotion de laformation professionnelle, le versem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> allocations de chômage.Reg<strong>en</strong>burgStrasse 104 – D –90327 NURNBERG" 49.911.179.23.80. – Fax : 49.431.339.59.12BELGIQUEFOREMOffice communautaire et régional de la formation professionnelle et de l’emploi ( 2 566salariés).


94Missions :. promouvoir l’emploi, satisfaire les offres d’emploi reçues,. informer les <strong>en</strong>treprises sur les disponibilités de demandeurs d’emploi qualifiés,. favoriser le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> qualifications pour les salariés et les demandeurs d’emploi,aider les demandeurs d’emploi à se réori<strong>en</strong>ter, à rechercher un emploi, à compléter leurqualification.Publics : <strong>en</strong>treprises, salariés, demandeurs d’emploi.104, bd Tirou B-6000 CHARLEROI" 32.71.20.61.69 - Fax 32.71.20.61.98 – Web : http://www.forem.beVDABOffice flamand de l’emploi et de la formation professionnelle.Organisme public : 3 915 personnesMissions :. organisation et promotion du recrutem<strong>en</strong>t et du placem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> travailleurs,. formation professionnelle de demandeurs d’emploi et de salariés,. conseil et aide aux personnes lic<strong>en</strong>ciées pour la reprise ou la ré<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> d’emploi,. service de sélection psychologique à disposition <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises de travail temporaire.Keizerslaan 11 B – 1000 BRUXELLES" 322.506.15.34 – Fax : 322.502.72.44 – Web : http://vdab.beFINLANDEAIKE International LtdS.a.r.l. émanant de l’Association de 45 c<strong>en</strong>tres de formation professionnelle pour <strong>adultes</strong>finlandais (3 300 salariés). Ces c<strong>en</strong>tres sont <strong>des</strong> institutions indép<strong>en</strong>dantes rattachées auxcommunes et placées sous la tutelle du Conseil National pour l’Education.AIKE International représ<strong>en</strong>te l’Association <strong>des</strong> c<strong>en</strong>tres de formation pour les projetstransnationaux.Paasivuor<strong>en</strong>katu 5B FIN – 00530 HELSINKI" 358.975.11.51.21 – Fax : 358.975.11.51.27 – Web : http://www.aike.fiFRANCEAFPA Association nationale pour la Formation Professionnelle <strong>des</strong> AdultesAssociation de droit privé (loi 1901), 10 450 salariés. L’Association est placée sous tutelle duMinistère de l’Emploi et de la Solidarité et exerce une mission de service public.


95Mission : accès, mainti<strong>en</strong>, évolution et insertion dans l’emploi par le biais de la formationprofessionnelle qualifiante. Des actions d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, de recherches appliquées d’étude etd’expérim<strong>en</strong>tation font partie intégrante de cette mission.Publics : <strong>adultes</strong>, salariés ou demandeurs d’emploi.13, place du Général de Gaulle F – 93108 MONTREUIL Cedex" 01 48 70 50 00 – Fax : 01 48 70 51 84 – Web : http://www.afpa.frAFPA – INOIP Institut National de l’Ori<strong>en</strong>tation et de l’Insertion ProfessionnellesAu sein de la Direction Technique nationale de l’AFPA, l’INOIP intervi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> appui , conseilet aide à la prise de décision <strong>en</strong> matière d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, de préqualification, d’accompagnem<strong>en</strong>tvers et dans l’emploi et de l’approche territoriale. L’INOIP est le bureau national d’ingénieriemétho<strong>des</strong> de l’AFPA dans ces champs ; A ce titre, il conduit <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> et recherchesappliquées. L’INOIP a piloté le groupe-projet de ce programme LEONARDO et il est lerédacteur du rapport.35 rue de la Mitterie BP 119 59461 LOMME Cedex" 03 20 17 50 00 Fax : 03 20 93 71 23 E-mail : cbrown@inoip.orgITALIEENAIP – EMILIE ROMAGNEAssociation à but non lucratif constituée de 18 <strong>en</strong>tités régionales (4 900 salariés).Les missions principales de l’ENAIP sont l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et la formation professionnelle <strong>des</strong>jeunes et <strong>des</strong> <strong>adultes</strong> <strong>en</strong> recherche d’emploi, chômeurs, travailleurs précaires, travailleurs detous niveaux ainsi que tous publics <strong>en</strong> situation difficile (personnes risquant l’exclusionsociale, travailleurs handicapés par exemple).Via Am<strong>en</strong>dola 17 - I -40121 BOLOGNA" 39.051.25.43 62 – Fax : 39.051.25.47.22 – Web : http://www.<strong>en</strong>aip.fvg.itIRLANDEFASInstitution publique chargée de la formation et de l’emploi (2 600 salariés).Les missions principales sont l’offre de formation et de reconversion pour les demandeursd’emploi et la salariés, la mise sur pied de plans pour l’emploi, le placem<strong>en</strong>t, l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>professionnelle.Les publics bénéficiaires sont les demandeurs d’emploi jeunes et <strong>adultes</strong>, les salariés.Upper Baggot Street – IRL –. DUBLIN 4" 353.1.60..70.590 – Fax : 353.1.60.70.628


96VEC LIMERICKOrganisme public. Effectif : 332 salariésMissions et activités principales :. managem<strong>en</strong>t d’établissem<strong>en</strong>ts publics d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t du second degré,. managem<strong>en</strong>t de programmes publics d’éducation et de formation professionnelle,. éducation générale et continue pour <strong>adultes</strong> incluant l’éducation de la seconde chance et <strong>des</strong>programmes de formation professionnelle,. fourniture à d’autres organisations de supports éducatifs et de conseils,. managem<strong>en</strong>t et mise <strong>en</strong> oeuvre de projets pilotes financés sur fonds europé<strong>en</strong>s.Publics : jeunes de 12 à 18 ans, jeunes et <strong>adultes</strong> <strong>en</strong>trant sur le marché du travail, salariésdemandeurs de formation axée sur l’emploi, groupes de personnes socialem<strong>en</strong>t etéconomiquem<strong>en</strong>t défavorisées (dét<strong>en</strong>us, chômeurs etc...)Adult Educat College Sexton street IRL - LIMERICK" 353.61.40.03.33 – Fax : 353.61.418.248 - E-mail : adulted@clevc.iol.ieLUXEMBOURGMENFPSOrganisme public. Effectif : 120 personnesMissions : formation professionnelle et recyclage <strong>des</strong> demandeurs d’emploi, contrôle <strong>des</strong>exam<strong>en</strong>s de fin d’appr<strong>en</strong>tissage, formation continue pour salariés.Publics visés : salariés et demandeurs d’emploi.29, rue Aldring<strong>en</strong> L – 2926 Luxembourg" 352.478.52.31 – Fax : 352.47.41.16 – Web: http://www.m<strong>en</strong>.luSUEDELERNIA (ex - AMU Grupp<strong>en</strong> AB)C’est le plus grand organisme de formation de Suède (4 000 salariés). 9 filiales assur<strong>en</strong>t lemarketing, la conception et la mise <strong>en</strong> oeuvre de formations professionnelles principalem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> direction <strong>des</strong> salariés.Klarabergsviadukt<strong>en</strong> 90 P.O. Box 1181 S-11191 STOCKHOLM" 46.8.701.65.10 – Fax : 46.8.796.75.29 –Web : http://www.amu.se


97LISTE DES MEMBRES DU COMITE DE PILOTAGEJean-François MEZIERES (AFPA - France) Secrétaire Général de l’AEFPPierre ECKERT (AFPA)Chef de ProjetChristian BROWN (INOIP – AFPA)Eeva-Kaisa LINNA (AIKE - Finlande)Kar<strong>en</strong> SCHOBER (Bun<strong>des</strong>anstalt für Arbeit – Allemagne)Adina SGRIGNUOLI (ENAIP – EMILIE ROMAGNE – Italie)Frank KAVANAGH (FAS – Irlande)Maryse MENU (FOREM – Belgique)Kerstin PAHLM (LERNIA – Suède)Dominique PAUWELS (MENFPS – Luxembourg)Deirde FRAWLEY (VEC of Limerick – Irlande)Eric DE HOUWER (VDAB – Belgique)LISTE DES MEMBRES DU GROUPE PROJETPierre ECKERT Chef de Projet (AFPA - France)Catherine SANDJIAN (INOIP – AFPA – France)Paulina JOKINEN (AIKE – Finlande)Kar<strong>en</strong> SCHOBER (Bun<strong>des</strong>anstalt für Arbeit – Allemagne)Claudia CECCACCI (ENAIP – Emilie Romagne – Italie)Adina SGRIGNUOLI (ENAIP – Emilie Romagne – Italie)Anny PONCIN (FOREM – Belgique)Kerstin PAHLM (LERNIA – Suède)Eric DE HOUWER (VDAB – Belgique)Mary HAMILTON (VEC of Limerick – Irlande)


98annexe 3ENQUETESUR LES PRATIQUES D’ORIENTATION PROFESSIONNELLEPOUR ADULTES, EN EUROPEVolet organismesASSOCIATION EUROPEENNE POUR LA FORMATION PROFESSIONNELLE - EUROQUALIFICATIONRue du Viaduc, 133 - B - 1050 BRUXELLES - " 322.644.58.91 - Fax : 322.640.64.58 - E-mail : AEFP-EQ@euronet.beSecrétariat Général : AFPA - 13, place du Général de Gaulle - F - 93108 MONTREUIL" 33.1.48.70.50.29 - Fax : 33.1.48.70.01.35 - E-mail : 100731.3161@compuscrvc.com


PRESENTATION DE L’ENQUÊTEUne recherche dans le cadre du Programme LEONARDODans le cadre du programme europé<strong>en</strong> pour la mise <strong>en</strong> œuvre d’une politique de formation professionnelle del’Union Europé<strong>en</strong>ne ( Programme d’action communautaire Léonardo ), la Commission Europé<strong>en</strong>ne a confié àl’AEFP (Association Europé<strong>en</strong>ne de Formation Professionnelle ) la réalisation, dans différ<strong>en</strong>ts pays, d’une<strong>en</strong>quête sur les pratiques d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle, de conseil et de guidance <strong>en</strong> matière d’emploi, deformation professionnelle et de gestion <strong>des</strong> ressources humaines .Ce volet de l’<strong>en</strong>quête s’adresse aux organismes offrant <strong>des</strong> services contribuant à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (information,formation, placem<strong>en</strong>t, conseil, accompagnem<strong>en</strong>t…), quels que soi<strong>en</strong>t leurs statuts.LE CONTEXTESur le marché du travail, <strong>des</strong> demandeurs d’emplois de plus <strong>en</strong> plus nombreuxDans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t de concurr<strong>en</strong>ce économique et technologique au niveau mondial signant la fin du pleinemploi, les jeunes r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t <strong>des</strong> difficultés croissantes de transition <strong>en</strong>tre le milieu scolaire et le milieuprofessionnel. L’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t initial ne permet pas l’adéquation exacte avec les besoins <strong>en</strong> compét<strong>en</strong>ces <strong>des</strong><strong>en</strong>treprises.Quant aux <strong>adultes</strong>, leurs itinéraires professionnels ne sont plus linéaires. Le modèle du même métier à vie, etdans une même <strong>en</strong>treprise, t<strong>en</strong>d à disparaître. Des ruptures de trajectoire, subies ou souhaitées, pos<strong>en</strong>t de plus<strong>en</strong> plus la question de la gestion <strong>des</strong> transitions professionnelles et <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de non-emploi.Ainsi, pour les jeunes primo-demandeurs d’emploi, comme pour les personnes ayant déjà travaillé, il devi<strong>en</strong>tnécessaire de pouvoir recourir à une <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et à une formation « tout au long de la vie ».La gestion de ces processus d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ou insertion professionnelles, reclassem<strong>en</strong>ts, reconversions,requalifications, pass<strong>en</strong>t part <strong>des</strong> stratégies de prise d'information, de prise de décision et d'élaboration deplans d'action réajustables continuellem<strong>en</strong>t.Les personnes involontairem<strong>en</strong>t privées d’emploi doiv<strong>en</strong>t pouvoir trouver <strong>des</strong> réponses aux besoins multiplesque génèr<strong>en</strong>t ces temps de transition et de recherche d’emploi. Des prestations d’information, de conseil etd'accompagnem<strong>en</strong>t, doiv<strong>en</strong>t être disponibles tout au long <strong>des</strong> parcours de formation ou d’emploi.Au niveau <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises, <strong>des</strong> besoins <strong>en</strong> compét<strong>en</strong>ces accrusLe niveau élevé et le caractère évolutif constant <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces exigées par les <strong>en</strong>treprises, confèr<strong>en</strong>t auxdispositifs de gestion <strong>des</strong> ressources humaines (gestion <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces et de la mobilité) un rôle clé pour lameilleure mobilisation possible <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces de chacun, l'adaptation aux changem<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> personnes et<strong>des</strong> organisations, mais aussi la maint<strong>en</strong>ance et le développem<strong>en</strong>t de l’employabilité tout au long de la vieprofessionnelle. A visée de développem<strong>en</strong>t interne, une gestion anticipative <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces peut égalem<strong>en</strong>tmieux garantir <strong>des</strong> reclassem<strong>en</strong>ts à l’externe s’ils s’impos<strong>en</strong>t ou sont souhaités. A l’extérieur <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises, cesont les dispositifs de formation initiale et continue, mais aussi d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, qui travaill<strong>en</strong>t compét<strong>en</strong>ces,motivations et employabilité. L’adaptation aux mutations actuelles pose la question de la médiation <strong>en</strong>tre lesbesoins <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises et les services que peuv<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>dre, non seulem<strong>en</strong>t les consultants <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprises, maisaussi tout organisme chargé d’aider à l’information, l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, le placem<strong>en</strong>t ou le recrutem<strong>en</strong>t,l’accompagnem<strong>en</strong>t à la recherche d’emploi.L'énoncé de ces élém<strong>en</strong>ts de contexte conduit à s'interroger sur les mesures à pr<strong>en</strong>dre pour donner àl'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle qui se doit d’être perman<strong>en</strong>te, et accessible à tous, une place r<strong>en</strong>ouvelée dont il estnécessaire de tracer les contours <strong>en</strong> terme d'organisation, de cont<strong>en</strong>u, d'efficacité, et d'articulation <strong>en</strong>tre sesdiffér<strong>en</strong>ts acteurs.


OBJECTIFS DE L’ENQUETE100L’objectif de cette <strong>en</strong>quête est de saisir un maximum d’informations précises et complètes sur :• Les pratiques d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle et de conseil au bénéfice <strong>des</strong> <strong>adultes</strong>, salariés et demandeursd’emploi .• Les contextes juridiques, culturels, institutionnels dans lesquels s’exerc<strong>en</strong>t ces pratiques .• Les besoins id<strong>en</strong>tifiés <strong>des</strong> personnes concernées par l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et le conseil professionnel .• Les objectifs <strong>des</strong> organismes et acteurs de l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et du conseil, leurs mo<strong>des</strong> d’organisation, leurs outils,leur statut.Une att<strong>en</strong>tion particulière sera portée aux actions d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et de conseil qui, dans les différ<strong>en</strong>ts pays,peuv<strong>en</strong>t apparaître comme innovantes .L’analyse <strong>des</strong> données recueillies devrait permettre d’id<strong>en</strong>tifier les élém<strong>en</strong>ts facilitateurs, les év<strong>en</strong>tuellesdifficultés de mise <strong>en</strong> œuvre et les actions innovantes pouvant donner à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle sa pleineefficacité pour la conception, la mise <strong>en</strong> œuvre et l’accompagnem<strong>en</strong>t de la formation tout au long de la vie, pourle développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces nécessaires aux <strong>en</strong>treprises et aux personnes et pour la prise <strong>en</strong> charge,par les personnes elles-mêmes, de leur dev<strong>en</strong>ir social, professionnel et personnel .Les organismes associés à ce projet sont prés<strong>en</strong>tés sommairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> annexe :AFPA - France ( Coordination sci<strong>en</strong>tifique et technique du projet )AIKE international -FinlandeAMU-grupp<strong>en</strong> AB - SuèdeBun<strong>des</strong>anstalt für Arbeit - AllemagneENAIP - ItalieFAS - IrlandeFOREM - BelgiqueMENFPS - LuxembourgVDAB - BelgiqueVEC Limerick – IrlandePublication :Le résultat de ce travail donnera lieu à un rapport de synthèse prés<strong>en</strong>tant les différ<strong>en</strong>ts types de pratiques etsoumettant à la Commission Europé<strong>en</strong>ne <strong>des</strong> propositions pour le développem<strong>en</strong>t d’une <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>professionnelle tout au long de la vie ainsi que <strong>des</strong> suggestions pour la mise <strong>en</strong> oeuvre de nouvelles pratiques .Confid<strong>en</strong>tialité :


101Les informations recueillies au cours de ces <strong>en</strong>quêtes seront traitées <strong>en</strong> toute confid<strong>en</strong>tialité et ne pourrontdonner lieu à une exploitation nominative.Pour toutes informations et explications concernant cette <strong>en</strong>quête .Pierre EckertAfpa - Cnefad11, rue H<strong>en</strong>ry Wilhelm68027 COLMAR cedexFax +33 (0) 3 89 24 44 88E- Mail : peckert@pandemonium.fr


102ENQUETE ORIENTATION – Partie <strong>des</strong>criptiveSECTION 1. Profil de la personne qui répond au questionnaireQ.1 Nom :Q.2 Votre fonction :L’Intitulé de votre service :Q.3 L'activité d'information, de conseil, d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle occupe dans votre fonction : La totalité de votre temps de travail Le reste de vos activités est constitué par : Une partie importante de votre temps de travail de l’administratif du managem<strong>en</strong>t Une part moy<strong>en</strong>ne de votre temps de travail de la formation (hors <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>/insertion)Une faible partie de votre temps de travail du commercial/développem<strong>en</strong>t de l’ingénierie de la représ<strong>en</strong>tationSECTION 2. VOTRE ORGANISMEQ.4 Nom de votre <strong>en</strong>treprise ou de votre organisme :Q.5 Adresse /Téléphone /Fax /E-mail :Q.6 Nombre de salariés de l’organisme :Nombre de salariés du service (gérant l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ou la mobilité) :dont Personnels affectés à cette mission <strong>en</strong> principal :Q7 Type d'<strong>en</strong>treprise ou d'organisme : Secteur public : Services de l'Etat Secteur public : services <strong>des</strong> collectivités territoriales Secteur parapublic (statut privé/missions de service public) secteur privé à but lucratif 53 Association sans but lucratif exerçant une activité dans le champ concurr<strong>en</strong>tiel activités hors champ concurr<strong>en</strong>tiel vocation caritative déf<strong>en</strong>se de l’intérêt de ses membresAssociation informelle de bénévoles Interim, travail temporaire Autres, précisez :.....................................................................................................................................Q.8 Activité principale : Information Formation (dont <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>-insertion).choisir : organisme généraliste organisme spécialisé dans le(s) secteurs suivants :................................................................53 Exemple : un organisme de formation, ayant pour forme juridique une SARL ou une SA.


Pourc<strong>en</strong>tage <strong>des</strong> activités <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>/insertion dans votre CA : ............103 Conseil, Ori<strong>en</strong>tation, Guidance Rapprochem<strong>en</strong>t de l'offre et de la demande d'emploi (Placem<strong>en</strong>t) Insertion par l’économique - Préciser :Entreprise d’insertion Association intermédiaire GEIQ Régie de quartier Représ<strong>en</strong>tation d’une catégorie de besoins, d’<strong>en</strong>treprises ou d’usagers (une branche, les PME-PMI, uneCSP...) Laquelle :................................................................................................................................................................ Autres, précisez : .................................................................................................................................................SECTION 3.Place de la fonction <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans votre organismeQ.9 Quels sont les trois principales missions de votre organisme <strong>en</strong> matière d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>professionnelle, de conseil ou de gestion <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces et de la mobilité :❑ Informer (sur les emplois, les métiers et/ou les formations)❑ Aider au choix de carrière, d’un emploi ou d’une formation (ponctuel)❑ Accompagner (suivi dans le temps) les transitions professionnelles pour <strong>des</strong> demandeurs d’emplois❑ Préparer au retour à l’emploi <strong>des</strong> demandeurs d’emploi exclus durablem<strong>en</strong>t du marché❑ Evaluer <strong>des</strong> connaissances ou <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces❑ Placer dans l’emploi❑ Assurer le recrutem<strong>en</strong>t pour <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts❑ Faire du conseil <strong>en</strong> matière de gestion de compét<strong>en</strong>ces et de mobilité dans les <strong>en</strong>treprises❑ Aider au développem<strong>en</strong>t personnel❑ Développer la motivation à appr<strong>en</strong>dre❑ Développer les capacités à appr<strong>en</strong>dre❑ Qualifier les personnes par de la formation❑ Autres : précisezQ.10 Qui peut bénéficier de vos services ?❑ Les demandeurs d’emploi <strong>en</strong>registrés❑ Les demandeurs d’emploi non <strong>en</strong>registrés❑ Des <strong>en</strong>treprises cli<strong>en</strong>tes et leurs salariés❑ Les jeunes <strong>en</strong> cours de scolarité❑ Les jeunes salariés <strong>en</strong> contrats <strong>en</strong> alternance ou spécifiques❑ Les jeunes <strong>en</strong> cours ou à l’issue d’un cycle supérieur❑ Une classe d’âge particulière (16-25 ans, plus de 50,...) Laquelle : ...............................❑ Des publics spécifiques - précisez : ..................................................................................................................................❑ Tous les publics❑ Des particuliers <strong>en</strong> autofinancem<strong>en</strong>tsListe <strong>des</strong> THEMES à aborder <strong>en</strong> <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>• Définition <strong>des</strong> MISSIONS (s’<strong>en</strong> référer aux textes fondateurs s’il y a /sinon Q9)


104Est-ce que les deman<strong>des</strong> réelles et les plus nombreuses coïncid<strong>en</strong>t avec les missions ? sinon quellessont les deman<strong>des</strong> les plus nombreuses ?• idée du VOLUME par rapport aux moy<strong>en</strong>s : quels sont les flux moy<strong>en</strong>s sur un an ? combi<strong>en</strong>d’interv<strong>en</strong>ants pour combi<strong>en</strong> d’usagers dans un groupe ? <strong>en</strong> relation individuelle, combi<strong>en</strong> de tempspour travailler (durée moy<strong>en</strong>ne d’un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> ? ou d’une prestation individuelle étalée dans letemps ?) + Q 3 et 6• RESULTATS ATTENDUS (d’après les textes, ou les cahiers de charges, les consignes <strong>des</strong>dirigeants...) :- QUELS RESULTATS ATTENDUS (QUALITE) ?* Distinguer le cas échéant les att<strong>en</strong>tes de l’employeur(la hierarchie, l’att<strong>en</strong>te institutionnelle interne),du financeur(les cli<strong>en</strong>ts ou commanditaires), et <strong>des</strong> publics usagers.* A qui r<strong>en</strong>d-t-on <strong>des</strong> comptes (parmi les 3 précités) ? et sous quelle forme ?* Y a t-il <strong>des</strong> normes qualité dans le secteur d’interv<strong>en</strong>tion ? Ou un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t qualité dansl’organisme ou le service de l’<strong>en</strong>treprise ?- QUANTITE (notion de productivité ) ? consignes de flux ? de réalisations précises (réussites auxexam<strong>en</strong>s, dans le placem<strong>en</strong>t, la reconversion etc....)? de standards de temps ?• CRITERES D’EVALUATION DES INTERVENTIONS ?- à l’échelon de l’individu salarié ? ou d’une équipe ?- <strong>en</strong> terme quantitatifs : statistiques de placem<strong>en</strong>t, CA, flux...?- <strong>en</strong> terme qualitatifs ? à détailler- y a -t-il une sanction ? Par qui ?- reste-t-il <strong>des</strong> traces du travail effectué (sous quelle forme ? restitutions ou CR écrits, oraux ? dossierspersonnels ? <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t de données dans une banque de données...) et y a t-il communication àd’autres ?• Degré INDIVIDUALISATION - PERSONNALISATION : y a-t-il <strong>des</strong> possibilités de traitem<strong>en</strong>tsd’exception ?• TEMPS ET MOMENTS <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tions dans le PROCESSUS (Formation/<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>/gestion <strong>des</strong>compét<strong>en</strong>ces tout au long de la vie) :- idée de ponctualité, de réponse à la demande, d’interv<strong>en</strong>tion à <strong>des</strong> mom<strong>en</strong>ts bi<strong>en</strong> précis, ou bi<strong>en</strong> detravail possible dans le moy<strong>en</strong> ou long terme, avec un suivi...• APPRECIATIONS DES PRATICIENS SUR LEUR SYSTEME d’ORIENTATION ou GRH(dispositifs, instrum<strong>en</strong>ts, outils, moy<strong>en</strong>s...: points forts et faibles, limites bi<strong>en</strong> comprises et limitesdiscutées) et comm<strong>en</strong>t voi<strong>en</strong>t-ils l’av<strong>en</strong>ir ?


105- CONNAISSENT-ils les autres interv<strong>en</strong>ants pot<strong>en</strong>tiels (complém<strong>en</strong>tarité, part<strong>en</strong>ariat, réseau...?), etcomm<strong>en</strong>t l’appréci<strong>en</strong>t-ils ?• PROBLEMES auxquels il faudra faire face aujourd’hui et demain ?• Dans le champ d’interv<strong>en</strong>tion, INNOVER 54 , cela passe par quoi ?Fin du <strong>des</strong>criptif : questions 11 à 1911 Dans quel cadre s'exerce la fonction d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans votre structure . Il existe un service ou un départem<strong>en</strong>t, clairem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifié, dont la mission désignée estl'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, le conseil . Une fonction <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>-conseil est développée, prise <strong>en</strong> charge et exercée à l'intérieur d'uneautre fonction ou service dont elle constitue un élém<strong>en</strong>t . Lequel :....................................................Q.12 Qui pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> charge la fonction <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>-conseil (une seule réponse) :❑ Des personnes considérées comme <strong>des</strong> spécialistes, <strong>des</strong> experts <strong>en</strong> matière d’information/docum<strong>en</strong>tation,<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ou guidance.❑ Des équipes pluridisciplinaires.❑ Des personnes non id<strong>en</strong>tifiées, à priori, comme spécialistes de l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et du conseil ou de la GRHQ.13 . Quelles sont les désignations d'emplois utilisées pour caractériser les personnes qui intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> -conseil dans votre service ou structure :FonctionDocum<strong>en</strong>taliste(s)Chargé d’accueilEffectifQualification et niveau requis54 Rappel de notre définition : amélioration conciliant le technique, l’économique et le social - Qui veut prév<strong>en</strong>ir ou réduirele chômage, qui veut maint<strong>en</strong>ir et développer l’employabilité interne ou exterme, les compét<strong>en</strong>ces, qui veut favoriser lestransitions professionnelles réussies (pour les <strong>en</strong>treprises et les hommes).


Psychologue(s)106Conseiller(s)d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ouconseillerprofessionnelConseiller(s) <strong>en</strong>ressources humainesFormateur(s) ou<strong>en</strong>seignant(s)Consultants <strong>en</strong> GRHAutres 55Q.14. Vos activités d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> s'inscriv<strong>en</strong>t-elles dans le cadre de part<strong>en</strong>ariats, de co-traitance ou <strong>des</strong>ous-traitance :OuiNonQ.15 . Ces part<strong>en</strong>ariastsont-ils définis dans le cadre d'une conv<strong>en</strong>tionOui Non Autres cas: précisez :........................................................................................................................................................................16.Quel est votre niveau d’interv<strong>en</strong>tion dans ce part<strong>en</strong>ariat <strong>en</strong> matière d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> : Simple échange d'informations et connaissances réciproques Collaboration, coopération effective sur une tâche, <strong>des</strong> objectifs communs, <strong>des</strong> résultats Commande Pilotage Autre - précisez:.......................................................................................................................................................Q.17 Indiquez les démarches (et outils) que vous utilisez <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>-conseil ou gestion <strong>des</strong>compét<strong>en</strong>ces : Entreti<strong>en</strong>s individuels ponctuels Entreti<strong>en</strong>s individuels suivis (accompagnem<strong>en</strong>t) Séances d’information collectives ( et confér<strong>en</strong>ces, r<strong>en</strong>contres,visites...) Travail <strong>en</strong> ateliers collectifs (analyse <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces, bilans personnels et professionnels, techniques derecherche d’emploi...) Démarche éducative (éducation aux choix dans le cadre de formation spécifique d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>). Prestataire de bilans de compét<strong>en</strong>ces légaux Prestataire d’out-placem<strong>en</strong>t, ou animation de cellules de reclassem<strong>en</strong>ts (rayer les m<strong>en</strong>tions inutiles). Constitution de Portefeuille de compét<strong>en</strong>ces (ou équival<strong>en</strong>ts) portables à l’interne ou l’externe Tests, questionnaires (outils psychométriques) : pour l’intellig<strong>en</strong>ce, la logique la personnalité lesintérêts professionnels : Tests projectifs Prestataire d’evaluations <strong>des</strong> connaissances générales Prestataire d’évaluations <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces professionnelles (essais, situations de travail reconstituées,questionnaires de connaissances professionnelles....) Evaluation de pot<strong>en</strong>tiels55 Précisez notamm<strong>en</strong>t si consultant <strong>en</strong> organisation, ingénieur d’étu<strong>des</strong>, hierarchiques fonctionnels, bénévoles, ...


107 Prestataire de validation d’acquis ou de compét<strong>en</strong>ces professionnellesGraphologieDémarche de connaissance de soi (dont Histoires de vie...) Une démarche et <strong>des</strong> outils deGPEC collectiveAutres - Précisez :....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Q.18 Quel recours aux nouvelles technologies faites vous au cours de votre activité :Mettez une croix dans les cases qui convi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t - Ajouter un A si le système ou l’outil <strong>en</strong> appellle àl’autonomie:, autodocum<strong>en</strong>tation, autoévaluation, autoformation...Logiciels,ProgicielsCD ROMVidéosIntranetInternetAutre(préciser)Connaissance<strong>des</strong> personnes,saisie <strong>des</strong>deman<strong>des</strong>Informationssur lesmétiers et lesfonctionsInformationsur l'offredeformationInformationssur le marchédu travailEvaluation<strong>des</strong> connaissancesscolairesEvaluation<strong>des</strong>connais--sancesprofessionnellesEvaluation<strong>des</strong>capacitésd'appr<strong>en</strong>tissageAutresà préciserQ.19 Votre organisme, <strong>en</strong>treprise, dispose-t-il (elle) d'un départem<strong>en</strong>t qui conçoit vos démarches,métho<strong>des</strong> et outils d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ou de gestion <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces et de la mobilité :ouinonSi oui, donnez <strong>des</strong> exemples de sa production :si vous le pouvez, merci de joindre tout docum<strong>en</strong>t synthétique <strong>des</strong>criptif non confid<strong>en</strong>tiel sur vosservices, produits, démarches, métho<strong>des</strong>...Q.20. Origine <strong>des</strong> financem<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> diverses missions :(cochez ou préciser les intitulés<strong>des</strong> financem<strong>en</strong>ts).Les fondslesservicesFinancem<strong>en</strong>tsinternesFinanc.del’’ Etat 56Financ.<strong>des</strong>collectivitésterritoriales57Financ.<strong>des</strong>Services del’emploiPar lespersonneselles mêmesFondspour llaformationFondsd’aideSocialeMutuellesCaissesd’assurances,retraiteBanques56 Y compris ai<strong>des</strong> financières à la reconversion, l’adaptation, aux départs anticipés et à leurs remplacem<strong>en</strong>ts...57 Préciser Région ou Départem<strong>en</strong>t (Conseil Général), voire Commune(s).


Lister lesservices offerts :108


109annexe 4ENQUETESUR LES PRATIQUES D’ORIENTATION PROFESSIONNELLEPOUR ADULTES, EN EUROPEVOLET ENTREPRISESASSOCIATION EUROPEENNE POUR LA FORMATION PROFESSIONNELLE - EUROQUALIFICATIONRue du Viaduc, 133 - B - 1050 BRUXELLES - " 322.644.58.91 - Fax : 322.640.64.58 - E-mail : AEFP-EQ@euronet.beSecrétariat Général : AFPA - 13, place du Général de Gaulle - F - 93108 MONTREUIL" 33.1.48.70.50.29 - Fax : 33.1.48.70.01.35 - E-mail : 100731.3161@compuscrvc.com


110PRESENTATION DE L’ENQUÊTEUne recherche dans le cadre du Programme LEONARDODans le cadre du programme europé<strong>en</strong> pour la mise <strong>en</strong> œuvre d’une politique de formationprofessionnelle de l’Union Europé<strong>en</strong>ne ( Programme d’action communautaire Léonardo ), laCommission Europé<strong>en</strong>ne a confié à l’AEFP (Association Europé<strong>en</strong>ne de Formation Professionnelle )la réalisation, dans différ<strong>en</strong>ts pays, d’une <strong>en</strong>quête sur les pratiques d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle, deconseil et de guidance <strong>en</strong> matière d’emploi, de formation professionnelle et de gestion <strong>des</strong> ressourceshumaines .Ce volet de l’<strong>en</strong>quête s’adresse aux <strong>en</strong>treprises et aux consultants d’<strong>en</strong>treprises.Il s’intéresse à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle, <strong>en</strong>t<strong>en</strong>due dans un s<strong>en</strong>s large, au bénéfice <strong>des</strong> actifs(particulièrem<strong>en</strong>t les salariés), c’est à dire au sein de la gestion <strong>des</strong> ressources humaines à la gestion<strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces et de la mobilité, et aux aspects anticipatifs et participatifs de la GRH.LE CONTEXTESur le marché du travail, <strong>des</strong> demandeurs d’emplois de plus <strong>en</strong> plus nombreuxDans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t de concurr<strong>en</strong>ce économique et technologique au niveau mondial signant lafin du plein emploi, les jeunes r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t <strong>des</strong> difficultés croissantes de transition <strong>en</strong>tre le milieuscolaire et le milieu professionnel. L’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t initial ne permet pas l’adéquation exacte avec lesbesoins <strong>en</strong> compét<strong>en</strong>ces <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises.Quant aux <strong>adultes</strong>, leurs itinéraires professionnels ne sont plus linéaires. Le modèle du même métierà vie, et dans une même <strong>en</strong>treprise, t<strong>en</strong>d à disparaître. Des ruptures de trajectoire, subies ousouhaitées, pos<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus la question de la gestion <strong>des</strong> transitions professionnelles et <strong>des</strong>pério<strong>des</strong> de non-emploi.Ainsi, pour les jeunes primo-demandeurs d’emploi, comme pour les personnes ayant déjà travaillé, ildevi<strong>en</strong>t nécessaire de pouvoir recourir à une <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et à une formation « tout au long de la vie ».La gestion de ces processus d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ou insertion professionnelles, reclassem<strong>en</strong>ts,reconversions, requalifications, pass<strong>en</strong>t part <strong>des</strong> stratégies de prise d'information, de prise de décisionet d'élaboration de plans d'action réajustables continuellem<strong>en</strong>t.Les personnes involontairem<strong>en</strong>t privées d’emploi doiv<strong>en</strong>t pouvoir trouver <strong>des</strong> réponses aux besoinsmultiples que génèr<strong>en</strong>t ces temps de transition et de recherche d’emploi. Des prestationsd’information, de conseil et d'accompagnem<strong>en</strong>t, doiv<strong>en</strong>t être disponibles tout au long <strong>des</strong> parcours deformation ou d’emploi.


111Au niveau <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises, <strong>des</strong> besoins <strong>en</strong> compét<strong>en</strong>ces accrusLe niveau élevé et le caractère évolutif constant <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces exigées par les <strong>en</strong>treprises,confèr<strong>en</strong>t aux dispositifs de gestion <strong>des</strong> ressources humaines (gestion <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces et de lamobilité) un rôle clé pour la meilleure mobilisation possible <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces de chacun, l'adaptationaux changem<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> personnes et <strong>des</strong> organisations, mais aussi la maint<strong>en</strong>ance et ledéveloppem<strong>en</strong>t de l’employabilité tout au long de la vie professionnelle. A visée de développem<strong>en</strong>tinterne, une gestion anticipative <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces peut égalem<strong>en</strong>t mieux garantir <strong>des</strong> reclassem<strong>en</strong>tsà l’externe s’ils s’impos<strong>en</strong>t ou sont souhaités. A l’extérieur <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises, ce sont les dispositifs deformation initiale et continue, mais aussi d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, qui travaill<strong>en</strong>t compét<strong>en</strong>ces, motivations etemployabilité. L’adaptation aux mutations actuelles pose la question de la médiation <strong>en</strong>tre les besoins<strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises et les services que peuv<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>dre, non seulem<strong>en</strong>t les consultants <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprises,mais aussi tout organisme chargé d’aider à l’information, l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, le placem<strong>en</strong>t ou le recrutem<strong>en</strong>t,l’accompagnem<strong>en</strong>t à la recherche d’emploi.L'énoncé de ces élém<strong>en</strong>ts de contexte conduit à s'interroger sur les mesures à pr<strong>en</strong>dre pour donner àl'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle qui se doit d’être perman<strong>en</strong>te, et accessible à tous, une place r<strong>en</strong>ouveléedont il est nécessaire de tracer les contours <strong>en</strong> terme d'organisation, de cont<strong>en</strong>u, d'efficacité, etd'articulation <strong>en</strong>tre ses différ<strong>en</strong>ts acteurs.OBJECTIFS DE L’ENQUETEL’objectif de l’<strong>en</strong>quête consiste à id<strong>en</strong>tifier et compr<strong>en</strong>dre toutes les actions ou pratiques visant àacquérir, maint<strong>en</strong>ir, et développer les compét<strong>en</strong>ces individuelles et collectives <strong>des</strong> salariés, à gérerprév<strong>en</strong>tivem<strong>en</strong>t les ressources humaines et garantir la mobilité ou l’employabilité (interne ou externe),contribuant ainsi de notre point de vue à une <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> perman<strong>en</strong>te et anticipatrice (prév<strong>en</strong>tive) <strong>des</strong><strong>adultes</strong> salariés. Une att<strong>en</strong>tion particulière sera portée aux <strong>en</strong>treprises ayant <strong>des</strong> pratiques innovantes<strong>en</strong> matière de gestion <strong>des</strong> ressources humaines : gestion prévisionnelle <strong>des</strong> emplois et compét<strong>en</strong>ceseffective, dispositifs d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ou de gestion de la mobilité internes, organisation et formation <strong>en</strong>cohér<strong>en</strong>ce avec ces pratiques... ainsi qu’aux consultants experts <strong>en</strong> la matière.Le rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>t et l’analyse de certaines de ces pratiques permettront de faire un état <strong>des</strong> lieux <strong>des</strong>pratiques de GRH n’étant pas sans li<strong>en</strong> avec les objectifs assignés à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> : l’id<strong>en</strong>tification et lavalorisation <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces, l’autonomisation et la responsabilisation <strong>des</strong> personnes dans la gestionde leurs évolutions de carrière, l’optimisation de la relation formation-emploi, l’amélioration de la mise<strong>en</strong> relation <strong>en</strong>tre les offres et les deman<strong>des</strong> d’emploi, le développem<strong>en</strong>t de la mobilité et del’adaptation aux changem<strong>en</strong>ts chez les actifs prés<strong>en</strong>ts sur le marché du travail. L’analyse <strong>des</strong> besoins<strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises, et <strong>des</strong> salariés d’<strong>en</strong>treprises de plus <strong>en</strong> plus soumis à la concurr<strong>en</strong>ce et à laprécarité, pour lesquels nous formulons l’hypothèse de besoins id<strong>en</strong>tiques aux chercheurs d’emploiqu’ils risqu<strong>en</strong>t un jour de dev<strong>en</strong>ir, l’intérêt (notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> terme de partage <strong>des</strong> coûts) et les limitesactuelles de la gestion <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces, l’id<strong>en</strong>tification <strong>des</strong> opérations innovantes peut permettre auxservices d’Ori<strong>en</strong>tation Professionnelle de rechercher une meilleure efficacité dans la conception et lamise <strong>en</strong> œuvre de ses services, correspondant aux besoins <strong>des</strong> personnes et de leurs employeurs.Les organismes associés à ce projet sont prés<strong>en</strong>tés sommairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> annexe :AFPA - France ( Coordination sci<strong>en</strong>tifique et technique du projet )


112AIKE international -FinlandeAMU-grupp<strong>en</strong> AB - SuèdeBun<strong>des</strong>anstalt für Arbeit - AllemagneENAIP - ItalieFAS - IrlandeFOREM - BelgiqueMENFPS - LuxembourgVDAB - BelgiqueVEC Limerick – IrlandePublication :Le résultat de ce travail donnera lieu à un rapport de synthèse prés<strong>en</strong>tant les différ<strong>en</strong>ts typesde pratiques et soumettant à la Commission Europé<strong>en</strong>ne <strong>des</strong> propositions pour ledéveloppem<strong>en</strong>t d’une <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle tout au long de la vie ainsi que <strong>des</strong>suggestions pour la mise <strong>en</strong> œuvre de nouvelles pratiques .Confid<strong>en</strong>tialité :Les informations recueillies au cours de ces <strong>en</strong>quêtes seront traitées <strong>en</strong> toute confid<strong>en</strong>tialitéet ne pourront donner lieu à une exploitation nominative.Pour toutes informations et explications concernant cette <strong>en</strong>quête :Pierre Eckert - Afpa - Cnefad11, rue H<strong>en</strong>ry Wilhelm68027 COLMAR cedexFax +33 (0) 3 89 24 44 88 - E-Mail : peckert@pandemonium.frCONSIGNES pour les interviews de l’<strong>en</strong>quête (Volet Entreprises)L’<strong>en</strong>quête se fera dans le cadre d’un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> individuel.


113Les questions 1 à 10 peuv<strong>en</strong>t être r<strong>en</strong>seignées directem<strong>en</strong>t par les<strong>en</strong>quêtés (prés<strong>en</strong>tation <strong>des</strong>criptive). Mais la question 9 peut êtretraitée plutôt par <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> (voir rubriques grille <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>Missions/Moy<strong>en</strong>s/Evaluation).A partir de 10, suivre la trame de la grille thématique qui suit.Enregistrer l’interview.Reprise <strong>des</strong> questions <strong>des</strong>criptives (Q11 à Q 19) à la fin.


114ENQUETE ORIENTATION – Partie <strong>des</strong>criptiveSECTION 1. Profil de la personne qui répond au questionnaireQ.1 Nom :Q.2 Votre fonction :L’Intitulé de votre service :Q.3 L'activité d'information, de conseil, d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle occupe dans votrefonction : La totalité de votre temps de travailLe reste de vos activités est constituépar :Une partie importante de votre temps de travail de l’administratif dumanagem<strong>en</strong>tUne part moy<strong>en</strong>ne de votre temps de travail de la formation (hors<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>/insertion)Une faible partie de votre temps de travailreprés<strong>en</strong>tationSECTION 2. VOTRE ENTREPRISE du commercial/développem<strong>en</strong>t de l’ingénierie de laQ.4 Nom de votre <strong>en</strong>treprise :Q.5 Adresse /Téléphone /Fax /E-mail :Q.6 Nombre de salariés de l’<strong>en</strong>treprise (France) :De l’établissem<strong>en</strong>t où vous exercez :Du service de GRH:Du service spécifique gérant les compét<strong>en</strong>ces et/ou la mobilité, le cas échéant :Q7 Type d'<strong>en</strong>treprise : Secteur public : Services de l'Etat Services <strong>des</strong> collectivités territoriales Serviceshospitaliers Secteur parapublic (statut privé, missions de service public) Entreprises privées à but lucratif Association sans but lucratif exerçant une activité dans le champ concurr<strong>en</strong>tiel activités hors champ concurr<strong>en</strong>tiel


115 vocation caritative déf<strong>en</strong>se de l’intérêt de ses membres Association informelle de bénévoles Intérim, travail temporaire Autres, précisez :Q.8 Activités principales de votre <strong>en</strong>treprise ou organisme : Entreprise (Production de bi<strong>en</strong>s ou de services ) - Préciser le secteur : secondaire tertiaireprimaireet l’activité :……………………………………………………………………………………………………………. Entreprise de travail temporaire - Préciser : généraliste secteur à préciser :..................................... Insertion par l’économique Formation. Préciser les domaines :............................................................................................................... Conseil (GRH, organisation...) - Préciser les domaines :.............................................................................. Recrutem<strong>en</strong>t Rapprochem<strong>en</strong>t de l'offre et de la demande d'emploi (Placem<strong>en</strong>t, reclassem<strong>en</strong>t, out-placem<strong>en</strong>t,..) Représ<strong>en</strong>tation d’une catégorie de besoins, d’<strong>en</strong>treprises ou d’usagers (une branche, les PME-PMI,une CSP...) Laquelle :................................................................................................................................................................ Autres 58 , précisez :.................................................................................................................................................SECTION 3.Place de la fonction <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dans votre serviceQ.9 Quels sont les principales activités de votre service (ENTRETIEN :MISSIONS/MOYENS/EVAL):❑ Informer (sur les emplois, les métiers et/ou les formations) pour l’interne ou l’externe 59❑ Aider au choix de carrière, d’un emploi ou d’une formation (ponctuel)❑ Favoriser le développem<strong>en</strong>t de carrières et de la mobilité individuelle au sein de l’<strong>en</strong>treprise❑ Favoriser la mobilité collective au sein de l’<strong>en</strong>treprise❑ Assurer le recrutem<strong>en</strong>t au sein de votre établissem<strong>en</strong>t❑ Aider au développem<strong>en</strong>t personnel58 Fonds d’assurance-formation (OPACIF, OPCAREG), groupem<strong>en</strong>ts d’employeurs (UP, syndicats patronaux,GEIQ...).59 Rayer la m<strong>en</strong>tion inutile


116❑ Développer la motivation à appr<strong>en</strong>dre❑ Développer les capacités à appr<strong>en</strong>dre❑ Qualifier les personnes par de la formation❑ Assurer le recrutem<strong>en</strong>t pour <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts❑ Faire du conseil <strong>en</strong> matière de gestion de compét<strong>en</strong>ces et de mobilité dans les <strong>en</strong>treprises❑ Accompagner (suivi dans le temps) les transitions professionnelles pour <strong>des</strong> demandeursd’emplois❑ Préparer le retour à l’emploi <strong>des</strong> demandeurs d’emploi durablem<strong>en</strong>t exclus du marché❑ Placer dans l’emploi❑ Autres : précisezQ.10 Qui peut bénéficier de vos services ?❑ Les salariés de votre <strong>en</strong>treprise❑ Les jeunes <strong>en</strong> contrat de formation <strong>en</strong> alternance dans votre <strong>en</strong>treprise❑ Une classe d’âge particulière . Laquelle : ...............................❑ Des publics spécifiques - précisez :..................................................................................................................................❑ Des demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE❑ Des <strong>en</strong>treprises cli<strong>en</strong>tes et leurs salariésListe <strong>des</strong> THEMES à aborder <strong>en</strong> <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>• Définition <strong>des</strong> MISSIONS (s’<strong>en</strong> référer aux textes fondateurs s’il y a /sinon Q9)Est-ce que les deman<strong>des</strong> réelles et les plus nombreuses coïncid<strong>en</strong>t avec les missions ? sinonquelles sont les deman<strong>des</strong> les plus nombreuses ?• idée du VOLUME par rapport aux moy<strong>en</strong>s : quels sont les flux moy<strong>en</strong>s sur un an ?combi<strong>en</strong> d’interv<strong>en</strong>ants pour combi<strong>en</strong> d’usagers dans un groupe ? <strong>en</strong> relation individuelle,combi<strong>en</strong> de temps pour travailler (durée moy<strong>en</strong>ne d’un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> ? ou d’une prestationindividuelle étalée dans le temps ?) + Q 3 et 6• RESULTATS ATTENDUS (d’après les textes, ou les cahiers de charges, les consignes <strong>des</strong>dirigeants...) :- QUELS RESULTATS ATTENDUS (QUALITE) ?* Distinguer le cas échéant les att<strong>en</strong>tes de l’employeur(la hierarchie, l’att<strong>en</strong>te institutionnelleinterne), du financeur(les cli<strong>en</strong>ts ou commanditaires), et <strong>des</strong> publics usagers.* A qui r<strong>en</strong>d-t-on <strong>des</strong> comptes (parmi les 3 précités) ? et sous quelle forme ?


117* Y a t-il <strong>des</strong> normes qualité dans le secteur d’interv<strong>en</strong>tion ? Ou un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t qualité dansl’organisme ou le service de l’<strong>en</strong>treprise ?- QUANTITE (notion de productivité ) ? consignes de flux ? de réalisations précises (réussitesaux exam<strong>en</strong>s, dans le placem<strong>en</strong>t, la reconversion etc....)? de standards de temps ?• CRITERES D’EVALUATION DES INTERVENTIONS ?- à l’échelon de l’individu salarié ? ou d’une équipe ?- <strong>en</strong> terme quantitatifs : statistiques de placem<strong>en</strong>t, CA, flux...?- <strong>en</strong> terme qualitatifs ? à détailler- y a -t-il une sanction ? Par qui ?- reste-t-il <strong>des</strong> traces du travail effectué (sous quelle forme ? restitutions ou CR écrits, oraux ?dossiers personnels ? <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t de données dans une banque de données...) et y a t-ilcommunication à d’autres ?• Degré INDIVIDUALISATION - PERSONNALISATION : y a-t-il <strong>des</strong> possibilités detraitem<strong>en</strong>ts d’exception ?• TEMPS ET MOMENTS <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tions dans le PROCESSUS(Formation/<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>/gestion <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces tout au long de la vie) :- idée de ponctualité, de réponse à la demande, d’interv<strong>en</strong>tion à <strong>des</strong> mom<strong>en</strong>ts bi<strong>en</strong> précis, oubi<strong>en</strong> de travail possible dans le moy<strong>en</strong> ou long terme, avec un suivi...A ce niveau l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> peut permettre de situer plus qualitativem<strong>en</strong>t de quel typed’<strong>en</strong>treprise il s’agit : sur le plan économique (<strong>en</strong> phase de croissance ? ou <strong>en</strong> consolidationde position ? avec ou sans volonté de croissance ?) et sur le plan managem<strong>en</strong>t (à quellegénération d’<strong>en</strong>treprise avons-nous affaire, à quel stade de modernité est l’<strong>en</strong>treprise ?). 60Voici une interrogation sur les incid<strong>en</strong>ces de la qualité <strong>des</strong> pratiques tout aulong du process de gestion <strong>des</strong> ressources humaines :1- CRITERES INCIDENTS (sur l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>des</strong> hommes) au niveau duRECRUTEMENT- Question (factuelle) : Quels sont ( et y a-t-il ) <strong>des</strong> critères de recrutem<strong>en</strong>t « génériques »et/ou « spécifiques » à l’<strong>en</strong>treprise (outre les requis techniques ?) ?- Ce qu’on cherche à savoir : <strong>en</strong> terme de recrutem<strong>en</strong>t, cherche-t-on à dépasser la simpleadéquation Homme-Poste et les critères de diplômes/aptitu<strong>des</strong> (= tests psychotechniques) ?recherche-t-on <strong>des</strong> informations plus « dynamiques » : c<strong>en</strong>tres d’intérêts, projets60 Voir les concepts auxquels nous nous référons <strong>en</strong> annexe 1.


118professionnels personnels, valeurs professionnelles... et recherche du « pot<strong>en</strong>tiel » suffisantpour s’adapter (ex: mises <strong>en</strong> situation concrètes, analyses de comportem<strong>en</strong>ts passés,questionnem<strong>en</strong>ts sur la compréh<strong>en</strong>sion <strong>des</strong> projets...)?2- CRITERES INCIDENTS au niveau de la formation.- Question (factuelle): de quel type sont les réponses formations les plusfréqu<strong>en</strong>tes/nombreuses actuellem<strong>en</strong>t ?- Ce qu’on cherche à savoir : recherche-t-on une meilleure liaison avec les emplois del’<strong>en</strong>treprise ? les formations sont-elles reliées à une GPEC, portant sur l’analyse d’écart <strong>en</strong>treles compét<strong>en</strong>ces possédées aujourd’hui et ce qu’il faudra demain ? Agit-on plutôt surl’adaptation à court terme (formations courtes techniques), à moy<strong>en</strong> terme (recomposition degroupes de métiers), ou à long terme (élévation générale du niveau de qualification,transformation <strong>des</strong> organisations...).- Question (factuelle) : quel est le vocabulaire utilisé (capacités, compét<strong>en</strong>ces) ?, est-ilquestion d’<strong>en</strong>treprise productrice de compét<strong>en</strong>ces (soit de travail <strong>en</strong> lui même formateur,<strong>en</strong>treprise qualifiante, tuteurs...) ?3. CRITERES INCIDENTS au niveau de la gestion <strong>des</strong> carrières.- Question (factuelle) : y a t-il une évaluation annuelle (au moins) et quels sont lesobjets/objectifs de l’évaluation ? (Autrem<strong>en</strong>t dit voir quelles sont les rubriques et comm<strong>en</strong>tces données sont utilisées (si elles le sont, et pas seulem<strong>en</strong>t pour les avancem<strong>en</strong>ts derémunération).- Ce qu’on cherche à savoir : si l’appréciation a un nouveau rôle (d’observatoire <strong>des</strong>compét<strong>en</strong>ces permettant <strong>des</strong> projections dans le futur), et si on s’éloigne du modèled’évaluation strictem<strong>en</strong>t sci<strong>en</strong>tifique (par exemple, si on évalue autre chose que l’atteinted’objectifs quantitatifs : comportem<strong>en</strong>ts att<strong>en</strong>dus <strong>en</strong> situations critiques, relevé de faitssignificatifs…). Voir quelle est la part de l’évaluation individuelle, collective, <strong>des</strong>compét<strong>en</strong>ces « lat<strong>en</strong>tes », « transférables », de la participation du salarié à la construction <strong>des</strong>on dev<strong>en</strong>ir.- Question (factuelle) : la mobilité est-elle recherchée et anticipée ? Y a t-il une GPECréelle ? <strong>des</strong> dispositifs d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle interne ? voir quelle mobilité estrecherchée : interne, externe, à froid, à chaud ? chercher à voir si la mobilité horizontale n’estpas seulem<strong>en</strong>t ponctuelle et gérée par les hiérarchiques ? s’il y a <strong>des</strong> organisations <strong>en</strong> filièreset non pas <strong>en</strong> postes ? <strong>des</strong> banques de données sur les compét<strong>en</strong>ces ? S’il y a une réflexion surles emplois de proximité (ou aires de mobilité ? espaces de progression ?) ? Voir s’il existeune information accessible sur les emplois disponibles et une communication sur la mobilité ?Voir l’usage <strong>des</strong> CIF ou reconversions sur le plan de formation, bilans de compét<strong>en</strong>ces ? Y at-il un système de validation <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces interne ? Quelles sont les pratiquesd’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> stricto-s<strong>en</strong>su ? jusqu’où va l’accompagnem<strong>en</strong>t à la mobilité dans les dispositifsd’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> (élaboration de projets ? accompagnem<strong>en</strong>t à la réalisation ? ). Y a t-il <strong>des</strong>pratiques d’accompagnem<strong>en</strong>t à la l’intrapr<strong>en</strong>ariat ? à la création d’<strong>en</strong>treprise ? àl’essaimage ?


119- Question (factuelle) : l’organisation du travail et les principes du managem<strong>en</strong>t sont-ils<strong>en</strong> cohér<strong>en</strong>ce avec le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces ? par exemple, y a t-il une structurepar projet, par expertise, parle-t-on d’organisation qualifiante ? le système derémunération/évolution est-il lié aux compét<strong>en</strong>ces (les systèmes de rémunérationclassificationsont-ils modifiés ?) ?• APPRECIATIONS DES PRATICIENS SUR LEUR SYSTEME d’ORIENTATION ouGRH (dispositifs, instrum<strong>en</strong>ts, outils, moy<strong>en</strong>s...: points forts et faibles, limites bi<strong>en</strong>comprises et limites discutées) et comm<strong>en</strong>t voi<strong>en</strong>t-ils l’av<strong>en</strong>ir ?- CONNAISSENT-ils les autres interv<strong>en</strong>ants pot<strong>en</strong>tiels (complém<strong>en</strong>tarité, part<strong>en</strong>ariat,réseau...?), et comm<strong>en</strong>t l’appréci<strong>en</strong>t-ils ?• PROBLEMES auxquels il faudra faire face aujourd’hui et demain ?• Dans le champ d’interv<strong>en</strong>tion, INNOVER 61 , cela passe par quoi ?Fin du <strong>des</strong>criptif : questions 11 à 19Q.11 Dans quel cadre ou type d'organisation s'exerce la fonction d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, de conseil . Il existe un service ou un départem<strong>en</strong>t, clairem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifié, dont la mission désignéeest l'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, le conseil .61 Rappel de notre définition : amélioration conciliant le technique, l’économique et le social - Qui veut prév<strong>en</strong>irou réduire le chômage, qui veut maint<strong>en</strong>ir et développer l’employabilité interne ou exterme, les compét<strong>en</strong>ces, quiveut favoriser les transitions professionnelles réussies (pour les <strong>en</strong>treprises et les hommes).


120 Une fonction <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>-conseil est développée, prise <strong>en</strong> charge et exercée àl'intérieur d'une autre fonction ou service dont elle constitue un élém<strong>en</strong>t . Lequel :....................................................Q.12 Qui pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> charge la fonction <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>-conseil (une seule réponse) :❑ Des personnes considérées comme <strong>des</strong> spécialistes, <strong>des</strong> experts <strong>en</strong> matière de gestion de lamobilité et <strong>des</strong> transitions professionnelles❑ Des personnes considérées comme <strong>des</strong> spécialistes, <strong>des</strong> experts <strong>en</strong> matière de gestion <strong>des</strong>ressources humaines❑ Des équipes pluridisciplinaires❑ Des personnes non id<strong>en</strong>tifiées, à priori, comme spécialistes de la GRHQ.13 . Quelles sont les désignations d'emplois utilisées pour caractériser les personnes qui intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> -conseil ou gestion <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces/mobilité dans votre service ou structure :Fonction Effectif Qualification et niveau requisDocum<strong>en</strong>taliste(s)Chargé d’accueilPsychologue(s)Conseiller(s)d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ouconseillerprofessionnelConseiller(s) <strong>en</strong>ressources humainesFormateur(s) ou<strong>en</strong>seignant(s)Consultants <strong>en</strong> GRHAutres 62Q.14. Vos activités d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ou de gestion <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces s'inscrit-elle dans le cadrede part<strong>en</strong>ariats, de co-traitance ou de sous-traitance :OuiNonQ.15. Quel est le niveau de ce part<strong>en</strong>ariat <strong>en</strong> matière d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>/gestion <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces etde la mobilité : Simple échange d'informations et connaissances réciproques Collaboration, coopération effective sur une tâche, <strong>des</strong> objectifs communs, <strong>des</strong> résultats (cotraitance)62 Précisez notamm<strong>en</strong>t si consultant <strong>en</strong> organisation, ingénieur d’étu<strong>des</strong>, hierarchiques fonctionnels, bénévoles,...


121 Sous- traitance (externalisation) Autre : précisezQ.16 Indiquez les démarches (et outils) que vous utilisez <strong>en</strong> <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>-conseil ou gestion <strong>des</strong>compét<strong>en</strong>ces 63 : Entreti<strong>en</strong>s individuels ponctuels Entreti<strong>en</strong>s individuels suivis (préciser si le rythme est supérieur à l’annualité:...............................................) Séances d’information collectives ( sur les emplois, les démarches de gestion <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces...). Travail <strong>en</strong> ateliers collectifs (analyse <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces, bilans personnels et professionnels,techniques de recherche d’emploi...) Bilans de compét<strong>en</strong>ces légaux. Démarche éducative (éducation aux choix dans le cadre de formations spécifiques de ré<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>). Accompagnem<strong>en</strong>t individuel (<strong>en</strong> interne) à la mobilité interne-externe Out-placem<strong>en</strong>t sous-traité Constitution de Portefeuille de compét<strong>en</strong>ces (ou équival<strong>en</strong>ts) portables à l’interne ou l’externe Tests, questionnaires (outils psychométriques) : pour l’intellig<strong>en</strong>ce, la logique la personnalité les intérêts professionnels tests projectifs Evaluation <strong>des</strong> connaissances générales Evaluation <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces professionnelles (essais, situations de travail reconstituées,questionnaires spécialisés....) - Evaluation de pot<strong>en</strong>tielsGraphologie Autres démarche de connaissance de soi (Histoires de vie...) - Préciser :........................................................... Une démarche et <strong>des</strong> outils pour une GPEC collective ( Précisez : analyse systématique <strong>des</strong>emplois et compét<strong>en</strong>ces /référ<strong>en</strong>tiels, fiche d’emplois.... travail prospectif sur les emplois dedemain,...)Autres - Précisez :...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Q.17 Quel recours aux nouvelles technologies faites vous au cours de votre activitéMettez une croix dans les cases qui convi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t - Ajouter un A si le système ou l’outil <strong>en</strong> appellle àl’autonomie:, autodocum<strong>en</strong>tation, autoévaluation, autoformation...Logiciels,ProgicielsCD ROMVidéosConnaissance<strong>des</strong> personnes,saisie <strong>des</strong>deman<strong>des</strong>Informationssur lesmétiers et lesfonctionsdel’<strong>en</strong>trepriseInformationsur l'offredeformationInformationssur le marchéde l’emploiinterneEvaluation<strong>des</strong> connaissancesscolairesEvaluation<strong>des</strong>connaissancesprofessionnellesEvaluation<strong>des</strong>capacitésd'appr<strong>en</strong>tissageAutresà préciser63 Les <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s d’évaluations annuels <strong>en</strong> font partie.


122IntranetInternetAutre(préciser)Q.18 Votre organisme, <strong>en</strong>treprise, dispose-t-il (elle) d'un départem<strong>en</strong>t qui conçoit vosdémarches, métho<strong>des</strong> et outils d'<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> ou de gestion <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces et de la mobilité :ouinonSi <strong>des</strong> démarches, outils spécifiques exist<strong>en</strong>t : pouvez-vous joindre tout docum<strong>en</strong>tsynthétique <strong>des</strong>criptif non confid<strong>en</strong>tiel sur vos services, produits, démarches, métho<strong>des</strong>, àtitre d’illustration ?A défaut, lister les appellations de vos démarches, outils les plus significatifs.Q.19. Origine <strong>des</strong> financem<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> diverses missions (cochez ou préciser lesappellations)Les fondslesservicesLister lesservices offerts :Finan-cem<strong>en</strong>tsinterneà l’’<strong>en</strong>tre-priseFinanc.del’’ Etat 64Financ.<strong>des</strong>collectivitésterritoriales 65Financ.<strong>des</strong>Servicesde l’emploiPar lespersonnesellesmêmesFondspour llaformationFondsd’aideSocialeMutuellesCaissesd’assurance, deretraiteBanquesAu cas où vos prestations ne serai<strong>en</strong>t pas financées, quels problèmes r<strong>en</strong>contrez-vous et jusqu’oùl’<strong>en</strong>treprise peut-elle investir (dans quelles conditions, pour quels problèmes, quelles populations,etc...) ?64 Y compris ai<strong>des</strong> financières à la reconversion, l’adaptation, aux départs anticipés et à leurs remplacem<strong>en</strong>ts...65 Précisez Région ou Départem<strong>en</strong>t (Conseil Général), voire Commune(s).


123Fiche de synthèse d’une interviewAnnexe 5STRUCTURE RENCONTREE:STATUT :TAILLE :ACTIVITE PRINCIPALE :MISSIONS PRINCIPALES :PLACE DE L’ORIENTATION DANSLES MISSIONS :INITIATIVE DUDISPOSITIFPUBLICS :


124PROFIL DES PERSONNELS :PERSONNE RENCONTREE :(NOM, ROLE, PROFIL) :OBJECTIFS DE LAMETHODERESULTATS ATTENDUS :DESCRIPTION DE LAPRATIQUE


125INNOVATIONEVALUATIONBENEFICESET RESULTATSTRANSFERABILITESUGGESTIONSD’AVANCEES


126Fiche1. INNOVATION de type : CONCEPT, JURIDIQUEet aussi : DISPOSITIF, ORGANISATION.Annexe 6Structurer<strong>en</strong>contrée:Statut :Taille :Activité principale :C<strong>en</strong>tre interinstitutionnel de Bilans de compét<strong>en</strong>ces (CIBC)OPTIMUM - 115-117 rue Nationale - 59800 LILLE - Tél : 03-20-14-37-37Association sans but lucratif -11 p dont 7 conseillers, 1 docum<strong>en</strong>taliste, 3 chargés d’accueilLes conseillers sont salariés de 2 organismes fondateurs et gestionnaires, mettantleur personnel à disposition du c<strong>en</strong>tre. L’association RETRAVAILLER estorganisme support du CIBC.CENTRE DE BILANS DE COMPETENCESPlace del’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> dansles missions(OF, T et Stt)Missionsprincipales :Initiative dudispositif :PublicsProfil <strong>des</strong>ConseillersPersonner<strong>en</strong>contrée :(Nom, rôle, profil) :CENTRALE - les C<strong>en</strong>tres de bilans ont pour vocation même d’offrir un serviced’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> accessible tout au long de la vie, sous réserve de s’inscriredans les conditions établies par le cadre de la loi .- Aider aux choix et aux évolutions- transitionsprofessionnelles par un accompagnem<strong>en</strong>t à la construction deprojets professionnels après bilans de compét<strong>en</strong>ces.- évaluer <strong>des</strong> connaissances/compét<strong>en</strong>ces (commanditairespublics)- animation de réseau (qualité, expertise)- C<strong>en</strong>tre national de ressources docum<strong>en</strong>taires sur l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> <strong>en</strong> <strong>Europe</strong>.Les part<strong>en</strong>aires sociaux et le législateurs. : Accord national interprofessionnelét<strong>en</strong>du par une loi du 31.12.1991. Un arrêté du 10.05.1995 permets aux salariésde faire leur bilan hors temps de travail. Ces textes instaur<strong>en</strong>t un droit à un congéet à une prestation qui peut être <strong>en</strong> tout ou partie financés par les fondsd’assurance formation pour les salariés, et par <strong>des</strong> fonds publics pour lesdemandeurs d’emploi.- Salariés d’<strong>en</strong>treprise, <strong>en</strong> cours d’emploi- personnes exerçant <strong>des</strong> activités utiles <strong>en</strong> contrat spécifique <strong>en</strong> grande partierémunéré par l’état (CES)- personnes sans emploi inscrites comme demandeur d’emploi, <strong>adultes</strong> ou jeunes(16-26 ans) - il n’est pas nécessaire d’être indemnisé (un Rmiste a droit à faireun bilan...), mais il faut être inscrit.- aucun cas de particulier finançant lui-même les services dans ce c<strong>en</strong>tre.Aucun profil exclusif - Des psychologues du travail mais aussi <strong>des</strong> profils divers(diplôme <strong>en</strong> animation, étu<strong>des</strong> économico-juridiques...) expérim<strong>en</strong>tés dans lechamp de la formation ou de l’insertion (emploi).En contrat de travail de droit privé, émanant de deux organismes de formationcréateurs de C<strong>en</strong>tres de bilans.Anne BRABANT, DirectriceDiplômée <strong>en</strong> Animation socioculturelle, expérim<strong>en</strong>tée dans le secteur Emploi-Formation.


127A quel titre ?Objectifs <strong>des</strong> Bilansde compét<strong>en</strong>ceslégauxRésultats att<strong>en</strong>dusTémoignage sur les pratiques de bilans de compét<strong>en</strong>ces.Le législateur poursuit un intérêt supérieur, commun à tous (<strong>en</strong>treprises, salariés,nation) : maint<strong>en</strong>ir le niveau général d’employabilité à v<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> citoy<strong>en</strong>s.A la jonction de la logique économique et de la logique sociale, le dispositif BCSse situe dans une perspective de développem<strong>en</strong>t collectif <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces. Lamobilité professionnelle impose une nouvelle donne sociale qui justifie la formeactuelle et les finalités du bilan de compét<strong>en</strong>ces. La loi sur le bilan veut pr<strong>en</strong>dre<strong>en</strong> compte toutes les logiques : les mutations technologiques, la r<strong>en</strong>tabilité et lasauvegarde du li<strong>en</strong> social. Il s’agit de r<strong>en</strong>dre possible l’articulation de cesdiffér<strong>en</strong>tes logiques pour les salariés et les <strong>en</strong>treprises. La loi vise l’instaurationde cette dialectique, d’abord à l’initiative du salarié. C’est une loi politique quin’a pas reçu un accueil facile sur le terrain <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises. Pourtant le bilan n’estpas l’outil d’une <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle du sujet qui ferait abstraction <strong>des</strong>réalités <strong>en</strong>vironnantes. Il vise à développer une stratégie d’évolution sociale pour<strong>des</strong> ag<strong>en</strong>ts sociaux capables de faire reconnaître leurs acquis, et transformer lemilieu dans lequel ils évolu<strong>en</strong>t.Un véritable droit à l’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> connexe au droit à la formation participe del’optimalisation <strong>des</strong> investissem<strong>en</strong>ts éducatifs, et de la mobilité professionnelleprév<strong>en</strong>tive anticipant sur <strong>des</strong> traitem<strong>en</strong>ts curatifs onéreux. Le bilan ainsi quetoutes les prestations d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> sont un préalable pour éviter les stratégiesd’échecs et le gaspillage de moy<strong>en</strong>s qui <strong>en</strong> découl<strong>en</strong>t.DESCRIPTION DELA PRATIQUE- Pour les bilans : la demande émane <strong>des</strong> individus (cas <strong>des</strong> salariés) mais peutêtre faite sur recommandation pour les demandeurs d’emploi (de l’ANPE, <strong>des</strong>structures d’accueils <strong>des</strong> jeunes...). Dans ce dernier cas, le bilan est considérécomme une étape de la démarche d’aide à la (ré)insertion.Quelque soit les sources de financem<strong>en</strong>t(supérieure quand c’est un salarié), lamême prestation est offerte. Le CIBC aide les salariés sans financem<strong>en</strong>t.- Les CIBC offr<strong>en</strong>t d’autres prestations : évaluations de connaissances (soustraitées),compét<strong>en</strong>ces, aptitu<strong>des</strong> pour <strong>des</strong> commanditaires publics (Régions,ANPE).Métho<strong>des</strong> de bilan: <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s individuels étalés dans le temps (moy<strong>en</strong>ne : 2-3mois), tests, ateliers collectifs. Un référ<strong>en</strong>t est désigné pour rassembler lesdonnées et faire la synthèse. Le bénéficiaire dispose à l’issue d’une synthèseécrite du travail effectué et <strong>des</strong> conclusions, qu’il est libre de ne pas diffuser.Aucune transmission directe aux employeurs n’est autorisée.Flux :INNOVATION- Environ 700 Bilans de compét<strong>en</strong>ces légaux pour salariés (100) ou chômeurs(600) par an (18-20 h de conseil <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne - jusqu’à 35 h)Un conseiller réalise <strong>en</strong>viron 100 bilans par an.- Le bilan de compét<strong>en</strong>ces légal est considéré <strong>en</strong> soi comme un serviceinnovant, <strong>en</strong>core réc<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France, unique <strong>en</strong> <strong>Europe</strong>. C’est le seul espacetempsoù un salarié <strong>en</strong> activité peut pr<strong>en</strong>dre du temps, pour réfléchir à son<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> professionnelle. Pour cela, il a droit à un congé.C’est un dispositif très original pour les salariés (et une prestation parmid’autres pour les demandeurs d’emploi, cep<strong>en</strong>dant très individualisée). Pas


128d’innovation, de nouveauté <strong>en</strong> terme d’outils signalée ou remarquable dans cec<strong>en</strong>tre <strong>en</strong> dehors du développem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core réc<strong>en</strong>t de cette prestation 1 .Le bilan pas connu l’essor qu’on att<strong>en</strong>dait <strong>en</strong> France, mais depuis 3 ans lesdeman<strong>des</strong> sont <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation constante. Quelques salariés qui veul<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>irleur démarche secrète ont <strong>en</strong>core <strong>des</strong> difficultés pour obt<strong>en</strong>ir le financem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>fonds d’assurance.- Les CIBC étai<strong>en</strong>t jusqu’ici spécialem<strong>en</strong>t financés pour faire <strong>des</strong> bilans deDemandeurs d’emploi, les autres c<strong>en</strong>tres ayant surtout <strong>des</strong> bénéficiaires salariés(cela signifiait aussi qu’un DE n’avait pas le loisir de choisir n’importe quelC<strong>en</strong>tre. Le salarié est aussi limité par le prix qui est accepté par le financeur).Les CIBC ont la particularité d’être normalem<strong>en</strong>t administrés par un collectifd’institutions et théoriquem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> salariés émanant de ces différ<strong>en</strong>tesinstitutions doiv<strong>en</strong>t y travailler pour assurer une pluridisciplinarité et uneouverture. La pluri-institutionnalité a du mal à fonctionner à plein (iciseulem<strong>en</strong>t 2 part<strong>en</strong>aires fourniss<strong>en</strong>t <strong>des</strong> salariés).Comme dans beaucoup de c<strong>en</strong>tres de bilans, il est peu fait appel aux nouvellestechnologies (1 logiciel de test informatisé “ Performance ”).Les mises <strong>en</strong> situation collectives sont plus utilisées ici que dans les c<strong>en</strong>tresprivés: c’est économique, et cela permet de tester les aptitu<strong>des</strong> relationnelles.EVALUATIONBENEFICES ETRESULTATSDes comptages statistiques sont effectués tous les ans. Tous les c<strong>en</strong>tres doiv<strong>en</strong>t<strong>en</strong> outre être agrées par leur financeurs (public ou FAF) au vu de leurs modalitésd’interv<strong>en</strong>tions (qualitatives).Des évaluations nationales, commanditées par le Ministère du Travail, ont eulieu. Enfin, les CIBC anim<strong>en</strong>t un travail sur la qualité <strong>des</strong> prestations de bilans.Il n’existe cep<strong>en</strong>dant pas d’évaluation quantitative sur les effets <strong>en</strong> terme dechangem<strong>en</strong>ts concrets après les bilans, ni sur <strong>des</strong> effets à long terme,particulièrem<strong>en</strong>t pour les salariés. Une telle évaluation demanderait beaucoup demoy<strong>en</strong>s.Les <strong>en</strong>quêtes ou évaluations de satisfaction nationales montr<strong>en</strong>t que les bénéficiaires debilan sont plutôt satisfaits de cette prestation, et cela explique la multiplication <strong>des</strong>deman<strong>des</strong>.Elle a surtout <strong>des</strong> effets pour les personnes qui relis<strong>en</strong>t leur parcoursprofessionnel avec plus de cohér<strong>en</strong>ce, de clarté, de manière positive. Le bilanvise à se réapproprier une marge de manœuvre, à valoriser ses atouts et àélaborer <strong>des</strong> projets d’évolution professionnelle. Le caractère individualisé,sinon individuel, égalem<strong>en</strong>t approfondi, répond égalem<strong>en</strong>t à <strong>des</strong> besoins.Mais les incid<strong>en</strong>ces sur l’insertion, la réinsertion pour les demandeurs d’emploiset sur <strong>des</strong> reclassem<strong>en</strong>ts internes ou externes pour les salariés ne sont pasvraim<strong>en</strong>t mesurées. On sait que pour les salariés, la mobilité est favorisé surtoutpar la grande <strong>en</strong>treprise et surtout <strong>en</strong> interne. Le droit permet d’anticiper, debouger, mais le contexte économique hyper concurr<strong>en</strong>tiel freine l’exercicede cette gestion prévisionnelle à l’initiative du salarié, et de cette liberté.. Il1 Voir les fiches de synthèse émanant d’autres c<strong>en</strong>tres de bilan. Les seules nouveautés sont à notre connaissance lesaccompagnem<strong>en</strong>ts jusque dans l’<strong>en</strong>treprise pratiqués par <strong>des</strong> c<strong>en</strong>tres de bilans quand le bilan est demandé par l’<strong>en</strong>treprise.Certains cabinets conseils vont alors jusqu’à proposer un out-placem<strong>en</strong>t pour aider la personne à se reclasser.


129va donner un coup de pouce à ceux qui ont <strong>des</strong> perspectives d’évolution interne.La prév<strong>en</strong>tion, la mobilité et le transfert de compét<strong>en</strong>ces à l’externe rest<strong>en</strong>t leprivilège d’une minorité, car cela reste un investissem<strong>en</strong>t pour les <strong>en</strong>treprises quin’<strong>en</strong> voi<strong>en</strong>t pas l’intérêt, et qui peuv<strong>en</strong>t même considérer la démarche commesusceptible d’<strong>en</strong>traîner trop d’initiatives de la part <strong>des</strong> salariés. Ce droit au bilan,critiqué par un certain nombre d’<strong>en</strong>treprises, demeure une avancée sociale quipourrait être aussi économique (<strong>en</strong> tant qu’anticipatrice).Par ailleurs, les CIBC sont att<strong>en</strong>dus sur la voie d’une diversification de leursactivités <strong>en</strong>vers les demandeurs d’emplois (d’autres types de bilans, plus courts,à visée diagnostique, ou plus long étalé sur plus longtemps...). L’opportunité dubilan pour certains publics (n’ayant jamais travaillé, de faible niveau, ou àl’inverse de très haut niveau…) est <strong>en</strong> question. Les nouvelles <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>spolitiques (PNAE, Trace, emplois jeunes) génèr<strong>en</strong>t de nouvelles interpellations,du côté du “ traitem<strong>en</strong>t du chômage ”, interv<strong>en</strong>tions plus curatives queprév<strong>en</strong>tives.A noter : le public a de plus <strong>en</strong> plus un niveau d’étu<strong>des</strong> élevé, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>universitaires généralistes qui n’offr<strong>en</strong>t pas de débouchés direct. Ces personnesne sav<strong>en</strong>t pas quels emplois elles peuv<strong>en</strong>t occuper.TRANSFERABILITELe bilan de compét<strong>en</strong>ces ne peut pas résoudre toutes les problématiques.Il faut <strong>des</strong> relais après le bilan, surtout pour les personnes qui ont peud’autonomie. Des accompagnateurs pour faire le chemin après... Il sembleraitque les C<strong>en</strong>tres de bilan n’ai<strong>en</strong>t pas les moy<strong>en</strong>s d’assurer le suivi, et ne veuill<strong>en</strong>tpas se donner cette vocation. Ils ne peuv<strong>en</strong>t pas tout faire.SUGGESTIOND’AVANCEESLe travail fait avec les <strong>en</strong>treprises (accompagnem<strong>en</strong>t, négociation) estconsidéré comme une avancée 66 que les CIBC ne pratiqu<strong>en</strong>t pas toujours autantque les c<strong>en</strong>tres privés qui sont par ailleurs davantage interv<strong>en</strong>ants du conseildans les <strong>en</strong>treprises. Cep<strong>en</strong>dant parmi ces derniers, certains sont soumis à <strong>des</strong>conditions de productivité égalem<strong>en</strong>t importantes, quelquefois sur d’autrescréneaux d’activités, qui r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t leur disponibilité limitée (notamm<strong>en</strong>t quant ausuivi qui n’est pratiqué que sur rappel à l’initiative du salarié).66 Cf note de bas de page n° 1 : Voir les fiches de synthèse émanant d’autres c<strong>en</strong>tres de bilan. Les seules nouveautés sontà notre connaissance les accompagnem<strong>en</strong>ts jusque dans l’<strong>en</strong>treprise pratiqués par <strong>des</strong> c<strong>en</strong>tres de bilans quand le bilan estdemandé par l’<strong>en</strong>treprise. Certains cabinets conseils vont alors jusqu’à proposer un out-placem<strong>en</strong>t pour aider la personne à sereclasser.


130Annexe 7LISTES DES SITES ENQUETES PAR PAYSAllemagneBelgiqueFinlandeFranceItalieIrlandeLuxembourgSuède


131LISTE DES SITES PRE - ENQUETES EN ALLEMAGNEN° NOM ORGANISME ADRESSE TEL.1 Départem<strong>en</strong>t d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>, deplacem<strong>en</strong>t et de gestion decarrièresNURNBERG2 Service d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> del’Université de ERLANGENNURNBERG3 Service d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> pourfemmesBildunsz<strong>en</strong>trum der StadtNURNBERG4 Institutions privées- Bildungszwerk derBayrisch<strong>en</strong> Arbeitgeber- Grundig akademie- DAA bildungseinrichtungder gewerkschaft- REHA - einrichtung5 - Chambre de Commerce et<strong>des</strong> Métiers (IHK)- Chambre <strong>des</strong> métiers(HWK)NURNBERG6 Maier U partners (consultantsprivés)Non communiquée7 Nexus (Büro fürexist<strong>en</strong>zgründung der Stadt)Consultant pour <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurNURNBERG8 Noris Arbeit GMBH (NOA)BeschäftigungsgesellschaftNon communiquée9 Okom<strong>en</strong>isches Arbeitslos<strong>en</strong>Z<strong>en</strong>trum Conseil <strong>en</strong> insertion(sous l’égide d’une institutionreligieuse)Non communiquée


LISTE DES SITES PRE - ENQUETES ET ENQUETES EN BELGIQUE132Belgique francophoneN° NOM ORGANISME - ADRESSE TEL.1 Maryse MENU FOREM 104, bd Tirou B – 6000 CHARLEROIWeb : http://www.forem.be- C<strong>en</strong>tres d’accueil d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et d’initiationsocio-professionnelle CA/COISP- le plan formation insertion- interactif- Carrefour formation- Plan d’accompagnem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> travailleurs deNOVOBOCH- projets JEF, FREE, APRES32 71 20 61 692 M. RIDELLE Ministère de la région wallonneDirection Générale de l’aménagem<strong>en</strong>t du territoireCellule ZIP 3 (projet de régie de quartier)NAMUR3 Laur<strong>en</strong>ce LOOS Braseap : <strong>en</strong>treprise de formation par le travailERQUELINNES4 M. OGRE Plan social intégré de la ville de BINCHESBelgique néerlandophoneN° NOM ORGANISME - ADRESSE TEL.1 C<strong>en</strong>tre de Carrière (Celluled’outlplacem<strong>en</strong>t) de la base del’OTAN - Zut<strong>en</strong>daalS’adresser au VDAB, prestataire du serviceoutplacem<strong>en</strong>t –Rapporteur de l’<strong>en</strong>quête : Eric De Houwer(email : edhouwer@vdab.be)VDAB


133LISTE DES SITES ENQUETES EN FINLANDEN° NOM ORGANISME ADRESSE TEL.1 Apaja C<strong>en</strong>tre of University ofHelsinkiPL 12, 00014 Helsinki UniversityFinland2 Seinäjoki Vocational AdultEducation C<strong>en</strong>treRastaantaival 2, 60200 Seinäjoki, Finland3 The Finnish Association ofGraduates in Economics andBusiness Administration(SEFE ry)Ratavartijankatu 2 A, 00520 Helsinki, Finland4 TE -C<strong>en</strong>tre (C<strong>en</strong>tre forEmploym<strong>en</strong>t and EconomicDevelopm<strong>en</strong>t)of the province of Uusimaa(southern Finland)Maistraatinportti 2, 00240 Helsinki, Finland5 Haapaniemi employm<strong>en</strong>toffice,Malmi employm<strong>en</strong>t officePL 172, 00531 Helsinki, FinlandMalmin Kauppatie 18, 00700 Helsinki, Finland+ PRODUCTION D’UN RAPPORT DE SYNTHESE SUR L’ORIENTATION EN FINLANDE


LISTE DES SITES ENQUETES EN FRANCE134N° NOM ORGANISME - ADRESSE TEL.01 Mr le Directeur(Le pratici<strong>en</strong> <strong>en</strong>quêté n’est plus dans la structure)Perspectives - 29, rue Louis Braille59102 LOOS03 20 17 20 2902 Mr Yves-Laur<strong>en</strong>t HEDE(Pratici<strong>en</strong>)Mission Locale de Lille - 03, rue JeanneMaillote - 59000 LILLE03 20 54 09 8703 Mr Le Directeuret son Equipe (Pratici<strong>en</strong>s)ANPE (Ag<strong>en</strong>ce Locale)- 42, rue Pasteur59320 HAUBOURDINSite Web ANPE France : http://www.anpe.fr03 20 10 31 3004 Mr Serge de WITTE(Expert)C<strong>en</strong>tre de développem<strong>en</strong>t FFPS du CNAM02, rue Conté - 75003 PARIS01 40 27 22 38051Mr AlainLOUESDON(GRH)2Mme ChantalBEZARD-FALGAS(GRH)MANPOWER (siège social)09, rue Jacques Bing<strong>en</strong> - 75017 PARISSite Web : http://manpower.fr01 44 15 40 4006 Mr Michel TOURMENT(GRH)Groupe de Développem<strong>en</strong>t ProfessionnelEDF-GDF Services Lille-MétropoleRue Charles de Muysaert - 59000 LILLE03 20 42 56 7107 Mr Dominique THIERRY(Expert)Développem<strong>en</strong>t et Emploi -10, rue Saint Nicolas - 75012 PARIS01 43 46 28 2808 Mr Antoine GOURAUD(Consultant <strong>en</strong> Entreprises)Transition Carrières - 18, rue de laPépinière75008 PARIS01 53 04 37 0009 Mme Chantal CHEVALIER(Consultante <strong>en</strong> Entreprises)CPC Conseil15, av<strong>en</strong>ue <strong>des</strong> Parabole - 59100ROUBAIX03 20 65 52 101 Mr Jacques AUBRET Université Lille III (actuellem<strong>en</strong>t àl’INETOP)2 Mme Marie-Christine LENOIR Maison de l’Etudiant (Service Emploi)10 3 Mme Catherine LE NAIN Mr Laur<strong>en</strong>t SULLEMOT SIO Maison de l’Etudiant 03 20 41 60 004 Mme Marie-Françoise ROQUES et Mr PatrickVERROUGSTRAETESUVAC - Université Lille IIIUniversité de Lille III - Domaine du Pont de Bois - BP 149 - 59650 VILLENEUVE D’ASCQ Cedex


135N° NOM ORGANISME - ADRESSE TEL.11 Mme Anne BRABANT(Directrice)C<strong>en</strong>tre Interinstitutionnel de Bilans deCompét<strong>en</strong>ces115-117, rue Nationale - 59800 LILLE03 20 14 37 3712 Mr Christian LAVERGNE(Responsable du ServiceEmploi, DRH)MAAF Assurances -Direction <strong>des</strong> Ressources HumainesService Emploi/Recrutem<strong>en</strong>tCHAURAY - 79036 NIORTSite Web : http://www.maaf.fr05 49 34 39 9413 Mr Mario LIETARD(Secrétaire Général)Syndicat Professionneld’EmployeursMaison <strong>des</strong> Professions – GLEIQ de la VPC40, rue Eugène Jacquet59700 MARCQ EN BAROEUL03 20 99 45 0014 Mr Jean-Paul FRAY(Directeur et Consultant)Leroy Consultants (Groupe BPI)943, av<strong>en</strong>ue de la République59700 MARCQ EN BAROEUL03 20 98 03 1215 Mr Samir AMOR TEBA(Ingénieur de Formation)Fédération <strong>des</strong> C<strong>en</strong>tres d’Insertion (FCI)57, rue de Rivoli - 59000 LILLE03 20 47 57 5116 Mr Christian BROWNResponsable de l’UnitéOri<strong>en</strong>tationInstitut National de l’Ori<strong>en</strong>tation et de l’InsertionProfessionnelles (INOIP)AFPA35 rue de la MitterieBP 11959461 LOMME CEDEXSite Web AFPA : http://www.afpa.frE-mail C. BROWN : cbrown@inoip.org03-20-17-50-0017 Mr Olivier LAS VERGNASResponsableCité <strong>des</strong> MétiersCité <strong>des</strong> Sci<strong>en</strong>ces et de l’IndustrieParc de La Villette30, av<strong>en</strong>ue Cor<strong>en</strong>tin Cariou 75019 PARIS01 40 05 85 85


136LISTE DES SITES RENCONTRES N’AYANT PAS FAIT L’OBJET D’UN COMPTE-RENDU ECRITJean Pierre SCHLEGELDirecteur de la FormationJoseph NICOLASDirecteurAntoine GRAMMATICOConsultant accompagnateur <strong>en</strong> insertionprofessionnelleBernadette BOTTINResponsable techniqueThierry VANNSONPsychologueLieut<strong>en</strong>ant Colonel MAURELDirecteurJesus ANTIGUEDADDirecteurVinc<strong>en</strong>t HOLTERBACHDirecteurHélène BAINVILLEFormatriceEntreprise TRYBA SA67110 GUNDERSHOFFENMISSION LOCALE intercommunale1, rue Verlaine67300 SCHILITIGHEIMCARYANCE CONSEIL ALSACE22 AV. De Lattre de Tassigny68000 COLMARCENTRE REGIONALD’ORIENTATIONPROFESSIONNELLE LorraineAfpa75 Bd Foch54520 LAXOUSERVICE D’ORIENTATIONPROFESSIONNELLE Afpa2 Rue Forges88190 GOLBEYC<strong>en</strong>tre Interarmée de Reconversion11 rue Brulée67071 STRASBOURG CedexCIAREM36, rue Buhler68100 MULHOUSECENTRE DE FORMATIOND’APPRENTIS Chambre de Commerceet d’Industrie de Colmar4, rue du Rhin68000 COLMARC<strong>en</strong>tre AFPA244 route de Turin06300 NICE03 88 80 29 5403 88 83 88 2003 89 29 03 0903 83 91 44 0003 88 25 00 1803 89 60 20 0003 89 20 22 0004 93 27 63 42Patrick SEGALENDirecteur et FormateurM. POMADirecteur du développem<strong>en</strong>tREAGIR 0612,rue caffarelli06000 NICE04 93 37 03 50AUTRES SITES RENCONTRES LORS DE LA PRE-ENQUETEAnne Marie DUMONT, Responsable Pôle communautaire à la Direction Régionale de l'Afpa Champagne Ard<strong>en</strong>nes.M. HAEFFELE, Conseiller Principal Ale de COLMAR.Didier RAFFIN, consultant au Cabinet Prisme, SCHILTIGHEIM.Salvatore RUSSO, Directeur du CIBC, STRASBOURG.Mme. BACH, Responsable départem<strong>en</strong>tale, "RETRAVAILLER ALSACE".Rolph TRENDEL, Psychologue au SOP de l'AFPA à STRASBOURGUne Assistante GRH du Groupe <strong>des</strong> TROIS SUISSES à ROUBAIX.


137LISTE DES SITES ENQUETES EN ITALIEN° NOM ORGANISME - ADRESSE TEL.1 M. MAGAGNOLIM. NATALIService <strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et emploi (S.M.B.L.)Province de BOLOGNEDirection Départem<strong>en</strong>tale de la formationprofessionnelle et de l’emploiVia Malvasia 440100 BOLOGNAE-mail : smbl@provincia.bologna.it2 M. MAGAGNOLIMme LAZZARIC<strong>en</strong>tre d’information et d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong>professionnelle (CIOP)Via Malvasia 440100 BOLOGNAE-mail :ciop@www.provincia.bologna.it3 Mme ROMITI POLARISProvince de la région Emilie RomagneSecteur politiques sociales et de la formationPalazo Magnani via Vicedomini 342100 REGGIO EMILIAE-mail : polaris@mbox.provincia.re.it0039.0522.45.36.064 M. MARIOTTIDirecteur Régional du Serviced’Ori<strong>en</strong>tation pour Adultes5 Mme TREOSSIENAIP LOMBARDIAService d’<strong>ori<strong>en</strong>tation</strong> et d’accompagnem<strong>en</strong>t àl’emploi pour <strong>adultes</strong>Via V<strong>en</strong>tura 420134 MILANOVia Monti 3248100 RAVENNAE-mail : sio@provincia.ra.it0039.02.21.21.74.24


138LISTE DES SITES ENQUETES EN IRLANDEN° NOM ORGANISME - ADRESSE TEL.1 Nore<strong>en</strong> KeaneCoordinatrice du serviced’aide socio-psychologiqueService d’aide socio-psychologiqueVEC – City of LIMERICKS’adresser à : VEC Vocational Education ComitteeRapporteur <strong>des</strong> <strong>en</strong>quêtes : Mary HamiltonEmail : adulted@clevc.iol.ieADULT EDUCATION COLLEGESexton StreetLIMERICK - IRLANDE353-61-40-03-332 Annie Mac KeonCoordonnatrice du ServiceLocal pour l’emploi (LEC)Local Employm<strong>en</strong>t Service(LEC)Unit 2 – Tait Business C<strong>en</strong>terDominic StreetLIMERICK353-61-412-999TEMOIGNAGE DU FASN° NOM ORGANISME ADRESSE TEL.1 M. Franck KAVANAGHManager programmedevelopm<strong>en</strong>tFASForas Aiseanna Saothair


139LISTE DES SITES ENQUETES AU LUXEMBOURGN° NOM ORGANISME ADRESSE TEL.1 Objectif Plein Emploi (OPE)Institution pour ledéveloppem<strong>en</strong>t local etl’emploi1, rue du Moulin BP 12 L 3801 SCHIFFLANGEE-mail : info@ope.lu352.53.04.45 02 Chambre <strong>des</strong> employés privés LUXEMBOURG3 MATCH Supermarchés STRASSEN4 Good Year COLMAR BERG5 C<strong>en</strong>tre National de FormationProfessionnelle ContinueESCH ALZETTEPour toute information complém<strong>en</strong>taire : S’adresser au Rapporteur <strong>des</strong> <strong>en</strong>quêtes : Mme PAUWELS E-mail : aljdiff@education.lu


LISTE DES SITES ENQUETES EN SUEDE140N° NOM ORGANISME ADRESSE TEL.1 Sv<strong>en</strong>skaIndustritjänstemannaförbundet(SIF)M. Olof PalmesSwedish Union of Clerical & Technical Employeesin Industrygata 1710532 Stockholm2 Sv<strong>en</strong>skaArbetsgivareför<strong>en</strong>ing<strong>en</strong> (SAF)S Blasieholmskaj<strong>en</strong> 4 A103 30 STOCKHOLM3 Arbetsförmedling<strong>en</strong>EXPO/UtlandDrottninggatan 10, 651 14 KARLSTAD4 Amu Grupp<strong>en</strong> AB Box 1181, 111 91 STOCKHOLM5 Arbetsmarknadsinstitutet Box 656, 651 14 KARLSTAD6 Kunskapslyftet inomKarlstads KommunDrottninggatan 10, 651 14 KARLSTAD7 Karlstad University Non communiquée8 Länsstyrels<strong>en</strong> i Gävleborg 801 70 GAVLE9 C<strong>en</strong>trum fôrStudieinformationLuntmakargatan 28, STOCKHOLM10 Kommunala Vux<strong>en</strong>gymnasiet Gymnasieförvaltning<strong>en</strong>65184 KARLSTAD11 VALMET Karlstad AB Box 1014, 651 15 KARLSTAD12 VOLVO WHEEL LoadersAB631 85, ESKILSTUNA


Annexe 8141LISTE DES SIGLESSIGLESIGNIFICATIONAEFPAssociation Europé<strong>en</strong>ne pour la Formation Professionnelle (B)AFPAAssociation nationale pour la Formation Professionnelle <strong>des</strong> Adultes (F)ANPE/ALE Ag<strong>en</strong>ce Nationale Pour l’Emploi /Ag<strong>en</strong>ce Locale pour l’Emploi(F)BAC + n Obt<strong>en</strong>tion du baccalauréat + x années d’étude supplém<strong>en</strong>taires (F)BFABun<strong>des</strong><strong>en</strong>stalt Für Arbeit (D)CA/CIOSP C<strong>en</strong>tre d’Accueil d’Ori<strong>en</strong>tation et d’Initiation Socio Professionnelle (B)CEDEFOP C<strong>en</strong>tre Europé<strong>en</strong> pour le DEveloppem<strong>en</strong>t de la FOrmationProfessionnelleCEREQC<strong>en</strong>tre d’Etu<strong>des</strong> et de Recherches sur les Qualifications (F)CIBCC<strong>en</strong>tre Interinstitutionnel de Bilan de Compét<strong>en</strong>ces (F)CIGC<strong>en</strong>tres d’Initiatives et de Gestion (Lux)CIOC<strong>en</strong>tre d’Information et d’Ori<strong>en</strong>tation (F)CIOP C<strong>en</strong>tre d’Information et d’Ori<strong>en</strong>tation Professionnelle (I)CNAM FFPS Conservatoire National <strong>des</strong> Arts et Métier Fonction Formation etPrévision Sociale – cycle de formation(F)DELDDemandeur d’Emploi de Longue Durée (F)DESSDiplôme d’Etu<strong>des</strong> Supérieures Spécialisées (F)EDFElectricité De France (F)FASForas Aiseanna Saotheir (IR)FCIFédération <strong>des</strong> C<strong>en</strong>tres d’Insertion (F)FOREMOffice wallon de la FORmation professionnelle et de l’Emploi (B Fr)GLEIQGroupem<strong>en</strong>t Local <strong>des</strong> Entreprises pour l’Insertion et la Qualification(F)GPECGestion Prévisionnelle <strong>des</strong> Emplois et <strong>des</strong> Compét<strong>en</strong>ces (F)GRHGestion <strong>des</strong> Ressources Humaines (F)IAEVGInternational Association for Educational and Vocational Guidance(équival<strong>en</strong>t anglais de l’AIOSP, sigle français traduit par AssociationInternationale d’Ori<strong>en</strong>tation Scolaire et Professionnelle )INETOPInstitut National d’Etu<strong>des</strong> du Travail et d’Ori<strong>en</strong>tation Professionnelle (F)INOIPInstitut National de l’Ori<strong>en</strong>tation et de l’Insertion Professionnelles (F)IODInterv<strong>en</strong>tion sur l’Offre et la Demande (méthode) (F)LESLocal Employm<strong>en</strong>t Service (IR)MAAFMutuelle d’Assurances <strong>des</strong> Artisans de France (F)MEDEFMouvem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> Entreprises DE France (F)MENFPS Ministère de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle et<strong>des</strong> Sports (Lux)NTICNouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (F)OPEObjectif Plein Emploi (Lux)PAIOPerman<strong>en</strong>ce d’Accueil d’Information et d’Ori<strong>en</strong>tation (F)PME-PMI Petites et Moy<strong>en</strong>nes Entreprises – Industries (F)PNAEPlan National d’Action pour l’Emploi (F)RmistesBénéficiaires du Rev<strong>en</strong>u Minimum d’Insertion (F)SAFSyndicat de salariés suédois (S)SIFSyndicat de salariés suédois (S)THTravailleurs Handicapés (F)VDABVlaamse Di<strong>en</strong>st voor Arbeidsbemiddeling <strong>en</strong> Beroepsopleiding (B Ne)VECVocationnal Education Committee (IR)

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