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<strong>This</strong> <strong>article</strong> <strong>appeared</strong> <strong>in</strong> a <strong>journal</strong> <strong>published</strong> <strong>by</strong> <strong>Elsevier</strong>. <strong>The</strong> attachedcopy is furnished to the author for <strong>in</strong>ternal non-commercial researchand education use, <strong>in</strong>clud<strong>in</strong>g for <strong>in</strong>struction at the authors <strong>in</strong>stitutionand shar<strong>in</strong>g with colleagues.Other uses, <strong>in</strong>clud<strong>in</strong>g reproduction and distribution, or sell<strong>in</strong>g orlicens<strong>in</strong>g copies, or post<strong>in</strong>g to personal, <strong>in</strong>stitutional or third partywebsites are prohibited.In most cases authors are permitted to post their version of the<strong>article</strong> (e.g. <strong>in</strong> Word or Tex form) to their personal website or<strong>in</strong>stitutional repository. Authors requir<strong>in</strong>g further <strong>in</strong>formationregard<strong>in</strong>g <strong>Elsevier</strong>’s archiv<strong>in</strong>g and manuscript policies areencouraged to visit:http://www.elsevier.com/copyright
Author's personal copyQuand la relation d’aide tombe malade, ou le travail du burn out 241de stress. Un sujet sensibilisé à l’impuissance apprise estplus exposé au burn out. Face à un échec, même devantun objectif hors d’atte<strong>in</strong>te, il va y attacher une importanceexcessive et procéder à un jugement de causalité ou uneattribution <strong>in</strong>terne, globale et stable : « C’est toujours à moique cela arrive, je suis bon à rien, ...». Le sujet dépressifs’attribue toute la responsabilité de l’échec, irrémédiable,et considère que celui-ci est déf<strong>in</strong>itif et s’étendra à tous lesdoma<strong>in</strong>es de son existence.En outre, les analyses phénoménologiques nous ont habituésà reconnaître dans le dialogue corporel un phénomènecentral, celui de la rencontre de l’altérité. À cet égard,on a tendance à trouver autrui comme on trouve son corps[8] : l’<strong>in</strong>térêt d’avoir un esprit sa<strong>in</strong> dans un corps sa<strong>in</strong> apparaîtalors certa<strong>in</strong> si l’on veut identifier les ressources de nospatients.C’est que le corps psychique a une perception <strong>in</strong>tuitive dusystème, il exprime tous les jours que celui qui veut changerfait partie de ce qu’il yaàchanger. Il importe alorsd’accepter que vouloir changer autrui ne change rien.A contrario, à force de s’<strong>in</strong>vestir à perdre hale<strong>in</strong>e,l’<strong>in</strong>dividu se fatigue et s’essouffle à corps perdu ; parailleurs, la douleur et la maladie sont les moyens les plusefficaces dont dispose notre organisme pour se procurer lerepos dont il a beso<strong>in</strong>, d’où la propension à verser dansla somatisation. A<strong>in</strong>si, Mme X... secrétaire adressée parson cadre car épuisée par son job qu’elle ressent commesource maigre de reconnaissance est également submergéepar l’angoisse liée à la maladie schizophrénique de sonfils. Elle dira après quelques mois de traitement qu’il estpénible pour elle d’avaler cette réalité douloureuse quereprésente la maladie mentale de son fils, ce face à quoielle se sent si impuissante. Il est <strong>in</strong>téressant ici de constaterque le symptôme <strong>in</strong>itial de la consultation, outre la pla<strong>in</strong>tedépressive, était qu’elle ne parvenait plus à s’alimenteret surtout à déglutir. Delbrouck [9] dist<strong>in</strong>gue de son côtéquatre étapes du burn out qui mettent en évidence l’histoirenaturelle de cet épuisement qui « brûle de l’<strong>in</strong>térieur »,d’abord l’enthousiasme idéaliste, puis la stagnation, ensuitela frustration et venant clore ce cycle, l’apathie. Cette présentationa l’<strong>in</strong>térêt d’<strong>in</strong>sister sur ce qui semble échapperau patient en proie au burn out, soit la valeur hédonique ensoi du bonheur, bien explicitée par Épicure :« Le plaisir est le commencement et la f<strong>in</strong> de la vieheureuse... le plaisir que nous avons en vue est caractérisépar l’absence de souffrances corporelles et detroubles de l’âme ».Au plan souffrance, à un stade de plus, précisément,éclôt la maladie dépressive et son cortège de signes végétatifset ses symptômes liés à la douleur morale. La dépressiondu burn out est très souvent liée aux constats d’<strong>in</strong>efficacité,aux sentiments d’<strong>in</strong>utilité et à l’impuissance dans le champpersonnel d’efficacité.Ces dépressions sont proches des dépressionsd’épuisement qui ont été auparavant déf<strong>in</strong>ies commedes développements dépressifs simples qui reposent surune exposition durant des années ou des diza<strong>in</strong>es d’annéesà des situations constituant des stress affectifs, conscients,chroniques et récidivants. Leur évolution caractérisée parTableau 1 Dépression d’épuisement : une évolutioncaractérisée en trois stades.Stade hyperesthésique etasthéniqueStade psychosomatiqueStade dépressifFatigabilité, vulnérabilité,troubles <strong>in</strong>tellectuels etmnésiques dont le sujet aconscience et quil’angoissentPla<strong>in</strong>teshypochondriaques, voirenosophobiquesAsthénie, troublescognitifs, <strong>in</strong>capacité etculpabilitéKielholz (Tableau 1) montre, en effet, outre des stades biendéf<strong>in</strong>is, un contexte psychique d’épuisement affectif etémotionnel qui prend son orig<strong>in</strong>e dans « la coïncidence etla succession, dans un certa<strong>in</strong> laps de temps, d’événementsdéclenchants nombreux tout en n’étant pas considérablesen soi » (Kielholz, 1980).Pour autant, il est permis de se demander si cettesémiologie est bien fidèle à ce que ressentent vraiment lessoignants en cours de « brûlure » et si elle s’ajuste réellementà leur souffrance... Dans le même esprit, il est licite,dans ce champ encore <strong>in</strong>suffisamment défriché que représentele burn out, de se poser la question de la pert<strong>in</strong>encede la dist<strong>in</strong>ction encore posée entre dépression de perteet dépression d’épuisement [10]. Cette « comparaison » estprésentée par les auteurs comme source d’approches thérapeutiquesdifférentes : à potentialité mélancolique et àaborder en privilégiant la psychothérapie pour la première,au po<strong>in</strong>t que la prescription prématurée d’antidépresseursgênerait, voire bloquerait son potentiel de guérison ;d’orig<strong>in</strong>e névrotique pour la seconde qui renverrait plus« habituellement » à une culpabilité liée à l’<strong>in</strong>satisfactionde la demande narcissique et pour laquelle serait à favoriserplus sûrement, outre l’éviction du « milieu d’épuisement »,un abord chimiothérapique, soit un « traitement antidépresseurclassique ».La relation de causalité entre le burn out et les suicidesn’est pas formellement prouvée, mais les chiffres tendent àétablir une corrélation assez importante entre pression autravail et risque suicidaire [11,12]. La presse quotidiennese fait actuellement régulièrement l’écho de ce type deproblématique qui revient, hélas, trop souvent au premierplan de l’actualité. Le burn out et le suicide des médec<strong>in</strong>sest aussi l’objet de préoccupation actuellement. Aux États-Unis, tous les ans, près de 400 médec<strong>in</strong>s se suicident dansdes conditions telles que le mode d’exercice de leur professionest posé [13]. Le numéro du 15 novembre 2008 duBritish Medical Journal contient plusieurs études et <strong>article</strong>ssur la santé mentale et le stress professionnel des médec<strong>in</strong>s,la fréquence du burn out. Les chiffres sont <strong>in</strong>quiétants : letaux de suicide des médec<strong>in</strong>s hommes est supérieur de 40 %à celui de la moyenne des hommes, alors que le taux de suicidedes femmes médec<strong>in</strong>s est supérieur de 130 % à celuide la population fém<strong>in</strong><strong>in</strong>e générale... Le développementdans le secteur public du paiement à l’acte, de la T2A, quipousse des médec<strong>in</strong>s à voir le plus de patients possible, enun m<strong>in</strong>imum de temps, af<strong>in</strong> de gagner plus, laisse patients
Author's personal copy242 C. Hazif-Thomas et al.et médec<strong>in</strong>s frustrés et stressés, quoique pour des raisonsdifférentes. Les étudiants en médec<strong>in</strong>e sont aussi particulièrementvulnérables [14]. Sur 4287 étudiants en médec<strong>in</strong>e,suivis durant les années 2006 et 2007, 49,6 % ont présentédes symptômes de burn out et 11,2 % ont eu des idées suicidaires.Les étudiants exposés à celles-ci se recrutent trèslargement dans la population présentant des signes de burnout.Burn out et mélancolieHubertus Tellenbach est un psychiatre allemand, phénoménologue,qui a posé de façon très claire, sous l’appellationde « typus melancholicus », les caractéristiques d’un étatprédépressif [15]. Il a proposé une psychopathologie quipermet de comprendre le passage vers la décompensationmélancolique. La personne « typus melancholicus » est attachéeà l’ordre, en particulier dans le doma<strong>in</strong>e du travail. Ellerecherche la meilleure rentabilité en qualité et en quantité,néglige les loisirs et la détente. Elle se sur<strong>in</strong>vestit socialement,se dévoue pour ses proches, accepte mal que lesautres lui rendent service sans les récompenser. Elle ne jouepas le jeu de la réciprocité. Dans ce culte d’un équilibredynamique dans les relations et le travail, le sujet « typusmelancholicus » supporte mal les échecs ou les conflits avecles collègues qu’il souhaite toujours réparer pour revenirà un état d’équilibre. Il existe a<strong>in</strong>si en permanence unepeur de faillir, une culpabilité sous-jacente qui s’établissentpar rapport à un fonctionnement idéalisé. Le passage à lamélancolie s’accomplit à partir du moment où le systèmes’enraye, par les deux constellations de l’<strong>in</strong>cludence et dela rémanence. Qu’il existe une modification du rythme del’existence liée à une promotion professionnelle ou à undéménagement, que se présentent une épreuve, physiqueou morale, un cas de conscience, un manque de reconnaissancede la part de la hiérarchie, une <strong>in</strong>justice, et, dès lors,tout le système de défense se renforce et s’exacerbe autourde la défense de soi, renforçant dans un premier tempsles actes et les engagements vers les objectifs préalablementchoisis. Le sujet travaille encore plus, accentue sesefforts, se culpabilise de ne pas réussir, cherche à se dépasserpour faire face aux épreuves. À un stade de plus, lesujet s’aigrit. L’<strong>in</strong>vestissement n’est plus récompensé ni parle regard d’autrui, ni par le succès.Les rémanences, moments où l’espace des occupationsrecule, en quelque sorte, en arrière de l’espace présent,s’effacent aux dépens des <strong>in</strong>cludences, les périodestemporelles lacunaires qui s’<strong>in</strong>cluent et s’engluent dansle cours du temps, donnant une impression de monotonie,de toujours pareil, de répétition vide, où l’efficacitéhabituelle n’est plus sollicitée. La dite « comparaison »,de nature oppositive, si elle est bien de portée académiqueet supporte à l’évidence des enjeux thérapeutiques,est-elle pour autant « raison » (relevée plus haut entredépression de perte et dépression d’épuisement) ? Si onaccepte de mettre en avant, par exemple, la notiond’<strong>in</strong>cludence et celle de « personnalités à risque » —dedépression d’épuisement — à savoir celle d’hommes consciencieux,orgueilleux, <strong>in</strong>trovertis ou de femmes sensibles,renfermées, manquant d’assurance, on ne peut pas ne paspenser au tempérament mélancolique et à la notion deTableau 2 Stress, souffrance et violence en milieu hospitalier[16].La dépression d’épuisement est ici l’équivalent d’unsyndrome postvocationAttention à quelques « signes extérieurs » mo<strong>in</strong>s connusConduite addictive par prise de médicamentsTroubles alimentaires de type boulimiqueDésir de fuite (demande de changement de service...)AlexithymieSentiment d’<strong>in</strong>cludence : « heures supplémentaires »librement choisies, empiétant sur la vie privée« typus melancholicus » défendue par Tellenbach [15]. Sansdoute, l’idée d’<strong>in</strong>cludence est ici détournée de son senspremier par Canouï et Mauranges (Tableau 2) [16], puisqueces auteurs la déf<strong>in</strong>issent comme « le sentiment de ne pasavoir le temps de tout faire en un temps donné » ; mais,outre que ce po<strong>in</strong>t de sémiologie mériterait une analyseen soi — tant il est vrai que ressortent fréquemment le faitde ne pas prendre de vacances, d’avoir des horaires épouvantableset surtout une montagne de travail..., même sielle accouche d’une souris de satisfaction personnelle oufamiliale...— il n’est pas de hasard que, lorsqu’un termeissu de l’histoire de la psychiatrie « ressort » subitement,quelque chose de longtemps refoulé fait a<strong>in</strong>si retour pourretrouver une partie de sa fonction symbolique, niée depuistrop longtemps, comme l’est d’ailleurs, dans le burn out,la fonction symbolique du soignant. Rappelons donc pourmémoire ce qu’en disait l’auteur pr<strong>in</strong>ceps : « Le facteur<strong>in</strong>cludent consiste en ce qu’un tel <strong>in</strong>dividu voit se rétrécirles ordres de son être-pour-les-autres et que, repliésur lui-même, il ne peut se saisir et se réaliser dans sonêtre-soi ». À partir de cette clé de compréhension, Tellenbachexplique que le malade mélancolique ne peut plus« se transcender par la façon qu’il a d’agir, bien que, pourlui, tout en dépende, du po<strong>in</strong>t de vue de son ordre ». Demême, le malade frappé de burn out ne peut plus assurerses prestations soignantes et prendre les problèmesdes autres à cœur sans « mettre entre parenthèses » lessiens. Son impuissance à cont<strong>in</strong>uer de « donner » des so<strong>in</strong>sl’enferme dans une restriction <strong>in</strong>supportable dans laquelleil ne peut être lui-même, d’où le ressenti de sécheresserelationnelle. Pour parler comme Tellenbach, sa propension« sympathicosymbiotique » s’est muée en attitudes dénigranteset impersonnelles. Toutes ces remarques de fondtendent a<strong>in</strong>si à replacer le burn out dans le sillage dela constitution prémélancolique et à ru<strong>in</strong>er l’hypothèsed’un épuisement bien plus réactionnel, voire de natureplus névrotique. Dans ce cadre, s’il est utile de conseilleraujourd’hui aux hyperstressés de s’<strong>in</strong>terroger sur lacroyance selon laquelle « plus le stress est élevé, plus lamotivation est forte », n’a-t-on pas beso<strong>in</strong> également defaire passer le message que lorsque l’identification avecle travail est trop importante, c’est peut-être que le facteur<strong>in</strong>cludent est déjà là et que manque alors cruellementcette fameuse « élasticité de la liberté ». En ce cas, quepeut réellement promettre un programme de gestion dustress ? On répète que les malades atte<strong>in</strong>ts par le burn outattachent la cause de leurs problèmes aux circonstancesde vie, ce qui réfère aux fréquentes difficultés de décen-
Author's personal copy244 C. Hazif-Thomas et al.ciemment hommage. L’égoïsme est ici égoïsme vulgaire,selon l’analyse d’Aristote [19]. L’égoïsme vulgaire n’accorded’importance qu’à son ego. L’altruisme ne saurait gommercelui-ci. Aristote rappelle qu’au delà de l’égoïsme vulgaire,est une autre forme d’égoïsme. L’égoïsme peut êtrel’amour de soi, compris comme l’amour pour ses <strong>in</strong>térêtspropres, ce qui comporte le mouvement qui porte chacunà veiller à sa propre conservation. Être soignant, c’estêtre prudent pour soi. Cet égoïsme n’exclut pas autrui. Aucontraire, il appartient au soignant de bien comprendrece que disait Roma<strong>in</strong> Rolland ; « Quand le bonheur égoïsteest le seul but de la vie, la vie est bientôt sans but »,car la démotivation du soignant est multifactorielle et naîtaussi d’un échec de visée transformatrice de soi-même,tout se passant comme si le bonheur égoïste ou l’oblativitécompulsive ne faisaient que traduire soit une attitude deprotection omnipotente, soit un refus d’accepter que savolonté, celle de vouloir changer autrui, ne parvienne pas às’imposer.En ce sens, l’égoïsme n’est qu’un amour relatif pour soi :il passe par la reconnaissance de l’importance des autres.Un soignant qui trouve du plaisir à aider autrui sera plusefficace dans son action qu’un soignant qui fait son métiermécaniquement.Pour reprendre les concepts motivationnels d’Herzberget al. [20], la motivation varie selon des facteurs <strong>in</strong>ternes(<strong>in</strong>tr<strong>in</strong>sèques), mais la démotivation évolue selon lesfacteurs externes (extr<strong>in</strong>sèques), qu’il appelle facteursd’hygiène, sécurisant, pour ne pas dire aliénant du développementpersonnel et selon des facteurs <strong>in</strong>tr<strong>in</strong>sèques(accomplissement de soi, travail en lui-même, responsabilités)qui contribuent à la satisfaction. Certes, les facteursextr<strong>in</strong>sèques (rémunération, qualités du hiérarchique...)dim<strong>in</strong>uent temporairement l’<strong>in</strong>satisfaction de soi, mais ilsn’<strong>in</strong>fluencent pas ou peu la satisfaction à s’engager dans lavie sociale ou professionnelle. L’<strong>in</strong>dividu ne se construit pasdans des dimensions autres que professionnelle et ne peutdonc pas se reconvertir dans des doma<strong>in</strong>es qui sortent deson métier. Le plaisir de faire n’est pas au rendez-vous dela carrière professionnelle et rappelons ici que le contrairedu plaisir n’est pas le déplaisir mais la douleur [21]. Lessources de la motivation externe sont liées aux conséquencesexternes du comportement (travailler pour l’argent,obéir pour ne pas être puni), qui se tarissent avec la f<strong>in</strong>de l’engagement. Lorsque l’<strong>in</strong>dividu et ses fonctionnementssociaux ont permis le développement des ressources <strong>in</strong>tr<strong>in</strong>sèquesde la motivation, la satisfaction de faire quelquechose ne tient pas au résultat obtenu mais au plaisir à seréaliser [22].Les soignants qui n’ont pas su se bâtir au plan motivationnelne pourront pas rester sans rien faire et sans seréaliser dans une activité qui va les « mettre en valeur », enparticulier lorsqu’ils devront faire face aux situations difficiles.Ils ne pourront s’adapter à la nouvelle organisationprofessionnelle et sociale avec des changements de lieux,de hiérarchie ou de cadre de travail.Références[1] Légeron P. Le stress au travail. Paris: Éditions Odile Jacob;2001.[2] Grebot E. Stress et burn out au travail. Paris: Éditions Eyrolles;2008.[3] Ogay S. Expression des émotions par la musicothérapie. PsycholMed 1995;27:S247—9.[4] Franceschi C, Clément JP, <strong>The</strong>rme JF. 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