Dynamisme 219 - Union Wallonne des Entreprises
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Sommaire<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 200906060809101112L’INVITÉLuc De Bruyckere (Ter Beke)Manager c'est…24 heures chronoCes patrons flamands qui investissent en WallonieL'expert : Philippe Suinen (AWEX)Les liens utiles1414161922ENTREPRISESBaxter BioscienceWomanager : Bénédicte Bauduin (Ecoterres)Trois questions à Thomas Leysen (FEB)Patrons tous horizons : Eric Vanhamme et Catherine Havelange24TÉLÉCHARGERle dossier surwww.uwe.be242930323538ACTIONSSpécial Social : les attentes de l'UWEAbscences au travailLutte contre les pénuries (Job Focus)Licenciement collectif : les nouvelles obligationsInvestissez dans la formation de vos travailleurs !Régionales 2009 : le mémorandum UWE-UCM en débatRÉSEAUX444546L’Occident prend une leçon du SudPapier électronique : support de lecture pour demain ?Mutualiser les connaissances et les compétences = valeur ajoutée !44PROCHAIN NUMERO<strong>Dynamisme</strong> prépare une numéro spécial à l'occasion de ses 20 ans d'existence !Quelques surprises vous sont réservées…<strong>Dynamisme</strong>RESERVEZLe périodique bimestriel édité en commun parl’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> Asbl et la Maison <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> wallonnes AsblUWE, Chemin du Stockoy 3, B-1300 Wavre, Tél. : +32 (0)10.47.19.40, Fax : +32 (0) 10.45.33.43, dynamisme@uwe.be,www.dynamismewallon.be • Rédaction : Thierry Decloux, Yves-Etienne Massart (rédacteur en chef), e-mail :prenom.nom@uwe.be • Conseil de Rédaction : André Lebrun, Jean de Lame, Yves-Etienne Massart, Thierry Devillez,Didier Paquot, Vincent Reuter, Jean-Jacques Westhof • Mise en page : MMM Business Media • Impression :Imprimerie Vase Frères (Waterloo) • Photo de couverture : Tilt • Régie publicitaire : Alliance Media, 32(0)10.40.13.12,info@alliancemedia.be - Routage : Agora Mailing (Alleur) • Editeur Responsable : Jean de Lame, Chemin du Stockoy 3, B-1300 Wavre - Abonnement annuel (6 numéros) : 30 EUR à verser sur le compte de la Maison <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>wallonnes 360-1149184-31 • Tirage : 7942 exemplaires (contrôle CIM)Toute reproduction, même partielle, <strong>des</strong> textes et <strong>des</strong> documents de ce numéro est soumise à l’approbation préalable de la rédaction.dès à présent vos espacespublicitaires auprès de notre régie010/40.13.15 - info@alliancemedia.be<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009 .5
L’invité I Plein feuLUC DE BRUYCKERE (TER BEKE, VOKA, FEB, UWE)Un rassembleurà la tête du VOKADésigné début mars, Luc de Bruyckere vientde prendre la tête du Voka il y a quelquesheures, pour un mandat de 3 ans.L'actuel président du groupe alimentaireTer Beke va succéder à UrbainVandeurzen à la présidence del'organisation patronale flamande.Vice-président de la Fédération<strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> de Belgique (FEB),il est aussi administrateur del'<strong>Union</strong> wallonne <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>.Par Yves Etienne MASSARTUNE CRISE OBLIGELES GENS ÀTRAVAILLERENSEMBLE© Tilt6. <strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009
Luc De Bruyckere est à la FEBcomme chez lui. Il dirait certainementla même chose del’UWE, d’où les témoignages de félicitationsont afflué lors de sa désignationà la tête de la fédération patronaleflamande. C’est donc dans lessalons de la Rue Ravenstein qu’ilnous reçoit à quelques heures <strong>des</strong>a prise de mandat.Une fonction qu’il voit s’inscrire dansla foulée de sa carrière patronale."Cela fait douze ans maintenant queje suis dans la structure dirigeante duVoka et j’ai été très actif lors de lapériode d’intégration entre le VEV etles CCI flaman<strong>des</strong>". Mais une fonctionqu’il considère aussi comme unjuste retour <strong>des</strong> choses, avec unedimension plus émotionnelle :"Je peux vous dire qu’après lesgraves problèmes de santé que j’aivécus je mesure pleinement lachance que j’ai eu et que j’ai toujoursde vivre dans notre société. Elle m’amaintenu en vie et m’a permis derécupérer, sur le plan médical et surle plan professionnel. Aujourd’hui, jeme sens redevable de tout ce que lasociété m’a donné".Luc De Bruyckere aura du mal àcacher aussi que la période agitéeque traversent les entreprises représentele genre de défis qu’il aimerelever. "C’est probablement la raisonla plus fondamentale de mon accessionà la présidence : je veux quecette crise débouche sur <strong>des</strong>mesures. Ce sont <strong>des</strong> décisions quiexigent du courage. Et puis, une criseoblige les gens à travailler ensembleet j’ai entendu que beaucoup de chefsd’entreprise voyaient en moi un rassembleur,un fédérateur d’énergies".Pression ? Il avance déjà l’idée que sison mandat permet de répondre nefût-ce qu’à la moitié <strong>des</strong> attentes, ilsera à considérer comme un mandatréussi. Les attentes sont élevées, detoutes parts, y compris du côté <strong>des</strong>patrons francophones.La période est pénible, ce qui lui faitdire : "je ne me sens pas comme lepatron <strong>des</strong> patrons, je considère queje suis là pour servir. Ce sera la philosophiede mon mandat, car c’est decela que les entreprises ont besoin.Et puis, travailler ensemble a toujoursguidé mon action. J’ai toujoursinvité autour de moi <strong>des</strong> gens pluscapables que moi dans leurdomaine".Même discours pour les partenairessociaux : "J’espère que le sens del’urgence, qui fait généralementdéfaut chez les responsables politiques,s’inscrive dans toutes lesmentalités. Je ne peux pas m’imaginerque la situation doive encoreempirer avant d’enregistrer une réactiondigne de ce nom"... De quoi permettrede réaliser ce qui est nécessairepour sortir de la crise. "Auniveau de la Flandre, mais aussi auniveau fédéral et <strong>des</strong> autres régionset communautés. Je constate que lesinstitutions actuelles ne cadrent pasavec les besoins de gouvernance etd’efficacité. Ce qui conduit à la crisedu système. Il faut améliorer l’efficacité<strong>des</strong> institutions et créer <strong>des</strong>espaces de dialogue et de décisionqui répondent aux besoins du paysAvec un déficit abyssal de 15 àCarte d’identitéLe Voka est le réseau flamand <strong>des</strong> entreprises,un réseau issu du rapprochement entre le VlaamsEconomisch Verbond et les Chambres de Commerceet d’Industrie. Avec plus de 16.000 membres, le Vokaestime représenter 62% de la valeur ajoutée enFlandre et 60% de l’emploi du secteur privé. Au total,cela représente plus de 910.000 personnes. Le Vokareprésente aussi 24 fédérations sectorielles. Labranche VEV du Voka s’occupe de définir les positionsde la fédération patronale, de leur diffusion et du lobbyingauprès du monde politique, <strong>des</strong> autorités et <strong>des</strong>relations avec les partenaires sociaux. Pour ce faire, ildispose de son propre centre d’étu<strong>des</strong>. Les 8 implantations"CCI" du Voka sont en charge du networking et<strong>des</strong> services aux entreprises (guichet d’entreprise,formations, sessions d’information, …)VOKA - VLAAMS NETWERK VAN ONDERNEMINGENIN BRUSSELZinnerstraat 1 - 1000 Brussel02/503.03.15 - info@voka.beVOKA - VLAAMS ECONOMISCH VERBONDBrouwersvliet 5/4 - 2000 Antwerpen03/202 44 00 - info@voka.be<strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009 .7
L’invité I Plein feu1.2.3.4.5.6.© TiltManager c’est ...Etre entrepreneur, celui qui définit la visionInviter les gens qui veulent s’inscrire dans cettevision à travailler ensemble tout en veillant à ce quetoutes les compétences nécessaires soient réunies.MotiverSurtout en période crise, préserver la motivation<strong>des</strong> gens et coacher, même <strong>des</strong> gens qualifiés maisqui doutentDonner de la confiance, communiquer clairementsur le contexte économique et concurrentiel, sur lesenjeux, la stratégie et les décisions.Etre présent sur le terrain, parmi son personnel.Management vertLuc De Bruyckere suit pleinement ThomasLeysen dans sa démarche de mise àl’agenda de la FEB <strong>des</strong> thèmes écologiqueset environnementaux. Une démarche cohérente,effectuée de manière crédible, unethématique qui transcende les frontières.Chez Ter Beke, c’est avant tout un "State ofMind", une approche durable qui touche àla gouvernance et qui percole donc au seinde tous les organes : CA, management,collaborateurs,…Avec <strong>des</strong> projets concrets : le changementde tout le système de climatisation (or, il yen a sur <strong>des</strong> hectares !) pour y remplacerle fréon par de l’ammoniac. Un investissementqui ne rapportera rien, mais qui a unimpact très net sur l’environnement. Maisc’est aussi l’épuration <strong>des</strong> eaux, la diminutionstructurelle <strong>des</strong> emballages, <strong>des</strong> économiesd’énergie,…20 milliards d’euros, on n’a pasle choix! La nécessité d’un reengineeringest vitale, autant pourl’état fédéral que pour les entitésfédérées". Cette volonté de jeter <strong>des</strong>ponts est probablement ce qui l’arendu si apprécié partout. L’UWE enest témoin, il s’est battu contre lesclichés et a tenté de comprendre lesraisonnements <strong>des</strong> uns et <strong>des</strong> autres."Pour instaurer une confiancemutuelle, car sans confiance il n’estpas possible de prendre les décisionsqui s’imposent". Sa formation de psychologueindustriel le rend donc trèssensible à la communication entre lesgens, la clé pour relever les défis etatteindre les objectifs : "on ne peutpas imposer une décision sansconvaincre l’autre et lui démontrerla valeur ajoutée de ce qu’on propose".C’est valable sur le plan professionnel,c’est tout aussi valablesur le plan politique, voire institutionnel"pour sortir de certains blocagesqui nous pénalisent tous. Je sais quel’UWE n’a pas la même vision que leVoka , mais aucun pays civilisé nepeut être gouverné contre la majoritéde sa population.” J’espère que laconfiance mutuelle que nous avonsdéveloppée ces dernières annéespourra contribuer à une solutiondurable.Affectivement, Luc De Bruyckere souhaiterester administrateur de l’UWE."Je sens une grande confiance dansma personne et je veux la préserver.Aujourd’hui, on m’y voit comme"Mr Ter Beke", "Mr Vamos","Mr Les Nutons", mais demain, cesera "Mr Voka" et je me doute quetout sera décodé demain à travers cenouveau prisme. Or, je veux et je doisgarder la liberté de parole qui a toujoursfait ma force".Il va donc probablement reculer pourmieux sauter. Et suspendre son mandatd’administrateur, pour mieuxjeter <strong>des</strong> ponts entre les 2 fédérations,de manière structurelle etdurable. Première initiative : "proposerque les deux administrateursdélégués soient membres invités <strong>des</strong>deux conseils d’administration et leurpermettre, une fois par an ou lorsquel’actualité l’exige, de faire un exposésur les enjeux importants pour lesentreprises qu’ils représentent respectivement".Des enjeux, justement il y en a lors<strong>des</strong> toutes prochaines échéancesélectorales. "Et qu’on ne s’y trompepas : dans une crise globale, toutesles attentes sont partagées partoutes les entreprises. Flaman<strong>des</strong> ouwallonnes, elles ont besoin qu’onparvienne à résoudre cette crisefinancière et que le système financiersoit restauré puis préservé". En tantque chef d’entreprise, il exige que l’ongouverne. Or, il se dit sidéré de voirles exécutifs et particulièrement lefédéral, lever le pied et décréter qu’iln’allait rien faire d’ici au 7 juin."Aucun entrepreneur ne serait aussiirresponsable ! La crise ne nousattend pas…" Les mesures doiventêtre proportionnelles aux défis :structurelles et courageuses. Ceci dit,"l’Europe a raté une belle occasion,elle se retrouve aujourd’hui avec27 plans !" Les priorités, LucDe Bruyckere les range d’abord dansla réalisation du plan stratégique dela Flandre (VIA). Entre autres auniveau du développement <strong>des</strong> compétences,de l’innovation et de l’internationalisationde nos activités, et aussi<strong>des</strong> investissements dans les infrastructures."Cela vaut aussi bien pourla Flandre que pour la Wallonie, lamobilité est cruciale pour l’activité denos entreprises, mais c’est aussi unbeau projet."Il insiste encore sur la crise : "on al’air d’oublier que la part de marchéde la Belgique et de ses régions esten chute. En 20 ans, au niveau mondial,c’est un quart de notre part demarché qui s’est ainsi volatilisée. Laraison est connue : nous ne sommesplus suffisamment concurrentiels !Et puis, depuis longtemps, notrebalance commerciale est de nouveaunégative. Or, si notre compétitivitédiminue, il faudrait innover davantage.Et c’est beaucoup trop lent parrapport à la concurrence internationale.Il est impératif d’accélérer lemouvement et d’investir dans l’innovationainsi que de rendre le secteurpublic plus performant. Les entreprisesen ont besoin, un besoin vital !"Et de rappeler que les entreprises,c’est de la création de richesse,d’emplois, une mission sociétale et"la" source de financement <strong>des</strong>besoins collectifs, mais "malheureusement,les entreprises reçoiventtrop peu en retour et elles ne sontpas assez nombreuses. Développerl’esprit entrepreneurial est une prioriténationale !" Une question d’étatd’esprit général, dans toute lasociété, dans le privé ou dans lepublic, dans l’enseignement : "on nedemande pas de créer son entreprise,mais de prendre <strong>des</strong> initiatives,installer une culture entrepreneuriale,pour changer les mentalités".Un besoin d’Educated Society,comme la qualifie Luc De Bruyckere.Et de plaider pour un Erasmus obligatoire,y compris pour les enseignants! ■8. <strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009
24 heures chronoJe me lève et prends mon petit déjeuner.C’est l’heure du départ. Bruxelles, Anvers ou lesiège de Ter Beke se relaient comme première<strong>des</strong>tination. Une demi-heure que je mets à profitpour écouter les infos à la radio, me faire une idéede ce que dit la presse du jour ou encore pourconsulter mes mails sur mon Blackberry.07:0008:00JE CONSACREBEAUCOUP DE TEMPSAU NETWORKINGAu bureau, c’est le relevé <strong>des</strong> mails et lespremiers coups de téléphone. C’estprimordial dans le type de fonctionsque j’exerce : je consacre du temps aunetworking.Souvent les premières réunions d’unelongue série, plus longue sériequ’auparavant en tout cas…08:3009:00Selon les cas et l’agenda, je me contente d’unlunch très léger voire d’un sandwich au bureau.Parfois, c’est carrément dans la voiture sur letrajet entre deux réunions.Les réunions se succèdent souvent toutl’après-midi. L’heure du retour à la maison n’estpas systématique, mais je rentre souvent tard.Je mange alors léger.12:00J’essaye de consacrer deux bonnes heures à lalecture, à moins que je ne regarde un <strong>des</strong> programmesphares de la VRT-Een : Phara, présentépar Phara De Aguirre.22:00<strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009 .9
L’invité I Grand angleAU-DELÀ DE LAFRONTIÈRE LINGUISTIQUECes patronsflamands quiinvestissenten Wallonie30 ENTREPRISES FLAMANDES ET 15 WALLONNESPetit focus spécial"Flandre en Wallonie".<strong>Dynamisme</strong> a répertoriéquelques initiativesporteuses en matière deprospection, contactsavec <strong>des</strong> fournisseurspotentiels, partenariatsentre entreprises…Nous avons aussirencontré <strong>des</strong> patronsflamands quiconnaissent bienla Wallonie pour yavoir investi.Par Madeleine DEMBOURLuc De Bruyckere, notre invité, n’est pasun cas isolé. Des dirigeants flamandsqui connaissent bien la Wallonie, ily en a. Trop peu sans doute. C’est en tout casle sentiment de 4 organisations patronales etdu fonds Prince Philippe, qui ont récemmentlancé le projet B2B Wallonie-Flandre.Objectif ? Par l’organisation de visitesd’entreprises, donner l’opportunité auxentrepreneurs wallons et flamands de faireconnaissance et de présenter leursentreprises, leurs produits et leurs services."Les premiers clients de la Wallonie sontsouvent <strong>des</strong> Flamands, et vice-versa. Par ceprojet, nous souhaitons consolider etdévelopper ces relations ‘business-tobusiness’.Le but est d’élargir le marchépotentiel, d’encourager la mise en place deréseaux communs et de stimuler lesexpériences d’implémentation d’actionsinnovantes", explique Grégory Falisse,Responsable de la Cellule Mobilité au sein del’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>.L’UWE est en effet l’une <strong>des</strong> 4 organisationspatronales à l’initiative de B2B Wallonie-Flandre, aux côtés de son homologueflamand le Voka, et <strong>des</strong> associationsreprésentatives <strong>des</strong> indépendants, l’UCMet l’Unizo<strong>Entreprises</strong> en quête d’affinitésPour cette première année, les visitesd’entreprises se focalisent sur <strong>des</strong> initiativesinnovantes dans le secteur de la logistique.Trente entreprises flaman<strong>des</strong> et quinzeentreprises wallonnes ont adhéré au projet,et s’apprêtent donc à ouvrir leurs portes àleurs voisins de l’autre région.C’est ainsi que le 9 avril dernier, l’entreprise detransport KDL Trans recevait une délégation de5 entreprises wallonnes. Spécialisée dans letransport de matériel électronique à hautevaleur ajoutée, KDL emploie 106 personneset est située à Eppegem, non loin de Vilvoorde.Cette visite a enthousiasmé les participants,à l’instar de Valérie Blaret, de l’entrepriseA Video Warehouse de Court-Saint-Etienne :"notre société est soucieuse d'élargir sonhorizon professionnel au delà de la Wallonie.Notre époque n'autorise plus le replicommunautaire. Or il n'est pas toujoursévident de comprendre les mo<strong>des</strong> decommunication en vigueur de l'autre côtéde la frontière linguistique. Cette formuleréunit <strong>des</strong> participants qui ont <strong>des</strong> centresd'intérêt convergents, ce qui permet ladécouverte d'affinités qui, je l'espère,déboucheront ultérieurement sur <strong>des</strong>collaborations concrètes"."On n'a jamais assez de contact avec leentreprises flaman<strong>des</strong>. En ce qui concernenotre secteur, c'est pourtant l'une <strong>des</strong> ciblesprivilégiées, commente pour sa partPaul Cavvadias, agent de la sociétéVoice-Insight, qui trouve l'initiative excellente."J’ai eu non seulement un très bon contact avecKDL, qui est vraiment un prospect type pour latechnologie Voice-Insight, mais aussi aveccertains <strong>des</strong> visiteurs présents auxquelsj'ai exposé nos solutions".Au terme de la visite, les participantssoulignaient unanimement le professionnalismeinnovant de l’entreprise hôte, le message antidépresseurde ses managers, qui intègrent lacrise actuelle de manière positive parmi lesparamètres de leur développement futur.Les prochaines visites programmées enFlandre sont : le port de Gand le 9 juin,l’entreprise Qualiphar à Bornem le 24 juin,Stora Enso le 27 juillet (voir les détails sur lesite internet renseigné page 12).Incontestablement, ce type de rapprochemententre entrepreneurs wallons et flamands10. <strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009
OUVRENT LEURS PORTES À LEURS VOISINS DANS LE CADRE DU PROJET "B2B".s’avère très utile pour rompre le cou àcertains clichés tenaces. C’est aussi l’avis deRudy Demotte. Le Ministre-Président a parexemple invité, en décembre dernier, unequarantaine d’industriels flamands pour unevisite sur le site de l’Aéropole à Charleroi.Ceux-ci se sont déclarés "étonnés" parl'innovation présente sur le site, qui romptavec les clichés d'une Wallonie "triste"."J'habite et je travaille à Overijse", expliquaitainsi Andreas van de Voort, Directeur deCorphinex, au journaliste de La Dernière Heure."Je connais l'axe vers Namur mais je ne suisjamais venu à Charleroi. C'est impressionnant.En voyant cela, j'ai l'impression que la Flandres'endort et que la Wallonie se réveille".© BELPRESSHartelijk welkom !PHILIPPE SUINEN EST CEODE L’AGENCE WALLONNE ÀL’EXPORTATION ET AUXINVESTISSEMENTS ETRANGERSAu-delà <strong>des</strong> clichésBien souvent, les clichés ne résistent guèreà la confrontation avec la réalité. C’est en toutcas l’expérience de Patrick Dejager, dirigeantd'Europal Group, que nous avons eu l’occasionde rencontrer en avril dernier. Cette entreprisefamiliale fondée en 1947 est active dansl’emballage et la logistique. Son implantationhistorique, Deerlijk, commençait à devenirtrop exiguë en 1999. "Nous cherchions unemplacement pour nous agrandir, soit enFrance, soit en Belgique. A Mouscron, nousavons trouvé non seulement du terrain et dela main d’œuvre disponibles, mais surtout uneadministration extrêmement flexible et rapidequi a accompagné notre projet. La décisiond’investir a été prise le 20 décembre 1999,et en juin 2000, le nouveau site de 6 800 m 2était opérationnel. J’ai fortement apprécié !".A tel point qu’en 2006, le patron flamand meten oeuvre une nouvelle extension, et portela surface de ses entrepôts à 22 500 m 2 .Au total 145 personnes travaillent aujourd’huichez Europal, dont 45 à Mouscron.Sur le plan quantitatif, comment évoluentles investissements flamands enWallonie ? "Ils évoluent bien", nous confiePhilippe Suinen, chiffres à l’appui. Sur les5 dernières années, la brancheInvestissements étrangers de l’AWEXcomptabilise 572 millions d’euro d’investissementsen provenance du nord dupays, ce qui correspond environ à uneannée d’investissements étrangers,toutes origines confondues. Côtéemplois, ce sont 1843 postes de travailqui ont pu être créés de 2004 à 2008, dont637 emplois rien que l’an dernier, avec degrands projets ou extensions menés parWarneton (125 emplois), BSI (85),Colombus Food (50), Sioen (28),Stow International (26)… Ces investissementsse réalisent pour l’essentiel dansl’agro-alimentaire, la constructionmétallique et la logistique. "Dans ce secteurde la logistique, on sent notammentpour l’instant un intérêt très marquépour Liège et ses alentours, grâce auxpossibilités offertes par <strong>des</strong> outilscomme le Port de Liège et la futureplate-forme du Trilogiport".Les ai<strong>des</strong> financières, notamment européennes,sont-elles déterminantespour l’attractivité de la Wallonie ? "Non,je ne dirais pas que c’est déterminant.Les ai<strong>des</strong> interviennent en complément.J’ai coutume de dire que c’est la cerisesur le gâteau. Ce qui attire nos voisinsflamands, c’est la disponibilité de grandsterrains et de main d’œuvre. Notre force,c’est aussi d’être très réactif. Tout investisseurflamand obtient une réponsedans un laps de temps inférieur à10 jours. Le fait d’avoir le permis uniquea beaucoup simplifié les procédures,et notre force est le partage de l’informationavec les opérateurs comme lesintercommunales de développementéconomique, le FOREm etc.". Bref, lemessage aux investisseurs flamands,c’est "Hartelijk welkom" ! ■<strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009 .11
"L'ATTITUDE DEL'ADMINISTRATION,TRÈS PRO-ACTIVE,ESTEXTRÊMEMENTIMPORTANTE".Patrick DEJAER(Europal)QUELQUESSOCIÉTÉSFLAMANDESAYANT INVESTIRÉCEMMENTEN WALLONIEWarneton(frites surgelées,Groupe Clarebout)Arpadis à Manage(peintures)www.arpadis.com"Certes, les ai<strong>des</strong> liées à l’Objectif 1 sontimportantes pour <strong>des</strong> investissements commele nôtre. Mais ce n’est pas le seul facteurd’attractivité. L’attitude de l’administration,très pro-active, est extrêmement importante.Sans oublier que dans une activité commela nôtre, la localisation géographique estprimordiale. Nous travaillons essentiellemententre Paris et Düsseldorf, ce qui permet uneproximité avec les clients. En cas de problème,un déplacement d’une journée – 300 kilomètresaller et 300 au retour - est toujours possible".Les clients d’Europal sont <strong>des</strong> sociétésactives dans la pharmacie, l’agro-alimentaire,le secteur automobile, l’électronique etc."Notre volonté est d’apporter un ‘plus’ à cessociétés exportatrices en optimalisant leursemballages et en y adjoignant une dimension‘service’ comme l’achat, le préfinancement,le stockage et la livraison juste à temps".Certains clients, notamment les Japonais(60% du chiffre d’affaires d’Europal est réaliséavec <strong>des</strong> clients asiatiques ayant un siègeentre Paris et Düsseldorf) poussent très loinl’optimalisation <strong>des</strong> processus de production,ce qui incite leurs fournisseurs à seprofessionnaliser et à proposer <strong>des</strong> solutionsde plus en plus intégrées. "Cela fait 23 ansque je me rends plusieurs fois par an au Japon,j’y apprends toujours quelque chose",souligne Patrick Dejager. ■Colombus Food à Seneffe(donuts surgelés)www.vandemoortele.comStow à Dottignies(rayonnages)www.stow.beBofresh à Fernelmont(pommes)SLR Benelux à Saintes(logistique du froid)www.stef-tfe.beAi<strong>des</strong> et liens utileswww.b2bwallonie.be et www.b2bvlaanderen.be : l’initiative"B2B en Flandre" et son homologue "B2B en Wallonie"sont <strong>des</strong> visites d’entreprises dans l’autre région linguistique.L’édition 2008-2009 est consacrée aux initiatives logistiquesinnovantes. Vous pouvez, via le site internet, vous inscrirecomme entreprise hôte ou bien comme participant aux visites.www.programmeviavia.be : le programme "viavia WalloniaFlanders Brussels" est mis en place par <strong>des</strong> opérateurslocaux (chambres de commerce et intercommunales dedéveloppement économique) et coordonné par l’Agencede Stimulation Economique. Il est accessible à toutesles entreprises wallonnes.www.investinwallonia.be : le site "investisseurs étrangers"recense faits, chiffres et opportunités d’affaires en Wallonie.www.investinflanders.com : Flanders Investment & Tradeest le point d’entrée pour les investissements en Flandre.Rectificatif : la région liégeoise est bien plus riche qu'on ne pense !Dans notre dernier "Grand angle", nous avons présenté quelques réseaux d'affaires liégeois, sans malheureusement échapperà l'omission de certain d'entre eux. Parmi les "oubliés", l'AIHE (Association <strong>des</strong> Industries) est l'un <strong>des</strong> plus anciens.Cette association multi-disciplinaire, regroupant exclusivement <strong>des</strong> entreprises, est née en 1928 de la volonté de quelques patronsd'ateliers mécaniques à Herstal. Elle a prospéré non seulement par le nombre de ses membres – elle en compte quelques260 aujourd'hui – mais aussi par leur diversité : les sociétés industrielles y côtoient les sociétés de service, certaines ont leurssièges en Wallonie, d'autres à Bruxelles ou encore en Flandre... La vocation de l'AIHE est de favoriser la rencontre de chefsd'entreprises afin de leur permettre de mieux se connaître. A cette fin, elle a mis en place toute une série de commissions de travailactives dans l'organisation de déjeuners-débats, petits-déjeuners marketing, séances d'information, conférences, animationsfestives…Le prochain rendez-vous de l'AIHE, fixé au 20 juin 2009, prendra la forme d'un barbecue et sera consacré, notamment, à l'accueil etla présentation de ses nouveaux membres. Plus d'infos sur l'AIHE, ses membres et ses événements sur www.aihe.be.12. <strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009
<strong>Entreprises</strong> I PortraitUN COUP DE FOUET POUR L'ÉCONOMIE LOCALEBaxter investit enHainaut pour durerEn période de crise, l’investissement annoncé par Baxter sur son site de Lessinesest à accueillir comme un formidable coup de fouet pour l’économie locale maisaussi régionale. La multinationale américaine va investir 27 millions d’euros dansune première phase. Mais à l’échéance 2012, il est question d’un investissementtotal de 70 millions d’euros.par Yves-Etienne MASSARTFaut-il encore le rappeler, Baxter est unlaboratoire mondial qui fabrique <strong>des</strong>dispositifs médicaux et <strong>des</strong> produitspharmaceutiques <strong>des</strong>tinés aux professionnelsde la santé et aux patients. L’annonce du nouvelinvestissement a été faite fin mars depuis le siègecentral du groupe pharmaceutique, à Chicago.Et par les temps qui courent, elle donne <strong>des</strong>garanties supplémentaires de développement dusite hennuyer et de la volonté d’y pérenniser lesactivités. Une bonne nouvelle pour l’entreprise, sonpersonnel, mais aussi pour les sous-traitants et lescentaines d’emplois indirects générés par lesactivités du groupe en Wallonie.Pour la partie Medication Delivery-Renal du site,ces investissements permettront d'augmenter lescapacités de production dans le domaine de lanutrition parentérale mais aussi de passer àl'industrialisation et la production de nouveauxmédicaments.Ce nouveau plan d’investissement prend le relaisd’une longue série de projets réalisés sur le site aucours <strong>des</strong> 15 dernières années. Le plusspectaculaire était probablement l’effort consentiil y a cinq ans à peine, en 2004 : une injection de124 millions d’euros dans les activités deproduction belges, débouchant sur la créationde près de 300 nouveaux postes.Un effort constant mené par le groupe depuis lemilieu <strong>des</strong> années ’50, renforcé aujourd’hui "pourfaire face, dans le futur, à la demande croissantepour nos produits et renforcer notre présence àLES SOMMESINVESTIESDEVRAIENTPERMETTREDE FRANCHIRLA BARRE DES2.000 PERSONNESEMPLOYÉES SURLE SITE.14. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009
long terme dans le pays". Mais il serait vain decroire que tout est acquis : le groupe possèdeaujourd’hui plus d’une cinquantaine de sites deproduction répartis à travers le monde.Rien que pour l’Europe, le géant pharmaceutique encompte vingt. "Mais, historiquement, Lessines restele premier site de fabrication en dehors <strong>des</strong> Etats-Unis. C’était en 1954". Avec les développementssuccessifs du site, la production a vu émerger uncentre de distribution européen.Au total aujourd’hui, plus de 1.800 personnes ytravaillent et les sommes investies dans lesprochains mois et les prochaines années devraientpermettre de franchir la barre <strong>des</strong> 2.000 personnesemployées. Il est d’ores et déjà acquis que lepremier investissement annoncé (d’un montant de27 millions d’euros) devrait déboucher sur lacréation de 125 emplois d’ici à 2010. Mais ce nouvelinvestissement devrait être suivi d’un deuxièmeavec, à la clé, une cinquantaine d’emploissupplémentaires. Le tout réparti sur un site d’unesuperficie de 75.000 m 2 .Mais Baxter a d’autres projets d’investissement encours, notamment à Braine-l’Alleud, ou unenouvelle infrastructure sort actuellement de terrepour être totalement opérationnelle avant la fin del’année 2009. Il est prévu d’y regrouper le centrede recherche ainsi que le siège administratif. Uneimplantation qui rassemblera un demi-millier depersonnes en terre brabançonne.La région wallonne a marqué son accord poursoutenir le programme d'investissement 2009-2012,qui comprend la construction de nouveauxbâtiments ou la modification de bâtiments existantsainsi que l'acquisition de nouveaux équipements.La première phase de l’investissement permettrad’augmenter la production de certains produitstout en améliorant le processus de production.Pour l'unité de production BioScience de Baxter,toujours à Lessines, le programmed'investissements permettra de moderniser lecomplexe de remplissage et de le doter d'unetechnologie avancée en matière de sécurisation duproduit. La division BioScience est un <strong>des</strong> leadersmondiaux dans les domaines <strong>des</strong> produits <strong>des</strong>tinésau traitement de l'hémophilie et <strong>des</strong> affectionsimmunitaires, du développement de vaccins et <strong>des</strong>produits d'hémostase et cicatrisationA terme, on prévoit aussi la création d’une unité decogénération <strong>des</strong>tinée à faire face aux besoinscroissants de l’usine en électricité et en vapeur.Cette unité devrait permettre de réduire lesémissions de gaz à effet de serre de plus de 40%(14.000 tonnes par an). ■EN UN CLIN D’ŒILBaxter en chiffres en Belgique :• 2020 personnes• 1.650 à Lessines pour l’unité de production BioScience, l’unité de production MD/renal/TTet le Centre européen de distribution.• 200 au centre Européen de R&D de Nivelles• 170 au siège administratif de Nivelles.• plus de 450 médicaments enregistrés en BelgiqueEN SAVOIR PLUS"HISTORIQUEMENT,LESSINES RESTENOTRE PREMIERSITE DE FABRICATIONEN DEHORS DESETATS-UNIS".Mario RICARD,Plant ManagerBioScience Lessines"CE NOUVEAU PLAND'INVESTISSEMENTPREND LE RELAISD'UNE LONGUESÉRIE DE PROJETSRÉALISÉS SUR LESITE AU COURS DES15 DERNIÈRESANNÉES"Renaud MAZY,AdministrateurDélégué BaxterLessines• La principale activité de Baxter en Belgique réside dans l'administration de médicaments(par exemple les "baxters", les sets d'administration pour médicaments injectables, lessolutions de nutrition, les perfuseurs, les agents anesthésiques, etc).• Baxter est par ailleurs numéro un du marché belge en ce qui concerne plusieursthérapies importantes pour le traitement de patients atteints de maladies graves commel'hémophilie A et les troubles rénaux traités par dialyse péritonéale.• Depuis 1997, Baxter SA a investi en Wallonie un montant total de 124 millions d'euros,reçu de la Région wallonne 16 millions d'euros d'aide et créé 296 emplois.<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009 .15
<strong>Entreprises</strong> I WomanagerBÉNÉDICTE BAUDUIN -ECOTERRESLe coup de filqui change toutJ’ÉTAIS ENCEINTE QUAND ON M’A PROPOSÉDE REPRENDRE LA DIRECTION DE LA SOCIÉTÉ.ON ME FAISAIT CONFIANCE ! J’AI ACCEPTÉA 36 ans, Bénédicte Bauduin dirige Ecoterres.Cette société, qui compte 40 personnes, effectue<strong>des</strong> travaux environnementaux et s’occupenotamment de dépolluer les sols et de traiterles boues. Une compétence reconnue par lesorganisateurs <strong>des</strong> Jeux Olympiques de Londres 2012 !Rencontre avec une patronne qui est égalementla maman de Romain, Benjamin et Manon.Par Madeleine DEMBOURSon diplôme en poche, Bénédicte Bauduin rêvaitde travailler "dans l’environnement".Mais à l’époque, en 1996, les placesd’ingénieurs étaient rares… Qu’importe ! La jeuneingénieur civil en construction décide de prendreson sort en main : elle propose ses services durant6 mois dans une entreprise <strong>des</strong> Pays-Bas spécialiséedans la construction de biofiltres, histoire de parfaireson néerlandais au passage.Ce stage est suivi par un engagement chez Ecoterresà Charleroi, en mars 1997. "Cette entreprise est unefiliale du groupe Ecoterres Holding détenu par DEME,mondialement connue dans le secteur du dragage, etpar Ecotech finance, filiale de la SRIW. Ecoterres estune entreprise spécialisée dans la réalisation detravaux environnementaux. C’était vraiment ce queje voulais !".Engagée comme ingénieur de projets, BénédicteBauduin se souvient de son premier grand dossier :l’étude d’un centre de traitement de boues combinéeà l’assainissement d’un site pollué à Bruxelles ."Notre dossier n’a malheureusement pas été retenu,mais cela m’a permis de travailler sur un projet trèstransversal et global. Par la suite, j’ai coordonnébeaucoup d’autres soumissions et j’ai suivi denombreux chantiers".Mais ce qui a véritablement bouleversé la vie dela jeune femme, c’est ce coup de fil reçu endécembre 2004. "J’étais enceinte de mon deuxièmepetit garçon et on me proposait de reprendre ladirection de la société.. J’ai réfléchi… Une missionpareille ne se refuse pas, c’était le signe que l’on mefaisait confiance !". Entrée en fonction en mai 2006,Bénédicte Bauduin est à la tête d’une entreprisede 40 personnes, qui réalise un chiffre d’affaires del’ordre de 8 millions d’euros. Tout en restant trèsdiscrète, Ecoterres s’est illustrée ces derniers tempssur divers fronts.Centre ultra moderne à FarciennesIl y a en effet ce chantier londonien assez médiatique :Ecoterres-Holding est intervenu à Londres dans lecadre <strong>des</strong> travaux de dépollution et de réhabilitationde cette friche industrielle qui accueillera danstrois ans l’élite sportive mondiale. Ce projetprestigieux consistait à dépolluer quelques700 000 tonnes de terres dans la zone sud du parcolympique, là où s’érigeront le stade et la piscineolympiques. Les travaux devaient être finis pour fin2008, mission accomplie ! Un savoir-faire qui n’a paslaissé les Londoniens indifférents puisque Ecoterresvient de décrocher une extension de marché pourassainir la zone nord du Parc."Le dernier succès de notre entreprise en Régionwallonne est l’obtention du marché de traitement<strong>des</strong> sédiments pollués qui encombrent les coursd’eau. Ce marché nécessitera la construction d’uncentre de traitement ultra moderne à Farciennes,ce qui représentera un investissement de près de8 millions d’euros réalisé par Ecoterres, enpartenariat avec le Port Autonome de Charleroi etla SPAQuE.".Chapeautant quelques grands projetsd’investissement qui verront le jour en 2009,Bénédicte Bauduin lance ce message aux femmes :combiner vie professionnelle et familiale, c’estpossible. Celle qui a aussi été nominée "Carolo del’Année" début 2009 en est convaincue : "il faut trouverun équilibre et, dans un monde encore très "macho",peut-être s’affirmer un peu plus que les hommes.Se doter d’une bonne organisation, apprendre àdéléguer… sans sacrifier sa vie familiale". ■MONSACA MAIN :Mon grand défaut est lemanque de ponctualité.Pourtant j’y travaille !J’ai notamment unBlackberry,indispensable pourrester accessible, tantpour mes collaborateursque pour ma famille.C’est presque devenuune drogue ! Je vaiségalement partout avecmon agenda papier,ainsi qu’avec… monplumier, car j’ai besoind’écrire avec <strong>des</strong>couleurs différentes.16. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009
<strong>Entreprises</strong> I Gestion durableUN NOUVEAU SITE INTERNETDécrets Sols : la CCEvous aide à comprendreLe 18 mai dernier, le nouveau décret "Sols" est entré en vigueur en Régionwallonne. Depuis ce jour, la Cellule <strong>des</strong> Conseillers en Environnement de l’UWE(CCE), a mis en ligne son nouveau site Web dédié à cette thématique.par Marjorie BOUGELET et Christian SIMONARDLESCONSEILLERS ENENVIRONNEMENTDE L'UWEParticuliers ou entreprises, chacun estdésormais concerné par le nouveau"Décret Sols". Publié au Moniteur Belgedu 18 février 2009, le "décret relatif à la gestion<strong>des</strong> sols" prévoit la mise en application de nouvellesobligations.Ainsi, une entreprise doit, par exemple, procéderà une étude de sol, dans certains cas de figurebien définis.Ce nouveau décret entraîne donc <strong>des</strong> bouleversementsimportants pour l’ensemble <strong>des</strong> secteurs.Afin d’aider les entreprises à mieux comprendre cenouveau texte et à l’appliquer au mieux, la Cellule<strong>des</strong> Conseillers en Environnement a mis à jour le sitewww.decretsols.be, qui a pour ambition de clarifier cedécret grâce à un découpage structuré et en vulgarisantles termes employés.A qui s’adresse le Décret Sols ? Etes-vous concernés ?Quel est son champ d’application? Quelles sontles obligations prévues pour les entreprises ?Qu’est ce qu’une étude de sol ? Quelle sont lesprocédures à suivre ? Ce site tente de répondre àtoutes ces interrogations.Etude d’orientation, étude de caractérisation, acteset travaux d’assainissement… : tous ces termes etd’autres notions nécessaires pour comprendre ledécret sont définis dans un glossaire. Une rubrique"A savoir" explicite également la date-pivot, les normes,la notion de menace grave et d’étude de risques…Le texte original ainsi que ses annexes sont égalementtéléchargeables sur le site.Pour répondre à l’ensemble de vos questions sur cedécret, la Cellule <strong>des</strong> Conseillers en Environnementprévoit également un formulaire en ligne(www.decretsols.be/contact), un help<strong>des</strong>k et <strong>des</strong>séances d’informations. ■La Cellule <strong>des</strong> Conseillersen Environnement a pourrôle d’informer lesentreprises wallonnes surles règlementationsenvironnementales et lesaider à intégrerl’environnement dans leurgestion quotidienne. Poury parvenir, elle a développédifférents services :réalisation de diagnostics"Déchets" et"Environnement", aide pourl’obtention du permisd’environnement, réalisationde projets de gestioncollective de l’environnementsur les zones d’activitéséconomiques… Elle gèreégalement le site portailwww.environnemententreprise.be,qui fournit,à travers 6 thématiques,<strong>des</strong> informations pratiques,outils d’aide, référencesréglementaires… pour quela gestion environnementalede votre entreprise devienne"un jeu d’enfant" !© Belpress.comUN SITE POURAIDER LESENTREPRISESÀ BIENCOMPRENDRELA NOUVELLERÉGLEMENTATIONET L’APPLIQUERAU MIEUX.18. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009
<strong>Entreprises</strong>ENBREFPÔLES DE COMPÉTITIVITÉ :16 NOUVEAUX PROJETS LABELLISÉSLancés il y a quatre ans dans le cadre duPlan Marshall, les pôles de compétitivité(Biowin, Logistics in Wallonia, Mecatech,Skywin et Wagralim) sont aujourd'huien pleine activité. Les entreprises,universités, centres de recherche etles acteurs de la formation collaborentactivement afin de positionner laWallonie sur le plan international.Le 7 mai, le Gouvernement wallona labellisé 16 nouveaux dossiers,présentés par les 5 pôles dans lecadre de son 5e appel à projets.Ces projets, dont le budget globaldépasse les 50 millions d'euros (dont16,5 millions proviennent du privé)auront assurément un impact positifsur l'emploi puisqu'ils devraientpermettre, tous pôles confondus,de créer 903 nouveaux emplois directset 155 emplois indirects.Ces nouvelles labellisations fixent à117 le nombre de projets soutenuspar la politique <strong>des</strong> pôles avec à laclé la création, à terme, de plus de8.000 nouveaux emplois.LA VOIX DELA SÉCURITÉ SELON ACAPELAExpert <strong>des</strong> solutions vocales,Acapela Group vient de sortir la nouvelleversion de Speech Unit, son produithardware conçu pour ajouter lafonctionnalité vocale aux systèmesde supervision SCADA (Supervision,Alarm and Data Acquisition system),qui surveillent à distance <strong>des</strong> sitescritiques et collectent les informationspour vérifier l’état <strong>des</strong> équipements etles conditions d’exploitation de ces sites(stations de raffinement de pétrole,de gaz, les centrales électriques, lesstations de traitement <strong>des</strong> eaux, etc.).Speech Unit permet, grâce à la synthèsede la parole, de transmettre <strong>des</strong> alertesvocalement, directement à l’agentconcerné, pour une prise en comptedu problème et une réaction sur lesite ultra rapi<strong>des</strong>.123Trois questions àThomas Leysen – FEBLa Belgique assumera la Présidence de l’<strong>Union</strong> européennedu 1er juillet au 31 décembre 2010. Une Présidence de l’UEconstitue, dans une large mesure, un héritage de la précédente.Sur la base du calendrier actuel donc, trois dossiers importantsfigureront vraisemblablement à l’ordre du jour de la Présidencebelge : le Président de le FEB les détaille pour vous.Yves-Etienne MASSARTUn accord international sur les changements climatiques devrait intervenir lors de laconférence (COP) de Copenhague en décembre de cette année. Aussi, l’UE devrait-elles’engager à réduire ses émissions de 30% au lieu de 20% d’ici à 2020. Il appartiendra àla Présidence belge d’examiner comment l’UE procédera à cette diminution additionnelle,et ce, sur la base d’une étude de la Commission européenne sur la compétitivité del’économie de l’UE. A défaut d’un accord à Copenhague, la prochaine COP se tiendrasous Présidence belge. Dans cette hypothèse, la Présidence belge, qui représente l’UE,sera amenée à jouer un rôle de premier plan en vue de la conclusion d’un accord lorsde cette conférence. Il est également essentiel que notre pays réserve une attentionparticulière aux technologies propres et à l’innovation dans le cadre de cette Présidence.La Stratégie de Lisbonne a pour objet de faire de l’UE l’économie de la connaissancela plus compétitive et la plus dynamique au monde d’ici à 2010. Même si les résultatsescomptés sont loin d’être atteints, la Stratégie de Lisbonne constitue encore et toujoursun objectif de premier choix et ambitieux pour garantir la prospérité en Europe,en ce compris, pour les générations futures. C’est la raison pour laquelle, la FEB plaidepour que l’<strong>Union</strong> européenne élabore une stratégie pour l’après 2010 qui se focalisesur la croissance et l’emploi. Ceci afin d’offrir une réponse adéquate à la globalisation etau vieillissement de la population. Il n’en demeure pas moins que de nouveaux aspects,tels que la dimension extérieure de la Stratégie de Lisbonne, mériteraient d’être pris encompte.Les petites et moyennes entreprises européennes sont le nerf de notre économie.Dans son Plan d’action ‘’A Small Business Act for Europe’’, la Commission européennea proposé nombre d’initiatives visant à faciliter la vie <strong>des</strong> PME. Pour la FEB, il est dela plus haute importance que ce texte ambitieux soit rapidement transposé dansla pratique. Elle plaide, entre autres, pour une approbation rapide du statut de la SociétéPrivée Européenne. Par ailleurs, l’UE doit concrétiser sa promesse d’offrir de meilleurespossibilités de financement aux PME. Grâce à <strong>des</strong> améliorations structurelles en matièrede financement bancaire disponible, de capital à risque ou d’aide à la garantie,les PME doivent, en effet, pouvoir recourir aisément au financement. ■L’<strong>Union</strong> européennedoit concrétiser sapromesse d’offrir demeilleurespossibilités definancement auxPME.© Belpress<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009 .19
<strong>Entreprises</strong> I EchosAlstom va construire<strong>des</strong> trains en Russie…Alstom Transport et Transmashholding (TMH), principal fabricantde matériel ferroviaire en Russie, ont signé le 31 mars 2009 un partenariatstratégique, qui couvre les volets technologique, industrielet financier. Aux termes de cet accord, Alstom Transport participeraà la modernisation de l’appareil industriel de TMH et au développementd’une nouvelle génération de matériel roulant adapté aumarché russe. Par ailleurs, Alstom acquerra 25% du capital de lasociété-mère de TMH. Les deux sociétés unissent ainsi leurscompétences et leur savoir-faire technologique pour partir à laconquête du marché ferroviaire russe qui, avec plus de 85.000 kilomètresde voies, 1,3 milliard de passagers et 1,3 milliard de tonnesde fret par an, est le plus important d’Europe.Belrobotics : voir petitpour voir plus grand !Conceptrice et fabricante <strong>des</strong> tondeuses-robots pour <strong>des</strong>pelouses de plus de 300 hectares (golfs, parcs…), la sociétéwavrienne Belrobotics vient d'élargir sa gamme avec unenouvelle tondeuse robotisée <strong>des</strong>tinée aux petits terrains de20 à 50 ares. Un produit qui devrait lui permettre de concurrencerles traditionnels tracteurs ou tondeuses autotractéesprésentes dans le secteur. En pleine expansion, la sociétécréée en 2002 par Michel Coenraets, un ancien président del'UWE, emploie 25 personnes et a vendu en 2008 quelques337 engins partout dans le monde. Et elle n'entend pas enrester là puisqu'elle s'est notamment fixée pour objectif deconquérir 4% du marché potentiel belgo-français (estimé,pour les terrains de plus de 30 hectares, à 245.000machines).Eurogentec :une première mondialequi pourrait éviter300.000 morts !TechspaceAero tienttoujours le fil…d'Ariane !© Belpress.comLa société liégeoise de biotechnologie Eurogentec réaliseactuellement <strong>des</strong> essais cliniques pour prouver l'efficacitéde Bilhvax, un vaccin révolutionnaire <strong>des</strong>tiné à luttercontre la bilharziose, la maladie parasitaire la plusrépandue au monde après le paludisme (on estime à200 millions le nombre de personnes touchées aujourd'huipar ce parasite et à 300.000 le nombre annuel de décès).Développé en collaboration avec l'Institut Pasteur à Lille,le vaccin est en cours d'inoculation sur 250 enfantssénégalais. Les résultats de ces tests, d'ici la fin 2012,devraient permettre de pouvoir traiter par la suite unepopulation plus large. En cas de réussite, le Bilhvaxserait le premier vaccin parasitaire au monde.Suite à la commande passée par Arianespace à Astrium pour 35 nouveauxlanceurs Ariane 5 ECA, Snecma (Groupe Safran), maître d’œuvre européende la propulsion cryotechnique du lanceur, a confié au motoriste liégeoisTechspace Aero la réalisation d’équipements de propulsion pour le moteuret l'étage principal cryotechnique du lanceur. Le contrat porte sur300 équipements de vol à réaliser sur les 5 prochaines années. Présentedepuis 1974 sur les programmes spatiaux européens tant en développementqu’en production, Techspace Aero a livré à ce jour plus de11.000 équipements de vol. La société basée à Herstal occupe1.250 personnes et a réalisé en 2008 un chiffre d’affaires de337 millions d’euros.20. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009
<strong>Entreprises</strong> I Patrons tous horizonsPATRON EXPORTATEUR : Eric VanhamLa crise ? Même pasVoilà une PME qui figure en bonne place dans lecarnet d’adresses de Renault, Peugeot, Citroën,Jeep, Dodge, Chrysler etc. Et qui se démène pourconquérir d’autres marchés comme le nautisme, lesparcs d’attraction ou encore la grande distribution.Dynamique, jeune, avant-gardiste et tournée versl’innovation… tels sont ses maîtres-mots !Par Madeleine DEMBOUREric Vanhamme réalise90% de son chiffre d’affaires à l’étrangerECOPLAST TECHNOLOGY• FONDATION : 1985• LOCALISATION : Charleroi (Aéropôle)• EFFECTIF : 45 personnes• ACTIVITÉS : injection de pièces plastiques enpetite et moyenne quantité• SECTEURS : automobile, bateaux,grande distribution• CHIFFRE D’AFFAIRES : 6 millions EUR (2008)• EXPORTATION : 90% du CALa crise ? Comme tout lemonde, Ecoplast Technologyla ressent, surtout qu’unegrande partie de ses ventes se fait dansle secteur automobile, auprès de grandsnoms comme Renault, Peugeot, Citroën,Jeep, Dodge, Chrysler etc. La PMEcarolorégienne conçoit, moule, fabriqueet distribue en effet <strong>des</strong> ailerons, kits decarrosserie, supports de phares,calandres etc.La crise ouvre <strong>des</strong> portesMais curieusement, la crise ouvreégalement <strong>des</strong> portes ! "Quand lesvoitures se vendent moins bien,on les équipe !", souligne EricVanhamme, administrateur et fondateur,avec Bernard Gonsette, de cette activitéd’injection plastique qui existe depuis1985 (anciennement sous le nom CarStyling). "D’autre part, une série de paysémergents comme la Roumanie, l’Iran etle Maroc se sont ouverts récemment ànos produits grâce aux voitures LowCost. Il faut s’imaginer que là-bas, levéhicule bon marché est souvent lepremier achat de la famille. Les voituresy sont bichonnées comme nulle partailleurs, et nous offrons à cesArrivée au Chili un peu par pure coïncidence, CatherineHavelange y a finalement développé sa propre entreprise.C & H CONSULTING• FONDATION : 2004• LOCALISATION : Santiago, Chili• ACTIVITÉS : conseils aux entreprises enmatières juridiques, commerciales et financièrespour leurs opérations d’expansion commercialeet de distribution internationale• CLIENTÈLE : entreprises de production, <strong>des</strong>ervices, d’investissements, institutions financières,ambassa<strong>des</strong>, organismes publics depromotion du commerce international, chaînede retail… de diverses nationalités• WEB : www.c-h-consulting.com etwww.bioption.cl22. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009PATRON DU BOUT DU MONDE : CatheLe Chili au bout du rêNée à Liège et licenciée HEC-ULg, CatherineHavelange fait partie de ces personnes qui se sontinstallées en Amérique du Sud poussées parune ambition professionnelle et un rêve personnelà réaliser. De ces migrants qui ont donné toutson sens à l’expression espagnole"Hacerse La America", soit une manière de"forcer sa chance en Amérique".Par Liliane FANELLOC’est au cours d’un premiervoyage en sac à dos que le<strong>des</strong>tin de CatherineHavelange est définitivement marqué parl’Amérique du Sud. Après sept ans dansle secteur financier au Grand Duché duLuxembourg, elle décide de prendre uneannée sabbatique où elle parcourt diverspays d’Amérique latine. Voyage où ellechange ses plans : "Afin d’avoir une visioncomplète de ce continent, je prendsla décision de rechercher un travail".Voler de ses propres ailesElle opte pour le Chili et s’installe àSantiago. Dans un premier temps elletravaille dans une entreprise nordaméricainede systèmes électroniques <strong>des</strong>écurité en tant que Financial Controller& Operations Manager pour les marchéschilien et argentin. Puis, en 2004, elledécide "qu’il est temps de voler de sespropres ailes". En association avec unavocat chilien, elle devient actionnaire à50% et directeur général de la sociétéCasanova & Havelange Consulting Cia.Ltda. Celle-ci offre <strong>des</strong> services de conseilen matières juridique, commerciale etfinancière aux entreprises désireuses dedévelopper leur commerce international."Aujourd’hui, notre organisationcomprend un groupe de professionnels
me (Ecoplast Technology)peur !propriétaires les moyens de lesdifférencier et de les personnaliser".Récupérer <strong>des</strong> marchés aux Chinois !Ecoplast perce depuis 2 ou 3 ans dansd’autres domaines, comme les bateauxde plaisance (groupe Beneteau),les parcs d’attraction ou encore lagrande distribution. "Nous disposonsà Gosselies d’une véritable unité deproduction qui nous permet de gérer<strong>des</strong> petites à moyennes séries de 50 à5000 pièces par mois. Cela intéressecertains magasins qui nous confient<strong>des</strong> supports de présentation et demise en valeur d’articles. Noustravaillons ainsi pour Décathlon,car nous venons de récupérer un marchéqui était auparavant en Chine !".Pour ce type de clients, Eric Vanhammeproposera, à partir de septembre 2009,le "service 5 étoiles" allant de l’idée à laremise du produit à domicile, en passantpar la création, la fabrication de mouleset la production <strong>des</strong> pièces. "Ce qu’aucunpays à bas salaires ne pourra jamaisExemple de kits pour les Dacia (GroupeRenault) vendus en Roumanie, Turquie,Allemagne, Italie, Maroc, Espagne, Franceproposer !". Pour vendre à l’étranger, pasde secrets. "Nous travaillons pour <strong>des</strong>‘monstres mondiaux’ mais cela ne se faitpas tout seul. Il faut sortir de chez soi,prendre rendez-vous, passer le barrage<strong>des</strong> secrétaires, aller sur place. Notretechnologie est différente <strong>des</strong> autres,c’est ça qui accroche". ■ENBREFLA DEMANDE DE BUREAUX VIRTUELSPRESQUE DOUBLÉE EN BELGIQUE !Entre décembre 2008 et février 2009,Regus, leader mondial de la mise àdisposition d’espaces de travail, aconstaté une augmentation de 36% dela demande pour ses bureaux virtuelsen Europe et de plus de 87% enBelgique. Avec ses 1.000 businesscentres dans 75 pays, Regus est leplus grand fournisseur de bureauxvirtuels dans le monde. Dans le Belux,610 entreprises font appel à Reguspour obtenir un bureau virtuel, dont450 en Belgique et 160 au Luxembourg.En Wallonie, c'est à Braine l'Alleud, aucœur du Parc de l'Alliance, et à Waterlooque Régus a installé ses centresd'affaires, qui proposent respectivement154 et 110 postes de travail.ROBY VAN DAELE DÉVOILE SESAMBITIONS POUR HOCCINVESTrine Havelange (C & H Consulting)veeuropéens et chiliens, multi-linguistes etpluridisciplinaires, entraînés et forméspour offrir à nos clients, un service deconseils fait sur mesure ou unereprésentation sur place", expliqueCatherine Havelange, "En ce qui meconcerne, j’éprouve évidemment unintérêt spécial à connecter les entrepriseseuropéennes avec les sociétés sudaméricaines".Nouveaux horizonsAu gré <strong>des</strong> opportunités, la sociétédécouvre, elle aussi, de nouveauxhorizons. Après avoir réalisé, une étudede marché pour une entreprisecanadienne qui élabore <strong>des</strong> produitsbiotechnologiques de dernière génération<strong>des</strong>tinés au traitement <strong>des</strong> eaux uséesindustrielles et domestiques, les associésde C & H Consulting décident d’assumerdirectement la représentation de cettecompagnie canadienne. Ils créent ainsiune nouvelle division chargée del’importation, l’élaboration et lacommercialisation <strong>des</strong> produitsbiotechnologiques sous le nom deLes bureaux de C&H Consulting sontsitués à Calera de Tango, à 30 kmde Santiago.Bioption, aujourd’hui bien implantés auChili et avec <strong>des</strong> objectifs decommercialisation dans les pays voisinset exportation vers l’Europe.L’ambition de Catherine Havelange nes’arrête cependant pas là. Elle vient eneffet de réussir <strong>des</strong> examens auprès dela Commission Européenne afin de fairepartie d’un pool d’experts prêts à réaliser<strong>des</strong> missions en dehors de l’Europe. ■A quelques jours de son passage derelais comme Président de la Chambrede Commerce et d'Industrie de laWallonie Picarde, Roby Van Daele a,fin 2008, succédé à Jean-Marie Delwartà la tête de la Société de Développementet de Participation du Hainaut Occidental(Hoccinvest).En avril dernier, le nouveau Présidenta tracé les contours de la stratégie quisera mise en place par l’Invest régional.Lequel s'est par ailleurs vu accorderde nouveaux fonds, d’un montant de26,8 millions d’euros, dans le cadredu "Programme Convergence" duFEDER (dont l'objectif est de stimuler lesinvestissements générateurs d’emploiset la création d’entreprises), ce qui portele droit de tirage total d’Hoccinvest à 80millions d’euros.Un budget qui ouvre la porte à<strong>des</strong> objectifs ambitieux d'ici 2010 :"Nous entendons doubler le montant decrédits annuels octroyés et le nombred’interventions/dossiers traités, maiségalement tripler notre potentiel"conseil", en passant de 50 à150 dossiers étudiés par an", a préciséRoby Van Daele.<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009 .23
Actions I ExpertiseSPECIAL SOCIALLES ENJEUX DE JUIN 20L’emploi, l’enEmploi, formation, compétences,insertion, multilinguisme, réinsertion,pénuries, il suffit d’écouter les infos oud’ouvrir un journal pour constater quel’enjeu est fondamental pour chaquewallon : demandeur d’emploi, salarié ouentreprise Enjeu tout aussi fondamentaltant pour les entreprises que pour toutel’économie.par Yves-Etienne MASSART2429313235Absences au travail, lutte contre lespénuries dans certains métiers, cellulede reconversion en cas de licenciementcollectif, formation <strong>des</strong> travailleurs…Les spécialistes de l'UWE font le point.SPECIAL SOCIALLes enjeux de juin 2009Les absences au travail :étude 2005-5008Lutte contre les pénuries(le point sur "Job Focus")Licenciement collectif :les nouvelles obligationsUn dossier de Laura Beltrame et Thierry Devillez,Département "Emploi-Formation" de l'UWEInvestissez dans la formationde vos travailleurs !TÉLÉCHARGERle dossier sur www.uwe.be24. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009Coexistence d’un taux de chômage élevé etde pénuries : la situation paradoxale de laWallonie est et reste plus qu’interpellante.C’est une évidence pour le département emploiformationde l’UWE, la lutte contre les pénuriesdoit donc figurer tout en haut <strong>des</strong> priorités de lafuture législature. C’est l’intérêt de nos entrepriseset aussi celui de toute l’économie wallonne.C’est toujours bon à rappeler : dans un marchétel que celui de l’emploi, il n’est pas suffisantd’avoir <strong>des</strong> offres "d’emploi <strong>des</strong> particuliers" et<strong>des</strong> demande "<strong>des</strong> entreprises". Il faut encoreque cette offre et cette demande se rencontrent"et que l’offre réponde à la demande, s’empressede préciser Thierry Devillez, directeurdu département. Or, la Région wallonne connaîtdepuis plusieurs années de gran<strong>des</strong> tensionsentre l’offre et la demande sur le marché del’emploi". Pratiquement, ce type de situation estun frein au développement <strong>des</strong> entreprises.Les raisons objectives de ces pénuries ? "Ellespeuvent être de plusieurs natures : du manquede candidats au manque d’expérience de ceuxci,du manque de qualification ou de compétencesaux problèmes liés à la motivation, à lamobilité". Il y a aussi moyen de classifier lestensions en trois catégories : frictionnelles(liées à l’information imparfaite sur le marchédu travail), conjoncturelles (liées aux fluctuationsdu cycle d’activité économique) et structurelles(manque de concordance entre la structurede l’offre et la structure de demande).Thierry Devillez reconnait, avec l’UWE, que"dans le cadre du Plan Marshall, la Régionwallonne a confié au FOREM plusieurs actionsvisant à résoudre la problématique <strong>des</strong>pénuries : formations spécifiques, objectivation<strong>des</strong> compétences <strong>des</strong> demandeurs d’emploi…"Le dispositif le plus spectaculaire consiste en laréalisation d’un dispositif spécifique de luttecontre les pénuries (JobFocus). L’opérationconsiste à identifier et à comprendre les difficultésde recrutement dans certains métiers et
09jeu essentiel !LA RÉGION WALLONNECONNAÎT DE GRANDESTENSIONS ENTREL’OFFRE ET LADEMANDE SUR LEMARCHÉ DE L’EMPLOImettre en place <strong>des</strong> plans d’actions spécifiquesafin d’apporter une réponse concrète auxbesoins <strong>des</strong> entreprises et de mieux orienter lespersonnes dans leur recherche d’emploi."L’opération vise à analyser et traiter 40 métiersen 4 ans. C’est le signe d’une prise deconscience de l’existence d’une inadéquationentre l’offre et la demande sur le marché del’emploi et de l’importance d’y apporter <strong>des</strong>réponses concrètes".Les attentes <strong>des</strong> entreprisesLe bilan après 3 ans? "La Région peut mieuxfaire ! Globalement, les actions manquent detransparence sur l’impact obtenu par lesactions menées". Que deviennent les pénuriesconstatées en 2006 ? Ont-elles diminuées oupas ? Si oui, ces métiers sont-ils encore considéréscomme <strong>des</strong> métiers en pénurie ?Les formations prévues à la suite du constatd’un métier en pénurie sont-elles plus fréquentées? "Toutes ces questions prouvent que l’évaluationdu dispositif ne doit pas se faire en finde processus mais bien en continu".Le problème <strong>des</strong> pénuries a été attesté et analysé,<strong>des</strong> solutions ont été apportées mais d’autresdoivent encore l’être. "Ce dispositif de luttecontre les pénuries doit rester un axe du prochainGouvernement pour mettre au travail <strong>des</strong>demandeurs inoccupés et ainsi répondre auxbesoins <strong>des</strong> entreprises". Mais, par-<strong>des</strong>sustout : "les entreprises souhaitent que les résultatset les mesures prises en matière de luttecontre les pénuries deviennent transparentes".<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009 .25
SPECIAL SOCIALLa lutte contre les pénuries est une chose, unemeilleure formation en est une autre et la maîtrised’une à plusieurs langues étrangères en estencore une autre. Mais rien n’interdit de lescumuler…Est-il encore nécessaire aujourd’hui de soulignerque la connaissance d’une langue étrangère estun élément positif dans la recherche d’un emploiet, qu’à l’inverse, la non-connaissance peut êtreun obstacle à la mise à l’emploi non seulementpour les métiers hautement qualifiés mais aussipour les métiers moins qualifiés. "Par exemple,de plus en plus, on demande à un électricien depouvoir s’exprimer et de comprendre l’anglais oul’allemand car c’est dans cette langue que lesmachines sont programmées".Et les langues ?Là aussi, l’UWE est de bonne composition : "laRégion wallonne et la Communauté française ontà l’esprit l’importance de l’apprentissage <strong>des</strong>langues via <strong>des</strong> formations ou via l’enseignement".De nombreuses mesures ont été prises,notamment l’adoption en 2007, du décret relatifà l’enseignement en immersion linguistique etl’axe spécifique du Plan Marshall nommé "Planlangues". "En passant, soulignons le fait que lesentreprises investissent dans les compétenceslinguistiques de leur personnel (le taux de 40%d’entreprises formatrices est au-delà du tauxmoyen d’entreprises formatrices de 22% en2003). Signe d’un besoin réel et aussi de lacunesen amont !"L’UWE ne conteste pas la nécessité <strong>des</strong> dispositifsmis en œuvre par la Région wallonne, "maisil faut admettre que ces derniers ne voient lejour que parce qu’il y a <strong>des</strong> lacunes dans notreenseignement. Conclusion : la Région wallonnefinance une politique curative au lieu de développerune politique préventive au niveau de l’enseignement".Cette mise à niveau <strong>des</strong> connaissanceslinguistiques <strong>des</strong> wallons a <strong>des</strong> coûts deplusieurs nature : financiers pour la société etpour les entreprises "mais c’est aussi l’image<strong>des</strong> wallons qui est touchée, leur employabilité,le développement à l’international <strong>des</strong> entreprisesqui sont mis en cause par une méconnaissance<strong>des</strong> langues".L’enseignement obligatoire et l’enseignementsupérieur doivent donc prévoir une connaissancelinguistique suffisante en fin d’étu<strong>des</strong>. L’étudiantsoit être capable de s’exprimer et de comprendredans au moins une autre langue pour bénéficierdu maximum de chances sur le marché du travail.Il en va de même de l’épanouissement individuelde la personne (contacts internationaux,ouverture culturelle, mobilité géographique…).Quelques pistes concrètes ? "Que laCommunauté française se réfère au Cadre européenlinguistique pour les langues. Cette référencepermettra de fixer <strong>des</strong> objectifs précisd’acquisition par niveaux de l’enseignement surbase <strong>des</strong> niveaux européens".On pourrait également prévoir <strong>des</strong> épreuvesexternes homogènes pour mesurer l’atteintede ces objectifs, renforcer l’enseignement enimmersion linguistique en Communauté françaiseen fixant <strong>des</strong> objectifs d’augmentation dunombre d’écoles en immersion et trouver <strong>des</strong>réponses aux problèmes qui se posentaujourd’hui (manque de professeurs de langues,autorisation annuelle de l’établissement, etc.).Tout cela en maintenant, bien sûr, <strong>des</strong> mesuresincitatives pour les entreprises à former les travailleursdans une langue étrangère. Et puis,évaluer l’impact réel <strong>des</strong> stages linguistiques viaune objectivation <strong>des</strong> trajectoires <strong>des</strong> personnesen ayant bénéficié.AlternanceIl faut admettre que l’enseignement en alternancene connaît pas de grand succès. Et ce,pour de multiples raisons. "Non seulement, lesmétiers techniques et professionnels jouissentd’une mauvaise image tant auprès <strong>des</strong> jeunesqu’auprès de leurs parents, mais aussi parceque cette formation est vue davantage commeune filière de relégation plutôt que comme uneformation à part entière". Les chiffres le démon-© Forem26. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009
trent : 45% <strong>des</strong> jeunes sont issus d’un plein exercicechaotique. Dès lors, la formation passe àcôté de ses objectifs, ce qui induit de facto uncoût élevé dès l’instant où on attend d’une formation,telle que la formation en alternance, unobjectif qui n’est pas le sien : socialiser au lieud’apprendre un métier.Aujourd’hui, on voit que la formation en alternancea aussi sa place dans l’enseignementsupérieur : <strong>des</strong> initiatives ponctuelles permettentà <strong>des</strong> jeunes de combiner une formation théoriqueavec une formation pratique en entreprise.Cependant, ces initiatives ne sont pas généraliséeset ne possèdent aucun cadre légal, ce quirend donc difficile leur mise en pratique tantpour les jeunes que pour les opérateurs et pourles entreprises.Autre handicap : certaines confusions persistentet elles doivent impérativement disparaître dansla "nouvelle formation en alternance". "On vise laconfusion entre un contrat de travail propre à untravailleur et une convention de stage propre àun apprenant. De plus, il ne faudrait pas demanderà l’entreprise via le cursus pratique <strong>des</strong>ocialiser un jeune". Le rôle d’instruction oud’éducation ne relève pas de l’entreprise. Il estimportant, pour que le nouveau dispositif soitcorrectement appliqué, que chaque acteur resteà sa place sur ce sujet !Enfin, il est important d’avoir une transparencesur les offres et sur les deman<strong>des</strong> de stage. Lesentreprises proposent unes série de stages etces places doivent trouver <strong>des</strong> candidats et nonl’inverse. Il faut encore regretter que la formationen alternance ne soit pas prévue pour l’enseignementsupérieur. Cette formation apporterait uncôté spécifique à la formation et la valoriseraitencore plus.© Forem■© ForemLe FOREM : vers un statutd’entreprise autonome ?Quantité d’étu<strong>des</strong> le prouvent : l’efficacité de l’agence pour l’emploi est une <strong>des</strong>causes essentielles de la réduction importante du chômage ou son maintien à unniveau. L’efficacité d’une agence pour l’emploi se mesure au nombre de personnesque cette agence (ré)intègre de manière active dans l’emploi, mais non au nombre dechômeurs accompagnés, de formations données etc. qui sont <strong>des</strong> indicateurs demoyens et non de résultats.Thierry Devillez n’y va pas par quatre chemins : "C’est donc cet objectif de"réintégration active <strong>des</strong> demandeurs d’emploi" qui doit être assigné au FOREM, et <strong>des</strong>indicateurs de résultats doivent être élaborés à partir de cet objectif. L’UWE, à lademande de son Conseil d’administration, mène actuellement une réflexion sur le“FOREM idéal”. Il ressort en l’état <strong>des</strong> travaux actuels un constat général et plusieursrecommandations d’envergure pour l’évolution du FOREM. "Car, en un mot comme encent, les employeurs estiment que le FOREM a un impact faible, voire inexistant sur lapossibilité pour eux de trouver les ressources humaines dont ils ont besoin". Ceci dit, ilsemble que le petit nombre d’entreprises qui utilisent les services du FOREM en sontsatisfaites, même si elles pointent le manque de réactivité et surtout de clarté dans lesservices directement accessibles. "Les entreprises ne remettent donc pas en causel’existence d’un service public de l’emploi mais se demandent si le FOREM remplit samission première de réintégrer <strong>des</strong> demandeurs d’emploi dans le circuit du travail, etsi ses modalités d’action sont adaptées à cette mission".Un objectif !L’UWE voudrait que le FOREM se fixe une seule priorité : "réintégrer les demandeursd’emploi dans le circuit du travail en rendant les ressources humaines disponibles surle marché du travail" Comment ? Par la transparence <strong>des</strong> offres et deman<strong>des</strong> d’emploi,l’objectivation <strong>des</strong> compétences <strong>des</strong> demandeurs d’emploi, la levée de freins à lamobilité, de pièges à l’emploi et surtout par un accompagnement efficace. "En d’autresmots, rendre le marché du travail fluide en favorisant la rencontre entre offre etdemande d’emploi". Cette action se réaliserait prioritairement avec les acteursprésents sur le marché du travail (entreprises, agences privées de placement,organismes d’insertion), le FOREM intervenant comme support ou acteur supplétif.De cet objectif unique, découlent plusieurs axes de réforme pour le FOREM."Le premier est une série de transferts importants de compétences du FOREM versles administrations compétentes existantes : l’IWEPS, l’Administration wallonne,…"Autre axe : une solution à la situation problématique de FOREM Formation dansle champ <strong>des</strong> divers opérateurs de formation : "La formation professionnelle doit fairel’objet d’une entité distincte autonome du FOREM. De fait, tant les directiveseuropéennes que les dispositions en matière de TVA forcent ce type d’évolution. Cettesolution permettrait de doter cet organisme de formation de l’autonomie en matière degestion de ses missions, ses moyens et son personnel. Mais aussi de la transparenceau regard du financement de sa mission d’intérêt économique général que constitue laformation <strong>des</strong> demandeurs d’emploi. Et enfin, de la transparence et comptabilitédistincte concernant le service économique que constitue la formation à la demande<strong>des</strong> entreprises qui s’exprime sur un marché en concurrence avec <strong>des</strong> acteurs privés.Conséquence logique de ce qui précède : la nécessité d’une réflexion en profondeur surle fonctionnement du FOREM dans sa nouvelle configuration (le rôle, les actions et lesmodalités d’action de l’Agence wallonne pour l’emploi). "Pour le solde, la future Agencepublique de l’emploi devra faire l’objet d’une réorganisation fondamentale de sesmissions et de sa gouvernance". Deux types de solutions sont envisageables : "soit lesorganisations <strong>des</strong> employeurs et les organisations syndicales participent à la gestiondu Forem en qualité d’administrateurs, soit les organisations <strong>des</strong> employeurs et lesorganisations syndicales participent à un comité d’orientation qui fixe les objectifsstratégiques du FOREM sans en aucune façon s’occuper de la gestion interne del’organisme. Un comité d’orientation n’a de sens que s’il y a consensus patronal /syndical sur les missions à assumer par le FOREM". L’UWE ne pourrait en tout état decause siéger en qualité d’administrateur que si les conditions y liées sont remplies.Or, il y a un profond malentendu dans la discussion actuelle entre partenaires sociaux :l’UWE a comme unique préoccupation de faire du FOREM une agence de l’emploiefficace, "là où le Ministre parle d’engager <strong>des</strong> managers de crise pour aider lagestion journalière".<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009 .27
EXPERTISEABSENCES AU TRAVAILEvolution de la situationen Région wallonneLa troisième étude sur l’absentéisme au travail en Région wallonne réalisée par Secrétariat Social Partena(Partena HR) et l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> a été publiée en mars dernier. L’étude comporte une nouveauté :un focus sur l’harmonisation <strong>des</strong> statuts <strong>des</strong> ouvriers et <strong>des</strong> employés. <strong>Dynamisme</strong> revient sur les principaux résultats.Cette étude n’est pas seulement le prolongement<strong>des</strong> deux premières étu<strong>des</strong> qui,pour rappel, traitaient la période allant du1er juillet 2005 au 30 juin 2006 et du 1er juillet2005 au 30 juin 2007 et poursuivaient l’objectifd’analyser le pourcentage <strong>des</strong> absences au travailen Région wallonne, mais elle introduit aussiune réflexion sur l’harmonisation <strong>des</strong> statuts <strong>des</strong>ouvriers et <strong>des</strong> employés. De plus, l’originalité dece travail est d’être au maximum une approchecomplète de toutes les causes d’absence, à portéeéconomique et centrée sur l’entreprise.Un échantillon de 71.000 travailleursL’échantillon brut de l’analyse statistique représente70.991 travailleurs (40,8% de femmes et59,2% d’hommes ; 51,5% d’ouvriers et 48,5% d’employés; répartis en 14 secteurs d’activités différentset en fonction de la taille de l’entreprise) et8.553 employeurs. Ces chiffrent correspondent aunombre de travailleurs inscrits dans l’entreprise età celui de leurs employeurs déclarés par l’ONSS ledernier jour d’un <strong>des</strong> quatre trimestres de référence.Cet échantillon est dès lors tout à fait représentatifdu marché du travail en Région wallonne.Absents un quart de l’année !Les points suivants ont, notamment, pu être établis :• Les travailleurs sont en moyenne absents unquart de l’année et présents les trois quartsrestants !• Les ouvriers, et plus encore les ouvrières, sontdavantage absents que les employés. Ainsi, uneouvrière n’est en moyenne présente que68,57% du temps prestable !• Le temps presté diminue avec l’âge. Ainsi, unefemme de moins de 25 est présente à 81,49%contre 63,85% pour une femme entre 55 et 64 ans.• Plus la taille de l’entreprise augmente, plus letaux d’absence augmente.• Le taux de présence au travail varie très fortselon les secteurs d’activités passant de66,46% dans le secteur de la construction à82,19% dans le secteur de l’immobilier et <strong>des</strong>services aux entreprises.Augmentation du crédit-temps et<strong>des</strong> repos compensatoiresIl faut admettre que certains constats restentd’actualité pour les trois pério<strong>des</strong> même si <strong>des</strong>différences apparaissent. Ainsi, en termes denature <strong>des</strong> absences, il existe une diminution <strong>des</strong>absences obligatoires (congés légaux et joursfériés légaux), une diminution constante du chômagetemporaire, un tassement du congé éducationpayé, une augmentation du crédit-temps,une augmentation <strong>des</strong> repos compensatoires,une augmentation <strong>des</strong> grèves. ■MESURER POURAMÉLIORERLESTRAVAILLEURSSONT ENMOYENNEABSENTSUN QUARTDE L’ANNÉEET PRÉSENTSLES TROISQUARTSRESTANTS !Par l’intermédiaire de cetteétude, les auteursalimentent la réflexionautour de l’harmonisation<strong>des</strong> statuts <strong>des</strong> ouvriers et<strong>des</strong> employés en formulanttrois réflexions en matièrede congés légaux,d’incapacité de travail et deconcertation socialeportant notamment sur lecrédit-temps. Ainsi <strong>des</strong>éléments objectifs sontmis en évidence plaidantpour un statut unique.TÉLÉCHARGERl'étude surwww.uwe.be/publications<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009 .29
EXPERTISELUTTE CONTRE LES PÉNURIESLe point avantla fin du Plan Marshall"Job Focus" est le dispositif de lutte contre les pénuries de main d’œuvre qui a vu le jour en janvier 2006 dans lecadre du Plan Marshall. Le FOREM a été chargé par le Gouvernement wallon de sa mise sur pied et de sondéveloppement. Après trois années de fonctionnement de ce dispositif, <strong>Dynamisme</strong> dresse un premier bilan.Toute entreprise procède au moins une foisà un recrutement de personnel. Il fautcependant admettre que beaucoup tropd’entreprises implantées en Wallonie connaissentde grosses difficultés à trouver le candidatdésiré. Job Focus est d’abord vu comme uneréponse à ces difficultés de recrutement. Mais cedispositif va ensuite être appréhendé comme undispositif d’identification et d’analyse de façonpointue <strong>des</strong> métiers en pénurie pour comprendreles causes et mettre en place <strong>des</strong> plans d’actionsspécifiques. Cette initiative a le mérite de vouloirapporter une réponse concrète aux besoins <strong>des</strong>entreprises et de mieux orienter les personnesdans leur recherche d’emploi.Dès lors dès le commencement, il a été prévud’analyser et de traiter, chaque mois, un métierparticulier en pénurie sur une durée de 4 ans,soit un total de 40 métiers. Par analyse et traitement,on entend un état <strong>des</strong> lieux précis dumétier qui permettra de détecter les causes, leslieux et l’ampleur de la pénurie.Voilà que trois années se sont écoulées. Il esttemps pour l’UWE de réaliser un premier bilandu dispositif ! Nous allons aborder en trois tempsafin de répondre à trois questions essentielles :celle de l'état actuel de la situation de Job Focusà l'heure actuelle, celle <strong>des</strong> causes <strong>des</strong> pénuriesqui ont été trouvées ; et celle de l’impact de JobFocus sur les problèmes de recrutement queconnaissent les entreprises.Etat de la situation de Job FocusIl faut se souvenir que les objectifs fixés par ledispositif de lutte contre les pénuries étaientd’analyser 10 métiers par an. Pour ces troisannées et le début de 2009, un total de33 métiers (1) ont fait l’objet d’un état <strong>des</strong> lieuxprécis de la situation. De plus, ces analyses ontfait l’objet d’une parution dans la presse.La cause <strong>des</strong> pénuriesSuite à l’analyse de ces 33 métiers, il a été ainsiétabli que les principales causes de criticité sontles problèmes quantitatifs liés soit à la firme ouau poste (par exemple : condition de travail), soitliés au secteur ou au métier (par exemple : piègeà l’emploi) et les problèmes qualitatifs (parexemple : manque de compétences)Impact de Job FocusAprès avoir analysé les causes de ces pénuriesde main d’œuvre, une série de recommandationsont été émises afin de réduire leur nombre.On peut citer les recommandations suivantes :améliorer les canaux de recrutement, l’image<strong>des</strong> secteurs, les conditions de travail et salariales;diminuer la pénibilité; augmenter lesdiplômes; les compétences et expériences disponibleset la nécessité de quantifier les pénuries.Ces recommandations ont été traduites par laFOREM là où il bénéficie d’un pouvoir d’actionsconcrètes, par une série de mesures. C’est ainsique <strong>des</strong> partenariats sectoriels et locaux ont étécréés. Ce qui a eu pour résultat d’augmenter lenombre de recrutements gérés par le FOREM.En effet, de 2005 à 2008, ce nombre a doublépour passer à 141.000 recrutements dont38.994 dans les métiers en pénuries (2006-2008).Ensuite, il a été primordial d’avoir une meilleurevisibilité de l’offre de formation. C’est pourquoila campagne de Job Focus a été amélioré etqu’une ASBL dénommée Skills belgium (2) aété créée pour promouvoir les métiers techniqueset professionnels.30. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009
D’autres mesures ont été prises, telles que lamise en place d’incitants pour l’engagementde stagiaires. Ainsi, 4.300 plan-formation insertion(3) ont été contractés dans les métierscouverts par Job Focus ; le dispositif de validation<strong>des</strong> compétences ; et l’apprentissage<strong>des</strong> langues.Il faut encore préciser que pour l’année 2008,Le FOREM a réalisé deux types d’actions :le relevé <strong>des</strong> compétences <strong>des</strong> demandeursd’emploi et le relevé <strong>des</strong> compétences attendues.Ainsi, 26.272 autopositionnements <strong>des</strong> demandeursd’emploi pour 35 métiers ont été réalisés,c’est-à-dire une analyse du niveau de maîtrisepar activité (Répertoires emplois-métiers) et7.675 screenings pour 33 métiers, c’est-à-diretest écrit du niveau de maîtrise par activité etpar entretien. En ce qui concerne le traitement<strong>des</strong> offres d’emploi, 22.461 offres ont été géréespar le FOREM pour 30 métiers.Pour que la demande réponde à l’offre,867.420 heures de formation qualifiante ontété réalisées en 2008 pour 4.682 personnes.Evaluations <strong>des</strong> taux de satisfactionet <strong>des</strong> durées de satisfactionDe ce tableau, deux constats contrastés peuventêtre déduits :• Job Focus a eu <strong>des</strong> effets positifs soit pour letaux de satisfaction, soit pour la durée <strong>des</strong>atisfaction ou pour le taux et pour la durée.• Job Focus n’a pas porté ses fruits ni sur le tauxde satisfaction ni sur la durée de satisfaction,voire uniquement sur l’un deux.Premiers résultats sur les 17 premiers métiersDernièrement, le FOREM a fournit <strong>des</strong> résultatssur 17 métiers. Il est donc temps pour l’UWE detirer les premières conclusions tant sur le tauxde satisfaction que sur la durée de satisfaction.Sur ces 17 métiers, 4 situations sont apparuesconcernant le taux de satisfaction :• Une augmentation du taux pour 8 métiers• Une diminution du taux pour 7 métiers• Un taux identique pour 2 métiers• Un taux supérieur à 90% pour 3 métiersSur ces 17 métiers, 3 situations sont apparuesconcernant la durée de satisfaction :• Une diminution de la durée pour 9 métiers• Une augmentation de la durée pour 7 métiers.• Une durée identique pour un métier.Pour 7 métiers, <strong>des</strong> situations tantôt trèspositives, tantôt très négatives se sont présentéesaprès 3 ans de dispositif :• pour 3 métiers (boucher, fraiseur, opérateurcall-center), les résultats sont négatifs tantpour le taux de satisfaction que pour la duréede recrutement.• pour 4 métiers (technicien MDA, couvreur,mécanicien de maintenance, carrossier) lesrésultats sont positifs tant pour le taux <strong>des</strong>atisfaction que pour la durée de recrutement.ConclusionDans l’objectif d’anticiper les pénuries dedemain, l’UWE considère qu’il est important decontinuer la démarche de Job Focus afin de diagnostiquerencore plus l’ampleur <strong>des</strong> pénuriespar secteur et d’évaluer les résultats <strong>des</strong>mesures sur les tensions du marché du travail.Enfin, ce dispositif doit faire l’objet d’une implicationrenforcée <strong>des</strong> acteurs concernés pourapporter une réponse concertée aux causes <strong>des</strong>pénuries. ■(1) Les métiers suivants ont été analysés : technicien MDA, boucher, comptable,fraiseur, maçon, assistant de direction, électricien, aide-familiale, couvreur,mécanicien d’entretien, technicien bio-pharma, commis de cuisine,chauffeur poids lourd, carrossier, opérateur call-center, soudeur, tuyauteur,délégué commercial, installateur sanitaire-chauffagiste, coffreur, chef deprojet informatique, peintre industriel, programmateur informatique, infirmier,magasinier, secrétaire, gestionnaire de parc informatique, métierspécifique à l’efficacité énergétique, technicien frigoriste, vendeur à domicile,pâtissier, chef de chantier et conducteur de travaux.(2) http://www.skillsbelgium.be(3) Le PFI a pour objet l’insertion <strong>des</strong> demandeurs d’emploi auprès d’employeursqui offrent <strong>des</strong> emplois dont l’occupation nécessite la mise enœuvre d’un programme de formation professionnelle spécifique et de permettreaux entreprises de disposer d’une main d’œuvre adaptée à leurbesoin (Décret du 18 juillet 1997 relatif à l’insertion <strong>des</strong> demandeurs d’emploisauprès d’employeurs qui organisent une formation permettant d’occuperun poste vacant).Taux de satisfactionDurée de satisfactionInitial Dernier Initiale DernièreTechnicien MDA 73% 78% 48 45Boulanger 78% 75% 31 43Comptable 86% 91% 30 36Fraiser CNC 75% 54% 51 60Maçon 81% 81% 43 41Secrétaire de Direction 91% 96% 31 32Electricien 81% 79% 46 43Aide-Familiale 94% 90% 41 32Couvreur 76% 82% 44 42Mécanicien de maintenance 73% 79% 55 49Technicien de production en biopharmacie 83% 70% 60 20Commis de cuisine 85% 87% 38 40Chauffeur Poids-Lourds 82% 85% 39 40Carrossier 71% 75% 42 39Opérateur Call Center 91% 85% 52 58Soudeur 74% 73% 55 52Tuyayteur industriel 72% 72% 68 68<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009 .31
EXPERTISELICENCIEMENT COLLECTIFLes nouvelles obligationsCe début d’année 2009 a été marqué par de nombreuses prises de décisions par le pouvoir législatif pour limiterles effets de la crise. C’est ainsi qu’une loi fédérale (1) et un décret de la Région wallonne (2) ont été envisagés.Ceux-ci apportent, notamment, <strong>des</strong> modifications aux obligations <strong>des</strong> entreprises qui envisageraient un licenciementcollectif. Le point.La loi fédérale compte 69 articles et touchenttant <strong>des</strong> matières sociales que de l’emploi.Le projet de décret anti-crise duGouvernement wallon comporte un chapitreconcernant une modification du décret du29 janvier 2004 relative au plan d’accompagnement<strong>des</strong> reconversions.Ces textes ne sont pas au même stade d’élaboration.En effet, alors que la loi du 27 mars 2009a été publiée au moniteur belge du 7 avril 2009,le projet de décret modificatif est encore àl’étude à la Commission de l’emploi au sein duParlement wallon.Des modificationsau niveau fédéral…Des modifications sont prévues tant au niveaudu public visé, qu’au niveau du caractère obligatoirede l’accompagnement pour le travailleur etpour l’employeur.Une fois l’annonce d’un licenciement collectif,l’entreprise devra mettre au point une cellulepour l’emploi pour l’ensemble <strong>des</strong> travailleurs,quelque soit leur âge. En effet, la conditiond’être âgé de 45 ans n’est plus d’application.La loi entend par "tous travailleurs" non seulementles travailleurs sous contrat à duréeindéterminée mais aussi pour les travailleurssous contrat à durée déterminée et pour lesintérimaires à conditions que ces deux dernièrescatégories ont une année d’ancienneté dansl’entreprise.Cette cellule pour l’emploi aura comme objectifd’offrir à ces travailleurs les plus gran<strong>des</strong>chances de retrouver du travail.Les travailleurs auront tant l'obligation <strong>des</strong>'inscrire dans cette cellule que de s'inscrirecomme demandeur d’emploi au FOREM.L’obligation de verser une indemnité dereclassement pour les travailleurs qui étaientsous contrat à durée indéterminée avec auminimum un an d’ancienneté persiste pourl’employeur.Notons que l'arrêté royal vient d'être publié(AR du 22 avril 2009)… et au niveau régionalLe projet de décret prévoit une prise en chargeimmédiate <strong>des</strong> travailleurs dans deux cas particuliers: le licenciement collectif et le licenciementpour raisons économiques ou de restructurationéconomique.32. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009
LA CELLULE DERECONVERSIONINPULSE A ÉTÉLANCÉE PAR UCB ENFÉVRIER POUR SESTRAVAILLEURSVICTIMES DELICENCIEMENTCOLLECTIF.Cette prise en charge se fera soit par la créationd’une cellule de reconversion composée d’agentsdu FOREM et d’accompagnateurs sociaux, soitpar les plateformes permanentes créées au sein<strong>des</strong> services du FOREM (pour les travailleurs isolésou en nombre insuffisamment important quepour créer une cellule de reconversion spécifique),soit par le FOREM.Ainsi, un plan d’accompagnement sera mis enœuvre lorsque l’entreprise procède à un licenciementcollectif à condition que les représentants<strong>des</strong> travailleurs le demande et que le Comitéde gestion du FOREM l’approuve.Un plan sera également mise en œuvre lorsquel’entreprise décide pour <strong>des</strong> raisons d’ordreéconomique ou de restructuration économiquede ne pas reconduire les travailleurs sous contratà durée déterminée ou de ne pas renouvelerles missions <strong>des</strong> intérimaires à condition quecette décision affecte 10 travailleurs ou intérimairesqui ont plus de 3 mois de service.A noter que le projet de texte limite cette extensiondans le temps jusqu’au 31 décembre 2010.Il est également prévu que chaque cellule dereconversion collabore avec le secteur privé del’outplacement. Cette offre d’outplacement sera<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009 .33
coordonnée au sein <strong>des</strong> cellules et organiséespar le comité d’accompagnement de la cellule.Précisons que le texte est encore au stade de"projet de décret" et que ces dispositions ne sontdès lors pas encore complètement figées.Que pense l’UWEde ces deux textes ?En présence d’une crise comme celle que nousvivons aujourd’hui, l’UWE comprend la volonté<strong>des</strong> pouvoirs législatifs de légiférer rapidementdans ces matières afin de soutenir l’ensemble<strong>des</strong> travailleurs et <strong>des</strong> employeurs touchés, maiselle ne peut que regretter l’imprécision <strong>des</strong> textesau regard <strong>des</strong> obligationsimpératives qui sont imposées à l’employeur.De plus, la responsabilité <strong>des</strong> entreprises deprendre en charge les travailleurs licenciés dansle cadre d’un licenciement collectif est augmentéeà tout type de travailleur. L’UWE s’interrogesur les arguments concrets de cette décision.En effet, la prise en charge d’un intérimaireà la fin de son contrat d’intérim relève-t-ellede la responsabilité de l’entreprise utilisatrice ?Alors que nous répondons par la négative, letexte fédéral prévoit cette obligation à chargede l’entreprise en restructuration.Il est temps de s’interroger sur l’ensemble <strong>des</strong>organismes qui existent en Région wallonnequi ont pour but d’aider l’insertion, voire la réinsertion,voire la reconversion, <strong>des</strong> demandeursd’emploi et de les réorganiser. ■(1) Loi du 27 mars 2009 de relance économique, M.B., 7 avril 2009.(2) Projet de décret portant modifications au décret du 29 janvier 2004 relatif auplan d’accompagnement <strong>des</strong> reconversions (DOC.957 (2008-2009)- N°1).PLUS D'INFOS ?Consultez le dossier complet sur www.uwe.beou contactez le Département "Emploi-Formation"de l'UWE (laura.beltrame@uwe.be)TÉLÉCHARGERle dossier complet sur www.uwe.be
EXPERTISEFORMATIONInvestissez dans la formationde vos travailleurs !Former ses collaborateurs est essentiel pour développer son entreprise.La Belgique le sait et a fixé, dès 2005, par son pacte de solidarité (1) <strong>des</strong> objectifs très clairs…Les partenaires sociaux se sont égalementsaisis du dossier par l’intermédiaire deleurs déclarations tels que les accordsinterprofessionnelsparce que, selon eux, la formationrelève tant de la responsabilité de l’employeurque de celle du travailleur. Ainsi depuis2007, <strong>des</strong> efforts de formation complémentairesdoivent être réalisés !Quelles sont les obligations àrespecter ?L’ensemble <strong>des</strong> entreprises du secteur privé doiventconsacrer au moins 1% de la masse salarialeà la formation <strong>des</strong> travailleurs à défaut dequoi une sanction, sous certaines conditions,sera d’application aux secteurs qui réalisent <strong>des</strong>efforts insuffisants.Cependant avant de se voir appliquer une tellesanction (verser une cotisation supplémentairede 0,05% au congé éducation payé), deux alternativessont proposées par la conclusion d’uneconvention collective de travail : augmenter de0,1% par an les efforts de formation ou augmenterde 5% le taux de participation.Comment prouver et évaluer sespropres efforts de formation ?Via le nouveau bilan social (2) ! Il est d’applicationdepuis le 1er décembre 2008 pour l’ensemble<strong>des</strong> entreprises. Ainsi, seront mentionnés,par sexe, un certain nombre d’informationsrelatives à la formation continue formelle età la formation informelle.De manière globale, le bilan social permetde calculer :1. l’effort financier en % de la masse salariale2. le taux de participation <strong>des</strong> travailleurs3. les heures consacrées à la formation enpourcentage <strong>des</strong> heures prestées4. la durée <strong>des</strong> formations par participant5. le coût horaire <strong>des</strong> formations.Ce bilan social est extrêmement importantpour les entreprises parce qu’il s’agit d’une<strong>des</strong> sources sur lesquelles se fonde l’évaluationannuelle <strong>des</strong> efforts de formation par leConseil Central de l’Economie.Si vous ne respectez pas ces obligationsde formation, votre secteur risque de se voirciter dans la liste du Service Public Fédéral,transmise au Conseil Central de l’Economieet au Conseil National du Travail, qui pointeles secteurs qui réalisent <strong>des</strong> efforts insuffisants.Ensuite, cette liste est transmise à l’OfficeNational de la Sécurité Sociale et la cotisationsera due !TOUTES LESENTREPRISESPRIVÉES DOIVENTCONSACRER 1,9%DE LA MASSESALARIALEÀ LA FORMATIONDES TRAVAILLEURS.<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009 .35
SI L’ENJEU DESCOMPÉTENCESEST CONNU DESENTREPRISES,IL N’EN VA PASDE MÊME DESOBLIGATIONSADMINISTRATIVESLIÉES AUX EFFORTSDE FORMATION.© ForemPENSEZ-YL’E-learning, une solution pour votre entrepriseA l’heure où la formation <strong>des</strong> travailleurs est l’une <strong>des</strong> plus gran<strong>des</strong> préoccupationstant pour le monde politique que pour les partenaires sociaux, un ensemble d’expertsse sont accordés pour élaborer ce livre intitulé "L’E-learning, une solution pour votreentreprise".Cet ouvrage a pour but de nous mettre en contact avec la technique de l’e-learning,nouvelle technique de formation ouverte et à distance utilisant les Technologies del’Information et de la Communication.Non seulement, il nous permet de découvrir cette récente technique de formationmais nous présente aussi l’ensemble de ses atouts et de son coût qui sera à chargede l’employeur.Concrètementque se passe-t-il aujourd’hui ?Toutes les entreprises privées doivent avoirconsacré 1,9% de la masse salariale à la formation<strong>des</strong> travailleurs depuis l’année 2007. Mêmesi ce principe est d’application depuis l’année2007, les conséquences du non respect de cetterègle ne sont pas les mêmes. Nous détailleronsdonc la situation pour l’année 2007, pour l’année2008 et pour l’année 2009.Pour 2007, les efforts insuffisants ne seront passanctionnés parce que l’application du nouveaubilan social n’était pas encore en vigueur. Deplus, les Conventions Collectives de Travail sectoriellesde la période 2007-2008, prévoyant lesdeux alternatives, ont été conclues avant l’ArrêtéRoyal du 10 février 2008. En bref, l’effortdemandé pour 2007 est maintenu mais la sanctionn’est pas appliquée aux secteurs qui n’ontpas conclu de Conventions Collectives de Travail.Pour 2008, la définition d’effort de formation estassouplie, c’est-à-dire qu’un secteur sera enordre et ne devra pas être sanctionné si laConvention Collective de Travail conclue contient<strong>des</strong> dispositions concernant une augmentationsoit de l’investissement <strong>des</strong> entreprises dans laformation soit du taux de participation <strong>des</strong> travailleursà la formation. Pour les secteurs quin’ont pas conclu ce genre de ConventionCollective de Travail, une opération de repêchageest prévue pour leur permettre d’échapper àl’amende de 0,05%. Ils peuvent ajouter <strong>des</strong>efforts qu’ils auraient dû faire pour l’année 2008aux efforts qu’ils prévoient pour 2009-2010.Pour 2009 et suivants, les efforts de formationseront évalués par le bilan social. Il faut savoirque l’évaluation n’interviendra qu’à la fin de 2010.A ce moment, on vérifiera si les secteurs ontatteint la norme de 1,9% (sur base de bilan social2009).Dans ce cas, deux situations sont possibles : soitla norme de 1,9% est atteinte, et donc ce casaucun secteur ne devra payer d’amende, soit lanorme de 1,9% n’est pas atteinte, et donc dansce cas, la sanction de 0,05% sera appliquée auxsecteurs qui n’ont pas conclu de CCT.ConclusionSi l’enjeu <strong>des</strong> compétences est connu <strong>des</strong> entreprises,il n’en va pas de même <strong>des</strong> obligations etformalités administratives liées aux efforts deformation en entreprises.Gageons que 2009 sera une année déterminantepour le monitoring <strong>des</strong> efforts de formation enentreprises. Nouveaux efforts, nouveaux contrôle,les entreprises seront largement mises à contribution.■(1) Loi du 23 décembre 2005 relative au pacte de solidarité entre les générations.(2) A.R. du 10 février 2008 modifiant l’A.R. du 30 janvier 2001 portant exécutiondu Code <strong>des</strong> sociétés ; l’A.R. du 10 février 2008 portant exécution du chapitreXIV du titre XIII de la loi du 27 décembre 200736. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009
Actions I En direct1-2) Entre novembre 2008 et mai 2009, 37 rencontres ont permis à 40 candidatsaux élections régionales d'entendre les préoccupations <strong>des</strong> entreprises.Retrouvez sous cette rubriquetout ce qui fait "la vie" de l'<strong>Union</strong><strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> :ses étu<strong>des</strong>, les événementsimportants qui jalonnent sonexistence, ses actions de terrain,ses prises de position, ses "coupsde colère" aussi… En bref, tous sescombats au profit <strong>des</strong> entrepriseswallonnes.2.AGENDA10/06/2009 - WAVREGroupe de Travail "Recherche"Contact : didier.paquot@uwe.be11/06/2009 - WAVREGroupe de Travail "Politique sociale"Contact : thierry.devillez@uwe.be18/06/2009 - TONGRESB2B Vlaanderen :visite de SKF(voir page 10)Contact : mobilite@uwe.be24/06/2009 - WAVREConférence de Presse "Etu<strong>des</strong> surla Situation de l'Entreprise en Wallonie"Contact : didier.paquot@uwe.beL’UWE et l’UCM ont formulé, autour de15 thèmes, <strong>des</strong> questions à <strong>des</strong>tination<strong>des</strong> candidats aux élections régionales.Ces questions ont servi de fil conducteur àl’UWE et à ses fédérations sectoriellesassociées lors de rencontres deParlementaires qu'elles ont organisées,entre novembre 2008 et fin mai 2009, dansdifférentes entreprises aux quatre coinsde la Wallonie.Au total, 37 rencontres ont ainsi permisà une quarantaine de candidats auxélections, émanant <strong>des</strong> principaux partisfrancophones (cdH, Ecolo, MR et PS)d'entendre les préoccupations de l'UWEet <strong>des</strong> entreprises dans les matières quiles intéressaient plus particulièrement(voir aussi page 41). Les 15 questionsabordées dans ces rencontres ont étérésumées en un dépliant de 6 pages,disponible sur www.uwe.be/publications.Ce "Tour de Wallonie" avait pour pointd'orgue un débat réunissant AndréAntoine (cdH), Jean-Michel Javaux (Ecolo),Pierre-Yves Jeholet (MR) et Jean-ClaudeMarcourt (PS) le 13 mai à Namur.L'occasion pour l'UWE et l'UCM deconfronter les attentes <strong>des</strong> entreprisesaux programmes <strong>des</strong> quatre partisfrancophones (voir page 38). ■Succès pour le 2 e Forumdu Développement territorial1.Elections régionales : les entreprisesont fait entendre leur voix !24/06/2009 - BORNEMB2B Vlaanderen :visite de Qualifar(voir page 10)Contact : mobilite@uwe.be25/06/2009 - WAVREGroupe de Travail "Environnement"Contact : andre.lebrun@uwe.be30/06/2009 - WAVREGroupe de Travail"Transport et Logistique"Contact : andre.lebrun@uwe.beLe 21 avril, l’<strong>Union</strong> wallonne <strong>des</strong><strong>Entreprises</strong> a tenu son 2 e forumdu développement territorial.Une belle occasion pour les220 participants de débattre autourde ce thème crucial pour l’avenir dela Wallonie et pour l’UWE de rappelerses recommandations en la matière.Le développement territorial est unélément majeur au service <strong>des</strong> politiqueséconomique, environnementale et sociale.Pourtant, alors que la disponibilité deterrains économiques est mise en exerguedans la promotion internationale de laWallonie, plusieurs témoignages tendent àmontrer qu’il n’est pas toujours aisé pourune entreprise aujourd’hui de bénéficier<strong>des</strong> surfaces souhaitées auxcaractéristiques demandées.Le thème du forum était «Développementterritorial : un levier pour ledéveloppement économique».Il a été commenté au traversd’interventions d’experts etd’entrepreneurs. L’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong><strong>Entreprises</strong> a bien entendu saisi l’occasionde cette manifestation et de cette périodepréélectorale pour rappeler sesrecommandations afin de mettre àdisposition <strong>des</strong> candidats investisseurs et<strong>des</strong> entreprises une offre adéquate deterrains à vocation économique. ■2.1.Retrouvez tous les détails deces événements sur www.uwe.be(rubrique "Agenda")1-2) 220 personnes était présentes à Genval pour débattre autour du thème du développement territorial.<strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009 .37
Actions / Elections régionalesL’UWE EN CAMPAGNELe mémorandum UWE-UCMQuatre personnalités de premier plan pour répondre aux questions et aux attentes conjointes de l’UWE, de l’UCM etJean-Claude Marcourt pour le PS, André Antoine pour le cdH, Pierre-Yves Jeholet pour le MR et Jean-Michel Javauxjeu <strong>des</strong> questions-réponses.par Yves-Etienne MASSARTPrudence budgétaire oblige, on a davantageparlé bilan que projets ou propositionsconcrètes. Mais une évidence s’est imposéeau fur et à mesure <strong>des</strong> échanges : difficile dene pas être d’accord avec les constats poséspar l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> et l’UCM.Difficile également de contester le bien-fondé <strong>des</strong>questions posées et <strong>des</strong> propositions avancées.Le bilan et le futurIl est parfois bon de le rappeler : ledéveloppement passe par l’entreprise, sourcede financement <strong>des</strong> besoins…collectifs. Leschiffres parlent d’eux-mêmes : la Wallonie, c’estaujourd’hui plus de 70.000 entreprises, plusde 620.000 emplois salariés et plus de 230.000emplois indépendants. Un enjeu majeur duscrutin régional est donc de savoir comment lesentreprises wallonnes peuvent survivre à la criseet comment elles peuvent ensuite se développer.D’autres chiffres soulignent l’urgence de réagir.La Flandre compte 23 entreprises pour 1.000habitants. Pourquoi pas la Wallonie, qui n’encompte que 20 ? Comment passer de 20 à 23entreprises pour 1.000 habitants ? La questionest claire : comment augmenter le nombred’entreprises et d’entrepreneurs ?La Flandre a, en moyenne, 11 salariés parentreprise, soit en moyenne 2 de plus qu’enWallonie. Comment passer chez nous de 9 à 11salariés par entreprise ? Comment augmenter lataille <strong>des</strong> entreprises ?Le quantitatif n’est pas tout : il faut aussi misersur l’effet multiplicateur du quantitatif et duqualitatif. Il y a un vrai défi : augmenter le nombred’entreprises en forte croissance.Elles ne sont que 6% à réaliser une croissance triplede la croissance moyenne. Elles représententpourtant 56% de la croissance de la valeur ajoutée.Et, encore plus révélateur : elles représentent 65%de la croissance de l’emploi.Les talents, les compétences : l’emploi!La quinzaine de thèmes du mémorandum peutfacilement être regroupée en 4 axes prioritaires.Cela paraîtra peut-être étonnant aux yeux decertains, mais cela colle parfaitement auxpréoccupations <strong>des</strong> entrepreneurs de terrain, c’estmême une évidence pour nos membres :la richesse d’une région se mesure aussi à l’aunede ses talents et compétences. Voilà pourquoil’UWE et l’UCM mettent l’emploi au cœur de leurspréoccupations. Nombre de chômeurs n’ont pasde qualification. Par contre, il y a de nombreuxmétiers en pénurie et un manque criant d’espritd’entreprise. C’est un paradoxe que la Wallonie nepeut pas se permettre.La politique de l’emploi est de compétencerégionale et recouvre actuellement – et pourl’essentiel – le placement, les programmes deremise à l’emploi et la formation professionnelle.Quant à l’enseignement, il est de compétence communautaire,les enjeux qui y sont liés sont essentielspour la Région wallonne, comme le rappellentrégulièrement Eric Domb et Vincent Reuter.D’UN CÔTÉ,200 PERSONNESÉMANANT DU MONDEDE L’ENTREPRISE (1)...DE L’AUTRE,LES 4 REPRÉSENTANTSDE PARTIS :• A. ANTOINE, CDH (2)• J.-M. JAVAUX, ECOLO (3)• P.-Y. JEHOLET, MR (4)• J.-C. MARCOURT, PS (5)© Studio Dann38. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009
en débatde leurs membres le 13 mai dernier à Namur.pour Ecolo, avaient accepté de se prêter auDes exemples ? "Qu’il s’agisse de l’enseignementou de l’emploi, les indicateurs ne sont pas bons :trop de jeunes – de 8 à 10.000 – quittent chaqueannée l’enseignement secondaire sans diplôme;trop de demandeurs d’emploi – plus de la moitié– n’ont pas une qualification suffisante, sansparler de l’aptitude ou de la volonté ou de l’intérêtà travailler : par là, j’évoque la problématique <strong>des</strong>pièges à l’emploi".Pour les entreprises, il est essentiel de trouverune main d’œuvre qualifiée nécessaire à leurdéveloppement. "Et le paradoxe est là : malgré lacrise, les pénuries subsistent et tout indique quela question <strong>des</strong> pénuries se posera à nouveauavec acuité dès les premiers signes de reprise !Et lorsque l’on parle de pénuries, il ne s’agit pasde métiers «rares» ou d’exigences extraordinairesdans le chef <strong>des</strong> employeurs, ce sont <strong>des</strong> dizainesde métiers «de tous les jours»" !Le prochain gouvernement devra accepter cetteautre évidence : la lutte contre les pénuries estaussi un combat pour le développement <strong>des</strong>talents. Il devra faire de la formation <strong>des</strong> chômeursinsuffisamment qualifiés la priorité <strong>des</strong> priorités.Un secteur public orienté clientsLe privé flingueur du public ? Le patronat obnubilépar la diminution du nombre <strong>des</strong> fonctionnaires?Des clichés qui résistent mal à l’analyse. "On prêtesouvent aux entreprises et à leurs associationsprofessionnelles une vue assez courtelinesque dusecteur public.Or, elles savent pertinemment que l’efficacité dusecteur public est un facteur de développementéconomique. Parce qu’elles ont quotidiennement,d’une manière ou d’une autre, un contact avec uneentité publique". Que ce soit pour une enquête,pour un contrôle fiscal, pour une inspectionsociale, pour le dossier de demande de subventionqu’elles ont introduit, ou encore pour unedemande de permis.Malheureusement, elles constatent un certainnombre de sérieuses entraves au fonctionnementdu secteur public. En premier lieu, un haut degréd’intervention <strong>des</strong> partis politiques, notammentdans les désignations de hauts fonctionnaires,"ce qui ne signifie pas toujours utilisationoptimale <strong>des</strong> compétences". Autres constats : unelourdeur du fonctionnement et une absence devolonté générale d’évaluation. "On en arrive à sedemander si le principe de continuité du servicepublic ne se vide pas progressivement de son sens(hauts fonctionnaires non désignés, fonctionnairesen charge d’un dossier absents et non remplacés,coup de frein au traitement <strong>des</strong> dossiers à chaquepériode électorale, …"Or, tous les entrepreneurs le diront, le facteur«temps» est essentiel pour l’entreprise. L’UWEet l’UCM attendent donc <strong>des</strong> mesures pour améliorerrapidement la situation, surtout en matière dedélivrance de permis d’urbanisme ou d’environnement,ou encore – problème lancinant – pour queles fournisseurs <strong>des</strong> pouvoirs publics soient payésà temps.LES ENJEUXÉCONOMIQUESPIB par habitant• 87,5% de la moyennede l’UE 27 contre 120,1%en Flandre (2005)• 77,6% de la moyennede l’UE 15 contre 106,6%en Flandre (2005)Taux de chômage• 9,8% de la populationactive (1 er trim. 2008)contre :• 7,1% pour l’UE 15• 4,1% pour la FlandreTaux d’emploi• 57,8% de la populationen âge de travailler(15-64 ans) (1 er trim 2008)contre :• 67% pour l’UE 15• 66,4% pour la Flandre© Studio Dann<strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009 .39
Actions / Elections régionalesTROIS DÉFISAugmenter le nombred’entreprises/d’entrepreneursWallonie = 20 entreprises pour 1000 habitantscontre 23 entreprises pour 1000 habitants en FlandreAugmenter la taille <strong>des</strong> entreprisesWallonie = 9 salariés en moyenne par entreprisecontre 11 salariés en moyenne par entreprise en FlandreAugmenter le nombre d’entreprisesen forte croissance6% d’entreprises en forte croissance(= 3x croissance moyenne)= 56% de la croissance de la valeur ajoutée= 65% de la croissance de l’emploientre 1998 et 2004 (étude UWE 2006)Efficacité et permisPas d’entreprise, pas d’emploi. Et pasd’espace, pas d’entreprise. Or, il y a del’espace. Aujourd’hui comme demain, il n’yaura pas d’entreprise s’il n’y a pas de permisd’exploiter (permis d’environnement ou autre).La politique de l’aménagement du territoirerelève de la compétence exclusive <strong>des</strong>régions : c’est donc un outil essentiel dudéveloppement économique. Sont visés :l’urbanisme et l’aménagement du territoire,les ZAE (notamment), la rénovation urbaine,les sites d’activité économique désaffectés.Parallèlement se pose la question du rôle <strong>des</strong>centres-villes dans le redéploiement économique,car certaines activités économiques doivent ytrouver leur place plutôt qu’en dehors de la ville.Ce n’est pas neuf : les entreprises dénoncent<strong>des</strong> procédures trop complexes et <strong>des</strong> délaisencore trop longs. Mais ce n’est pas tout : ellesdéplorent également un manque de visibilité del’offre et se disent que ce constat doit être encoreplus effrayant pour une entreprise étrangère ànotre région mais qui chercherait à y implanterses activités. Des listes d’attente existent danscertaines sous-régions, il y a aussi "un manquede cohérence dans les politiques menées et,sans doute, un manque de vision stratégiquerégionale". Sans compter une certaine formede gaspillage de l’espace disponible. Pour nepas parler du syndrome NIMBY. Ceci dit, lesentreprises wallonnes reconnaissent volontiersque beaucoup de choses ont été faites pendant ladernière législature, mais les réformes ont généréleurs propres incertitu<strong>des</strong> en termes de sécuritéjuridique et de vision à long terme. "Les difficultéset les contestations en matière d’aménagementdu territoire restent donc trop nombreuses".La priorité de la prochaine législature sera defaciliter l’implantation <strong>des</strong> entreprises, gran<strong>des</strong>et petites, et accélérer le traitement <strong>des</strong> dossiers.La crise et ses conséquencesLa Wallonie ne fait pas exception, elle traverseune crise économique dont personne ne peutencore prévoir ni l’ampleur ni l’issue. "Maisnous savons que la Wallonie n’échappera pasà <strong>des</strong> conséquences économiques et socialesdouloureuses".La crise frappe une Wallonie dont le ProduitIntérieur Brut est à 77% de la moyenne de l’UE<strong>des</strong> 15, et dont le taux de chômage remonteraprobablement au-delà <strong>des</strong> 12%. "Cela signifieentre autres que nous aurons <strong>des</strong> difficultés àfinancer les besoins collectifs (enseignement,infrastructures, sécurité sociale, …) Des mesuresfavorables au développement économique,contenues ou non dans le Plan Marshall, ont étéprises et sont en vigueur, mais d’autres restent àprendre, et l’urgence est là !".Le prochain gouvernement devra prendre <strong>des</strong>mesures complémentaires à celles qui existentpour stimuler la création et la croissanced’entreprises.L’UWE ET L’UCM ONFAIT ENTENDRELEURS VOIX AUPRÈSDES QUATREGRANDS PARTISFRANCOPHONES.© Studio Dann40. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2009
Actions / Elections régionalesENTREPRISES/PARLEMENTAIRESLes dernières rencontresLe rythme <strong>des</strong> rencontres parlementaires-entreprises s’est intensifié à l’approche<strong>des</strong> échéances électorales. Durobor, GSK, Technord, UCB, notamment, ont tour àtour accueilli <strong>des</strong> candidats aux élections régionales.Retour en images sur ces rencontres...15 THÈMESESSENTIELSChez Technord, les entreprises de Walloniepicarde ont eu l’occasion de parler emploi-formationet fonctionnement du secteur public avec ledéputé Daniel Senesael.Le député Marcel Cheron s’est rendu chez UCBpour entendre les préoccupations <strong>des</strong> entreprisesen matière d’enseignement et de bonne gouvernance.Le dépliant résumant les15 thèmes abordés lorsde ces rencontres estdisponible en PDF surwww.uwe.be/publications.GlaxoSmithKline a accueilli le député Serge Kublaet <strong>des</strong> candidats MR du Brabant wallon pourtraiter <strong>des</strong> thèmes de la fiscalité et <strong>des</strong> financespubliques.Mobilité, emploi et formation au menu de larencontre avec la députée Florine Pary-Mille chezDurobor.PUB ???1/3<strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009 .41
Actions I RechercheXDCLe pionnier européen du film en 3DCréée en 2004, XDC développe <strong>des</strong> équipements numériques pour les cinémas qui abandonnent letraditionnel 35 mm. Elle occupe un peu plus de cinquante personnes et a réalisé, en 2007, un chiffred'affaires de plus de 2,2 millions d'euros. Dans le cadre du 6e programme européen de R&D,l'entreprise de Angleur a participé à deux projets pour un total de 1,5 millions d'euros de subsi<strong>des</strong>.par Carine VASSARTLes subsi<strong>des</strong> obtenus par XDC dans le cadre duprojet IP-Racine ont servi à développerun serveur <strong>des</strong>tiné aux salles <strong>des</strong> cinémaseuropéens passant au format numérique.Il s'agit non seulement d'un ordinateur maiségalement <strong>des</strong> logiciels de télémaintenance quipermettent d'intervenir sur le software, depuisles bureaux de la société à Liège, en cas deproblèmes ou pour y introduire les mises à jouret les adaptations aux nouvelles normes. A l'heureactuelle, 80% <strong>des</strong> opérations de maintenance sefont à distance, ce qui génère <strong>des</strong> économiesimportantes de déplacement.Lorsque l'entreprise liégeoise a eu accès auxsubsi<strong>des</strong>, elle testait son prototype dans unedouzaine de salles en Belgique. En mars 2008,le nombre de salles numérisées par XDC s'élevait à310 et devrait grimper à plus de 1.000 d’ici fin 2009."Nous ne sommes pas les seuls dans ce secteurmais nous avons été les pionniers en Europe etnous sommes surtout l'acteur leplus puissant, signale Benoît Michel, Conseilleren nouvelles technologies chez XDC. L'argenteuropéen a donné à XDC un avantage concurrentielévident qui l'a aidé à obtenir le très importantcontrat que nous avons signé l'été dernier".Un avenir assuréPetit retour en arrière: XDC accède en 2006 auxsubsi<strong>des</strong> de EDCINE qui doivent lui servir à rendreson serveur numérique compatible avec la normeDCI (Digital Cinema Initiative). Celle-ci a été formuléepar les six plus grands studios américains de cinéma,les "Majors", et devient incontournable si l'on veutpouvoir projeter, à l'avenir, leurs productions.La position acquise par XDC au sein <strong>des</strong> projetseuropéens n'a pas échappé à ces studios qui ontdonc choisi, l'été dernier, l'entreprise liégeoise pourassurer l'équipement de 8.000 salles européennessur un total de 30.000. Par cet accord, les Majorss'engagent à payer à XDC une certaine somme (le"Virtual Print Fee", subside pour copie virtuelle)chaque fois qu'un film venant de chez eux passedans une salle équipée par la société liégeoise.Les grands studios ont consenti cet investissementcar, entre autres, ils ont perçu l'avantage net qu'ilsallaient pouvoir tirer à l'avenir de la stéréoscopie, lefilm 3D. Et grâce à la participation aux projetsfinancés par l'Europe, XDC avait pu se positionnerrapidement dans ce créneau puisque l'une de sesmissions, dans le cadre de EDCINE, comportaitnotamment un volet sur la compatibilité de sesserveurs à la stéréoscopie.Le numérique a en effet rendu nettement plusaccessible les techniques de production et deprojection <strong>des</strong> films en relief. "Pour les studios,c'est un avenir assuré car c'est un marché captif,affirme Benoît Michel. La stéréoscopie seraréservée aux salles de cinéma car elle n'est pascompatible avec les écrans TV domestiques, mêmeà haute définition. Les grands studios savent qu'ilsvont donc pouvoir faire revenir le public vers lescinémas. Les étu<strong>des</strong> montrent déjà que les filmsen stéréoscopie attirent de 75 à 150% de publicsupplémentaires par rapport à un film normal."Un rôle d'interlocuteur privilégiéLes subsi<strong>des</strong> européens ont également eu <strong>des</strong>retombées indirectes intéressantes pour XDC.Le développement du serveur l'a orientée versune nouvelle activité: la location d'équipement.Les exploitants <strong>des</strong> salles numériques paient eneffet une redevance fixe, couvrant l'utilisation duserveur ainsi que la prise en charge <strong>des</strong> problèmesde maintenance et <strong>des</strong> adaptations technologiques.La signature du contrat avec les grands studiosva accroître considérablement cette source derevenus réguliers.Le contrat avec les Majors américaines a propulséXDC sur le devant de la scène, lui assurantdésormais un rôle d'interlocuteur privilégié pourles différents distributeurs européens. "Auparavant,lorsque nous passions un contrat d'équipement,il s'agissait d'une dizaine de salles, souvent auniveau d'une seule ville, remarque Benoît Michel.Aujourd'hui, on discute de réseaux d'une centainede salle, voire plus, au niveau d'un pays entier". ■L'ARGENTEUROPÉENA DONNÉ À XDCUN AVANTAGECONCURRENTIEL.RÉSULTAT:UN IMPORTANTCONTRAT AVECLES STUDIOSAMÉRICAINS.42. <strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009
Réseaux I Manager positifUN SYSTÈME FINANCIER CRÉATEUR DE PAUVRETÉL’Occident prendune leçon du SudLes décideurs doivent comprendre la nécessité d'offrir une lisibilité la plusforte possible aux acteurs de l’économie au contraire de ce qui se faitactuellement au plan financier. Le probable changement d’habitu<strong>des</strong> <strong>des</strong>consommateurs fait naître <strong>des</strong> opportunités mais aussi <strong>des</strong> risques.Il faut mesurer le changement !Jean Staune, expert APM (sociologue et philosophe)© C John Foley"LES PAUVRESNE SONT PASLE PROBLÈME,ILS SONTLA SOLUTION"Jean Staune(selon l’économistepéruvienHernando de Soto)Selon Soto, la pauvreté du tiers mon<strong>des</strong>’explique par le fait que le capital necristallise pas que maisons, entreprises etautres activités, même s’il s’agit d’activitéspouvant être légalisées, et contraignentdonc une immense partie de la populationmondiale a rester hors du systèmecapitaliste.Voyons le lien que Soto fait avec la criseactuelle : "Le plus intéressant, dans la crisefinancière actuelle, c'est que l'Occident acommencé à nous ressembler ! Vous vousêtes engagés dans un système informel quine permet plus d'identifier les volumes <strong>des</strong>transactions, les valeurs réelles <strong>des</strong> choses.Vous avez oublié le socle, les échafaudagesde votre système. Tant que vous possédiez<strong>des</strong> registres fiables <strong>des</strong> valeurs, vousgardiez le contrôle. Aujourd'hui, lecapitalisme financier l'a perdu, vos banquesne savent plus ce qu'elles possèdent.S'agissant du système financier, vous vousretrouvez dans la situation exacte <strong>des</strong> paysdu Sud pour tout leur système économique.Nous non plus, nous ne connaissons pas lavraie valeur de nos biens, ignorons de quellesrichesses nous disposons, sommesincapables de les garantir. Vous avez oubliéce qui fait le fondement même du capitalisme: rendre la valeur lisible par tous, l'établir parun droit de propriété. "La thèse de Hernando de Soto, selonlaquelle nous avons réussi à faire au planfinancier ce que les pays du tiers monde fontau plan économique c’est-à-dire rendre lesystème illisible est parfaitement illustré parles propos de Tony Lomas l'administrateurchargé de la liquidation de Lehman Brothersen Europe : "Tout cela est d'une extrêmecomplexité et prendra <strong>des</strong> années à dénouer,sans même inclure les inévitables recoursen justice. L'ampleur <strong>des</strong> relations d'affairesentre Lehman et ses clients défiel'imagination. Déterminer les vraispropriétaires <strong>des</strong> avoirs et <strong>des</strong> créancesrevient à dévider toujours plus avant la peloted'un incroyable enchevêtrement".L’appât du gain et l’absence de lisibilité nousa menés au bord du gouffre. Une grandepartie <strong>des</strong> 173 milliards que l’état américaina investi dans AIG a servi uniquementà rembourser les CDS émis par cettecompagnie ; et personne ne peut dire oùcela s’arrêtera. Ainsi subprime et CDS ont-ilscontribué à nous transformer en pays dutiers monde au plan financier selon l’analysede Soto.Cette "leçon" pour attirer l’attention <strong>des</strong>décideurs sur la nécessité d'offrir unelisibilité la plus forte possible aux acteursde l’économie au contraire de ce qui se faitactuellement au plan financier. Il le faudrad’autant plus que les consommateurs ontété bouleversés par l’effondrement du jeude cartes ! ■ExpérienceHUBERT EWBANK DE WESPIN, MANAGING DIRECTOR DE SODECOM QUÉVYS.A., une PME montoise qui fait partie du Groupe VANHEEDE, active dansle transport et le traitement <strong>des</strong> déchets, est membre du club APM de Mons.Pour lui, le développement durable doit être considéré comme une priorité pourlaquelle tous les acteurs de la vie économique doivent se sentir responsables etdonc agir. La Sodecom à Quévy en est la meilleure preuve puisqu’on y produitde l’électricité au moyen de déchets organiques (biométhanisation) ; une éoliennede 2MWh est en construction et <strong>des</strong> panneaux photovoltaïques vont être installés.Une autonomie totale grâce exclusivement à <strong>des</strong> énergies vertes.APM Belgique Luxembourg Rue Bois Saint-Jean 29 - 4102 OUGREE04/232.10.36 - apm.belux@skynet.be44. <strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009
Réseaux I E-WallonieL’ENTREPRISEEN LIGNEDéveloppez votreentreprise grâceaux Technologies dela Communication etde l’information.Une rubrique proposéepar l’Agence <strong>Wallonne</strong><strong>des</strong> Télécommunications.LE CHIFFRE43%En 2007, 43% <strong>des</strong>entreprises wallonnesde plus de 5 travailleursont acheté <strong>des</strong>produits/services par voieélectronique. Les achatsde fournitures sonttoujours prédominants,mais ceux relatifs auxbiens et services digitauxet classiques progressent.Les 57% ne faisant aucunachat via Internet ont étéinterrogées sur les raisonsde cette non-utilisation duWeb et c'est l'inadéquationde la technologie parrapport à l'activité quiest invoquée commeprincipale raison.ON THE WEBwww.jesuisfantastic.beA l'initiative dugouvernement wallon etdans le cadre du planMarshall, l'ASE, l'AWT etl'UCM, en collaborationavec <strong>des</strong> partenairesprivés, ont lancé unecampagne <strong>des</strong>ensibilisation et <strong>des</strong>timulation à l'usage<strong>des</strong> TIC auprès <strong>des</strong>PME et TPE wallonnes.Une utilisation pertinenteet adaptée <strong>des</strong> TICaméliore la productivité<strong>des</strong> PME, la compétitivité,l'emploi et la dynamiqueglobale du marché.PAPIER ÉLECTRONIQUESupport de lecturepour demain ?Le papier électronique (e-paper) est un ensemble de technologies d'affichagequi visent à offrir une lecture aussi reposante que la lecture sur papier classique.Développé pour dépasser certaines limitations<strong>des</strong> écrans classiques, l'e-paper est capablede conserver le texte et les images à l'infinisans avoir besoin d'une alimentationélectrique. Ce n'est qu'au moment duchangement de texte ou d'image qu'une faibleconsommation d'électricité est nécessaire.Il permet également un changement decontenu à tout moment en fonction <strong>des</strong> besoins,ce qui le rend réutilisable. Le papierélectronique est léger, durable, réutilisable etflexible. Nouvelle technologie d'affichage, il sepositionne sur le marché en concurrent directdu papier ordinaire ainsi que <strong>des</strong> technologiesd'écran OLED ou LCD. L'usage du papierélectronique s'oriente plus vers un formatspécifique de type "feuille", s'opposant ainsi auformat "ordinateur" que nous connaissons.La feuille, connectée, devient la porte d'accès àla connaissance et au partage. L'offre actuellede produits utilisant l'e-paper est limitée à unecentaine d'équipements différents. Plus d'unmillion d'équipements ont été vendus en 2008.L'e-paper: pour quelles applications ?L'enseignementOn estime le nombre d'étudiants universitaireschinois à 10% de la population globale.Les autorités ont fixé <strong>des</strong> objectifs ambitieuxpuisque, en 2012, chaque étudiant devrait utiliserun équipement e-paper pour lire et écrire.Plusieurs modèles sont en développement via<strong>des</strong> partenariats entre le gouvernement chinois,les universités et les centres de recherches.Plus près de chez nous, les Pays-Bas ont lancéun projet pilote dans une école de Maastrichtpour tester l'usage <strong>des</strong> lecteurs e-paperdans le processus d'enseignement.Enfin, aux Etats-Unis, certaines universitésdiffusent <strong>des</strong> cours pour les étudiants enutilisant ce nouveau canal de distribution.La presse et l'éditionLe monde de l'édition est évidemmenthautement concerné par cette technologie.Grâce à elle, l'utilisateur pourra acheter etemporter avec lui un ensemble de ses livresfavoris, alors que le touriste choisira d'y stockerles 2 ou 3 gui<strong>des</strong> pour ses prochains voyages,avec les dernières mises à jour et les cartes adhoc. Dès à présent, on soulignera la présenceAUX ETATS-UNIS, CERTAINESUNIVERSITÉS DIFFUSENT DESCOURS POUR LES ÉTUDIANTSPAR "E-PAPER"sur le marché d'un bon nombre d'œuvreslittéraires au format numérique. Une largemajorité de ces ouvrages sont mêmedisponibles gratuitement. Cette tendancedevrait s'amplifier compte tenu de l'intérêt <strong>des</strong>bibliothèques, <strong>des</strong> journaux, <strong>des</strong> éditeurs et <strong>des</strong>gestionnaires d'archives pour la numérisation.L'affichage publicitaire ou informationnelLes panneaux publicitaires constituent une ciblenaturelle pour cette technologie qui permetla diffusion de publicités différentes d'unerégion à l'autre et de publicités contextuelles,personnalisées et interactives. Les panneauxpublicitaires ou d'information aux arrêts de busou dans les gares ou stations de métroconstituent autant de supports privilégiés pourl'e-paper. De tels panneaux offrent plusieursavantages: facilité de mise à jour au travers duréseau, possibilité d'afficher <strong>des</strong> informationsciblées (horaires, plans, informations utiles auxvoyageurs, publicités spécifiques, etc.).Et d'autres applications encore ...Parmi les applications possible, on citeraentre autres les constructeurs automobilesqui étudient l’usage de l’e-paper pour lesmanuels d’assemblage, le secteur médical quil’utiliserait afin de permettre au médecin devisualiser l’ensemble du dossier d’un patient,l’étiquetage en grande distribution combinéavec <strong>des</strong> puces RFID, ou encore les écransd’horloges ou de montres. Retrouvez l’articlecomplet sur le portail www.awt.be. ■Retrouvez le témoignage complet ainsi que d’autres témoignages e-business et ICTsur le portail <strong>des</strong> Technologies de l’Information et de la Communication : www.awt.be<strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009 .45
Réseaux I Les brèves de la QualitéLE CHIFFRE85.000Le MWQ a rassembléun certain nombred’information enprovenance de sesmembres actifs dans ledomaine de la formationà la Qualité (CQHN,CEQUAL, FOREM, FPMs,Entreprise et Qualité etInterface Qualité).Le nombre moyend’heures formées,pour ces seuls opérateurs,se monte à 85.000 heurespar an pour la périodede 2002 à 2007 !LEXIQUEEspace Horizon Qualité :un programme audiovisuelinterpellant !Cet outil sensibilise lemonde de l’entreprise à lanécessité du Managementde la Qualité. Comment ?Le programme audivisuel,d’une durée de40 minutes, est partagéen cinq actes. Il rappelle,entre autre, la nécessitéd’un managementparticipatif qui présenteles outils de managementutilisables actuellement.Chacun <strong>des</strong> cinq actes estsuivi d’une animation etd’un débat avecles participants."LA QUALITÉ, MUTUALISER LES CONNAISSANCES ETLES COMPÉTENCES = VALEUR AJOUTÉE !"Dans cette édition <strong>des</strong> "brèves de la Qualité", nous vous proposons<strong>des</strong> pistes qui peuvent vous aider dans votre plan formation…par Stéphanie Dubois – Collaboratrice Communication MWQIncitants financiers à la formation"Qualité/Sécurité/Environnement"pour les travailleurs occupés enentreprise: Le Crédit-adaptationVous désirez former vos collaborateurs ?Vous pouvez bénéficier d'un soutienfinancier et de conseils appropriés au sujetde ces formations et de leur subvention.Le Crédit-Adaptation sert à soutenirfinancièrement la formation spécifique devos travailleurs en vue de leur faire acquérirde nouvelles compétences. Ces formationsdoivent concerner au minimum troistravailleurs dans l'entreprise et ne peuventexcéder 150 heures en moyenne partravailleur réparties sur une période de1 an minimum et de 2 ans maximum.Il peut s'agir de formations liées à :un système de management de la Qualité,de l’Environnement ou de la Sécurité.Il peut également s'agir d'autres domainesauxquels se rapportent <strong>des</strong> formationsspécifiques.FOREM, Service Crédit-Adaptation -Boulevard J. Tirou, 104 - 6000 CharleroiConseillers :071/20.64.20 (fax : 071/20.64.98),creditadaptation@forem.bewww.leforem.be© MWQInfos :Entreprise et Qualité asbl04/367.89.42info@ehq.euwww.ehq.euPublication – Lu pour vous"Pilotage <strong>des</strong> compétences et de la formation – Des métho<strong>des</strong> et outils inédits"Comment définir la compétence ? Comment la formaliser ? Comment déterminer lesbesoins de formation ? Comment établir et piloter un projet de formation ? Commentévaluer l’efficacité d’une formation ? Voilà quelques-unes <strong>des</strong> questions auxquelles cetouvrage apporte <strong>des</strong> réponses méthodologiques claires, <strong>des</strong> outils pratiques, <strong>des</strong> grilles delecture. Il propose également de nombreuses pistes de réflexion visant à l’optimisation duprocessus de formation et de management <strong>des</strong> compétences. Qu’il s’agisse de satisfaireaux nouvelles exigences de la norme ISO 9001 ou plus généralement d’optimiser le pilotage<strong>des</strong> compétences et de la formation dans l’entreprise, cet ouvrage est un guide de réflexionet une aide concrète <strong>des</strong>tinés tant aux responsables qualité qu’aux responsables deformation et aux acteurs <strong>des</strong> ressources humaines de l’entreprise.Infos : Auteurs : P. Massot et D. Feisthammel aux Editions AFNOR.Mouvement Wallon pour la QualitéParc Créalys, @trium, 2 rue Camille Hubert, 5032 Isnes, 081/63.49.09, www.mwq.be46. <strong>Dynamisme</strong> Juin - Juillet 2009
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