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(0203273031333436BIBLIOTOPU<strong>ne</strong> saison au JaponPATRImOINEUn siècle pour renaîtreCHEf-D’ŒUVRE POUR TOUSLes tribulations d’un chinoisde Boulog<strong>ne</strong>-BillancourtILS fONT L'HISTOIRELe Baron et la merLES INCONTOURNABLESSpectacles, rendez-vous,expos à <strong>ne</strong> <strong>pas</strong> manquerEN UN CLIN D’ŒILLe calendrier des sortiesPIERRE-CHRISTOPHE BAGUETmaire de Boulog<strong>ne</strong>-BillancourtLÉditorialInnover et confirmera vie culturelle boulonnaise est à l’image de notre cité : en perpétuelmouvement et en constant bouillon<strong>ne</strong>ment. Et c’est heureux, car nous nousdevons d’enrichir <strong>cette</strong> offre plurielle qui fait l’identité de la ville, et contribuelargement à la qualité de vie de ses citoyens.Ce début d’année voit aussi la confirmation d’initiatives qui ont faitleurs preuves. Comme l’exposition Romy Sch<strong>ne</strong>ider, dont le grand nombrede visiteurs sig<strong>ne</strong> le succès. Comme le festival international du film deBoulog<strong>ne</strong>-Billancourt, «Le festival qui souffle positif», qui se tiendra finmars. Pour la deuxième année, nous pourrons y découvrir des longsmétragessélectionnés pour leurs qualités scénaristiques et artistiques, <strong>mais</strong>aussi pour un supplément de joie de vivre qu’il est si bon de goûter par lestemps présents. Je souhaite que <strong>cette</strong> manifestation proposée auxBoulonnais attire un large public, qui aura alors le privilège de découvrirdes films inédits, et contribuera ainsi à confirmer la notoriété de ce festivalqui le mérite.De son côté, le Conservatoire organisera en mars et avril deux concoursinterna tionaux; l’un de composition, dont c’est la deuxième édition et quise déroulera dans le cadre de l’Opus Erasmus; l’autre d’interprétation, quimettra en lice des futurs solistes qui seront les grands noms de demain.Notre ville déploie ces initiatives afin de renforcer l’influence et la réputationinternationale de notre pôle musical qui cultive l’excellence. N’hésitez <strong>pas</strong>à venir écouter ces jeu<strong>ne</strong>s réunis en orchestre symphonique jouer mozartdans les salons de l’hôtel de ville, le 18 janvier, pour le concert du Nouvel an.Enfin, c’est à un voyage au pays du Soleil levant que nous invitent lesbibliothèques. Pays éprouvé, <strong>mais</strong> à l’impressionnante richesse culturelle,il méritait <strong>cette</strong> « saison japonaise » très diversifiée. Sur plus de troismois, la Ville propose des conférences par des spécialistes, desdémonstrations d’arts japonais, de danses, de calligraphie… Notre cinémaLandowski, salle d’art et d’essai, complétera ce panorama en proposant u<strong>ne</strong>sélection de chefs-d’œuvre intemporels.L’expo Romy Sch<strong>ne</strong>ider, celle du jeu<strong>ne</strong> et talentueux peintre Arnaud Crassat,les arts japonais; et aussi les bibliothèques, le m-A30… Autant d’occasionsde vous divertir. N’oubliez <strong>pas</strong> le musée Belmondo, la bibliothèquemarmottan, le musée-jardin Landowski et tous les autres lieux, sinombreux de notre ville, qui méritent votre intérêt.Bon début d’année, bon<strong>ne</strong>s visites.numéro 6 janvier-mars 2012Culture (s)


06( 07LE SALON DU LIVREDEUX JOURS INTENSESPHOTO © BAHILes 3 et 4 décembre, ils étaient au rendez-vous. Près de 9 000 boulonnais venus rencontrer 170 auteurs,et faire dédicacer livres et albums, assister aux conférences et tables rondes et encourager les jeu<strong>ne</strong>s auteursboulonnais distingués par le concours organisé par la Ville.Concours des jeu<strong>ne</strong>s auteurs boulonnais – le cru 2011Premier prix de la poésie : « Un Rêve »maëlle Lefevre, 13 ans, scolarisée au lycéeLa fontai<strong>ne</strong>.Le jury a aimé la maîtrise de la structurepoétique et la richesse du style.Le 2 e prix a été décerné à Carola<strong>ne</strong> Bichon etle 3 e à Sarah Setton.PHOTOS © BAHIPremier prix de la nouvelle :« Le Papillon »Anaïs Gauchot, 14 ans, scolarisée au lycéeClaude-Bernard. Elle a reçu l’année dernièrele 3e prix de la BD et le 1 er prix poésie.Récit d’u<strong>ne</strong> jeu<strong>ne</strong> fille qui fait le deuil de songrand-père, le jury a aimé l’émotion et latendresse qui s’en dégage, et l’histoire,porteuse d’espoir.Le 2 e prix a été décernéà Valenti<strong>ne</strong> meyer et le 3 e à Eva Vieira.Le texte de la nouvelle est disponible sur lesite de la ville et sur demandeà la direction de la Cultureau 01 55 18 54 49.Un rêveComme la brume s’insinuant dans mon esprit,L’image d’un être <strong>pas</strong>sé s’imprime,Sur mon cœur et dévoile son rêve flétri,Sensation de ses souvenirs qui s’expriment,Ces visions floues et dansantes m’emprison<strong>ne</strong>nt,Car, insaisissables, elles tracent mon sommeilmurmures et chuchotements crépitant son<strong>ne</strong>nt,Sur mon âme, <strong>mais</strong> inaudibles à mes oreilles,Puis, quelques bruits ténus perturbent mes songes,La réalité dans mes sentiments replonge,Loin, quelque part, la lumière refait surface,Je sens encore le poids de la nuit, proche,Désespérément, mes pensées s’accrochent,Et je m’en vais de ce monde noctur<strong>ne</strong>, lasse.Les premiers prix ont été récompensés par le Rotary club de Boulog<strong>ne</strong>-Billancourt, partenaire du concours des jeu<strong>ne</strong>s auteurs boulonnais.Premier prix de la BD« Sans titre 3 « la calculette » »Tiphai<strong>ne</strong> de Cointet, 15 ans,scolarisée au lycée Notre-Dame.Elle était 2 e prix de la BDl’année dernière.Le jury a aimé le dessin trèsperson<strong>ne</strong>l et expressif, et l’humourdu scénario.Le deuxième prix a été décernéà Edwige Zhu et le troisièmeà mathilde Bon<strong>ne</strong>t.


Temps forts VU & ENTENDU1234 5671 : Pierre-Christophe Baguet et Serge moati. 2 : Jacques Attali, venu pour son dernier opus Demain, qui gouver<strong>ne</strong>ra le monde ? 3 : Aldo Naouri a faitpart de son expérience lors d’u<strong>ne</strong> rencontre autour de son dernier livre La Belle-mère, éter<strong>ne</strong>lle mal-aimée. 4 : Jean-marc Sylvestre avec ses Nouvellespetites leçons d’économie. 5 : Pour macha méril, C’est prêt dans un quart d’heure. 6 et 7 : Philippe Grimbert, venu avec Un garçon singulieret morgan Sportès avec Tout, tout de suite, ont participé à u<strong>ne</strong> table ronde sur le thème Littérature et cinéma, avec fabrice Humbert.Culture (s)numéro 6 janvier-mars 2012


(08098 910111213 14PHOTOS © BAHI8 et 9 : Karim friha en dédicace : l’auteur de Le Réveil de Zelphyre tome 2 a été beaucoup sollicité. 10 : Belinda Canno<strong>ne</strong>, auteur de Le Baiser peut-être.11 : Les grandes dames de la BD : Annie Goetzinger pour Marie-Antoi<strong>ne</strong>tte, la Rei<strong>ne</strong> fantôme et florence Cestac, pour Des salopes et des anges,co-écrit avec Tonino Benacquista, également présent sur le Salon. 12 : Ptiluc et son Pacush Blues tome 13 à l’œuvre. 13 : Antoi<strong>ne</strong> Sfeir et Robert Solé,en conférence. 14: madelei<strong>ne</strong> Chapsal, venue pour Deux sœurs.numéro 6 janvier-mars 2012Culture (s)


RencontreARNAUDDAGUINun chef sur l’Île SeguinALe chef basque étoilé Arnaud Daguin, a pris lescommandes du restaurant éphémère de l’île Seguin,dans le cadre de l’aménagement culturel de l’îlevoulu par la municipalité. Depuis le moisde septembre, il propose à ses convives u<strong>ne</strong> carteinnovante où les légumes et le bio sont à l’hon<strong>ne</strong>ur.Entre art, culture et gastronomie.rnaud Daguin est un artiste dont la palette se compose de légumes de saison. Sonatelier, c’est le piano de sa cuisi<strong>ne</strong>, là où toute son œuvre se dessi<strong>ne</strong>. Comme toutchef qui se respecte - et pour apporter sa signature - il maîtrise son é<strong>ne</strong>rgie créativeau fil de ses convictions. La première, c’est la grande proximité qu’il entretientavec les producteurs, il les connaît, sait comment ils travaillent et utilise les produitsbios et de saison qu’ils lui fournissent. La deuxième est l’attention portée àla concentration des goûts. Lorsqu’il fait cuire des légumes au four, ils sont justelavés, <strong>pas</strong> pelés, ce qui permet de conserver la saveur et les vitami<strong>ne</strong>s. Le troisièmeélément important est l’inversion des proportions. Les légumes tien<strong>ne</strong>ntla vedette dans les assiettes. « En inversant la proportion, de 80 % animale à80 % végétale, on respecte plus notre écosystème. » Les bases sont posées. Surl’île Seguin, qui accueille depuis la mi-septembre un restaurant de 140 couverts,l’alchimie fonction<strong>ne</strong>. « La carte évolue à chaque fois que je vais faire le marché.C’est au jour le jour, selon la récolte. »L’île Seguin, un lieu à partSi Arnaud Daguin a accepté de s’installer sur l’île Seguin, c’est parce qu’il a le sensdu challenge : « C’est un défi que de s’installer ici, dans un endroit en devenir, oùtout est possible. J’aime ce lieu, qui est à part: lorsqu’on <strong>pas</strong>se le pont Renault, onse sent un peu ailleurs, comme dans u<strong>ne</strong> bulle. Je savais qu’il allait se <strong>pas</strong>serquelque chose ici. » Il <strong>ne</strong> lui faut <strong>pas</strong> longtemps pour accepter l’offre de fabriceLextrait, le responsable des Grandes tables (des spécialistes de l’implantation derestaurants dans des lieux culturels, NDLR), qui lui propose de travailler avec luiainsi qu’avec l’architecte du bâtiment - Pier Sch<strong>ne</strong>ider - sur ce concept originalde restaurant, situé au cœur du jardin de préfiguration de l’île Seguin. Tout étaità construire. Parce qu’il aime le travail en équipe, les trios où les idées circulentet où la créativité est stimulée, il accepte. « C’est aussi très touchant de participerau fait de faire revivre ce site. Je me rappelle des terrains Renault, de l’histoire de<strong>cette</strong> forteresse du monde prolétaire. Je me souviens encore d’avoir entendulorsque j’étais petit qu’il <strong>ne</strong> fallait <strong>pas</strong> désespérer Billancourt… »C O U P S D E● COUP DE FEUPour le panaisincontestablement. C’est unlégume de saison. On peutle cuire sur u<strong>ne</strong> plaquedans un four <strong>pas</strong> trop chaud,juste pour qu’il dore bien,et le déguster en puréeavec un trait d’huile d’olive.● COUP DE MAINNos journées commencentà 7h et se termi<strong>ne</strong>nt à 2hdu matin lorsque nous avonsdes hôtes à Hégia. Il fautsavoir tout faire: la cuisi<strong>ne</strong>,la plonge, de l’hôtellerie,la gestion de la cave… C’estun sacerdoce volontaire.● COUP DE CŒURMa grand-mère mater<strong>ne</strong>lledirigeait le premierrestaurant végétarien deParis. Elle mélangeaittoujours le cru et le cuit,c’était son secret et je m’ensers encore aujourd’hui.Je me suis inspiré des deuxcôtés de ma famillepour tracer ma route.● COUP DE TÊTEIl faut assumer notre rôle deprédateur: nous tuons desanimaux pour les manger.Chacun doit y réfléchiren sa propre conscience,sans jugement de valeur.©ARNAUD OLSZAKB I O E X P R E S S1959 : Naissance d’Arnaud Daguin1988 : Ouverture de Les Plata<strong>ne</strong>s, u<strong>ne</strong>étoile au Michelin en 1993 (Biarritz)2005 : Ouverture de La Ferme d’Hégia,u<strong>ne</strong> étoile au Michelin en 2007(Hasparren)2011: Ouverture de Les Grandes tablesde l’île SeguinCulture (s)numéro 6 janvier-mars 2012


10(11“C’est un défi que de s’installerici, dans un endroit”en devenir,où tout est possible.Avec un père doublement étoilé tel qu’André Daguin, on pourrait le croire directementtombé tout petit dans la marmite. <strong>mais</strong> cet avenir trop bien tracé<strong>ne</strong> lui convenait <strong>pas</strong>. Le jeu<strong>ne</strong> homme à d’autres ambitions. À l’âge de 15 ans,il quitte l’hôtel-restaurant familial à Auch et s’installe à Paris où il étudiel’histoire et la sociologie et fréquente l’école du cirque de fratellini. « Avecdes copains, on jonglait dans le métro, ça nous suffisait pour vivre. » L’atavismefamilial le rattrape quand il rencontre le cuisinier André Guillot à l’âgede 20 ans. Son approche de la cuisi<strong>ne</strong> le séduit, le virus est transmis. S’ensuitu<strong>ne</strong> formation en pâtisserie chez Christian Constant, où il apprend les fondamentaux.Sa carrière démarre : il part à Washington ouvrir le restaurant del’hôtel Watergate avec Jean-Louis Palladin, l’un des premiers chefs français às’imposer aux USA. Son service militaire, il le fait sur la Jean<strong>ne</strong> d’Arc et régaleles officiers de la mari<strong>ne</strong> lors d’un tour du monde. Puis, retour à Auch, oùil reprend les cuisi<strong>ne</strong>s de son père. « Ce n’était <strong>pas</strong> vraiment mon truc,j’avais envie de vivre ma propre aventure. » Il rencontre ensuite sa femme,Véronique. Avec elle, il se lance et s’installe au Pays Basque, avec l’ouverturedu restaurant Les Plata<strong>ne</strong>s à Biarritz ou il décroche sa première étoile. Puisil achète à Hasparren La ferme d’Hégia qui deviendra leur <strong>mais</strong>on d’hôte,à ce jour la première et la seule à n’avoir ja<strong>mais</strong> été étoilée. U<strong>ne</strong> partitionsans faute pour ce maestro de la cuisi<strong>ne</strong>. ● An<strong>ne</strong>-Laure Jardonnuméro 6 janvier-mars 2012Culture (s)


Évé<strong>ne</strong>ment MUSIQUES CLASSIQUES À BOULOGNE-BILLANCOURTLA FIBRE MUSICLa Ville abrite avec le CRR l’un des meilleurs conservatoires de l’hexago<strong>ne</strong>, qui en fait un centre de formationd’excellence pour l’interprétation et la création musicale, tout en dispensant un enseig<strong>ne</strong>ment ouvert à tous,enfants et adultes. Deux concours internationaux proposés par le CRR, de composition et d’interprétation,placent désor<strong>mais</strong> la Ville, qui les organise, dans u<strong>ne</strong> dynamique d’accueil et de promotion des futurs talents.Tout au long de l’année, les méloma<strong>ne</strong>s boulonnais se voient proposer un large choix de concerts, de la musiquesymphonique à la musique de chambre, souvent sous l’égide du Conservatoire. Auxquels se prêtent des sallesde qualité, comme l’auditorium, la bibliothèque marmottan, et même l’hôtel de ville qui accueillera le concertdu Nouvel an. Et bien entendu le Carré. C’est dans <strong>cette</strong> belle enceinte, à l’acoustique soignée, que se produirale 8 février le chœur Accentus, l’un des meilleurs du monde, dirigé par sa fondatrice Laurence Equilbey,et qui fête en 2012 ses vingt ans. Personnalité solaire, musicien<strong>ne</strong> éclectique qui se révèle volontiers iconoclaste,elle s’ouvre (en pages 14 et 15) pour le BBI Culture(s) sur ses envies et ses projets.Deux concours de musique au CRRLe talent et l’imaginationEn contrepoint de la formation dispensée par le Conservatoire à rayon<strong>ne</strong>mentRégional, deux concours internationaux de haut niveau vont marquer la saisonmusicale. Le premier trouve sa place dans le cadre d’Opus Erasmus, cycle deformation accueillant des élèves de nombreux pays pendant u<strong>ne</strong> quinzai<strong>ne</strong> dejours en mars.Le deuxième, dont c’est la première édition, s’adresse à des musiciens profession<strong>ne</strong>ls.C’est un concours d’interprétation sur le thème de la musique dudernier siècle.Le directeur du Conservatoire, Alain Louvier, commente ces initiatives destinéesà être renouvelées chaque année et à prendre place dans le calendrier desévé<strong>ne</strong>ments musicaux internationaux.Le Concours de composition 2012: « Œuvres pédagogiques »« Le sujet en est la composition d’u<strong>ne</strong> œuvre instrumentale spécialement conçuepour les élèves de conservatoires et écoles de musique de différents niveauxd’études. Pour sa deuxième édition, ce concours se décli<strong>ne</strong> en trois catégories:u<strong>ne</strong> pièce pour voix soliste, u<strong>ne</strong> pièce pour ensemble de percussions (pour lecycle 2) et u<strong>ne</strong> pièce pour orchestre de jeu<strong>ne</strong>s (niveau fin de cycle 1, soit 4 à 5 annéesd’études). Le but de ce concours est de répondre aux lacu<strong>ne</strong>s du répertoiredestiné à former les jeu<strong>ne</strong>s musiciens. Nous avons choisi l’originalité en nousintéressant aussi <strong>cette</strong> année à la voix. L’année dernière nous avons reçu au total89 partitions venant de 23 pays! Le jury a dû effectuer un gros travail de sélectionavant de désig<strong>ne</strong>r les lauréats. Pour 2012, la finale se déroulera le 28 mars; nousjouerons, avec nos jeu<strong>ne</strong>s élèves, autant d’œuvres que possible. »Le Concours d’interprétation 2012 : « Musiques du derniersiècle » 1912-2012« Pour ce tout nouveau concours, nous avons tenu à nous démarquer de ceuxdéjà existants, et à lui don<strong>ne</strong>r u<strong>ne</strong> couleur particulière. C’est pourquoi j’aiproposé ce répertoire du dernier siècle, et choisi de solliciter des candidats danssix discipli<strong>ne</strong>s: violon, alto, violoncelle, contrebasse, harpe, clavecin. Le jury,constitué de personnalités du monde musical faisant référence, effectue u<strong>ne</strong> premièresélection sur les DVD reçus. Puis les musiciens admis aux épreuves finalesexécutent u<strong>ne</strong> œuvre imposée et u<strong>ne</strong> œuvre de leur choix. Comme <strong>cette</strong> formuleest inédite, nous <strong>ne</strong> mesurons <strong>pas</strong> encore le nombre de candidatures que nousallons recevoir, et quel peut être l’apport des instrumentistes venant de l’étranger.U<strong>ne</strong> seule certitude : ce sera <strong>pas</strong>sionnant, car ce répertoire est d’u<strong>ne</strong> tellerichesse et les étudiants peuvent laisser libre cours à leur imagination! Là encore,la finale, le 7 avril, sera publique. » ●© BAHICulture (s)numéro 6 janvier-mars 2012


12(13ALELe concert du Nouvel an dans les salonsd’hon<strong>ne</strong>ur de l’hôtel de villeSuivez ces jeu<strong>ne</strong>s !C’est presque un retour aux sources : voilà plusieurs décennies qu’unorchestre symphonique boulonnais n’avait <strong>pas</strong> repris place dans les salonsd’hon<strong>ne</strong>ur. À la demande du maire, il s’y produira le 18 janvier.Constitué de 60 jeu<strong>ne</strong>s âgés de 12 à 17 ans, il don<strong>ne</strong>ra des concertosde mozart avec comme solistes six instrumentistes au talent prometteur.« Pour ce concert, nous voulions des œuvres festiveset du grand plaisir ! » dit en souriant Pierre Calmelet,professeur des classes d’orchestres au Conservatoire.Voilà les excellentes raisons qui ont présidéau choix des deux concertos de mozart : le n° 25 pourpiano et le troisième pour violon. Ils seront exécutéspar le Jeu<strong>ne</strong> orchestre symphonique, constitué dejeu<strong>ne</strong>s ayant au moins cinq années de pratiqueinstrumentale. « Nous sommes très fiers, au Conservatoire,de nos orchestres de jeu<strong>ne</strong>s. La plupart d’entreeux suivent trois classes par semai<strong>ne</strong> : instrument,solfège et orchestre. Plus leur travail person<strong>ne</strong>l. Ilssont fortement impliqués. Il nous a semblé importantde faire jouer cet orchestre-là car ce sont en majoritédes jeu<strong>ne</strong>s boulonnais. » La préparation de ce concert<strong>pas</strong> comme les autres a commencé dès la rentrée.Pour Pierre Calmelet, « il faut ame<strong>ne</strong>r les enfants àaimer la musique, à y adhérer, et leur don<strong>ne</strong>r ensuiteles moyens techniques de parvenir à la jouer sans lassitudeni découragement ». Le soir même du concert,il « changera de casquette», de professeur exigeant<strong>mais</strong> attentif, <strong>pas</strong>sionné par son métier d’enseignant,et prendra la baguette pour diriger des « vrais musiciensd’orchestre » afin que se rassemblent toutes lespièces de ce long travail, presque un puzzle, qu’estl’interprétation des concertos.Les parties solistes seront jouées par six interprètesdifférents appartenant pour la plupart au PSPBB (Pôlesupérieur Paris-Boulog<strong>ne</strong>), chacun exécutant un mouvement(chaque concerto en compte trois). Le plusjeu<strong>ne</strong> a 13 ans. Tous les six envisagent u<strong>ne</strong> carrièreprofession<strong>ne</strong>lle et selon leurs professeurs, ils sont enbon<strong>ne</strong> voie de faire les beaux soirs des salles de concert,à Boulog<strong>ne</strong>-Billancourt et au-delà. ● Ch. D.S O L I S T E SSolistes du concerto pour pianoRodolphe Menguy 13 ans, ParisKatia Weimann 19 ans, Paris. PSPBBSylvain Haderle 19 ans, NîmesSolistes du concerto pour violonToutes trois étudiantes au PSPBBAude Randrianarisoa, 24 ans,Boulog<strong>ne</strong>-BillancourtClémence Mériaux, 20 ans, ParisAegi<strong>ne</strong> Seig<strong>ne</strong>urin, 21 ans, Paris© XAVIER MUYARD© XAVIER MUYARDI N F O R M A T I O NLe concert du 18 janvierest gratuit dans la limitedes places disponibles.Billets à retirer au Conservatoire.numéro 6 janvier-mars 2012Culture (s)


Évé<strong>ne</strong>ment MUSIQUES CLASSIQUES À BOULOGNE-BILLANCOURTLaurence Equilbey et Accentus en concert au Carré le 8 février« Il y a des œuvres pour lesquellesil faut monter sur les barricades »Elle est chef d’orchestre et directrice musicale d’Accentus, chœur de chambre réputé, avec lequel la Ville a nouédes <strong>pas</strong>serelles sous forme de part<strong>ne</strong>nariats musicaux, culturels et pédagogiques. Laurence Equilbey est aujourd’huireconnue pour son exigence et son ouverture artistique. Son travail depuis 15 ans lui don<strong>ne</strong> u<strong>ne</strong> place de choix parmiles chefs symphoniques, recherchés notamment pour leur expertise dans l’oratorio ou l’opéra. Avec elle, on parlecréation, formation, scénographie et électro-pop.En 2012, vous fêtez les 20 ans du chœur Accentus. Qui désor<strong>mais</strong> se produitparfois sans vous?Accentus est un ensemble mature. Qui peut don<strong>ne</strong>r des concerts a cappella, desoratorios, ou participer à un opéra. Nous avons vécu u<strong>ne</strong> aventure exception<strong>ne</strong>lleet de grands moments d’émotion. J’ai beaucoup de projets avec eux, <strong>mais</strong> ilsaccueillent également d’autres chefs et se produisent comme chœur invité.Accentus a désor<strong>mais</strong> un jeu<strong>ne</strong> chef associé, Peter-Jelle de Boer. Pour ce qui meconcer<strong>ne</strong>, il représente u<strong>ne</strong> part importante de mon activité, soit u<strong>ne</strong> vingtai<strong>ne</strong> deconcerts par an. Et puis c’est en effet u<strong>ne</strong> année spéciale, celle de nos 20 ans;nous don<strong>ne</strong>rons des concerts surprise, des « best of », ou comme à Pleyelavec La Création de Haydn, u<strong>ne</strong> œuvre géniale que nous n’avions ja<strong>mais</strong> donnée.© JANA JOCIFComment se décide la mise au répertoire d’u<strong>ne</strong> œuvre ou l’enregistrementd’un disque?C’est u<strong>ne</strong> affaire de désir tout d’abord, de nécessité technique aussi, de challengeégalement. Le répertoire est aussi décidé en fonction des souhaits des orchestresavec lesquels je suis en compagnonnage: l’Ensemble orchestral de Paris, l’Orchestrede l’Opéra de Rouen Haute-Normandie, etc. J’aime aussi m’atteler à des œuvresinédites. Celles pour lesquelles il faut monter sur les barricades (Lazarus deSchubert, Le Paradis et La Péri de Schumann). Pour mes choix d’enregistrement,la question préalable est: peut-on apporter quelque chose de nouveau? Nousn’enregistrons u<strong>ne</strong> œuvre que lorsque nous l’avons beaucoup jouée; on peut alors– et seulement alors – parvenir à faire u<strong>ne</strong> proposition d’interprétation perti<strong>ne</strong>nte.À côté d’Accentus, vous avez u<strong>ne</strong> prédilection pour la transmission?Le département supérieur pour jeu<strong>ne</strong>s chanteurs du Conservatoire régional deParis que j’ai créé est devenu important ; il accueille désor<strong>mais</strong> plus de 50 étudiants.J’en suis le directeur artistique et pédagogique, le chœur du départementest désor<strong>mais</strong> dirigé par deux jeu<strong>ne</strong>s chefs. Quant au programme européen Tenso,qui est un réseau d’ensembles vocaux se soutenant dans leur rayon<strong>ne</strong>ment, ilse développe et prospère.<strong>Vous</strong> développez de plus en plus votre activité de chef d’orchestre…Je dirige souvent l’Ensemble orchestral de Paris, l’Orchestre de l’Opéra de RouenHaute-Normandie, <strong>mais</strong> aussi à Lyon, Nice, Bucarest… Et l’Akademie für alte musikBerlin, le Concerto Köln, sur instruments d’époque. J’ai fait ma formation à Vien<strong>ne</strong>:pour le XVIII e et le pré-romantisme, j’ai envie du son de cuivres naturels et desonorités spécifiques dans les bois et les cordes.Faisons u<strong>ne</strong> parenthèse… Qui est Iko?(Rires) C’est un pseudo*, que j’ai pris pour travailler sur un album électro-popPrivate domain sorti en 2009. Dans le domai<strong>ne</strong> de l’électro, les artistes pren<strong>ne</strong>nttous des pseudos, ils aiment avancer masqués! J’ai voulu changer de registre pourle plaisir et faire entendre la musique classique différemment. J’ai choisi desartistes qui avaient u<strong>ne</strong> attirance pour le classique. Je trouvais dans leurs machi<strong>ne</strong>sdes sons qui m’intéressaient. Je me suis bien amusée. J’espère qu’eux aussi.* Pour iconoclasteOn reverra Iko dans un CD?Qui sait! Le prochain pourrait bien être plus pop. Dans un projet de ce genre,j’arrive avec un titre classique que j’ai envie de défendre, vers un musicien avec quij’ai envie de travailler. Il y a plein de belles mélodies qui peuvent être entenduesautrement, devenir de belles chansons, s’universaliser. <strong>mais</strong> soyons clairs: ceci estun chemin de traverse pour moi. J’admets, je suis un peu bord cadre… (sourire)© BAHICulture (s)numéro 6 janvier-mars 2012


14( 15<strong>Vous</strong> dirigez un ou deux opéras par an, <strong>mais</strong> derrière l’opéra, vous avez desenvies de choses différentes?J’ai dirigé le freischütz de Weber l’année dernière, Schubert <strong>cette</strong> année. J’ai besoind’un opéra par an. J’aimerais aussi développer les concerts scéniques, danslesquels on peut intégrer la vidéo, des lumières, la scénographie; qui feraientappel aux arts plastiques, pour lesquels j’ai u<strong>ne</strong> <strong>pas</strong>sion. Le répertoire potentiel estconsidérable: par exemple celui de la musique de scè<strong>ne</strong> qui pourrait ainsi être redonnéeavec sens. Comme Athalie de mendelssohn, dont la version originale estdans le français de Raci<strong>ne</strong>. Ou bien d’autres ouvrages, qui sont des sagas palpitantes,des œuvres célébrant la liberté des peuples. Comme Le Paradis et La Péride Schumann, ou ses Ultimes ballades… Il y a des personnages, des situations etdonc u<strong>ne</strong> nouvelle forme de spectacle vivant à trouver. J’ai plein de projets commeceux-là <strong>mais</strong>… ça coûte cher, il y a du monde sur le plateau et j’ai du mal à lesmonter. <strong>mais</strong> je m’accroche!On sent que la scè<strong>ne</strong> vous <strong>pas</strong>sion<strong>ne</strong>. Quel est votre rêve?Oui, j’aime la scè<strong>ne</strong> et les grosses machi<strong>ne</strong>s! Un de mes rêves… Ce serait depouvoir être mon propre producteur pour ces projets. C’est important de créerdes choses nouvelles artistiquement, de rendre aussi des œuvres plus lisibles,d’attirer plus de publics vers des œuvres profondes. ● Propos recueillis par Ch.D.© ANTON SOLOMOUKHLA© DRD A T E S C L É SLaurence EquilbeyÉtudes de musique à Paris, Vien<strong>ne</strong> et Londres,et la direction notamment avec Eric Ericson,Denise Ham, Colin Metters et Jorma Panula.Elle fonde en 1991 Accentus, chœur de chambreprofession<strong>ne</strong>l. L’ensemble interprète les œuvresmajeures du répertoire a cappella et s’investit dansla création musicale contemporai<strong>ne</strong>. Il se produitdans les plus grands festivals français etinternationaux, collabore régulièrement avec chefset orchestres prestigieux, participe à desproductions lyriques et enregistre pour Naïve.Élue Personnalité musicale de l’année 2000par le Syndicat profession<strong>ne</strong>l de la critiquedramatique et musicale.Victoire de la musique classique avec Accentusen 2002, 2005 et 2008.Laurence Equilbey crée le premier départementsupérieur pour jeu<strong>ne</strong>s chanteurs au Conservatoireà rayon<strong>ne</strong>ment régional de Paris en 2002,ainsi que le programme européen Tenso,dédié au développement de l’art vocal.Lauréate 2003 du Grand prix de la presse musicaleinternationale.Artiste associée à la Cité de la musique/salle Pleyel,au Grand théâtre d’Aix-en-Provence,à l’Opéra de Rouen Haute-Normandie,à l’Ensemble orchestral de Paris.Sa dernière réalisation est un dia<strong>pas</strong>on électronique(e-tu<strong>ne</strong>r), permettant aux musiciens d’accéderaux 1/4 de tons et 1/3 de tons et de sortirdu système tempéré de façon intuitive.Discographie sur http://www.laurenceequilbey.comnuméro 6 janvier-mars 2012Culture (s)


Les coups de cœurD’ISAURE DE BEAUVAL16( 17© BAHIMERCIau public boulonnais▼Le premier va très certai<strong>ne</strong>ment au concours 2012 depeinture, dessin, gravure et aquarelle. Cette initiativedrai<strong>ne</strong> des participations de plus en plus nombreuses.Elles sont près de 120 <strong>cette</strong> année, examinées par unjury d’experts qui annoncera le gagnant le 15 févrierprochain. Tous les participants ont l’opportunitéd’exposer leur œuvre en février au rez-de-jardin del’hôtel de ville. J’espère qu’u<strong>ne</strong> fois encore, ce concoursdésor<strong>mais</strong> bien ancré dans l’agenda culturel, serve detremplin à un artiste boulonnais que nous remettronsà l’hon<strong>ne</strong>ur sur les ci<strong>mais</strong>es de la ville, à l’espaceLandowski.▼▼En mars 2012 la Ville organise pour la deuxième annéele festival du cinéma de Boulog<strong>ne</strong>-Billancourt. Nousaurons le plaisir de voir en compétition, souvent enavant-première, des films sélectionnés pour leur qualitéet leur optimisme (voir l’affiche en page gauche).Nous confortons ainsi notre volonté de refaire de Boulog<strong>ne</strong>-Billancourtu<strong>ne</strong> cité du cinéma, qualité totalementlégitimée par son <strong>pas</strong>sé, <strong>mais</strong> aussi par sonprésent: après le succès de l’expo Bardot, l’expositionRomy Sch<strong>ne</strong>ider a rencontré son public, puisque de trèsnombreux visiteurs ont franchi les portes de l’espaceLandowski pour l’admirer. Dont le premier fut AlainDelon (voir pages 4 et 5) qui a toujours témoigné deson attachement à notre ville.Enfin, j’aimerais remercier le public boulonnais, toujourscurieux de nos propositions artistiques et culturelles,toujours fidèle aux manifestations variées qui luipermettent de découvrir des univers très différents. Unpublic très ouvert, toutes tranches d’âges confondues;les jeu<strong>ne</strong>s apprécieront ce trimestre l’expo d’ArnaudCrassat, son travail au pochoir, qui s’exprime si biendans les fresques de rues. Nous proposerons aussi lavision d’un Japon contrasté, que les bibliothèques etle Conservatoire, avec l’aide du musée Albert-Kahn, évoquerontde bien des manières. Et je salue égalementnos galeristes boulonnais, qui contribuent, entreassociations et émulation, à approfondir l’identitéartistique boulonnaise. ●Isaure de Beauval,Adjointe à la CultureTalents boulonnaisConcours de peinture 2012Exposition des œuvres sélectionnées pour le concours de peinture, de dessin, de gravure et d’aquarelle:du 1 er au 29 février – rez-de-jardin de l’hôtel de ville.Annonce du gagnant: 15 février 2012.© BAHI© BAHInuméro 6 janvier-mars 2012Culture (s)


Talent boulonnaisDans la têted’ARNAUD CRADu 21 janvier au 18 mars,la <strong>ne</strong>f de l’espaceLandowski exposeun artiste inclassable.Le cycle Talents Boulonnais,initié par la Ville pourpromouvoir les artistes,accueille Arnaud Crassat,trente-et-un ans,boulonnais depuisl’enfance. Il travailleau pochoir, <strong>mais</strong> <strong>pas</strong>seulement. Il écrit,compose d’étranges odes,explore les territoiresde sa mémoire, joueavec les films, les livreset surtout la musique.Il dit « chercher l’accord »quand il composeu<strong>ne</strong> image. Voici cellesqu’il a dans sa tête.L’espace Landowski« Je trouve cet endroit génial! Qui est àcôté d’u<strong>ne</strong> bibliothèque où je vais tout letemps… Il paraît que je vais exposer alorsqu’il y aura des évé<strong>ne</strong>ments autour duthème du Japon, qui est un pays quim’influence. Et aussi en même tempsque l’expo Romy Sch<strong>ne</strong>ider? Je l’adore! »© BAHICulture (s)numéro 6 janvier-mars 2012


Il cite :Un crayon, c’est u<strong>ne</strong> bon<strong>ne</strong> rampe(Toulouse-Lautrec)SSAT “ ”(1819Le cinéma« J’ai plein de films qui m’inspirent: Jules et Jim deTruffaut, Pierrot le fou de Godard. Et puis moncourt-métrage culte: Shadows de Cassavetes. U<strong>ne</strong>sorte d’À bout de souffle américain, issu de lanouvelle vague. Ah oui, j’aime Bresson aussi.Je pense qu’un jour je ferai des films. »La rue« J’ai fait <strong>pas</strong> mal de fresques dans les rues, commecelle dans le X e . Je fais u<strong>ne</strong> base chromatique avant deposer la fresque au pochoir; je fais quasiment tout aupinceau, très peu à la bombe. Et quand on travailledans la rue, les gens vien<strong>ne</strong>nt vous voir, vous parler. »Le langageJe travaille avec des titresde journaux - métro - queje recompose. J’y traque lescontradictions, je cherche lasurprise. L’idée, c’est de resterouvert, de poser desquestions. Il faut essayer decréer u<strong>ne</strong> nouvelle langue,comme la musique en estu<strong>ne</strong>. Les artistes doiventtoujours laisser les frontièresouvertes. »L’écriture« J’ai un principe un peu obsession<strong>ne</strong>l:j’écris tout ce que je vois et ce que j’entends.Des suites de mots. Je mixe desphrases entre elles. Cette machi<strong>ne</strong>, ça faitlongtemps que je voulais voir directementimprimé ce que je faisais. On la voit dansdes films, elle fait un bruit de mitraillette!On a l’impression d’écrire un dialoguepour Hollywood… »La musique« Je mets des mots dans le bol que je suis, je <strong>pas</strong>se un filtre.Et puis ensuite je vois comment les mots son<strong>ne</strong>nt, cequi est musical. J’écoute toutes les musiques. Le jazz demon père, et puis le hip-hop. Celui dans lequel j’ai baignéici à Boulog<strong>ne</strong>, né dans la rue, comme celui du groupe LesSages poètes de la rue, des « potes » de mCSolaar. »E X P O S I T I O NARNAUD CRASSATDu 21 janvier au 18 marsPeinture, arts plastiques,graphisme urbainNef de l’espace Landowskinuméro 6 janvier-mars 2012Culture (s)


PortfolioGALERIES BOULONNAISES6ENVIES D’ART...De nombreuses galeries d’art, alliant sélectivitéet diversité, contribuent à accroître la réputationde ville d’art de Boulog<strong>ne</strong>-Billancourt.Photographie, peinture, arts graphiques :des galeristes boulonnais se présentent.Voici leur credo.4Exit Art contemporainMaria Giovanna Gilotta et Florence Provost« La force de la sélection de la galerie Exit art contemporain est d’assumerun choix qui sait être provocateur, drôle ou inattendu, capable néanmoins des’introduire dans notre quotidien. Nous souhaitons provoquer la rencontre entrela création contemporai<strong>ne</strong> et un public de nouveaux collection<strong>ne</strong>urs commede collection<strong>ne</strong>urs avertis. Chaque œuvre est là pour parler d’elle: entre perceptifet conceptuel, entre pensée et sentiment, jeux et gravité, le travail des artistesde la galerie sollicite l’attention du public et l’amè<strong>ne</strong> vers u<strong>ne</strong> diversité d’émotions.Au-delà de la variété des discipli<strong>ne</strong>s, thèmes et matériaux utilisés, lesdifférents langages se conjuguent tous au présent: la réflexion sur notre génératio<strong>ne</strong>n est le fil conducteur. »Exit art contemporain 61 rue du Château - 0680452301www.exit-art.frJeudi 11h-19h, samedi 15h-19h et sur rendez-vous 7j/7Green Flowers Art GalleryValérie de Lauzon-Bacques« La vocation de Green flowers Art Gallery est de promouvoir des artistes émergentsaux côtés d’artistes établis. Très différents, les artistes présentés actuellementtravaillent néanmoins tous de façon intimiste. La lig<strong>ne</strong> éditoriale de Greenflowers Art Gallery revendique u<strong>ne</strong> sélection ouverte et polymorphe, associantpeinture, art urbain, sculpture, dessin et photographie.Green flowers Art gallery a ouvert ses portes à Boulog<strong>ne</strong>-Billancourt en juin 2010avec la volonté de créer un lieu spacieux et accessible, rendez-vous de rechercheet de découverte. Issue du monde de la finance, je me consacre à ma <strong>pas</strong>sionpour l’art contemporain depuis 2006, date à laquelle j’ai ouvert ma propregalerie. »Green Flowers Art Gallery 61 rue du Château - 0685829401www.greenflowersart.fr - Courriel : galerie@greenflowersart.frJeudi vendredi 11h-19h, samedi 16h-19h et sur rendez-vous 7 J/712© VOZ GALERIEMondapart3Isabelle Lefort« La galerie mondapArt met en avant l’art contemporain à travers u<strong>ne</strong> sélectionéclectique de 25 artistes réunis en un lieu de rencontres et d’échanges, ouvert àtous publics, aussi bien amateurs que collection<strong>ne</strong>urs. Peinture, sculpture, photographie,art numérique, graff, dessin, performance et installation y sont continuellementprésentés à travers des expositions in situ et des salons. La galeriepropose également ses services aux entreprises sous forme de prestationsartistiques et en tant que conseil en acquisition d’art.Karin Jean<strong>ne</strong> et Justi<strong>ne</strong> Lowinger exposent jusqu’au 21 janvier, et après u<strong>ne</strong> foireà Bruxelles en février, la galerie don<strong>ne</strong>ra carte blanche à matthieu Exposito:vernissage le 8 mars ».Galerie MondapArt 80 rue du Château - 0608309490 / 0952777641Retrouvez tous les artistes de la galerie en lig<strong>ne</strong> www.mondapart.comDu mercredi au vendredi 11h-19hSamedi 15h-19h et sur rendez-vousVOZ’Galerie4Yva<strong>ne</strong> Thieullent« Située dans le quartier des Princes et sur le fameux Parcours des Années 30, laVOZ’Galerie - un espace de 190 m 2 , convivial et largement ouvert sur la ville - aété aménagée sur deux niveaux en noir et blanc par l’architecte Christophe Jest.Née d’u<strong>ne</strong> volonté de promouvoir la photographie d’auteur et de soutenir les artistesémergents de la scè<strong>ne</strong> photographique, la VOZ’Galerie poursuit un objectifambitieux: incar<strong>ne</strong>r le reflet de la diversité effervescente des écritures photographiques,défendre le travail des photographes qu’elle représente et le porter auregard du public. La VOZ’Galerie propose u<strong>ne</strong> programmation régulière d’artistes,Culture (s)numéro 6 janvier-mars 2012


320( 21245© ARNAUD OLSZAK7Portrait de jeu<strong>ne</strong>fille accoudée,Assunta Genovesio,huile sur toile.alternant expositions individuelles et collectives, offrant ainsi aux collection<strong>ne</strong>urset aux amateurs d’art u<strong>ne</strong> sélection de tirages d’art signés et numérotés allantdu photographe émergent à des auteurs plus reconnus. »Voz’Galerie 41 rue de l’Est - 0141314055www.vozimage.com - Courriel : contact@vozimage.comDu mardi au samedi 11h30-19h30L’association de galeries d’art Carré sur sei<strong>ne</strong> est née de la volonté de 4 galeriesdu quartier les Princes-marmottan (Exit art contemporain, Green flowersArt Gallery, mondapArt et Voz’Galerie) de contribuer à la visibilité de l’artcontemporain dans la ville. Au programme, des rencontres artistiques privilégiées:vernissages simultanés, rencontres avec les artistes, visites d’ateliers…www.carresursei<strong>ne</strong>.comAngle de VuesCatheri<strong>ne</strong> Corbière, Evely<strong>ne</strong> Lalande et Laurè<strong>ne</strong> Corbière« Depuis sa création en 2008 dans le quartier « Les Princes-marmottan » et fidèleà sa mission de promotion d’artistes, Angle de Vues va à la rencontre des sensibilitésdiverses qui habitent la photographie. À travers de nombreuses expositions,Angle de Vues tisse un lien entre des auteurs de courants divers etles <strong>pas</strong>sionnés d’images. Célèbre pour son patrimoi<strong>ne</strong> architectural, le quartier« Les Princes-marmottan » vient de se doter de nouvelles galeries. Nous quisommes à l’origi<strong>ne</strong> de Angle de Vues nous nous réjouissons de leur arrivée, sig<strong>ne</strong>d’u<strong>ne</strong> volonté commu<strong>ne</strong> de diffuser la création contemporai<strong>ne</strong> auprès d’unplus large public. En janvier 2012 Angle de Vues exposera l’univers créatif de4 photographes. »Angle de Vues 43, rue Louis-Pasteur - 0146046614www.angledevues.com - Courriel : contact@angledevues.comDu mardi au samedi 11h-19h et sur rendez-vous5Expos et VernissagesNicolas Martin, Agnès Baulme, Arnaud Burtman« Aménagé dans un atelier d’architectes, notre lieu atypique est né de la rencontrede trois Boulonnais, deux architectes et un technicien de l’image. Notre volontéest de créer un lieu de vie & d’échanges autour d’artistes contemporains dont letravail est en résonnance avec l’architecture, l’urbanisme, le paysage et le design.La galerie expose des photographies, dessins, gravures ou maquettes sur nosthèmes favoris après un choix collégial pour des expositions de durées variables.Prochai<strong>ne</strong>s expositions - décembre 2011 et janvier 2012: New York – photographies.Design aéronautique: photographies ancien<strong>ne</strong>s, affiches et maquettes »Expos et vernissages 3 avenue Ferdinand-Buisson 0146205700 / 0607021998Courriel: expos@aedificare.frFAE Galerie L’AtelierArnaud Bard« fAE Galerie l’Atelier est la première galerie à avoir ouvert ses portes il y a plusde 20 ans à Boulog<strong>ne</strong>, berceau de nombreux artistes de renom. La galerie est animéepar ma sœur Isabelle, peintre, et moi-même, sculpteur, issus d’u<strong>ne</strong> familled’artistes. Des collection<strong>ne</strong>urs suivent notre travail depuis de nombreuses annéeset nous conseillons à la constitution de collections. Notre galerie défend le mouvementShona des sculpteurs sur pierre du Zimbabwe. En 1984, un critique duNewsweek écrivait « la sculpture contemporai<strong>ne</strong> du Zimbabwe est le mouvementartistique le plus important qui ait surgi d’Afrique au cours de ce siècle ». Lagalerie accueille également des peintres, des sculpteurs et des photographes plasticiens,pour certains prometteurs, pour d’autres de renommée internationale. »FAE Galerie l’Atelier 92, av. Jean-Baptiste-Clément - 0670773647www.fae.fr - Courriel : info@fae.frDu mardi au vendredi 11 h-19h30, samedi et dimanche 15h-19h76numéro 6 janvier-mars 2012Culture (s)


Côté scè<strong>ne</strong> SPECTACLE MUSICAL, CHANSON, JEUNE PUBLICLES FEMMES ET LES ENElles rient et font rire, chantent, dansent. Les femmes au Carré jouent aux demoiselles en quête del’homme idéal, s’approprient les grands auteurs, sont un peu parano et disent tout, tout aux enfants.MANON LANDOWSKIL’enfant du paysLa comédien<strong>ne</strong>, chanteuse, danseuse, manon Landowski serasur la scè<strong>ne</strong> du Carré Belle-feuille samedi 28 janvier avec un spectaclemusical fantasmes de demoiselles sur des textes de Renéde Obaldia. Boulonnaise depuis toujours, la fille de marcel Landowski,petite-fille de Paul, est assise dans la <strong>ne</strong>f de l’espace… Landowskipour parler de son rôle, et revenir sur son parcours.Voilà un lieu qui vous est familier!Je suis venue souvent bien sûr. J’ai un souvenir del’inauguration, il y a 14 ans, pendant laquelle j’avaischanté avec l’orchestre du Conservatoire. Noussommes très boulonnais dans la famille; mon pèrey est né, rue max-Blondat. Il a vécu au 10 de la rue puis,à 75 ans, est parti en exil… au 11! ma mère y vit encore.J’y suis née.Votre première vocation est la danse et maintenantvous chantez?Si on m’avait dit qu’un jour je ferais de la comédie musicale,j’aurais souri! La danse classique est venuecomme u<strong>ne</strong> révélation du « Beau » le jour où, vers10 ans, j’ai assisté à un cours de classique salle Pleyel. Jesuis entrée au CNSm de Paris, où j’ai obtenu un 1 er Prixqui m’a permis d’entrer à l’Opéra. <strong>mais</strong> <strong>pas</strong> pour longtemps:j’étais petite et le régime draconien. J’ai quittébrutalement et repris mes études. Je faisais du piano depuislongtemps et c’est en hypokhâg<strong>ne</strong> que j’ai commencéà écrire des chansons. De là est née ma vied’auteur-compositeur-interprète, avec enregistrementd’albums, dont Sur l’Instant primé par l’AcadémieCharles-Cros. À l’issue d’un tour de chant, un metteuren scè<strong>ne</strong> m’a ouvert la porte du théâtre musical, pourlequel la danse m’a beaucoup servie. J’enseig<strong>ne</strong> aujourd’huila comédie musicale au conservatoire du IX e .Comment est né ce spectacle Fantasmes deDemoiselles?René de Obaldia avait écrit ce texte poétique commeu<strong>ne</strong> variation sur le thème de la petite annonce.C’était rimé, délicieux, « obaldien » c’est-à-direavec u<strong>ne</strong> langue étonnante, étrange quand on la lit,évidente quand on l’incar<strong>ne</strong>. Je connais Obaldiadepuis quinze ans, pour avoir déjà travaillé avec luisur un spectacle musical d’après son recueil LesInnocenti<strong>ne</strong>s (nominé aux molières) et qui déjà avaitété conçu par Pierre Jacquemont. Comme ces« fantasmes » d’aujourd’hui : 60 petites annoncesqu’il a imaginées pour quatuor vocal. Lio<strong>ne</strong>l Privaten a composé la musique. Obaldia, qui adoreles chansons — il en écrit beaucoup lui-même —approuve la vertu des thèmes, académicien populaire,il aime « l’air qui reste dans la tête ».Et ces demoiselles cherchent l’homme idéal…Elles cherchent, imagi<strong>ne</strong>nt, fantasment. Et c’est drôle.Obaldia écrit avec u<strong>ne</strong> grande élégance, commel’homme qu’il est, usant parfois de pirouettespudiques, léger dans la profondeur. Poète, il a de vraiesfulgurances. Par exemple « cherche un homme quiarticule » don<strong>ne</strong> à voir l’intéressement féminin enfaisant rimer « articule » avec « pécule »: c’est atrocementdrôle sans ja<strong>mais</strong> moraliser. ●© BAHICulture (s)numéro 6 janvier-mars 2012


22( 23FANTS D’ABORD…Juliette No ParanoElle revient avec un nouvel album studio pour nouscombler encore avec des textes ciselés, pleins depoésie et d’humour, volontiers provocateurs, délicatementposés sur des musiques jazzy et enlevées.Elle nous surprend avec des adaptations et des reprises: un texte de Prévert, dans la vei<strong>ne</strong> réaliste etgrinçante, des délicats dessous chics de Gainsbourg/Birkin,ou un tango de Carlos Gardel – Volver- dont la figure l’accompag<strong>ne</strong> depuis longtemps. Etpour ceux qui <strong>ne</strong> connaissent <strong>pas</strong> encore l’universriche et truculent de l’artiste, ce concert fera officede parfaite introduction. ●Sophie Forte Tout ce que vos enfants ont toujoursvoulu savoir et que vous n’avez ja<strong>mais</strong> osé leur direDes chansons drôlement bien écrites, sacrémentinventives, et fichtrement novatrices, tout en fi<strong>ne</strong>sse,en espièglerie et en complicité. Elle yaborde des thèmes inspirés du quotidien des enfants; les questions qu’ils se posent, la timidité,Fantasmes de demoisellesleur enfance qui <strong>pas</strong>se, <strong>mais</strong> également de l’homosexualité,de l’adoption… des thèmes chers àl’artiste, qu’elle présente toujours avec humouret légèreté, dans lesquels chaque enfant pourray puiser ce qui le touche, l’amuse, l’interroge…Comme chaque membre de la famille quil’accompag<strong>ne</strong>. Un spectacle plein d’é<strong>ne</strong>rgie. ●C’est le succès parisien de l’autom<strong>ne</strong>. Tout nouveau spectacle crée en octobre en partenariat avecle Carré Belle-Feuille, il a rencontré un vibrant succès critique et public.Spectacle musical écrit sur des textes de René de Obaldia de l’Académie Française, ce music-hall oniriqueraconte le voyage noctur<strong>ne</strong> de demoiselles en quête de l’âme sœur et de l’homme idéal à traversu<strong>ne</strong> suite de petites annonces. Qui devien<strong>ne</strong>nt trente-six fantasmes, mis en chansons par Lio<strong>ne</strong>lPrivat, et interprétés par un quatuor de comédiens-chanteurs sous la houlette de Pierre Jacquemont,lui-même en scè<strong>ne</strong>. Deux musiciens complètent les tableaux.Allez-y pour un moment plein de verve, de fantaisie, chanté par des comédiens qui se régalent. Pource texte que don<strong>ne</strong> à déguster cet académicien de 93 ans, si subtil, si « dans l’air du temps » ; malicieux,susurré parfois, avec ses apparentes sautes d’humeur- comme les femmes !- et ses chutes inattendues,voire ces mots inventés. Et pour <strong>cette</strong> petite musique qui conduit ces demoiselles à réaliserqu’il faut parfois savoir <strong>simplement</strong>… regarder autour de soi pour y trouver la promesse d’un bonheur.L. LOT © ATAI N F O R M A T I O N SSPECTACLE MUSICALFantasmes de demoisellesSamedi 28 janvier à 20h30Tarif 27 €, réduit 22 € - moins de 26 ans 12,50 €CHANSONJuliette No paranoMardi 20 mars à 20h30Tarif 33 €, réduit 27 € - moins de 26 ans 12,50 €Jeu<strong>ne</strong> public / ChansonSophie ForteMardi 27 mars à 20h30Durée: 60mn, à partir de 6 ansTarif 10,50 €, moins de 15 ans 6,20 €Carré Belle-Feuille60 rue de la Belle–FeuilleRéservation au 01 55 18 54 00Sur wwwboulog<strong>ne</strong>billancourt.comet dans les Fnac© ERIC VERNAZOBRESnuméro 6 janvier-mars 2012Culture (s)


RencontreCÔTÉ SCÈNECONVERSATIONSUR LES PLANCHESLe TOP accueille du 8 au 12 février L’épreuve de marivaux, mise en scè<strong>ne</strong> parClément Hervieu-Léger, pensionnaire de la Comédie-française. La salleboulonnaise aura auparavant donné Poil de carotte, co-produite avec la <strong>mais</strong>onde molière. Deux nouvelles occasions de mettre en lumière sa collaboration avecla prestigieuse troupe ou certains de ses membres qu’il accueille à bras ouverts.Olivier Meyer, directeur du TOPClément Hervieu-Léger, pensionnaire de la Comédie-française,metteur en scè<strong>ne</strong> de L’Épreuve de MarivauxLe TOP et la Comédie-Française, c’est u<strong>ne</strong> longue histoire?Olivier Meyer: J’ai u<strong>ne</strong> telle admiration pour ces acteurs! Cette troupe qui rassembletant de talents, alig<strong>ne</strong> les succès en ce moment. Elle se produit dans troissalles: Richelieu, le Vieux Colombier et le Studio Théâtre (sous la pyramide inversée).Les contraintes de <strong>cette</strong> dernière salle, plus petite, permet de présenterdes « petites formes » qui s’inscrivent très bien dans notre théâtre. Ce qui permetd’accueillir, souvent en coproduction, des pièces comme Poil de carotte. C’estcomme ça que nous avons eu les années précédentes un certain nombre de productionsdu Studio Théâtre, comme celles autour de Jacques Sereys, de Denis Podalydès…Nous avons un partenariat informel <strong>mais</strong> fructueux, qui nous permetde proposer des spectacles de grande qualité.Comment vous êtes-vous connus tous les deux?Clément Hervieu-Léger: Par Guillaume Gallien<strong>ne</strong>. À qui Olivier avait proposéde monter seul sur scè<strong>ne</strong>, ce qui a abouti à ce merveilleux spectacle Les garçonset Guillaume à table, qui a été joué au TOP d’abord puis ensuite un peu partoutavec un succès considérable. Guillaume l’écrivait quand nous étions tous lesdeux en tournée, et il me faisait <strong>lire</strong> au fur et à mesure. J’ai suivi l’aventure deprès.O.M.: Je me souviens de Clément venant ici écouter avec complicité et exigencece que faisait Guillaume. Clément a déjà un parcours magnifique. En tant qu’acteurbien sûr - il est superbe dans le rôle d’Oreste dans Andromaque - et aussien tant que metteur en scè<strong>ne</strong>. Je sais pouvoir lui faire confiance.C.H.-L.: Et quand on a un projet en dehors de la <strong>mais</strong>on, on vient voir Olivier(rires)! On sait qu’on sera écoutés.De qui vient l’initiative du Marivaux?C.H.-L.: C’est u<strong>ne</strong> pièce que j’ai envie de monter depuis longtemps. Olivier estla première person<strong>ne</strong> à qui j’en ai parlé, après avoir vu la manière dont il avaitaccompagné Guillaume. En dehors de la Comédie-française, je codirige, avecDaniel San Pedro, u<strong>ne</strong> compagnie qui me permet de monter des projetsavec d’autres person<strong>ne</strong>s, comme celles qui sont réunis dans L’Épreuve: DanielSan Pedro, Audrey Bon<strong>ne</strong>t, Adeli<strong>ne</strong> Chag<strong>ne</strong>au… U<strong>ne</strong> sorte de famille qui se créeau fil des rencontres et du travail commun. Sur <strong>cette</strong> pièce, j’ai réuni la distributionidéale, avec en plus des acteurs que je connais bien comme Loïc Corbery quiest aussi au français, et la grande Nada Strancar. Et puis bien sûr Stanley Weberqui triomphe à la télévision dans Les Borgia.Pourquoi Marivaux et celui-ci en particulier?C.H.-L.: C’est u<strong>ne</strong> pièce courte <strong>mais</strong> qui porte la quintessence de marivaux. Elleme touche infiniment à cause du personnage central de Lucidor. Lucidor a étémalade et alité plusieurs mois. Ce qui signifie, au XVIII e , qu’il a été entre la vieet la mort. Quand il rencontre Angélique, il veut la mettre à l’épreuve pour êtresûr de son amour. Cette situation renvoie à la question d’aimer et d’être aiméquand on n’est <strong>pas</strong> sûr, à 20-30 ans, de survivre… C’est u<strong>ne</strong> pièce tardive demarivaux, quasi testamentaire.O.M.: J’ajoute que c’est u<strong>ne</strong> langue admirable, très moder<strong>ne</strong>.C.H.-L.: On parle du Siècle des Lumières et de la construction de l’individu…Culture (s)numéro 6 janvier-mars 2012


(2425<strong>mais</strong> le pendant de Rousseau – le premier à parler du « sentiment intérieur »-au théâtre, c’est marivaux: il nous convoque nous-mêmes. On <strong>ne</strong> peut faire sanssoi quand on joue marivaux.Comment avez-vous travaillé sur la mise en scè<strong>ne</strong>?C.H.-L.: Il y a plusieurs marivaux. Celui-ci est d’un romantisme qui <strong>ne</strong> dit <strong>pas</strong> sonnom. Angélique est u<strong>ne</strong> héroï<strong>ne</strong> à la Ja<strong>ne</strong> Austen. Elle avance vers le XIX e siècle.Ce qui m’a beaucoup inspiré, y compris dans les costumes, qui tendent doncvers un XVIII e réinventé, d’inspiration britannique. J’ai la chance de travailler avecCaroli<strong>ne</strong> de Vivaise, qui a déjà reçu trois césars…O.M.: Ce parti-pris de costumes est très juste. Et pour <strong>cette</strong> pièce qui se situeen quelque sorte « en plein air », Clément introduit judicieusement u<strong>ne</strong> scénographieaérée, et de la musique.Comment se <strong>pas</strong>sent les dernières semai<strong>ne</strong>s avant la première?C.H.-L.: Nous avons la chance de répéter dans le studio boulonnais mis à dispositiondu TOP (NDLR: rue de Clamart) qui est un espace dédié, de belle dimension.Ensuite, nous irons jouer quelques jours en Normandie dans u<strong>ne</strong> salleplus exiguë, et puis nous serons prêts pour le public boulonnais! Après, u<strong>ne</strong>quarantai<strong>ne</strong> de dates sont prévues un peu partout en france.O.M.: Et on va faire un carton! ●Propos recueillis par Ch.D.PHOTOS © BAHIB I O E X P R E S SClément Hervieu-Léger, dates-clésJuin 2005: assistant de Patrice Chéreaupour Così Fan Tutte de Mozartau Festival d’Aix-en-ProvenceSeptembre 2005: entrée à la Comédie-FrançaiseJanvier 2010: Azor dans La Disputede MarivauxMai 2010: création de la Compagnie desPetits Champs avec Daniel San PedroSeptembre 2010: Oreste dansAndromaque de Raci<strong>ne</strong>Janvier 2011: mise en scè<strong>ne</strong>de La Critique de l’École des femmesde Molière au Studio-Théâtrede la Comédie-FrançaiseOctobre 2011: mise en scè<strong>ne</strong> deLa Dido<strong>ne</strong> de Cavalli, direction musicalede William Christie au Théâtre de Caen(reprise en avril 2012 au Théâtre desChamps-Elysées)numéro 6 janvier-mars 2012Culture (s)


Grand écranROMYTrois chefs-d’œuvre à (re)découvrirEn février, le cinéma Landowski s’associe à l’exposition Romy Sch<strong>ne</strong>ider en programmant trois des films marquantsde sa carrière, en copie restaurée et numérisée. À voir et revoir.Le Procès – 1962 (2)« Ce qui compte c’est la poésie [C’est ainsi seulementque la caméra peut devenir] « l’œil dans la tête d’unpoète » [et la pellicule] « un ruban de rêve » disaitOrson Welles.Tourné en Europe, de Rome à Paris en <strong>pas</strong>sant parZagreb, Orson Welles, dans sa constante quête d’un“cinéma visionnaire”, tout en restant assez fidèle autexte, nous livre u<strong>ne</strong> œuvre labyrinthique et métaphoriquedu roman éponyme de franz Kafka.U<strong>ne</strong> légende toujours vivante nous dit que Romy auraitconvaincu Orson Welles, d’incar<strong>ne</strong>r lui-même le rôlede l’avocat de Joseph K., interprété par Anthony Perkins.1La Pisci<strong>ne</strong> - 1969 (1)film sombre et troublant par sa sensualité et ladimension psychologique des personnages, RomySch<strong>ne</strong>ider et Alain Delon y incar<strong>ne</strong>nt un couple quetout semble combler, en vacances dans un cadre idyllique– u<strong>ne</strong> villa tropézien<strong>ne</strong> avec pisci<strong>ne</strong> -. L‘arrivéed’un ami proche (maurice Ro<strong>ne</strong>t) et de sa fille (Ja<strong>ne</strong>Birkin) va révéler chez eux des sentiments complexes.Entre jeux de l’amour et rancœurs inavouées, u<strong>ne</strong>atmosphère lourde de désirs et de menaces s’installeentre ces quatre personnages.C’est Alain Delon qui impose Romy pour le rôle principal.Ce film marque son retour sur la scè<strong>ne</strong> françaiseaprès son mariage en Allemag<strong>ne</strong>, et surtout le débutde <strong>cette</strong> « seconde » carrière, si féconde, qui la feratour<strong>ne</strong>r avec, entre autres, Sautet ou Tavernier.Le film marquera aussi un tournant dans la carrièrede Jacques Deray. La bande originale fut composéepar michel Legrand. Grand succès à sa sortie enjanvier 1969 en france, La Pisci<strong>ne</strong> a été récompensédu Grand Prix du festival de Rio la même année.Il est aujourd’hui considéré comme un grand classique.L’Important c’est d’aimer - 1976 (3)Troisième long-métrage, <strong>mais</strong> premier film français ded’A. Zulawski, adapté du roman La Nuit américai<strong>ne</strong>de Christopher frank.Tout semble tendre en préambule vers la discordance;de la distribution retentissante, <strong>mais</strong> disparate, au2récit chaotique. La surintensité visuelle et l’harmoniedu film naissent d’u<strong>ne</strong> alternance entre des scè<strong>ne</strong>sfantasques, soleilleuses, et d’autres cyniques. RomySch<strong>ne</strong>ider y fait u<strong>ne</strong> performance exception<strong>ne</strong>lle,poussant ses limites, exposant toutes les fa<strong>cette</strong>sde sa sensibilité.Romy, au sommet de sa gloire, reçoit pour ce rôle lepremier César de la meilleure actrice en 1976. ●Manuel ChappelutDirecteur du cinéma LandowskiElisa MarinAssistante de programmation© GAMMA - RAPHO3Culture (s)numéro 6 janvier-mars 2012


Bibliotop26( 27© F. CANCALONLes bibliothèques boulonnaises- et le cinéma Landowskisemettent à l’heure japonaise.Elles proposent sur trois moisdes ateliers, des conférencesde spécialistes, desdémonstrations d’arts, qu’ilssoient graphiques ou martiaux.Le Japon entre traditio<strong>ne</strong>t mouvement.UNE SAISONAU JAPONBoulog<strong>ne</strong>-Billancourt à l’heure japonaise : le programmeConférences et démonstrations> La jeu<strong>ne</strong>sse japonaise aujourd’hui: u<strong>ne</strong> générationperdue par Jean-marie Bouissou, directeur de rechercheà Sciences po, auteur de plusieurs livres surle Japon.Samedi 14 janvier à 15h30 - amphithéâtre Landowski> À la découverte du kendo (art martial japonais):conférence-démonstration par Alexandre Sabouret.Samedi 4 février à 15 h 30 - amphithéâtre Landowski> Le Japon érotique: fantasmes et réalités par RomainSlocombe, écrivain, dessinateur, photographe etvidéaste.Samedi 11 février à 15h30 - amphithéâtre LandowskiExpositions : à partir du 15 janvier> Fujita: présentation du peintre à travers les livres dufonds historique de la bibliothèque.3 e étage de la bibliothèque> Les jardins japonais: exposition de photos prêtéespar le musée-jardin Albert-Kahn.3 e étage de la bibliothèqueExposition des dessins originaux d’Hugues Nicol,dessinateur de BD.2 e étage de la bibliothèque> Exposition Motoko TachikawaPrésentation des peintures et livres d’artistes demotoko TachikawaDu 6 au 29 mars - <strong>ne</strong>f de l’espace LandowskiAutres animations> Rencontre avec Hugues Nicol, dessinateur debandes dessinées, notamment du volume 4 des contesdu 7 e souffle.Samedi 10 mars à 15h30 - espace fiction de la bibliothèque> Spectacle de danse Butô par la Compagnie HumanDance créée par françoise Jasmin, <strong>cette</strong> troupe a pourbut de faire découvrir, en france, la tradition et laphilosophie de la danse Butô.Dimanche 15 janvier à 15h30 - amphithéâtre Landowski> Contes japonais pour enfantsMercredi 1 er février à 15h30 - section jeu<strong>ne</strong>sse> Atelier contes origami pour les jeu<strong>ne</strong>s par Schoko.Mercredi 8 février à 14h - section jeu<strong>ne</strong>sseÀ la bibliothèque du Parchamp> Autour de la cuisi<strong>ne</strong> japonaiseExposition littérature et cuisi<strong>ne</strong> japonaise.Céramiques culinaires japonaises prêtées par laboutique Yakimono.Du 7 au 31 mars> Atelier de cuisi<strong>ne</strong> japonaiseSamedi 17 mars à 10h30À la bibliothèque Billancourt> Exposition “Le Japon à travers l’art et les objets”Deux artistes proposeront au public de découvrir destableaux, des cartes postales, des objets du quotidien,des origamis, des kakémonos.Du 18 janvier au 31 marsÀ la bibliothèque Point-du-Jour> Exposition de tableaux prêtés par l’association AOJI(the Art of Japa<strong>ne</strong>se illustration)Mars - avril> Atelier Origami pour les enfantsSamedi 31 mars à 14h30> Atelier Ikebana pour les adultes (sur inscription)Samedi 7 avril à 10h30> Cycle de films au cinéma Landowskiprogrammation en cours (séances pour tout public àtarif réduit). ●numéro 6 janvier-mars 2012Culture(s)


HUMAN DANCEMotoko TachikawaExposition du 6 au 29 mars, espace LandowskiNée à Tokyo, elle fait ses études aux Beaux-Arts deBesançon et de Paris.Elle vit et travaille à Paris depuis 1992. De ses peintureset estampes à ses livres d’artistes imprimés ou en éditionnumérique, motoko Tachikawa nous entraî<strong>ne</strong> ausein d’un univers qui mêle le végétal, le minéral, à larecherche des lieux de vie ou de voyages. Au cours deces dernières années, ses œuvres sont présentéesdans des expositions collectives et individuelles ainsique dans des musées et aux Centres d’art en france,Belgique, Hongrie, finlande, Canada, U.S.A, Chi<strong>ne</strong>,Taiwan, Japon. ●Camelia, Motoko Tachikawa: huile, aquarelle sur papier japon. 120 x 80 cm 2011La jeu<strong>ne</strong>sse japonaise d’aujourd’hui ;u<strong>ne</strong> génération perdue ?Conférence le 4 janvier 15h30, amphithéâtre LandowskiTrois questions à Jean-Marie BouissouJean-Marie Bouissou, directeur de recherche àSciences Po (Centre d’études et de recherches internationales),est spécialiste du Japon contemporain. Ila publié Quand les sumos appren<strong>ne</strong>nt à danser, La findu modèle japonais (Fayard, 2003), Le Japon contemporain(Fayard, 2007). Fondateur du Manga Network,il a publié en septembre 2010 Manga! Histoire et universde la bande dessinée japonaise (Philippe Picquier)Quelle est la génération que vous qualifiez de«perdue»? Pourquoi se perd-elle?Les médias japonais parlent de « lost ge<strong>ne</strong>ration » (enanglais…) à propos des moins de 30 ans – ceux qui sontnés après 1980. Leurs aînés ont connu le « miracle japonais», qui a fait du Japon la deuxième puissance économiquedu globe. <strong>mais</strong> depuis qu’ils ont l’âge de raison,les moins de 30 ans n’ont rien connu d’autre qu’un Japo<strong>ne</strong>mbourbé dans u<strong>ne</strong> crise économique et politique sansfin. Ils ont l’impression de vivre dans un pays en pleindéclin, alors que, juste à côté, la Chi<strong>ne</strong> connaît u<strong>ne</strong> croissanceexplosive. Leur moral s’en ressent évidemment.En outre, comme ailleurs, les jeu<strong>ne</strong>s sont les plus impactéspar la crise. Dans le Japon d’aujourd’hui, plus d’untiers des emplois sont des CDD de très courte durée, etla pauvreté touche plus de 17 % de la population. Beaucoupde jeu<strong>ne</strong>s n’ont <strong>pas</strong> les moyens de quitter le domicilefamilial, et encore moins de fonder u<strong>ne</strong> famille.L’avenir leur semble bouché.Que représente la culture Manga pour la jeu<strong>ne</strong>ssejaponaise? Comporte-t-elle u<strong>ne</strong> dimension nationaliste?Le manga a joué un rôle essentiel dans la socialisation desjeu<strong>ne</strong>s Japonais d’après-guerre. La très grande majorité enlisait. Contrairement à ce qu’on croit parfois en Occident,le manga véhicule des leçons de vie très positives. La devisede Shô<strong>ne</strong>n Jump, le plus grand magazi<strong>ne</strong> pour adolescents,est « Amitié, Effort, Victoire ». Le manga atoujours reflété l’état d’esprit du moment. Autour de 1968,il était très contestataire. Dans les prospères années 1980,il parlait volontiers du monde de l’entreprise. Aujourd’hui,la crise nourrit un nationalisme de frustration, épidermique,qui fait la fortu<strong>ne</strong> d’un auteur comme YoshinoriKobayashi, xénophobe et révisionniste, qui entend rendreau Japon u<strong>ne</strong> « nouvelle fierté » (shin gomanisumu).Le Japon est marqué par le nucléaire. Hiroshima premièregénération et maintenant Fukushima, deuxièmegénération. Peut-on imagi<strong>ne</strong>r la réaction/résilience dela jeu<strong>ne</strong>sse dans les années à venir?La catastrophe de fukushima a révélé d’incroyables manquementsà la sécurité, et ses conséquences dramatiquesvont perdurer pendant des décennies. Le mouvement antinucléaire,jusque-là ultra-minoritaire, a pris de la vigueur. <strong>mais</strong>les médias font de leur mieux pour le mettre sous l’éteignoir,et les pouvoirs publics répètent que le Japon <strong>ne</strong> peut <strong>pas</strong> se<strong>pas</strong>ser du nucléaire. Si la mobilisation avorte, cela renforceracertai<strong>ne</strong>ment le pessimisme de la « lost ge<strong>ne</strong>ration ». ●Propos recueillis par Ch.D.


(2829La Littérature japonaise contemporai<strong>ne</strong>ou la singularité d’u<strong>ne</strong> îleDébut 2012, Boulog<strong>ne</strong>-Billancourt se met à l’heure japonaise, tout comme le Salon du livre de Paris qui, du 16 au 19 mars,fera du Japon son invité d’hon<strong>ne</strong>ur. L’occasion de se familiariser avec quelques-uns des grands auteurs nippons.Devant le volubilis épanouinous prenons notre re<strong>pas</strong>nous qui <strong>ne</strong> sommesque des hommesBASHôComment <strong>ne</strong> <strong>pas</strong> commencer par murakami Harukidont le dernier roman, 1Q84, est en train de devenirun best-seller mondial? Il y est question de vengeancesde femmes, de réécriture de manuscrit et de deuxièmelu<strong>ne</strong>. fantastique et suspense garantis.Un autre murakami, Ryû, également recommandable,a notamment été récompensé par le prixAkutagawa, équivalent du Goncourt, pour Bleupresque transparent.Du polar…Le roman policier japonais jouit lui aussi d’u<strong>ne</strong> excellenteréputation. Dans Out de Kirino Natsuo, cinqfemmes décident de reprendre leur liberté, quitte à en<strong>pas</strong>ser par le crime. miyabe miyuki montre, avec Dusang sur la toile, qu’il est dangereux de vivre u<strong>ne</strong> doublevie, particulièrement sur inter<strong>ne</strong>t. Yoshida Shuichifrappe à nouveau avec Le mauvais, u<strong>ne</strong> enquête sur lemeurtre d’u<strong>ne</strong> femme étranglée par un de ses proches.Le roman historique n’est <strong>pas</strong> en reste. Les mystèresde Yoshiwara de matsui Kesako se situent au cœur duquartier des plaisirs de la ville d’Edo (ancien<strong>ne</strong> Tokyo),sur les traces de Katsuragi, geisha d’u<strong>ne</strong> beauté infinie.Le grand tremblement de terre du Kantô revient surla catastrophe de 1923 qui a ravagé Tokyo et sa région(Yoshimura Akira) et Shimazaki Aki aborde la questionde l’intégration des Coréens et du racisme dont ils fontl’objet (Tsubame).Du côté de l’intime, Ogawa Yôko est u<strong>ne</strong> spécialiste dusentiment, amoureux bien sûr, <strong>mais</strong> toujours associé àu<strong>ne</strong> autre nuance: doute, peur, violence (Les Tendresplaintes, Hôtel Iris). Le dramaturge Sakate Yôji évoquedans Le Grenier l’isolement fatal des jeu<strong>ne</strong>s obsédéspar Inter<strong>ne</strong>t.Au manga…Le manga, autre forme de narration extrêmement populaireau Japon, permet aussi de revenir sur des momentsclés de l’Histoire japonaise (Gen d’Hiroshima,Nakazawa Keiji, La Plai<strong>ne</strong> du Kantô, Kamimura Kazuo)ou d’u<strong>ne</strong> histoire person<strong>ne</strong>lle (U<strong>ne</strong> vie dansles marges, autobiographie du mangaka TatsumiYoshihiro).Ne <strong>pas</strong> oublier le haïku, poème bref typiquementjaponais, dont le recueil Haïkus des quatre saisons, avecdes estampes du célèbre Hokusai, don<strong>ne</strong> de merveilleuxexemples.Pour la jeu<strong>ne</strong>sse, les albums de Yamashita et Iwamuramettent joliment en scè<strong>ne</strong>, dans u<strong>ne</strong> nature généreuseet variée, u<strong>ne</strong> adorable famille de souris.Parfois dérangeante, souvent fascinante, la littératurede l’Empire du Soleil levant <strong>ne</strong> laisse en aucun casindifférent. Alors? Prêts à tenter le voyage? ●Gaëlle KervarcDe temps à autreles nuages accordentu<strong>ne</strong> pauseà ceux qui contemplentla lu<strong>ne</strong>BASHônuméro 6 janvier-mars 2012Culture(s)


L’église Notre-DameUN SIÈCLE POUR RENPatrimoi<strong>ne</strong>LÀ l’occasion du 150 e anniversaire du classement de l’église Notre-Dame sur la liste des monuments historiquesen 1862, voici u<strong>ne</strong> petite histoire de la renaissance au XIX e siècle du plus ancien des monuments de la ville, sauvéin extremis de la rui<strong>ne</strong>.’église née au XIV e siècle a bénéficié tout au long de l’Ancien Régimede la bienveillance des rois de france qui s’y rendaient enpèlerinage, lui offraient reliques, cadeaux et œuvres d’art. Avecl’aide sonnante et trébuchante des Boulonnais, des pèlerins etdes donateurs, ils prirent soin de réparer les outrages du temps.La Révolution changea quelque peu la situation. Des contempteursde l’époque rapportèrent que « l’année 1792 fut un deuilpour notre église. Les révolutionnaires détruisirent les statuesextérieures et les peintures murales, renversèrent les confessionnauxet le banc d’œuvre, brisèrent les vitraux et les orgues,et volèrent le Trésor. On en fit un grenier à fourrages ». Et même,dirent certains, « un lieu de plaisirs »! Un inventaire effectuépar le maire, le 7 floréal de l’an X, corrobore l’état de délabrementdu monument: « l’église a été dévastée ».Dès lors, reconstruire l’église, lui recouvrer sa dignité d’avant devintu<strong>ne</strong> priorité des Boulonnais et le chantier de tout un siècle!De l’air du tempsLes premiers à s’y consacrer furent les membres de la fabrique.Cette institution malmenée lors de la Révolution retrouva en1804 ses prérogatives: gérer le temporel de l’église. Elle para auplus pressé avec peu de moyens. Le financement était assurépar des quêtes dominicales et c’était trop peu pour releverl’église! La mise en location des chaises et des bancs, au mois età la journée <strong>ne</strong> suffit <strong>pas</strong> davantage. Très vite, le conseil municipal,affligé lui aussi par le piteux état de l’église, apporta sonaide et vota des crédits pour les réparations les plus urgentes.Ainsi en fut-il de la réfection du clocher en 1818. <strong>mais</strong> là encoreles besoins dé<strong>pas</strong>saient les ressources…Ce fut finalement de l’air du temps que vint la solution. Sousl’impulsion de françois Guizot, Ludovic Vitet et Prospermérimée se diffusait l’idée que certains bâtiments par leur histoire,leur architecture, leur beauté se distinguaient des autreset à ce titre méritaient l’attention et la protection de l’état. Ainsicréèrent-ils l’Inspection des monuments historiques. En 1840,le maire Sciard, sagace, envoya donc un rapport au ministre del’Intérieur pour le supplier de placer l’église Notre-Dame « aunombre de ces monuments dont depuis des années le gouver<strong>ne</strong>mententreprend la réparation à ses frais ». Dans sonmémoire, il expose avec la rigueur d’un érudit les raisons qui le1. U<strong>ne</strong> vue de l’égliseau XVII e siècle. Gravurede Merian (?), Archivesmunicipales 28 J 194.2. Le porche deNotre-Dame de Boulog<strong>ne</strong>,en 1859 (?), avant sadestruction. Photographie,Archives municipales.3. La façade sud del’église, vers 1859.On y voit u<strong>ne</strong> partie des“masures, échoppes” queMillet veut détruire pour“dégager le monumenthistorique”. Photographie,Archives municipales.Culture (s)numéro 6 janvier-mars 2012


30( 31© A. OLSZAKAÎTRE132poussent à soumettre sa supplique. Elles sont historiques etprestigieuses; il rappelle l’origi<strong>ne</strong> royale de la fondation del’église, la protection « toute spéciale de nos rois », l’importancedu pèlerinage. Cependant aucu<strong>ne</strong> réponse <strong>ne</strong> semble avoir étéadressée au maire.Dans un même esprit six années plus tard, le conseil municipalchargea l’architecte m. Lequeux de la rédaction d’unrapport précis et complet sur « l’antiquité de l’église, sonarchitecture, l’intérêt qu’elle mérite et la réparation dont ellea si grand besoin ». Il présenta en 1849 son travail quidébutait ainsi : « l’église est sans contredit un édifice trèsintéressant sous le rapport de l’art ». À l’histoire prestigieuses’ajoutait désor<strong>mais</strong> la qualité architecturale.Retrouver son essence médiévaleToutefois, il fallut encore u<strong>ne</strong> dizai<strong>ne</strong> d’années à l’église pouraccéder à la dignité de monument historique, conférée parl’état. Les sources retien<strong>ne</strong>nt deux dates pour son classementofficiel, 1858 et 1862. <strong>mais</strong>, peu importe finalement,car alors, grâce au financement de l’état, l’église débutaitsa renaissance. L’architecte millet fut chargé de la relever.Il le fit à sa manière qui fut celle aussi du XIX e siècle :retrouver son essence médiévale, même imaginaire. Aprèsu<strong>ne</strong> étude attentive du monument, millet affirma que lesarchitectes du moyen-Âge n’avaient <strong>pas</strong> achevé leurconstruction. À lui d’y parvenir donc, non sans polémique,surtout à propos de la destruction du porche de la Renaissance.millet lui même reconnut son élégance <strong>mais</strong> guèreplus… Le temps a <strong>pas</strong>sé et aujourd’hui l’œuvre savante demillet est à son tour estimée.Au lendemain de la guerre de 1870 u<strong>ne</strong> nouvelle campag<strong>ne</strong> detravaux fut engagée, qui intéressa l’intérieur de l’église <strong>cette</strong>fois. Ce fut aux peintures murales et aux vitraux de renaître sousla direction de l’architecte Just Lisch aidé du peintre-verrierémile Hirsch et du peintre Charles Lameire. Qui maintenantrécuserait la beauté de la pourpre du chœur, de la violi<strong>ne</strong> desdrapés, du vert des colon<strong>ne</strong>ttes, des ors… En 1899, dans undernier effort, le dallage du chœur était refait. Et l’église enfinétait relevée! ●Émeric PinkowiczChef du service de l’Animation de l’architectureet du Patrimoi<strong>ne</strong>numéro 6 janvier-mars 2012Culture (s)


Chef-d’œuvre pour tousSun Yat-sen de Paul LandowskiLES TRIBULATIONS D’UN CHINOISDE BOULOGNE-BILLANCOURTLe m-A30 expose u<strong>ne</strong> œuvre toutjuste restaurée, représentant lepremier président chinois Sun Yatsen,sculptée par Paul Landowski.Célébrité du modèle, de l’artiste,œuvre perdue puis redécouverte,objet d’un culte renouvelé… mêmesa restauration a été u<strong>ne</strong> aventure.En 2012, la Chi<strong>ne</strong> célébrera le centenaire de sa République,proclamée le 1 er janvier 1912. U<strong>ne</strong> affluence recordest attendue au mont pourpre, près de Nankin,où se trouve le mausolée de Sun Yat-sen (1866-1925),médecin et activiste révolutionnaire qui fut le premierprésident de <strong>cette</strong> jeu<strong>ne</strong> république. Ce mausoléecampaniforme se déploie sur un site grandiose. En soncentre, se trouve la salle des cérémonies où trô<strong>ne</strong> leportrait du “père de la révolution”. Assis, un rouleauouvert sur ses genoux, ce majestueux Sun Yat-sen enmarbre, de près de cinq mètres de haut, voit chaquejour <strong>pas</strong>ser des milliers de visiteurs. Il est l’œuvre dePaul Landowski.Cet artiste boulonnais fut contacté par l’ambassade deChi<strong>ne</strong> en france en 1927, alors qu’il travaillait sur leChrist rédempteur de Rio. Il s’attelle à la tâche en faisantposer Sun fo, fils de Sun Yat-sen et en se fondantsur de la documentation. Suivant les instructions ducomité exécutif du Guomindang, <strong>mais</strong> défendant aussises propres choix artistiques, il préfère représenter SunYat-sen en costume chinois plutôt qu’européen, avecaux pieds des souliers <strong>ne</strong>utres, et non les chaussurestradition<strong>ne</strong>lles à bouts recourbés. Il réalise aussi les sixbas-reliefs du socle de la sculpture, qui retracent lesprincipaux épisodes de la vie de Sun Yat-sen. Au final,le comité exécutif le félicite, retrouvant dans ce portrait“l’é<strong>ne</strong>rgie et la concentration” du fondateur de laRépublique. Paul Landowski a ainsi su allier dans cemagnifique portrait ce qui caractérisait le chef d’état,<strong>mais</strong> aussi l’homme, dans toute sa singularité. Lagrande fi<strong>ne</strong>sse des or<strong>ne</strong>ments fleuris du trô<strong>ne</strong> et desvêtements est également remarquable.Après qu’u<strong>ne</strong> première maquette envoyée en Chi<strong>ne</strong>ait été validée, Paul Landowski réalise dans son atelierboulonnais la version en plâtre de la sculpture àéchelle ½, avec ses bas-reliefs, avant la version définitiveen marbre. Ces plâtres originaux ont été montrésà Taiwan en 1995 à l’occasion du jubilé de la mort deSun Yat-sen. Revenus depuis en france, ils avaient disparu,jusqu’à ce que des recherches n’amè<strong>ne</strong>nt à lesretrouver en avril 2011, à la fonderie Landowski, dansl’ouest parisien. Acheminés vers le musée des AnnéesTrente, ils ont été pris en charge durant quatre moispar u<strong>ne</strong> équipe de restaurateurs du Centre de rechercheet de restauration des musées de france(C2Rmf), dirigés par Patrick Jallet. La sculpture a dûêtre débarrassée d’u<strong>ne</strong> première couche argentée- sans doute un agent démoulant -, minutieusementretirée au moyen d’u<strong>ne</strong> mèche de coton imbibée d’eauet d’éthanol. U<strong>ne</strong> deuxième couche blanche assezépaisse a dû à son tour être retirée, centimètre parcentimètre, laissant enfin apparaître l’œuvre, couverted’u<strong>ne</strong> gomme de laque bru<strong>ne</strong>. La tête, qui avait été décapitée,a été remise en place, et l’u<strong>ne</strong> de ses oreillesmanquantes a été reconstituée. Le <strong>ne</strong>z, noirci, a été<strong>ne</strong>ttoyé. Enfin, les lacu<strong>ne</strong>s de la sculpture, ainsi quedes bas-reliefs, ont été comblées et leurs teintes harmonisées.À l’issue de ce remarquable travail de restauration,la sculpture de Sun Yat-sen apparaît danstoute sa subtile alliance de force et de fi<strong>ne</strong>sse. Elle estvisible dans les salles du musée des Années Trente, oùelle restera jusqu’à son départ en Chi<strong>ne</strong>, où elle sera leclou d’u<strong>ne</strong> exposition itinérante. ●Juliette SingerConservateur du patrimoi<strong>ne</strong>Conservatrice des musées de Boulog<strong>ne</strong>-Billancourtet de la bibliothèque Paul-Marmottan© BAHILa restauratio<strong>ne</strong>n cours parPatrick Jallet.En bas,Paul Landowskidevant sonSun Yat-sen,1930.Culture (s)numéro 6 janvier-mars 2012


T© MUSÈE NATIONAL DE LA MARINEIls font l’HistoireThéodore GudinLE BARON ET LA MER(3233étonnante destinée que celle d’unfou de la mer, peintre de mari<strong>ne</strong> auxorigi<strong>ne</strong>s modestes, <strong>mais</strong> personnageà la trajectoire impressionnante. Ceboulonnais traverse tous les régimes,accumule les hon<strong>ne</strong>urs, est faitbaron. Représentatif d’u<strong>ne</strong> écoleclassique, on le trouve souvent surles ci<strong>mais</strong>es des musées nationauxde la mari<strong>ne</strong>.ous les ouvrages d'histoire locale signalent la présenceà Boulog<strong>ne</strong>-Billancourt du peintre ThéodoreGudin, dont les œuvres sont conservées dans denombreux musées en france et à l'étranger. Toutefois,seul son décès, le 12 avril 1880, semble confirmersa résidence dans notre ville. Il faut donc selivrer à u<strong>ne</strong> enquête à travers les biographies et lesarchives pour gla<strong>ne</strong>r des informations susceptiblesde nous éclairer sur ce personnage dont la trajectoiredéfie à sa façon les lois sociales du XIX e .fils naturel d'An<strong>ne</strong> Christia<strong>ne</strong> Joséphi<strong>ne</strong>, "ouvrièreen robe", Théodore Gudin, <strong>pas</strong>se ses premières annéesauprès de sa mère et de son frère Louis, né en1799. Après avoir suivi les cours du collège royal deBourbon, il envisage u<strong>ne</strong> carrière dans la mari<strong>ne</strong> etThéodore Gudin(1802-1880)s'embarque, en 1819, sur le manchester puis repartde New York poursuivre son apprentissage de marinà Terre-Neuve, où il surveille la pêche à la morue.De retour en france, il décide de se consacrer,comme son frère, à la peinture sous la direction deGirodet et tous deux connaissent très jeu<strong>ne</strong>s le succès.<strong>mais</strong>, en 1823, la mort accidentelle de Louis quise noie sous ses yeux dans la Sei<strong>ne</strong> affecte Théodoreau point qu'il envisage d'abandon<strong>ne</strong>r sa carrièreartistique. Il restera d'ailleurs toute sa viehanté par ce traumatisme et le souvenir des scè<strong>ne</strong>sde naufrage vécues à Terre-Neuve, ce qui leconduira à fonder en 1865 la société de sauvetagefrançais. Théodore reprend cependant courage ettriomphe au Salon en 1824 avec Le sauvetage d'unnavire naufragé puis en 1827 avec L'incendie du Kent.Dès 1830 Charles X le nomme peintre officiel de lamari<strong>ne</strong>. Louis-Philippe le charge ensuite, en 1839,d'u<strong>ne</strong> importante commande - 90 tableaux - pourle musée d'Histoire de france de Versailles et Gudinpoursuit sa carrière en traversant sans encombretous les régimes du XIX e siècle et accumule les décorations(il finira commandeur de la Légion d’hon<strong>ne</strong>ur).Il est enfin fait baron par Louis-Philippe en1844. Le seul talent du peintre <strong>ne</strong> suffit <strong>pas</strong> à expliquer<strong>cette</strong> fulgurante ascension sociale qui laisseimagi<strong>ne</strong>r l'appui de person<strong>ne</strong>s puissantes et peutêtrele soutien d’un père resté dans l'ombre…Théodore Gudin conforte encore sa position enépousant en 1845 Louis margaret Hay, aristocrateécossaise et filleule de Louis-Philippe. De <strong>cette</strong>union naîtront quatre enfants dont trois d'entre euxse marieront à Boulog<strong>ne</strong>-Billancourt.Aucun document conservé aux Archives municipalesn'est en mesure de nous éclairer sur la dateexacte d'arrivée de la famille Gudin, puisque leslistes électorales <strong>ne</strong> sont conservées qu'à partir de1881 et que le premier recensement nominatif depopulation <strong>ne</strong> date que de 1891. Elle n'a pu s'installerà Boulog<strong>ne</strong>-Billancourt qu'après 1870, au 16 ruedu Chalet, devenue depuis la rue Salomon-Reinach.<strong>mais</strong> c'est seulement en 1878 que la résidence del'artiste dans notre ville est attestée avec certitudegrâce aux actes de mariage de ses deux filles. Lebaron Gudin <strong>ne</strong> semble <strong>pas</strong> avoir été propriétairede sa résidence, u<strong>ne</strong> belle <strong>mais</strong>on entourée d'unparc qui existe encore aujourd'hui, quoique transforméepar son agrandissement en 1929. <strong>mais</strong> quisait ? L'avenir nous réserve peut-être néanmoins debelles découvertes concernant la vie de cet artiste àBoulog<strong>ne</strong>-Billancourt qui pourraient être révéléespar de la correspondance ou des actes notariés issusd'autres archives familiales et publiques. ●Françoise Bédoussac, Chef du servicedes Archives de Boulog<strong>ne</strong>-BillancourtP O U R E N S A V O I R P L U SDes tableaux sont présentés dans les collectionsperma<strong>ne</strong>ntes du musée national de la Mari<strong>ne</strong> à Paris,palais de Chaillot. Dans les galeries du musée, u<strong>ne</strong>salle est dédiée aux peintures de mari<strong>ne</strong>. Outre lesœuvres de Gudin et Crépin, premiers peintres officielsde la Mari<strong>ne</strong>, de Vignon, Van Blarenberghe, Isabey,on peut notamment admirer la célèbre commanderoyale des vues des ports de Joseph Ver<strong>ne</strong>t.La flotte française se rendant de Cherbourg à Brest, 1858numéro 6 janvier-mars 2012Culture (s)


Les incontournables> Expos > Concerts > Visitesau CRRUNE SAISON AU JAPON CôTé mUSIQUEFaire revivre le film d’animation en concert. Voilà le credo des musiciens du Conservatoire.Qui proposeront un mariage délicat entre le jazz et le film d’animation. Ce cinéconcertprésentera u<strong>ne</strong> partition joyeuse, tendre et improvisée devant l’écran, commeautrefois, où se succéderont les films d’Osamu Tezuka, maître de l’animationjaponaise. Dont La Légende de la forêt et autres histoires est l’un des films les plusperson<strong>ne</strong>ls, conçu comme u<strong>ne</strong> symphonie en quatre mouvements. On y retrouveles procédés les plus anciens, l’animation classique, le noir et blanc, la couleur, lestechniques des studios japonais, comme celles des grands studios américains. ●La Légende de la Forêt et autre histoires.Ciné-concert à partir de 5 ans,50mnAuditorium du ConservatoireSamedi 11 février à 16h (tout public)Lundi 13 février à 10h et 14h (séances scolaires)Entrée gratuite dans la limite des places disponibles,billets à retirer à l’accueil du Conservatoire.Le chœur Accentus© JANA JOCIFLA VOIX À L’éCOLEDans le cadre des animations artistiques en milieu scolaire confiées au Conservatoireen partenariat avec l’Inspection de l’éducation nationale, trois classesde l’école Jean-Baptiste-Clément (deux classes de Cm1 et u<strong>ne</strong> classe de CE2)bénéficieront en janvier de trois ateliers de jeu vocal, d’initiation à la polyphonieet à la technique vocale. Animés par les chanteurs du Chœur Accentus,ces ateliers d’u<strong>ne</strong> heure et demie permettront aux élèves de se familiariseravec la voix et ses différentes tessitures autour de l’œuvre de Jean-SébastienBach. À l’issue des trois interventions, les jeu<strong>ne</strong>s élèves assisteront à la répétitionpublique réservée au public scolaire le lundi 30 janvier à 14 h à l’auditoriumdu Conservatoire. ●Culture (s)numéro 6 janvier-mars 2012


LMORYKANTEe premier tube mondial de la musique africai<strong>ne</strong>, Yéké yéké, en 1987,c’était lui. Celui que l’on a appelé depuis le « griot électrique », star inter -nationale, plonge avec délice dans les musiques du monde entier:rumba, mambo, soul. Sa puissance et son originalité? Jouer de la musiqueactuelle sur des instruments tradition<strong>ne</strong>ls. Avec sa dizai<strong>ne</strong> de musiciens,il saura faire vibrer le public exigeant du Carré Belle-feuille. ●Musiques du monde.Mory KanteCarré Belle-Feuille. Samedi 4 février à 20h30Tarif 33 €, réduit 27 €Moins de 26 ans 12,50 €34(35© YOURI LENQUETTEAutour du concertÀ travers peintures, dessins, collages et installations,les ateliers d’arts plastiques de la ville nous entraî<strong>ne</strong>ntsur les marchés colorés de Bamako, dans l’ambiance fiévreusedes maquis de Douala et Conakry; un voyage sensoriel intenseau cœur d’u<strong>ne</strong> Afrique moder<strong>ne</strong> et urbai<strong>ne</strong>.Exposition AfrikolorsDu 4 février et 7 marsMezzani<strong>ne</strong> du Carré Belle-Feuille - Entrée libreLA mONGOLIE DES AUTOCHROMESLe musée Albert-Kahn présente l’exposition La mongolie entre deuxères 1912-1913. La mongolie du début du XX e siècle, mise en valeur parl’un des fleurons du patrimoi<strong>ne</strong> du département: les collectionsd’images conservées au musée Albert-Kahn. Rendez-vous au cœurdes steppes, parmi les cavaliers, au milieu des yourtes et des templesbouddhistes pour u<strong>ne</strong> évocation haute en couleur et riche d’enseig<strong>ne</strong>mentssur un monde aujourd’hui disparu. Au total sontprésentés:• 72 autochromes (premier procédé industriel de photographie encouleurs véritables) provenant du fonds Albert-Kahn,• 1 film muet noir et blanc provenant du fonds Albert-Kahn, 1 film noiret blanc provenant des archives Pathé-Gaumont,• 11 objets archéologiques prêtés par le musée national des Artsasiatiques-Guimet,• 38 reproductions de documents anciens conservés dans desfonds patrimoniaux français et mongols. ●Jusqu’au 16 septembre, Musée Albert-Kahn, 10-14 rue du Port.Entrée 3 € (plein tarif) 1,50 € (demi-tarif), gratuit pour les moins de12 ans. Gratuit pour tous les visiteurs le premier dimanche du mois.Le Jalkhanz Khutughtu Damdinbazar, environs d’Ourga, Mongolie indépendante.Stépha<strong>ne</strong> Passet, juillet 1913.numéro 6 janvier-mars 2012Culture (s)


En un clin d’œil> janvier-mars 2012> ExpositionsJusqu’au 22 févrierRomy Sch<strong>ne</strong>iderPhotos, tableaux, mobilier, films, objets,documents.Espace Landowski et m-A30Du 21 janvier au 18 marsArnaud CrassatPeinture, arts plastiques, graphisme urbain.Espace LandowskiDu 4 février au 7 marsAfrikolorsPeinture, dessin, gravure, modelage del’atelier d’arts plastiques de Boulog<strong>ne</strong>-Billancourt.Carré Belle-feuilleDu 18 février au 25 marsConcours Talents boulonnaisExposition des œuvres sélectionnéespour le concours de peinture, dessin,gravure et aquarelle.Hôtel de ville - rez-de-jardinDu 6 au 29 marsLa Printemps des poètesPeintures et livres d’artistes japonais.Espace LandowskiDu 9 au 24 marsCouleur bluesExposition de françois de Saint-A<strong>lire</strong>d’après les photographiesde marie-Claude Davidson.Carré Belle-feuille> Concertset SpectaclesAu CarréBelle-FeuilleSimplifiez-vous la vie!Réservez et payez en lig<strong>ne</strong> pour tousles spectacles du Carré Belle-Feuillesans frais supplémentaire surwww.boulog<strong>ne</strong>billancourt.commardi 17 janvier à 20h30Slam/jazzJohn BanzaïVendredi 20 janvier à 20h30Jazzfanfare céleste, Hommage à Claude NougaroJ.m. Padovani octet avec le CRR deBoulog<strong>ne</strong>mardi 24 janvier à 20h30DanseEmpreintes massaïCompagnie Georges momboyeSamedi 28 janvier à 20h30Spectacle musicalfantasmes de demoisellesSamedi 4 février à 20h30musiques du mondemory Kantemercredi 8 février à 20h30ClassiqueChœur Accentus /Bach-mendelssohnmardi 14 février à 20h30musiques actuellesCascadeurVendredi 9 mars à 20h30JazzHarold Lopez-Nussa triomardi 13 mars à 21 hRécit-concert sous casquesL’Histoire de ClaraSamedi 17 mars à 20h30DanseLes Ballets jazz de montréalmardi 20 mars à 20h30festival Chorus des Hauts-de-Sei<strong>ne</strong>ChansonJuliette /No ParanoSamedi 24 mars à 20h30Jazz/musiques du mondeDhafer Youssef quartetAu TOPBon planLe bar-restaurant du théâtre vousaccueille dans la salle du foyer, au 1 erétage, tous les soirs de spectacle à partirde 19 h pour u<strong>ne</strong> restauration convivialeavant et après la représentation.Du 12 au 17 janvierPoil de carotteDu 20 au 25 janvierIl faut, je <strong>ne</strong> veux <strong>pas</strong>Les 28 et 29 janvierÀ l’ouestDu 2 au 5 févrierEttyDu 8 au 12 févrierL’épreuveDu 15 au 17 févrierJe pense à YuDu 7 au 11 marsLes femmes savantesLes 14 et 15 marsImagi<strong>ne</strong>-toiLes 17 et 18 marsfestoffJean-Jacques VanierDu 21 au 27 marsmonsieur chasse!Vendredi 30 marsL’Or noir - Arthur HAu CRRJeudi 12 janvier à 20 hAu fil des mois, carte blancheà Hélè<strong>ne</strong> SchmittVendredi 13 janvier à 20 hConcert de l’orchestre d’harmoniedes Gardiens de la paixmercredi 18 janvier à 19 hConcert du Nouvel anHôtel de villemercredi 25 janvier à 19 hPetite histoire de l’orchestre classiqueVendredi 27 janvier à 20 hConcert des étudiantsJeudi 2 février à 20 hAu fil des moismusique de chambre à deux altosmardi 7 février à 20 hConcert-lecture par marti<strong>ne</strong> VittuSamedi 11 février à 10 hCours d’analyse musicalefélix mendelssohn:Trio en ré mi<strong>ne</strong>ur op. 49mardi 14 février à 20 hLe roi David, d’Arthur Hon<strong>ne</strong>gerVendredi 9 mars à 20 hSamedi 10 mars à 17 hL’Opéra orientalisteSamedi 10 mars à 10 hCours d’analyse musicale, Alban BergPièces pour clari<strong>ne</strong>tte et pianoJeudi 15 mars à 20 hAu fil des moisLes origi<strong>ne</strong>s d’Alban BergSamedi 17 mars à 20 hRencontre des ensembles instrumentauxet orchestres d’harmonie de GPSOJeudi 22 mars à 20h30Haydn - Les Sept paroles du Christen croixéglise Notre-Dame de Boulog<strong>ne</strong>Du 20 au 31 marsOpus Erasmus II,pratiquer la musique d’aujourd’huiVendredi 23 mars à 18 h et à 20 het samedi 24 mars à 20 hDes claviers et des oiseauxSamedi 24 mars à 10 hCours d’analyse musicale,Olivier messiaenmercredi 28 marsConcours de compositionÀ la bibliothèqueMarmottanDimanche 22 janvier 17 hAutour de Jean-Luc HervéDimanche 12 février à 17 hAutour de Bernd Alois ZimmermannDimanche 25 mars à 17 hLa Belle époque de grand-pèreU<strong>ne</strong> saison au JaponLes bibliothèques boulonnaises et lecinéma Landowski se mettent à l’heurejaponaise et proposent, sur trois mois,des spectacles, des conférences, desdémonstrations d’art et des animationspour enfants. Tout le programme està découvrir page 27 et, chaque mois,dans le Kiosk.> ConférencesSamedi 14 janvier à 15 hPetits trésors méconnus dela bibliothèque Paul-marmottanBibliothèque Paul-marmottanCulture (s)numéro 6 janvier-mars 2012


mercredi 25 janvier à 18h30De Stettin à Wagram, l’épopéedes hussards: le général Lasalleet sa brigade infernaleBibliothèque Paul-marmottanJeudi 26 janvier à 20 hLa Science se livre - Les illusions optiquesAmphithéâtre LandowskiSamedi 4 février à 14 hLa vie quotidien<strong>ne</strong> à la Grande ArméeBibliothèque Paul-marmottanSamedi 11 février à 15 hPetits trésors méconnusde la bibliothèque Paul-marmottanBibliothèque Paul-marmottanmercredi 15 février à 18h30Talleyrand au congrès de Vien<strong>ne</strong>Bibliothèque Paul-marmottanSamedi 17 mars à 15 hPetits trésors méconnus de la bibliothèquePaul-marmottanBibliothèque Paul-marmottanmercredi 28 mars à 18h30L’influence de l’impératrice Joséphi<strong>ne</strong>sur l’évolution des parcs romantiquesBibliothèque Paul-marmottan> Rendez-vousJanvier/avril 2012Boulog<strong>ne</strong>-Billancourt à l’heure japonaise(programme page 27)Rendez-vous du dimanche(sauf 1 e r dimanche du mois) à 16 hVisite des collections perma<strong>ne</strong>ntesdu musée des Années Trentemusée des Années TrenteUn mercredi par mois à 10h30Heure du conte pour adultesmédiathèque LandowskiLe premier samedi de chaque moisà 12 hLes parlottes du samedi,rencontre littérairemédiathèque Landowski36( 37CONFÉRENCE LA SCIENCE SE LIVRELES ILLUSIONS OPTIQUESRendre sur la surface du tableau l'illusion de la profondeur et de la perspective,un défi qui prend u<strong>ne</strong> nouvelle dimension lorsque l'artiste joue avec le spectateurpour tromper son regard, par le reflet d'un miroir - Le préteur de Quentin metsys,l'anamorphose, dans Les ambassadeurs de Hans Holbein, ou l'illusion de perspectivedes travaux de maurits Escher. Au-delà de la surface peinte l'artiste joue denotre perception.Jeudi 26 janvier à 20h, amphithéâtre Landowskimardi 31 janvier à 12h30Les mardis de la cultureCarte blanche au conservateurmusée des Années Trentemardi 7 février à 12h30Les mardis de la cultureEn musique avec les élèves du CRRmusée des Années TrenteÀ QUOI SERT LAPHILOSOPHIECONTEMPORAINE ?Forum universitaire - Cycle: À quoi sert la philosophie contemporai<strong>ne</strong>?Pourquoi s’invite-t-elle partout? Dans les cafés, les médias, les grandes surfaces?Pas un journal qui <strong>ne</strong> lui fasse u<strong>ne</strong> place, <strong>pas</strong> u<strong>ne</strong> émission « culturelle » sansqu’un philosophe n’y soit convié pour lui don<strong>ne</strong>r u<strong>ne</strong> garantie de qualité!Alors, si, comme le suggère Socrate, u<strong>ne</strong> vie qui n’est <strong>pas</strong> examinée, pensée, <strong>ne</strong>vaut <strong>pas</strong> vraiment la pei<strong>ne</strong> d’être vécue, la philosophie a un statut irremplaçablepour réinventer la politique, repenser l’humain et refonder la morale!Roger-Pol Droit s’efforce depuis de nombreuses années d’exami<strong>ne</strong>r les questionsque se pose notre société, de philosopher au quotidien, d’écouter la sagesse desAnciens. Depuis plusieurs années, ses livres sont de véritables best-sellers.> Le 18 janvier, il viendra parler de son dernier ouvrage « Humain », écrit avecmonique Atlan. Par u<strong>ne</strong> heureuse coïncidence, ce livre sort ce même jour enlibrairie; il s’agit d’u<strong>ne</strong> enquête mondiale sans équivalent sur des questionsessentielles et dérangeantes qui engagent notre avenir.Roger-Pol Droit, philosophe, écrivain, chercheur au CNRS, chroniqueur au journalLe Monde, aux Echos et au Point.> mercredi 11 janvier, 20 h 30 : Réinventerla politique> mercredi 18 janvier, 20h30 : Repenser l’humainavec monique Atlan, journaliste> mercredi 25 janvier, 20h30 : Refonder l’éthique> mercredi 8 février, 20h30: Et si nous parlionsphilo à nos enfants?Tarif : 8 €, réduit: 5 €, gratuit pour les adhérentsau forum.01 55 18 52 05www.forumuniversitaire.comTous les samedis de 14 h à 17 hAtelier d’écriture multimédiamédiathèque LandowskiLe 1 e r dimanche de chaque mois de15h30 à 17 hCulture pour tous: échange artistiqueavec les médiateursmusée des Années TrenteLes mercredis 4 janvier, 1 e r février,7 mars et 4 avril à 14 hfilms en audiovision pour déficientsvisuelsAmphithéâtre Landowskimardi 10 janvier à 12h30Les mardis de la cultureEn musique avec les élèves du CRRmusée des Années TrenteLundi 16 janvier à 19hTocqueville,lecture par Dominique PinonTOPmardi 17 janvier à 12h30Les mardis de la cultureL’Art sacrémusée des Années Trentemardi 24 janvier à 12h30Les mardis de la cultureLe costume EmpireBibliothèque marmottanSamedi 28 janvier à 11hAtelier pour adultesLa science par le bout du <strong>ne</strong>zBibliothèque Point-du-JourLundi 13 février à 19hRaymond Aron,lecture par Nicolas PignonTOPmardi 14 février à 12h30Les mardis de la cultureSaveurs d’archives : la généalogiemusée des Années TrenteDu 29 février au 14 avrilLa cuisi<strong>ne</strong>dans la littérature japonaiseBibliothèque du Parchampmardi 6 mars à 12h30Les mardis de la cultureArbit Blatas et ses amisde montparnassemusée des Années TrenteLundi 12 mars à 19hHannah Arendt,lecture par Christia<strong>ne</strong> CohendyTOPmardi 13 mars à 12h30Les mardis de la cultureCarte blanche au conservateurmusée des Années Trentemardi 20 mars à 12h30Les mardis de la cultureEn musique avec les élèves du CRRmusée des Années Trentemardi 27 mars à 12h30Les mardis de la cultureCarte blanche au conservateurmusée des Années Trentenuméro 6 janvier-mars 2012 Culture (s)


En un clin d’œil> janvier-mars 2012> Jeu<strong>ne</strong> PublicSpectaclesAu CarréBelle-FeuilleSamedi 14 janvier à 11hC’est <strong>pas</strong> pareilCompagnie Clandesti<strong>ne</strong>À partir de 4 ans.Samedi 4 février à 11hAu bord de l’eau, est-ce que tu dors ?À partir de 2 ans.Samedi 11 février à 17h20 000 lieux sous les mersÀ partir de 7 ans.Samedi 10 mars à 11h et à 17hPetit cirque et les petits torosPar Damien BouvetÀ partir de 4 ans.mardi 13 mars à 19h et à 21hL’histoire de ClaraRécit-concert sous casqueÀ partir de 14 ansmardi 27 mars à 20h30Sophie forteTout ce que vos enfants ont toujoursvoulu savoir…À partir de 6 ans.Samedi 31 mars à 17hmondes animésCiné-théâtreDe 2 à 9 ans.Samedi 21 janvier à 17hfabuleuses musiquesConcert chanté et déclaméÀ partir de 6 ans.mercredi 25 janvier à 19hPetite histoire de l’orchestre classiqueRécit-concertÀ partir de 5 ans.Samedi 11 février à 16hLa Légende de la forêt d’Osamu TézukaCiné-concertÀ partir de 5 ans.Au Théâtrede la ClartéJusqu’au 25 févrierle samedi à 14h30CendrillonÀ partir de 3 ans.Théâtre de la ClartéJusqu’au 25 févrierle samedi à 16h30La voilà la voix de LolaÀ partir de 3 ans.Jusqu’au 29 févrierle mercredi à 16h30madame margueriteÀ partir de 3 ans.Jusqu’au 27 juinle mercredi à 14h30Le Petit Chaperon rougeÀ partir de 4 ansPROmENADES EN VILLEDE BOULOGNE-BILLANCOURTL’Office de tourisme de Boulog<strong>ne</strong>-Billancourt propose tout au long de l’année despromenades guidées en ville sur des thématiques variées pour découvrir la villesous un autre jour : invitation à se balader et à dessi<strong>ne</strong>r, à marcher sur les tracesdu patrimoi<strong>ne</strong> des années 30 ou du patrimoi<strong>ne</strong> industriel ou encore admirerl’architecture de la synagogue de Boulog<strong>ne</strong>…Renseig<strong>ne</strong>ments, tarifs et réservation au 01 55 18 50 50.Office de tourisme de Boulog<strong>ne</strong>-Billancourt – 25, avenue André-Morizet.Rendez-vousdes muséesmercredi 1 e r février à 14h30Les après-midi des enfantsLa peinture en mouvementmusée des Années Trentemercredi 7 mars à 14h30Les après-midi des enfantsÀ la rencontre des grands architectesmusée des Années Trentemercredi 4 avril à 14h30Les après-midi des enfantsPetits jeux autour de la sculpturede Paul Belmondomusée Paul-BelmondoRetrouvez tous les rendez-vous hebdomadairesou mensuels proposés par lesbibliothèques – ateliers, contes, club delecture, et autres animations – chaquemois dans le Kiok, encarté dans votre BBI.Retrouvez aussi toute la programmation culturelle sur www.boulog<strong>ne</strong>billancourt.com et chaque mois dans Kiosk,l’agenda culturel encarté dans le BBI.Toute la ville au bout du fil : 01 55 18 53 00 du lundi au vendredi de 8h à 20h et samedi de 8h à 12h.Culture (s)numéro 6 janvier-mars 2012AU CRRRENCONTREAVEC PHILIPPEJAENADAPhilippe Jaenada, romancier né en 1964 àSaint-Germain-en-Laye, est l’auteur, entreautres, du Chameau sauvage (Prix deflore, Julliard, 1997), et chez Grasset de LeCosmonaute (2002), Vie et mort de la jeu<strong>ne</strong>fille blonde (2004) et Plage de manaccora,16h30 (2009). Il a publié en septembre2011 La femme et l’ours (Grasset).Samedi 21 janvier à 15h30Espace fiction, médiathèque Landowski.L E S A D R E S S E SBibliothèque Billancourt11, rue de ClamartTél.: 01 55 18 46 38.Bibliothèque du Parchamp4 bis, av. Charles-de-GaulleTél.: 01 55 18 46 37.Bibliothèque Paul-marmottan7, place Denfert-RochereauTél.: 01 55 18 57 61.Bibliothèque Point-du-Jour128, rue Les-Enfants-du-ParadisTél.: 01 55 18 46 39.Carré Belle-feuille60, rue de la Belle-feuilleTél.: 01 55 18 54 00.Conservatoire à rayon<strong>ne</strong>ment régional22, rue de la Belle-feuilleTél. 01 41 31 83 44.Office du tourisme25, av. André-morizetTél.: 01 55 18 50 50.médiathèque Landowski28, av. André morizetTél.: 01 55 18 55 65.musée des Années Trente (m-A30)28, av. André morizetTél.: 01 55 18 46 42.Théâtre de l’Ouest Parisien1, place Bernard-PalissyTél.: 01 46 03 60 44.Théâtre de la Clarté74, av. du Général-LeclercTél.: 01 46 05 61 01.


week-endsradio franceMAISON DE RADIO FRANCEsaison 2o11.12116 av. du Président Ken<strong>ne</strong>dy – Paris 16 eSTUDIO CHARLES TRENET ET SACHA GUITRY6 concerts par week-endsamedi 14h30, 16h et 18h - dimanche 14h30, 16h et 18hLa percussion dans tous ses éclats11-12 févrierŒuvres de Béla Bartók, Steve Reich, André Jolivet, Martin Matalon, Jonathan Pontier...Avec les percussionnistes de l’Orchestre National de France, Guem, Thomas Enhco,Marie-Josèphe Jude, Jean- François Heisser...Jeux de langages10-11 marsŒuvres de Jean-Baptiste Lully, Jean-Sébastien Bach, Nicolas Racot de Granval, Mauricio Kagel...avec les cuivres de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, les ensembles Aleph,Les Paladins, Ricercar Consort...RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONSAccueil et billetterie Porte C de Radio France01 56 40 15 16concerts.radiofrance.fr – billetterie@radiofrance.comRetrouvez les concerts de Radio France sur francemusique.fr et Facebook

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