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Journal d'Afrique Centrale - RDC du 1 au 15 Décembre 2012 n°209 ...

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<strong>Journal</strong> <strong>d'Afrique</strong> <strong>Centrale</strong> - R.D.C.<strong>du</strong> 1 er <strong>au</strong> <strong>15</strong> Décembre <strong>2012</strong>n°209Samedi 1 er décembre.Chronique réalisée par Luc de l'ArbreJMS : les Nations unies plaident pour l’élimination de la transmission <strong>du</strong> Sida mèreenfant.Dans un message de Ban Ki-Moon lu vendredi 30 novembre par son représentantspécial en <strong>RDC</strong>, Roger Meece, appelle les Etats <strong>du</strong> monde à redoubler d’efforts pour éliminerla transmission <strong>du</strong> Sida de la mère à l’enfant. Les Nations unies se disent tout de mêmesatisfaites de la diminution mondiale de la moitié de nouvelles infections <strong>au</strong> VIH/Sida surtoutchez les nouve<strong>au</strong>-nés. « La moitié de la diminution mondiale de nouvelles infections à VIHces deux dernières années a été enregistrée chez les nouve<strong>au</strong>-nés. J’exhorte les Etats-membresà redoubler d’efforts pour éliminer la transmission de VIH de la mère à l’enfant, à œuvrerpour s’assurer que toutes les mères séropositives survivent et s’épanouissent », a affirméRoger Meece. Selon l’Organisation Mondiale de la santé (l’OMS), il y a eu 2,5 millions denouvelles infections à VIH en 2011. On estime que 1,7 million de personnes en sont mortes.Roger Meece plaide pour plus de grands efforts visant à éliminer la stigmatisation et ladiscrimination qui aggrave les risques dans les populations vulnérables: « L’objectif zéronouvelle infection, 0 discrimination et 0 décès lié <strong>au</strong> Sida d’ici à 20<strong>15</strong> peut être atteint en cettejournée mondiale de lutte contre le Sida et nous devons nous engager à reléguer le Sida <strong>au</strong> basfond <strong>du</strong> passé », a affirmé Roger Meece. Dans toutes les régions <strong>du</strong> monde, certains groupesne peuvent toujours pas avoir accès à la prévention <strong>du</strong> VIH et <strong>au</strong> traitement, selon l’OMS. Il ya de nombreuses raisons à cela. Parfois, ce sont des facteurs géographiques qui compliquent laprestation des services. La stigmatisation, les discriminations et les problèmes juridiques sontsouvent des obstacles importants pour accéder à des soins efficaces, explique l’OMS. (RadioOkapi)Goma : les troupes <strong>du</strong> M23 se retirent de la ville. « Si rien n’est fait, le M23 finira letravail qu’il a commencé », Sultani Makenga. Les troupes <strong>du</strong> M23 se retirent de la ville deGoma dans le Nord-Kivu depuis samedi matin. Le commandant des troupes <strong>du</strong> M23, SultaniMakenga a déclaré que si <strong>au</strong>cune solution politique ou diplomatique n’est trouvée, le M23finira le travail qu’il a commencé. Pour l’instant, des éléments de la Police NationaleCongolaise venus de Bukavu, <strong>au</strong> Sud-Kivu, sont déployés dans la ville de Goma. LaMonusco, de son coté, s’est dite satisfaite <strong>du</strong> retrait <strong>du</strong> M23 de Goma et Sake. Les troupes desrebelles <strong>du</strong> M23 se retirent jusqu’à 20 km <strong>au</strong> Nord de la ville de Goma dans le Nord-Kivu.Près d’une dizaine de camions transportant des combattants <strong>du</strong> M23, armés et chantant, ontparadé <strong>au</strong> centre-ville avant de se diriger vers le Nord de Goma, le matin, sous les regards dela population. Les différents postes stratégiques contrôlés par le M23 ont été officiellementremis <strong>au</strong>x responsables <strong>du</strong> mécanisme conjoint de vérification de la CIRGL ou à la Monusco.Il s’agit notamment de la grande et de la petite barrière à la frontière qui séparent le Congo et


le Rwanda, <strong>du</strong> siège de la Banque centrale, <strong>du</strong> commissariat provincial de la police et <strong>du</strong>gouvernorat. Ces différents endroits sont actuellement sécurisés par des éléments de la PoliceNationale Congolaise, venus de Bukavu, <strong>au</strong> Sud-Kivu. Avant ce retrait, le Général Makengaavait réuni ses hommes <strong>au</strong> rond-point Cercle sportif, en face de la 8è région militaire. Il leur asignifié que « pour lui, le travail n’est pas encore terminé ». Sultani Makenga a souligné quele mouvement rebelle laisse la place à la politique et à la diplomatie afin de trouver unesolution, tel que l’a demandé la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs(CIRGL). Mais si rien n’est fait, le commandant <strong>du</strong> M23 a déclaré que le M23 achèvera letravail qu’il a commencé. Malgré l’euphorie qui gagne la population, la plupart estime que lesrebelles reprendront la ville si les négociations n’aboutissent pas. D’<strong>au</strong>tres, par contre,espèrent que ce retrait va permettre la reprise normale des activités socio-économiques. LaMonusco se dit satisfaite <strong>du</strong> retrait <strong>du</strong> M23 de Goma et Sake. Le porte-parole de laMission onusienne, Madnodje Mounoubai a confirmé le retrait des troupes <strong>du</strong> M23 de Goma.La mission s’est dite satisfaite <strong>du</strong> fait que le M23 commence à respecter les décisions quiémanent de la réunion de Kampala, après avoir fait de la résistance. Il a indiqué que le pointde rassemblement des militaires et des <strong>au</strong>tres membres de ce mouvement serait Munigi, <strong>au</strong>Nord de Goma. La Monusco, elle, continue à sécuriser l’aéroport de Goma en attendant lamise en place <strong>du</strong> groupe de sécurisation mixte Fardc-M23 et force neutre : « La sécurisationde l’aéroport, comme vous le savez, est entièrement assurée par des élément de la Monusco.Mais conformément à ce qui a été décidé à Kampala, il doit y avoir en place des éléments <strong>du</strong>M23, des Fardc et de la force internationale. Dès que ce groupe sera mis en place, laMonusco leur passera tout naturellement la main » a expliqué Madnodje Mounoubai. (RadioOkapi)Nord-Kivu: les miliciens Maï-Maï occupent Sake après le départ des rebelles <strong>du</strong> M23.Des miliciens Maï-Maï occupent les positions tenues par les rebelles M23 dans la cité de Sakedans le Nord-Kivu, depuis leur retrait vendredi 30 novembre. Aucune présence des Fardc n’aété constatée dans cette cité. Ces Maï-Maï sont venus de Shasha et de Kirotché <strong>au</strong> Sud deSake. Ils sont arrivés à bord des motos, des véhicules et à pied. Par ailleurs, des rebelles M23ont pillé la station de la Radio Solidarité de Saké vendredi alors qu’ils quittaient la cité, àenviron 27 km de Goma dans le Nord Kivu. Les rebelles ont emporté <strong>du</strong> matériel appartenantà cette Radio commun<strong>au</strong>taire, avant de piller complètement son studio de diffusion.Les Nations Unies sanctionnent deux chefs <strong>du</strong> M23 pour des graves violations des droitsde l’homme. Le conseil de sécurité des Nations unies a sanctionné deux chefs de la rébellion<strong>du</strong> M23 le vendredi 30 novembre. B<strong>au</strong>douin Ngaruye, considéré comme un adjoint de SultaniMakenga ainsi qu’Innocent Kaina sont interdits de tout déplacement. Le comité de sanctiondes Nations Unies a <strong>au</strong>ssi décidé de geler leurs avoirs. B<strong>au</strong>douin Ngaruye et Innocent Kainasont tous deux des chefs militaires adjoints à Sultani Makenga. B<strong>au</strong>douin Ngaruye est accuséentre <strong>au</strong>tre d’exécutions et de torture contre des déserteurs <strong>au</strong> sein <strong>du</strong> M23, ainsi que degraves violations des droits de l’homme et <strong>du</strong> droit international. C’est adjoint de SultaniMakenga le commandant <strong>du</strong> M23 a commis des meurtres et a été <strong>au</strong>teur de mutilations etd’enlèvements des femmes. Innocent Kaina est accusé quant à lui d’avoir supervisé lerecrutement et l’entraînement de plus de <strong>15</strong>0 enfants pour la rébellion <strong>du</strong> M23. Ils <strong>au</strong>raient tuéceux qui avaient cherché à s’enfuir, selon le comité des sanctions <strong>du</strong> Conseil de sécurité.Innocent Kaina est <strong>au</strong>ssi accusé de crime contre l’humanité commis dans le district de l’Iturien Province Orientale, entre mai 2003 et décembre 2005. Le Chef militaire <strong>du</strong> M23 SultaniMakenga est lui <strong>au</strong>ssi sous le régime des sanctions <strong>du</strong> Conseil de Sécurité de l’ONU depuis le13 novembre <strong>2012</strong>. (Radio Okapi)Brazzaville: le crash d’un avion cargo fait 25 morts. Vingt-cinq personnes sont mortesdans le crash d’un avion cargo de la compagnie Aéro service vendredi 30 novembre àBrazzaville, capitale de la République <strong>du</strong> Congo. L’appareil amorçait son atterrissage àl’aéroport international de Maya-Maya lorsqu’il a été frappé par la foudre. Il s’est écrasé sur


le quartier Makazou. Les six membres de l’équipage ont tous été tués dans cet accident.Aucun bilan n’a été avancé par les <strong>au</strong>torités.<strong>RDC</strong> : Le président Kabila s’est engagé à écouter le M23, assure Lambert Mende. « Ilf<strong>au</strong>t attendre que la sortie <strong>du</strong> M23 de Goma soit effective avant de prendre acte de la fin del’occupation de la ville par les rebelles », a déclaré le porte-parole <strong>du</strong> gouvernementcongolais, Lambert Mende, après le début <strong>du</strong> retrait des troupes <strong>du</strong> Mouvement <strong>du</strong> 23 mars dela ville de Goma, samedi 1er décembre. Il a indiqué que le président de la République s’estengagé à écouter le M23, notamment sur base de l’accord signé le 23 mars 2009. Réagissant<strong>au</strong> début <strong>du</strong> retrait des troupes <strong>du</strong> M23 de Goma, Lambert Mende a affirmé attendre que lasortie soit effective. En ce qui concerne la recherche d’une issue définitive à la situationsécuritaire <strong>au</strong> Nord-Kivu, le porte-parole <strong>du</strong> gouvernement affirme que « le président s’estengagé à écouter le M23. Il s’est engagé à réévaluer les accords <strong>du</strong> 23 mars 2009. Et il s’estengagé à répondre à ceux des griefs émis par le M23 qui lui paraissent légitimes <strong>au</strong> regard desces accords ». Pour Lambert Mende, il n’agit pas là des négociations mais, estime-t-il, si leM23 le considère comme tel, « libre à lui ». (Radio Okapi)<strong>RDC</strong> : le M23 quitte Goma mais reste à l'affût. Le M23 a tenu sa promesse de retrait enallant se repositionner à 20 km de Goma, mais il n’est pas parti les mains vides. Du matériel aété récupéré dans les administrations, mais <strong>au</strong>ssi d’importants stocks d’armes et de munitionsqui ont été emportés comme butin de guerre. Sur la route de leur départ, de nombreuxhabitants s’étaient installés pour assister <strong>au</strong> spectacle et rares étaient ceux qui osaient formulerun regret. Dans la foulée de cette sortie tant atten<strong>du</strong>e, près de 280 policiers arrivés ce vendredide Bukavu, la capitale <strong>du</strong> Sud-Kivu, ont repris <strong>du</strong> service. Une bien maigre présence pour uneville de plus d’un million d’habitants, même si d’<strong>au</strong>tres agents doivent arriver trèsprochainement. Un bataillon de soldats gouvernement<strong>au</strong>x doit également revenir d’ici peu. Lapage <strong>du</strong> M23 à Goma est donc tournée. Mais la crise n’est pas pour <strong>au</strong>tant résolue. Avant dequitter la ville, le chef militaire de la rébellion a tenu à préciser qu’il attendait la signatured’un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations avec le gouvernement dans les 48h. Sinon,dit-il, un retour en force n’est pas inenvisageable. (RFI)Dimanche 2 décembre.<strong>RDC</strong>: l’unité de police déployée à Goma va prioritairement sécuriser la population.L’unité de la Police nationale Congolaise déployée à Goma dans le Nord-Kivu depuis leretrait des rebelles <strong>du</strong> M23 mettra l’accent sur la protection de la population, « en attendantd’<strong>au</strong>tres dispositions de la hiérarchie ». C’est ce qu’a déclaré à la presse, samedi 1erdécembre, le commandant de cette unité, le colonel Henri Kapend. Conformément <strong>au</strong>xrésolutions des chefs d’Etat des Grands lacs, ces policiers venus de Bukavu <strong>au</strong> Sud-Kivu,doivent sécuriser la ville de Goma avec des militaires congolais.<strong>RDC</strong>: calme relatif à Goma après le départ des rebelles <strong>du</strong> M23. La ville de Goma,capitale <strong>du</strong> Nord-Kivu, vit un calme relatif ce dimanche 2 décembre <strong>au</strong> lendemain <strong>du</strong> retraitdes rebelles <strong>du</strong> M23. Les activités socio-économiques n’ont pas encore repris. Les <strong>au</strong>toritésprovinciales ne sont pas encore revenues. Ils sont à Beni depuis l’occupation de la ville. Lecommandant de l’unité de la Police nationale congolaise (PNC), déployée à Goma, le colonelHenri Kapend a demandé à tous les policiers restés à Goma pendant l’occupation <strong>du</strong> M23 àrejoindre les rangs de la police. Le conseiller militaire <strong>du</strong> secrétaire générale des Nationsunies, Babacar Gaye, arrivé dans la ville ce dimanche, assure que les Casques bleus sontdéterminés à protéger la population civile.<strong>RDC</strong>: le ministère de l’Enseignement reçoit 100 millions de dollars pour des projets dedéveloppement. Le Partenariat Mondial pour l’E<strong>du</strong>cation a octroyé cents millions de dollarsaméricains <strong>au</strong> ministère congolais de l’Enseignement primaire secondaire et professionnel(EPSP) depuis le 20 novembre dernier. Le ministre de l’EPSP, Maker Mwangu Famba l’a


préjudiciable à des millions de personnes qui ne peuvent s’informer <strong>au</strong>trement que grâce àRadio Okapi ». Pour l’ONG de défense des droits des <strong>Journal</strong>istes Freedom For <strong>Journal</strong>ist quicondamne cette suspension, « cette mesure jette le discrédit sur le prestige <strong>du</strong> CSAC ». Sonprésident, Désiré Kazadi, estime que la raison évoquée pour justifier cette suspension « ne sefonde sur <strong>au</strong>cune base légale ». Rostin Manketa, secrétaire exécutif de la Voix des sans voix,une ONG de défense des droits de l’homme, qualifie la décision <strong>du</strong> CSAC « d’arbitraire etd’impopulaire». « Nous sommes convaincus que le CSAC n’a pas agi seul et que lesinjonctions lui ont été données. Et à ce nive<strong>au</strong>-là, il f<strong>au</strong>t que toutes les <strong>au</strong>torités s’impliquentpour que cette radio qui informe toute la population congolaise puisse fonctionner sans délai», fait-il savoir. Jean Cl<strong>au</strong>de Katende, président national de l’Association africaine de défensedes droits de l’homme (Asadho), une <strong>au</strong>tre ONG de défense des droits de l’homme, estime,pour sa part, que si la Radio Okapi n’émet plus, « les <strong>au</strong>tres journalistes n’<strong>au</strong>ront plus lecourage de travailler dans ce pays où on a déjà tué des hommes de médias ». (Radio Okapi)Nord-Kivu: le gouverneur Paluku invite les habitants de Goma à ne pas se faire justice.Parti à Beni depuis la prise de la ville de Goma par les rebelles <strong>du</strong> M23 il y a une dizaine dejours, le gouverneur <strong>du</strong> Nord-Kivu, Julien Paluku est rentré dans la capitale provinciale lelundi 3 décembre. A son arrivée, il a appelé les habitants de la ville à éviter les règlements decompte et à laisser <strong>au</strong>x <strong>au</strong>torités judiciaires le soin de rendre justice. « Je demande à lapopulation de ne pas se livrer à la vengeance. » Julien Paluku a demandé <strong>au</strong>x habitants deGoma de ne pas s’accuser mutuellement sur d’éventuels liens avec les rebelles <strong>du</strong> M23. Legouverneur <strong>du</strong> Nord-Kivu est arrivé à Goma, quelques heures après le ministre de l’Intérieur,Richard Muyej, qui a exprimé la volonté <strong>du</strong> gouvernement de la République démocratique <strong>du</strong>Congo d’aider l’administration provinciale à reprendre rapidement <strong>du</strong> service après le retrait<strong>du</strong> M23 le samedi 1er décembre dernier. Ce lundi matin dans la ville, certains bure<strong>au</strong>x del’Etat ont timidement repris le service. Les agents étaient présents à leurs postes de travailmais be<strong>au</strong>coup n’ont pas travaillé, f<strong>au</strong>te de matériel que les rebelles ont emmené avec eux.Cette situation a été notamment observée à la mairie de Goma. (Radio Okapi)Province Orientale : interdiction de renvoyer les élèves qui n’ont pas payé les fraisscolaires. Le ministre provincial de l’Enseignement primaire secondaire et professionnel(Epsp) de la Province Orientale, promet des sanctions exemplaires en l’encontre des chefsd’établissements qui chasseront les élèves qui n’ont pas payé les frais scolaires. Il l’a déclaréce lundi 3 décembre à Radio Okapi. Les directeurs des écoles exigent <strong>au</strong>x élèves de payeranticipativement des frais de la prise en charge des enseignements <strong>du</strong> mois décembre <strong>au</strong>même moment que celui de novembre. Ils justifient ce paiement cumulé par le souci derecouvrer l’argent de décembre avant les vacances de noël pour permettre <strong>au</strong>x enseignants debien organiser les fêtes de fin d’année.<strong>RDC</strong>: Rwanda et Ouganda ont aidé le M23 à prendre Goma. Le Rwanda et l’Ouganda ontaidé militairement les rebelles <strong>du</strong> M23 dans leur récente offensive pour prendre Goma, lacapitale <strong>du</strong> Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique <strong>du</strong> Congo, selon des expertsde l’ONU. Les forces rwandaises ont fourni un soutien direct <strong>au</strong>x rebelles dès le lancement deleur offensive début novembre, tandis que l’Ouganda fournissait surtout un appui logistique,en particulier des équipements, indique un rapport de ces experts <strong>au</strong> Conseil de sécurité dontl’AFP a obtenu copie lundi. Selon les experts, ces nouvelles informations confirmentfortement des accusations précédentes, contenues dans un précédent document, surl’ingérence de Kigali et Kampala dans le conflit en <strong>RDC</strong>. Les deux pays ont toujours niéfarouchement ces accusations. A la fin octobre, indique le rapport, les Forces de défenserwandaises (FDR) et l’armée ougandaise ont déployé des troupes supplémentaires en <strong>RDC</strong>pour soutenir le M23. Quand le M23 a lancé son offensive sur Goma, il a bénéficié d’unsoutien direct des FDR <strong>au</strong> cours des combats sur le front <strong>au</strong> village de Kibumba, selond’anciens officiers des FDR, des officiers des Fardc et des dirigeants loc<strong>au</strong>x, précisent lesexperts. Au cours de ces affrontements, l’armée régulière congolaise a tué plus de 40 rebelleset soldats des FDR, dont plusieurs portaient des uniformes des FDR et des armes utilisés par


l’armée rwandaise. Au total, selon les mêmes sources citées par le rapport, plus d’un millierde soldats rwandais sont venus <strong>du</strong> Rwanda pour aider le M23 pendant les opérations àKibumba, en plus des membres des FDR déjà déployés sur les positions <strong>du</strong> M23 les semainesprécédentes. Les soldats rwandais ont ensuite progressé <strong>au</strong>x côtés <strong>du</strong> M23 vers l'aéroport etsont entrés dans Goma brièvement le 19 novembre avant de se retirer. Le lendemain, le 20novembre, des rebelles <strong>du</strong> M23 et des soldats rwandais sont entrés clandestinement dansGoma (..) et ont pris ensemble le contrôle de la ville. Environ 500 soldats rwandais ontparticipé à cette prise de Goma, estiment les experts. Ils signalent que deux commandants desFDR, le général Emmanuel Ruvuhsa et le colonel Makenga, ont mené conjointementl'offensive sur Goma tandis que le ministre rwandais de la Défense James Kabareke a planifiéla stratégie de l'opération depuis Kigali. Ils accusent <strong>au</strong>ssi Bosco Ntaganda, général congolaisrebelle recherché par le Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, d'avoircommandé des rebelles dans les combats à Kibumba et près de l'aéroport de Goma. Le M23s'est retiré samedi de Goma pour se poster à 20 km <strong>au</strong> nord suite à l'adoption d'un accord parles dirigeants des pays de la région des Grands Lacs. Mercredi dernier, le Conseil de sécuritéavait adopté une résolution dénonçant l'appui extérieur apporté <strong>au</strong> M23, sans citernommément ni le Rwanda, ni l'Ouganda. Cette résolution a été prise sur la base notamment dece nouve<strong>au</strong> rapport des experts, selon des diplomates. (AFP)Après le retrait des rebelles de Goma, les écoles rouvrent leurs portes. Plusieurs écoles etmagasins ont rouvert ce lundi à Gome, chef-lieu de la province <strong>du</strong> Nord-Kivu (Est), occupéjusqu’à samedi dernier par les rebelles <strong>du</strong> Mouvement <strong>du</strong> 23 Mars (M23), déclare à MisnaMgr Louis De Gonzague Nzabanita, vicaire général <strong>du</strong> diocèse, racontant les craintes et lesespoirs de la population. “En ville, les activités économiques reprennent timidement aprèspresque deux semaines”, observe le religieux, rappelant que l’occupation de cette localitéstratégique de l’Est <strong>du</strong> Congo a <strong>du</strong>ré 12 jours. “Dans les rues – ajoute Mgr. Nzabanita – despatrouilles de la police congolaise circulent pour tenter de rétablir un peu de sécurité”. Lesrebelles ont quitté Goma samedi dernier, soit un jour après l’expiration <strong>du</strong> délai qui leur avaitété laissé par un accord passé à Kampala par les chefs d’Etat et de gouvernement des pays dela région des Grands Lacs. L’accord prévoyait le retrait des rebelles comme conditionpréalable à la mise en place de négociations entre le gouvernement et le M23. La rébellion <strong>au</strong>ne nouvelle fois sollicité dimanche soir de telles négociations, menaçant d’occuper ànouve<strong>au</strong> le chef-lieu <strong>du</strong> Nord-Kivu dans le cas contraire. Selon le vicaire général, lapopulation est consciente <strong>du</strong> caractère imprévisible des prochains développements. “Hier –souligne Mgr. Nzabanita – des milliers de fidèles se sont ren<strong>du</strong>s dans les églises de la villepour remercier le Seigneur et prier pour un futur de paix”. Dimanche soir, un porte-parole deKinshasa a fait part de la satisfaction <strong>du</strong> gouvernement pour le retrait des rebelles, affirmantque le président Joseph Kabila s’apprêtait à prendre en considération les revendications <strong>du</strong>M23. La rébellion accuse l’exécutif d’avoir violé les accords de paix conclus le 23 mars 2009et qui prévoyaient l’intégration <strong>au</strong> sein des forces armées congolaises des rebelles <strong>du</strong> Conseilnational pour la défense <strong>du</strong> peuple (CNDP), <strong>au</strong>tre groupe armé essentiellement composé decombattants de l’ethnie tutsie. Un récent rapport des Nations Unies affirme que l’offensive <strong>du</strong>M23, lancée en avril dernier, a été soutenue par le Rwanda et l’Ouganda. L’Est <strong>du</strong> Congoreste l’une des régions <strong>du</strong> continent les plus en proie <strong>au</strong>x guerres, alors qu’elle regorge deminerais, comme les diamants, l’or et le coltan (utilisé dans la fabrication des téléphonesportables. (Misna)Mardi 4 décembre.<strong>RDC</strong> : l’armée n’a jamais reçu un ordre de trêve ou de repli, selon le ministre de laDéfense. Des rumeurs persistantes expliquaient les défaites des Forces armées de la <strong>RDC</strong> face<strong>au</strong>x rebelles <strong>du</strong> M23 <strong>au</strong> Nord-Kivu par une série d’ordres de trêve ou de repli stratégiqueprovenant de Kinshasa. Lundi 3 décembre <strong>au</strong> sénat, le ministre congolais de la Défense,Alexandre Luba Ntambo a démenti ces rumeurs. Selon lui, « cette désinformation viendraitpeut-être <strong>du</strong> Rwanda pour nous affaiblir ». « Au cours des combats que nous avons eus, des


militaires ont préten<strong>du</strong> qu’un ordre de trêve, de cessez-le-feu a été donné. Il y a même desgradés d’armée, des supérieurs qui l’ont affirmé. Mais donné par qui ? Il y a un militairenationaliste qui m’a appelé et m’a posé la question de savoir si j’avais donné un ordre decessez-le-feu. Mais de quel droit ? Par quelles compétences je peux décréter un cessez-le-feu?C’est de la rumeur. La guerre que nous faisons à l’est avec le Rwanda utilise be<strong>au</strong>coup demanipulations. Et on dirait que notre peuple cède facilement à la manipulation », a déclaréAlexandre Luba Ntambo devant les sénateurs. Il répondait à une question orale que lesénateur Mokonda Bonza avait adressée <strong>au</strong>x ministres des Affaires étrangères, de la Défenseet <strong>au</strong> vice-ministre de l’Intérieur. La Monusco a assisté les Fardc pour protéger Goma,affirme le ministre de la Défense. Le vice-Premier ministre et ministre de la Défense,Alexandre Luba Thambo, reconnait que la Monusco est intervenue sur le terrain desaffrontements entre les Forces armées de la <strong>RDC</strong> et les rebelles <strong>du</strong> M23 <strong>au</strong>tour de Goma maisdans les limites de sa mission. «Je ne vais pas défendre la Monusco mais je vais rappelerqu’elle opère, selon la charte des Nations unies sur le chapitre VI qui l’appelle à maintenir lapaix et non sur le chapitre VII qui lui demande d’imposer la paix. A ce moment là, la manièred’agir est be<strong>au</strong>coup plus compliquée. Dans les opérations que nous avons eues, nous avonsbénéficié de l’assistance de la Monusco dans le volet où chaque fois la population civile étaitconcernée», a affirmé Alexandre Luba Thambo. Le vice-Premier ministre et ministre de laDéfense a indiqué que la mission onusienne est limitée dans les politiques d’engagement deses forces sur le terrain de conflit. Il a tenu à apporter cette information, selon lui, pour ne paspréjudicier les relations entre le gouvernement congolais et la Monusco. Des voix s’étaientélevées après la prise de la ville de Goma par le M23 pour accuser la Monusco de passivité.Le porte-parole de la Monusco, Madnodge Mounoubai avait alors expliqué que les casquesbleus n’étaient pas restés inactifs face à l’avancée des rebelles. «Le verrou de protection deGoma était mis en place avec les FA<strong>RDC</strong>. Et la Monusco a mis ses moyens célestes etterrestres à la disposition de l’armée congolaise dans ses actions. Et <strong>au</strong>jourd’hui, si vousconstatez, les Fardc ne sont plus à Goma et nous ne pouvons pas soutenir des gens qui n’ysont plus », avait déclaré Madnodge Mounoubai. « La Monusco ne prétend pas soutenir legouvernement congolais mais elle supporte le gouvernement congolais », avait indiquéMadnodje Mounoubai. Le sénateur She Okitun<strong>du</strong>, <strong>au</strong>teur de la question orale, a estiménécessaire que le mandat de la Monusco soit requalifié en <strong>RDC</strong>. Selon lui, la missiononusienne n’a pas réussi à protéger la population civile comme le lui recommande le mandatque lui a confié le conseil de sécurité. (Radio Okapi)Sake: les activités reprennent après le retrait <strong>du</strong> M23. La vie a repris lundi 3 décembre àSaké, à 27 km à l’Ouest de Goma (Nord-Kivu). Écoles et bure<strong>au</strong>x de l’administration ontrouvert après le retrait des rebelles <strong>du</strong> M23 de la cité. Selon des témoins, hôpit<strong>au</strong>x etcommerces ont également repris leurs activités dans cette cité occupée <strong>du</strong>rant une dizaine dejours par les rebelles.Le Sénat va interpeller le ministre des Finances après la décision <strong>du</strong> FMI de cesser sesprêts à la <strong>RDC</strong>. Le sénateur Emery Kalamba a initié une question orale à l’intention <strong>du</strong>ministre délégué <strong>au</strong>x Finances, Patrice Kitebi, suite à la décision <strong>du</strong> Fonds monétaireinternationale (FMI) de cesser ses prêts à la <strong>RDC</strong>. Selon la chaîne britannique BBC, le FMIreproche à la <strong>RDC</strong> de ne pas avoir publié des contrats miniers, comme l’avait requisl’organisation internationale. Au total, le FMI a suspen<strong>du</strong> 240 millions de dollars de prêts à la<strong>RDC</strong>, précise la radio britannique sur son site. Il s’agit, selon la même source, <strong>du</strong> solde d’unprêt en faveur de la <strong>RDC</strong> s’élevant à un total de 560 millions de dollars, à verser en troistranches, selon un programme qui devait expirer le 10 décembre prochain. Le FMI avaitconditionné ses prêts à la <strong>RDC</strong> à des exigences de plus grande transparence dans le secteurminier, comme le reconnaît <strong>au</strong>ssi le sénateur Emery Kalamba. Pour ce dernier, la décision <strong>du</strong>FMI risque de handicaper la mise en œuvre <strong>du</strong> budget national, dont 30% provient, selon lui,de l’aide extérieure. «Ce qui, à mon avis est be<strong>au</strong>coup plus grave, c’est que, notre budgetétant financé <strong>au</strong> tiers par l’extérieur, si nous n’avons pas de programme avec le FMI, nospartenaires bilatér<strong>au</strong>x pourraient décider de ne pas contribuer <strong>au</strong> budget», a-t-il déploré. Le


sénateur Kalamba prévoit donc de soumettre une question orale <strong>au</strong> ministre des Finances «pour qu’il donne les raisons qui ont été évoquées par le FMI », alors que le gouvernementavait, selon lui, fait état d’une maitrise de la situation macro économique dans le pays. (RadioOkapi)<strong>RDC</strong> : les transporteurs fluvi<strong>au</strong>x dénoncent des tracasseries administratives etfinancières. Les transporteurs fluvi<strong>au</strong>x congolais ont dénoncé, samedi 1er décembre, destracasseries administratives et financières dont ils sont victimes de la part des policiers,militaires et agents de l’administration publique. Au cours d’une randonnée fluviale, leprésident <strong>du</strong> Comité professionnel des transporteurs fluvi<strong>au</strong>x (CPTF), Clément Ilunga, ademandé <strong>au</strong> ministre des Transports et voies de communication, Justin Kalumba, de mettrefin à la multiplicité des services dans les ports. Une situation qui est à la base, selon lui, del’insécurité et de lourdeur administrative dans le trafic fluvial. Le président <strong>du</strong> CPTF aégalement relevé les problèmes de la sécurité des passagers et celui de la ca<strong>du</strong>cité des textesjuridiques qui gèrent son secteur. « Il fallait qu’on lui dise pour qu’il [le ministre desTransports] donne instruction à l’administration publique, à l’armée et <strong>au</strong>x forces de policed’arrêter de nous imposer des clandestins avec des feuilles de routes. Il y a <strong>au</strong>ssi lesproblèmes des textes qui régissent le secteur qui sont obsolètes et datent de 1925 », a affirméClément Ilunga. Le ministre des transports et voies de communication, Justin Kalumba, s’estdit satisfait de cette rencontre avec les transporteurs fluvi<strong>au</strong>x. Il a promis de trouver dessolutions pratiques <strong>au</strong>x difficultés <strong>au</strong>xquelles font face les armateurs et les exploitantsfluvi<strong>au</strong>x. La Banque mondiale a promis, après cette rencontre, de continuer à appuyer lesecteur fluvial en <strong>RDC</strong>, selon son directeur des opérations, Eustache Ouayoro. Il a affirméque son institution étudie avec les <strong>au</strong>torités congolaises la mise en place d’un fondsd’entretien fluvial. Il a <strong>au</strong>ssi indiqué que la Banque mondiale soutient la navigation fluvialepar la mise en place des balises qui selon lui, sont importantes pour la navigation fluviale et lasécurité fluviales. (Radio Okapi)En <strong>RDC</strong> des milliers de personnes continuent de fuir la violence des combats. La <strong>RDC</strong>est déchirée depuis presque 20 ans par un conflit qui a fait souffrir des millions d'hommes, defemmes et d'enfants. Des crimes de droit international, dont des exécutions illégales, desdisparitions forcées, des actes de torture, des pillages et des violences sexuelles, ont étécommis à grande échelle par des armées nationales et étrangères, des groupes armés et desmilices. Ces violations sont particulièrement flagrantes dans l'est de la <strong>RDC</strong>, où des groupesarmés et les forces gouvernementales se sont ren<strong>du</strong>s coupables d'homicides illég<strong>au</strong>x de civils.De nombreux cas de viols et d'<strong>au</strong>tres formes de violences sexuelles commis par les forces desécurité, y compris par les Forces armées de la <strong>RDC</strong> (FA<strong>RDC</strong>), et par des groupes armés ontété signalés. Amnesty International constate avec be<strong>au</strong>coup d'inquiétude que la crisehumanitaire et des droits humains qui sévit dans l'est de la <strong>RDC</strong> s'est brutalement aggravée <strong>au</strong>cours des derniers mois. Amnesty International a recueilli des informations sur de nombreuxcrimes qui bafouent le droit international. Ces actes sont imputables <strong>au</strong> groupe armé M23 etcomprennent l'enrôlement forcé d'enfants dans les forces armées, des homicides illég<strong>au</strong>x, desviols et <strong>au</strong>tres formes de violence sexuelle ainsi que le travail forcé. D'<strong>au</strong>tres groupes armés,comme les Forces démocratiques pour la libération <strong>du</strong> Rwanda (FDLR), les Raia Mutomboki,les Nyatura et les Maï Maï ont <strong>au</strong>ssi commis de nombreux actes qualifiés de crimes par ledroit international — agressions de civils, homicides illég<strong>au</strong>x, pillage. (AmnestyInternational)<strong>RDC</strong> : les militaires regagnent la ville de Goma. Après le retrait des rebelles <strong>du</strong>Mouvement <strong>du</strong> 23 mars, les Forces armées de la <strong>RDC</strong> (FA<strong>RDC</strong>) regagnent la ville de Goma<strong>au</strong> Nord-Kivu depuis le lundi 3 décembre. Elles avaient quitté cette ville mardi 20 novembredernier, quelques heures avant l’entrée des rebelles. Les responsables de l’armée ont affirméque le premier groupe est constitué <strong>du</strong> bataillon commando dont les éléments sont déployésdans différents endroits de la ville pour sécuriser la population et ses biens.


<strong>RDC</strong> : le signal de Radio Okapi a été rétabli à Kinshasa. Radio Okapi émet de nouve<strong>au</strong> àKinshasa depuis ce mardi 4 décembre dans l’après-midi.Bunia : l’<strong>au</strong>ditorat militaire a remis à la Monusco des biens des agences humanitairespillés. L’<strong>au</strong>ditorat militaire garnison de l’Ituri (Province Orientale) a remis mardi 4 décembreà la Monusco des biens des humanitaires qui ont été pillés mardi 20 novembre dernier lorsdes manifestations qui ont suivi la chute de la ville de Goma <strong>au</strong> Nord-Kivu entre les mains <strong>du</strong>M23. L’<strong>au</strong>diteur militaire, le major Kumbu Ngoma, a indiqué que neuf militaires et policierssoupçonnés d’être impliqués dans le pillage de ces biens ont été arrêtés et devraient êtretransférés <strong>au</strong> tribunal militaire.<strong>RDC</strong> : le Rwanda et l’Ouganda ont soutenu le M23 pendant la prise de Goma, selon unrapport de l’Onu. Un rapport <strong>du</strong> groupe des experts des Nations unies pour la <strong>RDC</strong> accuse leRwanda et l’Ouganda d’avoir soutenu les rebelles <strong>du</strong> M23 dans les combats qui ont con<strong>du</strong>it àla prise de la ville de Goma par le mouvement rebelle. Ce rapport qui n’a pas encore étépublié a largement fuité dans la presse. Le document indique notamment que plus de millemilitaires rwandais ont franchi la frontière le 17 novembre pour aider les rebelles <strong>du</strong> M23 lorsde l’attaque contre Kibumba, 30 km <strong>au</strong> nord de Goma. Après avoir pris le contrôle de cettelocalité, le M23 avait poursuivi son offensive jusqu’à occuper la ville de Goma, trois joursplus tard. Les experts onusiens qui affirment avoir interrogé d’anciens officiers rwandais etdes officiers militaires congolais révèlent que lors des combats pour le contrôle de Kibumba,les rebelles ont été appuyés par l’artillerie tirée à partir <strong>du</strong> territoire rwandais. Le rapportrévèle également que les rebelles ont été aidés dans leur avancée nocturne par des «équipements sophistiqués tels que lunettes de vision nocturne ». Un ancien commandant del’armée rwandaise a confié <strong>au</strong>x experts qu’un tel équipement est généralement utilisé par lesforces spéciales rwandaises. La veille de la chute de Goma, le 19 novembre, des combats àl’arme lourde <strong>au</strong>raient opposé des militaires rwandais et congolais à proximité de l’aéroportde la ville. Le rapport indique également que le lendemain, les militaires congolais ont étédéfaits à cet aéroport par des rebelles <strong>du</strong> M23 mêlés à des soldats rwandais qui ont finalementpris le contrôle de la ville. A en croire le même document, les rebelles portaient la mêmetenue que les militaires rwandais pour camoufler la présence de ces derniers dont laparticipation <strong>au</strong>x combats entre le M23 et les Fardc a été révélée dans un précédent rapportdes Nations unies. En outre, les enquêteurs de l’Onu affirment que des témoignages recueillis<strong>au</strong>près d’anciens militaires rwandais, des responsables <strong>du</strong> gouvernement congolais et desofficiers des Fardc font état de l’appui apporté <strong>au</strong> M23 le jour de l’occupation de Goma pardeux bataillons de militaires rwandais venus de Gisenyi, à la frontière avec la <strong>RDC</strong>. A encroire les mêmes experts, James Kabarebe, ministre rwandais de la Défense, CharlesKayonga, chef d’Etat major de l’armée rwandaise et le général rwandais Emmanuel Ruvusha,ont planifié l’offensive <strong>du</strong> M23 qui a mené la rébellion jusqu’à Goma. Bosco Ntaganda,général rebelle congolais, poursuivi par la CPI et considéré comme l’un des leaders <strong>du</strong> M23,<strong>au</strong>rait <strong>au</strong>ssi dirigé cette offensive. Au sujet <strong>du</strong> soutien ougandais <strong>au</strong> M23, des officiers derenseignement ougandais et des hommes d’affaires basés dans ce pays <strong>au</strong>raient indiqué <strong>au</strong>xexperts onusiens que les rebelles avaient obtenu des fournitures logistiques importants del’armée ougandaise. Les experts de l’Onu <strong>au</strong>raient assisté à une livraison des centaines debottes de pluie <strong>au</strong>x rebelles à Bunagana, ville frontière entre la <strong>RDC</strong> et l’Ouganda, la veille del’offensive <strong>du</strong> M23 sur Kibumba. (Radio Okapi)Mercredi 5 décembre.<strong>RDC</strong> : le dialogue entre le gouvernement et le M23 pourrait débuter d’ici « un ou deuxjours ». Le ministre congolais de l’Intérieur, Richard Muyej, a déclaré, mardi 4 décembre àl’AFP, que les discussions entre le gouvernement congolais et les rebelles <strong>du</strong> M23 vontcommencer « d’ici un ou deux jours » à Kampala. Il a assuré qu’un premier groupe denégociateurs congolais devait quitter Kinshasa pour la capitale ougandaise mardi. Un <strong>au</strong>tredevrait suivre mercredi.


Nord-Kivu : la Monusco contrôlera seule l’aéroport de Goma « jusqu’à nouvel ordre »,assure Richard Muyej. L’aéroport de Goma <strong>au</strong> Nord-Kivu restera sous contrôle exclusif descasques bleus de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en <strong>RDC</strong> (Monusco) «jusque dans un avenir proche », a assuré mardi 4 décembre, le ministre congolais del’Intérieur, Richard Muyej. Il a expliqué que cette nouvelle disposition est prise pour assurerla sécurité <strong>au</strong>tour de l’aéroport qui devrait être incessamment remis en service.Nord-Kivu : la ville de Goma proclamée « cas d’urgence » par le gouvernementcongolais. La ville de Goma, dans le Nord-Kivu, a été proclamée « cas d’urgence » par legouvernement congolais, a annoncé le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Richard Muyej,en tournée d’inspection dans cette ville. Selon lui, des « dégâts énormes » ont été c<strong>au</strong>sés pardes bandits armés, notamment sur certaines bâtisses publiques pendant les 10 joursd’occupation de Goma par les rebelles <strong>du</strong> M23. Après une tournée d’évaluation en ville et àl’aéroport, la délégation <strong>du</strong> ministre dit avoir constaté que le bure<strong>au</strong> et la résidence <strong>du</strong>gouverneur de province ainsi que le bure<strong>au</strong> de l’Agence nationale de renseignement ont étépillés et méchamment détruits. Le ministre s’est <strong>au</strong>ssi entretenu avec des représentantsd’agences humanitaires. A l’issu de cette rencontre, Richard Muyej a déploré le fait quel’insécurité affecte <strong>au</strong>ssi bien les personnes déplacées que les <strong>au</strong>tres habitants de Goma. Ils’est engagé à plaider <strong>au</strong>près <strong>du</strong> gouvernement pour « outiller la police dans sa mission desécurisation de la population et renforcer la rest<strong>au</strong>ration de l’<strong>au</strong>torité de l’Etat à Goma ». Leministre Muyej a <strong>au</strong>ssi affirmé que son gouvernement ferait « tout pour que la souffrance dela population s’arrête ». De son côté, le gouverneur de province Julien Paluku prévoitd’inst<strong>au</strong>rer un « système de renseignement sectoriel » en vue de retrouver les évadés de laprison de Munzenze. (Radio Okapi)<strong>RDC</strong> : le Rhenadhoc accuse le M23 d’assassinats, viols et pillages lors de l’occupation deGoma. Les rebelles <strong>du</strong> M23 se seraient ren<strong>du</strong>s coupables de multiples assassinats, viols etpillages lors de l’occupation de la ville de Goma et des territoires de Nyiragongo, Masisi,Lubero et Beni, dans le Nord-Kivu, a affirmé mardi 4 décembre le Rése<strong>au</strong> National des ONGdes droits de l’homme (Renadhoc). dans un rapport publié ce jour. Le Renadhoc affirme qu’ilest urgent qu’un dossier judicaire soit ouvert à l’endroit des responsables de ce mouvementrebelle qui, par conséquent, ne constitue pas un interlocuteur valable avec lequel la <strong>RDC</strong> peutnégocier à Kampala. Le rapport <strong>du</strong> Renadhoc dont il est question couvre la période allant <strong>du</strong>1er Juin <strong>au</strong> 30 Novembre <strong>2012</strong>.Négociation de la paix à Kampala, un témoignage de la Société Civile. “Le conflit dansl’Est <strong>du</strong> Congo ne peut être résolu qu’à l’échelle régionale. C’est pour cela qu’il est importantpour nous d’être présents à Kampala”, déclare à Misna Thomas D’Aquin Muiti, président dela société civile <strong>du</strong> Nord-Kivu, contacté dans la capitale de l’Ouganda. La nouvelle de laprochaine mise en place de négociations entre le gouvernement congolais et les rebelles <strong>du</strong>Mouvement <strong>du</strong> 23 Mars (M23) à Kampala a été annoncée mardi soir par le ministreougandais de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, en visite à Goma. “D’après ce que je sais,les populations de Beni, Rutshuru et de Saké ont organisé des manifestations mardi pour fêterle départ des rebelles. À Goma <strong>au</strong>ssi, une marche similaire avait été prévue mais il y a eu desproblèmes et elle se tiendra dans les prochains jours”, raconte l’interlocuteur de Misna. Selonla station Radio Okapi, dont les émissions ont été suspen<strong>du</strong>es sur la plupart <strong>du</strong> territoirenational par une controversée décision <strong>du</strong> gouvernement, les forces armées congolaises ontrepris le contrôle <strong>du</strong> chef-lieu <strong>du</strong> Nord-Kivu, tombé <strong>au</strong>x mains des rebelles le 20 novembredernier. La vie reprend également petit à petit à Saké, à deux kilomètres à l’ouest de Goma,où les écoles et les bure<strong>au</strong>x ont rouvert après une dizaine de jours d’occupation de la ville parles rebelles. Pendant ce temps, sur le plan diplomatique, les regards se tournent vers Kampalaet l’issue possible des négociations. “En tant que société civile, nous ne sommes pas venuspour parler <strong>au</strong> M23 – explique D’Aquin Muiti – mais à l’Ouganda et <strong>au</strong> Rwanda, car ils fontpartie de la solution <strong>au</strong> problème que nous devons trouver pour aboutir enfin à la paix. On ne


peut qu’observer en effet que dès que ces deux pays en ont fait la demande, les rebelles sesont repliés des villes qu’ils occupaient sans poser une seule condition. (Misna)Kisangani : tension à l’Assemblée provinciale suite à une motion de défiance contre leprésident. Une vive tension règne depuis mardi 4 novembre à l’Assemblée la ProvinceOrientale, à Kisangani, suite à une motion de défiance contre le président de cette institution,Philippe Masikini. Des députés l’accusent d’avoir détourné les frais de fonctionnement del’Assemblée et les émoluments des députés. Un <strong>au</strong>tre député a néanmoins intro<strong>du</strong>it unemotion de procé<strong>du</strong>re, affirmant que la première motion ne respectait pas les règlements del’Assemblée.<strong>RDC</strong> : le trafic a repris à l’aéroport de Goma. Le trafic aérien a repris ce mercredi 5décembre à l’aéroport de Goma. Il a été interrompu depuis l’occupation de cette ville par lesrebelles <strong>du</strong> Mouvement <strong>du</strong> 23 mars (M23) le 20 novembre dernier. Le ministre congolais del’Intérieur, Richard Muyej, présent à l’aéroport lors <strong>du</strong> décollage <strong>du</strong> premier avion, s’estréjoui de cette reprise, indiquant que « la vie doit reprendre dans la ville.Brouillage <strong>du</strong> signal de Radio Okapi : « l’incident est définitivement clos », affirmeLambert Mende. Le ministre congolais de l’Information et des Médias, Lambert Mende, adéclaré, mercredi 5 décembre, que «l’incident entre Radio Okapi et le Conseil supérieur del’<strong>au</strong>diovisuel et de la communication (CSAC) est définitivement clos ». Le CSAC, organe derégulation des médias en <strong>RDC</strong>, avait brouillé le signal de Radio Okapi à Kinshasa entre lesamedi et le mardi derniers, reprochant <strong>au</strong>x responsables de la station de n’avoir pas déposé lecahier de charge <strong>du</strong> média comme il leur avait été demandé. Au sortir d’une réunion avec lesreprésentants <strong>du</strong> CSAC et ceux de la Mission des Nations unies en <strong>RDC</strong>, Lambert Mende aaffirmé que les deux parties ont trouvé un terrain d’entente. Selon le ministre, les responsablesde la radio ont promis de déposer la grille de programmes de la station <strong>au</strong> CSAC. En outre, leministre a indiqué que le Sofa, accord de siège entre la Monusco et le gouvernementcongolais, tiendrait lieu de cahier de charge. Par ailleurs, Lambert Mende a déclaré que laRadio Okapi a « un avenir en <strong>RDC</strong> compte tenu de la qualité <strong>du</strong> travail qu’elle accomplit ».(Radio Okapi)Goma: plus de 200 000 déplacés de guerre vivent dans des conditions difficiles. Deuxcents onze mille déplacés de guerre regroupés dans plusieurs camps à Goma et dans leslocalités environnantes dans la province <strong>du</strong> Nord-Kivu vivent dans des conditions difficiles,ont déploré, lundi 3 décembre, des responsables des agences des Nations unies <strong>au</strong> cours d’unentretien avec le ministre congolais de l’Intérieur à Goma. Ils ont indiqué que ces personnesainsi que des humanitaires qui leur viennent <strong>au</strong> secours sont exposés à l’insécurité et àplusieurs maladies notamment la rougeole.<strong>RDC</strong>: le trafic lacustre entre Goma et Bukavu a repris. Le trafic lacustre entre Bukavu(Sud-Kivu) et Goma (Nord-Kivu) a repris le mercredi 5 décembre. Il était suspen<strong>du</strong> depuisl’occupation de la capitale <strong>du</strong> Nord-Kivu par les rebelles <strong>du</strong> M23. Les armateurs, lescommerçants <strong>du</strong> port ainsi que plusieurs pro<strong>du</strong>cteurs des biens de consommation de Bukavuse sont réjouis de cette reprise.L’opérateur téléphonique Orange lance ses activités en <strong>RDC</strong>. La compagnie detélécommunication Orange a lancé ses activités en <strong>RDC</strong> ce mercredi 05 décembre. Elle vaproposer des services de téléphonie et d’internet mobile. Le rése<strong>au</strong> est opérationnel dès cemercredi à Kinshasa. Orange avait racheté l’opérateur téléphonique Congo Chine Télécom enoctobre 2011. Les responsables d’Orange assurent que le rése<strong>au</strong> sera opérationnel àLubumbashi et Matadi « dans les prochains jours ». Les villes de Goma, Bukavu et Mbuji-Mayi devraient rejoindre le rése<strong>au</strong> <strong>au</strong> début de 2013. Les mêmes responsables indiquent quedepuis l’acquisition de CCT en octobre 2011, Orange a investi 95 millions des dollarsaméricains pour « étendre et mettre à nive<strong>au</strong> son rése<strong>au</strong> ». L’entreprise, qui compte déployer «


le premier rése<strong>au</strong> 3G+ (3G améliorée) en <strong>RDC</strong> dans les principales villes », emploieraitdirectement plus de six cents personnes et environ trente mille personnes, indirectement.Avec 2,3 millions d’abonnés soit 10% <strong>du</strong> marché de télécommunication en <strong>RDC</strong>, Orangeprojette de devenir le plus important rése<strong>au</strong> téléphonique congolais. France Telecom détientactuellement toutes les actions d’Orange/<strong>RDC</strong> mais l’entreprise compte ouvrir le capital de safiliale à des actionnaires congolais. France Telecom-Orange qui a fait un chiffre d affaires de45 milliards d’euros en 2011 est l’un des princip<strong>au</strong>x operateurs de télécommunication dans lemonde. Elle est présente dans 33 pays dont 18 en Afrique. La <strong>RDC</strong> est le 19e pays africain oùle groupe est implanté. (Radio Okapi)Jeudi 6 décembre.Kivu: le pape appelle les parties <strong>au</strong> dialogue et à la réconciliation. Le pape Benoît XVI alancé mercredi un appel pressant <strong>au</strong> dialogue et à la réconciliation entre les parties en conflitdans l’est de la RRC, et à la commun<strong>au</strong>té internationale à subvenir <strong>au</strong>x besoins despopulations. « Je renouvelle mon appel <strong>au</strong> dialogue et à la réconciliation », a dit le souverainpontife <strong>au</strong> Vatican, lors de l’<strong>au</strong>dience générale hebdomadaire, soulignant le sort tragique demilliers d’habitants de la région <strong>du</strong> Kivu contraints d’abandonner leurs maisons ou qui sontprivés des biens de première nécessité, après des mois d’affrontements armés et de violences.«Je demande à la commun<strong>au</strong>té internationale de subvenir <strong>au</strong>x besoins de la population » a-t-ilajouté. (Zenit)Dialogue de Kampala : des députés <strong>du</strong> Nord-Kivu émettent des réserves sur ses chancesde réussite. Le gouvernement congolais va entamer le dialogue avec les rebelles <strong>du</strong> M23jeudi 6 décembre ou vendredi à Kampala, capitale de l’Ouganda. Selon des sourcesgouvernementales, ce dialogue consistera à évaluer l’application des accords <strong>du</strong> 23 marssignés entre le gouvernement congolais et l’ex-rébellion <strong>du</strong> CNDP dont la plupart des chefs<strong>du</strong> M23 sont issus. Mercredi, une vingtaine de députés <strong>du</strong> Nord-Kivu ont exprimé leurscepticisme sur les chances de réussite de ces assises. Dans une déclaration faite <strong>au</strong> Palais <strong>du</strong>peuple, siège <strong>du</strong> parlement congolais, ces députés ont affirmé que les deux députés <strong>du</strong> Nord-Kivu partis à Kampala ne sont pas porteurs d’un message des élus <strong>du</strong> Nord-Kivu. Tout enréaffirmant leur compassion <strong>au</strong>x populations de cette province victimes des affrontementsarmés de ces dernières semaines entre les forces gouvernementales et les rebelles, ces députésestiment que le M23 s’est inscrit sur un schéma de sécession des provinces <strong>du</strong> Nord et <strong>du</strong>Sud-Kivu. « Il ressort des échanges que manifestement le M23 a dans son agenda entre <strong>au</strong>trele maintien des forces ex-CNDP sur tout le territoire <strong>du</strong> Nord-Kivu et <strong>du</strong> Sud-Kivu et la miseen place d’une administration de son obédience consacrant ainsi une balkanisation de fait. Euégard à ce constat, les députés nation<strong>au</strong>x élus <strong>du</strong> Nord-Kivu émettent de sérieuses réservesquant à l’issue heureuse de la crise à travers les assises de Kampala dont ils ne connaissent niles tenants ni les aboutissants », a affirmé Grégoire Kiro qui lisait la déclaration <strong>au</strong> nom <strong>du</strong>groupe. L’opposition refuse le dialogue de Kampala. « La rencontre de Kampala prévueentre le M23 et le gouvernement congolais n’engage pas l’opposition congolaise », a pour sapart déclaré le député Lisanga Bonganga, modérateur des Forces acquises <strong>au</strong> changement, uneplate-forme politique de l’opposition. Cette position des FAC, selon lui, se justifie par le faitque les accords <strong>du</strong> 23 mars 2009 et celui <strong>du</strong> sommet de Kampala n’ont jamais été ratifiés parle parlement congolais. Par conséquent, ces deux textes n’engagent que leurs signataires,estimant qu’ils ne jouissent « d’<strong>au</strong>cune légalité et d’<strong>au</strong>cune légitimité et ne peuvent êtreopposables à tous ». (Radio Okapi)Nord-Kivu: le commissaire général de la police appelle les policiers à faire preuve dediscipline. Au cours de la première parade policière organisée mercredi 5 novembre à Goma,après le retrait des rebelles <strong>du</strong> M23 de cette ville, capitale provinciale <strong>du</strong> Nord-Kivu, lecommissaire général de la police nationale, général Charles Bisengimana, a appelé lespoliciers à faire preuve de discipline professionnelle pendant et après leurs heures de service.


Assemblée nationale : le Ministre des trav<strong>au</strong>x publics annonce la reprise des trav<strong>au</strong>x devoirie urbaine à Goma. Les trav<strong>au</strong>x routiers de la ville de Goma « reprendront le 10décembre et iront jusque juin 2013», a annoncé mercredi 5 décembre Fridolin KasweshiMusoka, ministre de l’Aménagement <strong>du</strong> territoire, urbanisme, habitat, infrastructures, trav<strong>au</strong>xpublics et reconstruction (ATUH-ITPR) de la <strong>RDC</strong>, devant la représentation nationale, dans lasalle des Congrès <strong>du</strong> Palais <strong>du</strong> peuple. Il répondait à la question orale avec débat <strong>du</strong> députéMuhindo Nzangi, élu de Goma (Nord-Kivu), en rapport avec les trav<strong>au</strong>x de la voirie urbainede cette ville ainsi que celle des voiries dans le reste de la <strong>RDC</strong>.Procès Chebeya: la partie civile demande la comparution de 3 policiers en fuite. LaH<strong>au</strong>te Cour militaire a jusqu’<strong>au</strong> 18 décembre prochain pour se prononcer sur la comparutionou non de trois policiers fugitifs condamnés par contumace dans le procès sur le meurtre <strong>du</strong>défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya. Les juges doivent délibérer endéans deuxsemaines sur cette requête formulée par la partie civile le mardi 4 décembre. Il s’agit, pourcette dernière, de régulariser la procé<strong>du</strong>re dans le cadre de ce procès en appel. Deux semainesaprès la reprise <strong>du</strong> procès Chebeya, la partie civile constituée de l’ONG Rése<strong>au</strong>x national desONG des droits de l’Homme en <strong>RDC</strong> (Renadhoc) et des familles des victimes plaident pour lasuspension des <strong>au</strong>diences pendant trois mois. Elle demande à la cour d’arrêter et de fairecomparaitre Jacques Mugabo , P<strong>au</strong>l Mwilambwe et Christian Ngoy, trois policierspoursuivis dans l’affaire <strong>du</strong> double assassinat <strong>du</strong> défenseur des droits de l’Homme et de soncollègue, Fidèle Bazana. Pour la partie civile, ces policiers sont en fuite et ne sont pasrégulièrement cités dans ce procès et seulement cinq d’entre eux comparaissent. Uneirrégularité, selon elle, dans laquelle les <strong>au</strong>diences ne peuvent se poursuivre. La partie civilecraint qu’en cas d’un recours en cassation, ces fugitifs ne soient plus considérés commeprévenus et que les victimes perdent <strong>au</strong>ssi leurs indemnisations. Au cas où la H<strong>au</strong>te courmilitaire accepte cette demande, elle devra notifier ces policiers par affichage <strong>au</strong> greffe et <strong>au</strong>journal officiel. Le Renadhoc et les familles des victimes maintiennent leurs participations àce procès alors que la Voix des sans voix (VSV), ONG de droits de l’homme dont FloribertChebeya était le directeur exécutif avant son assassinat, a suspen<strong>du</strong> sa participation pour nepas c<strong>au</strong>tionner une « parodie de justice », selon ces propres termes. La VSV l’avait annoncéune dizaine de jours après le rejet par la H<strong>au</strong>te cour militaire de la requête de cette ONG et dela famille <strong>du</strong> défenseur des droits de l’homme relative à la comparution <strong>du</strong> général JohnNumbi comme prévenu et <strong>du</strong> journaliste belge Thierry Michel comme témoin. La Courmilitaire de Kinshasa avait rejeté cette demande. (Radio Okapi)Kampala: le gouvernement et le M23 divisés sur le contenu et l’agenda de la réunion. Lecadre, l’agenda et le contenu des pourparlers qui doivent avoir lieu jeudi 6 décembre àKampala (Ouganda) entre le gouvernement congolais et les rebelles <strong>du</strong> M23 divisent encoreles participants, à quelques heures de l’ouverture de ces assises. La délégation congolaise,con<strong>du</strong>ite par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda Tunga Mulongo, aquitté Kinshasa mercredi 5 décembre pour la capitale ougandaise, où le dialogue devraitdébuter ce vendredi.Sud-Kivu: 86 miliciens Maï-Maï se rendent <strong>au</strong>x Fardc afin de combattre les rebelles <strong>du</strong>M23. Quatre-vingt-six miliciens Maï-Maï <strong>du</strong> groupe <strong>du</strong> colonel Mayele, déserteur des Forcesarmées de la <strong>RDC</strong>, se sont ren<strong>du</strong>s à l’armée régulière mercredi 5 janvier dans la localité deLusambo, dans le Sud-Kivu. Ces combattants disent vouloir combattre <strong>au</strong>x coté des Fardccontre les rebelles <strong>du</strong> M23 afin de défendre l’intégrité <strong>du</strong> territoire national. Ils ont emmenéavec eux une cinquantaine d’armes ainsi que des munitions.<strong>RDC</strong>: les évêques catholiques s’interrogent sur « la pertinence » <strong>du</strong> dialogue avec leM23. Les évêques et archevêques membres <strong>du</strong> comité permanent de la Conférence épiscopalenationale <strong>du</strong> Congo (Cenco) s’interrogent sur « la pertinence » <strong>du</strong> dialogue entre legouvernement et les rebelles <strong>du</strong> M23 à Kampala. Dans un communiqué publié ce jeudi 6novembre à Kinshasa, <strong>au</strong> terme de leur session extraordinaire, ils attirent « l’attention de tous


ceux qui se rendront à Kampala sur les pièges de ces négociations ». Les prélats catholiquesdemandent <strong>au</strong>x représentants congolais à ces assises de ne pas « hypothéquer l’unité de lanation congolaise et de ne pas avaliser des accords qui consacreraient la balkanisation de la<strong>RDC</strong> », les invitant à « la vigilance et à la clairvoyance ». Les évêques catholiques indiquentqu’un « schéma directeur fixant le degré et la nature des concessions possibles, acceptables ettolérables doit être établi et scrupuleusement respecté ». « Un accord qui hypothèquerait lasouveraineté nationale est inacceptable », préviennent-ils. Au sujet <strong>du</strong> contenu de ce dialogueentre le gouvernement et la rébellion, les religieux s’interrogent « sur la valeur juridique desaccords <strong>du</strong> 23 mars 2009 » dont les rebelles affirment revendiquer l’application. Cet accordsigné entre le gouvernement congolais et l’ex-rébellion <strong>du</strong> CNDP, dont sont issus la plupartdes membres <strong>du</strong> M23, prévoyait notamment l’intégration des combattants rebelles dansl’armée et la police. Les cadres civils <strong>du</strong> mouvement devraient être intégrés dans lesinstitutions politiques. Protestations de la société civile. Dans un <strong>au</strong>tre communiqué publiéce même jeudi, la Nouvelle société civile congolaise et la Coalition des organisations de lasociété civile de la <strong>RDC</strong> indiquent que « ce qui se passe actuellement à Kampala ne concernepas la population congolaise ». « Quel est le cahier de charge et quel est l’agenda des uns etdes <strong>au</strong>tres ? », s’interroge Jonas Tshombela, coordonateur de la Nouvelle société civilecongolaise. « Nous sommes hostiles <strong>au</strong>x discussions qui sont organisées dans l’opacité totale», affirme-t-il. Ces organisations protestent contre l’organisation <strong>du</strong> dialogue entre legouvernement et la rébellion <strong>du</strong> M23 en Ouganda « qui est cité noir sur blanc dans différentsrapports comme apportant un soutien » à ces rebelles. « Le Rwanda comme l’Ouganda sontdes pays dans lesquels nous ne pouvons pas tenir ce genre de dialogue. Pour nous, ce sont despays agresseurs », dénonce Jonas Tshombela. La <strong>RDC</strong>, l’Onu ainsi que plusieursorganisations accusent le Rwanda et l’Ouganda de soutenir la rébellion <strong>du</strong> M23. (RadioOkapi)<strong>RDC</strong>: Joseph Kabila participera <strong>au</strong> sommet de la SADC en Tanzanie. Le président de la<strong>RDC</strong>, Joseph Kabila, va assister <strong>au</strong> sommet des pays d’Afrique <strong>au</strong>strale (SADC) prévu levendredi 7 décembre à Dar es Salaam (Tanzanie). Au cours de cette rencontre, les chefsd’Etat de la sous-région discuteront notamment de la situation sécuritaire dans l’Est de la<strong>RDC</strong>. Ce sommet débutera le même jour que le dialogue entre le gouvernement congolais etles rebelles <strong>du</strong> M23 qui sévissent dans la province <strong>du</strong> Nord-Kivu depuis le mois de maidernier.Katanga : 200 000 jeunes plants pour un reboisement dans la ville de Lubumbashi. Legouvernement provincial <strong>du</strong> Katanga a initié mercredi 5 décembre, à l’occasion de la journéemondiale de l’arbre, une campagne de reboisement dans la ville de Lubumbashi. Pendant troismois, plus de 200.000 jeunes plants de flamboyant, d’acacias, de sapins, et de jacarandas,provenant de la pépinière de la ville, devraient être plantés. A l’occasion <strong>du</strong> lancement decette campagne de reboisement, plus de 200 jeunes plantes ont déjà étés plantés <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>du</strong>tunnel à l’entrée de la ville de Lubumbashi.<strong>RDC</strong> : les ONG de la société civile plaident pour l’accroissement <strong>du</strong> budget dans lesecteur de la santé. Les organisations de la société civile plaident pour un accroissement <strong>du</strong>chiffre alloué <strong>au</strong> secteur de la santé dans le budget 2013, notamment pour la lutte contre leVIH. Réunies <strong>au</strong> sein <strong>du</strong> consortium VIH/ <strong>RDC</strong>, ces ONG lancent cet appel en marge de laJournée dédiée à la lutte contre le VIH/sida, coïncidée avec l’examen ce budget <strong>au</strong> Sénat.Ituri : les militaires congolais tentent de déloger des miliciens FRPI à Boga. Les militairescongolais affrontent les miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) depuisce jeudi 6 décembre à Boga dans le district de l’Ituri (Province Orientale). Selon lecommandant de l’armée congolaise dans ce district, ses hommes ont lancé l’offensive pourrécupérer cette localité occupée par les miliciens depuis le retrait des militaires il y a plus dedeux semaines. Mais il n’a fourni <strong>au</strong>cun bilan mais des sources locales font état de deux


militaires et d’un milicien tués. Les combats ont également c<strong>au</strong>sé le déplacement despopulations civiles.Vendredi 7 décembre.Des parlementaires belges proposent la création d’un espace de dialogue entre les deuxCongo et le Rwanda. Des membres <strong>du</strong> Parlement belge ont discuté, jeudi 6 décembre, avecle président de l’Assemblée nationale <strong>du</strong> Congo Brazzaville, Justin Koumba, de la créationd’un espace de concertation pour gérer les questions sécuritaires entre la <strong>RDC</strong>, le Congo et leRwanda. L’ambassadeur belge à Brazzaville, Jan de Bruyne, qui a con<strong>du</strong>it la délégation belgeaffirme que cet espace de concertation permettra d’éviter les soupçons entre les trois Etats quis’échangeront mutuellement des informations nécessaires pour leur sécurité.<strong>RDC</strong> : bientôt une Commission nationale des droits de l’homme. Après le Sénat,l’Assemblée nationale a voté jeudi 6 décembre la loi instituant la Commission nationale desdroits de l’homme. Il s’agit de créer un organe indépendant chargé de la promotion et laprotection des droits de l’homme en <strong>RDC</strong>. Selon la loi qui l’institue, cette commission nepourra recevoir d’injonction d’<strong>au</strong>cun organe national ou international, afin de garantir samission consistant à veiller <strong>au</strong> respect des droits de l’homme.<strong>RDC</strong> : les femmes <strong>du</strong> Nord-Kivu veulent être associées <strong>au</strong> dialogue avec le M23. Lesfemmes de la province <strong>du</strong> Nord-Kivu, regroupées <strong>au</strong> sein de l’association Femmes partisanesde la paix, réclament d’être « représentées valablement <strong>au</strong>x pourparlers de Kampala » quidoivent s’ouvrir ce vendredi 7 décembre entre la délégation <strong>du</strong> gouvernement congolais et lesrebelles <strong>du</strong> M23.Kampala: le début des négociations entre le gouvernement de la <strong>RDC</strong> et le M23 reporté.Le début des négociations entre le gouvernement congolais et les rebelles <strong>du</strong> M23, prévu cevendredi 7 décembre à Kampala (Ouganda), pourrait avoir lieu dimanche 9 décembre. Ladélégation des rebelles partie depuis ce matin pour la capitale ougandaise serait encore enroute, a affirmé son président, Jean-Marie Runiga, cité par l’AFP. Elle n’est pas encore visiblea Munyonyo Commonwealth Resort, cadre devant recueillir toutes les parties concernées pourles pourparlers«Je ne suis pas sûr de quand exactement les négociations commenceront. Peutêtredimanche», a déclaré le coordonnateur politique de la rébellion <strong>du</strong> M23. La délégation deKinshasa, con<strong>du</strong>ite par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda TungaMulongo, est présente à Kampala depuis mercredi. La délégation congolaise est <strong>au</strong>ssicomposée <strong>du</strong> vice-président de l’assemblée nationale Charles Muando Nsimba, de deuxprésidents de la société civile des provinces des Nord et Sud-Kivu, de l’opposition représentéepar Christian Badibangi et Francois Mwamba. L’Abbé Apollinaire Malu Malu est <strong>au</strong>ssi de ladélégation mais il con<strong>du</strong>it le groupe des experts. Le président <strong>du</strong> Congrès national pour ladéfense <strong>du</strong> peuple (CNDP), parti politique est <strong>au</strong>ssi de la partie. Jeudi, le porte-parole <strong>du</strong>gouvernement ougandais, Fred Opolot, avait déclaré à la presse que les discussions devraientdébuter ce vendredi tout en précisant qu’elles porteraient en premier lieu sur les modalitéstechniques des négociations à venir et à la présence ou non des observateurs. Kabila enTanzanie. Le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila est atten<strong>du</strong> à Dar es Salaam, enTanzanie, où il devra prendre part avec le président sud-africain Jacob Zuma à un sommet dela SADC consacré à la crise sécuritaire dans l’Est de la <strong>RDC</strong>. Cette rencontre regroupera latroïka de la défense de la SADC composée de l’Afrique <strong>du</strong> Sud, de l’Angola et de laTanzanie. Et dirigée par ce dernier pays. Les chefs d’Etat <strong>du</strong> Mozambique, <strong>du</strong> Botswana et <strong>du</strong>Malawi, membres de la troïka politique de la SADC seront également présents à Dar esSalaam. (Radio Okapi)Province Orientale : les parents associés à la gestion des fonds d’achat des fournituresscolaires. Les directeurs d’écoles des territoires d’Isangi, Yahuma et Basoko en ProvinceOrientale, sont invités à associer les comités des parents et d’élèves dans la gestion des fonds


d’achat de fournitures scolaires qui leur ont été alloués par le gouvernement et l’Unicef etdans d’<strong>au</strong>tres questions administratives. Le chef de la division provinciale <strong>du</strong> ministère del’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) de la Province Orientale 1,Bernard Ditombo l’a annoncé jeudi 6 décembre. Au début de l’année scolaire en cours, legouvernement congolais en collaboration avec l’Unicef avaient octroyé des fonds d’unevaleur qui variait entre huit cent et trois mille cinq-cents dollars <strong>au</strong>x dix-sept écoles de cesterritoires à travers le projet « Ecole amie de l’enfant ». Ces fonds devraient servir à l’achatdes fournitures scolaires après concertation avec le comité des parents et d’élèves. Dans sacommunication, Bernard Ditombo a indiqué que la nouvelle orientation <strong>du</strong> ministère del’Enseignement primaire oblige les chefs d’établissements à gérer ensemble avec lereprésentant des parents et d’élèves ces fonds pour plus de transparence. Cette nouvelleorientation a été prise après avoir constaté que les responsables d’écoles géraient ces fondsseuls sans associer les parents d’élèves. (Radio Okapi)Rapport de Transparency International sur la corruption : <strong>RDC</strong>, 160è sur 176 pays. La<strong>RDC</strong> occupe la 160è place sur 176 pays dans le monde dans le classement de l’indice deperception de la corruption <strong>2012</strong> publiée, mercredi 5 décembre, par l’ONG Transparencyinternational. Selon Lucas Olo Fernandes, responsable Afrique centrale de cette ONG, laRépublique démocratique <strong>du</strong> Congo reste sur une position statique par rapport à l’annéepassée car elle n’a pas fait des progrès.<strong>RDC</strong>: le président de la prochaine Ceni sera issu de la société civile. Au cours de leurplénière <strong>du</strong> jeudi 6 décembre, les députés nation<strong>au</strong>x ont décidé que le président de laprochaine Commission électorale nationale indépendante (Ceni) soit issu de la société civile.Ils ont pris cette décision à la plénière où ils approuvaient le rapport de la commissionPolitique, administrative et juridique sur la loi modifiant l’institution électorale.Ituri : la Croix Rouge plaide pour la construction d’une morgue à l’hôpital général deBunia. La Croix Rouge de <strong>du</strong> territoire de l’Ituri plaide pour la construction d’une morgueavec une chambre froide dans l’enceinte de l’hôpital général de Bunia en Province Orientale.La chargée de communication de cette structure, Nadège Odja, a expliqué, mardi 4 décembreque cette œuvre permettra <strong>au</strong>x familles éprouvées d’enterrer leurs morts dans des conditionsvoulues et pas dans la précipitation comme c’est le cas <strong>au</strong>jourd’hui.Mbandaka: les agents retraités de l’Inss réclament 2 mois d’arriérés. A Mbandaka,capitale provinciale de l’Equateur, les veuves, les orphelins ainsi que les agents retraités del’Institut national de sécurité sociale (Inss) réclament le payement de leurs pensions des moisde septembre et novembre derniers. Ils ont manifesté, vendredi 7 décembre, devant laDirection provinciale de l’Inss, à l’Equateur, sans obtenir gain de c<strong>au</strong>se.Kampala : l’opposition congolaise va « observer » les négociations entre gouvernementet M23, selon Badibangi. L’opposition politique congolaise va jouer le rôle « d’observateur» <strong>au</strong> dialogue entre le gouvernement de Kinshasa et le Mouvement <strong>du</strong> 23 mars (M23), adéclaré vendredi 7 décembre le député élu de l’UDPS, Christian Badibangi. Ces négociationsqui devraient débuter vendredi à Munyonyo Commonwealth Resort en Ouganda, a étérenvoyé <strong>au</strong> dimanche 9 décembre. La délégation des rebelles présente à Kampala, n’a rejointle lieu des négociations que tard dans la soirée alors que celle de Kinshasa y était depuismercredi.Province Orientale : plus de 10 000 familles vivent dans des pirogues après l’inondationde la cité de Basoko. Plus de dix mille familles vivent dans des pirogues depuis troissemaines suite à l’inondation de quinze villages de la cité de Basoko, à 250 km de Kisangani.Ces inondations proviennent <strong>du</strong> débordement des e<strong>au</strong>x de la rivière Arwimi. Celle-ci adébordé après une succession des pluies qui se sont abattues dans la région. La même sourceajoute que cette situation a paralysé les activités économiques et scolaires dans la cité.


Samedi 8 décembre.Rébellion <strong>du</strong> M23: Sassou Nguesso appelle à la solidarité avec la <strong>RDC</strong>. « La fin des crisesà répétition en <strong>RDC</strong> nécessite l’implication de tous », a déclaré le président de la République<strong>du</strong> Congo, Denis Sassou Nguesso, vendredi 7 décembre à Brazzaville, lors de la clôture de la35e réunion <strong>du</strong> Comité consultatif des Nations Unies sur les questions de paix et sécurité enAfrique centrale. Il a appelé à « une solidarité sans faille avec la <strong>RDC</strong> et sa populationéprouvée par les conflits armés dans l’Est <strong>du</strong> pays ».Goma: la Banque centrale a repris ses activités. La succursale de la Banque centrale <strong>du</strong>Congo à Goma a repris ses activités le vendredi 7 décembre, six jours après le retrait derebelles <strong>du</strong> M23 dont l’entrée dans la ville avait entraîné l’arrêt <strong>du</strong> fonctionnement del’institution financière. Son directeur, Venance Lengwe, a affirmé que la banque n’a connu<strong>au</strong>cun dommage. « Nous avons trouvé le coffre-fort parfaitement fermé. Nous avons touttrouvé en parfait état. Personne n’a eu accès <strong>au</strong>x avoirs », s’est-il réjoui. Pour la sécurisationde sa banque, Venance Lengwe a attribué « la mention spéciale » à la Monusco « qui s’estdéployée jour et nuit pour la sécurisation des systèmes financiers <strong>du</strong> Nord-Kivu ». Il aégalement félicité les responsables des banques commerciales « pour toutes les dispositionssécuritaires mises en place pour protéger l’épargne de la population de GomaKinshasa: un tribunal statue sur la légalité des démolitions des maisons à Basoko. Lesmagistrats <strong>du</strong> tribunal de grande instance de la Gombe se sont ren<strong>du</strong>s, vendredi 7 décembre,le long de la voie ferrée <strong>au</strong> quartier Basoko où des maisons ont été démolies en septembredernier. Les propriétaires de ces habitations accusent le gouverneur de la ville, AndréKimbuta, et le commandant de la Police <strong>du</strong> district de Lukunga, Célestin Kanyama, dedestruction méchante. Ils prétendent que leurs constructions ont respecté la distanceréglementaire de 7 mètres par rapport <strong>au</strong> rail. Dans deux semaines, le tribunal de grandeinstance de la Gombe devra trancher si ces parcelles respectaient les limites fixées par l’hôtelde ville et décider, éventuellement, des dommages et intérêts à verser <strong>au</strong>x victimes.<strong>RDC</strong>: l’Onu demande <strong>au</strong> gouvernement de poursuivre les <strong>au</strong>teurs des violencessexuelles. La représentante spéciale <strong>du</strong> secrétaire général des Nations Unies chargée de laquestion des violences sexuelles en zones de conflit, Zainab Hawa Bangura, demande <strong>au</strong>gouvernement congolais de prendre des mesures immédiates contre les <strong>au</strong>teurs de cesviolences. Dans une déclaration ren<strong>du</strong>e publique le week-end, elle s’est dite très préoccupéepar la multiplication des viols et d’<strong>au</strong>tres attaques visant des civils dans le Nord-Kivu. Ellepointe notamment <strong>du</strong> doigt les rebelles <strong>du</strong> M23, les FDLR et les militaires congolais. Danscette déclaration, Zainab Hawa Bangura a fermement condamné ces actes de violencessexuelles. Elle a prévenu que si les <strong>au</strong>torités congolaises ne poursuivent pas les <strong>au</strong>teurs de cesactes en justice, la commun<strong>au</strong>té internationale tiendra les dirigeants des groupes armés et desmembres des forces de sécurité nationales responsables de ces crimes. (Radio Okapi)<strong>RDC</strong> : les groupes parlementaires de l’opposition désapprouvent le dialogue avec leM23. Les présidents des groupes parlementaires de l’opposition plaident pour « un dialoguerépublicain et inclusif » pour résoudre la crise dans l’Est de la <strong>RDC</strong>, rejetant les discussionsentre le gouvernement et le M23 qui doit débuter ce vendredi à Kampala. « Ce dialogueinclusif » réunirait des représentants de la majorité, de l’opposition, de la rébellion <strong>du</strong> M23 etde la société civile sous la con<strong>du</strong>ite de la commun<strong>au</strong>té internationale. Il s’agit des groupesparlementaires MLC et alliés, UNC et alliés, UDPS et FAC ainsi que les Libér<strong>au</strong>x démocratessoci<strong>au</strong>x.La force de l’ONU en <strong>RDC</strong> est une honte et fait <strong>du</strong> tourisme. La force de l’ONU en <strong>RDC</strong>est une grande honte et elle se livre à une sorte de tourisme militaire dans le pays, a déclarésamedi le président ougandais Yoweri Museveni. M. Museveni, qui s’exprimait devant un


sommet des pays d’Afrique <strong>au</strong>strale (SADC) à Dar es Salaam (Tanzanie), a estimé que lesespoirs de paix en <strong>RDC</strong> résidaient désormais dans le projet de déploiement d’une force neutretelle que proposée par l’Union Africaine et en particulier par les pays voisins de la <strong>RDC</strong>. Laforce de l’ONU en <strong>RDC</strong> (Monusco), forte de 19.000 hommes, est une des plus importantesopérations militaires de l’ONU dans le monde, mais elle n’a pu empêcher les exactions desmilices dans l’Est de la <strong>RDC</strong>, ni les récentes conquêtes militaires <strong>du</strong> mouvement rebelle <strong>du</strong>M23. Autant d’hommes en uniforme et ils ne font que s’asseoir sur les problèmes ! a déclaréM. Museveni, invité par le sommet de la SADC à faire rapport sur la situation en <strong>RDC</strong>. (AFP)<strong>RDC</strong>: des ONG dénoncent le laxisme de l’Etat vis-à-vis des exploitants forestiers. LesONG partenaires de Fonds mondial pour la nature (WWF) dénoncent le manque de contrôlede l’Etat dans l’exploitation <strong>du</strong> bois dans les provinces <strong>du</strong> Bas-Congo, <strong>du</strong> Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong> et del’Equateur. Elles ont présenté, vendredi 7 décembre à Kinshasa, les résultats d’une étudequ’elles ont effectuée sur l’exploitation forestière dans ces provinces. Le coordonnateur deGroupe de travail Forêt, l’une de ces ONG, Bienvenu Ngoyi, déplore le fait que la populationlocale ne profite pas des accords soci<strong>au</strong>x signés en 2011 entre les exploitants in<strong>du</strong>striels <strong>du</strong>bois et les commun<strong>au</strong>tés locales. Au terme ce ces accords, les exploitants forestierss’engageaient à construire des infrastructures sociales <strong>au</strong> profit des populations locales. Ils’agissait notamment des écoles, des hôpit<strong>au</strong>x, des routes, etc. Les ONG ont déployé vingttroisdélégués dans les trois provinces pour évaluer l’application de ces engagements. Lerésultat de cette étude indique que la population ne profite pas de ces accords. BienvenuNgoyi se plaint que le gouvernement congolais ne contrôle pas le respect des engagementspris par les exploitants. Ce groupe d’ONG demande <strong>au</strong> gouvernement de remplir sa fonctionde contrôle et <strong>au</strong>x exploitants in<strong>du</strong>striels de respecter leurs engagements.Dimanche 9 décembre.Les délégués <strong>du</strong> M23 se font discrets à Kampala. La délégation de la rébellion <strong>du</strong>Mouvement <strong>du</strong> 23 mars (M23), officiellement logée à Sylver Spring Hotel, se fait discrètedans la capitale ougandaise. Des sources sur place ignorent le chef de cette délégation voire sacomposition. Un porte-parole de la rébellion a indiqué à l’AFP que le chef politique <strong>du</strong>mouvement, Jean-Marie Runiga, n’a pas fait le déplacement de Kampala. Interrogé pard’<strong>au</strong>tres journalistes dans la capitale ougandaise, un <strong>au</strong>tre porte-parole <strong>du</strong> M23, BertrandBisimwa, a refusé de révéler la composition de sa délégation. Du côté de la délégation <strong>du</strong>gouvernement congolais, la journée de samedi a été consacrée <strong>au</strong>x briefings à MunyonyoCommonwealt où elle est hébergée. Aucun membre de la délégation n’a dévoilé le contenu deces discussions. «Ce qui f<strong>au</strong>t retenir ce que lorsqu’on est en équipe, il f<strong>au</strong>t chaque fois parlerde la méthodologie, des règles <strong>du</strong> jeu et de la façon de se comporter», a confié le président dela société civile <strong>du</strong> Nord-Kivu, sans en dire davantage. La présence de deux <strong>au</strong>trespersonnalités congolaises est signalée à Kampala. Il s’agit des députés nation<strong>au</strong>x RogerLumbala et Antipas Mbusa Nyamwisi. La délégation gouvernementale ne reconnaît pas lesavoir invités. «Ils seraient peut-être venus pour le compte <strong>du</strong> M23», a confié un membre decette délégation de Kinshasa. La délégation congolaise est également composée <strong>du</strong> viceprésidentde l’Assemblée nationale, Charles Mwando Nsimba, de deux présidents de lasociété civile des provinces des Nord et Sud-Kivu, de l’opposition représentée par ChristianBadibangi et Francois Mwamba. L’abbé Apollinaire Malu Malu est également de ladélégation mais il con<strong>du</strong>it le groupe d’experts. Le président <strong>du</strong> Congrès national pour ladéfense <strong>du</strong> peuple (CNDP) a fait également le déplacement de Kampala. Prévu pour le jeudidernier, le début <strong>du</strong> dialogue entre le gouvernement et le M23 doit intervenir dimanche 9décembre à Kampala. Mais le cadre, l’agenda et le contenu des pourparlers divisent encore lesparticipants. Le gouvernement ne souhaite que dialoguer sur l’application de l’accord <strong>du</strong> 23mars 2009, signé à Goma entre le gouvernement et l’ex-rébellion <strong>du</strong> CNDP dont sont issus lesdirigeants <strong>du</strong> M23. De leur côté, les rebelles <strong>du</strong> M23 prévoient d’évoquer également desquestions politiques et juridiques ayant trait à la défense et à la sécurité, à l’économie, <strong>au</strong>xfinances, <strong>au</strong> social et <strong>au</strong> développement. (Radio Okapi)


Kampala: les discussions entre gouvernement et M23 s’ouvrent ce dimanche. Legouvernement ne souhaite que dialoguer sur l’application de l’accord <strong>du</strong> 23 mars 2009, signéà Goma avec l’ex-rébellion <strong>du</strong> CNDP dont sont issus les dirigeants <strong>du</strong> M23. D’après unesource dans la délégation de Kinshasa, ces accords de 12 pages et 16 articles sont le seuldocument de travail. Les mêmes sources renseignent que le canevas de ces pourparlers prévoitde cerner les c<strong>au</strong>ses de la guerre, d’écouter les revendications des rebelles et enfind’<strong>au</strong>ditionner le rapport <strong>du</strong> médiateur, ministre ougandais de la Défense. L’abbé ApollinaireMalu Malu qui con<strong>du</strong>it les experts à Kampala indique que ces discussions pourront prendredeux semaines mais la partie gouvernementale souhaiterait que la question soit traitée avantce délai imparti. La société civile et l’opposition politique présentes à ces pourparlersdéclarent jouer le rôle d’observateur et de garde-fous pour qu’il n’y ait pas glissement vers lesnégociations. «Plus jamais ce genre d’accords <strong>au</strong>x conséquences néfastes», a déclaré l’un dereprésentants de l’opposition politique à Kampala, François Mwamba Tshishimbi. Leprésident de l’Alliance pour le développement et la République (ADR) a fustigé la démarchede ceux-là qui ont pris des armes pour tuer, violer et piller afin de revendiquer l’applicationd’un accord signé avec le gouvernement en 2009. François Mwamba compare la situation dela <strong>RDC</strong> à un organisme qui perd <strong>du</strong> sang et qu’il f<strong>au</strong>t d’abord faire arrêter l’hémorragie:.(Radio Okapi)<strong>RDC</strong>: la SADC prête à soutenir la mise en place de la force internationale neutre. Lespays membres de la Commun<strong>au</strong>té de Développement d’Afrique Australe (Sadc) se disentdisposés à contribuer à la mise en place de la force internationale neutre à déployer à lafrontière entre la <strong>RDC</strong> et le Rwanda. Ils l’ont affirmé, samedi 8 décembre, à l’issue <strong>du</strong>sommet extraordinaire tenu, <strong>du</strong>rant deux jours, à Dar Es Salaam, en Tanzanie.Kampala : vive tension à l’ouverture des négociations entre le gouvernement et le M23.Les pourparlers entre le gouvernement congolais et le mouvement rebelle <strong>du</strong> 23 mars (M23)ont débuté dimanche 9 décembre à Munyonyo en Ouganda sous un climat de tension. Cesaccises ont débuté sur un ton de convivialité. Dans son mot de circonstance, Crispus Kiyonga,ministre ougandais de la Défense, facilitateur délégué de la Conférence internationale de larégion de Grands lacs (CIRGL) a défini les règles <strong>du</strong> jeu qui doivent con<strong>du</strong>ire les discussions.« Le dialogue qui commence <strong>au</strong>jourd’hui donne de l’espoir <strong>au</strong> peuple congolais, <strong>au</strong> peuple dela région et à la commun<strong>au</strong>té internationale. C’est maintenant une bonne opportunité detrouver une solution politique stable <strong>au</strong> conflit entre le gouvernement congolais et le M23.J’exhorte les deux délégations à s’engager eux-mêmes pour œuvrer dans l’intérêt <strong>du</strong> peupleafin de trouver le plus vite possible un compromis », a déclaré le ministre ougandais CrispusKiyonga. Prenant à son tour la parole, le ministre congolais Raymond Tshibanda et principalnégociateur de la partie congolaise a démontré l’ouverture et la disponibilité <strong>du</strong> gouvernementà un dialogue constructif. C’est à l’issue <strong>du</strong> discours <strong>du</strong> M23 que la tension a été perceptibledans le chef des deux parties. François Rucogoza, secrétaire exécutif <strong>du</strong> mouvement rebelle etancien ministre provincial de la Justice <strong>du</strong> Nord-Kivu, a condamné le gouvernementcongolais concernant la gestion de la crise de l’Est. « La situation sécuritaire dans l’Est denotre pays s’explique en partie par le refus <strong>du</strong> gouvernement central de reconnaître qu’il y ades problèmes internes qu’il f<strong>au</strong>t diagnostiquer et traiter en profondeur. Elle est <strong>au</strong>ssil’expression d’une conséquence visible d’une m<strong>au</strong>vaise gouvernance caractérisée par lemanque d’un leadership visionnaire », a affirmé François Rucogoza. Le délégué <strong>du</strong> M23 adéclaré que le gouvernement congolais entretient des groupes armés pour la déstabilisation deses voisins citant notamment le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi. « Notre pays abrite le FNL[Front national de libération] contre le gouvernement <strong>du</strong> Burundi, les FDLR [Forcesdémocratiques pour la libération <strong>du</strong> Rwanda] pour contre le gouvernement <strong>du</strong> Rwanda lesADF Nalu et les LRA [Armée de résistance <strong>du</strong> Seigneur] contre la paix et la prospérité del’Ouganda», a-t-il indiqué. François Rucogoza estime que ces groupes armés étrangersconstituent des menaces permanentes contre les populations de l’Est de la <strong>RDC</strong>. «Lorsqu’ils’agit de ces groupes étrangers, jamais le gouvernement de Kinshasa ne considère la


souveraineté nationale en danger. Mais quand les fils et les filles <strong>du</strong> pays décrient cettesituation comme le fait le M23, très rapidement on crie à l’agression et l’agression et onrecours à l’arme de la haine ethnique», a-t-il déploré. François Rucogoza a <strong>au</strong>ssi révélé lemassacre des quarante-six anciens militaires de l’ex-Congrès national pour la défense <strong>du</strong>peuple (CNDP) à Dungu en province Orientale. Il a regretté que l’officier militaire qu’il croitêtre le commanditaire de ces assassinats ait été promu après son forfait. De son côté, la partiegouvernementale a jugés ces propos de « peu courtois et teinté de be<strong>au</strong>coup de contre-vérités» par la délégation congolaise. Raymond Tshibanda, visiblement fâché, a sollicité <strong>du</strong>facilitateur la réplique « devant le mêmes médias lundi 10 décembre pour déballer le M23 »avant de continuer toute discussion. « On ne peut pas construire sur base de contre-vérités.Aussi, je voudrai dire ceci : avant que nous ne poursuivions les trav<strong>au</strong>x, la délégation de la<strong>RDC</strong>, tient à faire une déclaration sur le fonds devant les mêmes organes de presse afin dedépeindre la vérité en ce qui concerne le M23. Et ce que le M23 a commis comme crimesdans la province <strong>du</strong> Nord-Kivu depuis que ce mouvement a commencé. Si cette occasionn’est pas donnée, je ne crois pas qu’il y <strong>au</strong>ra de suite à ces discussions », a déclaré le ministreRaymond Tshibanda. Rejet des Fonus. Les Forces novatrices pour l’Union et la solidarité(Fonus) ont rejeté les pourparlers de Kampala. Au cours d’un point de presse dimanche àKinshasa, le secrétaire général de ce parti, Emeru Okundji estime que la médiation <strong>du</strong>président ougandais Museveni n’apportera rien <strong>au</strong>x parties présentes à Munyonyo enOuganda. « Aller chez lui [Yoweri Museveni, président de l’Ouganda] serait c<strong>au</strong>tionné labalkanisation de la <strong>RDC</strong>. L’opposition a catégoriquement refusé d’aller à Kampala pourc<strong>au</strong>tionner la balkanisation <strong>du</strong> Congo », a-t-il déclaré. (Radio Okapi)Lundi 10 décembre.Sud-Kivu : reddition <strong>du</strong> chef d’une milice Maï-Maï. Le colonel Mukelenge, un déserteurde l’armée congolaise, chef d’un groupe Maï-Maï, s’est ren<strong>du</strong> à l’Etat-major des Forcesarmées de la <strong>RDC</strong>, samedi 8 décembre à Baraka (Sud-Kivu), avec quatre de ses lieutenants. Ila déclaré vouloir lutter <strong>au</strong>x côtés de l’armée congolaise « pour s<strong>au</strong>vegarder l’intégrité <strong>du</strong>territoire congolais ». Le groupe <strong>du</strong> colonel Mukelenge était localisé dans la forêt de Mirimbadans le territoire de Fizi. Il rejoint le groupe de deux <strong>au</strong>tres chefs Maï-Maï qui se sont ren<strong>du</strong>s<strong>au</strong>x Fardc trois jours <strong>au</strong>paravant. Selon l’administrateur <strong>du</strong> territoire de Fizi, toutes cesredditions sont le résultat d’une sensibilisation menée <strong>au</strong>près des groupes armés pour lesinciter à se rendre. Il affirme avoir vu deux cent cinquante combattants Maï-Maï déposer lesarmes depuis la semaine passée. Leurs chefs <strong>au</strong>raient promis que de ramener mille huit centshommes. (Radio Okapi)<strong>RDC</strong> : les atteintes à la liberté de la presse en <strong>au</strong>gmentation en <strong>2012</strong>, selon Jed. L’ONG<strong>Journal</strong>iste en danger (Jed) indique avoir recensé <strong>au</strong> moins cent quatre vingt-quatre casd’atteintes à la liberté de la presse <strong>au</strong> cours de l’exercice <strong>2012</strong> contre cent-soixante l’annéeprécédente. L’ONG a ren<strong>du</strong> public ces données, dimanche 9 décembre, en marge de lajournée mondiale de la déclaration universelle des droits de l’homme célébrée le 10 décembrede chaque année. Dans son communiqué, Jed dénonce la détérioration <strong>du</strong> climat de travail dela presse et <strong>du</strong> droit de l’information en <strong>RDC</strong> sous le prétexte de la guerre. En vue d’améliorer« l’image démocratique de la <strong>RDC</strong> », l’ONG demande <strong>au</strong> gouvernement congolais de libérer« les journalistes illégalement détenus dans les cachots des services de sécurité, d’ordonner lerétablissement des medias injustement coupés ou suspen<strong>du</strong>s, de mettre fin à l’impunité deceux qui s’en prennent <strong>au</strong>x journalistes à c<strong>au</strong>se de leur travail et d’entamer des réformesnécessaires qui régissent la pratique journalistique en <strong>RDC</strong> ». Seule note positive, pour lapremière fois depuis huit ans, <strong>au</strong>cun cas d’assassinat de journaliste n’a été enregistré en <strong>2012</strong>.(Radio Okapi)Province Orientale: les Fardc contrôlent la localité de Boga après le retrait des FRPI.Après le retrait des miliciens de la Force de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), lesForces armées de la <strong>RDC</strong> contrôlent, depuis samedi 8 décembre, la localité de Boga, à plus de


100 km de Bunia, en territoire d’Irumu (Province Orientale). Selon des témoins, les miliciensont emporté des chèvres, des poules et des marchandises dans des boutiques à Boga où lesactivités n’ont pas encore repris. Les écoles ne fonctionnent pas encore et <strong>au</strong> marché de Bogales articles sont rares. La population qui avait fui dans la nuit de jeudi 6 à vendredi 7décembre n’a pas encore regagné le village, craignant d’éventuels combats entre les militaireset les miliciens dont les positions sont distantes de quelques kilomètres. Le commandant desFardc en Ituri, colonel Fall Sikabwe affirme avoir reçu des renforts venus <strong>du</strong> Nord-Kivu pourrest<strong>au</strong>rer l’<strong>au</strong>torité de l’Etat <strong>au</strong> Sud d’Irumu. Il précise que l’armée régulière contrôleplusieurs localités <strong>au</strong>trefois sous l’occupation des FRPI. Il s’agit de la localité de Burasi et sesenvirons jusqu’à la rivière Similiki. Les miliciens FRPI avaient occupé plusieurs localités <strong>au</strong>Sud <strong>du</strong> territoire d’Irumu depuis le retrait des militaires congolais de cette zone depuis le moisde février dernier. (Radio Okapi)Nord-Kivu: des hommes en armes blessent 3 enfants à Mugunga. Des hommes en armesidentifiés comme des militaires indisciplinés ont blessé, dans la nuit de dimanche 9 à lundi 10décembre, trois enfants par balle <strong>au</strong> camp de Mugunga 3, à une dizaine de kilomètre à l’Ouestde Goma (Nord-Kivu), avant d’en être chassés par les éléments de la police nationalecongolaise.Kampala : le gouvernement vient avec la volonté de résoudre la crise, affirme RaymondTshibanda. Le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda a déclaré,dimanche 9 décembre à l’ouverture <strong>du</strong> dialogue avec la rébellion <strong>du</strong> M23 à Kampala, quel’organisation de ces pourparlers est la preuve que la paix, la sécurité, la cohésion nationale etle bien-être des populations congolaises n’ont pas de prix pour toutes les institutions <strong>du</strong> pays.Le chef de la diplomatie congolaise con<strong>du</strong>it la délégation <strong>du</strong> gouvernement congolais dans lacapitale ougandaise. Le début des pourparlers entre le gouvernement congolais et le M23 a étémarqué par une vive tension entre les deux parties en discussion. Prenant la parole après leministre congolais, François Rucogoza, secrétaire exécutif <strong>du</strong> mouvement rebelle a condamnéle gouvernement congolais dans sa gestion de la crise de l’Est. « La situation sécuritaire dansl’Est de notre pays s’explique en partie par le refus <strong>du</strong> gouvernement central de reconnaîtrequ’il y a des problèmes internes qu’il f<strong>au</strong>t diagnostiquer et traiter en profondeur. Elle est <strong>au</strong>ssil’expression d’une conséquence visible d’une m<strong>au</strong>vaise gouvernance caractérisée par lemanque d’un leadership visionnaire », a affirmé François Rucogoza. François Rucogoza aégalement accusé l’armée congolaise d’avoir massacré quarante-six anciens militaires de l’ex-Congrès national pour la défense <strong>du</strong> peuple (CNDP) à Dungu en Province Orientale.Reprenant la parole après le discours <strong>du</strong> chef rebelle, Raymond Tshibanda a demandé à lamédiation de lui accorder le droit de répliquer, indiquant qu’il trouvait « inacceptable que desgens qui ont pour seule légitimité la Kalachnikov viennent ainsi dépeindre les élus <strong>du</strong> peuplecongolais ». Le ministre congolais a conditionné la suite <strong>du</strong> dialogue par la réponse de sadélégation <strong>au</strong>x propos <strong>du</strong> délégué <strong>au</strong> M23. « Avant que nous ne poursuivions les trav<strong>au</strong>x, ladélégation de la <strong>RDC</strong> tient à faire une déclaration sur le fonds devant les mêmes organes depresse afin de dépeindre la vérité en ce qui concerne le M23 et ce que le M23 a commiscomme crimes dans la province <strong>du</strong> Nord-Kivu depuis que ce mouvement a commencé. Sicette occasion n’est pas donnée, je ne crois pas qu’il y <strong>au</strong>ra de suite à ces discussions », a-t-ildéclaré. (Radio Okapi)Sud-Kivu : un nouve<strong>au</strong> parquet militaire installé à Minova. Un nouve<strong>au</strong> parquet militairea ouvert ses portes vendredi 7 décembre à Minova, en territoire de Kalehe, dans le Sud-Kivu.Selon le lieutenant magistrat responsable de ce parquet, son institution vient remplacerl’<strong>au</strong>ditorat militaire installé dans cette cité, suite à des plaintes transmises par desparlementaires et faisant état de multiples tracasseries dont la population serait victime. Selonle responsable <strong>du</strong> nouve<strong>au</strong> parquet, son institution permettra de juger sur place les casd’assassinats, viols, et vols à mains armées, ainsi que l’indiscipline commise par les militaireset policiers, conformément à une « politique de lutte contre la criminalité ». Avantl’installation de ce parquet, le territoire de Kalehe disposait d’une inspection militaire dirigée


par onze lieutenants qui enregistraient les différentes plaintes avant de les transmettre <strong>au</strong>parquet de Bukavu.Sud-Kivu : les <strong>au</strong>teurs de violations des droits de l’homme sont plus nombreux, selonune ONG. Les <strong>au</strong>teurs de violations des droits de l’homme sont encore plus nombreux dansla province <strong>du</strong> Sud-Kivu malgré les efforts <strong>du</strong> gouvernement provincial pour améliorer lasituation des droits de l’homme, a affirmé Raphael Wakenge, coordonateur de l’ONGInitiative congolaise pour la justice et la paix (ICJP). Selon lui, l’émergence des groupesarmés dans cette province a empêché cette amélioration. L’activiste des droits de l’homme atout de même salué l’inst<strong>au</strong>ration d’une division provinciale des droits de l’homme dans cetteprovince.Pourparlers de Kampala: la rébellion <strong>du</strong> M23 a boycotté la séance de lundi. Ladélégation <strong>du</strong> M23 a boycotté la séance prévue ce lundi 10 décembre à Kampala dans lecadre des pourparlers entre ce mouvement rebelle et le gouvernement congolais. Pourtant, leM23 avait promis d’être <strong>au</strong> rendez-vous, a confirmé le ministre ougandais de la Défense,facilitateur délégué de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).La séance devrait notamment être consacrée à la réplique, sollicitée la veille par le ministrecongolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, à ce qu’il a qualifié de «contrevérités»<strong>du</strong> mouvement rebelle. Les délégués <strong>du</strong> M23 ne sont pas présentés dans la salle deconférence, préférant tout simplement rester dans leur hôtel. « Nous ne venons pas. Noussommes ici pour négocier, pas pour écouter la colère <strong>du</strong> gouvernement », a déclaré à l’AFPRené Abandi, responsable des relations extérieures <strong>du</strong> M23. Le chef de la délégationgouvernementale à Kampala, Raymond Tshibanda, s’est dit déçu de leur attitude. (RadioOkapi)Province Orientale: une centaine d’enfants sont morts de rougeole en deux mois àYawuma. Près d’une centaine d’enfants sur plus de mille cas enregistrés sont morts derougeole entre octobre et novembre dernier dans la zone de santé de Yawuma (ProvinceOrientale). Ces chiffres ont été révélés, lundi 10 décembre, par le docteur Cyprien Loseya,médecin chef <strong>du</strong> district sanitaire Tshopo-Lomami. D’après des sources de la société civilelocale, le nombre élevé des cas de rougeole dans cette zone de santé s’explique par la p<strong>au</strong>vretéde la population qui manque d’argent pour amener les enfants malades dans les centres desanté. Une équipe des Médecins sans frontières (MSF) séjourne à Yawuma depuis le jeudi 6décembre dernier pour aider les responsables sanitaires à lutter contre la rougeole. Elle aapporté des médicaments et compte former le personnel soignant.<strong>RDC</strong>: 600 écoles pillées ou occupées depuis début <strong>2012</strong> dans le Kivu. Au moins 600 écolesont été pillées ou sont occupées depuis début <strong>2012</strong>, dont 250 depuis septembre par lesdifférents groupes armés et les déplacés par les combats <strong>au</strong> Kivu, dans l’est de la <strong>RDC</strong>, selonl’Unicef. « Les nouve<strong>au</strong>x affrontements <strong>au</strong> Nord-Kivu ont accru le nombre total d’écolestouchées par le conflit cette année à plus de 600, ce qui représente plus <strong>du</strong> double par rapportà il y a trois mois », affirme l’Unicef dans un communiqué publié lundi. « Des familles et lesdifférentes parties impliquées dans le conflit ont occupé ou pillé depuis septembre quelque250 écoles supplémentaires dans le Nord- et le Sud-Kivu », ajoute l’Unicef, qui lance unappel de fonds de 6 millions de dollars pour des activités é<strong>du</strong>catives dans le Kivu. Après unetrêve relative de quelques semaines, l’armée et le M23 ont repris les combats, et les rebellesse sont emparés de Goma le 20 novembre. Les affrontements ont fait 130.000 déplacéssupplémentaires dans et <strong>au</strong>tour de la capitale de la riche province minière <strong>du</strong> Nord-Kivu. Denombreux déplacés « ont trouvé refuge dans des écoles qui ont été utilisées comme cuisines,cantines, dortoirs, casernes ou entrepôts de munitions. (…) Les manuels scolaires et les bancsd’école ont même été utilisés comme bois de ch<strong>au</strong>ffage », poursuit l’agence onusienne. Ellesouligne que 240.000 élèves ont manqué plusieurs semaines de scolarité depuis la mutinerieen avril des militaires qui ont créé en mai le M23. (AFP)


La situation à Goma, 9-10 décembre <strong>2012</strong>. Dans l'attente des conclusions des négociationsde Kampala, entre <strong>RDC</strong> et M23, la situation à Goma est tranquille, mais pas trop. Il y a desmouvements de soldats de part et d'<strong>au</strong>tre. Nous avons l'impression que, si les négociationséchouent, il y <strong>au</strong>ra de nouve<strong>au</strong> la guerre. Et Ngangi pourrait être près <strong>du</strong> front. Nous prions etnous espérons que non. Dans ce climat incertain, avec l'accord des organismes humanitaires(HCR - Commissariat <strong>au</strong>x réfugiés -, OCHA, Unicef...), nous avons décidé d'aider lesdéplacés à quitter le Centre Don Bosco pour permettre la reprise de l'école et pour éviter lapropagation d'épidémies (nous avons eu encore sept cas de choléra, pour le moment souscontrôle - avec l'aide de Médecins sans frontières). Les déplacés pouvaient choisir soit derentrer à la maison dans leurs villages - qui sont toujours occupés par le M23 -, soit d'aller,dans l'attente d'un climat plus sûr, dans le camp officiel des réfugiés de Mugunga, où les aidespeuvent être mieux coordonnés. Sur les environ 2000 familles recensées ici, 450 nous ont ditqu'ils préféraient rentrer dans leurs villages, même à pied si c’était nécessaire. Les <strong>au</strong>tres ontpréféré attendre et aller à Mugunga. À toutes les familles qui quittent le Centre Don Bosconous donnons une bâche, une barre de savon et un bidon pour l'e<strong>au</strong>. Le PAM leur a donné dela nourriture sèche pour deux semaines. D’<strong>au</strong>tres ONG promettent qu'elles passeront dans lesvillages de retour pour une <strong>au</strong>tre assistance (en nourriture, médicaments, aide pour les fraisscolaires des élèves...). Les meilleurs projets de réinsertion restent suspen<strong>du</strong>s <strong>au</strong>x décisionsdes grands: est-ce qu'ils feront encore la guerre? Est-ce qu'ils s<strong>au</strong>ront renoncer à leurs intérêtséconomiques ou de prestige pour permettre à ces p<strong>au</strong>vres gens de vivre en paix, peut-être endes conditions <strong>du</strong>res de p<strong>au</strong>vreté, mais en paix, chez eux? Aujourd'hui nous rappelons le 64°anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. À la base de tous les droits,il y a le droit à la vie et à la paix. Quand sera-t-il reconnu et respecté pour tous les habitants<strong>du</strong> Nord Kivu? Hier, dimanche, l'évêque de Goma, Monseigneur Théophile Kaboy est venucélébrer la messe à Ngangi. Il l'a fait pour être proche des déplacés, pour leur donner unmessage d'espérance. J'ai recueilli quelques-unes de ses paroles que je cite librement. Lesgens sont fatigués, a-t-il dit. Pourquoi doit-il y avoir la guerre à Goma, toujours à Goma: quece soit avec l'AFDL (1996), avec le CNDP (2008), avec le M23 (<strong>2012</strong>), ce sont toujours lesgens de Goma qui en souffrent. Mgr Kaboy a cité le classique proverbe africain: quand deuxéléphants se battent, c'est l'herbe qui est piétinée. Il a rappelé le mot d'un journaliste, qui, déjàen 1996, invitait les touristes à aller en visite en enfer: "il y n'a plus de diables, ils sont tous àGoma." Dernièrement, a continué l'évêque, il a rencontré un homme qui a per<strong>du</strong> dans laguerre sa femme, ses enfants, ses biens, tout. Cet homme disait: quand on me demande deprier le Notre Père, je dis: Notre Père qui est <strong>au</strong>x cieux, restes-y, étant donné que tu nous asabandonnés. On pourrait comprendre que les a<strong>du</strong>ltes paient pour leurs péchés, mais pourquoiles enfants doivent-ils souffrir, qu'est-ce qu'ils ont fait de mal ? L'évêque a commenté leslectures de ce deuxième dimanche d'Avent. Il a dit: ce qui se passe, ce n'est pas la volonté deDieu. Dieu lui-même, dans son Fils Jésus, a souffert à c<strong>au</strong>se de l'injustice. Jésus a été tuécomme un bandit. Sur la croix il a crié: Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Mais puis ila dit: dans tes mains je remets mon esprit. Notre souffrance d'<strong>au</strong>jourd'hui est unie à la sienne.Jésus n'a pas été abandonné, il est ressuscité. La souffrance devient un chemin de vie. Lapremière lecture de la messe d'<strong>au</strong>jourd'hui dit: Ne vous découragez pas, Dieu se souvient,Dieu enlèvera vos vêtements de deuil pour vous revêtir de joie. Mgr. Kaboy a conclu par deuxmessages : prions avec foi, pour que la rencontre de Kampala porte des fruits de paix <strong>du</strong>rable,pour qu'à Noël tous les déplacés soient de retour chez eux. Il a dit qu'il a invité les moines etmoniales de clôture <strong>du</strong> monde entier à prier pour Goma: il y a plus de 2000 monastères quiferont la neuvaine de Noël en priant pour la paix dans le Kivu. Les chrétiens de Gomas'uniront à cette prière. L'<strong>au</strong>tre message : pour que Goma retrouve le sourire d'<strong>au</strong>trefois,construisons ensemble le Congo. On ne le construit pas avec la guerre, mais avec la paix. Laguerre continue: une guerre qui fait be<strong>au</strong>coup de victimes dont personne ne parle. Be<strong>au</strong>coupde gens continuent de mourir de faim, de maladie, de misère. Le Seigneur nous demandera:j'avais faim, j'étais étranger, j'étais déplacé: qu'as-tu fait pour moi? Cette guerre, contre lamisère, la faim, la maladie, nous pouvons la gagner avec l'aide <strong>du</strong> Seigneur qui ne nous oubliepas et avec l'aide des chrétiens <strong>du</strong> monde entier qui pensent à nous en ce moment. Un petitsigne d’espérance. Au cours de ces trois semaines sont nés à Ngangi une vingtaine d’enfants.


Aux mamans qui me le demandaient, j'ai suggéré pour leur bébé le nom de nos saints ou dessaints <strong>du</strong> jour: Marie, André, Jean, Nicole, Françoise... Nous avons besoin de la prière de tousles saints pour renvoyer en enfer tous les diables qui circulent à Goma. Seigneur, prends pitiéde Goma et de ses habitants! Demandons-le-lui ensemble, pendant la prochaine neuvaine deNoël. (Goma,Piero Gavioli, salésien)Mardi 11 décembre.Equateur : les activités à l’Assemblée provinciale sont toujours suspen<strong>du</strong>es. Les activitésn’ont toujours pas repris à l’Assemblée provinciale de l’Equateur malgré l’annonce faitependant le week-end dernier par son président, Jean-Gontran Ibambe, de la tenue d’uneplénière le lundi 10 décembre. Le rapporteur de cette assemblée, Louis Manzomba, affirmeavoir été surpris de constater que le dispositif policier déployé <strong>au</strong>tour de la salle de réunionpour empêcher la tenue de plénière n’ait pas été levé. De retour de Kinshasa où il a rencontréle ministre de l’Intérieur, le président de l’Assemblée provinciale de l’Equateur a pourtantannoncé la levée de la mesure de fermeture provisoire de cette institution. Il affirmait disposerd’une lettre <strong>du</strong> ministre national de l’Intérieur adressé <strong>au</strong> gouverneur de la province qui exigela reprise des activités à l’Assemblée provinciale de l’Equateur. Le comité provincial desécurité avait décidé cette fermeture le 30 novembre dernier à la suite des désordresprovoqués par un député de la majorité présidentielle (MP) qui tentait de s’opposer àl’interpellation de trois ministres provinci<strong>au</strong>x, invités à la plénière. (Radio Okapi)Nord-Kivu : <strong>15</strong>0 militaires recrutés par le M23 ont été remis à la CIRGL. Cent cinquantemilitaires congolais qui avaient rejoint la rébellion <strong>du</strong> M23 lors de l’entrée <strong>du</strong> mouvementdans la ville de Goma ont été remis, lundi 10 décembre, <strong>au</strong> bure<strong>au</strong> <strong>du</strong> mécanisme conjoint devérification de la Conférence internationale des Grands lacs (CIRGL). C’est le chef militaire<strong>du</strong> mouvement rebelle, Sultani Makenga, qui a con<strong>du</strong>it cette opération à Kanyarucinya, unedizaine de km <strong>au</strong> nord de Goma. Pour Sultani Makenga, ce geste est un « signe de bonne foide son mouvement » qui veut donner la chance à la paix dans cette partie de la République.Mais certaines sources indiquent que la rébellion s’est plutôt débarrassée des militaires lesplus âgés. D’<strong>au</strong>tres sources militaires renseignent que ces militaires, <strong>au</strong>ssitôt arrivés à l’Etatmajor de la 8ème Région militaire, ont été renvoyés dans leurs domiciles. Au lendemain deleur entrée à Goma, les rebelles <strong>du</strong> M23 ont procédé à un recensement des militaires etpoliciers restés dans la ville. Ces éléments ont été envoyés dans d’<strong>au</strong>tres localités occupéespar le mouvement rebelle « pour une formation. (Radio Okapi)Nord-Kivu : ralentissement dans les négociations de Kampala, pression sur le M23. Al’issue d’une première journée de colloques, les négociations entreprises par le gouvernementde Kinshasa et les rebelles <strong>du</strong> Mouvement <strong>du</strong> 23 Mars (M23) se sont quelque peu ralentieslundi. Les rebelles ont boycotté les colloques qui se tiennent à Kampala, en Ouganda,accusant le représentant <strong>du</strong> régime congolais, le ministre des Affaires étrangères, RaymondTshibanda, d’avoir employé des termes excessifs et peu conciliants. Le responsable desrelations externes <strong>du</strong> M23, René Abandi, a précisé que les rebelles étaient venus dans lacapitale ougandaise pour négocier et non pas pour entendre les plaintes <strong>du</strong> gouvernement.Raymond Tshibanda a à son tour accusé le régime de vouloir donner des “leçons dedémocratie et de respect des droits de l’homme” tout en refusant le débat et la contradiction.Le ministre ougandais de la Défense Crispus Kiyonga, médiateur <strong>au</strong>x colloques pour lecompte de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (Cirgl), s’est efforcé cesdernières heures d’atténuer les tensions en tentant de ramener les rebelles à la table desnégociations dès ce mardi à la demande de Kinshasa. Après des mois de conflit armé, le M23s’est emparé de Goma (chef-lieu <strong>du</strong> Nord-Kivu) le 20 novembre dernier avant de se retirerquelques jours plus tard suite <strong>au</strong>x pressions de la commun<strong>au</strong>té internationale. La Cirgl aensuite convaincu les deux parties à négocier, après avoir reconnu la légitimité de certainesdes revendications des rebelles. (Misna)


« Une vingtaine de militaires rwandais <strong>du</strong> M23 arrêtés à Goma détenus à Kinshasa ». Lacrise dans l’Est de la <strong>RDC</strong> occupe encore une large place dans les colonnes des journ<strong>au</strong>xkinois parus ce mardi. Le Potentiel révèle qu’une vingtaine de militaires rwandais sontdétenus à Kinshasa où ils ont été transférés, après leur arrestation à Goma dans les rangs desrebelles <strong>du</strong> M23 qui ont occupé la capitale <strong>du</strong> Nord-Kivu <strong>du</strong> 20 novembre <strong>au</strong> 1er décembre.(Le Potentiel)<strong>RDC</strong> : Matata Ponyo annonce la création d’un fonds pour relancer le secteur del’é<strong>du</strong>cation. Le Premier ministre, Matata Ponyo, a annoncé, lundi 10 décembre <strong>au</strong> Sénat, lacréation d’un fonds pour financer la relance <strong>du</strong> secteur de l’é<strong>du</strong>cation nationale. Il a affirméque ce fonds doté de 22 millions de dollars américains servirait notamment à améliorer lesconditions de travail des enseignants et les conditions d’étude des élèves par la construction etla réhabilitation des écoles et « la modernisation de la didactique ».Nord-Kivu : nouvelle attaque armée près de Mugunga. Une femme a été violée et près dedouze chèvres ont été emportées, après une irruption des hommes armés, dans la soirée <strong>du</strong>lundi 10 décembre, à Karimbi village, situé sur les limites <strong>du</strong> quartier Mugunga et <strong>du</strong>groupement Rusayo, près <strong>du</strong> camp des déplacés de Mugunga dans la province <strong>du</strong> Nord-Kivu.Ituri: 3 morts dans une manifestation de rue à Iga Barrière. Trois personnes dont unpolicier ont trouvé la mort, mardi 11 décembre, <strong>au</strong> cours des éch<strong>au</strong>ffourées qui ont opposé lesforces de l’ordre à une foule de la population dans la localité de Iga- Barrière, située à 25 km<strong>au</strong> Nord de Bunia (Province Orientale). La population manifestait contre l’attaque, dans lanuit de lundi, <strong>du</strong> domicile d’un négociant d’or de la place par des hommes armés. L’homme aété blessé et une bonne quantité d’or qu’il détenait a été emportée.Lubero: la société civile accuse des hommes armés de ravager des pro<strong>du</strong>its agricoles àLuofu. La société civile de Luofu accuse des hommes armés non identifiés de ravager, depuisdeux semaines, des pommes de terre, de haricots et de maniocs dans la vallée de la rivièreLuholu, en territoire de Lubero (Nord-Kivu).<strong>RDC</strong>: le ministre de la Santé envisage la mise en place d’une couverture maladieuniverselle. Le ministre congolais de la Santé, Félix Kabange Numbi, a reconnu, lundi 10décembre à l’Assemblée nationale, que l’accès <strong>au</strong>x soins de santé de qualité reste difficile en<strong>RDC</strong>. Il a affirmé vouloir inst<strong>au</strong>rer une couverture maladie universelle pour améliorer cetaccès. Devant les parlementaires, le ministre Kabange a expliqué les modalités pour la miseen œuvre de la couverture maladie universelle en <strong>RDC</strong>: « Ce système va obliger tout indivi<strong>du</strong>qui travaille à payer un montant X dans des structures bien coordonnées. Nous ironségalement dans l’informel. Mais les montants seront différents. Les plus riches paieront pourles plus p<strong>au</strong>vres. Et ça permettra que tout le monde ait accès <strong>au</strong>x soins de santé.»Concrètement, vous payez directement vos dépenses de santé (consultations médicales,médicaments, examens médic<strong>au</strong>x …). L’assurance maladie vous rembourse la partobligatoire, également appelée «part sécurité sociale». Interrogé sur l’ouverture de l’hôpital<strong>du</strong> cinquantenaire, dont les trav<strong>au</strong>x de construction ont déjà été achevés, Félix Kabange aannoncé que l’établissement commencera à fonctionner dans la deuxième moitié <strong>du</strong> mois dejanvier 2013, «le temps de lancer des appels à candidature pour recruter le personnel». (RadioOkapi)Kisangani: impayés, les enseignants des écoles catholiques débraient. Les enseignants desécoles conventionnées catholiques n’ont pas donné cours, ce mardi 11 décembre à Kisanganien Province Orientale. Ils réclament leurs salaires <strong>du</strong> mois de novembre. Le ministreprovincial de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) ad intérim,Philippe Madali, initie des rencontres avec les responsables <strong>du</strong> service de contrôle et de paiedes enseignants (Secope), la division des finances ainsi qu’avec l’ordonnateur délégué, depuisla veille, pour que les cours reprennent. En attendant l’issue de ces discussions, les élèves


sont renvoyés chez eux. Le secrétaire <strong>du</strong> comité provincial <strong>du</strong> Syndicat des enseignants <strong>du</strong>Congo (Syeco), Joe Litete, s’étonne que le salaire ne soit pas viré dans les comptes en banquedes enseignants, alors que le système de la paie par voie bancaire est en cours depuis octobredernier. Il accuse l’ordonnateur délégué <strong>du</strong> détournement de leurs salaires, dont l’enveloppeglobale est évaluée à plus de 66 666 $ US. L’ordonnateur délégué n’a pas voulu s’exprimersur cette question. Il dit n’avoir pas obtenu l’<strong>au</strong>torisation de sa hiérarchie pour le faire.Kampala : Raymond Tshibanda a répliqué <strong>au</strong>x accusations des rebelles <strong>du</strong> M23 en leurprésence. Raymond Tshibanda, le ministre congolais des Affaires étrangères qui con<strong>du</strong>it ladélégation gouvernementale <strong>au</strong>x pourparlers de Kampala, a répon<strong>du</strong> mardi 11 décembre <strong>au</strong>xaccusations des rebelles <strong>du</strong> M23 en leur présence. La veille, ces derniers avaient boycotté laséance, refusant d’écouter la réplique de la délégation gouvernementale. Au premier jour <strong>du</strong>sommet, le M23 a accusé le gouvernement de violer les droits de l’homme, d’avoir perpétrédes crimes et de s’adonner à la m<strong>au</strong>vaise gouvernance. Pendant 40 minutes, RaymondTshibanda a répon<strong>du</strong> <strong>au</strong>x accusations <strong>du</strong> M23 qu’il estime être des «contre-vérités». Il adépeint le mouvement rebelle, ses dirigeants et son mode de gouvernance. «Les chefs les plusgradés de ce groupe, M23, ont la réputation bien établie d’avoir commis de graves violationsdes droits humains à l’égard des populations civiles. Au mois de juin dernier, la H<strong>au</strong>tCommissaires des Nations unies <strong>au</strong>x droits de l’homme, a désigné cinq de dirigeants <strong>du</strong> M23comme étant parmi ‘les pires <strong>au</strong>teurs des violations des droits humains en <strong>RDC</strong>, voire mêmedans la monde», a-t-il déclaré. Parmi ces dirigeants, a-t-il poursuivi, se trouve le généralBosco Ntaganda, qui fait l’objet des deux mandats d’arrêts de la Cour pénale internationale(CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans le district de l’Ituri et«est l’initiateur de la rébellion ». Le deuxième dirigeant <strong>du</strong> M23 qu’il a cité est le colonelSultani Makenga lui <strong>au</strong>ssi «connu pour des violations massives des droits humains,notamment des assassinats et recrutement forcé des enfants, et qui est <strong>au</strong>jourd’hui proposé surla liste des sanctions des Nations unies». Raymond Tshibanda trouve « tout simplementeffarant de voir ce que ces quelques personnes qui dirigent le M23 ont, dans leur histoire,commis comme crimes et très souvent sur leurs propres frères et sœurs qu’ils prétendentvouloir servir». Après cette réplique, le facilitateur des pourparlers, le ministre ougandais dela Défense, a demandé <strong>au</strong>x deux parties d’aller à l’essentiel à partir de ce mercredi. Ellesdevraient s’entendre notamment sur l’ordre <strong>du</strong> jour. (Radio Okapi)L’Union européenne et l’Union africaine plaident pour l’intégrité territoriale de la <strong>RDC</strong>.L’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA) ont réaffirmé, lundi 10 décembre, leurattachement <strong>au</strong> respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la <strong>RDC</strong>. Elles ontcondamné tout soutien extérieur dont bénéficierait la rébellion <strong>du</strong> M23 et les violations desdroits humains dans l’Est de la <strong>RDC</strong>.Mercredi 12 décembre.Nord-Kivu : le M23 ne s’est pas retiré de Goma de 20 km, selon la société civile.Contrairement à la résolution des Chefs d’Etat des Grands Lacs- réunis en sommet le 24novembre à Kampala- qui demandait <strong>au</strong> M23 de se retirer <strong>au</strong>-delà de 20 Km de Goma, lemouvement rebelle a installé son poste le plus avancé à Munigi dans le territoire deNyirangongo, à une dizaine de kilomètres seulement de la capitale provinciale <strong>du</strong> Nord-Kivu.Les sources de la société civile qui livrent cette information affirment que le M23concentrerait ses troupes dans plusieurs groupements de Nyiragongo.Equateur : la mesure de suspension des activités à l’assemblée provinciale est levée. Lecomité provincial de sécurité de l’Equateur a décidé de lever la mesure de suspension desactivités à l’assemblée provinciale de la même province. La mesure a été prise mardi 11décembre à Kinshasa, à l’issue des échanges entre le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, etle gouverneur de province, Jean-Cl<strong>au</strong>de Baende. Les activités ont été suspen<strong>du</strong>es depuisvendredi 30 novembre à l’Assemblée provinciale de l’Equateur sur décision <strong>du</strong> comité


provincial de sécurité, après des incidents qui ont émaillé la plénière de cette institution. Dessources locales ont accusé un député de la Majorité présidentielle d’avoir été à la base de cestroubles pour avoir refusé l’interpellation de trois ministres provinci<strong>au</strong>x à la séance.<strong>RDC</strong>: l’Union des femmes de Kinshasa appelle à l’arrêt de la guerre de l’Est. Lesfemmes de Kinshasa, réunies <strong>au</strong> sein de l’Union des femmes de Kinshasa (Ufekin)recommandent <strong>au</strong> gouvernement de tout mettre en œuvre pour arrêter les guerres à répétitiondans l’Est <strong>du</strong> pays. Elles ont lancé leur appel, mardi 11 décembre, <strong>au</strong> cours d’une conférencede presse à Kinshasa.<strong>RDC</strong>: le Sénat adopte le budget 2013 évalué à près de 8 milliards USD. Le Sénat a adopté,mardi 11 décembre à Kinshasa, la loi des finances de l’exercice 2013, chiffrée à 7 890 217391 dollars américains en recettes et en dépenses. Après études, la commission économique etfinancière de la chambre h<strong>au</strong>te <strong>du</strong> Parlement a recommandé la mise en place d’unecommission d’enquête à la Direction générale des douanes et accises (DGDA) sur le bienfondé des exonérations. Cette commission a souhaité qu’une allocation de 3% de budget totalsoit affectée <strong>au</strong> secteur de la recherche scientifique en vue de sa redynamisation. Elle plaideégalement pour la réhabilitation <strong>du</strong> chemin de fer des Uelé afin de désengorger le secteurNord-Est de la <strong>RDC</strong>. Les sénateurs demandent <strong>au</strong>ssi l’uniformisation, la programmation etl’accélération <strong>du</strong> processus de liquidation des pensions de retraite des secrétaires génér<strong>au</strong>x,cadres et agents de la fonction publique. La commission économique et financière <strong>du</strong> Sénatestime nécessaire que les fonds relatifs à l’organisation des élections législatives nationalespour la circonscription de Befale soient débloqués.Kasaï-Occidental: un candidat gouverneur demande l’annulation <strong>du</strong> calendrier électoralde la Ceni. Benoit Janvier Tshibuabua Kapia Kalubi, l’un de douze candidats en lice pourl’élection <strong>du</strong> gouverneur <strong>du</strong> Kasaï-Occidental, a déposé à la Cour suprême de justice, lundi10 décembre, une requête en annulation <strong>du</strong> calendrier de la Commission électorale nationaleindépendante (Ceni), fixant l’élection <strong>du</strong> gouverneur et vice-gouverneur de cette province <strong>au</strong>jeudi 13 décembre. Ce candidat estime que le nombre de députés provinci<strong>au</strong>x est insuffisantpour élire le gouverneur de province. Selon lui, une quinzaine de députés provinci<strong>au</strong>x <strong>du</strong>Kasaï-Occidental n’ont plus de légitimité pour avoir quitté délibérément leurs partispolitiques, tandis que ceux qui sont morts, n’ont jamais été remplacés par leurs suppléants.Goma: le M23 se retire progressivement, selon une structure de la CIRGL. Lecoordonnateur adjoint <strong>du</strong> Mécanisme conjoint de vérification des frontières, colonel LéonMahoungo, a affirmé mercredi 12 décembre que les rebelles <strong>du</strong> M23 se retireront de 20 km deGoma, conformément <strong>au</strong>x résolutions <strong>du</strong> sommet des chefs d’Etat de la CIRGL. Il répondaitainsi à la population de Goma qui redoute une éventuelle attaque <strong>du</strong> M23, installé à Munigi, àune dizaine de kilomètres de la capitale provinciale <strong>du</strong> Nord-Kivu. Le colonel LéonMahoungo affirme que le processus de retrait des rebelles est toujours en cours.Bas-Congo et Province Orientale: toujours pas d’investiture de gouverneurs élus. Lesnouve<strong>au</strong>x gouverneurs de la Province Orientale, Jean Bamanisa, et <strong>du</strong> Bas-Congo, JacquesMba<strong>du</strong>, n’ont toujours pas été investis par le Chef d’Etat, plus d’un mois après leur élection.Une requête en annulation de l’élection de Jacques Mba<strong>du</strong> est en cours d’examen à la Coursuprême de justice (CSJ), ont indiqué des sources judiciaires, ce mercredi 12 décembre. Parcontre, celle de Jean Bamanisa a été définitivement confirmée par la Cour d’appel deKisangani. Mais son investiture tarde.Nord-Kivu : en attendant Kampala, le climat reste incertain à Goma. Les rebelles <strong>du</strong>Mouvement <strong>du</strong> 23 Mars (M23) ont repris mardi leurs négociations avec le gouvernementcongolais. Après avoir boycotté la session de la veille, les rebelles qui sévissent <strong>au</strong> Nord-Kivu, dans l’Est congolais, se sont dits prêts à continuer et ont déclaré attendre que lemédiateur <strong>au</strong>x colloques, le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, ne décide


d’entraîner les parties dans des négociations plus profondes. La position des rebelles a étéprésentée <strong>au</strong>x journalistes par Francois Rucogoza, chef de la délégation présente à Kampala,en Ouganda, où se tiennent actuellement les négociations. Quant <strong>au</strong> chef de la délégation <strong>du</strong>gouvernement congolais, le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda, il s’estlancé devant la presse dans un acte d’accusation public contre les rebelles, <strong>au</strong>xquels il areproché tant des exécutions, des viols et des enrôlements forcés que les souffrances de plusde 80.000 habitants <strong>du</strong> Kivu, des enfants pour la plupart. Le ministre Tshibanda a égalementrejeté les accusations formulées par les rebelles, selon lesquels les Congolais parlant lekinyarwanda sont discriminés par les <strong>au</strong>torités. En attendant, les développements desnégociations – entreprises sous les pressions de la Conférence internationale de la région desGrands Lacs (CIRGL) – en coulisses restent incertains. L’organisme, qui rassemble 11 Etatsde la région, est parvenu à convaincre les rebelles à se retirer de Goma, chef-lieu <strong>du</strong> Nord-Kivu, qu’ils occupaient depuis fin novembre. Elle a également convaincu les rebelles et legouvernement congolais à trouver une solution politique à une crise en réalité bien pluscomplexe. “Ici, à Goma, les gens sont en réalité très sceptiques quant <strong>au</strong>x négociations enOuganda”, déclare à Misna une source missionnaire qui préfère garder l’anonymat pour desraisons de sécurité. “En attendant la conclusion des négociations – ajoute cette source – nouscontinuons à observer de préoccupants mouvements de soldats et de rebelles. Ces derniers sesont par ailleurs positionnés à une dizaine de kilomètres de Goma, soit moins des 20kilomètres qu’ils <strong>au</strong>raient dû respecter selon les termes des accords conclus. C’est dans ceclimat incertain que la résolution des problèmes humanitaires s’avère encore lointaine et quele nombre des déplacés continue de grimper, d’<strong>au</strong>tant plus de nombreux foyers ne se sententpas encore sûrs et préfèrent ne pas revenir chez eux”. (Misna)Jeudi 13 décembre.Alex Kande Mupompa élu gouverneur <strong>du</strong> Kasaï-Occidental. Candidat indépendant, AlexKande Mupompa a été élu, ce jeudi 13 décembre à Kananga, gouverneur de la province <strong>du</strong>Kasaï-Occidental avec 44 voix sur les 47 votants, soit 93% de suffrage exprimé. Les trois<strong>au</strong>tres voix ont été respectivement remportées par Mamie Ngalula Kalala, Dieudonné NkishiKazadi et Valérie Ntolo Kalonge. Douze candidats étaient en lisse pour ce poste après ladéchéance le 6 juin dernier <strong>du</strong> gouverneur Hubert Kabasu Babu, accusé de m<strong>au</strong>vaise gestiondes finances de la province. Supervisé par le questeur de la Ceni, Carole Koy, ce scrutin dequelques 25 minutes s’est déroulé dans un climat apaisé en présence des observateurs etjournalistes. Alex Kande Mupompa travaillera avec Deller Kawino Ndongo comme vicegouverneur.Elu sur la liste indépendant, Alex Kande Mupompa est président national <strong>du</strong>Congrès des alliés pour les actions <strong>au</strong> Congo (CAAC) tandis que son adjoint est le secrétai-reexécutif <strong>du</strong> PPRD à Tshikapa. Lundi 10 décembre, Benoit Janvier Tshibuabua Kapia Kalubi,l’un de douze candidats à l’élection <strong>du</strong> gouverneur <strong>du</strong> Kasaï-Occidental, avait déclaré avoirintro<strong>du</strong>it à la justice une requête en annulation <strong>du</strong> calendrier de la Commission électoralenationale indépendante (Ceni), fixant l’élection <strong>du</strong> gouverneur et vice-gouverneur de cetteprovince ce jeudi. Ce candidat avait estimé que le nombre de députés provinci<strong>au</strong>x étaitinsuffisant pour élire le gouverneur de province. Des sources de la Cour suprême de justiceavaient indiqué à Radio Okapi que la Cour d’appel de Kananga n’avait pas été saisie d’unequelconque requête en annulation <strong>du</strong> calendrier de la Ceni. (Radio Okapi)Bukavu : de supposés agents de l’ANR confisquent des appareils radiophoniques. Despersonnes se présentant comme des agents <strong>du</strong> service de renseignement congolais (ANR) ontordonné la fermeture d’une vingtaine de maisons proposant des liaisons radiophoniquescommerciales. Certains commerçants affirment que leurs appa-reils radiophoniques ont mêmeété confisqués, avant d’être ren<strong>du</strong>s en échange d’une forte amende. D’<strong>au</strong>tres commerçants<strong>au</strong>raient été arrêtés. Ces supposés agents de l’ANR les accusent d’aider les rebelles <strong>du</strong> M23 àcommuniquer.


Bunia : 3 morts dans l’attaque <strong>du</strong> poste d’Etat d’Imbokolo par des hommes armés. Troispersonnes ont été tuées dans l’attaque mardi 11 décembre <strong>du</strong> poste d’Etat d’Imbokolo, unepetite agglomération <strong>du</strong> territoire d’Aru, en Ituri (Province Orientale), à plus de 300 km <strong>au</strong>nord de Bunia. Selon l’administrateur <strong>du</strong> territoire d’Aru, ces bandits ont <strong>au</strong>ssi pillé plusieursboutiques et des magasins.<strong>RDC</strong>: la Monusco répond à Yoweri Museveni qui a accusé les casques bleus de faire <strong>du</strong>tourisme. « La mission première des soldats de la Monusco en <strong>RDC</strong>, c’est le maintien de lapaix », a répon<strong>du</strong> mercredi 12 dé-cembre à Kinshasa, le porte-parole de la mission onusienneen <strong>RDC</strong> <strong>au</strong> président Yoweri Museveni. Commen-tant l’instabilité sécuritaire de ces derniers<strong>au</strong> Nord-Kivu, le président ougandais avait déclaré lors <strong>du</strong> dernier sommet de la SADC que laMonusco était « une grande honte », accusant les casques bleus de « faire <strong>du</strong> touris-memilitaire » en <strong>RDC</strong>. Le porte-parole de la Monusco, Madnodge Mounoubai a expliquémercredi que l’action des soldats de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en <strong>RDC</strong>(Monusco) est soutenue par le mandat et la règle d’engagement. « En tout temps, nos soldatsdoivent se comporter de manière exemplaire. Pendant l’opération, ils ne doivent pas oublierqu’ils sont les soldats de la paix», a ajouté le porte-parole de Monusco. Rappelant lesdispositions que la Monusco avait prises pour protéger la ville de Goma avant sa chute le 20no-vembre dernier entre les mains des rebelles <strong>du</strong> M23, Madnodge Mounoubai a déclaré :«Le chef d’Etat-major vous a dit que nos hélicoptères étaient sortis et nous avons engagé noschars et hommes sur le terrain. Il vous a dit que nous avons tiré des missiles, des canons et desroquettes avec chiffres à l’appui. Cela veut dire que nos hommes se sont engagés sur leterrain. Le chef d’Etat-major vous a expliqué <strong>au</strong>ssi dans quelles conditions nos hommes ontcessé le feu». Les responsables militaires de la Monusco avaient déclaré après la chute deGoma que les casques bleus ne pouvaient plus appuyer les forces gouvernementales dès lorsqu’elles avaient quitté le théâtre des opérations. Au Nord-Kivu, la Monusco a égalementapporté son appui <strong>au</strong> rétablissement de la prison de Munzenze, saccagée lors de la rentrée desrebelles <strong>du</strong> M23 à Goma, chef-lieu de la province. (Radio Okapi)Province Orientale : les Fardc récupèrent plusieurs localités occupées par les hommes deMorgan. Les militaires de l’armée régulière ont repris mercredi 12 décembre le contrôle deplusieurs localités <strong>du</strong> secteur minier de Pangoy et Elota, à 120 km de Mambasa, <strong>au</strong> sud deBunia (Province Orientale). Ces localités étaient occu-pées par les miliciens <strong>du</strong> chef rebelleP<strong>au</strong>l Sadala, alias Morgan. Selon le commandant <strong>du</strong> 905è bataillon des Fardc, le Major MarieP<strong>au</strong>l Mukandilwa, six miliciens ont été tués et plusieurs <strong>au</strong>tres blessés dans les combats.Nord-Kivu: des troupes rwandaises signalées à Nyiragongo occupé par le M23. Desmilitaires de l’armée rwandaise (Rwanda Defense Force), seraient entrés en <strong>RDC</strong> mercredi 12décembre, via les deux postes fronta-liers de Kasizi et Kanyanja, <strong>au</strong> Nord de Goma, dans leterritoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). Ce territoire est actuellement occupé par les rebelles <strong>du</strong>M23. Les habitants de cette entité se disent inquiets de la présence de l’armée rwandaise dansleur territoire.Guerre dans l’Est: la société civile congolaise prépare un plan de sortie à Entebbe. Desacteurs de la société civile de la Province Orientale, <strong>du</strong> Nord et Sud-Kivu ont ouvert, jeudi 13décembre à Entebbe (Ouganda), un colloque sur les guerres de l’Est de la <strong>RDC</strong> et leursignification politique pour la société congolaise et la cons-truction de l’Etat. Ces acteurstentent de proposer des solutions et influer sur ce qu’ils appellent «les atermoie-ments» desacteurs politiques, réunis depuis dimanche 9 décembre à Kampala. Il s’agit des pourparlersentre le gouvernement congolais et la rébellion <strong>du</strong> M23, sous la médiation ougandaise. Parmiles participants à la ren-contre d’Entebbe, il y a des médecins, des serviteurs de Dieu, desavocats ainsi que des leaders d’opinion. Ils sont appelés à pro<strong>du</strong>ire, dans les jours à venir, undocument cadre susceptible à aider les participants <strong>au</strong>x assises de Kampala de trouver dessolutions <strong>du</strong>rables à la crise qui mine la partie Est de la <strong>RDC</strong>. (Radio Okapi)


Rébellion <strong>du</strong> M23: Joseph Kabila discute avec l’opposition parlementaire. Le Présidentde la République s’est entretenu, ce jeudi 13 décembre à Kinshasa, avec les députés del’opposition sur la situation de guerre qui prév<strong>au</strong>t dans l’Est de la <strong>RDC</strong>. Joseph Kabila asollicité l’implication des élus <strong>du</strong> peuple dans la résolution de cette crise, selon un participant.De leur côté, les députés ont principalement exigé la tenue d’une table ronde «afin de débattrenon seulement <strong>du</strong> Kivu mais <strong>au</strong>ssi des <strong>au</strong>tres m<strong>au</strong>x qui rongent la <strong>RDC</strong>». Parmi les députésqui ont participé à la rencontre avec Joseph Kabila figurent principalement les représentantsdes trois de quatre groupes parlementaires de l’opposition à l’Assemblée nationale. Il s’agit del’UNC et alliés, MLC et alliés et des Libér<strong>au</strong>x démocrates soci<strong>au</strong>x (GLDS). Le groupe UDPSet Fac n’y a été représenté que par trois députés. Au cours d’une rencontre qui a <strong>du</strong>ré plusd’une heure, les députés ont fait savoir que la situation sécuritaire reste préoccupante <strong>au</strong> Nord-Kivu, où la rébellion <strong>du</strong> M23 occupe plusieurs localités. Ses troupes se trouvent à quelqueskm de Goma, qu’elles avaient occupée pendant une dizaine de jours en novembre dernier.Face à cette réalité, ces parlementaires estiment que la cohésion nationale est indispensable.«Nous avons demandé que nous nous mettions <strong>au</strong>tour d’une table pour faire un diagnostiqueclair de la situation afin de faire des propositions nettes (susceptibles de nous faire) sortir de lacrise», a rapporté Grégoire Kiro, député national RCD/KML, élu de Béni (Nord-Kivu). Eneffet, les groupes parlementaires de l’opposition ont réaffirmé leur position en faveur d’« undialogue républicain et inclusif » pour résoudre la crise dans l’Est de la <strong>RDC</strong>. Ils ont rejeté lesdiscussions entre le Gouvernement et le M23, qui ont débuté, dimanche 9 décembre dans lacapitale ougandaise. « Ce dialogue inclusif » réunirait des représentants de la majorité, del’opposition, de la rébellion <strong>du</strong> M23 et de la société civile sous la con<strong>du</strong>ite de la commun<strong>au</strong>téinternationale. Un <strong>au</strong>tre participant, José Makila, de l’Alliance des travaillistes congolais pourle développement (ATD), a indiqué que Joseph Kabila a sollicité leur implication dans larésolution de cette crise : « Le chef de l’Etat nous a demandé à ce que nous puissionsmobiliser notre jeunesse pour leur enrôlement dans nos forces armées. Mais, nous avons nossolutions, en tant qu’opposition pour pouvoir participer activement à la paix en Républiquedémocratique <strong>du</strong> Congo.» Jusqu’à mercredi dernier, des sources proches de l’oppositionrenseignaient par ailleurs que l’opposition comptait boycotter le discours <strong>du</strong> Président devantle Congrès, prévu pour le samedi <strong>15</strong> décembre. Mais, on ignore si elle maintient sa positionaprès la rencontre de ce jeudi. (Radio Okapi)Affaire Lumumba: la famille <strong>du</strong> héros national sollicite l’appui <strong>du</strong> gouvernementcongolais. La famille de Patrice Emery Lumumba souhaite que le Gouvernement congolaisl’appuie dans le procès sur l’assassinat <strong>du</strong> tout premier chef de Gouvernement de la <strong>RDC</strong>, adéclaré jeudi 13 décembre à Radio Okapi l’un des Lumumba. L’Agence Belga a annoncé quele parquet fédéral a été jugé compétent par la Chambre des mises en accusation de Bruxelles,une juridiction d’instruction, pour instruire la plainte de la famille de Lumumba. Celle-ci avaitdéposé plainte contre une dizaine de Belges en juin 2011. Elle les accuse de complicité de cetassassinat, survenu le 17 janvier 1961 en <strong>RDC</strong>. Dans sa plainte, la famille Lumumba met enc<strong>au</strong>se des responsables belges de l’époque coloniale dont certains seraient en vie. Il s’agitd’anciens policiers, hommes politiques et fonctionnaires actifs à l’époque des faits. L’un desenfants de Patrice Emery Lumumba et président de la fondation portant le nom de son père,Roland Lumumba demande l’implication <strong>du</strong> gouvernement congolais : «Nous avonsmatérialisé l’affaire Lumumba en portant plainte, et il y a un début d’aboutissement. Ce n’estpas parce que le dossier est ouvert que l’affaire est résolue. Nous aimerions que ca ne soit passeulement une histoire de famille, c’est l’histoire de toute une nation.» Patrice-EméryLumumba a été élevé <strong>au</strong> rang de héros national, à titre posthume. Son fils Roland déplore «un grand silence » des <strong>au</strong>torités nationales pour faire la lumière sur cette affaire : «Cam’étonne que nos <strong>au</strong>torités n’aient pas initié quoi que ce soit depuis que les Belges avaient(reconnu) leurs responsabilités. Voila le moment qu’ils peuvent se racheter et nous appuyerpour pousser ce dossier le plus loin possible». Du coté gouvernement congolais, l’on s’engageà soutenir la famille Lumumba jusqu’à l’aboutissement de ce dossier devant la justice. Sonporte-parole, Lambert Mende, souligne que «cela se fera le moment venu». Dans son arrêt, lachambre des mises en accusation belge, a considéré que l’ex-Congo belge était alors plongé


dans un conflit armé et que la mort de Patrice Lumumba pouvait dès lors être considéréecomme un crime de guerre. Lumumba fut le premier chef <strong>du</strong> gouvernement <strong>du</strong> Congo-Kinshasa, <strong>au</strong>jourd’hui République démocratique <strong>du</strong> Congo, de juin à septembre 1960. Le 30juin 1960, jour de l’indépendance <strong>du</strong> Congo, il avait prononcé devant le roi B<strong>au</strong>douin undiscours virulent dénonçant les abus de la colonisation, marquant sa rupture avec l’anciennemétropole. Après la prise <strong>du</strong> pouvoir par Joseph-Désiré Mobutu, Lumumba fut assassiné le 17janvier 1961. Une commission d’enquête parlementaire belge de 2001 avait conclu à la«responsabilité morale» de la Belgique. Le gouvernement avait alors présenté les excuses dela Belgique <strong>au</strong> Congo. Pour la famille Lumumba, «il f<strong>au</strong>t aller plus loin que lareconnaissance d’une responsabilité moral et établir des faits toutes les conclusions, d’ordrepénal et juridique». (Radio Okapi)Vendredi 14 décembre.Matata Ponyo lance le « programme de réunification de la <strong>RDC</strong> par voie routière ». LePremier ministre Matata Ponyo a lancé, jeudi 13 décembre, à Bukangalonzo, localité située à235 km de Kinshasa dans la province <strong>du</strong> Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>, les trav<strong>au</strong>x de reconstruction etréhabilitation des routes de la République démocratique <strong>du</strong> Congo pour « réunifier le pays parvoie routière ». Ils s’inscrivent dans le cadre d’un programme de réunification <strong>du</strong> pays parvoie routière. Le tronçon routier allant de Bukangalonzo à Popokabaka (Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>) sur unedistance de <strong>15</strong>7 kilomètres fait partie de la route nationale numéro 16, qui s’étend jusqu’àKisantu dans le Bas Congo. Il a été choisi pour servir symboliquement de coup d’envoi de ceprogramme, qui devrait s’étendre dans tout le pays. Une fois réhabilité, ce tronçon routierpermettrait <strong>au</strong>x voyageurs d’aller <strong>du</strong> Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong> <strong>au</strong> Bas-Congo sans faire le détour par la villede Kinshasa. Le directeur général de l’office des routes, Mutima Sakrini assure que legouvernement a pris l’engagement de débloquer les fonds nécessaires à la réalisation de ceprojet. Selon Mutima Sakrini, pour les besoins minima en ouverture, consolidation etentretien <strong>du</strong> rése<strong>au</strong> routier de la <strong>RDC</strong> estimé à 145 000 km, le montant demandé s’élève à <strong>au</strong>moins <strong>15</strong>0 millions de dollars par an. (Radio Okapi)<strong>RDC</strong>: l’Assemblée nationale valide les mandats de 7 députés de Masisi. L’Assembléenationale a validé, à la plénière <strong>du</strong> jeudi 13 décembre, les mandats de sept députés élus de lacirconscription électorale de Masisi, <strong>au</strong> Nord-Kivu. Elus à l’issue des élections législatives denovembre 2011, les sept députés de Masisi avaient été invalidés par la Cour suprême dejustice parce que le scrutin s’était déroulé dans un climat d’insécurité. La Ceni n’avait pas puréorganiser l’élection à Masisi comme le lui recommandait la Cour suprême de justice à c<strong>au</strong>sede la persistance de l’insécurité dans ce territoire. Des militaires et des policiers avaient tirédes coups de feu pour disperser des électeurs, dont certains ont été passés à tabac. Sur unerequête <strong>du</strong> procureur général de la République, la Cour suprême de justice avait enjoint, enoctobre dernier, l’Assemblée nationale à valider les mandats de sept députés. C’est qu’ellevient de faire. (Radio Okapi)<strong>RDC</strong>: l’OMS plaide pour une bonne gestion des fonds alloués <strong>au</strong> Pev. Le directeur de lavaccination à l’Organisation mondiale de la Sante (OMS), à Genève, docteur Okobele, ainvité jeudi 14 décembre à Kinshasa les partenaires <strong>du</strong> secteur de la santé à s’impliquer dansla bonne gestion des fonds alloués <strong>au</strong> Programme élargi de vaccination (Pev) en <strong>RDC</strong>. Leministre de la Santé, Felix Kabange, a reconnu que le Programme élargi de vaccination deroutine ne s’effectue plus convenablement en <strong>RDC</strong>. Plusieurs partenaires de la santé ontnotamment démontré que le pays ne s’accroche qu’<strong>au</strong>x campagnes de vaccination dont le coutpèserait sur l’Ong Alliance Gavi. Au cours de cet échange, les partenaires ont <strong>au</strong>ssi relevé ladifficulté d’approvisionnement des chaines de froid pour la conservation des vaccins. Ils ontégalement proposé des stratégies prioritaires pour assurer des couvertures maximales devaccination pour la période de 2013 à 20<strong>15</strong>. Cette couverture nécessite le financement globalde plus de 380 millions de dollars. De ce montant, l’Alliance Gavi devra verser plus de 180


millions de dollars et le gouvernement la somme de 36 millions USD. Le reste <strong>du</strong> montantproviendra de l’OMS, l’Unicef et d’<strong>au</strong>tres partenaires <strong>du</strong> secteur de la santé. (Radio Okapi)Sud-Kivu: l’Ong World vision distribue des vivres <strong>au</strong>x déplacés de Nyabibwe. L’OngWorld vision a commencé jeudi 13 décembre une distribution de vivres à près de 3 000ménages de déplacés de Nyabibwe, un centre de négoce situé à 50 km <strong>au</strong> Sud de la cité deMinova (Sud-Kivu). Selon le chargé de cette opération, chaque déplacé a reçu 10 kg de farinede maïs, 450 grammes d’huile végétale, 75 grammes de sel de cuisine et des légumes.Faradje: des rebelles LRA ont enlevé 5 personnes à Lidjo, selon la Société civile. Deshommes armés identifiés comme des rebelles ougandais de l’Armée de résistance <strong>du</strong> seigneur(LRA) ont enlevé cinq personnes dans la localité de Lidjo, en territoire de Faradje, à plus 800km de Kisangani (Province Orientale). Selon le président de la société civile de Watsa, quidonne l’information, ces assaillants ont emporté des motos, des appareils électroménagers,des cartons de batteries, des pagnes et des sacs de riz non décortiqués avant de se retirer dansla brousse. Selon la même source, ces bandits armés avaient réussi à maitriser un groupe dejeunes gens <strong>du</strong> village avant de piller les grandes boutiques de la localité et les greniers desvillageois.Procès Bemba: les <strong>au</strong>diences sont suspen<strong>du</strong>es jusqu’<strong>au</strong> 4 mars 2013. La Cour pénaleinternationale de La Haye, <strong>au</strong> Pays Bas, a suspen<strong>du</strong> les <strong>au</strong>diences <strong>du</strong> procès de l’ancien viceprésidentcongolais, le sénateur Jean-Pierre Bemba, jusqu’<strong>au</strong> 4 mars prochain. Les jugessouhaitent recevoir <strong>au</strong>paravant les observations des parties <strong>au</strong> procès, à savoir l’accusation, ladéfense et les victimes, sur une éventuelle possibilité de requalifier les charges contre JeanPierre Bemba. Les charges pourraient passer d’un mode de responsabilité qui dit que « JeanPierre Bemba savait que les soldats de son groupe armé commettaient ou s’apprêtaient àcommettre des crimes dont on l’accuse en Centrafrique », à un nouve<strong>au</strong> mode deresponsabilité qui dit plutôt « qu’il <strong>au</strong>rait <strong>du</strong> savoir que ses hommes s’apprêtaient à commettreces crimes ». La Cour pénale internationale (CPI) soutient que cette évolution de l’affaire faitpartie de la suite normale des procès de ce genre. Le chargé de communication de la CPI en<strong>RDC</strong>, P<strong>au</strong>l Madidi, explique la requalification des charges : « Les juges ont demandé desobservations de chaque partie sur une possible modification <strong>du</strong> mode de responsabilité pourinclure le mode de responsabilité suivant: en raison des circonstances, Monsieur Bemba <strong>au</strong>rait<strong>du</strong> savoir que ces forces commettraient ou allaient commettre des crimes. Alors que pourl’instant, le mode de responsabilité alléguée est plutôt : il savait que ces forces commettaientou s’apprêtaient à commettre des crimes. C’est l’affirmatif. Cette modification n’a pas encoreété décidée jusqu’à présent. Cette qualification sera la plus adaptée <strong>au</strong>x faits, aprèsdiscussions et examen des éléments de preuve ». Pour P<strong>au</strong>l Madidi, cette suspension n’est pasun acharnement sur l’ancien Vice-président de la <strong>RDC</strong>, leader <strong>du</strong> Mouvement pour lalibération <strong>du</strong> Congo (MLC), parti de l’opposition. Celui-ci reste présumé innocent jusqu’àpreuve <strong>du</strong> contraire, a ajouté le chargé de communication de la CPI en <strong>RDC</strong>. La Chambre depremière instance III de la CPI a décidé de repousser de trois mois la reprise des <strong>au</strong>diencesdans cette affaire afin de laisser à la Défense le temps de se préparer à la discussion sur lemode allégué de responsabilité de Jean-Pierre Bemba.Kasaï-Occidental : le financier Alex Kande élu à la tête de la province. Alex KandeMupompa, élu jeudi 13 décembre gouverneur de la province <strong>du</strong> Kasaï Occidental avec 44voix sur les 47 votants, soit 93% de suffrage exprimé par les députés provinci<strong>au</strong>x, est licenciéen économie appliquée et possède une maîtrise en marketing. Né à Kananga, le 23 septembre1952, Alex Kande est marié et père de trois enfants. Il termine ses études primaires en 1964.Six ans plus tard, il décroche son diplôme d’Etat <strong>au</strong> collège saint Louis de Kananga. En 1976,il obtient une licence en économie appliquée de l’Université Catholique de Mons en Belgique.En 1978, il obtient une maîtrise en marketing toujours en Belgique. Alex Kande débute sacarrière professionnelle en tant qu’analyste financier et directeur des études à la Sociétéfinancière de développement (SOFIDE) en 1990. De 1990 à 1991, il est tour à tour directeur


de cabinet <strong>du</strong> ministre de l’Economie, puis celui <strong>du</strong> ministre de Finances, et enfin conseillé <strong>au</strong>ministère des Affaires étrangères. Quatre années plus tard, soit de 1995 à 1997, il devientassocié gérant de la société Risec internationale. De 1997 à 2003, Alex Kande est nommé à latête de la compagnie téléphonique Télécell à Ouagadougou, <strong>au</strong> Burkina-Faso. En 2006, il estélu député nationale pour la circonscription électorale de Kananga, fonction qu’il assumejusqu’à la fin de la législature en 2011. (Radio Okapi)Lubero: plus de 100 miliciens Maï-Maï se rendent <strong>au</strong>x Fardc. Plus de 100 miliciens Maï-Maï <strong>du</strong> général Kikuli la Fontaine et ceux <strong>du</strong> colonel la Tempête ont commencé à se rendre<strong>au</strong>x Fardc, jeudi 13 décembre, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). Le commandant <strong>du</strong>5ème secteur des FA<strong>RDC</strong> basé à Lubero-centre, colonel Mumgobo, renseigne que cesmiliciens répondent <strong>au</strong> processus de sensibilisation lancé depuis une semaine.Lisala : les malades ne vont pas à l’hôpital préférant économiser pour les fêtes. L’hôpitalgénéral de référence de Lisala, situé à 429 km de Mbandaka, accueille moins de malades queles mois précédents. Non pas parce que tous les habitants de ce territoire ne tombent plusmalades mais parce qu’ils préfèrent, même en étant malades, mettre de l’argent de côté pourles fêtes de fin d’année. D’<strong>au</strong>tres se tournent vers les médecins traditionnels dont les soinscoûtent moins chers.Nord-Kivu: nouvelle attaque armée <strong>au</strong> camp des déplacés de Mugunga III, 2 blessés. Unéchange des tirs a opposé, la nuit de jeudi à ce vendredi 14 décembre, les policiers à desbandits armés dans le campdes déplacés de Mugunga III, à environ 7 km de ce camp de Goma<strong>au</strong> Nord-Kivu. Le bilan fait état de deux blessés parmi les déplacés.Entebbe: la société civile congolaise recommande un dialogue interne en <strong>RDC</strong>. Unecinquantaine d’acteurs de la société civile venus des deux Kivu et de la Province Orientale ontclôturé, ce vendredi 14 décembre à Entebbe (Ouganda) leur colloque des deux jours, en margedes pourparlers de Kampala entre le gouvernement congolais et la rébellion <strong>du</strong> M23. Lesrecommandations <strong>du</strong> colloque d’Entebbe devraient être coulées dans un document àsoumettre <strong>au</strong> gouvernement congolais et <strong>au</strong> M23 à Kampala. A l’issue de cette réunion, laSociété civile a recommandé un dialogue à l’interne avec toutes les forces vives pour la findes crises à répétition dans l’Est de la <strong>RDC</strong>. Les membres de la société civile ont estiméqu’un simple partage de pouvoir entre le gouvernement et le M23 était loin de résoudre lacrise congolaise. Le représentant <strong>du</strong> mouvement des jeunes «Trop c’est trop» à Goma dans leNord-Kivu, Serge Sivia a expliqué :« Notre crainte est que Kampala ne se solde que sur dessolutions qui n’engage que les M23 et le gouvernement. Il y a be<strong>au</strong>coup de problèmes <strong>au</strong>Congo qui demandent des solutions solides en interne. Et à notre avis, ce n’est pas Kampalaqui va résoudre ces problèmes.» D’<strong>au</strong>tres recommandations d’ordres social, économique,régional et international devraient être coulées dans un document à soumettre <strong>au</strong> <strong>au</strong>xparticipants <strong>au</strong>x pourparlers de Kampala. (Radio Okapi)Nord-Kivu : près d’un million de déplacés, nouvelles préoccupations pour les civils. Aucours des sept derniers mois, plus de 500.000 personnes ont été contraintes de s’enfuir dans laprovince <strong>du</strong> Nord-Kivu en raison de l’avancée des rebelles <strong>du</strong> Mouvement <strong>du</strong> 23 Mars (M23)et des combats qui leur ont permis le mois dernier de s’emparer <strong>du</strong> chef-lieu Goma. Ce chiffrea été diffusé par le HCR de l’Onu, qui a précisé que le nombre total des déplacés s’élève<strong>au</strong>tour de 914.000 alors que 19 camps d’accueil ont été installés dans le chef-lieu de laprovince, la plupart dans des écoles, des églises et des missions. Un seul est géré par les<strong>au</strong>torités congolaises. Les enfants sont ceux qui paient le plus lourd tribut à cetterecrudescence des violences depuis avril dernier : 750 d’entre eux ont per<strong>du</strong> leur famille dansla fuite désorganisée de leurs villages attaqués ou pendant l’avancée des rebelles en directionde Goma, a annoncé la représentante locale <strong>du</strong> Fonds de l’Onu pour l’enfance (Unicef), NnoZicherman, avant de préciser que seuls 84 d’entre eux ont pu retrouver leurs parents.L’accueil fourni par les familles riveraines de Goma et de la région joue un rôle déterminant


dans la chaîne de solidarité et, selon l’Unicef, a permis de loger 80% des déplacés. En dépitd’une trêve dans les combats suite <strong>au</strong> repli <strong>du</strong> M23 de Goma le 1er décembre dernier, seuls27.000 déplacés ont jusque là essayé de rentrer dans leurs villages d’origine en territoire deRutshuru. Mais la plupart d’entre eux sont le plus souvent obligés de revenir sur leurs pas,dans la mesure où leurs maisons ont été entièrement pillées voire incendiées. Aprèsl’engagement pris par le M23 dans le cadre de la médiation négociée par les pays des GrandsLacs, les miliciens se sont retirés à une douzaine de kilomètres de Goma, dans la localité deKanyaruchinya. Cependant, les accords passés avec le gouvernement congolais prévoyaientun recul d’une vingtaine de kilomètres. Selon Radio Okapi, les préoccupations pour lespopulations <strong>du</strong> Nord-Kivu portent désormais depuis quelques heures sur la présence detroupes rwandaises en territoire congolais. Des sources locales ont indiqué que des militairesenvoyés par Kigali seraient arrivés dans des camions lourdement armés <strong>au</strong>x postes-frontièresde Kasizi et de Kanyanja, <strong>au</strong> nord de Goma. D’<strong>au</strong>tres soldats rwandais <strong>au</strong>raient été aperçus àMudja et Kibati. La société civile <strong>du</strong> Nord-Kivu a déjà annoncé la fuite de civils à Mudja etRusayo en direction de Goma. Un Mécanisme conjoint de contrôle des frontières est actifdans la région depuis quelques temps entre la <strong>RDC</strong> et le Rwanda, bien qu’il ne soit en mesured’organiser des recherches qu’à la demande de la Conférence internationale de la région desGrands Lacs, engagée depuis samedi dernier à Kampala dans les négociations entreprises parle M23 et Kinshasa. Toujours en Ouganda, à Entebbe, les représentants de la société civile <strong>du</strong>Nord-Kivu, <strong>du</strong> Sud-Kivu et de la Province Orientale sont à leur tour réunis depuis jeudi pourtrouver des solutions <strong>au</strong>x « guerres de l’Est ». Des avocats, médecins et religieux se sontproposés d’élaborer un document censé aider les protagonistes des colloques de Kampala àtrouver des solutions « <strong>du</strong>rables » à la crise dans l’Est congolais, indique Radio Okapi. «Comment voulez-vous que dans des négociations comme celle de Kampala, les acteurspolitiques perdent toute une journée à s’insulter alors que nous n’avons pas de temps à perdre!», s’est exclamé l’analyste politique Ka Mana à l’in<strong>au</strong>guration de la réunion d’Entebbe.(Misna)Samedi <strong>15</strong> décembre.Kabila : « La guerre dans l’Est a pour objectif de justifier la balkanisation de la <strong>RDC</strong> ».Au cours de son discours sur l’état de la nation prononcé ce samedi <strong>15</strong> décembre <strong>au</strong>Parlement, le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, a déclaré que l’objectif de la guerre quisévit actuellement dans l’Est de la <strong>RDC</strong> est de « susciter des foyers de tensions pour créer lechaos et ainsi justifier la balkanisation <strong>du</strong> pays ». Devant les députés et les sénateurs, il aconsacré l’essentiel de son adresse à la situation sécuritaire <strong>au</strong> Nord-Kivu, indiquant que « dèslors qu’une partie <strong>du</strong> territoire se trouve en péril, c’est toute la <strong>RDC</strong> qui est concernée ». Dèsle début de son discours, Joseph Kabila a mis en c<strong>au</strong>se le Rwanda dans la situation sécuritairequi prév<strong>au</strong>t dans l’Est <strong>du</strong> pays. «Tout a été dit sur l’agression de notre pays par le Rwanda.Des preuves suffisamment documentées sont fournies <strong>au</strong>ssi bien par nos services spécialisésque des rapports des Nations unies », a-t-il indiqué. Rappelant les débuts de ce conflit, il aaffirmé que c’est à la fin <strong>du</strong> mois de mars <strong>2012</strong> que « des éléments à la solde des intérêtsétrangers ont entrepris de semer le trouble et la désolation dans la province <strong>du</strong> Nord-Kivu ». «A l’origine, ce fut une mutinerie justifiée par les allégations de non-application de l’accord<strong>du</strong> 23 mars 2009 conclu entre le gouvernement et une trentaine de groupes armés.Aujourd’hui l’accord n’est contesté que par un seul d’entre eux. Cette mutinerie s’est ensuitemuée en une rébellion <strong>au</strong>x motivations fluctuantes et élastiques variant en fonction desalliances et des circonstances. La stratégie mise en place est simple : susciter des foyers detensions et provoquer l’insécurité en plusieurs endroits de la République, décourager lesinvestissements et empêcher la mise en place <strong>du</strong> programme de reconstruction nationale. Bref,créer le chaos et justifier ainsi la balkanisation de notre pays », a expliqué le chef de l’Etat.Joseph Kabila a regretté « le c<strong>au</strong>chemar que vivent près d’un million de personnes <strong>au</strong> Nord-Kivu », victimes « d’une guerre dont les véritables concepteurs et commanditaires sont <strong>au</strong>ssiinsaisissable que le sont leurs motivations profondes, sujet tabou parce qu’inavouable ». Il acondamné les meurtres, assassinats, enlèvements, détentions arbitraires et pillages dont sont


victimes les habitants de cette partie <strong>du</strong> pays. Il a ren<strong>du</strong> hommage à ceux qui ont per<strong>du</strong> leurvie depuis le début de ce conflit, saluant « la bravoure des militaires et policiers morts sur lechamp de bataille ». Mais Joseph Kabila s’est voulu optimiste. « N’en déplaise <strong>au</strong>x prophètesde malheur qui projettent le démembrement de notre pays, la <strong>RDC</strong> restera un Etat de droit,indépendant, souverain, uni et indivisible », a-t-il lancé. « Il est vrai que nous avons, il y apeu, per<strong>du</strong> une bataille mais comme dans la vie d’un homme, un échec dans l’existence d’unenation n’est pas une fatalité. Le plus important est de se ressaisir et se donner les moyens dese projeter dans l’avenir. Apprêtons-nous à défendre notre mère patrie jusqu’<strong>au</strong> sacrificesuprême. Nous ne ménagerons <strong>au</strong>cun effort pour reconquérir nos territoires occupés », a-t-ilajouté. Le président congolais a affirmé que son gouvernement a mené des actions sur troisfronts pour mettre fin à cette guerre, citant les démarches diplomatiques, politiques etmilitaires entreprises. « Sur le plan diplomatique, la guerre <strong>au</strong> Nord-Kivu a justifiénotamment la convocation en sept mois de cinq sommets extraordinaires de la CIRGL, dedeux sommet de la SADC, d’une rencontre tripartite <strong>RDC</strong>-Rwanda-USA ainsi que de deuxrésolutions <strong>du</strong> conseil de sécurité des Nations unies », a-t-il soutenu, indiquant que les chefsd’Etat des Grands lacs ont décidé <strong>du</strong> déploiement d’une force internationale neutre à lafrontière entre la <strong>RDC</strong> et le Rwanda. Sur le plan politique, il a évoqué le dialogue que legouvernement a engagé avec le M23 sous l’égide de la Conférence internationale de la régiondes Etats des Grands lacs « afin d’éviter le prétexte de la déstabilisation ». Mais pour lui, «ces échanges n’ont pour but que de clarifier les enjeux et d’établir des responsabilités danscette guerre ». Au sujet de l’aspect militaire, le chef de l’Etat congolais a promis de faire de ladéfense une priorité :« Certes nous poursuivons nos efforts diplomatiques mais comment nepas constater que seule une armée républicaine forte nous permettra de s<strong>au</strong>vegarder notreintégrité et notre souveraineté ». « Désormais, <strong>au</strong>-delà de toutes nos actions pour ledéveloppement, notre priorité sera la défense de la patrie avec une armée dissuasive,apolitique et professionnelle qui rassure notre peuple », a-t-il déclaré, appelant à unenrôlement volontaire des jeunes dans l’armée. Au sujet de la Monusco, le chef d’Etatcongolais a indiqué qu’en dépit « de certaines réalisations communes indiscutables telle quela réunification <strong>du</strong> pays et l’accompagnement dans le processus démocratique, force est deconstater que la crise actuelle a donné la preuve des limites de son action dans notre pays d’oùune profonde frustration <strong>du</strong> gouvernement et de la population congolaise». Affirmant que lesrésultats de la Monusco demeurent « mitigés », il a révélé que la <strong>RDC</strong> a exigé unréaménagement <strong>du</strong> mandat de la mission onusienne «pour la mettre en phase avec les réalités<strong>du</strong> terrain ». « Nous attendons des discussions actuellement en cours <strong>au</strong> Conseil de sécuritédes Nations unies qu’elles aboutissent à son renforcement », a-t-il fait savoir. «Renforcement de la démocratie ». Le chef de l’Etat a consacré la dernière partie de sondiscours <strong>au</strong>x questions politiques et économiques. « Certes <strong>2012</strong> a été une année difficile maiselle nous a permis de réaliser des avancées incontestables », a-t-il déclaré. « Sur le planpolitique, les différentes actions engagées ont été focalisées sur le renforcement de notre jeunedémocratie et la consolidation de l’état de droit », a-t-il soutenu, indiquant que les dernièresélections des gouverneurs <strong>du</strong> Bas-Congo, de la Province Orientale et <strong>du</strong> Kasaï-Occidental ontdémontré «la vivacité de notre système politique dans lequel toutes les libertés sont admises etles contradictions acceptées». Joseph Kabila a également évoqué la reforme de la Ceni « qui afait l’objet d’un large débat dans les deux chambres <strong>du</strong> Parlement ». Il s’est également félicitéde l’adoption d’une loi relative à la création de la commission nationale des droits del’homme. Mais il a attiré l’attention sur les dangers qui guettent la démocratie congolaise. « Sile débat caractérise la démocratie, les agissements de certains responsables n’<strong>au</strong>gurent pas del’exercice d’une bonne gouvernance. Le débat politique doit se tenir dans le respect des règlesde la décence, de la courtoisie avec un sens de responsabilité », a-t-il prévenu avant de lancer :« Il n’y a pas une République pour la majorité et une <strong>au</strong>tre pour l’opposition. Nous avons uneseule République ». « De bons résultats économiques ». Joseph Kabila s’est égalementréjoui des réformes économiques entreprises par son gouvernement qui, selon lui, ont donnédes résultats encourageants. Il a notamment évoqué le t<strong>au</strong>x de croissance estimé cette année à7,2% ainsi que celui de l’inflation estimé à 3%, « un des plus bas de notre histoire ». «Cependant, a-t-il tempéré, be<strong>au</strong>coup de Congolais semblent fatigués de la stabilité <strong>du</strong> cadre


macro-économique alors que leurs conditions de vie ne s’améliorent pas dans les mêmesproportions ». « Un peu de créativité, doublée de volontarisme, s’impose », a martelé le chefde l’Etat. (Radio Okapi)Les députés de la majorité estime que l’appel à la cohésion <strong>du</strong> Chef de l’Etat estopportun, ceux de l’opposition insistent sur des préalables. La réaction des députésnation<strong>au</strong>x face <strong>au</strong> discours sur l’état de la nation prononcé samedi <strong>15</strong> décembre par leprésident de la République divergent. Certains députés de la majorité présidentielle estimentque l’appel à la cohésion est opportun en ce moment de guerre dans l‘Est de la <strong>RDC</strong>.D’<strong>au</strong>tres, de l’opposition, ne sont pas d’accord avec l’idée d’une cohésion sans préalables àposer. Le député de l’opposition, Fidèle Babala dit être surpris d’entendre le chef de l’Etatciter le Rwanda comme pays agresseurs pour la première fois. Fidèle Babala considère celacomme une « évolution ». Seulement, Fidèle Babala s’étonne de l’appel à l’enrôlement lancépar Joseph Kabila : « … un pouvoir d’origine militaire, qui n’a pas d’armée depuis 11 ans etqui se rend compte seulement <strong>au</strong>jourd’hui qu’on doit défendre la nation ! La défense de lanation, c’est une activité de tous les jours » s’indigne Fidèle Babala. Pour le député del’opposition, le point positif de ce discours est l’idée de cohésion nationale énoncée par lechef de l’Etat, Joseph Kabila, dans un moment ou le pays est agressé : « Il est nécessaire dedéfendre ce qui nous unis, c’est-à-dire le pays. Mais je ne suis pas d’accord quand il dit sansconditionnalité. Il y a des conditions à poser. Nous ne partageons pas les mêmes points de vueque lui. D’abord en ce qui concerne le président Tshisekedi, on se demande pourquoi il esttoujours en résidence surveillée. Et on va demander légitimement <strong>au</strong> groupe parlementaire del’UDPS de pouvoir soutenir une cohésion nationale ? » s’offusque Fidèle Babala. Du coté dela majorité, le député national, Henry Thomas Lokondo a félicité ce discours d’appel à lacohésion nationale, appel lancé <strong>au</strong>x congolais de toutes les tendances confon<strong>du</strong>es tant <strong>du</strong>point de vue politique que social, selon lui. « C’est un discours de réarmement moral, undiscours d’appel général à la mobilisation. C est un discours pour un optimisme général de lapopulation congolaise malgré les problèmes que nous avons dans l’Est de notre territoire.(Radio Okapi)Kampala : report de la plénière <strong>au</strong>x pourparlers entre le Gouvernement et le M23. Laplénière annoncée pour samedi <strong>15</strong> décembre après-midi a été reportée. Le facilitateurougandais poursuivrait encore des consultations avec la délégation gouvernementale et celledes rebelles <strong>du</strong> M23 en pourparlers à Kampala, selon un membre de la délégation deKinshasa. Selon l’Abbé Malu-Malu, de la délégation gouvernementale, il n’est pas questiond’un blocage des pourparlers. Les deux délégations en pourparlers à Kampala ont dit ignorerles raisons <strong>du</strong> report de la plénière de samedi. L’abbé Malu-Malu, l’un des princip<strong>au</strong>xnégociateurs de la délégation gouvernementale s’est contenté de dire qu’ « Il f<strong>au</strong>t laisser lefacilitateur faire son travail et le faire bien ». Selon l’abbé Malu-Malu, la prochaine plénièrese tiendra probablement lundi 17 décembre vers 13heure. Il s’est refusé de parler d’unquelconque blocage pour l’instant. En effet, les points de vue de la délégationgouvernementale et de celle <strong>du</strong> M23 sur l’ordre <strong>du</strong> jour et le règlement intérieur, étaientcensés être harmonisé depuis vendredi, 14 décembre <strong>au</strong> soir. Ces deux documents devraientconditionner la suite des pourparlers qui visent l’inst<strong>au</strong>ration de la paix dans l’Est de la <strong>RDC</strong>,dont une partie est occupée par le M23. (Radio Okapi)

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