En février, <strong>le</strong> PAM et ses partenaires ont <strong>la</strong>ncé <strong>dans</strong><strong>le</strong>s camps un programme de nutrition à l’intentiondes femmes enceintes, des mères al<strong>la</strong>itantes et desenfants de moins de 5 ans et ont distribué des rationsde trois semaines de biscuits protéinés et de sachetsde Plumpy’Doz, supplément alimentaire nutritifprêt à l’emploi.Un mois après <strong>le</strong> séisme, occasion marquée par unejournée nationa<strong>le</strong> de deuil, <strong>le</strong> PAM a fait connaîtreson intention de mettre en œuvre une stratégie deredressement à long terme fondée sur des projetsde distribution de produits alimentaires et detransferts monétaires afin d’aider <strong>le</strong>s victimes duséisme à reprendre pied. Cette stratégie prévoyaitnotamment <strong>la</strong> re<strong>la</strong>nce et l’expansion des projetsVivres <strong>contre</strong> travail et <strong>la</strong> reprise du programme dedistribution de repas chauds aux élèves des éco<strong>le</strong>s.Tout en continuant de fournir une assistance à tousceux qui avaient été affectés par <strong>la</strong> pire catastrophequ’ait jamais vécue Haïti, <strong>le</strong> PAM a continué des’attacher, au cours des mois suivants, à consolider<strong>la</strong> situation nutritionnel<strong>le</strong> afin de faciliter ainsi <strong>le</strong>relèvement et <strong>le</strong> redressement à long terme du pays.En février, <strong>le</strong> PAM a organisé à Rome une réunion dehaut niveau pour Haïti, <strong>le</strong> Brésil et <strong>le</strong>s États-Unisafin de mettre en route un effort concerté visantà é<strong>la</strong>borer des p<strong>la</strong>ns de développement à moyen età long terme pour Haïti et à aider ainsi <strong>le</strong> pays àincorporer un p<strong>la</strong>n de renforcement de <strong>la</strong> sécuritéalimentaire à l’ensemb<strong>le</strong> de <strong>la</strong> stratégie dereconstruction.PHILIPPINESAu début de l’automne, une forte tempêtetropica<strong>le</strong> puis deux cyclones venus de l’océanPacifique se sont abattus rapidement, l’un aprèsl’autre, sur l’î<strong>le</strong> de Luzon, au nord des Philippines.En un mois seu<strong>le</strong>ment, ces trois tempêtes ont faitplus de 1 000 morts et des milliers de sans-abriet ont ravagé des centaines de milliers d’hectaresde rizières.La tempête tropica<strong>le</strong> Ketsana a déferlé surl’agglomération de Manil<strong>le</strong> <strong>le</strong> 26 septembre, auplus fort de <strong>la</strong> mousson. En quatre heures,455 millimètres de pluie sont tombés sur <strong>la</strong>capita<strong>le</strong>, ce qui ne s’était jamais vu depuis plus de40 ans. Immédiatement, 80 pour cent de <strong>la</strong> vil<strong>le</strong>de Manil<strong>le</strong> et des régions avoisinantes se sonttrouvées inondées par des eaux atteignant parfoisjusqu’à 6 mètres de profondeur, causant un exodemassif des citadins.Huit jours plus tard, <strong>le</strong> cyclone Parma a atterri sur<strong>le</strong>s hautes terres du nord de Luzon, et <strong>le</strong>s vents de175 kilomètres à l’heure provoqués par <strong>le</strong> cyclone– deux fois revenu sur ses pas – ont ravagé <strong>la</strong>principa<strong>le</strong> zone productrice du pays, d’où provientplus de <strong>la</strong> moitié de <strong>la</strong> récolte de riz desPhilippines. Après <strong>le</strong> passage du cyclone,500 000 cultivateurs avaient perdu <strong>le</strong>urs récoltes.Le vent et <strong>le</strong>s précipitations avaient éga<strong>le</strong>mentprovoqué des glissements de terrain, coupant desroutes et iso<strong>la</strong>nt des dizaines de vil<strong>le</strong>s et devil<strong>la</strong>ges <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s montagnes. Le 31 octobre, <strong>la</strong>région a été ébranlée à nouveau lorsque <strong>le</strong> cycloneMirinae, éga<strong>le</strong>ment né <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Pacifique, a déversédes pluies torrentiel<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>sfaubourgs déjà inondés.En tout, cette succession de catastrophes a touchéprès de 10 millions de personnes, dont 5 millionsd’enfants. Plus de 4 millions d’entre eux avaientbesoin d’aide sous une forme ou sous une autre:secours ou aide immédiate au redressement ou <strong>le</strong>sdeux. Plusieurs semaines après <strong>le</strong> passage descyclones, 1,7 million de personnes n’avaienttoujours pas pu revenir <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s régions semisubmergéesd’eaux fétides ou y vivaient encore.Lorsque <strong>le</strong> Gouvernement philippin a demandéune aide humanitaire à <strong>la</strong> communautéinternationa<strong>le</strong>, <strong>le</strong> PAM a, trois heures plus tard,mis sur pied une opération d’urgence afin dedistribuer des secours, pendant une périodeinitia<strong>le</strong> de trois mois, aux personnes <strong>le</strong>s plussérieusement affectées. Du riz, du poisson enconserve et de l’hui<strong>le</strong> végéta<strong>le</strong> ont été distribuésaux plus nécessiteux, tandis qu’un appuinutritionnel supplémentaire, sous forme debiscuits protéinés enrichis en vitamines, minérauxet autres micronutriments, a été fourni auxgroupes extrêmement vulnérab<strong>le</strong>s, c’est-à-direessentiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s jeunes mères et <strong>le</strong>s enfants demoins de 5 ans. La société TNT, partenaire privédu PAM, a appuyé cet effort en envoyant <strong>dans</strong> <strong>le</strong>pays deux de ses appareils 747 chargés de biscuits.Lorsque toute l’amp<strong>le</strong>ur des dommages causés par<strong>le</strong>s trois tempêtes est apparue c<strong>la</strong>irement, <strong>le</strong>sestimations de l’aide à fournir ont été révisées à <strong>la</strong>20
PhilippeMartou,duServicedestransportsaériensduPAM(àgauche),JanSteinvick,détachéauPAMpar<strong>le</strong>Conseilnorvégienpour<strong>le</strong>sréfugiés(àdroite)etNatachaCauchois,del’UNHAS,consultentunguideloca<strong>la</strong>usujetdel’utilisationd’hélicoptèrespourparvenirjusqu’àdesrégionsdiffici<strong>le</strong>mentaccessib<strong>le</strong>sdeTanay,auxPhilippines.hausse. Le coût final pour <strong>le</strong> PAM de <strong>la</strong> fourniturede secours à plus de 1 million de bénéficiaires aatteint 56,8 millions de dol<strong>la</strong>rs, et <strong>la</strong> périodeprévue pour <strong>la</strong> fourniture d’une assistance a étéprolongée jusqu’en juin 2010.Au début de <strong>la</strong> nouvel<strong>le</strong> année, l’opérationd’urgence du PAM a été réorientée, un accent plusmarqué étant mis sur l’organisation d’activitéscomplémentaires Vivres <strong>contre</strong> travail afin d’offrirune assistance à moyen terme aux famil<strong>le</strong>s quiavaient perdu tous <strong>le</strong>urs moyens de subsistance.<strong>le</strong>s programmes d’alimentation supplémentaireentrepris à l’intention des enfants et des jeunesmères ont peu à peu été réduits au début de 2010afin de pouvoir <strong>le</strong>s axer plutôt sur 50 000 enfantsde 6 mois à 2 ans. Simultanément, <strong>le</strong> PAM a <strong>la</strong>ncépour six mois un projet pilote de distribution demicronutriments en poudre pour améliorer <strong>la</strong>nutrition de 16 000 enfants. L’objectif ultime detoutes ces activités était d’aider <strong>le</strong>s femmes et <strong>le</strong>senfants à reprendre pied et à <strong>le</strong>s mettre à l’abri de<strong>la</strong> malnutrition jusqu’à ce que soient surmontées<strong>le</strong>s conséquences de <strong>la</strong> dévastation de <strong>la</strong> région.Comme suite à <strong>la</strong> décision prise par <strong>le</strong> PAM demettre l’accent sur l’amélioration de <strong>la</strong> nutrition,21
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