et le Pas-de-Calais

www.echo62.como89déc. 2007/janv. 2008 - nISSN 1254-5171Si tes maronesquètent,mets des bartèlesPhoto Chr. D.Frank Werkmanà Salvecquesp. 6Jean-Baptiste Labouré,et ses chiens de traîneaup. 8Photo Ph. Vincent-ChaissacAnciensmineursmarocainsp. 11Photo Ph. Vincent-ChaissacPhoto J. Pouilleet le Pas-de-CalaisDOSSIER en pages 14 et 15

2 L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008360°e x p r e s sMonsieur MystèreMonsieur Mystère, bienconnu des écoliers et collégiensdu Pas-de-Calais, aregagné son domicilemarquant ainsi la fin d’un défiinternet que près de 5 000élèves ont relevé. Les quatreclasses lauréates ont étérécompensées à Olhain.Début de l’édition 2008, lelundi 14 janvier.Jacques Maximin,grand chefde FranceLe Pas-de-Calais chasse sansrelâche les clichés qui luicollent à la peau, il veut« changer son image »! Et ilsuffit de « fouiner » un peudans les 894 communes pourdécouvrir de nouveaux motifsde contentement… Saviezvouspar exemple que l’un desplus grands chefs de France,« icône de la cuisine », estoriginaire de Rang-du-Fliers?Les parents de JacquesMaximim – né en 1948 –tenaient en effet un caférestaurantdans cettecommune créée en 1870.Séchoir solaireDans la zone du Parc naturelrégional des Caps et Maraisd’Opale, s’est développé toutun programme autour del’herbe. Programme quiapporte un soutien techniqueaux agriculteurs. Jeudi13 décembre à Helfaut, uneopération « portes ouvertes »sera consacrée au thème « Leséchage de foin en grange ».L’occasion de découvrir unséchoir solaire de foin engrange.Ces infos sont développéessur www.echo62.comLes Échos du Pas-de-CalaisBP 139 – 5, place Jean-Jaurès62194 Lillers CedexTél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89http://www.echo62.comcourriel contact@echo62.comDirecteur de publication : Victor ManchartDirecteur de la rédaction : Jean-Yves VincentRédacteur en chef : Philippe Vincent-ChaissacRédactrice en chef adjointe/coordination :Géraldine FalekSecrétaire général de rédaction : Christian DefranceChef de rubrique : Marie-Pierre GriffonRédacteur graphiste : Hervé RoeckhoutRédacteur graphiste sur le web : Jérôme PouilleSecrétaire de rédaction : Claude HennetonRédacteur-pigiste : Antoine Vaast,Benjamin Zehnder (campusenligne)Ont également participé (rédaction et illustrations) :Arnaud Verkindere, Henri HoyezDirecteur commercial-communication :Fabien Rollin, 03 21 54 34 94Assistante commerciale : Angélique MarienAssistante d’édition : Élisabeth ColleSecrétaire de direction : Murielle FossierLes textes des publicitéssont rédigés sous la responsabilitédes annonceurs et n’engagenten aucun casL’Écho du Pas-de-CalaisCe numéro a été impriméà 624125 exemplairesImpression MORDACQ, Aire-sur-la-LysÀ tire-d’aileIl a 50000 photos aériennes du Pas-de-Calais sous le coude! « J’ai survolé et photographié toutes les communes sansexception », explique Philippe Frutier. Le créateur d’Altimage permet, depuis deux décennies, aux entreprises, auxcollectivités, aux organismes publics, aux journaux… de prendre de la hauteur. Aux commandes de son ULM, le piloteest constamment à la recherche du meilleur angle de vue afin de donner la représentation la plus fidèle. Délaissantparfois ces repérages très carrés, Ph. Frutier fait des « détours poétiques », le regard du technicien cédant la place àcelui de l’artiste. Au fil des saisons et des vols, il a accumulé des clichés « inexploitables » pour ses clients… mais sibeaux (notre photo : le plateau au sud-est de Desvres)! Philippe Frutier les a rassemblés dans un livre : Le Nord -Pas-de-Calais à tire-d’aile, publié aux Éditions Degeorge. Deux cents photos où « l’eau, la pierre, la terre prennentdes aspects improbables et n’ont jamais été aussi vivants ». Avec des textes de Jean-Jacques d’Amore, cet ouvragedonne un sacré relief à notre département, à notre région.Revenu de solidarité activeLe Pas-de-Calaisprêt à expérimenterLe conseil général du Pas-de-Calais a confirmé savolonté de mettre en œuvre le revenu de solidaritéactive (RSA) dans le département. Ce dispositif, initiépar Martin Hirsch, haut-commissaire aux solidaritésactives, doit permettre que tout bénéficiaire du RMI oude l’allocation parent isolé (API), qui reprend, exerceou accroît son activité, bénéficie d’un complément derevenus et puisse à terme sortir du dispositif d’assistance.Ainsi, pour lui, travailler, même à temps partiel,pourra devenir intéressant sur le plan financier.Après les seize départements désignés en septembre etnovembre, le Pas-de-Calais vient de déposer sa candidatureavec pour objectif de faire partie des dix départementsconcernés par la « deuxième vague », ceux oùles expérimentations débuteront début 2008. Au vu desa situation socio-économique, le département estdéterminé à expérimenter ce nouveau dispositif.Le dossier de candidature du Pas-de-Calais répond àdes préconisations dictées par les instances nationales,notamment en ce qui concerne le périmètre d’expérimentationet la typologie du public. C’est dans cecadre, que trois territoires ont été définis pour la miseen application du RSA : l’Arrageois, le Montreuillois etle Ternois, qui rassemblent 6229 allocataires du RMI,soit 16 % des allocataires du Département, et 1371bénéficiaires de l’API. Près de 2300 d’entre eux pourraientêtre éligibles au RSA. Par ailleurs, une étudeAssedic d’avril 2007 a recensé 5669 projets potentielsde recrutement sur ces zones.Pour commander le livre : Éditions Degeorge à Arras, 03 21 71 53 33 ;Altimage, 03 21 24 32 42 - http://www.photos-aeriennes.frSucré. Quatorze mille six centsspectateurs, soixante-treize longsmétrages, cent cinquante projections,trois leçons de cinéma, dixjours de films, trois euros laplace… voilà pour les chiffres. Unplaisir de tous les instants, de lagourmandise, de l’intelligence etdu supplément d’âme… voilà pourl’émotion. Le festival internationaldu film d’Arras joue désormaisdans la cour des grands. Ouvertpar Bernadette Lafont, fermé parBenoît Poolvoerde, l’opus 2007 areçu une cinquantaine d’invitésparmi lesquels Dario Argento, lemaître italien de l’épouvante etAndrzej Zulawski, le cinéaste polonais.L’opus 2007 a affermi ladevise de l’association organisatrice,Plan-Séquence : du cinémad’auteur oui, mais du cinémapopulaire!M.-P. G.L’Écho du Pas-de-Calais a suivile festival au jour le jour pourson site www.echo62.com.Téléchargez gratuitementl’édition spéciale au format PDF.Salé. La panne dans lesystème de distributiond’eau et de chauffageà la maison d’arrêtde Béthune, etl’évacuation des 386détenus qui a suivi,ont provoqué la colèrede Guy Delcourt, ledéputé-maire de Lensqui souligne l’insalubritédes locaux et letaux d’occupation quidépasse régulièrementles 130 %. La maisond’arrêt de Béthunen’est pas censéeaccueillir plus de 180personnes et « arécemment dépasséles 430 occupants »dit Guy Delcourt. Etde rappeler que lemélange des détenusn’est pas un atoutpour la réinsertiondes prévenus et descondamnés.Photo Ph. Frutier

360°L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008 389, où il est question de tempsINCONTOURNABLEmétéo. En quelquesannées, elle a envahi notre quotidien.Ficelée par la pub, elle participe à l’audimatet chacun d’entre nous s’intéresse autemps qu’il fera dans quelques jours.Importante pour tous les usagers de laroute. Indispensable pour les marins et lesmontagnards. Alliée précieuse des agriculteursqui ont tourné le dos aux proverbesd’antan rangés sur les étagères du traditionnalisme,des croyances et des légendes. Lamétéo est une affaire sérieuse… D’autantplus sérieuse qu’elle révèle des changementsclimatiques, souligne des pollutions. C’est lethème de notre dossier. Aurons-nous de laneige cet hiver? Cela ferait le bonheur deJean-Baptiste Labouré, adepte de la coursede chiens de traîneau (page 6), mais il fautl’avouer, beaucoup espèrent bien que non. La photo d’unpaysage sous la neige serait-elle d’un autre temps?« Le temps qu’il fait, le temps qu’il fit, c’est pas du même temps« Vauban en Artois : des fortifications aux boulevards » est uneexposition réalisée par les Archives du Pas-de-Calais à partir de ses collections(une centaine de documents). C’est d’abord au témoignage du document ancienreprésentant des murs et des bastions disparus que l’on a eu recours. Mais pasexclusivement, car les archives permettent aussi de retracer l’histoire duremplacement des ouvrages militaires par des avenues civiles, larges et agréables,et l’histoire du remplacement des servitudes militaires par des équipementscollectifs modernes (lycées, hôpitaux, parcs et jardins). L’exposition estvisible jusqu’au 6 janvier 2008 dans les locaux des Archives à Dainville (dulundi au vendredi de 9h à 17h, entrée gratuite, accessible aux personnes àmobilité réduite).Les jeunesLes jeunes c’est l’avenir. L’affirmation est creuse et sans fondement.Je la récuse.Les jeunes sont le présent. Pourquoi les placer hors de ce présentet les rejeter sans ménagement et sans discussion dans les cordesde l’avenir? Un avenir pas très joli. Un avenir qui, nous lesavons, sera difficile à vivre, fait de détresses et chargé d’incertitudes.Quelle injustice! Les jeunes sont bien dans notre présent.Ils font partie de notre société d’adultes, ils sont capables deprendre des initiatives, capables de discuter et de donner beaucoupde leur enthousiasme à l’affligeante société que nousoffrons. Nous avons sali toutes les mers du globe, pollué l’atmosphère,pillé la terre, son sol et son sous-sol et nous osons direaux jeunes : « Circulez y’a rien à voir », vous n’êtes pas le présentmais l’avenir.N’hésitez pas à bousculer nos habitudes! Notre nonchalance,notre passivité. À mettre fin à nos erreurs et nos crimes, incapablesque nous sommes de maîtriser la folie meurtrière sur nosroutes et le racisme que nous pratiquons sans honte. Indifférentsaux sans-logis et à ceux qui meurent de faim, repus que noussommes, dans notre société dite civilisée.À part cela, « y’a rien à voir, rien à faire ». Vous les jeunes, vousn’avez pas votre place dans le présent. Vous êtes l’avenir. Soyezpatients, ne troublez pas notre sommeil! Quelle tristesse!Victor Manchartqu’il s’agit », chantait Castelhémis. Le tempspasse. L’année de la Pologne dans le Pas-de-Calais aura été l’occasion de s’en rendre comptecar les années vingt paraissent bien loin. Pour lesgens d’origine polonaise, l’opération qui arrive àson terme, a été synonyme de retour aux sourceset pour nous, membres de la rédaction, de mesurercombien les Polonais ont compté pour notredépartement. Les 100 figures du Pas-de-Calais -Témoins de l’immigration polonaise, que nouslivrons dans un ouvrage à sortir dans quelquesjours, sont notre contribution à l’opération. Demême que le recueil Bajki, contes et comptinesde Pologne (lire en page 24).Immigration polonaise, immigration marocaine.Elles ne se sont pas faites en même temps, maisentre elles, il y a le lien de la mine. Que sontdevenus les mineurs marocains? C’est la question que nous noussommes posée. Avec un début de réponse en page 11. Pour lereste, tourisme, solidarité, culture, sport… sont au sommaire dece numéro 89 de L’Écho du Pas-de-Calais.ATTENTION • Il n’y aura pas de journal en janvier. Le n o 90 de L’Écho du Pas-de-Calais sera distribué du 4 au 8 février. • ATTENTIONRens. 03 21 71 10 90 ou 03 21 21 61 93Campus en ligneCampus en ligne (n o 80),propose ce mois-ci undécollage fort adapté dansle milieu de la cultureuniversitaire (cinéma,théâtre, exposition)mais pas seulement.Il recommande aussiles métiers de laconstruction durableou de phytopatologue.Rejoignez vite www.campusenligne.come x p r e s sTéléthon 2007« Le grand virage des traitements,c’est maintenant », telest le leitmotiv du 21 eTéléthon qui se déroulera les7 et 8 décembre. Dans le Pasde-Calaisaussi, « toutes lesidées sont bonnes à prendre »pour organiser des animations.En 2006, la « Force T »a permis de collecter dansl’hexagone 41 millions d’euros,soit 38 % de la totalitédes dons.Pas de poteauxpour les oiseauxFrance Télécom Nord - Pasde-Calaiset la Ligue pour laprotection des oiseaux ontsigné un engagement visant àobturer, dans un délai deprincipe de quatre ans maximum,les poteaux métalliquescreux qui représentent undanger pour un nombreimportant d’oiseaux et depetits mammifères. Laconvention prévoit le recyclagedes poteaux déposés etleur remplacement par despoteaux ne présentant pas dedanger pour la faune.3 e journéeinterrégionaledu picardAprès une première édition àWallers-Arenberg (Nord),puis une deuxième à Amienset à Chaulnes (Somme), c’estau tour de la Province deHainaut en Belgique d’invitertous les amateurs de picard– notamment ceux du Pas-de-Calais – à la 3 e journée interrégionale,le vendredi 7 décembredès 9h30 à la maisonde la culture de Tournai.Dossier La météo et le Pas-de-Calais > lire en pages 14 et 15

4L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008Photo M.-P. GriffonCalaisLe Channel :le voile se lève•CalaisFrancis Peduzzi sur le belvédère du Channel. Avec son équipe, il a travaillé en collaboration étroite avec les architectes,Joïc Julienne et Patrick Bouchain, et s’est allié les compétences du scénographe François Delarozière, concepteur entreautres des machines de spectacle de la compagnie Royal de Luxe.Quand le Channel s’estinstallé dans une aile del’ancien abattoir de Calaisen 1994, le public a comprisimmédiatement quele paysage culturel du littoral venaitde se dessiner un nouvel horizon.L’inauguration avait été si décalée,si étonnante qu’elle augurait unavenir prometteur. Le présage s’estréalisé. La scène nationale n’a cesséd’apporter au Calaisis et audépartement des jours de fêteet mille bonheurs précieux.Aujourd’hui, les spectacles, lapédagogie et les rencontresviennent de prendre un nouvelenvol. Plus impressionnant.En restaurant les abattoirs eten s’étalant sur l’ensemble du site,le Channel a démultiplié sespossibilités.Photo Le ChannelOn y était déjà un peu chez soi. Lavieille bâtisse industrielle avait été lecœur de si belles surprises que le publicl’avait adoptée. Le directeur duChannel Francis Peduzzi et sonéquipe; les architectes et les hommesdu chantier ont pris en compte cetteappropriation pour réaliser lestravaux. Ils ont su réhabiliter le site engardant son esprit, en respectant sonhistoire, en lui apportant joie et générosité.Ainsi le public se promène-t-ilaujourd’hui sur les 14000 m 2 avec uneimmense fierté. Celle de posséder unlieu d’exception.Douze millions d’euros, répartis entrel’Europe, la Région, la Ville, l’État, leDépartement, ont permis la métamorphose.Un montant guère élevé auregard des travaux. Il faut dire que lanotion de confort et de travaux finisn’est pas la même ici qu’ailleurs. PointFeux d’hiver et chair de pouleLes Feux d’hiver se déroulent entre Noël et nouvel an, tous les deuxans. Ils offrent des propositions artistiques festives, souvent drôles,parfois troublantes, toujours enthousiasmantes. Cette 5 e édition –du jeudi 27 au lundi 31 décembre – transcendera le nouveau sitedu Channel. Elle apportera des spectacles créés ou commandéspour l’occasion, des surprises ébouriffantes, des étincelles,et le feu d’artifice le plus court du monde.1 er rendez-vous enflamméaprès l’inauguration.Réservation. 03 21 46 77 00Pour l’événement, le Channel s’est allié des valeurssûres. Celles qui font frémir de plaisir quand on lesévoque : Claire Dancoisne et sa Licorne ; RonanTablantec et son humour acide ; Pierre deMecquenem et sa pyrotechnie. Ils seront seizecompagnies à se relayer, se répéter devant lesmilliers de spectateurs attendus. Au chaud à l’intérieur,au chaud à l’extérieur à côté des braseros, sile public a la chair de poule, ce sera grâce auxémotions. Elles seront garanties et gratuites maisobligées de réservations.M.-P. G.de faux plafond, pas d’enduit etencore moins de plaquage. Lesmatériaux sont bruts, les murssont simples, les défauts sontapparents. C’est toujours leChannel qu’on aime, extraordinaire, nonconventionnel, ébahissant mais dans un potentielvraiment différent. Un peu comme si tout cequ’on imaginait pouvait désormais se réaliser…« Nous changeons d’échelle »Les lieux sont multifonctionnels. On jouera duthéâtre dans les chambres des artistes en résidence,on funambulera jusqu’au vieux châteaud’eau appelé belvédère, on se perdra dans lagrande halle centrale, on jouera de la musiquedans le studio cirque et on fera du cirque dansles pavillons et de la vidéo, dehors, sur le mur.« Il y a plein de belles choses à écrire… » seréjouit Francis Peduzzi. Le lieu devrait boosterles esprits et impulser les créations. Désormais,« nous changeons d’échelle, de cadre, d’ambition.» Les onze membres de l’équipe duChannel sont évidemment prêts à relever le défi– « C’est un métier que nous savons faire ».Encore leur faudra-t-il les moyens de fonctionner.« Avec ce lieu, nous avons le potentiel d’unTGV, allons-nous rester sur une activité deMicheline des années cinquante? » La réponseappartient aux collectivités…Pour l’heure, au lendemain de l’inauguration,le proche avenir embrase les esprits. Une librairieet un restaurant étonnant s’annoncent sur lesite et les Feux d’hiver sont attendus fin décembre.Des feux craquants, aussi brûlants que lesespoirs sont ardents.Site : www.lechannel-calais.orgMarie-Pierre GriffonÀ l’Abri de rien d’Olivier Adaml’Abri de rien, a remporté le prix Roman France-Télévisions 2007À et fait partie des grosses ventes de la rentrée. Surtout, ildéveloppe un sujet qui se déroule dans notre département : une jeuneCalaisienne quitte tout pour se mettre – jusqu’à la folie – au servicedes sans-papiers qui cherchent à passer en Angleterre.Un livreSi on en parle autant c’est aussi pour l’adaptation télévisée de Jean-PierreAméris intitulée « Maman est folle » qui est passée sur France 3, le jeudi22 novembre dernier, avec l’interprétation très incarnée d’Isabelle Carrédans le rôle de Sylvie (Marie dans le livre). Un téléfilm multi récompensé aufestival de la Fiction de La Rochelle en 2007, également projeté en avantpremièrele 15 octobre au cinéma Alhambra à Calais en présence du réalisateur,d’Isabelle Carré et des associations qui apportent – dans la vieréelle – leur soutien aux réfugiés. L’idée du livre est venue à Olivier Adamquand il animait à Calais des ateliers d’écriture en ZEP. La réalité lui sautealors à la figure. Il croise des réfugiés dans le centre-ville, assiste à desscènes de répressions policières, au travail des associations et en tire uneconviction « tout est bon pour décourager ceux qui aident les migrants, lacalomnie, l’intimidation, les convocations judiciaires et même les procès »(interview France 2, 26 septembre 2007).Maintenant que penser du livre lui-même? Marie a toujours vécu à Calais.Elle est perdue, cherche un sens à sa vie jusqu’alors surtout centrée autourde son mari et de ses enfants. Elle croise les « Kosovars » (en fait il y a trèspeu de Kosovars mais des Kurdes, des Éthiopiens, des Irakiens, desIraniens nous apprend Olivier Adam) depuis longtemps mais sans jamaisleur jeter un regard. Un jour, sa voiture tombe en panne. Jallal vient l’aider.Peu de temps après, elle devient bénévole. Marie va s’investir totalement– elle donne tout son argent, son temps, ses vêtements, sa nourriture –se perdre et finalement sacrifier les siens pour sauver les autres. OlivierAdam excelle dans la description des univers pavillonnaires de banlieuedont il est issu lui-même. Le livre se lit d’un trait et l’on reste fascinéjusqu’à la dernière page. Petit bémol quand même. Le livre n’est pasexempt de caricatures. Parole également de spectateur : il ne faudrait pasque l’on pense que les gens qui travaillent pour aider les réfugiés sontforcément proches de la folie…Benjamin Zehnder

L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008 5Photo L’Écho du Pas-de-CalaisBoulogne/Mer•Côte d’OpaleDes promenades « chargées de selet de vent »Les trois hommes ne sont pas dans un bateau…Ils regardent les bateaux ! Depuis la pointe de la Crèche,le cap Gris-Nez, le cap Blanc-Nez ou le cap d’Alprech. Quand levent vient du large, ils se retournent pour concentrer leurattention sur les blockhaus, les calvaires, les villages et lesvillageois. Trois hommes sont amoureux de la Côte d’Opale.Il y a une petite dizaine d’années,le Conservatoire dulittoral – acteur essentiel de laprotection des rivages –commandait à Jean-YvesVincent, Jacques Béal et Benoît Lobezdes « monographies » sur les dunes deFlandre, la baie de Somme, les caps…Ces trois journalistes, férus de régionalisme,ont revu leurs copies, sollicitéspar le Conservatoire du littoral etActes Sud / Dexia Éditions. « Unnouveau choix éditorial les incitait àfaire des guides par région, explique leBoulonnais Benoît Lobez. Nous avonsregroupé nos trois monographies pouroffrir un guide unique, évoquant la Côted’Opale de la frontière belge à la frontièrenormande. » Des dunes duPerroquet au bois de Rompval, lelecteur se promène dans une foultituded’informations, historiques et géographiques.Faune, flore, géologie, rienn’échappe à la perspicacité des troisauteurs… qui n’ont surtout pas vouluenlever les hommes de ces territoires.« C’est un peu comme au cinéma, ajouteB. Lobez, nous voulons que ces pagesforment des petits films permettant aupublic d’entrer dans les paysages. » Lesplumes sont alertes, elles ne manquentpas de crans (Poulet, Mademoiselle ouaux Œufs), les petits dessins bleus sontcharmants. À l’heure de l’Opérationgrand site et d’une nouvelle perception,claire et distincte, des caps et descommunes voisines, ce guide prend desallures de dictionnaire. Un « remueméninges» avec à la clé un bon bol d’airiodé. Et Benoît Lobez éprouve uneinfinie tendresse pour le mont Saint-Frieux… ses 607 espèces de plantes, 92de mousses, 23 de lichens, 129 d’oiseaux,236 d’insectes… et bien sûr pourles caps. Depuis une guérite prèsd’Audinghen, les trois hommes peuventregarder les bateaux!Christian DefranceCôte d’Opale, Guide du Conservatoiredu Littoral, 19 €.ISBN : 978-2-7427-6821-9Les corsaires et des questionsqu’il faut… aborderJEAN BART, de Dunkerque. RobertSurcouf ou René Duguay-Trouin,de Saint-Malo… Et beaucoupd’autres corsaires – 3 500 recensésde Louis XIV à 1815 –, héros de lamer, illustres personnages setrouvant à mi-chemin entre le mytheet la réalité. « La réalité a biensouvent dépassé la fiction »,explique Patrick Villiers dans un livrepublié aux éditions Jean-PaulGisserot, Les Corsaires.Professeur en histoiremaritime à l’universitédu Littoral-Côted’Opale, directeur ducentre de recherches enhistoire atlantique etlittorale, PatrickVilliers rappelle toutd’abord que « lecorsaire n’est pas unpirate ». Le navire,l’armateur et l’équipagesont marchands ; ils font laguerre sur mer « par délégation del’État ». Sous Louis XIV, la guerrede course est presque permanente.Elle disparaît de 1715 à 1744, revientpendant les guerres de Louis XV,Louis XVI, de la Révolution et del’Empire. La course sera abolie parun traité international en 1856.Durant deux siècles donc, plus de5000 navires ont été armés, 27000navires pris ou rançonnés… Plus de150000 marins français ont naviguésur un corsaire. Et Patrick Villiersn’oublie pas les « plus de 80000hommes qui séjournèrent de 1793à 1815 sur les terriblespontons anglais ».L’historien répond àtoutes les questions,même les plus corsées :comment devenait-oncorsaire? Les combatsà l’abordage ? Lesbutins? Tant pis pour lalégende : Jean Bart,Surcouf et consortsn’avaient rien à voiravec Jack Sparrow…www.editions-gisserot.comChr. D.

6L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008Frank Werkman « respire » à SalvecquesWismes•St-OmerSalvecques, hameau de Wismesà quelques lieues deLumbres : quinze maisonsdont une anglaise et unehollandaise ! Frank Werkmanet Loes son épouse viventdepuis dix ans chemin deFauquembergues, dans une typique etcoquette habitation… avec son poêleà charbon. Ils sont passés du pays dela tulipe au village de la pomme –Wismes la fêtant tous les deux ansau mois de novembre – sur un véritable coupde foudre. « Ici on respire », souffle Frank,journaliste de sport et grand amoureux duPas-de-Calais : « des paysages variés ! Je veuxabsolument expliquer à mes compatriotesqu’il faut s’arrêter ici, le soleil brille aussi ».Le coup de foudre estvenu après le coup dechance ! Nos amisnéerlandais se baladaientà moto ducôté de Saint-Omer(« quelle belle grandplace,cette atmosphère-lànous plaît »),ils s’étaient dit : « ceserait agréable dechercher un pied-àterrepar ici ». Lehasard les a misdevant un notaire, àDohem, avec cettemaison de Salvecquesqui venait tout justeFrank et Loes Werkman dans leur jardin de Salvecques. Un couple sympathique qui adore le Pas-de-Calais.d’être mise en vente àun prix raisonnable.Ils se sont installés,ont fait quelquestravaux et les voilàSalvecquois le plussouvent possible, « aumoins la moitié del’année ». Bien décidésà mettre à malcette idée tenace queles Hollandais vivanten France ne consommentpas forcémentfrançais ! Frank ritaux éclats : « depuisquatre ans je ne vaisplus chez le coiffeurPhoto L’Écho du Pas-de-Calaisen Hollande car je suis trèscontent du salon Corinne àLumbres! Nous achetons toutici et en plus ma femme s’occupedu potager… » Seul petitécart : le couple ramène du boisdes Pays-Bas.Tennis, foot et saxo !Intégration parfaitement réussieen somme. Les Werkmanont invité « tous les gens deSalvecques » à pendre lacrémaillère. « Seuls les Anglaisne répondent pas à nos sollicitations…» Gageons queFrank, soixante ans, qui aappris le français à l’école et« s’est beaucoup améliorédepuis », a raconté à ses voisinsses aventures journalistiques,entamées en 1969. Spécialiséd’abord dans le tennis, il acouvert pour le Het Binnenhof,un quotidien de La Haye, lestournois de Wimbledon,Roland-Garros…; il a rencontréConnors, Lendl ou Borg :« je fus le premier Hollandais àl’interroger en 1972 lors de sonpremier Roland-Garros. Ilavait seize ans ». Frank s’estensuite reconverti dans le foot,suivant la coupe du monde de1990 en Italie ou l’équipe nationalehollandaise de 1999 à2002… tout en assurant ladirection du service des sports.Quittant son journal en 2003,Frank est devenu journalistefree-lance, écrivant pour desmagazines réputés des articlestouristiques (sur l’Autriche, laTurquie), historiques (sur lecamp militaire de La Courtine,dans la Creuse, où des soldatsrusses se révoltèrent en 1917,où l’armée néerlandaisemanœuvra de 1959 à 1964).Sans oublier ce reportage surle Pas-de-Calais bien sûrpublié dans « KCK », un magazinepour les campeurs! « Etun papier sur uneNéerlandaise qui a habitéDohem et travaille à laCoupole ». Frank a les yeux –le recul – d’un « habitant del’extérieur » comme il sedéfinit. Recul permettant demettre en exergue parfois nospetits défauts, nos curiosités :« une route est restée bloquéeun an… avant le démarragede travaux! » Inconcevable enHollande. Plus sympathique,notre habitant de l’extérieurtrouve admirable cet esprit defamille qui règne quand unFrançais bâtit sa maison.Introuvable en Hollande. Bref,Loes et Frank se sentent bien àSalvecques, pensant sérieusementà s’y établir définitivement.Frank quittera sûrementavec regret l’orchestreBlaasknar où il joue du saxo…Mais il pourrait rejoindrel’harmonie de Lumbres et lecourt de tennis ! À Wismes,village de la pomme, les tulipesfleurissent aussi.Christian DefranceGolf de Saint-Omer 27 trous, 3 étoiles, 54 chambresLA PREMIÈRE construction neuve de« Najeti Hôtels & Golfs » a démarréle 22 octobre dernier par la pose de la…première pierre évidemment. Le futurétablissement de 54 chambres – 2500mètres carrés de surface construite surtrois niveaux – répondra à une réelleattente compte tenu de la fréquentationdes parcours du golf de Saint-Omer(appelés de la Haute Drève et du Val)situés sur le territoire d’Acquin-Westbécourt, à proximité de Lumbres etsurplombant la vallée de l’Aa. La clientèlebritannique devrait plébisciter cet« Aa Saint-Omer Hôtel du Golf » dont laconception et l’érection, sur un terrainde cinq mille mètres carrés, seront enharmonie avec l’environnement très vertque constituent les parcours de golf et lebois voisin. Harmonie encore avec leclub-house.Ayant reçu l’aval de la Commissiondépartementale du Pas-de-Calais d’équipementcommercial en janvier 2007, ceprojet intègre bar, restaurant, salle debillard, salle de fitness, soit un investissementtotal d’environ sept millionsd’euros; trente embauches sont prévues,avec une ouverture en septembre 2008.Najeti a vu le jour en 1999 sous lahoulette de Jean-Jacques Durand,ancien directeur et actionnaire d’ArcInternational. Un groupe familial– Najeti tire son nom des prénoms desenfants de Jean-Jacques Durand :Nathalie, Jacques-Emmanuel etThibaud –, très attaché à son ancragerégional, présent en France, en Espagneet aux États-Unis. Fort de 390 collaborateurs,Najeti est une holding d’investissementsprivés avec sept hôtels dont l’hôtelde l’Univers à Arras, l’hôtel Cléry àHesdin-l’Abbé, le Château de Tilquesbientôt équipé d’une piscine et trois golfs(à Saint-Omer et Saint-Raphaël).32,5 millions d’euros de chiffre d’affaires!Les quatre hôtels du Nord - Pas-de-Calais captent une clientèle essentiellementbritannique et constatent uneaugmentation de la clientèle belge.Photo Ph. Vincent-ChaissacConcourir au développement de sa région : Jean-Jacques Durandinscrit le développement de ses entreprises dans cet objectif. L’openeuropéen de golf de Saint-Omer - créé en 1997 - est une formidablevitrine de la région, de ses paysages, de ses hommes et de son dynamisme.Par ailleurs, la labellisation du golf de Saint-Omer en pôled’excellence par le Comité national et sportif olympique consacrel’implication des dirigeants du groupe Najeti dans la promotion dugolf et dans la dynamique sportive de la région Nord - Pas-de-Calaisvis-à-vis des Jeux olympiques de 2012 à Londres.

L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008 7Le « moulin de l’Angélus »ne va pas ni trop vite ni trop fortPhoto L’Écho du Pas-de-CalaisAletteMontreuil•Alette et ses grimpettes. Le marcheur halète.Sur la route du Moulin par exemple auhameau de Toutendal. Au sommet, il y abel et bien un moulin rebaptisé « del’Angélus » par ses nouveaux propriétaires,Éric et Annie Fried. Un petit coin de paradis àquelque cent dix mètres au-dessus du niveau de lamer, vue imprenable sur la vallée de la Course.Des prés, des champs,du vert, de l’air. Les Fried,originaires de Linselles dans leNord, sont tombés amoureuxde l’endroit il y a cinq ans;rachetant le moulin et unemaison d’allure très contemporainebâtie dans le prolongement.Ce moulin en avait déjàvu de toutes les couleurs : existenceattestée depuis deuxbons siècles, restauré dans lesannées soixante-dix par unancien guitariste de FrançoiseHardy. M. Ferraro et sonépouse avaient d’ailleursramassé des brouettes de silexdans les champs voisins pourrelever l’édifice de ses ruines.« Oui, tout en silex, des mursd’un mètre d’épaisseur »,clame Éric Fried. Ayanttravaillé trente ans dans lebâtiment, le nouveau maîtredes lieux a eu de bonnes idéespour transformer le moulin deToutendal en magnifique gîte.Quatre années de « passioncommune » pour le couple,tous les week-ends.Uniquement avec des matériauxde récupération : ledallage d’une église, le plancherd’une école, le carrelaged’une maison de curé, unebaignoire style « savon deMarseille », les Fried ontaccompli un vrai miracle. Lemoulin dispose désormaisd’une cuisine, d’une salle debain et d’une chambre. Eau,chauffage, électricité bien sûr.Confort et romantisme. Avec labénédiction des chouettes quiviennent parfois saluer lesoccupants. Éric Fried a aussiposé 9000 pavés, planté 120arbres fruitiers… « Le moulinde l’Angélus » est redevenu unlieu remarquable d’Alette.« Sans nous, c’était la démolitionassurée », confie Éric.Ouvert depuis le mois dejuillet, le gîte est loué100 euros la nuit, 180 le weekendet 500 la semaine. Un dépaysementtotal, avec la possibilitéde découvrir les autres trésors ducoin, le Ménage d’Alette parexemple… L’ancien château deMontcavrel est devenu bergerienationale au XIX e siècle, il est encours de restauration aujourd’-hui. Leçons d’histoire, randonnéepédestre (le Bois Noël, 15kilomètres) ou balade tranquilleau bord de la Bimoise : Alette estl’un des plus beaux villages duMontreuillois.Tél. 06 89 37 07 47Christian DefranceUn village aéronautique !VerchocqMontreuil•Deux pistes d’atterrissage engazon, un hangar à avions,un restaurant, un gîte devacances, des villas en bois,une piscine couverte : voicil’étonnant « Aero-Resort » quesouhaite développer Jean-LouisDelahaye à Verchocq. Un étonnantconcept autour de l’aviation; l’idéeétant de permettre à des pilotes deposer leurs avions et ULM, de les« ranger » et d’avoir juste à côté uneconfortable résidence!Ces villages aéronautiques sont très répandusaux États-Unis; ils ont été importés en Franceen 1996 sur la côte Atlantique, Verchocq sera lequatrième dans l’hexagone. « Nous avonstoutes les autorisations nécessaires et unpremier client – un Luxembourgeois – a bâti saconstruction », explique Jean-Louis, l’agriculteurde la ferme du Val du Fresne. Un paysande 40 ans, fou d’aviation depuis sa plus tendreenfance. Il a décroché sa licence de pilote et sonbrevet de pilotage ULM en 1999, lançant deuxans plus tard un projet personnel… d’aérodrome!Jean-Louis a récupéré dix hectarespour aménager deux pistes : 630 mètres sur 25pour les avions, 249 sur 20 pour les ULMpendulaires. Un aéro-club, un bar-brasseriefont de cet « Aéro-Delahaye », un site uniquedans notre département. Jean-Louis Delahayea remis les gaz pour monter son « Aero-Resort » : un espace libre pour la pratiqueaérienne de loisir. « Nous ne sommes qu’à unedizaine de minutes de vol de Paris, Lille,Londres ou Bruxelles et les pilotes et leursfamilles peuvent venir passer une journée, unweek-end ou carrément des vacances! »Rens. 03 21 862 271 www.aero-delahaye.com

8L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008De la terre à la neigeJean-Baptiste Labouré et ses chiens de traîneauBajusBéthune•À le voir, on jurerait unpetit Autrichien avecses belles boucles blondeset cet air résolu desados du froid… Et biennon pas du tout. Lechampion du monde senior 2007et champion d’Europe de chiensde traîneau FISTC (Fédérationinternationale sportive de traîneauà chiens) dans la catégorie deuxchiens, habite à Bajus (près de Bruay-la-Buissière). Jean-Baptiste Labouré, 14ans, est la terreur des neiges, celui quiécœure les grandes stars adultes de sacatégorie, les seniors âgés de 13 à 60 ans.Une maman fonduede huskiesComment un enfant du Pas-de-Calais a-tilpu percer à ce point dans cette discipline?Nous sommes allés rencontrer ceNicolas Vannier de la vitesse dans sonrepaire, une maison avec un chenil quiabrite pas moins de quatorze huskies, pasceux que l’on voit dans les livres d’imagesavec des yeux bleux mais des Siberianhuskies aux origines norvégiennes, pluslongs et plus légers, plus physiques aussi.Intermittenton dirait du patois?L’entraînement peut se faire sur terre mais le vrai plaisir est sur la neige.Jean-Baptiste est un garçon tranquille,très mature pour son âge. Au niveausportif, il a de qui tenir. Michel, son père,45 ans, est aussi un excellent compétiteurE SEUL intermittent du spectacleL du Pas-de-Calais avec l’étiquette« humoriste patoisant » !Statut délicat qui lui donne dessuées, l’amène à fréquenter régulièrementles couloirs de l’ANPE oudes prud’hommes… Le seul aussi àfaire du cinéma ? Alain JustinAuguste Defer, « ch’est un comédien». Espèce « d’apatnal » quel’on croise lors de noces d’or, derepas de comités des fêtes ou despectacles de camping, l’Guguss eud Saint-Floris arrive toudis aveuc sin viux vélo, sindrôle eud’ capiau. Mitan clown, mitan clone du facteur de Jacques Tati. « Pontétonnant, affirme l’Guguss, m’mère s’appelle Léa Hulot ! » Depuis quinze ans, ildéballe ses histoires en patois. « Mi, j’pale comme j’pale tous les jours ! J’sais pontparler français. » Un cas rare : « les gens qui m’ont vu veulent me revoir… » Notreintermittent de Saint-Floris – son village où il sonne les cloches, assure le secrétariatdes anciens combattants – est donc aussi un acteur. On a présenté récemment àHinges un court métrage tourné en 2005, intitulé « Quand ché l’heure chél’heure », imaginé et réalisé par Fred Ménier (petit-fils d’un ancien maire d’Hinges)sous l’égide du Centre d’études cinématographiques de Catalogne ! « J’avos eunedoublure pour ches cascates in auto ! » L’Guguss eud Saint-Floris n’en était pas à soncoup d’essai, il a participé à d’autres courts métrages, Beauté éphémère, La nuit desamants. Comédien quoi. « Pourtant j’a jamais voulu faire cha d’ma vie », rétorquenotre intermittent patoisant. Toujours à la recherche de contrats, n’hésitant pas àse produire dans la Somme ou dans l’Oise : « i m’comprennent des fos miux qu’parichi! » Ce cousin de Monsieur Hulot fait son métier avec honnêteté et authenticité.« Pas facile tous les jours », soupire Alain… qui retrouve très vite le moral enlançant : « t’as ti vu min site internet ? »Chr. D.www.guguss-saintfloris.cominternational dans la catégorie sixchiens. Il a fini 3 e des championnats dumonde et faisait partie de la délégationfrançaise aux J.O. de Turin où lacourse de chiens de traîneau était endémonstration. Mais c’est sa mamanqui est à l’origine du phénomène.Martine Labouré, une fille de mineur,rêvait depuis toute petite d’avoir unhusky. Ce fut chose faite avec Einouk.Mais un husky ne peut pas vivre seul…Né dans un traîneauJean-Baptiste? « Il est né dans un traîneau» nous explique sa maman. Àl’âge de 7 ans, il commence ses premièrescompétitions sur terre, à vélo avecPaco, un chien très calme. À 11 ans, ilfait ses premières courses sur neige. À13 ans, il remporte le championnatComment fait-onpour s’entraîner sansneige ? En faisant descourses sur terre. Onattelle les chiens à unkart, les patins sontremplacés par desroues et hop. Le VTTest également unoutil précieux.Après deux joursd’entraînement leschiens doivent avoirun jour de repos.Let’s Go : le clubPhoto xnational; il est sélectionné en équipe deFrance. La même année, il remporte leschampionnats d’Europe, meilleurjunior et meilleur adulte à la surprisegénérale. Il remporte également le titrede champion d’Europe sur terre enpatinettes en 2006, en Allemagne. Unprodige, et deux chiens exceptionnelsUyrak et Uoulk.En 2007 enfin, sa plus grande victoire.En Italie, il remporte le championnatdu monde sur 3 courses de 8 km. Ildevance les 24 adultes et les 5 juniorsprésents. Le jeune musher n’a pourtantpas pris la grosse tête. Léger, sportif,il ne rechigne pas à la tâche, prendsoin de ses 14 chiens et s’entraîne quasiquotidiennement. En décembre, c’est15-20 km par jour.Un sponsorpour les aider ?Il arrive que Jean-Baptiste ratequelques cours à l’école mais samoyenne est bonne : 15,5 / 20.Quant à son papa, la Française demécanique aménage son planningannuel pour qu’il puisse faire lescompétitions. Jean-Baptiste et Michelsont des stars mais financièrement,leurs prix ne rapportent presque rien,la faute au peu de visibilité que lescourses de chiens de traîneau ont enFrance. La famille Labouré paie lesdroits d’inscription, les déplacements,l’entretien des chiens. Un sponsorserait vraiment le bienvenu pour lesaider à vivre leur passion. En attendant,Jean-Baptiste et son père sontpartis fin novembre au Danemark àStetten pour les championnatsd’Europe. Et en février 2008 il y aurales championnats du monde enSlovaquie.Benjamin ZehnderLa passion a poussé Martine Labouré à créer l’association Let’s Go, club qui accueillecinq licenciés du Pas-de-Calais, trois du Nord, un de la Somme et un de l’Oise.Club Let’s Go : Martine Labouré – 17, Grande-Rue – 62150 Bajus – Tél. 03 21 41 93 58Photo x

10L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008Les « guides-composteurs »,chevilles ouvrières du programme « Reduce »LES communautés d’agglomération d’Hénin-Carvin, duDouaisis et d’Osartis soit 313 000 habitants ont confiéla gestion de leurs déchets au Symevad (Syndicat mixted’élimination et de valorisation des déchets ménagers).Celui-ci s’est vu confié le pilotage du programme européen« Reduce » qui vise à réduire les 225 000 tonnes de déchetsproduites par la population de ces trois communautésde communes.Photo xlà aussi réduire leur productionde déchets (utilisation rationnelledu papier, dématérialisationdes documents administratifs).Cette action doitpermettre de réaliser un guidepratique de l’agent administratif« éco-responsable ».Première mesure originaledéveloppée par le Symevad :promouvoir le compostage àdomicile en mobilisant des« guides-composteurs », habitants-relais,volontaires etbénévoles, qui aideront, informerontet sensibiliseront lesautres habitants à réduire lesquantités de déchets organiquespar les techniques de compostageréalisées à la maison. Desformations pour devenir« guides-composteurs » serontproposées sur les communes deNoyelles-Godault, Courcelleslès-Lens,Féchain,Courchelettes, Lambres-lez-Douai, Étaing, Gouy-sous-Bellonne, Haucourt, Récourt,Tortequesne. À la suite de cesformations, des bio-composteursseront distribués sur cescommunes lors de réunionsd’informations. Rappelons icique la moitié du contenu de nospoubelles est constituée dedéchets verts du jardin, dupotager ou de la cuisine. Autreidée : mettre en place des recycleries-ressourceriescommel’ont fait depuis longtemps noscousins québecois. Le Symevadréalisera un guide pratique surle réemploi, reprenant desconseils et des adresses localesutiles. Il sera disponible début2008. Troisième mesure : despartenariats avec des enseignesde la distribution pour sensibilisersur les lieux d’achats à laréduction des déchets. Cetteaction démarrera au premiersemestre 2008.Vingt foyers témoinsEnfin, le Symevad a eu la bonneidée d’accompagner vingtfoyers témoins afin de montrerque bien conseillés des ménagesvolontaires peuvent réduiresensiblement leur productionde déchets. Une communicationsera faite autour des résultatsobtenus et des moyens pour lesobtenir. Les administrationssont également dans la ligne demire du Symevad qui souhaiteEnquête« mesure zéro »Pour évaluer son travail, leSymevad réalise une enquête« mesure zéro » dont l’objectifest de faire un état des lieuxavant de lancer les actions decommunication. C’est le MNLE(Mouvement national de la luttepour l’environnement) qui a étéchoisi pour mener la campagnede sensibilisation. « Reduce »est un projet transnational quis’inscrit dans le programmeeuropéen Interreg III B Europedu nord-ouest.Benjamin Zehnder

L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008 11Que sont devenus les anciens mineurs marocains?PERSONNE n’ignore aujourd’hui,dans notre région, ce que lesPolonais ont apporté aux mines.Pas sûr qu’il en soit de même pourles Marocains. Pourtant lesconditions dans lesquelles s’esteffectué leur recrutement par lesHBNPC sont sensiblement lesmêmes. Et leur contribution àl’économie du Nord et du Pas-de-Calais n’est pas moins méritante.Aux confins de l’AtlasS’appuyant sur un contrat passé entrel’État français et le Royaume duMaroc, les recruteurs qui connaissaientle pays pour y avoir vécu au temps duProtectorat, sont allés prospecter auxconfins de l’Atlas, du côté deMarrakech, Ouarzazate, Agadir ouTaroudant. Avec un nom qui revientsouvent : M. Mora qui a joué un rôleimportant dans ce recrutement effectuéavec le concours des autorités locales.Taroudant est la commune d’où estoriginaire Abdellah Samate, présidentde l’Association des mineurs et anciensmineurs marocains située à Dechy.Comme lui en 1963, des milliers dejeunes Marocains, vivant dans uneruralité profonde, illettrés pour laplupart, se sont laissés convaincre d’allertravailler en France dans les minesde charbon, essentiellement enLorraine et dans le Nord - Pasde-Calais.« Une maind’œuvrepas chère, autoriséeet encadrée…Mais on a oublié qu’ils’agissait d’êtreshumains » ditM. Samat.Au contraire desPolonais qui, pournombre d’entre euxavaient travaillédans les mines deWestphalie, lesMarocains ne connaissaientrien aux métiersde la mine, rien desrisques qu’ils couraient,rien de la silicose. Ils ontété mis au travail sansménagement, envoyés surles tâches les plus rudes, dans lesendroits les plus dangereux. Etpendant des années, sans doute un peunaïfs, ils n’ont rien dit, travaillanttoujours plus pour gagner plus.Contrat de 18 moisPour mieux les maîtriser et prévenird’éventuelles revendications, à partirde 1967, ce sont des contrats de 18 moisqui étaient proposés. Le moindrefaux pas et c’était le retour aupays. Même chose en cas demaladie, silicose, surdité… 90 %des personnes concernées ontsigné; incapables de se défendre.« Ce contrat a fait des dégâtsjusqu’en 1980 » poursuitM. Samate. Et les mineurs marocainsn’avaient rien à attendre deleur roi, Hassan II à l’époque,soucieux de normaliser les relationsentre les deux pays ébranléespar l’affaire Ben Barka.Grève de deux moisProgressivement, les mineursmarocains ont pris conscience dela discrimination dont ils étaientl’objet. En 1980, éclate une grèvequi n’était pas « officielle »puisque les mineurs marocainsn'étaient pas syndiqués. Pastoujours bien comprise, elle anéanmoins permis de faire avancerles choses. Enfin, les Marocains sevoyaient accorder le statut demineur qui leur avait toujours étérefusé. La chose était extrêmementimportante car du même coup ilsobtenaient le droit au congé dereconversion, aux pré-retraites, à laretraite… À un moment où les puits demine fermaient les uns après les autres.Mais c’était un leurre car les mineursmarocains remplissaient trèsrarement les conditionsnécessaires. Des aides auretour étaient égalementaccordées maisceux qui en ontbénéficié ont trèsvite déchanté… Lessommes allouéesétaient très largementinsuffisantespour se réinstallerau pays. Et ladétresse dans laquelleils se sont retrouvés, adécouragé nombre deceux qui étaientencore en France. Lessilicosés ont mêmevécu des momentsterribles. Dans l’impossibilitéd’être soignés, sans oxygène,les plus atteints sont morts étouffésquelques mois seulement après leurretour.D’où cet autre conflit qui a éclaté enoctobre 1987, lorsque les Houillères ontincité les mineurs marocains à accepterl’aide au retour. La grève a été trèsdure. Elle a duré deux mois. Les puitsétaient bloqués, le charbon ne pouvaitAbdellah Samate est présidentde l’association des anciensmineurs marocains depuisqu’elle a été créée en 1989-90.Photo Ph. Vincent-ChaissacPhoto A.-S. BecquaërtOignies, décembre 1990. Une dernière berline de charbon estremontée du sous-sol de la région Nord - Pas-de-Calais. Lesmineurs maghrebins, marocains pour la plupart, occupent unedernière fois le devant de la scène. Mais leur histoire ne s’arrêtepas là.plus remonter. Mais elle apermis d’obtenir des garantiespour le congé charbonnier, lareconversion et la protectionsociale pour ceux qui, malgrétout, acceptaient de rentrer aupays.Et puis il y avait la question desenfants, nés en France, qui ontgrandi en France, scolarisés enFrance. Au Maroc, pouvaientilsse sentir chez eux? Alorsbeaucoup sont restés, malgré lesproblèmes d’intégration, leracisme. Malgré la discriminationqui n’a jamais cessé.Malgré les difficultés croissantesd’accès aux services sociaux etservices de santé.La plupart des mineurs marocainsrestés dans notre région,soit environ 3 000 personnes,vivent encore aujourd’hui dansles corons, occupant desmaisons rarement rénovées etqu’ils n’ont jamais pu acheter, àl’inverse des autres ressortissantsdes Houillères.Philippe Vincent-ChaissacL’Association des mineurs et anciens mineurs marocains du Nord - Pas-de-Calaiscontinue de défendre la cause de ceux qui ont du mal à faire valoir leurs droits.Elle compte entre 120 et 140 adhérents et emploie 3 personnes pour traiterenviron 1 500 dossiers chaque année.33, rue Casimir-Beugnet – 59187 DechyCourriel : ammn59-62@wanadoo.fr Tél. 03 27 96 23 34 – Fax 03 27 98 14 76En savoir plus : http://www.gisti.org/doc/plein-droit/14/travailleurs.html

12L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008Entre Arras et Cambrai avecZotique, McKean et « Hillie »Arras•ArrasCornwall, ville canadienne de la province de l’Ontario, au bord du fleuveSaint-Laurent, tout près de la frontière du Québec, à cent bornes de Montréal.Une réserve indienne – Mohawk pour être précis – et de nombreux habitantsfrancophones (30 % de la population). Parmi eux un vendeur de toitures,Michel Gravel, qui, entre deux devis, pense toujours au Pas-de-Calais…Et pas forcément à Vimy ! Il songe plutôt à Cagnicourt ou Sains-lès-Marquion.Des villages qu’il examine sous toutes les coutures depuis 2001.« Avant 2001, je neconnaissais rien à laPremière Guerremondiale », lance MichelGravel, au pied du beffroid’Arras. Le vendeur de toituresa fait de bonnes affaires, etfêté ses quarante ans (le11 septembre) entre Arras etCambrai! Un itinéraire qu’ilconnaît par cœur. Pendant queson épouse fait du magasinage,Michel accumule les rendezvouset les vérifications sur leterrain, sans oublier ses traditionnellesvisites dans les cimetières…Depuis presque septans, « ce n’est plus unepassion, c’est de l’obsession »,Michel Gravel tente deconvaincre ses compatriotesqu’après la crête de Vimy, lessoldats canadiens ont continuéà se battre et notamment enseptembre 1918, avançantd’Arras à Cambrai. Il ne veutsurtout pas rater 2008, et le 90 eanniversaire d’événements« que chez vous, en Artois, onne connaît pas bien non plus ».Le citoyen de Cornwall prépareainsi une marche de quarantekilomètres, entre la préfecturedu Pas-de-Calais et la citécambrésienne, sur les tracesexactes des combattants de laGrande Guerre. En mêmetemps, il multiplie les démarchespour organiser unecommémoration de la libérationde Sains-lès-Marquionavec participation du RoyalMontreal Regiment! « Avantles Canadiens disaient : maisqu’est-ce qu’il fout Gravel dansce coin-là? Aujourd’hui ils sontde plus en plus nombreux à mesuivre ». Il faut dire que notrecheum – un gars en québecois –a su entrer dans le cercle trèsfermé des spécialistes. Il aétayé toutes ses hypothèses. Ilargumente, fouille, déniche, lit,relit. Ayant récupéré desphotographies prises durantcette Grande Guerre – par lesAllemands ou les Alliés –, ilcompare avec les paysages duXXI e siècle. Avec lui, les cadastresen voient de toutes lescouleurs.C’est Zotique !Mais au-delà du devoir demémoire, qu’est-ce qui faitdonc courir Michel Gravel dansles rues des villages du cantonde Vitry-en-Artois ? « C’estZotique! » répond-il avec soncharmant accent. Quoi,exotique ? Alors Michelraconte. Cette obsession pourla guerre 14-18 est liée à sesrecherches sur le frère desa grand-mère maternelle,Zotique Reid. Il lui a falludémêler les fils de la « légendefamiliale » pour esquisser leparcours de Zotique sur lefront de l’Artois. Un parcoursqui lui permit de découvrir lesfaits et gestes de deux héros :McKean qui – seul – libéraCagnicourt et « Hillie » Foley,un couvreur d’Ottawa, survivantdes batailles les plusdésespérées menées par lesCanadiens, du côté du canal duNord. « Hillie » est le héros dulivre que Michel Gravelpubliera en France en 2008 :« Arras à Cambrai, par lechemin le plus long ». Enattendant, du côté deCornwall, Ontario, notrevendeur de toitures mise surquelques tempêtes afin de grossirson carnet de commandes etde pouvoir s’offrir quelquesallers-retours entre Arras etCambrai. « Plus j’avance, plusje trouve des choses nouvelles», dit-il.Christian DefranceMichel Gravel connaît toutes les « histoires » des soldats canadiens qui sont tombés lors de la Grande Guerre.Photo Chr. DefranceRens. www.concept-pub.frDenis, le sérigrapheAchicourtArras•Ne demandez surtout pas à Denis Boucken quoi consiste le travaildu sérigraphiste… « Ah non, proteste-t-il,les professionnels de la sérigraphiesont des sérigraphes. » La question devocabulaire étant réglée, Denis nous entraînedans son atelier – son entreprise – où flottentde tenaces parfums d’encre.Lancée à Harnes, Concept Pub a bien grandi, soncréateur acceptant avec joie la proposition d’un collèguede s’installer à ses côtés dans un vaste local àAchicourt. Seul aux commandes, aux contacts et aux machines,Denis travaille d’arrache-pied pour assurer la pérennité de sastructure : « c’est mon souci majeur ».Natif de Courrières, Denis le sérigraphe affiche un parcoursatypique : études de comptabilité, coup de main au papa cuisinisteet découverte de cette technique d’imprimerie qui selon ladéfinition du dictionnaire : « utilise des écrans (de soie à l’origine)interposés entre l’encre et le support : papier, carton,textile, métal, verre, bois… » Après avoir travaillé dix ans dansune société cambraisienne spécialisée dans la sublimation,Denis est devenu formateur en arts graphiques à Nœux-les-Mines. « Une sacrée expérience qui m’a permis de mettre surles rails Concept Pub en janvier 2007 ». Il connaît toutes lesficelles de la production… Sérigraphie directe ou transfert,Denis Bouck se concentre essentiellement sur ces tee-shirts,maillots sur lesquels il fait fleurir des pubs, des slogans, deslogos, des messages. « Vous me donnez les quantités, les tailles,les couleurs et je passe à l’action. Je fais même de la créationde visuel! Et je tiens toujours à rassurer mes clients (des associationsessentiellement) en leur disant : lavez, repassez etvous verrez que ça tient ad vitam æternam. » Persuadé que lasérigraphie a encore de beaux jours devant elle, malgré lesprogrès du numérique, convaincu « qu’il y a de la place pourtout le monde », Denis ne compte pas ses heures entre sesencres très opaques, ses bonnes émulsions et son séchage partunnel infrarouge… Il ne désespère pas de pouvoir embaucher.Et il n’hésite pas à démarcher loin de ses bases. Pour l’anecdote,il lui est arrivé de refuser un job : « on me demandait demarquer, en sublimation, sur des oreillers et des couettes desmessages à caractère pornographique pour un sex-shop! Làj’ai dit non. » Mais il ne refusera pas de sortir sa jeannette(gabarit en bois) pour réaliser cent ou deux cents beauxmaillots vantant votre cher club de foot.Chr. D.

L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008 13Stéphanie Pigache « Comment je me suis lancée… »Gavrelle•ArrasFaute de trouver un emploi dans sa branche –la création de robes de mariée – StéphaniePigache s’est décidée à tenter l’aventure dela création de son propre atelier de couture.Une longue marche entravée par la méfiancedes banques classiques, mais sauvée parl’action d’organismes publics de financement,de conseil et de caisse solidaire. Aujourd’hui,Créa Ture Concept est sur les rails, mais la jeuneindépendante est encore hésitante…Son bac professionnelArtisanat et métiers d’art,option Vêtements et accessoiresde mode en poche, Stéphanierêvait d’un emploi salarié dansla confection de robes demariée. Mais après cinq annéesde recherches infructueuses etde petits boulots dans la venteou la retouche, Stéphanie a dûse résoudre à créer elle-mêmeson propre emploi. La mise envente des locaux de LaChaumière de Gavrelle, unancien café-restaurant, fut ledétonateur de cette drôled’aventure. Une fois l’emplacementtrouvé, Stéphaniecontacte la chambre de métierspour y ouvrir un dossier. On luidemande d’expliquer le typed’activité qu’elle souhaiteentreprendre, de défendre lechoix de l’endroit et de montrersa motivation! En retour, lastructure lui monte un dossierd’aide à la création d’entreprise,incluant l’estimation duchiffre d’affaires sur uneannée. Reste à rencontrer lesbanques pour trouver unfinancement. Une autre pairede manches! Celles-ci se montrenten effet méfiantes, estimantson projet non viable. Cerefus compromet la possibilitéde percevoir les subventions dela Mission locale du Paysd’Artois et du ministère de laJeunesse et des Sports.Heureusement, Stéphanie verrasa situation débloquée parInseraction 62, un groupementd’intérêts publics qui lui octroiele prêt Eden, remboursable unan plus tard. Le réseau de l’associationFrance Active metégalement à sa disposition unfonds qu’elle destine spécialementaux jeunes entrepreneuses.À cela s’ajoutent l’aide dela Caisse solidaire du Pas-de-Calais et le prêt à la créationd’entreprise d’Oséo, un établissementpublic de financement.C’est ainsi que Stéphanie a puse passer des banques classiques…« Jamais je n’aurais cru pouvoir ouvrirmon propre atelier de couture. »Aujourd’hui suivie par l’Inn-Comm qui s’occupe des femmesqui ont créé leur propre entreprise,Stéphanie travaille d’arrache-piedpour se constituerune clientèle fidèle. Elle crée desvêtements pour hommes, descostumes de scène, des ensemblespour dames, des robes dePhoto A. Verkinderemariée, des tissus d’ameublement,et même, grâce à un stageeffectué pendant ses études, destissus pour sièges de voitures.Ses clients actuels viennent detous horizons, pour de simplesretouches ou pour des créationsoriginales émanant de personnesaux goûts excentriquesou de personnes handicapéesqui souhaitent desvêtements qui leur soientadaptés. Soulagée d’enavoir fini avec ces formalités,Stéphanie semblepourtant étonnée d’êtrearrivée si loin. « Jamais jen’aurais cru pouvoir ouvrirmon propre atelier decouture. Cela a été trèsdifficile. Maintenant j’ysuis, mais je ne peux pasencore en vivre : je viens enfinde décrocher le RMI, et ce n’estmême pas suffisant : j’ai encoreet toujours besoin de l’aidefinancière de mes parents! »Rens. 03 21 48 44 25Arnaud Verkindere« Za nasza wolnosc i wasza »« Pour notre liberté et la vôtre »SUR la route nationale Arras-Béthune, àNeuville-Saint-Vaast, le « mémorial desPolonais » est désormais parfaitement signalisé…Quelle que soit leur provenance, lespèlerins de la mémoire pourront trouver lemonument des volontaires polonais de laGrande Guerre. Ce renforcement de la signalétiqueest un acte fort de « l’année de laPologne en Pas-de-Calais ». Un panneau asymboliquement été dévoilé le dimanche11 novembre par Dominique Dupilet, présidentdu conseil général, et M me Kalinska,consul général de Pologne à Lille. Ce monumentest intimement lié à une page méconnuede l’histoire de la Pologne et… de l’histoirede France. Dès le déclenchement de laPremière Guerre mondiale, des émigrés polonaiseurent l’espoir de voir renaître leur « Mère-Patrie » alors partagée entre lesempires allemand, autrichien et russe. Ils furent nombreux à s’engager dans laLégion étrangère de l’armée française. Formant une compagnie spéciale, ils seretrouvèrent à Bayonne… Les dames de la ville leur brodèrent un fanion, un surnomleur resta : les « Bayonnais ». Ce fanion les suivit dans les terribles combats du frontd’Artois, autour d’Arras. « Unité de premier ordre dont le dévouement et l’esprit desacrifice se sont particulièrement affirmés le 9 mai 1915, où, placée en tête de lacolonne d’attaque des « Ouvrages Blancs », elle s’est brillamment emparée des positionsennemies opiniâtrement défendues ; ne s’est arrêtée qu’après avoir atteint sesobjectifs, malgré des pertes très lourdes. » Le 11 novembre 1918, la Pologne retrouveson indépendance. Quelques années plus tard, débute la grande émigration versle Pas-de-Calais. Les « Bayonnais » n'ont pas été oubliés. Un monument est érigé en1929, inauguré le 21 mai 1933 par l’ambassadeur de Pologne. Détruit par lesAllemands en 1940, il est reconstruit. Endommagé par les tempêtes de février 1967,il est à nouveau reconstruit par des bénévoles, et grâce à une souscription lancée parle journal Narodowiezc ; rénové en 1995. Il ne lui manquait qu’une signalétiquedigne de ce nom. « Za nasza wolnosc i wasza » : pour notre liberté et la vôtre.

14 L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008DossierLE TEMPS qu’il fait est peut-être bien le meilleur lien social.L’évoquer chez le boucher ou s’en désespérer à l’abribuspermet d’engager toutes les conversations. Certainsaccrochent leur moral aux précipitations, d’autres s’ypassionnent au point de se jeter le matin sur leur stationmétéo portative. D’autres encore en ont fait leur métierou y investissent tout leur temps libre. Portraits.Météo-France,bonjour !GÉRARD DOLIGEZ s’est toujours intéressé à la météo.Navigateur, il a été bercé par les dépressions, lesanticyclones, les mers agitées devenant fortes puis très fortes.Rien d’étonnant dès lors que son destin l’ait posé à Météo-France. Aujourd’hui, il est délégué départemental del’établissement public et, avec une équipe de huit personnes,veille au grain sur le parvis de Nausicaa.Boulogne-sur-MerMétéomets tes basToutes les heures, parfoistoutes les cinq minutes, lesdonnées arrivent sur le terminaldu centre départemental.Celles du sémaphore voisin,celles des satellites, celles quiPhoto J. PouilleGérard Doligez, délégué départemental,et à portée, le sémaphorede Boulogne qui observe les nuages.proviennent des neuf stationsautomatiques réparties sur lePas-de-Calais. Le prévisionnisteprend les images observées,engrange les informationsdu super calculateur de Météo-France, basé à Toulouse(300 milliards d’opérations parseconde) et combine, ajuste,coordonne. Résultat : descartes de pression, de vent, detempérature, d’humidité, deprécipitation. L’essentiel dutravail a été réalisé par le grandcentre interdépartemental ;reste au site de Boulogne-sur-Mer à détailler les informationsquatre fois par jour et à lesajuster en fonction de la topographieet l’histoire locale.L’expérience des anciensmétéorologues du site permetTrois professions à Météo-France : l’observateur, le prévisionniste, le climatologue.d’adapter au plus juste leshypothèses. « Le résultat finaln’est jamais certain, commenteM. Doligez, car il n’y a pas destations automatiques partout,les équations parfois sontincomplètes, les réactions dansl’atmosphère ne sont pas toutesconnues… » Autre source d’erreur: l’information retransmisepar le média quand ellen’est pas assez détaillée. « Lepublic retiendra que nous noussommes trompés! » sourit lechef de centre.Mission première :service publicMétéo-France est un établissementpublic à caractère administratif.En clair, l’État n’estpas seul à financer la structure.Depuis 1993, des subsidesproviennent aussi d’opérationscommerciales : ventes d’informationsaux médias; aux particuliers(météo précise et prévisionsau-delà de 24 h) ; auxagriculteurs; aux usagers maritimes…Des services sontpayants sur les répondeurs oules portables… Mais la missionpremière de Météo-Francedemeure le service public.Cette mission consiste « àsurveiller et à prévoir lecomportement de l’atmosphère,du manteau neigeux et del’océan superficiel ». Elleconsiste également à assurer lasécurité des personnes et desbiens. Trois professions s’yattachent : l’observateur, leprévisionniste et le climatologue.Les métiers sont complémentaires,dépendants les unsdes autres et toujours enrecherche d’amélioration. « Lesconnaissances limites ne sontpas atteintes, pose M. Doligez,mais nous faisons toujours desprogrès! »Prévisions du Pas-de-Calais :0 892 68 02 62Info météo 59-62Denis Czerwinski, les yeux au cielL’ASSOCIATION Info météo 59-62 estréellement atypique. Créée pour leplaisir du partage, élaborée dans lerespect total de la convivialité, elleest la seule en France à posséder unbureau collégial. Point de président,ni de trésorier, encore moins decotisations. Ses vingt-deux membress’y dévouent en fonction de leurtemps libre ; achètent leur matérielou leurs abonnements avec leurspropres deniers et offrent au publicdes services complètement gratuits.Denis Czerwinski de Lens est l’un desplus enflammés.L’homme n’est jamais parti en vacances.Pas question de rater un des 365 relevésde température de l’année. Pas questionnon plus de risquer « de perdre lamain », ce sont ses mots. DenisCzerwinski fait la pluie et le beau tempsà Lens. Du reste, dans la rue, on l’interrogesur ses prévisions. « Quand Météo-France se trompe, les gens m’enveulent! » soupire-t-il. À la mairie deLens où il travaille, les services techniquesl’interrogent sur l’heure précisedes phénomènes climatiques. « J’avaisprévu la canicule en 2003 », se souvientil.Depuis, son avis intéresse les décideurs.« Je suis connu, affirme DenisCzerwinski. Je peux dire que je suis unbon prévisionniste! » Quand il a réaliséque le concours d’entrée à l’école nationalede la météorologie lui serait inaccessible,il s’est dit : « Denis, tu vas te prendreen main. Tu vas essayer de savoirtout ce qu’il y a à savoir sur la météo! ».Objectif atteint.Les informations en ligneInfo météo 59-62 met de nouvelles informationsen ligne tous les jours à 16h.« Nous avons en moyenne 150 à 200 visiteurs.Quand il y a des phénomènesparticuliers, le chiffre atteint 800. » Surle site sont disponibles les prévisionsbien sûr, mais aussi les observations, unforum avec près de 9 000messages, une partie pédagogie,la new-alerte et les joyeuseswebcams à partirdesquelles il est possible devisualiser en temps réel lamétéo aux quatre coins de larégion. Une partie climatologieest également présente.Denis Czerwinski lève les yeux au cieldepuis qu’il a quatre ans (« la météo, ill’a toujours eue dans la peau! » dit samère)… alors, le climat du Pas-de-Calais, il connaît! Selon ses dires, leclimat n’est pas celui qu’on croit !L’homme affirme qu’il ne fait pas plusmauvais ici qu’ailleurs et que la vilaineréputation de pays pluvieux n’est pasméritée.Il a gardé soigneusement les relevés desdifférents lieux. Ainsi peut-il affirmerque Fruges est l’endroit le plus venté dudépartement, après le littoral ;qu’Ardres est le coin le plus froid et quela température la plus haute a été notéeDenis Czerwinski : la mémoiremétéo du bassin minier.à Loison-sous-Lens. Il explique aussiqu’entre la réalité et l’impression, il y aun grand pas. 2007 a eu l’été le plus« pourri » ? Faux ! dans les annéesquatre-vingt, il y a eu encore moins desoleil et plus de pluie. « Les gens ont lamémoire courte! » déclare l’amateur.L’homme archive les informationsdepuis qu’il est petit. En fait, depuisque sa grand-mère lui a acheté le jeumétéo 2000, avec baromètre et hygromètre.C’est là que tout s’est déclenché.Sait-on toujours l’impact d’un cadeausur un enfant?www.infometeo59-62LensPhoto M.-P. Griffon

Dossier La météo et le Pas-de-CalaisTextes : Marie-Pierre Griffon et Benjamin ZehnderL’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008 15La pollution de l’aira-t-elle des conséquences sur la météo ?LA POLLUTION atmosphérique peut-elle avoir desinfluences sur la météo de notre département ?Un département souffrant de pollution est-il forcémentun département où il ne fait pas beau ou bien undépartement condamné au réchauffement climatique ?C’est avec ces questions de béotien que nous sommesallés rencontrer Denis Petitprez et Valérie Fevre-Nolletdu laboratoire de physicochimie des processusde combustion et de l’atmosphère à Lille 1.Photo B. ZehnderLes impacts duchangementclimatiqueobservésà la loupeMême si on arrêtait de polluerd’un seul coup, le problème neserait pas réglé pour autant. Lesgaz à effet de serre injectésaujourd’hui dans l’atmosphèrevont en effet avoir des impacts surle climat pendant encore plusieursdécennies, voire plusieurs siècles.Ces polluants risquent égalementde modifier la circulation climatiquedans notre région et donc ladiffusion du CO 2 et des autrespolluants sur notre territoire.Face à ce constat, un processusd’observation de la pollution trèssophistiqué a été mis en placeavec la collaboration du laboratoirePC2A (Physicochimie desprocessus de combustion et del’atmosphère à Lille I). Plusieursétapes dans ce processus. Il s’agitd’abord d’établir les types detemps dominants. Puis en fonctionde chaque type de temps, d’analyserquels territoires seront concernéspar les polluants. Ensuite, lesspécialistes devront faire de laprospective et déterminerquelles serontdemain les nouvelleszones géographiquesconcernées par lespolluants suite à cettemodification de la circulationclimatique. Il seraalors temps de trouverdes solutions pour les nouvellespopulations, quartiers et infrastructuresconcernés.Photo M.-P. GriffonPhoto J. PouilleSource : Projet pluridisciplinaired’évaluation environnementale desimpacts du changement climatique.Le cas de la région Nord - Pas-de-Calaispar Caroline Norrant, maître deconférences, UFR de Géographie etAménagement et Valérie Nollet, maîtrede conférences, UFR de Chimie.La météo peut-elle être influencée par la pollution? Réponsedes spécialistes : ça dépend du polluant! Si le méthane et leCO 2 bloquent les infra-rouges et ont des effets sur le réchauffementde la planète, les poussières naturelles et industriellescréent, par contre, un voile qui empêche les radiations depasser. Les poussières sont donc un frein au réchauffementclimatique, même si elles ne sont pas bonnes pour la santé deshabitants!Le Pas-de-Calaisn’est pas polluéAutre information capitale : le Pas-de-Calais n’est pas, auxyeux des spécialistes, un département pollué, si on exceptequelques pics de pollution à Béthune et Lens. Le départementest en effet majoritairement rural et donc non concernépar les grosses zones d’émission de polluants concentrées, enFrance, à Lyon, Grenoble, Paris et Marseille, dans notrerégion à Lille et Dunkerque. De plus, le Pas-de-Calais est platet donc bien balayé par les vents qui chassent la pollution.Du coup, on peut récupérer parfois les pollutions venant deGand… La menace polluante est donc plutôt à chercher ducôté agricole avec le méthane que dégagent les vaches, lesélevages de porcs et de poulets même si là encore le pic le plusélevé de pollution se situe dans le Nord (Bailleul).Décembre trop beau,été dans l’eauSI LES jeunes s’en amusent, les anciens y croient durcomme fer. Ils observent le vol des hirondelles etcomptent les pelures d’oignon pour prédire la pluieou la rigueur de l’hiver. Ils affirment que la rainetteverte reste dans l’eau si le temps est humide etpromettent une froidure vive « si la chute desfeuilles est tardive ». Chaque mois de l’annéecollectionne ses croyances et ses dictons. Décembren’est pas le plus triste.Le 1 er décembre, Éloi : à la Saint-Éloi,la nuit l’emporte sur le jour qui luit.Le 4, Barbe : pour Sainte-Barbe,l'âne se fait la barbe.< Le 6, Nicolas : neige de Saint-Nicolas donne froid pour un mois.Le 7, Ambroise : quand Saint-Ambroise voit neiger, de dix-huitjours de froid nous sommes en danger.Le 11, Daniel. Tel temps à la Saint-Daniel, même temps à Noël.Le 12, Jeanne F., Chantal, Constance : à Sainte-Constance pleinhiver en France.Le 13, Lucie, Luce : à la Sainte-Luce le jour croît du saut d'unepuce.Le 16, Alice : quand il pleut à la Sainte-Alice, c'est souventcomme une vache qui pisse.Le 18, Gatien : à la Saint-Gatien, le temps ne vaut rien.Le 23, Armand, Évariste : à Saint-Évariste, jour de pluie, jourtriste.Le 24, Adèle : beau temps à Sainte-Adèle, est un cadeau du ciel.Le 25, Noël : Noël au balcon, Pâques au tison !Valérie Fevre-Nollet du laboratoire de physicochimie des processus decombustion et de l’atmosphère à Lille 1, maître de conférences, UFR de Chimie.La fin des quatre saisonsDenis Petitprez et Valérie Fevre-Nollet livrent aussi leurs analysesprospectives. Dans 50 ans, à quoi ressemblera la météo dudépartement? Comme une partie du Nord-Ouest de l’Europe,nous pourrons dire adieu aux quatre saisons. Nous passerons du« printemps-été-automne-hiver » au « printemps-automne ». Aveccomme conséquence la fin des grands froids, des périodes de gel,de la neige. Les pics de grosses chaleurs seront limités sur unequinzaine de jours, essentiellement concentrés sur le mois d’août.Ces changements climatiques devraient avoir des conséquences enmatière de faune et flore. Beaucoup d’espèces (tiques, espècesvégétales invasives…) survivront à l’hiver. Du ni trop chaud, nitrop froid qui pourrait nous être utile. Le Pas-de-Calais ne serapas victime dans les 50 ans à venir, comme d’autres nombreuxensembles géographiques, de catastrophes naturelles, de grandsfroids, de montées des eaux ou de pics de chaleurs torrides…Dans le futur, le Pas-de-Calais sera un département très recherché…Le site du laboratoire de physicochimie des processusde combustion et de l’atmosphère à Lille 1.http://www.univlille1.fr/umr8522/menu_principal/presentation.phpLe site d’Atmo Nord - Pas-de-Calais chargé de la surveillance de laqualité de l’air dans le Nord - Pas-de-Calaishttp://www.atmo-npdc.fr/home.htm

16 L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008IdentitéLa météo en a fait souffrir plus d’unTourisme en Pas-de-Calais : casse limitéeEN accord avec un contextetouristique national peubrillant, la fréquentation dudépartement au cours de lasaison 2007 a subi les affresd’une météo capricieuse.Après un printemps ensoleillé,la période estivale a été peuclémente. Les visiteurs habituésde la région sont probablementallés chercher plus loin un peude douceur. Toutefois, une finde saison plus agréable apermis, selon Olivier Majewicz,président du Comité départementalde tourisme, de « limiterla casse ».Calaisis bien lotiDans ces conditions, ce sontnaturellement les territoires lesplus dynamiques qui ont su lemieux tirer leur épingle du jeu.Sur la côte, le Calaisis fait partiedes mieux lotis, maintenant lafréquentation de son offre d’hébergementest sensiblementstable, grâce notamment à uneAu Touquet, le festival de sculptures sur sable a été un franc succès. La période d’ouverture a même été prolongée.reprise de l’activité au moisd’août. Des résultats à mettre aucrédit des nombreuses manifestationsqui ont eu lieu sur leterritoire, en particulier sur lessecteurs d’Ardres et des TroisPays (Festival de contes, salonde l’artisanat, son et lumière duCamp du Drap d’Or…). Le Boulonnaisa eu moins de chance.Nausicaa a connu une annéeparticulièrement mauvaise,paradoxalement victime du beautemps lors du premier trimestreet du mois d’août, qui a bénéficiéaux activités de plein air.Coup de maîtrepour l’ArtoisLe site des Caps a lui connu undémarrage tardif de la saison.Photo Ph. Vincent-ChaissacQuant au Touquet, le festival desculptures sur sable a été unfranc succès. D’autre part, onnote une nette orientation desvisiteurs vers les équipementshaut de gamme, phénomène quel’on retrouve sur le secteur deSaint-Omer.L’Artois réussit un coup demaître en augmentant safréquentation. Les visitesguidées sont ainsi en hausse de5 %, probablement grâce auxeffets des commémorations dela bataille d’Arras et de lacoupe du monde de rugby.Malgré ces résultats mitigés, laconfiance du Comité départementalde tourisme en l’avenirn’est pas entamée, loin de là.Des événements comme l’ouverturede la maison de la Dentelleou des carrières Wellingtond’Arras en 2008, l’annéeBlériot en 2009 ou les Jeuxolympiques de Londres en 2012ouvrent en effet de bellesperspectives.Antoine VasstAffluence record surinternetAujourd’hui, les sites internet sont indispensables au développement touristique.www.eden-express.com www.pas-de-calais.com www.resa62.comPour sa communication, le Comité départemental de tourisme a mis l’accent sur les nouvellestechnologies. La mise en place du site eden-express.com, où l’on retrouve notammentun jeu, et qui avait atteint fin septembre près de 300 000 visites, a permis d’augmentersubstantiellement la fréquentation du site pas-de-calais.com, également dynamisée parl’introduction d’une version anglaise et néerlandaise.Mis en ligne en janvier 2006, le site resa62.com a lui aussi connu une affluence record cetteannée, doublant sa fréquentation en 2007. Il permet d’effectuer ses réservations dans leshébergements labellisés du département (chambres d’hôtes, gîtes, hôtels). Cette centralede réservation devrait s’affiner sous peu dans sa couverture du territoire, les critères desélection (confort, prix…) ainsi que les options proposées par les hébergements (petitdéjeuner,parking…)Le CDT travaille désormais à l’élaboration d’un service de billetterie pour les équipementsde loisirs et les manifestations culturelles. Lancement prévu au printemps prochain.

VécuL’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008 17On peut mourir du jeu du foulard, un « jeu » très répandu dans les cours d’école« Ça peut arriver à tous les enfants. »ULIEN DUBROUILLET était unJ garçon aimé et choyé par sesparents. Fan de rap, grandsportif, il était passionné par lachimie et voulait en faire sonmétier. Il faisait l’admiration etla joie de sa famille. C’est ainsique nous le décrit Lysiane, samaman : « la vie était belle, ilavait la tête pleine de projets,s’intéressait à plein dechoses… ». Jusqu’à ce jour dujeudi 17 mars 2005 où tout s’estarrêté. Son père, rentré plus tôtdu travail, le retrouve pendu.Au début, tout le monde pense àun suicide. Mais personne nepeut imaginer ce garçon de12 ans et demi si énergique,comme quelqu’un de suicidaire.Et puis, il y a ces traces desuçons qui s’avéreront être destraces de pouce, les maux detête dont Julien se plaignait, lemédecin qui ne trouve pas d’explicationet les bagues subtiliséesà sa mère que Julien porteaux doigts. Au terme d’uneFan de rap, grand sportif, Julien étaitpassionné par la chimie et voulaiten faire son métier.enquête auprès de ses copainsd’école, Lysiane et RichardDubrouillet découvrent lesPhoto x« règles » terribles du jeu dufoulard, ou quand nos enfantsjouent à s’étrangler en secret.Les bagues? Le signe extérieurde défis relevés. Un jeu qui peutcommencer dès la maternelle…Il s’appelle le « jeu de latomate », les petits devenanttout rouge à force de retenirleur respiration. Il se poursuiten primaire et chez les préadosavec le jeu du foulard, aussiappelé « rêve indien », « rêvebleu ». Un jeu de strangulation.Le principe : prendre de grandesinspirations, retenir sarespiration et puis se faireserrer la gorge au maximumafin d’avoir des « sensations »particulières, à l’aide d’unfoulard, d’un fil, d’une ceintureou de mains de complices. Cettepratique peut avoir des conséquencestrès graves (handicaps,troubles psychologiques) allantjusqu’à la mort. C’est en effet lecerveau que l’on touche. Quandil manque d’oxygène, l’enfanttombe dans le coma et ne peutse réveiller qu’avec l’aide d’untiers. Lysiane explique que c’estun phénomène répandu quipeut toucher tous les enfants, ycompris ceux qui vont très bienmais qui veulent juste paraître« cool » en acceptant de lefaire… C’était donc peut-êtrepour relever un défi que Julienl’a pratiqué seul avec unfoulard et que le jeu lui a étéfatal. Il laisse des parents éplorés.« Cela fait six mois seulementque j’arrête de me direque j’aurai pu faire quelquechose pour que cela n’arrivepas. » Au sein de l’Associationde parents d’enfants accidentéspar strangulation, Lysiane mettoute son énergie à informer lesparents – qui généralementignorent tout du jeu – et direaux enfants les risques terriblesqu’ils courent. 52 % de ceuxqui ont pratiqué le jeu ou ont vuquelqu’un le faire n’avaient eneffet pas « conscience de jouerou d’assister à un jeu trèsdangereux ». L’association aobtenu qu’un support deprévention soit distribué danschaque établissement scolaire.Une pratique qui tue chaqueannée dix enfants en France.Lysiane voudrait juste que « cequi a tué notre enfant ne sereproduise plus ».Benjamin ZehnderContact : richard.dubrouillet@wanadoo.frhttp://julienarras.skyrock.com/ (un site pour se souvenir de Julienet pour sensibiliser les parents)http://www.jeudufoulard.com/, le site de l’Apeashttp://www.sosbenjamin.org/ (autre association luttant contrele jeu du foulard)PUBLIRÉDACTIONNELPhoto Com Promotion N/PdCSaveurs en’Or et fêtesUNE grande table, la famille, les amis… Les fêtesde fin d’année sont l’occasion de se rassemblerpour partager un moment de convivialité autour d’unbon repas. Notre région regorge de saveurs exquisesqui ne demandent qu’à rejoindre nos verres et nosassiettes pour faire de ces moments des souvenirsimpérissables. Des produits que l’on retrouveimmanquablement sous la marque collective Saveurs en’Or.En ces périodes de fêtes, Saveursen’Or travaille plus que jamais à faireen sorte que les produits de qualité dela région soient clairement identifiablespour les consommateurs.L’apéritif tient une place de choix encette période de l’année. Christophe,qui dirige les vergers Tellier et estinstallé au Quesnoy, produit un cidrebouché à la mûre : le Quercy-mûre.Saurisseur depuis 1921, l’entrepriseBourgain et fils de Boulogne-sur-Merpropose un saumon fumé issu d’unetradition vieille de trois générations,avec une seule priorité : la qualité.Qualité encore pour les terrines aufoie gras et pigeonneau de la sociétéPigeonord de Beuvry-la-Forêt.Mais que serait un réveillon sans satraditionnelle volaille ? Poulets,dindes et chapons élevés en plein airsont le credo de Norvolailles.Bénéficiant toute l’année d’une herbehaute et fraîche, leur bien-être s’enressent dans leur viande. Les expertsne s’y sont d’ailleurs pas trompés et luiont attribué le label rouge.Enfin Noël est indissociable des petitespâtisseries et confiseries. Comment nepas se laisser tenter par les gaufresfines pur beurre à la vergeoise et augenièvre de la Pâtisserie des Flandresbasée à Erquinghem-Lys?Le Nord - Pas-de-Calais ne manquepas de produits d’exception. Saveursen’Or vous les révèle pour des fêtesencore plus gourmandes.Retrouvez l’ensemble des produits agréésSaveurs en’Or sur le sitewww.saveurs-npdc.com ou au 03 21 60 57 86Photos Com Promotion N/PdCPhoto Com Promotion N/PdC

18 L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008Vie pratiqueFestimariage.comInternet rime avec fêteNÉ en 2006 à l’initiative de PascalRigaux, entouré aujourd’hui dedeux collaborateurs, festimariage.commet à la disposition des internautes, desoutils et des rubriques adaptés pourorganiser avec un minimum de démarcheset un maximum d’efficacité lemariage, le baptême, la communion etles fêtes. Se concentrant principalementsur le Pas-de-Calais (le Nord en 2008),il met en réseau des commerçants etartisans locaux. Cependant, il ne s’agitpas d’un simple annuaire de professionnels…En effet, il permet à l’internaute,d’une part, d’effectuer des demandesde devis dans le cadre d’une démarcheciblée et adaptée, et propose, d’autrepart, la création d’un espace personnelgratuit, blog public ou privé (unesoixantaine à ce jour), pour partager sessouvenirs avec, par exemple, la mise enligne de photos. Par ailleurs, il référenceles salons du mariage de la région.Sa gamme de services aux internautesne s’arrête pas là : il met à dispositiondes dossiers thématiques : fêtes de find’année, Saint-Valentin…Comment ça marche ? Les professionnelssont classés par catégories etmétiers et par zones géographiques. Leréseau de professionnels partenaires estévolutif, vérifié et mis à jour régulièrement.Les commerçants et artisansmettent en ligne, sur une page dédiée,textes et photos présentant leursproduits aux internautes. Le systèmeleur permet de mettre à jour eux-mêmescette page web, d’y ajouter informationspratiques et visuels de leurs produits,nouveautés et promotions éventuelles.Photo Ph. Vincent-ChaissacUn seul numéro pour appeler l’AssedicDepuis le 12 novembre, l’Assedic du Pas-de-Calais regroupe tous ses servicestéléphoniques sous un seul numéro à quatre chiffres, le 3949.Simple à communiquer, pratique à mémoriser et facilement accessible, le 3949,permet aux demandeurs d’emploi de retrouver l’ensemble des services : s’inscrireou se réinscrire comme demandeur d’emploi, actualiser sa situation, consulterson dossier ou s’informer d’un paiement, signaler un changement de situation,obtenir une attestation, se renseigner auprès d’un conseiller ou encoreobtenir des informations pratiques, sur les tarifs, les droits aux allocations…La plupart de ces services sont également disponibles sur le site www.assedic.fr.Un coût d’appel réduitLe temps d’attente et les appels sur les serveurs vocaux pour les démarches obligatoireset récurrentes comme l’actualisation de la situation en fin de mois sontgratuits (au lieu de 0,112 euros par minute auparavant). La communication n’estfacturée que 0,11 euros par appel et non par minute pour les services d’inscriptionet de renseignements faisant appel à l’expertise d’un conseiller Assedic.Cette tarification, sur la base d’une communication depuis un poste fixe, estd’un coût réduit par rapport aux anciens numéros de l’Assedic (serveur vocal etrenseignements téléphoniques).France Bleu NordLe Pas-de-Calais en têteLE PAS-DE-CALAIS aime France Bleu dès 6 heures du matin, les divertissements,la musique et une foison deNord, et c’est d’ailleurs sur nosterres que la radio connaît l’une de rubriques se succèdent à vitesseses meilleures audiences.grand V.Informations, musique, services et On retiendra entre autres, Min cahierdivertissements, les équipes de décalé avec Jacques Bonnaffé, où leFrance Bleu Nord ont réussi à célèbre acteur dévoile, avec beaucoupséduire grâce à leur proximité et d’humour et en chti, des petits instantsleur présence sur le terrain : « Nous de vie (du lundi au vendredi à 11h25 etsouhaitons être présents de manière 16h20). On remarquera aussi l’implicationdes journalistes pour le suivi deséquilibrée sur tout le territoire »affirme Marie-Josée Guérini, grandes soirées sportives, culturelles etdirectrice de France Bleu Nord. politiques, ainsi que « Les Chtis dubout du monde » le samedi à 10h50, etle dimanche à 10h55 où la radio part àla rencontre de celles et ceux qui ontquitté la région pour vivre ailleurs.Équilibre et talentsParler aussi bien à la ville qu’à lacampagne, la station cherche à mettreen avant les talents locaux, les langueset les musiques régionales, suscitant lafierté des habitants. De 6 heures à19 heures (avec une coupure le midipour les programmes nationaux),France Bleu Nord enchaîne les rendezvous.De l’information toute chaudeFrance Bleu Nord : 94,7 dans le Pas-de-Calais sauf 95.5 à Boulogne-sur-Mer,et 97.8 à Étaples.L’intégralité de la grille desprogrammes de France Bleu Nordsur www.bleunord.comPhoto L’Écho du Pas-de-CalaisMichel Meyer, ancien directeur du réseau France Bleu, co-créateur de France Info, présentant saremplaçante, Christiane Chadal, dont la devise à la tête de la radio est : « Du bout de la rue, aubout du monde ».

Savoir Plaire 2007… en métropole lilloiseÉchappée citadine… Lilleet la métropole lilloiseregorgent de curiosités àdécouvrir le temps d’unepromenade à travers sesruelles, avenues et places.Une partie d’échecs dansla cour de la vieille bourse,une virée à la découvertedes étals colorés etodorants du vivant marchéde Wazemmes, une séancede shopping « bonnesaffaires » à Roubaix oudans les boutiques duVieux-Lille, les ruespiétonnes ou le centrecommercial Euralille… Dequoi se remplir les miretteset s’ouvrir l’appétit.Les amateurs de poissons trouverontde quoi calmer leur faimà l’Écume des Mers. La carte yest renouvelée quotidienne-l’école flamande : Rubens, VanDyck, Bruyn… La peinturefrançaise y occupe égalementune place de choix. Manet,David ou Delacroix y côtoientles maîtres italiens Véronèse etTintoret, ou espagnols Goya etle Greco. Les sculptures deCamille Claudel, Carpeaux ouRodin peuplent les allées de cemusée mondialement reconnu.tradition de nos terroirs à cellesde la méditerranée ou d’Asie.Vous dormirez ensuite dansune chambre à la décorationsoignée, inspirée du début duxx e siècle.Les visiteurs à la recherched’une expérience insolite prendrontla direction deWambrechies et de la pénicheFantasia. Là, ils partagerontBarœul vous permettra degoûter la cuisine gastronomiquerégionale de l’Auberge dela Garenne. À moins que vousn’optiez pour l’option active,du côté de Hem, en visitant lePetit Parc. Vous y déjeunerez enadmirant le manège équestre ettoute la famille pourra se divertirdans le parc d’attractions.Après un dernier tour demanège, direction Roubaix etson musée. Aménagé dans l’anciennepiscine municipale àl’architecture Art Déco, quidate de 1927, l’établissementrassemble des collections depeintures, sculptures, et d’artsappliqués. Les bustes de Rodinou Camille Claudel y partagentcet espace d’exception avec lestableaux de Jean-Joseph Weertsou Robert de Niro Senior, etplus étonnant, avec un vase dePicasso ou une robe de Jean-Charles de Castelbajac.Le séjour touche à sa fin, maisce n’est qu’un au revoir…Photo E. Le BrunPhoto J.-P. DuplanPUBLIRÉDACTIONNELPhoto Cl. Waeghemackerment, en fonction desarrivages en provenancedirecte de lacôte.Les gourmets prêts àpasser plus de temps àtable opteront pour lecadre cossu et la gastronomie àla fois traditionnelle etmoderne du Compostelle.Installé dans l’ancien relaisSaint-Jacques, en plein cœurdu centre historique, ce restaurantest un témoin privilégié dela Renaissance française.Incontournable, le Palais desBeaux-Arts vous accueillerapour une après-midi riche enculture. Son architecturetypique du XIX e siècle abriteune collection qui court del’Antiquité au siècle dernier.Vous y découvrirez demagnifiques exemples deUne nuithors du tempsÀ la nuit tombée, pourquoi nepas quitter l’agitation de la villepour passer la nuit dans un lieuhistorique et plein decaractère ? À Emmerin, l’anciennecense (ferme) flamandede la Howarderie vous accueilledans ses bâtiments de briquerouge aux poutres apparentes.Son restaurant, aux salles destyle contemporain ou plusdesign, propose une cuisineraffinée et créative, alliantune table d’hôtes convivialeet chaleureuse avant de prendrepossession de leur cabineet de s’endormir, bercés par leclapotis des eaux du port deplaisance.À la découvertedes alentoursLa région lilloise ne manquepas d’intérêts divers. ÀVilleneuve-d’Ascq, le Forumdépartemental des sciences vousattend pour répondre aux questionsque vous vous posez sur lemonde qui vous entoure. Idéalpour les enfants, le planétariumvous apprendra tout ce qu’il y aà savoir sur les éclipses, la mortdes dinosaures ou la possibilitéde la vie sur Mars.Un petit détour par Marcq-en-Photo S. Dhote

20 L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008SportsTextes et photos : Philippe Vincent-ChaissacRibéryfait peurÀ Nantes, la France a battu la Lituanie 2 à 0.Deux buts de Henry. Mais que de souffrancesRibéry a fait endurer à la défenseadverse. Skerla ne dira pas le contraire.UL n’est prophète en son pays. Franck Ribéry confirme cetN adage. L’enfant du Chemin-Vert à Boulogne-sur-Mer a certesévolué à l’USBCO, mais que de chemins détournés il a dû prendreensuite pour arriver en haut de l’échelle. En tout cas, il est la preuveéclatante que pour devenir footballeur de haut niveau, il ne faut pasforcément passer par les sempiternels centres de formation. Et des’interroger : combien de talents comme lui, y’a-t-il dans nos clubs?Prêts à éclater pour peu qu’on leur donne une chance. Parti deBoulogne, Ribéry est passé par Alès et Brest avant de découvrir laL1 avec Metz, de déflorer son palmarès à Galatasaray avec qui il agagné la coupe de Turquie et de nous revenir très vite, à Marseille,où il est devenu en l’espace de quelques mois, un joueur incontournable.Ses prestations avec l’équipe de France lors de la dernièrecoupe du monde n’ont fait que confirmer son statut de star en devenir.Et au Bayern de Munich où il est arrivé à l’intersaison, l’on nepeut plus se passer de lui. Que d’éloges! Même le Kaiser FranzBeckenbauer est en admiration. Il est vrai que Ribéry blessé, le clubbavarois se met à tousser. On a pu le vérifier fin octobre. Chez lesBleus, Ribéry paraît tout aussi indispensable. Les matchs dequalification à l’Euro, contre les Îles Féroé et la Lituanie l’ont démontrémême si ses prestations ont été un peu occultées, médiatiquement,par le fait que Thierry Henry égalait puis battait le record dunombre de buts inscrits en équipe de France par Michel Platini.Mais qu’on ne s’y trompe pas dans les défenses adverses,Ribéry fait peur. Aussi peur que Thierry Henry.CALENDRIERCoupe de FranceAu stade du 7 e tour qui a eu lieu les 24 et 25 novembre et quimarquait l’entrée en compétition des clubs de L2, neuf clubs duPas-de-Calais étaient encore concernés : Boulogne-sur-Mer(Ligue 2), Calais (National), Arras (CFA2), Saint-Omer et Avion(DH), Le Touquet et Vermelles (DHR), Guînes (PH) et Berck (PHR).Le 8 e tour se déroulera les samedi 15 et dimanche 16 décembre.Les 32 e de finale qui marquent l’entrée en lice des clubs de Ligue1, sont fixés aux samedi 5 et dimanche 6 janvier.Coupe de la LigueLe Racing club de Lens qui a éliminé Lille (1-0 à Amiens) etMonaco (2-1 en Principauté), est qualifié pour les quarts de finale.Il recevra Nancy le 15 ou le 16 janvier. En cas de victoire, Lensrencontrerait le 26 février, le vainqueur du match Le Mans-Lyon.La finale se disputera le 29 mars au Stade de France.Après l’élimination en coupe de l’UEFA, contre Copenhague, Jean-Pierre Papin a eu du mal à remettre del’ordre dans la maison lensoise. Il semble toutefois avoir réussi en s’appuyant sur des joueurs motivéscomme Yohan Demont.))))L’équipe du mois )))) déc. 2007/janv. 2008Voilà maintenant trente ans bien pesés que les Carabiniers de Billy-Montigny ont quitté l’élite du handball français. Mais l’antique salle dustade Paul-Guerre ne s’est jamais vraiment arrêtée de vibrer aux combatsd’une section créée en 1942.Comme dans tous les vieux clubs de hand, les carabiniers jouent d’abordà 11 sur un terrain en herbe. Ils disputent les demi-finales du championnatde France en 1952 et 1955 et une demi-finale de la coupe de Franceen 1954. Cette année-là, les Houillères financent la construction de lasalle encore utilisée aujourd’hui (la première pierre d’une nouvelle sallevient d’être posée) et le hand passe de 11 à 7 joueurs. En 1967, les Billysiensremportent le titre de champion de France « Excellence » et retrouvent le plushaut niveau. Ils disputent les demi-finales du championnat de France en 1973et 1974. Mais deux ans plus tard c’est la relégation. Aujourd’hui, les Carabiniersévoluent en Nationale 2 (4 e niveau national), les plus haut placés dans la hiérarchiepour le Pas-de-Calais. Ils misent sur la formation qui donne des satisfactions(titre de champion de France cadets en 1992), en espérant à terme pouvoirremonter en Nationale 1. En savoir plus, rdv sur www.echo62.comHandballCarabiniers de Billy-Montigny 2007-2008Championnat de France de Nationale 2Les grands du Pas-de-CalaisSylvain BommartDiscipline : tir à l’arcNé le 24 octobre 1966 à La BasséeDomicilié à HarnesProfession : dessinateurClubs actuels : Wingles et Bully handisport.Membre de l’équipe de France handisportUn accident de voiture sur la route du travail en 1993 a conduit SylvainBommart dans un fauteuil roulant. Lui qui n’était pas sportif, s’est retrouvéà Berck-sur-Mer, en rééducation, avec le tir à l’arc parmi les activités.Coup de foudre pour la discipline. « Le tir à l’arc permet de se mettre dansune bulle; de faire abstraction de tout; de se remettre en question dans lavie de tous les jours. » Après seulement deux années d’entraînement,Sylvain Bommart décrochait un premier titre de champion de France à50 m. Et les progrès ont été si rapides, qu’il n’a pas tardé à intégrerl’équipe de France handisport. Spécialiste de l’arc à poulie, il a participéaux championnats du monde 2002 en République tchèque, où il a terminéà la 5 e place après avoir établi un nouveau record du monde à 90 m. Puisil a terminé 19 e d’un championnat d’Europe en Pologne, 20 e d’un championnatdu monde en Italie, avant d’obtenir, en 2006, un titre de championd’Europe par équipe (23 e en individuel), en République tchèque. Cecilui a valu d’intégrer l’équipe olympique du Pas-de-Calais. Son objectif estmaintenant de participer aux Jeux paralympiques de Pékin et/ou deLondres, ce qui est envisageable même s’il a loupé les qualifications auxchampionnats du monde cette année. Pour cela, il sait pouvoir comptersur ses « collègues valides » comme l’international winglois, SébastienBrasseur. « Depuis quatorze ans que je suis en fauteuil, les mentalitésévoluent; nous sommes maintenant reconnus comme des sportifs de hautniveau », explique Sylvain Bommart.déc. 2007/janv. 2008

SportsL’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008 21Opération séduction réussieSUR le plan sportif, la Coupedu monde de rugby a étéune déception pour la Francequi aurait certainementpu mieux faire.La magnifique victoire sur laNouvelle-Zélande n’effacerapas la défaite contrel’Angleterre en demi-finale, et ledouble affront contrel’Argentine. Pour autant lerugby français a beaucoupgagné à l’occasion de la compétition.Ce qui s’est passé dans lePas-de-Calais est conforme à cequi a été ressenti un peu partouten France. À Lens, donc, il y asatisfecit côté organisation,transport de supporters etfréquentation avec un total de109400 spectateurs. L’objectifqui était de remplir le stade à80 % a été largement dépassé.Grosse satisfaction aussi avecles retombées sur les effectifsdans les clubs qui voient lesrangs des écoles de rugby grossirde façon sensible… Mais passeulement. De nombreux jeunesde plus de 19 ans, qui n’ontAprès Angleterre – États-Unis et Afrique du Sud – Tonga, le troisième à Lensopposait la Namibie à la Géorgie qui a signé à cette occasion sa premièrevictoire en coupe du monde.jamais joué, sont demandeurs…En universitairenotamment, et dans les clubs. Àtel point que la fédération a étéen rupture de stock d’impriméspour la première demande delicence. L’objectif initial était de15 à 20 % en plus. C’est alléjusqu’à 40 %, toutes catégoriesconfondues. Cela n’est pas sansconséquences pour les éducateursqui doivent d’un seulcoup faire face à un afflux dejoueurs. Mais surtout cela posela question des infrastructures…Y aura-t-il suffisammentde terrains pour accueillir toutce beau monde et toutes leséquipes susceptibles d’êtreengagées dans les divers championnats? Certes, un certainnombre de candidats à l’ovaliese tourneront rapidement versd’autres sports. Derrière lacoupe du monde de rugby, il y ales championnats du monde dehandball féminin qui viennentde débuter et qui ne manquerontpas de récupérer quelquesfilles… Mais les effectifs resteronten hausse. Quelques clubspourraient même être créés,dans le Ternois, à Bully,Harnes… L’idéal serait que desclubs existant parrainent desécoles de rugby appelées àprospérer. Reste qu’il y a unvrai problème de répartitiondes espaces, sachant qu’il n’estpas question de faire jouer aurugby, sans poteaux de rugby.Question d’esprit.La coupe du monde à Lens,c’est aussi des retombées économiques…Elles étaient espérées.Elles sont, semble-t-il, uneréalité pour les hôtels, lesrestaurants, les cafés…« Beaucoup d’Anglais ne sontpas rentrés au stade. Ils sontrestés dans les cafés et ontconsommé. »« L’impact médiatique est aussibeaucoup plus important queprévu. » Et de parler de « capitalisationd’image » à unmoment où le Pas-de-Calais etla Côte d’Opale préparent lesJeux de Londres.Enfin, et ça n’est pas le moinsimportant, la coupe du mondede rugby a été le prétexte à deséchanges internationaux dansles collèges et les lycées : desAméricains à Lens, des Néo-Zélandais à Arras, desMarocains à Beuvry… Si lerugby peut ouvrir l’esprit,rapprocher les peuples, c’estune sacrée victoire.Arques : 12 e tournoi International de gymnastiqueféminine du Pas-de-CalaisPlacé dans le cadre du Moreau Gym Tour, le 12 e tournoi international se déroulera les7 et 8 décembre à la salle du Cosec à Arques avec la participation de vingt pays issusdes cinq continents.Vendredi 7 décembre, 19 h 45-23 h, concours général junior-senior par équipe. Samedi8 décembre, 9 h 30-12 h 30, concours général espoirs (aménagé moins de douze ans)par équipe. De 15 à 18 h, finales par agrès, démonstrations de gymnastique aérobic,gymnastique rythmique, d'acrosport et de gymnastique artistique masculine.Tarifs : 5 € vendredi. 8 € samedi.

22 L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008Arts&spectaclesLes exigeants…« Nous avons des exigencesartistiques à défendre ! »POUR comprendre la qualité et le talentdes Artisans, compagnie amateur deBruay-la-Buissière, il fallait allerrécemment au lycée professionnel detravaux publics assister à leur spectacleLe manuel de la mariée. Devant une merde jeunes gens goguenards, quatrecomédiennes en tenue virginale et unpseudo-professeur ont tenu la scène et lasalle à bout de bras et jusqu’au bout dela soirée. Impressionnante performancequand on connaît la teneur du texte…où il est question de soumission dela femme et de sexe.Le Manuel de la mariée est une des piècesactuelles de la compagnie. Tiré d’un véritable(et terrifiant !) manuel d’éducationdomestique des années cinquante, le texteQuai de la Batterie :des résidences d’artistes d’exceptionEN résidence au Quai de la Batterie, l’artiste Nidragedexpose à partir du 7 décembre ses silhouettesarrageoises. L’occasion de faire le point sur des résidencesd’artistes qui offrent des conditions de travailexceptionnelles.Fait presque unique dans larégion, le Quai de la Batterie,atelier galerie d’art contemporainà Arras, offre des résidencesd’artistes avec des conditionsde travail exceptionnelles,à l’instar de la villa Medicis àRome. Cette année, ce sontdeux artistes suisses et unartiste lillois qui en ont bénéficié.Les suisses Jean-ThomasVannotti et Hadrien Dussoixont travaillé sans relâche dansle cadre d’« Une SaisonSuisse », la thématique internationalechoisie par le Quai.« J’en avais marre de l’exotique,des années Brésil, Chineou Algérie. Jamais on ne parlede la Suisse ou alors pouraligner les clichés. Pourtant cepays est excessivement ouvert àl’art contemporain avec laFoire de Bâle par exemple… Etpuis les plus gros acheteursArtisansdonne toute la mesure du chemin parcourupar les femmes. Et toute la distance qu’ilreste à arpenter! D’autres spectacles sontmis en scène par les Artisans ; ce sontsouvent des pièces fortes qui ne souffrentpas l’approximation. « Nous avons desexigences artistiques à défendre! » expliquela Compagnie qui vient de fêter ses 41 ans.Les Artisans ont des envies de liens étroitsavec les villes et les villages. « Nous nedemandons pas des lieux professionnels,nous ne sommes en concurrence avecpersonne. Nous voulons juste jouer etamener du théâtre là où il n’y en a pas! »http://les.artisans.free.fr/d’art contemporain sont suisses» confie Luc Brévart, directeurdu Quai de la Batterie. Demars à décembre il a offertau département, avec lacontribution de CélineLange, de belles expositionsde Vannotti, Dussoix maisaussi Felice Varini et DidierRittener. « Une fêteSuisse » vient d’ailleurs declôturer la Saison à l’Hôtelde Guînes avec DJ technoet fondue.Confortet moyensLors de leur séjour les deuxjeunes Suisses ont bénéficiédu maximum de confort etdes moyens très conséquentsde l’atelier du Quaiqui compte de nombreuxoutils dédiés à la fabricationmanuelle de livres dontune presse lithographiquePhoto NidragedM.-P. G.Voirin ayant été maniée parGeorges Braque et PabloPicasso. La Suisse aujourd’hui,demain le Québec, hier lemonde entier, Luc Brévartcultive un gros réseau international,lui qui fut étudiant auArt institute of Chicago. Mais leQuai de la Batterie n’est pasPhoto xLE Rollmops théâtre de Boulogne-sur-Mer s’envole. La saisonculturelle 2007-2008, de belle qualité, a la tête dans les étoiles.Laurent Cappe, directeur artistique, ne cache pas sa satisfaction :« il y a plein de bonnes choses, sourit-il, des tournées, l’accueil decompagnies, des travaux… » Les cousinages se mettent en place,des liens sont retrouvés avec les vieux complices et puis… «onvieillit, on mûrit, on grandit. L’équipe s’est structurée… »Est-ce la fin de la traversée dudésert? « On commence à en voirle bout, pose prudemment LaurentCappe, mais il ne faut jamais criervictoire trop vite. » Depuis deuxARRASNidraged fait des portraits des Arrageois àpartir de leur silhouette.Photo xLa qualité du Rollmopsà BoulogneAu Rollmops, les 4, 6, 7 et 8 décembre :Ébène par le théâtre Dire d’Étoile. Unehistoire de marronnage, de résistancedes Noirs à l’esclavage.non plus avare pour les jeunesartistes de la Région.Lanterne magiqueLe plasticien lillois Nidragedalias Samuel Dégardin est enrésidence également. LucBrévart lui a passé unecommande, un travail d’édition,comme il l’avait faitauparavant pour les photographesSophie Cuypers etHervé Robillard. Pour saréalisation intitulée« Silhouettes m’étaientcontées », Nidrageds’inspire du travail dupeintre Louis-LéopoldBoilly qui de 1780 à 1785 aréalisé 300 portraitsd’Arrageois. Lui a décidéd’en réaliser 60. Il faitasseoir les Arrageois etcapture leur silhouette avecun procédé inspiré de celuide 1780. Le 7 décembre,Nidraged inaugure sonexposition de portraits àl’Hôtel de Guînes ainsiqu’un livre les réunissanttous. Le contenant vautaussi le coup d’œil : un vraians, une convention a été signéeavec le conseil général. « Nous netravaillons plus dans l’urgence,nous pouvons préparer une saisonbien en amont! » Une saison dontle directeur se dit « assez fier ».Ainsi, la programmation d’Ébène,de Françoise Barret et Suzy Roneldébut décembre, trois conteurssur scène confronteront leurvision de l’esclavage; ainsi LesRomains Michels avec GillesDefaque du Prato. Les vieux amisse retrouvent et le burlesque n’aqu’à bien se tenir! Ici et là, toutel’année, de l’humour, du visuel,de la musique… « Ça fait uneunité! » pose Laurent Cappe. Çafait surtout, le mot n’est pas tropfort, le bonheur des spectateurs.Programme sur demandeau 03 21 87 27 31M.-P. G.livre-objet en forme de lanternemagique contenant un portfolioavec soixante sérigraphies, untexte, un livre, un jeu de cinqvues, une lampe de poche et unepaire de gants. La productionde Nidraged est payée et l’artisterepart avec la moitié de laproduction. Des conditionsidéales pour un jeune artiste.Les autres actualités du Quai dela Batterie? Un travail d’éditionen collaboration avec leconseil général : des témoignagesde lycéens sur la déportation.Surveillez aussi les activitésde Luc Brévart qui aimevenir avec son matériel aucontact des habitants et desécoles pour leur apprendre àfabriquer de vrais livres à lamain.Benjamin ZehnderExposition « Silhouettesm’étaient contées »du 7 au 11 décembreà l’Hôtel de Guînes.www.quaidelabatterie.comwww.hadriendussoix.comwww.galerieune.ch

Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008 23La Pomme à la banqueLe lieu est ébouriffant. On y entre timidement sur la pointedes pieds, on y finit confortablement installé dans lecanapé un verre à la main. La Banque de France de Béthunea effectué son plus gros (re)virement. Restructurée,réorganisée, désertée et rachetée, elle est devenue Lab-Labanque, un centre d’art contemporain tout à faitexceptionnel, libre et ouvert à tous.Les banquier, caissier, comptableet responsable du surendettementde la stricte Banque deFrance ont laissé place à uneéquipe généreuse et chaleureusequi n’a de cesse d’enrichir levisiteur. Intellectuellement,émotionnellement. Lara,Fabienne, Lucie, Émilie… sontattachées à l’association « LaPomme à tout faire » et biendécidées à accompagner lapopulation dans sa découvertede l’art d’aujourd’hui.Jusqu’alors, « La Pomme »,présidée par Jean-Paul Korbas,était nichée à Arras où elle favorisaitdepuis huit ans laprésence d'œuvres et d'artistesplasticiens dans le Pas-de-Calais. Aujourd’hui, avec cetteinstallation extraordinaire,dans ce lieu qui ne l’est pasmoins, elle peut désormaisinitier des expositions rares,insolites, gigantesques… Que« La Pomme à tout faire » s’installeà Béthune n’a rien d’étonnant.Depuis belle lurette, elleentretient des liens étroits avecla ville et la communauté d’agglomération.Elle gérait l’accueildu public et la médiationau centre d’art de la chapelleSaint-Pry. Aujourd’hui, le jolipetit édifice a fermé ses porteset le Lab-Labanque a pris lerelais. « Lab », comme laboratoirecar on y expérimente l’artcontemporain mais aussicomme labyrinthe car l’endroitLieu ébouriffant pour l’art d’aujourd’hui. Ici enphoto, la serre où l’on entreposait l’argent.À voir jusqu’au 3 février 2008 :• Territoires de l’image• Le Fresnoy, 10 ans de création.• Mathieu Pernot : Photographies.est un réseau compliqué desalles, de couloirs dont on a, lespremières fois, peine à sortir.Le bâtiment est compliquécertes mais, laissé en l’état, ilest réjouissant. On pénètredans la salle des coffres en retenantsa respiration, on frôle lesomptueux parquet du bureaudirectorial en souriant, onentre dans la réserve aux billetsbouche bée d’apprendre qu’il yBÉTHUNEPhoto J. Pouillea trente ans, c’était un stockd’or et on visite, amusé, lesluxueux appartements du directeur.Chaque pièce est investiepar des œuvres d’art, dontcertaines ont été imaginées pourl’occasion. Certaines œuvresont trait à la richesse et à l’argent;d’autres ont été créées surle thème de la ville et deBéthune en particulier… Lesprojets sont multiples et présentéssur différents supports :vidéos, films, installations,photographies…De chambre forte en bureau decaissier, tous les visiteurs sontinvités à déambuler et découvrirle travail des artistes. Pourne rien rater, ni le détailamusant, ni la démarcheglobale du plasticien, desmédiatrices proposent d’aider àla visite. « Notre travail ici,explique la directrice de l’associationLara Crouigneau, c’estle partage. Nous sommes làpour accompagner le public.Dans l’équipe, il y a une grandegénérosité! »Marie-Pierre GriffonLab-Labanque : 44, place Clemenceau à Béthune.Tél. 03 21 57 36 61www.lapomme.asso.fr www.lab-labanque.frOuvert tous les jours, de 14 à 19 h, même dimancheset jours fériés, sauf Noël et Nouvel an.Un « grand concert »guignolCE SONT troistronches picardes,avec chacune saspécificité et une vraiehiérarchie dans labêtise. « C’est du grandguignol ! assure HervéBeudaert, chargéde programmationet de développementculturel au Templede Bruay-la-Buissière.Il y a un clown blancet deux augustes.Ce sont des couleursd’enfance. Ils fontappel à des blaguesCarambar… »Le Temple d’une soirée, laCompagnie de la Cyrènedonnera « Le Grand concert ».Ils sont trois interprètes ennœud pap et en maladresses,trois musiciens fous élevés enplein air, à mi-chemin entrel’excellence dans l’exécutionmusicale et l’imperfectioncalculée et lourdingue. Dansune configuration cabaret, lePièce bucolique, tendre et poétique,le Grand concert est surtout comique.trio joue le bucolique, letendre, le poétique… toujoursprêt à investir la salle ou àmettre le feu à la scène.M.-P. G.À voir le vendredi 14 décembreà 20 h 30 au Temple de Bruay.8 et 5 €.Rens. 03 21 64 56 25QUAND on est jeune musicien, qu’on apour seul lieu de répétition la cave desparents (sous le regard haineux des voisins)et qu’on souhaite devenir Didier Super ouRammstein… une seule adresse : l’espaceculturel d’Hénin-Beaumont. À l’Escapade, il ya toujours eu un professionnel attentif auxmusiques actuelles et à ceux qui lespratiquent. L’excellent responsable du pôle,Pascal Béclin, a mis sur pied le « coup deressort ». C’est un dispositif qui donne uncoup de main, un coup de pouce aux jeunesqui ont besoin d’un coup d’accélérateur…Faire émerger les créations locales est le credode Pascal Béclin. Le responsable propose auxgroupes débutants du secteur de lui envoyerune maquette de leur production. Histoire dePhoto xfaire connaissance. Six groupes seront retenuset des demi-finales leur seront proposées dansles bars à zik de la commune, La Belle Anglaiseet Le Bistrot. Les deux gagnants de cettenouvelle sélection se produiront ensuite à laFête de la musique où un jury et le public déciderontde leur sort. Le lauréat gagne une annéede répétition gratuite à l’Escapade, la réalisationd’une maquette cinq titres, une aide àl’identité graphique, un clip avec ILTV et lapremière partie d’un groupe national. Pasmoins! Le second finaliste, lui, remporte unemaquette deux titres, une aide administrative(pour la Sacem, pour la structuration administrative…)et lui aussi une première partie dansla programmation de l’Escapade. Une chancepour les jeunes du secteur.M.-P. GDate limite du concours : le 15 février 2008.Rens. Pascal Béclin, 03 21 20 06 48.Il est possible d’envoyer un exemple de saproduction sur : myspace.com/skpad62.À noter : Ours sera à l’Escapade le15 décembre, 20 h 30. (10 et 8 €).Escapade à Hénin : coupde ressort pour jeunes groupesLe jeune groupe In Utopia, second finaliste du coup de ressort 2007, soutenu par le secteur musique actuelle.

24 L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008Écoute-voirLe Pas-de-Calais est aussi polonaisUNE gageure ! Brosser un tableaude cent personnalités– « personnes en vue, remarquablespar leur situation sociale, leuractivité » dit le Robert – nées dansle Pas-de-Calais… avec des racinespolonaises. Personnalités d’hier etd’aujourd’hui. Pour l’association LesÉchos du Pas-de-Calais, il s’agissaitde suivre le mouvement « 2007,année de la Pologne en Pas-de-Calais » initié par le conseil généraltout en ajoutant un troisième opus àune collection de livres intitulée« 100 figures du Pas-de-Calais ».Facile de citer cent footballeurs, centmusiciens ou cent élus affichant uneorigine polonaise, un « ski » ou un« iak » à la fin du nom… Mais ce livredevait avant tout être l’occasion demettre en exergue la belle et vraiediversité de la communauté polonaise.Avec des mineurs, des journalistes, desdocteurs, des artistes, des prêtres, dessyndicalistes… L’objectif était aussid’opérer un savant mélange entre les figurestrès connues, les Kopa, Jazy et d’autres plusanonymes mais pourtant emblématiquesd’aspects moins étudiés de l’immigrationpolonaise : Magda et Rosalie, les servantes deferme par exemple. Ces 240 pages illustrentpresque un siècle d’immigration polonaise,teintée d’intégration, de polonité, de francisation,au fil de cinq générations. Un bon équilibregéographique a été respecté : Marles-les-Mines, Calonne-Ricouart, Sallaumines ouRouvroy s’imposaient ; Berck, Arras ouIsbergues n’ont pas été délaissées.100 figures du Pas-de-Calais, témoins de l’immigrationpolonaise n’est ni un livre d’histoireni un dictionnaire… Simplement unePhoto J. Pouillegalerie de « portraits humains ». Parfoisbiographique – pour redécouvrir YanekWalczak le boxeur ou César Marcellak lecoureur cycliste –, parfois nostalgique – avecChristiane Rabiega icône de la télévisionrégionale, Lucy Adam la chanteuse –,toujours authentique, cet ouvrage donne laparole à des hommes et des femmes – âgés de10 à 94 ans – acteurs ou héritiers de l’immigrationpolonaise, acteurs ou héritiers del’histoire du Pas-de-Calais.100 figures du Pas-de-Calais, témoins de l’immigration polonaisepar Marie-Pierre Griffon, Agata Judycki, Christian Defrance,Jacques Kmieciak, Antoine Vaast, Arnaud Verkindere, Jean-YvesVincent, Philippe Vincent-Chaissac.Photos : Jérôme Pouille.Bajki, contes et comptinesde PologneParfums d’enfanceQuelle bonne idée de cadeau : une trentainede contes, une dizaine de comptinesavec leur ligne mélodique et autant deformulettes, de jeux de doigts, le toutd’inspiration polonaise, rassemblésdans un beau livre objet, à la couverturetoilée, petit format qui donne envie de leglisser dans la poche ou de le poser surla table de chevet. Un livre à secrets àpicorer ou à dévorer d’un coup,parfums d’enfance garantis.Et de lire les aventures de Maciek, de Wotjek, de l’effrayantesorcière Baba Jaga, de Janocik le Robin des Bois polonais etde rire jaune devant l’apparition du dragon à sept têtes oudu Dibouk, le fantôme de l’armoire. Ces contes sont issus dela tradition, des légendes locales de Pologne. Chaque petitpolonais connaît la princesse Wanda, la fille du chevalier Krakqui préféra se jeter dans la Vistule plutôt que d’épouser unprince germain ; l’épisode de la flèche de Krakow qui rappellel’invasion des Tartares de 1241 ; la bague de la reine Kinga quimarqua l’emplacement de la mine de sel de Wieliczka ouencore la bonté de la reine Edwige. Ces histoires ont étéamenées dans les valises des papys et mamies venus s’installerdans le Pas-de-Calais dans les années vingt. Elles y sont restées à fleur demémoire, ne demandant que l’occasion de se faire raconter, un peu commeles graines de coquelicot qui peuvent dormir des années en terre avantd’éclore. Elles attendaient l’année de la Pologne ! Ces légendes ont été librementadaptées par des conteurs du cru : la Baba Jaga prend quelques petitsairs de Marie-Groëtte, et leSkarbnik, le petit bossu de lamine un curieux accentpicard… l’imaginaire polonaispassé au filtre de l’imaginairelocal, le puriste n’y retrouverapas « sa version », mais il en vaainsi de toute tradition oralequi passe d’oreille en bouche,s’enrichit ou s’appauvrit. Entout cas, le conte polonaisrebondit ainsi en Pas-de-Calais pour le plus grandplaisir des petites et desgrandes oreilles.Illustration : M.Robakowski, dessins :M.-P. Griffon

Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008 25Rubrique tenue par Claude HennetonPour l’Agenda de L’Échode février (manifestationsà partir du 4 février)envoyez vos infosavant le…expos,salons…ArdresV. 7 déc (17 h-21 h), les 8 et9 déc (10 h-12 h 30 et 15 h-19 h), chapelle des Carmes,peintures de Y. Chaix, Ph.Destors, N. Fabiano, J.-Y. Fremaux, Moga,G. Mortier, V. Vadon, J.-P. Surin et Th. Zdzieblo. Auprofit de la fondationRotary.ArquesJusqu’au 20 déc, centreBalavoine, Fragmentsd’une identité, œuvres deDaniel Truquet et MarcButti. Totems, sculptures,dessins et installations. Du9 au 25 janv, Avoir 20 ans àBelgrade, photo de Danilov.Du 30 janv au 22 fév,Bestiaire aquatique, sculpturesde verre d’IsabellePoilprez. Galerie d’expositionouverte du lun au ven10 h-12 h et 14 h-18 h.Rens. 03 21 88 94 80ArrasJusqu’au 15 déc, à MDV (46rue Baudimont), Le pays del’esprit de David Gommez.Du 25 au 27 janv, Artoisexpo, salon du mariage etdes événements familiaux.Ven 15 h-20 h, sam 11 h-20 h, dim 11 h-19 h 30.Site : www.arras.cci.frBéthuneJusqu’au 9 déc, hôtel deBeaulaincourt, La femmeet l’enfant, sanguines deBrigitte Mercadier, sculpturesde Béatrice Rodier. De15 h à 18 h (sauf le mar).Rens. 03 21 57 17 00Jusqu’au 3 fév, à Lab-Labanque (anciennebanque de France, 44 placeClemenceau), Territoires del’image – Le Fresnoy, 10 ansde création + photographiesde Mathieu Pernot.Tous les jours de 14 h à 19 h(sauf 25 déc et 1 er janv).Rens. 03 21 63 04 70,site : www.lab-labanque.frBoulogne-sur-MerJusque fin déc, Galerien° 9, toiles de B. Bourgain,P. Desert, M. Deweerdt,S. Gambart ; aquarelles deL. Maillard et F. Sgaard ;volumes de J-B. Dumont etA. Gomez ; études de J.-L. Routier. Mar, jeu, ven14 h-18 h, mer 9 h-11 h 30,sam 9 h-12 h et 15 h-18 h.Rens. 03 21 30 58 24,site : http://galerie9.neuf.frJusqu’au 21 déc, écolemunicipale d’Arts (espaceSalvignol), Retour à l’intermittence,photographiesde Frédéric Debussche. Dulun au ven 10 h-12 h et14 h-18 h ; sam 14 h-17 h.Rens. 03 21 32 26 27,ecole.arts.62200@wanadoo.fr17AN 2008janv.datelimiteJusqu’au 22 déc, au barartistique Le Tôt ou T’Art(119, rue Faidherbe),Couleurs d’Opale, photographiesde Rémi Vimont.Rencontre avec l’artiste le8 déc à 19 h.www.letotoutart.comou www.remivimont.comDu 8 déc au 8 fév, archivesmunicipales, Une vie depêcheur, photographies duXIX e siècle. Du lun au ven8 h 30-12 h et 13 h 30-17 h 30 ; sam et dim 14 h-18 h.Rens. 03 91 90 01 10CalaisLes 8 et 9 déc, les 12 et 13janv, Cour d’artistes (294Grande Rue du Petit Courgain),exposition-vented’artistes régionaux.Rens. 06 60 84 63 63,site : courdartistes.free.frDesvresJusqu’au 16 mars, maisonde la Faïence, Landscapede Frédéric Fourdinier,artiste en résidence.Rens. 03 21 83 23 23,site : www.desvresmuseum.orgHardelotJusqu’au 28 déc, galeried’art Joël-Dupuis, œuvresrécentes de JeannetteGuichard-Bunel. Jusqu’au31 janv, verreries deMarcel et Didier Saba.Rens. 03 21 33 65 38,site : www.galeriedupuis.frHénin-BeaumontJusqu’au 22 déc, espaceLumière, sculptures etdessins de Sjoerd Buisman.Du mar au sam 14 h-19 h.Rens. 03 21 49 14 42Hersin-CoupignyDu 10 au 15 déc, 10 h-18 h,espace Theillard-de-Chardin(rue Lamendin),démonstration et vente debatik par M. Mamadou.LensJusqu’au 26 déc, galerie duColisée, L’Art et la Mine.Mar au ven 10 h-12 h et15 h-18 h, sam 15 h-18 h.Rens. 03 21 28 37 41Du 5 au 19 déc, médiathèqueRobert-Cousin,exposition multimédiaL’Oiseau livre.Rens. 03 21 69 08 30L. 10 déc, 18 h 30, médiathèqueRobert-Cousin,vernissage de l’expositionsur la Grande Guerre aveclectures de lettres de poilus(à l’occasion de la déclarationuniverselle des Droitsde l’homme). Expositionvisible jusqu’au 14 déc.Le TouquetDu 15 au 23 déc, 10 h-12 h 30 et 14 h 30-19 h,Palais de l’Europe (salleAdenauer), peinturesrécentes de Vincent Ducourant.Site : www.vincent-ducourant.comJusqu’au 31 déc, hall del’hôtel Westminster, peinturesde Murielle Durez.http://www.murielledurez.comLiévinDu 19 janv au 16 fév, centreArc-en-ciel, BertrandGadenne (installation).Rens. 03 21 44 85 10Montigny-en-GohelleDu 4 au 15 déc, médiathèqueLa Boussole, SainteBarbe : entre mythe ettradition.Noyelles-GodaultJusqu’au 19 déc, médiathèqueMichel-Berger, Lespolonais dans le Pas-de-Calais.Rens. 03 21 13 79 90Saint-OmerJusqu’au 21 déc, école desBeaux-Arts, aquarelles deMichel Kokot. Aquarellesen tête à tête avec unbestiaire original : gorille,coq, paon, cochon…tatoués à la façon desMaoris. Du lun au ven 9 h-12 h et 14 h-18 h, les sam1 er , 8 et 15 déc, 15 h-18 havec présence de l’artiste.Rens. 03 21 98 30 31Du 1 er déc au 27 janv, LeCabaret, peintures deJacques Brunel. En sem.(sauf mer) à 17 h, sam etdim à 11 h.Rens. 03 21 95 96 56 ;06 81 78 63 71Vendin-lès-BéthuneLes 8, 9, 12, 14, 15 et 16déc, église, exposition decrèches + village provençal.VimyLes 3, 7, 8 et 9 déc, sallePrévert (place de laMairie) peintures dePatrick D’Hermy, HuguesRoussel et Tahar Aouida(peintre calligraphe duSud Tunisien). Soirée tunisiennele sam 8 déc.Rens. 03 21 73 75 55musiqueArdresD. 16 déc, 16 h, salle dessports, la musique municipalereçoit l’harmoniemunicipale d’Aulnoye-Aymeries (dans le cadrede l’opération Coups deVents sur Sainte-Cécile).Gratuit.Rens. 03 20 63 65 80,http://www.coupsdevents.comou www.domaine-musiques.comArrasV. 14 déc, 20 h 30, théâtreà l’italienne, Le Tour de laMaison 3 - Jp Nataf. D. 16déc, 16 h, salle desconcerts, l’Ensemble Arazzo.S. 22 déc, 19 h, salle àl’italienne, Nouvelles demars par Robinson. Ma. 8janv, 20 h 30, salle desconcerts, Regards d’aujourd’huisur l’œuvre deJohannes Brahms parFabrice Bihan, MarcMellits, l’Ensemble Ricercare.V. 18 janv, 20 h 30,salle André-Reybaz, Sentimentalbourreau et Chet :le concert.Rens. 03 21 71 66 16,site : www.theatredarras.comMe. 16 janv, 20 h, au Casino,concert de l’Orchestresymphonique des 100Violons tziganes de Budapest.Leur répertoire associedes thèmes gypsy à desmorceaux du répertoireclassique, Strauss, Brahms,Liszt, entre autres…AvionS. 22 déc, 20 h 30, salleLouis-Aragon, HervéDemon (chansons).Rens./rés. 03 21 79 44 89BarlinS. 15 déc, 20 h, église Saint-Pierre, chants gospel, Leson des églises de Harlempar les Gospel United.Rens. et vente des ticketsen mairie, comité des fêtes03 21 63 14 50BéthuneS. 8 déc, au bar librairieQuilit-Quilit (74 rue Boutleux),concert pop (UK).Rens. 03 21 68 30 80V. 18 janv, 20 h 30, théâtremunicipal, Nemanja Radulovic,le Quatuor Illico,Stanislas Kuchinski. Auprogramme Vitali, HenrykWieniawski, Schubert,Kreisler, Annuziata, Tchaïkovski,Guiseppe Tartini.Rens./rés. 03 21 64 37 37Boulogne-sur-MerJ. 6 déc, 20 h 30, théâtreMonsigny, Porgy and Besspar le New-York HarlemTheatre. V. 7 déc, 21 h,espace Faïencerie, TheDrebbins + Mouloud & theSonic destruction + DJMoule. V. 14 déc, 20 h,Jusqu’au 21 déc à Saint-Omer, école desBeaux-Arts, aquarelles de Michel Kokot.théâtre Monsigny, l’Orchestrenational de Lille.Au programme Offenbach,Strauss. S. 26 janv, 21 h,espace Faïencerie, RachidTaha.Rens./rés. 03 21 87 37 15D. 9 déc, 16 h, église Saint-Nicolas, musiques populaireset sacrées d’Europe del’Est par Lyriade 62.Bruay-la-BuissièreV. 7 déc, 20 h 30, espaceGrossemy, Adrienne Pauly.V. 14 déc, 20 h 30, leTemple, Le grand cabaretpar la Cie de la Cyrène. S.26 janv, 20 h 30, Le Temple,L’arbre rouge par K.Rés. 03 21 62 39 10

26 L’Écho du Pas-de-Calais n Agendao 89 – décembre 2007/janvier 2008CalaisMe. 12 déc, 20 h 30, auditoriumD. Lockwood, Dentellesde flûtes, Jam sessionavec Bobby Rangell (saxoet flûte). J. 13 déc, 19 h, Lesflûtes littorales, ensemblede flûtes, Saison profs(rés.). V. 14 déc, 20 h 30,Irish Gig, Michel Sikiotakis(flûte traversière irlandaise)Vincent Leutreau(violon), Philippe Hunsinger(bouzouki irlandais).J. 17 janv, 19 h, autour deClara Schumann. J. 31 janv,19 h, le duo Spirale inviteAlain Huteau.Rés. 03 21 19 56 40,conservatoire@agglo-calais.frV. 14 déc, 20 h 30, centreGérard-Philipe, Shôgun(électrofunk) ; VadimVernay (abstract hip-hop).Rens. 03 21 46 90 00,site : www.ccgp.calais.frFouquières-lès-LensD. 16 déc, 16 h, salle desfêtes, concert de l’Harmoniemunicipale.GuînesV. 14 déc, dès 20 h, restaurantLa Péniche, dîner spectacleavec Encor (CatherineCurry et Dan Guareschi).Rens. /rés. 03 21 34 06 57,peniche.guines@free.fr, site :www.restaurant-peniche-guines.comHautecloqueV. 7 déc, 20 h, église,concert de musique dechambre avec l’orchestrerégional Amadeus.Rens. /rés.www.framecourt.monclocher.comLensS. 8 déc, 20 h 30, le Colisée,l’Ensemble de clarinettesde Toulouse. Ma. 11 déc,20 h 30, le Colisée, danse etchants de la Pologne par lachorale Kalina. V. 21 déc,20 h 30, église Saint-Léger,musiques populaires etsacrées de l’Europe de l’Estpar Lyriade 62. D. 20 janv,16 h, Le Colisée, Celticdances. S. 2 fév, 20 h 30,Thomas Dutronc.Rés. 03 21 28 37 41Les 25 et 26 janv, 15 h, LeColisée, L’auberge ducheval blanc (opérette) parla troupe Cl’air d’opérette.Gratuit sur rés. 03 21 14 25 73LespessesV. 7 déc, 20 h, église Saint-Martin, le groupe Amaury(musique traditionnellebrésilienne).Rés. 03 21 02 26 83 ou sur placeLe TouquetV. 21 déc, 17 h, Heuresmusicales du Touquet, duopiano violon ÉdouardDumetz et Hélène Salem.Rens. 03 21 06 72 72,mairie@letouquet.comLiévinS. 19 janv, 20 h 30, centreArc-en-ciel, Om Mani ;Dans le cadre de la manifestation régionaleArras. Jusqu’au 29 fév, BNPParibas, Karin Sanders(03 21 23 93 34).Berck-sur-Mer. Jusqu’au 21 déc,Ereem, Jean-Louis Schoellkopf(03 21 09 12 11).Bruay-la-Buissière. Jusqu’au2 fév, médiathèque, Piero Gilardi(03 21 61 81 91).Calais. Jusqu’au 13 déc, Galeriedes 4 coins, Richard Long(03 21 34 47 81). Jusqu’au 21 déc,Noyon Boutique, Polly Apfelbaum(03 21 46 78 04). Jusqu’au 21 déc,école d’Art, Sol Lewitt(03 21 19 56 60). Jusqu’au 21 déc,école maternelle J.-F Millet, Jean-Marie Krauth (03 21 19 56 60).Jusqu’au 21 déc, lycée Sophie-Berthelot, Isa Genzken(03 31 19 77 77). Jusqu’au 6 janv,Phare visite, Jean-Pierre Raynaud(03 21 34 33 34).Carvin. Jusqu’au 21 déc, collègeJean-Jacques-Rousseau, JessicaDiamond (03 21 37 01 98).Divion. Jusqu’au 11 déc, collègeHenri-Wallon, Markus Raetz(03 21 52 97 60).Black Bomb A. Musiquemétal. S. 26 janv, 20 h 30,Vincent Delbushaye ; MarieCherrier. Chanson. S. 2 fév,20 h 30, Alexonor ; DavidLafore (Cinq Têtes). Chanson.MarckV. 21 déc, 20 h 30, complexemunicipal des sports et desloisirs, la chorale Arpège etle Variété jazz du Calaisis.V. 25 janv, 20 h 30, l’Orchestrenational de Lille.Rens. 03 21 46 22 07Monchy-BretonS. 15 déc, 21 h, au caféTartous et Cie, Headfisf(ska et rock festif).Saint-OmerS. 8 déc, 18 h, auditorium,Trio Rosenberg (jazzmanouche) et S. 2 fév, 18 h,Xavier Gagnepain et Jean-Michel Dayez, dans lecadre de Saint-Omer enmusique. L. 24 déc, 18 h,Hervé Demon et les fillesde Bethléem.Rens./rés. 03 21 38 55 24S. 22 déc, 20 h 30, centreVauban, Les Misérables,par la troupe Chattertone(de Fleurbaix). Les comédiensjoueront, chanterontet danseront au profit del’association Action-Éducation-Solidarité.Places en vente à l’officede tourismeDéjà-vuune proposition de Hans-Peter Feldmann / collection Frac Nord - Pas-de-Calais.Cette manifestation permettra au public de découvrir dans des lieux très divers,des œuvres d’art contemporainÉtaples-sur-Mer. Jusqu’au 31janv, centre Mareis, DominiqueD’Houret d’Hour (03 21 09 04 00).Liévin. Jusqu’au 5 déc, centreÉdouard-Pignon, Panamarenko(03 21 70 54 20).Lens. Jusqu’au 12 déc, hôtel deville, Piero Gilardi, Gatti, Paolini,Teodoro, Charles Kaisin, MaartenVan Severen, Verner Panton, MarcNewson, Konstantin, Grcic(03 21 69 86 09). Jusqu’au 13 déc,collège Michelet, Nils Udo(03 21 28 02 52). Jusqu’au 14 déc,médiathèque Robert-Cousin,Frédéric Lefever (03 21 69 86 09 ;03 21 69 08 30). Jusqu’au 16 déc,Maison syndicale, Barbara Visser(03 21 67 48 93).Mont-Saint-Éloi. Jusqu’au 20 fév,ferme Chamillard, Hans-PeterFeldmann (06 85 57 36 27).Pont-de-Briques, Saint-Étienne.Jusqu’au 20 déc, collège Paul-Eluard, Anna Klamroth(03 21 87 32 39).Wimille. Jusqu’au 26 déc, collègePilâtre-de-Rozier, Bertrand Lavier(03 21 32 44 57).D. 20 janv, 15 h 30, à l’auditoriumdu CRD (place St-Jean), concert des Amis del’Orchestre de la Morinie.Thème les claviers.SamerS. 12 janv, 20 h, égliseSaint-Martin, concert de laMaîtrise des Petits Chanteursde Lambres-lès-Douai. En première partie,l’harmonie de Samer.TournehemV. 4 janv, 20 h, complexeculturel et sportif de laHem, l’Orchestre nationalde Lille (programme viennois).Rés. avant le 22 déc au 03 21 35 1746 ou au 03 21 35 28 51Vendin-lès-BéthuneD. 16 déc, 15 h, église, leschorales La clé de l’amitiéde Béthune, Les voix duchœur de Lillers et lachorale de la paroisse deSaint-Éloi en Béthunois.WimereuxS. 15 déc, 20 h 30, centreAudrey-Bartier, Les JoyeuxBouchers.Rens. 03 21 33 29 53,site : www.cscwimereux.orgthéâtreAire-sur-la-LysJ. 6 déc, 20 h 15, à l’Area,(Mon corps) en neufparties ??? et autres digressionsde Raymond Federman,par le Théâtre Octobre.Mise en scène DidierKerckaert.Rens. 03 21 39 65 66 ;03 21 39 78 78ArquesV. 25 janv, 20 h 30, centreBalavoine, Sputnik Lovepar Doglife Théatr. Ápartir de 16 ans.Rens./rés. 03 21 88 94 80,www.centreculturelbalavoine.frArrasLes 7 et 8 déc, 20 h 30,théâtre à l’italienne, L’îledes esclaves de Marivaux.Mise en scène Éric Massé.Les 14, 15 et 16 janv,20 h 30, théâtre à l’italienne,Tendre jeudi d’aprèsles œuvres de John Steinbeck,par la Cie Sentimentalbourreau.Rens. 03 21 71 66 16,site : www.theatredarras.comAvionMa. 4 déc, 20 h 30, salleLouis-Aragon, MignonPalace par le Théâtre duPrato. J. 24 janv, 19 h(suivi d’un débat) et V. 25janv, 20 h 30, salleMouloudji, Les Révoltéspar la Cie Vies à Vies.Rens./rés. 03 21 79 44 89BéthuneDu 4 au 8 déc, au Palace,Le roi Lear de W. Shakespeare.Mar et jeu 19 h 30,mer et ven 20 h 30, sam15 h. Du 18 au 20 déc, auStudio-théâtre, We saveno lives, d’après Lesmémoires de Stefan Czarnieckide Witold Gombrowicz.Rens./rés. 03 21 63 29 19S. 8 déc, 20 h 30, théâtremunicipal, Xavier Demaison: Demaison s’envole.S. 15 déc, 20 h 30, MignonPalace par le Théâtre duPrato.Rens./rés. 03 21 64 37 37.www.theatre-bethune.comBruay-la-BuissièreV. 1 er fév, 20 h 30, LeTemple, Quand les paysagesde Cartier Bresson deJoseph Père Peyro, par laCie des Docks.Rens. /rés. 03 21 64 56 25Boulogne-sur-MerLes 6, 7 et 8 déc, 21 h, lesPipots, Hiver, d’après l’œuvrede J. Fosse, par la Ciedes Docks. V. 25 janv, lesPipots, 21 h, Le Rêve(musique et textes) avecMichael Lonsdale et PatrickScheyder (piano).Rens. 03 21 87 37 15Les 17, 18 et 19 janv,20 h 30, Rollmops Théâtre,Adultère(s) de WoodyAllen, par la Cie Bassure deBaas.Rés. 03 21 87 27 31 ; 03 21 31 06 34ou theatre.rollmops@wanadoo.frLes 18, 19 janv (20 h 30) et20 janv (15 h 30), théâtreMonsigny, Le vison voyageurde Ray Cooney etJohn Chapman, par la CieLes Thibautins.Rens. 03 21 87 37 15CalaisDu 27 au 31 déc, Le Channel,révélation du site avecFeux d’hiver, 5 e édition.Rens. 03 21 46 77 00,site : www.lechannel.orgCarvinD. 9 déc, 16 h, salle desfêtes, Le père Noël est uneordure par la Cie du GingkoBiloba.Á partir de 12 ans.FramecourtD. 13 janv, 16 h, sallecommunale, Les dégourdisde la 11 e par la Cie Thélème.Rés. conseillée 03 21 03 34 12 ouen mairie. Rens.www.framecourt.monclocher.comGrenayS. 8 déc, 17 h, espaceRonny-Coutteure, Toz parle Théâtre de l’Aventure.Les 11 déc et 8 janv,18 h 30, La R’vue par leThéâtre de l’Aventure(théâtre-chansons). V. 14déc, 14 h 30 et 20 h 30, LeCabaret des engagés par laCie de l’Hyperbole à 3 poils(théâtre-chansons). D. 13janv, 16 h, Est-ce qu’on nepourrait pas s’aimer unpeu ? par le Théâtre Loyaldu Trac (humourburlesque). V. 25 janv,14 h 30 et 16 h, Surprise parle Théâtre de la Fiancée.Rens. /rés. 03 21 45 69 50Hénin-BeaumontCarte blanche à la Compagnieavec : J. 6 déc, 14 h 30et 20 h 30, à l’Escapade,Bashir Lazhar. V. 7 déc,20 h 30, Élo et Kordian. S. 8déc, 20 h 30, Effeuillagesd’hiver (lecture érotique).D. 9 déc, 17 h, Min Homme.Ma. 11 déc, Oncle Vaniapar la Cie du Souffleur deVerre. Me. 12 déc, 20 h 30,Olivier Mellano et Arm.Rens. 03 21 20 06 48,www.escapade-spectacle.comLensMa. 18 déc, 20 h 30, le Colisée,Mignon Palace. Écritureet mise en scène GillesDefacque.Rés. 03 21 28 37 41Noyelles-sous-LensS. 3 fév, 17 h, centreÉvasion, Amour et chipolataspar la Cie du Préau.Rés. 03 21 70 11 66 ;03 21 70 30 40Saint-OmerV. 25 janv, 20 h 30, salleVauban, Imagine-toi parJulien Cottereau. Me. 30janv, 15 h 30, Fanfaréla parle Théâtre de la Cheminée.En famille, à partir de 5ans.Rens. 03 21 38 55 24humourBéthuneS. 19 janv, 20 h 30, théâtremunicipal, Patrick Timsit.J. 31 janv, 20 h 30, Semianyki,la famille par le TeatrLicedeï. Rens./rés. 03 21 64 37 37GrenayFestironny à l’espaceRonny-Coutteure : V. 1 erfév, 20 h 30, Que je t’aimepar Clémence Massart. S. 2fév, 18 h, one nana showpar Annadrey. À 20 h 30, Çava nettement mieux parCharlotte de Turckheim.D. 3 fév, 16 h, Anne à 20ans par Anne Roumanoff.Rens. /rés. 03 21 45 69 50danseArquesLes 4, 6 et 7 déc, 20 h 30,centre Balavoine, Sade oule théâtre des Fous parPietragalla Compagnie.Rens. 03 21 88 94 80,www.centreculturelbalavoine.frBéthuneJ. 13 déc, 20 h 30, théâtremunicipal, Hidden par leCCN Roubaix Nord - Pas-de-Calais. Chorégraphie CarolynCarlson. S. 26 janv,20 h 30, Sade ou le théâtredes Fous par PietragallaCompagnie.Rens./rés. 03 21 64 37 37,site : www.theatre-bethune.comBoulogne-sur-MerMe. 19 déc, 21 h, théâtreMonsigny, Hidden par leCCN Roubaix Nord - Pas-de-Calais. Chorégraphie CarolynCarlson.Rens. 03 21 87 37 15conteNoyelles-sous-LensLes 4, 7 et 8 déc, centreÉvasion, Contes à millegueules par Pascal Duclermortieret la Cie des Baladins.Rés. 03 21 70 11 66 ;03 21 70 30 40jeune publicArquesMe. 19 déc, 14 h 30, centreBalavoine, Prométhéé parla Cie Filage. Théâtre-mime

Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.comOn y va ?Arras, expoJusqu’au 16 déc, hôtel de ville, Les beffrois, de la Renaissance àla Reconnaissance. Du lun au sam 10 h-12 h et 14 h-18 h, dim15 h-18 h. Site : www.beffrois.comBoulogne-sur-Mer, conteLes 4, 6, 7 et 8 déc, 20 h 30, Rollmops Théâtre, Ébène (création),de Françoise Barret et Suzy Ronel, avec Françoise Barret(conteuse-comédienne), Jean-Erns Marie-Louise (comédien) etRobert Nana (musicien).Rens./Rés. 03 21 87 27 31/ 03 21 31 06 34 ou theatre.rollmops@wanadoo.frMontigny-en-Gohelle, patoisS. 8 déc, 15 h, médiathèque La Boussole, spectacle patoisantavec Guy Dubois. Rés. 03 21 76 76 44à partir de 7 ans.Rens./rés. 03 21 88 94 80,www.centreculturelbalavoine.frArrasS. 26 janv, 16 h et 18 h, salleAndré-Reybaz, Terrain vague,spectacle musical de Jean-ChristopheFeldhandler. À partir de 4ans.Rés. 03 21 71 66 16,site : www.theatredarras.comAvionV. 4 janv, 15 h, salle Louis-Aragon, on vous parle de la terrepar la Cie A Petits Pas.Rens./rés. 03 21 79 44 89Boulogne-sur-MerMe. 12 déc, 17 h, espace Faïencerie,Le roi Binoche par le ThéâtreDest. À partir de 4 ans.Gratuit sur rés. 03 21 87 37 15Bruay-la-BuissièreMe. 19 déc, 15 h, le Temple, Cabinedes Seyages de Karine Ronse,par la Cie Les P’tits Espaces Théâtre.De 2 à 5 ans. Les 16 et 19janv, 15 h, le Temple, La peautoute seule par la Cie Tourne-Boulé. À partir de 7 ans.Rés. 03 21 64 56 25 ;03 21 62 39 10GrenayS. 8 déc, 17 h, espace Ronny-Coutteure, Toz par la Cie Théâtrede l’Aventure. À partir de 10 ans.D. 13 janv, 16 h, Est-ce qu’on nepourrait pas s’aimer un peu ? parla Cie Théâtre Loyal du Trac. Àpartir de 10 ans. J. 17 janv, 16 h,Petit frère et petite sœur (théâtred’objets) par la Cie Atipik. De0 à 3 ans.Rens. 03 21 45 69 50S. 19 janv, 16 h, médiathèqueJean-Marie-Lemort, Boîtes àmalice par la Cie Atipik. À partirde 4 ans.Gratuit sur rés. 03 21 29 58 72Hénin-BeaumontMe. 19 déc, 15 h, à l’Escapade,Les vies de grenier (théâtre) parla Cie La Cuillère. À partir de 7ans. Les 18 et 19 janv, 20 h 30,I wish I am par la Cie BVZK. Àpartir de 10 ans. Me. 23 janv,15 h, Salvador ou la montagne,l’enfant et la mangue par la Ciela Manivelle Théâtre. À partir de7 ans. V. 1 er fév, 20 h 30, La Cellulepar la Cie Sens Ascensionnels.À partir de 13 ans.Rens. 03 21 20 06 48,site : www.escapade-spectacle.comLabuissièreJ. 27 déc, 15 h, salle Hurtrel, LesBiskotos (rock). À partir de 5 ans.Rens. 03 21 62 39 10LensS. 22 déc, 15 h, médiathèqueRobert-Cousin, Le square desp’tites histoires par Run. Dès 5ans.Rés. 03 21 69 08 30LiévinMe. 16 janv, 14 h 30, centre Arcen-ciel,Ma p’tite grand-mère parla Cie Scène de vie. À partir de 7ans.Rens. 03 21 44 85 10Noyelles-GodaultMe. 12 déc, 16 h, centre Henri-Matisse, conte de Noël par la CieTirelaine (marionnette/chanson).Me. 9 janv, 16 h, Perrault dans ledésordre par Nathalie Kracjik(Québec). Me. 23 janv, 16 h,conte musical sur le thème desjours de la semaine (marionnette/chanson)par la Cie Papaq.Rens. 03 21 13 83 83Noyelles-sous-LensMe. 19 déc, 10 h, centre Évasion,Solstice : éveil aux perceptionspar la Cie La Belle histoire. Pourles 2-4 ans.Rés. 03 21 70 11 66 ; 03 21 70 30 40SallauminesMa. 15 janv, 20 h 15, maison del’Art et de la Communication, Àtravers champ par la Cie Appeld’air. À partir de 10 ans. S. 19janv, 14 h 30 et 17 h, Le jardinpeint par la Cie TPO. À partir de4 ans.Rens. 03 21 67 00 67nature,randonnéesVisites guidées. Circuit de lamine au Louvre Lens : D. 9 déc etD. 20 janv à 10 h. Départ etretour : gare SNCF de Lens.Rens et réserv. OT de Lens-Liévin 03 21 6766 66. www.tourisme-lenslievin.frD. 16 déc, 9 h 30, chantier nature: création de saules têtards(organisé par Eden 62 et le syndicatintercommunal pour l’aménagementdes espaces verts deWingles - Douvrin - Billy-Berclau). Rdv parking des Acaciasà Wingles sur la D 165 e .D. 16 déc, randonnée Watten-Éperlecques La miche. Raid VTT(25 ou 40 km) ou rando pédestre(10 ou 17 km). Inscriptions àpartir de 8 h puis départ groupéà 9 h, salle des sports Colette-Besson à Watten (près CES J.-Prévert).Tél. 03 21 88 87 94 ; 06 33 88 02 38,lemaireal@wanadoo.frAngresD. 3 fév, randonnée pédestre desBruyères (au pied de Vimy).Départ de 8 h 30 à 9 h 30 du pland’eau communal. Parcours de 4,7 et 14 km.Rens. 06 13 47 29 99NeslesD. 9 déc, randonnée pédestre,départ 8 h 30 pour 20 km ou 9 hpour 13 km. Rdv à l’église.Rens. 06 08 56 65 40 ; 06 74 65 56 86SamerD. 6 janv, randonnée pédestre,départ 8 h 30 pour 20 km ou 9 hpour 13 km. Rdv parking derrièrela mairie.Rens. 06 08 56 65 40 ; 06 74 65 56 86diversBoulogne-sur-MerDu 31 janv au 3 fév, festival2008, boulevard Sainte-Beuve,rencontres de la critique et de laculture. Romantisme, cinéma,anti-corps et métamorphoses,Kafka et Baudelaire, slam etpoésie, gastronomie, musique et,bien sûr des livres et des auteurscontemporains.Tout le programme et les lieuxprochainement sur www.bdsaintebeuve.frconférences,rencontresArrasMe. 12 déc, 18 h 30-20 h, muséedes Beaux-Arts, Les Ursulines àArras, 330 ans de présence dansla ville par Martine Valdher +visite des salles du trésor de lacathédrale par Patrick Wintrebert.Entrée libre.BéthuneMe. 12 déc, 19 h, au bar librairieQuilit-Quilit, café littéraireautour de Montaigne : apprivoiserla mort, pour bien vivre. 23janv, 18 h 30, Adapter les« Essais » au théâtre par ThierryRoisin.Rens. 03 21 68 30 80Boulogne-sur-MerMe. 5 déc, 15 h-17 h, espace de laFaïencerie, Napoléon et lesfemmes par Christian Berquier.Me. 9 janv, À propos d’informatiquepar Claude Gourguechon.Rens. 03 21 31 81 06 ; 03 21 31 40 36,site : www.utaboulogne.frV. 1 er fév, 18 h 15, bibliothèquemunicipale (salle Cassar), Lehareng à Boulogne au MoyenÂge par Isabelle Clauzel Delannoy.CalaisL. 7 janv, 14 h 30, à l’Ulco (rue F.-Buisson), Alexandrine de Tencinpar Bernard Fremaux. L. 28 janv,La course au large par JacquesBoitard.Rens. 03 21 96 02 83DainvilleMe. 19 déc, 18 h-19 h 30, archivesdépartementales du Pas-de-Calais, Réflexions à propos d’uneétude sociologique de l’Académiepar le Dr Jean-Pierre Diers.Me. 16 janv, Vauban ingénieurcivil et auteur des « Oisivetés »par le colonel André Mervaux.Entrée libre.Le TouquetV. 7 déc, 17 h, les Causeries del’hôtel de ville, thème Le haut decœur de Catherine de Médicispar Denis Crouzet, écrivain. Ma.11 déc, 15 h, Échanges culturelsau Pavillon Vivaldi, thème Lesvoyages pittoresques dans le Pasde-Calaisau XIX e siècle par OdileParsis-Barubé.Rens. 03 21 06 72 72,mairie@letouquet.comsportsLapugnoyS. 26 janv, la Boussole punéenne.Tir à l’arc, course d’orientationde nuit par équipe de 2 ourandonnée pédestre (accompagnéeou non). Parcours au choix.Inscriptions en ligne à partir dusite ou bulletin d’inscription àprendre sur le site boussole 2008et à envoyer à Archers punéens,17 rue Preux, 62122 Lapugnoy.http://monsite.orange.fr/archers.puneenshttp://monsite.orange.fr/boussolepuneenne2008concoursJusqu’au 6 janv (date de clôture),concours d’expression artistiquepar la galerie d’Art et d’Essais (LePortel-Plage).Rens. et inscription à la galerie (29, bd duGénéral-de-Gaulle) de 11 h à 12 het de 15 h 30 à 19 h. Tél. 03 21 33 90 01 ou03 21 31 92 18Jusqu’au 25 fév (date de clôture)concours de peinture sur thèmeouvert à tous organisé par lasociété des Rosati d’Arras.Règlement contre enveloppe timbrée avecnom et adresse à : Charles Guffroy, Rosati,9 rue Lefebvre, 62160 Bully-les-MinesConcours photo Main d’œuvresn o 89 – décembre 2007/janvier 2008 27Voyage en Autrichepar l’orchestre de Douai• Arras. D. 9 déc, 16h, casino.• Noyelles-Godault. V. 14 déc, 20h30,centre Léo-Lagrange (rens. 03 21 13 83 83)• Divion. V. 21 déc, 20h30, complexe sportif(rens. 03 21 61 91 75)Au programme Franz Lehar, Johann Strauss,Oscar Strauss, Emmerich Kalman.Direction Bruno Membrey.Orchestre de Douai, région Nord - Pas-de-CalaisTél. 03 27 71 77 77. Courriel : contact@orchestre-douai.fr.Site : www.orchestre-douai.frouvert aux photographesamateurs, organisé par le lycéeprofessionnel J.-Durand à Saint-Omer. Les photographies sont àdéposer avant le 5 mars.Rens. et règlement : lycée J.-Durand,9 rue Monsigny, 62500 Saint-Omer,tél. 03 21 98 22 24.Jusqu’au 15 mars (date de clôture),concours de poésie organisépar l’Orange bleue, cerclepoétique du Calaisis.Règlement sur demande ou sur le siteinternet de la mairie de Calais. Rens.M me G.-F Sénicourt, 1091 digue G. Berthe,62100 CalaisJusqu’au 10 avril (date de clôture),concours de littérature etconcours de peinture organiséspar le Bleuet international.Rens. Le Bleuet international,Alain Debarge, 34 rue du Silo, 62400 EssarsappelAux artistes peintres et sculpteurs,L’Art-Pa organise le 5 esalon Artistes en Ternois du 27 au30 mars à Saint-Pol-sur-Ternoise.Pour exposer vos travaux,envoyez un dossier comprenant :vos coordonnées avec adressemail et site internet. Deuxphotos de vos œuvres. Une enveloppeA4 timbrée à 1,30 euro. Untexte retraçant votre parcours etles dernières expositions. Unchèque d’un montant de40 euros à l’ordre de L’Art-Pa, 10place Lebel, 62130 Saint-Pol-sur-Ternoise avant le 13 janvier.Rens. Alain Dimpre 03 21 41 02 39,artpa@dimpre.comYvelise Ponche 03 21 03 02 42,yvelise-ponche@club-internet.fr

28 L’Écho du Pas-de-Calais n o 89 – décembre 2007/janvier 2008PaysageGaudiempré161 mmontagne de GaudiempréSe faire une montagnePhoto Ph. Vincent-ChaissacIl vous faudra environ troisquarts d’heure (une heuremaximum) pour vous offrir lesommet d’une montagne, dansle Pas-de-Calais. Celle deGaudiempré, à quelques kilomètresde Pas-en-Artois. Cettesortie est à faire en famille etpourra s’organiser de différentesmanières : en boucle enempruntant un sentier de petiterandonnée (mais attention iln’est plus entretenu ; denombreuses balises ont sauté);en aller-retour au départ deGaudiempré ou d’Hénu; ou enlinéaire en acceptant de seprêter au jeu de la gymnastiquedes véhicules. C’est ceque nous vous suggérons…Vous laissez une voiture (quevous récupérerez en fin depromenade) à l’église deGaudiempré, et vous vousrendez à l’église d’Hénu quiconstitue donc le départ devotre balade. Vous passezdevant la mairie, ruePrincipale (libre à vous devous accorder un petit tourdans le village), et continuezroute de Saint-Amand. Vousvous engagez très rapidementà gauche (balise jaune)dans un chemin qui descendjusqu’à un petit pont, débutd’une ascension qui se faiten sous-bois, couleur d’or enautomne. Les champs viennentensuite et découvrentun paysage où s’empilent lescouleurs : marron de terrelabourée, vert de terre ensemencée,jaune de feuillageautomnal, bleu de ciel passé.Le clocher de Gaudiempré,d’ardoise et de pierre, apparaîtensuite très rapidementpointant au-dessus dusommet de la montagne ;juste une ondulation perduedans les cultures. Il voussera alors très facile derejoindre le village encoupant la chausséeBrunehaut au droit d’unvieux calvaire.Philippe AccartL’ascension se fait en sous-bois. Elle relève plus de la promenade que de larandonnée.Bas-PaysBorne portugaiseEn 1916, la jeune République portugaise souhaitant « reconquérirune place perdue dans le concert des nations européennes »s’engage dans la guerre aux côtés des alliés.Le Corps expéditionnaire portugais envoyé sur le front est constituéde 55 867 hommes et occupe une ligne allant de Laventie àLa Bassée, soit 18 km. Il joue un rôle important le 9 avril 1918 lorsde la bataille de la Lys, dernière offensive de l’armée allemandequi est stoppée par les soldats britanniques dans le Bas-Pays.Cette dernière ligne defront est matérialiséedepuis 1920, par desbornes taillées dans legranite offertes parl’office de tourismeportugais qui voulaitentretenir le souvenird’une résistance devenuelégendaire et qui agalvanisé toute lanation.La borne de Saint-Floris,route de Calonne.Photo Ph. Vincent-Chaissac