Claude Semal se raconte… - SABAM.be

LES ABYSSES DE LA CRÉATIONSUR L’ESTRADE D’UN MERCREDI…DU LIVRE !“L’amie slovène a germé lentement dans les couches sédimentaires du temps”,précise Françoise Houdart d’entrée de jeu. L’auteure s’affirme, la femme semblepensive. Elle se laisse envahir par le plaisir de partager, sur l’estrade du Mercredidu Livre, les abysses de sa création.“C’est un texte intimiste, un long dialogue entrecoupé d’évocations historiques, deconfidences, d’interrogations, de souvenirs perclus d’anciennes souffrances, devrais bonheurs, de petites conquêtes que j’ai le plaisir de présenter ce jour aucœur d’un événement tellement important pour les artistes des mots de laSABAM. Un texte qui tente d’appréhender et de comprendre le sens “vécu” dumot “patrie” et qui pose en filigrane la question toujours tant débattue de l’intégrationd’une personne dans un contexte linguistique, social, poli tique, économiqueet affectif totalement différent de ce qu’elle quitte ou ce qu’elle fuit”.Le public, tous des auteurs, a été véritablement conquis par l’éloquence d’unefemme qui sait se livrer sans réserve avec, néanmoins, tellement de pudeur.(Mercredi du Livre, mai 2011) – Françoise Houdart,L’amie slovène (Ed. Luce Wilquin)Autre femme, autre sensibilité, même intérêt. Les auteurs défilent de mercredien mercredi, sans vraiment se ressembler. “Angie est un livre sur la maternité,c’est l’histoire d’amour d’une femme pour un enfant qui lui est donné, qu’elle apris, c’est l’histoire d’amour d’un homme pour une femme qui l’a élevée, c’est unquestionnement sur l’amour et la haine, sur la fidélité, sur le pardon. C’est aussiun livre sur la surdité, sur la fermeture au monde, sur la survivance.”Fidéline Dujeu joue le jeu du mercredi portée par l’enthousiasme du public, serviepar cette timidité qui lui sied. “Très difficile de se définir. Chaque fois qu’onme demande cet exercice, je le fais en noyant le poisson… J’écris des fictionspour travestir mon réel et quoi que je dise ce sera toujours une douce fiction.Mais bon, deux, trois choses plus ou moins concrètes : je suis une maman de 4enfants, j’enseigne, j’anime des ateliers d’écriture, j’écris, ma vie est emplied’amours et mes journées sont toujours fort chargées mais elles me plaisent.”(Mercredi du livre, avril 2011) ) –Fidéline Dujeu, Angie (Ed. Somnambule Equivoque)Quant à Philippe Remy-Wilkin, l’homme du mercredi de juin, il se dévoiledans l’impatience un brin taquine de tant nous raconter : “Qui est PhilippeRemy-Wilkin ? C’est quelqu’un qui a reçu des livres dès le berceau, qui aécrit ses premières histoires à six ans et qui n’a plus jamais arrêté, entrant enécriture comme on rentrait jadis en religion. Quelqu’un qui prend son métiertrès au sérieux, donc, mais qui ne se prend pas lui-même trop au sérieux.Quelqu’un qui a organisé sa vie autour des livres, qui y travaille sept jours sursept, moine de 7h à 15h, voué au silence et à la retraite, aux délires/délices dela réflexion, de l’imagination, de la perception. Mais qui change de peau tousles jours vers 15h30 pour plonger dans une vie grouillante, faite d’échanges,de rencontres, de mille et un frottements.”(Mercredi du livre, juin 2011) – Philippe Remy-Wilkin,Le livre de Mahomet (Ed. maelström reEVOLUTION)(SG)12SABAM MAGAZINE 65 > 2011