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Bilan - Ministère de la Culture et des Communications

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Intégration <strong>de</strong>s arts à l’architecture<strong>et</strong> à l’environnementB I L A N20042007


Intégration <strong>de</strong>s arts à l’architecture<strong>et</strong> à l’environnementB I L A N20042007


La présente publication est une réalisation du Service<strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s arts à l’architecture du ministère<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong>, <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Conditionféminine du Québec, avec <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> <strong>la</strong>Direction <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions publiques.SupervisionSuzanne BernierCatherine BéginRecherche <strong>et</strong> rédactionNicole Al<strong>la</strong>rd, historienne <strong>de</strong> l’art, auteure <strong>et</strong> critique d’artLine RoyCol<strong>la</strong>boration à <strong>la</strong> rédactionFrancine PaulMarie PerraultFrancine GuayMaurice AchardCol<strong>la</strong>boration à l’éditionC<strong>la</strong>u<strong>de</strong> JanelleJoëlle ChauveauCompi<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s données <strong>et</strong> documentationMarielle CarbonneauAudrey JolicoeurSoutienFrancine SavardTraitement <strong>de</strong> texteTranscontinental inc.Révision <strong>de</strong>s textesHélène Dumais, linguisteConception graphiqueCommunication Publi GriffePage couvertureSignature visuelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s artsconçue par Communication Publi GriffeImpressionK2 impressionsDépôt légal : 2008Bibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du CanadaISBN : 978-2-550-54002-1 (version imprimée)978-2-550-54003-8 (PDF)© Gouvernement du Québec, 2008


Table<strong>de</strong>s matièresListe <strong>de</strong>s sigles 4Introduction 5La Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts 9Le bi<strong>la</strong>n 2004-2005 11Les faits sail<strong>la</strong>nts du bi<strong>la</strong>n 2004-2005 12• Quelques données statistiques 12• Quelques faits <strong>et</strong> accomplissements 16• La promotion <strong>et</strong> <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’art public au Québec 17• Les artistes 18L’équipe <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s arts 20Les proj<strong>et</strong>s par région 22Quelques réalisations 31Les œuvres intégrées aux équipements culturels ayant fait l’obj<strong>et</strong><strong>de</strong> concours d’architecture 41Le bi<strong>la</strong>n 2005-2006 59Les faits sail<strong>la</strong>nts du bi<strong>la</strong>n 2005-2006 60• Quelques données statistiques 60• Quelques faits <strong>et</strong> accomplissements 64• La promotion <strong>et</strong> <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’art public au Québec 65• Les artistes 66L’équipe <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s arts 69Les proj<strong>et</strong>s par région 71Quelques réalisations 79Une longue tradition : les œuvres dans les postes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec 97Le bi<strong>la</strong>n 2006-2007 103Les faits sail<strong>la</strong>nts du bi<strong>la</strong>n 2006-2007 104• Quelques données statistiques 104• Quelques faits <strong>et</strong> accomplissements 109• La promotion <strong>et</strong> <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’art public au Québec 111• Les artistes 113L’équipe <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s arts 116Les proj<strong>et</strong>s par région 118Quelques réalisations 126Des œuvres dans les nouvelles stations <strong>de</strong> métro 135Conclusion 141Artistes dont une œuvre est illustrée 142


BILAN 2004-2007Liste<strong>de</strong>s siglesAMT Agence métropolitaine <strong>de</strong> transportCA Centre d’accueilCCNQ Commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> capitale nationale du QuébecCFP Centre <strong>de</strong> formation professionnelleCH Centre hospitalierCHQ Corporation d’hébergement du QuébecCHSLD Centre d’hébergement <strong>et</strong> <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> longue duréeCLSC Centre local <strong>de</strong> services communautairesCS Commission sco<strong>la</strong>ireMAMR Ministère <strong>de</strong>s Affaires municipales <strong>et</strong> <strong>de</strong>s RégionsMAMSL Ministère <strong>de</strong>s Affaires municipales, du Sport <strong>et</strong> du Loisir (jusqu’en février 2005)MAPAQ Ministère <strong>de</strong> l’Agriculture, <strong>de</strong>s Pêcheries <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’AlimentationMCC Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong>MELS Ministère <strong>de</strong> l’Éducation, du Loisir <strong>et</strong> du SportMEQ Ministère <strong>de</strong> l’Éducation du Québec (jusqu’en février 2005)MSSS Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Services sociauxMTQ Ministère <strong>de</strong>s Transports du QuébecPPV Proj<strong>et</strong> à participation volontaireSHQ Société d’habitation du QuébecSIA Service <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s artsSIQ Société immobilière du Québec4


BILAN 2004-2007Déjà se pointe à l’horizon le 50 e anniversaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique. Un exploit en soi quin’aurait pu se concrétiser sans <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s artistes, <strong>de</strong>s partenaires gouvernementaux<strong>et</strong> publics engagés dans son processus d’application <strong>et</strong>, surtout, sans l’accueil <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionquébécoise à qui c<strong>et</strong>te collection exceptionnelle est <strong>et</strong> restera <strong>de</strong>stinée.Une édition revue <strong>et</strong> amélioréeLe présent bi<strong>la</strong>n triennal 2004-2007 se présente sous une édition revue <strong>et</strong> améliorée.Au compte <strong>de</strong>s améliorations, on note :• une augmentation du contenu <strong>et</strong> <strong>de</strong>s œuvres décrites;• <strong>la</strong> subdivision <strong>de</strong>s textes en titres <strong>et</strong> sous-titres pour en faciliter <strong>la</strong> lecture;• l’ajout d’un tableau indiquant le coût moyen <strong>de</strong>s œuvres pour chacune <strong>de</strong>s années visées;• l’illustration d’une œuvre réalisée dans le contexte <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts parles artistes mentionnés dans les rubriques portant sur les artistes décédés ou sur ceux quiont obtenu le prix Paul-Émile-Borduas;• une brève présentation <strong>et</strong> un <strong>de</strong>ssin en perspective du bâtiment primé dans le cas <strong>de</strong>s concoursd’architecture.Au compte <strong>de</strong>s nouveautés, on remarque :• en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> catalogage adoptée lors <strong>de</strong> l’inventaire terrain <strong>de</strong>s œuvres réaliséesen vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts, une nouvelle nomenc<strong>la</strong>ture, acceptée dans ledomaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> muséologie, est maintenant utilisée pour <strong>la</strong> section intitulée « La répartitionselon <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s œuvres ». Même si l’ensemble <strong>de</strong>s données sur les œuvres cataloguéesn’a pas été totalement validé, les comparaisons entre les comman<strong>de</strong>s au cours d’une annéesont maintenant faites avec <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s œuvres inventoriées;Ancienne terminologieVerre, vitrailPavement, traitement <strong>de</strong> solSculpture-fontaineArt textileŒuvre « instal<strong>la</strong>tive » <strong>et</strong> environnementalePeintureDessinEstampe, imagerie numériquePhotographie, boîte lumineuseSculptureSculpture murale, haut-relief <strong>et</strong> bas-reliefSculpture autonome, sculpture suspendueAutresNouvelle nomenc<strong>la</strong>tureAménagementFibre/Papier-matièreInstal<strong>la</strong>tionPeintureDessinEstampePhotographieSculptureRelief (p<strong>la</strong>t, bas ou haut)SculptureLivre/AlbumTechniques mixtes6


BILAN 2004-2007• <strong>la</strong> mention du copyright (©) accompagnant les vign<strong>et</strong>tes d’œuvres illustrées qui marquel’engagement du Ministère auprès <strong>de</strong>s artistes dans <strong>la</strong> reconnaissance <strong>de</strong> leurs droits d’auteur;• grâce à <strong>la</strong> vue d’ensemble que <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> à l’étu<strong>de</strong> (2004-2007) perm<strong>et</strong>, une matière-ve<strong>de</strong>tt<strong>et</strong>raitée dans un chapitre séparé à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s bi<strong>la</strong>ns. Ainsi, les matières-ve<strong>de</strong>ttestouchent les œuvres installées dans les équipements culturels qui ont fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> concoursd’architecture, les postes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec ainsi que les stations du métro <strong>de</strong> Montréalà Laval inaugurées en 2007;• une nouvelle rubrique intitulée « La promotion <strong>et</strong> <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’art public au Québec »portant sur les parutions récentes <strong>et</strong> les événements (articles, publications, expositions, <strong>et</strong>c.)qui ont contribué à mieux faire connaître l’art public <strong>et</strong> les œuvres issues <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique. Il nes’agit toutefois pas d’un recensement exhaustif.La promotion <strong>et</strong> <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’art public au QuébecQu’est-ce que l’art public?De façon traditionnelle, l’art public est défini comme un art qui englobe les œuvresd’art à caractère permanent, souvent <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> dimension, commandées par une institutionpublique, parfois par le privé, <strong>et</strong> installées dans un espace accessible à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion dans unbut <strong>de</strong> commémoration, d’embellissement d’un parc ou d’une p<strong>la</strong>ce ou encore d’intégration àl’architecture ou à l’environnement <strong>de</strong> bâtiments <strong>et</strong> <strong>de</strong> sites à vocation publique. Ces œuvres sontfréquemment installées à l’extérieur <strong>de</strong>s bâtiments, mais elles peuvent aussi l’être à l’intérieur.Des œuvres d’art à caractère temporaire ou éphémère sont également présentées sur<strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce publique dans le contexte <strong>de</strong> manifestations ou d’événements artistiques qui sont leplus souvent l’initiative d’organismes culturels ou d’artistes à titre individuel.La rencontre imprévue avec l’art publicAinsi, dans l’art public, c’est l’œuvre qui va à <strong>la</strong> rencontre <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion dans <strong>de</strong>slieux non voués à <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong>s arts visuels. Une personne n’est pas toujours dans un étatfavorable à ce type <strong>de</strong> rencontre au moment fortuit où celle-ci se produit, ce qui est différentlorsqu’un individu déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> consacrer du temps à aller voir une exposition, se dép<strong>la</strong>ce pour cefaire <strong>et</strong> paie même parfois un bill<strong>et</strong> d’entrée. De plus, comme le mentionnait Christine Bernierdans le document d’accompagnement <strong>de</strong> À l’échelle 1:6 Parcours d’art public, exposition quia eu lieu à Saint-Jean-Port-Joli en 2005, les œuvres d’art public ne bénéficient pas du contexte<strong>de</strong> présentation institutionnel d’un musée qui crée un « eff<strong>et</strong> d’œuvre » plus favorable à <strong>la</strong>réception <strong>de</strong> l’œuvre. Le fait également que l’œuvre d’art public ait été payée par <strong>de</strong>s fondspublics <strong>la</strong> rend plus vulnérable à <strong>la</strong> critique popu<strong>la</strong>ire. D’où l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> médiation <strong>de</strong>l’art public, <strong>de</strong> <strong>la</strong> sensibilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion par <strong>la</strong> diffusion afin que les œuvres soientmieux appréciées par les personnes auxquelles elles sont <strong>de</strong>stinées.7


BILAN 2004-2007Les pionniers <strong>de</strong> <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’art publicLa nouvelle rubrique intitulée « La promotion <strong>et</strong> <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’art public » veut m<strong>et</strong>treen valeur <strong>de</strong>s actions accomplies par divers organismes <strong>et</strong> institutions pour mieux faire connaîtrel’art public en général <strong>et</strong> les œuvres réalisées en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts enparticulier.Il convient <strong>de</strong> souligner tout particulièrement le travail effectué en ce sens par le Centre<strong>de</strong> documentation en art contemporain Artexte qui a amorcé, à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s années 90, le proj<strong>et</strong>Art public ayant pour obj<strong>et</strong> <strong>la</strong> création d’une base <strong>de</strong> données documentaire en art public– sans toutefois réaliser un constat in situ <strong>de</strong>s œuvres – consultable sur le Web. Il faut égalementmentionner le <strong>la</strong>ncement, en 2002, d’une chronique trimestrielle sur l’art public dans lemagazine Espace <strong>de</strong> Montréal, ainsi que le travail <strong>de</strong> pionnier <strong>de</strong> <strong>la</strong> revue semestrielle GalerieRépertoire <strong>de</strong>s galeries d’art <strong>de</strong> Québec, distribuée gratuitement, qui présente <strong>de</strong>puis quinzeans une rubrique sur les œuvres d’art public nouvellement installées dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> <strong>la</strong>Capitale-Nationale.À noterLes observations re<strong>la</strong>tives aux proj<strong>et</strong>s d’intégration <strong>et</strong> aux acquisitions contenues dans leprésent bi<strong>la</strong>n vont <strong>de</strong> pair avec les activités <strong>de</strong> construction <strong>et</strong> <strong>de</strong> mises en chantier publiquesrecensées sur l’ensemble du territoire québécois au cours <strong>de</strong>s années financières 2004-2005,2005-2006 <strong>et</strong> 2006-2007.Les termes « crédits accordés » <strong>et</strong> « budg<strong>et</strong> » ou « investissement réel » ont été employésdans le texte. C<strong>et</strong>te terminologie perm<strong>et</strong> surtout <strong>de</strong> départager les « proj<strong>et</strong>s traités » par leService <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s arts <strong>et</strong> les « propositions acceptées », c’est-à-dire les œuvres d’artqui ont fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s ou d’acquisitions par les différents ministères <strong>et</strong> organismesconstructeurs pour chacune <strong>de</strong>s années visées.Les tableaux <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s par région font état <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s « proj<strong>et</strong>s traités » durantune année. Certains proj<strong>et</strong>s ont pu connaître leur aboutissement à l’intérieur d’une seule année,mais d’autres, indiqués par un astérisque, peuvent s’échelonner sur plusieurs années <strong>et</strong>, parconséquent, figureront dans plus d’un bi<strong>la</strong>n annuel.Enfin, les noms <strong>de</strong>s artistes dont les propositions ont été acceptées apparaissent encaractères gras.Dans l’ensemble du texte, il est fait référence au « ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong>», car ce n’est qu’avec l’année financière 2007-2008 que son appel<strong>la</strong>tion a changépour « ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong>, <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Condition féminine ».8


BILAN 2004-2007La Politiqued’intégration <strong>de</strong>s artsDès 1961, le Québec a adopté une mesure gouvernementale consistant à réserver uncertain pourcentage du budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> construction d’un bâtiment public à <strong>la</strong> réalisation d’œuvresd’art précisément conçues pour celui-ci, c’est-à-dire qui tiennent compte <strong>de</strong> son architecture, <strong>de</strong>ses espaces intérieurs ou <strong>de</strong> son environnement, <strong>de</strong> <strong>la</strong> vocation <strong>de</strong>s lieux <strong>et</strong> du type d’usagers.C’est en 1981 que le ministère <strong>de</strong>s Affaires culturelles <strong>de</strong>vient officiellement responsable<strong>de</strong> l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique, qui relevait auparavant du ministère <strong>de</strong>s Travaux publics <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’Approvisionnement.Les objectifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> PolitiqueBien que ses modalités <strong>de</strong> gestion aient évolué au fil <strong>de</strong>s ans, les objectifs fondamentaux <strong>de</strong><strong>la</strong> Politique sont restés les mêmes :• soutenir <strong>la</strong> création <strong>de</strong>s arts visuels <strong>et</strong> <strong>de</strong>s métiers d’art dans toutes les régions du Québec enfaisant connaître l’art actuel sous diverses formes d’expression dans un contexte d’intégrationpermanente <strong>de</strong>s œuvres d’art à l’architecture ou à l’environnement <strong>de</strong>s lieux publics en tenantcompte <strong>de</strong> <strong>la</strong> vocation <strong>de</strong> ces lieux;• enrichir le cadre <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion par <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> l’art dans les lieux publics touten perm<strong>et</strong>tant aux artistes <strong>de</strong> col<strong>la</strong>borer avec <strong>de</strong>s architectes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s personnes représentantles propriétaires <strong>et</strong> les usagers <strong>de</strong> ces lieux.Les proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> construction assuj<strong>et</strong>tisSont actuellement assuj<strong>et</strong>tis à <strong>la</strong> Politique tous les proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>150 000 $ entrepris par le gouvernement, ses ministères <strong>et</strong> organismes, ainsi que par les personnesou autres organismes subventionnés par l’État pour <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s d’immobilisation. Onentend par « proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> construction d’un bâtiment ou d’un site » sa construction proprementdite, son agrandissement <strong>et</strong> sa restauration, <strong>de</strong> même que son réaménagement <strong>et</strong> sa réparation,lorsque ce<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une modification <strong>de</strong> sa vocation.Par ailleurs, est considéré comme bâtiment ou site public :• un lieu ouvert au public aux fins d’information, <strong>de</strong> loisir ou d’obtention d’un bien ou d’un service;• un lieu dont <strong>la</strong> vocation n’implique pas comme telle son ouverture au public, mais dont unepartie lui est accessible.Une importante collection publiqueDe 1961 à 2007, près <strong>de</strong> 2 600 œuvres d’art sont nées dans ce contexte. Elles représententaujourd’hui une part importante du patrimoine artistique, <strong>et</strong> ce, sur tout le territoire du Québec,y compris dans le Grand-Nord. On trouve à l’heure actuelle <strong>de</strong>s œuvres d’intégration danstous les types d’établissements d’enseignement, les centres hospitaliers ou <strong>de</strong> services communautaires,les édifices gouvernementaux, les équipements culturels, <strong>et</strong>c.9


BILAN 2004-2007Le processus d’acquisitionDepuis 1996, lorsque le coût d’un proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> construction se situe entre 150 000 $ <strong>et</strong>400 000 $, il y a acquisition <strong>et</strong> insertion d’une œuvre d’art sans que les p<strong>la</strong>ns <strong>et</strong> <strong>de</strong>vis aientété conçus nécessairement à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>. Un comité d’acquisition, formé d’un représentant dupropriétaire, d’un spécialiste <strong>de</strong>s arts visuels ou <strong>de</strong>s métiers d’art <strong>et</strong> d’un représentant duministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong>, recomman<strong>de</strong> l’achat d’une ou <strong>de</strong> plusieursœuvres parmi celles qui sont proposées par les artistes inscrits au fichier constitué par leMinistère spécialement pour l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique. Ceux-ci ont été sélectionnés enfonction du proj<strong>et</strong>.Le processus d’intégrationPour les proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 400 000 $, un comité ad hoc est formé. Il estcomposé du représentant du propriétaire, <strong>de</strong> l’architecte, d’un spécialiste <strong>de</strong>s arts visuels ou<strong>de</strong>s métiers d’art, qui agit à titre <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt, <strong>et</strong> d’un représentant du Ministère. Si le budg<strong>et</strong>d’intégration <strong>de</strong>s arts s’élève à plus <strong>de</strong> 30 000 $, s’ajoutent au comité un représentant <strong>de</strong>susagers <strong>et</strong> un second spécialiste. À partir d’une proposition <strong>de</strong> l’architecte, le comité ad hocdoit définir les paramètres du programme d’intégration, soit <strong>la</strong> nature <strong>et</strong> l’emp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>l’œuvre, dont il recomman<strong>de</strong> l’adoption au propriétaire.La ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong> est responsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> sélection <strong>de</strong>sartistes invités à soum<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s propositions d’œuvres d’art en fonction du programme adopté.C<strong>et</strong>te sélection relève d’un comité formé <strong>de</strong>s mêmes membres que le comité ad hoc, sauf quele représentant du Ministère, qui agit alors uniquement comme secrétaire, est remp<strong>la</strong>cé parun expert <strong>de</strong>s arts visuels ou <strong>de</strong>s métiers d’art qui exerce dans <strong>la</strong> région où sera réalisé le proj<strong>et</strong>.Le comité <strong>de</strong> sélection r<strong>et</strong>ient <strong>de</strong>s artistes parmi ceux qui sont inscrits au fichier. Organisé surune base régionale, le fichier est aussi divisé en trois groupes, soit 2D, relief ou 3D. Selonl’importance du budg<strong>et</strong>, le comité <strong>de</strong> sélection invite un seul ou au moins trois artistes àprésenter une proposition. Pour un proj<strong>et</strong> exceptionnel ou d’envergure nationale, <strong>la</strong> ministrepeut procé<strong>de</strong>r par avis public d’appel <strong>de</strong> candidatures.Chaque artiste présente sa proposition au comité ad hoc qui en choisit une <strong>et</strong> en recomman<strong>de</strong>l’acceptation au propriétaire.La tarification <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> services administratifsDepuis avril 2000, les frais <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>s comités ad hoc <strong>et</strong> le coût afférent àl’administration <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique font l’obj<strong>et</strong> d’une entente <strong>de</strong> services entre le Ministère <strong>et</strong> lesorganismes constructeurs.Le rôle <strong>de</strong>s propriétairesLes œuvres d’intégration <strong>de</strong>meurent <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong>s organismes à qui revient <strong>la</strong> responsabilité<strong>de</strong> veiller à leur conservation <strong>et</strong> à leur intégrité. Afin <strong>de</strong> favoriser l’appropriation <strong>de</strong>l’œuvre par les usagers <strong>de</strong> l’établissement, le propriétaire doit aussi en faire <strong>la</strong> promotion.10


B I L A N20042005


BILAN 2004-200504 05Faitssail<strong>la</strong>ntsQuelques données statistiquesLe constat généralDu 1 er avril 2004 au 31 mars 2005, les différents comités d’intégration <strong>de</strong>s arts ontanalysé <strong>et</strong> évalué 99 proj<strong>et</strong>s d’intégration <strong>de</strong>s arts, soit un écart <strong>de</strong> 31 % par rapport aux 143proj<strong>et</strong>s traités en 2003-2004.Les données recueillies dans le présent bi<strong>la</strong>n se basent essentiellement sur le nombre<strong>de</strong> propositions acceptées par les comités <strong>et</strong> ayant fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s au cours <strong>de</strong>l’année. En 2004-2005, on comptait 73 comman<strong>de</strong>s (62 intégrations <strong>et</strong> 11 acquisitions), pourun montant total <strong>de</strong> 2 830 435 $. Force est <strong>de</strong> constater une diminution <strong>de</strong> 35 % du nombre<strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s budg<strong>et</strong>s alloués par rapport au précé<strong>de</strong>nt exercice financier.Rappelons que 112 propositions avaient été acceptées pour un total <strong>de</strong> 5 565 689 $ en2003-2004.Ces résultats s’expliquent surtout par le fait qu’il y a eu ralentissement dans le domaine<strong>de</strong> <strong>la</strong> construction publique en 2004-2005, comparativement aux <strong>de</strong>ux années financièresprécé<strong>de</strong>ntes. Les années 2002-2003 <strong>et</strong> 2003-2004 présentaient effectivement <strong>de</strong>s bi<strong>la</strong>nsrecords en fait d’investissements réservés à l’intégration ou à l’acquisition d’œuvres d’art.La répartition par région administrativeLa réalité <strong>de</strong>s mises en chantier publiques entraîne – bon an, mal an – certaines fluctuationsdans <strong>la</strong> répartition géographique <strong>de</strong>s œuvres. En 2004-2005, toutes les régions administrativesdu Québec, sauf celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Côte-Nord, ont accueilli <strong>de</strong> nouvelles œuvres d’intégration sur leurterritoire respectif.Ainsi, 15 % <strong>de</strong>s interventions, soit 11 sur 73 pour 21 % du budg<strong>et</strong> d’ensemble, ontété installées à Montréal. Dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> <strong>la</strong> Capitale-Nationale, 8 œuvres ont été réalisées,c’est-à-dire près <strong>de</strong> 11 % <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s <strong>et</strong> 20 % du budg<strong>et</strong>.Les activités <strong>de</strong> construction publique ont été plus intensives dans <strong>la</strong> région du Norddu-Québecen 2004-2005 avec 6 œuvres équiva<strong>la</strong>nt à plus <strong>de</strong> 7,5 % du montant total. Parcontre, <strong>la</strong> région <strong>de</strong> <strong>la</strong> Montérégie a connu une diminution importante : elle est passée <strong>de</strong>14 comman<strong>de</strong>s en 2003-2004 à 7 en 2004-2005 pour 13 % du budg<strong>et</strong>. Suivent ex aequo,avec 5 propositions acceptées chacune, les régions <strong>de</strong> l’Abitibi-Témiscamingue (4,1 % dubudg<strong>et</strong>), <strong>de</strong> Lanaudière (3,4 %), <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chaudière-Appa<strong>la</strong>ches (2,6 %) <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gaspésie–Îles<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leine(1,7 %).12


BILAN 2004-2005Répartition <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s par régionRégionsNombreProj<strong>et</strong>s traitésCréditsaccordés ($)Propositions acceptéesNombreBudg<strong>et</strong> ($)01 Bas-Saint-Laurent 4 128 692 3 107 68402 Saguenay–Lac-Saint-Jean 2 5 737 2 50 73703 Capitale-Nationale 10 457 537 8 578 05604 Mauricie 5 191 172 2 38 36805 Estrie 5 54 456 4 86 29806 Montréal 23 1 260 690 11 605 21307 Outaouais 4 187 137 3 95 19708 Abitibi-Témiscamingue 6 179 538 5 116 47009 Côte-Nord 0 0 0 010 Nord-du-Québec 3 75 669 6 212 66911 Gaspésie–Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leine 5 47 312 5 47 31212 Chaudière-Appa<strong>la</strong>ches 5 34 293 5 75 06513 Laval 1 0 1 97 57014 Lanaudière 6 76 300 5 95 77715 Laurenti<strong>de</strong>s 6 141 923 4 204 44116 Montérégie 10 362 037 7 354 82017 Centre-du-Québec 4 0 2 64 758Total 99 3 202 493 73 2 830 435Investissements effectués par les ministères <strong>et</strong> organismesMinistères <strong>et</strong> organismesNombreProj<strong>et</strong>s traitésCréditsaccordés ($)Propositions acceptéesNombreBudg<strong>et</strong> ($)Ministère <strong>de</strong> l’Éducation du Québec 45 1 888 191 33 1 338 838Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Services sociaux 17 773 370 13 639 848Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong><strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong>19 329 592 17 541 184Corporation d’hébergement du Québec 4 70 800 3 208 507Société immobilière du Québec 11 54 400 6 73 818Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<strong>Communications</strong> <strong>et</strong> ministère <strong>de</strong>s Affaires 1 51 900 0 0municipales, du Sport <strong>et</strong> du LoisirMinistère <strong>de</strong> l’Éducation du Québec<strong>et</strong> ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s 1 28 240 1 28 240<strong>Communications</strong>Agence métropolitaine <strong>de</strong> transport 1 6 000 0 0Total 99 3 202 493 73 2 830 43513


BILAN 2004-200504 05La répartition par ministère <strong>et</strong> organisme publicDu côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s œuvres par ministère <strong>et</strong> organisme public, le ministère <strong>de</strong>l’Éducation du Québec, <strong>de</strong> par son important réseau d’immobilisation, a assuré en 2004-200547 % du financement <strong>et</strong> 45 % du nombre <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s. Ainsi, 33 œuvres contre 44 en2003-2004 ont été installées dans tous les types d’édifices à vocation éducative.Les œuvres d’art <strong>de</strong>stinées aux établissements <strong>de</strong> santé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s services sociaux, financéspar le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Services sociaux (MSSS) <strong>et</strong> par <strong>la</strong> Corporation d’hébergement duQuébec (CHQ), ont compté pour 30 % <strong>de</strong>s investissements <strong>et</strong> 22 % <strong>de</strong>s propositions acceptées.Pour sa part, le secteur culturel a soutenu 23 % <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s <strong>et</strong> 19 % du budg<strong>et</strong>.Le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong> a contribué à <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> 18 œuvresd’intégration par rapport à 37 en 2003-2004, dont un proj<strong>et</strong> conjointement avec le ministère<strong>de</strong> l’Éducation du Québec.Quant à <strong>la</strong> participation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société immobilière du Québec (SIQ), elle s’est établie à 3 %du budg<strong>et</strong> investi pour 8 % <strong>de</strong>s propositions acceptées, soit 6 œuvres sur 73.La répartition par coût <strong>de</strong>s œuvresLe coût moyen d’une œuvre se situait en 2004-2005 à 38 773 $ (maqu<strong>et</strong>tes incluses).Sur les 73 œuvres réalisées, plus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers, soit 49, se sont vu accor<strong>de</strong>r un budg<strong>et</strong> inférieurà 40 000 $. Parmi les 24 qui ont bénéficié d’un budg<strong>et</strong> supérieur à ce montant, 7 ont franchile cap <strong>de</strong>s 92 500 $.Des sélections parmi l’ensemble <strong>de</strong>s artistes inscrits au fichier du Ministère dans le groupevisé (2D, relief ou 3D) ont donc eu lieu pour les établissements suivants : le pavillon J.-Armand-Bombardier <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Montréal (Yves Gendreau), le Centre hospitalier Pierre-Boucherà Longueuil (Sylvie Cloutier), <strong>la</strong> Rési<strong>de</strong>nce Riviera à Laval (Sylvie Fraser), l’Institut national <strong>de</strong><strong>la</strong> recherche scientifique (INRS) à Québec (Richard Purdy), l’École polytechnique <strong>de</strong> Montréalpour les pavillons Pierre-Lasson<strong>de</strong> <strong>et</strong> C<strong>la</strong>u<strong>de</strong>tte-Mackay-Lasson<strong>de</strong> (Roberto Pellegrinuzzi), lePa<strong>la</strong>is Montcalm à Québec (Rose-Marie Ekemberg Goul<strong>et</strong>) <strong>et</strong> le Carrefour <strong>de</strong> services intégrés<strong>de</strong> première ligne/CLSC-CHSLD La Source à Québec, dans l’arrondissement <strong>de</strong> Charlesbourg(William James (Bill) Vincent).Coût <strong>de</strong>s œuvres en 2004-2005(y compris le coût <strong>de</strong>s maqu<strong>et</strong>tes)Répartition partranche budgétaireProj<strong>et</strong>s(N)Budg<strong>et</strong>($)Coût moyenpar proj<strong>et</strong>($)Budg<strong>et</strong>annuel(%)Moins <strong>de</strong> 6 999 $ (acquisition) 11 56 876 5 170 2De 6 000 à 39 999 $ 38 720 931 18 971 25De 40 000 à 92 499 $ 17 1 038 166 61 068 37Plus <strong>de</strong> 92 500 $ 7 1 014 462 144 923 36Total 73 2 830 435 38 773 10014


BILAN 2004-2005La répartition selon <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s œuvresConstruire un bâtiment ou un site public, c’est d’abord créer un milieu <strong>de</strong> formation, <strong>de</strong>soin, <strong>de</strong> travail, <strong>de</strong> loisir, <strong>de</strong> culture ou <strong>de</strong> passage. À <strong>la</strong> vocation particulière du lieu, à son architecture,à <strong>la</strong> visibilité recherchée <strong>et</strong> aux nombreuses autres contraintes (sécurité, pérennité, <strong>et</strong>c.)à considérer, s’ajoute le contexte social quand vient le temps pour les comités d’adopter unprogramme d’intégration, soit d’établir <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> l’œuvre qui sera réalisée <strong>et</strong> <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong>son emp<strong>la</strong>cement. La répartition par nature <strong>de</strong>s œuvres s’avère en ce<strong>la</strong> un bon indicateur <strong>de</strong>spratiques artistiques actuelles mais aussi <strong>de</strong>s tendances inhérentes à c<strong>et</strong> art <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>qu’est l’art d’intégration.La sculpture occupe toujours <strong>la</strong> première p<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong> répartition selon <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>sœuvres avec 48 % <strong>de</strong>s 73 propositions acceptées en 2004-2005, soit un écart à <strong>la</strong> hausse <strong>de</strong>3 % par rapport à l’ensemble <strong>de</strong>s œuvres inventoriées.La peinture correspond à 18 % <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s, ce qui fait un écart à <strong>la</strong> hausse <strong>de</strong> 2 %comparativement à <strong>la</strong> moyenne générale. Le pourcentage <strong>de</strong> 10 % alloué à <strong>la</strong> photographie, bienqu’il soit le plus bas <strong>de</strong>s trois années englobées dans <strong>la</strong> publication, est supérieur à <strong>la</strong> moyenneestimée <strong>de</strong> 6 %. Mentionnons, par ailleurs, que 25 % <strong>de</strong>s œuvres seront situées à l’extérieur.Nature <strong>de</strong>s œuvres 2004-2005Aménagement 5 %Dessin 3 %Estampe 5 %Fibre/Papier-matière 0 %Instal<strong>la</strong>tion 4 %Livre/Album 0 %Peinture 18 %Photographie 10 %Sculpture 48 %Relief 13 %Sculpture 30 %Autre 5 %Techniques mixtes 7 %Total 100 %15


BILAN 2004-200504 05Quelques faits <strong>et</strong> accomplissementsLe <strong>la</strong>ncement du bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s 20 ansEn 1991, une publication prestigieuse avait marqué le 10 e anniversaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en chargeadministrative <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts par le Ministère. Afin <strong>de</strong>souligner en beauté l’étape <strong>de</strong>s vingt ans, le Ministère a procédé au <strong>la</strong>ncement d’un autreouvrage illustré, intitulé Vingt ans d’intégration <strong>de</strong>s arts à l’architecture <strong>et</strong> à l’environnement1981-2001 1 , <strong>la</strong>ncement qui a eu lieu le 3 juin 2004 au Centre <strong>de</strong> Montréal <strong>de</strong>s Archivesnationales du Québec (ANQ).Pour tracer le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux décennies d’art public au Québec, <strong>de</strong>s textes d’analyse, <strong>de</strong>s misesen perspective <strong>de</strong> col<strong>la</strong>borateurs <strong>et</strong> d’artistes ainsi que <strong>de</strong>s témoignages d’administrateurspropriétaires,d’architectes ou d’usagers ont été recueillis par l’historienne <strong>de</strong> l’art LisanneNa<strong>de</strong>au, auteure du texte synthèse <strong>et</strong> coordonnatrice <strong>de</strong> <strong>la</strong> publication. Près <strong>de</strong> 80 photographies,accessibles aussi sur le site Web du Ministère, attestent <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s œuvres réalisées,<strong>de</strong>s techniques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s approches privilégiées par les artistes <strong>de</strong>puis 1981. Incontournable pourqui s’intéresse à <strong>la</strong> portée <strong>et</strong> aux grands enjeux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique dite « du 1 % », <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’art publicdans une perspective plus <strong>la</strong>rge, c<strong>et</strong> ouvrage <strong>de</strong> 132 pages fait ressortir certaines préoccupationsdu milieu qui serviront à orienter les actions futures du Ministère, à savoir :• maintenir le cap actuel <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s d’art public dans le nouveau contexte <strong>de</strong> partenariatd’affaires public-privé;• concentrer les efforts à venir sur l’inventaire, <strong>la</strong> conservation <strong>et</strong> <strong>la</strong> mise en valeur <strong>de</strong> l’importantecollection d’œuvres d’intégration répartie dans tout le Québec;• revoir les modalités d’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique afin <strong>de</strong> favoriser <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> diversité possibleen ce qui concerne <strong>la</strong> sélection <strong>de</strong>s artistes.Souvenir du <strong>la</strong>ncement <strong>de</strong> <strong>la</strong> publicationVingt ans d’intégration <strong>de</strong>s arts à l’architecture<strong>et</strong> à l’environnement 1981-2001.Les personnes dont le nom est suivi d’unastérisque ont col<strong>la</strong>boré à <strong>la</strong> publication.Sur <strong>la</strong> rangée avant :Line Roy, Francine Paul <strong>et</strong> Marielle Carbonneau,du SIA; Pierre Gastaldy*, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Commissionsco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s-Seigneuries; MariePerrault, du SIA; Paul Faucher*, architecte.Sur <strong>la</strong> rangée arrière :Jacques Cleary, un <strong>de</strong>s pionniers <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique;Rose-Marie Ekemberg Goul<strong>et</strong>*, artiste; MauriceAchard, chargé <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> dans les communautésautochtones; Ghis<strong>la</strong>in Papillon*, anciennementdu SIA; Lisanne Na<strong>de</strong>au*, auteure principale<strong>de</strong> <strong>la</strong> publication; Francine Guay <strong>et</strong> SuzanneBernier, du SIA.Photographie : Jean Savard, MCC1 C<strong>et</strong>te publication est vendue en librairie.16


BILAN 2004-2005Un inventaire sur mesureLors du <strong>la</strong>ncement du bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s vingt ans, le Ministère s’est engagé à réaliser en prioritéle proj<strong>et</strong> d’un inventaire exhaustif <strong>de</strong>s œuvres commandées <strong>de</strong>puis 1961 en vertu <strong>de</strong>s différentesmesures d’intégration <strong>de</strong>s arts à l’architecture <strong>et</strong> à l’environnement <strong>de</strong>s bâtiments <strong>et</strong>sites gouvernementaux <strong>et</strong> publics, une collection alors estimée à 2 500 œuvres réparties surtout le territoire du Québec.Une étape importante a été franchie dans ce dossier au cours <strong>de</strong> l’année 2004-2005.En eff<strong>et</strong>, le mandat qui consistait à analyser les besoins, à évaluer les moyens à consacrer àune telle activité <strong>et</strong> à statuer sur le choix d’une métho<strong>de</strong> d’inventaire, a été confié à <strong>la</strong> firmespécialisée Patri-Arch <strong>de</strong> Québec. La version provisoire du rapport déposée au début <strong>de</strong> l’année2005 confirmait le rôle du Ministère comme maître d’œuvre <strong>de</strong> l’opération d’inventaire <strong>et</strong> <strong>de</strong><strong>la</strong> banque <strong>de</strong> données en art public qui en résulterait.C’est par ailleurs aux spécialistes du catalogage du Réseau Info-Muse, administré par<strong>la</strong> Société <strong>de</strong>s musées québécois (SMQ), qu’a incombé <strong>la</strong> tâche d’adapter le système <strong>de</strong>c<strong>la</strong>ssification <strong>et</strong> <strong>la</strong> nomenc<strong>la</strong>ture (vocabu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>scriptif contrôlé) utilisés pour <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription<strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong>s collections <strong>de</strong>s institutions muséales à <strong>la</strong> réalité particulière <strong>de</strong>s œuvres d’artpublic ainsi qu’aux autres types <strong>de</strong> biens culturels mobiliers inventoriés par le Ministère.La promotion <strong>et</strong> <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’art public au Québec15 ans d’art public à MontréalUne brochure intitulée Art public. Les artistes prennent l’air (édition épuisée) publiéepar le magazine Au Québec, en col<strong>la</strong>boration avec le Service du développement culturel <strong>et</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité du milieu <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Montréal, a été <strong>la</strong>ncée en 2004 pour soulignerles quinze ans <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’art public dans <strong>la</strong> métropole. En 1989, <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Montréa<strong>la</strong>doptait en eff<strong>et</strong> son p<strong>la</strong>n d’action en matière d’art public avec pour objectifs d’acquérir, <strong>de</strong>conserver <strong>et</strong> <strong>de</strong> promouvoir l’art public sur son territoire. C’est ainsi qu’a été créé le Bureaud’art public, responsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>et</strong> du suivi <strong>de</strong> ce nouveau programme municipal.Une vingtaine d’œuvres anciennes <strong>et</strong> contemporainessélectionnées parmi les 300 qui font aujourd’hui partie<strong>de</strong> <strong>la</strong> collection montréa<strong>la</strong>ise ont été illustrées dans cegui<strong>de</strong> <strong>de</strong> 12 pages.Mentionnons aussi que <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Montréal m<strong>et</strong> à<strong>la</strong> disposition du public <strong>de</strong>s dépliants <strong>de</strong> présentation surles œuvres nouvellement installées dans différents lieux<strong>et</strong> établissements culturels <strong>et</strong> communautaires <strong>de</strong> sesarrondissements (www.ville.montreal.qc.ca/artpublic).17


BILAN 2004-200504 05Les artistesUne première œuvre d’intégration en 2004-2005En 2004-2005, dix artistes ont réalisé une première œuvre d’intégration pour <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>sdont les budg<strong>et</strong>s s’échelonnaient <strong>de</strong> 4 329 à 35 900 $. En voici les noms : Luc Boyer, FlorentCousineau, Marilyse Goul<strong>et</strong>, Holly King, Éric Ladouceur, C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Lamarche-2/NPC, André Paquin,Michel Pelchat, Rita Rodrigue <strong>et</strong> Maria José Sheriff.Maurice Savoie, <strong>la</strong>uréat du prix Paul-Émile-Borduas 2004Pour <strong>la</strong> première fois <strong>de</strong>puis sa création en 1977, le prix Paul-Émile-Borduas, soulignantl’excellence en arts visuels, en métiers d’art, en architecture <strong>et</strong> en <strong>de</strong>sign, a été remis en 2004-2005 à un artiste <strong>de</strong>s métiers d’art. C<strong>et</strong>te distinction revient ainsi au céramiste Maurice Savoiequi, par son approche sculpturale, a réactualisé c<strong>et</strong> art <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre <strong>et</strong> du feu plus que millénaire.En 50 ans <strong>de</strong> carrière, l’artiste n’a eu <strong>de</strong> cesse d’explorer <strong>la</strong> matière (argile, grès, <strong>et</strong>c.)<strong>et</strong> <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s utilitaires en série tout en privilégiant <strong>la</strong> création <strong>de</strong> pièces uniques.Bestiaire fantastique, nefs <strong>et</strong> véhicules fantaisistes confirment ainsi son amour pour <strong>la</strong> fable <strong>et</strong> lerécit. À <strong>la</strong> fois naïves <strong>et</strong> ludiques, ses œuvres ont influencé plus d’une génération <strong>de</strong> créateurs.Partageant son temps entre <strong>la</strong> création <strong>et</strong> l’enseignement, Maurice Savoie a réalisé un<strong>et</strong>rentaine <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s murales en céramique pour <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s publiques ou privées, dontune à <strong>la</strong> station McGill du métro <strong>de</strong> Montréal. Enfin, 14 œuvres réalisées en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politiqued’intégration <strong>de</strong>s arts ont été installéesentre 1978 <strong>et</strong> 1998 dans<strong>de</strong>s écoles, <strong>de</strong>s bibliothèques, <strong>de</strong>scentres hospitaliers <strong>et</strong> <strong>de</strong>s centreslocaux <strong>de</strong> services communautaires(CLSC) <strong>de</strong> <strong>la</strong> Montérégie <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>région montréa<strong>la</strong>ise. Spécialisteau sein <strong>de</strong>s comités d’intégrationen 2004-2005, l’artiste se voyaitégalement attribuer le prix Saidye-Bronfman <strong>la</strong> même année.Maurice SavoieRefl<strong>et</strong>s, 1993© Maurice SavoieÉcole internationale Saint-Edmond, LongueuilPhotographie : IA-16-200, Nathalie Dion, MCCCF18


BILAN 2004-2005À <strong>la</strong> mémoireEdmund Alleyn (1931-2004)Edmund Alleyn(Titres inconnus), 1983© Succession Edmund AlleynHôpital Fleury, MontréalPhotographie : IA-06-058, Marianne Drol<strong>et</strong>-Paré, MCCCFArtiste multidisciplinaire <strong>et</strong> avant-gardiste, Edmund Alleyn s’adonne au long <strong>de</strong> sacarrière tour à tour à <strong>la</strong> peinture, au <strong>de</strong>ssin, à <strong>la</strong> photographie, au cinéma <strong>et</strong> à l’instal<strong>la</strong>tionmultimédiatique. ll s’installe en France <strong>de</strong> 1955 à 1970, puis enseigne à l’Université d’Ottawa<strong>de</strong> 1972 à 1991.Formes biomorphiques, portraits schématisés, thèmes inspirés <strong>de</strong> <strong>la</strong> mythologie amérindienne<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> science-fiction font partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> production artistique d’Alleyn qui se fait d’abordremarquer comme peintre. S’intéressant à l’apport <strong>de</strong>s nouvelles technologies à l’art, il exposeau Musée d’art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> Paris en 1970 sa fameuse sculpture-habitacle L’introscaphe, l’un<strong>de</strong>s premiers dispositifs multimédias du mon<strong>de</strong> artistique. Représentant le Canada à <strong>la</strong> Biennale<strong>de</strong> Sao Paulo (médaille <strong>de</strong> bronze 1959), au Concours international Guggenheim <strong>de</strong> New York<strong>et</strong> à <strong>la</strong> Biennale <strong>de</strong> Venise (1960), il contribue à faire rayonner l’art contemporain canadienà l’étranger. En 1996, le Musée d’art <strong>de</strong> Joli<strong>et</strong>te lui consacre une rétrospective qui sera aussiprésentée l’année suivante au Musée du Québec, aujourd’hui le Musée national <strong>de</strong>s beaux-artsdu Québec.Dans le contexte <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts, Edmund Alleyn réalisera <strong>de</strong>uxœuvres à Montréal, une série d’estampes pour le Centre hospitalier Fleury (1982) <strong>et</strong> l’autrepour <strong>la</strong> Corporation d’hébergement du Québec (1984). Il siégera aussi en 2003-2004 commespécialiste au sein <strong>de</strong>s comités formés pour l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts.19


BILAN 2004-200504 05L’équipe<strong>de</strong> l’intégration<strong>de</strong>s artsMinistère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong><strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong>Direction <strong>de</strong>s programmes nationaux<strong>et</strong> du développement <strong>de</strong>s opérationsC<strong>la</strong>u<strong>de</strong> FleuryDirecteur <strong>et</strong> responsable du Service<strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s artsJulie Tremb<strong>la</strong>ySecrétaire <strong>de</strong> directionService <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s artsSuzanne BernierCoordonnatriceFrancine GuayChargée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>Francine PaulChargée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>, bureau <strong>de</strong> MontréalMarie PerraultChargée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>, bureau <strong>de</strong> MontréalLine RoyChargée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>Ministère <strong>de</strong> l’Éducationdu QuébecLise ProvostÉducation présco<strong>la</strong>ire, enseignementprimaire <strong>et</strong> secondaireFormation professionnelleDirection <strong>de</strong>s équipements sco<strong>la</strong>iresJean-Louis TurgeonEnseignement supérieurDirection <strong>de</strong> l’équipementMinistère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Services sociauxLouise RobergeCorporation d’hébergement du QuébecDirection <strong>de</strong>s opérations contractuelles, CHQSociété immobilièredu QuébecDenise Tru<strong>de</strong>lVice-prési<strong>de</strong>nce à <strong>la</strong> constructionMarielle CarbonneauResponsable <strong>de</strong>s dossiers d’artistes<strong>et</strong> <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>sMicheline LafranceTechnicienne en administrationJohanne Mc ClishAgente <strong>de</strong> secrétariatMarie-Line ParéAgente <strong>de</strong> secrétariatSuzanne TurgeonAgente <strong>de</strong> secrétariat, bureau <strong>de</strong> Montréal20


BILAN 2004-2005Spécialistes <strong>de</strong>s arts visuels<strong>et</strong> <strong>de</strong>s métiers d’artMaurice AchardCommissaire, chargé <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s<strong>de</strong>s communautés autochtonesNicole Al<strong>la</strong>rdHistorienne <strong>de</strong> l’art, auteure<strong>et</strong> critique d’artDanielle AprilArtiste multidisciplinairePierre B<strong>la</strong>nch<strong>et</strong>tePeintreSerge ClémentPhotographeChristiane DesjardinsArtiste multidisciplinaireAndré FournelleArtiste <strong>et</strong> sculpteurMichel Goul<strong>et</strong>SculpteurLise LétourneauArtiste multidisciplinaireÉlisab<strong>et</strong>h MathieuArtiste spécialisée en arts d’impressionLouise PrescottArtiste visuelle, écrivaine <strong>et</strong> chercheuseMaurice SavoieCéramiste-sculpteurMartha TownsendSculpteureExperts régionaux01 Bas-Saint-LaurentChantal DubéPeintre <strong>et</strong> graveuse02 Saguenay–Lac-Saint-JeanDenys Tremb<strong>la</strong>yArtiste transdisciplinaire/multidisciplinaire03 Capitale-NationaleMichel BoisArtiste, enseignant en arts visuels,journaliste <strong>et</strong> critique d’artC<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Girard (Jirar)Peintre04 MauricieLorraine BeaulieuArtiste multidisciplinaire05 EstrieAnn-Janick LépineHistorienne <strong>de</strong> l’art06 MontréalLouis JacobProfesseur <strong>de</strong> sociologie<strong>et</strong> chercheur en art publicMarie-Christiane MathieuArtiste spécialisée en nouveauxmédias07 OutaouaisMarie-Hélène GiguèreGestionnaire <strong>de</strong>s arts08 Abitibi-TémiscamingueGaétane GodboutArtiste multidisciplinaire09 Côte-NordKatie VibertSculpteure11 Gaspésie–Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leineMarius JompheArtiste multidisciplinaire14 LanaudièreMyriam Tremb<strong>la</strong>yCoordonnatrice aux expositions<strong>et</strong> événements15 Laurenti<strong>de</strong>sÉdith-Anne PageotHistorienne <strong>de</strong> l’art16 MontérégieBertrand CarrièrePhotographe17 Centre-du-QuébecJosée WingenArtiste spécialisée en sculpture<strong>et</strong> instal<strong>la</strong>tion21


BILAN 2004-200504 05Proj<strong>et</strong>spar régionRégion 01Bas-Saint-LaurentMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> * Centre <strong>de</strong> formation professionnelle Bruno SanterreKamouraska–Rivière-du-Loup Pavillon-<strong>de</strong>-l’AvenirPhase 3Rivière-du-LoupCommission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s Phares Atelier pour mécanique agricole Hélène Roch<strong>et</strong>teMont-JoliMSSS Centre hospitalier régional Centre hospitalier régional <strong>de</strong> Rimouski Ivan Bin<strong>et</strong><strong>de</strong> Rimouski Phase 2 Michel LagacéRimouskiSean RudmanSociété immobilière du Québec Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Bruno SanterreMataneRégion 02Saguenay–Lac-Saint-JeanMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMEQ Cégep d’Alma Collège d’Alma Aline MartineauDépartement <strong>de</strong> musiqueHélène Roch<strong>et</strong>teAlmaWilliam James (Bill) VincentCégep <strong>de</strong> Saint-Félicien Cégep <strong>de</strong> Saint-Félicien C<strong>la</strong>udine CottonPhase 2Jean-François FillionSaint-FélicienC<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Lamarche-2/NPC22


BILAN 2004-2005Région 03Capitale-NationaleMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Ville <strong>de</strong> Québec Pa<strong>la</strong>is Montcalm Marc GarneauMaison <strong>de</strong> <strong>la</strong> musiqueRose-Marie Ekemberg Goul<strong>et</strong>QuébecMarcel JeanMonique MongeauFlorent CousineauVille <strong>de</strong> Québec Bibliothèque Charles-H. B<strong>la</strong>is Helga SchlitterPhase 2QuébecMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire École primaire du Ruissel<strong>et</strong> Thérèse Guy<strong>de</strong>s Premières-Seigneuries Saint-Ferréol-les-NeigesInstitut national <strong>de</strong> <strong>la</strong> Institut national <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pierre Bourgaultrecherche scientifique recherche scientifique C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> MongrainQuébecRichard PurdyTélé-universitéTélé-université <strong>et</strong> Université du Québec Sylvie CloutierUniversité du Québec Québec Roger GaudreauJean-Pierre MorinUniversité Laval * Université Laval BGLCentre <strong>de</strong> transformationKarole Bironsur le bois ouvré (CTBO)Marcel JeanQuébecFrançois MathieuMCC L’Association pour <strong>la</strong> * Église Notre-Dame-<strong>de</strong>-Grâce Jacques B<strong>la</strong>nch<strong>et</strong>MAMSL conservation <strong>de</strong> l’église (La Nef) Murielle Dupuis LaroseVQ Notre-Dame-<strong>de</strong>-Grâce Québec Louise VigerMSSS Centre hospitalier universitaire Centre hospitalier universitaire Marie Brun<strong>et</strong><strong>de</strong> Québec <strong>de</strong> Québec Lis<strong>et</strong>te LemieuxHôpital Saint-François-d’Assise Chantal SéguinPhase 2QuébecCorporation d’hébergement Carrefour <strong>de</strong> services intégrés Jean-Pierre Gaudreaudu Québec <strong>de</strong> première ligne Pierre E. LeclercCLSC-CHSLD La SourceWilliam James (Bill) Vincent(Point <strong>de</strong> services Nord)QuébecSociété immobilière du Québec * Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Chantal SéguinLac-Beauport23


BILAN 2004-200504 05Région 04MauricieMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMEQ Université du Québec * Centre intégré en pâtes <strong>et</strong> papier (CIPP) BGLà Trois-Rivières Trois-Rivières Dominique LaquerreRichard Purdy* Université du Québec à Trois-Rivières Lynda BarilPavillon Albert-TessierFlorent CousineauPhase 2Gilles GirardTrois-RivièresSociété immobilière du Québec Centre <strong>de</strong> services du ministère C<strong>la</strong>udine Cotton<strong>de</strong>s TransportsTrois-RivièresPoste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du QuébecPhase 2La TuqueLouise Boisvert* Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Jos<strong>et</strong>te VilleneuveSaint-Boniface-<strong>de</strong>-ShawiniganRégion 05EstrieMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMCC Centre d’arts Orford J.M.C. Centre d’arts Orford François-Marie BertrandOrfordYves BoucherChristian KiopiniMEQ Cégep <strong>de</strong> Sherbrooke Cégep <strong>de</strong> Sherbrooke (pavillon 2) Anne Marie LaurinSherbrookeCommission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> * Centre <strong>de</strong> formation Michel BeaucageRégion-<strong>de</strong>-Sherbrookeprofessionnelle 24-juinSherbrookeMichel VeltkampCommission sco<strong>la</strong>ire Maison Familiale Rurale du Granit Jacques Desruisseaux<strong>de</strong>s Hauts-CantonsSaint-RomainMSSS Centre jeunesse <strong>de</strong> l’Estrie Point <strong>de</strong> service Val-du-Lac Michel VeltkampPavillon Bergeron-ThériaultSherbrooke24


BILAN 2004-2005Région 06MontréalMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Tohu <strong>la</strong> Cité <strong>de</strong>s arts du cirque * Pavillon <strong>de</strong> <strong>la</strong> Tohu CozicMontréalYves GendreauArmand Vail<strong>la</strong>ncourtÉcole nationale <strong>de</strong> l’humour École nationale <strong>de</strong> l’humour François VincentMontréalMusée McCord * Musée McCord A<strong>la</strong>in PaiementPhase 3MontréalQuartier Éphémère Fon<strong>de</strong>rie Darling – Phase II Maria José SheriffMontréalMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> Montréal École primaire Lanaudière Nico<strong>la</strong>s BaierMontréalSuzanne CloutierPnina C. GagnonVivian GottheimÉcole primaire Lucille-TeasdaleMontréalMarie-Andrée CôtéMarie Chrystine LandryMireille P<strong>la</strong>mondon* École primaire Montcalm Har<strong>la</strong>n JohnsonMontréalÉcole primaire Saint-Grégoire-le-Grand Joëlle MorosoliMontréalÉcole primaire Saint-Isaac-JoguesMontréalMichel CampeauPnina C. GagnonVivian GottheimJenny Hellers* École primaire Sainte-Lucie Mireille P<strong>la</strong>mondonMontréalÉcole primaire Simonne-Mon<strong>et</strong>MontréalMichèle LapointeCommission sco<strong>la</strong>ire École primaire Pierre-Rémy Vivian GottheimMarguerite-BourgeoysMontréalHEC Montréal * HEC Montréal Michel GuilbeaultMontréalLa Corporation <strong>de</strong> l’École École Polytechnique <strong>de</strong> Montréal Nico<strong>la</strong>s BaierPolytechnique <strong>de</strong> Montréal Pavillons Pierre-Lasson<strong>de</strong> <strong>et</strong> Geneviève CadieuxC<strong>la</strong>u<strong>de</strong>tte-Mackay-Lasson<strong>de</strong>Vivian GottheimMontréalChristian KiopiniRoberto PellegrinuzziUniversité <strong>de</strong> Montréal Université <strong>de</strong> Montréal Yves GendreauPavillon J.-Armand-Bombardier Jacek JarnuszkiewiczMontréalJean-Pierre Morin* Université <strong>de</strong> MontréalPavillon Jean-CoutuMontréal* Université <strong>de</strong> Montréal Yechel GagnonPavillon Marcelle-CoutuMonique MongeauMontréalAnnie ThibaultUniversité du Québec à Montréal * Université du Québec à Montréal Geneviève CadieuxPavillon <strong>de</strong>s sciences biologiques Har<strong>la</strong>n JohnsonMontréalChristian KiopiniA<strong>la</strong>in PaiementAnnie Thibault25


BILAN 2004-200504 05Région 06 (suite)MontréalMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMSSS Centre hospitalier <strong>de</strong> Verdun Centre hospitalier <strong>de</strong> Verdun Jean-François CantinMontréalChristian KiopiniGilbert PoissantCHSLD-CLSC Bor<strong>de</strong>aux-Cartierville * Pavillon Saint-Joseph-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Provi<strong>de</strong>nceMontréalVivian GottheimRose-Marie Ekemberg Goul<strong>et</strong>Suzan VachonHôpital du Sacré-Cœur * Hôpital du Sacré-Cœur <strong>de</strong> Montréal Michel Campeau<strong>de</strong> Montréal Phase 2 René DerouinMontréalBarbara ToddHôpital Santa Cabrini * Hôpital Santa Cabrini Marie-France BrièreMontréalLinda CovitAndrew DutkewychAgence métropolitaine * Station <strong>de</strong> métro Henri-Bourassa Jean-François Cantin<strong>de</strong> transport Édicule Henri-Bourassa Est (Sud) Pierre E. LeclercMontréalRégion 07OutaouaisMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMCC Municipalités <strong>de</strong> Shawville Bibliothèque municipale Rita Rodrigue<strong>et</strong> C<strong>la</strong>rendon<strong>de</strong> Shawville/C<strong>la</strong>rendonShawvilleMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire Centre <strong>de</strong> formation professionnelle Rita Rodrigueau Cœur-<strong>de</strong>s-ValléesRe<strong>la</strong>is <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lièvre-SeigneurieGatineauCommission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s École primaire <strong>de</strong>s Deux-Ruisseaux Michel BeaucagePortages-<strong>de</strong>-l’Outaouais Gatineau Michel GuilbeaultMarcel Saint-PierreUniversité du Québec * Université du Québec en Outaouais Gin<strong>et</strong>te Daigneaulten Outaouais Centre <strong>de</strong> recherche en technologies Rock Lamothe<strong>la</strong>ngagièresPierre E. LeclercGatineau26


BILAN 2004-2005Région 08Abitibi-TémiscamingueMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMCC Corporation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Salle Théâtre du Rift Carole WagnerAugustin-ChénierVille-MarieVille <strong>de</strong> Val-d’Or Théâtre Télébec Luc BoyerÉcole secondaire Le CarrefourVal-d’OrMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire du Lac-Abitibi École Abana Marilyse Goul<strong>et</strong>NormétalMSSS Maison Pie XII * Maison Pie XII Francine LarivéeRouyn-NorandaJoëlle MorosoliCarole WagnerYves BoucherRock LamotheJoanne PoitrasSociété immobilière du Québec * Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Jacques BarilAmosPoste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du QuébecVal-d’OrAndré PaquinRégion 10Nord-du-QuébecMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire Crie Centre <strong>de</strong> formation professionnelle Glenna Matoush<strong>et</strong> technique CriJimmy OtterWaswanipiVirginia Pésémapéo Bor<strong>de</strong>leauTim WhiskeychanGlenna MatoushJimmy OtterVirginia Pésémapéo Bor<strong>de</strong>leauTim WhiskeychanCommission sco<strong>la</strong>ire Kativik École primaire à Pitakal<strong>la</strong>k Johnny AngnatukKuujjuaqU<strong>la</strong>yu ArnaqAlec GordonJoseph JonasMaggie KiatanaqEdward SnowballVicky GreySammy KudlukEva LepageJennifer LepageDerrick TagoonaHarry WhiskeychanMSSS Centre <strong>de</strong> santé Inuulitsivik Foyer <strong>de</strong> groupe à Puvirnituq Jakussi Ittukal<strong>la</strong>qPuvirnitukP<strong>et</strong>er Ittukal<strong>la</strong>qJakussi Ittukal<strong>la</strong>qP<strong>et</strong>er Ittukal<strong>la</strong>q27


BILAN 2004-200504 05Région 11Gaspésie–Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leineMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMCC Centre d’archives régional <strong>de</strong>s Îles Centre d’archives Renée Mao C<strong>la</strong>v<strong>et</strong><strong>de</strong>s Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leineBruno SanterreL’Étang-du-NordChristopher Varady-SzaboCRSBP GÎM Siège social du Centre régional Renée Mao C<strong>la</strong>v<strong>et</strong><strong>de</strong> services aux bibliothèques Yves Gonthierpubliques (CRSBP GÎM)Christopher Varady-SzaboGaspésie–les-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leineCap-ChatMunicipalité <strong>de</strong> Saint-Siméon Bibliothèque sco<strong>la</strong>ire-municipale Chantal Harvey<strong>de</strong> Saint-SiméonMichel LagacéSaint-SiméonGilles PîtreMSSS Centre jeunesse Gaspésie/Les Îles Centre jeunesse Gaspésie/ Chantal HarveyLes Îles La BaliseBonaventureSociété immobilière du Québec Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Michel PelchatSainte-Anne-<strong>de</strong>s-MontsRégion 12Chaudière-Appa<strong>la</strong>chesMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMCC Ville <strong>de</strong> Lévis Bibliothèque Jean-Gosselin Sylvie CloutierLévisMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire École primaire-secondaire Hélène BelzileCentral Québec A.S. Johnson Memorial Jacques LiséeTh<strong>et</strong>ford MinesFrançois MathieuCommission sco<strong>la</strong>ire CFER <strong>de</strong> Bellechasse Jacques Benoît<strong>de</strong> <strong>la</strong> Côte-du-Sud Saint-Raphaël Yann FarleyFrançois MathieuMEQ-MCC Commission sco<strong>la</strong>ire Salle <strong>de</strong> spectacles Méchatigan William James (Bill) Vincent<strong>de</strong> <strong>la</strong> Beauce-EtcheminSainte-MarieMSSS Les CLSC <strong>et</strong> CHSLD CHSLD Sainte-Hénédine Chantal Séguin<strong>de</strong> <strong>la</strong> Nouvelle-BeauceSainte-HénédineRégion 13LavalMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesCorporation d’hébergement Rési<strong>de</strong>nce Riviera Lucienne Corn<strong>et</strong>du Québec Laval Jeane FabbSylvie FraserPierre Leb<strong>la</strong>nc28


BILAN 2004-2005Région 14LanaudièreMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s Samares École primaire Pan<strong>et</strong> Baptiste GrisonSainte-BéatrixEric LadouceurPierre-Léon TétreaultÉcole primaire Saint-LouisRawdonSophie LanctôtCommission sco<strong>la</strong>ire École secondaire Joli<strong>et</strong>te High School Thomas CorriveauSir-Wilfrid-LaurierJoli<strong>et</strong>teÉcole primaire Franklin HillRepentignyLucie DuvalNormand Forg<strong>et</strong>Rose-Marie Ekemberg Goul<strong>et</strong>MSSS CLSC-CHSLD Montcalm CLSC-CHSLD Montcalm Philippe B<strong>et</strong>tingerFoyer Saint-JacquesMagali ChouinardPhase 2Baptiste GrisonSaint-JacquesCorporation d’hébergement * Centre d’hébergement du Piedmont Pierre E. Leclercdu Québec Saint-Jean-<strong>de</strong>-Matha Marcel Saint-PierreBarbara ToddRégion 15LanaudièreMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMCC Ville <strong>de</strong> Mont-Tremb<strong>la</strong>nt Bibliothèque Samuel-Ouim<strong>et</strong> René DerouinMont-Tremb<strong>la</strong>ntMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire École secondaire Sylvie Fraser<strong>de</strong> <strong>la</strong> Seigneurie-<strong>de</strong>s-Mille-Îles Jean-Jacques-Rousseau Gayle HermickPhase 2Joëlle MorosoliBoisbriandÉcole du Ruissel<strong>et</strong>LorraineJosée FafardNormand Forg<strong>et</strong>Gilbert PoissantCommission sco<strong>la</strong>ire * Centre <strong>de</strong> formation Yves Boucher<strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s professionnelle L’Horizon Michèle LapointeMont-Tremb<strong>la</strong>ntDominique Va<strong>la</strong><strong>de</strong>MSSS Centre hospitalier Laurentien * Centre hospitalier Laurentien C<strong>la</strong>ire Brun<strong>et</strong>Phase 3Marcel Saint-PierreSainte-Agathe-<strong>de</strong>s-MontsSuzan VachonHôtel-Dieu <strong>de</strong> Saint-Jérôme Hôtel-Dieu <strong>de</strong> Saint-Jérôme C<strong>la</strong>ire BeaulieuPhase 2C<strong>la</strong>ire Brun<strong>et</strong>Saint-JérômeDominique Va<strong>la</strong><strong>de</strong>29


BILAN 2004-200504 05Région 16MontérégieMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Société pour <strong>la</strong> promotion Théâtre <strong>de</strong>s Deux-Rives Jean-François Cantind’événements culturels Saint-Jean-sur-Richelieu Pierre E. Leclercdu Haut-RichelieuSuzan VachonVille <strong>de</strong> Saint-Hyacinthe Centre <strong>de</strong>s arts Juli<strong>et</strong>te-Lasson<strong>de</strong> Jean-François CantinSaint-HyacintheYves GendreauArmand Vail<strong>la</strong>ncourtMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire École primaire <strong>de</strong>s Prés-Verts Holly King<strong>de</strong>s Hautes-Rivières Phase 2Saint-LucCommission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s Trois-Lacs École secondaire d’enseignement Luce Pell<strong>et</strong>iertechnique Paul-Gérin-LajoiePhase 3 – Pavillon BVaudreuil-DorionUniversité <strong>de</strong> Montréal * Université <strong>de</strong> Montréal Yves BoucherFaculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine vétérinaire Har<strong>la</strong>n JohnsonSaint-HyacintheRoberto PellegrinuzziGilbert PoissantMSSS Centre hospitalier Pierre-Boucher Centre hospitalier Pierre-Boucher Sylvie CloutierPhase 2Douc<strong>et</strong>-SaïtoLongueuilYves GendreauParyse MartinRéseau Santé Richelieu-Yamaska * Centre hospitalier Honoré-Mercier Linda CovitPhase 2Douc<strong>et</strong>-SaïtoSaint-HyacintheAnnie Pell<strong>et</strong>ierFrancesca PenseriniCorporation d’hébergement CLSC <strong>de</strong>s Seigneuries Françoise Lavoiedu Québec Phase 2VarennesSociété immobilière du Québec* Maison du TourismeSaint-Bernard-<strong>de</strong>-LacollePoste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du QuébecSaint-Cl<strong>et</strong>Reynald PichéRégion 17Centre-du-QuébecMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Municipalité <strong>de</strong> Bibliothèque municipale-sco<strong>la</strong>ire Sainte- Chantal BrulotteSainte-Clotil<strong>de</strong>-<strong>de</strong>-Horton Clotil<strong>de</strong>-<strong>de</strong>-Horton Jean-Pierre GaudreauSainte-Clotil<strong>de</strong>-<strong>de</strong>-HortonDominique LaquerreSociété historique d’Odanak* Musée <strong>de</strong>s AbénakisOdanakMSSS CHSLD Ermitage Rési<strong>de</strong>nce Le Chêne Dominique LaquerreVictoriavilleAgnès RiverinWilliam James (Bill) VincentSociété immobilière du Québec * Édifice administratif (FADQ/MAPAQ) Sean RudmanDrummondville30


BILAN 2004-2005Quelquesréalisations© Yves BoucherContrep<strong>la</strong>qué, p<strong>la</strong>cage <strong>de</strong> bois, verre, aluminiumanodisé, vernis, teinture, peinture, semencesCentre d’arts Orford, OrfordSaucier <strong>et</strong> Perrotte, architectesPhotographie : Michel DubreuilYves BoucherTrame sonore, 2004Située dans le salon du pavillon multifonctionnel abritant les chambres <strong>de</strong> professeurs invités à donner <strong>de</strong>sc<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> maître, l’œuvre prend ici tout son sens dans c<strong>et</strong> univers musical. Le travail en relief <strong>de</strong> l’artiste seprésente comme une métaphore du son. Trois ban<strong>de</strong>s parallèles <strong>de</strong> 7, 8 <strong>et</strong> 9 mètres <strong>de</strong> long se déploient au murtelles <strong>de</strong>s portées musicales sur lesquelles <strong>de</strong>s signes plus bruts, plutôt comme <strong>de</strong>s mouvements ondu<strong>la</strong>toiresque <strong>de</strong>s notes, composent une trame sonore visuelle. Des sillons creusés dans le bois <strong>et</strong> remplis <strong>de</strong> diversessemences scintillent sous le verre gravé. Des couleurs chau<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>cages <strong>de</strong> diverses essences <strong>de</strong> boiscontribuent à <strong>la</strong> tonalité <strong>de</strong> l’ensemble qui peut ainsi se lire comme <strong>de</strong>s extraits <strong>de</strong> phrases musicales.31


BILAN 2004-2005PREMIÈRE ŒUVRE© Luc BoyerAluminium, granit noir, bronzeThéâtre Télébec, École secondaire Le Carrefour, Val-d’OrMon<strong>et</strong>te Leclerc Saint-Denis <strong>et</strong> associés, architectesPhotographie : Luc BoyerLuc BoyerÉlévation, 2005Trois longues tiges d’aluminium entrecroisées comme les montants d’un tipi supportent <strong>et</strong> traversent unestructure-maison sur <strong>la</strong>quelle repose un corbeau <strong>de</strong> bronze. Culminant à près <strong>de</strong> 10 mètres <strong>de</strong> hauteur dans<strong>la</strong> cour arrière <strong>de</strong> l’école secondaire qui donne accès au nouveau Théâtre Télébec, c<strong>et</strong>te première œuvred’intégration <strong>de</strong> l’artiste m<strong>et</strong> en re<strong>la</strong>tion les univers culturel <strong>et</strong> sco<strong>la</strong>ire en s’appuyant sur les notions d’élévation,<strong>de</strong> passage <strong>et</strong> <strong>de</strong> croissance. Ce parti pris métaphorique se lit dans le mouvement vertical <strong>de</strong>s tiges-supportsqui entraînent le regard vers le haut, dans <strong>la</strong> construction centrale qui traduit le côté rationnel <strong>et</strong> cartésien <strong>de</strong>l’apprentissage ainsi que sur les cinq niveaux <strong>de</strong> son carre<strong>la</strong>ge qui rappellent le nombre d’années d’étu<strong>de</strong>s ausecondaire. Aussi, l’ouverture pratiquée dans le volume évoque une fenêtre sur le mon<strong>de</strong> <strong>et</strong>, plus encore, unep<strong>et</strong>ite scène <strong>de</strong> théâtre… L’oiseau est un clin d’œil à <strong>la</strong> richesse du patrimoine naturel <strong>de</strong> <strong>la</strong> région. Enfin, <strong>la</strong>forme du tipi souligne l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> riche culture amérindienne sur le territoire.32


04 05BILAN 2004-2005© Sylvie CloutierGranit, aluminium, cuivreCentre hospitalier Pierre-Boucher, LongueuilLemay <strong>et</strong> associés, architectesPhotographie : Gui<strong>la</strong>ine St-PierreSylvie CloutierEntre-voir, 2006Conjuguant formes géométriques <strong>et</strong> organiques, p<strong>la</strong>ns <strong>et</strong> volumes, jeux <strong>de</strong> perception <strong>et</strong> trompe-l’œil, c<strong>et</strong>teinstal<strong>la</strong>tion sculpturale exploite tous les points <strong>de</strong> vue possibles dans <strong>la</strong> cour séparant les secteurs abondammentfenêtrés <strong>de</strong> <strong>la</strong> salle d’attente <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> cafétéria <strong>de</strong> l’établissement hospitalier. Prenant appui sur un dal<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> granittricolore qui <strong>de</strong>ssine au sol <strong>de</strong>s cubes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s losanges, <strong>de</strong>ux sculptures, l’une en aluminium <strong>et</strong> l’autre en cuivre,engagent un étonnant face-à-face sur c<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite p<strong>la</strong>ce dressée à même le trottoir menant au stationnement.Répétant à <strong>la</strong> verticale <strong>la</strong> trame du pavement, quatre colonnes s’élèvent à près <strong>de</strong> 4 mètres en une suite <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nsen zigzag qui composent un écran. Selon l’angle <strong>de</strong> vision <strong>et</strong> l’inclinaison <strong>de</strong>s surfaces réfléchissantes, ces p<strong>la</strong>ns<strong>de</strong>viennent tout à coup <strong>de</strong>s volumes sous l’action <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumière. La forme basse <strong>et</strong> arrondie <strong>de</strong> <strong>la</strong> sculpture encuivre, pareille à un bourgeon enroulé sur lui-même, fait contrepoids à ce développement géométrique. Rythmedu temps, croissance <strong>et</strong> chaîne <strong>de</strong> vie sont ainsi suggérés dans c<strong>et</strong>te œuvre <strong>de</strong> contraste <strong>et</strong> <strong>de</strong> complémentaritéqui se <strong>la</strong>isse « entre-voir » <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s façons.33


BILAN 2004-2005© René DerouinAluminium, céramique, miroirBibliothèque Samuel-Ouim<strong>et</strong>, Mont-Tremb<strong>la</strong>ntMercier Boyer-Mercier/Jean-François Parentarchitectes en consortiumPhotographie : Vincent ProvostRené DerouinLes migrants <strong>de</strong> l’espace, 2005L’artiste a su tirer avantage du vi<strong>de</strong> architectural au cœur <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque pour y suspendre un p<strong>la</strong>teau circu<strong>la</strong>ireajouré <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 2 mètres <strong>de</strong> diamètre, sur lequel il a déposé un groupe <strong>de</strong> personnages que l’on peut observer<strong>de</strong> différents points <strong>de</strong> vue. En eff<strong>et</strong>, ces « migrants » <strong>de</strong> céramique semblent flotter sur <strong>la</strong> surface réfléchissantedu métal qui multiplie <strong>la</strong> foule, tout comme le fait le miroir fixé au p<strong>la</strong>fond. C<strong>et</strong>te foule silencieuse <strong>de</strong> visiteursfait partie <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites figures, récurrentes <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années, dans <strong>la</strong> production <strong>de</strong> l’artiste, pour quiles notions <strong>de</strong> migration, d’errance, <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement <strong>et</strong> <strong>de</strong> territoire sont <strong>de</strong>s thèmes constamment reformuléssymboliquement <strong>et</strong> p<strong>la</strong>stiquement. Ici, on peut penser qu’elles chuchotent que leur migration se fait c<strong>et</strong>te foisdans l’univers <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance prenant appui sur les multiples supports du savoir.34


04 05BILAN 2004-2005© Lis<strong>et</strong>te LemieuxAcier, aluminium, acier, verre trempé, boisHôpital Saint-François d’Assise, QuébecGalienne, Moisan/Ramoisy, Tremb<strong>la</strong>y architectesPhotographie : Michel DubreuilLis<strong>et</strong>te LemieuxL’arbre <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance, 2005Composant avec <strong>la</strong> présence d’un élément architectural situé au centre d’une succession <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s fenêtres<strong>de</strong> <strong>la</strong> salle d’attente <strong>de</strong> l’urgence, l’œuvre agit comme porteur d’un déploiement arborescent. Le choix <strong>de</strong>l’arbre comme élément symbolique <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie n’est pas sans évoquer <strong>de</strong>s simi<strong>la</strong>rités entre le mon<strong>de</strong> végétal <strong>et</strong>le milieu humain : l’enracinement, <strong>la</strong> position verticale, l’épanouissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie supérieure, mais aussi<strong>la</strong> mémoire <strong>et</strong> les traces du passage du temps. L’étalement horizontal <strong>de</strong> l’arbre réparti en sept sections occupe<strong>la</strong> partie supérieure <strong>de</strong> <strong>la</strong> fenestration. Chaque section <strong>de</strong>vient un boîtier encastré <strong>et</strong> fixé aux meneaux. Deuxfeuilles <strong>de</strong> verre enferment <strong>de</strong>s emporte-pièces en forme <strong>de</strong> l<strong>et</strong>tres réparties <strong>de</strong> manière aléatoire. La perception<strong>de</strong> ce traitement est modulée par <strong>la</strong> lumière qui se reflète sur leurs rebords métalliques <strong>et</strong> crée un eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>miroitement, en maintenant toutefois le contact visuel vers le paysage extérieur.35


BILAN 2004-200504 05© Éric LadouceurPhotographie, plexig<strong>la</strong>s, boisÉcole primaire Pan<strong>et</strong>, Sainte-BéatrixCommission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s SamarresAcquisitionPhotographie : Baptiste GrisonÉric LadouceurUn battement d’ailes, 2001-2004PREMIÈRE ŒUVREDans c<strong>et</strong>te photographie-relief, l’artiste joue avec les conventions du <strong>la</strong>ngage bidimensionnel <strong>et</strong> du reliefpour mieux m<strong>et</strong>tre en espace dans les limites <strong>de</strong> l’architecture <strong>de</strong>s images stéréotypées <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux obj<strong>et</strong>s vo<strong>la</strong>ntsi<strong>de</strong>ntifiés. Saisi en plein vol, venant d’on ne sait où, le capitaine Midas, personnage fictif inventé <strong>et</strong> interprétépar l’artiste lui-même, fait un saut furtif. Ce saut photographié <strong>et</strong> p<strong>la</strong>cé au-<strong>de</strong>ssus d’un escalier a tout <strong>de</strong> l’exploitque seuls les héros <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssinées <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins animés peuvent accomplir. Ce clin d’œil tout en sourire,avec l’appui du papillon, peut inciter les enfants à <strong>de</strong>meurer dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’imaginaire, <strong>de</strong> <strong>la</strong> fantaisie, touten restant maîtres <strong>de</strong>s scénarios les plus irréalistes, les plus utopiques. Parions qu’à l’heure actuelle le capitaineMidas se trouve au cœur <strong>de</strong> plusieurs proj<strong>et</strong>s pédagogiques <strong>de</strong> l’école.36


BILAN 2004-2005Les <strong>la</strong>rges panneaux peints aux couleurs vives ramènent l’esprit au vaste panorama ouvert sur le fleuve dans <strong>la</strong>région du Bas-Saint-Laurent. Ils dynamisent les trois zones du mur entrecoupé <strong>de</strong> colonnes dans <strong>la</strong> salle d’attentedu Département <strong>de</strong> radio-oncologie. Un seul <strong>de</strong>s trois tableaux propose une construction verticale <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 4mètres <strong>de</strong> haut qui contraste avec l’horizontalité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres. La vivacité <strong>de</strong> <strong>la</strong> touche <strong>de</strong> l’artiste, <strong>la</strong> vibration<strong>de</strong> <strong>la</strong> couleur, dont les tons froids rappellent <strong>la</strong> c<strong>la</strong>rté du ciel <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’eau, alors que les tons chauds évoquentceux <strong>de</strong>s rochers <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> végétation <strong>de</strong> <strong>la</strong> grève, ainsi que <strong>la</strong> juxtaposition <strong>de</strong> paysages fragmentés rem<strong>et</strong>tenten question les habitu<strong>de</strong>s perceptuelles du spectateur malgré le suj<strong>et</strong> familier. L’animation picturale, proche<strong>de</strong> l’abstraction, perm<strong>et</strong> une exploration spatiale <strong>et</strong> affective qui s’avère visuellement <strong>et</strong> psychologiquementstimu<strong>la</strong>nte pour le patient, souvent seul <strong>de</strong>vant l’angoisse d’un traitement médical.© Sean RudmanContrep<strong>la</strong>qué, acryliqueCentre hospitalier régional <strong>de</strong> Rimouski, RimouskiGagnon, L<strong>et</strong>ellier, Cyr, ArchitectesPhotographie : Sean RudmanSean RudmanNatura/Harmonia, 200537


BILAN 2004-200504 05© Jimmy OtterStéatite verteCentre <strong>de</strong> formation professionnelle <strong>et</strong> technique cri(Sabtuan Regional Vocational Training Center), WaswanipiCommission sco<strong>la</strong>ire CrieMon<strong>et</strong>te Leclerc Saint-Denis <strong>et</strong> associés, architectesPhotographie : Maurice AchardJimmy OtterPère apprenant à son fils à sculpter un aviron, 2004Voici un père montrant à son fils comment sculpter un aviron. C<strong>et</strong>te sculpture <strong>de</strong> pierre imposante marque <strong>la</strong>transition entre <strong>la</strong> tradition <strong>et</strong> <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>rnité. Dressée dans le grand couloir qui traverse le nouveau centre <strong>de</strong> formationprofessionnelle <strong>et</strong> technique cri <strong>de</strong>stiné aux jeunes <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite communauté du sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-James<strong>et</strong> <strong>de</strong> toute <strong>la</strong> région, elle prend une signification vraiment particulière. En eff<strong>et</strong>, le toponyme Waswanipi signifie« lumières dans l’eau », par référence à <strong>la</strong> pêche autrefois pratiquée <strong>de</strong> nuit à <strong>la</strong> lueur <strong>de</strong> torches sur <strong>la</strong> rivière dumême nom. Soulignant ici <strong>la</strong> transmission <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te mémoire mais, surtout, du savoir-faire ancestral, l’avironsymbolise <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation crie tout entière d’aller toujours plus en avant, <strong>de</strong> se tourner vers l’avenir.38


© François VincentAcrylique sur toile marouflée sur panneau <strong>de</strong> boisÉcole nationale <strong>de</strong> l’humour, MontréalLes architectes Faucher Aubertin Bro<strong>de</strong>urPhotographie : Daniel RousselFrançois VincentBILAN 2004-2005P<strong>et</strong> <strong>et</strong> Rép<strong>et</strong> ne tomberont pas à l’eau, 2004Dans un environnement où le b<strong>la</strong>nc <strong>et</strong> les lignes droites dominent, l’œuvre fait littéralement figure d’accueil.De par leurs dimensions re<strong>la</strong>tivement imposantes, les <strong>de</strong>ux formes ovales centrales établissent c<strong>la</strong>irementque ce sont elles les ve<strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> l’œuvre. Telles <strong>de</strong>ux complices occupant le p<strong>la</strong>teau, le <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> <strong>la</strong> scène,elles sont bien p<strong>la</strong>ntées dans l’horizontalité du tableau. P<strong>et</strong> <strong>et</strong> Rép<strong>et</strong> se présentent <strong>et</strong> se représentent dans leurcomplémentarité chromatique. Ils déclinent plusieurs aspects qui peuvent être associées aux nombreusesfac<strong>et</strong>tes que l’humour emprunte en passant du trait sombre <strong>et</strong> ironique au rire rond <strong>et</strong> généreux.39


BILAN 2004-2005© U<strong>la</strong>yu ArnaqVerre coloré animéÉcole Pitakal<strong>la</strong>k, KuujjuaqCommission sco<strong>la</strong>ire KativikMon<strong>et</strong>te Leclerc Saint-Denis <strong>et</strong> associés, architectesPhotographie : Maurice AchardU<strong>la</strong>yu ArnaqSans titre, 2004Réalisées in situ par l’artiste Lise Char<strong>la</strong>nd-Favr<strong>et</strong>ti, à partir <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux artistes autochtones, <strong>de</strong>uximmenses verrières lumineuses égaient <strong>et</strong> réchauffent <strong>de</strong> leurs couleurs soutenues le hall principal <strong>de</strong>c<strong>et</strong>te nouvelle école du Grand-Nord. Joyeuses <strong>et</strong> ludiques, elles prennent en considération <strong>la</strong> vocation <strong>de</strong>l’établissement qui accueille <strong>de</strong>puis 2005 les élèves <strong>de</strong> <strong>la</strong> maternelle jusqu’à <strong>la</strong> troisième année du primaire.Dynamique <strong>et</strong> très colorée, puisant à même le vécu <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te jeune popu<strong>la</strong>tion sco<strong>la</strong>ire, <strong>la</strong> première verrièrea été intégrée à <strong>la</strong> fenêtre <strong>de</strong> <strong>la</strong> cage d’escalier. Victoria Grey y raconte en dix tableaux les activités <strong>et</strong> les jeux<strong>de</strong>s enfants inuits <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs parents. L’arrivée <strong>et</strong> le départ <strong>de</strong>s oies sauvages marquent les saisons <strong>et</strong> rythmentainsi <strong>la</strong> vie <strong>de</strong>s habitants du territoire circumpo<strong>la</strong>ire. Dans c<strong>et</strong>te représentation d’U<strong>la</strong>yu Arnaq qui surplombel’entrée principale, les oiseaux migrateurs annoncent également le début <strong>et</strong> <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l’année sco<strong>la</strong>ire, <strong>de</strong>uxmoments importants dans <strong>la</strong> vie <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its Kuujjuamiuts.© U<strong>la</strong>yu ArnaqVerre coloré animéÉcole Pitakal<strong>la</strong>k, KuujjuaqCommission sco<strong>la</strong>ire KativikMon<strong>et</strong>te Leclerc Saint-Denis <strong>et</strong> associés, architectesPhotographie : Maurice AchardVictoria GreySans titre, 200440


04 05Matièreve<strong>de</strong>tteBILAN 2004-2005Les œuvresintégrées auxéquipementsculturels ayant faitl’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> concoursd’architectureDès le début <strong>de</strong>s années 90, le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong> a soutenu,sur une base expérimentale, <strong>la</strong> tenue <strong>de</strong> concours d’architecture dans le but <strong>de</strong> promouvoir <strong>et</strong>d’encourager <strong>la</strong> recherche <strong>et</strong> <strong>la</strong> création dans le domaine. De manière générale, les concoursd’architecture s’adressent aux architectes du Québec <strong>et</strong> touchent <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>sd’immobilisation publique à vocation culturelle (salle <strong>de</strong> spectacle, bibliothèque, musée, <strong>et</strong>c.)dont le coût <strong>de</strong> construction excè<strong>de</strong> 2 millions <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs. Ainsi, une vingtaine d’équipementsculturels ont été construits à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> concours d’architecture.En 2004-2005, 5 propositions d’œuvre d’art ont été r<strong>et</strong>enues pour 4 équipementsculturels ayant fait l’obj<strong>et</strong> d’un concours d’architecture. En 2005-2006, 4 œuvres étaientintégrées ou le seront bientôt dans <strong>de</strong> nouveaux proj<strong>et</strong>s à vocation culturelle. Aucune œuvred’intégration n’a toutefois été commandée durant l’année 2006-2007 pour être installée dansun bâtiment dont <strong>la</strong> conception résulte d’un concours d’architecture.Lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> publication du <strong>Bi<strong>la</strong>n</strong> 2002-2004. L’intégration <strong>de</strong>s arts à l’architecture <strong>et</strong> àl’environnement, les quatre œuvres commandées pour l’édifice <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Bibliothèque àMontréal n’étaient pas installées. Elles l’ont été <strong>de</strong>puis, <strong>et</strong> nous avons choisi d’effectuer ici,<strong>de</strong> manière exceptionnelle, un r<strong>et</strong>our sur l’année 2003-2004 pour combler c<strong>et</strong>te <strong>la</strong>cune. Parailleurs, l’œuvre commandée en 2005 à l’artiste Micheline Beauchemin pour être intégrée àl’édifice <strong>de</strong> <strong>la</strong> TOHU <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cité <strong>de</strong>s arts du cirque à Montréal, conçu par Schème consultants,l’Architecte Jacques P<strong>la</strong>nte, Jodoin Lamarre Pratte <strong>et</strong> associés architectes en consortium, n’estpas encore installée au moment d’aller sous presse. Elle sera donc présentée ultérieurement.41


BILAN 2004-2005Les œuvres intégrées aux équipements culturelsayant fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> concours d’architectureR<strong>et</strong>our sur 2003-2004La Gran<strong>de</strong> BibliothèqueMontréalOuvert au public <strong>de</strong>puis le 30 avril 2005, l’édifice <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong>Bibliothèque, Bibliothèque <strong>et</strong> Archives nationales du Québeca été conçu par le consortium Patkau/Croft-Pell<strong>et</strong>ier/MenkésShooner Dagenais Architectes Associés à <strong>la</strong> suite d’un concoursinternational d’architecture. Le bâtiment a remporté en 2007un prix d’honneur attribué conjointement par l’AmericanInstitute of Architects <strong>et</strong> l’American Library Association.À l’intérieur, <strong>de</strong>ux vastes chambres <strong>de</strong> bois, inspirées du célèbreroman <strong>de</strong> l’écrivaine québécoise Anne Hébert, abritent <strong>la</strong>Collection nationale <strong>de</strong> même que <strong>la</strong> Collection universelle<strong>de</strong> prêt <strong>et</strong> <strong>de</strong> référence. Quatre artistes parmi douze finalistessélectionnés en 2003 ont été invités à réaliser les œuvresd’intégration.42


La Gran<strong>de</strong> BibliothèqueBILAN 2004-2005© Jean-Pierre MorinAluminium, acier CortenGran<strong>de</strong> Bibliothèque, Bibliothèque <strong>et</strong> Archivesnationales du Québec, MontréalPatkau/Croft-Pell<strong>et</strong>ier/Menkés Shooner DagenaisArchitectes AssociésPhotographie : Robert EtcheverryJean-Pierre MorinEspace fractal, 2005Dans <strong>la</strong> cour surbaissée donnant sur le boulevard De Maisonneuve, l’imposante sculpture annonce dès l’entréeprincipale <strong>la</strong> vitalité <strong>et</strong> le caractère évolutif <strong>de</strong> ce lieu <strong>de</strong> savoir <strong>et</strong> <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>s connaissances. Sur unsocle d’acier Corten pareil à un tronc qui s’entrouvre en quatre sections, c<strong>et</strong> arbre monumental culmine à 17mètres <strong>de</strong> hauteur à partir du niveau métro. Les ramures <strong>de</strong> son couronnement s’é<strong>la</strong>borent par addition, parrépétition <strong>et</strong> par fragmentation – d’où le titre –, d’éléments d’aluminium <strong>de</strong> différentes grosseurs emboîtés lesuns dans les autres, jusqu’à former une gran<strong>de</strong> gerbe d’étincelles visible <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue. La dynamique <strong>de</strong> l’œuvres’appuie sur le contraste <strong>de</strong>s matériaux (mats <strong>et</strong> terreux pour <strong>la</strong> base, réfléchissants <strong>et</strong> lumineux pour sa partieaérienne) ainsi que sur l’organisation <strong>de</strong>nse <strong>et</strong> complexe <strong>de</strong> ses embranchements qui donnent l’impressiond’être en expansion constante. Elle rappelle les ramifications du cerveau ou, mieux, le savoir qui s’accumule parfragments dans <strong>la</strong> mémoire <strong>et</strong> se transm<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> même façon dans <strong>la</strong> culture…43


BILAN 2004-2005Les œuvres intégrées aux équipements culturelsayant fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> concours d’architectureLa Gran<strong>de</strong> BibliothèqueC<strong>et</strong>te œuvre lumineuse composée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux unités longe sur plus <strong>de</strong> 27 mètres le grand couloir menant <strong>de</strong> <strong>la</strong>salle d’exposition au centre <strong>de</strong>s conférences du niveau métro <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Bibliothèque. Constitué <strong>de</strong> tiges <strong>de</strong>verre partiellement dépoli alignées sur quatre supports rectangu<strong>la</strong>ires en acier inoxydable, ce mur <strong>de</strong> lumièredissimule un système d’éc<strong>la</strong>irage programmé par ordinateur qui accompagne <strong>de</strong> ses ambiances luminescentesle parcours du visiteur. Avec sa ligne hachurée parcourue <strong>de</strong> motifs en pointillés (accents grave, aigu <strong>et</strong>circonflexe), puis <strong>de</strong> pics <strong>et</strong> <strong>de</strong> creux semb<strong>la</strong>bles au graphique irrégulier d’un sonographe, l’œuvre intituléeVoix sans bruit suggère ici un instrument acoustique qui mesure « le souffle <strong>et</strong> <strong>la</strong> voix silencieuse <strong>de</strong>s livres ».Quatre cycles d’animation lumineuse recréant le passage <strong>de</strong>s saisons prolongent ainsi l’expérience sensorielle.© Louise VigerVue partielleVerre, acier inoxydable, aluminium,dispositif d’éc<strong>la</strong>irageGran<strong>de</strong> Bibliothèque, Bibliothèque <strong>et</strong> Archivesnationales du Québec, MontréalPatkau/Croft-Pell<strong>et</strong>ier/Menkés Shooner DagenaisArchitectes AssociésPhotographie : Richard-Max Tremb<strong>la</strong>yLouise VigerVoix sans bruit, 200544


La Gran<strong>de</strong> BibliothèqueBILAN 2004-2005© Roger GaudreauGran<strong>de</strong> Bibliothèque, Bibliothèque <strong>et</strong> Archivesnationales du Québec, MontréalPatkau/Croft-Pell<strong>et</strong>ier/Menkés Shooner DagenaisArchitectes AssociésPhotographie : IA-06-361, Audrey La<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, MCCFRoger GaudreauLe jardin punk, 2005Pierres, aluminium, végétauxLe jardin civilisé, 2005Béton, végétauxLotis en 29 espaces dans l’esprit <strong>de</strong>s jardins communautaires, les jardins <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Bibliothèque accueillent<strong>de</strong>ux œuvres réalisées dans le contexte <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts.Bordées <strong>de</strong> graminées échevelées <strong>et</strong> alignées sur un lit <strong>de</strong> gal<strong>et</strong>s, comme sur le lit d’une rivière, trois grossespierres ornées d’anneaux métalliques <strong>et</strong> autres parures décoratives, comme en portent les a<strong>de</strong>ptes du perçage(piercing), composent l’œuvre intitulée Le jardin punk. Ce clin d’œil attendri <strong>et</strong> ludique, qui rappelle <strong>la</strong>présence <strong>de</strong> jeunes marginaux dans ce secteur du centre-ville, s’inspire <strong>de</strong>s photographies <strong>de</strong> <strong>la</strong> Faune localed’Yves Nantel paru dans <strong>la</strong> revue Art Le Sabord (no 58, avril 2001).Tout à côté, l’œuvre intitulée Le jardin civilisé prend sa source dans <strong>la</strong> culture livresque, plus particulièrementdans l’ouvrage Des forêts <strong>et</strong> <strong>de</strong>s hommes 1880-1982, recueil <strong>de</strong> photographies anciennes publié en 1987 par lesArchives nationales du Québec <strong>et</strong> Les Publications du Québec. Émergeant d’un tapis <strong>de</strong> verdure, à l’imaged’une forêt géométrique ou d’une ville miniature avec ses immeubles en hauteur, <strong>de</strong>s blocs <strong>de</strong> béton exposentleurs formes régulières (cube, rectangle) ainsi que leurs surfaces texturées <strong>et</strong> travaillées pour leur donnerl’aspect <strong>de</strong> l’écorce <strong>de</strong> différents arbres (cèdre, érable, épin<strong>et</strong>te, pin b<strong>la</strong>nc <strong>et</strong> pruche). P<strong>la</strong>ntés dans ce jardininusité, ces éléments verticaux évoquent tout autant <strong>la</strong> richesse <strong>et</strong> <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong> <strong>la</strong> forêt boréale – par extension,<strong>de</strong> <strong>la</strong> nature – que son exploitation <strong>et</strong> sa transformation par l’être humain.45


BILAN 2004-2005Les œuvres intégrées aux équipements culturelsayant fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> concours d’architectureLa Gran<strong>de</strong> Bibliothèque© Dominique B<strong>la</strong>inVerre, miroir, obj<strong>et</strong>s trouvés (tables), papierGran<strong>de</strong> Bibliothèque, Bibliothèque <strong>et</strong> Archives nationalesdu Québec, MontréalPatkau/Croft-Pell<strong>et</strong>ier/Menkés Shooner Dagenais Architectes AssociésPhotographie : IA-06-353, Nathalie Dion, MCCCFDominique B<strong>la</strong>inLe lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence, 2005L’entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Bibliothèque du côté <strong>de</strong> l’avenue Savoie fait face à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce Paul-Émile-Borduas par<strong>la</strong>quelle on accè<strong>de</strong> à <strong>la</strong> rue Saint-Denis. Dans ce contexte, l’artiste a imaginé une instal<strong>la</strong>tion intégrant troiséléments. Au centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> fenestration, elle reprend <strong>et</strong> grave <strong>la</strong> mention « Vous êtes ici » figurant sur les p<strong>la</strong>nstouristiques <strong>de</strong>s villes. Sur le mur <strong>la</strong>téral du hall, un miroir reflète c<strong>et</strong>te inscription <strong>et</strong> en rétablit le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong>lecture au bénéfice <strong>de</strong>s usagers à l’intérieur <strong>de</strong> l’édifice. Des silhou<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> personnages en marche venant d’unpeu partout dans le mon<strong>de</strong> forment un motif qui se répète sur l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> paroi <strong>de</strong> verre. Sur les <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>stables mises à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s usagers, diverses cartes historiques <strong>de</strong> Montréal indiquent l’emp<strong>la</strong>cement exact<strong>de</strong> l’édifice dans <strong>de</strong>s environnements qui ont évolué au fil du temps. À <strong>la</strong> fois repère physique <strong>et</strong> symbolique,c<strong>et</strong>te œuvre signalétique mais aussi discrète nous situe quelque part entre l’Ici réel <strong>et</strong> l’Ailleurs, tous les ailleurspossibles, proj<strong>et</strong>és ou remémorés…46


BILAN 2004-2005En 2004-2005…La Maison <strong>de</strong> <strong>la</strong> musiquePa<strong>la</strong>is Montcalm, QuébecDans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> <strong>la</strong> Capitale-Nationale, le Consortium M.U.S.E.(L’Architecte Jacques P<strong>la</strong>nte/Saint-Ge<strong>la</strong>is Montmigny +associés Architectes) a mérité les honneurs pour <strong>la</strong> rénovationdu Pa<strong>la</strong>is Montcalm <strong>et</strong> sa reconversion en Maison <strong>de</strong> <strong>la</strong>musique. Le bel édifice Art déco construit en 1931-1932 estaujourd’hui le lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce permanent <strong>de</strong> l’ensemble<strong>de</strong>s Violons du Roy. Les travaux d’agrandissement <strong>et</strong> <strong>de</strong>réfection ont surtout permis d’améliorer les aires <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tionintérieure <strong>et</strong> d’augmenter <strong>la</strong> superficie <strong>et</strong> <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> <strong>la</strong>salle <strong>de</strong> concert désormais équipée d’une acoustique exceptionnelle<strong>et</strong> d’une scène à <strong>la</strong> fine pointe <strong>de</strong> <strong>la</strong> technologie. Avecsa touche contemporaine <strong>et</strong> sa faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> style, <strong>la</strong> silhou<strong>et</strong>terevampée du bâtiment s’inscrit dans le contexte historiquedu carré D’ Youville, porte d’entrée du Vieux-Québec.Deux œuvres y ont été installées.47


BILAN 2004-2005Les œuvres intégrées aux équipements culturelsayant fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> concours d’architectureLa Maison <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique, Pa<strong>la</strong>is Montcalm© Rose-Marie Ekemberg Goul<strong>et</strong>Acrylique, acier inoxydable, miroirMaison <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique, Pa<strong>la</strong>is Montcalm, QuébecConsortium M.U.S.E. (L’Architecte Jacques P<strong>la</strong>nte/Saint-Ge<strong>la</strong>isMontmigny + associés Architectes)Photographie : Louise Bilo<strong>de</strong>auRose-Marie Ekemberg Goul<strong>et</strong>Cantate, 2005Se déployant sur le mur incliné <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux étages qui domine le foyer principal, l’œuvre consiste en une gran<strong>de</strong>murale-relief construite par découpes en acier inoxydable au fini miroir <strong>et</strong> par impressions en noir sur ce métal<strong>et</strong> le mur du fond peint en b<strong>la</strong>nc. Au premier coup d’œil, c<strong>et</strong> ensemble <strong>la</strong>isse <strong>de</strong>viner <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres qui, si l’on yprête bien attention, forment <strong>de</strong>s mots du vocabu<strong>la</strong>ire musical. Sur c<strong>et</strong> assemb<strong>la</strong>ge littéral sont superposées<strong>de</strong>s écritures musicales <strong>de</strong> différentes époques traitées graphiquement pour former <strong>de</strong>s disques. C<strong>et</strong>te œuvremiroirqui embrasse tout l’environnement réserve aussi une expérience sensorielle <strong>de</strong> l’architecture où chacunpeut choisir son point <strong>de</strong> vue, peut voir sans être vu… Refl<strong>et</strong>s <strong>et</strong> jeux <strong>de</strong> perception qui donnent l’impression<strong>de</strong> décupler l’espace <strong>et</strong> son contenu dynamisent ainsi les allées <strong>et</strong> venues <strong>de</strong>s musiciens <strong>et</strong> <strong>de</strong>s spectateurs dansce lieu fréquenté par soir <strong>de</strong> concert.48


La Maison <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique, Pa<strong>la</strong>is MontcalmBILAN 2004-2005Florent CousineauLe fil rouge, 2005© Florent CousineauGranit, dispositif d’éc<strong>la</strong>irageMaison <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique, Pa<strong>la</strong>is Montcalm, QuébecConsortium M.U.S.E. (L’Architecte Jacques P<strong>la</strong>nte/Saint-Ge<strong>la</strong>isMontmigny + associés Architectes)Photographie : Ivan Bin<strong>et</strong>PREMIÈRE ŒUVREEn y créant Le fil rouge, relief composé <strong>de</strong> tranches <strong>de</strong> granit brut traversées par une fissure lumineuse, l’artistea pris en charge <strong>la</strong> faça<strong>de</strong> contemporaine (arrière) du Pa<strong>la</strong>is Montcalm, visible <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue Dauphine. Ce triptyqueenchâssé dans le mur a été muni d’un capteur <strong>de</strong> son directement branché sur <strong>la</strong> scène. Telle une ligne virtuelleconductrice du son, c<strong>et</strong>te œuvre interactive offre aux passants un spectacle coloré sans cesse renouvelé. Rougelorsqu’il est au repos, le fil lumineux s’anime <strong>et</strong> se transforme en on<strong>de</strong>s dansantes <strong>de</strong> différentes couleursmodulées grâce à l’intensité <strong>et</strong> aux différentes fréquences <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> musique, maintenant ainsi un lienentre l’intérieur <strong>et</strong> l’extérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique.49


BILAN 2004-2005Les œuvres intégrées aux équipements culturelsayant fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> concours d’architectureEn 2004-2005…Le Centre <strong>de</strong>s artsJuli<strong>et</strong>te-Lasson<strong>de</strong>Saint-HyacintheSitué au cœur <strong>de</strong> Saint-Hyacinthe, à proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivièreYamaska, le Centre <strong>de</strong>s arts Juli<strong>et</strong>te-Lasson<strong>de</strong> a été conçupar <strong>la</strong> firme Dan S. Hanganu architectes <strong>de</strong> Montréal. Érigédans <strong>la</strong> partie historique <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville, riche <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 250 ansd’histoire religieuse <strong>et</strong> industrielle, ce bâtiment résolumentcontemporain est décrit comme une « <strong>la</strong>nterne dans <strong>la</strong> ville »avec son revêtement en verre, céramique <strong>et</strong> métal. D’unesuperficie totale <strong>de</strong> 3 050 mètres carrés, l’édifice abrite unesalle <strong>de</strong> spectacle <strong>de</strong> 700 p<strong>la</strong>ces <strong>et</strong> un foyer pouvant accueillir350 personnes en mo<strong>de</strong> cabar<strong>et</strong>. À ce<strong>la</strong> s’ajoutent les instal<strong>la</strong>tionstechniques, les loges <strong>et</strong> les salons pour les artistes,les bureaux administratifs, une scène extérieure <strong>et</strong> un grandparvis qui, <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue Saint-Antoine, confère une certainesolennité à l’édifice.50


Le Centre <strong>de</strong>s arts Juli<strong>et</strong>te-Lasson<strong>de</strong>BILAN 2004-2005Pour c<strong>et</strong> équipement culturel <strong>de</strong> pointe, l’artiste a imaginé Les feux <strong>de</strong> <strong>la</strong> rampe, une sculpture faite <strong>de</strong> tiges <strong>et</strong><strong>de</strong> tubulures métalliques qui attire l’attention <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> terrasse extérieure. Métaphore du feu d’artifice, c<strong>et</strong>testructure ouverte semble animée par une force centrifuge qui favorise un surprenant aller-r<strong>et</strong>our visuel entrele centre <strong>de</strong>s arts <strong>et</strong> <strong>la</strong> rue. On dirait qu’elle annonce un spectacle ou encore le clôture, en révé<strong>la</strong>nt les forcestoujours renouvelées <strong>de</strong> l’énergie créatrice. Exubérante avec sa mécanique exposée, elle explose en réagissant <strong>de</strong>manière jubi<strong>la</strong>toire aux forces opposées <strong>de</strong> <strong>la</strong> lévitation <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> gravité. Bien qu’elle donne l’apparence du chaos,<strong>la</strong> composition éc<strong>la</strong>tée mais unifiée <strong>de</strong> l’œuvre est savamment organisée <strong>et</strong> tous les éléments sont soli<strong>de</strong>mentattachés les uns aux autres. De plus, les longs tubes d’aluminium colorés <strong>et</strong> arqués <strong>de</strong> ce mécano artistique auxdiagonales appuyées établissent un heureux rapport <strong>de</strong> complémentarité avec l’architecture rectiligne <strong>et</strong> sobredu bâtiment.© Yves GendreauAluminium, peintureCentre <strong>de</strong>s arts Juli<strong>et</strong>te-Lasson<strong>de</strong>, Saint-HyacintheDan S. Hanganu architectesPhotographie : Éric LajeunesseYves GendreauLes feux <strong>de</strong> <strong>la</strong> rampe, 200551


BILAN 2004-2005Les œuvres intégrées aux équipements culturelsayant fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> concours d’architectureEn 2004-2005…Le Théâtre <strong>de</strong>s Deux RivesSaint-Jean-sur-RichelieuDans le prolongement du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieuqui a bénéficié d’importants travaux d’agrandissement <strong>et</strong><strong>de</strong> rénovation, le Théâtre <strong>de</strong>s Deux Rives doit au collectifd’architectes Atelier In Situ <strong>de</strong> Montréal l’originalité <strong>de</strong> sonarchitecture <strong>et</strong> l’audace <strong>de</strong> son revêtement alliant l’opacité <strong>de</strong>l’acier Corten <strong>et</strong> <strong>la</strong> transparence du verre. Enveloppés dansc<strong>et</strong>te « peau » d’acier aux couleurs chau<strong>de</strong>s, les nouveauxvolumes s’harmonisent <strong>et</strong> se distinguent tout à <strong>la</strong> fois duconstruit <strong>de</strong> pierre existant. Le caractère public du théâtres’affirme grâce à ses gran<strong>de</strong>s vitrines ouvertes sur les troisniveaux du foyer. Vus <strong>de</strong> l’extérieur, ces espaces abritant, entreautres, le hall, <strong>la</strong> bill<strong>et</strong>terie <strong>et</strong> les mezzanines ont été conçuscomme une véritable p<strong>la</strong>ce publique qui m<strong>et</strong> en scène lespersonnes qui y transitent.52


Le Théâtre <strong>de</strong>s Deux RivesBILAN 2004-2005© Pierre E. LeclercVerre coloré, aluminium, dispositif d’éc<strong>la</strong>irageThéâtre <strong>de</strong>s Deux Rives, Saint-Jean-sur-RichelieuAtelier In Situ, architectesPhotographie : Pierre E. LeclercPierre E. LeclercTransparences & Réflexions. Entre <strong>de</strong>ux rives, 2004C’est justement en ajoutant à l’expérience architecturale qui induit une circu<strong>la</strong>tion verticale que l’artiste aimaginé une œuvre consistant en un grand p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> verre bleuté suspendu au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’escalier menant durez-<strong>de</strong>-chaussée au premier étage qui donne accès à <strong>la</strong> salle <strong>de</strong> spectacle (parterre <strong>et</strong> balcon). Très présentepar sa couleur en <strong>de</strong>ux tons, c<strong>et</strong>te structure transluci<strong>de</strong> s’éc<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l’intérieur, <strong>la</strong>issant voir sa complexité <strong>et</strong> saprofon<strong>de</strong>ur. Emboîtées dans <strong>de</strong>s cadres d’aluminium, les strates <strong>de</strong> verre superposées emprisonnent un fil<strong>et</strong><strong>de</strong> mailles métalliques pareilles à <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s répétées. Oscil<strong>la</strong>nt entre opacité <strong>et</strong> transparence, c<strong>et</strong>te œuvre filtre,réfléchit ou transforme visuellement l’environnement <strong>et</strong> le dép<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s spectateurs dans l’escalier quiglissent en ombres furtives sur ses surfaces. Fenêtre, écran ou ri<strong>de</strong>au <strong>de</strong> scène, elle marque le passage entre lemon<strong>de</strong> réel <strong>et</strong> l’univers culturel, entre <strong>de</strong>ux rives...53


BILAN 2004-2005Les œuvres intégrées aux équipements culturelsayant fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> concours d’architectureEn 2005-2006…La Bibliothèque<strong>de</strong> CharlesbourgQuébecLe proj<strong>et</strong> d’agrandissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque <strong>de</strong> Charlesbourgcomportait au départ les difficultés d’annexer une nouvelleconstruction à l’ancien collège <strong>de</strong> style Second Empire <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’imp<strong>la</strong>nter à l’ombre <strong>de</strong> l’église paroissiale plus que centenairesans dénaturer le Trait-Carré, noyau culturel <strong>et</strong> institutionnel<strong>de</strong> l’arrondissement historique. Mission accomplie pour <strong>la</strong>firme Croft Pell<strong>et</strong>ier architectes <strong>de</strong> Québec qui a exploité àson avantage les contraintes patrimoniales <strong>et</strong> les particu<strong>la</strong>ritéstopographiques du site en érigeant un bâtiment fonctionnel<strong>et</strong> contemporain qui se fond parfaitement au paysage. Lebâtiment a d’ailleurs obtenu plusieurs prix <strong>et</strong> mentions, dontle Prix d’excellence du Best of Canada Design Comp<strong>et</strong>ition2007 organisé par <strong>la</strong> revue Canadian Interior, ainsi que le Prixd’excellence 2004 <strong>de</strong> <strong>la</strong> revue Canadian Architect. Horizontalitémarquée, silhou<strong>et</strong>te <strong>de</strong> pierre rustique <strong>et</strong> <strong>de</strong> verre, toit végétaltel un champ <strong>de</strong> graminées épousant <strong>la</strong> déclinaison du terrain<strong>et</strong> sur lequel il est possible <strong>de</strong> déambuler, les concepteurs ontfait le pari d’une architecture organique <strong>et</strong> écologique toutentière tournée vers <strong>la</strong> nature <strong>et</strong> <strong>la</strong> mémoire <strong>de</strong>s lieux.54


La Bibliothèque <strong>de</strong> CharlesbourgBILAN 2004-2005© William James (Bill) VincentAcier, verre, aluminium, néonBibliothèque <strong>de</strong> Charlesbourg, QuébecCroft Pell<strong>et</strong>ier architectesPhotographie : Ivan Bin<strong>et</strong>William James (Bill) VincentConvergences, 2005Avec son cœur lumineux bien en vue sous le puits <strong>de</strong> lumière <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> salle <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque,Convergences plonge à son tour dans <strong>la</strong> mémoire <strong>de</strong>s lieux en s’inspirant <strong>de</strong> son histoire <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> natureenvironnante. Haute <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 6 mètres, c<strong>et</strong>te œuvre se lit en superposition d’images <strong>et</strong> <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ns. On ydistingue d’abord, en trame <strong>de</strong> fond, une carte ancienne montrant le p<strong>la</strong>n radial unique du Trait-Carré, ensuiteune tête <strong>de</strong> pissenlit aux akènes rayonnants, ses feuilles déployées en éventail sur le p<strong>la</strong>n ancien <strong>et</strong>, enfin, sesracines en relief. Tracé dans le prolongement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> néon bleu, le chiffre 21 (pour 21 <strong>de</strong>grés) indiquel’angle <strong>de</strong> découpage du lotissement originel du noyau institutionnel. Par <strong>la</strong> chaleur <strong>de</strong>s matériaux en échoavec <strong>la</strong> pierre rustique du mur, par <strong>la</strong> variété <strong>de</strong>s techniques utilisées (sérigraphie sur p<strong>la</strong>ques d’acier <strong>et</strong> <strong>de</strong>verre, découpes d’aluminium, néon <strong>et</strong> boîtier central rétroéc<strong>la</strong>iré), c<strong>et</strong>te œuvre riche en eff<strong>et</strong>s p<strong>la</strong>stiques <strong>et</strong> ensignifications m<strong>et</strong> en re<strong>la</strong>tion les morphologies territoriale <strong>et</strong> végétale pour se faire ainsi métaphore <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>et</strong>du savoir qui essaime, s’enracine <strong>et</strong> grandit en un lieu donné, en un esprit donné...55


BILAN 2004-2005Les œuvres intégrées aux équipements culturelsayant fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> concours d’architectureEn 2005-2006…Le Centre musical du <strong>la</strong>cMacDonald (CAMMAC)HarringtonPour les firmes Box Architecture <strong>et</strong> Bosses Design, il al<strong>la</strong>it<strong>de</strong> soi que <strong>la</strong> conscience <strong>et</strong> le respect <strong>de</strong> l’environnement<strong>de</strong>vaient prési<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> conception du nouveau pavillon quatresaisons du CAMMAC situé en pleine nature sur les berges du<strong>la</strong>c MacDonald. Le bâtiment a d’ailleurs obtenu une mentionhonorifique en matière <strong>de</strong> développement durable dans lecontexte <strong>de</strong>s Prix d’excellence en architecture décernés en 2007par l’Ordre <strong>de</strong>s architectes du Québec. C<strong>et</strong>te constructionsobre <strong>et</strong> bien intégrée à l’ensemble <strong>de</strong>s bâtiments existants apermis l’ajout d’une salle <strong>de</strong> concert <strong>de</strong> 200 p<strong>la</strong>ces, d’unecuisine, d’une salle à manger <strong>et</strong> d’un hôtel <strong>de</strong> 40 chambres.Fenestration abondante, vérandas <strong>et</strong> so<strong>la</strong>riums donnant surle <strong>la</strong>c m<strong>et</strong>tent à l’avant-scène le caractère champêtre <strong>et</strong> lepittoresque du paysage <strong>la</strong>urentien.56


Le Centre musical du <strong>la</strong>c MacDonald (CAMMAC)BILAN 2004-2005© Jeane FabbPierreCentre musical du <strong>la</strong>c MacDonald (CAMMAC), HarringtonBox Architecture/Bosses DesignPhotographie : Fanny LessardJeane FabbOratorio <strong>la</strong>urentien, 2006Pour animer ces lieux propices à l’apprentissage musical, l’artiste a installé une sculpture inspirée <strong>de</strong> l’art nature(<strong>la</strong>nd art). Dix grands menhirs <strong>de</strong> granit, hauts <strong>de</strong> 1,5 à 2,0 mètres, ont été disposés pour former un duo, untrio, un quart<strong>et</strong> <strong>et</strong> un solo à proximité <strong>de</strong> l’entrée principale <strong>de</strong> <strong>la</strong> salle <strong>de</strong> concert du nouveau pavillon. Cespierres roses <strong>et</strong> grises qui comptent parmi les plus anciennes du Bouclier canadien ont été extraites d’une carrière<strong>de</strong> <strong>la</strong> région. Sur les surfaces brutes ont été gravées <strong>de</strong>s inscriptions aux motifs sinueux qui évoquent, tantpar leur forme que par le sens <strong>de</strong>s mots choisis, le rythme, <strong>la</strong> mélodie, l’harmonie ou le silence. Puisant dans lesécrits <strong>de</strong> compositeurs qui abor<strong>de</strong>nt l’intégration à <strong>la</strong> musique <strong>de</strong> sons <strong>de</strong> l’environnement naturel (dont JohnLuther Adams <strong>et</strong> Murray Schafer), l’artiste souligne ainsi les rapports <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique aux éléments naturels.Avec ces textes qui engagent un dialogue entre les monolithes <strong>de</strong> pierre, Oratorio <strong>la</strong>urentien invite à saisir <strong>la</strong>musicalité <strong>de</strong>s lieux <strong>et</strong> à se <strong>la</strong>isser entraîner sur un parcours auditif, à <strong>la</strong> découverte, peut-être, <strong>de</strong> <strong>la</strong> rythmiqueancestrale <strong>de</strong>s Hautes-Laurenti<strong>de</strong>s.57


B I L A N20052006


BILAN 2005-200605 06Faitssail<strong>la</strong>ntsQuelques données statistiquesLe constat généralDu 1 er avril 2005 au 31 mars 2006, le Service <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s arts a traité 87 proj<strong>et</strong>scomparativement à 99 l’année précé<strong>de</strong>nte.Dans les faits, 66 propositions acceptées (55 intégrations <strong>et</strong> 11 acquisitions) ont faitl’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s en 2005-2006 pour un budg<strong>et</strong> total <strong>de</strong> 3 382 103 $, contre 73 en2004-2005 pour un budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> 2 830 435 $. Bien que le nombre <strong>de</strong> propositions acceptées aitconnu une baisse <strong>de</strong> 14 %, ces données témoignent d’un accroissement budgétaire <strong>de</strong> 19 %par rapport au bi<strong>la</strong>n précé<strong>de</strong>nt.La répartition par région administrativeSuivant les activités <strong>de</strong> construction <strong>et</strong> <strong>de</strong> mises en chantier publiques réparties surl’ensemble du territoire québécois, au moins une nouvelle œuvre d’intégration <strong>de</strong>s arts àl’architecture <strong>et</strong> à l’environnement a été réalisée dans chacune <strong>de</strong>s dix-sept régions administrativesdu Québec en 2005-2006.La région montréa<strong>la</strong>ise figurait en tête <strong>de</strong> liste avec 16 œuvres, soit plus du quart <strong>de</strong>s 66propositions acceptées <strong>et</strong> 37 % du budg<strong>et</strong> total alloué.Suivaient dans une proportion moindre <strong>la</strong> région <strong>de</strong> <strong>la</strong> Montérégie (7 œuvres) pour 12 % dubudg<strong>et</strong> <strong>et</strong>, ex æquo quant au nombre <strong>de</strong> nouvelles comman<strong>de</strong>s (6), les régions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Capitale-Nationale <strong>et</strong> du Bas-Saint-Laurent. Notons toutefois que les œuvres installées dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong><strong>la</strong> Capitale-Nationale comptaient pour 9 % du budg<strong>et</strong>, tandis que celles du Bas-Saint-Laurent,en majorité <strong>de</strong>s acquisitions, n’en représentaient que 1 %.En 2005-2006, <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Laval a bénéficié <strong>de</strong> 8 % du budg<strong>et</strong> pour <strong>de</strong>ux œuvres d’intégrationinscrites dans le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> prolongement du métro <strong>de</strong> Montréal vers Laval. Se partageantautour <strong>de</strong> 6 % du budg<strong>et</strong>, les régions <strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> l’Estrie <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mauricie occupaientle même rang dans <strong>la</strong> répartition régionale, <strong>de</strong> même que les régions <strong>de</strong> l’Outaouais <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>Gaspésie–Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leine avec chacune 3 % du budg<strong>et</strong>. Les régions du Nord-du-Québec,du Bas-Saint-Laurent, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Côte-Nord, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chaudière-Appa<strong>la</strong>ches<strong>et</strong> du Centre-du-Québec avaient chacune moins <strong>de</strong> 2 % <strong>de</strong>s sommes investies.60


BILAN 2005-2006Répartition <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s par régionRégionsNombreProj<strong>et</strong>s traitésCréditsaccordés ($)Propositions acceptéesNombreBudg<strong>et</strong> ($)01 Bas-Saint-Laurent 7 75 100 6 39 10802 Saguenay–Lac-St-Jean 2 32 905 2 32 90503 Capitale-Nationale 9 387 159 6 293 87104 Mauricie 5 25 048 5 207 42005 Estrie 6 462 011 4 198 49806 Montréal 17 689 535 16 1 262 28707 Outaouais 3 23 931 3 123 37408 Abitibi-Témiscamingue 2 0 2 80 11809 Côte-Nord 1 21 400 1 21 40010 Nord-du-Québec 3 148 867 2 42 90311 Gaspésie–Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leine 3 150 256 2 104 42612 Chaudière-Appa<strong>la</strong>ches 4 129 649 2 15 30013 Laval 2 483 750 2 269 75014 Lanaudière 3 95 330 1 70 80015 Laurenti<strong>de</strong>s 4 37 158 4 207 93616 Montérégie 12 329 586 7 402 40717 Centre-du-Québec 4 108 273 1 9 600Total 87 3 199 958 66 3 382 103Investissements effectués par les ministères <strong>et</strong> organismesMinistères <strong>et</strong> organismesNombreProj<strong>et</strong>s traitésCréditsaccordés ($)Propositions acceptéesNombreBudg<strong>et</strong> ($)Ministère <strong>de</strong> l’Éducation du Québec 24 766 860 22 1 599 370Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Services sociaux 16 695 997 8 619 444Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong><strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong>24 566 119 22 593 284Agence métropolitaine <strong>de</strong> transport 3 557 690 3 343 690Corporation d’hébergement du Québec 7 346 669 3 110 823Ministère <strong>de</strong> l’Éducation, du Loisir<strong>et</strong> du Sport2 77 401Ministère <strong>de</strong>s Transports du Québec 2 69 892 3 69 892Ministère <strong>de</strong> l’Agriculture, <strong>de</strong>s Pêcheries<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Alimentation1 45 830 0 0Société d’habitation du Québec 1 45 500 0 0Société immobilière du Québec 7 28 000 5 45 600Total 87 3 199 958 66 3 382 10361


BILAN 2005-200605 06La répartition par ministère <strong>et</strong> organisme publicEn 2005-2006, plusieurs proj<strong>et</strong>s publics d’immobilisation ont touché <strong>la</strong> construction <strong>et</strong>l’agrandissement d’établissements d’enseignement. Bien que le nombre d’œuvres nouvellementinstallées soit passé <strong>de</strong> 33 en 2004-2005 à 22 en 2005-2006, le ministère <strong>de</strong> l’Éducationdu Québec, <strong>de</strong>venu le « ministère <strong>de</strong> l’Éducation, du Loisir <strong>et</strong> du Sport » en février 2005, figuraitainsi toujours au premier rang <strong>de</strong>s investisseurs en 2005-2006 avec près <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié (47 %)du budg<strong>et</strong> total consacré à <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts.Le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Services sociaux (MSSS) <strong>et</strong> <strong>la</strong> Corporation d’hébergement duQuébec (CHQ) assumaient conjointement plus <strong>de</strong> 19 % du budg<strong>et</strong> total <strong>et</strong> 17 % <strong>de</strong>s nouvellespropositions acceptées. Les 11 œuvres ont été principalement réalisées dans le contexte <strong>de</strong>l’agrandissement d’établissements du réseau <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s services sociaux.La priorité <strong>de</strong>s réinvestissements ayant été maintenue par le gouvernement en matière <strong>de</strong>santé <strong>et</strong> d’éducation lors du dépôt du budg<strong>et</strong> 2005-2006, ces secteurs réunis correspondaientà 70 % <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> programmes gouvernementaux. Une réalité qui sembles’être répercutée dans le bi<strong>la</strong>n 2005-2006, puisque 66 % du budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s artsprovenait <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux importants subventionneurs.Réparties dans treize bibliothèques publiques, six salles <strong>de</strong> spectacles ou centres <strong>de</strong>formation ou <strong>de</strong> production en arts <strong>de</strong> <strong>la</strong> scène (musique, théâtre, danse <strong>et</strong> art du cirque),<strong>de</strong>ux musées <strong>et</strong> un lieu d’interprétation <strong>de</strong> l’histoire, les 22 comman<strong>de</strong>s subventionnées parle ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong> représentaient le tiers <strong>de</strong>s propositionsacceptées. Si le bi<strong>la</strong>n du secteur culturel a augmenté en nombre d’œuvres, il est <strong>de</strong>meuré àpeu près inchangé en ce qui concerne le pourcentage budgétaire investi, soit près <strong>de</strong> 18 %.L’Agence métropolitaine <strong>de</strong> transport a contribué pour 10 % du budg<strong>et</strong> avec 3 œuvresréalisées dans le contexte du prolongement du métro <strong>de</strong> Montréal vers Laval, soit une œuvre pour<strong>la</strong> station Henri-Bourassa à Montréal <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux œuvres pour <strong>la</strong> station <strong>et</strong> le terminus d’autobusMontmorency à Laval.Enfin, le ministère <strong>de</strong>s Transports du Québec, avec 2 % <strong>de</strong>s investissements, a participéà l’instal<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> 3 œuvres, alors que <strong>la</strong> Société immobilière du Québec, avec 1 % du budg<strong>et</strong>,a permis l’intégration <strong>de</strong> 5 œuvres dans autant <strong>de</strong> postes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec.La répartition par coût <strong>de</strong>s œuvresLe coût moyen d’une œuvre est passé en 2005-2006 à 51 244 $ comparativement à38 773 $ dans le bi<strong>la</strong>n précé<strong>de</strong>nt. C<strong>et</strong> écart est dû au fait qu’un plus grand nombre <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s(13) se sont situées au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> <strong>la</strong> barre <strong>de</strong>s 92 500 $. Représentant à elles seules plus<strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié du budg<strong>et</strong> global (maqu<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> œuvres comprises), celles-ci ont entraîné une sélectionparmi l’ensemble <strong>de</strong>s artistes inscrits au fichier du Ministère dans le groupe visé (2D, relief ou 3D).Ces œuvres d’envergure ont été commandées pour le pavillon Charles-H.-Kruger <strong>de</strong>l’Université Laval à Québec (Karole Biron), <strong>la</strong> TOHU, <strong>la</strong> Cité <strong>de</strong>s arts du cirque à Montréal (MichelineBeauchemin), l’Hôpital du Sacré-Cœur <strong>de</strong> Montréal (Barbara Todd), le pavillon Jean-Coutu <strong>de</strong>l’Université <strong>de</strong> Montréal (Yechel Gagnon <strong>et</strong> Jean Lantier), le pavillon institutionnel (RobertoPellegrinuzzi) <strong>et</strong> le pavillon <strong>de</strong>s sciences biologiques (A<strong>la</strong>in Paiement) <strong>de</strong> l’Université du Québec àMontréal, <strong>la</strong> station <strong>de</strong> métro <strong>et</strong> terminus Montmorency à Laval (Hélène Roch<strong>et</strong>te), le Centre62


BILAN 2005-2006hospitalier Honoré-Mercier <strong>de</strong> Saint-Hyacinthe (Linda Covit), <strong>la</strong> Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine vétérinaire<strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Montréal à Saint-Hyacinthe (Gilbert Poissant), le Centre intégré en pâtes <strong>et</strong>papiers <strong>de</strong> l’Université du Québec à Trois-Rivières (Dominique Laquerre), le Centre <strong>de</strong> recherche entechniques <strong>la</strong>ngagières <strong>de</strong> l’Université du Québec en Outaouais à Gatineau (Pierre E. Leclerc)<strong>et</strong> le Centre intégré <strong>de</strong> formation en p<strong>la</strong>sturgie <strong>et</strong> en caoutchouc <strong>de</strong> <strong>la</strong> Commission sco<strong>la</strong>ire<strong>de</strong>s Somm<strong>et</strong>s à Magog (Guy Na<strong>de</strong>au).Coût <strong>de</strong>s œuvres en 2005-2006(y compris le coût <strong>de</strong>s maqu<strong>et</strong>tes)Répartition partranche budgétaireProj<strong>et</strong>s(N)Budg<strong>et</strong>($)Coût moyenpar proj<strong>et</strong>($)Budg<strong>et</strong>annuel(%)Moins <strong>de</strong> 6 999 $ (acquisition) 11 50 518 4 592 1De 6 000 à 39 999 $ 28 524 258 18 723 16De 40 000 à 92 499 $ 14 930 157 66 440 28Plus <strong>de</strong> 92 500 $ 13 1 877 170 144 397 55Total 66 3 382 103 51 244 100La répartition selon <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s œuvresEn 2005-2006, 16 œuvres sur 66 ont été installées sur <strong>de</strong>s sites extérieurs, soit prèsdu quart <strong>de</strong>s œuvres commandées. La sculpture est toujours <strong>la</strong> catégorie <strong>la</strong> plus popu<strong>la</strong>ireavec 42 % <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s. Cependant, pour l’année 2005-2006, elle est inférieure à <strong>la</strong>moyenne générale <strong>de</strong>s œuvres inventoriées <strong>et</strong> <strong>la</strong> plus basse <strong>de</strong>s trois années englobées dans <strong>la</strong>publication. C’est aussi le cas pour <strong>la</strong> peinture. Par ailleurs, c’est <strong>la</strong> photographie qui offre le plushaut pourcentage pour les trois années à l’étu<strong>de</strong>, soit 15 %, ce qui équivaut à plus du double<strong>de</strong> <strong>la</strong> moyenne (6 %). Les instal<strong>la</strong>tions représentent 9 % <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s, ce qui correspondà <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong> 8 %. Cependant, ce pourcentage est le plus élevé comparativement à celui<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres années qui est <strong>de</strong> 4 %.Nature <strong>de</strong>s œuvres 2005-2006Aménagement 8 %Dessin 0 %Estampe 6 %Fibre/Papier-matière 0 %Instal<strong>la</strong>tion 9 %Livre/Album 0 %Peinture 14 %Photographie 15 %Sculpture 42 %Relief 18 %Sculpture 23 %Autre 1 %Techniques mixtes 6 %Total 100 %63


BILAN 2005-2006Quelques faits <strong>et</strong> accomplissementsUne signature visuelle pour <strong>la</strong> Politiqued’intégration <strong>de</strong>s artsUne signature visuelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration<strong>de</strong>s arts a été créée en vue <strong>de</strong> mieux indiquer les œuvresrelevant <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te mesure gouvernementale <strong>et</strong> <strong>de</strong> faciliterleur reconnaissance par <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Le conceptgraphique, qui a été confié à <strong>la</strong> firme CommunicationPubli Griffe <strong>de</strong> Québec, consiste en l’agencement <strong>de</strong> <strong>la</strong>l<strong>et</strong>tre « i » pour « intégration » illustrée comme un coup<strong>de</strong> pinceau <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> l<strong>et</strong>tre « A » pour « arts » <strong>et</strong> « architecture » représentée <strong>de</strong> façon plussculpturale ou spatiale. Visuellement simple <strong>et</strong> efficace, c<strong>et</strong>te signature officielle accompagneradorénavant les p<strong>la</strong>ques d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s œuvres réalisées en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique <strong>et</strong> tous lesoutils <strong>de</strong> diffusion du Service.À propos <strong>de</strong> l’inventaire <strong>de</strong>s œuvresDeux autres étapes ont été franchies en 2005-2006 dans l’avancement du proj<strong>et</strong> d’inventaire.À l’été 2005, le Service <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s arts s’est adjoint quatre étudiantes chargées <strong>de</strong>documenter les œuvres réalisées <strong>de</strong>puis 1961 en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique. C<strong>et</strong>te collecte <strong>de</strong> donnéesindispensable à l’i<strong>de</strong>ntification <strong>et</strong> à une meilleure compréhension <strong>de</strong>s œuvres à inventorier anécessité le dépouillement <strong>de</strong> nombreux dossiers administratifs <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s conservés au Centre<strong>de</strong>s dossiers semi-actifs du gouvernement du Québec <strong>et</strong> aux Archives nationales du Québec.Par ailleurs, l’équipe du Réseau Info-Muse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société <strong>de</strong>s musées québécois (SMQ),qui avait mis au point, dans un premier mandat, le système <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>et</strong> <strong>la</strong> nomenc<strong>la</strong>tureadaptée aux réalités particulières <strong>de</strong> l’art public, a produit, en col<strong>la</strong>boration avec le Service,une fiche <strong>et</strong> un gui<strong>de</strong> d’inventaire terrain <strong>de</strong> l’art public. Pour ce faire, les spécialistes <strong>de</strong> <strong>la</strong> SMQse sont inspirés <strong>de</strong> l’expérience pilote d’inventaire terrain <strong>et</strong> <strong>de</strong> catalogage effectuée en 1993pour le Ministère par Thérèse Labbé, consultante en muséologie, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s résultats plus récents<strong>de</strong> l’inventaire documentaire <strong>de</strong> l’art public effectué <strong>de</strong> 2001 à 2004 par Artexte, Centre <strong>de</strong>documentation en art contemporain <strong>de</strong> Montréal.Un outil apprécié : l’agenda illustré 2006L’année 2006 a marqué à <strong>la</strong> fois le 45 e anniversaire <strong>de</strong> l’adoption<strong>de</strong> <strong>la</strong> première mesure d’embellissement <strong>de</strong>s édifices publics (1961) parle gouvernement du Québec <strong>et</strong> le 25 e anniversaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en chargeadministrative <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts par le ministère <strong>de</strong>sAffaires culturelles (1981), aujourd’hui appelé « ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong>, <strong>de</strong>s<strong>Communications</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Condition féminine ». Pour souligner ce doubleévénement, le Ministère a accepté <strong>la</strong> proposition du Service <strong>de</strong>s fournitures<strong>et</strong> ameublement du Québec d’illustrer l’agenda gouvernemental2006 d’œuvres réalisées en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique. Des photographies couleur64


05 06BILAN 2005-2006<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 65 œuvres <strong>de</strong> toutes les pério<strong>de</strong>s parmi les 2 500 existantes à <strong>la</strong> gran<strong>de</strong>ur du Québecen agrémentaient les pages, montrant ainsi <strong>la</strong> diversité <strong>et</strong> <strong>la</strong> richesse <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te collection uniquequi fait aujourd’hui partie du patrimoine québécois collectif. La verrière colorée <strong>et</strong> magistrale<strong>de</strong> <strong>la</strong> regr<strong>et</strong>tée Marcelle Ferron (1924-2001), réalisée en 1979 pour l’édifice gouvernementalRoger-Paré <strong>de</strong> Granby, illustrait <strong>la</strong> double couverture. Tiré à 65 000 exemp<strong>la</strong>ires sous troisformats différents, c<strong>et</strong> agenda était mis à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong> tout le personnel <strong>de</strong>s ministères <strong>et</strong>organismes <strong>de</strong>s réseaux public <strong>et</strong> parapublic qui côtoient les œuvres chaque jour.La promotion <strong>et</strong> <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’art public au QuébecUne exposition sur l’art public à Saint-Jean-Port-JoliLes efforts <strong>de</strong> diffusion touchant l’art public <strong>et</strong> relevant d’initiatives privées valent d’êtresoulignés <strong>et</strong> <strong>de</strong> plus en plus encouragés. Dans le contexte <strong>de</strong> manifestations entourant <strong>la</strong>désignation <strong>de</strong> Saint-Jean-Port-Joli à titre <strong>de</strong> « Capitale culturelle canadienne » pour l’année2005, un groupe d’artistes <strong>de</strong> <strong>la</strong> région (Roberto Pellegrinuzzi, Pierre Bourgault, Sylvie Cloutier,Lucie Duval, Michèle Lorrain <strong>et</strong> Michel Saulnier) présentait l’exposition À l’échelle 1:6 Parcoursd’art public au Centre socioculturel Gérard-Ouell<strong>et</strong>. Il s’avère que c<strong>et</strong>te municipalité <strong>de</strong> <strong>la</strong>Côte-du-Sud réputée pour sa sculpture traditionnelle sur boispeut aussi compter sur le rayonnement <strong>de</strong> créateurs reconnusdans <strong>la</strong> pratique actuelle <strong>de</strong> l’art public. Croquis, maqu<strong>et</strong>tes<strong>et</strong> photographies d’œuvres en cours <strong>de</strong> réalisation ou installéesdans différents contextes <strong>et</strong> lieux du Québec initiaientle public, habitué à n’en voir que le résultat final, au processus<strong>de</strong> création d’une œuvre d’art public, <strong>de</strong> <strong>la</strong> conceptiondans l’atelier jusqu’à son achèvement sur le terrain. Outre<strong>la</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s démarches <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s artistes, untexte <strong>de</strong> Christine Bernier, historienne <strong>de</strong> l’art, publié dansle fascicule d’accompagnement, proposait une réflexionintéressante sur le défi que représente <strong>la</strong> réception d’uneœuvre dans l’espace public <strong>et</strong> social.La société du Quartierinternational <strong>de</strong> MontréalUne publication prestigieuse est venue souligner en 2006l’instal<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> Dominique B<strong>la</strong>in, Michel Goul<strong>et</strong><strong>et</strong> Isabelle Hayeur dans le corridor souterrain, appelé à <strong>de</strong>venirVue partielle <strong>de</strong> l’exposition À l’échelle 1:6parcours d’art public, présentée auCentre socioculturel Gérard-Ouell<strong>et</strong>à Saint-Jean-Port-Joli durant l’été 2005.Photographie : Suzanne Bernier, MCCun véritable « corridor culturel », reliant, entre autres, le Pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong>s Congrès <strong>et</strong> le Centre <strong>de</strong>commerce mondial <strong>de</strong> Montréal. La comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces œuvres s’inscrit dans <strong>la</strong> vision globaledu proj<strong>et</strong> d’aménagement <strong>de</strong> <strong>la</strong> société du Quartier international <strong>de</strong> Montréal (QIM). Réaliséjustement par c<strong>et</strong>te société grâce à l’appui financier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Banque Nationale <strong>et</strong> avec <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration<strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Montréal, c<strong>et</strong> ouvrage illustré <strong>de</strong> 94 pages, intitulé Area Mundi, prendles allures d’un catalogue dont <strong>la</strong> direction a été confiée à Louise Déry, historienne <strong>de</strong> l’art.(www.qimtl.qc.ca).65


BILAN 2005-200605 06Les artistesUne première œuvre d’intégrationEn 2005-2006, 13 artistes, tant <strong>de</strong> <strong>la</strong> relève qu’à <strong>la</strong> carrière bien établie, se sont vu confierune première comman<strong>de</strong> dans le contexte <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts. Les budg<strong>et</strong>sconsacrés à ces « premières » œuvres d’intégration (11) <strong>et</strong> d’acquisition (2) ont varié <strong>de</strong> 3 900à 140 975 $, ce qui incluait 2 proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 92 500 $. Ces artistes sont Joseph Branco,Yechel Gagnon, Jocelyne Gaudreau, Tania Girard-Savoie, Michel Guilbeault, Har<strong>la</strong>n Johnson,Guaitan Lacroix, Jean Lantier, Carmelle Martineau, Axel Morgenthaler, Dominique Paul, AnniePell<strong>et</strong>ier <strong>et</strong> Angèle Verr<strong>et</strong>.Micheline Beauchemin, <strong>la</strong>uréate du prix Paul-Émile-Borduas 2005Pour une <strong>de</strong>uxième année consécutive, le prix Paul-Émile-Borduas, <strong>la</strong> plus haute distinctiondécernée par le gouvernement du Québec à un créateur pour l’ensemble <strong>de</strong> sa carrière <strong>et</strong> lerayonnement exceptionnel <strong>de</strong> son œuvre, a été remis à une artiste du domaine <strong>de</strong>s métiersd’art. S’initiant à c<strong>et</strong>te technique à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s années 50, Micheline Beauchemin a en eff<strong>et</strong> élevéà un haut niveau d’excellence l’art textile <strong>et</strong> <strong>la</strong> haute lisse. En 50 ans <strong>de</strong> carrière, elle a suinnover dans c<strong>et</strong>te discipline en combinant fibres naturelles, synthétiques <strong>et</strong> matières nouvellesaux possibilités immenses. Fils <strong>et</strong> tiges d’acier, <strong>de</strong> plomb, d’aluminium, <strong>de</strong> cuivre, d’argent <strong>et</strong>d’or entre<strong>la</strong>cés, regroupés ou suspendus, jusqu’à l’utilisation plus récente <strong>de</strong> <strong>la</strong> fibre optique,consacrent son œuvre à <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumière, à ses eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> miroitement <strong>et</strong> <strong>de</strong> scintillement.De nombreuses comman<strong>de</strong>s publiques <strong>et</strong> privées (ri<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> scène, murales, mobiles<strong>et</strong> sculptures aériennes, <strong>et</strong>c.) réalisées tant au Canada <strong>et</strong> aux États-Unis qu’en Angl<strong>et</strong>erre, enItalie <strong>et</strong> au Japon <strong>la</strong> p<strong>la</strong>cent parmi les pionnières<strong>de</strong> l’art intégré à l’architecture. Parmi ces piècesmonumentales, 7 ont été créées dans le contexte<strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique québécoise, dont les œuvres pour leministère du Revenu du Québec, à Québec (1979),le Pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong>s congrès <strong>de</strong> Montréal (1980), <strong>la</strong> bibliothèqueGabrielle-Roy <strong>de</strong> Québec (1983) <strong>et</strong> le Centre<strong>de</strong>s Nouvelles-Technologies <strong>de</strong> Sainte-Thérèse(2002). Tout prochainement, une nouvelle œuvresera installée à <strong>la</strong> TOHU, <strong>la</strong> Cité <strong>de</strong>s arts du cirque<strong>de</strong> Montréal. Mentionnons enfin que MichelineBeauchemin, dont les œuvres font partie <strong>de</strong>s plusprestigieuses collections muséales canadiennes <strong>et</strong>étrangères, s’est également vu attribuer en mars2006 le Prix du Gouverneur général du Canada enarts visuels <strong>et</strong> en arts médiatiques.Micheline BeaucheminIcare, 2002© Sodrac 2008Centre <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s Nouvelles-Technologies, Sainte-ThérèseCommission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seigneurie-<strong>de</strong>s-Mille-ÎlesPhotographie : Daniel Roussel66


BILAN 2005-2006À <strong>la</strong> mémoireLa disparition <strong>de</strong> Mari<strong>et</strong>te Rousseau-Verm<strong>et</strong>te, peintre-lissière décédée le 28 mars 2006,<strong>et</strong> <strong>de</strong> C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Verm<strong>et</strong>te, céramiste <strong>et</strong> peintre décédé le 21 avril 2006, est une double pertepour le milieu <strong>de</strong>s métiers d’art <strong>et</strong> <strong>de</strong>s arts visuels québécois. S’échelonnant sur plus d’un <strong>de</strong>misiècle,les carrières respectives <strong>de</strong> ce couple d’artistes <strong>de</strong> Sainte-Adèle dans les Laurenti<strong>de</strong>s,qui plus est, pionniers <strong>de</strong> l’art public, ont été ponctuées par l’obtention <strong>de</strong> nombreux prix <strong>et</strong>distinctions tant au Canada qu’à l’étranger.Mari<strong>et</strong>te Rousseau-Verm<strong>et</strong>te (1926-2006)Native <strong>de</strong> Trois-Pistoles <strong>et</strong> formée à l’École <strong>de</strong>s Beaux-arts <strong>de</strong> Québec, Mari<strong>et</strong>te Rousseau-Verm<strong>et</strong>te s’initie dès les années 50 à différentes techniques <strong>de</strong> tapisserie, dont <strong>la</strong> basse lissequ’elle perfectionne aux États-Unis, en Europe (France, Italie, Scandinavie) <strong>et</strong> en Asie (Japon<strong>et</strong> Chine). C<strong>et</strong>te artiste, dont les œuvres font partie <strong>de</strong>s collections <strong>de</strong>s grands musées, a réalisé<strong>de</strong> nombreuses tapisseries, <strong>de</strong>s ri<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> scène <strong>et</strong> <strong>de</strong>s murales monumentales <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>grands proj<strong>et</strong>s d’intégration architecturale (Centre national <strong>de</strong>s Arts à Ottawa, P<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s Artsà Montréal, John F. Kennedy Center for Performing Arts à Washington, <strong>et</strong>c.). Dans le contexte<strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts, elle a conçu quatre œuvres, notamment pour le pa<strong>la</strong>is<strong>de</strong> justice <strong>de</strong> Percé (1968) <strong>et</strong> le Centre d’exposition du Vieux-Pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong> Saint-Jérôme (1985).Directrice <strong>de</strong> <strong>la</strong> section Art and Fibers <strong>de</strong> <strong>la</strong> Banff School of Fine Arts, Mari<strong>et</strong>te Rousseau-Verm<strong>et</strong>te a aussi été membre du conseil d’administration <strong>de</strong> <strong>la</strong> Haystack School of Crafts,dans le Maine, <strong>et</strong> du Centre <strong>de</strong>s textiles contemporains <strong>de</strong> Montréal.Mari<strong>et</strong>te Rousseau-Verm<strong>et</strong>teNon titré, 1969© Succession Mari<strong>et</strong>te Rousseau-Verm<strong>et</strong>tePa<strong>la</strong>is <strong>de</strong> justice, PercéPhotographie : IA-11-003, Nathalie Dion, MCCCF67


BILAN 2005-200605 06C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Verm<strong>et</strong>te (1930-2006)Originaire <strong>de</strong> Montréal, C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Verm<strong>et</strong>te a commencé sa formation avec le frère Jérômequi l’a introduit auprès <strong>de</strong>s automatistes <strong>et</strong> <strong>de</strong> Paul-Émile Borduas, puis a découvert <strong>la</strong>céramique en Italie en 1952. Premier Prix en <strong>de</strong>sign industriel en 1962, il a été l’un <strong>de</strong>s piliers<strong>de</strong> <strong>la</strong> céramique architecturale au Canada, où il a innové par ses recherches sur <strong>la</strong> composition<strong>et</strong> <strong>la</strong> durabilité <strong>de</strong>s matériaux (tuiles, briques <strong>et</strong> émaux). Ses gran<strong>de</strong>s murales ornent plusd’une centaine d’édifices privés, publics <strong>et</strong> gouvernementaux (écoles, hôpitaux, universités,pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong> justice, églises, sièges sociaux <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s compagnies, <strong>et</strong>c.), dont <strong>de</strong>ux œuvresdites « du 1 % » aux pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> Drummondville (1962) <strong>et</strong> <strong>de</strong> Percé (1967). L’artistea également contribué à <strong>la</strong> décoration <strong>de</strong> certains pavillons <strong>de</strong>s expositions universelles <strong>de</strong>Montréal en 1967, d’Osaka en 1970, <strong>de</strong>s Jeux olympiques tenus à Montréal en 1976 <strong>et</strong> àplus d’une douzaine <strong>de</strong> stations <strong>de</strong> métro (P<strong>la</strong>ce-<strong>de</strong>s-Arts, Berri-UQAM, Saint-Laurent <strong>et</strong>Radisson). Le remp<strong>la</strong>cement <strong>et</strong> <strong>la</strong> restauration <strong>de</strong> cinq murales datant <strong>de</strong> 1958, au pavillon duLac-au-Castor du parc du Mont-Royal inauguré en janvier 2006, aura été son <strong>de</strong>rnier grandproj<strong>et</strong> d’art public.C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Verm<strong>et</strong>teNon titré, 1969© Succession C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Verm<strong>et</strong>tePa<strong>la</strong>is <strong>de</strong> justice, PercéPhotographie : IA-11-005,Nathalie Dion, MCCCF68


BILAN 2005-2006L’équipe<strong>de</strong> l’intégration<strong>de</strong>s artsMinistère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong><strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong>Direction <strong>de</strong>s interventionsstratégiques, <strong>de</strong> <strong>la</strong> muséologie<strong>et</strong> du partenariat public-privéDenis De<strong>la</strong>ngieDirecteur général <strong>et</strong> responsabledu Service <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s artsMonique BeaudinSecrétaire <strong>de</strong> directionService <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s artsSuzanne BernierCoordonnatriceFrancine GuayChargée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>Francine PaulChargée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>, bureau <strong>de</strong> MontréalMarie PerraultChargée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>, bureau <strong>de</strong> MontréalLine RoyChargée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>Ministère <strong>de</strong> l’Éducation,du Loisir <strong>et</strong> du SportLise ProvostÉducation présco<strong>la</strong>ire, enseignementprimaire <strong>et</strong> secondaireFormation professionnelleDirection <strong>de</strong>s équipements sco<strong>la</strong>iresJean-Louis TurgeonEnseignement supérieurDirection <strong>de</strong> l’équipementMinistère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Services sociauxLouise RobergeCorporation d’hébergement du QuébecDirection <strong>de</strong>s opérations contractuelles, CHQSociété immobilièredu QuébecBernard SicotteArchitecteBureau du vice-prési<strong>de</strong>nt exécutifMarielle CarbonneauResponsable <strong>de</strong>s dossiers d’artistes<strong>et</strong> <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>sMicheline LafranceTechnicienne en administrationJohanne Mc ClishAgente <strong>de</strong> secrétariatSuzanne TurgeonAgente <strong>de</strong> secrétariat, bureau <strong>de</strong> Montréal69


BILAN 2005-2006Spécialistes <strong>de</strong>s arts visuels<strong>et</strong> <strong>de</strong>s métiers d’artMaurice AchardCommissaire, chargé <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s<strong>de</strong>s communautés autochtonesNicole Al<strong>la</strong>rdHistorienne <strong>de</strong> l’art, auteure<strong>et</strong> critique d’artDanielle AprilArtiste multidisciplinaireMario BergeronArtiste spécialisé en nouveaux médias<strong>et</strong> en imagerie numériquePierre B<strong>la</strong>nch<strong>et</strong>tePeintreDenis FarleyArtiste spécialisé en photographieAndré FournelleArtiste <strong>et</strong> sculpteurLise LétourneauArtiste multidisciplinaireLouise PrescottArtiste visuelle, écrivaine <strong>et</strong> chercheuseNatalie RoySculpteureMartha TownsendSculpteureExperts régionaux01 Bas-Saint-LaurentChantal DubéPeintre <strong>et</strong> graveuse02 Saguenay–Lac-Saint-JeanDenys Tremb<strong>la</strong>yArtiste transdisciplinaire/multidisciplinaire03 Capitale-NationaleMichel BoisArtiste, enseignant en arts visuels,journaliste <strong>et</strong> critique d’art04 MauricieLorraine BeaulieuArtiste multidisciplinaire05 EstrieAnn-Janick LépineHistorienne <strong>de</strong> l’art06 MontréalLouis JacobProfesseur <strong>de</strong> sociologie<strong>et</strong> chercheur en art publicMarie-Christiane MathieuArtiste spécialisée en nouveauxmédias07 OutaouaisMichèle Tremb<strong>la</strong>ySculpteure08 Abitibi-TémiscamingueGaétane GodboutArtiste multidisciplinaire09 Côte-NordKatie VibertSculpteure11 Gaspésie–Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leineJean-C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> CyrGestionnaire <strong>de</strong>s arts13 LavalLisa TognonGraveuse14 LanaudièreHélène BoninProfesseure d’enseignement<strong>de</strong>s arts <strong>et</strong> artiste15 Laurenti<strong>de</strong>sÉdith-Anne PageotHistorienne <strong>de</strong> l’art16 MontérégieBertrand CarrièrePhotographe17 Centre-du-QuébecJosée WingenArtiste spécialisée en sculpture<strong>et</strong> instal<strong>la</strong>tionC<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Girard (Jirar)Peintre70


05 06Proj<strong>et</strong>spar régionBILAN 2005-2006Région 01Bas-Saint-LaurentMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMCC Municipalité d’Auc<strong>la</strong>ir Bibliothèque municipale affiliée Michel LagacéAuc<strong>la</strong>irMichelle LefortSylvie PomerleauMunicipalité <strong>de</strong> Lejeune Bibliothèque municipale affiliée Michel LagacéLejeuneBruno SanterreChristopher Varady-SzaboMunicipalité <strong>de</strong> Bibliothèque Les Mousaillons Fernan<strong>de</strong> ForestSaint-Honoré-<strong>de</strong>-Témiscouata Saint-Honoré Michelle LefortBruno SanterreMunicipalité <strong>de</strong> Bibliothèque Alma-Durand Renée Mao C<strong>la</strong>v<strong>et</strong>Saint-Michel-du-Squatec Saint-Michel-du-Squatec Chantal HarveyPi<strong>la</strong>r MaciasMusée <strong>de</strong> Kamouraska Inc. Musée <strong>de</strong> Kamouraska Germain LafleurPhase 2Pi<strong>la</strong>r MaciasKamouraskaFrançois MaltaisMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire Centre <strong>de</strong> formation professionnelle Bruno Santerre<strong>de</strong> Kamouraska–Rivière-du-Loup Pavillon-<strong>de</strong>-l’AvenirPhase 3Rivière-du-LoupMSSS Centre <strong>de</strong> santé <strong>et</strong> <strong>de</strong> services * Centre hospitalier Gilles Girardsociaux <strong>de</strong> Kamouraska Notre-Dame-<strong>de</strong>-Fatima Hélène Roch<strong>et</strong>teLa PocatièreHelga SchlitterRégion 02Saguenay–Lac-Saint-JeanMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMCC Les Entreprises Jeunesses Presbytère Sacré-Cœur Jean-François Filliondu Lac-Pouce Inc. Saguenay C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Lamarche-2/NPCVille <strong>de</strong> Saguenay Centre Georges-Vézina Marie Brun<strong>et</strong>Saguenay71


BILAN 2005-200605 06Région 03Capitale-NationaleMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Ville <strong>de</strong> Québec Bibliothèque <strong>de</strong> Charlesbourg Suzie AllenPhase 2Dominique LaquerreQuébecWilliam James (Bill) VincentMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Capitale École primaire l’Accueil Helga SchlitterQuébecUniversité Laval Université Laval BGLCentre <strong>de</strong> transformation sur Karole Bironle bois ouvré (CTBO)Marcel JeanQuébecFrançois MathieuMSSS Centre hospitalier affilié * Hôpital <strong>de</strong> l’Enfant-Jésus Ivan Bin<strong>et</strong>universitaire <strong>de</strong> Québec Phase 4 Sean RudmanQuébecChantal SéguinHôpital Laval Hôpital Laval Carmelle MartineauPavillon Marguerite-d’YouvillePhase 5QuébecCorporation d’hébergement CLSC Point <strong>de</strong> service <strong>de</strong> Pont-Rouge Tania Girard-Savoiedu QuébecPont-Rouge* Rési<strong>de</strong>nce Saint-CharlesQuébecSociété immobilière du Québec Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Chantal SéguinLac-Beauport* Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Lauréat MaroisSainte-Anne-<strong>de</strong>-BeaupréRégion 04MauricieMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Municipalité <strong>de</strong> Bibliothèque municipale Annie Pell<strong>et</strong>ierNotre-Dame-du-Mont-Carmel Notre-Dame-du-Mont-CarmelMunicipalité <strong>de</strong> Bibliothèque municipale Louise BoisvertSaint-Étienne-<strong>de</strong>s-Grès Saint-Étienne-<strong>de</strong>s-Grès Sean RudmanJos<strong>et</strong>te VilleneuveMEQ Université du Québec Centre intégré en pâtes <strong>et</strong> papier (CIPP) BGLà Trois-Rivières Trois-Rivières Dominique LaquerreRichard PurdyUniversité du Québec à Trois-RivièresPavillon Albert-TessierPhase 2Trois-RivièresLynda BarilFlorent CousineauGilles GirardSociété immobilière du Québec Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Jos<strong>et</strong>te VilleneuveSaint-Boniface72


BILAN 2005-2006Région 05EstrieMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Centre <strong>de</strong>s Arts Rita-Lafontaine Centre <strong>de</strong>s Arts Rita-Lafontaine Jacques DesruisseauxWeedonFrançoise GosselinDominique PaulVille <strong>de</strong> Sherbrooke * Centre <strong>de</strong>s arts <strong>de</strong> <strong>la</strong> scène Jean-Besré Andrew ChartierSherbrookeMarie-Josée CoulombeMario DuchesneauAndrew DutkewychMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire Centre <strong>de</strong> formation Michel Veltkamp<strong>de</strong> <strong>la</strong> Région-<strong>de</strong>-Sherbrooke professionnelle 24-JuinSherbrookeCommission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s Somm<strong>et</strong>s Centre intégré <strong>de</strong> formation Linda Coviten p<strong>la</strong>sturgie <strong>et</strong> en caoutchouc François LamaireMagogGuy Na<strong>de</strong>auMSSS Centre hospitalier universitaire * Centre hospitalier universitaire<strong>de</strong> Sherbrooke<strong>de</strong> SherbrookeHôtel-Dieu <strong>de</strong> SherbrookePhase 3SherbrookeInstitut universitaire <strong>de</strong> gériatrie * Institut universitaire <strong>de</strong> gériatrie Yves Boucher<strong>de</strong> Sherbrooke<strong>de</strong> SherbrookePavillon ArgyllFrançois LamairePhase 2Hélène Roch<strong>et</strong>teSherbrookeHelga SchlitterRégion 06MontréalMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Musée McCord d’histoire Musée McCord d’histoire canadienne A<strong>la</strong>in Paiementcanadienne Phase 3MontréalTOHU <strong>la</strong> Cité <strong>de</strong>s arts du cirque Pavillon <strong>de</strong> <strong>la</strong> Tohu Micheline BeaucheminMontréalAndré R. Du BoisAndré FournelleMarie-Christiane MathieuUbu compagnie <strong>de</strong> création UBU compagnie <strong>de</strong> création Joseph BrancoMontréalJean-François CantinJoyce RyckmanMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire École primaire Sainte-Gertru<strong>de</strong> Marie Chrystine Landry<strong>de</strong> <strong>la</strong> Pointe-<strong>de</strong>-l’ÎleMontréalCommission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> Montréal École primaire Montcalm Har<strong>la</strong>n JohnsonMontréalÉcole primaire Sainte-LucieMontréalMireille P<strong>la</strong>mondonHEC Montréal HEC Montréal Michel GuilbeaultMontréal73


BILAN 2005-200605 06Région 06 (suite)MontréalMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMEQ Université <strong>de</strong> Montréal Université <strong>de</strong> Montréal Stéphanie BéliveauPavillon Jean-CoutuYechel GagnonMontréalJoëlle MorosoliMarcel Saint-PierreJean LantierMichèle LapointeHélène Roch<strong>et</strong>teDenis RousseauUniversité <strong>de</strong> MontréalPavillon Marcelle-CoutuMontréalYechel GagnonMonique MongeauAnnie ThibaultUniversité du Québec à Montréal Université du Québec à Montréal Geneviève CadieuxPavillon <strong>de</strong>s sciences biologiques Har<strong>la</strong>n JohnsonMontréalChristian KiopiniA<strong>la</strong>in PaiementAnnie ThibaultUniversité du Québec à MontréalPavillon institutionnelMontréalStéphanie BéliveauJacques ClémentHar<strong>la</strong>n JohnsonRoberto PellegrinuzziUniversité McGill * Université McGill Luc BoyerCentre <strong>de</strong> recherche sur le cancer Sylvie CloutierMontréalLinda Covit* Université McGill Stéphanie BéliveauPavillon BelliniChristian KiopiniMontréalMarcel Saint-PierreMSSS CHSLD-CLSC Bor<strong>de</strong>aux-Cartierville Pavillon Saint-Joseph-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Provi<strong>de</strong>nce Rose-Marie Ekemberg Goul<strong>et</strong>MontréalVivian GottheimSuzan VachonHôpital du Sacré-Cœur Hôpital du Sacré-Cœur <strong>de</strong> Montréal Michel Campeau<strong>de</strong> Montréal Phase 2 René DerouinMontréalBarbara ToddHôpital Santa Cabrini Hôpital Santa Cabrini Marie-France BrièreMontréalLinda CovitAndrew DutkewychAgence métropolitaine Station <strong>de</strong> métro Henri-Bourassa Marie-France Brière<strong>de</strong> transport Édicule Henri-Bourassa Est (Sud) P<strong>et</strong>er GnassMontréalAxel MorgenthalerRégion 07OutaouaisMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Ville <strong>de</strong> Chelsea Bibliothèque affiliée Josée DubeauChelseaMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s École primaire Notre-Dame-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Joie Rock LamothePortages-<strong>de</strong>-l’Outaouais Phase 2PontiacUniversité du Québec Université du Québec en Outaouais Gin<strong>et</strong>te Daigneaulten Outaouais Centre <strong>de</strong> recherche en technologies Rock Lamothe<strong>la</strong>ngagièresPierre E. LeclercGatineau74


BILAN 2005-2006Région 08Abitibi-TémiscamingueMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMSSS Maison Pie XII Maison Pie XII Francine LarivéeRouyn-NorandaJoëlle MorosoliCarole WagnerSociété immobilière du Québec Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Jacques BarilAmosRégion 09Côte-NordMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesCorporation d’hébergement CLSC Lionel-Charest Fernan<strong>de</strong> Forestdu Québec Phase 2Baie-ComeauRégion 10NORD-DU-QUÉBECMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMSSS Centre <strong>de</strong> santé Inuulitsivik * CLSC AkulivikAkulivikMinistère <strong>de</strong>s Transports Aérogare <strong>de</strong> Kuujjuarapik- Lucassie IqaluWhapmagoostuiThomassi IqaluKuujjuarapikP<strong>et</strong>er Ittukal<strong>la</strong>qGlenna MatoushNatazia MukashVirginia Pésémapéo Bor<strong>de</strong>leauOffice municipal d’habitationKativik* Office municipal d’habitation KativikKuujjuaq75


BILAN 2005-200605 06Région 11Gaspésie–Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leineMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMCC Corporation du Site historique Site historique du Banc-<strong>de</strong>-Paspébiac BGLdu Banc-<strong>de</strong>-Paspébiac Phase 2 Renée Mao C<strong>la</strong>v<strong>et</strong>PaspébiacFrançois MathieuMinistère <strong>de</strong> l’Agriculture, <strong>de</strong>s * Centre <strong>de</strong> services en pêche <strong>et</strong> en Carl BouchardPêcheries <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Alimentation aquaculture <strong>de</strong>s Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leine François MathieuÎles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leineNatalie Rol<strong>la</strong>ndSociété immobilière du Québec Centre <strong>de</strong> services du ministère Jocelyne Gaudreau<strong>de</strong>s Transports du QuébecNew CarlisleRégion 12Chaudière-Appa<strong>la</strong>chesMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMCC Municipalité <strong>de</strong> Saint-Victor Bibliothèque Luc-Lacoursière Hélène BelzileSaint-VictorYann FarleyJacques LiséeMSSS CSSS <strong>de</strong> Beauce * Hôpital <strong>de</strong> Saint-Georges Ivan Bin<strong>et</strong>Corporation d’hébergementdu Québec* CHSLD <strong>de</strong> l’AmianteTh<strong>et</strong>ford MinesSociété immobilière du Québec Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Agnès RiverinLaurier-StationRégion 13LavalMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesAgence métropolitaine * Station <strong>de</strong> métro <strong>et</strong> terminus Cartier BGL<strong>de</strong> transport Laval Andrew DutkewychRoger GaudreauGuy Na<strong>de</strong>auStation <strong>de</strong> métro <strong>et</strong> terminusMontmorencyLavalChantal BrulotteMarie-Andrée CôtéFrancine LarivéeHélène Roch<strong>et</strong>teChantal BrulotteMarie-Andrée CôtéFrancine LarivéeHélène Roch<strong>et</strong>te76


BILAN 2005-2006Région 14LanaudièreMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMSSS Centre hospitalier régional * Centre hospitalier régional<strong>de</strong> Lanaudière<strong>de</strong> LanaudièrePhase 2Saint-Charles-BorroméeCorporation d’hébergement Centre d’hébergement du Piedmont Pierre E. Leclercdu Québec Saint-Jean-<strong>de</strong>-Matha Marcel Saint-PierreBarbara Todd* CLSC St-Jean-<strong>de</strong>-Matha C<strong>la</strong>ire Brun<strong>et</strong>Saint-Jean-<strong>de</strong>-MathaRégion 15Laurenti<strong>de</strong>sMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMCC CAMMAC Centre musical du Lac MacDonald Jeane FabbPavillon principalPierre FournierHarringtonJan StohlMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire École secondaire Saint-Stanis<strong>la</strong>s Thomas Corriveau<strong>de</strong> <strong>la</strong> Rivière-du-NordSaint-JérômeCommission sco<strong>la</strong>ire Centre <strong>de</strong> formation professionnelle Yves Boucher<strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s L’Horizon Michèle LapointeMont-Tremb<strong>la</strong>ntDominique Va<strong>la</strong><strong>de</strong>MSSS Centre hospitalier Laurentien Centre hospitalier Laurentien C<strong>la</strong>ire Brun<strong>et</strong>Phase 3Marcel Saint-PierreSainte-Agathe-<strong>de</strong>s-MontsSuzan VachonRégion 16MontérégieMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Municipalité <strong>de</strong> Sainte-Barbe Bibliothèque municipale Lucie-Benoit Renée DurocherSainte-BarbeReynald PichéLili RichardVille <strong>de</strong> Bromont Bibliothèque municipale-sco<strong>la</strong>ire Angèle Verr<strong>et</strong><strong>de</strong> BromontBromontVille <strong>de</strong> Mercier Bibliothèque municipale <strong>de</strong> Mercier Leon PerreaultMercierVille <strong>de</strong> Sainte-Julie Bibliothèque municipale <strong>de</strong> Sainte-Julie Yves GendreauSainte-JulieJoëlle MorosoliAnnie Thibault77


BILAN 2005-200605 06Région 16 (suite)MontérégieMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire École secondaire du Chêne-Bleu Yves Gendreau<strong>de</strong>s Trois-Lacs Phase 2 Michèle LapointePincourtJoëlle MorosoliUniversité <strong>de</strong> Montréal Université <strong>de</strong> Montréal Yves BoucherFaculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine vétérinaire Har<strong>la</strong>n JohnsonSaint-HyacintheRoberto PellegrinuzziGilbert PoissantMELS Commission sco<strong>la</strong>ire * École primaire Forest Hill Dominque B<strong>la</strong>inLester-B.-Pearson (<strong>de</strong>uxième cycle) Yves GendreauSaint-LazareMireille P<strong>la</strong>mondonCommission sco<strong>la</strong>ire Riversi<strong>de</strong> * École primaire-secondaire St-Johns Nicole Tremb<strong>la</strong>yPhase 2Saint-Jean-sur-RichelieuMSSS CSSS <strong>de</strong> <strong>la</strong> Haute-Yamaska * Centre hospitalier <strong>de</strong> Granby Jean Bril<strong>la</strong>ntPhase 2Andrew DutkewychGranbyJoëlle MorosoliRéseau Santé Richelieu-Yamaska Centre hospitalier Honoré-Mercier Linda CovitPhase 2Douc<strong>et</strong>-SaïtoSaint-HyacintheAnnie Pell<strong>et</strong>ierFrancesca PenseriniCorporation d’hébergementdu Québec* Centre d’hébergement <strong>de</strong> ContrecoeurContrecoeurSociété immobilière du Québec* Maison du TourismeSaint-Bernard-<strong>de</strong>-LacolleRégion 17Centre-du-QuébecMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Société historique d’Odanak * Musée <strong>de</strong>s AbénakisOdanakMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire * Centre intégré <strong>de</strong> formation <strong>et</strong> Lynda Baril<strong>de</strong>s Bois-Francs d’innovation technologique (CIFIT) Sylvie CloutierVictoriavilleRoger GaudreauMSSS Centre <strong>de</strong> santé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s services * Hôpital Sainte-Croix Jean-Pierre Gaudreausociaux <strong>de</strong> Drummond Phase 2DrummondvilleSociété immobilière du Québec Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Guaitan LacroixPlessisville78


BILAN 2005-2006Quelquesréalisations© Marie Brun<strong>et</strong>Montage photographique sur panneaux <strong>de</strong> DibondCentre Georges-Vézina, SaguenayRoger Fra<strong>de</strong>tte, les architectes associésPhotographie : Marie Brun<strong>et</strong>Marie Brun<strong>et</strong>L’aréna, 2005Accueil<strong>la</strong>nt les spectateurs, c<strong>et</strong>te œuvre présente un assemb<strong>la</strong>ge photographique <strong>de</strong>s structures architecturalesdu bâtiment <strong>et</strong> <strong>de</strong> diverses activités sportives qui s’y déroulent. Le centre <strong>de</strong> l’œuvre, composé d’illustrations<strong>de</strong> buts marqués au hockey, constitue un hommage au grand gardien <strong>de</strong> but qu’a été Georges Vézina au débutdu XX e siècle. Les diverses photographies r<strong>et</strong>ravaillées <strong>et</strong> réinterprétées reflètent l’intensité <strong>de</strong>s émotions <strong>et</strong> <strong>la</strong>concentration <strong>de</strong>s efforts tant individuels que collectifs. La présence <strong>de</strong>s personnes dans les gradins souligne<strong>la</strong> contribution du public à soutenir l’effort <strong>de</strong>s athlètes. À partir d’éléments du réel, l’artiste souhaite dévoilerplusieurs niveaux <strong>de</strong> sensibilité dans une nouvelle réalité à multiples fac<strong>et</strong>tes. Par son caractère abstrait, l’œuvre,dont l’organisation n’est pas sans rappeler celle d’une courtepointe, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être scrutée afin que chacunpuisse en faire une lecture personnelle.79


BILAN 2005-200605 06© Linda CovitAcier inoxydable, pierre calcaire Indiana,pierre St-Marc, végétauxHôpital Santa Cabrini, MontréalBianchi <strong>et</strong> Voisard architectesPhotographie : Marc CramerLinda CovitP<strong>et</strong>ite p<strong>la</strong>ce, 2006L’artiste a p<strong>la</strong>cé dans le rond-point situé <strong>de</strong>vant l’urgence une instal<strong>la</strong>tion sculpturale <strong>de</strong> 6 mètres <strong>de</strong> diamètrecomposée principalement d’un <strong>la</strong>rge banc en pierre calcaire épousant le tracé d’un arc, contreba<strong>la</strong>ncé par ungroupe <strong>de</strong> mobiles métalliques é<strong>la</strong>ncés <strong>et</strong> minces. Les mobiles comprennent une ou <strong>de</strong>ux branches dont lemotif <strong>de</strong>s feuilles rappelle l’Echinacea purpurea, p<strong>la</strong>nte connue pour ses propriétés médicinales. La tensionharmonieuse entre <strong>la</strong> forme <strong>de</strong>mi-circu<strong>la</strong>ire au sol <strong>et</strong> <strong>la</strong> verticalité <strong>de</strong>s mâts rappelle le dialogue formel établiavec diverses composantes architecturales du bâtiment. La p<strong>et</strong>ite p<strong>la</strong>ce inscrite dans un îlot <strong>de</strong> verdure crée dansl’animation <strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion automobile une zone calme, un environnement à échelle humaine susceptible <strong>de</strong>favoriser <strong>la</strong> rencontre entre les personnes qui y passent <strong>et</strong> rappelle <strong>la</strong> piaz<strong>et</strong>ta italienne, chère à <strong>la</strong> mémoire <strong>de</strong>snombreux patients <strong>et</strong> visiteurs <strong>de</strong> ce centre hospitalier <strong>de</strong> l’est <strong>de</strong> Montréal.80


BILAN 2005-2006Josée DubeauVertige, 2006© Josée DubeauVue partielleObj<strong>et</strong>s usuels (livres), acierBibliothèque affiliée, ChelseaFortin, Corriveau, Salvail, architecture + <strong>de</strong>sign SENCPhotographie : Josée DubeauC’est en détournant <strong>la</strong> fonction <strong>et</strong> <strong>la</strong> position habituelles <strong>de</strong> l’obj<strong>et</strong>, ici le livre, que l’artiste crée une œuvremarquée par <strong>la</strong> tension, les changements <strong>et</strong> <strong>la</strong> précarité. Une gigantesque colonne torsadée <strong>de</strong> 5,5 mètres <strong>de</strong> haut,composée <strong>de</strong> livres usagés, déjoue ainsi <strong>la</strong> logique pour établir une re<strong>la</strong>tion entre l’espace, l’obj<strong>et</strong> <strong>et</strong> le public.L’empilement <strong>et</strong> l’accumu<strong>la</strong>tion étonnamment invraisemb<strong>la</strong>bles, puisque précaires <strong>et</strong> instables en apparence,<strong>de</strong>viennent obj<strong>et</strong> sculptural <strong>et</strong> rappellent « le sens inventif <strong>de</strong> <strong>la</strong> pensée, le rôle initiateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’enseignement <strong>de</strong>s livres comme pouvoir <strong>de</strong>s mots sur l’imaginaire », mentionne l’artiste. L’équilibre est atteintgrâce à l’ancrage <strong>de</strong>s livres à une tige métallique invisible fixée au sol <strong>et</strong> au p<strong>la</strong>fond. L’ensemble évoque, par lefait même, <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> Babel <strong>et</strong> l’arbre <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance.81


BILAN 2005-200605 06© Fernan<strong>de</strong> ForestPhotos sérigraphiées sur verreCLSC Lionel-Charest, Baie-ComeauDeMontigny, Métivier, Hébert, Fortin, Martin, Tremb<strong>la</strong>y, architectesPhotographie : Fernan<strong>de</strong> ForestFernan<strong>de</strong> ForestNaître au paysage, 2006L’artiste <strong>de</strong> Rimouski a voulu établir, dans son œuvre pour <strong>la</strong> salle d’attente du CLSC <strong>de</strong> Baie-Comeau,un parallèle entre <strong>la</strong> santé <strong>et</strong> <strong>la</strong> nature. Pour elle, « <strong>la</strong> santé, c’est l’équilibre; dans <strong>la</strong> nature, c<strong>et</strong> équilibre estomniprésent. De <strong>la</strong> faune à <strong>la</strong> flore, chaque espèce a sa p<strong>la</strong>ce <strong>et</strong> son cycle <strong>de</strong> vie, <strong>et</strong> ce, en harmonie avec leséléments qui l’entourent. L’humain ne fait pas exception à c<strong>et</strong>te règle d’équilibre. Il évolue dans son milieu, <strong>et</strong>son environnement fait en quelque sorte partie <strong>de</strong> lui. » Ainsi, l’artiste a disposé <strong>de</strong>s photographies du paysage<strong>de</strong> <strong>la</strong> Côte-Nord <strong>de</strong> manière à rappeler l’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> ba<strong>la</strong>ncier <strong>et</strong> le cycle <strong>de</strong>s saisons.82


BILAN 2005-2006© Tania Girard-SavoieVue partielleBois, soie synthétique, peinture acryliqueCLSC-Point <strong>de</strong> service <strong>de</strong> Pont-Rouge, Pont-RougeRamoisy, Tremb<strong>la</strong>y, architectesPhotographie : Tania Girard-SavoieTania Girard-SavoiePaysages morphologiques, 2006PREMIÈRE ŒUVRETrente-six tableaux <strong>de</strong> 60 cm sur 60 cm sont juxtaposés pour former un immense tableau-échiquier composé<strong>de</strong> couleurs lumineuses peintes <strong>et</strong> d’images numériques imprimées. L’œuvre, que l’on peut voir <strong>de</strong> l’entréeprincipale <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> salle d’attente du CLSC, représente d’étranges paysages organiques réalisés à partir <strong>de</strong>radiographies <strong>de</strong> l’intérieur du corps humain. Autant <strong>de</strong> signes, <strong>de</strong> symptômes <strong>et</strong> d’images fragmentées <strong>et</strong>déconstruites du corps souffrant qui <strong>de</strong>viennent « prétexte à l’évocation <strong>de</strong> <strong>la</strong> beauté <strong>de</strong> l’univers ». L’étonnantevitalité qui se dégage <strong>de</strong> l’œuvre perm<strong>et</strong> sans doute aux patients-spectateurs d’être touchés d’une énergiesoudaine qui peut leur apporter un rayon d’espoir. Une secon<strong>de</strong> intervention, composée <strong>de</strong> trois tableaux<strong>de</strong> même dimension <strong>et</strong> située à l’extrémité du corridor donnant accès aux bureaux <strong>de</strong> consultation médicale,répond en écho à <strong>la</strong> première.83


BILAN 2005-200605 06Yechel GagnonOsmose, 2006© Yechel GagnonContrep<strong>la</strong>qué gravéPavillon Jean-Coutu, Université <strong>de</strong> Montréal, MontréalJodoin Lamarre Pratte/NFOE/Birtz Bastien/LemayArchitectes en consortiumPhotographie : Yechel GagnonCe relief monumental répond à l’immense cube architectural <strong>de</strong> l’atrium en offrant un long déploiementpanoramique. Il propose une représentation semi-abstraite d’un paysage qui peut être perçu <strong>de</strong> multiples points<strong>de</strong> vue, alors que <strong>la</strong> lumière naturelle ba<strong>la</strong>ie lentement <strong>et</strong> l’espace <strong>et</strong> le paysage fictif comme le soleil éc<strong>la</strong>ire,anime <strong>la</strong> nature. À l’opposé <strong>de</strong>s peintres chinois qui créent les profon<strong>de</strong>urs du paysage pictural en superposant<strong>de</strong> minces couches <strong>de</strong> médiums transparents, l’artiste travaille par soustraction les diverses stratifications <strong>de</strong> sonsupport en révé<strong>la</strong>nt ainsi le processus industriel <strong>de</strong> fabrication. Ce faisant, elle creuse <strong>la</strong> peau <strong>de</strong> contrep<strong>la</strong>qué<strong>et</strong> m<strong>et</strong> en relief <strong>de</strong> subtils contrastes entre le c<strong>la</strong>ir <strong>et</strong> le foncé, entre les diverses profon<strong>de</strong>urs du support <strong>et</strong> lesdifférentes perspectives illusionnistes.PREMIÈRE ŒUVRE84


BILAN 2005-2006PREMIÈRE ŒUVREPour son premier proj<strong>et</strong> d’intégration, soit une sculpture composée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux imposants éléments géométriquesréalisés en pierre <strong>et</strong> en métal, juxtaposés l’un à l’autre <strong>et</strong> flottant légèrement au-<strong>de</strong>ssus du sol, l’artiste a choisi<strong>de</strong>s matériaux dont le chromatisme, le traitement <strong>et</strong> <strong>la</strong> forme établissent une étroite re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> complémentaritéavec l’architecture <strong>et</strong> le site. De plus, l’emp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> son œuvre sur le parvis arrière <strong>de</strong> <strong>la</strong> Faculté <strong>de</strong>pharmacie perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> multiples points <strong>de</strong> vue favorisés autant lors <strong>de</strong> l’éloignement que <strong>de</strong> <strong>la</strong> proximité.La vue à distance perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> saisir une structure géométrique primaire fortement découpée. Au fur <strong>et</strong> à mesure<strong>de</strong> <strong>la</strong> déambu<strong>la</strong>tion, les droites disparaissent pour faire p<strong>la</strong>ce à <strong>de</strong>s ondu<strong>la</strong>tions texturées, <strong>et</strong> puis, <strong>de</strong> plus près,celles-ci s’avèrent creusées <strong>de</strong> multiples sillons peu profonds. Ainsi, grâce à ce jeu formel, l’artiste opère unglissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> sculpture minimaliste vers une proposition mi-figurative, un paysage inventéJean LantierMicro paysage, 2006© Jean LantierGranit, aluminiumPavillon Jean-Coutu, Université <strong>de</strong> Montréal, MontréalBirtz Bastien architectesPhotographie : Jean Lantier85


BILAN 2005-2006Pierre E. LeclercCo<strong>de</strong>s recto verso, 2006© Pierre E. LeclercVerre, aluminium, p<strong>la</strong>stiqueCentre <strong>de</strong> recherche en technologies <strong>la</strong>ngagières,Université du Québec en Outaouais, GatineauFortin Corriveau Salvail/Menkés Shooner Dagenais L<strong>et</strong>ourneux architectesPhotographie : Michel BrunelleSituée dans les fenêtres <strong>de</strong> <strong>la</strong> faça<strong>de</strong> principale <strong>de</strong> l’édifice, sur trois niveaux, l’œuvre est constituée <strong>de</strong> 21boîtiers <strong>de</strong> verre pivotants, installés tels <strong>de</strong>s pare-soleil ou <strong>de</strong>s vol<strong>et</strong>s à l’intérieur <strong>de</strong> l’édifice. C<strong>et</strong>te œuvres’inscrit dans <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> l’artiste sur les rythmes <strong>et</strong> l’iconographie informatique. Celui-ci y transpose lesco<strong>de</strong>s binaires en sérigraphiant en b<strong>la</strong>nc, sur <strong>de</strong>s verres colorés <strong>et</strong> réfléchissants, une série <strong>de</strong> bites rectangu<strong>la</strong>iresconstituant les oct<strong>et</strong>s du co<strong>de</strong> ASCII. Le jour, <strong>de</strong> l’intérieur, l’œuvre agit comme réflecteur <strong>et</strong> comme filtre.De l’extérieur, elle agit comme refl<strong>et</strong>. Par son eff<strong>et</strong> d’ensemble spectacu<strong>la</strong>ire, surtout <strong>la</strong> nuit, elle <strong>de</strong>vient unélément signalétique tant pour le Centre <strong>de</strong> recherche en technologies <strong>la</strong>ngagières que pour l’Université duQuébec en Outaouais <strong>et</strong> répond en écho aux rythmes <strong>de</strong> l’architectonique <strong>de</strong> l’édifice. En ce sens, l’œuvreparticipe intimement à l’expérience urbanistique, architecturale <strong>et</strong> fonctionnelle du lieu.00


05 06BILAN2005-2006© Carmelle MartineauImpression, bro<strong>de</strong>rie sur toile <strong>de</strong> cotonPavillon Marguerite-D’Youville, Hôpital Laval, QuébecPoulin, Brière, Gilbert + Ass., architectesPhotographie :IA-03-264, Nathalie Dion, MCCCFCarmelle MartineauAu cœur du corps <strong>et</strong> Les racines du savoir, 2006PREMIÈRE ŒUVREPour sa première œuvre d’intégration, l’artiste a imaginé c<strong>et</strong> ouvrage <strong>de</strong> main en <strong>de</strong>ux parties qui répan<strong>de</strong>ntpoésie <strong>et</strong> fantaisie à <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong>s ascenseurs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxième <strong>et</strong> troisième étages du nouveau centre <strong>de</strong> rechercheen cardiologie, pneumologie, obésité <strong>et</strong> métabolisme énergétique. Se substituant littéralement au chercheur,l’artiste porte ici un regard attendri <strong>et</strong> rigoureux sur l’anatomie humaine grâce au travail appliqué <strong>et</strong> patient <strong>de</strong><strong>la</strong> bro<strong>de</strong>rie <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’estampe. Dans Au cœur du corps, triptyque <strong>de</strong>stiné à l’étage <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche clinique, cœur,poumon <strong>et</strong> estomac tirés d’une imagerie médicale ancienne se trouvent métamorphosés en délicats motifsfloraux (bouton, capitule, nervure) exécutés à l’aiguille ou imprimés. La fleur symbolise le patient, centrevital <strong>et</strong> raison d’être <strong>de</strong> ce centre <strong>de</strong> recherche. La représentation brodée d’une tête traversée par un réseau <strong>de</strong>racines <strong>et</strong> <strong>de</strong> rhizomes <strong>et</strong> l’impression d’une série d’instruments chirurgicaux composent Les racines du savoir,œuvre située à l’étage <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche fondamentale. Le cerveau, fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> <strong>la</strong> pensée <strong>et</strong> outil premier <strong>de</strong> <strong>la</strong>recherche, y côtoie l’instrument médical, prolongement <strong>de</strong> <strong>la</strong> main du scientifique.87


BILAN 2005-20065 06© François MathieuBéton, <strong>la</strong>iton, gal<strong>et</strong>s <strong>de</strong> merSite historique du Banc-<strong>de</strong>-Paspébiac, PaspébiacMichel Boudreau, architectePhotographie : Éric ProulxFrançois Mathieu(Mer <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>)Tant <strong>de</strong> soleilsInstallée à <strong>de</strong>meure, 2006Le site historique du Banc-<strong>de</strong>-Paspébiac a été le témoin <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> aventure <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche <strong>et</strong> du traitement dupoisson qui s’est échelonnée sur presque 200 ans sur ce barachois dont <strong>la</strong> morphologie s’est, <strong>de</strong>puis, gran<strong>de</strong>mentmodifiée. Dans un désir <strong>de</strong> reconquête <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer <strong>et</strong> <strong>de</strong> commémoration, l’artiste propose une instal<strong>la</strong>tion en<strong>de</strong>ux temps. Dans le premier « bassin », <strong>de</strong>s rangées <strong>de</strong> proues en béton simplement pointées vers le cielforment <strong>de</strong>s vagues-bateaux d’un peu plus <strong>de</strong> 1 mètre <strong>de</strong> haut. « L’architecture navale se m<strong>et</strong> soudainement auservice du paysage, plus précisément <strong>de</strong> vagues », précise l’artiste. Sur chacune <strong>de</strong>s proues, une face texturéeimite le revêtement <strong>de</strong> bar<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> cèdre <strong>de</strong>s bâtiments patrimoniaux environnants. Dans le second bassin, <strong>de</strong>smorues <strong>de</strong> <strong>la</strong>iton oxydé ont été posées sur un lit <strong>de</strong> gal<strong>et</strong>s, prêtes à sécher au soleil. La disposition linéaire <strong>de</strong>spoissons fait allusion à <strong>la</strong> tradition <strong>de</strong>s vigneaux sur <strong>la</strong> grève.88


BILAN 2005-2006Dans ce <strong>de</strong>uxième proj<strong>et</strong> d’intégration, l’artiste a développé son instal<strong>la</strong>tion à partir du motif du mobilier qui luiest cher <strong>de</strong>puis plusieurs années déjà <strong>et</strong> qu’elle utilise ici selon le double mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’artéfact <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> sculpture.L’artéfact, sous forme <strong>de</strong> composantes <strong>de</strong> vieux meubles, se trouve en dimension réelle, tandis que le motiffaçonné <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaise est en miniature. Simulons l’action d’entrer dans ce que l’artiste nomme « un sentier bordépar <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> possibilités » <strong>et</strong> déambulons : les douze colonnes disposées <strong>de</strong> façon aléatoire dévoilent peuà peu leurs faces cachées, tout en livrant une diversité <strong>de</strong> matériaux, <strong>de</strong> textures, <strong>de</strong> couleurs. Du semb<strong>la</strong>ble,peu à peu, apparaît <strong>la</strong> différence à qui sait observer. Puis les colonnes <strong>de</strong>viennent arbres <strong>et</strong> l’arbre renvoie àl’omniprésence <strong>de</strong> l’environnement naturel <strong>de</strong> ce coin <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mauricie; il a été transformé pour <strong>de</strong>venir meuble<strong>et</strong> papier imprimé. Ce parcours <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation, <strong>la</strong> lecture l’offre également.Annie Pell<strong>et</strong>ierDerrière chez nous sedresse un champ aucœur duquel…, 2006© Annie Pell<strong>et</strong>ierVue partielleBois, acier, tissu, papier, peinture acrylique, vernisBibliothèque municipale <strong>de</strong> Notre-Dame-du-Mont-Carmel,Notre-Dame-du-Mont-CarmelJean-Louis Déry ArchitectesPhotographie : Annie Pell<strong>et</strong>ier89


BILAN 2005-2006© A<strong>la</strong>in PaiementPavillon <strong>de</strong>s sciences biologiques, Complexe <strong>de</strong>s sciencesPierre-Dansereau, Université du Québec à Montréal, MontréalTétreault Parent Languedoc <strong>et</strong> associés/Saia <strong>et</strong> Barbarese architectesPhotographie : A<strong>la</strong>in PaiementA<strong>la</strong>in PaiementMosaïques flui<strong>de</strong>s, 2005-2006Impression à j<strong>et</strong> d’encre, polyester, verre ultrac<strong>la</strong>irC<strong>et</strong>te œuvre consiste en <strong>de</strong>ux immenses photomontages dont l’ensemble <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s veut rappeler le jeu <strong>de</strong>miroirs du microscope ou <strong>de</strong> l’appareil photographique. L’œuvre du rez-<strong>de</strong>-chaussée est composée d’un montage<strong>de</strong> prises <strong>de</strong> vue grand format <strong>de</strong> mousse à <strong>la</strong> surface d’un bassin d’eau savonneuse. C<strong>et</strong> amalgame évoquantle processus <strong>de</strong> division cellu<strong>la</strong>ire <strong>et</strong> les symétries multiples <strong>de</strong>s combinaisons molécu<strong>la</strong>ires fait ainsi allusion àl’activité scientifique au cœur <strong>de</strong> <strong>la</strong> vocation <strong>de</strong> l’édifice. La surface réfléchissante <strong>de</strong>s bulles <strong>de</strong> savon <strong>de</strong> l’oeuvresituée au sous-sol donne plutôt à voir le photographe au travail durant <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> vue <strong>et</strong> l’espace architectural encours <strong>de</strong> construction, alors que l’activité <strong>de</strong> l’édifice se reflète dans <strong>la</strong> surface miroitante <strong>de</strong>s panneaux.90


05 06BILAN2005-2006Expansible, 2006Impression à j<strong>et</strong> d’encre, polyester, verre ultrac<strong>la</strong>ir91


BILAN 2005-2006Réparties dans le hall d’accueil <strong>et</strong> le foyer <strong>de</strong> l’auditorium du pavillon annexe ainsi que dans <strong>la</strong> salle d’attente<strong>de</strong> <strong>la</strong> Clinique externe <strong>de</strong>s animaux <strong>de</strong> compagnie, c<strong>et</strong> ensemble <strong>de</strong> trois reliefs <strong>de</strong> porce<strong>la</strong>ine s’articule autourdu thème du toucher. L’artiste p<strong>la</strong>ce ce sens au centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> communication entre l’être humain <strong>et</strong> l’animal, aucœur <strong>de</strong>s soins quotidiens <strong>et</strong> professionnels prodigués à ce <strong>de</strong>rnier. Le thème du toucher est également inscritdans <strong>la</strong> poursuite <strong>de</strong> <strong>la</strong> démarche personnelle <strong>de</strong> l’artiste, par son travail à l’engobe <strong>de</strong> même que par le recoursà <strong>de</strong>s éléments façonnés à <strong>la</strong> main. Sur <strong>de</strong>ux étages, dans le pavillon annexe, l’empreinte d’une main humaineapaise, réconforte ou examine, à l’instar <strong>de</strong> <strong>la</strong> main du vétérinaire. À <strong>la</strong> Clinique externe <strong>de</strong>s animaux <strong>de</strong>compagnie, le détail <strong>de</strong> <strong>la</strong> patte du chien <strong>de</strong> l’artiste, dévoi<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> texture <strong>de</strong> ses coussin<strong>et</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses poils, évoquel’animal qui tend <strong>la</strong> patte vers l’humain. La représentation métaphorique <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te re<strong>la</strong>tion réciproque symbolise<strong>la</strong> vocation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine vétérinaire.© Gilbert PoissantFaculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine vétérinaire, Université <strong>de</strong> Montréal,Saint-HyacintheJodoin Lamarre Pratte <strong>et</strong> associés/NFOE<strong>et</strong> associés/Birtz Bastien architectesPhotographie : Michel DubreuilGilbert PoissantTOUCHEZ TOUCHÉ!, 2006Porce<strong>la</strong>ine industrielle <strong>et</strong> artisanale92


05 06BILAN2005-2006La patte <strong>de</strong> Billy, 2006Porce<strong>la</strong>ine gravée93


BILAN 2005-200605 06© Marcel Saint-PierrePeinture sur verreCentre hospitalier Laurentien, Sainte-Agathe-<strong>de</strong>s-MontsMario Al<strong>la</strong>rd ArchitectePhotographie : Lucien LisabelleMarcel Saint-PierreInflux, 2006Filtrer <strong>la</strong> lumière naturelle, <strong>la</strong> colorer <strong>et</strong> ainsi animer <strong>et</strong> réchauffer <strong>la</strong> nouvelle salle d’attente <strong>de</strong> l’urgence <strong>de</strong> cecentre hospitalier répon<strong>de</strong>nt aux attentes formulées. Les lignes architecturales n<strong>et</strong>tement définies, quant à elles,obligent l’artiste à sectionner sa composition picturale, tandis que les dimensions <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone à investir imposent<strong>la</strong> monumentalité. L’artiste relève le défi en s’appuyant sur ses connaissances approfondies du <strong>la</strong>ngage <strong>et</strong> duvocabu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> peinture qui sont <strong>la</strong> pierre angu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> sa longue pratique <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses recherches théoriques.Habitué <strong>de</strong> travailler <strong>la</strong> matière picturale sur un support opaque, il réussit ici à allier, pour <strong>la</strong> première fois, legeste <strong>de</strong> peindre à <strong>la</strong> technique artisanale du verre, en réalisant avec éc<strong>la</strong>t le passage <strong>de</strong> l’un à l’autre. Commedans sa peinture, <strong>la</strong> gestualité, les nuances <strong>de</strong> couleur <strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> <strong>la</strong> matière contribuent à créer un universpolymorphe qui glisse facilement <strong>de</strong> l’abstraction vers <strong>la</strong> ressemb<strong>la</strong>nce.94


BILAN 2005-2006« C<strong>et</strong>te œuvre suspendue <strong>de</strong> forme hélicoïdale s’inspire <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>de</strong> l’ADN comme métaphore du lieuoù est entreposée <strong>la</strong> connaissance. La spirale est une forme ouverte qui symbolise l’évolution, <strong>la</strong> création <strong>et</strong>l’ouverture sur le mon<strong>de</strong>. Les images abstraites qui <strong>la</strong> composent sont <strong>de</strong>s empreintes <strong>de</strong> spores <strong>de</strong> champignonsreflétant <strong>la</strong> dissémination <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance <strong>et</strong> l’épanouissement <strong>de</strong> chacun au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque. » Ce texte<strong>de</strong> présentation <strong>de</strong> l’artiste énonce avec sensibilité comment son intérêt personnel pour <strong>la</strong> pensée scientifiqueainsi que sa fascination pour <strong>la</strong> beauté <strong>de</strong>s cultures <strong>et</strong> <strong>de</strong>s tissus vivants se sont adaptés à <strong>la</strong> réalisation d’uneœuvre <strong>de</strong>stinée à un lieu public. Ici, les 25 dômes aux couleurs vives <strong>et</strong> transluci<strong>de</strong>s créent une suspension <strong>de</strong>poésie <strong>et</strong> <strong>de</strong> lumière qui oscille entre le microscopique <strong>et</strong> le cosmique.Annie ThibaultLa spirale du savoir, 2006© AnnieThibaultAcrylique soufflé, lentille <strong>de</strong> verre, sérigraphie sur verreBibliothèque municipale <strong>de</strong> Sainte-Julie, Sainte-JuliePierre Leclerc architectesPhotographie : Marie Perrault, MCCCF95


BILAN 2005-2006© Virginia Pésémapéo Bor<strong>de</strong>leauVerre <strong>la</strong>minéRéalisation : Lise Char<strong>la</strong>nd-Frav<strong>et</strong>tiAérogare Kuujjuarapik-Whapmagoostui, KuujjuarapikFournier Gersovitz Moss <strong>et</strong> associés architectesPhotographie : Maurice AchardVirginia Pésémapéo Bor<strong>de</strong>leauBernaches en vol, 2006Situé à <strong>la</strong> jonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-James <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-d’Hudson, <strong>la</strong> nouvelle aérogare <strong>de</strong> Kuujjuaraapik-Whapmagoostui<strong>de</strong>ssert l’immense territoire du Nord-du-Québec <strong>de</strong>puis 2005. Pour les communautés inuite <strong>et</strong> crie qui viventdans ce vil<strong>la</strong>ge nordique, <strong>la</strong> bernache du Canada est un oiseau mythique. Ses migrations du sud au nor<strong>de</strong>t vice versa annoncent <strong>de</strong>puis toujours l’arrivée du printemps <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’automne. Dans <strong>la</strong> salle d’attente quiaccueille voyageurs locaux ou <strong>de</strong> passage, Virginia Pésémapéo Bor<strong>de</strong>leau a créé une œuvre aux lignes fortes<strong>et</strong> dynamiques. Elle a revêtu ses gran<strong>de</strong>s oies sauvages d’un plumage aux couleurs vives pareilles à celles <strong>de</strong>smilliers <strong>de</strong> fleurs qui, au printemps, tapissent <strong>la</strong> toundra <strong>et</strong> <strong>la</strong> taïga pour un trop court moment. Dans sasculpture, P<strong>et</strong>er Ittukal<strong>la</strong>k a représenté une mère <strong>et</strong> son enfant, tous <strong>de</strong>ux vêtus <strong>de</strong> costumes traditionnels,qui assistent au décol<strong>la</strong>ge d’un avion. L’artiste a ainsi voulu symboliser l’appropriation <strong>de</strong> <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>rnité par lesInuits, tout en affirmant leur volonté <strong>de</strong> conserver <strong>et</strong> <strong>de</strong> protéger leur culture <strong>et</strong> leur i<strong>de</strong>ntité.© P<strong>et</strong>er Ittukal<strong>la</strong>qPierre stéatite noireAérogare Kuujjuarapik-Whapmagoostui, KuujjuarapikFournier Gersovitz Moss <strong>et</strong> associés architectesPhotographie : Maurice AchardP<strong>et</strong>er Ittukal<strong>la</strong>qLe départ du père, 200696


05 06Matièreve<strong>de</strong>tteBILAN 2005-2006Une longu<strong>et</strong>radition :les œuvresdans les postes<strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>édu QuébecLa tradition d’intégration d’œuvres dans les bâtiments occupés par <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québeca commencé à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s années 60 par <strong>la</strong> comman<strong>de</strong> d’une immense peinture murale à l’artisteSuzanne Rivard (Le Moyne) pour l’édifice Wilfrid-Derome, à Montréal. Depuis ce temps,plus <strong>de</strong> 70 œuvres d’intégration ont été installées dans le quartier général, dans <strong>de</strong>s édificesadministratifs ainsi que dans une soixantaine <strong>de</strong> postes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec, ce qui offreainsi une vitrine insoupçonnée à <strong>la</strong> création artistique sur l’ensemble du territoire québécois.La Société immobilière du Québec, qui a succédé au ministère <strong>de</strong>s Travaux publics <strong>et</strong>Approvisionnements en 1984, a longtemps été seule responsable <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> construction,d’agrandissement <strong>et</strong> <strong>de</strong> rénovation <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec. À <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>sregroupements <strong>de</strong> municipalités, sur <strong>la</strong> base d’ententes avec <strong>de</strong>s municipalités régionales <strong>de</strong>comté (MRC), <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec assure désormais <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> police locale dans plusieursvilles <strong>et</strong> vil<strong>la</strong>ges du Québec <strong>de</strong> 50 000 habitants <strong>et</strong> moins. Ainsi, <strong>la</strong> Société immobilière duQuébec col<strong>la</strong>bore-t-elle maintenant avec les MRC pour l’aménagement <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>édu Québec situés dans <strong>de</strong>s propriétés municipales.Si 2 œuvres avaient été commandées en 2003-2004 pour <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>édu Québec, 12 ont pu voir le jour dans ce contexte pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 2004-2007, soit 5en 2004-2005 (La Tuque, Matane, Saint-Cl<strong>et</strong>, Sainte-Anne-<strong>de</strong>s-Monts <strong>et</strong> Val-d’Or) <strong>et</strong> 7 en2005-2006 (Amos, Cookshire-Eaton, Lac-Beauport, Laurier-Station, Plessisville, Saint-Boniface<strong>de</strong>-Shawinigan<strong>et</strong> Sainte-Anne-<strong>de</strong>-Beaupré).97


BILAN 2005-2006Une longue tradition :les œuvres dans les postes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du QuébecDepuis longtemps, l’artiste scrute les paysages <strong>de</strong> l’Abitibi, s’intéressant aux origines du territoire <strong>et</strong> auxpersonnes qui l’habitent. Le relief qui pare le mur extérieur du poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec d’Amos s’inscritdans c<strong>et</strong>te démarche. Deux p<strong>la</strong>ques métalliques rectangu<strong>la</strong>ires superposées, l’une montrant les motifs découpésd’une feuille <strong>de</strong> peuplier, l’autre peinte en vert servant d’arrière-p<strong>la</strong>n, définissent <strong>la</strong> forme d’un paysage <strong>et</strong>sa profon<strong>de</strong>ur. La longue tige effilée marque ainsi <strong>la</strong> ligne d’horizon sur <strong>la</strong>quelle se profilent <strong>de</strong> délicatesramifications végétales <strong>et</strong> quelques vagues silhou<strong>et</strong>tes humaines que l’on croirait tout droit inspirées <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinsmillénaires. Bien en vue <strong>et</strong> tout en contraste sur <strong>la</strong> brique, ce relief aux motifs finement ciselés, telle une parureprécieuse, rompt avec <strong>la</strong> nudité du mur <strong>et</strong> <strong>la</strong> sobriété <strong>de</strong> l’édifice.Jacques BarilScruter le paysage, 2005© Jacques BarilAluminium, peinturePoste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec, AmosLes architectes Bart Fortier Gauthier <strong>et</strong> associésPhotographie : Jacques Baril98


BILAN 2005-2006© Agnès RiverinBois, peinture, acierPoste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec, Laurier-StationÉric Dufour architectePhotographie : Agnès RiverinAgnès RiverinUn passage vers le ciel, 2006Apaisante <strong>et</strong> chaleureuse par sa gestuelle <strong>et</strong> ses coloris, <strong>la</strong> peinture-relief transpose, sur une surface <strong>de</strong> près <strong>de</strong>5 mètres <strong>de</strong> longueur, une parcelle du ciel, du fleuve <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre dans <strong>la</strong> partie supérieure du mur qui relie lesecrétariat à <strong>la</strong> salle d’attente du poste <strong>de</strong> police. Ainsi, une fenêtre picturale s’ouvre sur un coucher <strong>de</strong> soleilradieux <strong>et</strong> lumineux qui s’étend <strong>de</strong> part <strong>et</strong> d’autre du mur séparant les <strong>de</strong>ux espaces. C<strong>et</strong> horizon enf<strong>la</strong>mmés’accompagne, du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> salle d’attente, d’une ban<strong>de</strong> en relief sculpté <strong>et</strong> peint évoquant le mouvement <strong>de</strong>svagues, puis d’un grand rectangle d’acier patiné dont les couleurs terreuses renvoient à l’humus du sol <strong>et</strong> surlequel on peut lire « Le fleuve se creuse un passage vers le ciel ». Dans l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> son proj<strong>et</strong>, qui allie mo<strong>de</strong>spoétique, pictural, sculptural <strong>et</strong> graphique, l’artiste a fait siennes les recommandations LEED (Lea<strong>de</strong>rship inEnergy and Environmental Design) d’abord adoptées par l’architecte : achat <strong>de</strong> matériaux locaux, réalisationrégionale <strong>et</strong> techniques <strong>de</strong> fabrication répondant aux normes environnementales.99


BILAN 2005-2006Une longue tradition :les œuvres dans les postes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du QuébecPREMIÈRE ŒUVRE© Guaitan LacroixBronze, bois fossilisé, quartzPoste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec, PlessisvilleBilo<strong>de</strong>au Baril, architectesPhotographie : Sophie GrenierGuaitan LacroixL’arbre constellé, 2006Prenant l’arbre comme symbole universel, l’artiste a conçu plus qu’un simple pavement pour le poste <strong>de</strong> police.Il a inscrit dans son œuvre l’esprit, l’âme <strong>et</strong>, en quelque sorte, l’histoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> MRC <strong>de</strong> L’Érable. Deux dalles <strong>de</strong>bronze intégrées au p<strong>la</strong>ncher, auxquelles s’ajoutent <strong>de</strong>s incrustations <strong>de</strong> bois fossilisé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s tranches <strong>de</strong> quartz,composent ainsi L’arbre constellé. Ce relief « minéral », dont les cœurs révèlent les âges lointains du bois, se réfèreplus <strong>la</strong>rgement aux principes évolutifs, à <strong>la</strong> croissance <strong>et</strong> aux forces vitales <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature. Il évoque notammentl’alchimie <strong>de</strong> <strong>la</strong> transformation possible <strong>de</strong> <strong>la</strong> matière par le lent processus <strong>de</strong> cristallisation, point <strong>de</strong> perfection<strong>de</strong> toute structure, un thème cher à l’artiste qui a su en livrer l’essentiel dans c<strong>et</strong>te première œuvre d’intégrationtoute méditative. Le choix du matériau coulé à l’Atelier du bronze d’Inverness, municipalité située à proximité,s’est imposé <strong>de</strong> lui-même.100


BILAN 2005-2006PREMIÈRE ŒUVREÀ Sainte-Anne-<strong>de</strong>s-Monts, <strong>la</strong> mer est tout près. L’artiste n’a pas été insensible à c<strong>et</strong>te réalité quand il aimaginé les <strong>de</strong>ux œuvres installées dans les fenêtres du hall principal. Les photographies, sérigraphiées sur duverre trempé, sont traitées à <strong>la</strong> manière d’un col<strong>la</strong>ge, procédé souvent utilisé par l’artiste. Par ses tons froidsremarquables (bleu, vert, b<strong>la</strong>nc <strong>et</strong> noir), Paysage fragmenté : le g<strong>la</strong>cier vient rappeler le givre hivernal où l’eff<strong>et</strong>combiné <strong>de</strong> l’eau, <strong>de</strong> <strong>la</strong> neige <strong>et</strong> du vent a <strong>la</strong>issé ses empreintes. Dans Courants <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs, le spectateurplonge dans l’espace sous-marin où <strong>la</strong> lumière fuse discrètement en tons <strong>de</strong> vert, <strong>de</strong> bleu <strong>et</strong> <strong>de</strong> gris. Pierres <strong>et</strong>fonds marins <strong>de</strong>viennent ainsi prétextes au développement <strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong> matières transparentes, <strong>de</strong> textures <strong>et</strong> <strong>de</strong>motifs organiques. Grâce à ses compositions découpées, fragmentées évoquant le glissement, le dép<strong>la</strong>cement,le passage du temps, l’ensemble forme une mosaïque colorée empreinte <strong>de</strong> poésie.© Michel PelchatPhotographies numériques sérigraphiées sur verrePoste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec, Sainte-Anne-<strong>de</strong>s-MontsGagnon, L<strong>et</strong>ellier, Cyr, architectesPhotographie : Christian LamontagneMichel PelchatPaysage fragmenté : le g<strong>la</strong>cier<strong>et</strong> Courants <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs, 2005101


BILAN 2005-2006Une longue tradition :les œuvres dans les postes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec© Chantal SéguinBois, verre, miroirPoste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec, Lac-BeauportLe Groupe LemayPhotographie : IA-03-266, Nathalie Dion, MCCCFChantal SéguinImages d’iris, 2006Des centaines <strong>de</strong> tesselles <strong>de</strong> verre <strong>et</strong> <strong>de</strong> miroir découpées, sablées <strong>et</strong> collées une à une sur 15 panneaux <strong>de</strong> bois<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1 mètre carré ont été nécessaires à <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te mosaïque chatoyante qui <strong>de</strong>ssine un grandciel floral sur le p<strong>la</strong>fond incliné du vestibule du nouveau poste <strong>de</strong> police dont l’architecture a obtenu unecertification environnementale. Fleur emblématique du Québec, très présente dans les environs, l’iris, qui tireson nom du grec <strong>et</strong> signifie « arc-en-ciel », rappelle l’importance <strong>et</strong> <strong>la</strong> fragilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature. Symbole adoptéen 1970 dans les armoiries <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec, c<strong>et</strong>te fleur d’eau <strong>de</strong>vient ici motif répétitif <strong>et</strong> multiforme.Par ses lignes contours ton sur ton qui accrochent <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong> jour comme <strong>de</strong> nuit, c<strong>et</strong>te œuvre s’anime <strong>de</strong>mille scintillements selon l’éc<strong>la</strong>irage naturel ou artificiel <strong>et</strong> selon l’angle par lequel on <strong>la</strong> regar<strong>de</strong>. Bien connuepour son approche graphique liée au processus <strong>de</strong> schématisation <strong>de</strong> l’image, tout autant que pour son travailpatient <strong>de</strong> <strong>la</strong> main, l’artiste en appelle enfin au simple p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong> l’œil avec une économie <strong>de</strong> moyens mais avecun maximum d’eff<strong>et</strong>s.102


B I L A N20062007


BILAN 2006-200706 07Faitssail<strong>la</strong>ntsQuelques données statistiquesLe constat généralDu 1 er avril 2006 au 31 mars 2007, les différents comités d’intégration <strong>de</strong>s arts àl’architecture <strong>et</strong> à l’environnement ont traité <strong>et</strong> analysé 81 proj<strong>et</strong>s comparativement à 87 en2005-2006.Considérant qu’un proj<strong>et</strong> amorcé antérieurement peut être comptabilisé dans plus d’unbi<strong>la</strong>n avant d’arriver à terme, seules les données re<strong>la</strong>tives aux propositions acceptées reflètentle nombre réel <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s menés à terme en 2006-2007, soit 53 (49 intégrations <strong>et</strong> 4 acquisitions),<strong>et</strong> du budg<strong>et</strong> qui leur a été consacré, soit 2 852 358 $, montant comparable à celui<strong>de</strong> 2004-2005.Par rapport au bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> 2005-2006 qui faisait état <strong>de</strong> 66 œuvres ayant fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong>comman<strong>de</strong>s <strong>et</strong> d’un investissement total <strong>de</strong> 3 382 103 $, les chiffres <strong>de</strong> l’exercice 2006-2007indiquent plutôt une diminution du nombre <strong>de</strong> propositions <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 20 % <strong>et</strong> une réductionbudgétaire <strong>de</strong> 16 %.La répartition par région administrativeSuivant <strong>la</strong> réalité <strong>de</strong>s mises en chantier sur le chapitre <strong>de</strong>s immobilisations publiques,<strong>la</strong> répartition régionale <strong>de</strong>s œuvres a été plus perceptible dans les secteurs à <strong>de</strong>nsité démographiqueimportante <strong>de</strong> l’ouest du Québec <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> ceinture montréa<strong>la</strong>ise. Ainsi, <strong>la</strong> région <strong>de</strong><strong>la</strong> Montérégie a compté en 2006-2007 le nombre le plus élevé <strong>de</strong> propositions acceptées(9 œuvres, soit 17 % <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s) pour 11 % <strong>de</strong>s investissements, tandis que plus <strong>de</strong> 12 %<strong>de</strong>s investissements ont été consacrés à l’intégration <strong>de</strong> trois œuvres sur le territoire <strong>de</strong> Laval,dont 2 pour <strong>de</strong>s stations <strong>de</strong> métro.Près du quart du budg<strong>et</strong> d’ensemble est allé à 7 comman<strong>de</strong>s à Montréal. La constructionou l’agrandissement <strong>de</strong> bâtiments <strong>et</strong> <strong>de</strong> sites publics s’est intensifié du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong>l’Estrie où 20 % du budg<strong>et</strong> a servi à <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> 8 nouvelles œuvres.Si les régions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chaudière-Appa<strong>la</strong>ches (4 œuvres pour plus <strong>de</strong> 7,8 % du budg<strong>et</strong>),<strong>de</strong> Lanaudière (4 œuvres pour 6 % du budg<strong>et</strong>) <strong>et</strong> du Nord-du-Québec (7 œuvres pour 3,5 %du budg<strong>et</strong>) ont enregistré une légère hausse, <strong>la</strong> région <strong>de</strong> <strong>la</strong> Capitale-Nationale a connu enrevanche son taux <strong>de</strong> réalisation <strong>et</strong> <strong>de</strong> financement le plus bas <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années (4 œuvrespour 4,6 % du budg<strong>et</strong>). Par ailleurs, aucune œuvre d’intégration n’a été commandée en2006-2007 dans les régions du Saguenay–Lac-Saint-Jean, <strong>de</strong> l’Abitibi-Témiscamingue, <strong>de</strong> <strong>la</strong>Côte-Nord <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s.104


BILAN 2006-2007Répartition <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s par régionRégionsNombreProj<strong>et</strong>s traitésCréditsaccordés ($)Propositions acceptéesNombreBudg<strong>et</strong> ($)01 Bas-Saint-Laurent 3 31 362 2 69 76102 Saguenay–Lac-Saint-Jean 3 187 610 0 003 Capitale-Nationale 10 379 708 4 132 02804 Mauricie 2 103 389 1 10 12805 Estrie 11 251 766 8 573 77606 Montréal 11 830 837 7 670 31107 Outaouais 2 118 249 1 101 26908 Abitibi-Témiscamingue 0 0 0 009 Côte-Nord 0 0 0 010 Nord-du-Québec 2 0 7 98 29511 Gaspésie–Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leine 4 73 135 1 45 83012 Chaudière-Appa<strong>la</strong>ches 4 107 580 4 221 92913 Laval 4 254 705 3 356 70514 Lanaudière 5 118 398 4 172 05715 Laurenti<strong>de</strong>s 4 99 821 0 016 Montérégie 12 245 250 9 304 59617 Centre-du-Québec 4 13 700 2 95 673Total 81 2 815 510 53 2 852 358Investissements effectués par les ministères <strong>et</strong> organismesMinistères <strong>et</strong> organismesNombreProj<strong>et</strong>s traitésCréditsaccordés ($)Propositions acceptéesNombreBudg<strong>et</strong> ($)Ministère <strong>de</strong> l’Éducation,du Loisir <strong>et</strong> du Sport23 1 160 288 11 512 486Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Services sociaux 20 738 836 18 1 045 530Corporation d’hébergement du Québec 8 262 379 5 298 477Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong><strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong>14 233 611 7 159 866Commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> capitale nationale 1 167 500 0 0du QuébecAgence métropolitaine <strong>de</strong> transport 2 137 000 2 351 000Ministère <strong>de</strong> l’Agriculture, <strong>de</strong>s Pêcheries<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Alimentation2 44 635 1 45 830Société immobilière du Québec 3 25 780 2 18 400Proj<strong>et</strong> à participation volontaire 3 27 950 1 10 350Ministère <strong>de</strong>s Affaires municipales<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Régions1 17 531 0 0Ministère <strong>de</strong> l’Éducation du Québec 3 0 3 362 692Société d’habitation du Québec 1 0 3 47 727Total 81 2 815 510 53 2 852 358105


BILAN 2006-200706 07La répartition par ministère <strong>et</strong> organisme publicLes 53 propositions acceptées ont été intégrées à <strong>de</strong>s établissements subventionnés par lesdifférents ministères <strong>et</strong> organismes gouvernementaux assuj<strong>et</strong>tis à <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts.En 2006-2007, le secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s services sociaux a occupé le premier rang<strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s d’œuvres. En eff<strong>et</strong>, le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Services sociaux (MSSS) <strong>et</strong><strong>la</strong> Corporation d’hébergement du Québec (CHQ) ont financé 47 % <strong>de</strong> l’ensemble du budg<strong>et</strong>alloué pour l’intégration <strong>de</strong>s arts, ce qui a ajouté ainsi 23 nouvelles œuvres aux espacesintérieurs ou extérieurs <strong>de</strong> quelques grands établissements <strong>de</strong> ce réseau.La participation budgétaire du ministère <strong>de</strong> l’Éducation, du Loisir <strong>et</strong> du Sport s’est élevéeà 30 % <strong>de</strong> l’ensemble. Les propositions acceptées ont été presque <strong>de</strong>ux fois moins nombreusesque par le passé à se concrétiser dans les établissements sco<strong>la</strong>ires <strong>et</strong> d’enseignement supérieur.Pour sa part, le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong> a soutenu 7 propositionsd’œuvres qui ont été intégrées dans divers types d’équipements culturels, soit 13 % <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s,ce qui a représenté 5,6 % <strong>de</strong>s budg<strong>et</strong>s. Ce<strong>la</strong> en fait sa plus mo<strong>de</strong>ste participation <strong>de</strong>s trois<strong>de</strong>rnières années.L’Agence métropolitaine <strong>de</strong> transport a affecté 12 % du budg<strong>et</strong>, soit 351 000 $, à <strong>la</strong>réalisation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux œuvres imposantes inscrites dans le prolongement du métro <strong>de</strong> Montréalvers Laval, notamment à <strong>la</strong> station <strong>de</strong> <strong>la</strong> Concor<strong>de</strong> <strong>et</strong> à <strong>la</strong> station <strong>et</strong> terminus Cartier. Ce vasteproj<strong>et</strong> d’infrastructure urbaine compte pour l’heure 5 nouvelles intégrations, 3 ayant étécomptabilisées dans le bi<strong>la</strong>n précé<strong>de</strong>nt.Par ailleurs, 2 nouvelles œuvres subventionnées par <strong>la</strong> Société immobilière du Québec(SIQ) ont été commandées pour <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec, ce qui porte à 13 le nombred’œuvres installées dans les différents postes <strong>de</strong> police du Québec au cours <strong>de</strong>s trois exercicesfinanciers traités dans <strong>la</strong> présente publication.De son côté, <strong>la</strong> Société d’habitation du Québec, en acceptant 3 propositions, a permisque 11 œuvres soient installées dans les bureaux <strong>de</strong> l’Office municipal Kativik <strong>de</strong> Kuujjuaqdans <strong>la</strong> région du Nord-du-Québec. Enfin, une œuvre a pu voir le jour grâce à un proj<strong>et</strong> àparticipation volontaire (PPV) au Foyer jeunesse l’Antre-Temps du Centre jeunesse <strong>de</strong> Lévis, dans<strong>la</strong> région <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chaudière-Appa<strong>la</strong>ches. Jugeant pertinente <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> l’art auprès <strong>de</strong> leurpopu<strong>la</strong>tion cible, les responsables <strong>de</strong> c<strong>et</strong> organisme ont fait appel au Service <strong>de</strong> l’intégration<strong>de</strong>s arts afin d’être appuyés dans tout le processus menant <strong>de</strong> l’é<strong>la</strong>boration du programme auchoix définitif d’une œuvre.106


BILAN 2006-2007La répartition par coût <strong>de</strong>s œuvresEn 2006-2007, le coût moyen d’un proj<strong>et</strong> s’établissait à 53 818 $ (maqu<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> œuvrecomprises), comparativement à 51 243 $ en 2005-2006. Plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong>s propositionsacceptées, soit 27 sur 53, ont bénéficié d’un budg<strong>et</strong> supérieur à 39 999 $. Comptant à euxseuls pour 56 % du budg<strong>et</strong> annuel, 13 comman<strong>de</strong>s dont le coût dépassait les 92 500 $, ontfait l’obj<strong>et</strong> d’une sélection parmi l’ensemble <strong>de</strong>s artistes inscrits au fichier du Ministère dans legroupe visé (2D, relief ou 3D).Ces œuvres ont été installées, ou sont en voie <strong>de</strong> l’être, au pavillon <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie<strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Sherbrooke (Pierre Tessier), à l’Hôtel-Dieu du Centre hospitalier universitaire(CHU) <strong>de</strong> Sherbrooke (Jean-Pierre Morin <strong>et</strong> Andrew Dutkewych), au pavillon Argyll <strong>de</strong> l’Institutuniversitaire <strong>de</strong> gériatrie <strong>de</strong> Sherbrooke (Hélène Roch<strong>et</strong>te), au Centre <strong>de</strong> recherche sur lecancer (Luc Boyer) <strong>et</strong> au pavillon Bellini (Stéphanie Béliveau) <strong>de</strong> l’Université McGill à Montréal,à l’Institut <strong>de</strong> cardiologie <strong>de</strong> Montréal (Akiko Sasaki), à l’École <strong>de</strong> technologie supérieure <strong>de</strong>Montréal (Gilbert Poissant), à l’Hôpital <strong>de</strong> Papineau à Buckingham (Dominique B<strong>la</strong>in), auCentre d’hébergement <strong>et</strong> CLSC <strong>de</strong> Ste-Marie (Pierre Leb<strong>la</strong>nc), au CHSLD <strong>de</strong> L’Amiante (HollyKing) <strong>de</strong> même qu’à <strong>la</strong> station <strong>de</strong> métro <strong>de</strong> <strong>la</strong> Concor<strong>de</strong> (Yves Gendreau) <strong>et</strong> à <strong>la</strong> station <strong>et</strong>terminus Cartier (Jacek Jarnuszkiewicz) à Laval.Coût <strong>de</strong>s œuvres en 2006-2007(y compris le coût <strong>de</strong>s maqu<strong>et</strong>tes)Répartition partranche budgétaireProj<strong>et</strong>s(N)Budg<strong>et</strong>($)Coût moyenpar proj<strong>et</strong>($)Budg<strong>et</strong>annuel(%)Moins <strong>de</strong> 6 999 $ (acquisition) 4 25 398 6 349 1De 6 000 à 39 999 $ 22 347 571 15 798 12De 40 000 à 92 499 $ 14 880 044 62 860 31Plus <strong>de</strong> 92 500 $ 13 1 599 345 123 026 56Total 53 2 852 358 53 818 100107


BILAN 2006-200706 07La répartition selon <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s œuvresEn 2006-2007, 16 œuvres d’intégration sur 53 ont été installées ou le seront à l’extérieur<strong>de</strong>s édifices publics, soit 30 % <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s, ce qui correspond au pourcentage le plusélevé <strong>de</strong>s trois années à l’étu<strong>de</strong>. De ce nombre, 9 ont nécessité un budg<strong>et</strong> supérieur à 92 500 $(coût <strong>de</strong>s maqu<strong>et</strong>tes compris).Pour 2006-2007, le pourcentage <strong>de</strong>s sculptures, à 53 %, représente plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié<strong>de</strong>s œuvres commandées. Il dépasse <strong>la</strong> moyenne générale <strong>de</strong> 5 % <strong>et</strong> est le plus élevé <strong>de</strong>s troisannées englobées dans <strong>la</strong> publication. Les différents types <strong>de</strong> sculptures sont presque quatrefois plus nombreux que les reliefs (42 % versus 11 %). On signale en outre <strong>la</strong> réalisation d’unefontaine, <strong>la</strong> première comptabilisée <strong>de</strong>puis 2001-2002.La photographie a également été favorisée; le pourcentage <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s est <strong>de</strong> 13 %,plus du double <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> moyenne générale (6 %). Par ailleurs, le pourcentage <strong>de</strong> <strong>la</strong> peintureest égal à celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s œuvres inventoriées (16 %).Nature <strong>de</strong>s œuvres 2004-2005Aménagement 8 %Dessin 2 %Estampe 4 %Fibre/Papier-matière 0 %Instal<strong>la</strong>tion 4 %Livre/Album 0 %Peinture 16 %Photographie 13 %Sculpture 53 %Relief 11 %Sculpture 42 %Autre 0 %Techniques mixtes 0 %Total 100 %108


BILAN 2006-2007Quelques faits <strong>et</strong> accomplissementsL’inventaire sur le terrainÀ l’été 2006, une trentaine d’étudiants, principalement en histoire <strong>de</strong> l’art, en arts visuels<strong>et</strong> en muséologie, recrutés par le Ministère étaient à pied d’œuvre dans toutes les régions duQuébec pour effectuer l’inventaire terrain <strong>de</strong>s œuvres réalisées <strong>de</strong>puis 1961 en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong>Politique. Formées par le personnel du Réseau Info-Muse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société <strong>de</strong>s musées québécois(SMQ) <strong>et</strong> du Service <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s arts, <strong>de</strong>s équipes ont ensuite rayonné sur chacun <strong>de</strong>sterritoires <strong>de</strong>puis les différentes directions régionales du Ministère.En quelques mois, c<strong>et</strong>te vaste opération aura permis <strong>de</strong> photographier les œuvres in situ <strong>et</strong><strong>de</strong> les décrire à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> fiche (vocabu<strong>la</strong>ire contrôlé) é<strong>la</strong>borée conjointement par <strong>la</strong> Société<strong>de</strong>s musées québécois (SMQ) <strong>et</strong> le Service. Pour ces étudiants qui ont démontré enthousiasme<strong>et</strong> professionnalisme, pour le personnel du Ministère <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong> Québec <strong>et</strong> <strong>de</strong> Montréal,<strong>de</strong> même que pour celui <strong>de</strong>s directions régionales qui ont apporté leur soutien, l’expérience aété un franc succès. Tant <strong>et</strong> si bien qu’un dépliant souvenir, évoquant une carte routière, a étépublié en septembre 2006. Chacun <strong>de</strong>s catalogueurs ayant participé à l’inventaire a été invitéà y présenter son œuvre favorite.Par ailleurs, <strong>la</strong> SMQ a procédé à <strong>la</strong> normalisation <strong>de</strong> <strong>la</strong>terminologie (sous-catégories, noms, types d’œuvre, nombred’unités <strong>et</strong> noms <strong>de</strong>s unités qui les composent). Une base <strong>de</strong>données é<strong>la</strong>borée par le Ministère a été créée en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong>saisie <strong>de</strong>s données recueillies <strong>et</strong> du dépôt <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 000photos d’œuvres. Une fois terminé, c<strong>et</strong> inventaire sur mesureassurera une meilleure connaissance <strong>de</strong>s œuvres <strong>et</strong> <strong>de</strong>leur état <strong>de</strong> conservation. Le Ministère <strong>et</strong> le Service <strong>de</strong>l’intégration <strong>de</strong>s arts auront ainsi à leur disposition unoutil essentiel qui servira à mieux cibler les actionsà venir en vue <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> l’application<strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique <strong>et</strong> du soutien à accor<strong>de</strong>r auxpropriétaires dans leurs mandats <strong>de</strong> mise en valeur<strong>et</strong> <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s œuvres.Des précisions apportées aux conditionsd’inscription au fichier <strong>de</strong>s artistesDésireux <strong>de</strong> rendre le fichier <strong>de</strong>s artistes accessible à un plus grand nombre d’artistes,le Ministère, en col<strong>la</strong>boration avec le Regroupement <strong>de</strong>s artistes en arts visuels du Québec(RAAV), a apporté certaines précisions <strong>et</strong> modifications aux conditions d’admissibilité. Ceschangements concernent tout d’abord le contexte professionnel :1. Des précisions ont été amenées quant au nombre d’activités professionnelles à inscrire <strong>et</strong>au nombre d’années (huit au lieu <strong>de</strong> cinq) sur lesquelles elles doivent s’échelonner :• <strong>de</strong> façon générale, l’artiste doit avoir participé dans ce <strong>la</strong>ps <strong>de</strong> temps à au moins uneexposition solo <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux expositions collectives;109


BILAN 2006-200706 07• pour l’artiste dont <strong>la</strong> pratique consiste plutôt à réaliser <strong>de</strong>s œuvres d’art actuel <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>dimension qui font moins l’obj<strong>et</strong> d’expositions, il doit avoir participé à au moins <strong>de</strong>uxévénements (biennale, symposium, <strong>et</strong>c.) dont <strong>la</strong> sélection se fait par un jury où siègent<strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong>s arts visuels <strong>et</strong> <strong>de</strong>s métiers d’art ou, encore, avoir réalisé au moinsquatre comman<strong>de</strong>s d’œuvres d’art à caractère public pour le compte d’un organisme(municipalité, gouvernement provincial ou fédéral, commission sco<strong>la</strong>ire, hôpital <strong>et</strong> corporation)dont le processus <strong>de</strong> sélection est encadré par un comité mixte où siègent <strong>de</strong>sprofessionnels <strong>de</strong>s arts visuels <strong>et</strong> <strong>de</strong>s métiers d’art.2. Afin <strong>de</strong> déterminer plus facilement les lieux <strong>de</strong> diffusion <strong>et</strong> les événements en arts visuels<strong>et</strong> métiers d’art faisant partie du « contexte professionnel », une liste <strong>de</strong>s organismes <strong>et</strong><strong>de</strong>s événements reconnus ou soutenus par le Conseil <strong>de</strong>s arts <strong>et</strong> <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres du Québec(CALQ), <strong>la</strong> Société <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s entreprises culturelles (SODEC) <strong>et</strong> le Ministère aété constituée <strong>et</strong> est mise à jour annuellement.3. Les artistes <strong>de</strong>vront dorénavant tenir compte d’une seule date d’inscription par année(le 15 avril) <strong>et</strong> d’une seule date <strong>de</strong> mise à jour <strong>de</strong>s dossiers (le 15 octobre).Le nouveau Gui<strong>de</strong> d’information. Fichier <strong>de</strong>s artistes – Inscription <strong>et</strong> mise à jour ainsique le formu<strong>la</strong>ire sont accessibles en ligne. Les détails re<strong>la</strong>tifs aux conditions d’admissibilitédu fichier <strong>de</strong>s artistes se trouvent dans le site Web du Ministère : www.mcccf.gouv.qc.ca/fichier-<strong>de</strong>s-artistes.Le Fonds du patrimoine culturel québécoispour <strong>la</strong> restauration <strong>de</strong>s œuvres d’intégrationLa ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong> a annoncé à l’été 2006 <strong>la</strong> créationdu Fonds du patrimoine culturel québécois <strong>de</strong>stiné à <strong>la</strong> mise en valeur <strong>et</strong> à <strong>la</strong> sauvegar<strong>de</strong>d’éléments significatifs <strong>de</strong> l’héritage culturel collectif québécois.Le troisième vol<strong>et</strong> <strong>de</strong> ce programme, qui en compte quatre, concerne tout particulièrement<strong>la</strong> restauration <strong>de</strong>s œuvres d’art intégrées à l’architecture <strong>et</strong> à l’environnement créées<strong>de</strong>puis 1961 en vertu <strong>de</strong>s différentes mesures gouvernementales. Voilà une bonne nouvellepour les établissements-propriétaires <strong>de</strong>s divers réseaux publics <strong>et</strong> parapublics qui, jusqu’ici,assumaient seuls <strong>la</strong> conservation <strong>et</strong> <strong>la</strong> restauration <strong>de</strong> ces œuvres à même les budg<strong>et</strong>sd’entr<strong>et</strong>ien d’immeubles. C<strong>et</strong>te mesure, qui perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> se prévaloir d’une ai<strong>de</strong> maximale<strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s dépenses admissibles engagées pour <strong>la</strong> restauration d’une œuvre, arrive àpoint nommé pour contrer les outrages du temps qui affligent <strong>de</strong>s témoins <strong>de</strong> ce patrimoineartistique exceptionnel <strong>et</strong> dont il faut garantir l’intégrité pour les générations futures.Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’ai<strong>de</strong> en ce senssera évaluée selon <strong>la</strong> pertinence, <strong>la</strong>qualité <strong>et</strong> les r<strong>et</strong>ombées prévisibles duproj<strong>et</strong>. Les modalités du programme<strong>et</strong> l’allocation <strong>de</strong>s subventions sontprésentées sur <strong>la</strong> page d’accueil dusite Web du Ministère.110


BILAN 2006-2007La promotion <strong>et</strong> <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’art public au QuébecÀ Trois-Rivières : une politique, un gui<strong>de</strong>-inventaire <strong>et</strong> une expositionReconnaissant déjà dans sa politique culturelle « les activités<strong>et</strong> les œuvres <strong>de</strong>s artistes comme moteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie culturellelocale <strong>et</strong> comme motifs <strong>de</strong> fierté pour ses citoyens », <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong>Trois-Rivières adoptait le 20 février 2006, par résolution du conseilmunicipal, une politique sur l’art public ayant surtout pour obj<strong>et</strong><strong>de</strong> stimuler <strong>et</strong> <strong>de</strong> promouvoir c<strong>et</strong>te forme d’art sur son territoire.Le premier geste concr<strong>et</strong> accompli en ce sens a été <strong>la</strong> mise à jour<strong>de</strong> l’inventaire <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100 œuvres (intégrations, monumentscommémoratifs, <strong>et</strong>c.) présentes dans <strong>la</strong> municipalité. Rendupossible grâce à une entente entre le Ministère <strong>et</strong> <strong>la</strong> Corporation <strong>de</strong>développement culturel <strong>de</strong> Trois-Rivières, l’inventaire a été réalisépar le personnel du Centre d’exposition Raymond-Lasnier, avec <strong>la</strong>col<strong>la</strong>boration du Centre d’information en art contemporain Artexte<strong>de</strong> Montréal. Un gui<strong>de</strong>-inventaire <strong>de</strong> 25 pages, intitulé Elles nousencerclent. L’art public trifluvien 2006, a été publié pour l’occasion<strong>et</strong> une exposition regroupant <strong>de</strong>s photographies d’une trentained’œuvres à découvrir, tant intérieures qu’extérieures, a eu lieu àl’automne 2006. Parmi les activités éducatives proposées, le rallyeurbain à <strong>la</strong> découverte <strong>de</strong> l’art public à Trois-Rivières a connu ungrand succès <strong>de</strong> participation.Un gui<strong>de</strong> pratique à l’intention <strong>de</strong>s municipalitésAu printemps 2006, le réseau Les Arts <strong>et</strong> <strong>la</strong> Ville publiaitl’ouvrage Art public. Gui<strong>de</strong> pratique. Outil d’accompagnementincontournable pour les municipalités désireuses d’adopter unepolitique sur l’art public, c<strong>et</strong>te publication offre un tour d’horizonLe gui<strong>de</strong>-inventaire est consultablesur le site Web du Centred’exposition Raymond-Lasnier(www.cer-l.ca/artpublic.html)ou au centre même. Les fichesd’œuvres sont accessibles enligne sur le site d’Artexte(www.artexte.ca/artpublic/in<strong>de</strong>x.htm). Voir aussi l’article« L’implication d’une ville…Pour que l’art public prennesa p<strong>la</strong>ce! », <strong>de</strong> Marie-AndréeLevasseur, responsable du Centred’exposition Raymond-Lasnier,dans le numéro d’automne 2005du magazine Espace.<strong>de</strong> <strong>la</strong> pratique artistique en question, un bref argumentaire sur l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’art publicen matière <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s collectivités <strong>et</strong> un examen minutieux <strong>de</strong> quatre politiquesmunicipales (Moncton, Vancouver, Richmond <strong>et</strong> Victoria). Sont également abordés les concoursd’art public, les éléments constitutifs d’un appel <strong>de</strong> participation <strong>et</strong> les façons <strong>de</strong>joindre les artistes. En outre, les déci<strong>de</strong>urs visés y trouveront <strong>de</strong>s ressources pouvant perm<strong>et</strong>treà leur municipalité <strong>de</strong> financer un proj<strong>et</strong> d’art public (www.arts-ville.org).La Politique du « 1 % » : dossier spécial dans le magazine<strong>Culture</strong> MontérégieLe magazine <strong>Culture</strong> Montérégie, édité par le Conseil montérégien <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture <strong>et</strong> <strong>de</strong>scommunications, consacrait son numéro du printemps 2006 (vol. 19, no 4) à <strong>la</strong> Politiquegouvernementale. Dans son article « La Politique du « 1 % » : 25 années d’Art au quotidien »,Guil<strong>la</strong>ume Denault en re<strong>la</strong>te l’historique, décrit les enjeux <strong>et</strong> les défis à partir d’une entrevueavec <strong>la</strong> coordonnatrice du Service <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s arts <strong>et</strong> trace un portrait statistique <strong>de</strong><strong>la</strong> situation dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> <strong>la</strong> Montérégie. La parole est également donnée à trois artistes111


06 07<strong>de</strong> <strong>la</strong> région (Daniel-Jean Primeau, Gilbert Poissant <strong>et</strong> Yves Gendreau) <strong>et</strong> à l’architecte RéjeanSavoie. Le texte <strong>de</strong> Katy Fortin, intitulé « De <strong>la</strong> banque à <strong>la</strong> pratique. Chasse gardée ou expériencecumulée », re<strong>la</strong>te l’expérience <strong>de</strong> l’artiste Éric Lamontagne lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> sapremière œuvre d’intégration (www.culturemonteregie.qc.ca).BILAN 2006-2007Un survol <strong>de</strong> l’art public montréa<strong>la</strong>is au Centre d’exposition CircaÀ l’hiver 2007, le Centre d’exposition Circa m<strong>et</strong>tait l’art public montréa<strong>la</strong>is à l’honneur.Des maqu<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s photographies <strong>de</strong> 16 œuvres récentes <strong>de</strong> huit artistes (JocelyneAlloucherie, Marie-France Brière, Linda Covit, Michel <strong>de</strong> Broin, Yves Gendreau, Michel Goul<strong>et</strong>,Francine Larivée <strong>et</strong> Gilles Mihalcean) ont ainsi été présentées. Commandées en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong>Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts ou du Programme d’art public <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Montréal, cesœuvres, comme autant <strong>de</strong> réponses aux contraintes d’un lieu donné, illustrent <strong>la</strong> multiplicité<strong>de</strong>s pratiques artistiques en matière d’occupation <strong>de</strong> l’espace urbain. C<strong>et</strong>te problématique ad’ailleurs été <strong>la</strong>rgement commentée par Pascale Beau<strong>de</strong>t, commissaire d’exposition, dans lecatalogue L’art public à Montréal. À propos <strong>de</strong> quelques œuvres extérieures. Ce proj<strong>et</strong> a puêtre réalisé grâce à <strong>la</strong> participation du Conseil <strong>de</strong>s arts <strong>et</strong> <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres du Québec, du Ministère<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Direction du développement culturel <strong>et</strong> <strong>de</strong>s bibliothèques <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Montréal(www.circa-art.com).Vue partielle <strong>de</strong> l’expositionL’art public à Montréal.À propos <strong>de</strong> quelques œuvresextérieures présentée auCentre d’exposition Circaà Montréal durant l’hiver 2007.Photographie : Guy L’HeureuxMéchant contraste! s’intéresse à <strong>la</strong> Politique du « 1 % »Mentionnons également que l’émission du 23 octobre 2006 du magazine culturel Méchantcontraste! produite par Télé-Québec, à partir <strong>de</strong> ses studios <strong>de</strong> Québec <strong>et</strong> en col<strong>la</strong>boration avec<strong>de</strong>s équipes régionales, a traité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts. Ont été interviewés <strong>de</strong>shistoriens <strong>de</strong> l’art, <strong>de</strong>s artistes ayant réalisé <strong>de</strong>s œuvres d’intégration à Montréal, à Québec<strong>et</strong> dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> l’Abitibi-Témiscamingue, <strong>de</strong>s représentants d’organismes propriétairesd’œuvres d’intégration, un architecte ainsi que <strong>de</strong>s citoyens <strong>et</strong> citoyennes qui côtoient ces œuvres.Tous ont conclu à l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique qui favorise <strong>la</strong> rencontre <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’art visuel dans les lieux publics.112


BILAN 2006-2007Les artistesUne première œuvre d’intégrationQuatre artistes ont reçu en 2006-2007 une première comman<strong>de</strong> d’œuvre d’acquisitionou d’intégration. Ainsi, Lynda Baril, Stéphanie Béliveau, John A. Cosgrove <strong>et</strong> Akiko Sasaki sesont vu confier <strong>la</strong> réalisation d’une œuvre dont les budg<strong>et</strong>s variaient <strong>de</strong> 5 615 à 110 626 $.À <strong>la</strong> mémoireLuc Bé<strong>la</strong>nd (1951-2006)Peintre <strong>et</strong> graveur engagé dans le développement <strong>de</strong>s arts <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong><strong>la</strong> Montérégie <strong>et</strong> membre du conseil d’administration du Centre d’artistes Zocalo, Luc Bé<strong>la</strong>nds’est éteint en juill<strong>et</strong> 2006. Reconnu <strong>de</strong>puis 30 ans pour ses compositions touffues <strong>et</strong> coloréesamalgamant estampe, peinture <strong>et</strong> <strong>de</strong>ssin, l’artiste a exposé, entre autres, au Musée <strong>de</strong>s Beauxarts<strong>de</strong> Montréal, à <strong>la</strong> Galerie Graff <strong>et</strong> au Centre d’exposition Plein sud. Il s’est également faitvaloir très tôt dans sa carrière aux États-Unis, en France, en Suisse <strong>et</strong> en Allemagne. Il a donné<strong>de</strong>s cours <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ateliers dans différents établissements d’enseignement universitaire (UniversitéConcordia, Université <strong>de</strong> Montréal, Université d’Ottawa, Université du Québec en Outaouais).Ses tableaux-assemb<strong>la</strong>ges libres <strong>et</strong> enchevêtrés, empruntant tantôt à <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinée, tantôtà l’idéogramme, font partie <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s collections publiques <strong>et</strong> privées. Luc Bé<strong>la</strong>nd a su insufflerc<strong>et</strong> esprit poétique <strong>et</strong> ludique qui le caractérisait à trois œuvres d’intégration commandéespour le CHSLD <strong>de</strong> L’Assomption (1993), <strong>la</strong> bibliothèque municipale <strong>de</strong> Sainte-Geneviève-<strong>de</strong>-Berthier (1995) <strong>et</strong> l’école Monseigneur-Mongeau à L’Épiphanie (1995). Il a également siégé àtitre <strong>de</strong> spécialiste au sein <strong>de</strong>s comités formés pour l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration<strong>de</strong>s arts en 1991-1992.Luc Bé<strong>la</strong>ndUne mosaïque <strong>de</strong> vie, 1996© Succession Luc Bé<strong>la</strong>ndÉcole Monseigneur- Mongeau,L’ÉpiphanieCommission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s AffluentsPhotographie : IA-14-085,Daisy Constantineau, MCCCF113


BILAN 2006-200706 07Tatiana Démidoff-Séguin (1935-2006)Née en Algérie d’un père russe <strong>et</strong> d’une mère espagnole, Tatiana Démidoff-Séguinpoursuit sa formation artistique à Paris. Elle y rencontre son mari, l’historien Maurice Séguin,qu’elle accompagne au Québec en 1962. Sculpteure, peintre <strong>et</strong> <strong>de</strong>ssinatrice, tour à tourprési<strong>de</strong>nte du Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> sculpture du Québec <strong>et</strong> du Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> Lanaudière,cofondatrice du magazine Espace, elle est aussi <strong>la</strong>uréate <strong>de</strong> nombreux prix <strong>et</strong> distinctionsainsi que membre <strong>de</strong> jurys prestigieux. Ayant travaillé surtout sculptures <strong>et</strong> murales à partird’amalgames <strong>de</strong> béton, <strong>de</strong> mou<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> ciment <strong>et</strong>, parfois, <strong>de</strong> pierres, elle <strong>la</strong>isse un œuvreentier qui porte <strong>la</strong> mémoire <strong>de</strong> ses racines multiples. Outre <strong>de</strong>s sculptures monumentales(portail, colonne <strong>de</strong> temple, <strong>et</strong>c.)installées au Québec, en France<strong>et</strong> aux États-Unis (Maison duQuébec à Chicago), TatianaDémidoff-Séguin a réalisé quatrecomman<strong>de</strong>s dans le contexte<strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>sarts pour le CSSS <strong>de</strong> Lachute(1983), l’Hôpital <strong>de</strong> Gatineau(1983), <strong>la</strong> chapelle historique duBon-Pasteur à Montréal (1987)<strong>et</strong> l’école secondaire l’Horizon,<strong>de</strong> <strong>la</strong> Commission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>sAffluents, à Repentigny (1988).C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Lamarche (1952-2007)Tatiana Demidoff-SéguinMémoire, 1987© Succession Tatiana Demidoff-SéguinÉdifice du Bon-Pasteur - Chapelle historique du Bon-Pasteur, MontréalPhotographie : IA-06-118, Nathalie Dion, MCCCFArtiste multidisciplinaire, à <strong>la</strong> fois peintre, sculpteur, photographe, musicien <strong>et</strong> performeur,C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Lamarche est décédé à l’âge <strong>de</strong> 54 ans. En 30 ans <strong>de</strong> carrière, il a contribué à fairerayonner l’art performance en participant à un grand nombre d’événements tant au Québecqu’en Europe, dont Sp<strong>la</strong>sh (1980) organisé par l’atelier INTER X SECTION qu’il a cofondé à <strong>la</strong>fin <strong>de</strong>s années 70 <strong>et</strong> qui réunissait plusieurs artistes <strong>de</strong> l’avant-gar<strong>de</strong> montréa<strong>la</strong>ise. Invitérégulièrement à <strong>la</strong> galerie Obscure <strong>de</strong> Montréal, au Lieu <strong>de</strong> Québec ou au Symposium<strong>de</strong> Chicoutimi, il a aussi été très actif lors <strong>de</strong> symposiums internationaux d’art performance(France, Portugal, États-Unis, <strong>et</strong>c.), au Cent jours d’art contemporain (CIAC 1986), au FestivalFusion-Art <strong>de</strong> New York (1988-2002), <strong>et</strong> en bien d’autres occasions. Fleurant l’humour <strong>et</strong>l’absur<strong>de</strong>, ses interventions <strong>et</strong> ses instal<strong>la</strong>tions parfois complexes <strong>et</strong> surréalistes avaient pourobj<strong>et</strong> d’intriguer <strong>et</strong> <strong>de</strong> surprendre tout en provoquant un certain questionnement sur <strong>la</strong> vie.L’artiste a su transposer l’action <strong>et</strong> le geste qui le caractérisait dans l’art <strong>de</strong> <strong>la</strong> peinture, <strong>de</strong> <strong>la</strong>sculpture, <strong>de</strong> <strong>la</strong> photographie, <strong>de</strong> <strong>la</strong> vidéo <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique, en s’accompagnant souvent114


BILAN 2006-2007d’environnement sonore. Au Festival <strong>de</strong> jazz<strong>de</strong> Montréal (1997), il a d’ailleurs été du groupeinterdisciplinaire L.A.B.O. qui alliait improvisationsmusicales <strong>et</strong> projections en direct.Enfin, C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Lamarche a réalisé <strong>de</strong>s œuvresd’intégration à <strong>la</strong> bibliothèque l’Octogone(LaSalle) (1984), à <strong>la</strong> Maison <strong>de</strong> <strong>la</strong> cultureMercier (1987), au Centre Jean-Marie-Gauvreau(1988), à Montréal, <strong>et</strong> à l’école Jean-Duceppe<strong>de</strong> <strong>la</strong> Commission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s Affluents, àRepentigny (1993).C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> LamarcheSignal, 1984© Succession C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> LamarcheBibliothèque L’Octogone, Arrondissement LaSalle, MontréalPhotographie : IA-06-082, Marianne Drol<strong>et</strong>-Paré, MCCCFLewis Pagé (1931-2007)La production personnelle <strong>de</strong> Lewis Pagé, tout comme ses nombreuses œuvres monumentales,témoigne d’une exploration incessante <strong>de</strong> <strong>la</strong> matière (bronze, pierre, métal, bois,béton, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme qui apparaît tantôt c<strong>la</strong>ssique (bustes, monuments), tantôt plus libre<strong>et</strong> éc<strong>la</strong>tée. L’artiste, qui a fait plusieurs stages <strong>de</strong> perfectionnement (taille directe, fon<strong>de</strong>ried’art, <strong>et</strong>c.) aux États-Unis <strong>et</strong> en Europe <strong>et</strong> qui a participé à<strong>de</strong> nombreux événements <strong>et</strong> expositions, dont l’Expositionuniverselle <strong>de</strong> 1967 à Montréal <strong>et</strong> l’Exposition universelle <strong>de</strong>1970 à Osaka, au Japon, est indissociable <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’artdu bronze au Québec. Son premier grand proj<strong>et</strong> d’art intégréà l’architecture consiste en 36 chapiteaux historiés enpierre à <strong>la</strong> basilique Sainte-Anne-<strong>de</strong>-Beaupré (1963-1964).Suivront d’autres comman<strong>de</strong>s religieuses <strong>et</strong> plusieurs œuvresd’art public, notamment au pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong> justice d’Arthabaska(1975), au Musée Louis-Hémon <strong>de</strong> Péribonka (1980) <strong>et</strong>La dispute philosophique (1972) face au Grand Théâtre<strong>de</strong> Québec. Dans le contexte <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration<strong>de</strong>s arts, Lewis Pagé a réalisé trois sculptures entre 1975 <strong>et</strong>1987, pour le pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> Victoriaville, le poste <strong>de</strong> <strong>la</strong>Sûr<strong>et</strong>é du Québec <strong>de</strong> Saint-Georges <strong>et</strong> le Domaine Forg<strong>et</strong>dans Charlevoix.Lewis PagéExultate, 1986© Succession Lewis PagéDomaine Forg<strong>et</strong>, Saint-IrénéePhotographie : IA-03-076,Marie-Pier Belzile, MCCCF115


BILAN 2006-200706 07L’équipe<strong>de</strong> l’intégration<strong>de</strong>s artsMinistère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong><strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>Communications</strong>Direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> muséologieFrancine Lalon<strong>de</strong>Directrice <strong>et</strong> responsable du Service<strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s artsJohanne P<strong>et</strong>itclercSecrétaire <strong>de</strong> directionFrancine SavardSecrétaire <strong>de</strong> directionService <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s artsSuzanne BernierCoordonnatriceFrancine GuayChargée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>Lyne LebeauResponsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> logistique <strong>de</strong> l’inventaireFrancine PaulChargée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>, bureau <strong>de</strong> MontréalMarie PerraultChargée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>, bureau <strong>de</strong> MontréalIsabelle GayChargée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>, bureau <strong>de</strong> MontréalLine RoyChargée <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>Guaitan LacroixChargé <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>Audrey JolicoeurResponsable <strong>de</strong>s dossiers d’inventaire<strong>de</strong>s œuvresMicheline LafranceTechnicienne en administrationJohanne Mc ClishAgente <strong>de</strong> secrétariatSuzanne TurgeonAgente <strong>de</strong> secrétariat, bureau <strong>de</strong> MontréalMinistère <strong>de</strong> l’Éducation,du Loisir <strong>et</strong> du SportLise Provost <strong>et</strong> Pierre PrinceÉducation présco<strong>la</strong>ire, enseignementprimaire <strong>et</strong> secondaireFormation professionnelleDirection <strong>de</strong>s équipements sco<strong>la</strong>iresMinistère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Services sociauxLouise RobergeCorporation d’hébergement du QuébecDirection <strong>de</strong>s opérations contractuelles, CHQSociété immobilièredu QuébecBernard SicotteArchitecteBureau du vice-prési<strong>de</strong>nt exécutifMarielle CarbonneauResponsable <strong>de</strong>s dossiers d’artistes<strong>et</strong> <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s116


BILAN 2006-2007Spécialistes <strong>de</strong>s arts visuels<strong>et</strong> <strong>de</strong>s métiers d’artMaurice AchardCommissaire, chargé <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s<strong>de</strong>s communautés autochtonesMario BergeronArtisteBertrand CarrièrePhotographeGhis<strong>la</strong>ine CharestArtiste multidisciplinaireLise LétourneauArtiste multidisciplinaireAline MartineauSculpteure <strong>et</strong> écrivaineÉdith-Anne PageotHistorienne <strong>de</strong> l’artLouise PrescottArtiste visuelle, écrivaine <strong>et</strong> chercheuseMartha TownsendSculpteureExperts régionaux01 Bas-Saint-LaurentChantal DubéPeintre <strong>et</strong> graveuse02 Saguenay–Lac-Saint-JeanDenys Tremb<strong>la</strong>yArtiste transdisciplinaire/multidisciplinaire03 Capitale-NationaleMichel BoisArtiste, enseignant en arts visuels,journaliste <strong>et</strong> critique d’art04 MauricieLorraine BeaulieuArtiste multidisciplinaire06 MontréalStéphane GilotSculpteurSylvie LacerteChercheuse <strong>et</strong> commissaireindépendante07 OutaouaisMichèle Tremb<strong>la</strong>yArtiste08 Abitibi-TémiscamingueGaétane GodboutArtiste multidisciplinaire09 Côte-NordMicheline HuardHistorienne <strong>de</strong> l’art11 Gaspésie–Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leineJean-C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> CyrGestionnaire culturel12 Chaudière-Appa<strong>la</strong>chesFrançois Bour<strong>de</strong>auArtiste13 LavalLisa TognonArtiste14 LanaudièreHélène BoninArtiste spécialisée en arts visuels15 Laurenti<strong>de</strong>sAriane DuboisArtiste spécialisée en arts visuels16 MontérégieMartine Simard-D’ArcArtiste spécialisée en arts visuels17 Centre-du-QuébecJosée WingenArtiste spécialisée en sculpture<strong>et</strong> instal<strong>la</strong>tion05 EstrieAnn-Janick LépineHistorienne <strong>de</strong> l’art117


BILAN 2006-200706 07Proj<strong>et</strong>spar régionRégion 01Bas-Saint-LaurentMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMSSS Centre <strong>de</strong> santé <strong>et</strong> <strong>de</strong> services Centre hospitalier Gilles Girardsociaux <strong>de</strong> Kamouraska Notre-Dame-<strong>de</strong>-Fatima Hélène Roch<strong>et</strong>teLa PocatièreHelga SchlitterCSSS <strong>de</strong> Rivière-du-Loup * Centre hospitalier du Portage Michel LagacéRivière-du-LoupCSSS <strong>de</strong>s Basques CLSC-CHSLD <strong>de</strong>s Basques Michel LagacéUnité <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine familialeTrois-PistolesRégion 02Saguenay–Lac-Saint-JeanMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMSSS Centre <strong>de</strong> santé <strong>et</strong> <strong>de</strong> services * Centre Maria-Chap<strong>de</strong><strong>la</strong>ine – Karole Bironsociaux Maria-Chap<strong>de</strong><strong>la</strong>ine Centre <strong>de</strong> service Dolbeau Roger GaudreauDolbeauGilles GirardCSSS <strong>de</strong> Chicoutimi * Hôpital <strong>de</strong> Chicoutimi Carl BouchardPhase 4 – Pavillon Saint-Vallier Lauréat MaroisSaguenayWilliam James (Bill) VincentCSSS <strong>de</strong> Jonquière * Hôpital <strong>et</strong> centre <strong>de</strong> réadaptation Carl Bouchard<strong>de</strong> JonquièreJean-Pierre GaudreauPhase 2 – Pavillon principalDominique LaquerreSaguenay118


BILAN 2006-2007Région 03Capitale-NationaleMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Le Domaine Forg<strong>et</strong> * Le Domaine Forg<strong>et</strong> Lucienne Corn<strong>et</strong><strong>de</strong> Charlevoix inc.Phase 4 – Pavillon <strong>de</strong> servicesSaint-IrénéeLiterary and Historical Soci<strong>et</strong>y Morrin Centre François Mathieuof Quebec (LHSQ)QuébecMELS Commission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> Portneuf École primaire Courval Annie Bail<strong>la</strong>rgeonNeuvilleIvan Bin<strong>et</strong>Thérèse GuyCommission sco<strong>la</strong>ire * École primaire Montagnac Ivan Bin<strong>et</strong><strong>de</strong>s Premières-Seigneuries Lac-BeauportMSSS Centre hospitalier affilié Hôpital <strong>de</strong> l’Enfant-Jésus Ivan Bin<strong>et</strong>universitaire <strong>de</strong> Québec Phase 4 Sean RudmanQuébecChantal SéguinCommission <strong>de</strong> <strong>la</strong> Capitale * La promena<strong>de</strong> Samuel-<strong>de</strong>-Champ<strong>la</strong>in BGLNationale Québec Yves GendreauPierre Leb<strong>la</strong>ncCorporation d’hébergement * Centre <strong>de</strong> réadaptation en déficience François Mathieudu Québecintellectuelle <strong>de</strong> QuébecQuébecAnnie Bail<strong>la</strong>rgeon* Centre hospitalier Saint-Sacrement Paryse MartinQuébecRichard PurdyHelga Schlitter* Rési<strong>de</strong>nce Saint-Charles Pierre Leb<strong>la</strong>ncQuébecParyse MartinMichel SaulnierDominique Va<strong>la</strong><strong>de</strong>Société immobilière du Québec Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Lauréat MaroisSainte-Anne-<strong>de</strong>-BeaupréRégion 04MauricieMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Atelier Silex * Atelier Silex Annie Pell<strong>et</strong>ierTrois-RivièresMSSS Centre <strong>de</strong> santé <strong>et</strong> <strong>de</strong> services * Hôpital du Centre-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Mauriciesociaux <strong>de</strong> l’ÉnergieShawinigan119


BILAN 2006-200706 07Région 05EstrieMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC CRSBP <strong>de</strong> l’Estrie * Centre régional <strong>de</strong> services aux Yves Boucherbibliothèques publiques (CRSBP)SherbrookeUniversité Bishop’s Théâtre Centennial Yechel GagnonSherbrookeVille <strong>de</strong> Sherbrooke * Centre <strong>de</strong>s arts <strong>de</strong> <strong>la</strong> scène Jean-Besré Andrew ChartierSherbrookeMarie-Josée CoulombeMario DuchesneauAndrew DutkewychMELS Commission sco<strong>la</strong>ire * École Notre-Dame-du-Rosaire<strong>de</strong> <strong>la</strong> Région-<strong>de</strong>-Sherbrooke SherbrookeCommission sco<strong>la</strong>ire CRIFA Marie-Andrée Côté<strong>de</strong>s Hauts-Cantons Coaticook Joëlle MorosoliLuce Pell<strong>et</strong>ierUniversité <strong>de</strong> Sherbrooke Université <strong>de</strong> Sherbrooke Karole BironPavillon <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie Luce Pell<strong>et</strong>ierSherbrookePierre TessierMSSS Centre hospitalier universitaire Centre hospitalier universitaire Yves Boucher<strong>de</strong> Sherbrooke<strong>de</strong> SherbrookeHôtel-Dieu <strong>de</strong> SherbrookeAndrew DutkewychPhase 3Joëlle MorosoliSherbrookeFrancesca PenseriniPierre FournierC<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Mill<strong>et</strong>teJean-Pierre MorinInstitut universitaire <strong>de</strong> gériatrie Institut universitaire <strong>de</strong> gériatrie François Lamaire<strong>de</strong> Sherbrooke <strong>de</strong> Sherbrooke Hélène Roch<strong>et</strong>tePavillon ArgyllHelga SchlitterPhase 2SherbrookePPV MRC Coaticook * Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Holly KingCoaticookFrançoise LavoieLuce Pell<strong>et</strong>ierMRC <strong>de</strong>s Sources * Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Françoise GosselinWottonLuce Pell<strong>et</strong>ierGilbert PoissantSociété immobilière du Québec Poste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sûr<strong>et</strong>é du Québec Michel BeaucageCookshire-EatonYves BoucherJacques DesruisseauxHolly King120


BILAN 2006-2007Région 06MontréalMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Compagnie Marie Chouinard * Centre <strong>de</strong> création Marie-Chouinard Eve K. Tremb<strong>la</strong>yMontréalMELS Collège Dawson Collège Dawson Sylvain Bouthill<strong>et</strong>tePhase 3Marie-Christiane MathieuMontréalEve K. Tremb<strong>la</strong>yCollège <strong>de</strong> Maisonneuve * Collège <strong>de</strong> Maisonneuve Jérôme FortinClinique d’hygiène <strong>de</strong>ntaireMontréalCommission sco<strong>la</strong>ire * École hôtelière Calixa-Lavallée Yves Gendreau<strong>de</strong> <strong>la</strong> Pointe-<strong>de</strong>-l’Île Montréal Steve HeimbeckerPierre E. LeclercMarie-Christiane MathieuCommission sco<strong>la</strong>ire Dunrae Gar<strong>de</strong>ns School Pierre FournierEnglish-MontréalMontréalÉcole <strong>de</strong> technologie supérieure * École <strong>de</strong> technologie supérieure Rose-Marie Ekemberg Goul<strong>et</strong>Phase 3Michèle LapointeMontréalFrançois MathieuRobert SaucierMichèle LapointeGilbert PoissantBruno SanterreMEQ Université McGill Université McGill Luc BoyerCentre <strong>de</strong> recherche sur le cancer Sylvie CloutierMontréalLinda CovitUniversité McGillPavillon BelliniMontréalStéphanie BéliveauChristian KiopiniMarcel Saint-PierreMSSS Hôpital Maisonneuve-Rosemont * Hôpital Maisonneuve-RosemontPhase 4 – Pavillon Maisonneuve/Pavillon Marcel-LamoureuxMontréalHôpital Sainte-Justine Hôpital Sainte-Justine Dominqiue B<strong>la</strong>inCentre <strong>de</strong> cancérologie Charles-Bruneau Francine LarivéePhase 2Marie-Christiane MathieuMontréalInstitut <strong>de</strong> Cardiologie Institut <strong>de</strong> Cardiologie <strong>de</strong> Montréal Dominique B<strong>la</strong>in<strong>de</strong> Montréal Phase 2 Hélène Roch<strong>et</strong>teMontréalAkiko SasakiRégion 07OutaouaisMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMSSS CSSS <strong>de</strong> Papineau Hôpital <strong>de</strong> Papineau Dominique B<strong>la</strong>inBuckinghamPierre B<strong>la</strong>nch<strong>et</strong>teRita RodrigueSociété immobilière du Québec * Centre <strong>de</strong> détention <strong>de</strong> Gatineau Gilbert PoissantPhase 2 – Bloc 8Gatineau121


BILAN 2006-200706 07Région 10Nord-du-QuébecMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMSSS Centre <strong>de</strong> santé Inuulitsivik CLSC Akulivik Adamie AnautakAkulivikHenry QuissaMarkussie AnautaqB<strong>et</strong>sy A<strong>la</strong>ycoOffice municipal d’habitation Office municipal d’habitation Kativik P<strong>et</strong>er AnnanakKativik Kuujjuaq Putulik illisitukJoe JonasMaggy KiatainaqJennifer LapageU<strong>la</strong>yu PilurtuukEdward SnowballAlec GordonVictoria GreyU<strong>la</strong>yu PilurtuukJoe JonasSammy KudlukEdward SnowballRégion 11Gaspésie–Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leineMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Municipalité <strong>de</strong> Pointe-à-<strong>la</strong>-Croix * Bibliothèque municipale-sco<strong>la</strong>ire Fernan<strong>de</strong> Forest<strong>de</strong> Pointe-à-<strong>la</strong>-CroixPi<strong>la</strong>r MaciasPointe-à-<strong>la</strong>-CroixGilles PîtreMSSS Centre hospitalier * Centre hospitalier Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs Gilles GirardBaie-<strong>de</strong>s-ChaleursPhase 6 – Unité <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine familialeMariaCorporation du carrefour national * Carrefour national <strong>de</strong> l’aquaculture Danielle April<strong>de</strong> l’aquaculture <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pêches <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pêches <strong>de</strong> Gran<strong>de</strong>-Rivière Jako Bou<strong>la</strong>nger<strong>de</strong> Gran<strong>de</strong>-Rivière inc.Hélène Roch<strong>et</strong>teGran<strong>de</strong>-RivièreMinistère <strong>de</strong> l’Agriculture, Centre <strong>de</strong> services en pêche <strong>et</strong> en Carl Bouchard<strong>de</strong>s Pêcheries <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Alimentation aquaculture <strong>de</strong>s Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leine François MathieuLes Îles-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leineNatalie Rol<strong>la</strong>nd122


BILAN 2006-2007Région 12Chaudière-Appa<strong>la</strong>chesMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMSSS CSSS <strong>de</strong> Beauce Hôpital <strong>de</strong> Saint-Georges Ivan Bin<strong>et</strong>PPV Les centres jeunesse Foyer Jeunesse L’Antre-Temps Thérèse GuyChaudière-Appa<strong>la</strong>chesLévisCorporation d’hébergement CHSLD <strong>de</strong> l’Amiante Yves Boucherdu Québec Th<strong>et</strong>ford Mines Jocelyn GasseHolly KingWilliam James (Bill) VincentCentre d’hébergement <strong>et</strong> CLSC<strong>de</strong> Sainte-MarieSainte-MarieKarole BironPierre Leb<strong>la</strong>ncJean-Philippe RoyRégion 13LavalMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMCC Ville <strong>de</strong> Laval Bibliothèque Yves-Thériault Thomas CorriveauLavalSylvie FraserVio<strong>la</strong>ine PoirierMELS INRS * Centre national <strong>de</strong> biologie Sylvie FraserexpérimentaleFrancine LarivéePhase 3Irène F. WhittomeLavalAgence métropolitaine Station <strong>de</strong> métro <strong>de</strong> <strong>la</strong> Concor<strong>de</strong> Christiane Desjardins<strong>de</strong> transport Laval Mario DuchesneauYves GendreauMichel SaulnierStation <strong>de</strong> métro <strong>et</strong> terminus CartierLavalAndrew DutkewychRoger GaudreauJacek JarnuszkiewiczGuy Na<strong>de</strong>au123


BILAN 2006-200706 07Région 14LanaudièreMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMCC L’Oasis du Vieux Pa<strong>la</strong>is L’Oasis du Vieux Pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong> L’Assomption Philippe B<strong>et</strong>tinger<strong>de</strong> L’Assomption L’Assomption C<strong>la</strong>ire Brun<strong>et</strong>John A. CosgroveVille <strong>de</strong> Joli<strong>et</strong>te Bibliothèque Rina-Lasnier Loly DarcelJoli<strong>et</strong>teChristiane DesjardinsJoëlle MorosoliMELS Commission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s Affluents * École secondaire <strong>de</strong> l’Odyssée Liliana BerezowskyPhase 3Christiane DesjardinsLa P<strong>la</strong>inePierre E. LeclercMSSS CSSS du Nord <strong>de</strong> Lanaudière Centre hospitalier régional Yves Boucher<strong>de</strong> LanaudièreMichelle HéonPhase 2Marcel Saint-PierreSaint-Charles-BorroméeCorporation d’hébergement CLSC St-Jean-<strong>de</strong>-Matha C<strong>la</strong>ire Brun<strong>et</strong>du QuébecSaint-Jean-<strong>de</strong>-MathaRégion 15Laurenti<strong>de</strong>sMinistèressubventionneursOrganismes constructeursLieuxCréateurs-créatricesMELS Commission sco<strong>la</strong>ire * Centre <strong>de</strong> formation professionnelle Christiane Desjardins<strong>de</strong> <strong>la</strong> Rivière-du-Nord Performance Plus Michèle LapointeLachutePierre Leb<strong>la</strong>ncCommission sco<strong>la</strong>ire * École <strong>de</strong>s Érables Normand Forg<strong>et</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> Seigneurie-<strong>de</strong>s-Mille-Îles Deux-MontagnesCommission sco<strong>la</strong>ire Pierre-Neveu * École Saint-EugèneMont-LaurierPierre Leb<strong>la</strong>ncCommission sco<strong>la</strong>ire * Académie Ste-Agathe Christiane DesjardinsSir-Wilfrid-LaurierSainte-Agathe-<strong>de</strong>s-MontsRégion 16MontérégieMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMAMR La Maison <strong>de</strong> Jeunes Kekpart * Centre <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s arts <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pierre B<strong>la</strong>nch<strong>et</strong>tescène <strong>et</strong> du multimédia La RelèveLongueuilMCC Municipalité Les Coteaux Bibliothèque municipale Les Coteaux Yvan LafontaineLes Coteaux124


BILAN 2006-2007Région 16 (suite)MontérégieMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMELS Commission sco<strong>la</strong>ire École au Cœur-<strong>de</strong>s-Monts Holly King<strong>de</strong> Saint-HyacinthePavillon Sacré-CœurSaint-PieCommission sco<strong>la</strong>ire École primaire Jean-Leman Pierre B<strong>la</strong>nch<strong>et</strong>te<strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s-Seigneuries Phase 2CandiacCommission sco<strong>la</strong>ire Centre <strong>de</strong> formation professionnelle Pierre B<strong>la</strong>nch<strong>et</strong>te<strong>de</strong>s Hautes-RivièresChanoine-Armand-RacicotSaint-Jean-IbervilleCommission sco<strong>la</strong>ire École primaire Forest Hill Dominique B<strong>la</strong>inLester-B.-Pearson (<strong>de</strong>uxième cycle) Yves GendreauSaint-LazareMireille P<strong>la</strong>mondon* École secondaire Westwood Gilbert Poissant(premier cycle)Saint-LazareCommission sco<strong>la</strong>ire * Pavillon Le Tremplin (handicapés) CozicMarie-Victorin Saint-Hubert Josée FafardJoëlle MorosoliCommission sco<strong>la</strong>ire Riversi<strong>de</strong> École primaire-secondaire St-Johns Nicole Tremb<strong>la</strong>yPhase 2Saint-Jean-IbervilleMSSS CSSS <strong>de</strong> <strong>la</strong> Haute-Yamaska Centre hospitalier <strong>de</strong> Granby Jean Bril<strong>la</strong>ntPhase 2Andrew DutkewychGranbyJoëlle MorosoliCorporation d’hébergement Centre hospitalier Anna-Laberge Mario Côtédu Québec Phase 2 Pierre E. LeclercChâteauguayLuce Pell<strong>et</strong>ierCentre d’hébergement <strong>de</strong> ContrecoeurContrecoeurHar<strong>la</strong>n JohnsonHolly KingRégion 17Centre-du-QuébecMinistèressubventionneurs Organismes constructeurs Lieux Créateurs-créatricesMCC Municipalité <strong>de</strong> Princeville * Bibliothèque municipale Chantal BrulotteMa<strong>de</strong>leine-Bé<strong>la</strong>ngerPrincevilleSociété historique d’OdanakMusée <strong>de</strong>s AbénakisOdanakMEQ Commission sco<strong>la</strong>ire Centre intégré <strong>de</strong> formation <strong>et</strong> Lynda Baril<strong>de</strong>s Bois-Francs d’innovation technologie (CIFIT) Sylvie CloutierVictoriavilleRoger GaudreauMSSS Centre <strong>de</strong> santé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s services Hôpital Sainte-Croix Pierre Tessiersociaux <strong>de</strong> Drummond Phase 2Drummondville125


BILAN 2006-2007Quelquesréalisations© Lynda BarilPierre calcaire, granit, verre coulé, aluminiumCentre intégré <strong>de</strong> formation <strong>et</strong> d’innovationtechnologique (CIFIT), VictoriavilleCommission sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s Bois-FrancsLes architectes Morin, Lemay, CôtéPhotographie : IA-17-072, Nathalie Dion, MCCCFLynda BarilSpirales, 2006Composée <strong>de</strong> multiples représentations <strong>de</strong> <strong>la</strong> pomme fabriquées en aluminium, en calcaire, en pâte <strong>de</strong> verreou en granit, l’œuvre se déploie en <strong>de</strong>ux spirales inversées sur <strong>la</strong> faça<strong>de</strong> principale <strong>de</strong> ce nouveau centre <strong>de</strong>formation professionnelle. La pomme, suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> recherche privilégié <strong>de</strong> l’artiste, représente pour elle, dans lecontexte <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te œuvre d’art public, le symbole <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance à répandre qui, associée à divers matériaux,exprime soit l’assurance ou <strong>la</strong> confiance personnelle, soit le développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> pensée ou encore l’importance<strong>de</strong>s acquis. Une <strong>de</strong>s spirales, sur le mur à gauche <strong>de</strong> <strong>la</strong> faça<strong>de</strong>, du côté <strong>de</strong> l’entrée <strong>de</strong>s élèves, s’étend pourse perdre dans <strong>la</strong> fenestration. Elle est composée d’éc<strong>la</strong>ts <strong>de</strong> pommes en <strong>de</strong>venir, tel un esprit au seuil <strong>de</strong>l’apprentissage. Après une entrée virtuelle dans le bâtiment par le mur-ri<strong>de</strong>au, qui n’est pas sans évoquerl’éc<strong>la</strong>irage que l’enseignement procure à l’esprit, une secon<strong>de</strong> spirale semble sortir du côté <strong>de</strong> l’administration.C<strong>et</strong>te fois, <strong>de</strong>s pommes entières se morcellent progressivement en <strong>de</strong>s cœurs <strong>de</strong> pommes prêts à libérer leurssemences, comme les jeunes prêts à partager leur savoir.122


06 07BILAN2006-2007Ivan Bin<strong>et</strong>Instant d’un paysage, 2006© Ivan Bin<strong>et</strong>Montage photographique couleur sur PVC, cerisierHôpital <strong>de</strong> Saint-Georges, Saint-GeorgesLes architectes O<strong>de</strong>tte Roy <strong>et</strong> Isabelle JacquesPhotographie : Ivan Bin<strong>et</strong>Dans le couloir menant à <strong>de</strong>s salles d’examen d’imagerie ou <strong>de</strong> résonance magnétique, l’œuvre attire, sansnul doute, l’attention <strong>de</strong>s patients. Photomontage <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> dimension, elle propose une image anthropomorphique,un paysage printanier où les fougères semblent renaître, animées d’une énergie vibrante quipourrait surgir à tout moment, pour s’épanouir <strong>et</strong> participer ainsi au cycle <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie. Le patient ne peut resterindifférent à ce groupe <strong>de</strong> végétaux formant une véritable famille sur qui chacun peut compter. C<strong>et</strong>te œuvreveut créer chez qui <strong>la</strong> regar<strong>de</strong> un sentiment <strong>de</strong> réconfort en l’amenant dans un lieu inédit où il se perd dans <strong>la</strong>rêverie, l’instant d’un paysage.127


BILAN 2006-200706 07C<strong>et</strong>te intervention gestuelle <strong>et</strong> colorée est une transposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière <strong>de</strong> l’artiste qui quitte <strong>la</strong> toile pourexploiter pour <strong>la</strong> première fois <strong>la</strong> transparence du verre. En eff<strong>et</strong>, l’artiste avait pour mandat d’animer unehaute paroi <strong>de</strong> verre qui ouvre l’espace du gymnase sur le corridor tout en dynamisant ce <strong>de</strong>rnier. Grâce à<strong>la</strong> sérigraphie, les quatre taches <strong>de</strong> couleurs franches, auxquelles il a superposé trois <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> sphères, s<strong>et</strong>rouvent donc en suspension sur les parois <strong>de</strong> verre faisant échec aux lois <strong>de</strong> <strong>la</strong> gravité, comme « s’il s’agissaitd’une danse où <strong>la</strong> poésie <strong>et</strong> <strong>la</strong> géométrie s’entremêlent, où les sentiments <strong>et</strong> <strong>la</strong> raison font bon ménage », ainsique le dit l’artiste. De plus, le fait d’avoir sérigraphié les sept éléments <strong>de</strong> <strong>la</strong> composition sur <strong>de</strong>ux parois <strong>de</strong>verre distantes <strong>de</strong> 13 mm contribue à créer un volume fictif activé par les jeux <strong>de</strong> réflexion <strong>et</strong> <strong>de</strong> transparenceselon les éc<strong>la</strong>irages <strong>et</strong> les points <strong>de</strong> vue.© Pierre B<strong>la</strong>nch<strong>et</strong>teSérigraphie sur verreÉcole primaire Jean-Leman,CandiacLeclerc architectePhotographie : Pierre B<strong>la</strong>nch<strong>et</strong>tePierre B<strong>la</strong>nch<strong>et</strong>teGéosphères, 2007128


BILAN 2006-2007Pierre Leb<strong>la</strong>ncIl était une fois…, 2007© Pierre Leb<strong>la</strong>ncMaqu<strong>et</strong>teCentre d’hébergement <strong>et</strong> CLSC <strong>de</strong> Sainte-Marie, Sainte-MarieAnne Carrier architectesPhotographie : Michel DubreuilPour l’œuvre sculpturale qui sera installée au printemps 2008 en faça<strong>de</strong> du nouveau CHSLD – CLSC <strong>de</strong>Sainte-Marie, l’artiste a puisé à même <strong>la</strong> mémoire sécu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> région, à son patrimoine architectural, ausavoir-faire <strong>de</strong> ses artisans, ainsi qu’à l’attachement particulier <strong>de</strong> ses habitants pour « leur » rivière, sourced’i<strong>de</strong>ntité, belle mais parfois capricieuse. Il était une fois…, donc, un récit à <strong>la</strong> fois épique <strong>et</strong> poétique matérialisédans <strong>de</strong>ux hautes tours d’acier se faisant face, chacune coiffée d’un élément sculpté, façonné <strong>et</strong> martelé àl’ancienne. Une fenêtre lumineuse pratiquée dans le métal <strong>et</strong> s’inspirant <strong>de</strong> <strong>la</strong> fenestration néogothique <strong>de</strong>l’église locale orne <strong>la</strong> partie supérieure <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> tour sur <strong>la</strong>quelle repose une élégante spirale. C<strong>et</strong>teforme rappelle les volutes d’un violon ou d’une console décorative comme celle <strong>de</strong>s galeries victoriennesvisibles dans l’architecture <strong>de</strong> <strong>la</strong> région. Un autre volume sculpté pareil au rouleau d’une vague vient traverser<strong>la</strong> secon<strong>de</strong> tour : l’eau évoque à <strong>la</strong> fois <strong>la</strong> force <strong>et</strong> les défis <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion beauceronne.129


BILAN 2006-200706 07© Holly KingVue partiellePapiers photographiques <strong>la</strong>minés sur panneau <strong>de</strong> Dibon<strong>de</strong>t sur panneau <strong>de</strong> fibres moyenne <strong>de</strong>nsité (MDF)CHSLD <strong>de</strong> L’Amiante, Thedford MinesLe consortium Morin Lemay Côté <strong>et</strong> De Montigny MétivierHébert Fortin Martin (DMG architectes)Photographie : IA-12-157, Marika Lemay, MCCCFHolly KingSans titre, 2007Les rési<strong>de</strong>nts du CHSLD <strong>de</strong> L’Amiante voient défiler <strong>de</strong>vant eux, du hall d’entrée au <strong>de</strong>uxième étage, unensemble <strong>de</strong> paysages photographiques très colorés <strong>de</strong> dimensions variées qui leur rappelleront sans douteceux <strong>de</strong> leur propre région : champs, fleurs, forêts, montagnes ou collines. L’illusion créée par l’artiste, enreconstituant <strong>de</strong>s paysages artificiels à partir <strong>de</strong> maqu<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> en les photographiant par <strong>la</strong> suite, perm<strong>et</strong> auxspectateurs <strong>de</strong> pénétrer dans <strong>de</strong>s lieux ludiques inventés <strong>de</strong> toutes pièces. Favorisant le rêve, l’œuvre se veutrassurante <strong>et</strong> thérapeutique. Accrochés aux murs adjacents à <strong>la</strong> cage d’ascenseur, certains photomontagesservent en même temps à indiquer les différents étages.130


BILAN 2006-2007Marie-Christiane MathieuDans l’œil <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, 2007© Marie-Christiane MathieuVerre, résine, acrylique, acier, éc<strong>la</strong>irage à dio<strong>de</strong>s électroluminescentes (LEDs), polyéthylènePavillon <strong>de</strong> cancérologie Charles-Bruneau, Hôpital Sainte-Justine, MontréalYelle Maillé Birtz Bastien Beaudoin Laforest Architectes en consortiumPhotographie : Richard-Max Tremb<strong>la</strong>yC<strong>et</strong>te instal<strong>la</strong>tion sculpturale narrative déploie verticalement plusieurs matériaux, textures, couleurs, formes,figures, outre qu’elle oppose transparence <strong>et</strong> opacité, bidimensionnel <strong>et</strong> tridimensionnel. Sa présence affirméeque démultiplient les éléments figuratifs à l’échelle surdimensionnée attire <strong>et</strong> surprend, plonge d’embléep<strong>et</strong>its <strong>et</strong> grands dans un univers référentiel connu : un totem, une cabane, une tortue, un lièvre. Ces obj<strong>et</strong>s <strong>de</strong>l’enfance, <strong>de</strong> l’imaginaire, du conte, l’artiste les a mis ensemble pour témoigner <strong>de</strong>s craintes, <strong>de</strong> <strong>la</strong> patience, <strong>de</strong><strong>la</strong> persévérance <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> détermination vécues par ceux qui sont touchés par <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, comme le rappellent lesnoms <strong>de</strong>s 600 enfants ayant été traités dans ce pavillon qui sont gravés dans l’« écorce » <strong>de</strong> l’arbre-totem.131


BILAN 2006-2007© Joëlle MorosoliCol<strong>la</strong>borateur : Rolf MorosoliAcier inoxydable, chêne, teinture, peintureBibliothèque Rina-Lasnier, Joli<strong>et</strong>tePhotographie : Michel DubreuilJoëlle MorosoliEntre partition <strong>et</strong> manuscrit, 2007À <strong>la</strong> croisée d’ogives <strong>de</strong> l’ancienne église, à 6 mètres du sol, <strong>la</strong> sculpture suspendue d’une hauteur <strong>de</strong> 1,5 mètres’inscrit dans un cercle <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5 mètres <strong>de</strong> diamètre. Elle est constituée <strong>de</strong> quatre arcs <strong>de</strong> cercle se déployantà l’horizontale <strong>et</strong> supportant <strong>de</strong>s ensembles <strong>de</strong> tubes verticaux qui évoquent les anciens tuyaux d’orgue.Fixées à ces structures, <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> chêne ajourées renvoient respectivement à l’écriture cunéiforme, auxhiéroglyphes <strong>et</strong> à l’écriture carolingienne <strong>de</strong> même qu’aux pixels du <strong>la</strong>ngage numérique actuel. L’ensemblerappelle, par <strong>de</strong>s références à <strong>la</strong> musique religieuse, <strong>la</strong> vocation <strong>de</strong> l’ancienne église Saint-Pierre <strong>et</strong>, par <strong>la</strong>représentation <strong>de</strong>s diverses écritures, <strong>la</strong> richesse <strong>et</strong> <strong>la</strong> variété <strong>de</strong>s documents regroupés dans <strong>la</strong> bibliothèque quece bâtiment accueille aujourd’hui.132


06 07BILAN© Pierre TessierAcier inoxydable, bronze, pierre granitiquePavillon <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie,Université <strong>de</strong> Sherbrooke, SherbrookeLe consortium Architech Design <strong>et</strong>Espace vital architecturePhotographie : Pierre Tessier2006-2007Pierre TessierLe premier printemps, 2007Pour l’œuvre à installer sur <strong>la</strong> terrasse du nouveau pavillon <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, l’artiste <strong>de</strong>vait présenter uneproposition ouverte sur les thèmes du dynamisme, <strong>de</strong> l’évolution, <strong>de</strong> <strong>la</strong> créativité, <strong>de</strong> <strong>la</strong> nouveauté <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>découverte, tout en étant liée au domaine d’étu<strong>de</strong>s. Sur un dal<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> pierres granitiques, l’artiste a fait surgirune sculpture en <strong>de</strong>ux sections, l’une en acier inoxydable <strong>et</strong> l’autre en bronze, appuyées l’une sur l’autre,s’élevant à plus <strong>de</strong> 7 mètres <strong>de</strong> hauteur. L’œuvre est donc à l’image d’une p<strong>la</strong>nte ou <strong>de</strong> tout autre organismevivant qui s’organise <strong>et</strong> évolue par étape, <strong>et</strong> ce, en cherchant toujours à se frayer le meilleur chemin possible vers<strong>la</strong> lumière. La dynamique <strong>et</strong> le sens symbolique sont ainsi créés <strong>et</strong> même renforcés par <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s matériaux<strong>et</strong> <strong>de</strong>s couleurs. Le premier printemps suggère donc <strong>la</strong> vie en tension, en modu<strong>la</strong>tion <strong>et</strong> en transformation.133


BILAN 2006-2007CollectifVue partielleDessin, sculptureOffice municipal d’habitation Kativik, KuujjuaqMon<strong>et</strong>te Leclerc Saint-Denis <strong>et</strong> associés, architectesPhotographie : Maurice Achard© Alec GordonPeinture sur métalOffice municipal d’habitation Kativik, KuujjuaqMon<strong>et</strong>te Leclerc Saint-Denis <strong>et</strong> associés, architectesPhotographie : Maurice AchardAlec GordonSans titre, 2006U<strong>la</strong>yu PilurtuukSans titre, 2006© U<strong>la</strong>yu PilurtuukPeinture sur métalOffice municipal d’habitation Kativik, KuujjuaqMon<strong>et</strong>te Leclerc Saint-Denis <strong>et</strong> associés, architectesPhotographie : Maurice AchardL’Office municipal d’habitation Kativik a convié 11 artistes réputés <strong>de</strong> <strong>la</strong> région pour animer <strong>de</strong> leurs œuvresson nouveau siège social. Ainsi, les peintures <strong>de</strong> Victoria Grey, Alec Gordon <strong>et</strong> U<strong>la</strong>yu Pilurtuuk, <strong>de</strong> mêmequ’une sculpture <strong>de</strong> pierre <strong>de</strong> Sammy Kudluk montrant une ourse <strong>et</strong> ses p<strong>et</strong>its dans leur tanière accueillentle public dans <strong>la</strong> salle d’attente. Par ailleurs, <strong>de</strong> grands <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> P<strong>et</strong>er Annanak, Putulik Ilisituk, Joe Jonas,Maggie Kiatainaq, Jennifer Lapage, U<strong>la</strong>yu Pilurtuuk <strong>et</strong> Edward Snowball ont été disposés sur les mursentourant les espaces réservés à l’administration. Campements d’été ou d’hiver, vie dans <strong>la</strong> tente ou dans l’igloo,scènes <strong>de</strong> chasse ou <strong>de</strong> pêche, ces figurations à <strong>la</strong> fois narratives <strong>et</strong> émouvantes racontent les activités familialessaisonnières. Plus que le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie traditionnel inuit mis en images, elles ont pour thèmes communs <strong>la</strong>protection, <strong>la</strong> solidarité <strong>et</strong> le partage, fon<strong>de</strong>ments philosophiques <strong>de</strong> c<strong>et</strong> organisme communautaire qui voit,entre autres, à <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> logements sociaux.134


06 07Matièreve<strong>de</strong>tteBILAN 2006-2007Des œuvresdans lesnouvellesstations<strong>de</strong> métroLes concepteurs du métro <strong>de</strong> Montréal ont voulu en faire l’une <strong>de</strong>s plus importantesgaleries d’art souterraines au mon<strong>de</strong>, autant par <strong>la</strong> variété <strong>de</strong> l’architecture <strong>de</strong>s stations (<strong>la</strong>conception <strong>de</strong> chacune a été confiée à un architecte différent) que par <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s œuvresprésentées. Ainsi, au fil <strong>de</strong>s années 60, 70 <strong>et</strong> 80, <strong>de</strong>s œuvres ont été intégrées à plus <strong>de</strong> 50stations du réseau. Ces œuvres n’ont cependant pas toutes été prévues dès <strong>la</strong> conception <strong>de</strong><strong>la</strong> station.Maître d’œuvre du prolongement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne 2 vers Laval, l’Agence métropolitaine <strong>de</strong>transport (AMT), relevant du ministère <strong>de</strong>s Transports du Québec, a fait appel à ce <strong>de</strong>rnier afin<strong>de</strong> convenir <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts pour les nouvelles stations<strong>et</strong> les nouveaux terminus. Un montant <strong>de</strong> 664 440 $ a été investi dans ces comman<strong>de</strong>s pourlesquelles 17 artistes ont été invités à soum<strong>et</strong>tre une proposition : 4 proj<strong>et</strong>s ont été r<strong>et</strong>enus.Les œuvres du métro étant parmi les plus accessibles <strong>et</strong> les plus fréquentées quotidiennement,ces interventions <strong>de</strong>vaient répondre à <strong>de</strong>s normes très strictes quant à leurfabrication en vue <strong>de</strong> garantir leur pérennité <strong>et</strong> d’assurer <strong>la</strong> sécurité du public. Pour chacune<strong>de</strong>s trois nouvelles stations situées à Laval <strong>et</strong> pour les nouveaux aménagements <strong>de</strong> <strong>la</strong> stationHenri-Bourassa, à Montréal, les artistes sélectionnés ont su trouver <strong>de</strong>s solutions pratiques <strong>et</strong>sensibles, bien adaptées aux emp<strong>la</strong>cements choisis.135


BILAN 2006-2007Des œuvres dans les nouvelles stations <strong>de</strong> métroAxel MorgenthalerPoint 98, 2006Vue partielle© Axel MorgenthalerAcier inoxydable, luminaires DELStation Henri-Bourassa, MontréalBisson, Fortin <strong>et</strong> associésPhotographie : Axel MorgenthalerLa station Henri-Bourassa a été réaménagée pour faire le pont entre le réseau montréa<strong>la</strong>is existant <strong>et</strong> <strong>la</strong>nouvelle ligne <strong>de</strong> métro vers Laval. Une œuvre lumineuse vient accueillir les usagers qui empruntent le couloirsouterrain <strong>et</strong> les passerelles menant aux nouveaux quais d’accès <strong>de</strong> <strong>la</strong> rame <strong>de</strong> métro. Elle consiste en <strong>de</strong>uxreliefs d’acier inoxydable qui se font face sur les paliers d’escaliers. S’étirant sur près <strong>de</strong> 4 mètres <strong>de</strong> longueur,chaque unité murale est dotée d’un dispositif d’éc<strong>la</strong>irage. Au total, 98 luminaires DEL disposés en losange, d’oùle titre, interpellent, dirigent <strong>et</strong> orientent en eff<strong>et</strong> les passants grâce à <strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong> lumière colorée <strong>et</strong> changeante.Selon les moments <strong>de</strong> <strong>la</strong> journée, flèches, triangles <strong>et</strong> autres motifs géométriques, comme un flux d’imageskaléidoscopiques en constante transformation, ren<strong>de</strong>nt ces repères visuels dynamiques <strong>et</strong> joyeux.PREMIÈRE ŒUVRE136


BILAN 2006-2007Brisant l’horizontalité du bâtiment qui abrite <strong>de</strong>puis peu <strong>la</strong> station <strong>et</strong> le terminus d’autobus Cartier, <strong>la</strong> sculptures’affirme en toute verticalité avec ses 14 mètres <strong>de</strong> hauteur à proximité du boulevard <strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s. Prenantappui sur le mur<strong>et</strong> <strong>de</strong> pierre qui sépare le parvis <strong>de</strong> <strong>la</strong> cour ang<strong>la</strong>ise, c<strong>et</strong>te double flèche multiface en acierinoxydable engage un dialogue formel avec l’architecture. Ses lignes asymétriques <strong>et</strong> ses p<strong>la</strong>ns multiples, tantôtpleins, tantôt ajourés <strong>de</strong> treillis métalliques, imposent une géométrie <strong>et</strong> une volumétrie complexes qui ont poursource le <strong>de</strong>sign contemporain <strong>de</strong> l’édicule. Cependant, c’est aussi autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalité ancienne du site, jadis unmarais, que se sont é<strong>la</strong>borées les formes abstraites <strong>et</strong> longilignes qui rappellent les tiges d’un roseau ou encoreles ailes nervurées d’une libellule ou d’un oiseau. Et, pourquoi pas, le mât ou <strong>la</strong> coque effilée d’un navire quirenvoient finalement à l’idée du voyage, du mouvement <strong>et</strong> du dép<strong>la</strong>cement comme celui qui s’opère chaquejour à l’entrée du métro. Avec pour titre c<strong>et</strong>te pensée célèbre <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ise Pascal, « L’homme est un roseau pensant »,l’œuvre s’ouvre sur <strong>de</strong> nombreuses interprétations.© Jacek JarnuskiewiczAcier inoxydableStation <strong>et</strong> terminus Cartier, LavalBisson, Fortin <strong>et</strong> associésPhotographie : Michel Verreault (source : AMT)Jacek JarnuszkiewiczL’homme est un roseau pensant III, 2007137


BILAN 2006-2007Hélène Roch<strong>et</strong>teLes flui<strong>de</strong>s, 2007© Hélène Roch<strong>et</strong>teAluminiumStation <strong>et</strong> terminus Montmorency, LavalGiasson Farregut architectesPhotographie : Michel Verreault (source : AMT)Suspendues au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s escaliers, quatre sculptures d’aluminium aux couleurs vives, qui s’apparentent à<strong>de</strong>s corps gazeux ou liqui<strong>de</strong>s, semblent flotter sans contrainte dans l’espace dégagé <strong>de</strong> <strong>la</strong> station <strong>et</strong> du terminusMontmorency. Le premier élément jaune <strong>et</strong> argenté déploie ses contours épurés <strong>et</strong> ses p<strong>la</strong>ns aérodynamiquessur 7 mètres <strong>de</strong> long dès l’entrée du terminus d’autobus comme pour mieux gui<strong>de</strong>r les passagers vers l’escalierdu métro. Plus loin, trois autres sculptures aériennes <strong>de</strong> 5 à 10 mètres d’envergure défient les lois <strong>de</strong> <strong>la</strong> gravitépar leurs envolées libres <strong>et</strong> gracieuses. Tels <strong>de</strong>s oiseaux géants, ces formes ondu<strong>la</strong>ntes <strong>et</strong> légères, haut perchées,ont été obtenues par découpage <strong>et</strong> par pliage du métal. Par sa présence <strong>et</strong> par l’énergie joyeuse que dégagent sescouleurs vives (rouge, vert, jaune <strong>et</strong> orange), l’œuvre habite <strong>et</strong> réchauffe c<strong>et</strong> environnement bétonné, tout enaccompagnant dans ses dép<strong>la</strong>cements souterrains <strong>la</strong> foule qui s’y engouffre <strong>et</strong> y transite.139


BILAN 2004-2007ConclusionRelever le défi <strong>de</strong> l’art public : <strong>la</strong> diffusionAfin d’assurer <strong>la</strong> compréhension <strong>et</strong> l’appréciation <strong>de</strong>s œuvres d’art créées dans le contexte<strong>de</strong> <strong>la</strong> Politique d’intégration <strong>de</strong>s arts à l’architecture <strong>et</strong> à l’environnement, il est plus que jamaisindispensable d’entrevoir <strong>de</strong>s actions concrètes <strong>de</strong> sensibilisation auprès du public appelé à lescôtoyer quotidiennement. Ce processus peut s’amorcer dès <strong>la</strong> sélection d’une proposition parle comité ad hoc <strong>et</strong> se poursuivre une fois l’œuvre installée à <strong>de</strong>meure.Bien préparer l’entourageQuelques initiatives concluantes auxquelles ont participé représentants du propriétaire <strong>et</strong><strong>de</strong>s usagers, qui ont été à même <strong>de</strong> bien préparer leur entourage pour <strong>la</strong> réception d’une œuvre,peuvent être citées en exemples. Ainsi, un simple mot <strong>de</strong> présentation dans le bull<strong>et</strong>in d’informationinterne du CSSS Richelieu-Yamaska aura permis au personnel du Centre hospitalier Honoré-Mercier<strong>de</strong> Saint-Hyacinthe <strong>de</strong> se familiariser avec l’œuvre <strong>de</strong> Linda Covit avant même son instal<strong>la</strong>tion.De plus en plus, les cérémonies d’inauguration d’un bâtiment ou d’un site public ont lieuen compagnie <strong>de</strong> l’artiste à qui l’on réserve du temps pour présenter son œuvre. En revanche,certains établissements choisissent plutôt <strong>de</strong> célébrer l’œuvre elle-même <strong>et</strong> son créateur en luioffrant une plus gran<strong>de</strong> visibilité. La Ville <strong>de</strong> Québec <strong>et</strong> <strong>la</strong> Société du Pa<strong>la</strong>is Montcalm ont ainsiconvié le public à une réception spéciale pour l’inauguration du relief intérieur <strong>de</strong> Rose-MarieEkemberg Goul<strong>et</strong> <strong>et</strong> du relief lumineux extérieur <strong>de</strong> Florent Cousineau.Créer l’événementD’autres rencontres s’organisent parfois avec <strong>la</strong> complicité <strong>de</strong>s usagers <strong>de</strong>s bâtiments.Par exemple, <strong>de</strong>s activités pédagogiques autour d’une œuvre s’inscrivent aux programmes d’artsp<strong>la</strong>stiques, <strong>de</strong> français, d’histoire, <strong>et</strong>c., <strong>de</strong>stinés aux jeunes. Des proj<strong>et</strong>s <strong>la</strong>ncés par <strong>de</strong>s artistesprennent forme dans <strong>de</strong>s centres d’hébergement avec <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts <strong>et</strong> dupersonnel soignant.Créer un événement particulier autour d’une œuvre nouvellement installée ou à installer,c’est contribuer à faire naître un sentiment d’appropriation <strong>et</strong>, pourquoi pas, <strong>de</strong> fierté. Ainsi, <strong>la</strong>direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque Samuel-Ouim<strong>et</strong> <strong>de</strong> Mont-Tremb<strong>la</strong>nt a invité <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion à <strong>de</strong>vinerle nombre <strong>de</strong> personnages représentés dans Les migrants <strong>de</strong> l’espace <strong>de</strong> René Derouin. Ceconcours familial avec remise <strong>de</strong> prix a eu pour eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> mousser l’intérêt du public enversc<strong>et</strong>te œuvre <strong>de</strong>venue, <strong>de</strong>puis, partie intégrante du lieu <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> collectivité.Favoriser l’engagement du milieu culturelAussi, l’inventaire <strong>de</strong>s œuvres réalisées <strong>de</strong>puis 1961 en vertu <strong>de</strong>s différentes mesuresgouvernementales adoptées pour favoriser l’intégration d’œuvres d’art aux édifices <strong>et</strong> aux sitespublics perm<strong>et</strong>tra d’é<strong>la</strong>borer <strong>de</strong>s circuits <strong>de</strong> visite <strong>de</strong> ce riche patrimoine collectif québécois.Le milieu culturel dans chacune <strong>de</strong>s régions du Québec pourrait ainsi col<strong>la</strong>borer à mieux faireconnaître à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion ce musée à ciel ouvert que constitue l’art public.141


BILAN 2004-2007Artistesdont une œuvreest illustréeAlleyn, Edmund Titres inconnus 19Arnaq, U<strong>la</strong>yu Sans titre 40Baril, Jacques Scruter le paysage 98Baril, Lynda Spirales 126Beauchemin, Micheline Icare 66Bé<strong>la</strong>nd, Luc Une mosaïque <strong>de</strong> vie 113Bin<strong>et</strong>, Ivan Instant d’un paysage 127B<strong>la</strong>in, Dominique Le lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence 46B<strong>la</strong>nch<strong>et</strong>te, Pierre Géosphères 128Boucher, Yves Trame sonore 31Boyer, Luc Élévation 32Brun<strong>et</strong>, Marie L’aréna 79Cloutier, Sylvie Entre-voir 33Cousineau, Florent Le fil rouge 49Covit, Linda P<strong>et</strong>ite p<strong>la</strong>ce 80Demidoff-Séguin, Tatiana Mémoire 114Derouin, René Les migrants <strong>de</strong> l’espace 34Dubeau, Josée Vertige 81Ekemberg Goul<strong>et</strong>, Rose-Marie Cantate 48Fabb, Jeane Oratorio <strong>la</strong>urentien 57Forest, Fernan<strong>de</strong> Naître au paysage 82Gagnon, Yechel Osmose 84Gaudreau, Roger Le jardin punk 45Le jardin civilisé 45Gendreau, Yves Les feux <strong>de</strong> <strong>la</strong> rampe 51Nos allers-r<strong>et</strong>ours 138Girard-Savoie, Tania Paysages morphologiques 83Gordon, Alec Sans titre 134Grey, Victoria Sans titre 40Ittukal<strong>la</strong>q, P<strong>et</strong>er Le départ du père 96Jarnuszkiewicz, Jacek L’homme est un roseau pensant III 137King, Holly Sans titre 130Lacroix, Guaitan L’arbre constellé 100Ladouceur, Éric Un battement d’ailes 36Lamarche, C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Signal 115Lantier, Jean Micro paysage 85Leb<strong>la</strong>nc, Pierre Il était une fois… 129142


BILAN 2004-2007Leclerc, Pierre E. Transparences & Réflexions. Entre <strong>de</strong>ux rives 53Co<strong>de</strong>s recto verso 86Lemieux, Lis<strong>et</strong>te L’arbre <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance 35Martineau, Carmelle Au cœur du corps 87Les racines du savoir 87Mathieu, François(Mer <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>)Tant <strong>de</strong> soleilsInstallée à <strong>de</strong>meure 88Mathieu, Marie-Christiane Dans l’œil <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> 131Morgenthaler, Axel Point 98 136Morin, Jean-Pierre Espace fractal 43Morosoli, Joëlle Entre partition <strong>et</strong> manuscrit 132Otter, Jimmy Père apprenant à son fils à sculpter un aviron 38Pagé, Lewis Exultate 115Paiement, A<strong>la</strong>in Mosaïques flui<strong>de</strong>s 90Expansible 91Pelchat, Michel Paysage fragmenté : le g<strong>la</strong>cier 101Courants <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs 101Pell<strong>et</strong>ier, AnnieDerrière chez nous se dresse un champau cœur duquel… 89Pésémapéo Bor<strong>de</strong>leau, Virginia Bernaches en vol 96Pilurtuuk, U<strong>la</strong>yu Sans titre 134Poissant, Gilbert TOUCHEZ TOUCHÉ! 92La patte <strong>de</strong> Billy 93Riverin, Agnès Un passage vers le ciel 99Roch<strong>et</strong>te, Hélène Les flui<strong>de</strong>s 139Rousseau-Verm<strong>et</strong>te, Mari<strong>et</strong>te Non titré 67Rudman, Sean Natura/Harmonia 37Saint-Pierre, Marcel Influx 94Savoie, Maurice Refl<strong>et</strong>s 18Séguin, Chantal Images d’iris 102Tessier, Pierre Le premier printemps 133Thibault, Annie La spirale du savoir 95Verm<strong>et</strong>te, C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Non titré 68Viger, Louise Voix sans bruit 44Vincent, François P<strong>et</strong> <strong>et</strong> Rép<strong>et</strong> ne tomberont pas à l’eau 39Vincent, William James (Bill) Convergences 55143

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