J'ai monté mon chauffage central - Free
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J’ai <strong><strong>mon</strong>té</strong> <strong>mon</strong><br />
<strong>chauffage</strong> <strong>central</strong><br />
Facile et pas cher<br />
avec le P.E.R. !
Le bricolage et moi, ça faisait deux...<br />
Je n’étais pas du tout – mais alors pas du tout<br />
bricoleur ! Je supportais bravement, pendant<br />
des mois, un robinet qui fuyait ou un<br />
volet qui grinçait, et j’avais dû me servir d’une<br />
perceuse deux ou trois fois dans ma vie.<br />
Jusqu’au jour où toute l’électricité a sauté dans<br />
ma maison.<br />
Non seulement l’installation électrique était<br />
hors d’âge (et ça n’est pas un label comme pour<br />
le calva !), mais – au grand dam de l’électricien<br />
appelé pour un devis – elle n’avait ni prise de<br />
terre, ni fusibles ! Ces “détails” m’avaient échappé<br />
à l’achat de la maison et le fait qu’on reçoive<br />
une décharge de courant en prenant sa douche<br />
ne me souciait pas spécialement : je me disais<br />
que c’était de l’électricité statique..<br />
J’ai appris avec effroi, de la bouche de l’électricien,<br />
que, chaque année, en France, les problèmes<br />
électriques causaient la mort de 200 personnes<br />
et étaient à l’origine de 4000 incendies.<br />
C’est aussi avec effroi que j’ai découvert le<br />
devis de l’artisan électricien. Il était hors de mes<br />
moyens à l’époque, mais comment survivre dans<br />
une maison sans électricité au XXI e siècle ? Sans<br />
lumière, sans frigo, sans ordinateur, sans sèchecheveux<br />
2<br />
Je me suis entendu avec <strong>mon</strong> voisin et ami<br />
pour tirer une ligne de chez lui à chez moi, décidé<br />
(et bien contraint) à faire le travail par moimême,<br />
en prenant tout le temps qu’il faudrait. Ce<br />
projet n’était pas irréaliste, dans la mesure où<br />
l’installation d’un circuit électrique ne requiert pas<br />
un savoir-faire, une habileté manuelle imposant<br />
un apprentissage, comme c’est le cas de la<br />
plomberie ou du travail du bois. Mais, bien sûr,<br />
elle requiert un savoir.<br />
Je suis d’une génération qui lit et fait encore<br />
confiance aux livres. je me suis donc mis en<br />
quête d’un mode d’emploi pour “refaire l’électricité”<br />
de A à Z. Ce n’est pas le choix qui manquait.<br />
J’ai tout acheté et j’ai trouvé un bon ouvrage à<br />
ma portée. En deux mois, le travail était bouclé.<br />
Je n’avais pas pris une seule décharge électrique<br />
et <strong>mon</strong> installation était parfaitement aux<br />
normes !<br />
Fort de cette expérience – et, il faut bien le<br />
dire, assez fier de l’exploit réalisé par le nul que<br />
j’étais ! –, je me suis lancé dans l’installation du<br />
<strong>chauffage</strong> <strong>central</strong>. Je m’étais convaincu de la faisabilité<br />
en découvrant les tubes en P.E.R., qui se<br />
raccordent sans soudure, donc, là encore, sans<br />
habileté particulière. Mais la littérature sur le
<strong>chauffage</strong> <strong>central</strong> est extrêmement réduite. J’ai<br />
eu beau chercher sur Internet, dans Amazon ou<br />
Alapage, il n’y avait qu’un bouquin, intitulé le plus<br />
simplement du <strong>mon</strong>de “ Chauffage <strong>central</strong> ” et<br />
signé Georges Deutsch, “ expert <strong>chauffage</strong> ”.<br />
C’est un livre qui détonne dans la production des<br />
Editions Eyrolles, en général plutôt de qualité. Il<br />
est vieillot dans sa conception, écrit avec le pied,<br />
illustré de mauvaises photos noir et blanc et l’auteur<br />
essaie, tout au long du livre, de nous vendre<br />
son “kit <strong>chauffage</strong>”. Il présente en annexe sept<br />
“adresses utiles” – ce qui est déjà un peu<br />
maigre – et quatre de ces adresses sont identiques<br />
: celle de son entreprise. Le pire, c’est que<br />
ce livre date de 1987 ! Il a certes été actualisé –<br />
c’est sa “2ème édition” –, mais il y a quand<br />
même, dans la table des matières, un chapitre<br />
intitulé : “Comment se chauffe-t-on en 1992 ?”<br />
Question d’une brûlante actualité... pour les historiens<br />
! Quant au P.E.R., ces tubes en plastique,<br />
pensez donc, cet ouvrage “de référence” ne lui<br />
accorde que dix lignes en passant.<br />
Il m’a donc fallu glaner des informations à la<br />
petite semaine. Je hantais les grandes surfaces<br />
de bricolage, harcelant le rare vendeur qui semblait<br />
en connaître un rayon à son rayon plomberie.<br />
Je repérais les pros, avec qui j’engageais la<br />
conversation mine de rien, en les aidant à charrier<br />
un paquet encombrant ! Mais c’est surtout la<br />
rencontre avec l’ami d’un ami, ex-plombier de<br />
son état, qui m’a permis de mener ma tâche à<br />
bien. Il m’a accompagné pour “faire les courses””<br />
– moment crucial – et il a assuré une assistance<br />
3<br />
téléphonique tout au long de <strong>mon</strong> entreprise.<br />
Une question, un trouble, une hésitation ?<br />
J’appelais Alain...<br />
Bien entendu, Alain a relu et corrigé le texte<br />
que je vous présente. Et de cette expérience est<br />
née une collection que j’ai appelée “DUO”. Les<br />
textes sont écrits par quelqu’un qui n’y connaissait<br />
rien, un “bricolo du dimanche” (les gens malveillants<br />
diraient “un branquignol”) mais qui a eu<br />
la sagesse de s’adjoindre un type de l’art... Un<br />
duo, donc, avec deux personnes aux talents différents.<br />
Ça marche (venez vous réchauffer chez<br />
moi, il fait 20 degrés minimum !) et quelqu’un qui<br />
n’y connaîssait rien mais qui a réussi n’est-il pas<br />
le mieux placé pour expliquer à quelqu’un qui n’y<br />
connaît rien et qui se débrouille comme il peut ?<br />
Les experts et les spécialistes tiennent souvent<br />
des discours qui nous passent au-dessus de la<br />
tête. Et, on a beau dire, mais une tête, c’est aussi<br />
utile qu’un marteau ou un tournevis, pour bricoler<br />
!
Ce guide du <strong>chauffage</strong> <strong>central</strong> en PER<br />
a été écrit, illustré et mis en page par<br />
PIERRE LEGRAND,<br />
relu et révisé par<br />
ALAIN RAMOS<br />
Mis à jour en décembre 2006<br />
Les liens apparaissent en bleu et soulignés.<br />
© Pierre Legrand, 2006 • Dépôt SGDL
En P.E.R., tout le <strong>mon</strong>de peut le faire !<br />
L’HEURE DES CHOIX<br />
L’énergie 9<br />
Le bois. Le gaz naturel. Le fuel. Le propane.<br />
L’électricité. Le solaire.<br />
La chaudière 12<br />
Chaudière mixte ou simple ? De quelle puissance ?<br />
Conduit de fumée ou ventouse ? Pourquoi des<br />
chaudières bi-énergie ? Les chaudières à haut<br />
rendement.<br />
Les radiateurs 15<br />
Les types de radiateurs. Comment calculer leur<br />
puissance ? L’emplacement des radiateurs. Les<br />
accessoires.<br />
La distribution 18<br />
La distribution <strong>mon</strong>otube. La distribution bitube. La<br />
distribution bitube en pieuvre<br />
Le circuit 20<br />
Où mettre la chaudière ? Le passage des tubes.<br />
Faites un plan coté. Un “kit <strong>chauffage</strong>” est-il utile ?<br />
Sommaire<br />
LES TEMPS DE LA REALISATION<br />
Avant de commencer 23<br />
L’outillage. Il faut savoir que... Le moment-vérité des<br />
achats<br />
1<br />
5<br />
er temps La pose des collecteurs 25<br />
Le collecteur et ses accessoires. La préparation. La pose.<br />
2 e temps L’installation des radiateurs 28<br />
La fixation. Les accessoires. Deux conseils.<br />
3 e temps Le passage des tubes 31<br />
Les tubes. Le maniement des tubes. Conseils de base.<br />
Le point le plus haut. Et le point le plus bas. Le<br />
passage par les combles. Le passage sous moulures.<br />
Le passage par le sol. Le passage par les murs et les<br />
cloisons.<br />
4 e temps Les raccordements 35<br />
Les raccords P.E.R.. Le raccordement des collecteurs.<br />
Le raccordement des radiateurs.<br />
5 e temps L’installation de la chaudière 37<br />
Installer la chaudière par soi-même ? Le cas des<br />
chaudières à gaz. Le raccordement aux collecteurs.<br />
Le conduit de fumées traditionnel. Le conduit à ventouse.<br />
La protection contre le calcaire.<br />
6 e temps La mise en service 40<br />
Remplissage et purge. Traquez la fuite ! Le réglage<br />
du débit.<br />
ANNEXES<br />
Liste-type des achats. Normes pour l’installation d’une<br />
chaudière à gaz. Coût détaillé de <strong>mon</strong> installation. Les<br />
chaudières à condensation.<br />
Pour appeler un chapitre, cliquez sur le numéro de<br />
page correspondant.
En P.E.R., tout le <strong>mon</strong>de peut le faire !<br />
Monter son <strong>chauffage</strong> <strong>central</strong> n’est pas<br />
encore de pratique courante. La preuve :<br />
on ne trouve pas des chaudières dans<br />
toutes les grandes surfaces de bricolage. Encore<br />
moins des tubes en P.E.R. (polyéthylène réticulé)<br />
conditionnés en couronnes, donc en grande longueur;<br />
ils sont en vente au mètre, pour des installations<br />
d’eau sanitaire. A ma connaissance, il n’y a<br />
que le magasin<br />
Brico Dépôt qui<br />
propose de tels<br />
articles au grand<br />
public, ainsi que<br />
tous les accessoiresindispensables<br />
au <strong>mon</strong>tage<br />
du <strong>chauffage</strong> <strong>central</strong>.<br />
N’allez pas croire<br />
que j’ai un intérêt<br />
quelconque<br />
dans les affaires<br />
de Brico Dépôt<br />
(qui est une créature<br />
de Castorama, paraît-il). J’ai écrit ce petit guide<br />
en toute indépendance.<br />
Parlons de ces tubes en polyéthylène réticulé,<br />
terme désignant l'ensemble des polymeres de<br />
6<br />
l'ethylene. Avec le PVC, c'est l'une des plus<br />
grandes productions de matière plastique. Il est<br />
surtout utilisé sous forme de films plastiques et<br />
de tubes (alimentation en eau potable par ex.).<br />
Symb. : PE. Ces tubes – disons «en plastique»,<br />
pour faire court – ont mis l’installation du <strong>chauffage</strong><br />
<strong>central</strong> à la portée du bricoleur le plus ordinaire,<br />
puisqu’elle se fait pratiquement sans soudure,<br />
donc sans<br />
matériel ni savoirfaire<br />
particuliers,<br />
qu’elle demande<br />
bien moins de<br />
temps qu’une<br />
installation en<br />
tubes de cuivre<br />
et qu’elle coûte<br />
bien moins cher.<br />
Consultez le<br />
coût détaillé de<br />
<strong>mon</strong> installation.<br />
En prime,<br />
les tubes en<br />
P.E.R. sont insensibles<br />
au calcaire, étrangers aux bruits d’écoulement<br />
et sont donnés pour durer un siècle. Et<br />
comme ils sont gainés, en cas de fuite, on peut<br />
retirer le tube de sa gaine (même enfermée dans<br />
Tubes P.E.R. en couronnes de 100 mètres
le ciment d’un mur) puis enfiler un tube neuf en<br />
remplacement. D’ailleurs, les risques de fuite<br />
sont faibles puisqu’il n’y a pas de raccord entre la<br />
chaudière et le radiateur.<br />
Que demander de plus ? Ça ressemble à un<br />
produit miracle. En tout cas à une mutation technologique.<br />
Les plombiers classiques amoureux<br />
de leur art trouvent forcément à “redire” ! L’un<br />
d’entre eux a prétendu devant moi (j’avais des<br />
problèmes de fuites) qu’il y avait des “fuites<br />
microscopiques” dans le P.E.R. – des fuites indécelables<br />
! Des fuites d’un troisième type, en<br />
quelque sorte ! La seule critique recevable, c’est<br />
que ce n’est pas beau. Sauf à aimer l’esthétique<br />
clinquante du Centre Georges Pompidou, ce<br />
rouge et ce bleu industriels ne trouvent pas facilement<br />
leur place dans le salon Empire – ou même<br />
avec le canapé IKEA. Mais il suffit de les cacher, ces<br />
tubes trop voyants, et c’est chose assez facile. Il faut<br />
seulement un peu d’astuce.<br />
Comment expliquer que le <strong>chauffage</strong> <strong>central</strong> –<br />
qui est tout de même le roi des <strong>chauffage</strong>s ! –<br />
n’ait pas encore toute sa place dans le <strong>mon</strong>de en<br />
pleine expansion du bricolage ? Il n’y a pas<br />
d’autre raison, semble-t-il, que l’image de technicité<br />
qui reste attachée à cet équipement. Il paraît<br />
complexe, délicat, voire dangereux avec son eau<br />
chaude sous pression.<br />
Pourtant, la technique s’est formidablement<br />
simplifiée en une vingtaine d’années. Autrefois<br />
l’eau circulait grâce à l’effet appelé « thermosiphon<br />
». Chaude, donc plus légère, elle <strong>mon</strong>tait<br />
dans la tuyauterie. Refroidie, donc alourdie, elle<br />
7<br />
redescendait. Il fallait calculer minutieusement la<br />
pente et, comme l’eau circulait lentement, les<br />
tuyaux avaient besoin d’être gros, trop gros pour<br />
être en cuivre, ils étaient donc en fer, or le fer est<br />
beaucoup plus difficile à travailler. Aujourd’hui,<br />
l’eau circule sous l’impulsion d’un circulateur,<br />
souvent appelé «accélérateur». Elle n’a plus<br />
besoin de pente et va beaucoup plus vite, dans<br />
des tuyaux en cuivre ou en P.E.R.<br />
Autre exemple de simplification technique : le<br />
vase d’expansion, élément destiné à absorber<br />
l’augmentation du volume d’eau après une élévation<br />
de température, qu’il fallait autrefois installer<br />
au point le plus haut de la maison, dans les<br />
combles, avec un trop-plein se déversant sur la<br />
toiture. Aujourd’hui, dans les petites chaudières<br />
murales, il est tout simplement intégré, on l’achète<br />
avec la chaudière sans s’en rendre compte !<br />
C’est d’ailleurs aussi le cas du circulateur.<br />
L’essentiel de votre travail sera donc la gestion<br />
de ces fameux tubes rouges et bleus en «plastique».<br />
Ils ne sont pas toujours faciles à manier.<br />
Ça prouve qu’ils ont du caractère ! Avec ce CD,<br />
vous apprendrez à les plier à vos désirs – c’est à<br />
dire à votre projet.
L’HEURE<br />
DES CHOIX
L’ENERGIE<br />
Gaz naturel, propane, fuel, bois, électricité ou<br />
énergie solaire ?<br />
On n’a pas toujours le choix. En appartement,<br />
le gaz naturel ou l’électricité s’imposent, et à la<br />
campagne, il n’y a pas de gaz... de ville. Fuel,<br />
bois et propane sont à écarter si on ne dispose<br />
pas d’un endroit de stockage. Et certains choix<br />
sont imposés par le bon sens : si le gaz de ville<br />
est branché, pourquoi installer une chaudière à<br />
fuel ?<br />
Quand on peut choisir, c’est le coût d’équipement<br />
et de fonctionnement qui risque de trancher,<br />
puisque la qualité de la chaleur produite est<br />
la même quelle que soit la source d’énergie.<br />
Un site Internet publie un argus des énergies<br />
présentant le prix des énergies rendues au<br />
consommateur. Le site ideesmaison.com propose<br />
un dossier comparatif très complet sur les<br />
sources d’énergie utilisées pour le <strong>chauffage</strong>.<br />
Le bois<br />
Le bois – ce combustible de toujours – fournit<br />
l’énergie la moins chère : de 0,022 à 0,030 € le<br />
kw/h, fin 2004. Il a de sérieux atouts écologiques<br />
: c’est une source d’énergie renouvelable<br />
et sa combustion est sans incidence sur l’effet de<br />
serre.<br />
Le problème, c’est la contrainte quotidienne<br />
de l’alimentation de la chaudière. Il existe des<br />
9<br />
chaudières à chargement automatique, fonctionnant<br />
avec des granulés de sciure stockés en silo.<br />
La Région Franche Comté, qui est très boisée, a<br />
investi dans ce sens pour des <strong>chauffage</strong>s collectifs,<br />
mais l’équipement est tout à fait adaptable à<br />
des <strong>chauffage</strong>s individuels, la Suède en a fait la<br />
preuve. Toutefois, le marché étant encore peu<br />
développé, les chaudières sont onéreuses.<br />
On peut obtenir des aides (subventions, crédit<br />
d’impôt), jusqu’à 40% du coût d’équipement.<br />
Renseignements auprès de l’ADEME, Agence<br />
de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie,<br />
dont l’une des missions est de favoriser le développement<br />
des énergies propres et économes.<br />
Le gaz naturel<br />
Malgré les augmentations survenues en 2002<br />
et 2003, le gaz naturel reste assez bon marché<br />
(0,034 € le kw/h), mais son prix est incertain, car<br />
indexé sur celui du pétrole. Cette indexation a<br />
été souvent décriée, à juste titre, puisque ce gaz<br />
n’a aucune parenté avec le pétrole. Elle est<br />
imposée sur les marchés internationaux par les<br />
pays exportateurs de gaz, dont la France dépend<br />
pour 95% de sa consommation. Mais le prix de<br />
vente du gaz aux particuliers est une décision<br />
politique, il est fixé par le Ministre de l’économie<br />
et des finances. Il n’est toutefois pas le même<br />
selon les localités. Consultez le site Internet de<br />
Gaz de France.<br />
Le fuel<br />
Malgré les fortes fluctuations du prix du pétrole,<br />
le fuel, qui en dérive, reste d’un prix peu<br />
élevé : 0,046 € le kw/h. L’investissement de
départ est plus important que pour le gaz naturel<br />
à cause de la cuve. Il faut compter 2000 à 2500 €<br />
pour une cuve de 1500 litres pose comprise.<br />
Le propane<br />
Le propane nécessite aussi une cuve et son<br />
prix a fortement augmenté ces dernières années.<br />
Fin 2004, le kw/h est estimé à 0,070 €, soit le<br />
double du gaz de ville. Dérivé d’hydrocarbures,<br />
lui aussi suit le cours du pétrole. Son seul avantage<br />
par rapport au fuel est de fournir en même<br />
temps une énergie pour la cuisson.<br />
L’électricité<br />
C’est l’énergie la plus chère : entre 0,064 et<br />
0,105 € le kw/h, selon les tarifs d’abonnement.<br />
Son choix ne se justifie, le plus souvent, que par<br />
la faiblesse du coût d’équipement et la facilité<br />
d’installation des convecteurs. Aussi cette énergie<br />
est-elle de peu d’intérêt pour un <strong>chauffage</strong><br />
<strong>central</strong>, dont l’installation est lourde.<br />
Toutefois, elle connaît un nouveau souffle<br />
avec les pompes à chaleur, désormais au point<br />
après vingt ans de cafouillage. Dans ce système,<br />
l’électricité ne sert pas à produire de la chaleur<br />
mais à la «pomper» dans un milieu ambiant plus<br />
chaud, le sous-sol par exemple (une cave a une<br />
température constante de l’ordre de 15°), et à la<br />
transférer dans le logement à chauffer, à l’aide<br />
d’un gaz que, de surcroît, l’on compresse. Or, en<br />
vertu de la thermodymanique des gaz, un gaz<br />
s’échauffe quand on le compresse et se refroidit<br />
quand on le détend. Réfrigérateurs et climatiseurs<br />
fonctionnent selon le même principe pour<br />
fabriquer du froid.<br />
Le coût de fonctionnement est de 40% moins<br />
10<br />
cher que celui de convecteurs et rivalise avec<br />
celui du fuel, mais la pompe à chaleur ne suffit<br />
pas pour chauffer tout un logement. Il faut la coupler<br />
avec un autre mode de <strong>chauffage</strong>. Par<br />
exemple, elle fournira l’énergie pour un plancher<br />
chauffant au rez-de-chaussée, et le premier<br />
étage sera équipé de convecteurs.<br />
Le solaire<br />
Dessin ideesmaison.com<br />
Contrairement à une idée répandue, l’énergie<br />
solaire n’est pas réservée aux régions les plus<br />
ensoleillées. Le taux d’économie sera certes<br />
meilleur dans le sud que dans le nord, mais la<br />
dépense de <strong>chauffage</strong> étant beaucoup plus élevée<br />
dans le nord, la quantité d’énergie économisée<br />
grâce au soleil pourra y être supérieure.<br />
Mais, quelle que soit la localisation géographique,<br />
le solaire ne suffira pas, pour la bonne
aison que les besoins en <strong>chauffage</strong> sont les plus<br />
importants dans les périodes où l’ensoleillement<br />
est le plus faible. Même s’ils se sont beaucoup<br />
perfectionnés (ballon-tampon, dalle de béton),<br />
les dispositifs de stockage de l’énergie thermique<br />
pallient seulement en partie les déficits d’ensoleillement.<br />
Il faudra un <strong>chauffage</strong> d’appoint, indépendant<br />
du solaire ou couplé avec lui, c’est à dire<br />
se déclenchant automatiquement pour relayer le<br />
solaire. C’est ce qu’on appelle le «système solaire<br />
combiné».<br />
Quelle quantité d’énergie permettra-t-il d’économiser<br />
? Plusieurs variables entrent en jeu : la<br />
surface et l’orientation des capteurs, la surface<br />
du local à chauffer, la qualité de l’isolation, le<br />
taux d’ensoleillement de la région et le nombre<br />
de personnes occupant le logement (pour la<br />
consommation d’eau sanitaire).<br />
L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la<br />
Maîtrise de l’Energie) répond à cette question<br />
par trois exemples de maisons neuves isolées<br />
selon les normes de réglementation thermique<br />
2000 et dont les capteurs sont orientés au sud et<br />
inclinés à 45° :<br />
• Une maison de 110 m2 à Marseille, avec 13<br />
m 2 de capteurs aura un taux d’économie d’environ<br />
50%. Si elle est occupée par quatre personnes,<br />
les économies annuelles atteindront<br />
4600 kwh, soit 4600 x 0,046 = 184 € pour un<br />
<strong>chauffage</strong> d’appoint au fuel.<br />
• Une maison de 150 m 2 à Strasbourg avec 18<br />
m 2 de capteurs aura un taux d’économie d’environ<br />
30%. Si elle est occupée par six personnes,<br />
les économies annuelles atteindront 6400 kwh,<br />
soit 294 € pour un <strong>chauffage</strong> d’appoint au fuel.<br />
• Une maison de 110 m2 à Grenoble avec 16<br />
m2 de capteurs aura un taux d’économie d’envi-<br />
11<br />
ron 40%. Si elle est occupée par quatre personnes,<br />
les économies annuelles atteindront<br />
5500 kwh, soit 220 € pour un <strong>chauffage</strong> d’appoint<br />
au fuel.<br />
Quand on sait qu’1m2 de capteurs coûte dans<br />
les 1000 € et que le matériel est donné pour une<br />
vingtaine d’années, on comprend vite que l’opération<br />
n’est pas rentable financièrement. Pour<br />
reprendre le premier exemple, en vingt ans,<br />
l’économie atteindra 3680 €, pour un équipement<br />
d’un coût de 13000 €.<br />
Il y a certes des aides. Dans le cadre du Plan<br />
Soleil, une «prime Combi» est attribuée par l’Etat<br />
aux personnes décidées à investir dans un «système<br />
combiné». Elle peut atteindre 2670 €.<br />
Certaines régions, certains départements et<br />
même certaines collectivités locales complètent<br />
l’aide gouvernementale par une subvention<br />
allant jusqu’à 3000 €. Enfin, on peut bénéficier<br />
d’un crédit d’impôt de l’ordre de 1300 €, pour une<br />
famille avec deux enfants. Au total – et au mieux<br />
–, 6970 € d’aides. Autrement dit, on ne récupèrera<br />
pas la mise de départ. Les aides sont insuffisantes<br />
pour être persuasives. Le choix du solaire<br />
reste donc un choix idéologique – pour ne pas<br />
dire moral –, puisqu’il évitera le rejet, en vingt<br />
ans, de dizaines de tonnes de gaz à effet de<br />
serre.<br />
Consultez le site de Jean-Marc Manicore qui<br />
est un convaincu très convaincant sur l’énergie<br />
solaire...
LA CHAUDIERE<br />
Chaudière mixte ou simple ?<br />
Une chaudière «mixte» produit en plus l’eau<br />
chaude sanitaire. Elle fonctionne comme un<br />
simple chauffe-eau, quand le <strong>chauffage</strong> est arrêté.<br />
Le bon sens incline à la choisir : pourquoi multiplier<br />
les sources d’eau chaude ? D’autant que<br />
l’eau chaude produite par un cumulus n’est pas<br />
bon marché (même avec le tarif EDF jour-nuit,<br />
car cette option se paye assez cher : 70 € par an<br />
pour un compteur de 45 ampères, et le kwh de<br />
nuit est à 0,0644 €, le double du gaz pour la<br />
même quantité d’énergie développée).<br />
On peut être tenté par un chauffe-eau solaire,<br />
mais là encore, ce sera pour d’autres raisons<br />
qu’économiques, puisque le coût de l’installation<br />
sera de l’ordre de 3000 €, subventions déduites,<br />
c’est à dire l’équivalent de la consommation de<br />
gaz pour chauffer 200 litres d’eau quotidiennement<br />
pendant vingt ans. Et si vous l’installez<br />
vous-même, vous n’aurez aucune subvention et<br />
la TVA sur l’achat de vos fournitures sera de<br />
Pour des informations techniques précises sur les<br />
produits et les matériels du bâtiment, le meilleur site<br />
est sans aucun doute batiproduits.com.<br />
Le site batirenover.com se vante de “vous informer<br />
sur les meilleures solutions à chaque étape de vos<br />
travaux” et se fait beaucoup remarquer par sa pub<br />
dans la colonne de gauche de Google, mais il est<br />
beaucoup moins performant que batiproduits.<br />
12<br />
19,6 % au lieu de 5,5. Encourage-t-on vraiment<br />
le choix de l’énergie solaire ?<br />
Mais il y a des chaudières mixtes plus ou<br />
moins perfectionnées.<br />
La plus simple (et bien sûr la moins chère) est<br />
ni plus ni moins un chauffe-eau à serpentin, produisant<br />
l’eau chaude à la demande. On en<br />
connaît les inconvénients : l’eau chaude n’est<br />
pas fournie immédiatement, il faut lui donner le<br />
temps de chauffer, et si quelqu’un fait la vaisselle<br />
pendant que quelqu’un d’autre est sous la<br />
douche, il peut y avoir... conflit d’intérêts.<br />
La solution, pour 200 € de plus, c’est la microaccumulation.<br />
Une réserve d’eau chaude stockée<br />
dans un petit ballon-tampon intégré à la<br />
chaudière procure de l’eau chaude dès l’ouverture<br />
du robinet, à une température stable et sans<br />
mauvaise surprise en cas de puisages simultanés.<br />
Il y a encore mieux : la chaudière équipée d’un<br />
vrai ballon, de 50, 100 ou 150 litres. Il faut rajouter<br />
une bonne poignée d’euros (entre 500 et<br />
1000), mais c’est le confort maximum. Encore<br />
faut-il pouvoir caser une chaudière plus encombrante.<br />
L’encombrement, voilà un autre critère de<br />
choix. Il varie de 1 à 4. Les chaudières à gaz sont<br />
celles qui prennent le moins de place. Elles sont<br />
le plus souvent murales, mais, dans ce cas, leur<br />
puissance ne dépasse pas 25 kW.<br />
Quelle puissance ?<br />
La puissance de la chaudière est fonction des<br />
radiateurs à alimenter. Exemple : pour dix radiateurs<br />
d’une puissance de 1600 watts, la puissance<br />
théorique de la chaudière devra être de 16
kW. Mais en pratique, elle devra faire 21 kW : on<br />
majore de 30% pour compenser une triple perte :<br />
la perte par les tuyauteries, la perte dûe au fonctionnement<br />
discontinu et, enfin, la perte de rendement<br />
de la chaudière. Cette dernière est de<br />
l’ordre de 5 à 10%. Elle est la plus réduite dans<br />
les chaudières dites «à haut rendement», qui<br />
coûtent nettement plus cher.<br />
Une fois encore, la question de la rentabilité<br />
se pose : vais-je rattraper tel investissement supplémentaire,<br />
en quinze ou vingt ans d’économie<br />
d’énergie ? Il est d’autant plus difficile de<br />
répondre à cette question que le prix des énergies<br />
est instable. Mais, au moins sait-on que<br />
notre planète, si malmenée depuis un demisiècle,<br />
a tout à y gagner.<br />
A conduit de fumée ou à ventouse ?<br />
En l’absence d’un conduit de fumée, ou dans<br />
un local d’un volume inférieur aux 8 m3 imposés<br />
par la règlementation, on optera pour une chaudière<br />
à ventouse, c’est à dire munie d’un système<br />
de communication étanche avec l’air extérieur.<br />
Dans ces conditions,<br />
une chaudière de<br />
petite dimension peut<br />
même être installée<br />
dans un placard puisque<br />
son fonctionnement<br />
est indépendant<br />
de l’air ambiant. Le surcoût<br />
est de 200 à 450<br />
€., donc bien inférieur<br />
au coût de construction<br />
d’un conduit de fumée.<br />
Le principe de la ventouse Quand il existe un<br />
13<br />
conduit de fumée, on doit vérifier qu’il est parfaitement<br />
étanche. A défaut, on le fera tuber avec<br />
un conduit en aluminium ou en inox, selon le type<br />
de chaudière.<br />
Attention ! Le déclenchement du brûleur<br />
résonne dans le conduit de fumée. Si<br />
ce conduit passe dans le mur d’une<br />
chambre, le bruit risque d’être très gênant.<br />
Le site de Castorama est en général de bon<br />
conseil. Les fiches sont claires et détaillées. Allez<br />
voir celle qui traite des conduits de fumée.<br />
Une remarque en passant : en matière de<br />
conseils de bricolage, le site de Leroy-Merlin est<br />
aussi intéressant. Et il est le seul, à ma connaissance,<br />
à offrir un service d’assistance téléphonique.<br />
C’est gratuit, ça marche 7 jours sur 7 et vous avez<br />
au bout du fil quelqu’un de compétent qui prend le<br />
temps de vous expliquer. Voici le numéro (prix d’un<br />
appel local) :<br />
0810 634 634<br />
Pourquoi des chaudières bi-énergie ?<br />
L’une des deux énergies est l’électricité;<br />
l’autre, le fuel, le bois ou le propane. Elles ont été<br />
conçues pour profiter au mieux de l’abonnement<br />
EDF appelé «Tempo» (anciennement «EJP»),<br />
qui brade le kW/h 300 jours par an, à la condition<br />
d’accepter d’être surfacturé le reste du temps, et<br />
spécialement pendant 22 jours (heures pleines<br />
presque cinq fois plus chères que la normale).<br />
Il faut bien faire ses calculs, car la chaudière<br />
coûte plus cher, et, comme le conseille EDF, il
est préférable de s’équiper d’un «gestionnaire<br />
d’énergie» qui fera basculer automatiquement la<br />
chaudière sur la deuxième énergie, les jours où<br />
l’électricité est surfacturée, ce qui représentera<br />
un investissement supplémentaire de 400 à<br />
800 €. Sans ce gestionnaire, il vous faudra, les<br />
jours d’hiver, aller consulter le site EDF pour<br />
connaître ce qu’ils appellent “la couleur du jour<br />
Tempo”, autrement dit savoir si le tarif est rouge,<br />
bleu ou blanc. A moins que l’EDF ne vous ait déjà<br />
équipé d’un compteur électronique, auquel cas<br />
vous pourrez y lire la “couleur du jour”.<br />
Les chaudières à haut-rendement<br />
Le rendement d’une chaudière se définit<br />
comme le rapport entre la chaleur dégagée par<br />
le combustible en brûlant et la chaleur produite<br />
dans le circuit de <strong>chauffage</strong>. Il peut grossièrement<br />
se mesurer à la température des fumées.<br />
Plus cette température est élevée, plus on perd<br />
en énergie. D’une chaudière à mauvais rendement,<br />
on dit qu’elle “chauffe les petits oiseaux” !<br />
Les chaudières “à haut rendement” produisent<br />
les fumées les moins chaudes. Elles fonctionnent<br />
sur des principes divers. Certaines ont deux<br />
corps de chauffe, le deuxième étant alimenté par<br />
les gaz brûlés produits par le premier corps de<br />
chauffe. L’eau du circuit est donc chauffée deux<br />
fois avec une seule dépense d’énergie.<br />
Dans les chaudières “à condensation”, les gaz<br />
brûlés livrent leurs dernières calories en passant<br />
de l’état de gaz à celui d’eau. Transformer de la<br />
vapeur en liquide s’accompagne d’une récupération<br />
de chaleur et donc d’énergie. C’est le principe<br />
de base de la condensation en <strong>chauffage</strong> :<br />
récupérer l’énergie contenue dans la vapeur<br />
14<br />
d’eau présente dans les fumées. Avant d’être<br />
évacuées par la cheminées, les fumées très<br />
chaudes produites par la combustion du gaz traversent<br />
un échangeur-condenseur dans lequel<br />
circule l’eau de <strong>chauffage</strong>. La vapeur d’eau<br />
contenue dans les fumées se condense sur<br />
l’échangeur qui récupère sa chaleur dite « latente<br />
». Les fumées sont alors évacuées à environ<br />
70°C, au lieu de 200°C avec une chaudière traditionnelle.<br />
Bien entendu, le prix de ces chaudières économiques<br />
n’est pas économique ! Elle coûtent à<br />
peu près le double. Mais, dans la mesure où<br />
elles émettent moins de gaz polluants, elles donnent<br />
droit à un crédit d’impôt de l’ordre de 25 %<br />
du prix de l’appareil dans certaines conditions. Et<br />
cette aide se développerait en 2006.<br />
Sachez tout de même que si vous vous fournissez<br />
chez Brico Dépôt, vous n’aurez pas cet<br />
éventail de choix. Vous n’y trouverez que du<br />
matériel basique, pas de chaudières à condensation.<br />
Mais ma chaudière Euroterm, qui est une<br />
sous-marque de Lamborghini (plus connu pour<br />
ses voitures que pour ses chaudières), franchit<br />
allègrement son deuxième hiver...
LES RADIATEURS<br />
Les types de radiateurs<br />
Les radiateurs en acier sont les moins chers,<br />
ils sont peu encombrants, ils chauffent vite et,<br />
comme ils règnent désormais sur le marché des<br />
radiateurs à eau, on les trouve dans toutes les<br />
dimensions, dans tous les styles. Ils ont l’inconvénient<br />
de refroidir vite. Tout le contraire de la<br />
fonte, qui est longue à chauffer mais tient bien la<br />
chaleur.<br />
On continue à fabriquer des radiateurs en<br />
fonte, qui sont vendus par éléments à assembler.<br />
En fonte ordinaire, classique, ou, en fonte<br />
«Rideau», d’une forme plus moderne et d’un<br />
meilleur rendement calorifique. Mais ils ne sont<br />
pas commercialisés par les grandes surfaces. On<br />
peut aussi s’équiper de radiateurs en fonte rénovés<br />
datant des années 20 ou même de la fin du<br />
XIXe siècle. Les modèles à motifs (oreilles, flambeaux,<br />
rubans, fleurs, art déco) peuvent dépasser<br />
les 1000 €.. Le charme rétro se paye !<br />
Les radiateurs en aluminium sont apparus<br />
dans les années 80. Ils ont l’avantage d’être<br />
ultra-légers, d’avoir une <strong><strong>mon</strong>té</strong>e en température<br />
encore plus rapide que les radiateurs en acier, et<br />
un rendement calorifique supérieur grâce à un<br />
matériau très conducteur. Ils coûtent le double<br />
des radiateurs en acier.<br />
15<br />
Attention ! Il ne faut pas marier les radiateurs<br />
en alu et les radiateurs en acier, sous<br />
peine de provoquer un phénomène d’électrolyse<br />
très corrosif.<br />
Encore un peu plus chers : les radiateurs<br />
bimétal. Les éléments sont en alu et les<br />
connexions en acier. Ils ont les mêmes performances<br />
que les radiateurs en aluminium, mais<br />
les connexions sont plus résistantes. Le mariage<br />
des deux métaux ne pose pas de problème,<br />
dans la mesure où l’eau n’est en contact qu’avec<br />
l’acier.<br />
Pour la salle de bains, il est de coutume de<br />
poser un radiateur-sèche-serviettes. C’est un<br />
radiateur à eau comme les autres, il ne se distingue<br />
que par sa forme de séchoir.<br />
On peut l’acheter équipé d’une résistance<br />
électrique, qui lui permet de garder sa fonction<br />
de sèche-serviettes quand la chaudière est arrêtée,<br />
mais attention ! il faut fermer l’arrivée d’eau<br />
quand la chaudière ne fonctionne pas, sinon la<br />
résistance s’emploiera à chauffer toute l’installation<br />
!<br />
Comment calculer leur puissance ?<br />
On considère qu’il faut en moyenne une puissance<br />
de 50 watts par m 3 . Ainsi, pour une pièce<br />
de 12 m 2 , sous un plafond de 2,50 m., donc d’un<br />
volume de 30 m 3 , le radiateur devra avoir une<br />
puissance de l’ordre de 1500 watts.<br />
Pour affiner votre calcul, vous pouvez aller<br />
consulter le site Internet d’ACOVA, fabricant de
adiateurs. Il propose un «auto-bilan thermique»<br />
pour chacune de vos pièces, avec un questionnaire<br />
en huit points :<br />
1. votre région d’habitation<br />
2. l’altitude de votre commune<br />
3. le type de pièce à chauffer<br />
4. la température souhaitée<br />
5. le volume de la pièce<br />
6. le nombre de parois donnant sur l’extérieur<br />
7. le nombre de fenêtres et porte-fenêtres<br />
8. le type d’habitation (appartement ou<br />
maison) et sa date de construction.<br />
Soumettons à cette évaluation une pièce de<br />
30 m 3 , dans deux cas extrêmes. Premier cas : en<br />
Provence, sans altitude, dans une maison bien<br />
isolée, avec une seule paroi sur l’extérieur et une<br />
seule fenêtre. Deuxième cas : dans les Vosges,<br />
à une altitude de 1000 m., dans une maison mal<br />
isolée, avec deux parois sur l’extérieur et deux<br />
fenêtres.<br />
Dans le premier cas, la puissance conseillée<br />
par Acova est de 720 watts et, dans le second<br />
cas, de 3000 watts. Une différence de 1 à 4 et<br />
une valeur moyenne proche des 50 watts/m 3 .<br />
Mais une telle évaluation reste approximative,<br />
d’autres paramètres sont à prendre en compte :<br />
• la nature et l’épaisseur des murs<br />
• le type de toit<br />
• l’existence ou non d’une cave<br />
• le vitrage, simple ou double<br />
• l’orientation de la pièce<br />
• les vents dominants<br />
• la situation en ville ou à la campagne.<br />
Le livre de Charles Deutsch, dont j’ai dit plus<br />
16<br />
haut tout le mal que je pensais, propose une<br />
grille intègrant tous ces éléments. Il s’agit de calculer<br />
les déperditions de chaleur, pièce par<br />
pièce, à l’aide de coefficients de déperdition. Par<br />
exemple, il est attribué au simple vitrage un coefficient<br />
de 5,8 et au double vitrage un coefficient<br />
de 3,5. A un mur en briques pleines de 11 cm :<br />
3,6. A un mur en briques creuses de la même<br />
épaisseur : 2,1.<br />
Pour ma part, ces calculs longs et méticuleux<br />
m’ont conduit à des résultats que j’ai jugés douteux,<br />
car supérieurs de plus 50% à l’auto-bilan<br />
d’Acova et à la moyenne théorique de 50<br />
watts/m 3 , alors que ma maison est située en<br />
Provence, au niveau de la mer ! Exemple : pour<br />
une petite pièce de 9 m 2 , certes située au nord,<br />
mais avec des murs à l’ancienne de 50 cm, il fallait<br />
un radiateur de 1800 watts. Surprenant,<br />
quand on sait que la puissance des radiateurs<br />
proposés couramment en magasin dépasse<br />
rarement 2000 watts !<br />
Peut-être m’y suis-je mal pris, avec cette grille<br />
d’apparence scientifique... En tout cas, je n’ai<br />
pas encore eu à regretter d’avoir révisé à la baisse<br />
ses résultats : <strong>mon</strong> installation donne toute<br />
satisfaction.<br />
Si vous vous angoissez sur cette question –<br />
fondamentale, il est vrai –, demandez un bilan<br />
thermique à un professionnel.<br />
En cas d’hésitation, mieux vaut surdimensionner<br />
les radiateurs que le contraire. Il suffira de<br />
diminuer le débit de l’eau à la sortie du radiateur,<br />
ou, tout simplement, de baisser la température<br />
de chauffe. Vous aurez de la réserve, en cas de<br />
froid exceptionnel. Et l’air se dessèche moins<br />
avec une eau moins chaude.
L’emplacement des radiateurs<br />
Dans une pièce de plus de 15 m 2 , il est préférable<br />
d’installer deux radiateurs, d’une puissance<br />
égale à la moitié de la puissance totale requise<br />
pour la pièce. La chaleur sera mieux distribuée.<br />
Le meilleur emplacement, c’est bien connu,<br />
est sous la fenêtre, ou, plus généralement, près<br />
des endroits où passe l’air froid : celui-ci vient se<br />
réchauffer au contact du radiateur. C’est ce qu’on<br />
appelle «l’effet de convection». A cet effet s’ajoute<br />
la chaleur que le radiateur transmet autour de<br />
lui par rayonnement.<br />
La forme des radiateurs doit donc être arrêtée<br />
en fonction de leur emplacement optimal. Par<br />
exemple, dans une pièce disposant d’une portefenêtre,<br />
un radiateur vertical au plus près de l’ouverture<br />
sera préférable. A l’inverse, on choisira<br />
un radiateur de faible hauteur pour longer les<br />
baies vitrées de la veranda.<br />
Mais il faut savoir que les radiateurs de formats<br />
moins courants sont nettement plus chers.<br />
Ainsi, un radiateur horizontal en acier, tout à fait<br />
ordinaire d’une puissance de 2000 watts se vend<br />
dans les 100 € à Brico<br />
Dépôt. Un radiateur vertical<br />
de la même puissance<br />
– que vous ne<br />
trouverez pas à Brico<br />
Dépôt – va chercher<br />
quelque 500 € chez<br />
Acova. Cinq fois plus !<br />
Mais, il est vrai, plus<br />
design !<br />
Si votre budget vous<br />
interdit toute fantaisie,<br />
Radiateur Fassane Acova vous pouvez toujours<br />
17<br />
tenter votre chance sur e-Bay. C’est ce que j’ai fait.<br />
J’y ai trouvé un radiateur vertical Fassane (Acova)<br />
pour 150 €, le tiers de son prix neuf. Et l’occasion ne<br />
présente aucun risque : on ne se sépare pas d’un<br />
radiateur parce qu’il fonctionnerait mal, mais parce<br />
qu’on change son système de <strong>chauffage</strong>. Il faut pas<br />
mal d’années avant qu’un radiateur s’encrasse, or<br />
un Fassane est un modèle récent..<br />
Les accessoires<br />
Les radiateurs doivent être équipés des<br />
accessoires suivants :<br />
• sur la tuyauterie d’arrivée, à gauche ou à<br />
droite, un robinet simple ou thermostatique<br />
• sur la tuyauterie de retour, dans l’angle opposé<br />
à l’arrivée, un organe de réglage (té ou coude)<br />
Robinet d’arrivée Coude de réglage (sortie)<br />
Purgeur Robinet de vidange
• un purgeur d’air manuel, en position haute<br />
• un robinet de vidange, en position basse.<br />
Les radiateurs sont fournis «nus», autrement<br />
dit sans accessoires (sauf, en général, le purgeur).<br />
On peut acheter des «kits radiateur» comprenant<br />
les quatre accessoires.<br />
C’est le moment de faire un choix : robinets<br />
simples ou robinets thermostatiques ? Ces derniers<br />
permettent de régler la température pièce<br />
par pièce. Ils ne s’opposent pas, mais complètent<br />
le thermostat d’ambiance, qui pilote l’ensemble<br />
de l’installation, associé ou non à une<br />
horloge de programmation hebdomadaire.<br />
Un robinet (qu’il soit simple ou thermostatique)<br />
peut-être droit ou en équerre, c’est à dire à 90°.<br />
On choisit l’un ou l’autre en fonction de l’arrivée<br />
du tube au radiateur. Nous le verrons au chapitre<br />
consacré à l’installation des radiateurs.<br />
Il en est de même du robinet de retour. Il s’appelle<br />
“té de réglage”, quand il est droit, et “coude<br />
de réglage”, quand il est en équerre. Il permet de<br />
régler le débit de l’eau à sa sortie, donc, par voie<br />
de conséquence, à l’arrivée. Il sera utile en fin<br />
d’installation pour l’équilibrage thermique des différents<br />
radiateurs. En effet, plus les radiateurs<br />
sont proches de la chaudière plus l’eau qui les<br />
traverse est chaude; les plus éloignés reçoivent<br />
une eau qui a perdu plusieurs degrés. Aussi<br />
joue-t-on sur la quantité d’eau pour équilibrer les<br />
radiateurs.<br />
18<br />
LA DISTRIBUTION<br />
La distribution <strong>mon</strong>otube<br />
Dans un <strong>chauffage</strong> <strong>central</strong>, le type de distribution<br />
le plus simple est <strong>mon</strong>otube avec des radiateurs<br />
<strong><strong>mon</strong>té</strong>s en série. Ce système n’a plus<br />
cours. Il présente deux gros inconvénients : l’eau<br />
se refroidit de radiateur en radiateur et le<br />
dysfonctionnement d’un radiateur affecte tout le<br />
circuit.<br />
Distribution <strong>mon</strong>otube, <strong>mon</strong>tage en série<br />
Le <strong>mon</strong>tage en parallèle des radiateurs résolvait<br />
le deuxième problème : un robinet sur<br />
chaque radiateur permettait d’isoler l’élément de<br />
l’ensemble. Mais, comme dans le <strong>mon</strong>tage en<br />
série, la température de l’eau baissait tout au<br />
long de la distribution, puisqu’elle réchauffait<br />
chaque radiateur au passage. Pour compenser, il<br />
fallait augmenter progressivement la puissance<br />
des radiateurs.
La distribution bi-tube<br />
La distribution bitube est plus perfectionnée.<br />
Un tube alimente chaque radiateur <strong><strong>mon</strong>té</strong> en<br />
parallèle, et un autre tube recueille l’eau sortant<br />
du radiateur. Il y a deux circuits : un circuit<br />
«départ» et un circuit «retour». La température<br />
est donc à peu près constante, mais c’est le débit<br />
qui diminue au fur et à mesure qu’on s’éloigne de<br />
la chaudière.<br />
Distribution bi-tube<br />
Pour équilibrer la distribution, on joue sur le<br />
débit à la sortie de chaque radiateur, à l’aide du<br />
«té de règlage». C’est une opération délicate.<br />
L’équilibrage est le problème majeur de ce système<br />
bitube.<br />
La distribution bi-tube en pieuvre<br />
Mais il existe un système de distribution évitant<br />
tous les problèmes que nous venons d’évoquer,<br />
c’est le bitube en pieuvre. Chaque radiateur<br />
est indépendant des autres et relié à deux collecteurs<br />
(encore appelés, de manière imagée,<br />
«clarinettes» ou «nourrices»). Un tube lui amène<br />
l’eau chaude du «collecteur-départ», près de la<br />
19<br />
chaudière, un autre tube ramène l’eau au «collecteur-retour».<br />
Distribution bi-tube en pieuvre<br />
L’inconvénient de ce système est la longueur<br />
des canalisations (au bas mot doublée). Du<br />
moins est-ce un inconvénient pour un <strong>mon</strong>tage<br />
en cuivre, car le cuivre est cher et lourd à mettre<br />
en œuvre. Avec le P.E.R., pas de problème.<br />
Cette fois, vous n’avez pas le choix : vous<br />
êtes condamné au meilleur !<br />
Collecteurs installés
LE CIRCUIT<br />
Où installer la chaudière ?<br />
C’est la première question, puisque tout part<br />
de la chaudière.<br />
S’il existe un conduit de fumée en état, la<br />
place de la chaudière est toute trouvée. A condition<br />
que le local fasse au moins 8 m 3 – c’est la<br />
règlementation – et qu’il ne soit pas trop excentré<br />
dans l’habitation, car il y a toujours avantage<br />
à limiter la distance entre la chaudière et les<br />
radiateurs : plus le circuit est long, plus l’eau perd<br />
en température, et plus il faut attendre l’eau au<br />
robinet.<br />
Autre contrainte : le local doit avoir un mur<br />
donnant sur l’extérieur, pour la ventilation. Une<br />
ventilation directe et protégée par une grille, si la<br />
chaudière est raccordée à un conduit de fumée;<br />
une ventilation en circuit étanche, si la chaudière<br />
est à ventouse.<br />
Par où faire passer les tubes ?<br />
Les tubes étant sans raccord des collecteurs<br />
aux radiateurs, les risques de fuite sont quasiment<br />
nuls – sauf explosion, tremblement de<br />
terre ! On peut donc les enfermer, ces tubes. Et,<br />
comme je l’ai dit plus haut, on peut toujours, en<br />
cas de problème imprévu, sortir le tube de sa<br />
gaine et en passer un autre (à condition que le<br />
parcours ne soit pas trop accidenté, auquel cas<br />
le tube risquerait de se coincer dans les courbes).<br />
20<br />
Il y a, en théorie, au moins six voies possibles<br />
et combinables :<br />
• par le sol<br />
• par les combles<br />
• dans les murs<br />
• dans des placards<br />
• sous moulures<br />
• derrière un revêtement ou un doublage.<br />
Tout dépend des locaux.<br />
Par exemple, dans une maison en construction,<br />
on aura tout intérêt à pré-installer les tubes<br />
dans les murs et dans le sol.<br />
Avec des murs sont en parpaings, les encastrements<br />
ne posent pas de problèmes. En<br />
revanche, dans une maison ancienne, aux murs<br />
en pierres «froides»<br />
scellées à la chaux,<br />
l’encastrement<br />
sera très laborieux,<br />
car il faut<br />
des saignées d’au<br />
moins 30 mm x 55<br />
mm.<br />
Les tubes en<br />
P.E.R. ne peuvent<br />
pas emprunter les<br />
Courbure maximum<br />
moulures comme<br />
du câble élec-<br />
trique, car ils n’acceptent que des courbures<br />
douces. Pas question de les plier à angle droit,<br />
sous peine de les étrangler. Les moulures ne<br />
seront donc utilisables qu’en ligne droite.<br />
En concevant le circuit, il faut éviter à tout prix<br />
les dénivellations. Si le tube descend, <strong>mon</strong>te et<br />
redescend, l’air s’accumulera au point le plus<br />
haut, loin de tout purgeur. Avec des canalisations<br />
en cuivre, on peut se le permettre : il suffit d’ins-
taller un purgeur automatique sur le tube, à cet<br />
endroit-là. Avec des tubes en P.E.R., c’est faisable,<br />
mais plus compliqué et surtout quel dommage<br />
de se priver du «zéro raccord» entre collecteur<br />
et radiateur !<br />
Faites un plan coté<br />
Nous ne saurions trop conseiller de faire un<br />
plan coté et détaillé des locaux, car il faudra<br />
émettre et éprouver plusieurs hypothèses avant<br />
de trouver le bon circuit.<br />
Ce ne sera pas forcément le plus court (à 1 €<br />
le mètre de P.E.R., on n’est pas à un mètre près),<br />
mais celui qui vous fera percer le moins de murs,<br />
creuser le moins de saignées, construire le<br />
moins de placards, dé<strong>mon</strong>ter le moins de planchers...<br />
On compte en moyenne 10 à 15 mètres de<br />
tube par radiateur. Grâce au plan coté, vous<br />
pourrez estimer de plus près les besoins en<br />
tubes, mais aussi en gaine, manchons d'isolation,<br />
moulures etc.. Bref, mieux préparer vos<br />
achats.<br />
Un “kit <strong>chauffage</strong>” est-il utile ?<br />
Arrivé à ce point d’étude du projet, nanti d’un<br />
plan détaillé du circuit, si la perspective de vous<br />
lancer seul dans la réalisation vous inquiète,<br />
vous pouvez envisager d’ acheter un «kit <strong>chauffage</strong>».<br />
Il y a des chauffagistes spécialisés dans la<br />
vente de «kits». Vous en trouverez facilement sur<br />
Internet. Ou peut-être un chauffagiste ayant<br />
pignon sur rue dans votre ville acceptera-t-il de<br />
vous le fournir.<br />
En quoi consiste ce «kit» ? Tout le matériel<br />
21<br />
nécessaire, de la chaudière aux tubes, en passant<br />
par les raccords et les colliers de fixation,<br />
vous est vendu en fonction de vos choix et de<br />
votre plan, et vous profitez d’une assistance téléphonique<br />
pendant tout le temps de la réalisation<br />
– car c’est vous-même qui faites le <strong>mon</strong>tage. Le<br />
fournisseur viendra contrôler les travaux finis,<br />
brancher la chaudière et mettre l’installation en<br />
service.<br />
Votre <strong>chauffage</strong> <strong>central</strong> vous coûtera 30 % de<br />
moins que si vous aviez fait appel à un professionnel<br />
pour le <strong>mon</strong>ter, mais deux fois plus cher<br />
qu’en vous débrouillant tout seul. Deux fois, ou<br />
trois fois, ou plus J’ai reçu des devis de kit exorbitants,<br />
supérieurs à des devis d’installateur.<br />
Certaines sociétés misent sur le manque d’information<br />
du client : s’il est tenté par l’achat d’un kit,<br />
c’est qu’il n’y connaît pas grand chose...<br />
D’ailleurs, bizarrement, ces sociétés ne m’ont<br />
jamais relancé.<br />
Puissiez-vous, grâce à ce guide, vous sentir<br />
moins seul dans l’entreprise !
LES TEMPS DE<br />
LA REALISATION
AVANT DE COMMENCER<br />
L’outillage<br />
L'outillage nécessaire fait partie de la caisse à<br />
outils du bricoleur moyen, à cinq exceptions<br />
près :<br />
– une clé Rétigripp (clé mâle à six pans pour<br />
visser les raccords du même nom, spécifiques<br />
aux tubes P.E.R.);<br />
– un ressort à cintrer, pour courber les tubes à<br />
leurs extrémités;<br />
– un jeu de clés mâles coudées à six pans (de<br />
2 à 10 mm);<br />
– une clé de <strong>mon</strong>tage de radiateur;<br />
– un cutter solide pour couper les tubes et les<br />
gaines (il y a des coupe-gaines P.E.R., mais leur<br />
prix – quelque 100 € – est dissuasif pour un nonprofessionnel).<br />
23<br />
Si votre plan prévoit de nombreuses saignées,<br />
une rainureuse peut être utile (pour autant que<br />
les murs ne soient pas en pierre froide). Mais<br />
n'achetez pas un modèle sans aspirateur : la production<br />
de poussière est infernale ! Cela dit, c'est<br />
un appareil cher, qui ne se trouve pas couramment<br />
dans les grandes surfaces de bricolage.<br />
Une location sera avantageuse, si vous ne vous<br />
en servez que pour l’installation de votre <strong>chauffage</strong><br />
<strong>central</strong>.<br />
Il faut savoir que...<br />
• En plomberie, comme en électricité (et<br />
comme dans la vie), il y a des mâles et des<br />
femelles ! La métaphore est suffisamment claire<br />
pour nous permettre de repérer les objets ainsi<br />
désignés.<br />
Dans un <strong>mon</strong>tage de tuyauteries, on est sans<br />
cesse en train de se poser des problèmes de "sexe"<br />
et de section...<br />
• La section des raccords<br />
en acier ou en laiton<br />
est souvent exprimée<br />
en pouces, ce qui ne simplifie<br />
pas les choses pour<br />
le novice. Le tableau cijoint<br />
donne les équivalences<br />
en millimètres.<br />
3/8 pouce = 12 x 17 mm<br />
1/2 pouce = 15 x 21 mm<br />
3/4 pouce = 20 x 27 mm<br />
1 pouce = 26 x 34 mm<br />
• Pour une étanchéité parfaite, tout raccord<br />
non pourvu d'un joint mobile (appelé “joint-fibre”<br />
par les professionnels) doit être <strong><strong>mon</strong>té</strong> avec du<br />
Téflon ou avec de la filasse de chanvre et de la<br />
pâte à joint.
C’est un peu plus simple avec le Téflon, qui<br />
s’utilise tout seul. On l’enroule sur la partie mâle<br />
filetée, dans le sens du vissage. Le détail est<br />
important : si vous l’enroulez dans l’autre sens, il<br />
se décollera pendant le vissage de la partie<br />
femelle. Il faut faire plusieurs<br />
tours avec le ruban.<br />
La préférence du plombier<br />
va à la traditionnelle<br />
filasse, et il a raison : elle<br />
est plus sûre. On enduit de<br />
pâte à joint la partie mâle<br />
filetée, puis on enroule un<br />
Filasse et pâte à joint<br />
brin de filasse de la même<br />
manière que le ruban de<br />
Téflon. Là encore, il ne faut pas hésiter à charger<br />
en filasse, jusqu’à rendre le vissage difficile.<br />
C’est la garantie d’un bon joint.<br />
La graisse Belleville peut remplacer la pâte à<br />
joint. C'est une graisse noire, très épaisse, qui a<br />
l'avantage de protéger de la rouille. Elle a un<br />
inconvénient : elle est salissante au <strong>mon</strong>tage.<br />
• Il faut serrer modérément les raccords avec<br />
joint. En serrant trop fort, vous risquez d'écraser<br />
le joint et de l'empêcher de prendre sa forme<br />
définitive au contact de l'eau. Contrôlez chaque<br />
raccord à la mise en service de l'installation, et<br />
resserrez progressivement ceux qui suintent.<br />
Le moment-vérité des achats<br />
Quand on est novice et qu'on se retrouve au<br />
rayon "plomberie" du self service, on s'expose à<br />
un moment de confusion mentale ! Même en<br />
ayant bien préparé son affaire, on se sent dépassé.<br />
24<br />
Pas de panique ! Vous n'êtes pas forcés de<br />
tout acheter d'un coup. Quitteriez-vous le magasin<br />
seulement avec les deux collecteurs et leurs<br />
accessoires que vous auriez déjà de quoi vous<br />
occuper au retour à la maison !<br />
Mais si vous avez bien préparé votre affaire,<br />
vous vous rendrez au magasin avec la “liste de<br />
courses” que je propose à la fin de ce CD. Vous<br />
n’aurez plus qu’à suivre la liste...
1 ER TEMPS<br />
LA POSE<br />
DES COLLECTEURS<br />
Le collecteur et ses accessoires<br />
Il vous faut des collecteurs d’un diamètre de 1<br />
pouce (26 x 34) avec sorties mâles de 1/2 pouce<br />
(15 x 21), où viendront se brancher les tubes<br />
conduisant aux radiateurs. Avec moins de 6<br />
radiateurs, des collecteurs d’un diamètre de 3/4<br />
de pouce peuvent suffire, mais l’économie serait<br />
dérisoire.<br />
Sous l’étiquette «Ensemble <strong>chauffage</strong>», la<br />
marque Gripp propose des collecteurs en kits –<br />
collecteur-départ et collecteur-retour, qui sont<br />
25<br />
identiques – équipés de tous les accessoires<br />
nécessaires :<br />
• Un purgeur d'air automatique. Dans un<br />
<strong>chauffage</strong> <strong>central</strong>, l'air est l'ennemi de l'eau, il<br />
entrave sa circulation. Comme il est plus léger<br />
que l'eau, il <strong>mon</strong>te et s'accumule au point le plus<br />
haut. Sur le collecteur-départ, le purgeur est destiné<br />
à éliminer l'air de la tuyauterie <strong>mon</strong>tant de la<br />
chaudière. Sur le collecteur-retour, il purge les<br />
tubes re<strong>mon</strong>tant des radiateurs.<br />
• Une vanne à manette papillon ou à poignée<br />
plate, mâle/mâle, 1 pouce (26 x 34). En fermant<br />
les deux vannes (départ et retour), on isole la<br />
chaudière du circuit des radiateurs.<br />
• Un robinet de vidange à boisseau. Cet<br />
accessoire n'est utile que si les collecteurs sont<br />
plus bas que la chaudière. Dans le cas contraire,<br />
la vidange de la chaudière suffira pour vider les<br />
collecteurs.<br />
• 2 supports doubles, pour la fixation au mur.<br />
Les collecteurs en kits ont au maximum 7 sorties,<br />
mais on peut les rallonger en vissant des<br />
collecteurs simples de 2, 3,<br />
4, 5 sorties et plus.<br />
La chaudière étant en<br />
général au-dessus ou audessous<br />
des collecteurs,<br />
des coudes d’entrée de collecteur<br />
sont nécessaires.<br />
D’un côté, on les choisira<br />
femelles, d’une section de<br />
1”, pour qu’ils puissent se<br />
visser sur la vanne mâle 1”.<br />
De l’autre côté, ils seront<br />
mâles et de 3/4”, pour se<br />
raccorder aux tubes en<br />
P.E.R. conduisant à la chau-
dière. En résumé, vous devez acheter 2 coudes<br />
d’entrée de collecteur F/M réduits 1”-3/4” (26 x<br />
34 - 20 x 27). Vous pouvez aussi mettre un<br />
coude F/F égal 1’’, plus facile à trouver, et ajouter<br />
un mamelon reduit M/M 1”-3/4”, comme sur la<br />
figure de la page précédente, <strong>mon</strong>trant les<br />
accessoires du collecteur.<br />
Si on n’a pas besoin de robinets de vidange,<br />
on peut occuper la sortie qui leur était destinée<br />
en y branchant un tube de plus. Cette sortie a la<br />
Branchement d’un tube à la place du robinet de vidange<br />
même section que les sorties-tubes (1/2 pouce,<br />
15 x 21)), mais elle est femelle. On la transforme<br />
en sortie mâle à l’aide d’un raccord appelé<br />
"mamelon". Il y a des mamelons égaux (même<br />
section aux deux bouts) et des mamelons réduits<br />
(section différente à chaque bout). Il y a des<br />
mamelons mâles aux deux bouts (M/M), femelle/femelle<br />
(F/F) et mâle/femelle (M/F). Vous<br />
aurez besoin d'un mamelon égal M/M en 1/2” (15<br />
x 21).<br />
Il est prudent de choisir un collecteur avec une<br />
ou deux sorties supplémentaires, pour se garder<br />
la possibilité d’ajouter des radiateurs dans le<br />
futur. Ces sorties inutilisées seront obturées par<br />
un bouchon femelle 15 x 21 garni d’un joint pour<br />
eau chaude.<br />
26<br />
Un plus : des collecteurs à robinets<br />
Il existe des collecteurs équipés d’un robinet<br />
d’arrêt sous la forme d’un bouton-poussoir sur<br />
chaque sortie, ce qui permet<br />
d’isoler un radiateur<br />
du circuit général. Pas<br />
besoin de vider tout le circuit<br />
pour changer un<br />
radiateur, ou le repeindre,<br />
ou repeindre le mur derrière...<br />
Vous ne trouverez<br />
pas cet article à Brico Dépôt. Il est fabriqué par la<br />
COMAP, sous une forme modulaire, en éléments<br />
aboutables de 2 à 6 sorties en 1/2” (15 x 21 mm).<br />
Mais on ne le trouve dans ce catalogue qu’au<br />
diamètre 3/4” (20 x 27 mm), ce qui peut-être un<br />
peu juste au-delà de 6 radiateurs.<br />
La préparation<br />
Avant d'installer les collecteurs, il faut les fixer<br />
sur un étau et les préparer, c'est à dire <strong>mon</strong>ter<br />
leurs accessoires : le purgeur, la vanne, le coude<br />
et le robinet de vidange (ou le mamelon). Ces<br />
éléments étant dépourvus de joint, ils devront<br />
être étanchéisés à la filasse (c’est d’ailleurs un<br />
principe général : en l’absence de joint, la filasse<br />
ou le Téflon).<br />
Cette opération doit être faite avec le plus<br />
grand soin, car si une fuite se révèle au moment<br />
de la mise en service, il faudra tout dé<strong>mon</strong>ter<br />
(vidanger, débrancher les tubes, sortir les collecteurs<br />
de leur support) pour refaire les joints à la<br />
filasse.<br />
Répétons-le : il faut enrouler les brins de filasse
dans le sens du filetage, et n'hésitez pas à charger<br />
en filasse, jusqu'à rendre le vissage difficile.<br />
La pose<br />
La première étape de la pose est la fixation<br />
des supports, après un calcul précis de leur<br />
espacement compte tenu de la structure des collecteurs<br />
(les colliers s’ajustent entre deux sorties).<br />
On veillera à ce que les deux supports<br />
soient à niveau.<br />
La disposition des collecteurs<br />
La partie surélevée de chaque support doit se<br />
trouver en bas. Elle recevra le collecteur-retour.<br />
Le collecteur-départ se fixera au-dessus, décalé<br />
à gauche de 5 à 6 centimètres (équivalent à l’espace<br />
entre deux sorties).<br />
Ainsi, les tubes du collecteur-départ passeront<br />
sous le collecteur-retour, et le tube-départ venant<br />
27<br />
de la chaudière se trouvera à gauche du tuberetour<br />
allant à la chaudière.<br />
Dans la mesure du possible, on installera les<br />
collecteurs plus haut que le radiateur le plus<br />
élevé. Ainsi, les tubes ne feront que descendre<br />
jusqu'aux radiateurs et l'air n'y trouvera pas son<br />
chemin. Dans la plupart des cas, le tube devra, en<br />
fin de course, <strong>mon</strong>ter au robinet d'arrivée du radiateur,<br />
mais le purgeur du radiateur sera là pour capturer<br />
l'air. Quant au retour, qui sera tout en <strong><strong>mon</strong>té</strong>e,<br />
il se libèrera de son air dans le purgeur automatique<br />
du collecteur-retour.<br />
Mais pour alimenter des radiateurs au premier<br />
étage, avec une chaudière au rez-de-chaussée,<br />
comment faire ? Il suffit de disposer un autre jeu de<br />
collecteurs (dit “collecteurs déportés”) au premier<br />
étage, qui sera dédié aux radiateurs de cet étage.<br />
Ce dispositif aura un autre avantage : au lieu de<br />
faire passer, d’un<br />
étage à l’autre, 4, 6 ou<br />
8 tubes ( s’il y a 2, 3 ou<br />
4 radiateurs à alimenter<br />
), vous n’en ferez<br />
passer que 2, certes<br />
un peu plus gros, mais<br />
pas en proportion : des<br />
tubes de 20 mm feront<br />
l’affaire. Ainsi les tubes<br />
de 20 partant de la<br />
chaudière desserviront<br />
deux jeux de collecteurs<br />
au lieu d’un.<br />
S'il vous est impossible<br />
d’installer les collecteurs plus haut que les<br />
radiateurs, autrement dit si vous avez des tubes<br />
<strong>mon</strong>tants, c’est seulement par les radiateurs que<br />
l’air sera purgé. Dans ce cas, on peut avoir inté-
êt à les équiper d'un purgeur d'air automatique<br />
(il en existe de petit format, pas plus gros qu'un<br />
purgeur manuel).<br />
Attention ! Que vos tubes <strong>mon</strong>tent ou descendent,<br />
il faut éviter qu’ils fassent des écarts<br />
de direction, autrement dit, qu’ils se mettent à<br />
descendre pour re<strong>mon</strong>ter, s’ils sont <strong>mon</strong>tants,<br />
et l’inverse s’ils sont descendants. L’air restera<br />
coincé au point le plus haut de la courbe<br />
que vous leur aurez fait faire. Si la structure<br />
de la maison y contraint, il faudra interrompre<br />
le tube en ce point et poser un purgeur.<br />
28<br />
2 EME TEMPS<br />
L’INSTALLATION<br />
DES RADIATEURS<br />
La fixation<br />
Les radiateurs sont fournis avec les consoles<br />
et les vis adequat. Ils se positionnent à une dizaine<br />
de centimètres du sol – tout simplement à une<br />
hauteur qui permet le passage de l’aspirateur –<br />
et ils doivent être en aplomb. Si le mur n’est pas<br />
“rattrapable”, on pourra avoir intérêt à choisir un<br />
radiateur sur pied.<br />
Après avoir mis les radiateurs à niveau, on les<br />
surélève de quelques millimètres du côté opposé<br />
au robinet, pour guider l’air vers le purgeur.<br />
Les accessoires<br />
C’est une fois le radiateur fixé au mur qu’on<br />
installera les accessoires : robinet d’arrivée, té<br />
ou coude de réglage pour le retour, purgeur, robinet<br />
de vidange; les installer avant embarrasserait<br />
la fixation et risquerait de les abimer.<br />
Ces accessoires ne sont pas toujours pourvus<br />
de joint. Il faut alors les raccorder avec de la filasse<br />
ou du Teflon. La clé de <strong>mon</strong>tage de radiateur<br />
sera utile pour visser certains robinets et certains<br />
té ou coudes de réglage et ce sera d’ailleurs son<br />
seul usage.
Le robinet peut être installé indifféremment à<br />
droite ou à gauche. Pour les robinets thermostatiques,<br />
on choisira la position où ils sont le mieux<br />
protégés des chocs, car ils sont très fragiles. En<br />
revanche, il faut veiller à l’accessibilité du robinet<br />
de vidange : on doit pouvoir glisser sous le robinet<br />
une bassine contenant deux à trois litres.<br />
Robinet droit ou robinet équerre ? C’est selon<br />
l’arrivée d’eau. Le robinet droit s’impose quand<br />
l’eau arrive sur le côté, à la hauteur du robinet, ce<br />
qui est assez rare. C’est le cas de figure d’un<br />
radiateur placé dans un angle avec un tube d’alimentation<br />
venant du mur perpendiculaire au<br />
radiateur.<br />
Le robinet équerre convient dans toutes les<br />
autres situations : arrivée d’eau par le bas, par le<br />
haut et par derrière (c’est à dire du mur sur lequel<br />
est fixé le radiateur).<br />
29<br />
Même chose pour les robinets de sortie, qui<br />
peuvent être droits (on les appelle alors “tés de<br />
réglage”) ou en équerre (“coudes de réglages”).<br />
Il existe des<br />
robinets équerres<br />
thermostatiques<br />
qui ont été spécialement<br />
conçus par<br />
la société Gripp<br />
pour le <strong>mon</strong>tage<br />
en PER. Leur<br />
nom : “Banjo”. Un<br />
tube coudé déporte<br />
à l’arrière du<br />
Robinet thermostatique “Banjo”<br />
radiateur l’entrée du robinet, de sorte que celleci<br />
est invisible, donc raccordable directement<br />
avec le PER. Le tube coudé se termine par un<br />
embout fileté mâle 3/8” ou 1/2” adapté aux raccords<br />
spéciaux PER (que nous verrons au chapitre<br />
“Les raccordements”). Tout pour faciliter la<br />
vie !<br />
En outre, ces robinets dispensent de vidanger<br />
l’installation pour déposer le radiateur et ils se<br />
raccordent sans filasse ou Téflon.<br />
A notre connaissance, ils ne sont pas vendus
dans les grandes surfaces de bricolage, et tous<br />
les fournisseurs spécialisés ne les proposent<br />
pas. Voici les coordonnées du fabricant : Société<br />
Fribaud-Gripp, BP 306, 84706 Sorgues cedex,<br />
tél. 04 90 33 28 28. Téléphonez pour demander<br />
quel est le détaillant le plus proche de votre domicile.<br />
Derrière le radiateur, avec les robinets et tés de réglage<br />
Banjo (documentation Gripp).<br />
Deux conseils<br />
• N’équipez pas tous vos radiateurs de robinets<br />
thermostatiques. L’accélérateur de votre<br />
chaudière en souffrirait, quand tous les robinets<br />
seraient fermés; il pomperait à vide, puisqu’il n’y<br />
aurait aucun retour, et risquerait de chauffer. Il<br />
est de coutume de mettre un robinet ordinaire au<br />
sèche-serviette de la salle de bains ou au radiateur<br />
d’un couloir, c’est à dire à un endroit qui ne<br />
craint pas d’être surchauffé.<br />
30<br />
• La tête des robinets thermostatiques en<br />
équerre peut être positionnée à l’horizontale ou à<br />
la verticale (à l’exception des robinets Banjo,<br />
dont nous venons de parler, qui, eux, sont dans<br />
l’axe horizontal du radiateur). La position horizontale<br />
est conseillée. A la verticale, elle est trop<br />
influencée par la chaleur émanant du radiateur<br />
lui-même. Son rôle est en effet de réagir à la<br />
température de la pièce tout entière. C’est pourquoi<br />
on évitera aussi qu’elle soit exposée à un<br />
point de chaleur (une cheminée, par exemple) ou<br />
de froid (une porte d’entrée), ou encore qu’elle<br />
soit enfermée sous une étagère ou derrière un<br />
rideau.
3 EME TEMPS<br />
LE PASSAGE DES TUBES<br />
Les tubes<br />
Les tubes en P.E.R. destinés au <strong>chauffage</strong> et<br />
au sanitaire sont proposés en quatre sections :<br />
12, 16, 20 et 25 mm. Le 12 mm convient parfaitement<br />
à un circuit en pieuvre, puisque chaque<br />
radiateur est alimenté séparément. Certains<br />
chauffagistes conseillent le 16 mm. C’est se<br />
compliquer inutilement la tâche, car les tubes de<br />
16 sont plus chers et surtout plus raides, donc<br />
plus difficiles à manier.<br />
En revanche, pour relier les collecteurs à la<br />
chaudière, on se fournira en 20 mm (en 25 mm<br />
au-delà de huit radiateurs), car ces deux tuyaux<br />
desservent l’installation tout entière.<br />
Comme pour les câbles électriques, le gainage<br />
protège les tubes en P.E.R. contre les agressions<br />
mécaniques et chimiques. Il s’impose pour<br />
la traversée d’un mur, la mise sous dalle ou le<br />
passage dans les combles, mais aussi pour<br />
protéger le tube de la lumière, le P.E.R. étant<br />
sensible aux UV.<br />
La gaine a encore une autre fonction, elle permet<br />
au tube de se dilater. Car, à la différence du<br />
cuivre (et c’est son gros défaut) le P.E.R. a un<br />
31<br />
fort coefficient de dilatation, de l’ordre de 1%<br />
pour un écart de température de 100°. S’il court<br />
dans une gaine, il peut jouer librement, même si<br />
la gaine est fixée au mur ou prise dans le ciment.<br />
Achetez du tube pré-gainé. Bizarrement (sans<br />
doute parce que la demande commerciale est<br />
plus forte), il revient moins cher que le tube et la<br />
gaine achetés séparément.<br />
Quand au métrage, il dépend du circuit que<br />
vous avez choisi. Un ordre d’idée : il faut environ<br />
200 mètres (100 m de bleu et 100 m de rouge)<br />
pour 8 radiateurs sur une surface de 100 m 2 ,<br />
avec une distribution par les combles. Les tubes<br />
de 12 mm se vendent en 25, 100 ou 120 mètres.<br />
Le maniement des tubes<br />
Un outil vous sera indispensable : le ressort à<br />
cintrer. Introduit dans le tube, il permet de le<br />
courber sans l’écraser. Il n’est utilisable, bien<br />
entendu, qu’en début ou en fin de tube.<br />
Pour cintrer le tube à un autre endroit, un<br />
guide-tube équerre<br />
pourra être utile. Il ne<br />
sert pas à proprement<br />
parler à courber le<br />
tube, mais, comme<br />
son nom l’indique, à le<br />
Guide tube équerre<br />
guider de telle sorte qu’on ne dépasse pas le<br />
rayon de courbure limite. Quand on enlève le<br />
guide-tube, le tube ne garde pas sa courbure. Il<br />
faut préalablement le fixer, soit avec des colliers,<br />
soit avec des attaches à clouer ou à visser, exactement<br />
comme les gaines ICT grises utilisées<br />
pour les câbles électriques. Le diamètre de la<br />
gaine des tubes PER de 12 est de 20 mm.<br />
Les attaches de la marque FIX-RING sont
Attaches Fix-Ring<br />
Conseils de base<br />
spécialement pratiques. Un<br />
trou de 8 mm et deux coups<br />
de marteau suffisent et elles<br />
tiennent même dans une<br />
paroi creuse. De plus le<br />
modèle quadruple fixe<br />
quatre tubes avec une seule<br />
attache.<br />
• La première chose à faire est de creuser les<br />
trous et/ou les rainures nécessaires au passage<br />
des tubes. Ce n’est pas le travail le plus<br />
agréable, surtout dans les maisons anciennes<br />
aux murs <strong><strong>mon</strong>té</strong>s en “pierres froides” – des murs<br />
très épais, par dessus le marché ! Inutile de<br />
chercher à percer les pierres, sauf avec des<br />
engins très perfectionnés et de maniement difficile<br />
: il faut les “désosser” une à une, ce qui<br />
conduit le plus souvent à creuser un trou énorme<br />
pour dégager les 5 centimètres utiles !<br />
• Ne vous fiez pas à vos calculs pour couper<br />
les tubes. Il serait dommage que vous vous<br />
retrouviez trop court, obligé de faire un raccord<br />
pour quelques centimètres. Mettez chaque tube<br />
en place, en déroulant la couronne à partir des<br />
collecteurs ou des radiateurs et accordez-vous<br />
une marge conséquente au départ et à l’arrivée<br />
(les tubes valent moins d’un euro le mètre !).<br />
• Le coupe-tube classique utilisé par le plombier<br />
pour couper les tubes en cuivre ne convient<br />
pas aux tubes P.E.R., il les écrase au lieu de les<br />
couper. Le meilleur outil est un cutter solide, ou<br />
même un couteau à moquette. Il faut couper à<br />
32<br />
angle droit et soigneusement ébarber le tube<br />
sectionné.<br />
• La coupe de la gaine seule est une opération<br />
délicate, il est bien rare de ne pas blesser le tube<br />
à l’intérieur. Et un tube “blessé” est nécessairement<br />
fragilisé; on peut penser qu’il ne tiendra pas<br />
les cent ans promis par le fabricant ! Comme la<br />
gaine se coupe facilement, on préfèrera un instrument<br />
peu tranchant pour limiter l’éventuelle<br />
“blessure” du tube.<br />
Attention ! Il ne faut pas tirer le tube, mais<br />
dérouler la couronne et il est impératif d’être<br />
deux pour cette opération : une personne qui dispose<br />
le tube tout au long de son circuit et une<br />
autre qui déroule la couronne. Le<br />
tube peut en effet se mettre en<br />
spirale et se pincer, et on ne le<br />
voit pas, puisqu’il est enfermé<br />
dans sa gaine. Le constat serait<br />
douloureux au moment de la mise<br />
en service, car un tube pincé gêne<br />
la circulation de l’eau. De plus, une fois pincé, il<br />
est fragilisé et peut se casser.<br />
Le point le plus haut<br />
Tube pincé<br />
C’est bien connu, l’air n’est pas bon pour un<br />
circuit de <strong>chauffage</strong> <strong>central</strong>. Il y a deux raisons :<br />
primo, il prend de la place à l’eau qui est le fluide<br />
porteur de chaleur; secundo, il provoque des<br />
bruits de tuyauteries. Le P.E.R. restera silencieux,<br />
contrairement au tubes en cuivre, mais les<br />
radiateurs, qui sont métalliques, ne se priveront<br />
pas de gargouiller !
Nous l’avons déjà évoqué plusieurs fois dans<br />
ce guide : il ne faut jamais oublier que l’air, plus<br />
léger que l’eau, <strong>mon</strong>te et va se réfugier dans les<br />
points les plus hauts. Il faut maîtriser ces points,<br />
veiller à ce qu’un purgeur piège l’air ou... éviter<br />
ces points hauts. Quand un tube descend, il ne<br />
doit jamais re<strong>mon</strong>ter, sauf en fin de course où un<br />
purgeur l’attend. Idem, quand un tube <strong>mon</strong>te, il<br />
ne doit jamais redescendre, sauf en fin de course...<br />
Quand le tube <strong>mon</strong>tant court à l’horizontale,<br />
donnez-lui un peu de pente vers le haut (2 à 3<br />
mm par mètre) pour être sûr qu’il ne descend<br />
pas. Symétriquement, quand un tube descendant<br />
court à l’horizontale, donnez-lui une légère<br />
pente descendante.<br />
Et le point le plus bas<br />
Dans une installation sanitaire ou dans un<br />
<strong>chauffage</strong> <strong>central</strong> classique à distribution bitube<br />
simple, on s’intéresse aussi au point le plus bas<br />
pour la vidange de l’installation.<br />
Le problème ne se pose pas de la même<br />
manière dans une distribution en pieuvre, puisqu’il<br />
y a autant de circuits que de radiateurs. Il est<br />
impossible de vidanger l’installation d’un coup, il<br />
faut procéder radiateur par radiateur, puis vidanger<br />
la chaudière et les collecteurs (soit par la<br />
chaudière, si les collecteurs sont au-dessus d’elle;<br />
soit par les collecteurs, s’ils sont au-dessous<br />
de la chaudière).<br />
Le passage par les combles<br />
Cette voie semble la meilleure pour une maison<br />
ancienne de plain-pied dont le grenier n’est<br />
33<br />
pas aménagé ni aménageable. Chaque tube<br />
peut en effet être présenté dans le plafond, à<br />
l’aplomb du radiateur concerné et descendre<br />
dans une goulotte derrière ce radiateur.<br />
Les combles n’étant pas chauffées, il faudra<br />
bien entendu isoler les tubes avec des manchons<br />
de polyéthylène. Pour un tube de 12<br />
gainé, les manchons adaptés auront un diamètre<br />
intérieur de 22 mm.<br />
Mais attention ! Les souris sont très friandes<br />
de ces manchons. De plus, la morsure d’un rat<br />
peut fort bien crever un tube en P.E.R. Il est donc<br />
nécessaire de protéger les tubes. Des tuyaux en<br />
PVC peuvent faire l’affaire, avec à l’entrée et à la<br />
sortie du tuyau, pour empêcher les parasites de<br />
s’y introduire, cette mousse jaune qui durcit : la<br />
mousse de polyurethane.<br />
Le passage sous moulures<br />
Ce sont les mêmes moulures que pour les fils<br />
électriques, en bois ou en plastique. Inutile de<br />
gainer le P.E.R. Les moulures seront donc de<br />
petite taille : 15 mm d’épaisseur sur 30 mm de<br />
largeur.<br />
Les tubes étant soumis à de fréquentes dilatations<br />
et contractions, il y a un risque de frottement<br />
sur la tête des vis fixant la moulure. Il est<br />
donc prudent d’enfoncer au mieux ces têtes de<br />
vis dans la baguette ou de les scotcher pour éviter<br />
l’érosion.<br />
Nous l’avons déjà dit : les moulures ne peuvent<br />
servir qu’en ligne droite. Au premier angle<br />
droit, le tube en P.E.R. ne pourrait pas suivre. Il<br />
faut donc s’arranger, en fonction du terrain. A<br />
l’occasion, on peut faire prendre le virage au<br />
P.E.R. dans une rainure et le réintroduire dans la
moulure après l’angle droit. Lui faire faire un passage<br />
souterrain, en quelque sorte.<br />
Est-il besoin de préciser qu’il est interdit de<br />
faire courir des fils électriques dans la même<br />
moulure que les tubes de <strong>chauffage</strong> ? Pour les<br />
mêmes raisons de sécurité, tout croisement ou<br />
cheminement le long d’une canalisation électrique<br />
doit se faire à une distance minimale de 3<br />
cm.<br />
Le passage par le sol<br />
Cette solution vaut surtout pour une maison en<br />
construction, car on ne rainure pas un sol carrelé<br />
comme on rainure un mur ! Elle présente le<br />
même avantage que le passage par les<br />
combles : on va droit au but – c’est à dire au<br />
radiateur – sans suivre les murs, donc sans l’embarras<br />
des angles.<br />
Le tube revient à la surface par une “sortie de<br />
dalle” en plastique dur, dont la courbure est<br />
adaptée au P.E.R. Ces “sorties” sont clipsables<br />
entre elles, de sorte qu’on peut aménager une<br />
“sortie” jumelée pour le tube-départ et le tuberetour.<br />
Le passage par les murs et les cloisons<br />
Ce choix dépend de la nature de la paroi.<br />
Comme je l’ai déjà dit, inutile de s’affronter à un<br />
mur en pierres froides !<br />
Mais les encastrements sont aussi déconseillés<br />
dans des cloisons non porteuses trop<br />
fines et trop fragiles. Une cloison de 100 mm et<br />
moins ne peut recevoir qu’une gaine de 16 mm<br />
maximum, autrement dit vous ne pourrez pas y<br />
34<br />
loger vos tubes en P.E.R. gainés, qui ont un diamètre<br />
de 20 mm. La règlementation fait exception<br />
des carreaux de plâtre de 100 mm et des<br />
briques creuses de plus de 50 mm, mais, pour<br />
ces dernières, obligation est faite de creuser les<br />
tranchées d’encastrement dans le sens des<br />
alvéoles. En règle générale, dans les cloisons<br />
fines, les tranchées en oblique sont interdites.<br />
Tous les problèmes sont résolus quand la cloison,<br />
aussi fine soit-elle, est revêtue d’une plaque<br />
de plâtre garnie d’un isolant, polystyrène ou laine<br />
de roche. L’isolant ayant une épaisseur minimale<br />
de 20 mm (jusqu’à 100), on peut y creuser<br />
avec un simple cutter le passage des gaines.<br />
Autre cas de figure facilitant le passage des<br />
tubes : la frisette. On peut même choisir de<br />
clouer de la frisette sur un mur qui n’a pas pu<br />
échapper aux tubes P.E.R. ! Ou bien construire<br />
des étagères. Ou encore <strong>mon</strong>ter un placard.<br />
Tous les coups sont permis pour cacher ces<br />
tubes qu’on ne saurait voir !
4 EME TEMPS<br />
LES RACCORDEMENTS<br />
Les raccords P.E.R.<br />
Le moment est venu de raccorder les tubes<br />
aux collecteurs et aux radiateurs. Pour ce, on utilise<br />
des “raccords P.E.R. à compression dé<strong>mon</strong>table”.<br />
Il existe<br />
des raccords de<br />
la même marque<br />
que les collecteurs<br />
et que les<br />
robinets Banjo<br />
(Retigripp). Ils se<br />
présentent en 3<br />
parties : un écrou<br />
femelle (1), une<br />
collerette souple<br />
(2) qu’on enfile<br />
au bout du tube,<br />
Raccord Retigripp<br />
après qu’on l’ait<br />
coupé au cutter et<br />
soigneusement ébarbé, une partie filetée mâle<br />
garnie d’un joint (3) qu’on visse dans le tube à<br />
l’aide d’une clé à six pans.<br />
Attention ! Il faut enfiler l’écrou sur le tube<br />
avant de poser la collerette et de visser la partie<br />
mâle. Ce n’est pas bien grave si on l’oublie : on<br />
doit simplement recommencer l’opération.<br />
Les raccords P.E.R. sont tous femelles. Pour<br />
un tube de 12, ils sont proposés en deux sections<br />
: 15 x 21 (1/2”) et 12 x 17 (3/8”). Souvenezvous<br />
: nous avons choisi un collecteur avec des<br />
35<br />
sorties mâles 15 x 21 (1/2”). C’est donc de cette<br />
section qu’il faut choisir les raccords.<br />
Même chose, côté radiateurs, avec les robinets<br />
Banjo : les embouts filetés des tubes coudés<br />
existent en 12 x 17 et 15 x 21. Optons pour<br />
le même 15 x 21 (1/2”), ainsi nous n’aurons<br />
qu’une sorte de raccords à acheter, des “1/2:12”.<br />
Il en faudra 2 pour chaque tube-départ (1 au collecteur,<br />
1 au radiateur) et 2 pour chaque tuberetour<br />
(idem). Par exemple, pour 8 radiateurs, il<br />
faudra 4 x 8 = 32 raccords.<br />
Le raccordement des collecteurs<br />
Cette opération ne présente aucune difficulté.<br />
S’il faut couder les tubes au départ des collecteurs,<br />
le ressort à cintrer évitera l’écrasement<br />
des tubes, même si vous dépassez son rayon de<br />
courbure naturel.<br />
Point n’est besoin de filasse ou de Téflon, les<br />
raccords P.E.R. étant pourvus d’un joint. Ne vissez<br />
pas trop fort, vous rectifierez le serrage au<br />
moment de la mise en pression, si le raccord<br />
suinte.<br />
Comme pour un tableau électrique, il est prudent<br />
d’identifier les départs et les retours. Ainsi,<br />
en cas de problème avec un radiateur, vous<br />
repérerez sans mal le circuit qui l’alimente.<br />
Si les collecteurs se trouvent dans une partie<br />
non chauffée de l’habitation, il sera prudent de<br />
les enfermer dans un caisson isolant.<br />
Le raccordement des radiateurs<br />
La nécessité de cacher les tubes rend ces raccordements<br />
plus complexes – en tout cas si l’on<br />
renonce aux robinets Banjo, dont nous faisons la
publicité sans aucune gratification en retour !<br />
(Précisons, histoire de marquer notre bonne foi,<br />
qu’ils sont deux fois plus chers que les robinets<br />
thermostatiques ordinaires.)<br />
Robinet Banjo<br />
Sans les tubes coudés pré<strong><strong>mon</strong>té</strong>s des robinets<br />
Banjo, il faut en fabriquer par soi-même, en<br />
cuivre. Ce tube aura d’un côté un embout fileté<br />
mâle 1/2”, comme les tubes Banjo, raccordable<br />
avec les raccords femelles P.E.R. A l’autre bout,<br />
c’est à dire côté robinet, ce sera un peu plus<br />
compliqué. Les sorties du radiateur étant<br />
femelles, il faudrait là encore un embout mâle au<br />
tube coudé, mais sa forme coudée empêcherait<br />
de le visser. Un mamelon égal M/M (mâle/mâle)<br />
s’impose donc à la sortie du robinet et le tube<br />
coudé se terminera de ce côté par un écrou<br />
femelle jouant librement (on l’appelle pourtant<br />
“écrou prisonnier !”). Tout cela en 15 x 21 (1/2”).<br />
Seulement voilà, il faut faire des soudures.<br />
Plus que des soudures, des “brasures”, c’est à<br />
dire des soudures avec non plus de l’étain<br />
comme métal d’apport mais un alliage de cuivre<br />
ou d’argent qui nécessite une température beaucoup<br />
plus élevée, donc un chalumeau avec brûleur<br />
à pointe fine ou mieux, un poste de soudage<br />
autogène. Bref, on peut apprendre en quelques<br />
36<br />
minutes, et avec un matériel modeste (lampe à<br />
souder) à faire une soudure à l’étain pour raccorder<br />
un lavabo. Une “brasure”, c’est une autre<br />
affaire et elle est indispensable pour une tuyauterie<br />
de <strong>chauffage</strong> <strong>central</strong>, qui doit résister à d’incessantes<br />
dilatations et contractions.<br />
Les robinets Banjo sont bien tentants... A<br />
moins de demander à un professionnel de fabriquer<br />
les fameux tubes coudés. Pour autant qu’on<br />
arrive à trouver l’oiseau rare qui acceptera ce<br />
petit travail sans intérêt, on risque de payer le<br />
prix fort.<br />
Il existe une autre solution, simple et économique,<br />
pour raccorder le robinet au tube P.E.R.<br />
caché derrière le radiateur : le flexible. On le<br />
trouve en 30, 50 ou 100 centimètres, dans le diamètre<br />
voulu (15 x 21). Il est même très facile à<br />
installer, puisqu’il est pourvu de joints. Il pose<br />
toutefois deux problèmes : 1) Il n’est pas beaucoup<br />
moins laid qu’un tube P.E.R.; 2) Il vieillit<br />
mal, et vite; s’il est par trop tordu, il peut fuir au<br />
bout d’une saison de fonctionnement.<br />
Attention !<br />
1) Comme nous l’avons déjà dit, les tubes en<br />
P.E.R. n’aiment pas être coincés, ils ont besoin<br />
de place pour se dilater. Ils sont capables de<br />
soulever un radiateur ! Il faudra donc ménager<br />
de larges boucles derrière le radiateur.<br />
2) Faites en sorte que tous les raccords soient<br />
visibles et accessibles. On ne peut pas être sûr à<br />
100% de l’étanchéité d’un raccord, encore moins<br />
de son étanchéité durable.
5 EME TEMPS<br />
L’INSTALLATION<br />
DE LA CHAUDIERE<br />
Installer la chaudière par soi-même ?<br />
La plupart des chaudières modernes sont vendues<br />
tout équipées, c’est à dire avec le vase<br />
d’expansion, qui sert à absorber la dilatation de<br />
l’eau quand elle <strong>mon</strong>te en température; avec le<br />
circulateur, souvent improprement appelé<br />
«pompe», qui accélère la circulation de l’eau; et<br />
avec la vanne mélangeuse, qui amortit le choc<br />
thermique provoqué par le retour à la chaudière<br />
de l’eau refroidie.<br />
Ces chaudières «intégrées» sont plus faciles à<br />
installer que les anciennes, mais les branchements<br />
hydrauliques se font en cuivre et, comme<br />
nous venons de le dire, les raccords doivent être<br />
brasés.<br />
A moins d’être déjà rodé à cet exercice et<br />
d’avoir le matériel requis, il ne vaut pas la peine<br />
de se lancer pour quelques brasures, quand<br />
vous pouvez <strong>mon</strong>ter tout le circuit de <strong>chauffage</strong><br />
sans utiliser le chalumeau. Un professionnel fera<br />
le travail en deux heures pour quelques dizaines<br />
d’euros.<br />
37<br />
Mais attention ! Si vous achetez la chaudière<br />
sans passer par un chauffagiste, vous aurez du<br />
mal à en trouver un pour ce petit travail. Ce qui<br />
intéresse l’artisan, c’est de vendre la chaudière,<br />
avec sa marge bénéficiaire.<br />
Vous risquez même de vous voir refuser un<br />
contrat d’entretien par un chauffagiste spécialisé<br />
dans l’entretien et la réparation de chaudière à<br />
gaz, si la chaudière que vous avez choisie n’est<br />
pas d’une marque connue comme Saunier<br />
Duval, Leblanc ou Frisket !<br />
Ce problème mérite réflexion. La chaudière<br />
vous coûtera peut-être 30 % plus chère, si vous<br />
l’achetez à un chauffagiste, mais, dans la mesure<br />
où elle sera installée par un professionnel, la<br />
T.V.A. sur l’achat sera de 5,5 % au lieu de 19,6<br />
%. Le surcoût de la chaudière ne sera donc que<br />
de 15% et au moindre problème, vous aurez un<br />
dépanneur à votre disposition.<br />
Le cas des chaudières à gaz<br />
Pour une chaudière à gaz, le calcul est encore<br />
plus convaincant, puisque le certificat de<br />
conformité exigé par G.D.F. pour le branchement<br />
est délivré gratuitement par le professionnel<br />
agréé qui a installé la chaudière, alors que, si<br />
l’installation a été faite par vous-même, vous<br />
devrez faire appel à un organisme privé,<br />
Qualigaz, qui vous facturera le contrôle 145 €, et<br />
82,80 € de plus, pour une deuxième visite, si<br />
l’installation a été jugée non conforme à la première<br />
visite.<br />
Sans compter que le raccordement d’une<br />
tuyauterie pour le gaz, avec une brasure à l’argent,<br />
ne semble pas à la portée du bricoleur<br />
moyen !
Si votre maison ou votre appartement est déjà<br />
raccordé au gaz de ville, vous pourrez vous passer<br />
du certificat de conformité. Mais ce sera illégal<br />
: tout changement dans une installation au<br />
gaz doit être déclaré à G.D.F. et agréé. Et en cas<br />
d’accident et de dommages, l’assurance fera<br />
valoir l’absence de certificat de conformité.<br />
Le raccordement aux collecteurs<br />
Si vous faites appel à un chauffagiste pour<br />
acheter et installer la chaudière, il ne pourra pas<br />
vous refuser le raccordement aux collecteurs,<br />
ou, plus exactement aux tubes P.E.R. de 20 mm<br />
sortant du collecteur-départ et du collecteurretour.<br />
Il vous faudra seulement prévoir deux raccords<br />
P.E.R. Rétigripp de 20 mm adaptés à la<br />
section des sorties de votre chaudière (en général<br />
20 x 27, soit 3/4”).<br />
Le conduit de fumée traditionnel<br />
Comme nous l’avons dit à propos du choix de<br />
la chaudière, il y a deux manières d'évacuer les<br />
fumées : soit par un conduit traditionnel maçonné,<br />
c’est à dire une cheminée, soit au moyen<br />
d'une ventouse.<br />
Il faut contrôler que le conduit maçonné est<br />
d’une parfaite étanchéité. Si ce n’est pas le cas,<br />
on le tubera avec un tube en aluminium, rigide si<br />
le conduit est droit, flexible s’il est coudé. Pour<br />
les chaudières à fioul, l’inox est préférable. Il en<br />
est de même pour les chaudières à condensation,<br />
dont le tube, de surcroît, gagnera à être<br />
isolé.<br />
38<br />
La section du tuyau d’évacuation doit être<br />
constante et au moins égale à celle de la sortie<br />
de la chaudière.<br />
La chaudière ne doit pas être installée à la verticale<br />
du conduit de cheminée, mais décalée<br />
pour éviter la retombée de la condensation dans<br />
le corps de chauffe. Les tuyaux seront emboîtés<br />
la partie femelle au-dessus de la partie mâle.<br />
Il est prudent de prévoir une trappe de ra<strong>mon</strong>age<br />
d’un accès facile pour visiter et nettoyer le<br />
conduit.<br />
La cheminée doit dépasser le faîtage de votre<br />
toit d’au moins 40 centimètres, et s’il y a une<br />
construction plus haute dans un rayon de 8<br />
mètres, dépasser celle-ci de 40 centimètres.<br />
Si votre toiture est en terrasse, la cheminée<br />
estérieure devra s’élever au minimum à 1,20<br />
mètre et, là encore, dépasser d’au moins 40 centimètres<br />
toute construction située dans un rayon<br />
de 8 mètres.<br />
Le conduit à ventouse<br />
La ventouse est un système de communication<br />
étanche avec l’extérieur, constitué de deux<br />
tuyaux séparés. Un tuyau en PVC ou en acier<br />
émaillé sert à aspirer l’air nécessaire à la combustion.<br />
L’autre tuyau, généralement en aluminium,<br />
sert à évacuer les gaz brûlés.<br />
Ce conduit doit répondre à certaines normes :<br />
• avoir une pente descendante de 2 cm par<br />
mètre pour éviter le retour de la condensation à<br />
la chaudière ;<br />
• déboucher à plus de 1,80 m du sol ;<br />
• être éloigné d'au moins 2 m d'un mur<br />
mitoyen, de 40 cm d'une baie ouvrante et de 60<br />
cm d'une entrée d'air ou de ventilation.
La protection contre le calcaire<br />
Si votre circuit de plomberie n’est pas protégé<br />
contre le calcaire, le <strong>chauffage</strong> <strong>central</strong> est une<br />
raison de plus d’y remédier – même si les tubes<br />
en P.E.R. ont la réputation de ne pas fixer le calcaire,<br />
car la chaudière est un équipement coûteux.<br />
Cette remarque ne vaut que pour les chaudières<br />
mixtes, car le circuit de <strong>chauffage</strong>, avec<br />
ses quelques litres d’eau rarement renouvelés,<br />
ne risque pas d’entartrer la chaudière.<br />
La protection contre la boue<br />
Le P.E.R. secrèterait de la boue en quantité<br />
importante au point d’encrasser gravement la<br />
chaudière en moins de trois ans. J’utilise le<br />
conditionnel, parce que, pour ce qui est de <strong>mon</strong><br />
installation, je n’ai pas, au troisième hiver, la<br />
moindre boue à la sortie des radiateurs. Cela<br />
teindrait-il à la nature de l’eau ? Je ne sais pas.<br />
En tout cas les forums se font l’écho de ce problème.<br />
Ainsi le forum de l’excellent site<br />
http://plomberie.per.free.fr Le PER serait perméable<br />
à l’oxygène et cette boue se formerait au<br />
contact avec ce gaz.<br />
Il y a du vrai dans cette affaire, sans aucun<br />
doute, puisque les fabricants ont produit un<br />
P.E.R. avec “barrage anti-oxygène” (BAO).<br />
Problème de ce P.E.R. nouvelle manière : il<br />
coûte 4 à 5 fois plus cher, ce qui doit plus ou<br />
moins le mettre au prix du cuivre. Comme cet<br />
article n’est pas (encore) en vente chez Brico<br />
Dépôt, cela veut dire 10 fois plus cher que le<br />
PER tout venant acheté sur cette grande surface<br />
! Ce qui commence à faire beaucoup.<br />
39<br />
La solution à ce problème<br />
(qui reste à définir précisément),<br />
c’est peut-être le<br />
désemboueur. Cet appareil<br />
est un filtre qui stoppe les<br />
particules de boue en circulation<br />
et qu’on doit nettoyer<br />
régulièrement par simple<br />
lavage. Il s’installe sur le circuit<br />
retour juste avant la<br />
chaudière. Il côute dans les 150 €.
6 EME TEMPS<br />
LA MISE EN SERVICE<br />
Remplissage et purge<br />
Comme nous le savons, chaque radiateur est<br />
équipé d’un “té de réglage” ou d’un “coude de<br />
réglage” qui permet de régler le débit. La première<br />
chose à faire, avant la mise en service, est<br />
de vérifier que ces robinets sont bien ouverts. On<br />
agit sur le té ou le coude à l’aide d’une clé à six<br />
pans.<br />
Mettez le circuit en eau – sans antigel, car il y<br />
a des risques de fuite pouvant vous obliger à<br />
vidanger. Après le premier remplissage, ouvrez<br />
le purgeur de chaque radiateur et refermez-le<br />
quand l’eau y arrive. Aucune intervention n’est<br />
nécessaire aux collecteurs et à la chaudière, leur<br />
purgeur étant automatique.<br />
Il faudra purger une deuxième fois à chaud,<br />
car l’eau, en chauffant, dégage de l’oxygène<br />
Traquez la fuite !<br />
Remplissez un peu plus le circuit que ne l’indique<br />
le mode d’emploi de la chaudière. Si celleci<br />
est donnée pour 1 bar, <strong>mon</strong>tez à 1,5; si elle est<br />
donnée pour1,5 bar, <strong>mon</strong>tez à 2. Cela afin<br />
d’exercer le maximum de pression sur les raccords<br />
pour les tester.<br />
40<br />
Allez contrôler chaque raccord, aux collecteurs<br />
et aux radiateurs. En cas de suintement, il<br />
suffit souvent de resserrer. Mais si le suintement<br />
persiste sur un raccord à la filasse ou au Téflon,<br />
il est à peu près sûr que vous devrez dé<strong>mon</strong>ter<br />
et refaire. Et, au préalable, bien entendu, vidanger.<br />
Une perte de pression peut avoir de multiples<br />
causes dans une chaudière installée depuis un<br />
certain temps, mais quand la chaudière est<br />
neuve, c’est quasiment à coup sûr le signe d’une<br />
fuite dans le circuit. Le problème est classique à<br />
la mise en service.<br />
Remettez de l’eau jusqu’à la bonne pression<br />
et repartez à la traque... Au besoin, disposez une<br />
serviette en papier sous chaque raccord, car la<br />
fuite peut être minuscule et intermittente.<br />
Si vous ne trouvez toujours rien, allez contrôler<br />
les purgeurs automatiques que vous avez installés<br />
sur les deux collecteurs. Eux aussi peuvent<br />
fuir. Mais ils ne seront pas nécessairement<br />
humides : l’eau se sera évaporée – en laissant<br />
toutefois des traces.<br />
Le réglage du débit<br />
Dans le circuit bitube classique, un réglage du<br />
débit à chaque radiateur s’impose, car l’eau perd<br />
en température et en pression tout au long du circuit.<br />
Le radiateur le plus éloigné est le plus défavorisé.<br />
On compense en jouant sur le débit de<br />
l’eau dans chaque radiateur, à l’aide du té de<br />
réglage ou du coude de réglage. C’est une opération<br />
délicate appelé “équilibrage de la distribution”.<br />
Notre circuit en pieuvre est beaucoup plus<br />
facile à régler. On ouvre à fond les tés ou les
coudes, ainsi que les robinets thermostatiques<br />
et, après un certain temps, on contrôle la température<br />
de chaque radiateur (avec un simple thermomètre).<br />
Le radiateur le plus éloigné de la<br />
chaudière aura la température la plus basse. A<br />
moins qu’un radiateur moins éloigné ne se trouve<br />
dans un local plus froid. Quoi qu’il en soit, le<br />
radiateur le moins chaud restera au max imum<br />
d’ouverture et sa température servira d’étalon : à<br />
chaque radiateur, on fermera le té ou le coude,<br />
par tâtonnements, jusqu’à ce qu’on obtienne la<br />
température-étalon du radiateur le moins chaud.<br />
Mais cette procédure est théorique. Dans la<br />
pratique, on ferme un peu les tés ou les coudes<br />
des radiateurs les plus proches et les robinets<br />
thermostatiques font le reste. En revanche, il faudra<br />
s’intéresser d’un peu plus près aux radiateurs<br />
sans robinet thermostatique, comme le<br />
sèche-serviettes.<br />
41
ANNEXES
Liste-type d’achats<br />
Soit R le nombre de radiateurs. Les achats sont pour<br />
beaucoup fonction de R. “Mâle” est signifié par M et<br />
“femelle” par F.<br />
OUTILLAGE<br />
• Clé de <strong>mon</strong>tage Retigripp . . . . . . . . . . . . . . .1<br />
• Jeu de clé mâles coudées à six pans . . . . . . .1<br />
• Clé de <strong>mon</strong>tage de radiateur . . . . . . . . . . . . . .1<br />
• Ressort à cintrer diam. 12 mm . . . . . . . . . . . .1<br />
• Couteau à moquette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1<br />
COLLECTEURS<br />
• Collecteurs 1” (26 x 34), à R+1 sorties M<br />
de 1/2” (15 x 21) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2<br />
• Support de collecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2<br />
• Purgeur d’air automatique 1/2” (15 x 21) . . . .2<br />
• Vanne d’entrée M 1” (26 x 34) à écrou<br />
tournant F . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2<br />
• Robinet de vidange à boisseau M 1/2”<br />
(15 x 21) (si collecteurs plus bas que chaudière) . . . . . .1<br />
Les 2 collecteurs et leurs 4 accessoires peuvent être<br />
achetés en kit, sous l’appellation “ensemble <strong>chauffage</strong><br />
multidéparts et multiretours”.<br />
• Coude d’entrée de collecteur<br />
à 90° F/F 1” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2<br />
• Mamelon M/M réduit 1”/3/4”<br />
(26 x 34 / 20 x 27) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2<br />
• Mamelon M/M égal 1/2” (15 x 21) . . . . . . . . . .2<br />
TUBES<br />
(Longueurs moyennes à préciser sur plan coté)<br />
• Tube PER prégainé bleu 12 mm . . . .13 m x R<br />
• Tube PER prégainé rouge 12 mm . . .13 m x R<br />
• Tube PER prégainé bleu 20 mm . . . . . . . .10 m<br />
• Tube PER prégainé rouge 20 mm . . . . . .10 m<br />
RACCORDS<br />
• Raccords Retigripp 12-1/2” (15 x 21) . . . .R x 4<br />
• Raccords Retigripp 20-3/4” (20 x 27) . . . . . . .4<br />
RADIATEURS<br />
• Radiateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .R-1<br />
• Sèche-serviettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1<br />
• Robinets Banjo 1/2” (15 x 21) long . . . . . . .R-1<br />
• Tés de réglage ou coude Banjo 1/2” (15 x 21)<br />
long . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .R<br />
• Robinet simple 1/2” (15 x 21) droit ou équerre . . .1<br />
• Purgeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .R<br />
• Robinet de vidange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .R<br />
FOURNITURES DIVERSES<br />
• Guide tube équerre diam. 12 mm . . . . . . . . . .1<br />
• Filasse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1<br />
• Pâte à joint . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1<br />
• Attaches doubles, boîte de 25<br />
Fix Ring 20 mm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .R/3<br />
ELEMENTS NON QUANTIFIABLES<br />
dépendant du circuit choisi<br />
• Sorties de dalle<br />
• Moulures 15 x 30 mm<br />
• Manchons d’isolation 22 mm
Les normes<br />
pour l’installation<br />
d’une chaudière à gaz<br />
Arrêté du 2 août 1977, modifié par arrêté du 28 octobre<br />
1993, relatif aux règles techniques et de sécurité applicables<br />
aux installations de gaz combustible et d'hydrocarbures<br />
liquéfiés situés à l'intérieur des bâtiments d'habitation<br />
ou de leurs dépendances.<br />
Prescriptions concernant l'aménagement des<br />
locaux où fonctionnent les appareils à gaz.<br />
Installation des appareils, aération des<br />
locaux.<br />
Pour l'application du présent article, deux locaux<br />
contigus sont considérés comme local unique<br />
s'ils communiquent par une baie libre d'une surface<br />
au moins égale à 3 mètres carrés.<br />
I.APPAREILS À CIRCUIT ÉTANCHE<br />
Les appareils à circuit étanche peuvent être installés<br />
dans tout local, même s'il ne comporte pas<br />
de fenêtre ou châssis ouvrant.<br />
II. APPAREILS À CIRCUIT NON ÉTANCHE<br />
A. Bâtiments soumis au moment de leur<br />
construction aux dispositions des arrêtés<br />
ministériels du 22 octobre 1969 ou du 24<br />
44<br />
mars 1982 modifié relatifs à l'aération des<br />
logements.<br />
Dans ces bâtiments, un appareil à circuit non<br />
étanche, raccordé ou non, ne pourra être installé<br />
que dans un local appartenant à une construction<br />
qui répond aux prescriptions suivantes :<br />
1° Elle dispose d'une aération générale et permanente<br />
sous réserve que :<br />
• les débits de ventilation permis par ces<br />
arrêtés soient compatibles avec les débits<br />
d'alimentation en air nécessaire au bon fonctionnement<br />
des appareils et notamment des<br />
chaudières ;<br />
• les appareils non raccordés soient installés<br />
dans des locaux comportant une sortie d'air<br />
déterminée en fonction des caractéristiques<br />
de ces appareils et réalisée :<br />
– soit par une bouche d'extraction de ventilation<br />
mécanique contrôlée ou tout autre<br />
dispositif équivalent ;<br />
– soit par un ou plusieurs orifices disposés<br />
à la base d'un conduit en tirage naturel,<br />
individuel ou collectif, et vertical ;<br />
– soit par la prise d'air du coupe-tirage d'un<br />
appareil raccordé à condition que la partie<br />
supérieure de l'entrée du coupe-tirage soit<br />
située à 1,80 mètre au moins au-dessus du<br />
sol.<br />
2° Le local où est installé l'appareil a un volume<br />
d'au moins 8 mètres cubes, ce chiffre étant<br />
porté à 15 mètres cubes dans le cas d'une installation<br />
nouvelle comportant un chauffe-eau<br />
non raccordé.<br />
Toutefois, les dispositions de l'article 22 de l'arrêté<br />
du 15 octobre 1962 restent applicables au
emplacement, sans modification d'emplacement,<br />
d'appareils installés antérieurement à la<br />
date de mise en application du présent arrêté.<br />
3° Le local où est installé l'appareil est :<br />
• soit pourvu d'un ou de plusieurs châssis ou<br />
fenêtres ouvrant directement sur l'extérieur<br />
ou sur une courette intérieure de largeur au<br />
moins égale à deux mètres afin de permettre,<br />
en cas de besoin, une aération rapide ; la<br />
surface de la partie ouvrante ne peut être<br />
inférieure à 0,40 mètre carré (...)<br />
• soit en communication, par une porte non<br />
condamnée, avec un local muni de tels châssis<br />
ou fenêtres, à condition qu'il puisse être<br />
balayé par un courant d'air rapide pouvant<br />
être établi entre deux façades.<br />
B . Autres bâtiments d'habitation<br />
Nonobstant les dispositions du point 1° du paragraphe<br />
II-A ci-dessus, dans le cas des constructions<br />
anciennes non soumises au code de la<br />
construction et de l'habitation, et lorsque l'aération<br />
permanente des logements peut être limitée<br />
à certaines pièces, un appareil à circuit non<br />
étanche, raccordé ou non, ne peut être installé<br />
que dans un local répondant aux prescriptions<br />
énoncées ci-dessus (en II-A [2° et 3°]), ainsi<br />
qu'aux prescriptions suivantes :<br />
1° Le local dispose d'une amenée d'air permanente,<br />
directe ou indirecte.Cette amenée d'air,<br />
déterminée en fonction des caractéristiques<br />
des appareils installés, doit être obtenue par<br />
45<br />
un ou plusieurs orifices offrant une section libre<br />
au moins égale à :<br />
• 50 centimètres carrés si la sortie d'air ou<br />
celle des produits de combustion sont assurées,<br />
au moins partiellement, par un conduit<br />
vertical en tirage naturel ;<br />
• 100 centimètres carrés si la sortie d'air ou<br />
celle des produits de combustion sont uniquement<br />
assurées par un passage au travers<br />
d'une paroi extérieure ; auquel cas,<br />
l'amenée d'air est nécessairement directe.<br />
Les amenées d'air directes doivent être<br />
conçues, compte tenu du système de <strong>chauffage</strong>,<br />
de manière à ne pas être une cause d'inconfort<br />
pour les occupants ;<br />
2° S'il comporte au moins un appareil non raccordé,<br />
le local doit disposer d'une sortie d'air<br />
en partie haute.<br />
En outre, si l'évacuation de l'air n'est pas assurée<br />
par tirage mécanique, cette sortie d'air doit<br />
être déterminée en fonction des caractéristiques<br />
des appareils non raccordés et doit être<br />
constituée :<br />
• soit par un ou plusieurs orifices de section<br />
totale libre au moins égale à 100 centimètres<br />
carrés et disposés soit à la base d'un conduit<br />
vertical, soit dans une paroi extérieure. Dans<br />
ce dernier cas, l'amenée d'air est nécessairement<br />
directe ;<br />
• soit par la prise d'air du coupe-tirage d'un<br />
appareil raccordé à condition que la partie<br />
supérieure de l'orifice d'entrée du coupe-tirage<br />
soit située à 1,80 mètre au moins au-dessus<br />
du niveau du sol.
C . Dispositions particulières<br />
1° A l'exclusion du cas où il s'agit d'un appareil<br />
de production d'eau chaude non raccordé, la<br />
condition énoncée en II-A (3°) ci-dessus n'est<br />
pas obligatoire si les appareils installés répondent<br />
aux prescriptions suivantes :<br />
• ils comportent sur chaque brûleur un dispositif<br />
assurant la coupure automatique de l'alimentation<br />
en gaz en cas d'extinction fortuite de<br />
la flamme du brûleur ;<br />
• ils sont raccordés au robinet de commande<br />
prévu à l'article 10 ci-dessus soit par une canalisation<br />
rigide, soit par un tuyau flexible.<br />
2° Sont dispensés de satisfaire aux conditions<br />
énoncées aux 2° et 3° du paragraphe II-A ci-dessus<br />
:<br />
• les placards-cuisine à condition que leur surface<br />
libre au sol soit telle qu'il ne soit pas possible<br />
d'y séjourner porte fermée et sous réserve<br />
qu'ils s'ouvrent sur une pièce répondant aux<br />
conditions des 2° et 3° du paragraphe II-A ;<br />
cette condition est réputée satisfaite quand la<br />
surface au sol, porte fermée, hors projection<br />
horizontale des meubles, représente une<br />
bande de moins de 30 centimètres de largeur;<br />
• les locaux contenant uniquement des appareils<br />
raccordés munis d'un dispositif conforme<br />
aux normes en vigueur et interrompant automatiquement<br />
la combustion dès que l'évacuation<br />
devient insuffisante ;<br />
• les locaux affectés exclusivement à l'installation<br />
d'appareils raccordés;<br />
• les dépendances contenant uniquement des<br />
appareils raccordés.<br />
46
COÛT DE L'INSTALLATION POUR 8 RADIATEURS SUR 100 M2<br />
Nb Prix TTC/U Prix TTC<br />
CHAUDIERE<br />
Euroterm-Lamborghini 23 kw murale à gaz ECS instantanée 1 549,00 � 549,00 �<br />
Installation de la chaudière (par un professionnel) 1 200,00 �<br />
OUTILLAGE<br />
Clé de <strong>mon</strong>tage Retigripp 1 5,50 � 5,50 �<br />
Ressort à cintrer diam. 12 mm 1 14,30 � 14,30 �<br />
Couteau à moquette 1 1,80 � 1,80 �<br />
COLLECTEURS<br />
Kit collecteurs multidéparts-multiretours 1 76,20 � 76,20 �<br />
Coude d’entrée de collecteur à 90° F/F 1” 2 2,50 � 5,00 �<br />
Mamelon M/M réduit 1”/3/4” (26 x 34 / 20 x 27) 2 3,72 � 7,44 �<br />
Mamelon M/M égal 1/2” (15 x 21) 2 3,72 � 7,44 �<br />
TUBES<br />
Tube PER prégainé bleu 12 mm 100 mètres 1 55,50 � 55,50 �<br />
Tube PER prégainé rouge 12 mm 100 mètres 1 55,50 � 55,50 �<br />
RACCORDS<br />
Raccords Retigripp 12-1/2” (15 x 21) 32 2,17 � 69,44 �<br />
RADIATEURS<br />
Radiateur acier 800 w 1 22,71 � 22,71 �<br />
Radiateur acier 1000 w 2 29,34 � 58,68 �<br />
Radiateur acier 1500 w 2 39,14 � 78,28 �<br />
Radiateur acier 2000 w 1 58,69 � 58,69 �<br />
Radiateur vertical Acova 1800 w (occasion ebay) * 1 150,00 � 150,00 �<br />
Sèche-serviettes 1 69,00 � 69,00 �<br />
Robinets Banjo 1/2” (15 x 21) long + Té règlage * 7 39,36 � 275,52 �<br />
Robinet simple 1/2” (15 x 21) droit ou équerre 1 8,20 � 8,20 �<br />
FOURNITURES DIVERSES<br />
Guide tube équerre diam. 12 mm 1 2,70 � 2,70 �<br />
Filasse 1 3,20 � 3,20 �<br />
Pâte à joint 1 2,50 � 2,50 �<br />
Attaches boîte de 25 Fix Ring 20 mm 5 4,10 � 20,50 �<br />
Flexibles 50 cm 2 2,61 � 5,22 �<br />
Grille aération 2 4,35 � 8,70 �<br />
DIVERS<br />
Moulures 15 x 30 mm 10 mètres 1 10,46 � 10,46 �<br />
Manchons d’isolation 22 mm 20 0,62 � 12,40 �<br />
Contrôle Qualigaz (2 visites) * 222,00 �<br />
TOTAL 2 055,88 �<br />
Les prix sont ceux de Brico Dépôt en 2005, exceptés ceux marqués d'un *
CHAUFFAGE GAZ<br />
Chaudières murales<br />
à condensation<br />
Le confort<br />
à fleur de peau<br />
Calydra Green<br />
Niagara Green<br />
Centora 3 Green www.chaffoteaux-maury.fr
CHAUFFAGE GAZ<br />
Avec sa nouvelle gamme de chaudières murales Green,<br />
Chaffoteaux & Maury intègre dans son offre<br />
une technologie aujourd’hui maîtrisée et éprouvée :<br />
LA CONDENSATION.<br />
Pourquoi choisir<br />
la condensation ?<br />
Pour l’environnement<br />
L’amélioration très sensible du rendement<br />
énergétique des chaudières à condensation<br />
diminue la consommation d’énergie<br />
et les émissions de gaz polluants.<br />
La parfaite maîtrise de la combustion<br />
du gaz grâce à un brûleur à pré-mélange<br />
total assure la réduction des émissions<br />
polluantes (NOx, CO2) responsable<br />
de l’effet de serre et des pluies acides.<br />
C’est pourquoi les chaudières<br />
individuelles à condensation<br />
Chaffoteaux & Maury répondent<br />
particulièrement bien<br />
aux préoccupations environnementales.<br />
Pour l’économie<br />
Le système à condensation<br />
Chaffoteaux & Maury permet d’atteindre<br />
un rendement énergétique de la chaudière<br />
jusqu’à plus de 108% sur PCI.<br />
Les chaudières à condensation permettent<br />
également de réaliser des économies de<br />
consommation grâce à la disponibilité<br />
immédiate de l’eau chaude.<br />
Selon l'installation et le système<br />
remplacés, l'économie d'énergie<br />
apportée par une chaudière Green<br />
peut atteindre jusqu'à 30%<br />
de la consommation annuelle.<br />
< 39db<br />
2<br />
Pour le confort<br />
Calydra Green<br />
En <strong>chauffage</strong>, avec un fonctionnement<br />
optimum à basse température,<br />
la condensation assure une chaleur douce<br />
dans l’habitat. En sanitaire, la nouvelle<br />
gamme Green Chaffoteaux & Maury<br />
répond aux nouvelles exigences<br />
de confort sanitaire des utilisateurs,<br />
grâce aux performances des systèmes<br />
de stockage à mini-accumulation (6 litres)<br />
à accumulation intégrée (45 litres)<br />
et à accumulation associée<br />
(de 55 à 200 litres).<br />
Adieu les douches écossaises<br />
et vive l’eau chaude sans attente !<br />
Le confort, c’est aussi le silence : les chaudières individuelles à condensation<br />
Chaffoteaux & Maury, grâce à leur nouvelle technologie, affichent des performances<br />
acoustiques inégalées (
Niagara Green<br />
Centora 3 Green<br />
Les choix technologiques<br />
Choisir la condensation ne doit pas se faire au détriment de l’encombrement ou de la fiabilité.<br />
L’échangeur tout inox 316 L des chaudières Green offre une grande surface d'échange.<br />
Bien que très compact, chaque élément composant les échangeurs (5 à 6 éléments selon<br />
la puissance) dispose de 0,15 m 2 de surface d'échange, idéal pour la condensation au gaz.<br />
Ce choix technologique offre un ratio puissance/encombrement exceptionnel en chaudière<br />
murale. Comme aucune installation de <strong>chauffage</strong> n’est jamais complètement étanche à l’air<br />
ou ne le demeure pas dans le temps, la corrosion menace souvent les échangeurs.<br />
Avec l’inox 316 L, Chaffoteaux & Maury choisit un matériau d’échange thermique noble<br />
et insensible à la corrosion. Soucieux de partager les bénéfices de cette avancée<br />
technologique, Chaffoteaux & Maury offre une garantie étendue à 5 ans sur l’ensemble<br />
brûleur – échangeur entretenu dans le cadre d’un contrat d’entretien annuel.<br />
+<br />
RT 2000<br />
classement<br />
“CONDENSATION”<br />
Suivant les solutions techniques du CSTB,<br />
Gamme Green = 6 à 10 points<br />
La préconisation d’une chaudière<br />
de la gamme Green apporte au minimum<br />
1/3 des points, sur les 18 nécessaires<br />
à la qualification RT 2000 d’une maison<br />
individuelle.<br />
Comment ça marche ?<br />
Transformer de la vapeur en liquide s’accompagne d’une récupération de chaleur<br />
et donc d’énergie.<br />
C’est le principe de base de la condensation en <strong>chauffage</strong> : récupérer l’énergie<br />
contenue dans la vapeur d’eau présente dans les fumées. Avant d’être évacuées par<br />
la cheminée, les fumées très chaudes, produites par la combustion du gaz,<br />
traversent un échangeur-condenseur dans lequel circule l’eau de <strong>chauffage</strong>.<br />
La vapeur d’eau contenue dans les fumées se condense sur l’échangeur qui<br />
récupère sa chaleur dite latente. Les fumées sont alors évacuées à environ 70°C<br />
au lieu de 200°C avec une chaudière traditionnelle. Elles réchauffent alors<br />
“gratuitement”, l’eau du circuit de <strong>chauffage</strong> et s’ajoutent à la chaleur de la combustion.<br />
L’eau résultant de la condensation (les condensats), est évacuée quant à elle vers l’égout.<br />
3<br />
GARANTI<br />
5 ANS
Bon courage<br />
pour vos travaux !