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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

dans l’humeur aqueuse est très faible. Dans notre expérience les quelques cas confi rmés<br />

(2 cas sur plus de 300 humeurs aqueuses analysées sur les dix dernières années)<br />

étaient associés à une parasitémie dans un contexte de toxoplasmose généralisée.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

Dystrophie cornéenne stromale antérieure et ulcère<br />

épithélial à bords décollés chez un chien à peau nue<br />

du Pérou G. CHAUDIEU (1) , A. SALES (2)<br />

1. 2 place Beaulieu, F-63400 CHAMALIÈRES<br />

2. Vetopath, 282 rue des Cistes, Les trois moulins, Sophia Antipolis,<br />

F-06600 ANTIBES<br />

Les dystrophies cornéennes stromales microcristallines sont connues et décrites dans<br />

de nombreuses races canines, avec un déterminisme héréditaire avéré (Beagle, Husky<br />

de Sibérie) ou suspecté (Caniche nain, Cocker américain, Epagneul Cavalier King<br />

Charles). Les formes ulcératives sont rares (Berger des Shetland, Eurasier).<br />

HISTORIQUE<br />

Un chien à peau nue du Pérou mâle âgé de 10 mois a été examiné et traité avec<br />

succès pour un ulcère cornéen paracentral temporal à bords décollés de l’œil droit<br />

(désépithélialisation, microponctuations et traitement topique conventionnel d’ulcère<br />

épithélial). Il présente deux mois plus tard une récidive présumée (en fait, les<br />

deux sites ulcéreux sont distincts) et un défaut de réponse au même traitement. Trois<br />

mois avant cette dernière visite, ce chien avait été consulté pour ulcère cornéen temporal<br />

gauche ancien à bords décollés dont la cicatrisation avait été obtenue en deux<br />

semaines après désépithélialisation manuelle et traitement topique conventionnel.<br />

EXAMEN CLINIQUE<br />

Le chien est en excellent état général. Il présente un blépharospasme modéré et<br />

une augmentation de la fréquence de clignement de l’œil droit. L’examen biomicroscopique<br />

ne permet pas d’identifi er de cause mécanique (distichiasis, cil ectopique)<br />

et met en évidence un ulcère cornéen temporal épithélial à bords décollés, dont le<br />

stroma antérieur présente une opalescence pour partie microcristalline (les microcristaux<br />

sont épars dans la lésion). Le test au fi l imbibé de Rouge phénol est à 20 mm<br />

sur les deux yeux, le temps de rupture du fi lm lacrymal de 7 secondes à droite et 8<br />

secondes à gauche.<br />

DEMARCHE DIAGNOSTIQUE<br />

Aucun antécédent de traumatisme n’est rapporté, l’aspect de la lésion et les « récidives<br />

» sont évocateurs soit d’une dystrophie épithéliale (ulcères à bords décollés<br />

rebelles au traitement médical classique, mais plutôt constatés chez des chiens d’âge<br />

mûr, brachycéphales en particulier), soit d’une dystrophie stromale antérieure microcristalline<br />

ulcérative de type Berger des Shetland (défi cit lacrymal qualitatif avec<br />

sécrétion lacrymale en limite inférieure, dépôt stromal antérieur microcristallin [1]).<br />

Les valeurs du cholestérol (1,72 g/L) et des triglycérides (0,81 g/L) plasmatiques sont<br />

dans les intervalles de référence. Après traitement chirurgical (kératectomie superfi -<br />

cielle), la pièce opératoire est conservée pour examen histologique. Ce dernier révèle<br />

une hyperplasie épithéliale focale, avec hypertrophie et/ou microvacuolisation de<br />

la couche basale, associées à des images de dépôts lipidiques interlamellaires du<br />

stroma antérieur. L’hyperplasie stromale est plus marquée aux marges de l’ulcération,<br />

avec infi ltration granulocytaire du stroma antérieur.<br />

TRAITEMENT<br />

Il est effectué par kératectomie superfi cielle, puis prescription d’un traitement médical<br />

complémentaire (Ocrygel® et Tobrex collyre® 4 fois/jour, Ophtasiloxane® collyre<br />

le soir) et visites de suivi à J5 et J15. La cicatrisation cornéenne est parfaite à J15.<br />

DISCUSSION<br />

L’association des données histopathologiques (dépôts lipidiques stromaux antérieurs,<br />

modifi cations de l’assise basale épithéliale), des signes cliniques (ulcère épithélial<br />

à bords décollés, dépôt stromal antérieur microcristallin, défi cit lacrymal qualitatif),<br />

à l’âge d’apparition de la lésion (jeune adulte) correspond aux données de la littérature<br />

chez le Berger des Shetland [1,2,3], l’Eurasier [3] et à des lésions identiques<br />

observables chez le Colley à poil long (dystrophie stromale superfi cielle ulcérative :<br />

Chaudieu, non publié). L’âge du chien (10 mois) n’est pas en faveur d’une dystrophie<br />

épithéliale avec infi ltration lipidique secondaire du stroma, les examens biochimiques<br />

réalisés ne sont pas en faveur d’un dysmétabolisme lipidique. Entre janvier 2005 et<br />

décembre 2009, nous avons examiné 20 Chiens à peau nue du Pérou, dont 3 présentaient<br />

ce type de lésions bilatérales (le cas décrit et deux sujets âgés de 1 et 3 ans).<br />

• 109 •<br />

CONCLUSION<br />

Il s’agit à notre connaissance de la première description de lésion compatible cliniquement<br />

et histologiquement avec une dystrophie cornéenne stromale antérieure<br />

microcristalline ulcérative chez le Chien à peau nue du Pérou.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

Opération du prolapsus de la glande nictitante.<br />

Nouvelle technique d’ancrage postérieur par<br />

modifi cation de la technique de Blogg. Résultats.<br />

B. CLERC<br />

CHV des Cordeliers, 29 avenue du Maréchal Joffre, F-77100 MEAUX<br />

L’utilité de la remise en place de la glande nictitante est acceptée par tous les vétérinaires<br />

(Morgan). La technique d’ancrage postérieur est délaissée alors que sa<br />

réalisation technique est simple, l’intervention est rapide. Nous avons évalué sur le<br />

moyen terme le résultat de cette intervention après y avoir apporté des modifi cations<br />

techniques.<br />

MATÉRIEL ET MÉTHODE<br />

L’étude porte sur 11 yeux de 7 chiens présentés pour luxation de la glande nictitante,<br />

qui ont été traités chirurgicalement. Deux chiens avec une luxation unilatérale ont<br />

été opérés de façon préventive sur le second œil. La technique utilisée est dérivée<br />

de la technique décrite par Blogg en 1983 et reprise dans le manuel de chirurgie des<br />

annexes oculaires de Gelatt en 1994 (p151) et en 2003. La préparation locale à la<br />

chirurgie est classique pour la chirurgie des annexes avec tonte, antisepsie locale et<br />

pose de champ opératoire.La technique utilisée se déroule en dix temps. Nous indiquons<br />

ci-dessous les innovations apportées à la technique initiale de Blogg.<br />

- Utilisation d’un blépharostat orthostatique, qui maintient l’ouverture palpébrale<br />

largement ouverte. - Incision de la conjonctive à 3 mm en avant du limbe conjonctival<br />

- Le passage d’un fi l de traction dans le limbe oculaire antérieur, facilitant la mobilisation<br />

atraumatique du globe. - Le fi l utilisé pour la suture de la glande au fascia est<br />

de décimale 6/0, beaucoup plus fi n que celui de Blogg (4/0). Il est serti sur une aiguille<br />

atraumatique de section ronde. - La remise en place du volet conjonctival n’est pas<br />

suivie d’une suture. Traitement médical postopératoire : L’animal reçoit un AINS et un<br />

antibiotique durant 48 heures Un carcan est porté durant 4 jours.<br />

RÉSULTATS<br />

Sur les 9 yeux opérés pour prolapsus nous n’avons pas noté de récidive. Les deux<br />

jeunes chiens présentant un prolapsus unilatéral opérés de façon préventive sur le<br />

second œil n’ont pas eu de prolapsus sur le second œil dans les mois qui ont suivi.<br />

Rougeur et irritation de l’œil appréciés par l’examen clinique ont montré une infl ammation<br />

oculaire qualifi ée de très discrète. Avec une muqueuse rose vif et présence<br />

de quelques vaisseaux superfi ciels. La fonction de la glande exprimée par le test de<br />

Schirmer nous indique une stabilité lacrymale quelques mois après intervention pour<br />

les chiens qui ont été revus à plus de 2 mois ; il semble donc que l’incision effectuée<br />

à 3 mm du limbe ne détruise pas les canaux excréteurs.<br />

DISCUSSION<br />

L’exposition de la portion antéroventrale du globe est améliorée de façon évidente<br />

par le fi l de traction. La taille de l’incision conjonctivale n’est pas déterminée avec<br />

précision. La durée d’intervention n’a pas été mesurée mais elle est plus courte que<br />

celle de la technique d’enfouissement. La préservation fonctionnelle de la glande<br />

opérée par cette technique paraît satisfaisante. (Schirmer conservé). La nécessité, généralement<br />

admise, de suturer le volet conjonctival après remise en place n’est pas<br />

évidente. Actuellement il vaut mieux placer un point de fi l résorbable enfoui mais le<br />

suivi des chiens opérés en supprimant ce temps de suture semble également satisfaisant.<br />

La localisation des canaux excréteurs de la glande n’est pas déterminée de<br />

façon précise. Il subsiste un doute sur leur localisation.<br />

CONCLUSION<br />

La technique d’ancrage postérieur de la glande nictitante luxée offre des avantages<br />

par rapport à la technique d’enfouissement et nous paraît plus physiologique que<br />

cette dernière. Elle mérite au minimum une évaluation sur un plus grand nombre de<br />

sujets. Elle paraît excellente en prévention d’une luxation chez un animal à risque.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.

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