Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
CONCLUSION<br />
Cette étude permet de valider pour la première fois la technique de mesure de la<br />
contractilité utérine in vitro chez le chien. Les propriétés utérokinétiques de l’ocytocine<br />
sous imprégnation progestéronique font de la combinaison ocytocine/aglépristone<br />
un traitement à explorer pour le pyomètre de la chienne.<br />
• Bibliographie<br />
Fiéni F. Clinical evaluation of the use of aglepristone, with or without cloprostenol, to treat<br />
cystic endometrial hyperplasia-pyometra complex in bitches. Theriogenology 2006 ; 66 :<br />
1550-1556.<br />
Swahn ML, Bygdeman M. The effect of the antiprogestin RU 486 on uterine contractility<br />
and sensitivity to prostaglandin and oxytocin. Br J Obstet Gynaecol 1988 ; 95 (2) : 126-34.<br />
Wheaton LG, Pijanowski GJ, Weston PG, Burke TJ. Uterine motility during the estrous cycle:<br />
studies in healthy bitches. Am J Vet Res 1988 ; 49 (1) : 82-6.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
RHUMATOLOGIE<br />
<strong>Programme</strong> général<br />
Identifi er la cause de douleurs articulaires<br />
A. AUTEFAGE<br />
Professeur, Dip ECVS, Unité de Chirurgie, ENVT, 23 chemin des Capelles,<br />
B.P. 87614, F-31076 TOULOUSE Cedex 3<br />
L’identifi cation de la cause de douleurs articulaires chroniques est la deuxième étape<br />
de l’examen de l’animal boiteux. La première étape concerne le diagnostic du ou des<br />
membres boiteux ou handicapés puis de (ou des) l’articulation(s) concernée(s). Cette<br />
première étape est assez souvent aisée, mais, dans certains cas, elle peut s’avérer diffi<br />
cile tant les signes cliniques de certaines affections articulaires peuvent être frustes.<br />
C’est, par exemple, le cas de certaines boiteries chroniques liées à un défaut de fusion<br />
des condyles huméraux. Une fois l’articulation douloureuse mise en évidence, l’identifi<br />
cation de la cause des douleurs articulaires passe par deux phases successives :<br />
une phase de suspicion et une phase d’identifi cation proprement dite.<br />
SUSPICION DE LA CAUSE<br />
La suspicion de la cause peut être établie dans un contexte épidémiologique déterminé<br />
à la suite de l’examen clinique et avec l’aide d’examens complémentaires.<br />
Contexte épidémiologique<br />
L’âge de l’animal, sa race et l’articulation concernée sont autant de pistes évocatrices<br />
d’affections articulaires précises. Une douleur de la hanche évoluant depuis 3 à 4<br />
mois sur un setter de 10 mois fera penser à une dysplasie coxo-fémorale ; une boiterie<br />
du coude de quelques semaines affectant un Rottweiler de 8 ois évoquera une possible<br />
fragmentation du processus coronoïde médial ; une douleur chronique du coude<br />
sur un berger allemand de 7 mois orientera vers une non union du processus anconé.<br />
Examen clinique<br />
Un examen clinique approfondi réalisé sur animal vigile et, au besoin, sur animal<br />
tranquillisé voire anesthésié, est susceptible de mettre en évidence des signes d’instabilité<br />
ou de laxité articulaire. Lors de douleur de l’articulation coxo-fémorale, il<br />
convient de rechercher le signe d’Ortolani indiquant une laxité articulaire anormale.<br />
Une douleur du grasset peut faire suspecter une éventuelle rupture du ligament<br />
croisé crânial qui sera mise en évidence par un signe du tiroir positif direct ou indirect.<br />
Il faut cependant avoir présent à l’esprit qu’une rupture partielle du ligament<br />
croisé crânial ne génère pas systématiquement une instabilité même légère alors<br />
qu’elle est susceptible d’induire une douleur chronique et, à terme, une rupture<br />
totale du ligament. La recherche d’instabilité de l’épaule est plus complexe. Il est<br />
diffi cile d’immobiliser correctement la scapula et de mobiliser l’humérus dans des<br />
positions forcées pour évaluer les mouvements articulaires anormaux. L’anesthésie<br />
générale est le plus souvent nécessaire pour procéder à ces manœuvres qui restent<br />
malgré tout diffi ciles à réaliser. La scapula est agrippée avec une main en crochetant<br />
son bord crânial et immobilisée ; l’autre main en mobilisant l’humérus essaye de<br />
provoquer une mobilité articulaire anormale dans le plan cranio-caudal et dans le<br />
plan latéro-médial. L’instabilité médiale de l’épaule est probablement celle qui est<br />
la plus complexe à diagnostiquer : son diagnostic de suspicion est fondé sur une<br />
exagération de l’angle d’abduction de l’humérus. La scapula est plaquée sur le thorax<br />
pour l’immobiliser, l’articulation maintenue en extension, et l’humérus est décollé<br />
de la paroi thoracique, dans un mouvement d’abduction. L’abduction physiologique<br />
est d’environ 30°. Une augmentation sensible de cet angle est un signe d’instabilité<br />
médiale de l’épaule, mais son interprétation nécessite que cette manœuvre soit parfaitement<br />
bien réalisée. Une instabilité du carpe ou du tarse est assez facile à mettre<br />
en évidence, notamment si l’animal est anesthésié ; cependant, sa mise en évidence<br />
• 124 •<br />
est insuffi sante pour identifi er avec précision la nature de la lésion afi n de proposer<br />
un traitement approprié.<br />
Radiographie<br />
Le plus souvent, la radiographie de l’articulation est suffi sante pour identifi er la cause<br />
de la douleur. Mais, dans certains cas, les signes radiographiques peuvent être évocateurs<br />
d’une affection mais insuffi sants pour établir le diagnostic exact de sa nature.<br />
C’est le cas, par exemple, d’un synovialosarcome dont les signes radiographiques<br />
sont très protéiformes. Lors de fragmentation du processus coronoïde médial, malgré<br />
la multiplication des incidences radiographiques, il est rarement possible de visualiser<br />
le fragment ostéocartilagineux. La radiographie n’apportera qu’une suspicion<br />
supplémentaire.<br />
IDENTIFICATION DE LA CAUSE<br />
L’identifi cation de la cause de la douleur articulaire chronique est dévolue aux examens<br />
complémentaires dont le plus courant est la radiographie. Mais elle est parfois<br />
insuffi sante et il faudra avoir recours à d’autres examens d’imagerie ou à des examens<br />
de biologie, de cytologie ou d’histopathologie.<br />
Radiographie<br />
La radiographie est indispensable et suffi sante en complément de l’examen clinique<br />
pour le diagnostic d’arthrose, de rupture du ligament croisé crânial, d’instabilité articulaire<br />
avérée ou d’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale. La confi rmation du<br />
diagnostic clinique est obtenue par la visualisation des anomalies articulaires notamment<br />
à la faveur de positions forcées mettant en évidence l’instabilité articulaire.<br />
Cependant, l’examen radiographique sans préparation peut s’avérer peu pertinent<br />
dans certaines affections. La visualisation d’anomalies de position sur ces radiographies<br />
standard n’est pas toujours révélatrice d’une affection algogène. Lors d’instabilité<br />
lombosacrée, susceptible d’induire une douleur chronique, il est nécessaire<br />
d’avoir recours à la myélographie avec des positions forcées pour objectiver les<br />
conséquences de l’instabilité sur la queue de cheval.<br />
Scanner et/ou IRM<br />
L’examen d’imagerie en coupes est souvent indispensable pour appréhender avec<br />
certitude la nature de l’affection articulaire en raison de l’insuffi sance de la radiographie<br />
conventionnelle. C’est le cas, par exemple, pour la fragmentation du processus<br />
coronoïde médial ou le défaut de fusion des condyles huméraux. Dans certaines<br />
ostéochondrites disséquantes, comme celle du condyle huméral médial ou du talus,<br />
l’imagerie en coupe est un examen complémentaire extrêmement intéressant pour<br />
visualiser avec précision le volume et la localisation précise du fragment ostéo-cartilagineux.<br />
Examens biologiques<br />
La recherche de leishmaniose, erhlichiose ou borréliose peut également apporter des<br />
informations utiles dans le diagnostic étiologique de certaines arthrites.<br />
Examens cytologiques et/ou histopathologiques<br />
Lorsque l’examen clinique et radiographique conduit à une suspicion de tumeur articulaire,<br />
les examens cytologique puis éventuellement histopathologique sont indispensables<br />
pour aboutir au diagnostic de certitude de l’affection.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Conserver l’articulation A. AUTEFAGE<br />
Professeur, Dip ECVS, Unité de Chirurgie, ENVT, 23 chemin des<br />
Capelles, BP 87614, F-31076 TOULOUSE Cedex 3<br />
L’identifi cation de la cause de douleurs articulaires chroniques est l’étape indispensable<br />
afi n de proposer le traitement le plus approprié à l’affection causale. Hormis<br />
quelques cas particuliers, un traitement médical ou chirurgical conservateur est le<br />
plus souvent mis en place en première intention. Le clinicien peut être schématiquement<br />
confronté à 2 grands types d’affection : des anomalies de conformation<br />
articulaire ou des phénomènes de dégénérescence articulaire.<br />
ANOMALIES DE CONFORMATION STATIQUE OU DYNAMIQUE<br />
En fonction de la nature de l’affection primitive, elles peuvent être traitées de 3 manières<br />
différentes :<br />
Rétablir la conformation<br />
Face à une anomalie avérée de conformation articulaire, il est parfois possible de<br />
corriger cette anomalie dans le but de retrouver une conformation articulaire la plus<br />
proche possible de la normale. C’est le but de bon nombre d’interventions chirurgicales<br />
proposées dans le traitement de la dysplasie coxo-fémorale qu’il s’agisse de la