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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

leurs résultats se doivent d’être comparés à ceux des prothèses articulaires lorsque<br />

celles-ci sont envisageables (hanche et coude notamment).<br />

LES EXCISIONS ARTHROPLASTIES<br />

Elles concernent l’articulation coxo-fémorale et l’articulation scapulo-humérale bien<br />

que des cas exceptionnels d’excision de la tête radiale aient été décrits.<br />

L’excision arthroplastie coxo-fémorale<br />

Elle supprime la douleur en raison de la suppression de l’articulation algique et de<br />

l’interposition de tissus cicatriciels entre le fémur et le bassin, outre la dysplasie on<br />

peut la pratiquer lors de maladie de LPC, de fracture acétabulaire irréductibles ou<br />

bien encore face à une luxation récidivante de la hanche. La qualité des résultats<br />

cliniques repose sur une technique rigoureuse (privilégié la scie oscillante au ciseau<br />

ostéotome) et sur la qualité du post-opératoire. Les résultats sont nettement améliorés<br />

par une physiothérapie mise en œuvre si possible dès le post-opératoire immédiat.<br />

La durée nécessaire à une bonne récupération fonctionnelle sera plus longue<br />

si l’animal présente une amyotrophie importante signe d’une pathologie chronique<br />

; le délai moyen étant de 4 à 5 mois pour que 75 % des opérés retrouvent une<br />

fonction correcte à toutes les allures (Duff sur 267 cas). Contrairement à une idée<br />

largement répandue, les résultats ne seront pas signifi cativement meilleurs sur des<br />

animaux de faible poids (47 % de résultats jugés moyens d’après Lee et Fry sur des<br />

animaux atteints de LPC). Un temps complémentaire a été proposé pour améliorer la<br />

récupération fonctionnelle ; interposition d’un lambeau de biceps (Lippincott 1981).<br />

Les études publiées ultérieurement n’ont pas mis en évidence de supériorité de cette<br />

technique par rapport à la technique classique, les complications semblaient même<br />

plus nombreuses ; problèmes neurologiques, taux de sepsis plus élevé. Les différentes<br />

publications sur l’excision arthroplastie de la hanche font ressortir des résultats variant<br />

de 10 % (Duff) à 60 % pour ce qui concerne les chiens présentant une boiterie<br />

résiduelle après la chirurgie. Souvent décidée par défaut, cette technique n’égale pas<br />

le recours à la prothèse totale de hanche.<br />

L’excision arthroplastie scapulo-humérale<br />

Rarement pratiquée, cette intervention représente une alternative à l’arthrodèse scapulo-humérale.<br />

Deux variantes ont été proposées ; excision de la glène (Franczuski)<br />

ou bien excision glène et tête humérale (Piermattei). Seuls deux séries de petite taille<br />

concernant des animaux de fi able poids ont été publiées ; les résultats n’encouragent<br />

pas à la mise en œuvre de cette technique (boiterie constante sur les 10 animaux de<br />

la série de Franczuski). Le recours à l’arthrodèse semble nettement préférable.<br />

LES ARTHRODÈSES<br />

Qu’elles soient partielles ou totales, les arthrodèses sont des chirurgies défi nitives<br />

sans retour possible (on peut dans certains cas implanter une prothèse de hanche<br />

après échec d’une excision arthroplastie). Elles ne doivent être proposées qu’après<br />

comparaison aux autres possibilités (traitement médical, prothèse totale, excision).<br />

Leurs complications sont nombreuses et sérieuses, l’analyse des résultats ne pourra<br />

donc être faite qu’en comparant d’une part les résultats fonctionnels et d’autre part<br />

les complications générales et spécifi ques des différentes arthrodèses.<br />

D’une manière générale on peut dire que plus une articulation est proximale et mobile<br />

moins bons seront les résultats (avec une exception notable en ce qui concerne<br />

l’arthrodèse scapulo-humérale ; une étude rétrospective que nous avons réalisé sur<br />

23 cas fait ressortir 67 % d’excellents résultats)<br />

L’étude globale des résultats et des complications des différentes arthrodèses fait<br />

ressortir les chiffres suivants ;<br />

Intertarsiennes et tarso-métatarsiennes ; 80 % ‘excellents résultats et 40 % de complications<br />

Epaule ; 80 % d’excellents et bons résultats et 29 % de complications<br />

Carpo-métacarpienne ; 50 à 75 % d’excellents et bons résultats et 30 % de complications<br />

Panarthrodèse du carpe ; 50 à 75 % d’excellents résultats et 25 % de complications<br />

Tibio-tarsienne ; 40 % de bons résultats et 70 % de complications<br />

Grasset ; 50 % de bons résultats et 15 % de complications<br />

Coude ; aucun bon résultat (45 % d’utilisation du membre) et 30 % de complications<br />

A la lecture de ces chiffres on constate qu’un certain nombre d’arthrodèses doivent<br />

éviter à tout prix et en particulier l’arthrodèse du coude (les progrès enregistrés<br />

ces dernières années par la prothèse de coude la rendront bientôt incontournable).<br />

L’arthrodèse du grasset, bien que ses résultats soient supérieurs à celle du coude, se<br />

doit de n’être proposée qu’exceptionnellement ; l’amputation étant parfois préférable<br />

en particulier sur des animaux de faible poids. La qualité des résultats dépend<br />

également étroitement de la technique chirurgicale employée, ceci est particulièrement<br />

vrai pour les arthrodèses partielles du carpe (70 % d’excellents résultats pour<br />

la technique par broches selon Willer et seulement 25 % si l’on utilise une plaque<br />

crâniale selon Denny). Il est également important de souligner l’incidence élevée des<br />

complications septiques après arthrodèse (jusqu’à 20 % pour le coude, l’épaule et le<br />

grasset), diagnostiquées rapidement elles seront souvent sans conséquence alors que<br />

négligées elles pourront aboutir à l’amputation ou à l’euthanasie car elles hypothèquent<br />

grandement la fusion du foyer d’arthrodèse.<br />

• 128 •<br />

Intervention diffi cile et délabrante, une arthrodèse ne devra être envisagée qu’après<br />

exclusion de la possibilité d’un autre traitement (médical ou chirurgical). Les résultats<br />

excellents dépendront de nombreux facteurs ; choix de la technique, surveillance rigoureuse<br />

du post-opératoire et gestion des éventuelles complications (en particulier<br />

les complications septiques). Une arthrodèse sans complication n’étant pas forcément<br />

une bonne arthrodèse, il conviendra d’avertir le propriétaire que le succès de la<br />

chirurgie ne garanti pas pour autant une récupération fonctionnelle de bonne qualité.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

Remplacer l’articulation D. FONTAINE<br />

Texte non remis<br />

Courtes Communications<br />

Apports de l’arthroscopie dans le traitement des<br />

entorses du ligament croisé antérieur par TPLO :<br />

bilans sur 97 S.LIBERMANN<br />

Centre Hospitalier Vétérinaire des Cordeliers, 29 av Maréchal Joffre,<br />

F-77100 MEAUX<br />

La rupture complète ou partielle du ligament croisé antérieur est une affection fréquente chez<br />

le chien. Le traitement est le plus souvent chirurgical et vise à apporter une stabilité articulaire<br />

évitant l’avancée du plateau tibial. Dans les grandes races, la technique de nivellement du<br />

plateau tibial (TPLO) est de plus en plus fréquemment utilisée. L’exploration articulaire, dans<br />

la technique initiale est réalisée par arthrotomie en association avec un relâchement méniscal<br />

médial. Le but de cette étude est de confi rmer que l’arthroscopie apporte de nombreux avantages,<br />

incluant un temps chirurgical plus court, une diminution de la douleur postopératoire et<br />

des complications, une meilleure visualisation des structures articulaires.<br />

MATÉRIEL ET MÉTHODES<br />

Quatre-vingt-dix-sept chiens sont inclus, il s’agit de chiens présentés pour le traitement d’une<br />

entorse complète ou partielle du ligament croisé antérieur (LCA), confi rmée par examen orthopédique<br />

(signe du tiroir) ou par examen radiologique. Ils sont tous de format moyen ou<br />

grand (de 11 à 77 kg, moyenne 41,1 kg) et le traitement de stabilisation articulaire choisi est<br />

l’ostéotomie de nivellement tibiale (TPLO), corrigeant l’angle du plateau jusqu’à un angle fi nal<br />

se rapprochant de 5°. Une arthroscopie est réalisée systématiquement : une porte optique est<br />

utilisée médialement au ligament tibio-rotulien, puis une porte instrumentale est mise en place<br />

latéralement à ce ligament. L’intégralité de l’articulation est explorée, les images sont archivées.<br />

Les lésions méniscales sont particulièrement recherchées, une tentative de résection arthroscopique<br />

est systématiquement tentée en cas de lésion. Une arthrotomie est pratiquée en cas<br />

d’échec de la procédure arthroscopique.<br />

RÉSULTATS<br />

Toutes les entorses du LCA sont confi rmées, elles sont du troisième degré pour 89 cas (91,7 %),<br />

du second degré pour 9 cas (8,3 %). 13 lésions méniscales graves (anse de panier) sont mises<br />

en évidence sur les 97 cas explorés ; elles ont nécessité une résection méniscale partielle. Dans<br />

52 cas, des lésions méniscales mineures, ne relevant pas d’une résection, ont pu être identifi ées<br />

(fi brillation, épaississement, décollement partiel). La TPLO a été pratiquée sans arthrotomie sur<br />

les 84 cas ne présentant pas d’indication de méniscectomie. La résection méniscale a pu être<br />

réalisée à l’aide d’un Shaver dans 2 cas, 11 cas ont nécessité une arthrotomie. Le temps chirurgical<br />

total incluant arthroscopie et TPLO est en moyenne de 54 minutes (41 – 75 minutes). Tous les<br />

animaux sont suivis 6 mois minimum, les complications rencontrées intéressaient l’ostéotomie<br />

de nivellement, aucune complication liée au geste arthroscopique n’est rencontrée.<br />

DISCUSSION<br />

L’arthrotomie est un acte agressif, créant une infl ammation synoviale étendue, et qui engendre<br />

des complications, en particulier de la douleur. Cette étude prouve que dans une grande partie<br />

des cas (86,5 %), elle peut être évitée. Elle confi rme également la pertinence de l’arthroscopie<br />

dans le diagnostic des entorses du LCA, ainsi que pour la mise en évidence des lésions méniscales,<br />

et la grande diffi culté dans ce cas pour les traiter sans pratiquer d’arthrotomie.<br />

CONCLUSION<br />

L’arthroscopie est un examen de choix dans le traitement des entorses du LCA par ostéotomie<br />

de nivellement tibial.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.

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